Vous êtes sur la page 1sur 27

Orville et Wilbur Wright

pionniers américains de l'aviation

Les frères Orville Wright (19 août 1871 - 30 janvier 1948) et Wilbur
Wright (16 avril 1867 - 30 mai 1912) sont deux célèbres pionniers
américains de l'aviation, à la fois chercheurs[1], ingénieurs,
concepteurs, constructeurs et pilotes.

Orville Wright (1871-1948) Wilbur Wright (1867-1912)

Après de nombreux vols sur planeurs entre 1900 et 1902, ils


effectuent fin 1903 leurs premiers vols motorisés.

Les frères Wright se sont distingués de leurs prédécesseurs et de


leurs contemporains par leur approche analytique et
expérimentale du problème. Leur contribution essentielle sera
d'avoir correctement analysé la mécanique de vol du virage et
d'avoir réalisé, en 1902, les premiers vols contrôlés grâce au
couplage de la gouverne de direction et du gauchissement
(obtenu par vrillage) des ailes. Maîtrisant le pilotage, ils effectuent
en 1905 les premiers vols pouvant être qualifiés de « contrôlés »,
de longue durée, avec des virages inclinés et non dérapés.

Cependant, leur obsession du secret autour de leurs machines et


de leurs capacités à réaliser un vol motorisé contrôlé (qu'ils
maintiendront presque totalement jusqu'à l'obtention de brevet
d'invention en 1905) entraînera un scepticisme général, en
particulier en Europe, quand ils commenceront à communiquer en
1905 tout en exigeant un contrat commercial ferme avant toute
démonstration. Cela explique le décalage de plusieurs années
entre les premiers vols contrôlés de 1905, à l'écart de tout
spectateur dans les dunes de Caroline du Nord, et les vols publics
de 1908 en France dans la Sarthe où leur maîtrise du pilotage sera
reconnue.

Consacrant leur énergie à protéger leur invention et à des luttes de


brevets, ils ne remettent pas en cause la configuration atypique de
leur machine (configuration canard, pas d'ailerons, pas de roues,
hélices à l'arrière), qui est obsolète en 1910 et ne sera pas
poursuivie.
Historique

Wright planeur 1902.

Premier vol motorisé des frères Wright le 17 décembre 1903 sur Flyer.

Wright Flyer II en Ohio, 1904.

Wright Flyer à Fort Myer (Virginie) en 1908.

Les frères Wright sont originaires de Dayton, dans l'Ohio, aux


États-Unis, où ils possèdent un atelier de bicyclettes[2]. Une
légende veut que ces modestes fabricants de vélos, s'ennuyant
sur leur atelier, aient inventé l'avion par hasard, sans aide
extérieure. En réalité, les frères sont des ingénieurs doués. Ils se
sont inspirés de pionniers de l'aviation, tels qu'Otto Lilienthal ou
Octave Chanute, pour concevoir le Flyer après cinq années
d'expérimentations (cerfs-volants, planeurs, soufflerie), de
recherche et de vols d'essais[3].

En relation avec Octave Chanute, ils réalisent, en 1899, un planeur


à échelle réduite de type cellulaire (biplan à haubans) et,
innovation majeure, muni d'un contrôle du gauchissement de la
voilure. Ce planeur est essayé en vol comme un cerf-volant,
« piloté » depuis le sol. Dès le début, et suivant les
recommandations d'Octave Chanute, les frères Wright ont compris
l'importance et la nécessité de l'expérimentation et du contrôle du
pilotage de la machine.

Premiers planeurs de 1900 et 1901

En 1900, ils réalisent un planeur de plus grande dimension


(5,30 mètres d'envergure), capable de porter un pilote. Ce planeur,
qui comporte maintenant une gouverne de tangage placée à
l'avant, est essayé d'abord en cerf-volant, puis piloté pour la
première fois le 20 octobre 1900. Ces essais en vol plané amènent
des modifications : pour plus de portance, l'envergure est
augmentée à 6,70 m. Pour chiffrer les effets de l'envergure et du
profil sur la portance des ailes, ils construisent une petite
soufflerie dans leur atelier dès 1901 (voir cette image).

