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L'histoire de l'aviation

Le mot "aviation" n'est lancé pourtant qu'en 1863 par l'écrivain Gabriel de la Landell.
CHRONOLOGIE

• L’histoire de l'aviation pourrait symboliquement débuter avec le vol d'Icare, mais il faut
attendre le 9 octobre 1890 pour voir le décollage du premier engin plus lourd que l'air
après douze décennies de rêves.
Antiquité ... ... ...

- 750 ? - Icare s'envole avec des ailes de cire pour s'échapper du labyrinthe
Moyen-âge ... ... ...
... ??
Temps Modernes ... ... ...
1500 Léonard de Vinci dessine ses premiers modèles de machines volantes
1783 - 19 octobre : Premier vol d'un ballon à air chaud captif : la Montgolfière
Époque
... ... ...
contemporaine
- 24 septembre : premier vol propulsé (27 km) d'un aérostat à l'aide d'un moteur
1852
à vapeur
1863 Jules verne écrit "5 semaines en ballon"
1870 - 7 octobre : Gambetta fuit Paris en ballon
• 1969
• - 9 février : premier vol d'essai du Boeing 747, premier long-courrier à grande capacité
• - 2 mars : premier vol expérimental du Concorde à Toulouse
• 1981
• - 18 juin : premier vol du F117A, bombardier furtif américain
• 1986
• - 23 décembre : l'avion expérimental américain Voyager effectue un tour du monde sans escale et sans ravitaillement ayant parcouru 42 000
kilomètres en 9 jours de vol.
• 2000
• - 25 juillet : Le Concorde s'écrase à Gonesse peu après le décollage
• 2001
• - 11 septembre : attaque terroriste contre New York et Washington
• 2003
• - 23 novembre : dernier vol du Concorde
• 2005
• - 27 avril : premier vol de l'Airbus A380
• 2010
• - Avril : l'éruption d'un volcan en Islande provoque de grave perturbation du trafic aérien au-dessus de l'Europe.
• 2016
• - Solar Impulse 2 achève son tour du monde grâce à l'énergie solaire
LES PRECURSEURS

Les premiers résultats enregistrés avec les ballons avaient


ancré l’idée que pour évoluer dans l'air il fallait être plus léger
que lui. On en resta longtemps persuadé. Il fut difficile d'y
revenir et cela retarda les progrès.
LÉONARD DE VINCI
• L’une des « inventions » les plus fameuses de Léonard de Vinci est
sans aucun doute la machine volante. L’artiste a étudié le vol des
chauves-souris, des cerfs-volants et des oiseaux pour tenter de réaliser
ses prototypes d’ailes, avec du bois et de la soie fine. On raconte que
Léonard de Vinci aurait même essayé la machine volante avec l’un de
ses apprentis, et que ce dernier serait tombé et se serait cassé la jambe.
• Il n’existe pourtant pas de preuve d’un tel essai, qui s’apparente plus à
une légende. Pourtant, les experts indiquent que la fameuse machine
aurait sans doute pu voler, une fois dans les airs, mais la seule force
humaine n’aurait jamais pu créer assez de puissance pour permettre à
l’engin de s’arracher au sol et décoller.
• Bien des intrépides, avec des ailes fixées dans le dos, se sont élancés
dans le vide. Mais, après quelques battements d'ailes, cela se terminait à
peu près toujours de la même façon.
Comme en 1742, le Marquis de Bacqueville aurait volé au-dessus de la
Seine en s'élançant de son hôtel avant de tomber sur un bateau de
lavandière et de se casser la jambe
FRANÇAIS LAUNOY ET BIENVENU

• Le 26 avril 1784, les Français Launoy et Bienvenu font voler devant


l'Académie royale des sciences un petit modèle très simple mû par un
mécanisme de ressort à arc qui anime deux hélices contrarotatives en
forme de plumes d'oiseau. Mais l'essor des montgolfières occulte
complètement cette invention, qui tombe dans l'oubli .
CAYLEY

