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L'êt re humain a probablement t rès t ôt rêvé de voler en imit ant ent re aut res le vol des oiseaux. Des
légendes de la myt hologie grecque, dont celles de Dédale et Icare, ou du dieu Zeus (mét amorphosé en
cygne ou en aigle), ou de Pégase, ou de nombreux récit s apocryphes revendiquent des t ent at ives de vol
d'ornit hopt ères bioniques harnachés d'ailes, ou de celles des t apis volant de la myt hologie perse. Le
cerf-volant chinois remont e au ive siècle av. J.-C., et les égypt iens de l'ant iquit é égypt ienne ont fabriqué
des jouet s ou maquet t es en bois léger de balsa ayant la capacit é de s'élever et de planer dans les
airs[N 1]. On at t ribue à Archyt as de Tarent e l'invent ion d'une colombe en bois capable de voler[1],[N 2].
L'oiseau de Saqqarah (antiquité égyptienne,
iie siècle av. J.-C.).
de Léonard de Vinci
du XVe siècle.
Tableau montrant les précurseurs de
l'aviation
Vers les années 1480, Léonard de Vinci ét udie sans succès de nombreuses premières formes de
« machines volant es visionnaires » (ornit hopt ères de Léonard de Vinci, parachut e, et vis aérienne, inspirés
de son Codex sur le vol des oiseaux). En 1655, Robert Hooke, mat hémat icien, physicien et invent eur
anglais, conclut à l'impossibilit é du vol humain sans l'assist ance de la puissance d'un « mot eur
art ificiel » [2]. Hezârfen Ahmed Çelebi (1609-1640) est un invent eur ot t oman considéré comme l'un des
pionniers de l'aviat ion pour avoir plané depuis la Tour de Galat a à Ist anbul.
Dans un de ses premiers ouvrages, t rès cert ainement inspiré par le vol du marquis de Bacqueville en
1742 à Paris, au-dessus de la Seine, le philosophe Jean-Jacques Rousseau exprime clairement la
possibilit é du voyage aérien[3]
En 1783, les frères Mont golfier grâce à leur mont golfière (ballon à air chaud) et Jacques Charles grâce
au ballon à gaz permet t ent à l'êt re humain de s'élever dans l'at mosphère, sans cont rôle de la t raject oire,
suivit par l'invent ion des ballons dirigeables. La solut ion de viendra de l'ét ude d'un jouet , le cerf-volant ,
connu en Orient depuis l'Ant iquit é mais qui ne sera int roduit en Europe qu'au xiiie siècle [2]. A l'opposé de
leurs t ravaux, en 1781, Karl Friedrich Meerwein avait expériment é à Giessen un ornit hopt ère [4],[5].
Le Brit annique George Cayley (1773-1857) met en évidence quat re forces aérodynamiques du vol, la
poussée, la t raînée, le poids et la port ance-décrochage. Il comprit également qu'il ét ait inut ile de
reproduire le vol bat t u des oiseaux et que les ailes devaient êt re fixes ; il prévit la nécessit é d'un
empennage pour st abiliser le vol. S'inspirant des t ravaux des Français Claude Launoy, il const ruit un
hélicopt ère en 1796 puis, en 1808, un « ornit hopt ère » à l'échelle humaine et , en 1809, un planeur qui
volera sans passager.
William Samuel Henson et John St ringfellow, reprenant les t ravaux de Cayley, font voler un modèle
réduit d'aéroplane à vapeur. Néanmoins, les mot eurs puissant s pour les appareils à t aille réelle sont
beaucoup t rop lourds pour leur permet t re de décoller. En 1837, Isidore Didion[6] en conclusion d'une
ét ude t héorique fine affirma que « La navigat ion aérienne n'aura de succès que si l'on t rouve un mot eur
capable de produire une force mot rice dont le rapport avec le poids de la machine qu'elle exigerait pour
êt re sout enue, soit plus grand que les machines à vapeur act uelles, ou que chez l'humain ou la plupart
des animaux ». Les progrès vont donc d'abord passer par les planeurs et par l'ét ude de l'aérodynamique.