Planeur Wright 1902, l'invention du pilotage trois axes

Les vols de 1901 ont montré la nécessité d'augmenter encore


l'envergure (la portant à 9,75 m) et d'installer une gouverne de
direction, disposée à l'arrière, pour contrôler la trajectoire en lacet.
Grâce à cette modification[4] qui fait de leur planeur la première
machine volante contrôlée sur les trois axes[5], ils arrivent en 1902
à maîtriser la trajectoire de vol de leur planeur, et effectuent
environ sept cents vols planés, d'une longueur de
150 à 200 mètres[6]. Bien que cela soit rarement souligné, le
système de contrôle de ce planeur représente en fait l'avancée
majeure des frères Wright au début de l'aviation[7],[8].

Qui a inventé l'avion ?

Gustav Weißkopf (aussi connu sous le nom de Gustave


Whitehead), un ingénieur bavarois émigré aux États-Unis, aurait
effectué le premier vol motorisé le 14 août 1901, à Bridgeport,
dans le Connecticut, aux États-Unis. Cependant, pour la revue
Scientific American, il n'y a pas de preuves établies d'un vol
motorisé et contrôlé[9].

Par ailleurs (mais uniquement à cause des questions de


terminologie que fait naître le mot Avion) le terme Avion a été
ajouté dans la langue française à l'initiative du gouvernement
français, ceci dans le but d'honorer le travail de Clément Ader,
pionnier de l'aviation. En effet, entre les années 1892 et 1897, Ader
conçut pour le compte de l'armée française plusieurs prototypes,
lesquels s'avérèrent être les premiers avions au monde à moteur
et gouvernables susceptibles de voler[10] après décollage sans
aide externe (cette absence d'aide externe pouvant également être
revendiquée pour détrôner les frères Wright dont l'invention était
dépendante d'un système de catapultage).

Flyer

Capables de concevoir, de réaliser et de piloter une machine qui


vole, les frères Wright s'attaquent alors au problème de la
propulsion, et construisent dans leur atelier leur propre moteur et
les hélices. Ils vont effectuer les essais de leur appareil baptisé
Flyer, à Kitty Hawk, en Caroline du Nord. Après un premier essai
infructueux[11] de Wilbur[12], le 14 décembre 1903, ils effectuent
leurs premiers vols motorisés (en ligne droite) le
17 décembre 1903[13]. Ferdinand Ferber, au courant de la « grande
nouvelle » écrit aux frères Wright qu'il était acheteur d'une de leurs
machines. Ils lui répondirent, très honnêtement, qu'elle n'était pas
encore au point[14].

Les Wright ont effectué avec ce Flyer seulement 4 vols en ligne


droite, au ras du sol, avec une machine apparemment plus
instable en tangage que leur planeur de 1902[15]. Le 14 décembre,
la première tentative de vol se termine au bout de 3 secondes par
un atterrissage brutal. Après réparation, les Wright effectuent le
17 décembre quatre vols de 30 à 260 m, tous terminés par une
perte de contrôle en tangage suivie d'un atterrissage forcé.
« Orville trouva lui aussi une profondeur ultra sensible, l'avion se
cabrant et piquant follement sur la dune, touchant le sol... avec un
bruit sourd[16]. »

Flyer II

L'année suivante, avec un nouvel appareil au pilotage également


difficile, le Flyer II, ils parviennent à effectuer des virages. Orville
Wright effectue, le 20 septembre 1904, le premier vol en circuit
fermé de l'histoire.

