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GLOSSAIRE
ARCHÉOLOGIQUE
DU MOYEN ÂGE ET DE LA RENAISSANCE
GLOSSAIRE
ARCHÉOLOGIQUE
DU MOYEN AGE ET DE LA RENAISSANCE
PAR
VICTOR GAY
TOME SECOND
H -Z
HENRI STEIN
Conservateur honoraire aux Archives nationales,
Professeur à l'École nationale des Charles.
MARCEL AUBERT
Conservateur adjoint au Musée du Louvre,
Professeur à l'Ecole nationale des Chartes.
1928
Cet ouvrage a été publié sous la direction de
« fondé sur la citation complète des textes, sur la reproduction exacte des monuments ».
tous les textes qui s'y appliquaient ; en second lieu, rechercher tous les objets pouvant
11) Edmond Bonaaffé en avait salué la publication, en la commentant daus la Gazette des Beaux-Arts,
janvier 1884, p. 74.
—6—
encore exister qui se rapportaient précisément à ces vocables ou à ces textes, et s'en
assurer la possession quand cela était possible, —
ou les dessiner quand on ne pou-
vait les rencontrer que classés dans les collections publiques ou privées.
Ayant ainsi engrangé sa récolte, après plus de vingt années de recherches patientes
et continues, possesseur de plus de deux mille objets en nature ou dessinés, et de
trente mille textes, Victor Gay put se croire prêt à livrer au public les résultats de ce
colossal travail de bénédictin.
Avant que la mort ne le surprît, il avait senti à ses forces déclinantes la
nécessité de s'adjoindre le concours et la collaboration un jeune
d'un érudit ;
archiviste, ancien élève de l'Ecole des Chartes, récemment entré comme attaché au
musée du Louvre, Emile Molinier, fut chargé par lui de rédiger et de mettre au net
les fiches de la lettre G. Les autres fiches jusqu'à la lettre Z attendaient, en boîtes,
et devaient nécessiter une attentive revision et d'indispensables compléments.
Quand, en 1908, entrant pour la première fois en rapport avec M"" veuve Victor
Gay, dans son agréable demeure du Périgord, nous fûmes parvenus à une entente pour
l'acquisition par le musée du Louvre de la collection d'objets d'art, fruit de vingt
ans de recherches guidées par le sens le plus aigu de la curiosité, nous pressentions
bien l'intérêt qu'il y avait à ce que la deuxième et dernière partie de ce Glossaire, que
M'"' Gay avait pieusement conservée en manuscrit, ne fût pas abandonnée. C'était
même pour nousundevoirdeconscience professionnelle, àl'heureoù passaient entre nos
mains tant d'admirables objets longuement commentés dans le glossaire qu'ils illustraient,
de prendre la charge, par respect de
la mémoire de Victor Gay, d'en assurer la publication
que mon collègue .J.-J. Marquet de Vasselot et moi-même proposâmes
finale. C'est ce
à M""^ Victor Gay, qui accepta et nous abandonna la propriété des fiches de son
mari.
Nous trouvant à pied d'œuvre, restaient deux questions difficiles à résoudre. La plus
grave était notre scrupule à publier le texte de cette seconde partie du Glossaire
dans l'état de rédaction où Victor Gay lavait laissé à sa mort. La revision, le com-
plément et la mise au point n'en pouvaient être confiés qu'à un savant rompu à la
lecture des
textes du moyen âge, connaissant toutes les sources et pouvant
facilement y recourir. Nous nous adressâmes à l'homme qu'un accord una-
nime considère comme un maître en ces matières, et jamais notre reconnaissance
n'oubliera avec quel désintéressement M. Henri Stein, alors conservateur aux
Archives nationales, aujourd'hui professeur à l'Ecole des Chartes, accepta cette besogne
ardue et longue, à laquelle pendant plusieurs années il a consacré des heures précieuses,
soustraites à ses travaux personnels. C'est un hommage qu'il convient de rendre à
sa générosité, de dire que c'est grâce à lui que le Glossaire de Gay a pu être achevé,
dignement, â la française.
M. Marcel Aubert, successivement attaché au Cabinet des estampes de la Biblio-
thèque nationale, conservateur adjoint au musée du Louvre et professeur à l'Ecole
des Charles, a bien voulu se charger de rechercher avec nous et de mettre au point
l'illustration. Il y a apporté la sûreté et la rapidité des recherches que lui donnait sa
pratique des bibliothèques et des musées, sa profonde connaissance des recueils illus-
trés et des manuscrits enluminés ; avec un tel compagnon, collaborer fut d'une
agréable facilité.
Restait la dernière question : financer l'opération. Elle s'est trouvée singulièrement
facilitée par l'apport en numéraire que nous avons pu faire à l'éditeur. L'acquisition de
la collection d'œuvres d'art de Victor Gay, garantie par un groupe d'amateurs, était
dotée, après le choix réservé au Louvre, par la vente publique du reliquat des
objets, dont le produit diminuerait d'autant l'estimation de la collection totale.
Il s'est trouvé que les heureuses enchères de cette vente publique couvrirent bien au
delà le prix d'achat global de la collection à M"^ Gay.
De ce syndicat de garantie faisait partie M. le baron Edmond de Rothschild auquel on
n'a jamais fait un vain appel pour une cause intéressant au premier chef les musées
nationaux. Quand il fut invité à récupérer la somme qu'il avait bien voulu souscrire
pour cette garantie, il s'y refusa noblement, et voulut bien accepter notre proposition
de consacrer cette somme à la publication de la fin du Glossaire de Victor Gay. C'est
donc sous ses auspices que nous plaçons aujourd'hui cet ouvrage, qui a vu le jour
grâce à son aide généreuse.
Gaston Migeon.
AVERTISSEMENT
qui arrêta Emile Molinier et le découragea de poursuivre la tâche qu'il avait assumée.
Une revision très serrée était indispensable. Fervent archéologue, Gay n'avait certes
par les connaissances paléographiques nécessaires à un bon éditeur; les citations em-
pruntées à des imprimés même étaient loin d'être toujours correctement reproduites.
Aussi, dans une très large proportion, a-t-il paru indispensable de recourir aux sources
variées auxquelles il avait puisé : travail qui a retardé considérablement l'apparition du
présent ouvrage.
Si certaines rubriques, introduites par Gaj' dans son texte, ont dû être radicalement
supprimées, si par ailleurs ce texte a été allégé de citations jugées superflues, d'autres
au contraire, auxquelles il n'avait pas songé, y ont trouvé place. Dans bien des cas, j'ai
bénéficié des éditions de littérature médiévale qui se sont multipliées depuis un quart
de siècle, généralement accompagnées d'un glossaire qui facilite singulièrement les re-
cherches. Parfois, pu substituer un texte de beaucoup préférable à l'ancien. Di-
j'ai
verses publications, telles que les Inventaires des ducs de Bourgogne, de Bernard Prost, les
Livres de comptes des frères Bonis, d'Edouard Forestié, le Livre des métiers deGisors, de
Louis Passy, les Documents sur l'armement au moyen âge, de J.-B. Giraud (pour n'en
indiquer que quelques-unes), ont permis d'apporter un contingent appréciable de men-
tions utiles. Il a été possible, grâce à ces divers éléments, d'ajouter aux exemples réunis
par Gaj' des textes plus caractéristiques ou plus vieux d'un siècle ou deux.
La majeure partie des définitions manquait II a fallu suppléer à cette carence. Elles
ont été d'ailleurs réduites au strict minimum et si j'ai dû çà et là renoncer â donner
;
une explication satisfaisante, du moins ai-je pu utiliser amplement des travaux de pre-
mier ordre dont la consultation ma été grandement profitable le Recueil de textes rela-
:
savantes études de Cli. Buttin sur les armes et les armures. En poursuivant ainsi jus-
qu'à complet achèvement l'œuvre de Victor Gay, je n'ai jamais oublié l'idée directrice
qui avait présidé à la rédaction de son Glossaire, cherchant seulement à le rendre plus
digne de sa mémoire et au courant des progrès de la science.
à le tenir
d'aboutir. Une fois de plus, ons'apercevra qu'il est malaisé de terminer une œuvre que
d'autres mains ont entreprise et que la mort a fatalement interrompue.
H. S.
GLOSSAIRE ARCHÉOLOGIQUE
DU MOYEN AGE ET DE LA RENAISSANCE
HABIT, Habillement. —
Ces deux mots com- 1420. —
Un coffre d'argent doré à mettre un fuisil et
les habilements qui y appartiennent, pes. 1 m. 2 o. 15
portent production d'un petit nombre de textes
ici la
est. (Iiw. des joyaux de Cliarles 17, n" 50.)
relatifs à l'ensemble du costume à diverses époques
1440. — Ung veugloire de fer à deux chasses en son
et les prix assez peu connus, plus une mention abilement de bois, fourny de 21 pierres, de tampons et
ancienne du mot habil et des exemples du mot habil- d'ung marteau de fer. —
Deux veugloires dont l'ung est de
lement pris pour les parties accessoires ou les gar- coivie et fondue, l'autre de fer à deux chasses, habillés
de leurs chevaulés, garnis de 36 pierres, d'un marteaul
nitures d'un objet quelconque.
de fer, d'un sac de 6 1. de poudre et de tampons, (/nu.
V. 1300. —Pergamimentd'oppellanda d'oma dobla a de iartilL de Dijon, p. 15.)
ini qu.irtiers, 20 s. — Las simplas, 12 s. 6 d. - Per oppel- —
— 1450. A chacun homme d'armes. leur vesture de .
landa de drap d'esta terra domine de labor, G gr.
Per oppelands de senhors honorables doblas, 32 s. —
corps autre que habillemens de guerre, c'est à sçavoir
Cappaj'ron d'oinc doble, 4 gr. — Cappayron simple chacun une robe ou jacquette, chaperon, chausses, souliers
et chemise, tant seulement et non autre chose. (J. Char-
d'orne, 8 b. — Coches, 8 gr. — Per la laysson del gip-
pon, 20 s. —Per Hnta, 8 gr. — Per manlel d'orne sim-
tier, t. Il, p. 208.)
GLOSSAIRE GAY II H. - 1
HACHE
chez les Romains. A l'époque franque, on la ren- noitlai au pié de l'un d'eulz qui tenoitune hache danoise
à charpentier.
contre dans les sépultures avec les armes de l'homme
Quant le viex (de la montagne) chevauchoil, i! avoit un
de guerre, et elle s'y maintient jusqu'à une date crieur devant li qui portoil une hache danoise à lonc
relativement moderne. Le fer de l'arme, unilatéral, manche tout couvert d'argent, à tout plein de coutiaus
à section conique, est monté sur une hampe dont férus ou manche. (.Joinville, p 107 et 139)
la longueur varie de 80 centimètres à 1™ 80 suivant 1316. — Une hache neellee à deffaire cerfs et grosses
l'usage qu'en doit faire le cavalier ou l'homme de besles, ou pris de 5 s. (Inu. de MahanI d'Artois, n" 58.)
1459. —
Le huitiesmejour à l'heure ordonnée par le
juge, tous deux combaclrez à pié l'ung contre l'autre de
Haches a dague, 1457. deux haches d'armes tant seuîlement.
Bibl. nat., ms. fr.6ii9. ... S'avança et vint enferrer d'un coup d'estoc la pointe
de sa hache en ung des perluys de la visière à Saintré.
... Le seigneur de Sainlré, de la pointe de sa hache,
La hache de guerre comporte en outre deux varié- l'enferra et le tist à force recidler. (./. de Saintré, ch.
tés ancienne, qui atteignent leur plus
d'origine 18, 51! et 82.)
grand développement du xii" au xvo siècle. La pre- 1460. —
En 1415, après que toutes ordonnances
mière, appelée hache danoise, lorreise ou noreische, accoustumées (en un tournoi) furent faictcs, le cheval-
lier et l'escuyer issirent hors des pavillons, hasche en
oppose au tranchant de sa lame soit une autre lame main, laquelle esloit sans dague, à gros marteaux et
comme la hesagûe dont parle Joinville, et le hipennis petit taillant. (Lefehurc de S. Remy, ch. 52, p. 384.)
mentionné par Isidore de Séville tel qu'on le voit 1461. — Une hache de Créqui qui est un baston
hguré dans un Virgile du v^ siècle à la bibliothèque poinctu comme une dague. {Arch. nat., JJ 198, n° 119.)
du Vatican, soit une pointe droite ou crochue en bec 1465. —
400 haches de guerre tant à bec de fauicon
de corbin, soit enfin un mail ou marteau taillé à que autres. (Le Jouveneel. fol. 146 v^.)
facettes. 1488. — Pour ung sixième et demy de veloux cra-
moisy pour couvrir la poignée d'une petite hache d'armes
La seconde plus spéciale aux xiv", xv" et
vai'iété,
que l'on a donné au dit sgr |lc roi] au feur le 14 1. 8 s.
xviiî siècles, hache de Crériui ou hache à dague,
dite 6 d. t. l'aune.
formée des mêmes éléments que la précédente, porte ...A Jehan Gallant, orfèvre du roy, pour une once ung
gros d'argent à faire et tailler quarente lettres à sa devise,
à son extrémité, dans le prolongement de la hampe,
c'est assavoir 13 G., 13 L. et 14 J., et icelles clouées sur
un fer de lance qui la distingue de la liallebarde le manche d'une hache d'armes donnée audit sgr., 7 1. 5 s.
par la convexité de son tranchant. t. (G« Cpte roy. de P. Briçonnet, ff. 42 et 164 V.)
1170. Hache noicschc out mult bele 1498. —
(Obsèques de Charles VIII). Après estoient
Plus de plain pié out l'alemele. lesgentilzhommes de l'ostel du roj', vestus en deuil, et
(lioman de Rou, v. 13391.) portans une hache d'airmc. {Journ. de J. Aubrion de
.Metz. p. 403.)
V. 1190. Funl faire escuz, lances, espees,
Hacties danesches acérées. 1499. — Une hache à une main qui fut au roy saint
{Chion. des ducs de h'ormandie, i. I, p. 9,').) Loys.— Une autre hache à deux mains, autrefois esmaillez
de fleurs de Hz, qui fut au dit roy saint Loys. — Une
1250. Fist garnir totc nuit de lunces et d'espois,
hache à deux mains qui esloit à ung roy de France, qui
conquist le géan en l'isle Notre Dame à Paris. — Une
D'escuz, de bones larges et de hache denois.
{La Chanson des Saxons, p. 122.)
— Haichede Danemarche.(f'rou. hache en façon de congnèe, le manche long, nommée la
XIII" s.
hache du grand Turc. — Lue hache ouvrée, nommée la
et dict. popal.,
hache du roy Clovys, premier roy Christian. — Une
Crapelet.)
1290. — Lî sarrasin les sivoienl de si prés, ocoiant et hache à trois poinctes de dyamant, nommée la hache de
abatant de haces danoises, de mâches, de lances et d'es- messire Bertrand de Glasquin. — Une hache ouverte,
pees. (Lttlre de J. Pierre Sarrasin, à la suite de Joinville, toute de fer, nommée
hache que ung roy de France
la
p. 274.) conquesta sur ung paysan à Paris, qui fu trouvé au
V. 1300. — liipcnnis, hache lorreise. (V'oiab. lai
Louvre à Paris. —
Une hache à deu.x mains, en façon de
fleurs de lilz, nommée la hache d'un allemand qui fist
fr., Bibl. nat., ms. lai. 7692.)
tant d'armes à Nnz. (Inv. d'Anne de Bretagne, p. 113,
1304b. De hasches Irenchans à Ions manches Armurerie du cht'it. d'A'hiboise )
Forgîees comme besagiies,
1503 — Une hache d'armes (acha de armas) montée
D'espees, de lances agùcs.
sur bois elle a en haut quatre pièces d'argent esmaillées et
;
(Guill. Guiart, ap. Du Gange, v" Securis.]
dans chacune il y a un Y, un lion et un château, et quatre
1309 (V. 1250). — Et lors me seignai et m'age- autres bandes (barricas) avec des lettres françaises, et
HALDURE
il a 101 clous d'argent blanc avec des têtes rondes grosses avoir emprunté son nom au fou de Charles VI, Hain-
comme la moitié d'un grain de chapelet, (/no. du très, de celin Coq, dont la petite taille expliquait peut-être
'
Estienne, Dicl. fr. lai.) appelez haincelins », dont l'espèce et la forme nous
1606. —On appelle aussi une hache d'armes un bas- sont expliquées en 1390 par son successeur.
ton de guerre tout de fer, en façon de hache, dont les 1386. — Pour la façon d'avoir fourré de gris rouge
hommes d'armes usent au combat après la lance brisée, une houppellande de vert et de rouge à eschiquiers avecques
dont elle est appelée hache d'armes. (Nicot.) le chapperon de mesme pour Haincelin Coq, fol du roy,
HACHÉ. — Travail de burin formant tantôt le 24 s. p. (17» Cpte roy. de Guill. Brunel. fol 113 v».)
HALLEBARDE. — D'origine
ou alle- suisse
mande, la hallebarde apparaît en France avec
Charles VII et l'usage s'en généralise pour les hom-
mes de pied sous le règne de Louis XI c'est une ;
-
col 306.)
Une hallebarde. 30 s — Une hallebarde de r
Sedan, 12 I.— Fers de hallebarde,
20 s. (Fournilures par
Bourgeoysde Monlins, Arch. du Cher, extr. Girardol )
1576. —
Une hallebarde aiant le dessouh/ du fer ;i
9 à 10 pouces de long, et celle de la pertuisane de 18 n crâne humain, de certaines coupes du genre des
19 ;l'une et l'autre auront une canelure au milieu et drageoirs, et de l'objet donné sous le nom de hanap
seront bien attachées à la hampe par les oreilles enden-
par Villard de Honnecourt (Planche xvi).
tées dans le bois, et bien clouées. Ordonn., 1. 17, tit. 3,
ap. Jal, Gloss. nautique, p. 816.)
XIII» s. — Hennas dePontaillé. (Prou, et dict. popul., fleurs de liz enlevées, et sont enverrees d'esmail, et ou
Moult povre estoient lor drapel. assise sur une terrasse esmailliee de vert, tout pes.
{Les trois aveugles de Compiègne, Barbazan, Fat/., t. III, 1 m. 2 o. d'or à 22 carats, pour decbié et façon 451.
a un homme qui tient un arc de Turquie en sa main, et 1412. — Un hanap de jaspre, couvert, garni d'or et
poise en tout G m. 7 o. 18 d. (Iiw. de Louis d'Anjou.') de pierrerie.
1360. — Un hanap d'une
esquaille de pelles à un pié Un hanap d'alehaslre, couvert, garni d'argent doré.
d'argent doré, et bordé dessus d'argent doré, et le cou- [Cptes rog., ap. Laborde. I
vecle fait en guise d'une teste de coq dorée. (Ino. de 1415 — Ordonnons que aucun marchant ou vendeur
Jeanne de Boulogne, n° 42.) de vins ne vende aucuns vins au pont de Grève, se n'est
1361. — Je doune...
Jehan 3 hanaps de madré plas,
à à heure de vente, les hanaps dessus et que les vins soient
qui sont pour monstre de taverne. (Teslam., ap. Roque- tous percez. (Ordonn. des rois, t. X, p. 265.)
fort, Suppléw., \° Madré ) 1416. — N° 371. Vn hanap de linon alloés couvert,
1362. — Le hanap saint Martin apelé calice saint garny d'or, pes. 7o., 36 1. t.
Martin (Inv. de l'abb. de Fécamp, Bibl. de l'Ecole des N» 406, Un hanap de voirre au fons duquel a un P
chartes, sér. 4, t. V, p. 161.)
couronné et un las d'amours, estant en un estuy de cuïr,
10 1. t. (Inu. du duc de Berry.)
1363. —
Un hanap couvesclé, doré et esmaillié, qui 1422. —
Un hanap de ligno alloez, et sont les bandes
est sur un pié à façon de 3 pieds de gelines et
assis
de la cuve dudit hanap et du couvercle d'or esmaillez
poise 3 m. 5o.
No 310. Une coupe couverte esmaillee et est le hanap des armes de mgr de Berry, et est le souage dudit hanap
de la dite coupe à 6 cornetes rondes, poise 5 m. demie d'orbevoies sans pierrerie, et est le fretelet dudit couvercle
once d'un saphir et de 3 perles de compte brûliez environnez
N" 315. Une coupe couverte dorée dont le hanap est à de 3 glands et est de 3 pomettes d'or... et poise tout en-
6 cornettes rondettes et ou fons dud. hanap a un esmail
semble 6 m
une o., 320 1, {Cpte de Regnauld Doriac^
des armes de France, et poise 3 m. 15 o. et demie. p. 200.)
N'* 328. Un hanap de coupe sans pié, qui est doré et 1422. —
A cette assemblée qui fut à Amiens y avoit
couvesclé, et poise 2 m. plusieurs fols à qui on avoit donné 12 pièces d'or, et
N° 441. Une douzaine de grandz henaz dorez d'argent, dirent ensemble que on mist en un grand hanap d'argent,
à un esmail des armes nigr ou fous, qui poisenl 43 m. en quoi ils buvoient, une pièce d*or et que celui qui
N" 442. 4 douzaines de henaz d'argent blanc dorez sur buveroit le vin auroit la pièce d'or et toutes les auroit
les bords, à un esmail ou fondz, des armes de ragr, l'une après l'autre s'il les pouvoit boire toutes douze. Là
poisent 94 m. {Inu. du duc de Normandie.] y avoit un nommé Doullet qui avoit été fol du comte
Valleran de S. Pol, qui dit qu'il buveroit bien, et toutes
1369. —
Une balance de bosc, 4 escueles de fust, les but l'une après l'autre. (Pierre de Fénin, p. 594.)
4 laillouers de fust, 18 hanaps de plane, 6 lanternes,
12 chandeliers de bosc. (Acte de la prévôté de Rouen, 1440. — Pour avoir refait les hanaps de madré dont
Monteil, xiv^ s., épitre 80, note 27.) on se sert à le chambre le jour du blanc josdi, 15 s.
13'70 (1279). —
Au départir il [le roi d'Angleterre 1445. —
Pour 2 aulnes d'estamine pour essuj'er les
Henri III quittant Saint Denis] donna une coupe d'orel un
hanaps de madré de la chambre de M. l'abbé, 3 s. 4 d.
grand henap d'argent. {Chron. de Saint-Denis, t. IV, (Houdoy, Cptes de Cambrai, p. 380 et 397.)
p. 36 a.) 1447. —
Payé pour un hanap d'argent doré à fachon
— d'uue montre, donné à un des serviteurs de mgr de Cam-
1372. Un henap
d'argent doré à trepié et à cou-
brai, en avancement de son mariage, 7 1. 3 s. (Matériaux
vercle, csmaillédel'histoire de saintLoys.et sur le pié du
p. l'hist. des arts, Mém. de la Soc. d'émul, de Cambrai,
trepié a 3 serpens volans, tout pes. 10 m. 3 o., prisé le
m. 6 fr., val. 63 fr. (Testament de Jeanne d'Eureux,
t. XXXI, p. 258.)
p. 134.) 1449. —
Repas de noces du roi d'Ecosse à Edimbourg.
— — A une autre table estoient ung patriarche, 3evesques,
1378. Un bel hanap d'argent très bien doré pesant ung abbé et plusieurs autres gens d'église qui faisoient
20 mars, et dedens avoit mil francs d'or comptés que le
grande chiere aux nopces de leur roy, et beuvoîent les 5
dauphin luy donna pour la peine [au chancelier de l'em- preslatz dessusdis en ung granthanap de bois. {Matthieu
pereur Charles IV]. (Chron. de Saint-Denis, t. VI, d'Escouchy, t. I, p. 182.)
p. 41-2.)
— 1469. — \jn hanap de madré à mettre feneuUe et le
1380. N*' 376. Ung hanap à une oreille aux armes servant ", 35 s. (Houdoy, Cptes de Cambrait p. 265.)
de France et de Bourgogne, pes. 4 m. demi once d'or.
No 1375. Une couppe qui a le hanap parfondet à façon
I Catalogués comme objets sans valeur dans un lot où se
de voirre, costee par dehors et grenetee par dedens, pes. vent des articles prisés 2 s.
3 m. 5 o. 2. Cest-à-diro que le couvercle sert de gobelet pour bo
N** 1447. Un hanap d'orplain» à couvesclé, de la façon breuvage. Voir t. 1. p. 249. un exemple de cette disposition.
HAQUEBUTE
1474. —
Le loy [Louis XI donna aux ambassadeurs 1383. — Le chief li pourfendi et tout le hanepier.
d'Aragon] 2 hanaps couvcrs, à petit souage, tout de fin {Chr. rim. de Du Guesclin, t. I, p. 31.)
or, qui pesoicnl 40 mars d'or lin, et cousterenl 3^0(Jescuz
d'or. (Jean de Hoye, édil. Mandrol,
1467. — Duquel veiiguelaire ils ferirent messire Jac-
I, p. 311.) ques de Lallaing et luy emportèrent le hanepiere de la
1512. — Ou temple de Minerve, Helaine en passant teste (Chron. de J. du Clercq, p. 66.)
donna et consacra une calice ou hanap d'un métal nommé
en latin electriini, lequel est l'ail de 3 parts d'or et lune HANEL. — Outildechapuiseur de selles ; hermi-
d'argent, et estoil ledit banap de la grandeur de sa ma- nette. Voy. Aiscète.
melle. (Lemairede Belges, Illaslrat.,\. 11, fol 16 v».)
1517. — El au milieu ^du réfectoire] la fontaine pour
HANTE. — Bâton, bois d'une lance ou de toute
laver les pintes, choppines et hanas de Bois des religieulx.
autre arme d'hast, la hampe.
(loy. de la reine de Sicile à Clairvaux, Ann. Archéol., 1387. —
Et quant le sanglier vient à lui, il ne doit
t. in, p, 229.) mie tenir la hante dessoubz aisselle pour mieux asseoir
1
1530. — Ostez la table, puis preng le hanap et versez son coup, (jaslon Phébus.)
du vin dedens et melz toj' à genoux devant ceulx qui là 1400. — Puis s'en vint à le baniere son frère, qui es-
ont mengé et donnez à boire en genouillant au plus toit d or à un lyon de sable couronnel et endentet de
digne et te relevé quant il aura beu. ( Vocab. en trois geules, et le prist par le hansle et le leva contremont.
langues )
(Froissart, t IV, p 120. éd. Luce.)
1600. — La pierre serpentine
entièrement contraireest HAPPE. - Bride, crochet.
à toute sorte de venins, et un hanap ou tasse faite de
cette pierre qui contient dans soy une boisson de venin,
1339. — A Hugues le marcschaul, pour ferrer la
le découvre par la sueur... Celuy qui a une gaye verdeur
charreste et pour faire les bandes, les clos, les hurtons,
est préféré à tous les autres. (B. de Boot, Parf. Joailiier,
les happes, les huces, les sayes el 4 frètes. {Arch. de Ne-
vers. Cptes de la ville.)
ch. 279, p. 6,i2.)
1606. — Un hanap ou tasse à boire. (Nicot.)
1416. — Ung quarteron de cIo à happe. (,Cple de Gilet
Baudry, Arch. d'Orléans.)
1609. — De quels meubles usent les
Turcs... les es-
claves n'ont pas grand peine à fourbir leur vaisselle... et HAPPEVILLAIN.
ne faut laver les verres, toute la compagnie beuvant en
un hanap de cuir ou de bois. (Voy de Villaniont, 1. 3, fol.
1594. —
Ces basions en croix que nostre interprèle
nomme sautereau, combien qui en françois se dient hap-
155 V».) pevillain. (Théâtre des inslrum. eic, de J. Besson, explic.
1622. —
5 banats de ciprès au fonts desquels il y a de la fig. 10.)
des boisettes d'argent, ung autre sans boisette. (Inu. de 1629. - 2 happevilain de fer. (/nu. de l'hôtel de
N. D. de Reims, p. 92.) Salm.j
1638. — Le hanap de saint Thierry, d'argile jaspé, cou- H.\QUEBL'TE. — Ce nom répondait, pendant
vert d'argent. [Méni. des reliques de Saint-Thierru lez le
Reims, fol. 10.) XV' siècle, à une arme à feu portative et aussi à une
1669. —5
hanaps de bois de cyprè au fond desquels
sont des boisettes d'argent. —
Un autre banap de cyprè
sans boisette {Init. de N. D. de fieims, p. 84.)
1324. — A Jehan
hanepier de Pontalié, pour 40
le est devenue l'arquebuse moderne, tout en continuant
qualliers, 61. 10 s.(Inv. des Dominicaines dArras.)
à qualifier des pièces dont le principal emploi était
1341. —
Lînus ciphus de mazero cum tripode loco la défense des remparts. Parmi les canons à main
pedis, in hanaperio de virgis, precii 40 d. (Joy. el vais-
selle de la Tour de Londres, Kalendars of the Exchequer, antérieurs àl'an 1500, quelques-uns sont munis d'une
'
t. III, p. 201.) platine à serpentin et à mèche. Voy. Arquebuse
y. 1400. —
In hanaperio de virgis ad hoc signum et Hacqlebutte.
(une tiare à une couronne]. {Ibid., t. I, p. 83.)
1473. — Payé Jehan Lenoir el à Conrard, bombar-
.i
point coulé, mais sorissiez pain sur le gril, broyez après d'argent — Une espee qui est de le main maistre Jehan
les espices, et destreiiipez de verljus, puis passez led.
d'Orgeret — Une courte espee de wiere à une coroie et
pain par l'estamine et faites tout boulir. Et au drccier. noirfouriel — Une autre espee commune — Un coutiel
mettez vostre grain par escuellcs et le potage tout chault de Lombardie et coutiaus autres cours, de viere —
dessus. {Le Ménagier de Paris, t. II, p. 162.) 2 makes estoftees d'argent, dont les manches sont d'ebe-
HARNAIS. —
Parmi les acceptions diverses de ce
mot dans langue ancienne, celle qu'il importe de
la
retenir ici s'applique surtout à l'armement de
l'homme de guerre et du cheval qui le portait. L'cnu-
mération successive des parties dont se composaient
l'un et l'autre fournira les éléments d'une histoire
spéciale et servira de complément à l'article Armes
ET Armures placé au début du présent travail. Les
différents types figurés d'armures font connaître le
nom et la place qu'occupait chacune des principales
pièces mentionnées au xv^ siècle, c'est-à-dire à l'épo-
que où la défense de l'homme et du cheval atteint
la limite des perfectionnements utiles.
1302. —
2 harnas de gambes fourbis, de coi les grèves
sont closes, 100 s. —
Unes autres demies grèves fourbies,
4 1. —2 paires de gans des armes de Neele, 30 s. [Iiiu.
de Raoul de Clermont.)
1322. —
Un baubiert —
Un boin clavre (mailles
clouées) de Cambli —
Un chamal du mesme Unes —
manches et uns pans de Cambli à plates Une gorgiere —
double, pour capiel de Montauban Une paire de —
ébauches —
Un caraail caupé —
Un camail entir de
France —
Un camail de Lombardie et une gorgiere de
Lombardie délies —
Une paire de cauçons coupés Une —
gorgiere de Cambli —
2 gorgieres franchoises de demi
clawre —Une paire de manches de Lombardie à plates Armure Maximilienne en 1ER rou, iv= siècle.
et uns pans —
Uns. pans de France pour atakier à auke- Armeria de Turin.
toQ — Une paire de wans de haubergerie de France —
Un haubergon de Melan —
2 piecheles de fier pour ata- 1, Salade. 2, Raviére. 3, Couvrenaque. 4, Epauliére.
kier à uns pans —
Un nuef tournikiel de gaune veluel 5, Plastron, 6, Pansiére. 7, Fautre, 8, Rraeonnière.
9, Tassettes. 10, Rondelle de plastron. 11, Rrassard
des armes de mgr de Flandres, fourés de vert cbendal
— Un labardiel de drap des armes mgr semé de tram- d'arrière bras. 12, Brassard d'avanl-hras ou canon.
lines d'or —
Un wambison des armes mgr, là oîi il a 13, Cubitiére, 14, Gantelet, 15, Cuissard ou cussoi
mgr à plates —
Un tournikiel de cbendal diaspré par
places des armes mgr, fouré de rouge cbendal Un — telesde balainne, entrelés de blanc chendal Une paire —
noef auqueton de plates, de rouge cendal à l'endroit, de de quissiens de plates et 2 paires wambisiés 2 paires —
vert à l'enviers —
Un auketon de plates rouges vies, fouré de quissiens de fier burnis et 3 paires de grèves de ce
de vert chendal —
Unes petites plates clauees d'argent, mesme —
Un bachinet à visière et le colerete dericre el
couvertes de samil de flours cl unes manches et uns 2 demi visières qui y apertienncnt —
Un heaume à
wans de ce mesnic —
Une espie de Florence et une visière et à un capiel de Montauban —
Une paire de poul
miséricorde sour le wainne qui est de rouge soie estolTee lains crus — Une glavc — 2 bnchiués couviers de blanc
11
cuirie à tout ses esgrappes sur les espaules et une seurse- 1402. —A Aubert de Moulins, orfèvre, pour avoir
liere sur le pis d'avant. ferré 56
"
bouts de esguillettes.. de soie» d'argent doreez..,
It. bracheres à tous les houson et le han escuçon de la
6 I. t.
bannière sur le col couvert de cuir, avec les tonnerres A Simonnet Poulart, mercier, demourant à Paris,
pour les attacher au braier, à la cuirie, et sur le bacinet pour 3 douzaines de tresses de soie pour la jouste pour
une coiffe de mailles, et un bel orfroy par devant au fVont le roy et pour mgr d'Orléans, 2 douzaines de las de soie
qui voult. tant pour plates comme pour petiz pourpoins, plusieurs
It. bracellets attachez aux espaules à la cuirie. franges de soie de 4 couleurs pour border selles à jous-
ler, resues, brides et trains des 4 couleurs que ledict sgr
it. un gaignepain pour mettre es mains du chevalier.
It. un heaume et le tynibre tel comme il voudra. porte, et pour 2 douzaines et demie de sonnettes appelleez
It. deux chaines à attachier à la poitrine de la cuirie, dandins, 30 1. t.
une pour l'espee, et l'autre pour le baston en 2 vigeres A Raulin Le Viel, sellier, demourant à Paris, pour
pour le heaume attacher. avoir fait un escu pour la jouste pour led. sgr, ycellul
It. harnois de l'escuier sera tout pareil excepté
le escu fait de dens de cheval et d'oz, 13 1. 10 s. t.
qu'il ne doit avoir nulles chauces de mailles, ne coiffette A JaquemiuMichiel, pour 27 lances àjouster et 7 plan-
de mailles, sur le bacinet. mais doit avoir un chappeau çons, 9 1, t.
de Montauban, et si ne doit avoir nulles bracheres, et A Colart de Laon, paintre, pour avoir fait de son
des autres choses se peut armer comme un chevalier, et mestier pour le harnois du roj^ ; c'est assavoir selle,
ne doit point avoir de sautour à sa selle. (Du Gange, chanfraîn. pichiere dorés de fin or burny, et dessus
Dissert. 7, p. 35.) ycelle doreure grosses tiges et rainceaux tenus les uns
1353. —
Item deu may fora comte per un paves e
avec les autres, de plusieurs couleurs comme d'or, de
rouge cler, de vert et de noir, ensivans les couleurs que
una lansa quelh aviam prestada quant fu ordenat que
le roy porte, et d'icellez branches et rainceaux a esté fait
lot homme agues son arnes. {Livres de comptes des frères
si grant quantité que tout a esté emply et le champ cou-
Bonis. II, p. 360.)
vert en ensuivant la brodeure qui a esté faite par Robert
1364. — Item deu lodig senhor que fe bailar a la paga de Varennes... avecques les decouppeures qui au harnois
d'En Bertran Capdenac, son escudier, per cobrar un appartiennent, grandes et larges, faites de cendal de fin
arnes que aviem far brunir a Montalba, am las ensen- or burny et les rainceaux dessusd. raportans dessus lesdites
has del sagel del dig mosenhor. {Ibid., p. 557.) decouppeures pour plus enrichir la chose.
1382. —
A Guillaume de Lyons, heaumler, pour Et avecques ce parmy les fueillages et esleveures qui
2 bacines à visière pour le roy, c'est assavoir l'un fait à sont de fin or et de couleurs que ledit sgr porte, a en très
couronne et l'autre sens couronne, faiz et trampez le grant quantité et sans nombre de besans ou fueillage
mieulx que on a peu. 24 1. p. —
Pour une paire de voletans de fin or..., et aussi les pendans du cheval, de
garde bras et avant bras fais d'acier pour ledit sgr» 6 1. 8 s. chascun costé trois, d'un quartier de large chascun
p. — Pour un harnois de jambes fait et trampé d'acier eslre de cendal doré de fin or burny, et dessus ycellui
le mieulx que on a peu, 12 1. p. {Cpte de l'écurie du roi, cendal de branches esleveez pareillement comme le
fol. 11 v«.) harnois dessusdit, 100 fr.
1411. —
Ung viclz harnoiz de cuir couvert de veloux Pour 3 escus dorez de fin or burny eslevez des pareilz
asuré, semé de fleurs de Hz pourfilleez de très menuez rainsseaux à très grant quantité de volans, et par derrière
perles; c'est assavoir bracelles et avant bras, grèves, unymaige de Nostre Dame, et un de saint George fais d'en-
solers, 2 paires de gantellez et un cuissot, et sont les lumineure à l'envers des escus, 24 fr. A \uy pour —
coûtez et poulains de cuivre doré. —
It ung autre har- 2 grans ellez volans, bordeez, esleveez et plumeteez tout
noiz de cuir sans bacinet, couvert de satin armoié des de fin or raportans à ladicle selle. 40 fr.
12
A lui pour avoir doré de fin or pour ledit sgr ganlelez, V. 1250. Une moult riche mule li ont appareillie,
bracelez cl mains de fer, 4 rondelles, les dandins, les La sele fu d'ivoire, s'est à or entaillie,
gros boulions dessus la couppe du cheval, dorez, U frein ot une pierre de moult grant segnorie
4 lances, 12 autres lances avecques les rondelles paintes à Dont l'en voit clerement par la nuit oscurie :
la devise dudit sgr et des couleurs qu'il porte, 20 fr. — .la qui l'ara sus li n'i ara maladie.
A lui pour un tymbre d'un tigre séant mole de cuir, et Sus la sambuemontequi feite ierlpar mestrie,
esniolc à son roiit et doré de fin or burny. les foisseaux XXX sonneites ot par derier la cuirie.
et le poil partout où il appartient, faire d'autre or soudis Quant la mule galope l'ambleure série,
eslevé et decoppé par manière de poil led. tigre séant;
Adonc font les sonneitez si tris grant mélodie
sur une terrasse dont il yst pluseurs rainceaulx et genes- Que harpe ne viele n'i vausist une alie.
tez de la devise dessusdicte. Et a led. tigre une couronne ...La pucheleest montée sus la riche sambue
ou col faite si richement comme on a peu. garnie de Qui tout estoit à soie et à fin or batue.
pierrerie et de cristal et de telles perlez comme il appar- {Gaufrey, v. 2021.)
tient, 24 fr. 1288. Orgins chevauçoit cointemeni.
A lui pour un autre tymbre de deux elez raporlant aux C'a sa sele et à ses lorains
claveaux tenant au heaume, lesquelz sont plumellcz d'or Ot cinc cent cloketcs au mains
soudis, rencontré de fin or dud. meslier, et parmy ycelles Ke demenoienl tel tintin.
plumeteure semé de besans ou fueillages voletans des [Henart le nouvel, 14G.)
couleurs que ledit sgr porte, et y avoir mis auxd. ellez
tuyaux aux maistres plumes pour y mettre telles plumes
1350. — Chap. des bourreliers.
Selle de limons, 12 s. la meilleure. — Collier de limons
comme il voudra mettre, 20 fr. Collier de trait —
garni de brasseures, d'astellets, 12 s.
A lui pour un autre timbre nouvel qui a esté fait de garni d'astelets et de billots, 8 s. —
Avalouere garnie de
2 pennes dorées de fin or pour ledit sgr, pour le second
jour de la feste, 8 fr ,
merliers de cuir, la meilleure, 8 s. —
Dossiere, la meil-
(Suit un harnais semblable pour le duc d'Orléans.)
leure, 8 s. —
Koureaux de traiz à tout la dossiere et la
ventrière, les meilleures, 7s., et pour charrue, 5 s. {Or-
A lui pour 24 housses d'escu de taffetas vert dont les donu. des rois, t. II, p. 371.)
12 sont semeez de sierges de fin or eslevé et les 12 autres
semeez pareillement de sierges d'argent avecques 24 petiz V. 1350. La selle convient qui soit quise.
estandars, à chascun 2 sierges, pour tout 84 fr. {Cptes de Boucles et sangles à devises.
l'écurie du roi, ff. 73 et 74.) {Les outiex de l'ostel, Rec. de fabliaux, ms. Lusarche,
1458. — Le 5™° jour de la feste qui est le propre jour
fol. 206.)
du tournoy, que les seigneurs d'icclles marches ont tous 1357. — Art. 27. Que nulz quel que soit ne puise
par costume leurs hernoiz de joustes et de tournois. Et couldre poitraux, estrivieres ne culieres de 2 cuirs ne
qui ne l'a en doit estre pourveu des scelliers qui en sont forger estriers, boucles, niordanz, chapes, clous, ne autre
les maistres dont y en vient assez et n'y [a| celuy qui
;
pièce de lormerie quelle qu'elle soit, s'il n'est lormier.
n'en fournisse du mains sans hernoiz de jambes pour Art. 28. Que se un harnas est trouvé double de 2 cuirs
armer, 20, 30, 40 ou 50 hommes, qui pour ce jour cous- ou de 3 et les doublures ne soient du long, ou se il n'est
tera du mains C, 8 ou 10 escus selon la quantité de de cuir de cheval, qu'il soit tenu et puni pour faux. [Stal.
behourdeurs, lesquelx seront d'une chambre 4, 6, 8 ou 10. des larmiers, Ordonn. des rois, t. III, p. 187.)
(Ant. de La Sale, Traité des Tournois, fol. 24.) 1383. — A .Jehan de Troyes, sellier, pour une selle
1497. —
Démontés des harnois de jouste |du roi] en de courcier (pour le roi], les arçons devant et derrière
chascuu desquelz y a ung heaulme, une crecque, ung bordez de cuivre doré, le siège, la couverture et les
harnois de jambes, une main de fer et 2 espaulerons arçonnieres de fin veluiau vermeil taint en grainne. ouvré
servanz de gardebraz, et lesdiles pièces avoir fourbyes et de brodure, et aus 4 quingnés delà couverture, 4 lions
nectoyez au moulin..., et nectoyé une selle d'armes et d'or de Ghipre, et ou milieu des 4 lions a 2 aigles encolées
5 rondelles de l'armeurerye dudit sgr. (C/)(e de l'écurie du de 2 couronnes d'or de Chipre,et tout le champ de ladite
roi, fol. 20.) couronne semé de feuillaige estrange d'or à un point.
Et le bernois de lad. selle le tissu de soye vermeille a
HARNAIS DE CHEVAUX ET MULES. un lillet refendu d'or et semé de testes de sarrazin, tout
1200. La soussele est d'un paile chier. le bernois, c'est assavoir le mors, les estriers et toute
Très bien ovree à eschequier, la garnison de fin cuivre doré, taillé et esmaillé et en
Toute la sele et li arçon chascun carrefour une couronne, 80 1- p. [Cpte de l'écu-
Fu de la coste d'un pisson, rie du roi, fol. 18 v".)
Sa colors est inde et vermeille, 1393. — Que nul ne puist en ouvrage de harnas
Et ens avoit par entaillure meclre cuir tanné. {Stat. des selliers d'Amiens, Ordonn.
Li ors assis par moult grant cure. des rois. t. VIII, p. 564.)
La covrelure de la sele 1393. — A Jean de Troyes. sellier et varlet de chambre
Est d'un brun paile de Castele,
du roi nostre sgr, pour une riche selle de broderie à che-
Toute floree à flors d'orfrois. vaucher (pour la duchesse d'Orléans', frangée de franges
Tel la voloit avoir li rois.
de soye, rubannee de rubans d'or tout autour, et avoir
Estrivieres i ot et caingles
fait une chapele haulte taillée de la devise de mad. dame,
De soie ; erentles contrecaingles et le harnoi« fait de broderie et clouez de cioz d'or fin
Lacices mervilleusemeut
et faiz semblables à soulajs et à treilles volans par des-
;
autour plusieurs pièces de harnoiz de cheval, de cuir billetz, avalloueres, dossieres, souvenlrieres, ealleouer
boull}' à ymagez enlevez. (/ni>. de l'écurie du roi, fol. 117.) vollieres, grans et peliz cordeaulx, et les avoir cousus
1419. — Pierre Debruny, painlre, demourant à
A tous allentour. elfail... lesannaulx. bloucquez et crochets
Avignon, pour avoir paint la bordeure d'un bernois de desd. 6 harnois, comprins 6 grandes bloucques renforcées,
cuir à armer ung cbeval, laquelle bordeure et bernois 30 1. Cpte des funérailles de François 1", Bihl. nat.,
est semée descussons d'azur bordez d'argent, et une ms. franc. 10392. fol. 304 v»,)
licorne d'argent dedens cbascun escusson, 14 1. t, 1564, — Ung harnoy de chasse fecl à la ristre, lequelz
A Estienne Constant, marchand, demourant à Cler- sert pour la royne, avec la housse de mesme,
monl pour la vente d'un hernoiz d'acier pour ung che- 1566. — Au sellier de la royne, 3 aulnes de veloux
val, 'c'est assavoir chanfrain, puiciere et croppiere et noyr pour faire des cuysines pour aller à chevalle à la
autres, 200 d, t. (Cptesde V écurie du Dauphin, iX. 21 et 22 ) ristre et pour ferre des chapperon à des selles. (Ino.
1421 — Un harnois à cheval, entier, de veluiau ver- de Marie Stuart, pp, 150 et 167.)
meil, ouvré de broderie, cosses, genestes, el les carre- 1591. — A Michel Le Gendre, armurier du roy, pour
fours d'un groz boillon plat eslevé, de cuivre doré, une ung harnois complet avec selle et chanfraz, le tout doré
L d'azur parmy, et un rouleau où est escript en amen- : et gravé à bandes et trophées d'amours, semé de chapeaux
dant, (/ni', de l'écurie de Cfiarles VI, art. 190; D. de palmes, le fond dud. harnois blanc, 400 esc. (3= Cpte
d'Arcq, Choix de pièces inéd.) roy. de P. de Labruyére, fol. llSv.^
1440. — Guillaume de Vaudrey avoil son cheval 1593. —Arnoiz de chevaux et mulets.
couvert de satin cramoisy, à grandes lettres de broderie Le corps d'une selle de cheval de moyenne taille, de
en bordeure, et par dessus la couverte avoit semé plu- peaulx de moulons, 13 flor, —
La faulce housse de
sieurs grosses campannes d'argent à manière de poires. peaulz de mouton, 5 flor, —
La croppiere simple, 20 s,
(Olivier de La Marche, p. 383.1 avec les pendantz. —
Le paire des estrivieres simples,
1461. —Et avoit ledit sgr de Croy 4 chevaulx qu'il 1 flor, 4 s, —
Les sangles, 8 s. —
Les surfaiclz, 8 s. —
avoit envoyés debvanl lesquels estoient en harnas, quy La testieres avec les resnes, 30 s. —
Ung poylral simple,
;
estoient de grosses chaisnes d'argent doré, de l'espaisseur 12 s, —La selle de mule pour tirer charrettes, 5 flor. —
de 2 doigts de large, et estoient par escaillons et de 4 ou Le collier, 4 flor. — La croupière, 6 flor. 8 — La s.
5 escaillons à ung lez el à l'aultre, et de longueur despuis sulTre, 3 flor. 4 s, — Le bridel avec les hullieres, 2 flor.
le cœur jusques à la selle, et poictraulx pareillement, {Tarifdu Comtat Venaissin, p. 389.)
(C/iron. de J. du Ch-rcq. p. 182.)
HARNAIS. — Provisions.
1465. —L'ngbeau coursier à une housseure toute cou-
1561. —Toutes les chevilles el peaux de la charrette
verte de trenchouers d'argent, dessur chacun desquelz
doivent estre garnis de flaccons et bouteilles, et doit
y avoit une grosse campane d'argent doré. (Jean de Roye, avoir au bout de la charrette un coffre de bois pleins de
édit. Mandrot, I, p. 127.;
coqs d'Inde froids, jambons, langues de bœuf et autres
1498, — 2 housses à caparassons de drap d'or cra- bons harnois de gueule, {Vénerie de J. du Fouilloux,
moisv frisé, doublées de drap noir et bordées de veloux ch 62. fol. 56 V»
cramoisy, pour servir aux 2 chevaux de la litière. '2 — )
testieres el 2 ranges pour lesd. 2 chevaulx aussi dudit HARNESE. —Muni d'une garniture ornementale.
drap d'or. 1313. —
Une ceynture hernissee d'yvoire entaillé à
Lacoustrement du cheval de croppe de drap d'or non un aloer pendaunt à un visage de saracyn.
frisé et bordé de veloux cramoisi, c'est assavoir la Une autre ceinture de cuir de lioun harnessé d'or od
housse de la selle, la testiere. la large resne, poictral, camaeux. {Inv. de P. Ganeston, p. 390.)
croppiere à pendans avecques une grant housse pour 1430. —
Zonam harnizalam cum barris argenli rotun-
servir à mectre sur la croppe dud. cheval, qui a ung lez dis, {Cpte de la l'ille de Bristol.)
el demj' de large et de long 2 aulnes quart, et doublée de
migraine. HARPE. —
Instrument à cordes pincées. Sa forme
Ung acoustrement de mullc à la mode d'Espaigne el généralement triangulaire comporte un bras supé-
pièces qui s'ensuyvent. c'est assavoir la cbaize pour la
:
II. Ung mors doré avec bosselés goderonnees D'après une miniature.
II. 2 paires d'estriers de laiton doré, une chappecte
aussi de laiton doré pour l'arson de la selle. (Inv. d'Anne
La harpe, connue de l'antiquité grecque et romaine,
de Bretagne, pp. 21 à 46.)
— se rencontre parmi les peintures de l'ancienne
1532. Pour ung harnois large, à la françoise, de
cuyr noir, garny de boucles et anneaulx de fer noircy Egj'pte où elle atteint de très grandes proportions.
couvert de veloux noir, frangé de frange de fine soie Elle réapparaît au moyen âge comme particulière
noire pour servir à tous chevaulx, 4 1. (Cpte de l'écurie aux bardes du nord, d'où elle se répand par toute
du roi, fol. 68.)
l'Europe. Fortunat, au vi' siècle, l'appelle harpa, et
1547, — Pour avoir couvert de veloux noir tous les
Isidore de Séville la décrit sous le nom de cithara
harnois des 6 chevaulx du chariot dudit feu sgr,, c'est
assavoir testieres, resnes, estivieres, long traits, bricalles. qu'elle garda dans la langue latine jusqu'à la fin
du XV' siècle. On peut voir la figure de la harpe HASPLE. — Ustensile delemme, dévidoir.
dans les manuscrits du ix" au xii' siècle et, outre les 1460. —
Vieilles matrones barbues et eschevelées...
lenoient en leurs mains selettes et bourdons, hesples ou
exemples donnés ici, consulter ceux qui, dans ce
cyneulles, et en alloient cscrimissant les unes aux autres.
Glossaire,accompagnent le mot cithare. [Percctoresl, t. II, fol. 4.)
Avec un nombre de cordes trop variable pour en 1487. — Alabriint, instrument à femme pour dévider
déduire une règle, la harpe des ménestrels est le le lil. (Cathol. paru.)
plus souvent d'une hauteur qui, ne dépassant pas
celle du torse humain, permettait au joueur de la
suspendre » son cou ou, étant assis, de la tenir sur
son giron. Cet instrument, tombé en désuétude à la
Hasple du xV siècle.
D'après la Gemma Gemmarum.
ment de plusieurs couleurs et est très bon pour faire fais on pourroit appeller plus proprement
de cuir que
hastes pour ce qu'il donne à la chair sa bonne oudeur cuj"races que haubergons, (Brochart l'Allemand, Pass.
quand elle y esl rostie. et aussi en faict on très belles d'Oultremer, Bibl. nat.. ms. fr. 9087.)
cuilliers. (P. de Crescens, 1. V, c. 29, fol. 79.) 1378. ^
Lego Thome Pajnel nepoti mec... unum
1395. — Item quoddam veru gallice Aas/e de fer pon- habergeon de alto clowour, ac unum basynet largiorem
deris circa undecim librarum, taxatum 8 solid. (Inv. de
iéoêq. de Langres.)
1400. —
Ung quartier de vigne contenant 3 hastes.
(Terrier de S. Didier, Arch. hospit.de Nevers.)
HASTIER. —
Broche à rôtir et en même temps Haubergeon du xiii* siècle.
porte-broche destiné à soutenir plusieurs broches à Bibl. nat.. ms. fr. 1645.
1422. — Ils se servoient de hastiers de fer à fauts de 1381. — A Jehan Wallet le jouene, sen boin haubre-
lances. (P. de Fénin, p. 587.) gion de le clavure de Cambely. (Testam., extr. des
Arch. de Douai par labbé Dehaisnes, p. 578.)
1635. —
Hatier porte broche, porte hâte, levier de fer
— un haubregon de demy
ou de bois pâté par le bas, garni de chevilles ou cro- 1381. A Thumas Pilatte
du feu. (Ph. Monet.) 1383. — Quand vint à l'endemain que Bertran se leva
Un hatier bien garni de chevilles ou crochets, dressé à .L bon gippon ouvré vesti et boutonna,
chaque coté du feu, peut servir à plusieurs broches. (Id.) .1. aubregon dessus vesti et endossa,
Dessus ce aubregon .1. grantjacque posa;
HAUBELOIRE. —
Gland de forme campanulée Le noble capitainsde cuer li présenta
pouvant servir d'ornement pour des pièces de vête- Et poitrine d'acier, mes il le refusa.
(Chron. rim. de Du Guesc/in, I, 65.)
ment ou d'ameublement, ou pour l'orfèvrerie suivant —
X1V« siècle. Donc le haubergeon je pris. (Guill. de
la matière qui le composait.
Deguilleville, Pèlerinage de la oie humaine, Bibl. nat.
1320. — Au tailleur Madame... pour huit haubcloireet ras. fr. 1645.)
un las de soye pour lesd. quarreaus (de camocas, de la 1446. —
V use l'en (en France) d'une autre manière
chambre), 4 s. {Cptes de Mabaut d'Artois, Arch. Pas-de- de gens armez de haubergeons, sallade, gantellez et
Calais, A 388 ) harnoys de jambe... et les appelle l'en coustilleux.
1379. —
Ung autre goubelet d'or à couvercle en ma- (Traité anonyme du Cost. milit. fr.. p.p. R. de Belle-
nière d'un bouton d'une haulbelouere et ung fruitelel à val, p. 4.)
quatre perles et ung longuet saphir dessus, pesant 2 m. 50. 1480. Se Dieu... m'eust donné...'
(Inu. de Charles Y.) Haulbergeon de Millan à mon corps si à point
1400. —
Une hobelouere et 12 signets de soye mis ou Qui ne peust faire mal à mon corps ne pourpoint.
raessel qui sert à la chappelle de S. Pol, 10 s. p. (Cpfes (Sermon d'ung fiancé Montaiglon, Rec. de poés. franc.,
;
1332. — Ils (les Turcs^ ont aussi aucuns haubergons inefficaces de la broigne, adopte le grand haubert et
16
le surplus Au vêtement qui enveloppe dans un tissu pièces enveloppant de fer l'homme de la têteaux
de mailles le corps tout entier. pieds et en partie recouvert par la cotte d'armes
Les documents anciens lont connaître les dis- dès 1069, apparaît sur le sceau de Guillaume le
tinctions admises dans ce travail, qui se divisait en Conquérant, bien qu'on ne l'observe sur aucune des
maille plaquée ou seulement rapprochée et clouée, figures de la tapisserie de Bayeux. Cela donne à
dont la rivure en saillie est en maille qualifiée de penser que l'exécution du travail de la maille, aussi
haiilc cloimre, disposition dans laquelle excellaient difficile que coûteux, en rendait l'emploi très rare à
particulièrement les haubergiers de Chambly (Oise), cette époque. On continue à trouver en effet labroi-
appelé longtemps Chambly le Hautberger (Topo-
graphie de Mérian, 1655). Du xiii" au xv^ siècle
les documents signalent encore parmi les lieux de
fabrication Paris, Bayeux, Coutances, Cambrai, la
Lombardie qui fabriquait de la maille plus fine que
celle de France, l'Allemagne et la ville de Beschene
en Perse. Vojez Halbergeon.
1260. —
Des haubergiers. Quiconques veut estre hau-
bergieis à Paris, estre le puet s'il set faire le mestier,
et il a de quoi. Quiconques est haubergiers à Paris, il
puet avoir tant d'aprenlis come il li plaira, et ouvrer de
nuiz se mestier li est. Quiconques est haubergiers à
Paris, il puet ouvrer de quelque matire corne il U
plera. et quelque païs que la niatere soit, soit chascua
pour lui, ou tout ensamble. Quiconques est haubergier à
Paris, il puet ou\ rer aux foiries se mestier li est. Nus hau-
bergiers de Paris ne doit rien de chose qu'il vende ne
acheté apartenant à son mestier, ne en foire ne hors
foire, ne en marchié ne hors marchié. Nus haubergier de
Paris ne doit point de guait. quar li mestier l'aquite ;
ScEAu DE Guillaume le Conquérant, 1069.
quar li mestier est pour servir chevaliers et, escuiers et
sergens, et pour guarnir chastiaus. {lieg. d'Et. Boileau,
p. «6.) gne encore adoptée jusqu'au milieu du xii"! siècle ;
1407. —
Qui très souvent leur vendent haubergerie mais, à partir du régne de Philippe Auguste, on peut
faicte de mailles de fer, les queles ils afferment vérita- constater l'adoption de plus en plus fréquente du
blement estre d'acier, et très souvent advient que en grand haubert tel que le montre en 1195 le premier
vendant ycelles denrées ils aflerment aux achetteurs que
elles ont été faictes en Lombardie, et la vérité est contraire sceau de Richard Cœur de Lion.
queles ont esté faictes en Almaigne ou autres pays. On appelait blanc haubert celui dont la maille
(ii(n(. des haubergiers de Paris. Ordonn., t. IX, p. 205.) d'acier était éclaircie au tonnelet à fourbir, et
1461. — Et esiciient les dictes communes que on ap- haubert sofré celui dont le tissu métallique était
pelle suisses assez communément habilliez de jaques, de
rehaussé de dorure.
paus, debabregeric, deglachons. . (Matthieu d'Escouchv,
t. I, p. 21.)
1487. —
Di quesù cavalli n'erano due mila,che erano
coperli di certe topcrte di ferro a qiiadretti lavoratî dar-
gcnto e oro, legati iDsieine con maglielte, le quali anda-
vano quasi in terra, c sollo l'oro haveano una frangia,
gli altri eran coperti, alcuni di cuoio a uoslro modo,
alcuni di sela, alcuni di giubba di lavoro tante denso
che non saria stato passato da una tVeccia.
Lecoperleda dosso de 1 huomo eran tutte in el modo di
una dcUe soprascritte. Quelli di ferro che habbiamo delto
in prima si fanno in Beschene, che in nostra lingua vuol
dire Cinque ville, la quale è una terra che volta due
miglia, e è su un monte ; in la quai non habita alcuno
salvo che quelli del mestiero E se alcuno forestière vuol
imparar il mestiero, è accettalo cen securtà di mai non si
partir de li, ma stare insicnie con gli altri, e fare il mes-
tiero. Vero è che altrove eliandio si fa simili laveri ma
non cosi sufiicienti. (Jos, Barbaro, Viaggio in Pcrsia,
p. 98.)
HAUBERT. —
Cette partie complémentaire d'un
costume de guerre qui forme, particulièrement au
XIII» siècle, l'armure défensive de la chevalerie,
Sceau de Richard Cœur de Lion, 119.5.
consiste en une demi-chemise avec gorgerette et
capuchon, munie de longues manches terminées par
des mitons couvrant extérieurement la main en lais- Le de péage du marquisat de Nesle prouve
tarif
sant le pouce lilne. La .jupe flottante du haubert, qu'au xvi6 siècle on donnait encore aux cottes de
faited'un tissu de mailles entrelacées et sans dou- maille les noms de haubert et de haubergeon.
blure mais porté sur le gamboison, ne dépasse pas Pour les provenances de ces tissus de fer, voyez aussi
le genou. Elle est, pour la commodité du cavalier, HALBERGEON, HAUBERGERIE.
fendue devant et derrière, à la hauteur de l'enfour-
V. 1100. Paien s'adubent d'osbercs sarazinois.
chure, et sa partie basse couvre les cuisses revêtues Tuit li plusuis en sunt dublez en treis.
de chausses du même tissu. Cet assemblage de (Chans. de Roland, str. 79, v. 994.)
HAUSSE-PIED 17
Veslent [les Francs] osbercs blancs e forz e et chascune pesante 4 livres et sur la dite haulce ait
;
X1II« siècle. —
Haubers de Chambelerie. (Prou, et dict. 1350 — 18 s. 6 d. pour les frais ladite demiselle tant
popul., Crapelet.) en sollers, en hanches, comme pour ses dras refaire et
1309. — Je ne fut pas a celi fait car je n'avoie onques pour une coroie et une bourse de quir qui cousta 3 s. 4 d.
lors hauberc vestu. (Joinville, 33.)
(Cptes de l'hopit. des Wez, Roquefort, Siippl.)
(Bibl. de l'Éc. des chartes, 2^ série, t. II, p. 164.) à moins toutefois qu'il ne s'agisse dans le texte sui-
1435. — 8 arbalestres difenlieres dont il y a 3 grosses vant d'une véritable casaque, vêtement qui apparaît
dictes haussepiez. (Inu. de l'artill. de la Bastille-Saint-
au xvi'' siècle. Voy. ce mot.
Anloine à Paris, ap. L. Bonaparte, Eludes sur l'artillerie,
t. I, p. 371.) 1500. — Et luy vesterent (à Paris) une hazacque, c'est-
1592. —
Une arbaleste de haulse toute neufve, à dou- à-dire ung habillement presque de telle sorte que les
ble serre. {Arch. munie, de Rennes.)
Turcs le portent à présent, tout batu en or à figures de
pourpre avec la ceinture de mesmcs. (Le Maire de Belges,
HAUSSIER, HAUSSIÉRE. — Haute mentonnière niusl., I. I, fol. 55 V".)
ganteletz, harnoys de jambes, habillemens de teste, etc. l'époque et consiste dans l'évasement de la base du
(Stat. des armuriers et heaumiers de Paris Arch. nat., ; casque surlaquelle vienncnts'amortir deux ou quatre
Y 11. fol. 156.)
plans déterminés par des arêtes surmontées d'un
HAUTE-LICE. — Voyez Lisse (Haute et RasseV
cimier. Le diamètre inférieur de ce heaume excédant
beaucoup celui du crâne humain fait supposer l'exis-
HAUTE-PIÈCE. - Haute-mentonnière fixée à la tence d'une coiffe intérieure et ajustée ou d'attaches
partie supérieure du plastron de la cuirasse. Voy. fixées au capuchon bordé de tringles métalliques
Bavière, Hausse- col, Haussier. (fig. 1). Une variété de ce heaume primitif se ren-
1431. — Portoit aussi le baull de sa pièce, al. :de sa contre dans un manuscrit de la bibliothèque de
coyrace ; al. : tiers de coryace .. iProcès sur le gage de Bruxelles elle présente une bombe surmontée d'une
:
bataille de P. Pèlerin, ap. abbé Chevalier, Choix de doc. flamme et cernant la tête entre deux bandeaux d'une
inéd. s. leDanphiné, 1874, pièce 98.)
légère saillie.
1431.— Deux haulz de pièces à armerpetiz enfans. Au x'^ siècle, la caractéristique du heaume semble
(Inu. de l'artill. do JJlois, p. 317.)
plus difficile à saisir, la rareté des exemples se joi-
155«. —
Harnols d'acier de double trempe, batu, gnant à la diversité des types. En voici plusieurs qui
blanc et bruni, tous aecomplitz de toutes pièces de heau-
laissent tout le visage absolument à découvert (fig. 1
mes avec les pennaches, visières, mentonnières et bar-
butes, gorgerains, jaserans, colliers, hautes pièces, avant à 5).
bras, ganteletz, etc. (Hom. d'Alector, fol. 79.) Avec début du xii'^ siècle coïncide l'adoption
le
d'unecoiffuredeguerre improprement appelée casque
HAVE. — Partie de la selle. Peut-être désignait- normand parce qu'on l'observe sur les figures de la
on ainsi le pommeau recourbé ; peut-être aussi ce célèbre tapisserie de Bayeux, où sont représentées les
mot est-il synonyme de Aune et de Auve. Voy. ces scènes de la conquête de l'Angleterre par Guillaume,
mots.
duc de Normandie. Ce casque, admis dans l'Ile-de-
1467. —
Le cheval de monsieur le bastard donna de France, le Blaisois, le Nivernais, le Limousin, le
contre la hâve de la selle du seigneur d'Escales et
la teste
de ce coup ledit cheval se tua tout roide. (Oliv. de La Roussillon, la Flandre, l'Espagne et l'Autriche, se
Marche, p. 524.) rencontre dans la série des sceauxjusqu'à l'année 1190.
11 a la forme d'un cône muni à la base d'un bandeau
HAVET. - Crochet. métallique oïl s'attachent deux ou quatre tiges verti-
cales réunies au sommet. Une sorte de volet frangé musées ou les collections particulières leurs pro- ;
et pendant comme
les fanons d'une mitre fait l'of- venances étrangères, leur forme parfois bizarre nous
fice de couvre-nuque, tandis qu'un nasal forgé dans ont fait préférer les types français et les monuments
le prolongement vertical et antérieur du bandeau de dates authentiques de la série des sceaux des
protège la partie la plus saillante du visage. Cette Archives nationales. C'est par la comparaison seule
défense incomplète de l'homme d'armes figure pour des objets anciens avec des exemples de cette nature
la dernière fois sur le sceau de Jean de Corbeil que pourra être faite l'histoire du heaume et des
(1196), se maintient à travers quelques changements, développements qu'elle comporte.
tel que le type ovoïde, peu distinct du précédent HEAUMES DIVERS
(fig. 13), et d'un second, présentant la forme d'un
V. 1100. Fiert lalgalife sur l'elme 5 or aigul.
cj'lindre assez haut, surmonté d'une calotte sphcri- (C/i. de Roland, str. 146, v. 1954)
que. Le sceau de Philippe d'Alsace, en 1170, oft're Tresqu'al nasel tut le helme H fent.
{Ibid., str. 122, V. 1602.)
le premier exemple de ce timbre arrondi, fréquent
dans les miniatures alsaciennes de Vllortns delicia- 1180. Tant roidement l'abat a tierejlel destrier
Que quin de son elme fait ^tîere ficier.
le
rum de Herrade de Landsberg, et porté encore par (Rom. d'Alexandre, p 159, v. 6 )
Richard Cœur de Lion en 1195. Mains elmes embarés et reons et agu
Dans dernières années du siècle, létude
les vingt Obid., p, 201, V. 5.)
des sceaux et celle des manuscrits permettent de 1190. Car cil par le hiaume le sache.
Si que treslouz les laz en tranche
constater les premiers efforts tentés pour préserver ;
à celle d'une ventaille couvrant toute la face et pré- V. 1190. L'elme lacié sor la coife sarcie.
sentant dans le second sceau de Richard Cœur de (Raoul de Cambrai, p. 144, chap. 175.)
Lion, et en 1202 dans celui d'Arthur de Rretagne, V. 12C0. \'et ferir F'ioovant tîesor son elme agu.
[Flooaant, p. 13. v. 392.)
le premier type des heaumes dits des croisades ou
1200. Grant cop 11 donc en l'eaume agu,
heaumes carrés. C est, à l'origine, une sorte de pot .Jusqu'à la coife l'a fendu
cylindrique auquel s'accroche une espèce de masque (Floire et Blanceflore, p. 158, v. 1123.)
de fer percé d'œillères, de quelques trous pour la 1220. —
Pour sa reconnisanche il ot vcstu une
respiration, et laissant la nuque à découvert Ce cotte de vermeil saniit, semé de petites croiscttes d'or, et
tout d'autre tel manière estoit paint li hiaumes qu'il
défaut n est corrigé que vers 1214, date à laquelle
avolt au chief. {Contin. de Villehardouin, éd. Buchon,
les historiens signalent d'importantes réformes dans
p. 210.)
le costume et dans l'armement de la chevalerie. Le
V. 1220 Mervillous cop li done desor le hiaume agu
heaume à timbre plat et moins élevé descend vers Amont es maistres quares quia or fu batu.
la nuque, de façon à rapprocher son bord inférieur {Gui de Bourgogne, p. 76, v. 2503 )
de celui de la ventaille terminée en forme de men- V. 1220. Il a vestu l'auberc, lacé l'elme reont.
{Quatre fiïs Aymon, p. 14.)
tonnière. Une longue fente, avec ou sans divisions,
V. 1250. Sus le hiaume le fiert où il ol un bouton.
est percée à la hauteur des yeux quelques bandes ;
{Gaufrey, p. 20, v. 624.)
disposées en long et en travers servent à renforcer 1260. Une chaîne a desfremee
l'étoffe et permettent en l'ornant d'en diminuer le Dont il ot son elme fremé.
poids. Tôt maintenant li a osté
Fors de la leste et esracié.
Peu après et dès 1217, la ligne inférieure du Lors a après un lac trenchiê
couvre-nuque s'abaissant au niveau de la ventaille Dont la ventaille estoit IVemee.
achève de donner au heaume la forme qu'il conserve La teste li a désarmée.
(MessircGauvain,v. 1178.)
pendant le règne de saint Louis et dont le sceau de
V. 1260. Lors a son hiaume osté, sans plus de
Jean de Rricnne oBre en 1288 le dernier exemple. [demouree,
La outre les trous de la respiration, est
ventaille, Kt le pent a l'archon de la scie dorée ;
armée d une croix de renfort dont les branches Sa ventaille a du tout deslachie et ostee.
Sus ses espaules à sa coife arier getee-
latérales sont percées d'œillères. {Doon de Maience, p. 131, v. 4350.)
Le timbre, resté plat durant cette période, com- D'ileuc fiert sus le hiaume, qui à or fu
mence à subir dès 1287 un rétrécissement plus [sarchis.
(Ibid., p. 216. V. 7141.)
favorable à défense et qu'on retrouve encore en
la
1280. Desos sa cote le fist [le haubert] si enferrer
1289. A celte date, un nouveau changement continue Ke on ni puet de jor maaillc mirer.
d'améliorer la défense par l'adoption du type ovoïde, La coife lace, puis mist le capeler ;
dont la durée occupe un siècle entier dans l'histoire A quinze las li va Guibors frcmer.
{Rom d'Aliscans, v. 4562.)
des armures.
1280. El cief li lacent un vert elmejemés
Au delà de cette limite, le heaume à ventaille fixe, Qui fu Glotaire, sel fist Matusalés,
tout en restant une pièce importante dans le costume Cil qui vesqui ix^ ans par aés.
d'apparat, tend à disparaître du costume de guerre Par artimage fu fais et compassés :
J^m^
TRANSFORMATION DU HEAUME DU IX' AU XV' SIECLE.
1300. Olivier vail ferir sor son hiaume vergié, cousté que d'autre, fendue que environ d'un espan de
Les piercs et les flours en a jus envoiié. long, mais voulentiers vers le cousté seneslre est la dicte
(Fierabras, v. 833.) veue plus clouse et le bort plus enblouty dehors que
L'a KoUans si féru parmi 1 iaunie gemmé, n'est de l'autre costé droict. —
Item, et le dicl dessobz
Li cercles ne la coife n'i vaut deusaus pelés. la dicte veue marche voluntiers sur la pièce de dessus
{Ibid , V. 3570.) la teste deux bons doiz, tant d'un cousté que d'autre de
1322. —
3 galee pro justis ; —
una galea pro guerra ; la veue et cloué de fors clox qui ont les uns la teste
1370. Avint que son hiaume luj' tourna au chicf, faut qu'il y ait 4 doiz d'espace du moins entre deux. Et
si que apou que l'alaine ne lui failloit ne nepovoit veoir... à ceste dicte pièce, du costé droict de la lance, endroit
Quant Erart vit le chevalier en tel point, si en ot grant la joue, deux ou trois petites veues qui viennent du long
pitié et aproucha de lu}' et le prist aux mains par le depuis le hault de la joue jusques au collet du pour-
hiaume et le tourna arrière à son droit. (Chron. de St-De- point, affin que l'en n'ait schault dcdens le heaulme, et
nis, t. IV, p. 403.) aussi affin que on puisse mieulx ouir ou veoir celuj' qui
1411. —
Au Louvre, en l'aumaire qui est par de- se sert de la lance. —
Item, l'autre pièce du dit heaume
vers la porte de l'entrée du dit chastel. —
Ung heaume arme depuis les aureilles par darriere le long du coul
doré qui s'appelle le heaume Charlemaine, garni de j)Iu- jusques trois doiz sur les espaulles par bas et par hault.
sieurs ouvragez d'orfavcrie d'argent dorez et de faulce aussi jusques à trois doiz sur la nuciue du coul. Et vient
pierrerie, comme plusieurs crilaux vcrmaulx et vers et faczonnee une arreste aval qui vient en eslroississant sur
de perlez d'Escoce à une couronne et une grant fleur de le collet du pourpoint, el se relargist sur les espaulles en
liz dessus, d'argent dorez, garniez des dites pierrez. {Inu. deux ; laquelle pièce dessus dicte n'est jamais faicte
de l'écurie du roi. {Arch. na(.,KK35, fol. 115.) forte ne espesse, ainçois le plus legiere que on la peult
1420, —
î) grans tresses pour lacer heaumes garnies
faire est la meilleure et pour conclusion faire, ces
;
tume de guerre le bicoquet, l'armet à pièces mobiles heaume de tournois, qui est de fer, le plus legier que on
peult, el aucuns le font de cuyr bouilly, pour eslre plus
et la bourguignote.
legier el plus gent, qui sont par dedans bendez de fer
Parmi les heaumes de joute du xv" siècle, il y a en pal à très grandes veues, larges de 3 doiz, à barres
lieu de noter ceux dits ù massette, enveloppant la de fer roondes de 3 en 3 doiz par devant, qui deffendenl
les corps du meschief des espées, et sont par les 2 leez
tête du cavalier dans des courbes voisines de celles
aux joes, tous lercez à grans losenges ou besans pour
du crâne humain et protégeant le visage par une l'aloyne (al. l'ouye) el pour le vent, lequel tient à une
:
grille saillante profilée en calotte sphérique. courte chayenne par le bort seneslre tenant à la pièce
1278. — 38 galee de corio, pro una 16 den. — 76 paria de la brigânline. (Ant. de La Sale, Traité des tournois,
chastonum et clavon[um], pro uno 3 den. pro batura
; — éd. B. Prost,p. 210.)
2 galearum de auro puro pro dingmor. armorum,
pro una 12 den. — pro batura 27 galearum de eisdem
; Provenances
de argento, pro una 8 den. —
Pro quolibet homine una
cresta facta de una pelle percameni vituli rudis, 3 den, ;
Afrique. —
V. 1250.
et pro quolibet creslauuum pare chastonum et unum clavon Il vesti un haubert dont blanche fu la tire.
|um],pro uno pare 3 den. [Cptes du tournoi de Windsor, El laça en sonl chief un vert helme d'Aufrique ;
Arcbicologia,t. XVII, pp. 3U2-310 ) Devant, enz el nazel, reluist une bericle.
1285. Vois lu com li siet ses escus. (.lye d'Avignon, p. 12, v 356.)
Et cis heaumes d'acier agus '?
Aquilée. — 1230.
Jacques Brelex, Les tournois de Chauvency,p. 48, v. 837.) En chief li lacent un elme d'AquiLe.
A tout lor batailles rangiés IGaydon, v, 1053.)
son. A Hébert Bauduin, carpentier, pour avoir esté heude de la croix d'or qui estoit rompue (Arch Aube,
occupé pour un jour à faire le dit hecquet. (Arcb. Douai, G 1559, fol. 118 r».)
Cptes de l'hôpit. des femmes gesantcs, Roquefort, Suppl.)
HEE. — Chèvre munie d'un tour pour lever des HENEL. — Hoyau.
fardeaux. Voyez Estire. V. 1260 —
Et en sa main le hanel prist et il com-
1437. —
A Perinet le Roycr fait un root en la hee mença à crener la terreet du henel hener à ses deux
avec quoy l'en charge la bombarde. (Dépenses pour le mains. (.Ui'rac. de saint Eloi, p. 73.)
siège de Montereau, éd. T. Boutiot, p. 7.) 1340. — [Au fevrej pour un henel de quoy on hene
— Bâton les rosiers, 12 d. {Arch. nat., KK 393, fol. 89.)
HEF. recourbe.
1420. — Unbaston, dit hef, qui est en manière de
fauchon que les charretiers ont accoustumé déporter.
{Arch. liât.. JJ 171. Il» 225.)
1428. — En cesl an, es parties de Flandres, Toui'nesis, L'assaut, k'il ne se puel dellendre.
Artois, Cambresis, Ternois. Amienois, Pontieu êtes uiar- Si 11 convint sa reube vendre
ches environ, régna un prescheur de l'ordre des Cannes, Et cangier, coi que nus en die,
natif de Bretaigne, nommé frère Thomas Gouecte... Kt blas- A une povre hiraudie.
moit et difîamoit très exelleutement les femmes de noble (Le chevalier au barizel, Mèon, Fabl, t. L p. 226.)
lignié et autres, de quelque estât qu'elles fussent, por-
tans sur leurs lestes haulx atours on autres habiîleniens de Xlll« s. Lors a sa robe despoillie
parrage,ainsy qu'ont accoutumé de porter les nobles femmes Et viesti une heraudie
es marches et pays dessus diz. Des quelles nobles femmes
Qui ne valoit pas 3 deniers.
nnlles.de quelque estât qu'elle fut, à toutyceulx atours, ne (De pleine bourse de sens, Montaiglon et Raynaud.
se osoit trouver en sa présence. Car il avoit acoustumé, Fabl.. t. III, p. 350 )
HERBAGE. — Étoffe de de
laine grossiOie et Iluec vit maint gibet de plom ^.
comme la dalraatique des diacres ou le scapulaire gaigne pour lesd. armes, 40 s. {Arch. du Pas-de-Calais,
^
des Dominicains. Le herigaut, percé d'un trou pour A. 374.)
Pour un cent de plas de fust achatez à Hemon l'es-
passer la tête et légèrement épanoui sur les épaules, cnclier pour melre es cierges des chevilles de la maison.
faisait, au xiv= siècle, partie du costume des deux 4 s. (Ibid.)
sexes.
1379. —
Pour laindre les berces où furent les cierges et
V. 1300. En aucune place m'avient le luminaire dudit defunct [à Notre-Dame de Pans] le
Que aucuns preud'homme me vient jour de ses obsèques au painctre qui le fist, 4 s. iCpte de
Por escouter chançon ou note l'exécution de Jehan de Guistry, Arch. nat., M 116 )
Qui tost ma donee sa cote,
Son garde cors, son herigaut. 1397. — Gonvientenenssuivant la haulleur du dit pi-
(Jubioal, Jongleurs et trouvères, p. 102.) gnon esleverle herche et pointe d'iceilu}' pignon au des-
seure du pied droit, icelle pointe et herche fournie de
1302. — Je leur fiz tailler cotes et hargsus de vert cl
vambergues acomblees de cappes franchoises garnies de
les menai devant le roy. (Joinville, éd. W.ailly, xcii.)
bonnes crettes ou fieulles comme il appartient, le tout de
1354. — Un hergaut à femme de burnele fourrée de bonne et suffisante taille. [Devis de la chap. de S.-Liévin,
connins. (Arch. nat., JJ 82, n° 218 ) Arch. du Pas-de-Calais, G, Ollic. d'Arras.)
HERISSON. — Cheval de frise poutre armée ; 1399. —
Cujus quidem sepulturje seu funeris noslri
de pointes de fer pivotant horizontalement sur deux exequiasmore regio volumus celehrari ila quod pro prie-
;
10 pann. G uln. paiin. color. curl. — 12 pann. adaurat. -de mière etdesecondeclasse... ;rencensoirest accroché, dès
Cipr. — S pann. adaural. de Luke. — G pann. adaurat. le commencen-.ent de vêpres, au pilier droit du râtelier,
racamaz. — 18pec. dini larterni. — 1 pec boUeram. — et la navette est au milieu de l'autel. Le thuriféraire qui
6. 1. freng. série. {l'um-railles du duc d'York, ap. Hymer, doit être sous-diacre et en aube et en rabat, sans amîct,
IX, p. 334.) prend l'encensoir en passant (Voyage liturg. en France,
par le sieur de Moléon [Le Brun des Morettesj, p. 46.)
1592. —
Quant ils connaîtront qu'elles (les peaux)
sont assezrelevêes..., les mettront dans les berces i)ourIes
étendre, à chacune desquelles hercesy aura 19 chevilles,
liS brochettes et 18 cordes. (Slat. des parcliemiiiiers de
Bordeaux-, p. 447.)
HERSE-COULISSE. ~
Fort grillage en barreaux
de fer soutenu par une corde ou une chaîne, et
qu'on élève ou qu on abaisse en le faisant glisser
entre deux rainures placées en avant d'une porte
pour eu défendre l'entrée.
XVIIs siècle. — L'un d'iceux ayant crié à celui qui
étoit au portail en sentinelle, il coupa la corde de la
berce coulisse qui s'abattit aussi tosl. (Jfénioires de Sully,
t. 1, p. 105.)
HETRE. —
Ce bois, admis par les huchiers au
xiv" siècle dans la confection des meubles, fut pros-
crit plus tard pour l'emploi des pièces d'assemblage.
Au xvie siècle, les fourbisseurs l'employaient pour
fabriquer les fourreaux d'épée et les fusées ou poi-
gnées des armes blanches.
1301. — Pour abattre haistres à faire lambruis [au
château de Hesdin]. [Arch. du Pas-de Calais, A 168 '.)
1379. — A Soyer, plusieurs trenches de haistre à
faire co£fres à mettre viretons.(Ch. de Beaurepaire, Hist.
du clos des galées de liouen, ap. Précis des Irau. de
VAcad. de liouen, 1864, p. 258.)
1395. —
Quemdam magnum scannum fagi cum sca-
bello longitudinis viginti pedum, laxatum 60 sol. t. —
Item duo scamna cum dorsis de fago taxata, 10 s. t. —
Unum magnum et allum scannum fagi cum dosse-
rio,quatuor tabulas trestellis munitas, très magnas for-
metas seu scanna, quendam velerem buffetum quadripe-
Fer forgé, à Ypres
dem et unani veterem archam fagi simul taxatos —
100 s. t: Jiw.de ièu. de Langres. Arch. nat., K 499.)
1442. — Ordinaluni est per dominos de capitulo quod 1566. — Et pourront... faire la poignée (des épées, da-
utensile pendens ante magiiam ciucera in navi ecclesie gues et braquemarts) de bois de haistre, de deux tenans
pro cereis ponendis, gallicc l'erche, reficialur ad hoc ou faire ladite poignée avallée d'une pièce, couvert de lil
quod cerei ibidem poui possint. {Arch. de Saint-Onier, d'or, d'argent, soye, sayette, fouet ou peau de chien de
Exlr. des reg. capitulaires.) mer, lequel ilz verront estre à faire pour le myeuli. —
Item nul maistre dudit mestier ne fera ne pourra faire
ne exposer en vente fourreaux d'espées ou de dagues
qui ne soient de bois de haistre faict à la plane, et se-
ront couvertz de cuyr de veau ou de maroquin, et tout
fourreau couvert de drap ou de veloux sera couvert de
cujT sur le bois. {Arch. nal., V 12, fol. 120.)
1718. — 1426. —
Icellui Collot tira un coustel à charreton
Entre le chœur et le sanctuaire (de la cathé- qu'il portoit et en frappa icclle femme du hoole en
drale de Lyon) au milieu est un chandelier à sept bran- la temple. (Arch. nal., JJ 173. n» 401.)
ches, appelé râtelier, en latin rastrum ou rastellani,
composé de deux colonnes de cuivre hautes de six pieds,
sur lesquelles il y a une espèce de poutre de cuivre de HEURTOIR. — Marteau de porte.
travers, avec quelques petits ornements de corniches et 1345. — Pour un hortoir comme pour les despens de
de moulures, sur laquelle il y a sept bassins de cuivre celui qui l'est aies quere, 25 I. p. {Arch. du Pas-de-
avec sept cierges qui brûlent aux fêtes doubles de pre- Calais.)
1429. — Pour un hurtoir portant brancque el poinif 1382. —
Une pinte de gresse pour oindre les hou-
pour l'uis du capille sur le nef, 3 s. {Cples de Cambrai seaus ^du duc d'Orléans] (Laborde, Ducs de Bourgogne,
n" 5381.)
ap. Houdoy, p 215.)
V. 1460. —
Heuses sont faites pour soy garder de la
boe et de froidure, quand l'en chemine par pays et pour
soy garder de l'eaue. Traite ms des deuoirs des hèrautSi-
composé sous le règne de Henri VI, roi d'Angleterre.)
1480. Les aultres, sans offence ville,
Se pourmainent par nions par v aulx
Et sont housez parmi la ville
Pour dire qu'ilz ont des chevau
(Coquillart, p. 157.)
HEUSE. —
Botte de cuir, se laçant en partie ou
d'une seule pièce comme notre botte moderne, et
servant principalement pour monter à cheval. Dans
Heuses, 1458. — Boccace de Munich, pi. I.
les travaux de plomberie décorée, la heuse est le
revêtement métallique des épis formant fleurons à
l'extrémité d'un comble ou d'une flèche, et aussi
1644. — N' 7. Danneval a heuse d'or à trois heuses
ou housseaux de sable, c'estoit des sur-bottes que les
l'amortissement de leur tige sur la couverture jus- anciens portoient. (Vulson de La Colombière, La Science
qu'à la rencontre des ardoises ou des tuiles. Dans le héroïque, p. 177.)
détail des ouvrages de cette espèce, on distingue la
tige, botte ou heuse proprement dite, la couronne
1341. —A Jehan de Sainte Katerine, pour amende-
ou pommeau et le feuillage, y compris celui du ment de ce qu'il dora le heuse et le pcnniel de la fleur
fleuron terminal. de lys dele halle, 20 s. {Cptes de la ville de Lille, ap.
Botte Houdoy, La halle échevinale à Lille, p. 40.)
V. 1220. Karles veslila guige, mistlechapel el chief, 1345. — Ouvraiges et esloffes de plommeries [à la
Les housiaus a liez desi au col du pié, grande flecque de fer de la grande tour de Belle Motte
L'escherpe cordowane a à son col lacié. d'Arras]... Pour resauder et refaire le heuse. le pumel
(Gui' de Bourgogne, p. 40, v. 1285.)
et les foeuUes de le verghe qui fu rompus, 40 s. {Cples
1247. — Calceamenlis militaribus, qua; vulgariter des chat, des comtes d'Artois, Arch: nat., KK 393, fol. 105.)
/ifusesdicunlur. (Matthieu de Paris, ad ann. 1247.1
XIU» siècle. — Li doubles tubes (le vilain double pigeon)
1478. —Pour le fachon et estoffe de legrande heuze
du clocquier. [Cptes de U78-80, Arch. du Nord, ap.
n'est cil ki a une heuses coupées où il a noiaux (boutons)
Godefroy, v» Heuse.)
par deriere et les clament portes couleices. (Les 23 ma-
nières de l'ilaius, p, 8.) 1512. — A Clay Carpentier, paintre, pour avoir paint
1302. — Li cuirs de nos jambes devenoil tavelés de une heuze portant un pot de lys et les boucquets. A —
noir et de terre aussi comme une vieille heuse. (Joln- Vincent Courioyer, paintre. pour avoir faict et livré une
viUe, éd. de Wailly, p. 291.) tube et le lyz pour le pignon d'entre les deux tourelles
1317. — Art. 3. Que l'on ne puisse mettre en tiges servant à ledite heuze, 60 s. (Cptes des commis aux hon-
heuses de cordoan qu'il neurs d'Arras; Arch. du Pas-de-Calais.)
de heusiaus ne d'estiveaus ne
n'y ait demi pied de giron ou plus de cordoan par 1514. — A Gilles Coutelier, paintre, a esté payé pour
dessous. ( Stat. des cordonniers de l'royes, ap. Ordonn., son sallaire d'avoir paint sept heuses assis sur les combles
XII, p. 434.) de le tour et les pinacles fait au bollvercq de le porte
V. 1350. Or
faut espee par saint Gile d'Arras et icelles estofiées de imprimure à olle de toutes
Et point n'en aie bonnes et diverses coulleurs, et avoir dorez sept raies de
ploit de Partenai.
Hueses a solleil et les escus armoyés l'ung des armes de l'empe-
(Les outie.r del'ostel, Rec. de fabl. mss. [Bibl. reur, l'aultre des armoiries de nostre très redoublé sgr el
Luzarchej, n- 72, fol. 20G.) prince mgr l'archiduc, ung aultre des armes de Douay,
28
elles trois aullres A chief saint Jehan et deus chiefz d'apos- soleil, boucquetz et dragons de le hobette de le porte de
tolle, pour tout 18 1. —
A Jehan Koberl, fevre, (y] avoir Haizerue, pour ce paie 7 1. (^Cptes des commis aux hon-
t'ait une baniere et 4 vergues de heu/es. {Arcii. Douai, neurs d'Arras.)
ce :23G, fol. 84.)
1518. —
Nous veimes maintz petis boulicles comme
hobetles, et sont environ toutes de sept pies de large et
autant de parfondeur et de haulteur. (Jacques Lcsaige,
\oy. de Terre sainte, fol. 9.)
1331. —
Item avons ordineit qu'il ne soit nulz que
de ce jour en avant qui joue ens le cloestres ou chimi-
leiresde egliez de Liège aux deis, aux scouz, aux hochez
ou autres jeux que ons appelle tremrealz. (Charte de
Heuse, XV" siècle. — Musée de Lille.
Liège, 1331, ap. Du Cange, v** Hoehia.)
1386. —
L'exposant osta l'eusse de l'esseau d'icelle 1392. —
A Guillaume Arrode, pour avoir rappareillic
charette. (Arch. nal., JJ 129, n» 195.) el mis à point le hochet d'argent de monsgr. le daul-
phin; c'est assavoir en ycelui avoir fait neuf annelésentour
1408. — Deux chevilles de fer appellées heuces où pendent 9 clochettes d'argent et avoir fait une clo-
à charrette. (/fcid., JJ 163, n" G.l
chete sonnant au dessus dudit hochet .. el ycelui avoir
1465. — Pour roues [des serpentines] 8 frôles
les dites redoré, riburny et mis à point. (4» Cpte roy. de Ch. Pou-
de fer, 2 liens servant en l'un des aissis, 6 chevilles gar- part, fol. 99.)
nies d'eusses (al. housses) et de rondelles. (J. Garnier,
L'Artillerie de la commune de Dijon, p. 22.)
1416. —
Un hochet pour esbattre peliz enfans, de
brodeure, semé de menues perles, et est la tenue d'argent
1606. —
Heusse est la cheville de fer, plate et large esmaillé aux armes de France, (/nu. du duc de Berrg,
par en haut, et ronde en bas laquelle passe à travers
: n» 1123.)
la happe, et les bouts de l'aisseul, sortans hors le mu-
seau des moyens des roues, et les conlrelient qu'elles ne 1535. —
Un hochet d'argent garni de trois soneltes et
s'eschappent dudit aisseul. (Nicot.) d'une dent de porceliiie (/nu. de Mutin Seranne, juré
vendeur de vin Min. de \i' Huillier, not. à Paris.)
;
HILLES .
— Rideaux
disposés aux côtés de l'autel 1549. —
Les nourrices font adjouster au hochet de
petites sonnettes qui leur servent de jouet et de folastrer
et qu'on fermait pendant le canon de la messe.
avec eux. (Ambr. P„aré, XVlll, p. 9,'); ap. Litiré.)
1415. —
Deux billes autrement dites custodes pour
—
mettre à l'environ de l'autel, de taSetas vermeil rayé, 1561. A Paris les mères pendent au col de leurs
de Marie de Cléves, fol. 489 v».;
(/ni), enfans nouveaux nez des hochets d'argent au bout des-
quels est emmanchée une grande dent de loup (Adjonc-
HINDART. - Cabestan.
tions à la Vénerie de J. du Fouilloux, fol. 82 v .)
1547. — Les autres pieus de fer qui couvroient les la hongreline est une casaque à manches qui se
bras, cuisses et jambes, s'appelloienl houguines (dont porte par-dessus la robe, et dont la partie inférieure
vient hoguiner, pour molester et fascher). car ces armes
forme, à environ 20 centimètres au-dessous de la
n'esloient pas si jointes au corps comme la cuirasse.
(Fauchet. Aniiq. gàiil., éd. de 1610, II, fol. 524 V.) taille, une basque circulaire. Cette pièce s est con-
ayant servi de base à notre travail. Il n'en faudrait quée garnie de bourre de coton ou de soie et qui dans
point conclure que cette région a été plus pauvre, l'armement est portée snus le haubert de mailles.
mais seulement moins connue de nous que ses voi- Au xiv" siècle, 1 enveloppe extérieure de celte tu-
sines et cependant des faits tels que le séjour de
; nique matelassée est le cendal. le taffetas, le camo-
l'architecte Villard de Honnecourt en Hongrie au cas, le bouqueran et autres étoffes où apparaissent
xrn" siècle, et le transfert de la couronne de saint déjà les garnitures bordées d'orfèvrerie. Au xv"
Etienne à un prince de la maison d'Anjou, attes- siècle, les archers du corps du roi sous Charles VII
tent l'ancienneté des relations, autres que des portent le hoqueton aux trois couleurs du roi. On
relations purement commerciales, entre la Hongrie emploieà la confection de celui des sergents d armes
et la France. le drap et le cuir de cerf ou de mouton. Les bro-
1358. —
Duo flabella quorum unum est de vellulo deries d'or et d'argent à lettres et devises paraissent
violacée cum profilîs de serico rubeo. aliud vero de sur poitrine. Sous Charles VIII et Louis XII,
la
serico operis Ongarie cuni floculis pendenlibus circuoi c'est une casaque sans manches le bas, au-dessous
circa rubeis, croceis, viridibus et violaceis. Unani — de
;
HONORINE. —
Sans doute une variante du V. 1230. Sur l'auqueton qui d'or fu pointure
\'esti l'auberc qui fu fort et serren.
vêtement nommé Hongreline (voy. ce mot), à moins (Gaydott.)
que ce ne soit la même chose exactement. Dans
1300. un auqueton
Si tu vueil
l'exemple suivant il est toutefois question d'un Ne
l'empli mie de coton
habit à deroi-manehe. Voy. Roupille. Mais d'euvre de miséricorde
1635. —
Hongriiie, saie étroit et serré, à demie
A6n que diables ne te mordo.
manche, et longuet dont on use à cheval. Sagulum — («..ni. du Hivhe et du Ladre.)
IlOQUEBOT. Barque —
petit navire de pêche ,
1848 — Nom d'un petit navire qui au xiv" siècle — Pour un auqueton de blanc cendal pour vestir
1315
servait dans les armements militaires, bien que par sa pour le façon, 20 s. — Pour un auqueton de vermeil
plates,
destination ordinaire il fût navire de pèche. (Jal. Gloss. cendal roué d'or..., pour la façon. 60 s. — Pour un
tiattt., p. 831.) auqueton fort à vestir de fer, pour la façon 28 s. {Ibid.)
HOQUETON. —
Le hoqueton du xiii° siècle est
1322. — Uno aketon coperto de panno de taftata ta-
ncto. Inv. de Roger de Mortinter, ap. Archœolog. Jour-
une variété du gambeson, c'est-à-dire une casaque pi- nal, t. XV, p. 359.)
HORLOGE
1347. — 8 ad faciendum unum doublelum coopertum des geans de brassage pour l'aisance des bras. {Ibid.
— 2 lib de coloun —
1/4 serici ;
; unum uln. — chés aux dates qui marquent les progrés accomplis
Syndon afforciatl. (Cptes de la garde-robe d'r.doaard III, en Occident dans l'art de la mécanique appliquée à
ap. Archœologia, t. XXXI, p. 48.) l'horlogerie- On attribue à Pacificus de Vérone l'em-
1383. — Et de prendre auquetons de soie ou bou- ploi en 824 des roues et des ressorts au savant ;
1531. —
Après marchoit le guet ordinaire de ladite 1314. Puis qu'ainsi la ville me loge
ville de Paris deux à deux, tous à pied, leurs hocque- Sur ce pont pour servir d'auloge,
tons d'orfaverie et les bas desdicis hocquetons et hault Je feray les heures ouir
des manches de drap noiv. {Obsêgues de Louise de Savoie Pour li commun peuple esjouir.
;
ap. Félibien, Hist. de Paris, t. V, p. 33St.) (Inscript du gros horloge de Caen Le Héricher, Hist.;
v" Rochet.) Jupe, — espèce de hoqueto^i ou saie, ses mouvemens et fourmes ad ce apparlenans, lequel
ample, ondoiant et volant. {Ibid., v'Jupe.) Hoqueton, — roe fait sonner le conditor, l'angele tourner, et faire
saion court et sans manches. Le hoqueton est propre toutes ses contenances, et la procession des sept heures
32 HOHLOGE
de item avoir estoffé une polie neuve de cuivre
le croix... ; Saint Pol,eta fait venir oir\'riers d'estrange pais à grans
qui conduit le grant conlrcpois de ladite roe, lesquelles frés pour ce faire, afin que religieus et autres gens sa-
estofles loyent l'estanture de bos et le frumure des chent les heures et aient propres manières et devocion
sept heures de le croix, 12 1. [Ibid., p. 176.) A Linage, — de jour et de nuit pour servir Dieu, ((iolein, Traduct.
questerio, pro incidendo dtias tibias hominiculo lignée du national de G. Durand, Bibl. nat., ms. fr. 6840.
qui in orlogio ostendit kalendarium, 6 s. (Ibid., p. 179.) fol. 13 v«.)
— A esté marchandé à Jacques de Soingnics, à Valcn- 1379. —
Le !«' janvier fu marchandé à Pierre Daim-
chiennes, de forger une roue neuve de fer qui menra leville, faiseurd'oreloges demorant à Lille, pour faire
la pourcession des heures du jour, 23 1. 5 s. A — une oreloge [pour la comtesse de Bar. (Laborde, Ducs
Hennotin, maçon entailleur, pour entailler l'hysloire du de Bourgogne, t. I, p. lxi.)
midi où il y a trois ymages et avoec ce saint Joseph à l'eure
de vespres item, refaire plusieurs membres aux autres
;
1380. —
In dicto castro CornilloDis est unum orolo-
ymages, 48 s. (Ibid p, 180.) ,
—
A Lucardin, paiiitre, fut giuni garnitum pro pulsando horas. [Inv. du châl. de
Marchandé de paindre les personnages des heures du CornilloUy p. 227 J
Jbid., p. 192.) quanti i mei semimenti. Fazove sapere, chôme i'o fato
1330. — Jusqu'à tant que j'ouy sonner
l'oriolo de Hialto de Venexia, el quale sona con du'ho-
mini e inanzc che quegli du' homini sona le ore. e'I vene
L'orloge de nuyt pour lever.
fora uno galo el quale canta tre volte per ora. Ancora o
(G. de Deguilleville, Le pèlerinage de la vie humaine, fato del prexente a Orveto a lo oriolo del chomune lo
Hecueildes poét. fr., t. II. p. 133.) chorso del sole e quelo de la luna, el quale fa so chorso
1334. —
Quod fiât gratïa magistro Mondino, aurifioi chôme fa quelo del celo. Adcso de présente fazo un
oriolo al chomune de la Cita di Chastelo, el quale ve
de Cremona, habilatori in contrada sancti Gervasii, qui,
fazo uno homo di metalo ; sera fato da qui a uno mexe.
ut exposuit, habitavit Veneciis cum uxore et familia an-
nos 25 et ultra, licet non habeal privilegium citadinantie, Le me operalione sono chognosute per ogoa terra.
Dichovi per certo, che tuto quanlo lo mio desiderio è de
quod cum vendiderit unum horilogiuni domino régi
servire a uno tanto chomune e viveree morirechon voi;
Cipri artificialiter fabricalum, pro ducalîs auri octingentis,
e no' voglio guadagnare con voi altro che l'onore e la
inquo opère consumpserit magnam parlem dierum suo
rum. quam solutionem habere débet sohtm in partibus fama. Pregove, cari signori, che voi respondate al por-
latore de la prexente chou alquna vostra letera, e subito
Cipri. (Mas-Latrie, Noiiv. preuves de l'hist. de Chypre,
sero nioso, oferendomi a voi. — Data in la cita di Cas-
lîibl. de l'École des Charles, t. XXXIV, p. 64.)
tello adi 24 di marso. Vostro minimo scrvidore. Don Gas-
1346. —
Et ne se doivent [les drapiers] mouvoir de paro deli Ubaldini. (Milanesi, Documenii sulla storia
leurs estaus jusques adont que li orloges ait laissiet de dell'arle- senese^ t. I, p. 326.)
sonner. {Régi, de la draperie de Valenciennes Dinaux,
p. 61.)
;
1401. — Jehan
d'Alemaige, serrurier of Paris,
acknowledges the receips of 66 sols par., from the receiver
1368. — Rex omnibus ballivis, etc.. Sciatis quod sus- of the finances of the duckess of Orléans, « pour un
cepimus in protectionem et defensionem nostram necnon mouvement achaté de lui pour mettre en la chambre de
in salvum et securum conductum nostrum Johannem madile dame » (ArcbicoL Journal, t. XII, p. 174.)
Uneman, WiUielmum Uneman, et Johannem Lielnyt. de
Delft, orlogiers, veniendo in regnum nostrum, artilicio 1401. —
A Gilequin Prandoul, serrurier demourani
suo praîdicto in eodem rcgno utendo. (Hymer, t. VI, à Paris, pour une orloge de fer garnie de cloche.de roes,
p. 845.) de contrepois et de tout ce qui appartient, baillié et dé-
1371. —
400 frans pour aucuns choses nécessaires
vrc à la royne, pour ce 24 escus et pour un es- ;
—
tuy de cuir boulu garny pour mettre ladite orloge. 4. 1.
pour un reloige que mondit sgr. le duc a ordenné estre pour tout 251. 12 s. p. {9" Cpte d'Hémon Ragnier,
p.,
fait à Bourges. (Arch nat KK 251. fol. 66.)
.
fol. 42 v^) .
1423. — Ung
orloge petit doré et sont les deux huis- 24 heures entre les autres piliers a 5 personnaiges aux
;
seles d'un coté et d'autre d'argent dorez et le quadrant cheveulx de l'un, qui est droit derrière, pend en ung
aussi. (Inv. de Marguerite de Bourgogne.) fillet de soye une chose d'argent dorée pour monstrer
les heures au soleil. Dessus les dicts piliers a une tourrelle
1459. — A Jehan de Ljebourg, niaistre ouvrier d or- bien ouvrée avec pluiseurs personnaiges à séraphins-
loges, demourant à Paris..., pour cinq orloges, les quatre Dedens lad. tourelle a une clochette de métal doré pour
des quelz sont à cloche et conlrepoix et lautre n'est que sonner les heures. Dessus lad. tourelle a une pomme
demi orloge doré de fin or sans contre poix [pour le roi], où a dessus ung personnaige appelle Mars. Toute lasusd.
96 1. 5 s. t. (Arch. nul., KK 51, fol. 97.) garniture, comme le piet, piliers, personnaiges, tou-
1462. — A Jehan Lambin,
maitre de l'horloge de
relles, le tout est d'argent doré. —3. Ung autre grant
horologe, lequel a longtemps servy à la chambre et a
Montreuil, pour une roe tourte et quevallet pour monter
esté faict par maistre Claes, l'orlogeur de Sa Majesté.
les plomraas,48s .pourdeux rondeaux de bois servant aux
rouets, G d. —
Pièces d horloge :] la tourte de la grande
Led horologe a 5 instrumens : le premier monstre les
;
heures communes, le second monstre les heures de
j
1480. —
A Jehan de Paris, orlogeur, pour une orloge
011 il y a un cadran et sonne les heures, garnies de tout
ce qu'il luy appartient, laquelle led. seigneur (Louis XI)
a fait prandre et achecter de luy pour porter avec luy
par tous les lieux où il vra, 16 1. 10 s. t. (Douët d'Arcq,
Cptes de l'Holel, p. 388")
miers, un grand horologe quarré, à une cloche deseure loge a ung homme qui tient en l'une de ses mains
sonnant, garny d'or à personnaiges eslevées, assavoir : comme ung baston où a dessus une petite croix, à l'autre
les trois costez de l'histoire de Hercules, et le quatriesme main un escusson. Led. horologe fut acheté à Lucas Le
costé tient la monstre. Lesdits 4 costez garnyz par dedens Pelticr pour la somme de 120 ducas. —
5. L'ng grand ho-
de 4 platines de cuyvre, et entre l'or et le cuyvre, du rologe que le roy des Rommains a envojé à Sa Majesté,
chiment aiant à chascune quarrure ung piller d'or, et
; qui est de cuivre doré par devant a sept monstres et à
:
surchascunpillerungenffanttenantchascun ung escussoii chascun costé a ung autre monstre, aiant au dessus
des armés de Castille, Léon, Arragon et Navarre. La couver- une espère servant aussi de monstre le dit horologe
;
cle aussi d'or armoyée des armes de l'empereur et de lestes estant mis en ung coflre de bois blanc et bien joinct
d'anticquailles. Le dessus en façon d'une lanterne, aiant avec pluiseurs vys. — 6. Ung autre horologe doré à
sur le fertelet ung aigle à deux testes et une pièce d'or 8 quarrés assis sur4 platz ronds, aussi dorez, aians par
quarée, servant au pied de l'orloge pour soustenir et dedens toutes les ruelettes dorées qui se peulent regar-
clore led. horologe. —
2. Ung autre horologe eslevé, assez der par 8 bericles de cristal, et est le monstrant assis
hault, dont tout le mnvement est de fer ou d'acier, garni sur ung ciel d'azur, semé d'estoilles... —
7. Ung orloge
d'un pied d'argent doré àsixquarrés, qu'est sur six rondes quarré de cuyre doré, aiant au dessoubz la monstre de
boulettes; dessus ledit pied à l'enlonr <i\i dit hnrolo'ïe n mort à l'un des costez deux autres petites monstres,
6 piliers devant les deux a ung horologe qui monstre
; ou miUieu desquelles sont les armes de l'empereur gra-
GLOSS.ilBE GAV II II. - 3
vées dessus la prineipalle moiisire. au milieu de laquelle ou courtes manches ouvertes et pendantes, ouvert
est ung compas de mer, faictes A six quarrez.
Ledict sur les côtés à la manière des dalmatiques moder-
orloge rais dedens une custode couvert de cuyr noir, nes, (^'est à ce vêtement qu'il faut rapporter les vers
aiant les ferremens aussi de cuyvre doré. (Pinchart,
du Roman de Renart et le texte de 132G.
Arch. desArls, sciences et lellrcs, t. I, p. 174.)
1541. —
A M" Michau, orlogier, tant pour sa façon V. 1250. Renars tout partout Est savoir...
d'avoir fait ung ressort à la sonneryc que pour avoir Ique] chapeles ne r'ert mie aumuche...
racoustré les trois cadrans eslans en l'orlogedudil seigneur Ne tabars, bouche d'autre part.
lie roil et aussi avoir reniys une verrière en
l'orloge du (Hom.de Keuart, t. IV, p. 107.)
roy, 7 1. 10 s. t. [Arch. nat., KK 92, fol. 184.) 1316. — Houce fourrée de menu ver tenant,312 ven-
1568. —
Une horiloge d'alabaslre aiant le pied d'ar- tres.Itemles belles tenant 64 ventres. Ilem pour leshelles
gent doré, en sa custode. {Inv. du comte d'Egmont, p. 4.'J6.) ()4ventres. Item 2 fourreures tenanz 220 ventres chas-
1591. —
A Abraham de la Garde, horlogier du roy,... cune, cl pour les manches 72 ventres. (D. d'Arcq, Cptcs
pour 2 monstres en boelte d'argent dorées avec ung de l'argenterie, pp. 23, 24.)
cadran au soleil, le quadran des heures d'or csmaillées...
à 35 esc. chacune. {Arch. mit., KK 147, fol. 49 v».)
1612. — Horloge brevetée de Marie de Bailloy, veuve
du sf du Gast. Voyez Bhevet.
1685. — Le plus agréable pré.sent que nos roys
envoyeiit au grand seigneur par leurs ambassadeurs,
ce sont des horloges faites à Paris ou à Bloys, avec des
ornemcns et des enrichisscmens que l'on prend soin d'y
ajouter. (César de RocheforI, Dicd'onn. général et curieux,
p. 270).
HORQUE. —
Vaisseau de transport (Jal, Glos-
Uourqna).
saire naulii[iie, v"
1498. — Certaine horque d'Allemagne arriva à la
granlmère d'Espaigue hors l'isle de Cordouan, la-
quelle fut habandonnée par les maislre mariniers et
marchans et laissée à la mère toute entière garnie de
ses appareilhz... Quoy voyanslesd. suppbants se esqui-
pcrent deux pinasses... (Richemond, Doc. inédits sur
la Charente-infér., p. 96.)
V. 1520. —
En la grant mer oceane. aux parties
froides tenans ans basses AUemaignes ou Germanies, y
a gros nombre de hourques qui viennent par flottes en
Brouage ou en Brelaigne, ou Setubal en Portugal, quérir
du sel, et sont gros navires de deux cents et jnsques à
six cens tonneaux (Ant. deConflans, Faits de la Marine ;
lequel elle se distingue par une coupe toute parti- de la bouée 440 ventres, pour elles 96, pour languetes 6
et pour le chaperon 110 ventres. (D. d'Arcq, Cptes de
culière. C'est un vêtement à jupe évasée, boutonné
largenterie, p. 96.)
par devant et dont la longueur varie des genoux aux
V. 1360. —
Un ymage de saint Yves, estant sur un
talons. De
courtes ailes taillées en éventail et for- cntnblemenl tout doré, ymage et entablement, et en y-
mant pèlerine sur les bras retombent à la hauteur cellui a plusieurs souages, et siet sur G pâtes dorées, et
du coude. Un capuchon accompagne le plus souvent ymage vestu d'une houce longue d'abil et le cha-
est le dit
peron dessus, et en sa main seneslre tient un livre. (Inv.
la houee, sous l'encole de laquelle s'épanouissent
du duc d'Anjou.)
deux petites pattes appelées languettes ou ailettes,
dont les revers, extraits d'un costume de 1294,
1363. — Que touz les Juys. . portent sur touz leurs
et
vestemens houces et le signe tel comme ordené a esté
semblent avoir donné la première idée. Dans les par nous à Reins, sur les dictes houces par dehors. v.
fournitures que détaillent les comptes royaux de l'é- et aussi sur la première robe qu'il auront vestu dessoubz
la houce. soit cote, sercot ou autre vestement, afin
poque, la housse est d'ordinaire un vêtement fourré.
que quant il auront deveslu la houce, il soient congncu
En 1350, l'ordonnance du roi Jean (t. II, p. 372) comme dit est. [Ordonn. des rois, t. III, p. 648.)
stipule que le surcot sera compté aux tailleurs 5 et —
1371. Ledit roy de Navarre vint à Paris devers le
6 s., et lahouce2s., et 3s. pour les langues à cha- roy de France qui luy fîst très grand chiere, et fu le
peron mais aux fourreurs on donnait à cause de
;
jour de la dite Penthecouste vestu de robe pareille au
l'ampleur de la houce 3 s., tandis que le surcot ne roy de France, et ot housse comme le roy avoit. (Chron.
de Saint-Denis, l. yi, p. 332 )
leur était payé <iue 2
1371. — Pour la façon d'un mantel long et pour
Dans le même temps et dès le xiir? siècle, la houce boulonner du long une housse pour monseigneur
armoriale est une sorte de tabart raïuii d'épaulières [le duo|,50 s. {Arch. nal., KK 251, fol. 99 v .)
HOUPPELANDE 35
1380. —
Njcholas le Flaraent, pour 3 quartiers d'es- étoffe, passementée ou brodée à devises couvrant
carlate pour faire une housse à chevaucher pour le roy.., 1 encolure, les épaules, les deuxmanches ou une seule,
36 s. p. D. d'Arcq, Cptes de VHôlel. p. 35.)
et quelquefois tout le corps du vêtement. A l'époque
1385. —Pour une houce [pour le roi] à chevaucher de Charles VI 13S0-14'22 pendant laquelle la houp-
,
en chausses, de veluiau vermeil, semée tout au loncd'en-
nelés d'or et d'argent la devise dudit sei-
deChippre de pelande est particulièrement admise, on la rencontre -
gneur, et aux i quingnés de lad. houce 4 cerfs volans d'or dans la bourgeoisie et la noblesse. A la cour elle
et d'argent deChippre de brodeure, ellesellesdes diz cerfs est portée par le roi comme par ses valets de chiens.
d'or soudiz et plumeté d'or de Chippre tors, mené à la
La longueur du vêtement est très variable les plus :
la couverture doublé de cendal vermeil. Pour ceste courtes ne dépassent pas la moitié delà cuisse d'au- ;
seaux.
queue traînante. Le nom de hùlarde parait s'appli-
quer à une des longueurs intermédiaires. Les plus
HOUETE. — Hoyau ou pioche, et par extension courtes sont dites houppelandes à chevaucher elles ;
arme rappelant par sa forme le hoyau. sont généralement flottantes, c'est-à-dire sans cein-
1374. — Jehan Laisné envoia querre une houelle tures. Dans un compte royal de 1398, on trouve
pour esrachier et oster une pierre [Arch. nat., JJ 1U6,
une houppelande à manches ouvertes transformées
n» 263.)
en manches closes, mais c'est une exception, du
1382. — de Rosebecque :) Et estoient armés
(Bataille
la greigneur partiede houetes, de chappeaulx de fer.
moins dans le costume d'homme, les dames ayant
de huvetes, de banquetons et de gans de balaine. (Frois- pour l'équitation des manches closes. Une autre
sart, t. II, p. 247.) transformation, signalée dans un inventaire de Notre-
HOULETTE. —
Les textes suivants ne donnent
Dame de Paris, prouve qu'une houppelande à mi-
mot une sufiisante pour que
explication
jambe pour le jour avait assez d'ampleur pour suf-
pas de ce
fire à la confection de deux chapes d'église. Dans la
l'on puisse en fournir une définition certaine. Néan-
sériedes comptes, la dernière mention de la houppe-
moins, si l'on s'en rapporte aux diverses significa-
lande correspond à l'année 1470. Au xvii' siècle c'est
tions de ce mot, qui désigne toujours un instrument
un balandran fendu et boutonné sur le devant et
muni d'une palette ou d'une petite pelle, on est
sur les cotés, c'est-à-dire un manteau à chevaucher.
autorisé à supposer que la houlette est ce que l'on
communément la lanterne, pièce de 1378. - [Officiers de la cour de Charles V :J Les
appelait plus
queus et escuiers de cuisine vestus de houppelandes de
bois terminée par un demi-cylindre qui servait à soie et aumuces fourrées à boutons de perles par dessus.
introduire la charge de poudre au fond de l'âme de la Cbron de Saint- Denis, t. VI. p. 369.1
pièce d'artillerie, alors que les gargousses n'étaient 1382. —
Item, quiconques fera faire houppelandes ou
pas préparées à l'avance. autres larges garnement de soie ou de camelos ou d'au-
On trouvera dans Favé [Eludes sur l'AHillene, tres appartenans audit mestier pour vendre, faire le
pourra mais qu'il y mette contre endroit en ceulx qui
;
1536. —
En sa main porloit un houppeau de roses p. l'aulne, valent 7 1. p. (Arch. nat...
KK 19, fol, 107.)
blanches et vermeilles rendant souefvc odeur. {Monstre 1387. — Pour une pièce et demi de satin vermeil des
fors... pour faire deux courtes houppellandes
du mystère des Apôtres, p. 59.) larges et
nigr.
flottans, à chevauchier, pour le roy nostred, sgr. et
HOUPPELANDE. — Robe d'homme, de femme le duc de Thouraine, au prix de 25 1. 12
s- p. la pièce,
et d'enfant, rangée parmi les larges garnements à 38 1. 8 s. p. (D. d'Arcq. Souveaux Comptes, p. 141.)
de soye, les unes longues, les autres à my jambe, les au- 1399. —
A Seveslre Troute, mercier, pour 3 pièce
tres au dessus du genoul et les autres courtes, et aussi de de salin figuré de veluyau noir pour faire 2 houppelandes
semblables houppelandes entaillées menuement ou gros- venant jusques aux genouils, justes par le corps, à
sement en bendes à pelz et en quelconque autre manière. manches à grandes assiettes, lesquelles manches seront
(Cit. Du Cange, v» Hopelanda.) couvertes de fueilles de may d'or, d'orfèvrerie, pour le
roy et pour Mgr le duc d'Orliens pour vestir aux nopces
1394. — Pour deux pièces de veloux noir sur soye —
— de Guillaunie Foucaud, à 36 1. p la pièce. A Her-
pour faire deux houppellandes baslardes, 54 1. 7 s p.
Pour une pièce de veloux vert sur soye.... pour faire le man Boussel, orfèvre et varlet de chambre, pour sa
peine d'avoir fait et forgé 6 marcs 7 estrelins d'or en be-
dessus d'icelles houppelandes et les manches qui seront
sans faits en façon de fueilles de may, et pour dechiet à
toutes faites en manière d'escailles de poisson. 27 1.
— ouvrer, qui est un eslrelin pour once, fait 6 m. 2 o. 15
4 s. p. Pour une pièce de satin noir des foibles pour
estrel. d'or à 22 karats et demi, et à 51 1. 3 s. 9 d. pour le
faire floter par dedens ycelles houppellandes tout au-
dessus et par les manches îpour le roi et le duc d'Or-
marc, et pour façon '20 1. p pour ce que la besongne a
,
nostre dit sgr. {Bibl. nat.. ms. fr. 6743. fol. 267.) Livre de chasse de Gaston Phébus. Bibl. nat. ,ms. fr. 616.
HOURD, HOURT. —
Terme de fortification. Sur
cousus dedcnsqui le tiennent roide sans gainchir. (Œuures
du roi liené, éd. Quairebarbes, t. Il, p. 15.)
une tour ou une courtine, le hourd, de 7 ou 8 pieds V. 1450. —
Item, les selles seront selles de guerre
de hauteur, forme le dernier étage surplombant la dont l'en pourra descendre et monter seul sans aide qui
maçonnerie. Les parois en madriers, établies sur vouldra, et ne aurait aultre avantage ni differance des
aultres selles sinon que le hourlet ventrainsd'avant seront
des solives posées sur les créneaux, sont percées de
les plus longs des cuisses et jambes qu'il se pourra faire
meurtrières outre les jours que laisseà la hauteur du pour garantir le choc. (Herlin de Cordebeuf, Des cheva-
plancher la saillie des créneau.x. Dans la construction liers errants; ap. K. de l'elleval, Du cost. milit.fr., p. 82.)
HOURDOIRE. —
Affiquet de tête ou de corsage
composé de pièces métalliques ou de rubans ornés
de dorures.
1494. —
ligne hourdoirelte d'argent, 6 s. Une —
autre hourdoire d'argent à 4 doux, 3(î s. —
Une autre
bourdoire petite dorée, 16 s. —
Une hourdoire de ung
ruban de soye à 2 glans d'or, 32 s. —
Un tissu de velours
atout luie fercure dorée à blouquete. (Jni). des bagues de
XoIre-Dame-de-la-Treille de Samt-Pierre de Lille.)
1518. —
Franchoisc Lefèvre donna à ses filles,., une
hourdoire à bloucque dorée (Arch. de Douai, Reg. aux
testaments, fol. 171.)
1529. - Demiselle Jehanne PoUet.. mon corset lyné
de velours, une hourdoire battu .à or. mon corset fouré
HouRDS, XIV» siècle — Château de Laval. de maries. 3 gorgias de velours. (Ibid., fol. 171.)
.
1559. —
Une hourdoire, anllrement dit phanelte de
soye noire renforchée. (La Fous Mélicocq. Gloss. ms
1300. — Pro bordis,lignis et clavis emptis pro hur-
Bibl. d'Amiens cit. Godefroy.)
;
,
chevilles. —Item, il aura en chascuu costc fcnestres con- hourson dessusdit o courroye de cuir ou de soye et tresses
venables pour traire une cspringale et archieres pour de chanvre, avec les plates ou baubregeon. (D. Lobineau,
arbalestres. —
Doit avoir au dessus du mur saillies de Preuves de l'hisl. de Bretagne, t. II, col. 674.)
2 corbiaus, l'un sur l'autre, de piet etdemi chascuu, pour 1421. —
Art. 186. —
Une petite capeline couverte de
porter la saillie de la couverte (hourd) du marrien de veluiau vermeil, à camail et à hourson, couvert de
lad tour. {Arch. nat., K 1144, n« 38.) niesmes. (Douet d'Arcq, Choi.v de pièces inéd.)
HOUSSURE
HOUSECOL, HOUSCOT. — Capuchon de maille HOUSSURE. — Nous ne pourrions mieux faire
protégeant la tète et le cou. Voyez HoisoN. que de transcrire ici ce que Demaj-, dans sa disser-
1415. — Nicaises Logicr, bourgois de Douai, donne tation sur
/e Cos/iime rfe guerre e< d'apparat (1875,
à Engheran Danion sonboin baubregon, une cappeline, p. 53-55), a dit de la housse considérée comme
un bousecolet une pieche d'achier. (.Irc/i. de Douai Tes- ;
défense du cheval < Les premières housses, d'abord
;
taments )
d'une seule pièce, avec une échancrure aux flancs
1470. — Esloit son harnois de teste une salade et por-
toit un petit houscout et ainsi se combattit. (Chastellain,
pour le passage de l'éperon, témoin le sceau de
p. 676.) Savary de Mauléon (1225), furent bientôt remplacées
1470. —
Son harnas de teste estoit un chapeau de fer par des housses en deux parties, l'une pour l'avant-
d'ancienne façon qu'on avoit approprié pour ce faire, et main, l'autre pour la croupe... Lahousse de mailles,
par dessous avoit un houscot de mailles. (Ibid., p. 679.)
fort rare sur les sceaux, appartient en général à des
HOUSEAUS, HOUSIAUX. - Voyez Helse. types du raidi de la France. Dans ces contrées, la
pièce de l'avant-main, au lieu de retomber en deux
HOUSETTE. — Botte. Cette chaussure,
portée
pans carrés, finit ordinairement en pointe de chaque
depuis le xiii« siècle, prit au .w^, sous le règne de
coté de l'épaule. Ce n'est aussi que dans le midi que
Charles VII, un particulier développement. On voit
se rencontreut ces housses mixtes dont le devant
alors des houseaux dont les hautes tiges, souvent
terminées par des revers, montent presque jusqu'à
l'enfourchure des jambes. La difl'érence des pris in-
dique que la housette était de moindre hauteur.
1282. —
Robius. —
Et mi housel sont desquirés.
(Adam de le Haie Li gicus de Robin et de Marion, ap.
:
paire. (Ibid.)
1469. — Une paire de houzetes à porter de nu3't,
20 s. {Ibid.,
t. 54 v»J fol.
paire de houzettes, 20 s. t. — Pour 2 paires de houseaulx léans (1444 , fournissent des exemples. » De ces
de vache, 4 1. 10 s. {Cpte des dépenses de Louis XI.) lignes, il résulte que la défense de l'homme d'armes
Voy. aussi Heise. s'étendit, dès les premières annéesdu xin^ siècle, à
HOUSON. — Garniture de mailles fixée à l'ex-
sa monture ; on rencontre à
époque les pre- cette
trémité inférieure du bacinet. mières housses de cheval que, déjà au xi° siècle, les
musulmans confectionnaient en mailles
1406. — Un bachinet à visière et le houson de
Voyez Barde.
d'acier.
La coverlure dont la maille est Irelie. daient propre à tous les usages.
(I{om.d'Aliscans,v. 2123.) Dans les textes empruntés à Villard de Honnecourt
1302. —
5 cendans qui pesoient 80 onces, dont l'en et à une pièce de 1378, ta hiige est un coffre ou sac
fistcouliere, croupiereà cheval, deux houces fourrées de rempli de terre fixé à l'une des extrémités de la
cendal ardanl. houce desus, queuvrechief, tout ce
verge de l'engin de siège appelé mangonneau et ser-
harnois pour ingr., dont chascune once cousla 5 s. p.;
valent en tout les 80 o.,20 I. p ; et pour 10 aunes de vant de contrepoids au départ du projectile. Enfin
toile vert à fourrer les couvertures, 20 s p., et pour 8 /iiic/if/ a aussi le sens de cercueil, comme l'indique
onces de frenges à frenger ledit harnois 6 s, l'once, document de l'année 14'29.
le
valent 48 s. p. ; et pour celui qui ce hernois toila
cousit et franja, 20 s. p. Item pour ce harnois battu de fin
V.1248. —Se vus volés faire le fort engieng c'en apiele
or à ouile et pour paine d'ouvriers, 40 1. p. ÎArcb. du
trebucet, prendes ci gard. Ves ent ci les soles ci com il
l'as-de-Calais, A 1794.)
sist sor tierre. Vés la devant les 2 windas et le corde
1326. —
Vn parement de drap à palefroi parti des ploie à coi on ravale le verge. Vcir le poés en celé autre
armes d'Arloys et de Bourgogne, prisée 100 s. — Unes pagene. 11 i a grant fais al ravaler. Car li contrepois est
couvertures à cheval de gamboiseric armoiees des armes mult pezans. Car il i a une huge plainne de lierre ki 2
de Bourgogne, prisiees 20 1. (Arch.du Pas-de-Calais, grans toizes a de lonc et 9 pies de lé et 12 pies de
A 452 Richard, Mahaul, p. 411.)
; parfont. Et al descocier de le fleke pensés et si vus en ;
1460. — Ung grantdesime pardon d armes et très doués garde car il le doit estre alenue à cel
eslançon
noble tournoy, frappé de masses de mesure et espees la devant. (Villard de Honnecourt, fol. 30.)
rabatues, en hariioj-s propres pour ce faire, en timbres,
cotes d'armes et housseures de chevaulx armoj^ees des
V, 1250. Ça vien,
si susleve la huche
armes des nobles tournoj'eurs. (Œuvres du roi René, Du a plaine une cruche...
let i
fait pendant de boucle, mordant, fermeures e( boule- 1336. — Item Peiro Tachier pro una sairraillia
le et
rolle d'or, estant en un fourrel couvert de veluau noir. ferramenlum arche in qua ponelur residuum panuorum
{Inv. de l'hilippe le Bon.) libiale domini comitis. (Cpte de Giraud Fraissens. fol.
[Louis XI]. (Bibl. nat.. ms. fr. 8588, fol. '20 v°.) font fort lus huches remplir, et tant les gardent que les
vers les menjenl. tMireour du monde, p. 79.)
HOUSTE, HOUPPE. 1378. — Carpenliers... qui ont faites à Caen les deux
1514. — Une houslc, sans ance, autrement appelé huches des deux cnginsqui sont,i Carenten. (La Curne.)
ung pot sans auce gauderonné, un gaulderon blanc et 1407. —
En une huge de boays ouvrée les choses qui
l'autre doré, poysant 3 m. 2 onces et demi. (Ina. de ensuivent. [Inv. d'Olivier de Clisson, p. 8.)
Charlotte d'Albret, p. 49.)
1429. — A Jehan Rolart, huchier, pour un grand
1514. — 13 houppes es quelles y en a un où il y a huchel pour mettre corps |du defunct]... et livré les
le
3 ansses {Ibid., p. 56.) clous, 6 s (/nu. de Fouquerelle évéque de Senlis.)
,
41
1452. — Que nulz huchcrs d'Amiens ne puisl vendre manière loro, cioébracciuoli, i polzoni, il déntello, la
i
huche ne hucheaux ne drechoir nœuf où il y ait serure. corda, la sega sottile, il seghetto, la sega grossa, da
(Slat. des serruriers d'Amiens, ap. A. Thierrj', Mon. du scappezzare, da sfendere, da volgere, e da telaro e ;
Tiers Élat, t. II, p. 210.' poi trivelli sottili, grossi, da bolette, da vinticinque, da
sesena, da cannale, da vite, da taglio ; e poi i martelli da
1580. — 27. Item, que nul ne fera huches et pelrains, orecchie, e le tenaglie, il mazzuolo, la mazzagrossa, i
~
que les pieds et Iraversains ne soient de grosseur, lar- tagliuoli. scalpelli, e piccioli, e mezzani, e grandi,
i
geur espoisseur competante, lesdicts pieds tournez, h
et
le scobbie diverse, gli spennacchini, i ghinocchietti, i
fonds de cuve, le tout enrasé par dedans et assemblé graffiuoli, i ciselli, le sette e picciole, e grandi, le scquarre,
à niorlaizes et tenons, les pants et fonds à double joint lescquarrette. il raffetto, i chioui e le brocchette col capo
ou languette, et }• aura deux barres soubz le fonds, le piano, da venticinque, da sesena, e grandi e picciole.
tout de bon bois vif, sec, loyal et marchant, bien et deue-
— (Garzoni, Lapiazza universale, c. 105, De lignaiuoli, p. 750.)
ment fait, sur lesdictes peines. 28. Item, que nul ne
face autre huche à mettre pain ou viande de quelque 1669, —
Je donne à l'abbaye de Sin une table à quatre
bois que ce soit, qui ne soit bien et deuement faites et pieds d'ugerie. Roquefort, SuppL, v» Vgerie.)
(_
sec, loyal et marchant, sur semblables peines que dit est. HUCHET, HUCHOT. — Petit cornet droit ou
(Bonnaffé, Le Meuble en France au XVI' siècle, p. 270.) courbe particulièrement en usage dans la vénerie.
Le premier de ces tj'pes explique le nom de huchot
—
HUCHE. Loge, boutique et droit d'étalage. donné au cône métallique servant de soutien au
1260. — Li drapiers de Paris doivent à la foire Saint plumail d'un bacinet.
Ladre 9 deniers d'eslalage et 2 aunes et demie de
place, 12 d. Et ceste coutume appelé l'en la huche. 1382. —
8 o. 8 eslerl. d'argent doré mis et emploie
(Reg. des métiers et marchandise de Paris, p. 338.) ou bacinet du ro}' en un huchot à mettre trois plumes et
un aubestain d'argent doré esmaillë. ., 4 I. t. [Arch. nat-,
1266. — Nous poons faire huches et tailles seur nos
KK 34, fol. 8.)
bourgeois et nos bourgeoises. (Arcft. nat.. J 1121, n» 36.)
—
Tant comme la foire du lendit dure,
1487. — A. Jehan Galant, orfèvre dud. seigneur [4e
V. 1300. roi., pour faire et forger de neuf ung mordant esmaillé de
cil qui tient huche ne doit point de tonlieu de drap qui
blanc et de rouge cler, pesant 2 gros 12 grains pour
vend ne que il acheté, que ung denier de tonlieu s'il est servir à tenir le thoret et l'escharpe où pend le huchet
estranger, et ce il est de la ville néant, si tient huche. dud. seigneur quant il va à la chasse, 11 1. 10 s. t. {Arch.
Nus peletiers n'a 6 garnemens ou
ne doit huche se il
KK v
nat., 70, fol. 145 )
pl-^, que li garnemens doivent tonlieu, car se garne-
mei.t ne doit tonlieu, il ne doit pas tenir huche. Bibt. XVI' siècle. —
Lequel entra dedans la place du ehas-
Mazarine, ms. 3300, ff 50-51.) teau avecques haultz sons de trompetes, clairons, tabou-
rins et huchelz qui avecques le ro^' estoj*ent. {Chron. de
J. d'Auton.j
HUCHERIE, HUCHIER. —Jusqu'au xvi'^ siècle
cioé gli incastri, i bastoni, le forcine, i spondaruoli, le HUIS, HUISSERIE. Entrée, ouverture — ; cadre
limbellete, l'intavolate, i Ëletti, le seghe, e le parti, e d'une baie généralement munie d'une porte et la
HUQUE
de 1320 cité plus bas, huis enchassillez croisez, caiges en saillie, soit dedans
porte elle-même. Dans le texte
ou hors œuvre, ensemble toute sorte de lambris et
faisant
les /misses pendons à laces sont des trappes fenestres, qu'ilz ne soient bien et deuement faitz tant
l'office de meurtrières au dessus des
mâchicoulis. en assemblage que taille de quelque mode que ce soit,
le bois de largeur et épaisseur suffisante et les châssis
1260. — Nus ne puet ouvrer meslier devant diz
el à verrière desdites croizées, caiges et fenestres remplis-
;de morlelier], puis none sonee à Noslre Dame en sant leur feuillure avec un recouvrement par dessus,
charnage, cl en quarcsme au seniedi, puis que vesprcs tant ausdictz châssis que aux guichelz qui seront par
soient chantées à Noslre Dame, se ce nVst h
une arche dessus les tenons, espauUe/ tant au bout des battans
ou à un degré fermer, ou à une huisserie faire fermanl, que au droit de la profondeur des reyneures, et sans
assise seur rue. (Etienne Boileau, Lwre des Méliers,
que les mortaizes soient découvertes, le tout de bois vif,
p. 109.) sec, loyal et marchant, en peine que dessus. [Slaliils des
huchiers de Paris, ap. Bonnafté, Le Meuble en France
au XYP siècle, p. 267
froy.)
XIll*' siècle.— Lor manda qu'il fesissent nés et galies à
grant plenté et huissiers à chevaus mener. (Chr. d'Er-
noul, édit. Mas-Latrie, p. 436.)
XV' siècle. —
Deux galees huissieres garnies de vivres
pour six mois. (Le linre des faits du maréch, Boucicaut,
édit. Buchon, S' partie, ch. 16.)
Vase acx s vîntes uiills, xv» siècle. HUPE. — Touffe, houppe, bouquet.
Sain(c-JUaric LysAut/ieno Cologne. — 13
1598. hupes, 10 grandes et 3 pétilles de soye
bleue et rouge cramoisie servans pour harnacher des
chevaux et les sept attachées de gros cordon de soye et
V 1320 —
Faire au plancher [de la grosse tour du fil d'or et des pièces esmaillées el dorées sur cuivre el
estaige de
château de Saint Orner! sour le saillie dud. les autres avec cordons de sove. (/ni>. du chùl. de Sérac,
hors le maçonnerie, vint huisses
pendans a aces, que
p. 18.)
quant plaist pour deffeiidre ledit tour,
on poet ouvrir il
cune 2 auhus et 1 quartier de long et 2 aulnes de lé 1408. — la fourreure d'une heuque de vcluiau
Pour
font neuf aulnes —
armoyees aux armes de mgr le dau- noir de plusieurs couleurs, brochié d'or pour
figuré
nhin pour servir en la chappelle dudit sgr. au pris de M mgr le de Ponlicu (Charles \'ll enfant
conte conte- .
(Juvénal des Ursins, Hist. de Charles VI.) Hollande et de Flandre était un navire de transport.
1416. —Ayant [l'empereur Sigismond] sur sesarmeures Quant au texte de 1571, il semble ne pouvoir
une noire heucque en laquelle estoit une droite croix
devant et derrière, de couleur de cendre, sur laquelle s'appliquer qu'à un petit modèle de bois réduit aux
estoit escrit en latin O que Dieu est miséricorde.
: proportions d'une nef de table. Voyez Marine.
(Monstrelet, édit. Douèl d'Arcq, t. III, p. 137.)
— Henry de Varlop, valet de chambre X'' siècle. —
Liburna hulc. (Ms. de la Bibl. de
1420. et orfèvre
Bruxelles, Glossaire latin et anglo-sa.von, ap. Jal,
de Charles VII, lui brode une huque italienne de drap
de laine noire « lad. broderie
: en forme ou manière Glossaire nautique.)
d'auvent et de rées de soleil passant parmy». (Vallet de V. 1420. —
Premiers démettre sus 40 gros vaisseaulx
ViriviUe, Cptes royaux, pp. 29ti et 303.) à hunes dont les 30 soient hulques ou pareillez... les
1421. —
Henrj' de \'arlop. orfèvre de mondit seigneur hulques fournies chacune de 100 hommes de deffense du
[Charles VII], pour 8 marcs d'argent blanc et doré pour moins... Et en chacun hulque et grosse nef soient
mettre sur une heuque pour mondit seigneur, 800 s. t. 3U archiers et arbaleslriers. (Bibl. nat., ms. fr. 1278,
(Ibid., p. 306.) fol. 73.)
noir sans frange, et y avoit une croix blanche bien de Hollande, navires marchans. (Jal, Glossaire naut..
joliement faicte et cosue. (Chevalier, Choix de docum. p. 840.)
inéd. sur le Dauphiné, p. 355.) 1552. —
L'on y veoit des grandes houlques, navires,
1432. —Drap brunette et gris pour faire hucques galères et autres vaisseaux de toutes manières. (Belon,
j'taliennes, ouvrées d'orlaverie, pour les archiers de Des singularilez, II, Lxviii, édit. de 1554 ; cit. Gode-
corps [du duc de Bourgogne^ i^Laborde, Ducs de Bour- froy.)
gogne, r\"d9<d.) 1571. —
A des hommes qui ont porté un hurq à la
1460 [1413|. — Et fit faire le duc d'Orléans heucques roynede la part de Mons. l'Amiral, 64 s. t. (Cptes de la
italiennes de draps de laine de couleur violet. {Lefebvre Cour de Sauarre.' ap. Revue d'Aquitaine, t. XI, p. 130.)
deSaint-Remy.t. I, p. 117.)
HUTTE. — Genouillère de cheval.
14621430]. —
Si monta [.Jeanne d'Arc] àceval, armée
1565. —
Pour une paire de huttes et une paire
' comme seroit ung homme
cl parée sur son harnois d'une
d'entraves pour servir à la haquenée princesse, 33 s. —
huque de rice drap d'or vermeil, et chevauçoit ung
Trois paires de hules feutrées pour servir aux hacquenées
coursier Ivart. {Bibl. de l'Ecole des Chartes, V" série,
du corps, 45 s. (.4rc/i. nat., KK l'22, ff. 49 et 132.)
t. IV, p 6Ô.)
1490. - Item, que les pelitz enfans de ladite ville HUVE, HUVET. —
Coiffe ou bonnet. Dans le
[de Lyonl seront habillez de hucques ou journades de costume féminin c'est, au xiv^ siècle, une cornette
toyle perse semée de fleurs de lyz. (.4rc7i. de l'nrt franc.,
2°' série, évasée de chaque côté de la figure et dont les plis
t. I. p. 19. i
comme ung homme. lelés rampans, et a un lonc luel, dedens lequel entre
crellale (Ibid., fol. D 3.)
l'estoupail qui tient à une chaiennetle, laquelle lient avec
1427. —
HuveUe d'escaille cl de plaies; buvette —
de à visière. (Laborde, Ducs de Bourgogne, n»' 5075
fier
et 5077.)
1432. —
Je me party de ceste ville de Bourse
[Brousse] en la compaignie de trois marchans jennevois
qui menoient leurs ditles espices à Père [Pera]. Et pour
aller plus seurement me feisrent acheptcr un rouge
chapeau haull et une buvette de fil d'archal, lequel habil-
lement je portai jusques à Constanliuoblc. (Berlrandon
de La Broquicre, Voyage d'outremer, édit. Schefer
p. 137.)
1432. — H y a d'autres habillemens
[à Belgrade]
qu'ilz portent communément sur leur teste et sur leurs
chapeaulx sur leurs tocques, et sont coill'es faitles de fil
et
d'archal desquelles il y a de moull riches telles qui cous-
tent quarante ou ciiiquante ducatz. et y a de l'or beau-
cop. El y en a de telles qui ne couslenlque ung ducat
ou deux et sont fortes contre ung coup d'cspee de taille
et les autres sont beaucop plus fortes. (Ibid., p. 22ti.)
[donalos], pro quadam vdria quam in diclo monasterio qui est délaissée par la mort du feu roy de Sicille René
capi fecimus, eo quia dicebatur quod fuit illa in qua à qui Dieu pardoint, decedé le 10" jour de juillet précè-
Christus mutari fecil aquam in vinum. (Lecoy de La dent, fut ledit service fait faire par maistre Amaury
Marche, Cples et Mémoriaux du roi René, n» 716.) Denyau. chanoyne en ladite église d'Angiers et doyen de
1481. — Le 28' jour de janvier, qui est le jour que on Craon. ^Lecoy de La Marche, Cptes et Mémoriaux du roi
fait la sollempuité et service de l'idrye en l'église d' Angiers René, n» 720.)
IF. —Conifère de nos régi ons tempéiées dont le sur un pié ùsixquarrés,
d'azur, el eu
et en chascun quarré a unesmail
chascun esmail a une teste de plusieurs
bois, très dense et d'un rouge foncé, s employait à la
sains, et est ledit pié cizelé, el siet ledit pied sur six lyon-
confection des arcs et des fûts d'arbalètes. Au ceaux gisans. Et poise en tout 16 m, 70. (/nu. du duc
xvi« siècle il prit rang parmi es bois en usage dans
1
d'Anjou, n** 47.)
les ouvrages de marqueterie et de menuiserie. Les 1379. —
879. Ung ymage de Noslre Dame d'argent
propriétés vénéneuses de l'if ne reposent que sur doré assiz en une chayere, laquel ymage se euvre. Et ez
l'effet purgatif de son fruit, On signale, parmi les piez dudit ymage a ung reliquaire el est environné de
lieux d'origine, la Perse, la Remanie ou empire six prophètes, (/nu, de Charles V.)
d'Orient et l'ile de Madère. Voy. Arbalètes de 1379, —Un joyau où est l'Annonciation, et est le
ROMANIE. ventre de Noslre Dame ouvrant, où est dedans la Tri-
nité, et sont saint Père et saint Pol aux deux costés dud,
V. 1300. — Yf, que aucuns appellent laxus, est très joyaux (Inv. de Charles V )
bon pour faire arcs et arbalesles. (P. de Crescens, 1. V, 1382. — Une ymage d'argent de Noslre Dame dorée
c. 19, fol. 81 v°.)
de très belle forme et à la face charnelle, tenant en sa
1372. —
Taxus est ung arbre envenimé si que de main un vaisseau de cristal ouquel il a une espine de
son jus on fait les poisons, et est ung arbe grant et hault la sainte Couronne aournee de plusieurs pelles, et soubz
qui a les branches grosses, ploiantes et longues. Dont ses pies sont plusieurs reliques. Laquelle ymage est du
ceulx de Perse font les arcz si comme dit Ysidore au pois de 7 m, et I o. d'argent (Inu. de la chapelle de
17' livre. L'ombre de cet arbre est mortel à ceulx qui y Beauuais-Dormans, Arch. nat., H 2785 '.)
iconam fractam de ebore in qua est Crucifixus cum dua- Tiers État, t. IV, p. 380.)
bus imaginibus et in tabulis est historia Passionis de-
picta, - Item unam aliam iconam de ebore in cujus
1536. Une pomme de pin d'or qui se ouvre par le
medio est Crucifixus, et super eum imago majestalis se- milieu et par cledens est ouvré le mistere de la visitalion
des trois rois, {Inv. de Charles-Quint cit. Laborde,
dentis et sub eo imago Virginis cum filio, et alie ima- ;
1548. —
Les nuires eomballoienl de deux espées 1589. —
392 Une impérialle de damas incarnai
contre une espée et une imbrassialure qui est un pavois le passementée de passement d'argent et soie verte sans
long d'un bras et d'un pied de largeur, ployant en rond. pentes. (Ibid., p. 98.)
(Entrée de Henri II à Lyon ; Cérémonial franc , I. 1, 1599. — Une impérialle de velours jaulne en broderie
p. 831.) de thoille d'argent avec les soubassemens el la quenouille
de mesme. 15escus. (Inv. de Gabrielle d'EsIrées, Arch.
IMPERIAL (drap). —
Drap de soie à figures, à nat.. KK 157, fol. 44.)
fond uni ou marbré ; les espèces les plus riches, 1611. — Impériale : a field bed [lit de camp].
rangées parmi les baudequins, étaient des draps (Cotgrave.)
d'or. Leur provenance habituelle était sans doute IMPRESSION. — Parmi les textes relatifs aux
Bagdad. Par drap impérial de Rouménie, il faut divers procédés d'impression, il en est qui ont été
probablement entendre un tissu de fabrication l'objet de controverses assez vives, surtout en
byzantine. Voy. Baudequin. Hollande et en Allemagne. Il faut se garder de croire
V. 1225. Loeys gisl devant son Iref roial que les plus anciens textes sont tous relatifs à
Desor un feutre de poile inipei-ial. l'emploi des caractères mobiles appliqués à la
(Foulque de Candie, p. 57.)
typographie certains concernent des impressions
;
(Rom. de
D'eniperiaus
l'esmuffle ;
et de samis.
ap. Fr. Michel, Rech. sur les
1446 —
Livres jellés en molle. Pour ung doctrinal —
de soie,
getté en molle, envoie! querre à Bruges par Marquet,
étoffes t. I, p. 357.)
ung escripvain de Vallen[chienncsj, ou mois de jen-
1295. —Dalmaticam rubeain, de panno impcriali vier XLV pour Jacquet, 20 s. t.
de Homania, ad aquilas magnas cuni duobus capitibus, Envoiet Arras ung doctrinal pour apprendre le d. d.
sine ornamentis et manicis tamen habet frixium nugli-
;
Grard qui fu accatez à Vallen[ehiennes], el esloit jeltez
canuni anliquum et in spalulis de Venetiis. {Tbes. sedis en molle et cousta 24 gr. se me renvoia ledit doctrinal
:
aposloUcœ, n^' 104.) le jour de Toussains l'an LI, disons qu'il ne falloit rien et
1295. —
Item, lunica de imperiali cum arboribus esloit tout faulx s'en avoil acaté un M) pat. en papier,
;
rubeis et leonibus aurcis sine bordura in superiori parle et se m'escripst qu'il avoil occaté unes heures de Nostre
cum bumorali. ex auro conlextn Itom. tnnira do — Dame pour les aprendro à dire, qui cousterenl 2 frans.
alio imperiali lloiigeruta viridi et rubeo, cum animlis Se les avoil veues, se luy rescripvis à ce propos
INCLUSORIUM OPUS
1599. — Un lit couleur de fueillc morte imprimée à XI" siècle. — Juxta islam sil disposita alla cella ubi
double pente et trois soubassemens, le fondz, le dossier, auriUces vel inclusores seu vitrei magistri convenianl
trois rideaux, les deux bonnes grâces, les deux quenouilles ad faciendamipsam arlem (Giiidom'.s disciplina Farfensis.
de damas fueille morte, le tout frangé et crespiné de 1. 11, c 1 ; Migne, Patrol. lut., l. CL, col. 1251.)
soye. La couverture de tafetas fueille morte doublée de
serge à bastons rompus, le pavillon et le chapiteau de
damas fueille morte, les franges et crespines de mesme ;
la chaire à doz de mesme prisé 60 escus. (Ini>. de
;
C69.)
hiiilcrrasilc ojius, lorsque le trait gravé du dessin
1606. — Inde : couleur de morce ou azurée. (Nicol.)
est emporté au ciseau, se réduit à un travail de
1635. — Inde moré. Drogue venant d'Inde dont se
fait une riche couleur à peindre, tenant du pourpre vio- repercé dont l'effet est celui d'un transparent. Dans
let ou de l'azur. (Mouet.) ce cas Vopiis inlerrasile correspond exactement au
genre de travail que représentent dans l'antiquité
INDIENNE. - Toile. les vasa diatreta en verre que conservent un cer-
1359. —
Parties de la chambre du roy. Pour 38 — tain nombre de collections.
pièces de cendaux vers larges... pour faire la contre
pointe de la dite chambre, c'est asçavoir grande
contrepointe, ciel, chevecicl, trois courtines et une
petite courte pointe pour les pieds dudit roy et huit
courtepointes pour les chambellans, 13 1. 10 s. pour la
pièce. —
20 pièces de toile indienne à faire l'envers de
lad. courtepointe, 40 s. pour pièce, et 41. de soye à poin-
dre et tracer la courtepointe du roy, 81. 12 s. la livre,
le tout 585 1. 8 s. p. {Bibl. nat., coll. Fontanieu, t. 77.)
le genre de décoration des objets décrits semble peu V. 1200. — Atlenuato tibi laminas ex eodem cupro
favorable à cette hj'pothèse. sicut superius, sed spissius, quas pertractas quocumque
volueris opère fodies, ut supra. Deindc habeas ferros
1523. — Deux escuelles, l'une moienne, toutes deux graciles et latiores, secundum quantitatem camporum.
d'un beau bois verniz, les hors dorez A manches, le qui sintinuna summitate tenues et acuti, in altéra obtusi,
fondz painct d'or pi de verd. venues des Indes. {Iiu>. de qui vncanlur meizel ponensque laminnm super incu-
:
Maryuerite d Autriche, fol. 99.) diiii. campos uiunes pcrl'orabis. cum supradictis ferris
49
Eodem modo fiunt tabule et lamine argentée super 1595. — Pour deux tiers serge de Fleurance, coulleur
libres cum imaginibus, floribus atque bestiolis et avibus, d'Isabelle, pour faire ung bas de chausse, à 4 escus
ex quibus pars deauralur, videlicet corone imaginum et l'aulne. (.1/c/i. nat., KK 148. fol. 17.)
capilli atque ^'estimenla per loca, atque pars remanet 1599. — Un
de satin de couleur d'isabelle,
coltillon
argentea. Kiunt etiain et lamine cupree et fodiuntur,
découpé à un bandage découpé à fueilles de chesne,
et denigrantur ac raduntur deinde in patella liquefacto
;
chamarré de passement d'argent, garny de petites rozeltes
slagao mitluntur, ut ' rasure albe fiant, quasi
d'argent et sove vert, doublé de tafetas incarnat, prisé
deargenlate sint. Ex bis liganlur calhedre picte 10 escus. (/;iu. de Gabrielle d'EsIrées, Arch. nat., KK
et sedilia atque lecti ; ornanlur eliam libri paupcrum.
157, fol 11.)
(Théophile, Schedida, 1. 111, c. 71.)
rieur à celui des draps marbrés. 1260. — Nus frepier ne puet ne ne doit drap refouler
— ...ne faire chances de galebrun ne d'isembrun, ne nul
1308. Je Jehansde Courceles, chapelains madame
garnement de feutre vendre ne acheter. (Etienne Boi-
d'Artois, fais savoir à tous que Denis, trezoriers madite
leaii. p. 196.)
dame, a paie les parties qui s'ensuivent, c'est assavoir
pour vingt et deux aunes d'araigne... achatees à Arras, 1288. D'un moût délié ysenbrun
19 s. pour dix aunes et demie d'araigne achatees à
: D'Allemaigne. noir et dougié,
Hesdin, 38 s. (Kspinas-Pirenne, Imhistrie drapiére en A fleurs, a foellies detrencié,
Flandre. III, p 329 ) Ert couvers li cevaus de pris.
1350. — [Parmi les draps de laine] deux yraingnes (Ainadas et Ydoine, v. 4281 )
de la grant moison de Louvain. (Cotes d'Etienne de 1288. Som blanc escu qu'il et couvert
Lafoii'aine, 399.) De risembrun noir detrencié
1352. — Pour tondre... une aune et demie d'iraingne Li a un des vallés baillié. [Ibid., v. 4303.)
longue pour faire un parement à cheval. lArch. nal-, Y
8, fol. 144.) ISFAHANI. — Étoffes d'Ispahan ou façon d'Is-
1367. — A Jehan
Noizet pour un deray drap d'arai- pahan. Voy. Attabis d'Ispahan.
gne de Lille par lui accaté à la fieste d'Ippre. (Espi-
nas Pirenne, Industrie drapiére en Flandre, lll. p. 34.)
1158. —
Ou fabrique [h Antioche]... les brocarts dits
destouri, isfahani et autres. \^Géographie d'Édrisi, t. II,
1386. - Pour un drap de Malines vermeil appelle p. 131.)
yraigne.duquelona housse et couvert le char delarovne,
30 (4rc/i. nal., KK 87
1158. —
Almeria était une ville musulmane à l'époque
1. t. 34, fol. )
des Moravides 753 à 1038). Elle était alors industrieuse,
1393. — Une longue houppelande d'iraigne vermeille. et on y comptait entre outres 800 métiers à lisser la soie
Arch. nat., KK 21, fol. 172.) où l'on fabriquait des manteaux précieux, des brocnris.
GLOSSAIRE GAY 11. I. - 4
60 IVOIRE
necnon et tabulas eburneas quibus libri cooperti ibidem /Irc/i. na(., JJ 269 )
cujus magniludinis volueiis, et superponens eretam, tradere ad opus et ministerium culellorum faciendum.
perlrahe cum plumbo imagines secundum libitum, Du Cange, v» E.tloffa )
atque cum gracili ferro désigna tractus ut appareant
deinde cum diversis ferris fode campos quam profunde
;
1384. —
En un estuy une queloigne d'yvoire. (Prost, chambre de mgr Philippe, duc de Bourgogne pour ,
Inv. des ducs de Bourgogne, II, p. 168.) deux grans tableaux d'yvoire à ymaiges, dont l'un
1399. — 1 shedyng peyne étui à plumes cale- = d'iceulx est la passion N S, et l'autre est de la vie
mart] de yvore ove 1 virollez d'or. [Inv. de Henri IV, mgr saint Jehan Baptiste, lesquels tableaux mondit sgr.
art. 207.) a achetez dudit Berthelot et yceulx donnez à l'église des
Chartreux de Champmol. (Monget. La Chartreuse de
1469. —
A Jehan Dawiil, marchant demeurant à Dijon, I. p -240 )
Paris, pour deux dagues, deux layetes, deux barilz, une
ymage de saint Cristofle, trois grèves, une esguille. 1395 —
A Jean Aubert, ymagier d'yvoire, pour
et deux patrons à ouvrer, le tout d'ivoire, baillés es une absconse d'yvoire pour mettre la chandelle quant
mains de ladite dame [la reine] pour en faire son la rovne dit ses'heurcs. 32 s. p. (Arch. nat , KK 41,
plaisir, 11 I. 5 s. t. {Argenterie de la reine Charlolte, fol. liG.)
fol 106 V.)
1471. — Un grant tables de yvoille bien marqueté, IvomiERs DE Dieppe.
auré à belles et feullages. {Inv. du roi René à Angers, 1666 — de novembre 1364, les Dieppois
Au mois
fol. 16 v».i équipèrent deux vaisseaux du port, d environ cent ton-
V. 1500. - l'ng petit métier d'yvoire tout garny d'or. neaux chacun, qui firent voile vers les Canaries, et arri-
Ung austre tablier d y voyre avec son jeu d'eschetz vèrent vers Noël au Cap vert de là ils coururent le;
d'yvoire à personnaiges. {Arch. Xord, B 3.')07.) sud-est, passèrent devant le cap de Moulé, et enfin ils
s'arrêtèrent à l'embouchure dune petite rivière, près de
1516. — Ung tableaul d'ivoire qui fut au duc Charles.
Rio Sestos, oii est un village qu'ils nommèrent le Petit-
[Idem.)
Dieppe, à cause de la ressemblance du havre et du
1523. — Ung tablier garni d'ivoire, eschequcter village, situés entre deux costeaux là ils achevèrent ;
d'un coslel blanc et noir et de l'autre costé. pour jouer de prendre leur charge de morphi (ivoire) et de ce
au plus de poin-, et il y a une petite quehue de ser- poivre appelé m
ilaguelte. et l'année suivante 1365, à la
pent de mesme, pour joué ausdils poins. Item ung — fin de mai, furent de retour à Dieppe, ayant fait des
autre tablier de bois garni d'ivoire, l'eschequier de profits qui ne se peuvent exprimer, n'ayant demeuré
noir et blanc, environné de personnaiges d'ivoire eslevez que six mois dans leur voyage. La quantité d'yvoire
et quatre escusons plains à l'entoiir, en manière de qu'ils apportèrent de ces costes donna cœur aux Diep-
cueur. —Item une mort fête d'ivoire, droite, entre pois d'y travailler, qui depuis ce temps ont si bien
trois petiz pilliers, tenans ung escripteau en sa main. — réussi qu'aujourd'hui ils se peuvent vanter d être les
Item X.KX bien petits personnaiges d'ivoire pour joué meilleurs tourneurs au monde en fait d'yvoire. (Villault
ausdits esches. —
Item deux cadrans d'ivoire, l'ung de Bellefond, Voyage oui- côtes d'Afrique, ap Vitet.
rond et l'autre carré, sur ung pillier de mesmes yvoire. Histoire de Dieppe, t II, et Labarte, Histoire des arts
— Item ung sainct .\Iichiel et ung sainct George d'yvoire industriels, 2' édit., t. I, p. 147.)
[Inv. de Marguerite d'Autriche, édit. Michelant, pp.
102-103)
1562 —
Ung tableau d'yvoire de divers misteres qui
se clost à deux feuillez, où sont painctz les ducs Philippe
Charles de Bourgoigne. {.irch \ord, B 3507 )
et
1573.— Une image d'yvire de Nosire Dame estant .lACINTE. — Pierre précieuse, tantôt laiteuse,
sur ung pied d'argent doré, aux armes de France, jaune orange ou rouge brun, qui suivant sa cou-
esmaillé. porté sur cinq petits lyons, tenant son enfant leur et sa composition chimique se range parmi
entre ses bras. (/nu. de la Sainte Chapelle, n° 17.)
les quartz, les grenats ou les corindons.
1579. —
On voit des dents d'éléphans appelées
ivoire, merveilleusement grandes, en plusieurs villes V. 1370. - Jacinte est une pierre qui a troys cou-
d'Italiecomme à Venise, Uome, Naples et mesmemens leurs rouge, citrin et violet ou bleue. [Le lapidaire de
en ceste ville de Paris, desquelles on fait cofifres, lucts, MandeviUe, fol. A''.]
1296. — Berlrando escbakellurario, pro schakis, figuredu Christ bénissant à l'article Camée de ce
ymaginibus et rébus aliis factis per eum ad opus nos-
glossaire.
trum, par libr. 18. .irch. du Pas-de-Calais, A 140
1322. — A Jehan le Seeljeur, yvorier, pour rapa-
1661. — Une tasse dejaddeavecq son pied en
ovalle
I
rougit très facilement à l'emploi.
52 JAQUE
1397. — André
l'Esculier, pour reste de plalz cl JAMESQUE. — Genre de décoration qu'il ne
escuellos de bois, 4 1. 15 s., pour trois jades de bois, nous est pas possible de préciser.
6 s. t. (Inv, du duc de Berry, fol. 73 )
1530. —
11 ha les yeulx rouges comme un jadeau de 1567. —
La première et plus grande porte par où
vergne. (Rabelais, Gargantua, 1. I,ch. 39.) l'on entre dans ce sarail du costé de Sainte Sophie est
fort grande et bien élaborée de lettres d'or et feuillages
JAFFE. —
Longue perclie (gafîe) munie à son à la Jamesque, de diverses couleurs. (Nicolay, /'eregrin.
extrémité d'une pelle de fer très fortement coudée. orient., 1. 2, p. 66.) — En la halle des selliers [àCons-
tanlinople] se vendent les plus beaux fournimens de che-
1384. —
Au faure de Chaslelguj'on pour la façon vaux, vaisselle de cuir et autres choses gcntiles, et bien
tl une jaife de fer à traire sable de la rivière et aussi
peintes, à ouvrage damasquiné ou à la Jamesque. (Idem,
pour aguser deux grans pics où furent mises qua-
p. 75.)
torze livres de fer et une bilhete d'acier pour la façon
diccUes chouscs, 12 s. (Arcb. liât., KK 255, fol. 28.)
JANVRIIRE. - Chamarrure.
JAGONCE (Jargon). — Pierre précieuse très 1625. —
Janvrc, janvreure et chamarrure est tout
dure ; c'est un silicate de zircon en petits cris- un, mais janvreure est le vieil mot français, et un pour-
taux dont les lapidaires du mojen-âge ne sem- poinct est dit janvré ou chamarré, quand il est cou-
vert et façonne de passement partant, ou en baston rom-
blent avoirconnu que la variété rouge vermeil.
pus ou autrement. (Nicot, 4" édit.).
1200. Truevo on précieuses pieres,
Saflirs a et calcidoincs,
i JAQUE. — Costume de guerre, et aussi habille-
Boines jagonses et sardoines, ment civil, court et ajusté, en laine, coton ou soie,
Rubis et jaspes et cristaus.
(/•7oi>c et Ulancbeflor, v. 1754, p. 72.)
qui fut fort à la mode sous les règnes de Charles VI
XI1I« s. Doujagonce grenas, dou sarde, et de Charles VII.
Avons pris en la bible garde ; 1356. —
A celle heure venoit Bertrand, du large de
Des douze pierres est leus la rue, vestud'un noir jaeqite qui n'estoît pas de grand
Premiers, et de Dieu esleus ; monstre, et à son col portant une hache.
Voir en dirons sans contredit, (Cbron, Du Guesclin, 10.)
'
Si coni l'auctoritez le dit
A cui cis romans s'aparaille.
Sengle coulor gentil verniaille
A lijngonces grenas lins.
{Lapidaire de Mandeville, Pannier, p. 242.)
XIIP s. —
En ce raesme sachet avoit un seçpentel d'or
à 3'eux de pierres précieuses que on a appelle jngonces.
{Viscipl. de clergie, ap. Biblioph. fr., cit. Godefroy.)
XIV= s. — Il fault rubis, saphirs, jaconces. (Eust. Des-
champs, IX, p. 119.)
JAMBETTE. —
Branche de la fourche placée au- taxât. 4 gross. vet (/;iu. de J, de Safj'res.)
dessous du pommeau d'une selle. 1373. — Pour or et façon d'une saintureà saindre mgr
— \e duc] sur sou jacque, 10 1. t. {Arch. nat , KK 251,
1498. A Guillemin Maillefer, bosselier, 100 s. t.,
fol. 119 v».)
pour une chappette et une jambe de Icton doré et taillé
à fueillages, dont il a garni l'arson de devant d'une 1382 [confirmé en 1467]. —
Item qui vouldra faire à
selle. (Arch. nat., KK 74, fol. 168.) une fois Jacques de futaine, de colon et d'escrocs neuf-
hors de tissu tout de neuf pour icellui harnois de jaju- une fois de coton et de bourre de soye doivent avoir
hcs. (Lnborde, Ducs de Bourgogne, 260 ) contre endroit et contre envers, et convendra que les
JAQUETTE 53
Jacques soient faiz eafermees au mcstier. (Arch, nal., esté fait de mailles de fer presques à la façon du haubert,
Y 'i, fol 16.) et pour ce y met on ceste addition, de maille disant
1383. Son jaques jatjues et chemise de maille, lorica. Ce qui donne aucu-
qui estoil de clochettes garnis.
{Chron. rim. Du GuescUii, II, p. 207.)
nement à entendre qu'on nommoit anciennement jaques,
comme on fait à présent jaquette, une telle sorte d'habit
1383. S'avoit chascun un jaques par dessus le hau- fait de drap ou autre eslolie on y met aussi ceste
;
1383 S'ot un jaque moult fort de bonne soie rempli. 1600. — Les chevaliers y coururent par tour, rom-
(Id., II, p. -s-zi.)
pans premièrement leurs bois et lances contre une quin-
laine, ou jaquemar planté à terre jusques à la hauteur
1390. Tant s'esloient entremis courre de les
[
d'un cheval, ayans sus un pau une statue d'homme
BretouSj
couvert d'un escu, uti bras estendu avec une masse ;
Que hors des Jacques bourre.
sailloit la
eslantcesle slaliic appellée jaquemar, planté sus un pivot.
[Le duc de Bretagne, p. 514.
(Cl. Fauchet, Ori'3 du chèvulier, p. 9.)
1392. —
Et avoit vestu [Charles \'\] un noir jaque de 1600. — Quintaine ou jaquemart de bois pour exercer
velours qui moult l'eschaufloit. (Froissart, 111,160.) à faire leur apprentissage militaire.
les jeunes soldats
1396. — A
Gauvain, orfèvre... pour avoir fait pla- (Et. Binet. ch. 17, p. 146.)
tenes d'or pour les jaques de mgr el autres choses, 16 fr.
[Cptes de Guy de La Trémoille,p.iil ) JAQUETTE. — Vêtement descendant jusqu'aux
Xl\'* s. Bcaus chevauls el belles selles, genoux ou même un peu plus bas, diminutif de
.laques, jaserans, cotelles jaque.
El armures protllables. —
1386. Pour un satarin pour faire deux jaquectes
(Eustache Deschamps, t. II, p. 340 )
pour le conte de Nevers et Philippe de Bar. (Prost,
1407. — Ung jaques de veluau vermoil, ung hau- Inv. des ducs de îîourgoyne, II, n'' 1488)
berjon dedeuz Ung grant jaques de veluau, long, en 1386. — Pour la façon de deux jaquettes faites de un
grenue vermoil, à boulons d'arf^ent dorez à margariles
en esmail, et en y a ix, el ung chupellet brodé enlour le
satin vermeil en grain. —
Pour façon et estofles, 6 1.8 s.
p., lesquelles ont esté boussees par dedans de coton entre
colet à margariles. Ung autre jaques de veluau ver-
deux loilles de Kaims. {Arcli. nat.. KK 18, fol. 106 v».)
moil o i\ boutons d'argent esmaillcz à margariles, brodé
à Met margariles. Ung jaques de veluautnoir aune man- 1387. — Pour la façon de deux jaquettes froncées
che blanche et rouge et tout le quartier ensuivant. Ung — faicles de un satni et demi en grain, l'une pour le roy et
jaques de veluaut vermoil brodé â ourlet de margariles l'autre pour mgr de rhouraine, toutes arrière poinliees
et IX boulons d'argent à margariles. {Inu. d'Ol. de Clis- bien dru de soje, boulonnées tout au long, elles poingnés
son. n" 123, 127, 129, 462 et 463.) trais de fil de corton. 6 1. 2 s. p. (Douët d'Arcq, Cptes
de l'argenterie, p. 282.)
1444 —
Les Suisses assez communément habilliez
1387. —Deux petites jaquettes de veloux vermeil en
de Jacques, de pans, de habregerie, de glachons et de
grainiie pour les dits seigneurs. L'ne pièce de satin ver-
chappeaux de fer à la Jachon d'Allemaingne. [Mathieu
d'Escouchy, édit. Beaucourt, I, p. 21.) '
meil en graine, des fors .. pour faire deux jaquettes qui
ont été ouvrées de broderie, l'une pour le roy et l'autre
1448. — Les archers portent harnoys de jambes, pour mgr le duc de Thouraine. [Id., pp. 121 et 141.)
salladcs, gros Jacques doublés de grant foysons de toil-
les ou brigandines. {Traité anon- du Cost. militaire fr.,
1396. —A Jehan Bouteille, pourpoinlier, demourant
édit. Belleval, p 4.)
à Paris, quatre vingt et une jaquetes de fustaine blanche,
frangées de franges de fil noir, à deux rouleaux, de la
V. 1470. —
Leur faut [aux francs archers] les jaques devise de mgr, lesquelx ont esté portez en ce présent
de trente toiles d'espaisseur ou pour le moins de vingt voiage de Hongrie, et en a fait livrée mondit sgr à ses
cinq, avec un cuir de cerf. Les loîles claires et à demi usées gens, à 3 escuz la pièce, à tout quérir, valent 2731 7 s.
sont les meilleures. El doivent les dits jaques estre de 6 d. t (Cptes de Guy de La Trémoitle, p. 36.)
quatre pièces et faut que les manches soient fortes
;
comme le corps. El doit estre l'emmanchure grande, 1407. — Une jaquette brodée & margariles de salin
pour que la manche prenne près du collet et non pas sur vermoil. — Une jaquele de veluau vermeil brodée à M
couroimees sur les couslures Une jaquele de satin pers,
1 os de l'espaule aussi que le jaque soit large sous l'ais-
quatre margariles en la poitrine et es manches, et environ
;
Semée d'orftivreries bien faictes, régi Dacia', duci Hollandia>, duci Bavariœ, duci
A
collet broudé et ouvert. Clarenti;e. duci Beddefordiie, duci Gloucestria: et militi-
(Martial d'Auvergne, Vig. de Ch. Vil, busdc fraternitate garteriorum, erga festani sancti Georgii
t. II, p. 70.)
1465. Après icelle entrée parfaits [en 1449]
Le roy armé de brigandincs.
Et par dessus unejacquetle
De beau drap d'or à fleurs d'ermines,
Se départit d'icelle ville [Rouen]
[Ihid , t. II, p. 79 )
1465. —
Les francs archers de Caen avoient jaquetes
où dessus de broderie Caen, et les autres
estoit escript
du bailliage d'Alençon avoient jaquetes où estoit dessus
escripi de broderie Audi partem. ijean de Rove, édit.
Mandrot, I, p. 81.)
1468. —
Un tiers doubleure pour froncer les manches
d'une jacquctte... hueilletee [œilletée] de fil d'or. lArch.
liai., KK m. fol, 22.)
1481. —
Aux quarante et un archers de la garde du
corps, jacquetles de livrée blanc, noir et violet à cha- ;
(L'estili au vilain, Bibl. nat., ms. franc. 837, fol. 120.) bieres, s'en sont les trois de jaserant. {Inv. de Guitl. de
J.\RLE. —
Baquet, cuvier à douves cerclées, pour 1429. — Elle [Jeanne d'Arc] estoit fors seulement ar-
le transport du sable, de la lessive, de la vendange
mée d'un jesseran {Chron. de ta Pucelle, 437 )
( Les éuangiles des quenouilles, G" journée, ch. IG, p. S2.) Zaseron.)
JASPE. — Variété de quartz, de diverses couleurs. cinq pieds et demi de long
aboutissantes en pointe. (Furetière.)
et son fer avoit trois faces
1322. — Une
piere de jaspre bordé d'argent doré,
en Icquelle piere est cnlaillié l'arche Noé. (Dehaisnes, JAYET, JAIS, —
Sorte d'ambre ou d'agate noire,
Doc. concernant l'histoire de l'art, p. 242.) d'un fort beau poli et d'une grande dureté. Savary
V. 1370 —
Il y a deux manières dejaspe le vert est ; signale les carrières exploitées au xviii° siècle en
le meilleur quand il a gouttes rouges ou dorées et le Languedoc, Gévaudan et Vivarais, en Allemagne, en
diapré il n'appartient pas à la femme de la porter,
:
JAVELINE. —
Sorte de dard assez semblable à
une flèche.
1468. — Un baston appelle javeline ou pourtisaine.
(4rc/i. na(., JJ 195, n» 85.)
1509. A
Gabriel Marchant, sommelier d'armeures 1420. —
Un petit cousiel garnj' d'or, dont le manche
dudit sgr pour une javeline de bardes, le fer d'un
[le roi],
est de jayet sans forcettes, pendant à un laz à deux
pyé et demy de long, doré jusques à la moitié, nieslé pelis boutons de perles. (Arch. nat., KK 39, n" 409.)
et greneté à feuillages, pour mectre en l'armeurerie du
1496. — A Esparnay, la somme de 12 s. 6 d. t.,
dit sgr. Pour avoir fournv de hampe de boisd'Espaigne
pour six grosses patenostres de gect achaptees par corn-
et doré la teste de quatre doux dont est cloué le dit fer,
mnndement de madite dame et pour elle. [Èibt. nat.,
105 s. t. (,lrc/i. nat., KK 86, fol. 148.)
ms. fr. 8815, p. 36.)
V. 1500. —
Là [en Ecosse =
Hibernie] croistla riche
pierre noire qu'on appelle gest, de quoj' l'en fait les riches
escharpes et patenostres, [Le secret de V histoire natnrelle
contenant les merveilles du monde, fol. 30 v».)
1514. —
Une paire de patenostres de gros gehet à
coquilles. (Inv. de Charlotte d'Albret, n" 164.)
1560. — Une
autre enseigne sur un fons de jayet»
où y
il a ung homme éraaillé de blanc et ung armet
d'acier sur un pied d'estia, où est ung saphir estimé 10
Javeline, xi^ siècle. escus. (Inv. de François II, 332.)
Tapisserie de Bayeitx. 1635. —
Jaiet. pierre noire luisante dont on fait
des chapelets. (Monet.)
1635. —
Baston d'hast, à guise de petite pique, 1666. — Item deux petits relicquaires de jayet en
armé d'un long fer à trois angles. (Monet.) forme de bahut, garnis de diainans, dans lesquelz y a
1690. —
Arme d'hast, ou demie pique, dont les an- des relicques, prisez avec leur estuy chacun 2000 1.
ciens se servoient tant à pied qu'à cheval. Elle avoit (A'ouu. arch. deiart français, 1812 p. '266.)
JERUSALEM (Achats à). pour ce fait, ont tous les -ans pour un chascun d'eux
pour un marcq de jects d'argent aux armes et devises
1418 — Cesont lesjoyes [jojaux] que sont en le
du prince. (Oliv. de La Marche, ihid., 18.)
huche de siprés achalees en Jhcrusalem. Picniiereinant
ung drap de damas roge et ung autre douré, item une 1497. —A Jacquelin de Molisson, pour avoir faicl
pièce de camelot noir, item une pièce de salj'n blanc, le patron des gcctons à compter qui ont esté faicts pour
item une pièce de tele fine cl une pièce de telle d'Indic la chambre de la dite ville, 5 s- [Arch, de l'Art français,
vetade, et autre tant de telle blanche, item une pièce de soye
'2' série, I, p. 24G )
blanche, item ungs paternostres d'evoyre blanc, ilcm six 1510. —
Concile de Tours. Tous les évcsques s'as-
paternostres de musqucl noir, item quatre cordes de pater- semblèrent à huyt heures en ladite salle el les autres
nostres de cassidoine et de cristal, item quatre cintes de qui vouloient entrer cstoient inlerrogués à la porte
soye blanche et de fil d'or, que sont les mesures du pour qui ils estoienl dc]>putés, auxquels après avoir
saint sepulchre nostre Seigneur et noslre Dame, item trois respondu on bailloit un gellon d'estaing, signé d'un
borsses de soye et de fil d'or, item deux petis draps de cousté Jésus, et d'autre d'ung porc espic, à l'entour
soye et de fil d'or, que sont pour couvrir le custode semé de fleurs de lis, et n'entrèrent plus céans que
noslre Seigneur, item trente trois anels d'argent qui ont ceux qui avoienl les dicls gcctons. (Chronique de Mont-
touché au saint sepulchre, item douze croix d'argent sur- pellier, Thalamus, p. 497.)
dourees et ung cassidoine enclaustré enjBrgent, lesquels
ont touché au saint sepulchre et en les 'autres saintes
reliques, item une pierre precieuze de trois manccres de
pierre enclauslree en or, avec une perle laquelle ha
touché au saint sepulchre noslre Seigneur, et une pierre
precieuze qui est bonne pour les huilles, item cinq serpen-
tines, les trois de colleur jaune et l'autre de colleur persse
et blanche, et 1 autre toute blanche, lesquelles sonl
bonnes contre venin, item une grosse croix douree que
ha louché au saint sepulchre, item vingt sept croix de
perles qui ont touché au saint sepulchre, item six anels
de calssidonie vermeills qui sonl bons pour eslanchcr
sanc et ont louché au saint sepulchre, item dix anels de
serpentine, les cinq vers, les autrescinq pignaillez de la
mesme coulleur, el ont louché au saint sepulchre et à Jetons, xiii^ et x\t*' siècles. Cabinet d<
les autres saintes reliques, item reliques de la terre sainte
de Jherusalem où il ha de la columpne sainte, oi'i
pais [Périgordj. (Caumonl, lou. d'oiiUremer. pp 136- toit à jelter verges de couidre et souvent à Paris en
139.) jetloit en sa cour de Saint Paul par dessus les salles,
et n'y avoit en son hoslel personne qui de ce l'eusl
mieux fait. Et au dict jeu se essai'a de jouer el de fait
JETONS. —
Petites pièces de compte. gagna le prix. (Jouvenel des Ursins, lîist. de Charles YI,
1317. — Lehouteiller de France... doit avoir un 369.)
nombre de jelloirs de quoy nos seigneuis des comptes
jellenl chascun an. (Du Cange, v» Butta, Buticula- JOINTE. — Plaque de métal faisant partie
riui.)
de l'armure du chevalier.
1376. — A Mahiet de Valenciennes, orfèvre, sur la 1352. —
Deux boucles et <îeux niordans et dix jointes
façon de certainz coings que il devoit faire pour faire par une paire de gantelets. (D- d'Arcq, C/)/es de l'aryen-
giteors pour la Chambre des comptes (de Dijon]. /,Tic, 129.)
(Prost, Inv. des ducs de Baurgogne, I, p. 495.)
1471, —
Lui mesme [Charles le Téméraire] sied au JOIRE. — Sorte de hanap.
bout du bureau, jecte et calcule comme les autres, et il 1354. — Un petit hanap de joire, 5 s. t. Un hanap
n'y a diflerence..., sinon que le duc jecte en gecls d'or appellet joire, 2 s. 6 d. (Dehaisnes, Doc. concernant
et les autres en gecls d argent. Oliv. de La Marche, l'histoire de l'art, p. 379.)
Etat du duc, 17.)
1474. —
Les maistres d'hostel, le maistre de la JONCHETS (jeu de).
chambre aux deniers, le contrôleur jeetent et calculent 1474. — Une boicte d'yvoire et dedans ung jeu de
icelles parties, et sur ce sont mises les sommes, et jongz. [Inv. de la comtesse de Montpensier, p. 16.)
57
1483. — Ung meslier d'yv3'eie oCi qu'il a des billars. de la dite dame [la reine], pour le porter de Selles à
billes et jonchelz tous d'yvyere. ( Iiw. de Charlotte de Mehun, () s. 3 d. t. (Arch. nat.. KK 55, fol. 102 v«.)
Sai>oie, p. 426.)
XV" s. — Plusieurs bastons d'yvj^ere et d'if et jonchez
1471. —
Pour l'achapt de xxnn aulnes de gros drap
de Josselin pour faire des couvertes aux pauvres, 72. s.
et billes d'j-vyere. {Biblioth. de l' Etiole des Chartes,
[Cptesde raum.deSaint-Berlhommé Aufredi,(o\. 123 v".)
6^ sér I,
, p. 354.)
1543. —
Cinq sachelz de cuyr où il y a des billars, JOUEL, JOYAU. — Vase ou-objet précieux.
des tabliers et des jonchetz. {Inv. du duc de Lorraine an
château de iVo/iry.) 1351. — Pour
un jouel d'un pas snlladin, pesant
1606. — La poignée de petites broches d'ivoyre dont
22 marcs 7 onces, pour une aiguière d'un bergier qui
et
joue d'une cornemuse, pesant 7 m. 5 onces. Pour un
les filles s'esbattent, qu'on dit le jeu des jonchées.
jouel de deux ymagetes assis sur une terrasse tenant un
(Nicot.)
petit bacin de lontene et un gobellet esmaillee..., pesant
seulement 6 marcs 4 onces 10 est. (Arch. mil KK 8, ,
fol. 21 V.)
1390. — A Jehan
Duvivier, orfèvre, pour avoir rap-
pareillié et mis à point un petit jouel d'or fermant à
charnières, ouquel a dedens le sépulcre de N. S. d'un
costé, et de l'autre costé l'image do Nostre Dame tenant
son enfenl tout d'or enlevé et esmaillié de blanc, garni de
balais, d'csmeraudes et de perlesde compte, et pardehors
garny de perles de compte autour, et en l'un des coslez
un miroir, et de l'autre part l'ymage de N. D. esmaillee
de rouge cler. lequel jouel le roy nostre sire envoya de
. ;
V. 1670. —
Au jour il les trouva tous deux jouant aux 1531. — Et un autre joyau d'argent doré à trois
jonchets. (Tallemant des Réaux, Historiette de M""-" de carrés et trois pilliers assis sur trois hommes sauvages
Rohan, V, p. 18 ayant ung pin au dessus du pie. trois prophètes tenant
)
trois roletz à un ront de cristal où est escript de carta :
JOSSELIN. —
Sorte de drap tirant son nom de la
JOUETS.
ville de ce nom, en Bretagne.
1404. — A
Thierry Lalemant, pour un petit chauderon
1443. — Et ne feront iceux cousturiers
et chausseliers de laitton qu'il a baillié et livré pour fairejouer et esbatre
les dites robbes, chausses, chapperons et autres choses ledit sgr [le dauphin], lequel estoit mal disposé, 12 s.
dessus dites, de noirs de chaudière, blons, truffes ne (.4rc/i. nat.. KK
43, fol. 90 v«.)
josselins.pour les vendre. ISlat. des drapiers de Bourges,
op. Ordonnances, XIII, 381.) 1543. —
A Florent Bongart, verrier, pour paiement
d'un petit menaige de verre (ju'il a vendu à mondit sgr,
1449. — Charge de bureaux et jousselins, 20 den. t.
et lequel au mesme instant il a donné à mademoiselle
(Mém. delaSoc.arch.de l'Orléanais. VIII, p. 215.) Dyane, sa fille naturelle, pour ce cy, 9 1. A Jehan Petit, ;
1455. — Trois quartiers de gros josselin de Bretaigne mercier suivant la cour, pour son paiement d'une chasse
pour couvrir etraettreàl'eatour de lacaigede l.estourneau d ivoyre, laquelle mondit sgr a en l'instant donné h
68 .10
mademoiselle Uyane, sa fille naturelle, pour y prendre noir pour couvrir ses brigandines et pour faire une journade
plaisir et recrcaeion, pour ce cy, 22 1. 10 s. {Cptes de la pourportersuricelles,221.t.(4rc/i. nat., 59. fol. 128 ) KK
maison de Henri If.) 1465. Devant lui chevauchoient ses pages
1556. —
Pour cinq aulnes de coslejaulne et rouge Habillez très pompeusement,
par moiclié, pour servir à faire filletz à deux petis Ayant journades de soye larges.
chevaulx deboispainclz qui trainnoient deux pièces d'artil- (Marlial d'Auvergne, Vi'g. de Chartes Vil. t. II, p. 74.)
lerie, que ladite dame a donnez à monsieur d'Orléans
pour ses esircines. lArch. nat., KK 118, fol. 13
1467. —
Lequel varlet portoil devant et derrière de
)
son jacque ou journade l'enseigne du duc qui estoit la
croix saint Anelrieu. (Clirun. de J. Duclercq.)
JOUET. — Terme de manège.
1771. —
C'est une petite chainette suspendue à la
1468. —
A Jehan Marchand, brodeur à Bruxelles,...
douze journades de joutes pour le duc [de Bourgogne]
brisun^ du canon qui forme l'embouchure (Acad. fr.) ; s'en servir lors de ses nopces, garnies de 23 marcs el
on met un jouet dans la bouche du cheval pour en sol- demi d'argent, brodées à ses armes et à sa devise, 84 I.
liciter l'action. (Trévoux.) (Arch. roy. de Bruxelles.)
courte, sans collet, portée par-dessus l'armure, avec dées par devant do houppes à façon de plumats..., et
grandes manches fendues pour passer les bras. j)ar derrière de deux \v couplés ensemble, tenans à un
bâton dessus et un autre dessous, l'un des bâtons d'or
1420 - Le valet du héros avoit une journade vestue
où estoit l'enseigne du duc de Bourgogne], à sçavoir la
l'autre d'argent. (O/iu deLa .Unrc/ie, 556.)
|
d'Escouchy, édit. Beaucourt, I, p. 23'J.) 1488. — Pour faire et doubler une journade ayant
nianteline par derrière pour Jehan de Conigban, cheva-
lier, capitaine des archers escossois. (.ArcA nat., 73, KK
fol. 156 v°.)