Ent re 1857 et 1868, le Français Jean-Marie Le Bris essaie successivement deux planeurs de son
invent ion, d'abord depuis les collines de la baie de Douarnenez (Finist ère), puis sur la haut eur du Polygone
de la Marine, près de Brest (Finist ère), reprenant ainsi en France les t ravaux des pionniers brit anniques de
la décennie précédent e. En 1863, le t erme « aviat ion » est invent é par Gabriel de La Landelle. La même
année Charles de Louvrié dépose le premier brevet pour un appareil volant à mot eur à réact ion[7],[8].
Le Brit annique Francis Herbert Wenham (en), en 1871, const ruit ce qui est probablement la première
soufflerie, qui va permet t re d'expériment er des maquet t es.
Le français Louis Mouillard s'inspire de l'aile d'oiseau pour concevoir des planeurs dont la voilure est
courbée. Il propose le gauchissement des ailes.
Ent re 1857 et 1877, les Français Félix et Louis du Temple essaient des modèles réduit s à mot eur à
ressort , en les aidant d'un plan incliné, puis peut -êt re un engin, muni d'un mot eur à vapeur, mont é par un
mat elot .
En 1871, Alphonse Pénaud fait voler avec succès son modèle réduit « aéroplane aut omot eur », un
monoplan à empennage, configurat ion devenue maint enant la plus répandue. La même année, durant le
siège de Paris, un réseau de communicat ion par ballon mont é est organisé. Associés à Nadar, deux
at eliers sont fondés : celui des frères Louis et Eugène Godard à la gare d'Aust erlit z, et celui de Camille
Dart ois et Gabriel Yon à la gare du Nord. Cet t e première fabricat ion en série d'aéronefs, marque la
naissance officielle de l'indust rie aéronaut ique.
Quelques années plus t ard, Eugène Godard, Louis II Godard et Gabriel Yon fondent les Grands Ateliers
Aérostatiques du Champ-de-Mars, la plus import ant e manufact ure aéronaut ique, rue Desaix à Paris.
Les essais de planeurs se succèdent , et s'y prêt ent t our à t our l'Allemand Ot t o Lilient hal, le Brit annique
Percy Pilcher, les Américains John Joseph Mont gomery et Maloney, et les Français Ferdinand Ferber,
Maurice Colliex ainsi que les frères Voisin.
Les pionniers du « plus lourd
que l'air »
Premiers planeurs
Essai au point fixe de la force motrice de l'Ader Avion III de Clément Ader
(animation d'artiste d'après la photographie d'époque).
Le premier invent eur à déclarer avoir volé dans un avion mot orisé est le Français Clément Ader, aux
commandes de son « Avion » inspiré de chauve-souris géant e à géomét rie modifiable, à mot eur
bicylindre à vapeur d'alcool de sa concept ion. La première t ent at ive a lieu en 1890 aux commandes de
l'Éole ; les marques laissées par les roues dans le sol meuble auraient ét é moins marquées par endroit et
auraient t ot alement disparu sur une vingt aine ou une cinquant aine de mèt res. L'engin volant aurait ainsi
effect ué un bond ; il n'y avait pas de t émoins aut res que des employés d'Ader. La même machine,
essayée devant des t émoins officiels en 1891, ne donnera pas d'aut res résult at s.
Les essais suivant s d'Ader eurent lieu au camp milit aire de Sat ory, à Versailles, où avait ét é ét ablie une
aire circulaire de 450 mèt res de diamèt re pour effect uer une démonst rat ion officielle.
Le 12 oct obre 1897, Ader fit un premier t our sur ce circuit à bord de son Ader Avion III. Il sent it à
plusieurs reprises l'appareil quit t er le sol, puis reprendre cont act [9]. Deux jours plus t ard, alors que le vent
ét ait fort , Clément Ader lança sa machine devant deux officiels du minist ère de la Guerre qui
déclarèrent : « Il fut cependant facile de const at er, d'après le sillage des roues, que l'appareil avait ét é
fréquemment soulevé de l'arrière et que la roue arrière formant le gouvernail n'avait pas port é
const amment sur le sol ». Les deux membres de la commission le virent sort ir brusquement de la pist e,
décrire une demi-conversion, s'incliner sur le côt é et enfin rest er immobile (il semble que, la roue arrière
n'ayant plus assez d'adhérence du fait de la sust ent at ion, le pilot e ait perdu le cont rôle direct ionnel de
sa machine qui est alors sort ie de la pist e puis s'est renversée sous l'effet du vent ). À la quest ion « [...]
l'appareil a [-t -il] t endance à se soulever quand il est lancé à une cert aine vit esse ? » la réponse est « [...]
la démonst rat ion… n'a pas ét é fait e dans les deux expériences qui ont ét é effect uées sur le t errain[10] ».