Le Flyer III vole... en secret

Les premiers essais ne sont pas satisfaisants, mais après une


mise au point de plusieurs mois, le succès arrive : le Flyer III de
1905 modifié vole mieux; ils maîtrisent mieux la technique de
virage et effectuent un vol record de 39 minutes. Ils ont alors enfin
réalisé le premier avion qui vole correctement[17], ils en sont les
pilotes et ils ont déposé une demande de brevet qui couvre
n'importe quelle machine volante contrôlée sur les trois axes.
Conscients de leur réussite, et convaincus d'avoir inventé l'avion,
ils veulent protéger leurs droits. Wilbur veut absolument " faire de
l'argent " avec son invention[18]. Pour ne pas être copiés[19], les
frères Wright n'ont convié aucun témoin ni journaliste pour attester
de la réalité du vol motorisé contrôlé. Ils ne communiquent ni
plans, ni photographies.

En 1906 et 1907, très sûrs d'eux, les frères Wright pensent qu'ils
ont cinq ans d'avance[20] sur les autres pionniers du plus lourd que
l'air et qu'ils peuvent se consacrer exclusivement à la gestion
(financière) de leur invention. Plus aucun vol n'est réalisé, dans
l'attente de l'octroi d'un brevet. Cette volonté de dissimulation,
entretenue par les frères Wright, fera que beaucoup pourront, de
bonne foi, douter de la réalité des vols du Flyer ; les Wright devront
par la suite procéder à des vols de qualification exigeants
lorsqu'ils démarcheront des clients pour vendre leur invention.

Flyer Model A

Avec ce modèle plus puissant et biplace les frères Wright vont


pouvoir montrer leur savoir-faire .
Révélation en 1908

Statue en hommage à Wilbur Wright, au Mans, installée place des Jacobins jusqu'en 2012 et désormais située sur le Pont du Greffier près de la Gare, le long de la Sarthe.

Ils prennent des contacts avec l'US Army. En 1908, Orville Wright
réalise des démonstrations de plus en plus spectaculaires sur le
site de Fort Myer (Virginie), emportant un passager à plusieurs
reprises. Un incident (rupture d'une hélice) va avoir une
conséquence tragique : le 17 septembre 1908, son avion s'écrase.
Le passager, Thomas Etholen Selfridge, est tué, et Orville est
gravement blessé.

En même temps, un contrat est conclu en France avec la


Compagnie générale de navigation aérienne de Lazare Weiller pour
un accord de licence sur le Flyer, sous réserve de performances et
de formation de trois pilotes. Wilbur Wright a transporté un
« Model A » en France et s'est installé au Mans le 15 juin. Il fait
voler le Flyer le 8 août, aux Hunaudières, en présence d'une
centaine de personnes puis au camp d'Auvours, à Champagné,
près du Mans[21], où l'appareil est hébergé par les frères Amédée
et Léon Bollée.

L'avance des Wright dans le domaine du pilotage, notamment


dans la maîtrise du virage, va apparaître clairement pendant ces
vols. « Les spectateurs qui avaient retenu leur souffle en voyant
Farman faire ses immenses virages à plat[22] voyaient Wilbur
exécuter des huit serrés d'une petite pression de la main »[23]. Ce
sera une révélation pour les Français qui doutaient fortement de la
réalité des vols des Wright. Paul Tissandier, futur élève pilote des
Wright, sera son passager le 28 septembre : « C'est vraiment à n'y
pas croire, dira-t-il. Les détracteurs des frères Wright[24]...
changeraient immédiatement d'avis s'ils pouvaient ... comme moi
tout à l'heure, s'envoler dans cet admirable engin. »

Parmi les personnes qui assistent aux vols : Louis Blériot et René
Gasnier[25], membres de l'Aéro-Club de France, Paul Cornu et
Ponton d'Amécourt, pionniers de l'hélicoptère. En octobre, on
remarquera dans l'assistance les aviateurs Henri Farman, Léon
Delagrange, Robert Esnault-Pelterie, René Gasnier. L'aviateur
Ernest Zens sera le premier passager français de Wilbur Wright, au
camp d'Auvours (15 septembre 1908), et Alice Javal la première
passagère le 9 octobre.

