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INSCRIPTIONS 1

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i

1~

~ ·-

GRECQUES ET LATINES
DE LA SYRIE

RECUEILLIES ET EXPLIQUÉES

PAR

W. H. WADDINGTON
MEMBRE DE L'INSTITUT (ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES•LETTRES)

~---

PARIS
LIBRAIRIE DE FIRMIN DIDOT FRÈRES, FILS ET eut
IMPRIMEURS DE L'INST;JTUT DE FRANCE
me Jacob, 56.

i870
a~
AVERTISSEMENT.

La plupart des inscriptions contenues dans ce volume ont été copiées en i86i
et i862, pendant un voyage de plus de dix-huit n1ois que je fis en Syrie, et dont
le but était d'explorer les portions les moins connues de cette province. Elles
ont été publiées dans le troisième volume des Inscriptions recueillies en Grèce et en
Asie Mineure par Philippe Le Bas, ouvrage que j'étais chargé de continuer après
la mort de l'auteur, et dont elles forment le complément; la pagination est celle
de ce volume. Le Bas n'avait pas visité la Syrie, et s'était borné à reproduire
dans son recueil sous les n° i826 à i898 un certain nombre de textes, emprun-
11

tés principalement aux ouvrages de Pococke et de M. de Saulcy. Comme ces


textes étaient déjà imprimés avant la mort de Le Bas, je ne pouvais en modifier
l'ordre, bien que la division en sections adoptée par Le Bas ne s'adaptât ni au
plan que je voulais suivre, ni au grand nombre des documents nouveaux; j'ai
donc intercalé dans le commentaire ceux qui se rapportaient à des villes déjà
représentées dans les deux sections établies par Le Bas, et pour les autres j'ai
suivi l'ordre qui m'a paru le meilleur et le plus conforme aux divisions géogra-
phiques et administratives du pays; il en est résulté que la première section fait
double emploi avec les sections IX, X et XI, qui en sont les subdivisions.
Outre les inscriptions que j'ai copiées moi-même, il y en a quelques-unes co-
piées par M. de Vog'üé, 1non compagnon de~ voyage en 1862, dans le nord de la
Syrie; d'autres relevées par mon savant confrère M. Ernest Renan, à Antioche
et à Séleucie, lors de son deuxième voyage en Syrie ; d'autres enfin copiées en
1.866 par M. Girard de Rialle, chargé d'une mission scientifique dans l' Anti-
Liban, qui a bien voulu m'autoriser à les publier; j'y ai ajouté une grande ins-
cription de Daphné, tirée d'un recueil américain fort peu connu en France, et
une nouvelle copie de l'inscription de Bœtocœcé, d'après un estan1page pris par
mon ami M. Guillaume Rey. Enfin, voulant offrir un recueil complet pour l'in-
IV INTRODUCTION.

térieur de la Syrie, j'ai intercalé dans les commentaires toutes les inscriptions
du Haourân, publiées par Kirchhoff d'après les copies de Wetzstein (Mémoz'res
der Académie de Berlin, 1863), et que je n'avais pas vues moi-même, ainsi que
quelques autres empruntées aux ouvrages de Burçkhardt et de Vidua. Je n'ai
donné les textes épigraphiques que pour les inscriptions que j'ai copiées moi-
même, ou dont des copies originales et indépendantes m'ont été con1muniquées;
quant aux autres, je me suis borné à les insérer à leur place dans le cmnmen-
taire et à les transcrire en caractères courants.
Ma première pensée était de ne publier que les inscriptions inédites que j'avais
rapportées, mais plus j'avançais dans mon travail préparatoire, et plus je m'aper-
cevais combien les notions d'histoire et d'archéologie qu'on possède sur l'inté-
rieur de la Syrie sous l'empire romain étaient maigres et défectueuses, et il m'a
semblé qu'il valait mieux, au risque de quelques redites, réunir en un seul corps
tout ce que l'épigraphie peut nous apprendre sur ces obscures questions, d'au-
tant plus que les textes nouveaux faisaient souvent disparaître les difficultés
des anciens. Aussi le lecteur trouvera-t-il dans ce recueil à peu près toutes les
inscriptions connues de l'intérieur de la Syrie et la plupart de celles qui appar-
tiennent aux villes du littoral. Une partie des inscriptions du Haourân que j'ai
copiées avait été déjà publiée par Burckhardt, par Porter ou par Wetzstein, une
partie de celles de Palmyre par \Vood; mais généralen1ent les copies que j'ai
rapportées sont plus complètes et plus exactes, et grâce au long séjour que j'ai
fait à deux reprises dans ce district, j'ai pu presque toujours copier à loisir et
souvent revoir mes copies en visitant les monuments pour la seconde fois. Il est
très-rare qu'un Européen puisse parcourir l'intérieur de la Syrie dans des
conditions aussi avantageuses que je l'ai fait; il est encore plus rare que cette
bonne fortune soit échue à un épigraphiste de profession, ayant une longue ha-
bitude des monuments, et déjà préparé par d'autres voyages. J'ai passé en tout
cinq mois dans le Haourân et le Safa, et dix jours à Palmyre.
Ce recueil ne sera pas inutile, je l'espère, aux archéologues qui parcourront la
Syrie; ils y trouveront beaucoup de renseignements historiques et géographi-
ques, quelques indications sur les portions du pays qui n'ont pas encore été
complétement explorées, et ils verront quelles sont les inscriptions connues par
de bonnes copies , et celles qui ont besoin d'être recopiées. Je ne saurais trop
recommander aux voyageurs qui s'intéressent à la science épigraphique, de ne
pas se contenter de copier les inscriptions, n1ais d'en rapporter autant que possi-·
ble des estampag·es; car il y a bien peu de personnes, même parmi les savants,
qui soient en état de copier une i~scription sans fautes, lorsque la pierre n'est
pas parfaitement conservée.
Les inscriptions, ainsi qu'on le verra par ce recueil, sont fort inégalement
réparties en Syrie, et ce sont précisén1ent les villes qui devraient en fournir le
INTRODUCTION.

plus qui sont les plus mal représentées dans les recueils épigraphiques. Les
grandes villes du littoral ont été tant de fois détruites et rebâties, qu'on y ren-
contre à la surface fort peu de monuments anciens, et il n'y a que des fouilles
assez profondes qui mettent quelquefois à jour des restes antiques. Ainsi les
constructions nombreuses faites à Beyrouth depuis quelques années ont amené
d'intéressantes découvertes; Sai:da a fourni un petit nombre d'inscriptions;
mais de Tyr, de Ptolémaïs, de Césarée, on ne possède absolument rien; on
peut en dire à peu près autant de Tripolis, de Laodicée, d'Antioche et des villes
secondaires du littoral, sauf Aradus et Byblos, où M. Renan a fait d'importantes
trouvailles. Cette absence de n1onuments anciens s'explique facilement : la
plupart des villes de la côte n'ont jamais cessé d'être habitées et les mêmes ma-
tériaux ont servi et resservi bien des fois aux besoins des habitants; mais ce qui
a le plus contribué à la destruction, c'est l'établissement des principautés chré-
tiennes en Syrie après les croisades. Lorsque les musulmans en1ploient d'an-
ciens matériaux dans leurs mosquées ou leurs forteresses, ils les prennent à peu
près tels qu'ils les trouvent; quelque fois ils les rognent ou les brisent selon les
besoins de la construction, mais ils ne les retaillent pas systématiquement;
c'est pour cela que dans presque tous les édifices musulmans construits en ma-
tériaux anciens, on retrouve des inscriptions ou des fragments d'architecture
encastrés dans les murs. Au contraire, les architectes chrétiens qui travaillè-
rent pour les princes croisés, ne pouvaient se contenter de matériaux de toute
dimension, et chargés d'ornements et de moulures qui ne convenaient aucune-
ment à l'architecture ogivale; ils faisaient donc retailler avec soin toutes les
pierres provenant de constructions antiques, et le soin même qu'ils apportaient
à leurs constructions a été la grande cause de la destruction complète de tant de
monuments anciens. Aussi bien, dans les villes qui ont été le siége des princi-
pautés latines en Syrie, on ne retrouve presque pas d'inscriptions; nous avons
constaté le même fait dans l'île de Cypre. Ainsi, dans les villes du littoral l'épi-
graphiste ne doit pas s'attendre à des découvertes importantes, à moins de
fouilles profondes et systématiques. Un peut en dire autant des grandes villes de
l'intérieur, Jérusalem, Damas, Homs, Hamah, Alep; là non plus on ne trouve
presque rien.
Il n'y a que deux points de la Syrie qui soient vrain1ent riches en monuments
épigraphiques, le Haourân et Palmyre. Dans le Djebel Haourân, ainsi que dans
le désert à l'est jusqu'au Safa, et au midi jusqu'à Oumm-el-Djemâl, il n'y a
guère de localité antique qui n'ait été explorée et dont les inscriptions n'aient
été copiées, soit par M. Wetztein, soit par moi, souvent par tous les deux. Je
puis affirmer qu'il ne reste pas à la surface du sol beaucoup de monuments qui
nous aient échappé, et comme les Druses ne bâtissent pas et par conséquent
ne touchent guère aux monceaux de ruines qui les entourent, je ne crois pas
VI INTRODUCTION.

qu'il surgisse d'ici à longtemps beaucoup d'inscriptions cachées maintenant.


Mais l'archéologue qui voudrait s'établir dans le pays pendant quelques mois et
déblayer les édifices anciens les plus considérables, les temples surtout, ferait
certainement une moisson abondante; le déblaiement du temple de Si' a, près
de Qanawât, exécuté en quatre jours par M. de Vogüé et moi, montre ce qu'on
peut espérer sous ce rapport. Dans ce pays, la pierre basaltique employée dans
les constructions est si dure, et l'homme a si peu détruit, que dans la plupart
des cas on retrouverait autour de l'édifice éboulé à peu près toutes les pierres
qui avaient servi à le construire; les monuments anciens se sont écroulés, mais
ne sont pas détruits. Il ne faut pas s'attendre à découvrir des œuvres d'art; ce
que nous avons trouvé en ce genre à Si'a est pitoyable; mais les inscriptions
grecques et nabatéennes seraient nombreuses et importantes.
Si le Djebel Haourân a été exploré dans tous les sens, il n'en est pas de même
de la plaine du Haourân qui s'étend des deux côtés de la grande route du Hadj,
depuis Keswé jusqu'à Mezérib, et qui est couverte de villages n1usulmans. Il y a
là une exploration sérieuse à faire en allant tranquillement de village en village,
en y n1ettant tout le temps nécessaire, en interrogeant les habitants, en pro-
mettant une pièce de n1onnaie à chaque enfant qui fera connaître une ins-
cription; j'ai employé ce moyen avec beaucoup de succès, et on m'a souvent
montré des inscriptions dans des écuries, dans des caves, dans des endroits en
un mot où jamais voyageur n'aurait songé à pénétrer. Mais, je le répète, pour
faire r,ela, il faut voyager lentement, ne quitter un village que quand on est
sûr de l'avoir épuisé, avoir beaucoup de patience et faire passer le résultat
scientifique avant toute autre considération. Au voyageur épigraphiste qui
voudra faire pour la plaine du Haourân ce que j'ai fait pour les autres parties
du pays, je puis promettre un ample dédommagement de ses peines et de ses
fatigues. Après la plaine du Haourân, il faudrait explorer de la même façon le
Djeidour ct le Djolân, et généralement tout le pays compris entre la route du
Hadj et la vallée du Jourdain; c'est la partie la moins connue maintenant de toute
la Syrie. Ces explorations ne seraient pas exemptes de difficultés, et sont absolu-
ment impossibles pour de simples touristes; mais avec du temps, de la patience,
beauc9up de fermeté et quelque dépense, on peut aller où l'on veut en Syrie; je
le sais par expérience. Une certaine connaissance de la langue du pays, si elle
n'est pas absolun1ent indispensable, facilite prodigieusement les choses.
Dans la plaine de Dan1as, il y a aussi une excursion épigraphique à faire; il
faudrait examiner avec soin toute la ligne des villages et des anciens postes
fortifiés qui s'étend depuis El-Hidjâné, des deux côtés des lacs, jusqu'à El-
Maksoura et Adrâ; en s'installant pour quelques jours soit à El-Ghassoulé, soit à
Harrân-el-Awâmid, et en s'entendant avec quelque scheikh influent, cette excur-
tion n'offre aucune difficulté. Il faudrait ensuite examiner la route de Palmyre
INTRODUCTION. VIl

entre Djeiroud et Qariétein, et retrouver l'emplacement de Danaba, le camp de


la troisième légion Ga1lique, où il y aurait certainement des monuments inté-
ressants; tout cela est facile, moyennant une entente avec l'agha de Djeiroud ou
le scheickh de Qariétein.
Quant à Palmyre, à moins d'y faire des fouilles, ce qui ne serait pas facile
dans l'état actuel du pays , la moisson épigraphique est à peu près terminée;
pendant les dix jours que j'y ai passés, j'ai copié tout ce qui est hors de terre;
les inscriptions grecques se trouvent dans ce volume, les inscriptions palmyré-
niennes ont été publiées par M. de Vogüé avec les autres inscriptions sémitiques
que j'ai relevées dans le Haouran.
Dans le nord de la Syrie, les ruines chrétiennes des montagnesd'El-Barra, du
Djebel-Ala et du Djebel-Sémân ont été explorées en détail par M. de Voguë et
par moi; mais dans cette portion du pays, il reste encore des lacunes considé-
rables que je signale dans le cours de cet ouvrage (voyez les notes des nos 2631
a, 2633), notamment l'ancienne Chalcidène, la voie romaine de Chalcis à
Apamée, et la voie d'Apamée à Antioche, en suivant la vallée de l'Oronte; il
existe là des bornes milliaires qu'il faudrait copier; mais cette excursion ne peut
se faire qu'à certains n1oments de l'année à cause des mouches et des mous-
tiques qui infestent la vallée de l'Oronte au-delà de tout ce qu'on peut ima-
giner.
Je serais heureux si les remarques qu'on vient de lire pouvaient inspirer à
quelque voyageur, bien préparé sous le rapport scientifique, le désir de re-
prendre et d'achever la tâche à laquelle j'ai consacré près de deux années, et de
compléter enfin l'épigraphie de la Syrie.

W. H. WADDINGTON.

Paris, Mars 1870.


SIXIÈME PARTIE.

SYRIE.

SECTION I.

SYRIE PROPREMENrf DrfE.

I. 1828.

Copie de Pococke, b~sc1·. antiq., p.!}, 11. 24. -A Khoros.


CYRRHUS.
Aur(elius) Vindex, miles (legionis) VII C[la]u(diae).

!826.

Copie de Pococke, Insct·. antiq., p. 5, n. 25.- A Khoros.


1829.
D(is) M(anibus). U[l]p(io) Victor(i) irn[ag]ini[fer]o Jeg(ionis) VU
ex [centurione] JI pr(incipe) post(eriore). Vixit ann(is) XVI. Aur. Copie communiquée à Pococke, Inscr. antiq., p. 65, n. 3. - A Khoro11.
1\lartinus, mil(es) Ieg(ionis) IV Fl(aviae), frater et secundus heres
fra tri ex provincia Moes(ia) Super(iore) reg(ione) Vim[i]nac[io],
E>cfp<n ~uv/te.(l:-.pcx-rt~lncxvÉ · oôSlç àacXvcx-roç.
[t(itulum)J L(ene) rn(erenti) p(osuit).
Cette formule se retrouve souvent sur les monuments fu né·
L'explication des lettres P R. POST. est donnée par les ins- raires de la Syrie.
criptions suivantes : Per Aresium Afaximum 7 legionis XI
principem posteriorem coh(orte) ..• et Aebutium Libe'ralem, 7
ejusdem leg(ionis) (h)astatum posteriorem coh(orte) 1 (Orelli,
!830.
34~2); milit(avit) centurio lill pr(inceps) post(erior) annis Xl
{Orelli, 3454). La seconde inscription fournit un exemple exac- Copie communiquée à Pococke, Inscr. antiq .• p. 6ti, n. 4. -A Khoros.-
tement semblable au nôtt·e, car le mot cohorte a été omis dans Corpus inscr. gr. 8681.
les deux. Ainsi Ulpius Victor était imaginifer de la septième lé-
gion après avoir été centurio princeps posterior dans la deuxième •• l-.ovç crw•·l)p(ov. @Eo[cptÀou] ~cx<nÀ~wç 1toÀ~ T~ l't11 • 8Eoôw[p~ç
cohorte. Sur la hiérarchie des officiers légionnaires sous l'em- A]ô[yJou cr-.['tlç] ,.o).<X -ret l't"·'l·
pire, voyez l'excellent article de Henzen (Annal. Instit. ar-
chéol., 1858, p. 32-34). · Restitution de Kirchhoff. Théophile fut empereur de Byzance,
épousa Théodora en 830 et mourut en 842. Les mots 1to'l.'l.?t
'tet l-.ll étaient une formule de salutation qui s'adressait aux em-
{827. pereurs (voyez les passages cités par Du Cange in v. E&cp·'l!J-E"iv), et
elle est demeurée dans l'usage journalier des Grecs modernes.
Copie de Pococke, Inscr. antiq., p. 5, n. 2f>.- A Khoros.
On la trouve aussi quelquefois sur les monuments funéraires de
M. An(nius)? Marcellus, (miles legionis) VIII Aug(ustae). la Syrie.

55.
436 PARTIE VI. SYRIE.

1831. iv 't'Il]tc; 7ttiÀcxt' ~O''t'1}0't ['t'OOç] EOEpyÉ't'llÇ,


O'W't'~jpll XptO''t'OV [xcht]vfxov; oeamhcxç,
Copie communiquée à Pococke, Inscr. antiq., p. 6~, n. 2.-A Kboi'Os.-
Corpus inscr. gr. 8897. •••• 'YOV '7tllVEUtf"IJ!J-OV, U1tllp;(O\JÇ 'Tt'plll't'Wpted'Y,
1 ( ' '

Y.llt' o~J-'1.'l 't'O' V ~YlO't'll't'


1 c [ OV J CXU' C"I)Ç ' '
~ emaXO'Tt'OV,
Eôa't'll6tou oop.ea•[xov 'Tt'oÀà 't'eX l't'1J· "E['t]ou(c;] x_).'. Xll't''] ÈVOO~"I)V x_cfpw, Uv J !J-"I)'Yt [f]op'Tt't[cr'
l]Tovc; we', [zpovotc; ïvo( tX'tto>voc;) •••

La croix accostée ou cantonnée des lettres A et n se voit Cette inscription, conçue en mauvais trimètres ïambiques,
très-souvent sur les monuments chrétiens de la Syrie; c'est une devait sc trouver sur une des portes de la ville, où on avait
placé l'image du Christ et les statues des empereurs, des préfets
allusion au passage de l'Apocalypse (1, 8) : 'Eyo'J eîp.t 'Co A xlll
-rb n, Àéyu xuptcç 0 @dç. du prétoire, de révêque et d'un autre personnage qui portait
A la fin je crois qu)il y a une date de l'ère d'Antioche, ère le titre de 7tllveu9"1JP.oç. Le sujet de la phrase est 7toÀtc;, et le mot
fort usitée dans le nord de la Syrie, et dont nous retrouverons se trouvait peut-être dans une première ligne qui a P.té perdue.
plus loin de nombreux exemples. Voyez mes Jlélanges de Nu- Le sens exige È'Tt'apx.ou~ au lieu de 6mlpx_ouç; mais, comme l'ins-
mismatique, 2e série, p. 168. cription paraît avoir été correctement copiée, il est probable
qu'il y avait 67tapx_ouc; sur la pierre; la même confusion entre les
mots a'Tt'Otpzoc; et ~7tcxpzoç se remarque souvent dans le texte des
constitutions impériales byzantines, par exemple dans çelles
de Justinien (Novell., 166, 167). La date à la fin ne peut
II. être restituée avec certitude. Sur le titre 7tllv~ucp1J!J.O;, voyez les
notes du no 2:110.
DERŒA.

1831 a.

Copié par moi en 1861. - A Alep, sous la voûte de la po1·Le appelée en


arabe Bab-ei-Nusr (porte du secours), et en turc Karanlik-Kapousi (porte IV.
des ténèbres) ; sur une pierre encastrée dans le mur. Il y a dans cette
pierre deux trous, où les habitants viennent mettre les doigts pour se
guérir leurs VPrrues; d'après la tradition locale ils ont été faits par un RIHA.
martyr chrétien à son agonie. Lettres assez belles. W.- Corpus inscr.
gr., 4445.

APTEMIAW l<AAAICTH 1833.


PDCHPA ·A rAICEIXAIP
AYnEXAIPE EAAYnE Copie de Pococke , Inscr. antiq., p. 6~, n. 1. ·- Cette inscription a été
copiée par Pococke sur nn tombeau taillé dans le roc, dans la montagne
qui s'élève derrière un village dont il écrit le nom Reah, selon la p1·onon-
ciation anglaise, et qui s'appelle effectivement Riha. C'est un bourg à
douze heures au sud-ouest d'Alep situé sur la lisière méridionale de la
La copie de cette inscription reproduite dans le Corpus n'en plaine d'Edlip, et au pied du pâté de montagnes, appelé Djebel-Riha,
donne que la première ligne. C'est la seule inscription que j'aie dans lequel se trouvent les ruines d'El-Barra el beaucoup d'autres ruines
pu découvrir à Alep. dont je parlerai plus loin. J'ai visité Riha en 1861, et j'y ai trouvé quel-
ques restes antiques et quelques tombeaux sur le flanc de la montagne;
mais je n'y ai pas remarqué d'inscriptions. - W. - Corpus inscr.
U''- 9150.
ur.
"E't'ouç •••• p.1Jvbc; Acrou y' [tvàtx-r ••••• ] 'AÀ€ÇC(vopo[c; ••••••

CHALCIS. L'inscription a été si mal copiée qu'on ne peut la restituer


avec quelque certitude.
[.1832.

Copie communiquée à Pococke, Inscr. antiq., p. 6~, n. 1.-A Conossera


château fort situé à environ deux jours de marche au midi J'Alep. C'es~
sans doute la ville ordinairement appelée Kinnesrîn, assez importante
pendant les premiers siècles de l'islamisme et maintenant déserte . on
s'accorde à la considérer comme marquant l'emplacement de Chalcis. 'w.
- Corpus inscr. gr. 8712.

0e(]otc; 't~Ç ~lla'IÀEtetc; [~vyx_c.J ]p-~p.llatv,


xll-r}xcppovoüarx ~ccp[bapwv] Xll't'aopop.~c;,
SECTION 1. SYRIE PROPREMENT DTTE. - VIII. LAODICÉE. 437
v. VIII.

ARRHA. lJAODICÉE.

1834. ·1838.

Copie de Pucocke, Jnscr. antiq., p. 65, n. 2. -Au village de Frikey près Copie de Pococke, Insc1·. antiq., p. 4, n. 19.- Sur une horne milliaire,
de Marra; c'est la petite ville appelée M'arret-en-Nemân, située sur la au sud de Laltakié, près des bords du Nahr-el-Kebir.
route des caravanes d'Alep à Hamah, et sur le versant oriental du Djebel-
Riha. W. lmp. Caesar, divi .1\farci Antonini Pii Germanici Sarmatici filius,
di vi Commodi frater, [di vi] A.ntonini tpiiJ nepos, d [iv Ji Hadria.ni
Cette inscription n'est qu'un fragment d'un texte plus consi- pronepos, divi Trajani Parthici et divi Nt:[rvae] abnepos, Lucius
dérable, copié également par Pococke; Kirchhoff en a réuni et [S]e[p]ti[m]iu[s] Se[v]e[rus •.....
expliqué les deux parties. Voyez Corpus inscr. gr. 98~9.

1830.

Copies de Pococke, Inscr. ant., p. 5, n. 20; de Chandler (Insct·. Append.,


p. 92) ; de Richter (Francke, Riclztersche Inschriften, p. 167).- A Lat-
VI. takié, sur trois faces d'une base octogone.- Corpus inscr. gr. 4472 et
Addenda, p. 1172.- Étant à Lattakié en 1862 je n'ai pu ni retrouver
cetle inscription, ni savoir ce qu'elle était devenue, et j'imagine qu'elle
ANTIOCHE. a été apportée en Europe par Allier de Hauteroche, qui résida
longtemps en Syrie; toutefois elle n'est ni au Louvre_, ni au Musée Bri-
tannique. Dans les pnpiers de Le Bas j'ai trouvé deux lithographies de
1835. grandeur différente, et reproduisant des dessins faits d'après le monu-
ment ; ces dessins ont été exécutés avec beaucoup de soin et donnent
Copie de M. de Saulcy, Voyage autour de la mer .Morte, pl. lV. toutes les cassures de la pierre. Les lithographies étaient évidemment
destinées à figurer dans quelque ouvrage, mais les épreuves sont avant la
lettre, et je crois qu'elles n'ont jamais été publiées; elles donnent la date
consulaire de la dernière ligne plus exaclement qu'aucune autre copie.
w.

Aùp·~Àtoç .Im-r(p.tOç, Eù .. ûz[ou] u~ôç, Elp·~v~tO;, KoÀwv(oç] A~oô[t]­


xeoç l\J'Yj"rpo7toÀett1}~ xoc[tJ IJ.À).wv 7tÔÀE<dv 7tOÀël"r'YJÇ, p.Ôvoç Èy~J Èx 't'~Ç
VII. É:xu't'o'U 7tct-rplô[ oç] d1tà 7t&a~'1ç xp(aew; àyc,Jvtacf~evoç x~'t vetx#~ crtX; 'tOÙç
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SELEUCIE DE PIERIE.
Aô·rovcr-rou "Ax1:tcx Èv NEtxo7tÔÀEt 't'lj; mptôoou 7tcxtÔ<ùv 7tuyp.·~v· Èv K~t~
crcxp:(Cf 'lcrcfx-rtov 7trJ.Ui!J·v 7tuyp.·~v· È.v Tùr~J cHp&xÀstcx KO!J-(J.r5o:.t~ 7tl7.towv
7tU (p.1)v· f.v Acxoôtxdq: "~ 1tcx1pŒt p.ou TiuOtcfot 7tptr'J"r'!] rizOdcrn Olxoup.e-
1836. vtxov '..\v"rWVElVlŒVOV &vopwv 7tUY!J."ftv' XrJ.t ~jOVlCicX!J-'l)V È7tt 'tOV Ci't['f"JCXVOV
tivôpwv 1tuyp.~v 't'~ç <Xpx.cx(cxç mptoôou l::.6t:Xcrp.tcx Né!J.lCC 't'~ 7tpo 't'ptwv
Copie de Pococke, Inscr. antiq., p. 5, n. 15. KcxÀcxvôwv 'Iavoucxp(~.tJv htl 't'~.:; mv-:ccEt1JptÔoç l\lscrcr&ÀCf xcxl .l:rxb[s]tv~
ômhotç.
Jmp. Caesari 'f. A[e]Iio Hadriano A[ntonino P]io [Aug.] Ra~ TcxÀav·ncxiot' 'Acrx&Àw(vcx), };xu1'Ô7toÀw, IEto[w }n 't'ptç- Tpt7toÀtv
min .••.. ô[ç · AEux&ôcx ï' 1tuyp.~v, ôpôp.ov • 'hp~ v 7tÔÀw 't'ptç 7tU'(fJ:~v, m:D,·'lv,
7tavxp&'t'wV • Bépot~v ô(ç- ZEUY!J-CX è[ç· 'A1tot!J-Etcxv Tpk • XctÀxtèe< r.uyp.·~v,
ôpo!J.I)V' l:~XÀcxp.et'vcx •pk Kt..,[ o]v 7tuw:Av, mxvxpa't'wv • l\l&~ctxct ~'.
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1837. pctV't'OV 7tUY!J·~v· Alycxfcx.:; W, "Ao12v?: W, .1\l&p.•.pcccr-rov W· "'E1:ouç 1}Çcr',
p.·r,voç .Ë.cxvôtxoü, ômhwv ÛÛë't'['t]tou I'pchou xcxl Oôs't[ tÀ ]Àtou l:eÀeuxou,'
Copie de Pococke, Inscr. antiq., p. 5_, n, 15.

Semproni[us] .••... Ieg(ionis) X F[retensis]? Sur les jeux mentionnés dans cette inscription, voyez les notes
de Franz, et les miennes aux nos !209 et i620, b, de ce recueil.
Les premiers consuls mentionnés, Messalla et Sabinus, sont
ceux de l'an 214; les autres, qui indiquent l'année où l'inscrip-
tion a été gravée, sont ceux de 221 ; les noms de ces derniers
donnent lieu il quelques difficultés, à cause de l'imperfection
438 rARTIE VI. SYRIE.

des copies. Dans une inscription publiée par Orelli (n° 5514), ils lX.
sont appelés Gratus ct Seleucus; dans une autre, publiée par
Boissieu (lnscr. de Lyon, l, 47), les noms sont Sabinianus et
AllADUS.
Seleucus.
Dans le manuscrit du Vatican du livre 79 de Dion Cassius_, les
noms des consuls dans la table en tête du livre sont écrits 1840.
ainsi : l Copies de M. de Bertou et de Barth, Rheinisches Museum, '181l0, p. 247.-
CD1·pus insct·. gr. 4~36, e, in Addendis, p. 'll78.
r BETECTPATOCCABIAN
rH ~0•1À~ xoÙ 0 Ô~p.oç 'A paôfwv .!\&p. tv l\Jvcxa€ou, ciyopcxvop.~acxV'tCX XIX-
l< A 1 M <t> A B 1 T E A A C E A EY K 0 C.
Àwç xcxt CfllÀorefp.cdç €v 'ti{) ~o•' l·m, 't'Elfl.~ç xal eùvo(cxç x_&pw.

Enfin la lithographie, dont j'ai parlé plus haut, donne : 1 Inscription de l'année 119 ap. J.-C. Voyez les notes de
Franz.
OY ET .IOYfPATOYI<AIOYE ••• AIOY:E: EAEYI<OY.

Il est évident que pour le premier nom les lettres BE T EC 1841.


du manuscrit représentent le mot OYETTI O:E: ou BETTI o~, Copies de M. de Berlou et de Barth, loc. cit., p. 246.-Corpus inscr. gr.
et que les noms du consul sont C. Vettius Gratus Sabinianus. 4~36, c, in Addendis, p. 1177.
Pour le second, la lithographie donne 0 Y E ••. A 10 Y et la 1
copie de Chandler OYET •.•. OY, d'où résulte la leçon 1 '0 ô~fJ-oç
OYET •• AIOY qui correspond au BITE A/\ du manuscrit. Le 1 lvexev.
nom doit donc être Vetillius, et le consul s'appelle M. Fabius l
Decimus Lrelius commandait la flotte de Pompée sur les
Vetillius Seleucus. Borghesi, qui a traité cette question sans
côtes d'Asie (Cres., Bell. civ., III, 5). Voyez les notes de Franz.
connaître la nouvelle copie de l'inscription de Laodicée, est
arrivé à des résultats un peu différents. (Œuvres, IH,
p. 424 sqq.)
1841 a.
Copié par moi en 1861.- Sur une anse d'amphore trouvée à Tortose
(Antaradus) et maintenant chez M. Péretié, chancelier dn consulat gé-
néral de France à Bey1·outb,- W.

1: API:HOI<PATEv:E: 1
'Apta't'oxp&.. Euç. Les lettres sont du premier ou deuxième siècle
avant l'ère chrétienne.
L'amphore provient de quelque ville dorienne, probablement
. de Rhodes.
,

--------~~o~oo~o•o4w~---
SECTION II.

,
PHÉNICIE, COELE-SYRI.E, PAL ES TINE.

1. ce point existe, le fragment appartiendrait à une dédicace faite


sous l'administration du légat impérial, C. Ummidius Quadra-
tus, qui gouverna la Syrie pendant les règnes de Claude et de
BÉRYTUS. Néron, de l'année l'H à l'année.60, et mourut dans l'exercice de
ses fonctions (Tac., Annal., XII, 45, 48; XIV, 26), et alors il
faudrait restituer : [imp. X]XII. La vingt-deuxième salutation
i84i b. impériale de Claude est de l'année 51. Sur Ummidius Quadra-
tus, voyez le Mémoire à la fin du volume.
Copié par moi en 1861.- A l'hôpital des sœurs, sut' une base. W.

fqQqMqHQ f841 d.
T·PONTIYS·MAXI
Copié pat· moi en 1861.- Dans un champ à droite de la route de Damas,
MVS·Q·F·PROTO
cnlre la chancellerie du consulat de France et la caserne, sur une hase
CTETYS mutilée à gauche et en haut. W. -Krafft, Topographie Jerusalem's,
VqLQAqSQ lnscript. n• 13 •

J(ovi) O(ptimo) l\I(aximo) H(eliopolitano), T. Pontius Maximus . A . • . . . . . . . . . . . ..


Q. f. Protoctetus v(otum) l(ibente) a(nimo) s(olvit). . • . • 10NEEQY01 . . . . .
\YG· PoNTIFICI·lïYIROQVI . .
AFF IMP VESPASIANI CAESAR AYG
1.841 c. BLICI EX DECR
Copié par moi en 186'1. - Sur une pierre trouvée au p1ed de la tour DEC ET
ronde, au-dessous de la caserne> le long de la nouvelle route de Da- PVLI VOLVNTATE
mas. L'inscription n'avait que trois lignes; belles lettres. -W.
. .. Front]on[i]? equo (publico, fl(amini)] Aug(ustali), ponti-
VG ·ET· 1l' lici, dnumviro quinquen(nali), [pt·]a[e]f(ecto) Imp. Vespasiani
Xli· C VM Caesar(is) Aug( us ti) , [pu]blic[e] ex decr( eto) dec(urionum) et
VS·PHOEBV [po]pu li voluntate.

..• Alug. et Jm[p. Caes .. . . Lorsque Krafft a copié ce texte, il était un peu plus complet j
. . . . XII, C. Um[midius •.. à la fin de la troisième ligne on lisait QYI N QYE N .
.... us Phoebu[ s •••• Le préfet d'un empereur dans une colonie était le magistrat
qui remplaç ~lit l'empereur, lorsqu'il acceptait les fonctions
M. Renan, qui a aussi copié cette inscription, a remarqué, honoraires du duumvirat; on en connaît de nombreux exemples
après le C de la seconde ligne, un point qui m'a échappé. Si (Orelli, 3875, 3876, etc.). Voyez les notes du no f8io.
4~0 PARTIE VI. SYRIE.

Le nom propre Fronto est emprunté à une autre inscription :1843.


de Béryte, no !848.
Donati, p. 46o, :11.- Près de Beyroutl1.

Pro salute lm p. Caes. L. Septimii Severi Pi]i Per[tina ]c[i]s


:1842. [ Augusti] A[rab]ici, Adiabenici, p. p. et M. Aure li Antonini Cacs.
Donati, p. 464, 9.- Orelli, n. ~14.- A Deir-el-Qal'a, au temple de fili ejus, et Juliae Domnae Aug. matris castrorum, liberorumque
Baal-l\1arcod. et totius domus divinae ejus, sacrum geni(o] populi Sentia Magnia
Saephare fla mi[ ni]ca.
lm p. Caesari, divi T(raiani] Par[thi]ci f(ilio), di vi Ner[ vae
n(epoti), Tr]a[ia]n[o] Il adriano Au[gusto ], pont. max. trib. po- Inscription de l'an 196.
J,
[t .... cos III, p. p. Col(onia) Jul(ia) Aug(usta) Fel(ix) Be-
[rytus.
1844.

:1842 a. Donati, p. 464, 4.- Borne milliaire trouvée à Beyrouth.- Orelli, n°9()~.

Copié par moi en 1861. -Dans le verger du nommé Djibraïl Chentiré, Imperatores Caesares L Septimius Scverus Pius Pertinax Aug.
près du bord de la mer, au Ras Beyrouth; stèle rognée sur les côtés. Arabicus Adiabenicus Parthicus Maximus, tribunicia potes. VI,
L'inscription est difficile à lire, parce que la surface de la pierre est imp. XJ, cos. II, pro cos. p. p., et l\'1. Aurel. Antoninus Aug. fi-
rongée.- W. lius ejus vias et rnilliaria [per Q.J Veniclium Hufum leg. Augg.
[proJ pr. praesidem pro v jnc(iae) Syriae Phoenic(iae) renova-
POMPONIO verunt. 1.
RVCCIOTRIARIOI
LI OC· ERVCCICI A PIC On a trouvé plusieurs autl·es bornes milliaires semblables
près de Sidon; celle-ci était sans doute la première sur la route
L · MVCIMEIVS P F CA BD ICI de Sidon, en partant de Béryte. L'inscription est de l'année :198.
Sur Q. Venidius Rufus, voyez le Mémoire à la fin du volume.
SACE RDOTIANVS

••• Pomponio [E]ruccio Triario, [fi]lio C. Eruccii CL!Ja[r]i


c. [v.] L. i\lu[m]meius P. f. Ca[r}dici[a] Sacerdotianus. 1845.

C. Eruèius Clarus fut consul en l'an !70, et gouverna la Judée Copie de M. de Saulcy, Voyage autour de la mer Morte, II, p. 649.-Sur
sous le règne de Marc Aurèle; sa femme s'appelait Pomponia le rocher, à l'embouchure du Nahr-el-Kelb.- Copié par moi en 1861.
Triaria; c'est ce qui résulte d'une inscription inédite d'Éphèse W.- Orelli, 932.
que j'ai sous les yeux, et dont voici un extrait : 'H ~ouÀ~ xoct o
o~p.oç tt"Et(J.'l)O'OCV Tiop.7tWVtOCV Tptctptcxv, yuvocLXC( 'Epouxtou Iücipou fmrl-
lmp. Caes. l\1. Aurelius Antoninus Pius Felix Augustus Par-
-rou, t)yEp.ovo; 'Iouocxicxç &ntcr-rpet-r·~you -rou xuptou cxtrtoxpchopoç 1\f. Aù- t(hicus) 1\Iax(imus) Brit(annic:us) l\Jax(imus) GC'rm (anicus) Maxi-
p1JÀtou 1\.v'twvdvou. On remarquera que sur la pierre de Béryte le mus, pontifex maximus, montibus imminentibus Lyco flumini
nom est écrit Eruccius au lieu de Erucius. caesis, viam dela ta vit per [legioncm Ill Gallicam] Antoninian[a]m
Un autre l\fummeius est mentionné dans une inscription du suam.
temple de Baal-Marcod (no 1858). Le mot Cardicia, nom de la
Il y a ANTONlNIANVM sur la pierre.
patrie de Mummeius, a été restitué par M. Léon Renier.
La légion dont le nom a été martelé doit être la troisième
Gallica, qui tenait garnison en Syrie à cette époque. J'ai copié
dans la Trachonite plusieurs inscriptions où le nom de la lé-
1842 b. gion a été martelé, mais où il est encore lisible; dans l'une
d'entre elles le nom a été rétabli après coup; voyez aussi Corpus
Copie de Krafft, Topogt·aphie Jerusalem's, Inscr., no 24.- Sur une horne inscr. gr., 454·8. Dans une inscription d'Aradus, rapportée par
milliaire au bord de la mer, au nord du Nahr-ei-Kelh, et à dix minutes M. Renan, et maintenant au musée ùu Louvre (Mission de Phé-
au sud du pont romain, appelé Djisr-Mamiltein. nicie, p. 33), le nom de la légion a aussi élé martelé. Deux des
inscriptions que j'ai relevées dans la Trachonite ont été gra-
lmp. Caes. M. Aurel. Antoninus Aug. pont. max. trib. pot.. ...
vées sous l'administration d'Avidius Cassius, et c'est peut-être
cos II, divi Antonini fil., divi Hadr·iani nep., divi Traiani pron.,
parce que la troisième légion avait pris part à sa révolte; mais
divi Nervae ahnep. M(illiarium) CCXV, M(illia) P(assuum) Xl.
l'inscription du Nahr-el-Kelb étant du règne de Caracalla, le
Cette borne était la onzième à partir de Béryte; l'inscription martelage a sans doute été opéré à la suite de la révolte d'un
permet de restituer les chiffres d'une autre borne de la même certain Verus, légat dela légion, sousÉlagabale (Dio, LXXIX, 7).
voie, no 1.847.
SECTION II. PHÉNICIE, COELÉ-SYlUEt PALESTINE. - I. BÉRYTUS. 44t
!846. SEMPERÀ
Copie de Bailie, IU, p. 127.- A l'embouchure du Nahr-el-Kelb.
.fl C 1 C 0 NS
./1 L V L C 0 N S 1 •• .
lnvicte lmp(erator) Antonine Pie Felix Aug(uste), multis annis jl L Y L C 0 N S T •••
impe ra. f\ CBILLLCÀLuuo
e
CC YI
1.847. s.
M
Copie de M. de Saulcy, Voyage, II, p. 648.- Borne milliaire, au sommet
de la montée taill~e dans le roc, un pen avant d'arriver au Nahr-el-Kelh. lmp. Caes. FI. Constantino] Maxi[mo, victori] ac [t}ri[urnpha-
Je donne ici la copie de cette inscription que j'ai faile avec beaucoup de
tori] semper A[ugusto, et] FI. Cl. Cons[tantino et] FI. Jul. Con-
soin en 186'1 ; elle est fruste et d'une lecture difficile. W.
s[tantio et] FI. Jul. Const[anti] nobilll. Caesss. 0'. CC[X]ll[l].

MÀ . . . .
La lettre 0 indique que cette borne était la neuvième à partir
MÀX Il . . de Béryte, ce qui correspond parfaitement avec la distance; il
ACPRIMI. y a en effet environ deux heures de marche. Voyez le no 1842, b.

!847 a.

Copié par moi en 1862. - Sur une plaque de marbre apportée de Beyt·outh, et maintenant au consulat de Prusse à Jérusalem. LettrP.s longues et
grêles, les barres transversales à peine indiquées. Cette inscription a été copiée, lorsqu'elle se trouvait encore à Beyrouth, par M. Thomson, et publiée
arec un commentaire dans la Bibliotheca Sacra de New-Yor!\, 1848, p. ~87. - W.

LEON T 1
"PRA ETOR l0 !\]) 0Yf.O.
PRO VOCA NTIBVS EJVSMER1TJ5QVAEPE"R
SlNG Vl051-IONORVM GR!lD
....
OSJ\D
. HOS .·. <
s Ti.V MDl GNJ TAT VM'A Pl CE SPROVEX ER Vi~ T
.DECRET 1.5 PR 0 V1NCf/\ Ef'HO EN 1CESSENTEN
TlAD IV INA.FIRMi\ Tl .5lJD NNCONS Tl\ NI ET
CONSTANTJSAETERNORYM PR INCl
PVMORDOBER.YTI 0 RYM STI\TV;\ M
10
SVMPTIBVSSV·Js EAAER ELOCA-TAM
ClVILI Hl\'B ~J fTODEDICAVIT

Flavio Domitio] Leontio (v.i., praefect]o praetorio adque o[rdli- La copie de M. Thomson donne à la première ligne l'O qui
nario consuli, pl'OvocantiLus ejus meritis quae per singulos ho- termine le mot Leontio et celui qui termine le mot prœfecto.
norum gr·ados ad hos [e]um dignitatum apices provexerunt, decre- Lorsque j'ai copié l'inscription, ces deux lettres ne se voyaient
tis provinciae Phoenices sententia divina firmatis dominorum plus, soit que la pierre eût été rognée, soit qu'elles eussent été
nostrorum Constantii et Constantis aeteruorum principum, ordo couvertes de plâtre lorsqu'on a scellé la pierre dans le mur du
Berytiorum statuam sumptibus suis e[x] aere locatam ci viii habito consulat, à Jérusalem. Dans la gravure sur bois ci-dessus, on a
dedicavit. omis la quene du Qà la seconde ligne, et ou a indiqué à tort des
lacunes à la cinquième et à la onzième ligne.
E\.l'J,JC-\'r!ON DES INSCRIPTIONS, T. Ill. 56
442 PARTIE VI. SYRIE.

Le personnage à qui la ville de Béryte avait élevé une statue :1.849.


s'appelait Flavius Domitius Leontius (Orelli-Henzen, 6415; Cod.
Copie de M. de Saulcy, Voyage, pl. IL-Dans le jardin de Michel Médaouar.
Theod., IX, 1, 7). Il fut préfet du prétoire sous Constance; il
-Copié par moi eu 1861. W.
Ya des lois des années 338, 342, 343 et 344 qui lui sont adres-
sées avec ce titre (Cod. Theod., IX, 1, 7; I, 5, 4; IX, 21, 5; Flaviae Ti. fil. Alexandrae Atticillae, L. Dellius L. fil. Fab(ia)
XII, l, 35; XIII, 4, 3) ; notre inscription prouve qu'il était pré- Hufus Artorianus, conjugi piissim[a]e et castissimae in exemplum
fet du prétoire d'Orient. Il fut consul en 344, et c'est sans ex d(ecreto) d(ecurionum) sta[t](uam) marm(oream) s(ua) pe-
doute à roccasion de son élévation à la dignité consulaire que e (uni a) fecit.
les habitants de Béryte lui décernèrent une statue. ·
Sur ma copie, il y a FAB, et EX.D.O.SIAI. J'ai noté
que sur la pierre il y a PIl SS 1ME.

1847 b.
!850.
Copié par moi en 1861.- Dans un cartouche, sur le Hanc d'un sarcophage
en pierre, au quartier appelé Ras-en-Naha, chez un nommé Abou- Copie de Le .B as.- Au-dessous d'un bas-relief; stèle rapportée de Bey-
Nesse,·-Allah Ghodrési. L'inscription est assez difficile à lire. Il y a une routh par M. de Saulcy et donnée à Le Bas.
auh·e copie, qui ava it l' Lé envoyée à Borghesi par quelque voyageur;
voyez OEuvres complet es, [V, p. :2Ç)7. - \Y.

D • M
M ·A V REL 10 · D 0 M 1 T 1 0 ·T R 1ER ARC :1.8;50 a.

H 0 ·CL· P R ·ANTON 1N 1AN· RA VEN NAT· Copié par moi en !861. - Sur un fragment de marbt·e trouvé à Bey-
p • v routh, et conservé chez M. Péretié, chancelier du consulat général de
France. Ce fragment est maintenant au Louvre. -W.
V E TT 1A· V ET 1 L LA HEP ES MAR 1T 0 BENE
MERENTI·POSVIT " E 1< M E M A A P 1< 1· E
n~XPH~TE
Q VI · E A • A P E R V ER 1TA 1 NT V E C 0 R P V S
AIAAYnEXAIPE
INDVXERIT·DARE·FISCO·CAESARIS
Ill D NVMMVM
Sur l'orthographe Ma&pxwç pour l\Mpxtaç, voyez les notes du
D(is) M(anibus). M. Aurelio Domitio trierarcho cl(assis) pr(ae-
n° 1572, et Borgbesi, OEuvres complètes, II, p. 239.
toriae) Antoninian(ae) Ravennat(is) P(iae) V(indicis), Vettia Vctilla
he[r]es marito bene mereuti posuit. Qui ea aperuerit :1[liu]tve cor-
pus induxerit clare fisco Caesaris tria millia d(enariorum) num-
mum. t85t.

La copie envoyée à Borghesi donne ALI VTVE, qui est ]a Copie de M. de Saulcy, Voyage, pl. IV.
vraie leçon, et 0 AB 1T; mais je suis à peu près certain qu'il y
a DAR E sur la pierre.
On trouvera dans le recueil d'Orelli de nombreuses inscrip-
tions relatives à la flotte prétorienne de Ravenne.
i8t>2.

Copie de M. de Saulcy, Voyage, pl. IV.

1848.

Donati,-p. 464J ~. - P1•ès de Beyrouth. - Donati a réuni ensemble deux


inscriptions, celle de Licinius Fronlo, et celle de Gavius Calli s tu~, flUÏ
:::c trouve plus loin ~ous le n° 1862. 1853.

Copie communiquée à Le Bas.


~J. Licinius l\J. f. Ffalh(ia) Fl'On[t]o vix(it) ann(is) VIl, d (ie-
bus) X[X]lV, ,._ • , ' ,À r' " n' [ ~· J'
ayr.:.t'lt:l }.p'tJO"t"IXt XIXt IX Ot'lttxt, -,"ljaOCÇ E1'1j v fJ.'lj V!XÇ t •

Orthographe barbare.:
SECTION II. PHÉNICIE, COELÉ-SYlUE, PALESTINE. - VI. TEMPLE DE BAAL-1\IAR.COD. 443
!854. 1854 cl.

Copie communiquée à Le Bas. Estampage. - Sur un fragment de stèle trouvé en 1860 au Ras-Beyrouth,
et Jonné par M. François Lenormant au Musée du Louvre. La pierre est
brisée par le haut, complète en bas.

ÀBI~BHÀOY ~WPIW
!854 a. OZEPBÀÀOY MÀZ:IN
Copié par moi en 1862. - Sur un fragment de sarcophage, apporté de MOCCTPÀTWNOC
Beyrouth ou des environs, et actuellement au consulat de Prusse à Jéru· EYXÀPICTOYNTEC ÀÀ
salem. L'inscription est sur une tablette carrée; à gauche, on voit un
génie soutenant des gui1-landes. W.- Bibliotheca Sacra, 1848, p. o9f. 5 ÀHÀOIC MHNE6Y
BÀPfOCCW KPOYCO
9APCEITE9NH <j>IÀOCHMWN I<Àl
I<ACrA PATIEN9H
roJrÀCOYTIHPETHC
TOICETIITEKNOIC
'0 6s\vo:J 1\.btÔb~Àov, Âtdptwv. 'O~Epb&Àou, M&Çt!l.oç Iïpchw'IO~ ;ùy_a-
ZWOYCANnPOAI
pta-rou\l'tEc; &ÀÀ~Àotç, M·l)ve6u6ocpyoç? .Iwxpouç? 6 cplÀoç ~p.wv xocl folyaç
TIWN HNETI09EIC 6 U1tEpÉ't'l)Ç.
AAOXON
Inscription intéressante, parce qu'elle donne la prononciation
0J.paEl • -:l6v'l)xocç 'Y~P chrsvS~-rotç l1tt -rÉxvotç, de quelques noms phéniciens au deuxième ou troisième siècle
~d)ouaocv 7tpoÀmwv ~v ÈrcoOetc; ~'Aox.ov. de fère chrétienne. La l1n de la cinquième ligne est fruste.
, ______ ~~--

1.854 h.

Copié par moi en 1861.- Sur le cartouche d'un sarcophage orné de têtes
II.
de bœuf et de bélier, dans un jardin, à la droite de la route qui mène au
~ahr-el-Kelb en sortant de la ville. W.
TEl\111 LE DE BAAL-MARCOU.
CE 1< 0
YNAOC 1855 .

.l:éxouvooç. C'est le nom du mort. Estampage.- Les deux fl·agments sont dessinés dans l'atlas du VO!Jage de
.M. de Saulcy, pl, 57. - A Deir-el-Qal' n, couvent maronite, construit
sur les ruines du temple de Baal·Mnrcod, à une demi-heure du village de
Beit-Méri et à deux heures et demie de Beyr·outh. Le premier fragment
-18~4 c. est dans la cuisine du couvent. J'ai r·ecopié en 1861 le dernier fragment
tJUÏ est encastré dans un mur, mais je n'ai pas vu l'autre. W. - Le-
Copié pnr moi en 1861.- Sur une plaque de ma1·hre, à la maison dl's tronne, Revue archéologique, 3e année, p. 78.- Corpus inscr. gr. 4~35,
Jésuites; JeUres mal gravées. W. 4536, et Addenda, F· 1176.

T0 n0 C 6..1 A <1> E P l! i A. • •••• ::\1 • 'Ox"taoÙtoç u!Àocpo[ ç) eôÇcf11-evoç &vÉS'I)xcx ô"TC$p auJï'l)p{-;tç
NCAMOYHAOYYI ' ] ou? E'
K 0 [ Ù't" '
~UiV;(OVÇ XCXL' 't"EXVC.JV,
' E")
L ,ex 0't fJ-Ot, B (X ÀfJ-(XpXWÇ)
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XOtpOCVE

OYCAMOYH AOYC xt~P,tJJV xal x),ÙE • <ro'C, U<r'lto-rcx, v'üv •IÀapov crot ••••••

IPIICAPIOYKANAC
11 • . • • • • • • • • • • • • • • • • pwv &viO'l)xoe
AACYIOCI<AIA -:iiÀo6av lx v~aoto •poaov 'tÉx_vocap.oc 7to6(E}tvov,
€ B LU PA CA "Ap.!l.wvoc; XEpMÜ X&.ÀXEOV dnhu1toV,
7tpox.lov-roc ~po-;oi:c; hpoopop.ov eowp.
Chandelier à sept hmnche~.

Sur l'estampage et sur ma copie il y a, au commencement du


Tô1toc; Ôtoccpspwv · .Icx11-ou~Àou u~ou .Icxp.ou~Àou crtp['l)X ]oeptou. Kcxv-
o[ l]oocc; utoç xocl Â~bwp&~. o. dernier fragment, P.ONAN; les panses des P sont très-peu
développées, mais .on les distingue cependant des 1. Les ins-
Je ne sais ce que signifie la demière lettre. Le juif Samuel criptions sont bien conservées et la lecture est certaine partout.
paraît avoir été ouvrier en soie, sericarius; voyez les notes Les mots xofpocve xt:JfJ-tùv sont probablement la traduction de
sur l'Édit de Dioclétien, cap. XVI, 54. Baal-Marcod. A ce sujet, un savant hébraïsant, M. J. Boulmier,
a eu l'obligeance de me communiquer la note suivante : «Mar-
cod, saltatio, de la racine 1pi, saliit, subsiliit. Baal-Marcod,
1 dominus saltationis, dominus ckororum. » Robinson (Later Bi-
56.
444 PARTIE VI. SYRIE.

blical Uesearches, p. 1. 7), est du même avis, et fait remarquer genuo:; [L} A. V. S.; mais je reconnais qu'3 la première expli-
qu'on trouve en chaldéen le participe 1R.'!'1 , un danseur. cation est plus simple. Il y a un L. Mummeius mentionné dans
La tin de l'inscription est relative à une fontaine, dont l'o- une inscription de Béryte (no 1842, a).
ri fiee en bronze représentait une tête de Jupiter Ammon. Au corn-
mencement du dernier vers, le lapicide a probablement omis le
mot qui devait compléter l'hexamètre. La leçon hp68po!J.ov est
parfaitement certaine, et il ne faut pas songer à l'ingénieuse :1859.
conjecture &ëpoopov.ov proposée par Letronne. D'ailleurs le tem-
ple est situé sur le sommet d'une montagne assez élevée, tandis Copies de MM. de Wildenburch et de Saulcy, Voyage, pl. 2; copié par moi
que l'aqueduc dont on voit encore les restes, et qui fournissait en 1861.- Sur une base renversée et ébréchée des deux côté~, dans la
de l'eau à Béryte, est situé bien loin de là dans la vallée du cour du couvent. W. -Plus complète, Donat(, p. 465, 9.
Nahr-Beyrouth.

