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Méthode pour calculer l’indice de Gini et pour en tracer la

représentation graphique
(merci de prendre les docs cours 11 et 12)

L’Indice de Gini est surtout utilisé pour étudier la distribution des salaires. Cependant il peut
être utilisé pour d’autres variables si et seulement si celles-ci ont des valeurs positives.
Exemples : dans l’exercice E5, nous avons travaillé sur des surfaces agricoles ; dans
l’exercice E7, nous avons travaillé avec des salaires.

L’indice de Gini -lorsqu’il est appliqué aux salaires- met en rapport la distribution des
effectifs (ou fréquences) cumulés et des masses salariales cumulées.
Cet indice se calcule mais peut aussi être présenté graphiquement. Dans ce cas, il se lit dans
un carré de côté 1 (ou 100%) dans lequel on aura tracé une diagonale et la courbe de
concentration (courbe de Lorenz) à partir des masses cumulées et des fréquences cumulées
(voir plus bas pour la méthode).
On repère trois parties dans ce carré :
- la partie sous la diagonale, notée M ;
- la partie entre la diagonale et la courbe de Lorenz, notée L ;
- la partie au-dessus de la courbe de Lorenz, notée U.
L’indice de Gini correspond au double de l’aire située entre la courbe et la diagonale du carré,
donc au double de L.

Pour le calcul de l’indice, je vous propose un raisonnement par « étapes » pour vous aider
mais si vous connaissez tous les calculs à effectuer, vous n’êtes pas obligés de les faire
apparaître.

Étapes
Étape 1 : On calcule les 𝑓 , 𝐹( ) (fréquences cumulées), 𝑐𝑥 , 𝑥̅

Étape 2 : On calcule les masses (le poids) de chaque classe 𝑖 dans la masse totale :
× ×
𝑔 = ≈𝑔 = × ̅
= ̅
car 𝑓 =

×
 Donc cela revient bien à calculer 𝑔 = ̅

Rq : 𝑔 correspond à la part de la masse (salariale) totale que reçoit la classe 𝑖 ou encore 𝑔 correspond à
la contribution relative de la classe 𝑖 à la masse totale. Par construction, les 𝑔 sont petits.
Étape 3 : On calcule les masses cumulées 𝐺( ) =∑ 𝑔

Rq : 𝐺( ) correspond à une fréquence cumulée, à la borne de la dernière classe, 𝐺( ) =1.

Étape 4 : On calcule l’aire 𝑈 située au-dessus de la courbe de concentration. Pour cela on se


sert de chacune des classes 𝑖 car l’aire au dessus de la courbe de concentration entre les deux
bornes des classes peut s’approximer à l’aide d’un trapèze.
×[ ]
 On calcule alors les 𝑈 =
 on peut le calculer d’un seul coup
[ ] ×[ ]
 ou alors d’abord calculer puis
 ou même calculer 𝐺( ) + 𝐺( ) puis 𝑓 × [𝐺( ) + 𝐺( )] et
×[ ]

Rq : les 𝑈 seront petits par construction donc prudence sur les arrondis !

Étape 5 : On calcule 𝑈=∑ 𝑈 et on obtient ainsi l’aire située au-dessus de la courbe de


Lorenz.

Étape 6 : On calcule l’aire située entre la courbe de Lorenz et la diagonale du carré. L’aire du
carré vaut 1 puisque le carré est de côté 1, la diagonale du carré sépare cette aire en deux
parties égales. Cela veut aussi dire que la diagonale correspond à une équi-répartition des
masses et des effectifs (ou que 𝐺( ) = 𝐹( ) ).
Par construction, cette aire sera comprise entre 0 et 0,5.
On a alors :
0,5 = 𝐿 + 𝑈

𝐿 = 0,5 − 𝑈

Rq : 𝐿 est un indice de concentration. Un 𝐿 grand, implique un 𝑈 petit donc une courbe de concentration
proche des bords du carré (ou éloignée de la diagonale). Cela veut dire que les 𝐺( ) et 𝐹( ) sont éloignés les
uns des autres et donc que la distribution statistique est concentrée. Et inversement pour un 𝐿 petit.

Étape 7 : L’indice de Gini, lui, est posé dans l’ensemble du carré, pour l’obtenir il faut donc
doubler l’aire obtenue précédemment. Par construction, cette aire sera comprise entre 0 et 1.
Donc :
𝐼𝐺 = 2 × 𝐿
Rq : 𝐼𝐺 est un indice de concentration. Un 𝐼𝐺 grand, implique un 𝐿 grand. Donc plus la distribution
statistique est concentrée, plus elle est inégalitaire (ce qui est logique puisqu’il y a un « gros » écarte entre les
𝐺( ) et 𝐹( ) ). Et inversement si 𝐼𝐺 est petit.

Pour le graphe
1) Tracer un carré de côté 1 :
 à vous de trouver l’échelle pertinente si le carré n’est pas déjà tracé
 n’hésitez pas à vous aider des valeurs de 𝐺( ) et 𝐹( )
 un exemple dans l’exercice E7, chaque 𝐹( ) valait 0,2
2) Indiquer les axes :
 𝐺( ) en abscisses
 𝐹( ) en ordonnées
3) Tracer la bissectrice des axes (ou diagonale ou droite d’équirépartition)
4) Placer les points possibles (en gros, un point par classe)
 le premier point aura pour coordonnées ( 𝐺( ) ; 𝐹( ) )
 le second point aura pour coordonnées ( 𝐺( ); 𝐹( ) )
 et ainsi de suite pour les autres points
 le dernier ayant pour coordonnées ( 𝐺( ) ; 𝐹( ) ) donc (1;1)
5) Relier les points entre eux pour tracer la courbe de concentration
6) Commenter :
 soit on constate que la courbe de Lorenz est assez éloignée de la bissectrice des
axes, la distribution est plutôt concentrée et n’est donc pas égalitaire (ou la
distribution est assez inégalitaire) ;
 soit on constate que la courbe de Lorenz est assez proche de la bissectrice des
axes, la distribution est assez peu concentrée et est donc égalitaire (ou la
distribution est assez égalitaire)

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