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L. Blanchard T.P.

1 Mécanique des fluides


Parcours L2 Mécanique Trainée et portance

Données :
Masse volumique et viscosité cinématique de l’air : ρ = 1.2 kg.m−3 , ν = 0.15 10−4 m2 .s−1 .
Recommandations
Le dispositif par tube de Pitot et tube de pression statique permettant la mesure de la vitesse de
l’air doit être utilisé de telle manière que l’axe des tubes soit suivant la direction de l’écoulement.
Ne pas placer ces sondes juste après une singularité dans l’écoulement.
Vérifier que le panneau de lecture des vitesses est de niveau.
Vous serez pénalisé de -6 pts par chute de l’anémomètre ou du dispositif par tube de Pitot ou d’un
obstacle.
Partie 1 : Mesure de v∞
Déterminez la vitesse en sortie de soufflerie avec le dispositif
par tube de Pitot et avec l’anémomètre correctement tenu. Tube de Pitot Anémomètre
Ayez la curiosité de votre l’influence de votre mesure suivant
v∞
la position de votre point de mesure par rapport à la sortie de
la soufflerie.
Partie 2 : Cx d’obstacle (≈ 1h)

Pour les différents obstacles, mesurez la force de trainée T et en déduire, après avoir déterminé la
surface frontale S de l’obstacle, le coefficient aérodynamique Cx .
Vous penserez à mesurer la trainée du système d’accrochage de l’obstacle.
Pour la sphère et le disque, comparez avec les graphes issus d’expériences (Stockes) fournis. D’où provient
l’éventuelle différence ?
Classez par ordre de Cx croissant les différents obstacles.

Obstacle v∞ R T Cx
Partie 3 : Cx et Cz d’une aile d’avion (≈ 2h)

Pour le profil d’aile d’avion, mesurez pour la vitesse maxi de l’écoulement (nombre de Reynolds R
fixé) et pour différentes inclinaisons i (i ∈ [−30◦ : +45◦] environ), les composantes de force de portance
P et de trainée T et en déduire les valeurs des coefficients aérodynamiques Cx et Cz .

Envergure : . . . Corde : . . . Surface S = . . .

V∞ = . . . R =. . .

i T Cx P Cz
Tracez le graphe (nommé polaire de l’aile) Cz en fonction de Cx paramétré par i pour R fixé (indiquez
quelques valeurs de i sur votre graphe).
Cz
La finesse d’un profil est définie par :
Cx
Trouvez graphiquement la meilleure (la plus grande) finesse de ce profil.
Pour quel angle i observe t’on le phénomène de décrochage de l’aile ?

Partie 4 : chute d’un planeur

Vous arriverez avec un avion en papier que vous aurez testé.


Lancez le de telle manière que durant sa chute il ait une vitesse de norme et de direction constante par
rapport au sol.
Mesurez le temps de vol, l’altitude du point de départ et la longueur horizontale parcourue.
Effectuez un dessin représentatnt ceci ; Y faire figurer les forces appliquées au planeur.
Pesez le avec la balance disponible en TP (demandez).
Déduire de cela la portance et la trainée appliquées au planeur ainsi que sa finesse.
En supposant que toute la trainée et la portance proviennent uniquement des ailes de votre planeur et
après avoir mesuré la surface de vos ailes, calculez les coefficients aérodynamiques de vos ailes.
L. Blanchard T.P. 2 Mécanique des fluides
Parcours L2 Mécanique Force d’impact d’un jet

INTRODUCTION

L’un des procédés de transformation de l’énergie hydraulique en énergie mécanique consiste à utiliser
la pression pour amener le fluide à prendre des vitesses d’écoulement très importantes. Le jet ainsi produit
est dirigé sur les pales d’une turbine qui sera mise en rotation. Ce type de turbines hydrauliques peut
atteindre une puissance de 100 MW et avoir un rendement supérieur à 90 %.
L’expérience décrite ci-dessous permet d’étudier la force appliquée sur un auget (un disque ou une
hémisphère), en fonction du débit de quantité de mouvement de l’écoulement.