Col.
Genium
Antistia Victo-
1856. rina F'abaria
Estnmpnge. - De Saulcy, atlas, pl. n7. - Sur une base dans la cour du
pro salute sua
couvent, où je l'ai copiée; belles lettres. W.- Corpus inscr. gr. 4556. 5 [et] C. Antisti et An[tis-
- Orelli-Henzen, n616. ti Victorini et Sai[ vi
e]t Hotarionis et Carae
P. Postumius P. 1. Auctus Jovi Balrnarcodi v(otum) I(ibens) v . s.
m(erito) s(olvit).
La pierre était un peu moins mutilée lorsqu'a été faite la
copie publiée par Donati. Il y a maintenant sur la pierre : l. 1,
f857. EN 1VM· C0 L. ; l. 5, C • AN T 1ST 1• ET A; l. 6, T 1· V1C dans
la copie de M. de Saulcy, 1V1C dans celle de M. de Wilden-
Copie de M. de Wildenbruch. - Sur une pierre détachée. bruch, L ·VIC dans la mienne; l. 7, P ·HOT AR, dans la
mienne, et à la fin CA dans la mienne et celle de M. de Saul-
@d}i BocÀp.cxpxwè~ xcx't ••••• ("A]p7tcxaoç xcxl Movvôoç A ••••• [x]cxl cy; 1. 8, V. S, dans celle de M. de Saulcy et V • • • dans
l\io'iJvooç v'iôç. la mienne; je ne crois pas qu'il y ait jamais eu d'autres lettres
à la dernière ligne.

f8r>s.
Copie de M. de Saulcy, Voyage, pl. 57.- Il y a deux inscriptions gra-
vées sur les deux faces d'un cippe rond, servant d'auge et gisant dans la 1860.
cour du couvent, près dn puits; je reproduis les deux textes d'après ma
copie. W. Estampage.- Dans le mur du coment. Bien que ce fragment soit bien
conservé, je n'avais pas pu le déchiffrer sur place à cause de la forrm~
A. MVMMEIVSINGENVOSPRO insolite des caractères; j'en donne ici un fac-simile d'après l'estampage.
L'inscription est complète en bas, et peut-être à droite, mais rognée en
SALVTESVAETFRATRVM
haut et à gauche. W. ·
ETFILIORVM
V·L·A·S
B. PROSALVTEDO •• NINIMP •• ES v.~\uru AA
L • SEPTIMISEVERI PERTI NACISAVG
IOMMIMVM llÀJ!i JJ LUM
MEIVS 1NGENVOS Al S
\JJ 1 EJU 0
A. .1\fummeius lngenuos pro salute sua et fratrum et filiorum a ~~
v(otum) l(ibente) a(nimo) s(olvit) .
~ ~ E GULÀM
B. Pro salute do[ rni]ni n(ostt·i) Jmp. [Ca]es. L. Septimii Severi
Pertinacis Aug. J (ovi) O(ptirno) m(erito) [l(ibens)] Mumrneius AJ\I2\ UJA
Ingenuos v(otum) s(olvit).

L'explication des lettres M1 m'a été donnée par M. Momm-


C.O.M MU
sen. Je voulais lire: 1. 0. M. M(arcodi) [L.] Mummeius ln- vAUlT
SECTION II. PHÉNICIE, COELÉ-SYRIE, PALESTINE. - IV. SIDON. 445
...... dir]utmn?
. , ••. tet]rastylum III.
•... cum b Jasi de suo
. . . . . • aediculam
. . . . . • . aribus a? HELDUA •
. . . . commu
. . • . . . navit.
i864.
Il s'agit de la construction de quelque petit sanctuaire.
Copie de M. de Saulcy, Voyage, pl. 5.- A El-Khaldah entre Beyrouth
et Saïda.

1861.

Copie de M. de Saulcy.- Dans le mur du couvent; inscription fruste.

Fragment dont on ne peut rien tirer; j'en ai un estampage. 1864 bis.

Copie du même.- A El-Khaldah, dans une niche; inscription fruste .

!862. 'IouÀtctv~ l:. . . . . . X. ct"ip[e, ~~crctaJcx l-r'l} t'.

Estampage. -Dans le mur du couvent.

Gavius Call[i]stus. L(ocus) in la(titudinem) p(edes) XVI.

La dernière lettre est plus grande que les autres; c'est plutôt TV.
un P avec un petit appendice qu'un R. L'explication m'a été
suggérée par M. Mommsen.
SillON.

1863. {865.

Copie de M. de "Vildenbruch.- Au-dessus tl'une fenêtre du couvent. Je Copie de M. de Saulcy, Voyaqe, 1865, 1, p. 35 et pl. Il. -Borne milliaire
donne cette inscription d'après ma copie, qui est plus exacte. W. à deux kilomètres environ de Saïda sut· la route de Tyr.

Imp. Caes. L. Septimio Severo Pio Pert]inaci Aug. p. p. et Col. Borne milliaire exactement semblable, sauf le chiffre des
Jul. [Aug Fel. Beryto . . . . • . • . • . • . . . . . . . . ae]di- milles, à celle que nous avons publiée sous le no 1844.
culam et simulacra de suo fec[it.

{866.

1863 a. Copie de M. de Saulcy, Voyage, 1, p. 55 et pl. II.

Copié par moi en 1861.-Dans le mur de la sacristie de l'église, en grandes Fragment d'une inscription semblable à la précédente et
lettres. W. gravée ~ur la troisième borne à partir de Sidon.

INCENVAEAN

f866 a.

Copié par moi en 1862.- Dans un jardin à Saïda; l'inscription A est à


gauche de l'inscription B sur la même pierre. W.

A. 1:1 AfiN 1fiN HnOAII:


A lOT 1MONA 1ON YI:l OY à 1KAI:THN
N 1KH:r.A N TAN EMEAA PMATI

T IMOXA4. I:EAEY0E PN Al OI:EnOI HI:E


PARTIE VI. SYRJE,

B. A P r 0 A 1 k 01 ~ 0 kAn ANTE! E
HAA!ANEkAJ<I>PnNEJ!EPINAN~
~OlkAAONnAJOTlME<l>OPnNJAO!
kYAO!AEJMNA!TOY!AHA0E!YnO!TE$
5 A! T n rrA P n PAT 1 ! T 0 ! A$ E A A A A 0 ! 1n nIl< 0 N • Y X 0!
ArArE!EJ! ArA0nNOlkONArHNOPIAAN
A Y XE 1kA 1 0 H BA! kA AM H 1 A 0 ! 1 E P 0 NA! TY
AEPkOMENONNlkAI!EYkAEAMATPOnOAIN
nATPITE! illTEAE!El A IONY!I . . . . • • . JnNO!
10 E A A A! E TI E 1 T PA N H T 0 N A E BA! 0 E
OYMONONENNAY!JNMErAAYNE
AAAETikAIIEYkTOI!A0AO$

A. ~tÔWYtt•lV 'f, 7tOÀtç dto·n!'.'lY .!tavucr!ou o ot-xcr-r·~v voç~crrxv-riX NÉp.!IX 1866 c.


Gtpfl-Cl'tt,
Ttfl-OX.1X[pt]ç 'E:>.w6epv1X'loç ~'ltOL"IJO'E. Sur une pierre trouvée à Saida en 1864 et donnée pat· moi au Musée du
Louvre. W.
B. ~pyo).txoiç 8x.IX 'ltClV'tEÇ
s[vl Cr'tiXOtO!O'tv dptcr'tEÏÇ
EPArnN00ETOYAPOAAO<l>ANOY~
lx. ôirppwv dr; lptv &vt[oxov,
:j,)..rxarxv
crot XIXÀov, ~ Âto't'tp.e, ci>opwv(ôoç [lx 'ltO't'E "(IXtiXç TOYABAYIMOYNOYAIOTIMO!
xüôoç, detp.v~a-rouç ô' ~ÀOeç Ô1to aTerp[ avouç • ABAOYBA~TIO!PAAHNlkH!A!
5 rxa•wy
, - liXP ' 7!po:na't'OÇ
, ~ ' •EÀ"
arp '" çmmxoY
' Aaooç ' l e_]ortJX.Oç Af10AAnNiâEA<I>lknl
&.ya.y<ç eîç âyiX6wY olx.ov 'A y"t}voptô&v •
a.ux_et XIXt 0 ·/,6ccç K-xop."~itooç îepoY &a ..u 'E1t' dywvoeé ..ou 'A7toÀÀorp&vouç 't'Ou AbÔU~!J.Ouvou, Âto-rtp.oç ~l\6ôou­
Ôepxop.evov vtxatç eÙxÀÉrx p.ctTpo7toÀtv, ~&a"t'toç 1t&À~ vtx·~acxç ~\.1r ont.JVt .!eÀ<ptx0.
7t~Tpt 'tE at;> TEÀÉcm Atovuai[<r tp~ Â Jfwvoç,
1o •Ei.À~ç È1rsl "~petvlj Tovô' Èr;oaae [Opéov ·
Cette inscription csl intéressante à cause des noms phéni-
o?l p.ovov Èv v~Xualv p.qrxMnl at dfJ-rpteÀtaaonc;, ciens qu'elle contient et dont elle nous donne la prononciation
à/,),' lTt xa.1 ÇeuX't'ôtç àOÀorp[ ope tc; 15zecrtv. grecque; on remarquera que les pères ont des noms phéniciens
tandis que ceux des fils sont helléniques.
Je dois la restitution tlc ce texte ü mon savant confrère 'A()ôû~p.ouvoç signifie serviteur d'Esmoun, dieu qui correspond
M. Miller. à l'Esculape des Grecs. 'A()ôoûf:et.aToç est dérivé du nom de la
Le ,sculpteur Timocharis ù'Eleutherna en Crèle est déjà déesse égyptienne Pasch t.
connu par deux inscriptions de Rhodes et une autre d' Asty-
palée; il paraît s'être établi à Hhodes, car son fils Pylhocritus
t~tait citoyen de cette ville. Voyez Brunn, Geschichte der Grie-
1866 d.
chischen Künstler, f, p. ·ŒO. Timocharis vivait probablement 1
an troisième siècle av. J.·C. 1 Copié par moi en 1861. -Au consulat-général de France à Beyrouth, sur
une petite stèle apportée de Saïda.- W.

l :-.:6G IJ. AXWPICTEXPE


HCTEkAIAWPE
Sur le revers de la même pierre, qui a été retouruée et qui a été employée
XAIPEZHCACE
plus tard comme base d'une autre statue. W.
TH I<Z ET EAE
. . • . martelé • . . .
YTHCENHACMN
TON.61ACHMOTATON
• OCAAICIOYI<.
OIVIOI.610ÀWPOY
T 0 N Tl AT P W N A.6J A 'Ax_tilptaTE zp·lja-r~ XIXt &wpe :;(1X'ipe. Z-f,c-cxç iT·r, :ï<~' ÈnÀe~'t''ljaev l)Àa'

TIAN TA Il- "Il[v]oc; do: tatou x'.


Q Q
•••• 'tOY otiXa"t}p.oTaTOY ot tJto't ~10oC:)pou TOY 7tehpwYot ôt& 7t&vtiX. t867.
Le titre atxa"'}p.ÔtotTO; est C,elui qu'on donnait généralement
Copie de M. de Saulcy, Voyage, p. 5.
aux ~'{tfi-OYE' OU gouverneurs de province; VOyez U 05 551, !909.
'IouÀtiXY~ zprla-r~ x[ IX]!. [ ~).lu[7t]t x_actpe, ~~t:tX[ç aclt]lJ 'Il'·
'louÀtiXvo~ ·~pyaal1.'f'J -r<f [u!~ ].
SECTION II. PHÉNICIE, CŒLÉ-SYRIE, PALESTINE. - VII. ABILA DE LYSANIAS. 447
Il y a peut-être sur la pierre ~~~ par une orthographe vi-
cieuse pour u1~.
VI.

i8G8. TYR.
Copie de M. de Saulcy, Voyage, pl. 4.

1.873.

Copie de M. de Saulcy, Voyage, pl. 2.

MarescalcuLs.
!869.
Fragment d'une inscription du moyen âge.
Copie de M. de Saulcy, Voyage, pl. 4.

VIL
!870.

Copie de M. de SaU:lcy, Voyage, pl. 4.


ABILA DE .LYSANIAS.
'J. ,
~V'tt)'OVCX X.P'IJG't "'J XCXt1 ex,À Ot1tE X,CXtpe,
['] - )"~o1JGCX
1 [
GCX ] E't'lj
,
1tCX 1 •

U~ï4.

Copies de Vidua, pl. 28, 1, et de M. de Saulcy, pl. ~1. -L'inscription


!870 a.
est répétée deux fois, à chaque extrémité de la tranchée faite dans le roc
Copié par moi en 1862. - Dans un hypogée de la nécropole de Saïda, pour donner passnge à lu voie romaine, au-dessus du Barada, sur la rive
inscription peinte en lettres rouges sur le stuc. -W. gauche ; elle est gravée dans un cartouche sur le rocher et parfaitement
conservée. W.- Orelli, 4997.

MNACEICGYrA Imp. Caes. M. Aurel. Antoninus Aug. Armeniacus et Imp. Caes.


THPMECHTO" L. Aurel. Verus Armeniacus viam fluminis vi abruptam interciso
monte restituerunt per Jul. Vcrum leg(atum) pr(o) pr(aetore) pro-
vinc(iae) Syr(iae) et amicum suum, inpenùiis Abilcnm~um.

Cette inscription~~ été gravée pendant l'une des années 163,


164 ou 165. Elle tixe la position d'Abila à Souq-wadi-Barada,
et donne le nom d'un légat de Syrie qui n'est pas mentionné
ailleurs. Voyez le Mémoire à la fin du volume.
v.
ORNITHOPOI~IS. !875.

Copies de Vidua et de M. de Saulcy. - Au même endt·oit que la précé-


1.871-1872. dente; cette inscription est également répétée deux fois.- Orelli, 4998.

Copie de M. de Saulcy, Voyage, pl. 2.- A Adloun, entre Saïda et Sour. Pro salute Imp. Aug. Antonini et Veri, M. Volusius l\Jaximus
centurio leg(ionis) XVI F(laviae) l"(irmae), qui operi institit, v(o-
Fragments insignifiants. tum) s(olvit).

Sur la seizième légion Flavia Firma, voyez les notes du


ll 0 2056.
.us PARTIE VI. SYRIE •

t87l) a.

Copié par moi en 1861, au moyen d'une éche11e.-Sur une pierre encastrée
dans le mur extérieur du moulin, au bord du Barada; l'inscription est
hien conservée et complète à droite et en bas. - W.
1878.

Copie communiquée à Le .Bas par M. de Saulcy.- Dans le piédroit de la


INOY .IOYAtv porte d'une maison du village.- L'inscription a été plus tard transpor-
• B 1 •. tée au consulat de France à Damas (de Saulcy, Voyage, II, p. 593). -
Corpus inscr. gr. 8641.

'E1rl -roü &y~w'tcf'tou 'Iwivvou Èmax(o1tou) -~v-wv, -rou iêpa1toÀ(Elou) o


5 ... Pl<OVPIOYMAXXI Ëf1-bOÀOt; È1tÀ<XXtil6["1)] ~V p.('IJVt) .::\E<it~l 'tOÜ WOE1 !'touç, tvô(tX't'tWVOç) tb'•
. • ÀOY€YC€BW NÀ€
•• PONANÀPIANTA L'année 875 des Séleucides commence le :l er octobre 563,
et la douzième indiction le ter septembre de la même année .
•• JOYAN€0Hl<€NYTI
Il faut lire 1Epa7toÀEtou et non ·hpcmoÀëwç ou •hp<X7tOÀEhou. Je
•• T€A YTOY l<A 1 rY n'ai pas trouvé d'exemple de l'emploi du mot hpa1toÀeiov, mais
10
-
NAII<OCI<AJT€l<NOY
.TOYC1B<I>AAICIOY
iEp<X7toÀo; et h:pa7toÀsw sont usités, et je crois que hpa7toÀE'Lov a le
même sens que tëpcxn'Lov, c'est-à-dire la nef de l'église. Il s'agi-
rait donc ici du dallage du portique qui donnait accès dans la
•• Ms]pxoup(ou M~zxt[6~)Àou EvaE6wv ÀE •• pov &vôptcfv't'cx ••• tou &vÉ- nef. Voyez no' 2019, 2020. Le mot lv-6oÀo; se trouve aussi dans
61JxEv 61t[ipJ 't'E cxÔ't'ou xcx\ yuvcxtxo; xcxl -rÉxvou. [ltE]touç tbrp 1, .::\cxtalou. une inscription de Gérasa. (Corpus Inscr. gr., 4662, b.)
Le nom de l'évêque Jean est à ajouter à la liste peu nom-
L'année 5!2 de l'ère des Séleucides, qui était en usage à breuse des évêques d'Abila, donnée par Lequien (Oriens
Abila, commence le icr octobre 20f de l'ère chrétienne. Christianus, t. II). Le métropolitain dont dépendait Abila était
l'évêque de Damas et non celui d'Hiérapolis.

i876.

Copie de M. de Saulcy, Voyage, pl. 51.

"Krouç -ro', 'Y7tep6epë'tÉou X'fl'· 'Av't'ttJv(cx ['E]Àa •••• [yu}~~ Kotv-rou VIII.
~v't[w ]v lou fcxtou, fcxtou u{ou, <l>abt~, fëp.tvou KÀavÔtcxvou,

DAl\IA SCUS.
L'année 370 des Séleucides commence le 1er octobre 59 de
l'ère chrétienne. Le mot fatou paraît avoir été répété par erreur.
{879.

Copie communiquée à Le Bas par M. de Saulcy, Voyage, pl. 49. -Corpus


1877. inscr. gr. 4~15.- Je reproduis cette inscription d'après la copie que
j'en ai faite en 1861. La pierre est encastrée dans le mur d'un édifice à
contre-forts, construit avec des matériaux anciens, près de la grande
Copie de M. de Saulcy, Voyage, pl. 52.- Dans une niche creusée dans mosquée et du Médressé d'Abdallah Pacha. L'inscription est complète,
le roc. sauf à l'extrémité de droite, qui est engagée ddns le mur; elle est placée
assez haut, et j'ni fait apporter une échelle pour la copie1·. - W.

Il y a peut-être "Av6oc~ sur la pierre. L'année 478 des Sélen- En 1 TW N n € P 1 AN T W N 1AN 0 N • . • •


ci des commence le ter octobre 168 de l'ère chrétienne. 1 € P OTA M 1 W N T 0 rA MM A An 0 T 0 Y r ••.
TH CAM AZ: HA AT 0 Y E 1C 0 .6. 0 Y E 9 E M ...
r EI<TWNTOYI<YPIOY.6.10C ••.

i877 a. 'E'
~ 'ltt 't'WV 1tëpt' )AV'rtllVtiXVOV
' • • • • (tEpO•~:J.tWV
-4..
'tO Y<l!J.f'-rl
N 1
' ' '
<l1t0 .....
'rOU

•••••• [v-izpt] 't'~ç cip.<XÇ'flÀrhou daoôou lOep.[ EÀtt:)a'lJ] ••••••• Èx -.wv


Copié par moi en 1861. -Stèle funéraire arrondie par le haut et hien
consenée; sur le flanc de la montagne de la rive droite du Ba rada. W. -rou xup(ou .::\toç [7tpocoôwv.

Le r au commencement de la quatrième ligne est douteux.


E TW N K
Il est difficile d'admettre qu'on ait écrit <to ycfp.p.rx en toutes let-
AAOY<t>ArYNH tres, a~ lieu de 'to y', pour la troisième fois ; dans tous les cas
MAl:IMOYXPH je n'en connais pas d'autre exemple; aussi serais-je assez
CTEXAIPE disposé à croire que les Damasquins avaient donné le nom de
SECTION II. PHÉNICIE, CŒLÉ-SYRIE, PALESTINE. - IX. HÉLIOPOLIS. 449
à quelque. édifice ayant la forme de la lettre r ' par
"(rljl-jl-rl vlou 't']e't'potpx_ou xat Au al C(V(tf ••••• xal..]oiç utoiç Lxrzl] Auaotv(ttf •.•
exemple un portique bordant deux côtés d'une place carrée. • ••• xal 'toi]ç vtoï:ç !J.V[~~J.]"'lç x_&ptv [èx 't'WV lo(wv] rivÉ61Jxev.
Le mot ai"(jl-ot s'emploie de cette façon, 't'O .. p(xoyx_ov ai:y!J.a
{no 1913). Je donne ici la restitution proposée par mon savant confrère
M. Renan, et développée par lui dans un Mémoire sur les té-
trarques de l'Abilène, lu devant l'Académie des Inscriptions.
On y trouvera l'indication et la discussion de tous les textes et
de tous les monuments relatifs à Zénodore et à sa famille.
IX. Voyez aussi Mission de Phénicie, p. 318.

,
HELIO POLIS.

1880.
1881..
Copie de M. de Saulcy, Voyage, pl. 55.- A Baalbek, sur des fragments
d'architrave, auprès des murs de la ville, au sud du temple, sur le flanc Estampage.- Cette inscription a souvent été copiée et toujours inexactement
de la colline; une tour qui se trouve à côté a été construite avec des frag- à cause de la position où elle se trouve ; j'en donne ici le texte d'après
m ents du monument auquel appartenait cette architrave, et peut-être en la un excellent estampage, qui a été fait en 1866 par M. Joyau, architecte
démolissant on en découvrirait d'autres. J'ai copié en 1861les fragments chargé par le gouvernement d'une mission en Syrie, et qui m'a été eom·
A et B, et j'ai noté qu'il y en avait un troisième qui avait été brisé en muniqué par M. de Saulcy (voyez Comptes rendus de l'Académie des
morceaux, et un quatrième encastré dans la tour, mais illisible. W.- Inscriptions, 1867, p. 19). L'inscription est répétée sur les bases de
Corpus inscr.gr. 4525. deux colonnes, engagées dans la face orientale de la plate-forme du tem-
ple à environ dix mètres du sol (de Saulcy, Voyage, II, p. 624) ; les let-
tres sont longues et grêles. W.- Orelli, 19o1.

~. M D 5 H E L v p 0 L p R 0 5 A L
sDN AN 1 0 N 1 N 1 P Il FEL AVG ET 1V L 1 A E A V G MAT R 1 SDN CAST R· SE NAT· PATR ·AYR· ANT · LONGINVS • SPECVL· LEGI
\NAECAPITACOLVMNARVMDVAQAEREAAVROINLVMINATAQ SVAPECVNIA EX V 0 TO 9 L ·A· SQ

6. M 0 5 H E L v p
•• V 1 CT 0 R IlS D NANT 0 N 1 N 1 P Il FEL A V G ·ET 1 V L 1 A E A V G MAT R 1SDN CAST R ••• \ T· PA. R·
.. 1 0 N 1 N lAN A EC A P 1 TAC 0 LV MN A RV M 0 V A A ER E A A V R 0 1 N LV M 1 NA. AS V A. E CV

M(agnis) diis Heliupol(itanis), pro sal(ute [et] victoriis d(o- 1882.


rnini) n(ostri) Antonini Pii Fel(icis) Aug(usti) et Juliae Aug(ustae)
Copie de M. de Saule]', Voyage, Il, p. 625, pl. 55.- Dans le mur d'un
rnatris d(omini) n (ostri) castr(orumJ senat(us) patr(iae), Aur(elius)
verger au nord du temple, imcription ft·uste dans un cartouche. -Cor-
Ant(onius) Longinus, specul(ator) leg(ionis) 1 [An]toninianae,
pus insc-r. gr . 8Cti.
capita columnarum dua aerea auro inluminata sua pecunia ex voto
l (ibens) a(nirno) s(olvit). "'~pyov 'tou ~v ô[oÇo'tot}t(ov 'A ]vot'toÀ(o(u] a't'pC('t'O[mo]cfpx_ou xrxl fntcé't'ou.

La forme barbare dua est répétée dans les deux textes. La A la troisième ligne, la planche de M. de Saulcy donne
formule libens animo solvit est appliquée mal à propos à des TO •• MAPXOY. La leçon CTPATONOMAPXOY est une
chapiteaux de colonnes; c'est sans doute une erreur du rédac- correctio tacita, qui a été adoptée à tort par M. Kirchhoff.
teur de l'inscription, à moins qu'on ne veuille lire ex voto li- Ce savant a reconnu avec raison que cette inscription se rap-
bente animo soluto. porte à Anatolius, personnage important sous les règnes de
La légion première Anloniniana doit être la légion première Théodose le Jeune et de Marcien, qui fut consul en Orient en
Parthi ca, dont on a trouvé d'autres monuments en Syrie; on l'an 440. C'est lui qui renouvela le traité de paix entre les Ro-
sait que sous le règne de Caracall a la plupart des légions, sinon mains et les Perses lors de l'avénement de Vararanès en 420;
toutes, reçurent le surnom d' Antoniniana. Voyez les notes du il était alors maître de la milice du Diocèse d'Orient, ..1jc; g(l)
11° 1951.
a't'prx't'1Jy6c; (Procop., Bell. Pers., I, 2; cf. I, 16). En 438, il était
magister utriusque militiœ per Orientem (Theodos., Novella
46); il l'était encore probablement en 442 (Cod. Just., XII, 55, 4)
et magister militum en 443 (Ibid., I, 46, 3; XII, 60, 7). Plu-
sieurs lettres de Théodoret lui sont adressées. En 451, il était
magister militurn prœsentatis, et dans le préambule des Actes
EXPLICATION DES INSCRIPTIONS, T. Ill. 57
PARTIE VI. SYRIE.

du concile de Chalcédoine, il est toujours nommé le premier 1886.


parmi les grands officiers de l'empire qui assistaient aux déli-
bérations du concile : 'A vet't'ÔÀwç op.eyetÀo7tpméa't'et'toç xett ~vôoÇo'tiX'toç Copie de M. de S'lulcy, Voyage, II, p. 627, pl. 55.- Autre clef de Toûte.
a-rpcx•"f)Àch"f)ç xiXl &1to fr:tcf't'wv '1tcx-.p(xtCJç. (Mansi, VI, p. 564); dans
Girsu.
quelques passages on lui donne aussi le titre de &-:to lrccfpxwv
(Ibid., p. 937).
L'inscription, que j'ai aussi copiée, est complète; voyez les
La traduction ordinaire et officielle des mots magister mili-
tum est a't'piX't"'JÀ&n)ç, et moins exactement a't'poc-."t)yoç. Mais on se notes du numéro précédent.
servait aussi du mot a't'poc-.omôâpx."'Jç pour désigner les mêmes
fonctions, bien que sous le haut empire il ne s'appliquât qu'au
praJfectus castrorum (Joseph., Bell. Jud., VI, 4, 3); ainsi dans
les Actes du concile du Chalcédoine nous trouvons les expres- 1886 a.
sions : 1tf0Ç 'tOV !J-E"(IXÀ01t'pE1tÉO''tiX'tOV XIXt zvôoÇÔ't'IX't'OV O''tfiX'tC'ltEÔc.fpX,"'JV Estampage de M. Joyau.- Sur un morceau d'architrave renversé; la po-
-.1jç Kw, c'est-à-dire magistrum militum per Orientem (Mansi, sition de l'inscription montre qn'elle a été gravée par l'ouvrier pendant
VII, p. 88). le travail. (Note de M. Joyau.)

MNHC0HMAPNOYC

1883.

Copie de M. de Saulcy, Voyage, Il, p. 616, pl. ~5. -Dans l'enceînte de C'est une invocation pieuse d'un ouvrier nommé M&pv"'Jç.
la ville, à l'angle nord-ouest d'une tour carrée.

Inscription de la première centurie de quelque cohorte en 1887.


garnison à Héliopolis.
Copie de M. de Saulcy, Voyage, II, p. 616, pl. ~5. -Dans les murs
de la ville.

1884. L. FecennLius.
P. F[ecen]nius?
Copie de M. de Saulcy, Voyagr,, Il, p. 627 et pl. n5. - Sur la clef de
voûte de la porte d'une des galeries souterraines du temple.

Divisio ••••...
1888.
Sur ma copie, il y a à la seconde ligne, SC H 0 v.
Copies de Vidua (pl. 28, 2) et de M. de Saulcy, Voyage, II, p. 615, pl. t)5.
Voyez l'inscription suivante.
Dans le mur de la ville.

C. Cassius Arrianus mo111umentum sibi in loco suo vivus fecit.

188~.

Copie de M. de Saulcy, Voyage, II, p. 628, pl. 55.- Auprès de la pre- 1889.
mière clef de voûte de la grande galerie, qui porte une figure d'Hercule
avec sa massue. D'autres clefs de voûte portent une tête d'Hercule avec Copie de M. de Saulcy, Voyage, II, 616, pl. ~5. -Dans les murs de la
la peau de lion, un buste de Diane avec le croissant, une corne d'abon- ville.
dance. W.

Divisio Mosc[hi.

-
Ma copie porte MOSC!~.
Cette inscription, de même que la précédente, a été gravée
par une des escouades d'ouvriers occupées à bâtir les voûtes
qui soutiennent la plate-forme ; le chef de cette escouade s'ap-
pelait Jloschus; le nom de l'autre ne peut être restitué.
SECTION II, PHÉNICIE, CŒLÉ-SYRIE, PALESTINE. - XII. JÉRUSALEM. 45{
1893.
x. Copie de M. Jens Pell, communiquée par Borrell. - Bailie, Ill, p. 150.-
Copie de M. de Saulcy, Voyage) pl. 49.- Au même endroit.- Corpus
KEFR-HAOUAR. inscr. gr. 4557, et Addenda, p. 1179.

cr1t~p <rWT7J.Pl1Xç 't"WV xvplwv Aù...-oxpa-.opwv,


1890. OùrxÀÉptoç [Tm]cxvoç ~EpEÙc; 6ao'ü II<Xv6.;, ~v
xupCrx[v Nép.]acrtV xrx\ TOV [a ]tv T~ fm' ctÙTo'ü xotÀav-
Copie de M. de Saulcy, Voyage, II, p. !)67, pl. !JO. - Dans un piédroit de
6alcrn TIÉ[-.]p!f [-r]üaatoup[y7]6É]v-.cx [a11x]ov ctônjç,
la porte d'une cabane adossée aux ruines du temple.
[aùv x]rxvxÉÀÀ<J> crtÔ7Jptp,
A]ouxto; 'Ax[xa]bcdou aôcrab[~v] xrx\ 7tap.cp6a\[ç] Ô'lto -;-~ç xup(cx[~ [l-.ou;] .TI •• , A'lta[).ÀIXtou].
"A]-;oapycf'O)[ç.
Je ne répéterai pas ce que j'ai déjà dit au sujet des textes pu-
Le sanctuaire de Kefr- Haouar était probablement un temple bliés par Bailie, et modifiés arbitrairement par cet auteur peu
d'Atergatis. M. de Saulcy est d'avis que ces ruines marquent scrupuleux. A la deuxième ligne, toutes les copies por-
l'emplacement de la ville d'Aera; mais la position d'Aera a été tent : nAN OC. A la troisième ligne, la copie de PeU donne :
fixée par les inscriptions au bourg d' Es-Sanamein, au midi de kY Pl A Al NOA .€CINkAITON. YNTHYTIAYTOYkOIAAN;
Damas, sur la route du Hadj (Corpus inscr. gr., 4504). Ke{r- à la quatrième, 0EICHTICYPAI€A0€1~PI •. NTA •••••
Haouar est à peu près à moitié chemin entre Banias et Damas; 0 NA YTH C; à la cinquième, AN k€MilCI AH Pn; elle omet
on ignore son nom ancien. la sixième.
K&vxùÀoc;, cancellus, est un grillage ou une balustrade; <l"YJXoç,
une chapelle, un petit sanctuaire. La restitution de la dernière
ligne est nécessairement très-incertaine.

XI.
1894.

PANJAS. Copie de M. de Saulcy, Voyage, pl. 49. -Sur le rocher, au-des5us de la


précédente.- Corpus inscr. gr. 4559 et Addenda, p. 1180.

189L
'Aypt1t1tcx[ c;] Mcfpxov d.px.wv l-rovc; ayx', ôv( a)tp'!> X.P[7J]crp.oôo['t"fi]6a'tc;
Copie de M. Jens Pell communiquée à Le Bas par Borrell; c'est celle qui a -r[~]v x[ uptrxv J 'Hx.c1 &vÉ61)XEV flp.cx ['A ]ypt[1tJmcfôt aup.[b]('!> xiX\ 'Aypt1t-
servi à Bailie, III, p. 155.- Copie d'Abeken, BuU. Instit. archéol., 1ttV<J> xcx'i. Mcfpxcp xcxl ayp(mttf ~OUÀEUt1Xi[ç] xcxl aypt'lt7tEtV'!l xa\ Âop.vn
1848, p. 66.- Sur le rocher, à la grotte de Pan. - Corpus inscr. gr. TÉXVOtÇ IXUtWV.
4558, b, in Addendis, p. 1179.
L'année 223 de Panias correspond à l'année 222 ap. J .-C.
IIrxvl 'té xrxl Nup.cpc.ttç Mc.t{7Jç y&vov !v6' &vé6·1Jxav Voyez les notes de Franz.
'Epp.dcxv, dtoç ut6v, • • . • • . . • • • • . • •
Oùtx[-.]w[ p, Av]cn[p.cfx.]ou Ticx"iç,_ ••••••••••

Victor, fils de Lysimachus, est mentionné dans l'inscription


suivante. Pour la restitution de ce texte je ne tiens pas compte
de la copie publiée par Bailie, qui est corrigée et interpolée. XII.

JÉRUSAI-AEM.
1892.
Copie de M. Jens Pel\, communiquée par Borrell.-Copie de M. de Saulcy, i895.
Voyage, pl. 49. - Bailie, III, p. 132. -Au même endroit, dans un
cartouche 1 au-dessous d'une niche taillée dans le roc.- Corpus inscr. Copie de M. de Saulcy, II, p. 204, pl. 24. -Sur une pierre retournée et
gr. 4558, et Addenda, p. 1179. encastrée dans le mur méridional de la plate-forme du temple, au-dessus
de la porte double. - Vogüé, Temple de Jérusalem, pl. 5.

T~v~E ea?tv &vÉ61)Xé cptÀEU~X.<J> dtO'ItClVt


lmp. Caes.] Tito Ael(io) Hadriano Antonino Aug. Pio p. p. pon-
Ootx'twp &p'YJT~P Aucrtp.cfx.oto yovoç.l
tif(ici) augur(i), d(ecreto) d(ecurionum).
Voyez les notes de Franz.
Inscription sur le piédestal d'une statue d'Antonin le Pieux.

!)7.
452 PARTIE VI. SYRIE.

!896. troisième ou du quatrième siècle. Nous avons rencontré plus


haut la formule, la-. a.t a.ù-.q> 1tpà, 't"Ov Oeov (nos f 654, 1703).
Copie de M. de Saulcy, Voyage, pl. 4~. - Sur un tombeau taillé dans le
roc, dans la vallée de Hinnom.- Corpus inscr. gr. 9158. -Vogüé,
Temple de Jérusalem, p. 154.

Mvljp.a. ôuxcplpov @lxÀCf Na.pouÀcpou repp.a.vlX~. l:[ttil]v. 1.900.

J'ai examiné cette inscription avec soin en 1.862; ma copie Copié par moi en 1862.- Près de la porte de St-Étienne, dans le mur à
est conforme à celle de 1\f. de Saulcy, sauf à la deuxième ligne, côté de la fontaine dans la Voie Douloureuse. W. -Vogüé, Temple de
où je lis NÀPE. Y. les deux dernières lettres étant marquées Jérusalem.
incertaines; à la fin il y a C N, et entre ces deux lettres des
Inscription fruste, où on ne distingue que la formule 1t[oÀ lÀ?t
traces douteuses d'un 1 et d'un W. L'inscription est complète
Voyez les notes du no 1830.
T(t lT"I}o
et la restitution de Kirchhoff n'est pas admissible.
Les mots -ôjç &y(otç l:twv appartiennent à un autre tombeau.

f90f.
!897.
Copié par moi en 1862.- Dans la Qoubbet-es-Sakhra (mosquée d'Omar),
Copie de M. de Saulcy.- Dans le caveau situé sous les ruines de l'église à l'intérieur de la porte orientale, sur une plaque de marbre ornée d'une
de l'Ascension, sur le mont des Oliviers.-Vogüé, Temple de Jérusalem, couronne. W.- Vogüé, p. 135, pl. 37.
p. 156.

La forme des lettres montre que l'inscription appartient à


l'époque byzantine.

!898.
Copie de M. de Saulcy.- Dans la vallée de Hinnom. - Corpus inscr. gr. 1.902.
9142.
Copié par moi en 1862.- Sur un tombeau de la vallée de Hinnom, situé
MvljfJ-a. [ôta.cp&]po[v] T"l} ••••• au-dessus des jardins et en face de Siloë ; l'inscription est gravée sur le
Tlj[ç &]r(a.ç l:twv. roc, au-dessus de l'entrée. W.- Corpus inscr. gr. 9159.- Vogüé,
p. 134, pl. 57.
Voyez les notes de Kirchhoff.
@~x1J ota.cplp( ou cr a.) 8ixÀ~ ~e6a.( cr't'~)? ~youp.( év?l) p.ovotO''t"l}ptou Be-
v&[-rwv] -.ou fe[ w ]py(ou.

1.89Q. Selon M. de Vogüé, Thécla était la fille de l'empereur Théo-


phile, qui mourut en 842; Du Cange dit qu'elle porta le titre
Copié par moi en i862.- Dans la chapelle dite «tombeau de la Vierge», d'Auguste et qu'elle mourut dans un couvent; elle vivait en-
au pied du mont des Oliviers; dans la première petite chapelle à droite core sous Basile le Macédonien (867-886) qui la persécuta dans
en descendant, sur une dalle rognée des deux côtés. W. - Vogüé, son couvent, la fit battre de verges et dépouiller de ses biens.
Temple de Jérusalem, p. 132, pl. 27. C'est probablement à la suite de cet événement qu'elle quitta
•••••• epou •••
Constantinople et vint finir ses jours dans le couvent de Saint-
George à Jérusalem. Si les lettres l:e6a. représentent le mot
• • • • • • 'I}Ç p.o • •••
l:e6otcr-r~, comme il est probable, l'identification proposée par
• • • • • t; 't'OV EÎ'. , • • •
•..• x]a.\ etç -r~v xt ••• M. de Vogüé est incontestable; mais j'avoue que je conserve un
•••••• wpa.cr"l}c; xa.-.a. •••• léger doute pour deux raisons: f o parce qu'il n'y a pas le signe
't'up.6o]v -.oî.i'tov p.~ ~v de l'abréviation à la suite du mot, tandis qu'il se trouve à la
È.v't}xcp!fîva.t tnpo[ v suite de tous les autres mots tronqués de l'inscription; 2o parce
:r&Jç oè ÈmX,Et~WV 'lt( otpa.ba.(vuv que Jérusalem était alors depuis longtemps soumise à la do-
-ro'U] ..o lz.et 'ltpoc; ..~v [&py~v mination musulmane ; voyez cependant sur ce point les obser-
-.~v p.É]ÀÀoucra.v +· vations de M. de Vogüé.
Le mot Bava. est pour Bevr.X-rwv, forme grécisée de l'arabe
La croix à la fin m'a paru être d'une autre main que l'ins- Benat, « filles »; l'emploi de ce mot arabe justifierait et con-
cription, et pourrait avoir été ajoutée après coup. La formule firmerait la date un peu basse qu'on attribue au monument de
finale se retrouve dans une inscription de Rome : et TtÇ 't'~ ocr-r& Thécla.
p.ovcrxuÀEtlcr'ta.t a.O-rtp 1tp0t; T1lv lmpx.op.Évr,v Ôpy~v (Muratori, {949, 3).
On pourrait aussi suppléer le mot xp(crtv; dans ce cas l'inscrip-
tion serait certainement chrétienne. Les caractères sont du 1
SECTION II. PHÉNICIE, cœLÉ-SYRIE, PALESTINE. - XIV. HÉBRON. 453

1903. Ce monument nous apprend que Gaza avait reçu le titre de


colonie; il n'y a aucune trace de ce fait sur les nombreuses
Copié par moi en 1862. - Sur une pierre brisée au deux bouts et encas- monnaies de Gaza qui s'étendent depuis le règne d'Auguste
trée dans le mur d'une maison, près du coin de la rue du Temple (Souq- jusqu'à celui de Gordien, et je ne crois pas qu'il soit mentionné
Bab-es-Silsileh), dans la rue de la Vallée (Haret-el·-Wad). W. -Vogüé, ailleurs.
p. 155, pl. 57.

Fragment d'inscription funéraire chrétienne, où on ne recon-


naît que les mots 'lcmfvvou et Iocp(cxc;.

XIV.
i903 a.

Copié par moi en 1862. - Dans le tombeau dit des prophètes, grafflto ~

sur le stuc du caveau. -Vogüé, pl. 57. HEBRON.

i905.
Florianus était un hastatus de la légion en garnison à Jéru-
salem. Copié en 1866 par le marquis de Bute, et extrait d'une lettre publiée dans
le journal le Times, no du 14 janvier 1867. -Dans la grande mosquée,
à l'angle nord-est de la nef orientale; sur une tablette insérée dans le
mur, et qu'on dit avoir été retirée du caveau sous la mosquée. W.
XIII.
"AytE Abpcxcx(J.cf, ~w~at ['to]v ôovÀov 'tOV ••••••••• xcxl 'Aycxe~rupov
xcxl 'Ty(ow xcxl [0]w!J-&[a)t[ov] xcxl 0w(J.cxaCcxv xcxl 'AbÀcxb[{}x[vJ xcxl
G~~ZA. ~vcxa-rcxafcxv.

On sait que les tombeaux d'Abraham et de sa famille se


1904. trouvaient dans la caverne de Macpélah, à Hébron (Genèse,
Chap. XXIII). Au-dessus de cette caverne les juifs, les chrétiens
Sur un plomb carré, trouvé en Syrie, et donné par moi au cabinet des et les musulmans ont élevé successivement des constructions qui
médailles de la Bibliothèque impériale. W.
existent encore. Le tombeau d'Abraham a toujours été l'objet
1
KoÀwvCcxç rc.f~lJ<;, l 1tl cHpti>aou Liwcpcfv-rou, tE?. d'une profonde vénération de la part des musulmans, aussi
bien que des juifs et des chrétiens, et ce n'est que dans ces
Les lettres 1E sont douteuses. Ce plomb, qui est fort bien derniers temps que quelques voyageurs ont pu pénétrer dans
conservé, ne porte aucune indication de poids. La lettre du re- la mosquée.
vers est un mim phénicien, initiale du nom du dieu Marnas, et 1 L'inscription copiée par le marquis de Bute est une prière
symbole bien connu des monnaies de Gaza. adressée au patriarche par des pèlerins.

00000
SECTION III.

,
ROYAUME NABATE~N

ou

PREMIÈRE PROVINCE ROMAINE D'ARABIE.

I. vent appartenir à la même époque. Védit est un règlement


d'administration publique relatif aux militaires , analogue à
celui d'Anastase trouvé à Ptolémaïs en Cyrénaïque, dont nous
donnerons plus loin le texte, et. au commentaire duquel nous
BOSTRA.
renvoyons pour l'explication de quelques mots employés dans
l'inscription de Bostra.
La restitution du fragment a est fort incertaine. Kov-p.Épxtov
f906.
est un impôt sur les marchandises (Du Cange, in v.); j'ai écrit
xop.fJ-Epxtcxvwv à cause de la préposition &1to qui précède, mais
Copie de l'auteur. - Ces cinq fragments sont encastrés dans le mur
sans avoir trouvé d'exemple de ce mot. A la ligne suivante il y
nord et dans la porte nord de la grande mosquée.- Wetzstein, Aus-
gewahlte Griechische und Lateinische Inschriften, n. 81 à 85; extrait a peut-être le commencement d'un nouveau paragraphe;
des Mémoires de l'Académie de Berlin, 1863.- L'un des fragments comme on le verra plus loin, chaque clause de l'édit commence
a été publié dans le Corpus inscr. gr. 8978. par le mot &a,...e. La restitution des mots suivants est empruntée
à l'inscription de Mothana, où on lit : ~" Meer]o7ro-rcxp.('f xcx\ &1ro
a. . .. c; ..~~ ow[oexch·}le; xcxl tl7t0 [TWY xo ]fJ-p.ëpXtll[ vwv. Cf!lcr't ]e 'tOY Tou K),u[ crp.cx'toc;. Ainsi que le fait observer M. Kirchhoff, il s'agit
~v (l\lecro7rJorcxp.(Cf [xcxl &ir]o -ro'ü KMa[p.cx-roç -r~Jç cxù ••••• ici des frontières du diocèse d'Orient, la Mésopotamie au nord,
et au sud la forteresse de Clysma, située sur la limite de l'A-
b, C, ••• ÈÇ o~cxç 8~7rO'tE a.h(cxç Àcxp.6cfvetV. c/Qcr-re lxacr-rov 'tWY Ôouxtxwv rabie et de l'Égypte.
xal axptvtcxp(wv [p.]ovcx Àcxp.bcfvew -r~ &cpwptcrp.lva aô-r<Ji xa-r~ 'tO
Les fragments b, c se font suite l'un à l'autre. Sur les duciani
&px.cx'tov l6oc; Ô1r~p &vvwvwv xa.l xa7tho[ uJ ~x -roü O"l)p.ocr(ou xal ~x
et les scriniarii, voyez les notes de l'inscription suivante.
'to[u •••••
Les fragments d, e se suivent. Le premier paragraphe paraît
d, e. ... xcxl. •••.•• wv ~v Èv 'ta'tç p.ct'tptÇw 6powa·dovcx cpuÀ&netv se rapporter aux promotions arbitraires ou changements de
xcxt p.·l}ôlvcx ~cx6p.àv ~ v'ùv ~ [J-E'trk -rau•a lv[cxÀ]Àcfnetv 1rcx[p ]~ -r~v grades des soldats; l'édit ordonne de s'en tenir à l'ordre établi
-rcfÇw 't~c; p.chptxoc;. ct!lcrn ..~ 7rpctx'ttcx 'tWv ôouxtxwv p."l)xl-rt m- dans le registre matricule (p.&,...p~Ç) du corps; voyez Cod. 1/zeod.,
7tpacrx.ecr6at &n~ xcxT~ ~aOp.ov &voecrOat o3't'wç. VII, 3. Le mot 1rpch·ncx, qui se trouve aussi dans l'inscription
de Mothana, doit être l'équivalent de 7rpcxx'tot&, et signifier un
Ces fragments appartiennent à un édit impérial, émanant acte public (Du Cange, in v. 1rprxx'ttx~), et l'édit ordonne que les
probablement de l'empereur Anastase; du moins il existe à actes publics ou pièces émanant de l'officium du dux ne soient
Mothana, ville peu éloignée de Bostra, des fragments d'un édit plus vendus, mais délivrés selon le rang de chaque ducianus,
de ce prince, qui a une grande analogie avec celui-ci (no 2033), d'après le tarif suivant (o~rwc;); cette explication n'est pas cer-
et les caractères des deux inscriptions, sans être pareils, peu- taine, mais je n'en vois pas de meilleure.
SECTION III. ROYAUME NABATÉEN. - I. BOSTRA. . 455

1906 a.

Copie de r auteur. - La pierre, trouvée à Ptolémaïs de la Cyrénaïque, encastrée dans la façade d'un édifice militaire, a été rapportée en France
par M. Vattier de Bourville, et déposée au Musée du Louvre.- Corpus inscr. gr. 5187.

A(rtox ]p&n.tJp Krli:crctp cl> À. 'A vctcr-.cfcrtoc; vtx"I)T[~c;, eJocnb[ ~c;, eù-.ux_·~ç,
-.p[O'ltJooüx.o:;, lietcrlbctcr't"Oç, A(6)'youcr-.oç olô(JJX.EV 'tOOÇ ô['ltoyeypctp.p.lvouç
6douc; 'tu7touc; È1tt -.ou 7tEpt6À( É1t'tou) xop."IJ-r( oc;) xcù ô[o]ux.oc; ~llvt~À.
O:..:iû't" [ EJ 't"OUÇ
<~o ' 'JUV~ X.e<t' X.CX'tct ' X.txtpov' oOUXtX.OUÇ
'~' ' X.CU1 't"OUÇ, 't"ctU'1 t""flV 'Il[1X[J-1tp1XV
,

5 7t[À"IJp ]t:Ja-tx[V't Jtxç ~ 7tÀ"flpo'ùnctç 't~V cr-rpct-rt~v fJ-~'tE cr-.prx·nw•tx~ XOfJ-t[~e ]cr6cxt
crt":"l}pÉcrt[IX p.~]'te EÎç p.c:hptx.IXç cr-rp1X-rt(Jmx.~ç CÎv1XcpÉpecr6Œt. "Qcr'te clvtX[ tl 'tooç
J
Ôot~xtx.oùç p.€[v ncrcrepcf>tov-tiX p.ovouç xcxl fJ.Ovcxc; 't~ç ncrcrep&x.ov-rcx &v[ v]C:1v1Xç
x.rxl -r~ -recrcreprfx.ov'ttx xrfm'tiX "& Èx'tiXnop.evtX ciO'toi:ç 7t1Xp~ 'twv Èvoo~o-rcf,wv
~mfp:,(CJJV Èv 'te<Ï:c; XIX6' g'tOÇ o[ttX J,cf;ecrw xop.t~ecr6cxt, X.IXl [J.E't"IXÇO ËctU'tWV 6Jç &v
JO ~OUÀOlY't"O Ôtav(e)i:p.ett, ocp(e)tÀOV't'tXÇ 1trfV'tiXÇ Xtxt 7tpO<rX.1Xp't"Epetv 't'IXÏ:Ç ~tX.IXû't'tX.IXÏ:Ç XIXt 0"1)-
p.ocrttXtÇ 07t"IJpecrtcttc;, x.tXl 'tpÉcpecr61Xt lx. -rwv otx(e)twv crt't"IJPEcrtwv • [oo]oË j'~p ~roup.e61X
7tÀ(e)t6vwv oeï:cretXt ,o 7tp1Xyp.ct, 't"OU't(JJ[v] 7ttXpap.ev[o]nwv 't'~ [6d]~ cr"tpct't'(t)~.

''!1crn xp1Xni:v 't'~Ç p.rf,ptxac; 't~ç 7t1Xp~ ÂtXVt~À 't[o 7teptbÀÉ[m· ]ou x.op.·IJ't'OÇ
x.ctl oouxoç l[m]'tctydcretç. <~ucr'ttxt p.~ lÇei:v[~Xt 't]qi xoc't& xextpov ôou-
xt xop.tÇecr6oc( "Ct 7tctp~ -.wv cr'tpcx-.tCJl't[w]v Ô7t~p ..~ç [x.ctÀo]up.lv"llç p.~v eûp.e-
v(e)itxc;, o6<r"ljÇ OË ÈÇ {6ouç OÙX. cXj~X60u X.tXX.~Ç ûUV"IJ[6ef]exç. CIQO"tE p.~ lÇetVtXt 'tOÏ:Ç
vuv ~ x.cx-.& XtXtpov voutJ-epaptotç ~ 7tptp.tcrxptvtotc; xop.(Çea6od 'tt [1t]exp~ 'tWV cr'tpex-rtw-
'tWV 'tWV 7tÉvn &pt6p.wv ÀO"(CJ-1 [-x.]tXp'ttXnx.wv. "!!crn "~" [cS]woexcf,"llv p.oiptXv p.~ lx.
-.wv 7tpo-ripwv otoop.ivwv [èx 'toli] O'fl!J·ocr(ou 7t&acxv 7tctp:xx.1Xn:[cp ]etcr6ctt, &n' IXÔ'twv
20 't'WV X.CX't~ p.Époç Otoop.Évwv 't[ ~]v pJv ê[ w Joex~'t"I}V XCX't"~ &vcxÀoytiXV l[xJew rxcxcrt[ ov
-.wv 7tpocrtimwv Je; ~ 'tOtiXU't"IJ &cpw[ptcr ]tcx.t 7tcx.ptXp.u6(cx, -r~ o~ Àom& p.Ép["Il
't'OOç yevviXto't'cf't'ouç x.op.t~Ecr6ett cr-.pcx't'tW'tiXç, 8p.[o]tov [p.ÉpoJe; ht:fcr-rouç
'tO~'t'(JJV X.ct't'& cXV(J.Àoy(cxv 't'WV EX. 't"OÜ O"ljfJ.OûLOU oo&;[(crwv ••• ]EV't'tWV? [ &lel
X.OtJ-t~op.ÉvotJç, x( tXl) P·~ 't'OÙç p.Ëv IÏ7t0'1tÀ"I)po'üa6cxt 't'~V IXÔ't"WV mxpcxp.u6tiXV 'tOOÇ oË <r't"p1X-
't't(Ûtexç x_pewcr't(E)i:cr6cxt. <~ncr-.e •••••••••••.•••••• p.~ X.CX't"IX~"IJ't(e)Icr6at wç cicr6evEic;
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4ti6 PARTIE VI. SYRIE.

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6]e(J-Évou vo((J-t<rp.a) a'. To'i[c; a-
ô-.oiç fmsp rrpoxorr~ç ~a6p.o'ü vo(p.Cap.cx'tcx) v'. To"iç cx-
ô-roiç ôrrÈp a-rpcx-rwcrlp.ou x.IXl ..-'ljç XIXÀ-
oup.[ É]v'Y}Ç rrpo6a't'Wptt:xÇ vo(p.tcrp.a) cx'. To1ç cxù-
8o 't'OlÇ ÀOy'{) X,CXp't'CX't'lXWV, tX'!tO éx.-
cf]cnov xcXcr't'pou 't'WV xacr't'p·l}-
<ncxvwv votp.tap.a•a) •••
To'tç cxu-ro"ic; Àoycp n-rpap.1Jvtocl-
wv ôp.o(wç vo (p.tcrp.cx'tcx) ô'.