Votre baptême de l'air en Flyer Model A, raconté par


Orville Wright
"Afin de faire comprendre au lecteur la façon dont la
machine fonctionne, qu’il s’imagine dans les derniers
préparatifs pour le départ. La machine est déjà
installée sur son rail unique, face au vent et est
fermement attachée à ce rail par un câble en acier.
Le moteur est mis en marche et les hélices
tourbillonnent. Vous gagnez votre siège au centre de
la machine au côté du pilote. Celui-ci, à l’aide d’un
levier spécial, libère le câble en acier qui retenait
l’aéroplane et vous bondissez en avant. Un assistant
qui tenait la machine en équilibre sur le rail [afin que
ses ailes ne touchent pas le sol] s’élance avec vous,
mais avant que vous ayez parcouru cinquante pieds
[16 mètres] la vitesse est devenu trop grande pour
lui et il doit lâcher prise. Avant d'atteindre l’extrémité
du rail, le pilote agit sur le gouvernail avant et la
machine se soulève du rail comme un cerf-volant
soulevé par la pression de l'air. Le sol sous vous est
d'abord un flou parfait, mais au fur et à mesure que
vous vous élevez, les objets deviennent plus clairs.
Bientôt cependant, parvenu à une hauteur de cent
pieds [30 mètres], vous ne ressentez pratiquement
aucune impression de mouvement, à l'exception du
vent qui frappe votre visage. Si vous n’avez pas pris
la précaution d’attacher fermement votre chapeau
avant le départ, vous l’avez déjà perdu à ce moment-
là…

Un baptême de l'air.

Le pilote actionne un levier et l’aile droite s’élève et


l’aéroplane s’incline sur sa gauche. Vous êtes en
train d’effectuer un virage très serré vers la gauche,
mais vous n’éprouvez aucunement la sensation
d’être chassé vers la droite comme c’est si souvent
le cas en voiture ou en train. Vous vous retrouvez
bientôt face au point d’où vous avez décollé. Les
objets visibles au sol semblent maintenant se
déplacer avec une vitesse plus forte, ceci bien que
vous ne ressentiez aucun changement dans la force
du vent sur votre visage. C’est que vous volez à
présent «  vent arrière  » [et que la vitesse du vent
s’ajoute à la vitesse de votre aéroplane].
Les pieds en l'air !

Quand vous approchez de votre point de départ, le


pilote arrête le moteur alors que vous êtes encore
assez haut au-dessus du sol. La machine plane à
présent vers le sol, puis le sol se rapproche et
l’aéroplane vient y effectuer une glissade de 50 ou
100 pieds [15 ou 30 mètres] avant de s’arrêter. Bien
que l’atterrissage se fasse souvent à une vitesse
d’un mile à la minute [~100 km/h], vous n’avez
pourtant senti aucun choc et ne pouvez dire à quel
moment l’aéroplane a touché le sol. Le moteur
derrière vous a produit un rugissement presque
assourdissant pendant tout le vol, mais dans votre
excitation, vous ne l'avez pas remarqué jusqu'à ce
qu'il se soit arrêté."

Note du traducteur :

Les textes entre crochets sont des ajouts du


traducteur.
L'original en anglais de ce texte a été publié par
"Century Magazine" en septembre 1908 sous le
titre : “The Wright Brothers Aëroplane” [1] (https://
babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=hvd.320440486052
40&view=1up&seq=673&skin=2021&q1=Aeroplan
e)  [archive]
Ce texte sera repris par le Figaro des 24 et 26
novembre 1908, dans une traduction du
commandant Ferrus. Cette même traduction est
reproduite p. 653 dans l’ouvrage «  Les oiseaux
artificiels » de François Peyrey : [2] (http://cnum.cn
am.fr/PDF/cnum_8CA393.pdf)  [archive]
On note dans  : A Reissue of A Chronology
Commemorating the Hundredth Anniversary of the
BIRTH OF ORVILLE WRIGHT, AUGUST 19, 1871, by
Arthur George Renstrom
"Though it appears under joint authorship, the
article was entirely the work of Orville." [3] (https://
history.nasa.gov/monograph32.pdf)  [archive]