DESCRIPTION DE L’APPAREIL

La figure ci-dessus donne le schéma de l’appareil relié au banc hydraulique par un tuyau vertical
équipé à une de ses extrémités d’un gicleur produisant le jet. Ce jet est envoyé sur un auget en forme de
disque ou d’hémisphère (ou de cône). Le gicleur et l’auget sont dans un cylindre transparent. La base de
ce cylindre est équipée d’une conduite de retour débitant dans le réservoir de mesure de débit du banc
hydraulique.
L’auget est monté sur un levier articulé sur lequel peut se déplacer une masse mobile. Ce levier est
maintenu en position par un ressort.
La force d’impact d’un jet se mesure en déplaçant la masse mobile sur le levier jusqu’à ce que le
levier revienne à sa position horizontale indiquée par le repérage.
CONDUITE DE L’EXPERIENCE

Vérifiez que l’appareil est de niveau.


En plaçant la masse mobile devant la graduation zéro de la règle graduée, régler l’écrou moleté du
ressort afin que le levier soit mis en position horizontale.
On positionne le côté gauche de la masse mobile sur une graduation de la règle et l’on règle le débit
d’eau afin que le levier soit horizontal. On relève alors le débit volumique qv et la distance d avant de
renouveller l’essai pour une autre graduation : il est conseillé d’augmenter d de 3 (ou 4) cm en 3 (ou 4)
cm.
• Diamétre du gicleur : 10 mm ;
• Masse de la masse mobile : M à relever,
• Distance entre l’axe des augets et l’articulation : b = 152.5 mm.
Cette manipulation s’effectue pour le disque puis pour l’hémisphère.

b d c
a

ressort
bati masse mobile

liaison
pivot 0 GL levier
supposée
parfaite
xL

auget
2
1
h
jet d’eau
0
gicleur

Les sections 1 et 2 sont des sections du tube de courant avant et après l’auget où l’écoulement peut
être considéré comme unidirectionnel.
On notera :
• MA la masse de l’auget ;
• ML la masse du levier ;
• a la distance entre l’articulation et le ressort ;
• (d + c) la distance horizontale entre le centre de gravité de la masse mobile et l’axe de l’auget ;
• h la distance (à mesurer) entre la sortie du jet 0 et l’arrivée du jet 1 sur l’auget.
• xL donne la position du centre de gravité GL du levier.
TRAVAIL

1) Appliquez le théorème de Bernoulli entre la sortie du jet 0 et l’arrivée du jet 1 sur l’auget afin
d’exprimer la vitesse c1 avant l’impact sur l’auget à partir de la vitesse c0 à la sortie du jet.
Cette vitesse c0 sera calculée à partir du débit volumique qv mesuré.
2) Appliquez le théorème de Bernoulli entre l’entrée 1 et la sortie 2 de l’auget afin de connaı̂tre la
vitesse c2 du fluide à la sortie de l’auget.

Effectuez 2 études statiques du système matériel constitué du levier et de l’auget (écrire l’équation
3)
de moments en un point de l’axe de la liaison pivot) :
• Positionnez la masse M sur le repère 0 correspondant à l’axe de l’auget. Alimentation coupée,
réglez le ressort afin de positionner le levier horizontalement avec le repèrage. Ecrivez l’équation
du moment du principe fondamental de la statique. On ne touchera plus au réglage du ressort.
• Le fluide étant en action et la masse M étant positionnée à une distance d de l’axe de l’auget de
telle manière que le levier soit horizontal, écrivez l’équation du moment du principe fondamental
de la statique.
En déduire l’expression de la force effective F ~z exercée ”par l’eau” sur l’auget (c-à-d la force exercée par
l’eau et l’air sur l’auget).
4) L’exploitation du théorème d’Euler aboutit ici à :
~sortie − V~entree ) ”
−F ~z = ” qm (V

Exploitez cette relation pour chacun des augets utilisés (augets plat puis hémisphérique s’il reste du
temps).
Après avoir effectué une série de mesures, tracez l’évolution de F en fonction de qm c1 pour l’augets
plat (puis hémisphérique s’il reste du temps). Comparez l’expérience et la théorie.
5) Pour l’auget plat et pour votre débit maximum, calculez numériquement :
• la valeur de la pression effective moyenne de l’eau au niveau de sa surface de contact avec l’auget et
la pression effective qui règne au point d’arrêt 3. Représentez alors (à l’échelle) une allure possible
de la force répartie de pression exercée par l’eau sur l’auget ;
• la norme de la force (absolue et non effective) exercée par l’eau sur l’auget notée ||F~D→A ||. Vous
effectuerez des dessins représentant la force exercée par l’eau sur l’auget, la force exercée par l’air
sur l’auget et la force exercée par l’eau et l’air sur l’auget.
6) Reliez S1 et S2 à la section S0 du gicleur. Calculez S1 et S2 .