Devant cet échec, le minist ère de la Guerre coupèrent les crédit s à Ader. On [Qui ?] peut conclure que, ce
14 oct obre 1897, le Français Clément Ader aurait peut -êt re effect ué [évasif] le premier décollage
mot orisé – mais non cont rôlé [N 3] – d'un plus lourd que l'air[11].
Après la mise au point en vol de leur planeur ent re 1900 et 1903, avec plus de 700 vols en 1902, les
frères Wright ont expériment é leur premier avion, le Flyer à mot eur 4 cylindres Wright de 12 ch, dans les
dunes de Kit t y Hawk le 17 décembre 1903. Les deux frères pilot ent à leur t our ; ils effect uent quat re
vols, le dernier ét ant le plus long : Orville vole sur 284 mèt res pendant 59 secondes[12].
Ces vols sont généralement considérés comme les premiers vols mot orisés et cont rôlés d'un plus lourd
que l'air. Leurs dét ract eurs, not amment les part isans d'Albert o Sant os-Dumont et de Gabriel Voisin, leur
reprochent d'avoir eu besoin d'un rail fixé au sol et d'une cat apult e à cont re poids pour le décollage, le
Flyer ét ant dépourvu de roues ; la faible puissance du mot eur ne permet t ait pas non plus le décollage
par vent faible. Le souhait des invent eurs de prot éger leur invent ion à part ir des vols du Wright Flyer III
en 1905, l'absence de démonst rat ions publiques et le faible nombre de t émoins de leurs vols jouèrent un
rôle négat if pour leur publicit é. La maît rise de la t echnique de vol des Wright a ét é reconnue plus t ard
lors des différent es démonst rat ions que les Wright effect uèrent en France, not amment à Auvours dans
la Sart he en 1908.
Selon des recherches hist oriques[13], le premier vol mot orisé aurait ét é réalisé par l'ingénieur américain
d'origine allemande Gust av Weißkopf (ou Gust ave Whit ehead)[14] en 1901. La journalist e américaine
St ella Randolph[15] a publié un ouvrage sur cet ingénieur en 1930 : Before the Wrights flew[16].
Ferdinand Ferber effect ue à Chalais-Meudon le 27 mai 1905 le premier vol d'un avion à mot eur en
Europe. Le capit aine Ferber, polyt echnicien et officier d'art illerie, ét ait en cont act avec les frères Wright .
Comme eux il avait commencé par apprendre à pilot er les planeurs qu'il const ruisait , puis en 1903 il avait
mot orisé et t est é sous un port ique son avion n°6 avant d'effect uer le premier vol libre. Comme le
premier Flyer des frères Wright , son mot eur n'ét ait pas assez puissant pour assurer un décollage sans
l'aide d'un disposit if de lancement . Pionnier oublié de l'hist oire de l'aviat ion, il meurt en
sept embre 1909[17].
Le vol public de Bagat elle le 23 oct obre 1906 marque sans dout e l'apparit ion des premiers meet ings
aériens, présent at ions durant lesquelles les pilot es exposent leur dext érit é et les possibilit és de leurs
appareils devant un public de curieux.
En 1905, Robert Esnault -Pelt erie invent e l'aileron en modifiant un avion de sa const ruct ion conçu d'après
le Flyer des frères Wright . En 1906, il invent e le mot eur en ét oile. En décembre, il dépose le brevet du
manche à balai. En 1907, il est le premier à faire voler un avion monoplan à st ruct ure mét allique, le
Esnault-Pelterie REP1 dont il a assuré ent ièrement la concept ion et l'assemblage, y compris ceux du
mot eur.
Le 30 oct obre 1908, au Camp de Mourmelon décolle Henri Farman au volant de son Voisin pour la
réalisat ion du premier vol int er-villes, il parcourt 27 km et at t eint à Reims après un vol de 17 min.