1488. —
Trois aulnes trois quarsde drap d'or traict
raz, à l'euvre de Damas, pour faire deux journades de
deux façons et à pleiz à la mode d'Ytalie, pour servir
à icellui sgr fie roi] à mettre et porter sur son barnois,
au prix de 40 1. 5 s. t. l'aulne. [Arch.nat., 70, fol. KK
45 V».)
1490. — Homme d'armes habillé d'une journadde, le
haut de drap d'or thané et le bas de veloux cramoisy
bordé de drap d'or une journade faicte de paliz, l'un
;
l'art
une jornce et les ailes d'ieelle [pour le pas de la pastou- français, 2' série, I. p. 19.)
relle]. Pour la façon d'une couverte de velux noir pour
joustcr, deffrappee de verd et blanc, donnée audit Ferry 1491. — trois aulnes et demye de satin tanné et
Pour
Monseigneur, 2 flor. 6 gros Pour façon d'une jornee troys aulnes demye de cramoisj', pour faire une jour-
ytalieune de velux noir aussi deffrappee desdiles couleurs nade à grans manches larges, my parties desdiles cou-
pour meclre dessus le harnoys, pour ce, un florin. {Cptes leurs, dont le bas est à menuz pliz, pour servir audit
el Mém. du roi René, n" 733-734.)
sgr [le roi] à courir armé à Nantes, 49 I. t. (Arch. nat.,
KK 71, fol. 08.)
1459. —
Pour une aulne et demie taffetfts violet de
—
Fleurance, pour doubler le corps d'une journade, faicte 1538. Pour les livrées des journades ei hocque-
de fin vert de Houen, tailleeàlambeaulxpour leditsgr le lons d'orfaverie, plumaulx, trousses, reliefvement de
brigandines, sallades et gorgerettes, tant pour les cappi-
|
1562. —
Feront lesdils maistres armuriers et heaul-
fabrique de la calh. de Troges, Arch. de l'Aube, G 1569,
fol. 322.)
raiers toutes sortes de harnoys pour armer l'homme..,
hornoye de jouste et tonnelet servans à courir en lice, 1545. — Une petilte pièce de tapisserie de haulte lisse
aultre harnoys tonnelet servant pour combattre en bar- qui sert pour mettre au jubé. (Arch. nat., LL 92, 40.) fol.
rière. (Stat. des armuiieis de Paris.) XVl«s. — C'est pelpitre de la dicte église [cathédrale
le
de Reims], la porte duquel eïl fermée d'une porte de fer.
JOYAU. — Voy. JouEL. (Légende du dessin de Jacques Cellier, Bibl. nat., ms.
JUBÉ. — Lieu élevé dans une église, construit fr. 9152 )
entre la nef et le choeur, et qu'on appelle plus an- 1740. — Il convenoit de démolir et supprimer le jubé
de cette église [Saint-Étienne-du-Mont} pour découvrir
ciennement dorsal, doxal ou pupitre. La plupart
le chœur qui est très bien doré et la chapelle de la Vierge
des jubés, fréquents surtout dans le nord de la qui est derrier et qui est très bien décorée, que l'on ne
France et eu Belgique, ont été détruits au xviii= siè- peut voir que par dessous ce jubé, qui a à présent l'air
d'un pont et comme ce jubé est très bien sculpté,
cle. Parmi ceux qui subsistent, on cite surtout ceux ;
JUMELLE, Nom d'une ancienne pièce de 1234. — Pro quadam justa argenli ad opus domine
regine, lOS s. (Hec. des bittor. de France, XXI, 245.)
canon. —
1241.
Pro duabus justis argcnli in scantionaria
1411. — Un arc d'une jumelle faile en père. [Inu. de ipsius comitis [Pictavensis], 44 s. 6 d. {Ibid., XXII, 619.)
l'artill. du Louvre.)
1260. Maserins foui cil torneor,
1418. — Une jumelle à croc d'if de Roumenie et une Justes, baiuls et eseueles.
autre petite jumelle. {Messire Gauvain. v. 1866.)
1421. — Treize arbalesles jumelles nagueres faictes Et ces coupes qui sont d'or ha
1270.
neuves par Guillaume le Loup, corne l'en dit. {înv. de Et ces justes plainncs de vin
rarlill. de Ulois, pp. 312-313.) El déclaré u de piunient.
[l'hilippe Mouskés, v. 5478 )
pro corpore régis, ponderatuni cumgarteriis et boucles et 1405. — Pour avoir rappareillé et niiz à point une
pendaniz de argenio deaurato, 4 uln. de taSata 2 uln. ; juste d'argent doré de l'eschanvonnerie du roy, c'est
cendalli afforce ; 1/2 lib. auri in plate ; 1/2 lib sexici ; assavoir refait de neuf les charniers du couvercle et
62bouclesargenti deaurati. 62 pendaunlz argcnli deaurati. Tance, et aussi pour avoir netloié et mise à point, 39 s.
Et ad faeiendum unum jupoun deslufl ad arma de armis [Bibl. nul., ms. franc. 6745, fol 26.)
quartellalis régis de velvetto rubeo et 3'nde très uln. ;
1408. —
A Guillaume Arrode, pour avoir rappareillié
de velvetto et très uln. curie tele de Heyns, 3 ulne curte el mis à point une juste d'argent doré de ladite eschan
tele de Parys, una pecia syndonis aflorciati 2 lib. auri ;
çonnerie, c'est assavoir refilait et ressoudé les ances elles
de cipre, 1 îib auri in plate, 1 lib scrici,due pecie rubanti charnières d icellui pot. {Arch. nal., KK
29, fol. 46.)
largi adaurati. (Cptes d'Edouard III, pp. 34-35.) 1411. —
Deux justes d'argent dorées, hachiees au
1389. —
Un juppon de fustaine noire viez, 8 s. Un long par bandes en flacon de poire à un fretelel grenelé.
autre juppon de fustaine blanche, 10 s. (^Inv. de R. Deux autres justes phiines à un esmail des armes dudil
Picque, 31.) sgr [le duc d'Orléansl. (Arch. nat., KK
264, fol. 10.)
1608. Or dessouz eesle robbe illustre et vénérable 1411. — El un autre joust d'argent essorrez ove les
Ilavoit un jupon, non celuy de constable. scochonsde diverses armes, ove bâtons de curall et crislall,
(Malh. Régnier, sat. 10.) ove un covercle rouge sur le surael (Inv. des joyaux de
1610, —
Cinquante enfans de la ville [Hheims' aj'ans la tour de Londres, II, p. 86.)
lepourpoint de salin gris, doublé d incarnadin, le haut 1440. —
Quatuor niagnos pitalphos albos, coronalos
de chausse et le juppon d'une sarge grise couverte de tribus coronis aureis ad arma Sabaudie desuper. (Inv.
passemeus d'or. [Cérémonial frani^-ais, I, p. 405 ) d'Amédée duc de Savoie, p. 316.)
1476. —
Item plus dixit se invenisse très jusias sive
JUSTE. — Habillement qui tenait « juste » au pilalphas. (Du Gange, v° Pitalfus.)
corps. 1655. —
Juste et juisle. c'est-à dire une pinte on ;
Mors ert sun père nuvelment. mesure conlenoit à peu près ce qu'un homme peut
Volt relever sun tenement. boire... ; c'éloil apparemmenl en Normandie et en Angle-
Sa juste esteil mult bone e chiere. terre ce qu'étoit 1 hémine en Italie. {Trévou.T.)
N'iert mie a achater legiere.
(Roman de Rou, v. 7507 ) JUSTICE - Gibet.
V. 1190. Je vos aport un petit trésor, 1485. —
Une petite justice faile de neuf, près la
ITne niult riche juste d'or, justice de Monlfaucon, est fait mention de la justice,
Requis e esnierez e Gnz .. nommée de Monligny, dont les pierres furent employées
(Chron. des ducs de Normandie, II, 517." à faire ladite nouvelle justice. Sauvai, III, p. 475.)
R
1514. — En sixième escrain dudit coftret a esté tables taillées à loxanges dessus avec demyes loxenges
trouvé ung K d'or pendant à une petite chesne plactines, estimées 800 escuz d'or. (Inv. de Charlotte
double du poix de 5 à 6 escus, ou laquelle y a deux grans dAlbrel, p. 57.)
1561. —
l'n grand K d or de fil tiré à jour esmaillé de on voioit la clarté par dehors. (Annales archéol , XXII
plusieurs couleurs. (Inv.du chdt. rfePnii, fol. 19. p. 132 )
Voy. aussi Godefroy, Dictionnaire, v" Ch.^ne.
KK.
1444. —
Une chapelle entière de camocas doutremer KAS. — Machine de guerre décrite par Froissart.
azurée, brodée de fleurs de liz et de KK
couronnez, et Voj-. Chat.
sont les orfrois de images et de KK
couronnez garnis
comme dessus, et la touailleparce conipouee de France et KHALAXDJ (bois de).
de KK couronnez, cl sont les chaperons des chapes garnie
de gros boutons de perles dont les aucuns ne sont pas 1067.— Un sac plein de javelols de bois de khal.nndj.
entières, et à chaque chappedeus boutons es chaperons, (Le trésor du cahfe Moslander, ap. Quairemère, Méni. sur
prisé 460 1. {Chapelle de Charles r/,ap.Leber,XIX,2'29.j VEgypte, 11, p. 378.)
1356 —
A Tibriz (Irak) nous arrivâmes à la mosquée \'crs 1420. —
A l'entrée de ce marché se trouve une
djami, fondée par le vîzîr Alj'-Chah, connu par le nom grande quantité de vendeurs d'habits, du nombre de
de Djilan... la courest pavée de marbre elles murs en
; ceux qui vendent des habits de lin, soit de l'étofTe
sont revêtus de kacbânv qui ressemble au zeludi. appelée kham, soil de celle qu'on nomme arzak, diffé-
(Voyages d'Ibn Batoutah. II, p. 130. rentes espèces de larhats (voile posé sur la tête des
KANE, - Pichet ou cruche de forme allongée. V. 1260. Plus de ciuq onces d'or sans faille
œuvre. Quatre couvercles de terre aussi plommees et A plain puing par le kievetaille.
aurees qui servent à pos ou kanes. [Inv. du chrit. de {Messire Gauvain, v. 3386.)
Hesdin.)
1485. —
En l'église de saint Xicolay [de \'enise]..., KIRTEL. — Vêtement.
nous montré une kane où Jhucrisl aux nœpces mua
fut XV» s. — Ung autre lui baillera ses brayes, le tiers lui
pour son premier miracle, et est de très belle
l'eau en vin donnera un pourpoiuct, ung autre luy vestira avec un
fachon de couleur sur allebartoc erahrant sur le jaulne kirlel de rouge tartarin. {L'ordonn. des cheu. du bain,
comme cire, et quand on meltoit de la lumière par dedans cité par Du Cange, v° Kiktel.)
62 I.A
KODSY (de Jéiusalcm). quatre kones de [vin de" Poictou. à 2 s. 8. dcn. le lot.
valent 32 s. {Cptes de l'hôlel de ville d'Amiens.)
1356. — Le sultan étoit couvcii d'une lunique de
liodsy ou étoffe de Jérusalem de couleur verte il porloit ; KRI. — Arme indienne, — Voj-. Cangiar.
sur sa tétp une calotte de pareille étoffe. {Voyages d'Ibn-
KRIS. — Poignard oriental.
Haloulah, III, p 34.)
1602, — Notre général fut voir le prince qui est le fils
KONE. — Mesure de liquide.
aine du
leur arme
ro}'... et [ce prince] luy donna un cris qui est
Sumatra!, qu'ils portent communément que
(à
1421. —
Pour M. le Maieur qui fu à la justiche où fut comme une espèce de poignart garny d'une rose d'or
exécuté un home lanternier qui s etoit coupé la gorge, et avec quelques pierreries. (Martin de Vitré, Voyage aux
pour plusieurs des Messieurs qui disnerent avecqueslui. Indes orientales, p. 56 )
De bleue soye, pour mieux lustrer labit. lict.. , lesquels je emploi de laine de Chipre, qui o
fis
... Le lacet lye le coips et agenssit la i^ropriélé de ne s'amonceler jamais ensemble ainsi
Et cotte et pieche entretient fermement. (|ue font les autres laines. (Voyages de Villamont, II,
(Olîv. de La Marche, Le parement des dames, ch. vu.) p. 3)
LAINES DIVERSES.
— L'on fait commandement
LACIS. — Réseau de
1530. à tous drappiers et
fil ou de soie. aultres qui vouldront entremectre de drapper que
se
1372. — Quatre orilliers de veluel... dont en l'un a dores en avant ils ne se ingèrent de drapper en ceste ville
quatre gros botons de perles et lassis et compas de ^
sinon de bonne et loialle laisne d Angleterre. d'Espaigne
perles. [Testam. de Jeanne d'Evreux, ap, Leber, XIX, ou d'Autriche (Pagarl d'Hermansart, Ane. communautés
159.) d'arts et métiers à Saint-Omer, II, n° 12.)
Et maint autre ornement dont elles les laines anglaises et espagnoles. 11 est vrai que la basse
[enlacent
Normandie et la Picardie donnent une espèce de laine
iMonlaiglon, Hcc de poésies fran^-oises, VIII, p. 169.) un peu plus fine qui sert pour cerloins draps et pour un
entre autres qu'on appelle camelot. {Relat d s ambass.
1599 — Un lit de lassis blanc, par carrez et montans vénitiens, I, p. 255 )
tant de thoile découpée que lassis recouvert ; il y a audit
littrois pentes, le foadz. le dossier, trois rideaux, deux LAINES FUANÇAISES.
bonnes grâces, le grand drap servant à mettre sur le V. 1189. — Amalfitanorum vicum, peregrinaruni
lit, et au lieu de fonds y a des grosses houppes de fil
quidem mercium copia locupletem, in quo vestes diversi
blanc iArch. KK
157, foi. 45 v».)
nat., coloris ac pretii, tam serica? quam de gallico contextîp
Voy. aussi Godefroy, Dictionnaire, v" Laceis. vellere, emptoribus exponuntur. {Hernm italic. scriptores,
Vil, col. 257.)
LACS DAMOUR. 1487 Tutti — questi [padiglioni] havevan le loro
1420 — Uns auties tableaux de bois ouvrons en deux camere denlro et lecoperle stratagliate de diversi colori,
pièces, fait en façon de laz d'amour. (Laborde, Ducs de e al basse tapeti bellissimi Irai quali e quclli di Cairo e
Bourgogne, n° 40iS0 ) di Horsa al mio guidicio è lanta diflerenza quanta ô tra
1557. —
La devise duquel ordre [de Rhodes] il li panni di lana francesca e quellidi lana di san Mallheo.
ordonna estre d'un collier à quatre lettres (ffrt) entrelacées (Jos Barbaro, Viag. in Persia, p. 35.)
de lacs d'amour avec image de la salutation angélique.
1 1529. —
Eletiamhodie in diocesi Lingonensi, maxime
(Cl Pnradin, Deuises héroïques, éd. 1614, p. 43 )
itï lerrilorio Montis. vulgo la Monta gne, abundantoplima?
1633. — Une autre robbe ronde à lacz d'amour de lana.' quibus lanificant et Campani, et Trecenscs et Pari-
petilz cordons de soye blanche. (Inv. de Louise de Lor- sienses, et sunt excellentissim:r quibus proximaî sunt
raine, 26.) lana' illius nostra* provincia' [Burgundia] quam vulgo
— Laq d'amour, nœud entrelacé. (Monet.)
1635. Alcelum dicitur. Etiam in Gallia reperiuntur lanse Bitu-
ricenses qua*. in nihilo discrepaiit nec sunt inferiores nb
1723. —
Sorte de linge ouvré qui se fait en basse Nor- Anglicanis. (Ghasseneux, Catal. glor. mundi, part. 12,
mandie, particulièremenlà Caen et aux environs (Savary, fol. 324 vo.)
Dict, du Commerce art. Linge, col. 547.)
;
1536. —
Addemus apud omnes fere nationes gallicam
Voy aussi Nœud o'AMOun. lanam maximoessein pretio. ut praestantior et delicatior
1356. — On
fabrique à Ladhik. appelée aussi Doun- (provenances^.
ï.AiNKS ET SOIES
Ghozloh. des étoffes de coton brodées d'or, qui n'ont p.Ts 1631. — Les laines employées à Paris pour faire leu
leurs pareilles et dont la durée est fort longue à cause tapisseries proviennent des provinces françaises le :
ME 63
Berry. l'Auvergne et le Languedoc, mats les meilleures d'autres en aneaux et qui en boucles et outres labeurs de
viennent escrues d'Angleterre II n'en arrive ui d'Kspagne fonts. Les autres en baltoient au marteau faisant des
ni des Flandres. On les teint aux Gobelins. En Flandre, sonnettes, des cuillers, des bassins, quelques-uns eu
on emploie à Audenarde des laines du pays. A Anvers tournoient en cbandeliers ou autres vaisseaux et usten-
et à Bruxelles ce sont les lainesd'Anglelerre, mais surtout siles ronds (Beringuccio, Pirotecnia, 1. I, p. 35 )
d'Allemagne appelées vulgairement de Biomont ou de 1597. — Quand je dis airein, j'entens celuy qui est
Bavière. En France, outre les fabriques de Paris, il s'en pur, autrement appelé cuivre, et non pas celuy qui est
trouve en Auvergne, dans le Forez où l'on travaille appelé communément loton et qui n'a que sa troisième
grossièrement avec des laines du pays teintes sur les partie d'airein estant confuse avec deux parties de cala-
lieux mêmes [Il s'agit ici des fabriques de la MarcheJ mine jaune. (,I Bodin. Théâtre de la nature, livre II.
Depuis quelque temps une fabrique s'est établie à Tours sect 10.)
qui emploie les lames de France et d'Angleterre teintes
à Tours avec l'eau de la Loire. Les tapissiers sont de 1598. —
Un poitral de velours cramoisi rouge avec
Pans. Les soies employées à Paris viennent de Lyon
.
frange de soje de mesme couleur et ses boucles de leton
et par conséquent du Levant. d'Italie, de Messine, de esmaillé de rouge... Plus une sceinture de velours rouge
Naples et de Vienne, et sontteintes à Lyon avec les eaux cramoisi garnie de plusieurs fers et boucles de leton
des deux fleuves indifféremment. Celles que l'on teint esmaillé. [Inv. du chat, de Xérac, p. 18.)
à Paris le sont aux Gobelins dans la petite rivière. Les LAMBRE, LAMBRIS.
tapissiers d'Audenarde emploient la soie de Véronne,
appelée argentine, quiestla meilleurede toutes. {Rapport XI' s. —
Columnas ac laquearia gratissima varietate
au cardinal di Bagno, conservé à la BibL Barberina à depingerc. (Mortet, Rec. de textes rel. à l'hist. de l'archi-
tecture, p. 163.)
Rome, et résumé par Darcel, p. 505 )
1160. Et keu issi hors d'une chambre
LAINES DE VALENCE. Parmi le palais fet à lambre.
1570. — Pour deux
feultres fins de laine de Vallance (Rom. de Perceual, ms. suppl. fr. 430, fol. 92.)
tout doublez de taffetas huit filz, et garniz chacun d'un Id. Et vit la sale a or musie
large crespe de soie d Espaigne, l'un enrichy d'or et Painte, et de ciprès lambruisie.
l'autre d'argent, 15 livr. Arch. nat , 131, fol 14 KK } Un bel estre [atrium] i vit à lambre
Voulis com une chambre.
LAISSE-TOUT-FAIRE. — Le de 1672
négligé
et fet
(/d.,fol. 149 V.)
consistait pour les femmes à s'habiller de noir avec un V. 1250. Un jor entra en une cambre
tablier blanc. Dont li pavement fu de lambre.
Bibl. nal., ms. franc. 6987, fol. 254 v».)
1672, L'homme le plus grossier et l'esprit le plus
[lourd V. 1250. Et est entrez dedeuz sa chambre
Sait qu'un laisse tout faire est un tablier court. Qui tote estoit ovree à lambre ;
(Boursault, Les mots à la niode^ ap. Qui- N'a el monde beste n'oisel
cherat, Ilist. du costume, p. 520) Qui n'i soit ovré à cisel.
{Rom. du Renart, III, p. f 8.)
LAITON. —
Cuivre, bronze, ce mot est s-ouvent et XIII* s. Désarmé l'ont sor un paile tissu
improprement employé dans les inventaires pour Par le palais qui fu grans alambru.
désigner le cuivre rouge doré. {Rom d'Anseis, ms. franc. 7191, fol. 68.)
petites pièces, et tout le reste vuide jusques auprès du nances, XVIII, p. 624.)
bort emplissoient à deux doigts près d'une poudre d un
certain minéral de couleur jaune fort pesant nommé LAME. — Dalle tumulaire.
calamineou jaune mine et tout ce qui reste vuide jusques
;
1344. — Ledit Jekemes le marbrier doit et est tenu de
au bord du creuset ils emplissoient de voire pillé..., et faireune lame et délivrer de lonc et de let, aussi grande
l'airain qui premièrement estoit rouge s'estoit fait jaune et aussi souffisante d'ouvrage que est li lame Pierre
doux et beau et quasi semblable à l'or de couleur de Leleu ... dedens le mouslier Saint Pierre. ., et doit avoir
vingt quatre caratz. pour li dite lame 27 1. p. [Arch. de Douai, ap. De-
Je vis encore dans la mesme boutique faire divers haisnes, Documents, p. 347.)
ouvrages... entre lesquelsil y en avoit un qui battoit le 1344. — Pour le sallaire de chiaus qui remuèrent le
dit letton pour en faire de l'orpeau, et d'autres qui le lame doudit sgr Pieron fBonenfant], pour chou qu'il
couduisoient en lames propre à tailler en fer d'aiguillettes; emprissenl le péril suryaulx et pour autres lames remuer.
d'autres le limoient propre à pour faire dez à coudre, (Arch. de Tournai, ap. Dehaisnes, p. 347.)
64 I>AMr
LÂMNIÈRE. - Cuirasse.
1502 — Payé aux marclians et ouvriers de Tournay, XIV= s. Mais qu'il y ait bonne lamniere.
par marchié fait avecques eulx d'avoir fait et livré la
(Eust. Deschamps, IX, p. 79 )
lamme de feu Monseigneur [l'évèque de Cambrai], el assiz
sur la sépulture, 901iv. LAMPE.
A Jehan Bourdon, machon de léglisc de Canibray, 1211. — Ad unam lampadem illuminandam. {Bibl.
pour avoir mené à 1 église, assiz el mâchonné ladicte nal., nouv. acq. lat. 2368, n» 11.)
lamme au lieu de sa sépulture, 72 s. (Pincharl, Arch. des
1260. — Que nus chandelliers de cuivre ne soient
arts, sciences el lettres, II, p. 299.)
faizde pièces soudées pour mètre sus table, ne lampes
ne soient faites que d'une pièce, se il ne sont à clavail.
Iteg. dÉl. Boileaii, 101)
1372. —
Une lampe d argent dorée dehors à tous les
chaiennes, à trois escussons des armes de M. le comte
d'Estampes, pesant à tous une co(iuille d'argent dorce,
un marc 6 onces et. demyes, prisées 10 francs d'or.
{Testant, de Jeanne d'Évreux.)
fer à tenir les verrières qui nous sont apportées d'Alle- lampes en diverses manières de [l'église de Bourbon l'Ar- j
magne, avec les verges de lictz à tenir les custodes, et chambault. (Arch. nat.. KK 76, fol. 92.)
une inlinité d'autres semblables. 1577. — Ung chandelier d'argent blanc pesant six
Comme aussi le cuivre et lairain qui se bat et s'appla- marcs, au bas duquel est le pourtraict de la ville de
tist à la main par les chaudronniers el autres ouvriers à Sancerre, soustenu par trois chaynes d'argent, avec ung
grands façonne
fraiz. se es ditz moulins en lames si chapiteau, au dessoubz duquel pourtraict et partie infé-
plates et de telle l'orme que l'on vent plus en un seul rieure du dit chandelier sont les armoiries de Monsieur
jour qu'un chaudronnier n'en sçauroit faire en un mois de La Chastre en Berry, qui donna ledit pourtraict en
et à meilleur marché, ce qui est utile aussi grandement aoust 1576. [Arch. nat., LL 92, p. 8.)
LAMPES ARABES. de formes différentes sont suspendues dans cette
cristal
mosquée. (Voyage de Mohammed Ibn-Djoubaïr, trad.par
Voy. Verrerie de Damas, d'Antioche, d'E- — — Amari, 5.)
gypte, —
de l'Irak. de Perse, de Tyr.— Ces — — 1356. — Dans la salle de réception [d'un ermitage A
lampes se balancent par centaines, suspendues à la Anthalinh] se voyaient cinq baïçons. On appelle ainsi
voûte par de longs cordons de soie dans les mosquées une espèce de colonne ou candélabre de cuivre porté sur
trois pieds à son extrémité supérieure il y a une sorte
du Caire et de Damas passés dans des anses lé- ;
;
1648. —
Dans la nef de ladite église, devant l'autel
^-' de la Vierge, une grande lampe d'argent cizelé à six
chandeliers ornés de six anges tenans en leurs mains
divers instrumens de musique, autant de grands termes
ou figures couchées en feuillages portant, chascun un
escusson gravé des armes du roy, et le corps d'icelle
lampe contient l'histoire de la Vierge, le tout souslenu
de trois aiglons suspenduz, de trois chaisnes de fleurs de
lys abboulissans à une couronne le tout pesant ensemble
;
LAMPES d'ÉTAIN,
1634 — trouvé au cœur de la dicte église
Item s'est
Lampe, xiv° siècle. — Art arabe du Ca et devant le grand autel une lampe d'argent blanc cizelée
—
LAMPES ORIENTALES,
1340. —
Et natam in medio dormitorio et quinque
1184, Une mosquée des du monde est plus jolies lampades vitreas pro dormitorio [monachorum]. {Reg.
bàlie sur la place la plus élevée du château [de Termini, Bertrand de Saint- }Iarttn des Champs.)
Sicile],, une quarantaine de lampes de laiton et de
1369. — Deux lampes de cuivre, six lampes de voirre,
;
Glossaire Ga\ ii L. - 6
ments pour préserver et assujettir la main ;
— 2° le
1420. — A Eslienne lieaubaslon, cordier, demouraiit pied au-dessous de la poignée, qui était plus gros
à l'oicliers, lampe A huit lampeaux, quatre
pour une qu'elle et se terminait en pointe ;
— 3° les ailes,
esirillcs, quatre espousselles, demi douzaine de senties,
renflement du bois au-dessus et au dessous de la
quatre pingnes, et une espinge pour le fait de l'escuirie
[du dauphin]. (Arch. nat., KK 53, fol. 84 v» )
LAMPERON de faïence.
1470— Ung lamperonde terre hlanche paint à fleurs
perses (/;iw. du roi liené ù Angers.)
1428, —
Payé par mon dit sieur l'abbé [de Saint-
Vaast]..., h maislre Micquiel de Gand, fondeur de laicton
demourant à Tournay, pour avoir livré un lampier
portant candélabre de laicton, lequel est mis et pendans
au ceur de la dite église, et fu fait selon le patron que
Jaque Daret, paiiitre, avoit fait, la somme de 53 1. 16 s.
(Arcli. du Pas-de-Calais, fonds de Saint-Vaast )
Fer de lanxe, marqué d'une fleur de Ij's,
1442. —
A Antoine Plank. fevre, pour avoir fait le Collection Bultin.
lampier qui peut en la nef de l'église, par marquiet fait,
13 1. (Arch. de Saint-Omer, exlr. Deschamps de Pas.)
1491. — A Pierre Cormyer, serrurier, la somme —
main, à chaque extrémité de la poignée ; 1" la
de 28 s. t. pour avoir faict de son mestier la garniture
d'un lampier d'argent garni de trois anneaux qui sont flèche, c'est-à-dire tout l'espace compris entre les
rivés au dit lampier avec cinq grands crochets de fer pour ailes et le fer, et qui va toujours en diminuant.
pendre les lampes de ladite église. {Cples du Plessis-du- La lance était ordinairement en bois de frêne, bois
forc.)
assez raide et léger; on en faisait pourtant en pin,
1515. —
Ilem ut mis aux lampiers qui pendent devant
en tilleul, en sycomore et en tremble. La lance dite
ledit grant autel [de Noire Dame de Paris] cinq cierges
pesans chascun trois livres. (Arch. nat., KK 89, fol. 22 de paix ou courtoise, qui servait pour les joutes, ne
)
1571. —
Deux grands lampiers en cuyvre avec les différait alors de celle de guerre que par la forme du
pendans, 5 s. t. (lnu.de Guill.de Montmorency, n»488.) fer.
1627. — Une lampe avec cinq lampions, son couvercle Jusqu'en 134 environ, la lance avait été partout
d'argent cizelé avec quatre chaisnes d'argent qui le sous-
tiennent, donnée par Pierre cardiual Aldobrandi. {Inv.
d'égale grosseur et avec un fer court; à cette époque
de Saint-Maximin )
il se dans la fabrication de cette arme une révo-
fit
1630. —
Un lampier ou chandelier de louton, lequel lution complète le fer s'allongea et s'aiguisa de
;
ast sixbranches ou chandeliers de louton, qui se mest manière à ressembler à un poignard. La lance de-
devant la Nostre Dame du Hozaire. (//lu, de Sainl-Ana-
vint alors le glaive, nom sous lequel Froissart la
tôle de Salins.)
désigne habituellement en faisant remarquer que les
LAMPON. fers les plus estimés étaient ceux de Bordeaux, de
1680. —
Sorte de crochet d'or, d'argent ou de cuivre Poitou et de Toulouse. —
La longueur du bois de la
dont on se servait il y a environ 20 ou 25 ans pour retrous-
ser le chapeau. (Richelel.)
lance varia entre 12 et 14 pieds.
En même temps que le fer s'allongeait, la flèche
LANCE. devenait plus épaisse et s'élargissait toujours depuis
Dans la harape de la lance, on distinguait quatre le fer jusqu'aux ailes. A cet endroit on adapta dès
parties : l» la poignée resserrée entre deux renfle- lors une rondelle de métal d'un plus ou moins grand
^
67
Lance roide sor feutre, et vermel confanon, 1305 Des bannières mises es lances.
Et fu de cuir loié, entour et environ Faites de fresnes et de charmes.
Par quatre fois saudees à glu et à savon, G. Guiarl. v. 3566.)
Li iîers en trance plus que li fans en saison. 1322. — Quatuor lanceis pro guerra ; 1res lanceis pro
(Li romans d'Alexandre, p 132.) justis. Ino. de Roger de .Vorlimer
1385. —
A Colart de Laon, painire ... pour vingt
quatre lances faites de vermeillon et glaicees de bresil et
vernissées, 12 fr. Arcb. nat , 34. fol. 61.) KK
1421 — Pour avoir paint trois lances des trois couleurs
que porte le roy Charles Vil .c'estassavoir rouge, blanc
et pers, 6 1. t. Cptes royau.r. ap. Jean Chartier, III,
p. 313).
1438. — A Olivier Colins, paintre, la somme de 9 1. t.
pour dou?e lances ferrées, paiates en noir et semées à
tours d'argent, aux armes de la ville. .., pour la garde
et défense des portes. (Mém. de la Soc. archéol. de Tou-
raine, XX, p. 8.)
V. 1450. —
Item la lance sera comme une lance de
guerre, ronde cl legiere, à arrest de cuir, et en lieu de
rochet y aura boeste de fer à trois grains d'orge gros
comme troiz peliz doiz. et ne seroient point d'aciez ni
trempez, mais seront bruniz et les plus clercs qu'on les
pourra faire et n'auront les lances de rocquet que onze
:
1459. —
Et quant ilz furent venus, le roy incontinent
fit mesurer leurs lances qui dévoient estre de la poincte
jusques à l'arrest de treize pies de long. [J. de Saintré,
ch. 35, p. 109.
Envoya au roy deux
lances à poulcez, pareilles, ferrées
et armées chascune de sa rondelle pour courir la main
devant et painctes en vermeil. (Wfm, ch 51, p. 152.)
V. 1470. —
Que leurs lances des francs archers' soient
de la longueur des lances d'armes, qu'ils ne soient pas
ni très grosses, et qu'elles soient presque d'une venue,
excepté qu'elles ayent au bas un petit detailliz, et ung
petit arrest d'un demi doyt de hault derrière la tailleure.
pour leur donner façon, et fault que le fer soit tranchant
et un peu longuet, et toutes voves qu'il soit fortelet.
(Daniel, Milice françaiie. I, p. 243.)
1495. —
A Jean de Smet, faiseur de lances à Malines,
pour quatorze douzaines de lances aj-ant servi aux joutes
faites à Malines le jour des noces de Madame la prmcesse
de Caslille, au mois de novembre, à 36 s. la douzaine. —
Pour 100 autres lances de guerre en sapin qui servirent
au tournoi que mgr fît faire depuis à Bruxelles
Lance de coubat. Lance de joutè. à 18 s. pièce. (Gachard, Rapp. sur les arch. de Lille.
D'après des sculptures du XV' siècle. p. 290.)
faits au tour, bronzés, ressemblant les canons de fonte d'armes avoil trois chevaulx de prix, l'ung pour luy,
vci'te ou fer coulé pour faire jjeur et menacer sans coup l'aultre pour son page qui porloit sa lance, le tiers pour
férir. (Cleirac, Les coiisliinies de la mer, p. ô'20.) son valet, lequel estoit armé de sallade, brigandine,
LANCES d'aBYSSINIE. jacquet ou haubergeon, portant hache ou guisarm», et
avoit en ce chascune lance, deux archiers à cheval, armés
V. 1250. —A
l'orient des Alkhasas [Abyssins, du côté
le plus de brigandines, harnois et sallades, dont les
de la mer est pays de samhar, célèbre par les longues
le
plusieurs estoient garnies d'argent. Du moins avoient
lances nommées samberye. Les habitans se servent de
iceulx archiers touls jacquets ou bons haubergeons, et
ces lances à la guerre et les manient avec beaucoup
payoit on tous ceulx qui estoient de ceste ordonnance de
d'adresse. {Ibn-Sayd, cit. par Aboulfeda, II, p. 227.) 17U0 lances, de mois en mois, feust que le roy oit guerre
lances a feu. ou non. Et les payoient les gens du plat pays et des
1529. —
Nos gens se retirèrent à bord en bon ordre à bonnes villes, par une taille qu'icelluy roy avoit mis sus,
tout lances à feu, arquebuses et rondelles {Journal du ce qu'on n'avoit oncques faict, laquelle on appeloit la
l'oy. de Parmentier, ap. Jal.) taille des gens d'armes et avoit chascun homme d'armes
;
1448. —
Item, quant est des lances, les plus conve-
LANCEGAY. —
Espèce d'armes à l'usage de la
nables raisons de longueur entre grappe et rochet..., est
de treze piez ou de treze piez et demy de long. [R. de gendarmerie espagnole elles estoient longues, fer-
;
Belleval, Du costume milit. français, p. 11) rées parles deux bouts, et se dardaient contre l'en-
LANCES DE LOMBARDIE. 1690. — Lance guaye ; arme d'hast, baston ferré par
le qu'on nomme aussi sur
bout, la mer de Levant
1470. —
Quarente boeles ou environ de boys servans archeguay, hasseguaye et zaguaye ; au ponant on la
à faire javelines enmanière de lances, chacune botte nomme demie pique. (Furetière.)
contenant douze pièces ou environ, prisée 10 1.
... Bailler et délivrer certaine grant quantité de
lie, elle comprenait ; quatre chevaux. [Idem, I. LANDIER. — Gros chenet de fer.
P- 112.) XV* siècle. — Deux landiers de fer sans chnuferetes.
LANGUE DE SERPENT
avans chacun troys chenetz- (Arch. de Chenonceau, publ. la lame lui a fait donner le nom qu'elle porte. Elle
p. Chevalier, p. 131.) est plate, trèstranchante sur les deux cotés, plus
1471. —
Deux grands landiers de fer de fonte, (/nu. large que la main au talon et se rétrécissant très
du roi Benè, fol. 1 v».)
rapidement jusqu'à la pointe de manière à n'avoir
1498. — Ung landrier de fer à la vieille façon, où il
nulle part la même largeur. Celte lame évidée à
y a une pièce de fer pour roustir. (Ino. du duc de Savoie,
1472) compartiments était très souvent damasquinée d'or
et d'argent. La poignée était le plus souvent en
ivoire enrichie de ciselures sur cuivre, ainsi que le
pommeau elles quillons, et portait quelquefois une
devise (R. de Belleval, Panoplie, p. 88.)
1690. —
Landier, grand chenet de cuisine. (Fure- Musée du Louvre.
tière.)
LANGEUL. — Pièce de laine, couverture de lit. On appelle également langue de bœuf une arme
XII1'= siècle — Pannus laneus quo monachi lectum d'hast.
sternunt, nostris alias langeul. 1441. —
Icellui Perrinet s'en ala en la ville de Hebon-
Ulautur fratres lodicibus laneis seu langetis et aliis nieres a tout une guisarme ou langue de bœuf. (Arch.
cooperturis religiosis sine picturis, simplicibus el
nat.. JJ 170, n" 15.)
boneslis. {Constit Carnielit., part I, p. 6.)
— Quando 1448. —
Y use l'en [en France] d'une autre manière
1371 D. Carolus decebat intrare leclum,
de gens... lesquels portent voulunliers en leur main une
amovebantur paramenta el culcitra plumea, et se pone- faczon de dartlres que l'en appelle langue de bieuf, el
bat supra pannuni laneuni vocatuni langeul gallice. (R. de Belleval, Du cos-
les appelle l'en coustilleux.
(Lobineau, Hist- de Bretagne, II, p. 550.) tume militaire français, p. 4.)
J391. — Un langeul à lit qui bien valoit dix solz.
1450. —Ung baston appelle javeline ou langue de
[Arch. nat., JJ U2, n» 66.1
beuf (Arch. nat., JJ 185, n°5.)
LANGUE. 1461. —
Deux javelines et une langue de bœuf valent
V. 1460. —
Item une relicque d'argent où il a des
un escu. (Estimation du mob. de l'hostel de Faye,
p. 483.)
pierres et langues que Dieu fit parler au désert, (/nu. de
N. D. de Lens, p. 20.) V. 1560. — Ils appelloient du lenguage gauloye ges-
sates certaine sorte de soldatz qu'ilz estimoient les plus
LANGUE DE BŒUF. — Arme italienne analogue vaillanlz de celle région, et estoient armez de certaine
à la miséricorde. Ce qui la distingue, c'est l'extrême manière de bastonz (gyssell, l'arme des sergentz)en guerre,
semblables à celles que 1 on appelle encore maintenant
largeur de sa lame qui a quelquefois celle de la pertuisanes ou lengues de beuf, des quelles l'on use
main. e'ncores maintenant en AUemaigne mais Tonne s'en sert
;
Le petit couteau qu'on voit souvent sur la gaine de plus maintenant en temps de guerre (François Boni-
vard, Advis et devis des lengues, p. 21.)
ces armes s'appelait le bastardeaii (Cal. du Musée
Voy. aussi Pertiisaxe et Sangueuey (Cinquedea).
ou encore le canivet.
d'artillerie, 415),
La langue de bœuf était une dague originaire LANGUE DE SERPENT. — Dent de requin, le
d'Italie et qui se distingue autant par sa forme plus souvent à l'état fossile.
étrange que par sou extrême richesse. La forme de Au nombre des croyances que le moytn âge
70 LANTERNE
adopta sans fondement, et parmi les anciens usages 1680. — Morceau d'estain gros comme le doigt qui
de la table, celui des langues de serpent doit trouver est au milieu du couvercle des pots, des pintes, etc., qui
est enchâssé à l'anse et sur lequel on met le doigt pour
ici sa place, ne f'ùt-ce que pour faire connaître avec
lever le couvercle. (Hichelet.)
exactitude la nature d'objets mentionnés dans les
inventaires sans qu'aucun détail puisse en révéler la
LANGUIER. — Pièce d'orfèvrerie destinée à con-
provenance, la figure et l'espèce. tenir des langues de serpent.
1322. — Une
crois d'argent là où les trois langhes de
1295 — Rami sive arbores cum linguis serpentinis.
sierpent sont. (Ino. de liobevi de liélhune, p. 240.)
Trois langhes de sierpent en une broke d'argent en
Unam raniam vel arborera cum pede stante supra nn
manière de fleur de lis, en une custode de rouge cuir. leonibus ad esmalta et ini rotulis de opère
et nii sculis
ilbid.)
lili, cum pluribus ramusculis in quibus delîciunt vu
lingue, pond. 10 m. 6 u.
Une bourse de soie viese, où eus a neuf langhes de Unam aliam ramam stantem supra une Icone qui stal
.sierpent,que grandes que petites, dont 1une est virelee supra una plastella de argento, et supra ipso leone est
d'argent. (Ibid., p. 2U.) unus homo qui tenet in capite unam conculnm, et ex ipsa
1327. —
A Guillaume Fourkin, orfèvre, pour faire concula exit una rama que habel linguas.
seize esmaus .à langue de serpent, \i s. [Arch. du Pas- Unam ramam de argento cum pede triangulari in quo
de Calais, A 865.) sunt très imagines relevate et très leonceUi. Canulus
autcm est nigellatus supra quo sunt duo dracones, et
1360. —
Trois langues de serpent en un arbre d'argent
supra eis est quedam avis; nec siuit ibi lingue, licet sint
doré que donna li contes de Monibeliard h la royne, et
ibi duo loca, pond. 2 m. 5 u. et dimidium.
ou milieu a quatre pierres diverses assises l'une contre
Unam ramam cum pede argenli acuto et uno pomello
l'autre. [Iiw. de Jeanne de Boulogne, n» 135.)
in medio deauralo cum esmaltis parvis ipsa autem ;
1364. — Une langue de serpent garnie d'argent, (/no rama est de corallo in qua pendent 12 lingutie in caston-
du roi Jean-) cellis de argento, pond 6 une.
V. 1370. —
Langue de serpent est pierre de diverses Item unum calcidonium crossum quasi acutum, inclu
couleurs, aucunes fois blanchâtre ou de couleur de plomb sum in argento dcaurato cum uno capite de quo exit
noir, ou roux enceudré; elle résiste au venin, et si on la una lingua, pond. 4 une.
porte devant soi elle mue la couleur elle vaut à vice de
;
Unam crucem cum 5 lapidibus vel de linguis, vel de
langue et fait bien parler gracieusement et honneste- nihilo (I), que pcndet in una de predictis ramis, pond.
1 une. et dimid. {Inv. thés. Sedis apostolice, n»' 273-286.)
meut. (Le lapidaire de Mandeville, p. 101.)
1389. —
Une salière d'argent goderonnee dorée, à un 1300. —
Quinquc lingue serpentine in uno standard©
arbre de corail où il a vint neuf langues de serpcnl, argenli que fuerunt, ut credebalur, sancli Ricardi. in uno
pesant 9 m. 7 o. 1/2. {Arch. nat., KK 264.) carro ligneo depicto. {Cpte d'Edouard I", p. 352 )
— 1319. —
Un grand languier à onze langues de ser-
1396. Item un esluy de cuir bouilli pour mettre et pent dont l'arbre et le pied sont d'argent doré, et es
porter une grant salliere à plusieurs langues de serpent,
branches pierre crapaudines et sur le pied quatre escus
48 s. p. —
Item un estui pour la grant langue de des armes d'Allemagne, et fut présenté de par nous à
serpent qui se met à la grant salliere d'or, 16 s. p.
nostre saint père avec autres joyaux qui sont nommez cy
(Arch. nat., KK 25, fol. 57.)
après. {Inv. de Louis X, p. 2'76.)
1416. — Deux langues de serpent qui sont d'une Un biau languier d'or semé de rubis et d'émeraudes
salière; une autre langue de serpent, qui est d'un ovier et de pelles fines à six langues de serpent. {Ibid., p.
d'argent ; cinq petites langues de serpent dont les 279.)
quatre sont garnies d'argent et la cinquiesme d'argent 1327. — Item fuerunt inventa una arbor argenlea
etde corail; une grant langue de serpent garnie d'ar- super deaurata cum linguis serpentinis. {Inv. de l'évêque
gent doré en une bourse de cuir. {Inif. du duc de Berry, du Puy, p. 570.)
n" 533, 534, 937, 944. 957.)
1360. — Un grand languier d'argent doré, où il a
1440. —
Unum basilicum aureum cum lungua (lin- plusieurs branches, ou bout desqucles a quinze langues
gua, serpentina, ponderantem 6 une, 1/2. (Inu. d'Amédée de serpent, et, entre les langues, a es bouz d'autres
de Savoie, p. 321.) branches pierres de diverses couleurs, et si y a, semées
1483. —
Item ung petit coflre à fest, ferré de fer blanc, parmi le dit arbre, plusieurs pierres pendans à chaien-
firmaul à clef, contenant ung pyé de long ou environ, netes d'argent, et, ou milieu dudit languier, a un grant
Duquel coffre a eslé trouvée une grant bourse faicte sur camahieu blanc, et environ ycellui a quatre pierres,
le niestier de fil d'or et de soj^e, en laquelle bourse c'est assavoir deux grenas et deux autres pierres vers, et
a plusieurs pierres aveques une grant langue serpentine, en la tige de l'arbre a un pomel entaillié à fueillages
lesquelles pierres n'ont point esté extimees pour ce que enlevez, et environ le dit pommel a six petis esmaux
on ne scet leur verlu. {Ina. de Charlotte de Savoie, d'azur à une fleur de liz d'or, et entre la dicte tige dedens
p. 355.) un bacin quarré, dessouz lequel a un pommel quarré à
1494. —
Una lingua di serpe cum pede di arzenio quatre esmaux d'azur à oiseles, et le pié est d'un enta-
doralo, cum uu'altra lingua pichola atacata al dicto pede blement plat, à quatre esmaux assiz dessus, esquelz il a
di arzento cum una armesina cum una testa di bove, deux serpenlelles enmantelees et deux oiselles, et devers
pesa in tuto onze 2, octavi 2, et corati 15. (Inv. di le bas est à souages et à orbesvoies, et siel sur quatre
guardaroha estense, p. 23.) pales de lyon et poise en tout 5 marcs 3 onces. {Inv.
:
1573. —
Une lanterne d'argent doré par dehors,
haché à lettres et à rinceaulx garnye de trois pilliers, et
une poignée à la tenir en façon d'un baston à sept quar-
rures. (Inv. de la Sainte- Chapelle, n° 65.)
l.^nterne de bois.
1333. — Lanternam unam fusteam (Inv. de ta cath.
de Toulouse, a" 8.)
LANTERNE DE CIBOIRE.
1577. — Voj*. Ciboire (lanterne del.
LA.NTERNE D ÉTUDE.
1365. — Duas parvas lalernas pro studio. {Inv. de
J. de Saffres, p. 349.)
Vézelay, XV' siècle.
LANTERNE DES PATISSIERS.
y, 1790. — Leur
enseigne alors [au xvi" sièclcj étoit
1372. — Après vient [dans l'œilj une autre toille qui une lanterne qu'ils allumoient le soir pour éclairer leur
est ainsi comme de cornes de quoy on faict les lanternes ; boutique, comme font encore aujourd'hui quelques char-
cette toille est clere et luysanle- (Corbichon, Le propriét., cuiliers, mais leur lanterne étoit fermée, transparente et
1. 5, ch 5 ) ornée sur toute sa circonférence de figures grotesques et
1392. — A Guillaume
Arrode. pour avoir reburnîe et bisarres. Ces figures les avoient fait nommer lanternes
mise à point une lanterne d'or à un manche de car vives. ^Legrand d'Aussy, Vie privée des Français, II,
:
Une petite lanterne de cuir noir camoisee, garnie d'ar- au haut une couronne fermée appointée d'une étoile
gent veré par dehors et par dedans de laton, non pesée si brillante qu'elle suflSsoit seule pour éclairer tout
pour celle cause (Arch. nat.. KK 39. n»s 191 et 259.) autour. {Cérém. français, I, p. 998.)
1467. — Que ung chascun ouvrier du dict mestier
LANTERNE A RELIQUES.
sera tenu de faire lanternes, dont le car et le fust soyent
tous neufz de trois pièces souftisant en la paroy autour 1538. —
Une belle lanterne de cristal garnie par les
de la lanterne et bien eiiravnees. {Stat. des boisseliers et deux boulz d'argent doré où sont plusieurs reliques, et
lanterniers. ap. Ordonn., XVl, 637.) sont deux petits manches d'argent. (Arch. nat., LL 92,
— fol. 17 vo.)
1471. Deux lanternes en façon de chandeliers, qui
sont de feille de laton à créneaux, et sont pour pendre LANTERNE SOURDE.
contre ung mur. (Arch. nat , P 329, fol. 1 v".)
1614. — Une petite lanterne de fer noir à porter
1471. —
Une lanterne de fer blanc faicle à viz et à soubs le manteau donnée à feu mon dit seigneur. {Inv.
plusieurs bobechez. (/nii du roi Hené, fol. 17 ) du duc de Lorraine, n» 463.)
72 LAN'ERETTE
LANTEHNE MAGIQUE. - Instiument dont on de bois, dont l'un esl presque aussi tendre que s'il esloit
attribue à tort l'invention au \'. Kircher, en 1665. à demi pourri, et l'autre au contraire aussi dur que celui
1515. — En ce temps là le roy [François I*'| estoit à de quoi nos cuisiniers font des lardoires. (De Lery,
Paris, y cul un preslrc qui se faysoit appeler Mon-
Voy. en la terre de Brésil, p. 368.)
sieur Cruelle, grand fatiste, lequel un peu devant avec
plusieurs autres avoil ioué publiquement à la place
LARIGOT.
Mauber, sur eschafaulx, cerlains jeux et novalitez, c'est V. 1480.
assavoir soltyse, sermon moralisé et force dont la niora-
:
Par tant peult bien voler mouches et hault mire
lilé contenoit des seigneurs qui portoient le drap d'or à Mais enfin chiel en larigaux lillé.
Credo et cmportoienl leurs terres sur leurs espaules Pense chascun au lil qu'il a 6llé.
avec autres choses morales et bonnes remonstrations, et La complainte de Dinant, ap.
à la force fui le dict Monsieur Cruche, et avec ses com- Analecta Leodiensia, p. 337.)
plices qui avoil une lanterne par laquelle voyoit toutes
choses et entre autres qu'il y avoit une poule qui se LARME. — Perle en forme de larme.
nonrrissoil soubz une sallemand, laquelle poulie portoit 1483. —
LIng riban garny d'une lerme d'or d'un bout
sur elle une chose qui esloit à interpréter que le roy el d'une esquille de 1 aulre bout, exlimé 2escus. (Inv.de
joyssoit d'une femme de Paris qui estoit Glle d'un Charlotte de Savoie, p. 427.)
conseiller à la cour de Parlement nommé Monsieur Le
1536. Larme qui est une petite perle
Coq. {Journal d'un bourgeois de Paris, publié par La- Ronde d'en bas, d'en haut menue et gresle,
lanne, p. 13.)
En esguisant sa queue un peu tortue.
1663 —
[A Londres] nous fusmes à Hongueker, chez (Maurice Scève, Blason de la larme, 12.)
M. Hives, qui fait les télescopes, pour voir l'eflet d'une
lanterne sourde qui a un demi-globe tout entier de cris- LARMIER. —
Saillie de moulure formant cor-
tal, et d'environ trois pouces de diamètre, et qui porte niche évidée pour protéger les constructions contre
bien loin la représentation des objets qu'il met entre la
l'écoulement de l'eau
lumière et le cristal, par le moyen d'une feuille de verre
sur laquelle ces objets sont peints, laquelle lame ou 1533. —
llem y aura à l'esligement dudict vitrai ung
feuille il fait couler comme un châssis dans l'estuj' lermier qui régnera à l'enlour de ladite chapelle. [Bull,
quarré qui s'avance au dehors de la lanterne et qui de la Soc. arch.de Nantes, 1864, p 33.)
enferme le demi globe de cristal (Voyages de Mon- 1676. —
On appelle aussi le haut d'une muraille, qui
conys, 11, p 17.) eslen talus pour donner l'égout aux eaux, larmier. (Féli-
LANTERNE DES MORTS. -
Fanal érigé dans
bien, Dict. d'architecture.)
LA^'OIR. —
Bassin à ablutions ou bien où on lave qu'il fautpour une chambre de filles c'est assavoir deux
paires de verges, deux broces, deux poinssons à faire la
;
1355. — Un lavoir à pié d'argent atout le bacin et d yvoire ung sacq de saltin noire remply de deniy dou-
;
la chaufoire, prisiee 333 escus. {Arch. nat., 8. KK zaine de bougies de cire vierge ung carrelet à raectre
;
fol. 193 V».) des espingles ; trois nianteletz à pigner de toille de Hol'
lande quatre gourgelets droits
: deux habillemens de
:
LÈCHEFRITE.
1690. — Usiencile de cuisine, qui est long et plat et à
deux goulots, qu'on met sous la broche (Furetière.)
Id — Lèchefrite et aussi un vaisseau plat de même
figure qu'on met au bas d un théâtre pour I éclairer,
dans lequel on met un ou plusieurs rangs de grosses
chandelles. (Idem)
LÉGAI INE.
1755. —
Nom d'une espèce de popeline, c'est-à-dire
d'une étoflequi est moitié fleuret et moitié soie ou laine.
Lave MAINS Geuellios). Limoges, xm' siècle. (Prévost, Manuel Lexique.)
.Uujéc du Louure.
LÉGILE.
1755— Nom de 1 écharpe ou pièce d'étofle dont on
1389. — Un lavouer à quarrés doré à deux tuiaulx et couvre le pupitre sur lequel l'évangile se chante aux
une ance, armoyez sur le couvescle des armes de ma messes solennelles (Prévost, .Manuel Lexique )
dite dame, pesant 21 m. et demi (Arch. nat., KK 264, 1777 _
Couverture de pupitre qu'on met aux messes
n» 6.) solennelles pour chanter l'évangile. (Dict. roman-wal-
1420. — Un petit lavoir, c'est assavoir chauffette et lon )
les layes naefves estant en la trésorerie, pour 82 layes a nat.. KK 41, fol. 260 v».)
esté paie 22 1 (Cptes de Saint-Amé de Douai.)
1471 - A Guillaume Raoulet, dit Bourguignon,
rouer,
1524. — L'ng dressouer de boys de chesne à deux pour une roue faicte pour estandre
ung cable » e^Parer
guj-chels fermans à clef, à feuillage et à deux layettes des pauvres et à faire sécher, 2 escus. Pour une
les drans
du trésorier Pot. lyrer ledit cable, tant
coullisse, 40 s. t. ',
et on pourrait l'expliquer en admettant que la letice Madame, j'en ay trois qui sont assez riches, dont l'ung
fût une fourrure entièrement blanche et l'hermine estde damas cramois}' très richement broché de drap
d'argfut, qui est bordé de martres sebelines ; et en ay
une fourrure herminée, comme on dit dans la ung aultre de satin bleu, losengé d'orfavrorie à nos
langue héraldique, c'est-à-dire mouchetée de noir leclres branlans, qui sera bordé de lestisses. (J. de
par la présence des bouts de queue. — L'her- Sainlré, ch. 23, p. 85.)
mine de l'Hellespont devait arriver alors par la 1467. — 50 femmelettes gettees sur molles..., fourrées
voie de Venise et, si comme semble l'indiquer le de gris, de lettices, d'ermines, menu ver et de martres.
de la
populaire Normandie, la France (Laborde, Ducs de Bourgogne, n° 4435.)
préjugé
fournit aussi une espèce d'hermine, cette dernière 1496. — Pour avoir fourré une robe de veloux noir
jjour niadite demoiselle, et mis aux poignetz et au dessus
devait avoir au âge une moindre valeur.
moyen
de ladite robe en hors trois douzaines de letices de la
— Ce mot, qu'on trouve écrit lailissc et lectice, grand sorte au pris de 30 s., la douzaine valent 115 s.
viendrait de « lactea » suivant Pluquet. (Voy. Dici. (Cpte de la comtesse d'Angoutéme, fol. 02.)
du commerce, édit. 1841, p. 1737, art; peaux de 1497. — Une robbe de velloux noir ù usage de feue
belette ; et D. d'Arcq, Comptesde l'argenterie, xxxv.) Madame, partie fourrée de mouchetées, et partie
letices
— fourrée de menu vers et panne blanche, (/ne. du contte
XIII» s. Dou royaume de Bougerie vienl vairs et
gris, herminne, sable et lotisse. (Crapelet, Proverbes et d'Angoulême, 299.)
dictons populaires, p. 131.) 1498. —Cinq demourans de fourreurs d'armines et
1319. — Pour sept letices pour nielre es pourlîs de letices mouchetés, les ungs grans, les autres petis. (/nt>.
la robe madame de camelot taillé et en un corset 20 den. d'Anne de Bretagne, n» 42.)
la pièce. 11 s. 8 d. (Arch. du Pas-de-Calais, A 374.) 1539. — Premier marchoient ensemble les audienciers
1352. —
Pour les fourreures de deux corsez rons ;
et contreroolleur de l'audience, vestus de manteaulx
..... pour deux douzaines d'ermines à 16 s la pièce, d'escarlato, fourrez de laitices. [Cérémonial de France,
et cinq douzaines de letices à 8 s. la pièce. (D. d'Arcq, 267,)
Cptes de Vargentcrie, p. 164.)
1600. —
Jaçoil que naturellement elle (l'hermine]
1373. —
El les chassèrent des grandes forests de Prusse soit trèsblanche, comme la letice qui est plus grise.
qui durent plus de huit journées, esquelles sont les bestes ;Fauchet, Orig. des arm., 22.)
hermynes, letices, gris et martres zebelines dont les riches
fourrures sont apportées par les provinces du monde.
1625. - Un manteau d'escarlato fourré de letissos.
(Nicot.)
(Cabaret d'Orronville, fie de Louis de Bourbon,
p. 123.)
LETRIS, Lectris. — Voyez Luthin.
1390. Pour faire surecos envers.
Cours et longs, et des meuuz vers, LETTRES.
Gris escureulx, fines laitisses,
Afin que plus soient faitisses. LETTRES ARMÉNIENNES.
Pannes de roix leur sont moult, bonnes.
(Eust. Deschamps, Mir. de mariage, t. IX, p. 43.)
1295. — Aliud dorsale super xamito rubeo ubi est
cruciiixus magnus in medio cum historiis circa... et per
V. 1380. —
Le notaire s'adresse o une troisième circuilum de litteris ariuenicis. {Thés. Sedis apostolice,
[femme] qui porte des fourrures d'hermine, et dit Que :
90.)
pourra alléguer cette autre ? Vous portez une fourrure
d'hermine et il veut l'inscrire. —
Arrêtez, lui répond- LETTRES DOCLONNAISES.
elle, n'écrivez pas, ce n'est pas de l'hermine, n'écrivez
pas, vous dis-je, ce sont des lattizzi. Qu'est-ce a dii-e — 1373. — Un
gros livre court appelle raaistre Brunet
— Lalin, escript do lettres de forme boulenoise en fronçois.
que ces lattizzi ? répond le notaire. C'est un animal,
(hihl. prototyp., n" 495.)
répond la dame. (Franco Sacchelti, Nouella 137, ap.
Bonnard, Costumes histor., II, p. 6.) 1379. — Une bible en latin, de lettre boulonnoise,
1442. —
In Bruggia di Fiandra lattizzi si vendono a que donna au roy Tevosque de Beauvaiz, couverte de
centinajo fior 6 in 7. drap d'oultre merde couleur cendrée, à deux fermoers
Ermellini si vendono fior. 14 in 15 ciento. (Giov. da d'argent aux armes dudit evesque. [Inu. de Cliarles Y,
Uzzano, Prativa délia mercalura, p. 129.) n»2101.)
1396. — Cinq douzaines et six grandes lotisses ar- 1416. — Une belle bible en latin escripte de lettre
minnees, à 64 s. la douzaine. [Arcli. nat., KK 41, fol. boulonnoise, bien historiée et enluminée d'ouvraige
103 V».) roman, à cscuçons pains aux armes de feu pape Clé-
ment de Genève, prisée 375 1. (Inv. du duc de Berry,
1422. — Fut mise l'image du roy la plus propice n» 958 cf. 945, 965.)
;
1451. —
Les chevaliers et escuyers doibvent estre 1459. — Je vous donne ceste bourcette... si vueil
vostus des hahillemens qui s'ensuivent, c'est asçavoir que les couleurs dont elle est faictc et les lettres entre-
leur robbe de damas cendré longue jusques en terre lacées doresnavant pour l'amour de moy vous portiez.
fendue au costé' dextro ceux dos princes doibvent estre
; (.}. de Saintré, ch. X, p. 47.)
1467. —
Trois esguieres d'argent verees aus piez et teau d'Haroué. La gravure de Willeniin, copiée
au dessus et à lettres entrelacées. (Laborde, Ducs de sur le ras. G989 de la Bibliothèque nationale, repré-
Bourgogne, n° 3486.) sente un chasseur en costume du temps de
1470. — Il s'advisa aux estreines dernières de luy Louis XII lançant un leurre retenu dans sa main
faioe à sa dame^ un des p'us beaux et riches mouchoirs
droite par une lesse. Cet instrument, dont le corps
qu'il èstoil possible de faire, où son nom estoit escript
en lettres entrelacées le plus gentiment du monde. {Arréis ressemble à la pelote d'un volant, est surmonté
d'amour, 27, p. 131.) de deux ailes, et il paraît être en cuir rouge Le per-
sonnage se dispose à le recevoir dans un cornet
LETTRES FLEURIES.
terminé par une serre qu'il tient de la main gauche.
1455. — A Jehan Moreau, enlumineur, demeurant à C'est, comme dit Binet, « deux ailes liées pendues
Blois, pour avoir tourné et fleury cinq cens lettres d'azur
et de vermillon en ung des livres de mgr le duc. nommé
à une lesse et à un esteuf •-
67 V.)
LETTRES DE FORME.
1416. —Un autre livre des Croniques de France en
latin, en lettre de fourme, ... couvert de cuir rouge,
empreint à quatre fermoirs de cuivre, en tissus vers.
(Bibliolh. protolyp n» 537 ) ,
LETTRES FRANÇAISES.
1416. — bible en françois, escripte de lettre
Une
françoise, richement historii e au commencement,
très
garnie de quatre fermouers d'argent dorez.en chascunun
ymaige esniailleedes quatre euvangelistes. etsontles tixus
de soj-e vert, et dessus l'une desaiz a un cadran d'argent
doré et les douze signes à l'environ, et dessus l'autre
ayz un astralabe avecques plusieurs escriptures, 250 1.
t. {Ino. du duc deBerrg. n" 834)
LETTRES DE NOTE.
1410. —Item la première partie de saint Augustin,
de la Cité de Dieu, de la translation maistre Raoul de
Lecrre, fin du xvi» siècle.
Prailles, escript en françois de bonne lettre de note.
(Pannier, Joyaux du duc de Guyenne, n° 925.) Traité de Siradan.
LETTRES DE PARIS.
1388. — Une leurre à une guiche de salin asuré,
1440. — Unum parvum missala scriptum litera pari-
semé de plusieurs euvres de perles. — Item le cornet de
siense. (/nu. d'Amédée de Savoie, p. 309.) mesmes. (Arch. nat., KK 264, fol. 1 V.
LETTRES ORIENTALES. 1408. —
Ung loirre à ung guichet de satin asuré,
1295. — Unam cassetam de argento cum litteris tar- semé de menues perles, lequel est garni d'argent doré
laris ad nigellum, et uno anulo in summilate coper- Ung cornet de mesmes, le dit loirre garni d argent doré
culi), pond. 2 m. et G une. [Thés. Sedis apostohce, dont le pendent est couvert de satin asuré semé de
n" 804.) menues perles. (Arch. nat KK 268, fol. 20 v».)
,
1488. —
Pour ungloerre neuf pour servir à ung des
LETTRES SAHRAZINOISES. ovseaulx dudit sgr [le roil. 5 s. t. Arch. nat., KK 70,
1452. —
A Guillaume Janson, orfèvre, pour avoir fol. 295 v».)
fait une chasne d'or à 22 caraz. esmaillee aux couleurs 1498. —Ung leurre garny de vellours cramoisy. (Inv.
duroy nostre dit seigneur et chargée de lettres sarrazines. du duc de Savoie, n" 1204.
{Cptes royaux d'étrennes, fol. 32 v".)
1500. —
Item quatre leures couverts de satin cra-
LEURRE. — Instrument de fauconnerie servant moisy. (Ino. d'Anne deBretagne, p. 190.)
à rappeler l'oiseau. 1509. — Ung loire de satin cramoisi broudé à la
Monet mode d'Espaigne. et ung gand d'oiseau y servant.
dit : « un
d'oiseau de cuir
outil à guise
(Inv. de Philippe le Beau.)
rouge 'ou parfois de drap rouge suivant Et. Binet ,
Pichon, dans une note du Ménagier, II, p. 318, le KK 126, fol. l'28 v»
décrit comme un instrument d'osier en forme de 1567 —
En y ha quatre qui volent hault, qui sont
faucon, le lanier, le sacre et le hobreau.
fer à cheval allongé, qu'on recouvrait des ailes de retirez et
le
c est
ou de la peau du quadrupède qu'on voulait
l'oiseau rappeliez de leur vol en leur présentant le leurre,
à dire un instrument qui est en
façon de deux ailes
accoutumer loiseau de proie à voler, et il cite à ap- 1
ensemble, pendu à une lesse et
d'ovseau accouplées
pui de sa définition la planche 9 (fig. 4 de VEncy- Bouchet,
un "esteuf ou crochet de corne au bout. (Gmll.
clopédie.tome IX cf. Jubinal, Tapisseries du châ-
; Recueil de tous les ogseaulx de proye, p 12.)
76
1570. —
Item que tous les dits maistres monteront 1505. —
Tant pierre d'appareil que pierre de libbe.
et garniront tous liarnoys et bastons de guerre, comme [Cples du chût, de Gaillon, 122.)
javelines, picques, halbardes, voulges, masses, leures, XVI» - Faire la maçonnerie de libes
s. de pierres.
haches d armes, et tous autres acouslremens de guerre. (Philib. Delorme, /lrc/ii'(ec/urc, édit. 1568, II, p. 122.)
[Stal. des fourbisseurs de Nantes, 126.)
1576. Deux
leures, l'ung de satin cramoisy enri- LICES. — (Champs clos pour tournois.
chiz de feuUage de ïilz d'or et d'argent, avec les houppes 1306. — Encore nous voulons et ordenons que toutes
de niesines, et l'autre de velour cramoisy avec ses lisses de gaiges de bataille aient cent et vingt pas, c'est
houppes aussi de mesnies. (Inv. du chat, de Xoiiwny.) assavoir 40 pas de large et 80 de long. (Brussel, Vsage
1591. — Si.v leures à oyseaux avec plusieurs chappe- des fefs, p. 998.)
rons, 60 s t. (Inv. de Guill de Montmorency, n" 2'71.) 1416. — D un ciel de la chambre appellce la chambre
1600. —
Qui se i>aist sur le leurre, oiseau de poing, aux ciifans, fait d'or et de soye sans layne, à l'ou-
qui vole sur le poingt, encor qu'il n'y ave leurre, tel est vrage de haulle lice, contenant trois aulnes et trois
l'autuur et l'espervier; le faucon est de leurre. (Et. quarts de long et trois aulnes et demie de large, sans les
Binet, p. 45.) goulieres qui sont de mesme la chambre. {Inv. du duc de
lierrij, n» 44.)
LEVRAUT. - Cylindre. V. 1450. —
Les lices doivent estre un quart plus
1556. — Un
petit levraut dans lequel est enchâssé du longues que larges et de la haulteur d'ung homme, ou
reliquiaire saint George. (Inv. de l abbaye de la Cou- d'une brace et dcmye de fort merrain et pou carré A
ronne, p. 24.) deux travers, l'ung hault et l'autre basjusques au genoil ;
LEVRIER. par dehors à quatre pas près des autres premières lices
1557. —
Pour deux platines et un nocquet pour pour refrechir les serviteurs à pié et eux salverlas de la
fermer les lumières s. deux lévriers, 15 s. — ... A presse, et là dedans se doyvent tenir gens armez et non
Heddeber, pour avoir l'ait une nouvelle teste à ung armez commis de par les juges pour garder les tour-
lévrier et ung nouveau poinci, 8 1. (La Fons-Mélicocq, novans de la foule du peuple. (Quatrebarbes, Œuvres
Artillerie de Lille, p. 34.) du roi Hené, II, p. 10.)
LÉZARD. LICOL. —
Harnais pour attacher les bêtes à
un poteau ou à une mangeoire.
1416. — Une d'ancienne façon, nom-
petite croix d'or,
mée la croix an serpent, ouvrée à jour ^suit la des 1467. — Que en licol de poil ait fil de chanvre pour
cription], et siel la dite croix sur un pié d'or esmail-
.
mieux Valoir (Stat. des cordiers de Paris, ap. Ordon-
lié en manière d'une roche oii il a par dessus un nances, XVI, p. 623.)
lezart d'or de haulle maille..., et siet sur quatre lezars
d'or, ... 1350 1. t. [Inv, du duc de Berry, n" 7.) LICORNE.
La licorne, qu'on a longtemps regardée comme
LÉZARDE.
un être fabuleux, existe réellement dans le Tibet.
1472. —
Pour avoir remué et mis de place à autre la
On trouve souvent représentée parmi
portraiture d'une lézarde estant au palais et l'avoir assise
la les sculp-
contre la cheminée au dessus du sicge de M' Guill. tures et les peintures des temples bouddhiques. En
Brinon, procureur en Parlement. (Sauvai, III, p. 407.) Chine même, on la voit parfois dans les paysages
qui décorent les auberges des provinces septentrio-
LIAIS. — Pierre calcaire à grain fin et serré, nales. Les habitants d'Atdza parlaient de cet animal
assez commune aux environs de Paris.
sans y attacher une plus grande importance qu'aux <
1383. Que dessus les créneaux qui furent de lyais.
(Chron. rim. Du autres espèces d'antilopes, qui abondent dans leurs
Guesclin, II, 210.)
1398. —
Six marches de liays de cinq piez et demy
montagnes Lisez les détails curieux que Klaproth
de long et de deux piez au large bout ou environ, et a publiés dans le Journal asiatique « La licorne :
d'un pié à l'autre bout, vault la pièce 8 s. pour les six, ; du Thibet s'appelle dans la langue de ce pays
48s. Item, pour letailleur,pourcbacunedes cinq marches
« sérou ». en mongol v kéré », et en chinois « tou-
6 s. p., et, pour la basse, 12 s. (Cptes du coll. de Fortet,
liihl. nul,, ms. franc. 8630, fol. 54.) kiocheou », c'est-à-dire l'animal à une corne, ou
" kiotouan », corne droite. Les Mongols confon-
1504. — Toute la dicte chapelle pavée d'une pièce de
pierre de liaiz toute entière :chose singullière. [Inv. de I
dent quelquefois la licorne avec le rhinocéros,
Saint-Denis.) nommé en mantcbou bodi-gourgon, et en sanscrit
khadga, en appelant ce dernier également kéré »
LIART. — Gris pommelé. La licorne se trouve mentionnée pour la première
1180. Et sist en cl ceval
fois, chez les Chinois, dans un de leurs ouvrages
Qui le front ot liart.
(/.i romans d'Alexandre, qui traite de l'histoire des deux premiers siècles
fol. 32.)
1499. —
Les grosses pierres de taille et libbe. (Arch. la supérieure est pourpre, d'un beau rouge, et se
nat., H 1778, fol. 37.) termine en pointe. Ou en fait des vases à boire.
LICORNE 77
ou mellieu, à cheval, ouquel pen une pierre de niture qui est au bout, laquelle, avec l'autre garniture
licorne. (Inu. de Marie de Sully, p. 212.) desdiles troys testes de licorne, poisent ensemble vingt
1416. — Une corne entière d'une unicorne, troys marcs et demy, estimées quinze cent quatre escuz.
du duc de Berry. n« 63U.) {Inv. de François 11, art. 1.)
200 1. t. (/ni;,
1453. —
Un cynet d'or, ung anneau on il y a
ung pou de licorne, et ung autre anneau double
où il v a deux testes, etc., 7 escus. {Arch. nat.,
KK 328, fol. 500 V».)
dehors de la longueur de
droicts. Et est cannelée de légères cavitez en ma- devant la teste qui s'advance
78
cone. Recherches et observations, p. 265.) chatons de rubis taillés en table cnfiUés de soye encarna-
dine, le tout esmaillé de noir, blanc, bleu, vert et rouge,
1690.— Il _v on a une fort grosse [licorne] à Strasbourg
poisant 3 1/2 o. et 4 den. (Inu. du prince de Condi,
de sept ou huit picd.s (pii est tortillée. Toutes celles du
p. 144.)
trésor de \'enise sont diiîérentes. (Furetière.)
1718. — On
trouve, dans la relation de Groenland du
1595. —
Plus ung estuy de cuyr bouUi feuille morte,
doublé de sastin blan, avec un sachet de taffetas blan
sieur de La Peyrere (in 8», Paris, 1647), plusieurs observa-
ranpli de coston. Il y a un llauteste quy a quinze cha-
tions curieuses .. qu'il avoit apprises de iM. Wormins.
tons d'or y a selluy du millieu y a cinq diamans fins
;
Elles lont voir que ces cornes ont tous les caractères qui ;
des courlaulx de la petite escuirie, 16 I. (Arch. nat., KK Bois (cf. Godefroy, v" Laignal).
128, fol. 59 v") 1420. —
Pour l'achat de onze pièces de merrien, c'est
assavoir, la poutre, cinq solives, deux corbeaux, deux
LIERE. — Voy. LiTHE. ligoaux et quatre corniers, quatre pièces pour les lices et
est verde, il change el mue. (Le lapidaire de MandeviUe, 1483. — Item alia tuellia alba de cyrico. operata ad
fol. b\) modum gausapium, liniogiata in exireniitatibus diversis
liniogiis, et per longuni una benda in extreraitale rubea,
LIHUE. —
Roseau servant à faire, dans le nord et alia benda iu una parte violeta obscura. [Inv. de la
de la France, des couvertures de chaume (du latin : chap. des ducs de Savoie, p. 105.
gleba). 1543- — Plus vingt neuf mantils dont y a ung de
1336. — Pour couvrir de lihue sur le grange du toille de lin limongé de soye bleue. (Inv. de la chap. des
mares. Robers Loyevake el se femme qui le servoit à che ducs de Sauoie. p. 135.
faire et avewa le dicte lihue 4 jours. 11 den. par jour, 1589. — Quatre vingt pièces d'ouvrage de limoges de
4 s. 8 d. (Arch. nat., KK 393, fol. 84.; •fil de colton, et ung pavillon de mesme. (Inv. de Cathe-
in une latere laliores, quorum caudae, in quibus manu- Œuvres de Limoges, émaux de
bria ponuntur, sunt sursum curvae inferius auteni per ;
LIMESTRE. —
Sorte de drap fabriqué en Es-
pagne, puis en France.
1530. — De la toison de ces moutons seront faicts les
fins draps de Rouen; les louschelz des balles de limeslre.
au pris d'elle, ne sont que bourre. Rabelais. 1. l\\ ch. 6.
1590 —
llem ung aultre manteau de serge de li-
mestre, bandé d'un passement de soye tout allcntour le ;
qui est marqué, piqué ou agrémenté de broderies 1289. — Duo eandelabra de Limogia et alia tria de
ferro. magna que stant juncta allare béate Marie. {Inv.
de la même couleur. Plus rarement le même ferme
de l'abbaye de Silvacane, n» 57 )
sert à spécifier le travail dans des tons bleus, verts,
1295. — Duos flascones de ligno depictos in rubeo
jaunes ou noirs. colore, cum circulis et scutis de opère Lemovicensi.
1468 — Item ung autre drapt dudit grand haulley (Thés. Sedis aposlolice, n» 291.)
de lin tout plain limogié à barres. Item ou grant haultey 1295. — Unum vasculum de opère Lemovicensi cum
quatre draplz et devant ung de table, tous limogiés, thiriaca. {Idem, n» 1377 )
garnit dessus de couverte de chamois figuré, garnis ainsi
de deux petites tuaiiles à mectre au boutz dudit haulté.
XllI» s. —
Crucefix de Limoges. (Crapelet, Prooerfces et
dict populaires.)
Item l'arche devant la Magdalene une curline de teille
limogié en plusieurs lieux pour mectre au raoylent du 1313. — Deuz de Limoiges, un vassel de Li-
croiz
cueur du careyme. (Inu. de l'égl. de Saint-Claude.) moiges, un vassel à mectre ancens, de Limoiges, deus
80 LI
grons chandeliers el ung pelit fie Limoiges, iing auscen- tolunilongum di diversis coloribus cyricorum, et nliqui-
cier de Linioiges. (Jno. de la chapelle de Joigny.) bus parvis limogiis auri, irriclior aliis.
1329. — Ouobiis bacinis cupreis de opère Lcmovicensi Item alia pala facta de cyrico ad longum in bendis
cLim cnndeinbris ejusdein operis. (Testam. de Guill. diversorum colorum et limogiata in extremilatibus de
d'Erciiis quinque limogiis in ulraque parle.
)
(Cptes du coll. de Fortet, Bibl. nat., ms, franc. 8630, fol. LINCENER. - Jubé.
7 vo.)
1423. — A Lemonne, peintre, pour 30 1. de ploncq
1410. — Aliud scriiiium bassius
et longius. de simili
par lui accalees pour faire des grandes fleurs de lis pour
• pcre, omnino argenleum, habens sex ponimellos et cru-
ledit lincener, pour ce que plusieurs disoyent que les
ccm desuper coopeitulum, in quo sunt reliquie de Costa petites fleurs de lis par lui faictes csloient trop petites,
beali Slephani prothoniarliris, prout docel liltera ins-
combien que depuis il fut trouvé ycelles petites valoir
culla. (7/iw. de la calh. de Châlons, n» 42.)
mieux ou dit lincener que les dites grandes fleurs de lys,
1419. —
Item una cappa dfi cardinali de Limoges pource payé un gros de chacune livre de ploncq, montre
operata auro el serico, rigata diversis coloribus. Item 20 gros, font 2 s. 6 d. de gros. {Cptes du jubé de ligl.
una cappa de cardinali de Limoges, panni nurei cum SaintPiat à Tournai.)
orfretis de broderie et ymaginaluris aposlolornm operala
Voy. au mot Jubé.
auro et serico. (Inu. de A'oyon.)
Leducliat. Celteinterprétation est vcrifîéepar l'a.spect 1322. — fustaine pour mettre desous les lincheus.
Une
Item de lincheus (Dehaisnes, Doc. concernant
trois paire
des produits de l'orfèvrerie commune de cette ville à
Ihist. de Vart, p 245.)
la fin du xvi" et au commencement du xvn« siècle. 1598. — Il estoit [CharlesQuintl si mal mené de ses
1616. —
Un petit pot cassé demi plein de beurre fort, gouttes qu'il portoit une de ses jambes appuyée dans un
une bague d'argent de Limoges avec ime orapaudine, linceul ou nappe attachée à l'arçon de son cheval. (Bran-
une livre el demie de lard fort rance, un peigne de che- tôme, Vie des grands Capit., ch. 1. p. 10.)
val avec un morceau de son éponge, (yluenf. du baron de 1630. —
C'est un bon lit de plume el les linceux
Fenesie, 13G.) sont fort nets. {Colloques en S langues, p. 164.)
une nouvelle industrie, celle de la toile de lin da- 1839. — Sous nom
de damassé on comprend le
le
massée et des toiles historiées qui firent l'admira- linge à fleurs, bouquets, personnages, en un mol à des-
tion de toute l'Europe- Cette fabrication était menée sms riches et compliqués qui réclamaient autrefois
1 emploi de la cire, et se produisent aujourd hui à l'aide
avec tant de perfection qu elle servit maintes fois de
de la machine dite Jacquart. {Dict. du commerce.)
présent à nos princes. Le 3 février 1600, lors du
passage à Courtrai d'Albert et d'Isabelle, la ville LINGE D ABOCA.
leur offrit dix paires de nappes damassées d'un tra- 1645. — Villa de Aroca. fertil de lino, de que labra
vail admirable sur chacune d'elles étaient représen-
;
fino lienço. (Mendez Silva, Poblacion gênerai de Espana,
tées les armoiries des 17 provinces des Pays-Bas. c. 153, fol. 186 V.)
{Mess, des sciences et arts de Belgique, 1833, p.
296.1 Le linge damassé existait depuis longtemps LINGE d'aUTUN.
d'ailleurs. (Voir v° Damas.) 1393. —
80 nappes d'Ostun et 72 touaillesd Ostundu
long des nappes et 40 contretouaillettes... Quatre —
1361. — Una tobalia pro allare [de cancellis] ad ram- paires de linceux d'Ostun de 5 toiles, et S autres paires
mas de opère antique. [Très, de Saint Pierre de Home, d'Ostun de 4 toiles. —
Item 8 paires de linceux d Ostun de
p. 50.) 3 toiles. (Doni Plancher, Hist. de Bourgogne, 111, p. 167.)
1523. —
Une riche nappe damassée de grandes fleurs,
de douze aulnes un quart de long et quatre aulnes de lar- LINGE EMPESÉ.
geur.... Ilem une nappe ou touaille damassée, figurée de 1600. — Pied de veau, autrement iarrum ou arum
la Passion au milieu, et aussi au nom de Jésus Christ
;
sont damassées, et y a des rondeaux où sont fleurs par IX« S. —Erat antiquorum ornatus vel paralura Franco-
dedans, (/ny. du duc de Lorraine au chat, de Nancy, rum calciamenta forinsecus aurata, corrigiis tricubita-
fol. 155 V».) libus insignita, fasciohe crurales vermiculatai, et sublus
eas tibialia vel coxalia linea, quamvis ex eodem colore,
Id. — Trois pièces entières de nappes de cotton dama-
tamen opère artificiosissimo-variata. [Monachus S. Galli,
cées, achaptées par mgr à un marchant de Flan-
1, 34.)
dres. [Intf. du duc de Lorraine au chat, de Conde,fol. 158.)
maux et feuillages contenant 2 aunes 3/4 de longueur tion, le majeur et le petit; ce linge se fait ordinairement
et 20 aunes et demy de largeur, marqué de F couronnés. tout de lin.
(Inu. de la cath. de Reims, n" 484.)
GLOSSAIRE GAY II
LINGEHIE
En Flandre il se l'abiique quniililé de linges ouvrez Ung tablier de toille de lin ouvré à l'euvre de
très fins el très blancs, loul de lil de lin, dont celui de Paris, ayant 3 aunes de longueur et de largeur 5 quar-
Courlray est le plus estimé. Les diflcrents noms qu'on tiers, 2U" s.
leurilonne sontPavie, Hosette ou petite Venise, damassée, Deux tabliers de groulx lin ouvragé à grains d'orge,
lavander. grain d'orge, grande rose, rosette perlée et 25 s
1382. — Hugues d'Ars, chambellan de Mons. deValois, Six servietes de lin ouvrées à l'euvre de \'enize et
grenées, 9 liv. {inv. de Claude Brochet.)
pourpampes, roses et lavandes, achetées par lui pour
mettre avecques le linge de mondit sgr. (Cptes de l'hôtel
de Charles VI, p. 19.) LINGE UE TABLE.
Voy. aussi : Linge de table. 1549. —
Aehapl d'eaues et autres choses pour per-
fumer et ploier le linge du festin (réception du roi et de
LINUE DE P.illIS. la reine à l'évéché de Paris) pour eaue de nèfle, eaue de
:
1423. —
Six serviettes de lin à leuvre de Paris, neuf
rose et de mélilot, 7 1. 10 s . t. Item en binjoan, chan-
dellede perfun et ambre, le tout mesié ensemble, 60 s. l ...
autres serviettes telles quelles et de plusieurs ouvrages,
en amydon pour empezer ledit linge, 25 s. ; en fleurs,
trois autres serviettes à la grosse euvre de Paris, conte-
bouquetz et curedens, 47 s paines, vaccations et
nant 4 aulnes ou environ, (/nu. duchâl. de Bruyères.) ;
vraige de Paris, contenant 2 aunes 1/2, et troys serviettes, deux nappes à poinctes de dyament en quatre quarte,
qui sont les deux de fil de lin à ouvraige de Venise, et deux autres à lozange brisées en pelitz carreaulx, menue
l'autre à ouvraige de Paris de lingete, esportais et usées, verdure et cordelières en dyament à trois quarré, en de-
prisées eus. G s. 6 d. t. (Inv. de Simon Bonnet.) dallus en las d'amours à grans carreaulx avec la che-
nette en uades. chevrons brisez et autres choses
LiNUE (prix Dr). diverses de ;chacune des sortes dessusdites deux
nappes.
1323. — Pour Medame el vingt
pour nos demiselles
Serviettes £n tourillons, en mourrions, en pastez, en
quatre pièces de enevrechiés de Valence, la pièce 12 s. heaulme à simple, double et triple creste, en hérissons,
p. vingt quatre pièces d'Alemaigue, 10 s. la pièce ;
;
en ellerons ou fleurs de liz et bonnetz en endouille, en
douze pièces de moles deubles renforchiees, 20 s. la chandelliere et autres manières de chacune des sortes
jjiece ; douze douzaines de huves, 12 s. la douzaine ;
dessusdites, deux douzaines de serviettes, 93 1. 7 s. t.
quatre douzaines de huves de Laon 12 s la douz.
(Arch nat.. KK 286. fol. 130 V.)
;
Robinette la couturière, pour la façon de six vingt seize mina, et camisias et braccas. teristra, supara, staminias
fleurs de liz de fil noir faittes esdiz septains, nappes et et telas, pepla et flamhieola.
touailles, 1 den. la pièce (Idem . 1300. —
Teristra dicuntur gallice chainse, quaîdam
1403. —
Pour vingt sept aulnes el demie de fine vestismuliebris de lino. —
Supara. gallice rochet, et nota
toille de Keins pour l'aire pour la royne d'Angleterre quod supara sunt \e\a in navi. — Staminias... gallice
une douzaine de cueuvrechiefz. une douzaine de gorge- estamine Flammeola.. cuevre-chief. et discuntur a
rettes, une douzaine de mouchouoirs, demie douzaine tlamma quia solebant pendere ante flammeos vultus.
d'enveloppes, une douzaine de coifl*es et une douzaine (J. de Garlande. Gloss , 41.)
de bandes, au pris de 12 s p. l'aulne. {Arch. nat., KK 43,
V. 1471. —
Une cappe de drap de lin eschequetée
fol. 17 v°.) l'olïroit de noir satin broudé de
de pers fil et blanc,
1536. —
Toiles de Hollande et baptiste. francques. Item deux noirs dras de lin servans devant
Toile de Holande et baptiste l'aune. . 55 s
le grant autel le jour des âmes.
toile de Holande pour les draps de lict du roi. 40 s. Douze nappes à grain de blé dont il y a bien sept
id. id. pour faire coestepoinctes et garres bonnes.
souilles pour les dicls lits . . . ' . . 20 s. Item cinq bonnes nappes de lozenghin el trois mau-
toile déliée pourdoubler les chausses du roi. 40 s. vaises dudil ouvraige.
loile de Holande pour le petit licl du premier Et six nappes de Venize bonnes, et trois mauvaises.
gentilhomme de la chambre 30 s. Item quatre nappes non keurtes parmy celles de la
Linge de la Cène (Mandé) chambre, assavoir une de Venise, deux de grain de
:
toile de lynnomple pour la cène 50 s. blé et celle de la chambre figure d'oisiaulx. (/nu. de
Iciile de Holande pour les prince'^ . . . . 40 s. Xotre-Damede Lens. pp. 22 à 32.)
id. id pour les gentilz honmies de la
chambre 30 s.
LINGERIE d'orient.
id. id. pour les valelz de chambre et
autres .... ^. 20 s. 1553. —
L'on fait divers ouvrages sur le linge en
toile pour les officiers 17 s. 6 d. Turquie, mais le plus commun est tel que quand elles
toile de lin pour les pauvres 12 s. (les femmes) le veulent piquer, il faut premièremetit
KK laquelle puis
(.4rc/i. Ma/., 91, S. 5-6.) qu'elles dcsseignent la toile de peinture,
1538. — Ung tablier de toille de lin euvre de Venize, suyvant entre deux fllz. tellement que l'ouvrage repré-
sente la peinture Nous n'avons point en
France telle
ayant de large uue aulne et demye juste et de longueur
4 aulues, 40 s. manière d ouvrage en usage ne la manière de le piquer.
83
Car les femmes suyvenl l'entredeux des filz avec une LISTE. — Décor de frises peintes ou sculptées ;
aiguille fort déliée, eusuyvaiil la peinture. Elles font le mot « litre » a depuis été employé dans le même
leurs ouvrages de diverses couleurs de soje. (Beloii,
sens que « liste ».
Obsen>., 1. 3, ch 14.)
XIII*^ s. Je vous ay ch}' mandet en ma cambre lislee.
LINGIÉRE. — Petite nappe On disait plus sou- (Le chevalier au cygne, I, v. 597 )
vent « longière » (voir ce mot). 1270. Li rois fu en la sale bien painluree à liste.
1566. —
Item huit lingieres, grandes que petites,
(Berte ans grans pies, p. 125.)
LIPPE.
1380. —
Une linge seinclure de ung blanc tissu à
deux lippes de jaune, ferrés-d'or tout au long..., et sont
la boucle et le mordant d'esmaulx de plite. {Inu. de
Charles V. n' 2774.)
LIRIPIPION. - Chaperon.
\. 1450. — Luripipa =
poulano.
Bripipinne ^
bec de soler.
(Vocab. latin-français de Lille.)
1530. —
Maislre Janotus, tondu à la césarine, vestu
de son lyripipion théologal. (Rabelais, 1. 1. ch 18.)
1655. — Liripipion, chaperon des docteurs. Du mot
flamand Hère piipe, c'est-à-dire superhumerale.
(Borel.) Lit, XII* siècle.
Hortus deliciarum de Herrade de Landsberg.
LISSIÉ— Filigrane.
I 1316. —Pour une renge d'espee et pour le fourriau vestis stragulala super quam pulvinar parti capitis sup-
fait en lissié, ouvré à besteletes que la royne donna au
ponende desuper ponatur.
roj'. (D. d'Arcq, Cptes de l'argenterie, 66.) Dehanc autem lintheaniina ex sindone vel ex bisso
vel saltem lino vel lodices supponantur. Deinde
ex
LISSOIR. coopertorum de viridi sagio. peniela taxea vel catina, vel
1680. — Morceau de verre ou de marbre pour lisser le beverina vel sabelina meiniatur, si forte deslt, purpura
papier, le linge, les dentelles. (Richelet.) vel catum volatile, (Alex. Neckam, De ustensilibus,
1690. —
Instrument qui sert à lisser on en fait de ; p. 100.)
verre de marbre, de buis bien tourné et bien poly. (Fure-
tière.)
Cf. Laborde, Glossaire, v^ Marbre.
de mosaïques.
1160. Palais listiez. (Gérard de Vienne, v. 3359.)
1160. Fenestre de marbre listée.
{Rom. d'Aubery, p. 159.)
1160. Robe d'or listée. (Ibid.. 159.)
1180. Tombe de ricelistes listée.
[Floiret Blanciflor,v. 651.) Lit, xii*= siècle.
V. 1220. Et limursunt bien fait et de marbre listé.
Portail Sainte-Anne à Noire-Dame de Paris.
(Quatre fils Aymon, p. 8.)
XIII® s. Sor une coûte d'or listée
D'un riche drap qui fu de soie. V. 1230. Enmi la nef trova un lit
iFabl. Barbazan, l, p. 204.) Dunl li pecol et li limun
XIII« s. Antîcolus se rest pasmez Furent à l'uevre Salemun,
El pavement qui fu listez. Taillié à or, lut à tril'foirc.
(fienof( de Sainte .More, v 22248 ) De ciprés et de blanc ivoire ;
1300. Et va ferir Ugon sor son escu lité. D'un drap de seie à or teissu
(Parise la duch., v. 2175.) Erl la coilte ki desus fu.
1300. A une des fenestres de fin marbre listé. (Marie de France, Lais. édit. VVarnke, p. 11.
(Fierabras, v. 2191.)
1318. Veslilz fo d un presset vernielh V. 1240. Desos un lit à pecols d'or,
Tôt listrat de barretas d'asur Qui moult fu fais par grant mimorie :
Lit, xV siècle.
Vie de sainte Cathei-ine. Bibl. nal., ms, franc. G449.
lonc et deux aunes de lei. Somme des dits lapis 144 aunes
quarrees à l'aune de Paris si coust cascune à 10 s
; p.,
c'est en somme qu'ils coustent 91 1 (Arch. du Nord,
B1584.)
1348. - Ad facienduni unum lectum de taflata bluclo
pro rege, poudratum cum garteriis continentibus istud
diclalem « hony soit qui mal y pense », 156 uln. curl.
de taffala, due pecie de carde. 1res pecic sindonis de
triple, due 1/2 libre auri de cipre, très 1/2 lib. serici,
sexdecim lib cordarum et rubant Bli (Cptes de la garde
robe d'Edouard 111. p. 34.)
Lit, xiv« siècle.
Miracles de Noire-Dame. Bibl. nal-, ms,
Ad faciendum unum leclum magnum pro diclo W'illelmo
frani;. 9198. filio régis in feslo [relevagiorum reginel de tait'ata viridi.
operalum et broudalum cum rosis rubeis. ymaginibus.
serpentibus et aliis operibus diversis de auro et serico.
1298. —
Un lit des armes le roy d'Alemaigne et le continenlem unum dossarium
: —
unam quiltam — unam
roy d Engleterre, cuele pointe, drap de kevech, trois tapis,
gourdin à chiel de vermeil cendal simple, douze coussins,
celaluram — 3 curlinos —8 quissinos —
8 lapetos de
lana diversarum formarum, 339 uln. dctafiala, 11 pecie
deux Ions coussins et un grant coussin pour sen char, de Evlesham. 23 pecie syndonis de triple. 1/2 lib. auri
un vert couvertoir de menu vair. (Arch. du Pas-de-Calais, de cipre, 2 lib. auri in plaie, 300 folia auri, 28 lib. de
A 144.) cotoun, 6 lib. serici. 3 pecie de carde, 18 uln. de fustiene,
XIII" s. Apres si l'a du baing osté. 12 lib. cordarum et rubanli fili. 10 pecie de bokerani.
Si le choucha en un bel lit... 4 lib. fili lyui. 133 uln. lapelorum lane. (Idem, p 51.)
Sire, fait il, che seneEe, 1379. —
[Legs] à l'ostel Dieu de Paris pour un 11-
C'on doit ]>ar sa chevalerie fourny, le meilleur, c'est assavoir coule, coussin, deux
:
Item ung lit. cotiste et coissin. couslil de crespy rayé nu tout garny de passement de serge à jour avec les franges
long, de sept quartiers de large et de deux aulnes de et crespines de niesme couleur.
long, un courte poincte blanche de trois leitz, un ciel La couverture de parade de tafetas zizolin picquée
dossier, une custode tout de toille blanche et une couche par basions rompuz, doublée de serge avec des boutOD-
clouse jusques à terre, prisée 7 1. t. ^Bibl. nat., ms. nieresde soye. Un pavillon de d.-imars zizolin, passemenlé
fr. 4487, fol 2? de passement de mesme, le lit, lesparemens du pavillon
et le chapiteau de velours zizolin garny de franges de
soye, un tapiz de table fendu de velours zizolin garny
de franges de passement de mesme ledit lict la :
1514. —
Ung grant lict et deux couchettes, l'une soubz
le ditgrant lict, garuiz de toutes choses nécessaires à lictz
et couches, avec ung ciel sur le dit grant lict de serge
noire, et les pendans de niesme, ouquel grant lict de
madicte damoyselle y a une mante et une cothepoincte,
en la couchette dessoubz ledit lict une mante bleue et une
Lit d Antoine de Lorraine, xvi' siècle.
blanche. {Inu. de Charlotte d'Albrel. n» 404.)
Musée lorrain de yancy.
1550. Lict doulx et mollet,
délicat,
Lict de duvet si très douillet.
Lict de plume tant bonne et fine, 1603. — Cabinet de la ro\ne. Ung lict de velourz noir,
Lict d'un coustel blanc comme ung cigne... garny de troys pantes de velourz noir, brodées des
Lict dont les draps comme on demande, devises de la royne avecques ung fond et doulcier de
Sentant la rose et la lavande .. taffetaz Doir, frangé et crespiné de soye blanche et noire.
Lict soustenu en une couche Troys soubassements de velours noir, semblable aux
Ouvrée de menuiserie. pantes dudict lict cy dessus inventoriées, troys rideaulx
D'images et de marqueterie. et une bonne grâce de damaz noir, chamarrez de bro-
(Gilles Corrozet, Blason delà maison, 180.) derie en cordelière. (/nw. de Louise de Lorraine, 7.)
1564. — Deux chasiitz de menuiserie garnis, ledit grant 1603 — Ung
aultre lict de velourz noir garni de sept
lit de
coj-te et coyssin poysant quatre vingt livres, auquel pantes, fond et doulcier, quatre quantonnieres, parade,
y a une couverte de cathelonne rouge fort usée et ung soubbassement, tapis de table, trois rideaulx de damaz
surciel de Cadiz fait à feuillages de salin de Bruges noir, ung daiz de velourz noir semblable au dict lict
broudé à frange, avec troys lideaulx de sarge jaulne et garny de ses pantes et sa queue, le tout chamarré de
bleu damassés. \Iiw. du Puy-Molinier, fol 163 v.) passementz, franges et crespines d'or et d'argent ; quatre
1574 — Ung lict de bona^e de cbesne faict en faczon pommes garnyes de velourz noir passenientées de passe-
de banc coffre, prisé 6 1. tinv. de Quenonadz ) ments d'or et d'argent avec les boutons servant audict
lict, estimé tout ce que dessus à la somme de neuf cens
1589. — Ung lit de reseuil doublé de salin de Bruges livres. Inu. de Louise de Lorraine, 29.
noir, à doubles pantes, garny de trois grands rideaux et
une bonne grâce, qualre fourreaux les soubassemens, la ;
1611. — Item ung autre lict de vellours rouge cra-
couverture deparade. le tout garny de franges, crespines. nioisy, assavoir sept petits fonds et dossiers, couverture
passemens, avec son traversin de fustaine blanche plain de parade, quatre cantonnieres ; le soubassement tout
de duvet, une contrepoinle de toille de Hollande de trois allentour de troys costez ; quatre bourreaux de pilliers
lez de large dessus, et dessoubz trois matelas de fustaine clouez au boys; troys rideaux de damars de quatre lez
blanche de quatre pieds et demy de large sur six pieds chascun le tout garny et chamarré d'un passement clin-
;
7 s. 6. a. {Anh. nal.. KK 70, fol. r24 V>.) dons ployez à part avec la couverture dudit lit.
Item ung grand cordon faict de soye jaulne et noire
LIT (hrncdii-lion du).
servant à étendre le dit pavillon.
1397. —
(Noces de Baimondin et Melusine.) A ces Item ung grant tappiz vellu à la mode de Bourgoigne.
paroUes admenercnt Baimondin au pavillon, et l'ut assez Inv. d' Anne de Bretagne, 139 )
tostcouché et lors vint l'evesque qui les avoit espousé,
;
lequel beneist le lict, et aprez chascun prist congié 1507. — Le boix d'ung lit camp
prest à monter, dans
de
(Mélusfne, p. 65.) des estuys de cuir. (Inv. du Bourbon, p. 123.)
duiy de
Et après le soupper commença la fesle et quand temps 1528. — Ung de camp de hois mis en deux maies
lit
fut,l'espousee fut couchée, et ai)rès se coucha Urian, de cuyr, ung bon Hl el travers de fustenne plain de
et le ditarchevesque benist le lict, et ces choses faictes duvet, ung matras aussi de fustenne plain de coUon,
chascun se départit; et s'en allèrent les ungz coucher, ung chiel, gourdines el tour de lit d'escarlate rouge
cl les aultres danser, et s'esbatirent. [Idem, p. 73 ) bordée de velours noir, el quatre pannes de bois, cou-
Le soupper fait, les menestriers cornèrent, et danssa vertes, et trois gourdines de soye blanche jaulne et noire.
on grant temps. El quant il fut beui-e d'aller dormir, {Inv. de M. de liavestain à Bruges.)
on mena l'esi^ousee couchier en ung riche lict de pare- 1533 —A Claude Yon, marchant de Paris, pour le
ment et puys assez lost aprez vint Heynauld et se coucha
;
parfaict de 13000 I. à quoy se monte l'achapt d'un riche
avecq la pucelle. aprez que le lict eust esté beneist; lict de camp estant sur champ de veloux cramoisy.
adoncques se departist chascun de la chambre, les ungs remply de grands ruisseaulx à fueillaiges d'or gectant
crians, chantans et danssans, et les aultres eomplans <Ie fruit de petites perles de lyason de grosses perles que le
beaulx comptes et de belles adventures. [Idem, p. 269.) rov a achapté de luv 7000 1. (Laborde, Cptf des
LIT DE CAMP. bâtim. du roi. Il p. 404 )
1415 — Legamus camerario noslro... omnes leclos 1538. —Cinq plateaux pains et dorez, une grenade,
nostros vocatos trustîng beddes. (Rymer, Fœdera, IX, trois pommes dorées, deux chiens de bois aussi dorez
292.)
scrvans à mectre à ung lict de can, 25 s. {Inu. de Claude
Brachet.)
1491. — Troys quartiers de drap d'or à poil noir, or
1541. — Pour la façon du ciel du lit de camp de
sur or pour couvrir six peliz basions à mectre
frizé,
autour du lict de camp de drap d'or [du roi], au feur
madame la princesse de Navarre, 70 I. t. (Arch. nal.,
de 87 1. 10 s. t. l'aune. (Àrch nal., KK 71. fol. 108 v».)
KK 92. fol. 278 v».)
1497. —
A Georges Bachelier, la soinme de soixante 1572. —l.'ng boys de lit de camp, de noyer, carré,
les paliers canellez dorez, garnye de ses crochetz de fer,
sept solz six den. t., pour trois pièces de bougran con-
tenant chacune pièce quatre aulnes ou environ... pour
deux mathellasde futaine blange, de bourre lanusse, une
couette, ung traversin, une couverture aussy de futaine
doubler la garniture du Ut de can de madite dame [la
blanche, troys coulepoinctes, l'une de lafletas gris pic-
comtesse d'Angoulème] Bihl na/., ms. fr. 8815, fol. 32v>>.)
qiu'-e à lozcnges. l'aullre de taffetas noir picquée, au mel-
1498. — La garniture d'un lit de camp et de drap lieu de laquelle sont les armoiryes dudit sieur duc de
d'or frizé doublé de damaz rouge, blanc et tanné, c'est Bouannoys, el aux quatre coings les chiQres d'iceiluy
assavoir le ciel dudit lit de deux lez et demy garny de seigneur, la troisiesme de toille de Hollende aussy
goulières, de franges d'or et de soye tannée et rouge. picquée, deux couvertures de Castellongne rouges, ung
( Inv. d'Anne de Bretagne, 37.)
ciel et ung dossier de vellours noir doublé de taffetas
1500 — Inventoire d'un lict de camp et aultres choses noir et chamarré de passement d'or, garny de franges
appartenant à la royne, etc. Item un châlit contenant de soye noires, couvertes d'ung crcspine d'or troys ri- ;
six pièces de boys dorées, comprins le Iresdoulx aussi deaux de damars noir, chamarré de passement d'or; ung
doré et semé de fleurs de lis et d'armines. Item six cntour de lict d'escarlaltes rouges ung tapy de Turquie,
;
pièces de boys faiz à mode de pale de Lyon, aussi dorez, servant de parterre, garny de son fourreau de cuir noir,
servaus à soustenir le dit châlit. avec une cherre et ung carreau de veliours noir, 503 I.
Item troys malheraz enipliz de coton et couvers de l.'i s. t. ilnv. de Cl Gouffier, p. 557.)
taffetas rouge.
Item ung pavillon fait de ruban d'or et de soye hlue
1594. —A Carlo Buelli. marchand à Anvers, pour un
riche lict de champ, le fond de velours cramoisy avec les
entrelassée.
corlinaiges de drap d'or et soye cramoisy, avecq les ron-
Item les panthes dudit pavillon faictes de broderie de deaux figurés d'hommes el femmes, paysages el compar-
drap d'or raz et satin cramoisy à laz d'amour sur un quements artilliciels el induslrieulx, contenant en tout
champ de satin bleu, le milieu et par les hors sur un quinze pièces, comprise la couverte du lict composée de
champ de satin vyolet, frangé d'une petite frange de divers comparcjuemenls à pennaches de paon et brode-
fil d'or de Florance et doublé de camelot de soye de ries, 7.')00 liv. (Houdoy, Les tapisseries de haute lisse à
couleur turquine. Lille, p. 148.)
Item un parement à franges rouges jaulnes
fait
vertes environnées de cordelières de drap d'or servant à
et
1620 —
Aucun maislre sellier ni behulier ne pourra
mettre sur la pommette du dit pavillon. faire aucune malle pour porter lit de camp, qui ne soit
Item ladite pommelle dont l'empaquetement d'icelle de bonne vache bien tannée et couroyée, etc. (Stat. des
selliers de Bordeaux, art. 18.)
est à la mode d'une lasse d argent ayant au fong ung
escusson aux armes du roy et de la royne et par hault à 1635. —Lit de camp, lit à sangles, tandu de sangles
une fleur de lis dorée. par dessous, et pliable. (Monet.)
Item la couverte dudit lict faicle de broderie, de drap 1690. Un lit de camp, c'est un lit portatif qui se
d'or raz à plusieurs feulaiges et autres façons ytaliennes, démonte aisément pour porter à l'armée ou en voyage
en laquelle y a troys escussons de France et troys escus- (Furetière.)
sons de Bretagne doublés de lan*etas changeant bleu et
LIT DR CH4SSK.
rouge.
Item ung petit rydcau de quatre pelilz lez de lafletas 1541. — Quarante neuf aulnes de toille de Hollande
pour faire quatre draps pour servir au petit licl de fFr. Nicole Le Huen, Le grant myage de Hierusalem,
chasse du dit sgr [le roi , chacun drap de Iroys lez et fol, 13 V".)
demv et de trovs aulnes et demv de long, au pris de
45 s.laune. iArch. nat.. KK
92, fol. 16.) LIT A l'impériale.
1595. —
Pour huict mains de pappier, pour mittre 1557. — Pour avoir rabillé une des courbes du licl de
dans le coSre du petit lict de chasse de sa Majesté, mondit sgr, faict à l'imperialle, 7 s. 6 d. (Arch. nat
1 escu 20 s. KK 106, fol. 5v°.)
Pour deux grandes lanternes de toille cirée pour tenir
LIT (paillasse de:.
à la tente dudit lict de chasse, 1 escu. (Arch. nat ,
KK 148, fol. 32 vM 1372. —
Le chaulme est ce qui demeure en estant
aux champs quant le bled en est osté et syé, et le garde
UT (CH.IDFFE-).. on pour plusieurs usaiges. On en couvre les maisons et
1456. — A luj'. la somme de 32 1. 9 s. pict pour ,
si en fait on les litz. iCorbichon, Le propriét. des ch
1. 17. ch. 94.;
ung chauffelit d'argent qu'il a lait et à nous baillé et
livré, et lequel nous avons donné à mgr, ledit chauflelil
LIT DE PAPIER.
pesant 3 m 5 o. d'argent, dont nous avons fait faire prix
avecques ledit Jehan Nicolas à 8 1. 17 s 6 d. le marc. A — 1661. —
Un licl de papier de la Chine composé de
luy pour la façon et doreure dudit chaulTelit dont avons rideaux joincts ensemble, prisé 3 liv. (/ni>. de Mazarin
fait faire prix à la somme de 4 1. 2 s. 6 d. (BihI. d'Angers, fol. 573.)
ms. 913, fol 49 vM
lit pliant.
A
Marcel Frérot, menuisier, pour avoir faict ung bois
1340. — Item in dormitorio lectos fusteos et cordas de de noyer ployant à ferrure, servant en la chambre
lict
pro dictis lectis, in quibus mobachi jacent, nec non per- où couche M. de RocqueroUes, 8 1. 10 s. (Arch nat ,
ticas et cordas pro eoruni raubis tenendis, formas pro KK 106, fol. 5 vo.)
sedendo, et natani in medio dormitorii, et quinque
lampades vilreas pro dormitorio. {Reg. Bertrand de LIT POUR LA QCBSTIOX.
Saint-Marlin-des-Champi.) 1485. —
Fut fait un lit couvert de cuir, doublé de
toille etde bourre el le dit lit fut mis en la chambre de
;
LIT d'effigie. la question du Chastelet sur lequel sont mis les paliens
1610. — A .lehan Baudouyn, menuisier ordinaire du que l'on met à la question. iSauval, III, p 476.)
roy, pour un
bois de lict d'effigie de 6 p. de hault, 8 p.
LIT A ROULETTES.
de long et 5 de large, avec des barres de fer par bas,
pour mettre les porlans servans à porter ledit bois avec 1160. Le litfu sor gocés assis
l'effigie dudit feu sgr roi [Henri 1\'], ledit lict garny de Et ligocet sur quatre roues
quatorze vis de fer pour en tenir l'assemblage fermé, le (Roquefort, V" Gocet.)
monter et démonter selon le besoing, 30 1. t. lArch. nat., 1690. —
Roulette est aussi une petite couche qui
KK 156, fol. 607 v ) roule sur des roues pour la transporter et cacher quand
on veut. (Furetière, v» Ronlette.)
LIT FUNÈBRE.
Un grant paile d Orient freis 1360. — Et est assis le dit ymage sur un entable-
Qu'en son trésor aveit li reis ment quarré ouquel a un liteau tout environ d'esmail.
Que moutamotde grant manière; iinv. d'Anjou. 19.)
Cil covri tote la litière 1360. —
Une grant croiz de cristal... et tout entour
(Benoit de Sainte-More, Roman de Troie, v. ledit pié, par le bas, a un grelle litel fait aux armes de
1653M6552.) France. —
Deus autres grans flascons d'argent dorez, à
tissuz vers, et ou milieu du tissu a une litte cheveronnee
1683. —Un lit funèbre de velours noir d'où paroissenl de soye blanche et vermeille. [Inu- d'Anjou, a" 281
avoir esté ostées les armes de Guebriaiit qui manquent,
et 330.)
consistant en quatre pentes avec leur frange, galon, et
molet d'argent, avec un fond de tabis à fleurs noir, 1389. —
L'ne courte toile vieze de large liteaux Â
croisé de moire d'argent, avec un galon d'argent autouret
deux bouts de fll noir, 2 s. (Inu. de R. Picque, 32 )
huit foureaux aussi de velours, tant petis que grands.
{Arch. nat., LL 96. fol. 16.)
LITELIS. —Litre. — Voy. aussi ce mot.
1487. — L'ospital de l'église de Rhodes. . en la grant riches sus devenir et reposer, lits de bourre pour les
sale y a vingt neuf litz en pavillons honnestement povres; sargis et tapis el couvertoirs et kieutepoinles
posés, et là sont reposés Irestous malades de quelque aussi, lincheus et orilleirs. (Micbelanl, Le livre des mé-
lieu qu'ilz soient; mais que ils croient en Jesu Christ. tiers, p. 4 )
S8 LITIÈRE
1354. — Un
de un quartier, eslofîé de kouque,
lit 1380. —
Pour feu le roy Charles [V].
de keute, de Uavechil, de deux paires de lincheulx, un A Jehan de Troies, sellier, pour le fust d'une litière
orilliet, un keuvrekief et une keulepoiute. ^Koquefort, tout prest et ferré. 24 1. t. A lui pour curier et nerver de
Suppl,, vo Toelle.) veaux à cole de fromaige tout couvert la chapelle et le
1372. —
Que nulz ne mêle duvet de Bretaigne avec corps et les limons tout prest à paindre, 10 1. t.
le duvet de France car celui de Brelaingne n*est bon ne Pour paindre ladite litliere delà devisequi s'ensuit, c'est
loyal... item que nul ne fasse coisin [matelas] de sept assavoir pour plastrer, blanchir, aprcster et couverte de
;
fin or et toute ouvrée dessus l'or des arbres de chesnes
quartiers ne plus qui ne soît d'aussi bonne force coninie
et de dains fait après le vif, et tout le champ de la lit-
la couste. {Stat, des colistiers de Paris, ap. Ordonnances.
liere glacé de fin vert à oille, et tout euvré de feuillectes
V. p. 548.)
et fcuchieres vers, et es bous et es costez d'une chacede
1396. —
A cause que je suî de nouvelle venu à cest chiens et de daings, pour la painture 60 1. t.
bostel, je vuïl que mon pourveour fera achater... pour Pour quatorze pommeaux de fin cuivre taillez de haulte
ma chambre, d'aès bien espès et aussi de pesas pour taille et esmaillez,et en chascun a ung daing apuié à un
mon lit. Et quant îl seront achateez, je vuil qu'il fera chesne vert, les aneaux tailliez de la devise des pom-
venir clens le quarreour ou le joignour pour appareiller, meaux, les bocettes et les chevillettes tout de fin cuivre
joingdre et faire les aès de mon lit, et après débouter le et tout finementdoré, pour toute la garnison faire en la
paille dedans les aès. Et puis après mon pourveour s'en manière que dit est, 60 I. t.
ira pour achater un lit avec ses appourtenanccs c'est à ;
Pour douze milliers de gros clous et six milliers de
dire un couverture, un testre avec la sileur (supra doux menus à border la dite letiere ; pour tous autres
lectum) et les courtines, et une sarge. deux pair de lin- doux de fer à tendre les toilles et les draps et pour rives
chiaux, dont l'un paire sera de drap de Keins et l'autre pour river les fcnestres et les goutieres, 30 1. t.
de très bone tele, deux blanketes, une keulte ou une Pour toilles c'est assavoir, toille tainte pour faire contre
keulepoynt, deux oraillers avec un long coissyn et un au droit au velueil et au drap de toille siree, et pour toille
fort canevas de chanvre. {La manière de langage, de chanevas pour garder que pluie ne puist passer
p. 384.} parmi, pour toutes ces toilles 10 1. t.
1617. —
Je donne à Anthoinette de Maillie, fille de Pour rubans de soie vert pour rubanner ladite lettiere
feu Jehan, vivant escrinier, un lict, par chevet quatre par dehors et par dedens, et pour les las à pendre les
orilliers, et tous les linceuls, tous les couvertoirs, com- feneslres garnis debocettes d'or et de houppes de soie, et
prins aussi le linceul de parement. (Roquefort, Supp., pour soie à broder les fenestres et les mantelez et les
v" Parement.) goutieres haultes et basses, 12 1. t.
1658 —
Item quiety [coutil, toile de lit] de lit sans
Pour garnir ladite lettiere de veluiau, de drap et de
toilles et cloer sur les rubans à trois rans dedens et dehors,
plumes, un parchevet et un oreiller emplis, ensemble
pour façon de ouvriers et les frais et façon de cousturiers
les deux meilleurs couvertoirs, trois paires de lincœulx,
et à broder, pour tout ce qu il y appartient 20 1.
quatre paires de toies (Id., v" Qaieti)
Pour le bernois de deux chevaux, c'est assavoir co-
LITIÈRE. —
Sorte de chaise à porteurs ou lit
liers, deux
frains, tout de
selles, deux dossieres, deux avaloueres
cuir vert, et sont les celles et les attelles
et deux
couvert traîné par des chevaux. paintes de la devise de la lettiere, et sont les frains de
1170. Sara/.ins povres firl hues ;
cuivre doré et semé de besans, taillé de daings, et tout
A leir colz se faseit porter :
finement doré, 50 I.
Porter se faseit en litière Pour un tapis de lainne vert tout semé de daings de
Com l'en porte cors en bière. la devise de ladite lettiere, pour mettre dedens le fons
{Roman de /?o«, I, vo8'287.) sur le materas, 16 1.
Pour deux grans coliers et deux celles, les arçons cl les
1180. Vne litière firent mult tôt aparillier,
attelles pains de fleur de lis de la devise de la grant
Li limon de ciprès par le suel flairier. lettiere du
roy, couvers de cordouen vermeil ouvré et
Les espondes d'ivoire, li pecould d'olivier. cloué de doux dorez, pour ces deux selles et colliers
Un rice lit ont fait por Alixandre coucier ;
garnis det out ce qu'il y appartient, pour chatel et façon,
De cote et de cousins li font aparillier, 28 1. t.
Et le coevrent deseure por le calor laisier. Et pour une housse pour couvrir ladite lettiere de toille
{Li romans d'Alexandre, v. 12.)
blanche, pour la toille et façon 50 s. t., pour tout, 3221.
1300. —
Pro viginti et octo pcciis de dimettis empto 10 s, t. (Arch. nat.y KK 34, fol. 6 \°.)
pro uno cubito de plumis faciendo pro domina regina,
1389. — Pour la bière dudit sgr [l'archevêque de
et pro cussinis inde faciendis pro curru ejusdem regine,
5 1. 13 s. 4 d. pro duabus peciis de fustania et quadra-
Reims et la litière en laquelle il fut porté, 32 s. (Inv.
I
;
de H. Picque, 66.)
ginta ulnis linee tele tincte pro dicto cubito cooperando
infra et extra, 1 I. 15 s. eidem pro duabus peciis panni
; 1399. —
A Jehan de Troyes, sellier, pour une lictiere
He_ serico pro diclis cussinis cooperandis. [Cpte royal de fust painte de plusieurs fines couleurs, armoiee des
d Edouard I"^ p. 57.) armes de la royne, garnie de pommeaulx de cuivre dorez
1311. — Pour une litière pour madame, faite par de fin or, couverte de drap, et par dedens de drap de
maistre Pierre le Tailleur, 37 1. 6 s. 8 d. Pour faire un soye à or. 80 1. p. (Arch. nat., KK 41, fol. 243 v«.)
huys de coslé eu la litière madame et pour drap, coitle
1402 — Et soit faite [audit obseque) une couche ou
et cendal et pour l'eschielle de la litière fait par Houdot litière d'estrain devant le dit crucifix, et sur icelle litière
de Laier, 46 s. {Arch. du Pas-de-Calais.)
soit faite une haulce [catafalque] d aisselles, comme
1321. —
Pour le fusts d'une lictiere, 10 1. ; pour seroît un large plat luysel [cercueil] couvert d'ung blanc
plusieurs ouvraiges fait en la litière madame, 54 1. 10 s. ; linceul tant seulement. (Boutillier, Somme rurale, in
6 1/2 aunes d'escarlatc pour couvrir ladite 1 1 2 aunes ; fine.)
de pers pour faire les roies G aunes de pers azurez, pour
;
vellua pour faire le ciel, 3 1/4 aunes pour les manteletz ; bien 14 cens la dicte litière estoit tellement faicte que,
;
1541. — Huit aulnes deux tiers velloux rouge cramoysy Turonensis qui his maxime utunlur... In mullis locisprin"
brun pour servir à couvrir une petite lictière à bras en cipes et magnâtes in dignitate constituti non soient bas
laquelle Ion portera ledit sgr le roi, à 18 I. l'aune : zonas facere. verum loco illarum cinguntur et ornantur
Quatre aulnes demye satiu vert pour couvrir les bas- ecclesireubi sepeliuntur pannis auttaneis aut sericis nigris.
tons et attiboys de ladicle lictière, à 75 s. l'aune ;
intus et foris inferiores tamen a principibus qui non
;
Deux aulnes velloux rouge cramoysy brun pour para- possunt commode cingere ecclesias ex diclis pannis, soient
chever de couvrir ladite lictière, et couvrir les fenestres et facere bas zonas seu liltras ex pictura nigra ubi sepe-
planchette d'icelle.à 18 1. t. (.4rcii. na/., KK
92, fol. 311.) liuntur dummodo, ibi habeant jurisdiclionem omni-
1606. —
Ceinture de dueil est appelée une large bande
de peinture noire, le long du traict de laquelle sont, par
endroicts, peintes les armoiries du seigneur trespassé,
dont le corps git en l'église ou chappelle, enceinte par
dedans ou par dehors de la ditte bande qui partant
est appellée ceinture [Nicot, V
Ceiniure de deuil, j
LIVRÉE. —
Vêtement que portaient les officiers LIVRES (couvertures de'*.
1559. — Quatorze couvertures de drap bleu semées de el argento facere imagines super libres evangclioruin et
niissales. (Théophile. Scheduta, 1. 3, ch. 71 et 77.)
fleurs de liz pour servir aux marchans et pourvoyeurs
[de la courj, 88 I. t. (Arch. nal., KK 12â, fol. 20 v°.)
1779. —Les souverains renouvelloicnt souvent le don
du manteau qu'on appelloit leur livrée, soit dans les deux
saisons de l'année, l'été et l'hiver, comme dit Le Labou-
reur, soit dans toutes les cours plenières des grandes
fotes, commele rapportent tous nos romanciers. Le droit
d'être compris dans ces distributions appartenoil à de
grandes charges et fut depuis converti en une somme
d'argent. —Les pièces de velours ou d'autres étoffes qui
se donnent encore à présent à des magistrats en sont la
représentation. (Lacurne de Sainte-Palaye, Mém. sur
l'anc. chevalerie, I. p. 340.)
LIVRÉE DE GÉSINE.
LIVRES.
LIVRES ENCH.MNÉS.
1366. — Pro una cathena de tribus ulnispro antipho-
nario in dextra parte chori ligando, ti s. (Houdoy. Cptes
Étui de livre, xvP siècle.
de Cambrai, p. 160.)
Ane. collection Spitzer.
1469. —Pour relier ung livre appelé Filosogiuni, que
maistre Jehan Gourion, eu son testament, bailla pour
cstre attaché et enchaîné au cuer de ladite église et pour 1408. —
Unes petites heures d'or où sur les ays sont
redosser, repparer et celer les livres dudit cuer, i) s. 2 d. vingt quatre perles ethuitpetiz balaiz.et ou fermouer deux
(Heg. delacath. de Tréguier.) perles et ung petit saphir, et dessus deux petiz saphirs
et une perle, et dedens sont la Trinité el Nostre Dame, et
LIVRES d'lTUDE. quatorze perles et huit saphirs petiz. Item unes heures
—A de Nostre Dame qui ont les ays d'or, d'uncosté est l'An-
1455. maistre Jehan Majoris, chantre de Saint-
nunciation. d'ymages enlevcez. et d autre cousté est saint
Martin de Tours, pour les livres bien escripz en beau
Loys de France et saint Loys de Marcelles enlevez...
parchemin et richement enluminez, prins et achetez de
Item ung livre d'or ;i tout la chemise d'or, où dedens a
lui pour faire aprendre en icenlx niondit seigneur [Charles],
la salulacion Elisabeth et la feste de Noël esmailliees, et
esquelx monseigneur le dâulphin avoit apris à l'escoUe
vingt deux balaiz, quarante perles, et es deux fermouers
;
ungs Accidens, ung Caton et ung doctrinal, prisés 101)1. 1419. — Due postes pro texiibus evangeliorum de
{Arch. na(.,KK55, fol. 119 v».) opère vahle deaurato, in parte de cupro et
pulcro et
argento, in est yraago Salvatoris, in manu
quarum una
livres d'heures. sinistra librum tenentis el cum dexlra benedicentis,
1488. —A messire Robert Moreau, chappellain ordi- cum quatuor evangelistîs operis elevati in quatuor cor-
nibus figuratis et in alla poste est ymago béate Marie
naire du roy, pour avoir couvert en aiz de boii et relyé ;
unes grans heures on parchemin, en volume de deux N'irginis sedentis super sedem cum corona in capile. et
fueillelz la peau, historiées d'environ quarante cinq grans quatuor evangelistis in quatuor angulis, quorum infe-
histoires, appellées les heures du fendue Jehan de Berry ;
riores tenent candelabra el duo superiores tburibula.
et d icelles heures avoir timpané toutes les histoires (Inu. de la cath. d'Amiens, p. '284. i
grandes et petites et avoir fait environ 80 couleures sur 1419. —Aller texlus evangeliorum habens postes .
le fons d'icelles, et pour papier de Lombardie lysse à argenleas valde sollemnes, in poste dextera est taberna-
mettre sur les dites histoires, et aussi pour avoir couvert culum elevatum et sublus tabernaculum est ymago cru-
lesdites heures dune aulne de veloux cramoisi, 60 s. t. cifixi cum ymaginibus béate Marie Virginis et beali
(Arch. nat., KK 70, fol. 288 ) Johannis evangeliste, et circa tabernaculum sunt duo
angeli solem et lunam lenentes, sed amotus est lapis
LIVRES ORIENTAUX. loco lune, et similiter deficiunt lapides in pede crucifixi.
1471. —
Vingt troys livres que grands que petitz, Et in poste sinistra est ymago Salvatoris sedenlis in sede
escriplz en lettres turquine et morisque. (Inu. du roi el in circutis est opus delicatum cum lapidibus preciosis.
Hené à Angers, fol. 19 v».) (Ibid., p. 301.,
1419. —
Unum parvum processionarium temporis LOMBARDIE fourrurede).
paschalîs notatum, cutn postibus piclis et cornu desuper
picluram habens posles clrcumdatas argento et par mé-
1514. — Une robe de drap noir à usaige de femme,
fourrée de Lombardie, noire sans manches. {Inv. de
dium in modum crucis. Id.. p. 306.)
Charlotte dAlbret, p. 104.)
LIVRES (garnilures de). 1554. —
Une robe de taffetas noir. bordée allentour .
1488. —
A Nicolas Lesoupple, orfèvre, demourant à d'un bort d'e velours, fourrée par les paremens de penne
Angiers, pour trois marcs quatre onces six gros ung noire de Lombardie, et le reste de penne noire, 15 I. t.
denier d'argent fin employés par le commandement dud. (Inu. d'.-\iniar de Sicolay, fol 31.;
sgr [le roi' à faire et forger dix boulions goderonnez,
huit coin^ sur chascun desquelz a ung boullon aussi LOMBARDIE (mauches de).
goderonnez, deux fermouers larges de deux grans 1322. — Un
camail de Lombardie et une gorgiere de
doys chascun, sur lesquelz fermouers il a gravé d un Lombardie une paire de manches de Lombardie
délies. . .
costé ung cruxifiement de Nostre Seigneur et une à plates et uns pans, un haubergon de Melan. Un coutiel
Annunciatinn, et sur l'autre costé gravé et esmaillc les de Lombardie et couteaux autres cours de viere [guerre].
armes de France ; lesquelles choses il a mises et assises (Inu. de Robert de Béthane, p. 246.)
sur unes grans heures en grant volun^e appartenant
audit sgr, appelles les heures du feu duc Jehan de Berry. LOMBE. — Pierre précieuse.
A faire et forger aussi deux pièces plates servans à 1419. —
Item brachium beati Firmini marlyris incas-
atacher le ruban desdits fermoers et sept charnières
par lui assises et clouées sur le dos desdites heures.
tratum in auro puro..., et in digitis ipsius brachii sunt
Le tout camoché à petiz poinçons avecques plusieurs duo anuli de auro, unum habet grossum lapidem dic-
petitz cloz d'argent pour alacher et asseoir ladite garni-
tum lombe, circumdatum undecim lapillis preciosis.
(Inv. de la cath. d'Amiens, p 278.)
ture, 91 1. 6 s. a d. (Arch. nat., KK 70, fol. 166 v".)
V. 1180. Mes à cel ore csteit à un grand loc fermée. dyamant a esté mis ou touret de la longe pour quatre ;
Le loc prist à dous mains... pelles 27 fr., lesquelles ont esté mises ou thoret environ
(Vie de saint Thomas te martyr, édit Hippeau, v. 5358 ledit dyamant pour deux balaiz 33 fr
;
pour l'or de ;
—
1453. Vingt qualre aulnes de longieres i laves
1399. - A Huguclin Arrode, pour avoir fait soixante mains, 110 s. (Arch. nal., KK 3'>8, fol. 95.)
qualre boulons de guippures crespés pour longes à —
1462. Item duos longayros depictos et eschacalos
cspreviers [pour la reine], dont il avoit eu pluseurs en
de rubeo semiusos ad parandum allare. {Inu. du monas-
chascun une perle au bout, pour or, soye, pêne et
tère de Chirac, p. 180.)
façon, 4 1. 5 s. 4 d. p ; pour les longes d'un esprevier
pour le roy, contenant en tout deux aulnes de long, 1462. —
El fui mise sur la table une touaille grosse
et courte,tellement qu'elle ne couvroit ladite table d'un
pour or, soye, peine et façon, 16 s. p. {Arch. nal., KK
41, fol. 221.)
pied ou plus, el une longiere du cousté devers le feu
seulement telle qu'elle. [Arch. de Saint-Hilaire de Poi-
1399. —
A Guillemin Tburel, varlet de garderobe de 138.)
tiers, II,
la royne, pour quatre liasses de fil d'archaz... pour faire
boulons gippés à longes à espreviers, 4 s. p.
1470. —
Des amoureux qui montent el devallent de
nuici du haull de deux ou trois estages par une toaille
A lui, pour une queue de cheval et corne à faire bou-
ou longiere pour entrer en une maison. {Arrêts d'amour,
tons guirpez à longes à espreviers, 2 s f.(ATch. nat-,
34, p. 160.)
KK îl, fol. 247 vo.)
—
1507. Ung petit orillicr de cuyr couvert de toile
XIV* s. Cent fois prandra aloe par le dos blanche et une pièce de ts^fi'elascramoisi pour le couvrir,
El montera, car il est prest toudis ;
et une longiere pour les coffres. (Inu. du duc de Bourbon,
De soie doit avoir longes, a briès mos, n»48.l
Un esprevier qui prant vielle perdrix.
{Eust. Deschamps, V, p 72.)
1564. —
Deux longieres de damas verd ayant un
grand fleuron au milieu, el bordé tout à l'enlour, fait
à feuilles marquées d'or Iraicl, aj'ant à chacun des
LONGE d'oiseaux.
4 coins perles et houppes d'or item une autre longiere
;
1338. —
Vn enlreloigne [gels] et une loigne et les faite à poins noués d'or, d'argent el de soye. ayant un
noeletz [boulons] d'argent pour un hostour et deux laces bord sur damas verd fait à feuilles marquées d'or Iraicl,
de seye, prisé 18 den. (inu. d'Edouard III, n" 71.) ayant quatre boulons de perles el houppes d'or dont les
1481. —
Une loigne cl enlreloigne de seye vert, ove trois sont doublées de damas bleu. (Inu. de la .^ainte-
le turel et les neuletz d'argent, pour un eslour et deux Chapclle de Bourges, 100.)
lacés de seye vermeil, 18 den. (Joyaux et vaisselles de 1724. — Quatre longeres ou nappes pour servir à la
la Tour de Londres, III, p. 202.) communion, dont il y en a une damassée qui est très
1420. — Unes longes tortillées de soye blanche et de bonne et les autres à la Venize, hors d'usage. (Inu. de
fil d'or à boutons de fil d'or, sur lesquelx a plusieurs l'égl. de Lyon, n" 193.)
perles. LOQUET, LOQUETTE. — Frange.
Item unes autres longes de diverses soyes cl de fil d or,
semées de plusieurs menues perles, à deux plalz boulons
1449 De velut noir fu son destrier couvert
El loquelé tant de blanc que de vert
de perles en façon de roses. [Inu. de Philippe le Bon )
En la façon de harnois de cheval.
1456. —
Audit argentier, plus 3 o. 5 gr. el demy (Qualrebarbes, Œuvres du roi René, II, p.. 66,)
d'or qu'il a délivré pour en faire une longe d'oyseau 1461. —
Vestit [le roy de France] ung pourpoint de
que nous avons donné à noslre lils Ferry de Lorraine, salin cramoisy vermeil el ung petit chaperon et loc-
ledit premier jour de l'an, val. 47 s. 7. p. t. {Bibl. d'An-
quelto. (Jacques du Clercq, édil. Heiffenberg, III, p 165.)
gers, ms. 931, fol. 193 v°.)
1509. —
Trois longes d'olseaulx aurées d'or et de
1465. —
Ileni avoit deux tambours aj'ant robes à
loquet et larges manches espanees à cornettes, entortilles
soye. [Inv. de Philippe le Beau.)
autour du chapperon. (Le pas de la dame du Perron.)
LONGIERP]. — Essuie-mains, nappe commune. LOQUETIER. —
Piton à œil carre rive sur les
1380. — Una
longeria pro speciebus. (/;id. du chdt.
croisillons ou traverses, et servant à li.xer les pan-
de Cornillon, p. 225.) neaux de vitre au moyen de clavettes ou paillettes
1394. —
Una longeria dicta tobaillia de IJurgondia, qu'on y introduit.
mensure sex ulnarum paris., (> s. p. (Cple du coll. de 1400. — A Philippe de Peronne, scrreurier, demou-
Forlet, Bibl. nat.. ms franc. 8630, fol. 7 V.) rant à Compiengne pour... cinq grans barreaux de fer
1396. —
Et puis le signeur soi lève et se veste de garniz de loquetiers el tous blanchiz au net, pour mettre
chemise, pourpoinct et de hopelande, et soy cbause ; et et asseoir au travers des cinq formes de maçonnerie de
silosl qu'il sera tosi vestu et appareillié, il soi lire à ladite chappelle.
1une costee de la chambre vers les fenestres, el là endroit A luy pour trois cens paillettes de fer qu'il a livrées
. .
n'en luy donne de l'yauve à laver ses mains, et luy pour fermer le voirre es loquetiers des diz barreaux de
apporte une longre de les essuer. {La manière de lan- ter. (Cpte de Saint-Picrre-en-Chastres.)
gage, p. 393.)
LORAIN. — (Courroie de cuir façonnée, mainte-
1416. — Cinq linceux el cinq que nappes que lon- nant la selle du cheval (cf. Godefroy).
gieres. (Inu. du duc de Berry. II, p. 286.)
XIIIi' s. Un palefroi el boin et bel.
1427. — Mapp:r, longeriae
caetera linlea ipsius
et Ses i'rains, sa sele et ses lorains
coUegii signala signo ejusdera. (Slal. du coll. de Séez, Valoil mil livres de certains.
ap. Kélibien, V, 606.) (Barbazan, Fabtiau.r, IV, 76.)
93
1302. — Trois lourains tooz de soie, l'un vert, l'autre menu ouvrage de fer, comme esperonnîes ;
clouliers et
vermel, et le tierz conponné de soie jaune et vert, la lor- ma-s le mot est plus approprié aux esperonniers si qu'on ;
merie toute douree et esmalliee, et les escuçons des armes les dit lormiers et lormiers-selliers ou selliers-lormiers.
des seles csmaliez, et espérons à boce pour guerre esma- (Nicot )
iiez, pour chascuu lourrain 24 1-, valent en somme XVII» s. —
Faber minutorum operum ferrariorum vel
72 1. p. ieneorum, quaï inserviunt frsenis', ephippiis et aliis
•
Pour un lourain de cuir à quatre coustures de soie, hujusniodi. (Du Gange, v» Lorwartus.)
toute la lormerie et les escuçons esmaliez et
les espérons à boce pour guerre, pour ce lourain. 4
dourez. et
1.
LOSENGIÉ. —
Treillage de jardin.
p. [Arch. du PaS'de-Calais, A 179./ 1362. —
Jean Baril, faiseur de treilles, pour avoir
faict un grand preau esdits jardins, et faict de merrien
V. 1310. Les uns chevaucent à lorrain. un losengié tout autour à fleur de liz et à créneaux. (Le
(Roman de Fauvel, v. 781.) roux de Lincy, Cples des bâiiniens du Louvre.)
1316. — Un lorain garni de soie, semé de boulons LOSENGIER. — Nappe ou napperon posé dia-
dorez et de camabieus. [Inv. de Mahaul d' Artois, n" 59.)
gonalement sur une table et dont les retombées for-
LORILART. — Epieu, sorte de javelot. ment quatre pointes. Cette manière de faire distin-
guait les losengiers des doubliers posés carrément
1415. —
Jehan le Pannelier demanda à icellui Vin-
parallèlement à leurs faces.
cent que feras tu decelorilart, c'est assavoir dudit espié.
:
sur les tables et
{Arch. nat , JJ 168, n» 287.) 1354. —
Je donne à Jehanne, fille de Jacqueraon de
Goy, une nappe, la plus longhue de le huge, un dou-
LORMERIE. — Selle ou bride estampée ou da- blier de l'euvre de Tournay, le meilleur losenghié, et
masquinée. un autre doublier de l'euvre de ledite nappe. (Roque-
fort, Suppl., V Losenghié.)
V. 1200. — Cum feceris calcaria, frenos et instru-
menta sella* humilium clericorum et monachoruni, et ea LOSSE. — Instrument
de boucher.
îEqualiter limaveris, calefac mediocriler et i'rica super ea 1510. —
L'on print la propre losse de boucher, de
cornu bovis, sive pennas anseris, qiia* cum a calore mo- quoy le dit malfaicteur avoit coupé la gourge à son
dicum liquefacta ferro adhaîserint, nigrum colorem et quod maistre et maîtresse, et d'icelle meisme l'on lui en fraip-
a modo ei convenientem prœbebit. (Théophile, SehcduUt, poil trois ou quatre grants coupts parmi la gourge.
1.3, ch. 91.) {Philippe de VigneulUs.)
1320. — Ledit Guillaume lenoit en sa maison deux LOT. —
Mesure de capacité pour le vin et la bière,
bons selliers faisant selles qu'il garnissoit de lormerie.
en usage dans la Flandre française elle se divisait
;
de ya/encit!;mes, 621.)
LORMIER. — Sellier et éperoniiier. 1427. —
Un pot d'argent tenant plus de demi lot, pe-
sant 3 mai es quatre onces et demie parisis, (Laborde,
V. 1225. —
Lorimarii quani plurimum diliguntur a
Ducs de Bourgogne, n° 5085.)
nobilibus militibus Fraocia?. propler calcaria argentataet
aurata. et propler pectoralia resonancia, et frena bene 1467. —
Deux polz de lot de cristal blanc à hances et
fabricata. Lorimarii dicuntur a loris (seu loralibus) quai en façon de goderons. (Idem, n" 3525.)
faciunt pectoralia, gallice poitrail. (J. de Garlande, 1530. —
Ung lot est appelé en aulcuns lieux une
aioss.. 12.) quarte. (l'ocatu/aire en 3 langues.)
1389. Les poulailliers et lormiers seront fol ; 1611. —
A pot or vessell containing about our pottle.
Riens ne vendent ; on laisse le chanter (Colgrave.)
Es tavernes, car vin sont dur et mol 1650. —
Pottle =
Lot, mesure contenant deux quarts
(Eust. Deschamps. V, p. 123.) anglois ou la moitié d'un galon, assavoir 64 onces,
1402. —A
Guillaume de Jumeaulx, lormier, demou- 10 onces plus que le quart parisien. (Sherwood, Dict.
rant à Paris, pour avoir fait pour la royne et par son angl. -franc.)
commandement et ordonnance un coftre d'un pié et 1771. —
Mesure des liquides... en Flandre, où le mol
demi de long et d'un grant pié de large, bordé tout en- de lot estencore en usage c'est un peu plus de deux
;
viron dessus et dessoubz à double bordeure de fin cui- pots, mesure de Paris, (rrewoux.)
vre doré de fin or, hachié à fleurettes de genes-
taillié et
tre et de moron, contrebande au travers, et aux costez LOT. — Mesure en poids inférieure à la treizième
serreures et autres choses à ce appartenans, 40 1. p. partie du marc.
[Arch nat., KK 42, fol. 46 v».) — Deux empalles d'argent pesant deux marcs et
1385.
1606. — Est celuy qui besongne de lormerie, c'est de treize lois (Ducs de Bourgogne, n" 36.)
LOUP
LOUCHE. — Grande cuillier à pot. 1430. —
Ung caulisce et le platine d'argent doret et
louchelle d'argent blancq. (Pinchart, Arch
1304. —
llein deux plateaus à dragié d urgent à piet
le
1, p. 187.)
des arts,
1469. —
Quatre aulnes et deux tiers de toille livrée au
cottepoinclier pour couvrir le dessus d'un loudier pour
servir à mettre contre le mur. derrière le chevet du lit
dudit sgr[le roi], 35 s t. (Arch. nat., KK 60, fol. 117
V»)
1469. — Pour ung grant sac de cuir de mouton, pour
icellui mettre ung petit lodier servant derrière le chevet
du lit dudit sgr. pour garder la froideur du mur, 13 s.
9 d. {Arch nat., KK 61, fol. .'iS V.)
t.
1470. —
A Jehan de Brioude, cellier, demourant à
Amboise, la somme de 6 1. 17 s. ti d. t. pour le paiement
d'un loudier de cuir garny de bourre de serf, et feustré
par dessus, fait en façon d une couete, laquelle le roy a
fait prandre et achecler de luy. pour sa personne. .
LOUCHE, LOQUE. — Outil de bûcheron ou de donnent encore trois couvertures de soye, qui ont de
beaux ouvrages d'un costé et de la toile de l'autre et ;
jardinier, pour sarcler et couper les mauvaises ces couvertures sont pleines de cotton. Ce sont propre-
herbes. ment las loudiers dont nous usons en France ils don- ;
1361. —
Pierre Le Maire trouva d'aventure en la nent encore un autre loudier fort léger pour l'esté. (Da-
vity, L'estat des empires et principautés du monde.
maison un basion que en appelle loque. {Arch. nat., JJ
91, n« 181.) p. 1409.)
1430. — Grand nombre de paysans qui avoient plu- 1690. — Couverture faite de deux estofifes picquées
sieurs instrumens, est assavoir cuignieres, soioires, avec de la bourre, de la laine ou du cotton entredeux.
louches, sarpes, hauyaux, et autres pareulx ostienx pour (Furetière.)
refaire et reparer les chemins. (Monstrelet, IV, p. 409.)
LOUP (Fourrure de).
1470. — Maneuvriers et gens de pied lesquels por-
— La pel du lou
1388. est bien chaude pour fere
toient coignees, serpes, scies et louches pour couper
moufles ou pelisses mais ce n'est pas belle fourreure et
barrières, remplir fossés et refaire chemins. (Chastelain, ;
aussi elle put touz jours se elle n'est bien couree. (Gaston
704.)
Phébus. ch. X, p. 71.)
LOUCHETTE. Petit calice.
LOUP. —
Devise du duc d'Orléans.
1324. — Pour deux loucetes d'argent pour administrer 1396. — Pour une chaiere de salle, painle de fin ver-
le preslre à l'autel, faits par Gillot de Pierremmont, 8 s.
meil, pour mgr le duc d'Orléans, de laquelle le siège,
() d. {Inv. des Dominicaines d'Arras, p. 263.)
dossier et acostoirc sont de cordouan vermeil, escorchee
1401. —
Un petit calisse et le platine tout doré et le à loups et autres devises du dit sgr., frangée et ru-
louchette non dorée. —
Item un calisse et le platine bannee de franges de sove de plusieurs couleurs et clouée
d'argent doré et le louchette à un piet fueilliet. [Inv. dj de doux de laiton, 12, 1, 16 s. p. (Arch. nat., KK 25, fol.
l'égl. de Cambrai, ap. Houdoy, p. 328.) 101 V».)
LUCQUES
1427. — Chambres et lappiz de layne une chambrede
; fondir le dit nouveau hable (Fréville, Mém. sur le
veloux azuré garnie de ciel et dossier de veloux, brodez commerce de Rouen, II, 371.)
à grans fleurs de lys de fil d'or au\ armes de mgr le duc.
et y a petiz loupz et le mot de mgr en escripl, c est LOUVETEAU (Fourrure de).
assavoir il est lou, il
: est et est moult riche, .. et a 1386 —
Item pour deux paire de gans de chevro-
icelle chambre dix tappiz de laine semez de grans lin,l'une doublée de chien, brodée, et 1 autre doublée de
fleurs de lys de 61 d'or. {Arcb. nat., KK 269, fol. 19 v".) louveteaux tennez et brodez, pour ce la paire de che-
vrotin doublé de chien, 6 s p., et l'autre paire de louve-
LOUP. —
Engin ou grand crochet de fer denté, teaux, 8 s. (Arch. nal., KK
18, fol 64 v".)
employé contre le mouton. Pour quatre père de gans doublés delouveteau, tannés
1465. —
Item leur fault avoii- un autre engin que on et brodés, au pris de 10 s. p. la paire (Idem, fol. 176
V".)
appelle loup, auquel a ung fer courbé, qui a très fortes
dens et agues. qui soit assiz de telle manière sur le mur
Voy. aussi : Loup.
qu'il vienne ongouUer le tref du mouton, et le tiendra si
fort qu'il ne pourra tirer ne avant ne arrière, et aucunes
LOUVIERE. —
Bourse à mettre des lovisiens,
fois le tire l'en en hault à force de cordes, si que plus ne ancienne monnaie des évêques de Laon.
leur peult nuyre. (Le Jouvencel, édit. Leccstre, 11, p 52.) V. 1260. Et devant lui en sa loviere
Portoit adès or et argent
LOUPCERVIER. Pour donner à la povre gent.
V. 1220. La beste qui a non panthère, (Miracles de saint Èloi, p. 28.)
En dreit romanz love cervere. 1598. —
Son page escarté nel'ayantpeu trouver pour
(Bestiaire divin de Guillaume Le Clerc, lui donner sa louviére, il [le grand prieur de France] fut
[édit. Reinsch. v. 2029.) contrainct de boire ainsy sa sueur qui se refroidissoit
1548. —
Voyez vous bien cestuy là quia ce pourpoint sur son corps. (Brantôme, Vie des grands Cap., I. 3, ch.
de satin cramoisy et ceste roble fourrée de loups cerviers.
, 13)
(Marguerite d'Angoulême, Heptaméron, h" journée.)
1606. —
Loup-cervier est un chat sauvage grand LOUVRE. — Sorte de lucarne.
comme léopard, dont la peau est de grand pris et requeste — Ordonne à tous ceux qui auront
1784. des magasins
envers les grands seigneurs. (Nicot.) à foin, paille et autrematière de cetle qualité de faire
mettre des contrevents aux lucarnes, louvres ou fenêtres
LOUPE. qui v donnent jour. (Ordonn. pour les incendies de Besan-
1523. — Vas quod vernacula lingua solet vocari la çon,' ari. 11.)
loupe, circa orisicium, et in diversis ejus partibus ab
extra est munitum laminis argenteis auratis, et habet LUBERNE. — Espèce de panthère ou de loup
operculam argenteum deauratum cum pede triiido, et a cervier.
parte ejus posteriore sunt très corona; auratai in rubro 1265. — autre manière de loups sont que on
Une
scato. Sunt aulem in eo sequentes reliquia?. {Inv. de apele cerviers ou lubernes, qui sont pomelés de noires
iégl. de Noyon, p. 33.) taches aulressi comme l'once. (Brunetto Latini, Trésor,
de rubis, d'esmeraudes, sans y comprendre cette espèce Item six nachis de Luques à or, dont les trois sont
qu'on appelle presme d'esmeraude (Furetière.) d'une couleur vermeus ;
XX'l"^ s. Et nioy j'ay bien perdu ma loure toute entière, Luques à or trois pièces de draps changeans, rayés de
;
Que Pernet desroba dedans ma panetière. Luques, l'un est sur champ violet et l'autre sur Inde ;
(Ronsard, £9/03 IV.) item une pièce de nachis de Luque en deux pièces,
ouvrée à fueillage. [Inv. de Louis X)
,
1755. —
Vieux mot qui étoit anciennement le nom
1416. — D'un ciel de drap blanc, d'or et de soye de
de musette et qui signifie aujourd hui un air dont le
la
Lucques, bordé de veluyau vermeil, (tnv. du duc de
mouvement s'appelle louré, c'est-à-dire qui est dans le
Berry, 11, p. 243.)
goût des airs de musette. (Prévost, Manuel-lexiiiue.]
1771. — On
appelle encore loure en musique une
1473. —
Très casule de cirico rubeo de Luca, de
diversis coloribus, et alla de cirico viridi de Luca. (Inv.
sorte de danse qui se bat à deux temps, et d'un mouve-
de l'ahbé deSl-Césaire d'Arles, n" 16.)
ment marqué. Le premier temps est un peu plus marqué
que le second. La gigue est une espèce de loure dont le Una cappa de cirico rubeo de Luca cum ramagii» auri.
mouvement est plus vif que celui de la loure ordinaire. Unum garnimenlum diaconi et subdiaconi de cirico de
(Trévoux.) Luca rubeo cum ramagiis viridibus. (Idem, n°^ 13 et 20.)
rum...
dedens son coffre en lieu d'ung luyseau. (Jacques Lésai-
ge, Voy. de Terre sainte.)
Una planela de cataxamito viridi simplici cum aurifrisio
de opère Lucano, cum compaxibus magnis de serico 1550. — Les dits ossemens ... sont esté mis en un
diversorum colorum et in coiifunctione dictorum compas- blancq linge et atout icelluy linge mis en un nouvel luy-
sum parvi compassus ad lilia et roselas et in dictis ma- seau de bois, lequel fut mis sur l'hostel de saint Sébas-
gnis compaxibus sunt parvi compassus de auro et serico tien. {Translat. des restes de Charles le Téméraire.)
diversorum colorum. /(fem, pp. 20 et 31.)
( 1641. — Une figure de corps mort dedans un luseau,
prisée 100 s, (Houdoy, Cptes de Cambrai, 303.)
LucyuEs (soieries de).
1627. — Leur principal IraGc (à Lucques) est en soyc> LUMIÈRE.
laquelle ils ont grande réputation entre les chrestiens, et-
1599. — Deux grandz potz d'argent doré appeliez
lumières, pesant ensemble 50 mars. (/nu. de Gabrielle
dEslrées, fol. 37.)
LUMINAIRE.
831. —Candelabra ferrea ex argento et auro parafa,
Soierie de Lucques, xvi-xvii' siècles. majora xv, minora vu. Coronae argenteae vu. Cuprea^
deaurala; vu. Lampadis argenteae vi. Hanappis pendentes
argentei xni. Conchœ argcnteœ pendentes n. {Inv. de
au temps de Caslruccio Castracani (1320-28) qui s'en fil l'abbaye de Centule, ap. d'Achery. Spicileginm, II, 310.)
seigneur, plusieurs familles en estaus parties pour ne —
1330. Pro nobis et caméra nosira serviatur quoli-
vouloir pas obéyr au tyran, ceux qui s'en estoient retirez
bet sero. de una libra candelabrum cera;, de quibus
portèrent l'art de la soye avec plusieurs richesses en
viginti faciunt libram, et de una alia libra candelarum
divers endroits d'Italie, et encore ils portèrent à Florence
cerie de quibus quinquaginta faciunt libram.
l'art de faire le drap d'or auquel ils excellent. (Davity,
Ilem pro quolibet mense toto .. de 30 torchiis quaruni
Les estais, empires et principautés du mondct p, 594.)
qua'libet sit ponderis v lib. ceras {Régi, de l hôtel du
LUCQUES {vœu de). — Objet fait sur le modèle duc Humbert, ap. Valbonnais, Mém. pour l'hist. de
Dauphiné, 1, p. 331.)
du célèbre « Volto santo » de la cathédrale de Lucques.
— 1340. —
Débet cereum paschale qui ad minus esse
1403. Une appellee le \'eu de
autre croix d'or
dcbet 40 lih. cere et candelabrum in quo ponitur. Item
Luques, ouquel a un yniage coronné, dont le visage est duos cereos quemlibet unius libre, unum videlicet anle
d'un saphir, et a u chascune main un petit balay, et crucifixum, in lanterna, quam lanternam et locum in quo
dessoubz ses piez n calice d'or. {Ini>. du duc de Berry, est cum suis appendiciis ac sedes exislentes rétro chorum
II, p. 10.) tenetur etiam sustinere, et de novo facere si et quando
LUISEAU. - Peloton de fil. opus fuerit et alium in bacinis ante magnum altare,
qui cerei die ac nocte continue ardere debent. Item
1180. — Glomus fili = uscel. (Alex. Neckam, De unum cereum in bacino qui est in medio chori sempcr
ustcnsilis.)
in matutinis ardentem. Item duas magnas lorcbias ad
1370. — Il s'en ala devant luy en distordant le fil de magnum altare, et uonm duarum librarum in qualibel
ce luissel resplendissant. (Cbron. de St.- Denis, \ll, p. 59 ) capella pro elevatione corporis Christi. Item débet
XIV" s. Quenoilles, hasples et fusiaux, candelas grossas et absconsas pro Icctionibus legendis,
Aiguilles, fil, soie ou luisiaux etc, etc. etc. (.Reg. Bertrand de St-Martin des Champs.)
Pour ouvrer et de Chypre or fin. 1600. — Des chandelles toutes de cire l'on fait aussi,
(Eust. Deschamps, VUI. p. 138.) mais... cela appartient à princes et grands seigneurs.
1606. — Un louiseau de fil picardis, ploton francis. Bien se servira-t-il (notre mesnager de chandelles de cire
(Nicot.) à l'estude, estant homme
d'estude, à la survenue de ses
amis et aux banquets... La mère de famille pourvoira à
LUISEAU- — Cercueil, tombeau (cf. Du Cange, ces chandelles cy,... en fera faire do diverses couleurs
v° Lucellus.) distinctes, e d'entremeslèes en jaspe, de jaune. comme
LUNETTES 97
de blanche, de rouge, de vertes. Des bougies aussi pour afin qu'elles ne fussent cassées. (Peignol, De l'an bihl
les usages ordinaires dont elle tirera service agréable avec des ducs de Bourgogne, n" 32.)
espargne. (Olivier de Serres, 1. 8, ch. 3.) 1419. -- Pour deux douzaines de lunettes, partie
1663. — Nousfusmes à Oûital où la reyne eust un d'yvoire et partie de buis...., pour le cambre de le haie
petit bal en privé qui dura jusqu'à minuit .... la sale ;
et pour 1 argenterie, 61 s. 4 d (Arch. de Saint-Omer,
estoil éclairée par une grande quantité de meschans Cples de la ville.)
LUNETTE. — Armure de tête ou partie de cette achat de deux paires de lunettes en Avignon pour le
on environne les ieus et tout che qui pentavoec. {Testant, maestri i mestiero, fra quali al présente sen
questo
de Marguerite d'Arras, ibid., p. 231.) famori Lorenzo occhialaro al'occhial grande, a
:
1398. — Payé à un gaynier pour six estuis à lunetes .. S. Salvatore, et Pietro occhialaro ail' angiolo a S. Giu-
pour le duc d'Orléans, 10 s. tournois. (Arch. Joursan- liano. (Garzoni Lapiazza universale, p 541, c. 64.)
uault. n» 609 )
1614. — Une paire de lunettes pour les champs,
1403. — Forgé une platine d'argent doré pour mettre montées sur taffetas no r, enchâssées sur corne noire.
es ees [aisl du livre du duc, pour mettre ses lunettes {Inv. du duc de Lorraine à l'hôtel de Salm.)
GLOSSAIRE G\Y II
LUSTRES. écllsses qu'on appelle aussi le ventre ou la doute du :
Item quedam cornua cervina cum candelabris Ibi- sont attachées les cordes, et un sillet ou morceau d'ivoire,
bcm adixis ad ponendum in mcdio aule, picturata et qui est entre le manche et la teste sur lequel les cordes
ornnta de quodam mimo cum cornemusa, taxata decem portent par leur extrémité. On pince les cordes de la
gross. main droite et de la gauche on appuie sur les touches.
Item alia cornua cervina cum candelabris ad idem, . Les luths de Boulogne (Bologne) sont les plus
.
picturata et ornala de duobus ymaginibus vcrtibilibus, estimez par la qualité du bois qui est cause qu'on en
taxata 2 flor. tire un plus beau son ..
Alia cornua cervina cum candelabris ad idem, pic- ... Un auteur digne de foy dit qu'on a veu à Paris
turata et ornata de quodam milite et una domina, un luth d'or (jui revenoit à 32000 escus. (Furetière.)
taxata 24 gr.
Item quedam cornua de daim cum candelabris et fer-
raturis aliis ad pendendum in aula, 3 gr. {Inv. de J. de LUT» (tablature).
Saffrfs.) 1767. — Numéros des cordes à vide.
LUSTRES DE CRISTAL.
1657, —
Nous vismes en tous ces bals plus de deux
cents masques très richement ajustés, outre un très
11 10
grand nombre de très belles femmes dont toutes ces
assemblées sont composées et au lieu qu'on
; se sert A sol du violoncelle.
en nos quartiers {en Flandre) de chandeliers de cuivre, lî la —
on ne voit icy que des lustres de cristal. (Villiers, C ré grave de la Oûte,
Journald'iin noy. à Paris, p. 66.) (D'après l'Encyclopédie, t. V des planches.)
Nous courusmes toute la ville pour en treuver d'un
prix commode et entre autres nous en vismes un de LUT. Petit bateau.
10000 francs. Certes c'est une merveilleuse pièce et
qui asseurémcnt n'eusl jamais sa semblable en ce genre 1506. —
Avitaillèrent en mer ane caraque, deux
de bijoux et de batagelles magnifiques. (Idem, p. 92.) galères, deux grosses barches et cinq brigantins, avec
tout plain de petits luz à douze rames. (Chron. de
LUTH. — Instrument à cordes. Jean d'Aulon, édit. Maulde, IV, p. 110.)
1398 —A Coulongne, ménestrel, et à
Ernoulet de 1711. —
On a appelé lut une sorte de petit vaisseau
Henry de liaviere, joUansde vlesle et de luz, 4 1. 10 s; de mer à cause de sa ressemblance à l'instrument de
— à deux menestriers angles qui jouèrent du lutz et de musique qui porte le même nom. (Leduchal, Dict, de
la guiterne devant mondit sgr, 110 s. t. (Laborde, Ducs Ménage, 3' édit.)
de Bourgogne, n«» 5832 et 6669.)
LUTRIN.
1204. —
Li bon dux de Venise qui mult erc sages
et proz, monta el leleris (l'ambon de l'église Saint-MarcJ
et parla au pueple. (Villehardouin.)
1690. —
Instrument de musicpie monté de cordes de V. 1248. —
Ki veit faire ung letris por sus lire evan-
bo3'au qui n'avait autrefois que six rangs de cordes ; gille,vesenlci le mellor manière que io face premiers :
mais avec le temps on y a ajouté 4, 5 ou 6 autres rangs a par tierre trois sarpens et puis une ais à trois conpas
plus bas. Le lulli est composé de 4 parties de la table
;
deseure et par deseure trois sarpens de autre manière et
de sapin ou de cèdre du corps composé de 9 ou 10
; colonbes de la hauture des sarpens, et par deseure un
triangle. Après vous veez bien de confaite manière LYE.
li lelris est. \'es ent ci le portrait. En miliu des {rois —
colonbes doit avoir une verge qui porte le pumiel sor 1517. Du dict an, douzième de may, la royne de
(Villard de Honnecourt, pi. 12.)
France madame Claude, duchesse de Bretagne, fit son
coi li aile siet.
entrée en la ville de Paris... à laquelle entrée estoient
1295. — Unura lectorile argenti deauratum, cum plusieurs grandes princesses... aj'ant chnscune d'icelles
diversis lapidibus vitreis ad tenendura librum super en leur teste un chappeau d'or, une manière de cou-
altari.pond. 9 m. 6 une. {Thés. Sedis aposlolice, 359.; ronnes, mays néantnioins sont nommées et appelées en
— Ung bon langaige des lyes. [Journal d'un bourgeois de Pans,
1379. granl letrin d'argent ployant en plu-
56.)
sieurs pièces, pesant 21 m. 2 u. (/nt>. de Charles V,
no 1992.)
LYON.
1389. —
Deux chandeliers de fust à melire torches
et unlettrin à mettre livres, 16 d. [Inv. de R. l'icque, 1445. —
Ung lyon de mitaille à deux chambres, bien
55.) affeulté sur ung chevalet de bois bien foré. (Jos. Gar-
nier, Artill. de la comm. de Dijon, p. 17.)
1399. —
Un lectrin d'ibenus ou quel a escript en
argent en sept piesses quarrees esmaiilees d'azur K A R
o L o s et y a deux escussons de France. (Inv. de LYON (ville de).
Chartes VI. fol. 130.) LYON (bottes de).
1402. —
A Raoulet Dugué, huchier, pour un leirin de 1560. —
Pour deux paires de bottes de vache, façon
bort d'Irlande, pour mettre le livre de madame Michiele de Lion, 14 liv. pour deux peaulx de marroquin pour
;
de France où elle aprent, 54 s. p. [Arch, nat., 42, KK doubler lesd. bottes, 70 s. pour deux paires de bottes
;
20 s. autre petit, 12 s
; autre grand, 10 s. ; autre
;
1424. — Item
couverture de lettrin où sont les
la 1613. — LIng carreau de velours vert façon de Lyon,
4 evangelistes aux bous et mis en chappiteaulx de fermant à clef, garny de passement d or fort large, ser-
maçonnerie, et le champ semez d'angelz et de feuelles vant à travailler en linge, prisé 4 liv. {Inu. de Cliarles de
d espine, toutes les maçonneries semées de perles. [Arch. Bourbon.)
nat.. KK 38, ff. 3 v« et 43 V.)
1428. —
Un drap d'or tissu, brodé à chevaliers et LYRE.
Ij'ons,que on dit estre le siège saint Marcel, et sert à
parer le lestrun qui est devant la chaiere episcopale en 1636. — La figure de la lyre est fort peu diflérente de
cueur. {Arch. nat., LL 92, p. 21.) celle de la \-iole, néantnioins son manche et la touche
du manche est beaucoup plus large d'autant qu'elle est
1451. — A Sainton Fumelle, menuisier, demeurant à couverte de quinze chordes. dont les six premières ne
Chinon, pour ung lieutrin de bo}"s à tenir les livres de font que trois rangs, et si l'on veut doubler chaque rang
ladite reine en son oratoire ou chasteau de Chinon, comme on fait sur leluth, on aura vingt dcuxchordes ... ;
1469. —
Item deux paremens de soj'e, bien anciens
chet afin de faire des accords. <
1680 —
Instrument de musique qui se louche avec
un archet qui n'est diférenl de la viole que parce qu'il
et
a le mancheplus large, qu'il est couvert de quinze
chordes, dont les deux plus grosses sont hors du manche.
(Richelet.)
1606. —
L'escude France... esloit anciennement semé
de fleurs de lys sans nombre sur fond d'azur. Mais
Charles VI, en 1380, ordonna que delà en avant il n'y
en auroit que trois, comme Nicole Gilles rapporte en sa Fleuhs ue lys. — Étendard de Charles VI.
Chronique. (Nicot, \° Escu.) Froissart, Bib' nal., ms. franc. 2644, fol. 256.
M
M. MACEQUOTE. — Crécelle.
1379. — Ung mors de chappe qui est d'une Md'or V. 1310. El granz eslrumenz orz et sales.
bien tenue garnye de deux grans camahieux et de cinq El cliqueles et maeequoles
pctiz, de huit esmeraudes petites et dix perles, el quatre (Roman de Fauvel, app., v. /17.)
rubis d'Alixandre. (Jnv. de Charles V, n° 1203.) MACETE.
1408. —
A Jehan Compère, orfèvre, pour avoir rap- 1266. — Por une macele el un petit coutel, 4 besanz.
pareillee et miz à poiul un mors d'or à chappe fait et
(Inv. du comte de Nevers. p. 202 )
forgié en manière d'une M, garni de camahieux. de
perles, de grenez. de ballav el d'esmeraudes. de la chap- MACHICOULIS.
pelle du roy. [Arch. nat., \IK 29, fol. 145)
— 1387. —
Melusine Est bastir la ville de Lusignan el
1419. Unus tassellus argenteus ad figuram unius fonder le mur sur une roche, el ediflier fortes tours et
liltere M cum corona desupcr, el in medio est Saliilacio drues machicoUees à couverl dedans les murailles, pour
angelica facla heate Marie Virgini, el sunt in eodcni per deffendre à couverl les archiers, aulanl par dehors
plures parles lapides et perle, el est hysmaltalus de
comme par dedans, el parfonds Iranchers, el bonnes
yndo... (Inu. de la cathéd. d'Amiens, p. 346.)
brayes, basiir entre le bourc el le chasieau une grosse
1504. — Ung autre fermail d'argent en façon de M, lourde luilles sarrazinoises à fort ciment, el esloienl les
prisé avec sa pierrerie vingt deux escuz et demy (/;it> murs de la tour bien de 16 à 20 pies d'espés. (Melusine,
du trésor de Saint-Denis.) p. 100.)
1471. — C'est le devis de la couverture de la tour
MABRE. — Marbre (se prononçait ainsi autre- neufve du chasieau de Saumur ; ... et se réponse la cher-
fois). penlerie de la dite lour sur les faulx murs, en manière
— que les machecoleys seront couvers. (Lecoy de La
1363. Un gobelet de mabre à pie couvesclé d'or,
demy. {Inv. du duc de Normandie, Marche, Cples et mémoriaux du roi René, art. 2'23.)
qui poise 3 m. et
fol. 2.) 1512. — Ne daigneront faire autre boulevard, poni
—A levis, creneaulx, marchecoliz ou avant mur que de leurs
1368. Hennequin de Liège, ymagier, la somme
propres corps. (Lemaire de Belges, Illustr.,U, fol. 10 V.)
de troiz cenz franz en rabat de la somme de mil franz
d'or, en laquelle nous sommes tenuz à lui, à cause d'une 1528. — Et par dessus la dicte porte faire une saillie
où v aura des mascoliz appelez murlrières par le de-
tiimbe d'albaslre et de mabre que nous li faisons faire il
poumons. (Deville.T'omfccaii.v de /a cath.de Rouen, p. 182.) hors. I.Uarc/ie pour les fortifie, de Charentenay, ap. Bal-
1379. — Vn autel portatif de mabre enchâssé de fusl.
let, du Comité, Archéologie, 1850, II, p. 184.)
(/nu. de l'égl. du Saint-Sépulcre de Paris, fol. 46.) MACHINES DE GUERRE (variétés de).
MACEFONDE. — Machine de guerre pour jeter 1587. — Fragli insiromenli suoi s'enumerano le ma-
chine varie da guerra. come le tesludini, gli arieli, le
des pierres. falci, gli ellcpodi, le vinee, i plutei, le lorni niobili, la
V. 1180. —
Pierres meneurs leur gitoit l'en assez à mace- sambuca, la esosira, il tellonone. gli onagri, i carri, i
fondes et aus mains (Guillaume de Tyr, XIII, 6.) muscoli, i cavalieri porlatili, i gabbioni, i forni. iGarzoni,
1299. — Pour la moitié d'un quir de keval et une La piazza universale, p. 635. ch. 81.)
pian de vel pour faire cros à lièvres pour tendre grosses
ai-balesles el pour faire macel'ondes à pierre giter, 9 s.
MAÇONNERIE. - Désigne dans les objets d'or-
7 d (Arch. du l'as-de-Calais, Bailliage de Saint-Omer.) fèvrerie les formes empruntées à l'architecture.
XV* s [1099]. —
Les autres croisés jelloienl à mache- 1360. — Un reliquaire d'argent doré elesmaillié. semé
fondes granl planté de pierres. (Bibl. de l'Arsenal, ms. d'esmaux à demiapotres, et est fait de maçonnerie. (Inu,
!)0S9, fol. 283 )
d'Anjou, n» 7.)
101
1380. — Uns gans pour prélat pontificaux garnis par 1351. — .V Jehan Pentiu, demourant à la
flamenc,
les poignets et dessus la main d'Agnus Dei de grosses Teste noire, en la pour deux fins
rue Saint Martin,
perles, et est le dit ouvrage de maçonnerie de grosses madrés couverlz, délivrez pour les dites dames el bail-
perles. [Inu. de Charles V, n° 1056.1 liez à Pierre des Barres, pour y faire deux pales d ar-
1402. — Le dit tableau fait de maçonnerie, (/nu. du gent et deux fretellez sur les couvercles. (Arc/i. nat., KK
diicdeBerry. S, fol. 25 V».)
II, p. 58.)
1416 — Sur un pie d'ivoire fait de maçonnerie. {Ibid., 1361. — Je
donne... au dit Jehan trois banaps de
p. 11.)
madré plas qui sont pour monstre de taverne. (Roquefort,
— Suppl., v° Madré.)
1424. Une
autre chapelle entière de diapré ver-
maux à soleil d'or de Chypre, et sont les orfraiz de bro- 1380. —
Quatuor cochlearia argenli de madria cum
derie sur le champ d'or à images d'apotres à maçonnerie manibus argenli deaurati. (Papon, Hist. de Provence,
de soye. [Chapelle de Charles VI, ap Leber, XIX, "230.) m, preuves, p. 69.
fraclam et religatam filo aureo, pond. 9 une. (Thés. Sed. On fut servy non pas en madré
a,,os(o/.,325, 333, 337.) Mais en or et argent moullu.
1295. — Ciphus de aunserne magnus de mazero cum (Entrée de Charles VIII à Paris,
basso ap. Cérémonial franc., t. I. p 219.)
pede et eirculo argenleo. Item cupa magnade
mazero ornata pede alto, duobus circulis et pomellis ar- 1502. — Duo ciphi murrei cum pedibus argenleis,
genteis deauratis. Inu. de Saint-Paul de Londres, ap.
(
45 s. Parvi ciphi murrei sine pedibus, 15 s. (Inu. de Guill.
Monast. angl.. III. 313,1 as Feiues, pp. 6 et 9.)
1350. — Un hanap d'argent sans piet, cinq hanas de 1523. — \'as oblongum quod vernaciila lingua dici-
madré à pied d argent, deux louches d'argent, seize hanas lurmadré, munllum argento in circuilu orificii, habcns
de madré sans piet qui sont de petit valeur. {Cple de pedem argenleum oclo quadralurarum seu lalerum el in
Vhôpilal de Wez, ap. Roquefort, Suppl., v" Hanap.) média hostilis pomelluni.(/nu.de la calh.deLaon, p. 42.)
102 MâIGNâN
1530. — Masar of woode — mnsiere = hanap. (Pals- 1767. — Magdalon, espèce d'onguent = madelaine.
giave, 243.) (Lacombe, Dict. du vieux langage.)
1536. —
3 mascrs garnisslivd wilh sylvcr and gylt,
MAHDIA (tissus de).
liSonc. A standing maser garnysshjd wilh sylverand gyll,
wîthaacorne you thc cope of sylver, wood andalI,2'ionc. 1153. — Mahdia ou Al-Mahdia. Celte ville était autre-
Iiiiw. du couvent de Sawtre, ap. Archivologia, XLIII, fois exlrémement fréquentée el le commerce y était très
p. -239.) florissant... on y fabriquait des tissus très fins el très
;
1676. —
L'on dit que du bois est madré lorsqu'étant
ment juste ou robe courte à maheutres rembourrés
mis en œuvre on voit certaines parties plus condensées ou épaulettes.
que le reste, lesquelles paroissent comme des taches 1394. —
Le suppliant feri de son coustel un seul cop
brunes qui, estant plus solides et dures, sont comme lui- icellui défunt par en droit la poitrine, le quel coup
santes quand le rabot y a passé cela se remarque par- ; escrilla et entra au bras d'icellui défunt en droit sa
ticulièrement dans les ouvrages de bois de hestre. (Féli- niahurlre. {Arcli. nat., .IJ 146, n" 411.)
hien.) 1415 — Le suppliant frappa icelui Leclerc ou mahutre
1680 — Madré : ce mot se dit principalement du bois du bras destre. (Arcb. nat., .I.J IGi), n» 74.)
de hestre, et signifie qui a comme de petites taches brunes
1467. — En ce temps aussy les hommes portoient.. .
dures et solides. (Hichelet.)
à leurs robbes gros mahoilres sur leurs espaules pour les
1702. — Mazer, sorte de tasse ou de coupe à boire. faire apparoitre plus furnis et plus croisés. (Jacques
Boyer, Dict. angl.-français.) du Clercq. IV, p. 301.)
1723. — Les tourneurs en font des ouvrages très 1473 —
Les archiers ne porteront nulles mahotes à
beaux, y en ayant qui le travaillent avec tant d'art qu'ils leurs pourpoints. [Ordonn. de Charles le Téméraire.)
en font des gobelets aussi déliez que des feuilles de
papier. Les vieux érables loupeux et nouaillicux qui se
1606. — Au poulser etheurter en avant la principale
force gil aux espaules, pour laquelle es perfections d'un
trouvent bien sains sont les plus estimés pour toutes
bon homme d'armes, on met les espaules, et es oyseaux
ces sortes d'ouvrages. (Savary.)
se proye les maheutres grosses, larges et eslevées. (Nicot,
Voy. aussi V
Macer, dans le même Savary.
V" Espaules.)
Annis, madrian, noix confites. de feuillage vulgairement appelé de may sur Jeur teste
(Eiisl. Doschamps, édil. Queux de Sainl-Hilaire, armée. (Pierre de Fenin, 554.)
t. Vlll.p. 48.)
MAI(décoration du).
MAGATELLE. — Petite statuette de bois, ma- 1479. — Pour pendre les mays en hault de la nef
rionnette. au jour de Penthecouste, ung lot de vin de 2 s. (Cpte de
N.-D de Saint-Omer.)
1556. — Voy. au mot MaHionnette, p. 115.
1578. —
A .lehan Gontin et Jacques de Larbous, habi-
MAGDALbON. — Les pots à onguent étaient et
tants de la ville d'Agen, 18 1. t. pour un may de cire
de toutes couleurs qu'ils ont vendu à S. M. pour faire
sont encore généralement cylindriques. Cet attribut présent à madame [Catherine]. iCptes de la cour de
de sainte Madeleine a laissé son nom à la forme Navarre, ap. Revue d'Aquitaine, 494.) W,
géométrique du cj'lindre. 1635. —
Mai =
arbre vert comme pin, sapin, pesse
V. 1300. Ou grant manille de vin etsamblable qu'on plante es places et rues à l'entrée du
Trestoul plein un gran madelin. mois de mai, an signe de joie. 'Atonet.)
1549. —
(Jubinal, Jongleurs et trouvères, 103.)
Faire un magdaléon =: cylindrum fingere.
MAIGNAN. — Nom du fabricant de chaudron-
(Rob. Estienne.) nerie dans les Ardennes et la Lorraine.
1640. —
Le cône ou la piramide va en appointant. Le 1392. — qui onquesdou
Le mestier des maigniens
cylindre ou magdaléon est long et rond (Comenius, .
dit mestier clowerost piesse d'argent en haneps de madré
Januaamea, lit. 74, p. 24.) d'autre chose que d'argent, ne qui qui les recouzeioit
— d'autre chose que d'argent, il perderait cinq solz de
1647. Dedans une autre boette en façon de elle de
messnins. (Tîeg. des métiers de Met:, ch. xxn.)
Magdelaine, y a une petite relique du vestemcnt de
saint ,Iean lî^ptiste, de saint Hilaire, el de saint Libéral, 1536. —
Ou ung maignan de Dynan ou de Liège
confesseurs. (Inv. de Sainl-Crèpin de Soissons.) chauderonnier ;Roger de GoUerye, rond. 58.)
MAILLET 103
MAIL — Marteau d'armes à long manche arme ; La de maille (qui pesait environ 25 à 30
cotte
principalement employée au xive siècle dans les livres) était simple, sans doublure elle n'avait pas;
combats à pied, et que l'on trouve mentionnée dans d envers comme la cotte normande et se passait
le récit du combat des Trente. comme une chemise. On portait en dessous un second
1180. Si coni l'os aproça et il oeut les cris vêtement de même forme que la cotte, en cuir ou
Cescuns saisit un mail ... en étoffe, piquée avec soin, qui était le gamboison.
...Quant il voit les enfans qui ont les maus Les maillons des plus anciens hauberts sont lar-
saisis.]
( Li romans d'Alexandre, v. 13.)
ges ( 1 cent, environ de diamètre) et faits de fil
1606. — Signifie une massue à deux gros bouts plats,
d'acier assez gros (2 mill. environ) ces maillons ;
emmanchée en potence d'un manche mojennement long. sont rivés et soudés à chaud. Au xv° siècle, la maille
(Nicot.) commevêtement n'est plus portée quepar les archers
1635. —
Mail, maille Maillet ferré, frété et morné ans
:
et arbalétriers, on donne alors à ce vêtement le nom
deus bouts à long manche, dont on frappe et pousse la de Jaque.
boule au jeu de maille. (Monet }
Quicherat, la cotte de mailles, faite de petits anneaux en un tonnelet où seront par quatre jours par deux
de fer engagés les uns dans les autres, était d in- hommes, 24 s. p. [Arch. nai., KK
34, fol. 7G V.)
vention gauloise, et les Romains l'avaient empruntée 1396. — A Gilet Le Clerc, aubergier,... pour la vente,
aux Gaulois. L'empereur Constance institue en 350 un camail, une gorgerette, et un gousset, tout de mail
des cataphractaires habillés tout en mailles de fer d'acier, pour mondit sgr, pour ce présent voyaige
;
de Hongrie, 12 fr. {Cptes de Guy VI de La Trémoille,
lui-même s'était exercé sous ce harnais afin d'en cons-
p. 35.)
tater les avantages avant de la donner aux soldats.
1407. —
Deux cottes de mailles de hauhergerie ache-
Une manufacture impériale d'armes établie à Autun tées d'un haubergier de Paris, et délivrées au tailleur de
avait la spécialité de toutes les pièces de l'armure robe pour garnir par les cotés des pourpoincts de drap
de mailles. de soie noire de Luque, à 33 s, pour chaque collet.
Cptede Charles VI.)
1509. — A Anthoine Des Randuz, auberjonnier du
roy, pour avoir nettoyé et regarny une paire de soulliers
à armer qui avoient servy à icelluy seigneur, et avoir
nectové et habillé les mailles des grèves mises en couleur
d'or, 30 s. —Pour avoir fait tout de neuf une maille
de grèves coppee pour le dit seigneur, avec la maille des
genoilz, .35 s. —
Pour ung gousset de fine maille d'Al-
raaigne, pour armer le dit seigneur, 100s. t. Pour deux
croppes de chevaulx de mesnie maille clouée, 81. Pour
avoir nettoyé toutes les fauldes des manches de mailles
et gorgerettes dudit seigneur avec les mailles des grèves
et genoilz de tout son harnois, et mis le tout en couleur
d'or. 55 s, t. Pour ung collet de fine maille d'Aleniaigne
qu'il a doublé et couvert de salin noir, et pour avoir
garny une des brigandines du rov de semblable maille,
12 1. t. (Arch. nat.. KK
86, fl'. 54' v« et 80.)
à se modifier que vers la fin du xiii' siècle. 1635. — Marteau à deux tètes. (Monet.)
104 MAISIÈRE
MAILLEUR. — Ouvrier qui fait les mailles. MAINS DE JUSTICE. — Insignes du pouvoir
1550. — A Pedro Laecen, mailleur, 191 escus pour royal.
une pièce de maille qu'il fait pour Philippe... — A mais- 1625. —
La main de justice qui est de licorne assise
Ire Pedio, mailleur de Munich, 144 escus pour certaines sur une hante d'or garnie au doigt proche du petit doigt
pièces de mailles. (Arclt. de Sinmnciis, ap. Gazette des d'un anneau d'or enrichy d'un beau sajjhir, et soubs la
Beaux-arts, janvier 1«()9, p. 85.) dite main un cercle à fueillage garny de trois grenats,
de trois saphirs et de douze perles orientales, et au milieu
MAILLOTET. — Instrument qui sert à prendre de la dite hante ou baston un autre cercle à fueillage,
les faucons. garny de trois grenats, d'un saphir et de huit perles ;
deus chavons. Ll pertuis par lequeil doit issir li chiez (Doublet, p. 368 )
soit si larges qu'il souffeisse pour issir le chief sanz ble-
cier ; mais li pertuis dessuz par quoi enterra li cors dou
faucon soit plus large. (La fauconnerie de Frédéric 11,
fol. 112 vo.)
MAIN.
1431. — Une main pour ung cappitaine. (/nu. de
l'artillerie de lilois.)
MAIN DE FEn.
1449. —
A Mermel du Perry, armeurier d'Aix...,
pour avoir fourby, appareillé et recloué deux cuirasses,
une grande rondelle, ung heaume de jouste, deux grans
bacinetz à double visière, une main de fer. (Lecoy de la
Marche, Cptes et mémoriaux du roi René, n"58G.)
MAIRAIN.
Xll" s. — De cel gentil mairen as pareis del temple, e
a sun paleiziist li reis faire uns enl'orcemenz, e lisl en
harpes e lyres e altres estrumenz, e puis ni fud
l'aire
ported ne vend si gentil mairen ki fust de tyn. (Li tierz
Hures des reis, p. 273.)
l'autre en façon que tous les dix doigts se pressent, envi- XI' s. — Nam prius ililiLaiiore maceria constilerat
ronnées d'une couronne de lauriers, sur chacun desquels minimisque lapillis. {ïbid., p. 93.)
doigts il y a un coniniendomenl de Dieu gravé en lettres 1321. — Li dis hospital doit avoir 160 pies de long et
gothiques, et dans les paulmes d'icelles mains sont repré- 34 pies de lé tout dedans ueuvre,les maisieresde 21 pies de
sentées deux testes, l'une d'un homme et l'autre d'une haut, 5piésde(lenstcrre,ell6 pies dehors, de 3 piésd'espcs
femme, où se lisent entre des cercles qui les enclosent auresde che que il doit avoir retail de 3 pans ou environ
deux fois ces vers :
sur le grès. (J.-M. Richard, ilahaut d' Artois,^. 400.)
Les dix doigts de nos mains doivent à tous monicns 1385. Doyc à paroy ou à maisiere
Nous faire souvenir des dix commandemcns. Ataichier chandelle ou lumière.
(Inv. de Florimond Robertet, p. 48.) (Eust. Deschamps, t. VII, p. 344.)
MAJOLIQUE
1410. — Item pour treze clous clochiez qui furent mis MAJESTE (Dieu de .
Marie dicte ecclesie. raunilam et ornatam mirifîce gem- elegantia. In Italia nunc audio tara perfecla venire, ut
mis et auro sine diminucione lapiduni ac tribus garlandis cigus cassitero, quod ibi vocatur peltrum. anteferanlur,
aparatis, argento et lapidibus preciosis, in capile dicte ex corrupta una littera a Balearibus, ubi dicuntur excel-
Majestatis, et cum una corona aparata lapidibus et lentissinia fieri, maiolica nominantur (Scaliger, Exercit.
argento in capitc imaginis infantis dicte Majestatis. (Iiw. de subtilitati, édit. de 1576 à Francfort, p. 327.)
de la cath. de Rodez, p. 256.) 1567. — Outre les rafreschisscmens de chau qu'il [le
106 MALVOISIE
cadîy de Teddele] envoya à l'heure du souper à l'ambas- MALETTE. — Petite valise ou pochette.
sadeur deux grauds plats de maiolîque pleins de leurs
viandes. (Nicolay, Pere<jr. orient-, 11, p. 23.)
1322. — Deus maleltes verdes. (Dehaisnes, Doc.
concernant l'hist. de
1585. —
Passaro..., avertendo tulti a non si lasciar
1373. —
l'art, p. 245.)
Trois aulnes de drap à faire malcttes.
gabbare in questo che la niaiolicaTrivigiana si venda per
maiolica favenlina, perche vi e niella difierenza Ira le (Deli.sle, Mandeni. de Charles V. p. 508.)
vessiche di lupo, e i tartulloli Spoletini conic sa ogn'uno. 1386. — A Aubelet
Buignet, drappier.,., pour deux
Garzoni, La piazza utiiuersale, p. 4(î7.) aulnes de drap vert..., pour faire deux malettes pour
mettre et porter les robes de la royne, au pris de 16 s. p.
MALACHITE. —
Pierre précieuse de couleur l'aulne. (Arcb. nat.. KK 18, fol. 12.)
mauve, tenant milieu entre celle du jaspe et celle
le 1480. — Fit hastivement faire deulx marhaulx a
de la turquoise, employée surtout en vases, coupes, achon de malettes de pèlerins. (Molinet, ch. clxxxv.)
petites tables. 1487. —
Pour une aulne de drap rouge... pour faire
une mallette pour servir et meclre la robe de nuyt du-
1485. — Melochites lapis est spissius virens et
Isidor :
dit sgr quant on la porte en sa chambre, 45 s. t. Pour —
crassius quam sniaragdus hic a colore malve nomen
une aulne de drap vert gay pour faire une mallette
accepit et in reddendis laudatus signis. Nascitur autemin
— pour servir à niedre et porter le manteau d'icellui sgr.