L'édit d'Anastase, découvert à Ptolémaïs dans la Cyrénaïque · dans la pierre, les uns anciens et antérieurs à la gravure, les
par le voyageur Pacho, n'est connu que par la copie in- autres postérieurs, et il est quelquefois difficile de jug~r a priori
complète et inexacte qu'il en a donnée, et que Franz a re- s'il y a une lacune dans le texte ou non; il y a aussi au commen-
produite dans le Corpus inscriptionum grœcarum (n° 5187). cement de chaque paragraphe des espaces vides de longueur va-
Avec la copie de Pacho, il était impossible de restituer à ce riable, dont il faut tenir compte; de plus, il y a beaucoup de
document important son véritable caractère; aussi ai-je saisi fautes d'orthographe, comme &a-rcxt, rrÉv't'ctt, &rroa'tEÀÀo[J-atvotç,
avec empressement l'occasion que m'offraient les in3criptions rpuMnw, ~1J'"tcr6oct. En somme, l'inscription est d'une lecture dif-
similaires de Bostra et de Mothana, pour en publier une copie ficile, même pour une personne accoutumée à la phraséologie
exacte, soigneusement collationnée sur le monument original. légale du bas empire. Dans le texte épigraphique, j'ai indiqué
GrAce à un excellent estampage, que je dois à l'obligeance de par des lignes les endroits où il y a des trous dans la pierre,
M. Frœhner, j'ai pu étudier !'inscription à loisir et en recons- ainsi que les espaces laissés en blanc par le lapicide.
tituer une grande partie, et j'ai toujours pu m'assurer si mes L'inscription est disposée sur trois colonnes, deux grandes
restitutions correspondaient exactement soit aux lacunes, soit et une petite; les deux premières se font suite l'une à l'autre,
aux traces fugitives de lettres qui se voient encore sur la et contiennent l'édit proprement dit; la troisième contient
pierre. Malgré ses imperfections, la copie de Pacho n'est pas un tarif annexé. La première colonne peut être restituée pres-
inutile; car, la pierre étant brisée en plusieurs morceaux, les que intégralement, ainsi que la troisième; mais une grande
bords des cassurgs ont souffert pendant le voyage, et plusieurs portion de la seconde est tellement mutilée que la restitution
lettres que le voyagem· a copiées ont complétemeut disparu. du texte y est impossible, sans la découverte d'un autre manu-
La pierre est un grès grossier, qui s'effrite facilement à l'air, ment analogue.
et, soit par la faute du lapicide, soit parce que la surface a été Cet édit n'est pas un extrait des lois d'Anastase De eroga-
inégalement rongée par l'action du temps, les lettres sont tantôt tione militaris annonœ, dont plusieurs fragments ont été in-
profondément gravées, tantôt à peine reconnaissables; les pre- corporés dans le Code Justinien (XII, 38, 16-19); car il traite
mières lignes sont assez régulièrement gravées: mais, à mesure de plusieurs sujets qui n'ont aucun rapport avec le service des
qu'on approche de la fin de l'inscription, la gravure devient de subsistances militaires; c'est le sommaire d'une ou plusieurs or-
plus en plus négligée. Une circonstance qui augmente sensible- donnances destinées à préciser les droits et les devoirs du dux,
ment la difficulté de la lecture, c'est qu'il y a beaucoup de trous ou commandant militaire de la Libye, et des troupes sous ses or-
SECTION III. ROYAUME NABATÉEN. - I. BOSTRA. 457
dres. Dans quelques-unes de ses dispositions il ressemble à l'édit ' voyez Godefroy (Cod. Theod., VII, paratitlon, et 4, 7). Les ra-
de Justinien relatif à l'administration des provinces d'Égypte et tions ne sont pas délivrées à chaque homme individuellement,
de Libye (Justinian. Edict. XIII), document fort important pour mais au corps, et les duciani les partagent entre eux comme ils
l'histoire de l'administration à cette époque, mais qui est malheu- l'entendent, ce qui implique peut-être une table commune, ce
reusement incomplet, et qui devait se terminer par un tarif qu'on appel1e aujourd'hui une mess; mais ils doivent se con-
semblable à celui qui se trouve à la fin de notre inscription. tenter de leurs rations, olxEioc 5t't"/lpÉatoc, c'est-à-dire qu'il leur
Nous allons passer en revue les différentes clauses du texte, est interdit de se faire nourrir chez l'habitant ou de se faire
en nous bornant aux explications nécessaires, et en laissant aux donner des provisions par eux, ce qu'ils devaient souvent être
savants, qui ont étudié en détail l'administration du bas empire, tentés de faire. Ils doivent prêter leur concours à tous les
le soin d'en donner un commentaire moins incomplet. services publics et judiciaires; par o"ll!'-Oatoctç Ô1t1JpEa(octç, il est pro-
L. i-3.- L'édit émane directement de l'empereur; mais, au hable qu'on entend plus particulièrement le recouvrement des
lieu de porter une date consulaire, comme les lois et les consti- impôts, que les duciani n'étaient pas chargés d'opérer, mais
tutions impériales, il est daté du gouvernement du dux Daniel, pour lequel ils avaient souvent à prêter main-forte aux agents
ce qui montre qu'il était destiné seulement à la province de du fisc (Justinian. Edict., XIII, 9). Les demiers mots du para-
Libye. La nomenclature des titres de l'empereur est complète. graphe ne sont pas très-clairs; la restitution que j'ai donnée
E>E"iot •u1tot est le terme consacré dans le langage officiel de l'é- remplit bien les lacunes du texte épigraphique, mais elle n'est
poque pour désigner les édits ou constitutions des empereurs : pas certaine. Le sens est peut-être, tant que ceux-ci ?'esteront
gxoca-roç 6ûoc; 7tpocy!'-!X'rtxàc; -ru1toc; (Justinian. Novell., CLII, 1); 6ûot au service impérial.
-ru1tot ~ 6Er(Xt xEÀEOaEtç (Naveil., CXIJI, initia); €x 6E[wv 1'-èv ~p.wv -ru- L. 13-14. -Les registres matricules préparés par les soins
1rwv 1tpoa'taÇ~wv ôè 't'wv 6p6vtt>v -rwv awv (Edict., XIII, 5). Le rang de du dux Daniel devront faire foi; cette disposition fait supposer
comes restait attaché à la personne qui l'avait reçu, tandis que que sous les gouverneurs précédents il s'était introduit des ir-
les fonctions de dux n'étaient que temporaires; c'est pourquoi, régularités dans les registres, et qu'on y avait inscrit abusive-
lorsque la même personne cumulait les deux titres, celui de ment des noms qui ne devaient pas y figurer.
cames est mentionné le premier: Nestorio comiti et duci (Cod. L. 14-16.- Défense au dux de rien recevoir des soldats
Theod., Xl, 36, 33; Cf. VIII, 7, H). Le titre officiel du dux pour ce qu'on appelait l'di!'-ÉvEtoc, c'est-à-dire la bonne volonté,
est spectabilis, 1tEptbÀE7n·oc;, mais il est appelé quelquefois claris- la bienvenue; l'édit blâme c.ette coutume. Il y avait eu de tout
si mus, Àoc!'-'TtPo"oc-roç. Daniel n'est pas mentionné ailleurs, que je temps des abus de ce genre; ainsi, sous les premiers Césars, les
sache; il était dux Libym ou Libyarum; Plolémaïs appartenait soldats légionnaires payaient habituellement à leurs centurions,
à la Libya superior, appelée aussi Libya Pentapolis; mais les sous le nom de vacationes, une redevance pour être exemptés
commandements militaires des deux Libyes étaient réunis entre de certaines corvées; et c'était devenu une sorte de tribut an-
les mains d'un seul chef (Notit. Dignit. Orient., cap. 27; Justi- nuel, contre lequel les soldats réclamaient vivement dans les
nian. Edict., XIII, 18). moments de trouble ou de révolte militaire (Tacit.,Ann., J, 17;
L. 4-6.- Tous les paragraphes de l'édit commencent par !list., I, 46). Ce sont sans doute des redevances analogues,
le mot r~a-rE. Les oouxtxo[, duciani, appelés aussi -.oc;Ew•oct, étaient que l'édit de Justinien nomme auv~6Etoct, et pour lesquelles il
les membres de l'officium, -ra~tç, du dux ,· ils ne devaient pas accorde une compensation au préfet d'Égypte (Edict., XIII, 3);
être portés sur les registres matricules des soldats légionnaires, de leur côté les gouverneurs de province avaient aussi des
O"tpoc•tw-roct, ni recevoir les mêmes rations de blé, at•"tlpÉat!X a-rp1X- droits considérables à payer, lors de leur nomination, sous le
-rtw-rtxcf; et, en effet, ils formaient un corps parfaitement dis- même nom de crvv~O~;t(Xt (Justinian. Novell., VIII, Epilogus).
tinct et en dehors de l'armée régulière. Leur· chef portait le L. 16-1~. - Les numerarii étaient des agents du fi sc, qui
titre de ptinceps, et était un ducenarius de schola agentum 1'n contrôlaient ll"s Cû1.nptes des villes, et s'occupaient d'autres
rebUS) ÔOUX"flvaptoç 'tcXÇewc; OOuxck tvoyez }eS noteS du no 2122). affaireS de Ce genre; il Y en avait plusieurS danS I'officium deS
Les 1'-cf"ptxEç étaient les registres matricules des corps : 1'-(X'tp(xwv, gouverneurs de province, et notamment dans cel~i .du.. du~
1) civoccpop~ -rwv a-rp(Xnw-rwv (Glass. Basil.); 1'-cf-rptxEç, à'Ttoypcxcp~Xl -rwv Libym (Notit. Dignit. Orient., cap. 27). Les. s~nnzaru fal-
xoc-rcxÀ6ywv (Lydus, de JJfagistr. Ill, 2). saient aussi partie de l'o(ficium; ceux du dux etaient chargés
L. 6-12. - Le nombre des duciani est limité à quarante, ce de recevoir et d'examiner les comptes des actuarii ou commis
qui paraît peu; car Justinien en accorde six cents au prœ{ectus aux vivres, et pouvaient par conséquent exercer une influence
augustalis de l'Égypte, dont le gouvernement était, il est vrai, considérable sur le bien-être du soldat; les scriniarii du dux
beaucoup plus important que celui du dux Libyarum (Edict., Libyœ sont mentionnés dans une loi du Code 'l.'héodosien (VIII,
Xlli, 2), et qui réunissait à cette époque dans sa personne l'au- 1, 16). Le primiscrinius était le chef des scriniarii. Dans les
torité civile et militaire. Les annonm étaient les rations tirées des anciens glossaires le mot scriniarius est généralement traduit
magasins impériaux et distribuées non-seulement anx soldats, par x_ocp-ro'fuÀ(Xç ou Z,'Xp'tovÀcfptoç. Le scriniarius tenait un rang
mais aussi à des fonclionnains; elles comprenaient le pain, élevé dans 1'officium du du x : Eoa-rpchtOc; axpm~ptoç -r'ljç ôouxtx~ç
le vin, l'huile, le sel, la viande, le lard, et quelques autres den- &1tapx.(J>v ,;J;EtJJç (Du Cange, in v.); 1tpt!'-tcrxp(not, ot 1tpw-rot -r'ljç
rées; les capita étaient les rations de paille et de foin pour -.ciÇEwc; (Glossm Basilic.). Sur le primiscrinius et les scriniarii,
les chevaux (Lydus, de Magistr., 1, 1~6). La quantité et la qua- voyez Lydus, de JJ!agistr., III, H-in, 35-36. Le xocpu•txov était
lité de ces rations étaient fixées par les préfets du prétoire, l'Ttocpx.ot, un droit qu'on payait pour un diplôme, ou pour une pièce offi-
dont dépendait tout le service des subsistances militaires, et les cielle quelconque, z.dp-r~, au fonctionnaire qui était chargé de
rations des duciani étaient sans doute supérieures à celles des la délivrer; sous Justinien ce droit était devenu très-onéreux
soldats légionnaires, at•"tlpÉavx a-rp(X'ttW'ttxcf. Sur tout ce sujet, pour les gouverneurs de province qui venaient de recevoir leur
EXPLICATION DES INSCRIPTIONS, T.lll.
58
458 PARTIE VI. SYRlE.

nomination, et il en régla le montant par une constitution spé .. , entretenir, soit parce qu'ils avaient le droit de se faire servir par
ciale, où il déclare qu'à l'avenir, rrpoiM p.~v xop.{~eer6at -r&ç &px_&c;, · un esclave; c'est probablement de ces derniers qu'il s'agit ici ;
p.É-rpw. a~ rretpÉx_w. 7tpocpacrEt 't'WV Emtp ËxacrnJÇ otao!J-ÉVWV crup.bbÀto>V "t"E sur les circitores, voyez Godefroy (ad Cod. Tlteod., VII, 22, 2;
XC<t zap-.wv (Novell.' Vlll' 1). Le mot chartaticum ou chartiati- VI, 27, 3). Tous les soldats, qui ne son't pas détachés pour des
curn, comme il est généralement écrit dans les manuscrits, se services spéciaux, doivent rester au camp, ou veiller aux re ...
trouve déjà dans Ulpien (Digest., XLVIII, 20, 6). Sur les x_&p-.cu, tranchements, rrpocrxocp-repe:tv 't'Otç cpocrercf··wtç; {ossa ou fossatum,
voyez Lydus, de Magistr., III, 1.4. est à proprement parler le fossé d'un camp, et ensuite par ex-
Le mot numerus, &et6p.6c;, désignait au cinquième siècle un tension le camp lui-même; sur ee mot, voyez Godefroy, (ad
corps de fantassins, généralement de la milice palatine, c'est- Cod. Theod., VU, H>, 1). Une des punitions, dont était menacée
à-dire des troupes de première classe; je ne trouve nulle part une légion qui avait manqué à ses devoirs, était d'être envoyée
d'indication sur le nombre de soldats qui composait un numerus; au-delà du Danube pour être employée à la garde des retran-
mais les numeri étaient des corps ayant leur existence propre et chements sur les frontières, -.o'tç Èxëtcra Àtp.hcttc; -.~c; rrcxpacpuÀctx.!fj:;
différents des légions (Cod. Theod., VU, f, 1.6-18, et les notes de lvExa rrpocrxctp-rep~crov (Justinian. Edict., XIII, H).
Godefroy; Theophan. Chronogr., p. H 7, éd. de Bonn: 'Apx&otoç L. 36-52. - Toute cette portion de l'inscription est très-en-
grrol"l)crev towv &pt6p.ôv ote; Èxr.XÀeerev 'Apxaêtx01)ç). L'inscription nous dommagée. La lecture de la ligne 37 est à peu près certaine,
apprend qu'il y avait cinqnumeri sous les ordres du dux Libyœ, mais les lettres qui suivent le mot ÈmxexÀ"fJp.Évov ou Èmxexptp.Évov
mais nous ne savons pas lesquels, car le chapitre qui concerne ne donnent aucun sens. M11 -r&,..ov ou p.t-.&'t'ov, metaturn) est le lo-
ce fonctionnaire manque dans la Notice. Plus loin, ligne 30, gement que l'habitant est obligé de fournir aux soldats ou aux
il n'est plus question que de trois numeri. fonctionnaires en passage dans une localité. Le huitième titre du
L. 1.8-25. - Quelques mots de cette clause sont douteux. septième livre du Code Théodosien est consacré en entier au
IIapap.u6{a, solatium, se disait des petits bénéfices en dehors règlement des metata, qui étaient une lourde charge pour les
de la solde ou du salaire proprement dit (Godefroy, ad Cod. villes, où les troupes passaient souvent; voyez Godefroy, Cod.
Theod., VI, 30, 23). Ainsi les optiones d'une légion, chargés Theod., VII, paratitlon. KacrtpJcrtavo(, castrenses, castriciani, sont
de recevoir et de distribuer les rations, lorsque le corps était en les soldats qui occupaient d'une façon permanente un camp,
passage dans une localité, avaient droit au quinzième à titre de ou un poste fortifié, milites in castris constituti (ibid., VII, 4,
solatium : lzetv o~ -.ooç 6rr·dovaç -r~v &cpwptcrp.SvYJV ctù-.o'i:; 1t'pocp&crët H>). Les ~cfp{Jctpo~ sont les tribus nomades de la Libye. Prœfectus
rrapap.u6(aç 7tEvnxat~exoh1Jv !J.Otpctv (Just'i nian. Novell., CXXX, · 1). se disait à cette époque du commandant d'une légion. IU-
Ilapct~ÙX."'l est employé dans le même sens (Justinian. Edict., poôoc;, transitus, est le mot consacré pour désigner le passage
XIII, 3). Lydus (de Jfag-istr.) se sert des deux expressions. Le dans une localité d'une troupe en marche : cnpr:t't'tw-rtx.~ç rrctpo-
but de cette clause est d'empêcher que les officiers qui ont droit ôou:; (Justinian. Edict., VIII, 3). Les Jtlacœ, M&x.cxt ou Mcfxot,
au solatium du douzième (rrpocrwrrot oY; &cpwpter-.oct rrocpctp.u6tct) ne le étaient une peuplade qui habitait les rivages de la grande Syrte;
prélèvent tout à la fois; ils ne doivent le prendre qu'au fur et ils sont mentionnés par Hérodote (IV, 1.75), Scylax, Pline
à mesure des distributions, par exemple, tous les mois ou tous (V,§ 34) et Ptolémée (IV, 3, 27).
les quatre mois, mais non en un seul prélèvement au commence- 1. 52-57. - re:vVIXtO't"CX't'Oç, OU àvopw)-.cx-.oç, fortissimus, est J'é-
ment de l'année, comme ils auraient pu être tentés de le faire. pithète habituelle des soldats dans le langage des lois de ce
Les mots -.oûç o~ a"rpcx·tt~)'tac; xpewer-rûerOat doivent se traduire, tan- temps. L'amende de cinquante livres d'or, imposée à ceux qui
dis que les soldats restent c1·éanciers de ce qui leu·r est dû, c'est- violent la loi, est exorbitante; cependant le texte de ce passage
à-dire, ne le reçoivent pas. Les comptes des vivres et des ra- ne peut guère être interprété autrement.
tions se réglaient habituellement tous les quatre mois, d'où les L. 57-62. - Ce paragraphe, qui suit l'énonciation de l'a-
expressions quadrimestres breves, -re-rpocp.·l)vtaia. mende, est évidemment le dernier de !"édit et doit précéder
1. 25-29. - Je n e démêle pas le sens de cette clause, et ce- immédiatement le tarif; malheureusement la fin de la deuxième
pendant la ligne 25 est assez bien conservée et devrait être colonne et le commencement de la troisième sont mutilés. Le
facile à lire. Il s'agit de quelque exemption accordée aux plus tarif contient l'énoncé des redevances que les soldats doivent
anciens soldats de chaque ~orps, en les considérant comme payer aux différents membres de l'of.ficium du dux; plusieurs
àcr6evûç et dx.pEtouç. Les mots d o~ ôtcxxocrtot ont été répétés par le des chiffres sont douteux.
lapicide en tête de la deuxième colonne du texte, qui commence L. 62-84. -Le cruvx&6copoç, assessor, était une personne ver-
à la ligne 28. Il ne manque rien au commencement des lignes sée dans la connaissance du droit, et servant de conseil au dux,
26 et 27. A la ligne 29, ainsi qu'à la ligne 39, il y a <I>YÀÀ- qui généralement devait être peu au fait du droit civil; on l'ap-
T JTECSÀI sur la pierre. pelait aussi 7tapcopoç. Ses fonctions sont bien définies dans une
L. 29-36. - H- est question dans ce paragraphe du nombre Novelle de Justinien : -roiç fÛ.v yd.p ~p.e.-.spotç ii.pzoucrt mfpctcrt rr~v-.c..lç
de soldats que les différents corps étaient tenus de fournir au xcxl rr~pe:ôpo t, -r?t ~x -rwv v6p.wv t'fYJ'(OÛp.evot, xcxl -rttç &crz%locç &vocrr),l]-
dux ou à d'au tres fonctionnaires pour des services déterminés. po'üv-rëç -rttç ctÛ-rwv, ~mtô·Am:p rroÀÀcxi:ç 7tEplEX.Ô!J-avot <ppov·daw, &ç ùq:/
,A'1toxe!eretç, negotia; le mot est souvent employé dans ce sens ~f.l-tV &'x.ouertv, e.!.xo-rwç Tb otxe<cr'ttxov &varrÀ'l)po'Ucrt p.Époç "~ 'tWv olxd(Jw
par les auteurs du bas empire, par exemple dans les Novelles rrapoucr(~ rrapÉÔpwv (Novell., LXXXII, prœfat.).
de Justinien (CXXIII, 36). 'Oer-rt&ptac;, un portier, un factionnaire à Le domesticus, otxE'toç ou olxetcxx6ç, était un secrétaire des
la porte. Il y avait rleux sortes de circitores, les uns, qui cons- commandements, un serviteur d'un ordre supérieur, et par con-
tituaient le deuxième grade dans la schola agentum in rebus; séquent tantôt le confident du personnage qu'il servait, tantôt
les autres, qui étaient des cavaliers de première classe, et re- un espion attaché à ses pas: o ôè "t"Wv &.rropp~-.wv "'A.arrctpt lrp·'l xot-
cevant des rations doubles, soit qu'ils eussent deux chevaux à vwvôç Élvllt • oo!J-Éernxov o~ "t"aü-.ov "~ crrpc-.Épwv yÀwcrcr?J xcxÀoucrt cPwp.cti'ot
SECTION III. ROYAUME NABATÉEN. - I. BOSTRA. 459
(Procop., Bell. Vandal., 1, 4). Le cancellarius était à proprement taine inexpérience de la phraséologie officielle de l'empire ro-
parler l'huissier du prétoire du magistrat; ]e passage suivant main; d'ordinaire ce mot ne désigne que l'empereur. Il y a eu
d'Agathias montre ce qu'étaient ses fonctions : Nctpcr~ç o~ ~1tl plusieurs consuls pendant le second siècle qui ont porté le nom
•p&bEVVct\1 ~tiJv (J-OVOUÇ ~7t~'(E't'O 'tOOÇ &p.<p' ctÔtoV 6epcx.mut&c; 't'E Xllt oopu- de Fronlo, .LEmilius Fronto sous le règne d'Hadrien, Cornelius
cpopou~, xcxt 8crot t~ç &px.~c; ctO't'i}) \m1jpÉtctt ~tûyx.cx.vov ~neç, ole; o~ t~ Fronto en 143, Aufidius Fronto en 1.99; l'un d'eux peut avoir
&px.e'irx ~7tecppov-rtcr-ro 't"~c; TE tXÀÀ"flç eôxocr!J.!ctc; 7tÉpt, xctl 87t!Jlç fJ.~ x.uo"llv été le légat de notre inscription; les légats d'Arabie étaient des
&mxcrt to'tç ~ouÀo!J.Évotç &ç cx.Ôtov dcrt't'tjTÉa et"ll· -roù-rouc; ô€ l6oc; 'Pwp.r:xtotç légats prétoriens, mais souvent ils arrivaient au consulat en
lx twv xtyxÀlôwv (cancellorum) ~7t'OVO!J.&~etv, xccl t~c; ~v toÙ-rotc; Èm- quittant la province.
fJ.EÀdetc; (Hist., I, 19). Voyez aussi un passage analogue de Ly- ~-xbivoç 'A!J.pEtÀtou figure avec le titre de ~ouÀeut~ç de Bostra_
dus (de Magistr., III, 36-37). Le magistrat choisissait ses as- dans une inscription d'Ayoun (n° 1984, a). Dans d'autres ins-
sesseurs, mais ses domestici et ses cancellarii étaient désignés criptions, le nom 'Ap.petÀtoc; est écrit 'Ap.6p(Àtoç (n°i 1.999, 2485).
par l'autorité supérieure; la raison de cette différence était que Zcoc; 'E7t'txcfp1t'wç est le dieu des fruits de la terre, qu'on invo-
les assesseurs ne donnaient que des conseils, mais n'étaient pas quait pour avoir une moisson abondante (Aristot., de ~lundo, 7).
responsables des décisions; tandis que, si le magistrat avait pu Il était adoré sous le même nom en Eubée (Hesych. in v.).
choisir ses domestici et ses cancellarii, il aurait été souvent ac- C'est ici le lieu de dire quelques mots sur l'histoire de Bostra.
cusé œavoir choisi des complices ou des complaisants. Il y a un La forme sémitique du nom de la ville a été conservée dans
titre du Code Théodosien, De assessoribus, domesticis et can- une inscription de Palmyre, dont j'ai vérifié le texte sur le mo-
cellariis (I, 12); Godefroy a réuni dans son commentaire tout nument original (Wood, Jnscr. Palmyr., no 5; Vogüé, Inscr.
ce qui se rapporte à ces trois fonctionnaires. Palmyr., no25); il y est question de la légion qui tenait garnison
Le decanus correspond aux licteurs des magistrats du haut à Bostra, Ni~:J. ,, NJ,''-~· La même orthographe se retrouve
empire (Godefroy, ad Cod. Theod., VI, 33). Le subscribendarius dans un passage du Talmud, cité par Rel and ( PaléEstina, II,
figure dans la Notice parmi les officiers des duces des provinces p. 666), i1'i~,:J. i1':Jï:l ':J. i, Rabbi Ber ac hia Bostrenus. La forme
d'Orient; il était chargé de signer les mandats expédiés au nom arabe est 1~ même; dans Aboulféda, on trouve !ra~ et ._sya:;
du dux aux préposés des greniers publics et aux autres fonction- cette dermère est celle qu'on emploie de nos jours en Syrie.
naires, chargés de livrer les rations aux soldats; ce mandat était Dans les inscriptions grecques l'ethnique est Boa-rp·IJvo;, mais j'ai
présenté par l'officier commandant le détachement ou par son rencontré une fois la forme B0crp"llv6; (nu 2229), qui se rapproche
optio, et sur sa présentation les rations étaient livrées (Godefroy, plus de l'orthographe sémitique.
ad Cod. Theod., VII, 4, 1). Imxo&ptoç, un garde du corps; ~ouxt­ L'identification de Bostra avec une des localités mentionnées
vchwp, buccinator, un clairon, trompette. Kcx.Àcxv~etptx&, les dons dans la Bible, sous les noms de iY:l, Betzer ou Botzor, et i1iY:l,
qu'on faisait habituellement aux calendes de janvier, les étren- Botzrah, a donné lieu à de nombreuses discussions. Eusèbe et
nes; on disait aussi xcx.Àcxv~tx& (Justinian., Edict., XIII, 3). 11po- saint Jérôme ( Onomasticon, in v. BocrtJlp ), n'hésitaient pas à re-
xo7t'~ ~cx6p.ou, l'avancement d'un grade à un autre. l:tpcneuatp.ov; garder Bostra d'Arabie comme identique avec la ville de mfuge
le sens de ce mot est incertain, et je ne l'ai pas rencontré ail- appelée i~:l, et située à l'est du Jourdain, sur le territoire de la
leurs. llpo6cx.'t'wp(cx., un certificat d'aptitude, un diplôme : E7t'et~~v tribu de Ruben (Deuteron., IV, 43; Josué, XX, 8). Mais celte
~ ..&Çtc; xcx.tcxcr-r~, !-1-"'J~Éva 't't.'Jv cxôyoucr-rcx),tavwv ïëvÉcrOcx.t )'_IJ)pt~ 't'WV 7tpo- opinion soulève une objection péremptoire, c'est que le terri-
6cxtop[w·J, éx t~ç ·li[J-E't'Épcxç X.Etpo; 07toypctq:>OfJ.SV"')Ç, xctOrhcp fJ.É;(pt vuv toire de la tribu de Ruben ne s'étendait pas assez loin au nord,
(ibid., XIII, 3; cf. VIII, 3). Les -retpetp.·l)vtcxi:rx sont les breves qua- à beaucoup près, pour pouvoir renfermer Bostra dans son péri-
drimestres, c'est-à-dire les listes des rations fournies et à fournir mètre. En effet, si l'on examine les limites des trois tribus
aux soldats; ces listes, dressées par l'officium du dux, étaient trans-jordaniques, telles qu'elles sont clairement définies dans
envoyées tous les quatre mois au préfet du prétoire, à l'admi- le livre de Josué (Clup. XIII), on voit qu'elles étaient échelon-
nistration duquel ressortissait tout le service des subsistances née~ ùu sud au nvrd, s'appuyant au Jourdain à l'ouest, et au
militaires (Cod. Theod., XI, 25). désert à l'est. Ruben possédait Médaba et Hesbon, deux villes
dont les noms n'ont point.changé et dont les positions sont con-
nues; la tl'ibu de Gad s'étendait depuis Hesbon jusqu'à la
pointe du lac de Tibériade, et comprenait une grande partie de
la région montagneuse de Galaad; enlin, Manassé comprenait
1907.
l'autre moitié de Galaad, et le royaume de Basan, avec la ville
Copie de l'auteur.- Dans l'église cathédrale, dans une chambre latérale à d'f~dréi, l'A draa des Grecs, dont la position à Dérât est parfaite-
droite de l'apside. Belles lettres.- Wetzstein, no 80. ment certaine, et qui n'est éloignée de Bostra que de 25 milles
romains (Voyez les notes du no 2070, e). Maintenant, si on con-
'Ex 7tpovo[cxç] •••••• <l>pov-rwvoç -rou xup[ou -f)yEp.ovoc;, -1) 7tOÀtç 'Em- sidère la position des trois villes de refuge, désignées par Josué
Jtcxp7tt~l Lhè 't"O'J ~WfJ.OV !.~p~crcx .. o, bù ;: :,IJE(vou Ap.pEtÀtou 7tpcdpou 'o W à l'est <1 n Jourdain, on voit qu'il y en avait m~c au midi,
~cxl cruvapx.ov•wv. Betzer, dans l& tribu de Ruben, une plus au nord, Ramoth-
Galaad, dans la tribu de Gad, et enfin, une tout à fait au nord
Cette inscription est le plus ancien texte grec que j'aie ren- des possessions israélites, à Golan, maintenant Djolân, dans
contré à Bostra, et le seul où on trouve la lettre .n au lieu de la tribu de Manassé ; et ces trois villes correspondent aux
W. Je crois donc que Fronton fut légat d'Arabie peu de temps trois autres villes de refuge cis- jordaniques, situées en face
après la conquête, et dans la première moitié du second siècle. d'elles sur mw ligne parallèle du sud au nord, à savoir, Hébron
L'expression xuptoç, appliquée à un légat, dénote aussi une cer- dans le territoire de Juda, Sichem dans celui d'Éphraïm, et
58.
460 PARTIE VI. SYRIE.

Kadesch dans celui de Nepthali (Josué, XX, 7, 8). C'est ainsi d'Israël; elle est située au milieu d'une vaste plaine, dans un
que les auteurs du Talmud l'ont compris (Reland, Palœstina, pays qui de tout temps a été parcouru par les nomades, tandis
TI, p. 662), et avec la connaissance exacte que l'on possède main· que presque toutes les anciennes villes mentionnées dans la Bible
tenant de la géographie de la Palestine~ cette explication me étaient placées sur des hauteurs et dans des positions d'une dé-
semble incontestable. fense facile, selon l'usage universel des époques primitives. Son
Quant à la ville de l'Idumée ou de la Moabitide, appelée nom sémitique, qui signifie lieu fortifié, forteresse, semble in-
Botzrah par les prophètes Esaïe (LXIII, 1) et Jérémie (XLVIII, diquer qu'elle fut d'abord une place forte, et il est probable
24; XLIX, i3), elle ne peut pas non plus être la même que qu'elle fut bâtie par les rois nabatéens, soit pour leur servir de
Bostra, parce que l'Idumée et la Moabitide ne se sont jamais défense contre les agressions venant du nord, soit plutôt pour
étendues si loin au nord. Restent les villes appelées B6aaopct et leur fournir une base d'opérations et une retraite assurée, lors-
Boa6p dans le premier livre des Maccabées (V, 26, 28, 36); l'au- qu'ils ravageaient les riches plaines de l' Auranite. Adraa, Bostra
teur dit expressément qu'elles étaient dans la Galaadite, c'est- et Salkhad formaient une excellente frontière pour le nord de
à-dire dans la région montagneuse qui s'étend à l'est du Jour- leur royaume.
dain~ et non dans la plaine; d'ailleurs, dans le chapitre même Le plus ancien auteur profane qui en fasse mention est
où la prise de Boa6p par Judas Maccabée est mentionnée, son Cicéron, qui, en l'an 54 avant J .. c., parle d'un personnage de
alliance et son amitié avec les Nabatéens sont également racon- Bostra, qui était entré en rapport avec les Romains, probable-
tées; or, si Boa6p était Bostra, il ne pouvait songer à prendre une ment à la suite de la campagne de Pompée en Syrie (ad Quintum
ville qui appartenait à ses alliés; enfin, aucune de ses expédi- Fr., II, 12; je dois dire toutefois que dans ce passage la leçon
tions ne s'étendit aussi loin que Bostra, et il opérait toujours Bostrenum n'est pas absolument certaine). La ville faisait par-
dans un rayon peu étendu autour de Jérusalem. tie du royaume nabatéen, ainsi què le prouve une inscrip-
De tout ceci je conclus que Bostra ne répond ni au Betzer, tion votive en caractères nabatéens, que j'y ai copiée, et qui
ni au Botzrah de la Bible, et telle est l'opinion formulée depuis est datée du règne du roi Malchus (Vogüé, Inscript. Nabat.,
longtemps par Reland, dont la sagacité dans ces questions est n° 4); j'y ai trouvé aussi plusieurs monnaies de bronze des
d'autant plus remarquable, que la véritable topographie de la rois nabatéens. Bostra fut fortifiée d'abord, si l'on peut en
Palestine était à peu près inconnue de son temps; Ritter 1 dont croire Darnascius, par un de ces princes, pour tenir en échec
il faut lire l'intéressant chapitre sur Bostra , est du même les habitants de la ville voisine de Dionysias (Damascius, ap.
avis. D'ailleurs, le mot iY:l signifie mine ou carrière, et i1i:ll':J. Photium, cod. 242, p. 347, ed. Bekker). Lors de la con-
a le sens de lieu fortifié; il n'est donc pas étonnant que ces quête des États nabatéens par Cornelius Palma, le général
noms aient été appliqués à plusieurs l~calités. Reland (p. 662) a de Trajan, Bostra dut jouer un rôle de quelque importance;
émis l'opinion que Bostra est la ville lévitique appelée iT1nU7Y:J., mais toute l'histoire ùe cette guerre se réduit à trois lignes de
Béasté1·ah~ qui appartenait certainement au territoire de la Dion Cassius, et on ne connaît absolument que le fait de la
demi-tribu de Manassé (Josué, XXC 27), et dont Eusèbe dit : conquête et de la réduction du royaume nabatéen en une pro-
Beea6ctpcf, cpuÀ~c; MaviXcra~, A:uh-cttç &cpwptcrp.év·l} Èv -r~ Brxcrctv(.n~t vince romaine, qui reçut le nom de province d'Arabie, et dont
(Onomasticon, in v.). Ici, il n'y a pas de difficulté géographi- Bostra fut la capitale. Le légat impérial y élablit sa résidence,
que, mais maintenant que l'inscription de Palmyre a établi ainsi que le quartier général de la légion qu'il commandait;
clairement l'orthographe sémitique de Bostra, il y a une diffi- aussi bien, dans Ptolémée, qui écrivait au milieu du second
culté étymologique qu'il n'est pas facile de surmonter; car siècle, on lit: B6a't'pa) ÀEytC:Jv. Cette légion paraît avoir été dès
le changement de i1i!"IU7~:J. en i1i~:J. serait contraire à toutes les l'origine la troisième Cyrénaïque; elle résidait certainement
règles. M. Wetzstein (Hauran und die Trachonen, p. i08, sqq.) à Bostra pendant le deuxième et le troisième siècle, ainsi que
a repris la conjecture de Reland, et l'a défendue par des le prouvent Dion Cassius (LV, 23), et les nombreuses inscriptions
rapprochements fort ingénieux; il fait remarquer que, dans que nous publions plus loin, et elle y était encore à l'époque
le passage parallèle des Chroniques (/ Chron., VII, 71), au lieu où fut rédigée la Notitia Dignitatum, c'est-à·dire au commen-
de ili!"I'IV~:l on trouve mii'1'1V31, et il en conclut que Béa.~térah cement du cinquième siècle. Trajan embellit sans doute la
n'est qu'une corruption de B~t-Astéra, c'est -à-dire la maison ville, car sur ses plus anciennes monnaies elle prend le titre
d'Astarté, que les trois noms Astaroth, Astaroth-Karnaïm et de vf.a Tpciictv~ Bocr-rpa. Sous Élagabale, les légendes des mon-
Béastéràh, appliqués à des localités de Basan, ne sont que des naies commencent à être écrites en latin , Nova Traiana Bos-
variantes d'un même nom, et qu'ils désignent tous une même tra; sous Sévère-Alexandre, la ville fut érigée en colonie, et on
ville, la ville de Bostra. I...es arguments du savant orientaliste rencontre les légendes, colonia Bostra, n(ovae) Tr(aianae)
méritent d'être examinés ~vec soin, et je regrette de n'être pas Alexandrianae col(oniae) Bostr(ae); enfin sous Philippe com-
assez versé dans la connmssance de l'hébreu pour pouvoir les mence le titre de métropole, Col. Metropolis Bostra, qui conti-
discuter sérieusement; je dirai seulement que la difficulté nue sous Trajan Dèce. Dans les inscriptions le titre de colonie
étymologique me paraît très-grave. Il me semble aussi que ne se trouve qu'une fois, sous le règne de Gordie~1 (no 19~8).
M. Wetzstein a écarté un peu légèrement le système qui place Lorsque Damascius (loc. cit.) dit que Bostra ne dev1~t un~ VIlle
Béastérah, ou Astaroth, à Tell-Eschtéré, monticule situé à une que sous l'empereur Sévère, c'est sans dou:~ à ~on ere~t10n en
beure et demie de marche au nord de Dérât, c'est-à-dire pré- colonie romaine par Sévère-Alexandre qu Il fmt. all~si.on. Au
cisément à l'endroit où Eusèbe et saint Jérôme placent Asta roth quatrième siècle, Bostra: Gerasa et Philadelphie etawnt les
(Onomasticon, in v. Acr't'etpw6) . villes les plus importantes de la province (Ammian . Marcell.,
En somme, je crois que Bostra était une ville relativement XIV, 8, i3). Au cinquième siècle, sous le règne de l'empe-
moderne~ et qu'elle n'existait pas aux jours de la puissance reur Léon, il est fait mention d'un sénateur de Bostra et de
SECTION III. ROYAUME NABATÉEN. - I. BOSTRA. 46!
représentations dans le théâtre de la ville (Justinian., Novell., Les lettres MP représentent ici le nom Mcfpxoç, comme dans
89, 2). Sous Justinien, il y eut dans la ville des troubles, qui d'autres inscriptions que nous publierons plus loin (nos 1.969,
furent une des causes des réformes introduites par ce prince 2512). Nous rencontrerons dans les inscriptions grecques de la
dans l'administration de l'Arabie (Novell., 1.02, 2). Les fonc- Syrie d'assez nombreuses traces de l'influence sémitique, qui
tionnaires mentionnés dans les inscriptions sont le 1t'poEapoç, le faisait omettre les voyelles en écrivant certains mots.
~ouÀEu't~ç (nos 1.984, a, 2302), les rJ.pxovnç (n° 191.0), le flamen et L'année 173 de Bostra commence au 22 mars 278, et tombe
l'édile ou &cr'tuvop.oç (no 1924) ; sous Justinien, le phylarque, qui par conséquent sous le règne de Probus.
était probablement un prince Ghassanide, était un personnage
important, qui tenait en échec le gouverneur de la province
(Novell., 1.02, 1.). Un autre phylarque, contemporain de l'em-
pe~·eur Léon, qui exerçait une autorité considérable à Bostra, 1910.
est mentionné dans la vie de saint Euthymius (Acta Sancto- Copie de l'auteur.- Dans le château; grande pierre au-dessus d'une porte
rum, januar. 20, p. 302 sqq. ). dans un passage voûté, non loin de la grande porte d'entrée. L'inscrip-
Bostra était le siége d'un évêché d'abord, et ensuite d'un ar- tion est encadrée et bien conservée.- Corpus inscr. gr. 4648.
chevêché, dont le titulaire exerçait son autorité sur une ving-
taine d'évêques. Plusieurs évêques de Bostra ont marqué dans 'Ex 1t'povotcxc; xcxt O''lt'OUO~ç l\leye6tou rEpp.cxvo'ü wxcxt XetÀwvoç McxÀ-
l'histoire ecclésiastique. Au milieu du troisième siècle, Beryl- x_(w'JOÇ &px_6v-rwv, -ro -rip.evoc; EX 6Ep.eÀ(wv Èx't'ta-61), l-.(e)t crtE'.
lus se signala par l'élégance de ses écrits; après avoir été long-
temps un des champions de la foi orthodoxe, il tomba dans L'année 2t5 de Bostra commence au 22 mars 320. Les &p-
l'hérésie, mais fut ramené à ses premières convictions par les x_ovnç sont probablement les duumvirs de la colonie.
exhortations d'Origène; à cette occasion, et de nouveau quel-
ques années plus tard, un synode provincial se rassembla à
Bostra sous la présidence d'Origène (Euseb., H. E., VI, 20, 33, 191.1..
37 ; Mansi, Conciles, I, p. 787). Au siècle suivant, l'évêque Titus
fut chassé de son siége par les persécutions de l'empereur Ju- Copie de l'auteur.- Dans la chapelle attenante à la maison, dite de Bo-
lien; il fut l'auteur d'un livre contre les Manichéens, dont le heira. Inscription encadrée et très-bien conservée.- Corpus inscr. gr.
texte syriaque a été retrouvé récemment (Sozomen., H. E., 4645.
V, if>; Theophan., Chronogr., p. 74, éd. de Bonn; Julian.,
rcxÀÀCd'ILCXVbÇ 01t'CX't'tX(Oç) lx.-rt[cr}v· 'Ayp(mtiXÇ tmnx(oç) E'ltEO'XÔ1t'(Et).
Epistol., 52). Au temps de Titus, les païens et les chrétiens
étaient en nombre égal ùans la ville. Sur Antipater, autre évê- X&p"'J. Bôcr't'pcx.
que célèbre de Bostra, voyez les notes du no 1.914. Gallonianus est un légat consulaire de la province d'Arabie
dont je n'ai trouvé aucune mention ailleurs; il appartient pro-
bablement à la fin du troisième siècle ou au commencement du
1908. quatrième. Voyez le Mémoire à la fin du volume. Sur l'emploi
du mot 01t'cx't'tx6c; en Syrie, dès le second siècle, voyez les notes
Copie de l'auteur.- Près des colonnes corinthiennes, imcription encadrée
mais brisée à gauche.- Corpus inscr. gr. 4644.
du no 2212.
Je ne saurais expliquer le mot X&p"'J, dont la lecture est cer-
•y'lt'~ P O'W't"l)ptcxç xcxt VtX"')Ç xcxt c.dwv(ou ~t}xp.ov~ç AÔ'toxpchopoç Kcxt- taine.
crcxpoç [Mcfpxou 'A·•-rwv(ou fopatcxvou !e6cxcr-rou Elô-ruzouc; 1t'(tnpoç) 1t'(a-
-tpŒoc;) ·~ xoÀwv(cx, ~'lt't M&.px(ou) . . . . . . . • . . . • . . [1t']pecrti(eu-rou)
~e6(cxcr'tou) &ntcr't'pcx-r~you, l &vÉcr•t"IJO"EV 't'O ..•.• , l-rouc; 't'~ç Èmxpx.Jdcxç
1912.
hcx't"OO''t'OU 'tptCXXOO''tOU 'tE't'cfp'tou.
Copie de l'auteur. -Sur une pierre de 4m de long, encastrée dans le mur
Il y a à la fin de la première ligne un sigle qui ressemble extérieur de la maison du cheikh, près des colonnes corinth~nnes. Très-
hien conservé.- Corpus inscr. gr. 8606.
à un B.
L'année 1.34 de l'ère de Bostra commence le 22 mars 239,
et l'empereur Gordien régnait depuis le mois d'août de l'année
précédente. Sur l'èr·e de Bostra, voyez mes Mélanges de nu-
mismatique, 2e série, p. 160, et les noles du no 2463. Selon Franke (Richtersche Inschriften, p. 24), il s'agit ici de
ce Sabinianus qui en 359 fut mis à la tête de l'armée d'Orient
chargée de combattre les Perses (Ammian. Afarcell., XVIII, 5
1.909. sqq.; XIX, 3). Il paraît avoir été originaire de Bostra, et ses
concitoyens lui élevèrent une statue pendant qu'il exerçait son
Copie de l'auteur. -Dans le château; au-dessus d'une petite porte; la fin commandement; il est douteux qu'il ait été gouverneur d'A-
des deux premières lignes est engagée dans un mur. - Corpus inscr. rabie. Sur l'orthographe vicieuse &va• eôepyecr(1Jç, voyez la note
gr. 4649. de Kirchhoff.
'Ex 1t'povo(cxç M(cf)p(xou) IH.. pou 'tOU ÔtcxcrL"'JP.(o-rchou)] ~yep.(ôvoç)
ÈX'tta6"1) 't"O 't'ety oc; l't( e)t poy' È[7tt] 'IouÀ(lou) KupfÀÀou.
462 PARTIE VI. SYRIE.

1913. phrestos} 7tcxp6lvoç dx~pcx1:oç et Seàç 7toÀÛüp.voç sont des expressions


empruntées à Euripide (Troad., 670; Jon,l074).
Copie de l'auteur.- Dans la grande mosquée, sur deux colonnes contiguës
en marbre blanc ; chaque inscription est entourée d'un double trait cir-
culaire. Magnifiques caractères byzantins. - Corpus inscr. gr. 8625.

'Ev ovop.CL'tt -ro'ü crw-r~poç Xptcr"t"ou, È1tt <l)À(cx()(ou) ~Apxcxo{ou 'A.Àe:Ç&v- 1915.
Spou "rOU Àetp.7tpO":cX't01) crzo(Àcxcr·nxoù) xetl ~ï(Ep.ovoç, ÈX'tta6"1} Èx 6ep.e;Àtwv
Copie de l'auteur.- Au-dessus de la porte de la cathédrale, à 53. place ori-
-rà -rptxovzov cri y p.ex Xett È7tÀYJpt{)6"1) Èv lnt -r1ty', zpov (Otç) ÎvÔtx(-rtwvoç)
ginaire. Inscription très-bien conservée. -Corpus inscr. gr. 862~.
~VOEXcX't'ljÇ.

+ 'E1tl -rou 6Eocpt),e;cr-rchou x.cù Ocrtw-r&-rou 'IouÀtO!voù dpx_tmLcrx(o1tou)


Le -rplxoyzov criyp.et est un édifice ou portique demi-circulaire,
<f>xoSop.~O"I) xO!l g-re;ÀtÙ)6ïj o flyLOç VIXàc; l:Epytou, B&z.zou xcxl Ae;ov·dou -rwv
ayant la forme d'un C, et orné de trois xoyx_cxt ou niches pour
placer des statues. Les xoyzcu sont souvent mentionnées dans
&6Àocp6pwv xcxl xcxÀÀtv!xwv p.~p-ruptdv, Èv l-rt u~', tvotx('ttwvo:;) ç +
les inscriptions du Haourân, et il en existe encore plusieurs;
L'année 407 de Bostra commence le 22 mars 512, et la
ce sont des niches prises dans l'épaisseur des murs d'un édifice
sixième indiction, le 1er septembre de la même année.
et dont le haut imite la valve striée d'une coquille. Il y avait un
Lorsque l'empereur Anastase chassa le patriarche Flavianus
-rplxoyzov à Constantinople (Théophan., Chronogr., p. 245, éd.
du siége d'Antioche, et le remplaça par le moine Severus, sec-
de Bonn). tate ur de l'hérésie d'Eutychès, Julianus, évêque de Bostra,
L'année 383 de Bostra commence le 22 mars 488, et la on-
et quelques autres évêques refusèrent d'admettre les lettres
zième indiction, le l er septembre 487.
synodales de Séverus qui condamnaient les décisions du con-
Sur les scholastici, voyez Godefroy (ad Cod. Theod., VIII,
cile de Chalcédoine; Julianus dut quitter son évêché pendant.
10, 2), et les 11° 5 594 et 2485. Le titre de Àcxp.7tpO'tCt'tOÇ se rap-
quelque temps et se réfugia à Épiphanie en Cœlé-Syrie.
porte à ~ye;p.~v; car le titre propre aux sclwlastici était DJoytp.Ù>-
L'élévation de Seve rus au siége patriarcal d'Antioche eut
-rcx-roc;, facundissimus; ainsi , dans une inscription chrétienne
lieu en DI3 (Evagrius, Rist. eccl., III, 33). D'après d'autres au-
récemment découverte à Athènes, un certain Paulus est appelé
teurs, Julianus quitta son évêché en 512 (Victor Tunnunensis,
0 't~V Àoylcxv (1-V~(J-"fJV crzo(Àaû'tLXbc;) xcxl ÛEÏoc; OLXIX<J't"~Ç ye:vop.EVOÇ; les
Chronicon, Theodora cos. - Marcellinus, Ch1·onicon, Paulo et
mots ),oyta p.v~;;."ll font allusion au titre de D-Àoytp.ti>-rcx-rot, et Oeïoc;
Mussiano cos.). Mais notre inscription prouve que Julianus
ôtxcxcrr~c; signifie juge impérial , juge nommé par l'empereur
était encore à Bostra à la fin de l'année M2, et que par consé-
(Comptes rendus Acad. inscript., 1867, p. 248).
quent la date donnée par Évagrius est la vraie. Julianus reprit
plus tard possession de son siége. Son conflit avec Severus est
raconté avec plus de détails dans la vie de saint Théodore l'ar-
1ûl4. chimandrite, dont il avait été le disciple (Lequien~ Oriens Chris-
tianus, t. U, Episcopi BostréE).
Copie de l'auteur.~Au-dessus de la grande porte du châtE:au, à l'intérieur, Sergius et Bacchus souffrirent le martyre sous Galère-Maxi-
eur une pierre de cinq ou six mètres de long, dont l'extrémité de gau- mien; le premier, à Resapha, ville située entre Palmyre et
che est engagée dans un mur. Grandes et belles lettres. l'Euphrate, ct appelée plus tard Sergiopolis; le second, à Bar-
balissus dans la Commagène. Ils sont mentionnés dans le Mar-
+ 11oÇ·'iç] op6o-rop.ou -rcxp.t"l)ç xcxl fm[pp.cxz.oç ÈaÜÀt:k,
tyrologe attribué à saint Jérôme et ùans tous les Martyrologes
&PZ tEpEOç Oeo7tvEvcr-roç ÈÔElp.cx-ro xcfÀÀoç cXp.E-rpov
latins et grecs, à la date du 7 octobre. On trouvera les Actes de
['Ant7tcx-rp Jo(ç] xÀV'tO(J-'lJ'ttÇ &E6Ào<popouç (U.'t"' &·twvcxç,
leur martyre et tout ce qui se rapporte à leur histoire dans la
xuocxtvwv p.ey&Àwç O:op.~'topcx 7tcxp6Évov &yv·~v
collection des Bollandistes, à la date que je viens d'indiquer.
Mcxp(cxv mÀuü~J.vov dx~pcx-tov dyÀaoOOJpov. +
Le culte de ces deux martyrs était assez répandu en Orient.
Je crois que cette inscription, la plus belle parmi les inscrip- Dès l'année 354 on élevait à l'Éitha, dans la Batanée, une
tions chrétiennes que j'ai copiées dans le Haourân, est l'œuvre chapelle dédiée à saint Serge (voyez no 2124) ; dans la Tracbo-
d'Antipater, archevêque de Bostra et métropolitain d'Arabie nite j'en ai trouvée une fondée en 517 (no 2477), et une autre
sous le règne de l'empereur Léon (457-474). En effet, il n'y a dans l'A uranite (no 2412). Justinien bâtit à Constantinople une
guère que lui à qui l'expression émËpp.C<x.oç ÈcrOÀoc; puisse con- église, &yfotç Èmcprxvscrt .Iepytt:) x.IXt Bcfxx.q) (P.rocop., de ..!Edif., 1, 4.
venir; car il fut l'auteur d'un grand nombre d'écrits polémi- Cf. Cedrenus, His tor., p. 338, C.); le même empereur fit cons-
ques, dirigés surt.eut contre les doctrines d'Origène. Antipater truire à Ptolémaïs une chapelle en l'honneur de saint Serge,
est mentionné dans la vie de saint Euthymius, qui mourut en o1'xov -rou &yiou l:epy{ou, et fit creuser un puits dans le monastère
472, et l'incident où il figure se rapporte aux dernières années de saint Serge sur le mont Cisseron, Èv gpEt xcxÀoup.[vql Ktv-1epwv
de la vie du sai?t(Acta sanctorum, 20 januarii, p. 317). Il a été (ibid., V, 9). A Resapha ou Sergiopolis, qui fut fortifiée par
canonisé par l'Eglise grecque, et sa fête est célébrée Je 13 juin. Justinien, il y avait une grande église dédiée au même saint, et
Voyez Lequien, Oriens Christianus, t. II, et Acta sanctorum Évagrius attribue à son intervention miraculeuse l'insuccès de
13 junii. Chosroès lorsqu'il mit le siége devant la ville; Procope, au-
Les épithètes employées dans cette inscription décèlent un teur contemporain, l'explique plus naturellement par le man-
auteur versé dans la littérature classique; ainsi ciyÀIXÔowpoç et que d'eau dans le camp persan (Evagrius, Rist. eccles., IV, 28.
xÀv-r6p.·'i'Lc; sont les épithètes homériques de Déméter et d'Hé- - Procop., Bell. Persic., II, 9 et 20). Saint Serge est resté un
SECTION III . ROYAUME NABATÉEN . - I . BOSTRA . 463
des principaux saints de l'Église russe. Le culte des martyrs f « approuvé, patenté>>; le terme 7rpo61X-.opt1X, p'robatoria, a passé
Sergius et Bacchus était peu répandu en Occident; cependant il du vocabulaire des lois romaines dans le texte e;rec des lois du
existait autrefois à Chartres une église qui leur était dédiée. Bas-Empire, et se rencontre dans les édits de Justinien (Edict.,
Léon ti us était aussi un des martyrs les plus célèbres en VIII, 3; Xlii, 3); il signifie «attestation, diplôme » .
Syrie. Il souffrit le martyre à Tripolis en Phénicie, et dès le IT1Xpo est pour -rr1Xp&, écrit selon la prononciation locale de
cinquième siècle ou lui avait dédié une église dans cette ville, l'alpha, dont nous trouverons d'autres exemples, comme oSÀo-
-.o tcpàv -.lp.o:voç Awv .. (ou 'rou So:cmEcr(ou p.cfp't'upoc;, 't"ou hl 't"~c; Tpmo- rpopwv pour &SÀocp6pwv (n° 21.58), 0Eov~ph·_l0v pour 0wvop(-.tov
ÀEt't"wv <Powix""l)ç -rr1XprXÀou 't"lp.wp.Évou (Evagrius, Rist. eccles ., III, (no 2046), ~fopx.oc; pour ~(1Xpx.oc; (no 2037) . De nos jours aussi les
33). Son anniversaire est célébré le iH juin dans les églises Arabes de Palestine prononcent o dans quelques mots où on
d'Occident et d'Orient. Il existe deux rédactions grecques des prononce généralement a; ainsi le nom propre \;) ~~, pro-
Actes de son martyre, publiées dans le recueil des Bo1landistes noncé Qabelân dans le Haourân, est prononcé Goblân par les
(11/artyr. 18 junii, p. 55D, 562); toutes les deux placent cet Adouân et les tribus voisines de la mer Morte .
événement sous un gouverneur de Phénicie appelé Hadrianus, A la fin, a""l)p.w-.(txwv) est pour O""l)~o-.(txwv), avec la substitution
et la première ajoute que c'était sous le règne de Vespasien; de l'omega à l'omic1·on, si fréquente dans les inscriptions de
mais la seconde rédaction, qui paraît la moins altérée des deux , basse époque; 7r1Xpo -.wv o"YJp.w-.Lxwv est l'équivalent de la formule
ne mentionne aucun empereur et ne parle que du gouverneur ordinaire Èx -.wv o·'lp.ocr(wv. Il faut se souvenir, en étudiant les
Hadrien, 'Aopl1XvÔç ~ycp.ovEÔwv <l>ow(xr.c;. Il est donc possible que inscriptions du Haourân, surtout celles des derniers temps de
Leonlius ait été mis à mort par l'empereur Hadrien, qui fut l'empire, que la masse de la population parlait des dialectes
légat de Syrie pendant les dernières années du règne de Tra- syriaques ou arabes, et que le grec n'était pour elle qu-'une
jan; dans tous les cas, on ne connaît aucun autre gouverneur langue officielle, qu'on comprenait sans doute, mais avec la-
de Syrie qui ait porté le nom d'Hadrien. Justinien bâtit à Da- quelle on était peu familiarisé .
mas une chapelle dédiée à saint Leontius (Procop., de JEdif.,
V, 9); il est cité avec Sergius par Théodoret parmi les plus il-
lustres martyrs (Sermo de martyribus, Opera, t. IV, p. 607, ed.
Paris. 1642).
191.6 a.