Le banc hydraulique permet de mesurer le volume V et le chronomètre le laps de temps


t (attention à la variation de V entre 0 et 5 l).
~z

11111111111111
00000000000000
00000000000000
11111111111111
00000000000000
11111111111111
00000000000000
11111111111111
00000000000000
11111111111111
00000000000000
11111111111111
00000000000000
11111111111111
00000000000000
11111111111111
SA

00000000000000
11111111111111
SL SL
1
0 c2
2 3
c2 S2 S2
SL

1
S1
c1

Contour de D : ∂D = S1 + S2 + SA + SL
V t qv c0 c1 qm c1 d F
L. Blanchard T.P. 3 Mécanique des fluides
Parcours L2 Mécanique Différentes mesures de débit

Ce TP permet de comparer différentes manières de mesurer le débit volumique circulant dans une
conduite.

Les dispositifs seront un Venturi (A−B), un élargissement brusque (C −D), un diaphragme (E −F )


et un rotamètre.
La détermination ”exacte” du débit volumique qv s’effectuera par la mesure de la masse entre 2
instants par la balance interne au bac.
Votre premier travail est de comprendre ce dispositif de mesure expliqué par une bande dessinée présente
sur la manip’.
Avec une bonne approximation, on peut considérer que la pression est constante dans chacune des
sections droites de l’écoulement. Par contre cette pression varie d’une section droite à une autre.
Les prises de pression statique permettent de mesurer la différence de pression entre deux sections.

p1 = p0 + ρgh1
p2 = p0 + ρgh2
∆p = p1 − p2 = ρg(h1 − h2 ) = ρg∆h

La mesure de ∆h permet d’obtenir ∆p.

Venturi (théorie)
La conservation du débit volumique donne :

qv = SA vA = SB vB

Bernoulli s’écrit :

!
vA2 vB2 1   1 1 1
pA + ρ = pB + ρ =⇒ pA − pB = ρ vB2 − vA2 =⇒ ρg∆hAB = ρ 2
− 2 qv2
2 2 2 2 SB SA

On en déduit alors le débit volumique :

v
u !−1
u 1 1
qv théorie = t
2g∆hAB 2
− 2
SB SA

Travail à effectuer
Tracez les courbes ∆hAB , ∆hCD , ∆hEF et position du rotamètre en fonction de qv exact.
Comparez le débit volumique théorique qv théorie , obtenu avec la relation précédente et la mesure de
∆hAB , au débit volumique exact qv .
Calculez le rapport entre ces 2 débits. Ce rapport est il constant sur une plage de débit ?
Imaginez mettre un de vos dispositifs de mesure dans une autre tuyauterie et avoir à choisir sur le
choix du dispositif à acheter.
Evaluez l’incertitude de lecture que vous avez sur ∆h.
A partir des graphes tracés, connaissant l’incertitude de lecture sur ∆h, quelle incertitude avez vous sur
le débit volumique ?
Quelle dispositif de mesure est le plus précis ?
V t qv qvth hA hB ∆hAB hC hD ∆hCD hE hF ∆hEF lrota
L. Blanchard T.P. 4 Mécanique des fluides
Parcours L2 Mécanique Pertes régulières et singulières

On donne pour l’eau ν = 10−6 m2 .s−1 , µ = 10−3 Pa.s , ρ = 1000 kg.m−3 et les différents diamètres :
– diamètre de la conduite en PVC gris : 19 mm ;
– diamètre de la conduite en PVC transparent : 21.2 mm ;
– diamètre de la conduite en PVC transparent après le divergent : 42.5 mm.
Vous commencerez par les parties 1 et 2 et remplirez une ligne des tableaux, effectuerez la partie 3
puis reviendrez aux parties 1 et 2 pour remplir d’autres lignes.