Le 3 juillet 1909, au champ d'aviat ion de la Brayelle près de Douai, durant l'un des premiers meet ings
aériens Louis Blériot avec son monoplan vole 47 km en 1 h 7 ; et Louis Paulhan avec son biplan, bat le
record de haut eur avec 150 mèt res.
Le 25 juillet 1909, Louis Blériot t raverse la Manche aux commandes de son Blériot XI. L'évènement a un
ret ent issement int ernat ional hist orique. Le Daily Mail, organisat eur du concours, t it re : « L'Anglet erre
n'est plus une île ».
Du 22 au 29 août 1909, est organisé le premier meet ing aérien int ernat ional : la prest igieuse « Grande
Semaine d'aviat ion de la Champagne » de Reims – sur la commune de Bét heny, à l'emplacement de
l'ancienne base aérienne 112 Reims-Champagne – à laquelle part icipent t ous les pilot es pionniers les
plus célèbres de l'époque, dont Louis Blériot , Henri Farman, René Moineau, Louis Paulhan, Hubert
Lat ham, Glenn Curt iss, Roger Sommer… Près d'un million de spect at eurs y assist ent .
En 1909, est ét ablie à Pau la première école d'aviat ion organisée au monde par les frères Wright , école
suivie peu après par celle créée par Louis Blériot qu'il peut ouvrir grâce à sa t raversée réussie de la
Manche et dont il confia la direct ion à Henri Sallenave.
En 1909, le 23 mai, Port -Aviat ion présent e un aérodrome complet dot é de t out es les inst allat ions et
infrast ruct ures nécessaires aux act ivit és aériennes[20].
Meeting aérien de l'Indianapolis Motor Speedway d'Indianapolis, en 1910.
Le 8 mars 1910, Élisa Deroche (1882-1919) devient la première femme brevet ée au monde, avec le
brevet de pilot e no 36 décerné par l'Aéro-Club de France. Quelques mois plus t ard, la Brit annique Lilian
Bland devient la première femme à concevoir et const ruire un avion.
Le premier vol aut onome d'un hydravion est réalisé par Henri Fabre qui décolle le 28 mars 1910 de
l'ét ang de Berre, à Mart igues en Provence, avec son hydro-aéroplane « Canard ». L'exploit est const at é
par huissier.
En Suisse, le premier avion décolle à Avenches le 10 mai 1910. Le monoplan, const ruit localement par
René Grandjean, est pilot é par Ernest Failloubaz[21].
Le Coandă-1910 (en), premier vol aut onome d'avion à réact ion, conçu et pilot é par l'ingénieur roumain
Henri Coandă, et const ruit dans l'at elier de carrosserie de Joachim Caproni, a lieu en oct obre 1910, au 2e
salon int ernat ional de l'aéronaut ique et de l'espace de Paris-Le Bourget : l'air est aspiré à l'avant par un
compresseur, puis dirigé vers une chambre de combust ion (une de chaque côt é, à l'avant de l'appareil)
qui fournit la poussée. Le compresseur est mis en mouvement par un mot eur à pist on classique et non
par une t urbine comme dans les réact eurs modernes.
En 1911, le pilot e Robert Grandseigne effect ue le premier vol de nuit au-dessus de Paris.
En 1912, Aurel Vlaicu vole à mille mèt res avec le premier avion à carlingue mét allique, le A Vlaicu III (en).
Dans les années qui précèdent la Première Guerre mondiale, les t ensions grandissant es en Europe
incit ent les gouvernement s à s'int éresser à l'aviat ion en t ant qu'arme de guerre d'où l'organisat ion par la
France du fameux concours d'aéroplanes milit aires de Reims (oct obre et novembre 1911), premier
concours de ce t ype de l'hist oire mondiale de l'aviat ion. Les différent s const ruct eurs français et
brit anniques not amment , se livrent à une course cont re la mont re pour t ent er d'obt enir des commandes
à l'export .