Copies de Burckhardt, Buckingham, Richter et Berggren, Corpus inscr.


-191.6. gr. 8638,- Voyez aussi Monk, The Golden Horn, 18~1) li, p. 274.-
En dehors de la porte, dans un mur. Je n'ai pas retrouvé cette inscrip-
Copie de l'auteur. -Dans le château, à côté d'une embrasure dans un tion.
bastion au nord.- Wetzstein, n° 86.
'Ex -rrpop. )"YJSELIX[ç) x( 1Xt) cptÀO"tt!J.LIXÇ ['t"i;_;v J opl.loooÇ( wv -/jp.wv ~IXcn)ÀÉ(IlV
'Ex] CflÀo·np.te<ç [-.]o[u] cpLÀozp[ ta-'t' Jou fj1..tw[ v] ÔEcr7rotou 'loucr't"miXvou 'loucr't"tVtiXvou XIXt 0Eoot~petc;, <flxooo!J-[·~e"f) ô EÙx-. ]~ptoç o'ixoç -.ou &y(ou
• • . • • • • • • • • • • • &[yl]<. J("t"cf't"·fJc;) P."'l'p(o)-rr(bÀEt•JÇ) Èx·dcrS""I) ol& Âou- XIXt &SÀocpopou 'lwg, È1rt -.ou 7t1X(v)ocrl(IJ'tcf(-.ou) xo:'t &ylw-.cf,ou dp;(lE7r[t-
(jctp(ou x(1Xl) 'lo6(ou 7rpov(o""l)-.(;)v) x.puaoz(owv) 1rpo6a(-.wv) mxpo 't"Wv (jX.b7rou •••• • •
01j~W't(txi~lV), l-.ouc; uÀÔ •
1
+
Il faut lire 'lw6 avec Burckhardt et Monk, et il n'y a pas lieu
L'année 434 de Bostra commence le 22 mars 539. Le nom de changer cette leçon en 'l1Xx.w6ov. Le patriarche Job est consi-
propre Dusarius montre la persistance aes habitudes du paga- déré comme un saint par les Grecs, les Syriens et les C.:optes,
nisme au milieu du sixième siècle. Sur Dusarès, la principale qui célèbrent sa fête le 6 mai; le ménologe de l'empereur Ba-
divinité honorée à Bostra, voyez les notes du no 2023. Jovius sile Porph-yrogénète l'appelle, dans la traduction latine, virum
est aussi un nom païen, mais on le trouve porté par un évêque justum et multorum certaminum victorem~· dans l'office du
de la province d'Arabie, celui de Névé, au concile de Chalcé- 6 mai il est appelé p.up(1X6Àoç (Acta sanctorum 1.0 maii, p. 495).
doine. Une tradition fort ancienne plaçait la résidence de Job dans les
Bien que le texte de cette inscription soit certain, il n'est environs de Bostra, et faisait dériver le nom de cette ville de
pas facile de l'interpréter, car il a été gra\e par un lapicide celui de la mère du patriarche ; Bocr-.pcx, hti>vutJ-oç o0cret Bo(jop1Xç
peu habitué à la langue grecque. Les lettres qui suivent le mot .. ~ç P."'l'"Poç -.ou 6ecr1ro:o-lou 'Iw6 {Synode de Bostra, au troisième
'lou(j"ttVtiXvov contiennent la désignation de l'édifice bâti par Du- siècle, flfansi, I, p. 787). Deux des personnages qui jouent un
sarins; mais je ne puis rien e11 tirer; on serait tenté d'écrire rôle dans le livre de Job étaient probablement originaires de
dvô(o:)(j61Xt, si ce mot pouvait se concilier avec la teneur du reste la Batanée; voyez à ce sujet les notes des nos 2202, 2242. Il
de ]a phrase. L'interprétation des deux dernières lignes est existe près de Névé dans le Haourân un monastère du sixième
plus sùre, quoiqu'elle ne soit pas exempte de difficultés. siècle, qui porte encore le nom de Deir-Eyoub; et le souvenir
Les x_pucrox.oot, ou orfévres, étaient souvent des gens riches et du patriarche s'est conservé dans la tradition populaire du
importants : xe<"tEO"XEIJe<crE ot~ -.ou rJ.p;.ov"roç 'tou x_pucrox_oou ÀoyttoJ"tcf-.ou pays jusqu'à nos jours.
7(rXvu O'v-.oc; x:xl. cruyyEvoliç 'A.v-.wvtou 7r1X't"pvfpx.ou -.6 'tE mv-.cmvpywv x.IXt Job élait et est encore le patron des hospices, surtout des
..~ ouo p.Éyta't"a opy1XviX oÀozpucriX (Georgius monachus, in Theopholi, lépro~eries; je serais donc tenté ~e croire que l'édifice, qui
cap. D, édit. de Bonn); Èx r.ptÀo-.tp.(e<ç 'lcro:x.lou x.pua-orzôou1(Inscript. portait cette inscription, était ce 7r't"wxeiov fondé à Bostra par
d'El-Kefr, tn° 2295). Justinien (Procop., de JEdif., V, 9).
Le mot -rrpo6choc;, transcription du latin probatus, signifie On remarquera que, dans cette inscription comme dans les
PARTIE VI. SYRIE.
464
précédentes, le titulaire du siége de Bostra porte le titre de &p- 1922.
x_te'TrlaxoTCoç, tandis que les auteurs ecclésiastiques !~appellent
Copie de l'auteur, - Sur un autel rond, à côté d'un édifice carré, situé
toujours ~1rlcrx.o1toç; c'est que Bostra était la métropole de la au nord de la ville et appelé Mélak.
province d'Arabie et son évêque était le supérieur hiérarchique
de tous les évêques de la province. Att [<l>prx ]-.pt~) xcxl C/HpCf (}Eo"tç 'Trcx-rp~otç r. 'lovÀIOÇ Mcf~tp.oç O''t'pCX-
't'(t~'tlJ~) ÀEy(awvoç) 1' Ku (p·IJvrx'ix~ç).

1.917.

Copie de l'auteur.- Au sommet d'une des tours du château; bien con- 1923.
servé.
Copie de l'auteur.- Près des colonnes corinthiennes.- Corpus inscr.
+ 'Iwcfvn)ç ~Eou~pou x_cxp'touÀcfp[toç] eôx_cxpta't'wv tt~ 6e~ p.ou gr. 4646.
Èx. 6ep.l)ÀtWV lx.'ttO'CX Èv lnt • • • X,pov (otç) aexcf't'l)ç tv ô( tX. ]('nwvoç),
T. [fl]p.wo[ ç] Èx -.wv îètwv -ràç W1rrxpcxcr-rcfôcxç crû v cr-rpJ)crEt xcxl xp'Y)-
L'orthographe 6ep.1JÀ(wv pour 6ep.EÀ(wv se rencontre assez sou- 7rtÔt EÙO'EbW'I avÉ61)XEV.
vent dans les inscriptions du Haourân. Sur le mot x_cxp'touÀcfptoç, Le nom du donateur est douteux.
scriniarius, voyez les notes du no 1.906, a.

1.924.
1.918.
Copie de l'auteur.- Aux colonnes corinthiennes, sur un fût de colonne,
Copie de l'auteur.- Sur une fenêtre extérieure du château à gauche de la au-dessous d'une console. Grandes lettres.-Corpus inscr. gr. 4647.
porte d'entrée.
Aôp. M&pxoç Kpfa1roç &1to cpÀcxp.Évoç &cr-rvvop.~crcxç -tov Ô'fÔoux.ov -.~
xup(Cf 'Tt'CX't'p(ôt.

L~expression &1to cpÀcxp.lvoç


est la traduction du latin ex flamine.
Crispus, après avoir été flamen de la colonie de Bostra, était
1919. devenu édile, et à l'expiration de sa charge il avait fait hom-
mage d'un candélabre à sa ville natale.
Copie de l'auteur.- Près des colonnes corinthiennes; lettres grossières.-
Corpus inscr. gr. 8626.

1925.

Copie de l'auteur.- Au-dessus d'une fenêtre, dans une maison au nord-est


du village, Encadré et bien conservé.- Corpus inscr. gr. 4650.
1920.
B&aaoç &v·f,p Bôcr't'p'I)Ç ÈptxvÔÉoç ~x.pov ~w-rov
Copie de l'auteur. -Dans la mosquée appelée El-Mobrak, -tUp.bov èüÇÉcr-ro1ç MEaw îôpucrcfp.·l)v.

+ cyTC€p &vcxmxoa(ewç) 'tWY xexotp.('rJ)P.~(vwv) p.cxp('tvpwv). Âtcx- La restitution ~xpov adoptée par Franz est confirmée par ma
cpép(Et) -ti{> p.ovcxa'tlJPUc:>) -tou &yl(ou) Kvpt(cx)xoü xcxvovtx(ou) f'Y)wpy(cxç copie.
p.cxp""up(ou. +
Le texte de cette inscription ;est bien conservé, mais le sens i926.
en est obscur. Le mot p.cxp't'upfou a p~ut-être été mis par erreur
pour ~p.cfp-rupoç. Il y a plusieurs saints ou martyrs du nom de Copie de l'auteur.- Dans le château, en haut d'un bastion à l'angle nord-
Cyriaque. ouest. Complet et bien conservé.

KptaTCetvo(ç] 'Q,., ••. v Kocr-rwôt '!!vép.ou McxÇCp.ou &ôùcpoç xcxl


1921.. ip.cxuTtr !v 't'~ cxôTtr TCPO'YJ'tOCtJ-cxcrcx 'tiXÜ't'cx • xcxl ""[~].

L'explication de la première ligne n'est pas certaine; Kôa..wat


Copie de l'auteur.- Dans la cathédrale; lettres grossières.
paraît être la transcription du nom propre 1atin Custodi. Il n'y
~cxtpy~ou, Bcfx.x.ou. a rien sur la pierre entre .. cxv-rcx et xcx(; il semble que l'inscrip-
tion est restée inachevée et qu'elle devait se compléter par le
~cxtp"(~ou est pour ~ep1Cou. Sur les martyrs Sergius et Bacchus, nom de la femme de Crispinus.
voyez les notes du n° i9H);
SECTION III. ROYAUME NABATÉEN. - I. BOSTRA.
465
1927.
i931.
Copies de Berggren, Burckhardt, Buckingham et Richter ; sur un cippe
Copie de l'auteur. - Dans une cour, pierre tumulaire ; l'inscription est
grossier dans les ruines du théâtre, à l'intérieur du cbâteau. - Corpus
complète.
inscr. gr. 46tH.- Le théâtre, qui est englobé dans le château arabe de
Bostra, est en partie occupé par des maisons de fellahs, dans la construc-
K&aacuoç 1\.v&p.ou È't(wv) o'.
tion desquelles cette inscription aura probablement été employée; je ne
l'ai pas retrouvée, bien que je l'aie cherchée à cause de son intérêt histo-
rique.

ci>À. M&Çtp.oç o"rp(cx'ttc~'t"flç) À;y(ewvoç) y' Kup("flvcx'ix.1iç) a-tpcx-reua&- !932.


p.Evoç l-r"f} xy', &7ro6r.xvti>v [~]v -r~ Mecro7t'[ o-rr.xp.()~, [o]ô -r?t 6[ cr}roc lv[6]&~e
x['i-r]e •.•••• Copie de M. Wetzstein, n° 78.- Sur une pierre tumulaire, dans le cime-
tière près du grand réservoir à l'est de la ville.
La copie de Berggren donne de plus que les autres les Jet-
tres En et E 1E placées de chaque côté de l'inscription prin- Ko€p.cxç 'Ex_&pou l-r(wv) t'.
cipale. Franz y a reconnu avec raison une date qu'il restitue
1-r(e)t etp', mais qu'on pourrait également lire Cl E comme au
n° 1910. Les années H5 et 215 de Bostra correspondent aux
années 220 et 320 ap. J.-C. {933.

Copie de M. Wetzstein, n° 79. - Sur une pierre gisant devant une petite
mosquée bâtie en 638 de l'hégire par Nedjm-ed-dîn Eyoub.
!928.
KÀcxùô[t]o~ Oùcx[p]riv"f}ç [a-rp(cx'ttW't'l)ç)] Àsy(ewvoç) [y' Ku(p·flvr.x'ix~ç)
è]T(wv) x'.
Copie de l'auteur.- Sur un tombeau du cimetière musulman; bien
conservé.

ci>r.xcr"fl(D-}'l[c; oo]OÀ"f}c; ~-rwv x.c;', ~(v] o! 6eol iy~tX~O'EtClv [ci}rro -rwv


xr.xxoÀoyouv-rwv cxOt~v, ~ -r~ acilp.[ cxJn ••..••• 1934.

Il y a sur la pierre ~c; et fmo. Nous trouverons plus loin le Copie de l'auteur. -Dans la nécropole, à l'ouest de la ville, à cent mètres
même nom propre écrit ci>cxacxtÉÀ"fl (no 2445). au nord du n° 19o8 ; fruste.

'Uxoup.oç [A~]f.ou 'tou l:(6pov.

1929.
19;j5.
Copie de l'auteur. -Près de la mosquée du grand réservoir; fruste.-
Cette inscription a été classée par erreur parmi celles de Soueida dans Copie de l'auteur. -Fragment au-dessous du no 191o.
le Corpus inscr. gr. 4621.
• •• pou xcx\ OGavou •
• • • • • • • • cl> À. Aîve(cxç hcx't'ov-rcxpx_oç lx-rtcrcx -to p.(v)1ip.cx. 'Ev6&oe
x~[-.Je 'EÀ1rtl o]toç ip.oç uîoç Èt[w]v ••

Les lettres~ signifient éxcxTov-rr.xpx_oc; et non ztHocpx_oç. Voyez le 1936.


n° 148L
Copie de l'auteur.- Dans le château, sur une pierre détachée; bien co n~
servé.- Corpus inscr. gr. 914~.

{930. + llriv't'CX x6ti>v cpust XIXt E(J-7tiXÀtv &p.cptxcxÀÛmEt.


Copie de l'auteur. -A la petite mosquée, sur une pierre retournée et en- ..-oGvexcx p.~ (j'tOvcxxo'L 't'lÇ cX7tO x_6ovoç EtÇ xMvcx ôvvwv.
castrée dans le mur. d0'tcxv xrip.-nc;, -rov-ro -ro 'rÉ!.~ç.

Il est douteux que cette inscription soit chrétienne; la croix


peut avoir été ajoutée après coup.

EXPIJCATION DES INSCRll'TIONS T, Ill,


1 59
466 PARTIE VI. SYRIE.

i936 a. l942.

Copie de Berggren.- Sur une pierre près du théâtre.- Corpus inscr. Copie de l'auteur.- Sur une colonne en pierre de la grande mosquée;
gr. 9144. - Je n'ai pas retrouvé cette inscription. helles lettres.

+ XMr. T6ôe -ro p.v~p.cx lx:ncrev Mcxx.Évnoc; Âwylvouc; -roü xcx[\] Ko- Q. Fl(avio) Balbo leg(ato) Aug(usti) pr(o) pr(aetore) optiones
Àcxcp(ou q-rt] .•.•• -r~ç è['rt]cxpz(cxç. ÂoÇcx -.0 cx~w[vltp] Xpta't'0 ..0 cruv- (centurionum) leg(ionis) Ill Cyr(enaicae).
zwpouv['tt ..J~c; &p.cxp-rfcxc;. +
Sur ce légat, voyez le Mémoire à la fin du volume.
La date était écrite en toutes lettres; il y avait peut-être
l-r(e)t -rptcxxocr(tp lvaex&Ttp. Sur les lettres XM r' voyez les notes
du no 2i45.
1943.

Copie de l'auteur.- Pierre encastrée dans un mur à cent mètres au nord


de la grande mosquée; fruste.
f937.
P. Aelio Severiano Maximo leg(ato) Aug(usti) pr(o) pr(aetol'e)
Copie de l'auteur. -Au milieu des ruines, à deux cents mètres au nord
imm[ unes ejus ••.••
des colonnes corinthiennes.

Ce Severianus est le même qui gouvernait la Cappadoce au


'Ev6&ÔE XIX-rotx( e~) lb v, • • •
commencement du règne de Marc-Aurèle et qui périt avec le
corps d'armée qu'il commandait au début de la guerre contre
les Parthes. Il fut légat d'Arabie vers la fin du règne d'An-
tonin. Voyez le Mémoire à la fin du volume.
f938.

Copie de l'auteur.- Dans un escalier extérieur du château; fruste. L'ins-


cription n'avait que deux lignes, et elle est complète à gauche.
1944.
X&cre-roc; •••••
Copie de l'auteur. -Dans le mur d'un édifice avec une grande arcade;
fruste, Grandes et belles lettres.

!939. C. Aeli]o? Antistio Adv[ento


leg. Augg. pr. p[r.
Copie de l'auteur.-Fragment entre la tour ronde et Bah-el-Hava. Grandes cos. des •
lettres. • • • , . es leg. III Cyr.

Sur mon carnet la lettre S qui précède le mot C0 S est


marquée comme très-douteuse, et, comme l'inscription est
fruste, je crois qu'il ne faut pas en tenir compte. Il n'y a rien
sur la pierre après le mot DES; la pierre est rognée des deux
!940. côtés.
Il y a un Antistius Adventns qui fut légat de la Germanie
Copie de l'auteur. -Sur le lintel1u intérieur d'une porte de la grande Inférieure (Bram bach, Jnscript. Rhenanm, 55) et de la Bre-
mosquée, Très-grandes lettres. tagne (Orelli, 3403); son pra:nomen était peut-être Caïus,
mais ce n'est pas sûr. Je crois que le légat d'Arabie est le
même personnage, et qu'il gouverna 1'Arabie sous Marc-
Aurèle. Il avait un autre nomen qui précédait celui d'An-
tistius; j'ai écrit Aelio poqr remplir la lacune, et seulement
exempli gratia. Il devait être le père ou le frère de L. Antistius
!941. Burrus Adventus, consul en 18i, au début du règne de Com-
mode. La belle forme des lettres de l'inscription ne permet
Copie de l'auteur.-A la mosquée du réservoir1 sur un morceau de linteau· guère de placer la légation d' Adventus après le règne de Marc-
frud~ '
Aurèle, sous Septime-Sévère et Caracalla par exemple. Voyez
Fragment dont on ne peut rien tirer. le Mémoire à la fin du volume.
SECTION III. ROYAUME NABATÉEN. - VI. BOSTRA. 467
194o. 1947-1948.

Copie de l'auteur.- Dans le mur du même édifice que l'inscription précé- Copie de l'auteur.- Dans le fossé du château, du côté de l'ouest. Sur deux ·
dente; grandes lettres de bonne époque. fragments encastrés dans le mur, l'un il. côté de l'autre, et dont les let-
tres sont identiques.
P. Julio Gemin[i]o Marciano leg(ato) Aug(usti) pr(o) pr(aetore)
co(n)s(uli) des(ignato), C. Jul(ius) Germanus (centut·io) leg(io- CI. Sollemnio Pac[atiano? leg.
nis) III Cyr(enaïcae). Aug. pr. pr. v. c. et C[l. Sollemnio
Marino c. p. filiu[ rn ejus
N
Il y avait sans doute GE M 1 0 sur la pierre. FI. Severus o[ptli[ o .. ." ..• leg.
Geminius Marcianus est un personnage bien connu par les I[I]I Cur. Severianae [ Alexandr.
inscriplions; il fut légat d'Arabie sous Marc-Aurèle et L. Verus patronos h. c.
et l'était encore en 169, après la mort de ce dernier; il fut
consul suffectus en 170, proconsul de Macédoine probablement Voici encore un légat inconnu jusqu'à présent; son cognomen
l'année suivante, et enfin proconsul d'Asie sous le règne de peut être Pacatus, Pacatianus ou Pactumeius. L'inscription a
Commode. Sa carrière a été étudiée en détail dans un excellent été négligemment rédigée et gravée; elle commence au datif,
travail de M. Léon Renier (JJfélanges d'épigraphie, p. 97 sqq.). et au mot }ilium elle passe à l'accusatif et se termine par l'ac-
Voyez Je Mémoire à la fin du volume. cusatif patronos; plusieurs des A ne sont pas barrés. Les let-
Le centurion Julius Germanus est mentionné dans une ins- tres C . P . signifient clarissimo puero, et HC, honoris causa;
cription d'Aera (Corpus inscr. gr., 4oo4) gravée sous le règne la lettre C est la demière de l'inscription et se termine par
d'un empereur, dont le nom a été effacé et qui portait le titre une grande queue.
de Pius Felix; cet empereur ne peut être que Commode, et la Cette inscription nous apprend que la légion Cyrénaïque prit
date l't'ovç tç' qui termine l'inscription doit être la seizième année comme beaucoup d'autres, le surnom de Severiana sous Sé-
de son règne, comptée à partir de 177, époque à laquelle il vère-Alexandre. La dernière lettre de la cinquième ligne est
reçut le titre d'Auguste et fut associé à J'empire; la seizième douteuse; elle m'a semblé être un N, mais elle pourrait être
année correspond à l'an 19!. L'explication proposée par Franz un A, et alors il faudrait lire Alexandrianae. La légion Cyré-
n'est pas admissible; car à cette époque Aera faisait partie de la naïque était certainement à Bostra pendant le règne de Sévère-
province de Syrie et non de celle d'Arabie. Le nom de la légion Alexandre (Dio, LV, 23). Fl. Se verus était optio de quelque of-
dont Germanus était centurion a été également effacé , et ficier ou de quelque corps d'officiers de la légion; voyez
comme c'était une légion qui fournissait des détachements à n° 1942.
des villes de la province de Syrie, elle ne peut être que la troi-
sième Gallica, dont le nom a été martelé à Phrena et ailleurs
(voyez les notes du n° 184o).
1949.

Copie de l'auteur. - Dans le théâtre; encadré et très-bien conservé.


1946.
Ael(ium) Aur(elium) Theonem v. c. leg. Augg. pr. pr. praes (i-
Copie de l'auteur.- Dans le même édifice que l'inscription précédente.
dem) provinc(iae) Arabiae vet. integerrimum benignissimum atcrue
L'inscription est complète et bien conservée, les lettres sont bonnes.
justissim (um) Statil(ius) Ammianus pr(a)ef(ectus) alae patronu[m]
M. Caecilio Fusciano C1·ep(e]reiano F[l]orLi]ano leg. Aug. pr. ob mnlta ITI~!·ita.
p[r.] et M. Caecilio Rufino filio ejus, e[ q](uites) sing(ulares) exer-
Sur le légat Theon, voyez l'inscription suivante. Les lettres
c(itus) Arab(ici), item drom(edarii).
v ET sont fort embarrassantes ; 1'explication qui se présente
Il y a sur la pierre un petit signe qui précède les lettres naturellement est veteris, mais il n'est question nulle part d'une
EOSJNG, mais ce n'est pas une lettre. provincia Arabia vetus; il serait possible cependant que, sous
Je n'ai trouvé aucune mention du légat Crecilius Fuscianus. le règne de Valérien ou un peu auparavant, ait eu lieu un des
Sur les equites singulares, voyez le Mémoire de Henzen (Annal. remaniements qui changèrent les limites et les divisions des
Inst it. archéol., 18o0, p. 7). On trouvera plus loin d'autres ins- provinces de Syrie, de Palestine et d'Arabie, et que le rédacteur
criptions OÙ il est questiOn d'un OpO!J-EOoeptOÇ (n° 8 2267, 2424). de l'inscription ait ajouté le mot veteris pour indiquer que
Plusieurs aile-s de dromedarii sont mentionnées dans la Notitia Theon avait gouverné la province avant les changements sur-
Dignitatum; en Égypte, il y avait l'a la tertia et l'a la prima venus récemment. La question des limites des provinces de la
Valeria dromedariorum, qui faisaient partie des troupes com- Syrie pendant le troisième siècle est assez obscure, et nous l'exa-
mandées par le dux Thebaïdos, et, en Palestine, une ala An minerons dans le Mémoire à la fin du volume.
tana dromedariorurn dans le corps d'armée du dux Pa-
lGestinéE.

59.
468 PARTIE VI. SYRIE.

1950. l'époque où ces divers changements furent introduits; mais


notre inscription semble indiquer que sous le règne de Philippe
Copie de l'auteur. - Dans Je mur extérieur Je la cathédrale; encadré.- le préfet d'une légion n'exerçait encore qu'un commandement
Orelli, 3392. de cavalerie, et que les corps de cavalerie auxiliaire étaient
plus particulièrement sous ses ordres.
Ael(io) Aurel(io) Theoni leg. Augg. pr. pr. cos. desig. optiones Sur les ducenarii, voyez Godefroy (ad Cod. Theod., XI, 7, 1);
( ceu turionum) leg. III K ur (enaicac) Yalerianae Gallianae raris-
sur les cataphracti ou cataphractarii, voyez le . passage classi-
(s)imo et per omn(i)a justissimo co(n_)s(ulari) fh](onoris) c(ausa).
que d'Arrien (Tactic., 4).

Il y a RARISIMO, OMNA et GALLIANAE sur la pierre.


Nous avons déjà vu une autre inscription gravée par les soins
des optiones des centurions de la troisième légion (n° 1942). 1952.
Gallianae est une erreur du lapicide pour Gallienae. Les let-
tres Il C à la fin doivent être lues honoris causa, comme dans Copie de l'auteur.- Dans le château, à dix pas de la porte d'entrée; la fin
l'inscription no 1947. Le mot COS peut signifier consulari et de l'inscription est engagée dans le mur. Grandes lettres.
alors il faudrait admettre que déjà sous le règne de Valérien
l'usage s'était introduit de donner le titre de eonsulaire à des Leg(io) III <.:[yrenaica.
gouverneurs de province qui n'avaient pas été consuls; sur l'em-
ploi du mot u1t'IX-rtxoç en Syrie, voyez les notes du no 2212. On peut
aussi supposer que les lettres COS Il C ont été ajoutées après
coup, lorsqu'on reçut à Bostra la nouvelle que Theon était de- 1953.
venu consul; mais je préfère la première explication; c'est aussi
le sentiment de M. Mommsen.
Copie de l'auteur.- Dans un mur de clôture, à cent mètres environ du
Il existe une autre inscription trouvée à Rimini et relative à château; la pierre est brisée à gauche. L'inscription est bien consenée;
Th eon; elle donne son cursus lwnorum avant qu'il fût promu les lettres grecques sont plus grandes que les lettres latines.
au gouvernement de l'Arabie (Orelli, 3174).
Val]enti alu[m]no sim[pli]cissirn[o Co]ru(elii) Egri[Iiani centu-
rionis I]eg(ionis) III Cyr(enaicae).

195L Oû]cfÀE•{rt) 6pê'lt'r.i(> [&]1t'Àoucr[-rcf]-rql Kop[v]1JÀ(ou 'Ey[pt]Àtcxvo'ù [hcx-


'tov·rr.fpx.ou À]EY(Ewvoç) 111 Kup(1Jwûx~ç).
Copie de l'auteur.- Sur le mur de l'édifice, qui se trouve à J'intersec-
tion des deux principales voies antiques de la ville, et qui a été ap elé
L,auteur de cette inscription est peut-être ce C. Cornelius
à tort l'arc de triomphe; à droite de la petite arcade de gauche :ous
Egrilianus qui devint plus tard préfet de la quatorzième légion
une console.- Orelli, 5385. - Wetzstein, no 87. '
Gemina sous Septime Sévère (Renier, lnscript. de l'Algérie,
Jul~o Julian~_v(i_ro) e(gregio) ducenar(io) praef{ecto) leg(ionis) 1 3085).
Parth1cae Phthppiauae, duci devotissimo, Trebicius Gaudinus
praef(ectus) alae novae firmae (milliariae) catafrac(tariorum) Phi-
lippianae, praeposito optimo. · 19r>4.

Copie de l'auteur.- Dans lè mur extérieur du château, mais du côté inté-


La leçon Gaudinus est certaine; la quatrième lettre du mot rieur, Je long d'un petit chemin de ronde; stèle dont le bout a été taillé
n'est pas un 0, mais un 0 mal fait, ayant la forme d'un 0 eu bossage par les constructeurs :trabes du château. Bien conservé.
pointu par le haut.
Les trois légions Parthiques furent levées par Septime Sé- D(is) M(anibus) C. Aponi Luciani b(eneficiarii) tribnni semen-
vère. La première n'est pas mentionnée souvent dans les ins- (stris) leg(ionis) III Cyr(enaicae). Vix(it) ann(is) XLVII, mil(itavit)
criptions, sans doute parce qu'elle avait habituellement son ann(is) XXV. Mercuri(us) M •..•••
quartier général en Mésopotamie, province dont on ne possède
p~.s de monuments épigraphiques. Voyez plus haut no f88I, et Dans une liste de sous-oft1ciers de la troisième légion Au-
Ore'l"-Henzen, 6871. Notœ inscription montre que sous le règne gusta à Lambèse) on trouve plusirurs militaires qui sont appelés
de Philippe la légion avait pris le surnom de Philippiana, mais beneficiarii sexm(enstris) (Renier, Jnscript. de l'Algérie, 127;
it ne résulte pas nécessairement de ce texte qu'elle ait tenu Ot·elli-Henzen, 6792, a); notre inscription donne plus corn-
garnison à Bo:,tra à cette époque. piétement le titre de la fonction. Sur les tribuni semestres,
Les fonctions du préfet d'une légion ont été expliquées et voyez Mommsen, Berichte der saechsischen Gesellschaft der
définies par M. Léon Renier (Jfém . .Acad. inscript., XXVI, lVissenschaften, 1852, p. 250; notre inscription montre claire-
p. 304). Cet officier commandait la cavalerie attachée à la ment que tribunatus semestris signifie le grade de tribun mili-
légion; pendant longtemps d'un rang inférieur à celui des tri- taire dans une légion.
buns militaires, il finit par l'emporter sur ces derniers et par
. devenir le lieutenant du légat, qu'il remplaça ensui le comme
commandant en chef de la légion. On ne peut encore préciser
SECTION III. ROYAUME NABATÉEN. - 1. DJMIRRÎN. 469
{955.
Il.
Copie de l'auteur.- Stèle encastrée dans les fondations d'une tour.
Inscription encadrée et bien conservée.
DJMIRRÎN.
D(is) M(anibus) M. Julii M. f. Sab(atina) Maximi, Man[t]ua,
(centurionis) leg(ionis) Il I Cyr( enaicae) coh(or te) V pr(incipis)
pos fterioris) . Ju[l]ia [L]ais conjugi ob [me]ri[ta. 1959.
Copie de l'auteur.- A Djmirrîn, village désert à une demi-heure au nord
Les restitutions sont dues à M. Mommsen. Maximus était
de Bostra. Dans un mur ; pierre encadrée et brisée à gauche.
centurion princeps posterior dans la cinquième cohorte. Voyez
les notes du no 1.826. 'E]1tt llpo-.(cx
Èx't"(cr61J ~ 1tuÀj~ x(cxl) oVClOÇ, ~vvt­
avoç fnràp 'Avvt]avoü xè 0ù&À1j-
Vt0Ç 'tOÎ.i Ot]ClOOX.OU, l-.o[ UÇ
1.956.
Restitution fort incertaine.
Copie de l'auteur. -Dans le château au-dessus d'une porte dans un cor-
ridor obscur ; copié à la lumière d'une chandelle. La dernière ligne est
très-incertaine.

1959 a.
D (is) M(anibus). L. Valerio Bito, natione Bessus, mil(iti) leg(io-
nis) Ill Cyr(enaicae). Vix(it) ann(is) XXXVIII, mil(itavit) an- Copie de W etzstein, n° 88. - Sur une petite arche du pont sur le ouadi;
n(is) XX •.•.•.. la voie romaine de Bostra à Damas passait sur ce pont. La pierre n'est
pas à sa place originaire.
Le lapicide a mis Bessus au lieu de Besso.
K&ÀÀoç Èp.dv [..]ôôa nuÇa rcMcaoç, &cr7tap 6p1X-rE,
~uz:tî~ï ijôè XClXWV Àu-r~p~ov O'~pcx 1tiÀono,

'tofzou[ ç] i}oÈ 6(é]p.c6Àa x.cxl eô xoc6u1t[ ep ]6[ev J èpé~cxç,


1957. l.(\Jwcr{6]iou &yfou Bocr-rp·'lç îep[1jnû]ov'toç.
Copie de l'auteur. -Dans la nécropole en dehors de la ville, à l'ouest, sur Restitution de Kirchhoff. Dositheus est un évêque de Bostra
un cippe, très-hien conservé. à ajouter à la liste donnée par Lequien (Oriens Christianus, II,
p. 854 sqq.).
D(is) 1\l(anibus). Antoniae Fortunatac Antonins Eutices conjugi
piissnnae.
1959 b.
Eutices est pour Eutyches. Copie de Seetzen.- Sur une pierre servant de marche d'escalier.- Cor-
pus inscr. gr. 9146.

'Ex[-.]lcr6[1l] -.à p.v1Jp.(etov) t'( ou) p.cxx.ocp((ou) l:"tecp&vou, 1tcx[ucr](cxp.É-


vou) f.v p.1Jv(t) 'A1tpt[Àt](q)) ivô(tlmwvoç) ~'-.ou l-.ouç uÀ1J'·
!958.
L'année 438 de Bostra commence le 22 mars 543, et la sep-
Copie de l'auteur.- Fragment d'un grand cippe, à côté du précédent.
tième indiction' le 1. er septembre de la même année ; mais le
mois d'avril de l'année 543 appartient à la sixième indiction,
•••• fr]atres ejus, Angurino et Sergiano cos.
et il faut lire lvo~x•~wvoç c;' au lieu de hotx-rtwvoç ~,; ces deux chif-
Les consuls sont ceux de l'an t 32. fres sont souvent confondus dans les copies.

1960.
Copie de l'auteur.- Sur un linteau de porte; pierre rognée à droite. -
Corpus inscr. gr. 8933.

Inscription sur la porte d'une église ou chapelle; nous trou-


verons plus loin de nombreux exemples d'inscriptions analo-
gues. Voyez Corpus inscr. gr., 8930 à 8934. La citation est
empruntée au Psaume 118, v. 20.
470 PARTIE VI. SYRIE.

196L L'année 190 de Bostra commence le 22 mars 295. Sur la va-


leur du denarius à cette époque, voyez mes notes sur l'Édit de
Copie de l'auteur. - LinttJau de porte, sur lequel a été sculptée une croix, Dioclétien, p. 146.
accostée de deux palmes et d'ornements en zigzag. Entre ces emblèmes
se trouvent pour toute inscription les lettres suivantes :

T TT TT T 1964.

Je ne saurais expliquer ces lettres. Copie de l'auteur.- Dans une maison; pierre brisée à gauche.

'Ex rrp ]ovo(cxç xcxl <mouô~~ [Mcx )Àtx_&6ou xcx'i. l:Eou~pou Mcx[Àlx_]o[ u]
BcxOo[ v]opou? Èx-r(a6'l}, l-r( ou~) av'.

L'année .250 de Bostra commence le 22 mars 355.


III.

QREYÉ. 1965.

Copie de l'auteur. -Dans le mur d'une tour; lettres un peu grossières.


!962. J'ai copié cette inscription au coucher du soleil lorsqu'elle était déjà dans
l'ombre, et, ayant quitté Qreyé pendant la nuit, je n'ai pu vérifier ma co-
Copie de l'auteur.- A Qreyé, bourg considérable dans l'antiquité, situé pie, de sorte que quelques lettres sont restées douteuses. - Porter,
à l'ouest-nord-ouest de Bostra, et maintenant habité par les Druses, Dans Transactions of the Royal Society of Literature, V, p. 249.
une cour, inscription encadrée et complète.- Porter, Five years in Da-
mascus, II, p. 193. + <Ptq~cf6'l}ç l:cfÀp.ou (xcxl) l:io[u] crup.btou "Avvcx EXEÔ x·t!crcx 'tO p.e-
p.oopt(o)v ·Èc; ÀÔyov [p.Jov (xcxl) -rExvov, l ..ouç arrô' x_p(ovotc;) y' .ivô(tx'ttw-
voç). + .l:cxÀcfp.cxoç (xcxt) E>ulvo[ptoç o!xooop.ot.

Le sigle qui représente le mot OlJv&ptcx est le sigle habituel *; A la fin de la quatrième ligne, la copie de Porter donne
quant au chiffre, je crois que c'est un M incomplet (voyez X Pl r, et la mienne, ~Pl r1 ; il est évident que la vraie le-
n0 1.963) et coupé par l'encadrement de l'inscription, d'autant çon est X p sr 1N Af; mais, comme je l'ai déjà dit, les lettres
plus que la copie de Porter donne un Y au-dessus du chiffre; de l'inscription sont assez grossièrement faites.
cet Y m'a échappé. L'année 284 de Bostra commence le 22 mars 389, et la troi-
Cette inscription est importante parce qu'elle contient la sième indiction, le fer septembre de la même année. Ce texte
date la plus ancienne de l'ère de Bostra. L'année 34 commence à demi-barbare a été rédigé par quelqu'un qui savait fort malle
le 22 mars 139, et on peut conclure de l'emploi de l'ère de grec. Anna etait la fille de Riphathé et de Séos; les lettres Exeo
Bostra dès cette époque à Qreyé que cette ville appartenait à la représentent probablement les mots èÇ Wwv; le mot p.Ep.oûpt (o)v.
province d'Arabie. Le nom ancien de Qreyé ne se trouve pas paraît être un mot barbare équivalent à p.v'l}p.ûov et formé du
dans les inscriptions. Porter (loc. cit., p. 195) est d'avis que les latin memoria. ~fo; est un nom propre que nous rencontrerons
ruines sont ceJles de Qérioth ou Qarioth, m'ip, l{cxpuM, Joca- , souvent dans les inscriptions du Haourân. Les deux noms à la
lité de ]a Moabitide, mentionnée par Jérémie (XLVHI, 24); mais fin sont embarrassants; il faut probablement lire .IrxÀ&p.cc[ oç]
à Qreyé nous sommes bien loin de la Moabitide. On aurait (x.rxl) 0e&vôp[LOç o!xooôp.ot] comme dans d'autres inscriptions où
pu penser à Kwpd61J ou Coraiatha, bourg ~e 1~ province d'A- le nom du maçon est inséré à la fin. 0ecfvôptoç ou 0EIXvop1't''lJÇ est
rabie, mentionné dans les Notices ecclésiastiques (S. Paul, · le nom d'une divinité arabe mentionnée dans plusieurs inscrip-
Geograph. sacra, p. 50 sqq.) ;; mais Eusèbe et S. Jérôme (in v. tions du Haourân (nos 2046, 2481, Corpus inscr. gr., 4609) et a
Cariathaim) disent formellement qu'il était situé à dix milles persisté comme nom propre après le triomphe du christianisme
à l'ouest de 1\Iédaba. En supposant que le nom moderne n'est comme Âouacfptoç à Bostra (no 1916). D'ailleurs ce mot avait
qu'une altération du nom ancien, je ne vois guère que la xli>p.1J aussi un sens dans la phraséologie des chrétiens; il est em-
Xlpouç, mentionnée dans la même Notice, qui puisse avoir des j ployé par les auteurs ecclésiastiques pour désigner la double
droits sur les ruines de Qreyé. nature du Christ, à la fois Dieu et homme.

1963. 1966.

Copie de l'auteur.- Auprès du réservoir; bien conservé.- Corpus inscr. Copie de l'auteur.- Près du réservoir. -Porter, Five years in Damas-
gr. 4643. eus, II, p. 193. - Cette inscription a été classée par erreur à Salkhad
par vVetzstein, n° 48.
'Aycxe~ Tu:x,n. 'Ex.. (aO'lJ of) ÀtfJ-V'lJ l't'out; pl(' t(x) xowwv clvcxÀ(J)p.cf-rwv
~~c; xo')(Jo'l}Ç, (è·l)vcxp((J)v) ta' fJ-(uptcfowv), Èx rrpovo(cxç WÀ(rx6Cou) Kopv'l}- <rrrtp <rW't' l}ptcxç l:cx{ou <l>tÀoxcfÀou -.ov-rov Èx't'(a6cxt ÈÇ [l]olcu
Àtcxvov rr(ptp.t}rt (tÀo:xp(ou ). r't(E)t VÀj
1
,
SECTION Ill. ROYAUME NABATÉEN. - V. SAHWET-EL-KHUDR.

Il devrait y avoir -roïho !x-rlcrO"'J. L'année 433 de Bostra com-


mence en 538. v.

1966 a. SAHWET-EL-K HUDR.


Copie de Wetzstein, n° 77 .-A l'est du bourg, pierre encastrée dans l'angle
d'une maison, et brisée en bas, 1969.

Copie de l'auteur. -Dans une rue, en haut du village} un peu au-dessous


du fort. Encadré et bien conservé. Le village est habité par des Druses.

·r-rrsp cr<~>'t'"'}p(cxç M(oc)px. Aûp. 'Av(rwvdvdu) Krxlcr(rxpoç), Ât'è xup(~J,


at& Oûcfooou 1\.crÀ&!J-OU, MoÀl!J-OU 'Avâvou xal CPoucpou oÛE't'pcxvou tEpO't'IX-
1967.
!J-tWv, lT(ou~) Çç'.
Copie de l'auteur. -Près du réservoir.
L'année 66 de Bostra commence le 22 mars i 7 f et tombe
par conséquent sous le règne de Marc-Aurèle. Il est assez rare
de trouver le nom de l'empereur ainsi abrégé et sans le titre
XrlÀo"'J ou Hulda, ,,,n,
est le nom d'une des femmes d'A ré- d'Auguste. La date de cette inscription montre que Sahwet-el-
tas Philodème, roi des Nabatéens; il est inscrit sur les mon- Khudr faisait partie de la province d'Arabie.
naies de ce prince (De Luynes, Revue Numism., !858, p. 295).

!970.
1.968.
Copie de l'auteur. - Dans l'église; encadré.
Copie de l'auteur. -Pierre tumulaire; l'inscription est bien conservée et
paraît complète. 'Ex 1tpo[vo(IXJç xè cr-rrouo~ç •pcxlp.cf1oou? Irxp.É6ou xè l:ab(vou EUp.ou
xè MrxÀt}'_t:f6ou otxooo[p.]~O'lJ É't'(ouç) crÀ6'.

L'année 239 de Bostra commence en 344.

i97f.

IV. Copie de l'auteur.- En bas du village, dans un édifice en ruines; inscrip-


tion fruste.

~~ •poucptvCJv
'E x cr-rrovo'l)Ç ' x[']
~ "'' XE, ..
• • • • • ..Eou "' ovtou
' at ••••
EL-AYÎN ou AYÎN-ABOU-HAMARA.

i968 a. 1972.
Copie de l'auteur. - Au même endroit; très-fruste.
Copies ùe Cyril Graham (Transactions Royal Soc. Lit., VI, p. 279) et de
Wetzstein, no 49.- Auprès d'une belle source, entre Qreyé et Ayoun,
où sont les ruines isolées d'un temple de l'époque romaine; sur un mor-
ceau d'architrave. Je n'ai pas visité cette localité.

cr-rràp O'W't'7jpt1XÇ • , • • ••
fopôtcxvou .Id) . . .••• 1973.
E>]cx"ip.oç Ap.Épov ••••••
'OvocxOoç ,A cr À[ cf p. ou •••• Copie de l'auteur.- Dans la maison du scheikh; pierre encadrée, mais

. ..... . . .. .. . brisée à gauche.

• • • • • OÇ fl pE(crxo-
En l'honneur de l'empereur Gordien.
Ç •••••• "flÇ lE EtÔt-
wv • • • • • 0' EV OUOt

-a- ••••••• 't'oç ocyet.


• • • • • Ilpa'tcrxo~.
--·

472 , PARTIE VI. SYRIE.

1974. '1980.
'f Copie de l'auteur. - Dans le liwân du scheikh, sur une petite stèle. L'ins-
Copie de l'auteur:-Au-dessus de la porte d'entrée de la maison du scheikh;
/ pierre encadrée, mais brisée par le bas. cription paraît complète.
,<#'
Tcxupë'i:voç Aù6cxa&vou ot'tp~vàc; ÀqEumfp( t)oc; È7tÔ1JO"EV

'Oï-rpcxvoç est pour mkrpcxvôc;. Voyez no 1989.

198t.

Copie de l'auteur. - Sur la porte de la chapelle de Saint-George (ziaret-


1975.
el-khudr), à sa place originaire. Très-bien conservé.- Corpus inscr. gr.
Copie de l'auteur.- Dans l'église. 890·J.

+ crAytE fEWpjtE 1 7tpÔcroEÇcxt, XCXL ~XOÀCXIJ"rtXtOV 'tOV 7tpocrEVEjXÔVT1X


E0zocïç aou ôtcx't~p'l)aov, xcxl Kop.1J'tt &oë'l-cpij} &v&1taucrw cx!'t1Jaov.

Scholasticius est le fondateur de la chapelle; il prie saint


George de recevoir son offrande, de le protéger par ses prières
1976. et d'intercéder pour le repos de l'âme de son frère Cornes.
Saint George était en grande vénération dans toute la Syrie, et
Copie de l'auteur.- Fragment dans la chapelle de Saint-George.
encore maintenant chrétiens et musulmans viennent en pèle-
rinage à la chapelle de Sahwet-el-Khudr et y sacrifient un
KÀcx[ u]otcxvo[u, Icxp.l]6ou, Kcxô&p.ou ••.
agneau sur le seuil de la porte. En arabe saint George est ap-
Le nom propre !cftJ-E6oç se trouve ci-dessus (n° 1970) et dans pelé Et-Khudr.
une inscription de 1Jleyémês (no 1982). Ce saint, appelé p.EyaÀÔp.etp'tup et -rpo7tcuocp6poç par les Grecs,
fut mis à mort par Dioclétien, probablement à Lydda en Pa-
lestine, où il existait au moyen âge une grande église, qui lui
était dédiée. Malgré ou plutôt moyennant la grande extension
1977. que prit de très-bonne heure le culte de saint George, les actes
de son martyre nous sont parvenus sous une forme tellement
Copie de l'auteur.- Au-dessus de l'entrée de l'enceinte qui entoure la altérée, qu'on ne peut guère en tirer de renseignement histori-
chapelle de Saint-George. Encadré et bien conservé. - Corpus inscr. que. Sa fête est célébrée le 23 avril; voyez Acta sanctorum
gr.4650. 23 aprilis, p. 100. Nous trouverons plus loin d'autres monu-
ments du culte dont il était l'objet dans le Haourân; voyez
"'06cxtÔoc; McxÇt(J-Ou -rà p.V'l)(J-EÏ:ov olx.oÔotJ-~<riX~ xcxl 'ttl Àët'fcxvcx -rwv yo- n° 5 2038, 2092, 2i26, 2i58. Les reliques de saint George furent
vÉ.wv cruvctyaywv xa'tÉ6a'fev, l ..(ouc;) a'. transportées à Zorava dans la Tracbonite, au commencement
du sixième siècle, ainsi qu'il résulte d'une inscription que j'y
L'année 200 de Bostra commence le 22 mars 305.
ai copiée (no 2498).

1978.
VI.
Copie de l'auteur. -Sur une fenêtre de l'enceinte du fort, à l'extérieur.

MEYÉMÈS.
Traduction du latin ex frumentario.
1982.

Copie de l'auteur. -A Meyé.mês, à une heure environ au nord-ouest de


1979. Ssthwet-el-Khudr, vers la mont~gne, dans un endroit où il y a de he lies
sources. Il y a eu là une grande église, bâtie sur l'emplacement J'uu tem-
Copie de l'auteur. - Dans un~ maison, pierre tumulaire. ple païen, mais 1 n'y a pas eu de village important. L'inscription se
trouve au-dessus d'une porte latérale dans la façade de l'église; la pierre
est brisée aux deux extrémités ; belles lettres.
SECTION III. ROYAUME NABATÉEN. - VII. AYOUN. 473
1983. 1984 c.
Copie de l'auteur. - Sur une pierre retournée et employée dans l'intérieur Copies de Wetzstein, n° ~2, et de Cyril Graham, Transact. Roy. Soc., VI,
de l'église. Bonnes lettres.
p. 279.- Sur une pierre retournée et encastrée dans le mur de la cour
de l'église.

" XE\ r tpp.cxVOÇ


"oeoEOOÇ \ X&:\ Mcxçtp.oç
,,.. , 11-,
OtX.OOOfJ-"I}<rtXV , (
E"t OUÇ) p7toN ,

Inscription de l'an 289.

VII. 1984 d.

Copie de W etzstein, no 55. - Dans une église au milieu de la ville, dont


'AYOUN. le mur est orné1de consoles pour supporter des statues.

"'A6ycxpoc; M&1;tp.oç xcxl ~ou"i-roc; ~cxp.cx("l}ç 7tpovO"I}"tcxt olxoo6p.r,cratv


1984. l-r(ouç) a-o'. BtÎcrcroc; oïx.ooop.[ o]ç.

Copie de l'auteur.- A Ayoun (les Sources), bourg considérable dans l'an- Inscription de l'an 309.
tiquité, où il y a de belles sources. Les ruines sont désertes, etje n'ai pas
eu le temps de m'y arrêter aussi longtemps que je l'aurais voulu. L'ins-
cription est encastrée dans le mur de la mosquée ; elle est encadrée. -
Corpus inscr. gr. 4631. !984 e.

@ip.oç '0[-.cxl]a-ou, Âcxvo~6t[ o~ O}~·tx.-.opo~, N&p.epoc; olxooop.oc; m( a-)- Copie de Wetzstein, no ~4. -Dans la même église, sur une stèle.
-.o(c;).

Je crois que cette inscription est la même que· celle qui a été
publiée dans le Corpus (no 4631) d'après une copie défectueuse Inscription de l'an 263.
de Burckhardt.

t98o.
1984 a.
Copie de l'auteur.- Sur une pierre tumulaire.
Copie de W etzstein, no 50, - Dans la partie méridionale des ruines, de-
vant un grand édifice, dans l'herbe.

~cx[o]"ivoç 'A[p.petÀ(ou
~ouÀeu-r~ç [x.cxt 7tpoeopoç
7toÀewç Bo[cr-rpcxç lYm· 1986.
a-ev To f1-V1J[p.e\ov, fi-1)VO~
Copie de l'auteur.-Da.ns une petite église vers l'est du village, près d'une
Awou tç' l!Tou; ••••.
grande tour carrée ; pierre tumulaire, inscription complète. - W eh-
stein, n° 55.
Ce Sabinus est probablement le même qui est mentionné
dans une inscription de Bostra (no 1907). Nous rencontrerons
plus loin un autre sénateur de Bostra (no 2302).
Inscription de l'année 340, et probablement chrétienne.

1984 b.

Copie de Wetzstein, no ~H. - Dans une église, sur une stèle. 1987.

Copie de l'auteur.- Fragment dans l'intérieur de l'église; très-grandes


'E7tÀcxxw[6]1J -ro hpov È7t't ~ÀeÇtÎv o[p]ou B[cx6Jo~pou oôe-rp(cxvo'ù) xê
lettres.
fep[p. ]cxvou ••••• l .. (ouç) pÇÇ, cr7tepbepe·tÉou •••
Fragment insignifiant.
L'année 167 de Bostra commence le 22 mars 272.

EXPLICATION OES INSCRIPTIONS, T. Ill.


60
474 PARTIE VI. SYRIE.

i988. Rabbath-Ammon, Déreât ou Edréi et Salkhat, et il est clair que


ces deux dernières villes en marquaient la limite septentrionale.
Copie de l'auteur. - Au-dessus de la porte de l'église, fragment.

1990.

Copie de l'auteur. - A l'entrée du château, à droite; inscription encadrée


et bien conservée.- Wetzstein, n° 47.- Porter, Five years in Damas-
eus, II, p. 180.

VIII. "A.ycx6?j Tux.'!l· @cx'Lp.oç Ncc€p.ou, ~&6rxoç ~~X.fl.ou, Bofaaoç ÜÙÀ7ttov,


B6pooç ~1Xt[p~]Àou È1tt(j')(.07t0t Èx 't'WV 'tOU ew'ü tx't'tO'IXV, l'COUÇ pp.~'.