• le baron anglais CAYLEY (celui qui s'était déjà intéressé aux ballons)
fut l'un des précurseurs de l'aéroplane et de l'avion. Il comprit que l'on
devait abandonner l'idée de faire voler une machine avec la seule force
de l'homme et qu'il fallait, abandonner l'idée d'une aile battante, et donc
diriger les recherches vers une aile fixe munie d'une hélice et d'un
moteur pour l'actionner... Il conçut et dessina une aile. Il fit voler
plusieurs maquettes.
LILIENTHAL
C’était un ingénieur allemand. Il est considèré
comme le père de l'aviation. À partir de 1890, il
se consacra à l’étude du vol plané, après une
observation attentive du vol des oiseaux. Il
construisit des planeurs, qu'il expérimentait lui-
même. Pour ses essais, il avait fait aménager près
de chez lui une colline de 30 mètres de haut .
Il publia un livre qui fit sensation à l'époque "Le
vol des oiseaux comme base de l'aviation". Il eut
une influence considérable non seulement en
Allemagne mais aussi en France et dans bien
d'autres pays. Un de ses élèves, Ferber disait
"Concevoir une machine volante n'est rien, la
construire est peu, l'essayer est tout". Lilienthal
se tue en 1896 en essayant un planeur biplan dont
l'aile supérieure se brise en vol.
LES BALLONS

• Joseph et Etienne Montgolfier se livrent en 1782/1783 à des essais de ballons captifs à air chaud. La première
expérience publique, officielle, a lieu dans la cour du couvent des Cordeliers à Annonay, le 4 juin 1783, devant les
membres des États du Vivarais. Le ballon s'élève à 1000 mètres environ, pendant dix minutes et parcourt 2,5
kilomètres. Le 19 septembre 1783, ils font voler un ballon à air chaud, en présence du roi Louis XVI et la famille
royale, dans l’avant-cour du Château de Versailles. Par précaution, les premiers passagers sont un canard, un
mouton et un coq. Le ballon s’élève et monte à environ 500 mètres. Il descend lentement et atterrit huit minutes
plus tard, dans les bois de Vaucresson après avoir parcouru 3,5 km
• Un mois plus tard, le 19 octobre 1783, le premier vol humain est effectué par Pilatre de Rozier qui monta à 320
pieds (120 mètres environ) au-dessus de la terre. Pour plus de sûreté, son ballon était retenu par une corde. Il fut le
premier homme à s'élever au-dessus du sol. Louis XVI avait commencé par s'y opposer, ne voulant y faire monter
que des condamnés à mort, qui seraient graciés en cas de réussite. Le 21 novembre 1783, accompagné du Marquis
d'Arlandes il survola Paris dans un autre ballon fabriqué par les frères Montgolfier. Le départ a lieu du château de
la Muette et après vingt minutes de vol, la montgolfière se posa à la Butte aux Cailles, à proximité de la Place
d’Italie.
Le principal danger était alors constitué par le foyer au-dessous de l'enveloppe en papier.
LES BALLONS À GAZ

• Contrairement à la montgolfière, dont l'enveloppe est gonflée d'air chaud, le ballon à gaz contient un gaz moins
dense que l'air à température identique, en général du l'hydrogène, du gaz d'éclairage ou de l'hélium.
• Le physicien Jacques Charles fit construire par les deux frères Robert un ballon fait d'une étoffe de soie
imperméabilisée par un vernis à base de caoutchouc. C'était un petit ballon sphérique de 4 mètres de diamètre et
d'un volume de 33 m3. Le gonflement du ballon démarra le 24 août 1783 et dura quatre jours. Le 27 août 1783, le
ballon s'envola vide du Champ-de-Mars et parcourut seize kilomètres jusqu'à Gonesse
Le 15 juin 1785 eut lieu la première catastrophe aérienne. Jean-François
Pilâtre de Rozier, qui tentait également de traverser la Manche mais dans le
sens inverse, c'est-à-dire contre les vents dominants, se tue avec Pierre-
Ange Romain à bord d'un ballon mixte, montgolfière et ballon à gaz
LES DIRIGEABLES