Léopold Trescart es, t it ulaire du brevet civil de l'Aéroclub de France no 842 délivré le 16 avril 1912,
effect ue le 7 sept embre 1912 le premier vol au-dessus de Port o (Port ugal) à bord d'un biplan de t ype
MF-4 fabriqué par Maurice Farman. Cet avion, officiellement achet é par un journal de Port o et dont les
exhibit ions servent , pour le grand public, à financer la const ruct ion d'une crèche, est en réalit é un modèle
dest iné à convaincre le gouvernement port ugais d'achet er des avions français dans le cadre de la
créat ion d'une force aérienne. Après de nombreuses démonst rat ions, en présence not amment du
minist re de la guerre port ugais, le choix des aut orit és port ugaises se port era finalement sur un appareil
brit annique de marque Avro, t ype Avro 500. Le MF-4 de démonst rat ion sera ult érieurement offert au
gouvernement port ugais et sera ut ilisé au sein du bat aillon Aerost eiros puis à l'école milit aire
d'aéronaut ique de Vila Nova da Rainha.
Avions et pilot es pionniers (volont aires dét achés d'aut res unit és qui gardaient leur uniforme d'origine,
surt out recrut és dans la cavalerie) sont réquisit ionnés pour des missions de reconnaissance. Cibles des
deux camps au sol, ils sont décimés. Les grandes nat ions se dot ent t rès vit e d'une aviat ion milit aire où
les avions se spécialisent : reconnaissance, chasseurs, bombardiers.
Une course aux records est engagée pour prendre l'avant age sur l'ennemi, l'armement ét ant amélioré
avec l'apparit ion des premières mit railleuses synchronisées. Le parachut e fait son apparit ion, mais est
seulement ut ilisé par les pilot es de dirigeables, les avions volant t rop bas pour qu'il soit efficace. Au sol,
on const ruit des aérodromes, et l'avion est fabriqué en séries.
Le 5 oct obre 1914, t out près de Reims, se déroule au-dessus du point de jonct ion des communes de
Jonchery-sur-Vesle, de Prouilly et de Muizon, le premier combat aérien de l'hist oire mondiale de
l'aviat ion milit aire, avec un avion abat t u. Le combat est remport é par le pilot e Joseph Frant z et le
mécanicien Louis Quenault de l'escadrille V 24 sur un Voisin III, cont re le sergent Wilhelm Schlicht ing
(pilot e) et l'oberleut nant Frit z von Zagen (observat eur) sur un Aviat ik allemand. À la suit e, les duels
aériens se mult iplient . Si les premiers combat s sont t rès rares et dangereux (fusils embarqués, qui
nécessit ent une dext érit é ext rême), le développement des mit railleuses synchronisées (faisant suit e
aux hélices blindées sur le passage des balles, invent ion de l'aviat eur français Roland Garros) améliore
l'efficacit é des bat ailles, not amment parce que ce disposit if permet t ait de t irer les balles d'une
mit raillet t e à t ravers les hélices des avions. Cont rairement à l'horreur des t ranchées (boue,
bombardement s const ant s…) la guerre aérienne est vue comme une guerre propre (si t ant est que cela
soit possible). Dans les représent at ions des pilot es comme des civils et de l'infant erie, qui suivent avec
assiduit é la guerre du ciel, l'aviat ion possède un côt é noble, chevaleresque ; Guynemer refusera d'abat t re
Ernst Udet car sa mit railleuse s'ét ait enrayée. Il y a une grande compét it ion ent re les « As », t ant ent re
ennemis qu'au sein d'un même camp.
Les grandes figures de cet t e époque sont les Français Guynemer et René Fonck (plus grand As français
et de la guerre selon la mét hode de calcul), ainsi que les Allemands Manfred von Richt hofen (surnommé
Le Baron Rouge), et Ernst Udet .
Le soir du 10 juin 1916 a lieu le premier combat aéronaval de l'Hist oire, en Afrique équat oriale. Un
hydravion de fabricat ion brit annique de t ype Short 184, pilot é par les lieut enant s belges Behaeghe et
Collignon, bombarde avec succès la canonnière allemande Graf von Göt zen dans le port de Kigoma
(act uelle Tanzanie) sur le lac Tanganyika à l'aide d'une de ses deux bombes de 65 livres qui l'at t eint au
gaillard d'arrière met t ant hors d'ét at sa gouverne [23]. Le navire est ainsi neut ralisé ce qui brise le verrou
allemand sur le lac, ent re le Congo belge et l'Est Africain allemand qui avait ét é mis en place deux ans
plus t ôt . Les canonniers allemands n'ont pu ripost er cont re cet t e at t aque aérienne car leurs pièces
d'art illerie, prévues pour des cibles côt ières ou navales (nous n'ét ions qu'au début de l'aviat ion), ne
s'élevaient pas selon un angle suffisant pour menacer des avions (considérés par les Allemands comme
inexist ant s en Afrique équat oriale). L'hydravion rejoignit sa base néanmoins avec 20 at t eint es de balles
de mit railleuses t irées de Kigoma et un flot t eur percé [24].