SAI.JKHAD (SALKHAT). J'ai vérifié le texte de cette inscription avec soin et la leçon
que je donne est certaine. L'année 14 7 de Bostra commence
le 22 mars 2n2.
1989. Les magistrats appelés È1tt(jxo7tot sont souvent mentionnés
dans ]es inscriptions du Haourân (no• 1989, 2298, etc.). Leurs
Copie de l'auteur. -Dans le château, sur une grande pierre servant de fonctions sont ainsi définies par le jurisconsulte Charisius, qui
linteau; très-hien conservé. Au milieu de l'inscription il y a un grand écrivait sous Constantin : episcopi, qui préesunt pani et cœteris
espace bombé, qui a été martelé; il tient la place de douze lettres environ;
venalibus rebus, quœ civitaturn populis ad quotidianum victum
mais l'inscription paraît complète.-Copie de Burckhardt, Corpus inscr.
gr. 4640.
usui sunt (Digest., L, 4, 18); elles étaient donc analogues à
celles des agoranomes, el il est possible que les magistrats ap-
pelés agoranomes en Grèce et généralement dans les pays hel-
<I>cfpExov ]oÀÉou ~ou).E(U't'~v ), ÀÀÉÇav~pov OüiÀEv't'[ oç], .I~:ou~pov x~
B&acrov oÙ'i't'pcxvol èrdaxo7tot. léniques aient porté dans l'intérieur de la Syrie le titre d'épis-
copes; dans tous les cas, j'ai rencontré plusieurs épiscopes dans
Il semble qu'il devrait y avoir 0 Y 1T PAN 0 YC sur la pierre; les textes du Haourân, et je n'y ai trouvé qu'un seul exemple
mais il y a OYITPANOI. Sur les È1ttaxo7tot, voyez les notes du d'un agoranome, à Kanatha (n° 2330). Notre inscription sem-
n° 1990. blerait prouver que les épiscopes exerçaient aussi quelque sur-
Salkhat, en arabe ~ ou ~~, est certainement veillance sur les revenus sacrés; mais l'expression ... & -.ou 6eoü est
l'endroit appelé Salcah, i1:>So, dans la Bible. Le nom ancien assez vague, et peut s'app1 iquer à des amendes infligées par
ne s'est pas rencontré dans les inscriptions grecques; mais, dans les épiscopes, et dont le produit était consacré aux réparations
une inscription nabatéenne que j'y ai copiée, M. de Vogüé l'a des temples. Une inscription trouvée récemment dans l'île de
trouvé écrit ,nt,:~ (Inscr. nabat., n° 6). Eusèbe et S. Jérôme Rhodes a aussi révélé l'existence d'un È1ttoïw1toç parmi les digni-
écrivent l:EÀz.of, Selcha, et ajoutent que c'était une ville de la taires de ces confréries, appelées éranes ou thiases, et si nom-
Basanitide appartenant au roi Og; mais ils ne disent pas, breuses dans les pays helléniques; il serait intéressant de savoir
comme ils le font généralement, que la ville existait encore de quelles étaient ses fonctions, et si cette organisation existait en
leur temps. Du reste, elle n'est mentionnée par aucun géogra- Syrie; jusqu'à présent on n'en a pas trouvé de traces. Voyez
phe, et ne se trouve ni parmi les garnisons citées dans la Noti- Wescher, Revue m·chéol., avril 1866. Quant aux épiscopes
tia Dignitatum, ni dans les listes d'Hiéroclès, ni dans les Noti- que les Athéniens envoyaient dans les villes tributaires, il n'en
ces ecclésiastiques, qui contiennent cependant les noms d'un est plus question après la guerre du Péloponnèse.
grand nombre de villes et de villages de la province d'Arabie. Il est intéressant de rencontrer si près du berceau du christia-
On doit en conclure que Salkhad avait changé de nom, et pris nisme le mot l1tl(jxo1toç appliqué à un fonctionnaire civil. C'est
celui de Dionysias ou de Tricornia, ou tel autre nom parmi ceux Jà, peut-être, que les apôtres l'ont pris pour le donner aux pre-
des Yilles de la province, dont on ne connaît pas encore l'em- miers surveillants et directeurs des communautés chrétiennes.
placement. Les auteurs arabes, Aboulféda entre autres, par- Quelques théologiens ont soutenu que dans la hiérarchie de
lent des vignobles de Salkhat et des environs; ce serait une l'église primitive, le titre de 7tpea6unpoç a été emprunté aux
raison pour croire que la ville, tout en conservant son nom usages juifs, tandis que celui d'~7tt(jXo7toç dérive de l'organisation
indigène, était appelée Dionysias par les Grecs et Damascius municipale des Grecs; il nous semble plulôt que les deux ter-
nous apprend que_Dionysias était voisine et rivale de Bostra mes sont d'origine palestinienne ou syrienne.
(ap~td Photium, cod. 242); Salkhat est à quatre heures de mar-
che de Rostra. Les ruines sont habitées depuis peu par une
nombreuse colonie de Druses.
Dans t?us les passa~~s de la Bible où il en est question, Sai- !991.
cab est Citée avec Edrm ou Adraa comme une ville frontière du
Copie de l'auteur. - Dans la même maison que le n° 2008 ; sur un frag-
royaume de Basan (Deuter., III, 10; Josué, XII 0 . XIII 11.
' ,
I Citron., V, H). Comme Rabbath-Ammon appartenait aussi à ' ' ment d'architrave; belles lettres. Le fragment a est complet à gauche ;
la première ligne du fragment b a été martelée.
Og, roi de Basan (Deuter., III, H), on a trois points certains
pour déterminer l'étendue de son royaume, à savoir, Armnân ou a. 'YmmdiXç 'Av ...••
SECTION III. ROYAUME NABATÉEN. - VIII, SALKHAD. 475
b. CL • • • • • • • • • née 496 de Bostra correspond à l'an 601; cette construction
fut donc élevée peu de temps avant l'invasion musulmane.

1992.
1997.
Copie de l'auteur. -Sur un fragment d'architrave, orné des mêmes mou-
Copie de l'auteur. - Dans le château, au pied du mur où se trouve le
lures que les précédents.
n° 1989. La première ligne est fruste, le reste est bien conservé.

+ ....... ., + "r7ttp cip.7tct(uaswc;) 'Avcta'tctalou (x.cxl) 'Otîs~r.f6"fl(ç)


Ce fragment appartient probablement à la même inscription ô vctoc; éx.-r~ (a6"fl) cpx"fl'· (Kctl) fswpy(ou cxô-r(wv) uto'ü -r~v ctÔÀ~v cp~'.+
que les précédents, mais je ne pourrais l'affirmer.
La rédaction de ce texte est peu correcte. Les années 528 et
560 de Bostra correspondent aux années 633 et 665 de l'ère
chrétienne. La première n'est antérieure que de quatre ans à
1993. l'établissement définitif de la domination musulmane en Syrie
et à la soumission du dernier prince Ghassanide, qui eurent
Copie de l'auteur. -Fragment en grandes lettres. lieu en 637 ; l'autre est postérieure à ces événements' mais ce
n'est pas une raison pour la rapporter à une autre ère, l'ère
chrétienne, par exemple, comme le voudrait W etzstein; car il
n'y a aucune trace de l'emploi de cette ère en Syrie à cette
époque, et la conquête ne change pas en un jour les habitudes
d'un peuple. Pendant le premier siècle de la domination mu-
1994. sulmane il devait rester encore beaucoup de chrétiens dans ces
Copie de l'auteur.- Dans une cour, fragment d'inscription encadrée; districts écartés et arides, si peu faits pour exciter la cupidité
lettres en relief. · de conquérants qui avaient devant eux tant de riches provinces
à envahir; et il est très-naturel de supposer qu'ils aient con-
servé pendant quelques années leurs usages et leur ère tradi-
tionnelle; voyez n° 2028. Au surplus, je n'ai pas rencontré dans
C!e fragment est probablement antérieur à la domination ro- le Haourân de date plus récente que celle de notre inscription.
maine: voyez cependant le no 2037.

1998.

i995. Copie de l'auteur.- Dans une maison; encadré et bien conservé.-


Corpus inscr. gr. 4652.
Copie de l'auteur .-Au-des~us de la porte de la même maison que le n° 200o.
Inscription encadrée, complète et bien conservée.

Inscripti0n de l'année 322.

i999.
L'année 392 de Bostra commence le 22 mars 497, et la cin-
quième indiction, le 1er septembre de l'année précédente. Nous Copie de l'auteur. -Au-dessus de la porte de la maison où est le n° 2009;
très-bien conservé.
avons déjà rencontré un exemple de la sentence pieuse qui
précède la date (n° 1960).
'AtJ.bptÀ(ou x.ctl Z~V!JWOÇ uîwv 'AÀsE~v3pou -rou Kct't'ttou 'tO p.v~p.cx, &tJ.-
cpotÉpwv XX.· 6pôwctpfwv, 8mp O'UVE'tEÀfa6·1) ot?t 'AÀE~~vopou 'Ap.tîptÀ(ou
x.ctl 'AÀs~cfvopou Z~vwvoç 7tsptr.iv'toç 't'al: 1\.p.tîptÀtou Èv l-r(E)t erp.'. Tipw-.oç
ôè 7tsptsa-rc(À1J lv ctù-ri{) Ô Z~vwv ~'twv v'. 'Ea-.lv ô~ -.à OVO!J.ct'rct -rwv olxo-
1996.
ÔOtJ.WV llcfx.ct-.oç xctt E>r1.ttJ.oç xctl AÔ6oç x.~l ~1\.a-rÉpt(o)ç· civ"fjÀWO"fjactv (o1J-·
vocp(wv) ty' p.(uptr.fosç).
Copie de l'auteur. -Dans le château, encadré.- Wetzstein, no 46.

Inscription de l'an 345. Ce tombeau devait être un édifice


considérable, probablement une de ces tours carrées, comme il
La leçon TONAYTON est certaine; il est probable qu'il y en existe encore beaucoup dans les ruines du Haourân. On re-
avait une autre inscription à côfé de celle-ci, relative à la cons- marquera le signe du denier, dont la forme diffère un peu de
truction d'un édifiee, vctoç, 7tupyoc;; les auteurs de notre inscrip- la forme habituelle *·
Les lettres X X sont certaines, et j'ai
èon ont écrit -rov ctô-.àv au lieu de répéter le mot propre. L'an- fait apporter une échelle pour les vérifier; mais elles ne sont
60.
476 PARTIE VI. SYRIE.

pas faciles à expliquer. Il est probable qu'elles ont été gravées 2004.
par un lapicide ignorant, aux lieux des lettres~) abrévation or-
dinaire du mot hcx'tov'tcxpxoc;; car au quatrième siècle on donnait Copie de l'auteur. -Dans la même maison que le n° 2008; encadré,
le nom de ordinarii aux cinq premiers centurions de la légion mais brisé en haut.
( Veget.,Il, 7.). Il y avait aussi des officiers appelés ordinarii dans
l'officiumdupréEsesArabiœ(Notit. Dignit. Orient., cap. 30); mais lx't'tcrcxv aùv 'tOtç] TÉxvotç ÈÇ tôfwv xcxp.&-rw[v] 7tOÀÀIÎ &vcxÀO<J<XY-
1

on ne sait pas quelles étaient leurs fonctions. Voyez n° 20G3, et 't'Eç, l't'OUÇ 0'1t~ •
Godefroy, ad Cod. Theod., VIII, 4, 1.6.
Inscription de l'an 392.
Kcfnwc; paraît être Pethnique de quelque bourg de la pro-
vince; car on ne peut guère songer aux Catti de la Germanie,
qui ne sont plus mentionnés après les guerres de Marc-Aurèle.
Le mot peut aussi être un nom propre.
2005.

Copie de l'auteur.- Dans la même maison que le n° 1995.


2000.
aÀÉou ~cxÀp.cfvou 't'o x'tt<JfJ-Ct· KÉe<p.oc; o~xooop.ecrev <Ptp.Écxç. Auo[ u] mx-
Copie de l'auteur. -Dans la même maison que le n° 2008; inscription
poot't<X lv6ev x~ •••••••
encadrée, avec un trait entre les lignes ; la pierre est brisée à gauche.
Rimea est le nom d'un village de la Tracbonite; voyez
<Q <ktvet XettJ l:ovÉ[ <XÇ Xett 0 oeivcx '1<~) Jcfvvou ('tOU •• , , Jou uÎot -ro[vTOV
TOV] -rcîcpov &[v~yetpcxv, l]'t'ouç crp.ç', ['Av~Àwcrcxv h't]èx !J-Uptcfocxç XtÀ(cxç, n°• 241.6 et suivants.

Inscription de l'année 351..

2006.

2001.. Copie de l'auteur. - Au château, dans le mur extérieur d'une tour carrée;
copié avec une lorgnette, lecture difficile.
Copie de l' auteu1·. - Dans le château ; encadré et bien conservé. - Copie
AÔÇt ~lou xcx'i. •pcfouoe xcxl 0Ép.E.
de Buckhardt, Corpus inscr. gr. 4641.
A~Çtc; est un nom d'homme que nous retrouverons dans d'au-
Bcîcrcroc; '1\vopop.&zou opcpcxvoç &vcx't'pcxcpelc; ~ç ~o{wv X<Xp.chwv fLê'tiÎ 't'É-
tres inscriptions (n° 2415).
xvwv o'txooop.·'lcrcxv 'to p.v~p.cx Èv l't'(e)t aÇo', Bcîacroç •••••• p.t-rwv?

Inscription de l'année 369. Les mots en dehors du cadre à


gauche sont obscurs; Bcfaaoç et p.t't'tùV sont certains, les autres
lettres sont probablement 0 11<0 A 0, mais elles ont été mar- 2007.
telées; il y a peut-être là un nom de lieu.
Copie de l'auteur. - Dans le château, encadré et bien conservé.-
Corpus inscr. g1·. 4642.

2002.

Copie de l'auteur.- Au-dessus d'une porte, encadré.

Toôe -ro fJ-V'YJ!J.tO'J Èx. [y}xt<Xç? &vlytpsv Z'l}vôôwpo; x~ M<XÇ(p.r.x yuv~


aÔ't'oîî, l't'(e) t ao6'. Bo'Y}6oç T of>io_;;. 2008.

Il y a NA 1AC sur la pierre. Bo·'l6o; est le nom du construc- Copie de l'auteur.- Dans une maison, encadré.
teur. L'inscription est de l'an 377.
'l&crÀep.oç O(ô)Àmœv(oü), E\ocxtoç llpE(crxou, "Acr6oc; "A6oou, ~IX6rvoç
Mcx't'tp.ou.

2003.

Copie de l'auteur.- Au-dessus d'une porte, dans la maison où se trouve le 2009.


n° 1999; encadré et bien conservé, mais brisé à gauche,
Copie de l'auteur.- Sur la porte de la maison où se trouve le n° 1999;
E'tÇ X't' Jt<rp.cx
l' ' ,
(Xt(J)VtOV [ 't'O1V 't'ett.po Jv EX't'tO'êV
1 " ~ ''[ êOÇ ut]ôç Z7jVOOwpou [rviX
..,;..011 inscription très-fruste.
cxô]'t[o]v &Çtot 't'EÀE •• , •• !Law. Otxooop.~6·'l i.v l't'(e)t a,.
+ Etat '\
v 't'O' tJ.ë[p
1 ë
]oc; ••••••• tou 't'OU p.v'l}p.tou ou't'OÇ
I'U ' ...
't'Otç ~
'tWV K<Xu-
Çhou (p.Ép Joç 't'É't'cxp't'[ov J •, • . • xcxt 'tO~ç 'tOV. • vop.ou p.Époç '=phov xcxl
, •• , •• , . utij> N6vvou xe<t u~[~i] Bp.<X ••
SECTION III, ROYAUME NABATÉEN. - IX. ORMANA. 477
Les portions de cette inscription dont la lecture est à peu
près certaine sont les suivantes : 10 YT 0 Y M N HM 10 Y 0 Y,
EOOCTETAPTWN, I<AITOICTON .. NOMOYMEPOCTPI- IX.
T 0 N KA 1; le reste est plus ou moins ùouteux. Il s'agit d'un
monument funéraire dont différentes portions sont affectées à
différentes familles, ou à plusieurs branches de la même fa- ORMANA? (ORMAN).
mille. Nous verrons plus loin d'autres exemples d'arrange-
ments semblables (nos 2146, 2245).

2015.

Copie de l'auteur. -A la maison du scheikh; encadré. -Corpus inscr.


2010.
gr. 4655.
Copie de l'auteur. - Dans une chambre obscure du château; mal con- Eôcn:t)("')ç 't'O'ltl>ç oÔ-roc; 8v tx·wrEv ÈyyÙOt À{p.v"')<;
servé. lÇozoc; lv cr-rp1X-rt~ 'A p.p.timoç, ~7tEp &p.' [l]cr"'lv
&e&viX-rot ~tÀlov-rEc; Èü:ppocrÛV"')V "tE xcx't 6Mov
~o'tEv lx.(E)w, cr-rpe<-rt~ TE cplp(E)w xÀÉoç rxHv ~ptcr"tov.

La Àtp.v"'J mentionnée dans ce texte est un grand réservoir


qui se trouve auprès des ruines, et destiné à recevoir les eaux
2011.
pluviales pendant l'hiver; il y en a de plus ou moins grands
Copie de l'auteur. -Dans le château; complet. dans presque toutes les localités antiques du Haourân.
Ormân est habité par quelques familles Druses.
+ IlcptoÔEu't'l<;. +
Il faut lire 'ltEpwawc~ç. Les 'ltEpwow•rx( étaient des prêtres char-
gés par les évêques de visiter les églises de le~:s ~iocèses; ils 201.6.
sont souvent mentionnés par les auteurs ecclesiastiques. Voyez
Du Cange, Glos.~arium, in v., ct Corpus inscr. gr., 8822. Copie de l'auteur.-A la maison du scheikh; encadré.-Welzstein, n°43.

201.2. Les lettres M et Z de la date sont séparées par un petit


trait beaucoup moins haut que ces deux lettres, et qui n'est
Copie de l'auteur. -Dans le mur extérieur de la mosquée, en grandes 1
leltres ; fragment intact à gauche et en bas. pas la lettre 1. L'année 47 de Bostra commence le 22 mars
152. Wetzstein a lu l:rxytcfcrou, qui est peut-être la vraie leçon;
car les lettres de cette inscription sont mal formées et il est
facile de confondre un [ mal fait avec un r; nous rencontre-
rons plus loin un nom propre semblable, l:liyE•oc; (no 2141.).
Quant à la date, je l'ai vérifiée avec soin) en montant auprès
2013. ne 1::~. pitll'fe.
Copie de l'auteur.- Dans la même maison que le n° 200;); fragment brisé
à droite.
20:1.7.
Fragment insignifiant.
Copie de l'auteur.- A la mai~on du scheikh; inscription encadrée, sauf la
dernière ligne. Wetzstem, no 42.- Corpus inscr. gr. 4659.

2014.

Copie de l'auteur. - Dans le mur extérieur d'une grande tour carrée du


château ; fragment.
Le commencement de la dernière ligne est obscur. J'ai noté
Insignifiant. sur mon carnet que les lettres WHACWA 1MA Tl étaient cer-
taines. L'inscription est de l'an 251.
478 PARTIE VI. SYRIE.

20!8. 202l b.

Copie de l'auteur.- A la maison du scheikh; encadré et bien conservé.- Copie de W etzstein, n° 45.- Dans une église, sur un autel.
Corpus inscr. gr. 4658.

Eô't"U)'_WÇ. cr7tchwç Mrxpxtcxvoü ~&'IV't"OÇ 't"OÜ 'Ttct'tpoç 't"O P."1Jp.'iov iÇ lo(wv


lxttaEv, a)..~'.

Inscription de l'an 341..


2022.

Copie de l'auteur.- Au nord du village, au pied d'un mur; fragment


20f9. assez fruste.

Copie de l'auteur.- A la maison du scheikh ; encadré.- Corpus inscr. gr. Fragment dont on ne peut rien tirer.
4655.

rcxÜ'toc; l:oÀép.ou ~ouÀEUt~c; <f>tÀt7t7tOU7tOÀ(('t1)Ç) ~Ç lô{wv olxo~Op.1)aEV


"tOOE p.v:rjp.a, l ..(s)t avy'.

Inscription de l'an 358. C'est cette inscription qui a fait ad-


mettre par tous les géographes, depuis Burckhardt, que les x.
ruines de Philippopolis se trouvent à Ormân?· elle prouve plutôt
le contraire, car, s'il en était ainsi, Gautus se serait intitulé ~ou­
ÀEu't'~ç tout court. Au surplus, j'ai trouvé une autre inscription HARiSE.
dans la Trachonite (no 2506), où il est aussi fait mention d'un
~ouÀwt~ç <l>tÀt7t7t07toÀh1)ç, et, quant à Philippopolis, son emplace-
ment est marqué sans le moindre doute par les belles ruines 2022 a.
de Chéhbé (voyez les notes du no 2072). Copie de Wetzstein, n° 58.- Dans une maison; inscription fruste.
Les ruines qu'on voit à Ormân sont celles d'un bourg, mais
il n'y a jamais eu là une ville importante. L'ancien nom doit ,E7tt7t(p]ovo('f l:€ou Où&Àou xcx\ I[otÀ]p.ou A~Gou xcxl [M]cxÀ{[x_]ou
être Ormana; car les localités voisines Imtân et Bousân s'appe- xoc\ rcxooûou ma't"WV xcx\ rcxôo6ou T[sp.É]pou otx(oo6[J-OIJ) ~'téÀt[ti>6['Yl
laient dans l'antiquité Mothana et Bosana; voyez les notes des
l ..(s)t 't't~'.
nos 2037' 2242.
Inscription de l'an 419. Sur le mot 'Ttta-tol, voyez les notes
2020. du no 2394.

Co.pie de l'auteur.- A la maison du scheikh; encadré et bien conservé.-


Wetzstein, no 4t.- Corpus inscr. gr. 4657.

Xl.

20~t. MÉLAH-ES-SARRAR.
Copie de l'auteur.- A la maison du scheikh, encadré.-Corpus inscr. gr.
4654. 2023.

Copie de l'auteur. - Au milieu des ruines de la ville, dans le mur d'une


maison; inscription encadrée, avec un trait entre les lignes.
Il y a ETEYCEN sur la pierre. L'inscription forme un vers
hexamètre. N&yoç Xrx(pou ~epE~H; 6eoü lloucrcfpwç È7tÔ1)<1E -rè>v ~wp.àv Èx. 't'WV iôtulV
l'tEL v6',
202! a.
Les ruines de Mélah sont considérables; il y avait là dans
Copie de Wetzstein, no 44.- Corpus inscr. gr. 4636. l'antiquité une ville de quelque importance; elles sont désertes
maintenant.
'Eva&ôé x't'te 6cxvtiw civ~p 7ttvu,.éc; TE xtxl ~ll'6Àoc;, L'année !)9 de Bostra commence le 22 mars l64; cette ins-
Âop.t't't"LCXVbÇ @[p.ou, ob x)..[oç 0~1t0T' OÀLTE, cription est donc une des plus anciennes de la province .
.. l-.'tcxpcx Tl xv[ cx] Àmti)v x_rxtpwv. Le culte de Dusarès, dans différentes parties de la péninsule
arabique, est attesté par plusieurs auteurs. llouacxp~, axo1teÀoc;
xcxt xopurp~ Ô~1)ÀO't'&'t1) 'Apocbtcxc;' e!p1)tctt OS &1to 't'OÜ Lloucrcfpou • ~EOÇ Ô~
SECTION III. ROYAUME NABA.TÉEN. - XI. MÉLAH-ES-SARRAR. 479
oÔToç ·mxp& "Apcx~w xcù Âcxx_cxp..,voiç 'tt!J.ti>p.evoç· oi oixo'üv-reç Âoucrcxp..,vo(,
ti>ç Âcxx_cxp'Ylvo( (Steph. Byz.); les Dachareni sont les Nabatéens: 2025.
Acxyv cxp'"llvo(, l6voç 'Apcxbtcxç, &7to Ncx6tf-rou 7tpocrcxyopw6~v Ncx6cx-rcxiov • 0"1J-
Copie de l'auteur. -Au sud de la ville, dans le mur extérieur d'un édifice
(J.C(tVEt o~ -.à Acxx.cxp'Y)vol &pcrevtxoùç (Steph. Byz.). Pline parle d'une
isolé qui paraît avoir servi de mosquée; l'inscription est encadrée, mais
espèce de myrrhe appelée Dusiritis (H. N., XII, § 69). Ces dif- difficile à lire, et la plerre a été retournée, -Cyril Graham, Transac-
férents passages montrent qu'il y avait dans l'Arabie Heureuse tions Royal Soc. Lit., VI, p. 296.
une peuplade ou un district qui tirait son nom d'une mon-
tagne appelée Dusaré; c'est là sans doute que se trouvait le
sanctuaire de Dusarès. Mais ce nom lui-même est. composé,
<l>À. fop7toç Io~[ôou] x[ct]t ~~oç Zt~oç [l)'touc; -re;'. ~Aycxao[ç] .
!X. '
xw-
P.(Ylç) "Ey[Àwv?
ainsi que le montre sa forme sémitique, Ni'IV-,1, et M. Lévy,
dont il faut lire les intéressants développements à ce sujet, est Le nom et le village du maçon qui a construit l'édifice sont
d'avis que le nom du dieu, écrit en arabe ~y!-H ,.,.) , vient souvent indiqués sur les monuments du Haourân. Ici le nom
d'une chaîne de montagnes appelée Sc hé râ, et qu'il signifie du maçon est "'Aycxôoc;; le nom du village est douteux, mais c'est
seigneur de Schérd (Zeitschri{t der Deutschen morgenl. Geselt- peut-être "Eyl.cx, village peu éloigné de Mélah, que nous trou-
schaft, XIV, p. 465. Voyez aussi Osiander, ibid., VII, p. 477). verons mentionné dans d'autres inscriptions (nos 2209, 2266).
Selon Tertullien, le culte de Dusarès était particulier à la L'année 306 de Bostra correspond à l'an 4H.
province d'Arabie : Unicuique provinciée et civita ti suus est
deus , ut Syria3 Astarte, Arabia3 Dusares (Apolog., 24). En ef-
fet, à Bost ra et à Adraa, il est attesté par les médailles, qui
ont conservé le nom des jeux appelés D~lsaria, et par le nom 2026.
propre Dusarius (n° 1.91.5) porté par un chrétien au cinquième
siècle; nous le trouvons à Mélah-es-Sarrar, et les inscriptions Copie de l'auteur. -A côté du précédent, dans un encadrement; la pierre
nous en fourniront un autre exemple (no 23J 2). Son culte à est retournée.- Wetzstein, n° 40.- Cyril Graham, ibid., p. 296.
Petra est attesté par Suidas, qui, trompé par une étymologie
ridicule, l'assimile à l'Arès des Grecs, mais qui nous a conservé
de précieux renseignements : 0wcrrJ.p'Ylç, .,;outÉat~ 6Eoç "Ap'Y)ç, Èv Inscription de l'an 466.
TIÉ-tpCf 't~Ç 'ApcxbtC(Ç. ~ÉbE'tCX~ 0~ 0Eoç "Ap·~ç 7tC(p' cxiho'tç. 't'OVOE y&p p.rf-
Àtcr't'C< ttp.wcr~' -.o oè &ycxÀp.'X ).t6oç Ècrtt p.ÉÀcxç, 'tEtpcf"(WVoç, chO'ltCt)'t'OÇ,
s:-~ 'tECiO'e<pwv,
~ tYO Ç 7tOoWV ' wpoç
; OUO'
"' CX'YC(XEt't'C<~
' ' OE
"' ê'ltL
' ' A rC<crEWÇ
' X,pUO''Yji\CX'
' ' t'OU,
Tou't'~) eùou(n, xcxl 1:0 cxÎp.cx .,;wv hpdow 7tpoxÉou(n, xcxt -rou.,;o Ècr.,;w cxihoî:c;
2027.
~ cr1tovo·~ · 6 M olx.oç fi'ltcxç Ècrtl 7tOÀÙ)'_pucroç, xcxl &vcx6~!J.ct"cx 7tOÀÀrX.
A Oumm.-el-Djemàl, j'ai trouvé un autel dédié au même Copie de l'auteur. - Dans la ville, fragment; lettres grossières.
dieu, ainsi que l' atteste l'inscription nabatéenne qui y est gra-
vée (voyez Vogüé, Inscript. nab., no 9). Il est mentionné dans "E..-(c)t •••••••• crcx [x]cxt Iloç •poù[cpou.
une autre inscription nabatéenne provenant de Saïda et datée
de la trente-d euxième année du règne d' Arétas (voyez Saulcy,
lUusée Parent, 1.867, p. H). Enfin le nom propre Abd-Dusara
se trouve dans une inscription du Sinaï (Lévy, loc. cit.); ce 2028.
nom est Féquivalent sémitique de Dusarius.
Les auteurs grecs assimilaient Dusarès à Dionysus : Âou- Copie de l'auteur. -Au même édifice que le no 2025. Au milieu de l'in-
a<XpTJv 't'OV ÂtÔvucrov oî Ncx6œrcxi:oL àv o [J-cf~ouaw ( Hesych. in v.). Leur scr!~tiun 1l y a an cercle qui a été martelé. - Wetzsteio, no 39.
dire est confirmé par les médailles de Bostra, où à côté du mot
Dusaria on voit la représentation d'un pressoir. Je puis ajou- + 'Ext(cr6"1J fmo 'Iw6(ou (x.cxl) Acxl)[6]t[ou È]v (!J.YlVt} Mcx·fou1 d~',
ter que dans les temples nombreux~ dont on voit encore les [l.vo(~x.nwvoç)J y', ~-.ouc; cpÀ6', x.(c)tpl "A[J-pou ~€ou.
ruines dans le Haourân, on ne rencontre guère d'autre orne-
Le nom Acx6o(ou est douteux. L'année 539 de Bostra com-
ment architectonique que des pampres.
mence le 22 mars 644, et la troisième indiction le ter septem-
bre de la même année. Cette inscription est du petit nombre
de celles qui sont postérieures à la conquête musulmane. Voyez
2024. les notes du ll0 1.997 •

Copie de l'auteur.- Dans le mur d'une maison; encadré et hien conservé.

L'année 201 de Bostra correspond à l'an 315.


480 PARTIE VI. SYRIE.

o'1-• &'t ' '6 l)XCX 'tO


" [ t] CXVE ' aov
' [fLV1J!J-EtOV
-

XII. &p.ex !.1-'I'J•pt fcxoucx("!l Yvcx T • • • •


1}at 8ptùV svo&oe XEi:'tCXt •
• • ao 'A vcxoou u~oç 6rxvwv ••••

MIGDALA. (MEDJIJEL-ESCH-SCHÔR).

2029.
XIII.
Copie de l'auteur.-Au sud du village; encadré et bien conservé; grandes
lettres. Au milieu de l'inscription il y a un cercle qui a été martelé. La
pierre est à sa place originaire, au-dessus de la fenêtre d'une maison. -
MOTHANA (JMTAN).
Wetzstein, n° 61.

'Ex 7tpovo(cxc; xcxt a1touô1jc; fcxôouou xcxl ~wm:hpou xcxl 1\.p.tpcfOou


ma-.wv Èx-.tcr67J o Ô7Jp.Oatoc; oTxoç l1:(E)t av~'. 2033.

Inscription de l'an 362. Bien que le nom ancien de ce village Copie de l'auteur.- Dans les murs extérieurs et sur le toit de la mosquée
ne soit pas mentionné dans les inscriptions, il est certain que se trouvent les fragments suivants, qui appartiennent à la même inscrip-
l'arabe Medjdel représente le mot Magdala ou Migdala, nom tion ; le fragment d est devant la mosquée ; ils sont tous plus ou moins
de lieu assez fréquent en Palestine et en Syrie; nous trouve- frustes. - W etzstein, n° 5 65 à 68.
rons plus loin une cpuÀ·~ MtyocxÀ·IJvwv (n° 2483). Il y a une autre
Medjdel dans le nord du Haourân (voyez nos 2401 et suivants), a. Aô-roxpc:l'twp Kcxiacxp ti>À.] 1\.vcxaTc:latoc; eûae[fî~]ç vt[x1J't~ç ••••

et celle-ci est appelée Ech-Chôr, c'est-à-dire la ville du conseil, • • • • • • • • •• lv Mecr]o7toTcxp.(tf xcxl &7to 'tot; KÀu[ crp.cx'toc;
pour la distinguer de son homonyme. Les ruines ne sont pas • • • • • • • • ".Qa .. ]e .. & 7tp&x'ttcx 'twv ôov[x]txw[v ••••
habitées. Sur le mot mcrtof, voyr,z les notes du n° 2394. • • • • • • lx.ew 'tO 7t'OVtO'cxt [-r]~v îôlccv .-. • • • 10 0 ~ 1

:"1•
b. • ••• wu xcx't croubax[pt6evôaplou •••
z, ••... IXU'tWV S7t't •••••••••••
2030. • • • XOlt 'tC(> IXU't'<:J Ep. • • . • •
' "-1 , ......

x
• • • • 't~ 7t'ÉV't& pu[ atcx • , •• • •
Copie de l'auteur. -Dans une ancienne mosquée, au-dessus de la porte, sur • • • • v 7tpocr'tt[fJ-]ov •••••••
une tablette qui a été martelée en entier, sauf la date qui se trouvait en ••••• wvccp(wv xcx-. • • • • • •
dehors de l'encadrement. • ••• o]6a1JÇ ciÇw7ttcr['tou •••••

c. <;: ••••• Àecr6cxt xcxl Èx • • • • • •


y]wé[~J-]evov ôop.É[aTtxov •••••
Inscription de l'an 414.
• ••• To ]u ôop.ecrTlxou xe. ..•••
• • . . lv n 'tOu x_pucr(ou •••••
• • • 't~)v 7t'00'6't'1J'tCX 'tWV • • • •
\ ' 1
2031. • T1jV CXV1XYX1JV E • •

d.
Copie de l'auteur. -Au sud du village, dans un encadrement.
È1tt 't'O cdvro • • • • • • • • •
<p.IJ-roptx~ç 1t6voc; o5't'o~ 8v ~vuae 7t'OÀÀ?!. p.oy~acxc; • • • 1:0Ï:ç -.'ljç Ôoulxtx1jc; -rc:lÇewç •••
fG<uÔÉv·noc; mvu-roç &xpov E.xwv aocpt1JÇ • • • • !i'ttVOV . • 'rE • • • • • • • • • •
•••• 'l'} V 'tWV Ôpcxx. • •
iv6]cf8e 7t'CX'tpoç €oi:o ~:xl fL"I}'tÉFOÇ OO''tÉCX a~xev,
't<il p.È[v]_ 6pÉ7t'tpcx OtOOOç "ii ôà 'tOXOU x[ c:lp] L-rcxc;· • • • tw, 6 p.Èv • Ôo.
5 8aoç OÎOÇ fLV'I'}fL&tOV È:tÉÀErJEV • ••• 'l)a'&V ECl''t'. a • •
G<O-r[ip] xcxl ye.vÉ'tcxtç x-r1jp.cx cruv7Jyopt1JÇ•
Sur ces fragments, voyez les notes des nos 1.906 et 1.906 a.
La cinquième ligne est oomplète telle qu'elle est.

2034.
2032.
Copie de l'auteur.- A l'intérieur de la mosquée, sur une des faces d'un
Copie de l'auteur. - A l'extérieur de la mosquée, en deux morceaux; le grand pilier carré; l'inscription est bien conservée et les lettres sont gran-
troisième morceau manque. des et grêles.- Wetzstein, n° 62, a.

EMppet, "EÀÀ'I'}v, rptÀe ·rixv[ov, 'E7tt 't!fjc; &yvlcxç -.o'ü xuplou fL'tOUÔ'l)'l) WÀ. clspoxÀÉou[c;], 7tpovobç
cxt o~3clç &6c:lvcx'toç • • • • • Alx.voç? ~ouÀ(eu-.ou) syôlxou xcx't. CPoucx(ou xcxl 'Alôou xcx't. A~crou 7tt<r'tW\I
SECTION III. ROYAUME NABATÉEN. - XIV. KHUDR-IMTAN. 481
't'O x_wp.cx ~xcx6cxp(cr61J xcxl ~ 'ltÀ&'t'toç hpcx-rtx~ o'txo~op.~elJ xcx't Èx.-r{cr61J bt' Inscription de l'an 350; l'orthographe en est assez barbare
&yoc6i!i 'ltoÀt;. et la dernière clause n'est pas claire, bien qu'elle se rapporte
évidemment aux dépenses de la construction. Dans une inscrip-
Cette inscription est contemporaine de la suivante, qui est tion de Salkhad (no 1994), beaucoup plus ancienne que celle-ci,
datée de l'an 343; aussi est-il fort probable que Flavius Hié- il est vrai, il est question de 8p~XX.!J-'=tt !upcxt; mais au quatrième
roclès est le personnage de ce nom qui fut consulaire de la siècle l'emploi de cette expression s'explique difficilement.
province de Cœlé-Syrie de 344 à 348 (Cod. Theod., Xl, 36, 7; Après le mot l:upouç, je lis ?.ytiJ 6, d'après la copie de Wetzstein
X, f, 6), et à qui sont adressées plusieurs lettres de Libanius. Erwo.
Il gouverna sans doute l'Arabie avant la Cœlé-Syrie. Quant aux L'actuarius, en grec Emop.v·l}p.et't'O"(?ctcpoç, Ù'ltO!J-VlJ!J-ot'tocpuÀcxÇ, était
lettres MTOY tl. H H, dont la lecture est certaine, je ne saurais le comptable, qui dressait les rôles d'après lesquels' le susceptor
les expliquer. délivrait les rations aux soldats; sur les fonctions de cet offi-
Les mot.s ~ouÀw-roü et 7toÀtç montrent que Mothana était une cier, voyez la note de Godefroy (ad Cod. Theod., VII, 4, 1 i).
ville et non une x<~p.·'l· llo/,tç est pour 'ltoÀEw:;. Le mot 'ltÀchw:;, qui Btopzoç est pour ~letpzo;; sur cette orthographe particulière
se trouve aussi dans l'inscription suivante, paraît être une forme au Haourân, voyez les notes du n° 1.916. Les ~[!Xpzot formaient
barbare de 'ltÀœrE~cx, une rue ou une place. la troisième classe du corps d'état-major appelé agentes in 1'e-
bus (Cod. Justin., XII, 20, 3). Ursus était actuarius dn corps de
cavalerie, 'Vexillatio, en ~arnison à Mothana; dans la phraséo-
logie du haut empire le mot vexillatio s'appliquait à un déta-
2035. chement, g6néralement d'une légion; mais, au quatrième siècle,
vexillatio est employé en opposition à legio et signifie une troupe
Copie de l'auteur.- Sur une autre face du même pilier ; bien conservé;
ou un régiment de cavalerie, parce que le vexillum était l'é-
mêmes lettres. - Wetzstein, n° 62, b.
tendard propre aux troupes à cheval. La Notitia Dignitatum,
rédigée environ cinquante ans après la date de notre inscrip-
cy7t~p O'W'tr}plrxç xtXl ve(xïjç 'tWv Ôea1to-ttilv ~~Wv Kwvo-'ttXV'tfou xal
tion, nous apprend qu'à cette époque la garnison de Mothana
K~)V<r't'cxv-roç A0yo0cr't'wv lx.ocrp.·~6·1} i) 'ltÀ.Iinoç hpcx'ttX.~ 't'~ t(s)pêf ijp.ÉpCf,
était formée des Equites Scutarii Illyriciani. Dans la Notice le
l-r(E)t crÀlJ'· nom de la ville est écrit JI.Jotha, mais l'inscription montre que
L'année 238 de Bostra commence le 22 mars 343; à cette la véritable forme est MiJthana; c'est d'ailleurs ce qu'indique
époque Constance et Constant étaient empereurs. la forme arabe I mtân, forme allérée de Mutân; de même la
ville de Bosana, peu éloignée de Jfothana, est appelée par les
Arabes Bousân. C'est peut-Mre le même endroit dont Étienne
de Byzance dit: Mw6ti), xwp.·l} 'Apubttxç, Èv ~ t6cxvEv 1\.niyovoç b l\b-
2036. xEati>v Ù'lto <PcxeltÀou -rou ~cxcn),Éwç 't'WV 'Ap<X6wv, 6)ç OùpctvtO; Èv '7r.ÉtJ-7t"CJl'
g ~(J'tl 't'~ 'ApcXbiJW cpwv~ 'tÔ7tOÇ a(XVcX'tOU. oî XW!J-~'tott Mw6'tjVOt XIX'tà 't'OV
Copie de l'auteur. - A l'extérieur de la mosquée, au-dessus de la porte ;
zyzo>ptov 't'v7tov.
' 1 '

encadré, avec un trait entre les lignes, et bien conservé. - Wetzstein,


Les ruines d'Imtân sont assez élendues, mais complétement
no 65.
désertes.
TEcrcrEpotXOV't00't''Y}Ç ~-rEpxopt!X rctÀÀtÇ Èv6ctOE X.t't'E 'ltoÀ( IWÇ) <piX't'O-
p.ctyou. 1\Iovwv [&J'lt' é~ç X.ott 't'O p.v~p.cx 't'ou6', 6)ç opêf:;, Èx. 6Ep.EÀ(wv p.É-
zptç c!u~ou; <I>À, r ErJ<HXotÇ
' CXVYJp
' ' 7t (0)'t· ~Ç,,. '"'
tàtWV Et,E't'EAE<r
'!: '' [ EV J ot\lotAWO'txÇ
' ''
ÔlJv&ptot !J-u(ptrx) mv-rcxx.Lcrz{ÀLot Èv l't'(E)t crÀ~'.
XIV.
L'année 237 de Bostra correspond à l'an 342. Stercoria était
Gauloise et originaire de la ville de Rotomagus ou Rouen. Je KHUDR-IJJJTÂN.
crois qu'il faut lire p.ovwv &,..' é~ç, et traduire c< seul, loin de sa
patrie»; c'est peu grammatical, mais je ne vois pas quel autre
sens on peut donner à ces mots. 2038.

Copie de l'auteur. - Dans la chapelle de Khudr-Imtân (Saint-George-


d'Imtân); inscription fruste encastrée dans le mur, à l'intérieur.
2037.

Copie de l'auteur.- Pl'ès du mur oriental de la mosquée; l'inscription est


encadrée, avec un trait entre les lignes. - Wetzstein, n° 64. On pourrait aussi lire: <Xel( ~)x 'liÀiou.

EXPLICATION DES INSCRIPTIONS, T.lll.


61
482 PARTIE VI. SYRIE.
2042.
xv. Copie de l'auteur. - A côté du précédent; encadré et très-bien conservé.
- Wetzstein~ n° 59.
SAMMET-EL-BERDAN. "E-t(ouc;) ae', È1t't NotaÉpov 'Otep.(ou xcx.l 'J\Àcxaa6ou fcxÀÉ!iOV, '0-rep.tou
AGaou, Mcfvou OùocÀÉv't'ov 1tpovo('Yl)'t'wv.
2039.
Inscription de l'an 3!0.
Copie de l'auteur. -Dans une petite mosquée. Sous l'inscription il y a
une figure.- Wetzstein, n° 7L

a ' (E) t
uocpa <poucpe
~ ,1\0ov ovs't'pocvoc;,
' ' e-.
' (~wv) oe.' 2043.

Les ruines de Sammet-el-Berdân sont désertes; et il en est Copie de l'auteur. - Dans le mur extérieur, au nord des ruines; en-
de même de celles d'Awwas, de Meschqouq, d'Anz, d'Oumm- cadré et bien conservé.
el-Qottein, de Ghariyat et de Oumm-er-Roumman.
'E1rl Mcfpxou llp(crxou xcxl. Boaéôou ~cx.t)(vou xot'r. fcxÀéaou M~Àxou
rrpovo'Y}-.wY f.yéve't'o o-.(o)t'x.oc; xocl [ cx.tJ &•fi:Ôeç l-.(et) (n6' • .Io!J-EYOc; oîxo-
ô[op.oc;.
2040.
Il y a HA'ti~EC sur la pierre. L~année 2!9 correspond à
Copie de l'auteur.- Pierre, dans laquelle on a taillé un demi-cercle qui l'an 324 de l'ère chrétienne.
a emporté une partie de l'inscription.

+ AÔcroc; 'lt~l~vv[ ou] "P[ecr6.] tt( Et) [v ]xe'.


2044.
L'année 429 de Bostra correspond à l'an 534.
Copie de l'auteur. -Au-dessus de la porte d'une maison; encadré et
bien conservé. - Wetzstein~ no 56.

'Ex 1rpo-.oCrxc; x~ crrrouô~ç Bo~Sou fi poxÀov x~ Nlcr't'opoç l:cta8&6ov x!


'A~(Çov OùÀrrtCX'JOÎ.Î x~ GtÉp.ov 'Acr~J-!l6ov 7rpO'JO"I}'t'WV &cptEpti>O'Yl 1) ~cxcrtÀtx~
XVI. xÈ ~ eûpoc !-roue; crxe'.

Inscription de l'an 330.


BOSOA? (AWWAS).

204!. 2045.

Copie de l'auteur.- A terre, près des numéros 204!, 2042, pierre brisée
Copie de l'auteur. - Dans le mur d'un édifice; encadré et très-bien con- par le haut. - Wetzstein, n° 60.
servé, sauf la dernière ligne. - Wetzstein, n° 58.
• ••• xocl Ilp(crxou OùcfÀEv-roc; xoc\ 'On!J-tOu ÀÉÔou matwv ix:rta&'l
~Kt( ouc;) plt', È1t'l M&yvou xc<l 1\IaÀx.ou oùe-rpocvwv xocl .I~pt!J-~Oou xoc l o'Ixo~ E't'ovc; O'IJ-~ •
1

Nocaipou [ XOC ]l. A!J-CX0o6ou rocÀlaou.


La copie de Wetzstein donne au commencement le mot
L'annéé 190 de Bostra C<drrespond à l'an 295. 1< A1 qui ne se trouve pas sur la mienne. L'inscription est de
Le nom ancien d'Awwa.s n'est pas mentionné dans les ins- l'an 354. Pour le mot mcr-ro(, voyez le no 2394.
criptions de cette localité; mais je crois 1'avoir retrouvé dans
la xwp:YJ Boao'Y}-.wv, patrie du maçon qui a construit l'édifice de
Deir-el-Mfyâs, situé à peu de distance d'Awwas. Les maçons
ou entrepreneurs faisaient souvent graver leur nom sur les mo- 2046.
numents du Haourân, et quelquefois ils ajoutaient le nom du
Copie de l'auteur. -A terre, près du numéro 2044; inscription encadrée,
village dont iTs étaient originaires, et qui naturellement était
avec un trait entre les lignes, et bien conservée.- Wetzstein, n., 57.
peu éloigné. Awwas me paraît être une corruption de Bocrocc,
et je ne vois pas d'autre localité dans le voisinage qui puisse 'Ex 1tpov1Jtcxc; XIXt <r1TOUÔ~ç Qùcf).sv'toç A_~(~ov xtxl ~ot)éou 'Aouhov xrù
revendiquer ce nom antique à meilleur titre. Voyez les notes 1\fcfyvov 'At)ycfpov xocl M!lvov E>tip.ou ma-rwv Èx-r(aOY} 't'O E>eovôptnov,
du no 2053, b.
l-.(et) a1r6'.

Inscription de l'an 394. E>eovôpt-rtov est pour tlecxvôphtov, c'est-


à-dire un temple du dieu E>eocvôpt•'YJç. Sur l'usage arabe de pro-
SECTION III. ROYAUME NABATÉEN, - XVIII, ANZ. .483
noncer o au lieu de a dans certains mots, voyez les notes du fJ-EtO ]v cptÀOXot-
no :19:16. À~O"!X ]crot Éotu-r~
Théandritès était une divinité adorée à Bostra: "Eyvw ô~ 'lcr(- xcxl 't'Ot~ &]ôEÀcpotç Èno(1Ja[ EV
~wpo~ Èv-rot'ü6~ (~v Bocr-rpotc;) -ràv Ehotvopt-r1)v, àppevt•màv (ed. &ppevw-rov)
~v-rot 6e6v, xcxi -ràv ~6·1}Àuv ~Îov ~p:rr:vÉonot -rotic; ~u;zotic; (Damascius,
Vit a lsidori, apud P hotium, cod. 342, p. 34 7, éd. Bekker). Les
manuscrits de Marin us donnent à tort la forme @urxvôp('·'lc;:
@ucxvZpt...:'Y}v &J..}ov 'Apotbtot~ no),u,(p."fl-rov fJeôv ( Vita Procli, p. 16,
éd. Boissonade). Dans une inscription d'Atîl (no 2374, a) on XVII.
trouve la forme Ehcévôptoç. Ce dieu est aussi mentionné dans une
inscription de Zorava, que nous publierons plus loin (no 2481.).
Voyez aussi les notes du no 1.965. MESCHQOUQ.

2053.
2047.
Copie de l'auteur. - Sur une pierre retournée et encastrée dans le bas
Copie de l'auteur. -Au milieu des ruines; lettres grossières. d'une grande tour, du côté de l'est; l'inscription est encadrée. -Cyril
Graham, Transactions Royal Society of Literature, VJ, p. 297. -
Wetzstein, n° 72.

ay!XO~ Tux.-n· Eo-rux.w; hoÔo!J-·~6'1} o 7Copyoç. B&crcroç O!Xu-.pvoç ÈÇ op-


ôevltpttr, cr(-r)plt-rtop.svo; €p. Mecro'lto-rap.tCf· ~oucfvtoç oîxoô6p.oç. "H-rouç
2048. crp.e'. AvEÀo6[11]* p.uptrx.. l:Éoç oe • ••
Copie de l'auteur. -Encadré et bien conservé.
En copiant cette inscription j'ai oublié de transcrire la date
'
Nacrepoç 'o VEVOU
' XCXt' 'To VEVOÇ I' pot-rOU
' 'tOOE 'rO ''!:- ' fJ-V'Y}fl.lOV
- EotUTOl
• -[ Ç, qui se trouve dans les copies de Graham et de Wetzstein. J'ai
conservé l'orthographe barbare de ce texte, dont la lecture est
certaine, pour montrer combien la critique et la restitution des
inscriptions du Haourân diffère de celle des inscriptions ordi-
naires. Le sens de notre texte est parfaitement clair, sauf la fin;
2049. !Éoç est un nom propre fort répandu dans l'Arabie et la Ba-
tanée, mais ce mot est suivi de quelques lettres dont le sens
Copie de l'auteur. -Pierre tumulaire bien conservée.
m'échappe. L'année 245 de Bostra correspond à l'an 350 de
l:céooç '"Ovp.~ç h(wv) ),ô'. E>cfpcr(e)t, oùô(<:)'tç à[Océvrx.-roç. l'ère chrétienne.
'O!Xu-rpvo; est pour oùe-rp1Xvoç. 'EÇ opôevrx.p{cp est la transcription
Le nom "Ovp.Ec; est fort singulier, mais la lecture est certaine. du latin ex ordinario. Kirchhoff cite à ce propos une inscrip-
tion latine (Orelli, 3391) : P rotector ex ordinario leg. Il Ita-
l(icae) Divit(esi,tm). Sur les différents sens du mot ordinarius,
0
voyez D 1999, et la note de Godefroy (ad Cod. Theod., VIII,
2050.
4, 1.6).
Copie de l'auteur. -Pierre tumulaire.

'Ev6cfoe xi-re Mocrcreoç A~t~ou tmw)ç. @c.<pcrEt, oùôlç &Mvot'roç,


'E-r(wv) p.e'.
XVIII.

2051.
'AiVZ.
Copie de l'auteur.- Pierre tumulaire.

E)oùcxOoç 'EocxtofJ hw v x'. 2053 a.

Copie de M. Wetzstein, no 73. - Snr une pierre tumulaire encastrée dans


un mur.- Je n'ai pas visité les ruines d'Anz.
2052.

Copie de l'auteur.- Près des numéros 204f, 2042 1

(H ÔE~vot J Mwfpou
'rOO]E -rà fJ-V'Y}-
6f.
PARTIE VI. SYRIE.
484
Le mot ~ouÀw-r~ç semble indiquer que les ruines d'Oumm-el-
XIX. Qottein sont celles d'une ville, 7tÔÀtç, et non d'un village, xC:l!J-1J;
car si Bcfxoç avait été sénateur d'une autre ville, de Bostra par
DEIR-EL-MEYAS. exemple, on aurait certainement écrit ~ouÀcu't~ç Bocr-.p1)véç. Les
ruines d'Oumm-el-Qottein sont considérables, mais leur nom
actuel est purement arabe et nous n'avons aucun moyen de
2053 b. déterminer le nom qu'elles portaient dans l'antiquité.
Copie de M. Wetzstein, no 74.- Dans le mur extérieur de l'édifice, au-
dessus de l'entrée; la pierre est placée très-haut et à peine lisible avec
une lorgnette. Deir-el-Méyâs (le couvent de Méyâs) est, au dire de
M. Wetzstein, l'édifice le plus beau et le mieux conservé du Haourân.
Je n'ai pas visité cette localité.
XXI.
EËç] 6EOÇ 0 ~o["'l]&[wv. ·o aa"tvcx 07t~p
OEtov l:oll!J-ou aôÇL cf~Evoç GHARJYAT-SCHUBEH.
-ti}) 6ûr È1ti-r(ux)v (xcxt] qxJr[ tcrEv 'tOU•
-to iÇ Eîo[wv xcxp.cf'twv [l]"wu(ç .•..
. . . . TI povo(<f 'Ovlvou oîxo06!J-ou 2053 d.
xti.Jp.Eç Bocro·ljvwv ÈnÀtÔ>6·1J
1} cxù[)-J-~ i[ v ~]p.é[pcxtç) -rpt[c<]xov-.[ oc Copie de M. Wetzstein, n° 76. - Sur une pierre à côté d'un puits, au
xcx\ t;. Kcx( crot & [1tiiv] ytvol[ cr]xolv milieu des ruines. Je n'ai pas visité cette localité.
~]o~[6JI)<rOt 0 6Eoç · xcx\ lpt~E, [p.~
cp66v t ÔÉ • rp6op~ î'l ~p •••••••

J'ai restitué cette inscription, dont le texte est assez incer-


tain, un peu autrement que ne l'a fait Kirchhoff.
Du reste, la partie essentielle du texte, celle qui nous donne
le nom du maçon et de son village, est bien conservée. On lit
à la fin de beaucoup d'inscriptions du Haourân le nom du XXII.
maçon ou plutôt des entrepreneurs, et quelquefois le nom du
village qu'il habitait, et qui devait se trouver dans le voisinage;
ces inscriptions sont :précieuses pour la topographie locale, et
OUMM-ER-ROUMMÂN.
nous en profiterons plus d'une fois. Le village de Bôcroa doit
être celui dont les ruines portent maintenant le nom d' Awwâs, 2054.
nom qui paraît être une corruption du nom ancien. Awwâs est
à quatre heures de marche environ au nord de Deir-el-Jféyâs; Copie de l'auteur. -Encadré et bien conservé.
au midi de cette localité, il n'y a plus guère que le désert, de
sorte que si on voulait y bâtir, c'est dans un des villages du
nord qu'il fallait chercher un entrepreneur. On remarquera
enfin que, dans les inscriptions d' Awwâs, on trouve deux per- Le lapicide a mit Y 101 au lieu de Y 1W N. L'année 259 de
sonnes qui portent le nom de "Onvoç (no 2048). Bostra correspond à l'an 364.

2055.

xx. Copie de l'autèur.- Dans un encadrement.

<I>Àcx. Zolacx6oç McxutÀou où(a)-tpcxvoç [x}xl OôcxEÀ&6[·1J] crOvbtO[çj cxÔ'toti


OUMM-EL-QOTTEIN. lv [l}r(et) aÇcx'.

Les fantes d'orthographe sont sur la pierre. L'inscription est


2053 c. de l'an 366.

Copie de M. Wetzstein, n° 75. - A l'extrémité nord des ruines, sur une


pierre encastrée très-haut dans la façade d'une maison; inscription
copiée à la lorgnette. Je n'ai pas visité cette localité.