1909, année charnière

Un an plus tard, la situation n'est plus la même; les Français (et


Curtiss aux États-Unis) ont beaucoup progressé. La formule de
l'avion classique, moteur à l'avant et empennage arrière (Blériot,
Antoinette), commence à s'imposer. Les Wright sont convaincus
d'avoir " inventé l'avion "[26] mais en 1909, leur aéroplane n'est plus
dans le coup[27]. Pendant la Grande Semaine d’Aviation de la
Champagne, les avions Wright n'obtiendront que des résultats
moyens, distancés par les aéroplanes Curtiss, Voisin, Farman et
Antoinette[28]. Mis à part leur apport essentiel, à savoir la
technique de contrôle sur les trois axes (obtenue dès 1902 et qui
est l'objet de leur brevet de 1906), la configuration canard de la
machine retenue par les Wright a montré ses limites. Absorbés
depuis 1906 par leur guerre de brevets, et volontairement restés
en dehors de toute manifestations aériennes malgré les conseils
de Chanute[29], ils sont restés figés dans leur concept initial et
n'ont pas progressé.

L'aviation progressera sans eux : en 1911, le Wright Model A de


1908 est déjà un modèle de musée; en 1915 le Wright Model K n'a
plus rien à voir avec le Flyer de 1908.

Première école de pilotage au monde, à Pau

Stèle au nom de la première école au monde de pilotage, devant l'aéroport de Pau-Pyrénées


Deux élèves-pilotes français ont commencé leur formation sur le
Flyer, dès l'automne 1908, au camp d'Auvours avec Wilbur Wright :
il s'agissait du comte Charles de Lambert et du capitaine Lucas-
Girardville, du parc aérostatique de Chalais-Meudon.

La formation progressant lentement à cause de conditions aéro-


météorologiques défavorables, au Mans, à l'automne 1908, Wilbur
Wright accepte la proposition du Comité d'aviation de Pau de
poursuivre les vols sur la lande du Pont-Long, près de Pau. En
effet, les conditions aérologiques hivernales y sont généralement
favorables, comme l'attestent les relevés (effectués par le Dr
Meunier depuis plusieurs années) qui sont présentés à Wilbur
Wright.

Le premier janvier, l'aviateur américain commence ses préparatifs


de départ. Le Flyer sera démonté et expédié à Pau. Rejoint par
Orville, convalescent à la suite de son accident de Fort Myer,
Wilbur organise la reprise de ses démonstrations en janvier 1909,
à Pau. Il reprend ses vols le 3 février 1909, au Pont-Long, où il jette
les bases de l'école de pilotage en poursuivant la formation de
Charles de Lambert et du capitaine Lucas-Girardville, auxquels
s'ajoute Paul Tissandier, qui débute[30].

Au début de mars 1909, à Pau-Pont Long, l'aviateur américain


achèvera la formation de Paul Tissandier, auquel les frères Wright
transmettent la responsabilité de l’École de pilotage Wright.
Wilbur Wright réalise une démonstration de vol devant le roi
d'Espagne Alphonse XIII qui est en visite en France à Pau,
effectuant un vol de 28 minutes en solo, puis un de 13 minutes
avec le comte de Lambert. Le souverain voulant ouvrir une école
de pilotage à Madrid[31].

Après le départ définitif des frères Wright (Wilbur quitte la France


le 24 mars 1909), l’École Wright continuera son activité jusqu'en
1910 sous la direction de Paul Tissandier. Celui-ci, à son tour,
emmènera son premier élève, l'aéronaute et aviateur René Gasnier,
d'Angers. Ce dernier obtiendra son brevet de pilote aviateur le 8
mars 1910.

