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Document synthétique :

Présentation de la méthode « Shift & Share » (MISS)


(merci de prendre les doc cours 13-14-15-16)

La Méthode des Intensités et des Structures Standardisées (MISS) est une méthode de
standardisation.

L’idée est qu’on cherche parfois à comparer des moyennes pondérées (de temps en temps
des taux de variation ou des multiplicateurs) d’une même variable à deux dates (à une
période t0 et une période t1) ou dans deux zones (deux régions R0 et R1 entre elles ou encore
replacer une région dans le pays où elle se trouve) ou pour deux caractéristiques (comparer
des PCS, des diplômes…). La comparaison d’un phénomène entre deux dates signifie que
l’on fait une étude diachronique. La comparaison d’un phénomène entre deux
zones/caractéristiques signifie que l’on fait une étude synchronique. On fait soit l’une soit
l’autre des deux études, jamais les deux en même temps, même si on vous donne parfois
toutes les informations nécessaires. Il faut donc bien lire les énoncés et faire attention au
vocabulaire !

La plupart du temps, il y a une variation entre les deux zones, entre les deux caractéristiques
ou entre les deux dates. On parle d’un effet total (ou global).
 ET pour la suite (ou EG dans certains exercices)

En fait, les différences constatées à travers cet ET se résument le plus souvent à une
combinaison de deux causes : une variation propre au phénomène (ou de la gamme) et une
variation de la pondération (ou du profil). Il est rare qu’une variation ne soit due qu’à l’une ou
l’autre de ces causes.
La première des variations (en lien avec la variable ou propre à celle-ci) possibles renvoie à
un effet propre (ou spécifique ou « Shift effect »),
 la seule variation = due à la spécificité du phénomène
 EP pour la suite
La seconde des variations (en lien avec la pondération ou la structure de la population
statistique) possibles renvoie à un effet de structure (ou « Share effect »)
 la seule variation = due à la structure de la population
 ES pour la suite

On cherche donc à étudier chacun de ces deux effets.


Pour ce faire, on calculera l’effet total d’un côté et les deux autres effets de l’autre.

 L’ET revient le plus souvent à calculer un taux de variation ou un coefficient


multiplicateur pour voir l’effet du passage de la moyenne observée de la première
zone/première période sur la moyenne observée de la seconde zone/seconde période.
 Pour les deux effets (ES et EP), on calculera d’abord des « moyennes théoriques » (ou
moyennes mixtes) et on les rapportera ensuite aux moyennes empiriques (ou
moyennes observées). Et de ce rapport on conclura sur l’ES et sur l’EP au regard de
l’ET.
• Par exemple, on calculera (i) une moyenne en partant de la structure
de la population d’une première zone géographique (ou période 0)
en l’appliquant au phénomène étudié de la seconde zone (ou période
1) et (ii) les moyenne en partant du phénomène de la première zone
(ou période 0) en l’appliquant à la structure de la population de la
seconde zone (ou période 1). En d’autres termes, on va croiser les
facteurs de la multiplication entre eux afin d’avoir une moyenne
mixte/théorique (plus grossièrement « mélangée »).
• Ensuite, on comparera les moyennes théoriques et les moyennes
observées entre elles
La suite, je l’explique en partie avec vos documents de cours :

Dans le document 13 du cours, vous voyez apparaître un nouveau type de tableau. Dans les
exercices de ce chapitre, vous aurez le plus souvent deux tableaux.
Un premier tableau de données avec les informations sur votre population et sur votre
variable, ainsi que des colonnes pour faire les calculs des moyennes
Un second tableau dans lequel :
(i) vous reporterez les différentes moyennes calculées (au moins les 2 moyennes
observées et au moins 1 moyenne théorique, voire les 2 quand vous aurez les
données pour les calculs) => au minimum vous aurez donc 3 moyennes à calculer
quoiqu’il arrive
(ii) vous reporterez les calculs des rapports des moyennes théoriques/moyennes
observées (et inversement)
C’est ce second tableau que vous avez dans le document 13.

Usuellement, les moyennes observées/empiriques que vous calculerez s’appellent ( )


et ( ) et les moyennes théoriques/mixtes que vous calculerez s’appellent et .

Dans le document 14 du cours, on vous rappelle la formule de la moyenne pondérée. C’est


l’une des formules « de base » de ce TD, on l’a vue régulièrement sur nos premières séances.
Je n’y reviens pas.