Un ballon dirigeable, ou plus simplement un dirigeable, est un aéronef (plus


couramment : un ballon) plus léger que l'air, qu'on appelle aussi aérostat, pourvu
de systèmes de propulsion et de direction qui le rendent entièrement
manœuvrable.
Les dirigeables se distinguent donc des autres types de ballons, montgolfières et
ballons à gaz libres qui naviguent au gré du vent et ne sont manœuvrables que
verticalement.
• Dès 1783, année des premiers vols humains en ballon et en montgolfière, le physicien Jean-Baptiste Marie
Meusnier de La Place imagina un dirigeable avec ses formes actuelles : un ballon allongé, muni d'un gouvernail,
mais son idée ne fut pas réalisée.
• L'ingénieur français Henri Giffard construisit en 1852 un dirigeable long de 44 m, pourvu d'une petite machine à
vapeur de 3 ch et d'une hélice1. Il parcourut une distance de 27 km entre Paris et Trappes, le 24 septembre 1852.
L'aérostier put modifier la direction de son vol, sans chercher toutefois, vu le manque de puissance de la machine,
à s'opposer à la force du vent.
• Une autre réalisation marquante fut celle des capitaines Charles Renard et Arthur Krebs, à Chalais-Meudon, en
1884. Leur dirigeable électrique La France réussit à parcourir un circuit de 7 km, emportant un moteur électrique
de 8 chevaux et toutes les batteries nécessaires.
En Allemagne, le comte Ferdinand von Zeppelin (1838-1917)
construisit avec succès des dirigeables à partir de 1899 et jusqu'à
la Première Guerre mondiale, où ils bombardèrent la ville
de Londres à maintes reprises.
Au cours des années 1930, ses successeurs réalisèrent dans ses
ateliers de Friedrichshafen, au bord du lac de Constance, une
nouvelle génération de Zeppelins géants destinés au transport des
personnes et des marchandises. Le plus célèbre de ces
dirigeables est le « LZ-129 Hindenburg », le plus long jamais
construit, de 246 mètres, qui fit de nombreux voyages
intercontinentaux avant de brûler entièrement dans un incendie
catastrophique à New York, le 6 mai 1937.
• Des dirigeables de diverses tailles ont été construits après
la Seconde Guerre Mondiale et jusqu'à nos jours, à des fins
militaires, mais aussi publicitaires ou sportives, ou encore
pour transporter de très lourdes charges dans des lieux
dépourvus de terrains d'aviation.
LES FRÈRES WRIGHT

• Urville et Wilbur Wright ont réalisé le 17 décembre 1903 le premier vol


• Orville et Wilbur Wright sont deux frères originaires de Dayton dans l'État
de l'Ohio au États-Unis. S'ils ne possèdent initialement qu'un atelier
de bicyclettes , la réalisation en 1899 d'un planeur biplan modèle réduit piloté
depuis le sol avec Octave Chanute, leur donne l'envie de continuer plus en
avant dans cette aventure. Ils réalisent alors un planeur de 5 m 30
d'envergure en 1900, capable d'accueillir un pilote. C'est le 20 octobre 1900
que cet aéronef accueillera un pilote pour la première fois.
• Amélioration du planeur par les frères Wright
• C'est alors le début de l'aventure. Le planeur est amélioré pour
mieux planer et atteint une envergure de 9 m 75. Il est doté d'un
stabilisateur et d'une gouverne de direction. Ce ne sont pas
moins de 700 vols d'une distance de 150 à 200 m que les frères
Wright effectueront en 1902. Un autre pas est franchi l'année
suivante avec la conception d'un moteur et d'hélices. Le premier
vol du Flyer a lieu le 17 décembre 1903.
• Ils n'auront alors de cesse de faire évoluer leur appareil. En 1904,
le Flyer II peut effectuer des virages, et le premier vol en circuit
fermé de l'histoire de l'aviation a lieu le 20 septembre. En 1905,
le Flyer III parvient à réaliser un vol d'une durée record de 39
minutes. En 1908, ils établiront des contacts avec l'armée américaine
afin de concevoir un modèle biplace plus puissant, le Flyer Model A.
• Ils n'auront alors de cesse de faire évoluer leur appareil. En 1904,
le Flyer II peut effectuer des virages, et le premier vol en circuit
fermé de l'histoire de l'aviation a lieu le 20 septembre. En 1905,
le Flyer III parvient à réaliser un vol d'une durée record de 39
minutes. En 1908, ils établiront des contacts avec l'armée américaine
afin de concevoir un modèle biplace plus puissant, le Flyer Model A.
• Le 17 octobre, entraîné par le général Mensier, il décide même d’aller voir
l’Eole et déclare, selon Clément Ader :
• « Ceci est un "Eclaireur" et un "Torpilleur" Aérien et il faut faire continuer
les essais par le Département de la Guerre pour la Défense national
• Le 17 octobre, entraîné par le général Mensier, il décide même d’aller voir
l’Eole et déclare, selon Clément Ader :
• « Ceci est un "Eclaireur" et un "Torpilleur" Aérien et il faut faire continuer
les essais par le Département de la Guerre pour la Défense national
• Ader propose un matériel et son mode d’emploi, des écoles, des ateliers, des
doctrines et surtout la création d’une nouvelle armée ; rien d’utopique puisque
Charles de Freycinet croit dans le plus lourd que l’air
• Le ministère de la Guerre n’a pas retenu l’Avion de Clément Ader. Ce sont les
Américains, grâce aux frères Wright, qui prennent le relais, en 1903, et réussissent
les premiers véritables vols sustentés.
• Les frères Wright ont également proposé leur invention aux militaires.
Pour valoriser leurs brevets, ils se tournent vers l’Europe, notamment en direction
des militaires français qui observent avec intérêt l’évolution de ce nouveau moyen
de locomotion.
• En 1906, le commandant du génie Bonel est envoyé aux Etats-Unis
pour négocier, avec les frères Wright, l'achat de leur appareil. Les
exigences financières des Wright, qui pensent avoir trouvé la solution
définitive du vol, font traîner les négociations qui échouent. Pendant ce
temps, les constructeurs français ont fait d’importants progrès. Les
négociations sont néanmoins reprises, en 1907, en vue d'acquérir une
version biplace pouvant emporter un observateur aérien, la Compagnie
générale de navigation aérienne achète leurs brevets aux frères Wright.
LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE

• La Première Guerre mondiale (surnommée la "Der des Der« ou la "Grande Guerre") est
un conflit militaire majeur qui eut lieu de 1914 à 1918.
• C'est une guerre qui a concerné la plupart des pays de l'époque (Europe, Japon, États-
Unis et colonies) et mérité le nom de guerre mondiale à partir du début de 1918.
• C'est aussi une guerre qui a engagé des soldats venant de l'ensemble de la population (la
plupart des familles avaient un ou plusieurs membres qui y ont participé) et dans laquelle
tous les efforts d'un pays étaient engagés : c'est une guerre totale.
ORIGINES ET OCCASION DU CONFLIT

• Entre 1904 et 1910, l’Europe vit en paix armée.

- L’Allemagne, en plein essor économique, est à la recherche de nouveaux marchés. Guillaume


II, empereur d’Allemagne, souhaite élargir son empire qui ne posséde quasiment aucune colonie.
Il a des vues sur le Maroc, mais se heurte à la France qui cherche à renforcer son influence sur
cette zone. Il en résulte les crises marocaines de 1905 et 1911 qui aboutissent à un accord en
demi-mesure entre l’Allemagne et la France.
• - La Grande-Bretagne s’ inquiéte de perdre sa domination commerciale et coloniale sur le monde. Face à la
montée en puissance de l’Allemagne, elle se rapproche de la France dans l’Entente cordiale, oubliant les tensions
qui existent pourtant entre les deux empires coloniaux.

- La France, de son côté n'a pas oublié sa défaite de 1970 contre l’Allemagne. Elle ne cherche pas à prendre sa
revanche, mais pense toujours que l’Alsace et la Lorraine sont françaises de cœur.
• L’Autriche-Hongrie connaît de graves difficultés internes, dues à la montée des
mouvements nationalistes des Slaves du Sud (Serbes, Croates, Slovènes,
Bosniaques…). Elle voit ses visées expansionnistes, vers la mer Egée, contrariées
par la politique russe.

- L’Italie tend également à prendre pied dans les Balkans et revendique le Trentin
et Trieste, demeurés sous domination autrichienne.