Arabia. Arnoldus Melochites est gemma viridis sma-
ragdo similis et valde mollis
:
nocivis casibus, et cunas inTantium simililer. {Ilortus MALLE. — Malle de drap et de cuir.
sanitatis, De lapid., cap. 82.) 1495 — A Gobin Bourgeois, sellier à Bruxelles, pour
une grande malle de fort cuir bouilli, doublé et étoft'éde
MALCnUS. — Arme
blanche de main à lame chaînes, serrures, clefs, elc pour y mectre le lit de
,
cambrée, à un seul tranchant courbe. Elle appartient l'archiduc et autre chose qu'il veut avoir avec lui quand
il va par les champs, 12 1. (Gachard, Uapp. sur les arch
au.\ types sarrazinois qui ont introduit en Occident,
de Lille, p. 292.)
sous l'influence des croisades, le braquemart et le 1620. —Aucun maislre sellier ni behutier ne pourra
badelaire. faire aucune malle pour porter lit de camp qui ne soit de
La longueur de sa lame, généralement large et bonne vache bien lanée et couroyée, doublée d'une bonne
toille neuve, bordée de bon veau, el garnie de bonnes
inférieure à celledu badelaire, varie de 60 à 65 cen-
boucles et roulleaux et conti-csanglures nécessaires, et à
timètres. Bien que dès le xiii* siècle on rencontre des toutes les coutures el assemblages des dites malles y
armes de la forme et de la dimension du Malchus, aura une nervière de veau, et si c'est muUcl ronder les
ce dernier nom n'apparaît guère dans notre langue fonds, seront doublez de deux loilles, avec une bande
cuir, de largeur de trois doigts en croix, de la vache
avant le xvi'^.
même, le tout cousu avec de bon fillet poissé, et à chaque
1536.— Pour avoir racoustré et ressouldé ung manche bout de la dite malle un porta de bon tissu eniply en rond,
de jaspes et icelluy avoir attaché et mys à ung manche couvert de bonne vache, el le sur couvercle passera de
de poignard excellent, façon d'un malcus [pour le roi], deux pieds plus que la largeur de ladite malle, aussi
13 s. t. {Arch nat.. KK 91, fol. 57.) doublé de bonne toille el bordé de même, el si sont
1536. —Une grosse chaisne d'or plate à laquelle malles carrées, auront le fonds de la largeur d'un empan
pendoient trois autres moindres chaînes auxquelles esloit ou plus, souvent la quanlilé de matelals qu'on voudra
attaché un malchus. (,l/oiis(re du myst. des apôtres, 41.) mettre dedans, et quatre portaux, un à chaque coin, de
1548 —
Son espée lui batoit un jarret, de quoy se lissu couvert de vache. {Stat. des selliers de Bordeaux,
nioquoit fort Pol3'game produisant son malchus qu'il art. 18.)
avoil joint près la pièce de son pourpoint. (Noël du Fail,
lialiuerncries, 1, p. 194.)
1567. — Et sur le bras senestre [les Maures] attachent
lin large poignard un peu recourbé à la façon d'un mal-
chus qu'ils appellent secquin, qui leur sert pour parer
aux coups cl pour offenser leurs enncmys (Nicolay,
Pcrcqrin. orient., 1. I, p. 18.)
1609. — Le turc. ., le plustot qu'il lui sera possible,
se trouvera en lieu où elle le puisse voir, et avec son
petit malcus qui ne tranche que d'un costé, ou bien avec Malle, xv" siècle.
son Cousteau se fera plusieurs taillades. {Voyages de Vil- Heures de Turin.
lanwnt. 1. III, fol. 202 v".)
— Malcus ^ ensis
1656. falcalus, harpe. (Nicol.)
pourpoins. faicles de deux aunes et demie de drap de dueil, chacun à deux grans queues l'une devant et
l'autre derrière, et à manches à lathes pendant ung
soie noir de Lucques. \Cple de l'hôtel de Charles VI,
ap. Monleil, xiv* s., n. 303.)
pied et demy au dessoubz du coulde. qui est pour
chacun corset quatre aulnes dudil noir. (Cotes du deuil
1416. — Trois paires de grans manches longues à de Charles illl.)
jouster de drap gris, et une houppelande de même à
petites manches, Laborde, ûucs de Bourgogne, 336.)
i
1494. —
Item que nulz dudit mestier ne porront
enmancher dagues, braquemars cousteaux, ou aullres
basions de bos escachellê, qu'il n'ait cercle de fer
ou de leston. {Slal. des couteliers d' Abbeuille, ap. Aug.
Thierry, Mon. de ihist. du tiers état, IV, p. 331.)
MANCHES d'armes.
1358. —Huit paires de manches, s'en sont les deux
paires de jaserant et deux autres paires de deliet fier.
[inu. deGuilt. de Hainaut.j
Manches a bombardes.
1427. — Unes manchesestroictes à grandes bom-
bardes, ouvrées à loranges de Hl d'or et de veloux
vermeil, figurées
à roses d'or. Item unes pareilles
manches de fil d'or et de veloux vermeil, figuré à
roses de fil d'or et de veloux vermeil, et y a escripl;
A bon droit. [Arch. nal KK
269, fol. 2 v».)
.
manches a la bollonnaise.
1599. — In manteau de satin blanc chamarré par
tout de passement d'argent clinquant..., le bas d'iccluv
manteau contenant dix lez, garny de son corps et man"-
ches à la Bollonnaise. aussj- chamarré de mesme passe-
ment. (Arch, nat., KK
157, fol. 8 v»)
MANCHES a CORDIÈRE.
1490 — Six aulnes veloux cramoisy pour faire une
robbe en façon daube à manches à codieres [pour le
service du roil. —L'ng tiers de velours cramoisy pour
eslargir les manches... faictes en façon de coudieres.
(Arch. nat., KK 71, fol. 36 et v».)
1603. —Une autre robbe ronde de salin colombin
avecques troys bandes de salin verd, petilz passementz
d'or et d'argent entre deux, avec ses manches à cor-
dières, et le corps semblable, estimée 60 livres. Une —
robbe de salin orange aussy à double queue, toute en Manches de couteaux, xvi" siècle.
broderie de jais doublés de tafletaz orange, les manches
Collection Le Secq des Tournelles, à Rouen,
à cordelières. — Une autre robbe ronde de salin blanc
découpé avecques ses corpz et manches à cordières de
pareille couleur. Inv. de Louise de Lorraine, 21-26.) MANCHES LOMBARDES.
MANCHES DE COLTEALX ET AUTRES. 1611. —
A stocke sleeve or fashion of halfe-sleene,
1482. —Item nulz dudil meslier ne porra esman- whose upper part it raised, and full of plaits, or go-
cher dagues, braquemars, cousteaux ou autres choses Ihers. iCotgrave.)
du dit mestier. de bos esquartelé, qu'il ne y ait ficquié
pour chacune pièce deux cleus de fer ou de letton,
.MANCHES, MANCHONS.
ne pareillement bresil contre perrongnier [prunier^ 1534. —
Ung devant de cotte et une paire de man-
j'voire contre os, aussy braser de lelton ne de blance chons de veloux bleu à la françoise, et ung bault de
saudure sur quelle alumelle que ce soit. (Stat. des coute- manches à l'espaignolle garn}' de trois gros cordons
liers d'Amiens, ap. Aug. Thierry. -Uonum. du tiers état, d'or fin fiUé et ouvré de canetille à la damasquine.
II, p. 397.) 200 escus sol. (Laborde, Cplcs des bâtiments du roi, 11,
p. 267.)
MANCHES A LESPAGNOLE.
1599. — Une robbe de toille d'argent chamarrée par MANCHES A LA MILANAISE.
tout de passement d'argent clinquant, contenant diz lés. 1632. — Deux grandes manches à la milanaise en
108 MANDÉ
broderies d'argent sur toille d'argent incaniadin. 350 1. manchon, à cause que le premier estoit trop petit, plus...
(Ino. du marquis de Remouille, p. 316.) de la fourrure de martre pour doubler lesdicts man-
Une robe de dix laisses d'or aninrantlie, à fleurs chons. {Inu. de Marie Sluart, n" 128.)
d'or el de soye, avec le corps et les grandes manches à 1579. —A Robert de Lanoue, brodeur et valet de
la mylanaise, 400 1. (/d., p. 318.) chambre du roy, 3(J0 1. t. pour avoir, par ordre du
MANCHES DE RELAIS [rechange]. roy, fait trois manchons en broderie d'or, d'argent et
canetilles, fort pénibles et riches, l'un sur du velours
1386. — Pour trois aulnes et demie d'escarlate vio-
vert, l'autre sur du velours incarnat, et l'autre sur du
lettesur le brun toute preste .., pour faire une cote velours tanné. (Cptes de la cour de Nauarre, ap. Revue
hardie et deux paires de manches de relais pour ladite d'Aquitmne, XI, p. 500.)
madame la royne, au pris de 112 s. p. l'aulne. (.-Irc/i,
na(., KK 18, l'ôl. 13.) 1583. —
Trente deux martres sublimes, pour servir
à fourrer quatre manchons dont deux de velours viollet
1387. —
Trois aulnes et demie d'escarlate violette
et deux de velours vert, 384 escus. (Arch nal., KK 138,
sur brun» toute preste, pour faire une cote hardie et
le
fol. 375 V.)
deux paires de manches de relais pourladite dame la
roynè, 19 1. l'i s. p. (D. d'Arcq, Nouveau recueil, p. 134. |
1588. — Deux manchons de satin incarnadin cou-
vertz de quatre bandes de perles et broderye. (/ntf. du
MANCHES A VIDELLE Ipllssécs]. prince de Condé, p. 147.)
1300. Cousant mes manches j videle. —A
1595. Jehan Perrault, brodeur du roy, pour
M'en vois lors toz seus esbatant.
ung manchon taillé de velours gris sur lequel il a faict
{Homan de la rose, v. 98.)
ung bord tout à l'entour, et le reste du manchon tout
MANCHERON. — Ornement de robes de femmes, reniply de devises, le tout faict d'or neuf et de couppeure
de cannetille d'or avec gros foisons d'or fin, suivant le
garnissant lehaut des manches à partir du .xvi« siècle. pourtraict qui en a esté montré à sa Majesté, 100 escus.
1548. — Deux bordures de mancherons faicles à (Arch. nal., KK
148, fol. 143 v°.)
gerbes el à cannettes esmaillées de blanc et le fond de
la dame de Margency.)
1595. — Plus une perre de manchons de salin colum-
rouge (/nu. de bin comme le cotillion, reyé d'or et d'argent. (Inu. de
1585. —
Six paires de mancherons de chemises ou- Jeanne de Bourdeille. i
ou autre estoffe que porloyent anciennement les bour- 1601. Un renard et demy pour un manchon, 37 s.
geois, voire les grands seigneurs et rois ., étant le reste (3 den. (Journal de la comtesse de Sanzay, p. 41.)
des manches qui ne se monstroyent sous les manches 1603. —
Onze paires de manchons tant de velourr
lombardes de leurs houppelandes. que de satin, sans or ni argent, estimez ensemble 4 1.
Mancherons de robes ou houppelandes demies :
10 s. Plus douze aultres paires de manchons tant de
manches couppées à l'endroit du coulde et pendans thoillc d'or, d'argent que de satin, de diverses couleurs,
d'iceluy, par où les mancherons dupourpoinct se mons- passementez de passement d'or et d'argent, estimez
Iroyeni. (Nient.) ensemble 15 livres. Plus neuf autres paires de manchons,
tant de thoille d'argent que de salin, en broderie d'or
et d'argent, estimez à raison de 3 1. la paire. {Inu. de
Louise de Lorraine, 23.)
MANDE. — Panier.
1451. —
Pour l'achat d'une grande mande quarree.
pour amener [à Mons] par charroy treize tableaux de
bois. iLaborde, Ducs de Bourgogne, n° 1466.)
\' 1520. —
Une grande mande d'argent faille en
faczon d'ozièrc, pesant 95 m. 3 o. (Inu, de l'archiduc
Philippe.]
V. 1520. — A l'endroict des portes debvez tranchir
le chemin pour rompre leur saillie, el faire un bouleverl
de inandes le plus hault que vous pourrez, quand vous
debvriez asseoir les mandes l'un sur l'autre. 'Philippe de
Cléves, Traité de la guerre, édit. 1558, p. 51!.)
1523. — Ung
bien petit panier en manière d'une
mande à deux ancetles. (Inu. de Marguerite d'Autriche,
fol. 90 V.)
1536. —
Une mande d'argent faicte en forme d'oziére
à deux oreilles, pesant 47 m. 4 o. 5 est. (/ni>. de Charles
Quint, fol. 775 v».)
Manchon, 1586.
D'après Gaigniéres. Bibl. nat.. Estampes, IX, 119.
MANDÉ. —
Cérémonie du lavement des pieds le
Ce nom vient de l'antienne oMandatum
jeudi saint.
novum do vobis » que chante la musique pontificale
MANCHON. — Gartïiture de la manche, souvent
à Saint-Piene de Rome pendant la cérémonie du
synonyme de mancheron.
lavement des pieds.
1528. — Unze paires de manchons, c'est assavoir les
1300. — Chascun samedi après vespres, combien que
cinq de de Hollande, faictz à la façon d'Ytallie,
toille
li jors soient sollempnex, doivent laver les piez as autres
garni/, el enrichiz de bandes de toille de linople rayez
en fesant le mandé. iJoinville.)
de fil d'or et faictz à ouvraiges d'esguille, 112 1. 15 s. t.
(.4rr/i. nal., KK 100, fol. 22.) 1305. — Le xxvr jor de mars, por le mandé que
—A madame fut à treize povres à Nemoux, el donna à chas-
1561. Jacques le Tailleur, ung quartier de satin
cun 13 d. (Cptes de Mahaut d'Artois.)
noir pour faire iiug manchon pour la reyne ; audit
tailleur ung tiers de satin noir pour faire ung aullre 1365. — Le jeudi saint, le duc [se trouvant alors à
MANDRAGORE 109
Rouvres] y fit le mandé aux pauvres. (Prost, Inv. des MANDRAGORE ou MANDEGLOIRE — Herbe
ducs de Ùourgogne, I, p. 72.) enchantée, sorte de philtre auquel les superstitions
1470, —A Claude Lesbahy. marchant suivant la d'autrefois attachaient des vertus singulières. On
court du roy, la somme de 23 l. 10 s. t. pour le paie-
ment des toilles qui s'ensuivent... pour le fait du mis- employait l'écorce pulvérisée de la mandragore en
taire et mandé des pouvres du jeudi absolut, c'est assa- boisson comme anestétique et narcotique.
voir 10 aulnes fine toil le de Hollande t:Mit pour la personne 1121 Honi qui la deit cuillir
du roy que pour les seigneurs du sang et autres che- Entur la deit fuir
valiers porlant l'ordre pour servir les dits sieurs à Suavet bêlement
laver les pies des treize pouvres du dit nuindé.etc. (C'pfcs Qu'il ne l'atuchet ment ;
de Louis XI, Bibl. smt.. ms. franc 6758, fol. 91.) Puis prenge un chien lied
A li seit atached.
MANDELLE. — Corbeille pour le transport du Ki ben soit afamee, •
MANDILLE. portée surtout lement le masle a plus longues feuilles et la femelle les
par les laquais au plus larges Mais aucuns sont qui taillent telles figures
.\vi<' siècle ; elle se composait de
pour décevoir les femmes. (P. des Crescens, 1. 6, c. 82,
trois pièces, l'une pendant dans le dos et les autres fol. 101 V.)
sur les épaules.
1323. — A un moine blanc qui présenta à madame
1571. — Lacompaignée du du guet venoit chevalier une mangdegloire. (J.-M. Richard, Mahaut d'Artois,
après, estant de cent cinquante hommes..., tous morionnez, P 81 )
denive de boutons d'argent pour mettre à ladite man- aidier à concevoir. (Ménagier de Paris, 1, p. 89.)
dilleà 25 s. la douzaine. (Arch. nat.. KK 236, fol. 379
—
)
1416. —
ladite demiselle Jehanne Clauwette
Donne
1587. [L'homme de cheval à présent] ordinaire- ;iJacotin Arondel une jmage de mandegore crucifyé
ment ne porte nulles tassettes, et au lieu de casaque une lequelle vient de ses prédécesseurs (Arch de Douai,
mandille et sans lance. (La Noue, 286, ap. Littré.) Reg. aux testaments, fol. 28.)
1589. —
Nous tenons aussi entre les particuliers 1429. - Fit ardre [le frère Richard] plusieurs man-
financiers, ceux là les plus habiles qui acquerront de
degloires que maintes sortes gens gardoient en lieux
leurs maîtres les meilleures terres qu'ils ayent, quand
repos et avoient si grande foj' en ceste ordure que pour
bien ils seroient entrés chez eux avec la mandille ou
vray ils croyoient fermement que tant comme ils l'avoient,
avec l'estrille et le bouchon, ou quelque oflice de
mais qu il fust bien nettement en beaux drapeaux de
pareille qualité. {L'isle des hermaphrodites, 51 )
lin ou de soye enveloppé que jamais jour de leurs vies
1600, —
Les carabins ont des mandilles de couleur ne seroient pauvres, (/ourna/ d un bourgeois de Paris, 679.)
de leur cornette. (E. BInet, ch 17, § 33.) .
1475. —
Et si vous dy que qui porroit finer d'un
1622. — La première condition estoit d'estre lacquais, vray mandegloire, et le couchast en blans draps, et lui
mauvais gouvernement au reste, et après avoir quitte présentas! à mengier et à boire deux fois le jour,
la mandille. a fait en sorte de se fourrer au régiment combien qu'il ne mengue ne boive, cellui qui ce feroit
de Navarre. (Les caquets de l'accouchée, p. 161.) devendroit en pou d'espace moult riche, et ne sauroit
comment. (Les évangiles des quenouilles, 2' journée,
MANDORE. — Petit instrument de musique. ch. II, p. 16.)
1644. — Une petite mandore d'ébène, prisée 50 s, t. 1536. — Quidam, ut Avicennus et alii dicunt, femi-
{Jno. du chût, de Condé.) modum
nam [mandragore] formatam esse ad femina;,
1771. — Espèce de dont cet instrument a
petit luth masculum ad modum viri, quod falsum est, et sic cer-
la figure,.., il j- a encore maintenant des mandores qui
; tum est quod mandragora non est in similitudine forma;
n'ont que quatre cordes, mais on en fait quelquefois à hominis, verum itali herbatici, et maxime falsificatores
six cordes et même à un plus grand nombre pour imiter accipiunt radicem brionia?, et cum certis instrumentis
le luth, et alors on l'appelle mandore luthée C'est faciunt quamdam imaginera ad similitudinem form*
un instrument différent de la pandore dont les cordes et hominis, et dicunt quod illa vera est mandragora, quibus
les touches sont de laiton. (rréi;oux,) non creditur. (Luminare majus, part. I, fol. 73 V.)
MANOPLE
IS49. — Nuiic luilem superesse video mandragorom brachelet, qui est une parure et jolivelé es dames de
fingere fnclidani illain quai saepe mulierculis ab impos- Castille et aussy de Portugal. lOliv. de La Marche, 7"our-
toribus cl cliculatoribiis vendilur IJryonie radicem
:
"01 de Gand, édit Prost, p. 64.)
habete ingenteni, aciila qui scalpri aiie feminam vel
virum enitigito, adjeclis genilalibus. Cutn absolulam 1599. —
Deux manicles d'or couverlz de rubiz d'Inde.
{Inv. de Gabrielte d'EsIrees, Arch. nal., KK 157, fol. 20.)
noveris, inguina vel pilorum loca slylo peiforata, ibi
milium vel alcm condito, quo ladiculâs piojiciens pilos
imilelur, brevique effossa scrobe. tamdiu ibi finilo
MANICORDION. — Ancien instrument de mu-
quandiu et cortici quadam eril iiiduta, et radiculas pro- sique, qui s'appelait aussi épinetle sourde, et
jcceril illas. (J.-B. Porla, Magia naluralis, I. II, c. 5, n'était effectivement qu'une sorte d'épinette à
p. 40.) 70 cordes, revêtue de drap depuis les mortaises des
1568. — Le jus tiré de la mandragore, que le vulgaire sautereaux jusqu'au clavier, pour rendre le son
nomme mandegloire, est tellement pernicieux qu'incon-
tinent après l'avoir pris il cause un endormissement et plus doux en l'étouffant (Littré.)
une défaillance de tout le corps, puis un somme si pro- 1471. — Un viel nianicordion deraccordé et mal en
fond qu'il est bien peu dissemblable à la léthargie. point. (Inv. du roi René à Angers, fol. 4.)
(Grévin, Des venins, I. II, ch. 23, p. 287.)
1488. — Pour un oschiquier ou manlcordion achapté
MANDEGLOIRE (tètes de). Figures à feuillages — par
faire
le
son
commandement
plaisir, 30 I. t.
dudil seigneur [le roi] pour en
(Arch. nal., KK 70, fol. 324 v».)
ou mascaroBs qu'on trouve dans les monuments
des XIII» et xw« siècles. 1492. — A Jaques Lorignicre, varlel de chambre
et joueur de nianucorde de ladite dame, 70 pour
1360. — Un gobelet doré en manière d'une
clzelé, fait
l'achapl de plusieurs bealilles. {Arch. nat., KK
I. t
83, fol.
ancolye à six feuilles, ou bout desquels par dehors a testes
53 V».)
des mandegloire. (Inv. du duc d'Anjou. 119.1
Id. —Vne quarte d'argent dorée, enlevée à testes de 1500. — Tous vieux
flaiox. guislernes, primeraines,
mandegloire et àfueillages. [Id., 405.) psalterions, el anciennes decacordos sont assourdis par
harpes souveraines par le double son du nouveaulx
MANGONNEAU. — Machine à jeter des pierres. monocordes. (Le Maire de Belges, Concord. des deux-
On appelle de même les projectiles lancés par cette tangages, B II V".)
mangonniaus à grant fuison, qui elfondroienl et aba- a comme le clavecin un clavier de cinquante touches,
toient les combles et les lois des tours, des combres et qui a cinq chevalets sur sa table, et qui rend un son
des salles. (Froissart, édit. Luce, II, p. 24.) sourd et doiix. (Uichelet.)
1401. —Ser Antonus naula. et pro eo Marchus de 1692. — 11 y a une fabrique pour l'orgue et pour le
Cunallis nauta, in conducendo cum barchiello suo a manicordium rue Saint-Julien-des-Mcnélriers. (A. du
tribus remis dictos marangones cum rébus et viclualibus Pradel, Le livre des adresses de Paris, p. 64 )
suis ad Kigarolum, causa ficcandi dicta paraturia, et
mergonariam a 10 s. pro remo...,
1723. —
Les plus déliés [fils de leton] que l'on
Magister Bona- appelle manicordion servent à faire des cordes de plu-
cursius a Cornu, faber, habuit pro una salla de ferro
sieurs instruments de musique, comme manicordions
facta de novo dicte botexelle nove. opérande ad ficcan-
|d'oCi il a pris son nom], clavecins, épinetles et autres.
dum dictam mergonariam, pond. iib. 36. Magister Bar- (Savary, v" Fil de leton.)
tholomeus a Colono, speciarius, pro Iib. 2 saponi nigri
aceptis abco causa ungendi virginos castelli lignaminis,
cum quo ficcala fuit dicta mergonaria. (Angelucci, Doc.
MANIPULE. — Insigne ecclésiastique à partir du
•incd., p. 250.)
vii<^ ornement des of&ciants, de même étoffe
siècle ;
MANICLE. — Bracelet que portaient les femmes, se porte sur le poignet après s'être porté primiti-
et gantelet à mailles pour les hommes. vement à la main.
V. 1170. Li vail douer un coup si grant 1256. — Manipuli septemdecim quorum unus habel
Que ais de l'escu percierenl
li
]>endiculla aurea, et unus aureatus est. (Inv. de l'église
Et manicles desmaillierent.
les
de Monza.)
(Benoit de Sainle-More, v. 14154.)
1295. — Unum manipulum de frixio anglicane cum
1240. Li braz sont fort par les manicles
Unum manipulum laboratum super
limbriis sericis.
Qui faites sont d'or et d'ornicles.
zendato endicocum rosetis ad quatuor angulosde argenlo
{Partenopeus de Jilois.) deaurato in quibus sunt granateili et turcbisii. Unum
1316. —
Haubergeon d'acier à manicles. (/;ii). des manipulum de frixio aibo de Aleniania ad aurum anti-
arm. de Louis X, ap. Du Gange, v" Armalura.) quuni. {Thés. Sedis apost., n" 1070-1073.)
1460. —
Le comte de Nevers qui porloit le manicle
et niessire Simon de Lalaing le grand garde bras. MANNEQUIN. — Petit homme (du mot alle-
(Lefebvre de Sainl-liemy, ch. 183.) , mand inan).
1469. —
El à cellui... qui mieulx aura batu d'espee 1467. — Une couppe d'argent dorée, tortlnee et
sera donné ung riche manicle en manière de ung riche | boullongnee, et sur le couvercle ung fritelel blaucq où
111
il y a ung mannequin dedens. (Laborde, Ducs de [ îno. de la duch. de Lorraine au chat, de Nancy, fol.
1524. —
Ung pelil manequin tirant une espine hors 1538. — Une mante blanche de
laine de Casielongne
de son pied, fait de mabre blanc, bien exquis. ( Inv. de d'un lict s. {Inv. de Claude Brachet.)
bastard, 45
Marguerite d'Autriche.) 1602. —
Item ung charlit de couchette sans que-
1530. — Le dessus couvert d'ardoise fine, avec nouilles de bois de noyer foncées, garnie de deuxcoetles.et
l'endoussure de plomb à figures de petits mannequins ung travers lict entières de toille, et une mente de laine
et animaux bien assortis et dorez, avec les goutièresqui blanche. (Inv. de Renée Clergault.)
issoient hors la muraille. (Rabelais, Gargantua, 1. I,
ch. 53.)
MANTEAU. —
Vêtement de dessus, taillé en
rotonde, sans manches, parfois fendu à un ou deux
MANOPLE. —
Gant de maille, et aussi gantelet
côtés, et le plus souvent retenu par une agrafe sur
armé de pointes, en manière de dague ou de scie. le devant. Il fut longtemps l'apanage exclusif des
1611. — Manople, f. a kind of long gauntelet.
princes, des personnages de marque et des grands
(Cotgrave.)
officiers.
MANOTTE. V. 1225. Un mantiel hermin et au col,
1541. — Ung quart toille de Hollande pour faire Plus vers que n'est fuelle de col,
bandes pour lyer une nianolte [pour le roi], pour luy A fiouretes d'or eslevees,
servir à supporter la lance au tournov, 10 s. t. (Arch, Qui molt bien estoient ouvrées;
nat.. KK 92, fol. 13 v".) K'il et en chascune flourete
quelque aullre mauvaise mixtion. {Siat. des potiers d'eliiin {Roman de la violette, v. 841 )
d'Amiens, ap. Aug. Thierr3-, Monuni. du tiers état. 11, 1300. — Le roj' avoit veslu une cote de
samit j'nde
p. 44.) et seurcot et mantel de samit vermeil fourré d'hermines,
et un chapel de coton en sa teste. (Joinville, 31.)
1417. —
On remet deux noefves piches et deux 1317. — Pour dix huit boutons esmailliés... pour
noefves manoyelles à une waghe. (Bit/. d'Amiens, Gloss. mettre en la chape et es manteaus, pour madame, 20 d.
ms.) le bouton, 30 s. [Arch. du Pas-de-Calais, A 351.)
1317. — A dame Ysabel du Tramblai, de Paris,
MANSILLON. - Anneau de trait. pour quatre aunes d'un marbré de Broisseles pour
1390. Or fault des haruoiz aux chevaulx, faire un mantel ront pour madame pour deux ;
—
Selles, cordes et mansillons. aunes et demie d'un marbré pour faire un mantel coqu
(Eust. Deschamps, ,Ui>.|de mariage, t. IX, p. G2.) pour madame, pour le char. (J.-M. Richard, Makaut
d'Artois, p. 398.)
MANTE. — Couverture de lit.
1352. —
Un grand mantel fendu à un cosié, tout
1514. — Ung lit et deux couchettes, l'une soubz
grant fourré de menu vair pour mgr le dauphin (D. d'Arcq,
ledit grant ouquel grant lict de madite demoy-
lict... Comptes de l'argenterie, 88.)
selle a une mante et une cottrepointc, en la couchette
dessoubz ledit lict une mante bleue et une blanche (Inv.
1389. —
Deux petits mantelletz viez de drap gris
fourré de très viez gris, 32 s. un mantel sengle de gris,
;
deCharlotle d'Albrel, n» 404.)
20 s. un petit mantel sengle de gris, 12 s.
; un- autre ;
Ung garny de coetle coessin, une mante, une
lict
mantel de gris sangle, 40 s. un petit mantel court de
;
brun pour doubler ledit manteau, 44 1. 12 s. 6 d. Une 1413. — Un mantel pour espouser de drap d'or fourré
aulne el demye de drap d'or raz tanné pour werver le d'ermines. {Inv. de Catherine de Bourgogne, Arch. nat.,
tour et les fentes dudit manteau et foute la cappe par P333. n» 433i.)
menues bandes à lozanges, 65 1. 12 s. 6 d. {4rch. nat., 1420. —
Ung mantel d'espousee à longue queue de
KK71. fol.'Jv».) salin vermeil, figuré, broché d'or à signes et rosettes,
founé d'ermines. (Laborde, Ducs de Bourgogne, n'> 4223.)
MANTEAU DE CHAPELLE. 1541. —A niadamoyselle de \'endosme, pour lui faire
1397. —
Item un mantel de chappelle long, d'escar- manteau duc;il pour le jour de ses nopces. {Arch. nat.,
iale vermeille, pour veslir en sa lictiere, foiirree de gris. KK 92, fol. 208 v».)
Item un autre mantel de chappelle court d'escariale 1588. — Un mantheau nuptial de madame, de vel-
vermeille, faite de gris, pour mestre et veslir en sa lic- lours vioUel, faict à la réalle, doublé d'hermine et de
tiere. (Inu. d' Isabelle de France, fol. 10 v".)
taffetas blanc, environné d'un linceul de lin {Inv. du
1409. — Pourun millier de menu vair pour fourrer prince de Condé, p. 146.)
un mantel de chapelle de drap noir pour mgr de Gu-
yenne, pour le deuil de feu mgr d'Orléans. (Bibl nat, MANTEAU A PEIGNER.
coll. Fontanieu 107, fol. 417.)
1392. — A Jehan Mandole, pelletier, pour la four-
MANTEAU A CHEVAUCHER. reure d'un mantel à pignier, d'escariale vermeille pour
1386. — Pour la façon et estolles
d'un mantel à che- le dit seigneur duc de Touraine, pour servir à pignier
le chief du dit seigneur. {Cple de l'hôtel de Charles VI,
vauchier pour la reine, fait de 2 aulnes et demie d'es-
ap. Monteil, xiv s., cp. 72, note67.)
cariale rozee de Brucelles, toute preste, 28 s. p. {Arch.
nat., KK 18, fol. 111 v".) 1514. — Trois manteaulx à pigner dames, de toille
de Hollande, l'un bordé de novr el l'autre non bordé.
MANTEAU DE DEUIL. {Inv. de Charlotte d'Alhret, n° 546.)
1498. — La somme
de cent six livres 15 s. t... pour
le paiement de dix aulnes demy tiers drap noir lissé MANTEAU DE PLUIE.
audit tailleur, pour faire un grant manteau de dueil à 1580. — A Jehan Martin, marchand de Bordeaux,
plain fons.de deux aulnes et demye de large, pour servir pour 4 aunes et demie de drap noir de Paris pour faire un
à ladite dame [Anne de Bretagne]. {Cptes du deuil de
manteau de pluie à sa Majesté, 58 1. t. (Cptes de la cour
Charles Ylll.} de Xavarre, ap Revue d'Aquitaine, XII, p. 159.)
.MANTEAU DE I-tM.ME.
MANTEAU ROBBON
1330. — Quod mantelli domina' delphina', domina-
— Ung manteau robbon de vellours noir à
rum et aliarum doinicellarum in feslo sanclo- omnium 1572.
rum liendi. sintila longi quod pertendanlur a collo.usquc
manches, bordé d'un passement de soye sergé, doublé
par les paremens de tatfelas noir, prisés 40 1. {Inv. de
ad pedes et aperti aparté ante cum botonibus. (Valbon
Cl. Gouffier, p 556.)
nais, il/cm. pour l'hist. de Vaiiphiné, 1. p. 332.1
1415. — Un manteau
long à plain fons. à parer, de lin
MANTEAU ROYAL.
escarlate vermeille de Xlonstiervillier, fourré de fin menu
vair. Item un autre manteau long à plain fons, de gris 1541. — Pour avoir faict ung manteau royal qui o
I
MANUCHRISTI
servy aux espouzailles de madame la princesse de [Na- richie de pierreries, sa pièce de devant et ses manches
varre], oCi il a employé 1740 hermynes à 26 1.5 s. le cent
— bien garnie de fine pierrerie. (L'ordonnance et ordre du
Demye douzaine de peaulx [noires] de Nyce pour mou- lournoy d Ardres, fol. c. 3.)
cheterlesdiles hermynes, à 40 s. t. la pièce. [Arch. nal.,
KK92, fol. 290 v».)
MANTEAUX DE AIS.— Machines qui mettaient
les soldats à couvert.
1411. —Et
esloienl iceulx ribaudequins, habillemens
qui se portoient sur deux roes, et y avoit manteaux de
ais. (Monslrelet, t. II, p. 172.)
sur ladite manteline et une jacquette, pour icelles fermer anis et noix confites, sucre rosat, manuchristi, madrien,
par fautes et ouvertures, au feur de 10 s. t. pour chascun paste de roy. pingnolat, dragée perlée, coriandre, et
bouton, 11 1. t. (Arch. nal , KK
61, fol. 8 v^) canelle perlée..., 32 I. Is 3d p. (D. d'Arcq, Optes de
1473. —
Entra mondit sgr en ladite ville habillé sur l'hôtel, p. 158 )
son barnois d'une si riche manteline tant chargée de 1536. — Ad faciendum manuschristi rosatum, zu-
perles et pierreries précieuses que on n'eut sceu estimer chari clarificati ab aqua consumpti, lib. 1, aqua rosa
et
la grande valeur d'icelle. (Entrée de Charles le Téméraire lib 1/2, misceet buUiant duo simul usque ad aque con-
à Dijon, ap. D. Plancher, IV, 330.) sumptioncm et zuccari fortem coctioneni, deinde projice
1474 — Les vingt six hommes de la garde du prince super marmor aspersum farina subtili, et réserva. SunI
ont mantelines et parures du prince, et les archers pal- qui uuguiit marmor ex oleo amigdalarum loco farine...^
letots d'orfaivrerie. (01. de La Marche, État du duc, 30.) Ad faciendum manuschristi violatum, zuccari clarificati
et ab aqua consumpti, lib. 1. aque florum violarum lib.
1505. —
Une manteline de drap noir doublée de ve- 1 1/2... Potest etiam fieri manuschristi buglosalum et
loux noir fort supportée Une autre manteline d'escallate boraginatum... et loco aque losarura ponitur aqua florum
brune fourrée de gris. Item une autre manteline de ca- buglose vel florem boraglnis... Ad faciendum manus-
melot noir fourrée de menuvar. Item une autre mante- christi perlatum, zuccari clarificati et ab aqua consumpti
line de damas noir fourrée d'aigneaulx noirs, assez sup-
lib. 2, aque rosarum lib. 1,2, misée bec duo et simul bul-
portée. Item une autre manteline de drap noir fourré de
liant usque ad aque consumptionem et zuccari duram
roseaulx. (Inv. de de Metz.)
l'eu,
coetionem in fine vero addatur margarilarum subtilis-
—
;
1520. Le roy [François \"] esloit monté sur un sime pulverisatarum une. 1/2, et projiciautur super
beau coursier, et estoit vestu d'une saye de drap d'or marmor aspersum ut supra. (Luminare wajus, pars II,
frisé, ayant une manteline de drap d'or balu, fort en- fol. 31.)
GLOSS.linE GAY II
114 MARCHEPIED
1587. — Qiiclli clic si faniio pcr scdaïc ildolore, cio Item tria alia manutergia alba ad tenendum patbenam,
ildialibano. it diacodron, il diarodon, il diaprassio, Ta- operata ad duas summitates de rigis sericis. Item una
roinatico rosalo, il nianuschrisli, il diaiiison, il la-lilicans pccia manutergiorum continens sex manutergia pro fa-
Galeni e altri tali. (Garzoni, /.a piazzauniuersale,ch. SQ, ciendo manutergia parva, pro lavando manus in sacris-
p. GG4.) teria. (liiu. de la cath. de CJhâluns, n''"^ 328-331.)
1419. —
Item manutergium de lino babens in utroque
MANUELE. — Poignée d'un objet servant à capîte paramentum de serico, et est de fimbriis de longe
donner la paix. nuinita. { Inv. de la cath. d'Amiens, p 341.)
1319. — Une bicle lavlele d'argent dorée, a un cru- 1436. — Duo manutergia modica operata de cirico
rubeo et nigro (/ne. de iégl. de Montpezat, n" 253.)
cifix dedans cl une mauuelc dehors pour donner pais,
(Dehaisnes, Documents conc. ihisl. de l'ail. II, p. 225.)
MAPPEMONDE.
MANUSCRITS (réparation et reliures de). 1300 —
Unus pannus régi datus ad modum mappe
— mundi. (Cpte d'Edouard P'', p. 348.)
1341 Domino Jacobo Perllngiel pro ligatura gra-
dualis chori, 36 s. Eideni pro clavis, lilo et. aliis ne- 1416. — Une bien grant mappamonde bien historiée,
cessariis'pro dicto libro, 23 s. (Dehaisnes, Dociinients enroollee dcdens un grant et longestui de bois, laquelle
conc. l'hist. Je l'art, p. 339.) maistre Gontier Col donna à nigr. Ilem une autre map-
'
1373. —
Magislro Nicolao le libraire, pro religando
pamonde en uns tableaux de bois longuez, fermans en
manière d'un livre. (//ii>. du duc deBerry, 1, p. 263.)
et reparando magnum psnlterium sinistri lateris chori,
20 s. (Idem, p. 517.) 1471. —
Un grant tableau qui se ferme à couplets
1373. — AJaquinot Pannay, borne, relieur délivres, ou quel a une mapemonde, ung roUe de parche-
pour relier le mecey, le bréviaire, le sautier de la chap- min paint en fazon de mappemonde rolle en ung baston.
... Ung rollet en parchemin rollé en ung baston... L^ng
pelle de Chaucins, et lier le livre fait de novel des renies
rollet en parchemin rollé en ung baston rouge, lequel
(le Chaucins, fait en parchemin. (Prost, Inv. des ducs de
Bourgogne, I, p 306.) rollet est painten faczon d'une petite mapemonde.
L'an 1473, le 12' jour du moys d'octobre, Jehan Bou-
1401. — A Pierre Leportier, escrivain de lettre de linart a prins en la garde i-obe dudit seigneur pour porter
fourme, pour avoir fait en unes heures que ladite dame au roj de Sicile |on Provence] une mapemonde, entoîllé
[la reine] a nagaires fait faire, c'est assavoir icelles avoir
du tour, où sont les douze signes, en ung estuy de cuir.
nettojees et blanchies, et y avoir fait pluseurs colleures,
(Inv. du roi René à Angers, ff. 9, 22 et 24.)
les avoir ramoitiés, traités, et de rechief reblanchies,
reliées et couvertes à empraintes de besteleltes, et les MARABOUT.
avoir redorées par dehors à vignettes aux armes d'icelle 1765. — Cafetière ou coquemart propre à faire
dame, pour ce 11 1. 4 s. p. [Arch. nat., KK 42. fol. 57.) chauiî'er toutes sortes de liquides. [Encyclopédie, 111.)
1448. — A Gellroy Halloret. clerc de chappelle, pour 1771. — Espèce de coquemart de fer blanc et battu,
une canne de fil d'or pour habiller les heures du roy et qui est fort large par le bas et qui vient de Turquie.
le niissal, pour ce qu elles n'estoient pas bien faictes, {Tréuou.v.)
1 fl. (Lecoy de la Marche, Cptes et mémoriaux du roi
lie né, p. 174 MARBRÉ. - Étofl'e mélangée.
1456. — )
Sophie, 25
1495 — A
s. t.
la mutation de fortune, le Livre du Miroir du monde, bonté, de couleur et de façon. {Stat. des drapiers
ung graut libre en latin, tous de la librairie de mgr, les- dÉvreu.r, ap. Ordonn., l\, p. 171.)
quelz estoient fort gastez, rompuz et souillez. {Idem.) 1424. —
Se s'aucuns des dessus dits vonloienl faire
1501. —
A Philippe Cotteron, aide du garde des ou faire faire mabrez. ils y pourront mettre ou faire
joyaux, pour avoir fait neetoyer et relier ung riche mis- mettre de la teinture de Brésil sans préjudice. [Stat des
sal, et le fait tout doré tout autour, comme pour la gar- drapiers de Bouen, art. 3.)
niture de laitton dudit missal, 41.3 s. à luy, pour avoir
fait cou\'rir deux missaulx, ung evangeliaire et ung epis-
;
1528. — Un petit mariage d'oraviecz ugne ej'meraude 1584. — Et luy vont dire qu'on Irouvoil aux badine-
116 MAROQUIN
ries, bastelleries marionuetles, Tabary, Jthan des
et six menuisiers pour avoir besongné aux moulures et
Vignes et Fianc-à-Tripe, toujours boiteux. (G. Bouchet, marmouzelz du pont de boiz, à eulx pour avoir beson-
Seréfs, xviii.) gné aux moulures et hommes sauvages du pont de bois.
1614. — Que personne ne peut vendre des figures ou iCptes du chût, de Gaillon, 323, 338 et 377.)
images de Nostre Dame de Moiilaigu, faites de bois de V. 1520. — Ung goubelet d'yvoirre assiz sur des
chcsne, que ceuN de l'église de Montoigu. Sur l.T remons- marmouselz de mesme mal faiz, ayant couverte et sur
trance f;\icte... que plusieurs blasphèmes et abus se Icelle aussi ung marmouset, (fnir. de iarchiduchesae
commetlerojenl par la trop grande abondance de fac- Marguerite, Arch. du jVorrf, B 3512 )
tures et ventes qui se pratiquent des images faites du 1531. — A Jehan Bacheler, painctre, pour... avoir
chesne dans lequel auroit reposé celle de Nostre Dame de estofféde couUeurs à oUe le personnaige de bois nom-
Montaigu, si avant qu'aucuns se soient vantez qu'ils mé le Racquel, lequel a esté depuis mis en son lieu
gaignent leur vie en faisant des marionnettes. iLa Kons iiccouslumé sur et dessus le racquet de ceste dite ville,
Mélicocq, Bull, du Boiiquinisle, 1864, p 443 ) pour ce 4 I. Pour avoir menez le marmouset nomme
1686. —
Je vous prie de veiller aussi à l'édification Kacquet audit racquet et justice de la ville, 8 s. {Arch.
des catholiques, et d empêcher les marionnettes. (Bos- de Douai, CC 251, fol. 147.)
suet, Œuiires, édit. Lebel, XLII, p. 578.) 1539. — A Guy l'ouset, pour avoir fondu deux mar-
mouscs de laicton, libvré l'estoife et les mitz aux coul-
MARLOTTE. — Soitede manteau d'été ou caraco lombes de laicton du grant hostel, pour meclre deux
tuyauté par derrière, de mode au xvi' siècle. verges de fer à sousienir les com-tines aux traverses de
— En hault hostel, 20 s. lArch. de Sainl-Omer )
1530. este [les dames de l'abbaye de Thélème]
quelques jours en lieu de robbes, porloient belles niar- 1549 — Marmouset, faict en façon d'une mamelle
lottes de parures susdictes (parfilées d'or en diverses en une fontaine par lequel l'eaue sort. (Rob. Eslienoe.)
portraictures] (Rabelais, Gargantua, 1. I, ch.56.) 1550. Banc assis vis à vis de l'astre.
1532. — Une merlocte de salin cramoisy viollel. les Banc faict à petilz marmouzetz.
paremens d'entour de velloux cramoisy. {Inu. de la Banc du plus beau bois des foretz.
garde robe de la reine, fol 221 v».) Qui donnes un labeur nuysant
— Pour le faire bien reluysant.
1580. 24 1. t. pour deux marloltes achetées par sa
;Gilles Corrozet, Blason de la maison, 182.)
Majesté (Cptes de la cour de Xavarre, ap. Hev. d'Agui-
laihe. XII, p. 159.) 1635. — Marmouset =
bouche de satyre ou d'autre
personnage dégorgeant l'eau d'une fontaine. (Monet.J
MARMITE. — Grand pot de cuisine pour chauf-
fer l'eau et les aliments.
MAROQUIN. — Cuir de chèvre.
— — A Jacques Guyolet. varlel
1496. de chambre de
1387. A Guillemin Porquet, chauderonnier, pour madile dame .., la somme de 60 s. l. pour deux peaux
un grant pot appelle marmitte tenant deuxseaulx d'eaue, de marroquln pour faire brodequins pour madite dame,
et un autre pot moyen appelle marmilte avec les couves- GO s. (Bihl. nat., ms. franc. 8815, fol. 34.)
clés, pour chauffer l'eaue pour les baings à baigner ma-
dame Jehanne de France. (Arch. nat KK 19, fol. 116 v° ) ,
1523. —Tapisserie et coussins de morisque.
Six pièces de tappisserie de maroquin rouge bour-
1480. Ung homme povre et misérable dée de mesme cuyr, figuré de drap d'or et verd et menuz
Qui a belle femme entière personnaiges, à trois pilliers chacune pièce, la bordure
N'a vaillant que ung lict, une table, d'ambas à serainnes, chacune pièce de quatre aulnes
Ung banc, ung pot, une salière. demye de long et quatre aulnes trois carlz de large. Item
Cinq ou six voirres de feuchiere. quatre coussins, ouvraige de Turcquie, oppées de soie
Une marmite à cuyre poys. verde et rouge, dont il y a cinq ouppes perdues. (Inv.
(Coquillart, 91.) de Marguerite d^Aulriche, fol. 126.)
MARMOTTE. — Petit quadrupède apprivoisé. 1556. — En celte cité [Seijenll se corroient ces beaux
cordouans qu'on appelle maroquins qui se vendent six
1491. — Ung quartier veloux rouge et ung quartier ou huit ducatz la douzaine, tous portés en la cilé de
veloux tanné, pour faire ung habillement, tout par Pez. (Léo Africanus, édit. Temporal, 1. II, p. 156.
bandes et nervé par les couslures, pour une des mar-
1597. — Aucuns Damens qui se sont rangés durant
moles du roy, au feur de 8 1. 15 s. I. l'aune. (Arch. nat.,
ces troubles en la ville de La Rochelle, qui accoustrent
KK 71, fol. 35 v».)
des marroquins plus beaux et meilleurs que ceux
MARMOUSET. — Figurine grotesque. mesmes qui viennent de Flandres. [Lafifemas, Héglement
{fanerai, p. 543.)
1346. —
Drappiers u drappiere venderés au mar- 1606. — Marroquin est cuir de chièvre passé en
mouset. (Régi, de la draperie de Valenciennes.) passé en tan, ce serait
gale, je dis en gale, car s'il estoil
1380. — Ung
autre tableau d'argent doré ouquel cordouan. (Nicot.)
-
est la Trinité en hault estage comme dessus, a un petit
enfant à costé et dessoubz la geslne Nostre Dame, et MAROQUIN d'eSPAGNB.
sont les ailes esmaiilees par dedans de la vie de Dieu et 1536. — Pour cinq grandes peaulx de marrûquin
de Nostre Dame, et est sur un entablement d'argent dore d'Espaigne livrées es mains du roy. pour en faire à son
à quatre marmousets, ouquel sont les armes de la plaisir et volunté, 11 1. 5 s. t. (.irch nat.. KK 91, fol
royne Jehanne d'Evreux, pesant 12 marcs et dezny. 59.)
(Inu. de Charles Y.)
1559. - Six colletz de marroquin d'Espaigne pour
1389. —
Un pot de cuyvre à ances d'airain et à serviraux quatre laquais des filles damoiselles de ladite
marmousets. (Inu. de I{. Picque, 65.) dame 'la reine] et au deux du chariot branslant, 27 1-
1399. —
Une couppe de cristal garnie d'argent dont (Arc/i. nat., KK 125, fol. 40.)
le pommel est à marmousez, pesant 2 ni. 1 s. iinu, de
Charles VI, fol. 182.) MAROQUIN DE FLANDRE.
1467. —
Pour six livres de fin estain doulz à faire 1591. —Deux paires de souUiers de marroquin de
petismarmousez, servans aus dits naves et botquins, Flandres [pour le roij à trois semelles chascune paire
au pris de 2 s. la livre. (Laborde, Ducs de Bourgogne, garnie de veloux, 4 escus. (Arch. nat., 147, fol. KK
4 731.) 45.)
1508. — [Michellet Descombcst et P. Masurier, yma- 1609. — A Guillaume Albert, marchant Dament, qui
giniers], ont fait marché .. de faire entailler tous les nous a promis... d'établir en France la manufacture
marmoucetz de bois qu'il fauldra faire sur les lices qui des marroquins de Flandres..., avons permis et per-
seront faictes et assises au long du chemin, A neuf — mettons au sieur Albert et ses associez ou qui auront
menusiers, pour avoir besongné aux moulures, ymages droit de luy de faire ou faire faire manufacture et tra-
et marmoucetz du pont de boys du portail neuf. A — vailler en telles villes et lieux de nostre royaulrae que
MARQUES D'ORFÈVRES 117
bon leur semblera pendant le lemps el espace de vingt faire de nouvelles, qu'elles ne soient semblables ou ap-
années. . {Aich. nat., Y 14, fol. 18.) prochantes, seront soigneux les dicts maistres visiteurs
de chercher et s'enquérir des marques qui seront en vente,
MAROQUIN EN GALLE. afin dicelles faire achepter par les nouveaux maistres,
lesquels ne pourront faire engraver denoiuelles marques
1565. — Pour une selle couverte de maroquin passée
en galle, garnie de tout son harnois..., 10 1. Deux — dans ledict plomb, que au préalable celles qui se trou-
veront en vente ne soient vendues. {Régi, des coateliers
selles couvertes de maroquin blanc passé en galle,
garnies de sangles, 24 1. (Arch. nal., KK 135, S. 21 et
de Thiers.)
24 V.)
.MARQUES DES DRAPS.
MAROQUIN DU LEVANT. 1346. —
Li prouvos u li mayres les devera à faire
1570. Six — paires de soulliers de marroquin de Tur- signer en leur presenche dou darrain signet en vier-
quie, de coiilleur, assavoii" une paire de gris, une paire melle cire fondue à candeiite sous le drap, et devera
de rouge, une vert, deux noirs et une bleu, à 40 s. la on mettre le signet au dos dou drap après le premier
paire. (Arch. nat., KK 131, fol 5.) ploit.
1575. —
I.es Turcs mangent plus que d'autre viande
et
Et là deveront estre li cordeur à chou faire sairement,
li queil les devroit tous corder bien et loyalment, et
d'un bouc chastré, et c'est d'où nous viennent ces bons
devera cascuns faire sen enseigne de croie sous chou
marroquins de Turquie. (Belleforest, Cosmogr.^ part.
qu'il cordera.
II, col. 636.)
S'ils estoient trouvet en deffaut, qu'il n'eussent le
1637. —
Les Perses ont aussi de grands troupeaux grande boule, le signetetle boule le prevert. (Régi, de la
de chèvres, et ils en mangent la chair du suif ils en ;
draperie à Yalenciennes.)
font des chandelles, et c est de leur peau que l'on fait
le cuir que nous appelions maroquin de Levant, el que 1396. —
Panni habenles villarum signa in quibus non
l'on apporte p.nr la Moscovie et par la Pologne dans erant facti ac flosculos cericos assutos, cum tamen non
les autres provinces de l'Europe. (Olearius, Voy. th
sint de villis illis quas dicti flosculi désignant. (Fagniez,
Perse, I. 1. 5, p. 548.)
Éludes sur l'industrie, p. 366.)
1419. —
Que tous les draps qui doresnavant seront
MAROQUIN DE MONTÉLIMAR. fais en ladite ville de Chartres] auront un marc et
. .
1548. — De la peau du mouton robinj seront faicts saing publique de pion, ou quel marc aura d'un costé en
les beaulx marroquins, lesquels on vendra pour marro- l'emprainte l'ymage de Nostre Dame et au dessoubz aura
quins turquins, ou de Montélimart ou de Hespaigne pour escript « Chartres ». et de l'autre part dudit marc aura
le pire. (Rabelais, Pantagruel, I. 4, ch. 6.) en l'emprainte un chartrain qui contient les armes de la
dicte ville, lequel marc et plommet sera imprimé et at-
MAROQUIN DE PROVENCE. taché en chescun tel drap. (Régi, des drapiers de
Chartres.)
1559- — Six colletz de marroquin de Provence violelz
pour servir aux six paiges de ladite dame lareine\19 1. 1522 —
A André Bauchet, dit de Galles, 60 s. pour
10 s l.(Arch. nat., KK r25, fol. 40 v".) avoir faict 4 trousseaulx. deux pour la Visitation do la
drapperie là où il y a " Biluris " coronné et deux fleurs
MARQUES. de lys, et deux aullres pour marquer les arbalcstes de la
ville et pied de biche, etc. (Girardot, Les artistes de
MARQUES d'armurier. Bourges, p. 33.)
1365. —
Item unum ensem operis Lombardie, ad 1588. — Pour trois pincheaux pour s'en servir par les
signum scorpionis, taxatum 2&or.{Inv.deJ. de Sajfres.) huit hommes de l'ofEce de mercquer les draps, 54 s.
(.4rc/.. de Douai, CC 306, fol. 109.)
MARQUES DE CHAPELETS.
MARQUES DU LINGE.
1529. —A RaouUin Dailliers, lappidaire demeurant
à Lyon, 140 escus d'or pour ung chappellet de cornaline 1393. — Pour faire liqueur pour seigner linge :
blanche et ungmyrouer de saphir, garny ledit chappellet prenez camboïs, c'est le limon noir qui est aux deux
de marques d'or à jour. (Arch. nat., 100, fol. 71 v".) KK bouts de l'essieul de la charette, et mettez de l'arrement
[encre et allaiez d'uille et de vinaigre, et boulez tout
I
1427. —
Mappie, linger e, et cœtera lintea ipsius col-
MARQUES DES COUTELIERS. legiisignala signo ejusdem. (Slat. du coll. de Séez, ap.
1392. —
Qui qui onques feroit coutelz ne allemellez Félibien, V, 696.)
sens eusigne,il perderoit vint solz de messain par chas- 1471. — Tout ledit linge merché à la croiz de Jherusa-
cune foix Reg. des métiers de Metz, Bibl. nat., ms. franc. lem. moitié fil noir el moitié blanc. (Arch. nat., P 329,
8709, p. 12.) n» 3 )
cl faiilxbourgs seullemenl ajc sa marque pour marquer 1424. — Item huit autres pièces de marramas vielz
pain, el que ladiclc marcque soit enregistrée au gref des de plusieurs coulleurs et diverses façons, prisées ensemble
ronseilz de la dicte ville. (lUgl. de la ville de Poitiers.) 24 I. (Arch nat., KK 38, fol. 53 v» )
1438. — Deux draps cousuz ensemble, ouvrez à royes
MARQUES DU «01 RENÉ. vermeilles et indes, et es royes sont petites bcstes d'or,
1471. — Une merche d yvoire au bout de laquelle a nommés maramas. (Arch. nat., LL 93, p. 47.)
ui\ii y a dedens gravé une
petite virolle d'or csmaillé. et
MARRE.
<louble croix Jherusalem el une R.
de Une autre —
merche d'yvoire d'argent, au bout en laquelle a pareil- 1625.— Marre — instrument de laboureur à fouyr ou
lement gravés double croix de Jherusalem et un R. — couper, ou un instrument de pioeheur. (Nicot, 4" édil.)
Une petite merche de fer pour mercher vin. Une —
merche d'yvoire gravée au bout de petis pertuis, el a MARTE. - Jeu.
une fleur ou millieu. (iny. dit roi Hené à Angers, fol. 2'2.) 1379. — Cinq martes à jouer aux cinq pierres, ilnu.
de Charles V. n» 1800.)
MARQUETERIE. - Ouvrage de marbre, de bois
ou de métal, composé de feuilles de difTérentes cou- MARTEAU.
leurs plaquées sur un assemblage et formant par MARTEAU POUR MARQUER LES DRAPS.
leur ensemble des ornements ou des figures.
1492 — A André
Bauchet, orfèvre, 50 s. pour avoir
V. 1110. — Obiit dominus Gauceranus, archiepis- faict certaines marques de
fer et marteaux servant au
copus Lugdunensis, bonœ memoriœ, qui suis propriis fait de de la draperie.
la visilation A André Belen- —
rébus fieri fecit chorum majoris ecclesia> preciosis et po- faut, orfèvre à Bourges, pour ung marteau, une pelle et
lilis lapidibus ostium capellœ Sanctie Mariïe cum
el ung trousseau, faicts aux armes de la ville, pour marquer
picluris (C. Guigne, Obiluarium Lugdtinensis ecclesie, les draps. (Girardot, Les artistes de Bourges, pp. 244 et
p. 50.) 250.)
1416. — Un
autre tableau de bois d'ancienne façon,
MARTEAU d'aRMI'.S.
garni les bouz d'argeul sur l'un des costez et l'j'maige
qui est ou dit tableau est fait de points de marquetcure, 1547. —
Aucuns d'iceulx Hongrois portent jaque de
maille, el plusieurs portent c}'mitarres,joinctementestocz.
non prisé, 4 I. t.
et certains manteaulx à longues inanches dont ils s'aident
Un autre tableau de bois où il a un ymaige fait de mar-
quetcure, et entour garni d'argent à ouvraige de Damas, très bien. (Comment, de Lous d'Auila, Anvers, 1550,
prisé 00 s. t [Inu du duc de Berrg, I, p 2'2.) liv. II, fol. 98 V.)
1416. — Uns
autres tableaux de paincture en deux
pièces, 011 il a plusieurs petis yniaiges de paincture, et en
chascun plusieurs ymaiges de poins de marquetcure et
armoié sur les bours de plusieurs armes, 8 1. t. (Id ,
p. 27.»
1416. — Un coflie d'os marqueté d'yvoire. (Id., Il,
p. 113)
1529. — A Robert Dumesnil, dit le Normant, 205
1.
pour six arbalestes garnies de leurs bandaîges, les ar-
briers desquelles sont semés de bestes,oyseaulx el fleu-
rettes entrées dedans, ou nombre desquelles y en y a
deux dorées. (Arch nul., KK 100, fol. lOi.)
1539. —
Et estoyent les pourpoints de salin jaune,
, les bonnets à la marrabaise de veloux noir couverts de
pierreries, broderies el autres richesses. {Cérémonial de
France, 260.)
mains de chaque côté du forgeron qui tient la pièce MARTINET. — Machine à lancer de grosses
et le marteau à main. C'est l'outil des aides
dans la pierres.
forge à trois ouvriers des grosses pièces sur l'enclume. 1346. —Chil dou chastiel fisent desclichier quatre
martinés que il avoient nouvellement fais faire, pour
1435. —
L'ng marteau à main, deux marteaux col- remediier contre les quatre kas dessus dis. Chil quatre
lerez, 4 paires de tenailles et généralement tout ce qui y martinet jetterent si grosses pieres, et si souvent sur ces
appartient à la forge [Inv. de la Baslille.)
.
chas qu'il furent bien tos debrisiés, et si confroissiés
que les gens d'armes et cil qui les conduisoient ne se
MARTEAUX FORESTIERS. peurent dedensgarandir (Froissart, édit. Luce, 111, p. 127. 1
main gauche.
1300. Et cinq pierres i met petites,
Du rivage de mer eslites,
Don puceles ans marteaus geuenl
Quant bêles et rondes les treuvent.
[Roman de la rose.)
1401. —
Pour deux aulnes de verigay, de quoy ou a
couvert un jeu de marteaux pour madame de Bretaigne.
au pris de 18 s. l'aune {Arch. nat , KK 42, fol. 6 v».)
1402. — Deux aulneset un quartier de drap vert pour
couvrir un jeu de martres que ladite dame la reine] a
fait faire en sa chambre, au pris de 18 s. p. l'aulne.
(Arch. nat., KK 42, fol. 65.)
1483. —
Une liete d'yvycre en laquelle a des martres
d'yvyere. (Inv. de Charlotte de Savoie, p 426 )
MARTELIS. — Coup de marteau. dement utile el nécessaire, attendu qu'il n'y en avoit
aucuns par deçà plus près, pour les marlinels, qu en
1464.— Six hanaps àpyé, tous martelez de menu mar- Languedoc el Rouargues. [Id., p. 219.)
teliz. verez et dorez par les souages, pesans ensemble
18m. 2 gros [Arch. nat., KK 59, fol. 126 v».) MARTINGALE (chausse à la).
1625. — Un riche vase de beril en façon de mar- 1590. —Fiori in queslo tempo (v. 1500) l'uso délie
telis. (Doublet, 314.) calze alla martingalla. (Vecellio, 71.)
120 MASQUES
1593. — Pour une pniie de de velours raz
cullottes MASCARADE.
giis et basa attacher, faictes à la martingalle.chainarées
de trois à trois passements d'argent et soie grise avec ^347. — El ad faciendum ludos forti régis ad fes-
des picadiUes. (ISibl. nal.. ms. français 11208.) lamNatalisdiucelebratumapudOtteford,ubiexpendebant
14 superlunice de Worsted rubro guttate. cum auro et
1611 — A la martingalle =
absurdly, foolishly, linealc et revcrsate, et totidem tunice de Worsted viridi
unterwadly, grosschy, rudely, iu the homeliesl manner :
—
1536. Quatre martres subelj'nes argentées excellentes, Vers la fin du règne de François I':'', les femmes
à jjarfournir les colletz et paremens d'une robbe de satin de la cour et de la ville adaptèrent les masques pour
gris [pour le roi], à 15 1. 15 s. la pièce. (Arch. nat., KK préserver la peau des atteintes de l'air et conserver
;il, fol. 28 V»)
la fraîcheur de leur teint. L'usage de ces masques,
1561. — Une teste de martre garnie de deux perles et
encore très répandu sous le règne de Louis XIV.
de plusieurs petitz rubiz et saphiz, les quatre pattes de
mesmes. Une teste de martre de cristal garnie de tur- tomba en désuétude sous la Régence. {Dict. du com-
quoyse, les quattre pattes de mesme. Une martre et — merce.)
une hermine à mettre à l'entour du col, garnies de testes
et piedz d'or émaillés, et les collets des dits martre et 1332. —
Baillié et délivré... douze cotes de samit lon-
hermine garnies de pierres et perles, réservé que à la gues pour dames et pour chevaliers... et pour douze
bride de la martre il fault une perle. (Inu de Marie faux visages avec les cheveleurcs de soye deffilee pour
Stuarl, pp. 12, 85, 130.) chascune cote avec les faux visages. [Cptes de Robert de
Serres, ap. Du Cange. \° Masca.)
1571. —
Le roy donna une martre zibeline à mettre
sur le col, la teste et griffes couvertes de diamens, de 1514. —
La Cour... ordonne que tous les dits faux
mil cscus. (Doc. inéd Mélanges, III, p. 610.)
,
visages, appelez masques, et choses impudiquesqui seront
trouvées exposées en vente tant dedans ce palais que en
MARTRE MONTiiE EN ORIÈVRERIK. ceste ville de Paris seront prinses réaument et de faict
et brûlées publiquement. (Félibien, Histoire de Paris,
1467. — Item une martre crue pour mectre autour du
IV, 630.)
col, oùilyadeux rubisqui font lesyeulx, ung cuer de dya-
mantsurle museau et les ongles, et les deux garnys d'or. 1565. — Pour obvier aux insolences qui journellement
{Iuu.de Chartes le Téméraire, n" 3045.) adviennent par la présomption de plusieurs qui incon-
1529. — A Pierre Gedoyn, orfèvre demourant à Paris, nuement vont en masques par la ville, courans cha et l.à,
pour son payement de l'or et façon d'une teste de mar- usans de termes et allicemens iinpudic(iues et désoneltes
tre avec ses quatre pathes qu'il a faictes après ont fait deffense de se masquer sous dix livres d'amende,
le naturel,
et icellesrapportées sur ung doz d'une martre sublime, (Roquefort, Suppl.^y" Allicemenl.)
pour lesyeulx de laquelle martre il a fourny de deux rubiz; 1577. —
La femme noble 'en France] porte sur la
pour l'or, 40 1. 18 s., pour les deux rubis 8 1., pour ledit télé un chapei-on de velours noir... elle a un masque
;
doz de martre, 30 s., pour sa façon, 30 \.{Arch. nal., sur le visage. Les femmes des bourgeois se servent d'un
KK 100, fol. 95 V.) chaperon de drap, car la coiffure en soie et le masque
leur sont défendus. (Retat. de Jérôme Lippo. II, p. 559.)
MARTRES iJeu des).
1585. — Deux masques de satin noir de demoiselles,
Voy. Marteau-ij. 1 s. '/nu. de la Mouthonnerie.)
1590. — Les nobles dames de Paris, hors de leur choses appartenantes à nostre harnois. {Delisle, Man-
maison, ne se laissent pas voir le visage qu'elles cou- dent, de Charles V, a" 188.)
vrent en guise de masque d'un morceau de soie ou de
salin noir avec deux trous. Lorsqu'elles se retrouvent
avec un parent, elles se découvrent pour le saluer et puis
remettent leur masque. (Vecellio, II, 238.)
—
.
cutar uocabulanj, sect. 34.) vez, dont il fault deux d'iceulx ymages. Mais celle qui
n» 253.) MATELAS
1560. —
Entre les roues et la bouche [de l'artillerie] 1377. — Pour quatre pièces et demie de cendaul
ferez un palon ou masserotte faite de la mesme centine larges vermaulx pour fair un niartras pour nous, 45 fr.
de la roue. (Biringuccio, Pirotecnia, 1. VI, fol. 113 v".) (Delisle, Mandements de Charles V, n° 1440.)
1611. —
Masserotte = a wood-cleavers beelle; also thc 1416. — Un matteras de drap de soye semez d'espiz
head, or but-end of a club, or beelle. (Cotgrave.) d'orge et de marguerites et fourny de coton, 20 I. t. {/nt>.
>L\TEKAS. — Trait d'arbalète, souvent très onic, 1599. — Mercredy dix huictiesme jour de mars 1599'
en l'ostel commun, ont arresié les conseillersj avec Jehan
et terminé par un disque circulaire portant un filet
Lepère et Nicolas Leclerc, tailleurs d'ymaiges, de faire la
saillant, qui était destiné surtout à la chasse aux médaille arrestée pour donner à la royne, le roy d'un
petits oiseaux. costé et la royne de l'autre, avec semence de fleurs de liz
et armynes, ainsi qu'il s'appartient, et ung lion au des-
V. 1300. —
Qui veult traire aux coulons ou à autres
soubz de chacun costé dedans le circuit de l'inscription,
oyseaulx sur arbres il doit avoir materas gros en la leste
laquelle escripture sera advisée et à eulx baillée, laquelle
de devant, et que ilz sovent d'ung mesme poix. (P. des
médaille sera faicte le plus tôt que possible sera. [Arch.
Crescens, 1. 10, c. 20, fol. 154 v».)
de Lyon. BB 564.1
1393. —
Pies, cornillas, choes, l'en les tue aux mate- A maistre Nicolas et Jehan de Saint Priest, pour la
las qui sont grosses pllettes et de faibles arbalètes.
taille et façon des pourtraictz et molles faitz pour la
{Ménagier de Paris, II, 267, médaille ordonnée pour le service et présent fait à ladite
dame, 4 esc. d'or.
MATHÉMATIQUES (boîte de)
A Jehan Lepère, orfèvre, la somme de 8 escus d'or
1593. — A Philippe Danfrie. graveur gênerai des vallant 14 1. t à luy tauxées et ordonnées par Messieurr
monnaies de France, pour ung estuy d'argent fait les conseillers, tant pour la façon de la médaille d'or
en Yrlande, servant d'orloge solaire et d'escriptoire, donnée et présentée de par la dicte ville à ladicte dame,
garny par dedans de dix pièces de géométrie, que Sa à sa joyeusevenue de son second règne...
Slajesté receust au siège d'Espernay.prix faictà la somme A Jehan de Bourges, la somme de 512 1. 10 s 5 den. t.,
de 40 escus (Bibl. nat., ms. franc. 11208.) pour 4 marcs 5 deniers, d'or d'escu que pesoit la dicte
médaille, à raison de 72 esc couronne le marcq, en
MATTABAS. — Drap d'or d'outremer. — Voy. ce comprems 8 den. d'or de deschet, 512 1. 10 s.
Marramas. 5 d.
choses. 1. 17, ch. 124 ) sur le bas et presque aux pieds de Sa Majesté, ung aultre
XV" s. — Jonc marin connu à faire mesche pour escu aux armes de la ville. Tout autour de la circonfé-
mettre es lampes. {Bibl. nat., ms. latin 7684.) rence de ceste première médaille on pouvoit lire ces
mots Henrici IlII, christianiss. hœroi fortiss. invictiss.
MÈCHE (arquebuses à). ;
(Eust.
De venir les queues raser.
Deschamps, édit. Queux de Saint-Hilaire,
1543. — A. Florent Rougart, verrier, pour son paie-
t. 'VllI, ment d'un petit meuaige de verre qu'il a vendu à mondit
p. 293.)
sgr, et lequel au mesme instant il a donné à mademoi-
1473. —
Pour le megeys à couvrir le breviayre que sele Dyane, sa fille naturelle, pour cecy, 9 I. (Cpte de
donna Dom Plessis Ledenlu, et pour une chaisgnc de fer la maison de Henri //.)
à attacher
^Iandé, la
le
somme
dit libre es
de 5
bans de la chapelle saint 1723. —
Les bimblotiers faiseurs de jouets d'enfans
s. 10 d. [Cples de Saint-Sulpice de ont didérens moules, les uns de fer gravé où ils jettent
Fougères.)
en étain ce qu'ils appellent des petits ménages, et les
autres de plâtre dans lesquels avec des cartons mouillés
MELCHISÉDECH. — Ostensoir. ils forment et montent leurs poupées. (Savary, Dicl. du
1740. — Un grand melchisédech, pour mettre le saint commerce.)
sacrement que l'on porte aux processions solennelles,
argent de Pa.ns eu vermeil, avec un ange de chaque MÉNESTRAUDIE. — Instrument de musique.
côté, tenant en mains chacun un lys avec un soleil, au
dessus une croix et un crucifix, même matière et vermeil,
V. 1310 Ni ol nul qui mestier seust
Qui ne face mcnestraudie ;
le tout du poids de 21 marcs.
iNloult v avoit grant mélodie.
l'743 —Un melchisédech d'argent, de quarts d écus. (Roman de Fauvel, app., v. 558.)
représenté par un ange portant un soleil, à mettre le saint
V. 1385 A trompes et à canemelles
sacrement, pesant 7 mars 2 onces. (Lepage, Les archives
Et à toutes menestraudies.
de Nancy, IV, pp. 101 et 94.)
iFroissart, Metiador, édit.
Longnon, II, v. 13404.)
MELLÉ. - Étoffe mélangée.
1316. Fu liez en une charrette MÉNESTREL. — Jongleur, et par extension ar-
En une chances d'un mellé tiste ambulant.
Cemelé et recercelé.
—
1265. Cil qui tient le mileu en choses de geu et de
{Godefroij de Paris, v. 7574.)
solas est apelez en gresois ontrepelos, et cil qui se des-
mesure jugleur et ménestrel.
MELLON. — Pièce de vaisselle de table.
est
{Trésor de Rrunelto Latini, p. 273.1
1599. — Ung mellon d'argent doré, prisé 38 escus. XIII^ s. —
Li ménestrel qui font les gieus es places ou
Inv. de Gabrielle d'Eslrces.) de balestiaus ou d'autres gieus ou d'autres choses ou
125
pour loi- pourfit ou pour la loenge dou pueple ne se tem ad voluplatem, saltem ad honestatcm. (Chasse-
fieri
V. 1310. Si en dirai en gênerai détaillée en menu ou\ rage en toutes matières, si à l'usage
Plus que un menesteral commun tant gagné que par menuiserie on n'eutend que
Ne feroit en une semaine. l'ouvrage en bois du menuysier qui ne besogne qu'en
(lionmn de Fauvel, app v. 981.) , détail de menues pièces de bois, comme pour huis,
1382. —
Phelippe d'Arlevelle. tant que il fu à Bruges, feneslres, caisses et semblables petites pièces qu'en icelles
les jours par ses menes- fait les fringoteries qu'on y veut mettre. (Nicol.)
il tint estât de prince, car tous
ostoit les plas de la lable d'unes nopces .. que les menes- sart. édit. Luce, X, p. 243.)
triers questoient l'ausmone pour nigr sainct Julien, 1571. — Le greffier civil. . seul portant sa robbe four-
(/Irré/s d'amour, 48, p. 195.) rée de menu verd, et après luy le premier huissier aussi
seul, portant robbe d'escarlate et un bonnet carré de
MENOISE. drap d'or, fourré de menu verd espuré. {Cérémonial de
1328. —
On prent unes roes d'une charelte neuve et France, 493.)
sont mises en une menoise, c'est à dire en deux limons. 1635. — Vair, espèce d écurieu de pelage tirant sur le
(iV/orfiis et racio, fol. 57.) colombin par le haut du cors, et blanc sous le vanire,
dont la peau sert de riche fourrure aux manteaus des
MENUEL. — Cor de chasse, de petite taille et
rois, laquelle on diversifie en quarraus et tavelures de
d'un diapason aigu. colombin et de blanc, ores de plus grand oresde moindre
1160. Une menue qu'au col avoit volume qu'on appelle grand vair, petit vair. (Monel.)
Sonna trois sons grands et tretis.
(Rom. de Perceval.) MERCIER (costume de).
1383. — Lors fit sonner sa trompe et son riche moinel. V. 1280. Panier quist et solers loiés
(C/iroii. ri'm. Du Guesclin II, 248.) Et houcetted'un burel griés.
Et un vies chapel deschiré
MENUET D'ARRAS. Et un petit bourdon ferré
— Une nappe de Pour soutenir sous son pannier,
1461. menuet d'Arras servant au
Si comiue il convient à mercier.
grant autel, parée de drap d'or pers, semée de grans
{Le chastelain de Coiici, v. 6610.)
oj'seaux et bestes à cornes d'or et fringes perses (Inv de
l'êgl. de Cambrai, 360.)
MÉREAU. — Signe d'acquit.
MENUISE, Menu. — Travail qui appliqué à l'or- XV' s. —
Quant nef faite en Engleterre Tient à Rouen,
fèvrerie désigne le filigrane. elle doit estre despousee... Elle ne doit riens pour des-
pouser, mes que l'en puisse monstrer par merel ou par
V. 1260. Adies chaignost riches chaintures
signe que elle ait été despousee autrefois. (Du Gange,
A blouques d'or menu. v» Sedes naviunt.)
(Miracles de saint Eloi, p. 31.)
1295. — Unam cupam cum coperculode argento, deau- MÉREAU. — Petite monnaie et jeton de pré-
ratam, de opère ad vites et folia minuta, cum rosulis et
esmaltis in auro et 18 zaflGriolis de Podio, pond. 7 m. 3 o.
sence.
(/nu. thés. Sedis apost., n^ 150.)
1295. — Unam potentiam de ebore et ebano cum baculo,
laboratam de opère minuto, cum baculo ad spiiiani
piscis, guarnitam de argento in juncturis. {Id., n° 1507.)
XIII' s. Viestue esloit moult ricement
D'un brun sains menuement,
Toute d'or à œuvres menues.
{Rom. de Robert le Diable.)
1355 —
Que nulz orfèvres ne puissent mettre en nulz
joyaux d'argent de jiienuerie, voirrines avec garnoiz ne
avec pierres fines. (Étal des orféures de Paris, ap. Ordonn., MÉRE.\UX DU CH.lPITnE DE NoTRE-DaME DE PaRIS.
III, p. 12.)
1399. — Un joyau ou reliquaire très bien ouvré de
menue euvre. (Inv. de Charles VI.)
1495. — Un vaisseau ou reliquaire d'argent auquel
est un cristal garni d'argent menuisé. (Inv. de Gram-
mont.}
Id. —
Un assez beau reliquaire de cuivre doré, tout le
pied garni de pierres sur menuiserie. (Id )
1527. —
A Marie Haultement. veuve de feu Guillaume
de en son vivant orfèvre, demourant à Paris, la
la Ville,
somme de 435 I. t ... pour le paiement d'un grand tableau
d'argent doré par le devant pesant 50 m. d'argent, fait à
ouvraige de menuiserie, garuy de camayeulx de porce- Mérealx de Saint-Omeu.
laine, esquelz est figuré et taillé de relief le mistère de
la passion nostre Seigneur lequel tableau le dit sgr
;
MESURES.
1582. — Teneanlur revenditores garnire omnes men-
Mestier, xvii^ siècle. suraseorum fcrro vel aramo, cum una grilenda ferri vel
Collection Le Secq des Tournelles, à Rouen. arami circuracirca, et cum una barra ferri vel aramiper
médium. (Du Gange, v° Grilenda.)
1380. —
Deux peliz chandeliers à mettre mestiers, et
ont pié à façon de roz, et la tige à façon de fenestrai-
le
MESURES MARINES.
ges, chacun à
six lozenges de France. {/nu. de Charles V, 1580. —
Quattro dita fanno una mano, Quattro mani
no 1573.) fanno un piede. Cinque piedi fanno un passo. Mille passa
1380. —
Quatre chandeliers d'argent appeliez mes- fanno un niiglio. Quatro miglia fanno una laga. Leghe
tiers,esquelz a trois escussons des armes mgr le daul- 17 1/2 fanno un grado che sono miglia 70 secondo navi-
phin, pesans 23 m. [Inv. de Charles V, b" 1584.) gante. Gradi 360 fanno tutta la rolondezza délia naviga-
tione overo di mare è di terra.
1387. —
Pour avoir porté de Paris à Beauvais trois (Bernardo Accioaiolo, L'arte del navtgare, ap. Jal.
chandelliers d'argent appelles mestiers, pour servir à ta- Archéol. nav., I, p. 271 )
ble mondit sgr le duc de Thouraine,et aussi les hannaps
de madré el cailliers pour servir à boire vin nouvel le
roy, la royne et le dit mgr de Thouraine. {Arch. nat.,
MÉTAL DE CLOCHE.
KK 18. fol. 192.) 1597. — Métal de cloche, c'est une confusion de
lairein avec l'estain, ausquels on adjouste un peu de
1392. —
Avoir ressoudé el mis à point le pié d'un
plomb noir, afin que le son en soit plus doux et plaisant
chandelier d'argent vené, appelé mestier, à tenir la tor-
aux oreilles. (J. Bodin, Th. de la nature, I. 2, part. X,
che sur la table de la royne. (Arch. nat KK 23, fol. ,
1397. —
Premièrement quatre mestiers d'argent do- 1868. —
[MM. Petitfour et Richebourg. fondeurs de
ré esmaillés sur les pâtes, aux armes de la dite dame» cloches à Arbot,[ ne feront entrer dans la refonte de
ladite cloche ^de la cathédrale de Langres] qu'iin métal
pesant IGni. 5 o. {Ino. des joy. d^ Isabelle de France^ fol,
12.) de qualité supérieure, mélange de quatre cinquièmes de
128 MEZl
bon cuivre et d'un cinquième de bon élain, et laisseront garny d'un grand coffre de bois appelé mect, de petits
un bouton, qu'on puisse détacher, au-dessus des anses, coffrets, sièges, tables et autres choses nécessaires. (La-
pour la justification. borde. Renaissance des arts, I, p. 93 )
{Ephfineris campanographica, IV, fasc 11, p. 169.)
METS. — Partie d'ua repas, ration.
MÉTAUX. 1294.— Et sera comptée toute grosse char pour mes,
MÉTAUX (importation des). et n'entendons pas que fromage soit mes, se il n'est en
1546. — [En
France] l'argent, le cuivre, et une grande
paste on cuit enyaue. [Ordonn., I, p. 542.)
mesmes, (Bibl. nat., coll. Lorraine 462, fol. 137 v".) 1641. — Douze hallebardes de Metz, ensemble 12 liv.
1558. — Pour avoir faict un mestier à broder pour la Inv. du duc de Guise.)
dicte dame, 40 s. t. (Cptes de Catherine de Médicis, ap.
Arch. car. de l'hist. de France, IX, 117.) MEULE.
1599. —
Une petite bouete couverte, faite au petit 1324. —
A Wautier de Cambraj'. peurmeele de grès
mestier d'or, d'argent et de soye les huict coings d'icelle à maurre sausses, 23 s. [Inv. des Dominicaines d'Arras.)
d'argent doré, etc., 30 escus —
Une escriptoire faicte 1497. — A la vefve de feu Allart le Cocq, chiriere,
au petit mestier d'or, d'argent et de soye, fermé est à clef,
pour plusieurs parties de chire, tant torses comme flam-
garnie de son estuy de velours vert, doublé de tafetas
beaux, par elle livrez à ladite ville pour faire alum-
vert par dedans, garnis de boutons d'or, 6 escus (ArcA.
meries, en ce comprins grant nombre de meulles pour
iia(.,KK 157, fol. 14 v«.)
décorer et reverender la joyeuse venue de mondit sgr,
1603. — Ung mirouer couvert de soye et d'argent 18 I. (Arch mun. de Lille.)
au petit mestier —
Dix bourses de diverses grandeurs
au petit poinct et mestier, d'or, d'argent et de sove, esti-
mez ensemble 30
MEULE (pierres de).
1. [Inv. de Louise de Lorraine, 17.)
1077. — Quas eciara mêlas homines consuetudinarii,
1612. —
Item ung luillje corporalier... de longueur et
qui eas extrahunt, debent sine aliquo precie, exceplis
largeur d'ung pied en carré ou environ, faict au petit
niolis veteribus, quas ipsi homines accipiunt. (Mortet,
mestier de fil d'or, d'argent et de soye. —
Plus un dessus Bec. de textes relat. à l'hist. de l'architecture, p 242.)
de calice carré aussi faict au petit mestier, de fil d'or,
d'argent et de soye, où il y a une figure d'un Ecce ho-
mo, garny aux quatre boûtz d'un petit boutton de se-
MEZAIL. — Visière du baciiiet au xiv= et au
mences de perles. {Inv. de Saint-Hilaire de Poitiers.) commencement du xv'' siècle. La visière lui a suc-
1633. — Plus ung petit corporallier rouge, faict au cédé pour la salade et l'armet.
petit mestier, garny du nom de Jésus au milieu, de toille 1387. — L'un des clous de la maisselle [du bacincl]
d'or avecq son petit volet. (Inv. de Saint-André de Bor- se rompist, et Raimondin tira fort à luy tellement que la
deaux:, p. 381.)
visière demeura pendant d'ung costé si qu'il eut le vi-;
V.1680. — Petit mestier = tapisserie. (Dict.des rimes.) saige tout descouvert. {Mclusine, p. 95.)
METS.— Buffet, garde-manger (se dit encoredans MÉZELINE. — Etoffe de soie dorée ou brocart
quelques provinces commesubstantifféminin: maie). de peu de valeur.
1551. —
A Francisque de Carpy, menuysier ilallien, 1298. — Ci devise dou roiaume de Mosul... ; tout les
demeurant A Paris, peur son payement de la menuyse- dras de soie et dorés que sunt apellés mosulin se fout
ne par luy faicte pour ung chariot branslant qu'il a iluec.
XIV* s. — Omnes pannide auro et desiricoqui vocanlur satin en coulleur d'azur, semées de cordelières d'or, et
mezelli fiunt ibi. (Marco Polo, ch. 24, p. 20 et p. 314.) entre chascune cordellière une mie d'argent. {Biblioth.
1669. —
Mezlin, Mezzalana, Jlezelaine, Medialana. de l'École des chartes, 1861, p. 171.)
(Howell, Particular vocabulary, sect. 25.)
1680. — Meseline, sorte de petite étofe qu'on appelle
MIGRAINE. — Drap teint.
dans le monde étofe de la porte de Paris, qui est une
;
1453. — Migrennes de Rouen vermeilles et violée».
sorte de petite brocatelle faite de laine et de fil, et qu'on
(Arch. nat., KK 3-28, fol. 215.)
fabrique en Flandre. (Richelet.) 1470. —
Et oultre luy promit de luy donner à toute
1723. — Ligature ou legature ^
espèce de petite des eslreines un beau chapperon de mygraine. (Arrett
étoSe de peu de valeur, qui n'a que7 16 de large et dont d'amour, X, fol. 64 v^-)
la pièce est de 30 aunes. On la nomme autrement broca-
1480. Tous les ans le jour des estraines
telle ou mézeline Elle se fabrique ordinairement à Kouen
Luy donner coletz de velours,
en Normandie, à Lille, à Menin, et à Comines en Flandre. Saintures, cbapperons de migraines,
Celles de Kouen sont faites de fil de lin et de laine,
Chausses et souliers à poulaines.
celles de Lille toutes de lil de lin, et celles de Menin
(Coquillart, p. 10.)
et de Comines de fil de lin, et de fil de laine de sayette.
Toutes les ligatures sont ordinairement ou à petits car- 1498. —
Item deux couvertures pour deux chariots
reaux ou à grandes fleurs de plusieurs couleurs celte branslans qui sont de veloux cramoisy bordées de drap
sorte d'étoffe est propre à faire des meubles comme tours
;
noslre sgr par les babitans de la ville de Bayeuli on ou nacarat de bourre ; le septième, écarlale de cochenille
voyaige fait par ledit sgr au Mont Saint Michel et ausi ; ou façon de Hollande. (Furetière, Rouge.) V
pour mettre deux grans estamaulx, 5 s. p. Arch. nat.,
KK 24, fol. 119.) MIGRAINE. — Engin de guerre.
1465. Puis ung escuier d'escuierie. .
1542.— Avec une migraine de feu se tint auprès.
Ou quel là pour devise étrange (Rabelais, Pantagruel, ch. '25
1396. —
A Jehannin Creton, painire, pour sa peine MIRAL. — Peut être la matière dont on faisait
et salaired'avoir ystorié le livre de deduict de cbace de
bois et d'oiseaux, appelle le livre du roy Modus, lequel
les miroirs métalliques (?).
mgr avoit fait escripre et commandé qu'il feust ystorié, 1266. Toi li poisson estoienl d'ivoire et de roal,
... à 2 s 6 d. pour ystoirc. où il en a 64, valent 8 fr. Li auquant d'cbenus, li pluisor de mirai.
{Cptes de Guy Vide La Trcmoitle, p. 50.) (La Conquête de Jérusalem, v. 5514.)
1521. —
Il est deu à maistre Girard Harembourg, MIRANDE.
painclre et illumineur résidant à Gand. pour les parties
niestier, que, par ordonnance de madame (Mar-
1600. —Une belle terrasse pour y sécher des fruicts
de son et s'yrecréer, voyant l'air à descouverl, ... à laquelle
guerite d'Autriche] il a faictes et livrées, ainsi que cy estoict joincte la mirande pour l'aisance d'y estendre la
après est déclairé, ce qui s'ensuyt : Premièrement, pour buée à couvert au temps pluvieux... et servir à autres
avoir faict seze belles ysloires bien enlumynées en une usages. (01. de Serres, liv. I, ch. 5, p 18.)
paire de riches heures en parchemin pour madicte dame,
au pris une chascune ymage de 75 s. par marché fait MIRMANDE. — Maison fortiGée.
avec luy par madile dame, revyennent audit pris à la
somme de 60 1. —
Item pour avoir fait ausdiles heures Xlll« s. En la haute mermande, qui est grande et
700 lettres d'or, qui, au pris de 12 s. le cent, par marché Iquarree,
fait comme dessus, valent 4 1. 4 s. Item pour avoir — De safrc el de painlures entor enluminée,
fait deux vignettes pour madite dame en icelles heures, Et de marbre enlaillie el par dedenz listée.
qui, au pris de 28 s la p.. valent 56 s. (Pincharl, j4rcA [Florence de Borne, edit. Wallensktild II, v. 3142.)
des aris, sciences el lellres, I, p, 17.)
MIROIR.
Voy. aussi enluminuhes.
1295. — Unum spéculum inclusum in argenlo deau
MIJS'IME (CotLEUH dk). — Couleur sombre, ainsi rnlo laborato ad viles el folia, cum tredecini esmaltis el
oclodecim amalistis. [Thés. Sedis apostoL. fol. 41 V.)
nommée par analogie avec la couleur de la robe des
religieux mendiants.
1312. —
Pour glaces acalees à Abeville, à faire le
miroir des engiens, 12 s., pour une livre de vif argent à
1595. Cent aulnes de passement à bastonsrompuz, faire ledit miroir, 3 s. pour papier il chou faire. [Arch.
couUeur de minime, pour mettre sur une Juppé el ung du Pas-de-Calais, A 297.)
manteau, pesant 17 onces et demie à 40 s. l'once. (Arch. 1330. — Pour un mirouer de Cassidoine, 6 1. p.
nat.. KK 148, fol. 35 v».)
(Arch. du Nord, B 453.)
1628. —
Les huissiers qui marchoicnt à main droite, 1362. — Vn mirouer d'argent esmaillié. [Inu. d'Yo-
tous couverts de minime chamarré de clinquant d'argent lande de Bar.)
(Cérémonial franc.. I, p. 1002.) 1380. — Ung grant myrocr d'argent doré que tien-
1690. —
Est aussi le nom d'une couleur très sombre nent deux dames, à floreles, lequel sict en ung pignon
telleque celle que portent ces religieux (Minimes). C'est par manière de maçonnerie dont le pié est assiz sur six
un gris fort obscur en tirant sur le noir ou tanné. lyonceaulx el a sur le bout du pignon deux pièces de
;
Les femmes d'Age portent des habits minimes, de cou voirre et en chacune une perle, pesant à tout le niyroer
leur minime. (Furetière '22 m 4 o. {]nu de Charles V, n» 2155.)
)
1389. —
Un miroer d'or à un esmail de sainte Kathe-
MIRACLES. — Petites médailles de jubilé. rine et une ymage de Nostre Dame d'enleveure au
1462. — Pour la vendue des enseignes d'argent dorées dessus, garni de quinze ballais. [Arch. nal., 264, KK
el blanches, comme
d'autres d'esloin, en sains Pierre el fol. 5 V.)
clefz, et d'aultres achcttecs de lielin Miracher tt de la 1400. —
Item un autre petit escrinet d'argent dont
Tefve feu Domey, vendues par pluseurs et diverses pcr les coslez el le dessoubz sont de mirouers... [État des
sonnes, la somme de 241. t. ... Pour les despens de ceux hijou.T donnés par Louis d'Orléans, p 453 )
qui gardoient et veilloient de nuit et de jour et de ceux 1408. —
Ung mirouer garny d'or, ou nu coslé en ung
iIR 131
esmaîl esl Nostre Dame et les Iroys ro3'sde Coulongne, à la damasquyne, que roy a retenu en ses mains, 80
le 1.
une brodeure où sonl dix Iroches où sont 40 perles et cinq (Laborde, Cptes des bdtini. du roi, II, p. 241.)
saphirs et cinq balaiz à l'annelet ung gros saphir et
; 1543. —A
Arnault Papillon, marchant orfèvre de
cinq perles. —Item ung autre mirouer garny d'or où au- Tours, ... pour sou paiement d un mirouer de cristal aux
tour sont huit perles et en l'autre costé est Nostre Dame quatre coings duquel sont apposées les devises dudit
tenant Nostre Seigneur de painlure, à ung voirre dessus, sgr. et sur le derrière plusieurs ouvraiges et devises
et autour sont vint perles et huit balaiz. Item ung mi- — acoustrés de couleurs blanc, vert et noir, 451. t. (Cpte de
rouer d'or poinçonné par dehors de saint George, et de- la maison de Henri II.)
1558. —
Pour ce que Testât des demandeurs gist en
partie à faire les garnitures des mirouers tant d'acier
que cristalin pour les aplicques ansdites garnitures, pour
la connexité que lesdits ouvraiges ont ensemblement, et
qu'il n'y a raestier particulier pour lesdits mirouers tant
d'acyer que cristalin, la manufacture loutesfois desdits
mirouers demeurera libre à ceulx qui en peuvent faire.
(Arch. nat., Y 11.)
1595. — Ung
mirouer d'or faicl en auvalle, esmaillé
de rouge et blanc, garny d'une glace de christal de roche
avec une cheyne à pendre, faicte de neuf chiffres à
double C avec son anneau rond au bout. — Ung aultre
miroir d'ebène garny d'une glace de \'enise, audit boys
dudit miroir que sur le derrière quatre graudz triangles
et encoigneures dor taillez à jour, faictz à feuillage
emaillé de vert, une auvalle audit millieu où il y a une
médalle d'une femme, taillée d'or en relief, esmaillée, et
qui tient une croix, la cheyne à pendre ledit miroir faicte
de douze chiffres avec son anneau. [Inv. de la comtesse
de Sault. n«>i20-21.)
MinojRs d'acier.
1317. —
Item un coffre fustin, ferré de fer, où il a un
mirouer d'acier, cuevrechiés, espingues et autres choses
de pou de value. (Cpte de Geoffroi de Fleury.)
1397. —
Marchandé à un nommé Berthelot Tiphaine,
demourant en notre ville de Paris, de fourbir et lui faire
deux mirouers d'acier pour mettre sur le coppe d'un
bacinet. (Arch. nat., JJ 152, n» 111.)
1532. —
A Guillaume Hottenier, demeurant à Paris,
... pour cinq mirouers d'acier. (^-IrcA. nat., J 960, n'' 16.)
Mmoin, xiï» siècle. 1603. — Ung grant mirouer d'acier enchâssé, estimé
Bibl. nat.. ms. franc. 823, frontispice. 4 1. 6 s. {Inv. de Louise de Lorraine, 9.)
1471. — Ung petit bas mirouer paint de rouge, et des- MIROIRS D ALLEMAGNE.
sus le couvercle y a ung soleil. {Inv. du roi René à
—
Angers, fol 22.) 1584. L'on fait aussi en Alemagne des miroirs de
verre qui vont en tous quartiers, qui sont ce» petit»
1476. —
Deux miroirs où sont les douze mois en miroirs qui .sont ronds et se fout en ceste manière. Les
figures {Inv.de Sainte-Croix de Poitiers, n° 17.) ouvriers font une boule de Verre et dedans par la cane y
mettent une mixtion faite de plomb, d'estain, argent et
V. 1520. —
Ung petit myroyr d'acier enchâssé en lie de vin ils la demeinent entour, et s'atache au verre,
;
1560. —
Les anciens souloient en leur composition
rencontre du soleil, il faisoit ung partuis dedans ung ays propre user de métal fin tout ainsy que celuy des cloches
de boys et le brusloit comme plusieurs pevent avoir veu. en y adjoulant trois quarts de cuivre et un d'estain, et
(Bertrandon de la Broquiére, Toy. dOuIremer, édit. pour luy augmenter sa clarté luy adjoutoient un dix
Schefer, p. (îl.) septième d'antimoine et les aucuns un vingt quatrième
d'argent fin. Mais nos maistres modernes qui les font à
1474. — Ung myrouer ardant d"aisier. [Inu de la
présent prennent trois parties d'estain et une de cuivre
comtesse de Montpensier, p. 15.) puis le fondent ensemble, et après on gette sur la matière
1514. —
Ung estuy couvert par le dessus de satin fondue une once de tartre, et deniye d'arsenic pulvé-
cramoisi et par le dedans de salin vert, ou quel a esté risé pour une chacune livre. (Biringuccio, Pirotecbn., 1 9,
trouvé ung mirouer ardant. ung pigne d'yvere, ung de fol. 152 v°.)
boys.etungespinglierparly devellouxcramoisy et de satin
broché verd, la serrure [de l'estuyj dorée, (//lu. de Char
1584. —
Il n'y a pas long temps que l'on commença
à faire les miroirs d'acier qui se font en ceste manière.
lotte d'Albret, p 97.)
On prend de l'airain et estain autant d'un que d'autre.
1523. — Ung miroir ardant garniz tout d'argent doré, On fond cela ensemble en un grand vaisseau, et pour
bien auré, à la mode d'Espaigne, lequel se clôt à deux chacune livre de la dicte matière l'on y met une once
fuUetz, oii il y a ung sainct Pierre et ung sainct l'ol d'arsenic cristallin, demie once d'antimoine d'argent, et
dorez, estant à une custode. {Inv. de Marguerite d'Au- demie once de lie de vin calcinée. On mesle tout
triche, fol. 94.) ensemble et le laisse l'on ainsi fondu et liquéfié au moins
1536. —
Ung grand mirouer ardant excellent, enchâssé quatre heures. 11 faut avoir puis après une forme ou
moule faict de deux pierres de tufi'e bien polies, entre
en boys de noyer, façon de Millan. (Arch. nat., KK 91,
lesquelles on met un Ùl de fer de la grandeur que l'on
fol. 60 V».)
veut faire les miroirs. Et la dicte forme ou moule se serre
entre deux basions et s'eschauffe uu peu, et puis l'on
MIROIRS DE CRISTAL.
jette les miroirs avec la snsdicte matière, et estans jetiez
1528. —
Trois myrouers de cristal garnis chacun d'une ils s'attachent sur une pierre avec piastre et on les frote
garniture de cuir doré à ouvraiges de moresque, 24 1. tant sur une autre pierre qu'ils demourent pliiniz etuniz,
12 s. l.4rcA. nat., KK 100, fol. 24.) et puis on les faict luire sur un feutre avec estain calciné.
1538. —
Pour l'achat d'un myroer de cristal enchâssé L'on en fait de diverses formes. (Fioravanti, Mir., 1. 1,
p. 134.)
en boys d'esbeyne, taillé à la damasquine, que le roy a
retenu eu ses mains, 81 1. (Arch. nat., J 962, n" 161.) 1587. —
Quelli [specchi] d'acciaio, da poco tempo in
1587. — A Thomas
Papillon, pour un miroir de cris- quo ritrovati, si fanno nella seguente maniera, che si
tal de roche garni de fin or et pierreries jusques au piglia rame e stagno tanto d'un quanto dell* altro, e si
nombre de cent, 800 escus. [Cptes de la cour de iVaimr/'f, fondono insieme nel crosolo. e per ogni libro di ditta
ap. Rev. d'Aquitaine, Xll, p. 223.) materia si mette un' oncia d'arsenico christallino, mez
-oncia d'antimonio d'argento, mezoncia di tartaro di botte
MIROIRS-ENSEIGÎVE. calcinato, e si meschia ogni cosa insieme, e si lascia
1. 4. c. 19, p. l'ig.)
MISÉRICORDE. — Couteau ou poignard très
court, servant à achever l'ennemi abattu s'il refusait
1556. —
Composition pour faire miroirs. Les miroirs
de crier miséricorde.
qu'on dit d'acier sont faicts de trois parts d airain, et
d une partie d'eslain et d'argent, meslées d'une dixhuic- 1180. En son pung tient chascun une arme
tiènie partie d'antimoine. Aucuns, voire plusieurs, pour Ou miséricorde ou gisarme.
abréger y laissent l'argent. Cil qui garde l'huis de la tor.
11 y en a qui avec une livre d'estain, quatre onces (Floir et Blancif.^y. 1691.)
134 MISÉRICORDES
1204. — laissieienl les lanches caïr jus, si traient
Si 1375. — Une grant coustille ou miséricorde. [Arch.
eoustiaus et miséricordes qu'il avoient, si s'acueillent à nal., JJ 108, n- 288.)
delïeiidre moult vigeureusemenl. (Robert de Clary, 1510. —
Miséricorde ou cousteau à croix est donnée
p. 53 ) au chevalier alîin que, se les autres armes luy detTaiilent,
1228. Une tranchante miséricorde qu'il ait recors à la miséricorde. (S. Champier, De la
A un poing de feuile amislié signifiance des armes des chevaliers, ch. VI, fol. N.)
A unes renges de pitié. 1600. — Encores avoit le chevalier un petit cousteau
(Le tournoienteni de l'AntéchrisI, p. 38.) nommé miséricorde, pour ce que de ce ferrement estoient
1262. —
Que nus ne porte miséricorde, ne espee à occis les chevaliers abbatus et lesquels voyans telles
;
un taillant, ne coutel d'Espaigne sarrant, ne cissoires, armes en la main de leurs ennemis, demandoient misé-
barbeleres, ne recouserés. (Hun des échevins de Douai ) ricorde, s'ils désiroient estre respitez de la mort. (Fau-
chet, Orig. des chevaliers, fol. 40 v°.)
MISERICORDES. —
Supports en forme de cul-
de-lampe pratiqués dans une stalle d'église, au-
dessous du siège, et qui se relèvent avec lui on put ;
<D
Miséricorde, xvi' siècle. Miséricorde.
Collection Reubell, à Paris-
1295 —
Quant ce virent et aperceurent les François, XI' s. —
Primum in ecclesia, quamdiu scilla pulsatur
si prirent petites espees que il avoient, et s'escrierent que ante nocturnes, super misericordiam sedilis sui. si opns
on ferit d'estoc par dessous les esselles où li Alemans habet, quiescit. [Consuetudines S. Willelmi Hirsaugientit,
II, c. 2.)
estoient plus legierement armé; à cette criée fu la bataille
granl et mortel car les François leur plunjoient les
;
XIII" s. — In festis duodecim lectionum ad miseri- in exteriori superficie, margaritis..., in extremitate infe-
cordias. iricliDamus. iStatiita ordînis Cartustensis.) riori cujuslibet pendentis sunt sex cathenule parve
MISRY. — Étoffe de laine provenant de Haute- argentée deuurate cum sex longis cascavellis deau-
ratis. (/nw. de Saint-Victor de Marseille, p. 163.)
Egypte.
— 1362. —
Item, es autres aumaires de l'entrée du thre-
1042. de laine que l'on apporte en
Les fines étoffes
sor, a une mitre, deus aneaus, uns père de gans que
Perse et que misry proviennent toutes de la
l'on appelle l'en preste as jongleeurz à la Saint Martin. (Inv. dm
Haute Egypte, car à Misr (Vieux Caire) on ne tisse pas trésor de l'ubb. de Fécanip, p. 163.)
la laine Je vis à Assiouk (rive occidentale du Nil) une
foutah de laine telle que je n'en ai trouvé de pareille, ni 1401. —
Une mittre à plusieurs tabliaus de sains
à Lahavour, ni dans le Moultan à son aspect on l'aurait ;
esmailliez, vignetee d'argent doré, et y apluiseurs grosses
prise pour un tissu de soie. {Voy. de Nassiri- Khosran, perles, et faut à chascun lès une perle et sont les fanons
p. 173.)
desparaulx. Item une mittre sur vermeil cendal, ouvrée
de compas de pelis perles et semée de pluiseurs pieres.
MITAINE. — Gant de laine qui ne couvre pas plus Item une mittre couverte de plate d'argent dorée, semée
de la moitié de la maio. de lyons et de aigles de perles. Item une mittre de bro-
V. 1225. — Cirothecarii decipiunl scolares Parîsius, dure à iiii ewangelistes. Item une mittre sur un drap
vendenda eis cirothecas simplices et furratas pellibus blanc. Item une blanque mittre sans ouvrage Iteui
agoimis, culiculinis, vulpinis, el mitas de corio factas aultre povre mittre. (/nu. du trésor de la catli. de
mitaines sinon que de cuir, de quoy elles seront, comme Sunt sex granate suryane pulcre. In evvangelistis duobus
veau pour veau, chevreau pour chevreau. posterioribus. pro ornatu eorum sunt quatuor zaffiri.
Que les mitaines tonsars tant à deus que à quatre doiz quatuor granate surj'ane et octo perle grosse in ornatu ;
seront fendues derrière, à doublon à l'entour du poulcier, vero ipsius zaffiri magni et in granata inferiori et supe-
les dits tonsars courrojez en alun, et ne mectra l'un point riori sunt triginta sex perle grosse in pendentibus vero ;
des ventris des dits tonsars es dites mitaines. (Ordonn., ipsius mitre, ornatis ut predicitur de perlis parvis, me-
XX, p. 321.) diocribus et majoribus, est j'mago inferius sculpta cum
V. 1500. —
Et là les Allemans et Gascons et autres tabernaculo suc de argento deaurato in peudenti dextro
beati Pétri apostoli, cum clavibus, [et sunt] 1res ballassii.
gens de pied, qui des premiers estoient entrés, fourrèrent
leurs mitaines. (Jean d'Auton.) duo zaffiri ; in peudenti vero sinistro est ymago beati
Pauli apostoli. cum ense, cum tabernaculo suo, et sunl
1510. — Une
paire de mytaines de laine, garnies de
très zaffiri et duo ballassii. Pondérât ipsa raitra cum
broderie. {Inu. du cardinal d'Amboise, 493.)
suis pendentibus et ornatu Ib. 10 une. 4. Est ipsa mitra
1588. Une femme gantée ceuvre en tapisserie. cum pendentibus suis et omni ejus ornatu valoris 725
En raiseaux déliez et toute lingerie ; ducatorum.
Elle file, elle coud, elle fait passements Item capsa in qua reponitur ipsa mitra, que est orna-
De toutes les façons, ayant en main ces gands ta argento una cum cingulo argenteo et serico rubei
Que l'on nomme coupés. coloris, totum simul est valoris 25 duc. (/nu. du palais
(Ed. Fournier, Variétés hist. et littér.,'V, p. 183.) de Saint- Marc. II, p. 186.)
MITE. — Petite
rondelle de métal. La mite moné- 1464. —
La teste Jdes femmes] qui souloit estre cor-
taire était une petite pièce de bronze valant un quart nue, maintenant est mitree en ces parties de France...
Etsont maintenant ces mitres en manières decheminees...
de denier. Et encore grant abus est que tant que plus belles et
1454. —
Item que ouvraige garny d'argent tant à virole jeunes elles sont, plus haultes cheminées elles ont.
comme à micte età tassel, roussette se fera d'argent blanc (Pierre des Gros, Le jardin des nobles, fol. 57 )
valent du feu sans y mettre micte de fer blanc ni rivet.
[Statuts descouteliers de Langres, n" 2.) 1487. —
Et au long de la grève [de la mitre] du
milieu est semé de 28 fermeillés que grans que petits.
MITON. — Pièce de l'armure, formée de lames garnis pareillement de grans saphirs el d'autres plus
mobiles, dont les doigts ne sont pas séparés comme petits grenats et saphirs. {Laborde, Ducs de Bourgogne,
dans n» 2208.)
le gantelet du xive siècle ils n'existèrent
—
;
MiTBK d'Ulger, XII' siècl Mitre de saint Fikmin, xiii" siècle. Mitre de saint Remv, xiii» siècle.
d'alors] pour les jours de fesle, comme le pourpoin modum induendi se. Saltem jjer deeem annos nonrema-
de satin, chausses boufantes et remplies de tafetas, le nebunt in eadem forma. Nunc volunt vestimenta longa,
bonnet de velours, la plume blanche bien atifée, la cape de postea brevia, nunc vestem tegentem coUum, nunc non
drap ou frise, et l'escarpin bien faictet découpé aux jours
;
tegentem. Non est mirum si hoc anno currant mulli
ouvriers je ne say quoy de moins. Dedans la sale du catarri, cum se non tegant. Dicitur quod apud Venetos est
logis [car en avoir deux, cela tient du grand] la corne aula in qua depicti sunt omnium nationum bomines
de cerf ferrée et attachée au plancher où pendoient bon- habentes vestimenta ad modum proprie patrie sed Gallus ;
net, chapeaux gresliers, couples et lesses pour les chiens, seu Francigena ut nudus habens très ulnas panni super
et le gros chapelet de patenostres pour le commun. Et spatulas et forcipes in manibus suis. (Mich. Meuot,
sur le dressoir ou buffet à 2 eslages la sainctebible de la Serm., fol. 37.)
traduction commandée par le roi Charles le (Juint, il y a —
plus de 200 ans, les 4 fils Aymon, Oger le Danois, Mélu-
MOHAIR. Etoffe destinée à la confection des
sine, le Calendrier des bergers, la légende dorée ou le robes, formée ordinairement de poils de chèvre.
romantdela roze Derrière la grapd porte, force longues 1563. —Oltra a Basain, poco distante, è una isola
et grandes gaules de gibier, et au bas de la sale sur bois picciola cbiamata Tana, con una terra assai populata da
coususelenlravez dans la muraille, demi douzaine d'arcs Portughesi, da Mori, e da Gentili. Qui non fanno altro
avec leur carquois et flesches, deux bonnes et grandes ron- che risi e vi sono molli telari da far ormesini e gingani
deles, avec deux espées courtes et larges, deux haie- di lana e di bombato che sono dell'andar dei mochairi
bardes, deux piques de 22 pieds de long, deux ou trois negri e colorati. (Cus. di Fedrici, Viagyio nell'India,
cottes ou chemises de maille dans le petit coffret plein p. 25.)
de son, deux fortes arbalestes de passe avec leurs ban-
dages et garrots. Dedans et en la grand'fenestre, sur la MOILON. — Cuve, tonneau (lat. : majolus).
cheminée, trois hacquebutes [c'est pitié, il faut à ceste
heure dire harquebuses], et au joignant la perche pour
1371. — Une grand vermeille ou moilon. Ino. de l'égl.
de Cambrai.)
l'espervier, et plus bas à costédes tonnelles, esclotoueres,
lels, filets, pantieres, et autres engins de chasse
le grand banc de la sale large de trois pieds
et sous ; MOINEAU. — Bouquet de fer en forme d'arti-
la belle
paille fresche pour coucher les chiens, lesquels pour
chaut.
osier et sentir leur maistre près d'eux en sont meilleurs 1483. —
[Louis XI] feist clore tout à l'entour de sa
et vigoureux. (Contes et dise. d'Eutrapel, II, p. 165.) maison du Plessis lès Tours de gros barreaulx de fer
en forme de grosses grisles, et aux quatre coings de la
MOCADI [MUCADJIR]. - Tissus de soie ou de maison quatre moyneaux de fers bons, grans et espoys.
laine arabe, fabriqué à Almeria (Espagne). (Commines, édit Mandrot, II, p. 80.)
1158. —Âlmeria était une ville musulmane à l'époque V. 1520. — Quand moyneauxy sont [dans lesdouves]
des Moravides (758 à 1038) elle était alors industrieuse,
: et qu'il n'ait point d'eaue aux fossez, parlranchis peult on
on y comptait entre autres 800 métiers à lisser la soie où bien oster les bateries ou moyneau, et les condamner
l'on fabriquait... des voiles ornés de fleurs, des vêtements qu'ils ne peuvent mal faire.(Philippe de Clives, Traité
riches et épais, le hamd,le athabi, le mucadjir et divers de la guerre, édit. 1558, p 54 )
Ki cortoises furent et bêles, 1380 — Une pièce de soye mollette sur champ
S'estoient molt bien acesmees bleu, ouvré, à oyselletz et à fleurettes d'or batu d'une
;
1584. — Paiet
à Belremieu Barbier, marchanl eslran- une bande par le dedans autour du bas de ladite mon-
gier, pour 4 aunes et demie de mollet ligure d'or à gille.
21 s. l'aune. 4 1. 14 s. 6 d. (Arch. de Saint-Omer.) 3 s. pour ruban de soye noire employé à faire atta-
1661. — Une couverture de
pot de chambre de verre,
ches au davanl du corps d'une mongille 4 1. 10 s."
pour une aulne taffetas noir en huict Hlz employé à
;
1591. —
Quatre garnitures d'esluiz de cizeaux du 1409. — Monstranciam magnam argenteam ad modum
petit monde à cinq pièces pour esluy, 20 escus. — Pour
pixidis cumpedeargenteo, cum ornatu ad fenes- modum
ung tranchepleume du petit monde à mettre dedans Iraruni oclo et cruce argentea desuper. Item monstran-
une escriptoire. 1 escu. —
Pour une paire de grandz ciam deauiatam cum saugumc Christi in cristallo,
cum parva
cizeaux du petit monde pour ledit escriptoire, 2 escus. cruce desuper, quam dédit dominus de
{Arch. nat., KK 147, fol. 180.)
Gramme. Item monstranciam magnam argenteam cum
tribus turribus et cruce desuper, in qua continetur san-
MONGILLE. — Vêtement de satin ou de velours. guis Christi in calcedonio, cum aliis reliquiis. (Inv. de
la cath. d'Hildesheint, col. 209.)
1544. —
52 s. 6 d. pour une aulne demye taffetas
—
noir en quatre filz, du prix de 35 s. l'aulne, employé à 1410. Quedam ymago argenlea deaurata ad
garnir une mongille de veloux noir; 4 1, 10 s. t. pour modum presbiteri facta, tenens in suis manibus quam-
une aulne taflelas cramoisy sarge noir, employé par ledit dam argenteam ulrobique cristallo cir-
rolunditatem
railleur à faire pochettes à ladite mongille, et doubler cumdatam, aptam ad ponendum intra corpus Christi,
le corps d'icelle.
que cum clavello ponitur in pede argentée prescripto.
40 s. t. pour la fasson d'une mongille de satin noir, (Inv, de la cath. de Châlons.)
le davant faict en fasson de robe, les paremens faits de 1488. -:— Unum philaterium- magnum cum pede valdc
taffetas noir et bordez de velours noir 3 s. pour cro- ; lato, in quo defertur venerabile sacramentum, cum yma-
chetz employés au corps de lad. mongille; 8 s. pour une gine beateMariesuperius intabernaculo, et cruce sursum
aulne bougran à doubler le hault de manches, mettre ac cumymaginibusb. Donaliani et Nicolaiintabernaculis
140 MONSTRES
lateralibus, et in pipa cristallina cum reliquiis
medio 1397. — Item un petit hanap d'argent appelle monstre
sanctorum, ex argento doaurato, ad quod philalerium pesant 4 m. 5 est. et demy, prisié le marc 6 fr. 1/2,
peitinet iiiia luna cum base et cooperculo argcnleis, val. 55 s. 7 d. (Inv. de J. de l{oche[ort.)
quibus imponilur pipa de crislallo pro delalioiie sacra- 1535. — Deux montres d'argent à vin, l'une grande
menti in ipsius feslo, et hiis submolis dicta J mago martelée et l'autre moj'enne à esles de chaussouris.
béate Marie reponitur. [Inu. de Saint-Donatien de lliuges.) (^Minutes de M' liudlier, extr. Pichon, 18.)
1537. — Une monstiance d'or fin que Ion nome de 1564. — Une monstre d'estaing poj'sant cinquante
l'Assompcion. Une aultre monstrance d argent doré et livres. (Inv. du Puy-Molinier, p. 152.)
godronné (Inv. de N. D. de Fonlenay-U-Cunile.)
MONSTRES.
1360. — Deux bacîns d'argent dorez, parcilz, el ont
chascun un csniail ou Ions, en manière d'une rose,
fais
et a, es feuilles d'icelles, hommes
qui ont le corps de
bestes sauvages, et en l'esmail du milieu de la rose de
l'un a une femme qui jeue d'un sarlelion, et en l'autre
a une femme qui jeue d une vielle, et sont les hors d'iceux
baciDs sizelez et poisenl tj marcs 7 onces 12 d.
Une dame qui a la moitié du corps de femme et l'autre
partie est de bcste sauvage à deux picz, sur une terrace
esmaillîee d'azur à petis arbres el à cers et lévriers et
souages dessouz, et du giron de ladite dame part une
teste de bœuf dont elle lient les cornes en ses mains, et
en ladite teste a un biberon, et ans oreilles de ladite teste
auscoutés de ladite dame, etau bout de ses girons pendent
à chayeniietes escussons des ainies de l'arcevesque de
Hoen et de Marigny, et est ladite dame enmantelte d'un
petit mantel fendu à deus costés, et a un chapeau lonc
sur sa teste esmaillié, le mantel et le chapel de mesmes,
et derrière ladite dame, sur le dos de ladicle beste. n le
siège d'un gobelet fait à orbesvoies, et le gobelet est de
cristal enchâssé sur un pié d'argent esmaillié à souages
et orbesvoies, et environ le cristal a quatre chauves sorie,
et le couvercle est de cristal bordé d'argent, à souages et
Monstrance, fin xv« siècle. orbesvoies, et le fretel est à feuilles de vignes, et d'îcellui
Musée du Louvre, i^^t un boulon à trois costés esmaïlliés d'azur et de vert.
Et poise ladite dame et le pié, le gobelet et le couvercle
5 marcs 7 onces 12 d. —
lue autre salière d'une serpent
1546. — Un du sainct Sacrement plein de
relicquier volant, séant sur un entablement doré et esmaillié, et a
reliquiers, en lequel on met ung petit ange dorée sur ladite serpent un visage d'un homme barbu, ou dos el
lequel est ung instrument pour sustenir le corpus Domini. sur son eschine a un coupe de cristal et le couvescle de
[Inu. de l'abbaye de Marcbiennes.) mesmes, sur lequel a un fretel. el est la guelle de la
1626. — Une croix d'argent doré pour porter le salière et le pié garni de rubis d'alicendre, saiirs et
saint sacrement soustenue par deux anges, pesant le tout perles d'escoce, pesant 5 marcs 4 onces 18 d.
ensemble 12 ni. 2 o. avec deux cristaux de roche au Une salière d'argent, dorée, cizelee, dont le fons est de
milieu de la croix. (Arch. nat., LL 92, fol. 5.) cristal et les hors sont plas à souages, et entre le piller du
pié en unclavcl, el ou milieu du piller a un petit pom-
MONSTRE. — Tasse d'essai pour le vin.
mel, et le pié est cizellé et fermé de vignette, et le cou-
1395. — l'ne monstre d'argent à monstrcr vin. vercle est de cristal bordé d'argent, et dcdens a un petit
Arch. ;ia/., JJ 147, n» 212.) esmail d'arur où il a un oisel qui a un lonc col et une
MONTRE 141
teste de lyon, et dehors a un petit fretel à six coslés, duc d'Anjou, n«^ 27, 78, 302, 321. 343, 345. 346, 375.
1 marc 5 onces. —
Un gobelet à trepié, doré et esmaillé 404, 443 et 562.)
à lyons enmanlelez et i'ames qui ont le corps de besles.
et est lecouvecle de mesnies, et dessuz icelui a un fretel
1380. —
Un petit mirouer en argent, esmaillé sur les^
bords et au dos, que tiennent deux enfans à petis mau-
et un singe dessuz qui tient une boursse, et est ledit trepié
teaulx et chappeaux longs esmailliez de fleurettes, et un
es jambes de longues fenestres esmaîtlez d'azur, pesant
en tout 2 marcs 2 onces et demie. —
Une quarte à une long cul et un faulx visage sur deux piedz et dessoubz
un entablement esmaillié à chasses de cerf, pesant 3 m.
aiguière, de la fretle du hannap devant dit, et est Tes-
mail à oiseaux volanz et à visaiges. —
Un hennap à 2 o. et demie. [Inv. de Charles \\ n» 3110.)
trepié, lequel trepié est esmaillé à serpenz et autres di- 1411. —
Une monstre à tappisserie, 7 s. 6 d. une ;
verses bestes, el est ycelui trc pié soustenu de trois monstre à draps, 2 s. {Cptes du bailli de Chartres, pp. 11
hommes, et sur leurs testes a autres bestes à elles qui et 14.)
ont visaige de horame, et sur ledit trepié siet un hennap
couvert, doré el esmaillé et frété, et es quarrefours des MONTJOIE. —
Ce mot a plusieurs acceptions ;
frêles a testes de gens camus et dedens les esmailz a lesecond texte public ici en donne deux très difl'é-
plusieurz bestes et j^mages d'onimes et un fretel sur le rentes (bannière ou tas de pierres).
couvescle, pesant 7 mars 4 onces (î d —
Une autre couppe 1417. —
Item un pié d'or à mettre un voirre reolé à
d'argent dorée et sizelec, dehors et dedenz, à fueillçs quatre compas, à un ange qui tient un escu aux armes
faites en manière de cuers et peliz raînseaux de chesnc
de France et d'Evreux, et est la tige tuerse, et a ou
et autres en manière de fueilles d'arable, et ou fons de
pommel Montjoie, pesant 5 onces d'or. 'Bibl. nat., ms.
ladite couppe a un esniail, ouquel a une besle moitié
franc. 6747, p. 57.)
homme et moitié femme, et est afublec d'un mantel, et
1557. —
Lii montjoye des pèlerins en branches nouées
de geneste ou autre arbre, ou petits moncelets de pierre
pour remarquer et adresser leur chemin. (Paradin,
ÎJeuises héroïques, édit. 1614, p 206.)
MONTRE.
1579- — A Maurice Besnard Ferr^', vallet de chambre
du roy de Navarre, pour avoir racoutré, nettoyé et polly
une grand monstre appartenant à madame Marguerite
de Valois, et refaict trois roues neufves pour la sonnerye,
ensemble le ressort du réveil matin, avec trois aultres
pièces au mouvement de l'une des roues, 10 esc. — Pour
avoir racoustré une aultre petite monstre de ladite dame,
qui est garnie de diamans et rubis, et y avoir faict un
grand ressort neuf, rampignonné la sonnerye, nettoyé
tous les monvemens et y avoir mis des cordes neufves,
6 esc. [Arch. nat., KK 165, fol. 454.)
une serpentelle par les elles qui gete leaue, et est son 1 flor, Item pour sept petites montres dont une son-
12.
mantel esmaillé, et est assise sur un pié bien lonc, doré nante et qui en février dernier furent toutes envoyées en
et enlevé à boillons rons assis sur quatre petis Ij'ons Espagne à l'impératrice, 128 flor. 24. [Comptes de l'ar-
gisans, et poise gobelet et pié 5 marcs 2 onces. [Inu. du chiduc Ernest, p. 106 et 123.)
142 MORDANT
MONTHE D HORLOGE. 1390. —
Une couroie de cur où il pend une elBloire
où il a ung mordant d argent, deux lancites en un esleul
1474. —Une monstre d'oreloge d'yvoiie {Inu. de la
de cur et deux couteaulx. (Inu. des meubles de la mairie
comtesse de Monlpcnsier, p. 15.) de Dijon.)
1564. — Une monstre de orlogc, 16 I. S s. Unemonsire 1399. —
Ung livre appelle la Légende dorée, .. et
d'orlogc de cuyvre douré avec son esluitz Termanl à couvert ce livre de veluiau vermeil teint en graine, et ung
clef. (Inu. du PiiyMolinier; S. 164 v» et 250 v«.) bel estui garny d'une tresse de soye à deux mordans
MONTRE A SONNERIE. armoyés aux armes du duc. (Peignot, Bibl. des dues de
Bourgogne, p. 30.)
1556. — Il estavenu mesmement de
noslre âge nu
— Pro quadam boucleta
prince d'Urbin qu'on luy ail donné un anneau pour met- 1402. et duobus mordanis
tre au doi d'auprès le pouce, où estoit une pierre pré-
sot^laribus. (Ménard. Pr. de ihist. de Xismes, III. p. 170.)
cieuse qui avoit une horloge complète, laquelle outre la 1404. —
A Jehan Compère, orfèvre demeurant à
ligne qui dislinguoit les heures, admonestoil d'un coup Paris, pour sa peine et snllnire d'avoir rassis et rivé de
par chacun espace des heures celui qui la porloit. (Car- nouvel sur un texu noir la ferrure d'une ceinture d'or
danus, Subtiles inmni., 1. 17, fol.im.) pour le roy noslredit sgr, laquelle au mordant où assis
MOQUE, Mouche. — Manche pendante.
un tigre et cinq fermeures faictes chacune de trois
fueilles de mav. et la boucle quarree en ront, 24 s. p.
1367. — Quod nullus vir vel mulier audeat porlare in (Bibl. nat., ms." franc. 6745, fol. 29 V.)
mochis vel pendentihus manicarum aliquam pellem vcl
foderaturam erminorum, vel alterius pellis vel pauni
1408. —
A Jehan Compère, orfèvre, pour avoir fait
et forger la ferreure d'or d'une ceinture pour le roy... et
cirici reversatum.. item quod non audcant portare mo-
;
mordant plat esmaillié de deux paons qui font la roue.
le
chas vel mauicas pendentes. (Ducange, v» Mocha.) (Arc/i. ;ia/., KK 29, fol. 51.)
XIV" s. Et que li esbanois miex vaille de France et un de Navare, pesant un marc 4 onces
D*un hiaume parmi la moraille. 10 estellins, prisée 100 liv. (Leber, XIX, p. 202.)
(Hrelel, Tournoi de Chauueuei, 2851.)
1423. —
Ung petit livre de pluseurs oroisons..., le di
MORAILLON. —
Sorte de rivet ou loquet à res- livre mis en une viesle bourse par manière d'esteuf où il
sort ou à crocliet, servant de fermeture. y a une scaincture garnie de boucle et de mordans d'ar-
gent arraoyé. (Inv.de Marguerite de Bavière, n" 671.)
1360. — Pour dix chevilles de fer et un morillon qu'il 1431. —
Furent emblés en la presse plus de quarante
a faiz pour aparailler la barrière et porte de Saint \'in- chaperons, et coppes, et mordans de ceintures grand
ccnt. (Delaville-lc-Koulx, Cptes munie, de Tours, 1, p. 218.) nombre. (Journal d'un bourg, de Paris, 694.)
1547. —Pour quatre moraillons de fer pour servir à 1450. —
Le sire de Saintreille. grand escuyer d'es-
fermer les costez dudit chariot, garnis chacune d'un tour- cuyerie du roy et baillif de Berry*, porloit en escharpe la
niquet sur platine et d'un crampon avec quatre gros cro- grande espee de parement du roy, dont le pommeau, la
cheiz pour fermer ledit charriot par les angles chacun ; croix, la blouque, le morgaut et la bouterole de la gaine
crochet garny chacun de deux gros pittons à patte et estoit couvertes de veloux azuré, semé de fleurs de lis d'or
deux cloudz rivez, 60 s. (Cptes des funérailles de Fran- de brodure. (Monstrelet.)
çois I", p. 312.)
1459. —
Pour une boucle et deux fers en lieu de mor-
MORDANT. —
Pièce de métal servant de bout dant fourniz et garnis de rivetz et contre rivets, tailliez et
esmailliez à roses blanches enlevées et percées à jour,
de ceinture, ou enchapant l'extrémité d'une cour- assise sur une ceinture renforcée de soye verte, pour or,
roie (ou d'une tresse). Ce mot désigne aussi quel- dechiet. esmailleure et façon, 16 I. 13 s. 9 d. t. (Arch.
quefois la barre du mors. nat , KK 51, fol. 68.)
1465. Cestuy en escharpe portoit
1260. —Quiconques veut estre atachiers à Paris, c'est
l^a grant espee de parement
à savoir feseres de clos pour cloer boucles, mordans et
Dont la croix et pnmmeau estoit
membres seur corroie, estre le puet. — Quiconques veut Tout de fin or moult richement.
estre fonderes et moleres à Paris, c'est à savoir de bou-
La ceinture, boucle et mordant
cles et de mordans, de fremaus, d'aniaus. de seaus et
De la gayne d'icelle espee
d'autre menue oevre que on fait de coivre d'archal, estre
Estoit à fleur de lys ardant,
le puet franchement. (Et. Hoileau, 64 et 94.)
De veloux azuré couppee.
1300. La boucle d'une pierre fu. (Martial d'Auvergne, Vig. de Charles Vil, l\. p. 73.)
Qui ot grant force et grant vertu... 1467. — Item une saincture d'or en manière d'un
D'une autre pierre est H mordanz demi chaint, garnye de deux mordans d'or, l'un mordant
Qui garissoit dou mau des denz. esmaillié d'une fleur de blanc csmail, de trois balays,
(Roman de la rose, v. 1075.) d'un saphir au milieu, et de trois trouses de perles trois
à trois, et de deux oiseletz esmaillés, et l'autre mordant
V. 1300. —On doit en la doctrine des chevaulx. premiè-
d'emhas garny de trois saphirs, ung balay et trois trouses
rement bailler ung frein léger et doulx dont le mordant
de perles, trois à trois, et deux oyseletz et une chainectc
soit oingt de miel. (P. des Crescens, 1. 9, c. 6, fol.
d'or pendant. (Inv. de Charles le Téméraire, n" 3075.)
120 v».)
1485. — A Herthelot Clabault, orfèvre, la somme de
1351. —
P. Desbarres, pour six grosses perles baillées 8 I. 10 d. t. pour une saincture d'or où il y a à l'un
audit Jehan Le Hralilier, pour les mettre et river aus des boulz ung mordant, et à l'autre une boucle. (Arch.
bous des mordans des boucletes d'orque ledit Jehan fist, nat., KK 80. fol. 137 v.)
2 esc. 72 s. (Arch. nat., KK 8, fol. 6.)
1499. —
En ycclluy temps furent accusés à justice
1363. — Un ferniail d'or longuet, fnict à manière deux orefleivres, c'est assavoir Maugin Villanie, de Por-
d'un mordant d'une ceinture où il faut un saphir à jour, sailly, et Colignon Arnoull, de Fournelrue. pour aucune
et y sont de lettres noires Ave Maria, ot les noms des coroye qu'ilz avoient fait, dontenaulcunes d'icelles avoit,
evangelistcs (/nii. dudue de Normandie, n» 523.) en les mordans, des cartes de papiés de trois ou quatre
— doubles lunes sur l'autre, et l'avoient vendus autant que
1365. Deux paires de boucles et mordanz pour
argens et en autres y avoit soldures d'estain et mavaix
houseaux, et pour quatre paires de boucletes et mordans
;
XVI« s. — Que
nuls orfebvres ny aulires personnes en moresque, la somme de 1050 livres pour ses gages de
mettent ou facent mettre sur les ceintures d'argent nuls 1année 1533. (Laborde. Cptes des bâlim. du roi, 11, p. 407.)
autres bloquets ny mordants qui soient signez d'autres
poinsson que de celuy qui aura fait premierementlesdittes
1547. —
Unapiaveta lavorata alla morescacon fregio
figurato et riccamato d'oro et perle, con l'armi d'Inno-
ceintures. {Coutumier général, I, p. 1155. )
centio [vin]. {Inu. de Paul III, n° 46.)
1502. —
Ung aultre mordant ou afïiquet de chappe 1635. —
Moresques sont des pinceaux et des cornets
d'argent doré, où est une Trinité au milieu, et une Annon- autour d'un tableau, qui se font d'or sur l'or couleur.
ciacion Nostre Dame et les armes de messire Estoud. Les grotesques ont de plus de personnages. Arabesques
{Inu. de l'abbaye de Fécanip, p. 406.)
sont feuillages et fleurs. (P. Lebrun, Merueilles de la
1514. — Pour chacun portemors six grans boucles à peinture, II, p. 783.)
l'enticque semées de treufïles en chappées d'or, six mor- Voy. aussi Morisqde.
dans semés de treufïles et sallemandres. (J.-B. Giraud,
Doc. pour servira l'bist, de iarmement, II, p. 49.)
MORFIL, Mabfil. — Ivoire non préparé.
1530. — A Guillaume Servet,
bossetier dudit seigneur, 15R2. —
Ivoire ou morfil de toutes sortes, pour cent
la somme de 129 liv. 10 s., pour 37 harnois de chevaulx pesant, 30 s. {Tarif d'entrée à Calais.)
garniz chacun de di.\ boucles et dix niordans mises eu
coulleur, livrées au sellier dudit seigneur. (Cp(c d'un (our-
1593. —
Appellatur Arabibus elephantus Fil ipso ;
1530. —
En esté, quelques jours, en lieu de robes, 1566 —Pourront lesdits maistres fourbisscurs...
porloient belles marlotes des parures susdites, ou quel- fourbir toutes sortes d'allumelles, d'espées. dagues, per-
ques bernes à la moresque. (Rabelais, Gargantua tuisanes, hallebardes, corcelletz, morions et générale
ch.56.) lement toutes autres sortes d'armes servans à gens de
guerre, tant à pied que à cheval. {Arch. nat., Y 12,
1534. — A Dominicque de Rota, de 'Venise, ouvrier fol. 117.)
144
1569. — Quatre cent cinquante raorions grand et qu'on leur donne sur les fesses avec la crosse du mous-
liniilte leste et renforcez, bien faicts sur quoy on aura
; quet. (Furetière.)
ciiuitiante grands et dorez d'or mouilles à deux escus et
demy. l'un portant l'autre. (Verger, Arch. cur. de Nanles,
MORISQUE (façon de) — Damasquiné.
1, col 30G.) 1379. — Ung reliquaire d'argent doré ouvré à la
1571. — Ung
morioii cngravé à creste, vallant niorisque, et pend à ung laz de soye vert, pesant
10 esterl. (/jiu. de Charles V. n'95i.)-
1 o.
V. 1575. L'on fermera dorénavant [le temple de Mars] 35 1. t. {Inv. du duc de Berrg, n" 720,)
Et le morion inutile 1420. —
Une chose d'or par manière d'une tassettc
Ue ses panaches dépouillé plaine d'ambre, ouvrée à la moris(|ue, pendant à un
L'on verra pendre à la cheville, laz vermeil (Arch. nat., KK 39, n" 469,)
Kt le coutelas enrouillé.
(Hobert Garnier, Marc-Antoine, ap. Coll. des imèt. fr.,
1471. — Une
paire d'estriers noirs à la faczon de
V, p. 19.) nioris(iue. Troj'Scarreaux rons de cuir rouge, failz à la
morisque aux armes de la feue roj'nc de Sicile. Trois —
1576. Un morion sur sa teste fde Mars] carreaux rons [de cuir] dorez et aurez à la morisque.
D'or flamboyant.
fin brilloit Trois ancriers faiz à la faczon morisque. Ung escrip- —
Un grand panache ondo3'ant loire de cuir noir ouvré de morisque. Ung petit chose —
Floltoit le long de la creste, carré de cuir rouge ouvré à la faczon morisque, ouquei
(Rémi licllcau, Hec. des poèt. fr., IV, p. 265,) a au meillcu une couverture de corne en rondeur. —
1629. — Un morion doré à l'usage du dit comte [de Neuf paires de patins de cuir à la faczon niorisque. Il y
Salin] sur lequel ses armes sont einpreinctes. Quarante en a trois paires de dorez et les autres sont aurez à la
deux morioiis blancs graves. (J -B,'Giraud, jDoc. pour morisque. — Ung grand boueste d'oz à couvescle ouvre
sertfir à lliist. de rarniement, II, 76.)
àla morisque et parssee à jour. —
Un petit pot de cuivre
sans couvercle à trois piez, ouvré à la morisque. (/nw.
1680. — C.'étoit un casque rond avec une
crête mais ; du roi René à Anyers, ff. 17 à 19.)
il y a plus de trente ans qu'on n'en fait plus, et qu'au
lieu de morion ou se sert de bourguignotes fran(;oises. 1541. — Une emboucheure d'or, taillée à morisque,
(Hichelet.) à espargne. pour servir à la trompe dudit sgr [le roi],
24 1 9 s. 6 d. lArch. nat., KK92. fol. 153.)
MORION ESPAGNOL, Voy. aussi Mores.
1599, —
A M» Jannitot, mon fils, ma plus longue MORISQUE. — Danse.
ar(|uebouse à petit calibre, avec mon morion verny (jui
est pointu à l'espagnole. {Testam. de J. de Charmolue, 1448. —
Item illis qui corearunt more Ethiopum, sive
p. 437 )
la morisque, coram nobis, florenos duos, [Cptes et mémo-
riaux du roi liené, n" 763.)
MORION A LA MILANAISE,
— 1459. —
Pour vingt six aunes et demie tafietas de
1603, Le capitaine doit tiiusjours estre proprement Fleurance, moitié blanc et l'autre vert, pour faire cinq
vestn, etnon pas richement toujours des plumes au longs habilz de morisque jusques aux piez, au pris de
chapeau. Mais quant aux armes les plus dorées, esmail- 60 s. l'aune. Et pour deux pièces dateur de soye con-
lées et enrichies, qu'il pourra recouvrer, il les doit por- tenant [ensemble] 36 aunes pour faire abillemens de
ter,.. La compagnie de picques entrant en garde, le teste et parfaire lesdits abitz pour dancer une morisque
capitaine marchera à la teste armé d'armes complettes, le jour du mardy gras après souper devant le roy par
un morion à la milanèse et une haute plume dessus, aucuns ses gens et ofïiciers, valent 24 1. 15 s.; pour tout,
(Courbaison. La milice franc., p. 58.) 1041. 5 s. t. Çirch. nat., KK
51, fol. 96.)
MORION. — Châtiment infligé aux soldats. 1464. — Maiz je le vueil monstrer la dance du second
1650. —
Enseignement pour donner le morillon aux parquet, où tu verras diverse morisque, car chascun
soldats manquant en leur devoir, estans enroollcz à un y dance diSeremment. (P. Michault, La Dance aux
capitaine, tant à l'exercice qu'en garde, et autres choses dé- aueugles.)
pendantes de l'art milita ire... Premièrement, celu^' auquel 1474. — El le singe qui avoit le labourin commença
Ion veutdonnerle morilion doit eslireun parrain àsa dis- à jouer une morisque, et en dansant celle morisque firent
crétion, le parrain doit demander parmissionaucorporal le tour autour de la tour. (Oliv, de La Marche, 553.)
de le donner, et que les fautes qu'il pourroit faire IU3' soient 1635. —
Morisque — dnnse, mimique avec gestes et
pardonnées. Le parrain doit désarmerceluy auquelildoil niouvemens boufons à la moresque. (Alonet.)
donner le morilion et lui mettre une hallebarde en la —
1640. Gesticulator seu agyrta aclionis volubilllate
main, et sur la poincle d'icelle mettre le chapeau de ce-
luy qui doit avoir le morilion, puis prendra une arque-
acicm spectatoris perstringit. —
Le danseur de maures-
ques, joueur de passe passe et de gobelets, esblouyt et
buse ou demy mousquet, et l'ayant en la main, dira tout
charme les yeux des spectateurs. (Comeuius, Jan. aur.,
haut Messieurs, l'on vous fait à sçavoir que le morilion
:
951.)
se va donner, et après avoir quitté son chapeau, fera le
signe de la croix sur la crosse du mousquet, et faire bai- MORNE. — C'était un anneau en forme de ser-
ser à celuy qui le doit avoir, et eommencera en cette pent ou de dauphin, ou bien une boule qu'on passait
forme à frapper sur le derrier ou devant des fesses d'ice-
à la pointe de la lance pour qu'elle ne blessât pas
luy pour chaque parole un coup, disant Honneur à
:
Dieu, service au roy, salut aux armes, passe morilion, dans le tournoi, (Carré, Panoplie, p. 150,)
morilion passera, ton cul le payera, si tu n'eusses point 1472, —
Quinze visz et quatre mornes de fer pour
oITencé, ton cul ne l'eust point payé, voilà pour la nii- alacher les basions contre les chaslilz de la chambre
que, voilà pour celuy qui te toque, et celuy qui te to- dudit sgr [le roi], 38 s. t, (D. d'Arcq. Cptes roy., 354.)
quera Dieu le gard de mal, voilà pour toy, voilà pour
mo}'. le tout pour toy et rien pour moy,, et le tout pour
1498. — Quatre barres de fer appelées mornes, pour
porter le cheriol branlant de Madame. {Inv. du duc de
le service de Dieu et du roy Han plan, mon compa
:
Savoie, n» 1587.)
gnon, m'entends tu bien, si tu ne m'entends, ton cul le
sent, etc. (Collombon, Traite de l'exercice militaire, p, 82
)
1559. —
Montgommeri rompit en la visière [du roi
Henri II] si rudement que la morne descrocha, de la
1659. — The punishments a shipboard are,., mo- haute pièce, la visière levée en haut le contre coup ;
rionne. (Howell, Particular vocabulary, sect. 6, ch 2.) donna en l'œil. (D'Aubigné, édit. Kuble. I, p. 238.)
1690. —
Morion — se dit d'un chastiment qu'on 1622. —
Sa Majesté se monstra incontinent... por-
donne aux soldats dans les corps de garde, quand il lanl un baston de brésil aussi morné d'argent. (Cérémon.
ont fait quelque légère faute; ce sont quelques coup franc., I, 993.)
MORS DE CHAPE
1635. — Fer de rochet, de lance mornée, de lance r^e^.
à une virole ou mornete dantelée de fer. (Monet,
v° Fer.)
1659. —
La ghiera, un cerchielto di ferro che si
mette nell estremita daU'hostil dell' nlabarda per con-
servarla che non si fenda. (Howell, Particular vocabn-
lary, sect. 44.)
1755. — En termes de blason on appelle morne le
cercle que forme une trompette ou un huchet à son
extrémité. (Prévost, Manuel-lexique.)
V. 1300. —
Morsses noux encastanha et redons o en Les arls à la Cour des papes, I, p. 17S.)
double mors, 18 gr. —
Alors en charnievra ou en tenailla.
20 gr. {Tarif de la ville de Nimes, p. 550.)
1370. — Le lormier et ouvrier de la forge fera son
chief d'euvre d'un mors clonsis ou d'autre manière.
iArch. na(., KK 1336, fol. 64 v.)
MORS (parties d'un).
1379. — le lormier, pour une gourme, quatre
Olivier
pilliers à bride età frain, une boucle double, un bous-
son, un salmier et deux serres pour mettre es frains des
brides des sommiers de mondit sgr, 16 s. p. [Arch. nat.,
KK 326, fol. 11.)
1488. —
Pour deux thoretz, deux esses et ung cro-
chet mis au mlprs du courtault [du roi], 20 d. t. - Assis
une paire de bosses sur le mors d'un cheval. 20 d. —
Une gormette au mors de la hacquenee faulve, 12 d. —
Une branche et deux thoretz au mors d'un des sommiers
de la chambre du roj', 3 s —
Une barre et une chesne
au mors d'un cheval. 2 s. t. (Arch. nal., 73. ff. 32 KK
et 37 v°.)
MORS A COUPLET.
1564 — Mors
à double filet de patenostrcs, que nous
disons à couplet et à ballottes rayées... Mors à fronde en MORS, xv^ siècle.
bassonnet double prises que nous disons à couplet. Musée de Bourges.
(J.-B. Giraud, Ooc. pour servira l'hisl. de l'armemenl.
II. p. 25.) MORS DE CHAPE.
MORS DE BRIDE. 1295. — Morsus Willielmi episcopi triphoratus de
1470. — A Jehan de Chaslons. esperonnier demeu- nuro cum kamahutis et aliis magnis lapidibus et perlii ;
rant à Tours, pour dix huit mors débride pour dix huit deficiunt tamen multe perle de cerculo et unus clavicu-
hacquenees de lescurie de ladite dame [la reine], au pris lorum interius. ponderans 34 s. 7 d.
de 10 s. t. chascun mors. (Arch. nat , KK 68, fol. 136.)
Morsus Galfridi de Lucy, argenteus, exterius deaura-
tus, cum limbo. triphoriato aureo, insertis quatuor ma-
1471. — Ung
cayer de papier où sont pourtrailz gnis Inpidibus, et aliis miuoribus et perlis, et cum yma-
plusieurs mors de chevaux, llnv. du roi René à Anqers,
" ginibus Salvatoris coronantis niatrem suam, et Pétri et
fol, 19.)
Pauli lateralibus, et angeli superius, et datoris morsus
1483. — A Jacquotin Maurice, esperonnier demeu- inferius, cum duobus bilellis, et conlinet in circuitu cir-
rant à Tours, pour 25 mors de brides... au pris de culum de albis perlis sed deficiunt lapillus unus et
;
9 s. 2 d. t. chacun mors. (Leber, XIX, 248.) quindccim noduli cum triphorio, ponderans 40 s. —
1599. — Plus je Cresta ejus argentea, exicrius deaurata cum exteriori
lui laisse un mors de cheval fort
bien fait qui se raccourcit et triphoria aurato et pomello pulchro argenteo deaurato,
s'allonge. (Inv. de J. de
Charmulue, insertis cum triphorio, cum lapidibus et pirlis majoribiis
p. 434 )
et minoribus, uno tantum déficiente, et lista de parvis
MORS DE FLANDRE. perlis rupta est ad quantitatem quinque pollicium, pon-
1387. —
Pour deux mors de Flandres à berhe, pour derans 1 marc.
deux roucins qui ont forte bouche. (Arch. nat., KK 34. Morsus Ricardi de Clifford, argenteus, exterius deau-
fol 123.) ralus, cum limbo et cresta Iriphoriata de auro, insertis
lapidibus et deficiunt très lapilli, ponderans cum bro-
MORS DE LOMBABDIE. ;
Morsus Henrici de Wengham, argeiiteus, exterius de- tros coupplcz d'argent doré, etc. Item ung aultre mors—
auratus, cuin lapillis et larkesis insitis et leoiie in medio ou afiîque de chappe en brouderj'e, garni de plusieurs
circuli,pondcrans 13 s. 9 d. Inv. de Sainl-Paul de perles, et a en devise au milieu Emmanuel, el sert :
de Qours de lys blanches fuzées et croix Saint Andrieu, (marbres, pierres ou carrelages de terre, ou petits
uue bombarde et ung mortier de fer afin de les garder cubes en émail coloré dans une pâte cimentée).
de porriture, 10 1. ^La Fons Mélicocq, Artillerie de Lille,
p. 35.) V. 640, —
Nec minus interius oralorii pavimenta
multicoloris petrarum junctura, quse pluribus in locis
MORTIER. — Ciment employé dans les cons- aurea inSgunt tammina, decenter adornavit. (Guérard,
Cartiilaire de Saint-Bertin, p. 17.)
tructions.
1027. — Lapideo postmodum venustavit fornice,
V. 1020. — Willelnius,
Castellionis prepositus. pre cujus superficiem niusici ornasset sceniale (Morlet, Rec.
libatam Saiicti Martini aecclesiani» in castro Gordona de textes rel. à l'hist. de l'architecture, p. 39.)
fundatam, sed igné concrematam, pelrino refecit aedi- 1295. — Unam aliam iconam de una tabula in qua est
ficio, qui, aque sentiens penuriam, propter ipsius castri
imago Virginis de opère mosayco.( r/ïes.Sc(i (S apos/o/., 724.)
ascensum difScilem, proniptuaria aperit, cementariis
tradit, itideque cemenluni iniperat conGci. (Morlet, Hec. 1457. —Una ycona greca cum musaico parvissimo
de textes relut, à Vbist. de l'architecture, 34.) cum quomodo dominus noster resusilat Lazarum,
istoria
MORTIER. —
Coiffure adoptée par les magis- mosaïque de verre.
trats ; d'où l'appellation de « président à mortier ». V. 1225. — De vitro grœco quod musivum opus. dé-
1529. —
Apud nos présidentes parlamentorum ba- corai.
bent certum pyleum ex nobili panno rotundum, fodera- Yitreas etiam tabulas faciunt [Graeci] opère fenestrario
tum, ut ita dicam, et vulgo dicitur ung mortier, ... qui ex albo velro lucido, spissas ad mensuram unius digiti,
habet circunicirca unam zonam ex panno aureo, et supra findentes eas calido ferro per quadras particules minutas,
Hlos sericeos et auratos et illud ornamentum seu in- et cooperientes eas in uno latere auri petula, superliniunt
signe proprie dicitur fasciale. (Chasseneuz, Catal. glor. vitrum lucidissimum tritum ut supra, et componunt
mundi, fol. 8 v».) eas conjunclim super ferream tabulam cooperlam calce
MORTIER A PILER — Vase où l'on réduit cer-
sive cineribus coquentes in furno fenestrarum, ut supra.
Hujusmodi vilrum inlerpositum musivum opus omnino
taines substances, où l'on broie ou pulvérise cer- décorât. (Théophile, Schedula, 1. 2. c. 15.)
taines couleurs. \'oy. aussi Marquetuue.
1415. — Jehan le Morlelier, pour cinq mortiers de
MOSE. — Panier des poissonniers.
pierre achetiez de lui, pour le dit office de cuisine et
sausserie, 14 s. chascun. (Cples roy., fol. 45.) 1350. — Si le vendeur et l'acheteur s'accordent que
1431. — Et le broiez en un mortier fuzille, tel que les baran soit compté, le vendeur prendra une mose el 1 a-
appolicaires ont cilz de_ culH're, lez troiz pars, et la cheteur une autre. (OrJonn., U, 358.)
quarte partie d'estaing ou de plomb. (Traité de Jean
Le Bègue, Bibl nat., ms. latin 6741, fol. 95 v».) MOSTRE.' — Revers d'un vêtement.
1471. — En la cuisine, ung grant mortier de pierre, 1528. — Ugne robe d'ugn fort noir du gran seu de
fin
double, enchassillé de boys. llnv. du roi Uené à Anqers, Rouan, doublé de satin noir, et lesmostres de velours
^ "
fol. U.) noir, fort belle. {Inu. d'îsabeau de Solntignac, p. 322.)
1514. — En ladite cuisine ont esté trouvez 2 mortiers MOTTES A BRULER.
de pierre, l'un double et l'autre sangle. (Inu. de Char-
lotte d'Alhret, p. 105.) — Vray est qu'es lieux
1575. où le bois est cher, l'on
fait des moites cle ladite escorce [de chesne] en forme de
MOSAÏQUE. —
Ouvrage fait de pièces rapportées fromage, lesquelles on fait sécher pour les brûler à faute
et combinées de manière à reproduire des dessins de bois. (Palissy, Des sels divers, p. 243 )
148 MOUCHOIR
MOUCHE y eut deux aunes pour moucheoirs pour madame, 3 s.
4 d. l'aune. {Arch. du Pas-de-Calais.)
1417. —
A Nîcaise Cambier. faiseur de fers de vine-
tons, pour 6300 de vinetons, moiiiè à fœlle de sauch el 1470. - Il s'advisa aux estreines dernières de luy
l'autre moitié à faehon de mousquc, à raison de 33 s. faire un des plus beaux et riche mouchoir qu'il estoit
febles le cent. (La Fons-Mélicocq, Artillerie de Lille, possible de faire, où son nom estoit escript en lettres
p. 15.) enlrelassees le plus gentement du monde, car il estoit
1449. — A Jehan, serrurier, pour Tachât de trois ntaché à un beau cueur d'or et franges de menues peu-
mouches et une bource de cuir à les mettre, 12 s. 6 d. secs. {Arrest d'amour^ 27, p, 131.)
{Ardu nat., KK 270. fol. 16.) 1483. — Ou dit coffre a trois mouchouers brodez d'or
1632. —
Une couverte de lict de taffetas cramoisy. el de soye et deux petites pièces de riban et un coillon
double de mouches d'Allemagne. (Itw. du marquis de de mue [muscj. [Inv. de Charlotte de Savoie, p. 354.)
Hémoville, p. 328.)
d'Allemaigne,15s. (Arch. nat., KK 131, fol. 4 v«.) 1636. — J'ay ouy cotter pour exemple (du renchéris-
1618. — Premièrement deux platlines où sont atta- sement des marchandises] de la toile de soye, dont les
chées deux paires de mouchettes, hameçon d'Espaigne, dames font maintenant des mouchoirs à mettre sur leurs
fonce à cincquantc deux soulz, pesant 8 m. 5 o. et demy, gorges. {Leilre de Hichelieu.)
(Inv. du prince d^Orange, fol. 19.)
1644. — Un mouchoir de point de Gennes, 60 liv.
MOUCHETURE. — Ornement d'étoffe formant (Inu. de l'hùlel de Soissons, fol.36 vo.)
des découpures.
1606 — Mouscbeture... se prend pour celte menue
1690. —
On fait deux mouchoirs au lé quand la loile
a une aune de large. (Furetière, v» Lé.)
découppure qui se fait à poincle de ganyvel aux habille-
ments, en tirant seulement la bonne en dehors. (Nicot.)
MOUCHOIR POUH LES DENTS.
MOUCHIER. 1560 — Quatre aulnes fine teille de lin, façon de
1513. — Derrière ledit chief [de saint Mamniès] a une Paris, de quoy a esté faict deux douzaines de petitz mou-
espingle d'argent que lient fermée la couronne devant chouers pour netoier les denz du dit sgr [le roi], à 25 «.
mentionnée, à laquelle espingle pend ung gros boulots laulne. (Arch. nal.. KK 126. fol. 55 v".)
de fil d'or revestu de perles, ayant ung mouchicr de lin
or. et le pendant dudit bouton aussi d'or. (Inv. de la MOUCHOIR (bourse à).
calh. de Langres, p. 318.)
MOUCHOIR. — Linge de toilette.
1564. — Ung quartier de veleux noyr pour faire une
grande bource pour la reyne, lequelz sert i nietre le»
1313. — Pour trente deux aunes de teille dont il en mouchoy. {Inu, de Marie Stiiart, p. 149.)
MOUCHOIR LITURGIQUE. MOUFLES. — Ornements et manches dont la
1448. - Unum pulchrum mochelum cum sua coper- longueur dépassait celle du bras.
tura cindali viridis coloris, circumdala boloiiibus aureis, 1365. — Quilibet secretarius et notarius non poterit
qui ponitur in missale pro mundando nasuni sacerdotis radialas vel partitas vestes, aut nianicas tunicarum sbper
missam celebrantis. (Iiw. del'égl. de Lyon, n» 228.) manus exteusas, quae moufle vocantur. (Ordonn., IV,
p 555.)
MOUFLE. — Gros gant pour tenir l'oiseau sur le
1723. — Gros gant dont les doigts ne sont point sépa-
poing.
rés à l'exception du pouce, ... semblable aux mitaines, si
XIII» s. Aius vont en bois et en rivières ce n'est que les moufles sont d'un cuir plus grossier et
Et comportent desor lor niofUes plus dur sans fourrure ni doublure. (Savary.)
Lor coetes et lor escofles
(Barbazan, Fabliaux, l, p. 303.) MOUILLOIR. — Petit vase rempli d'eau où l'on
XIII» 3. El moufles bien cuiriés se trempe les doigts.
De novel afetiés
V. 1452. - Item ung mouillouer d'or pour filer ung
A espines cueillir.
pesson, ugnes petites heures d'or. (Inv. d'Ù. de Coëliuy.)
{L'oustill, au villain, p. 14.)
1545. Ta quenoille et rouet auras
Pour singulier esbalement.
Et dans ton moilloir tremperas
Tes doigtz pour filer proprement.
(Rec. de poésies franc., VllI, p. 302.)
1611. —
Mouilloir -= a certain little vessell where in
Spinsters moisten their fingers. (Cotgrave.)
1661. —
Une petite boette, un mouilloir, une four-
chette dont le bout est de cornaillier rouge, et autres petits
ustancilz d'argent. [Ino. de Mazarin, fol. 17 v".
1723. —
Petit vase dont les fileuses se servent pour
mettre l'eau dont elles mouillent le bout de leurs doigts
lorsqu'elles filent du lin ou du chanvre au rouet ou au
fuseau. Quelques-unes ne se servent que d'une éponge
légèrement imbibée d'eau. Les dames qui s'occupent au
filage ont des mouilloirs d'argent. (Savary.)
MOULAGE. —
Empreinte du visage sur nature.
Cf Cennini, Traité de la peinture, chap. 1G4 à 167.
V. 75. — Hominis autem imaginem gypso a facie ipsa
primus omnium expressit, ceraque in eam formam gj'psî
infusa emendare instituit Lysistralus Sicyonis, fraler
Lysippi, de que dixinuis ; hic et similitudinem reddere
instituit, ante cum quani pulcherrimas facere studebant.
(Pline, 1. 35, c. 44 )
Bibl. nat., ms.fr. 20082, fol. 171. Bourges à Paris, pour apporter l'emprainte dudit visaige,
y Guidant trouver Foulquet le paintre. (Du Fresne de
Beaucourl, Histoire de Cliarles V} I, VI, p. 418.)
1355. — Pour unes grans mouilles fourrées de renart,
mgr Jehan de France. (Arch. 8' 1507. —
Etvidit corpus defuncti exanime, et ut simi-
baillés à nat.. KK litudinem vullus ejus secundum veram fîguram depinge-
fol. 206.)
MOULE.
— Pour 32 1. de piastre pour refaire les testes
1300.
des rois de la chambre mgr, 1 d. la livre, 2 s. 8 d. —
Pour demie livre de cire... pour faire mouller as testes
de ledite chambre mgr, 14 d. (Arch. du Pas-de-Calais.)
1304. — Por toile à mauller faus visages, 3 s. por ;
1558. —
Appliqué sur chacun des dits corbeaux une MOULE.
grande feuille dorée, et au dessous un masque d'un faune
moulé de papier, doré d'or bel en certains endroits, et 1505. — Neuf molles de pierres d'Ipre à faire plom-
mées de diverses grosseurs. (Inv. de lartill. de Paris, ap.
avoir, sur lesdils lieux peints de blanc, fait et assis les
Louis Bonaparte, £(udes sur l'artillerie, I, p 382.)
compartiments de festons de liarre avec liens d'or cli-
quant, et avoir en certains endroits escript les devises et 1543 —
Deux molles de bois à faire creppés. (/nu. du
nom du roy avec deux ordres de guillochis tout au pour- duc de Lorraine au ibdt. de Nancy, fol. 140 v».)
tour de la dite salle [du Louvre], et en quelques ovalles — on images de
1549. Le moule de quoy fait les
faittes desdits festons avoir mis des H H et croissants
terre enlevées Proplastice. (Bob. Estienne, v» ,Uou/e.)
couronnez. (Cptes des bdtim. du roi, I, p. 357.)
;
MOULE A BALLES.
MOULE. — Expression ironique pour désigner
1394. —
Enseignes de monseigneur saint Michiel,
coquilles et cornez qui sont nommez et appeliez
la tête. quieucail-
1455. — Fut délivré au bourreau lequel lui trencha lerie, avecques autre euvre de pion
et estamg, gette en
le moule de son chaperon. (Jean Chartier, ch. 3, moule pour cause des pèlerins qui illec viennent et
p. 50.) affluent. (Ordonn.. VII, p. 590.)
MOURRE 151
butc, 4 1. (Inu. du Puy-MolinUr, 233.) chascun lis a deux grosses perles à moulinet. {Inu. du
duc d'Anjou, 256.)
MOULK UK BIMBLOTIER.
1723. —
Les bimbloliers faiseurs de jouets d'enfans MOULINS (ciseaux de).
ont différens moules, les uns de fer gravé où ils jettent en 1580. — Pour une paire de ciseaulx façon de Moulins,
étain ce qu'ils appellent des petits ménages, et les autres garny d'un estuif de cuir doré, pour rongner les ongles
de plâtre dans lesquels avec des cartons mouillés ils dudit sgr fie roi], 20 s. t. —
Ung estuif garny de dix-huit
forment et moulent leurs poupées. (Savary.) pièces de ferreure façon de Moulins pour servir au dit
sgr, 100 s t (.4reA.na(., KK 126. fol,136.)
MOULE A FtLET.
— On
1690. estime fort les ciseaux de Moulins. (Fure-
1590. — Douze mousles à faire reseul, neuf esguilles, tière, v" Ciseau.v )
le tout de cuyvre ; six autres mousles et sept esguilles de
fer blanc, et trois escheveaux de soye blanche. Bibl. de MOULU (or et argent).
l'École des Charles, t. III, p. 171.) 1570. —
Six paires destriers dorez d'or moullu et
argentez d'argent maillu, faîctz à compartimens. et guil-
MOULE A HOSTIES. logez et poincte de dyamanl. (Arch. nat., 136, KK
1227. —
Molle ferreum cum qua fmnt ostie. (/nu. de fol. 42 v«.)
Saint-Martial de Limoges.)
MOULURE —
Ce mot, rarement employé dans la
MOULE A PLOMBÉS. description des pièces d'orfèvrerie, a pour équiva-
1478. — A
Bertrand Tournemine, pour un moule lent celui de souage.
en cuivre servant à faire plommés aux rouges serpen- —
1573. Le premier guischet est à façon de petites
tines, 20 s.
moslures à quatre pands. (Inv. de la Sainte-Chapelle,
A Hubert de Millens, pour an molle servant à jelter
38.)
plombés à ung gros baston, 4 1.16 s. (La Fons-Mélicocq,
Artillerie de Lille.) MOURILLON. — Sorte de drap noir.
1488. — A Jehan
Hureau, fondeur, demourant... à 1453. — Ung drap noir appelle mourillon. {Arch. nat.,
Paris, la somme de 50 s. t... pour deux mosles de cuyvre KK 3'28. fol. 71.)
pour faire des plommces, et en iceulx fondre environ MOURON (fleurs de). — Sorte de boutons riches.
800 plommees de plomb. {Cptes de l'artillerie de
Charles VIII. fol. 92 v».)
1388. — Pour avoirforgié quarante boutons
fait et
d'or faiz et ouvrez en manière de fleur et foeille de mou-
MOULEES (pièces). — Orfèvrerie. ron esmaillez, c'est assavoir la moitié de vert et l'autre
1378. —
Et en tous petis j'mages, feuilles, lyons, moitié d'or à une fleur bleu, pour la façon des diz bou-
tons yceulx esmaillez de vert et de blanc sur le vif en
gargouUes et autres choses de semblable façon qu'il
manière de mouron, au pris de 6 1. p. la pièce. (Arch,
conviengne estre mouliez et assises en autres joyaux.
(Ordonti, VI. 339.)
nat.. KK 20, fol. 109.)
MOULIN A MAIN.
1285. — Item à Narbonne deux moulins à mains, ou
pris de 8 1. (Historiens de France, .\XII, p. 673.)
1359. —
Ensievant la bataille dou roy venoit li grans
charois qui comprendoit bien deux lieues de lonch, et y
avoit plus de six mil chars tous atelés qui menoient
toutes pourveances pour l'ost, et ostieux dont on n'avoit
point veu user en devant de mener avoecques gens d'ar-
mes, si comme moulins à le main, fours pour cuire, et
plusieurs aultres coses neccessaires. (Froissarl, édit. Luce,
V, p. 200.)
MOULINET. —
Ce que les enfants mettent au
bout d'un bâton pour tourner contre le vent.
1389. — Une image Nostre Dame qui tenoil par figures
un petit enfant, lequel enfant s'esbattoit par soi à unmou
linet fait d'une grosse noix. (P'roissart, III, p. 4.)
1390. —
A Jehan Duvivier, orfèvre et varlet de
chambre du roy, pour avoir rappareillé et mis à point
un petit moulinet d'or garni de perles et de balais petis
pour l'esbatement de madame Ysabel de France. [Arch.
nat., KK21, fol. 89 v».)
MOULINET (perles à). —
Ce sont des perles en- Jeu de h mourbe. Ivoire, France, xiv« siècle.
filées dans une tige métallique entre deux rivurcs. Miisce du Louvre.
152
1575 — Micaredigilis liisusgcnus Ilali;r domeslicuni avoir fondu le couvercle tout de nuef et pjns fort avecques
ac l'amiliarc, quo. exiensis iilriiique digilis, alter alterliis le cliquet et la charnière. (Arcli. nal., KK
24, foi. 04 v*.)
miincrum diviiiatione asscqui conlendil. (Junius. ch. 34 )
1463. —Item que nul ne puist vendre saussc ne
1680. — encore en vi-
.leu qui vieiil d'ïlalie (où il est mostarde qu'elle ne soit bonne, loielle. bien broyée et
gueur, principalement à Home', qui se joue en montrant faite de bon aigre vin ou vergus. et que nul n'y puist
lei doigts et en faisant deviner un certain nombre, cl la mettre oecre cuit, brun d'Aussoire ne autres semblables
personne qui le devine gagne (Hichclet.) choses pour eulz donner couleur. (Aug. Thierry, A/on. de
'Voy. aussi Morue. l'hisl. du tiers-état, IV, p. 275.)
Mousquet, 1516.
Collection Dutlin.
d'un nous en mettions deux. (Brantôme, Les couronnelz pour cent moutons de plats peintures trois cents mou- :
fran(ais, l, p. 649.) lons sur toile et un carte pour coudre aux habits de ceux
qui ont guéri.,. à ,1. de Brielles. peintre, 40 s. pour
;
MOUSQUETERIE (machine de). cinq douzaines de moutons peints. (Girardot, Les artistes
de Bourges.)
1653. —
Brevet pour François Le Couvreur, maistre
arquebusier, d'un
Palais royal, où
logement devant la place d'armes du
estoit le corps de garde des Suisses,
MOUTON. — Machine de siège, cage ou charpente
couverte de cuir et armée de fer. Il différait du
pour le récompenser des gi-ands frais et dépenses qu'il a
faits à la recherche de plusieurs secrets d'armes, et par- mouton actuel par son jeu propulseur et hori-
ticulièrement d'une machine qu'il a inventée, laquelle zontal.
tire 250 coups en moins d'un quart d'heure. {Arch. nat ,
O' 41.)
saintes huiles agrémentés de moyets étaient fré- de Cassidoine qu'on puisse trouver ne passent point la
quents au xye siècle il en existe de nombreux
;
grandeur du couvercle et entablement du chapiteau des
colonnes, et sont de l'espesseur et de la hauteur d'une
exemples en Allemagne. coupe ou de quelque autre vase à boire.
1542. ^ Plus une ampolle d'argent douré à troys Ceste pierre a un jour fort trouble, de sorte qu'on la
mo3-ets, propice pour tenir la saincte cresme. {Inv de ta jugeroit plustot polie et lissée que luisante ou transparente.
chap, des ducs de Sauoie, p. \2i.) Et néantmoins on faict grand cas de celles qui sont
enrichies de plusieurs veines et ondes de diverses couleurs
MUEL DE MAÇON. qui se rehaussent les unes les autres, dont il y en a qui
sont purpurines, tirans sur
1409. — [Le duc de Bourgongne donna en eslrenes une
le blanc, et d'autres qui ont
tierce couleur composée des deux précédentes tirant
des joyaux faitzj en seniblance de ligne ou d'une rigle sur couleur de feu. Quelquefois aussi on en trouve de
qu'on appelle muel de maçon, tant dor comme d'argenl couleur de pourpre tirant sur le rouge et d'autres foison
doré, et au bout de cbascun muel pendoit à une cbaynete
en voit de blanchastres parmi qui tirent sur couleur de
d'or ou dorée la seniblance d'un plommet d'or laquelle ;
laict. Aucuns estiment fort riches certaines nuées de
chose estoit en signification que ce qui esloit fait par diverses couleurs qui réverbèrent es hors de ceste pierre,
aspre et indirecte voie seroit aplanyé et rais à son reigle,
rendans une variété de couleurs quasi approchant de
et le feroit mectre et mectroit à droicle ligne. (Monstrelet.
celles de l'arc en ciel. Les grosses veines aussi v sont
édit. Douët d'Arcq. Il, p. 58 )
fort prisées et signamment quand elles sont grosses, et au
1606. — Instrument directoire à maçon..., autrement contraire on ne fait point d estât d'une cassidoine hlaf-
appelé plomb à ruyié et est fait d'un ais tenue, large
. ,
farde ny de celles qui portent jour. On la craint pareil-
de quatre doigts, long d'environ deux pieds, du bault lement quand elle a quelque glace ou quelque grain
bout du quel droicl par le milieu pend une ligne au bout ou poireau au dedans ou des mailles plates qui se
de laquelle est attacbé un plomraeau fait en clochet. rencontrent souvent dans le corps de la cassidoine.
(Nicot. Finalement on estime la cassidoine selon 1 odeur que
MUFLE. rend son parfum. (Pline, trad. Du Pinet, II, édit. 1608,
p. 543.)
1614. — Un Cousteau et un poinçon garnis d'argent
avec les raeufles. (/nu. de l'hôtel de Salm à Nancy,) V. 800. —
De petra qui dicitur smirra. Petra qui
dicitur smira, incende omnem vitrum. (Muratori, Aniiq.
MUGELAINE. - Drap de laine. med., II, disserl. 24, col. 3S8.) '
1328. — Item
cinq aunes de mugelaine. prisié 60 s. p 1053. — Myrrhinus, genus opiimi vitri et saphirini
{Inu. de Clémence de Hongrie, iv 305 ; coloris, inde rayrrhina vasa dicuntur. Papias.1
d'argent ove menues piers et perles. . Une petite coupe album, nigrum. viridccroceum, saphireum,rubicundum,
de muge ove le pié et le covercle d'argent suzorré. {Inu. purpureum, et non est perspicax, sed densum in modum
du comte de Hereford.) niarmoris, et sunt quasi lapilli quadri, ex quibus fiuiit
eleclra in auro, argenlo et cupro. (Théophile, Schedula,
1420. — Un estuy de
brodure où sont deux CC cou 1. II, ch. 12.)
onoez, où est un bouton d'or plain de muglias. (Arch.
..a(., KK 39, n°97.) 1235. — Pro uno cifo de murra pro rege, 63 s. (Histo-
1420. — riens de France, XXI, p. 228.)
Unes patenostres de jayet à cinq boutons de
damaz, et sont d'or plains de muglias, et a ou lonc du
lasset un petit boulon de perles (Idem, n' 384.)
1410. —
Unus ciphus murreus cum operculo murreo.
qui intra munilus et extra bordatus est argenlo albo,
MULEQUINIERS. sedens supra quendam pedem argenteum separatum a
dicio cipho. (Inv. de la cath. de Chàlons, n° 82.)
1629. —Que les mulquiniers ne pourront faire aucune
toile de chanvre au dessous dudil compte de vingt huit
1553. —
L'affinité de dictions murex correspondentes
des tisserands et de neuf et demi au comple des dits à Murrhina, les a faict nommer vaisseaux de pourcelaine.
mulquiniers de Saint Quentin. —
Que les mulquiniers Mais les vaisseaux que l'on vend pour le jourd'hui
pourront faire toutes sortes de toiles tant lins que chanvre en noz paj's, nommez de porcelaine, ne tiennent tache
au dessous du susdit compte en nombre de '28 et de neuf de la nature des anciens. (Belon, Observât., 1. Il,
et demi. {Stat. des telliers de Laon.) ch. 71.)
154 MUSC
1575. — Aucuns pensent que cesie pierre [la calcédoine |
soient les vases myrrhins des anciens, tant loués, mais ils
soil appelée murrinum Or on en faict des lablettes et sont composés seulement d'une terre plus subllleet grasse,
tabliers, des vaisseaux à manger et à boire et d'autres cuite dans le feu, et qui sont icy apportés de la Cbines
vaisseaux larges et profonds, qu'on appelle murrhine, (15. de lioot. Le pnffuit joaillier, liv. II. 299.)
comme ceux qu'on fait de cristal nommez christallins. 1635. — Vase de cassidoine = vas murrhinum. (Mo
tBellel'orest, Cosnwgr de Miinsler, II, liv. 3, col. 1293.) net, v» Vase )
1593 — Invenitur jaspidis genus viride ex quo vasa Verre teint au cassidoine, tavelé de taches pourprines
mur- =
murrbina fiunt Iporcellanas vocanl) adeo virentia, ut ex et blanches confondues les unes dans les autres
Smaragdo conflata videantur Ex hoc forte génère eritid rhinum vitrum. (Ibid . V Verre.)
quod Genua; ostenditur, quodque ex Smaragdo esse con- MUSC — Substance odorante provenant d'une
tendunt, rarius videndum proponenles,quo majorem auc- poclie intérieure de l'animal qui porte ce nom.
toritateni lapidi concilient. Hujusmodi vas murrhinum
aliquando mihi proposilum fuit vénale ducentis pardaons 877. —Ordinairement le musc du Tibet est beaucoup
meilleur que celui de la Chine par deux raisons la pre-
sive aureis hispanicis ; cujus, si ex Smaragdo conflatuui
;
gasele ; elle a poil de cerf molt gros, les piez comme 1581. — Deux pièches de fer pour ung rauselier d'une
gasele, el la queue, mais elle n'a nulles elles ; mais pièche d'artillerie.
elle a quatre deiis, deux dessoubs et deux dessus qui
1590. — A Toussaint Mas, fèvre, pour chacune des
sonl longues bien trois dois... et est moult belle boste.
;
muselières des pièces el chacun des quatre nocquets qui
Et se treuve le muglias en ceste manière. Car quant il
servent à fermer ces muselières. (Cples de Lille, ap.
l'ont prise, si li treuvenl au nombril, entre le cuir et le
Henrard, Hist. de l'artill. en Belgique, p. 174.)
char, une empostunie de musc qu'il taillent avec tout le
cuir et l'en traient fors. Et celui sanc qui est dedcns
celé empostume, si est le mugliat de quoy vient si
MUSELIERE. — Charnière à serrure fi.\ée à
grande oudeur. (Marco Polo, ch. 12.) la bouche à feu d'une pièce d'artillerie.
1400. —
Pour payer une pomme d'or pleine de musqué, 1590 — A Juan Urbano, orfèvre résidant dans la
à une grosse perle au bout garnie d'un gros bouton et un villede Cordoue, pour l'or, l'argent et la façon d'une
diamant... muselière d'argent doré, travaillé en demi relief avec
Pour payer un autre petit bouton d'or garni de musqué diverses pièces d'or attachées par beaucoup de petites
queiceluy seigneur [Charles VIJ a fait délivrer à mgr Louis chaisnes, où il y a ainsi que dans la muselière 50 clo-
de France, du prix de 10 francs 8 den. (Bibl. nat., coll. chettes d'argent doré, pesant 9 m. 3 o. 5/8, 131250 ma-
Fontanieu 105, fol. U3.) ravedis. (Davillier, Rech. sur l'orfèvrerie en Espagne,
MUSEAU DE BŒUF. feuilles semblables à 1 olivier, mais elles sont plus cres-
1372. — Un musel de boeuf, 4 s. [Inu. de Jeanne pes et plus poignans... et en y a des menues et de
d'Evreux, ap. Leber, XIX, p 162.) grosses qui croissent en une ile où habitent les Iroglo-
1380. — Nycolas Remon. demourant à Meleun, pour dites. (Le propriétaire des choses, liv. 17, ch. 101.)
ferrer de neuf un museau de bœuf, et rappareiller une V. 1390. En ma chambre a bon aromas
peissete. et mettre pluseus pièces en deux chauderons, De cynamon. mirre, alloé.
16 s. p.(D. d'Arcq, Cples roy 72.) , (Eust. Deschamps, IX, p. 189.)
N
N. N. 1319. —
A plusieurs trompeurs, naqueieurs, corneurs
— A Hcrmanl Huissel, orfèvre, pour avoir et autres menestrez qui jouèrent aus noces Thierriel de
1390.
Montagu...en l'ostcl Madame, 4 1. (Arch. Pas-de-Calais,
garni d'argent doré lailli-e à Icltrcs de N N. et autres
un grant cor blanc, c'est assavoir le gros bout d'icellui
A 374.)
Du petit alemant qui jouoil du tabour et au petit
et le petit bout autour pour le dit sgr [le roil ... et pour
naquareur qui avoicnt joué devant Madame par plusieurs
un gros las de soye blanche et noire et vermeille à pen fois en sa chevauchié d'Artois, 15 s. (Ibid.)
dre ledit cor ou col du roj', 6 1. p. (Arch. nat., KK 21.
fol. 96 V».) 1342. — A grant son de trompe et de nakaires.
(Froissart, édit. Luce, II, p. Hfi
NAC, Nacis, Naiicisse. — Sorte de tapis et de
)
1376. —Pulchra casula de pannodicto nactis. (Idem.) naïf. — D'une seule pièce ou étoffe, et d'une
1427. —
Laquelle navreure avint par aucunes choses gata fîlo deaurato- Aliud mandile sive niapa altaris
qui sont autour d'une hache que l'on nomme nerons et virgata ïn capitibus de auro cum imagine cruciBxi ia
sont trenchans. fArch. nat JJ 173. n» 9'2.) . medio. Unum mandile cuin signo agni rubei coloris in
medéo. {Inu. de la cath. de Rodez, p. 261.)
1467. — Le suppliant donna ung seul coup à icellu»
Marchaison sur la teste de la croisée ou neron de son 1358. —
Item decem inter mappas ettoalholas quarum
espieu. Ii4rch. no(., JJ 201, n" 14.) 1res toalhole sunl de opère pisano alia est de tela
;
NAPLES (ouvrages de). cappata de listis rubeis lalis. de serico, et listis deau-
ralis item alia est de serico rubeo valde subtili, cujus
1359. —
Item sex zonas de serico una est preciosa ;
;
capite de serico, operis Niapolitani, que ponilur dum legi- cum cappatura valde lata, de serico rubeo et nigro, de
tur evangelium in choro. Inv. de la cath. d Amiens, opère Siculorum. {fnv. de Saint-Victor de Marseille^
p. 341.) p. 163.)
1426. — Une
contrepointe blanche de l'ouvrage de 1401. —Une parure de broderie où est la Passion, el
Naples où roy Salomon.
est le Une autre contre- — a en deux debous deux angelos portaos les armes de
pointe blanche, plus grande et meilleure que l'autre, de l'evesque Jehan el est toute noeve. Une aultre parure
l'ouvrage de Naples, où est le roy Alexandre. \jne — viese. estroite, où est figurée le Commencement du
autre contre pointe pareille, belle et grande et bonne, à monde. Vne aultre de quarrelure de lyons yndes et
fleurs de lis. de l'ouvrage de Naples. (/nw. du chàUciu des losenghiés dor pourle grant autel. {Inv. de l'égl. de Cam-
Baux. p. 143.) brai, 343.)
1507. — Une chaize de boix d'ouvraige de Naples. 1416. — Item une nape dyapree de noyr pour les
{Inv. du duc de Bourbon, p 119.) trespassés. {Arch. /ia(.» LL 93, fol. 7 \*.)
NAPPE d'autel.
1420. —Item une longue touaille de hn ouvrée à
l'aguille à oiseaulx, bestes, fueillages et escussons de
1319. — Une napeà un riche orfrais de
d'autel soye, qui sert quant on reçoit le corps nostre Seigneur.
perles. (Dehaisnes, Documents concern. l'hist, de l'art, {Inv de Philippe le Bon)
p. 225.)
1448- — Due mape operate de bocassino, quarum una
1323. —
Unum mandile crocei coloris, undis vîrgalum est aurifresata circum circadeauro et cum frangiis rubeis,
fîlo deaurato. Tria mandilia de cerico rubei coloris vir- et in medio est Agnus Dei,pro communicandoin Paacha,
158 NA
alia vero est brodatu circuincirca et ia medio est manus 1398. — Neuf huis de chapelle, quatre qui sont boucz
Domini brodala. (Inu. de l'égl. de Lyon, 340.) et nasselez. (Laborde, Ducs de Bourgogne, 5851.)
1545. — Quatre longues nappes ou paules de de fil 1360. — Et avoient (les AngloisJ sus ces chars plui-
soye et en loille, enrichies de diverses façons, servons seurs nacelles et batelés fais et ordonnés si subtieument
pour recepvoir noslre Seigneur. (.Irc/i. lia/., LL 92, de cuir boulit que estoit merveilles à regarder et si ;
fol. 10 V )
pooient bien trois hommes dedens aidier. (Froissart, édit.
1648. —
Une nappe de taffetas roze seiche en brode- Luce, V, p. Tià.)
rie d'or et argent à deux endroits (faces), au milieu de 1400.— Toutes les naccelles et Cletz filez d'entour les
laquelle est une croix du saint esprit, servant pour les bousseaulx, notées de bonne couleur, les unes d'asur et
jour de communion. {Idem, fol. 7.) les autres d'autres couleurs (Arch. nal., KK 265, fol. 5.)
1723. —
Une grande nappe de communion bordée 1459. — A Willame Lejosne, pour avoir taillic de
autour de dentelle de Malines, servant aux festes nette taille quatre basses, quatre corbeaux, et quatre chi-
annuelles et solcninelles lorsqu'il y a commuaioa au m aises à fiUet, nachelles et voueheaux, pour 1 estoffemeut
chœur. (Areh. nal., LL 97, p. 87.) de deux queminees, '20 1. (Arch. de Douai, Cptes de la
ville.)
NAPPE d'écaillés de POISSON- 1400. —
Un oratoire de bois d'Yllande pour mgr. le
1530. — Une grande nappe de peau de poisson sans duc [d'Orléans], assis en ladite chappelle, de 9 piez de
.oulure. (Inu. de Charles Quinl, 799.) long, 5 piez de lé et 8 piez de hault, entaillé et revestu
1558, — Une nappe que l'on dit esfre faicte d'escaille d'orbesvoyes par dessus, boue et nascelé bien et suili-
samment avec les deux buys d'icellui, et une acoulouere
de poisson, venant des Indes. [Inv. de Philippe II,
fol. 39.)
par dedans. {Optes de Sainl-Pierre-en-Chastres, p. 86.)
1635. — Nassele, moulure creuse avec une bordure
NAPPERIE. plate de chaque côté. (Monet.)
1583. —
tappis de bu&et nommé napperye d'or
Ung
et de soye rouge et tanné. —
Ung tappis de table de NATTE.
mesme napperye d'or et de soye rouge et tannée. [Arch. V. 1260. Le père tout en pes à l'ostel coureoil,
nal., K529, p. 9.) Et sa vie et son corps ainsi li soustenoit,
De l'escorche de til bêlez nates fcsoit,
NAQUET. — Tissu doré. De la mousse seiche par dedens garnis-
1379. — Item une autre chappe d'un naquet vermeil soit.j
à un orfrois de soie entrenoé, fait ou tavel de l'ouvrogc Dont li et son chier père moult chaude-
de Paris. {Init. de l'église du Saint-Sépulcre, fol. 3 v".) ment vestoit.)
(Doon de Maience, v. 1945.)
NASAL. —
Pièce du casque, généralement en 1416. —A Jehan Moureau, pour vingt quatre
natier,
pointe, placée au-dessus .^u nez et le couvrant. toises carrées de nates assises en la chambre de ladite
dame [la reine] ou chastel du bois de Vincenncs. (Arch.
nat., KK 49. fol. 53.)
1448. —
A Jehan d'Auvergne, cordonnier, pour sa
peine d'avoir bordé les nattes de la chambre dudit sgr.
{Cptes et Méntoriaux du roi Bené, n* 663.)
1449. —
Item pour dix huit grans nates à mettre
soubz les piez de Messieurs et de ung chappelains, etpour
une grant nate à mettre devant le lectrain au meilleu du
cueur, 17 s. 6 d. (Cptes de Saint-Sauueur de Blois,
fol. 19 V.)
1505 —
A Cardin Uastard, natier, demeurant à Rouen,
.
couleurs très agréables, et qui sembloient être exactement habentem cubesselum frachissum et in superficie dicii
celles de pures fleurs; on eût dit que c'étoient les cou- cabesselli sunt due ymagines duorum angelorum seden-
leurs d'une étoffe de soie. Ces nattes étaient larges de tium a calhedris. (Inu. de Saint- Victor de Marseille,
deux coudées et demie et toute leur longueur étoit d'un n» 40.)
seul brin sans jointure Ce négociant me dit que ces
nattes étaient tissues de la feuille du bananier de l'Inde, NAVOIR. — Bac.
que l'on prenoit pour cela la côte de la feuille, qu'on la
feudoit et la laissoit sécher et qu après l'avoir teinte on
1364 —
Des biens advenuz au signeur pour la mort
de la l'amme Jehan Le Sarrey, de Sainte Marie, nava-
en tissait ces nattes qu'elles se rendoient deux dinars
;
tier, près de Chalon.
pièce à Mabar. qu'il y en avoit aussi dont le prix n'allait Quatre perches à meney navoy, cinquante toises de
qu'à 2 dirhenis, et il m'en fit avoir de ces deux espèces. corde, ung'tripier, six raymes.
(Abd-Allatif, Kelat. de l'Egyple. ch. 2, p. 30 ) Ung navoir assés soffisant pour porter vingt personnes.
(B. Prost, Inv. des ducs de Bourgogne, I, n*** 309-311 )
NATTES DU MAGHREB.