Dans le document 15 du cours, vous avez le tableau que vous avez est le premier type de
tableau des exercices, celui avec toutes les données de l’énoncé (si vous n’avez pas de
tableau, c’est à vous de le reconstituer). Dans la première colonne, vous retrouverez les
« choses » que l’on cherche à comparer dans les deux zones/temporalités/caractéristiques.
Ensuite, vous avez les informations sur la structure de la première population et le phénomène
étudiée appliqué à celle-ci (colonnes 2 et 3) et les informations sur la structure de la seconde
population et le phénomène appliqué à celle-ci (colonnes 4 et 5). Les quatre dernières
colonnes, c’est à vous de remplir pour calculer les moyennes observées (colonne 6 et 7) et de
faire les calculs en mélangeant pour calculer les moyennes théoriques/mixtes (colonnes 8 et
9).
Dans le document 16 du cours, vous pouvez voir que l’ES/share apparaît à deux endroits, de
même que l’EP/shift et c’est normal !
En pratique, une seule des deux moyennes théoriques nous suffit pour calculer ES et EP, mais
si on a les deux pour peut calculer d’une autre façon ES et EP et donc doubler les calculs.

Toujours est-il que EP apparaît en allant du bas vers le haut (ou du haut vers le bas), donc en
changeant de ligne et ES apparaît en allant de gauche à droite (ou de droite à gauche), donc
en changeant de colonne.

Pourquoi ?
 ES fait apparaître les effets de la seule structure dans la variation de la moyenne
observée. Or si on ne fait QUE varier la structure, cela revient « fixer » la spécificité
de la variable et donc à NE PAS bouger de gamme/ /de ligne et faire bouger
SEULEMNT le profil/les /la colonne.
 Inversement, EP fait apparaître les effets de la seule spécificité du phénomène dans la
variation de la moyenne observée. Or si on ne fait QUE varier la spécificité (ou la
gamme), cela revient « fixer » la structure de la variable et donc à NE PAS bouger de
profil/les /la colonne et faire bouger SEULEMNT la gamme/ /de ligne.

Selon les moyennes théoriques et que vous aurez calculées (soit l’une, soit l’autre, soit les
deux), vous aurez :

= = × = ×

Ce qui donne deux possibilités en jonglant avec votre document 16 :

• La « voie du chap » (termes de votre enseignant)

= × ( ℎ ! )= ×

 Je commence par diviser par puis je divise par


 En gros, je commence du cadran en bas à droite du tableau pour aller
vers le cadran en bas à gauche puis je vais du cadran en bas à gauche
vers le cadran en haute à gauche
 J’ai donc d’abord changé de colonne (et donc de profil/ ) puis j’ai
changé de ligne (et donc de gamme/ )
 J’ai donc d’abord regardé la structure/ES puis j’ai regardé la
spécificité/EP

• Ou la « voie du tilde » (termes de votre enseignant)

= × ( ℎ ! )= ×

 Je commence par diviser par puis je divise par


 En gros, je commence du cadran en bas à droite du tableau pour aller le
cadran en haut à droite puis je vais du cadran en haut à droite vers le
cadran en haute à gauche
 J’ai donc d’abord changé de ligne (et donc de gamme/ ) puis j’ai
changé de colonne (et donc de profil/ )
 J’ai donc d’abord regardé la spécificité/EP puis j’ai regardé la
structure/ES

Il est bien sûr possible de faire la totalité des calculs possibles sur ce genre d’exercices et les
faire dans le sens que vous le voulez (démarre du cadran en bas à droite et remonter vers le
cadran en haut à gauche ou inversement démarrer du cadran en haut à gauche et aller vers le
cadran en bas à droite). Dans les faits, les calculs intermédiaire diffèreront mais le résultat
final sera le même : vous conclurez de la même façon sur l’existence des deux effets.

Remarque
Ici je ne vous ai proposé que la version : = × (et inversement).
Il est possible d’étudier = − (et inversement). Mais dans ce cas, on n’est pas sur
des comparaisons de moyennes mais uniquement sur des comparaisons de taux.
Si vous souhaitez étudier = − (ou = − ), cela implique de ne pas
travailler avec des produits/rapports mais avec des sommes/différences sur tous les
précédents calculs.
• C’est-à-dire par la « voie du chap » :
# − #$ = = (# − #̂ ) + (#̂ − #$ ) = −

• Ou par la « voie du tilde » :


# − #$ = = (# − #̃ ) + (#̃ − #$ ) = −

Pour rappel, au premier semestre, nous avons vu qu’un taux pouvait se transformer en
multiplicateur, ce que je conseille fortement car cela permet d’en revenir à étudier =
× (ou inversement).

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