- La Russie, vaincue en Extrême-Orient et secouée par la révolution de 1905


cherche à remporter des succès. Elle renoue avec sa politique d'alliance avec les
Slaves des Balkans.
• Respect des alliances

• De vastes systèmes d’alliances se sont créés. La Triple alliance ou


Triplice est la plus ancienne. Elle lie l’Allemagne et l’ Autriche-
Hongrie (1879), puis plus tard l’Italie (1882), face à la menace
française et russe. Cherchant des alliés, la Russie s’est rapprochée de
la France, ce qui aboutit en 1892 à une convention militaire.
L’Angleterre leur amène son soutien (1904-1907) formant la Triple
Entente.
La crise des Balkans

• Les états balkaniques, issus du démembrement de l'Empire ottoman sont secoués dès
1909 par des conflits armés, plus ou moins arbitrés par les grandes puissances que sont
la Grande-Bretagne, la France, l'Autriche-Hongrie et la Russie.

• L’engrenage infernal

L’événement déclencheur de la première guerre mondiale fut l’assassinat de


l’archiduc François Ferdinand, héritier du trône d’Autriche-Hongrie à Sarajevo le
28 juin 1914 par de jeunes nationalistes serbes. Par le jeu des alliances, la guerre est
déclenchée en Europe.
L’AVIATION & LA GUERRE : LES DÉBUTS
• Lorsque la première guerre mondiale éclate, l’aviation n’en est encore qu’à ses
débuts : une quinzaine d’années seulement séparent les premiers vols motorisés
des frères Wright de l’aviation militaire de la première guerre mondiale. L’utilité
de l’aviation fait d’ailleurs débat au sein des armées des différents pays, tant la
chose est nouvelle et technologiquement peu avancée : en effet, les avions –
souvent composés de bois et de toiles – sont fragiles, ils ne peuvent pas
emporter beaucoup de charge utile dans les airs et leurs possibilités sont ainsi
limitées. Au début du conflit, les armées n’ont pas beaucoup d’avions à leur
disposition : on en compte 200 dans l’armée allemande et 190 dans l’armée
russe, les armées françaises et anglaises, quant à elles, n’alignent respectivement
que 148 et 84 appareils.
• Si les avions ne sont pas efficaces au combat, n’étant alors pas encore
taillés pour les bombardements ou les affrontements aériens, on se
rend tout de même rapidement compte que l’aviation est plus efficace
que la cavalerie pour les missions de reconnaissance. Si efficace que
son rôle est même déterminant pour stopper la progression
de l’invasion allemande en France et que la demande d’avions
explose dans tous les pays.
L’AVION & LA GUERRE DE POSITION

• Après la bataille de la Marne, en septembre 1914, le front se stabilise et le


conflit évolue vers une guerre de position. Devant l’impossibilité d’avancer au
sol, les avions sont plus que jamais mobilisés pour repérer les positions ennemies
: pour cela, les avions survolent les tranchées ennemies et les photographient,
permettant alors aux armées de créer une carte géographique du réseau de
tranchée. Lorsque les premiers avions s’équipent de radios au début de l’année
1915, ils servent également à communiquer à l’artillerie la position des cibles à
pilonner.
• Comme nous l’avons déjà évoqué, les affrontements entre avions sont rares au
début du conflit : les appareils ne sont pas équipés pour mener des combats
aériens, et lorsque deux avions s’affrontent, c’est à coup de grenades ou de
briques. La situation évolue là aussi rapidement, dès lors que les avions
deviennent capable de tirer à la mitrailleuse à travers leur hélice. En France, cette
technologie qui va donner une autre dimension au conflit, on l’a doit au
célèbre Roland Garros. Une technologie qui sera d’ailleurs rapidement copiée
puis améliorée par les allemands, donnant aux avions du kaiser un avantage
considérable sur les cieux : désormais, les avions de reconnaissance sont
vulnérables.
• Les combats aériens deviennent courants tout comme l’attaque des cibles au sol
depuis les airs : les avions mitraillent régulièrement les tranchées et prennent
pour cibles les soldats au sol qui ne peuvent ni se cacher, ni se défendre.
Maîtriser les cieux devient alors déterminant et oriente souvent le court
d’une bataille. Certains pilotes deviennent également de véritables légendes,
comme le Baron Rouge pour l’Allemagne ou René Fonck pour la France.
• Dans la deuxième moitié de la guerre, on voit également apparaître les premiers
vrais bombardiers, dont la force de destruction est certes limitée, mais dont
l’impact sur le moral des troupes et de la population est énorme.
UNE AVIATION DE GUERRE EFFICACE