Partie 1 : Perte de charge singulière

Fig. 1 – Ecoulement dans des singularités de l’écoulement.

Une singularité de l’écoulement (coude, rétrécissement, élargissement,. . .) fait perdre au fluide une
certaine énergie volumique (J.m−3 ≡ Pa) appelée également charge singulière ∆Xs que l’on relie à
l’énergie volumique cinétique qui circule dans la singularité par :
2
vmoy
∆Xs = ξρ
2
– où vmoy est la vitesse moyenne la plus grande avant ou après l’accident de forme de la conduite ;
– et ξ est le coefficient de perte de charge singulière (sans unité) de la singularité qui est fonction
du nombre de Reynolds R mais devient constant pour les régimes turbulents.
1) Ecrivez l’équation de Bernoulli entre 2 sections de tuyauterie séparées par une singularité pour
en déduire une relation entre la perte de charge ∆X et la différence de hauteur mesurée ∆H.
2) Pour les singularités choisis, mesurez la perte (ou le gain) d’altitude. En déduire la perte de
charge singulière ∆Xs , le coefficient de perte de charge singulière ξ et la puissance dissipée P dans la
singularité et le nombre de Reynolds R.
Partie 2 : Perte de charge régulière

111111111111111111
000000000000000000
000000000000000000
111111111111111111
000000000000000000
111111111111111111
qv
1111111111111111111111
0000000000000000000000
D
111111111111111111
000000000000000000
000000000000000000
111111111111111111
000000000000000000
111111111111111111
L

Lorsque le fluide circule dans une tuyauterie rectiligne, les différentes particules de fluide se frottent
les unes les autres et dissipent une certaine énergie en chaleur. Il y a donc une perte d’énergie volumique
que l’on nomme perte de charge régulière ∆Xr qui est proportionnelle à la longueur de tuyauterie et
que l’on relie à l’énergie volumique cinétique qui circule dans la tuyauterie.
2
L vmoy
∆Xr = λ ρ
D 2
où λ est le coefficient de perte de charge régulière qui est fonction de R et de la rugosité absolue ε
ou relative Dε de la conduite. Ce coefficient n’est pas constant. Des expériences ont permis de tracé les
courbes λ(R, ε) (cf Fig. 2).

Fig. 2 – Courbes de Nikuradse issues d’expériences donnant λ(R, ε)

3) Pour la longueur de tuyau choisi, mesurez la perte (ou le gain) d’altitude. En déduire la perte
de charge régulière ∆Xr , le coefficient de perte de charge régulière λ et la puissance dissipée P dans la
singularité et le nombre de Reynolds R.
Partie 3 : Différents types d’écoulement

En injectant du colorant (Attention : une faible quantité est mise à votre disposition) dans une
tuyauterie, on visualise 2 types d’écoulement ainsi que la transition entre ces 2 types d’écoulement.
– Ecoulement laminaire : lignes de courant sont parallèles
– Ecoulement turbulent : lignes de courant s’enchevêtrent et s’enroulent sur elles-mêmes
4) Déterminez approximativement la valeur du débit volumique qv qui détermine cette transition.
5) Déduisez-en la valeur du nombre de Reynolds correspondant. Le nombre de Reynolds est définit
par :
vmoy D
R=
ν
qv
– où la vitesse moyenne est vmoy =
S
– où la section circulaire possède une aire S et un diamètre D ;
– et la viscosité cinématique est reliée à la viscosité dynamique µ et à la masse volumique ρ du
µ
fluide par : ν = .
ρ
6) Dans le régime laminaire, calculez la vitesse du colorant sur l’axe de la conduite (vmaxi ) et
comparez à la vitesse moyenne (vmoy ).
V t qv vmoy H H ∆p ∆Xs ξ P R

V t qv vmoy H H ∆p ∆Xs ξ P R
Tab. 1 – Pertes de charge.

V t qv vmoy H H ∆p ∆Xr λ P R

Partie 3 Transition pour qv = =⇒ vmoy = et R =

Pour qv = =⇒ vmoy =

d= t= =⇒ vM axi =

d= t= =⇒ vM axi =

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