1042. — Les murs et le sol de celte chambre sépul- NÉCESSAIRE. — Chaise de garde robe.
crale (le tombeau d'Isaac à Ilébron) sont couverts de
tapis d'un grand prix et de nattes du Maghreb, plus
1351. — Et pour cinq nécessaires enveloppées de
cuir et couvertes de drap par dessus, 60 s. pièce. (Arch.
précieuses que le brocart. J'ai vu là une natte qui ser-
vait de tapis de prière... ; elle avait été achetée à Misr
nat., KK 8, fol 5.)
de Chippre (Arch. nal., KK 76, fol. 46 v» ) et estoit en la nef le roy, la royne et les trois enfans, touz
d'argent le marinier, le mat, le gouvernail et les cordes
NAVETTE. — Petit vase de métal en forme tie
;
pesant 1 m. 7 o. (D. d'Arcq, Cp(es de l'argenterie, 308.) 1484. — Sur la dite table à senestre y avoit une
grande nef d'argent doré en laquelle estoit le linge de
NAVIRE. — Voy. Nef de guerre. bouche pour la personne du roi. [Cérémonial français, I,
1358. — Unam naviculam argenti pro Ibure tenendo. p. 206.)
160 NEF DE GUEHHE
1529. — A
Jchûn Rambcrt, lappidaire tleniouranl à \h où les gents sont pour combatre. pourrez avoir demye
Tours, 307 1. 10 s. t. pour une nef de cristal garnye de ,
douzaine de faulcons sur rouets pour tirer là où vous
trois mars aussi de cristal, laquelle il a vendu audit sgr. vouldrez.
(Arch.nat^ KK 100.; ïîur le chasteau devant, pourrez avoir sur le premier
estage quelques cinq ou six faulcons bu legiers bastons,
1599. — Une nef son couvercle
d'argent doré avec
et tout en hault des hacquebutes et coulouvrines. Sur la
sur lequel y a une fleur de lys, et sert pour mettre le hune en hault pourrez avoir quelque trois ou quatre
linge, semée aussi d'anlicque. {Arch. nat.. KK 157, fol.
hacquebuttes et son petit baston à chambre. El debvez
28 vo.)
avoir sans cela des hacquebuttes et coulouvrines hors
l690. —
Vaisseau qui a quelque ressemblance à une ordre pours'en ayder là où on en auroit affaire.
qu'on sert par grandeur sur un bout de la
petite nef, Aussi fauldroit avoir picques, hallebardes , haches à
table du oCi on
roy, enferme sa serviette ou ce qu'on treiichant, coignées, marteaulx et tous autres engins qu'il
met avec son couvert. (Furetière.) fault à mareschaulx et charpentiers arcs, arbalestes,
:
unum ursum, ponder. 5 1. 1 une. iCptes de trésorerie de faict point que aux grosses nefs ou carracques.
Londres, Calendars of Exchequer^ II, p. 138.) Touchant gorgiasement de vostre nef. elle doibt estre
le
peincte par dehors, depuis le premier gros bord de la
nef près de l'eaue jusques au plus hault des chasteaulx,
de voz couleurs et devises. Pareillement tout vostre
chasteau devant et chasteau derrière, le plus gorrière-
ment que faire se pourra. E^t tous les pavez qu'il fauldra
au dessus de voz chasteaulx, tant devant que derrière,
doibvent estre tous armoyez de voz armes et de voz de-
vises Et dessus le chasteau devant debvez avoir un
panon tout devant, faict à voz couleurs et devises,
lequel doibt prendre en devant. Et sur les deux coings
dudict chasteau, en revenant vers la voyle de la nef, doibt
avoir deux banières guarrées, armoyées de voz armes.
Sur le chasteau derrière, tout hault au dessus du gou-
vernail, debvez avoir une grande banière carrée, plus
grande que nulle des autres. *Et à chacun costé dudit
chasteau en tirant vers les masts doibt avoir cinq ou six
banières carrées, non pas si grandes que celles que j'aj'
cy devant dictes du gouvernail, armoyées de voz armes,
de voz quartiers ou de voz devises. Sur la grande hune
du grand mast debvez avoir tout à l'entour une marmiot-
ture de la largeur et de la profondeur de la dite hune,
toute armoyée de voz armes, et un grand eslandarl fen-
du et large qui soit si long qu'il vienne jusques à la
mer, tout pareillement armoyé de voz armes et devises.
Et sur le mast de ladicte hunedebvez avoir une banière
guarrée armoyée de voz armes. Et nul ne peult porter
icelle banière sur ledict petit mast de la grande hune
que vous, car c'est à cela que Ton vous congnoist de
jour.
Nef, xvi« siècle. Aussi pareillement sur le mast du chasteau devant
Commentaire des Guerres galliqaes* doibt avoir une hune, et doîbt estre la marmeloture
Bibl. du Musée Coudé à ChanlUh}.
grand hune;
d'icelle tout à l'entour pareille à celle de la
et y doibt avoir un panon dessus, pareil au grand es-
tandart, mais non point si long à beaucoup près. Au-
NEF DE GUERRE. cunes gens mettent un grand tas de petites banières ou
V. 1520. —Mon très honoré seigneur(Charle8 Quint), banierettes ou panonceaulx pendants au grand chable
je vous veuil mettre quelle doibt estre vostre nef et qui vient de la hune au chasteau devant, au devant du
comment elle doibt estre acoustrée. Premièrement vous navire, aussi pareillement aux chables qui tiennent les
doibt vostre amiral livrer vostre nef... et la doibt ou masts de la grande nusse de derrière et aussi sur la voyle
;
acoustrer comme s'ensuit, à sçavoir entre les deux til- de la nef aux deux costez, où Ton en met qui veult. Et
lasses à chascun costé 4 canons de fonte ou de fer, jec- quand se vient à un Iriumphe, vostre nef doibt estre
tant feu ou pierres et aux deux costez du gouvernail, à
;
toute pomplée et toute couverte de tapisserie, et pareille-
chacun un, ajustez comme ils doibvent estre en tel cas. mont aux deux costez, venant si bas que jusques à lar-
Et doibvent avoir les portes qui se lièvent à cordes quand tillerie. Et par dedans et dessous ledict pont doibt estre
on veult, pour tirer desdicts bastons quand le temps le encores tendue, affîn que l'on ne voye point les bancs
peull porter. Pareillement sur la voille de la nef, entre dudict pont.
le mast et le chasteau devant, doibt avoir à chascun Et debvez avoir là vostre dossoret, tout tendu comme si
costé deux canons et une grosse coulouvrine tirant sur vous estiez en une salle, et bien tapissée par bas de
roues sur le premier estage du chasteau derrière, là
; lapis velu. Et doibt estre voslre chasteau devant aussi
où l'on tire le cahastain, debvez avoir deux grosses cou- bien tendu de tapisserie que celuy de derrière, mais non
louvrines, à chacun costé du mast une, lesquelles tirent point si richement.
en devant; car pour leur grande longueur, ne sçauroient Aussi vous pouvez faire peindre voz voyles de telles
tournerpour tirer de costé. En ce mesme estage doibt devises et couleurs que vous vouldrez, ou de quelque
avoir deux gros bastons, à chacun costé du gouvernail dévotion, si vous le voulez faire. Il me semble, monsei-
un, pour tirer par derrière. Au second estage de dessus gneur, que je ne vous sçauroyc mieulx acoustrer nef que
le cabastan, pourrez mettre de l'artillerie plus menue, ainsi que je vous ay dict cy dessus, tant pour combatre
tirant :^ur le devant et sur le derrière, et les costez selon que pour la guerre. (Philippe de Clèvcs, Traité de la guer-
que vostre navire sera. Et tout hault sur le chasteau, re, édil. 1558, pp. 128 à 131.)
1
NEF A ROUES
armes de mondil sgr. de Tourralne el du comte de Ver- 1446. —Ilem les escuz à quoy on jouste en France
tuz, pesant 35 m. 60. (.'Irc/i. nat., KK 264, fol. 6 v».) sont faiz de bois, premièrement d'un doy espes et nervez
tant dedans que dehors d'un doy espes :ui moins, et sur
NEF DE TABLE. la dicte nerveure par dehors est couvert de petites pièces
... qui sont faictes d'os. (Traité du costume milit. /'r.,
1260. I ot sor ccle table asise
publ. par B. de Bclleval, 7.)
Une grant nef, tote d'or fin,
Qui estoit plainne de bqn vin. 1460. —
Et frappa le chevalier amont sur Icscu si
(Afessire Gauuain, v. 734.) rudement, qu'il luy alla fendre d'oullre en oultre, si
que fust cheu en deux pièces, s'il ne fust la nerveure
dont il estoit nervé. (Pèrceforest, H, fol. 12C )
NEUVAINES.
1416. —
Pour faire six neuvaines pour et iTintencion
de ladite dame [la reine], c'est assavoir de saint Jacque
el de saint Phelippe, pour chacune d'iccUes, 27 s. p.
valent 108 s., et de saint Ylroppe une autre 9 m., pour
ce 27 s. —
Pour ung cierge pesant 15 livres offert el mis
en une chapelle dudit saint Ylroppe en l'esglise Saint
(Servais à Paris, au pris de 3 s. 4 d. la livre. {Arch. nat.,
KK 49, n« 64.)
NEUX.
1407. —
Que estouppes que on nomme neux ne soient
ouvrées avec blancque canvre. {Stat. des cordiers
d'Amiens, ap. Aug. Thierry, iMon. du tien état, II, 38.)
NEVERS
'%i<<"m<r-"l
— -'( 1645.
tre accablé
—
(fa'ience et verrerie de).
A Nevers
dans mon
le soir, je ne manquay pas d'es-
logis de vendeurs de chaisnes,
pendant», chapelets et autres gentillesses d'email. C'est
le plus grand commerce de cette ville avec les vaisselles
de faiance et les verres dont la commodité de quantité de
bois qu'il y a aux environs y a établi la fabrique. (V'oy.
de Monconys, 1, p. 2.)
1589. —
Tout au bout de la table il y avait un assez 1442. —
Figura di niccolo sic disotto nero, e di
grand vaisseau d'argent doré et tout cizelé fait en forme sopra branco. (Giov. da Uzzano, Pratica délia nierca-
de nef, excepté qu'il avoil un pied pour le tenir ferme tura, p. 284 )
sur la table, et cela servoit... à mettre l'éventail el les
1469. —4 flor. et bon. 20... pro valore unius anuli
gands du seigneur-dame du lieu quand il estoit arrivé.
cum quodam nicculo. (E. Mûntz, Les arts à la Cour
Car ce vaisseau s'ouvroit et fermoit des deux coslez.
des papes, II, p. 117.)
En l'un estoient serviettes dont l'hermaphrodite
les
—
devoit changer, et en l'autre se mettoit ce que j'ay dit 1600. La sardonix est uneprécieuse
pierre
cy dessus. {L'Isle des hermaphrodites, p. lOU.) composée par la nature de la sardoine et de l'onyx... Elle
est peinte le plus souvent de couleur sanguine, blanche
1676. —
A l'apoticaire, pour sachets de poudre de et noire qui sont distinguées entre elles de cercles ou
senteur pour la nef de monseigneur, 15 1. (Bibl. nat ,
zones... Celles qui sont privés de couleur de chair ne
ms. franc. 6217, fol. 112.) doivent pas être appelées du nom de sardonyx.
Aujourd'huy l'onix et sardonix sont appelles par les
NÉRON. — Voir NAIRON. lapidaires Nicolus; néantmoins communément celle là
s'appelle ainsi qui est composée de zones noires et
NERSIYEH (étoffe de).
blanches. (B. deBoot, Le Parf. joaillier, 1. II, 21)6 )
943. — La
capitale d'Aferidoun était Babel ; la con-
trée qui porte ce nom le doit au village de Babel, situé NICE (peaux de).
sur un des affluents de l'Euphrale, à une heure de 1483 —
Une robe d'cscarlate fourrée de peaux de
marche de la ville nommée Pout-de-Babel et de Nahr-
Nisse de Lombardie, fendue devant à ung petit faulx
en-ners. où l'on fabrique les étoffes dites nersiyeh.
gectet lespoignez de velours, estimée la penne 20 s.
(Mai;oudi, Les prairies d'or, M, p. 115.)
(Inv. de Charlotte de Savoie, p. 349.)
1353. — Pour une quarte ronde nervee et esmaillce NICHIL AU DOS. — Sorte de pourpoint échan-
à images enlevées. [Ibid-, fol 173.) crc.
1353. — Un hanap à pié esmaillé el nervé. (Douct 1603.— Leurs pourpoints [j'entends des plus apparens]
d'Arcq, 129). estoyenl de cuir par le derrière et le devant de demi
ostadi ou sarge d'Arras, et la moitié des manches canons pour ladite coeffe. (Ino. de Charles V, n" 52.)
aussi, et depuis le coude jusqu'à la main estoit de En ung noet plusieurs pièces de fretin demourees d'un
veloux. Geste sorte de pourpoint s'appeloit nichil au dos, arsin non pesé, pesant 14 m. 4o. {Idem, a' 1868.)
qui estoit eschancré à la façon des robes de femmes
1416. — D'un noet où il y a trente neuf menues per-
d'aujourd'hui, et nionstroyent leurs gorges velues. (Loys
les. [Inv. du duc de Berry, n" 297.)
Guyon, Diverses Uçans^ liv. Il, p. 233.)
1599. —
Un manteau de salin tanné tout découpé,
doublé de taffetas incarnat, garny de son corps et mou-
ches, et par devant et sur les manches, de boulons et
boutonnières en nœudz d'amour d'argent et Soye incarnat,
8 esc. {Arch. nat., KK 157, fol. 10.)
NOCHETTE.
1468. —
Une nochele couverte de divers draps de
soye etveluz et brodeures. {Inv de l'égl. de Saint-Claude.
1421. — Item unum reliquiare ad modum nucis co- pctis noyaux comme amendes, et presque de mesme
loris indie, cujiis pinaculum est de argento. Inv. de la
( Rout; mais au reste la coquille de ce fruit estant fort pro-
calh. d'Angers, p. 295.) pre à faire vases, j'estime que ce soit ce que nous ap-
1474. — Une noiz garn3e d'argent, couverte de ve- pelons noix d'Indes, (de Léry, Voy. en la terre de Brésil,
loux, dans laquelle y a une verge d'argent, une verge de p. 208.)
jayet, 2 huletes d'argent et 2 véroniques en parchemiu. 1611. — Noix indique, Th'indian nut cocus, an excel-
(/m^ de la comtesse de Montpensier, p. 10.) lent fruit. (Cotgrave)
1532. —
A Guillaume Hottenier, demeurant à Paris, 1661. —
Une autre noix d'Inde servant aussy de couppe,
pour une noix d'agate garnie d'or, une autre noix d'or
garnie d'argent vermeil doré, gravée sur son pied de go-
où il y a ung grenat derrière {Arch. nal., J 960, n° 16.) drons, cartouches de feuillages, avec son couvercle aussy
1561. — Une petite noiz d'agatte où il y a une petite de noix d'Inde, garnie de mesme argent vermeil doré, poi-
Nostrc Dame que Joseph mène. (Inv. de Marie Sluurl, sant ensemble un marc deux onces, prisé 25 liv. {Inv.
p. 16. )
de Mazarin, fol. 51.)
1566. —
Une noix garnye d'argent doré servant pour 1723. — Noix d'Inde, c'est le fruit de l'arbre qu'on
uu gohellet, prisé 6 1. t. {Inv. du duc de Nevers, p. 29.) nomme (Savary.)
coco.
1568. — Une
noix de notable grandeur à servir de re-
liquaire avec un pied de cercle d'argent avec son cou- NOIX ML'GL'ETTE.
vercle. {Inv. de iabb de Moissac, ap. lievuc d'Aqui-
.
1498. — Une petite aubalestre que la noys va quérir ventrail et fet bien orincr, et restreint le vomir qui l'use
sa corde. {Inv. du duc de Savoie, n" 1492.) et le brou avec sel. Et saichicz que mastic si est la flor
de la noiz mugate
einsi corne les fuiclles qui demeurent
NOIX d'iNDE. entor les noisetes et est chaude et sèche et a nature de
conforter l'estomac et de fere buene alaine et autre si
1328. — Une noy d'Inde sur un
pie d'argent, pesant come la noiz mugate. (Lepage, Les archives du notariat
marc et demy 10 csterlins, prisié pour tout 6 lib. {Inv, à Nancy, p. 34.)
de Clémence de Hongrie, n" 19.)
1650. — Nutt meg = noix muscade = muguette.
1389. —
Une noix de Ynde qui fait un gobelet à un (Sherwood .
)
pié de griffon d'argent doré et à quatre perles sur le fre-
lelet. pesant 1 m. 5 o. et demi. {Arcb. nal., 264, KK NOIX MUSCADE.
fol. 5 V» )
1295. —
Unam cupam cum coperculo de nuce mus-
1396. — Une noix d'Inde à couvercle assis sur un cata, guarnltam de argento intus et exteriuscum pedc de
pié de griffon d'argent doré, à un fretelet d'une fleur argento deaurato, in cupis pedi sunt 4 zalliri et 4granat.
de lys double, et y a quatre perles sur ledit fretelet. {Idem, {Inv. de Boniface VIII, fol. 189 vV).
fol. '25 V».)
1302. — Uns tabliers de noiz muscades et les tables
1416. —
Deux burettes de deux noix d'Inde garnies garnies d'argent, eschaset merreles, 10 1. (Inv. de Raoul
d'argent doré à un long col, sans ances, lesquelles mes- de Nesle, p. 134.)
sire .lehan de Chasteaumoranl apporta de Constanlino- 1322. — Une
père des tabliers en quoi il a eschiechier
ble, 8 1. t. (Inv. du duc de Berrg, n» 857.)
et merclier, et sont des nois muscades, cstofîe d'argent
1498, —
Une couppe faicle d'une noix d'Inde, garnj'e doré et esmaillict. Item les maisnies des eschies des
d'argent doré, avec le couvercle esmaillé faict à plusieurs tables et des merelliers tout entier d'argent csmaillet,
bestes, et le pié aussi, laquelle est painte, pèsent ung foure de nois muscades, et y a trois dés d'argent. {Inv. de
marc sept onces et demj'e. {Inv. d Anne de Bretagne, Robert de Béthune, p. 240.")
p. 61.) 1523. — Nux muscata grossa, circumdata tribus lami-
'V. 1520. —
Une couppe d'une noix d'Ynde à pied, sans nis argenteis deauratis cum lapillo rubro in fundo. {Inv.
couvercle, garnye d'argent doré, et sy a sur ladite noix de l'égl. de iVoyon, p. 30.)
en painturc trois testes de lyon. ( Inv. de l'archiduc
Philippe. )
NOIX NOIRE.
1427. —
On banist Douas Dauby à Saint Lambert du
quenouilles, 6*^ journée, ch. 2 et 12.) Liège pour ce qu'estant drappier faisant drapper de
laine englesque s'est ensonnié de l'aire drapper de laine
NONNAINS (ouvrage de). nostree. (Roquefort, SappL, v' Ensonnier.)
1363 — Une bourse de soye de poinct de nonneins. 1465. —
Item que nulz thaneurs ne puissent acheter
(/ny. du duc de Xormandic, n" 69-4.) cuir nostré à homme ne à femme demourant en la dicte
1379. — Ung escrinet de brodeure de nonnains, le
villed'Amiens, se ce n'est aux bouchers ou à gens qui
quel escrinet est petitement ferré d'argent doré, et sont l'auront tué en leurs malsons, pour les frauldes qui y
dedans 90 camahieux. (/nu de Charles VI, n» 733.) poevent estre. {Statuts des tanneurs d'Amiens, n' 292.)
1399. — lîne vieille gibecière de satin azuré brodée 1545. — Per ogni miar di lana francesca, per ogni
et boutonnée de perles... Une bourse de drap de soj'e miar di lana di monte da Zibelterra, per ogni miar
sur le bleu à ouvraige de nonnains à boutons de perles. di lana da la Zuca, per ogni miar di lana nostrana.
{Inv. de Charles Yl, fol. 177 )
{Tarifs de Venise, fol. 82 v».)
1530. —
Une petite mande d'argent faicte en fachon Chiers ators et chiers vestemens ;
d'oziere, les cloaus, le manche de dessus, la cercle de Rices bliax, nces mantiax,
dessous, la serrure et le nocquet d'argent doré. (//ly. de Rices nosques, rices aniax.
Charles-Qiiint, n» 191.) {Roman de Brut, II, v. 10687.)
1676. — Noquet : c'est une petite bande de plomb V. 1180. A vostre femme enveierai dous nusches.
que l'on met ordinairement dans les angles enfoncez des Bien i ad or, matistes et jacunces.
couvertures d'ardoise, le long des jouées des lucarnes et {Chanson de Roland, v. 637.)
pignons. (Félibien, Principes de l'architecture.)
1224. Et por estre plus gracieuses,
NOSQUE. — Voy.NoucHE. Noches d'or, pierres pi'ecieuses.
Pendent à lor cox largement
NOSTRÉ (poisson). Et tout le riche aornemeut
Dont dame puet estre aornee.
V. 1300. Sor et blanc hareng très poudrés, {Le Dolopathos, v.2904.)
Hareng nostré vendre.
(Barbazan, Fabliaux, II, p. 277.) 1320. Quant marier lor filles seuleni,
1393. — Raye est bonne en septembre celle qui n'a ;
Nouches, anniaux, afiches veulent.
que une queue est nostree et les autres qui ont plusieurs {Renard le contrefait, édit. Tarbé, p. 57.)
queues non. (.Ménagier de Paris.)
NOYAU. — Sorte de bouton.
NOSTRE (tissu). — On admet généralement que V. 1309. —
Et vesti [le roij les robes que la sou-
le terme de tapis nostré était au xin» siècle opposé dane li avoit fet bailler et tailler, qui estoit de samet
à de tapis sarrasinois
celui il désignait un tissu ;
doir forré de vair et de griz, et 5' avoit grant foison de
noiaus louz d'or. (Joinville, 122.)
fabriqué de tout temps en Occident. Il s'applique-
rait, non à des tapisseries, mais à des tissus décorés 1373. — Vil livre couvert de vert, en latin, sans ais,
fermant àlastiieres à noU3aux, només Practica platearii.
de dessins réguliers ou même de fleurs, de person- {Inv. des livres de Charles F, n° 353.)
nages. Ce serait une véritable étoffe, une sorte de
serge dont la fabrication est fort ancienne dans nos
1379. —
Par dessus la cote doit avoir |le bergier]
ung surplis de fort treslis à manches à quatre noyaux
contrées. (J. -M. Richard, Mahaut d' Artois, p. 212.) ou boutons de la façon mesme delà coste. (Jean de Brie,
Le bon berger, ch. 8, p. 71 )
1320. —
Nul ne puet estre... tixeran de linge ne de
fange ne tapissier de tapis nostrés sy n'acheté le raestier 1561. — Ung noyau de pesche où il j' en a trois de-
du roy ou du commendement du roy. (Bibl. Mazarine dans, tous escriptz, taillez et gravez. {Inu. da chat, de
ms. 1284. p 20.) Pau, n° 961.)
V. 1330. Elsachiezmen haubert, me coiffe etmenespee, 1663. — Dans le cabinet du duc de Saxe à Dresde un
Et men bon vollequin ouvré d'evre nostree. noyau de cerize sur lequel il y a 120 testes gravées. (Voy.
1352. — Le dit fol pour fourrer un couvertoir pour NOYER (bois de).
son lit, une penne de connins nottrez, 100 s.
p. (D. d'Arcq, V. 1300. —
On faict de noyer très bons escrins et
Optes de l'argenterie, 161.) beaulx et durables, et autres vaisseaux à gouverner et
166 ŒILLÈS
garder besongnes et fortes roes et charrettes pourlongue- soye de nuemens ou de hacheure sur toille d'argent,
ment durer, et en ces œuvres le noyer passe toutes au- satin ou taffetas bien lané et haché de soye de nuemens
tres lyenieset teneures de noz régions. (P. des Crescens, tainctes en carnation aussi par dessus. (Sfat.ifes (rôdeurs
1. 5, p. 09.) de Paris.)
NOZET. — Tuile de noue. NUREMBERG (Allemagne).
1504. —
Pour quinze milliers de tuille au prix de
17 s. 6 den. le millier, et pour sept vingtz et dix nozelz NLREMBEIIG (iMAGF.S De).
ù un denier maille pour pièce, et pour vingt festiersau
prix de 3 d. pour pii'-ce, 14 liv. fi s. 3 d. {Ciiles du chùl. 1556. — Talchum est semblable au vitre squammeux
de Gaillon, 114.) perspicée et quasi spéculaire... De ce genre mesmc sem-
ble estre une pierre encroustée, dicte crustaceus, de
NUE. — (Nuance). Voir : on Ntiii. noire couleur, distincte de veines de couleur d'or, dont
1560. —
Trois aulnes et demye de passement d'or et sont faictes les tableaux apportés deNorimberg. (Carda-
d'argent fin, faict à nue. et dix aulnes de nue d'or pour nus, Subtiles invent., 1. 7, p. 189 )
servir à couvrir une paire de chausses à bottes, qui ont
servi le jour de l'entrée de la ville d'Orléans, 18 1. 7 s. NUREMBERG (maILLES De).
6 d. (Arch. nal., KK 126, fol. 33.)
1488. — A
Bertrand Thevenin, hauberjonnier de-
NUEMENT. - (Voir ; Nue). mourant à Tours, pour unes manches et unes fauldes
1551. —
Pour les tailleures d'or fin. Et seront les la- de fine maille de Neurenberc, prinses et achetés de lui
neures faictes à icelles tailleures fines, glacées ou hachées pour la personne du roy, 4 1,10 s l.(Arch. nal., KK 73,
par dessus, et les carnations et visaiges de broderie de fol. 6.)
O. —
Rosace, fenêtre ronde généralement ornée et en criant le nom du défunt, afin que les fidèles se
de vitraux. rassemblent pour accompagner le corps à l'église. Le
matin on chante la messe et l'office des morts. Au mo-
1310. — Pour refaire les verrières en le sale et pour ment de l'ofTrande à la grand messe, trois de ces con-
faire un O
de voire encontre le drechoir de le sale, et re- frères apportent ;i l'autel le premier un grand flambeau,
faire les verrières en le cambre mgr, 18 s. à Jelian le l'autre deux ou trois pains de froment, le troisième un
verrier de Uennesliure. (Arch. du Pas-de-Calais, A 829.) vase rempli de vin Le prêtre reçoit tout cela et les ;
1324. —
Pour fourmes de neuf fenestres et del O du parents viennent ensuite un à un offrir un petit cierge.
mouslier[de Gosnay] (Arch. du Pas-de-Calais, A
. 4'21.) (Helat. des ambassad. vénitiens, II, p. 563.)
1386. ^
Pro refectione fenestre vitrée juxta organa OBSIDIENNE. — Pierre noire.
que vocalur O. (Dehaisnes, Documents cône, l'hist. de
l'art, p. 626.)
1600. — La
pierre obsidiane, qui est quelquefois
de couleur très noire et transparente, d'un jour aveuglé,
1396. —
A Jacques As Pois, voirier, pour a voir fait un O dont plusieurs façonnent des pierres précieuses. L'on
de verrière en le chambre de Messieurs du Conseil ouquet l'a dans Œlhiopie et Pline tesmoigne qu'elle naist dans
les armes du roy nostre sire sont paintes.(/fci(i., p. 741. l'Espagne proche l'océan...
1400 —
A Philippe de Peronne, serreurier,... pour On apporte de l'Inde orientale une certaine pierre noire
ung rond pour l'O de la grant forme de maçon-
sercle
que quelques uns veulent placer entre les genres de l'o-
nerie de la dicte chapelle avec neuf barreaux loquetez
nyx on la taille par rayes. (B. deBoot, Parfait joaillier,
;
1402. — Et soit faite [audit obsèque] une couche ou ŒILLERE. — Partie du heaume servant de visière
litière d'estrain devant ledit crucifix ; etsuricelle litière aux chevaliers.
soit faite une haulce d'aisselles comme seroit ung large 1214. ...Fenestras
plat luysel [cercueil] couvert d'ung blanc linceul tant Per galee médias, quibus est ocularianomen.
seulement, et au chef d'icelle haulce une croix de bo5's
(Guill. Le Breton, Philipp., 1. XI, v. 436
large et compétente de haulteur, sur laquelle croix ait )
trois chandelles, sur chascun bras une et chascune pe- V. 1250. Une miséricorde li pendre 5 son lé«,
voit
sante quatre livres et sur la dite haulce ait couché
;
. . Au
visage li lanche, que bien fu avisés
une ymage de cire en forme de homme mort et tenu du Par l'euUierc du heaume est li achier coulés
pays de ving livres. (Testament de J. Le lioutillier, à la (Jue le destre œil li fu en la teste crevés.
suite de la Somme rurale, fol. 74.) {Gaufrey, v. 3569 )
1577. —
|En France] les femmes n'accompagnent
V. 1360. Il doit avoir le visage tout couvert et aura
Au chappel deux oeillères par où celoy verra.
presque jamais les obsèques. Si le mort appartient à
(Le roy Modus, fol. 132.)
une grande famille ou bien si c'est une personne mar-
quante, on en donne avis au curé de la paroisse. Alors ŒlLLÉS.
six, huit et quelquefois douze membres des confréries re- 1422. —
La [rue delà] Tableterie où l'on faisoit pi-
ligieuses, vêtus de longs habits noirs, avec un capuchon sur gnes, œillès, tables et autres ouvrages d'ivoire. (Guille-
les épaules, parcourent les rues en agitant une clochette bert de Mets, 71.)
ŒUF DE GRIFFON 167
ŒILLETE (habît). 1523. —Ova duo magna alba, quorum unum est li-
— gatum tribus laminis seu bendis argenteis et cupis, ori-
1468. Un tiers doubleure pour froncer les manches fîcium est obditum argento, in quo sunt niulta fragmenta
d'une jacquelte... hueilletee de Cl d'or. (Arch. nal., KK de Innocentibus. (Inv. de la cath.de Noqon, p. 41.)
60. fol. U
V».)
1556. —
Les œufz [d'autruche] sont grans comme la
leste d'un enfant, ronds quand ilz sont vielz, ilz repré-
812. — Oflerlorium argenleum unum, pensans solides 1426. — A Enguerran Descamps et .lehennen Lesellier,
sex. (Eckhard, CoHimenf. de rébus Franciœ orienlalis, II pour avoir baillé quatre vingt huit pièces d'ogives con-
p. 902.) tenant cent douze piez pour les vaultes de la nouvelle
montée [de la halle] à 10 den. le piet {Arch. de Sainl-
V. 1088. — Calices argenlei duodecim cum siiis pate-
Omer, Cptes de la ville.)
nis; offerloria argenleadecem. (Hariulf, édit. Lot. p. 08.)
des voussures, lesdils arachemens fournis jusques aux Irouvoit fort joly qu'il observast si mal ses édicts et qu'il
pieres rethumees pour soustenir et porter les bras et se présentast ainsy devant luy ; mais il s'excusa sur ce
croix d'ogive. (Devis de la chapelle Saint-Liévin.) que c'estoit un viel habit, et arracha en même temps
le gros galant qu'il avoit à costé de ses chausses. (Villiers,
1400. — Les
trois clefs d'icelles voiles [en la chapelle
Journée d'un voy. à Paris, 57. )
Saint-Pol à Paris] dorées de fin or couloure, et les bous-
seaux des ogives qui tiennent ausdites clefs pareille- 1659. — Que vous semble de ma petite oie ? La trouvez-
ment dorées de lin or. chacun un pie, pour montrer les vous congruente à l'habit (Molière, Précieuses ridicu-
'?
clefs plus riches et plus notables. (Arch. nat., 265, KK les, scène X.)
fol. 5.)
1671. —
A la vérité, nos modes changent de temps
1400. — Item ladicte chapelle est volue (voltée .')de en temps, mais avez-vous pris garde que ces change-
ments ne vont pas tant à l'essentiel des habits qu'aux OLIFANT. —Cor d'ivoire, et par extension reli-
ajustemens et à la petite oie. (Bouhours, Entret. d'Ariste quaire en forme de cor ; ce mot
désigne aUssi l'ivoire
et d'Eugène.)
même.
OISEAU DE PARADIS. XIV" s. Par mie la ville sonent li oliofant,
1523. — Item ung oyseau mort appelé oyseau de pa- Tambors et timbres ; moût fu la nose grant.
radis, enveloppé de talîetas, mis en ung petit coffre de {L'entrée d'Espagne, v. 800.)
bois. (/nu. de Marguerite d'Autriche, fol. 87.)
Andeus li arçon fureut d'un olinfant
Voy. aussi panache. E fram e striés furent ad or lusant.
OISELETS DE —
CHYPRE. « C'étaient de petites {Ibid., y. l'2488.)
1401. —
Fait pour la royne deux chandeliers d'argent quodam castello argenteo deaurato per très calhenas ar-
dorez, de fin or faiz en guise d'ommes, pour mettre oisel- genteas, conlinet de sancto Quirino, etc. (Inu. de l'église
letz de Cbippre, pesant 4 m. 5 o. 15 est. [Arch. nat., KK de Noyon, pp. 35-36.)
42, fol. 34.)
1405 —
A Guillaume Testant, espicier, pour quatre
OMBRELLE. — Petit parasol.
cens d'oiselés de Chippre, lesquels furent envoyés de- 1580. — Les ombrelles de quoy, depuis les anciens
vers la royne à Meleun au pris de 24 s. le cent. [Arch. Romains, l'Italie se sert, chargent plus les bras qu'ils ne
nat., KK43, deschargent la teste. (Montaigne, IV, 104.)
fol. 130.)
1420. —
Sept caigettes faictes de fil d'argent en ma- OMBRIÈRE. — Ombrelle.
nière d'osieres verrees aux hors, dont l'une est toute do-
1564. — L'enfant Changeray-je mes souliers ? Le
:
1328. —
Pour trois aunes et un quartier et demy de nuelle.."Ces dernières ont cousin me d'estrc façon-
camocas de diverses couleurs pour quatre chapperons nées en figures convexes et sont appelées vulgai-
et une omuce à mettre de nuit pour madame, 30 s.
l'aune. rement camahu. B. de bool. Le Parfait joaillier, 1. II,
(Arch. du Pas-de-Calais, A 474.) 311.)
1420. —
Deux ongles à feurger dens dont l'un est peinture à fresque.
blanc et l'autre noir, esmaillé de France, et pend à
chascun nojau de perles. (Arch. nat., KK 39.) Xle s. —
Que in melius constructa, aliptico scemate .
Voy. Angleterre.
ONGLE DE BUTOR. —
1361. Ununi pluviale de auro cum infinitis ima-
1483. — En une
petite boucsle carrée dont la clef est ginibus diversarum ystoriarum sanctorum. de opère
perdue, a un ensensoucr d'argent, une jielite tasse d'ar- anglicano, scilicet cum ystoria Passionis Chrisli et beat!
gent, ung petit barrj- aux armes du roy et de nigr le Pétri cum aurifrisio liiire pulcbritudiois ad figuras
Dauphin, avecques ung ongle de butor garny de perles, diversorum animalium et avium de perlis et vitriolis, et
le tout estimé 40 1. t. i,Inv. de Charlotte de Savoie, p. in caputio ornato de perUs sunt duo angeli incensantes,
4'29.) et a pede ipsius est una vitis de perlis cum avibus et
— animalibus infra ipsam vitem, quod transivit basihce
1496. En une gibecière de cuir que portoit ledit sanctissimus pater Clemens papa VI per reverendum
révérend père en Dieu a esté trouvé... ung petit tuyeau
patrem dominum A., episcopum Tusculanum. sancle
d'argent servant à mettre ung ongle de butor ( Inv. de
Simon Bonnet, p. 702.)
Homane Ecclesie cardinalem, aposlolice Sedis legalum,
archipresbyterum sacrosancte Basilice, multe pulchritu-
dlnis per totum.
ONGLE DE GRIFFON. Item unum pluviale de auro, de opère anglicano, quod
fuit Bonifacii papae VIII, cum ymagine in modum
1465. —
In cornu sive ungula grifouis aide
pontificis, cum corona amicto p.allio pontificali et libro
[Inv. des reliques de Saint-Omer.}
de perlis, et a medietate infra in circuytu ymagines apos-
1562 —
Premièrement ung ongle de griffon faict en tolorum, cum frisio ornato de perlis minutis et crucibus
cornet de vanneur, duquel a esté tiré l'argent dont le- nigris de serico, et in caputio ejus est Annunciatio Do-
dicl cornet estoit garny. Procès verbal du pillage de mine nostre, a pede vero est aurifrisium ornalura de
Saint-Martin de Tours, publ. par Giandmaison, p. 42.) perlis. [Trésor de Saint-Pierre de Home, p. 19.)
OR DE BASSIN 171
OR D'ARABIE.
V. 1220.
A cinq clous d'or d'Arrabe du meillor d'outremer,
Li fu en l'arestuel li gonfanons fremés.
(Guide Bourgogne, v.2344.)
OR D'ARQUEMIE [Alchimie].
1420. — Une petite tassed'or d'arquemie toute
plaine, pesant 1 m. 10 est. (Laborde, Ducs de Bourgogne,
n» 4229.)
1447. — Et lors lui dist ledit maistre Jeban, qu'il
avoit acointance à ung des babilles hommes du monde,
nommé Baratier, qui estoit le meilleur arquemien que
on peust trouver, et avecques faisoit escuz d'arquemie
les plus beaulx que on pourroit dire. (Arch. nat., JJ 178,
n« 168.)
1556. — Pour charbon fourny i M" Halberl Foullon,
pour faire des médailles et pierreries d'arquemye, pour
le service de mondit seigneur. [Cptes royaux.)
1361. — Dalnialica et tunicella de cataxamilo rubeo 1558. — Aussi ne pourront mesler l'or ou argent
eum fimbriis aureis ad quatuor listas laboratas de opère faulx avec l'or de Paris ou de bassin. Pourront néant-
tartarico. moings avec l'or et argent fin mesler toutes sortes de soves
172 OR COLORIÉ
fines comme aussiavec l'or faulx siiisoye,
fille s'ilz en Audit pour avoir raeouiré une cappe de drap d'or
sont requis. {Arch.nat., Y 11, fol. 49.) gris et v milz dix sept vmages nœufs d'or de Bruges,
1564. — llem une autre milre de toile ou fulaine
12 1. {Àrch. de Saint-Om'er.)
(loicttes, et bandée de bandes d'or de bassin.
semée de
{Inv. de ta Sainle-Chapelle de Bourges, 104.) OR DE CHYPRE. —
L'or trait était l'or ou l'ar-
1600. —
Or de bassin, or d'Allemagne, bas or où il gent doré, étiré à la filière l'or de Clijpre était de
;
y a la cinquième partie d'argent; elcctrum. (Binet, = même en fil d'or étiré, mais aplati au laminoir et
ch. 29, p. 242.) enroulé autour d'un Cl de soie, ainsi qu'on le pra-
ORBATEUR. — Batteur d'or. tique encore aujourd'hui. (VioUet-le-Duc, Dict. du
— A Nicolas Rounesallcs, orbaleur,
1508. pour quatre mobilier, Ul, p. 164.)
miller, 52 livres. [Cptcs du cluU.
millers à 13 livres le 1316. — Piciere de samil, les fleurs de lys d'or de
de Gaillon, 307.) Chypre. (Inu. des armes de Louis X.)
1606. — Orbateur Dateur d'or qui à force de coups
:
1354. — Pour une livre d'or de Cippre, 1 1. 8 s.
de marteau applatit l'or entre les feuilles de papier {tnu. de Yolande de Bar.)
rouge si qu'il le fait atténuer en petites fueilles cl déliées,
dont les doreurs, peintres et autres se servent pour 1407. — Or
- et argent de Chypre fait à Gênes, en
dorer. (Nicot.) canettes. {Ordonn., IX, p. 303.)
OR BATTU A L'HUILE. — Dorure à l'huile. fin laines ne sayettes, ains fines soies, ou filozelles ra-
hatues de soye à bien pelitz poinclz. et de n'y user de
1385. — Pour douze bannières de cendal tiercelin.... laineures sous peine de ramender lesdits ouvrages et
faites à trois fleurs de liz de fin or, batue à huille et d amende. {Arch. nat., Y 10, fol. 169 v°.)
frangiéde soie,., pour chacune 8 fr. (Arch. nul., KK 31,
fol. 02 v°.) OR CLINQUANT.
ORBEC. 1455. —
Pour demie livre d'or clinquant pour cm-
1570, — Quant à la besogne d'étoffe, sera bien et une jaquette faite de jour de karesme prenant
ploier en
deumenl faite, et ne pourront [les peintres] mettre orbec pour mgr de Beaujeu, 9 s. 2 d. (Arch. nat., KK 271,
pour or fin, ni tornesol pour azur. {Slat. des vitriers de fol. 67 v°.)
Nantes. 323.)
OR DE BOYAU. — Or sur baudruche pour le
OR DE COLOGNE.
tissage des brocarts. 1392. —
Nulz ne nuUez dez dis niesliers, peintres,
— armoieurs, brodours et broderesses ne pueenl ne ne
1488 Ung autre chasuble de velours rouge assez
doienl remettre en cuvre ergenl tint de salTran .. ne
vieil, semé de soleiz à orfraiz lissuz d'or de boyau.
melleir or de Chippre avec or de Couloingne ensemble
{Arch. nat., LL 728, fol. 70.)
l'un avec l'autre, mais il pueenl bien ouvreir chascun
OR BLANC. par lui l'or de Chippre pour Uns, et l'autre pour or de
Couloingne. (Bifc/ nat., ms. franc. 8709. fol. 24 v».)
1541. —Ung grand plumart de plumes plaines,
jaulnes, mouchetées d'or blanc, garnyes de paillettes.., 1535. —
.lehan van Maelhorch. broudeur demouranl
•22 1. 10 s. t. {Arch. nat., KK
92, fol. '286 v».) en la ville de Bruxelles, pour avoir broudé d'or de Cou
logne trois accoustremens d'église, assavoir ung de de-
ORBRAZÉ. mie oslade noire, ung de demie oslade blanche et ung
1549. —
L'un portant son morion de pareille façon de demie oslade rouge. (Pinchart, Arch. des arts, 111,
que son harnois avec une rondelle délicatement labou- p. 308.)
rée et gravée d'or brazé dessus. (Cérémonial de France, 1545. —
A canapé clothe of whitt sarcenetl bordered
ZTl.) with Colen golde. {Inv. de Middlesex, ap. Archivologia.
XLIII, p. 244.)
OR DE BRUGES.
1536. — A Philippe Siredieu, brodeur de l'église,
OR COLORIÉ.
pour avoir livré deux ofl'rois nœufz d'or de Bruges h
deux cappes d'ostadine i-ouge semée de couronnetles et 1398. — A Guillaume Arrode,pour avoir rappareillé
fleurs d'éraulx (érable), pour ofl'rois et fachon, 18 s. el mis à point une couppe d'or pour le roy, appelée la
OR FILÉ 173
couppe saint Loys, laquelle il a ressoudée en plusieurs Est etiam aurum, quod dicilur Hispanicum, quod
lieux, et pour j'celle avoir reburnie, colorié, redrecee conCcitur ex rubeo cupro et pulvere basiliscl et san-
et mis à point, pour tout 29 s. p. (Arch. nat., KK 26, guine humano âtque aceto. Gentiles enim, quorum perj-
tia in hac arte probabilis est, créant sibi basiliseos hoc
fol. 37.)
modo, etc. (Ibid., ch. 48.)
Est aurum arenarium quod reperitur in litoribus
Rheni hoc modo. Fodiuntur arena? in locis illis, ubi
spes reperiendi fuerit. et ponuntur super ligneas tabu-
las. Deinde superfundltur aqua fréquenter et diligenter,
effluentibusque arenis remanet aurum subtilissimum,
quod singulariter in vasculo ponitur. Cumque vas dimi-
dium fuerit, imponilur vivum argenlum, et manu for-
titer fricatur, donec omnino commisceatur, sicque posi-
tum in pannum subtile extorquetur vivum argenlum ;
OR DE FEU.
1557. —
A .lehan Doublet, orfèvre, pour 4 o. 6 gros
1 or'd'escu à 21 1. l'once, par luy fourny et em-
esterl.
OR COUCHE. ployé à enchâsser 37 caraayeulx en façon de boulions et
V. 1620. — Les manleau et arbres sont d'or couchés neuf anneaulx où sont neuf émeraudes, 1001. 16 s. (Arch.
à petits points, l^ne chappe à fond d'or couché où il y nal., KK 106, fol. 3 v«.)
a plusieurs ronds remplis du martyre de plusieurs saints,
avec des anges qui encensent plusieurs endroito ; les OR EN FEUILLES.
orfrois de brocatelle de soie rouge et aurore. {Inv, du 1575. —
Estant duict souz le marteau est tellement
vestiaire de N.-D. de Chartres.) eslargy que de chacun denier d'or on en peut faire
cinquante fueilles ou plus, chacune fueille large de six
OR CUIT. doigts dont usent les orfèvres. (Relleforest, Cosnioor., I,
1180- Qu'il li donra cent pales, trestous pains à lions. col. 16.)
Et cent souraiers cargiés d'or cuit et de mangons.
{Li romans d'AUxandre, v. 11.) OR FILÉ.
V. 1200. —
Purificalur argenlum pondère duodecim
OR DES ÉCRIVAINS. nummorum, perculilur slriclim longiludine diraidii
et
V. 1200. —
Auri multa sunt gênera, ex quibus pr.x'-
1294. —
Pour trois paires de forces pour taillier or
etpour fusias d'achier pour filer or, 12 s. (Dehaisnes,
cipuum nascitur in terra Evilal, quam Gyon Quvius Doc. concernant l'hist. de l'art, p. 83.)
circuit secundum Genesiu cujus venas, cum sub terra
;
fulgorem, si vero ammixtum, omnino amittit fulgo- 1453. — Or de Chypre en canettes, la livre 13 liv. 15
rem.ilbid., ch. 47.)
174 OR DE LUCQUES
Or el argent de Lucques en ccheveaux, 3 liv. et 2 liv. 1550. — Deux chasubles, tunicque, dalmalicque et
15 s. une chappe de drap d'or frize de broderie fort riche.
Or de bacin en bobines, la s. bobine 7 6 d. (Arch. {/ni',du chat, de Gaillon, 540.)
nat.. KK328.) 1564. — L'ng tableau... le fond d'or frisé garni de
1625. — Fil d'or traict, c'est du Ijl d'or tout pur, pierreries, (jfnu. delà Sainte-Chapelle de Bourges, p. 86.
l'autre où il y a du fil dedans s'appelle or filé. (Nicot, 4"
édit.)
OR DE FRISE.
V, 1250. Une corone d'or de Frise
OR FIN (broderies d'). Li ont desus le chief assise.
1551. — Pour
ouvraiges d'or fin sur vcloux. Ilem
les (Rom. de Renart, III, p, 254.)
que aux ouvraiges faietz sur veloux et autres draps de
soye ils ne mesleront ni mettront tailleures avec broderies; on DE HONGRIE.
mais bien seront faicles toutes les tailleures à pari, puis V. 1200.
mises ensemble, et ainsi sera faict desdiles broderies Ung treflora donné de moult grant seignorie,
parce que lesdites tailleures aussi ne durent si longue- Li pommeax et li ayglez sunt de l'or de Hongrie.
ment que lesdites brodoures dont advient que beaucoup (Giii de Xanteuil, v. 1974.)
desdits ouvraiges demeurent gasiez el iniparfaicl/.. {Arch.
nat., Y 10, fol. 169 V.) OR DE LUCQUES (ou de massa). - Or fin.
OR DE FLORENCE. 1260. —
Nus ne nulle ne peut border d'or de Luques
1458. — Pour à icelle ceintureattacher deux houppes
lexus ne cbapiaus ne ataches ne trccous à boines pelles,
fors do boin or ou de tine soie. (Et. Boileau, 193.)
faictes de fil d'or de Fleurance. (D. d'Arcq, Nouv.
recueil des cples de V argenterie 357.) 1299. —Que nulles meslresses ne ouvrières dou dit
1459. —
Pour deux gros canons fil d'or de Fleurance meslier ne pueent ne ne doyvent faire euvre de bonne
...dont a esté fait ung cordon lacé aux doiz. ., pour ser- soye fiUee [plate] ou retorse où il ait or de Luques, fors
vir à mettre autour d'un chappeau gris d'Alemaigne au
que fin or car l'euvre en est fausse, et doit estre
;
pour les roys el aullres dessus dits. Mais leur doibt suf- luids de trois ou quatre soies pour le moins tainctes en
fire de porter autre drap d'or qui fut de moindre prix ;
carnation et non de soies blanches ne de lancurcs
autrement il n'y auroit différent entre les habits royaulx parce que les dites soies tainctes tiennent mieulx les
et des princes. (Alicnor de Poitiers, 265.) couleurs et durent plus que les dites laneures. Ne
mesleront pareillement avec ledit or de Masse autre or,
1535. — La royne richement accoustrée d'une robbe
sinon aux lîzières qu'ils pourront faire d'or de bassin,
de velours noir fourrée de loups cerviers, montée sur
pour ce qu'il a plus de corps que icelluy or de Masse
une hacquence blanche, houssée de drap d'or frisé.
lequel ils ne cocheront que en Iroys filz pour le plus
(Félibien, V, p. 344.)
rabattu à ung poinct de soye ou de fil de lyn, pourvu que
1508. — Ung ciel de drap d'or frizé sur frize avec ledit poinct soit raisonnable, attendu que lesdits ouvrai-
le dossier et les pentes de mesmes. (Inv. de l'archev. de ges sont ainsi bien faulx par trop grans poincts comme
Rouen, 515.) par mauvaises estofles.(S(a/. des brodeurs de Paris» Arch,
nat., Y 10, fol. 169 v^)
1541. — Six aulnes deux tiers toille d'or frisée de
frizeures sur champ noir, pour faire
trois cotle pour 1562.. — Deux vielle chappe de velours rouge, 6gu-
Madame deCalaples à 25 esc. soU'aune, 375 1. l. (Arch. rée de fleurs d'or garny d'orfré d*or de Masse, à savoir
nat.. KK92, fol. 272.) faulx or. (Préface de VInv. de la reine d'Ecosse, 142.)
OR NUE
1572. —
Ung dais, sans queue, de vellours noir, au OR DES MINIATURISTES.
fond duquel y a une espée de grand escuyer avec les
chiffres dudit feu seigneur, garnis de ses pentes qui sont
1360. — De assisa ad ponendumaurum in carta.
Assisa ad ponendum aurum in carta multipliciter fil.
de vellours noir d'un costé, et de l'aultre vellpurs violet,
aux armes et devises de feu roj' Henry [II], le tout en Tamen de ea aliquem modum ponam, et bonum. et
broderye d'or et d'argent, de Masse et de bassin, 100 1. 1.
probatum. Rccipe ergo gessum coctum et curatum, quo
pictores ad ponendum aurum in talibus utuntur, vid. de
(Inu. de Cl. Gouffier, p 563.)
subtiliori, quantum volueris, et quartam partem ipsius
1627. — Une chappe de damas blanc avec fleurs d'or optimi boliarmenici, et contere super lapidem porfiricum
sur oflrès d'or de Masse, sa chasuble et dalmatique de cum aqua clara usque ad summam contritionem; deinde
toile d'argent, les oflrès de toile d'or, deux estolles et
permicte siccari in dicto lapide, et recipe de eo partem
trois manipules de menu façon. Une autre chappe avec quam volueris, alia parte reservata,et tere cum aqua colle
sa chasuble et dalmatique desoyeet or, les ofl'rèsd'or en cerbune seu cartarum, et micte tantum de melle quod
masse, sans estolle et manipule. {Inv. de Saint-Ma.ri- considères posse dulcificari ut oportet, et in hoc te
min.) oportet esse cautum, ut nec nimis nec parum ponas,
ORMIER. — Aurum merum = or liquéfié, cou- sed secunduni quantitatem materie tantum, quod posita
pelle, purifié. modica pars materie in ore, vix sentiat de dulcedine. Et
scias quod ad unum parvum vasellum, quo pictores
1180. Haute est amont comme clochier, utuntur. suflicit quantum bis cum puncta aste pin-
Li torpins est desus d'ormier. zelli a£cipes, et si nimis esset, deguastaretur materia,
[Floiie et Blanceflor. v. 1601.) et contrito bene mictas in vasello viti^ato, et statim
V. 1240. Dell me vinrent cil somier. ponas aquam claram superius tanto modo sine miscu-
De li ai l'argent et l'ormier.
latione materie, tanta quod cooperiat eam, et statim ita
{Partonopcus de Blois, I, v. 3879.)
rectificabitur, quod non faciat ampuUas neque foramina,
postquam fuerit desiccala. Et quando volueris ponere
1270. Thrones de jame pure et fin post aliquam morulam proice aquam desuper nalan-
D'or esmerei.de blanc yvoire, tem sine aliquo motu materie. Et semper antequam
(Rutebeuf, II, p. 12.) ponas assisam in loco proprio, ubi debes operari in
XIII' s. Por cent rail mars d'ormier... carta, debes probare in aliqua carta consimili si est bene
Caint l'espée ou poin d'ormier. operata et desiccata, pone modicum de auro superius,
;
ville et cité de Lyon que ce qui sera d'or soit d'or fin et
scu frisiatum, cl in jure obriziatum. (Chasseneuz, Ca(n/.
buyie. assistantorque argent.... el quifera bannières pour
g/or. nnindi, pari. 12, p. 324.)
viÙaiges sur taffetas la pourra faire faire d'or parly et à
1539 — Obrizum = fîn'or qui plusieurs fois a esté huyle, pourvu toutes voyes que les marchans faisans faire
purgé par le feu el ne s'j' déchet point. (Hob, Eslienne, ledit ouvraige le vueillcnt ainsi eslre faict. (Ordonnances,
Uict. franç.-latin.) XX, p. 562.)
1548. — La neusiesme
|nauf] une briude de fin or
obrizé. (Rabelais, liv. 4, ch. 1.) OR DES PEINTRES IMAGIERS.
1555. —
.l'entends de l'or pur appelé aurum obri- 1260. —
Nus ymagierspaintres ne doit ne ne puet ven-
sum, qui selon saint Thomas demeure plus long temps dre chose pour dorée, de laquele li ors ne sont assis
au feu en son opération que l'or sophistiqué. (Jean Le seur argent, et se li ors est assis seur eslain, et il le veut
Féron, Le simbol armoriai de France et d'Escoce, fol. 10 pour dorée, sans dire, l'ouevre est fausse, et doit li ors
V».)
• et li eslains et toutes les autres couleur estre gratecs
tout hors. Se ymagiers paintrcs assiet argent seur eslain,
1556. —
En la part d'Inde appelée Perse, une pièce l'euevre est fause, se elle ne li est commandée au faire où
d'or fin cl délicat, dit obrizum en grec, a esté trouvé
il ne le dist ou vendre. (Et. Boilcau, 158.)
qui pesoit quarante deux livres el neuf onces, (Carda-
nus, Subtiles int'cnt., 1. 6, fol. 152 v».) 1575. —
Quant à la besongne d'étoffe, sera bien et
deuinent faite, et ne pourront mettre orbec avec or fin
1575. — L'or donc, lequel n'a point de besoiug d'es- ni lornesol pour azur ny argent, sans eslre couvert,
trcî mis en la fournaise, est appelé par les Grecz apyron. parce que ce sont choses à perdre leur couUeur. [Stal.
Au contraire, celuy qui a besoing d'csire recuit jusques des vitriers de Nantes, 323.)
ORATOIRE 177
OR RECUIT. - Oi- fin, refondu. 1551. — Pour ouvraiges d'or et d'aiTgent traict fin.
y Item que les canelilles, jazerans et frizons d'or fin
\'. 1190. — Cent mile mars d'or fin recuit. (Chroii. ne seront porfilées d'or et d'argent faulx, ains d'qr et
destines de Normandie, II, p. 147.) d'argent fin rabatuz à petits poinclz. Et ne sera meslé
parmi l'or et argent traict fin or et argent traict faulx
OR DE RUSSIE. pour obvier aux frauldes et abbuz qu'on y pourroit
1230. donia un muri de Lombardie
Il li admettre. Et est deffendu de ne porfiller les ouvraiges
Chargié d'or 6n, dou nieillor de Roussie, faictzpour vendre d'or fin et les remplir de canetilles
Et si aurez cent pailes de Pavie. faulses pour ce que ce soit ouvraiges iucongneuz à gens
[Gaydon, v 8564.) non expérimentez et qui ne peuvent estre jugez sans
1383. Assez orent troussé de fin or de Roussie. en estre faict essay, . , {Arch. nat., Y 10, fol. 170 v°.)
iChron. rim. Du Guesclin, U, 112.) 1600. — Or traitau molinet et subtilisé au roué, qui
de rue Saint Denis. (Et. Binet, ch. 25, p.
OR SOUDE, soLDis. — Doublé d'or, paillon,
est
217,)
l'or la
feuilles d'argent doré ou plaqué d'or. C'est le L'or trait se dore avec des feuilles d'or de coquille, et
si une ne sufit, on en adjouste une autre pour faire la
paillon en feuilles, la même matière qui, tirée en
dorure plus vive et de plus bel éclat. [Ibid., p. 216.)
fil,portait le nom d'or de Chypre. L'un et l'autre,
à cause de leur souplesse, étaient réservés pour 1625, — Fil d or traict = c'est du fil d'or tout pur,
l'autreoù il y a du fil dedans s'appelle or Ëlé,(Nicot, 4«
les broderies et les décors sur étoffes. Le paillon édit.) ,
était parfois doré des deux côtés
été imaginée; ce sont des fées qui ont fait cet ouvrage en
secrel. [Lettre de M'^" de Séviijnéàil'^' de Grignan, 6nov.) ORANGIER. — Vase à mettre des oranges.
de 25 onces d'argent n'ont dix estellins d'or au mains, scabello sunt 8 pedes, et 4 esmauti, cum ymaginibus
et ensuit en plus argent plus or et en mains argent quatuor evvangelistarum. Supra quod scabellum estunum
mains or. (Et. Boileau, p. 75.i brève pilare quadratum cum 4 esmaulis et 4 mediis
1386. —
Et pour lassier par devant les dites jaquet- ymaginibus. el supra pilare predictum est unum taber-
tes s'jnt faiz et ouvrez de broderie gros boutons d or nacuUim habens duas portas, et in qualibet est esmau-
trait, et sont yceulx annelés ouvrez par dedens de tum et in esmauto est ymago angeli lenentis cereum
fin or de Chippre et de soj'es mesmement ouvré, et les accensum, etc. (/ny. de l'abbé de Saint-Victor de Mar-
diz anneaulx bordés sur le hault tout autour de fil d'or seille, p. 164.)
trait de Damas. [ArcK. nat., KK 18, fol. 51.) 1387. —A Robert Thierry, mercier... pour sept
L, -12
GLOSSAIRE GAT II
178 ORE
pièces et demie de cendal vermeil tiercelin, pour faire ladite table doit avoir petiz pilliers et clerevoyes d'al-
une oratoire de deux aulnes de hault, la grant courtine bastre. (Cples et Mémoriaux du roi René, p. 47.)
de quinze lés, et la petite de cinq lés, pour le roy.
{Arch. nat., KK
18, fol. 213 v».)
1606. —
Orbe, privé veue aussi dit on une ;
OREILLER.
1326. — Un oriller de soye pour mettre sur un autel,
qui fut prisé 40 s. ( Arch. du l'as-de-Calais, A 452.)
1348. — Ad faciendum quatuor auricularia, tredecim
volupia ligala cum rubantz de serico. (Cptes de la garde-
robe d'Edouard lit, ap. /IrcAno/ogi'o, XXXI, p.21.)
1353. — Pour un orillier de veluyau vermeil semé de
perles losengié d'armoyerie de France et de
d'orient
Hourgoigne, et y a arbreciaux d'or, et y faillent les qua-
tre boutons de perles des quatre corneiz et quinze autres
perles que ledit Estienne doit rendre. (D. d'Arcq, Cptes de
l'argenterie, 325.)
1371. —
Pour deux beaus oreilliersde soie, d'ouvrage
sarrasinois, acalés à la lieste de Cambray de un mar-
chant, 28 s. (Houdoy, Cptes de Cambrai, 162.)
1379. —
Item un oreillier de soie à mètre sus le
grant autel a tout une thouaille ouvrée de fil noir. (Inv.
de iéijl. du Sainl-Scpulcre de Paris, fol. 18 )
1380. — Item quatuor auricularia paiera brodata, in
uno estvita sancti Eustachii. (Inu. du chat, de Cornillon,
n» 539.)
1392. — Pour demie pièce dedrap de soye baudequin,
pour faire couvrir un messel de ladite chapelle et .... un
oriller à mettre dessoubz ledit messel, au pris de 12 1. 16
s. p. la pièce. (Arch. nat., 23, fol. 143.) KK
1401. — A
Guillaume Lescot, marchant de liz, pour
17 llbr. de duvet pour mettre et emplir quatre grans
orcilliers pour la gesine de la revne, au pris de 5 s. p. la
livre. (Arch. nat , KK 42, fol. 69 v».)
1469. — Ung
grant orillier semé d'une grande croix rubis, plus quatorze pièces à perles esmaillées de verd,
à quatre rosettes, et sert le jour du bon vendredi à met- icelles perles en partie plates, en partie rondes, l/nw, du
tre la croix sus à avourer. {Inu. de Saint-Amé de duc de Lorraine à Xanctj.
Douai.)
1771. —
Terme d'orfèvrerie petit cercle d'or ou de
:
1531 — Ung orillier de soye de plusieurs coleurs cuivre que les femmes qui ne veulent pas se faire percer
faits à l'esguille, sumé de plusieurs bestes. (7ni>. de la y appliquent pour soutenir leurs boucles et
les oreilles
calh. d'Avxerre.) pendans d'oreilles. (Trévoux.)
V. 1520. —
Une oreillete de velours noir doublé de
sattin rouge,une de saltin blanc doublé de toille. (/no. de
François de Luxembourg, p. 3.)
1528. —Item a plus ma dite famé... ugnes belles ou-
relielesde velours cramoisin vioulel où il y a quatre
vingt un parlerons d'or en oulive. ( Inv. d'Isabeaa de Sol-
mignac.j ^
1544. —
Ung petit pacquel de papier où sont des
oreillettesde satin et velours noyre. 'Inv. da duc de Lor- dra plaire à son frère, la sœur à sa sœur [l'église de
raine au chdt.de Condé, fol. 189.) Trêves à celle de Reims] si la matière
; que je vous
-
envoie est peu de chose, votre talent si connu saura l'en-
1561. —Une bordure d'oreillettes où il y a une grosse noblir soit par l'addition d'émail (adjeclione vltri soit ,
ORFÈVRERIE FRANÇAISE.
1583. — Panatliera una alla francese lutta dorata.
Tazza (juatlroalla francese con l'arma una dorata. A-
gbiereuna alla francese parle dorala con l'arma. Aghiere
una simile lutta dorata con il coperchio et l'arma di
Mons. d'Omala. (Inv. del cardinale Luigi d'Esté, p. 47.)
ORFÈVRERIE ITALIENNE.
1587. — Apiu moderni tempi eslato célèbre M. Pao-
lo Hizzio in^'euelia, elavanti a lui è celebralo da The-
seo Anibruogio Cbaradosso parvese per gioilieri eccel-
lentissimo, conie quello che scolpi l'iniagini de dottori
délia chiesa, et altri maravigliosi ornamenti, aggionse in
quel diamanti singolare, quai papa Giulio secondo com-
prà per vinti due niila et cinque cento scudi, e hora adorna
il petto al sommo Ponlefice, mentre célébra solennemente
ORFÈVRERIE PORTUGAISE.
1471. — En la petite chambre du hault du roy
retrait
[Hcné]. Ung basset de boys sur lequel est ung fourneau
1583. — Boccalc uno d'argenlo portoghese, tullo lavo pour ung orfuvre, et quatre petites tenailles de fer. Une
ralo cl dorato, con un legno nel piede. (Inv. del card. celle à quatre piez en laquelle a inig petit lour. Item une
Luuji d'Esté, p. 47.) petite establye pour ung orfeuvresur laquelle a deuxleaites
qui se tirent l'une de ça, l'autre de là, sur laquelle a plu-
seurs peliz ferremeus comme marteaux, tenailles el
ORFEVRERIE DU PUY-EN-VELAV.
autres petiz ferremens. Item ung fourneau de terre sur
1266. — Hnitboenseniaus, et deus saffirs et un camahé une celle de boys à quatre piez. Item ung bloc de bois sur
el douze petiz eniaus don Pui. (.Uem. rfe la Soc. desantiq. lequel a ung petit enclumeau d'acier (Lecoyde la Marche,
de France, XXXII. 1871, p. 190.) Cptes el mémoriau.r du roi René. p. 244 )
1353. —
Vendeurs d'anneaux dou Puv. de tasches et
ORFEVRISK. —
de patenoslres {Arch. de la Colc-dOr, B 1394, fol 10 Chargé d'ornements de passe-
)
menterie et d'orfèvrerie.
1389. — On vendoil à Paris buleles dorées, blanches
1454. —
et csmailliees, faictes dou Pui en Averne. (Fagniez,
Et estoient lesdis palletos brodez de feullages
d'or et chargiez d'orfaverie très richement, et leurs habil-
Eludes sur l'industrie, p. 206.)
lemens de lestes furent ehappeaulx de velours noirs,
1458. —
Nobllis vir .lacobus Boerii tradidit discrelis bordez el orphaverisiés. (Matthieu d'Escouchv, édil.
Thonia el Berlrando Reynoardi fratribus, aurifa-
viris Beaucourt, t. II, p 226.)
181
ORFROI. —
Parement, galon brodé, frangé d*or. ORFROI DE BROUSTE.
1264. — Pour un grant orfroîs à oeus le cape me- 1419. — Item una casula de sathan veridi habens
dame et pour un autre orfrois et pour tVinges, 9 I. 10 s. aurifrisia de Brouste. sarga et operata cum pinibus
\Dehaisoes, Dociunents conc. Ihist. de l'art, p 61.) (Inv. de la cath, d'Amiens, p. 328.)
1294. — Pour seize aunes d'orfrois pour orfrisier sam- ORFROI DE DAMAS.
bues,13 7 d. (Ibid., p. 83.)
1358.
s.
—In cappa est aurifres in quo sunl 26ymagines
1370 — Pour un orfrois de Dapmas et pour un ru-
ban d'or et desoie. Pour quatre 1 2 onces d orfrois de
medie, computala seu numerata ymagine illa média
que est in caputio, et circa imagynes sunt contexte aves
Dapmas à 2 1/2 l'once. (^Cp/c des /"ournidires de la comtesse
diversorum colorum... Et interyniagines médias predic- de Bar.)
tas est lapis vitreus, prêter quam inter iltnm que est in
caputio et superiorem sibi.(/ny.(/e l'abbé de Saint-Victor
de Marseille, p, 161.)
ORFROI DE VENISE.
1239. —
Pro quinque peciis aurifrigii de Venisia
{Hislor. de France, XXII, G03.)
ORGANARIUM.
V. 1200. —
De inslrumenlo quod organarium dici-
tur. — Est autem iiistrumentum ferreuni, quod dicitur
organarium, quod constat duobus ferris, uno inferius,
allero superius sed pars inferior habet grossitudinem
;
{Les lamentations de Matheolus, édit. Van Hamel, 1387. — des orgues de mgr
A Jehan Vire, maistre
V 2943.) [PhKippe duc de Bourgogne], pour porter unes orgues
183
par orche de gens, tant par l'eaiiwe comme par terre, vuol boni panni della Soria, e belli e buoni lavori,
de Bruges à Arras. (Pinchart, Arch. des arts, I, p. 6.) oglion di questi. [Ibid., fol. 42.)
1431. — A Gu3' d'Anvers, pour avoir remis à point les 1556. —
Ce gibre (tribut) du royaume de Goyame
orgues de nigr [Philippe le Bon] au chasteau de Hes- éloit de 3000 bassulis, espèce de draps que les grands
. .
din. 18 I. 15 s. (Gachard, Rapp. sur les archives de Lille, seigneurs tiennent sur les lits pour parement et lesquels
p. 275.) sont pelus d'un côté comme tapis turcquesqucs, mais non
1398. —A Anlhoine de Leu, joueur d'orgues demou- pas si gros, du prix d'une once d'or par pièce, mais le
raiil à Paris, pour uns orgues tous neufzet fermans à plus communément de trois, quatre et cinq onces. (Fr.
Alvarez, De l'Ethiopie. Léo Afric, édit. Temporal, IV,
clef, ferrez, ordonnez et enchassîlliez bien et suTfîsau-
p 205.)
ment ainsi comme appartient... pour le fait de la
chapelle de la
il
184
— de Monbeliarl,
guille, et ung autre carreau couvert d'ouripeau [Inu. du
V. 1304. Por oriiiaux par Olhcliu l'uy-Molinier, fol. 163 v».)
2 s. 10 d. [Bibl. nal.. nis. IVanç. G'217, p. 5.)
1317. — Pour
deux estuis de cuir boilli pour les ori- ORME (fêtes sous 1').
naux Robert mgr, 12 s. [Arch- du Pas-ile-Calais, A 351.) XIII* s. Li archevilains annonche les fîestes
1348. — Pro caméra régis infra tempus hujus conipoti, Dcsous l'orme devant
le moustier,
cenlum vigiuti novem uriiialia, duo cassi duplices pro (23 manières de vilains, p 6.)
urinalibus. (Cples de la iiaiderobc d'Edouard 1 1, ap. Ar- 1318. Ils pourront anoncier les festes
cbieoloiiia, XXXI, p 13.) Dessous rornie et ou cymetiere.
1365. — Uiiumurinale cupreum. (hw. deJ. deSaffrcs. (La requeste des frères mineurs Notes de liutebeuf, ; I,
p. Sià.) p. 44'J )
1386. — Pour UQ de cuir boully doublé, à
eslui
metlre et porter les orinaulx de la royiie, ycellui poin-
ORMEAU (racine d').
çonué et armoié des armes de ladite rovne et fermant à 1556 —
Entre tous genres des arbres qui sont excel-
clef (Arch. naf., KK 18, fol. 44 vo.) lents en la variété des couleurs, la raciue de l'ormeau
1398. —A Johaune la potière, pour poz de terre, l'est après la racine d'olive. De ces racines les vaisseaux
coton et orineaulx. 5 s t.(D. d'Arcq, Cptesdel'hûlel, 318 )
et les tables sont faictes très plaisantes, non seulement
ORNISSEMENT. - Ornement.
1440. — Item y a une grande
mittre toute couverte
de menues perles, en faczon de iîeur de liz, garnies de
pierres, esmaulx et autres ournissemens précieux du
prix de 600 escus, que donna l'evesque Estienne Cue-
vret. {Inv. de l'étjl. de Dol.)
OS (objets en).
1403 —
Une selle de cordouen vermeil, le harnois
couvert d'oz blanc et noir, taillé en manière de faucons
blans volans, et la couverture cousue tout entour à
double cousture, et dedens la cousture un faucon cousu
d'or, cloé tout autour entre les deux coustures deux
OniNAL, xvi^ siècle. petiz besans de laiton. [Arch. nat., KK 35. fol. 86.)
Saint Corne, des Heures d'Anne de Bretagne. 1420 —
Un coSre carré hault d'oz noir et blanc, à la fa-
çon de quoy on fait les selles pour chcvaulx. qui souloit
1485. - A Martin Poupillart, varlet de fourrière de cstre plain d'oiselez de Chiprc. lArch. nat KK 39, n" 51.) ,
estanch ni aulra cauza, sinon tant solament aur et Y 12, fol. 11 V».)
argent bon e fin, ni ncgun obrage del dich mestier daur, 1566. —
Item que delTences seront faictes à tous les
si non es bon e fin e de bons floris de Florenza ni enca- maislres dudit mestier de patenostrier de dorer aucuns
ras negun obrage d'aur partit de que cascuna cara sia grains de corne et os pour iceulx applicquer arec les
d'aur. per esquivar la frau d'aquo que se pot melre entre ouvraiges d'esmail, ne iceulx exposer en vente, parce
las doas feulhas d'aur, mays que la una cara d'aylal que c'est tromper le peuple de vendre iceulx grains
obraged'aur partit sia d'aur e 1 autra d'argent. (Serment qui sont de cornes et os pour esmail {Arch. nat., Y 12,
des métiers de Montpellier, ap. Thalamus, 303.) fol. 53 v«.)
OSTADE 185
pour la chambre du roy et de mgr de Valois. quatre faces, dont on joue comme avec les dés. Aslra- —
1404. —A Jehan Héron, coffrier, pour une paire de galus lusorius. (Monet.)
On jette quatre osselets à la fois, chacun marqué de
coflres d'ozier couvers de cuir, pour mettre et porter les
l'as, du trois, du quatre et du sis. Le jet de l'as, du trois,
drageoirs d'or et d'argent. {Cptcs des dépenses de
Charles VI, ap. Monteil, xn-es., ep. 81, note 392.) quatre, sis à une fois, se nomme Vénus, et est le coup le
1400. —Que chascun moole d'osier creu contien-
plus heureus des osselets qui emporte tout ce qui est sur
le jeu. (Monet.)
gne trois cens quartiers faiz de cent osiers rons. (Ordonn.,
VIII, p. 3G9.)
1680. — Osselet est un petit morceau d'ivoire façonné
— Que chacune molle enforme d's il faut quatre osselets et une petite boule
1566. d'osier ayt et contienne
;
ladite face quatre cristeaulx en forme de verrière d'église 1564. — Combien que. par arrest de nostre Gourde
ou millieu desquels a deux pelilz auges enlevez dont Parlement et par édicts faicts par nos prédécesseurs et
l'ung tient ung encensier. nous, il soil ordonné que les saillies des maisons de
En l'autre face y a l'ymage saint Germain en ponti- nostre ville de Paris et oslevents seront ostés et abbatus.
Gcal, tenant sa crosse, et devant luj'ung mulet trabuché, (Félibien, I, 680.)
et à l'autre quartier de ladite face y a deux personnages
en forme de deux coquins, 1 ung assis et l'autre debout ;
OUBLIE. — Sorte de gâteau très léger. Se dit
en ladite face a colemeaux feuillez par dessus en manière aussi du pain offert au sacrifice de la messe, de
de menu vert ; à l'un des bolz r3mage saint Germain l'hostie non consacrée.
croisé et mj'tré, et l'autre l'ymage saint Etienne.
XIV» s. Il y ot gaufres et oublees,
Et au dessus dudit joj'au y a deux grands anges
Goieres, tai'les, flaonciaux,
tenant à leur senestre chacun ung ensansier, et à leur
destre soustenant ung rons en forme de ray de Pipefarses à grans monciaux.
soleil, et
au dessus ung crucifix, et l'image de Nostre Dame et (Roman de Fauuel, E 426.)
saint Jehan et sur les quatre botz
; quatre petites tor- 1607. -- Pour oublies, fine fleur de farine desirempée
nelles sur lesquelles sont quatre petites bannières en eau, vin, oeufs, sucre ou miel On les fait cuire
ouquel joyau on pourte le corpus Domini le jour du entre deux fers, mais avant que les tirer on les plie
saint Sacrement. ( Jnu.de la cath dWuxerre.) . toutes chaudes sur un baston tout rond on peut y ;
1604. —
Item une 3'maige d'argent en forme d'ung adjouster quelque levain. [Tlirésor de san(^,liv. I, p. 34 )
ange servant à porter le sainct sacrement de l'autel es 1635 —
Oublie =
pièce de menue pâtisserie cuite
octave de la feste Dieu, pesant 5 marcs et demy, {Inv. de entre deux fers gravés de raies longuetes. (Monet.)
N, D.-en-Vau.vdeChiilons.)
— Gris bleu ou bleu tirant sur OUBLIE. — Prestation payée sous forme de pain.
OSTERIN. le noir,
et par extension manteau ou vêtement de cette 1474. —
L'oublieur doibt prendre le fléau de ses
oublies d'achapt... et il doit avoir un esluy d'argent
couleur.
pour mettre les oublies du prince. (Oliv. de La Marche,
1180. Et vint mantiaus vairs esterins Etat du duc, 21.)
Et vint bilans indes porprins.
(Flaire et Blancef v. 429.)
Vestuz fu d'un pliçon d'ermin
,
OUBLIETTE. Cachot. —
Et bien fu chauciez d'ostorin.
1311. —
Ilem compte ledit prevost pour une corde
pour avaller les prisonniers en la fosse, 10 s. {Cpte des
(Idem, V. 2347.)
prisons, ap. Leber, XIX, p. 57.)
XH' s. Elle ol vestu un blanc chausil
Et affublé noir osterin. 1424. —
Henry de Malhuelet, jadis maistre des re-
{Fabl., Méon, v. 361.) questes de l'hostel du roy ... fut mis en oubliette chez
V. 1225. Si ot manche et penon d'un osterin à flor un seigneur de Paris où il ne vesqui que neuf semaines.
(Foulque de Candie, p. (Borel, V» Oubliette.)
70.)
XIII^ s. Ot Guivrcs fait deux robes faire,
L'une d'ermine et l'autre vaire.
OURCEL. — Voy. Orcel.
De deus dras de soie dyvers.
Li unfu d'un osterin pers.
Et l'autre d'un bofu roié.
(Erec etEnide, fol. 161, v. 26.)
jusqu'au barbel de la flesche. Gaston Phébus, ch. lxxi, da venticinque, da sesena, e grandi e picciole. (Gar-
p 256.)
.
zoni, La piazza univcrsale, ch cv, p. 750.)
vert de drap de soye noir, en ung csluy de haute liche moins, et pour cause.
de P el de M. (Bibl. prolypogr.. p. 111.) Crespes à la guise de Tournay. Il vous convient avoir
fait provision d'une paelle d'arain tenant une quarte,
1467. —
Ung drageoir d'argenl doré, entaillé autour dont la gueule ne soit point plus large que le fons, se
du bacin de P et de M et de mirguerites, une petite très petit non, et soient les hors de hauteur quatre doie
besle au milieu. (Lafcorde, Ducs de Bourgogne, n» 2414.)
ou trois doie et dcmve largement. (J/énagi'cr de Paris, II,
PADOUE. 226 )
I
1316. Le roy queue est de la paele L'espié prist en sa main ou l'ensaigne balu
Et la clef si eslTapostoile le pape]. Qui fu d'un riche paile, et fais fu en Russie.
(Gode/'roy de Paris, v. 3649.) (La conquête de Jérusalem, v. 499.)
1393. Comme fait le sain en la paelle Dont Ajmeris firent molt bien veslir
Qui par force de feu saulelle D'un chier bliaut de paile alixandrin.
Et le fait on sechier et frire. [La mort Aimeri de Narbonne, v. 1549.)
(Ménagier de Paris, II, 6 )
1580. — Un pot de cuivre nommé anchiennement fe- A'ait à la bière le paile souslever.
rieux,une payelle bachinoire. une paj'elle à frire, un For la dolor le convint à pasmer.
caudron, une buisse à couler la bierre. (Roquefort, (Raoul de Cambrai, v. 3568.)
SuppL, v' Ferrieux.)
Voy. aussi Pklliî, Poêle.
PAELERIE, PAELLERiE. — Dinanderie, cliau-
dronnerie de DinaDt ou de Villedieu.
1474. — Au
mestier de paeslerie appartient la co-
(lit
PAIELLE. - Palette.
Qu'elle ne face tout estendre par la vile- du lit où couche ledit sgr fie roi], pour
atacher au phalLt
(Gui de Bourgogne, v. 3046.) garder que la paille ne tumbe soubz ledit lit. (Arch.
1230. Et si aurez c pailes de Pavie. nat., KK 70, fol. 72.)
(Gaydon. v. 8566. ) Soixante dix huit aulnes grosse toille brune... livrées
1260. Covert d un riche paile, de l'oirede Carlage. à David Huyvre, garde des paillasses des cent ar-
chiers escossois de la garde du roi], pour faire
huit
(La conquête de Jérusalem, v. 6532.)
paillasses pour servir à coucher lesdits archiers quant
1260. Bafus, lois, oslerines, pers.
du dit sgr., au feur de
ilz fout le guet de nuyt es logeis
Tires, pales et siglatons
ot de mouU maintes fassons, 2 s. 11 d. t. l'aune. (Ibid., fol. 67 V.)
I
A David Huvre, garde des paillasses des archiers escos-
Dyapes et bons bogerans
sois de la garcle du roy, pour ses
peines et sallaires
...Moult par estoit la cambre noble
d'avoir .. fait de soixante dix huit aulnes de
grosse toille
D'un pale de Constantinoble
Estoit desus encortinee. brune huit paillasses pour servir à coucher lesdils
archiers, 48 s 1 d. (Ibid., fol. 135.)
(Li biaus desconneus,v. 4661 )
PAIN
— — 1472. —
En plusieurs et divers lieux de nostre pays
PAILLASSON. Corbeille. Voy. Palisson.
de Languedoc et autre part, il y a certaines rivières
PAILLE. — Terme de blason. csquelles l'on trouve chascun jour de l'or de paillole
(Ordonn., XVII. p. 483.)
1644. — Lozangé d'argent et de gueules au chei de
synople bordé d'or, ou bien, selon les vieux autheurs, PAILLOTIS. — Muraille d'une demi brique, mu-
paillé d'or, car ils employaient ce terme de paillé pour raille de lattes et de terre glaise, entrefend. ("Roque-
blazonner toute sorte de façon de broderie. (Vulson de fort, Siippl.)
La Colombièrc, La science héroïque, p. 102.) Voy. Pailleul, et Godefroy, v» Pailloteu.
PAILLE-MAILLE, Palmail. — Jeu de mail ou
PAIN. — Aliment composé de farine de froment
de boules. ou de seigle.
1559. - Pour six paires de souliers [au roy] pour
jouer à la paille-maille, à raison de 15 s. la pièce.
1372. —
Le pain blanc, appelé pain de Chailly, de 2
deniers de taille, pèsera en paste 30 onces, et tout cuit
[Arcb. na(.,KK 125, fol. 50.)
pèsera 25 onces et demie.
1560. —
A François Scaiche, joueur de paille maille, Le pain bourgeois de la dite taille pèsera en paste
à la suite dudit sgr [le roi], 69 l.'t. en faveur des plai- 45 onces et tout cuit pèsera 37 onces cl demie.
sirs et recréation qu'il donne quelques fois à Sa Ma-
Et le pain de brode, d'un denier de taille, pèsera en
jesté au dit jeu de paille maille. (Arcb. nat., l'27, KK paste 42 onces et tout cuit 36 onces. (Ordonn , V, p.
fol. 305 v".)
554.)
1576. — paillemailes, le bout du manche garnj
Deux 1375. —
Singulis diebus in prandio serviatur nobis,
de velours rouge. Deux autres pailles mailles dorées, pro persona noslra, de quatuor panibus albis de bocha
dont le bort est rouge et le bout garny de cuyrs. (/nu. quorum quilibet sil ponderis unius librae, cum dimidio
de l'hôtel de Stdm, n" 463.) vel circa, et de oclo panibus parvis, quorum quilibet sit
1578. —Jeu de paume, baie, pale maille et grandes ponderis unius librae vel circa, pro iucisorio faciendo.
boules. (Ordinal. Humberti IL)
Aux maistres des jeux de paume, artisans qui fait 1379 — Six grans pains qui sont par dedens de fust
les raquettes, esteufs, baies, palemaille et bailes, la par dehors d'argent blanc ; et a en chacun ung bas-
et
somme de 20000 fr. qui se trouvent employées durant ton de fust non pesez, pour ce qu'il y a plus fust que
le temps du présent estât. (Froumenteau, Le secret des
argent, pesant 106 m- 4 o. et demie. (Inv.de Charles V,
finances de France, p. 30.) n" 18'26.)
1581. —
Planches fournis et livrez au chasteau de 1491. —
Il est ordonné que lous les boulangers de
Saint Maur pour la majesté de ladite dame [Calh. de
la ville de Rouen fassent de bon pain blanc comme
Médicis], pour faire et dresser ung paille maille devant mollet, fouache, pain de rouelle, sominaux. cernuyaux,
le parc dudit lieu. (Arch. nat., KK 124, fol. 52 ) craquelins, cretelees et toute autre sorte de pain blanc de
1598. —
Meslier ce bois est fort dur, aussy les
:
bon bled, aussi de bonne blancheur et de bon levain.
bonnes bouUes de palle mailles se font à Naples de ce (Stat des boulangers de Rouen, ap. Toussaint Gautier,
bois. (Brantôme, Discours sur les duels, 1, p. 703.) Dict. des Confréries, col. 333.)
— Petite 1600. —
De plusieurs sortes de pains se sert on à
PAILLETTE. lame de métal servant Paris... Le pain le plus délicat est celui qu'on appelle
d'ornement aux étofTes. pain molet, que les boulangers font par souflrance, n'es-
1387. —
Neuf cent quarante trois paillettes d'argent tant permis par la police à cause qu'il est de mauvais
dorées en manière de losanges, et un petit annelet au mesnage, s'y despendant trop. 11 est communément petit
bout de chascune paillette, pour ycelles mettre et asseoir et rond, est fort léger, spongieux et savoureux, à cause
sur deux courtes houppelandes flotlens, faictes de ve- du sel qu'on y met qui le rend moins blanc qu'il ne scroit
luiau vermeil en graine. (D. d'Arcq, Nouv. rcc. des cptes sans iceluy, "aucun des autres pains de la ville ny des
de iargenleric, 187.) champs du tout rien salé.
n'estant
— Le pain dit et celuy
bourgeoisnommé de chapitre
1419. Sept bernois de chevaulx de cuir vermeil
suivent n'csians diilerens par enir'eux qu'en la
le niolet,
decouppé par lambeaux et les lambeaux bordés de leton
figure, le bourgeois s'eslcvanl plus en rondeur que celuy
et clouez de paillettes pendans, persees ou millieu, moi
branlans moitié clouées à plat. de chapitre qui est plus pressé, plus plat; tous deux sont
tié d'icelles paillettes et
de matière fort blanche, fort pestris, du poids de seize
{Arch. nat., KK 53, fol. 24 v».)
onces, et du prix d'un sol quand le sestier du blé fro-
V. 1492. Ce chaperon, pour embellir ses gestes. ment mesure de Paris est à deux escus et demy... Le
Nous fault parer selon le temps qui court bis blanc suit après, il est un peu gris ; finalement le bis
D'aficques d'or, de chaînes, de paillestes. qui estant de couleur plus obscure est aussi déplus petit
(O. de La Marche, prix. (Oliv. de Serres, liv. viii, ch. 1.)
Le parement des dames, 152.) 1474. _
Commencerai aux vallets servans qui font
PAILLEUL. — Mur de terre mêlée de paille le pain. Et combien que ce sont estât de nobles hommes,
ce que c'est com-
ils sont appelés vallets servans, pour
hachée, ou mur de bauge. mencement destat ..
• >
1358. —
[Le concierge du Palais] prend douze pains 1260. — Se pains estoit de plus de deux deniers, il
li
de cour et un de bouche. {Ordonn., 111, 313.) seroit le mestre, et cil pain apelé l'on pain poté. (Et.
1625. —
Pain de bouche, pain mollet, pain de court
Boileau, 13.)
est., et est toute froussiee, ety faut une aguillete. (Dehais- employait ordinairement pour poser et couper certains
nes. Doc. conccrn. l'hist. de l'nrt, p 403.) aliments, humecté ainsi par les sauces et par le jus des
1379. — Une boiste de madré pour mètre pain à viandes il se mangeait ensuite comme un gâteau. L'usage
chanter, ilnu. de l'égl. da Saint-Sépulcre de Paris, n" des tranchoirs,, s'est maintenu fort longtemps une —
249.) ordonnance du dauphin Hunibert II en 1336 dit Panis :
PAIN DE MÉTAL. -
Objet de métal, en forme et dedens est esmaillic de vert à fueillages, et d'azur à
testes de lions à manière de losenges.
de pain, donné à l'offrande par le roi. Une pais d'argent dorée, faite en manière d'un ront
1669. — Deux pains d'argent, l'un doré et l'autre fenestrage, et est garnie autour d'un souage cordelé, et
blanc, provenant de l'oflrande f.iite parle roi Louis XIV auprès est hachié autour à rosetes et dedens est esmail-
;
(Ibid. [y. V2Ô.) endenleures, garnis sur le dehorstout autour d'un menu
souage, endeuté comme à grains et sur les deux avale-
;
PAIROLLE, Pkrol. — Chaudron. Ce mot existe mens du haut du pingnon à fueillages enlevez, et sur le
bout une fueille comme d'espine. (Moranvillé, Inu. de
encore en patois limousin.
Louis d'Anjou, n'- 549, 550 et 553.)
1268. — Habuit unam peirolam. (Du Gange, v» Pei- 1382 —
Une petite crois de Limoges et une pais à
rola.) Dame de mesmes. (Inr. de la chap. de
l'image Nostre
1456. — Ung perol usé. {Arch. nat., KK 328, ICO v.) fol.
Beauuais-Dormans, Arch. nat., H 2785'.)
1482. — Item en la cousine dudit feu mgr de Saint XW" s. Lo rcys nofe cum pec ni fol
Flour ait esté trouvez deux chaull'eux, trois apôtres, trois Quan vene que li donec la patz.
poelles, un chaudeyron sive peyrol. (Inu d'Anl. de {Guillaume de la liarre, v. 238C.)
Léotoing.) — Pour une porte pais de Ciprez, 12
1400. s. t.
1641. — Ledit jour, pour faire estagner une grande (Arch. nat., KK 265, 22 v»)
fol.
pairolle, 1 1. 4 s. 6 d. (Jal, Gloss. naut., p. 1163.)
1407. — Une paix d'argent dorée en façon de roses,
PAISSEL. — Sorte d'échalas.
au miliieu de laquelle est
Marie de Sully, p. 13.)
le cruciffiement enlevé, (/nu. de
1240 [1306]. —
Seli fauconsesl sauvages, ung siège ou 1410. — anteriori cooperta cupro,
Pax lignea a parte
une pierre soit mise selonc la marge de latine baigneresse, et operata de opère Lemovicino, et in lateribus folio
et'soit lyés li faucons au siège, et se on n'a point de argeuteo albo, in qua sunt ymagines crucifixi, béate
siège, mois que une pierre, une cheville ou un pais- Marie et sancti Johannis, deaurate et non elevate. {Inu.
siaus soit boutez en terre selonc la pierre, et à ce de la cath. de Cbdlons, i\° 26.)
paissel soit loié la longe, et adonc soit mis li faucons —
1416. Une paix d'ai-genl doré où a un crucefix et
sus le siège ou sus la pierre, (ia fauconnerie de Frédéric
aultres j-mages aux armes du cardinal de Luxembourg
11, fol. 159.) moys LL
qui la donna ou d'avril 1390. (Arch. nat., 93,
1406. —
Le suppliant prit un paissel ou escharas .n
fol. 3 V».)
vignes. [Arch. nat., JJ 161, n» 142.)
1423 — Pentin. orfèvre, demeurant à Bour-
A Jehan
PAIX (Baisers de). — Dans la primitive Eglise, ges, pour une paix de fin or, bien riche, esmaillee au
milieu d'une ymage de Nostre Dame, au dessus de la-
avant la communion, les fidèles recevaient de l'offi-
quelle paix a une croix, aussi esmaillee d'une autre
ciant par ses ministres, en signe affectueux de récon- ymage. et autour de laditte ymage a quatreblen grosses
ciliation, l'accolade fraternelle ou le baiser de paix, perles que mgr a fait prendre et achetter dudit orfèvre.
(Labordc, Ducs de Bourgogne, 676.)
en l'accompagnant de paroles liturgiques qui ont
varié suivant les rites. Cet usai^e fut plus tard res-
1457. — Una pax argentea aniellala ; in medio est
virgo sedeus euni puero, in lateribus suis Clemcns papa,
treintaux prêtres et aux clercs ;on se servit du livre sancti apostoliPelrus ctPaulus et beata Catherina. et est
des évangiles, delà patène, du calice, et, vers le mi- deaurata cum armis ipsius domini cardiualis, pond. Ib.
1 une. 8, val. 29 duc.
lieu du xin'^ siècle, de l'instrument appelé « osculato-
Alia pax argentea et deaurata per tolum, cum duobus
rium», » tabula pacis)),et en Espagne « porta pace». perlis parvis, et cum banbino zaffîri et sancto Johanne
Cet objet, qu'on retrouve fréquemment dans les Baptista in prasmate lapide in medio, pondéral. Ib
collections, est une sorte de tablette posée sur une 1 une 1, val. 18 duc.
Ilem ui.e paix de bois couverte de cauevre et d'argent en Item unum aliud osculatorium pacis de argento deau-
plusieurs lieux dorés. (Inv. de l'égl. de Saint-Claude.) ratocum ymaginibus Pétri et Pauli, et scribitur infra
cum epistolis et evangeliis, pond. 5 une. (/nu. du coll.
1470. — Une paix d'or, à façon de fleurs de liz, ar- de Winchester, p. 238.)
moyé au champ des armes de feu le duc Philippe, au
fleuron du hault ung crusilicx et aux deux costez Nostre 1531. —
Et je donne et lègue à mon dit chapitre ou
Dame et saint Jehan, et au pied d'embas saint Jehan hospital... une boiste pour mettre le pain, dont le cou-
Baptiste, saint Denis et saint Anthoine, prisié à 96 1. vercle sert de paix, le tout d'argent. (Arc/i. de la Vienne ;
(Laborde, Ducs de Bourgogne, 5293.) Testant, de G. Boucard, n» 59 >
1546. — Une aultre paix d'ivoire. [Inu. de l'abbé de
Marchiennes.)
1599. — Une boete à mettre pain à chanter dont le
couvercle sert de paix, d'argent doré par les bords.
(Arch. nat., KK 157, fol. 3.)
1724. ^ Une paix d'argent doré, en forme de fleur de
lys, où est relevé en bosse un crucifix et d'autres mis-
lères de la Passion, pes. 3 m. 2 o. (Inu. de l'égl. de
Lyon, n» 9.)
1560. —
Vingt troys autres enseignes d'or à jour,
façon du pallavs ; deux autres d'or, aussi façon
du palays, en tables d'acte, et douze autres aussi d'or
de taille d'espargne, esmaillées de blanc et noir, pesans
un marc deux onces, estimées 80 esc. (Inu. de François II,
n" 532.)
1692. —
Les joyaux d'orfèvrerie au tour qui se ven-
dent par les merciers du palais sont très proprement
abriqués par le sieur Gorin, rue St- Louis de la Cité.
(Abraham du Pradel, Le Hure des adresses de Pans.
p. 94.)
Baiser dé paix, xv« siècle.
Colleclion Marlin Le Rog. (Catalogue, I, 47.) PALAIS (mauvaise orfèvrerie du).
1396. — les merciers du Palais, comf)laignans
Entre
en cas de novelleté, d'une part, et le concierge du
Palais, d'aultre part les merciers... ne veulent pas dire
;
1471. —
Item une paix de bois où il y a ung cruce- que il ne soient visitez par le prevost et jurez de Paris,
fis de cuivre et quatre coiers servans aux processions mais non par le concierge...
(Inv.de N,-D. de Lens.p. 26.) Pour visiter les denreez. furent par lui [le concierge]
— Item appelez les plus notables des officiers de Paris, et furent
1488. une paix de boys noir. (Inv. de Sctinl-
trouveez quatorze sainturez ferreez d'argent sur Florent,
Geruais.)
où dessous l'esmail avoit plonc qui en faisoit plus peser,
1494. —A Pierre Delange, orfèvre, une boete à et pour ce furent rompuez. et si y avoit
soudeurez plus
mettre pain à chanter, garny de couvercle servant de que ilz ne deust avoir pour plus pezer, et en vergez et
paix, semé à fleur de liz, pesant 2 mars 1 once 1 anneaulx avoit or de mauvaise touche, et es fermaillez
gros. (Arcft. nat., KK 332, fol. 36 v°.) avoit soubz les pierres feuliez pour mielx monstrer les
—Quedam pax rotondà, argentea deaurata pierrez, et si mettent pierrez en or qui ne se doivent
1503.
mettre que en argent. (Arch. nat., X'^4784, fol. 101, ap.
,
V. 1520.— Et unum osculatorium pacis de argento gniez, Etudes sur l'industrie, p. 385.)
deaurato, cum ymagine crucifixi et lapidibus, et scribi- PALAMÉDES (écude).
tur infra cum evangeliis, pond. 5 une.
Item unum aliud osculatorium pacis de argento deau- — A Gieuffrin Chappon,
1396. orfèvre, pour quatre
onces de boulions d'argent dorez, mis par Dagart sur silenlio praeleriri convenit officinas,ubi in fila variis
les renges d'un cor et d'un escu de Palamedes. dislincta coloribus sérum vellera tenuantur, et sibi in-
A Jehan Dagort, brodeur, pour avoir fait plusieurs vicem mulliplici texendi génère coaptantur. Hinc enim
cors, pscus de Palamedes cl autres choses, pour ledit videas aniita, dimitaque et trimita minori peritia sump-
voyaige [de Hongrie]. (Cples de Guy VI de La Trémoille, luque pcrfici hinc exhimita uberioris materiie copia
:
C'estoit anciennement l'ordinaire des escuyers de un palet qu'il lenoit pour sov appuyer. (Arch. nat., JJ
mener par le frain les chevaux sur lesquels les 163, n» 378.)
dames estoient montées et quant un prince faisoit son
;
entrée, son cheval estoit conduit par le frain par les PALET. — Jeu d'enfant.
plus apparens de la ville, qui estoit service d'honneur et
grandeur pour celuy qui estoit à cheval .. Les roys
1417. — Jouer au jeu du
palet, appelle par delà au
rodes de (et. (Arch. nat., JJ 170, n» 38.)
aussiusoientde palefrois. (Nicol.)
1635. — Palet, pierre plate et arrondie dont on joue,
1635. — Cheval de parade, de pompe, pour un sei-
la jetant à la main de bute an bute. (Monet.)
gneur ou dame. (Monet.)
PALETEAU, Paletel. —
Morceau mis à un
PALEIRE. — Barre de bois.
habit, à un objet quelconque.
1449. — Une
paleire ou petite barre de bois de char-
XI 11» s. Si com Escos, qui porte sa ohavate.
rue. (Arch. nat., J,I 179, n» 311.)
De palcsteaus sa chape ramendee.
(Tarbé, Chansonnier de Champagne, p. 66.)
PALERME (industries et étoffes de). Si fu gicles de palestiaux
XMI« s.
— lonon. ho, chericercare da Stambul,
1002. perché Et de cinces et de boiaux.
qui (a Palermo] non si desidera nicnte. giacche non vi (Ph. Mouskès, V. 29168.)
e cosa che non si sappia travagliare. (Codice diplomat. 1392. — Un homme qucrant et demandant l'aumosne,
arabico-siciliano, III, 2, p. 76.) manteau tout plain de paletaulx,
qui estoit vestuz d'un
1180. Ses mantiaus fu hermins, de deseure volsus comme un coquin ou caimant. {Arch. nat., JJ 142,
D'un samit de Palerne vermeil ou vermenus. n" 297.)
Li romans d'Alixandre, v. 36.) 1416. — Une taye de coissins où il a plusieurs pale-
V. 1189. — Nec vero nobiles illas palatio adhaerentes teaux. (Inv. du duc de Berry, a" 1176.)
SON 195
par dessoubz jusques ung petit plus bas que ne seroit 1467. —
Une peslecle d'argent doré à prandre espices
ung pourpoint et une chausse. (Matth. d'Escouchy, II, à un drageoir. (Laborde, Ducs de Bourgogne, 2654.)
p. 300 ) 1498. —
Un chandelier d'argent doré à dire les heures
1456. —
Une jaquette ou palletot à vestir. (Arch.nat., de nuyt pour tenir beugles, fait à mode d'une palette.
JJ 183, n« 159.) (Inu. des ducs de Savoie.)
1467. —
Et s'en partirent [les archiers] en leurs 1523. — Une palette avec le manche bien percée,
pourpoins ou palletos, en sa main chascun ung baston servant à presser le jus d'oranges, à long manches, à
blancq. (Jacques Du Clercq, p. 264.) ung pomeau au bout tirant après. (Inu, de Marguerite
1474. — Le duc a soixante deux archers pour son d'Autriche, fol. 92 V.)
corps... ils ont tous les ans ou
; souvent palletots d'or-
favrerie richement chargez. (Oliv. de La Marche, État PALETTE. — Pelle à feu.
du duc, 30.) Xlll' — Li paelete al (Villard de Honnecourl,
s. fu.
1488. —
A Franc Clut, marchand de draps de «oie, p. 90.)
résident à Maliues, pour 2 1/2 aunes de velours noir 1430. — Une grande palette de close par fer, les
pour en faire unes larges manches qui ont été mises à costez, à prendre porter feu. (Inv.de
et Bastille, p. 336.) la
un paletot de satin noir à vestir sur le harnois du roy 1557. — Encore tu pourras prendre palette du feu la
[Maximilien] à la mode d'Almagne. rch roy. de Bru- .
et sur icelle ainsi chaude mettre une écuelle de grainnel.
xelles.)
(Secrets d'Alexis, II, liv. 4, p. 43.)
1511. — A Anthoine d'Astiches, brodeur, pour la
fachon de trois paletots de brodure, 25 1. (Houdoy, PALIS, Paillis, Pâlit. — Palissade ou clôture
Cptes de Cambrai, 250.) d'un fossé.
servant de défense le long
1525'. —
Pour le vestiaire de damp Claude de Nai-
1049. — Ipsum parcum
duplici fossato vallavit et
relle, relligieux de la dicte église [Saint Vaasld'Arras...,
palatio circumsepsil. (Mortet, Rec. de textes relat. à
pour ung paltot deux aulnes et trois quartiers de blou-
ihist. de l'architecture, p. 73.)
quet. (Bibl. nat.. ms. franc. 8542. fol. 142.)
1536. — Vestu d'un pourpoint en forme de palletot, V. 1190. Le paliz tranchent à coignies d'acier,
pourfilé d'or et découpé à grandes tailles, par lesquelles Desous lor pies le font jus trebuchier.
apparoissoitet floquetoit la doublure qui estoit de satin (Raoul de Cambrai, v. 1433.)
blanc, esguilleté partout de cordons d'or et de soye, 1294. — Pour le paleichdu wes d'Auchi. (Arch. nat.,
ferrés de fers d'or et force boutons, tant au dit pourpoint, KK 393, fol. 1.)
chausses que bonnet. (Monstre du mustère des apàlres, 1306. —
Orta discordia super eo quod dictus major
p 32.) [Corbeiensis], jusliciando, amoverat palicium quod
1573. —
Vingt huit enfans d'honneur d'icelle ville Adam Poullet circa domum suam sitam in dicta villa
vestus uniformément d'unpalto de veloux vert. (Entrée fecerat. (Olim, II, p. 480 )
de Henri III à Orléans, ap. Cerém. fr., I, 919.)
1335. —
D'oster et despecquier ledit palis et le bare
1609. —
Une casaque ou saye, un palletoc, une jac- dudit pont, pour ce que nous disons ladite bare et palich
quette. [Tesoro de las très lenguas, ap. Dozy, Dict. des estre faicle ens ou chemin. (Bibl. nat., ms. latin 17777,
noms de uêtements chez les Arabes, p. 230.) fol. 221.)
1635. — Palletoc = hoqueton, saie à manche, des- 1383 [1429]. —
Et estoit une partie de Bourg bourg
çandant à mi-cuisse sagum manicatum. (Monet.)
;
close de palis... Et adonc le roi envoya retraire ceulx
1690. —
Espèce de justaucorps d'estoffe grossière et qui a voient jà abattu une grande partie des palis, et
sans manches dont sont vestus les paysans, et particu- bien estoit arse la moitié de la ville. (Cabaret d'O rville,
lièrement en Espagne. Il ne vient que jusqu'aux genoux. Vie de Louis de Bourbon, édit. Chazaud, p. 186-1 87.)
(Furetière.l
1418. —
Ces Englès avoient refortiffiet et clos de
PALETTE. — Ecumoire de fer trouée pour la
palis ladilte ville [du Crotoy]. (Le livre des trahisons de
France, édit. Kervyn de Lettenhove, p. 213)
friture.
PALIS SON, Paillasson. - Corbeille où se met
V. 1390. Et s'aucune friture est fette,
Oile, sain faull et la palette le pain que l'on porte au four.
De au remouvoir.
fer trouée 1453 —
Item vingt palhassons à porter la paste au
(Eustache Deschamps, t. IX, p. 47.) four. 8 s. 4 d. (Arch. nat., KK 338, fol. 217.)
PANCIÈRE
PALIS TREILLE. — Dessin en forme de treil- 1548. — Donnez leur mes beaulx plumails blancs
avec les pampillettes d'or. (Rabelais. Pantagruel, liv. 4,
ch. 13.
—
1
V. 1300. —
Pallia est equivocum admantellum, et ad PAN. — Filet avec lequel le chasseur prend les
— 1381. —
De chaude colc fern ledit Helyoton sur la
1560. Vous ferez tailler depuis le pied jusques à la teste un cop d'un coutel dit pannart. (Arch. nat., JJ
sommité un soustenement qui fera le palone au dessus r20, n» 260.)
des corniches et roues pour guidon de l'âme ou noyau.
Le palon se fera de terre. (Biringuccio, Pirotechn., 1. VI, 1395. — Défense de porter. couteaulx que on nomme
. .
v. 395.)
PANCIÈRE. — Partie d'armure destinée à
protéger le ventre, et formant le devant du corselet.
PAMPILLETTE. - Paillette (cf. Papillote). 1203. — Lorice 24, et panciere 39, et capironi 23, ot
maniberge 41 et gamberre 39, que arma in summa
1479. — Vingt papilletes d'argent. (Arch. nat., JJ valebanl lib. 616, et sol 8. (Angelucci, Doc. ined.. p. 4 )
196, fol. 145.)
1337. —
Les haubergons que on appelle maintenant
1542. — Un panache bien guarny de papillettes d'or. panchieres. (J. Le Bel, Chronique, édit. Viard-Desprei,
(Rabelais, Gargantua, ch. 56.) I, p. 127.)
PANIER 197
1423. — Pro parvo paunce maxime debili de mavle PANETIERE. — Sac en
rotunda, 20 den.{Archœol. Journal. XIX,
p. 164.)
toile blanche à mettre le
pain que les gens
1453. — Là entroient
de la campagne portaient (au
Gantois armez de leurs jaques
les
moyen
haubergeons. panciers et hunettes. (O. de La Marche' âge) autour du corps, au côté gauche, en
Mémoires, l. II, p. 321.) ' forme de ceinture.
XV» s. —
Moult furent maint bourgois courrouchiés XIII» s. Chevalier, en mon vivant
de laisser ainsy leurs fines paneieres de Naples et
leurs
N'amai onc fors Marion,
harnois de Millan. (Chron. de Flandres, édit. Kervvn
de
La cortoise, la vaillant,
•'
Lettenhove, II, p. 371.) Qui m'a doué riche don.
Panetière de cordon,
Et prist mon fremail de pion.
(Thiebaut de Blazon, Pastourelle de Robin et Marion,
ap. Monmerqué, Théâtre franc, au moyen âge,
p. 35.)
1379. —
Le berger doit porter et ceindre sa panetière
pour mettre le pain pour luy et son chien. La panetière
doit estre de cordelle trelliee et nouée au droit neu en
manière de la harace au potier de terre. (J. de Brie, Le
bon berger, ch. 8, p. 73.)
PANIER. —
Ustensile de métal, de bois ou d'o-
sier, en forme de corbeille à anse.
1330. — Duo panneria nigra, ferro ligata, pro ofGcio
hretillarie. {Archœologia, t. X, p. 248.)
1380. —
Un panier d'argent à mettre nostre pain, le-
quel panier est tout de fil d'argent trait, et est ceint tout
autour devers le piè de deux cordons dorez en tuers, et
les hors du couvercle sont ceinz d'un cordon semblable
en tuers dorez. Et dessus ledit couvercle a un esmail à
nos armes, garni autour de pluseurs souages, et envi-
ron a un cordon en tuers doré, et l'anse du dit pennier
est ronde par dessous, et dehors est à trois quarrés et
mais elles sont de leton... Ses touches sont de cuivre non autres besoignes, avecques un petit pannier d'argent
comme celles du cistre, son dos est plat comme celuj et toutce qui est dedans le dit coffre et panier. [Lobineau,
de la guiterre et les bords de sa table aussi bien que //is(. de Bretagne. II, col. 1317.)
ses
costes sont taillés en plusieurs figures
de demi cercles, 1549. —
Il sera besoin de faire un petit panier lon-
t-lie n est plus guère en usage en France. (Furedere.) guet de clisse couvert et garny de satin blanc colonne
PANhrERIE. — Office dépendant
des services
pour porter le dit seigneur hors du dauger d'aucune
ïezion. [Cérémon. franc, II, p 154.)
de la cour du roi ou des grands
seigneurs.
1348. — Pro panetria ejusdeni domine regine duo PANIER A FRUITS.
pana magnorum cultellorum ; unum salare cum suo coo- 1523. —
Trois panniers faits de bois et de fil d'ar-
perculode argento deaurato pcrloturn etaymellatum per chant doré, et le bois aussi doré, lesquels se deffont cha-
particulas, ponderis 38 s. 9 den. cun en troys pièces et servent à porter fruit sur la table,
et ; duo coclearia pro
ore domine deaiirala per totum, ponderis 4 envoyée par la roynne de Portugal à madame. (/ni>. de
s. ; et 24
coclearia argenli, ponderis Marguerite de Bourgogne, n° 107.)
39 s. 3 d. (Arcbaiologia,
t. AAAl, p. 79
) PANIER DE POISSON.
1350. — En un panier de maquereaux doit avoir
soixante maquereaux frais ;
— en un panier de truittes
doit avoir douze truites de moison du moins, et doit
avoir chacune truite pied et demi entre queue et teste du
moins. (Ordonn., II, p. 360 )
PANIER A VAISSELLE.
1382. — Pour deux penniers d'esclisses... pour met-
tre la vesselle d'argent de la cuisine et sausserie, 48 s.
p. Pour ferrer de nuefles dessusdiz deux penniers et y
mettre deux serrures à bosse et trois clefs neufves et
quatre grans croichez, 28 s. p. (Bibl. nat., ms. franc.
6740, p. '20.)
PANIER. —
Sorte de grand bouclier pour piéton,
en osier, recouvert de bois léger.
1525. — Voulons et ordonnons que des gens de com-
mun de notre pays et duché... soient armés de Jacques, .
gent, draps, pennes et toutes richesses prises et levées à PANNEAUX (assemblage de).
Bruges. (Froissart.)
1389. —
Deux pennes de menu vair neufves, 6 1. 8 V. 1225. — Fabulœ altarium sivc ostiorum sic compo-
s. une pièce de penne de gris viez, 60 s. une vieze nunlur:primumparticulatim diligcnter conjungantur as-
; ;
penne de cruppes, 32 s. une vieze penne de menu vair seres junctorio instrumenio, quo uluntur doliarii sive
;
et un chapperon, 3 s.
tonnarii. Deinde componanlur gluline casei, quod hoc
deux viezes pennes de cruppes,
glutine tabula- compaginala-, postquam
;
PANONCEAU. - Girouette.
retz, filetz, pantierres et
du Fail, Propos rustiques,
autres engins de chasse. (Noël
édit. Guichard, p. 284.)
V. 1560. Je croys le premier qui me prie
Et tourne comme un pannunceait. PANTINE. — Sorte de poisson.
(Monlaiglon. Rec. de poésies /runc.. VIII, p. 46.)
1260. Li orles [du mantel) estoit de pantiae ;
PAON. — Oiseau célèbre par son plumage. gne, et les vendre en détail, franchement et quitement de
tout droit d'entrées, havres, billotz et impostz, et ce
1363. — Un
fermail d'or fait à manière d'un paon oultre les autres previlleges qu'ils ont à cause de sembla-
qui faict la roe à pierres et à perles. [Inv. du duc de Nor- ble jeu de 1 arc et arbaleste. (Arch. nat., J 962, n° 264.)
mandie, n" 519.)
pour éto£Fes.
Bruges, la journée que mgr traia avec eulx au papegay. vêtements ou bien ils les vendent à des manufactures
(Prost. Inv. des ducs de Bourgogne,}, p. 447.) de papier. (Abd-AUatif. lietalion de l'Egypte, p. 198 )
1455. —
Au duc [de Bretagne] pour donner aux ar- 1042. —
On y fabrique [à Tripoli de Syrie] un bon
balestriers de \'ennes qui avoient tiré devant luy un pa- papier semblable à celui de Samarqand, mais de meil-
pegault. (Lobineau, Hist. de la Bretagne, II, col. 1193.1 leure qualité,l'oj/. de jVassi'ri Kolesran, p. 41.)
1538. — Aux manans et habitans de Venues en Bre-
1288. —
Pour un papier, pour les dépenses, 2 s
taigne, permission de tirer de la hacquebutte à ung pa-
(Lalore, Cartul. du Paractet, p. xvii.)
pegault qui sera mis en l'air le tiers dimanche du mois
de niay, avecques permission à celluy qui l'abbatra de 1330. —
C'est la provision achetée en la foire froide
pouvoir par cbacun an faire amener en ladite ville la de Chalons... deux quaiers de papier, 4 s. [Arch, nal., M
quantité de vingt pippes de vin hors le creu de Bretai- 82, n° 6.)
1333. —
Procarlis de bombyca quaternis quinque de rame du moyen, 50 s. (Tarif du Comtat Yenaissin, p.
^
quibushabuitmagister arreslorum quaternos duos. (Val- 383.)
bonnais,Mém. pour seruir à ihist, de Dauphiné, 287.)
PAPIER DE CHINE.
1336. —
Pro duobus pauperiis emptis pro reçeptis et
943 —
L'écorce de l'arbre kadi est originaire de
misis cum aliis pluribus scripturis faciendis, 8 s. (Arch.
l'Inde et de la Chine... ;son écorcc est plus mince que le
de V Aube, 6 G 356.)
papier de Chine que les rois de la Chine et de l'Inde
1336 — Ilem pro pap!ro empto, 9 s. t. {Cpte de Giraud emploient dans leur correspondance. (Macoudi, Les prai-
Fraissens, fol. 38.) ries d'or, II, p. 202.)
1376. — Furent presens eu leurs propres personnes
Jehan Garrot et Jehan Pignere, papetiers et bourgois PAPIER POUR CARREAU-K.
de Paris, lesquels. .. recogneurenlet confessèrent... avoir 1692. —
Un carreau de verre de 14 à 15 pouces de
prins et retenu pour eulx. pour leurs hoirs etpour ceul-\ haut snrlO à 11 pouces de large, vaut 7 s. d,, collé avec
que d'eulx ou de leurs hoirs auront cause ou temps ad- papier et en plomb. Un carreau de papier En huilé,
venir, le grant molin séant à Saint Cloud, ou lieudit la grand ou petit, un sol ou neuf deniers suivant la gran-
Jou,.. pour faire au dit nioliii d'ores en avant papier ou
. deur. (Abraham du Pradel, Le livre des adresses de Paris,
aultres choses et ouvrages telles comme bon leur sem- p. 134.)
blera pour leur proufit. {Le Bibliographe moderne, 1904, PAPIER d'eSPAGNE.
p. 109.)
— Girardin Grosselin,
1273. —
Concedimus et damus vobis Aliame Sarra-
1380. pour deux mains de pa- cenorum Xalive et vestris in perpetuum quod de papiro
pier de l'œuvre de Mainssy et demie livre de cire ver- que fiet de cetero in Xativa non teneamini dare nec de-
meille pour la dicte chambre [aux deniers], 5 s. 4 d. p. tis vos vel vestri nobis vel nostris aliquid jus, nisi très
(D. d'Arcq, Cptes de l'hàlel, 102.) denarios regales Valencie tantum pro unaquaque raixma
1384. — A
Digne Raponde, marchant et bourgeois ipsius papiri. (Blanchet, Essai sur l'histoire du papier
de Paris, pour une rayme de papier lombart pris de et de sa fabrication, p. 51.)
lui pour bailler à noz secrétaires. (Prost, Inu. des ducs de
Bourgogne, II, p. 161.) PAPIER d'eSSONNES.
1387. —
A Jehan de Pingnîeres, papetier, pourdemie 1386. —
Vint en jugement en sa personne Jehan
rame depappier... pour faire plusieurs escriptures tou- Piestre, pappetier, demourant à Essonne si comme il
chant le fait de la dite argenterie, 12 s. p. [Arch. na/., disoit. (H. Stein. La papeterie d'Essonnes, p. 11.)
Stein, La papeterie d'Essonnes, p. 13.) châssis de papier. {Cptesdes menus plaisirs, ap. Monteil,
1487. —
Item ung aultre [livret] en papier, couvert XV«s., hist. 22, n. 103.)
d'ung papier violet empapiné. (Barrois, Bibl. prolgpogr., 1530. —
Fenestral = châssis de toille ou de paupier.
p. 307.) (Paisgrave, 219.)
1500. Et le bon papier est à
Troj*es.
(Montaiglon, Bec. de poésies françaises, t. V, p. 109.)
1680. —
Châssis, terme de menuiserie. Clôture de
bois qu'on rabote et qu'on fait par carreaux, sur laquelle
1538. —
Le papier qui se fait maintenant et se vend on colle du papier qu'on huile, et qu'on met ensuite aux
et se débite en ce royaume, mesme es moulins à papier croisées des fenêtres devant les vitres afin que la chambre
de Troye, Essonne, Corbeil, Dreux, Estampes et autres soit plus chaude. (Richelet, v" Châssis.)
lieux, n'est communément bon. loyal ny marchand, ny
P.^PIER GROS-BON.
de qualité et quantité qu il doit estre, mais est ordinai-
rement Huant, gras, velu, cassé, ars et bruslé, des- 1558. —
Pourront semblablement faire de toutes
coUé et meslé. (H. Stein, La p«p«/erie d'Essonnes, p. 16.) sortes et grandeurs garnitures de mirouers à façon de
tableau, de livres di! boestes et garnitures de boistes à
1564. —
Combien vous a-t-elle coûté [la main] ? 3 —
blancs. —
De quelle sorte est-il ? Il est petit Je vous — pain à chanter..., soit qu'ilz soient à fuz de layettes ou
dais de papier fin et gros bon. — Ne pourront doubler
asseure qu'il est bon. A quel usage l'avez-vous acheté ?
le dedans de leurs ouvraiges... de gros papier autre-
— C'est folie de demander cela, à quoi sert le papier si-
ment appelé gros bon, mais seront tenuz pour le moings
non à escrire. Il sert encore à autre chose, à envelopper s'ils ne les doublent de meilleurs estofles de les doubler
la marchandise... Nous nous servons aussi du papier à
de papier fin bien enluminé. {Arch. nat., Y 11, fol. 40.)
seicher l'escriture nouvellement faite. Je vous diray en-
core un autre usage l'ort commun à l'escole... ; le papier PAPIEIl DE KHOUNA.
sert à torcher les fesses au retrait. On ne porte point 1829. —
Cette ville (à l'extrémité de la province
là de papier blanc, mais du papier escrit qui ne sert de d'Azer-Baïdjan) reçut le nom de Kiaghaz-Kounan à
rien. (Colloques de Mathurin Cordier. liv. I, p. 40.) cause de l'excellente qualité du papier qu'on y fabriquait.
1593. — Papiers du Comtat de la grande forme, le Cette ville assez importante autrefois est réduite aux
meilheur 24 s. la rame ; le petit, 18 s. la rame. Pa- — proportions d'un bourg. (Barbier de Meynard, Dict.
pier de Lion, croix, la rame 40 s. Papier au raisin, la géogr. de la Perse, p. 219.)
202 PAPYRUS
PAPIER DE LIMOKES. ipsa ponuntur protracta, vel protractiones et picture
1664. —Papier blanc de Limoges, d'Auvergne et super quas ipsa extenditnr, fit hoc modo
Perungas subtiliter sepo arietino lapidem equalem et
:
1426. —
Pour une main de papier de Lombardie à cari et. ut prius, tempta si satis grossa sit, et tociens hoc
envelopper les joyaulx, saintures et atours. (Labordc, réitères quod fiât sullicienler grossa.
Ducs de Bourgogne, 823.) Postea ex toto cleva a lapide que suprascripta perunc-
ex adipe argentino [arietino] facta, daoit faci-
1487. —Pour trois cent sept escussons aux armes de
tio lapidis
litatem elevandi ipsam cartam quani non permiserit la-
ladite dame [Charlotte de Savoie] faiz de batteure en
pidi glutinari nec adherere, et sic habebit cartam lus-
^
1488. —
Pour papier de Lombardie lyssé à mettre PAPIER DE TROYES.
sur lesdilcs histoires [des Heures du duc de Berri].
1399. —
Pour ce qu'il nous a esté relaté et affermé
[Arch nat., KK 70, fol. 288.) que paupelliers ou ouvreurs de pappier soubz ledit
les
1501. —
Pour une main de papier lombard délivré à bailliage [de Troyes] ont retrait ou fait retraire et
Henriol Briduel, maistre de chant, pour faire ung livre appetiser les moles où ils font ledit pappier, et conse-
servant au coer, 7 s. (Cptes de Saint- A mé de Douai.) quamment ycellui pappier, d'environ ucg bon doy de
long et autant de large, et qu'ils n'ont sur ce aucune
1507. — Pour une main de grant pappier lombart
pour nollcr les messes, 3 s. {Arch. de Saint-Omer.) mesure livelec, par quoy ils le pourroient appetiser à
leur optât, et avecque ce les saings dont ils signent
1515. —A Jehan Perréal dit de Paris, ou vivant du ycellui pappier ils contrefont chacun jour et saignent
(eu roy son valet de chambre et peintre, pour avoir faict au saing l'un de l'autre, et le mauvais et moyen pap-
cinquante escussons aux armes du roy, avec la dite cou- pier au saing du meilleur, en grant déception du peu-
ronne et le timbre faictz de Qn or et azur sur papier de ple pourquoy nous mandâmes piei;a plusieurs desdits
;
la plus grande forme et marge qui viengne de Milan... pappeleurs. lesquels confessèrent ce que dict est, senz
lesquelz ont servi aux cierges du grant autel, 56 1. 5 s. t.
y assigner cause raisonnable pour quoy fait l'aient, ains
{Arch. nat., KK 89. fol. 63 V.) seulement disoient qu'il n'avoienl aucunes mesures
PAPIER DE LUÇON. d'iceulx moles, ne aucuns saings ordonnés, et les faisoient
1491. —A Clément Longis, libraire demeurant à faire tels que bon leur sembloit nous avons ordonné :
Romme, les lettres desquelz sont azurées, que le dit sgr ouvreurs, et pour ce que aucuns d'eulx font meilleur
[le roi] a achaptees de luy, la somme de 21 I. t. (Arch.
pappier que les autres, chascun d'eulx aura saings
nat., KK 76, fol. 82 v».) difierans pour signer son pappier. (Briquet, Les fili-
granes ; Dictionnaire bistori<iue des marques du papier, p. 4.)
PAPIER (marques de).
1360. — Et hic advertendum, quandoque sunt signa
1557. — Dix neuf rames de papier de pot de Troyes,
à 20 s. la rame. (.Ibid., p. 6'25.)
qnu'dani artilicii, in quibus principaliter operatur qua-
litas loci. Exemplum in marchia Anchonitana
dani nobile castrum, cujus nomen Kabrianum, ubi arti-
est quod-
APILLOTE. — Paillette d'or ou d'argent.
ficium faciendi chartas de papyro principaliter viget,
1420. —
Un chappel de plumes de paon papillotées
ibique sunt edificia multa ad hoc. et ex quibusdam arti-
de papillotes d'or. (Laborde, Ducs de Bourgogne, n» 6409.)
ficiismelioris charta; veniunt, licet etiam ibi facial mul- 1470. —Vingt papilletcs d'argent. {Arch. nat.. JJ190,
lum bonitas operantis, et. ut videamus, hic quodlibet no228.)
folium charliu habet suum signum, per quod significalur —
1536. Il estoit veslu [Lucifer] d'une peau d'ours
cujus edil'icii eslcharla. lArchicologia, t. XXXVII.p. 448.)
où a chacun poil pendoit une papillote. {Monstre du
1567. —
Règlement des consuls de Thiers. Que mystère des apôtres, 22 )
doresnavnnt chascun maistre fera son nom et marque —
1556, t, pour
40la façon, 100 s. t. pour douze
1.
tant aux feuilles que sur les rames du pliage, mectant
etelins d'argentemployés a faire 760 papillottes dorées
ea chascun feuillet les deux leclres du nom et surnom du pour envoyer aux relligieuses de Long-
des deux costez
maistre qui le fera, ((juillemol. Industries thiernoises, p. 8.)
pré pour acheverdes besougnes qu'ils [((u'elles] fontpour
1583. — Veues par la Cour
les lettres patentes du roy ladite dame [la reine], {Arch. nat., KK 118, fol. 11 V.)
données deuxième jour de febvrier. par les-
à Paris le
quelles ledit sgr permect à Edmond Denise, marchant
1635. — Papillote = paille, paillole d'or ou d'argent.
papetier juré en l'université de Paris, demourant à (Monel,)
Troyes. de pouvoir marquer son papier qu'il fera ou 1723. —
Quatre chappes de damas rouge semé de
fera faire cy après, de deux colonnes entrelacées cou- paillettes ou broderie d'or vulgairement dittes les papil-
ronnées, son uom estant au dessous, selon ce qu'il a Icittes aux orfroys de drap d'or à fleurs vertes et rouges,
faict cy devant, avec deffenccs aux autres papetiers de ce (Arch. nat., LL 97. p. 65.)
royaume de mettre ou faire mettre ladicte marque en
Voy. aussi Paillole,
celluy qu'ilz feront, sur peine de confiscation de leur
marchandise qui se trouvera ainsi mar(|uée et d'amande PAPYRUS. —
Papier fabriqué autrefois avec la
arbitraire. {Arch- nat., X'» 1680, fol. 65 v».) tige d'un roseau [cyperiis papyrus) qui croissait
PAPIER DE ROME. particulièrement en Egypte.
1396. — Pour une main de papier romain de grant I" s. — Nuper et in Euphrate nasccns circa Baby-
moisou, 6 s. 8 d. (Port, Ino. des arch. d'Angers, p. 3'24.)
lonem papyrum intellectum est eumdera usum habere
PAPIER TRANSPARENT. chartae.., Nascitur et papyrus in' Syria circa quem
— odoratus ille calamus lacum. (Pline, Xlll, '22.)
1431. Carta lustra, per quam transparent que sub
ipsa sunt posita, protracla et figurata in aliis cartis vel XII« s. —
Hoc flumeu statim extra moenia, immo
in papiris aut in tahulis, et possunt igitnr in ipsa caria intra quoque eflormnt pnlude« in qulhus ropiose papyrus
lustra pcuilus et recle abslrahi qualia sunt, que sub giguilur ; alque iiidc locus et Bumen obtinueront nomen
PARCHEMIN 203
— 1300. —De
leur cuir [des chevreaulx de laict] est faicl
PARAPLUIE. Pavillon qui garantit de la pluie. très bon parchemin et noble chaulcement à gens délicieux.
1575. —
Du royaume de Marsinga (Inde occidentale). (P. des Crescens, 1. IX, c. 77, p. 138.)
Ils ont un autre page qui leur polte un chapeau haut et 1309. —
Pour parchemin pour faire les transcrits des
large qui leur fait ombre etles garde de la pluie, lesquels lettres d'Artois et pour faire un livre des registres de
sont de soye, subtilement elabourez avec des boutons ces lettres, 02 s. (J.-M. Richard, ,Wa/iau(,coni/esscd'Ar/ois,
d'or et quelques perles et pierreries qui y pendent, et qui p. 105.)
s'ouvrent et ferment ainsi que bon leur semble. (lielle- 1367. —
Jehan Lermite, Henri Legranl et Andrieu
forest, Cosmogr. part., II, col. 1664.) Passemer, establis jurez de par le roy... sur le fait du
— parchemin pris au Lendit tant pour le roy comme pour
PARASOL. Pavillon qui garantit du soleil.
noz autres seigneurs et dames de F'rance,. .. pour
— Le seigneur Chy était à gauche, tenant à
V. 400. trente et une botes de parchemin, chascune contenant
lamain un parasol enrichi de sept choses précieuses, et trois douzaines de parchemin achetées au Lendit pour
accompagnant Foè .(Chy fà Hian, Relat. des royaumes la garnison de l'ostel de mgr, 76 1. 5 s. 8 d. t.
(Prost,
bouddhiques, ch. 17, p. 125.) Inv. des ducs de Bourgogne, I, p. 116)
1295. — Quoddam instrumentum ad ponendum 1373. —
Pour parchemin .iccheté à "rroyes pour faire
supra soliculum cuni uno castello et quatuor leonibus, pon- ledit livre, et y en a entrey huit douzaines, au pris
de
deris 4 m. et3 une. et diniid. Unum pomum de auro — 1 franc et un quart pour douzeine. —
Pour l'acchat de
cum castello ubi est quedam imago, cum canulo argen- parchemin pour doubler et faire le parail dudit livre,
ti ad portandum soliculum, ad castella, ponderis 2 m. 1
lequel est demoré en la chambre des comptes de mgr e-
une. —
Unum pomum cum uno angelode argento deaurato l'autre Chaucins, et y a eu quatre douzeinnes de part
:'i
quod est in soliculo, et lanceam ipsius soliculi, in qua chemin, la douzeine au pris de 18 s. —
A Jehan de Saint
sunt caniculi argenti. {Thés Sedisapostolice,n^^ 444-447.) Remy, escripvain, pour son salaire de faire et rigler les
1356. —
La présence du sultan dans l'Inde est con- cayers dudit parchemin, le cayer au pris de 10 d. t.
nue au moyen du parasol que l'on élève au dessus de sa (Ibid., p. 306-307.)
tête et que l'on appelle en Egypte le dais et l'oiseau. 1373. —
Liber Vil scientiarum et art. VII artibus,
Dans cette dernière contrée, on l'arbore dans les fêtes couvert de parchemin noir. {Inv. des livres de Charles V,
solemnelles quant à l'Inde et à la Chine, il y accom-
;
ap. Barrois, Bibl. profypogr., n" 292.)
pagne toujours le sultan, soit en voyage, soit dans sa 1393. —
Ayez vos fenêtres closes bien justement de
résidence habituelle, (l'oy. d' Ihn-Batoutah, III, p. 205 ) ou autres, ou de parchemin ou autre. {Ména-
toille cirée
1436. —
Pro factura urabrelhe domini [papae] et pro gier de Paris, I, 173.)
omnibus rébus necessariis .. pro dicta umbrella. fior. 11 1415. —
Yon du Plessis, marchant, pour quinze
gross. 2. (Muntz. Les arts à la cour des Papes, I, p. 65.)
bottes de parchemin achetiez de lui au Lendit en ce pré-
1464. — Quatuor umbracula diversorum colorum de. sent temps pour la dite chambre aux deniers. 23 1. 8 s.
sirico quorum tria sunt antiqua. {Inv. de Pie II, ibid., Perrin Brisejon, voitturier, pour avoir amené le dit
p 325) parchemin du dit Landit à Paris, 4 s.
1464. —
Pro racamatura undecim armorum auri et Richard Lebel, parcheminier, pour avoir rez, ponce
argenti ad ponendum circumcirca umbrelle quae por- et mis à point le dit parchemin. 5 s. 4 den. pour
tant ante sanctum dominum nostrum papam incorona- chascune botte. [Cptes royaux. A, fol. 53.)
tione, flor. 22. {Ibid., II, p. 125.) 1467. —
Ung autre livret en papier couvert de blanc
1583. —A Servat, marchand de Nérac. 8
Arnaud de ptirchemin sangle, intitulé au dehors Oraisons de la
:
1. 3. s. 4 d. t. pour 2
aunes de taffetas violet qu'il a
1,'3 passion de Nostre Seigneur. (Barrois, Bibl. protypogr.,
fourni pour faireun parasol pour S. M. [le roi]. {Cptes n" 849.)
delà maisonde Navarre, ap. liev. d'Aquitaine, Xll, p. 22(}.) 1508. — Pour six peaulxde parchemin velm pour faire
1620. —
Nul maistre ne pourra faire aucun parasol les pourtraicts des chaires de la chapelle, 15 s. {Cptes du
qui ne soit de bon bois, bien et deuement fait, et les chat, de Oaillon. 393.)
peaux bien tanées et corroyées. (Stat. des selliers de Bor- 1556. — Il estoit aussi un parchemin ou membrane
deaux, 346, art. 27.) de la peau de chevreau, qui est maintenant en usage et
1666. — Deux
parasols, l'un de moille [moire] couUeur dure plus longtemps que tout autre parchemin, seulement
de cerise, et l'autre debouraquan. [Inv. du chût. de Fou- inférieur au cuivre qui est de grand prix. (Cardanus,
gères.) Subtiles invent., 1. 17, p. 395.)
204 PAREMENT D'AUTEL
1575. — marche de Saint- Brieu est ce pays
En la Et quant au parchemin de veaux et chevreaux, n'y
tant renommi' de Lambalois où se font les parchemins, mettront tant de façons que au parchemin de mouton,
et en plus grand nombre que en contrée des Gaules, et parce qu'il n'y a point de laine, mais seullement les
cecy à cause de la grande abondance de bestail. (Belle- mettront tremper et les feront pellainer en un pelaia.
forest, Cosmoyr., I, p. 139.) Et après y mettront autant de façons comme aux autres,
1582. —
Ceux qui voudront passer maistres parchemi- (Les anciens statuts de la uitle et cité de Sordeaiix, 1593,
niersen ladicte ville de Bordeaus seront tenus faire chef p. 347.)
d'œuvre, et ne pourront s'entremettre audict mestiersans
au preallable avoir faict chef d'œuvre, et pour leur chef PARDONS. — Ptleiinages, jubilés.
d'œuvre seront tenus accoustrer quatre peaux de moutons
bien parées et polies, pour escrire des deux parts. Plus 1463. —
Aultre compte et recepte extraordinaire rendu
quatre peaux de velin, lesquelles seront accoustrées en par dessusdiz touchant le pardon gênerai estant en
les
ladite église de [Troyes] le dimanche de Quasimodo
parchemin et à tous points pour escrire en deux parts.
Plus quatre peaux d'aigneau et quatre peaux de chevreau, De messieurs de l'église qui furent avec aucuns bourgois
le tout bon pour escrire de deux costez. Aussi seront tenus
de la ville en chappitre avec le commissaire de notre
passer en redon quatre douzaines de peaux de mouton, le saint père le pape à compter et partir l'argent dudit
tout au regard des maistres bailcs duditmestier. Seront pardon, receu pour les deux pars pour ladite église la
tenus passer une douzaine de peaux de chèvres ouboucqs somme de 4031. 12 s. 7 d. Pour les mailles trouvées au-
pour faire des marroquins, passées en cousut, au regard dict pardon, receu 30 s. Pour le billon trouvé audict
desdits bayles. Aussi une autre douzaine de peaux de pardon, 50 s. Pour la vendue des enseignes d'argent
chèvres ou boucqs passées en galle, ou mesme esgard dorées et blanches, comme autres d'estain, en sains Pier-
desdits maistres bailes. Plus autre douzaine passée en res et clefz, et d'aultres achetées deBelin, miraclier, et de
la vefve feu Domey, venduespar pluseurs et diverses per-
menât, aussi à l'esgard des dits bailes.
Et, pour faire ce que dessus, seront tenus ceux qui vou- sonnes, la somme de 24 1. t A Nicolas Solas, nepveu
dront passer maistres faire les dites façons tant pour de messire Pierre Guilleminot, qui fut à Merrey ou-
faire le parchemin que passer les peaux de mouton et diocese de Lengres au senne le lendemain des Bran-
marroquiu en redon et galle. Et de sommât, faire ce que dons porter pluseurs transcrips et coppies en papier pour
s'ensuit :
illec faire preschier et adnuncer ledict pardon, etc.
Premièrement, pour faire ledit parchemin de peaux de (Bibl. de l'Ecole des Chartes, 1862, p. 393.)
mouton, ou aigneaux, chevreaux ou veaux, s'il se trouve 1516. — Pour 1000 petis papiers armoyés des armes
que les peaux ne soyent assez trempées, les tireront hors de l'église romaine vendus par M" Jehan et Climent
de l'eau et les refrescbiront avec un Cousteau de revers du Castel, durant le temps que les pardons seyoient à
nommé ainsi et les ayans rafraîchies, les tourneront
; 3 ob. la pieche, montant 6 1.5 s.
encores tremper dans l'eau fine jusques au lendemain. Du même, pour ymages deMons. saint Omerfaitz d'ar-
Plus le lendemain les tireront hors de l'eau, et les net- gent par Guillaume Fretin... durant le temps desdils
toyeronl bien jusques à ce qu'elles soient bien nettes, à pardons, 15 s.
celle lin que la laine soit bonne et bien loyalle, et après A Jehan Alixandre. imprimeur, pour 1000 papiers
les mettront esgoutter jusques à ce qu'elles soyent bien imprimés aux armes de l'église romaine, paiet 40 s.
esgouttées. A Guillaume de Fortin, pour onche etdemy d'images
Et mettront après de la chaux dessus le cuir, et la des- de saint Orner en argent, 60 s.
tremperont avec de l'eau claire pour leur faire enlever la A Emmanuel de Morianne, painctre,... pour avoir fait
laine. Plus les plieront par le milieu, et mettront en pille et livré 3000 petis papiers imprimés et enluminés aux
])ar huit jours, ou bien jusques à ce qu'elles laisseront armes de l'église romaine adiin de les vendre aux pèle-
leur laine, et les retourneront à l'eau pour bien les laver rins, 5 1. 6 s {Arch. de Saint-Onier )
et nettoyer et aussi pour mieux nettoyer la laine. Et s'il
y a quelques peaux, que la laine ne soit bouneet loyalle, 1525. ^- A Jehan Allixandre, libraire et imprimeur,
sans qu'elle soit ebecquettée, ils les ébecqueteronl ; plus qui avoit emprainct douze cens billets par lesquels on
leur enlèveront la laine et en feront trois sortes de laines, signillioit les pardons du jubilé, S 1. 10s. [Bull. duBou-
la première la Une, l'autre après la grosse Une, et l'autre quiniste, 1858, p. 308.)
la grosse. El mettront lesdictes laines au soleil sur des
serpillières pour les bien faire sécher, et après que telles PAREMENT. — Vêtement de gala.
laines seront bien sèches, les mettront en pille chascune
à part. .
XllI" s. — Et i ot les plus biaus paremeng ù hauz
Et pour le regard du cuir, le mettront en un pellam hommes que nus vcist onques. (/{^ei( d'un ménestrel de
où il y a de la chaux et de l'eau Une pour le faire peller; Reims, p. 310.)
et au bout de deux jours le retireront hors du pellain.et V. 1380. Dancer sans moy ma femme en parement.
mettront en roue l'espace de trois jours, puis après le (Eustache Deschamps, t. V, p. 91.)
retournement dans le pellain, et le continueront l'espace
de deux moys ou environ.
1410. —
Et autres tant ducs comme chevaliers de la
terre d'Ytalie tous veslusdes paremens de leurs livrées.
Plus quand ils cognoistront qu'elles seront assez relevées
(Monstrelet, t. III, p. 71.)
et revenues, les feront porter au ruisseau pour les laver,
et après les mettront dans les herses pour les estendre,
PAREMENT D'AUTEL. — Ornement d'étoffe
5 chacune desquelles berces y aura dix neuf chevilles,
dix huit brochettes et dix huit cordes. Et après qu'elles de soie ou de velours, enrichi de broderie, qui sert
seront bien tendues, descharneront le cuir devers la chair à parer le devant d'un autel.
avec un ferrement, qui est faict exprès et après les mo-
;
1410. —
Alius pannuslinlheusalbus ad usum majoris
letteront avec un os de balaine pour luy faire venir la ornalus ex longitudine allaris quodam para-
altaris,
fleur, et ceavecde l'eaueUne ;et après luy esteront l'eau ad arma Francie et episcopatus Cathalau-
mento scrico
de dessus. Puis retourneront ladite berce de l'autre part, nensis, cum leonibus et aquilis variorum colorum, fou-
où estoit la laine qui est le dehors, et passeront le ferre- ratus sendalli rubeo, et habet frangias variorum colo-
ment par dessus afin d'oster la grosse du parchemin ;
rum.
plus la retourneront de l'autre part et luy tireront toute Alius pannus albus lintheus ad usum dicti altaris, oi-
l'eau de dessus. Et après y mettront de la chaux en
natus quodam paramento serioo, quasi semipedis in lati-
poudre, et avec une peau d'aigneau en laine la Doreront. tudinem et longitudinem dicti altaris, bordatus ad yma-
Ce faict, mettront les dictes peaux en un rang pour gines prophetarum et apostolorum, fourratus de sen-
les faire sécher, et les couperont et tireront hors des
dallo veteri nigro, frangiatus variis coloribns .
XII° s. —
Que la parfileure du chapel soit ou toute
de fil ou toute de soie. Et. Boileau, 215.)
1605. —
A la teste de toutes ces compagnies estoit le
sieur du Puy Moulinier, leur colonel, couvert d'un habit
de brocatei enrichi d'excellentes parfîlerîes et broderies.
[Discours de l'entrée d'Henri IV à Limoges, ap. Leymarie,
Le Limousin historique, II, p. 92 )
PARFUMS. —
Ce n'est guère qu'au xvis siècle
que vint la mode
des parfums, parmi lesquels on
peut citer principalement le musc, l'ambre, la lavande,
l'iris et la violette, presque tous exotiques. Cepen-
dant on trouve des exemples dès le xiv» siècle.
1316. —
Pour l'obseque du petit roi Jehan, deux
onces d'ambre, 40 s. demi once de musc, 30 s. 4 onces
; ;
1569. — Ung
;
parement d'autel de blanc faict à ron- e Tharso. e Cipro, e Coo, e altresse e Sidone, Alessan-
deaux cl ymage dedens. Ibid.) drîa, e Pergamo, e la Siria a l'Egitto da questi Pâli
1595. —
Les parementz qu'a donné Monsieur de Bor- onguenti ricevono fama grandissima et honore immenso,
bon, le premier pour le hault de l'aultel, oii est figuré benche oggediTuso de profumi arviUche assai la profes-
l'Assumplion, le second est de l'Adoration des troys roys. sione. (Garzoni, La piazza uninersale, cap. 79. p. 622.)
(Ibid.i 1591. — Pour une grande chesne de muscq de
1726 — Deux paremens d'autel haut et bas develours Levant, ambre griz et civette, faisant trois tours, dont
verd plein, brodé de vases d'argent parsemés de paillet- les grains sont fort groz, 300 1. Pour avoir faict faire
les blanches sur le parement d'en haut est brodé par
;
quatre moulles à former les grakns de ladite chesne, dont
le milieu une croix du saint Esprit d'argent et une l'ung est d'argent, et l'autre de ceuvre, et les deux autres
colombe en broderie d'argent représentant le saint Es- de fer, 6 1. Seize onces de muscq du Levant en vessies,
prit, et le parement d'en bas brodé de même façon aux ;
à 10 escus l'once ; cinq onces de civette à 14 escus ;
coins desdits paremens sont les armes dudit seigneur une pierre d'ambre griz pesant 50, à 26 escus l'once.
[évèque, Pierre de Broc], en broderie. (Inu. de la cath. [Arch. nat., KK
147. ff. 177 et 182.)
d'Auxerre ) 1597. — Quant à
l'odeur de ces deux fleurs (le lys et
jugement aux dames si les senteurs
la rose), je laisse le
PAREMENT DE CARÊ.ME. apportent quelque lustre à leurs beaulez, estant de ma
1626. —
Un parement ouvré servant le jour du ven- part de l'opinion du comique qui dict lors la femme sen-
dredy sainci où le hault de la nappe et le bas s'entre- tir bon quand elle ne sent rien. (Dinet, Les Hiéroglyphi-
tiennent ensemble. [Arch. nat., LL 92, fol. 47.) ques, 1. II, p. 229.)
206 PARIS
1599. — Une
chesne de parfum où y a 72 grains 1395, —
Unam cathedram rotundam de quercu, et
couverts d'or façon de Portugal, 200 esc. (Arch. nal., opéra gio parisiensi dicto de broissure. (D. d'Arcq, Cptes
KK157, fol.24.) de l'argenterie, 357.)
Vn navire d'or où y a un petit more de parfum garny
—
de diamans et de perles. (Ibiil., fol. 25 V V. 1407. Un lit vermeil de l'euvre de Paris, aux
)
armes de mgr, ciel, tresdos, sarges et trois courtines de
1685. — Les ItaliensEspagnols ne sauraient
et les soye. (Inv. d'O. de Ctisson, p. 34.)
se passer de parfums, ils portent des gands et des peaux
de sauteurs qui sont de grand prix, et leurs églises
1419. —
Item très capas uniformes de sindone alba
foderate de sindone rubea aurifrisia sunt de opère pari-
sont pleines de pastilles et de cassolettes. (César de Ho-
siensi, ubf sunt plures laquei de filo albo plurcsque flores
chefort, Dict. général et curieux, p. 513.)
lilii in campo blavo vel asuro.(/ni;. de la calh. d'Amiens,
PARGE. —
Feuille de-laurier sauvage garnie de 1455. —
Pour ung bonnet noir à trois filz, façon de
Paris, pour mgr Charles de France, 10 s. t.
quelques morceaux de feuilles d'argent on en pla- ;
F'our quatre aulnes trois quartiers ruban plat de soye
çait sur le poêle des filles de tout âge que l'on porte noire, faconde Paris, dont ont esté faictes quatre esguil-
enterre. (Roquefort.) lettes et ungs laqs à tasser les corsetz de mondit sgr.,
V. 1250. —
De la coustume des cuirs, du feutre, de 1583. —Ungrechault d'argent à pilliers carrez, façon
la parce,de la basenne et du cordoen et des piaus de do Paris, pesant 3 m. 7 gr., prisé le marc 6 esc. 20 s.
veaus. (Fréville, Mém. sur le commerce de Rouen, II, (Inv. d'Anne de Nicolag, n»214.)
p 36 1
1458. — Item que le colersoit tout de cuir de vacque PARIS (orfèvrerie de).
ou tout de cuir de cheval, tannez de ten, et que le
monstee ne soit point ralongié, que les levées soient
1503. — Quedam custodiasivccuppa argentea deau-
rata facta a Paris, cum pomysello babenlo sex botonos
doublés de deux cuirs neufz sans les doubler de parges
cum ymaginibus emalhatis in qua curati portant cor-
ne de inouion. (Stat.desgorreliers d"AbbeviUe, ;\r{. il, ap.
pus CViristi. (Inv. de l'égl.d'Aix, a" 81.)
Aug. Thierry, Monum. du tiers Etal, IV, p. "263.)
1476. —
Item que nul ne puisl faire somme qu'elle PARIS (orfrois de).
ne soit de cuir de vacque ou de cuir de truye, ne faire
parement de parge ne de cuir de mouton. (Ibid,, p- 300.)
1420. —
Trois cbappes à orfroiz d'ymages, broderie
de Paris, abilles des armes de feu mons le grantpere...
1528. —
Livré pour l'arbre de cire fait et mis au cœur ployans ou milieu à longues chesnons d'argent dorez.
de ladite église... une douzaine de parge, 3 s. (Cptes de (Inv. de Philippe le Bon.)
Sainl-Vansl d'Arras, Bibl. nal., ms. franc. 8543.)
1420. —
Item trois chappes dont le champesl de
veluyau vermeil, semé de liz de perles et de tiges, gar-
PARIS (ouvrages de). nies chacune de un orfroiz de broderie d'or de douze
1281. — Nus [tisserand de toile] ne doit ouvrer chiez
apostres en tabernacles, façon de Paris. (Ibid.}
home se il ne set ferel'uevreovree et estoffee de sa main,
PARIS (rayé de).
c'est à savoir à deuxfins levés et à. doublerai et la lasen-
ge [losange] en milieu. (Ordonn. des met. de Paris, 388.) 1265. —
Item pro novem ulnis radii parisiensis pro
roba estiva, corsetio et clochia. (Bottield, Manners and
1360. — Premièrement une douzaine de plas de la
household crpenses of England, p. 25.)
façon et de l'argent de Paris et sont dorez. (Inv. du duc
d'Anjou.)
PARIS (tapisseries De).
1379. —
Item une autre chappelle de cinq garnemens
—
d'un drap diz garnemens fourrez de
d'or... et sont les
1584. Fuct présent Morice Dubout, tappissier de
thoile asuree, et les orfrois sont faiz au tavel de l'ou-
haulte lisse, demeurant dedans l'enclos de I hospital de
vrage de Paris. (Inv.de l'égl. du Saint-Sépulcre de Paris, la Trinité de Paris, rue Sainct Denis, lequel a confessé
fol. 1 V».)
avoir faict marché et convenant, promis et promect à
Une chape d'un drap d'or dont le champ est violet, nobles personnes m'^^ Jehan Le Bourguignon, conseiller
semé de lyons vers et vermaulx cnmantellés de man et advocat du roj' en son Chastellel de Paris, Nicolas
teaulx blancs à un orfrois, fait au tavel de l'ouvrage de (Uerselier, greflier des juge et consutz des marchans de
Paris, semé à fleurs de lis aux armes de France, (/ti</,, ceste ville de Paris, et ,Tehan ,Ionnet. marchant bourgeois
fol. 3.)
de Paris, ou nom et comme marguilliers eluz de l'euvre
et fabricque monsieur saint Mederic à Paris, à ce présens
Item une autre chappe d'un naquel vermeil à orfrois et stipulans pour icelle église, de faire et parfaire bien et
de soie entre noé, fait au tavel de l'ouvrage de Paris. duement, au dire d'ouvriers tappissiers et autres gens à ce
(Ibid., fol. 3v°.) congnoissans, toutes et chacunes les pièces destappisseries
PAS DARMES
de baulte lisse qui luy seront baillées et commandées à PARQUET. — Panneau.
\ faire par lesdicts marguilliers, et selon les patrons qui luy
en seront délivrez, sans aulcune chose diminuer ne chan- 1398. — Rappareillee et remis à point et redoré de
ger, et par espêcial de faire les visages et les carnositez nouvel pour la royne un tableau d'yvoire ouquel avoit
suivant lesdicts pourtraitz sans aulcune painture et faire
;
plusieurs parquetzpour mectre reliques. {Arck nat. ,KK
ladicte tappisserie de la fine soiette qui lui sera fournie 41, fol. 171 V».)
par iceulx marguilliers... ce marché faict moiennant
;
porter en son temps ce noble et vaillant chevalier Lance- nière d'arranger les cheveux sur le front. (Quicherat,
lot du Lac, qui tant fut heureux en armes
leal et et ;
Ilisl. du costume, p. 309.)
appre/ cest escu avéra une lanche et une hasche à dague XVI» s. Les cheveux en passe fîlloh
appuie à un pallis, ouquel pendera ung cor que veneurs Et l'œil gay en esmerillon.
ont accoustumé de porter en chasse. Item assez près du (Gl. Marot)
dessusdit escu en sera attachié un autre eschiqueté de blanc
et de noir, à deux espees de Sarrasin vermeilles
en tra- 1658. — Passe-fiUons ou frisons de cheveux. (Howell,
vers, qui sont telles que le bon chevallier Pallamèdes, l'arlicular vocabulary, 34.)
qui tant travailla en son temps pour dame acquerre, por-
toit en armes, le plus par usaige, en cherchant
les adven- PASSEMENTERIE. - Ornement d'habits, de
turcs, et emprès cest escu seront deux espees de
diverses robes, de sièges, faits généralement detissu de fil d'or
longueurs, lune pour combattre à cheval, et l'autre pour et de soie.
combattre à pié. —
Item apprez ledit chevallier avéra ung pavillon tendu
1558 et faiseurs de passe-
Feront lesdits ouvriers
mens passemens d'or et d'argent, soye.
toutes sortes de
où seront, durant ledit mois et une sepmaine, un roy
filozelle, sayettes et autres ouvraiges deppcndans dudit
d'armes ou heranlt notable, accompaingnié de poursie-
mestier, comme cordons, boutons à longue queue, bras-
vans d'armes, qui feront en leur ofBce ce que cy apprez
seletz, houppes, crespines, bourses nouées, colletz.devantz
sera declairié.
de cottes, coilVes, ceinctures à cordellieres, cordons de
Item et pour mieulx declairier la présente entreprinse
chappeaulx, et bonnetz lasseurés à deux, trois, quatreou
d'armes dudit chevallier, son intencion est que tous che-
plusieurs personnes, passemens à cœur et sans cœur,
valliers, gentilzhommes de nom et d'armes et sans
villain
cordons retors, canetilles, guipeures, cartisannes, cordons
reproche, qui avèrent désir et voulenté de faire armes,
à quatre fuzeaulx, passemens à jour et dentelle, tresses,
excepté les subjectz et serviteurs de mondit seigneur de
cordons rondz et carrez, platz et à demy platz, petit
Bourgoingne, se leur bon plaisir est de touchier à l'un
ca'ur et .praticqne, resnes, seinctures creuses, cordons à
des deux dcssusdiz escus, c'est assavoir à l'escu blanc, à
hache, a moresque, seinctures et cordons en chaynons, garnitu-
le bendin de veling vermeille, et de lanche ou de
res de seinctures, poignées d'espées et dagues, houtons
ou de tous les deux, ou ù l'escu eschiqueté de blanc et de
à poires, glandz, vases olives, boutons picqués, jaserans
noir de l'une desdictes espèces ou de touttes deux, seront
et autres telz enjolivements et ouvraiges qui ne se font
tenus de furnir au chevallier à la pellerine les armes cy
par terre au pied de la marche à la tire, au peigne, ni
apprez declairiez et ne le porra acomphr, soit de l'ung
à la navette. {Arch. nat., Y 11, fol. 48.)
;
neuf cottes d'armes de drap de damas et de tiercelin noir Sçavoir est d'or, d'argent, fleuret et filouselle, laines
que. par commandement de mgr, il a faictes et painctes fil et coton, comme
cornettes, cudals, ceintures, jarre-
et délivrées de sondit mestier des armes et devises de tières, rubans, figurés ou non figurés, plain au carreau
mondit sgr. pour ses heraults et officiers d'armes de son ou de masle passement, tisseu faits au peigne ou à la
ostel pour vestir à certain pas et fait d'armes que l'on navette, à l'épée, à la tire, à la haute et basse lisse, au
appelle le pas de la Belle Peleryne, lequel se fait et tient moulin, ratière, manivelle, sçavoir passement à pointe,
lez la ville de Saint Onier,54 1. de 40 gr. (Laborde, Ducs passement à luisant, à pleime, passement à jour, passe-
de Bourgogne, I. p. 396.) ment en las d'amour, passement au miroir double et
simple, passement à la luzarde, passement à deux chaî-
1493. —
Aussi audit chasteau de Sandricourt avoit
nes et deux navettes, passement à bâtons rompus, passe-
médecins, sirurgiens, apoticaires, pour aider ceulxqui en ment sargé et onde et galon, passement chevillé fait
avoient mestier tout aux despens desdits chevaliers tenans
aux fustain^, passement à cordon, cable, passement
le pas. Et sy avoit armuriers, selliers, pluniaciers, cous-
à une simple et double cannetille de guispure, frange
turiers et toutes gens de mestier, tous buvans et mangeans
d'or et d'argent, soye fluret et filouzelle, laine et sajette,
audit chasteau de Sandricourt. Et durent lesdits huyt fille, coton nouez et non nouez, passement et ruban tis-
jours y a eu ordinairement buvans et mangeans audit
seu d'or, d'argent et de soye, tant clinquatsqu'autres pas-
chasteau de Sandricourt ou dehors, tant de ceulx de de- semens à cordons, à cœurs et sans cœurs, à bises ou franges,
dens que des survenans, de 1800 à 2000 personnes. Car dantelles, fleurs de lys et carreaux jarretières de laine et
chascun y estoit deffrayé de quelque part qu'il y vint. demy so}'e, tant d'or que d'argent et de massen, d'un
Et depuis le matin jusques à la my nuit ne bougeoient les quarreau ou plain, à échiquet à plain, et crespines, cor-
tables d'estre servies de toutes viandes exquises ou vingt
dons ronds et plats, cordons à chapeaux et bonnets, tissu,
cinq ou trente pars dudit chasteau, et à toute heure que tresse, éguilletles qui se font sur le métier, et généralle-
chascun vouloit, ypocras blanc ou cleret n'estoit point ment de toute sorte de tissu, rubans, passements qui se
refusé ne gellees de toutes les sortes qu'on peult faire. Et
font, peuvent et pourront faire au peigne, à la marche, ù
si avoient les juges et dames leurs chambres à part, là
la navette, à la tevre, à l'épée, à la griffe, au carrelet, au
ou estoient servis ainsi qu'ils le savoient demander, et moulin et canelle, ratière, manivelle, haut et bas mestier,
tout aux despens desdits chevaliers tenans le pas (Le pas
à la haute et basse lisse tant large que estroite. (S(a(. des
d'armes de Sandricourt, fol. 6 v".)
[rongeurs de Bordeaux, 506.)
1514. — Nel toneare, tener un passo, combattere una
— Liseré bordant un
sbarra (Casliglione, // Cortegiano, I, ch. 2L) PASSEPOIL. vêtement
1603. — Une davantiere de taffetaz collombin ban-
PASSANT. — Anneau joint à la boucle, et ser- dée de quatre passementz d'argent, avec les passepoils
de satin orangé, estimé 12 1. {Inv. de Louise de Lorraine,
vant à enrouler le pendant de la ceinture.
26.)
1380. — Une vermeille à boucle et
ceinture de soye
PASSERILLE.— Raisin sec.
mordant d'or, le neellé aux armes de France et
mordant
le passant et lez fermillieres d'or. —
Une large ceinture, 1600. —
L'excellence du passerille est cogneue par
pour boys, de cuir d'abaye, dont la boucle, le mordant tous les quartiers du monde habitez d'hommesciviiisez,
et le passant sont d'or. (//lu. de Charles V.) leur usage n'en estant d'aujourd'huy seulement, ains
PATÈNE
de loule ancienneté ont en réputation. Elles
elles esté PASTILLE.
sont ainsi appellées du latin uua passa, pour la peine et
patience qu'il convient souffrir à en confire les raisins.
1661. — Une cassette depeaux de senteurs, ornée de
bas reliefs de pastilles représentant Nostre Seigneur, la
Après celles qu'on nous apporte de la Grèce et de Vierge, les douze apostres. quantité de lestes de chéru-
l'Espagne, qui par raison tiennent le premier rang pour bins, et les armes du roy par devant, prisé 120 liv. (Inv.
leur précieuse valeur, on fait eslat de celles du Langue-
de Mazarin, fol. 68.)
doc croissans à Frontignan. Mirevaux, Gigean, Lopian,
.
1470- —
Il ne doibt point servir à table où elle Jla
dame^ sied,outrancbet, ou passet à mettre sous ses pieds. PATE CUITE. —
Invention italienne et proba-
(Arrêts d'amour, V, fol. 35 v". blement vénitienne, qui permettait à un artiste de
1505. —
Au painlre Jehan Ricquier, pour avoir modeler en cire un bas-relief, d'en prendre une em-
[paint] le passet de dessus l'hostel, 8 s. à Petit Jean, ;
preinte dans du mastic, et de le mouler ensuite à
huchier, pour avoir fait ledit passet, 3 s. (Mém delà Soc.
d'émul. d'Abbexille, 1837, p. 214.)
nombre d'exemplaires dans une pâte séchée au four
qu'il appliquait sur de petits coffrets de bois, et
1523. —
Ung passet de velours noir servant à mettre
qu'il recouvrait d'une dorure générale, leur donnant
sus la croix, où il j' a les armes de Madame, (/nu. de
Marguerite d'Autriche, fol. 4.) ainsi l'apparence d'une œuvre d'orfèvrerie.
1490. — II venue hieri da \'erona uno barbiero habi- à couvrir le calice et à recevoir l'hostie. On désignait
tante qui, per lo quale intosi ch'el sono stali conducli autrefois aussi sous ce nom le plat dans lequel on
novamenle di \'inexia a \'erona quatlro passavalonti offrait le pain quand les fidèles communiaient sous
molto belli et che sono stati posti in quella cyladella les deux espèces.
(Angelucci, Doc. ined,, n» 31, p. 279.)
Au patènes étaient parfois très gran-
VI® siècle, les
1532. — Une petite pièce d'arthelerie appellée passe
des, comme on peut l'induire d'un passage de
volant, démontée sans aucune charge. (Inu. de la maison
de Chalon, n" 159.) Grégoire de Tours cet historien raconte qu'un
:
1560. —
Des anciens qui appelloient ces grands et comte breton se lave les pieds dans une patène
espouventables instrumens bombardes, et un long temps d'argent édit. Ruinart, col. 818).
après furent nommez basilics, d'autres les appelloient 1009. —
Qui dilaverunt praedictam ecclesiam vasis
passe volants et les plus modernes les nomment arque- argenteo, cum patena et Ihuribulo
sacris, scilicet calice
bus. (Biringuccio, Pirotechnia, liv, VI, p. 102.)
argenleo. (Mortel, Rec de textes relat. à l'hist. de l'archi-
1600. —
Quelquesfois aussi sarreset passe volants, les tecture, p. 25.)
plus petits, légers ou aisez à manier, toutes fois montez
sur roues, comme les canons, afin de plus aisément les
transporter. (Fauchet, Orig. des armes, 57.)
PASTÉ. — Pupitre.
1578. —
Huit basions paincturez à porter le pasté.
Ung dolcier de velour noir et blanc à mettre au paslé,
garniz de franges, ouquel sont les armoiries du sieur
de Chenestres. [Inv. de la collég. de Salins, p. 149-150.)
PASTEL. —
Mélange de crayons de différentes
couleurs broyées et réduites en pâte avec de l'eau
de gomme.
1541. — Ung bonnet rouge tainct en pastel, dont le
roy a fait don à Bastard, fondeur, qui a apporté de la
part de la royne de Hongrie deux sacres, 40s. t. (Arch.
nat., KK
92, fol. 79 v»)
.Musée du Louvre.
tes... bonnes et asseurées sans nul fard pour laquelle ;
1380. —
Un calice d'argent doré, tout plain, où il a
en la patène un Dieu qui monstre ses playes, esmaillié.
(Inu. de Charles Y.)
PATENOTRES. —
Chapelets. On les faisait en
os,en corne, en corail, en coquillage, en ambre et
en jais, même en faïence et en terre cuite. On
donnait aussi ce nom à des décorations de vêtements.
XIII» s. —Une femme qui tenoit unes paternostres
en sa main. (Miracles saint Loys, p. 131.)
1302. —
Une grosse patenostre à gaaiet et dix ensai-
gnes de cristal, 20 s. Item une patenostres de pelles
d'Escouce et de grenes, 50 s. (Inv. de Raoul de Nesles, p.
126.)
1372. —
Une paternostre où il y a cent menues perles
à dix seignaux d'or, prisié 8 fr. (Testament de Jeanne
d'Evreux. p. 139.)
V. 1380. Or patenostres de coral.
(Eustache Deschamps, t. IX, p. 118.)
1380. — Unespatenostres esmailllees pendans à une Patenotbks, XVI* siècle.
croix où il y a pierres et perles. —
Unes patenostres de Bréviaire (irimani.
gest à segneaux d'or et de perles, pendans à un fermai!
et à deux rubis. {Inv. de Charles V.\
1605. —
Jean Mauclerc, maistre palenotrier d'émail
au Cabinet des Estampes.
et marchand verrier à Paris, rue des Gravilliers. (Arch.
nal., Y 144, fol. 283.)
1469. — Deux paires de patins pour le service du dit
PATES ODORANTES. sgr [le roi], 16 s. 8 d. (Arch. nat., KK
61, fol. 52.)
fol. 12 V».)
1389. —
Magistro Petro le Pointre, pour deux patrons
1659. — Bandes d'or ou d'argent que Espagnoles les de deux draps d'or, 3 s. (Houdoy, Cptes de Cambrai,
riches portent à l'cntour de leurs patins, en lieu de rivets. 165.)
(Howell, Par(icu/ar Kocafcu/arj;, secl. 34.) 1397. — A Colart de Laon, paintre demouranl à
p. 648.)
(Lnborde, Ducs de Bourgogne, 907.)
1549. —
[Festin donné à l'évêché, à l'entrée de la 1474. —
A Michau Colombe, tailleur d'images, el
reine à Paris.] Jehan Foucquel, peintre à Tours, sçavoir audit Colombe
40 massepains, à 5 s. t. pièce. 15 I 15 s pour avoir taillé en pieire un petit patron en
40 platz d'estris, à 3 s. pièce. forme de tombe qu'il afait du commandement du roy el
40 platz à fleurons, h 3 s. pièce. à sa pourlraicture el semblance, pour sur ce avoir avisa
40 gateaulx en croissans, à 3 s. pièce. la tombe que le roy ordonnera estre faicte pour sa sépul-
40 platz de bracelletzde pâte royalle, à3s. pièce. ture, el audit Fouquel pour avoir tiré et peint sur par-
40 plalz de chemineaulx, à 3 s. pièce. chemin un autre palron pour semblable cause. {Bibt.
40 plalz de lizardeaulx, h 3 s. pièce. nal , ms. franc. 20685, p. 615.)
{Arch. nat., KK
286, fol. 128 v».) 1480. —
A Adrien Turquet, pour son vin d'avoir fait
1600. — Outre pain blanc de l'ordinaire plusieurs
le deux patrons pour une flecquc et comble du clocquier.
(Cptes de Sainl-Anié de Douai.)
autres pains délicats et friands se font de fine fleur de
farine seule et meslangée fougasses, — brassadeaux.
:
— 1516. —
A Jehan Bellegambe, paintre, pour par lui
tourtillons, —
biscuits, eschaudez,— oublies. — — avoir fait pluseurs patrons pour les offrois de la casure
cachemuseaux, —
fiasteaux, popelins, —gaufres, — — el tunique que messieurs ont marchandé de faire à
petits chous, —
maccarons, etc.. desquelles la principale Jehan Legrand, casurier. (Ibid.)
[matière] estia farine comme faisant le gros de l'œuvre.
(Oliv. de Serres, liv. VllI, ch 1.)
1529. —A Jehan Bacheler, paintre, pour son sallaire
d'avoir fait les patrons pour faire les robbes des wettes
1635. — P.îtisserie:
toute viande faite de pâle comme denuyl pour le jour de saint Remy, 24 s. (Arch, comm.
gâteaus, tartres, gaufres, oublies, etc. Pâtisserie paitrie
de D6uat, CC 249, fol. 253.)
au comme popelins au beurre frais comme eschau-
lait,
dés
,
el de ne jouer par les rues sur près ny establies, ains es connu, de Douai, CC 255, fol 191.)
maisons bourgeoises... 1541. —
A un tailleur d'ymaiges pour soy eslre trans-
Que nulz du dit meslicr d'oublayer ne pourra rachep- porté en la ville de Bruges, affin de illecq prendre les
ter son cofïin que de pareil mestier (lu'il joura...
pâtirons après le vif des représentations des personnes
Item les maistres oublajers qui s'entremellent d'aller et eflîgies de feuz de très noble mémoire les ducos Philip-
faire gauflres aux pardons des églises ne pourront icel-
pe el Charles de Bourgongne, père el filz, affin n'en faire
les faire qu'ils ne soient distant l'ung de 1 autre de deux
de semblables pour asseoir au devant de le halle de cesle
toises el plus. (Cimber et Danjou, Arch. cur. de l'hist. de
ville, 15 I. 3 s. (Ihid , CC 260, fol. 14t.)
France, VIII, 378, 381.) A Augustin, tailleur d'images, pour avoir esté en la
PATRON. — Modèle d'après lequel travaillent
ville de Cambray prendre le pattron après le vif deaul-
cuns contes de Flandre pour poser en le devanture de le
certains artisans et ouvriers d'art. halle, 60 s. [Ihid.. fol. 154.)
1375. —
A Guillaume le Prinche, pour trois pièces 1543. — Une layellede bois en laquelle est le palron
de boiz de lui achetées pour faire les patrons dudil canon
des douze sibilles le portraicl de toutes les armoiries el
;
et autres choses nécessaires pour icellui, 33 s. ^Favé, Et.
toutes en la gallerie de Louppy avec un libelle des ar
sur Vartitl., IV, p. xxi.)
moiries de la maison de Bourbon, ensemble ung porlraic
1386. — Trois aulnes de fine loille de Reines... pour d'engins à prendre villes et autres plusieurs painlure
213
et portraits en pappier. (/nw. du duc de Lorraine au drap, en manière de nape d'or de Chipre, très bien ou-
chat, de iS'ancy, fol. 140.) vrée, et aux deux bous est environnée de boutons d'or et
1547. —
A maistre Gaspard, ymagineur, pour avoir de soye, et la donna le pappeGregoire Xl= l'an 1375, de
faict ung patron de terre pour mettre en cuivre, où sont quoj* on pare le granl autel aux fesles solenipnelles.
ung crucifix, les quatre évangelisles et la Madeleine, pour Une paule de so5'e blanche raj'ee d'or, achetée de mais-
jeter l'eaue dedans le bassin, 11 1. 5 s. t, {Arcb. de l'Art tre Philebert de Saulx, laquelle sert au grant autel par
portrait de la fleur avec les ombrages nécessaires selon PAUME (jeu de). — Jeu qui fut toujours le jeu
cbaque fleur, il faut que les brodeurs fassent le portraict
favori de la bourgeoisie des villes et très apprécié en
parce que, si les paintres le font, ils ne sy accommode-
roient pas bien. (Et. Benoit. Les merveilles de la nature, France. Son nom vient de ce que originairement on
p. 345.) le jouait avec la paume de la main.
Voy. aussi Portrait. 1355 —
Pour deux draps Ions de Bruxelles achetés
PATRONS d'écriture. pour faire quatre paires de robes foivrees de menu vair,
qu'il [le ro}'] bailla à certaines personnes ausquelles il
1455. —Pour une main de papier et une peau de les avait perdues au jeu delà paume, 144 esc, [Arch. nat,,
parchemin délivrés à mondit sgr [Charles de France], KK 8, fol. 209.)
pour paindre et faire patrons d'escriptures à sa plaisance, —
1390. Item quod caveant omnino a ludo taxillorum,
3 1. 4 d. t. (Arch. nat., KK 55, fol. 86 v«.)
alearum et palmae,juxta continenciani et formam statu-
PATRONS d'ivoire. torum Majoris Monasterii, sub poenis ibidem contentis.
1469. —
Une esguille et deux patrons à ouvrer, le Et si contingat quod aliquolies ludant, hoc faciant de
tout d'ivoire, baillé es mains de ladite dame [la reine! licencia magistri, et sine tumultu, et taliter quod alios
pour en faire à son plaisir. {Arch. nal., KK68. fol. 106 v".) non impediant, et clauso ostio nonadludum secum extra-
neos introducant. (Statuts du collège de ilarmoulier, 15,
patrons d'orfèvrerie. ap. Félibien, Hist. dé la ville de Paris, III, p. 397.)
1488, —
A Jehan Gallant, orfèvre, pour deschet d'ar- . 1395. —
Comme l'exposant et pluseurs autres eussent
gent, doreure et façon d'une couppe toute plaine à cou- joué au eu delà paume que l'on appelle ou pais [de Li-
)
vercle, pour servir à la personne du roy, laquelle il a sieux] à la bonde. (Arch. nat., JJ 148, n" 235.)
faicte par deux fois parce que à la première fois elle
1427. — Item en cel an ou pou devant vint à Paris
n'estoit au gré dudit seigneur et aussi pour la façon
une femme nommée Margot, assez jeune, comme de
;
Les artistes angevins, p. 94.) meilleur second ou tiers de son royaume. S il ne jouait
à la paume, il jouait à la balle à emporter ou au ballon,
PATTE. — Support d'un verre, d'une coupe. au paille maille qu'il avait fort bien en main. (Bran-
1386. —
Pour avoir rappareillé et mis à point une tôme, édit. Lalanne, t. III, p. 277 )
coppe d'or de madame la royne, en laquelle il a reflait 1594. —
Le roi joua tout le long du jour à la paume
la patte, le pié et le tuyau. [Arch nat KK 18, fol. 46 v.) , dans le jeu de la Sphère. Il estoit en chemise, encore
1390. —
Pour un hault pié d'argent doré duquel la pâte estoit elle déchirée sur le dos, et avoit des chausses gri-
est esmallee aux armes de la royne .. et pour deux boul- ses à jambes de chien, qu'on appelé, ne pouvant bien
ions et le fretelet semblablement esmailliez, achetez de lui aller à l'esteuf parce qu'il estoit las, et, dit-il, qu'il res-
pour garnir la couppe de madré pour la royne, 26 1. 3 sembloit aux asnes qui faillent par le pied. (Journal de
s. p. (Arch. nat.. KK 21, fol. 92.) L'Estoile, 24 sept.)
munes, ouvraiges de Pavie. {Inv. du prince d'Orange, de ruban d'or et de soye, el est aux armes du rov de
fol. 47.) Chypre, (/ni), de Charles V, n" 3826, 3828, 3832, 3838 el
3848.)
PAVILLON. —
Tente de forme conique et ter- 1382. — Quant li rois de France fu reirais en son
minée en pointe. logeis et on ol tendu son pavillon de vermel cendal moût
noble et moul riche. (Froissarl, édil. Raynaud, l. XI,
1160. Un si 1res riche paveillon
p. 58.)
Que tout li pan et li giron
Erent de diverses couleurs 1390. — A Martin Didele, couslepoinlier, pour qua-
PAVOIS 215
tre pommes debois et quatre poullies par lui mises et minés en pointe par en haut, à la différence des tentes
assises ou pavillon aus quatre evvangelistes de la r03'ne, qui sont plus longues que larges et dont le haut est fait
16 s. p. ( Arch. nat KK
21, fol. 70 v».)
, en forme de toit, l'arbre ou le mat du pavillon. (Trévoux.)
1394. —
Pour une pièce de cendail vermeil tiercelin
en grainne pour eslargir un pavillon de toille blanche, PAVILLON DE CHASSE.
doublé de taffettas vert, brodé et armoyé aux armes du 1528. — Un grant pavillon de cordes pour tendre à
pappe par em bas, et faire la bordeure tout autour ;
la chasse. (Inv. de M. de Ravestain.)
Eour deux pièces de taffettas vert contenant chascune PAVILLON FERRURES DE).
aunes pour faire la doubleure encontre ladite
uit
toille pour l'esprevier dudit pavillon pour seize aulnes :
1399. — A Robin Garnier, coffrier, pour un estuy de
de fine toille déliée de Reims poureslargir au long envi- cuir fauve garny de courroyes blanches bien et suffi-
ron de sis aulnes un esprevier d'or de Chippre ou pa- samment, amsi qu'il appartient pour mettre les fers
veillon de toille blanche, doublé de talfettas vert brodé d un paveillon pour mondit seigneur le daulphin, 8 s.
et armoyé aux armes du pappe. (Arch. nat., KK 24, ff. 33 p. (Arch. nat., KK 41, fol. 225 v.)
et 37 v».)
PAVILLON DE GARDE ROBE.
1396 —
Un paveillon de taffetas blanc royé de ver- 1541. — Dix neuf aulnes velloux vert pour faire ung
meil, pour la dicte dame [Isabelle de France]. Item un
pavillon pour serviren la garderobbe du rov, pour met-
autre paveillon de toille blanche. (Mirot, Un trousseau
royal, p 146.)
tre sur les habillemens, 152 1. t. (Arch. nat..
92 KK
fol. 319.)
V. 1400. —
Item ung pavillon quarré de drap de damas
PAVILLON DE LIT.
vert, la couppe, le dossier et courtines tenans ensemble,
et en ladite couppe sont faiz de brodure les quatre 1317. —
A Auduche de Lucques, pour neuf cendaus
evangelistes. yndes pesans 148 onces, de quoi on fist un paveillon à
Item ung pavillon de toille blanche fait à tour de cuve, mectre sur un lit. lequel fut donné à madame de Neelle,
la couppe double, dossier et couronne tenans ensemble, 19 I. Arch. du l'as deCalais, A 356 )
et pour ledit pavillon ung cercle de 1er en six pièces 1319. — Pour cinquante quatre aunes de blanche
{Inv. des tupiss. de la duch. de Bourgogne.) toile achatee à Paris chiés dame Jehane Fourciere, 4 s.
1415. — A Rasse de Helst, pour une journée alant à l'aune, pour faire un paveillon pour madame, 10 1.
Terewane, pour ravoir un pavillon appartenant à la (Ibid.. A 270.)
ville, qui estoit demouré à le bataille de Aisincourt, 8 s. 1485. —
La couchette [de M. de CharoUois] estoit
(^4rcA. de Samf-Omcr, Comptes de la ville.) tendue d'un pavillon quarré aussi grand que la couche
1416. — D'un autre paveillon de camelot noir, dou- estoit aigu amont, et'avoit au dit pavillon tout entour
blé de taffetas vermeil, bordé à l'entrée delà fente de courtines de salin verd lesquelles estoient cousues audit
branches d'orengier.et est la couverture dudit paveillon pavillon. (Aliénor de Poitiers, p. 219.)
brodée à couronnes et à ours, cynes et branches d'oren- 1635 — Garniture du lit en rond suspendue au plan-
gier. (Inu du duc de Berry. n'-SS.) ché. iMonet.)
1452. — Là se logea le duc emmy les champs en 1690 — Garniture de
lit taillée en rond qui s'attache
tentes, pavillons et loges faictes. (O. "de La Marche, au plancher et qui a la figure d'une tente Les pavillons
Mémoires, II, p 479.) ne sont guères en usage que pour les lits de valets.
1454. — Pour cent dix aulnes de toile dont on a dou- (Furetière.)
blé un pavillon de satin figuré de noir de monseigneur PAVILLON POM.MEDe).
pour voyager, et trois cent trente aulnes de cannevach
de Vilry pour le couvrir. (Laborde, Ducs de Bourooane, 1403. —
Pour deux pommes à paveillons et deux
polies de bois à tendre les diz pavillons. [Couches de la
n« 1595 et 1596.)
comtesse de Rethel, n" 18.)
PAVILLON. — Surface conique. P.WOIS, PAVESCHE, PAVAIL. —
Grand bouclier ou
1467. —
Un gobelet de cassidoine, et est le couvercle écu qui couvrait le corps du fantassin combattant.
en façon de pavillon, et ou cercle dudit paveillon a six
rubis. (Laborde, Ducs de Bourgogne, n° 2344.) 1364. — Li François estoient si fort armé et si bien
1485. —
doibt estre [au jour de baptême de l'en-
11
paveschié contre le tret que onques il n'en furent grevé.
fant des dames nobles
le bers tendu d'un pavillon carré
(Froissart, édit. Luce, VI, p. 125.)
ou rond. {Aliénor de Poitiers. 244.) 1365. —
Pource est nécessité de prendre et avoir en
1498. —
Ung gobelet de pierre blanche enchâssé en nosdistes forets boys convenable pour les choses dessus
argent doré, le couvercle en fassonde pavillon fait de es- dîtes, c'est assavoir... vingt trembles pour faire les fûts
mail sur esmail (Inv. d'Anne de Bretagne, p. 60.) desdits pavays. (Delisle, Mand. de Charles Y. n' 278.)
1383. Et sont moult bien ordenez,
P.WILLON. — Dais, couvercle ou tabernacle. li arbalestriers
D'escus et de pavoiz sont moult bienaournez.
1488. —
Trente sept aulnes ung tiers toille blanche de (Chron. rim. Du Guesclin. 1, p. 112.)
lin à faire quatre pavillons, pour servir deux en la pan-
neterie de bouche [du roil à tendre par dessus le pain,
1386. —
Pour un pavas haussé de veluiau vermeil,
et y a un cerf volant de brodeure. et est le champ semé
sallieres, cousteaulx et autres choses de la panneterie. et
d'ennelés d'or et d'argent, et y est entré deux aunes de
les deux autres en l'eschançonnerie de bouche à tendre
veluiau en graine sursoie. (Arch. nat., KK 34, fol. 89.)
par dessus les flacons, couppes, bassins et autre vaisselle,
à 5 s. t. l'aulne. Pour frange de fil blanc, anneletz de 1411. — Quatre pavaz de Prusce. Arch. nat., KK
cuivre, ruban et coctoere de fil dont elle la lingere] a 35. fol. 109.)
fait les croisées et garnitures desdits pavillons. 30 s. t. 1415. — Un
ploion à ploier pavais, un viels drecoir
(Arch. nat., KK 70, fol. 78 v».) à pavaisier, unpftît drossoir à dresser pavoiz, (Arch. nat.,
1569. — Ung petit pavillon de damas figuré à ron
P 1189.)
deaux qui est sur le ciboire du grand autel. {Ino. delà 1417. — Fault avoir [pour la garde et seurté de la
•
cath. d'Auxerre.) ville], .ung cent de bons pavaiz armoiés des armes delà
1573. — En l'un d'iceulx ymages defaultune teste, sur ville, de cincq piedz et demi de hault, qui pourront couster
laquelle y a ung pavillon aussi d'argentdoré. (Inv.de la 75 liv. (Garnier, Artillerie de la commune de Dijon, p. 9.
Sainte-Chapelle, n» 11 )
1435. — Neuf pavaiz que grans que petiz telz quelz.
*591-— Ungpavillonde satin rayé incarnat et blanc, (Inv. de la Bastille, p. 347.)
avec la pomme dorée et frange à l'entour. avec une
crespigne d'or et d'argent. (Inu. de Guill. de Montmo-
1465. —
A .lehan Pohier, paintre, pour 18 escuçons
paintz aux armes de la ville, en douze
qu'il a faiz et
rency, n" 289 )
grans pavaiz achatez pour mettre aux portes d'icelle
1*771. — Ces espèces de logements portatifs sont ter- (Graodmaison, Doc. inéd. sur les artsen Touraine, p, 11.)
PEAUX
XV» s. —
Lors chascuD armé de ce qu'il devoit prent V. 1450. —
Y aura [à l'escu] pour s'en aider deux
sa pavescbe en sa main senestre. (J. de Saintré, ch.79.) paires d'inguisthares, une pour pendre au cou, à che-
val, et une aultre pour mètre le bras pour combatre à
PAVOIS {peinture des). pié comme par une pavoysine, et sera ledit escu paint
— oubrodé de armes ou devises. (Merlin de Cordebeui, ap.
1437. Il chiamalo orpimenlo ebuono molto a
giallo
R de I3elleval, Du costume milit. franc., p. 81.)
dipignere in palvesi e in lancie.Verde e un colore il quale
si fad'orpiniento le due parti eu na parte indaco... questo ;
1463. —
Quinze pavaisines de trois couleurs. (L.
colore e buono a dipignere palvesi e lancie. (Cennini, Bonaparte, Etudes sur l'artillerie, I, p. -374.)
Tratlalo délia piltura, p. 41 et 45.)
PAVOT.
1379. — Item cent quarante une troche de perles
assises chacune en deux pavots d'or pour une coeffe.
(Inu. de Charles V, n° 50.)
PEAUTRE. — Gouvernail.
1547. — La peautre du navire, le manche de la chor-
rue. (Noël Du Fail, Propos rustiques.)
1260. —
Nus ue doit faire courrons d'estain, c'est as-
savoir cloer ne ferrer ne de plonc ne de piautre ne de
coquilles de poisson ne de bois, à Paris ne ailleurs. (Et.
Boileau. 238 )
1295. —
Dua." fialie novœ de peutre et una campa-
nula pendens. (Inv. de Saint Paul de Londres, 331.)
V. 1300 J'aibons cornez à trecoers,
Boucletes à mètre en solers,
Fermaillez à enfanz de peutre.
(Crapelet, Proti. et dictons popul., 150.)
1304. — C'est l'ordonnance du mestier de peautre au
Pavois, xv' siècle. martel. Art. 1 que nulz n'oeuvre de nuitz au martel
:
1327, —
Item quatuor duodene scutellarum de sta-
PAVOIS A CHEVALET. gno sive de peltro. (/nu. de l'év. du Pug, p. 385.)