• A la fin de la guerre, l’aviation a plus que prouvé son efficacité au combat, le


nombre d’avions a d’ailleurs sans surprise explosé entre le début et la fin du
conflit : l’armée anglaise comporte en 1918 pas moins de 3700 appareils, 4500
pour l’armée allemande. quant à l’armée française, ce sont 7000 avions qui
seront alignés à la fin du conflit, presque 50 fois plus que quatre ans plus tôt.
L’AVIATION ENTRE LES DEUX GUERRES MONDIALE
S

• Au cours de cette période, l’aviation civile s’est généralisée et de nombreux exploits audacieux
et spectaculaires ont eu lieu, tels que des vols autour du monde, des courses aériennes et des
démonstrations de batailles. De nombreuses compagnies aériennes commerciales ont été créées
au cours de cette période. Les vols longue distance pour le voyageur de luxe sont devenus
possibles pour la première fois; les premiers services utilisaient des dirigeables mais, après la
catastrophe de Hindenburg, les dirigeables sont tombés en panne et le bateau volant a dominé.
Dans l’aviation militaire, le monoplan rapide tout en métal équipé
d’un train d’atterrissage rétractable – mis en service pour la première
fois par l’Union soviétique avec le Poli Karpov I-16 de 1934 – est
apparu dans des modèles classiques tels que le Messerschmitt Bf 109
et le britannique Super marine Spitfire. qui continuerait à voir le
service dans la guerre à venir.
• Dirigeables
Un certain nombre de pays ont opéré des vols aériens entre les deux guerres mondiales,
dont la Grande-Bretagne, les États-Unis, l’Allemagne, l’Italie, la France, l’Union
soviétique et le Japon.
• Cette période a marqué le grand âge du dirigeable. Avant la Première Guerre mondiale, des
pionniers tels que la société allemande Zeppelin avaient commencé à offrir des services de
transport de passagers, mais les dirigeables construits dans les années suivantes étaient tout
à fait plus grands et plus célèbres. De grands aéronefs ont également été expérimentés à des
fins militaires, notamment la construction américaine de deux porte-avions aéroportés,
mais leur grande taille les a rendus vulnérables et l’idée a été abandonnée. Cette période a
également été marquée par l’introduction de l’hélium ininflammable comme gaz de levage
par les États-Unis, tandis que l’hydrogène le plus dangereux continuait d’être utilisé
puisque les États-Unis n’avaient que les seules sources de gaz à l’exportation.
• Le premier dirigeable rigide de fabrication américaine, l’USS
Shenandoah, vola en 1923. Le Shenandoah fut le premier à utiliser de
l’hélium, si rare que le seul dirigeable contenait la plupart des
réserves mondiales.
• Les dirigeables les plus célèbres aujourd’hui sont les dirigeables
rigides de la compagnie allemande Zeppelin, notamment le Graf
Zeppelin de 1928 et le Hindenburg de 1936
• Les dirigeables les plus célèbres aujourd’hui sont les dirigeables
rigides de la compagnie allemande Zeppelin, notamment le Graf
Zeppelin de 1928 et le Hindenburg de 1936
AVIATION MILITAIRE
• Dans l’aviation militaire, le monoplan rapide tout en métal a émergé lentement. Au cours des années
1920, le monoplan du parasol à voilure haute a rivalisé avec le biplan traditionnel. Ce n’est pas avant
l’arrivée du Boeing P-26 Peashooter américain en 1932 – près de quinze ans après que le premier
chasseur à voilure basse ait entamé un service militaire limité – le Junkers DI, un avion entièrement en
métal, est entré en service en 1918 avec la Luftstreitkräfte. le monoplan à voilure basse a commencé à
gagner la faveur, atteignant sa forme classique dans de telles conceptions. Celles-ci ont été lancées à la
fin de 1933 par l’Union soviétique avec le chasseur Polikarpov I-16, initialement propulsé par un moteur
radial américain à neuf cylindres American Cyclone. Quelques années seulement après les premiers vols
des I-16, l’Allemand Messerschmitt Bf 109 de 1935 et le British Supermarine Spitfire de 1936 étaient
également équipés de nouveaux moteurs Vee-12 refroidis par liquide, respectivement de Daimler-Benz
et de Rolls. -Royce Les moteurs rotatifs communs pendant la Première Guerre mondiale sont rapidement
tombés en désuétude, étant remplacés par des moteurs radiaux refroidis par air plus puissants, tels que
les séries Pratt et Whitney Wasp.
LA SECONDE GUERRE MONDIALE