Paul Tissandier formera également sur appareil Wright A le


capitaine Albert Etévé, le capitaine Largier et le comte E. Malynski.

Records

Le 13 novembre 1908, Wilbur Wright gagne le prix de la hauteur de


la Sarthe ; il dépasse facilement les 30 mètres imposés, en
atteignant 45, puis 60 mètres d'altitude[32].

Le 31 décembre 1908, Wilbur Wright vole une dernière fois à


Auvours pendant deux heures, vingt minutes et vingt-trois
secondes. Il couvre une distance de 124,7 km et remporte la
Coupe Michelin Internationale[33].
La première photo en aéroplane

Elle aurait été prise par M. Bonvillain, de la maison Pathé, à


Auvours [réf. nécessaire].

La « Wright Company »

Après d'autres démonstrations, en Italie, les frères Wright rentrent


aux États-Unis en mai 1909, et fondent la « Wright Company ».
Mais leur conception n'a pas beaucoup évolué ; elle est
maintenant dépassée. Les frères Wright devront modifier leurs
modèles.

Wilbur Wright meurt de la typhoïde en 1912 ; en 1915, Orville vend


la Wright Company à des investisseurs de New York. Elle
fusionnera plus tard avec la « Glenn L. Martin Company » pour
former la « Wright-Martin ». Elle subsiste actuellement dans la
Curtiss-Wright Corporation.

Orville Wright fut lauréat de la Médaille Franklin en 1933. Il décède


en 1948.

Hommages
(11246) Orvillewright et (11247) Wilburwright, astéroïdes.
Wright (lune), lune nommée en l'honneur des deux frères.
En mémoire de ces deux pionniers de l'aviation, les studios
Disney ont appelé Wilbur et Orville deux albatros des dessins
animés Les Aventures de Bernard et Bianca et Bernard et Bianca
au pays des kangourous[34].
En collaboration avec la cité de Kitty Hawk (États-Unis), ville où
les frères Wright ont réalisé leur premier vol, la ville de
Coulaines, en Sarthe, a édifié une réplique du hangar qui servit à
la fabrication du Flyer pour le centenaire du premier vol de ce
dernier. Ce hangar, situé sur le site sportif de la commune, sert
au club sportif de roller.
Les frères apparaissent dans le film Le Tour du monde en
quatre-vingts jours de Frank Coraci.
Le Wright Brothers Monument, un monument art déco
périmorphe a été érigé en leur honneur en 1932 à Kill Devil Hills,
en Caroline du Nord, lieu du premier vol de 1903.
Ils font partie des personnalités dont John Dos Passos a écrit
une courte biographie, au sein de sa trilogie U.S.A.
Le site martien où a été effectué le premier vol motorisé ailleurs
que sur la Terre grâce au drone hélicoptère Ingenuity est baptisé
par la NASA "champ des frères Wright".
Les frères Wright apparaissent dans une vidéo des Epic Rap
Battles of History où ils affrontent les « Frères Mario et Luigi ».
Dans Animal Crossing: New Horizons, les deux dodos de la
compagnie aérienne sont nommés Wilbur et Orville.
Bibliographie
Sylvain Champonnois, « Les Wright et l'armée française : les
débuts de l’aviation militaire (1900-1909) », dans Revue
historique des armées, no 255, Service historique de la Défense,
2009, p. 108-121 [lire en ligne (http://rha.revues.org/index6769.h
tml)  [archive]].
« Les succès des Wright, La vie au grand air, septembre 1909,
no 572 » (http://www.aero-mondo.fr/aviation-grand-papa/les-su
cces-des-wright) (Archive.org (https://web.archive.org/web/*/http://www.aero-

mondo.fr/aviation-grand-papa/les-succes-des-wright) • Wikiwix (https://archive.wiki

wix.com/cache/?url=http://www.aero-mondo.fr/aviation-grand-papa/les-succes-des-

wright) • Archive.is (https://archive.is/http://www.aero-mondo.fr/aviation-grand-pap

a/les-succes-des-wright) • Google (https://webcache.googleusercontent.com/searc

h?hl=fr&q=cache:http://www.aero-mondo.fr/aviation-grand-papa/les-succes-des-wrig

ht) • Que faire ?).