1430. — Deux cens pavais de bois à potence, à 8 s. 1461. Abusé m'a et fait entendre
pièce. (Gachard, Kapp. sur les arch de Lille, p. 361.) ... D'ung mortier, un chapeau de feautre
1459. —
Magislro Salvatori de Valencia, pictori, pro 1556. —
L'estain aussi est faict par artifice il reçoit . ,
pretio octodecim pavesiorum de posta... pro rouoitione en vingt cinq livres d'estain naturel ou de plomb blanc
galearum. (Mûutz, Les arts à la Cour des papes, I, p. 206.) une livre de plomb noir. Et si en neuf livres de plomb
blanc une livre de plomb noir est meslée, il devient dur
PAVOISIER. — Homme d'armes à pied, fantas-
et est bon à faire vaisseaux aussi il est loué le plomb
;
1351. — Un
pavesier armé de plates ou de hauber- peltrum, peltre ou peautre. (Cardanus, Subtiles' inven-
geon, de bacinet à camail, de gorgerette, de harnos de tions, liv. VI, fol. 159 V».)
bras, de gantellez, d'espee, de coustil, de lance, de pa- 1585. —
I stagnarini, o peltrari, son quelli che lavo-
vais ou d'autre armure, de quoi il se pourra ou saura rano in slagno, overo peltro composto di piombo e di
mieux aidier, aura par jour deux sols et demi tournois de stagno insieme. Essi son quelli che fannopiatti, scudelle,
gaiges (Ordonn., IV, p. 69.) scudellini, tondi, salini, boccali, boccaletti, fîascbi,bacci-
1358. —Avons ordené certain nombre de genz nette, fondelli e cose tali. (Garzoni, Z.a piazza univer-
d'armes de pié, brigans, pavoisiens, archiers et arba-
et sale, p. 459.)
lestriers, qui seront conlinuelment en certains batleaux
1610. Et toute leur beauté ne gist qu'en l'ornement;
couvers, pour garder et conduire, partout là où meslier Leur visage reluit de céruse et de peautre.
sera, les marchanz et marchandises passanz par la dite
(Math. Régnier, Satires, 9.)
rivière et par la ville de Meleuu. {Ordonn., III, p. 298.)
Voyez aussi Plomb.
PA VOISINE, PAVoisoN. — Même sens que pavois.
PEAUX.
1411. —
Troiz pavoisins de sarrasinesme dont l'un
PEAUX DE FLEURS.
est couvert de veloux noir, à un bouillon d'argent à l'eu-
vre de Damaz. (Arch. nat., KK 35, fol. 118 v» ) 1591. — Un collet faict de peaulx de fleurs, passe-
nienté de passement de tanne canelle, et doublé de satin
1448. — A Jehan de Bonnes, arraeurier dudit sei- de mesme coulleur, 6 escus et demi. Un collet de peaux
gneur, pour bois et façon de neuf pavoisons que ledit de fleurs garny de sept pralicques verds, doublé de taf-
sgr a fait faire pour les espees morisques, à deux gros fetas verd, 2 esc. 30 s. {Bull, des Comités hist. et arch.,
pour pièce, vallent un florin et demi à lui pour trois; 1850, II, p. 220.)
autres pavoisons dont les deux sont nervez, et pour les
pougnees et couvertures d'iceulx, un florin et demi. PBAUX PARFUMÉES.
(Lecoy de la Marche, Cptes et mémoriaux du roi René. 1591. — Pour la façon d'un collet [de peau] de sen-
587.) teur, 2 escus. [Arch, nat., KK 147, fol. 76 v'.)
PEIGNE 217
1723. —
Ce sont des peaux bien passées, puis parfu-
mées de dififérentes odeurs, dont on faisoit autrefois des
gants, des corps de jupes, des pourpoints, des poches,
etc. Ces sortes de peaux parfumées qui s'envoyoient
presque toutes d'Espagne et qui ont eu si fort la vogue
en France ne sont presque plus d'usage. (Savary )
1359. —
Supplient les ouvriers tainluriers de peaux
noires et rouges et autres couleurs en la ville et banlieue
de Paris..., et il soit ainsin que ou dit mestier de tain-
turiere n'ont encore aucunes ordonnances enregistrées
ou dit Chastelet, ne faites, par ce que en temps passé
les peaux dudit courroy sont venues à Paris d'estrange Pectoral, xv^ siècle.
pais, et à présent plusieurs ouvriers se entremettent... D'après la fresque de Fra Angelico à la chapelle
d'exercer ledit mestier. (Ordonn., III, p. 371.) de \icolas Y au Yalican.
PECTORAL. —
Orfroi quadrangulaire appliqué
p. 378.)
un pectoral d'argent, doré esmaillé des armes de mondit Sivous suppli que coiffe leur donnez
seigneur et du comte de Vertus. {Arch, nat., 264, KK Et à tous ceuls qui ont pou de cheveulx.
fol. 2 v" ) (Euslache Descbamps, t \', p. 47.)
218 PEIGNE LITURGIQUE
1387. —A
Henry Desgrez.pingnier deraouiantàParis, PEIGNE LITURGIQUE. —
La chapelle des
pour trois pingnes d'ivoire, un miroir et une gravoire évêques comprenait, au moj'en âge, un peigne de
avec un grant esluy de cuirbouilly, pendant à un gros las
cérémonie. Avant la messe pontificale, l'évêque,
de soye... pour pingnier le chef de mgr le duc de Thou-
raine. (^rc/i. nn/ ,KK 19, fol. 81 v )
après avoir chaussé les sandales, s'assej'ait, puis le
diacre lui entourait le cou d'un amict et le peignait
1395. — A Henry Desgrez, pignier, pour la royne,
un grant pigne et un petit à teniplieres d'yvoire, 24 s. discrètement. Il en était de même sans doute des
p. [Arch. na(.,KK 41, fol. 85 v°.) abbés. Cet usage remontait au vu" ou viiie siècle.
1396. —
Pour un gros peigne d'yvoire mis en esluy Le pontifical romain prescrit l'usage d'un peigne
de cuir bouUy. pour faire cheveulx moyens pour leroy. d'ivoire dans la cérémonie du sacre des évêques, et
{Arch.nat., KK 25. fol. 176 ) le symbolisme de cette cérémonie était analogue à
1557. — Pour faire les cheveux noirs, prens un pigne 14S8. — pecten cum orgentea ca-
Unum eburneum
de plomb duquel tu pigneras, et ils deviendront noirs.
le thena a lalere cum columpna excissa, quo ulitursacerdos
(Secrets d'Alexis, part. 2, liv IV, p. 46) accedens ad allare. (Inv. de Saint-Donatien de Bruges.)
1580. —
Item lègue à Margaride la raubbe de tafetas
V. 1120. —
Item [in superiori domusarea] de logio in
oraloriura sive capellam Salomoniaco tabernaculo in
vellours et le peignoir de Cambray. [Testam. de Maga-
ceura et pictura assimilatam. [Jbid., p. 185.)
lonne du Port.)
1280. —
Pro pincluriis in Castro Nove Ville, 1 1. 127
PEINTRES. s. 2 d (Bibl. nat., coll. Clairambault 469, p. 3.)
XI^ s. — Aurifabrura mirabilem, piclorem doctura, vi- 1290. — Pro operibus de Mosterolio, pro capelladicti
trearium sagacem, alios necnon qui singuli, prout cui- castri et caméra reginedepingendis, 8 I. 2 d. (Arch nat..
que erat facultas. in ollicio suo deservirent. {Gesta pon- K 36, n» 19.)
lificum Àulisxidiorensiuw, ap. Mortel, Recueil de textes
sur l'hisl. de l'architecture, p. 93.)
1301. — Dominus Johannes, rector ecclesie de Leo-
nibus, Rothomagensis diocesis, pro fine compoti sui de
V. 1100.— Quidam homonomine Fulco, pictorisarte picturis Foliate, 555 1. 8 s. 1 d. p. {Bibl. nat., ms. latin
imbutus, venitincapitulum Sancii Albiniante Girardum 9783, fol. 115 v«.)
abbatem et tolum conventum, etibifecit talemconvenlio-
nem pinget totum monasteriorum illorum et quicquid
:
V. 1302. —
Opéra castri Gisorcii. Pro aula régis pia-
ei preceperini, et
vilreas fenestras genda et pro coloribus ibidem, 6 1. 14 s. [Bibl. nat., ms.
faciet. {Cartul. de
Saint-Aubin d'.ingers, II, p. 17.) latin 17010, fol. 10 v".)
1260. —
Il puet estre paintres et taillieres ymagiers à
1305. —
Pro coloribus per magistrum Evrardum pic-
Paris qui veut, pour tant que il ouevre aus us et aus torem régis, 46 1. 11 s. (Bibl. nat., Baluze 394, n° 695.)
coustumes du mestier, et que il le sace faire ; et puet 1322 — Johannes de Autolio, pictor, pro restante
•
ouvrer de toutes manières de fust, de pierres, de os, de hujus quod sibi debebatur pro picturis factis in domo
cor, de yvoire, et de toutes manières de peintures bones régis vocata Navarre, 17 p. (Arch. nat., KK
1. 1, p. 46.)
et leaus ..
Nus ymagiers paintres ne doit ne ne puet vendre 1342. —
Encore acaterai je coses dont on fait pain-
chose pour dorée de laquele li ors ne soit assis seur tures asur et ver de Grèce, sinopre el bresil, blanc
:
argent, et se Hors est assis seur estain, et il le vent pour d'Espaingne, vernis et orpiment. Encore voel jou em-
dorée, sans dire l'ouevre est fause, et doit li ors et li
ployer une somme d'argent en seil, en poy et en arpoj',
estains et toutes les autres couleur eslre gratees tout
en verde chire et en rouge chire et en gaune chire, de
coi on emplist les tables et les tabliaus en quoi li enfant
hors et cil qui tele ouevre aura vendue pour dorée le
;
cscrisent. (Michelant, Le livre des métiers, p. 14.)
doit faire lot de nouvel bone et leal, et le doit amender
au roy pour le leau jugement au prevost de Paris. {Et. 1383. —
A Jehan d'Orliens, peintre du roy, pour
Boileau, 61.) uns tableaux rons qu'il bailla et vendi à mgr, en l'un
V. 1290. —
Diversœ historiée tam novi quam veteris desquelz avoit un ymage de Nostre Seigneur dedens le
testamenti pro voluntale pictorum depinguntur. (Guill. sépulcre et un angle qui la soutenoit, et en l'autre avoit
Durand, Hationale div. officiorum.) une ymaige de Nostre Dame et un ymaige de saint Je-
han l'evvengeliste qui le soustenoit, et au dos desdits
1441. —
Nullus pictor possil dare ad vendendum cof- tableaux avoit un ymaige de saint Cristofie et en l'autre
finos pictos, cultrinas, coffinetos, duplerias, anchonas
avoit un aigneau en figure de Agnus Dei, lesquels ta-
de liçno vel ad stampam factas, vel ad penellum pietas bleaulx ledit Jehan a fait le mieulx qu'il a peu. (Prost,
aut similia picta alicui persone, qua^ non sit descripta
Inv. des ducsde Bourgogne, II, p. 131 )
1571. — Lesquelles Ggures, accompaignées de leurs livres de sinople fin, la livre au pris de 4 fr. , vaillent S
ornemens et de deux festons et piédestal, seront de fr. ;
pour 40 livres de blanc cfe plomb vin, la livre
platte paincture sur toille. (Entrée de Charles IX à Pa- 6 s. t., vaillent 12 fr. (Prost, Inv, des duc» de Bour-
ri,.) gogne, II, p. 252-254.)
Hesding .. pour faire ces couleurs, 8 lots, 5 s. le lot, 121 (Dehaisnes, Doc. conc. l'hist. de l'art, p. 264.)
40 s. — Item por cole et oeus ù faire destrempre, et por
soies et brousses, 6 s.; item por toile à mauUer faus vi- V. 1375. En cel estât s'est la tenus
saiges por H[obert] et les enfans, 3 s. por un quar- ;
Melyador couvertement
teron de cire à cirer les maulles, 12 d. pour brun acbaté, ;
Et fait quérir tout bellement
8 d. {Arch. nat., KK 393, fol. 20 )
Ce qui il li fault, par le preudomme,
— Couleurs et à oile et à gomme
1305 Che paintures faites par
sont oevres de
Et ce c'un mestier apertient.
maistre .Iakemon de Boulongne pour paindre à le cha- (Meliador, édit. Longnon, v. 20235.)
pele du Mares, pour paindre uns tabliaus pour une de-
misele d'Artois et pour retenir les autres painlures par 1382. — Pour deux fuz de glaive dorez et pains à
le castel. huille et deux hantes de bennieres paintes et ferrées, 8
Pour dix acatee pour faire destrempre as
los d'oile I. t. {Arch. nat., KK 34, fol. 7 v».)
couleurs, 4 s. le lot, 40 s. ; ; item une livre —
de blan cà 1386. —
A Richart le poinlre, pour trois jours qu'il a
Viellart Dembri,2 s. t. pour cole, fil et soie, 3 s. ; ; item — vacqué pour poindre la plomerie du fest des galeries
pour couleurs prises à Robert Aurri, d'Arras, puis le dudit chasiel [de Poitiers], pour chascun jour, 5 s. A
terme de la Chandeleur, 7 1. 7 s. 11 den ; item pour — ;
Jehan le huilier pour ung pot de huile nécessaire pour
piastre aceté pour refaire les lestes des roys en le cham- détremper les couleurs pour le fait dessus dit, 20 d.
bre Madame et ailleurs par les chambres, 5 s. ; item — (.4rcft. nat, KK 257, fol. 62 v»)
pour le tierch de 10 liv. que Madame a octroie de grâce
à maistre Jake de Boulongne, outre ses gages, G6 s. 8 d. 1387. —
A Jehan de Troj'es, sellier, pour avoir paint
(Ibid., fol. 24.) à huille fin vermeil une chaire appellee faulx d'estueil
pour mgr le duc de Thouraine, semée d'escussons et
1335. — Lîne livre de chire pour mauller testes pour autres devises dudit sgr, ycelle avoir garnie de velluau
le cambre as rois, prinse par Leuren de Boulongne. azur, frangée de franges de soye et clouse de doux de
(Ibid., fol. 76.) laiton, pour tout 6 1. 8 s. p. {Arch. nat.. 18, fol. 179.) KK
1386. — A Guiot Poissenier, espicler demorant à 1398 — Johan Bersejay, painctre demourant à Blois,
Dijon, 10 francs pour cinq cens fuelles et trois quarts cognut et confessa avoir eu et receu la somme de 13 1.
d'or fin, prinses et achetées de lui par Jehan de Beau- t...pour avoir painct vingt deux escuçons aux armes
mès, painlre et varlet de chambre de mgr, pour mectre dudit mgr [d'Orléans] sur bougran bloi, dont il y en a
et convertir es ouvrages de peinture que mgr fait faire en cinq de fin or et dix sept d'or parti et deux bannières ;
sa chappelle d'Argilley. —
Au mesme, pour douze cens dont il y en a une grant. paincte à huile de fin azur à
fuillez d'or fin, le cent 30 s. t., vaillent 18 1. t. pour ; grans fleurs de lis d'or. (Biblioth. de Blois, coll. Joursan-
4 1. de vermillon, la livre 11 s. 8 d. t., vaillent 46 s. 8 vault, n" 878.)
d. t pour 7 liv. et demie de vernis, la liv. 11 s 8 d. —
,
mgr saiat Christofle qui est davant ladite fontaiDe[d'Aa- tant àune petite estincelle destain doré pour ; ce, par
gers], (Leco}' de la Marche, Cptes el mémoriaux du roi marchié fait avec lui, et aussi d'avoir semé le mur
René, n" 202.) de derrier l'autel et cellui devers les fons des lettres d'of',
1472. — La peinture du reliquaire de saint Maurice par certiffication de Colart de Laon, painire et varlet de
chambre du roy et de mgr, 48 1. 16 s. p. (Arch. nat., KK
d'Angiers... Item les troys grospilliers ronts seront pains
etenrichiz à la devise que ledit sgr ly a ordonné. 265, fol. 5.)
Et est à entendre que le dit Coppin fera les susdites PEINTURE A l'œuf.
choses à huille selon le devis d'iceluy seigneur. (Lecoy
de la Marche, Cptesel mémoriaux du roi René, n" 176.) 1575. — Le
des dittes figues a grande vertu de dis-
lait
soudre les choses visqueuses quand les peintres se veu-
;
de ladite chappelle reussé et quarrellé de blanc refendu attenuato facta. si ipsa liniatur per eam transparat el
de brun. Pour le clotet tout le comble vert estanchelé pulcra fit precipue si in stanno lennuato polilo sit (J. Le
d'orpel, les ojsives de tin vermeillon voutté d'orpel, Bègue, Tabul. de vocabulis, édit. angl.,I, p. 18.)
"
et les reprinses semblablement, les jons d'asur semez de
flours de liz, les sablières vottees de fin vermeillon et de PEINTURE VERNIE.
fin vert à huille et d'orpel, et les murs de draps roués de
France, de Bourgongne et de Normandie, et leconlrecuer
1042. — On y du Saint-Sépulcre] en
voit [à l'église
plusieurs endroits des peintures représentant Jésus mon-
de l'autel, la table painte desyniagesde la Passion, et le
té sur un àne ; on remarque également les portraits des
champ de fin vert estencelé de fin or et les diodisnies de prophètes Abraham, Ismail, Isaac, et ceux de Jacob et
fin or, et le devant arraoyé de France et de Bourgoigne ,
de ses enfants ; que la paix de Dieu repose sur eux. Ces
pour ce avoir fait bien et convenablement par Jehan le peintures sont enduites d'un vernis fait avec l'huile de
paintre, à iceli bailler à rabez, pour tout 15 1. {Arch.
sandarons (Voy. de Nassiri Khorran, p. 108.)
nat., K 44, n" 6.)
comme il appartient, et le plat des orgives qui respond ceux que les grands seigneurs accomplissaient, soit
aux voltes faites de bon noir, et diappré dessuz de diverses à Jérusalem, soit à Rome, en Espagne ou en France,
couleurs pour donner plaisance...
n'étaient pas les seuls et ceux-là même n'avaient pas
...Item les pilliers qui descendent sur leschappiteaulx des
gros pilliers dessus diz sont ceulz du milieu houssez d'es- toujours un mobile religieux. En outre, de nom-
tain doré, et les deux des coslez, d'estaing blanc jusqiies breux pèlerinages étaient imposés par l'autorité ec-
aus bousseaulx au dessoubz des alees et ledit bousseau clésiastique ou civile qui, comme complément ou
housse d'estain doré et blanc, ainsi que depuis fu advisé.
Item fait en chascune voile de la dicte chappelle qua-
comme adoucissement aux lois pénales, prononçait
tre escussons de tele grandeur qu'il appartient d'un pié à titre d'expiation des voyages à entreprendre dans
enchiefou environ et huit en la croisie. et les fleurs des contrées plus ou moins lointaines, dans des
d'iceuls escuz eslevez et dorez de fin or et d'asur item
;
conditions plus ou moins rigoureuses.
emprimez par deux fois les murs d'icelle chappelle du
costé des voirrieres depuis le siège jusques àl'emchappe- IX* s. —
Quidam fratricida, pro enormitate criminis
ment, et dessuz assiz une couleur vermeille et diappree ferreis vinculis alligatus, praeceptum est ei ut septem
par manière de drap de soye, blanchy et quarrellé par la annis loca sanclorum peragrando circuiret. (Perlz,
manière dessus ditte le plat des ars montans jusques
;
(Scriplores rerum meroving., I, p. 807.)
aus voiles et toute la muraille delà guarite, et d'environ X» s. —
Qui homicidium perpelraverant, ferreis vin-
le portail et les chanffrains plas d'enlour les voirrieres culis conslricti, per loca sancla peregrinari jubebantur.
couchez d'une couleur et diappree à patron, et rappor- {Acta SS. ord S. Renedicli. II, p. 30.)
i^J^l-l
222
limina Jacobi aposloli. [Monum. (ierm. hist., Constilu- junera tous les samedis après item que dedans la feste
;
Et sont venu à Home por l'apotre aorer. ladite Gilletle, pour vingt deux jours, (Arch. nat., KK 49,
(Orson de Beauvais, v. 2899.) n-H.)
1290, Mieux leur plaist le pèlerinage 1429. —
Et ne pourra ravoir la ville que ce ne soit
Quant la voye est un peu looguete, par le gré, assens et accord de tout le peuple et commu-
^
A Saint Mor ou à Boulongnete nité de la ville pour ce assemblé parcoUeges et bannières,
Et aucunes fois au Lendit... et fait fine d'un ban de deux fois dix livres, un el fail
Là sont les places désignées voyagea Nostre Dame deRochemadollr.{Pincharl,i^r(ls-
Elles journées assignées... (cs et artisans à Tournai.)
Elles feignent nouveauU miracles XV» s. —une femme se mespassele pied, lelemeni
Si
En moustiers et en habitacles, et comme hors du lieu, il convient que
qu'il soit estors
Combien que des pardons ne curent ;
son mari voise en pèlerinage à monseigneur saint Mar-
Mais nouvelles voyes procurent tin. {Les évangiles des quenouilles, p. 88.)
En obéissant à Venus.
(Les Lamentations de Matheolas, cdit. PÉLICAN. —Tenailles.
Van Hamel, v. 1004.)
1533. —
En l'aultre ung daviel, ung pélican, ung
XIII' s. —
Fisent leur pèlerinage molt saintement en crochet et quelques aultres ferremens dont il n'y avoit
tous les lius où ils seurent c'en devoit Diu servir. {La porte ne coure qu'il ne crochelasi. (Rabelais, Pantagruel,
filledu conte de Pontieu, édit. Brunel, p. 25.) liv. II, chap. 16 )
XIII» s. —
Pensata qualitale et quantitale majoris vel 1570. —
Ce que nous traduisons tenailles [empogne
minoris delicti et etiani condilione persone delinquentis, dent, ou tire dent est appelé par ceux qui aujourd'huy
]
peregrinaliones poterunt ad arbitrium inquisitorum mo- font expresse profession d'arracher et accoustrer les dents :
derari et minui vel etiam augeri, verbi gratia, quod daviel et pellican. (Dalechamps, Chirurgie française, ch.
peregrinaliones quatuor prime, que communiter dicun- XXVIII, p. 139 )
tur majores, non injungantur vel saltem injungantur 1771. — On donnait aussi ce nom à une ancienne pièce
due aut unica e\ eisdem, puta peregrinatio Sancti Jacobi d'artillerie, qui est un quart de coulevrine portant six
Compostelle, que consuevit cl frequentius ad hoc preelegi livres de boulet. (Trévoux.)
et injungi cum aliis minoribus suprascriptis. Augeri
etiani poterunt publicando peregrinationem et dicendo
quod eal bis ad talem vel talem. Item de peregrinationi-
bus aliis, que dicuntur minores, poterunt intermitti ille
'
que sunt in locis magis dislantibus ex remolis, sicut sunt
ille que sunt in Francia vel in Bononia vel Vienna, et sic
etiam de aliquibus aliis. (H. Gui, Practica inquisitionis,
édil. Douais, p. 39.)
1322. —
Et quia in Deum et sanclam matrem Ecole
siam prediclis modis temere deliquistis, injungimus vobis
in penitenciam et nomine penitencie pro prediclis
peregrinaciones minores, videlicel béate Marie de Ruppe
Amatoris, et dePodio, el de Tabulis in Monlepessullano,
de Serinhauo, Sancii Guillelmi de Deserto, Sancti Egidii
in Provincia, Sancle Mailhe in Tarascone, Sancle Marie
Magdalene apud Sanctum Maximinum, Sancii Anionii
Viennensis, Sancii Marcialis et Sancii Leonardiin Lemo-
vicinio, Sancii Severini in Burdegala, Béate Marie de
Solaco, Sancle Fidis de Conchis, et béate Marie de Ru-
Ihena, el Sancti Pauli Narbonensis, Sancti Vincencii de
Casiris. (Ph. Limborch, Historia inquisitionis, édil. 1G92, PÉLICAN, wi' siècle.
2^ p., p. 341.) D'après la Sainte Apolline d'Albert Aldegreveri
à l'Albertina de Vienne.
1342. —
Si m'en vois outremer au saint sepulcbre, à
Sainte Calhelme du mont de Synay puis retournerai à
;
Romme .... après m'en irai à Saint Jacque en Galice, à PELISSE. — Manteau.
Nostre Dame de Rouchemadour, à la Sainte Larme de V. 1160 Son geni cors avait bel veslu...
Vendôme, à Saint Mor des fossés, à Saint Fiacre en Cum d'une mull bêle chemise,
Brie, à Saint Denis à Franche, à Saint Eloy à Noyon, à El sus dune pelice grise.
Saint (Juenlin en Vermandois, au chief saint .Jehan Blanche, fresche et lié sans laz.
d'Amiens, à Saint Josce sur le mer, à Nostre Dame de Séante au corps c mieuz as braz.
Bouloingne, à Nostre Dame d'Ays. (MichelanI, Le Hure des Sont afublé d'un cortmantel.
métiers, p. 43.) (Benoit de Sainte-More, 11, p. 98.)
PELOTE 223
Les demoiselles de qualité mettaient des pelissons est. ob. d'argent, au pris de 114 s. pour marc. (Arch.
PFLLE. — Ustensile creux en forme de poêle ou de largeur de cinq pieds par la basse tire, et par la
seconde tire de trois pieds et deux doigts, et par l'en-
poêlon.
trebas de deux pieds et demi, de liauteur deux pieds,
V. 1380. Cuisine aroni, pelles et pos mesure de prevosté. Plus prendront un cent de peaux
Pour leurs polaiges et leurs noms. blanches prises pareillement sous le fer, et en feront six
(Eustache Deschamps,t. VII, p. 345.) manteaux de la grandeur et marge que dessus, et outre
Eslamine, paelle trouée plus feront une aumusse de lia gris d'aumuse, doublée
Pour plus tosl faire la poree. defînmenu vert. .Stat. des pelletiers de Nantes, 207.
(Ibid., t. IX, p. 47.)
1391 . — A
Thierry Lallemant, chauderonnier, pour PELOTE. — Ternie d'artillerie.
une paelle d'arain à queue pour bouillir les cueuvre- 1375. — A Guillaume de
Saint Vigor, pour cent livres
chiez desdite dames et damoiselles, 8 s. p. {Arch, nat., de pion de lin, achaté pour mettre en pelotes pour
KK 28'', fol. 1.) charger les canons. (Favé, Étud. sur iartillerie, IV, p.
1451. —
Et lorsqu'elles veoient où iceux boulets XLIH.)
cheoieni, ces femmes hâtivement couroient celle part
atout pelles de fer ou d'airain, et puisoient de l'eau de- —
PELOTE. Jeu assez semblable au jeu de balle,
dans ces cuves et estaindoient les boulets à grand dili- de soûle ou choule, d'esteuf. (Cf. Du Gange, V
gence. (G. Chastellain, édit. Kervyn, t. II, p. 232.) Ludipes, ci- dessus aux mots Choulb, Esteuf, et
ci-dessous au mot Soûle.)
1394. — Comme le suppliant et autres jouassent en-
semble du jeu de la pelote, appelé boute hors, sur une
maison. {.Arch. nat.,}} 146, n" 65.)
1423. — Et faisoitsi très froid que personne ne faisoit
Pelle, xiv'Jsiècle. que fouler, crosser, jouer à la pelole et autres jeux, pour
D'après VioUet-le-Duc, Dictionnair soy eschauffer. (Journal d'un bourgeois de Paris, édit.
l. 11, p. 141. Tuetey, 66.)
224 PENEL
PELOTTE. - Petit coffret. PENDANTS D'OREILLE.
1589. —
Après cela on luy apporta un petit coffret —
1575. A Claude Papillon, dict Almot, orfèvre et
qu'ils appellent une pelolte, dans lequel il y avoit force graveur de mgr, pour une bellière d'or pour mettre à
anneaux. {L'isle des Hermaphrodites, 16.) l'oreille de mgr et une pour son petit nain, 60 s. t. pour ;
PELPRE. - Étoffe.
1495. — Casula cum duobus floquetis panni depelpra
aibi coloris ... ; una casula cum duobus floquetis de pel-
pra coloris violeti alla coloris
; viridis. (Inv. du coll.
Saint-Benotl et Saint-Germain de Montpellier.)
V. 1621. —
Vestis ex serico villoso nigro, planeta, C'estoit son clinquant, son pennache.
duae dalmaticac. et duaelunicellae; id est biuae ex serico Son pend oreille, sa moustache
villoso, et binae ex serico ermessino in exequiis .loannis (Ed. Fournier, Var. hist. et litt., III, p. 187.)
Baplistae Burghcsii, Pauli quinli,Papae germani fratris, PENDANTS DE SELLE.
donatae atque "aliae ex ejusdem coloris serico. (Inu. de
;
Sainte- Marie-Majeure, p. 154.) 1328. — Uns pendens à une sele de Hongrie. (Inv.
de Clémence de Hongrie, p. 80)
1623. — Le
prévost des marchands vestu d'une robe
—
de velours, mi partie de velours cramoisy rouge et tanné,
1382. A .Jehan de Troies, sellier, pour une selle
doublée de peluche cramoisie. (Fclibien, Histoire de la de cordouen vermeil pour l'evesque de Nevers .. ouvrée
ville de Paris, V, p. 552.)
de rubens d'or tout entour de la couverture de rosettes
dorées; le frain et le poitrau de cuir vermeil de Naverre
PENCHEINE — Boîte à peigne. doublé de cuir de Honguerie, cousu de fil bleu à deux
coustures, garnie de pendans de fin cuivre doré taillez et
1436. — Unum pencheine deauratum cum sua pec- esmaillez. (Arch. nat., KK 34, fol. 16 v».)
tine varia in medio, [ornatum] diversorum imaginum.
{Inv. de iégl. de Monipezat, n» 102.) PENDOIR. — Voy. Pentoir.
1322. —Une viese boursete de soie, où ens a une
PENÇOIR. — Sorte de sinet, usité autrefois croisieted'argent à une petite cainettc d'argent, et au
dans les livres d'église. pendoir de ledite boursette a une aSkole d'or atakié,
ouvrée à pierettes. (Inv. de liobert de Béthune, p. 244.)
1405. — Unes grandes Heures en ung grant coffre garny 1485. — A l'estencion des draps, les pendouers
d'argent, et une grandes Heures de cuir rouge couvertes,
doivent estre fichez en terre par egalhantaige. (Ordonn.,
à clouaus d'or et à uiig pençoir garny de neuf perles
mises en une vieze boursse de vcluj'au noir, (/nu, de
XIX, 688.)
Marguerite de Flandre, n° 641.) PENDULE. — Petite horloge portative.
1405, — Item ung
aultre livret de pluseurs orisons 1557. — Au horloger à Rennes, 30
sieur Gosselin,
historié d'ymaiges, couvert de cuir rouge, à clouaus livres pourl'entretien des trois pendules des chambres
d'argent doré, et au pençoir des enseignes quatre petites par semestre. (Desmaze, Trésor judiciaire, p. 19.)
perles et deux mauvaises pierres mis en une bourse
vermeille. (Peignol, De Vanc, bibl. des ducs de Bour- PENECHE, Penechu. Doublure.—
gogne, 60.) 1613. — Draps de Poitou, bures et bureau, les frises et
penechus auront tous une aulne de large, et les moindres
PENDANTS. — Pierres employées à la construc- penechesdu dit Poitou pour doubler auront trois quarts
tion des voûtes. de laize. [Stal.des marchands de drapsde Nantes, 167.)
1468. —
Item fault faire les croisées d'augives deux PENEL. — Sans doute housse.
cens piez de pierre de ung pié carré, et huit cens pierres
appelecz pendans, pour faire les dites voultes, qui cous-
1393. — Que on ne puist attaquier penel à selle, se il
n'est touz de cuir dessoubz les aulnes que on puist
teront, rendus sur le lieu, 22 1. 10 s. t. {Bibl. nat., ms.
;
PENDANTS DE CEINTURE. -
Morceaux d'é-
n'ait un pauch de tort tout autour des aulnes. (Stat.
des selliers d'Amiens, art. 12, 13 et 16.)
toffe pu glands ornant le vêtement féminin.
1327. —
Par quoi il n'en portent aultre pourveance que
XII1« s. Près vait qu'il ne ront et descire cescuns emporte, entre la selle et le peniel, une grande
Del'aumosniere le pendant. plate pierre. (Froissart, édit. Luce, I, p. 52.)
(L'Escoufte, v. 5844.)
X1V« s. Les seles ne sont pas de fust,
1530. —
Uua zona de sirico nigro cum pluscula et le Li panel resont bien ouvré,
pendant, deaurata, cum sex navibus. {Inv. de la calh. De peraz nesont pas forré.
d'York.) (Barbazan, Fafc/i'aua;, IV, 360.)
PENTURE 225
PENNAROL. — Boite de chirurgie. — Un pent à col d'un saphir dedens une bour-
1328-
sete- (Inv. de Clémence de Hongrie.)
1611. — Pennarol de chirurgien = A chirurgians 1353- — LTn pentacol à ymages d'un camahieu garny
case or ettuy tlie box wherein he carries his instruments.
;
de perles et de pierrerie- (D. d'Arcq, Cptes de l'argen-
(Cotgrave.) terie, 307.)
PERCE-LETTRE. 1360. —
Huit pierres dont il y a cinq grenas. une
loupe, une ainetiste et un peridol (Inu. du duc d'Anjou,
1611 — The instrument wherewilh secretaries
little
520.)
make ouvertures which thay close
for the labelles wilh
then letters, (Cotgrave.) 1380. —A Bernartde Goy, un aniel d'or à une gaune,
— piere quaree que li aucuns noment peridos, et li autres
1632. Un petit coffret de velours verl dans
topasse. {Arch. de Douai.)
lequel s'est trouvé une petite gondole, deux boittes car-
rées, deux rondes, une pouidrière, un cornet, une cuil- 1416. — Une appellee peridon, enchâssée en
pierre
liêre, une fourchette, le tout d'argent vermeil doré, un or, 20 s. t. [Inu. du duc de Berrg.)
Cousteau, un ciseau, canif, perceletlres, un petit rasoir 1457. —
Unus anulus drgenteus deauratus pontidl-
avec un peigne d'yvoire. ilnv, du marquis de Remouille, calis, inmedio cujus est lapis vocatus pierredolo, sunt
p. 3.S3.) quatuor granate et quatuor perle suriane rotonde, (liw.
1690. — Petit fer pointu qui fait partie de la garni-
du palais de Saint-Marc, p. 187. )
V. 1252. —
Erat perlica argentea concava deaurata,
V. 1520. —
Deux oreilliers de caffas garnis de petites
perles blanches en terre. {Inv. de François de Luxem-
qure tantum prîccipuis festis ut in passione, Pentecoste,
bourg, 1.)
in dedicalione ecclesia-, in festo patroni gloriosi confes-
sons beati Martini, in nativilate Salvatoris, antc altare 1531. — A Jehan Rousselej', marchant florentin, pour
dependebat ; in qua vascula suspendebantur qu;i'dani son paiement d'une bien grosse perle pucelle et non per-
eburnea, qua'dam argentea, formarum diversarum, cée quele roj- a achapté de luj-, 200 1. t. {Cptes roy.)
omnia reliquiis plena. (Inu de Sainl-Martin de Mayence, 1599. —
Un grand baril de serpentin garny d'argent
p. 10.) doré, avec de petites perles de barocques et des rose
de petits safirs, prisé six vingt escus. .Arch. nal., KH
PERDREAU. —
Mortier à grenades, gargousse. 157, fol. 15.)
1561. —
Et pareillement faut que vous S03ez fournis PERLES DE COMPIÈGNE.
de guarines. perdriaux, pour tirer de vos grosses pièces,
et de dragées pour les harquebuses à croc et autres
1328. — Un coc semé de pierrerie à une perle de
harquebuses. {Livre de canonnerie^ ap, Favé, Etud. sur Compiegne. (Inv. de la reine Clémence, p. 7.)
lartillerie, 111, 258.) V. 1340. — Per dos anels am perlas de Compienha
per donara la nobia. (E. Foreslié, Cjites des fréresBonis,
PERDRISEAU. — Terme d'artillerie. p. 28.)
—
1353. Les parties de 774 escuz d'or que Jehan Le
1458. — Quatorze pièces de bastons nommez perdri- Braalier, orfèvre du roy, prent ci dessous pour le fau-
seaux ou orgues de fondue, dont les huit pièces portant
destueil qu'il fait et appareille du commandemement
chacune douze plorametz, à manière de plomnietz de dudit seigneur. Item pour 400 pelles que d'Oriant, que
culevrine, et les autres six pièces portent chacune cinq
d'Escoce que de Compiegne, pour le dit faudestueil [du
plommets de pareille sorte. [Itio. de l'artilL du duc de (Arch. nal., KK8,
roi Jean], 48 escuz. fol. 165.) '
Bourgogne.)
PERLES d'Ecosse.
PKRIDOT. — Pierre précieuse (topaze ou tour- 1302. —
Unes patenoslre à quarante pelles et & en-
maline). saigne d'Escouce; une patcnoslres de pelles d'Escouce
1353. — En ce dit
fermeîl a seize perles, et dessus ce et degrenes {Inv. de Raoïtl de Clermonl.)
dict fermeil par devers ledit croiz a ung rubiz et d'autre 1328. — Douze grosses perles d'Escosce' qui sont ve-
partie, par devers la croiz du melieu de la chasse, a un nues des deux manteaus Madame, prisiés 23 1. (Inv. de
perido. {Inv. de la calh. de Charlres, p. 104.) la reine Clémence, p. 12.)
.om 227
135S. — Ne
orfèvre ne puisl mettre en œuvre d'or Après prenez ceste poudre ramollie qui résistera dedans,
ne d'argent parles d'Escoce avec parles d'Orient, si ce et la maniant comme paste, réduisez la en petites glo-
n'est en grnns joyaux d'église. {Stat, des orfèvres de bes, ou la formez comme poires rondes ou perles et si :
Les estais, empires et principautés du monde, p. 6.) une pasieur blaffarde el langoureuse. Or, ainsi comme
1755. — Quelques rivières de laRussie, de la Bohê- nous avons discouru, vous aurez des unions ou perles
me, de la Silésie, de la Bavière, de la France et particu- excellentes en blancheur, luslre, grandeur, rondeur el
lièrement de l'Ecosse produisent des perles. Elles sont poix. (J.-B. Porta, La magie naturelle, Uv. 111, ch. 15.)
ternes, d'un blanc rosé et sans orient ; on les appelle 1755. —
Ce fut vers la fin du règne de Henri IV que
généralement perles d'Ecosse. Les plus petites s'em- les perles fausses furent inventées par Jaquin. Ce genre
ploj'aienl jadis, à ce qu'on prétend, dans les prépara- d industrie s'est depuis fort propagé en Italie, en Turquie,
tions pharmaceutiques, ce qui fait qu'en Allemagne elles
à Naples, à Milan, Rome, etc. (Dic(. du commerce.)
ont pris et conservé le nom de perles d'apothicaire. (Die/.
du commerce.) PERLES (mOILE a).
PERLES FAUSSES. 1543. — Une petite tenaille de fer en laquelle y a ung
1260 —
Nus ne nulle dudit mestier ne puet faire- mole, fueillé d'or par dedens, lequel sert à moler per-
chapiaus ne ataches ne treçons sus parchemin ne sus les, (/nu du duc de Lorraine au chdt. de Nancy, (o\. 120.)
toile, ne ne puet mètre aucunes fînnes pelles fausses,
pelles blanches ne dorées, s'elles ne sont d'argent, car
telleseuvres sont fausses- (Et. Boileau, 75 )
PERLES DE COMPTE
(ou perles de comte). —
Cette locutiou, employée au moyen âge pour dé-
V. 1440. — Ad faciendum
margaritas. Accipe vi-
signer les perles que l'on comptait, c'est-à-dire as
trum cristallinum lucidissimum et subtiliter pulveriza
quantum potes, et incorpora cum albumine ovi et spuma sez grosses pour être évaluées à la pièce, a été par
lumace. et deilla massa forma perlas cum formis ut sil catachrèse attribuée aux comtes lorsque se régla
bene rolunda, et perfora cum una seta porci deinde ;
définitivement, au xvii" siècle, le langage héraldique.
pone easin uno vase cupo ad ignem, tantum quod fiant
albe, postea extingue eas cum clara aqua, et erunt pul-
Cette notion était déjà confuse au temps de Vulson
chernme. de Colombière (1644). Cet auteur, en effet, cri-
la
Ad faciendum pulcras perlas tanquam el laudabilis tique un passage de Jean Le Maire de Belges qui,
coloris in aparentia.
prenant le mot dans son sens primitif, dit, en parlant
Habeas lapides pisscium de capitibus pulverizatos
subtiliter, etincorpora cum albumine ovi ut pasta for- d'un tournoi, « le mieu.x faisant avoit un riche
ma ;
postea et fac ut sit bene rotunda, post perfora cum chapeau de perles de compte ». (Vulson de la Colom-
seta porci per quod foramen pone selam equi, et dimite bière, La science héroïque, 397.)
ut ad solem siccentur ; demum
quoque eas iu lacté re-
— Venons
centi et dimilte fridare in loco sine vento et pulvere 1609. aux couronnes des marquis el des
donec in duritiem converlantur. comtes, car elles sont presque semblables, sçavoir d'or,
Ad faciendum margarilas sive perlas tanquam nalu- gresièes au dessus de perles grosses et rondes qu'on ap-
rales et optimes et veras sine dubio, etc. {Segreti per pelle de conte. J'ay dit presque semblables, pour ce que
le marquis estant plus grand que le comte ajouste à sa
colori, édit. Merrifield, II, p. 509.)
couronne un bas fleuron en forme de trèfle de trois per-
1549. —
Afin qu'elles [les perles] ne soient maculées les en quatre endroits. (Ph. Moreau, Le tableau des armoi-
d'aucune souilleure, vous les pourrez faire claires et res- ries de France, p. 251, ch- 6,)
plendissantes en ceste manière mettez les dans un sa-
;
pius possis conjungere unum altcri. (Théophile, Scbc- bosses, couverte de fermillets d'or et pierrerie, en la
dula. 1. III, c. 72.; façon du temps passé. (Cérémonial franc., 56.)
1499. —
Ung autre tableau paint sur boys d'un jeune
PERPIGNAN (drap de). enffant ytalien, la teste nue el perucque jaune. (Inv,
1485. —
Trois aulnes de Parpignan tarané, pour faire d Anne de Bretagne, n° 29 )
robbes aux paiges [de la reine], à 60 s. l. l'aulne. {Arch. 1508 —
Ung grant plumail d'armet tout blanc où il
nat KK 80, fol. 92.)
,
y a huit loranges carrées, chargées à branches el brans-
lansde pailletés d'argent doré, cl desoubz lesdits loran-
PERRIERES. —
Engins de guerre du moyen âge ges y a une guerlande en façon de perrucque. [Arch.
destinés à lancer des pierres (catapultes). nat., KK 86, fol. 72.)
V. 1200. —
De rapidissimo composilione. Ex sulfure 1518. Prenez patron vair qui portez les buques.
librani unam naple librani, uiiam stupii libram, unam Robes pompons et pourpoins de satin.
climatida librnm, unam pice conditn libram, unam lactis Les grans plumars et ces fardées perruques.
mulieris z, unam
olei porcini z., lapidis gagatis z, {^Calendrier des bergers, fol. 4 v**.)
unam résine
condite libram, unam sulfuris vivi 1530. — Deux perruques de femmes garnies de mé-
libram, picis liquide z, unam semis, cédera z,
unam dailles verdes, enchâssées en or, et de pluiseurs pater-
unam olei ex olivis z, unam sulfuris cocli z, unam auri- nostres d'or el de pierres verdes et rouges, garnvdeseure
pigmenti z, très nitri z, semis Omnia collecta arida diu- d'or, et em baz des che\'elx blancs, pesans ensemlsle avecq
lius tere, et post hec tollens omnia humida commisces :
les cuyrs 14 m. 1 o. 10 estr. (Inu. de Charles Quint.)
tere diligenter, et compositis utere, perungens petram, et
omnes perlusas ejus replens, et imponens in petrariam 1536. —
Le roy Dampdeomopolis venoit après,... il
immitas ignem et diraitles celeriter, (Mappœ clavicula, ap. avoit une perruque fort longue approchant de la mode
.Irc/iaeo/ogia, XXXII, p. 237.)
judaïque. (Monstre du mystère des apôtres, ii )
XIII^ s. Après ferai drecier toz mes engins 1561. — Délivré une aulne de toille pour acoustrer
Trente perrieres et dix berfroiz garniz. les perruques de la royne. (Inv. de .Marie Stuart, p. 130 )
(La mort Aimeri de Narbonne, v. 2590.) 1668. —
est bien nécessaire d employer de l'argent
Il
1309. —
Un soir avint là où nous guietions les chas- à des perruques lorsque l'on peut porter des cheveux de
tiaus de nuit, que il nous avierenl un engin que l'en son crû qui ne coûtent rien (Molière, L'Avare, I, 5.)
I
pour estaindre le feu, et pour ce que les Sarrazins ne De veloux noir fait ronde en feste
pooient tpere à eulx pour les deux iles des paveillons que Et une huppe perruquoUe.
le roy y avoit fait faire, il traîoient tout droit vers les
(Martial d'Auvergne, Yig. de Charles VU, l. II, p. 75.)
nues si que li pylet [les pi-ojectiles] leur cheoient tout
droit vers culz. (Joinville, (15.)
XIV» s. Tôle voie les grosses pierres
PERS. — De couleur bleuâtre.
Et des engins et des perrieres V. 1250. Renars tout partout fisl savoir...
Ne profitent pas soulemant Que bleue laine n'est pas pierse.
Des chevax n'ou domaigement ([{oman de Itenart, IV, p. 107.)
Des homes ne des autres bestes. 1300. D'erbes, de flors indes et perses
[L'abrejance de l'ordre de Cheualerie, v. 9661.) Et de maintes colors diverses.
[Roman de la rose, v. 63.)
PERROQUET. - Sorte de siège pliant.
1302. —
Treize aunes de pers encre de 25 s. l'aune,
1666. — Douzepetites chesres en forme de perroquets, qui montent 16 1. 5 s. (Arch. du Pas de-Calais.)
couverts de mocado à fleurs. {Inu. du chdt. de Fougères.) —
1372. Le tiers signe est se la couleur du malade ou
1683. —
Dix huit perroquets pour table, couverts du patient est jaune ou perse, ainsi comme de plomb.
de cuir noir, 54 liv. (/nu. de Colbert, a." 982.) (Le propriét. des choses, t. 7, ch 34.)
1748 [1715]. —
Le roi avoit seul un fauteuil monsei- XIV« s Du poing li done de granz cops
gneur, même et tout ce qui étoit à table, avoient des Parmi le vis emmi les joes
sièges à dos de maroquin noir, qui se pouvoienl briser Si qu'eles sont perses et bloes.
pour les voiturer, et qu'on appeloit des perroquets. (Barbazan, Fabtiau.r, III, p. 368.)
(Saint-Simon, édit. Boislislc. l. XXVIII, p. 334.) 1393. —y sur robe de pers aucune tache ou des-
S'il
1771. —
Sorte de chaise à dos qui se plie et dont on tainlure de couleur, faictes prendre une espurge et la
se sert ordinairement pour la table. (Trévoux.) mouillez en necte et clere lessive, etc. [Ménagier de
Paris, l, m.)
PERRUQUE. — Coiffure postiche qui fut inventée 1421. — Pour avoir paint trois lances des trois cou-
à la fin du xv^ n'en est pas question dans le
siècle (il leurs que porte le roy [Charles VII], c'est assavoir rouge,
règlement des barbiers de Reims en 1473), et devint blanc et pers, 6 1. t. (Cptes royaux, 313.)
ensuite de très grande mode. 1461. — En l'église Nosire Dame de Paris, laquelle
estoil tendue doublement de toile perce en son large,
1480. Sur ces perruques boursouflées, toute semée de fleurs de liz. (J. Charlier, III, 116.)
Legieres qui par bon moyen
Deviennent grosses et enflées. 1556. —
La couleur perse de l'émeraude est en l'opa-
(Coquillart, 89.) lus, et semblablement toutes couleurs reluisantes. (Car-
Que diriez vous de nos mignons danus. Subtiles invent., liv. 7, p. 170.)
Qui ont une perrucque brune 1571. — Et Monsieur de Roches,
premier escuyer,
El broyent pelures d'ongnons l'armet roj-al couvert du mantelet royal de velours pers,
Et font une saulce commune semé de de lis d'or traict. fourré d'hermines et
fleurs
Pour la jaunir ? {Ibid., 100.) couronné d'une grande couronne close... El suivant eulx
le cheval de parade du roy ^Charles IXl entièrement
1491, Qui sera né desoubz Venus
couvert d'un grand caparasson de velours pers semé de
Amoureux gay sera tenus...
fleurs de lis d'or traict traînant en terre. (Félibien, Hist.
Visaige rond, courtes maxilles,
de la ville de Paris, t. V, p 411.)
Barbe noire et les surcillcs,.
Grosse perruque très fort noire. 1575. —
Caeruleus =
couleur de ciel serain, perse.
(Calendrier des bergers, d 2.) (Junius, \om., ch. 13.)
PERTUISANE
1576. Turquoise qui de couleur perse 1546. — Parthisanes. (Rabelais, Pantagruel, Prol. ad.
Tient du bleu céleste esclarci. lib. 111.)
(R.
—
Belleau, Rec. des poil, franc., IV, p. 252.)
1568. — Abbatimenio di partesana. (Ach. Marôzzo,
1527. Bleu [asurej = constant. Fiore delt armi, fol. 72.)
Pers [darke-blewe] = déception.
(Guez, Des couleurs symboliques, p. 921.)
1632. — Par l'hj'acinte, qui est la couleur bleue ou
perse, nous est représenté l'air...-, d'autant que ceste
fleur orientale est de la mesme couleur que ce que nous
voyous parmy le vague de l'air, asçavoir le bleu.
(Pierre Dupont, Stromaturgie, p. 6.)
1669. — Les noirs des étofles de haut prix seront de
fort guesde d'un bleu brun nommé bleu pairs, pour la
bonne qualité duquel il ne sera mêlé que six livres d'in-
digo tout apresté, avec chacune balle de pastel. {Bègl. des
manufactures et teintures des étoffes, p. 29.)
1723. —
Leurs brocards s'appellent zarbaze, tissus
d'or.11 3' en a de trois espèces, le simple qui est, comme
en France, de diverses façons, desseins et espèces le ;
PESON. —
Bouton de fer ou de pierre percé, mis PETERAL. — Bombarde portative.
au bout du fuseau pour lui donner du poids et le 1476. — Un petit petereaul alTusté en bois. (Inv. de
faire mieux tourner. l'artillerie de Dijon,
V. 1360. —
Et est le peson attaché au laz par telle V. 1520. —
Et mettroye quelques petreaulx de
mesure que, quant le laz est fermement clos, le peson est fer au fonds [du rempart], qui tirassent pierres, avec
à terre. (Modus et racio, fol. 121 v».) plusieurs petites jïierres dedans pour tirer dedans le
1600. —
La pierre de serpent est célèbre parmi les fonds de ce fossé. (Philippe de Clèves, Traité de la
Bohémiens elle est d'une forme ronde et de 1 espesseur
;
guerre, édit. 1558, p. 92.)
du petit doigt d'un enfant de six ans, ayant un trou au
milieu de telle largeur que le doigt susdit y peut entrer
1532. — Quatre pelereaulx. (Inv. de la maison de Cha-
; lon-Orange, n" 71.)
eticeluyest plus large d'un coslé que d'autre. Cette
pierre est de couleur de safran obscur, ayant des yeux
exactement formés dans la superficie, ornés et parés de PETRINAL, poiTRiNAL. — Petite arquebuse
diverses couleurs de mesme qu'un vrai œil, néanmoins ou mousquet, qui s'appuie sur la poitrine à cause de
ceste couleur qui y doit exprimer l'iris est pour l'ordi- son gros calibre.
^m
PÉrniNAL, xvii" siècle. 1561. —
Entre ces deux espèces tiennent le moyen
les harquebuses à croc, que l'on ne i)eut bien tirer si
Ancienne collection
elles accrochées sur du bois, les mous-
ne sont liées et
Spitzer.
quets poitrinals que l'on ne couche en joue à cause de
leur calibre gros et court, mais qui se tirent de la poi-
trine, et les arquebuses communes. (Ambr. Paré, Des
playes par harquebuses, préface.)
1415. —
Le roy Henry se mist pareillement en ordon- bandées el chamarrées de grandes bandes de broderie
nancée! ordonna une avant garde et une grosse bataille, de veloux jaulne, avec des aellerons découpez par tailla-
et mist tous ses archiers devant checun ung pouchon à des et bordez de passement, et des picadelles au bout
deux bous devant luy estachié en terre. (Pierre de Fé- des dits aellerons, au collet et aux manches ... pour
nin, édit. Dupont, p. 63.) trente sept paiges. {Arcb.nal., KK 128, fol. 122.)
1415. — Les François se ferirent dedans les archiers 1593. — Pour une paire déculottes de veloux raz gris
anglois qui avoient leurs penchons aguisiez, mis et en- et bas à attacher faictes, à la martingalle chamarées de
tichiés devant eulx, mais la terre estoit si mole que les trois à trois passen?ens d'argent el soie grise avec des
dits penchons cheoient sy leurs raesadvint que leurs
; picadilles. (Bibl. nat., nis. franc. 11208.)
chevaulx chej'rent entre les penchons. (Lefèvre de Saint-
Remy, édit. Àlorand, t. I, p. 255.)
1611. — Picadilles = The severall divisions orpeeces
fastened together about the brimme of the coUar of a
PEUPLIER (bois de). doublet. (Colgrave.)
V. 1300. —
Peuplier est bon pour former et tailler
V. 1625. —
Pourpoints avec les haults de manches
ymages. (P. des Crescens, I. I, ch. xi, p. 9 ) ou sans haults de manches, la picadille ou s'anspicadille.
(Louis Garon, La sage folie, ap. Quicherat, Hisl. du cos-
PEUTRE. — Voy. Peautre. tume, p. 457.)
PHARE. — Lustre.
IX" s. — Fecit et pharum majorem in eadem beati Pétri
ecclesia in typum crucis, qui pendet ante presb3terium,
babentem candelas mille trecentaset septuaginta. {Liber
pontificalis, in Hadriano.)
PICADILLES. —
Effilés de passementerie, fran-
1380. —
Quinque picherie sive pincle argenti deau-
rale et aliqua esmalhate et aplhate cum cohopertoriis.
ges, festons de bordure. {Inv. du chdt. de Cornillon, p. 203.)
1560. —
Pour broderie de veloux iaulne sur soixante 1600, —
Que sur un tonneau de la capacité de trois
Quatorze robbes, façon de saies, de soixante quatorze charges de mulet, il n'y mette qu'une pinte d'eau,
despaiges [du roi], .,. tant sur le corps, aellerons que pic- mesure de Paris, qui peut revenir au pot ou pichier du
cadilles. 888 1. ... trente sept
; robbes, façon de saies, Languedoc. (Oliv. de Serres, liv. 111, ch. 8.)
232 PIGNON
PICIÉRÉ. — Pièce de harnais couvrant le poi- 1415. —
Jacqueroars de Hesdin, caudrelier, donne
à son SUœul son milleur haubrejon, se cappeline, le
trail du cheval.
housecol, deux paires de bracelez, uns wantelès, uns
1266. — C est de l'artneure... deux leslieres et une garde bras, une pieche et uns pans. Arch. Douai, Tes-
piciere. {Inv. du comte de Nevers, p. 192.) taments.)
1316. — Piciere de samit, les fleurs de lys d'or de
PIÈCE D'ESTOMAC. —
Dans le costume des
Chypre, (/ni», des armes de Louis X.)
femmes, sous Charles VII, la poitrine était recou-
1352. — Dix sept aunes de veluyau blanc... pour
faire un autre bernois de cheval, c'est assavoir flaneberie, verte à l'échancrure par un morceau de velours ou
piciere, bannière et paunoncel. (D. d'Arcq, Cptes de de drap brodé qu'on appelait pièce ou tassel un ;
boes la pierre esquarlelant. (La conquête de Jérusalem, mur qui porte le bout du faîtage du comble.
3116 et 6851 ) \'. 1005. —
Universe ejusdem ecclesie Irabes simulque
XIV« s. A l'encontrier oit une tiel tençun Iota teges per pignam templi ejusdem occidentalem in
D'astes, de inaces, de brans et de picun. terram corruentes eversura ierunt. (Mortet, liecueil de
(L'entrée d' Espagne, v. 8530.) le.Ttes relat. à l'hist. de l'architecture, p. 3 )
V, 1175. —
Ecclesiam beat! Stephani operoso lapideo
PIE. — Disposition à deux couleurs. tabulatu undiquesub tegmine circum dédit, anteriuspin-
— naeulum et posterius cum vitieis ab ipsa pertinentibus
1328. Un autre fermail à deux pies, à sept ballaiz îecil.dbid., p. 96.)
et sept perles et deux emeraudes, prisié 24 1. p. {Inv.
de la reine Clémence^ p. 7.) 1208. — In loco publico pinnaculura construxerunt,
ibidem campanas et cymbalas suspendentes, quas ad
matutinas et singulasborasdiei pulsare, presumpserunt.
PIECE. — Plastron de fer qui se plaçait sur la
{D Martène, Ampliss. Coll., Vil, col. 92.)
cotte de maille antérieurement à l'usage de la XI1« s. —
Sunt enim ante Dominum tetri angeli, quasi
cuirasse. larva>. slatuentes eum super pinnaculura Templi. (Ibid.,
consuivirent enmy les escus si roidement que les fers V. 1248. — Ki velt faire le raaizon d'une ierloge,
qui de Bordeaux estoient entrèrent ens et percèrent la ves enl ci une que io vi une fois. Li piemierz estages
pièce d'acier, les plates et toutes les armures Jusques en do desos est quarés à quatre peignonciaus. (Villard de
chair. (Froissart, liv. II.) Honuecourt, pi. XII.)
PIQUE 233
PILE, piLETTE. — Arme, sorte de javelot ou PINTE. — Mesure pour le vin, chopine.
de massue, ajantla forme d'un pilon. 1376 — Une quarte et une pinte d'estain. (Arch. nat.,
1202. — Pro septeni quadrigis que adduxerunt pilos JJ 108, n''224.)
et uncinos et aliud harnesium apud Vernonem, 11 1. 12 1363. — Une petite pinte d'argent esmaillee, aux armes
d. (Brussel, l'sage des fiefs, p. cxci.) Enjorrant de Marigny, avec l'aiguiere de mesme. (Inv.
1377. — Icelle print une grant vorlete, appellee en du duc de Normandie.)
France pestail ou pillelte, de laquelle elle bâti ladite
marastre. {Arch. nat., JJ 112, n» 179.; PION. — Pièce du jeu d'échecs.
PILETTE. — lequel on
1542. —
Prenez y touts rois, ducs, rocz et pions.
Trait d'arbalète avec Enseignement qu'engin mieulx vault que force. (Rabe-
tirait aux oiseaux. lais, Pantagruel.)
1393. —
Pies, cornillas, choés l'en les lue aux ma-
:
telas qui sont grosse pilette, et de foibles arbalestres peut PIPE. — Mesure pour le blé et le vin.
l'en traire à iceulx cornillas qui sont sur les branches. 1381. — Jean Chauvet, de de Montauban, la ville
{Ménagier de Paris, II. 267.) vendit au dit exposant une pipe de vin à la mesure du
mesure est telle que la pipe de vin
PILLE, PILETTE. — Pilon de mortier.
dit pais, laquelle
tient quatre chevaux ou sommiers chargiez de vin. (Arch.
1393. —
Mettez l'orge tremper en un bacin ainsi nat.. JJ 120, n" 146.)
comme demie heure, puis la purezet mettez en un mor-
tier de cuivre et pilez d'une pilette de bois. (Ménagier de PIPPE. — Tige de métal ou d'autre matière à la-
Paris, n, 241 ) quelle s'attachaient les sinets.
1327. —
Si se tinrent ensi celle nuit tout armé, ces-
1316. — Pour la couverture de son messel et pour
cune desous sa baniereou son penonciel. (Froissart,édit. dehors des armes de France, pour les fer-
paindre les
Luce, I, p. 70.)
mouers d'argent, et pour une pippe d'argent esmaillee, à
V. 1407. — Une balance avec la pille . (Inv. d'Oli vier PIPPEGALE. — Brouette.
de Clisson, p. 28.)
1433. —
Pour avoir refait le pippegal dont les ma-
PILLES. — Flambeaux d'église nouvriers carioient briques et pierre à le porte Sainte-
1493. —
Assez prèï du cuer, y avoit ung tabernacle Croix. {Arch. de Saint-Omer, Cptes de la ville.)
de boix, plain de cheville, où il y avoit cent cierges ou
environ, chacun d'un quarteron, et quatre cierges aux PIQUE. — Arme d'infanterie, offensive, en prin-
quatre cornalx, chacun d'une libvre. et autour dudit tom- . , cipe plus courte que la lance.
bel y avoit quatre gros cierges pesant chacun 10 1., et
douze pillez de cire ardant, chacun, d'un quarteron. Et
1383. —
Et se trouvoient bien d'ornes à picques et
as plançons, à cotes de fier, à auquetons, as capiaux de
estoit la couronne du cuer loutte plenne de cierge tout
fier,as bachinès plus de douse mille. (Froissart, édit.
ardant. Et puis s'en allont en la grant église, les torches
Raynaud, t. XI, p. 98.)
devant, les pillés après, les cierges après, la croix après,
les gens d'église après, (Journal de Jean Aubrion, p 335.) 1516. — A Antoine Girardet, 37
1. 10 s. pourcentpiques
1544. —
Le seigneur des Bordes et le jeune Senlis,
Pique, début du xvii" siècle. tous deux de la maison de Mgr d'Orléans, y furent
tués de coups de pistoles, qui sont petites harquebouzes
D'après Jacques de Gheyn, qui n'ont qu'environ un pied de canon, et tire l'on avec-
« Maniement d'Armes, d'Arquebuses, Mousquets que une main, donnant le feu avec le rouet. (Du Bellay,
et Piques, 160S >. Mémoires, liv. 10, p. 179.)
1599. —
Je lui laisse une petite pistoUe de Blamont
•
1467. —
D'ung plançon ferre et plomraé sur quoy findilur in laminas ; propter quod Alexaudrini vocant
eam pelram planam, ex (jua lit cera marmor quem, si
on s'appuie, donna deulx ou trois coups sur la teste de ;
CoIIart. (Jacques du Clercq, p. 203.) pisas subtiliter, et millis libram de ipso lapide, et duo
de aurocollon, aquœ
1519. —
lît de la première course, leurs lances qui facis bullire,
et libras quinque, et bis et tertio
assidue comraoyens, et commiscens, fiet
estoient demy plançon ledit de Salins fit attaincte en la cera marmor. (Mappœ clavicula, au. Archaeotogia,
teste. (Tournoi de Nuieroy, édit. Prost, p. 252.) X.\XII, p. 215.)
ruer de plançons loquetez l'un contre l'autre. (Ducange, tron plus grant. (Arch. nat., KK 72, fol. 68 v».)
V" Lovhea.)
1462. — Uneplançon esquarlelé de grans broches de PLAT. — Service, assiette.
fer. (Ibid., v» PÏansonus.) 1501. —
Il est apparanlque vous aurez 15 ou 16 che-
valliers portant l'ordre (de la Toison d'or) présens à ce
PLANE. — Sorte de sycomore. jour et est de nécessité et de coustume que vous ayez
;
1595. —
On les peignoit [les génies] en hommes de autant de platz que des chevalliers et des ofliciers, car
guerre avec un accoustrement à mj' jambes tenans en chascun doit estre servy à part soy... Et je prens le ser
leursmains droicles comme une tasse et en la gauche la vice de la grande table à 15 platz, les services des offi
corne d'abondance, coronnez de plane que nous appel- ciers à 4 platz, chascun plat furny de 8 ou de 6 suytées
ions cicomorre. (Dinet, Les hiéroglyphiques, llv. 5, p. 550.) (01. de La Marche, La noble feste de Tboison d'or, édit
Prost, p. 121.)
PLANETTE. - Dalmatique. 1510. —
Ung petit plat d'argent ou a ung soleil doré
1294. —
Una planein de samito laborato de auro cuni au meilleu et pareillement les armes de mgr, pesanl
acu ad leones, pappagallos, grifos et aquilas cum gemi- 6 m. 7 d 3 gr. (Inv. du card d'Amboise, 496.)
nis capitibus et aurifrisiis de samito, laborato de auro, 1549. — Le plat du roy estoit servi de vaisselle
ad ymagines généalogie Salvatoris, cum perriis et lapi- dorée, comme aussi les trois plats qui servoient pour les
dibus pretiosis.(//n>. d'Anagni.) princes et princesses. [Cérémon français, II, 155.)
1295. —
Unam planetam de carmetio cum frixio
PLAT ARMORIÉ.
Anglicano ad perlas. (Thés, apostol. Sedis, 1539.)
1648. — Une chasuble avec deux planettes de damas 1557. — Deux grandz
platz d'argent aux armes d'Ar-
cramoisy rouge, à orfraix de brocard de soye avec l'es- ragon et de .Jhérusalem, dorez par le millieu et par les
— Fortification formée de
;
PLASEIS. palissades. elles estoient dans de grands plats csmaillez qui estoient
tous faits par petites niches. [L'isle des Hermaphrodites,
XII' s. Par dedefors Virson avoit un plaseis
Qui estoit plantez d'antes et d'oliviers floris. p. 107.)
{Orson de Beauvais, v. 1145.) PLAT d'entremets.
1330. — argenti niagnus pro iuterferculis
Discus
PLASTIQUE (Art). —Art de modeler des figures signatus extra in fundo de uno leop.irdo cum labellis.
en cire, en plâtre. (Inv. d'Edouard III, ap. /lri7ia'o/ojia, X, p. 246.)
V. 1350. — Novem disci magni pro interferculis ar- —
PLATES. Ecailles plates de fer forgé inspirées
gent! deaurati. {Cptes de la garde- robe d'Edouard III,
de la broigne, réunies par une étoffe en un morceau
ap. Archaeotogia, XXXI, p. 374.)
de cuir qui les recouvrait et formait avec elle l'ar-
PLAT A ÉPICES. mure connue ensuite sous le nom de brigandine.
1322. — Deux
plates ore les pees d'argent pur espi- Il y a donc lieu de modifier ce que Gay écrit à pro-
ces... Un d'argent pur espices ove le pee escu
plate
pos de ce mot (t. I, p. 218) et de se référer à l'opi-
chouns des divers armes, el deux autres plates playnes
d'argent pur espices. (Inv. du comte de Hereford,' i\p nion très justement émise par M. Ch. Buttin dans
Archêeolog. Journal, II, p. 318 ) son travail sur Le guet de Genève au XV» siècle
1330. —
Duo platei argent! pro speciebus aymellati (1910).
in fundode armario régis Anglie. (Ino. d'Edouard III,
ap. Archaeologia, X, p. 247.)
1296 —
Chest assaver 80 platez, 20 cotes gambesiés,
SObachinès, 20 pavois des armes de Franche. 60 escu,
1399. —Alarge spiceplate curieusement arraiez qui et larges des armes de Franche. (Cpte de J. Bonnet, ap.
feustfait à Parys par Assyn de Bellonne, ove ung covercle Jal. Gloss.naul., p. 1181.)
portant un cerf par amont, richement arraié de pères
el perles, la pee garnisez de leopardes et damoisels en
1302. — Unes plaies vermeilles, 6 1. Item unes autres
un cas. (Ino. de Henri IV, n» 265.) plates des armes de Xeele, 4 I. (Ino. de Raoul de Nesle.
p. 144.)
1423. —
L'n espiceplate d'argent parcellement enor-
rez signez avec antilopps. Item cinq espiceplates d'ar-
gent parcellement enorrez de diverses sortes et signes de
diversesarmes (/nu de Henri V, p. 222.)
PLAT A FRUITS.
1589. — Vingt deux plalz de jonc à mettre fruiclz.
(Inv. de Cath. de Médicis, p. 88.)
PLAT d'honneur.
1512. — Pour avoir livré à la joyeuse entrée de mgr
comme duc ung plat de ploncq et à l'enthour des cres-
taux, et dedans le dit plat cinq tourelles pour servir à
mettre gellée et cinq manières de vin dedans les dites
tourelles,pesant 27 I. 45 s. 10 d. (Houdoy, Cptes de
Cambrai, 250.)
PLAT A LAVER.
1365. —
Deux plaz d'argent de cuisine, rompuz, et
deux autres plaz d'argent pour laver, chascun ob un
esmail ou fons des armes de Mons. de Royan (fleo. .
1380. —
Tresplali lavatorii deaurati in circumferen-
tiis. Duo plati lavatorii deaurati et hemalhati in medio
Plates, xiv« siècle.
cum armis domini [G. de Beauforl], Item duo magni
plata lavatorii, unus cum brochono, et alius sine bro- Fresques d'Allichieri à Saint-Antoine de Padoue.
chono, argent! albi, et sunt aliquantulum deaurati in
circumferenciis, et in medio sunt arma cardinalis [de
Rothomagojcumpilleo hesmalhato.(/ni;. duchdt. de Cor-
nillon, p. 204, 210. 231.)
1302. —Pour un samit, acheté pour couvrir unes
planes pour mgr par Geoffroy Coquatris à Paris, 12 I.
1401. — Deuxplas d'argent à laver esmailliés au fons, — Pour quatre aunes et demie de toile jaune achetée
l'un d'un saint Martin à keval et l'autre d'un saint Mi- par Jehan le Barbier, pour fourrer les dittes plattes, 6
kiel. (Inv. del'égl. de Camfcrai, 333.) s. 9 d. Arch. du Pas-de-Calais. A 179.)
V. 1407. — Unplat couvert à laver, veré es hors, ar- 1316 — Unes plates neuves couvertes de samit ver-
moyé des armes de Rohan et de Beaumanoir. Unu.d'O. meil. {Inu. des armes de Louis le Hulin.)
de Clisson, p. 13 )
1322. — Une paire de manches de Lombardie à plates
PLAT LAVE-MAINS. et uns pans;... unes petites plates clauees d'argent, cou-
1416. —
Deux plats d'argent pour laver les mains du vertes de samit de flours ;... trois paires de wans de
plates et une paire de wantelès de balainne ;.
prestre à l'autel, pesans 9 marcs, à façon de goderon, une .
esmaillés aux bors, et ou fons de l'un a un esmail de paire de quissiens de plates et deus paires wambisiés;.
l'Annonciation, et l'autre de Noslre Dame gesant. que une paire de quissiens de plates des armes mgr ; .. une
donna messire Pierre d'Orgemont, evesque de Paris. estivalles de plates couviers de blanc cuir une plates
;
item alias ad armandum coopertas de corio albo. [Inu. lllist. de Bretagne, II, col. 672.)
de J. de Saffres. p. 343.)
1383. Très bien ci Est Berlrant richement adouber, 1573. —
Lequel livre bordé tout à l'enlour de plale-
nes ou tringles d'or. (Inv. de la Sainte-Chapelle, p, 40.)
De plates et de grèves se fit bien atourner.
(C)xron. rim. Du Guesclin, I, 88.)
PLATIER. - Fabricant de plates.
1384. —
Autre recepte de plates couvertes de toille
1403. —
A maisire Henry Dezousl, platier, pour
pour armer les vaugueurs des galees, lesquelles il fault
avoir fait deux paires de plates pour le corps du roy,
toutes rappareillier et recouvrir de neuf item de ; . .
1483. —
Item altare portatile de jaspide inchassato) PLOMB. — Métal mou.
in nemore, vocato plenot, cum suc estuys seu coper-
tura. (Inv. de la chapelle des ducs de Savoie, p. 50 ) XIII" Mes de Jérusalem est la palme apportée
s.
PLEUREUSE. — Femme louée pour assister à cogneu qui tient le moyen entre le noir et le blanc, il
est toutesfois trouvé aux monts de Bohême dit Sudni.
des funérailles.
Le quatrième genre est composé du stibium.
1575. — En
Grèce on loue une femme qui soit grand On estime que tout plomb croist de son gré... Le
criarde et aye la voix bonne et esclalante. alTin que plomb blanc diffère de l'estain pour ce que le plomb
icelle devant les autres, et les poses de cette
crie blanc naist de soy mesme l'estain naist toujours avcc-;
chanson plaintive soit mieux des assistants entendue, ques l'argent, et l'estain est presque un plomb blanchi
en laquelle vousoyezdire et réciterla vie, faitset louanges par argent... Leslain aussi est faict par artifice... il ;
de celui qui est mort, commençant des le jour de sa reçoit en vingt cinq livres d'estain naturel ou de plomb
naissance jusqu'à l'heure de son trépas. blanc une livre de plomb noir. Et si en neuf livres de
Etcecy ne se fait pas seulement en Grèce, veu que plomb blanc une livre de plomb noir est meslée, il
nostre Gascoigne use encor de ces sottes façons de devient dur et est bon à faire vaisseaux aussi il est ;
faire, et qu'en Bigorre on prend des femmes pour plou- loué le plomb noir adjousté jusqu'à la huictieme partie;
rer les morts et lesquelles font un pareil service et crierie si on en adjousle davantage, il est vil, les Milanais l'ap-
que ces urleuses et pleureuses de la Grèce. (Belleforest, pellent pc/(rum, pcllre ou peautre.
Cosmogr., part. 2, col. 381.) Au temps passé l'estain esloit faict d'arain et de plomb
meslez. (Cardanus, Subtiles invent., 1. VI, fol. 159 v».)
PLEUROIR, PLOROin. — Mouchoir.
1560. —
Proverbe Plomb d'Allemaigne, estaim de
1301. —A dame Margrite
de Pieronne, deux cue- Flandres. (Riccolpani, Art du potier, 40.)
:
1404. — Deux aulnes de fines toille de Rains, pour de plomb pour l'arquebuze ; assavoir en la prenant
faire trois douzaines de pleuroirs, au pris de 14 s. p. fondue avec une grande cueillier, et petit à petit la jet-
lant dans l'eau fresche, la diviser en petits morcillons.
l'aulne. (Arc/i. nat., KK 43, fol. 57.)
(Oliv. de Serres. 1. 5, ch. 14, p. 408.)
PLIOT. — Sorte de serrure.
PLOMB d'Écrivain.
1372. —
Centum serrallias vocatas plioz de fusta,
XV« s. — Incaustum, pumox artavus. planula, codex
garnitasde clavibus, extimatas par Joh. Gênas et Job. du
Vernay, serraliatores, quelibelunumgrossum de floreno appendix, pluteus cum filtro, sedula creta. {Olla patella,
édit. Scheler, v. 26, p. 15.)
[Inu. d'un serrurier lyonnais, n" 34.)
1380. —
Et s'ils estoient par iceulx jurés trouvés estre d. la livre. iFréville. Méni sur le commerce de Rouen,
t
(Inu. du roi René à Angers, p. 262.) joinctif aulcuns joinctsetassemblemensde goustières, que
l'on ne vouldra pas plommer tout au long, et les godctz
PLOMH DE VITRAIL. pourgecter l'eaue des goustières, et toutes autres pièces
de plomb qui ne se pourroil soulder ni asseoir convena-
XI» s. —
Igncs fervore in vitreis jam fenestris plum-
blement sans cloud, dont le mieulx est convenablement
buni liquari posse. (Mirac. S, Benedicli, liv. III, ch. 2.)
que faire se porra par raison, (Arch nat., Y 10, fol, 68,)
XII° s. —
Fractas vitreas fenestras monasterii S.
Trudonis], claustri, cellae abbatis, accepto a custode plomberie d'appartement.
vitro, plumbo et caera et sumptu emendat. [Gesia abb,
Trudon., ap, Pertz, .1/onum. Germ. hist Scriplores,
1313. — Voy. Fleurs de lis.
,
t. X, p. 284 )
PLOMBERIE de PARIS.
—
PLOMB BLANC. — Étain.
1604. Pareil establissement des tuyaux et canaux
de plomb [sans soudures], tant longs et de tel calibre
— Est plumbi speeies altéra
1549. albaquamstan- et que l'on veut, battus et légers comme le fer à cuirasses,
num vocant, cum ab eo parum différât, unde saepe in plus forts et de plus longue durée que les autres ca-
plumbum vcrtitur, et plumbum in stannum. perfectius naux de plomb ordinaires ei accoutumez, à meilleur
lamen plumbo est metallum. (Porta, Magia natnr,, 1. 3, marché, et qui rendent les eaux qui y coulent plus sa-
c. 8, p. 105.) lubres pour le corps humain... L'entrepreneur est horlo-
ger et s'appelle Ferrier, demeurant au faubourg Saint
PLOMBAGINE. — Graphite ou mine de plomb. Germain. (Laffemas, ap. Doc. hist. inéd., 1" série,
IV, p. 288.)
1597. — Qu'est-ce que la plombagine C'est la confu- '.'
1405. —
Défense de porter aucunes plommees rondes, cinq des huys dessus diz, au pris de 7 s. par chacun
ploustre, valent 35 s. p. —
Avoir assis en chacun huys un
quarrees ne plates de fier d'estain de coeuvre, de letton
ne d'autre métal quelconque à anses ou sans anses. {La ploustre à un ressort. (Cptes de Saint-Pierre-en-Chastres,
Fons Mélicocq, Artillerie de Lille, p. 44.) p. 61 et 81.)
tant de deux deniers comme d'un denier ainsy qu'il suit. de duvet rouge de plume d'autrusse ; et dessus plu-
Et primes, pour faire lesquels plommets a esté exposé sieurs petiz filetz d'or chargiez des dictes plumes de
et paie tant en estolle comme
en sallaire et d'aultrement branlant en façon de plumail bien richement, et par le
ce qui pié en façon d'escot à plusieurs racines donnés au roy
s'enssieult, assavoir à Nicollas le Lohois
noslre sire en estraine. (Arch. nat., KK 55, fol. 141.)
:
nas, serrure roulante, à coulisse, ou à verlevelle. aussi de plumes fines et à la queue sept grandes plu-
;
mes toises el une à l'entour du tuau, et garnies toutes les PLLMES DAUTRL'CHE.
plumes de fil d'argent et houppes d'or fin et pour luy
avoir faict leplumail pour le cheval de douze grosses plu-
;
PLUMARIUM (opus).
1459. —
A Mery Baudet, plumacier du roy, pour
une plume d'autruce tortice, frengee de fil d'or et garnie
1253. — Coopcriunt [Tartari] illam
cistram sive de petis branlans d'argent doré... pour asseoir sur un
domunculam filtro nigro imbuto ceposive lacté ovine, ne chapeau gris d'Aleniaigne, 8 1. 5 d. t. (.irch. nat,, KK
possit penetrari pluvia, quod similiter décorant opère 51, fol. 68.)
polimitario vel plumario. {Voy. de Hubrnquis, p. 221.)
1295. — Vestimcntum Henrici de Wengham cpiscoe PLUMES DE CYGNE.
pi. Habet parurasde indice sameto breudatas cum yma- 1342. —Gorges li librairiers hn plus de livres que
ginibus Salvatoris et sex aposlolis in orbilone una parte, tous cheauls de le ville, el si vend pennes d'auwe et
et in aliaparte j*mago beatae Virginis cum aliis sex pennes de ehisne. (Michelant, Le liurc des métiers, p 30 )
apestolis superhumerale de opère plumario cum quin-
;
item vestimentum... habet paruras de epere plumario plumes de chine rapportées de Anvers. (Bibl. nal,,
cum longis, cum bcstiis, fleribus et variis scutis diversi ms franc. 8542, p. 180.)
coloris cum strictis aurifrigiis per tolum in linibis (Ibid., 1546. — A frère 01ivier.de Fruges, pour demy cent
p. 318.) de plummes de chignepour escrij)re les coyers, 2 s. 6 d.
[Arch, de Saint-Onier, extr. des Reg. capit.)
PLUMART. - Panache.
1443. — Armé, heaulmé et paré de grans plumas PLUMES ÉMAILLÉKS.
très honneslement . (O. de La Marche, A/emoires. t. I,
1459. —
A Guill. Jarison, orfèvre el varlet de cham-
p. 309.) bre du roj'. pour avoir reesmaillé par deux fois tout de
1541. — Ung grand plumart. de plumes plaines, neuf une plume d'or en façon de plume de queue de pa-
aulnes, mouchetées d'or blanc, garnys de paillettes, 22 pegay, qui avoit esté donnée au roy le jour de l'an... et
1. 10 s. t. (Arch. nat., KK
92, fol. 43".) en icelle avoir remis douze petis bacins d'or qui en es-
toient cheus et perdus, pour or el façon, 20 s. t. [Arch.
PLUMASSE. nat KK 51, fol 63.)
,
Lyon...; baillez moy le paquet tout entier afin que je 1657. — Nous fusmes voir un homme qui a trcuvé
choisisse à mon plaisir ;... il y en a 24, le nombre y est. une merveilleuse invention pour escrire conunodément;
(Malhurin Cordier, Colloque 29, 1. I, p. 47 ) il fait des plumes d'argent où il met de l'encre qui ne
i
243
1600. —
L'on assortit [les plumes d'oyes] selon ce à
quoy on les destine, peur les licts, pour escrire, pour les
espineles, pour empenner les flesches, et pour autres
usages. (Oliv. de Serres, 1. 5, ch. 5, p. 338.)
PLUMES DE PAON.
1474. — Une robe de taffetas changeant, à ung petit
bort déplumes de paon (Inv. de la comtesse de Mont-
pensier, p. 25.)
1536. —
Huit cens fines plumes depansauvaigelivrées
à Jehan Emery, plumassier du rov, pour faire deux
grans plumaulx, 31 1. t. [Arch. nat.', KK 91, fol. 60.)
10, p. 136.)
1568. — Une couppe d'argent des unze couppes d'ar- Pluvial, xv° siècle.
gent ponchonnées et entaillées à plumes,^ dorées en au-
D'après le tableau de Jacopo da Casentino,
cuns lieux à la fai;on d'Allemagne, sur laquelle y a
une petite Notre Dame esmaillée et au-dessus une fleur Musée des Offices de Florence.
d'argent doré, ouvré en manière de plumes, et sur le fre- vero ipsius pluvialis est unum aurifrisium rubei et
viridî coloris mire pulcbritudinis per toluni. {Trésor de
telet du couvercle sont les armes de feu mgr d'Orléans.
Une bien petite salière de cassidoine garnie d'or, ouvrée Saint-Pierre de Rome, p. 18.)
en manière de plumes (/nu. du duc de Berry, n"" 412 1472. —
Unum pluviale de damaschino violato in
et 661.) broccato ad flores aureos, cum frisio aureo, in quo
sunt imagines intégra? beatorum apostolorum et in ;
PLUMETE. —
Travail d'imbrication demi-circu- capulio rétro habet coronationem seu assumptionem
laire imitant le plumage de corps de certains oiseaux gloriosissima? virginis Maria? quod pluviale factum fuit
;
PLUVI.\L. —
Manteau ecclésiastique, sorte de
X1II« s. — Urceos, pocenés. (J. de Garlande).
-
1328. — Un petit ponçonnet de garni d'ar-
cristal
chape ample et étendue qui à l'origine n'était portée gent, à mectresainctueres [reliques]. {Inv. de Clémence de
qu'en dehors de l'église, pour préserver de la pluie. Hongrie, p. 80.)
1294. — Unumaliud nobile pluviale album auro con- 1467. — Cinq petis pochonnelz de terre à boire
textum, cum avibus et diversis nominibus, cum aurifri- tisanne, garnis le bort de lecton. Item ung semblable
sio de pernis, cum septuaginla duobus peciis auri qui pro pochonnet à ung couvercle, garnis d'argent. Item deux
smaltis et quatuor boctonibus de auro et pernis. autres pochonnetz d'autre façon, garnis de lecton, l'un
Item unum pluviale laboratum ad acum deaurobat- et l'autre de painture. (Laborde, Ducs de Bourgogne, II,
tuto et serico. de diversis vstoriis et passionibus sancto- 3770-3372.)
244 POELE
1340. — A Jehan le poliei', pour quinze cens pochonnés ont esté mis soubz le poille, Suzanne Carron, Marie et
de terre pour mètre chaut pour geter aux défenses des cas- Perrelte Carron, née en 1568. (Heg. de Saint-Merry,
tinus de mgr, se niestiers est, pour cascun cent 12 den., d'après Jal, 5.'i3.)
soit 15 s. (Arc/i. du Pas-de-Calais, Cpte du bailliage de
1642. —Et a esté apporté par ladite mariée une
Béihune.) fille âgée de 28 mois ou environ, laquelle n'est encore
1386. — Deux pochonnés d'argent à couvercle servant baptisée, issue d'iceulx auparavant ledit mariage, la-
audit autel. (Inu. de Saint-Amé de Douai) (juelte a esté mise soubz le poêle pour y estre légitimée
suivant la coustumc de l'Eglise. {Ibid,, p. 109.)
POELE. Dais de cérémonie. 1643, — Et le dit jour [22 avril] a esté mis sous le
voile nuptial Guillaume Gaillet leur fils et a ledit Gayet
1461. —
[Entrée de Louis XI à Paris] Et portoient recognn... [lieg. de Saint-Iîoch, d'après Jal.)
quatre bourgeois de Paris, sur lances bien haultes, ung
drap d'or dessus luy [le roy] en manière d'ung tabernacle, V. 1620, —
Poisle signifie le voile soubs lequel on met
ninsy comme on porte le jour du saint Sacrement dessus les enfants nez d'une concubine quand on vient à l'espou
le precieulx corps de Jésus Christ, (Jacques du Clercq ) ser, (J, liourdelot, Bic(, étymolog.,{o\- 169 v",)
1476, —
A Jehan Fouquet, paintre. pour avoir paint POÊLE MORTUAIRE.
le dedans du poille que ladite ville a fait faire pour por-
ter sur ledit roy de Portugal, 12 1. t. (Grandmaison, 1379. —A l'office de la fabrique de l'église de Paris
Artistes tourangeaux.) pour deux draps d'or et quatre pièces de sendal noir
1529. —
Fut mis sur ledict roy ung poille et pavillon fiour faire le poile qui fut mis sur la représentation de
a sépulture dudit defunct item pour la façon dudit poile
de satin des couleurs et devise dudicl roy avecq ses armes
;
tes et frangettes qui l'entouroienl entrecouppées afin que couverture, à grans pendans, frangé de fil d'or, soustenu
sans empesehement sa Majesté peust voir et estre veu de à six lances noires portées par six chevaliers, {Cérémon.
tous l'estoffe estoit de veloux bleu azuré, tout semé de
;
franc., 80.)
fleurs de lys d'or avec des pourfilures, feuillages et autres 1648, —
Un poile de velours noir croisé de satin blanc,
enrichissemens d'une excellente broderie ; les houppes, armorié aux armes de l'église, qui sont des fleurs de lys
gros floccons et crespines d'or qui se voyoient rangées sans nombre avec l'image de la \'ierge au milieu, servons
par une belle proportion haulte basse rendoieDt une aux obsèques de MM, [les chanoines] item, un poisle aus- ;
diversité tant agréable que les regardans confessoient si de velours noir croisé de salin blanc armorié aux ar-
n'avoir veu de leur souvenance une pareille pièce si riche mes des Ursins. {Arch. nat LL 92, fol. 13.) ,
ni mieux estoflée.
Son dedans estoit ung beau ciel de loille d'argent des- 1659. —
Un grand drap de corps de drap d'or à fond
partie en plusieurs divisions par le moyen des broderies rouge de M' d'Etouteville.
clinquans et autres enrichissemens que l'ouvrier y avoit Un grand drap de corps de drap damassé à fleurons
expressément adjoutcs, le vuyde desquels compartimens blancs et jaunes brochez d'argent aune grandecroix de
estoit aussi tout parsemé d'estoilles d'or richement ap- toile d'argent de Villebon. les bords du drap estans de
propriées aux deux escussons de France, l'ung droic- velours noir.
tement à la perspective de sa Majesté, l'autre sur le Un grand drap de corps de drap d'or à une croix de
dernier à l'opposite ; par le dehors etsur la sommité du damas blanc le bord de velours noir,
; ajant les armes
poyle y avoit une grande fleur de lys d'or esclatant coinmc d'Amboise.
un rayon du soustenu de six bastons,
soleil ; il esloit Un grand drap de corps de ^elou^s de drap d'or à fond
ayant chascun une grosse pomme dorée sur le bout rouge, à une croix de drap d'or à fond violet, les bords
selon le nombre des six consuls qui le portoient l'estofle ;
de velours rouge avec des racines d'or, de Monsieur de
ou façon revenoient à dix huit cents livres, {Entrée de Betford.
Henri IV à Limoges, ap. Le Limousin histor., Il, p, 100 j
Un grand drap à fond de velours rouge aux chiffres
d'or de 13rezé, à une croix blanche de salin ornée tout de
1606, — un
dais ou ciel quarré à pentes esqua-
C'est
mesme.
tre costez frangées ou non, porté à chascun des qua-
Un grand drap de corps ou poile de velours noir à une
tre coings sur un basion, dont on use es processions et
croix de toile d'argent, portant les armes de Villars.
entrées de roys et princes en leurs villes... ; il est diflérent
Un grand drap d'or ou poile de velours violet semé de
du dais parce que le dais est suspendu et dévalé en grandes larmes d'argent, et le bord de satin violet.
dossier bien bas. et n'est porté ny soustenu de bastons,
Vn poile ou grand drap de velours noir à une croix de
ains pendant du plancher sur la table ou siège roval
toile d'argent, avec armes de M^ de Harlay. les bords
ofi le roy prend ses repas, ou se sied en authorité.
de satin noir. {Inu. de la cath. de Rouen, p. 186.)
fNicot.)
Voy. aussi paile.
1612. —
Ung ciel, aultrement ung poille de vellours
viollet cramoisy figure, ayant par le dedans une figure POliLE DE LUTRIN.
de Dieu le père et garny de ses franges de soye rouge
et viollet, estant suspendu sur le grant autel de ladicte 1384, — Un
poile à mettre sur le letrin à chanter,
églize, avec une gi-osse pomme dorée estant au dessus (Fagniez, Etudes sur l'industrie, p. '285.)
dudict poille, {Arch. de SaintHitaire de Poitiers, 11, '286.)
POIXE NUPTIAL.
POELE (mettre sous le). — Signe de reconnais- \' 1250, Auberi a la dame espousee.
sance d'enfant. Et li hermite a lamesse chantée. .
p 103.)
1498. —
Au poyle, ung banc tournoys à quatre siè-
ges, un dresseur servant à buffet de chesne.
Au comptonr de ladite chambre près du poyle, une
table qui se plo3'e en un banc([ de chesne à buffet. {Inv.
du duc de Savoie, n' ' 1395, 1397.)
1539. Si dormoit [Vénus] forsdedans ungpoesle chault
Sur ung mol lict de plumettes deslies
Bien tapissé de verdures jolies.
... Le poésie esloit bien garny de verrines.
POÊLE DE VOITURE.
1577. — A J. Jousselin, marchand deNérac, 10 1. 8 s.
6 d. t. pour 139 1. de fer qu'il a fournies pour faire les
barres du poêle de la royne, qui se mettra dans son char-
riot pour servir à résister au froid.
A Jacques FeuUu, sellier en l'écurie de la roj'ne, pour
avoir rhabillé le chariot branlant de la royne qui estoit
rompu, mis deux haches grosses sur la couverture, 20
l. t
POIDS. — Instrument pour peser. Ung poignart aiant le fourreau et la poignée de ter,
ouvrage damasquin.
1541. —
Item de non avoir ne tenir en leur maison Ung autre poignart garny d'argent dore et de pour-
poix de pierre, plomb ou fer, mes seullement de cuyvre, cellynes, desquelles il y a une perdue.
246
Ung poignard aiant la garniture elle fourreau d'or es- POIGNARD DE PISTOIA.
maillé de croissans et des devises du feu roj' Heory.
Ung ])oignard façon d Inde orienlalle. aiant le manche 1554. — Q)uando il traditor Turchi preso un pugnale
pistolese... caccio mano al pislolese a diede sul capo al
d'une idolle, et la gua3-nne aussy d'or garnie de petilz
Deodati una ferila. (Matlh. Bandello, part. 4, nov. 1.)
rubiz et dianiantz brulz façon d'Inde.
Ung autre poignart aiant le manche d'ébeine à feuilla- 1610. — Pistolese = un grand et large poignard, courbé
ge damasquia et de petites rougeoUes garnies d'argent pour la plupartcommeun sabre, à la façon d'un couteau.
doré. (Dict. de Math. Duez )
Ung autre poignart aiant le manche de jaspe vert, le
fourreau d'argent doré et nellé garny de plusieurs petites POIGNÉE D'ÉPÉE (garniture de).
turquoises et vermeilles et une petite houppe de soyc
blanche.
1382. —
Pour trois onces et dix esterlins d'argent doré
en fil d'argent emploie en la poignée de l'espee dudit
Ung autre poignart aiant le manche d'agathe à feuilla- . .
1516. —
A André de Galles, orfèvre, 40 s. l pour
deux poinçoTis faits aux armes de la ville pour marquer
les draps de la Visitation et les potz d'eslaing de la ville
^Girardot, Les artistes de Bourges.)
1575. —
A Claude Papillon, dict Almol. orfèvre et
graveur de mondit seigneur, pour avoir gravé une marc-
que d'acier pour marcquer la vaisselle d'estain de mondit
seiguour. (Arch. nal., KK 236, fol. 210 v».)
POINÇON A CONTRESEING.
1355. —
Qu'il soit tel esprouvé... estre soufEsant d'es-
tre orfèvre etde tenir et lever forge et d'avoir poinçon à
PoiGNAno suissn, 1567. contreseing. ^Ordonn., III, p 11.)
çonné est différent du haché, lequel ne peut se pren- 1716. — Une aube de une grande deu-
batiste avec
telle d'Angleterre d'un pan de hauteur, avec un rochet
dre que pour un travail d'entailles linéaires faites de même toile en dentelle.
au burin, mais par la troisième citation on voit que . .Plus deux grandes dentelés d'Angleterre pour
le poinçonné s'appliquait à un autre ouvrage que la mettre autour des napes du grand autel. (Inu. de Gap,
p. 29.)
gravure ponctuée, car il s'agit là d'une ornementa-
tion fréquente, toujours gravée au trait et non au
pointillé.
1416. — Douze gobelez dorés de plusieurs façons tanl
hachez, ponchonnez comme plains. (Laborde, Ducs de
Bourgogne, 410.)
1453. —A Pierre Marquis, orfèvre, demeurant en
ceste ville d'Angiers. la somme de 48 livres tournois
pour l'achat d'un cotlre d'argent doré, pesant 3 marcs,
esmaillé, poissonné par dehors à personnages, qui a été
acheté dudit marquis pour donner à madicle dame
[Marie d'Anjou]. (Arch. de l'An français. V. p. 265.)
1467. —Une croix d'argent doré, assise sur un pié
à trois piliers boutans, pourchonnés de massonnerj'e.
Une couppe d'or poinçonnée en façon de vingneture.
Une petite aiguière d'or, plainnc, poinçonnée à person-
nages el à bestes. (Laborde, Ducs de Bourgogne, 2040,
2275, 2283.)
1424. —
Une chape à prélat brodée sur or à ymages POINT D'ANGLETERRE. — Genre de tapis-
de point d'Angleterre et orfroizde mesmes.etla donna au serie, probablement à l'aiguille.
roy maistre Nicole de Vaires, evesquede Chaalons. (4rc/!
nat., KK 38, fol. 44.)
1683.— Vingt deux morceaux de tapisserie de point
d'Angleterre, de plusieurs couUeurs, avec or et argent,
POINT D'ANGLETERRE. -
Dentelle dont les propres à faire un ornement d'église, (/nu. de Colbert.)
motifs sput faits à l'aiguille, puis appliqués sur
un réseau fait aux fuseaux. On la fabriquait à Bru- POINT DE COLOGNE. — Terme de broderie.
xelles pour l'exporter en Angleterre. V. 1620.— Le reste des vêtements à point de bouture
de soie bien fine.
Une chasuble... de drap d'or, les Ggures à manteau
e terme a servi ù désigner, au cle, un ge d'or couché et le reste des vêtements en poinclz de bou-
1 (surtout été fabriqué à Bruz ture appelé « de Colonia».
248 POINT
Cinq autres chappes de drap d'or à grand ramage ve- 1618. —Quatre pales [de calice] parties en broderye
loutî de rouge les orfrois brodés et les figures à man-
; de fil d'or et d'argent et soye de diverses couleurs, et
teaux couchés d'or, le reste des vêtements à poinct de partie travaillées en point couppé, sive « point d'Espai-
bouture, l'orfroi de celle de l'olliciant, une bordure bro- gne », aussi de fil d'or et soye de diverses couleurs,
dée et élevée d'or de trois doigts de large, les figures bro- (//iw. de Saint-Louis des Français, 102.)
dées d'or nué au chaperon est l'histoire des innocents,
;
POINT COUPÉ. — Début de la dentelle, obtenu 1690. —Point couppé estoit autrefois une dentelle à
jour, qu'on faisoit en collant du filet sur du quintin
en ajourant une toile et en y faisant des ornements (espèce de batiste), et puis en perçant et emportant la
à l'aiguille. toile qui étoit entre deux. (Furelière.)
[Définition tardive et inexacte, qui convient au filet
1584. — Le livre de lingerie, composé par maistre brodé incrusté dans une toile.]
Dominique de Sera,... nouvellement augmenté, et enri-
chi de plusieurs excellcns et divers patrons, tant du
point coupé, raiseau, que passement, de l'invention de POINT CROISÉ. — Terme de broderie ou de
M. Jean Cousin peintre à Paris. (Paris, Hierosme de tapisserie à l'aiguille.
Marnef, 1584.) 1589. -
— Deux tapis de table de point croiset faictsur
canevat. (Arc/i. nat., K 529, fol 2.)
POINT D'ESPAGNE. —
Grande passementerie
d'or ou d'argent, qui ressemble à une dentelle, à
cause des fonds ajourés.
1724. —Une chappe de gros damas rouge à grands
feuillages d'or, les offroys d'un glacé d'or et d'argent
iiielé d un peu de soye rouge, ayant autour des ofiroys un
galon d'or et d'argent fait en point d'Espagne, (/nu. de
l'église de Lyon.)
1746. —
Une robe de drap d'or avec le voille de
drap d'argent à point d'Espagne d'or. (Inu. de N.-D. de
Liesse, p. 22.)
1599. —
Un lit neuf fait par carrez de point coupé et Voilà du point d'Esprit, de Gênes et d'Espagne.
de la toille plaine le dit lit contenant trois pentes où
;
^P. Corneille, La galerie du Palais, acte I, scène vi.)
il y a des
glands
campanes de point coupé, dont il sort des
plus y a un fondz, un dossier, trois grandz
1644. — Un mouchoir de point de Gènes, prisé 60
;
liv. (Inv. de l'hùtel de Soissons, fol. 36 v°.)
rideaux, et deux bonnes grâces, la grande couverture de
parade. (Arch. nal., KK 157, fol. 47.) 1666. —
Deux bouts de manche de point de Gennes
et une autre d'autre petit point de Venise dans leur caisse
Fia XVl^ El toutefois leur entreprise
s.
de carte. (Inv. du chat, de Fougères.)
Estoit le parfum d un collet.
Le point coupé d'une chemise.
Et la figure d'un ballet.
POINT (gros). — Terme de broderie.
(Malherbe, Invectives contre les mignons d'Henri III) 1591. —Ung petit ciel de salin de Burge» blanc, à
— porter au sainct sacrement, chamarré de bandes de soye
1603. Une douzaine d'aultres mouchouers, aussi de
à gros poinct, semé d'anges, faict en broderie. [Inv. de
fine thoille, enrichiz à l'enlour d'ouvrage de poincl
(iuill. de Montmorency, n" 634.)
coupé, de fil blanc, estimé l'ung portant l'aultre pareille
somme de vingt solz. (Inu. deLouisede Lorraine, 16.)
POINT DE HONGRIE. - Genre de tapisserie à
1610. Qui, gentes en habits et sades en façons l'aiguille sur canevas.
Parmy leur point coupé tendent leurs hameçons.
(Math. Hégaier, Satyres, IX, v. 75 )
1583. — Deux cielz de lict de point de Hongrie, faict
249
de layiie sur cannevat ; sçavoir le dosciel et les pantes, gner, à partir du xvii« siècle, une sorte de dentelle
les cielz de toile painctede mesme ouvraige, età chascun
italienne aux fuseaux.
desdits cielz trois rideaux de sarge verte. [Arch. nat-,
K 529, p. 5.) 1591. —
Deux boittons d'argent fin et soie violette,
;
1538. — Une basse couverte de tapisse-
petite chaise
1572. — Un ciel de lin ouvrée de soye noire à poinclz POINT NOUE. — Terme de broderie, désiguant
d'Italie, garny de quatre pantes imperfaictes et fond de
mesme. (Inv. de Cl. Goujfier, p. 571.)
parfois un genre de tapis.
1564. —
Quatre couvertures de carreaux filés à points
POINT LUISANT. — Terme de broderie. noués d'or et de soie Item deux corporaliers, l'uog de
.
1538. —Deux
carreaulx de tappicerie.faict au poinct veloux historié sur lecouvert, deN. D. de pitié, et l'au-
luisant, l'un sur champ verd et l'autre sur champ rouge. tre est de veloux violet, fait au point de la cordelière
(lnv.de Claude Brochet.) d'6r et d'argent. (Inv. de la Sainte-Chapelle de Bourges,
100.)
POINT DE MILAN .
— Terme de broderie. - 1613. —
Troiz tapis dont deux de table, l'un au point
Le même terme i< point de Milan » a servi à dési- noué. (Inv. de Charles de Bourbon.)
Le point velu, c'est celuy qui fait ressembler au natu- quelle poire la haultenr est vouluntiers d'un bon doy,
rel le môme poil, comme celuy de la mousse, des che- sur laquelle l'escu repose, et est ataché par les dits per-
nilles et autres corps qui sont colonnes et velus. (Fure- luysdu dit escu de la tresse qui est atachée audit cram-
tière) pon, laquelle sort par le meilleu de ladicte poire. (Trai-
té anonyme du costume militaire français, publ par
POINT DE TARTARIE. — Terme de broderie. H. de Belleval, 10.)
1600. — On
a rempli tout le plat fonds [des robes] 1523. — Vas argenteum deauratum in more piri
de mille fantaisies d'or, d'argent cl de soye, d'or nué et fabrcfactum, habens extrinsecus in cino sapbirum, con-
d'or clair, de mille agrémens, de poinct velu et de point tinet reliquias. (Inv de l'égl. de Noyon, p. 30.)
de Tartarie, et tous les jours le meslier s'enrichit. (Et.
Binel, Merveilles de la nature, ch. 41, p. 335.) 1573. —
Deux petites burettes d'argent en façon d'une
poyre. (luv. de la Sainte-Chapelle, 110.)
POINT traîné. — Terme de broderie.
POIRE A POUDRE.
1682. —
Le quadre [<lu retable de brodcriel, qui est
d'archilecture faite de point traisné, est aussi remply de 1380. —
Une petite boistelette à mettre pouldre, à
perles. (Inv. de la calh. de Chartres, p. 95.) façon d'une poire.
Une boiste d'argent en façon de poire à mettre pan-
POINT VELU. — Voir point refendu. dre sur un sonage d'argent doré. (Inv. de Charles V,
no» 2240 et 2721.)
POINT DE VENISE. - Dentelle à l'aiguille.
1666. —
Deux boutz de manche de point de Gennes POIRE (vase à). — En forme de poire.
et une autre d'autre petit point de Venise dans leur 1560. — Le présent que tu veoys, aulcuns le nom-
de carte. {Inv. du chût, de Fougères.)
!
ment vase à poyre, et mainct est qui le faict tout d'une
pièce, d'aultres de deux, d'aultres de troys. (Piccolpassi,
POINTILLÉ [opus punctorium]. — Gravé à L'art du potier, 12.)
petits points.
V. 1225 — De ornando vase calicis... Toile ferrum POIRE D'ANGOISSE. — Espèce de poire.
gracile quod foramen habet in cuspide, cujus percussu- 1393. — ce sont poires d'angoisse, pour leur
Quant
ra subtilissimum circulum fac. et cum illo implebis om- faire avoir belle couleur, l'en doit mettre du foing de-
nes campos in deauratis costis, desuper cum malleo- dans le pot où elles cuisent, et après sont rosties. (Ména-
leniter percuticndo, et opère punclorum unumqucmquc gler de Paris. 11, 267.)
circulum alteri ordinalim conjungendo. 1440. —
Car on avoit le cent de grosses pesches
Heliqua vero cauda [colalorii] inlcr duo capila deco- pour deux deniers parisis, poires d'angoisse ou de cail-
rari débet nigello per Iota, et per loca opère fusili et
laupcpin très grosses pour quatre deniers le quarte-
punclorio, et litteris versuum exarari in suo loco. ron, le cent de prunes de Damas pour sept deniers.'
(Théophile, Schedula, 1. 111, ch. 42 et 56.)
(.lournal d'un bourgeois de Paris, édit. Tueley, p 353).
1414, —
29 1. 15 s, 1 d. pour une coppe couverte
1446 —
Celle annéevint à Paris, par eaue ou à ch.nr-
d'argent dorée et pointiliee à arbres et personnages, qui
roy, que on avoit le quarteron pour six deniers parisis,
a esté trouvée toute faite, laquelle poise 3 m. 2 o. (Grand-
les plus grosses poires d'angoisse. [Ihid., p. 384 )
maison, ^r(is(es touranijeaiix, p. 248.)
1415. —
Une coppe dor couverte, poinsonnee, ornée 1470. — L'homme de court.
de dessins pointillés frappés ou gravés en creux, à une J'ay en maintz lieux de divers fruitz tasté,
florette esmaillee de bleu et ou couvercle une encolie
Entre lesquelz poires sont de grans pris ;
(Inv. du trousseau de Marie de Bourgogne, n" 49.) Bon chrestien, franc soreau s'ay gousté.
— Et d'autre sorte qu'en leur saison ay pris ;
1420. Item lego priori Sancli Swilhuni Wynion... D'angoisse aussi menger ay bien apris
ununi ciphum cum coopertorio deauralo. cum sole cha- Que j'ai cueilly par tout, ainsi qu'on court.
cialum et ponciatum. (Testam. de J. Fromond, ap. Ar- Mais je maintien, sans peur désire repris.
chaeolog. Journal, XVI, p 171.) Qu'il n'est angoisse que celle de la court
(H. Baude, ap. Bibhoth. de l'Ecole des Chartes,
POINTURE. - Marque. sér. 2, t. V,p. 132.)
1380. — Une coultepoinle de bougran blanche pointée
bien menuement et à plusieurs bestes de poincture de POIRE D'ANGOISSE. —Instrument de torture
mesmes. (Inv. de Charles V, n"3881.) pour prisonniers, ainsi nommé en raison de sa
Une autre coultepoinle blanche de toille pointe A mc-
nuz points à compas et à rozeltes. (Ihid., n° 3885 ) forme.
RAIL 251
1454 —
Le suppliant print qualre grans blans, ap- 1556. — La poix est versée dedans des peaux de
peliez larges,... et deux poires d'angoisse qu'il trouva chèvre, et est tant agitée qu'elle tient de toutes pars ;
POISSAGE DES VAISSEAUX A VIN. quel cheval pendent deux escussons des armoiries des
XII*^ s. —
Celé novele chars de résurrection refacet la seigneurs de Gilley. (Inv. de Saint-Maurice de Salins)
viez botaille de ton cors, et sostignet ensi k'il sodez par 1581. — Qui porte fruiclz à col sans poictral, doibt
ceste glul puist retenir lo novel vin ki dedenz est. (Saint un denier, et à poiclral doibt 3 ob, (Beauvillé, Rec. de
Bernard, Sermons, p. 534.) docum. inéd. sur la Picardie, II, p. 23.)
252 POMME
1598. — Un de velours cramoisi rouge avec
poltral V. 990. —
Pomos argenleos v, très misimus in altare
et scrinio et duo sunt in cameleria, (luefuerunt perditi in
frange de soye de mesme couleur et ses boucles de lelon
esmaillé de "rouge (Iiw. du chdt. de Nérac, p. 18.) galea, et deauratos (/nu. de la cath. de Clermont.)
V. 1680. —
Large courrove que l'on met devant la 1295. — Una poma de ambra ornata auro etperlis et
poitrine du cheval, passant d'un costé de la selle àl'au- aliquihus lapillis. {Thés Sedis apostolice, fol. 44.)
Ire. {Dict. des rimes.) 1319. —
Une pomme d'ambre garnie d'argent à un
Voir aussi : selli-; (attaches de). laz de soye rouge... laquelle nous donnasmes à notre
chiere et amee compagne la royne. [Inu. de Louis X.)
POITRAIL. — Collier de femme. 1360. — Une pomme d'ambre enchâssée d'orfavre-
— de pelles, et deus saffirs ans deus bous, et peut à
rie et
1467. colier d'or esmaillié de verl, de blanc et
Ung
une chaîne dorée. (Inu. de Jeanne de Boulogne, n** 84.)
de rouge à petites paillectes d'or branlans, et est pour
servir à femmes en manière d'un poitral. (Laborde, 1380. —
Une pomme à façon d'une pomme, garnye
Ducs de Bourgogne, 3074.) d'ambre, laquelle est d'argent, et a escript ou mylieu
« Jhesus autem transeans ».
POITRINAL, POITRINE d'acier. — Cuirasse. Une pomme plaine d'ambre, garnye d'argent, pendant
à ung laz de soye azurée.
1358. — Six poitrines à jouster. (Inu. de Guill de
Une pomme d'ambre à quatre bandes d'argent doré.
Ilainaul.) (Iiw. deCharles V, n" 2'260, 2413, 2415.)
1381. — Le sirede Vertaing.. ferit par telle manière
.
—
le sire de Puissances que il transperça les mailles et la
1416. Une pomme d'or faite de haulte taille en
manière de niorisque, pendant à un petit annelet d'or
poitrine d'acier et tout ce qui estoit dessous. (Froissart, I. ;
1383. Le noble capitains de cuer li présenta d'or façon dinde garnye de petits rubiz taincts et de tur-
Et poitrine d'acier, mes il le refusa. quoises : une autre pomme de santeurs garnie d'or.
{Chron. rim. Du Gaesclin, I, p. 05.) {Inv, de Marie Stuart, p. 15.)
— 1496. —
Seize pommes de chaise dorées et armoiees
1389. Bussola una pro piperata argenti deaurata. aux armes de madite dame, au pris de 17 s 6d. la pièce.
(Muratori, Ann. Mediolan., XVI, col. 812.) (Bihl. nat., ms. français 8815, fol. 33 v°.)
1418. —
Una cappa pulcherrima deaurala cum Item aliud pomum rotundum cupreum deauratum,
ymaginibus et firmario in peclore et duobus cornis perforatum undique, in quo est una calderia apta ad
argent! esmaillati rétro super scapulas, que corne sunt calefaciendum manus. {Inu. de la calh. de Chùlons,
in custodia sacriste, quani dedil magister P. de Sancto n»» 38 et 39.)
Dionisio. 1420. —
Une autre grosse pomme d'argent doré,
Item due alie cappe habentes quelibet duo poma cizelee, pendant à un chaenne d'argent dorée, en la
argentea super scapulas et iopectore, quequidem ponia quelle on met feu à chauffer mains.
remanserant in custodia sacriste, una de panno seiico ad Une autre petite pomme d'argent doré cizelee à mettre
bestias diversarum colorum. [Inu. de la cath. d'Angers.) feu, dont la garnison de dedans est d'argent. {Inu. de
1422. — Item cinq pommetes à tenir chaperons de Philippe le Bon.)
chape assises en verges de baleue. (Arch. nat., LL 93, fol. 1462. —
Richario de Bouteville pro pomo aureo ad
22.) calefaciendum manus illorum qui célébrant ad magnum
1469. — Une cappe de drap d'Inde bleu, doublée altarc, 16 s. (Cptes de Saint-Pierre de Lille.)
de vcrmel bougherant, esmaille d'une boucle d'argent 1488. — Unum pomum argenleum cum parva cathena
entre deux punieaux de coeuvre assis sur une rondiole, quo cclebrans utilur in hyemc ad magnum allare. {Inu.
et y a deux pumeaux de coeuvre au capperon, et y soloit de Saint- Donatien de Bruges.)
avoir six pierres dont en y a deux perdues. {Inu. de —
1504. Item une pomme d'argent pour chauffer les
Saint-Amé de Douai.)
mains au preblre au temps d'hiver aux festes annuelles.
Voy. aussi chape. [Inu. de la cath. de Sens.)
1523. — Pomum argenleum deauratum foratum in
POMME CHAUFFE-MAINS. pluribusque locis, habens receptaculum eliam argen-
V. 1248. — Se vos voleis faire une escaufaile de mains, leum in quo solet poni februni ^ferrum] candens ad cale-
vos fereis ausi corne une punie de keuvre de deux moitiés faciendas manus sacerdotis celebrantis tempore biemali.
clozeice. Par dedens le punie de keuvre doit avoir six [Inu. de Laon, p. 46.)
ciercles de keuvre. Cascuns des ciercles a deux toreillons 1530. — Unum calefactorium argenti deaurali cum
et eus enmi lin doit estre une paelete à deux torillons. noiis curiosis insculptis, ponderis unius uncie.
Li torellon doivent esire congiel en tel manière cjue li Item unum calefactorium de cupro deaurato, cum nodis
parfiete al fu demeurt adès droite. Car liunsdes toreillons insculptis. ponderans decem unc{Inv.de la cath. d'York,
porte l'autre, et de vos le faites adroit si coni li lelre le vos ap. .Wonosf. anglic. ,111, 173.)
devize et li porlrailure, toiner le poes quel part que vos —
1550. Une pomme de cuivre ouvrée par dessus en
voleis, ja li fus ne s'espandera.
façon d'estuve. (/nw.dii chiit de Gaillon, 532.)
Cis engieiis est bons avesque. Hardiement puet estre
à grant messe, car ja tant com il tiegne cest engieng 1561. — Une pomme d'argent doré autour pour mettre
entre ses mains froides, nés ara tant com fus puist durer. ung fer pour chaufler la main. {Inu. du chdt. de Pau,
(Villard de Honnecourt, pi. XVII.) 62S.)
Voy. aussi chauffe-mains.
POMME de lit.
1470. —A
Jehan Delaunay, painlre demeurant à
Paris, pour une pomme faicle de Gl d'or bruny, armoyee
aux armes de ladite dame [la reine] pour servir à ung
des paveillons de ladite dame, (Arch. nat., KK 68, fol.
116.)
1514. —
Deux pommes ayant chascune une boucle
dessus et trois souUeilz dorez, pour servir à tendre
pavillon de liclz, {Inu. de Charlotte d'Albret, p. 37 )
1564. —
Ung petit coffre de boys douré sans serrure
dans lequel y a cinq pommes en boys de couleurs
a])tes pour niestre es chalictz. (/;iti. du Pug-.Molinier,
fol. 160 V".)
1599. —
Quatre pommes de lit faites avecpassemens,
garny de passemens et de plusieurs glandz et boucquetz,
que Madame a raportez de Nantes.
Une pomme de pavillon velours incarnat d'Espagne, en
broderie, que Madame de Villars a donnée à madame
Pomme chauffe-mains, xui^ siècle. KK
157, fol. 46 v».)
[Gabrielle d'Eslrées]. (Arch. nat.,
Album de Villard de Honnecourt.
POMME DE verre.
1295. — Decem poma calefactoria argentea ad 1416. —
Une pomme de voirre bleu faicte à costes,
diversa laboreria, ponderis 17 m. 7 une. garnie d'argent. (Inu. du duc de Berry, n" 48.)
Item duo poma de ère ad calefaciendum manus,
(Thés. Scdis apostolU-e, 3G0-361.) POMME A FEU. — Grenade,
1359. — Deux pûmes de cuevre dorées pour escauffer — Deux pommes de cuivre
1428. à gecter feu. {Inu.
les mains dou prestre en y vier. (Inv. de l'égl. de Cambrai, de la Bastille.)
duc de Sauoie, n«' 1088 et 128,) 1 esmail d'argent mis et assiz les armes de mgr et madame
la duchesse, sa compaigne, pour servir aux chariotz que
1509 — Une
boiste couverte de cuir noir où estoit
mondit sgr a nagaires fait faire pour madite dame la du-
une polme de bois pour mettre des senteurs avec les chesse, (Pinchart, Archives des arts, 111. p, '289.)
senteurs y servans, (/nu, de Philippe le Beau.)
1514 —
Une pomme de sanleurs d'or faicte en façon
1470, —
A Jaquct Chedeville, orfèvre, demourant à
Tours, pour ses peines et sallaires d'avoir fait dix
de grenade à costes à jour, (Inu. de Charlotte d'Albrel, huit esmaux de fin argent, esmaillez de fin azur aux ar-
n°231.) mes de ladite dame [la reinel et par lui mis à dix huit
1529, —A Guillaume Castillon, orfèvre, demeurant pommeaulx du charriot branlant.
à Paris, 82 1. t. pour deux pommes d'or plates servans A .lehan Bonyn, tourneur, demeurant à Amboise, pour
à mettre senteurs, et au dedans desquelles y a deux quatre pommettes de boys pour servir à ung des cbariolz
petilz livrelz esquelz sont escriplz les sept pseaulmcs, et branlans de la dite dame [la reine],
deux myrouers aux deux costez, {Arch. nat.. KK 100, A Jehan de Lannoy painclre, demourant à Tours, pour
,
1598. —
Une pomme à parfumer une chambre, de
locton ornée et argentée, (//ip. du duc de Savoie, n» 241.)
plus à la mode. (Richelel.) nosire artillerie. {Rev. des Soc. savantes, 1860. p. 387.)
1348. — Cinq pennes depopples, et cousta le penne V. 1340. — Porcellane... s! vendono a Vinegia a
9 s. de gros, montant 45 s., valent 27 1. (Dehaisnes, cento di peso soltile. (Pcgolotti, Pratica délia mercatura.
Doc. concernant l hist. de l'art, p. 364.) p. 134 )
1351. —
Pour fourrer une robe que Agnès la Poul- 1360. —Une escuelle d'une pierre appelée pourcel-
laine, bordée d'argent doré et esmaillee, et est le champ
laine, lavandièredu chef le roy, et pour sa livrée de
d'azur, et y a gens qui ch.icent, et les autres jouent à
Toussaint, une fourreure de grosses porpres et un chape-
plusieurs jeux. (/ni), du duc d'Anjou, n» 714.)
ron de 40 ventres de menu vair. {Arch. nat., KK 8,
fol. 18.) 1372. — Un pot à eau de pierre de pourcelaine, à
1423. —
Item, en fourreures de poppes, que aucuns un couvercle d'argent, et bordé d'argent doré.
ne mette ventres d'esqueminesses, ne autres pointes, Un aultre pot à vin de pierre de pourcelaine, plus
fors seulement de poppes loiaiix et marchans. et que blanche que l'aultrc, garny d'argent doré bien ouvré.
chacune fourreure ait sa droite muisou pareillement (Testam. de Jeanne d'Evreux, ap. Leber, XIX, p. 138.)
que dessus est dit, des fourreures de gros vair- [Mém.
de l'Acad. d'Arras, 2" série, 111, p. 274.)
1379. —Ung tableau de pourcelaine carré, de plu-
sieurs pièces, et ou mylieu l'ymage Nostre Dame, garny
1435. —
Mercalori Carcassonc pro una sarcinata fus- d'argent doré à ouvraige d'oultremer. —
Ung tableau
tis vocata polpre, ab ipso empta pretio 19 sol. 6 den. de pourcelaine où sont deux ymages armez en estant,
{Cpte delà sénéchaussée de Carcassonne, ap. Du Cange, deux escus de saint George et deux glavves. (/nu,
Y» Polpra.) de Charles V, n<>= 1919 et 2312.)
Voy. aussi pourpre. 1380- —Deux plalz, quatre escuelles et quatre sau-
cières de po"'"'a'ue. (ll^id., n» 2276.)
POPULO. — Sorte d'agathe.
— V, 1520. —
Une couppe d'argent couverte, dorée par
1589 Ung populo de marbre blanc. Trois populo
dehors et par dedans, garnye de 32 pourchelanes à ma-
de marbre blanc joinctz ensemble pour servir à une
nière de camahieux taillés de pluiseurs personnaiges et
fontaine. [Ino. de Catherine de Médicis, n"* 139 et 185.) Bien en
d'oiseaulx et de rouletz, où il y a en escript <•
1611. —
Populo = a prettj- plunip faced, and cherrj' advengne D, et sur lefertelet les armes de feu mgr le
checkt boy, or a représentation or picture of such a one. duc Charles cl de madame sa compaigne, et une rosette
(Cotgrave.) enfachon de Marguerite. ( Inv. de iarch. Philippe.)
1613. — Deux chenestz de cuivre à populo (sic) avec 1523. — Ung beau grant pot de porcelaine bleue à
une pelle et une tenaille de fer à pomme decuivre. (/;iu.
deux agneaux d'argent.
de Charles de Bourbon.) Deux aultres petis pots de pourcelaine.
1625. —
Une très excellente agathe appelée petit po- Six plats et escuelles et salières de pourcelayne de
pulo [d'autant qu'elle ressemble à un petit enfant joffe- plusieurs sortes. (Inu. de Marguerite de Bourgogne.)
lu], à sçavolr la face d'un jeune enfant avec le col jus- 1524. —Une autre bague en rond en laquelle a une
ques aux espaules. (Doublet, Hist. de Saint-Denis, p. porceligne d'un costé à teste d'une femme, en l'autre
344) coslé la teste d'un mort. (Ino. du trésorier Pot.)
POQUET. — Petit cheval. 1527. — Un grand tableau d'argent doré par le de-
— Pour un poquet acheté de Methe vant, pesant 50 m. d'argent, fait à ouvraige de menuise
1338. Cannevas,
rie, garny de cam.iyeulx de porcelaine, esquelz est
de Milan, marchant de chevaux. (Cpte de Raoul comte nostre
figuré et taillé de relief le mistère de la passion
d'Eu.)
Seigneur. (Bibl. nat., ms. français 10390, fol. 47.)
PORC-ÉPIC. 1532. —
A Guillaume Hotlenier, demeurant à Paris,
1408. — Ung grani porc espic d'or à une salliere de pour deux vases de pourcelaine garniz d'argent.
coquille, et le couvercle de la salliere d'or et de coquille. [Arch. nat., J 960, n° 16.)
PORCELAINE 257
1545. — Porzelana. per uscita fuora del colfo dl 1356. — On ne fabrique pas en Chine la porcelaine
Venetia par Padoa. Verona e per Po, non paga dacio. si ce n'est dans les villes de Zeitoun (Tseu-thoung) et de
(Tariffa di dacii di Venetia, p. 37.) Sin-Calàn (Canton). Elle est faite au moyen d'une terre
tirée des montagnes qui se trouvent dans
1550. — Deux plaz de porcelaine, (/nu. du chat, de ces districts,
laquelle prend feu comme du charbon, ainsi que nous le
Gaillon, 540.)
dirons plus tard. Les potiers y ajoutent une certaine
1553. —
Les coquilles polies et luysantesressemblans pierre qui se trouve dans le pays ils la font brûler
;
à nacre de perles, ont quelque affinité avec la matière pendant trois jours, puis versent l'eau par dessus, et le
des vases de porcelaines antiques joinct aussi que le
; tout devient comme une poussière ouune terre qu ils font
peuple françois nomme les patenostres de porcelaine. fermenter. Celle dont la fermentation a duré un mois
(Belon, Ohserv.,l. 2, c.71, p. 298.) entier mais pas plus donne la meilleure porcelaine ;
1557. —
Une infinité de petites pièces d'une grosse co- celle qui n'a fermenté que pendant dix jours en donne
1566 —
Hinct cuilliers de porceleyne garnies d'ar-
gent doré à meuffles de lyon emmanchées de coral bran-
chu, aux yeux desquels meuffles y a des vermeilles.
Ung tableau de porceleyne garny d'or.
Deux salières avec leurs couvercles d'argent doré,
assises chacune d'icelles sur une coquille de porceleyne,
faicts en façon de dragon. (Inv. du duc de Nevers, p.
23, 26 et 29.)
1567. —
Ceux de la cuisine secrète [du sultan] ont
chacun leur fourneau à part pour apprester la viande
sans odeur de fumée: laquelle cuicte et bien appareillée
ils mettent dedens des plats de porcelaine. (Nicolay,
Peregrin. orient., 1. 3. p. 101.)
1698. —
Un plat d'argent au milieu duquel, sous un
cristal, sont conservez quelques morceaux du plat dans le-
quel Notre Seigneur mangea l'agneau pascal avec ses apô-
tres. La matière paroit être de porcelaine. (Inu. de Saint- Porcelaine montée, xv^ siècle.
Corneille de Contpiégne,p. 11.)
Musée de Cassel.
PORCELAINE DE CHINE.
851. — Us ont
[les Chinois] une terre excellente dont 1356. —
La princesse [de Thaoualicy] me fit donner
ilsfont des vases d'une délicatesse aussi grande que s'ils ... quatre marthàbân ou grands vases de porcelaine
estoient de verre, et qui sont également transparents. remplis de gingembre, de poivre, citronetmangue.(/foid.,
{Ane. relat. des Indes et de la C/itne, p. 26.) t. IV. p. 253.)
1153. —
Sousa est une ville très grande et très célèbre 1447. — Le Soudan de Babilone envoie [à Charles
... ;on y fabrique le ghazar chinois, sorte de porcelaine VU ] trois escuelles depourcelaine de Smant, un plat de
dont rien n'égale la bonté, et des étoiles de soie précieuses pourcelaine de Sinant, deux grands plalz ouvertz de
à cause de la beauté de la matière et de la solidité pourcclaine, deux touques vertes de pourcelaine, deux
comme de l'élégance du travail. (Géographie d'Edrisi, bouquetz de pourcelaine, ung lavoir es mains, et ung
t.
I, p. 195.) garde manger depourcelaine ouvrée. (Math. d'Escouchy,
1298. —
En une cité qe est apellé Tiungui se font es- édit. Beaucourt, 1, p. 124.)
paj-s, nommez de porcelaine, ne tiennent tache de la principalement pour servir salades de grand prix, fruicts
nature des anciens [vasa murrhina], et combien que les et conUlures, ne sont pour rien estimées si ne sont servis
meilleurs ausiers d'Italie n'en font point de telz, toute- en vaisselles de porcelaine... surtout les Espagnols... Il
fois ils vendent leurs ouvrages pour vaisseaux de porce- y en a de trois fa^'ons, l'une qui est de couleur, de jaspe
laine, combien qu'ilz n'ont pas la matière de mesme... vert fort clair, l'autre est blanche, ressemblant de beau
Les susdits vases de porcelaine sont transparans et cous- cristal, la 3^' est comme de couleur de perle... Es Indes
tent bien cher au Caire, et disent mesmement qu'ilz les orientales, comme aux royaumes de Bengala, Guraté,
apportent des Indes; mais cela ne nous sembla vraysem- Decan, on n'en peut jamais avoir (de la première espèce)
blable, car on n'en verroit pas si grande quantité ni un seul plat à nïoindre prix, sur les lieux, que 200 ducats.
de si grandes pièces s'il les falloit apporter de si loing; La seconde espèce se fait en la seule isle de Carge, en-
une esguière, un pot ou un autre vaisseau, pour petite viron sur l'embouchure d'Euphrate, estant à sept de-
qu'elle soit, couste un ducat si c'est quelque grand vase,
; grez lîar deçà de nostre tropique, sujette de tous temps
il coustera davantage. (Belon, Smgu/an'/es, 1. 2, eh. 71, aux rois de Perse l'autre qui est comme de couleur de
;
Historia Chinre. lib, I, caput ultini.), ex terra dura cre- PORCELAINE DE PERSE.
tosa fieri, quam contusain et molitam in stagnum aquu' 1730- — On dans toute la Perse une très grande
fait
conjiciant, muro saxi vivi probe salis conclusuni. Eani- quantité de porcelaine, mais si belle et si parfaite qu'elle
que niateriani irnbibere patiunlur humoreni istum usque se distingue difficilement de celle de la Chine, pour la-
dum liquefacta veluli subiilis et levis quedam tela in su- quelle les IloUandois qui en apportent beaucoup en Eu-
perBcie exlendatur. Atque ex hac poslea lenerrinias rope ont assez souvent contume de la donner.
porcellanas effingi, ait ex eo aulem quod fundo inhfe-
: La matière dont on la compose est du verre et de pe-
ret, minoris note vasa conBci ; quippe qu;e tanio dégénè- tits cailloux de rivière broyez avec un peu de verre. Cette
rent magis quanto crassior in imo detcrior fox subside- composition devient si dure quelle résiste au feu et qu'on
rit. Addit, vasa ista non diversam a nostralibus formam en fait des mortiers et des moules à fondre des balles de
habere, eaque et inaurari, et quo velis colore infici, eo- plomb.
demque indelebili. Simulac vero ila formata fuerintfor- La plus belle porcelaine se fait à Chiras, capitale de
nacibus immissa pcrcoqui. (Salmulh, Comment, in Pan- la Perside ; à Metched, capitale de la Bactriane, àYesd
cirolli, pars II, p. 66.) et à Kirvan dans laCaramanie, surtout dans le bourg de
Zorende.
1593. —
Mercatores chinenses... qui cum e sua re-
Les potiers s'appellent Uachepez, cuiseurs de faj'ance.
gione aurum, sericum, vasa murrhina [porcellanas vo-
(Savary, Suppl.)
cant], raoschum, cuprum, margaritas aliasquc hujusmodi
merces eveherent. (Gardas ah Horlo, 4'> ed 1. 1, c. 15, ,
PORCELAINE VERTE.
p. 58.)
1648. — la table qu'on met devant
[AConstantinople]
1600. —Je n'estime aucunement que les vases porccl- le visir estd'argent, qui est un grand rond, et les plats
lans quis ont aujourd'huy ainsi appelles soient les vases sont de porcelaine verte.
myrrhins des anciens tant loués mais ils sont composés
; Le grand seigneur est servy en vaisselle d'oret n"a
seulement d'une terre plus subtile et grasse, cuile dans le que 30 plats qui valent 60 mil escus les tables et plats ;
feu, et qui sont icy apportés de la Chine (B de Boot,Z,e des autres ne sont que de cuivre cstamé. {Voy. de Mon-
parfait joaillier, II, 299.) conys, t. l, p. 457.)
PORCELET, PoRCELETTE. —
Bijou affectant la PORTANT.
forme d'un pourceau. 1680. — C'est la partie du baudrier qui pend depuis
1380. — Une salière d'un serpent qui a le corps d'une la fin d'un des cotés de la bande jusques aux pendans
pourcelette. ilnv. de Charles V, n° 324) et qui sert à racourcir ou à alonger le baudrier. (Riche-
1474. — Ung pourcelel d'or et une roze d'or. {Inv- let.)
de la comtesse de MontpensieTy p. 11.) 1755. — La partie basse d'un baudrier, d'un ceintu-
Man. Lexique.)
PORCELLIN. — Peau de cochon.
ron. (Prévost,
PORCHE.
1524. —
Ung petit porche de boys de chesne à UDg
huys fermant à locquets, entaillé à panneaux de drap-
perye, et au dessus façon de médaille. {Inv. du trésorier
Pot.)
Voy. PORGET.
PORFILÉ. — Bordé.
1559. — Une mitre en broderie porphylée de se-
mence de perles fines. (Mém. de la Soc. des antiq. de
France. XXIV, p. 229.)
quel a plusieurs doux d'argent doré. uantur vel collocentur, et cardinibus [vertevelles] débite
Une bien grant cruche de pourfire à une once de mes- modo disposilis muniantur. (Alex. Neckam, De utensi-
mes, non garnie. (Inu. du duc de Berrg, n°' 898 bis et libus, 103.)
915.)
1295, A l'entré de l'hus est la lyme
1595. — Quant est du porphyre qui est une espèce de E entre la teste la suslyme,
marbre rouge moucheté toutefois de blanc, il faut seu- De cousté sunt les simeus
lement observer qu'il est ainsi appelé du serpent Por- Où sunt fichez les aneuz ;
Fer en forme d'anse attaché aux cotez des cassettes et escoinssons de taille à parement, tant comnie l'espoisse
des bahuts, dont on se sert pour les soulever et les por- du mur se comportera, responnant à ladite feudlnre,
ter où l'on veut. (Hichelet.) et aura une vousseure qui surmontera la première et
prendra toute l'espoisse du mur, pour soustenir l'enta-
1755. —
Nom de diverses sortes d'anses qui servent blement des voies desdils murs et fera l'en en la bee
;
à soutenir une chose, telles que les fers où passent les de ladite voussure un bon huys fort de un doux d'es-
bâtons des chaises à porteurs ceux par lesquels on lèveun
;
poisse, et sera ferré d'une bonne ferreure fort. (Félibien-
coflre (Prévost, Man. Lexique.) Lobineau, Hist. de la ville de Paris, III, p. 240.)
260 PORTEFEUILLE
1602. — Nul ne fera grande porte pour église, chas- PORTE-COULISSE. — Grille.
leau ou pour servir au devant de mnisou si lesdites por-
V. 1250. Qui ou chastel erent assises
tes ne sont bien faites et assemblées avec battans, tra-
El mangoniaus de maintes guises
versons et montans, le bois d'espoisseur et largeur suf-
Et bones portos coleices,
fisant selon la grandeur desdites portes, les panneaux
Li fesoient devant ses lices.
ouvrage/, par devant, remplissant leurs roigneures tant
[Hom. de Henart, II, 317.)
en hauteur qu'en largeur, collées et assemblées à clef,
languettes dedans les joints, barres à loznnges par der- 1557. — Le roy Henry d'Angleterre VIII** de ce nom
rière, lesquelles lozanges seront un tiers plus hautes que avoit pour devise la grille ou porte coulisse nommée
larges, l'assemblage desquelles portera tenons assemblez une herse que l'on pend coutumièrement derrière les
et mortoisés dedans les battans, traversans et montans, portans des villes et forteresses. (Claude Paradin, Devises
les tessons épauliez comme il appartient, tant au bout hcroique.'i, p. 38 )
1497. —
Pour deux paires de porlemors en façon Bonnes gens qui par chi passés
de croissans,servans aux larges ranges dudit hobîn et de priéspour les trespassés.
la hacquenee [de l'hôtel du roi]. [Arcb. nat,, KK 74, fol. (Arch. municipales de Douai.)
18 vo.)
1470. —
A Jehan Delaunay, paintre demourant à
PORTE-PRÉSENT. - Lînge. Tours, pour la porlraiclure de deux visaiges [pour
la reineCharlotlel.aOs. t. (Arch. nat., KK 68, fol. 116.)
1564 — Deux porte présens fort fins faits à carreaux
ouvrés de fil d'enfert.
1471. — Ung boé de lance creux où il y a dedans
Ung petit porte présent fin ouvré de fil d'anfert.
ung rollel de parchemin ouquel c'est dedans la pourtrai-
Ung porte présent de toille blanche. ture de la royne de Sicille. (Inu. du roi ftené à Angers,
Un!^ linge pour pourter présent, fort usé. \Inv. du p. 256.)
Puy-Molinier, ff. 149, 217 v°, 219 v», 245.) 1543. —
Les portraictures eslevées de monseigneur,
monsieur le duc de Bar, madame la princesse d'Oranges,
PORTE-SACRE. — Ostensoir. la ro^ne d'Escosse, le grand faulconnier, Katherine la
1684. —
Un porte sacre ou soleil pour reposer le très sotte, Gérardin et Pierrot, le tout faict en l'an mil cinq
cens vingt neuf 'suit une longue et intéressante suite de
saint sacrement, argent vermeil doré, avec le pied de
portraits historiques]. (Bit/. na(., coll. Lorraine, vol. 462,
bois doré. (Inu. de Végl. de Matiaincourt^ p. 175.)
fol. 141.)
PORTE-TORCHE.
1508. —
A Girard Danès. hugier, pour avoir remis à PORTUGAL (ouvrage du;.
point trois cappelés de torses et en fait ung tout noef 1541. —
A noslre nepveu Françoys, seigneur du
A Micquiel Brulin, paintre, pour par lui avoir réparé Laiighac, nostre héritier soubznommé, avons donné à lui
et paint les dits cappelés et l'ung avoir [garnij'par dedens et aux siens cinq pièces de vayselle d'argent doré à
de blanq fer. {Cptes de Saint-Amé de Douai.) ouvraige de Portugal, qui sont âeux bassins, deux esgu-
iéres et une couppe avec une esguière d'agatte. [Testam.
PORTES (fausses). — Brides. de Jean de Langeac, eu. de Limoges.]
1387. — Pour deux aulnes de ceudal vermeil... pour 1457. — Una cupa magna cum pede, argentea deau-
faire fausses portes à plusieurs corsés de drap d'or pour rata,de factura Portugalia, cum cooperlorio suo sine
ladite dame [la reine]. ( Arch. nat., KK 18, fol. 149 v" ) armis.
262
registres, pour le service de la chapelle de la court de jusques au haut de la bouche dudit pot, et entre le pot
Bruxelles, 500 1. (Piuchart, Archives des arls, I, p. 12.) el le biberon a un piller cresnellé qui boule contre le
pot, la bouche du pot et le bort du couvercle sont à
souages et sur le dit couvercle a un frelel crénelle, el
POSNE - Bonbonne. dessus ledit frelel a une Heur de liz, et a ledit pot un
1602. — Une posne de terre estant sur une selle de grant anse par derrière. {Inu. du duc d'Anjou, n'*^ 507
bois, ayant ung tuiau. [Ino. de Renée Clergeaull .) et 675.)
POSSIER. — Cliquet.
— Un grand pot d'or
1360. rontet de nouvelle façon,
...et est l'ance de derrière toute plaine, et dessus le pos-
sier est de deus feuilles agucs aux deus bous. (/nu. du
duc d'Anjou, 189.)
POSTELLE. —
Panneau servant de fond der-
riiire des motifs d'architecture ou de sculpture.
1423. — A escringnier, pour son sallaire
Godefroy.
d'avoir destaquet toutes les ymages, arques el posleles
de tout en quoy faisant il fut deux jours
ledit livreuer,
et demy à 10 gros par jour, (C'/J/es du jubé de Saint-Piat
à Tournai.)
1486. —
A Gille Pinet, messager, la somme de 30 s.
qui lui esloienl deubz pour avoir en l'absence du poste
porté lettres du roy no&tre sire à mons. le maressal de
Gié, en la ville de Chauny, Duquel voiage il vacqua par
trois jours. ANSE. — Fabrique d'Urbino, xvi' siècle.
A Jehan de Fourdinon, messager, la some de 20 s.
qui lui estoient deubz pour avoir en l'absence du poste Ancienne collection Spil^er.
porté lettres touchans les aflaires du roy nostre sire
en la ville de Breteuil au poste estans audit lieu, ouquel
voiage il vacqua par deux jours, {lieg aux chartes 1363. —
Un pot d'argent qui a le ventre d'une noix
d'Amiens.) muguetle. (D. d'Arcq, Cptes de l'argenterie, 393.)
1486. — Vu lade Pierre Wacoussins,
requeste
— Un petit pot d'argent à eaue. à deux biberons,
messager, contenant que environ le mikaresmc derrain 1372.
passé, que chacun jour les postes du ro}' arrivoienl pesant un xrnxrc. {Testam, de Jeanne d'EvreuXtUp. Leber,
souvent fort fouliez, eulx el leurs chevaux, en ceste XIX, 141 )
d'en fait pour ladite ville acheter ung cheval que lesdites Item luy présenta deux pos d'or ouvrés à testes de
postes ont eu par pluiseurs et diverses fois. (Arch. Ij'ons...., deux grans ï>os d'or où estoient os fretelés,
comm. d'Amiens, BB 15, fol. 24 v".) saphirs et perles. {Chron. de Saint-Denis, t. VI, p. 406.)
POSTS. Ais de bois formant les plats d'une 1379.-:- Ung pot d'argent doré cizellé, semé d'es-
reliure.
maulx versa testes bleues delj'on.
Ung grand pot rontj large, d'argent doré cizellé à
1498. —
Ung psaultier en parchemin, ocripl à la diverses bestes, à deux ances, l'une dessus, l'autre
main, hj'storié et illuminé, ...couvert en poslz couvertes dessoubz, à ung bec en manière d'un bec d'asne. [Inu.
de cuyr, à deux fermaulx et mordans d'argent douré. de Charles V, n»« 1328 et 1343.)
(Inv. du duc de Savoie, n° 1.)
1453. — Deux pots d'argent verez à mettre eau, à
POT. chacun une gourgolle, les anses torées à braches copi)ees,
pesant vu marcs vi onces et demye, chacun marc
1783. — Casque ou salade pour le pionnier et le huit livres dix sols.(rcii(c des biens de Jfacques Cœur, 214.)
sapeur il était fort épais, garni d'une visière solide,
—
;
pour protéger la large ouverture pratiquée en place du 1630. Apportez en [du vin] deux pots ou trois
nasal. (Carré, Panoplie, 166.) pintes.
I
POT
— Latin adfer duos sexlarios
: cel sextarium et hemi- 1534. — Deux potz à pisser d'argent. [Madame la
nam. princesse d'Orange en emporta ung quant elle fut ma-
— Bring two mass, etc.
ail. : . riée.] [Inu. du duc de Lorraine au chût, de Nancy, fol. 10
— esp. : dos acombres
— ital. : duoi boccali
1540.
— augl : two quartes
J'ai chanté, le diable m'emporte,
Des nuicts cent fois devant sa porte,
— portug. : duas canadas.
Dont n'en veux prendre qu'à tesmoins
[Colloques en huit langues, p. 56.)
Trois pots à pisser pour le moins
1690. —
En quelques endroits le pot sert de mesure Que sur ma teste on ha cassez.
et tient deux pintes de Paris on l'appelle autrement ; Cl. Marot, Dial. de deuxamoureux, t. I, p. 20.)
la quarte.
1542. Quatre douzaines de potz de chambre. {Cptes
Chaque
pinte a deux cbopines ou hcmines, la cho
des Célestins, fol. 100 '
pine deux demi septiers et le demi-septier deux pos
sons. 1554 — Vn
pot de chambre, troys couvercles à pot,
Endlitres endroits le pot ne tientqu une pinte. (Fure le tout d arain. {inv. d'Aginar de Xicolay,{o\. 144.)
tière.)
1581. —
A maitre Guillaume Lanij-, orfèvre du roy
1330. —
Olla argenti de secta ejusdem ciphi data reg à Pau, pour la façon d'un pot de chambre, 3 I. 18 s. t.
per eosdera mercalores de societate Bardorum\ {Cptes de la cour de Navarre, ap. Rev. d'Aquitaine, XII,
Olla argenti cuni cooperculo de tribus quarteriis pei p. 162.1
estimacionem, cum uno leopardo in tenone. (7nw
d'Edouard III, ap. Archœologia, X, p. 243-244.)
1611. —
Deux pots de chambre d'argent, mesme
poinçon [de Paris]. {Inv. de Ch. de Lorraine.)
Voj'. HANAP. 1613. —
Cinq bassins de chambre et cinq poz aussj'
POT de chambre, le tout d'estain. ;/nt>. de Charles de Bour-
A ADMONE.
bon.)
1295. — Unam elemosinariani cum duabus nianici^. 1617. —Six potz à pisser d'estain avec cbascun leur
et uno gîro de imaginibus relevatis cum coperculo de ance. [Inv. du chat, de Vayres )
opère piano.
Item unani elemosinariani de argento deaurato de 1661. —Une couverture de pot de chambre de verre
opère piano cum una nianica. couvert de velours, garni de molle d'or et d'un cordon
Item unam eleraosinariam de argento deaurato cum d'or et de soie.
tribus pedibus et coperculo et ninnica. Un autre pot de chambre marqué aux armes de Man-
Item unam cupam elemosinariam fractam, cum cir- cini et Mazarini. (Inv. de Mazarin, S. 569 et 211.)
culis deauratis. [Thés. Sedis apostolice, fol. 22 v°.)
— POT A CONFITURES.
1330. Olla argenti magna, costata pro eleniosina
cum capite régis ex una parte et capîte episcopi exaltera, 1498. —
Huit grans potz à raectre confitures, ver-
(/ni). d'Edouard III, ap. ArchœologiayX, p. 246.) avec les couvercles, poisans ensemble qua-
raeilz dorez,
rante neuf marcs une once cinq gros d'argent. {Inv.
1360. —
Un grand pot pour aumône, à court pié, d'Anne de Bretagne, 90 )
séant sur lyonceaux gisans. [Inv. duduc d' Anjou, n'ëll.)
1379. — Ung
pot à auniosne à huit carrés, et est à
huit pateleltes par dessoubz. (/nu. deCharlcs Y, n» 135U.)
13S9. — Un pot d'argent à auniosne. (Inv. de R.
Picque, 9.)
1397. —A
Michelet Lebreton, potier d'estaio, pour
un pot d'estain à un couvercle perluisié pour mettre
vin d'auraosne. (^rcA. nat.. KK 41, fol. 144.)
V. 1407. — Un
pot à aumonne marché à M sur les
ences. (Inv. d'Oliv. deClisson, p. 13.)
1408. —A
.Jehan Tarenne, changeur, pour avoir fait
faire et forgier un grant pot à auniosne, sans couvercle,
d'argent doré goderonné, les ances duquel sont de deu.v
moutons blans. [Arch. nat., 29, fol 116.) KK
1416. — Un pot d'aumosne d'argent doré à deux an-
ces et les armes de noire dit feu filz sur les dites ances.
(Joy. du duc de Guyenne, n" 32.)
•
POT A BOUQUET.
1661 — Quatre polz à bouquets à deux grands
luvaux et six pelis vermeils dorez et cizelez de fleurs, (/nu.
de Ma-.arin, fol. 138 V.)
POT A CERVOISe.
1561. — Deux petis potz d'argent doré à boire ser-
voize, avec leurs couvercles. (Inv. du chdt. de Pau, Pot de pharmacie, xvi*^ siècle.
1034.)
Ancienne collection Spilzer.
POT DE CHAMBRE.
V. 1465. En ung mol lict... —
En se veutrant couché 1532. Pour une douzaine de voyre de cristalin à
entre deux draps
Son filz tenoit putatif en ses bras mettre confitures.
Le bers joignant d'un grant pot où il pice Pour une douzaine de potz de gallez pour y mettre
confitures. [Arch. du Nord, Cptes des joyaux.)
;
bien net, et qui soit tout neufplommé. (Ménaqier de Paris, 1480. — Ung homme le plus près devant luy [le
II, '240.) doge de Venise à la procession de l'Ascension], une
— potence dorée en façon de croce, et img beau ciel rond
1582. Prenez denij- livre de graine de chevreau,
tout de drap d'or, frangé et couvert tout de petites pailles
quatre onces de graine de porc frais..., et les mettez de-
d'or pendant par dessus et autour. [Le voyagede lasainte
dans un pot plombé vernisé. —
Puis nietlez le [le talc]
cité de Jérusalem.)
dedans un vaisseau de grosse terre qui ne soit nj- cuict
ni plombé ni vilré. (Liébault, L'embellissement du corps V. 1535. —
A Guillaume Gervaise, serruzier, pour
humain, I, p. 83 et 140.) avoir ferré une porte double laquelle est à l'entrée de
la grant salle [du château de Blois]. A luy pour une po-
POT A SAUCE. tence, quatre gons pour ladite porte, qui poise 33 livres
— de fer. (Arch. nat., K 502, n» 10. fol. 49 v».)
1360. Premièrement un petit pol à mettre sausse,
lequel a un groz ventre et un pié large, sanz souage. à 1546. —
Deux potences d'argent doré ayant quatre
un court col et à un gros bec par devant qui prant dès lycornes aussi d'argent doré.
la moitié du ventre et va jusques à la guclle. Et a le dit Item deux potences d'argent doré pour les doubles de
pot assez gros ance, el est d'argent tout plain. (/nu. du prieur, (/nu. dcl'abbaye de Hlarchiennes.)
duc d'Anjou, 775.)
POTENCE. — Armature du henni» au temps
POT A SUCCADES. d'Isabeau de Bavière.
V. 1520. —
Un pol de sucades d'argent armoyé des XI\'" s. —
Je ne scey s'en apele potence ou courbiaus
armes du feu roy de Castille, gravées dessus, (/iiy. de Ce qui sousiient leur cornes qui se tiennent pour biaus.
l'archiduc Philippe.) (La contenance des femmes, ap. Jubinal, Fabliaux, \l, 174.)
POTEQUIN. —Petit pot. Bellovacis importanlur « cruches de Beauvais »,a tereti
1523. —
Deux grans pottequins d'argent. coUo distenta ventris laxitas iterum sensira ad iraum
gracilescit. {Ibid.,33.)
Item deux plus petiz pottequins d'argent.
Deux potequins, une fiole et deux flacons de pâte 1549. —Que les vaisseaux soient de grais, nommée
cuyte dorez et bien ouvrez, (/nw. de Marguerite d*Autri- ^"^au^ais, plus tost que de plomb. (Ambr. Paré.
che, S. 3 et 97.) ^^xYj
POTERIE. 1561. —
Deux grandz platz de terre de Beauvoine
dores. (Inu. du chat, du Pau, 1265.)
1523.— Item y aura sur la voulte dudict vitrai une
petite poterie qui se amortira au dessoubz d'une petite
1575. — Au
terroir de Beauvais encor se treuve de
la terre propre à faire des vases et poterie
feuestre, qui aéra au cœur du pignon de ladite chapelle, presque aussi
singulière que celle qu'on porte de Venise, si
ainsi que le pourlraict le requert. l'art estoit
accommodé à la rareté de la matière et ce nonobstant
Item y aura une frise au pignon de ladite chapelle, ;
POTERIE ACOUSTIQUE.
1127. —
Ecclesia contecta fîctitio opère, oUis et
lateribuscacuminata. (Galbert de Bruges, édil Pirenne,
p. 60.)
1432. —
Eu cest année dessus dit, au mois d'aoust,
la vigile de l'Assomption Nostre Dame, après que le
frère Ode Leroy, prieur de céans, fust retournez du cha-
pitre de dessus dit, il fîst ordonner de meclre les pots
au cuer de l'église de céans [Metz], portant qu'il avoit
vu altre part en aucune église, pensant qu'il y feroit
meilleur chanter et qu'il y resonneroit plus fort, et fu-
rent mis en ung jour ou print tant d'ouvriers qu'il
;
POTERIE d'airain.
V. 1330. — On meiche sour le cent de metail dont on
fera poterie de coeuvre, 20 1. de plone et nient plus,
sourBO sols. tP. d'Hermansart, Les anc. communautés
d'arts et met. à Saint-Omer, II, pièce 136.)
POTERIE DE AMAVA.
1645. —
Cuilad de Lisboa.
Labra de la India preciadissimas porcela-
a imitacion
nas olorosos barros
; de Amaya. (Mendez Silva, Poterie de BE.\uv.iis, xv« siècle.
Poblacion gênerai de Espana, c. 2, p. 146.)
Musée du Louvre.
POTERIE d'aRMÉNIE.
1650. —
Quant au safran, il faut stratiCer...
1158. — Sur les bords du lac de la fa- i'i
Lenoudan [ou çon du vert de gris dans un pot de verre bien fort ou de
Keroudan] en Arménie on trouve une espèce d'argile terrenon vernissés, et qui ne boivent point comme de
qui sert à fabriquer les bardaques (sorte de pot à eau), Beauvays ou de Gray. (A. Barlet, Physique résolutive,
qu'on expédie dans l'irac, en Syrie, en Egypte, et qui secl. 4, c. 2, p. 616 )
s'y vendent à très haut prix. (Géographie d' EJrisi, II,
328.) POTERIE DE CHINE.
POTERIE DE BEAUVAIS. 1153. — A Caïtowa et à Askhara, on travaille la
1456. —
Nul. quel qui soit, soit maistre dudit meslier soie et
Dans
on fabrique des vases d'argile.
ces pays, il n'est point d'arts plus estimés que
ou autre, vendant en ladite ville et fauxbourgs de Paris
aucun ouvrage dudit mestier de potier, soient pots, ceux de potiers d'argile et de dessinateur ; d'après ce que
bouteilles ou autres ouvrages tant de la façon de cette rapportent les auteurs les plus dignes de foi, les princes
Eligal ipse duas rufo de marmore petras venir pour l'abondance de la foire Saint-Germain, sai-
Inter quas vilrum Komanum eonterat, et cum sie à la requête des jurés potiers de lerre ci-après nom-
Ut pulvis terrae fuerit pariler resolutum. més. (S(o(ii(s des potiers de terre de Paris, p. 107.)
Hoc faciat liquidum clara pinguedine gummi. POTERIE DÉTAIN.
Hoc haec depingat petulas quas Cnxit honeste
Figulus. Hoc facto succens;cimponat easdeni 1304. — soit si hardiz potier d'estain de
Que nulz ne
Fornaci, cavealque simul quod terra probata la ville de Paris que portent ne face porter hors de
il
POTERIE JASPÉE.
1471. — Ung petit potet de terre, à couvercle, qui tire
sur pourphire, et [a] une petite
le ance. {Inu, du roi
René à Angers, fol. 22.)
POTERIE LORRAINE.
1545. — Quatre platz de terre verte, façon de ce pays.
Pot d'i.i.m. {Inv. de la duchesse de Lorraine.) f
1498. —
Deffence que pottiers d'estain ne mettent en
100 de fin estain plus de quatre livres de ploncq.
l.
POTERIE A FIGURE.
1520. —
Béatrix Locquerye, veve de maistre Jacques
Chevalier, fondeur de clocques,.. laisse à ma niepce ung
pot de terre qui porte une teste d'evesque en peinture.
(Arcli. de Douai ; Reg. aux testant., fol. 169.)
POTERIE DE FONTE.
1514. — Ung pot de fer de fonte, prisé 4 s. p. {Inv. de
Gubrasylte, fol. 3 v».)
POTERIE FUNÉRAIRE.
1317. — A quinze vallès qui porteront torches et pos Poterie lorraine At'x aiîmes de Philippe de Gueldbe,
à encens de l'oslel madame [la comtesse d'.\rtois], as DUCHESSE DE LoRRAIXE, XVl" sièclc.
Cordeliers à Paris, où elle [la dame de Pertois] fu en-
terrée, 14 s. {Arch. du Pas-de-Calais, Optes de l'hôtel.) Collection Marquet de Vasselot, à Paris.
268 POTERIE
POTEBIK DK LA ROCHELLE. misées, et illud vas quod fecisti, aniequam coquatur,
1564. —
Quatre pelùz platz de terre de La Rouchelle. per totum Unies. Deinde pones eum in secreto loco quo-
(/nu. du Puy-Molinier, p. 152.) adusque totum siceetur, et ne ventus ei contrarius sit.
Si vero eum plumbeum lacère volueris, accipias fa-
POTEItlE DE LOUKSOR.
rinam de frumento, et in oUani buUire eam faciès, et
V, 1320. —
Lucsor est une petite ville dii 2' climat retrigerari permitles, et de ipsa aqua eam per totum in
dans le Sayd supérieur. On y fait de la poterie pour circuitu linies. Postea accipe plumbum bene solutum.
vases à boire et autres usages, et cette poterie s'exporte Si tamen viride cum volueris facere, accipe cuprum vel
dans toutes les contrées voisines. (Aboulféda.Geoorap/iic,
F auricalcum, quod melius est, et cum plumbo misées sic.
H, p. 153.)
'
y
Accipe plumbum, et in vase cura optime funde. Quan-
.
i
269
V. 1400. —
liera chascun potier vendant pos de terre
Poterie de Valence, xv° siècle.
sur la chaucee au jour du vendredi doitun pot de pinte.
— Item quant pos, godes et bouteillez de terre sont Musée du Louvre.
amenés dehors en la penthiere pour vendre à col ou à
brouete, chascune brouete et chascune charge à col doit
un pot moyen de bouteillez {Arch. nat., K 496.)
1471, — Ung grant plat de terre de Valence ou a ou fons
XIV«s. — Que li potier de terre faicent pos tenans un ung eigle,
lot, et que li pot aient deux doiz de lisière par deseure Ung grant plat de terre blanche de Valence à fueillages
le lot, et que chascuns potiers faice se merque el pot, et dorez.
que les taverniers ne prengnent ne acatent pos se il ne Ung autre plat parfont de la dite terre de Vallance
sont merquié de le merque az potiers, et le viengnent les blanche, ouvré à feuillages pers.
potiers renouveler chascun an devers nous. Ung pot de ladite terre de Vallance qui a le cul long
Item que nulz potiers ou tlieulier soient si hardis en faczon de gougourdes, ouvré à fleurs perses. {Inu. du
qu'il faicent paielles, pos et canettes ne tieulles. qu ils
roi René à Angers, p. 241 et 270.)
n'y ait es dis pos paielles et canettes et tieulles le tierch
de forte terre du moins... (Aug. Thierry, Monum. du POTERIE DE VENISE.
tiers-état, IV, p. 220.)
1420. — Un pot de terre blanc garny d'argent doré à
14'71. — Ung grand potet de terre de Venise à costes
et à ance. [Inv. du roi Hené à Angers.)
esmaulx de plusieurs couleurs, et sont les esmaulx en
faconde losenges (Arch. nat., KK 39, n" 21.) 1495, — Plus 3' avoit de toutes manières d'ouvraiges,
tant de terre de Venise que d'aultres lieux, armo^-ées des
1520, —
Pierrot de Labatut. marchand de la paroisse
armes du roy [Charles VIII] et de la roj'ne, une grant
Saint Michel [de Bordeaux], achète tout l'ouvraige de
riche besongne qui valloient, tant les choses cristallines
poterie de terre, tant nulles, brocs, chauffeltes que
que les aultres choses faictes de verre, que de chose de
autre ouvraige que ledit Pey Bonneau fera ou fera faire
terre, 20.000 ducatz. iCimber et Danjou, Arch. cur. de
dans ladite paroisse de Sadirac. iFr. Michel, /Ji5/oire du
l'hist. de France, 1,356.)
commerce de Bordeaux, II, p. 379.1
POTERIE VERNISSÉE,
POTERIE DE TRAIGUEBA.
1645 - Villa 1607. — On fait le tout bouillir en un vaisseau de
de Traiguera. franc cuivre estamè, ou dedans un pot de terre vernissé
Labrando curiosos barros en veinte y très ofîcinas. dedans et dehors. (Thrésor de santé, \. 10, ch. 86, p, 559.)
(Mendez Silva, Poblacion gênerai de Espaîia, c- 40, fol.
213 V».) 1582. — Mettez l'albastre dedans un pot de terre ver"
nissée et bien luté. (Liébault, L'embellissement du corps hu-
POTERIE DE TURQUIE, main, l. I, 139.)
1471. -- Ung petit potet de terre ouvré à la faczon de 1600, — Aucuns par ce curieux remède attrapent
Turquie, à couvercle el à une petite ance (Inv. du roi beaucoup de taupes un van de terre de potier verni ou
;
René à Angers.) vitré en dedans, aj-ant long col et gros ventre, est enfoui
— P-2«) ,
1153. Sour (l'ancienne Tyr) est une jolie villesurle
.
,
Les apoticaires ont accoustumé de conserver longue-
,
bord de la mer. On
fabrique de très beau verre et de
}• ment le jus de grenade dans des vases de terre vitrée,
la vaisselle d'argile. (Géographie d'Edrisi, t, I, p. 349 (Ihid., 1.6, ch, 26, p,636,)
)
270 POUDRE
POTIERE. — Ustensile de fer muni d'une anse quelles, étant bien agensées de roses de diverses couleurs
qu'on attache à une crémaillière
et qui supporte et des plus voyantes, sans y oublier la poudre de Chypre,
qu'elles pourront y applicquer avec houppes de soie qu'el-
un cercle de fer ou un crochet auquel on accroche les tiendront pour ceteffetordinairementdansleurs petites
un pot dans une cheminée. boites. (Le style des courtisanes, ap. Fournier, Variétés
composé de cuivre, de laton et de plomb et possible d'un quart de charbon de saule et icelle pouldre faicle et com-
;
1328. —
Un estui d'argent à poudre esmallié, et un pertunderit et permiscuerit, hoc pulvcre si bellica reple-
tuiau d'argent à boire lait pour les yelz, tout prisié, 4 s. verit instrumenta, ubi ignem admoverit ingenti fragore
(Inu. de Clémence de Hongrie.) dissilit machina, ut astantium multas inlerimat. (Porta,
Magianatur., 1. 2, c. 10, fol. 50 v")
1395. —
Jehan de Saligny, apolicaire, reçoit 40 I. t
1423. —
Battre à son molia salpêtre et matière à 1560. — Pour une boite dorée pour mettre pouldre
faire poures à canons, livré laigne pour ce servant. d'un coslé et cire de l'autre.
{Arch. mun. d'Ahbcville.) Pour avoir emply ladite boite de pouldre de bois.
1432. —AJaquot de Roiches, pour la vendue de 30 (/Irc/i. na(. ,KK 126, fol. 131.)
I. de pouldre de canon... à 4 gros la livre ; 1600. —L'autre [pierre sablonneuse] est faicte d'arè-
A .ïehan Marriot, bourgeois de Dijon, pour cent li- nes fort déliées où brillent de petits brins et paillettes
vres de salpêtre au prix de 3 gros la livre qu'il a fait ve- d'argent ... Celle là se trouve proche de Prague, où l'on
nir de Genesve pour faire pouldre de cauon pour la gar- s'en sert pourbastir, et les écrivains pour mettre sur leurs
nison de la ville ; escritures ; car en la pressant sous les doigts ou en la
A Nicolas Guyot, gantier, pour huit grands sacs de râpant fort légèrement contre quelque chose, elle se rend
cuir blanc pour mettre la pouldre de canon sur les tours en poussière blanche et fort subtile. (B. de Boot, Le Par-
de la ville. (Garnier, L'artillerie de la commune de Dijon, fait joaillier, c. 284. p. 663.)
p. 9.)
V. 1435. —
El qu'il n'y ayt faulte d'avoir provision POUDRETTE. — Jeu des épingles.
de cbaulx, de salpêtre de boys à faire charbon, de mer- — Lesquelz alerenl jouer aux
1416. espingles ou
cure, d'eaue de vye, camphre, de sel arraoniac et de toutes cymetiere de Moncbecourt au jeu dit la poudrette.
auUres matières appartenant audit art de canonnerj'e, [Arch. nat.. JJ 169, n» 423.)
(liibl. nat., ms. latin 4653, fol. 126.)
1436. —
Pour carafre viir gros pour argent vif su- ;
POUDRETTE. —Guano.
blimé gros
IV pour aspalton
; gros ; pour colofo- m 1560. —
II faut sçavoir qu'en ce paj's là [la Chine] il
me gros ; pour cacabre ii gros ; pour eau de vie iv
in y a quantité de marchands qui font trafic d'acheter et
gros pour un sac à mettre toutes les choses dessusdittes
; vendre des excrémensbumains, ce qui n'est pas un si petit
dont l'en a fait pouldre de couleuvres, ix gros. (Favé, commerce entr'eux qu'il n'3' ait plusieurs marchands qui
Etudes sur iartillene, III, ISti.) s'y enrichissent, et que l'on tient pour estre fort honorables.
1536. — Pulvis pro bombardis et schiopeltis, salis Or ces excrémens servent pour fumer les terres nouvelles
nitri quatuor partes, sulfuris duo, carbones salicls una, ment défrichées, ce que l'on treuve beaucoup meilleur
pistentus omnia subliliter et iiat pulvis. [Luminarc que le fient dont ou use ordinairement. Ceux qui feront
majus, pars 3, fol. 19 v».) mestier d'en achepter s'en vont par les rues, jouants de
certaines cliquettes comme ceux de Saint Lazare par où
1546. —
Dedans ung faulconneau de bronze il met- ils donnent à entendre ce qu'ils désirent sans le publier
toit sus la pouldre de canon curieusement composée, de-
autrement ..., la terre en estant fumée porte trois fois
gressée de son soulfre et proportionnée avec camphre fin
l'année en ce païs là. (Mendès Pinto, Yog. adventureux.
en quantité compétente. (Hahelais, Pantagruel, 1. 4,
p. 353.)
ch. 62.>
1593 —
POUDRE DE VIOLETTE.
Pour une aulne satin violet et orenge à flam-
POULAIN. — Genouillère d'acier faisant partie
de l'armure aux xin'= et .\iv° siècles.
mes pour faire sacs pour poudre violette. (Bibl. nat.,
ms. franc. 11208.) 1315. — Pour deux bacinés, unes grèves et uns pou-
lains. {Arch. du Pas-de-Calais, A 321.)
POUDRE DE DUC. - Médicament aphrodisiaque. 1316 —
Trois paires de pouloins d'acier. (Inu.
des armes de Louis X.]
1548. —
L'apothicaire pour la consoler luj' dist qu'il
sçavoit d'une pouldre, que si elle en donnoit avecq ung POULAIN, POUTRAiN. — Jeu de dés, le même que
bouillon ou une rostie, comme pouldre de duc, à son la rafle.
mary il lui feroit la plus grande chùra du monde.
Elle luy dict que une rostie à la poudre de duc luy se-
1383 — Seprindrent àjouer aux dez et au poullain.
roit plus profitable, et luy commanda de luy en aller
(.4ic/i. na(., JJ 122, n"232.)
bientost faire une et prendre de la synammone et du sucre 1399. —
Icelluy Baudet et aucun autre s'esbatoient
en la boutique, ce qu elle fait et n'ohlia le demeurant de à un jeu que l'en dit le poullain ou raffle. (Arch. nat.,
la pouldre. (Ileptantéron, 1' journée, 68» nouv.) JJ 154, n" 566.)
PoiTLAiNB, xV siècle.
de mode en profitent, et si la France ne fournit pas couvrir un autel pour la chapelle de nostre très cher et
assez de modes, les ouvriers de \'enise ont l'adresse de amé ainsné filz Charles au bois de Vinceunes. (Delisle,
donner du changement à la poupée et de faire passer Mandent, de Charles V, n" 715.)
leurs inventions pour des idées transalpines. {Mémoires
de Goldoni.) POURPOINT. — Originairement cotte de tissu
ricHf, rembourrée d'ouate, qui se portait sous le
POUPÉE [de stalle]. haubert, pourpoint devint vers le milieu du
le
V. 1248. —
Se vus volés bien ovrer d'une bone poupée, xiv° siècle un vêtement civil porté sous le jaque,
à uns estaus à cesti vus tenés. (Villard de Honnecourt,
collant, sans manches, qui remplaça la cotte d'ar-
pi. l'29.)
mes flottante; il fut inauguré par le duc de Bour-
POUPELIX. — Sorte de pâtisserie. gogne et par le comte de Blois ; il devint au
1536. Ung bon pasté de venaison, xvi<î siècle un vêtement de dessus, tout-à-fait à la
Acompaigné d'un poupelîn, mode.
Vauldroit mieux, sans comparaison.
Pour enfans de bonne maison 1297. —
Un harnois de mon corps, c'est à savoir :
1460. —
Premièrement au poupiere à l'entrée avoit
une rengee de cierges. (Math. d'Lscouchy, édil. Beau-
court, II, p. 436.)
GLOSSAinE GAY II L. - 18
274 PHA
1442. — Le roy des Romains habillé d'ung
csloil POURPOINT A CREVES.
pourpoint à gros cul, à la guise de Behaigne. (O. de La
Marche, Mémoires, I, p. 276 1491. — Une aulne de satin noir pour faire ung
1455. — )
Qui fera pourpoint à vendre, que il y pourpoint par bandes, autant wuyde que plain, tout
sanglé [pour le roi], (Arch. nat., KK
mette bonne laine ou du couston, et souffisantes estouffes 71, fol. 86.)
de bonnes eslouftes. Ordonn., XIV, p. 361.) POURPOIS, poRPois. — IMarsouin.
1487. - Une aulne et demie satin cramoisi pour 1258 — Le saumon et le pourpois l'en le peut gar-
faire le corps et le hault des manches d'ung pourpoint der deux jours à compter le jour que il sera apportez à
à la lombarde [pour le roi]. Paris. Ordonn., 11,578.)
Demie aulne veloux cramoisi pour faire le colet et le
bas des manches dudil pourpoint. (Arch. nat., KK70, fol. 1393. —
Porc de mer, marsouin, pourpois est tout
25 V».) un. (Ménagier de Paris, II, p. 198.)
cle, serrer le pourpoint avec l'agrafe et la boucle. [Dicl marche d'un escalier, pour prévenir les chutes dans
des rimes.) le vide.
PRIMERA 275
1433. — Un degré de la chambre où
prannel au estans dessoubz ladite vase faict en façon d'une rosace
souUoit eslre logiee Jehanne la Pucelle [à Rouen]. cyzelée les armes de la ville, environnée d'un rouUeau
(Quenedey, La prison de Jeanne d'Arc à Rouen.) portant ce qui s'ensuit E mundis velis aquilone
:
grand autel. l'hostel des Tournelles le jeudi 20 juin 1549 et mis sur
1627. —Le grand autel s'est trouvé fermé et séparé une table en la chambre du roy. Arch. nat., KK 286,
d'avec le choeur par le moyen d'un balustre de bois de ff. 113-115.)
tournerie, d'environ quatre pans de haulleur, depuis
lequel tout l'espace jusques à 1 autel, iceluy inclus, le
PRESSE. — Mesure.
tout se nomme presbytère. {Visite de iégl. Saint-Ber- 1371 — A Jehan Cymier, mercier et bourgeois de
trand de Comminges.) Paris, pour un coffre, un tabler et une presse de cyprès
[pour le duc de Berry]. {Arch. nat., KK 251, fol 65.)
PRÉSENT D'ORFÈVRERIE. 1532. —
Chacun fond de drap à douze presses, cha-
1549. —
Don fait au roy et à ses gens et officiers, à cune presse vingt quatre aulnes. (Arch. nat., P 1189.)
Jehan Cousin, Hance \ongues, Thibault Laurens, et
Marc Begault, tous maislres orfebvres demorans à Paris, PRESSE.
la somme de 10085 liv. 6 s 10 deniers t. pour le don et
présent du roy qui estoit de deux piedzetdemy de haull
PRESSE A ATOURS.
en forme de vasse triangulaire, souslenue par trois har- 1454. — Unes presses de bojs à presser ses atours
pies assises sur ung plan taillé, et enrichj' des armes, [de la reine]. {Arch. nat., KK55, fol. 69.)
devises et chiffre dudil sgr, et borde de moulleures
exquises à la haulleur d'unpoulce dedans la platle bende PRESSE A CHAPERONS.
desquelles estoit escript Henrico II principi P. f. prin-
:
1453. — Item a esté trouvé audit hostel unes presses de
ceps civitas Lvtetia D. D. boys à presser chapperons.(.4rc/!. na(., KK 328, fol. 141.)
La superficie de celle vasse faicte en terrasse semée
d'herbes et de fleurettes, du meilleu de laquelle sour- 1538. — Une petite paire de presses à chapperons,
doit ung beau palmier, bien esmaillé, approchant du garny d'une petite selle carrée. [Inv. de Claude Brochet.)
naturel, décoré de son fruict représentant à peu près les
raisins. Autour de la tige esloient trois roys planiez
PRESSE A LIVRES.
debout, armez à l'antique et revestuz de leurs loques im- 1447. —
A Jacobo de Passi,... pour deux presses à
périalles, portans couronnes sur leurs testes, les deux estandre livres, (Lecoy de la Marche, Cptes et mémo-
garnies de picquans, non de fleurons, mais seullement la riaux du roi René, art. 498.)
tierce pour donner à entendre que les [deux premiers]
suivans l'antiquité avoient régné et que le tiers est de PRESSE A ORANGES.
présent en règne. Le visaige du premier se rapportoit 1528. — Ung
pressoir d'argent à presser orainges.
nayvement au roy Loys XII. a3'eul. et celluy du second (IniK de Ravestain, fol. 12.)
au roy Fiançois père de celuy qui est à présent, lequel
aussi y avoit le sien imprimé. Ces deux luy monstroient PRESSE A ROBES.
chacun d'une main levée vers le houppeau de l'arbre
une table carrée attachée à l'une des branches avec une
1471. —
En la chambre delà garde robe de la ro^-ne,
une grosse presse de boys à mettre robes sur deux tré-
petite chaisnette d'or, dedans laquelle estoit escript d'es-
teaux. (Inu. du roi René à .\ngers, fol. 12 v")
mail blanc sur fons noir magnum magna décent Contre
les angles de la susdite vase estoient assis trois autres PRESSE A SCELLER.
personnaiges représenlans. l'un Janne 'Janus] à deux vi-
saiges.le premier vieil, le second jeune, signiffians le 1554 — Jehan Berard,
maistre orfebvre et graveur
temps passé et le présent de sa main gauche tenant une
;
demeurant audit Tours,... pour avoir faict et engravé les
table toute blanche, et en la droitte ung greffe ou slile seaulx de ladite ville en argent ; 9 livres pour la faczon
pour escripre les occurrences qui se présenteront à l'a- desdits seaulx et 25 s. t. pour les presses d'assier où sont
venir. Cestuy là estoit droictemeut dessoubzle roy Loys lesdils seaulx. {Mém. de la Soc. arch. de Touraine, XX,
pour déclarer sa grant sagesse et providence par la- p. 320.)
quelle il mérita d'estrc appelle père du peuple.
Le second personnaige estoit une Justice tenant l'espée PRESSE A TOURET.
nue en la main et sous ses piez la forme d'une bource 1514. —
Deux presses de bols à presser touretz.
pour donner à congnoistre que le prince dominateur ne Unes autres presses couvertes de cu3'r à viz de fer.
veult que par pécune soient corrompuz ceulx depputez Inv de Charlotte d'Albret. n" 560-561.)
pour sa justice. Cela estoit dessoubz le roN- François, le-
quel à ceste rayson à esté appelle prince clément en jus- PRESSE A VIANDE.
tice et restaurateur des arts et sciences.
1613. — Une presse debo3S servant à presserviandes.
Le tiers personnaige estoit ung Maurre armé à l'héroï- Inu. de Charles de Bourbon.)
que, tenant la main droite sur le manche de son espée, et
du bras gauche embrassant une targue à une teste de PRIANT (image d'un).
lyon pour dénoter la noblesse françojse, tousjours appa-
reillée à offendre ou deffendre contre les ennemys de la
1533. —
Que en icelle verrière y soit mis et ouvret,
couronne quant l'occasion s'offre. Cestuy là estoit soubz c'estassavoir l'imaige Nostre Dame de pitiéet ung aultre
les piez du roy Henry second, à présent régnant, pour
3'maige de saint Andrieu, lequel présentera ung priant
ce qu'il est père des nobles. Ces trois avoient les piez audit vmaige. [Arch. de Douai, Reg. aux testam., fol,
sur le doz des harpies qui représentent vices comme pour 248.)
dire que par vertus les vices doibveni estre exterminez.
En toutes les trois faces de la vase faict les armes de
PRIMERA ijeu de la).
_
France enrichies du collier de l'ordre et couronnées de 1594. — Lorsque son Altesse joua à la primera avec
couronne impérialle, puis à l'entour du fons de lampe messires de Dietrichstein et Preiner, 150 couronnes qu'elle
276 PSALTÉRION
a en partie perdues, en parties gardées, 240 ftor. (Cpies 1611. — Provençales = Long slops, mariners long
(le l archiduc Ernest, p. 95.) breehes. (Cotgrave.)
1480. — Pour
l'eschalle faire à monter de la salle
1053. — Psallerium est simile cythara- barbaricœin
basse sur la muraille du chasiel de Rochefort, aussi à
faire le pont de la tour d'icellui, la porte basse de ladite
modum delta litler;t ; sed est difl'erenlia quod psalle-
rium, quod vulgo polyphlongon dicitur, lignum illud
tour, la porte de l'estable, les pronceaulx à mouler en
icelle tour. (Hichemond, Doc, inéd, sur la Charenle-
Inférieure, p 80.)
de l'JIortus Deliciarum.
1409. — Un proufil de menu ver. (Arch. nat., JJ 164,
n»169.)
Voy. aussi pom-iLii.
concavum, imde sonus superius redditur hahel, el deor-
PROVEN(;.ALES. ^ Haut de chausses. sum feruntur chordïc, cl desuper sonant. Cithara vero
concavilatem ligni inferius habet, sed cilbara diversis
1574. —
Pour cinquante cinq aulnes un quart de ca- chordarum numeris a veleribus constat. (Papias.)
melol noir large, lllz retors, pour servira faire treize paires
de provensalles pour lesdils treize lacquais dont niondil V. 1310. Cors sonnent, trompes et araines.
sgr leur a fait don. qui est à raison de quatre aulnes un Vielles muses et douçaines,
quart pour chacune paire. Psalterions, freleaus, leusl.
Pour six aulnes el demie de fine serge de Beauvais {Roman de Fauvel, édit. Langfors, E 555.)
pour faire bas de chausses aux provensalles..., qui est
d'une aulne pour chacinie.
1365. — Quoddam instrumenlum musicale vocatum
psallerion cum cojïhino suo ligneo ad ipsum deponen-
Pour cinquante deux aunes de doubleure noire pour
duni. {Inv.de.J. deSaff'res, p. 339.)
doubler lesdites provensalles. {liibl. nat., ms. franc
10400.) 1372. —
Psallerion ressemble à une guisterne de
1575 — Pour la façon d'une payre de provensalles de Barbarie qui est faict comme un triangle, mais il y a
velloux noir garnies de deux arrière poinctz sur chas- différence en ce que le psallerion est plat, mais la
Clin costé. guisterne est bossue dcssoubz. {Le propriit. des choses,
1. XIX, ch. 142.)
Deux aulnes de ihoille de Hollande pour doubler les-
dites provensalles contre la chair. (Arch. nat 236 . KK 1377. — Psalterions, trestous instrumens cois. (Eust.
fol. 30t.) Deschamps, t I, p 245).
1576. — Trois aunes de brocatelle d'or et soie verte 1427. —
Ung vielz psallerion enclos en ung esluy de
pour faire une paire de provençales au roy. (,Cptes de la bois paincl en diverses places aux armes de mgr le duc
cour de Navarre, ap lici'. d'.\quilaine, t. XI, p. 383.) [d'Orléans]. (.4rc/i. nat., KK
269, fol. 26 v°.)
ses puissetles jusques au lendemain pour les employer,
et ainsi le (ist. [Jehan de Saintré, ch. XII, p 57.)
PUITS. — Citerne.
XI1« s —
Est autem castrum illud supra mare Ocea-
num positum, rivis, silvis fontibusque carens, excepto
puteo uno extra muros. [Histor. de France, XII,
p. 418 )
1500. — Pour une heuze de plomb pour mettre et
PsALTÉRioN, XIII* siècle. asseoir sur le puich, pesant 73 1.
1372. —
Couleur punicee est entre jaune el rouge. .
pour du blanc de plomb, 15 d., et pour une once de qui sont de celle coleur. (Le propriét. des choses, 1. 19, ch.
lacque brune. 6 s. en demye once lacque blanche, 3 s-
; 18.)
6 d. pour 1/2 liv.de vermillon, 7 s. 6 d. pour ung quar-
;
1597. —
Ung pulpitre d'autel faict de fer argenté
assis sur quatre pelilz pilliers ronds sorlans à verrins que
se plie. (/nu. de Philippe II, fol. 19.)
Voir : jubé.
PURGET.
1520. — Ilem les seize genlilz hommes respondrontou
délivreront à tous venans en harnoys de guerre et avec
Pupitre de saint Grégoire, xvi« tiècle.- pièce d'avantage, avec lance, purgect, mornées à tout le
Bois flamandde la collection Marlin-Le-Roy. purget, à chascun ung gect seuUement. {L'ordonnance et
ordre du tournoy d'Ardres, fol. a^.)
1517. —
Les chambres sont., en nombre de 40, et... PUTOIS. — Vison.
y a ung petit coraptoire et ung poulpilre pour escripre. XIII» s. — Ad coopertoria facienda solum modo sicut
{Voy. de la reine de Sicile àClairvaux,ap. Ann.archéol. hoc magis placueril putosiorum, et juxta allorum lin-
III, p. 228.)
guam vesonum pellibusutanlur. (S/a/. C/uniacensia.)
PUPITRE D'AUTEL. PYXIDE. — Petite boîte, et plus particulièrement
1297. — Item unum purpitrum pro missari altaris ciboire oij l'on renferme les hosties consacrées sur
argeatatum. (inu. de lu cath. d'Angers.)
l'autel, ou celles que l'on transporte aux domiciles
1420. — Un petit letrin d'argent blanc pour mectre des malades.
sur l'autel à soustenir les livres. (D. d'Arcq, Choix de
pièces inédites.) V. 1004. — Dédit et Heinricus imperator .. pixidem
1504. — Ung pupiltre d'argent moull riche, quedonna unam de onichino, in qua servaretur corpus dominicum
ragrle bon archevesque Bequart [en 1292], garny de dependens super allare. {Chron. d'Hugues de Flavigny,
deux anges tous dorez, auquel a plusieurs pierres pré- ap. Monuni. Germaniœ hist., Scriptores, t. VlU, p. 371.1
cieuses et deux petites aigles dessoubz, ouquel l'ault trois 1159. —
Ciborium cum omnibus ornamentis suis
in quo pyxis auro et argento operla cum corpore Domini
dependebat. (Schlosser, Quellenbuch, p. 239.)
pierres avec une teste d'argent ; item y faut ung des pi- \'. 1200. —
Pixis eburnea in qua deponitur eucaris-
nacles d'une des bouts avec l'ung des évangélistes. (/nu. tia. Inu. de la cath. de Rouen.)
de la cath. de Sens.)
1259. — Ilem unam pixidem de auro laboratam ad
1517. — Ung petit plus bas, là où on dit l'espitre, y nigelluni cl vites cum quatuor angelis. pond. 1 m. et
a uneymaige de cuyvre de repri5senlation de Nostre 3 une. Item unam pixidem rotundam argenteam cum
QUARREAU 279
decens et honesia in qua oblata' reponantur. (I.abbe, in qua sunt eliam reliquie ignote. {Inv. de la cath. de
Coll. Concil., t. XI, col. 574.) Cbdlons, n" 72 .
)
Q
Q. A nommer est vilains li Q quarrez, ronds, ou à plusieurs pans ou angles. (Fure-
Et c'est siècles a tant vescu. tière.)
1466. —
Le suppliant print de leaue en ung petit 1260. —
Quarriau de toile sunt pièces de toiles qui
vaisseau appelle en Limosin quiade. lArch. nal., JJ tiennent quatre aunes et demie de toile. {lieg. des met. et
200, no 151.) mardi, de Paris, p. 343.)
Une aiguière taillée dorée à six carrés et à troys tuyaulx Voy. aussi carreau.
ou biberon, et est cizellee à bendes à abreceaux, pesanl
2 m. 17 o.
Ung pot à auniosne à huit carrés, et est àhuit pateleltes QUARREAU, carreau. — Plaque de pierre, de
par dessoubz. pesant 21 m. 4 onces. (Inv. de Charles V, marbre ou de terre cuite, généralement carrée,
n»» 1482, 1485 et 1350.) servant à former un pavage.
1523. — Vas oblongum quod vernacula lingua dici- 1320. — Pour dix milliers de quarreaux plommez,
tur madré, munitum argento in circuitu orificii, habens dont les gransgaleriesde l'ostel madite dame [la comtesse
pedem argenteum octo quadraturaruraseu laterum. (/nw. d'Artois] à Gonflans furent parées, pour les faire ve-
de la cath. de Laon, p. 42.) nir par yaue de Rouen à Paris, et pour la paine de deux
1690. — Les orfèvres appellent quarré le pied d'un ouvriers qui mistrent en euvre esdites galeries 9Û00 des
flambeau, d'une aiguière et de tous autres ouvrages, ce quarreaux, 20 I. p. {Arch. du Pas-de-Calais, A 391 '.)
qui leur sert de pied de quelque figure qu'ils soient ; I Voy. aussi carreau.
QUENOUILLE
VI' s. — Transmittimus librum Canonum in quo era
calernio novus adaexus. (Grégoire de Tours, Ilist, V.
ch. 18.)