• La Seconde Guerre mondiale, qui coûta la vie de plus de 40 millions de personnes, a duré six
ans, du 1er septembre 1939, date de l'agression allemande contre la Pologne, au 2 septembre
1945, jour où le Japon capitula. Circonscrite à l'origine à l'Europe, elle devient véritablement
mondiale avec l'entrée dans la guerre, en 1941, de l'URSS, du Japon et des États-Unis.
LES ORIGINES DU CONFLIT

• LES EXCÈS DU TRAITÉ DE VERSAILLES


• LA RESPONSABILITÉ DE L'ALLEMAGNE NAZIE
• LE RAPPROCHEMENT DE MUSSOLINI VERS L'ALLEMAGNE NAZIE
LE BILAN DE LA DEUXIÈME GUERRE MONDIALE
• Le résultat de la seconde Guerre mondiale est de 50 à 60 millions de morts, soit quatre fois le bilan de la
Première Guerre mondiale. Les plus touchés soit les Soviétiques avec plus de 20 millions de victimes, ce qui
• correspond à 10% de la population d'avant-guerre. Mais en pourcentage, c'est la Pologne qui est devant avec
15% de la population d'avant-guerre en moins, 6 millions de personnes dont 3 millions de juifs.
• L'Allemagne et le Japon perdent respectivement 6 et 5% de leur population d'avant guerre. La France et la
Grande-Bretagne sont beaucoup moins touchées. Les pertes françaises s'élèvent à environ 600 000 (1,5%) dont
une grande part est liée aux pertes militaires du printemps 1940. Les pertes chinoises restent pour leur part
inconnues, on les estime entre 3 et 8 millions.
• La part des pertes civiles est à peu près équivalente à celle des pertes militaires. Ce changement par rapport à la
première guerre mondiale s'explique par les bombardements. Entre 1940 et 1945, 2,5 tonnes de bombes sont
tombées, dont la moitié sur l'Allemagne. Les politiques d'exterminations (génocide juif) expliquent également
ces nombreuses pertes civiles.
• L’Europe est très affaiblie par d’immenses destructions matérielles. Elles sont
nettement supérieures à celles de la première guerre mondiale . Elles sont
estimées à 2 000 milliards de $, dont la moitié dans la seule URSS . Ce bilan s '
explique essentiellement par les bombardements . Les destructions concernent
surtout les villes( les villes allemandes sont rasées à 70 %),les moyens de
communication (22 000 kilomètres de voies ferrées en France ) et les
installations industrielles ( 40 % en Allemagne , 55 % en France., 60 à 85 % au
Japon ) Ces destructions ont affecté durablement les économies des pays d '
Europe . La production agricole et industrielle chute de 30 % à 70 % par rapport
à 1939.
• Un monde à reconstruire
• Le sort de l’Allemagne
• Il y a une redéfinition des frontières du pays :
• - Restitution des territoires, l'Autriche est détachée du Reich.
• - Perte de territoires au profit de la Pologne et de l'Union Soviétique. En parallèle, on voit une
migration d'Allemands qui quittent les territoires perdus
• La conférence de Yalta qui réunit en février 45, Roosevelt, Churchill et Staline prévoit
l'occupation de l'Allemagne. Cette conférence fut complétée par celle de Postdam (juillet-août
1945). L'Allemagne et l'Autriche sont divisées en zones occupées par les pays vainqueurs
(Etats-Unis, URSS, France, Royaume-Uni). Les capitales de ces deux états (Berlin et Vienne)
connaissent une occupation quadripartite.
• Premier engagement purement aérien de l'histoire, la bataille d'Angleterre débute le 10 juillet 1940. Après la
« bataille de la Manche », achevée le 7 août, la Luftwaffe lance le 13 août, « jour de l'Aigle », un plan d'attaque
destiné à clouer au sol la chasse britannique puis à désorganiser l'économie du pays par des bombardements
intensifs, préalables indispensables à une opération d'invasion par mer. En dépit d'un remarquable système
défensif composé de radars et d'observateurs au sol, permettant l'engagement de chasseurs Hurricane et Spitfire
une fois les appareils ennemis repérés, le Fighter Command est à bout de souffle lorsque Hitler ordonne, le
7 septembre, de concentrer les bombardements sur Londres et les grandes cités du Sud. La population
britannique s'organise face au Blitz, qui offre un sursis inespéré à la R.A.F. Le Bomber Command en profite
pour détruire la flotte d'invasion adverse mouillée dans les ports du Nord. Premier échec allemand, la bataille
d'Angleterre a entraîné la perte de 2 700 avions allemands et de 1 500 appareils britanniques. Elle s'achève
officiellement le 31 octobre 1940, même si les bombardements de nuit allemands continuent jusqu'au
déclenchement de l'offensive contre l' Union soviétique, au printemps de 1941.
IMPORTANCE DE L’ARMÉE AÉRIENNE
• les missions de l’armée de l’air étaient :