Articles connexes
Planeur Wright de 1901
Planeur Wright de 1902
Wright Flyer
Wright Flyer II
Wright Flyer III
Wright Model A
Wright Model B et suivants
Mémorial aux frères Wright
Katharine Wright

Notes et références

Wilbur Wright en France, au début août 1908.

1. Ils ont réalisé une soufflerie fin 1901 pour tester différents
profils d'aile.
2. « Wilbur Wright travaillant dans le magasin de bicyclettes » (h
ttp://www.wdl.org/fr/item/11373/)  [archive], sur World Digital
Library, 1897 (consulté le 22 juillet 2013).
3. (en) Richard M. Haynes, The Wright brothers, Silver Burdett
Press, 1992, p. 38.
4. L'appareil a été muni d'un stabilisateur arrière vertical d'abord
fixe puis mobile.
5. "The birth of flight control: An engineering analysis of the
Wright brothers’ 1902 glider", The Aeronautical Journal
december 2003
6. Icare no 147, « Les frères Wright », pages 27 à 41.
7. “If the Wright brothers are to be cited as the inventors of the
airplane based on having resolved all the fundamental
problems of mechanical flight then it is not necessary to look
beyond the 1902 glider… what was innovative about the (1903)
Flyer was present in the earlier 1902 glider..” JAKAB, P.L.
Visions of a Flying Machine, The Wright Brothers and the
Process of Invention, 1990, Smithsonian Institution Press.
8. Smithsonian Air and Space Museum : " In its final form, the
1902 Wright glider was the world’s first fully controllable
aircraft. This three-axis control system was their single most
important design breakthrough... "
https://airandspace.si.edu/exhibitions/wright-
brothers/online/fly/1902/glider.cfm  [archive]
9. In determining whether the Wright Brothers or Gustave
Whitehead first successfully piloted an airplan... Scientific
American quite clearly gives the priority to the Wright brothers.
The data show that not only was Whitehead not first in flight,
but that he may never have made a controlled, powered flight
at any time
https://www.scientificamerican.com/article/scientific-
american-debunks-claim-gustave-whitehead-was-first-in-
flight/  [archive]
10. Dans la pratique, ils ne volèrent pas.
11. (en) Charles Harvard Gibbs-Smith, The Wright Brothers, NMSI
Trading Ltd, 1987, p. 10.
12. Il a gagné le droit de piloter le premier lors d'un tirage d'une
pièce au pile ou face.
13. « Télégramme d'Orville Wright à Kitty Hawk, en Caroline du
Nord, adressé à son père annonçant quatre vols réussis, 17
décembre 1903 » (http://www.wdl.org/fr/item/1137
2/)  [archive], sur World Digital Library, 17 décembre 1903
(consulté le 21 juillet 2013).
14. Ferdinand ferber, l'Aviation; ses débuts - son
développementhttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8531470
.image  [archive]
15. Culick, AIAA report
16. Icare no 147 - Les frères Wright
17. à la différence des Flyers 1903 et 1904, très instables en
tangage et délicats en virage - Culick, What the Wright Brothers
did and did not understand about flight mechanics,
https://arc.aiaa.org/doi/10.2514/6.2001-3385  [archive]
18. "I want the business built up so as to get the greatest amount
of money with as little work. Sell few machines at a big profit,
so that we can close out...", Phaedra hise, How the Wright
Brothers Blew It
19. Chanute leur suggère de participer à des Prix d'aviation, mais
ils refusent : We would have to expose our machine more or
less, and that might interfere with the sale of our secrets", they
wrote to a friend in January 1906
20. Wilbur wrote to Chanute in late 1906 : "...we are convinced that
no one will be able to develop a practical flyer within five
years."
21. Michel Guy Buaillon, « Wilbur Wright - Les débuts de l'aviation
au Mans(1908) », Revue historique et archéologique du Maine,
Le Mans, 1998, p. 257-304.
22. Virages effectués avec la dérive, le Farman n'ayant pas
d'ailerons
23. Les frères Wright, Peter L. Jakab et tom D. Crouch, Icare
no 147.
24. Notamment Gabriel Voisin qui écrira dans " Mes 10.000 cerfs-
volants " tout un chapitre sur les frères Wright intitulé " Un des
plus grands bobards de l'aviation "
25. Il a effectué un vol comme passager avec Wilbur Wright. Dans
un article de l'Aérophile, il a décrit le Flyer et son pilotage - voir
Wright Model A
26. Wilbur wright, How we invented the airplane, Dover
publications
27. the truth was that their airplane was no longer the industry
standard", Phaedra hise, How the Wright Brothers Blew It
https://www.forbes.com/2003/11/19/1119aviation.html#5ba1
57211bda  [archive]
28. * Gérard Hartmann, La Grande Semaine d'aviation de la
[PDF]