VIlI's. —
Etihquinto synodo epislula Vigilii papae ad
Mennam patriarcham atque libellum ejusdera Mennfe in
quaternionibus noviter additis falsaverunt. (Liber ponli-
ficalis, édit. Mommsen, p. 195.)
QUATREFEUILLES.
1342. —
Item un vaissel où il a plusieurs saintuaires.
entour un quatre demi compas, dont le pié est de Lvmoges.
(Lebeuf. Hist. du dioc. de Paris, édit. Cocheris, "II, 326.)
1410. —
Duo angeli deaurati, flexis genibus, tenentes
in manibus quoddam vas longum, ad niodum turris
campaniiis..., suntque dicti angeli supra quemdam pe-
dcm argenteum deauratum, ad modum quadrifolii for-
matuni, {Inv. de la cath. de Châlons, n'' 15.)
QUATRETRIPE. — Chaussetrape.
D'après VioIIet - le - Duc, Diclionnaire d'Architecture, XIII« s. Quatretipes ruer façoient
t. II, p. 274. Qu'eles lor chevaux afoloient.
Li abrejance de l'ordre de chevalerie, v. 7939.)
QUARREAU, carreau. — Assise de pierre de
taille. QUENEGATE. — La quenegate nous paraît être
V. 1200. Autant com pierre de la Bautre une partie de l'échafaud. composée de deux pièces
Vaut niiex quequairiax de Rains.
li de bois jointes par une charnière et présentant une
{Guillaume de Dole, v. 3501.) ouverture suffisante pour le cou du patient, étroite-
1300. Et limurde la vile sont tout de marbre bis. ment serré dès que la pièce de bois supérieure était
As cevilles de fer sont li quarrel assis |.abattue.
(Fierabras, v 4898.)
— Flèche. 1493. —
Ledit orefifeivre appeliez Grant Jehan ... fut
QUARREAU. mis sur ung eschaffaull pour luy trancher la leste Et
X1II° s. Quarriaux gitoienl ou saieles quant il fut mis à point, la teste sur la (juenegate, et Tan-
Et es ars et es arbalesles. in fermey la mitre, print une des mains dudit Grant
{Li abrejaiice de l'ordre de Chevalerie, v. 3563.) Jehan pour la lier et attacher, affin qu'il ne se puist mou-
voir, et avoit déjà heu l'autre main cl une des oreilles
QUARRELET. - Genre de coffre. couppees, ledit Grant Jehan cuidanl cons ly volcist copper
1389. — l'n coflre appelé quarrelel, ferré de plate la main, selevit tout droit, la quenegatle en son col..., et
ferrure. (Inv. de R.Picque, 20.) se mit arrière à genoux, et se aidit lui meisme à mettre
en la quenegate, pour luy copper la teste. {Journal de
QUARTE. —
Mesure de liquide, en étain. La J. Aubrion, p. 338 )
quarte est à l'aiguière dans le rapport de poids de Voj'. aussi QLINIGUETTE.
100 à 65, et comparée au pot, elle est avec celui-ci
dans le rapport de poids de 100 à 78. QUENNE. — Canette, vase à vin.
1360. —Une autre aiguière dorée et esmaillee par 1360. — Un
grant pol lonc que l'on appelle en France
quartes, et en l'un des quartes a losanges d'azur et de une quenne, tout doréelcizelé à fueilles dechesne, de fou
guelles, et es losanges adzurees a serpenlelles volanz. Et et de vigne..., large par le pié, et va en agreslissant devers
en l'autre lauzange de guelles quatre fueilles de trel'fle, et le haut, et y a un grant anse esmaillié par dehorset cize-
en l'autre quarte a trois otiaux où il a bestelette à plusieurs lé par dessôuz, et vient du col jusques près du pié ... et
contenances, et dessus le couvecle a un petit freterel, et le bout d'en haut qui est aussint comme un goulet. {Inu.
poise trois marcs et demi. (Iini. du duc d'Anjou, n° 358.) du duc d'Anjou, 167.)
1379. — Deux quartes d'argent dorées, une pinte et 1404. —
Pro redimendo quennas seu vdrias stanni
une aiguière pareilles entaillées de chappellez de rozes presentatas cum vino domino duci Burgundie, 16 s.{Cpte
par le colet eti)ar la pance, pesans 21 m 2o et demie. de Saint Pierre de Lille.)
{Inv. de Charles V, n° 1303.) 1450. — Pro média parte quatuor quennarum vini
XIV' s. —
Pot contenant deux pintes [de 93 centilikres sorori magistri Firmini Dufour in nuptiis ejus desponsa-
chaque]. (Ménagier de Paris, 11,69.) ^ionis presentati. {Ibid.)
1456. — Deux quartes d'cstain, cbacune de trois cbop- 1507. —
Item deux quencles et la paix, poisant deux
pines. (Arr/i. nal., S 5558.) marcs et une once, valent 23 1. 7 s. 6 d. {Arch. de
1462. — En la cujsine dudit colliege a esté trouvé :
Saint-Hitaire de Poitiers. II, 186.)
une grant quarte tenant deux quartes, ung pot tepant Voy. aussi canette et cimahre.
troys demys seaux, ung pot à mettre verjust, trois ais-
guieres desquelles l'une a couvercle, le tout d'estain. (/nu.
du coll. d'Autun, p. 307.)
QUEXOUILLE — Petite tige de roseau ou autre,
dont une extrémité est enveloppée de chanvre, de
1606. —Quarte c'est aussi une mesure de vin ou
;
1330. — Tous autres tonneaux, quel pari que ils QUILLES (jeu de),
soient, doivent tenir, se ils sont de droite moison. six
muis chascun à la mesure de Paris, et la queue trois
1320. — Ludere ad quillias, gallice aus quilles {Arch.
uis. (Du Cange, v» Modius.)
nnt., JJ 59, n» 312.)
1390. Les Françoiz portent petit fès; 1369. — Avons deffendu el deifendons par ces pré-
Certes plus fors sont les Angles. sentes tous geux de dez, de tables, de palmes, de
Car deux tonneaux portent adès quilles, de palet, de soûles, de billes. {Ordonn., V,
Et une queue proprement. p. 172.)
(Eust. Deschamps, t IV, p. 130.)
1377. — A un meneslrier du conte de Juillier et à
Une queue de vin de Ryn. (Ibid , VIII, p 31 ) un homme qui avoit joué devant mgr aux quilles,
(Prost, Inv. des ducs de Bourgogne, I, n" 3161.)
QUEUE — Ornement pendant. 1378. —
Auquel jeu de grosses quilles l'en gelie de
1356. — Ainçois s'avança [le roi Jean] parmi la ta- loing pour ferir lesdites quilles d'un baston, de la lon-
ble et lança son bras dessus le roi de Navarre et le prit gueur ou environ d'une aulne. {Arch. nat., JJ 113, n» 182.)
par la queue et le tira moult roide contre lui. (Froissarl,
II, 324.) V. 1.385. Un joueur fut qui tant joua
— A six quilles, au parc cornu.
1373. Un livre faisant mençons deDieu, desangels Contre un autre qui pou rua
et du ciel, des elemens, des sept sages, des raetaulx, des
Que d'argent et d'avis fut nu;
bestes,de paradis, d'enfer et autres choses, couvert de Et quant il lui est souvenu
cuir à queue.
Qu il n'avoit mais ne croix ne pille.
Les trois morts et les trois vifs, les dix commandemens Au derrain a grant gieu tenu.
rymés, couvert de veluyean jeaune à queue. (Bibl. pro- En disant A ce coup la quille
: I
111, 115.)
1898. —
11 y a ^à Saumur] une fabrique de chapelets,
1596. —
A Guillebert de la Haze, quinquallleur, pour
avoir vendu 1300 doux de cuyvre jaune à grande teste
à 34 cent, et 300 de petits cloux blancq à 6 s. le cent,
s. le
QuiLLONs, xv« siècle.
le tout pour clouer et pendre la tapisserie du conclave,
Collection PauiUac, à Paris. 23 1. (Houdoy, La halle échevinale de Lille, p. 76.)
1622. — Nota pour l'avenir de ne se charger par
la ville de louer des corseletz et autres armes de quin-
qualiers pour fournir aux campagnes..., joint que les
bourgeois ne demandolenl pas mieux d'en louer parti-
culièrement des quinqualiers. (Cérém. franc., l, p. 990.)
QUINGRAVE.
1582. —
Quingrave servant à faire peinture, le cent
5 s. (Tarif d'entrée à Calais.)
QUINIGUETTE. - Corde.
QUINTAINE. —
Escrime consistant à frapper joyau aux compaignons qui ont gangné le prix à frapper
la quintaine à ladite nouvelle venue de mondit sgr le duc.
d'une lance contre un pieu, un écu de bois, contre . .. A douzejeunes gens et compaignons.. lesquelx, vestuz
.
un jacquemart ou figure d'homme armé, assez adroi- et habillez de livrée, c'est assavoir de hocquetons de
tement pour éviter que le jacquemart, mal attaqué, camelot et de chapperons vers doublés de tafifetois blanc,
allèrent .. au devant de mondit sgr le duc et après frap-
ne tourne en assénant au joueur un coup de bâton pèrent ladite quintaine. (Afcm. de la Soc. archioL del'Or-
ou d'épée. Dans certaines localités, on a donné léonais, VIll, p. 547.)
ce nom à une joute nautique consistant à frapper
1606. — C'est une grosse pièce de bois fichée en
un pieu fiché au milieu de l'eau au moyen d'une terre, à laquelle est attaché un escut contre lequel les
perche ou d'une lance légère tenue par un joueur, jeunes gentils hommes joustent pour apprendre à courir
debout à l'arrière d'un bateau. A Gien, une véritable la lance (Nicot.)
compagnie de tous les mariniers et bateliers de la 1619. — Remontrance fait par le fermier de la sei-
région s'amusait, à certains jours de fête, à tirer la gneurie de Guéinéné.
quintaine. En même temps, ce mot a servi à dési- A remontré que de tout temps immémorial et n'est
été
mémoratiff du contract mgr le prince de Guemenné...
gner tout point de mire, le pieu lui même, et aussi
.î
Et donnoit un bel pris celui qui mieulxjoustoit. 1469. — Ung quumcaudainne de coeuvre estons au
{Chron. rini. Du Guesclin, t. I, v. 213.) revestiaire des enffans. llnv. de Saint-Amé de Douai.)
1565. — A Guillaume de Kaussarl, caudrelier, pour QUOQUERILLES. — Ornement de chapeau.
avoir de faict
pièce. (Bibl. nat.,
la quicaudaine le resaudé
ms. franc. 8544, fol 54 )
et y mis une 1327. —
Pour un chapel de bievre, 12 s. Pour les
las du chapel, pour les boutons et les quoquerilles
1686. —
Ung vit de quien à pendre la quinquaudaine faites de pelles, 20 s. (J.-M. Kichard, Mahaiit d'Artois,
au lavoir, pesant 4 livres de fer. (La Kons-Mélicocq, p. 429.)
Les artistes du Nord, p. 111.)
QUISSIEU. — Armure protégeant la cuisse.
QUOTIDIEN. — Ensemble de vêtements ecclé-
siastiques.
Voy. CUISSOT.
1404. —
Item je donne et lesse à l'autel de NosLie
QUIZEMISE. — Marcassite. Damede la Carole... mon cotidien de drap d'or que j'ay
R
RABACHE. — Instrument de pêche. RACAMAS. — Drap hrodé.
1328. — Nous deffendons la rabace ;"i touzjours. 1346. — Ad faciendam sepulturam Willelmi Elii
(Ordonn., II, p. 11.) régis... qui habuit super corpus pannos adauratos
rakemaliz très.
RABATTUES (armes). - Armes n'ayant ni Ad faciendum unum vestimentum solempne pro ca-
pointe ni tranchant. pella domine Johanne filie régis, de sex garniamentis
cuni toto apparatu de panno adaurato rakematiz.
1458. —
Si font porter leurs espees par les roys d'ar- Et pro una roba de quinque garniamentis pro die so-
mes et heraulx se elles sont peu rabatues, sur une grosse lempnilatis maritagie, predicli de rakematiz fortz, et pro
pierre mollar, là assise le font lymer. (Anl de La Salle, una roba de quator garniamentis de per adaurum rake-
Traité des tournois, p. 28.) matiz. (Cptes de la garde robe d' Edouard ///, ap. Archœo-
hgia, .\X.\I, p. 50, 52, 74.)
R.\BLE, ROABLE, RABOT. — Sorlc de pelle, râteau
1350. —Pour 231 pièces et demie de draps d'or de plu-
à crochet. sieurs façons, c'est assavoir six nacis d'or, 40 escus la
;
1690. —
Rabot est aussi une espèce de pa\é fait de liz de broderie ; une paire de soudanis azur, une paire de
pierre dure et ordinairement de biais, dont on pave les soudanni vermeil, une paire de drap de racamas noir, et
églises, les jeux de paume et autres lieux publics, dont une paire de damas de drap blanc. {Bibl. nat., ms. franc.
parle Savot en son Architecture. (Furetière.) 6743, p. 22.)
1676. —
Pour ce qui regarde les cours et les autres 1405. — Item il laissa à Philippote qui l'avoit servi
lieux, l'on se sertordinairement à Parisde pavéde pierre sa cote de racaml. (Testam. d'Ainieri de Montragoux.)
de grais dur et tendre, et du rabot qui est une pierre ou
espèce de liais que l'on prend derrière les Chartreux ; 1416. —
Un drap de Luques azuré, ouvré à feuUes
de ce pavé il y en a deux sortes, l'un gros et l'autre tl'or rondes, comme pommes et oyseaux d'or, qui furent
menu. Le gros n'est propre que pour les jiassages pu- des obsèques du comte d'Eu. Trois draps vermeils de
blics et s'assied seulement avec du sable le même est ; Luques, à pommes et plumes d'ostruce d'or, et en chas-
encoie de deux façons et n'est bon qu'à paver les cours. cun a une pièce cousue au bout de drap presque pareil,
(Félibien, ûtspn'nc. rfe l'architecture, 167.) et furent des obsèques du duc de Lancastre. Trois raca-
I
RAFRAICHISSOIR
mas vermeils semés de feulles d'or et une fleur blanche une escuelle à oreille, couverte, vermeillée d'or, avec
ou milieu. une cuiller, fourchette et racliz. (Arch. nat., KK 147
Deux racamas vermeils semez d'oyseaux d'or tenans fol. 135.)
rolès ou bec, et de feuUages. (Arch. nat., LL 93, fol.
16.)
RAFLE, RoiFLE. — Gale chez les lépreu.\.
1422. — Ung
grant banquier de drap d'or racamaz,
XIII« s. Hélas j'ay goûte miseraigne,
!
une robe à madame la royne que elle vestit le jour des 1399. — I cellui Baudet et aucuns autres s'esbatolent
noces. (Cp(e de Geoffroi de Fleiiry ) à un jeu que l'en dit le poulain ou raflle. (Arch. nat., JJ
1416. — Uns veslemens de drap blanc, dit racas, 154, n" 566.)
ouvrez à pommes d'or, chasuble dont l'orfroiz es
brodé d'or à j-mages d'apostrcs et dnlmatique et tuni-
XVII» s. —Ou bien on les jouait à la rafle, et
Madame de Bourgogne distribuait souvent les lots ga-
que. (Arch. nat., LL 93, fol. 10.) gnés. (Voltaire, Fragm. sur l histoire, 28.)
1438. —
Item uns vestemens de drap azuré nommé
racaz ouvré à fleur de liz, c'est assavoir chasuble, dal-
matique, tunique, estoles et fanons, et trois paremens
RAFRAICHISSOIR. — Vase où l'on fait ra-
fraîchir les boissons.
d'aubes et d'amits, et une chappe de pareil drap, apellez
les vestemens saint Loys.
Uns vestemens de drap blanc dit racas ouvré à pom-
mes et à grans feulles d or chasuble dont l'orfrois est
;
1551. —
Item que les maistres compaignons brodeurs D'après « leMartyre de saint Jean-Baptiste »
ne pourront racher ouvraiges faictz d'or nue s'il n'y a de Quentin Metsys. Musée d'Anvers.
tafletas dessoubz, laquelle racheure ne sera que d'un fil
d'or simple entre deux ors. Et où ledit or nué sera lansc
de soye par dessoubz, le fauldra faire autant vuyde que
1363. —
Un grand vaissel à quatre demy compas
d'argent à mettre vin refroidir, (inv. du duc de Nor-
plain.
mandie, n" 721.)
Ne pourront besoigner de treslissures de soj'e aux ou-
vraiges d'or fin, mais de boulcures, points refenduz ou 1398. — A Guillaume Arrode, pour avoir reburny,
de racheures piainnes. (Arch. nat., Y 10, fol. 169 redrecié et mis à point une cuvette d'argent blanc jjour
du roy. [Arch. nat., KK 26,
)
mettre reftroidier le vin
RACINE. — Ouvrage d'ébénisterie fait avec de la fol. 36 y».)
racine d'arbre. 1494 —
Refrescatorio uno di cristallo guernito di ar-
1471 —
Ung drajouer de rassine de couldre à plé gent© dorato, che giacè suso soi leopardi, et dicti sei leo-
ouvré sur le bort de bestes ou de fleurs. pardi hano devanti per cadauno l'arma de la casa da
Une coppe de racine ouvrée de fleurs et le pié perssé Este, et di Mantua, parte de li quali leopardi sono spi-
à jour, et à ung couvercle pareillement ouvré, sur lequel cati dal dicto refrescatorio, pesa in tulto omnibus com-
a ou mellieu une jeune fille qui lient unes patenostres, et pulatis onze 344. (Inv. di guardaroba Eslense, p. 32.)
est ladite esguiere en ung esluy couvert de cuir blanc
fermant àpetis bassets de cuir. (Inv. du roi René à An-
1514. —
Une cuve de cuyvre h reflreschir vin, aiant
deux grans esneaulx. (Inv. de Charlotte d'Albret, p. 84.)
gers. !(. 15 et 24.)
1560. —
Brûle qu'est il [le vieux cuivre], tu le broyés,
RAGOT. — Chandelier bas. et peincturant avecques il deviendra verd. Dans l'art
1742. — Saisissons plusieurs marchandises et outils il s'appelle ramine aulcuns le nomment cuibvre, dont
;
consistans en deux chandeliers dits ragots :\ rocailles. se faictle verd accordé [mélangé]. (Piccolpassi, Art du
[Stat. et ord. des fondeurs, 2' p., p. 43.) potier, p. 35.)
1488. —
A Denisot Marchant, fourbisseur suivant la
RANGUILLON. — L'ardillon d'une boucle. cour, pour avoir nettoyé trois espees dudit sgr [le roi]
et une rapière, à laquelle il a fait de neuf ung fourreau
1370. — Une sainlure... en laquelle avoit boucle et
et une sainture à deux tours, de cuir noir, pour servir
mordant, quatre doux et quatre fermeures, de coy ladite [Arch. nat., KK 70, fol. 286.)
audit sgr à son plaisir, 35 s. t.
boucle de ladite sainture fut trouvée qui estoil fourrée
de coivre, et le ranguillon de la boucle estoit rivé__ d'un 1495. — Item il }• avoit une chambre toute pleine de
gros fil de laiton argenté par les bous. (Fagniez, Études rapières à monter et montées, javelines, perlisaynes et
sur l'industrie, p. 303.) j
cousteauli. (Le Vergier d'honneur, ap. Cimber et Dan-
jou, Arch. cur. de l'hist. de France, I, 355.)
1385. — A Henneqnin Duvivier, orfèvre, pour avoir
appareillié et mis à point deux boucles doubles d'argent RAPPE. — Jeu, et gantelet servant à ce jeu.
doré, le ranguillon et les barrés de la garnison de deux
cspees, assis sur autres courroies, 15 d. t. Arch. nat., 1597. Un homme pour danser galamment
doit danser
KK 34, fol. 64.) Porter sur une épaule une rappe pendante.
(Claude de Treillon, ap. Recueil des poètes
1397 — Remis à point et reffait [par Jehan Cler- français. V, p. 442.)
bourc, orfèvre] pour la roj-ne une ceinture qui avoit le
rainguillon rompu et perdu, pour or et façon, 5 s. p. 1611. — A game, or exercise, wherein the actors
(Arch. nat., KK 41, fol. 140 V.) being armed with gauntlets buffet one another. (Cotgrave.)
Tung de bource et l'autre de tabouret, la garniture Une aultre petite racquette esmaillée de blanc à l'en-
d'ung petit estuict, le tout d'argent, poisant 1 m. et tour. [Inv. du chat, de Pau, n" 175-176.)
demi, 6 escus 50 s. {Inv. de la Monthonnerye.) 1577. — Cette ville [de Paris] est pleine de jeux de
RATIÈRE
ce fist fere afiinque l'ongnement et lavement que lui fist
mectre en sadlle leste intrassent mieux dans la teste et
corps dudit conte, et amprès ce fait les dis piquamens
sur le cou, lui fist fort fréter par deux fois ladite teste.
(Doc. inédits. Mélanges, III, p. 478.)
1396. —
A Henry de Grez, pignier pour un esluy .
V. 1480. —
Une ymaige de saint Berthelmi, atout
ung rasoir en Tune main et ung livre en l'autre. (Pin-
chart, Arch. des arts, 11, p. 89.)
1490. —
A Guillaume Cassin, barbier, pour uug esluy
à barbier d'argent doré, garny de six rasouers, le bout
desquelz est d'argent doré, deux ciseaulx dorés et deux
Raui'ette, xvii" siècle. pierres pour nfillcr les dits rassouers enchâssez en ar-
D'après les « Jeux et plaisirs d'enfance » de Jacques Stella.
gent [pour le rov\ 43 1. 15 s. t. {Arch. nal., 76, KK
fol. 43.)
1355. — Nul ne peut raser ne teindre amatitre ne 1490. — Et ne seront faictes aucunes serrures à tour et
quelconques pierres fausses, par quoy elle se doive mon- demy si les rez [le rouctj et la boulerelle [bouterolle]
trer autre qu'elle n'est de sa nature. (Ordonn., III, p. 11.) ne sont mis à deux piez, et s'il y a rasteau eu la clef,
il en faut ung à pie en la serrure. (Ordonn., XX, p. 230.)
V. 1260 —
Prcn alcali et cliaulz vive, autaut de l'une
1405. —
Quatre râteliers neufs achetez en l.i viez pe-
que de l'aulie, et fer broie ensamble, et les met en un lelerie pour mettre es chambres nécessaires, 8 s. p.
nuef pot où il ail un petit pertuis desuer.de que li pointe Quatre crampons et quatre grans croches de fer pour
d'un raisor i puisse enlreir. {Le Roman de tysiquc, fol. pendre lesdits râteliers, 2 s. 8 d. {Arch. nat., KK 336, (T.
12.)
92 V et 198.)
et dictons populaires.)
de sarge noire, un lez de veloux dessus garny d'escus-
sons, et au dessus un râtelier chargé de cierges de cire
1300. Voire i-ere au rasoer de lanches blanche de pied en pied, de demie livre chacun. {Céré-
(Jui baral trenche en treze tranches. monial franc., 555.)
{Roman de la rose, v. 11827.)
—
1590. Près le grand autel y a ung petit rasteau de
1329. — l.a dite banlievre (lèvre supérieure] dessus bois ouquel se mettent cinq cierges.., et que à la dicte
liscra coupce tout hors à un razeur ou coutel. (Ordonii., dernière cheville du dicl rasteau... y avoit ung cierge
II, 48.) qui estoit casse. {Arch. de Saint-Hilaire de Poitiers,
y. 1360. —
Cel bon avocat qui a la langue si plaie cl II, 277.)
RATOIRE. —
Ratière (voy. ce mot).
XIII* s. Et de sarges et de tapis
Et de ratoires à souris.
(Crapelet, Prov. et dictons popuL, 163.)
1600. — Nasses ou ratoires à prendre poissons ou
rats. (O, de Serres, Thédt. d'agric, t. V, p. 11.)
RATON. — Tarte faite de beurre, œufs et fro-
mage.
1565. — Pour le raton des jouvenceaulx et enflans en
escoUe. {Bibl. nat , ms. franc. 8544, fol. 50 v».)
1611. —
Raton, raston high = tart made of butter,
egges and cheese. (Cotgrave.)
R.WESTRE. RAVESTOC. — Bâton brisé, livrée du
comte de Warwick.
1460. — Le conte de Warewic avoit dit aux siens
chiefz de guerre qu'il?, deissent à leurs gens que tous
ceulz quv portoient le ravestoc noué feussent saulvez.
(Wawrin, Chroniques, t. II, p. 227.)
1470. —
Le dit de Vaucloe... avoit le revastred'or sur
Rebec, xv« siècle.
son bonnet (qui esloit la livrée du dit conte [Warwick]),
qui est un baston noir [ou noué], et tous les autres sem- D'après un ange de Fra Angelico. — ilasée des Offices
blablement, et qui ne le pouvoit avoir d'or l'avoit de à Florence.
drap. (Commines, .Uemoires, édit. Mandrot, 1. 1, p. 212.)
1436. — Un ravetin pour chandelles. (Cptes de Saint- avec un archet. (Jérôme de Moravie, cbap. 28, ap. Ann,
Omer.) archéoL. VIII, p. 243.)
1621. — Un ravetin à chandelles. [Xouu. Coutum. XIII' s. Quidam rebecum arcuabant.
gén., t. 11, p. 258,) Quasi muliebrem vocem confingentes,
(Aimery de Payrac, ibid.)
RA\E. —
Ornementation fréquemment usitée à
1300. Harpes a, gigues e rubebes.
l'époque de Charles VIII et de Louis XII. (Roman de la rose, édit. Langlois, v. 21030.)
1527.— Six grans gobelelz d'argent à piedz royés,
1380. Rubebes, leutbs, vielles, syphonie,
pesant 17 m. 12 o. [Inu. de M. de Rauestain, fol. 25.)
Psallerions, trestous instrumens coys.
R.WERE. — Ouverture longue et étroite, pra-
(Eust. Descbamps, t. I, p. 245.)
Guisterne, rebebe ensement,
tiquée dans le mur d'une tour.
Harpe, psalterion, douçaine.
1437. — Ung grant trau et rayere pour mettre un N'ont plus amoureux sentement.
gros veuglaire. Une pierre à couvrir raiere, 18 den. {Ibid., t. VII, p, 233.)
GLOSSAIRE GAT U L. 19
290 RÉCHAUD
V. 1400. — Sj'mphoniam putant aliqui viellam vel 1593. —A Charles de Rouel, marchand à Anvers, pou
rebeccam que miiior est. (Gerson, Tract.de canticis, III, douze pièce.s de tapisserie de velours cramoisi récamé
p. 628.) de toillc et cordesdor, et tocqiié d'argent, avec les ar-
1490. —
A Amy Pajon, joueur du tabourin, Jehan mes de feu de très haute mémoire l'empereur Charles le
Quint, et le collier de la thoison d'or alleniour, cou-
Housset. joueur du haut bois, et Raymonnet de Beau-
voisyn, joueur de rebec, 21 1 t. en faveur de ce que il/,
ronnée de la couronne impériale au premier et dernier
coing de chascune pieche, et la devise plus oultre ause-
ont joué de leurs instrumens à la première et nouvelle
KK cond et troisième coing, et la lettre K en divers endroits
entrée en la ville de Grenoble. (Arcli. nal., 7G,
d'icellui bord ;
fol. 139.)
Item le dosseret et le ciel ayant trois gouttières de ve-
XV^ s. —
Vetella ^^ rybybe. [English uocabiilarn ;
lours cramoisy double, ouvrées de brodure d'or et grains
Th. Wright, p. 202.) d'argent avccq frainges d'or, et deux tapits de table de
1514. — 30s. t. pour ung chevalet d'argent que mondît même sorte, constenantes en tout 2S4 aulnes, mesure
.seigneur [lecomte d'AngouIcme] a fait faire pour le rebec d'Anvers, 10564 livres. (Houdoy, Les tapisseries de haute
d'argent... {Arcb. nat., KK
240, fol. 3 v».) lisse à Lille, p. 147.)
1530. —
A Lancelot, joueur de rebec, et à Faustin, 1660. — Récaraer, broder. (C. Oudin.)
joueur de sacqueboutle, 200 escus. {Arch. nat., J 960, Voy. RACAMAS.
n" 74.)
1530. —
Rebccq = cronde, an instrument. (Palsgrave, RÉCHAUD. — Ustensile de ménage destiné à
211.) tenir chauds les plats, et aussi les mains et les pieds.
XVI" Sonnez tabours, trompes, tubes, clarons,
s.
Flustes, bedons, simphonyes. rebebes.
(Leroux de Lincy, Chanis hist. franc., I, 389.)
1610. ... Emmielle moi le bec
Et bandes de tes mains les nerfs de ton rebec.
(Math. Régnier, Satire X.)
1636- —
Le rebec à trois chordes qui sont accordées
de quinte en quinte comme celles du violon .. on n'en ;
coffretier et sellier
{^f livre de Rabelais, chap. I.} dudit sgr [le roi], pour deux cslulfs de bois fort grans
RÉGALE 291
V. 1325. —
Un coissin d'autel couvert d'ouvrage en
fait un
réchauffoir d'argent pour mettre sur le grand réel. (Arch. nat., KK 393, fol. 44.)
autel, 746 1. (Houdoy, Cples de Cambrai, 227.)
Voy. RÉSEUL.
RÊCHAUFForn DE LIT [bassiuoire]
1501. — Deux pages tenant deux torches porteront
RÉGALE. — Un des jeux de l'orgue.
le coôre susdit, avec les réchaufouers des licts,
le linge 1691. — On en donnant de
joue... l'airavec des
bassinoires et autres choses servans à la dite chambre, soufflets, ainsi que les orgues, la regale. (Franqueville,
le tout d'argent. {Cérémon, franc., Il, 734.) Miroir de l'art, c. 100, p. 271.)
RÈGLE. — Instrument avec lequel on tire des 1472. — Troys bancs, l'un à reille, l'autre sans relie.
ligues droites. (Lecoy de la Marche, Cptes tt mémoriaux du roi René,
V. 1123. —
Ad scribendum vero scriptorium, pennas, p. 255.)
1481.— Une reilhe de fer. {Arch. nat., JJ 209, n» 189.)
cretam, pumices duos^ cornua duo, scalpellum unum,
ad radenda pergamena novaculas sîve rasoria duo,
punctorium ununi, subulam unani, plumbum, regulani, REIMS (serge et toile de).
postem ad regulandum tabulas, graphium. (Slalula 1304 — Duodecim manulergia simul connexa de
ordinis Cartusiensis, ap. Migne, Patrot. lat., CLiii, opère Remensi. Una pecia de corlina Remensi. Una
col. G94.) pecia de tela Remensi pro coverzeriis et una pecia de
1380. — Thomas Paré, pour une riuUede fernuesve, tela
frustum de
Remensi et due medie intègre de eadem tela. Unum
tela Remensi... Una pecia curtine linee de
polie et brunie, pour la chambre aus deniers, 3 s. 4
d. p. [Arch. nat., KK 326, fol. 19.) Rerais. (P. Galletti, Del vestarario delta santa Romana
1391. — C'est ceque Guillaume Deschamps a livré Chiesa, 1758. p. 65 et 71.)
1393. — Quatuor pecias sargie Remensis, — Unam
en l'ostel du receveur gênerai. ... pour trois règles d'acier,
;
24 s. p. (Monteil, 14" s., cp. 72, note 47.) cameram cura dimidio supercelo de sargiis rubeis serai-
1415. — Colin Maraenne, pour deux rigl^s d'acier
natam aquilis, et sunt curtine de cameloto
(Inu. du chat. d'Annecy, a" 11 et 186.)
de Remis.
neuves, et pour ponces acheltez de lui pour la dite
chambre aux deniers. Bibl, nat., ms. franc. 6748, Voy. aussi serviette et sergé.
fol. 54.)
1454. — Pour quinze
règles de boys bien tenues, REITRE (manteau à la). — Vêtement d'origine
longues chascune de deux piez ou environ, pour or- allemande qui fit son apparition vers 1558 et disparut
donner les atours de la dite dame [la reine], 3 s. 6d. t. dans les premières années du xvii» siècle en forme
(Arch. nat., KK 55, fol. 68 V.)
;
Une pleume de cuyvre, le panache de broderie de sacra. (Mortel, Recueil de textes relat. à Vhist. de l'ar-
religion et fil d'or. chitectiirCf p. 368 )
Deux plumes de religion. 1174. — Scrinia reliquiarum, de sublimi trabe
Une houppe de soye noire, le boulon de religion. deorsum in pavimentum dejecta, confracta sunt, et
Une plume pour escripre, facion de religion. reliquiae dispersa; Quœ, per transversum ecclèsia;
Une autre grande bourse de soye verte et fil d'or, facion desuper altare trajecta, auro decorata, majestatem
de religion, où y a de l'escripture. (/ni>. du chat, de Pau, Domini, iniaginem sancti Dunstani et sancti Aelfegi,
n" 1103 et suiv ) septem quoque scrinia. auro et argento cooperta, et
1599. — Item quatre panaches d'ouvrage de religion, niultorum sanctorum reliquiis referta, sustentabat. [Ibid.,
d'or, d'argent par les fous, à mettre sur un lit, estimés p. 209 et 217.)
ensemble 30 s (/nu. de Ph. Huraiilt.) 1360. —
Un reliquiere d'argent, doré et esmaillé,
RELIQUAIRE. — Coffret ou ouvrage d'orfèvrerie
séant sur
est fait
un pied semé d'esmaux, a demi apostres, et
de maçonnerie, et par le haut a un gros tuiau
de prix destiné à contenir des reliques, et pouvant de cristal ront, et sur le bout d'en haut a Nostre Seigneur
présenter des formes très variées. en la croix, Nostre Dame d'un costé et saint Jehan
euvangeliste d'autre et au deus boux dudit tuiau de
;
12 deniers,
— Un angele d'argent doré qui lient un reliquiaire
de (rristal en
main, faicte en manière d'une petite
sa
tournelle ronde et longuetle, et ont les esles eslevees,
dorées et sizelees, et siet sur un entablement semé tout
entour d'esmaux d'azur esmaillez à besleleltes, pesant
en tout 12 marcs 1 once 12 deniers.
—Un ymage de saint .laques, d'argent doré, séant
sur un entablement onquel a escript de lettres esmaillees,
cest ymage de saint Jaques porte un os de luy mesmes
et en sa main senestre tient un petit reliquiaire de cristal
ront garni d'argent doré, et en la destre son bourdon
et son chapel sur sa teste et poise 8 marcs 5 onces
;
1
1468. —A Victor Maes, orfèvre, pour avoir fait au
livre nommé les Concordances des quatre evangelîstes,
lequel est couvert de vermeil veloux, à l'un lez duquel
livre tout en coeuvre un cruciSxet deux ymaiges eslevez,
aussi fait les hors et esto£fez de noillure, pour le coeuvre
et faichon seul, 100 s., et pour le dorure 4 1. {Cptes de
N. D. de Saint-Omer.)
1468. — Premièrement le missal de messire Léon,
tout comply, bien relié et couvert de peaulx de serf blan-
che, il nu. de régi, de Saint- Claude.)
1555. —
Sunt in septentrionalibus sylvis vulpes
nigrie, candidx, rubeae, crucigera; in dorso aliœquecoeles-
tino colore resperstc.
...Nigrœ pelles pretiosiores caeteris a:stimantur.,
Deinde crucigera? pelles, hoc est, quae nigra cruce dor-
sotenus sunt a natura siguatai, propter majorem orna-
lum, et pellium magnitudinem ; quam non nisi in ma-
luriore atate vulpes consequitur.
Candidu' pelles minoris sunt reputalionis et coloris
coelestini aut azurini, propter multitudinem, et pilorum
casum minus enim cutibus adhierentes durant... Rubeic
;
RENDANT.
1555. —
Puis marchèrent les chevaliers de l'ordre
...de la Jartière portant ung ymaige de saint George pen-
dant au col à tout ung rendant de soye. {Obsèques de
Jeanne de Castille, p. 432 )
d'un prix moins élevé les premières sont portées par les
;
rois des Arabes et des Persans qui s'en parent avec com-
plaisance et qui les estiment plus que la martre zibeline,
l'hermine et les autres fourrrures de ce genre ils s'en ;
REPRISE. — Niche.
1394 — A Carlier, pour entailler un tabernacle et
une reprise pour 1 image de saint Jehan Baptiste mise
au cuer, 9 1. 13 s. (Houdoy, Cptes de Cambrai, 167.)
1484. — Et aura au dit pillier une reprise pour met-
tre une image de environ deux pieds de long. (Arc/i.
de
Vart français, III, 322.)
1490. — Item en l'autre pignon de la dicte chapelle a
une huisserie bouée et couverte d'un lintel revestu d'un
archet et si y a une reprinse pour asseoir ung ymaige.
;
(Cpte de Saini-Pierre-en-Cliastres.)
1680. — Réseau =
sorte de tissu de Cl ou de soie
fait à jour, dont quelques femmes se servent pour met-
tre à des coifes, à des tabliers ou autres choses. (Riche-
lel.)
D'après les n Venationcs •> de Jean Stradan. RESPECT. — Sorte de tabouret adopté au xvii»
siècle.
1599. —
Une tenture de cabinet de carré de réseau 1680. — Ce mol ne s'écrit point et ne commence qu'A
brodurée de montans, recouvert de fueillages de fil, avec s'introduire...
des carrez de thoile plaine, 100 escus. (Arc/i. noi, KK Le respect une sorte de petit tabouret fort propre
est
157, fol. 46 vo.) que l'on commence à donner dans quelques maisons de
1603. —
La tante de la dicte chambre de drap noir qualité de Paris à des personnes (jui sont d'un rang
à prendre depuis le haulljusques au lambry avec neuf inférieur à celui de la compagnie. (Richelet, Remarques.)
RESTAGNE. — Étoffe de soie mélangée d'or ilserait tenu de la refaire. (ArcA. no/, de Caies/any, aux
Arch. des Pyrénées-orientales.)
et d'argent.
1661. —
Deux cens seize aulnes de restagne verte
1511. — Unum retabulum argenteum, in cujus medio
à coronatio gloriose V'irginis
est Marie et a parte dextra
petits ouvrages... à raison de douze livres l'aune.
ymago beatœ Catharinœ cum ense et palma, a parte
est
Quatre viugt treize aulnes deux tiers ou environ de vero sinistra ymago sancti Anthonii cum campana,
reslagne à fonds aurore, aussy à petits ouvrages, à raison baculo et paternostres, et clim ymagine beata; Maria;
de 12 1. l'aune, (/nu. de Mazarin, a"' 1980, 1982.) Magdalense quœ tenet hostiam in manu. (Ino. de la
RESTORTOIRE. —
Baguette qui se portait
cath. d'.ivignon, n" 64.)
1638. —
Dans le chœur sont deux grands tableaux de
broderie qui sont aux costez du premier trésor. Celui de
main droite a treize pieds de long sur huit de haut. II
représente sous trois portiques le couronnement de la
sainte Vierge dans une gloire remplie d'une infinité de
chérubins, d'anges et de saints comtemplant la vierge
que J. Chr constitue reine du ciel en lui mettant la cou-
ronne sur la teste. L'on voit au bas du tableau à la main
gauche, le roi Jean à genoux suivi de ses deux fils,
Charles V dit le sage et Louis d'Anjou, que leurs patrons
saint Jean Baptiste, saint Charlemagne et saint Louis
évesque de Toulouse semblent introduire devant le trône
de la divine Majesté pour estre les spectateurs de ce cou-
ronnement de l'autre costé l'on voit, aussi à genoux, la
;
qu'il soil ;
RETRAIT [de tapisserie]. —
Morceau.x recousus
ensuite bien poli et nettoyé comme il convient pour un d'une tapisserie de haute ou de basse lisse.
ouvrage solemnel.
Après qu'il aura été lissé, on y dessinera les histoires 1363. — Un retrait de tapisserie de six pièces à pape-
qu'indiqueront les prudhommes aussi subtilement que gaux et à testelettes de lion. (Inv. du duc de Normandie,
le maitre le sauraet le pourra. Item veulent qu'il soit
n" 935.)
ensuite couvert de bos et doré dé bon or fin de florin
de Florence, et bruni et piqué subtilement partout où il RETRAIT. — Cabinet d'aisance.
appartiendra mais qu'il n'y ait point de petite parcelle
;
1396. —
Douze barillez d'eau roze de Damas...,
d or ou d'argent, quelque cachée qu'elle soit, s'il n'y a* comme en une fiole d'or garnie de pierreries, mis au
pas nécessité qu'elle y soit. retrait de la royne. (Laborde, Ducs de Bourgogne,
... Item veulent que les panneaux des cotés et la place no 5755.)
derrière la statue soient d'argent doré et d'azur d'Alle-
magne avec tassels emboutis. 1401. —
A Nicolas Rappine, scellier, pour une chaiere
...Item il est convenu que si dans les six années qui perciee pour le retrait de mgr d'Orléans. [Ibid., n» 5937.)
suivront l'achèvement dudit retable la peinture s'en 1471. — Au retrait à pissier, ung baeq de plonc. (Inv.
detacboit en aucune manière, par la faute dudit peintre, du duc de Bourgogne à Gand.)
300 RIBAUDEQUIN
RETUMBE. — Verre à vin de forme arrondie. adrersus venena usurpare, unicornu esse existimantes,
tametsi non sit, ut ii referunt qui se probe scire autumant.
1398. — A Colin Belon, marchant de voyrres, demou-
(Garcias ah Horto, Aromatum et simplicium historia,
rant à Paris, pour plusieurs parties de voierreries... tant 4'édit.,lib. I, c. 14.)
retumbes, tasses, comme cornemuses tout de voirre pour
mgr le daulphin et nos dames de France [ses sœurs]. RHODES (objets de).
[Arch. nal.. KK 41, fol. 179 v».)
V. 1555. —
Beuvant en belles et amples retumbes de 1380. — Une petite burlclte de Roddes d'argent
vins de quatre sorte. (Rabelais, Pantagruel, 1. V, ch. 2.) blanc pendant à ung iîllet. {Inu de Charles V, n" 2247.)
1393 —
Duospavillonos de quibusunus estdeBodis,
RÉVEILLE-MATIN. — Petite horloge à sonnerie de lela virgata auri, et de subtus de panne aureo, et
1440. —
A Colard, horlogeur, pour avoir faict ung alius de tela alba. (Inv. du chût. d'Annecy n" 14.) ,
estuy, 6 liv. [Ino. de Guill. de Montmorency , n" 688 ) tenant le mer y a plusieurs gens faisant paternostres de bos
1623. —
Le resveil à matin est-il ici pour me resveil- d'aloès et sont chières. car on en aroit bien six à Sainct
1er de bonne heure ? (Le nerger des Colloques récréatifs, Claude pour ung drolla toutte chose sont chieres audit
;
RÉVEILLE-M\TIN. — Masse d'armes. plus grande que Béthune ou Orchie ; mais elle est des
plus fort et sorty tous les chasteaus et petis hameaus de
1610. — Kn repoussant avec des masses ou massues
l'isle de Rode, bonetz, chapeaus, chire, espisserie,
de fer. des maillets ou marteaux, des resveilles matins.
pignes, drap, poulies, poissons, tout chesdites choses y
(Janua aurea, 713.) sont chierres et aussy estoit le vin, mais figues, rosins
1750. —
Ancienne espèce de culotte fort ample, à la forteresses de l'Artois.)
1593. — Mibi liaclenus Rhinocerotem videre non 1462. — Trois ribaudequins avecques six chambres
contigit : illud tamen scio, Bengala incolas ejus cornu tous de fer, iceulx ribaudequins chascun de trois piez de
301
RIDEAUX. — Morceaux d'étoffe entourant un lit, ROBE. — Ensemble de vêtements taillés dans
une fenêtre, un objet quelconque, pour le cacher ou un même drap. Dans les comptes de l'argenterie
le couvrir. royale on entend presque toujours un habillement
1347. —
Ad faciendum ridellos pro stufiTis régis apud complet composé de deux, trois, quatre, cinq, jus-
Westmonasterium. {Archaeologia, t. XXXI, p. 22.) qu'à six garnements, jamais plus. Peuà peu ce terme
1500. —
Item ung petit rydeau de quatre petitz lez générique s'est entendu du seul vêtement de dessus.
de taffectas gris et vyolet, bordé d'une petite frange de
Voir dans Enlart {Manuel d'archéologie, Le Cos-
fil d'or de Florance, lequel rj'deau est mis dedans la
couverture dudict lict [de camp] pour le garder de frays. tume) la différence entre la " robe longue » et la
(/np. d'Anne de Bretagne, fol. 139.) « robe courte » et dans l'édition de Jean Renart,
;
qui n'étaient pas livrées à des époques fixées, géné- graine ouvrée de broderie d'oyseaux de perles, tenans en
leurs becs rameaux de perles dont est de chacun rameau
ralement la veille ou le jour des grandes fêtes, une fleurette de perles, et ont j-ceulx oyseaulx becs
s'appelaient « hors livré ». A partir de la seconde d'or d'orfaverie ; laquelle robe est de quatre garnemens,
moitié du xv' siècle, on trouve le mot « robe » c'est assavoir chappe et chapperon de mesmes, seurcot
ouvert et cotte simple fouree de menu vair et pour-
employé avec son acception actuelle. fiUezde lettices, et le mantel à parer fouré d'armines.
V. 1180. De la soe robe demaine (Ino. des Joyaux d'Isabelle de France, fol. 10.)
Furent tout plain dui moût bel coflre. —
Pour six aulnes d'escarlate vermeille de Bru
1398.
[Guillaume de Dole. v. 4056.)
celles, preste...pour faire deux garnemens. c'est assa-
V. 1180. Puis vont mètre leur robe en maies, voir garnache et mantel à parer pour parfaire une robe
Chainses, manliaus, pliçcns, sorcos. de six garnemens, qui n'estoit que de quatre garnemens,
[Roman de iliscoufte, v. 6046.) au pris de 112 s. p. l'aulne (Arch. nat., KK
26, fol. 9 v".)
1298. — Une
reube d'escarlate vermeille, cinq pieches,
— Pour vingt aulnes d'escarlate vermeille de
c'est à savoir sercot, wardecors, cape et manliel
cote,
1404,
Bruxelles... pour faire une robe roj'al de six garne-
fourret de menu vair. Une autre d'un inde velueil,
mens, c'est assavoir housse, seurcot clos, seurcot ou-
quatre pieches, cote, sercot, wardecors et mantiel, de
quoi li mantiaus est fourrés d'ermine. (J.-M. Richard, vert, mantel à parer, garnache, petite coste et trois
chapperons... pour le roj', pour vestir le jour de la
Maltaut d'Artois, p. 381.)
feste de Pasques, 112 1. p. (Bibl. nat., ms. franc. 6746,
1319. —
Pour la façon d'une robe de escarlate de fol, 5 v».)
quatre garnemens pour madame, que la ville d'Arras
avoit donnés à madame, dont il y eut chape, corset 1404. — Pour la fourrure d'une robe, c'est assavoir
ouvert, corset clos et cote... pour une once de cendal,
;
pour la cloche 1054 ventres de menu vair ; pour le
pour 61 et demi cent de noiaus pour la chape, etc., seurcot cloz, 678 ventres ;
pour le seurcot ouvert 565
4 1. 10 s. 2 d. [Arch. du Pas-de-Calais, A 374.) ventres ; et pour le chaperon 90 ventres de menu vair.
1322. — Une ruebe de quatre pieches. niellée de (Monteil, 14': s., ép. 82, note 156.)
d'un viei groz vair, prisiez ensemble 121. p. veloux, le manteau de drap noir neuf bandé de veloux
Item une autre robe de perscler, contenant cote, seur- noir avec des crochets d'argent dourés une aultre robe
;
cot, houce et chaperon, dont la houce et le chaperon de drapt noir avec parement de veloux demy usé, a esté
sont fourrez de menu vair et le seurcot d'un viel gros bandé de veloux.
vair. 10 1. p. {Arch. nat.. M 116, fol. 2 v».) Une jouppe faite en maudil de veloux noir et une
1 385. —
Pour une robe royal d'escarlate vermeille, saj'e de veloux non garnie de bisete. avec quinze bou-
en laquelle robe a ung mantel à fons de cuve, un ser- tons d or esmaillés, pour 1401.
cot clos, un sercot ouvert, une cote simple, et deux cha- Une robe de tafetas avec douze petits boutons d'or
perons, l'un foulré et l'autre simple, et une paire de aux manches, et une cappe de drap noir bandée de
chausse. [Dibl. nat., ms. franc. 10369, fol. 54.) veloux avec quatre boutons d'or et une robe de sarge
1389. — Pour neuf pièces cinq aunes et demie de de Florance, 49 1.
veloux vermeil en graine
entière de six garnemens, c'est assavoir
—
pour faire une robe
,
housse, man-
Une robe de camelot tanné, fourrée, bandée de veloux,
de petite valeur, 31. 5 s. {Inu. du Pug-Molinier, ff. 238
v», 240 et 243.)
tel à parer, seurcot ouvert, seurcot clos, garnache,
petite cotte et deux chapperons pour vestir ledit sgr 1585. —
Une rohbe de tafletas noir ayant les manches
[le roy] le jour du sacre de la royne, au pris de 40 1. p. la de satin blanc incarnadin avec des boutons de gects et
pièce. (Bit/, nat.. ms. franc. 6762, fol. 59 v».) les houppes orangées incarnadin, 20 escus. (/nt>. de la
1397, — Une robe à chappe de veluyau verm eil en Monthonnerye.)
ROBE
1632. — Une robe de dis laisses d'or amaranthe, passements d'or et d'argent. Elle estoit quasi de la propre
à fleurs d'or et de soye, avec le corps et les grandes façon que noz dames d'aujourd'huy portent le jour d'une
manches à la mjlanaise. 400 fr. grande magnificence, qu on appelle à la boulonnoise.
Une autre robe de toille d'argent à fleurs d'or, con- Brantôme, édit. Lalanne. t. Vil, p. 174.)
tenant neuf laisses, le corps et les grandes manches à —
1599. Une robbe de veloux vert, découpé en
la mylanaise, et la queue de trois autres laisses, 350 fr.
branchages doublés de toile d argent et icelle chamar-
(/no. du marquis de Réwoville, p. 318.)
rée de passement d'or et d'argent avec du passe poilz de
HOBE A LALLE.MANDE. satin incarnatin et lesdits branchages en broderie d'or
1429. —
Dos robes verdes, la una folrada de martre et d argent, ladite robbe à double queue garnie de tout
son corps à grandz manches à la bouUonnoise. avec les
sotileab trepes a les faldes, vermelles e nègres l'altre ;
ab geans trepes à la guisa do Alamanva. [Docuni inéd.. bourletz aussi de niesme. 800 escuz. (Arch. nat., KK 157
fol. 11 V.)
Mélanges, t. IV, p. 314.)
ROBE DE CHAMBRE.
1602. —
Une robe de chambre de velours raz vert
doublée de pluche verte. (/nu. du duc deBiron, fol. Sv».
ROBE A COLLET.
1455. — Pour huit aulnes de veloux noir plain pour
tailler et faire une robe à colel pour icelle dame [la
reine' à vestir par sa chambre au relever de sa maladie
38 1. 10 s. t. Arch. nat., KK 55. fol. 30 V.)
1541. — Dix aulnes taffetas noirarmezinen huit filz, de
deux tiers de large, pour faire une grande robbe à collet
Robe d'armes de héradt impérlal, xvi<^ siècle. carré pour le rov, pour icelle faire semer de grains d'or
D'aprps Hefener-Alteneck. t. III, pi. 123. .iO 1. (Arch. nat., KK 92, fol. 313 v».)
ROBE COURTE.
ROBE FAÇON D AUBE. 1413 — Item telle robbe courte que je vestiroy tons
1490. —Dix aulnes veloux cramoisy pour faire une les jours, quant Dieu fera son commandement de mav.
robbe en façon d'aube à manches à cordieres pour le je la l.iisse à la petite Thomine. (Arch. d'Eure-et-Loir,
roi, au feur de 15 1. 15 s. t l'aulne. Arcb. nal., KK 71, Testam. de Jeanne de Garancières.)
fol. 36 vo.j
ROBE DE BALADINE.
1455. — Le jour de janvier
taillée, cousue et faite
3"^
1491. — Unze aulnes ung quart de veloux noir pour 1458. — Pour
façon d'une robe courte à chevau-
la
faire une robbe bastarde jusques aux piez et à grant cher, taillée de deux aulnes ecarlate vermeille, doublée par
cappe ipour le roi]. Arch. nat., KK 71, fol. 100 V.) le corps de deux aulnes doubleure vermeille. 35 s. t.
Pour la façon d'une robe courte à chevaucher, taillée
ROBE A LA BOfLONNAISE. de deux aulnes fin gris de Rouen, doublée par les plilz
V. 1570. —
Elle y parest vestue fort pompeuse d une et froncée par le haut des manches de sept quartiers
robe qui monstre estre de velours cramoisi, avecq force odubleure grise, 35 s. t. (Arch, nat-, KK51. fol. 38.)
304 "'
faire et tailler une courte robe pour le roy. 9 1. 12 s. 6 d. tres de Prusse, pour fourrer une robe â relever de nuit,
l. (Arch. nal., KK 59, fol. 13.) 150 1... (Gachard, Rapp. si>r les archives de Lille, p 277.)
ROBE DE FEMME. 1458. — Pour neuf aulnes velute gris pour faire audit
sgr [le roi] une robe longue à relever, 74 1. 5 s. t. {.4rcA.
1387. — [Noces de Raimondin et de Mélusine.] Ce
nat., KK51, fol 22 v».)
fait les dames allèrent à leurs retrais et osterent leurs
grandes robes et vestirent leurs cours habis. (Mélusine, 1474. — Une robe de
nuyt de veloux noir fourrée de
chatz. Une robe de nuyt de camelot noir fourrée de fri-
p. 64.)
— sons noirs. Une robe de nuyt d'ostade de Chypre doublé
1389. Pour huit marcs de semence de perles... pour
de toile. (Inv. de la comtesse de Montpensier, p. 26)
convertir et emploier en la broderie d'une robe de
quatre garnemens de veloux vermeil en graine, c'est as- 1488. —
Huit aulnes de camelot noir pour faire une
savoir chappe. mantel à parer, seurcol ouvert et petite robe longue à relever de nuyt à collet renversé pour le
fesle de
cotte pour madame la royne, qu'elle ot à ladicte dil sgr [le roi]au feur de 40 s. t. l'aulne. {Arch. nat.,
sa venue à Paris, au pris de 7 1- 4 s. p. l'once. {Bibl. KK 70, fol. 47 V.)
nat., ms. franc. 6162, fol. 55 V.) ROBE A QUEUE.
1394. —
A Pierre Lestournel, tailleur de robes, pour la
V. 1360. Sachez que ma vollenté n'est mie
façon de plusieurs houpelandes, cotes hardies, corsez,
seurcos doublez, manleaulx, chaperons, plissons, brace-
Que je despiese la manière
Des cotes longues par deriere.
roUes, maleltes et autres choses par lui faites, 142 1. 17
C'est la meilleure e me semble guisse
s. p. KK41, fol. 11)
(Arch. nat.,
Qui soit de nouvel avant assise.
1413, — Une
robe à chappe de six garnemens, c'est (La clef d^amour, p. 85.)
assavoir chappe fourrée de menu vair, mantel, surcot
long, surcot ouvert, et surcot court, un chaperon de mes- V. 1430. Marchandes de ville et bourgeoises
me cote simple, tout fourré de menu vair et tout de Qui ont estasde grans manière,
drap d'or. (Arch. nat., P 333. n" 433».) Pendant de lectisses deux toyses,
— Cointz chapperons, large cornière.
1541. Six aulnes taftetas tanné en quatre filz pour
Leurs robbes traînnant par derrière,
doubler une robbe de vellours noir à fons d'or, dont le- Pongnetz à bombardes au compas,
dit sgr [le roi] a fait don à madame d'Estampes, 10 1.
Peu leur vauldra leur scrpeliere.
corps Car à tous fault passer le pas.
Une aulne tafletas noir en huit filz pour doubler le
(Monlaiglon, Rec. de poésies fraitf., t. II, p, 207.)
et haull de manches de ladicte robbe. 100 s. t.
Deux aulnes frize d Angleterre pour doubler les pliz 1483. —
Pour avoir fait et taillé et cousu une robe à
de ladite robbe, 20 s. t. deux queues et ung chapperon de deuil pour la dame
Une aulne bougran noir pour garnu- ladite robbe, donneur [de la feu reine Charlotte] pour la robe, 32
,
et doublé de huit aulnes et deniye de salin noir pour le aulnes drap gris sandre pour faire six robbes à la façon
roi, '27 s. 6 d. t. (Arch. nat., KK 72, fol. 215.) d'Allemagne à grans pièces d'estomac, longues devant
et derrière d'environ demi pié au dessoubz de la saincture
ROBE LINGE. et escbancrees par les costez, et ayans manchons larges
1307. —
Toiles pour draps et robe linges, c'est che- jusque» au coulde, seulement, dont la moitié du cousté
mises, (Cp/cs de Philippe le Bel) senestre avec le manchon est entièrement de ladite es-
1350. —
La façon d'une robe linge à homme, d'œuvre carlatte et l'autre nioictié faicte et my partie par bandes
commune, doit estre payée 8 d. aux couturiers, et la façon en long, larges d'environ trois doiz, l'un dudit veloux
d'une chemise à femme, 4 d. seulement. (Ordonn. des et l'autre dudit drap gris, icelles robbes faicles pour six
métiers de Paris, ap. Leber, t. XIX, p. 38 et 316.) varlets dudit sgr [le roi]. {Arch. nat., KK 74, fol. 85 v».)
ROBON DE CHASSE. qui estoit estroitel de lin, comme pourroit estre un ro-
quet. (Nicot.)
1570. — Six aulnes tafietas verd pour servir à dou-
bler ung robon qui sert à porter à la chasse, à 70 s.
1606. —
Habit de toile blanche ou sarge noir* que
l'aulne. (Arch. nat., KK 131, fol. 11.) es personnes ecclésiastiques selon la diversité de leur
ordre portent sur leurs robbes qui est pendant par de-
1611. — Robon = a short gown ; or a side cossock vant et par derrière bien bas et estroit, pour laquelle
reaching below the knees. (Cotgrave.) cause on appelle la serviette celuy qui est de toile, et a
un trou ou enlestures le vestir. (Nicot.)
ROCHER. 1635, —
Vêtement de prélat et de religieus façonné
1599. —
Un grand rocher vert qui est dedans un es- en petit et court mantelet à capuchon ou sans capuchon.
tuy de velours vert, dedans lequel se veoit des crottes Jupe de toile que les villageois portent sur leur ho-
[grottes] couvertes de neiges, 2 escus. queton parmi le travail. (Monet.)
Un autre petit rocherfaict d'esmail, sur lequel y a un
oiseau qui a un rubis dessus son dos ; lequel rocher les RODIER. —
Charpentier. Se dit encore au Péri-
dits orfèvres [priseurs] ont dit estre les feuilletz d'ar- gord d'un charron ou fabricant de roues.
gent et les chastons d'or, et y a plusieurs esmeraudes, 1621 — Faira pour son chef d'oeuvre un doladoire
avec son estuy doublé de satin rouge, 40 escus. [Arcb. et une cognée servant à l'usage du rodier ou charpen-
nat., KK157." fol. 31 v°.)
tier de haute fuie. (Stat. des forgerons de Bordeaux, 492.)
ROCHET. — Fer de lance pour les joutes, arme ROE, ROUE. — Pupitre tournant.
de tournoi. 1323. —
A Glore le huchier, pour faire le roee par le
quelle les dames [de Sainte Claire] seront administrées,
1285. Desus les pennes des escus 24 s. (Arch. nat., KK 393, fol 58 )
Se fièrent des roches agus.
Qui des lances li Irons brisierent.
1394. —
En l'cstude deux roes et une chayere pri-
sees32 s., lesquelles ont esté baillées au maislre du col-
(J. Bretex, Le tournoi de Chauuency, v. 1997.)
lège [de Fortet]. {Bibl. nat-, ms. franc. 8630, p. 19.)
1381. —
Trecentos nonaginta très rochetas ferratas, 1467. — Ung sainct Gerosme d'argent doré, tenant
impennatos de carta, in una cassa. un lion devant luy d'une part, et d'autre une reuwe
Ducentas astas a rochitisimpennatas, partim de ramo, chargée de livres. (Laborde, Ducs de Bourgogne, 2025.)
partim non.
Très rochetas impennatas de romo cum ferris. 1471. —
Une grande roue de boys pour une estude.
(Inv. du roi René à Angers, fol. 13 V.)
{Inv. de l'artillerie de Bologne, ap. L- Bonaparte, litudes
sur l'artillerie, t. I, p. 361.)
ROE. — Orné de dessins en forme de cercles.
1385. —A Huchonde Nancy, heaumier, pour vingt XIII" s. Panl à son col grant targe roee
la
roches et douze grappes faiz faitis et acercz pour le roi, Que l'Alement avoit apportée.
i
GLOSSAIRE CAY II L. 20
ROLLET
avoir une qui surpasse en longueur et en grosseur celle 1386. — Pour la fourreure de unes bottes de cuir
du trésor de Saint Denis. (Furetière, v» Licorne ) relever pour ledit monsgrle duc de Thourraine, centdo'^
de rais valent 4 I. (Arch. mit., KK 18, 38 v".)
ROI (couleur de). Couleur havane.— 1390. — Pour
t.
la fourreure d'une
fol.
paire de bottes de
1543. —
Item une pièce de drap de couleur de roy, cuir à relever de nuit pour ladite dame [la reine]...
contenant 22 aulnes et trois quarts, au pris de 28 s. t. tenant la penne 52 dos de raiz au pris de 6 1. 8 s. p. le
l'aulne (Cples des Célestim, fol. 108) cent. (Arch. nat., KK 21, fol 52 V.)
1546. — Le premier à qui il s'adressa esloitvestu d'une V. 1390. Gris cscureus, fines laitisses.
robe gocourte de cou leur deoy. (Rabelais, Pantagruel, Afin c|ue plus soient faitisses.
1. 5, ch. 16.) r Pannes de roix leur sont moult bonnes.
1611. — Couleur de roy =
was in old time purple ;
(Eusl. Deschamps, édit. Q. de Saint-Hilaire, IX, p. 43.)
but now is ihebright tawnie. (Colgrave.) Court et long menteaulx, hopelandes
1690. — Du bleu et du rouge d'escarlate de France se Fourrées de gris, belles, grandes.
fait la couleur de roy, l'amaranthe, la couleur dépensée, De menu vair, de roix, d'armines
le violet. (Furetière, v» Bleu.) Foynes, martres bonnes et fines.
(Ibid., t. IX, p. 79.)
ROI ET REINE (jeu de). 1399. —
Comme ledit exposant eust acheté à une
1240. — Nec
sustineant ludos fieri de rege et regina. foire du Lendit plusieur peleteries.. dont entre les .
[Synod. Wigorniensis, ap. Du Cange, v" Ludus.) autres y en avoit deux pennes de rays conienans envi-
auro decorala duo (ActaOrd. SS. Bened , saec. 4, RONCONE. — Arme d'hast italienne, assez voi-
pars I, p. 634.) sine du fauchart.
1328. —
Sachent luit que je, Jehan de Gant, paintre 1294. — Et est à savoir que ce sont les armeures qui
demorant à Paris, ay euz et receuz de monsgr Guillau- faillent, selonc mon dit, pour chascun galie.. deux
me de Salins, chapelain madame d'Artois, pour trois grans dozaines de rondes et cent javeloz. {.Arch. nat, J 387,
tabliaus et uns peliz ront à ymages de l'ouvraige de n» 12.)
Rome, lesqués j'ay venduz et dellivrez à madite dame, —
1341. Sint item et esse debeant in dictis galeis
11 1. p., don je me tien pour bien paiez. (J, -M. Richard,
Mahaut d'Artois, p. 35',).) in una capsia ronchoni de ferro duodecim. (Pardessus,
Rec. des lois maritimes, IV, p. 489 )
1361. —
Unum pluviale de [opère] anglicano, quod 1507. — Premièrement 300 des armuriers de ladite ville,
fuitNicolay Tertii, cum diversis figuris et in campo
tout armez à blancs et tous eniplume», portant, les ungs
aureo cum aurifrisio de opère romauo, in medio ejus
demyes piques, les autres hacquebutes, les autres parti-
praecipue est ymago Salvatoris, cum luna et sole
zannes, roncons et grans espées à deux mains, {Chron.
ab utraque parte et duobus angelis, uno a dextris et alio
de Jean d'Auton, édit. Maulde, t. IV, p. 291.)
a sinistris.
Unum pluviale de diaspero viridi... cum aurifrisio de 1570. —
La allabarda antica dalla quale i moderni
opère romano ad figuras sanctorum apostolorum, in hanno formata (sic) un' altra allabarda et la roncha...,
cujus caputio est figura béate Virginis Marie vi aggiunsero un rampino con la punta volta verso il ina-
Aliud pluviale de dj'aspero rubeo... cum aurifrisio de nico, con il quale si puo facilmente stracciar l'armi et
opère romano cum ymagine Salvatoris et Domine nos- tirar gli buomini da cavallo. Quelli che formorono la
tre et ab utraque parte diverse alie ymagines apostolorum allabarda moderna volsero che questo rampino fosse nel
et aliorum sanctorum, in cujus capputio est j'mago falso. Et quelli che formorono laroncalo volsero nel taglio,
cujusdam ponlificis cum mitra in capile. lasciando pero il taglio tanto lungo che il rampino non
Aliud pluviale de panno serico ad aurum ... cum auri- impedisse punto il ferir di taglio, anzi perche il ta-
frisio de opère romano ad ymagines apostolorum, infra glio havesse maggior effetto, volsero che in ogni
quas ymagines sunt aves et folia diversorum colorum, parte il rampino fosse tagliente. Havremo dunque per le
in cujus summitate sunt ymagines Salvatoris, nostre cose dette che la roncha sia la piu perfetta di tutle le
Domine et sancti Johannis Baptiste. quest'altre armi, percio che offende in tutti sei i motl
Ammictus de cortina cum aurifrisio de opère romano et con il rampino taglia et punge, il che non fa la alla-
cum tribus compaxibus in quorum quolibet est quedam barda moderna. (Giac. di Grassi, p. 101.)
figura média unius sancti et alia folia de serico. 1612. —
Roncare. suerre,sterpare, tagHarconlaronca
Unum aurifrisium pro amraicto antiquum laboratum o roncone... ronca arme d'asta adunca (torta in punta a
a{J perlas de opère romano cum septem figuris sanc- similitudine rostro d'ucel rapace) et tagliente.
cum compaxibus de ... I ronconi con liquali si tagliono i venenosi
torum, perlis et dvademis de perlis. slirpi.
Trésor de Saint-Pierre de Rome, p. 19, 20, 22, 48 )
[Vocab. delta Crasca.)
ROOT
ROND. — Mode de coiffure féminine, adoptée au trois rondelles; deux rondelles à jouster de la viese
nière. (Inv. de Guill. de Hainaut.)
ma-
xvii« siècle.
1690. — Les femmes appellent un rond le bourrelet 1411. — Quatre rondelles à jouster, une agrappe et
qui leur sert à relever leurs cheveux en se coeflant. six rochez. (Arch. nat., KK 35, fol. 108 v".)
(Kuretière.) 1442. —
Chacun portera ses garnisons de lances et
de fers, excepté que la rondelle qui git sur les deux
RONDACHE. — Bouclier circulaire servant aux mains ne sera que de quatre doigts de large et non plus.
fantassins dès la findu XIII" siècle (anciennement (Monstrelet, 835.)
« rondelle » ou « roele » voy. ces mots), et em-
; 1484. — Le duc d'Orléans fait acheter en la ville
ployé jusqu'à la fin du XVI'. La rondache était gé- de Melun une douzaine de lances toutes prestes, garnies
de rochez d'agrappes et de contre rondelles. (Arch.Jour-
néralement en bois recouvert.de cuir {ilal. rodella). aanvault, n" 674.)
1569. —
Cinquante rondaches garnies et doublées de 1614. —Le roseau [calamus aromaticus] sert à faire
bon cuyr et de courayes à l'espreuve d'harquebuze, des flesches et le cortex des rondelles ou pavois estant
;
contenants chacunne deux pieds et demy de largeur collé en lieu de papier ou parchemin l'un sur l'autre,
ou envyron à sept escus. (Verger, Arch. cur. de Nantes, cela estoupant et ayant la faculté d'amortir un coup.
I. fol. 305.)
(Dinet, Hiéroglyphiques, 1. 2, p. 197.)
XVI' s. —
Et s'ils vouloyent avoir un casque et un 1627. — Brocchiere =
una rotella piccola che si
rondache à preuve, pour les assauts et escarmouches. suoi fare di ferro =
petite rondelle = Broquel. (César
(La Noue, 267.) Oudin.)
1609. Qui pour une rondache empoigne un escabeau.
(Math. Régnier, satire x.) RONDELLE D'ARMES. — Bouclier rond
(comme rondache).
1561. —Cinq rondelles dorées avec leurs franges
d'or et de soye noire et turquin, avec leur couverte de
cuyr. (Giraud, L'armement au moyen âge.)
1598. —
A Ferrand Goussal, bossetier du roy, pour
une rondelle d'armes d'assier dorée, ouvrée ei taillée, et
avoir fait et taillé dessus la dite rondelle l'ymaige de
saint Sébastien et de madame sainte Barbe, le tout fort
doré, 45 s.t. {Arch. nat., KK 86, fol. 62.)
devers l'estang seront à rondeliz et à espessiz par des- de cuir bouilli ou de nerfs dehachez, et empastez de
sus. (Lecoy de la Marche, Comptes et mémoriaux du roi forte cole pour les meilleures, ainsi appelée par ce
qu'elle est ronde les piétons la portent au bras
René, art 240.) ;
1474 —
Réparations qu'il faull faire ou chasteau
gauche. (Nicot.)
de Saumur touchant le fait delà maczonnerie... RONTOUR. —
Probablement un binet à spirale.
Item, fault garnir de parpaîns et rondeleys entre la
vir neufve et les pies des noés de ladite vir, en ensui- 1514. — Deux grans chandeliers à flambeaux enfaçon
de tourelles, dont le pied est garny de boure cizellé tout
vant les couvertures. {Ihid., 227.)
alentour, avec ung ronlour rapportant, à viz, garniz de
1657. — Et audevant de ladite chapelle y sera élevé trois collets doubles dorez, (/nv. de Charlotte d'Albret,
une aiguille de pignon, garnie de rondelis. (Marchegay,
p. 37.)
Arch. de l'Anjou. II, p. 342.)
V. 1430 —
Pouidre pour feu volant en l'air... Si le
dict canon ou roquet estoit à deux estantes, l'une plus
grande que l'autre de quoy la grande doit estre plus
pleine que l'autre de la dicte pouidre, et la petite estoit
demj-e pleine de la dicte pouidre Et le feu se doit mettre
par la grande estante, puys de celle là en l'autre qui est
petite, par un conduit fait de plume qui sera esmorsé
de l'une roquette en l'autre. (Le Hure du secret de l'ar-
tillerie, ap. Favé, Etud. sur VaTlillerie, III, 159.)
ROSAIRE. - Alambic.
1498. — Ung
rosaire à faire eaues des roses, bien
meschaut, {Ino. du duc de Savoie, n° 1556.)
ROSE.
ROSE D AMIENS.
V. 1450. Je vous vens la rose d'Amiens,
Mon cœur est vostre et non pas miens,
(Montaiglon, Hec. de poésies françaises, V, p. 217.)
ROSE d'or.
1295. —
Due rose auri que porlantur a domino
[papa] in dominica de Letare, quarum una est ponde-
ris trium unciarum, alla vero est ponderis duarum un-
ciarum et dim. gr. (TAes. Sedi's apostolice, 41)
1411. — Item la rose qui fuist donee à roy Edward filz
à roy Henry par le pape. {Ino. des joyaux de la Tour de
Londres, p. 86.)
1436. —
Rosa aurea cum pede de hère deaurato
cum duobus ymaginibus. (Trésor de Saint-Pierre de
Rome, p. 58.)
1489. —
Rosa Martini pape V in qua sunt tantum
•
quatuor rami cum quatuor rosis, cum uno vase cum qua-
tuor pedibus leonis et cum quatuor smaltis in pede ba-
sis. {Ibid., p. 114
)
RosE d'or, donnée par Clément V
1498. —
Une rouse d'or autreffoiz envoyée par ung au prince-évèque de Râle. Début du xiv» siècle
pape, au bout de laquelle a ung saphir, la dite rouse Musée de Cluny.
poisant deux marcs quatre onces deux gros, laquelle
est dedans un coflre doré fermant à clef, au dedans du-
quel cofire est le bref de nostre saint père le pape rinas appellat, alii aulem transmarinas dicunl roses
avecques une bulle plombée. (Ino. d'Anne de Bretagne, d'oultremer. (Rob. Estienne, De re horlensi, p. 31.)
1611. —
Rose d'outremer = the garden mallow,
rose d'outremer. called bocks andhoIyhocks.(Colgrave.)
ROT. —
Châssis ou peigne des tisserands par
les ouvertures duquel passent les fils de la chaîne de
l'étoffe.
ROTE. —
Vieil instrument à cordes, sorte de
harpe ou de cithare.
y. 750. —
Deleclat me quoque cytharistam habere,
1528. — Ung rotissoir d'argent à faire rosties pour
ques, hallebardes et grans dagues à larges rouelles. censis per Perrequinem judeum, 35 1. t. —
De roellis
(Jean de Roye, Chronique, édit. Mandrot, t. II, p. 103.) .Judeorum Campanie perpredictum Robertum Hobe.etc.
(.l/éni. de la Soc. des antiq. de France cités, p. 81.)
ROUEN (linge de). ait souvent la botte de Koussy ell'esperon aux pieds. [Disc,
nouif. sur la mode, p. 9.)
1554. — Douze serviettes de lin à l'euvre de Rouen
en une pièce, 55 s. (//jw. d'Aymar de Ni"co/«y, fol. 17lv".) 1755. —
Vache de Roussi =r Cuir de vache passé en
redon, c'est à dire en herbe, auquel on donne ensuite
ROUEN (vert de). une charge de brésil bouilli et de noix de galles pour le
1300. —
De viride Rolhomagense faciendo Si vis rougir. [Manuel lexique.)
Ce ruban soit de fil, moyen tissu. ville belle et peuplée sur un fleuve considérable, dont
Pour mieux tenir des cheveulx la lyure les eaux sont de couleur bleue comme celles de la mer;
Ce riche bien doit estre peu perchu. il descend des montagnes de Badakhchàn, où l'on trouve
(Oliv. de La Marche, Le parement des dames, chap. 18.) le rubis que l'on appelle balakhch, « rubis balais ".
(Votjages d'Ibn Batoulah 111, p. 86.)
1559. — Trois quartiers de ruban de Lyon, large de
y. 1360. —
,
ge de demy pied, contenant douze aulnes et demye, à 25 il est rouge reglacissant et resplendissant il vient des ;
s. l'aulne. {Arch. nat., KK 126, fol. 132.) parties d'Inde et de L3bie et de Tourniche, et sont
trouvez es ri vaiges des fleuves de paradis versAlexandrye.
1583. — Pour le regard des passements et rubens, .Ils sont aussi des rubis de Alexandrie et de Thyr,
.
compartimens avec chiffres et devises du roy. (Arch, le premier le balays, le second rubis, le tiers la spi-
nat.. KK 136. fol. 92.) nejle, le quatrième est le grenat et le dernier. (Nicot, 4«
1642. —
Pourrait aussi faire indifféremment toutes édit.)
sortes de peintures, crotesques. moresques, rubesques,
festons des fruits et des Qeurs qu'on a acconlumt- de faire
RUFFLE. — Balai usité en Picardie.
aux murailles, planchers, lambris des chambres, voûtes 1324. —
Pour deux ruHles à ruffler ayres, 2 s. 6 d.
et cabinets. {Stat. des vitriers de Bordeaux, art. 14.) Ilnu. des Dominicaines d'Arras, p. 263.)
1378. —
Lego Margerie, uxori Johannis de Welton.
unum monile aureum cum S litera sculpta et amelita in
eodem. (Archœol. Jourtial, XV, p. 270.)
S. S.
1379. —
Ung cor noir garny aux deux boutz d'ar-
gent, aux armes de France, et où est la soye semée de
S. S. d'argent dorées. (Inv. de Charles V, n" 1993.)
1399. —
Une paire de basynys d'argent ennorrez,
dount l'une steant sur un pee ove un coler gravez ove
lettres de S dellivree de mous, de Lancastre et le covre
kil ove une corone desun gravez ove lettres de S entoure,
et les armes de mons. de Lencaslre dedans. {Inv. de
Henri IV d'Angleterre, n" 52.)
1424. — Un collier à S. S. de l'ordre du roy d'An-
gleterre où i a seize S S qui sont esmaillees du mot A ma
vie, et deux barres en deux boutz garny d'un balay. (Lobi-
neau, Preuves de Vllist. de Bretagne, II, col. 921.)
1499. —
Ung cor de chasse garn5' d'or au bout, au
melieu apetis boutons pendens avecques une saincture à
le porter, faicte sur les mestier, moytié de fil d'or et
raoylié de fil d'argent traict, semée de S. S., doublée de
veloux cramoisi et garnie de fers d'or, pesant le tout
troys marcs une once cinq gros, le dit cor estant en ung
estuy couvert de cuir noir. (Inv. d'Anne de Bretagne, 107.)
SABLIER.— Horloge.
1492. — Uno
oriuolo a uso di tabernacolo con quori
e strafori di rame dorato, che chorre senza contrapeso,
con arme e spiritegli smaltati nella faccia dove mostra
l'ore. (Mùntz, Lacollection desilédicis au XV' siècle, p. 75.)
1494. —
Uno orologio da sabione di arzento dorato Sablier, xvi^ siècle.
ciun l'arma ducale di solto et di sopra di smalto cum sei
bacbete cum buomini salvaticbi cum le mazze inmano da D'après la « Mélancolie » d'Albert Diirer.
314 SA
capo di cadauna di epse bachete, pesa in lutlo col sabione 1680. — Sorte d'épée il lame large, qui ne tranche que
che li < dentro onze 19 et uno quarto. (Inv. di guardaroba d'un côté, et qui n'est pas si courbée que le cimelerre.
Eslense, p. 32.) Le sabre est plus en usage dans la cavalerie que dans
1504. —
Pour achat d'une petite cloche de métal les autres corps. La longueur la plus commune est de
deux piez quatre pouces, à le prendre depuis la garde.
pour sonner à Gaillon, et pour deux orloges de sablon à
donner l'eure auxdils maçons, 45 s. {Cptes du chcU. de (Richelet.)
Gaillon, 133.)
— SAC. — Poche de toile, étoffe ou cuir, fermée par
1523. Ung petit reloge à sablon bien ouvré au
cler, à la mode d'Éspaigne, tout d'argent. {Inv. de Mar- le bas et les côtés.
guerite d'Autriche, fol. 90 V.) XIII» s. —
Autant lient poche comme sas. (Leroux de
Lincy, Proverbes, 11, p 179.)
SABOTS. — Souliers de bois.
V. 1380. Sur leurs chiefs la cendre espandirent
1455. —
Et portent [les menus gens de Guyenne] El d'abits de sacs se vestirent
sollésde bois ou de cuir, à tout le poil, par povreté. En grant signe d'unïilité.
(Chrun. du héraut Berry, p. 701.) (Eustache Descharaps, t. Vlll, p. 317.)
1680. —Une manière de soulié de bois fort mignonne 1379. —
Doit avoir une cola de blanchct... A man-
et fort légère qui se fait à Limoges, et dont le dessus est ches et si large et ample qu'il y puist entrer aysémenl
délicatement travaillé à jour et embelli de quelque rose sans boulons..., y doit entrer de plain comme en un sac
ou de quelque autre ornement fait avec beaucoup d art. ou en la tunique Aaron. (J. de Brie, Le bon berger, ch.
On dore ces sabots et par dedans où pose la plante des 8, p. 71.)
piez on les double de velours rouge, cramoisi, bleu, ou 1382. —
Prolineo hanno stofCs et factura unius vestis
de quelque antre belle couleur. 11 n'y a que les dames dicta-zack de panno rubeo, 14 lib. {liullelin de la Comm.
qui portent de ces sabots qui se lient avec deux courroies d'histoire de Belgique, 2' série, I, 1850, p. 268.)
qui sont atachées d'un petit clou de chaque côté du
sabot. Ces sabots sont fort propres, fort jolis et fort mi- 1387. — Pour vingt aulnes de drap vert de Broixelles
gnons. (Kicbelet.) de la grant moison... baillées au tailleur pour faire
devises et atacher sur les coutures de quarante sacs
1685 — On donne aussi
le nom de soulié au sabot,
de chamois.
qui est une chaussure de bois d'une seule pièce, dont on Pour sept aulnes de fin gris nail de Moustierviller...
se sert communément dans l'Auvergne, dans la Gascogne
pour faire les habis qui s'ensuivent c'est assavoir
;
SAC A PAIN.
1380. — Pour trente six aulnes de à faire
treilliz
sacs à pain pour ledit office [de panneterie], 2 s. 8 d.
p, l'aune.
Pour faire seigneret découper audit saing [à la fleur
de liz et à l'espee] douze sac» et faire trois sacs et quatre
nappes audit office. (D. d'Arcq, Cptes roy., 03 )
1401. —
Pour vingt quatre aulnes de treilliz, dont on
fait huit aulnes sacs, chascun sac contenant trois aulnes
pour mectre le pain de bouche et de commun, 2 s. 4 d.
l'aulne. (D. d'Arcq, Cptes d'Isabeau de Bavière, 149. )
SACRE. —
Ancien canon.
Sabre, xvi" siècle. 1560. — Au lieu des cerbataines et chassecorneilles
Ancienne collection Spitzer. on fait maintenant sacres, faucons et faucouueaux tiraas
SAINE
Irestous fer; le sacre lire douze livres. (Biringuccio Piro-
technia, lib. 6. p. 102.) r.^,*L^'
—
Pour sayes noires tendues autour du chœur
[a 1 obsèque]. (Laborde, Ducs de Bourgogne,
n» 532.)
1564. —
Couleuvrines, sacres, faucons ... noms pris ;
1420. —
Une chambre de satin violet garnie de ciel,
des animaux les plus ravissans comme des sacres et fau- dossier, trois courtines de saye noire d'Arras de petite
tons. (Ambr. Paré, préf. au liv. ix.) valeur et six sarges à tendre, de petite valeur, Inv. -de l
SACRISTAIN. —
Ornement du costume féminin Philippe le Bon.)
l'on en porte [des jupes] une quantité surprenante. Item ne porront les dits maistres ouvrer que en compte
(M"» d'Aulnoy, Relation d'un voyage en Espagne, ap. en longueur, c'est assavoir une saye ou nombre de 1800
et
Jal, Dicl. de biogr. etd'hist., p. 1262.) eten longueur de 32 aulnes et demye ; et d'un satin ou
nombre de 1400 et en longueur de 16 aulnes ung quartier.
SAFRAN. —
Plante bulbeuse employée principa- Item que nulz foulions ne porront fouller que trois sayes
lement en médecine, et aussi en cuisine. ou SIX satins pour chacune vasselée, besongnans en
eaue chaulde. (Aug. Thierry, Monum. de l'hist. du
1347. — Meg de gingibre, niega onsa safra, mega de
Tiers-étal, IV, p. 360-362.)
canela. (Forestié, Livres Je comptes des frères Bonis, 1. 11,
p. 270.) 1597. —
L'Histoire de Troyes ouvrée de soye et de
1393. —
Mettre des herbes, de l'eau et du saSran en
sayette, contenant
nes et demie.
unze pièces, chacune de hault six aul-
un plat avecques la fraze. {Ménagier de Paris, II, p, 5.)
L'Histoire de l'Apocalipse mous, sp.int .lehan, ouvrée
XIV^ s. — Le foille de saffran se monstre vert et de de sayette. (Inv. de Philippe II, S. 22 et 21 v».)
beal colour en tems de yvere, mes quant vyent à la sai-
son de Testée, lors enflestrit e getle sa colour. (N. Bo- 1755, — Saie =
nom d'une étofife légère de laine qui
zon. Contes moralises, p. 119.) est une espèce de serge. (Manuel-lexique.)
Voy. aussi saye.
SAFRE. — Vernis doré, et aussi broderie dorée
SAIE d'irlande,
(orfroi).
1180. Encor fu presens durement esforciés
li
1298. —A Colard le tailleur, pour saies d'Illande,
Trente hanas de safre, de tel tempre aliiés, 40 1. p. (.4rc/.. du Pas-deCalais, A 144, n» 3.)
Japor ceir à tiereun n'en sera brisiés 1302. — Trois garncraens de say d'Illande vermeille
Salemons le fit faire. dont li dui sont fors, 10 1. {Inv. de Raoul de Clermont.)
—
(Li romans d'Alexandre, p. 452.)
1304. — Item une cotte verde de saie d'Irlande. (Bull,
1289. Aliam casulam de bocaranno, preparatam de la Comm. d'hist. de Belgique, 3= sér., XII, p. 454.)
de saffre. {Jnv. de l'abbaye de Silvacane, n" 13.)
XIII" s. Et avoit en son dos un blanc aubert safré.
1307. — A Lorens Wartel, por deux sayes d'Irlande
qu'il a achalees à Saint Omer por une robe d'esté pour
(Élie de Saint Gille, v. 1063.) nous, 9 1. 12 s. (.4rc/i. du Pasde-Calais, Cples d'Artois.)
XIII*^ s. Et si l'avoient paien el cors navré
—
1470. Item ung ciel dossier de serge vermeille avec-
Li sans li ist par le haubert safré,
ques trois custodes de saieete d'Irlande, prisés ensemble
Tôt l'esperon en ot ensanglanté.
10 1, p. {Bibl. nat., ms. franc. 4487, fol. 39 v».)
(Aymeri de Narbonne, v. 4316.)
1358. —
Unam capellam munitam de d\-aspre rubeo. SAINCELIER. — Tente ou pavillon, baldaquin Ti
rompre et en a faict faire ung [pourjpoinct. (/nu. de Fr. 1328. — Une saimme aveques les cordes, piisié
deLa Trémoille, p. 18.) 60 s. ( Inu. de Clémence de Hongrie, a" 616.)
31(i
gniers de cesie ville d'Ahbeville. ayant plusieurs saignes Voy aussi sanctuaire.
et apploiclz à pescher le harencg, qui ne sont d'une
niesrae longueur, assavoir les unes de 8 aulnes à l'aulne
qu'ilz ont accoustumé user ou dit estât, les aultres 10,
SAITIE, SAGITTAIRE. — Vaisseau fort léger.
aulcunes V2 à 14, pour le plus, qui est au détriment et 1800. — Navis minor duobus instructa malis. (F. de
dommaige de ceulx qui les ont plus longues, par ce qu'ilz Dombay, ap. Jal, Glossaire nautique, p. 1309.)
contribuent au gaing qui en peult venir aussy avant les
ungsque les aultres ....ordonnons et statuons
; que nul SALADE. —
Couvre-chef presque sphérique, ar-
ne ayt... aulcunes saignes qu'elles ne soientde la longueur mure de de l'homme de guerre d'autrefois, d'ori-
tête
de 16 aulnes pour le mains qui sont 3'2 aulnes à
,
gine italienne (celata). Dès le xiii'' siècle, on trouve
l'aulne de ceste dite ville, et 300 macques (mailles) de
parfont. (Aug. Thierry, Monam. de l'hist. du Tiers-état, dans les fresques italiennes des casques qui se rat-
IV, p. 371.) tachent évidemment au même type, mais la salade
1542. — Une grande seyne à pescher en estangs, n'apparaît dans les textes qu'au début du xv" siècle,
faicte par Jehan Leroy, tant en fil et aultres estolfes que d'abord en Italie, d'où elle se propagea avec plus on
pour 1. 10 s. (Cptes des Céleslins, fol. 74 v")
la fasson, '22
moins de modifications en France, en Espagne, en
SAINT-CLAUDE (ouvrages de). Angleterre, en Allemagne. Il convient de la distin-
1582. — Patenostres de bois, moullés de boutons, guer de l'armet, dont l'assiette est plutôt verticale ;
manches d'aleines,peignes, cuilliers et autres ouvrages car elle prend son point d'appui sur la tête, et non
de bois venant de Saint Claude et autres lieux, le cent G sur les épaules. Elle était de fer battu, puis plus tard
s. 8 d. (Tarif d'entrée à Calais.)
de cuir bouilli. On en connaît de différents types, à
SAINT-ÉTIENNE (armes de). visière, sans visière, à vue coupée, et des variétés
appelées vénitienne ou barbute, espagnole, à rouelles,
1595. —
Saint Estienne de Furan où l'on fait des ar-
ùla bourguignote. Souvent les salades revêtaient une
mes et bastons à feu portez par tout le royaume, à cause
qu'on a la commodité de l'eau pour en faire bonne la décoration daigrettes, de plumes et de cimiers aussi
trempe. (IJelleforest, Cosnwgr., t. 1, p. 317.) riche que variée. Nous renvoyons pour plus de dé-
1662. —
La ville de Saint Estienne où le fer est mis tails à l'étude très complète qu'en a faite M. Ch.
en œuvre pour fabriquer toute sorte d'armes, canons Buttin dans Le guet de Genève au XV* siècle (1910).
d'arquebuses, mousquets, pistolets, espées, etc., par la
commodité qu'ont les habitans tant des eaux que du
charbon de pierre. (Du Verdier, Le voyage de France, p.
136.)
reliquaire.
1246. —
Nos Legier de Preyssacq, deens de l'yeclise
archimasjore de Saincte Sophye de Coustantinoples,..
messyre Rauldouin de Crequy, connestablcs de l'empyre
de Constantinoples, nos pryast humblement et devote-
mant que por liens et por almosncs à li donnessionz
alcunssainctuaires por envoyer en sonpayx,... li doname
et douons partye du chief de madame sainct Hellènes
imperatrix, li quel estoit de tôt temp en l'yeclyse Nostre
Dame de Panecrantes avironnez d'une bende d'or tôt
entors, en laquelle sez nom estoit escrip de lettres gré-
geoise. (Méni. de la marquise de Criquy, t. VI, p. 107. Sal.\ue, XV" siècle.
édit. Garnier.) Tète de saint Maurice. — Musée d'Orléans.
1419. —
A Jehan Hervy, armeurier et varlel de 1537. —
Les chevaux légers seront bien à cheval, e'
chambre de mondit sgr d'Orléans, pour une salade à armez de haussecol, de hallecret, avec les tassettes jus-
visière et baviere et ung bernois de jambes, c'est assa- ques au dessous du genou, de gantelets, d'avant bras, de
voir grèves et cuissos, 30 1. 10 s. t. (Arch. nat., KK 53, grandes espaulettes, et d'une selade forte et bien cou-
fol. 21.) verte à veue couppee. (De Bell.ny Langey, Discipline
1423 —A Massin de Froimont, armurier deniouraut
militaire, liv. I, chap. 12.)
mont estoit sajes. qui demoroit trois anz por le grant Cban
1445. — Et estoit chacune lanche d'ung homme en cette provence pour faire traire celle salamandre...,
d'armes armé au cler, ses salades et espees garnies me dist le fait et je meisme la vi.
d'argent. Jacques Du Clercq,-C/ironiguf.) Car je vous di que quant l'en a cave des montagnes
1446. — La tierce arnieure et la plus comune et la de celle vaine que voz avés oï, et en la ront et d'espèce
meilleure à mon semblant est l'armeure de teste qui se elle se treuve ensemble et fait file come lane.. il la fait,
appelle sallades, car elles couvrent tout la plus part du sécher, puis la fait pistere en grant mortier de covre, puis
coul derrière et toute la temple, l'oreille et la plus part la fait lavere et remaint celle file que je vous ai dit, et
de la joue, et davant couvre le fronc jusques au sourciz ; la terre gete que ne vaut rien. Puis certe files qui est
en laquelle sallade y a une visière petite, laquelle visière semblable à laine, la fait bien filer, et puis en fel faire
quand elle est abassee recouvre les yeulx, le nés et la toaille, et quant les toailles sunt faites, je voz di qu'elles
bouche. {Traité du costume militaire français, édit. de ne sunt mie bien blances, mes il la mettent en le feu et
Belleval, p. 2.) le hi laiseut une peces, et la toaille devient blanche
come uois. Ettostes foies que ceste toaille de salamandre
1459. —
Mais voulez vous bacinels, sallades à ont nulle sosure ou bruture [quandocunque sunt sucidse],
bavieres ou heaulmes Jacques, mon frère, je vueil
!
l'en la met en feu et la hi lasse une pieze et devient
bacinez et aussi deux haches appareilleez.'J. de Saintré, blance noif... Et encore vos di que à Rome en a une
ch. 8î, p. 266.) toaille que le grant Chan envoie a l'Apostoille por grant
1465. Après venoit l'arriére garde présent, et por coi le saint suder de nostre Seingnor
Où les gens Joachim Houault Jezucrit hi fust mis dedens. (Marco Polo, ch. 60, p. 58.)
Armez de harnoiz et salade — 1372. — Etoit une manière de salemandre qui a la
(Martial d'Auvergne, Vigiles de Charles VJI, t. II, p. 125.' peau vellue, si comme la peau du veau marin, et de celle
1467. —
L'ne houppe d'or à mectre sur uue salade à peau on fait deux courroyes pour les roys, et quant elle
faceon d'un rosier, esmaillee et semée de roses et débou- sont vieilles, on les jette au feu où elles se nettoj'ent et se
tons, et semée de plusieurs petites fleurs blanches. (La- renouvellent.
borde. Ducs de Bourgogne, 3231. De celle peau on fait aussi le limignon pour mettre
estampes qui par feu ne peuvent estre gastees ne cor-
1467. —
A Gérard Loyet, orfèvre et varlet de cham- rompues, si comme dit Plinius au tiers chapitre de son
bre de mondit sgr, pour la fachon, dechiet et esmaillure XXIX' livre. (Le propriét, des choses, 1. 18, ch. 90. )
d'une pounie servant sur une sallade ou lieu de plumes,
faicte de petites plumes, garnie de fil d'or trait, et es-
1514. —
Pour une paire de grans bossetes semées de
cordelières, de sallemandres et de ferez, le tout de ra-
maillees de rouge et de blanc, (.-irc/iiDcsdu Nord, B2064,
paré et doré moytié or brun et or mat quatre larges
;
fol. 378.)
portemors semés de sallemandres et cordelières dorées
1467. —
A Lancelot de Ghindertale, pour unze salla- avecques seze clous dores ; pour chacun portemors six
des de Milan qu'il a délivrées à unze des archiers de grans boucles à l'enticque, semées de treufles, enchap-
mgr le duc de Bourgogne!, à 2 escus pièce, valent 26 pées d'or; six mordans semés de treufles et sallemandres,
livres. {Archiuesdu A'orrf, B 2064, fol. 313 v.) etc. {Cptesde l'écurie de François d' Angouléme, ap. Giraud,
L'armement au moyen âge, t. II, p. 49.)
V. 1470. — Les arbaleslriers devroient avoir salades
à visière, qu'ils puissent lever assez hault quant ils voul- XV1° s. —
Grans fleurs de lis, salmendres et autres
droient. et que le dessoubz de la visière ne les arme enrichissemens, (Bibl. de l'Ecole des Chartes, 4" sér., t.
pas si fort qu'elle leur couvre la vue, et aussi que le costé III, p. 63.)
droit n'arrive pas si bas à la joue que le gauche, afin
qu'ils puissent à leur jour asseoir leur arbrier à leur
aise. (Mémorial de la Chambre des Comptes, cité par
SALANDRE. — Xavire de la famille des galères,
très long, très rapide, à deux étages de rames.
Daniel, Hist, de la milice française, I, p. 244.)
1523. —
A Aulh. Duchesne. fourbisseur, pour avoir 842. —
Duces itaque duas naves bello aptas ad sua
habillé et fourby, mis des bostes et courroye aux qua- tuenda loca miserunt que more Grsecorum Zalandrice
rante sallades qui estoient toutes reulhées et desgar- dicta- sunt, nunquam anteaapud Venetos usitat£e.(Andr.
nies, lesquelles il a mises au poinct. (Girardot, Artistes Dandolo, Chron. citée par Du Cange, v» Chelandrum.)
de Bourges, p. 33.) X' s. — Salandria est, ut pr^fatus sum, navis mirae
318
1193. —
Centum insuper chclandras habere ad quin-
quaginta galeas pro duobus millibus equitum cerlis ;
SALATRIE (œuvre) .
— Ouvrage mauresque ou
de Calatrava.
1260. Desor un faudestuel de Tovre salatrie
Se seoit l'admirax par moult grant seignorie.
{La conqaesie de Jérusalem, v 5872.) Salière, xv» siècle.
Musée du Louvre.
SALERON. — Partie creuse de la salière.
1498. —Une salière d'escaille de perles en laquelle elephanlis portantis casirum camellatum cum quinque
y a ung petit salleron de jaspe garnie d'or, où il y a plu- staudardis dediversis armisstanlibus in carnellum ejus-
sieurs perles et rubis au pié, pesant six onces deux gros dem castri, pondc-is 4 lib.
d'argent. (Inv. d'Anne de Bretagne, 94.) Salarium argenti deaurati portatum cum tribus co-
1514. — Une salliere d'or où il y a ung saluron de
lumpnis, sex pampilionibus, ses ymaginibus deauratis, et
rristal, iiesanl 4 o. et demi sans le cristal, 'frois sallieres sub colompna unum cristallum cum undecim scuthis ar-
d'argent, les sallerons dorez. (Inv. de Charlolle d'Albret, morum Anglie et Francie quartellatorum, ponderis 6 1.
no» 141 et 142.) 10 s.
Salarium argenti deaurati et eidem ad modum unius
falconis stantis super unam perlicam exmaillatam cum
diversis arrais, ponderis 110 s. 5. d. [Archœologia,
.\X.\1, p. 377 et 379.)
1353. — Une navette de cristal garnie d'argent, dorée
et esniaillee, à faire salière. {D. d'Arcq, Cptes de l'ar-
genterie, 308.)
1360. —
Une salière de une serpent volant, à esles
esmailliees, et darriere son dosa un petit arbre à fueilles
vers, et dessuz a un chandelier que deux singes pains
de leur couleur soustiennent, et dessus le chanaelier
a une salière csniailliee, et sur le couvecle a un frète
aux armes d'Estampes.
Une salière d'argent, dorée, dont le corps est de pelle,
enchâssée en argent, et sur la queue de la dite pelle a un
Salh'vbe, xiv« siècle. pellican qui se fiert du bec en la poitrine, et dessouz lui
a deux de ses faons, et est sur un arbrisseau fait en ma-
Ancienne Fould. D'après Viollet-Le-Uuc,
collection nière de queue d'oiselreteurse, à petites pelles etàfeuilles
« Dictionnaire du mobilier », II, p. 151. de chesne. Et siet ladite salière sur un pié. dont le piller
est d'un arbre, ouquel arbre est le roy Marc, et dessouz
sont Yseut et Tristan, tout ouvré détaille très delieement,
et devant eulz, ou dit pié, a une pièce d'e cristal en ma-
SALIERE. — Objet de ménage, souvent très nière de fontaine, et dedens ycelîe fontaine pert la teste
luxueu.t au moyen-âge, destiné à contenir du roy Marc. Et sur le plat dudit pié a ymages entailliez
le sel.
entre piliers et chapiteaux dessus eulz. Et Te bort du pié
1295. — Item unam saleriani de eristallo... cum qui- est de souages à orbesvoies, et le portent quatre hommes
busdaragranatellis, perlis et turcbiscis. (/nu. thés. Sedis sur leur rains. Et le couvercle de ladite salière est en
apostol.) manière d'un cuer, bordé d'un souage à orbesvoies, et est
1322. — Une salière d'or à cuvescle. (J.-M. Kichard,
dehors esmaillié d'azur, de roze, de blane et de jaune, et
Mahaul d'Artois, p. 247.) le fretel est d'une boce sur laquelle aun hommeenmantelé
d'un court mantel esmaillié d'azur à fleuretes jaunes, et
V. 1350. — Salarium argenti deaurati ad modum joue de la guiterne, et dedens est cizelé à feuilles do
SALIERE 319
naiges, de six cailloux de rubis et de douze perles, et en faicte â plusieurs A A, esmaillez de blanc et rouge.
hault aussy garnye de six rubis et de douze perles, et sur (Inu du chtil. de Pau, n" 37.)
le couvercle trois cailloux de rubis et trois perles et sur ;
le fertelet ung petit fusil esmaillé sur un camp noir, SALIERE A ŒDFS.
pesant parmi le fer et le plomb qui est dedens, ensemble 1487. — Une salliere quarree à mettre les ceufz. {Inv,
7 m. 7 o. 5 est. llnv. de l'archiduc Philippe.) d'.'Xnnede Bretagne, 255.)
1523. — Une petite salière fêle en manière de panier,
SALIÈRE DE PAREMENT.
semée de feulaigc et pensées à deux ances, avec son cou-
vecle, ayant ung petit myroir en fond dudit couvecle. 1420. —
Item une salière de parement de pierre de
(Inv. de Marguerite d'Autriche, fol. 91.) jaspre faicte en façon de nef, garnie en la bordeure et
1541. — A
Henri Leboug, orfèvre de Tours, pour une es deux petischastellez des deux bouz de sept balais, six
saphirs el de plusieurs perles, dont sur le pie y est l'Anun-
salière en façon de fontaine où il y a une sainte Suzanne
que pour argent, pierreries et ciacion de deux yraages eslevez esmaillez de blanc, el
qui se baigne, tant pour or
façon, centescus. (La Perrière, Livre de dépenses de Mar-
deux angelez sur les deux petiz chastellez, laquelle
salière est toute d'or, excepté ledit jaspre, le fruitelet
guerite d'Angouléme, p. 92.)
est d'un saphir et de quatre perles, pesant 2 m, 1 o . (Inv.
V. 1582. —
Deux salières façon de clocher, ung petit de Philippe le Bon.)
vinaigrier façon de vazc, une cscuelle à oreille. {Inv. de
Georgea de La Ressée, p. 80.) SALIÈRE PLATE.
1587. — Dui salini d'argento tutti dorati, fatti a vas' 1467. — Un maisnage garnj- en manière d'une es-
lavorati, con mascarono et frutti
et gusetti, pesano onzel9 guiere large, découverte, six tasses, six culliers et trois
denari 20. sallières placles neslees et entrelacées d'un T et d'un E.
Una saliera d'argento tulta dorata con il piede con due (Laborde, Ducs de Bourgogne, 2621.)
delfini et una Bgura infoggia d'homoe perce con una con-
chiglia, che serve a meltervi il sale, la quai pesa onze44. SALIÈRE-HELIQL'AIRE.
(Inu, di Ranaccio Farnese, p. 50 et 51 .) 1416. — l^ne salière de cristal garnie d'argent en
laquelle souloit avoir des reliques. 60 s. t. {Inv. du duc
SALIÈRE A COQUILLE.
de Berrg, n" 616.)
1360. — Une de pelle faite en
salière d'une coquille
manière d'un cuer et sied sur une brouete petite d'or, SALIÈRE ROILANTE.
et y a une femme qui boule la roé et tient l'essueil d'icelle 1420. — Une salière d'or, assise sur quatre roes en ma-
roé à deux mains, et y a un homme qui manie ladite brou- nière de chariot, où il a quatre perles, dont le corps d'i-
ele, et y a entour la dite brouete plusieurs rubis d'Ale- celle salière et le couvescle sont de pierre de cassidoine,
xandre, pelles et autres pierreries, et y a sur lé couver- et est le fretelet garni d'un balay à jour, pesant tout en-
cle de la dite salière un fretel sur lequel a un saphir. samble 2 m, 5 est. [Inu. de Philippe le Bon, n* 4230.)
(Inu. d'Anjou, 268 )
1379. —
Une salière d'or en façon de coquille, et a le SALMIER. — Partie d'un mors.
couvescle entour de façon de fueillages, et est le fruitelet 1379. — Olivier le Lormier, pour une gourme, quatre
d'un arbre esbranchc. Et est le pied de ladite salière à six pilliers à bride et à frain, une boucle double, un bousson,
carrés, les troys plains et les autres armoyez de France un salmier et deux serres nuefves pour mettre es frains
entaillez, pes. 2 m. 7 o. 5 est. et brides des sommiers de mgr, 16 s. p. {Arch. nat., KK
Une salière esmaillee à troys coquilles, pes. 5 m. 4 o. 326, fol. 11.)
Une petite salière d'argent doré, couverte, en façon de —
coquille, pes. 5 o.
1384. Pour appareillier un frain pour l'un des
chevaux dudit sgr [le roij, c'est assavoir faire un sal-
Une vieille salière d'argent en guise de coquille, dont
le fretelet est tout ront, pes. 2 m. 4 o. (Inu. de Charles V,
mier neuf de cuivre taillé de haulte taille et esmaillé
et finement doré, et fut pour la sellede l'oriflembe, 20 s.
n»> 464, 1602, 1608 et 1613.)
(Arch. nat., KK 34, fol. 40 v».)
1492. — Une salière double faicte en façon d'une
coquille et par dessus les dictes salières a le corps d'un SALOIR. —
Pot de grès ou de bois pour la
serpent tout au long, et est soutenu d'un pilier quarré par
conservation des viandes.
le milieu, et dessus le ventre du dit serpent a un gros
tuyau d'or qui le soustient tout au long, auquel tuyau 1423. Une huche pain, un autre grant
à mettre
pend à chayeneltes quatorze pierres, tant saphirs, esmerau - salouer de huit piez de long ou environ, et ladite huche
des et cassidoines, avec deux escusde France et deux lan- de six piez de long ou environ, prisiez ensemble 20 s. p.
gues de serpent assis sur un entablement d'argent doré (Inv. du chat, de Bruyères.)
soustenu de six lions, pesant l'or et les pierreries 61 marcs 1443. Un petit saloir de chair salée.
5 onces, 397 1. 10 s. (Cptede Regnaula Doriac, ap. Leber, (Olivier de La Marche, 1405.)
XIX, 207.)
1597. — Item ung grand saloir de bois de chêne i
SALIÈRE d'ÉTAIN. une serrure fermant à clef, dedans lequel s'est trouvé
1394. — Comme les
fromagieres, les coupes, les saliè- sept flèches delarl, poisant le tout sept vingt livres, prisé
la livre six sols. (Inv. de la veuve Nicolai, ap. Monteil,
res, etc., ont des couvercles, si l*on veut leur en donner
xvi« s., st. 29, note 57.)
qu'on n'ose ouvrer en ces parties en mettant plus de moi-
tié de plomb. (Héglcm. de la pinterie de Limoges, ap.
Texier, Dict., 1290.) SALOMON (nœud dei.
1361. — Pluviale de calaxamilo giallo cum aurifrisio
SALIÈRE A FLAMBEAUX. de panno serico ad nodos Salomonis.
1666. —
Deux sallières d'argeant portant flambeaux. 1489. —
Tapetlura magnum de quatuor campanibus
(Inu. du chat, de Fougères.)
cum quatuor rosis et cum frisio circumcirca albo ad
SALIÈRE DE LICORNE. moduni nodi Salomonis. (Trésor de Saint-Pierrede Rome,
26
1396 —
A Guillaume Arrode, pour avoir rappareillié
p. et l'25.)
el mis à point une salliere d'os de licorne, pour le roy, SALOMON (œuvre de). — Cette expression, à
c'est assavoir i-elfait et reforgee tout de nuef les quatre
laquelle on a cherche plusieurs sens, servait à dé-
piez d'or qui la soustiennent et fait la baste qui tient l'os
de licorne. 42 s. 8 d. p. (Arch. nal., KK
25, fol. 62.) signer un objet exécuté avec une grande habileté,
1420 — Une petite salière quarree de lycorne, garnie sans spécification du mode particulier de travail et
d'or à quatre piez et un couvercle. (D. d'Arcq, Choix de sans acception de matière, car, pour l'Europe du
pièces inédites, II, n" 149.) moyen âge comme pour l'Orient, Salomon était con-
1561. — Une autre salliere de licorne enchâssée en or, sidéré comme le type de la perfection.
1280. Molt a bon frain, d'or i a maint boton.
Et la sele est de l'ouevre Salemon.
[Homan d'Aliscans, v. 2334.)
XIII"
s. —
Dedenzle terme de trois tides, le vicomte et
le chamberlayn le roy dej'vent venir à la neif, et s'il y
a vessele d'or ou d argent de l'oeuvre Salomon ou pièce
précieuse, on parle de Constanlinople, s il prendront à
i'oeps du roy. (Slatutsdes lormiers deLondres, ap Delpit,
Documents français en Angleterre, 1847, p lxxxu.)
SALOMON (plaide).
1625. — Une très riche tasse d'or garnie de son pied
d'or, qui est la tasse du sage roy Salomon, enrichie sur le
bord de hyacintes et au dedans de très beaux grenats
et de- très belles esmeraudes. aussi au fond d'un très ex-
cellent et grand saphir blanc entaillé, à eiiieveure par
dehors, de la figure au naturel du dit roy séant en son
throsne. avec un escalier ornédelyons départ et d'autre,
à la façon qu'où le void représenté dedans la saincte
bible. (Doublet, Hist. de l'abb. de Saint-Denis, p. 342 )
XIII® s D'or fin furent H esperon 1390. La tabledu roy Piètre dont je vous voicomplant
Taillié à l'ueuvre Salemon. Ne saroient nombrernul clerc qui sort lisant :
XIU" s. Enmi la nef trovatun lit Noire comme charbon se changoit en semblant
Dunt li pecun elimun
li
1260. Il saisi le destrier, et monta en l'archon Car il le tint jadis et mist en sa prison
A fin or tresjeté, de l'ovre Salemon. Et de rie joiel il en ot à rençon.
(La conquête de Jérusalem, v. 437.) Ubid., V. 10650.)
GLOSSAIRE GAY II
SAMBUE
SALOMON (trône de). 1288. Empries ce eant sont descendues
Deus dames jus de l'or sambues.
946. — Aereaseddeaurnlaqued.Tm arbor anteimpera- [Renan le nouvel, 410.)
tores sedile slabat, cujus ramos ilidem cere:p divers! ge-
neris deauralc que aves replebant, que secundum species 1304. — Pour les oftroy des sambues... et pour deux
suas diversarum avium voces emittebant, imperatoris aunes de fulaine pour la sambue madame, . les choses
.
vero solium hujusmodi erat arle composilum ut in mo- dessus dites achetées à Paris. (Arch. du Pas-de-Calais,
mento humile, excelsius modo, quam inox viderelur su- Quittances des comtes d'Artois )
blime quod [ sedile ] immensa; magniludinis iucertum
; 1311. —
Pour deux sambues et deux lorains blancs
utrum cerci aut liguei, verum auro tecti, leones quasi pour les damoiselles, fais à Arras, 100 s. Pour quinze
custodiebonl, qui cauda terram percutienles aperto ore aunes de drap pour couvrir les dites sambues, 105 8.
linguisque mobilibus rugilum emitlebant. (Luitprandi Pas-de-Calais, A 280.)
( \rch. du
Antapodosis.)
1320. — Pour cinq aulnes de bon panne ataché
V.950. —
Observnnda quando exceplio Gtin magno ... pour faire une sambue à madame de Dreux, 35 s.
trirlinio magnaureae dominis super ihrono Salomoneo l'aulne, 8s. t. (Cp(c de Geoffroy de Fleury,ap. Leber.XlX.
residentibus. p. 65.)
... Illinc ingrcdiunlur in magnum Iriclinium in quo
Salomoneus thronus collocalus est... Logotheta vero
1328. — Une sambue, à tout le lorain, garnie d'argent
consuelas inlerrogaliones erga legatum instituente, inci-
dont la sambue est de veluau violet, et sont les estriex
d'argent esmallié de Puille et de Hongrie. (Inv. de Clé-
piunt aurei leones rugire avesque aurea' tani in sacro
throno quani in aureis arboribus circuniposilis sedentes
mence de Hongrie, p. 85.)
harmonice cantillare. Ferîe aulem in throno conspicua;
incipiunt sese suis e basibus in altum et in pedes suos
erigere interea dum bœc peraguntur, inferlur a pro-
;
bus longitudine fidibus.Âll., hackbretl; Fr., harpecorde. 1180. Ses envols de deux rices
lis estoil sa mis,
(Junius, ch. 49.) A pieres preciouses saielés et closis ;
nor de Poitiers, avec lesquels elle coïncide, et des '^'^ Des niht von der hi'hen art :
grosse est presque entièrement cachée par la chaîne C'etoit un samit bâtard.]
(Wolfram d'Eschenbach, Parsival, ap. Francisque Mi-
chel, Recherches sur let étoffes de soie, I, p. 265.)
1242 [1310] —
Le roy de Navarre en cote et en
mantel de Samit, bien paré de courroie, de fermail et de
chapel d'or, Joinville).
V, 1250. Si conme l'aube et l'amit.
Bêle chasuble de samit
Et fanon, estole et sorçaintes
Dont nos vendons ensor à maintes
A ces chanoines de mostier.
{Roman du Renarl, édit. Méon, I, p. 140.)
V. 1252. —
Duae casulae de samitto albo et ejusdera
fili, dalmaticie duEE. (Inv. de Saint-Martin de Mayence,
p. 9.)
1278. —
Unum samitum rubrum pro cuissinis,
28 1. —
Unum samitum viride pro sellis, 15 1. - 1 1/2 ulna
de samito viridi pro sella domini Alfonsi, 6 1. 12 s.
{'Archœologia, XVll, p. 302.)
Trésor de la cathédrale d' Halberstadt Item, pecia zalda de catasamito, ext. flor. 12 ;
Item una pecia indica de samito, ext flor. 8. (Inv. de
fine et brillante. Le demi-satin ou samit, d'origine Geoffroi d'Alatri, a" 158-160.)
orientale, est fabriqué de mêrne c'est la même ; 1294. —
Item una planeta de samito laborato cum
chaîne de soie, mais elle est soutenue par une trame acu ad leones,pappagallos. grifos et aquilas cumgeminis
de fil très peu apparente à l'endroit, très visible par capitibus et aurifrisio de samito laborato de auro ad
3'magines généalogie Salvatoris cum pernis etiapidibus
contre à l'envers et qui lui donne une solidité preliosis. (Ini). d'Anagni.)
supérieure à celle du satin. [Cette chasuble, ainsi que deux dalmatiques du même
La fabrication des samits unis disparaît avec le travail, et aussi décrites dans l'inventaire, est conservée
moyen âge, et celle des samits figurés, qui sont de à Anagni et a été exposée à Home
en 1870. C'est une
étoffe tout soie dont la fabrication tient de la serge et du
véritables brocatelles, et des brocarts quand on satin; elle a l'aspect d'un croisé, la chaîne est beaucoup
y
employait l'or ou l'argent, ne s'est guère maintenue plus apparente et plus grosse que la trame. Chaque
qu'en Italie pendant les .xvii= et xviii' siècles. Aussi point chevauché de la chaîne apparente superpose six fils
de trame mince assemblés par deux; le grain est plus
Savary,dans soa Dictionnaire du commerce, enparle- relevé et plus distinct que dans le satin. Ce tissu présente
t-il comme d'une étoffe vénitienne et peu connue. beaucoup d'analogie avec les soieries d'Orient delà même
1102. —
Postea venimus ad insulam quœ dicitur
époque, et il est possible qu'au xin* siècle, c'est-à-dire
à l'époqued Innocent 111, à laquelle remonte ladite cha-
Petalion deinde ad Andriam ubi fiunt preciosa sanda-
suble, elle se confonde avec le satin dont on ne trouve
;
Tino, postea Suram, deinde Miconjam sicque Naxiam. pas de mention dans les inventaires.]
{Voy. de Sœivulf en Terre sainte, p. 254.) 1295, — Capa Godefredi de Wesehain de. rubeo
324 SANCTUAIRE
samito, breudata cum ymaginibus regum el episco- trois amictz parés du pareil. (Arch. nat., LL 92, fol.
poruni (/mi. de Saint-Paul de Londres, p. 315.)
. 26 Vf.)
1295. —
Paruroî ad albain de fusco samcto radiato, 1448. — Unus pannus albus faclus et brodatus
.. casula de satnito radiato. (Ibîd., p, 330.) ad ymagines Passionis Domini noslri Jesu Chrisli, for-
ratus (iosuper de samicio quadrato coloris viridi et
1295. — Unum xamitum rubeumad rotas calhenatas, rubei. (Inu. de l égl. de Lyon, 123 )
quarum ad caput equinum, de auro
qualibet
1485. — La chambre [de la comtesse de Charolais]
in gril'o
lilalo de opère Romanie unum xamitum iallum ad
;
veluiel. {Inu. de Guillaume de Hainaut .) lade. (CésarOudin, Trésor des trois langues.)
1359. —
Item unum veslimentum de samyt vel lafta- 1659. -— Cyprès stuff; samilo o raso di Cipro samy ;
ta albo, contineus unam casulam, unaui albam.cum auiit- oslade; ostada o raso di Chipre. (Howell, Particular
ta, duobus frontalia et unum
i-idellis, duo lectrinnni. l'ocabulary, sect. 25.)
{Cptes de l'artienterie d'Isabelle d Angleterre, III, p. 236.) 1730. — Tarif des droits d'entrée à Smyrne.
1361. —
Una planela de cataxamito rubeo sive sin- Velours fleuriavec or ....
le pic. Piastres,
done reforczato. (Très, de Saint-Pierre de Borne, p 33.) Draps or samis id. 5
—
Una dalmatica e tunicella de panno miro... cum Draps d'or el d'argent ; moires de
fimbriis et manicis de samato rubeo ad unclas aureas. France id. 4
(/fci'd., p. 37.) Draps d'or de Venise dits lamis. — 3 1/2
1397. —
Item une chasuble, tunique et dalmatique
—
SAMIT DE LUCQUES.
d'un samit blanc, diappré à oyseaux, dont les testes sont 1317. Item 44 samiz de Lucque verraex et 9 samiz,
d'or fourré de sandal vermeil, pour les festes de Nosire <iue uns que autres de Lucque.
dame de la Karole. (Marner, Hist. de Saint-Marlin-des Un samit de Luquc vermeil et un autre samit de
Champs, p 227.) Luque jaune, dont l'en couvrit les carriaux delà cham-
bre nos Jones dames fuilles le roy. Cpte de Geoffroy de
XIV^ s.Senhalal foro de senhal Fleury. p. 2 et 15.)
De samit blanc per la sentura. 1372. —
Une autre chapelle blanche de samit de
{Guillaume de La Barre, édit. Meyer, v 1000.) Lucques, semées de lettres d'or, fourré de samit ver-
XIV" s. A biaus escutiaus de ses armes meil semée d'aubesours, et estoienl les orfrois de bro-
et
Eu vesti une de samis. derie de la vie nosire Dame. {Testam. de Jeanne d'Evreux,
{Guillaume de Dole, ap. Leber. XIX, p. 154 )
édit. Servois, v. 5157.)
1416. —
l'ne chape de samit blanc figuré à feulles
SAMIT DE PAMPELLNE.
de chesne et glans d'or. 1180. Gilbert envoie un molt riche samit.
Item une chape de samit blanc figuré à rainscaux De Pampelune et d or estoit repi is.
roses et fleurs vertes el vermeilles (Arch. nal., LL 93, {Garin le Loherain, v. 395.)
fol. 14.) SAMIT DE VENISE.
1419. — Item sunt alia ornamenta rubea de samito 1317. — Huit samitons de Venise. {Cpte de Geoffroi
duplici el forti, videlicet casula, lunicella el dalmatica, . de Fleury, p. 13.)
et non sunt dicta orqamenta forrala. — Unum
1459. materacium de samyto rubeo de
Item sunt alia ornamenta rubea de samito simplici
Venyse, precio 30 s. {Inv. d'Isabelle d'Angleterre.^
forrala de sindone ynda.
Item casula, lunicella el dalmatica de forti et duplici
samito rubeo, qui uominatur samito de cstiva, iutinclus
S.WCTUAIRE. — Chasse à reliques.
sanguine conchiliorum. [Inv. de la cath d'Amiens, 322 V. 1260. Chil quiporloit le saintuaire
323, 326.) Fu de grant frais apressés.
si
{Miracles de saint Eloi, 40 )
1424. — Deux courtines pour oratoire de samit blanc
1357. — [Interdit aux changeurs el orfèvres] de faire
royé de soye. lArcb. nat., KK
38, fol. 52 v".)
ou faire faire joyaux ne vesselle d'argent pesant plus
1431. — Trois vielles chasubles de samit vermeil (l'un marc et au dessous, se ce ne sont joyaux à mettre
broché d'or, une estole et deux fanons, troys aulbes el reliques ou sanctuaires. {Ordonn., III, 196.)
SANG DE DEZ
1546. — Une grande
relique à pied tout de coeuvre,
laquelle est plaine de plusieurs sanctuaires. {Inv, de iab-
baye de Marchiennes.)
Voy. aussi saintuaire.
SANDâL. — Poudre
•
ligneuse emploj'ée eu phar-
macie.
1295, — Unani potentiam de ligno aloes, guarnitam
de argenlo, cum baculo de sandalis. Tnam potentiam de
ebore cuni animalibus depictis ad aurum et basculo de
sandalis. ( r/ics. Sci/i's aposlolice, n"" 1506 et 1509)
1298. — Sandale liturgique, xni« siècle.
Quant l'en se part de ,Iava et dou roiaume
de Lambry, l'en va par Iremontaine enlor cent cin- Trésor de la cathédrale de Brixen.
quante miles, adonc treuve l'en deux ysles, qe le une
est apellé Necuveran... e si voz di qe tuit lor boscajes
; copum et veteres cyrolhece. (Inv. delà caih. de Chùlons,
sunt de nobles arbres et de grant vailance, il sunt san- n»174)
dal vermeil, et nois d'Inde et de garofles et de bresil, 1420. — Item deux cendales, c'est assavoir chausses
et maintes autres bones espices. pour prélat, faites de satin vermeil, figuré des
et souliers
En cesteysie [de Madagascar] a arbres de sandal ver- longs fueillages de veluau vert et noir à peliz treftles
meille aussi grant corne sunt les arbres de nostre con- blans et à chacun soulier a une bouclete d'argent doré.
;
près Esteve Bêcha per los falcos. (Forestié, Livres de Pour six grandes longes de cujt de Hongrie pour
comptes des frères Bonis, t. I, p. 164.) supporter ledit chariot, 4 I. {Bibl. nat., ms. franc. 10392,
1495. — .Jehan Poursepain Guillaume de
fol. 308 V».)
1602. Les femmes [de l'Inde] pour acquérir une et fodarate d'abeto. (Milancsi, Doc. per la storia delV
bonne odeur broyant quelques choses odorantes ayec de arte senese, II, p. 234 j
l'eau [comme du bois d'aloès senlal citrinj et s'en frot-
tentle Iront. (Fr. Martin de Vitré, Voy. au.v Indes orientales,
1523. — Une aultre couppe de soppin avec la couverte
de mesme, assise sur trois roes d'argent, ung peudorees.
p. 74.)
(Inv. de .Marguerite d'Autriche, fol. 95 v°.)
1614. — Au pays des Caraïbes nous chargeâmes du 1554. —
Abiesest arbor qua in Gallia lugdunensi et
bois d'aloès et encore de deux ou trois sortes de bois, l'un
ressemblant fort au sandal rouge, et l'autre au cilrin ou superiori Germania non soluin in a-dificiis sed etiam in
bois de rose, et en a quasi l'odeur. (J. Mocquet, l'oi;«ofS domesticasupelleclile lignea uluntur. (Ch. Estienne, Prœ-
enAfrique, Asie. etc., liv. Il, p. 120.)
dium rusticum, 581.)
Voy. aussi sandal. 1556. - En nostre pays [Milan] le sapin est de sin-
gulier louenge pour ce qu'entre tous arbres il croist
SANTINE. - Petit chaland employé sur la Loire
droictemenl, pourtant il est préféré atout autre bois pour
faire formes et pour fabriquer tout autre oeuvre. (Carda-
et ses affluents.
nus, Subtiles invent., I 8, p. 203.)
1454. — A Jacquet Chevalier, varlet de fourrière, pour 1578. —Une garde robbe de sappin fermant à clefz,
avoir fait amener par eaue, en une santine, la chicvre à mettre les habbiz de ladite église, sur laquelle est le
d'icelle dame [la reine] de Selles à Vierzon, 32 s. 6 d. t. rouaige d'ung petit horeloge, ung libre [timbre] où sont
(.4rcA. ;ia/., KK 55, fol. 102 v».) six clochettes, (/ny.dt /« collégiale de Salins, p. 149.)
SARCENET 327
SAQUEBOUTE. — Lance à bout crochu destiné autre sur lequel il coule pour rendre le son ores gros
à désarçonner un cavalier. ores gresle. (Nicot, Trompette.) v
1305. Fichent lances et saqueboules Voy. aussi manicordion.
Des queles les destriers ocient.
(G. Guiart. II, 5924 )
SAQUERELLE. — Troussequeue.
1388. —[En 1297] H contes d'Artois entra à Furnes .. 1565. —
A Jehan Perrault, brodeur du roy, pour
avoir faict la broderie sur une selle de cheval et sur le
et puis s'en retourna au siège avec le roy devant Lille ..
et fit faire delez le fer de sa lanche un grau [algraonet^
harnois en façon de bordz et comparlimens guipés et
lizerez en aucuns endroictz ; le tout enfermé d'argent fin
de fer pour les garchons sacquier jus de leur quevaulz.
et celle lanche au grau de fer fu
sur veloux noir. Et ledit harnois faict à faulses brayes
appelée saqueboule
dont firent li Flament faire depuis de tels bastons. (ifis- rompues et à pandens ; le tout garny de patellestes et
fleurons, et la sacquerelle dudil harnois couverte et
(or. deFrance, XXI, p. 186.)
faicteenbroderie de mesme et oultre frangée dune petite
1461. D'un grant penart et d'une besaigùe. frange d'argent pour servir pour la personne diidit sgr.,
D'un fort espieu et d'une saqueboule. 300 1. —
Pour trois sacquerelles de fort cuir couvertes de
(Villon, Ballade contre les tauerniers, p. 232.) veloux noir, bleu et vert, pour servira trousser les queues
1472. —
IcelluiJacob tira ladite saqueboute, et quant des chevaulx et enrichies dépassement d'or, d'argent et
ledit suppliant vit qu'elle issoit de son fourreau. (Arch. soye, à 4 1. pièce. - Cent crochetz dont en y a de dorez
nat., JJ 195, n» 772.) etles autres argentezqui ont esté mis et employez ausdites
sacquerelles, qui est à chacun de deux d'ieelles sacque-
1690. —
Est une arme ancienne ou une espèce de relles 32 crochets, et à l'autre 36, 13 1. 8 s. —Pour ung
lance crochue pour faire tomber par terre un cavalier ;
gros cordon de sacquerelle garny de houppes et bout-
de là vient que les Picards disent encore « saquer une tons pour servir à ladite selle, le tout d'argent et de soye
espée » pour dire: la tirer du fourreau (Furetière.) 8 1. 15 s. (Arch. nat., KK 135, ff. 58, 62 et 69 v».)
S.AQUOIR. —
Poignée de fer qui sert à tirer à
soi une porte qu'on veut fermer.
1452. — A Pierot Descamps, fevre et serurier, pour
ung crampon, ung menton, une clencque et un sacquoir
pour l'huys de le cuisine de le censé, pour tout ce 2 s.
ICpte de l'hùpit. des Chartriers, Roquefort, Suppl.)
1491. —
A François de Malle, sacqueboute demgrde SARCEL. — Sarcloir ou binette, outil à sarcler.
Bourbon, 175 livres pour payer ses dettes. (Mouteil, xv«
XIII s. Et se li covient herche,
s hist. 21, note 115.)
,
La civière et la fesche.
1508. — Pierre Pagan, sacqueboute et joueur d'ins- Le sarcel enhanter
trumens de haulx boys, ses gaiges de ladite année, 180 Por les chardons osier.
liv. {Arch. nat., KK 8G, fol. 15.) {L'oustill. au villain, p. 11.)
1515. — Après estoyent les sacjjueboules et hauts bois
du roy vestus de damas blanc, jouans de leurs instru- .SARCEL. —
Croissant coupant, attaché au bout
mens incessamment avec eux les trompetes du roy vis-
;
d'une flèche ou d'un trait d'arbalète.
tus de mesmes. (Ccrénion. de France, 155.) 1394. — Fut navré d'une vire à sarchel que, ainsi que
1530. — Au
regard des instrumens de musique, il estoit à le trerie de le ville et que on treoit par esbate-
aprint jouer du luct, de l'épinette. de la harpe, de la ment à cauper un piet de boef à vire à sarchel, un
flutte d'alemant et à neuf trous, de la viole et de la sac- sarchiaux le féru par derrire auchief. (Roquefort, Siipp/)
queboute. (Rabelais, Gargantua, lib. I, ch 23.)
1606. — On
dit saquebute un presque semblable
SARCENET. — Étoffe de taffetas, sans doute
[à
la trompette
et au clairon] instrument d'airain qui est d'origine sarrasine, d'où son nom.
sonné... non seulement comme les dessus dites, ains 1530. —
Très peciai de rubeo baudkin cum floribus
par poulsementetattraict avec la main droite, faits par in eisdem intextis ac duabus curlinis del sarcenet.
celuy qui en joue, d'un tuyau qui contient dans luy un Item très peciœ de tissu pallida cum duabus curtinis
328 SA
XII® s. Dirai je tant comme une jame Voy. aussi tapis sabrasinois.
Vaut de pailes ei de sardines.
Vaut la contesse de reines 7
SARRASMAS. - Étoffe.
larde de satin figuré de veluiau noir broché d'or de de salm de Burges rouge...; une autre chappe en figure
Chippre.en façon d'espizdefroument et de fleurettes d'or, de damas d'or et d'argent .. doblée de satin vert
de
pour le roy. (liibl. nat., ms. franc 6743, p. 7.) Bourges... ; item deux paremens d'autel de velours noir,
le bas croisé tout au long de salin blanc
1398 —
Pour trois pièces de salin noir figuré de (Inu. de lacath. d'Auxerre.)
de Brouges.
veluiau noir pour faire et tailler deu.x houppelandes bas-
tardes, au pris de 43 I. p. la pièce. {Arch. nat., KK 26, 1551. — Avec ce ne mesleront salins de Bruges par ce
V) qu ils sont lissuz sur fil mais [pour les taillures d'or fin]
fol. 15
tous bons draps de soye... (Arch. nat Y 10, fol.
1404. — Pour deux pièces et demie de satin figuré de . 170.)
veluiau noir raouchelé de cramoisi et de blanc, pour faire
1564. - Ung surciel de Cadiz fait à feuUage de salin
une longue houppelande pour de Bruges, broudé à frange avec trovs rideaulx de sarge
leroy, au pris de 40 1
jaulne et bleu damassé. [Inu. du Puy-Molinier, fol.
par pièce. {Bibl nat., ms français 6745, fol. 12 v°.)
1418. — Vestimentum meum album de salyn figura-
tum cura viridi velvet et rosis rubeis. (Rymer, Fœdera, 1565. — Ung cielde lit de veloux incarnat et satin
IX, p. 273 blanc et bleu de Burges en Flandres. (Inu. du châl.
)
d Oradour.)
1467. — Ung moull
riche livre en parchemin couvert
de salin cramoisy, cloué de clouz d'argent dorez, esraail- 1566. —
Ainsi le salin qu'on appelle de Bruges est
armoiés, agrapes d argent
une hapelourde pour ceux qui n'en ont de long temps
liés et et cloz de dorées
esmaillecs. [Biblioth. protypogr., 214.) manié jamais ou ne s'en souviennent plus car à ceux ;
tradidil egregio viro ser Bartholomeo Chanedolo, quon- 1578. — Six vielles pièces de salin de Bruge bleux
dam ser Pétri de Veneciis. presenti et acceplanti, uoam où que sont les lyons d'or, servâns à mode de tandues à
dicti domini Jacobi sclavam, nomineZitam.Cerchassiam. l'enlour du grand haullel. (Inu. de la collég. de Salins,
elatisannorum 25 vel circa, sanam de persona et de p. 151.)
omnibus suis membris ocultis et nianifestis, et a morbo 1587. —
Con sela e lana non si fa un opra delta Girgi
cbaduco, secundum usum terre, el hoc nominalim pro bellissima. che nella Frandria si chiama salin de Burges ?
precio et nomine precii ducalorura 65, de quibus dictus Garzoni, Piazza uniuersale, ch. 150, p. 909.)
vendilor vocavit el asseruit sibi bene solutum et satis- 1589. — Trois pièces de satin de Bruges imprimé,
factum fore..., et recepit a diclo emptore brachia 29 conlenans en tout douze aulnes. {Inu. de Catherine de
celanini raxi carmesini, in ratione duc. 2 etgross 6 ad .MédicK, p. 68.)
aurura pro uno quoque brachio. {Doc. inéd.. Mélanges
histor., 111, p. 153.)
1591. —
Ung pavillon de salin de Burges, rayé, esti-
mé neuf 1. t. (Inu. de Guill. de Montmorency.)
1485. — Les
escuyers ayant semblablement 2000 liv.
1603. — Sont comparus certains bourgeois et mar-
de revenu chascun an [pouront porter] draps de Damas,
chands de Paris, qui auroient estez appeliez pour...
satinras et salin figuré. (Ordonn., XIX, p. 615 )
faire entendre l'entreprise de la fabrique des satins de
1438. —
Une chape de satin blanc figuré à feulles Bruges et damas caphars en la ville de Troyes.et sçavoir
de chesne et glansd'or... d'eux s'il s'en faisoil point en France surquov interro-
;
Une chape de salin blauc figuré à rainseaux roses, el gez, ont recogneu qu'il ne s'en faisoit pour lors, mais
fleurs vertes et vermeilles. que la chose esloit facile el de nul profit, d'autant qu'il
Une chape de satin vermeil figuré et semé de pièces seroit impossible de les faire en France à si bon marché
nommez billos d'or. qu'il se faisoient en Flandres cl Hollande, et qu'un seul
Item une chape de satin blanc ondoyee de velut ver- attelier en pouvoit fournir l'Allemagne, l'Espagne, l'An-
meil entrelacée de ses branches ou raiusseaux à feuil- gleterre et la France ensemble, n'estant telle estofi'e fort
lages d'or. (Arch. nat LL 94, ff. 37-38.)
.
en usage ni grand débit. Interrogé du prix desdits satins,
1583. — Au regard des salins, il est commandé et ont dit que l'on vendoit ordinairement l'aulne 30 et 31 s.
slalué que tout satin à huict lices, el par semblablement et les damas caphars 45 s qui esloit marchandise de
,
en dix lices, auront demye aulne entre les deux cordons nul profit, nommément ceulx que l'on mesloit de laine
et lisières, et deSendu de mettre ne apposer fil d'or ny avec soye. (Doc. l'ne'd.. Mélanges hisl.. IV, p. 190.)
d'argent ans dictz satins, s'il n'est de dix lices, affin que
on congnoisse la diôérence d'entre ceulx de huict lices
1604. —
Les salins de Burges el damas cafards qui
sont estoftes fort légères elcommodes et de grand usage
et ceulx de dix. ( L. Passy, Le livre des métiers de (iisors. et débit ne se faisoient en France mais la manufacture
;
nius, ch. 76.) Florence, 110 s.; autres satins noirs el de couleurs de
SATIN EMBOUTI. livrées, 4 1. 10 s- les autres satins noirs el de couleurs
;
1690 Il y en. —
a d'autre [salin] qui est figuré et
SAUMEE. — Charge d'ânesse.
diversifié de plusieurscouleurs ou figures, auquel on 1349. — E may deu per un jornal de nostre saumier,
adjousle de nouvelles chaisnes ou tresmes pour faire les e per duas sauniadas vendemias quelh aporlec de la
façons. (Furetière.) vinha, 11 s (Foreslié, /..l'urcs de comptes des frères Bonis,
t. II, p. 454 )
SATIN FILIGRANE.
— Unam Voy. SOMME.
1440. planetam filigrani de satino nigro
cnm stola.
Mauricii. (Inu
cum
.
cruce rubea,habens infra crucem sancli
d'Amédée de Sauoie, p. 308.)
SAUMEE. —
Mesure de vin usitée en Guyenne
et en Provence, contenant 120 litres.
SATIN DE FLORENCE. XIV^s. —
E establin plus que tota pipa que sia mager
1480. Et pour la faire plus inignotle de 2 saumades, que paguia aquet de cuy sera, per pipa,
Quatre aulne» de satin luy donne de mich tonel e aquera que sera de 2 saumades tant so-
;
Pour luy faire faire une cotte, lament que paguia per lo lers de un tonel. (Arch. histor.
C'éloit salin de belle sorte delà Gironde. V. p 212.)
Sendré, ung salin de Fleurence. —
1589. Nous avons vendu six sauinées, moins un
(G. Coquillart, 132.) harrau de vin du chapitre, 7 florins et demi la saumée,
pour payer la coite du chapitre. (Rev. des Soc. savantes,
SATIN GAUFRÉ. 1872, II," p. 110.)
1570. —
Sept aulnes trois quartz satin vertgoffré, pour
servir à faire une robbe longue de nuict audit sgr [le roi], SAUNE - Broderie.
à 9 i. l'aune.
1438. — Une nape parée de rouge, brodée de sausnes
Sept aulnes trois quartz salin incarnadin goffré, pour sausnes semées de petites perles. (Arch. nat.,
et lesdites
luy faire une robbe de chambre, à 10 1 l'aulne. (Arch
nat KK
131. fol. 1.)
LL 94, fol 18.)
,
1523. —
Dix bien petites escuelles à la mode de sau- 14 avec la pluche 1500 saute en barques à 6 piastres,
;
serons, pesaat ensemble 19 m. 4 o. 15 est. {Inu. de et autant de petits sauts en barques sans manches en
Marguerite d'Autriche^ fol. 10 v".) forme de camisoles, de2 piastres à2 piastres 1/2 la pièce.
1536. —
Six trenchoirs d'argent blancq en fachon de
(Peyssonnel, Traité sur le commerce de la mer Noire,
II, p. 57, cité par Litlré.)
saucerons, pesant ensemble 8 m. 7 o. 19 est. (/no. de
Cbarles-Qaint.)
SAUTOIR. — Pièces tombantes, posées parallèle-
SAUSSIER, SAUCIÈRE. — Vase à sauce. ment à la selle et en arrière sur les reins et la croupe
— du cheval. Ces bandes ornées et flottantes complé-
1398. Fait et forgée deux petiz pos d'argent blanc
à saulce, chascun à un gros bec, pour la bouche du roy, taient, en se reliant avec l'avaloire ou la croupière,
pesant ensemble 4 m. 5. est. d'argent. la partie postérieure du harnais.
Un autre grant pot d argent blanc à saulce, pesant 1352. —
Pour dix livres de soye de plusieurs couleurs
9 m. 15 est. pour faire les tissus et aiguillettes aus dits harnois, faire
Un petit flacon d'argent blanc fermant à serrure d'ar- sautouers et couyeres. (Cpte dEt. de La Fontaine.^
gent pour mettre saulce, 4 m. 6 o. 13 est. [Arck. nat.,
KK 26. fol 39) V. 1450 — Devoit avoir le chevalier[au XIV«s.pour
les tournois] en la selle ung saultour qui sont les deux
1554. — Une
: petite saulciere de verre bleu paincte agrappes qui saillent de l'archon de derrière en l'archon
et dorée, 3 s. t. (Inv. d Aymar de Xicolay.) de devant et qui ferment le chevalier en sa selle.
1617. —
Plus quatre petlites sausières d'estain avec Harnois de lécuyer estoit tout tel, excepté qu'il ne
chascune leur ance. [Inu. du chat, de Vayres.) debvoit avoir... de saulsoir en sa selle. Sicille, Traité
du noble office d'armes, fol. 51.)
1690. —
Voilà un plat desouppe fort petit; il ne peut
passer que pour une saucière. (Furetière.)
S.\L'TOIR. —
Terme d'héraldique.
SAUTE-EN-BARQUE. - Casaque ajustée et 1424. —
Trois banieres carrées aux armes de mgr
boutonnée devant, dont les manches parfois très le duc de Touraine, comte de Douglas, esquartees, dont
le premier quartier de France, l'autre quartier est à
est
courtes et découpées n'atteignaient point le coude. un chief d'azur etoilles d'argent dedans et en
et troys
Peu différente du pourpoint à basques, elle était rete- champ d'argent à un cuer de gueules le tiers quartier, ;
nue à la taille par uneécharpe ou par une ceinture. ung champ d'or, un chief de gueules et ung saultonnier
{lisez saultouer) de mesmes, et le quatriesme quartier
:
En 1582, les statuts de Bordeaux appliquent le même est d'azur à ung lion d'argent membre et couronné
nom à la partie inférieure, c'est-à-dire aux larges d'or, 41. 11 s. t. (Mém. de la Soc. archéol de Touraine,
braies du costume des matelots. XX, p. 6.)
1560. — Une aulne ung tiers de fin estamet noir de SAUVETERRE. — Sorte de cimeterre.
Milan pour servir à mètre ung sault eu barque qui sera
bandé de velours noir pour ledit sgr [le roi;, à 110 s. V.1453. — Sauveterres ou
cimeterres qui sont manière
l'aune.
d'espees à la turque. (J. Chartier, III, p. 21.)
Une aulne defin velours noir pour le bander, 9 1. 10 s.
—
Trois aulnes quart dudit velours noir pour le doubler,
SAVETIER. Raccommodeur de souliers.
30 1. 7 s. 6d. 1225. —
Pictaciarii viles sunt qui consuunt veteres
Une aulne et demye de fin drap noir du seau de sotulares. renovando pictacia, et intercucia, et soleas et
Rouen limeslre pour faire ung sault en barque pour le impedias.
roy, au feur de 9 1. l'aulne.
Trois onces de soye pour couldre et picquer ung
1300. —
Pictaciarii dicantur savetiers ; pictacia dicnn-
tur tacons ; intercucia dicuntur gallice rivés. (J. deGar-
sautemberg chamaré d'une bande de veloux noir, au
lande, 21.)
pris de 18 s. l'once, 54 s, t .
défaire. (Réglem. des iimitres chaussetiers de Bordeau.v, Eonendo gultam unam r.uper marmore : si se tenuerit
onum Et ilerum melius potest sciri in sapore lin-
est.
p. 381.)
gue, quod aperte det saporem aculum, et sic facias de
1590. —
Contadini de' villagi di Firenze ordinaria- tercio. tantumdem ponendo sed minus habet acutum
mente portano sotto un guibbone di tela bianca o d'allro saporem et sic de secundo et primo, et ecce sapo sarace-
colore, sopra quale si mettono una vestina, da loro
il nicus
dimandata sait imbarca, di grigio o d'altro panno grosso, Capitellum sic fit accipe duas mensuras cineris et
:
il quale ha un coUaro largo quattro dita, et è da fiau- terciam calcis vive, et pone in aliquo vase perforato, et
chi aperto tutlo fino sotto le braccia, e ordinariamente supra pone aque cuni altéra secundum quanlitatem
non ha maniche, et se pur n'hanno. sono solamenle vasis illud vas suspende; prima atjua que exinde exie-
;
meze, per le quali mostrano le maniche del guibbone. rit erit primum capitellum quod est fortissimum postea ;
(C. Vecellio, Habiti antichi e moderni, T, p. 240 ) alla aqua erit secundum minus forte primo et sic per
1625. —
Les matelots estoient vestus de sautenbarques quatuor vices. —
Nota Sapo judaicus sic fit sive galicus
:
V. 1300. —
Aussi luy vault |au cheval] si la piesse té {Henri W], perle et ruyne à ses subjets, tesmoin...
est lié «stroitementen ung baston, et cingle de savon savon au pied de Chaliol, cuivre, assier et autres ...
sarrazin. (P. des Crescens, 1 IX. c. 20, p. lyili. I dont aujourd'huy il ne paroil marque ne vestige. (Cim-
1302. —
Poui- quatre livresde savon en pierre, à teste, ber cl Danjou, Arch. cur. de ihist. de France, sér 1,
XV, 265
pour madame la comtesse d'Artois, 32 d. (J.-M. Uichard, t. p. )
una cotla di sapone, e primieramente. l'huile ou du marc d olives de la graine ou du suif, dont
Boni 6 d'oliochiaro di mezzo migliajo di Puglia, la la dillérente quantité ou qualité fait la difiérence du sa-
botte puote costare di buono. e reo da Cor. 12 d'oro la von de Castres, de Gennes et autres. (Furetière.)
boite, monta fior. 72 d'oro.
Canlara 5 di cenere gravellera, che si ragiona, clie SAVONNETTE.
costi da fior. 3 e mezzo d'oro il canlaro, monta lior. 17 1690. —
Petite boule de savon préparé pour faire la
emesso d'oro. harbeet laver le visage et les mains. Les savonnettes les
Moggia 42 di calcina alla misura del moggio di Rodi plus estimées sont celles de Bologne. (Furetière.)
possono eoslare da un terzo di fior. d'oro.
E per legna da ardere da fior. 2 d'oro. SAYE —-Diminutif du saj-on de l'époque de
E per maesiratico col coslo de' lavoranti in somma da Charles VnT';elle a à peu près la même coupe, mais
fior. 5d'oro.
E per l'appallo alla magione dello spedale da fior. 10 ses dimensions moindres la rapprochent davantage
d'oro. du pourpoint à basques fermée devant par des
;
plaira. (Secrets d'Alexis, part. 1, 1. 2, p. 39.) 1547. - Le guet tant de pied que de cheval à pied
en deuil, leurs osloiles attachées à leurs sayes. (Féli-
1560. —
A Martin Davoyne, appolicaire et vallet de
el
bien, Hisl. de la aille de Paris, t. V, p. 734.)
liv. sçavon
chambre ordinaire dudilsgr[le roi], pour 25 —
de Castres pour bailler à lavandière de corps pour
la
1548. Deux saves ou hocquelons de drap noir, à
, blauchir le linge dudil sgr, ù 7 s. 6 d. la livre.
(.4rc/i. usage d'homme. (V. Leblond, Doc. relat. à ihist- écono-
nat., KK 126. fol. 58 v°.)
mique de Beauvais, p. 68.)
SAYON 333
1556. —
Ledict seigneur marcha après, royallemenl qui se met très fort sus. estoit en adventure de tourner
revestu richement d'une saye à demi manches de toille à ronipture. (Hoduoy, Les tapisseries de haute lisse à
d'argent et fort riche, couvert de bandes, franges, le bord Lille, p. 37.)
desquelles estoit mesmement deseoupé et enrichi de
fils et guympures et boutons d'or. (Leymarie, Le Limousin
1544. —
Les saietteurs et non .lutres pourront faire
S^aies, demi ostades, rayés, buiges d'orghes et
ostades,
histor., I, p. 51.)
pièces de purenne savette, tissues en forme de chamb-
1560. —
Pour broderie de veloux jaulne sur soixante geants des couleurs blanches et bleues à part soy. (/fci'd.
quatorze robbes, façon de saies, de soixante quatorze des p. 38.)
paiges [du roij, tant sur le corps, aellerons que pica-
dilles, 888 1. SAYETTES. Flèche
Trente sept robbes, façon de saies, bandées et cha-
marrées de grandes bandes de broderie de veloux jaulne Xll" s. Armes en font de quoi il se garnissent.
avec des aellerons découpez par taillades et bordez de Haches trenchanz et espees forbies.
passement et des picadelles au bout desdits aellerons. Et les espiez qu'il lancent et brandissent,
au collet et aux manches, pour trente sept paiges. {Arcli. Et les sajetes trenchanz de plusors guises.
nal., KK 128. fol. 12'i.) [La mort Aymeri de Narbonne, v. 2433.)
1564. — Une saye de veloux noir, garnie de bisetc XIII' s. Et autres! les archeries
avec quinze boulons d'or esmaillés. Là où l'on façoit les saietes
Ung saye de satin bandé de veloux fort usé, 3 1. Et les quarriax por arbalètes,
Ung saye de drapt gris bandé de veloux. 43 s. (Inv Javaloz de bones tampreres,
du Puy-.Uo/inier, 11. 238 v°, 240 et241.) Haunies, baubers, autres armures.
1569. —
Et fait voir lesdites robe et saye... ont dit (Li abrejance de l'ordre de chevalerie, v. 2850.)
ne trouver la saye de telle facson qu'il doit estre pour V. 1300. —
L'archer ou l'arbalestrier doit avoir
l'usage et service, et quant à la robe, qu'elle n'estoit bien saiectes doubles forchees en la partie de devant, quand
ronde. (Travers, Hist. de Nantes, II, p. 380.) il vouldra prendre cayes ou autres gros 03'seaulx par-
1570. —
A Jehan Perrault, brodeur du roy, pour tout bien agues, qu'ilz treuchent l'aelle ou le col que
avoir faict sur cinquante huit sayes de paiges, faictz de elles toucheront, car la seule perceure commune de la
drap gris fotrés, la broderye jaulne et vert à Grotesques, saiecte ne bleceroit pas tant l'oysel que il demouroit
moresques, robesques et compartimens avec chifires et Là. (P. des Crescens, I. 10, c. 20, fol. 154 v»)
devises du roy, le tout profiUé, nervé et greneté de soye
V. 1380. Si m'a navré ta sayette crueuse.
jaulne, grize et verte, 18 liv. pour chacune. {Arch. nat., (Eust. Deschamps, t. VII, p. 147.)
KK 136, fol. 92.) D'espees, d'arcs et de saiettes
1571. —
Les cent enfans [des principaux bourgeois Leur furent maintes plaies faictes.
et inarchands] .. habillés de
. sayes de velours blanc ilbid., t. IX. p. 34 )
déeouppés, doublez de toille d'or, passementez dépasse-
ment d'or et semez d'une infinité de boutons d'or. (Féli-
1411. —
Plusieurs botes de sayeles tant à sang que
hien, Hist. de la ville de Paris, V, p. 414.)
à vaisail. (Arch. nat., KK 35, fol. 118 v.)
1572. —
Ung saye à manches, faict de guipure d'or 1421. —
Plusieurs boetes de sayettes tant à sanc
à jouret devises dudit sieur defifunct, doublé pardessoubz
comme à bersail, de petite valeur. {D. d Arcq, Choix de
d'argent, prisé 50 1. (Inv. de Cl. Gouffîer, pièces inéd., no 283.)
de tocque
p. 558.)
1590. —
Quasi tuttii mercanti italiani, ma principal-
SAYOIRE. — Scie.
mente i romani, usano questo modo di vestirsi cioe un ;
1467. — Ung ymage tenant ung sayoire en la main
saio, overo vestina abbotorata et cinta con un centurino
dextre. (Laborde, Ducs de Bourgogne, 11, p 2.)
monté sur un fort beau genct d'Espaigne, bay obscur, rée à la taille, d'une longueur et d'une ampleur va-
armé de fort belles et riches armes dorées et couvertes riables; les plus courts de ces vêtements avaient à
d'un saye [ainsy l'appelle l'espagnol] de drap d or, l'es- peu près dimension d'un pourpoint à basques et
la
paule droite pourtant descouverte et la moitié du costé
les descendaient jusqu à terre. On por-
plus larges
et les bras aussi, par où se pouvoient voir les armes
aisément. (Brantôme, Fie des grands capitaines, éd:t. tait le sayon avec ou sans ceinture et souvent ter-
Lalanne, t. I, p. 43.) miné par un collet rabattu.
1622. —
Et si faut que nos maris [les avocats du 1487. — Deux aulnes deux tiers de veloux cramoisi
Chàtelet] portent la soustaue de damas pour nous pour faire ung savon long à demies manches pour le dit
honorer davantage, et non pas une saye, comme au sgr. (Arch. nfii.,"KK 7U, fol. 27 v».)
temps passé, f|ui ne passe pas la braguette, poiu" les dis-
tinguer d'avec les conseillers. (Les Caquets de l'accou- 1490. —
Six aulnes de veloux noir pour faire partie
chée, p. 19.)
d un grant sayon gironnat à larges manches, long jusques
en terre à la mode d'Espaigne, ou quel sayon y a vingt
1690. — On appeloit en France il y a quelque temps quatre girons larges, chascun giron de demy tiers et de
un saie un pourpoint à longues basques. (Furetière.) trois quartiers de long jusques au faulx du corps; des-
Voy. aussi saie. quelz girons il en y a douze faiz du dit veloux et les
SAYERIE. —
Sorte de drap rayé.
douze aullres de drap d'or viollet à poil frizé,les manches
et le corps faictes du dit veloux, et toutes les coustures
1319. — Dix pièces de draps appelez sayeries, rayées nervees à doubles nerveures faictes desdits veloux et
à deux rayes de fil d'or, pour faire courtines. {Inv. de drap d'or, 45 1. t.
Louis X. p. 275 ) Pour faire ung grant sayon à girons longs jusques à
la cheville du pié et à manches larges. (Arch. nat., KK
SAYETTERIE. — Préparation des sayes. 71, ff. 49 V
et 51.)
1479. — A Andrieu
Celleghier, sayeteur, teinturier, 1491. — Quatre aulnes deux tiers et demy de drap
foulon et tonreur de sayes, au support des despens par d'or raz cranioisy pour faire ung pourpoint et sayon
luy soustenus en l'édification et provision des huise- lenans ensemble, à grans manches, et le bas à menus
ries servans à faire lesdits mortiers, foullerie, tonroyrie girons [pour le roi), 236 I. 16 s. 8 d. t. {Ibid., fol. 70.)
et teinture desdites sayes, qui ont monté à grosses Quinze aulnes et denij'e satin jaune pour faire deux
sommes de deniers, pour considération de ce que, sans grans sayons gironnatz sangles, larges, et long jusques à
avoir ayde, le dit Andrieu ne pouvoit soy mettre sut la cheville du pié et à grans manches larges, dont le
pour faire iceux mesliers, et ne s'en trouvoit ajiparent bas d'ieeulx sont par pièces en travers à la façon d'Espai-
aucuns autres qui les seussent faire, et toutefois il estois gne, pour le service d'icelluy sgr [le roi], 81 I. 7 s. 6 d .
très nécessaire d'en avoir, ou aultrement ledit meslier. t. [Ibid., fol. 79 v».)
334 SCI
1495. —
A Aert Clout, marchand de draps de soie à SCALPEL. — Instrument de dissection à lame
Malines, pour vingt aunes de satin emploj'eez à faire deux très pointue.
grans saj-ons à manches, dont un pour l'archiduc et l'autre
pour Luxembourg; lesquels dévoient servir à la fin des 1570. —
Rasoir propre à diviser le cuir et la chair...,
joutes au banquet donné par la ville de Bruxelles, à 50
ordinairement on le traduit scalpellum c'est le rasoir à
;
s. l'aune. (Gachard, Happ. sur les archives de Lille, deux tranchants. (Dalechamps, Chirurg. franc., ch. 84,
p. 290.)
p 526.)
SCAUFE. — Barque.
XIII» s. Scaufes sont ausi comme naceles
El por ce portoient iceles
Que il ensamble les lioient
Et par sus taubles les gitoient
Es fluves.
(Li abrejance de l'ordre de chevalerie, v. 3775.)
SCEAUX. —
Cachets apposés ou appendus à des
actes dont on veut garantir 1 authenticité.
1495. —
Jehan d Aunoy estoit armé de toutes pièces,
avec ce il avoit un sayon de cramoisi decouppé bien
menu sur son dit harnois. (André de La 'Vigne, Voy. de
Charles VIH à Naples, p. 147.)
V. 1500. — Mémoire qu'il fault que le menteau et le
sayon et le chapperon soient de toille d'argent, et que
le manteau soit à plain i'ons et tout le bort du dit man-
teau soit brodé d'ordeChipre de lalargeurde ce patron.
(Légende d'un patron du costume des chevaliers de l'ordre
de Saint-Michel.)
1590. —In dono portavano [a Venezia, v. 1500]
certe casacchetle a saioni simili a quel de' "l'edeschi di
buslo corto, a con le falde fino a ginocchio e questi ;
des armes de mgr ; item pour 15 o. d'argent qu'il a em- sa couronne a ung petit ruby d'orient, et le fruitelet de
plojés pour avoir fait une boiste dudit argent doré ser- ladite couronne est d'une grosse perle, et est le dit ceptrg
vans à mettre et enclore dedens ledit seel ; item pour la en ung esluy brodé de veluiau azuré semé de fleurs dg
fachon. garniture et emprainture duditseel, par marchié Hz et garny d'argent doré. (luv. de Charles V, n° 3449.)
à lui fait, 72 l.,et pour une custode de cuir pour servir à 1625 — Le riche sceptre d'or de l'empereur et roy de
mettre lesdits seel et boiste, reviennent ensemble lesdites France saint Charlemagne, et au dessus d'iceluy l'image
parties à ladite somme. (Pinchart, Archives des arts, 111, d'or du dit saint Charlemagne assis dedans une chaire
p. 288.) d'or garnie de deux lyons et de deux aigles d'or, tenant
1519. — A Pierre Huzuweel, orfèvre à Bruxelles, un spectre d'or et une pomme d'or, avec uue couronne
pour gravure de deux grands sceaux en étain, aux armes d'or bien industrieusement eslabourée sur la teste, clause
de mgr Fernand, afin d'en sceller toutes commissions, à l'impériale, et sur la pointe une bien grosse perle orien-
provisions et autres dépesches qui se fesoient sous le nom tale, le tout assis sur un grand Ij^s d'or esmaillé de blanc,
de mondit sgr, 20 liv. (Gachard, Rapp. sur les archives au dessus d'un pommeau d'or enrichy de fort belles per-
de Lille, p. 312.) les orientales et de pierres précieuses. Et est escrit der-
SEAU
ron 10 1. t. (Courajod, Rech. sur l'industrie de la vallée da
Surmclin, p. 64.)
SCOPE.
V. 1300. — Scope cstung petit arbret presque pareil à
zampre, et si a racine ronde, et si est si dure et si pleine
de neux que l'on en faict très bons hannaps. (P. dcsCres-
ccns, 1. V. ch. 30. fol. 84 v°.)
tains métiers (maçonnerie, charpenterie, menuise- SEAU. — Récipient destiné à contenir de l'eau,
rie, etc.) pour trancher des corps solides. des liquides, des ordures.
1383. Si orentaportc mainte sie trcnchant V. 1300. —
Azere est bon par especial pour faire
Emmanchées à plonc par ilcl convenant seaulx à porter eaue. (P. des Crescens, 1. V, c. 24, fol.
L'on en porroit coper un granl bois en siaut. 83 v°.)
(C/iron. rim. Du Gueselin, II, 209.) 1302. —
Pour deux sevaus de cuir pour abevrer che-
1549. — Une petite sye à main. (V, Leblond, Doc. vaux. {Arch. du Pas-de-Calais, A 1794.)
relut, à l'hist. économique de lieaunais, p. 123.) 1327. — Pour deux seaus de cuir pour le vin de
1595. — Pour avoir nettoj-é uug coustelatz d'acier de l'aumône. {Ihid., A 458.)
Damas
KK
el une cyc d'acier de Damas, un
148, fol. 144 V».)
escu.(/lrc7î. nn(.,
1322. —
Un seal d'argent à mettre le vin de l'au-
mosnc. (Inv. de Robert de Béthune. p. 240.)
1400. — Pour six seaux de cuir neuf pour abruver SEDAN (trompette de).
les chevaux es estables quant il gelle fort, 16 s p. 1575 — Une trompe de Sedan pour servir à la
la pièce. (Arc/i. na(., KK 45, fol. 71.)
chasse, 12 liv. Arch. nat., KK 236, fol. 52.)
SÉDILE.
1240— Nous apelons le sedile ce qui est fait de bois
ou de pierre, douquel la partie dessus est plus plainne
et se comprant ugaument à l'axiron de la columpne
qui la porte, et doit estre li sediles rons descendans
en aguisans et en la meniere de la figure que li geo-
metrien apellent piramidale En l'agu de son sedile soit
bouteiz un fers Ions de plainne paume et soit gros
selonc la groisse dou peuse (poucel, et soit li fers quar-
rez ou reons et agus par desous pour ce qu'il puisse estre
plus tôt fichiez en terre... un aniau de bois ou de fer
;
saiaus de cuir, liquel avoient estet trauloet et blechiet et, par extension, marque, poinçon garantissant
audit feu. parmy un faire un noef fons. 33 s. item pour
l'authenticité de la provenance.
;
1508. — Une secrète et deuxbonnets de maille. {Inu pruntent la forme des triangles.
de l'archevêché de Rouen, 520.) Après 1200, les arçonnières restent ce qu'elles
1627. —
Segreta, si dice alla mezza testa o scufiBa étaient à la fin du xii^ siècle le troussequin forte- ;
d'acciaio.(Oudin, Le trésor des trois langues.) ment cintré est définitivement adopté, il ne fait que
se développer en ce sens et devient bientôt un
SEDAN (armes de).
V. 1580. —
Une hallebardede Sedan, 12 1. une au- ;
champ où sont représentées les armoiries hérédi-
tre,9 l. taires... le poitrail quitte ses franges à boule et se
;
Dix sept demi mousquets de Sedan, à 18 1. la pièce. couvre en revanche d'un dessin fretté ou de clous à
{Bulletin du Comité de la langue, 1852, t. I, p. 572.) où
tête .. On remarque certaines selles le poitrail,
1632. La Louyson dedans Paris au lieu de s'attachera l'arçonnière de devant, vient
A plus encorné de maris
Que Sedan n'a fait d'arquebuses. passer derrière le troussequin, enfermant ainsi dans
(Stances de Montgaillard, Cabinet satyrique, p. 21.) une sangle horizontale toute la selle et le cheval.
GLOSSAIRE GaY II
Au xiv« siècle, les arçonnières prennent encore 1382 —
A Jehan de Troies, sellier du roj', pour
deux selles de roncin avec le bernois pour le dit sgr,
de l'ampleur le troussequin se contournant da-
;
les arçons houssez de cordouen noir, les couvertures en-
vantage à mesure qu'il s'exhausse emboîte de plus levées dessous la cuisse et cousues d'or, les arçons bor-
en plus le cavalier on 1 écliancre sur les côtés pour
; dez de doux dorez à trois rans, les harnois desdites
lui donner un peu plus d'élégance, le poitrail porte selles de cuir de Honguerîe noir, clouez à deux rans de
pelis Ijoullonnez. moitié dorez, moitié blans, par conpons
à son milieu un écusson aux armes du personnage.
les estriers de fin cuivre doré les dites selles garnies de
;
Après 1350, on revêt la selle de pla(|ues d'acier : tasses de Honguerie, de housses et de sengles, 16 1. p.
le pommeau s'évase pour protéger la cuisse, ses (Arch. nat., KK 34. fol 11.)
plaques s'arrondissent et embrassent le devant de 1383. Parmi les ordonances que la mule averoit
ce membre comme si elles allaient rejoindre le trous- De la selle d ivoire qui par dessus estoit
sequin. (Demay, Le costume de guerre et d'apparat^ Et d'un chanfrain à or le plus bel qui porroil.
{Chron. riiu. Du Guesclin,!, 357.)
p. 48 à 51.)
1385. — A Jehan de Troyes, sellier, pour une selle de
1180. Ferrant li Iraient, à Gadies [Cadix] fut norris, palefroy [pour le roi les arçons devant et'derriere de
,
Selle i ol bonne qui li vint de Paris. perles et de luiaux, arraoiee des armes du connestable de
(Gariu le Loherain, t. I, p. 168 ) France, les hors devant et derrière et les auves de fin
1190. Li cevaus fu ricement enselé cuivre de haulte taille et de esniail conponnez et ar-
;
Li sele fu d'or de poison de mer moiez desdites armes et tout dorez de fin or. La couver-
;
Li frains du ciel volt cens mars d'or pesé. ture, le siège et les arçonnières dedens de fin vcluiau
vermeil de graine sans destaindre, et aux quatre quin-
{ïhwn de Bordeaux, v. 6480.)
gnez de la couverture, quatre testes de lion enlevées d*or
V. 1225. La sele où valoll tôt l'or Moi-gant,
elc seoit, de Chippre faites après le vif et anelès doubles saillans
Un roy d'outremarin, qui fu uez d'Alixant de la gueule du lion d'orfaverie, et ou milieu du siège
Les arçons en estoient de lin or roujoiani, une teste de broderie d or de Chippre et les elleles de
A pierres précieuses en orpymentseant. costé. deux cerfs volans d or et d'argent de Chippre, et
La couverture en fu d'un poile esclarjanl ;
tout le champ de ladite selle, c'est assavoir le siège et la
La sous cengle dessous d'unsamin verdoianl ;
couverture semez d'annelès blans et dorez d'or de Chip-
Lepoilral lesangles refurent d'un semblant
et pre et d'argent de Chippre. [Arch. nat., KK34, fol. 56 v".)
D'une pourpre vermeille à boutons d'or luisant.
Estriers y ot de l'œuvre à l'orfèvre Galant. 1386. —
Premier sera mondit cheval... ensellé de
Lefrain, qu'il Dtelchief.valoitl'onnor Galant selle dont les arsons sont de boais, garnie de cor lié et
;
Les pierres précieuses i sont bien avenant. garnie de fer et d'acier, ou de l'un d'eux, et nervee et
coUee o les arsons haults devant et derrière, ouverte
{Foulque de Candie, édit. Tarbé, p. 100.) ez deux costés, comme il appartient, garnie et couverte
1292. — Pour une selle grand pour cheval, brodée de de loile, de cuir et de cendal..., clouée et garnie de fer,~
paelles indes et de fleurs trificres d'orfaverie, la couver- d'acier et d'autre metail, dorée ou sourestamee..., garnie
ture de cordeau vermeil cousue à double couture de soie, de pannel de toile et de chanvre de lin, ou de l'un d'eux,
pour cette selle 16 1., et pour une houce decuir, 5 s.{Arcb. cousu de fil de chanvre et de lin... de cuir, de bourre de
du Pas-de-Calais, A 132.) draps, de cerf ou d'autres bestes..., attaché le dit pannel
auxditz arsons de la selle o clouds de fer et d'acier ou
de l'un, ocourroyes et attaches decuir, de fil ou tresse de
chanvre et de lin.
Item madile selle garnie de peitral et de croupière de
cuir, garnies de boucles, hardillous, et attaches de an-
neaux, de doux et de rivets de fer, d'acier ou de leton...
sourestamez et dorez, attachez les ditz peilral et cropiere
à la dite selle o courroye de cuir, boucles cl hardillons
de fer, d'acier ou autrement.
Item estrivieres de cuir mises et attachées à ma dite
selle, comme il y appartient, garnies et cousues déboucles,
de hardillons. de estriefs de fer et d'acier..., sourestamez
et dorez... item une chaesne de fer et d'acier... dorée
;
Li panel resont bien ouvré, chanvre, garnies de boucles, anneaux et hardillons de fer
Depezaz ne sont pas forré, ou d'acier, garnies de cuir et cousues de fil, ou de cour-
De violete sont ampli, royes de cuir.
Plus sont riche que ge ne di (Costume de combat du chevalier de Tourneniine, ap>
Ne que devisier ne porroie ;
Lobineau, Preuves de l'Hisl. de Bretagne^ t. II, col. 675.)
Les sambues furent de soie.
(Harbazan, Fabliaux, IV, 360.) 1389. — Une celle à chevaucher bordeede cuivredoré,
64 sols. (Inv. de R.Picquey 36.)
1302. —
Mises pour une sele pourguerre broudeedes
armes mgr li cuens, garnie d un tartare d'outremer ver- 1393. — 11 monstrera l'ouvraige de selle pour haque-
meil à treçous et florons et escuçons broudez sur la nee, ou selle de maie, ou de somme.
couverture tout entour, fourrée de cordons vermel. gar Que nulz ne puist faire selle qu'elle ne soit de cordouen
nie de houces de toile et de cuii-. (Arclt du Pas-de-Calai:;, ou de vaque (Statuts des selliers d'Amiens, ap. Ordonn.,
A 179.) t. VU. p. 564 et 585.)
1348. — Per una sela de rossi, 2 escutd'auro.(Fores- 1399. — A Marie, femme feu Jehan de Troies, sellier,
lié, Livres de comptes des frères Bonis, t. il, p. 313.) pour deux selles pour le roy, les arçons devant et der-
-E 339
riere bordez d*oz blanc et houssez de cuir noir ars à la et couvertes de cuir ou d'aultre chose ainsi que on
façon de Lombardie, garnies de tasses de Hongrie, d'es- voudra. (Merlin de Cordebeuf. £les cAeua/i'ers erranfs, ap.
triers et d'estrivieres. de housse et de sangles et de deux H. de Belleval, Du costume milit. français, p. 82.)
harnoiz de cuir de baudre noir cloué ou milieu de bran-
ches de ma}-, et sur les horz de besans de laiton tout au
V. 1450. —
Et les selles de guerre aussi sont bonnes
pour tournoyer quant elles sont bien fortcloses derrière,
long semé de houppes de Une soie de quatre couleurs,
et veullentpas estre trop baultes d'arczon d'avant. (Le
c'est assavoir rouge, blanc, vert et noir, etentre deux des-
roi René, Deuis d'un tournois, édit. Quatrebarbes, II, p.
dites houppes, semé aussi de fueilles de may volaus et
14.
pendans à une pointe et cloué sur les carrefours de grans
ficheures à huit pointes de lin cuivre dorez de fin or, 1514. — Pour l'embourrure de troys celles neufvesdu
esmaillez en bende desdites quatre couleuis, et ou milieu Turc, de la hacquenée et du courtault du président,
desdites couleurs deux cosses de geneste taillées de 5 s (Giraud, L'armement au moyen âge, t. Il, p. 18.)
haulte taille, pour chascune 40 1. t.
Pour deux selles, l'une de baquenee, l'autre de roncin,
1529 —
Nul maistre ne ouvrier dudit mestier en icelle
ville et chastellenie(de Gisors) ne pourront exposer en
les arçons de l'une couvers et bordez de noir, et de 1 autre vente aucunes brides, selles et coliers. et ne peult faire
l'arçon devant et derrière, bordez d'oz et couverte sur une selle neufve s'il y boute ung viel arson, (L. Passy,
les auves, garnie de harnoiz de cuir de Hongrie, clouée
Le livre des métiers de Gisors, p. 122.)
de doux d'cstain tout au long, et l'autre de doux dorez
et de besans tout au long, pour les deux 9 1. t. 1784. —
Toutes selles seront arrêtées et aSermies de
Pour trois selles bordées d'oz, garnies de tasses de deux bandes de fer. une de garots et une de collets, et
broisselles entières, garnies de harnoiz. d'estriers et d'es- les arçons bien et dressement nervés et enculés, et de bon
trivieres. pour mettre sur roncins à chevaucher après le bois bien sec. {Slat. des selliers de Besançon, 79 ;
roy, 12 1. 1.
Pour une selle de mule, les arçons devant bordez de Voir aussi annelets volants, arçons,
: alerons,
cor noir et couverte de eschequete de blanc et de noir, 4 BARNAIS, MASTIC, PENDANTS DE SELLE.
1. 10 s.
Pour une selle de palefroy pour le confesseur du ro}', SELLE d'aLLEM.^GNE.
les arçons de devant bordez de laiton, poinçonné et
couvert de cordouen vermeil, à un siège feustré. garnie
1336. — A GefiFroy Lebreton, seller du roi... une selle
de coursier pour mondit sgr, de la taille d'.Alemaigne,
d'estriers et d'estrivieres et d'un barnois cloué au long ouvrée d'os, tout à bout... avec le barnois. 6 I. p.
de doux dorez, et dessus les carrefours de grans ficheures Une selle de la taille d'Alemaigne, devant et derrière
percées à jour, et ou milieu un esmail fait à la devise de veluel vermeil et asuré, partiz semez de cornes, le
d'une marguerite, garnie de mors et de tout ce qui y ap- siège de tartaire vert dj'appré à oisiaus d'or, et les ar-
partient, Ki 1. t. (Arch nat., KK 35. fol 3.) çons devant et derrière estincelez d'or avec une bride,
1408 —
A Nicolas Rappine, sellier, demeurant à Pa- culyere et portrail et estriez dorez, 101. p. (Arch. nat.,
ris, pour une grantselle de malegarniede bride, poitrail, JJ 269. fol. 2 vo.)
de courroies, ainsi qu'il appartient, pour ser-
cuilliere, et SELLE ANGLAISE.
vir à porter les robes, pourpoins. chausses et autres né-
cessitez pour ledit sgr [le roi], 64 s p. {Arch nat., KK 1623. — laide et mauvaise façon d'.Angleterre à
29,
139
chevaucher ces dures, estroictes et petites selles ce sont :
fol.
fantaisies d'Angleterre qu'ils veulent avoir quand ilz che-
1411. — Une selle de veluau vermeil ouvrée de bro- vauchent ces selles de marbre, et puis s'ils se mettent
derie àserfs blans et à agneauli. (Arch nat., KK33, fol. seulement à table il convient qu'ils ayent un coussin aussi
107 vo.) mol que plumes soubz leurs queues. (Le verger des Col'
loques récréatifs, p 46.)
V. 1450 — Item les selles seront selles de guerre, dont
1 on pourra descendre et monter seul sans aide qui voul
SELLE BATARDE.
dra, et ne auront aultre avantage ni diSerance des autres
selles sinon que le hourl et ventrain d avant seront les 1415. — Duas sellas meas bastardas coopertas in ru-
plus longs des cuisseset jambes qu'il se pourra faire pour beo vehvet cum tellis et apparatu pro hastiludendo.
garantir le choc, et seront les dictes selles armées de fer (Rymer, Fœdera, IX, p. 276.)
340 SE
1423. — Une baslard ceell, covert de rouge velvet, d'Escosse, les arçons dedens bordez de larges bors de
garniz d'argent dorrez avec une brîdell et un peitrelx laton tailliez dehaulte taille, et les arçonieres derrière et
del suyte et 66 boces d'argent dorré, poisant 66 o., pris devant et les auves couvert tout de laLon et ouvré d'en-
de l'once 2 s. 6 d., et le sell ad 40 s en tout 10 1. 5 s.
, leveure de testes de lion et de cerfs volans, et tout le champ
(Inu. de Henri V, p. 225.) de feuilletés esiranges enlevées et de plumes hachiés et
tailliés les larges filles dedens le siège taillié de lettres
;
Une autre celle de courcier, couverte de veloux blanc bray. {Arch. nat., KK
34, fol. 58 V.)
et vermeil, brodée de laton, à deux grans tasses de Hon-
grie ouvrée de painture, et sont les estrivieres develoux SELLE DE GUEnRE.
vermeil. (D. d'Arcq, Choix de pièces inédiles, i\" 163 et
164.)
1302. — Unepour guerre broudee des armes mgr
sele
li cuens [d'Artois] garnie d'un tartare d'outremer ver-
SELLE DE DAME. meil à trecons et florons et escusons broudez sus la cou-
verlure tout entour, fourrée de cordouan vermeil, gar-
V. 1225. — Eodem modo potes in auro et argento
nie de houces de toile et de cuir. 20 1. p. Douze granz
facere... bestiolas atque aviculas ac Bores super sellas seles pour guerre pour les escuiers mgr d'Artois à granz
équestres malronarum exterius (Théophile, Schedula,
escuçons de lormerie des armes mgr, garnies de cor-
1. 111. c. 77.)
douan vermeil, pour chacune GO s. p.. valent 36 1. p. {Arch.
134S. —
Pro olEcio marescalsie regine .. unam sellam du Pas-de-Calais. A 179'.)
pro eadem domina, operala cum arsonerîis, cum cornu, —
cervino, et coopertam cum velveto purpre broudato per
1342 Pour mondit seigneur une
selle de guerre à
parer toute de soye, les arçons devant et derrière, un
tolum. (Archn-ologia, XXXI, p. 82.)
pieu ou milieu de ses armes, le lyon et des billetes d'or-
1385. — selle de palefroy pour la royne,
Pour une faverie de haute enleveure, dorés à fleur, et tout le champ
de la façon couverte de veluinu vermeil,
d'Engleterre, des costez de pilleuilles d'or soudé féru en tas, semez de
semée de de E et de K, et une bordeure tout au-
lettres flascons d'orfaverie dorez à fleur, et tout de haute enle-
tour losengié d'or de Chippre, et une chappelle de laton veure, et en chascun flascon un esmail des armes dudit
plate taillée de haultc taille; et le harnoiz de laditeselle sgr garnie du surplus, 80 1. p.
de soie vermeille, bride, cuilliere, poitrail, estrivieres, Pour une houce de cuir pour ladite selle, 12 s p.
toute de soie vermeille. La garnison de fin cuivre doré, Pour une flossoye pour enfardeler la selle dessus dite,
c'est assavoir le mors, les estriers, les karrefours dehaulte 20 s. p. {Arch. nat.. JJ 269, fol. 5.)
taille et d'esmail à deux lettres entrelaciees et toute la
senieure du harnoiz de lettres de lin cuivre doré, c'est 1386. —
Pour une selle de guerre à parer pour le roy
assavoir un K et un E. Pour ceste selle garnie de houce, de veluiau asuré, les arconniercs devant et derrières
de sengles, et de tout ce qu'il y appartient, laquelle le roy armoiez de trois fleurs de liz gaulVrees d'or de Chippre
et pourfillees de perles blanches, les bors et la chaieime
donna à la rovne la veille des estraines, 100 frans.(4rc/i.
et l'ennel de fin cuivre doré, et la poignie taillié de
nal., KK 34," fol. 57.)
haulte taille. La couverture, le siège et les arconnieres
1402. — Une selle de haquenee couvertededrap vert
dedens, de veluiau frétée d'or de Chippre. El en la
d Engleterre à chevaucher de costé, l'arçon de ladite
lozenge une teste de lion d'or de Chippre d'enleveure, et
selle couvert devant de cor noir et taillé à hosteaux d'oz
tout autour brodée et garnie de boutons d'or et de houp-
blanc richement la couverture frangée et rubannee de
;
pes tie soie bleue la garnison de ladite selle de tissuz
;
rubans d'or et de soie, et clouée entre la frange et le ru- de soie azurez à un fillet refendu. Le frain, les estriers
ban de doux de laiton tout entour le harnois de drap ;
et toute la confiture du poitrail de fin cuivre, les doux
noir cloué tout au long delà devise de laditeselle, laquelle
d'entour la selle tailliez et esmailliez à trois fleurs de
selle fu donnée [par le roi] à madame de Gamaches, 12 la sarre esmaillié de
liz et les autres de haulte taille, et
1. t (Arch. mit.. KK35, fol. 75.)
France par losenges et toutes les pièces de haulte taille,
1402. — A Hance Lenoir, sellier, pour
avoir fait pourla pour ceste selle et le harnoiz garnie de houce et de sen-
roj'ne... douze selles de haquenees couvertes de drapnoir. gles, 140 frans. {Arch. nal., KK
34, fol. 85 v».)
decouppees de rondes decouppeures de draps rouge,
blanc et vert, garnies de douze harnois de cuir noezde SELLE A l'italienne.
neux bien déliez, de la façon de harnoiz d'Escoce ou
d'Engleterre et sur iceulx harnois a grans fichures en
; 1565. —
Une selle faicle à l'italienne à Liège, et le
quoy il y a un "i' gregois eutaillié, 115 1. 4 s. p. {Arch. derrière couvert de veloux noir faict en broderie de
liât:, KK 42, fol. 103 v».) guipure d'argent et franges de frange d'argent, et garnie
1415. —
Une selle pour son corps [la duchesse de d'un siège picqué couvert dudit velloux faict à escalle,
Clèves] couverte d'escarlate vermeille, et frangée de soye et aussi garnie de sangles et surfaiz. pour servir à tous
bleue et blanche, garnie de harnois bordé de drap des chevaulx ,du roi), 40 1. {Arch. nat., KK
135, fol. 61.)
couleurs de la devise de ma ditte dame de Cleves, et les
affieheures de la selle et harnoiz dorés de fin or. (Inv. du SELLE DE JOUTE
trousseau de Marie de Bourgogne, p. 61N.)
— 1170. Brun ont nom, novel chevalier ;
1565 Pour cuir et façon d'une selle à femme cou- Mult ert od noble vesteure.
verte de salin viollet fort riche, garnie d'un siège de
Et mult aveit riche armeure :
ou non cramponnées, ainsi qu'il plaira à nng chascun, rans qnant il ot jousté les arçons devant et derrière
;
sans aucune atache ou Heure à la selle, dedens la selle, bordez de laton, tailliez de haulte taille et doré de fin or ;
aux sangles ou à la cuysse, par quoy on ne pourroit ne la couverture, le siège et les arçonnieres de veluiau ver-
ascendre ne descendre aysement de son cheval. {L'or- lueil semé d'eunelès d'or et d'argent de Chippre, et aux
donnance et ordre du tournoy d'Ardres près Calais, fol. a quatre quingnés de la couverture quatre cerfs volans de
1 VO.) fin or et d'argent de Chippre, et brodé tout entour d'or
de Chippre, et aux quatre bous quatre houppes de soie
SELLE A LA MANTOUAXE. vermeille et quatre boudons d'or de Chippre, garnie de
1547. —
Pour cinq selles à la menlouenne et à la harnoiz, c'est assavoir cuilliere, poitrail, chevesse, resnes
marquise, garnies à quartiers, couvertes de peaulx velou- et estrivieres de soie vermeille, le mors, les quarcefours et
tées, comprins la contrepoinclure des sièges, et garnies de les estriers de fin cuvre taillié de haulte taille de testes
chacune ung harnois de cuir tout complect pour lesdits de lion, et tout le harnois semé de gros boulions de fin
cbevauU caparassonnés. à raison de 10 1. chaseune selle, cuivre doré et argenté, et d'ennelès doubles volans,
501. (Bibl. nat ms. franc. 10392, fol. 306 v».)
,
100 fr. (Arch. nat.. KK 34, fol. 58 yo.)
1565. — Pour cuir et façon de une selle
mantouane à teste ronde, couverte de veloux
faicte à la
noir, faicte
SELLE. — Etabli, escabeau ou siège de bois dé-
de guippure d'or à broderye, devant
derrière hous-
le et pourvu de dossier.
ses dudtt veloux et franges tout à l'entour de frange XII' s Sor bans, sor seles puienthaut.
d'or, et garny d'un siège picqué, garny de veloux, et iBéroul, Roman de Tristan, édit. Muret, v. 1485.)
sangles doublez et surfais, 40 1. (Arch. nat., 135, fol. KK 1366 — Que
nulz du mestier ne puist ouvrer à per-
47 y".) sonne nulle, se il n'est maistrez du mestier ou souftî-
SELLE A LA MARQUISE. sans, qui sache ouvrer de cisailles et de chardons et fou-
ler sur selle. (Ordonn IV, p. 702.)
1547, — Pour deux
selles faietes h la marquise, cou-
,
SELLE A VIS.
SELLE d'os.
1380 — Un
hault coftret carré ouvré d'os noir et
1304. — Por ouvrer à une
tentelete Robert d'Artois,
et por faire caiere à dos, et por faire une sele à wis à
blanc, en façon de quoy on faict les selles plain d'ossel-
lés de Chippre, ostés les oysellés. (Inv.de Charles V, n»
mettre sous ses pies. (^Arch. nat KK 393, fol 16.)
,
3043 )
.SELLET.
1403. —
Une selle de cordouen vermeil, le harnois 1604. — Item ung sellet d'argent doré par les garni-
couvert d'oz blanc et noir, taillé en manière de faucons
tures avec l'ance, pesant 9 m. 3o., Item l'aspergés dudit
blans volans, et fu la couverture cousue tout autour à
selletgarny d'argent, (/nu. de N.-D.-en-Vaax de Chilons.)
double cousture, et dedens la cousture un faucon cousu
d'or cloé tout autour, entre les deux coustures deus jje- SELLETTE.
iz besans de laiton {.irch. nat., 35, fol. 86 ) KK
1491. —
Et sont les dites chaires de la faconde celles
SELLE DE PAGE. qui sont aux Cordelliers d'Amboise, garnies de crosses
basses, entreclous, acoudoirs et celettes. (Cptes des biiti-
1402. —
Une selle bourdee d'oz. garnie de grans nienls du Plessis-du-Parc.)
tasses de Brucelles et de harnois, pour l'un des paiges
du roy, 4 1. (Arch. nat.. KK
35, fol. 76.) SELLIERS. —
Fabricants de selles, de haruais
et de tous objets de cuir relatifs à la sellerie.