Br/.xoç fciooou ~ouÀeu-r~ç xè "Op.p1JlçJ 'OÀcx(p.ou [&vEt]toç cxù'toti lx-


,; -rtf cr]ex v -ro[ v o1Jxo[v.
SECTION III. ROYAUME NABATÉEN. - XXIII. OUMM-EL-DJEMAL. 485
deux inscriptions, bien .que j'aie exploré avec soin pendant
20n6. plusieurs heures les ruines d'Oumm-el-Djemâl.
Ces ruines sont considérables et présentent un aspect impo-
Copie de l'auteur.- Sur un fragment d'architrave, entre une ligne d'oves sant au milieu du désert; mais elles sont moins importantes
et un méandre; pierre brisée à gauche. Grandes lettres, mal faites. qu'on ne le penserait à première vue, parce qu'elles contien-
nent de grands espaces vides, où il n'y a jamais eu de cons-
'Ex 7tpovo(cx~J Brtocxytou x.cxl Mox_~crou
tructions. M. Cyril Graham, le seul voyageur qui les ait visitées
Èx.·dcr61} To x.ow ]o~ouÀt(o)v? l-r(e)t -.Ç~'.
avant moi, et dans des circonstances beaucoup moins favora-
Inscription de l'année 468. bles (Journal Royal Societ!J of Geog'raphy, 1858), en a un peu
exagéré l'importance; la ville n'a jamais été entourée de mu-
railles, et le prétendu arc de triomphe qu'il signale n'est qu'un
de ces édifices à deux ou trois arcades, comme on en voit
2057. beaucoup dans le Haourân. Les constructions sont toutes de
basse époque. J'y ai copié plusieurs inscriptions funéraires en
Copie de l'auteur. -Inscription encadrée, mais restée inachevée. caractères nabatéens, et une autre qui est la dédicace d'un
autel au dieu Dusarès (Vogüé, ln.'icript. nabat., no g) . .MM. Cyril
Graham et Porter (Handbook for Syria and Palestine, p. 522)
identifient Oumm-el-Djemdl avecBeth-gamul, localité mention-
née par le prophète Jérémie (XLVIII, 19-24); mais cet endroit
était situé dans la Moabitide, et par conséquent n'a de commun
avec Oumm-el-Djemâl que la ressemblance fortuite des deux
noms. Au surplus, les théories de M. Porter sur la situation du
XXIII. royaume de Basan et sur quelques autres points de géographie
biblique, sont singulièrement risquées , et je me réserve de les
discuter ailleurs; voyez les notes des nos 2070, e, 2329. L'an-
OUMM-EL-DJEMÂL. cien nom d'Oumm-el-Djemât e~t absolument inconnu; les rui-
nes sont inhabitées.

2057 a.

Copie de M. Cyril Graham, Transactions of the Royal Society of Litera- 2058.


ture, VI, p. 30i.- Sur une pierre mutilée et tombée sous un arc de
construction romaine. Copie de l'auteur.- Sur un linteau de porte.

IMPCAESMAVPANTONINO Salvis d(ominis) n(ostris) Valentiniano, Valente et Gratiano,


AVGARIM A Pl ME ICEB ••••••• M victoriosissimis semper Aug(ustis), dispositione Juli v(iri) c(laris-
simi) com(itis) magistri e(Iuitum et peùitum, fabricatus est burgus
Jmp. Caes. 1\t Aur. Antonino Aug. Ar[m. P]a[rth.l Me[d. ex fundamento mano ùevotissimot·um equitum Nono-Dalm(atarum)
Gje[rm. Sar]m ••.... s(ub) c(ura) Vahali trib(uui) in consulatum d( omini) n (ost ri) Gra-
tiani perpetui Aug(usti) iterum et Probi v(iri) c(larissimi).
Inscription en l'honneur de Marc-Aurèle.
Vinterprétation des lettres SC, sub cura, a été suggérée
par M. Hübner.
L'inscription est datée de l'an 371 et constate la construction
d'un fort par les cavaliers de la neuvième vexillatio de Dalma-
2057 b.
tes, qui tenait sans doute garnison à Oumm-el-Djemâl. Dans la
Copie de M. Cyril Graham, ibid. p. 30!. - Sur une pierre très-mutilée. Notitia DignUatum, rédigée environ trente ans plus tard que
notre inscription, les equites Nono-Dalmatœ et Quinto-Dal-
OROS VALLIPERHOMNSVR •••• matœ sont mentionnés parmi les vexillationes comitatenses, qui
SEVEROLECAM RPCOCDI étaient sub dispositione viri illustris magistri militum pr33sen-
taUs; les .Tertio-Valm.atœ étaient alors sous les ordres du ma-
A la seconde ligne, je crois qu'il fant lire :
gister militum per Orientem, et se trouvaient encore en Syrie
du temps de Justinien : &pt6fLoç TEp-rtaÔEÀ!J.t:Î-twv Èv <l>ow(x"!l (Justi-
Severo le[g.] A[ug. p]r. p[r.] co[s.] d[es.J nian., Edict., IV, 2). Julius était donc un des deux magistri
rnilitum appelés prœsentales, c'est-à:dire attachés à la cour du
Seve rus doit être un légat prétorien de la province d'Arabie, prince; je n'ai trouvé aucune mention de lui dans les lois et les
peut-être sous le règne de Marc-Aurèle; car je ne serais pas écrits de cette époque. Les m.agistri militum avaient en même
éloigné de croire que les deux fragments copiés par M. Graham temps le Litre de comites; mais généralement il est omis (Cod.
appartiennent au même monument. Je n'ai pas retrouvé ces Theod., VII, 12, et i3). Sur les magistri militum, voyez Gode-
486 PARTIE VI. SYRIE.

froy (ad Cod. Theod., VII, paratitlon) et Bôcking (Notit. Di- 2063.
• gnit. Occid., p. 207).
Copie de l'auteur.- Fragment en lettres grossières.
Le plus ancien exemple du mot burgus que j'aie rencontré
se trouve dans une inscription du midi de l'Algérie, datée du Fragment insignifiant.
règne de Caracalla (Renier, Insc1·. alg., 1647), où il est ques-
tion de la construction d'un burgus speculatorum Antoninia-
norum. Le mot est employé plus tard par Végèce, qui l'ex-
plique par castellum parvulum (De re ~lilit., IV, 10), dans le 2064.
Code Justinien (1, 27, 2) et ailleurs. C'est le mot allemand burg) Copie de l'auteur.- Fragment.
qui a été adopté par les Romains, et de là a passé dans la lan-
gue arabe, C,./.' bordj; je ne crois pas qu'il faille le dériver di- ••• Mcfcrex_oç Aoucrcf[ôou.
rectement du m)pyo.; des Grecs, bien que la racine soit la même;
car alors les Romains auraient écrit byrgus ou pyrgus.

206D.

Copie de l'auteur. - Fragment de pierre tumulaire; grandes lettres.


2059.
• •• ooç 'Acroéoou.
Copie de l'auteur, -Fragment employé dans un mur; mal conservé.

Fragment où on ne distingue que les mots otxouç 'twv et


[&À]ozov. Les lettres zcxtW"r'Y}Ç sont peut-être la fin d'un ethnique
2066.
tel que l:cû,x.cxtJJ't'Y}ç.
Copie de l'auteur. - Sur un linteau de porte.

2060.

Copie de l'auteur.- Autre fragment, à côté du précédent; mal conservé.

On reconnaît les mots : yo.vop.Év·'l, Lô]uo p.lp"YJ. 2067.

Copie de l'auteur. - Sur la façade d'une petite église. La première


inscription est gravée sur le linteau de la porte; la seconde, sur le lin-
2061. teau de la fenêtre de droite, et la troisième sur le linteau ùe la fenêtre
de gauche.
Copie de l'auteur. - Encadré et bien consené.
Eûz~ Noup.Eptcxvo'ü + xcxl -rwv ..lxvwv.
A~croç 'lcxÀooou ~~· 7tOÀEp.~crcxç- à.v'Y}pÉfJ·'l hôiv Àe'. !oép.e6oç &oeÀcpoç Eûz~ M(Xp(~ç + xcxl -rixvwv.
XCX'té:IJXEOÛ~crcx, "'Acrep.oç OtXOOOi-1-'YJO"CX, Eùz~ 'lwcfvvou + x~l 'tÉxvwv.

Je ne saurais expliquer les lettres BB liées par un trait hori-


zontal, qui se trouvent dans d'autres inscriptions du Haourân
(no 2293; Corpus Inscr. gr. 4511). Je ne crois pas qu'elles 2068.
aient rien de commun avec le ~ ou le ô(ç, si usité dans les gé-
néalogies de l'Asie Mineure. Copie de l'auteur. - Du côté méridional des ruines, il y a une grande
tour carrée, faisant partie d'un grand édifice, qui paraît avoir été un
palais ou un monastère, et qui se compose d'une cour entourée d'ar-
cades et de chambres, d'une maison d'habitation avec un escalier exté-
2062. rieur, beaucoup de dépendances, et une église à. trois nefs. Les inscrip-
tions suivantes sont gravées sur les quatre faces de la tour à différentes
Copie de l'auteur. - Pierre tumulaire. hauteurs; les lettres sont grandes et grêles, et ont été remplies de
couleur rouge.
Ncfcr),oç J\oucfocc, lt(wv) o'Yl'·
A. Face nord. En haut, près d'une petite fenêtre :

Où pt[~]À.
~062 a.
Plus bas;
Copie de M. Cyril Graham, loc. cit. p. 302.- Dans le mur d'une maison.
Eùx.~ Noup.zptcxvo'ù (x(Xt) 'Iwcfvvou. 'Ex ycxO"-rpo; p.1J-rpoç 6(ëo)ç ~p.w[ v]
'Oocx(v:x6oç "A[p.]po[u], h(wv) c;À'.
CYO J., p.~ ÈVXCl'tCXÀl1t~Ç. +
Ces paroles sont empruntées au Psaume XXI, v. H. La ver-
SECTION III. ROYAUME NABATÉEN. - XXVI. SAHWET-EL-QAMH. 487
sion des Septante porte: lx xot),(cxç p.·IJ-.poç p.ou 6eoç p.ou J av, p.~ anges Gabriel et Uriel; les noms de Michel et de Raphaël ont
cX7tfJa't~ç &n' lp.o'ü. été omis.
Plus bas, l'extrémité de gauche engagée derrière un mur:

B. Face ouest. A la même hauteur que la troisième ligne de XXIV.


la face nord :
OUMM-ES-SOUMAK.

Plus bas et à droite:


2069-2070.

Copies de l'auteur. - Fragments de pierres tumulaires. Les ruine~ sont


C. Face est. En haut, sur un mâchicoulis : désertes.

---1!11'8·-
Plus bas, à la même hauteur que la deuxième ligne de la
race nord:
xxv.
K(0pt)e [j;] 6(e&;), Ôtxcx[~Je -.ooç &ôtxouv'tcxç ~p-lie; (xcxl) noÀtp.l')aov
etÔtoOç 't~ a~ ô(u)v(cf)!J-(et). EL-MUARRABA.
Plus bas, à la même hauteur que la troisième ligne de la
face nord: 2070 a.
Copie de M. Wetzstein, no 89. - Encastré dans le mur de la mosquée;
la pierre est brisée à droite.
D. Face sud:
'Ex 7tpovo(cxç Kopv'îÀ[ tex vou ••••••••
recxvoü ma-.wv xcxl re • • • • • • • •
Eôvop.ou Kcxaiou 7tpovo[I')TWV lx-.(a61l o
Le grand édifice sur lequel se trouvent toutes ces inscriptions xowoç ofx.oç l[ v] l-n aÀa.'. L\[<Xôoç? o~xoôop.oç.
a été bâti par les mêmes Numérianus et Joannès qui ont élevé Ethux.Et-re.
la petite église où est gravée l'inSCI'Îption no 2067. La première L'année 23f de Bostra correspond à l'an 336 de l'ère chré-
inscription de la face nord corrPspond à fcxbpt~À sur la face tienne. fecxvoc; est pour rcxtcxvoç.
est, et porte le nom d'un autre auge ou archange, 00pnjÀ.
Les archanges Michel et Gabriel sont asst·z souvent nommés
dans les inscriptions chrétiennes; mai~ c'est la première fois,
je crois, qu'on rencontre le nom ct'UriPl sur un monument an-
tique. Selon la gnose répandue aux premiers siècles de notre
ère chez les Juifs, quatJ·e anges occupent les quatre angles du XXVI.
trône de Dieu, orienté aux quatre points cardinaux; ces quatre
anges sont Michel, Gabriel, Raphaël ct Uriel (Buxtorf, Lexie. SAHWET-EL-QAMH.
chald. talm. rabb., in v. s~,·m~). Les trois premiers, appelés
't'cxÇ[cxpz.ot, tiennent une place considér:able dans le culte de l'é-
glise grecque, et beaucoup de chHpellcs leur sont dédiées~ 2070 b.
quant à Uriel, il est assez raremeut question de lui. La plus
ancienne mention de cet ange paraît être contenue dans l' Apo- Copie de M. Wetzstein, no 90. -Dans le mur extérieur· d'une maison;
calypse ou quatrième livre d'E3dl'as, écrit de la fin du premier inscription mal gravée et difficile à lire.
siècle (IV, 1; V, 20; X, 28); il y figure sans atlributs spéciaux
et fait connaître à l'auteur la réwlation divine. Dans le livre .Ieu~poç 'A[6]t&pou ~v X'tl(jr:t.Ç 'tO\;'to 'tO p.v"'}p.iov lv -.w xo1tw cxÙ'toÜ xcxl
apocryphe d'Énoch, cité par Cédrénus (llistor., p. H, B), c'est
;
lvoç 0 'tOUtOU CXO~A<pOÇ EAIJ a EV CXU'tO XCXt EX'ttaEV [x]ct\ CXV'IJÀWaEV
' 1 '" "\ ' ,, [ ] ' ' ' , : , 1
• , • XCXL'
Uriel qui enseigne à Énoch la connaissance des mois, des sol- 't'OU'tO otcxtpip( e)t 'tOtÇ ·tÉ[X.V1otç "J[v)ou.
stices, de l'année et des cinquante-deux semaines qui la com-
Restitution de Kirchhoff. Nous trouverons plus loin d'autres
posent. Dans l'écrit talmudiq11e cilé par Buxlol'f, les quatre
exemples du nom propre ~lvoç (n° 2249); il y eut un martyr de
anges placés aux angles du trône de Uieu sont les génies des
ce nom.
quatre points cardinaux; U1·iel est l'ange du Nord, et effec-
tivement, à la tour d' Oumm-el-Djemâl, son nom est gravé sur
la face Nord, et l'édifice est mis sous la protection des deux
488 PARTIE VI. SYRIE.
pECÏ<; 'tou IXO't[ oxp&.'topoç,
• •• 'tOU\I'tOÇ Ko ••••••••••
XXVII.
't'~] O'fiYJ'(~O"El 0 ••••••• ' •

~lmcrlW7t'EÙon[ oç 'tOU SE'tvoç

EL-MUSEFIRE. 't'o]u [ AÉo Jnoç o •••••••

Il est regrettable que cette inscription soit si mutilée, car


2070 c. elle nous donne le nom d'un nouveau légat d'Arabie, qui s'ap-
pelait probablement Cocccius Rufinus.
Copie de M. Wetzstein, n° 91. -Inscription encastrée très-haut dans le Adraa était une des principales villes de la province d'A-
mur d'une maison et difficile à déchiffrer; la pierre est brisée à gauche. rabie; comme Bostra et Petra elle avait le droit de battre mon-
naie; mais ses médallles sont fort rares dans les collections .
•H .•...... 7tÔ]ÀtÇ E'lt0l1JO'EV 'tOV
L'ethnique est toujours A A PA H NW N. On a trouvé à Cons-
' 1 CE] ' ? ~éOU1Jpou
~
"(
o~x.ov • • Ç7t't p ovxteu. 1

tantine l'inscription gravée sur la base d'une statue du légat


-rou À1Xp.7tp. fJyep.Ôvoç] ot~ È7!tp.e),1J["Jwv
Geminius Marcianus (voyez n° '1945) élevée par les habilants
• • • • • •••• o]u 'A v[~]p.ou N[cxcrcx ]~Àou •
d'Adraa; en voici le texte : n. 'lou),(q> fE:J.(Vtq) Ma:px.tavq>, 7tpscr-
• • x ex ]l !up.[<X ]lou B[ &]p.ou
bEU't"~ !Eb~cr-rwv &v-rtcr'tpcx-r-~y<:J, omht:)' 'Aoprx·l]vw·J ;rÔÀtç ·~ 't~Ç 'Ap:r:Gbç,
• • . vC:)6ou 0[É] iJ-O[ u) .•••
otà l1rx1J.cxcrÉov~ Kocx(q;ou, 7tp<:crbcu't~ (sic) 'Aopcx1Jvwv È7t<Xpx_de<ç 'Ap<XbtiXç
• • ou 'O'tcf1'oiJ Mcfvov.
(Renier, Inscr. Alg., 18"20). C'est le seul monument épigraphi-
Restitution très-incertaine. L'inscription semble contenir le que qui conlienne le nom de la ville.
Adraa est l'ancienne ville, appelée Edréi dans la Bible, et
nom d'un légat de la province, peut-être le même Sévérus
qui est mentionné dans une inscription d' Oumm-el-Djemal qui avec Astaroth et Salkhad faisait partie du royaume de Ba-
san; après que les Israélites eurent vaincu le roi Og, ce terri-
(n° 2057, b).
toire fut assigné à la demi-tribu de Manassé qui habitait au-delà
du Jourdain (Nombres, XXI, 33; Deuter., I, 4; III 10; Josué,
XII, 4). En hébreu le nom est écrit,~,,~, et vl'-y)l, E;:,réât;
par les géographes arabes; l'orthographe moderne est ù~y),
Délât; mais les Bédouins ont conservé l'ancienne prononcia-
XXVIII. tion wky)l, Édréât (vVelzstcm, Hauran und die Traclumen,
p. 77); la transcription grecque 'Aôprx& est parfaitement exacte,
et conforme au systèmr, ~uivi dans les inscriptions bilingues de
GHARZ. Palmyre pour les noms propres qui contiennent la lettre ~;
voyez Vogüé, /nscr. Palrnyr., p. 4.
Adraa est placée par Eusèbe à 25 milles de Hostra (Ono-
2070 d. mast., in vv. 'Acrw~pwa, 'EôpcxEi), et, dans la table de Peutinger,
à 24 milles de Bostra sur la route de Capitolias et de Gadara.
Copie de M. Wetzstein, n° 94.- Devant une maison. L'ancienne voie romaine existe encore entre Bostra et Dér'ât,
et la distance est bien celle que ces auteurs ont indiquée. Il ne
TtXup[ï:]voç l:tXoÙèou, l-r(wv) •• peut donc y avoir aucun doute sur l'identification de Dér'ât
avec l'Adraa de la province d'Arabie et l'Édréï de la Bible.
J'insiste sur ce point, qui est d'une import:mce capitale pour
la géographie biblique, parce que dans ces dernières années il
a été contesté par M. Porter et par d'autres écrivains anglais,
qui veulent placer Édréï à Ezra, gros village situé à la pointe
XXIX. sud-ouest du Ledja; mais les inscriptions qui y ont été copiées
prouvent d'une façon péremptoire qu' E::;ra s'appelait Zorava
dans l'antiquité; nous le montrerons plus loin, lorsque nous
ADRAA (DER'ÂT). serons arrivé aux in:,cr-iptions ùc la TrachoniLe (voyez les no-
tes du no 24 79). Adraa fais<tit sans doute partie du royaume
nabaléen, comme le reste de la province d'Arabie; on y ado-
2070 e. rait Dusarès comme à Pétra et à Bostra (Mionnet, Arabie, nos 5
et6). Plusieurs évêques d'Adraa sont mentionnés dans les Actes
Copie de M. Wetzstein, ni) 204. -A Dér'ât, dans le mur extérieur d'une des conciles; ils étaienl suffragants de l'archevêqur de Boslra;
maison de paysan, sur une pierre rognée des deux côtés.
voyez Lequien, Oriens Christianus, t. II, et Reland, Palœstina,
'Yn-Èp] crw-r"l)ptcxc; [x.1Xl v;(x.·'lç -rou p. 547.
xu ]ptou ~p.wv • • • • • • • • • •
È]x-rlcra"IJ -~ 7tÛÀ1J •••••. [l1tl
• Kox. •pou:pd[vou -.ou ÀtXp.-
5 7tpo-.cf-.ou -~[ ye ]p.o[ voç, Èx.aw-
SECTION III. ROYAUME NABATÉEN. - XXX. TURRA.
489

2070 f. 2070 m.
Copie de M. Wetzstein, no 92. -Au-dessus d'une colonne dans la grande
mosquée appelée Rouwâq. Copie de M. Wetzstein, n° 96. -A l'ouest de la ville, dans une nécro-
pole antique, à une centaine de mètres d'un grand édifice appelé le
tombeau des quarante martyrs d'Edréât. M. Wetzstein fait observer
qu'il y a là beaucoup de restes antiques, et une nécropole ancienne qui
Nous avons déjà rencontré la formule l-rr' &yoc6(}) (no 2034). Elle fournirait beaucoup d'inscriptions si le fanatisme des habitants ne
est d'un usage fréquent sur les monuments païens et chrétiens rendait toute fouille impossible quant à présent.
de l'Égypte; voyez Corpus Inscr. Gr., 4913, 4945, 8610,
8646, etc. OùcxÀevt'ivoç Nla-.opoç, h(wv) x'.

2070 g.
2070 n.
Copie de M. Wetzstein, n° 93.- Au-dessus d'une autre colonne.
Copie de M. Wetzstein, no 95. -Au même endroit.
E?rtuzwç "~ -rroÀ(e)t.

2070 h.
Copie de M. Wetzstein, n° 98. - Dans l'intérieur d'une maison. 2070 o.

'OaTlcx [l7t]t ÇEtV1}ç t[c(]o[e] Oépxw -.ëpô' Èvt TUJI.b<p, Copie de M. Wetzstein, n° 96. -Au même endroit.
l:tÀoucxvo'ü p.Û.Éou [Àt}f[ ex]v ex ['Tt']u[p ]xcx't':rjç •
7tOvtoç xcxl. ycxïcx ôâcracxv-.6 p.e x.cxl -rp[h}x't"OV 7tu[p,
~Jtop ~ôw[p •••••

Restitution de Kirchhoff.

2070 i.

Copie de M. Wetzstein, n° 203.- Dans la cour de la maison du scheihk.


xxx.
Bcfacroç Zcf6ôou lTouç x ••
TURRA.

2070 k.
2070 p.
Copie de M. Wetzstein, n° f 00. - Dans le cimet~ère, près du tombeau de
Nedjm-ed-din el-Edréâtl. Copie de M Wetzste1n, n° 208. -Dans le mur extérieur de la maison du
scheihk; inscription encadrée.

2070 l. Cassius était originaire d'Abila, ville de la Décapole, située à


environ deux heures à l'ouest de Turra. Ce dernier village se
Copie de M. Wetzstein, no 99.- Au même endroit. trouve à l'ouest d'Adraa, mais sur le versant oriental des mon-
tagnes; il devait par conséquent dépendre d'A draa, et faire
partie de la province d'Arabie.

EXPUCATION DES INSCRIPTIONS, T. Ill,


62
SECTION lV.

,
BA'.fANEE.

I. lippopolis. Sous Sévère-Alexandre, la légion résidait toujours


en Syrie (Dio, LV, 24), et à la fin du quatrième siècle elle était
cantonnée à Sura, près de l'Euphrate, dans la province d'Eu-
PHILIPPOPOLIS (SCHEHBE). phratesia ou de Commagène (Sotit. Di,qnit. On'ent., p. 88).
Sous le règne de Marc-Aurèle, son camp permanent, stativa,
devait être dans les environs de Damas, de même que celui de
2071.. la troisième légion Gall ica; car à cette époque les deux légions
fournissaient simultanément ou alternativement des détache-
Copie de l'auteur.- Sur une pierre longue de 2m50~ servant de linteau
de porte à une maison du village~ près des six colonnes corinthiennes; ments pour la garde du poste important de Phrena, situé au
l'inscription est dans un cartouche, gravée avec soin et parfaitement point où la voie romaine entrait dans la Trachonite.
oonservée.- Corpus Inscr. Gr., 4601. Le titre de stratége attribué à lElamus ne prouve pas que Phi
Iippopolis était déjà à cette époque une 1toÀtç et non une xl~P."'l;
•y1t~p aw-r1Jptcxç xal v[x·~ç Twv xup[wv Aùnxpcx•optt.lv M. Aùp1JÀ{ou car dans la Batanée les xwp.~Xt avaient aussi des stratéges {voyez
,Av•wvdvou xcxl A. Aùp1JÀtou Ko~~6oou utou c&rou ~Ebtxa'twv, È1tll\focp- le no 2399); mais on ignore le nom qu'elle portait avant son
'rlou Où~pou 1tpscrf:(w•ou) .Isb(cxcr•0v) &v-rta-rp(~X-r·~you), È1lEO"'tWTOÇ TIE- agrandissement par Philippe; voyez les notes du no 2072.
'toudou Eûô~!J-OV ~xoc-.ov•apx_ou Àsyt(wvoç) tc;' <I>À(~Xbt~ç) <J>(p(!J."'lç), È1tl Les ruines sont maintenant habitées par les Druses et portent
AîÀcfy.ou d~XbCÎvou a•pcx1'1J'(O'ù. AtÀ~Xp.oç Lht>avou a-.pot (•·'lyoç). le nom de Schéhbé, d'après la prononciation locale; le mot s'é-
crit~-
Le mot Ko~J.p.6~ou a été martelé dans l'antiquité, mais on en
distingue encore facilement les lettres. ~
Commode reçut le titre d'Auguste et fut associé à l'empire 2072.
en i 77, et Martius Verus fut consul pour la deuxième fois au
Copie de l'auteur. -Dans le mur d'une maison, à environ 100 mètres
commencement de l'an 179, époque à laquelle il devait néces-
au midi des colonnes corinthiennes; inscription mal gravée, mais
sairement être à Rome; notre inscription fut donc gravée pen- bien conservée. - Porter, Five years in DamascusJ II~ p. 79.
dant la seconde moitié de 1.77 ou la première . de 1'année sui-
vante. Sur Martius Verus, qui fut un des premiers généraux de
son temps~ voyez le Mémoire à la fin du volume. Le centurion
Pétusius Eudémus est mentionné dans deux inscriptions de
Phœna (voyez nos 2531, 2532).
La seizième-légion résida longtemps en Germanie; elle souf- Philippe fils reçut le titl'e d'Auguste en 247, et périt avec
frit beaucoup pendant la guerre civile qui précéda l'avénement son père vers l'automne de 249; c'est entre ces deux événe-
de Vespasien; ce prince la réorganisa et lui donna le surnom ments que notre inscription fut gravée, et qne tombe la pre-
de Flavia, auquel elle ajouta plus tard celui de Firma. On ne mière année de la ville.
sait pas au juste à quelle époque elle passa en Orient; mais elle J'ai déjà démontré ailleurs, en me fondant sur cette inscrip-
prit part à la guerre Parthique de Trajan (HP-nzen, 6749); elle tion et sur les suivantes, et en les comparant avec les médailles,
était en Syrie pendant tout le règne de Marc-Aurèle, ainsi que que les belles ruines de Schéhbé sont celles de l'ancienne Phi-
l'attestent l'inscription d' Abila publiée plus haut (no 1875), lippopolis d'Arabie (Revue numismatique, 1.865, p. 56; Mé-
celles de Phama (n° 8 2526, 2527, 2531, 2532) et celle de Phi- langes, 2e série, p. 61.). Comme ce point a une véritable impor-
SECTIO~ IV. BATANÉE. - I. PHILIPPOPOLIS. 491
tance pour la géographie du Haourân, je résumerai ici les ar- en un mot nous constatons à Schéhbé tous les signes d'une
guments que j'ai développés précédemment. création rapide et artificielle plutôt que d'un accroissement ré-
Quelques écrivains modernes ont voulu placer Philippopolis gulier et naturel; nous trouvons que la ville fait commencer
à Bostra, mais : 1° les médailles de Bostra, frappées sous Phi- une ère nouvelle au règne de Philippe, et enfin, sur dix ins-
lippe et Trajan Dèce, ne font aucune ali usion à ce changement criptions que nous y avons relevées, il y en a une d'époque
de nom, pas plus que les nombreuses inscriptions qui y ont été incertaine, une du règne de Marc-Aurèle, une chrétienne, et
copiées; 2° les Actes du concile de Chalcédoine, tenu en 451, les sept autres se rapportent à Philippe et à sa famille. Voilà,
et le Synecdemus d'Hiéroclès, rédigé sous Justinien, mention- ce me semble, des preuves péremptoires qui ne laissent aucun
nent Bostra et Philippopolis, comme faisant toutes les rleux doute sur le nom qu'il faut donner à ces belles ruines; mais
partie de la province d'Arabie. Cette opinion n'est donc pas nous pouvons pousser la démonstration plus loin.
soutenable; elle ne s'appuyait d'ailleurs que sur un seul pas- Il existe des médailles de bronze, de fabrique asiatique, et
sage, tiré de Zonaras (Annal., Xli, 19); en parlant de Philippe, toutes de la même époque, qui portent au revers la légende
cet auteur dit : ".Qp!J-'Yl'o è' àx Bocr•pt.oJv, l11tou xcxl 7toÀtv ~'XcrtÀE.ucr('(ç <1> IAITTTTOTTOAIT .ON I<OA.ON 1AC, avec les lettres S. C.
t7tcf>Vup.ov É!XU't'tr ÈÔop.~acx-ro, cl>tÀmr.ou1roÀw 6vo!-'-aacxç cxù,~v. Ou bien et le type de Rome assise; au droit, elles présentent, les unes,
Zonaras s'est Lrompé purement et simplement, ou bien par le l'effigie de Philippe ou d'Otacilia; les autres, le huste d'un per-
mot Bécr-rpwv il a voulu désigner la province d'Arabie qui effec- sonnage inconnu, accompagné de la légende GEn MA Pl N.O;
tivement est quelquefois appelée la province de Bostra, par le buste est posé sur un aigle aux ailes éployées, ce qui indique
exemple dans les Actes du concile de Constantinople, tenu en qu'il s'agil d'une apothéose. Les numismatistes ont longtemps
381 (ilfansi, III, p. 568). cherché qui ce Marinus pouvait être; Eckhel était d'avis que
Une autre opinion, mise en avant par Burckhardt, et adoptée c'était Marinus Pacatianus qui se révolta en Mœsie contre Phi-
depuis par presque tous les géographes, consiste à placer Phi- lippe, mais cette explication soulevait de graves difficultés; plus
lippopolis à Ormân, parce qu'on a trouvé en cel endroit un tard Tôchon d'Annecy émit la conjecture que Mdrinus était le
monument funéraire éleYé par un ~ouÀEu't'~ç <I>tÀm7t':lum)ÀEw; père de Philippe, et cette solution, qui avait l'avantage de ne
(no 2019); mais j'ai trouvé une autre inscription à Schaqra souleYer aucune objection sérieuse, a été généralement adoptée
dans la Trachonite (no 2506), où il est fait mention ù'un depuis; grâce aux inscriptions que j'ai copiées à Schéhbé, la
sénateur de Philippopolis, et il est évident qu'une mention conjecture du savant archéologue est devenue une certitude;
de ce genre, loin de fixer l'emplacement d'une ville à l'endroit en voici le texte.
où elle a été trouvée, prouve plutôt le contraire; dans la très- 1o Sur une console, dans le mur d'un petit temple carré,
grande majorité des cas, une inscription gravée dans la localité du CÔté gauche de la pOrte d'entrée : @Et;} 1\Icxpdv<Jl . • . Oc; 07tCX-
où le personnage à qui elle se rapporte a exercé des fonctions (-rtX.Oç). L'inscription est répétée sur une autre console à droite
dira qu'il a été ~':luÀEu-r~ç ou a-rpcx"'Yli'éç sans ajouter le nom de la de la porte (no 2076).
localité, p<trce que cela s'entendait de soi; au contraire, s'illes 2° Sur une pierre détachée, à une centaine de pas du petit
a exercée~ ailleurs, il est indispensable de le dire, pour éviter temple: M. 'lovÀt]ov Mcxp"i( vov] Oeà" 7t~-rlpcx [-.oî:i Id)(X(nou] Aùp·~­
toute confusion. J'ajouterai qu'Ormàn n'a jamais été qu'un ),(tO:;) 'AV't'w[ vE'lvoç] ôoux'fjvapto[ ç (n° 2075).
village, et non une ville. 3° Sur deux fr·agments, près de la porte du temple carré :
Laissant de côté les assertions sans valeur de Cédrénus Toùç Ôecr7t]é-rcxç -.~c; olx.oup.Év['IJÇ M. 'IovÀ(ou Jç ci>tÀt7t7tOuç Id)( cxcr-roùc;)
(p. 451, éd. de Bonn) qui place Bostra en Europe, de Cassio- ..• Aùp~), (lOç) 'Anwvt\10<; Ilê.Àcxy(at (n° 2074).
dore (Chronic., p. 643, éd. Alommsen) et deJornandès (de Regn. Ces inscriptions prouvent qne Marinus était le père de Phi-
.~uccessione, p. 108, éd. 164~), qui confondent Philippopolis lippe, ainsi que le supposait Tôcbon d'Annecy; Philippe était
d'Arabie avec la ville homonyme de la Thrace, j'arrive à Auré- sans doute natif, soit du bourg qui devint Philippopolis, soit de
lius Victor, le seul auteur qui ait transmis des renseignements qnP!que village Je la Trachonite, qui commence presque aux
exacts au sujet de Philippe, et qui écrivait environ un siècle portes de la ville. Je n'ai trouvé à Schéhbé qu'une seule ins-
après la mort de ce prince. Voici ce qu'il dit: lgitU1·1J1. Julius cription antérieure au règne de Philippe, c'est celle qui fut
Philippu:; Arabs Trachonites, sumpto in consortium Philippa gravée sous le gouvernement de Martius Verus (n° 2071). Phi-
filio) rebus ad Orientem compost'tis, conditoque apud Arabiam lippe agrandit et embellit le bourg qui existait auparavant, lui
Philippopoli oppido, Romam venit (cap. ~8); à ce passage il donna son nom, et lui accorda le titre de colonie. Toutefois,
faut joindre le suivant, emprunté au second Aurelius Victor: dans notre inscription, la ville s'intitule m)Àtç et non xoÀwv!ct.
b Philippus hurnillimo ortus loco fuit, patre nobilissimo la- Quant à l'ancien nom, je n'en ai trouvé aucune trace.
tronum ductore (cap. 28).
Ainsi Philippe était un Arabe de la Trachonite, fils d'un cé-
lèbre chef de Lrigands, et il fonda en Arabie une ville appelée
Philippopolis. Or, sur la lisière IY'ême de la Trachonite, nous
2073.
trouvons les ruines d'une grande ville, entourée de murailles qui
forment une enceinte rectangulaire, percée de deux grandes voies Copie de l'auteur. -Sur une con ole, dan· le mur d'un édifice, qui se
pavées qui la coupent en croix, ornée d'un théâtre, d'nn aque- trouve en face des six. colonne corinthienne· et de l'autre côté de la
duc, de bains, de temples et de nombreux édifices publics; nous voie antique.
remarquons que tous ces édifices sont de la même époque; que
la ville a été bâtie pour ainsi dire d'un coup, et qu'une portion Aù-roxpch jopcx KfatXp(X [M. 'I}ouÀ~ov cl>(Àt7t[1r Jov E.Ùad)1j EÙ-rux_~
de son périmètre n'a même jamais été occupé par des maisons; 6(tXcr-rov) 'Ecxx.xcx~w-rcxt.
62.
.492 PARTIE VI. SYRIE.

Il y a sur la pierre EA 1<1< A1WT A 1 et non CA I<I<A 1WT A 1, ' de omx-rtxô.;, consularis, qui devint si répandu plus tard, au lieu
ainsi que je l'ai vérifié à plusieurs reprises; et cependant il ne de celui de legatus Au gus ti pro préE tore, qui était à cette époque
peut guère être question ici que des habitants de l:axx.cdoc, ville le titre officiel. Le nom de ce légat se composait de cinq ou six
ou district de la Batanée mentionné par Ptolémée (V, 1!), 26), lettres et se terminait en -roç ou en ro;.
et dont les ruines, situées à une heure et demie de marche de Le temple sur lequel ces inscriptions sont gravées était dédié
Schihbé, portent encore maintenant le nom de Schaqqa; c'est à Marinus, le père de l'empereur Philippe; voyez les notes du
peut-être un lapsus du lapicide qui a gravé l'inscription. Sur no 2072.
Saccrea et Éaccrea, voyez les notes du no 2136.

2077.
2074.
Copie de l'auteur. - Sur une console dans le mur, auprès du carrefour
Copie de l'auteur. -Le premier fragment se trouve dans une étable à antique, entre le passage voùté et la maison du scheikh. - Corpus
côté du petit temple carré, près du théâtre; le second, auprès de la Insc;t. Gr., 4602.
porte de ce ~~me t.emple. Grandes lettres, mal gravées.- Le second l
fragment a ete attribué à tort dans le Corpus à Rimet-el-Lohf, village Tov oûva ••• 'IovÀ]tov IlpEta[xov -.Jou ~Çozt•)'tcX['t'ou] br&p;zou 1\fEcro-
de la Trachonite, peu éloigné de Schéhbé (Corpus lnscr. Gr., 4587.). [rro J'tocp.ta~ vtov ~[w ]pov ~ rroÀt~, ôt& 'IovÀ(ov MaÀx_ou ~ovÀ(eu"tou), cruv-
ôlxou x.cxl tmp.EÀ"t)'tou, ~J-{V~!J-"I}Ç) x.(&ptv).
Toûç ôscm ]o-r!Xç 't:rjç olxou~J-sv["flÇ M. 'louÀ(ou Je; <l>tÀtrrrrouç l:Eoacr-roÙç
• • • Aôp·~À( w;) 'A V'twvEi:voc; llEÀocytcrt. Cette inscription et la suivante ont été gravées en souvenir
du fils d'un préfet de Mésopotamie enlevé à la fleur de l'âge.
Aurélius Antoninus est aussi l'auteur de l'inscription suivante
Ce préfet, qui se nommait Priscus, devait être un personnage
en l'honneur de .Marinus. La dernière lettre du mot llEÀaytcrt est
important aux yeux des habitants de la ville, puisqu'ils hono-
douteuse, et il faut peut-être lire I!EÀcfyt(o )c;; ce mot peut être.
raient ainsi la mémoire de son jeune fils; de plus, le sénateur
un nom propre ou un ethnique. S'il y a TIEÀCLytcrt, il s'agirait
Julius Malchus peut très-bien ê.tre le même que Julius Sentius
d'une dèdicace aux nymphes de l'Océan, ce qui est assez diffi-
Malchus, contemporain de Philippe, mentionné au no 2072.
cile à admettre.
Il s'agirait donc peut-être ici de Priscus, frère de l'empereur
Philippe, à qui ce prince confia le commandement des troupes
en Syrie, et dont les exactions par tout l'Orient amenèrent la
révolte qui y éclata sous la conduite d'lotapianus (Zosim., I,
2075.
19-20). Toutefois le mot 1roÀtç indique que Schéhbé était déjà
Copie de l'auteur. - Sur une pierre détachée, près du petit temple une ville, lorsque l'inscription a été gravée, et, comme rien ne
carré, mais de l'autre côté de la voix antique. Grandes lettres mal nous autorise à supposer qu'il en ait été ainsi avant la fonda-
gravées) semblables à celles du numéro précédent; l'inscription est tion de Philippopolis, il faut bien reconnaître que l'inscription
incomplète à droite. est postérieure à l'avénement de Philippe. Dès lors il devient
1\f. 'louÀt]ov l\1cxp\[vov J 6eov rra,[pa [-.o'ü ~d)cxcr"tou] Aùp·f,À(taç) 'Av-rw- difficile d'admettre que le frère de l'empereur soit resté dans
Lvt'vo~J ôoux"t)vapto[c;.
une position aussi inférieure que celle de préfet de la Mésopo-
tamie, et Priscus serait plutôt un parent ou seulement un con-
Mari nus est le père de l'empereur Philippe; voyez les notes citoyen de l'empereur. Au demeurant, on sait si peu de chose
du no 2072. du règne de Philippe que presque toutes les conjectures sont
Aurélius Antoninus est le même personnage qui a fait graver possibles, et le rapprochement que j'ai hasardé n'est pas inutile.
l'inscription précédente. Sur les différents sens du mot duce- On a trouvé à Rome une inscription mutilée où il est ques-
narius) voyez la note de Godefroy (ad Cod. Theod., XI, 7, 1). tion d'un personnage du temps de Philippe et de Gordien qui
fut préfet du prétoire après avoir été préfet de Mésopotamie
(Orelli-Henzen, 6923); il se pourrait que ce personnage fût
Priscus, qui à l'avénement de son frère à l'empire l'aurait rem-
2076.
placé dans les fonctions de préfet du prétoire. Un autre préfet
Copie de l'auteur. - Sur deux consoles dans le mur du petit temple de Mésopotamie est mentionné dans un fragment d'inscription
carré) de chaque côté de la porte. -L'inscription a parait complète à publié par Muratori, p. 768, 1.
droite et en b_as. Les lettres MX à la fin de l'inscription doivent signifier !J-V~­
p:r1ç z.cfpLv; cependant ici, comme dans l'inscription suivante, la
le tl re M est sur rn ontée d'un petit 1, dont je ne m'ex plique pas
b. @]EiJ) [Mapë]ivcp •••••• le sens. Sur le mot cruvotx.oc;, voyez les notes du no 1 t 76.

Le personnage qui a fait graver ces inscriptions était probable-


mentie légat de la province; nous verrons plus loin (n° 2212) que
dès le se~~nd siècle les légats de la province de Syrie portaient
quelquefois, même dans les inscriptions monumentales, le titre
SECTION IV. BATANÉE, - II. AMRA. 493
exemple de l'emploi de l'ère de Bostra que j'aie rencontré dans
2078. la portion septentrionale du Haourân. Cette portion ne faisait
pas partie du royaume Nabatéen, ni de la première province
Copie de l'auteur. - Sur une autre console, à côté de la précédente. - d'Arabie; mais, lors du grand remaniement territorial qui eut
Corpus Inscr. Gr., 4603. lieu probablement sous Dioclétien, la Batanée et la Trachonite
furent détachées de l'ancienne province de Syrie et annexées à
Tov êe'tvo: 'louÀ{ou llpE{O"xou -rl"ü l;o[z<JJ l-rchou ir:&. px_ou Meaor:o.-at·
la nouvelle province d'Arabie, qui conserva Bostra pour capi-
p.Co:ç uîov Krfcr cnoc; T Etp.o6eoç &1to ~ ( EVE ):p( lXto:p(ou) r:e't'E"i-.op -.ov à:wpov,
tale, mais qui perdit Pétra et toute la partie méridionale de
p.(v~p.YJc;) z(&pw ).
l'ancien royaume Nabatéen. L'emploi de l'ère de Bostra à Amra
Voyez les notes de l'inscription précédente. Cassius avait été montre que le changement avait déjà eu lien en 29~. Avant
beneficiarius du préfet de Mésopotamie, et ensuite petitor. l'annexion de la Batanée et de la Trachonite à la province d'A-
On ne sait pas encore au juste ce que signifient les mots pe- rabie, les monuments de ces districts sont datés de l'année du
titor ou militi<E petitor, qui se rencontrent dans un certain règne de l'empereur. Sur les limites des provinces de Syrie et
nombre d'inscriptions (Orelli, 356J, 6826, etc.). Voyez à ce su- d'Arabie à différentes époques, voyez le Mémoire à la fin du
jet les observations de Henzen et de )iornmsen (Bullet. Jnstit. volume.
Archeol., 1.868, p. 1.44).
2082.

2079. Copie de l'auteur. - Sur la terrasse d'une maison. Inscription bien


gravée; couleur rouge dans les lettres.
Copie de l'auteur.-Dans le liwân du scheikh.- Corpus Inscr. Gr., 4604.
Erea a~ xcxl xpud'cp ciyriÀp.o:-.t J;oe ôuvoctp.[11]v
,Er:'t] KÀatuô(ou Aap.rf6ou [xcx ]\. Matlopoc; I'atlhou [o]txoôop.~611 o Tt6lptov Cr'r~O'ElV r:er:oO·Ij!J-lvov m.t'rptot xuôoc;.
~<·Jp.oc;.
Il y a AYN A 1MEN sur ]a pierre. Le premier vers se re·
trouve avec une légère variante dans une inscription de Bréké,
2080. village de la Tracbonite, peu éloigné d' Amra (no 24!4).

Copie de l'auteur. -Dans le mur d'une maison carrée, à cent mètres


du liwân du cheikh, dans un encadrement. L'inscription est très-ef-
facée, mais lisible au soleil du matin; la date est certaine. 2083.
'.Ex cmr;u8[:r,]c; 'l<•{cfvvou] xo:l 'HÀ{ou TÉxp.cxoç [uti~iv]? lyÉvE't'O 't'O r:E- Copie de l'auteur. -Dans une cour.
p(te;o),r.v) È.v l-.(E)t up.c;'.

Les noms propres indiquent que l'inscription est chrétienne.


L'année 446 de nostra commence le 22 mars 551.. Le mot qui
suit 'llÀiou e~t douteux.
2084.

Copie de l'auteur. -Dans la cour intérieure d'une maison. Grandes et


belles lettres.

II.

2085.
CAMRA.
Copie de l'auteur. -Au-dessus d'une porte, dans un encadrement.

2081.

Copie de l'auteur. - Sur une base, dans une cour. Bien conservé.

2086.
Copie de l'auteur. -Dans une cour; pierre brisée à droite.
L'année 190 de Bostra correspond à l'an 295. Je suis tenté
de croire que cnvvôrou est une tramcriplion du mot rmv, sche- ATho:p.oç Où[at]()cùcf6ou Èv lô(o( t)c; lcxu-.q> "to p.[V'Yl]p.iov 4>xop.oô[op.'YjaE.
nat, année; dans tous les cas je ne saurais l'expliquer autre.
Ces deux noms propres étaient fort usités à Palmyre.
ment. Sur la prononciation o au lieu de oc, voyez les notes du
no 1.916.
La date 29~ est importante, parce qu'elle est le plus ancien
494 PARTIE VI. SYRIE.

2087. 2091.

Copie de l'auteur. - Dans un grand édifice ruiné, au sud du village. Copie de l'auteur. -Dans le mur du même édifice que le no 2088. Très-
bien conservé.
Mv~aelJn x(ù)p(t)e -.è>v x-.{arxnrx, 8v -.à ~vop.rx ymwcrxetç, 'Ex-.laelJ ô~
l'touç -.Ç'll'· 'Ex:daae l7tt 'rOY eeocreb(ecr'tcX'tWV} Krxtrxvou xrxt Âov~aou XIXt 'HÀ(rx
7tpecr6(u-rÉpwv) x(rxl) .IEpy{ou oîxov6!J.(ou). 'lw&vv·t]ç x.Wp.'l)c; MwaEp.Éprxç
Inscription de l'année 473. La formule J;y xûptoç ywwaxet ..~ oîxoo( op.oç).
&vop.rx't"-x se trouve aussi sur le baptistère de Bethléhem. Voyez,
pour des formules analogues dans les inscriptions latines et Malgré la ressemblance des noms, je ne crois pas que Mose-
dans les auteurs, Leblant, Inscriptions chrétiennes de la Gaule, mera soit l'ancien nom d'A mra; généralement l'entrepre-
no 563. neur d'un monument n'indiquait son domicile, que lorsqu'il
n'habitait pas la localité où le monument avait été élevé; car
dans la plupart des cas cette indication n'était qu'une réclame,
et elle n'était pas nécessaire si l'entrepreneur habitait la loca-
2088.
lité même. Il y a d'ailleurs parmi les villages voisins d' Amra,
Copie de l'auteur. - Dans le même édifice; inscription encadrée. et dont le nom antique n'est pas connu, une localilé dont le
nom actuel n'est que le mot Mosemera, très-légèrement altéré;
c'est Es-Souêmira, petit village abandonné, situé au bord du
Ledja, un peu au nord d'Oumm-ez-Zeitoun, et à une heure
Il y a E I<T 1C0 E sur la pierre. environ à l'ouest d'Amra.
L'année 433 de Bostra commence le 22 mars 538, et la pre- Sur les fonctions des ohwvop.ot, voyez les notes du no 2124.
mière indiction, le ter septembre 537.
Cette inscription est importante parce qu'elle est une de
celles qui prouvent que c'est bien l'èœ de Bostra qui était en
usage dans l'Auranite, la Batanée et la Trachonite, jusqu'à la 2092.
conquête musulmane. Voyez les notes du no 2463.
Copie de l'auteur. -Dans une maison, sur la face intérieure du linteau
de la porte.

+ 'E:K'tctv0'1) o c1xoç oÔ-roç -rou &yf(ou) rzwpytou ~x crnouÔ~ç .Iepylou


2089. 7tp (EaÔu't"ipou) xc<l Z·~vtJJvoç &pztotrxx(ôvou).
Copie de l'auteur. - Sur le linteau de la porte d'un édifice en ruines, Sur le culte de saint George en Syrie, voyez les notes du
qui était probablement une église. n° f981.
-t- 'E1tl -rou 6eoaeb(ea-r.chou) 'HÀtou X~Xt Krxwùvw 7tp(ea)t;(u·rlpou)
f[ y;(tX'rtWYOç)J.
~'fÉl VE Jro ~ 6Ùprx €v (-ret up.s', xp6vwv t0 1 2093.

L'année 445 de Bostra commence le 22 mars 550, et la qua- Copie de l'auteur. - Sur le linteau d'une porte, dans un encadrement.
torzième indiction, le fer septembre de la même année.
SeocrebÉcr'trx'toç, religiosissimus, est un titre qui s'applique aux E>eoôwpoc; 7tpEcrtJu-r( êpoç) xrxl &px_ tp.( rxvôpt-rlJç) lx-rtO'E(v).
dignitaires ecclésiastiques en général, évêques, archimandri-
Sur les archimandrites, voyez les notes du no 2124. ·
tes, etc.

20ü4.
2090.
Copie de l'auteur. -Sur une pierre, au-dessus d'une porte, à dix mètres
Copie de l'auteur. -Dans une autre cour de la même maison que le du n° 2089. L'inscription est bien conservée, et il ne manque que peu
no 2081. de lettres à la droite de la première ligne.
l\1v·f,cr6l]-n K( Ùpt)e 1ro[vl•(•)V? -rwv &~c[Àcpwv J?
'E1tl -rwv aeoc;eb(ea-rcf-rwv) ÂovÉcrou x(cxl) 'H),(o[~.~J Èx-r(aO'l) lv l-r(et) uv'.
Les moines sont souvent comparés aux anges par les écri-
Inscription de l'année 555. A la première ligne, je crois qu'il vains ecclésiastiques; de là, les expressions &yyeÀtxoç ~{oç, la vie
faut lire nôv-rtJlv pour m:fv-rtJ)V, selon la prononciation dont nous monastique; &ne'Xtx~ ~ae~c;, l'habit de moine; voyez les nom-
avons déjà signalé plusieurs exemples; voyez les notes du breux passages cités par Du Cange ( Glossar., in v. 1\.yyeÀtxoç).
n° J91.6. Sur le titre Ocoae6ia-.rx-roç, voyez les notes de l'inscrip- Antipater était abbé de quelque monastère à Amra.
tion précédente.
SECTION J"V, BATANÉE. - III. EL-HÉYAT. 495

III. 2099.

Copie de l'auteur. -Sur le pilier d'une arche, dans le souterrain de


EL-HÉYÂT. gauche du même édifice.

2093.

Copie de l'auteur.- Sur une tablette encadrée et encastrée à sa place


originaire dans la façade de l'édifice appelée Kasr-Murschiak. L'ins- 2!00.
cription étant placée assez haut et ne pouvant être déchiffrée entière-
Copie de l'auteur. -A l'intérieur du second étage de droite, sur une
ment d'en bas, je me suis fait descendre avec des cordes le long de la
façade pour la copier exactement. pierre qui a servi à recharger la voûte; inscription fruste et mal
gravée.
~vcxÀw6~v-.wv Ô7t~p 't~ç ohwôop.~ç mio-Yj:; gx 't'WV h:pet't't>twv xat xvvoü
On ne distingue que les mots -ro &v&6ep.rx et @rxlp.ou.
p.upL&ôwv r;, lôw;<.CtV @cx'Lp.oç M&vou XCtt vtot cx?rroü lx. 't~Ç o~xoôop.~ç O'Yj-
v&pLet -rpta:zdÀtcx eùae6ouv-rEç Èx 't'WV [îoî]wv.

Il y a sur la pierre, après le mot &~, un sigle qui ressemble à 210!.


une feuille de chêne. Kuvo'ü est pour x.otvo'ü.
Copie de l'auteur. - Dans un mur de clôture du village; inscription en-
cadrée et bien conservée.

2096,
E)Éfl-OÇ A~p.ou y', vtol ~vcfp.ou ~a6&ou y', :tAYYjÀOc; ~yp{'lt"OU a', AÔp.oc;
J\.ypt7tou xrxll:&6rxoç E', <I>(Àmoç 'Oa~pov, @Ép.oc; 'Oo~pou.
Copie de l'auteur. - Sur une autre tablette encadrée et encastrée à sa
place originaire dans la même façade. - Porter, Five years in Da- Liste de personnes qui avaient probablement contribué à quel-
mascusJ II, p. 39; Journal of the American Oriental Society, 1856, que construction. Le nom Agrippa est écrit ici avec un seul 1t"
p. f83. comme sur les médailles d'Agrippa I.

Mo(voç Ehtp.ou xcxl vtot cxu-rou E?ttJxotv be. -r~ç ohc.oôop.~c; ÔpetX,p.~ç
Ôtaz.;LÀ(cxç xcxl 6upcxv eùad~oÜnEc; Èx. -rt;'Jv îôîwv. 2102.

La mention de drachmes au lieu de deniers dans cette ins- Copie de l'auteur. - Dans une cour, sur un fût de colonne; bien con-
cription montre qu'elle est plus ancienne que la précédente; servé.
Moévo~ est le père du 0cx~p.oç du premier texte.
'A~c(p'Y!Àoç .Icx6&ou 't'où l\~1Xp~Àou Ô7rtp J\.p.Àcf;ç'lç ïatcxç 6uycx't'poç EÔX,~c;
x_cfptv.

2097.
2'103.
Copie de l'auteur.- Inscription encadrée, sur une pierre employée dans
l'enceinte du même édifice. - American Oriental Society, 1856, Copie de l'auteur·. -Dans une maison, inscription encadrée.
p. i83; Transactions of the Royal Society of LiteratureJ V, p. 245. ~~ MoyvtOIJ
'
ÂEtp.otv'tEÇ 'tOOE
1
(j'Y~jfJ-fX otEt(J-V"IjO''rOL OYO(J-ot't' EVEV'
' ' ' 1 , "li
rO .....ftOELOOÇ
,. ,.,
TE

TipoxÀoç A~p.ou -rif 6zif 't'Ov fcxvup.·~o'Ylv èÇ ïiHwv Ô7t~p A~p.ou vtoü xcxl M&yvLoc; Kcxtcfp.ou.
&vÉ6YjX.EV,

Cette inscription montre que l'édifice était consacré à Zeus 2!04.


ou plutôt à quelque dieu assimilé au Zeus des Grecs.
1
Copie de l'auteur. -Dans le même mur que le no 210:1; inscription
encadrée et très-bien conservée; la première ligne est en dehors du
cartouche. - Transact. Roy. Soc. lit., V, p. 245; American Oriental
2098. Soc., 1856, p. i83.

Copie de l'auteur. - Dans la cour devant le même édifice, sur une M1Xp"'}cf6·~ A~p.ou xcx1:& qnÀoa'topy(rxv :tA6n6oç AGp.ou xrxl "Aeôo~ xrxl
pierre brisée par le haut. AÔp.oç u~ol .Ioe6&ou 6(e)lou -rà p.[V"'}fJ-Et]ov t'lt"Ot'Yjaetv.