À la fin de la guerre, il y a :
L'entre-deux-guerres (1918-
1939)
L'aviat ion doit t rouver d'aut res voies que l'ut ilisat ion milit aire. De nombreux pilot es se t ournent vers les
exhibit ions, l'acrobat ie, les t ent at ives de records. Les const ruct eurs cherchent à t rouver de nouvelles
exploit at ions commerciales : premières lignes de passagers, t ransport du courrier, comme en France les
usines Lat écoère qui créent un service post al en direct ion du Sénégal, via l'Espagne et le Maroc,
ut ilisant d'abord les anciens appareils milit aires, puis les nouveaux modèles const ruit s par l'ent reprise.
L'époque des « grandes premières »
Charles Lindbergh
Spirit of St. Louis de Charles Lindbergh
Amélia Earhart
En France
En 1918, Pierre-Georges Lat écoère fonde la Sociét é des lignes Lat écoère (fut ure Compagnie générale
aéropost ale).
En février 1919, Louis Charles Breguet fonde la Compagnie des messageries aériennes, avec Louis
Blériot , Louis Renault et René Caudron. La première voie commerciale est inaugurée le 10 février 1919,
par l'aviat eur Georges Boulard, aux commandes d'un biplan Caudron C.23 bimot eurs, au décollage de
l'aérodrome de Villacoublay à 10 h 55, pour rejoindre finalement Bruxelles à 13 h 30, avec pour escort e
l'aviat eur Pierre Chant eloup et l'ingénieur de chez Caudron, M. Deville, aux commandes d'un Caudron C.21.
Le 19 sept embre de la même année un service de t ransport int ernat ional de voyageurs ent re Paris et
Londres a ét é lancé, en ut ilisant également des Breguet 14.
La Compagnie des grands express aériens est une compagnie aérienne française fondée le
20 mars 1919 et qui a fusionné avec la Compagnie des messageries aériennes pour former Air Union le
1er janvier 1923.
Le 7 avril 1922, se produit la première collision d'un avion de ligne en vol : un Farman F.60 Goliat h de la
Compagnie des grands express aériens, part ant du Bourget en direct ion de Croydon près de Londres
alors qu'il vole dans le brouillard, ent re en collision avec un de Havilland DH.18 de la Daimler Airway (en),
qui faisait le même voyage en sens inverse. Sept personnes sont t uées sur le Farman F.60, dont t rois
passagers.
États-Unis d'Amérique
Dès la fin de la guerre le t ransport du courrier par voie aérienne se développe. La Post e inaugure un
service ent re New-York, sur la côt e Est , et San-Francisco, sur la côt e Ouest . La rout e, longue de
4 320 km, nécessit e t reize arrêt s int ermédiaires. Elle devient la première rout e aérienne balisée par la
const ruct ion d'une série de phares disposés t ous les 15 km. La Post e et cet t e rout e seront à l'origine
de la créat ion en 1926 d'un départ ement « Aéronaut ique » au sein du Minist ère du Commerce, l'ancêt re
de la FAA, qui se préoccupera de la sécurit é aérienne en prenant en charge le cont rôle du t rafic aérien,
l'at t ribut ion des licences aux pilot es et mécaniciens et la cert ificat ion des appareils[2].
Dans le monde
En 1919 est fondée la KLM, la plus vieille compagnie au monde encore exist ant e. Est aussi fondée en
1919 la compagnie colombienne Avianca et , en 1920, la Qant as.
Préparation à la guerre
Le Japon, quant à lui, aligne à part ir de 1939 ses célèbres Mit subishi A6M « Zero », aux performances
remarquables, qui domineront les combat s de la guerre du Pacifique pendant la première moit ié de la
guerre. Elle ut ilisera son aviat ion embarquée pour dét ruire la flot t e américaine basée à Pearl Harbor
(at t aque de Pearl Harbor du 7 décembre 1941), ce qui déclenche l'ent rée en guerre des Ét at s-Unis, et
de ses Nort h American P-51 Must ang ou Chance Vought F4U Corsair .