SELLE DE PALEFROI.
XIII^ s. —
Nus ne puet estre seliers à Paris ne vendre
1342. — une selle de paleffroy, de la taille
Pour seles garnies de cordouan s'il nachate le mestier du roy
d'Alemaigne couverture d'escarlate violete semée
.., la et le vent de par le roy de si à xvi solz. El mestier, .
tout à bout de neftiiers de brodeure d'or de Chippre rap- des seliers a trois preudonmes establiz par le commun
portez et pourfillez sur l'escarlale et tout entour la cou-
; assentement de touz ou de la greigneur partie, qui doi-
verture une bordeure de peaux de genetes, et ans quatre vent jurer sur sainz, par devant les preudonmes du mes-
corons de la couverture quatre keues de mesmes les tier, qu'il ce mestier bien et loiaument garderont à leurs
peaux de genetes qui pendent tout aval et tout entour : pouers, et que il les mesprantures de leurs mestiers feront
la couverture une voie d'orfraiz d'Arras. (Arch. nat JJ , savoir au prevost de Paris ou à celui qui en son lieu
269, fol. 5.) serra à la pre^osté... Nus seliers ne puet mestre viez
cuirien garneture avec noevre euvre, c'est à savoir que
SELLE DE TOURNOI. il penaus soit de noef ou de viez, ou la feutrure soit de
V. 1250. Moult fu bien atourné com cheval de noef ou de viez, ou la couverture soit de noef ou de
[tournoi, viez, se il ne le faisoit à la requeste d'aucune persone
Ilot le frain u chief à un bouton d'orfroi,
d'autre que du mestier qui requerroit et voudroit que l'en
La sele resenibloit dos ti l'eist sueure de noef et de viez. (Et Boileau, Livre des
de poisson marci :
eschevins et des maislres, ausquelz avant qu'il puisse de la fabrique ladite église Saint Pierre seront tenus de
ouvrer il monstrera louvrage de selle pour haquenee ou tousjours continuelment jour et nuit livrer et faire
selle de mule ou de somme ou l'un d'iceux, et après avoir lumycre de une lampe d'oille ardanl ou d'autre
sera veu par les eswars dudil mestier. Item et des selles . lumycre audit lieu au devant dudit sépulcre et que, ;
les arcbons soient de bon fust et seront veux tous nudz tous les vendredis de l'an, la crois que l'on aoure au
par les eswars ad ce ordonnez... Item que nul ne puist cueur de ladite église Saint Pierre au jour du saint ven-
garnir une viese selle de neuf qu'il ne appere qu'elle soit redi soit mis et posé audit sépulcre pour les aourer et
viese, par quoy l'acheteur qu'il achate et qu'il ne soit y avoir plus grant devocion.
decheu. (Aug. Thierry, Monum, de l'hist. du Tters-état^ Et veult icelluy testateur que au deseure desdiles huis-
t. Il, p, 299 ) series d'icellui sépulcre soit mis et encassé un tabliel de
marbre où le nom dudit testateur soit escript et le nom
SEMAL. - Grand panier à deux anses, générale- de deffuncte demoiselle Marguerite de Picronne sa femme,
ment employé pour porter la vendange. Voj. — que Dieu pardoinst, et que ils aient fait faire ledit sé-
pulcre et ediHier de leurs biens, afiin que les- bonnes
Du Cange, v" Vicornium. créatures qui ce verront prient à Dieu pour eulx et pour
1469 — Le suppliant print... incontinent son cheval les trespassez. [Arch, munie, de Douai, Heg. aux testa-
et le basta et mist dessus les semales dictes comportes ments.)
ou portonoires. {Arcb. iiat., JJ 197, -fol. 53. j
SÉPULTURE ECCLÉSIASTIQUE.
SENLIS (armures de). — E vulh estre sepelit per la
1396. manej'ra que
1180. Puis laceTiaume qui fut fait à Senlis. s'en sec ;
(Garin le Lolicrain Tôt premej-rament. vulh estre revestit, cura ung cape-
)
ran, d'ung deus mes bestimens, lomelhor sera deuprin-
XIII" s Puis fu li aubert aporlés cipau ;
Fort etiegier, chier et tresdis, Et vulh ma aumussa et mos guans et mos pursons
Et elme qui fu de Senlis. que ne demoren an min. et si tant era que nulh ne
{Roman de l'atre périllous.) agos qui n'en estre mes. arre de min clami davanl Jhesu
SENTEURS. — Parfums.
Xrist.
En après vulh que ma berra sia pausada en ma sala,
1471. — Ung baston
noir à porter en la main, qui est sobre dos escauvets. am de la palha et en ma cochina
fait et couvert de pasle de bonnes senteurs, ouvré tout au dejus, e ma bona sargiia asura, et mon drap d'aur tôt
long, et ft une pomelte au bout du hault, et à bas ung neu flamant, loquau sia crompat per las mans de mous
petit clou de fer. (/m», dit roi Hené à Angers, fol. 23.) executores, am mas armas alentorn paussadas, sobre sen-
dat negra.de que sera beloat'lo drap de l'aur à l'entorn,
1514. — Ung estuif à mettre sauteurs d'or, faict à filh
et mon corps de part dessus rebestit en ma casula bêla,
à jour, pes ] o 5 gros loqunu volh que a demore sobre min, enlro a la fossa.
Une
petite tourelle faicle en fïlh à jour, pour mettre (Arch. hislor de ta Gironde, VI, p. 229.)
sauteurs, pes. 1 gros 1 denier d'or.
Douze palenostres d'or à mettre sauteurs, esmaillées
de vert et rouge, pes. 1 o. 4 1/2 gros. {Inv. de Charlotte
SÉRAN. — Peigne à peigner le liu et le chanvre.
d'Alhret. n»- 237. 246 et 248.) 1390. Or a Bllé, or à serans.
Desvodoirs petiz et grans.
1568. — Ung mirouer de senteurs earny d'or, prisé
(Eust.
et
Deschamps, Œuvres, t. IX, p. 113.)
20 1. t.
SÉPULCHE (Représentation du saint). XllI» s. — Dou royaume de Navarre vient filache dont
on fait sarges. {Ibid p. 131 )
y puist entrer par ung huis et yssir par l'autre, pour ce 1388. — A .Taquet Dourdin, tapissier demourant à
que ledit lieu ne doit pas estre grand et cler. mais petit Paris, pour dix sarges vermeilles, les six de passemoi-
et obscur pour devocion. et audit lieu soit ordonné tronc son et les quatre de moison, pour la chambre de drap
tel qu'il appartenra pour y mectre les oblations, et d'or de damas de mgr, 104 fr et demi huit sarges ver- ;
moyennant icelles oblalions les ministres et gouverneurs des pour une des chambres de mgr le conte de Nevers,
SERPENTIN 343
a escripl en chacune pièce « le temps vendra ». [Inu. ilne se vend plus guères de ces sortes d'étoiles en France
du duc de Berry, n" 538.) où la plupart y éloient apportées d'Italie. Le ras de Saint
1441. —
Pour deux sarges d'Arraz pour faire cour- Maur en est pourtant une espèce, étant tout de soye et
tines vertes, 10 esc. {Cptes de l'régent de Coètiuy.) ayant de la croisure.
V. 1500. Les bonnes serges sont à Rains. Sayetle est aussi une petite serge de soie ou de laine
(Montaiglon, Rec. de poésies franc., V, p. 109.) qui vient d'Italie. (Savary )
1556. —
En la sarge sont mil et mil filz en la lati- SERINGUE. - Pompe portative.
tude, et la latitude ou magnitude est d'une aune... Cette
sarge est tissue obliquement, non de travers. (Carda- 1536 — Une bassinoire, une boète à dragée, deux
nus, Subtiles invent., 1. 17, 413.)
petits flacons, trois petits plats doubles, douze cuillers,
deux chandeliers à bougies et une ceringue- (Inu. de
1566. — II dix ans que quand on
n'y a qu'environ M. de la Bourdaisière, ap. Nouv. Arch, de l'art français,
parloit de sarge de Florence on parloit de celle qui
1872, p. 164)
rèalement et de faict estoit de ce lieu, y ayant été faicte
et en ayant esté apportée les marchands depuis ont
; SERNITZ. — Fausses pierres précieuses.
avisé d'en faire à la façon de celle ci et l'ont appelée au 1508 — Que les orfèvres ne metteront en or ne ne
commencement sarge à la façon de Florence... mais ;
venderont nulles pierres faulces comme sernitz, crista-
peu à peu la coustunie est venue d'oster ces mots « à la lins, voirres et toutes aultres telles etsemblables pierres.
façon » et de dire seulement sarge de Florence par ma- (Aug. Thierry, Monum. de Vhist. du Tiers-état, t. IV,
nière d'abrègement.
p. 349.)
Ayant autrefois acheté de celle de Florence à Florence
mesmes, sçachant que c'estoit une très bonne et très
et SERPENT. — Synonyme de dragon.
belle marchandise.. (Rob. Estienne, Apol- pour Héro- 1360. — Et armé
[saint Michel] et a ses deux piez
est
dote, ch. 16, p. 351.) sur une serpent, laquelle serpenta ses deux elles esmail-
156Î. — Une robe de sarge de Beauvois, avec le lees d'azur dehors et dedenz. 'Inu. d'Anjou, 5.)
coulet de veloux ranversé. {Inu. da l'uy-Molinier, fol. Au milieu d'icelui tabernacle a un ymage de saint
153 v°.) George à cheval qui lue la serpeEit. [Ibid., 270 i
1593. —
Sarge de Florence, fine, 40 s. le pan de 1663. - A Jehan Leconte, pour avoir fait deux em-
;
couleur, dicte rasette, 25 s de Piémond, 25 s. (Tarif s. {Arch. de SaintOmer, Extr. des reg. capitulaires.)
;
...serge de Florence raze, serge de seigneur de Chaalons vient à 800 1. t. (Stolonomie, ap. Jal, Glossaire nautique,
d'Orléans, d'.-\scot. serge et raze de Chaalons, de Mila- p. 1345.)
naise, Castres, Ypres, Londres. Caen, .Mouy et touttes
fabriques de Beauvais. (L. Passj', Le Hure des métiers de SERPENTI>J. — Sorte de marbre.
Gisors, p. 209. 1
1600 —
Des marbres verds et cendrés. Le serpentin
estmarqueté comme une peau de serpent, mais le mar-
Voy. aussi camelot et reims (serge de). bre d'Auguste est faict à- ondes, qui néanmoins se ma-
344
1456. —
Item deux autres veuglaires en façon de ser- V. 1400. —
Le frain de noir à longues cerres à la
pentines, garnis chacun de deux chambres, enfleutés en guise d'Espaigne. (Ordonnance du chevalier du Bain.)
eflucls de bois, et ne sont point autrement enchâssés.
Item une grande serpentine garnie de deux chambres,
SERRE TETE. — Boucle ou cercle d'ornement
assise sur un charriot à deux roues ferrées pour charrier pour la tête.
là ou besoing sera (Jos. Garnier, L'artillerie de la com- 1580 — Ung
serre leste d'or faicl à medalhes blan-
mune de Dijon, p 20.) ches el perles, que y en a en nombre de vingt pièces,
1458. — Une serpentine de fondue qui est rompue,... les perles de deux en deux, en y ayant dix [pièces] de
avec ung chariot de boys pour la mener et l'affût y ser- satin tirant 50 pans.
vant, porte plommetz de i 1. 1/2. Item seize popons d'or, cosus sur vellours, avec dix
Deux serpentines de fondue, toutes d'une façon, fre- huit canons de pièces d'argent surdaurés, servant de
mans à une petite vis par derrière par où l'on le charge, serre teste, pesant, avec ledit vellours, une onsse de
porlans plommetz de 2 1. 5 o. du ploncq et de 2 I. de marc. {Testament de Magallonne du Port, p. 116-117.)
pouldre, dont 1 une est garnie d affusl, les dites deux ser- 1606. — Fermeillct, fcrmaillel.esl une chaîne ou quar-
pentines pesans ensamble SCO 1. quan d'or, enrichi de perles ou de pierres précieuses ou
Cinq autres petites serpentines toutes d'une sorte à d esniail, que les damoiselles mettent autour de la teste
manches de boys, pour mettre sur chevalez, portant cha- sur leur coifleure pour la tenir arrestée et ferme, ainsi
cune ung quarteron de ploncq et autant de pouldre qu'elles disent, lappelans à présens serre leste, mais c'est
Quatre serpentines de fer garnies chascune de deux pour enrichir leur coifleure d'avantage. (Nicol, v"» Fer-
chambres, assises sur quatre chariotz à manière de ribau- meillet.)
dequins et portent pierres. (Inu. de l'artill. du duc de 1613. Nefay je pas aussi les enfans des bourgeois
Bourgogne.) Aussi braves que ceux des princes et des roj-s
1470. — Payé 2 gros pour le charroi de la grant ser- Chargez de carquans d'or, et autour de leurs testes
pentine, laquelle pèse sans l'afTut 896 livres, (/iid., p. 24.) Pleins d ornement perleux qu'ils nomment serre
1^71. — A Gilles de Brabant, pour trois serpentines [testes.
de fer, les deux garnies de chincq chambres et l'aultre {Discours nouv. sur la mode, 18.)
tans cambre,
sre menue
avecqueung petit morsier de ceuvre et aul-
artillerie, 32
SERRURE. —
Instrument en fer ou en acier
liv. (La Fons-Mélicocq,
^ Artillerie
de Lille, p. 21.) employé pour tous objets que l'on veut enfermer.
A Jehan pour avoir imprimé couleur à
Pillot, paintre,
olle et point aux armes de la ville noef serpentines, et
ce de fmvermeillon à olle, et vernit, et sur chescune fait
de fin hlaneq une fleur de lys, 32 liv. (Ibid p. 24.) ,
fiant sedificia, sive vetera et ruinosa reparentur. tam in 1548. — Ferré un gros huis fort!., de deux fiches, et
clavatura pro lectis tegendis, quam ferraturas pro fenes- gonds avec une serrure à tour et demy et garnye de gas-
iris et vectes. pessula. limulas sive vervellas pro ostiis ches. lirouer et verroul. 4 1. 10 s.
obserandis debenique 1res secures, unam in coquiiia,
: Pour avoir faict une serrure à paesle dormant, 25 s:
unani in porta et tercîani in caméra episcopi, ila quod, Neuf grosses serrures à paesle dormant à deux tours,
si hujusmodi ferratune inveterescanl et indigeant repara- 20 1. 5 s. (Laborde, Cptes des bâlim. du roi, t. II, p 310.)
tione, veteres reddentur et ab ipsis fient nova?. (Mortet,
Recueil de textes reîat. à Ihist. de l'architecture, p. 383.) SERRUHE DE BOIS.
V 1225. —
Si vis seras componere quibus manlica" 1365 — Pour deux sarrehures de bois, l'une mise
serantur, percute ferrum tenue et circa aliud ferrum en l'uis du pont leveiz de la tour de Villers, et l'autre
rotunduni complica. atque conjunge ei fundum superius en l'uis de la chambre basse de la dite tour. (Prost,
et inferius. Deinde circumpone ei corrigiolos ex eodem Inv. des ducs de Bourgogne, I. p. 61.)
ferro et inler eos flosculos sive circules qualiter volueris. 1368 — Pour une serreure de bois toute nove mise
sic tamen ut una parlicula semper inpingalur aiteri ut en la chambre des armeures en Talant. (Ibid., p. 127.)
adhsereat, ne cadere possit ... : codera modo solidabis 1395. — Martin le serrurier, pour quatre serrures de
refrigeratumque per se lavabis. ^^Théophile, Schediila^ bois avec les clefs. {Cpte de la vénerie de Charles VI, ap
liv. III. ch 91.) Monteil, xiv^ s., ep. 72, n. 37.)
1372. — 350 serrailîas ferri
nigras,exlimatas 2 grossos 1416. —
Pour une sf rrure de boys garnie de deux
qualibet. (Inv. d'un serrurier lyonnais, n° 42.) mise et assise en la chambre en laquelle estoient
clefs,
1387. — A Perennot de Nu5*s, serrurier, pour la fer- à Senliz les argent, papiers et escrips touchant le fait des
rure de trois arches et pour trois serrures de fer garnies coftres de ladite dame Tia reine], 3 s, {Arch.nat., 49, KK
de clefs mises enycelles, dont il y a deux desdites arches n«410)
à faulces bandes sur les jouaulx eti'autre garnie de deux 1441. —
Pour avoir fait une autre serrure de boys
fraictis, et la serrure dicelle garnie de sa bande de fer,
servant à l'huys de la barberie, 2 s, 6d. (Monteil, xv® s.,
pour meclre et garder en ycelle arche la maçonnerie de hist. 9. n. 28.)
la sépulture de mgr. (Prosl, Inu. des ducs de Bourgogne^
II, p. 464.)
1456. — Que nul ne pourra faire serrure de bois qui
1389. — Une très belle serreure d'acier à orbesvoies
n'y ait en icelle serrure ung sourpesne et deux piedz de
gerard, et les roees forgez au martel, et que icelles roes
et sont les cloz à vis et à fleurs de lys, et est en un estuj'
passent le bois d'icelle serrure (L. Passy, Le /l'pre des mé-
de cuir tanné et la clef dedans
tiers de Gisors, p 11.
Une autre serreure d'acier plus longuette ouvrée à )
orbesvoj"es de luy même, et à trois serpentelles dessus, et 1478. — Item que nulz ne puist faire serrures de bosà
sont les cloz à compas et la teste sur le quarré, et pend ressort qu'elle n'ait rouet à la couverture, et que le boule-
la clef à un drappel. {Inv. de Charles Ï7. fol. 139 vo.) role passe le fons et auss\' qu'elle ait deux arondeaux...
1456- —Qu'il face chef d'œuvre, c'est assavoir une Item que nulles autres serrures de bos ne soientfaites
serrure de fer à gâche et morillon, appelé brifie. à dou- que le bouterole ne soit retournée par le fons, deux aron-
ble gâche et sept perthuis, et qne icelle serrure soit close diaux et garnie soulHsammenl. (Aug, Tbierrj', Monum.
tout eotour et le pallastre mjouilu et reveslu d'arbres, de l'hist. du Tiers état, t. IV, p. 309.)
noix, onde, fourmettes et engin sur l'entrée. (L. Passy. 1609. —
Ceux du Caire n usent non plusdes serrures
Le livre des métiers de Gisors, p. 10.) ou claveures de fer, que font ceux de Hierusalem, Damas
1476. — Ung coffret bordé à cou-
de yviere barré et et Tripoh', mais dans les leurs qui sont de bois il y a
pletz derrière, sur lesquelz il se euvre, et a serreure par autant ou d'avantage d'artifice qu'aux nostrés qui sont
devant qui se clôt à clef par une barre d'argent, dont le de fer. (Voy- de Villamont, 1. III, fol. 190 v» )
1479. —
A Olivier de Bures, serrurier, pour avoir
ville de Tours où le pesle [le pêne" soit forche... ne
mis une serrure truffuiere à l'uys de l'allée deverl la
court de la maison dudit maire pour fermer ledit huys
serrure de coffre qui soit emparée de seullaige et de
beste sur le morillon se la serrure n'est garnie sur gardes
par dehors.
bien et convenablement. {Ordonn., XX. p. 227.) 1491. — Item pour une serreure trufliere. deus pau-
1501. — Pour deux serrures avec les gougons et clez melles et deux gons en piastre, 25 s. l {Arch. nal., KK
....es clôtures faîctes de bois es entrées du cimetière, 7 s.
76, fol. 76 )
say si l'acier qu'il auroit converti et représenté estoit ladite esguiere a ung 1 et un G, entrelachez d'une ser-
bon, loj'al et charmant, la Compagnie a esté d'avis de viette. [Inu. de Charles le Téméraire, n® 2622.)
mander les dits maistres serruriers pour estre oys et 1469. — Item une grani serviele ouvrée, garnye d'une
interrogez sur ce fait. Et à l'instant seroitcomparu Jehan frange d'or, pour mettre sur une salière, contenantenvi-
Le Moine, maistre de l'Espée couronnée, qui auroit ron troj-s aulnes. {Inu, de Marguerite de Bretagne, p. 59.)
marqué le fer converti en acier et d'iceluy fabrique deux 1485, —
Ne doivent aussy (les nobles) estre servis à
poignardz, asseurant bien recognoistre que c'estoient table de nulz gentils hommes qui ave serviette sur l'e-
les deux barreaux de fer qui luy auroient esté baillez h paulle. sinon autrement qu'à l'entour de leur bras, et ne
marquer par mess, du Liz et Desprez, et depuis les au- doibt estre leur pain plié à la table, fors seulement mis
roit trouvez convertiz en bon acier, ainsi qu'il aparais- sur la table avec les couteaux, et couvert d'une serviette
soit les dits deux poignardz
par que tiéantmoing ledit
;
desployee desliee. [Aliénor de Poitiers, 265.)
acier subtil et ne pouvoil endurer lorsqu'il
estoit troj)
estoit courbé d'eslre redressé, et quant il estoit rompu
1487. —
Trois douzaines de serviettes ouvrées à l'euvre
de Venize... livrées au sommelier du retraict du goubellel
d'estre resoudé comme faisoit celuj' du Piedmont {Mrï.
])0ur servir à enveloupper le pain, plalz, viandes, et au-
hist., Doc. inéd., t. IV, p. 279.)
tres choses que l'on porte sur la hacquenee quant
SERRUSE. - Ceinture (?) ou boucle. icellui sgr [le roi]va sur les
nat., KK 70, fol. 71 v».)
champs, 121. 151. t. [Arch.
de toile, et a un trou ou enteslièie à le vestir. (Nicot, V 1487. —A G. Perin, 27 1. t. pour avoir faict les car-
Roquet.) reaulx et chappeau de la bastille de Saint Sulpice, le
trappe et les seulles dudit pont, et ses flèches et bastilles.
SERVIETTE DE COLLATION. Arch. de l'art franc., 2« sér . I, p. 239.)
V. 1520. —En un petit bahut trouvé... deux grandes
servietes de collation... bien desliées et ouvraige de SÉVERONDE. — Terme d'architecture.
Flandres. [Inv. de François I" de Luxembourg, 2.1
1342. — Et il y faut [à la maison] goutieres, dalésou
1564. — Deux grandes serviettes appelées de colla- desous les severondes. (Michelant, Le livre des métiers,
tion, fort fines et larges. —
Deux serviettes de collation de p. 3.)
ouvrées de fil d'anfert, 311vres. (/nu du Pay-
loille fine,
MoUnier. ff. 149 et 217 v°.)
1606. —
Est le rang des chevrons îssants de la cou-
verture d'un édifice et faisant sourcil au mur, couverts
1583 —
Quatre serviettes de lin fin à collation, à de luile, jettanl les gouti'>res loin du mur. (Nicot.)
l'euvre de Venize, d une aulne et demye de long ou
environ, marquées D. D., sur trois quartiers et deux de SEVILLE (industries de).
large, prisée chacune ung escu 40 solz. {Inv. d'Anne de
Nicolay.) 1645. - Ciutad de Sevilla.
— Labra finissimas telas de seda, y oro ; triana curiosos
1599. Quatre serviettes de collation, ouvrage de da-
vedriados, y aculejos, en cincuenta oficinas. (Mendez
mas figuré, la pièce 30 s. (Arch. nat., KK 157, fol. 53 v".)
Silva, Poblacion gênerai de F.spana, A ndaluzia, c. 2, fol.
SERVIETTE DAMASSÉE. 85 v°.)
1618. —
Trente quatre serviettes damascées de l'his-
SEVRAILLE. - Séparation.
toire de Tro3^e, 50 i. Item seize serviettes damascées de
l'histoire de Samson, 40 1. Item vingt trois serviettes 1352. — Pliçon de menu vair à grosse sevraille. Cha-
damascées de la chasse, 571. 10 s. Item trente quatre peron de menu vair à grosse sevraille (D. d'Arcq, Cptes
serviettes damascées de fleurs enparées,42 1. Item quatre de l'argenterie, 101 et 102.)
douzaines et demie de serviettes damascées de fleurs
semées, 56 1. \Inu. de l Iiùtel de Nassau à Bruxelles, SIAMOISE. — Sorte d'étoffe.
fol. 46 ) 1723. —
Rattieres, souricières et autres marchandises
SERVIETTE A DRAGEOIR. de gobergeries. siamoises, fichus et autres toilles de
1420. —
Vne petite serviete de so3'e pour drageoir, coton. (L. Pass3', Le livre des métiers de Gisors, p. 210.)
semée de croix et autres broderies d'or.
Item une autre touaille de lin crespié pour drageoir à SICILE (tissus de).
liteaulx noirs. [Inu. de Philippe te Bon.) 1042. —
On fabrique en Sicile des toiles de lin d'une
1467. —
Deux fines serviettes bien longues, l'une extré[ne finesse et des pièces d'étoffes rayées, dont cha-
brodée de fil d'or et l'autre non, pour servir à drageoir. cune vaut à Misr (le vieux Caire) la somme de 10 dinars.
Laborde, Ducs de Bourgogne, 2942. )
(Voy. de Nassiri Khosran, p. 122 )
1469. —
Deux grans serviettes à drageouers, conte- 1358. —
Due toalhole de tela cum cappatura de serico
nant chascune une aulne et demj-e. (/nu. de Marguerite rubeo et nigro de opère Siculorum (Inu. de l'abbé de
de Bretagne, p. 55.) Saint-Victor de Marseille, p. 163.)
1474. —
Trois servietes blanches et une rouge pour 1419. —Item est alla mappula de cotono operisCici-
le dragouer. (/;iu. de la comtesse de Montpensier, p. 16.) liani, operata in capitibusde file blavo, rubeo et croceo.
1544. — Deux
douzaines de serviettes avec trois (Inv. de lacath. d'Amiens, p. 341.)
grandes serviettes servant à des dr.ajoirs, qui ont esté
faictes d'une pièce de serviettes damassées, (/nu. du duc
SIDOINE. — Couverture, drap mortuaire.
de Lorraine au chat, de Nancy, fol. 155 v°.) 1185. En une haute bière le fisent puis couchier.
Couverte d'un sidoine qui moult fist à prisier.
SERVIETTE LITURGIQUE.
[Chanson d'Antioche, t. II, p. 252.)
1519. —
La nappe de l'autel avec la serviette pour
chanter l'évangile, et parterre devantledit autel un drap -SIDON (commerce de)
noir. (Obsèques de Louis d'IIalluin.)
1724 — Deux de tafetas rouge avec des
servietes
1664. —
C'est k présent [Sidon] la plus belle ville
franges aux deux bouts de soye verte et ronge, pour ser- après .Jérusalem, où se trouvent en tout temps plusieurs
vir le carême à l'administration de la grand messe les
vaisseaux de France, de Venise, d'Angleterre et de Hol-
jours de trois leçons. (Inu. de l'église de Lyon, n" 149.)
lande, qui vont charger de la soye, du cotton, des peaux
de bufles, maroquins, du senne, de la scamonée, raisins
SESSE. - Palette à sel. de Damas, cendre d'alcali pour faire le verre et le savon,
1463. — Jaquet
de Chufdeville. orfèvre, avoit fait une
de l'huile d'olive, pistaches, mirabolans, et autres mar-
chandises que les marchands de Damas et de Perse y
sesse d'or pour ledit sgr à prandre le sel sur table en la
salliere. pesant 7 gros 2 d. 6 grains, 12 1. 9 s. 6 d. (Arch.
apportent, et qui se distribuent par toute l'Europe.
nat., KK 59, fol. 69.)
(E. Roger, La Terre sainte, p, 46.)
1393. —
Pour faire quatre sextiers de bouillon, il 1225. —
Sellas auteni équestres et octoforos. item
convient avoir la moitié d'un pain brun d'un denier, sellas plicatorias. ac scabella et c;elera. qua' sculpuntur,
de levain, levé de trois jours; item de son, le quart et non possuntcorio vel panno cooperiri, mox ut ea fece-
largement d'unboissel, et mettre cinq sextiers d'eaue en ris et raseris ferro, fricabis asperella, sicque bis dealba-
une paelle, etc. l.Ménagierde Paris, II, p. 238.) bis, et cum sicca fuerint, adhuc ea cum ferro radendo
ada;quabis, et rursum asperella fricabis et planabis.
SEUGNÉE (jeu de la). Post hnec insl\'lo circino ut régula metire, et dispone opus
1382 — Le roy, pour argent baillié à lui par messire luum, videlicet imagines autbestias, vel aves et folia, sive
Robert de Boissaj'. maistre d'ostel, pour so}' esbatre et quodcunque pertrahere volueris quo facto si decorare
;
jouer à la seugnee ragrde Bourgongne. (Bit/, nat., ms. volueris opus tuum, auri petulam impones. (Théophile,
franc. 6740, fol. 15 v».) Schedula, 1. I, c. 22.)
V. 1225. —
Ex bis ligantur cathedra; picla;, et sedilia
SEULLE. atque lecti ornantur etiam libri pauperum. (Ibid., 1. III,
;
1478. —
Item un autre guichet à quatre barres mon- c. 71.)
tantes et trois au travers avec quatre larges bordures, 1371. —
Puisque je suis venu à vostre mandement,
garny d'une serrure avec deux seulles de dessus et de faistes moi mettre des carreaulx ou un siège à moy seoir,
dessoubz. pesant 420 marcs. (Mém. de la Soc. archéol. car se je me seois bas, je pourroye rompre mes estaches.
de Touraine, XX, p. 275.) [Le chevalier de la Tour, 52.)
348 SIGLATON
1559. — Gens de bas eslage pn font des matleraz et 1498. — Un cifflel de gallee d'or. (Inv. du duc de
(les fueilles d'icelles, l'on en couvre les llaseons par
toute Savoie, a" 1085.)
l'Italie, et en tisse l'on les sic'ges pour les femmes que 1527. — Ung chifllet d'or que mondit feu sgr porloit
les Tuscans appellent « stiance ... (Matbée, Noies sur au col. (Inv. de Rauestain, fol. 67.)
Dioscoride. 1. III, c. 113, p. 315 ) 1549. — A Jehan Cousin, marchant orfèvre, bour-
Voy. aussi chaises et selles. geois de Paris, 14 1. 1 s. t. pour un chilllel de marinier
pendant à trois petites chaisnes, le tout d'argent doré,
SIENNE (orfroi de). pesant 2 o. 7 gros, en fat;on de daulphin, taillé à escaille
1361. — Unum pluviale de calassnmito aibo simplici d'espargne. lArch. na(. , KK 286, fol. 180 )
d'or, la pièce 29 frans d'or, et six pièces de cigatnns, la d'or es doiz, comme les princes, (Tarbé, Glossaire sur
pièce 18 francs. (Delisle, Mandem. de Charles V, n" 151.) Coquillart, II, p. 233.)
1380. —
Tro}'s peliz dossiers de salle dont l'un est Voy. aussi seing.
de drap d'or d'oultremer, bordé de veluiau azuré à
fleurs de Ijs, l'autre de drap d'or azuré, et l'autre de SIGNOLLE. — iSIanivelle, dévidoir, machine
singlalons. {Inv. de Charles V, n» 3G08.) élévatoire.
1399. —
Et quaunt à son lit, il [le chevalier] serra 1463. — Douze arbalesles d'acier garnies de signols
reniendez par devaunt le temps de son revej'Ues, c'est (Inv. de la Bastille.)
assaver ove un coverture de ore appelez sigleton, et coo
sera lynez de carde. {L'ordre des cheoaliers du Bain,
1471. — A Jehan de Blangy, demourant à Com-
piengne, la somme 60 s. t... pour le paiement d'unes
ap. Archtvol. Journal, t. V, p. 269.) cignolles à bander arbalestes... pour bander une arba-
leste de passe. (Bibl. nat., ms. franc. 6759, fol. 156 v».)
SIGLATON d'aLMERIA.
115S. —Alnieria était une ville musulmane à l'épo-
1505. —Vingt six signolles servans ausdictes arba-
lestres. (Inv. delartill. de l'hôtel de ville de Paris.)
que des Moravides [de 758 à 1038]. Elle était alors in-
dustrieuse on y comptait entre autres 800 métiers à
;
1578. —Cette nouvelle machine enseigne par quelle
industrie l'eau courante d'un lieu bas se peut soy nies-
tisser la soie où l'on fabriquait des manteaux précieux,
des brocarts, les étoffes connues sous le nom de sacla-
mes par un tuyau avec ses souppapes monter jusques au
tons, etc. (Géographie d'Edrisi,
haut d'une tour moyennant l'artifice d'une signole. (Jac-
t. Il, p. 43.)
ques Besson, Théâtre des instrumens mathématiques, fie.
^
1180. Les siglatons d'Espagne, les pales d'Aumarie. 48.)
{Li romans d'Alexandre, v. 24.) 1603. — Que les pinons soient posez en la chasse de
telle grandeur qu'il sera besoing pour poser vostre dicte
SIGLATON DE LUCQUES. viz, et les sineulles mises ou pinon de la première viz.
1353. — Pour une pièce de chigaton de Lucques, (Joseph Boillot, Artifices de feu, p. 20.)
prisiee 15 escus. (D. d'Arcq, Cptes de l'argenterie, p. 328.)
Voy. aussi chignole et tignolle.
SIGLE. — Voile.
SIMARRli; [ou peliçon]. — Robe de chambre.
V 1220. Se la nef ne dreiceit son veile
Quant el cort au sigle de telle. 14't7. —A Pierre Vigneron, pelletier demourant à
(Bestiaire divin de Guillaume, v. r209. Masseille, pour 62 dos de fin gris mis et emploiez es
)
bordeures, tant haull que bas, de deux samarres autre-
SIGNET (délivres). ment diz peliçons à la façon d'Espaigne, l'un pour le
roy et l'autre pour Odille, damoiselle de la royne, à
1355. — Unes heures couvertes de broderies et freltés raison le cent dudit gris de 16 florins, 10 flor. (Lecoy
de perles à un signeau d'un rubi et de deux grosses de la Marche, Cptes et mémor. du roi René, a' 615.)
perles à deux fermoirs d'or, esquiex a douze perles et
deus saphi^s^ prisiez 6G escus.
Item unes autres petites heures de Nostre Dame dont
les aiz sont d'or garnies de perles et de pierrerie à un
saintier de perles et un saphir atout un esluy broudé
de menues perles, et en chascun aiz a douze perles, prisiez
60 escus. (Arch. nat., KK 8, fol. 194 v°.)
1377. —Pour les signés de cuir de l'un des grans bre-
vieres de la chappelle, 8d. (Arch. nat., 27851, fol. 18.) H
1404. —Item pour cinq douzaines de signaux de soye
de plusieurs couleurs où il a frezes au bout, au pris de
12 sols par. la douzaine, valent 60 s. p. (Bibl. nat., ms.
franc. 6743, fol 10 v».)
1408. — Pour douze signaux de soyes de plusieurs
couleurs garniz de freses d'or, pour servir audit livre
[le missel de la chapelle du roi], au pris de 12 deniers
par. la pièce, valent 12 s. p. {Arch. nat., KK29, fol. 70.)
V, 1300. —
Item aura le dit prevost [fermier de la
foire saint Ladre] ou ses commis pour luy un signet
dont il sera tenu baillier l'anprincte en cire aux homes
SIMENEL. — Gâteau de fleur de farine. pierre qui exprime la glace, appellée crj'stal de mon-
tagne, dans la seconde l'iris, dans la troisième le citrin,
V. 1400 Ailocopus sinieniaux, eschaudés.
:
clans la quatrième, le faux diamant. Le faux diamant
Artocrea rossoles, sinieniaux, eschaudés.
:
est plus noble que tous les autres, comme le citrin l'est
(Lever, Yocab. lai -Irançais )
plus que l'iris et l'iris plus que le cristal de montagne.
SIMPHONIE. — C'est le nom primitif de l'engin (15 de Boot, Le parfait Joaillier. 1. Il, p. 278 et 280.)
appelé pied-declièvre ou pied-de-biclie. 1611. — Strin, a bastard dyamond.(Cotgrave )
1418. —
Six semphotiies à tendre arhalesles à une 1625. —
Item le dessus du livre garny au milieu
main. [Inv. de l'arlillcrie de Blois, p. 3r2.) d'une pierre précieuse grande et grosse, appellée strin,
et aux quatre coins de quatre saphirs. (Doublet, Hist,
SINGLADOIHE. - Ceinture. de fabb. de Saint-Denis, p 330.) .
XUl" s. - Sereine, se dient li aulor, sont trois qui et n'est fait à bien près en manière d'une chape de soie
avoient serablance de fcme dou chief jusques as cuisses; sanz chaperon. Ancien registre Pater de la Chambre des
mais de celui leu en aval avoient serablance de pois- comptes de Paris, fol. 163 v", cité par Du Cange, v" Socca.)
son... qui por lor très dous chant faisoient périr les 1380. —
Parties des nouveaulx habiz royaulx et
nonsachanz qui par la mer aloient. (Brunetto Latini, joyaulx ordonnez pour le l'ait du sacre des roys de
rrc.sor. p. 189.) France... baillez en garde aux religieux, abbé et couvent
1372. —
Les autres dient que ce sont poissons de de mons saint Denis.
mer qui ont forme de femme. Ysidore, au xx» livre, dit Ung habit appelle soq, de satin azuré, le champ à
que on faingt trois seraines qui sont moitié vierge et Heurs de lys..., orfroisiez tout autour de orfroiz de damaz
moitié oyseaulx et ont ongles et esles, et l'une chante très larges de la devise et semeture de perles comme
de sa voix, et l'autre joue de la harpe, et lautre de un sont les deux garnemens dessus escripz.
instrument que on appelle tibia. Une fleur de Hz d'or pour fermer sur l'espaule le soq
Selon la vérité ces ceramis sont les folles femmes qui des5us.dit (Ina. de Charles V, n"' 3445 et 3448.)
mettent les hommes à povreté et leur font perdre corps 1388. — Pour avoir fait et forgé deux couplettes
et ame. (Le propriét. des choses, liv. 18, chap. 94.) d'or pour lassier et mettre sur l'espaule du soc, et la
1379. —
Deux grans flacons d'argent dorez et esmnil- tunique de la robe de trois garnemens de veloux vermeil
lez, et eu la pance un grand soUail ouquel a ung escu en graine faite pour vcstir le roy à la messe du sacre de
de France que deux seraines portent, qui sont emman- la royne. {Arch. nat., KK 20, fol. 108 v».)
lelees des armes de mgr le daulphiu. {Inu. de Charles V. 1545. —
Ung socq de taffetas pers semé de fieurs d'or
n» 1290 ) el de soye. —
Quatre chappes, chasuble, dyacre et souhz-
XIV" s. Ainz le pcusl l'en aesmer diacre, soc et petite chappe, tout de damas rouge. (Arc/i.
A chant de sereines de mer. nat.. LL92, ft. 5 et 38 v".)
Qui, por lor voiz qu'eles ont saines
E séries, ont non sereines. SOIE. — Fil brillant, produit autrefois par la
(lionwn de la Rose, édit. Langlois, v. 671 ) seule culture du ver à soie, et qui servait à confec-
1416. Deux flacons d'argent dorez, où a en chascun tionner des vêtements et des tentures de prix.
un tixu de soie garni de clos d'argent, et ou milieu par —
derrière a une serainne enhachee. (Inv. du duc deBerry,
174. Il me faut maintenant parler de quelques
19.)
singularités du pays (lÉlide). La plus considérable est
t. 11, p.
celle de la plante qui porte la soye, car elle ne croit
SIRINGUE. - Fliite de pan. point dans tout le reste de la Grèce ;... elle n'est pas
moins fine que celle des Hébreux, mais elle est moins
1527 — Toute cette bande contentoit le sens du goût
jaune. (Pausanias, 1. V, ch. 5.)
après laquelle marchoit Pan avec sa seringue. (J. Bou-
Il vient en Élide toute sorte de fruits, surtout une
chel, Serées, 739.) plante qui porte la soye; dans les bonnes terres on sème
SITRIN. — Sorte de diamant. de la graine d'où nait cette plante...
La soye qui se file dans le pays des Seres ne vient
1423. — Item une verge d'or aves une setrine, autre-
pas d'une plante connue en Elide ils ont une espèce
;
appellée des llalienset des François citrino, et on l'estime tie la plus reculée de la mer Rouge. Cependant, j'aioiiî
plus belle que le cristal commun. dire à quelques gens que c'éloit non la mer Rouge, mais
Le nom de crystal se peut bailler à toutes les pierres le fleuve Seris qui formoit cette île de la même manière
précieuses, transparentes et molles, qui n'ont aucune que le delta en Egypte est tout environné d'une mer du
couleur manifeste. Cespierres semblent estre sous quatre Nil et non d'aucune mer. Les Seres et ceux qui habitent
différences, dans la première différence est contenue la les îles adjacentes, comme Abasa el Sacea, sont reputez
SOIE
351
éthiopiens, quelques-uns néanmoins croyent que ce sont ~
'^^.;, Pourront les marchands ouvriers du dit art
des Scvthcs qui sout venus se mêler avec les Indiens, appareiller ou mouliner leur fil. laine,
coton, gallelte,
(/fci'rf.'l.ll, c. 26.) joindre comme leur soye, et avoir
moulin en sove
1298. — Sachiés de voir que chascun jor hi entre en pour les apprêter. );
ceste viile [Cambaj'e, Inde] plus de mille charreles char- Acheter et vendre toutes sortes de sove, comme
Bel-
gées de soie, car ili se laborent mnins dras d'ors et levic, beury. Laige, Lesbourne,
Contai, Mellan, Piémont,
de soN'e. (Marco Polo, ch 95.) Languedoc, iMessine et Saint Lussi, et seront fillées
de
1345. — Per ses ochaus sedas e meg nègre e vert,
deux points de retardement, qui est seize sur
pour les soyes fines auront six points, qui est
dix huit et
que près per guarnir una rauba de la dona de très vingt sur
quatorze. Les soyes communes seront filées de
guarnimens. (Forestié, Livres de comptes des frères pomt sur
point, qui est seize sur seize et quatorze
Bonis, t. I, p 221 ) sur quatorze,
et les rondes couvrent de deux points et seront
1392. — Qui quionques venderoit tuxus de soie, et il retorces de quatre points, et les communes
de dix, et
le badisoit de cuer de soie, et il n'en fut, il perderoit pourront aussi appareiller les fileurs grenadine et
fillet
pour chascun luxus 5 sols de messain et le tuxus, de toute sorte. [Statuts des ouvriers dor,
d'argent et soue
"
{Bibl. na(.,ms. franc 8709, fol. 23.) de Bordeau.v, 564.)
1448 — Ne pourront
aussi doresnavant vendre sojes
noires de Luques, de Venise, ou de quelques autres SOIE BATICHE.
villes ou pays que ce soit, se elles ne sont aussi bien 1401. — Deux chains de soye baliche dont l'un est
bolues comme autres soyes et d'aussi bonne tainture, vermeil. [Inv. de l'égl, de Cambrai, 342.)
(Ordonn., t. XIV, p. 30.)
SOIE MINÉRALE.
1470. —
A maistre Anthoine Delamente, gouverneur
des moulins de soie, et à maistre Hilaire de Sacro, V. 1320. —
Au nord est de Nègrepont est la princi-
maistre texier de Damas, la somme de 16 1. 10 s. t. pauté de Thèbes: on fabrique dans ce pays de la
soie mi-
pour les deflra3'er de la despense qu'ilz pourront faire à nérale. {Géographie d'Aboulféda, p. 310.)
aller de Tours à L\'on faire aucunes choses que ledit sgr
SOIE PERLÉK.
le roi a ordonné faire touchant le mestier de la sove.
{Bibl. nat ms. Iranç. 6758, fol. 86 v».;
,
1560. — Trois onces de soie perlée d'Espaigne pour
faire arrière poinctz sur les bandes, et attacher
1496. — 23 1. 10 s. t. pour quatre onces s03-e mj'torce tons et faire boutonnières auxsoves et manteaulx des
les bout-
1.
s.
sont faits, les font sécher au soleil un jourou deux, et puis D'Ascio 1 I. 10 5.
ils ont une chaudière sur un fourneau, et la font boullir, Ciallica 1 1. 10 s.
et mettent la dedans la soye avec certaines choses qu'ils Da Messina.. 11. 10 s.
roulent dessus la dite soye, laquelle estant faicle va entre Testoi catanesi 1 1. 5 s.
les mains des ouvriers qui la font sur les rouets, et puis Seta di Marca 11.
elle va au fileur qui la file, et estant filée elle retourne Seta Calavrese 1.13 s.
es mains des femmes qui l'accoustrenl sur leurs rouets, et Seta Catanzane 1. 111 s.
puis retourne au fileur pour la tordre, et puis elle va au
{Trattato antico délia seta,p 108.)
tainturier après que le marchand la reveue.
Le tainturier premièrement la cuit avec de l'eau de 1536. —
Soye cramoisye. 40 s l'once.
savon et puis la tainct de telle couleur que l'on veut, e Soye d'argent pour faire broderie, 11 I. la livre.
retourne au marchand, lequel la met aux chevilles avec Soye d'or de Paris, 9 I. la livre
les quilles il la tire très bien et la fait devenir luisante
;
blent sur certains canons par lesquels le tisserant ou Voy. aussi au mot Tissi:s.
veloutier ourdit l'ouvrage qu'il veut faire, et le vient à 1593. —
Soye noire à coudre, 14 s. l'once ;
tistre comme il luy plaist. comme velours raz, damas, Soye de couleur à coudre, 16 s. l'once ;
armesins, tabins, et ainsi l'art est achevé... L'art de la Soye cruze, 10 llor. la livre.
soye est donc fort noble, excercé par geutilz hommes. [Tarif du Comtat Venaissin, p. 384.)
(Fioravanti, Miroir, 1, I, p. 132.)
SOIE (bourre de).
1587. — Visonomaestriemaestre, che, quandosonfatti 1488. —Item deux paremens pour la chaire à près-
i fannoseccare
boccioli. gli al sole per uno o due giorni,
cher dedans l'église, dont l'ung est de bourre de soye
overo nel forno, e da questi si cavano filacci, siligo, terza-
vert, et l'autre est de soye vert et jaune. {Inv. de Saint-
ruola e seta del peluzzo di quelli cardato dal primo flore,
Gervais
si fanno rasi di bavella, et se ne l'au lerzarola per far opra .
fanno filzate, overo coperte da letto imbottile. iMettesi V. 1225. De soie d'Aumarie.
ne guipponi e calze da huomo ene'bustidadonne, essendo (Foulque de Candie, p. 158.)
piu leggiero che il bombace. Con l'istesso si faimo ben- V. 1220 Parmi la maistre porte entrèrent en la vile.
delle, cordoni, fiocchi. canevacci di seta e sparavieri. Et virent cesborjois qui à cesportaus sislrenl,
11 medesimoancora si fa dai filacci che avanzano dai boc- Chevaus virent et murs et destriers de Sulie,
cioli, traita la seta, e da quelle conciature, che si cavano Cendaus et siglatons de soie d'Aumarie,
dalle naspe, quaudo la seta si nelta. (Garzoni, La piazza Et virent soie ouvrer as bêles Sarasines.
uniuersale, ch. 150, p. 908.) (Gui de Bourgogne, v. 1750.)
352
V. 1250. Le tref Lambcrl fu de grant seignorie, a scacchi, a cappari, a pini, a mandorle, a fioretli, a
En une part fu la chambre baslie,. .. Boroni ; il raso, o schietto, o spinalo. o mozzoraso, il
Lambert Gsl faire un lit par seignorie ; tabi o alto, o basso, o semplice, o doppio, l'ormisino,
La coûte fut de soie d'Aumarie. il lafîetà, il bordo, la posta, il cendalo, le sargie di seta
{Aiibcry le Bourgoing, p. 98.) le doblette di seta, o a spinato, o a mandorle, e insieme
la soie, età travailler celle qui vient d'Andros ; mais ils lavoralocon dissegni, con groppi,con animali, con rosoni,
ne sont pas fort habiles à ce métier. Les femmes en di veluto, detto damasco velulato ?
employent beaucoup à faire des bas qu'ils vendent à Non si fan di seta bolloni, grandi fioccati, pigne, vasi
fort bon marché. Ln soye n'y vaut qu'environ 4 fr. la ornati d'oro o d'argcnto, con mappe per paramenti da
livre. (Wheeler, Voyage de Dalmalie, I, p 81.) chiesa ?
SOIE DE GÉonOlE.
Non se ne fa un lavoro detto vernice per ingroppare,
ornare e guarnire, lembi o altre parti di vesli da donne
1298. — Et d'ihiec [de Géorgie] vint la soie Ue est o altra faltura 7
appelé gelle. (Marco Polo, ch. 28.) Non si fa di seta quel bel drappo delto ciambellotlo,
con schietto, corne a meriggio ? il burato, il veluto da-
SOIE DE GRENADE.
mascato, il veluto schietto, il veluto allô e basso tagliato
1560. — Cinq onces de soye noire de Grenade, fine con fiori e rose, le teletle napolitane, le ciuture a
perlée,, à faire arrière points sur trois bandes de velours mnglie per cingersi attorno, e per la calzette e diverse
noir,... à une robbe de chasse, 4 1. 10 s ^Arch. /mï., sorte di veli per le donne ?
KK 126, fol 27 v°.) Non si fa di sela il tabi, il broccato d'oro, ilbroccatello
SOIE d'iblande. di due colori, il broccato riccio
... Non si fan di sela le Irine velutate, o damaschine.
1328. —
Une robe de soye d'Iilande de trois garne-
i rasi, i cendali, il loccadoro, i riccami d'oro cosi belli?
mens fourrés de cuissetes de lièvre. {Inu. de Clémence
[Ihid., ch. 150, p. 909.)
de Hongrie, p. 40.)
SOIERIE DE BROUSSE.
SOIE DE LUCQUES.
1369. —
Quatre livres de soye de Luques azurée et
1590. —
Le donne greche di minor qualilà usano
lallelaniel seta figurala di liursia. (Vecellio, 404.)
autres couleurs. pour poindre la chambre à fleurs de
.
luto, o schietto, o alto basso. o selanino, o di due, o di pero essendoci di présente capilato casualmente uno
tre o di quattropeli, il damasco, o a onde, o senz'onde, maestro Jacoino Battiloro, il quale è persona d assai e
SOIGNE 353
di laie mestiero perfettissimo maestro supplicano aie ; (Mendez Silva, Poblacion gênerai de Espaiia. reyno de
voslre magDÎSche Signorie. accio che tutti a denari non Granada, c. VI, p. 118 )
II, p. 201.:
.
1406. —
El bastimento d'estatierra non essolamente
de viandas, masde pannos de seda, setunis e camocanes
e cendales e tafetaes e tercenales. (Clavijo, Historia del
SOIERIE DE GRENADE.
gran Tamorlan, édit. de Séville. 1582, fol. 58 v».)
1645. —
Ciutad de Granada, riquissima de tratos y
mercancias, principalmente sedas, de que labra diver- SOIERIE DE TOURS.
sas lelas, con agradables y vivas colores. (Mendez Silva,
Poblacion gênerai de Espafia, regno de Grenada, c. Il,
^^71. —
A nos chers et bien amez les conseillers et
procureurs de nostre ville de Lion..., et polir ce que nous
fol. 114 v».) desiroiis fort que le mestier des draps de soye soit fait
et continué en nostre ville de Tours, envoyons
SOIERIE DE LOJA. présen-
tement par delà nostre dit trésorier pour faire conduire
1645. — Ciutad de Loja ; seda y labor de pannes. et admener en nostre ville de Tours les ouvriers
du dit
{Ibid.,c. IX, p. 120.) mestier, avec les molins, mestiers, chaudières et autres
choses nécessaires à celluy mestier. lesquels sont de pré-
SOIERIE DE LYON. sent en nostre ville de Lyon; et lui avons chargé de
faire desfrayer les diz ouvriers de tout ce qu'ils doivent
Voy. LYON. par delà à quelque personne que ce soit, aussi paier la
despense que cousieront les diz molins, chaudières, mes-
SOIERIE D ORIENT.
tiers elles autres ustenciles à admener par deçà. (Grand-
Voj'. ORIENT. maison, Mém. de la Soc. archéol. de Touraine, t. XX, n.
^
268.)
SOIERIE DE PERSE 1546. —
On consomme en France une plus grande
1087. — Une large pièce d élo8e de soie de tester, quantité de draps d'or et de soie qu'à Constantinople et
dont le fond étoit bleu, nuancé des couleurs les plus que dans presque tout le Levant. Les soieries et les draps
fins viennent en France de l'Italie et de l'Espagne les
variées et tissu d'or elle avoit été faite en 964 par ordre
;
;
de Moézzli-din-allah et représentoit les différeiis pays de draps de l'Italie principalement, et les soieries de l'Espa-
la terre, ses montagnes, ses mers, ses fleuves, ses villes,
gne.
ses chemins, comme une carte de géographie. La figure
Dans ce genre, les Génois et les Toscans font des pro-
de La Mecque et de Médine étoit parfaitement reconnais- filsincroyables leur travail est tout à fait du goût des
;
les enfans mesraes y trouvent de quoy y gagner leur vie, eux mesmes qui ont appris le secret du métier ; ils ont
en filant et en préparant la soye et le cotton pour les mesme commencé à planter des mûriers, et à élever des
ouvriers- vers à soie, et à en tirer du produit autant que le climat
, . . Les artisans et particulièrement les ouvriers en le permet. (Relat. des ambassad. vénitiens, I, 259.)
estofl'es de soye et en brocards d'or et d'argent y travail-
lent dans les lieux ouverts où tout le monde peut les SOIERIE DE TRIPOLI DE SYRIE.
voir. (Olearius, Voy. de Perse, l. I, liv. 4. p. 406 et 475.1
1658. —
Il se fait à Cascian des étofiesde soie de trois
1282. —
Inhabitant in Tripoli Gra^ci. Latini, Armenii,
Maronitae et Nestoriani. alia^que diversorum morum na-
sortes, dans la perfection et peut-être beaucoup mieux
qu'en où jusqu'à présent je n'en
tiones Sericum illic plurimum abundal. fiuntque ex
Italie ai point encore
eo artificia multa et preciosa ac décora visu. Fida rela-
vu de semblables.
tione habui quod in ca serici et zameloti texiores sunt
L'une sert à faire de ces ceintures que portent ordi-
quatuor millia et supra. (Borchardus monachus, Des-
nairement les Persans c'est une certaine façon d'élofl'es
;
criplio Terra- sanctœ, édit. 1587, fol. d v".)
assez large et fort longue dont ils se font trois ou qua-
tres tours. —
L'ouvrage en est raj'é avec un mélange 1487. — La cité de Fripolis presque toute en la mer,
d'or et quelquefois sans or, mais fort délicatement avec riche et puissante et fortpopuice là chescun labeure
;
des feuillages et autres galanteries... et œuvre de soye. (Nicole Le Huen, Le grant voyage de
La seconde sorte d'étofe de soie est celle qu'ils nom- Hiérusaleni, fol. 27.)
ment Milec, qui a beaucoup de rapport à celles qu'on
apella à Naples toiles indiennes à deux envers, mais bien SOIERIE DE VENISE.
plus belles on lit sur quelques-uns plusieurs vers
;
1549. —
Les mestiers [à Venise] la plupart sont fai-
persans qui sont insérés et tissus .. On y remarque de seurs de soye. (Ant. Regnaut, Discours du voyage d'ou-
certaines figures d'hommes et de femmes ou d'animaux tremer, p. 10.)
sous de si riches et si éclatantes couleurs qu'il ne se peut
rien voir de plus beau. SOIGNE, SOIGNÉE. — Chandelle de cire, cierge.
La troisième sorte d'étoffe s'appelle Zerbaf ou Milec- On portait enroulées sur des
parfois les soignes
zerbaf, qui ne difère point des précédentes sinon que
celles-là sont faites toutes de soie, et que dans celles-ci bobines assez longues et minces pour faire le tour
il y a de l'or et de l'argent avec de la soie (Pietro délia des villes dans les calamités publiques.
Valle, Voyages, t. III, p. 163.)
1309 [v. 12.')0]. —
Jeta sa touaille de quoy elle avoit
sa teste entortillée au chief de la paielle de fer là où la
SOIERIE DE RONDA.
soigne la royne ardoit, et quant elle fut alee coucher...,
1645. — Ciutad de Ronda. Cria junto con su comar- la chandelle ardi tant que le feu prit en la touaille.
ca gran cantitad de seda, labra finissimos pannos. (Joinville, 203.)
ne. (Inu. du citât, de Fougères.) ronde et l'autre à tête carrée, doublées de taffetas, gar-
1683. — Vi\ soleil avec une raouchelte et sa chaisnc. nies chacune d'un crêpe de soie. {lieu, d' Aquitaine. XI,
(Inu. de Colberl, Chap. de l'argenterie, art. 836.) p. 386.)
1690. — y a aussi une assiette ou platine avec des
11
SOMME. — Bât pour bètes de somme.
rayons, sur laquelle on pose des mouchettes, qu'on ap-
pelle un soleil. (Furetière.)
— Que nulz ne puist faire somme
1393. qu'elle ne
soitde cuir de vaque ou de cuir de truie, ne faire pare-
ment de parge ne de cuir de mouton. (Statuts des selliers
d'Amiens, p. 565.)
Voy. SAUMÉE.
SOMMIER. — Fond de lit.
SoLEnKT DE l'Armurk DE Pnn.ipi'F. Il, xvi® siècle. pour la chapelle item huit sommiers pour ses offices,
;
Armcria de Madrid. garniz de coffres, bahutz et tapis de ses armes. (D. Plan-
cher. Ilist. de Bourgogne, t. 111, pièce 167.)
SOLERET. —
Chaussure d'acier ou recouverte 1512. —
Trouvèrent le roy en une grant salle riche
ment tapissée à merveilles et dont les sommiers esloient
de lames de fer articulées, que portaient les hommes enrichis de Cnor d'azur. (Lemaire de Bs\ges, Illustr-, I.
d'armes à partir du xiv'^ siècle. 11, fol. 7 v°.)
SOUAGE
SOMMIER. —
Bète de somme. SOR. — Couleur jaune roussâtre.
XII» s. Veus vohn lai foras xv saumies cargatz.
(Daurelet Béton, édit. Mever, v. 568.) XIII» s Lors le saisi par lescheveus
Que ele avoit luisanz et sors,
1549. — A Jehan Barbin, ayant la charge du cheval
(Méon, Fabliaux, l, 348.)
sommier qui sert à porler parpais la vaisselle de l'es-
chançonnerie, la somme de trente livres... SORBIER (bois de).
A Pierre Manyon, ayant la charge du cheval sommier
qui sert à porter par pais les bouteilles de l'eschançon- V. 1300. —
Le bois de sorbe... est très bon et conve-
nerie de ladite dame, semblable somme. (Cple de Mar- nable aux vaisseaulx d'escrinset de planches qui requiè-
guerite de \ai>arre, fol. 30.) rent beaullé et resplendissant, souefreté pardehors mais ;
SOUAGE.
(P. des Crescens, 1. V, c. 27.)
— Moulure
1500. — Voz guides et heraulx, ce sout voz moulons saillante, ou quelquefois
sonnailliers.(Lemaire de Belges, Illuslr. ,1.1, fol. 24 v».) bandeau entre deux moulures, dans les pièces d'or-
V. 1580. —Nous avons aussi Challar en Gévaudan fèvrerie du moj-en âge, et jusqu à nos jours dans la
où on fit un pétard d une sonaille de vache. (A, d'Aubi-
serrurerie.
gné, Hist. univ., liv, IV, cb. 7.)
Dans les ouvrages de lormerie, on disait « ferrer
SONNETTE. — Grelot attaché aux jambes ou au
en souage », c'est à-dire former un cordon, et « fer-
cou d'un animal
rer en tas » lorsqu'on formait avec les clous des ro-
1393. — Lui convient mettre [à l'êpervier] ses gets et
•sonnettes. (Ménagier de Paris, II, 315.)
settes, ou toute autre figure détachée.
L'outil servant à faire les souages d'orfèvrerie
s'est conservé et porte le nom de « tas à soyer ».
1342 —
Une selle de la taille d'Alemaigne garnie en
manière de sambue,.., les auves d'une souage d'orfaverie,
fernee en souage de croisetes dorées. (Arch. nat-, JJ
269, fol. 5 )
Collier de sonnetes au col d'un petit chien. pour forger les pièces en demi rond
Sonnetes de boufons, à danser les boufons forme de ; Celui des chaudronniers est une espèce de tas ou de
chaussetes ouvertes, garnies de sonnetes, qu'on lie au- petite enclume sur laquelle on fait des bordures de plu-
our des jambes pour telle dame. (Monet.) sieurs ouvrages de chaudronnerie. (Savary.)
1755. —
Les orfèvres appellent suage la partie carrée SOUDE. — Alcali minéral.
d'un (lambeau qui se nomme doucine quand elle est 1557. — Ayez quatre
livres de cendres de sodé, qui
ronde. (Prévost, Manuel lexùjue ) est cendre qui vient d'Espaigne et d'Alexandrie,
celle
SOUCIE, soussiE. —
Sorte d'étoffe.
confectionem illam spissius, imponensque prunîs ac di-
ligenter circumtegens, sicut argentum superius, eodem
1316. — Un couvertouer de soussie fourré de menu modo solidabis. (Théophile, Schedula, lib. 111, c. 91.)
vair. ou pris de 40 1. {Inu. de Mahaul d'Artois, n" 84.) 1420. — Pour trois quarterons de vif argent, au prix
1316. — Pour la chambre
de la Toussains dont le che- de 40 s. la livre et pour six le destain de Cornuailleau pris
vecicr cslverl, bordé d'une bordeure desoucietoutentour. 6 s. 8 d. la livre, pour fere soudure à soder les tuyaux
(D. d'Arcq, Cptes de l'argenterie, 17.) des dites orgues, 70 s.(Cptesdes orguesdeTroyes.p.ilO )
1404. —
Pour avoir deffouré et refloiiré cinq paires embrasez, vous ne faudrez à continuer le vent par le
de cendalles de la chappellcdu roy nostre sire, c'est assa-
mouvement des soulllets jusques à ce que la souldure
voir une paire de salin azur semé de fleurs de liz de bro-
soit totalement estendue. (Biringuccio, Pirotecnia, lib.
L\, p. 147.)
derie, une paire de soudanis azur, une paire de soudanin
vermeil, une paire de drap racamas noire, et unepairede
drap dedamas h\anc. {Bihl. nat., ms. franc. 6743, p. 2'2 ) Voy. aussi au mot g.vvoi.f, (soudure à l'étain).
1416. — l'n dosselet blanc de drap de soudanis, ar- SOUFFLET. — Instrument qui sert à souffler.
nioié des armes de monseigneur, bordé de veluyau ver-
meil cramoisi, 1001. t. 1380. — Ung soufllct garny de veluiau à ung donaye-
Un drap d'or pour siège, de sodanis d'azur, ouvré d'or, ment ou milieu à doux de cuivre, à une charnière et
bordé de veluyau rouge, doublé de toille, 501. t. (Inv. du virole d'argent (/nu. de Charles V, n" 3893.)
duc de Bernj,\. 11, p. 243.) 1391, — A Guillaume Arode, pour avoir faict et for-
1416 —
Deux orillers de salin noir renforcié, nom- gié trois buhos d'argent pour mettre en trois souftlez de
mé soudarinde Damas, à quatre boutons de perles ouvrez bouis ouvrés à feuilletz. [Cptes royaux.)
à or trait. (Arch. nal.,
—
LL 93, fol. 17.)
1396. — [Refonte de la cloche Marie à N.-D. de
1424. Ung granl drap d'or appelle soudanin [al. Paris.]
soudarin], qui sert à porter le corps de N. S. le jour du Pro domini noslri régis ccclesie Pa-
sigillo litterarum
saint sacrement, 60 1. (Arch. nat., KK 38, fol. 53.) risiensi concessarum pro capiendo sufllelos per villam
1438. —
Une chappelle entière de soudarin blanc, Parisius, ubicunque polerinl inveniri, tamen pro justo
c'est assavoir trois chappes desquelles les deux sont precio, 6 s.
simples de soudarin à papegaulx d'or, à bons orfrois Sequitur expensa pro locagio suflletorum... et sic sun ;
l'orfrois à ymages d'apostres. Item une chape blance Pro repparando coria duorum diclorum suflletorum
de soudarin ouvrée à feulles d'or. —
Item une chappe que fuerunl combusla in sufllando dictam campanam,
vert de soudarin tissu d'or à oyseaulx de bestes et feulles pro quolibet 10 s., val. 20 s [Biblioth. de l'École des
d'or. (Arch. nal., LL 94, p. 26. .35 et 36.) chartes, t. XXXlll, p. 370.)
1ER 357
1448. —A
Jacobo de Beculis..., 6 florins que ledit V. 1300. — Leur gresses [des cochons] valent à
sgr lui a donnez en consideracion de ce qu'il luy a ap- oingdre les souliers. (P. des Crescens, I. IX, c. 78, p. 139.)
poi-lé de Homme une teste d'arain qui souffle le feu V. 1304. — Por dis paires de solliers feutrés à reson
(Lecoyde la Marche, Cptes et mémoriaux du roi René, de 2 s. la paire, valent 20 s.
n« 666.) Item por sept paires sans feutre de 18 deniers la paire,
valent 10 s. 6 d. {Bibl. nal., ms. franc. 6217, p. 13.)
« ^ /\ ^
SouLUîn, XVI® siècle.
D'après Gaigniéres. Bibl. nat., Estampes, Oa 15, 94-95.
Soufflet, 2° moitié du xni° siècle.
Souliers a l'apostolique, 1568. D'après Gaignières, Bibl. nat ., Estampes Oa. 14, 127, 129.
durant la guerre qu'il a faite contre les Venissiens, 141. XI1I« s. Les table furent mise, s'assirent au souper.
(Arch. nat., KK 86, fol. 54 v».) {Berle, 111.)
SOULIER A BEC.
1372. —
Il doit avoir au soupper grans lumières de
cyre et de torches selon lestât du seigneur et de la com-
1260. SauUiers à bec, mantel de soie paignie après les viandes doivent esire moult déli-
;
Avoit li nains, qui vait caillant, cieuses, car on ne doit pas servir au soupper de grosses
(Gauvain, v. 4974.) viandes ainsi comme au disner, mais de viandes déli-
cieuses et legieres à digérer après le soupper doit eslre
SOULIER A BEC d'aNE.
;
tre estât comme à bec d'enne. (Bibliolh. de l'Ecole des estre donné liberallementetsans escot payer. (Corbichon,
chartes, i' sér..Ill. p. 366.) Le propriét, des choses, liv. 6, ch. 23.)
SODLIERS A MOUFFLBS.
SOURAN — Tapis d'Orient.
1298. — Sachiès que hi[en Turcomanie] se laborent
1539. — Voy. CHAUSSURES. le souran, tapis dou monde et
il
ch. 21
SOULIERS POUR LA PAUME. )
1560. —
Pour six paires de soulliers pour jouera la SOURCEINTE. — Ceinture d'apparat.
palle maille, 4 1. 10 s. 1328. — Une sourceinle de paon, une bourse et un
Six paires de soulliers de maroquin d'Espaigne pour
aguiller, 50 s. p. {Inv. de Clémence de Hongrie, 51.)
jouer à la paille maille, 4 1. 10 s. (Arch. nat., 126, KK
ff. 48 V» et 49 v».) Voy. SURCEINTE.
SOULIERS PEINTS.
XIII' S. Cuvrechiés, treceoirs ai,
SOURCLAVE, soucLAVE. — Fausse clef.
Sollers pains, ganz vos dourai. 1379. — Les coffrets du dit Jehan Vivet ont este ou-
(Chanson de Robin et â/anon, ap. Monmerqué, vers par sourclaves ou autrement. (Arch. nat., JJ 115,
Théâtre franc, au moyen âge, p. 45.) n- 285.)
STALLES 359
SOURDELINE. 1583. —
Quatre aulnes revesche noire d'Angleterre
— pour servir à doubler une soutanne de taffetas noir à
1690. Espèce de muselle fort en usage en Italie
40 s l'aulne.
qu'on appelle aussi sampogne. Elle esl différente de nos
Une aulne et demye sarge d'ascot à doubler les man-
musettes en ce qu'elle a quatre chalumeaux avec trous
ches de ladite soutanne, à 45 s l'aulne
garnis de boestes, qui servent à les ouvrir ou fermer,
Quarante cinq aulnes de taffetas noir de Naples pour
quPs'avancent ou reculent par le mojen de petits res-
faire soutannes pour servir au roy et autres seigneurs de
sorts. (Furetière.)
la Congrégation [des pénitens de l'Annunciation Nostre
SOURDINE. — Instrument de musique à son Dame en l'église des Augustins à Paris], à 2 escus 2 o.
l'aune. {Arch. nat.. KK
138, ff 407 v» et 410 V.)
sourd.
1611. —A
sourdet = the little pipe, or tenon pul SOUVENANCE.
into the mouth of a trumpet, to niake it sound low.
1659. — Une souvenance, sont trois anneaux attachez
Also a sordine or a kind of hoarse, or low sounding l'un dans l'autre, lesquels portés au doigt, où on laisse
trumpet. (Colgrave.)
pendiller un pour se souvenir de quelque chose. (Howell,
1690. —
Trompette qui fait un bruit sourd, qui sert Particular uocabularg, sect. 34.)
à donner le signal aux gens de guerre pour déloger secrè-
tement et sans bruit, ce qui se fait en poussant un mor- SOYETTE. — Petite serge de soie et de laine,
ceau de bois dans le pavillon. (Furetière )
fabriquée en Italie et en Flandre.
SOURICIÈRE. — Piège à souris. 1583. —
Pour le faict des ouvrages de draps, de
1396. —
Je me fais fort que vous serez bien et aisé-
soyelte et sainctures de soiettes el de laine, tant que
estroictes, comme estant en ouvraige semblable audit
ment loegiez ciens, savant qu'il en y a grant cop de ras
mestier, lesdictz niaislres cy dessus et non aultres beson-
et des soris, mais de cela ne vous chaile. car j'en ai
ordenee très bien à poj'nt de les prendre de la reis et gneront et fairont en leurs maisons les dictz ouvraiges
lojens que je fiz pieça de mon subtil enginn. {La ma- cy dessus de bonne matière, et estoffe bien tissue, et de
nière de langage, p. 389.) bonne et loyale taincture. (L. Passy, Le livre des métiers
de Gisors, p. 165.)
1480. — Pour deux nasses de filde fer à prandre
ralz, ()0 s . t., et quatre sourissieres à prendre souris, SPA (façon de).
10 s t. (D. d'Arcq, Cples roy., 386.)
1491. — Les autres menus ouvrages de fustaillerie,
1614 —
Quatre basions à forcheltes dont l'un esl de
la façon de Spa, garny de cuivre, et les autres sans gar-
comme volières, souricières, salières, et fuis à rescencer,
niture...
et tous autres œuvres, serait de bon bois ni trézalé ni
Autres six basions dont trois sont garnis de cuivre,
percé de ver. (Ouin-Lacroix, Hist. des anc. corporations,
façon de Spa, et les aucuns de nule valeur.' {Inv, du
p. 673.)
duc de Lorraine d Nancy.)
SOUROLLE. — Lampe.
SPART. — Sorte de corde.
1451. —
Lesquelz prindrent débat ensemble... à l'oc-
—
casion de certaine sourolle alumee. [Arch. nat., JJ 1533. Du côté du ponant il y a une terre nommée
181, no 69.)
Bugana, laquelle est sujette à grandes froidures que
rendent les montagnes très hautes qui y sont, sur les-
SOURON. — Sorte d'auvent. quelles se trouve en grande quantité de celle herbe dont
on fait les cordes appelées spart de laquelle je mon-
1533. —
A Jan Nuru, carpentier, pour avoir faict un
;
SOUTANE. — Ce vêtement, aujourd'hui portée pertuisanes. (Gaya, Traité des armes, 34.)
un vêtement laïque qui descendait jusqu'aux pieds SPORTE. — Grand panier à dattes.
1563-1566. — Jacques le tailleur, neuf aulnes de 1553. — Les babitans sont contraincts les escacher
damas blanc pour faire une soutanne pour la roj'ne. [les dattes] dedensdes sportes, c'est-à-dire paniers tissuz
Huict aulnes de damas tanné pour faire une souta'ne defueillesde palmiers. (Belon, Observât., 1. 2, ch. 68,
pour la royne. fol. 131)
Une pièce d'estamine blanche pour faire une soutainne
pour la roj'ne. Cf. aussi ESPORTAIN.
Cincq aulnes et demye de filet blanche pour doubler
une soutanne de satin jonne pour la royne au pelletier STALLES DE CHŒUR.
huit aulnes de vieux bor de martre pour ayder à border
;
comme il appartient aux chaises du chueur d'une église présent à de ses amys huguenots. (Brantôme, Vie des
, et sont lesdites chaises de la façon de celles qui grands capit., 1. Il, ch. 76.)
sont aux Cordelliers d'Amboise, garnies de crosses
basses, entreclous, acoudoirs et celelles. {Cptes des bâli- STUC. — Enduit ayant l'apparence du marbre
ments du Plessis-du-Pctrc.) et destiné à l'imiter, introduit d'Italie en France
STAQUETTE. — Attache. au xvie siècle.
1297. —
Une coupe d'argent dorée ki s'alake au pied 1533. —
A Barthélémy de Minialo, paintre florentin,
par Iroisstakeltesd'argenl, (/nu des joyaaxd' Edouard !<".) la somme de 180 1. à luy ordonnée par ledit Villeroy pour
neuf mois entiers qu'il a vacqué à besongner pour le roy
STATUAIKE. es ouvrages de stucq.
1025. — Deiniaginibus quoque qua; in ecclesiis 1535. — A Francisque Pellegrin, paintre imager, la
sunt... in crucemorienlem Chrislum solum, non opus somme de 66 1. pour avoir vacc|ué es dits ouvrages de
manuum homiiium adorant. Non enim truncus ligneus stucq. (Laborde, La Renaissance des Arts, 1, p. 381 et
adoratur, sed per illam visibileni imagincm mens inte- 383.)
rior hominis excilatur... Siniililer de imaginibus sanc- —
torum ratiocinari licct, qua- ideo in sancta ecclesia fiunt,
1537. A Francisque de BouUongne, painctrebeson-
giiant en ouvraige de stuc, la somme de 1200 liv. t. A
non ut ab hominibus adorari debeant, sed ut per eas
luy ordonnée par ledit sgr [le roi] pour deux années de
interius excitemur ad conlemplandam gratise divina;
ses gaiges, 536 deniers parîsis. {Arch. nat., J 961, n» 141.)
operalionem... (Mansi, Sacrorum conciliorum nova col-
leclio, t. XIX, col. 454.) 1548. — Sous chacun arc une figure de toute rondeur,
le naturel, toute de fin stuc de
XI' s. —Velus mos et aniiqua consueludo ut in tota
moitié plus grande que
marbre. (Cere'nion français, I, p. 842.)
Arvernica palria, sive Hotenica vel Tolosana, necnon
et reliquis nostris hU circumquaque contiguis, de auro Cf. aussi MAKnRE factice.
sive argento seu quolibet alio métallo, sanclo suo quisque
pro posse staluatn erigat, in qua caput sancti vel potior STYLE. — Crayon d'argent ou de plomb.
pars corporis venerabilius condalur. (Miracuta sancte 1437. — Abbi uno stiledi argento o d'ottone, o di cio
Fidis, édit. Bouillet, p. 46 ) si sia, purchè dalle punte sia d'argento, sottili a ragione,
V. 1124. —
Ca'terum in claustris coram legentibu^ pulite e belle.
fratribus quid facit ridicula nionstruositas. mira qua'dam Ancora puoi senza osso disegnar nella detta carta
deformis formositas ac formosa deformitas ?... Videas con istile di piombo cioe fatto lo stile due parti piombo
;
sub uno capite mulla corpora, el rursus in uuo corpore e una parte stagno ben ballulo a martello. (Cennino
capila multa. Cernilur bine in quadrupède cauda ser- Cennini, Tratlalo délia pitlura, chap. Vlll, p. 6, et XI,
pentis, illinc in pisce caput quadrupedis. Ibi bestia p. 10.)
pra'fertequum, capram trahens rétro dimidiam hic ;
Voy. aussi image. du sucre qui est connu dans tout l'univers, il égale en
qualité les sucres appelés Suleïmani et Téberzid, et il
STÉPHÂNINE (couleur). surpasse toutes, les autres espèces en saveur et en pureté.
{Géographie d'Édrisi, I, p. 208 )
V. 1220. Des columps qui sunt blans et bis
1173. — C'est aussi à Tyr qu'on trouve le meilleur
;
Li un ont
color aerine.
Etautre l'ont stephanine.
li sucre. (Benjamin de Tudela, Voyages, I, p. 72.)
Li colump qui est stephania
. . 1285. — Un pain de çucre ou pris de 30 s. {Histor. de
Nos deit saint Estievre noncier France. XXII, p. 675.)
Qui pour Dieu se lessa pener. 1328. — Pour seize pains de sucre de Babiloine,
{Bestiaire divin de Guiltaume, v. 2909 et 2963.) pesant 128 1., à pris de 5 s. 6 d. t. pour livre. {Arch. du
STORES. —
Nattes destinées à protéger de l'ar-
Pasde Calais, A 474.)
V. 1340 — Zuccheri in pani sono di piu manière,
deur du soleil. — e bambil- —
cioe zucchero mucchera, e cafettino
1571. — A Pierre Dangers, maitre paintre à Paris,... lonia —
e musciatto —
e donmaschino, etc. [suivent
fourny huict châssis de bois de cinq piedz et demy de les détails sur la qualité et les prix de ces différentes
hault et deux piedz de large, garny de fine toille blanche, espèces]. (Pegolotti, Pratica délia mercatura, p. 362.)
painctz de crotesques de couleurs, et cirez de cire blan-
che, posez aux fenestres et croisées. (Bibl.nat., ms. franc.
1346. — Per mega onsa sucre pa. (Foreslié, Livres
de comptes des frères Bonis, t. I, p. 155.)
11691, fol. 42.)
1642. —
Le cardinal Mazarin faisait venir à celte
1349. — Una onsa sucre cande. (Ibid., l. II. p. 439 )
époque, directement de (iênes, « una stora con li basto- 1650. — Une livre
sucre blant. 15 s. Une livre de su-
ni che sia depinta come quelti di Savoia per mostra da cre candye, 22 s. (V. Leblond, Doc. relat. à Ihist. éco-
farne fare in Franciu m. {Carnet de Mazarin, t\° 1, p. 23,
nontique de Beauvais, p. 227. )
ap. Laborde, Le palais Mazarin, p. 191.) 1575. — Du sucre qui croisl en Calabre. Le sucre
SURCEINTE
croist en
ceste part d'Italie, qui est miel receuilli des per, cum duobus manipulis dimissis ante et rétro circa
cannes ou roseaux. C'est au commancement une moelle scapulas, ex utraque parle in modum senti rotundi.
liquide que les autres appellent de la gomme, blanche et Ceremoniale episc. Tiillensium )
'
1455. —
4 1. 2 s. 6. d t. pour ung tissu estroit de soye
noire ferré d'argent, donné par ladite dame [la reine] à
Katherine la Pagesse, fille de retrait d'ieelle dame, pour
lui servir de seurseinte. {Arch. nat , K K 55. fol. 105.1
1456. —
A luy, la somme de 11 1. 6 s. 7 d. t. pour la
ferrure d'un soursaint d'or qu'il a faicte et à nous baillée
et livrée, et laquelle ferrure nous avons donnée à la dame
de Saint Michel, aux estraines du premier jour de Tan
D.iGCE sLissE, xvi« siècle. derrain passé, ladite ferrure pesant 7 gros 18 grains
Collection Battin, à Runiilly (HaaleSaooie) d'or, dont nous avons fait faireprix avecques ledit Jehan
Nicolas à la raison dessus dite. (Bibl. d'Angers, ms. 913,
fol. 49.)
SUPERHUMÉRAL. — Vêtement liturgique très 1459. — ceinture ferrée de boucle, mordant et
Une
ancien, parement d'étoffe brodé porté sur les cloes d'argent doré, pesant deux onces et demie, avec
épaules par les évêques et les prélats. une surceinte aussi ferrée de boucle mordant et clos
Xlll» s. —
Episcopus utitur superhumerali.
d'argent doré, (Sauvai, III, p. 360.)
... Est stola larga, fimbriata, circuiens humeros desu- Voy. aussi sourceinte.
362 SURCOT
SURCIEL. — Baldaquin. Il venoit [le roy] au jardin de Paris, une cote de cha-
melot vestue, un seurcot de tyreteinne sanz manches, un
1453. — La chambre [de gésine d'Yolande de
niantel de cendal noir entour son col.
France] fut loule landue d'un surciel tanl qu'elle avoit
de long, el comprenoit tous les deux lilz. {Rev. des
Soc. savantes, 1873, p^ 484.)
1633. —Mgr a ordonné que l'autel de la parroisse
3ui est celui où repose le saint sacrement sera garni
e surciel pour plus grande bienséance. (Visites de
Vév. de Béliers.)
SURCOT. —
Vêtement de dessus, communaux
deux sexes, saus manches, fendu sur les côtés pour
laisser passer les bras et fermant sur les épaules,
qui remplaça le bliaut au début du xiir^ siècle. Dès
1233 une nouvelle mode s'introduit dans le surcot
1300. — J'ai laz a sercoz à noinx. 1360. Quant on ot chanté [la messe] tout attrait,
(Crapelet, Proverbes el dictons populaires, p. 149 ) Chascuns ala à son retrait
1309 [v. r250j. — Estes vestu de plus riche camelin Qui dut son corset devestir
qui le roy n'est. Et lors Je pris le pan de son seurcot et Pour lesercost ouvert vestir.
du seurcot le roy, (Guill. deMachaut, édit. Tarbé, p 86.)
363
1376. —
Lesquelles perles madame [la duchesse de Pour avoir fait, taillé et cousu ledit surcot de veloux
Bourgogne] a fait acheter pour mettre en un surcot de cramoisy et bleu my parti, 10 s. t.
perles que raadite dame fasoit faire à Troies pour elle. Pour quatre vingt quinze belles armines à fourrer, le-
(Prost. Inv. des ducs de Bourgogne, I» p. 521.) au pris de 5 s. 10 d. la pièce.
dit surcot,
soye vermeil, broché d'or à fueilles d'aubefoin, fourré de l'un est surdoré et que l'autre ne l'est pas. (Savory, Dict.,
menu vair.
v» Fil d'or.)
Item ung autre surcot ouvert, sans manches, à longue
queue, de pareil drap fourré de menu vair. SURGETÉ.
1625. —La croisée d'une espèce d'un serpent d'argent
surgetté d'or dans l'engraveure.
Le bord d'un caparauson surgetté de fruictz et feuilla-
ges de broderie
Force belles fleurs comme de leurs tiges surgettoient.
(Nicot, 4« édit.)
SURPLIS. —
Vêtement civil, blouse ample de
toile, à très larges manches plissées, qui devint
ensuite exclusivement vêtement liturgique.
Item duo superlicia cum strictis manuciis. {Inv. du pri- petite coultepointe pareille jiour le conseil, et courtines
euré de Lîbaud.) de tartaire azurées et royees. (/;ii>. de Charles I n" 3545 ,
1312. —
Six aunes de toile pour faire esmouchoirs
et 3552.)
pour madame et pour un sourpelis pour la main. (J.- SUSE (soieries de).
M. Richard, Mahaul d'Arlois, p. 177. )
1153. — Sous [Suse] est une ville considérable...; on
1345. — Mabile le cousturiere chc chavist moût bien; y fabrique toute sorte d'objets et notamment de belles
elle fait souplis, chemises et braies et plouroirs, et tout étoffes de soie qui sont exportées dans les pays étrangers
ce que on puel ouvrer de l'eville. (Michelant, Le livre et jusqu'aux extrémités du Khorasan. {Géographie d'E-
des métiers, p. 33.) drisi, I, p 381.)
1379. —Par dessus la cote doit avoir [le berger] ung
Voy. TURBANS.
surplis de fort treslis à manches à quatre noyaux ou
boulons, de la façon mesme de la cote. Ce surplis garde
le berger de la plu3'e et aulcuncs fois convient il que SYCOMORE. —Arbre ressemblant à l'érable, dont
il le despouille pour envelopper l'aigneau, quand il est le bois très dur est employé dans certaines indus-
faonné aux champs. (J. de Brie, Le bon berger, ch. 8, tries. Celui dont, les anciens auteurs signalent la
p. 71.)
présence en Egypte serait plutôt un genre de mû-
V. 1380. —
Un supplis de soye de petite valeur,
rier blanc ou figuier.
(/ne.du chdt. de Nieppe.)
V. 13B0. C'est uns prestres, c'est uns chetis, XII» s. Un
sicamor ot au perron moul gent.
Il deust porter un superlis. {Les Narbonnais, édit. Suchier, v. 4232.)
(Eust. Deschamps, I. IX, p. 263 ) V.,1220. —
Le sycomore est extrêmement commun
1486 Or est la mort plus que moy forte en Egypte cet arbre semble être un figuier sauvage et
;
Que tout en mainne c'est sa guise.; porte une très grande quantité de fruits. excessivement .
Blanc surpelis et aumusse grise sucrés, plus même que la figue... L'arbre est grand com-
Me fault laissier. me un vieux noyer quand on fait une incision à son
;
{La danse macabre, édit. Guyot.) fruit, il en sort un lait blanc qui teint en rouge les
étoffes et les autres choses sur lesquelles on l'étend .. On
SURTAIL. — Ouvrage découpé, surtailié et ap- l'ait avec le fruit un vinaigre très fort et un vin d'une
pliqué sur un fond. saveur piquante. (Abd-Allatif, Relation de l'Egypte,
ch. 2, p. 19.)
1350. — Pour le roy. à la feste du sacre, une chambre
le surtail armoyee de France, toute plaine, le champ et V. 1300. —
Sicamor est ung petit arbret presques
les fleursde lys dyaprees, en laquelle chambre a grand pareil au sanguinon en bois et faict très belles verges, et
coutepointe et cheveciel et ciel garny de li-ois courtines, est son escorce très belle et tient si fort au bois que l'on
et de goutieres qui sont armoyees à deux endroits, et a en faict moult bcaulx manches à couteaulx. (P. des Cres-
six carreaux et une courtine azurée pour le travers de cens, liv. V, c. 25, fol. 83 v°.)
la chambre esquelles choses est entré 27 pièces de cen-
;
1556. —
Ce bois est beau, solide et noir; pour ceste
daux azurez de larges, et dix pièces de cendaux jaunes cause il est utile à plusieurs ouvrages..., il est plein de
pour le surtail. (Cpte d' Etienne de La Fontaine.) humidité grasse, il résiste à l'air et ne se sèche. (Carda-
1380. — Une chambre de sortail, de cendal ploncqué. nus. Subtiles inventions, lib. VIII, fol. 128 v°.)
516 veniresde raiz au pris de 4 liv. par. le cent. {Arch, 1360. — Premièrement, un grand tabernacle d'argent,
nat.. KK 20, fol. 63 V.) de très grant façon, garniz de granz saphirs, rubis
1405. — Un harnais ...l'escu, selle, sansfrein, pes- d'orient, esmeraudes et perles d'oriant, et, au milieu
deu\ manches de labar aussi grand
sere et culiere à d'icelui tabernacle, a un jmage de saint George à cheval
comme une couverture. (Laborde, Ducs de Bourgogne, qui tue la serpent, et dessus, en un autre renc, a une
n«88 annunciation de notre Dame, et ou tiers estage dessuz,
)
a trois angelos qui tiennent l'un la crois, l'autre les cloz
et l'autre la couronne.
Un tabernacle de cristal, fait par manière d'une tour,
et est le pié fait à piliers et à fenestrages esmaillez à
fueillages, et dedenz ledit tabernacle de cristal a un
cressant d'argent pour mettre nostre Seigneur et poise,
;
TABEL.
1368. —
A Jehan de Maucreux, orfèvre, pour faire Tabernacle, xiu» siècle.
un entablement d'argent où sera le tabel que le roy a de
l'abbé de Saint-Germain des Prés, 200 frans. (Arch Eglise de Senanque {Vaucluse)-
nat.,
P 1189, fol. 9.)
T.\BER\ACLE. — Caisse ou coffre d'un char. 1389, —A Dyne Raponde, marchant et bourgeois
de Paris, la somme de 160 fr. d or ... pour une ymage
X11I° s. Fion, icist un curre aveit
de cire qu'il a fait faire de notre grandeur et mettre en
Qui d'estrange richece esteit.,. un tabernacle devant Saint Pierre de Luzembourc à
Le tabernacle et la marzele Avignon]. Arch. de l'art français, t. V, p. 344 )
Ert de cuir d'olifant boliz,
Peinz à colors et à verniz. 1391. —Nul tailleur d'images ne fasse aucun taber-
(Benoit de Sainte More, Roman de Troie, édit. nacle à mettre corpus domini, ne autre pour images,
Constans, v. 7885 ) qu'ils ne soient taillez debon bois et sec, et par especial
ceux à mettre le corpus Domini doivent estre dorez de
fin or et d'argent bruny, dorez de teinte, et à leur
TABERNACLE. ordonnance ancienne et accoustumee, doivent estre
1319. — Je André l'Esmailleur, orfèvre, ... ai eu et envoirez et fermanz à clef, et doit estre le verre assis
receu... pour une yniage et un tabernacle d'argent tous et ouvré et enclavé bien et suffisamment. (Slal. des tail-
esmailliez, pesant 3 m. 3 o. iArch. du Pas-de-Calais, A leurs d images, scul/iteurs, peintres et enlumineurs de
376-'3.) Paris, ap. Leber,XIX, p. 454 )
1347. —
Item unum tabernacnlum argenteum deaus 1420. — Un joyau appelle le joyau du guet qui est
ratum cuni cupa in medio cujus pendet supra maju- faiten manière d'un tabernacle. (Arch. nat., KK 39,
altare in magnis soliempnitalibus, in quo reponitur fol. 103.)
.
corpus Chrisli (/;it>. de la cathéd. d'Amiens, p. 259 ) 1448. — Item et à chascun parquet [panneau du re-
table] aura deux labernacles par dessus chascune hys- 1680. —
Tabis =
sorte d'étofle de soie faite par on-
toire,bien et proprement laillyés de bonne et jol3'e des, qui sert à faire des jupes et des doublures. (Riche-
machonnerie, bien et nettement ouvrées, et de beau et let.)
net bois, taillée et ehlretaillee bienel lealement. (Pinchart,
Arch des art$, t. 1, p. 47.)
1755. —
Calandre =
machine de bois [à cylindres
gravés] avec laquelle on tabise des taffetas et autres
1467. — A Obri, orfèvre..., pour avoir resaudé deux étoffes de soie. (Prévost, Manuel lexique.)
pometles d'argent doré à deux petittes tourelles du ta-
bernacle d'argent doré ouquel repose le saint Sacre-
1685. —
Les cardinaux ont leurs soutannes de tab
cramoisi. (G. de Rochefort, Dict. général et curieux, p.
ment deseure l'autel, et pour avoir nett03'é ledit taber-
708.)
nacle, 8 s. [Arch. de Saint-Omer, Extr. des reg. capilul.)
1476. — A
Uobinet Porchier, aurfeuvre de nigr le TABLE. — Pion du jeu de dames.
daufliu, pour mettre et employer en dix marcs d'argent
pour parachever de couvrir le tabernacle de Nosire
1635. —
Dame := double table, deux tables, l'unesur
l'autreau jeu des dames La dame emporte les tables
Dame dudil lieu du Puv. [Arch. de Maine-et-Loire,
autant en arrière comme en avant. (Monet.)
G 2192, fol. 1.)
1493. — Pour
avoir faict par ledit menuisier un TABLE. - Meuble, et parfois tablette, tableau.
tabernacle pour mettre sur le maistre autel de ladite
église, lequel tabernacle sert à mettre le corpus I)o- TABLE d'attente.
mim qui est faict à huict pans et trois estages, tout
rempliz de pilliers à feuilles et arboulants entre lesdits
1561. — Une table de cristal,
d'atente garnye
d'ivoire. [Inu. du chat, de Pau, n° 900.)
pilliers. garny d'embassement, mouillures, tailles,
fueillages et couronnement tout à l'entour d'iceluy ta- table d'augsbolrg.
bernacle, lequel est garny par dedans d'une voûte qui
est faicte à croisées d'augives remplies de tiercerons,
1576. —
Une petite table raportée de pièces de diverses
couleurs, façon d'Ausbourg, avec trois laiettes et son
avec une clef pendant par le milieu dudit tabernacle,
entredeux. [Bibl. na(, coll. Lorraine, vol. 463.)
où se met la custode en laquelle repose le corpus Do-
mini, et a d'hauteur ledit tabernacle huict pieds ou en- TABLE d'autel.
viron, et ce pour le prix de 35 liv. t. {Cptes du bàtim.
du Plessis-dii-Parc.) 1379. — Une table d'autel de veluiau vermeil brodée
à appostres d'or enlevez, et à maçonnerie par dessus.
TABERNACLE A FEU. Une autre table d'autel sur champ d'or à ymages, qui
a une brodeure de France. [Inv. de Charles Y, n°' 1061,
1389. —
Un tabernacle d'argent doré à mettre feu et 1062)
une boîte dessus à une ance dorée, lequel tabernacle a —
quatre grans csmaulx des armes de madite dame, pesant
1430 En la chapelle, une table d'autel painte où
est escript de painture « c'est maistre Girard de Mon-
28 m. 1 o. [Arch. nat., KK 264, fol. 6 v».)
:
un grant escrin de bois, 18 1. t. Item une table de bois 1200. — Mensa bipartita, quae diversis constat arti-
marquetée du jeu des eschas, et de tables, et de raarel- culis et duabus partibus cum cardinibus quibus eam
liers, et y sont les tresleaulx tenans à ladite table. (Inv. duplicant et extendunt... et in magnam mensara ligneam
du duc de Berry, n»' 825, 826, 1198.) conficitur, quemadmodum ea qua: in Egypto ^Dïnï'2
368 TA h
dicilur, parva spatia ex asseribus
in ipsa soient esse soupe de naveux, s'il soit en estee et s'il soit en yver,
;
confecta, in quae varia ceborum gênera recondi soient, des chous de porrce ou de poais avecque la larde, ou de
et quodlibet ex islis spatiis suis dominicalis. continens . purée. Après ce il sera [servi] de grant char, comme
mulla coclilium gênera. (Maimonide, Comment, sur le de bœf, moton, porc et vial et puis à la seconde,
;
traité des vases, la Mischna, \'I, cap. 16, p. 82 ) course ils luy, serviront de chapons, gelincs et pulles
1321. —
Unam mensam plicaloriam, duas alias nien- en gros pastees, et a le tiers cours, il sera servi des
ouves, petis pourceus et porceletes jostees, et des
sas, item quatuor paria trelellorum. (Inv. de l'éuêché
cines, greus, heyrons, bj'tores, pluviers et pardriz, et
d'Arras.)
1329. —
Pour faire uns hestiaus à haucier et à abaisier
biaucop des aullres oiseaix savages. Et auderrainers ils
luy serviront de formage, poires, pomes et des noes.
la table madame. (Cptes de Mabaul d'Artois.) (La manière de langage, p. 385.)
1380. —
Une petite table brisant, un viez coflre et un
pict à bacin, tout prisé 12 s. (Inu.de Jean de Neajchâ- TABLE (tenue à).
tel)
1530. —
(Juant tu seras assis à la table pour manger,
1471. — Une table carrée de quatre pies en carré sisaez tout droit sans appoyer sur la table de tes bras
ou environ. Deux tréteaux pour ladite table qui haus- ou des queutes. (Vocabulaire en 3 langues.)
sent et bessent, garnis chascun de deux chesnettes et
deux chevilles. Une autre table d'environ Iroj's pies et TABLEAU, Peinture sur métal, sur bois ou
les tréteaux de mesmes. (Inu. du roi René à Angers, fol. sur toile.
23.)
1501. — En
la chambre où l'archiduchesse se reti-
1396. —A Colart de Laon, paintre.. ., pour le
parpaiement de la painture d'uns grans tableaux qui
roit pour se déshabiller .. y avoit une petite table qui se
ont esté portez à Chartres pour mettre en la grant
plioil. couverte de veloux verd. (Godefroy, Cérémonial,
église, en la chappelle où mgr a ordonné de chanter,
II, p. 734.)
lesquelx tableaux coustent 32 fr. (Cptes de Guy de La
1523 — Uneaultre petite table à la mode d'Espaigne, Trémoille, p. 53.)
à quatre blassons, aux armes de
qui se ouvre
Bourgogne
et se clôt,
et d'Espaigne. (Inv. de Marguerite de Bour-
1471. —Ung tableau de boys enchassillé ouquel est
paint une morisque en toille. Ung grant tableau qui se
gogne, n" 4.)
ferme à couplez ouquel a une mapemonde. Deux
1554 —
Une table de boys de chesne garnye de son toilles où il y a en chascune ung homme paint tenant
pied tourné, ployant, façon de Camp, 30 s. t. .Une — ung vouge Iroj's autres petites toilles à mettre en une
;
table ployant garnie d'un pied tourné, le tout de poirier. chambre, dont en l'une a paint ung paon, ung feisant et
(Inv. d'.lymar de Nicolaï, ft. 69 et 154.) deux perdrix, une chevêche, un cinge et plusieurs autres
1584. —
Façon de tables qui se redoublent. II ne faut chouses.
pas aussi mespriser la façon des tables que j'ai souvent Ung tableau ront double, couplé à deux copplez dont en
veu à Gand en Flandres. (Wecker, Merveilles, 1. 16, ung des costez est l'image de nostre Dame qui lient son
p. 1148 )
enfant, et de l'autre costé y a la pourtraiture d'un ancien
1539. —
Une table, faconde Caen, de bois de nojer seigneur. [Inv. du roi René à Angers, !i. 9, 17, 19 v".)
ferrée et ployante, de trois pieds de long ou environ, 1478- —A .Tacquet Scelle, pour parfaire le tableau
prisés 5 escus —
Huit tables qui se ployent à mettre et la mirouer où est le visaige du roi [René], qu'il a
tapiz fenduz, 4 escus la pièce. [Arcb. nat., KK 157, ff. donné à la reine. 50 florins. [Arch. des Bouches-du-
4 et 50 v» ) Rbone, B 2482)
TABLE TOURNISSE. 1521. — Ung tableau d'une femme qui fait baiser
son cul à son mary. (Inv. de M. de Ravettain à Gand.)
1514. — Une petite table tournisse de trois pieds de
1543. — Ung tableau de pierre de jaspes ouquel est
long, prisée 3 s p. (Inv. de Guy Arbalesle, fol 7 v".)
Nostre Dame de Lorrette.
1524. — Une table de boys de chesne tournisse à
ung coffre ferment à clef, 8 s. {Inv. du trésorier Pot ) Ung tableau en parchemin auquel sont les misteres
de la paix, faicte pour les dames à Cambray. {Inv. du
TABLE A PORTRAIRE. duc de Lorraine à Nancy, fl. 141 V
et 143 v°.)
1393. — Une table à pourtraire dont les ais sont de TABLEAU DE CHEVET.
cor, en un estuy de cuir fauve pendans à un las, et deux
1355. — Pour faire au tablel qui est rais de nuit au
petilz boulons de perles et y a un grefle tuers. (Inv. de
chcvez du roy un anel et une belliere d'argent, pes. l'2
Charles VI. fol 8.)
est. ob. d'argent, 10 s. 6 den. ob., pour façon, 10 s,,
1471. —
Unes tablettes de boys à huit feuilletz où pour doreure, 15 s. (Arch. nat., KK 8, fol. 201.)
sont les pourtraitures tirées de plompt du roy de Sicile, —
1391. Fait et forgié une petite chaienne
d'argent
de la royne, de feu mgr de Calabre et autres seigneurs.
blanc avec un crochet, pesant quinze est. d'argent, pour
(Inv. du roi René à Angers, fol. 19 v°.)
pendre un petit tableau où il a une image de Nostre
1505. —
A Richard Guerpe, menuisier de Gaillon, Dame, à pendre sur le chevet du lit de la royne. {Arch.
pour avoir baillé et livré aux maistres maçons plusieurs nat., KK 22, fol. 78 V.)
esqucrres, règles et tables à pourtraire, 45 s. (Cptes du
1397. — A Jehan Clerbourc, orfèvre, pour avoir garni
chût, de Gaillon, 124
et mis à point uu tableau de painture pour mçr messire
|
et le champ de l'esmail de rouge cler, ledit esmail bien XII' S. As eskiés ne as tables, fieus, ne jués.
richement garny d'or à l'entour, et en ladite garnison a {Aiol,v. 165.)
petites fleurs d'or esmaillees, de blanc, de rouge cler et XIII» s. Et as esches et as tables joier.
de bleu..., donné à la royne de Secille. (Arch. nat., KK {Raoul de Cambrai, v. 5625.)
55, fol. 141 V".)
1309 [v. 1250]. —
Un jour demanda [le roi] que le
TABLEAU FERMANT A VOLETS. conte d'Anjou faisoit, et en li dit que il jouoit aus tables
1411. —
Une fleur de liz de bois doré dehors, cloant à mgr Gautier d'Anemoes et il ala là tout chancelant
;
et ouvrant là où il a dedens en haut un cruxifîement et pour la feblesce de sa maladie, et prist les dez et les
nostre Dame Anne, prisé 8 1. p.
et sainte tables et les geta en la mer (Joinville, 122.)
Item deux tableaux de bois à pignon et areste. ar- V. 1350. —
Ja sont les partures des tables, et pource
gentez dehors à deux escuz des armes du sgr de La que elles sont faites en deus maneres, c'est assavoir par
Rivière, à une Enunciacion dedens et Dieu en croe, prisé souhait de la langue et en jetant les dez; nous dirons
10 1. p. {Arch nat., KK 264, fol. 20 v».) premiers de celles qui sont faites par souhait ou par
1419 —
Quatuor tabule simul juncte,optime depicte, peticion de la bouche et est ceste première parture tele
;
que interdum ponuntur ad paramentum allaris. [Inu, de cil qui à la blanche table dit ceste table doit estre esle-
:
la calh. d'Amiens, p. 288.) vee es poins, car c'est sa mesons, et la noire la contraire,
1420 —
Premièrement ung très beau et bon tableau c'est assavoir où la blanche est, et si jeue l'en en ceste
parture de deus dez. Demande premiers ou je demanderai,
d'or, ouvrant à deux feuillez en manière d'un livre,
esmaillié d'un costé par dedans l'un des feuillez de l'is- et dois savoir que celle qui est de defors, c'est assa-
toire de la Passion N. S., et de l'autre costé est l'istoire voir la noire, pert, traie premiers ou non car se elle traie ;
de l'Assumption N. D., cizelé de haulte esleveure, bordé premiers, elle fiertla blanche par signe, et la blanche le
environ de plusieurs coronnes, desqueulx tableaux les fiert ausinc en faisant signe et vainc, si com tu pues
fermaulx cloans sont garniz chacun de douze perles et tantost veoir se la blanche trait premiers, elle fiert la
;
ung balav ou milieu, pesans yceulx tableaux 7 m. 7 o. noire par signe, et la noire H, carelle ne puestmix. Lors
ja blanche fait quatre as et vaincra si com tu le verras,
15 est. (Inv. de Philippe le Bon, n» 4231.)
^Bibl. nat.. ms. franc. 1999, fol. 118.)
TABLEAU d'ivoire.
1380. — Uns tableaux grans, d'yvire, bien ouvrez eÇ
1352. —
Poincet Vallet, somellier de mgr le dau-
phin, ... pour acheter et avoir un tablier de fust garni
bien entailliez, esquelz sont d'une part Nostre Dame qui de jeux de tables et d'esches pour la garderobe dudit
tient son enfant et Jehan Baptiste et saincl Jac-
ques, et d'autre part le crucifiement Noslre Dame et
sgr, 60 s. {Arch. nat., KK 8, fol. 114.)
sainct Jehan et plusieurs autres ymages, et sont en un 1372 — Aucunes fois elle signifie le tablier où l'en
estuy de cuir bouly couvert de menues perles. (Ino. de joue au tables qu'on ployé en deux parties et est paint de
Charles V. n» 1828.) diverses couleurs. {Le propriét. des c/ioses, 1. 17,ch. 159.)
1380. — Ung tableaux d'yvire de deux pièces garniz 1396. —
A Henry Desgrez, pignier, pour un table'
d'argent très menuement ouvrez etystoriez de la Passion, d'ivoyre et quatre autres tables de corne et six pyon-
et est le champ esmaillé d'azur. nés... pour la garnison du tablier de ladite dame [la
Deux grans beaulx tableaux d'yvire des trois Maries, reine], 12 s. p. {Arch.nat., 25, fol. KK 176 vo.)
que fist Jehan Le Braellier, en ung estuy de cuir. 1417. — A Henry
OUevier, pour un tablier de
Ungs tableaux, d'yvire par dehors, et dedens sontd'or. noier garni de tables, par lui achetté pour servir en
où est l'Annonciacion et le couronnement de Nostre la chambre à parer de ladite dame [la reine], 10 s.
Dame. {Inv. de Charles V, n»' 2765, 2622 et 2928.) {Arch. nat., KK 49, fol. 24.)
TABLEAU DE MUSC. 1470. —
A Jehan Guion, mercier, pour une bourse
1498. —
Ung tableau de musqué qui a les armes de de cuir rouge à mettre les tables d'un tablier qui est en
Ferraire et de l'autre une aigle painctè. (Inv. du duc de la chambre de ladite dame [la reine], 10 s. t. (^rcA. na(.,
de Tours, dans Frédégaire, dans Aimoin et autres la maison Dedalus, aux quatre boulz de laquelle y a en
historiens. C'était une espèce de trictrac et l'on se chascun une tour, ung personnaîge, et ou mîllieu une
baye où est Mynesthaurus, et huit personnaiges qui
servait de dés pour y jouer.
jouent avec Dedalus, six dez et douze tumbereaux mar-
XII's. Li déduis d'esches et de tables quez à douze carrez chascun.
N'i fu gaires ramenteus Item deux tablées dont l'un est carré comme le
Car li os n est arresteus Dedallus et l'autre ployant, garny chascun de tables et
Plus d'une nuit en tref n'en tente. d'eschetz.
(Roman de l'Escoufle, v. 870.) Item nng coSFre table à yraaiges de la passion et vie
GLOSSAIRE GAY II 24
370
Nostre Dame, et au dessoubz à quatre lectres [laj'ettes] devant puis pren de la céruse très bien broyée et tami-
;
dedans lesquelles sout les jeu/, de blllait, de jonchaiz. de sée et ladétrempe avec de l'huile de semence de lin
raaucontcnt, de quilles, de martres, de campanes, d'es- cuite.Oins la tablette de cette mixtion, et la laisse sécher
chetz et les tables. à l'ombre par l'espace de cinq ou six jours.
Item ung brldouer, une tanelle et ung bâton pour ala- Ce fait, pren un drap ou linge mouillé en eau, du
cher la soye à l'autre bout. quel viendras à unir la dite table mais il faut que le- ;
Item le mestier de baulte lisse garny de quatorze lan- drap soit premier espraint, puis la laisse ainsi par l'es-
ces et d'un rocq. pace de quinze ou vingt jours tant qu'elle soit bien
Item ung arbre de coural blanc où est Nostre Dame, sèche. {Secrets d'Alexis, part I, 1. 5, p. 65.)
la lignée de Jessé et le pié de marequeteure.
Item trois chandelliers, deux lectes, une petite cuve, TAHLETTES DE CIRK.
ung flacon, huit pommes, une cordellière àcocquille de 1342. —
Encore voel jou emploj'er une somme d'ar-
gesiz. une quenoille, deux colliers à perles, trente cinq gent en en poy et en arpoy, en verde chère et en
seil,
colliers de nautilles garniz d'or de Chippre, deux escou- rouge chire en gaune chère, de coi on emplist les
et
nent, quecofîre, six pigues à barbier et les jeuz de tour- tables et les labliaus en quoi li enfant escrisent. {Le liort
ces, ung ledit sgr [le roi] a prinses et achaptez. {Arch. des métiers, édit. Michelant, p. 14.
nat., KK 76, fol. 46 v».)
1360. Après dois à la dame escrire,
1523. —
Archa ossibus discoloribusagglutinatis oper- Soit en parchemin ou en cire.
ta,quod opus vulgo dicilur tableterie, cujus opcrimen- Ta volenté et ton courage.
tum factum est in modum tecti domus- (/nu. de Noyon, {La clef d'amour, p. 25.)
p. 40.)
1415 —
{.«ego Stephano fralri meo, archidiacono Ri-
TABLETTES. chmundie, unum par tabellarum cerearum de argento
deauratum. (Rymer, Fcedera, XI, p. 276.)
TABLETTES A ÉCRIRE.
— On inventé des tablettes faictes de lin
1420. —
Unes tabletes de cire d'argent doré ûymages,
1556. a pesant ensemble 2 o. 15 est. {Arch. nat., KK 39. fol. '28)
subtil, environné de piastre, et le vernix[ainsion appelle
cette liqueur] est mis sur le piastre, et [ces] tablettes se 1432. — Pour avoir fait reloier et en partie rechirer
unes grandes tables de chire en laquelle on prononche
les sentences que on fait au dossal, 3 s. 5 d. (Cptes de la
ville de Saint-Omer.''
TABLETTES A IMAGES.
1462. — Une tablete fermant, où a d'un cousté ung
cruxifilz et de l'autre cousté Nostre Dame, taillez d'ivoire.
[Inv. de Saint Paul d'Orléans, n»60 )
1523. — Une petite tablette de bois à dix
fulletz, en
la quelleil y a plusieurs painclures de patrons bien fêtes
au pinceau.
Item ung aultre tablette de bois à neuf fulletz, sembla-
blement à painctures, comme patrons, fête au pinceau.
{Inv. de Marguerite d'Autriche, fol. 87.)
TABLETTES DE MARCHANDS.
1437, — A quel medesimo
[a disegnare] e buona la
tavoletta del figaro [fico] bene vecchio, ancora corte
tavoletle le quali s'usano per mercatanti, che sono di
carta pecorina ingessata, e messa di biacca ed olio.
(Cennino Cennini, Trattato délia pittura, c 6, p. 7.)
V. 1477. —
Anciennement il y avoit les foires chan-
geurs aux changes desquelz li niarchans de Vtalye, de
Provence et d autres loinctains pays, qui venoient es
foires achepter draps et autres marchandises, metoient
les deniers qu'ilz apportoient pour payer leurs debtes.
Et quant quelqu'un d'icculz marchants de Ytalye avoit
achaté draps d'un marchant de Malines, il disoit à
celui-ci Venez au change de tel changeur
: je vous ;
8 escus d'or, pour ce 111. t. (Cples de la cath. de dedans de pièces de nacle et garny de tables et d'es-
Troyes, 36.) chaz, 1200 I. t. (Inv. du duc de berrg, n» 284 )
1468. —
Une pièce à faire tabliers à l'euvre de Ve- 1420. —
Ung très bel et riche tablier ouvrant bordé
nize. contenant 19 aulnes à l'aulne de Paris. Une pièce d'argent doré, fait par dessus ledit tablier le jeu des
de tabliers à l'euvre de Pavye- (Jarry, Inv, de Jean esches, moitié de jaspre noir et de coquilles de perles,
bâtard d'Orléans, p. 68.) et par dedans le tablier double fait de jaspre vermeil et
1469. —
Quatre grans tabliers de sept aulnes de long d'ymages à paintures, auquel servent le jeu des tables
cbascun et trojs de large. Item deux autres tabliers, et des eschez fait de pierre de jaspre et de cristal. (Inv.
contenant chascun cinq aulnes de long et deux et demi de Philippe le Bon.)
de large. (Inu. de Marguerite de Bretagne, p. 55.) 1420. — L'n tablier de brodeure en un estuy de cuir
1487. — Quarante deux aulnes trois quars et demi, bouly aux armes de la royne .lehanne de Boùrgongne,
tabliers ouvrez à l'euvre de Venize, d'une aulne et demie et le jeu des eschiez d'argent en un estuy de cuir.
de large, pour faire douze tabliers pour couvrir la table {Arch. nal.. KK 39, fol. 155.)
des seigneurs du sang et chambellans [du roi], à 30 s. t. 1428— Ung tablier de blanc bois à pié tournant à
l'aulne. (Arch. nal.. KK
70. fol. 69.) viz,où est escript sur les hors : « Quant je pourray, et
1496. — Linge de table six grans tabliers ouvrez
:
Dieu vouidra, ce que je pense se fera ». [Arch. nat., P
de&nlin, chacun de quatre aulnes de long et de deux 1189.)
aulnes de large. 1428. —
Ung pié de boys à mettre ung tablier à jouer
Item quatre autres tabliers ouvrez de fin lin, chacun aux eschez, figuré par dessoubz de trois lyons, et trois
de quatre aulnes de long et de une aulne et demj'e de pans vestus, de champ et d'avelement. (Rev. archéol.,
large. 1855, p. 340.)
Item trois nappes de chanvre toutes neufves qui sont
encore à orler.
1469. —
Ung petit tablier d'yviere à pié pour eschi-
quier garny par dedans des esches qui y appartiennenté
1497. —
Quatre tabliers de lin à l'ouvrage du petit Ung grant tablier d'yviere, garny d'argent, armoy.
Venise fort fins, contenant chacun quatre aulnes et aux armes de ladite damme. [Inv. de Marguerite de
demye de long et deux aulnes de large. {Inu. du comte Bretagne, n" 88 et 95.)
d'Angoulême, 281 et 298.) 1494. — Un altro tavolario di avolio lavorato minu-
1507. —
Dans le dit coffre y a une pièce contenant tamente de tarsia d'intorno cum li soi scachi et tavola
dix neuf aulnes pour faire des tablyaux, et n'est pas in una capsa di legno cuperta di curame negro. {Inv.
tranchiee la dite pièce. {Inu. du duc de Bourbon, p. 117.) di guardaroba Estense, p. 33.)
1514. —
Huit tabliers tous neufz, bien fins et ouvrez 1543. —
Ung tablier d'yvoir avecques les tables de
à l'ouvraige de Venize'! Sept peliz tabliers ronds à ou- mesmes et les eschetz, tous par parsonnaiges de bois.
vraige de Venize. [Inv. de Charlotte d'Albrel, n°" 518 et (Inv,du duc de Lorraine à Nancy, fl, 139 et 143.)
520.) 1561. —
Ung grand tablyer de verre vert faict d'es-
1612. —
Item dix bons tabliers, desquelz sont deux mail et figures en basse taille. (Inv. du chat, de Pau,
qui ont chaiscun la longueur de quatre aulnes et ung fol. 78.)
quart, de largeur une aulne et ung tiers, d'ouvraige 1691. — Nous jouons aux dez .. en les jettant avec
commung. {Inv. de Saint- Hilaire de Poitiers, II. 292.) le cornet sur le tablier. (Franqueville, Miroir de l'art,
1613. — Deux grands tabeliers ou nappes de lin c. 134. p. 370.)
damassé à figures et personnages, de cinq aulnes de Ion, Voy. aussi tables.
chacune sur deux aultres ung quartier de largeur, et
deux douzaines serviettes delin damassé à coinpartimens,
de trois quartiers et dem}- de long sur demy aulne demy
TABOLZAN. — Timbale placée à l'arçon de la
quart de large, prisé ensemble 40 I. (Inv. de Charles de selle et servant, à la chasse, à rappeler un faucon,
Bourbon) et, à la guerre, à rallier des cavaliers.
TABLIER. — Vêtement.
1432. —
Après je achetay [à Damas] ung tabolzan
pour mettre à l'archon de ma selle, ainsi que les gens
1606. — Tablier de femme
vient de ce mot table,
: il de bien le portent selon la couslunie du pays, et me fu
car les femmes d'estat ceindent leurs tabliers seule- depuis dit que ledit tabolzan sert quant ilz sont en une
ment quand elles se veulent mettre à table pour contre bataille ou en escarmuche, qu'ilz s'enfuyent aucunes
garder leurs robes. (Nicot.) fois pour eulx rassambler et portent ung petit baston de
cuir plat pour ferir sus. et n'est homme de bien à
TABLIER. — Pancarte. cheval qui n'en porte. (Bertrandon de La Broquière,
d'Oufremer, édit. Schefer, p. 63.)
1387. — Et au piet de la tombe mist une image de
Voj;.
ment, qui tenoit ung tablier, qui disoit en ceste ma- raittrey a cinq taboreaulx et quatre ou montant, où il a
nière Cy gist mon mari le noble roy Elinas d'Al-
: trois saphirs beaux carrez, deux csmeraudes et quatre
banie. (Mélusine, p. 25 et 368.) petites balles avecques petites chaynetes entre deux,
et perles en l'ournissement, garni chacun taborel de
TABLIER. — Echiquier, table de jeu. quatre perles et quatre petites pierres rouges et vertes.
1365. — Unum tabularium ligneum ad ludendum (Inv. de l'égl. de Dol, p. 64.)
ad aléas, taxatum pretio dimidii grossi vet.
Item aliud tabularium vocatum eschaquier cum ludo TABOUR. — Ancien nom du tambour, tambou-
scacorum, taxatum 3 gross. {Inv. de J. de Saffres.)
1373. —
Un bel tablier ployant, fait de jaspe et 1270. Si feroint [les Sarrasins] sor leur taburs
autres pierres par dedens et dehors, à plusieurs figures, De bastouciaus d'espine dure.
tant ou tablier comme en l'eschiquier, et est à feuillage (Ph. Mouskès, V. 6090.)
d'argent doré, en ung estuy de cuir noir. {Bibl. proty-
pogr., p. 85.)
1319. —
Pour huit aunes d'un roié de Saint Omer,
pour une robe que madame avoit donnée à un petit
1393. — Vn tablier garni d'eschaz, de berilh et de manesterel qui estoit à mgr Hugue de Chalon, qui
aspre, et de tables d argent, dont il y a seize dorées et jouoit du tabour ; à 4 s. t. de l'aulne. {Arch. du Pas-
les autres seize blanches. (D. Plancher, Hist. de Bour- de-Calais,A. 374,)
gogne, III, pr., p. 167.)
1400. —
Unum tabour de falcon. (Royer, Inu. de la
1416. — D'un tablier d'argent doré ployant fait par maison de Sassenage, n' 12.)
372 TACRE
TABOURIER. — Boite cylindrique (en forme de
tambour).
1507. —
Au regard des menus ouvrages comme boe-
tes à épiciers, tabouriers, becquerolles, estendarts et
autres choses qui ne sont point de grande conséquence,
ils pourront estre peints de matières et couleurs qu'il
plaira aux marchands et acheteurs. (Ouin-Lacroix,
Hist. des anc. corporations, p. 712.)
TABOURIN, TAMBOURIN. —
Espèce de tambour
dont la caisse est plus longue et un peu plus étroite
que celle du tambour.
1471. — Ung grant tabourin en faczon d'une linballe,
couvert de cuir noir. (/nw. du roi Hené à Angers, fol.
10.)
V. 1494. —
Et aloit deux trompetes devant et deux
tabourins de Souysse et ung phiphre. (Roman de Jehan
de Paris, édit. Wickersheimer, p. 54.)
TABotin, 1588.
1562. —
Précautions en cas de guerre on fera faire :
Voy. aussi tambour. bâtonnet ou avec les doigts, le son dudit tabourin est
stridule et tremblotant.
TABOURET. —
Pelote suspendue à la ceinture Nous n'y mettons point de sonnettes [comme les
des dames de qualité et servant d'épinglier ou de basques] et l'accompagnons ordinairement d'une longue
flulte ou grande tibie et de ladite flutte le joueur chante
videpoche. toutes chansons que bon luj- semble, la tenant avec la
1442. — La suppliante avoit pris en ung coflre trois main du bras gauche duquel il soutient le tanbourin.
bourses etung bouton ou tabouret à usage de femme, (Thoinot Arbeau, Orchésographie, ff. 21 vo et 22 v".)
estofîez de sonnettes et de boulions d'argent. (Arch. 1588. —
Les Basques et Béarnois usent d'ung aultre
nat., J.l 176, no 239.) tabourin qu'ils tiennent suspendu à la main gauche, et
1470. — En luy promettant une belle bourse et un le touchent avec les doigts de la main droicte le bois ;
tabouret dont elle fut assez joyeuse. (.4rres(s d'amour, est seulement creux de deni}' pied et les peaulx d'un
46, fol. 192 V».) petit pied de diamètre et est environné de sonnettes et
petites pièces de cuyvre rendans un bruict aggreable.
V. 1492 Recouvrer fault en l'hostel d'ung mercier
Et bien choisir dedans sa mercerie, (Ibid., fol. 22.)
Pour quelque prisqu'on puisse apprécier,
Ung tabouret qu'on dit un espinglier. TABOURINET.
(Oliv. de La Marche, Le parement des dames, ch. 10.) 1606. —
Petit réduict qu'on fait enl'encogneure d'une
1559. —
Deux petitz babutz, chacun de demy pied sale quarrée, soit avec de la tapisserie, ou avec des ais,
d'où ceux qui y sont mussez peuvent veoir ce qui se
de long, appeliez tabouretz, sur les couvercles desquelz
fait en la dite sale. (Nicot.)
on mect des espingles, et par le dedans des bagues,
couvers de velours cramoisy. 6 1. t, {Arch. nat., KK
125. fol. 29 v«.)
TACLE. — Arme défensive, sorte de bouclier.
pommes de laton... ; quatre petites selles appellées ta- collé, id est de qui les pennons sont collez et non pas
bourets, (/np. du Pug-Molinier, 162.) cirez. (Nicot.)
1574. — Un tabouret de corde, prisié 11 (Inv. de
Quenonadz.)
s.
TACON. — Martinet garni de lanières de cuir.
1603. — Plus couvertures de tabouretz de
huict 1456. Et un tacon pour esmouchier
mesnte estofle que les couvertures des deux chaises Le beuf couronné qu'on veult vendre.
cacquetoires cy dessous, estimées à raison de dix solz (Villon, Petit Teslam., 163.)
pièce, 4 livres, (Inv. de Louise de Lorraine, 20.)
1606. —
Tabouret, signifie ores ce petit siège bas TACRE. — Paquet de dix peaux.
embourré, couvert de tapisserie de poinct ou autre estof- 1260. —
Vint cuir de tacre doivent un denier, li tacre
fe, où les femmes s'assent tenans leur cacquetoire ou par soi obole, et se il ,en i a mains de un tacre, chas-
faisans leurs ouvrages, (Nicol.) cun tacre doit obole. (Et. Boileau, 282.)
373
1265. —Tacre de quir mise en nef doit deux de- Toille de soye creue, 60 s. (Arch. nat., KK 91,
niers. (Cpte du comté de Hainaut, ap. Du Cange, fol. 2.)
v° Tachra.) 1594. — L aune de
toutes sortes de taffetas veloutez.
(Félibien, Hist. de la ville de Paris, IV, p. 10.)
TAFFETAS. —
Drap de soie souple. 1599. —
Un manteau de tafetas blanc embouty avec
1314. —
Pour 25 aunes de tafuta pour couvrir les des manches de satin blanc en broderie de petites fleurs,
quarreaus de la chambre madame, 9 s. t. l'aune, 9 1. 5 escus. {Arch. nat., KK 157, fol. 10 v».)
p. {Arch. du Pas-de-Calais.)
1613. Car par trop à présent du taftas on abuse
1317. —
Somme des tarlaires apelez taphelaz, 155 Et chacun pour doublure à son manteau en use.
pièces qui entamez que entiers, tenans 1612 aunes. {Disc. noua, sur la mode, 10.)
Item deux pièces de tartaire vert que l'on apele ta- 1618. —
Une bourse de tafetas blancs à gros grains
fetas, tenant 22 aunes, dont l'en couvrit les carreaus de tout garnis de broderj-e, picqué de plusieurs poincts de
chambre de nos jones dames fuilles le roy- (Cpte de caaatelle d'or.
Geo/froi de Fleury.) Deux bourses de taffetas cataluffe figuré noir. {Inu. de
1345. — Item deu per duas ocbaus e un cari sedas, Saint-Louis-des-Français, pp. 77 et 82.)
e perun
doua, 2
cart tafata vert per guarnir un capairo a la 1627. — Deux petits [voiles d'autel] de taffetas can-
s. 4 d. (Forestié, î.iures de comptes des frères tary fin rose. [Inv. de légl. de Saint-Maximin.)
Bonis,
1346
t.
—
I,p. 203.)
Item deu que restée a paguar de très aunas
1635. — Tafetas, drap de soie simple et mince.
(Mo net.)
tafata quelh aportem de Tolosa per foirar un mantel de
sa nora, 4 s. (ibid., t. II, p. 89.)
1666. —
Une garniture de lict de satin incarnat et
blanc à fleurs, doublé de taffetas à la chesne. (/ni>. du
1359. — Item F. Raymundus Fabri habet unam chût, de Fougères.)
catulam de
d'Avignon, p. 442.)
taphatauo virgato. (Inu. des Cordeliers
1680. — Le tafetas de Tours est l'un des meilleurs
tafetas. On se sert du tafetas pour faire des coifes de
1389. — Le pont des Changes estoit tout tendu d'un femmes etde fille, des jupes, des caleçons, des rideaux
taffetas bleu à fleurs de lys d'or. (Froissart, III, p. 6.) de lit et de fenêtre et des doublures. (Kichelet.)
V. 1400. —
Trois pièces de muraille de taSetas
vermeil renforcié, semées de fleurs de chievrefueil sans TAHUC. - Cercueil.
perles et doublées de toille vermeille. {Arch. du Nord, 1498. — Et quand corps le sera arrivé àNostre Dame
B 1319.) des Champs, sur le tahuc où est le dict corps sera faicte
1416. — De
trois pièces de courtines de taSetas une plate forme sur laquelle sera un lict de parement
rayées d'or, dont la première contient trois aulnes et où sera mise la stature du dit seigneur [Charles VIII] en
trois quartiers de hault et cinq aulnes et un quartier de son habit royal. {Cérèmon. de France, 37.)
long ou environ, (/ni», du duc de Berrg, t. p 213.)
II,
1589. — Leurs
pieds [des éléphans] sont ronds com- dedans d'or, et uue grande taloche d'argent, et les pa-
me des tailloirs, larges de deux ou trois empans. (Ambr. letos de ses archiés otés. {Minx. de Jean de Hagnin, édit.
Paré, App. au Livre des monstres, édit. Malgaigne, t. Brouwers, t. I, p. 61.) ^
brodeures. (^rc/i. nat., Y 10, fol. 169 vo.) 1300.— Cestus, talevas, est scutum et rotundum.
{Glose sur Jean de Garlande, 48.)
1626. — Une bannière au milieu de laquelle est une —
image de Nostre Dame de taillure, doublée de taffetas
1360. Un homme armé qui tient un talvas en
sa main senestre et en sa destre une boulaye. [Inu. du
violet desteint, qui servoit à des rideaux d'autel avec les
duc d'Anjou, n°504.)
paremens violetz, armoiries des Ursins. [Arch. nat., LL
92, p. 45.) 1611. —
Tallevas, a large, massive, and old fas-
hioned targuet, haring in the bottom, of it a pike.
Voy- OR FIN.
whereby, when need was, it ras stuck into the ground.
Taillure. — Gravure entaillée auburin. (Cotgrave.)
1467. —
Ung drageoir d'argent doré entaillé autour TAMARINDE, tamarin (esp. tamarindo).
du bacin de P et de M et de marguerites, une petite —
beste au milieu.
1659. Tamarindes, espèce de dattes, (Howell,
Particular vocabulary , sect. 38.)
Ung drageoir d'argent doré et à l'entour du bachin à
tailleures de branches de marguerites. (Laborde, Ducs
TAMARIS (bois de).
de Bourgogne, n" 2414, 2410.)
V. 50. —
L'on fait du boys de tamaric des tasses pour
TAIN D'ECUS. — Vernis que l'on appliquait sur ceux qui sont passionnés du deffaul de la rate, parce
les écus.
pays une étoffe de lin qu on appelle tala, plus fine et vino bibatur, adeo que mirabilem ejus antipathiam con-
plus solide que celle qui est nommée dibaki un vête- ; tra solum hoc viscerum faciunt ut affirment, si ex ea
ment de cette étoffe revient à dix dinars on l'exporte ; alveis factis bibant sues sine liene inveniri et ideo ho- ;
1408. — Une taloche d'or environnée de huit perles lys etd'une L couronnée en champ d'azur au dessoubz
et un dyamant en la boce. (Laborde, Ducs de Bourooone.
servant de pied, une beste d'argent doré à plusieurs fleu-
n» 6103.) rons, prisé 30 livres. (Inv. de Saint-Denis, fol. 398 V.)
que tems prenent une qualité que l'on croit propre pour V. 1180. resgarda la plaie de son chief ;
Si
la guérison des maux de rate. (Savary, v" Gobelet.) Tante i fait mestre a un maistre Guarnier
Qui le garit, que ni ot enconbrier.
TAMBOUR. — Caisse de
forme cylindrique dont (Raoul de Cambrai, v. 6269.)
les deux fonds formés de peaux très tendues réson-
TAN VIELLE.
nent fortement.
1611. — Une tanvielle de linomple fort usée, bordée
1673. — Une petite espée à l'espagnoUe, sur laquelle de vert, prisée 10 s. (Inu. du cbàt. de Pailly, n» 24.)
'• y a un petit canon monté sur un tambour démas-
quiné d'or. (Guiffrey, Inu. du mobilier de la couronne,
t. Il, p. 79.)
TAPE-CUL. - Pont-levis
1584 1500].
fv. —
Avec lessoyes et poil de cheval on ung tapecul (La Fons-Mélicocq, Ar(is(es du Nord.yi. 133.)
dresse des saz et tamis pour blutter la farine. (Fioravauti,
Miroir, 1. 1, 57.) TAPIS, T.4PISSERIH.
TAMPON. — Morceau de
bois ou de métal ser- V. 1270. Sor un tapiz devant son
Dormoit sovent à grant délit.
lit
chies de petittes houppes tout à l'entour. (Testam. de tappis, un vert et un rouge, 4 s. p. Un viez tappis pers
J. de Charmolue, à ymages de feuilletis, 4e{ s. Deux tappis vermaux à
p. 432.)
licorgnes, 48 s. Un viez tappis à fere un marchepié,
TANDEFFLE. — Arme offensive. armoyé, 4 s. Un viez tappis à faire
[Inu. de R. Picque.)
douze sourciez, 8 s.
1260. Portent max et flaiaus, tandeffles et maint gai. 1408. — Un tapiz de muraille servant à ladite
Estandellles lor gèlent lesgrans caillorspesans. chambre, contenant 15 aulnes quarrez un autre petit ;
[La conquête de Jérusalem, v. 1760 et 2084.) tapiz de couche coutenant 5 aulnes 1;2 un autre tapiz ;
fol. 6.)
Unus pannus paramenti de opère Atrabatensi, cum
figura apostoloruni.
1661. —
Une autre tenture de tapisserie, fabrique Unus pannus paramenti de opère Atrabatensi cum
d'Angleterre, très Bne.de laine et soye, relevée d'or, des-
sins de Julles Romain, représentant des enfans nuds
istoriis Virgilii. etc. (Inu. du chût, de Cornillon. n" 83,
84, 89, 319, 323.)
et jouans dans un jardinage, avec une bordure d'orne-
ment de sculture relevée d'or, ayant au haull un car- 1396. — Le chevalier respondil
à ce et dit que l'Amo-
touche, dans lesquelles sont des armes incognues et rath prendroit grant plaisance à voir draps de hautes
par le bas un relief avec des cartouches ladite tenture ;
licesouvrés à Arras en Picardie, mais qu'ils fussent de
composée de quatre pièces ayant de haulteur deux aul- bonnes histoires anciennes. (Froissart, III, p. 273.)
nes trois quarts de tour sur seize aulnes et demj'e ou
environ, prisé trois raille livres, (/nu. de Mazarin, fol.
1399. —
Douze banquiers de l'ouvraige d'Arraz, semez
de petiz arbres vers et autres
ouvraiges parmy, chascun
432 v».)
troisaulnes carrées à l'aune de Paris, valent 64 1. 16 s p.
1683. —
Une tanture de tapisserie de haute lisse, [Arch. nat., KK 41, fol. 223.)
;
de prononcer qui est le plus naïf, ou le pinceau des Un autre tappis du dit Histoire de Fama, contenant
peintres ou l'esguille de ces ouvriers. (Coulon, Les ri- sept aulnes et demie de long et quatre aulnes et un
vières de France, II, 382.) quartier de large dudit ouvrage d'Arras, d'or, d'argent et
de layne, de plusieurs couleurs, 310 1. {Inu. du duc de
tapis d'arras. Berry, n°^ 1 et 4.)
V.1170. —
Veiilla... opère plumario facta... orna-
1422. —
Ung tappiz de Ia\'ne, de bonne renommée,
menta quoque plurima in ciboriis, coronis, libris, cruci-
de la façon d'Arraz, contenant vingt aunes et demie, où
bus, candelabris, cortiais, tapetibus... ut inter cœteras
sont la devise de plusieurs saiges comme de Salmon,
immo prœ omnibus cœteris ecclesiis Flandriie ha;c eccle- Jazon, Absalon et plusieurs autres, 36 I. p. (Arch. nat.,
sia divitiis et nobilitate prœcellere certissime sciatur.
KK. 54, n" 180.)
(Cartul. de Saint-Vaast d'Arras, ap Van Drivai, Les .
TAPIS d'aUBUSSON.
1591. — Sept pièces de tapisserie de Beauvais, le
champ rouge et les bendes blanc et verd, 7 liv. 10 s.
1619. — Syraon Marsillac et .loseph Le Velve, mar-
t.
(Inu. de Guill. de Montmorency470.)
,
TAPIS DE BRUXELLES. cinq aulnes trois quarts de long sur deux aulnes troi s
1563. —
A Jehuii Beucre, pour uq pclit patron d'uue quarts de large, prisé 250 1. (Inv. de l'hôtel de i'oi'ssons.)
pièche de tapisserie à l'histoire de la Résurrection, et 1688. — Tapis cairens viennent à Marseille du Caire ;
pour le grand patron sur lequel a esté faicte, 6 1.10 s., la consommation s'en fait en France, leur prix varie de
et à monsieur le doyen, 28 I. 10 s., sçavoir pour deux 10 à 150 escus la pièce. (Carfeuil, Tableau du commerce
journées qu'il avacqué à Bruxelles pour faire faire ladite de Marseille.)
pièche et deux autres pièches de tapisserie pour marche-
TAPIS DE CALCUTTA.
pied de l'autel. {Arch. de Saint-Omer, extr. des reg ca-
pitul.) 1510. —
A Jehan Pissonnier, marchand de tapisserie,
pour une histoire de gens et de bestes sauvaiges à la ma-
1570. — Dix pièces de tapysserie de verdure, ouvrage
nière de Calcut, contenant 302 aulnes, etc., (Houdoy,
de Bruxelles, en haulteurde six aulnes, contenant ensem-
Les tapisseries de haute lisse à Lille, p. 143.)
ble la quantité de 397 aulnes quart et demy, ont esté
vendues pour 21 sols l'aulne, qui monte à la somme TAPIS DE CARAMANIE.
de 522 1. 4 s. 10 d. —
Huit pièces de tapysserie de l'his-
1608. — A
Sattalie il y a une échelle pour les Fran-
toire de Tobias, ouvi;aige de Bruxelles, en hauiteur de six
çois qui y ont leur conseil et viennent ic}' pour charger
aulnes, contenant easamble la quantité de 3S1 aulnes 3. 4.
des cuirs et des tapis de Caramanie. (.Martin de Vitré,
estimés à 30 s. l'aulne. (Pinchart, Arch. des arts, 1. 1, p.
Voy. aux Indes orientales, p. 114.)
22.)
1599. —
Une tapisserie faite de Bruxelle à person- TAPIS DE CATALOGNE.
nages où sont représentées les forces d'Hercules, conte- 1498. —Ung tappis à hault poil de Cathelongne. (/ni>.
nant huit pièces, ayant chacune d'icelles trois aunes et du duc de Savoie, a° 646.)
demi de hault, et en tout 108 aulnes et demie, prisée
l'aulne 5 escus. [Arch. nat., KK 157, fol. 38 \'°.) TAPIS DE CHAR.
1602. — Une tendue de de Bruxelles à
tapisserie 1317. —
Pour ung tapiz contenant neuf aulnes quarrees,
personnages où de Scipion, contenant huit
est l'histoire un quartier moins, que je avoie fait pour le char ma-
pièces avec deux entre-deux de fenestres semblables, (/nu. dame, 105 s. (Arch. du Pas-de-Calais.)
du duc de Biron, fol. 17 v»),
TAPIS DE CHATILLON.
1612. —
Il en a cousté de grands deniers à Sa Ma-
jesté [Henri IV], perte etruyne à ses subjets, tesmoin les 1602. — Six pièces
de tapisserie de Chastillon eslans
tapisseries façon de Bruxelles à Saint-.Marcel [à Paris] au cabinet emprcs la gallerie d'en hault neuf pièces de :
en partie commencées à exécuter et dont aujourd'huy il tapisserie de Chastillon. [Inv. du duc de Biron, îo\. 18-.
ne parait marque ne vestige. lArch. car. de l'hist. de
France, série 1, t. XV, p. 265.)
1644. —
Chastillon sur Seine, siège principal du bailly
de la .Montagne.
Voj'. aussi TAPIS DE LORRAINE. Hors de la ville est un rocher fort eslevé avec une
source d'eau vive, qui fait moudre à six par delà les
TAPIS DU CAIRE. moulins à bled et à draps, dont la ville lait un grand
trafic, et de petites tapisseries à deux couleurs dont cha-
1487. —
1 tutti questi [padiglioni] haveran le loro que mestier a ses ordonnances et ses enseignes distinctes.
camere dentro e le coperte stratagliate de diversi colori, (Coulon, Les rivières de France, I, p. 59.)
e al basso tapeti bellissimi, tra i quali e quelli del Cairo
TAPIS DE t:HINE.
e di Borsa al mio giudlzio e tanta differenza a quanta
e tra li panni di lana francesca e quelli di lana di San 1610. —
Les costez des barrières au dedans de l'échaf-
Matheo. <Jos. Barbaro, Viaggio in Persia, p. 35.) faut estoient tendus de riches tapis de la Chine, et par
1583. — Trois tappis cavriensbien finset de movenne dehors de tapisserie très riche relevée d'or et d'argent.
grandeur. (Arch. nat., K 529, fol. 12 V.l (Cérémon. de France, 1, p. 568.)
1589. — Ung tapis quirin de deux aulnes environ TAPIS DE CUIR.
et un douzième de large sur trois aulnes ung douzième de
long. 1416. — Pour aler de Corbueil à Meleun quérir et
Ung aultre tapis querin de une aulne quart et demy faire venir six tappis de cuir servant par terre pour la
de large sur deux aulnes ung quart de long. (Inv. de chambre de laroyne, 8 s. (Arch. nat., KK 49, fol. 108.)
Catherine de Médicis, n" 20 et 23.) 1528. — Trois pièces de tapisseries de cuyr blanc
1611 — Cairin — a turkie carpet, such a one is brou- et bleu, parmi le ciel et trois gourdines de mesnies, fran-
ghtfrom Cairo in Aegypt. jCotgrave.) gés de franges de sayette blance et bleue. (Inv. de M. de
Ravestain à Gand.)
1613. — Ensuivent les tapis de Guerin et Turquie
trouvés audit gallelas. 1599. — Une tente de tapisserie de cuir doré, conte-
Premièrement ung grand tapis de Guerin de trois aul- nant treize pièces, portée à Fontainebleau. {Arch. nat.,
nes et demie de large sur six aulnes trois cariz de KK 157, fol. 39.)
long, prisé 200 1. 1607. —
Pour la façon d'un tapis de table de vellours
Item ung aultre tapis de Guerin. aussy fin, de trois aul- Janine paille, chamarré de passement d'argent, avec une
nes de large sur cinq aulnes trois quartz et demv de crespine double de tafetas jaulne, 8 1.
long, 160 1. Pour un tapis de cuir contenant six peaux, pour mettre
Ung aultre tapis Guerin, contenant deux aulnes de sur celuv de vellours pour le conserver, 6 1. (.\rch. nat.,
large sur quatre aulnes et demj' de long, ayant une grande KK 149," fol. 14 v».)
roye au milieu, 901.
Ung tapis Guerin à long poil de deux pièces, tel quel, TAPIS DE D.iMAS.
contenant trois aulnes de large sur trois aulnes deux 1411. — Un tapiz de sale de la façon de Damas, des
tiers de long, 18 1. sept péchiez mortels, prisié 10 1. p. (Arch. nat., KK 264,
Item ung aultre petit tapis Guerin, aussy à long poil, fol. 18 V.)
d'une aulne de larges ur une aulne troisquarts de long, 61. TAPIS DE DINANT.
Item ung aultre petit tapis Guerin couppé par les
coings, servant pour une petitte table de deux aulnes de 1632. —
Dix pièces de tapisserie de Dînant, moiclié
long sur deux aulnes de large, 36 1. (Inv. de Charles de laine et moictié poil de chèvre, 110 fr'/n». du marguis de
Bourbon.) Rémoville.)
1633. — Item ung tappis de Querrin de deux aulnes, TAPIS DE DRESSOIR.
et demy de long sur sept quartiers de large ou environ 1550. — aultre tappis de velours doublé de
Ung
prisé 25 liv. toille, servant à ung dressoir, qui ne vault que peu de
Item ung aultre tappis de Querrin, d'une aulne deux chose. (Inv. du chût, de Gaillon, 535.)
tiers de long sur ung aulne de large ou environ, prisé TAPIS d'écohce.
12 1. (/no. de la venue Phélipeaux.) 1583. — Deux tappis petilz d'escorces d'arbres
1644. — Ung grand tapis Querin de pied, contenant de diverses couUeurs. (Arch. nat.. K 529, fol. 12 v».)
380 TAPIS
Deux tappis veluz de l'ouvrage d'Espaingne... et Pour deux pièces de tapisserie historiée de l'empereur
en l'un sont les armes de Castelle. Jnu. du duc de Berry, Maximien, l'une contenant en longueur 13 aulnes et en
n»« 116. 818, 1157.) largeur 6 aulnes 1 quartier 1/2 et l'autre en longueur
en largeur 6 aulnes un quartier 1,2, fait
1495. — Ung tappiz velu d'Espagne
11 aulnes et
à long poil. (/np.
ensemble deux pièces 112 aulnes 3/4, qui au
les dictes
d' Anne de Bretagne, p. 4.)
pris de 48 s. 2 gros dicte raonnoye de Flandre le soit
TAPIS DE FËLLETIN. l'aulne, montent à la some de 366 1. 12 s.
1494. —
Quinze pièces de tappicerie de grosse verdurs Item pour ung tapiz d'église historié de trois roix, con-
de Felletin, comprins le ciel garny et les pièces non. tenant 35 aulnes 3'4, par raarcbié fait avecques lui, la
(Ini). d'Anne de Bretagne, 157.) some de 210 1.
— Item pour une autre petite pièce de tappisserye ouvrée
1514 Si est ladite salle tandue de tapisserie et
à or, aussi par marchié, 168 I.
garnye de sept pièces de tappicerie de Kellelin à feullage.
Item encorres pour une autre pièce de tappisserie histo-
Dix pièces de tappicerie de Felletin à champ doré, à
riée de l'istoire d'Absalon, contenant33 aulnes, par mar-
verdure, feullaige et bestes, avec le ciel de mesmes, et
chié la somme de 270 1.
une petite p^ce de ladite sorte où il y a à faire trois
Lesquelles parties de tappisserye nous avons fait char-
carreaulx.
gier et conduire par nostre amé et féal chevalier, con-
Sept pièces de tappicerie aussi de Felletin, deux cielz
seiller et chambellan le seigneur d'Yllain, chevalier
à menuz feullaiges sur bandes rouges, blanches et
d'honneur de nostre très chiere dame et belle mère la
vertes. [Inv. de Charlotte d'Albret, p. 79.)
duchesse Marguerite, ou royaume d'Eugleterre, pour
1538. — Cinq pièces de lapicerie de groulx Feuilletin, illec les donner et présenter de par nous en dou au grani
faictes à grosses bestes, telles quelles, 12 l. chambellan duditroyaume... (Pinchart, Archives des arts,
Ung de couchete de lapicerie de Felletin frangé,
ciel t. I. p.21.)
avec deux mourceaulx de lapicerie, tout tel quel, 35 s. —
1434. Neuf autres pièces de tappicerie de grosse
(/nu. de Cl. Brachet.)
verdure de F"landre, non garnie, achaptée de François
1564. — Une couverte de tapisserie de Feletin faite à Drouyn. {Inu. ct'.inne de Bretagne, 15'7.)
sybilles. 9 livres.
Aultre petite vieille tapisserie de Phelelîn à sibilles.
1538. — Comme il soit venu à nostre cognoissance
que depuis certains temps encha plusieurs grands fraul-
Ung tapis ancien de tapisserie de Pheletin où sont les
des se sont ceuvertement au desceu de nous et de nos
armoiries dudit seigneur. (Inu. du Puy-.Molinier, S.
ofticiers commis et se commettent journellement au stil
151 et 227 v".)
et négociation des tapisseries, quy se font en nos pays de
1602. — Ung autre charlit de bois de noyer garnj' de par deçà et esquelles l'on a usé de pointures et aultres
ciel et couvert de Feuilletin, garny d'une paillase avecq parures... Nous mandonsque... vous faictes deffendre aux
une coete et traverse lit. {Inu. de Renée Clergeault.) maistres, marchands, ouvriers et ceulx du mestier de ta-
1644. —Une petite pièce de tapisserie de Feuilletin pissier que... ils ne s'avancent accoutrer, parer, farder
doublée de toile, telle quelle, servant à couvrir des ou ayder leurs tapisseries de quelques couleurs ou subs-
toiles, 40 s. (Inu. de rhôtel de Soissons, fol. 39.) tances de poincture que ce soit, et n'y coulourent chose
1723. —A Aubusson et à Feuilletin il y a des manu- quy ne soit tissue et ouvrée aufond delà tapisserie, fors
aux visaiges et aultres membres nuds. (Houdoy, Les ta-
factures de tapisseries de verdure, mais que les mauvais
desseins et les laines de fausse teinture qu'on y emploie pisseries de haute lisse à Lille, p. 45.)
assez souvent ont fait decréditées et qui pourroient pour- 1544. —Nous..., veuillant oue doresnavant ledit
tant se perfectionner et se rétablir si l'on remédioit à mestier [de la tapisserie] soit léallement et droictement
ces deux défauts, la fabrique en étant d'ailleurs assez exercé, avons ordonné et statué parcestes que nul raais-
bonne. (Savary, Commerce, ch. 877.) tre, ouvrier ny aultre quel qu'il soit, demeurans hors les
TAPIS 381
villesde Lovain, Bruxelles, Anvers, Bruges, Audenaerde, verses couleurs, façon de Turquie. (Inv. de Charles de
Allost, Enguien, Byns, Ast, Lille, Tournny et aultres Bourbon.)
francs lieux es quels sur ledit mestier y a ordonnance de TAPIS d'iSPAHAN.
pollice, ne pourront doresnavant user dudit mestier. 1637. —
Il y a auprès d'Ispahan 1460 villages dont
(Ibid., p. 52.) les habitans travaillent quasi tous à des estofi'es et à des
1680. — y a d'autres tapisseries qu'on appelle ta-
Il tapis de laine, de cotton,de soye et de brocard. (Olearius,
pisserie de Flandre, et de ces tapisseries les unes se nom- Vog. de Perse, l, 1. 5, p. 543)
ment Brusselles et elles sont fort fines, et les autres Oude- TAPIS DE LA HAVE.
nardes et Anvers. (Richelet,) —
1519. A Guillaume de Luxeul,aidede la tapisserie
Voy. aussi anvers, audenarde, brcgbs et Bruxelles. de mgr don Fernand..., pour avoir garni de canevas et
TAPIS DES GOBELINS. mis au point... un tapis de La Haye, de la tapisserie du
ro}' demeurée aux Pa3's Bas.(Gachard, Bapp.sur les archi-
Voj' . GOBELINS. ves de Lille, p. 313.)
TAPIS DE GRENADE. TAPIS DE LAINE.
1416. — Quatre tappisde l'ouvrage de Grenade, ouvré 1416. —
Un lapis de layne à fleur de liz que on met
sur l'jmage Nostre Dame quant on fait sermon à l'Eglise
de l'ouvrage de marqueteis, 40 I. t. {Ino du duc de Ber-
de Paris. (Arch. nat., LL 93, fol. 17.)
rg. n" 1157)
TAPIS DE LANGRES.
TAPIS DE HAUTE LISSE.
1682. — Une
tente de neuf pièces de tapisseries de
1302. —
Après ce discort fu meu entre les tapissiers Langres qu'estoient tendues en la chambre derrière. Sept
sarrazinois... et une autre manière de lapiciers que l'on grandes pièces d'autres tapisseries de Langres pour la
apele ouvriers en la haulte lice- [Ordonn. des métiers de salle. (luv. du marquis de Rénmville.)
Paris. 410.)
TAPIS DE LIGATURE.
1313. — Jou
Ysabiaus Cauree, c'ondistde Hallennes, 1683. — Deux tapis de ligature, fond de sove aurore
que j'ai eu et recheu de Alabieu Gosset,
fais savoir à tous et rouge. (Arch. nat., LL 96, fol. 27.)
recheveur d'Artois, 39 1. et 13 s. p. pour cinq dras en
TAPIS DE LILLE.
haute et deus behus achatés à nu à pluseurs fuers pour
la pourveance de l'hostel Robert d'Artois, fil madame
1468. — A Camus Dujardin, haute lisseur, demourant
de laquelle monnoie je me tieng bien apaié en tes- ;
;
à Lille, la somme de quatre vins
cinq livres pour certaines
moing de ce j'ai mis mon seel à ces lettres. (Arcb, du parties de tapisserie par lui vendues et délivrées pour
Pas-de-Calais, A 313.) niondit sgr [Gharles le téméraire] au mois de mai, as-
pour un banquier de dix aulnes de long et deux
1400 —
A Jacques Dourdin, lappissier demourant à
savoir :
cœur as grandes festes de l'an les draps de haulte lieche livres ; et pour deux pièces de tapisseries de pareille
contenant le vie nigr saint Aumer. les oster et mettre à ouvrage, contenant la pieec 8 aulnes de long et 3 aulnes
l'air quant ils en ont de besoing, 35 s. (.4rc/i. de Saint- de large, qui fout 48 aulnes, audit pris, 43 1. 4 s. [Ibid.,
Omer, extr. des Reg. capitul.) p. 29.)
1492. —
Iceulx supplians s'estoient partis d'icelle ville 1476. —
Après ce que les eschevinsde Lille, sur le do,
[de Tourna^'] et venus demourer en ceste dite ville d'A- leance à eulx faite par certains baultliciers de cette ville
miens, eu intention de }' ouvrer et besongner de leur dit sur ce qu'ils maintenoient que Pierre Dujardin, fils de
mestier, lequel se eomprenoit en plusieurs ouvrages de feu Camus, avoit en certaine ouvraige de haulte lice fai
soyes et autres choses..., c'est assavoir de ouvrer en drap bouter au lieu de fil de soye du fil de lin, qui est chause
d'orgrant et petit, endraps de soye appeliez baudequins, frauduleuse et deceptive,... ordonnèrent à icelui P. Du-
bourgettes sengles et doubles, ouvrer de laine sur Im et jardin de faire défaire et oster tout ledit fil de lin e t au
chanvre, treppes de velours royé, coulombeltes chan- lieu d'icelluy y remettre fil de soye. (Ibid., p. 31.)
geans, bancquers grans et pelis et autres ouvrages dep- 1512. —
A Jan Faussart, tapissier, pour avoir fait et
pendans dudit mestier. (Stat. des haulelissiers d'Amiens, livré pour ladite ville 83 aulnes trois quarts et le quart
ap. Aug. Thierry, ,)/onum. inéd. du Tiers-état, II, p. 454.) d'un quart de tapisserie nouvelle, servans à mettre au
1571. —
Neuf pièces de tapisserie de haulte lisse, ser- dessus les sièges en la chambre d'eschevins, en laquelle
vans au chœur de ladite église, contenant l'histoire de tapisserie sont armoyés les armes du roi de France, de
la Passion, donnée par maistre P. de Cerisay, conseiller montrés redoublé sgr et prince l'archiduc d'Autrice, et les
du roy en sa court de Parlement, l'an mil quatre cens armes du comte de Saint Pol, 150 1. 16 s. 3 d. (Ibid.,
quatre vingt dix. (Arch. nat., LL 92, fol. 2.) p. 42.)
TAPIS DE LIMOGES.
1626. — Vingt une pièces données par M. le cardinal
de Gondy, evesque de Paris, sçavoir dix petites pièces de XII* s. Puis s'en monta en unes loges
tapisserie de haulte lisse esquelles est figurée la vie de Ht fist un tapi de Limoges
saint Pierre, servante aux chaises du choeur de ladite Devant lui à la tere estendre...
église. Dix autres pièces de tapisserie semblables, Erec s'asîst de l'autre part
esquelles est figurée la vie de Nostre Dame, servans aux Desus rvmage d'un lupart
chapiteaux desdites chaises, et une autre pièce petitte Qui el tapis estoit portraite.
qui se met au jubé, en laquelle est figurée l'image de (Bibl. nat., ms. franc. 24403. fol. 140 v°.)
Nostre Dame et est représenté à genoux M. de Gondy TAPIS DE LORRAINE.
évesque de Paris, qui a donné les susdites pièces de 1581. —
Tapisserie ou tapis de Felletin, d'Auvergne,
tapisserie. (Arch. nat., LL
92. fol. 41.) de Lorraine et autres semblables, le cent 46 s. 8 d.
(Tarif de sortie de Calais.)
TAPIS IMPRIMÉ.
1581. —
Payé à Frantz, tapissier de Son Altesse [le
1613. — Deux petits tapis de cottou imprimé, de di- duc de Lorraine], 25 fr. pour reste de la fourniture qu'il
382 TAPIS
a faite en la taiiissprie dp l'Hisloire de Mnyse. (Lepage, Ung lirt de can, çarny de couette, cou«ssin et couver-
Le palais ducal de Nancy, p. GB.) ture de tappicerie, de la tappicerie de Normandie, (/nu.
1604. —
A Herraanl Labbé, tapissier demouraut à de Charlotte d'Alhrel, n" 509 et 624.)
Brucelles, 54 fr pour la dépense qu'il a faicle venant et
retournant de Nancy à Brucelles, estant venu audit TAPIS NOSTRÉ.
Nanc3' pour traicter à monstrer l'art de tapissier sui-
vant l'ouverture qui luy en auroit esté faicte par ma-
1260. — Quiconques veut estre tapbsierde tapis nos-
trez à Paris estre le puet franchement... Nus tapissier de
dame la ducbesse de Brundsvich à la prière et charge tapis nostrcz de Paris ne puet ne ne doit ouvrerde nul file,
qu'elle en avoit de Son Altesse. (Arch. de Meurthe-et- fors que de file de laine bon et loial, fors eschies que il
Moselle, B 1281.) puet ouvrer de toute manière de file.
1621. — A Bernard van der Hanieiden, tapissier en Chascune manière de tapis nostrez doit estre tout d'un
l'hôtel du duc Charles [de Lorraine], pour lui donner lé : ce est à savoir petits tapis de douze lez sont de cinq
moyen de fournir à la grande quantité de couleurs qu'il quartiers, et tapis de vingt quatre lés sont d'une aune el
convenoit d'employer à la perfection et manufacture des demi de lé et de sept quartiers et demi de lé, et de sept
tapisseries qu'il convenoit faire. (Mém. de la Soc. d'ar- quartiers de lé et de deux aunes de lé, (Et. Boil^au.)
cbéol. lorraine, 1883, p. 200.)
1723. —
Il 3' a à Nancy une fabrique d'une espèce
V. 1380. —
Tappiciers nostrez ne peuvent user fors de
bon fille de laine fors es chief qui pevent ouvrer de toutes
de tapisserie un peu diflérente de la Befgame et des li-
raanires de filz. Chacune manière de tappiz aurez doit
gatures qui se font à Rouen c'est peu de chose. (Savary,
;
estre tout d'un lé ; c'est à sçavoir petits tappis et tappis
:
TAPIS DE MARQUETERIE. Item une serge de ce mesmes fiUé sans fontaine, con-
tenant quatorze aulnes.
1532. —
Une tappisserie de marcheterie, et est vielle,
Item trois goutieres de tapicerie d'Arras de fille delye
où est l'istoire de Grislidis ceste tapisserie est au chas-
;
leau de Bletterans. {Inv. de la maison de Chalon-Oran- de Paris, contenant trois aulnes et quart en champ vert
ge, no herbu.
9.)
TAPIS MAURESQUE.
Un tapis de chappelle de tapicerie de fille de Paris, à
1544. —
Quatre pièces de ciel de haulle lisse, façon 1613. —
Trois tapis dont deux de table, l'un au point
de Paris, de l'istoire de Cupido, contenant ensemble noué. (Inv. de Charles de Bourbon.)
quatre aulnes 1/4 et demi, 6 1. t. l'aune, 26 1.5 s. {Inu. de TAPIS DE PORTUGAL.
Jean de Badovillier, p. 59.)
—
V. 1400. —
.Six grans tapiz veluz de Portugal, douze
1633. Item une tanture de tapisserie, fasson de moyens tapiz veluz de Portugal, quatre petiz tapiz de
Paris, à menues verdures, contenant huit pièces de Turquie. (Inv. de la duchesse de Bourgogne.)
vingt cinq aulnes de cours ou environ sur deux aulnes un
3uart de hault, garnie de toille verte, prisé 404 1. {Inv. 1504. —
A Jean Grenier, tapissier, demeurant à
u maréchal Schomherg.) Tourniiy, pour 436 aulnes de tapisserie bien richement
faicte à la manière de Portugal et de Indie, pour icelle
1634. —
Paris, dis-je,esl maintenant sans pair pour la envoyer en France à M. de Ville que estoit lors enembas-
manufacture des plus belles et riches tapisseries du mon- sade illec, pour présenter en don à aucun seigneur de
de, et pour les tableaux les plus exquis (Nouveau régtem. France, dont n'est besoin ici taire déclaration, 784 1.
sur les marchandises, ap. Fournier, Variétés historiques vHoudoy, Les tapisseries de haute lisse de Lille, p. 141.)
et littér., III, p. 116.)
1661.— Une tanture de baulte lisse, fabrique de
TAPIS DE REIMS.
Paris, représentant la patience de Griselidis, figures go- 1241. — Mercatores remenses qui vendunt telas et
thiques de grandeur naturelle, en dix pièces, ayant de tapicios. (Cartul. de Saint-Pierre de Lagng, fol. 51 v».)
hauteur trois aulnes un tiers, et de cours vingt huit aul- V. 1250. — Pour tapis de Reins, 8, d. pour tapis
;
nes, estimée 600 1. Mém.
de fil, 1 d. iFréville, sur le commerce de Rouen,
Une aultre tanture de tapisserie de baulte lisse, de laine t. II, p. 42.)
et soie fine, façon de Paris, composée de neuf pièces re-
présentant les amours des dieux, avecq sa frise fondz 1422. —
Douze quarreaulx vermeulx à vuignetes de
bleu à feuillages et crotesques, et aux coins a dans le la façon de Reims, contenant cinq aulnes en une pièce,
millieu de chaque costé ornée de camayeux en cartouches 24 s. p.
dont les ovalles sont à fons jaulne avecq petites ligures Une demie pièce de quarreaulx de Reims à tabernas
de clair obscur. [Inv. de Mazarin, S. 438 et 443.) clés sur champ vert, contenant six quarreaulx et aulne
— et demie, 12 s. (Arch. nat., KK 54, n» 236-237.)
1690. On leur donne [aux tapisseries de Bergame]
encore le nom de tapisseriede la rue SaintDenis ou delà TAPIS DE RHODES.
porte de Paris, parce qu'il s'en vend plus dans ce quar- —
1633. Item ung aultre tappis Rodien de trois
tier là que dans tous les autres. (Furetière, v» Bergame.)
aulnes de long sur deux aulnes trois quarts de large ou
Voy. aussi: paris, (tapisseries de). environ, prisé 40 1.
Item ung aultre tappis aussi Rodien de deux aulnes
TAPIS DE PERSE. et demy de long sur ung aulne trois quarts de large ou
1583. —
Deux tappitz persiens auxquelz y a de l'or. environ, prisé 36 1. (Inv. de la veuve Phélipeaux.)
Ung grand tappis persien tout de soye. ' 1644 —
Ung grand tapis de Turquie rodhien à fonds
Trois aultres grands tappis persiens fins. (Arch. nat., rouge et bleu, et les bordeures à rozes fonds brun, de
K 529, fol. 12 vo.) trois aulnes et demie sur sept aunes un tiers de long,
1593. —
Quatre tapis de Perse fort fins pour la table, 350 liv.
à 50 escus pièce. (Bibl. nat., ms. franc. 11208.) Un viel tappis de Turquie rodhien fin à fonds bleu et
1598. —
Il avoit aussy [le maréchal de Saint-André]
roses fonds rouge, et d'autre fonds bleu, contenant deux
aunes un tiers de large sur cinq aunes un quart de long
deux tapis velus tout d'or, persians.qui estoient hors de
tel quel, prisé 45 1.
prix. (Brantôme, Vie desorands capitaines,. liv. III, chap.
f f , Autre à fonds rouge, les bordures et roses, à fond bleu,
26.)
de deux aunes 1/4 de large sur quatre aumes de long,
1613. —
Item ung tapis persien fort fin, d'une aulne 60 1. (Inv. de ihotel de 'Soissons, S. 43 et 44 )
trois quartz et demy de large sur trois aulnes et demy
de long, prisé 1201. (/nu. de Charles de Bourbon.) 1648. —
Deux tappis Rbodiens, l'un pour servir de
parterre dans le chœur et l'autre pour couvrir l'éves-
1633. —
Item ung grand tappis percien de six aulnes
que et servir au banc des choristes.
et demy de longueur sur deux aulnes trois quartz de
Item un autre tappis rhodien servant de parterre
large, prisé 300 1.
depuis l'aigle jusques à l'évesque.
Ung aultre tappil percien de sept quartiers de long
Trois tappis de Turquie servansà mettre sur les tables
sur ung aulne demy quart de large ou environ, prisé
qui se mettent dans le chœur pour y poser les sainctes
30 1. (Inu. de la veuve Phélipeaux.)
reliques aux jours des processions. {Arch, nat., LL 92,
Voy. aussi tapis d'ispahan. fol. 18 v".)
384
1389. —
.lehan de Croisettes, tapissier sarrazinois, 1593. —Quatre tapis de Perse fort fins pour la table,
deraourant à Arras, vend au duc de Touraine, pour à 50 escus pièce.
l'iiostel de Beauté, un tapis sarrazinois à or de l'histoire Deux fort beaux taj)is garnis pour grandes tables, à
de Charlemainc. (Arch. Joursauuault, n" 790). 95 escus pièce. {Bibl. nat,, ms. franc. 11208.
TAPIS 385
DE TOl'RNAI.
TAPIS prisée chaque aulne 70 s. t., qui valent ensemble 209 fr-
1430 —Johannes Hosemant, tapicerius diocesis Tor- 11 s. 4. d. {Inu. de Jean de Badovillier, p. 58.)
nacensis, pro nunc habitator Aveaionensis, pepîgit et 1618. — Une blancq avecq un tapit
table de bois
convenil sic cum domino H. de Sacconajo, raagistro hos- jaulne et bleu, ouvraige de Tournay, 6 I.
pitii reverendissimi domini mei F., archiepiscopi Nar- Un tapit de table rouge et verd, ouvraige de Tour-
bonensis, domini nostri Pape camerarii, pro et nomine ac nay, 15 s.
mandate expresso, ut dixit, ejusdem domini camerarii, Un tapit de table, ouviaige de Tournay, de couleur
bcne et legaliler facere et complere de opère artis sni verde et brune claire. 50 1. Inu. du prince d'Orange. S. 12,
tapisserie infrascripta videlicet unamcameram sivecor-
: 73 vo et 77.)
tinas parameati de pannis alt?elici^, continentes quatuor —
1839. Les tapis de Tournay sont des moquettes et
pecias de ope, altitudine, longitudine et lalitudine qux lisse, exécutés après décomposition
des veloutés de haute
sequunlur et primo dorserium dicta? caméra? sive corti-
;
et lecture du dessin ils ne sont pas, comme ceux
;
narum altitudine 14 palmorum et latitudine 16 item al- ;
d'Aubusson et de la grande fabrique d'Ahheville, des
teram peciam ponendam a latere lecti es parte ruella', œuvres d'art. En France Fellelin a entrepris d'imiter
altitudine 14 palm. et latitudine 17 item supercelum
;
Tourna^- et a complètement réussi. (Dict. du commerce,
longit. 16 palm., latitud. vero 14 ; item copertorium lecti,
2130.)
long. 20 palm. et latit 18. Et debent omnes dicta; quatuor
TAPIS TREILLE.
peciae bene et decenter fieri et operari de bona lana et filo
diversorum colorum et operum, videlicet cum diversis 1365. — Item unum lapiciiim gallice treillej', barra-
figuris ramagiorum, arborum, animalium, avitim, prato- tura de viridi. [Inv. de J, de Saffres, p. 339.^
rum, riperiarum, nubium et hujusmodi, ut est moris TAPIS DE TRIPE DE VELOURS
et decencise dictas artis. Et in medio cujuslibet pecia?
debent poni arma dicti domini mei camerarii, de eodem 1564. —
Aultre tapis de trippe de velours fait à
opère facta. barres de couleur jaune et violette, fort vieulx, tenant
Protracturam autem animalium et avium in dicto deux aulnes et ung tiers de longueur et trois quarts de
opère figurandorum depingi facere et liberare débet largeur, doublé de toiUe.
dictus dominus meus expensis suis propriis dicto tapis- Deux tapis de trippe de velours fort usés, 55 s.
serio extra precium conventum. (Mûntz. Les arts à la (Inu. du PuyMolinier, fl. 147 et 241 v»)
cour des papes, II, p. 310.)
TAPIS DE TIRQLIE
1464. — Philippe, duc de Bourgogne, de Brabant,elc,
1416. — Deux tappis veluz vers à feuillages, à l'euvre
... Mandons que vous paiez... à Pasquier Grenier, mar-
de Turquie, 9 1. t. (/ni', du duc de Berrg, n' 1058.)
chand de tapisseries, demeurant àTou'rnay.Ia somme de
4000 escus d'or de 48 gros à lui par nous deue pour les 1426. —
Ung grand tapis de muraille qui est tapis de
tappis cy après declairés, que nous avons prins et achaté Turquie, à mettre par terre, rouge à ondes blanches.
de lui, premièrement six grans tappis de murailles pour (Inv. du chi'it. des Èau.r, n» 64 )
église, richement faicls et ouvrés de fil de laine, de soyc,
d'or et d'argent, esquels six tappis est contenu et histo-
1432. —
Item je descendy de ceste montaigne et
vins à une plaine entre deux montaignes, et au bout de
riée la Passion de Xostre Seigneur, selon les saintes évan-
ceste plaine a ung moult grant lach,il y a je ne sçay
giles, et est ladite passion escripte par dessus les person-
quantes maisons et fu le lieu où je veis premièrement
;
nages de lettres d'or sur roUets de noir en latin, et sont
faire les tappis de Turquie ;et croist en celle vallée grant
les mos des saintes évangiles, et contiennent les dessus
foison de riz. Et voit on du dessus de la ditte montaigne
dis tappis 500 aulnes à l'année quarree ou environ ;
devers ponant le dit goulfe de Gallipoly (Bertrandon de
item une chambre de tapisserie ouvrée de fil de laine et
La Broquière, Voy. dOutremer, édit. Schefer, p. 138.)
de soye, contenant neuf pièces, six quarreaulx et ung
bancquier. assavoir une couverture de grant lit, ung 1470. —
Treize pièces de tappis veluz de Turquie, de
chiel, ung dossier, une couverture de couchette et ung plusieurs sortes et grandeurs, six bancquiers et une
dossier pour ladite couchette et quatre pièces de murailles, pièce servant à couvrir une chaire sur champ vert à
toute empïye de bosquaille et de verdure, et partout es- arbres et rainceaulx de diverses longueurs, six carreaulx
dites pièces sont plusieurs grans personnaiges comme de tappicerie sur champ vert à personnaiges de bouche-
gens, paysans et hocherons, lesquels font manière de rons, deux chambres de tappicerie aussi sur champ vert
ouvreret labourer ou dit bois par diverses façons, et con- contenansdix huit pièces dont l'une des dictes chambres
tenant en dessus dites neuf pièces, bancquier et carreaulx est à personnaiges de boucherons et cougnins, et 1 autre
350 aulnes. (Houdov, Les tapisseries de haute lisse à à arbres, fleurs et rainceaulx. (Bibl. nat., ms. franc.
Lille, p. 139.) 4487, fol. 39 v«.)
1514. — Ung tappitz de fil et layne, façon de Tournay, 1498. — Ung grant tappis de Turquie, à long poil de
prisé 4 s. p. :(Inv. de Guy Arbaleste, fol. 7 v".) 1ung des coustés. Inv. du duc de Savoie, n' 384.)
(
1523. — Six pièces de lappisserie de personnages de 1514. — Deux tappiz de Turque à deux roues noyres
Tournay. (Inv. de Marguerite d'Autriche, fol. 13.) Cinq tappiz de Turque à trois roues ;
1524. — Des tapis de Turquie de Tournay, en £1 et Neuf autre tappiz de Turque sans roues ;
laine. {Inu. du trésorier Pot.^ Trois autres tappiz de Turque à deux roues :
1544. — Ensuyt la tapisserie trouvée oudit hostel, Cinq autres tappiz de Turque à cinq roues
Deux grans tappiz de Turque fait à menues roues
:
premièrement une pièce du Mistèrc du commande- Deux autres tappiz aussi de Turque moindres, aussi à
ment fait par le roy Pharaon de persécuter les enfans menues roues ;
1632. —
Quand sa lisière sera bien faicte du poinct
de haute lisse, et bien dressée il posera ses premières
rangées de poinct velouté ou de Turquie, lequel poinct
ne se peut enseigner sinon par la prattique. (Pierre
Dupont, Sfronmfourgie, 3" part., p. 12.;
16 32. —
Un grand tapis de Turquie, le bord blanc
elle fond rouge. 300 fr ;
Un grand tapis de Turquie à feuillage bleu ;el jaulnc, Targe, vers 1360.
300 fr ;
A/usée d'artillerie à Paris.
Un tapis de Turquie rond. le fond rouge avec des
fleurs de diverses couleurs, 140 frs ;
1454. —
A Nicaise de Crombin, ouvrier de haultelisse
el tapicier de ladite dame [la reine], pour avoir fait re-
tordre et desvuidier 154 livres de fil de layne, et en avoir
fait laindre partie en diverses couleurs, dont il a faiz
lieux lappiz veluz pour ladite dame, 10 1- t. [Arch nat.,
KK 55. fol 104 )
TAPISSENDIS
1723.— Tapissendis, sorte de toiles de colon peintes
dont la couleur passe des deuxcôlés; on en fait des ta-
pis et des courtepointes. Il y en a d'autres qu'on nom-
me tapis Palemboux, du lieu où on les fabrique; ils
viennent de Surale; la plupart sont piquez. (Savary, v"
Tap,s.)
TARABAT.
1680. —C'est une sorte d'instrument pour réveiller
pour aller prier Dieu
les religieux qui se relèvent la nuit
au chœur. Il y a plusieurs façons de tarabal L'un est
une cresselle dont on se sert à la semaine sainte pour
avertir d'aller à ténèbres ; un autre est un petit ais qui a
de chaque côlè deux gros doux l'un en haut, l'autre en
bas, avec une poignée à chaque bout, et une verge de
fer presque en forme d'anse, qui tient à des poignées et
qui venant à frapper sur les doux excite un bruit qui
réveille. (Richelet.)
1418. — Une
autre petite caixette de siprès oii il a TARIERE. — Outil de tonnelier, d'ouvrier en
quatre targes de saint Gorge, de ma devise, ouvreez de bois
fil d'argent et de soye. (de Caumont, Vog. d'oullremer
en Jhérusaleni, p. 136.)
1346. — E aguem ne unapiguasa, un taraire, e una
aisela, e un cotel reseguier e un bernaguol. (Korestié,
1452. — A .Jacob de Litemont, paintre du roj' nosire Livres de comptes des frères Bonis, t. II, p. 72.)
dit sgr, lequel a donné audit sgr ledit premier jour de
l'an une large de cuir painte d'or bien richement, pour TARSE (ouvrage de la ville de).
don à lui fait, 401. 5 s t. (Cpte royal d'élrennes, fol. 35.) —
1487. Un bel padiglione de bucasin, dalla parle di
1523 —
Item six larges avec leurs plumes garniz de deniro tutto lavoralo e recaniato. La porta délia caméra
pierres bleuez, dont l'une est de cournaline et pierres era di sandali inlarsiata con fili d'oro.
verdes, le rondeau du milieu vuyde, (/ny. de Margue- Mi mostrarono etiandio due porte [di padiglione] lavo-
rite d'Autriche, fol. 52.) rale grandi di sandali, de piedi sei l'una, intagliate con
1556. — Ce seigneur envoyaau roi[de Fez]... six cents oro, e radici di perle per lavoro di Tharsia. (Jos. Bar-
cuirs d'animaux qui s'apellent élam, desquels on couvre baro, Viaggio m
Pcrsia, (i 33 v" et 35 )
1370 — Huit pièces de tarlelles tannées à 10 fr. la V. 1520. — Une tasse d'argent blanc à biberon et cou
pièce, 80 liv. (ArcTi. du Word, Cpte delà comtesse de Bar.)
verte faictte à la mode d'Espaigne,
pesant 3 m. 15 est.
(Arch, du Nord, Inv. de l'archiduc Philippe.)
1422 — Une
courtine de tartclle azuré, contenant six
aulnes et demie de long et deux aulnes trois quarts de TASSE A CONSACRER.
l«, 4 1. 16 s. p. {Arch. nat., KK
54, fol. 7.)
1659. — Une tasse à consacrer, d'argent doré par
TAS. — Peut-être tasseau. lededans, du poids de 7
Rouen, p. 176.)
onces. (Inu. de la cath. de
1600 —
Frapper dans letala molure, et puis donner cbels, champt rouge gravé (Inu. de la collég. de Salins,
p. 145.)
avec la lime qui joue si bien que ce qu'elle fait semble gra-
vure. (Et. Biuel. ch. 22. p. 205.) TASSE A FRUIT.
fond martelé, avec ung esmail au mlllieu, garny d'un ladite tasse tout autour de petis besans d'or, et estoit y-
esters à l'entour, du poix de 42 mars 2 onces, (/nu. de celle tasse à couvercle fermant à une boucle, un mor-
Charlotte dAlbret, p. 3-t.) dant, et trois fermeures d'or, et la ceinture ferrée tout au
long de besans plus grans que ceulxde la tasse, et entour
TASSE A QUEUE d'aRONDE. la boucle, le mordant, quatre fermeures, et la garnison
1536. —
Six tasses à queue d'héronde, avec leurs cou- de ladite dague à quarante petis besans, lesquelz eslo-
vercles. (Noiw. arch. de l'Art français, 1872, p. 159.) yent sur le manche de la gaine et la dague, pesant tout
ensemble atout le cuir de la tasse et le tixu 1 marc
1800 demi ferlin, dont il faut rabatre pour le tixu et
pour le cuir de la tasse 2 o. 16 est ob. ainsy demeure
;
— TASSE DE SELLE.
1459. Pour une lasse d'argent pesant 7 o. 1 gros,
à queue ployant, veree au bortpar le souage, délivrée à 1420. —paire de tasses pour selles de cheval à
Une
l'appolhicaire pour servir à chauffer vin, huiles, et autres façon de Hongrie. (Inv. de l'hilippe le Bon.)
choses pour le roy. (Arch. nat., KK51, fol. 64 v".)
TASSE A QUiÎTER.
TASSE DE VERRE. 1690. — Vaisseau plat avec de petits rebords qui sert
1557. —
Pren autant que tu veus de fueilles d'or ou aux offertes des enterrements et à quester dans les égli-
ses,.. On ne laisse pas de dire qu'on a mis dans la
tasse,
d'argent balu et le étens en une tasse de verre bien unie
et mouillée d'eau claire, puis le broyé avec le doit. quoy qu'on queste, avec de petites porcelaines ou même
(Secrets d'Alexis, liv. 5, p. 66.) avec des bourses. (Furelière )
in quo el in medio est ymago bealii- Marin.' elevala in tassettes, le gorgerin, des soUerets, des grèves entières,
campo viridi. (La Fons-Mélicocq, Cité picarde, 154.) cuissots, gantelet, armet avec les bannières. (Et. Binel,
1454. — Item que tout ouvraige de virole comme de chap. 17, 824.)
manche lotonne, comme tassel soudé, ne seront point A 1600. —
Les chevaux légers armez de hausse col, hal-
soudure blanche (Durand, Couteliers de Langres, p. 33.) Iccret avec tassettes jusqu'au genouil. (Ibid., ch. 17, n**25.)
1456. — Lui avoit osté de son saing et poitrine une 1680.-- Tassette, c'est tout le fer qui est au bas de
petite pièce de drap qu'elle } mettoil pour soy parer et la cuirasse de l'homme armé, et pour cela on appelle
estre plus bonneslement, laquelle pièce de drap on aussi les tassettes cuîssars, (Richelet.)
nomme tasseau au pays de Henault ou environ. {Arcb. — Petite bourse.
nat.. JJ 183, n" 214 )
"
TASSETTE.
1504. —
Une chappe semée d'ymaiges, au bout du 1418. —
Une tassette de brodure à un chasteau d'ar-
collet y a les armes de Melun garnie d'ung tasseau d'ar- gent dessus à cinq boutons de perles. (Douet d'Arcq,
gent ovré et esmaillé, dedans a le Trespassement de Pièces relatives au régne de Charles Vl, t. I, p. 306.)
Nostre Dame,
de derrier ou
et fault audit tasseau l'une des espingles
lieu de laquelle a esté faicle une de cuivre.
TASTRE — Poutre.
Deuxtasseaulx d'argent dorez aux armes du pape V. 1220. Trois cloches que avoit à Tendre
Clément de Beaufort, esquelz lasseaulx fault quatre es- Ignelement et tost fait pendre
pingles d argent en lieu desquelles en ont esté faictes As grans tatres de la maison.
quatre de cuivre. (Gautier de Coincy.)
Ung tasseau d'argent esmaillé à ung crucifiement TAUBLAIS. —
Construction en planches.
d'argent enlevé, appelé Brote, ouquel tasseau dcffaillent Xlll' s. llluc doivent moult vislemanl,
quatre cornez et vingt et un chatons que perles. [Inu. de Faire une autre lor de cimant
la cath. de Sens.) De pierres, de tielles, de boe.
TASSELLES, —
Pièces d'étoffe avec
tassettes. El si haute c'on bien la voe.
Et de taublaiz ausimant
un sens dérivé du c'est ce qu'on appelle
" tassel » :
Sois desus faite hautemant.
aujourd'hui brandebourgs. {Li abrejance de l'ordre de chevalerie, v. 9439.)
V. 1625. —
Pourpoints avec les tasselles longues
TAUCHIE. — Damasquinure (esp. ataiijia).
ou moyennes. {Louis Garon, La sage folie.)
1635. — Tassele, pièce d'étolFe ou écaille dont plu-
1530. — Panurge se fait percer l'aureille d'extre à la
judaicque et y attacha ung petit anneau d'or à ouvraige
sieurs rangées font la sous-ceinture du pourpoint.
de tauchie (Rabelais, Pantagruel, 1. 3, ch. 7.)
(Monet.)
1550. — A Francisco Noqueral, de Milan, armero del
TASSETTE. — Pièce d'armure plus particuliè- iMnperador, 416 scudos a cuento de 1000. que a de ba-
rement adoptée au xv' siècle, et destinée à proté- ver por el oro y trabajo de armas que labra de atau^ia.
{Archiuo de Simancas, Estado, leg. 1565, fol. 33.)
ger la cuisse.
1587. —
E secreto grandissime e questo e il modo
con che si fanno quel lavoretli soltili d oro, ove sono
arborî, figure e animaletli minutissimi sopra pugnali et
allri arme chc si chiamano lavori di taucia, come si
fanno li azimiui in Damasco. (Garzoni, La piazza uni-
versale. ch. 149, p. 905.)
1627. — Atauxia marqueterie ou damasquinure d'or
:
fu
Poui-une tacheté d'or ouvrée à
donnée au fiex mgr Haimart de
pelles et TAULISSE. — Toit en tuiles. Le couvreur s'ap-
Poitiers,
avec une ceinture d'or et de pelles qui fut mgr Robert de pelle le taulissier.
Meleun, 14 1. (J.-M. Richard, Mahaut d'Artois, p. 210.) 1448. —
A Jehan Sibilecte, dit de Bourges, recou-
1420. — Une vreur, la somme de 22 Qorins 9 gros 14 deniers... pour
tassette de brodure à un chasteau
d'argent dessus, à cinq boutons plusieurs journées qu'il a vacqué à recouvrir les taulisses
de perles. (Arch. nat.,
KK39. u«146.) dudit palais. (Lecoy de La Marche, Cptes et mémoriaux
du roi Hené, 346.)
1531. —
Deux tassettes à escailles façon de pennaig
—
qui se ferment l'un à l'autre, pesant 7 marcs. Une tase 1595. Nouvelles conslilutions, statuts et règlements
sette en forme de laie vin avec ung couvercle plus petit, de la confrérie des maîtres gipiers et laulissiers de la
pesant 3 marcs. (Arcb. nat., J 947, n" 2, fol. 2 v».) ville d'Avignon. {Vente Schtesinger, nov 1864, ms. 1528.)
1536. —
Deux aulnes et demye fin camelot tanné TAUPENNE. — Sans doute une girouette.
sans undes pour faire dix grands collet/, à manches d'une
veniie et à grans tassettes, jusques aux genoux, pour
1527. — A Henry
Hennicot, pointre, pour avoir
estoffé la hobette au beffroy de fin or où les ménestrels
servira deux paigeset deux petiz chantres de la chambre
jouent, assavoir pour les faulrains, quatre heuses et le
du roy], à 45 s. t l'aune. (4rc/i. na/., KK91, fol. 89 v°.)
grande heuse, les quatre taupennes, où sont assises les
1600. —
Les hommes d'armes étoient armez, ces armes de l'Empereur, les armes de Flandre et d'icelle ville.
années passées, d'halecret avec plastron, cuirasse avec (Houdoy, La halle écheuinale de Lille, p. 62.)
391
cérémonies de l'église, comme pour rendre le pain bénit de bonnetz et bas d'estame en rouge de Brésil en
et pour présenter les enfants au baptême. Elle est faite petit noir et autres sortes et couleurs de taintures parce
de toile bordée de dentelle et quelques fois toute de point qu'il est permis en faire, à la charge toutefois que
et d'autres ouvrages. (Furetière.) lesdits maistres ne pourront vendre lesdites petites
sortes de marchandises marquées d'une seule contre-
1750. —
Sorte de nappe ou de grand linge fin dans
marque. (.\rch. nat , Y 13. fol. 175 \-<'.)
lequel on présente les enfans au baptême. (Prévost, Manuel
lexique.)
TEINTURE.
1790. —
Dix neuf lavaioles dont quatre damas cramoisi 1378. - La dicte franche laine et peleures dessus dictes
avec grandes dentelles d'or trois satin blanc, broderie
;
peuvent estre mises en euvres blanches ou teintes... c'est
d'or deux en damas blanc brodé d'argent, or et soie
; :
assavoir en graine d'escarlate, bresil, en garance, en
deux damas vert avec dentelles d'or trois en satin blanc ;
vaude et en voide. selon les couleurs que le drappier
brodé en or deux en gros de tours broché à fleurs d'or,
;
veult avoir. (Ordonn., VI, p 365.)
trois en satin blanc brodé en or, dentelle
dentelle d'or
d'or
:
TAVELLE. TAVELiER. —
Passementerie étroite. doit nulz mettre en euvre lenne qui soit tinte en lait.