Champagne, Reims du 22 au 29 août 1909 (http://www.hydror


etro.net/etudegh/semaine_aviation_champagne_1909.pd
f)  [archive]
29. ...that you were making a mistake by abstaining from prize
winning contest... I am afraid, my friend, that your usually
sound judgment has been warped by the desire for great
wealth. Birdmen: The Wright Brothers, Glenn Curtiss, and the
Battle to Control the Skies, Lawrence Goldstone
30. Les frères Wright inaugurent l'école de pilotage de Pau le 19
janvier 1909 (http://pauwright.free.fr/pages/pau-aviation.ht
m)  [archive] par l'association Pau Wright Aviation.
31. Le 20 février 1909 dans le ciel : Le roi d’Espagne rencontre les
frères Wright (https://www.air-journal.fr/2019-02-20-le-20-fevri
er-1909-dans-le-ciel-le-roi-despagne-rencontre-les-freres-wrigh
t-5210448.html)  [archive].
32. « Le 13 novembre 1908 dans le ciel : Wright remporte le prix
de hauteur de la Sarthe » (http://www.air-journal.fr/2013-11-13
-le-13-novembre-1908-dans-le-ciel-wright-remporte-le-prix-de-h
auteur-de-la-sarthe-587174.html)  [archive], air-journal.fr, 13
novembre 2013.
33. Règlement général de la Coupe Michelin publié le 22 février
1911.
34. (en) Dave Smith, Disney A to Z: The Updated Official
Encyclopedia, p. 465.

Liens externes

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :


Enciclopedia De Agostini (http://www.sapere.it/enciclopedia/Wrigh
·
Encyclopædia Britannica (https://www.britannica.com/biography/Wrig
·
Encyclopædia Universalis (https://www.universalis.fr/encyclopedie/vo
·
Hrvatska Enciklopedija (http://www.enciklopedija.hr/Natuknica.aspx?
·
Encyclopédie Larousse (https://www.larousse.fr/encyclopedie/group
·
NCpedia (https://www.ncpedia.org/aviation/wright-brothers)  [archiv
Wilbur Wright à Rome (https://archive.org/details/FirstInflightFil
mFootageFromWrightFlightInItaly1909)  [archive] sur Internet
Archive.

Portail de l’aéronautique Portail de l’Ohio

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?


title=Orville_et_Wilbur_Wright&oldid=201145996 ».

La dernière modification de cette page a été faite le 6 février 2023 à 16:28. •


Le contenu est disponible sous licence CC BY-SA 3.0 sauf mention contraire.

Vous aimerez peut-être aussi