En Allemagne, en 1938, l'hélicopt ère Focke-Wulf Fw 61 du P r Henrich Focke, pilot é par l'aviat rice Hanna
Reit sch, évolue à l'int érieur de la Deut schlandhalle (palais des fêt es) de Berlin. Dans cet appareil, un
mot eur de 160 ch ent raîne deux hélices sust ent at rices disposées symét riquement par rapport à l’axe
longit udinal [pas clair]. À l'arrière de l'appareil, une profondeur [Quoi ?] placée en T [pas clair] au sommet du
gouvernail de direct ion. À l’avant , une hélice t ract rice [pas clair]. Const ruit en secret , cet appareil a ét é
connu par ses records : mont ée à 2 439 mèt res, vit esse dépassant 120 km/h, 230 km en ligne droit e, vol
vers l'arrière à 30 km/h, descent e placée-mot eur arrêt é [pas clair], sous le seul freinage des hélices
sust ent at rices débrayées en aut orot at ion.
Le Royaume-Uni possède des Hawker Hurricane lent s mais bien armés, puis des Supermarine Spit fire
plus rapides, capables de résist er aux Messerschmit t Bf 109. Elle peut compt er sur ses radars côt iers
et sur son st at ut d'île, à dist ance respect able du cont inent .
Quant à la France, son plus remarquable chasseur [réf. nécessaire] est sans nul dout e le Dewoit ine D.520 à
mot eur V12 Hispano-Suiza.
CC
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La fin de la Deuxième Guerre mondiale a ét é l'occasion pour les const ruct eurs, en part iculier américains,
de recycler dans le domaine de l'aviat ion commerciale les avancées t echniques réalisées au t it re de
l'effort de guerre. Des avions de t ransport milit aires, comme les Douglas C-47 ou C-54, ont rapidement
t rouvé des débouchés civils. Parallèlement , un const ruct eur comme Boeing a pu met t re à profit les
chaines de product ion de ses bombardiers lourds B-29 pour lancer des appareils commerciaux aux
dimensions et aux performances alors inédit es.
Le Lockheed Constellation, mis en service par la
TWA en 1945.
Cet t e période marqua l'apogée de l'aviat ion commerciale à pist ons, des appareils aussi prest igieux que
le Lockheed Const ellat ion voyant leur carrière abrégée dès la fin des années 1950 avec l'arrivée des
premiers avions de ligne à t urbopropulseurs puis à réact ion.
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Le Concorde
L'avion supersonique de t ransport de passagers Concorde est le fruit d'une coopérat ion ent re les
const ruct eurs français Aérospat iale et brit annique BAC qui résult e d'un accord signé ent re les deux
gouvernement s en novembre 1962. Le premier prot ot ype, assemblé à Saint -Mart in, vole le 2 mars 1969
suivi par celui assemblé à Filt on, le 9 avril. Le fuselage, d'une longueur de 62 mèt res, permet d'emport er
128 passagers sur une dist ance maximale de 6 400 km à une vit esse de M 2,05. Quat re réact eurs
Olympus de 17 250 daN de poussée propulsent cet avion de 25 m d'envergure et d'une masse au
décollage de 181 000 kg.
L'int érêt init ial des compagnies aériennes est limit é, elles préfèrent s'équiper en avions gros port eurs ; le
choc pét rolier de 1971 et des considérat ions environnement ales (bruit et pollut ion) des supersoniques
ent raîneront l'annulat ion des réservat ions et l'avion ne sera commandé que par les compagnies Air
France et Brit ish Airways. En effet le Concorde est part iculièrement bruyant au décollage et produit un
bang supersonique en croisière, ce qui est gênant pour les populat ions s'il survole des zones
cont inent ales habit ées.
Perspectives d'avenir
De nombreuses recherches sont effect uées pour des solut ions de t ransport s aériens et d'énergies de
propulsion fut ures, dont :
Quelques avions sans carburant
Navette spatiale
La navet t e spat iale est un avion lors de sa rent rée dans l'at mosphère.
Notes et références
Notes
Références
Bibliographie
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