1302. — Pour une espee d'ivoire pour madame la {Bibl. nat.. ms. 8709. fol. 3 v».)
—
contesse et pour uns tavelés d'ivoire à ovrer de soie, 1423. Qui puis ores en avant il n'ait en la dite
16 I. 4 s. ville aucun tainturier qui s'entremette de taindre de
Un tavalier
de tavel à seize pertuis à ovrer de soie, 16 s. bouUon et de waide tout ensemble mais taindrait l'un .
Pour un tavelier à douze pertuis, 12 s. Pour un tavelier à de boullon et l'autre de waide... item qu'il ne soit nul
;
dix pertuis, 10 s. Pour un tavelier à ung pertuis, 3 s. desdits tainturiers tant de waide comme de boullon
Pour deux laveliers à 4 pertuis, 2 s., et pour six pignes qui faice, baille ne faice faire ne bailler par lui ne par
d'ivoire et six gravoeres pour madame, et pour les es- autruy nul anonchement sur coulleurs de waide, est
luis, 25 s. (.4rc/i. du Pas de-Calais. A 178 et 448.) assavoir sur bleux asurés ne sur fers, mais soient to_us
— tains sur cœur de waide. (Mémorial d'Arras, p. 267.)
1379 Item une autre chappelle de cinq garnemens
d'un drap d'or., et sont les dis garnemens fourrez de 1450. —Nuls maistres desdits mestiers ne pourront
thoile asurée, et les orfrois sont faiz au tavel de l'ouvrage taindre ne faire taindre leurs denrées et marchandises,
de Paris. sinon en bonnes couleurs loyaUes et marchandes, et ne
se pourront vendre ne plennir comme taintes
en grayone
Une autre chappelle de cinq garnemens... et est l'orfroi
de la chasuble à ymages d'appostres, et les autres sont ne en demv gravnne s'elles ne le sont expressément.
fais au tavel de l'ouvrage de Paris. Et ne les pourront taindre en bore ne en bresil, ne en
Une autre chappe d'un naquet vermeil à un orfrois fucil ne en molee.. excepté chappeaux de fustre que en
.
de soie entrenoé, fait au tavel de Paris. [Ino. de l'égl. du pourra taindre en maillée et en couleurs amsy que 1 en
Saint-Sépulçre de Paris.) a accoustumé. (Leber, XIX, p. 407.)
392
1453. — De pregi délie selle a ligoore per roba cher- Teindre au cramoisi ou graine de racine de pimpi-
due voile délia libra, 40
nicsiiii in s. nelles.
Chermcsini in una voila, 20 s. Teindre au cramoisi ou cochenille en petit vermisseau
Di grana, 12 s. dinde raudanl le meilleur cramoisi.
Verde bruno, 40 s. Teindre au cramoisi ou teinture |>ermanante de haute
Pagonazzo di cherraisi, 35. coleur et hors de tache. Elle résiste au tems et à la
Pagonazzo di grana, 35 tache. (Monel, v° Teindre.)
Alessandrino. 40.
Pagonazzo di verzlno, 36. TEINTUBE DE DHEL'X.
Verdi, 20 V. 1520. Des bonnes tainctures qui sont à Dreux
Verniigli, 25. Encor y a grant singularité
Azzuri, 24. Qu'on voit à l'œil et est la vérité.
Bigi, 12. Pour taindre draps en verd ou en morée
Tane, 12 Ouvriers experts y font leur demeurée ;
Giallo di scolano, 12. En noir aussy taigneni comme appartient,
Balliorato, 25. C^hascun le sçail, ainsi on le maintient.
Inciannomali, 12. Ou rouge, ainsi que j'ay veu, et en pers.
Nero, 13. Hommes exquis, fort sçavans el expers ;
1497. —
Et ne devront taindre sinon de tainture TEINTURE DE JÉRUSALEM.
loyalle elmarchande, en laquelle aura sounisance de la 1173. — a [à Jérusalem| une maison où l'on fait
IIy
guelde, gaulde, galle, garence, orsaille et pareille. {Or- la teinture, que
les Juifs possèdent, ayant eux seuls le
donn., XX, p. 604.) droit de faire la teinture moyennant une certaine
somme qu'ils payent tous les ans au roi. (Bcnj. de
1583. —Pour ce que souventes fojs les ouvriers pour Tudela, Voyage, I, p. 86.)
leur praticque usent el meslent des soyes de faulces et
mauvaises coulleurs, comme de Brésil, qui n'est pas
1333. —
On trouve parmi les membres de la sainte
Congrégation [des Juifs] de Jérusalem beaucoup de
parl'aicle ny permanente tainlure, el les plevissent coul-
fabricants, principalement des teinturiers, des tailleurs
leur de graine, les aultres en lieu de graine plevissent
d'habits, des cordonniers, etc. d'autres font un riche
;
vray cramoisj', dont advient souvent grand préjudice
commerce de toutes sortes de choses et ont de beaux
à ceulx qui ne s'y congnoissent et estiment que les dictes
magasins. (Ishak Chelo, Les chemins de Jérusalem, ap.
coulleurs faulces, pour la vivacité qu'ilz ont de prime
Carraoly, Itinér. de la Terre sainte, p. 240.)
face et à l'œil, soient cranioisy, il est prohibé à tous ceux
qui vouldront user des dictes coulleurs, ilz les seppa-
rent sans mesler, mixlionner ne incorporer l'un à l'autre TEINTURE DE PARIS.
et deffende de vendre salin rouge ne viollet teint en 1606. —
On sçail assez combien les teintures de Paris
brésil pour coulleur de graine, s'il ne l'est, ne graine ont autrefois donné de valeur à la draperie, et que ce
pour cramoisy, ne qu'il ne soit aulcunement mys ne n'esloil point les eaux, comme on dit, qui leur donnoient
tissu trayme rouge de Brésil en chaîne de coulleur de de l'esclal, la propriété n'y est pas plusgrande qu'ailleurs,
graine en cramoisy, (L. Passy, Livre des métiers de Gisors, mais l'ordre y esloit mieux gardé, la police y estoit meil-
p. 164.) leure, et bref les ingrédiens moins altérez, falcifiez ou
... Semblablenienl est permis aux dicls teincturiers de (J. de Garlande, 50.)
teindre en petit noir, pourveu que ce soit avec noix de- 1561. —Paul Buisseau. taincturier de trippes de
A
galle el coupperose seulement, avec deffense d'y mettre velours, au quel messieurs les eschevins ont accordé
du semar (?) ou aulcun aullre engi'edienl. l'espace de six ans durant, pour chacun an, 28 I. pour le
...Pareillement sont faictes deffences à tous teinctu- louage d'une usine et maison, eu considération de ce
riers de meslre parmy les couleurs de bon teinct aulcun que en cesle ville n'y avoil aulcun taincturier desdites
brésil ou autre esloffe subjects à taches, ny aussy d'ad- trippes au grand détriment et diminution des drois du
jousler faulx teinct sur ledit bon teinct pour luy donne roy, el de cesle sa ville, il fallait porler la marchandise
quelque lustre. (Règlement des teinturiers de Sedan.) taindre ailleurs aux aultres villes, ce qui porloil préjudice
1635. —
Teindre an première teinture, donner le pas- tant ans marchans bourgeois qu'à ladite ville, ce que Mes-
telou la garance, la première couche, le fonds, prépa- sieurs les eschevins auroient accordé pour lesdites causes
rant l'étofe à la dernière teinture. et par requeste qu'en avoient faict les corps de mestier
Les tondeurs de draps teignent en blanc, c'est-à-dire de trippes, 28 1. (Cptes de la ville de Douai.)
lavent à froid avec ceruse les draps el sarges ;
de soie blanche brodée qui se posait sur la coiffe des 1259. — Unum par tenacularum argenli cum ses
pomis ad nigellum et manubria sunt retorta, et ex parle
femmes pour retenir les cheveux sur les tempes- qua stringunt duo dracones et post dracones sunt duo
Se dit aussi des tresses de cheveux arquées et leones, ponderis 4 m. 6 une. (Inv. tbes. Sedis apostolice,
masquant les oreilles qui se voient sur de nombreu- fol. 40.)
efligies funéraires des dames de qualité au xV siècle.
Musée du Louvre.
Tenailles, ."siv" siècle.
Collection particulière à Cordes (Tarn).
1474- — Une
templete à fueilles d'argent. (Inv. de la
comtesse de Montpensier, p. 24.)
V. 1492. Les templeltes de prudence.
1380. —
Unes tenailles d'argent blanc, pesant 4 onces.
{Inv. de Charles Y, n"272G.)
Or est coeffee ma dame débonnaire,
Si nous convient conduire son atour, 1432. — Pourrefaire l'empriente de l'estenaille dont
D'une templette on n'aura que reffaire on scelle les draps au caltre, 16 s.(Arch. de Saint-Omer,
De couleur porpre pour aux voyans mieulx Cptes de la ville.}
Documents concernant l'histoire de l'art, t. I, p. 552.) cette étoffe [de lin] sert à faire des turbans, des calottes
394 TERGEURE
et des vêlements de femme. On ne fabrique en aucun d'azur, que pour avoir faict plusieurs patrons des
lieu d'aussi beaux gaçab de couleur. Le gaçab blanc dites tantes et pavillons la somme de 585 1. t. pour
;
se fait à Damiette. Celui qui est tissé dans les ateliers 117grosses pommes de boys de noyer toutes dorées en fin
du sultan n'est ni vendu ni donné. or et pour 117 banicres pour mectre au dessus desdites
C'est aussi à Tinnis et nulle pari ailleurs que l'on fa- pommes, semblablement dorées et paintes de fin or, et
brique l'éloffe appelée bougalenion, dont la couleur d'azur aux armes d'icelluy sgr, de la royne et de ma-
change selon les diftérentes heures du jour. On l'eipor- dame la régente mère du roy. et la somme de 281 1.
te daus les pa3's de l'Occident et de l'Orient. 6 s. 8 d. pour le nombre de 211 petites pommes dudit
... On tisse en bougalenion les couvertures des litiè- boys et semblablement dorées de fin or, le tout pour
res que Ton place sur les chameaux et les tapis de selle servir sur les bouts des matz, lucarnes et feneslraiges
det inés à l'usage particulier du souverain desdites tantes et pavillons. (Bibl. nal., ms. franc. 10383,
On fabrique également à Tinnis des objets en fer tels fol. 20 )
que couleau.v, ciseaux, etc.. J'ai vu à Misr (vieux Caire) 1552. — Noble homme François de Vivonne. sgr de
une paire de ciseaux apportés de Tinnis et dont on la Chataigneraye, [commande à] Jehan Cresson, cousie
demandait 5 dinars maglirebj' ils s'ouvraient lorsque
;
pointier et faiseur de tente à Paris, une tente de 28 pieds
l'on poussait en haut le ressort, ils coupaient lorsque de long et de 16 p. de large, à pynacle par devant ; la
on le poussait en bas. (l'oy. de Nassiri Khosran, p. 110 tente double, le pinacle simple, un grand pavillon de
à 114.) 36 pointes attachez, deux garde robes chacune des longueur
V. 1420. —
Au mois de schowal de l'an 624 [r2'26]- et largeur du lict dudit sgr avec espace compétente, le
Al-Kamel fit détruire entièrement Tennis ( gyple). tout aux couleurs et armes dudit sgr. (Minutes de
C'était là que se fabriquaient les robes de lin et le rideau m*' Huillier, notaire à Paris, extr. par Pichon, p. 141.)
delà Kabah... J'ai vu au milieu de la Kabah. (à La
Mecque) un tapis de l'étoffe appelée kataby, qui ne por- TEXTE. Broderie (tapisserie de la reine
tait aucune inscription mais on avait écrit sur les pi-
;
Mathilde).
liers du temple en caractères noirs et menus Fait par
ordre du prime des 6dèles Mamoun l'an 206 [821]. Parmi
:
1476. —
Une lente très longue et estroite de telle, à
les tapis donnés par Mahdy j'en ai remarqué un de broderie de ymages etescripteaulx faisans représentation
l'étoffe kataby sur lequel on lisait ces mots o Au nom ;
du conqueste d'.Angleterre, laquelle est tendue environ
de Dieu, que la bénédiction de Dieu soit sur Abdallah la nef de l'église le jour et par les octaves des reliques.
Madhy, fils du prince des fidèles, que Dieu protège ses (Inu. de la cath. de Bayeux, p. 373.)
jours ». Ce tapis a été fabriqué dans la manufacture de
Tennis par Jean Hakam ben Obaïdab l'an 162 (778)
TEXTE DE C.\RÈME. — Tenture ou tapisse-
d'après les ordres d'Ismaïl beu Ibrahim. rie destinée à être e.'iposée pendant le temps du ca-
On fabriquait à Tennis des robes de lin si belles qu'il rême.
ne s'en faisait point ailleurs qui pussent leur être compa- 1371. — Pour refaire et renluminer priesque tout de
rées. On y fabriquait pour le khalife une robe appelée nouviel l'imagenerie de le tente de quaresme devant le
Badnah dans laquelle il n'entrait pour la chaîne et la prehitaire à Jehan Lecomte, 60 s.
trame que deux oukiah de fil, le reste du tissu était Pour fil de laine pour faire lesdites imageneries et i en
d'or. Cette robe était d'un travail achevé et n'avait pas
a 6 lib., pour acatcr la laine filée et laindre en cinq
besoin d'être façonnée ni cousue le prix allait à mille
;
couleurs, 41 s. iHoudoy, Cptes de Cambrai, 162 )
dinars. Il n'y avait au monde que les fabriques de Tennis
et de Damiette où une robe toute de colon et dans la 1509. — Pour la tente du chœur, à Constantin, pointre,
quelle il n'entrait pas d'or, qui se vendit cent dinars. pour avoir tiré sur papier par forme de patron les
(Makrizi, d'après Maçoudi, ap. Quatremère, Mém. sept œuvres de miséricorde, inclus un aultre patron fait
géogr sur l'Egypte, I, p. 308.) par Gabriel Clouet], 35 s.
Pour 25 aulnes 1,'2 de nappes damassées de onze quar-
TENTE. — Distincte du pavillon par sa forme ;
tiers 1 2 de largue, dont des 20 en a faict ladite tente
qui se met en quaresme, 50 1. (Ibid., p. 207.)
elle était carré long, alors que le pavillon était co-
nique. TEXTURE EMBOUTIE.
V. 1225. La ot molt très tendus, ouvrés à eschiquiers 1589. —
Permettons nous à nosdicts sujets qui
Paillons et acubes, et tentes de quartiers. vivent en leur particulier de faire dorer les portes, fenes-
(Foulque de Candie, p. 145.) Irages, lambris et autres endroicts de leur logis, d'avoir
plusieurs chambres tapissées de riches tentures, rehaus-
1306. —
Jusqu'à ce qu'ils soient descendus dedans
sées d'or et de soye ou embouties, et autres façons de
leurs pavaillons et tentes. (Ordonn., L, p. 437.) broderie. [L'Isle des hermaphrodites, 59.)
1370 — fu grant tempeste de tonnoire envi-
[1336]. 11
ron Paris... Les murs et les maisons cheoient le pignon ; TERCIERE. — La huitième partie de la pinte.
à la tante de la royne fu abattu. {Chron de Saint-Denis, 1617. —
Plus une grande pinte d'estain, une lercière,
V, p. 366.1 une chopine de la petite mezure, une eymine, une
1459. —
Pour ung grant sac fait de quatre aunes couppe et une salliere, le tout d'estain et demy neuf.
de pour mettre et porter une tante de bougran
toile (Inv. du chût, de Vayres.)
bleu en manière de pavillon, que on tend aux
faicte
champs quant il est besoing ou plaist au roy, 20 s. t. TERCOUL, TIERCHEUL.
[Arch.nat., KK 51, fol. 61 vo.) 1315. — Pour tercoul pour fourbir haubrejons.
—
Sy Est tendre et ordonner [le duc de {Arch. du Pas-de-Calais, A 342.)
1460[1415].
Bourgogne] ses tentes et pavillons ou millieu de la forest
d'Argilly, en grans plains qui là sont, et dedans icelles
TERFILIUM. — Peut-être soierie triple chaine
toutes s'alla logier [pour le déduit de la chasse] et aussi comme celles qu'Hugues Falcand appelle trimita
la ducesse, dame Marguerite de Bavière sa femme, et et range sous ce nom parmi les produits des manu-
deux de ses filles, avec leurs dames et damoiselles. El factures de Palerme à la fin du xii» siècle. V03' Pa-
y avoit dedens lesdites tentes, la salle, la chappelle,
chambres à parer et à couchier, et tout Testât du duc et LERME.
de la ducesse, autant que fussent logiez en l'une de 1448 — Quedam casula, tunica, et dyamatica panni
leurs bonnes villes. (Lefèvre de Sainl-Remy, Mémoires, rubei de terfilio una cum pulcris aurifresiis, seminata
chap. 60 ) ad aves papagaus, et fuerunt date par dominum cardi-
1520. —
A Johannès Bourdichon, painire dudit nalem de Talaru, forrale de panno persico. {Inv.de iêgL
de Lyon, n» 52.)
seigneur [le roi], la somme de 1066 liv. 6 s. 8 den. t. ;
1024. —
Se io ho soulto che la grandezza dal chalifa
Al Hakem abbia fatto incendiare la citlà di Mesra nell',
anno 405, io l'ho capulo da quei che vengono in ogni
anno da Egitto a comprare la terra bianca. {Codice
diplomal. arabo-siciliano,Ul, part. 2, p. 438.)
TERRE SIGILLÉE.
1532. — Trente huit vases, pots, tasses, boeles et
petits bassins de terre sigelée de Turquie, ornez par les
cols et par les ances de petites façons faites comme des
tresses de cheveux. [Inv. de Florimond Robeilet, p. 61.^
1589. — Ung pot de terre sigillée. (Inv. de Catherine
de Midicis. n" '234.)
satin cramoisi, aufeurdell I ,s. t. l'aulne. (Anh nat.. 1598. — nous montra encor ce tombeau [du con
Il
KK 71. fol. 6 vo.) nestable de Bourbon, à Naples] qui estoit élevé sur main
1514.. — A
Cléry, pour avoir enibourré la celle du gauche, aussy à la mode d'Italie du temps passé le theu ;
courtault, abillé la testière et la celle du grans cour- estoit couvert d'un fort beau drap d'or frisé et rouge
tault, 3 s. (Giraud, L'armement ou moyen-àge, t II, avec ses armoiries toutes simples. (Brantôme, Vie des
p. 17.) grands capitaines, liv. I, chap. 37.)
1568. — Pour vingt huit esses dorées et argentées
THIBET (cachemire
mises au boutz des chesnes de fer cousues dans les de).
testièresdes chevaulx, 50 s. t. [Arch. na(., K 530, n^ 11.) 1153. — La de Tibet est grande et le pays dont
ville
1706. —
Télière, terme de sellier et de bourrelier. elle est la capitaleporte son nom... ; on y fabrique un
C'est la partie de la bride où se met la tète du cheval. grand nombre d'objets et on en exporte des robes ou
La télière est composée de deux portemords, d'un fron- des étoffes dont le tissu est épais, rude et durable.
tal, d'une sougeorge et d'une muserolle. (Richelet.j Chacune de ces robes coûte une somme d'argent consi-
dérable, car c'est de la soie de couleur rouge. (Geoora-
TESTU. - Maille de fer. phie d'Edrisi, I, p. 493.)
1370. — comniencierent [les Genois]à assaillir la
Ils
ville plus fort que par
avant et pristrent mails de fer THIFAXIER. — Nom donné aux xiii« et
qui avoient longues pointes et grosses testes, lesquels xiv" siècles à un présentoir, sorte de coupe basse
mails sont appelles testus. (Chron. de Saint-Denis, t. V. ou plat creux moins élevé que le drageoir, dont il
p. 480.) différait par l'absence ou du moins le peu d'impor-
Voy. MAIL. tance de sou pied.
1295. — Unam thefaniam ad arcus cuni liliis de-
THEORBE, TuoBBE. — Instrument de musique auratos cum unoesmalto azurino in fundo, pond. 8 m.
se rapprochant du luth, mais plus grand. minus 1 une.
Itemaliam thephaniam cum similibus arcubus et une
1636. —
Luth augmenté d'un nouveau manche qui scnto ad nigellum cum rege in fundo, pond. 7 m. minus
sert pour donner une plus grande étendue aux quatre
1 o.
dernières chordes. (.\Iersenne, Harm. iiniu., I. Il, p. 45. Item unam thephaniam cum similibus arcubus deau-
ratara in orlos in fundo relevato in quo est imago régis
sedentis cum cruce in manu, laborata ad bolinum,
pond. 5 m. et 15 une. et dimidio.(rAes. Sedis apostotice.
loi, 2(> vo.)
continues et à ceux qui chantent pour soutenir leurs rondesse de l'un et de l'autre doit estre large aucun pou
voix. (Furetière.) plus en aucune partie, et en celle partie plus large doi-
1692. —
Maitrespourla théorbe.(AbrahamduPradel, vent estre pertuis en teil meniere que li uns des pertuis
Le livre des adresses de Paris, p. 62.) soit en la rondesse de l'un des anniaus et li autres en
1771. —
Il a deux manches, dont le second, qui est
l'autre, et il soit un petit clous entrans par le pertuis de
l'un et de l'autre annel qui soit en teil menire fermez
le plus long, soutient les 4 dernières cordes...
et riveiz en l'un et en l'autre chavon [ bout ] de lui qu'il
Depuis environ 50 ans, il a succédé au luth pour jouer
ou grosses cordes plus longues deux fois que celles du conjonction s'en sent que li uns anniaus est enlournez
luth .. Cette longueur en rend le son si moelleux et fait franchement sur la rondesse de l'autre, dont toute voie
qu'il s'entretient si longtemps qu il ne faut pas s'étonner
l'on se doutera que li faucons ne se tortilloit en ces giès,
li tourès sera lyés as anniaus des gés- d'une petite cou-
si plusieurs le préfèrent au clavessein. Toutes ces cordes
roie soutil et ort, laquelle pourra estre lyé à son annel
sont ordinairement simples, mais il en a qui doublent
les basses d'une petite octave, et les cordes du petit jeu
plus haut, premièremant et au plus bas annel de lui
d'un unisson à la réserve de la chanterelle. (Trévoux.) sera lyé la longe, ainsi com elle estoit lyee as deux
anniaus des gès Li profeis dou touret est en ce que li
THEREBEXTIXE. — Gomme provenant d'ar-
faucons ne puet estre travilliez de greveis par l'entour-
toillement des gès en ses piez. (La fauconnerie de
bres résineux. Frédéric II, fol. 107 v".)
1360. -
Pour 6 livres 1,2 de terbentine, 4 s. 4 d. 1390 — A Jehan Duvivier, orfèvre
et varlet de
(D. d'Arcq, Cples de l'argenterie, p. 245.} chambre du pour sept tourès d'argent dorez et
roy,
esmailliez des armes de France et pour quatorze bou-
THEU. — Toit de forme cintrée. tonnes desoye.., pour les espreviers [du roi], au pris
398 TIGNOLLE
de 14 s. p. la pièce, valent 4 1. 18 s. p. (Arch. nat., KK au jeu de tiers Perrotin Renon cheut à terre et plusieurs
21, fol. 82 V».) sur lui, entre autres la nommée Perrotine..., et fut trou-
vée bleciee ou ventre au dessus de l'ayne ,i la chute qu'ils
TIEN- MAIN. — Rampe. firent l'un sur l'autre. (/Irc/i. nat., JJ 174, fol 82.)
1454. — Ung tien maîu à l'eschalle pour monter sur
la gallerle. garnj', entre le bras de l'eschelle et ledit TIERSAIN. — Soudure d'êtain.
tien
Cptes
main de gros
et mémoriaux du
Ireilleys. (Lecoy
roi René, art. 67.)
de La Marche, V. 75. —fertiarum vocant [stannum] in quo duc ni-
gri [plumbi] porliones sunt et tertia albi. (Pline, liv. 34,
TIERCELET. c 48.)
1485. —
Item ung autre livre en parchemin... cou- 1369. —Pour neuf pièces de tiersain vermaulx fins...
•
vert d'unes brayes de velours non doublées de tiercelet pour fourrer une robe de six garnemens d'un mabre
violet de Brusselle en graine... valent à 12 fr. la pièce,
de soye. à quatre houpettes garniz de fil d'or et de soj-e
108 fr. (Delisle, Mandem. de Charles V, n» 618.)
noire. (Bihlioth, prolypogr, n' i6H, p. 228)
1513. - Sur iceluy licl avoit un grand ciel ou tier-
1398. — Les pottiersd'estainne pouront [user] que de
fin estain et de tiersain, c'est assavoir de tiersain les
de drap d'or, ajanl le dossier de mesme
celet qui estoil
frangé do soye rouge et fin or. {Cérémon. de France, 98.) deux tiers (La Fons-Mélicocq, Cité picarde, p. 119.)
1467. — Trois livres de tierchain pour mettre en
TIEH(^ELIN. —
Tissu du genre cendal, formé leuvre par le fondeur d'estain. (Laborde, Ducs de Bour-
de trois espèces de fils. gogne. 4730.)
1382, —
Une demie pièce de cendal azuré appelle — Seront tenus faire 1 ouvrage d'icelluy mes-
1495.
liercelin, contenant trois aulnes {Arch. nat-, JJ 121, de fin estam ou de tierchain, ouquel tierchain
tier tout
no 100.) aura les deux pars estain et le tiers ploncq et non
il 3'
1428. —
So qui a cosla li banicre, les penons, et l'es- plus, dont les manouelles, oreilles et couvrechaulx
tandars... pour asseger la Laupi. seront de pareille estoife à l'ouvrage auquel ils servi-
Pour de la dite baniere, penon et estan-
le tercellin rent. (Aug. Thierry, Monum. du Tiers-état, II, p. 470.)
dart 40 pans qui costent d'achet 3 gros le pans, 10 flor., 1496. —
Deux potz d'estain noef de tierchain l'un
item pour neuf pans de bocassin pour fere les garnimens servant à mettre le vin et l'autre à l'eawe. (Inv. de l'ar-
des lances, 6 g. item pour 21 onses de soj' et dime
;
chiduc d'Autriche à Douai.)
à 8 g. l'onse, 14 flor. 4 gr., et pour cinq cernans de 1496. —
Quatre grans potz de tierchain tenant cha-
soye pour coudre lesdites franges. 5 gr. item pour 3 lan- ; cun cinq choppines et poisant les cinq ensemble 18 I. ou
ces. 3 flor. ; item pour la fasson, fet marché avec le pein- environ, prisé chacune livre 16 d. t. Item ung moustar-
tre et doyt fere de fin or, 25 florins. (Chevalier, Choix dier de tierchain (Inv. de Simon Bonnet, p. 708 |
1463. — Douze arbaléstres d'acier garnies de tigolles, TIMBRE. — Accessoire d'une fontaine.
{Inu. de Varlillerie du roi.) 160O. — 11 faut une fontaine [au chenil] et grand
1465. —
Et avec ce convient avoir du traict à main lymbre de pierre où se reçoive l'eau où boivent les
en grant et bon nombre selon la quantité des gens que chiens. (Et. Binet, ch. I, p. 8.)
avez audit siège, comme arbaléstres tant à crocq que
à tour, biengarniesde tilloles, baudriers, cordes, fil pour
1606. — Une pile ou vaisseau de marbre, porfre ou
pierre de taille qu'on met près une fontaine pour y
en faire, viretons. dondaines et gros traict, et tours tous
recevoir l'eaue. (Nicot.)
neufz à tendre arbalestes. {Le Joavencel, édit. Lecestre,
t. II, p. 47.) TIMBRE. — Tambour de basque-
1471. —
Une petite herbalaistre de Calhalogne garnie XII« s. Sonent ces timbres et sautent ces meschines,
de petites tilloUes. (Inv. du roi René à Angers, fol. 16.) Jugleor chantent et violent et tinbrent.
1480. —
Item pour une livre et deniye de fil de bote {Prise de Cordres, v. 2745.)
pour faire des cordes au.K arbaléstres. au priz de 2 s.
la livre, valans 3 s. TIMBRE. — Paquet de pelleterie.
Item pour quatre caableaulx pour mettre aux ponyles 1351. —
Pour soixante timbres et trente et une pel
et trignolles desdites arbaléstres, 2s.6d. t. (Richemond, sans couroy et sans appareil, contenant chascun timbre
Dociim. inéd. sur la Charente-inférieure, p. 80.) soixante peaulx. [Arch. nat,, 8, fol. 10 v**.) KK
TILBELLES. 1441. —
Huit cens sebelines entières, c'est assavoir
1479. — Pour deux fers rivez à chascun une chesne, vingt timbres, en chascun timbre quarante martres,
et une boulle de fer, 6 I. t.
coustent chascun timbre 12 1. {Cpte de Prégent de
Coëtivg.)
Pour seize tilbelles vallant chascune 4 1. 16 s. 3 d. t.
et pour trois doubles pondérons à 64 s. t. la pièce. (D. 1453 — Soixante dix huit hermines dont en fault
d'Arcq, Cptes de l'hôtel, 361.) pour faire le timbre quarante, prisé le tout 37 s. 6 d.
Arch. nat., KK 328, fol, 218.)
TILLET. — Billet. 1514. —
Quatre tyrabres et quatre peaulx de mer-
1479. — Item unum tilletum scriptum manu dicti Ires, chacun tymbre contenant quarante peaulx. {Inv.
quondam magniSci viri militis, dum agebal in huma-
de Charlotte d'Albret, n" 402.)
nis, cujus quidem ténor talis est et sequitur En
tilleti
cesta boeta ha dues cens ducas puor mesensequis. [Inv.
:
1541. —
Cinq aulnes deux tiers velloux incarnat et
de Bernard de Béarn, p 95.) vioUet pour faire partie des haulx de chausses avecques
1542. —
Plus ung aultre ange d'argent douré, assis,
les tymbres au bas, dont l'autre partye sera pareillement
de toille d'or.{Arch. nat., KK 92, fol. 305 v".)
sans point de main, pourlantung tillet non escript. (/ny.
de la chap. des ducs de Savoie, p. 126.) 1664 — Hermines ou rosereaux : le timbre qui est
1594 — Nul, i peine de sinon qu'il soit éche-
la vie,
de vingt couples payera 6 liv, [Arch. nat., KK 1004-5.)
vin, n'entreprendra de faire ronde ou patouille sans avoir 1723. —
Les peaux d'hermines se vendent par mas-
tillet et commandement
exprès du lieutenant général ses ou timbres, chaque masse composée de quarante
pour le roy eu ladicte ville. (Reglemens et ordonnances peaux entières attachées ensemble du côté de la tête.
sur le faict des gardes ordinaires de la ville de Lyon.} Savary, v° Hermine. )
1627. —
Vue toille blanche où estoit un ossement
TIMON. — Fléau de balance.
avec un tillet de parchemin fort ancien, portant ces mots :
Sancti Bartholomei. {Visite de l'église Saint-Bertrand de 1593. — Pourront les dits maitres fondre des poids,
Conïminges ) timons, bousseltes et garniture de poids pour messieurs
les trébuchiers. {Stat. des fondeurs de Limoges.)
TILLOLE. — Voy. tignolle.
TIMBALE. — Instrument de musique. TIMPANE. — Clochette.
— 1370. — Dont n'entens
tu les clarains et lympanes
1492. Le vanredi, ledit roy [des Romains Maxi- des bestes qui vont paissant parmi cette forest ? (Chron.
milien] oyl messe en la grant église ;i,et tous les jours
de Saint- Denis, I. p. 268.)
devant le diné et devant le souppé. y avoit dix trom-
pettes que clerons. et deux gros lïmballes de fin couvre TIMPANEURE. — Opération de reliure.
aussy [gros] que de chacun tenant dix chaldrons d'yawe, 1488. — A messire Robert Moreau, chappelain ordi-
et couvers de grosses peaulx d'aisne en manière de ta- naire du roi, pour avoir relyé, nettoyé et tympané et
bourin de Xowitze, qui trompoientet tabourerent. {Jour- doré sur tranche unes heures en parchemin à l'usage
nal de J. Aubrion, p. 314.) de Paris et icelles couvertes de veloux cramoisi, 35 s. t.
1548. —
Le caparasson de dessous de toile noire, Et d'icelles heures [de Jehan duc de Bourgogne] avoir
force houpes de fil d'argent et so5'e noire avec petites timpamisé toutes les histoires grandes et petites, [Arch.
timballes d'argent si plaisamment résonnantes. (Céré- nat., KK 70, fol. 288.)
mon. de France, I, 834.) —
1496. A Anthoine Verart, libraire de Paris, la
TIMBRE. — Lambrequin ou étoffe voltigeant sur somme de 207 1 10 s. 10 d. t., pour les parties qui s'en-
suivent, par lui baillées à feu monseigneur le conte
le haut du casque. Ce mot s'emploie tout particu-
:
dites tunicles, houces, arçonnieres, deux timbres de res au pris d'un escu pièce, valent 70 s. pour 85 histoires ;
cresles des armes d'un chevalier à mettre sur les heaumes, petites au pris de 5 s. pièce, vallent 20 1. 5 s. pour 13 I. ;
pour tout 30 1. (D, d'Arcq, Cptes de l'argenterie, p. 184.) et demie déversés d'or moulu au pris de 5 s. le cent,
vallent 67 s. 6 d, pour la relieure, timpaneure et doreuse,
TIMBRE. — Clochette. ;
pour porter des seaux d'eau, des paniers à fruits. Xll« s. Entre tires et pailes un grand sommier torssé.
(Aiol,v. 9855.)
XII» s. Et requirent baston, fus et tinés XII° s. De maintes terresvienent la navie.
i
1467. — Paie à maistre Hannes de Francfort, le 1690. — Lesenfans ont des tirelires à leurs chapelles
TISSUS 401
Les eiiTans rouges, les enfans bleus vont quester dans les que on poet ouvrir quant pour deffendre ledit
il plaist,
églises avec des tirelires. (Furetière.) tour se mestierest, et les appelle ontiroires, et à cascune
huisse cinq pies et demi de lonc et deus pies de lé ou
TIBETAINE. —
Sorte de droguet, drap tissé environ. {Arch du Pas-de-Calais, A 681.)
grossièrement de laine avec chaine de fil ou coton.
TIROIR. — Bride, ferme de fauconnerie.
1253. —
C'est assavoir ke les tirelaines aient deux
—
ânes de largece en ros et se lacent faire l'estrain de lin 1328. Et quant on luy donnera à mengier, qu'on
et de canene (chanvre) et le traime facent faire de laine.
luy oste son chaperon bien en paix par la teroire, mais
qu'il soit tellement chillié qu'il ne voye goutte. (Modus et
(Roquefort, Suppl., Vcanane.)
Racio, fol. 79 v«.)
1258. — Et si ne mece nus home ne feme boure, ne
1594. —
Et pour le rendre [l'oiseau] plus aysé au
llocon, ne lanelon, ne gratuise de peaus, ne estonture
batue, ne à balre, et ki onkes feroit tiretaine là u il y
chaperon, luy oster et remettre à tout moment le tiroir
eust meslé avoec auqunes de ces coses, il perderoit le toujours à la main. (^'aii(onrsericde P. de Gommer, p. 13.)
tiretaine malvaise et boine toute ensanle. et si seroit en
forfait de 10 livres. (Roquefort, SuppL, v° onivEs.) TIROIR. — Bride de cuir s'attachant sur le plat
1396. —
Basine, ne drap orné de ling et de laine lia divitum mulierum, et stole sacerdotum.
nommé ne doivent rien. (Fréville, Mém. sur
tiretaine,
1300. — Cavillarum dicuntur gallice esclices vel
le commerce de Rouen, II, p. 253 ) cavilles... Subtemen idem est quod trama. Spata —
TIRES. — Terme de blason. instrumentum
spatuin;
est mulieris et
—
ejus diminutivum est
crinalia dicuntur a crinibus, gallice capel.
1750. — En terme de blason on nomme tires les (J. de Garlande, 64.)
traits ou les rangées de vair qu'on emploie pour dis- —
1225 Textrices ducunt pectines cum trama
tinguer le vairou le menu vair. (Prévost, Mon. lexique)
que trahitur a spola et pano ; ipsa textrix percutit tra-
1356. — [Charpenterie.] Vingt huisses pendansalaiés 1327. — Pour ferrer à sonnette six tissus de soye
OLOSSAIRE G.\V II
L. - 26
pour madame, dont l'argent poise 1 o. 9 estellins, 10 s. Nus ne nulle ne puet border d'or de Luques texus ne
l'once pour l'or 15 s., et pour façon 3 s. pour pieche. chapiaus ne ataches, ne trecons à boines pelles, fors de
(Arch du Pas-de Calais, A 458 )
bon or ou de fine soie.
Nus ne nulle ne puet faire faire ne acheter aumosnie-
1379. —
Ung tissu de soye ardant garny de boucle, res sarrazinoises oii il ait mellé fil ne coton aveques soie,
mordent et huit ferrures d'or, et y pend ung coustel. pour ce que l'on ne doit pas mètre fil ne coton aveques
unes forcettes et ung canivet garny d'or, et y a sur le roie, pour ce que c'est decevance à ceus qui n'i si con-
coustel et canivet en chacun une perle i/;ii> de Charles naissent.
V. n» 680.) Nus ne nulle ne fasse ne ne vende texu d'argent ferré
1403. — Que nul ne nulle ne mettront bon or avecques de chiés en chief de 24 s. ou de i>lus, si n'i a plus
or de Luques ne laton avec or soudé neen couronne, ne d'argent que de soie, par ce que l'i avoit aucune foiz
ouvreront sur parchemin ne sur ruben ne sur balaine ne deus, lanz de soie que d'argent si que les gens qui n'i si
ne mettront point platuincs d'argent avecques or de connaissoient estoieiil de ceuz.
Luques. Nus ne nulle pour vendre ne pour marcheander à
Que nul ne nulle ne face ne ne face faire tissus de son eus ne puet mètre nus viez tixu ne nul cerches viez,
soye qui se vende à pois, qui ne soit tout de soie bonne ne chapiaus viez que l'en les puisse couvrir de soie, ne
et"loyale. (Ordonn., VIII, p 608.) mètre pelles en argent desus, pour ce que l'on ne doit
— pas ajouster viez chose aveques nueve.
1474. Ung teissu de plume de paon (Inu. de la
Nus ne nulle du mestier ne de la mercerie ne puel
comtesse de Montpensier, p. 16.)
faire faire ne acheter euvre cruese d'argent cloee de fer.
1632 — Un petit tissu d'or servant de ceinture. (El. Boileau, p. 192.)
(/;ii'. du marquis de liémoville, p. 312.)
TIZON.
TISSUS ARABES.
1356. — Le voile de la ca'bah [à La Mecque] est une 1454. —
Item par le meillieu de ladile maison [de
étoffe de soie noire doublée en toile de lin, à la partie La Ménitré] y aura ung pignon de pierre, en quoj' il y
supérieure il y a une broderie où sont tracés avec des aura quatre cheminées toutes à manteau de pierre ...et
caractères blancs les paroles suivantes, etc. {Voi) d'tbn- .
une bien grande en lasalledc huit piez de lizon. (Lecoy
Baloutah, I, p. 402.) de La Marche, Optes et mémoriaux du roi René, n" 290.)
voile et vingt
.
aunes de toile.
cousteaulx. une lyme et ung poinsson, et d'unes forseles, 11 1 10 s.
pendans à une courroye de fil blanc, à clous de leton. Pour quarante aunes de toile blanche déliée, 61. 10 s,
(Laborde, Ducs de Bourgogne, 6994.) 4 d.
Pour deux cent trente aunes de toile ecrue, 22 I 4 s.
TISSUS D ORIENT.
Pour trente aunes de toile à coutils, 62 s 6 d.
Vov. Pour soixante aunes de toiles pour le moulin, 7 I.
TISSUS DE SAINT-MAIXENT. (Dupré de Saint- Maur, T'an"a/ioii.s dans les prix, p. 19.)
1553. — Sainct Maixent, lu se faict serge, futaine, 1347. —
Per duas aunas e mega tela blanca per
rubens et ceinctures. {(iuide des chemins de France, camia a sa filha. (Forestié, Livres de comptes des frères
Bonis, t. II, p. 275.)
p 198.)
1386. — Pour vingt cinq aulnes de toillebourgoisepour
TI.SSUTIER. - Mercier. faire deux paires de draps à lit. chascune paire de dix
1260. —
Nus ne nule de leur mestier [des merciers] ne aulnes fonl vingt aulnes de loille. et deux aulnes pour
peut ourdir en ourture de tissus, de chapiaus ne en tre- essuer la vaisselle de la chambre aux joj'aulx du roj*. •
cons ne en aumosnieres ne en autre euvre quelle et trois aulnes pour faire deux quevrechiefz pour affu-
qu'elle soit, fil de flourin aveques cuer de soie... bler jiar nuit le clerc de ladite chambre, au pris de 4 s.
... Ne puet ne ne doit fere tissus eslevez ne trébuchiez p. l'aulne. {Arch nal., KK 18, fol 25.)
qu'il ne soient de boine soie ou de bon chiés sanz fil ne 1454. —
Kt lui perçoient [à la dame] unes manches
sanz flourin.. oultre sa robe, d'une moût délié toisie, escriple de
Ne puel titre chapiaus à linnes pelles fors de soie lettre d'or grigoise. (Malth, d'Escouchy, édit. Beaucouri,
ou de flourin sanz fil ne sanz coton... l. II, p. 121.)
1401. —
Pour une pièce de mantelez [lin crespé, ou ternam de tela inserata. (Ménard, Hist. de Nismes, II,
crêpe de lin] contenant seize aunes, pour la royne d'An- preuves, p. 318.)
gleterre, au pris de 19 s. l'aulne. 1391. — Et fut le jour de l'obseque le comte de Foix
Pour deux manteitz de lin crespé délivré à une osé du chercus de plomb et enveloppé le corps en belle
danioiselle pour soy atlourner, 64 s. touaille neuve cirée, (Froissart, 111, 127.)
p
Pour un autre manteau de lin crespé, 16 s p. 1454 —
A Guillemin Mereau, apothicaire, pour
Pour une pièce de Irufles blanches délivrée à ladite 32 livres de cire pour cirer quarante deux aulnes de
danioiselle, 10 I. 8 s. p. grosse toile de chanvre pour emballer les besongnes et
Pour une pièce de toile de soye contenant trente deux petits coffres la dite dame [la reine] et couvrir les ba-
aulnes au pris de 4 s. p. l'aulne. teaux, au feur de 3 s. 6 d. t. chascune livre. (Arch. nat,,
Quatre pièces de toille de fil de Valence, valent 54 1. p KK55, fol. 58 v».)
Une pièce de lin de Valence, 54 s. p. (Arch. nat,, KK 1478. — A Jehan le Voillier, chirier, auquel fu au
42. fol. 45.)
command de mesdits seigneurs achetet demie aulne de
1545. —
Pour deux aulnes et demye de toile d'atour toillechiree en laquelle furent envollepees deux lettres
pour faire deux coevrechiez à la Nostre Dame du grand envolées à mesdits seigneurs eschevins par nostre sgr et
autel, au pris de 18 s. t. l'aulne. {Cptes des Céleslins.) prince mgr le duc d'Austrice (Devillers. Les séjours des
1575 — Lesbeatillas sont bien toiles fort subtiles, ducs de Bourgogne en Hainaut, p. 141.)
mais non pas lissées là où les Bairamé le sont, et telles
qui ne peuvent servir pour la coiflure des femmse,
1552. —
Sera achaptéun coflre de bahut pour mettre
ledit harnoys, et, s'il est besoing. le couvrir de toiie
TOILKS
cirée, de peur qu'il ne musille parles chemins. [liei). des TOILE DE DJF,nBA.
Soc. savantes, 1874, l II, p. 104.)
1387, — L'ile de
Djerba est située près de Gabès et
1616 — Nous archevêque avons ordonné que la loile à de cette ville.
l'est elle est renommée pour ses pommes
. .
cirée qui esl au dessus dudit autel sera de nouveau etpour ses étoHes de laine ou y fabrique des toiles
;
cirée dans Iroys jours. (V7si(e de l'égl. Saint-Trophime rayées qui servent à envelopper le corps, et des toiles
d'Arles, p. 484.) unies i)our habits. Comme ces objets sont foi-t recher-
chés, il s'en exporte beaucoup ilbn Khalduun, //is(.
TOILE CIRÉE POCR FENÊTRES. des Berbères, III, p. 63.)
1593. —
Toilles de Nave fines. 5 flor. la cane ;
TOILE DE ROUEN.
moyenne, 48 s. {Tarif du Comtat Yenaissin, p. 385.)
1564. —
Une pièce de toille de Roan blanche, con-
TOILE d'oR ET DARGENT. tenant vingt cinq aulnes et demye {Inv. du Puy-Moli-
1510. —
Item deux pièces de toille d*or... deux car- ;
nier, fol. 149 v" )
reaulx de toile d'or ; deux carreaulx de toille d'argent. TOILK DE SÉVILLE.
{Inv. du card. d'Aniboise, 489.)
1547. — Pour quinze aulnes demye de 1645. —
Ciutad de Sevilla labra ûnissimas telas de
;
1423. — Un demi cielet docier de toille blanche 1535. — Au dict an, le dixiesme de may, furent des-
painte à losanges {Inv. du chdt.de Bruyères.) criez par quatre trompettes à Paris tous draps de soye de
1436. —
Item alium pannum tele tinctuni ad magnos Gennes, tant de veloux, satin, damas, taffetas, toilles de
stanx in quo universa passioDomini instorialur et di- soye qu'autres [Journal d'un bourgeois de Paris, édil.
versorum colorum depungitur, cum magna multitudine Bourrilly, p. 389 )
diversorum j'magynum et introitus sive vita inferni et 1676 - Fairont les toilles de soye. gaze, étamine,
resurexionîs. Assencionis Domini et diversorum alio- crapodaille. prisonnière, comme aussi toute sorte de
rum condicionum. {Inv. de l'égl. de Montpczat, no 176.) gros crepellis de la largeur de demy aune moins un
1462. — Ung tappis paint sur toile oii est l'istoire vingt quatrième [Stat. des ouvriers d'or, d'argent et de
des neuf preux, tel quel, prisé 6 s. p. (Arch. nat., KK soye de Bordeaux, 561.)
330, fol. 17.)
TOILE DE SUMATRA.
1471. —
Ung grant drap où sont paintes les villes de
1602 — Notre général sieur de La Bardeliere descen-
Prouvence et les villes qui sont depuis Prouvence jusques
à Gènes item une autre pièce de toille où est la ville
;
dit en terre [à Achem, capitale de Sumatra] pour aller
de Gennes en painture. (Inu. du roi René à Angers, (o\. saluer le roy avec un présent de verreries de cristal,
et une esguière et bassin d argent il fut bien reçu du ;
18.)
roy lequel n'avoit jamais veu en ce lieu des François...
15S3. — Escono poi di qui [Cambaiette] navilij il [le roi]iuy fist un présent d'un habillement à la
;
carichi d'una quasi infinita quantità di tele di bombaso, façon du pays, de toile de coton ouvragé d'or et de soye
bianche, stanipate e dipinte. (C. di Fedrici, Viaggio platte qu'il luy fit vestir en sa présence. (Martin de
neirindia,p. 18.) Vitré, Descript. du premier voyage au.v Indes orientales,
1692. — Les tapisseries peintes sur du bazin, façon p. 55.)
de haute lisse, se vendent dans un magasin près les
Quinze Vingts. (Abraham du Pradel, Le livre des adres- TOILE DE TUNIS.
ses de Paris, p. 81 ) 1556. - La Thunes... est fort peuplée et habitée
cité
de gens qui sont à peu près tous artisans et principale-
TOILE POURPOINTÉE.
ment tissiers de toiles, lesquelles se vendent par toute
1528. —
Neuf pièces de toille blance pourpointéeaux l'Afrique parce qu'il s'en y fait une infinité et bonnes
devises de mgr. tant grande que petite. (Inv. de M. de en perfection, à cause que les femmes savent singulière-
Ravestain à Gand.) ment bien filer.
406 TOMBE
Or leur coutume et façon de filer est telle, elles se vergetles dont les manches estoient de veloux cramoys,
mettent en haut lieu ou à la fenêtre de la maison qui trois pelotons de satin cramoisy et largement papiers
répond sur la cour ou à quelque autre pcrtuis fait expres- pleins d épingles ; item troys étuys couverts de veloux
sément sur le solier, et de là laissent tomber en bas cramoisy, tous pleins de peignes, une poignée de bou-
nirouellani le fuseau qui, par sa pesanteur, rend le filel gies, un drap pour servir de drap de pied de toilettes
bien tors tiré et uni. (Léo Africanus, édit. Temporal, II, de Holande, et largement des couvrechefs de toilettes.
1. 5, p. 38 )
(Cérémon. françois, II, 734.)
TOILE DE VENISE. 1564. — Deux toelletes frangées ouvrées, pour mettre
les acouslrements de nuit. (Inv. du Puy-Moiinier, 151.)
TOILE DE COTON.
Voj'.
1661. —
Une toilette complette de velours rouge
TOILE VERNIE (pour fenêties). cramoisy en broderie, composée du tapis, avecq quatre
1433. —
Estienne Guiot, paintre et verrier, demeu- grosses houppes, deux coussins de différentes grandeurs,
rant à Rouen, lequel congnut avoir eu et receu... la
un estuy de peigne, un porte mouchoir, une paire de
niulles de velours, deux miroirs, un grand et un petit,
somme de 110 s t. qui deubz lui esloient pour sa paine
et sallaire d'avoir fait de son dit mestier au chastel de
une brosse dépeigne, avecq le dessus de ladite toilette de
miroir de mesme couleur, le tout en broderie d'or et
Rouen seize cassis de toille lerpenlinee [ enduite de téré-
d'argent, prisé 400 livres. [Inu. deMazarin, n° 2150.)
bentine] mis et as.«is, c'est assavoir quatre grands de
cinq pieds de long et de deux pieds de lé en la petite 1744. —
Je donne à ma chère arrière petite nièce la
chapelle du roy estant audit chastel, en la porte de der- princesse Christine de Salm ma toilette consistante en
rière, et les autres douze contenant chascun quatre pies ce qui suit, à sçavoir en 2 boettes àpoudre en2 petites
; :
de lonc, mis et assis, partie en la chambre du dit sgr, chandeliers ; en 2 corbeilles à jour en un flacon en ; ;
et l'autre partie en la librairie, et ad ce faire trouvé toille, une grosse tasse de vermeil à deux ances en 2 petites ;
terpentine, ruben, clou et tout par donneurs de son dit cuillères de vermeil en un goblet de vermeil dans un
;
1435. — Huit chasseis de toile tarpentinee et lozen- une eguière de même en un bougeoir avec une petite
:
gee en façon de verrines. {Arch. de l'Arl fonçais, moucbette tenant à une petite chaîne en une sonnette ;
assise en beau
lieu et là où on faict grant quantité de deux ances qui a été doré et pour lequel on a fait faire
ces fines loeletles qu'on nomme
communément de un couvercle d'argent ; en un petit entonnoir d'argent.
Holendre, pour ce qu'ilz sont prochains de Holendoys, {.4nn de l'Acad. d'archéol de Belgique, XV, 1858,
(Lemaire de Belges, Illuslr., 1. 3. fol. 9 V )
p. 117.)
TOILETTE TURQUE.
TOILETTE. 1599. —
Plus je lui laisse une toilette à la turque,
1459. —
Assez malin vous levez... et quant serez en qui est de soj'e de plusieurs couleurs, bordée de taffetas
voslre porpoint lacée, et voz chausses bien nectes or-ange et doublée de toille cotonnée. {Testant. deJ.Char-
et bien tendues, et voz souUiers bien netz, lors vous iiwlue, p 432.)
peignez, et vos mains et vostre face lavez, puis nectoiez
voz ongles, et s'il est besoing, les roingnez alors ; TOLENON. — Engin de guerre formé de deux
vous saignez et voslre robbe bien ceuilliez. Et quant poutres.
serez tout habillé, à l'yssue de vostre chambre faictes le
signe de la croix. (J. de Saintré, 4*2.) XIII*' s. Sambuque, eschiele, tolenon,
De cex vos redirons le non.
TOILETTE (accessoires de). [Li abrejance del'ordre de cheualerie, v. 9533.)
1398. —
Pour demy quartier d'escarlate vermeille de
TOLIBAN, TOLOPAN. — Turban.
Brucelles pour frotter et nettoier le visage de mgr mes-
sire Jehan de France, au pris de 112 s. p. l'aune. (/Irc/i. 1495. — Stradiolz sont gens comme genetaires, vestuz
;ia(., KK
41, fol. 154 v°.) à pied et à cheval comme les Turcs, sauf la teste où ilz
V. 1300. Si ai tôt l'apareillement
ne portent cesle toille qu'ilz appellent tolibam (Corami-
nes, liv. Vlll, ch. 8, édil. Mandrot, t. II. p. 257.)
Dont feme fait forniement.
Rasoers, forces, guignoeres, 1549. — Un accoustrement de linge blanc, qu'ilz
Escuretes et furgoeres nomment tolopans, que ordinairement les Turcs et
Et bendeax et crespiseors, Mores portent sur leur leste. (.-Vnt. Régnant, Discours du
Traineax, pignes, mireors, voyage d'outremer, p. 45.)
Eve rose dont se forbissent.
J'ai queton dont eus se rougissent, TOMBE. — Pierre tombale.
1311. _ Poier à Jehan de Huy 80 1. pour cause d'une
J'ai blanchet dont eus se font blanches.
•l'ai lacez à lacier lor manges.
(Crapelet, Proverbes
tombe qu'il nous doit faire de marbre pour le cors mgr
et dicl. popul., 153.)
de Bourgogne que Diex absoille.i.4rc/i. du Pas-de-Calais,
1315. —
A Jehan Leseelleur, de Paris, pour deus pie- A 278.)
gnes d'yvocre, 16 s., et pour deus foureaus pour lesdits
1364. — Nous avons commis nostre amé Andrieu
peignes et pour une broche, et pour le mirouer madame
Biauneveu, nostre ymager, à faire faire les tumbes que
enluminer, 9 s. 6 d. (.4rc/i. du Pas-de-Calais, A 329.)
nous avons ordenees estre faittes pour nos très chiers
1362 —
Une cuiller d'or et ce qui affiert pour l'alour seigneurs les roys Philippe et nostre père, pour nostre
d'une dame c'est assavoir
; un mirouer d'argent es- 1res chiere dame la royne Jehanne de Bourgoingne
maillié, trois paigues et une broche d'yvoire et un cous- que Dieux absoille, et pour nous si vous mandons .. ;
sinet où il y a tout plain de grosses espignes d'or. (/m». que vous faclez bailler et délivrer... audit Andrieu la
d'Yolande de Bar.) somme de 500 1. d'or. (Delisle, Mandent, de Charles V,
1501. — Un collre couvert de veloux vert où estoil
no 109.)
dedans ce qui s'ensuit : 1368. — A Guillaume de Vaudetar,vallet de cham-
Premièrement, quatre mirouers enchâssez en argent bre du roy, pour faire dorer et parfaire la tombe de
doré, trois pots oii estoient les esponges et lessive, trois cuvvre ou cuer de l'église de Rouen cevani le grant
chandeliers à queue à mettre des bougies, trois paires de autel, 200 \.{Arch. nat., P 1189, fol. 9 v».)
TONNELLERIE 407
1400. — A Huguelin de Laforest, Raoulet Dugué et avoir, (i4rcA. comm.de Douai, ap. Dehaisnes, Documents
autres cy après nommez, pour avoir fait et livré les concernant C histoire de Z'ar/, p 262.)
besoingnes et ouvraiges qui s'ensuivent c'est assavoir
:
1511. — Au surplus ledit Jehan Lemaire nous a
audit Huguelin pour avoir fait la taille de trois tumbes apporté une pièce de marbre d'albastre deSaint Lothaia
de pierre prisiee des marregliers de Saint Pol pour faire lez Poligny en la comté de Bourgoigne, dont il a nou-
l'autel de ladicle cbappelle, et yceulx assises, par mar- vellement descouverl la carrière ou perriere, laquelle,
chié à lui fait, 6 1. p. comme nous avons entendu par certaine renommée, a
Audit Kaoulel, pour un cofre de chesne. de cinq piez autrefois esté en grant bruit et estimation, et en ont esté
de longe, de deux piez de lé, par lui livrez pour mettre faictes, aux Chartreux de Dijon, aucune des sépultures
les aournemens d'icelle cbappelle avecques une fe- de feuz messeigneurs les ducs de Bourgoigne. mesme-
neslre de bort d'Illande, assiz en une bee qui est au
mant par maîstre Claux et maistre Anthoniet Souverain,
boutdudit autel, et pour un ais mis où l'on queust Teu- tailleurs d'imaiges, dont je, Michel Coulombe, ay autref-
vre, par tauxacion à lui faite, 6 1. p fois eu la cognoissance. (Grandmaison, Méni- de la Soc.
Aux marregliers de ladite église pour les dictestrois tum- archéol. de Tourainey XX, p. 198.)
bes achetées d'eulz, 10 1. p, (/Irc/i. nat., KK265, fol. 5 vo.)
TOMBEAU [liturgique].
TOMBEAU. 1683.— Le tombeau avec son couvercle, servant à
1325 — Il est assavoir que li do}* marbrier [Jake- mettre le saint sacrement, le jeudy et le vendredy saint,
mon de Prenne et Jehan Harbouillet] doivent et ont le tout d argent cyselé par les extremitez, pesant 12 m. 40.
enconvent et cascuns diaus pour le tout, comme se pro- lArc/i. nat., LL 96. fol. 12 V.)
pre dette, à livrer et à faire audit Willaume chou qui TOMBEREAU. — Voy. tumbereau.
chi après s'ensuit :
TOPIAIRE (ouvrage). —
Taille d'arbres con-
sistant à leur donner une forme fantaisiste, faite
\\ d'ornements de verdure.
1538. —
Topiarium, ouvrage de verdure qu'on voit
,o parmi les jardins, en forme de bestes ou autres. (Rob.
Estienne, Dict. lat.-fr.)
1625. — Treilles rouges d'un veyd branchage entor-
tillées de tresses d'ouvrage lopiaire Berceau ou treillis ;
—
servant de porte composé d'artifice lopiaire. (Nicot,
4» édit.)
y/^ 1549. —
L'on entre en la gallerie qui meine en la
grand salle et dessus se levoit un berseau d'ouvraige
lopiaire. (Cérénion. de France, 382.)
^^Lv^_ 1612.
1627.
—
Tocca
— Tocca
=
speziedi drappo di seta e d'oro.
(Vocabolario délia Crusca.)
= spelie di drappo di sela e d'oro
Tonnelet, xvi' siècle.
legfjierissimo.(Oudin, Le ti-ésor des 3 langues.}
D'après Demmin, Guide des amateurs d'armes. 1668. —
Les tocques pleines, barrées et façonnées,
auront de largeur une aune, demi aune, un tiers ou un
quart, et chaque pièce aura de longueur 24 aunes et les
A lui, pour unes esluves de quartier de merrien de cbesne demi pièces 12 aunes, sans que lesditcs tocques puissent
en une cuve de trois piez de baulteur ... pour la avoir moins de largeurque de longueur. (Stat. desguim-
gesîne de madame la royne, pour ce 32 s. p. piers de Lyon, p. 10.)
Item pour deux seaulx à porter eaiie, garnis de fer, 1723. —
Mousselines ou toiles de colon fines que l'on
6 s. p. item pour une courge à porter eaue, garnie de
;
apporte des Indes Orientales, particulièrement de Ben
fer par les bous, pour ce, 2 s. 8d. p. item pour un petit
;
gale, dont la pièce a seize aunes de long sur sept-seize
cuvier appelé gardelessivc, clos à couves de, garny de et demi-aune de large. (Savary, v** Toque.)
deux coupples de fer, fermant à clef, 32 s. p. ;
1. 12 s, 6 d.
six
t.
1491. — Que
mitaines lonsars, tant à deus que à
les (Arch. nal., KK 59. tf 86 \<> et 87 v».)
quatre doiz, seront fendus derrière à doublon à l'entour 1468. — Pour deux tocques d'escarlate doubles pour
du poulcier, les dits tonsars courroyez en alun, et ne servir au roy à porter de jour quant il chevauche par
mettra l'on point des ventris desdits tonsars esdites pays, 55 s. I.
mitaines. {Ordonn., XX, p. 321.) Pour une tocque blanche... à mettre de nuyt, 30 s. t.
Pour ung bonnet d'escarlate fait à six filz à mettre de
TOPAZE. — Pierre précieuse. nuvt par dessus ladite tocque, 35 s. (Arch. nat., KK 61,
1180. La tente d'Alexandre. ff "29 V".)
Deus pumiaus i a teus, ki bon sont par nature, 1487. — Trois tocques doubles dont en y a une noire
Li uns est d'un carboucle qui luist par nuit obscure. à oreilles, 25 s. t. la pièce, (.irch. nat-, KK 70, fol. 232.)
TORCHETTE 40»
1496. — Pour demie aulne veloux tanné pour faire sur l'autel, deux pour les chandelliers à servir à l'evan-
une tocque à deux rebras pour niondil sgr, du pris' de gille, quatre petits cierges pour mettre aux
angeloz qui
7 1. l'aulne, 70 s. [Btbl. mit., ms- l'ranç. 8815, fol. 80 v".) sont entour l'autel, et deux torches pour alumer
au
1497. — 9 1. t. pour sixlocques noires, doubles, sacrement [à l'élévation] . {Ordonn.,\l, p. 187.)
avans rebras devant et derrière, pour les varletz de pvé 1383. — Pour deux dez de bois, l'une à froser f fri-
[du roi], au feur de 30 s t. (^rc7i. na(., KK 74, ff. 87.) ser] torches et rouller cierges et l'autre à
chaufi£r
1509. — Une tocque d'Espaigne, largue de 7 1 2 la cire en fruicterie. \D. d'Arcq, Cptes de l'hôtel.
229.)
aulnes, ouvrées sur les deux deboulz d*or de quatorze 1393. — Six torches de trois livres la pièce, six flam-
queues d'or. beaux de une livre la pièce.
L'ne autre tocque longue de quatre aulnes, tout de ... Au
cirier furent prinses torches et flambeaux à
soye tirée de boures de soye, de blanc vert et jaune 3 sols la livre et à 2 sols 6 d. de reprinse. (iWénaoier de
et de diverses autres couleurs. [Inu. de Philippe le Beau.) Paris, II, 123.)
1403. —
Pour un torchier neuf à soutenir la torche
de nuyt en la chambre de la rovne d'Angleterre, 8 s.
lArch. nal., KK 46, fol. 14.)
l'iSS- —
Que tout l'ouvrage de chire qui se fait en
torse ou en cierge soit signé du prix de la chire qui est
dedens au piet de la torsse et du chierge un point ;
1611. —
Toque d'or ou d'argent =: Plated cloth of ung tortis ung cierge ou longue chandelle de cire torse.
gold or silver a kind of tinsell, or stuffe that is stri-
;
..Condamné... à faire amende honorable la torche
ped wilh gold or silver. (Cotgrave.) au point. (Rob Estienne. Dic(. fr.-lat.)
1635. — Toque = habillemant de léte, à haute 1545. —
A François Chiche, menuisier, la somme de
têtière [ calotte ]an chapeau ou basse et plate an bonnet,
; 29 s, t. pour 24 escuzons de boys qui ont esté mis le
fronsé sous le cordon, à petits ailerons autour. (Monet.) jour du sacre aux torches de messieurs les maire et
eschevyns de ladite ville, [ilém. de la Soc. archéol. de
TORAILLE. — Séchoir, ustensile à essorer. Touraine, XX. p. 69 )
TORCHE DE THOCESSIO.N.
delles. {Cptes royaux, ap Leber, XIX, p. 12 ; .
78, n» 246.)
na(., KK 91, fol 79.)
1352. —
Luminaire qui fut ars au dit obseque [de
TORCHETTE. — Ornement
GeoU'roy Chambellan], sçavoir vingt torches, la pièce plissé, peut-être une
pesant 10 livres, et quatre cens cierges chacun de 2 livres." espèce de fraise.
[Cptes d'El. de La Fontaine, ap. Leber, XIX, p. 108 ) 1339. —
Pour mondit sgr une torchete de cordouan
1372. —
11 doit avoir au soupper grans lumières vermeil ouvrée de pourtraiture, notée de drap de soie.
de cyre et de torches selon Testât du seigneur et de la 100 s. p.
compaignie. (Corbichon, Le propriét. des choses, liv. VI.
ch. 13.)
1343. —
Item pour luy, une le: chete estofiee de soie
aile souz veluel d'or d'outremer, ouvrée de plusieurs
1376. [Pour— le service dechapelle de la confrérie
la bestes et de feuillage, le chaperon devant de l'ormerie
des sergens dans l'église Sainte Catherine du Val des ouvré de fuelletez. et est le bort dessus esmaillee de
EcoliersJ les religieux esloicnl tenuzde livrer six cierges lettres de plusieurs diz ; le harnas de soie poupre, et
410
sur chascune brisure un godet d'orfaverie et tout ledit TOROUL, ToREiL. — Verrou.
harnas semez de cioz dorez, et la bride et toute ladite 1368.— A Colin Fouace, serrerier,.. pour un gros
selle garnie de tissus de soie, '24 1. p. (Arch. iiat., JJ toroul et une chienne de fer pour la porte devers les
269, ff. 3 \o et G.) champs. (Bonnin, Carlulaire de Louviers, 1, p. 119.)
TORCHIER, TORCHIS, TonsiEn, tortil. Chan- — TORS. — Torsade.
delier dans lequel on brûlait des torches, ou 1180. En celé chambre un lit avoit
torchiire. (Jui d'une paile couvert estoit,
1360. —
Un très grand torsier d'argent, porté de Indes et rouz, broudés par tors.
quatre pâtes dorées, et sont les hors du pié dorez à plu- Floirc et Blanceftor, v. 36.)
sieurs souages et orbesvoies à jour, et est à huit costes
pointues et y a un haut piller garny de souages dorez, et
TORSIER.— Voy. Torchier.
TORTEL. — Voy. Tourtelut.
,
sans basions. (Bull.de la Comm. d'hist. de Belgique, godrons ou toutes autres moulures ou ornements
1860, p. 427.) tordus.
1584. —
Semblablement quatre grands torchouers 1401. —
Rappareillé et mis à point et ou feu deux
d'argeut soutenans chacun un cierge de cire blanche du colliers d'argent blanc tortissiés. (Laborde, Ducs de
poids de six livres. (Cérémon. de France, ,^58.) Bourgogne, 5936.)
TORCHOIR, TOURçoN. — Bouchon de paille pour 1408. — Trois escharpes d'argent sur cuir, toutes
d'une façon, où pendent plusieurs dandins tortissez.
récurer. (Graves, Deux inventaires delà maison
d'Orléans, no404.)
XIV» Puis a pris un torçon de fain.
s.
1446 —
Estoit son cheval couvert d'une barde de cuir
Et se li a mis en la main. de bouflle peinte à sa devise, qui fut à manière da ceinctures
(MontaiglonRaynaud. Fabliaux, t. V, p. 122.) tortinees.
1640. —
La vaisselle s'écure avec un torchoir ou Avoicnt les dits cheraulx champfrains*d'argent dont
bouchon de paille, et de la queue de chat ou de cheval. issoit une longue corne tenant au front à manière de
— Les ordures du logis se balient et rammonnent avec licorne, et furent icelles tortinees d'or et d'argent. (0. de
un ramon ou bnlay. (Comenius, Janua aurea, 582.) La Marche, iMcmoircs, t. 11, p. 76 et 101.)
TORDIOSf, TOURDiON. — Danse lascive. 1467. —
Une couppe d'argent doré, tortinee et boul-
— mesure longnee. (Laborde, Ducs de Bourgogne, 2379.)
1588. La danse du tourdion est eu ter-
naire comme est la basse dance, mais elle est plus
le tordion n'est autre chose
TORTIS. —
Cierge, flambeau.
légière et plus concitée... ;
qu'une gaillarde parterre. (Thoinot Arbeau, Orchésogra- Xll" s. Ilsamble que cil hostel ardent
phie. fol. 28.) Des torliz qu'en i a espris.
1771. — rordion ^ vieux mot qui signiSail contor-
(Guillaume de Dole, v. 2883.)
sion lascive ; on le trouve dans Brantôme et dans Marot. V. 1300. Ilvenist lors en repostaille,
(Dicl. de Tréuoux.) Ou par nuit, devers les cortiz,
Scus, senz chandele et senz torliz.
TORET. —
Sorte de jeu. (lioinan de la rose, v. 12506.)
1581. —
A l'argentier, 10 1. 10 s. t. mises en mains du 1358. — Et quant le maistre [bouchier] viennie eu la
roy pour jouer au toret avec les sieurs de Caumont et il a un cierge d'unelivre de cire ardant devant lui,
salle,
capitaine Conte, {Cptes de la cour de Navarre, ap. Rett. etun gastel tout pestri à œfs à départir à ses compai-
d- Aquitaine, 1858, p. 162.) gnons qui viennient avec lui, el douze tourtis de cire et
TORET. — Instrument servant à la question.
demisextierde vin et deux pains. (Ordonn,, VI, p. 596.
1406.— Juhanui D^'ucau et Johanni de Bosco, car-
XIV** Donné nos à maint beax tortiz.
s.
Item una tobalea pro altari magno cum Agnus Dei deauratis, sulis supra, cum frangia circuracirca de auro
et cervis de serico nigro et cum aliquibus litteris quœ et serico viridi et rubeo, val. '2 duc.
dicunt : " Agnus Dei, qui loUis peccala mundi, misère Alia toballia Iota viridis de bonbice, val. 1/4 duc.
sicl nobis ». Donavit Calherina Bisocha die 7 decem- Alia toballia de boquassino albo sublili, in capitibus de
bris 1475. (Paulus de Angelis. Basi/ica S. .1/ariœ .Majoris, serico rubeo. mixto albo serico in lislis, val. 1.2 duc.
1621. p. 146.) Alia aniiqua de lino, sublilis, cum listis de bombice,
bizi et albi coloris, val. 1 quarleni
1483. — Item una parva tuellia de tela lini, facla cum
Alia tobalea magna et lata ac pulcra de serico cum
ymaginibusin duabus partibus avium. leporum, canum
de auro et cyrico ad cooperiendum reliquias. una crucein medio. laborata in Dalmacia, cum auro
25 duc.
et serico, val.
Item due luellie de tela urticarum, cum sex limogiatu-
Alia tobalea stricla et longa, recamata de tapbelaalbo
ris mullum bene operatis de auro, in quarum duabus
sunt ymagines leonum, leopardi et cervi. (Inu. de la subtilissimo. cum auro multo et rosetis sericis pavo-
chap. des ducs de Sauoie, n"' 198 et 206.) naclis et viridibus, val. 10 duc. (Inv. du palais de Saint-
1606. — Une touaille toille blanche oii sont plusieurs Marc, p. 195-196 )
animaulx, tissus d'or avec branchages de soye violette, 1547. —
Due tovaglie di seta bianca d'allare una ;
rouge et verde. (Inu. du chat, de Xancg.) cin verghe d'argento, con listine de seta turcbina et oro
412 ™
per traverso délia tovaglia, quasi nova, con relicelle TOULOUSIN.
d'oro e frange d'oro e argento. (/m», de Paul lll,
1317. — Item trois loulousins d'outi-emei changens.
u» 406.) (Cple de Geoffroi de Fleury.)
TOUAILLE MAURESQUE.
1447. — Pour achaler des touailles moresques pour TOUPET. —Touffe de crin, de poilsou de cheveux.
le roy..., 37 llor. G gros. (Lecoy de La Marche, Cptcs cl 1446. — Avoit le dit coursier la creigne, le tou-
mémoriaux du roi liené, n" C55.) pet cl la queue tout de fil d'or. (Oliv. de la Marche,
413.)
TOUAILLE SARBASINOISE.
— 1459. —Lors la prent [la dame] par le toupet de son
1327. Ilem deux touailles sarazinaizes. (Inv. de
atour et haulsa la paulme pour luy donner une couple
Véu, de Chartres )
de souillelz. (J. de Saintré, ch. 62, p. 270.)
TOUAILLE. — Voile de femme. TOUQUE, TOCHE. — Sorte de bout de table en
X1I« s. Sil'encombra si li mantiaus
Que le hurte as premiers cretiaus
porcelaine de Chine.
Qu ele avoit fet en sa louaille. 1447. —
[Le Soudan de Babylone envoie à Charles VII]
[Guillaume de Dole, v. 4705.) deux touques verdes de pourcelaine de Sinant. (Mallh.
d'Escouchy, édit. Beaucourt, l. I, p. 124.)
TOUAILLETTE. — Petite serviette.
1306. — Laissent là à chacun sa bouteille pleine TOUR. — INIachine avec laquelle on façonne le
de vin et un pain lié en une touaillelte. {Ordonn., 1, bois et le métal : et aussi rouleau, pivot de bois.
p. 440.)
1420. — Seize petites touailletes pour drageur et
1389 —
Un petit lit, couele et coussin, et deux petites
peaux de mouton, un tour, une grande met à faire
autrement, tant de soye comme de lin, les aucunes paste, une petite tablette, une fourraetle, une buleterie
ouvrées de broderie, lès autres non, et quatre petites de blanc bois, un petit bulelel à buleter farine, 32 s.
pièces quarrees d'icelle façon. (Inu. de Philippe le Bon]
{Inu. de /?. Picque, 25.)
1606. — La touche de quoy on escrlt sur les tablettes écuelles, feselles, tranchoirs, 1ers (?). chaises, chignoles,
devideurs, seront de bon bois, ni fendu ni trezalé ou
=r Stylus.
percé de ver. (Ouin-Lacroix, flr'sf. des anc. corporations,
La touche des petits enfants apprenant abc. (Nicol 1
p. 673.)
1635. — Touche =
poinçon, style à écrire sur des
tablettes de cire grappion.=
Touche =
bûchette à toucher les lettres apprenant à
les conuoitre et à les lire =
Radiolus. (Monet.)
1640. —
Nous escrivons.. d'une touche en des
tablettes alîn de le pouvoir effacer. (Comenius, Janua
aurea, 731.)
Voj'. aussi GREFFE.
TOUCHE-FEU.
1399. — Deux cannons de couevre et trois gros can-
nons de fer, et un petit canon de mesmes item cinq ;
TOUCHE DE LIVRE.
1401. —
Pour avoir fait deux fermouers, une touche
et une pipe d'argent doré pour un livre pour madame
Michielle de France, pour argent, doreure et façon avec
les tixus. (Arch. nat., KK 42, fol 34 )
TOULOUSE.
TOULOUSE (POINÇONS DE).
1564. —
Une aultre esuyère [esguière] d'argent
aussi dorée, la garniture marquée du poysson [poinçon]
de Tholouse, poysaut ung marc sept onces d'argent. {Inu.
du Puy-Molinier, p. 1)2.)
TouB, 1578.
TOULOUSE (soieries De). D'après J. Besson, Théâtre des instruments mathéma-
1538 —
On établit cette année dans cette ville [Tou- tiques, pi. 8.
tour à viz.
TOCR DE CCVE.
V. 1400. — Item ung pavillon de loille blanche fait
à tour de cuve, la couppe double, dossier et couronne
tenant ensemble. (Inu. des tapisseries de la dachesse de
Bourgogne.)
TOUR DE DOREUR DAMASQUIN'EUR.
V. 1225 —Habeas rotulam ligneamde quercu,longi-
tudine pedis latam et tornalam. qua; sit in circuilu
tenuis et in niedio e.\ utraque parle spissam, ubi ei
aliud lignuni curvum transfigatur, in quo possit volvi, cui
etiam in una summilate aliud lignum curvum appona-
tur cum quo circumrotelur. Cumque ipsam rolam apla-
veris inler duas columpnellas, fac circa oram ejus exte-
rius incisuras in modum gradus. quai rétro respiciunt,
ut ipsai columpnellœ in quibus rota vergitur, firmiter
sint fixa; super scamnum in latitudine, ita ut curvum
lignum ad dexieram manus sit. Stet quoque adhuc una
columpnella ad sinistrani manum in anteriori parle
juxta rotara, in qua sit fixum gracile lignum, ila ut
super rotara jaceat et habeat in summilate sua particu-
lam calibis. longitudine et latitudine majoris unguis,
firmitcr per foramen infixam, et valde acutani, ila ut
cum rota volvilur illud lignura semper cadat ab uno
gradu in allerum, ut sic vibratus calibs quicquid adpo-
nitur incidat. Cum vero limaveriscalcar unum a'qualiter,
pone illud super carbones ardentes donec nigrescal.
refrigeralumque tene manu sinislra et rolam volve
dexlra, appositumque calibi. nicide subtililer per omnia
exterius in longitudine, et rursum dupliciter in lalilu
dine. Quo facto, cum parvulo forcipe frica particulas
argenti sicut volueris et superpone. atque cura eodem for-
cipe frica summitates argenli ut adhereant (Théophile,
édit. Ilg, 1. 3, c. 90.)
Voy . aussi : fer (argenture, dorure et damasquinuredu).
TOUR FORTIFIÉE.
XI» s. Od ses cadables Us turs en abatied.
(Chanson de Roland, ch I, v. 98.)
1406. — La
tour dessus la porte dudit chastel dedens
ToCR A ARBALÈTE. Vers 1490. euvre ha dix huit [pies] de quarreure ou environ.
Collection Biitti, à Runiillg {Hante-Savoie).
, Item ladite tour dessus la porte aura de haut hors
TOUR DE VERRE.
1338. — Une coupe dorree à tour de verr, poimzonez Tot'MF.T DE Margi'Eiute d'Abtois, début du xiv" siècle.
dedeinz et le founce aj'mellé des armes mareschal, pour Basilique de Sainl-Denis.
28 s. 6 den. ob. {Inu. d'Edouard III.)
de serre -tête en toile blanche appliqué sur le front tumulaires nous en ont conservé la forme et l'em-
et comme portent encore aujourd'hui les reli-
le
ploi.
gieuses de certains ordres. —
1317. Item un escrinet à escuciaus de Breban et
Au XV* siècle, indépendamment de ce voile blanc de mgr d'Evreux, tout plain de cuevrechiés, de bendez,
plus petit que le couvrechef et toujours posé à la de tourez et de crespines {Cple de Geoffroi de Flturg.)
TOURET 415
1352. —
Cueuvrechiefs, gorgieres. tourez et autres Deux aulnes demie de satin noir pour faire deux
et
atours pour le chief de ma dicte dame. (D. d'Arcq, Cples collelz, quatre cornettes et deux touretz de nées. (7ni;. de
de l'argenterie, 293.) Marie Sluart.)
1400. —Marie Picquelte donne... un touret couvert 1562. Voyant la gaye et mignonne bergère,
de perles. [Arch. de Douai.) Point de tourels n'avoit à son sommeil.
(J. du Fouilloux, ap. iîec. des poètes français, IV, p 329.)
1469. — Ung tiers de veloux noir double poil pour en
1570. — Une bordure de touret, l'arc faict à canettes,
faireung thouret [pour la reine], 45 s. 10 d. t. (Arch.
esmaillée de rouge à trois bizeaux, y ajant des f cou-
nat.,KK 68. fol. 28 V.) ronnées garnies de cinq tables et de deux poinctes de
1470. — Pour avoir taillé et cousu douze thourets de dyamanl de plusieurs grandeurs, avec huict coupletz de
front de toille de Hollande, au pris de 54 d. t. la pièce. perle, etc. (Inu. des bagues de la Couronne, fol 3.)
[Arch. nat , KK68, fol. 99.) 1598. —
Du temps du roy Henri II... Madame de
1480. Madamoiselle par ni-iniere Guj'se... allant de Paris jusque à Saint Germain où
Se façonne comme une gaule estoit la Cour, montée sur son hacquenée,... vint à ren-
Et porte un long touret derrière contrer un houneste gentilhomme... et l'escoutoit par-
Pour musser une faulce espaule. ler... non pourtant sans rire sous son louret de nez ; car
(Coquillart, p. 123 )
en ce temps les masques n'estoient encore en usage
pour cheval. (Brantôme, Vie des grands capitaines, liv.
1480. On a veu les anciens jours
2, ch. 17.)
Qu'on aimoit pour un tabouret, —
Pour un espinglier de velours.
1606. Un tourret de chaperon composé d'unze
cailloux de rubis de beau feu el dix pièces de chacune,
Sans plus pour ung petit touret.
une belle grosse perle ronde d'un poid de trois carats,
(Coquillart. p. 132 )
prisé huict cens escus. (Inv. du duc de Lorraine à
1486. Dame, ployez vos gorgeretes ; Nancg.)
11n'est plus temps de vous farder ; 1606, —
On appelle aussi chaperon l'atour de teste
Voz toretz frontaulx et bavetes des femmes de France que les damoiselles portent de
Ne vous porroient ici aider. velours, à queue pendant, touret levé et oreillettes
{La danse macabre, édit. Guj'ot.) atlournées de dorures ou sans dorures, autrement appelé
coquille el les bourgeoises de drap toute la cornette
1498. —
Deux aulnes toille de Hollande... pour faire
;
noir doublée de mesmes, avecques ung grant thorel de TOURET. — Terme de fauconnerie (voy
nez faicte de taffetas noir, tenant à la dicte cappe. Tlioiirel).
avecques une vistre de cristalin dedans ledit Ihoret
(Arch. nat., KK 105, fol. 28 v».)
1312. —
Pour deus tourés et pour quatre viroles
d'argent as faucons Robert d'Artois]. 12s. (,I.-M. Richard,
1548. — Ellepassa par la garderobbe de sa maî- Mahaut d'Artois, p. 242.)
|
TOURNAI (pierre de). 1358. —Vingt deux lournikiaus qui furent fait pour
aller à jouster en Engleterre. item deux tournikiaus
. . ;
1323. — Je Jehan Alouls, marbriers de Tournay..., de broudure des armes de Bavière et de Haynnau. {Inv.
ai eu et receu 80 I. p. pour remise d'une plus grosse de (iiiill. de Hainaut.)
somme de monnoie due pour une tombe que je lui ai 1371 — Une
^ casure de vermeil velours, tournicle et
faite. (J.-M Richard, Mahaiit d'Artois, p. 311.)
(lajnaticle. [Inv. de l'égl. de Cambrai.)
1325. —
A Willaunie Le Rani, pour une lame de
marbre de Tournay dont li grand olels du moustier est 1382. — Vingt trois que damatikes que teurnikials ;
TODRS (orfèvrerie DE). 1650. — A coopers toole of iron to draw on the chiese
hooper = tourtoire ou traictoire de tonnelier. (Sherwood.)
XIII' Coupes d'argent de Tors.
1723. — Tirloir = outil de tonnelier avec lequel on
s.
(Crapelet, Prouerbes et dictons popul.)
lire les derniers cerceaux d'une futaille pour les
1304. —
Unum seiphum de argento albo de opère entrer sur les peignes du jable. (Savary.)
faire
1514. —En la paneterie dudil chastel a été trouvé oudit service les dessus dits arbalestriers, 13 s. 4 d.
ung tourloucr'à faire lourtées. [Inu. de Charlotte d'Al- (Cptes d'Amiens.)
bret, n»659.) 1421. — Seize milles et demy de viretons ferrez et
empennez en trente trois cases dont il y en a deux de
TOURTOIR, TiRTOiR. — Outil de tonnellier. gros trait pour l'ortie Farbalèle du duc d'Orléans], trois
1611. —
Tourtoire =
an iron toole wilh a woodden de grosses dondaines vernissées, quatre de demies don-
handle, wherewith a cooper nolches, an drawers on daines, trois d'entre gros trait, six de moyen, et le sur-
the principall hoops of caske. (Cotgrave.) plus de trait commun. (Jni). de l'artillerie de Blois.)
1514. —
Six tranchouers carrez, non armoj'ez, ver-
TRAVAIL. —
Support d'un canon.
meilz dorez. {Inv. de Charlotte d'Albret, n'G.) 1382. — A Pierre Delorloge, pour avoir vendu un
canon et fieret le travail auquel il est assis... {Arch.
1527. — Douze assiettes ou trancheurs. (Inv. de Jean du Nord, ap. Favé, Études sur l'artillerie, III, 106.)
de Malliard ) 1404. —
Une pièce de bos à faire un travail pour
1528. —
Douze trenchoirs d'argent blanc, les six ar- un grand canon. (Henrard, Ilist. de l'artill. en Belgique,
moyez des armes de feu mgr, et les autres six à tout p. 175.)
une R, pesant 17 m. 2 o. 10 s. (Inu. de M. de Raves- 1414. —
Six rouewes, deux essieulx et trois traversins
tain à Gand) pour travaulx à canon. {Ibid., p. 176.)
1536. —
Six trenchoirs d'argent blancq en fachon de
saucerons. (Inv. de Charles-Quint.) TRAVAIL. — Fierté ou chapelle ardente.
1545. —
Treize tranchoirs de bois, façon des Vosges, 1384. —
Il y ot en l'église à l'obseque du conte Louis de
et douze tranchoirs painctz, façon d'AUemaigne. {Inv. delà Flandres un travail auquel y avoit 700 chandelles en-
duchesse douairière de Lorraine.) viron, chacune de une livre, et aval le moutier y avoit
1226 chandelles pareilles à celles du travail. (Froissart,
1555 — Un dressoir de sapin à tenir vaisselle, auquel
II, 295.)
y avoit vingt six trenschoirs de boys et deux fiolles à
—
tenir vinaigre. (Giraud, L'armement au moyen 1467. [Obsèques de Philippe le Bon] Le travail
âge, t. II,
p. 16.)
en forme d'une croisiee tendue de noir damas,
estoit faict
armo3'ee, où estoient quatre grandes bannières desdîtes
1556. —
Les pieds del'éléphant sont ronds el plats... armes sur la bierre. \3. Du Clercq, Chronique, p. 307.)
et larges comme les tranchoirs de plomb ou d'estain,
desquelz nous usons sus table. (Cardanus, SufcdVes inv.'. TRAVERS. — Partie de lépée.
1. X, 260.)
— Une espée dont le pommeau
1661. de la garde, le
1640. — Le couvert ou la nappe étant mise sur la travers, le crochet embouchure, et le bout du fourreau
table, on y met des assiettes et des trenchoirs ronds et sont d'or, esmaillez de blanc et noir, la poignée de fil
quarrez. (Gomenius, Jan. aurea, ch. 41.) d or sans esmail, prisée 400 livres.
Une autre espée dont le pommeau, le travers de la 1270. D'un trebuket fist trebucier
garde, l'ambouchure crochet et bout du fourreau sont Moult grantpartie de lor murs.
d'or sans esmail.en forme de scrpens tortillés, la poignée (Pb.Mouskès.v 22640.)
de fil d'or, prisée 500 livres. (Inu. de Mazarin, a' 242- XIII^ s. Les arbelestes grandesimraes,
243.) Li trabuchat ausi mcimmes,
V. 1450. Un gril y fault et un havel, 1385. — Engins, canons, trebus, esprlngoles, brigoles
Et cuve baigneresse et arcs à tour. (Froissarl, II, 687.)
Et ung travoul et ung thouret. 1572. —
étuis à trébuchet à 20 sols pièce ; neuf
Neuf
(Montaiglon, Rec. de poésies françaises, I, p. 221.) trébuchets garnis de leurs poids, à 30 s. pièce, valent 13
1. 10 s. (Sauvai, III, 637 )
1564. —
Deulx maulvais surcielz et deux trasdotz, le
tout de toile. (Inu. du Puy-Molinier, 248.)
1545 —
Trabs, Irabes = une pièce de bois en édifice
qu'on dit proprement un tref,une poutre. (Rob. Estienne.)
1635. — Tref = pièce de charpenterie mise en tra-
vers (Monet.)
TREF. —
Tente en forme de parallélogramme
terminé par un faitage horizontal dans la forme
d'un comble à deux eaux.
1180. Del tref roi Alixandre voel dire la faiture.
Il ert et grans et les et haus à démesure ;
Et les cordes de soie qui tendent environ ; Dex ne fist créature ne soit el tref bastie,
roi Garsire vos saige bien menloivre noire. (Inu. de Charles V, n° 3865.)
V. 1220. Dou riche
Que Est tendre son tref desor l'eue dou Taivre. 1398. — Tendre le tref, se mestier en est et le vent est
(Florence de Rome, v. 2083 bon. (Ordonn., t. VIU, p. 304.)
)
1200. Les maistres rues de samis. l'entrée, contenant sept pièces percées et deux montans
De dras de soie ovrés, treslis- avec ses trois cousiez, poisant 141- marcs.
{Romande VEscoufle, v. 544.) Item la trappe de dessus contenant dix neuf verges
percées et six monlans, et le ceintre d'environ, poisant
XII« s. Il a'iert ne tiessuz ne tresliz.
Guillaume de Dole, t. 5312.)
344 m. 6 o.
... Deux gros ploiions et la broche pour tenir les deux
Elle ot d'un biface treslis [leurs de lys simples estant aux deux coustez du chapi-
Cote et mantel qui H traine. teau poisant 6 o. un gros moins.
{Ibid., V. 8914.) Lesquelles parties dessus déclarées font la somme et
XII' s. En lor dos ont vestules blans haubers treillis. nombre de 6776, marcs deux onces d'argent, un gros
[Aiol. V. 4709.) moins. (Grandmaison, Mém, de la Soc. archéol. de ToU'
raine. XX, p. 6 et 279.)
XIII' s. Ne fust la coife de son haubert treillis,
—
De ci es dens li eust le branc mis-
1487. Ung petit livre couvert de treilliz noir, ayant
cincq crucefix sur l'un des costés. (Biblioth.protgpogr.,
(Raoulde Cambrai, v. 2843.)
p. 312.)
XIII* s. Gelez en vostre dos une broigne treslice 1539. — Ung treillis ou cage d'osier qu'on met devant
Et par desus l'aubert vestez une pelice. les fenestres = lransenna.(Rob. Eslienne, Dict. fr. -latin).
Rome, v. 2345.)
1352. —
[Florence de
Pour six aunes et demie de royé, treillié sur
1604. — Pour ung treilliz de fer ou barreaux ser-
vanlz à la veue de la prison voullée dessoubs le portai,
le pers, pour faire robe à Jean le Piquart qui porte
pesant 31 livres de fer à 4 den. pour livre, pour façon
la massue, 65 s. (D. d'Arcq, Cptes de l'argenterie, 156 )
10 s 4 d. {Dép. du chat, de Gaillon, 135.)
XIV« s. Desour la bocle d'or li a frainte et cassée 1680. — Châssis d'osier, terme de vannier clôture;
El du haubert trellis trois cens mailles copees. d'osier qu'on met devant les fenêtres des collèges et de
(Doon de la Roche, édit. Meyer-Huel, v. 4179.) quelques autres lieux pour empêcher qu'on ne cajse les
vitres à coups de pierre. (Richelet, v° Cbassis.)
TREILLIS. — Toile à sacs.
1380. — Pour trente six aulnes de treilliz 4 faire sacs
à pain pour le dit office [de panneterie], 2 s, 8 d. p.
l'anne.
A Perrin le Lorrin, pour quatre aulnes de toille treil-
lissé à faire sacs ou dit office [de cuisine], 2 s. 8 d. p.
l'aune. (D d'Arcq, Cpfes de l'hôtel, 63 et 72.)
1439. —
Pour un grand sac de traillis où fut mis le
corps mort de feu M. Des Ponts de Paris, ce dit jour
exécuté pour ses démérites es halles de Paris. (Sauvai,
III, 336.)
1468. —
Pour ung sac de trillys acbapté pour metire
les bougrans. {Cpte des obsèques de Jean bâtard d'Orléans.)
1453. —
Pour treize pies d'arcal mis devant ladicte Vitrail de la cathédrale de Bourges.
voirrie pour le préserver de roulure, à 18 den. le piet,
valent 19 s. 6 d. (Laborde, Ducs de Bourgogne, 1516.) TREMEREL. — Jeu de hasard pour lequel on se
1478. —
[Châsse de saint Martin à Tours.] Première- servait de dés, et par extension la table destinée à ce
ment, ung guichet simple garny de 26 pièces et huit jeu.
non percées à trois charnières, poisanl 250 marcs.
Ilem deux grands pilliers pointus par en hault pour XIV* s. Volontiers aïez au bordel
mettre debout aux deux coustés du premier pan. poisant Et où l'en jue au Iremerel
226 marcs. El guagniez moull à envis.
Ilem deux autres pilliers où sont les charnières pour (Le dit des jeus de hasard.)
porteries guichets, poisanl 269 marcs. XIV" Bien à son tems et son merel
s.
1350. —
Tricare, verbum est pertinens ad mulieres
que tricant crines sucs, quos in très partes divisos sub-
TRÉPAS. liliter complicant et involvunt. et hujus involutio trica
1370. —
Hommes et femmes, vieux et jeunes, acou- dicilur. (Vocafc. de Douai, 2523.)
roient à grans compaingnies aux trespas et aux quatre-
1371, —
Vous trouverez de divin miracle en l'église
fours des chemins [Chron de Saint- Denis, IV, p. 197)
de Nostre Dame de Rochemadour plusieurs tresces de
dames damoiselles qui s'estoient lavées en vin et en
TRÉPIED. — Support ou pupitre du missel. et
autres choses que en pures lessives, et pour ce elles ne
1358 — Unus tripes [argenti] pro libro sustinendo peurenl entrer en l'esglise jusques à temps que elles
super nltare. (Inu. des objtls vendus à Avignon par Inno- font copper leurs tresses qui encore y sont. [Le cheva-
cent VI. p. 8 ) lier de La Tour, p. 112.)
TRIBLE 423
Dont les cheveux demi Ions clier Robert [d'Artois], 8 s. (J.-M. Richard, Mahaut
Partissoit. d'Artois, p. 243.)
(Froissart, II, 49 )
1322. —
Une boursele de soie, si a ens deux triacliers
V. 1390. Advise ci chascuns et sente d'argent, l'un esmailliet et l'autre d'argent blanc noellé,
De celle qui ses crins divise à une cainette d'argent. (Inv. de Robert de Béthune.)
A aguille d'or qu'ell'a prinse,
Et fait de pierre ses tresoirs
1399. —
Un petit triacler d'argent ennorrez ovecq
un glas d'Alisandre [Inv. de Henri IV.)
Et de perles, miroirs
et ses
D'j'voire, et espingles dorées. 1420. - Un petit triaclier ront d'argent blanc escript
(Eust. Deschamps, t. IX, p. 192 )
antour. (Arch. nat,, KK 39, fol. 313.)
1530. —
Ferreure d'une tressouere = bosse of a 1423. — Un
triade box d'une père apellé hakette,
gyrdle. (Palsgrave, 200 ) garniz d'or, prisé 20 s. (Inv. de Henri V.)
1457. —
Unum vas seu bossulus ad tenendum
TRESSON. —
Riche galon (ce mot a été employé tiryacam, argenteus albus, pond. une. 2, val. 1 1/2 duc.
dans le même sens que tressoir). [Inv. du palais de Saint-Marc, p. 221.)
1298. —
Un trechonsd'orfaverie de rubis et de esme- 1536. —
In vase plumbi tyriaca débet poni vel con-
raudes. servari, vel argent! in alio vase posita facit quandara
;
Un trechons fais sour busetes de rubis et de esme- ferruginem que appellatur zimar, et consumitur humidi-
raudes tas ejus naturalis. (Luminare majus, part. 2, fol. 4 v".)
TRICOT. —
Ouvrage tissé en mailles à l'aide
d'aiguilles de métal, d ivoire ou de bois.
1392. —
Pour deux paires de mitlajnes de laine
faictes à laguille pour lesdiles dames [Ysabel et Jehanne
de France], au pris de 8 s. p. la paire. (Arch. nat KK ,
23, fol. 63 vo )
charge que sur les chariots vulgaires de deux chevaux. 1573. —Deux lignes d'escripture en tringles esmaillez
... 11 y a seulement trois roues, deux grandes de d'azur. (Intr. de la Sainte-Chapelle, p, 37.)
derrière et du devant une petite. (Jacques Besson,
Théâtre des instrum. mathématiques, fig. 16.) TRINGLET. — Voy Triqlet.
TRIiiGE. — Etofte croisée en fil dont on se ser- TRINQDEBASSON, trinquebuisson. — Serpe,
vait en général pour le linge de table. volant à tailler les buissons et les arbres.
TRIEULE. — Treuil.
1539. — Trieule ou truile d'ung puis à l'entour de la
quelle s'entorleille la corde. (Rob. Estienne, Die*. />.-
latin.)
1606. —
Trieule est ce tour à raiz aux deux bouts,
à l'entour duquel la corde du seau s'entortille quand on
le tire amont du fond du puis à tours de la dite trieule.
(Nicot.)
TRIHORY, TRioRi. —
Aux noces d'autrefois, les
danses étaient très variées on distinguait le triliory
;
1548. — Ladanse du trihory est trois fois plus ma- Vi(rai/ de la cathédrale du Mans,
gistrale et gaillarde que nulle autre.
... La voix et le mot sont par entrelaceures, petites
pauses et intervalles rompus, joints avec le nerf et corde
1458. —
Icellui Anthoine tenant en sa main unvesocb,
autrement trinquebassou. {Arch. nat JJ 188, n° 46.)
,
de l'instrument, en sorte que la force de sa parole et sa
grâce y demeurent prins et englués sans espérance de
les pouvoir séparer, pour demeurer en vrai ravissement
TRIOMPHE. — Jeu de cartes.
Deux pièces et demie de veloux noir sur soyc velu en marc 17 esterl. obole. (Lecoy de La Marche, Cples et
Irippe pour doubler deux houppellandes bastardes de mémoriau:c du roi René, p. 188.)
drap de damas noir figuré à arondes, 32 1. pour la 1388. —Un gobelet d'or à couvercle en façon d'un
pièce. (Arch., na(., KK 24. ff. 28 v» el 30.)
trippet à deux cordes autour, el est le prelelel de lui
1404. — Pour la façon et estoÊTes d'une houppelande mesmes à un pommeau ront.
bastarde... doublée d'une pièce cl demie el trois quarts Un gobelet d'or à couvescle tout plain appelle
de veluau noiren Irippe. (/Jifc/. nat ms. franc. 6743, p. 10 , 1
tripet. et est le prelelel d'un saphir, pesant 1 m. 2 o. (Arch.
nat., KK '264, fol. 1 v».)
1425. —
A Monnot Machefoing, varlel de chambre
—
de mondit seigneur, pour quatre chapeaux de trippe, 1423. Une coupe d'or appelle le tripe, garniz de trois
au prix de 36 sous la pièce. (Laborde, Ducs de Bour- saphirs. [Inv. de Henri V, p. 216.)
gogne, 768.)
1472 — Estoil monté sur une cavalle de poil alezan
TRIPHOIRE, TRiFoiRE. — Œuvre triphoire ou
triforée, ouvrage incrusté et découpé à jour ou fili-
avecq une selle de vache garnie d'un siège de trippe de
velours jaune. (Bibtioth. de l'Ecole des chartes, I. p. 236.)
grane (opus inclusoTium). Se disait principalement
des pierres précieuses qui alors n'étaient pas montées,
XV" s. — Ung livre couvert de trippe de veloux.
(Bibliolh. de VEcole des Chartes, 6» série, t. I. p. 357.) mais enchâssées et incrustées. Le triphoire fondu
doit s'entendre de l'émail translucide. Cf. Opus
1540. Croyez qu'en despit des jaloux
On porte souliers de veloux INCLLSORIUM.
Ou de trippe que je ne mente V. 780. — Carolus rex.., huic monasierio [S. Bertini]
(Cl Marol, Du coq à l'asne. 1, p. 120.) crucem auream, opère Iriphonico ornatam, manuque
1557. — V'enle de six empans de
Irippe de velours beati Eligii elaboratara, dono tradidit, cui poslea sancta?
crucîs fruslum insertum est solis regibus ecclesiam visi-
damassé. (Bail. hist. du Comité, 1920. p. 241.) ;
poil de soye sur chesne de fil, el autre trippe de velours D'or avait deseure [le hanap] un oisel,
comme à poil de sayelte el chesne aussi de fil. [Ordunn. A trifoire el à neel.
des tissutiers rubaniers de Paris.,) Qui en son pié tenoil la geme.
1594. — La pièce de tripe de velours. (Félibien,
[Ibid ,v. 483, p. 21.)
Hist. de la ville de Paris, IV, p. 10.) 1180. —
Varias acus habeat [nimphula], parvas el
subtiles ad opus anaglafarium [iripharye], minus subli-
1611. — Tripe = valure, irish tuf-tafiala, fustian an lis ad opus plumale, parumsubtilis adconsuendumopus
apes. (Cotgrave.) vulgare (Neckam, De utensilibus, 101.)
1612. —
Item une chezuble de trippe de velours XII" s Li corn esloil de iveure
rouge avecq son estoUe et fanon. (Arch. deSaint-Hitaire Entaillez de Irifure ;
RI P ET .
— Gobelet de luxe. Qui deux cens toises ol autor
Et sept vins toises a de haut ;
1348. — Pro bultellaria regine, una Iripe pro ore Cele ne crient engien n'asaut
domine de tribus peciis. cum pede el suo cooperculo, et De liois est blanc com yvoire
cum uno aquario ejusdem secte deauralo el aymellalo, Ovré menu d'oevre triforie.
perlotum, ponderis 26 lib. sterl. (Archœologia, XXXI, {Partonopeus de Blois, v. 817.)
p. 80.) 1292. — Une selle grand pour cheval, brodée de peelles
indes de fleurs Irifieres d'orfaverie {Arch. du Pas-de-
1379. — Ung autre goubelet d'or couvert appelé Irip
(Calais,
el
A 132.)
pet, et a une perle ou fruilelel et ung balay dessus,
pesant 3 mars d'or. 1295. — Morsus Galfridi de Lucy, argenleus, exterius
Ung petit gobelet d'or tout plain appelle Irippel, et a deouratuscum limbo triphorialo aureo. inserlis quatuor
sur le couvercle ung esmail rond des armesde monsieur magnis lapidibus el aliis minoribus el perlis, et cum
TRIQUETTE 427
V. 1300. Guimples, fresiaus, coutiaus d'jvuire 1612. — Tirez mes bottes et nettoj'ez les, puis mettez
Et maint riche jouel tresfuire.
mes tricouses et mes espérons dedans. (The French
School-master, p. 82.)
(Crapelet, Prov. et dict, populaires, 159.)
1313. —
Escu élevé à trifoure des armes de Bour- 1630. —
Tirez mes bottes et nettoyez-les. puis metlez-
gogne (Arch. nat., KK 393, fol. 44.) y les tricquechausses dedans. [Colloques en trois langues,
p. 152.)
1316. —
Un escu eslevé à triphoire des armes de
Bourgogne engujgié de soie, ou pris décent sols. {Inv. 1635. —
Iriquehouse triquouse =
ample bas de :
(Eust. Deschamps, édit. Rainaud, t. VI, p. 200.) absolut jusques au samedi de Pasques au lieu de
cloches. (Paradin, Devises héroïques, p. 215, édit. de
1611. — AH kind of superfluous trifies used, or
1614.)
usually bought by women ; bence any trash, nifles or
poltr}' stuffe. (Golgrave.) Cf. CRÉCELLE et SVMANDRE.
TROMPE
Tabours croissent, trompes houdonnent,
_C n ri ^ n Banires cliquent et frémissent,
Asnes braient, chevaus bénissent.
(Ibid., v. 10642.)
1369. — Aux trompeurs desdiz arbalestriers [de Bru-
ges] qui jouèrent devant mgr. (Prost, Inv. des ducs de
Bourgogne, t. I, p. 200.)
1378. —
Et avec les sergens d'armes du roy estoient
devant les deux trompettes du roy à trompes d argent et
peoonceax de brodeure qui trompoient aucune fois pour
faire les gens avancier de chevauchiee. (Chron. de Saint-
Denis, VI, p. 371.)
'ff
D'après une gravure du Cabinet des estampes, à Paris. D'après Gaigniéres, Bibl. nat.. Cabinet des estampes,
Oa 14, fol. 6.
et n'étant par engallée, elle deviendra couleur de tristamie Ht la trompe est trop en usaige.
ou pain bis. (Règlement des manufactures et teintures des (Eust. Deschamps, édit. Raynaud, t. VI, p. 127.)
étoffes, p. 72.)
1392. —
Joueurs de trompe, pour leurs peines et
TROCHE, TROUSSE. — Bouquet de perles ou salaires d'avoir trompé par l'ordonnance de justice A
d'objets décoratifs. l'exécution des dessusdits, etc. (Sauvai, III, 664.)
1414. —Un barrillet de cristal garni d'or et de 1467. —
Leroy d'Angleterre envoya au roy[LouisXI]
pierrerie, c'est assavoir de quatre petis balaiz et de seize des trompes de chace et des bouteilles de cuir à ren-
trochez de perles, en chascun trochet trois perles, (/nu. contre des belles pièces d'or, coupes d'or, vaisselle,
du duc de Berry, t. II, p. 210.) pierrerie et autres belles besongnes que le roy et autres
1530. —
Sept trousses ou cordons de perles moyennes seigneurs avoient donnez audiz de Warwik. {Chron. de
Mandrot,
de plusieurs sortes, pesant ensemble cinq onces. {Inv, de Jean de Roye, édit. t. I, p. 176.)
ou canal partagé en plusieurs parties ou sections avant du musicien on soutient l'instrument avec la
;
nommées branches. Les deux endroits par oii sa main gauche et l'on en effleure légèrement les cordes
nomme potences ceux
tige se'courbe et se replie se ;
avec le pouce de la même main ; la main droite fait
manœuvrer l'archet. (Prœtorius, De Organographia, p. 57,
où branches se rejoignent et s'unissent, nœuds ;
les chap, 34, d après Glareanus.)
et la portion de son canal qui va de la seconde
1690. — Elle est composée de trois tables qui for-
courbure jusqu'à son extrémité, pavillon. ment son corps triangulaire. Elle a un manche fort long
et une seule corde de boj'au fort grosse montée sur un
chevalet qui est fermé d'un costé sur un de ses pieds
et tremblotant de l'autre costé sur un pied qui n'est
point attaché à la table.
On la touche d'une main avec un archet et de l'autre
on presse la corde sur le manche avec le pouce. C'est
ce tremblement du chevalet qui lui fait imiter le son de
la trompette, ce qu'elle fait
si parfaitement qu'il n'y
a presque pas moyen de distinguer de la trompette
la
ordinaire, et ce c'est qui luia fait donner ce nom,
quoique d'ailleurs ce soit une espèce de monocorde.
(Furetière.)
Trompette, xv"^
4^\ siècle.
1695. —
Restant, joueur de cromorne et de trompette
marine de la grande «curie, pour Jean Bemié, par la
mort d'André Langlois. {Bibl. nat., Clairambault 562,
p. 653.)
TRONC.
D'après Gaigniéres,Bibl. nat.. Estampes, Oa 14, fol. 13-
1295. —
Unam elemosinariam de argento deauralo
cura tribus pédibus et coperculo et manica. (Thés. Sedis
1330. — Una tuba
argenti cum duabus boccis ar-
apostolice.)
gent! deaurati, et signata de diversis armis, {Archœolo-
gia, X, p. 243.)
1480. —
A Coppin Sauvaige, sellier et targier dudit
seigneur [Louis XI], pour avoir garny de cuir rouge la
trompette dudit seigneur. (D, d'Arcq, Cptes de l'hôtel, 365.)
1498. —
Et après eux marcheront les trompetes cou-
chant la bannière sur l'espaule et le plus bas qu ils
pourront, et l'embouchure de leurs trompetes ostee,
(Ceremon. de France, 26.)
1530. —
Pour six aulnes un quart de taffetas violet
azuré de Gennes, renforcé, pour faire les bannières de
six trompettes... au prix de 35 s. l'aulne. (Sauvai, III,
p. 611.)
1560. — Pour une trompeté façon de Sedan, 12 1.
10 s. {Arch. nat., KK126, fol. 138.)
1636. —A du disner ou de souper [du grand
l'heure
duc], l'on n'y sonne point de la trompette, comme on
fait chez les princes d'Allemagne, mais un des officiers Tronc a offrandes, xv' siècle.
va à la porte de la cuisine et de la cave et crie Godusar : Musée du Louvre.
TROUSSE. — Gaine, enveloppe destinée à ren
fermer un certain nombre d'objets portatifs.
Ï5^
^^
TROU-MADAME. — Jeu
de billes ou de boules.
1382. — Commencèrent àjouer à un jeu de boulettes
de boys à faire passer parmi une portelette. {Arch. nat.,
JJ 121, n"321.)
1635. — Trou-madame, pièce de bois quarrée au
long, trouée de petits arceaus d'un cote, couchés de
travers, au bout d'une table, et servant de bute à rouler
des baies dans les arceaus marqués de chifre de la
valeur d'un chacun ;
—
douze baies de trou madame.
(Monet.)
1680. — C'est une sorte de jeu de bois composé de
Ireze portes et d'autant de galeries, auquel on joue avec
Ireze petites boules. (Kichelet.)
1611. — Cailles = Hound beads, where with Frcn-
chmen play at trou-madame and wherof the trou ma-
dame is termes Passe caille. (Cotgrave.)
1617. —Plus ung petit jeu de trou-madame, peinct
de rouge, vert et blanc et doré en quelques endroitz,
presque neuf. (/nu. du cbiil. de Vayres.)
'W3
TROU-PERRETTE. — Jeu de paume.
1461. S'il sceut jouer en ung trippot.
Trousse, xv' siècle.
Il eust de moy le Trou Perrette
(Villon, Testament, 172.) Collection Martin Le floy, à Paris.
TROUSSOIRE 431
1348. — Ad faciendum
sex manticas grandes de corio pour servir à trousser les queues des grands chevaulx
cervino, pro robis et aliis necessariis camere régis intrus- 6 livres. {Arch nat., KK 136, fol. 47 V.)
sandis 12 pelles de corio, 22 ulne curie tele Parisiensis,
:
TROUSSEL, TROUSSELET. — Petite trousse. 1381. — Pour un coussin et pour deux troussoires
à la selle et pour deux piez ferrer ou cheval du collège,
1419. — Aucuns voyant leurs compagnons estre ainsi
destroussés jetèrent plusieurs bourses et trousselets de-
4 s. 2 d. (Arch. nat., H 2785 '.)
dans Seine tout coyment. (Monstrelet, 449.) 1447. — Pour atachetes et croches à trousser robes
pour donner aux femmes de la royne, 10 gros. (Lecoy
1611. — Une troussel de velours en broderie, prisé
de La Marche, Cptes et mémoriaux du roi René, a" 610.)
30 (Inv. du chût, de Paillg, n" 22.)
s.
1455. — Ung petit tixu eslroit de soye noire pour
faire une troussouere, laquelle ladite dame [la reine] a
TROUSSEQUEUE. donnez à mademoiselle Loyse de Laval, 12 s. 6 d. t.
1570. — Douze troussequeues de cuir de Hongrie (Arch. nat., KK 55, fol. 84 v.)
432 TRUFFES
1455. — A Jehan Lessayeur, orfèvre, pour avoir petit couplet,poisant 3 onces 2 gros, extimee 26 escus.
fait les ferrures d'une troussouere, et deux jartieres d'or [Inu. de Charlottede Sauoie, p. 365 et 427-428.)
pour madame
sées. 8
la duchesse, esmaillees à larmes et à pen- 1487. —
Une troussouere d'or nommée le baudrier.
1. t. Deux grandes ferrures d'or pour troussoueres. {Ino,
Une ferrure de fer noir garnie d'or pour une petite d'Anne de Bretagne, 254.)
troussouere achetée pour madite dame, 6 s. t. {Arcb.
nat KK 271, fol. 5.)
,
1530. —
Gy mené of a gyrdil = crochet d'une trous-
souere. [Palsgrave, 225-1.)
1465. Et sa dame une cordelière 1536. — Cingulum mulierum = une troussoire (Rob.
Pour luj'faire unetroussouaire.
Estienne, De re vestîaria,b2.)
(Martial d'Auvergne, L'amant rendu cordelier.)
1474. — Quatre troussoueres dont en l'une y a une
1603. —
Leurs robes [des femmes] amples et plissées,
dont les manches estoyent si amples qu'un bouc eust
verge d'or esmaillee de noir, en l'autre une petite pomme bien entré dedans, et une queue à leurs robbes qui
d'or, en l'autre ung trimple d'or avec une pierre estoit communément longue de six pas... si elles ne les ;
estrange et en l'autre une verge d'or esmaillee. laissoj'ent traîner, quand elles estoyent au bal, on leur
Une troussouere que madame la duchesse la grant altachoit ceste inutile queue sur le cropion avec un gros
lui avoit donnée, où il y a une boucle et tout d or et crochet de fer ou un boulon d'or ou d'ivoire... J'ay ouy
une pierre estrange. dire à des vieilles femmes qui avo3'enl esté de ce temps
Une troussouere faicte au meslier, de fil d'or, garnj'e là... qu'on en a veu qui ont esté suffoquées souz telles
d'or à une encolie. longues robbes à queue. (Loys Guyon, Diverses leçons,
Une autre troussouere noire garnj'e d'or esmaillee de
p. '234.)
rouge cler et de gris ; une autre petite troussouere gar-
nye de deux boutz d'or.
1606. —
El la queue des robbes des gentifemmes et
Une petite troussouere à deuxaneletes et une esguUiete bourgeoises françoises qu'elles retroussent par derrière
noire ferrée d'or.
avec une aggrafle ou espingle bien pris et au dessous de,
la ceinture (Nicot, v» queue.)
Une troussouere noire rompue, garnye de boucle,
mordent et quatre cloz d'or, dans une petite bouete ou
coftret de cuyr.
TRUBLE. —
Engin à pêcher dans un réservoir.
Une troussouere grise A deux boutz de cassidoine Une .
1542. — Pour avoir une petite Iruble à pescher le
autre troussouere garnye d'escail de perle. {Inv. de la poisson delà tremperie, 7 s. (Cptes desCélestins,io\. 69 v^.)
comtesse de Montpensier, p. 7 à 15.) 1750. — en forme de sac attaché au bout
Petit filet
1476. — A
Jacob de Prast, orfèvre [du roi René], la d'une perche qui sert à prendre le poisson dans les réser-
somme de 25 fr. pour une ferreure de Iroussouerre et voirs. (Prévost, Manuel lexique.)
une chesne d'or que nous avons fait donner au
petite Voy. aussi triblb.
premier jour de l'an à Odille, l'une de nos damoisellcs,
et au petit René de Bourmont. (Bibl. d'Angers, ms. TRUCOISES, TRicoisEs, turcoises. — Tenailles,
913, fol. 184.) casse-noisette.
1480. C'est le pis que ung povre impétrant 1372. — Une truquoise d'argent à casser noisettes.
Qui n'a n'affiquet ne troussoire, (Leber, t. XL\, p. 145.)
S'il ne paye la taxe contant,
1393. — Si vous le voulez afaiclier pour la pie, si le
On le prive du possessoire. faites voler aux champs à paucins et pigons vers, blans
(Coquillart, 112.)
et tavelles de noir..., il convient avoir des jeunes pins et
1482. — Une M d'or tournée qui sert à troussoire, lesy faire voler aux champs, et eslre garny d'unes petites
seniee de petiz E E esmaillés de noir et garny au mi- turquoises propres à ce. (Ménagier de Paris, II, p. 300.)
lieu d'un gros escuchon de diamant, et dessoubz deux 1465. — Avec les deux premières dixaines qui por-
moyennes perles branlans plates dessoubz. tèrent les turquoises de fer bien acherees, de la lon-
Item une aultre troussoire de deux coquilles de Saint gueur de deux pies ou environ. (Le Jouuencel.)
Jaques garnj'e d'un escuchon de diamant.
Une troussoire d'or faite de petiz anelez platz et 1500. —
Il }• eust deux maistres bairbiers qui le
tiroient avec des trecoizes. (Philippe de VigneuUes,
semés par 'dessus de petiz grains d'esmail rouges blans
Journal.)
et noirs, et au bout ung gros diamant pointu à plusieurs
faces enchacee en un clou d'or.
Une autre troussoire toute d'or faite par coupeletz
TRUFFES. — Comestibles.
et sur chacun coupelet deux fuzils dont le fons est es- 1153. — Divers voyageurs dignes de foi qui ont
maillee de griz, garnye de sept bien bonnes perles, parcouru le Soudan rapportent que dans le territoire
de quatre petiz rubis et de quatorze dianians dont d'Audaghocht on trouve, près des eaux stagnantes, des
l'un est beaucoup plus gros que les autres, et au bout du truffes dont le poids s'élève jusqu'à trois livres et au
mordant ung petit ruby. {Inu. de Marie de Bourgogne à delà on en rapporte en abondance à Audaghocbt et on
;
1483. —
Une troussouere faicte sur le meslier, garnj'e pose, dit-on, un mets excellent. {Géographie d'Edrisi, 1,
p. 109.)
d'or, de ferreure d'or, aveques une cuillier de porcelayne
garnye d'argent doré, poisant le tout une once sept 1356. — Il y a une grande quantité de truffesdans
gros. ce désert [de Taghaza, royaume de Fez]. {Voyage
Une troussouere d'or faicte à couplez à cordelières, d'Ibn Batoutah, IV, p. 379 )
dont a en un bout A et en l'autre une chantepleure, 1363. — 11 fut envo}é à mgr cinq et six cents truffes
estimée 40 escus. qui cousterent 40 s. (Prost, Inu. des ducs de Bourgogne,
Une autre troussouere d'or, faicte à quoquilles et à 1, p. 20 )
petiz bourdons dedans la coquille, estimée 30 escuz.
1371. —
A Jehan Desprez, qui apporta au Boys de
Deux petites troussoueres brochées d'or, faictes à che- Vincennes des trufîes à mondit sgr le duc, 60 s. t.
vronnieres, garnyes d'or, extiniees 3 escus.
{Arch nat., KK 251, fol. 71.)
Une autre troussouere de riban violet où il y a une
verge au bout, extimee un escu et deniy. 1376. —
A Nicolas Drouhot, pour porter lettres closes
et truHes de par madame, de Chastoillon sur Saine à
Une autre troussouere de (il d'argent trect, ferrée
d'or au bout, extimee 5 escus. Gand. au conte de Flandres, 4 fr. {Arch. de la Cûte-d'Or,
Une troussouere d'or faicte à cordelières, où il y a au B 1451. fol. 94 )
1416. — A Corart Groslé, pour l'achat de deux cens d'ample une per aute, e ayen d'espès, boo pogaa, per
de turQes bonnes à mangier, 48 s. far empares e la canaus on coren las feredures, per far
A Colin Bizole, demeurant à Granches ou Champagne, las claussures de las troyes, brides e manganem dessus-
pour trois cens de trullles bonnes à manger, 54 s. dilz, 21/2 florincorte le bolho d'abet enque a 6 potz Son
[Arch. nat , KK 49, n"' 79 et 244.) 42 bolhos, monte 105 Hor.
1423. —
A trois pauvres femmes qui, monseigneur Item a mestier en las fers deus canoos de las cabilhes
de la troye brodes. Manganeus : 2900 1 de fer coste
estant à Chameaux au pays de Bourgogne, lui présen-
tèrent des truffes. (Laborde, Ducs de Bourgogne, 669 )
cadequintaua la fargoe de Sent Johan 3 flor., monten 88
flor. Ay raesthie 10 sauniers pes careyar.
TRUFFES. —
Atours de dames, portés sur les Item 20 sauraades de carboo per obrar les canoos
seguince las pobres ausditz canoos qui fen meslhier 4001.
tempes, particulièrement à l'époque de Charles VI. de salpêtre, canonade blanque a 3 s. la libre, mont
1387. —
A Pierre Boileaue, mercier demeurant à 193 flor.
Paris, pour douzecueuvre chiez de soye de liez en une 150 1. de sofrebin.boo e net a 3 s. la I., mont 53 flor.
pièce contenant 22 aulnes... à faire truftles pour le chief 12 1. de camforea 3 fl. la 1., mont 72 flor.
de ladite dame ^la reine], 7 1. 4 s. 12 de arcenic aroy a 2 fl. la 1. 24 fl.
A lui pour quatre pièces de fil ample, contenant chas- 401. d'argent viu a 1/2 fl. la 1., 20 fl. dessin los cano-
cune pièce, quatre cueuvrechief.. pourfaire truftles pour . ners que non troberatz de bone sino a Barsalone.
l'atour duchief de ladite dame, au pris de 4 1. p. la pièce. Asso es per getar 400 treytz some tote 365 fl. (Arch.
;
... Pour
façon dicelle truffe et avoir esniaillées les
la El chances ou luremelieres
fleurs de diverses couleurs et icelles fait prendre à peliz Portessent en lor chambes destres.
chaynons dudit or trait. 110 s. t. [Arch. nat., KK 55, {Ci abrejance de l'ordre de chevalerie, v. 1481.)
fol. 74 vo.) 1315. —
Pour uns cuissos et unes truraellieres de
cuir pour Robert, 32 s. [Arch, du Pas de-Calais, A 342),
TRUFFIÈRE. — Serrure de sûreté.
XIV» s. — Et il a pié qui portoient escu .. estoient
1481. — Pour une serreure truffière bonne et forte contraint de chaucier chances de fer ou trumelieres ou
mise audit huj's pour conlrefermer l'huys de la dite cuissins en lor cuisses destres
salle. (Bibl. de lÈcoledes chartes, t. XIV, p. 390.) {L'art de chevalerie, de Végèce, trad. par Jean de
1491. —
Item pour une serreure truffière, deux pau- Meun, édit. Robert, p. 27.)
melles et deux gons en piastre en l'une des chambres,
25 s. t. (Arch. nat., KK 76, fol. 76.)
TUDELÉ. — De mauvaise teinture.
1260. —
Nus frepier ne puet ne ne doit drap refouler
Voy. SERRURE. ne achaler ne vendre drap refoulé, par son serement,
ne chose tudelee, c'est à savoir chose tainle de flourin
TRUIE. — Machine de guerre lançant des pierres. de chaudière, ne de nule autre l'auce tainture, c'est à
1377. — Grand engin qui getoit pierres de se faix, el savoir de fuel ne d'autre chose. (Et. Boileau, 196.)
pouvoient bien cent hommes ordonner dedans,
approchant assaillir la ville. (Froissart, II, p. 4.)
et en
TUEL. — Col, goulot, chalumeau
meclre à Tentour d'un bonnel blauc. (Giraud, L'arme- Ces belles demoiselles dancient espringue.
ment au moyen-âge, t II, p. 41 ) (Doon de la Roche, édit. Meyer-Huet, v. 3562.)
TUILE. — Pommelé. TUNE. — Mesure de capacité (4 ou 5 seaux).
V. 1220. Et tant cheval corant à crupe
(Quatre fils Aymon, p.
la
36.)
tuilee.
1514 —
Plus une grant poisle d'arain tenant huit
tunes. {Inv. de Charlotte d'Albret, n" 612.)
TUILES. — Couverture d'immeubles.
TUNIQUE. —
Vêtement long de dessus.
1350. — C'est là [dans la ville de ToRlilok] qu'était
1358. — Item duas tunicas pontificales deserico albo;
le palais immense qu'il (le fondateur] recouvrit de tuiles
moment où le soleil se levait, ces tuiles res- et in qualibet earum in fimbriis, ante et relroet in altéra
dorées au ;
1514. — A
Oultrekin Luc, carlier, pour une paire
1595 —
Construction d'une turcie sur la rivière de
Sarthe entre la Bensouche Foret et la Bataille, 88 paulz,
de roes bastardcs destinée à une pieche d'artillerie que
partie desquels sont de 9 pieds de long et les autres de 8
on distung thummercl. 50 s.
et de 7 et quelque jîeu de 5 p., à la raison de 6 s. pièces
Pour ung acil servant audit tbummerel, 6 s.
et l'ung portant l'autre.
Une paire de roes pour un autre tummerel, 50 s.
Item 252 p. d'assil de vieil bapteau à 1 s. p., l'ung
1528. — Pour les quatre bendes du torillon d'ung portant l'autre, pour mettre en travers desdites paulz, 4
tummereau, et pour quatre clés et quatre Hottes, 30 s. esc 12 s.
Pour avoir rediaint et redrechié un autre Ihummerel, Item pour ung gros vaivain et, ung chevallet, lequel
fait nouvelle embouchure, ung vérin dedens la lumière, et vaivain a esté tout rompu et cassé, estimé 8 1., pour ce
avoir fourni deus hanes et deus quevilles pour le haul- 2 esc. 40 s.
chier, 40 s. (La Fons-Mélicocq, Artillerie de Lille. Item pour le dommaige qui a esté faict de ung autre
p. 23 et 32.) vaivain tout neuf, accordé à 13 escus 13..., qui a servy
TURQL'OIS 435
à mener le chevallel qui est venu d'Angers parce que Deux peliz lave mains à bec, à la faczon de Turquie ;
le cable quj- avoit esté envoyé n'a pas serbvy. Item deux petites boites rondes à la faczon de Turquie,
Item pour avoir faict baptre lesdîts paulx par des en manière de petiz drajouers ;
charpentiers quy y ont esté l'espace de 20 journées. à . Trois grans chandeliers de cuivre ouvrez à ouvraige
la raison de 15 s. parjour, 5 esc. de Turquie.
Item pour les tricquelz qui ont esté mis pour les trois Quatre petiz esmouchaiz de poil à la faczon de Tur-
aultres chevalletz et pour des gaulles qui ont esté mis quie ;
avec la terre entre lesdites paulx de ladite turcie. Une gibecière de cuir jaulneà la faczon de Turquie ;
Toutes lesquelles articles cy dessus reviennent à la L'ne paire de patins à la faczon de Turquie ;
somme de 24 esc. 2 3. (Mém. de la Soc. archéol. de l'Or- Une pièce de cuir rouge à la faczon de Turquie en
léanais, ^'I11. p. 485.) faczon de tappiz, contenant deux aulnes ou environ, et
1664. — Pour satisfaire à l'ordre que nous avons
est de trois pièces ;
Qu'à mes berbiz m'estuet aler Ung petit carcaz de cuir noir ouvré fermant à clef,
Meuz aim corner ma turluete. où il y a quinze petis viretons, à la faczon de Turquie ;
{Chron. des ducs de Normandie, 11» 455 et 457.1 Une gibessiere de cuir à la faczon de Turquie, ouvrée
à fleurs perses et jaulnes
1383. Vn cornet y avoit d'une euvre manovree
Une escriptoirre plate à la faczon de Turquie,
;
mengee
Qui lurelure a non en tant maintes contrée, de ralz ;
Icelle turelure fu haulleraent sonnée.
Deux petites bendes de boys à la faczon de Turquie
{Cbron. rim. Du Ouescliny v. .3816.) ;
1390. Car un soufleur qui commence à soufler six petits faczon de Turquie, enmanchez
couteaulx à la
En une piau, cornant la turelure. de petis manches gresles d'os blanc ;
Fait entour lui mainte gent assembler. Une cueiller de boys à la faczon de Turquie, en ung
(Eust. Deschamps, t. V, p. r28 ) estuy de cuir noir.
Plus ne fera chançons, livre ne chans, Une gayne carrée ouvrée à la faczon de Turquie, en
Ainsois joura de la turelurette laquelle a une coux à esquiser quenj'velz ;
El s'en yra dire, comme uns truans, Quatre chandelliers de cuivre à la faczon de Turquie
A Monlagu qu'il ly paye sa debte. dont il y en a deux plus haultz que les autres ;
Item deux autres cacaz de drap pers roge et verd, à 1618. — Boursede toile d'argent el de soye turquine.
la faczon de Turquie ; (inu. de Saint- Louis dès-Français, 11.)
Item ung couteau à la guise de Turquie en faczon de
mace, qui a le pommeau et la pougnee tout de fer
Item ung petit bacin à laver mains à la faczon de
;
TURQUOIS (arc). — Arc de forme orientale.
Xll° s. Il ot son arc et son turqueis lacié 1363. Une cuiller dor et un tuyau d'or à admi-
Et s'arbaleste et ses quarrels d'acier
nistrer et recevoir le corps nostre Seigneur. {Inv. du duc
de Normandie, n° 93.)
Darz esmoluz, afaitiez por lancier.
(Le Coronenienf Looi's, édit. Langlois, v. 641.) 1420. —
Un tuyau d'or à prendre le sanc nostre
1518. — Son arc
avoit et plusieurs sayettes, toutes Seigneur, la palette à quo\' l'en passe le vin ou calice,
en son turquoys. (Perceforest, t. VI, cbap. 59.) pesant 5 o. et en l'inventoire
; précèdent fait mencion
qu'il poise un marc deux onces KK
TURQUOISE. — Pierre précieuse. 39, no520.)
[fault], {Arch. nat.,
1295. — Morsus Henrici de Wengham argenteus, 1423. — Les belles Heures de ma dite dame, à deux
exierius deauratus, cum lapillis et turkesis insitis et fermaulx d'or, armoyez aux armes de mgr de Berry, à
leone in medio circuli, ponderans 13 s. 9. d. (Monasl, tissu de soye semé de feuilles de trefïle... esdites Heures
anglic, 111, p. 309.) a ung tU3'au d'or à tourner les fueillez, garni de deux
— perles et ung petit ruby au milieu.
1295. Item unam saleriam de cristallo... curaqui-
busdam granatellis, perlis et lurchiscis. [Thés. Sedis Ung petit livre de plusieurs oroisons... où qu'il a
apostolice.)
ung petit tuyau à tourner les fueillez, et trois boutons
d'or. (Biblioth. protypogr., p. 115.)
1298. — Creman estun royaume en Perse meismes...
En roynime naissent les pieres que l'on apele tur-
cest 1573. — Le tuyau dudit calice est à six carrés. {Inv.
quesses en grant habondance. (Marco Polo, ch. 34.) de la Sainte-Chapelle, 102.)
1345 —
Fer un anel d'aur am turqueza. (Foreslié, TUYAU DE CIMIER .
TURQUOISE (œuvre). —
Travail oriental. TUYAU. —
Virole de métal aplatie sur la lar-
V. 1180. Li biaumes fu turcois et H haubers malmis. geur du fourreau de l'épée, avec anneau pour le
(/,! romans d'Ali-randre, édit. Micbelant, p. 140.)
tenir ; c'est une pièce analogue à ce qu'on appelle
XU'^ s. Tant yaissel d'or d'uevre turcoise
une capucine.
1 ot le jor al mostrenient.
{L'Escoufle, édit. Michelant-Meyer, v. 8854.) 1416. — Fait pour l'espee de parement [de mgr le
duc] pour avoir souldè dessus trois fermoirs des tuyaulx
TURQUOISES. —Tenailles.— Voy. Trlcoises. tout de neuf. (Laborde. Ducs de Bourgogne, 307.)
TUSTER (soieries de). TUYAU. — Paillon enroulé.
1153. —
On fabrique à Tuster de belles étolTes de 1337. —
selle de coursier garnie de soye... et ou
Une
soie. C'était des ateliers de celte ville que sortait l'étofle millieu des arçonnieres a un pieu, et ou millicu dudit
destinée ù couvrir la Ka aba. De nos jours on fabrique pieu un soleil de tuyaux, et ou millieu du soleil un
cette élofife dans l'irac, d'où on l'envoie à La Mecque besant d'argent esmaillé d;s armes mon sgr. (.4rc/i. nal.,
tous les ans. {Géographie d'Edrisi, ï, p. 383 ) JJ269, fol. 3.)
Cf. MÉTAIL.
a fait come leofant il a un cor
; en mi la front mont
gros et noir, et voz di qe il ne fait maus con (si ce n'est
avec sa langue, car il a sur s'a langue l'espine) moût
URINAL. — Vase à uriner pour malades.
longues si qe le maus qe il fait con langue, il a le chief XII» s. Un
li portoit por veoir s'orine.
orinal
fait come sengler sauvajes, et toutes foies porte sa teste de Troyes, Cligés, v. 5734.)
(Chreslien
encline ver terre, et demore volontieres entour lacs et 1514. —
Ung urinai doré dedans, avec ung estuy
plantains. Elle est moût laide beste à veoir. 11 ne escartelé de drap d'or et velours cramoisy, pesant ledit
sunt pas ensi come nos decadion et devizou qe dient urinai. 2 m. 2 o. 2 gros. (Inv. de Charlotte d'Albret,
q'ele se lai [laisse) prendre à la poucelle, mes vos di p. 46.)
qu'il est tout le contraire de celz qe nos quidion qe il
fust. (Marco Polo, ch. 166, p. 192.)
1546. — Ung vaisseau de crystallin pareil en forme
de coucourde ou comme un urinai. (Rabelais, Panta-
V. 1380. Que tousjours la trouvissiez plaine gruel, 1. 5, ch. 42.)
D'alans, de cerfs et de lévriers.
De chevaulx et de bons coursiers, USEUSE . —
Chaufferette en terre (?).
De panthères et d'unicornes 1489. — Oribolum, useuse. (Cathol. parv.)
(Eust. Deschamps,
VIII, p "247 )
t.
1387. —
Un fermail à une unicorne blanche, garny USINE. — Établissement industriel ou exploita-
de deux saphirs, deux perles, etc. (Prost, Ini}. des ducs
tion agricole (cf. Godefroy, Dictionnaire, t. VIII,
dé Bourgogne, X. II, p. 311.)
p. 122).
UNION, OIGNON. — Pierre précieuse d'origine V. 1380. Villes, chasteaux, terres, usines
orientale. Que le derrain conte de Guines
Tenoit en ladicte conté.
V. 1090. De margaritis
(Eust. Deschamps, édit. Raynaud, t. IX, p. 385./
ToUitur e couchis species memoranda marinis,
Unio dictus ob hoc, quod ab una tollitur unus. 1561. —
A Raul Ruisseau, taincturier de trippes de
Non duo vel plures uuquam simul inveniuntur veloux, auquel messieurs les eschevins ont accordé l'es-
(Marbodus, Liber lapidum, 50, p. 78,) pace de six ans durant, par chacun an, 28 liv. pour le
— louage d'une usine et maison, en considération de ce
V 1370. Marguerite est une pierre appelée oignon,
que en ceste ville n y avoit aulcun taincturier des dictes
car elle est de plusieurs vetemens, elle a plusieurs cotes
trippes au grant détriment et diminution des drois du
l'une après l'autre comme un oignon elle est condensée
;
rosée du ciel, si comme le diamant, et est faite de ladite 1516. — Maisire Jehan de Somain, apoticayre,...
rosée. {Le lapidaire de Mandeville, p. 45.) vœul et ordonne que mon fils Georges deraoura avecq
sa mère tenant 1 huizine de apoticaire et que dans le
1530. —
J'en sçay ung beau chapelet de fines esme-
bouticle et appoticayrie soit faict inventoire de toutes les
raudes marcquées d'ambre gris coscoté et à la boucle
espesseries, drogheri^s, médecines et ustensilles. {Arch.
ung union persicque gros comme une pomme d'orange.
conim. Douai, Testam., fol. 9.)
(Rabelais. Pantagruel, 1. II, ch. 21 )
1593 —
Privgnantes niargaritse uniones latinis dicun- USTENSILES DE CUISINE.
tur quoniam vix due reperientur magnitudine, figura
XIV» s. Pintes, pos, aiguicrs, chopines.
et nitore similes, minores appellantes latinis margaritœ Salières, et pour les cuisines
simpliciter. (Garcias ab Horto, 1. I, c. 57, p. 179.) Faull poz, paelles, chauderons,
1595. — Perles, margariles et unions se prennent Cramaulx, rostiers, sausserons,
pour une même chose. (Dinet, Hiéroglyphiques, 1. 1,p.45.) Broches de fer, hastes de fust,
1600. — Les marguerites connues à tout le monde Croches, havés, car ce ne fust.
sont aussi appelées perles, et, lorsqu'elles sont grandes, L'en s'ardist la main à saichier
unions. (De Boot, Leparf. joaillier, 1. II, p. 210.) Le char du pot, sans l'acrochier.
Lardouere fault et cheminons,
UNIVERSEL. —
Amalgame semblable au bronze. Petail, mortier, aulx et oignons,
1560. —
On fait encores d'une autre sorte de cuivre Estamine, poelle trouée
composé qui s'appelle metail. et si n'est autre chose que. Pour plus tost faire la porree,
bronze, mais il change son nom en ce vocable « univer- Cuilliers grandes, cuillers petites.
sel » à cause de la plus grande ou moindre quantité de Crétines pour les leschefrites.
l'estain qui est meslé parmj', lequel excède douze pour (Eust. Deschamps, Le Miroir de mariage.)
VACHETTE. — Sorte de jeu de dés. 1375. — Les vaichins à faire empaignes et hou-
seaux. (Ordonn., t. VI, p. 120.)
V. 1380. Si me
vouldroit un peu esbatre
Avecques vous, s'il vous plaisoit, VAGUE. — Sorte de bâton renflé au milieu et
A quelque gieu où l'en congnoit. terminé en forme de fer de lance refendu.
Au drinquet à deux ou trois dez
Ou à un autre ; demandez. 1488. — Deux vagues posées en sautoir. (Méreau de
Je ne sçay rien qu'à la vachette. la corporation des brasseurs, ap. Forgeais, Méreaux des
(Eust. Deschamps, édit. Raynaud, t. VII, p. 164 )
corporations, 40.)
t. XII, p. 81.) pâle ; c'est cette nuance de gris bleu que Monet,
parlant de la fourrure, appelle « colombin », et que gros vair de sept thires, cinquante deux dos, cinquante
Rob. Estienne nomme « ceruleus color ». Monet dit deux ventres et trente deux dos pour les estoffer, et la
muison de six thires contenra quarante huit ventres,
encore Vair, simplement mis sans autre mot an
:
quarante huit dos et vingt huit dos pour l'estoffer.
queue, seprandpourievair d'azur et d'argant ou bleuf (Mém. de l'Acad. d'Arras, 2' sic 111. p. 274.) ,
animal. » Par extension, ce mot s'applique aussi [écureuil], paulo amplior quod musiela, in arboribus ha-
à tout objet brillant. Entre le gros vair et le — bitat et fétus facit, a re nomen habet. in ventre namque
candidus est, in dorso coloreni habet cinereum elcgan-
menu vair, qui distinguent deux espèces de four- lem atque spectahilem.
rures, on a cru que la différence consistait princi- Harum pellibus in ornatu vestium glorianlur homines
palement dans utriusque sexus. (Cuba, Hortus sanit.. De animalibus,
le prix et la qualité ; le menu vair
c. 155.]
étant plus estimé et de plus grande valeur, l'expli-
cation donnée par Furetière (ci-dessous) ne permet
1554. —
Ung manteau et nng chaperon de serge
noire de Fleurance servant à porter deuil, fourrez par les
pas d'adopter cette hypothèse. paremens de menu ver blanc, 7 1. t. {Inv. d^Emond de
Nicolag. fol. Ô2 )
1053 — Glaucus, y^av/o; color, interdum pro viridi
ponilur. quia admixtum habet nilori album. 1556. — Aucunes bestes sont excellentes pour leur
Ilem glauci oculi pro spleiididi et maris glaucus color peau comme les linces et plusieurs gerres [genres] de
dicitur, sed tune quando canescit. belettes, les martes, les panthères dictes " varii » ou
Glaucus equus veluti piclos oculos habens et quodam " varia? » les furez. hermines, geneltes et austres bestes
splendore fusos. (Fapias.) que produit 1 Espagne, qui sont semblables en forme
et mœurs aux belettes domestiques que nous appelions
V. 1190. Treis mil escuz i estencelent foynes, de peau bigarrée de noir et de gris, distincte de
Et mile enseignes i freselent
macules alternatives. (Cardanus, Subtiles inuenl., 1. 10,
E mil vassauz i a esliz 277)
Laciez lesheaumes verz bruniz.
(C/iron des ducs de Normandie, I, 220.)
1559. —Deux douzaines d'hermines pour faire ung
bort et giet à une robbe d'estamj'ne tannée doublée de
V. 1200. Un manlielhermin ot au col tafletas tanné pour servir à la royne, à 70 s- t. la dou-
Plus vers que n'est fuelle de col. zaine.
{Roman de la violette, v. 814.) Cinq cens de menu vert blanc pour faire lespongnetz,
1202 — Pro furura
varii minuti quam rex habuil ad giet etbord d'une robbe de serge de Beauvais pour
supertunicale de camelino, in crastino compoti, 65 s. madame d'Aumalle, à 100 s. t. le cent
Et pro furura varii minuli ad capam de camelino Trois cens de menu vert blanc espuré pour faire les
ad S. Andream, 100 s. pongnelz, giet et bort à une robbe de serge de Beauvais
Pro furura minuli varii ad supertunicale quod habuil pour madamoiselle d'Aumalle, audit pris de cent solz.
tune 70 s. (Brussel, Tr. des fiefs. II, p. clxxxiu. - (Arch. nat., KK 125, fol. 28.)
1300. Et pardesus frema le capeler
la coiffe 1600. —
Jacoit que naturellement elle [l'hermine] sort
Du plus très dur achier que on peust Irover. très blanchecomme la lelice qui est plus grise, et une
Desus le capel fist un vert elme frener. autre nommée grîs font le menu vair, c'est-à-dire four-
{Fierabras, I, 615.) rure menue descoupée et eutretaillée de la peau blanche
y. 1340. — Nomi di vai organni — Bolgari lunghi d'hermines et de celle de laditte bestelette nommée
—
ischiavi pasquardini — ischeruoli ermellini — — — gris, laquelle jadis faisoit différence du deuil d'autant
orzeruoli (rosereaux) tutti questi sono vai. (Pegolotti,
:
que les grands dames seulles porloient les hermines, et
Pralica délia mercatura, p. 299.) les bourgeoises bordoient leurs rotes de ce gris et puis
de vair. [Cl. Fauchel, Orig. des armoiries, 22.)
1352. — Une fourreure de menu vair espuree à
1612 —
Vaio := animale simile allô scoiattolo [écu-
fillet.
Un chaperon de menu vair reuil] col dosso di color bigio e la pancia bianca, e dicasi
A grosses sevrailles.
Une ecarlale et demi blanc
lonc de Broicelles... pour vaio alla pelle sicome atlanimale. {Vocab. délia Crnsca.)
faire habits et mantiaux fourrés de menu vair pour 1635. —
Vair. espèce d'écurieu, de pelage tirant sur
Testât de l'esloille. (D. d'Arcq, Cptes de l'hôtel, 99 et le colombin, par le haut du cors, et blanc sous le ventre,
152.) dont la peau sert de riche fourrure aus manteaus des
1365. — Ilem que daqui avant non auzon far en rois, laquele on diversifie an quarreaus et tavelures de
colombin et de blanc, ores de plus grand ores de moin-
lurs mantels negunas folraduras de vars clars o escu-
ratz, si non de vars menulz en ayssi cant antiquament dre volume qu'on appelle grand vair, petit vair.
se solia far. {Petit Thalamus de Montpellier, p. 163.) iMonel.)
1371. —
Les capperons de menus vairs seront fais... 1644. — Uy
a diverse sorte de vair... ;il ne faut met-
de vingt quatre veutres de menus vairs du moins, bons tre que quatre ou rangées de vair dans l'escu... Le
tires
et lo3'aus.
moins qui de trois tires se nomme beffroi de vair,
est
le plus qui est de cinq ou six rangées ou tires est nommé
1371. —
Item est ordonné que les fourrures de gros menu vair. (Vulson de la Colombière, La science héroïque,
vair seront faictes de droicte et juste muison, sans p. 56.)
mettre ne adjouster aucunes melleures ne aultre adjonc-
y
tion que de gros vairs, et ara et contenra
1690. —
Celte fourrure était faite de la peau d'une
chacune espèce d'escurieu qu'on nommoit aussi vair, en latin
foureure de sept tiers, cinquante deux ventres
et asciurus", quiétait blanche par dessous et colombine par
cinquante deux dos et trente deux dos pour l'estofl'er,
et dessus.
le muison de six tiers quarante huit ventres
et quarante Les pelletiers l'appellent à présent « escurieu de
huit dos p.our l'estoffer... (Aug. Thierry, Mon, du
' ri'ers- Hollande » ou « petit gris » on le diversifîoit en
;
c/n/, I. p. 647-648.)
grands ou petits carreaux qu'on appelloit grand vair
1372. — Gochie est une grande région très large qui ou petit vair.
a norvee par devers aquilone et dace aussi, et des aultres Cet animal est décrit par Aldrovandus (v. 1600) en
costés elle est toute close de mer. parlant de « sciuro vario i>, qui dit qu'il a le dos d'un
Près de ceste région y a une vsle qui est gris qui approche assez du bleu et le dessous du ventre
appelle
Gollan [Jutland] et qui est moull habondant en bledz blanc, (Furetière.)
et en pasturesel en poissons.el y vient moult de
marchandises — diverses
et par especialles peaulx de menu
vairs
VAIR (cheval). — Se disait autrefois d'un cheval
y viennent par meren Alemaigne.en France.enBretaigne rouan ou pechaud ; lemélange du poil brun roux
et Espaigne et en autres pays. {Le propriét. et blanc produit en effet sur la robe du cheval une
des choses,
l 15, ch. 11.)
nuance vineuse assez particulière à définir. Le mot
1423. — Et aura et contenra chacune fourreure de s'est appliqué aussi à d'autres animaux.
VAISSELLE
1150. Tholotnès vint encontre sor un vair pumelé, 1527. — Vénus avoit les yeux vers et participant de
(Li romans d'Alixandre, p. 378, v. 4.) céleste couleur d'un amoureux airaict. (J. Bouchet,739.)
1370. Les yex vairs comme uns faucons. ;Froissarl, esguieres et hanaps, dont il en fault 50 à 10 s. t. chascun
III, 509.) esmail, valent 25 1.
1370. —
Et pour ce que il estoit trop beau [l'enfant] Somme toute pour l'argent, or et façon, 5857 1. t.
car il avoit les yeux vairs et les cheveux blonds et estoit (Cpte de Prégent de Coétiuy.)
de blanche charnure. (Chron. de Saint-Denis, t. I, p.
309.)
1657. — En passant devant la maison de cet homme,
qui a trouvé le secret de raffiner si bien l'estain qu'il
1400. — Et qui a les eulx vairs en manière de chie- puisse résister au feu autant de temps que l'argent ou
vre, si est fox.. les autres métaux les plus difficiles à fondre, nous y
Cil qui les ont vers et les ont mêliez ausinc com de entrasmes et treuvasmes que c'est une merveille de
color de saffran, cil sont mal acostumez et de mauvese voir que dans un plat de son estain il en fait fondre
nature un d'argent
Cil qui sont vair et un pou noire, et ne sont pas
Voilà un beau secret découvert et qui faict desjà que
rouge et sont dangereus, cler et luisant, ce est signes de
les personnes de condition se servent de la vaisselle qui
buene nature et de bien acostumee et de saige qne ces couste moins et faict le mesme effet que celle d'argent,
sont les miaudres où qu'il soient, (Lepage, Archives du
estant aussi belle, aussi légère, et d'autant d'esclat il ;
notariat à Nancy, p. 36 )
la vend cent sols la livre quand ce sont des pièces où
1480. Que plus mignonne femme
c'est la il y a peu de façon ; celles qui en ont beaucoup, il les
Par Dieu qui soit point à Paris, vend plus cher. C'est un Anglois qui est venu icy pour
douter qu'il
Car elle a le plus plaisant ris, y debyter ce beau secret et il ne faut pas
Les yeulx vers, la petite bouche. ne s'y" enrichisse dans peu de temps. (Villiers, Journal
(Coquillart, 207.) d'un' voy. à Paris, p. 277.)
440
ces plais puis on en fait un autre qui lient dans le creux 1326. — Pour vingt quatre poz de terre, 2 s.
du premier, et un autre dans la cavité du deuxième, et Pour douze anaps de fut, 12 d.
ainsi de suite jusqu'à dix. C'est au point que celui qui
les voit pense qu'il n'y en a qu'un.
1331. — Pour six granz escueles de futet culiers, 6 s.
c'est une seule cuiller, tandis qu il en fait sortir successi- fitures seiches. (L'isle des Hermaphrodites, 108.)
vement neuf de la concavité de la première. {Voyages
dlbn Baloulah. I, p. 187.) 1589. — Elles
estoient [les salades) dans de grands
plats esroaillez qui estoyent tout faits par petites niches.
1421. — Deux
plats et neuf escuelles de bo3's d'es-
{Ibid., ap, Laborde, v° Vaisselle usuelle.)
trange pays. {Arch. nat., P 1189.)
1471. — Dix petites bouteilles de à faczon bo3's la VAISSELLE d'ÉTAIN.
d'Alemagne, du René à Angers,
{lut}, roi fol. 17.)
teste un eaubenoislier et l'espergeoir d'argent pintes en cbarnes [charnières] et col. plus deux pintes
: trois ;
escuelles d'argent à saignier ; une poésie d'argent à queue vielhies en col de fin estain, que je garde à fere une
et une cuilliere deux poires d'argent à boire coulis. esguiêre à fason d'argan.. , plus une fort belle olivière
;
d'eslein..., plus ugne belle esguiêre d'estein à façon
D. Plancher, Hist. de Bourgogne, III, pr. p. clxxii.)
d'argan vielhie, et deux vieulx salius de mesme fasçon
VAISSELLE CHINOISE. que l'esguière. ... et le tout ay fet marquer [au pintier] du
coigu et armes de feu Rollet Malhiard. {Bull, de la Soc.
scient, de la Corréze, t. II, p. 490.)
VAISSELLE 441
1546. — Estaing renouvelé : damoiselle et l'autre pour faire le pappin de son en&ant,
six grands plats un pot à vinaigre un grant cuillier à long manche pour bouiller et remou-
six petits un pot à verjus voir ledit papin, et deux autres petites cuilliers d'argent
trente deux escuelles six pots de deux godetz pour ledit enffant un petit pot d'argent à couvercle
;
trente huit tranchoirs six pots d'un godet pour porter le lait, ung bacin parfont pour laver icellui
dix neuf saulcières un pot à frain enffant devant le feu, et quatre escuelles, tout d'argent
trois garde niangiers deux platz aux œufs blanc, les deux pour remettre le pappin, et les autres
cinq brocs trente six aiguières petites deux pour tenir la fleur à couvert, pesant ensemble
cinq tierces quatorze aiguières grandes 2'2 marcs 6 est au pris de 12 frans demi, 165 fr 5 s.
seize pintes trente salières [Revue des Soc. savantes, 6« sér., I, p. 608.)
quatorze portions quarante huit burettes
deux quartes douze garde nappes VAISSELLE DE GÉSINE (cuivre).
six chopines douze godetz. 1403. —
A Thierrj' Lalemant, chauderonnier demou-
{Cptes des Céleslins.) rantà Paris, pour une paille d'arain ferrée à oreilles pour
1575. — A six livres de plomb blanc on adjouste baignier ledit enffant, deux coquemars, deux bedasnes,
demie livre de plomb cendré afin qu'il résonne, et de ung bacin à barbier, ung autre petit bacin et ung pot
ceste température se font les platz, escuilles et Iran- de cuivre nécessaire pour le fait de ladicte gessine.,..,
chouers. (Belleforest, Cosmogr., I, col. 21.)
15 fr, 15 s. (Ibid., p. 608.)
1584 [v.1500]. —
Du plomb et de l'estaing mesliez VAISSELLE d'or.
on fait de la vaisselle pour le service de table. ^Fiora-
vanti, .Uiroir, I. I, p. 48.) 1393. — Un gobelet d'or couvert en guise de lampe;
On fait aussi une composition d'estain avec douze un gobelet d'or couvert en guise de calice hachié d'un
pour cent de plomb pour faire plats et escuelles. (Ibid., ray de soleil. Un hanap d'or covert, et a dedans un
p. 140.) chapellet de fleurs de lys et de ne m'obliés mie; un
hanap d'or covert hachié de pervainches ; un hanap d'or
VAISSELLE DE FONTE DE FER. et une aguiere garni de six perles et d'un saphir.
1595. — On fait de ceste sorte de métail pierreux (D. Plancher, His(. de Bourgogne, III, pr p CLXX.^
[la fonte de fer] les pots à feux desquels on use pour
faire cuire la viande, et plusieurs autres vaisseaux Voy. aussi TOHQUOISE.
pour
divers usages, et principalement les balles d'artillerie.
VAISSELLE DE PIERRF.
(J. Bodin, Théâtre delà nature, liv. II, sect. 10, p. 371.)
V. 75. —
In Siphno lapis est, qui cavatur tornatur-
VAISSELLE DE GÉSINE (argent). que in vasa vel coquendis cibis utilia yel ad esculen-
torum usus, quod et in Comensi Italise lapide viridi
1403. — Deux pailles d'argent, l'une pour madite accidere scimus, sed in Siphnio singulare quod excalfac-
tus oleo nigrescU durescitque natura mollis&inius. faire truffei pour la royne, au pris de 32 s p. l'aulne.
(Pline, lib. 36, ch. 44.) {Arcb.nat., KK 42, fol. 101.)
VAISSELLE DE VERRE.
1545. —
Vingt deux platz^de verre grands et petits,
dix neuf escuelles à oreilles de verre, dix tranchoirs de
verre, quatre salières de verre, cinq copples aussy de
verre.
Un bassin à laver les mains, une aiguière et une fon-
taine, le tout de verre.
Item six tasses de verre à hautz piedz dont en a une y
couverte.
Trois boucalz, quatre ayguiéres, aussi de verre.
Cinq gobletz de verre bleu et un couple de niesme
verre, une autre copie verre vyolet. [Bibl. nal coll. ,
1498. — Ung
coffre de Vallence, sans ferreure. fait à
ouvraige. {Inu. du duc de Savoie, n° 1486.)
1402. —
Pour trois pièces de fines toilles de lin de Valet, Fin du xiv*^ siècle.
Valence, contenant ensemble quarante huit aulnes, pour
D'après Violletle-Duc, Dict. du Moti/ier, V1I1,350.
VASE 443
VALET. — Fermeture automatique d'une porte. Boites, panier et cloies à batre lainne sunt de la
...
1567. —
Envoyèrent [les Chiois] quatre vannes [qu> VARIN, VARINET. Traverse mise en mouve-
sont londiers] de satin picqué, car là où en fait des ment par deux vis jumelles.
meilleurs et plus beaux qu'en nul autre lieu du Levant.
(Nicolay, Peregrin. orient., 1. Il, p. 48.)
1603. —
Un in trument qui est tousjours recommandé
à l'artillerie... Les uns l'appellent varin, les autres
1688. — Vanes ou
couvertures toiles remplies de ;
varinet. (J. Boillot, Artifices de feu, p. 32.)
coton ou d'ouate qu'on pique. Elle servent pour couvrir
un lit et mettre sur la couverture de laine ou seulement
sur le drap. Elles se fabriquent à Marseille, où leur prix
est de 3 à 15 escus la pièce. (Carfeuil, Tableau du com-
merce de Marseille )
1723. —
Les vannes de taffetas dessus et dessous
payent, à la douane de Lyon, 3 livres, et les vannes de
taffetas d'un coté, et de l'autre de toile ou de futaine,
40 s. (Savary.)
VANNERIE.
1260. — De la coustume de vans, de chasiers, de
corbelles, corbellons, escreins, de cloies, mirien, de
forches et flaeaus.
Vahin, 1603.
J. Boillot, Artifices de feu.
Vasa vinaria et aquaria œnophorum, lagena, can- VASE AUX SAINTES HUILES.
tharum, hydria, silula, cadus, catinus, orca vel urceus,
sc3'phus, scriola, sporta, dolium, cuppa, utcr, mulgarium, 1410. —
Aliud scrinium longum omnino argenteum,
mulctrum pelvis, album, ad niodum capsule, in quo sunt très ampule
Vasa olearia, hcmicadium, alabastrum, pyxides, argentée cooperte, ad ponendum oleum sacrum ad
lenticula. intirmos et sanctum crisma cum enciu desuper.
Vasa coquinaria et pistoria : coculla, oUa patella, Alla boistia velus et longa in qua est ampula plum-
cucus, cacabus lebes sartago, Iripodes, molla, ciibrum bea, in qua est crisma. (/nu. de la calh, de Chdlons,
rotabulum. n<" 43 et 80.)
Vasa
loculus,
reposloria : archa, gazophilatium,
scrinia, saccus, sacculus, raarsupium, involu-
cibulum, 1545. —
Ung vaisseau d'argent assis sur troys petitz
Ij'ons dorez, et sur le couvercle troys escuz esmailtez à
crum, fiscus, ficinus et fiscella, canistrura, cistella,cophi- lyons rempans et une croce au millieu avec ung glang
nus, corbes, sporta. (Papias, vOvasa.) ou millieu des troys escuz. qui faict la viz de l'ouverture.
V. 1060. —
ApudSelnessam, inler silvametmariscutn, Et est assavoir que dedans icellu}' vaisseau y a troys
petitz vaisseaulx d'argent avec leurs couvercles, escript
in eo loco ubi usque hodie inveniuntur quasi reliquie
geiïtilium, rubee videlicet tegule, teste vasorum minii
dessus l'ung Sanctum crisma, l'autre Oleum sanctum,
; ;
XXIV, p. 609.)
VASQUINE (ou mieux Basquine). Espèce de —
1379. — Un gobelet avec le couvercle en fourme de corps de femme qui se mettait sur la chemise, sorte
calice doré, poisant 3 marcs et demie once. de corset à basque dont la mode a pu venir de la
Un grant gobelet à pié couvert, doré, scizelé en forme Biscaye.
de voirre, ouque! a un esmail aus armes de Bretaigne.
(Arch. nal., M
116, ff. 3 v" et 4.) 1530. —
Au dessus de la chemise vesloient la belle
vasquine de quelcque beau camelot de soye ; sus icelle
13S0. —
Aiguières — barils — bassins becdanes — vesloient vertugale de lafetas blanc, rouge, tanné, gris,
— coquemars — coupes — doubleaulx drageoirs — — etc. (Rabelais, Gargantua, lib. 1, ch. 56.)
escuelles —
estamoies — flacons — gobelets — hanaps —
1561, —
Une vasquyne de toille d'or plaine avecq
justes — nefs —
pintes —
plats pots —
quartes — —
tasses — ydres. (Table des chapitres de l'Inv. de
le corps de mesme, faict à bourletz, bordéesd'ung passe-
ment d'or.
Charles Y, publ. par Labarle.)
Une vasquyne de toille d'or frisée, d'or et d'argent et
1503. —
Au pied de son lict avoil un vastz. ou trassée de vert bordée d une trasse d'or dont le derrière
de ladite vasqu5'ne est de taffetas Jeanine.
fiertécouvert d'un drap d'or..., et auprès un benoistier
d'argent pour jecter l'eau bencisle. Une vasquyne de satin cramoisy avec le cors, faicte
...Fui mis le corps de feu mgr dedans une caisse ou
à hault collet, avec des petites escailles et ung bor de
vastz de plomb bien souldée. (Cérémonial de France, velours cramoisy cordonnez d'argent. {Inu. de Marie
Stuart, pp. 69 et 71.)
72-73.)
1554. —
Deux paires de patenostres d'os blanc, et VAUDELUQUES. — La première partie du
une aultre paire de patenostre d'ébéne tournées à vazes mot est une corruption de « voult » (de vultus,
et myrouers, garnies d'une houppe de soyc noire, visage), qui désignait l'image de la sainte Face
30 s. t. (Inu. d'Emond de Nicolaij, fol. 62 v».) conservée à Rome, et par extension aussi l'image
1557.— A Pierre Reddoii, orfèvre, 206 1. 8 s. t. pour du Christ en croix, exposée à Lucques et en grande
un dizain de cristal Gn garni de vases et feuillages d'or, vénération au moyen-âge (il en existait une copie
un gros cabuchon de rubis enchâssé en or et un gros
dans l'église du Saint-Sépulcre à Paris'.
anneau d'or où il y a une mouche d'indie qu'il auroit
vendus au roy. {Cptes de la cour de Nauarre, ap. X° s. —
S. Vult de Luca. (Légende du revers d'un
Reuue d'Aquitaine, XI, p. 45.) denier du règne d'Othon.)
1561. — Une dizaine de vaze de cristal esmaillé de XIII' s. Ne cortois ne vilains ne li vaut riens doaer,
saint voU de Luques li dona son solier.
rouge. Et li
Pour vettes de fil pour garnir la tapisserie vermeille guis in argento positis et eisdem artificiose impressis.
painte de noir, apportée d'Avignon, 5 florins. [hw. abbat. Peterhorough.)
1448. — Pour achat de sept paumes et demie de 1298. — Une reube de veluiel de flour, cote, sercot,
vête de fin or pour border par hault ung corporalier et mantel.
donné par ledit sgr aux Maries, pour ce trois florins, et Une
autre d'un inde velueil quatre pieche8,cote, sercot,
pour cinq cannes de vête de fil blanc pour mectre à wardicors et mantiel de quoi li mantiaus est fourrés
i'emict des aulbes, pour ce 2 gros 3 palarz. d'ermine. (.-Irc/i. du Pas-de-Calais. A 144, n° 3.)
Pour une canne d'autre vecte d'or non fin pour bor-
der par bas ledit corporalier, 1 flor 3 gros.
1317. —
Dix huit veluiaus roiez que uns que autres.
Cinq veluiaus adzurez et jaunes sus fil et un veluiau
(Lecoy de La Marche, Cptes et ménwr. du roi Ftené, noir besanté d'or. {Cpte de Geojj'rog de Fleury.)
nos 358, 512 et 701.)
1332. —
Deux cotes d'armes de Mortemer, la une de
VEGETE. — Vase à vin (cf. Du Cange, v° Veges)- veluet et l'autre de cameca. {Kalendar of Exchequer, III,
p. 164.)
1295. — Item unam vegetem de argento cum cir-
culis deauratis stantem supra quatuor leonibus in duo-
1342. — Pour deux aunes et un quartier de fin veluyau
bus scannellis ponderis 22 m. et 1 s {Thés. Sedis apost., vert et vermeil, pour couvrir quatre espees pour le roy
fol. 9 vo.) et monseigneur le duc, lesquelles couvertures furent
broudees, 9 1. laune, 20 1. 5 s. (Cpte dEd. Tadelin,
VEILLEUSE. p. 33.)
1387. — A Jehan de Richebourt. chauderonnier, 1363. — Item una toaillia parata de velveto yndo ad
flores lilii aureos. (Inv. delà Sainte-Chapelle )
pour un long coftre de bois ferré par dedans tout au
long, et par dehors a un large huisset de laitton à petiz 1444. —
Item quoddam reposilorium corporalium de
troux, pour mettre ud cierge ardantde nuit en la cham- velulo nigro (Inv. de iégl. du Pug.)
bre de madile Jehanne de France, 64 (Arc/i. nal.,
KK 19, fol. 115.)
s. t.
1469. —
Une très belle chappe de drap d'or violé,
figuré à grans chardons d'or frysé. et y a or sur or, et
Voy. aussi garde-cierge. velloux sur velloux, et les orfraiz de la dite chappe sont
à grans parsonnages de miracles de monsieur sainct Hi-
1627. —
Plus huit veilholes de fer-blanc couvertes laire, laquelle chappe donna le feu roy Charles. (Arch.
avec de cire blanche, le tout fort vieulï. (Visite de N.-D. de SaintHilaire de Poitiers, II, 150.)
de la Major à Marseille )
1484. — Je diz à propos que chacun est maintenant
Voy. Du Cange, v" vigilis. vestu de velours et de drap de soye .. ; il n'y a mainte-
nant menelrier, varlet de chambre ne gens d'armes
VELEE. Pièce d'étoffe recouvraut un cer- (je ne parle pas des nobles), qui ne sort vestu de ve-
lours, que n'ait collier et signet d'or es doiz comme les
cueil.
primes. (Jean de Rély, Discours aux Etats généraux,
XII» s. Au redrecier abati la velee ap. Tarbé, Gloss. sur Coquillart, v" train )
De quoi la bière estoit acouvelee.
1485. —
Une chaise couverte de velours ou d'autre
(Raoul de Cambrai, v. 3634.) drap de soye. mais le velour est le plus honorable.
(Aliénor de Poitiers, 241.)
VÉLIN (emplois du).
1504. —
La chappelle que donna feue la reyne Blan-
1360. —
Une lanternedargent doré. laquelle est quar- che, de drap veloui vermeil semé d'anges de brodure,
rée a six costés, dont il y en a deux qui sont sizelees à garnie de chasuble, tunique et dalmatique deux eslol- ;
ymages, les autres deux costés à fenestrages et à otiaux, les, trois manipulus, trois colliers et trois aulbes parées
et les autres deux sont couverts de velin, etc. (Inu. avec deux draps d'autel, tout d'un mesme drap. (Ino. de
d'Anjou, 36 ) la calh. de Sens.)
Violet cramois}'. 14 1.
tone rasa subtilmente et bagnala in aqua tepida, poi
......
. . .
Noirfin. 91.
la stende insuso lo telaro, et lassa sciugare, poi la di-
Autres veloux noirs et de toutes couleurs... 8 I.
penge et lassa sciugare poi tolli olio de semi de leno
uno poco caldoet dallo disopra ad ala dita caria et lassa Autres veloux noirs et de toutes couleurs pour les
sciugare et sera commo vetrio in aparentia. (Segreti paiges et chantres, 7 I. (Arch nat 91, fol. 2.) , KK
per colori, t. Il, p. 493.) 1541. — d'or assuré de velours
Une cappe de drap
Voy. FENÊTRE. sur velours, orfroyé de la vie de saint Nicaise. (Inu. de
l'égl. de Cambrai, 365.)
VÉLIN (d'Alençon). — Servant à la fabrication
1546. —
Ung parement d'autel de velours cramoisy,
des dentelles. velours sur velours figuré, bordé de toille d'or verte.
1723. —
La manufacture des points de France que (Ino. des Célestins d'Eclinwnt, p. 84.)
dans ce pays on appelle velin, à cause du velin ou par- 1548. —
En touchant ses habillemens, trouva qu'ilz
chemin sur lesquels ils se travaillent.., se soutient tou- esloient de veloux. qui en ce temps là ne se portoit à
jours avec quelque répulalion à Alençon et aux envi- tous les jours sinon par les femmes de grande maison
rons. (Savary, Dicl, du conmerce, c. 884.) et d'auctorité. (Marguerite d'Angoulême, Heptaméron,
5« journée, 43" nouv
VELOURS. —
)
Étoffe à deux chaînes.
1560. — Une escarcelle de velloursgris. —Pour avoir
1295. — Capa... de indico velveto cum aurifrigio de desmonté ung ceinture de vellours jaulne et un gde vel-
rubeo velveto. cum platis et perlis desuper positis. (/ni>. lours cramoisy pour faire passer la dague dudit seigneur
de Saint-Paul de» Londres, ap. Monast. anglic., Itl, [le roy]. (Arch. nat., KK 126, fol. 136.)
316.)
1566. — Comme les marchands de drap embour-
leur
1295. — Item albani optimam cum amite cujus pa- rent le drap, aussi sçavent bien ceux ci traimer
velours de lilosele qui est quasi en la soye ce qu
est
rure sunt de rubeo veluto cum ymaginibus et arbori-
voire ay je entendu qu aucune
busde argento deaurato, similiter cum lapidibus ma- la bourre en la laine ;
446
1839. — Le velours cannelé est divisé en deux raies, — Cinq veluiaux azurez jaunes
1319. et sur fil. (Inv.
l'une de velours plein, et l'autre en velours ras. (Dicf. de Louis p. 277.)
.Y,
1556. —
Cinq aulnes ung tiers velloux gris de Gennes de 4 escus et demy l'aune, valent 72 escus, pour ce
veloux 99 1. t.
à 8 1. l'aune, pour couvrir les attibois du lict de
gris de ladite dame [la reinel. [Arch. nal KK
118, fol. 1
,
Pour vingt quatre aunes veloux noir tiers poils, "au
prisde 4 escus et demy l'aune, valent 108 escus
V».)
pour ce 148 1. 10 s. t. {Cpte des obsèques de Charles VU,
1593. Draps de soye. 63 65.)
Velours noir de 3 poilz, de Gennes, le pan 5 flor.
VELOURS EN TRIPE.
Velours de 2 poilz de Gennes el noir, le pan 55 s.
Velours d'un poil et demy dudit Gènes, noir, le pan 1393. —
Pour une pièce et quatre aulnes de veloux
45 s. velu noir sur soye en trippe, pour fourrer et doubler
Velours dudit Gènes renforcé d'un poil, lepau 36 s. par dedens les deux courtes houppellandes de veloux
Velours ordinere noir, le pan 30 s. noir pour lesdiz sgrs, au pris de 321, p. la pièce, conte-
Velours de couleur de Gènes, le pan 40 s. nant six aulnes. {Arch. nat., KK 21, fol. 182 V.)
Velours raz noir de Gennes, le pan 46 s. 1394. — Deux courtes houppelandes de veloux en
Velours ras d'Avignon, 40 s. trippe à long poil, moitié or et moitié soye, ouvrées de
Velours de couleur dudit lieu, 35 s. broderie. {Arch. nat., KK
24, fol. 73 v».)
{Tarif du Comiat Venaissin, p. 384.) Voy. TRIPE,
figuré de lyons d'or et de fleurons blans, garnie d'or- VELOURS SUR VELOURS, VELOUTÉ.
fraiz de veloux violet brun à fleurons et images de bro-
LL
92, fol. 10 V.)
1447. — Pour cent dix paulmes de velut veluté noir
derie. {Arch. nat.,
pour une robe pour le roy et une pour la royne
le jour de Pasques, à raison de 3 florins la palme,
VELOURS DE MILAN.
vailent 318 florins. (Lecoy de La Marche, Cptes et
1572. — Tout citoyen qui a quantité de meuriers mémoriaux du roi René, 608.)
devroit avoir quelques ver^ en sa maison, car il en pour-
1459. — Leroy envoya. ..une pièce de veloux velouté,
roit tirer tous les ans, à peu de frais, de la soye pour
faire paremene de lict, voire avoir des draps de cramoysy en pourpre, el très richement broché d'or sur
or. (J. de Saintré, 54, p. 160.)
soye pour se vestir et sa famille, ayans de si bonnes
couleurs et taintures t a ceste uostre ville [Brescia], et 1467. —
Ung autre livre en parchemin couvert de
surtout à faire des velours noirs qui sont prisez à l'esgal velours sur velours cramoisy intitulé au dehors C'est le :
1607.
de Roucillon. (Bibl. protypograph., p. 142 et 209.)
de plusieurs couleurs, à fonds de satin, pour faire un
cottillon à mademoiselle deTournebonne, à 27 1. l'aulne. 1453.— Velours sur velours cramoisi vermeil, l'aune
(Arch. nal., KK
149, fol. 8.) 20 escus.
Drap d'or bien riche, veloux sur veloux veluté cramoisi
VELOURS DE MODÈNE. vermeil, l'aune 50 escus. {Ini>. des biens de Jacques
1585. — De Modène, les marchands retirent des Cœur.}
velours, des voiles de coton, vins fort délicats, ron- 1467. — Item deux petites pièces de velours, l'une
delles, masques et autre mercerie. (Fioravanti, Miroir sur velours cramoisy et l'autre sangle. (Laborde, Ducs
universel, 1. 1, c. 12, p. 85.) de Bourgogne, 2829.)
tiers poil, et d'un tiers de satin plain noir, une autre pour fil, sopt 12 s. 6 d. (Cptes de N. D. de Saint- Orner.)
chemise pour une petite Heure. {Arch. nat KK 55, ff. ,
Voy. GOURDINE.
50 el 54.)
1461. — Pour seize aunes veloux bleu tiers poil,
VENDANGES (Matériel nécessaire aux).
dont a esté fait ung habit royal, c'est assavoir robe 1471. —Mise pour fustaille, tant neufve que pour
et manteau pour icellui seigneur [Charles VU], au pris reparacions, adoubaige de vieilles pippes et tonneaulx
448 VENISE
estoffes, oysil et autres futailles employées es vendanges VENISE.
de l'an de ce présent compte.
Pour sept cens et demy d'oysil achapté d'un homme VENISE (broderies De).
de Maigné au pris de dix sols le cent, pour ce 70 s.
Pour quatre milliers de feuillart de Libourne... achap- 1295. —
Item tunica et dalmatica in rubeo samito,
tez le pris de 6 1. le millier, 24 1. cum largo aurilrigio de Venisio, de dono Jordani cardi-
A ung homme qui a employé ung millier de feuillart, nalis (//lu. de Saint-Paul de Londres, ap. Monast. anglic,
15 s. III, 319.)
A Regnault Bruneleau. tonnelier, pour avoir fait deux 1457 —
Unus fazoletus de serico et auro cum aliqui-
cens de pippes du boys desus dit, 21 1.
bus animalibus, factus Veneciis, val. 4 duc. (/nu. du pa-
A ung homme qui a ployé demy millier dudit feuillart,
lais de Saint-Marc, p. 194.)
10 s.
Pour deux cens de barre qui fut envoyée quérir à
VENISE (commerce DE).
Marant et pour les despens de ceulx qui y furent, 11 s.
8 d. 1487. — De[navibus] igitur dicam qux statis anni
iis
Pour huit meules d estoffe de moyson, 24 s. 2 d. temporibus ad merces ex remotissimis locis petendas
A Micheau Juge, tonnelier, pour avoir adoubé à Nyol publiée instruuntur, ex his quatuor longe naves ex Syria
sept razunez pour mettre les vins rouges, douze pippes atque ex Aegypto totidem aromata, sericum, gemmas,
pour mettre les beraiges, cinq moyaulx et deux demyes uniones in Italiam deferunt. Ex Lybia tres,aurum, gem-
pippes, 37 s. 6 d, mas et mancipia. Dux ex interna Gallici maris ora pre-
A Regnault Bruneleau, pour avoir adoubé quatre ciosissimum vellus.et Hispanum sericum omnium longe
douzaines de vieilles pippes. quatre cousterets, quatre nobilissimum Quatuor a Tanai et Meotide palude sal-
.
basses, trois rondelles pour mettre l'esgrel [l'aigrete], samenta, tapetas et smaragdos,ac pra;ter euni numerum
neuf tonneaux amprail trois tonneaux, deux autres ron- quatuor ex Gallia oceani emporiis lauas, aurum, aulea, et
delles, deux barrilz, mué deux fois ou vin rouge veil, et Klandrensis panai vim omnino ingentem (Sabellico,
quatre douelles, relié les vins rouges vieulx, arrimé cin- lierum Venetarum, decad. 4, lib. 3, fol. 0.)
quante six tonneaux de vin, remué et relie les vins
aigres, mis quatre douelles et ungfons es vins nouveaulx VENISE (damas et SATIN De).
et fait plusieurs autres choses de son mestier, 9 I. 10 s.
A Jehan Tribon, charpentier de pippes, pour ung cent 1487. — Cf. Damas et Satin.
de pippes neufves qu'il devoit rendre barrées et estan-
ches audit aumosnier, fut payé trente escus. VENISE (dentelle De).
Mise pour vendenges et appareillemens de troil, an- Voy. POINT DE VENISE.
chieres et autres choses nécessaires es vendenges.
Pour cinq soliveaux de dix pieds etung soliveau double,
tant pour faire les gorrons du troil que pour l'entretie-
VENISE (filigrane De) .
1611, —
Venelle du lit ihe space bctween a bed
:
patron de Hollande, Pavie, rose cran, rosette, ro-
and the wall and wben there is such a space, the beds
;
sette perlée, auxquelles s'ajoutait encore le damassé,
side next unto the wall (Colgrave ) malgré la dilTéreuce du travail qui est lisse.
VENISE
Aujourd'hui quelques noms nouveaux se sont Dix serviettes Venise, rosette façon de Cbastel. [Bibl.
substitués aux anciens pour le même objet- Ce sont :
nat., coll. Lorraine, vol. 463.)
la mouche, le grain de froment, le petit damier, le 1613. — Cinq grandi taheliers et napes de thoille (de
lozange, et enfin le quadrillé et l'œil de perdrix, lin à l'œuvre de Venize. (Inu. de Charles de Bourbon.)
deuxespècesqui, d'après l'inspection des anciens tis- 1630. — Une nappe de lin
façon grand Venize, longue
sus, semblent le mieux correspondre à ces termes de quatre aulnes moings quatre doigts, large trois quar-
oubliés de « petit et de grand Venise ». tiers, limogée aux deux boutz de trois limoges avec deux
escussons d une face, et trois croissans et une croix de
1424t. —Pour six serviettes à l'œuvre de Venise, 40 s.
Limoge au milieu.
(D. d'Arcq, Cptes de l'hâlel, p. 282.) Une tergeure longue d'onze aulnes et large de demie
1481. —
Que nul mailre ne ouvrier en euvre ouvrée aulne, moitié chapellet et grand Venize, au bout du
ne pourra faire ouvraige s'il n'est trouvé aussi bon et chappelel une roye de Limoge, et au grand Venize
meilleur que Venise et Damas et autres ouvraiges qu'on limogé en plusieurs lieux avec une petite croix au
a accoustumé ouvrer au temps passé. {Stat. des tisse- milieu. (Inu. de Saint-Anatole de Salins, p. 550.)
rands de Tours, ap. Ordonn., XVllI, p. 625.) 1723. - Le linge ouvré dont on prétend que l'in-
1487. — Douze aulnes de tabliers ouvrez à l'euvre vention vient des Vénitiens est une sorte de toile ouvra-
de Venize pour faire six dressouers en la panneterie du gée sur le métier, comme les étoft'es de soie façonnée ,.
commun de l'ostel [du roi], au feur de 25 s. t. l'aune. à Venize et en quelques autres villes d'Italie il se fait ;
{Arcb.nat., KK 70, fol. 67.) des linges ouvrez de pur lin qui sont d'une très grande
beauté, blancheur et finesse, mais il ne s'en voit pres-
1497. — Quatre douzaines servietes à ouvrage de que point en France.
Venise neufves et en quatre pièces. Quatre tabliers de Il se fabrique [dans les Flandres] quantité de linges
lin à l'ouvrage du petit Venise fort fins, contenant cha-
ouvrés... les noms qu'on leur donne sont Pavie, rosette
;
cun quatre aulnes et demye de long et deux aulnes de
ou petite Venise, etc., en Basse-Normandie, rosette,
large. {Inv. du comte d'Aiigoalême, 297-298.)
grande Venise, petite Venise, Pavie. etc (Savary, v»
1502. — Item pour ce qu'il en y a qui ne scevent Linge.)
faire ouvrage de Venyse et de Damas, mais seulement 1723. —
Damasséou petite Venise On donne ce nom
faire toilles àouvrage de panche de vacque. (Stat. des à une sorte de linge ouvré qui se fabrique en Flandre
tisserands d'Amiens, ap Aug, Thierry, Monum. du Tiers-
Il est façonné de grandes fleurs assez semblables à
état. II, 491.)
celles de cette espèce d'étoffe de soye qu'on appelle ordi-
1514. — Huit tabliers tous neufz bien fins et ouvrez nairement Damas :il ne s'employe guères que pour la
à l'ouvraige de Venize (Inv. de Charlotte d'Albret, p. 94.) table. (Savary, v° Damassé.)
1544 — Une douzaine
fines serviettes à l'ouvraige Rosette, espèce de toile ou linge ouvré qui se fabrique
appelé la petite Venize, lesquelles feue madame feit fiUer en Flandre et en basse Normandie ; on les appelle aussi
et faire à Pont à Mousson. [Bibl. nat., coll. Lorraine, rosettes perlées, mais plus communément petite Venise.
vol. 462, fol. 157 V».) (Ibid., v" Rosette.)
1564. — Neuf nappes du petit Venise ouvrées et gros-
sières. Voy. LINGE DAMASSÉ, OUVRÉ.
Deux nappes longues, contenant chacune deux
fines,
nappes ouvrées du petit Venise, marquées de El d'enfert. VENISE (métiers De).
Quatre tabliers fins de lin failz du petit Venise.
Dix grands pompadours fins, fort longs, faits et ouvrés 1480. —
La plupart des mestiers [de Venise] sont
faiseurs de soye et velours. (Le voyage de la sainte cité de
au petit Venise, de chanvre à grain d'orge long. {Inu.
du Puy-Molinier. S. 148 Vet 149.)
Jérusalem, fol. a 6.)
1583 — Dix huict serviettes à la petite Venize, Ihoille VENISE (orfèvrerie De).
de lin marquée z, prisées ensemble 3 escus sol.
Vingt serviettes thoille de lin à l'euvre de Venize, à 1457. — Unum bacille magnum pro majori parte
plusieurs ouvraiges, marquées aa, prisées ensemble deauratum, fabricatum Veneciis et argentum, cum armis
1 escu sol. (Inu d'Anne de Nicolay, 262-263.) ipsius R. de Cardinalis, pond Ib. 5 une 5, val., 55 duc.
1590. — Une nappe de thoille de lin à l'euvre de (Inu. du palais de Saint-Marc, p. 214 )
Venise, à litheaux, de quatre aulnes de long ou environ, 1494 _ A Robinet Ledain, orfevredemourant àParis,
et de cinq quartiers et demy de large, 3 escus sol. 87 1. 10 pour deux choppinettes d'argent dorées en
s. t
Une aultre nappe de thoille de lin à la petite euvre de chascune desquelles y a assis une pierre rouge, ouvraige
Venise, de cinq aulnes de long et d'une aulne et demy de Venize. pour servir en lachappelle du Sépulcre d'icel-
de large, 4 escus sol. luy cbastel [d'Amboise]. (Arch. nat., KK 332, fol. 35 v» )
1170. Heraul feri sor la ventaille, VENTOUSE. — Verre dont oa se servait pour
A terre le fit tresbuchier. saigner et dont l'utilisation est encore constante
{Romande fiou, v. 13939.) pour attirer au dehors une inflammation locale.
1180. Ains ert mes aubers rous par desus la ven- X1I1° s. —
En avril doit on sainier de la moiene
[taille. vaine et mangier, car nouvele et ventouser et faire pui-
{Li romans d'Alexandre, éd. Michelant, p. 101.) son defeneule. (Roquefort, Supp/, v" K.vlendier )
XII^ s. Puis lace l'iame sor la coiffe jemee. 1425. — Lasuppliante... adenta un pot de terre sur
Uns rois li a la vantaille fermée. les chandelles estans sur le ventre d'icelle malade, qui
[Les Sarbonnais, v. 4621.) fut lait par forme de ventoise, pour aidier à relever la
marris d'icele malade. {Arch. nat., JJ 173, n''244.)
Xll' s. Trei mile somes, ni a cil n'ait ventaille.
Et fort espié, et espee qui taille. 1476. —Et pour luy faire retirer le sang au cueur
(Le Coronement Loois, édit. Langlois, v. 417.) mettoient des estouppes ardantes dedans des ventouses.
(Commines, Mém., liv. V. ch. 5.)
XII" s. Ot le li quens, lait la ventaille aler,
Puis haut leva le vert elme gemé. 1489. — Guna ^ ventouse ^vaisseau de verre. (Ca-
thol. paru.)
(AUscans, v. 1661.)
XII^ s. Se Dex se done q'aie tant de durée,
Que je euse la ventaille fermée,
L'iaume lacié, empoignie l'espee.
(Raoul de Cambrai, v. 3641.)
{Otinel, V. 354.)
fermées. (C/iron. de Saint- Denis, IV, p. 287.) haleine par l'endroit où est le trou, et en après le fer-
mant soudain avec de la cire [au lieu de la cire on jette
1456. — La lance au poing, l'escu au col, le healme sus le trou une petite pièce de cuir niauUé, 1570] ...;en
lachyé, la ventaille eslevee contretnont afin de mieulx
faute d autre chose un petit voirre ou une escuele à po-
voir autour d'eulx. (Les sires de Gavres, fol. 2 v».)
tage qui ait la bouche estroicte et serrée nous servira
1530 —
L^ne ventaille de plumes verdes avecq ung bien à cest usage. (Dalechanips, Chirurgie française,
cercle d'or de paillettes à chascun costé et au milieu la p 232 )