"A6et6oç est le frère de Mcxp'Yl&e'Yl; les autres sont les fils de son
oncle Ioé6cxoç.
496 PARTIE VI. SYRIE.

2!05. 8; in~IJ.ouv3cfpcp -rtp -rwv u1to •p(l>p.lltouc; I1Xpcxx11vwv ~youp.fv~> &v·nxcx-


Otcr-r&p.Evoc; ~v, a..l)p.~fv::t xet'tcxÔp11p.Ei:v 't'~V 'AÀetp.ouvô&pou ~~v· ~ÔE Ôs ~
Copie de l'auteur. - Dans une cave; pierre retournée et employée dans ~~ fmo 'Apcxbfcxv -r::ÀE"i (Excerpt. Menandr., p. 295, éd. de Bonn).
la construction d'une ogive de l'époque musulmane. L'inscription est Ces événements se passaient en 567. Il s'agit dans notre inscrip-
encadrée. tion du même personnage; il appartenait à la granùe famille
des Ghassanides qui régna sur les Arabes du Haourân et du dé-
sert de Syrie jusqu'à la conquête musulmane, et il était fils du
roi Hârilh V qui, selon les calculs de M. Caussin de Perceval,
gouverna depuis l'an 529 jusqu'en 572 environ (Histoire des
2f06. Arabes, liv. V, p. 233-241). La chronologie des princes Ghas-
sanides de cette époque est loin d'être fixée avec certitude, et,
Copie de l'auteur. -Dans la même cour que le no 2HO, sur une pierre grâce à notr·e inscription, on pourra désormais la préciser da-
employée dans le plafond de l'écurie. vantage. Selon Théophane, Hàrith, le patrice et phylarque des
_.. 1
~Ep.Ot;
Moyettpou,
1 , (- )
E't' ,
WV L1J •
Sarrasins, vint à Constantinople âu mois de novembre 563, pour
présenter à l'empereur celui de ses fils qui devait lui succéder
dans sa phylarchie (Chronogr., p. 371, éd. de Bonn); mais l'an-
naliste n'indique pas le nom de ce fils. Hârith n'est pins men-
2107. tionné après cette date, et le passage de Ménandre cité plus ha nt
montre qu'en 567 son fils Al-Moundhir était déjà phylarque
Copie de l'auteur.- Dans une cour, pierre tumulaire fruste. des Sarrasins sujets de l'empire; d'après notre inscription, il
l'était encore an milieu de l'année 578. Al-Moundhir est men-
Bov. • • • • • • • 1rcxp6lvoç.
tionné par les auteurs ecclésiastiques syriens, Barhebrreus et
Jean d'Éphèse, dont l'histoire, retrouvée dans un manuscrit
syriaque, a été publiée récemment (Die /(irchen-Geschichtevon
2108. Johannes von Ephesus, von Schonfelder, Munich, 1862; Johan-
nes, Biscltofvon Ephesos, von J. Land, Leyden, 1856). Paul,
Copie de l'auteur. -Fragment. patriarche dea Jacobites, se réfugia pendant les persécutions
.l:cf{)cxoc; .Ia[{)cfou •••• dirigées contre ses coreligionnaires auprès d'Al- Moundhir
(Barhebr., apud Assemanni Bibl. Or., If, p. 331; Johannes
EphPS., II, 8). Ce prince fit la guerre avec succès contre Qâ-
bous, roi de Hîra; mais, mal récompensé de ses set·vices par
2109. l'empereur Justin, il se mit en hostilité contre les Homains, se
retira clans le désert, et laissa les Arabes de Hîra ravager à leur
Copie de l'auteur. -Dans la même cour que len°2HO, fragment fruste
aise la province d'Antioche; au bout de trois ans, une réconci-
dans l'écurie.
liation eut lieu, et Al-Moundhir envahit de nouveau le territoire
de Hîra; plus tard, de concert avec le général romain Mau-
lliicrcxv cxÙÀ~v 9a[tp.oc;? •••••
rice, il fit une campagne contre les Perses, et remporta, après
le départ de Maurice, une victoire complète sur les Persans et
les Arabes réunis (Johann. t'pites., VI, 3, 4, 16-18). Cet événe-
2HO. ment eut lieu à la fin du règne de Justin ou au commencement
de celui de Tibère, en 578 ou 579, et Al-Moundhir dut mourir
Copie de l'auteur. -Dans la cour d'une grande maison antique, sur peu de temps après. La première vic toi re d' Al-Moundhir sur
une grande pierre encastrée au-dessus d'une porte; la pierre a été un peu Qâbous est placée dans la chronique syrienne intitulée Libet·
rognée aux extrémités, de sorte que la ligne d'encadrement a été en-
Khalifarum à l'année 570 (Land, Anecdota Syriaca, I, p. 113).
levée aux deux bouts, mais l'inscription est intacte; elle est assez hien
gravée, très-hien conservée, et il y a un trait entre les lignes.
Son frère Hârith VI lui succéda; le premier événement de
son règne mentionné par les historiens est le combat d'Ayn-
+ <I>À(cf{)toç) .Ifoc; '0Àbcfvou ~1thp(o1toc;) xcxl "'0Àb1Xvoc; u{oc; lÇ î3(wv Obâgh où il vainquit Al-Moundhir IV, roi de Hîra, ce qui eut
"
EX'rltie<V ' 'ltCXtiiXV
't'rjV - '''YjV IX'
CXUA' ' ltO' 6E!J-EIItWV
"\ 1 fJ.EJ(pt
1 u't'ouç, E'ltt
cl,!, ' \ 'rOU
- '7tCXVW<jl ( Y;•
1 lieu en 583 ( Caussin de Pe1'ceval, p. 242). Les auteurs arabes
p.ou) 'A Àcxp.ouvôcfpou 'lt!X't'p( tx(ou), Èv é·n uoy' 't~c; l7tcxpx,(dcxc;) hô( t- passent sous silence le règne de notre Al-Monndhir et présen-
-
X'tt(IJVOÇ) LCX,' tent Hârith VI comme le successeur de Hârith V; mais on ne
peut maintenant lui refuser une place dans la liste des rois
L'année 473 de Bostra commence le 22 mars 578, et la on- Ghassanides, et le titre de patrice qu'il portait comme son père
zième indiction, le 1er septembre 577. montre bien qu'il possédait la même autorité, et qu'après la
L'historien Ménandre raconte assez longuement le mauvais mort de Hârith V la phylarchie n'avait pas été partagée entre
accueil fait par l'empereur Justin à une ambassade envoyée par ses enfants.
Ambros ou Amr, roi des Arabes de Hîra, qui étaient alliés des Nous verrons plus loin une autre inscription d'Al-Moundhir
Perses, puis il ajoute : ·aç ô~ oî .l:'lpCXX1JVOL evôov 't~Ç ~IXU'tWV ~rlvov-ro, trouvée à Hidjâné, à six heures à l'est de Damas, près des lacs;
cX'lt~)')'EtÀcfv
n -r0 "Ap.bpc:> -r~v -rou ~cxcrtÀfwc; ~ouÀ~v 'ltEpt -roûç fJ-1JÔt- clans ce texte il s'intitule : o 'ltcxv::ucpYJp.oc; 'ltcx-rp[xtoc; xcxl cpvÀcxp;<_oc;
~ovtac; -rwv .Icxp1Xx1Jvwv, -ro-ra o"Ap.bpoc; Kcxp.bWO'YJ (Qâbous) -.ip &ôEÀ<ptp, ( Wetzstein, n° 173).
SECTION IV. BATANÉE. - IV. EITHA. 497
Ainsi il faut modifier la chronologie des rois Ghassanides, thènes (Corpus inscr. gr., 36t ), qui paraît être resté inconnu
telle qu'elle a été établie par M. Caussin de Perceval; il faut aux nombreux auteurs qui ont parlé de la dynastie iduméenne,
placer la mort de Hàrith V et l'avénement d' Al-Moundhir vers bien qu'il ait été publié depuis longtemps. Nous examinerons
565, et l'avénement de Hàrith VI entre 578 et 583. en détailles noms et les titres des deux Agrippa dans nos notes
Le titre de 7t~vEu:p"IJp.oç ne se rencontre pas souvent dans les sur la grande inscription de Sia (no 2365). Il est bien regret-
auteurs. Je le trouve appliqué à un dux Thebaïdos dans une table que l'inscription d'Eïtha soit si mutilée; car elle aurait
inscription du règne de Justin (Corpus /nscr. Gr., 8ô46); à un fourni de précieux renseignements sur l'administration de la
protospathaire dans une inscription d'Orchomène de l'année Batanée sous les rois iduméens. Nous trouverons plus loin
872 (ibid. 8685), et nous l'avons déjà rencontré plus haut, porté (no 2196) un autre exemple d'un cr•p(X't''I}"(Oç vop.cfôwv. Le nom de
par un personnage d'un rang élevé (n° 1.832). Bien que ce titre la cohorte est probablement Aùyoôcr-r'l}; je crois qu'il s'agit ici
ne fût pas un de ceux qui étaient habituellement employés à la de la a7tEtpcx .l:E6cxcr•~, mentionnée dans les Actes des Apôtres
cour de Byzance, il paraît cependant avoir été plus particuliè- (XXVII, t ), et qui tenait probablement garnison en Palestine
rement affecté aux patrices; ainsi, outre les deux inscriptions sous le règne d'Agrippa II. Les lettres z(XÀ peuvent faire partie
d'Al-Moundhir, j'en trouve deux autres exemples, l'un cité dans du mot Xcxhtooç ou X~Xhto1)v'ljç, ou bien il peut être question
le Thesaurus (Maxim. Mart. Cornp., p. 313, 1), l'autre dans d'une statue de bronze. Le nom propre X&p11ç se retrouve dans
Étienne de Byzance (in v. 'Axov~Xt) qui appelle son contemporain une autre inscription d'Eïtha, du temps de Sévère-Alexandre
le patrice Pierre : & 7t~XvE~~"IJp.oc; 7te<'tptx.toc; x~Xt o 7tctVtŒ aocpw'tct'to~ (n° 21.1.4).
p.ciyta't'poc; llÉ't'poc;,

2!13.
21if. Copie de l'auteur. - Sur le mur de la cella d'un petit temple, à droite
Copie de l'auteur. -Dans la même cour, sur une pierre encastrée dans de la porte; inscription bien conservée.- Porter, Five years in Da-
le mur.
mascus, Il, p. 50.

"lôpucrE ~cxtopov o~p.o; 'EEt61)v&'lV Kcxtacxp~wv


l:Éoc; 'ûÀbcfvou È7thp(07toç) x( Œt) >'ÛÀb~X\IOÇ ctÙ't'OÜ utoç ÈÇ ~ÔtCù\1 OCVÉ"(tpcxv
ÈX cptÀO't'tfLlY)Ç Çuv'ljç xÀÉoc; acp6t't'OV &[Ef.
't~\1 n&crcxv cxÔÀ~v p.(Y)vt) 'louÀ({~J) ~v ô ( tX'ttwvo~) tex'.

Cette inscription est en quelque sorte l'abrégé de la précé- L'inscription n'a jamais été terminée et les deux dernières
dente. Le mois de juillet de la onzième indiction tombe en 578. lettres du mot &Et n'ont pas été gravées. L'auteur de l'inscrip-
Le nom propre .l:Éoç était très-répandu dans la province d'A· tion a voulu en faire deux vers hexamètres. Le mot cp1Xtôpov se
rabie. rapporte à v~Xov ou îEpov sous-entendu.
El-Bit s'appelait dans l'antiquité Eitha ou Cresarea Eïtha;
c'Mait une petite ville on fJ-"IJ't'poxt~>fLtcx; mais les ruines ne sont pas
très-étendues, et il n'y avait pas d'édifice public considérable.
Un stratége est mentionné dans l'inscription suivante.

IV.

EÏTHA (EL-HÎT). 21.1.4.

copie de l'auteur. - Dans la grande chambre de la maison du scheikh.


Corpus Inscr. Gr., 4595.
211.2.
"E,ou<; tE' xup(ou -ljp.w'J l:e:ou~pou 1\.Àe:Ç&v3pou E?nux_(oüç) :!Eb ~cxcr't'ou) ,
Copie de l'auteur. - Sur deux fragments, dont l'un se trouve dans une 0;3po~ Noa.(pou )!.!Xl o~(Xpoç Xtip"'}"t'OÇ XEÀtÔovoç hpo't(XfLbt [ ..•.. S:Œ]~
cour de la maison du scheikh Asad-Amer, et l'autre dans les dé-
't'~ v olxoôop.~v &v~ytpcxv èÇ ~e:p()('t'titWV È'ltt •H p1XxÀt-rou Xcfp"l)'t'OÇ a-rp-x-
combres d'une maison en ruines à cinquante mètres de la première;
les autres fragments se trouvent peut-être sous ces décombres. L'in- 't"IJ'(OV.
scription est encadrée, et il Y a un trait entre les lignes; elle est très-
Le nom de l'empereur a été martelé, mais on le reconnalt
bien conservée.
aisément; le mot qui suit te:po't'cxp.t1Xt a été également martelé;
'E7tl ~cxcrtÀlw[ ç p.E"(ctÀou Mcfpxou 'lou- j'ai cru reconnaître les lettres GE A[. x~À~~~)v paraît être le
ALOU ·~
"' 1 ' [ , ~ OEt\IIX
n_ ypm7tcx , E.'tOUÇ , • o " - nom de l'aïeul de Varus; mais le nom est singulier pour un
Xcfp"l)'tOÇ l7tcx(pz.oç ••••••••• homme.
a7tdp"1Jç Aô[yo0a't'"l)c;? xcxl a't'pOC't''ljy- Cette inscription est datée de l'année du règne de l'empe~
oç vofJ-cfôw. . . . . . . . . . . . . reur, comme toutes celles de la Batanée et de l'Auranite pen-
"I)Ç xcxl XcxÀ. •••••• , • , dant le second siècle et une partie du troisième; on peut PU
conclure que sous Sévère-Alexandre l'ère de Bostra n'était pas
Cette inscription montre que le roi Agrippa appartenait à la encore en usage dans ces districts, que Bostra n'était pas en-
famille Julia; on le savait du reste déjà par un marbre d'A- core la capitale de la province, et par conséquent que les li-
EXPLICATION DES INSCRIPTIONS, T. Ill. 63
498 PARTIE VJ, SYliiE.

mites premières de la province d'Arabie n'avaient pas encore 2H8.


été changées.
Copie de l'auteur.- Sur une pierre encastrée dans le mur extérieur de
la même maison. - Co~'J)US Inscr. Gr., 4596, b.

2H5. E>E]ôcptÀoc; Mo[v]fp.ou <ptÀo'ttp.YjcrcXp.Evlo)ç -rov fcxvu[p. Nô11v Èx 't'w[\Il


iôtt~w cXv~jEtpEv.
Copie de l'auteur. - Sur un petit édifice à deux arcades, près du temple;
l'inscription est gravée sur le mur à sa place originaire.- Porter, II,
Une inscription d'El-Reyât (no 2097) fait aussi mention d'une
p. 50; Transact. Roy. Soc. lit., V, p. 245; American Oriental Soc.,
f8o6, p. !83. statue de Ganymède.

ArÀtoç :M~~tp.o.; 't.rrct.pzo~ -t~ 1t!X'tplôt lx.-tun:v ot& •llpt~'lôou 'Hpt~Ôou


iô(ou x~l Ôt~x c.l>tÀt'lt'ltou 1\lt:XÀzou xal "Aô~ou 1\xptXbcX\IOu È1t'tp.EÀY!•wv. 2119.
Les lettres de la dernière ligne n'appartiennent pas à l'ins- Copie de l'auteur. -Sur le linteau de la porte d'entrée d'une cour.
cription, et paraissent avoir été ajoutées après coup. Grandes et belles lettres; l'inscription est complète à droite et en bas .
.JElius Maximus était peut-être préfet de quelque cohorte en - Corpus Inscr. Gr.~ 4597.
garnison ùans la province; ou bien on peut supposer que l'or-
ganisation locale existant sous les rois Iduméens s'était main- 'A y]tXO~ [Tû];.-n ·
tenue sous la domination romaine et qu'il y avait des éparques M1jvoç ••••••• ] to', x.a-r& aëÀ'~\''Y}V hpcfv,
de districts, comme l'était Dareius sous Agrippa (voyez no 2135) ; 0UEtV? o •• }IJaOÇ ÈxÉÀEUO'EV,
dans tous les cas, il est singulier de trouver à l'époque romaine
Le nom qui se termine en ·'laoç est peut-être celui de quelque
un l7tapx.oç ou pr~fectus, sans autre indication de la nature de
ses fonctions. divinité locale.

2!20.
2116.

Copie de l'auteur. - Sur une pierre encastrée dans le mur extérieur de Copie de l'auteur.- A l'intérieur de la maison où se trouve le n° 2f24;
la maison du scheikh.- Porter, Il, p. 49; Transact. Roy. Soc. lit., V, grandes lettres.
p. 245.
l\1v:rjp.~ fip ]'r1ÇtÀcfou 'tOÜ dç 1\fotata[v 1t'EtJ.cp6Év'tOÇ xcx\ ~pÇtXV'tOÇ
a1t'ELp1jc; 'l}roupcxtt~N x~l cr•pa-r'Yl[y~crcxv't'oç •• , •••••••

Cette inscription doit être du temps des Agrippa; les lettres


sont pareilles à C'ellt>s du no 2112. La reslitulion est nécessaire-
2!{7. ment fort incertaine, cependant il est assez probable que Praxi-
laüs avait commandé un corps auxiliaire d'Ituréens envoyé par
Copie ùe l'auteur. - Sur une pierre encastrée dans le mur extérieur de
la même maison; l'inscription est dans un encadrement. - Corpus un des Agrippa à l'armée romaine de Mœsie.
Inscr. Gr., 4596, a. Les Ituréens ha biLaient l'An li-Liban, c'est-à- dire la région
montagneuse qui s'étenù au nord-est et au sud-ouest de l'Her-
:Movtp.oç fcxcpt:XÀou Èmp.EÀY!'t'YsÇ Èmaxeu'ljç 6vpcxç 6EO'ü lx 'tw(v) iô(w(v) mon, ou /Jjébel-esch-Scheikh. Les géographes modernes regar-
t'ltsÔ<ùx[ë]\1 (opcxx_p.~c;) v'. dent généralement le petit district de Djédour, au sud-ouest de
Damas, comme formant au moins une partie de l'ancienne
Le sigle à la fin est celui qui est souvent employé dans les Iturée; mais il est difficile d'admettre que le mot arabe)~~
inscriptions pour désigner la drachme; voyez n° 129L 1\IÔ\Itp..oç puisse être dérivé de l'hébreu i,'t!:l,, et le Djédour est une plaine
est le nom d'une divinité 'adorée en Syrie (Julian., Oral., IV, fertile, tandis que tous les témoignages anciens représentent
p. 150, ed. Spanheim); comme nom propre, il est porté par les lturéens comme une race de montagnards, vivant dans des
un soldat d'une cohorte d'Itnréens (Orelli, oOM) et par un cavernes et adonnés au brigandage. M. Welzstein, qui conteste
homme mentionné dans une insct'iption de Btheiné (n° 212H). avec raison l'assimilalion de l'ancienne Iturée au Djédour ac-
leS fonctiOnS d 'Èm!J-aÀ"Ij't'~'jÇ È'ltlcrX.ëU~ç Oup!lç 6wu rappellent Celles tuel, regal'de les Ituréens comme lf's anciens habitants du
des portiers du temple à Jérusalem. Les Lévites chargés de ce Djebel-Hauuràn (Hauran und die Trachonen, p. 91.-92); mais
service étaient au nombre de deux cent douze, et ils avaient la je ne saurais être de son avis, car les témoignages des auteurs
garde non-seulement des entrées du temple, mais des trésors et anciens, bien CJUe très -peu précis, s'accorde~t cependant à pla-
des vaisseaux du tabernacle(/ Chron., IX, 17 sqq.). cer l'Iturée plutôt Pntre Panias, Damas et Ernèse, c'est-à-dire
ùans l'An li-Liban. Tous les passages anciens relatifs à l'Iturée
ont été réunis dans un savant travail de Münter (De rebus
/turœorum, Hafniœ, 1824); il faut lire aussi les excellentes ob-
servations de Wetzstein (loc. cit.j qui empruntent une grande
valeur à la parfaite connaissance del 'état actuel du pays, que
possède leur ante ur.
SECTION IV. BATANÉE. - IV. EITHA. 499
Les Ituréens étaient employés comme troupes auxiliaires dans d'un des fils de Philippe, qui a été ajouté après coup, lorsqu'il
les armées romaines. Ci<:;éron reproche à Marc-Antoine d'avoir fut enterré dans le même tombeau que son père.
amené à Rome une garde d'Ituréens (Philipp., II, 8 et 44), et, Philippe était chef de l'offiâum ('dÇtc;) du dux ou comman-
sous l'empire, les inscr-iptions font connaître deux ailes et plu- dant militaire de la province d'Arabie. Au quatrième siècle,
sieurs cohortes formees de soldats de cette nation. L'ala prima les gouverneurs civils des provinces et les gouverneurs mili-
Augusta Jturéeorum .wgittariorum servait en Dacie ~ous Trajan taires des frontières avaient comme chef de service un officier
(OrelLi, 5443), et l'ala Augusta lturrl!orum tenait garnison qui sortait génér·alement de la schola agentum in rebus, ou
dans la Germanie supérieure (Bt•ambacb, Inscr. Rhen., 2003). corps d'état major, et dont le titre officiel était princeps rle
La cohors prima ltur<eorum était en Dacie sous Trajan (Orelli, schola agentum in rebus ducenarius; ces officiers sont souvent
5443); elle servit aussi dans la Germanie supérieure (ibid., mentionnés dans la NoWia Dignitatum. Le grade de ducena-
{)050-505~); c'est sans doute la même qui s'appelait cuhors rius, ducenœ dignitas, était le plus élevé dans le corps des
prima Augusta lturœorum (Brambach, lnscr. RhPn., 1.099). a_qentes in rebus, et c'est parmi eux qu'on prenait les principes
La deuxième cohorte d'Lturéens surnommée Felix avait ses ou chefs d'état major des gouverneurs et des commandants
cantonnements en Nubie sous Hadrien et Antonin (Corpus militaires. Dans la province d'Arabie, où il y avait à la fois un
inscr. gr., 5050, 5081, 5110); enfin on connaît deux préfets ùe prœses ct un dux, chacun des deux avait son officium à la tête
la troisième cohorte (OrelLi, 4007; Renier, /11scr. Alger., 153~, duquel se trouvait un princPps de schola agentu111 in rebus (No-
1.533). Si notre inscription était in lacte, elle nons aurait peut- til. Dign. Orient., p. 83, éd. Dôcking). Sur les agenlPs in rebus,
être appris quelque chose sur la première formation d'un de voyez Godefroy, Paratit!on ad Cod. 1ïzeod., VI, 27, et sur le
ces corps. Plusieurs des noms propres des soldats ituréens dux Arabiœ, voyez les notes du no 21.94.
mentionnés dans les inscriptions se retrouvrnt sur les monu-
ments du Haourân; par exemple, Thremus (et non T. Hremus,
Orelli, 5443), Monimus, Hanelus, Iamlicus. ~H23.

Copie de l'auteur. -Fragment de stèle funéraire; grossièrement gra>é.

2121.

Copie de l'auteur. -Dans la cave d'une maison, près du petit temple.


L'inscription est complète en bas, et bien conservée.
21.24 .
• • • • • • . • • • • • • • • • • vE-roç xcx'r. cptÀorcrx•ptç &rcà fep!J-rxv(rxç <hEÀOwv
x~\. Èv eO\·~ 'Aypmrctav~ &rcoOav~v e't; .. ~ totct p.e6r1vÉi(0YJ.
Copie de l'auteur. -Au-dessus de la porte d'entrée d'une mai on du
village; l'inscription est dans un cartouche.-Cotpus Inscr. Gt., 8819.
l\hO·'ivÉ;zO'YJ est pour !J-E't"I)VÉi(l)'tl; voyez lPs notes du no f 912.
On a trouvé à Worms l'inscription funéraire d'un cavalier de 'l~1r't
-rou &ytw-r(<X-rou) Eù),o·rbu rcpscrb(u·dpou) x-xl &pi(t!J-cxvôp(t-rou) x-xl
l'a la Agrippüma, natif de Tl'èves; le nôtre était originaire dt~Jfpou 7rp(cc/;(u-rfpou) xcx\. 'HÀtiX Ôt(l(x(ovou), l:(l(btVtiXVOç Ot<:fx(ovoç) xott
d'Eïtha, et son épitaphe prouve que le corps auquel il appar- otxov6p.oç Ë;{-rtcrev xcxl &vi·r(~)tpev tc;po(v) Ifpyt(o)v, {,ouç crp.6', p.[ "'l]v(\)
tenait ne tenait pas garnison en Germanie à celle époque, mais 1\hp-r((~>).
plutôt en Syl'ie. Du resle les deux inscriptions ne sont pas da-
tées. L'aile peut avoir reçu son nom soit d'un des rois Agrippa, L'année 2i9 de Bostra commence le 22 mars 354.
soit du gendre d'Auguste. Celte inscription est importante parce qu'elle est une des
plus anciennes, ~inon la plus ancienne, qui constate la cons-
truction d'un ~difice en l'honneur d'un saint. Nous aYons déjà
21.22. parlé de saint Serge~ qui souffrit le martyre sous Galère-~ faxi-
rnin, et qui fut de bonne heure l'objet d'une grande Yénération
Copie de l'auteur. - Sur une pierre employée dans le dallage de la dans toute la Syrie; voyez les notes du no 1.915.
grande chambre ùans la maison du scheikh; l'inscription est dans un Eïtha n'élail pas une ville f'piscopale, et elle dépendait sans
cartouche.- Potter, II, p. oO; Transact. Roy. Soc. lit., V, p. 215; doute de l'évêque de Philippopolis; le clergé local se compose
American Oriental Soc., 1Ho6, p. 184. d'Eulogius, prètrc et archimandrite du monastère, du prêlre
"'OÀbtE cXvÔpwv, <J>(ÀmrcE, ooux'YJv&pte -.cx:~~wc; êouY.oc;, 8c; p.v=tjp.~ dn
Doérus, du diacre Élias et de Sabinianus, diacre et économe de
la communauté. Le litre d'archimandrite est dérivé du mot p.civ-
aÙÀ~ ZX Ù~p.Ùtt~JV È·((E)tprx; dp.fEpct•,jncro crÙv <XÎou[·:1] 7totp~XOt'tl X<Xt -.É-
opcx, une bergerie, qui fut de bonne heure appliqué aux com-
X'IIOtcrt de; xÀio~ chL Ke<'t .IocÀe<tfLrXV'Y}Ç.
muuautés religieuses, dans les éerils de saiut Épiphane par
'A!J-:p::po(~acro est un barbarisme pour &p.cp·IJpÉ'ft•>) deuxième per- exemple, qui écrivail au milieu du quatrième siècle et qui est
sonne de l'aoriste moyen de àp.cpzpÉcpoJ, couvrir, mettre le toit; peut-être le plus ancien auteur ecclésiastique où on trouye le
ip{Cf'w et dp.cyepicpw sont usités dans Homère et dans l'Anthologie, mot employé dans ce sens; quant au mot &eztp.rx'lloph·'iç, le plus
et c'est pour cela que le mot est employé iti avec d'autres ancien exemple que j'en aie rencontré se trouve dans les Actes
bribes de la langue homérique. At~u~ est pour atèo{"!l; nous du concile d'Éphèse tenu en 341, où il est fait mention d'un
avons déjà rencontré dans une autre inscription d'EïLha l'ex- certain Basilius, otcfx.ovoc; &pi( tp.o:xvôph"l)c;. Les fonctions de l'ar-
pression xÀioç &cpOt-rov &El. ~~Àottp.<Xvr1 c; est probablement le nom chimandrite étaient les mêmes que celles de l'abbé ou hé gu-
63.
500 PARTIE VI. SYRIE.

mène d'un monastère; les trois termes sont employés dans le r et lx. To est un solécisme ou une faute du lapicide pour lx
même sens dans une Novelle de Justinien: Kùeuop.ev -rofvuv -.ov -.où.
à66&v ~ -tov &p;(tp.r.xvoph·,v -.oùç lv Éx.occr-.i!) p.ovcxcr-t'Y)pt~> 1t'po6&ÀÀecr- Tuxfiov est un temple de la Fortune, TÙx_'Y], déesse fort en
6cxt x. -.. À., -.o'ü È'Tt'lcrxo'Tt'ou, u:p' 8v -ro p.ovcx~t..~pLOv .. l-.ocx-rcu, 't'ov oB- honneur chez les Arabes; ainsi elle est souvent représentée sur
-rwç t'Tt'lÀey6p.evov 'Tt'&crt Tpo'Tt'otç ~youp.Evov 1t'pobcxÀÀo~lvou (Novell., les monnaies d'Adraa avec la légende A~ PA H N n N TY X H;
!23, 34). L'archimandrite pouvait être diacre ou prêtre. Les elle avait des sanctuaires à ..tEra (Corpus inscr. gr., 4554) et
économes devaient rendre compte à l'évêque de leur gestion; ailleurs.
leurs fonctions sont définies dans la même Novelle : Tooç oè Les ruines de Btheiné se composent d'une vingtaine de mai-
oïx.ovop.ouç xocl 'Tt''t"W;(O<po:pouç x.oct Eevoôozouç xocl vocroxo~ouç X.IXL 'tOOÇ sons et de rleux grandes tours; l'endroit n'a jamais été qu'un
'twv ~ÀÀwv ~ùcxywv orx(!)V ôtotx'Y)-r!Îç xEÀsuop.ev u'Tt'Èp -.wv ~p.mcr·uu8etcrwv petit viJlage sans importance, et dans notre inscription il est
cxù'toiç Ôtotx~crec~Jv 71'cxp~ -ri!) ïèlcr È'Tt'tcrxorrcr à'Tt'oxpivecr6cxt xr.xl 't'oÙç Àoytcr- appelé xC:>p."YJ; il n'y a jamais eu là une ville comme Porter le
p.oùç .. ~ç îô{r:u; ôtotx~crew; 7t'OtEtcr6on (123, 23). croit (II, p. 57). Ce voyageur, préoccupé de l'idée que le
L'édifice coustruit par Sabinianus n'est désigné que par les royaume biblique de Basan comprenait tout le Haourân et
mots iepov ~lpyLOv; c'était sans doute une chapelle. On remar- le Ledja, a donné aux ruines de Btheiné une importance
quera l'emploi du mot hpàv, emprunté aux usages païens et qu'elles sont loin d'avoir. Il est certain que le district autour de
qui fut bientôt remplacé par d'autres expressions; on disait de ce village porte le nom de Ard-el-Bethéniyé; il est certain éga-
même &pztEpEuç d'un évêque. le ment que les deux noms~~ et 6:~ 1 ont la même origine,
et que tous les deux dérivent de Boc-.avocttX, qui était san::; aucun
doute l'ancien nom de cette partie du pays (voyez les notes du
no 2!36); mais il y a loin de là à l'identifier avec le royaume
2125.
de Basan donlla capitale était Edréi ou Adraa; voyez à ce sujet
Copie de l'auteur. - Dans une maison, sur le linteau d'une porte; les observations de M. Wetzstein (Hauran und die Trachonen,
inscription ?t peine lisible. p. 83-88), et les notes des nos 1989 et 2070, e. Quant à moi, je
doute que la Batanée des historiens et des géographes grecs
•o Ôûva •••• ]vou ix -rwv eîô{wv + È'Tt'Ot'Y)aEv. soit identique avec le Basan de la Bible. Je reviendrai sur celte
question en traitant des limites des provinces de Syrie et d'A-
rabie, dans le Mémoire à la fin du volume.
2!26.

Copie de l'auteur.- Au petit te:p1ple, où se trouve le no 2H3, sur le


linteau d'une porte latérale; inscription gravée après coup, lorsque 2!28.
l'édifice a été converti en église.
Copie de l'auteur. -Au-dessus de la porte d'une maison. - Wetzstein,
n° 153.

Sur le culte de saint George en Syrie, voyez les notes du llpovo{~ rcxôouo[u] xal Movt!J.OU 'Tt'tO''t'WY cXVEYEw6·tj.
n° 1981.
Nous avons déjà rencontré à Éïtha le nom propre Movtp.o.;
(n° 21 t 7). Sur le mot mcr-ro.;, qui se trouve aussi dans l'inscrip-
tion précédente, voyez les notes du no 2394.
V.

2t29.
DT HEINE.
Copie de l'auteur.- Au pied d'une tour; l'inscription est complète à
gauche.
2i27.
Copie de l'auteur. - Dans l'intérieur d'un édifice adossé à une grande ('H xC:>p."YJ]
cour, sur une pierre retournée et employée dans la construction d'un -ro [:pp ]ouptov 't'O xo[ wàv &v~­
mur; il y a un trait entre chaque ligne. _ Wetzstein, no f 52; Porter, ytp!v 'Tt'povo(~ [. • • • • • • To-
II, p. 54; Transact. Roy. Soc. lit., V, p. 246; American Ol'iental Soc., Glou xal 'Aou[e(ôou ••••••
f 856, p. i 84. • • • LOt • • • • • • • •

AÔcroç rau-rou, @eo[ôw ]poç TietcrtrpEÎÀou, "Ovevoç 'A6!6ou, 'J\vocp.oç <l>pl)uptov est un poste d'observation, une tour pour monter la
rcxO'tOU' Zo6aôoç Ncx't'ocp.lÀou 'Tt'tO''t'OL &vÉyetpcxv 't'O 't'UX,tOV lx -ro -.1jç garde; le village étant situé sur la lisière du désert, et étant
xC:>[p.]YJ[ç. par conséquent exposé aux attaques des nomades, un édifice
de ce genre était très-nécessaire.
La co~ie de M. Wetzstein donne quelques lettres de plus
que la mienne à la dernière ligne. JI y a &vlyetfav sur ]aierre,
SECTION lV. BATANÉE. - VI. DEIR-ESCH-SCHAIR. 50i

2f30. 2i34.
Copie de l'auteur. -Sur une pierre encastrée dans le mur d'une grande Copie de l'auteur. -Dans l'intérieur d'une petite église, en très-grandes
tour carrée; l'inscription est placée assez haut, et il faut une lorgnette lettres.- Porter, II, p. 55.
pour bien la lire; j'ai vérifié ma copie à plusieurs reprises. - Porter,
II, p. 56; Transact. Roy. Soc. lit., V, p. 246; American Oriental Soc., '11)cr + ouç.
i856, p. 184.

'Aycx~~ Tvx.-n· Aù~tÀEbECX7t'ti>)J,t;t acxmfv:~ xcxÀ~ 'tWV 7t'll1'tWV M&Àx_oç x~


,Ûa1)bÉov x~ 'Aahoç x~ NÉ~-rwptç x.È llp(axoç E .. a..&-rov x! 'HoEô&vov
xti>p.aç 'Ivofx_ov.
VI.
Le texte de cette inscription est certain, sauf deux ou trois
lettres de la ligne supérieure, gravée en dehors de l'encadre-
ment. Porter lit E<t> ... CT AT 0 Y; ma copie donne EC. CT A- DEIR-ESCH-SCHA~ÎR.
T 0 Y; à la fin de la même ligne, Porler a vu un P là où j'ai vu
un A; enfin Porter a omis la lettre 1 dans le mot 1NA XOY.
L'inscription est tout à fait barbare. Au commencement le 2t35.
sens exige ~x·dcr61J ~ 7tvÀ·'l ou quelque expression analogue, mais
Copie de l'auteur. - Sur le linteau de la porte d'un édifice en ruines;
je ne puis rien tirer des lettres sur la pierre, dont la lecture est
grandes lettres en relief. L'inscription est à sa place originaire.
cependant parfaitement certaine; les noms propres sont moitié
au nominatif, moitié au génitif. Il n'est pas probable que ..lvll- .:1op.~è1)ç [.:i]cxp~"ioç E7tcxpx_oç ~r.r:<rtÀiw; p.EyctÀov 'A.ypf7t7tcx &7to 6;~J.EÀfwv
/..oç soit le nom ancien de Btheiné; c'est le nom du village dont &v·~ystpsv.
était originaire 'HUocxvoç, le dernier personnage mentionné dans
l'inscription; il existe dans le désert au midi de Molhana (Imtân) Les ruines de Deir-esch-Scha<îr se composent de l'édifice où
une localité ancienne, qui a été visitée par M. vVetzstein, et est gravée notre inscription, des décombres de quelques mai-
qui est appelée <Enâk par les Arabes; .. Ivcxx_oç doit être le nom sons et de deux grandes citernes. L'endroit n'est pas marqué
ancien de ce village. sur l'excellente .carte de Wetzstein; il est situé un peu au
nord-ouest des ruines de Ta.illé, et sur une ligne tirée de Tell-
el-Khâlidîyé à El-Rît. Il faisait partie de la ligne de postes for-
tifiés qui s'étendait le long de la lisière orientale de la Batanée,
2131. et la protégeait contre les incursions des nomades.
&op.~o"t)ç doit être une corruption de Atop.~Ô1)~. nom que nous
Copie de l'auteur. -Dans le mur de la tour carrée, où se trouve le avons rencontré à Éïtha (n° 2H6).
n° 2i27, à vingt mètres de terre; grandes lettres. L'inscription est en· L'historien Josèphe raconte (Bell. Jud., II, 17, 4) qu'au
cadrée. commencement de la révolte des Juifs, Agrippa II envoya à
Jérusalem pour soutenir le parti de la paix trois mille cavaliers
tirés de l'Auranite, de la Bata née et de la Trachonite, sous le
commandement de l'hipparque Dareius et du stratége Philippe.
L'hipparque Dareius est sans doute le personnage mentionné
21.32. dans notre inscription et qui auparavant avait été éparque d'un
district de la Batanée. Je dois dire toutefois, pour ne rien
Copie de l'auteur.- Sur une pierre tumulaire,- Porter# II, p. !>5; omettre, que lorsque j'ai copié cette inscription, la première
American Oriental Soc., i856, p. i84. lettre du nmr: propre, la seule de toute l'inscription qui soit
endommagée, m'a paru être un A plutôt qu'un A. L'inscrip-
tion peut avoir été gravée sous le règne du premier ou du se-
cond Agrippa, car tous les deux ont pris sur les monuments
le titre de p.Érocç. Sur les noms et les titres des deux Agrippa,
voyez les notes du no 2365.
21.33.

Copie de l'auteur. - Dans la même tour que le n° 2f3i.


502 PARTIE VI. SYRIE.

mettre l'article devant les noms de ville dans ses listes, et à


VII. priori, f, ~ocxMtO(, doit être un nom de district; de pins, le mot
·nxunJc; qui s'applique à l:ocxMtcx n'aurait pas de ~ens s'il s'agis-
sait d'une ville; en effet on ne pouvait dire que les Arabes Tra-
,
EACC.LEA (SCHAQQA). chonites appartenaient à la ville de Saccrea, car ils devaient
occuper un territoire considérable, et étendre leurs campe-
ments assez loin à l'entour.
C'est d'ailleurs ce qui a lieu de nos jours dans ce pays où les
2136.
habitudes n'ont pas changé depuis vingt siècles; les Arabes de
Copie de l'auteur. - Dans le mur extérieur du grand édifice isolé,
la Trachonite, c'est-à-dire les tribus du Ledja et du Safa,
situé au midi du village, et appelé le Deir; en une seule ligne, sur chassées rlu désert par la sécheresse, viennent tous les ans
un morceau d'architrave, orné de méandres et de rosaces. - passer l'été et 1'au lomne sur le versant oriental ct u DjPbel
Wetzstein, no 137. Haourân et dans les plaines qui l'avoisinent. Ainsi, dans la
pensée de Ptolémée, ~ ~tx>ow. tet. est le nom d'un petit district
flpo ~~ Îowv l\Jcxp(-r{t>)\1) 7rÉ7r'tWXEV 'tOU'tO 'tO È7rt<r'tOtÀtOV xcxt ~x_Àou '(E- tians la portion orientale de la Batanée, et ce nom s'est per-
vop.Évou 't'l;ç x.~Jp.·l)ç Èv -r~> 6ech-pt:> •• , •• pétué dans celui de Schaqqà porté de nos jours par les ruines
de la principale ville du district. Le nom de la ville était-il
Il est probable que le théâtre mentionné dans cette inscrip- aussi l:cxxx.cxfoc, ou bien était-ce l" Ecxxxcxicx de l'inscription de
tion était situé la où se trouve actuellement l'édifice appt.·lé Schéhbé (voyez no 2073), et ces deux noms pr(•sque identiques
DPù·, ou couvent, et comprenant une église, une haute tour et sc sont-ils confondus en un seul? C'est ce qu'il n'est guère pos-
un ensemble de bâtiments d'habitation. sible de décider, d'autant plus que les deux nonls ont dû exister
La mention d'un théâtre n antre que Éaccrea, avant de de- simultanément; car Étienne de Byzance mentionne deux tribus
venir une 1roÀtç, était déjà une xwp."IJ considérable, et l'emploi arabes appelées, l'une 'Axz1Jvo{, l'autre I~Xxx_ljvo{, dont les noms
de la division romaine du mois prouve que la population était rappellent d'une manière frappante 'Ecxxxcx{IX et 2:cxxx!Xt'l. A tout
en grande partie d'origine latine, ce qui ne peut s'expliquer prendre, j'incline plutôt à croire que le nom ancien de la 'ille
que par la présence d'une garnison romaine. était Éaccrea, et c'est ce nom que je lui appliquerai désormais.
La position de Schaqqâ, au milieu de terres fertiles, flt à la Les inscriptions nous apprennent qu'Éaccrea, après avoir été
lisi3rc elu désert volcanique qui s'étend vers l'est , était indi- une xt:lp.·lj, devint une 7rÔÀtc;, et qu'elle porla aussi le titre de co-
qnée pai' la nature pour servir de résidence aux troupes des- Ionie (n° 21:m). De même que Bostra, après avoir été pendant
tinées à gardrr le nord-est de la province contre les incursions longtemps le quartier général d'une légion, devint une colonie
des nomades. On y voit les ruines d'un grand édifice du troi- romaine, Éaccrea dut sans doute à sa garnison le même privi-
sième ou qualrième siècle, que les habitants appellent encore Jége; nous avons déja fait remarqm'r qu'il y avait une papu-
le J{aisa 'r iyé, Pt qui. était sans doute la résidence du comman- j Jation romaine dans la ville, el qu'elle était peut-être la rési-
dant romain; à Bosana, autre station frontière, il y a aussi un denee d'un procurateur; l'inscription monumentale en latin
Kaùariyé; voyez les notes du n° g241. Il est possible que Éac- 1 qu'on \a lire (no 2137) est une nouvelle preU\'e à l'appui de
crea ait étP- la résidence d'un procurateur; du moins j'y ai cette assertion. Éaccrea n'a jamais été entourée d'une enceinte
trouvé l'épitaphe d'un interprète des procurateurs, Épp.-,1vE0c; régulière, comme sa voisine Philippopolis, et n'a jamais eu, à
~m-rpôrct>w (n° 2143). beaucoup près, la même importance; néanmoins elle avait son
Ptolémée mentionne Saccrea dans un passage qui n'est pas ère particulière, E-toç "~~ 7tcD,e(oç, employée dans toutes les ins-
e~:emp~ de difficultés: B(X't(XVC(lC(Ç xwpcxc;, ~; &7r' &v!X-ro}wv ·lj ~IXXXCXtcx, cri plions datées; malheureusement les inscriptions ne permet-
xcx't 't!XÛ-r1J; ù1ro -ro 'AÀac(o~p.ov ~poe; ot Tpetï.<>)Vt't:<t "Apod~e~ • féppcx, tent pas d'en déterminer le point de départ; voyez à ce sujet
'EÀÉp·tj, NÉÀ-:<Çe<, "Aôpcxp.oc (V, 15, 26). Le géuitif B!X-r~XvCt(cxc; est gou- les notes du no 2159.
ver né par les mots 1roÀetc; cxYôE, sous-entendus ici, mais exprimés Jtaccœa était une ville épiscopale; deux de ses rvêques sont
rians presque tous les autres paragraphes du chapitre; mal heu- mentionnés dans les inscriptions (nos ~ 158, 2160, 2160, a), et
rensrment on ne connaît la position d'aucune des quah'e villes cependant le nom de la ville ne figure ni dans les listes de 1'0-
ment:onnées, sauf peut-être celle de NiÀcx;cx, que je crois être ri,.,ns Christianus, ni dans les Notices ecclésiasti'I ues : il est
située à Et-~llouschennef; voyez les notes du n° 2217. Il faut possible toutefois qu'elle ait changé de nom, et qu'elle soit la
donc traduire : Les villes suivantes appartiennent à la Batanée, Constantia d'Arabie, mentionnée par Hiéi'Oclès, et citée parmi
à l'orient de laquelle est la Saccée, et dans ce dernier· di~trict, les villes épiscopales de la province.
au pied du mont Alsadamus demeurent les Arabes Trachonites. Schaqqâ est habité par des Druses, dont le chef appartient à
Pour bien cgmprendre ce passage, il faut se rappeler que la famille Qala<âni; les villages de Nimré_, Djeneiné, Radeirné,
tout le ui::,trict qui entoure Schaqqà porte encore le nom de Douma et Teima dépendent de la même famille.
A1 d-el-llathaniyé, et que ce nom s'est localisé particulièr(~ment
au petit village de Btheiné (voyez les notes du no 2127), situé à
peu de distance de Schaqqâ. Ainsi Schaqqâ se trouve dans la
partie orientale de la Satanée, et non, comme on aurait pu Je
supposer, à l'est et en dehors de cette prodnce. Maintenant,
dans le texte de Ptolémée, l'expression~ .I!Xxx!Xt~ indique-t-elle
,; une ville ou un district? L'usage de ce géographe est de ne pas
SECTION IV. BATANÉE. - VII. ÉACC..EA. 503

2137. 2140.

Copie de l'auteur. - Sur une pierre mutilée, au bord d'une rue, et sur Copie de l'auteur. - Dans une cour; bien conservé. - Wetzstein,
le toit d'une maison qui se trouve en contre-bas; grandes et belles no !28.
lettres. - Wetzstein, no !32.

L Domitius Aurelianus pius fel]ix [A]ug. Ge[r]manicus [ma-


ximus,
(;othicus maximus~ pont. max., tri]bunicie potestatis, pate[ r
patriae, 2:l4t.
fortissimus et indulgentissimus im ]p., restitutor or bis, Alem[an-
norum victor. Copie de l'auteur. -Dans le mur extérieur du Deir, sur une grande
pierre. Grandes lettres. - Wetzstein, no i36.
Je ne vois que l'empereur Aurélien à qui cette inscription puisse
s'appliquer; lui seul, pendant la première année de son règne (270),
porta le surnom de Germanicus, le titre de restitulor orbis, et
soutint une guerre contre les Alamans. Les hordes de cette na-
tion pénétrèrent jusqn,au cœur de l'Italie et causèrent dans 2142.
tout l'empire une profonde terreur; elles furent finalement
vaincues et entièrement détruites par Aurélien, et cet événe- Copie de l'auteur. - Dans les ruines du Deir; pierre très-fruste.
ment eut un grand retentissement; voyez Tillemont, Hist. des
empereurs, t. HI, p. 382. Le consulat est omis, parce que Au- Elcxip.oc; [&] X.IX[t] Zrl.bb!Xt; •••••• ex. 't'W\1 X01t[(1)]v •• oÏxoc;.
rélien ne fut consul que la seconde année de son règnP,.
Zab bas est le nom d'un général palmyrénien, contemporain
de la reine Zénobie; voyez no 26! t.

2138.
Copie de l'auteur. - Dans la même cour que le no 2151; l'inscription 2t43.
est dans un cartouche.
Copies de l'auteur et de M. de Vogüé.- Au Deir, sur une pierre
On peut lire d(i)vo, ou d[e]voltus. encastrée dans le haut de la tour; l'inscription est encadrée.

'AÀéÇcxvôpov 1\.xpO(bcXvou &px_tEpérx eÔcr€b·)jv cp~À&mx-.pw, ~p!J.·IJVÉO( t7t~­


't'pÔ7t(I)V, NO(p.~Àlj [·r]u[v~] rx[ù]'ro'ü llE-.pO(tCX X.O(L 'lloticpo; utoç ev tôlotç
2139. X.IX'tÉ6€V't'O.

Copie de l'auteur. -Dans le mur d'une maison, sur une pierre brisée La femme était originaire de Petra. Alexandre était inter-
à gauche; inscription encadrée et bien conservée. - Wetzstein, prète des procurateurs romains, et ses fonctions ne devaient
no i39.
pas être une sinécure dans une province où la masse de la po-
• • • • • • ~~x.]O(cr1toÀou ~oé 't'€ &yvol.i
pulation parlait des dialectes syriaques ou ardbes, où le grec
• • • • • &vaploc; &pmpmioc; xat<k xÔcr(J-o(v) était C(H!!prb seu!èment par les classes aisées, et le latin pro-
• • • • • xü)ôoc; o~ ot &<p6~tov cxîd • bablement par presque personne.
• • • • • M ]\ p. ci Àa XO( l 7tÔÀe ~c; &Ucxr;

• • • • • 't'E~][..!.ljÇ X.rXptv 01ttxtd·ljç 'tE


• • • • • • ~ou, E?J-.uzhw f) xoÀwv(cx. 2144 .

Il est très-regrettable que l'autre moitié de ce texte n'ait pas Copie de l'auteur. - Pierre gisant au pied d'une grande tour funé-
été retrouvée; car elle nous aurait appris le nom du person- raire, d'où elle est tombée; l'inscription est dans un cartouche.
nage honoré par les habitants d'Éaccœa, qui était gouverneur dtaVUI)~oc; 'AÀEÇ&vopou ( oex.&.3rxpzoc;) X.IXÀwc; ~tt~O'O(Ç Ü 't'Wv lottllV
de la province et consul; elle nous aurait aussi permis de for- l7tot·lj<rEV.
mer une opinion sur l'époque à laquelle la ville reçut le titre de
colonie. De même que ~, signifie bcxtov•cxpx_oc;, ~ doit signifier 8ax.&.-
ôœpzoç. Nous trouverons plus loin un autre exemple de ce mot
(n° 2270).
504 PARTIE VI. SYRIE.

214D. exacte de cette inscription, qui est un des rares exemples d'un
monument chrétien, non enfoui dans une catacombe, et anté-
Copie de l'auteur. - Ces trois inscriptions sont encastrées à leur place rieur au triomphe du christianisme. Sur l'ère de la ville, voyez
originaire, dans la façade méridionale d'une tour funéraire carrée,
les notes du n° 2t59.
située un peu au nord du village. Chaque inscription est dans un
J'ai dit plus haut que les lettres X Mr se lisent sur des mo-
encadrement; elles sont toutes bien conservées. La première est au-
numents chrétiens du quatrième et du cinquième siècle. En
dessus de la porte, la seconde à droite, et la troisième à gauche; cette
dernière est moins bien gravée que les autres. - Wetzstein, no 129. Syrie, on les trouve tantôt isolées entre deux croix (n° 2672),
Corpus Inscr. Gr., 4598, 4599. tantôt en tête ou à la fin d'une inscription (n° 5 1.936 a, 2663,
2665, 2691), une fois intercalées au milieu des mots eÎç 8eoç-
a. Hcfcrcroç ~:rjç 7tcftp"')ç fl-é'fiXXUOéoç &yÀcxov l5f1-p.a f1.6voç (no 2660). En dehors de la Syrie, je n'en connais que deux
!:: üCfiE'tEpou XOCfJ.IX'rOtO '(EttJ'!tOVt'Y}Ç 'té fJ.
' ' ' ' 1 ,~
EoétfJ.éV
' exemples, l'un tiré des catacombes de Syracuse (' A61XvM(ou,
oi -r' cx~-r0 1t1XtÔécrcr[ 6' Ôfl-W~ xeÔv~ 'tE yuvcux't. X.fl-Y +, Corpus Jnscr. Gr., 9455), l'autre, que j'ai rencontré
fl.'Y!YifJ-' &ycxvov • ~ouÀcx'i:crt ô' &et~tiloto 6éoio dans une inscription copte, publiée par Lepsius (Denkmaler,
y"']pocÀÉouç 7tcfn!1ç p.cfÀcx UÇop.at, zÔ-r' h txr1.a-roc; pl. 102, 3); mais il en existe probablement d'autres. Il est évi-
TÉpf1.1X 7t'O't~ crcpÉTépov ~tO't':rjÇ 7té'Tt"pC1>fJ.gVQ\I lÀ6~ • dent que ces trois lettres représentent une formule chrétienne,
E?rru:;zt, Bcfcrcré. 'ETEÀÉa-6"1] l rouç 't:rjç 1t'OÀ (ew;) ocx'. comme les lettres 1XSYC représentent les mots 'hicrouç XptcrToç
f>eoü utoç crCI)-r~p; mais il est fort difficile d'en donner la clef. J'a-
b. AOT0 xal 't"eXÉeaat xr1.'t ~ ntvu't"~ fJ.é yuvatx.l vais pensé à XptcrToç, 1\f tx.cx~À, f'a6pt~À, parce qu'on trouve les
èÇ ÎotCilV X'tecfVCIJV 1t'OÀÀ.Î 7t'OV"'JO'cffJ-éVO<; noms de ces deux archanges sur quelques monuments chrétiens
B&crcroç 't'UfJ-bOv l-rwÇev, tptcrOev~ç lpfJ.oc 7t'oÀ·I)oc;, fort anciens,; mais on ne peut guère admettre que les chrétiens
8v ~ll60 yYjpocç lÀot TÉXVIX 'té j"YJ60f1-é\IOV' aient formé une sorte de triade, composée du Christ et de deux
a?rr~p ~7tép6ev èp.eto mÀttÎcrt M),ov lÔEtfJ.!V archanges. L'explication la plus plausible qui me vienne à l'es-
xocrfJ-OU 'r'YJ),ecp!Xv!fj 7tupyov &pmpmÉoç. prit est de considérer ces lettres comme l'abrévialion des
mots Xpto"toç o lx. ~lap!cxç '(éVV"'J6e(ç, que je trouve employés dans
c. Bcfcrcroç 'A6ovptoto 7t'ov~cra-ro TOt<; &ycx6oi:ç fl-~V une inscription de Refadi, près de Deir-Sémcân (n° 2697) , et
jdpp.cx-rr.t, Totç Ô~ xocxo~ç !Op[cf]p.evoç oOùvaç • qui faisaient partie du symbole des Apôtres.
&J,M. fJ.tv mûoic; TE Éoue; xcxt. cx!Oo("'Jv 7tllpcfxomv Les grandes tours, qui dans le Haourân surmontent si sou-
ôÉy_eo y'YJpcfa[cx]n[Cl]ç [&]ç "At[ôov], 7t'6-.vv:x vup.<p'YJ, vent les tombeaux, servaient aussi de colombiers; cetle desti-
xo:l [i' ]v;:~ç 7tpoU1to:p:ms, 80t ~cxvOoç 'Pcxô&p.O(v6uc;. nation est mentionnée dans notre inscription, ainsi que dans
y_p.y- pO'. plusieurs autres; voyez les n° 1 2! 73, a, 2381, 2474.