• Défense aérienne des zones où les forces armées mènent des opérations
importantes ;
• Attaque contre un ennemi tentant une invasion y compris ses bases de départ ;
• Défense aérienne des principales villes
• les missions de l’armée de l’air étaient :
• Défense aérienne des zones où les forces armées mènent des opérations importantes ;
• Attaque contre un ennemi tentant une invasion y compris ses bases de départ ;
• Défense aérienne des principales villes
FIN DE LA DEUXIÈME GUERRE MONDIALE
• Les pays qui sortent de la guerre connaissent des difficultés financières
• Les États unis, à l’inverse affirme leur domination. Cette domination se fait à l’échelle mondiale. Les États Unis sortent
renforcés dans tous les domaines :
• - économiquement : le PNB (= richesse) a été multiplié par 2, le chômage a presque disparu, la production a augmenté.
• - Financièrement : les États Unis disposent de 2/3 du stock d’or mondial.
• - Militairement : les États Unis ont des bases partout dans le monde et disposent de l’arme nucléaire.
• - Culturellement : la culture américaine rayonne : prestige du vainqueur.
• Et l’Urss ?
• Elle a subi des destructions gigantesques (1/3 du cheptel bovin a disparu, par exemple). Mais,
• -elle a gagné des territoires (à l’ouest et à l’est).
• - elle dispose elle aussi du prestige du vainqueur
• - elle va assurer sa domination et imposer le communiste dans les pays d’Europe de l’est qu’elle a libéré (exemples : Pologne,
Tchécoslovaquie…)
• Un monde à reconstruire
• Le sort de l’Allemagne
• Il y a une redéfinition des frontières du pays :
• - Restitution des territoires, l'Autriche est détachée du Reich.
• - Perte de territoires au profit de la Pologne et de l'Union Soviétique. En parallèle, on voit une
migration d'Allemands qui quittent les territoires perdus
• La conférence de Yalta qui réunit en février 45, Roosevelt, Churchill et Staline prévoit
l'occupation de l'Allemagne. Cette conférence fut complétée par celle de Postdam (juillet-
août 1945). L'Allemagne et l'Autriche sont divisées en zones occupées par les pays
vainqueurs (Etats-Unis, URSS, France, Royaume-Uni). Les capitales de ces deux états
(Berlin et Vienne) connaissent une occupation quadripartite.
BOMBE ATOMIQUE
• Le 6 août 1945, la première bombe nucléaire américaine détruit la ville japonaise d'Hiroshima.
100.000 personnes sont tuées. Trois jours plus tard, une seconde bombe est larguée au-dessus de
la ville de Nagasaki.
• Le matin du 6 août 1945, à 8h15 heure locale, la bombe dénommée
"Little Boy" explose à 500 mètres du sol.
• "Little Boy", qui pesait près de 4,5 tonnes, a transformé la ville en
brasier. En quelques secondes, l’explosion a anéanti toute vie dans un
rayon de quelques kilomètres carrés. 100.000 personnes sont mortes
dès les premières seconde.
Merci pour votre
attention

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