La fin de la dernière inscription est mal rédigée el mal gra-


vée; à la septième ligne, ma copie porte CAAOIC, mais j'ai
noté qu'on pouvait lire CAAWC; à la neuvième, ma copie 2146.
donne IGIZANGOYCA, celle de Wetzslein 001:I0NGoC
PA. Les restitutions sont celles de Kirchhoff. La date à la fin Copie de l'auteur. - Dans une maison, inscription encadrée.
est marquée comme certaine dans mon carnet; cependant
Wetzstein a lu '10. o'ïx.o[V • • • • ]oto XEXIXO'fl-ÉVOV xtfÀÀé("t] 7t'llVT[t] o( ei) fJ.ŒV &vÔpeç &ptcr-rot
Je crois que ces inscriptions sont l'œuvre d'un chrétien et 7t'ctTpoc; • • • • • • • • • 1\.bo~ptoç 'A px_eMou fJ.Époç yt6'. 1\.px.ÉÀcxoc; 'H pct-
qu'elles ont été gravées pendant les temps de persécution ou xÀtou p.lpo; "(tb'. l:ctbtvoç 1\lrx~tfJ.OV.
au moins avant la paix de l'Église. Les lettres X M r, presque
partout où on les a rencontrées, accompagnent des inscriptions Je ne saurais expliquer les lettres qui suivent le mot 7t'cxTpoç.
chrétiennes du quatrième et du cinquième siècle, et elles pa- Quant aux lettres r 1B qui sont répétées deux fois et que j'ai
raissent avoir été adoptées ici comme un signe secret de recon- marquées comme certaines, elles signifient troili douzièmes;
naissance, qui ne pouvail attirer Fattention. L'expression &Et~CI)oç c'est comme quand nous écrivons 3;12. Je n'ai pas rencontré
6eo; n'est pas païenne; les dernières lignes, oii il est question d'autre exemple de cette notation; mais dans une inscription
de Rhadamanthe et de l'enfer, sont mal gravées et paraissent de Bosana, qu'on trouvera plus loin (n° 2245), au lieu de fl-~poc;
avoir été embrouillées à dessein; car tout le reste de l'ins- "(tb', il y a écrit tout au long p.fp(Jç Tpt-rov Ôf.J>OÉx.ct-rov. La cons-
cription est parfaitement clair. ll6-rvtct vufJ-:p1J peut être une invo- truction d'tm tombeau en commun par plusieurs personnes,
cation déguisée à la Vierge, et il ne manque pas d'exemples d'é- qui en avaient chacune une part déterminée, est un fait qui
pithètes et àe formules tirées des poêles grecs et appliquées à n'est pas rare; voyez les notes des no• 2009 et 224-5.
la Vierge dans les inscriptions métriques (voyez no 1914); ce-
pend ant je croirais plutôt que les deux dernières lignes étaient
unfl concession aux idées dominantes, et il est notoire d'ailleurs
que !1 sauteurs d'épitaphes chrétiennes métriques ne se faisaient
p~s faute d'introduire dans leurs v.ers le Styx et l'Olympe, les
Manes et les Parques; voyez à ce SUJet, Leblant, Jnscript. chrét.
de la Gaule.' II, p. 4~6. Il est ,bien reg~~tlabl e que l'on ne puisse
pas détermmer le pomt de depart del ere de la ville, et la date
SECTION IV. BATANÉE. - VII. ÉACC..EA.
505

2f47. 2153.
Copie de l'auteur. -Dans la même cour que le no 2f40; bien con- Copie de l'auteur. -Dans une cour.
servé. - Wetzstein, n° f27.
"'Aap.oç Mov(ou Ë't'(wv) L~'.
"Avcxp.oç xal .l:~ÀtXp.ctv"l}ç xcxl 'OoEv&e"IJ xtXt @cxp.etp"t). fuvExwv, utwv
'Oaiaou -ro p.v1jp.tX.

L'inscription est singulièrement rédigée, mais la lecture est 2153 a.


certaine.
Copie de M. Wetzstein, n° 134. -Dans les ruines du Deir.

'Avoüvoc; Moxdp.ou È't'(wv) xt' ~


2f48.

Copie de l'auteur. - Dans une tour; bien conservé. - Wetzstein,


no 130.
2H>4.

Copie de l'auteur. - Dans un mur; l'inscription est encadrée. -


Wetzstein, n° 138.

Ilpeiax.ou Ia~cfou.
2!49.

Copie de l'auteur.- Dans une cour, sur une pierre brisée à droite. Cette inscription est la plus ancienne de celles qui ont été
trouvées à Schaqqâ; c'est la seule où le sigma ait la forme~.
M&a~zo[ç xcxl o OEÎVIX
Ulut l'Ep[fLcxVoÜ Ëx 'tWV
lolwv èrr[ot"t)atXv.
2!55.

Copie de l'auteur.- Dans la même tour que le n• 2f48. - Wetzstein,


2f50. no i3L

Copie de l'auteur. - Dans le mur oriental du Deir. To~tXLcfa"IJ BÉppou.

Mafopoc; Zo~a(ôou -réx:rovoç, u~wvoü Zo~odôou, -roÜ't'o p.v1jp.cx.

2f56.

Copie de l'auteur. -Dans une cour; fragment.


2151.
Àcfp.a6oç t •••
Copie de l'auteur. -Dans une cour.

2!57.
Voici encore une in seri ption singulièrement rédigée, et dont
la lecture est certaine. Au lieu de ùwv il aurait été plus simple Copie de l'auteur. - Fragment employé dans une maison antique,
de mettre 1tcûoeç; il faul traduire « ex pueris >). On pourrait ayant une porte en pierre.
aussi peut-être lire : 'AxptXb&:v"t)ç 'O't'YJpcfa"!l ~wvŒ) 'Awov.

2!52.
2f58.
Copie de l'auteur. - Au Deir, sur une pierre tumulaire, à côté ùu
no 2i4f. - Wetzstein, no i35. Copie de l'auteur. - Sur une grande pierre, brisée en deux morceaux,
sur la place devant le liwân du scheikh. Dans l'intervalle au milieu
de l'inscription, il y avait un grand cercle avec une croix qui a été
martelée. -Corpus Inscr. Gr.) 8609.

+ o'ixoç &ytwv Ô6Ào'P6pwv p.o:p't'upwv fewpy(ou xocl -rwv crùv octrti{3


&y(wv. 'Ex 7tpoacpwp(cxç) Ttbep(vou ~1ttax(67tou) lxnaE.v lx 6ep.EÀtwv t<.i)
EXI'I.IC!TION nES li(SCRIPTIONS, T. m. 64
506 PARTIE VI. SYRIE.

hpcx,;\ov xcxl -r~v -rrpocr6~xl)v ..o'ü va.o'ü, tvo(txnwvoç) te', l,;ovç a;y', a1touô~ siècle de l'ère chrétienne, par exemple à quelque année voi-
oè fewpy(ou xcx\ l:epy(ov p.eyrD,cv ôtcxx(ovwv). sine de la mort du roi Agrippa II, et de l'annexion du pays à
la province romaine de Syrie.
L'inscription était mieux conservée lorsqu'elle fut copiée par
Bure:khardt; les lettres entre crochets dans le texte épigraphi-
que ne se voient plus maintenant.
Sur le culte de saint George, voyez les notes du n° f 98f ; 2160.
sur l'orthographe 66Àocpopwv, voyez celles du no :HH6. Les exem-
ples de l'orthographe vicieuse 1tpoacpwp?l, -rti) sont nombreux Copie de l'auteur. -Dans la façade de la même maison; très-bien
dans les textes du Haourân. conservé.
Le rédacteur de l'inscription a commencé comme s'il voulait
mettre lx-r!c-61], puis il a écrit lx-rtaev, de sorte que la phrase n'a
+ 'E X'tta6·~
, , OV'
0 VtxOÇ < t'WÇ E'ltt
, , ~::pytoV
~ , oatW't'
{ (<X'
, t'OU ) E', ltlO'X (O', ltOU ) !X
,
1tpoacp(J)p&ç xat ÈÇ tô{(Jw "Eou xat 'lJÀtet otetx(ovwv)· oos X't'tacxç Kaalaeoç
pas de sujet. 'Iepcx-reiov est la nef de l'église. llpoa6~x·IJ paraît être
xcxt AÏoç &oeÀ'fioç. +
un porche couvert accolé à l'église, à en juger du moins par
le passage suivant de Théophane : 'Ev 'Av-rtOx_ef~ èmxTta61J E.v 1:~ Cette inscri_ption doit être à peu près contemporaine de la
Tcxvptcxv~ À;yo!J-Év~ mD,~ 7tpoa6~X1J etc; 'ltÀch·oç ·r1îç yecpÙpetç X<Xt E.nea't'e- précédente. On remarquera . la substitution de l' (Il à l'o dans les
y&a61J (Chronogr., p. 109, éd. de Bonn); plusieurs églises anti- mots oDToç et 1tpoacpopaç; voyez n° 2H)8. "'Eoç et A1'oç sont le
ques du Haourân ont des porches, qui ont été ajoutés après même nom propre; l'une des deux orthographes est fautive.
coup.
L'année 263 ne peut être comptée d'après l'ère de Bostra,
car elle correspondait alors à. l'an 368 qui est une onzième in-
2160 a.
diction; c'est donc d'après l'ère locale qu'il faut la compter;
voyez les notes du no 2159. Cette inscription et le n° 2J 60 Copie de Burckhardt. - Dans une maison.- Corp~s Inscr. Gr., 882{.
montrent qu'Éaccrea était une ville épiscopale, à moins qu'elle
ne dépendît de l'évêché de PhilippopoJis; mais, comme c'était Oixoç 't'~ç &y[t]~Xç ~[v]ô6Çou [0ô}.rdxou Mrxptac; ~x -rrpocr[cp]op[&}; :~p.l­
une 'ltoÀtç, elle devait avoir ses propres évêques. [p]ou K~pcrou M~vov Èx["tfcr]Oe (è]7t[t 't}:J'ü ti)ato't(cX,;ou) ~hoatû[p]ou, iv
p.(11vl) 'Ox•o6[p[<p, tvo .. , ], l-tou[ç .•..

2!59. Je n'ai pas pu retrouver cette inscription, qui est sans doute
cachée dans quelque cabane, et je le regrette d'autant plus
Copie de l'auteur. - Dans la façade d'une maison, près du liwân du qu'une nouvelle copie nous aurait peut-être aidé à déterminer
scheikh; très-bien conservé. -Corpus Inscr. Gr., 8616. l'ère de la ville. 'Ex.. (cr6E est mis pour ÈxTtcr(hj, comme dans plu-
sieurs autres inscriptions. Théodorus était probablement évê-
+ 'HÀtaç Kaa<naiov Tt~cXÀov ôtdx(ovnç) ~Ç î~lwv tx.'t'taev 1:0 p.rxp't'v- que de la ville.
ptov -rou &.ylov Ehoowpou 1:t;J xoLVi}) 't'~ç 7!oÀewç 07tSp dcp~aEOç &tJ.~pTtwv,
iv p.·'lvt A1tptÀtov, lvo(tx't'twvoç) tô', l1:ouç 1:~ç 'ltoÀ(ewç) >tt'. +
2161.
Saint Théodore fut mis à mort à Apamée de Syrie, avec saint
Maurice et d'autres martyrs, sous le règne de ~aximien; voyez Copie de l'auteur. - Dans une cour; lettres grossières.- Wetzstein,
Acta Sanctorum 21 Februarii. Nous trouverons à Soueida un n" f33, a.
autre édific-e construit en son honneur (n° 2327). + l:6eô(JJÇ x~ll:cXoÔo; ·rlxvcx 'lwivov Mtact(iOU lx·nacxv -ro a-rcfÔÀoy
L'année 3f0 est comptée d'après l'ère de la ville. Les diffé-
mptxÀwov tvÔ(IX't't<Üvoç) y', l't'ov(ç) cpÇYj', +
rentes dates que nous rencontrons sur les monuments de
Schaqqâ sont les suivantes : Le mot ~-r&oÀov, stabulum, est souvent employé par les au-
;
teurs byzantins. IJeplxÀtvov doit avoir le même sens que mpt-
l1:ouç •1iç 'ltoÀewç orx', et p6'.
xÀtv~ç, qui se dit d'un toit ayant de la pente de tous les côtés,
{,;ouç aÇy', hotx. tE'.
en opposition à un toit plat, ou incliné d'un côté seulement.
l>touç >tljç 1tOÀEwç >tt', îvêtx. tô', p.'l)Yt 'A 1tptÀtov.
l>touç cpÇ·'l', lvOtX, y'. II s'agirait donc ici d'une écurie d'une forme particulière. Sur
la date, voyez les notes du n° 2159; j'ai noté sur mon carnet
Le chiffre de l'indiction montre dans chaque cas qu'il ne que les chiffres étaient certains.
peut être ques.t.ion de l'ère de Bostra. De plus, les indictions
ne permettent pas de rapporter à la même ère les dates 263 et
310; mais les dates 3f0 et 568 peuvent se ramener à une même
origine. Ainsi, soit qu'il y ait erreur dans nos copies, soit qu'il 2162.
y ait eu deux ères locales successivement en usage ddns la Copie de l'auteur. _ A côté de l'inscription précédente; lettres gros-
ville, on ne peut arriver avec les éléments actuels à résoudre la sières, mais bien conservées. - Wetzstein, no 133, b.
question du point de départ de l'ère; tout ce qu'on peut af-
firmer, c'est que la date 568 oblige à en reporter le commen- + . Ex-rta!Xv !l1to l.o(ov x_pep.cf1:ov. 'E[ y]pcXtpt Xepl l:epy(o•J Tovv(aou.
" cement à une époque assez ancienne, vers Ja fin du premier ~tr~O·I)c; lypcx~cx lmy[pJobt~V1tOÇ?
SECTION IV. BATANÉE. - VIII. TAFHA. 507
Cette inscription doit être la suite de la précédente ou de
quelque autre texte. Il y a sur la pierre El PA<l> 1 qui semble 2166.
être pour !yp~Cfi'll: voyez n" 2388. Towtaoç est le même nom pro_
Copie de l'auteur. -Dans le mur extérieur de l'église; fruste.
pre que nous avons déjà rencontré sous la forme Aovr.aoç
(n" 2091). Des deux mots Èypâcp'l}, lypcx+cx, l'un se rapportè à
l'inscription, et l'autre peut-êlre à quelque sculpture; quant
au dernier mot, on dirait qu'il a été écrit pour Èmyp<Xcp01toloç.

2167.

Copie 4e l'auteur. - Fragment dans l'intérieur de l'église.


2!62 a.
·o Ô!ivcx 'Ep.)p.eyofvov on •••••
Copie tde M. Wetzstein, no t 26. - Dans la façade d'une maison. • ••••• v 'ti{) 6eip y ••••••
+ 1\.vo'üvoç O~pov Tia-rpcx'toç. Le nom propre 'Ep.p.Eyctv1)ç se rencontre ailleurs (n° 5 2!89,
2286).
Nous avons déjà rencontré plus haut une femme originaire
de Pétra (no 2!43).
2168.

Copie de l'auteur. - Sur une pierre détachée, près de l'église; l'in~»­


2!63. cription est encadrée et les lettres sont en relief.

Copie de l'auteur.- Dans la maison du scheikh, en grandes lettres. ~Àlexvôpoç 'Eôlou otxoô6p.oc; eûvowv -.[~1 cxû-ro'ü 7tcx-rp(ÔL cp( t)Ào-rlp.·r,-
[ a]cfp.evoç oïxoÔÔp.'Yja[ E.

Les fautes d'orthographe se trouvent sur la pierre.

2164.
2169.
Copie de l'auteur. Sur un pilier de l'église du Deir; lettres gros-
Copie de l'auteur. - Sur une pierre employée dans le montant d'une
sières. - Corpus Ins!Jr. Gr. 4600.
porte à battant en pierre; inscription bien conservée.
Fragment dont on ne peut rien tirer.
tiL]~ "[Àp.ov ~vp.cfx.ov rcxp.~Àov Zo:b<Xôcfvov XIX~ @cxvoop.ov Tcxv·"Àou
McxÇ!p.ov K<Xaa(ov xcxt ~tXbtvov ~xô(xov lx.-.la61} oolxoç.

Le nom propre Iup.rxzoç n'est pas nécessairement une forme


altérre du grec Iop.fl-cxz.oç; car on trouve chez les princes de la
Characène le nom de femme ~up.cxx.ti> (Josèphe, Ant. Jud., XX,
VIII. 2, 1). Sur les lx.ôtxot, voyez les notes du no 628.

TAFHA.
2!70.

2f65. Copie de l'auteur. - Au-dessus de la porte d'une maison, dans un


encadrement. Belles lettres en relief.
Copie de l'auteur. - Sur une pierre posée sur un des cintres, dans une
nef latérale de l'église; l'inscription, dont il ne reste que ce frag-
ment, était longue et très-bien gravée; à l'extrémité de gauche la
pierre est intacte. Ce village était habité, il y a peu d'années, par
quelques familles druses; mais, lorsque je l'ai visité, il était aban-
donné, par suite d'une vendetta entre deux grandes familles druses, 2171.
les Qala' âni de Schaqqa et les Awamiré de Chéhbé, qui s'en disputaient Copie de l'auteur. - Sur une pierre couverte de mousse, dans un
la possession. encadrement. - Inscription d'une lecture difficile.
On ne reconnatt que les mots : 6e)o'ü l\1'11 ••• -rou 'H).![ ou, xwp.['Il
. • • • • . . K<X~O'to-ofv·'lç ~ri[vou 7tp]ea6(o'tepoç) [xcxl] Kao-alo-&nlç [ô
et tapo}tcxp.tW[v.
v]toç cxÔ'tou p.cx6'1}'t'<Xt È7to[("f)a<Xv -ro] p.v'l}p.i[ov] xcxl • • •••••

64.
508 PARTIE VI. SYRIE,

2!73 b.
IX.
Copie de M. Wetzstein, n° fU. - Dans le mur de l'église; pierre
brisée à gauche.

NAMARA (NJMRE).- ·o oe'ivcx Tex v]~Àov? Èx "t"wv dôC-


<JJv EVO"Et~]wv clvÉ61JXEV
Èmcrxo1tovcr1J]c; B:x"'lv[wv]? cpuÀ·
21.72. lîc;.
Copie de l'auteur. - Dans la cour d'une maison; inscription bien Restitution de Kirchhoff.
gravée; la pierre est rognée de tous les côtés.

"E-rouc; •• -rou xup{ou aô-ro lx (pch·opoç) Ko!J-oa[ ou •••


• • • • • • • • • • • • • • • -rov] élxov cjlxt~ê[ op.ljcrev •••••
• • • • • • • • • • • • • • • • • • oc; yqpap.(~)Év[oc; ••••• 2174 .
• • . . . • • • • . • . • • • . . . x<pwv · &1tà l'toue; ...••.
Copie de l'auteur. -Dans le liwân du scheikh. Belles lettres en relief,
•••••• • ••••••• 'A npJycht 7tOt')'j6~ -r& Ee •••••• excepté celles de la dernière ligne, qui sont plus petites et en creux.
• • • • • • • • • • • • ••••••• Nri-rap.oc; 'ObQ.tcroi[Oou •••• Wetzstein, no 140.
• • • • • • ••••• xcxl 'Obat]crcxOoç clckÀcp (ôç) • "Ap.[ epoc;
• • • • •• • •• · ••••••••• oc Ncf't'cxp.oc; 'A6ÉiJ-o[u •• • •• Boccrcroc; ~(Opou Ô<I)Voç .Iopou 'Acroucx~&vou otxoô6p.1JcrEv ôt& @cx(p.ou
• • • • • • • • • ••••••••••• &7teÀeu6Époc 'AÀ ••••• fop.ou.
• • • • • • • • • • • • • • • • • • . • • • .l:cfb!XOÇ 'A po •••••
• • • • • • •••.•••••••••••.• l't'OC M&creï.oc; ••••
. • • • • • • • • • • • • ~ •••••.•• ).tcroc; N1X't'otp.[ou ••• 2175.
• ••• • •• •. • ••••••••• • ••••.• • •• eya. • •
Copie de l'auteur. - Dans une cour; pierre brisée à droite et en bas.
Il y a un trait entre les lignes.
Ce fragment est remarquable par le nombre de lettres liées
qu'il renferme.
rl)(upetvoç ['t'OV oûvo~ X!Xt
M~X;tp.o, u1o[ ç "t"ov o1xov
lx·ncriXv Èx [TWV 1o(wv
7t1Xutwov? 'tt61 Év't'Ec;
2173.
't'oie; mxpoi[youcrtv.
Copie de l'auteur. Sur une pierre retournée et employée dans la
construction d'un cintre. Ticxulwov doit être la corruption de quelque mot comme 1tocÜÀcx
OU 7tOCV[L!X; VOyez n° 2190.
Dpovot~ IIpoxÀou xcxl IJIXVVOVtOU &~ùcpo'ü cruvolxou J ôwv Kp'l)crXEV"t"Et-
vou, èx·dcr6'fl -r& -refx_"Y) eô-rux.wc;.

Sur le mot crovatxoc;, voyez les notes du no 1'.1 76. 2176.


Copie de l'auteur. - Sur une grande pierre couverte de mousse, sur
la pente du ravin au nord du village. - Wetzstein, no f4f.

2i 73 a. E! XÀIJEÇ E,,,,, .1JlÇ, • • • • • [7t] :;o-rÉpotO , , , •, ,OU


;
-rwv &1to K e[p't"]lv vou? 't'WV 7tO'tE jE.lV1Xp.Év[wv
Copie de M. Wetzstein, no f45. - Pierre encastrée dans le mur de p.(Atov 1)0~ TûzYi~ îepèv &v&~·'lp.' &[v J~6sv-rwv,
l'église. xeiv<llv f} aopoç ~ô', -~v 6scr1Xv ivvcxi"t"IX'
5 &v-r' eôepyecrt1JÇ Nl)(p.IJCp~atot rl.y;_t 7tUÀ~wv •
'E7tt T~ otxovop.C~ llp(crxou xoù 'Avcx"toÀ(ou -rwv 'Ap.-r&p"YJC: è[x]-rtcr6"'l & &ntf p.w €x "(OCt1Jç 1toÀÀov &7texpÉp.l)(aev,
1tep1cr-repewv. À[ e]!·}ocvcx -r' &.ÀÀo6<.v &noc mD,cxt 'POtp.~vwv auvcxye(p1X;
6Jpe~ctp.Évttw Oettt>v 6Y;xe 1rocp~ 1rpoyovouç
Sur les colombiers, fort nombreux dans le Haourân, voyez
otxou Ô7t~p ve&-roto 6cp' &~iôcx -.~v ·op.·r~o"l}c;,
les notes du no 2{45.
1 o AôcrovtttlV p.oucr1jç 6•} tv oou 7tpO"trxvtc;.

Celte inscription donne l'ancien nom de Nimré. Namara était,


selon saint Jérôme, un gros village de la Batanée : est usque ad
pra:sens vicus grandis Namara in regione Hatanœa (Ünomast,
in v. Nemra; dans le texte grec d'Eusèbe, il y a par erreur
Nd)p<X et Ncxb1Xp&; édit. Larsow et Parthe y, p. 300). En hébreu Je
mot s'écrivait iiiO~; il y avait un village de ce nom dans la
SECTION IV. BATANÉE. - IX. NÉMA.RA. 509
Galaadite (Nombres, XXXII, 3). Nous verrons, plus loin, qu'il y
avait dans le désert à l'est de la Batanée, un poste fortifié du 2!82.
même nom (no 2264).
Le texte n'est pas très- clairement rédigé; mais on voit Copie de l'auteur. - Dans la même cour que le no 2i 72; pierre tu-
qu'il s'agit d'un tombeau construit par un certain Diomède mulaire. - Wetzstein, n° !43.
pour recevoir les restes de son père et de ses oncles qui l'a-
'Ovop.Gt01j MoyvCou ~-rwv xô'.
vaient élevé. Diomède paraît avoir été poële, et avoir écrit
en latin, Aùaovfwv p.o0a"'}c; 7tputŒvtc;, A la neuvième ligne, -t~v
est pour 'n}vôe. Le sens de p.O,wv est obscur, mais la lecture du
mot est certaine. A la fin de la deuxième ligne, il y a MEN H1.
2!83.
Copie de l'auteur. - Sur une pierre tumulaire.
2f77.

Copie de l'auteur. - A côté du liwân du scheikh; pierre rognée à


Xüp.oç 1\pdou hwv xe'.
droite et en bas. - Wetzstein, n° !46.

Eùôcdp.CJw ~p.Ë M&Àz.oc; b l\h(opo~ eYaoc'to 'tVfLbOV


't~Ç tÔtOX.'r~'t'OU fLV~fl.IX 7t"XVEU't'UX. ("f}Ç' 2f84.
~p.t-téÀ~Ç Oè ÀtrrtilV lÀ'J.X.E.V p.opov• wh(xoc ô' UÎOÇ
Copie de l'auteur. - Dans la vallée au-dessous de Nimré, du côté de
1\fiX(wp xp"'}7tE"Lô[ ocç " • , • , , • , •
Schaqqâ_, dans un grand édifice en ruines appelé Deir-esch-Schéhib.
Grandes lettres grossières. - Wetzstein, n° i 42.

'Ex 7tpovo(C!ç 'tW\1 Ôtotx:tj-rwv -ri:>v •Exct't'WV, ôt& 'Aa-rcf6ov xË ~-xocXpou


2f78. xË Kocacfvou xè Ttp.o6Éov ~X'tta[O]'YJ -~ 1t[u]À·I).

Copie de l'auteur. - Dans une cour; fragment très-bien conservé. Il y a noAH sur la pierre. Je ne saurais expliquer le mot
Wetzstein, no 147. ~Excf'twv.

2{85.

2t79. Copie de l'auteur. - Dans le même édifice; sur une pierre encastrée à
sa place originaire dans un mur d'assez bonne construction; la partie
Copie de l'auteur. - Dans une maison; pierre brisée à droite. droite de l'inscription est cachée par un mur transversal. Bien con-
servé.
[•o Ôë:"ivcx]
~]Éou l\1Eucd(p0u utoç + EùÀoy[·'i'toc; o
't"''}V 'tou~ 'l't'X [-r poc; aopov
\ \
Kvpwc;. "A.v[~oç "Ap.-
~1
' t ,tOtWV
Et, 'lE 1t0t"f}O'EV
1 epoc; 7tp(ea6oupoc;) xal ~r .. ...
xè 'to'Lç à1to[yovot~ 'tO otcfx(ovoç) 'to p.v1Jlp.E"Lov
f.x-rtacxv dç [~v·l)p.-
fLV"'}fLL0\1,
tilauvwv ['A~É-
pou XC!l B~Xôcx[!Jcx{Àou
1rp {Ea~u-.Épwv) • E~vao-. •••••
2180.
Mv11p.tilauvwv est pour p.v11p.oauvov.
Copie de l'auteur. -Dans une cour; fragment •

..ApOEl [pOOÇ , •,,, l. 'rO' fLV't)fLtOV


- [.EX 'tW~]V 'ô' ' [ OC7tWV
t lW\1 r:x:y - ...E1t"Ot1)0'S,
' '

218L

Copie de l'auteur. - Sur une pierre tumulaire.


510 PARTIE VI. SYRIE.
2189.
x. · Copie de l'auteur. -A côté de l'inscription précédente; grandes lettres.
L'inscription est bien conservée. - Wetzstein, no i50.

DJENEINE. 'Eylve:'t'o ~ ~!XatÀtx~ 1tpovo(Cf ~6{6ou "Aap.ov x[ ex\ A1Àap.ov l:cxGa]ov


xœt l:Eov~pov 'AÀeÇavôpou xcxl •pœ6~Àov 'Ep.p.Eyavov.

2186. Les noms de la troisième ligne ont été martelés; M. Wetz-


stein a cru y lire AAMOYCA.
Copie de l'auteur. - Sur un ancien linteau de porte, rogné aux. deux
extrémités. Les lettres sont belles, et ce qui reste de l'inscription est
bien conservé; le milieu a été martelé.
2190.
"E'tovc;] t'f{ A~p1JÀtov Où~pov KtXtacxpoc; l6ep.eÀ-
tti>61l] -1) ohc.(cx Èx • • • • • • • • • • • • ••••••• Copie de l'auteur. - Dans une cour; inscription encadrée et bien
conservée; la pierre est brisée à. droite.
• • • • • • • • • • • [ vmp
< ' O'OO't' lJ ] ptcxc;
' 'tOOV
- xvp (')
t oov.
Mv=ij!J-cx "tôo' lÇ [tô{wv
La dix-huitième année de Marc-Aurèle tombe en l'an i78, l:rxbtvtcxvoç 'OpE(cr't"tÀÀ'I)-
' '
c; cxvl}p, ,..- p.;v
.,lll'1t \ ol11'~xov,
lorsque Commode était déja associé à l'empire; c'est pour cela
qu'il y a xvpCoov à la fin de l'inscription. Il est très-singulier qu'à 1tcx\;p.cx oè n6v(Ewatv.
cette époque on ait continué à donner à l'empereur le nom
d' Aurélius Vérus qu'il cessa de porter après son avénement au Les tombeaux dans le Haourân servaient souvent de colom-
trône. biers (voyez les notes du no 214l:>); c'est pour cela que j'ai resti-
tué le mot oi'x.ov, comme faisant allusion à cette coutume.

2187.

Copie de l'auteur. - Dans une cour; l'inscription est dans un car- 2190 a.
touche, sauf la dernière ligne; la pierre est brisée à droite.
Copie de M. Wetzstein, n° i49. -Dans une maison du village.
'Ex 6e:(ov ve:0p.[ Œ't"oc;
'tOU ÔE0"1tO't"OV flp.[ <7>v Tou'to (-ro) !J-V=ijp.IX lx-:tcrcxv Movva't'tac; i1 o~ l\.yp(1t[ 1tcx]ç utol KÀcxvôtœ-
~cxaatÀÉooç 'lovÀ[ tcxvou [v]ou, 7tpœyp.cxnxol -ljô~ [o]txiXtot.
vov vcxov -rou Oe[ou •••
5 ô~ou o1xoÔÔp.lJ[ cre: fe:v-
1)Év[oov? oto XOtvOV,
2f9L
7tpovo[C'f l:wmh·pov.
Copie de l'auteur. -Dans une cour; pierre tumulaire.
La sixième ligne est restée inachevée et ne contient que les
lettres HE N. Cette ligne devait contenir le nom de la localité, "Acrp.oc; "Evov.
qui s'appelait probablement r'e:v~Evoc ou quelque nom sembla-
ble, représenté par l'arabe Djeneiné. On comprend qu'à l'épo- Le nom propre "Aap.oç se trouve aussi au n° 21S9.
que de Julien, moment de lutle et de crise entre les chrétiens
et les païens, un monument comme celui-ci soit resté ina-
chevé.

2188. XI.
Copie de l'auteur. - Dans les ruines d'un édifice pavé de grandes
dalles. - L'inscription est bien conservée, sauf la première ligne. RADEJME.
Wetzstein, n~ i 5 t •

To\.:'t'o apotp.ov? l6l)XEV 't'O cr •••••••• xti>!Jo"'jc; &mta'l)t;, 2192.


~/. 1tpovo(cxç X!Xt 0'1COUÔ1jc; 'ttp.tOO'tCf't'!I)V OtOtXl}'t'WV
'0).up.1ttoU l:cxbtVLCXVOU :<\.yp{1t1tOV 'tE l:oo7tcf't'pov, Copie de l'auteur. -Dans une eour.
ât•)cn6lov Eùvôp.ov xŒt Awcn6lov l:ot!J.t6ou uîoi.i •
'tOtJ"tovç mfvu cr1tOVOIX{ovç xwp.'l)t; È1tEÀÉÇcx'to Ôijp.oç.
SECTION IV. BA.TANÉE. - XIII. EL-MALIKIYÉ.

de l'Orient. Voyez à ce sujet les observations de M. de Vogüé,


2193. Journal asiatique, VIe série, t. X, p. 1.03 et {63.

Copie de l'auteur.- Dans la. maison du scheikh; pierre rognée à gauche.


- Wetzstein, no !48.
2t96.
Xa]~!J-~voç X(Àwv[oç x~] dtop.~o"flç &ôûcpoç uto['t] '!lÀsp.ri6"1)(ç lx] 'tWY Copie de l'auteur. -Dans le mur de la mosquée; l'inscription est an..
Î~(ov otxoo[o]!J-"')<HlV. @rfpcrt, -.ixe, [0 ]ùOstÇ cX6rfVOt..OÇ, cadrée et bien conservée. - Wetzstein, no iO; Cyril Graham, Tran-
sact. Roy. Soc. Lit., VI, p. 297.
Je crois que 'tÉxe est un vocatif barbare de -.lxoç.
'Aôpuxvo::i -;ou Ml .l:ocx(oou McxÀÉx_ou È6v&px_ov, a'tpct""')j'OU vop.cf~to>V,
-.o p.v.,w~ov, l-.wv M'. "Aoooç &oeÀ<t'o;, hwv x"'l'·

Cette inscription est importante parce qu'elle nous donne


le nom et le titre d'un de ces chefs arabes, vassaux de l'em-
XIJ. pire romain, et régnant sur les tribus nomades, qui occu-
paient le grand désert de Syrie, et qui alors, comme de nos
jours, étaient obligées pendant l'été de venir chercher le long
KHIRBET-EL- ARÂDJI. du DjebeL Haourân de l'eau et des pâturages pour leurs trou-
peaux. Ce chef s'appelait Iôcxtooc; McfÀEXoç de son nom arabe, et
il avait adopté le nom d'Hadrien en l'honneur de l'empereur
2194. romain ; il fut donc contemporain de ce prince ou de son suc-
cesseur Antonin. Il portait le titl'e d'ethnarque et de stratége
Copie de l'auteur. - Dans la portion des ruines qui se trouve à l'est du
ouadi. - L'inscription est encadrée.
des nomades; nous verrons plus loin (no 2203) les nomades, ot
&1to l6vouc; votJ.riÔCJJv, élever une statue à un légat impérial de la
'Ex 1tpovo(aç <I>À • .l:cxÀovwtcxvo'ü -.ou rsvsw-.ri-.ou ôovxoç -.1) cppovptov prm ince, et nous avons déjà rencontré un a'tpcx-.Ylr6; voy.cfotoJv,
fx-.(a6Y} l'tt ap.ç'. contemporain du roi Agrippa (n° 2i 1.2).
Il e ~ t fort possible que ce MtX),sx_oç soit le même personnage
L'année 246 de Bostra commence le 22 mars 35i. Nous que Mâlik, dont les descendants régnèrent sur les tribus sy-
avons déjà rencontré (n° 2122) une mention du dux de la riennes, au dire des auteurs arabes, après la chute de Zéno-
province, ainsi que celle des oovxtxCI't ou duciani (no~ 1906, 2033); bie; mais les renseignements de source arabe sur les phylar-
nous trouverons plus loin un autre dux mentionné dans une ques antérieurs aux Ghassanides sont si maigres et si obscurs
inscription d'El-Kefr (n° 2293 a). qu'on ne peut arriver à aucune certitude à cet égard; voyez
Un chapitre de la Notitia Dignitatum Orientis est consacré Caussin de Perceval, Histoire des Arabes, t. II, p. 200. Voyez
au dux ArabiaJ, et on y trouvera la nomenclature des troupes aussi les notes des no• 2236, 2308.
sous ses ordres et des fonctionnaires qui composaient son offi-
cium. Le dux était le commandant militaire de la province,
tandis que le prœses était le gouverneur civil. Je n'ai trouvé
aucune mention de Flavius Salvinianus dans les a.uteurs.
2u.n.
K hirbet-el-'Arâdjî est situé sur la lisière du désert pierreux Copie de l'auteur. - Sur une pierre employée dans un cintre, au-
qui s'étend à l'est vers le Sa(a; ]e cppovptov était donc un poste dessus d'un trou. L'i;.1scription est encadrée, mais fruste.- Wetzstein,
fortifié pour défendre le pays contre les nomades, comme ce- ü" 1i.
lui que nous avons déjà signalé à Btheiné (no 2129). Les ruines
ne sont pas habitées, non plus que celles d'El-MâtiAîyé. EG-.vx_oç, l-rovç cr L-ot>', x(al) Kwspoç .Icxoôcx(o[ v]. +
Inscription de l'an 397.

XIII. 2l98.

Copie de l'auteur. -Au milieu des décombres; en grandes lettres et


EL-MÂLIKÎYE ou EL-MALKA. bien conservée; la pierre est brisée aux deux extrémités .

• • • • 'ltov, l .. ovç UX7J 1, h&cpet •••


2195. • •• o't"OU't'oç, &p.!X .Iioç xcx[l .•••
• • •• x 7tpo-r+ xxcx ~wÉpoc •••
Copie de l'auteur. - Dans une cour; sur une petite stèle fracturée
en haut. 'E._&cp~t est pour l-.&'f"IJ; à la troisième ligne je ne distingue
que Iw~pa.. Inscription de l'an 533.

Le culte de ZEtç Kepcx6vtoç se rencontre dans plusieurs parties


5f2 PARTIE VI. SYRIE.

2199. développements du savant voyageur (Hauran und die Tracho-


nen, p. 93-95). Voyez les notes des nos 19!6, a, et 2242.
Copie de l'auteur.- Dans une maison; inscription fruste.

+ Aùp. Koyo6oc? [xocl] 'H).(ocç NtxÀrl[~J.OU] È7tt<.atxv ['t~Y] ocÙÀtv ••••

XVI.

THARBA (TARBA).
XIV.
2203.
DOUMA.
Copie de l'auteur. -Devant le liwân du scheikh, sur une petite colonne
retournée; le haut de l'inscription est sous terre. Je recommande au
2200. premier voyageur qui visitera Tarbâ de faire dégager le commence-
ment ùe cette inscription~ qui contient le nom d'un légat impérial de
Copie de l'auteur. - Dans une écurie; inscription encadrée et bien
Syrie. Je n'ai malheureusement pas pu m'arrêter à Tarbâ~ à cause
conservée. - Wetzstein, no i2.
d'une querelle entre les Druses qui m'accompagnaient et le scheikh de
l'endroit.
<J>tÀt7t'Tt'OÇ OÙE't'(pO!Vbç) àpx_rÎç ~pE-:t't'O, o~xoÔ6!J.YJ11EV ~OCU't'~ !J.YYj!J-tWV,
l'tf.ÀéU1'YjaEv. 'A. yapYj "Ax_x.ou yuv~ txÙl'OÎ.Î à(7t]~p't'Yjüf.V ~OYj6oî.iv-toç l:ovcdw
Tov ôe"ivoc 7tpecr ]b'(EU't'~v) Ieb'( cxcr't'ov) &v-rtcr1:p&('t'IJyov) o~ &1ro l6vouc;
&ôù~w.
vop.aoc.tJv, &yvdrxç z.aptv.
Le l:1picide a oublié le v à la fin de o~xoô6p.1Ja<.v et l'a reporté
Le nom ancien de Tarbâ était 0dpb'tx, ainsi qu~il résulte d'une
après ~'Xu-.~. Mv"l}p.ttdv, l:ovoc!w, &oEÀ9w sont pour ~J.V"IJp.tov, l:ovoc(ou,
inscription de Némara que nous publierons plus loin, et où on
&oEÀCDoü, et à7t~p't'"ljaEv pour &7t~p,tcrev.
lit les mots: xti>p.·IJç @C<pbe<ttùv (n° 226fl).
D~uma est peut-être la ville d'Arabie appelée doop.rxeoc et Sur les vop.&oeç, voyez les notes du no 21 Ç-16.
mentionnée pat' Étienne de Byzance. Voyez aussi les notes du
ll 2202.
0

2203 a.
2201. Copie de M. Wetzstein, no !6.- Dans la mosquée, encastrée dans le
mur.
Copie de l'auteur.- Dans une cour; inscription encadrée, lettres gros-
sières. - Wetzstein, nQ i3. 'A611v~ 't'~ [xu ]ptCf <p&ecroç Oô&Àou Icxucxp7Jvo; (p.]v·IJp.Ôcruvov Ô7t~p
!ocu'toÜ xoc[q -.ixvwv 't'OV ~oJ[p.Jo v &vé67Jxev.

Il existe de nombreux monuments du culte d'A théné dans


le Haourân; voyez nos 2081, 2216, 2308, 2346, 2410~ 2461.
'Itxuocp 11 voç est l'ethnique de l:cxue<pC<, évidemment une localité
du Haourân; en effel, il ex isle sur la lisière orientale du Led}a,
xv. l'ancienne Trachonite, deux villages en ruines, qui portent les
noms de Souaret-el-Kebîré et Souaret-es-Saghîré, c'est-à-dire
Souaré la grande <'1 Souaré la petite. Les ruines de la pre-
TE/MA. mière sont assez considérables, et c'est sans doute la localité
qui portait dans l'antiquité le nom de Savara.
2202.

Copie de l'auteur. -Dans la maison du scheikh; encadrée. - Wetz- 2203 b.


stein, no 9.
Copie de M. Wetzstein, no !7.- Au-dessous de la précédente; pierre
rognée à droite.
M. Welzstein rapproche les noms bibliques Douma et Téma,
'Op.txwtÎ6Yj l:IÎÀou -.ou 'Ep.p&vou ~[ 7t]Ot'Y)û'EV -r?i xu(p}tCf (~6]11v~ xôv-
al tri hués à denx fils d'Ismaël, des noms identiques des deux
X.Yl[v J &7tè[p aw]-t"IJ[P ]ttxç Âwcrt6(é]o[ u <1>]7JÀtxttx[ v]oü utoî.i.
villages du versant oriental du Dj~bel Haourân (Genèse, XXV,
!3-15; 1. Chroniques, 1, 29-31; Esaïe, XXI, H, 14; Job, VI,
i 9; Jérémie, XXV, 23). Il faut lire à ce sujet les intéressants
SECTION IV, BATANÉE. - XIX. EGLA. !'H3

2203 c. 2207.

Copie de M. Wetzstein, 11° 14. -Au-dessus de la porte d'une maison. Copie de l'auteur. -Dans une cour; inscription encadrée et bien con-
servée. - Wetzstein, no i 8.

BaatÀtO"XOÇ v[ 'Tt']èp eù(;t.~ç) vtwv Mrt;L!J-(ou).

Restitution de Kirchhoff.
2203 d.

Copie de M. Wetzstein, no Hi.- Au-dessus de la porte d'une maison. 2208.

Copie de l'auteur.- Sur une grande pierre scnant de linteau; la pierre


est couvel'te de lichens, l'inscription est mal gravée et difficile it lire;
pour la déchiffrer_, il aurait fallu beaucoup plus de temps que je n'ai
pu ~· mettre.

+ dt& 'tou 0eou (xcxl.) aw•1îp(o~) ·~11-wv '1('1Jcro)v X(ptato)v [Elx•ta(ev)


XVII. 'A vofcxvoç ~of6oou ••••

Dans le reste de l'inscription on ne reconnaît que quelques


EL-KVSE/B. mots : l:7.6&ou, fmlp, ôtà Iiou •

.2204.

C:opie de l'auteur. - Dans une maison en ruines; insci'iption XIX.


encadrée.
EG l-AA (EL- 'ADJEILAT).
IIpovoCq: AMou ~ouÀ(EU-ro\J) xal 'Oo~v&Oou xat .Ea~~(vou utwv I~­
p.{Oou lx·do-611 -ro p.v11p.iov.
2209.
Authos était ~ouÀs.u-r~ç de la ville dont dépendait le village, Copie de l'auteur. - Près de la maison du scheikh; inscription enca-
appelé maintenant El-Kuse-ib; car cette localité n'a jamais été drée et bien consenée.-Wetzstein_, n° i9.
une ville; les ruines sont peu importantes.
Ot rho X~)f'."')Ç "'f~yÀtt)V a~<r au-rwv 'EOcfq) &vÉa'r"I}GCXV 01jp.OcrtrtV 't~V
OtXOÔO!J-~V.

Le nom de ce village se retrouve dans une inscription de Ne-


mara (no 2266), et peut-être dans un texte de Mélah-es-Sarrar
XVIII. (no 2025). Le nom moderne El-'Adjeilât s'applique au petit dis-
trict montagneux qui s'étend autour du village, et le village
OUMM-ROUAQ. s'appelle Qariet-ePAdjeilât; voyez Wetzstein, Hauran und die
Trachonen, p. 4n et 77.
"Eihoç paraît être le même dieu qui était honoré, à Palmyre
220;). et dans d'autres parties de la Syrie, sous le nom d'Athi, mY,
ainsi que le fail remarquer M. de Vogüé; voyez à ce s11jet son
Copie de l'auteur.- Dans un encadrement, fruste. commentaire sur l'inscription palmyrénienne, n° 5.

J\..o\Jcroç MocrbÉou lÇ lott•Jv ohw~op:r,crev 't'O !J.""I)f'.ÏOv, ~'X , ••••••••

1azs.v &crùy-~ç 1t • •••


22i0.
Le village d'Oumm-Rouâq est habité par des Dru ses.
Copie de l'auteur.- A l'entrée d'une caverne, sur une pierre rognée en
haut et ~t droite; inscription bien conser>ée_, avec un trait entre les
lignes.
2206. 'H ôsivrt] 'E't(vou, yvv~ 1\'hdJ.OU cPcx6t6·A).ou Moopou 'PuÀ~; 'A),t-

Copie de l'autem·. - Dans un encadrement, bien conserYé. 'PliVwv.


Bien que le côté droit de la pierre ait été rogné, l'inscription
'Aovcro; .Icfaou È't'o>'l v'. A0ô1) ·ruv·~, l(lcxxtodv-r6 xetl IotÀoc; u~ol oixo- ne paraît pas avoir été atteinte. Le nom de la tribu des 'AÀt-
acip:r,ITcxv. 'flvo( ne se trom·e pas ailleurs.

EXPLICATION DES INSCRIPTIONS, T.lll. 65


5:f.4 PARTIE VI. SYRIE.

2210 a. fut consul ordinaire en 173, et il en résulte que la révolte eut


lieu en t 72 au plus tard. Les historiens modernes ont généra-
Copie de M. Wetzstein, n° 20.- A l'intérieur dJune chambre, au-dessus lement reporté cet événement à l'an 175, mais cette opinion
d'une petite porte. nous paraît erronée. Nous reviendrons sur ce sujet dans le Mé-
moire à la fin du volume. ·
Avidius Cassius jouissait d'une grande popularité en Syrie,
où le nom de Cassius ne réveillait que des souvenirs sympathi-
ques; et, bien que les légions lui fussent hostiles, les popula-
tions s'étaient prononcées en sa faveur. On en trouve sur les
xx. monuments une preuve remarquable. Le sénat l'avait déclaré
ennemi de la patrie, et, selon l'usage en pareil cas, son nom
NELA (EL~JJfOUSCHENNEF). devait être effacé de tous les monuments publics où il avait été
gravé; or, tandis que les noms de Commode, de Maximin et
221!. d'autres princes sont effacés de manière à ce qu'on ne puisse
en lire une seule lettre, celui de Cassius n'est jamais martelé
Copie de l'auteur. -Devant le temple_, sur une pierre brisée en deux
que très-légèrement et pour la forme; on peut presque tou-
morceaux; l'inscription est encadrée, avec un trait entre les lignes; la
jours le lire sans la moindre difficulté.
fin est fruste. - Wetzstein, n° 30.
Le titre officiel du légat impérial de Syrie était legatus Augusti
•rJdp cru)'t'1Jptcx; x.up{ou ~cxcrtÀswç 'A ypt7t7t'cc x.ccl f.rr:ccvoaou xcc-.' EÔ;<.~v pro prtefore, 7tpccrb~UT~Ç ~Ebcta''tOU avncr-:pcf-r"fjyoç, et On le trOUVe SOUS
&toÇ xcxl 7t~-rplou? •••••• Of1-0VO{cxç -rov oixov «{>xoao!'-[1ja'EV •••• cette fol'me dans les inscriptions de Cornelius Palma (no 2296),
d'Avidius Cassius (nos 2331, 2525), de Martius Verus (no 2071)
Il s'agit ici du roi Agrippa Jer, et le mot f.mlvo~oç fait allusion et de Pomponius Julianus (n° 2399). Mais, comme le légat de
au retour de ce prince dans ses États après son second voyage Syrie était toujours un consulaire, on prit de bonne heure dans
à Rome, à l'époque de la mort de Caligula et de l'avénement cette province l'habitude de lui donner ce titre au lieu du titre
de Claude (4! a p. J .-C.). Pour les titres portés par les deux oftlciel, qui n'était peut-être pas très-bien compris par les po-
Agrippa, voyez les notes du n° 2365. pulations; ainsi les légats Avidius Cassius, Domitius Dexter et
Cette inscription est importante, parce qu'elle montre que Asellius JEmilianus sont appelés seulement ôrrcmxô; (nos 2237,
le royaume d'Agrippa s'étendait au moins jusqu'à El-Jfous- 2308, 2213) ou Àcxv.:rtp(hcc-roç fmcx't'txoç (no 221.2); et, dans une inscrip-
chenne{; voyez les notes du no 2217. tion de la fin du deuxième siècle, on trouve l'expression ~o"fJOoç
x.opvtxou}ccp(wv éma-rtxou (n° 2700); voyez aussi les notes du no 1950.
Dès cette époque, au lieu de legat consulaire de Sy1·ie, on disait
2212. consulaire de Syrie. De même, dans des inscriptions latines du
Copie de l'auteur. - A côté de la précédente; les lettres sont belles et second siècle (Orelli, 3666, 69! 9), on rencontre déjà les ex-
l'inscription est encadrée, avec un trait entre chaque ligne. -Wetz- pressions legatus consztlm·is Syrùe, consularis t rium Daciarum,
stein, ne 21. - Cyril Graham_, Tmnsact. Roy. Soc. Lit., VI, au lieu du titre officiel; et, dans les inscriptions de la Germanie
p. 280. du second ct du troisième siècle, l'expression beneficim·i·us con-
sularis ou consularis Germanié/3 est très-fréquente. Tous ces
•y7t~p crw-r·l)ptcxç -roü x.up(ou Aù'toxpcf,opoç Kcxtcrapoç 1\'I. Aùp"fJÀtou
légats avaient passé par le consulat, et il faut bien se garder
'A_vT!JlVstVOU :l:d)cccrTOÜ Xctt 't'OU O'OV7tctV'tOÇ otxou xccl VctX1jÇ, l-rou; ËvOE•
de confondre le titre vrai, mais non officiel, de ô7t'ccnxôc;, qu'on
XCX'
'
t'OU, é' [ 7tt, KctO'O'tOU
' 't'OU~ 'AIXfl-7tpO't'ct't'OU
n,OUtotOU
,.._ '!:!1 \ 1
U7t'IX'ttX.OU~] XCH l'\.UfltVCX•
• '

leur donnait en Syrie dès la seconde moitié du deuxième siècle,


).(ou fcp.sHou Éxct't'ovtcipx.ou.
avec le titre officiel de consularis, qui devint au quatrième
Les mots entre les crochets ont été légèrement martelés dans siècle le titre régulier des gouverneurs de certaines provinces,
l'antiquité, mais sont parfaitement lisibles. mais qui n'impliquait aucunement l'exercice préalable de la
La onzième année effective du r ègne de Marc·Aurèle com- charge de consul. Les exemples fournis par les inscriptions du
mence le 7 mars 17!; mais on ne sait pas au juste comment Haouràn montrent comment le mo t consutaris perdit peu à
on comptait en Syrie. peu son sens primitif, et, après avoir été appliqué à des légats
Outre cette inscription, j'en ai trouvé quatre autres dans le qui avaient été consuls, finit par désigner des gouverneurs de
Haourân, gravées sous l'administration d'Avidius Cassius, une province, de rang secondaire, qui n'avaient pas passé par le con-
(no 2525) antérieure à la mort deL. Verus qui eut lieu en jan- sulat, et qui au bout de quelque temps ne recevaient même
vier 169, deux (nos 2237, 2138) de la neuvième année de Marc- plus le consulat codicillaire. Je crois qu'on trouvera dans d'au-
1\.urèle qui commence le 7 mars 169, et une de la dixième tr·es provinces helléniques de l'empire romain des exemples de
année (no 2331). L'absence de monuments d'Avidius Cassius l'emploi du mot omx't'txôç, comme synonyme de légat consulaire,
postérieurs à l'année 171, est une preuve, négative, il est. vrai,' et cette remarque n'est pas sans importance pour l'histoire de
mais non sans valeur, en faveur de l'authenticité de la lettre l'administration romaine. Nous reviendrons sur ce sujet, à pro-
de Marc-Aurèle à Faustine, et de son discours au sénat, rap- pos d'une inscription de Palmyre, relative à Odeynath (n° 2602).
portés par Vulcatius (Script. Rist. Aug.). Dans ces deux docu- Voyez aussi les notes du no 2309 , et les observations de Bor-
ments l'empereur, après avoir parlé de la suppression de la ghesi, Annal. Instit. Arclu!olog. 18~ 6 , p. ~1 .
.. révolte de Cassius, annonce la désignation de son gendre Pom.!
peianus comme consul pour l'année suivante; or Pompeianus
SECTION IV. BATANÉE. - XX. NELA. nin
l'année 235. Il est question probablement dans cette inscription
22J3. du strator de quelque gouverneur romain.

Copie de l'auteur. - Dans une petite cave, près de la maison du


scheikh.
22!6.
·r7t$p <1W't"tlptctç xat vdx:r,c; xupbu Krt[lcrrt]poc; Kop.oôou, ~'l'tt 'AcrEÀÀtou
AÏtJ.tÀÀtocv[ou o]7tct'ttxou, ~:pscr'tw'toç 'Ayo~Cou •p">p.ctvou (~xct'tOV'tcfpz.ou ?), Copie de l'auteur. - A l'est du village, sur une grande pierre; ins-
-r6 xowàv MrtV1jVWV lx'ttO'SV 'tO {m~p0ov, ot& T(ct)vv~Àou 'E6ptxcfvou xcxl cription encadrée et bien conservée. - Wetzstein, no 28.
:l':oq.dOou 'Pct6~ou, ........ , E'touc; t'.
llpoxÀoç oxcxl M!la1t[oâ fcf~l~ou Kcxvtx6Y}vOç ~ouÀw~ç xocl 'O~i:x_oç
Il y a Tvv~Àou sur la pierre; la lacune de la dernière ligne a o xcxl TettJ.o6eoç xcxl ~v-r!ox.oc; 0 xcxl !cf[J-e6oç <iôeÀrpo'r. -r?j xup(~ 'A6"1jv~
été martelée; après la lettre 1 à la fin de l'inscription, il y a 'tO 7tp07tUÀOV O'OV 7tCXVTt X0<1!J.<tl tx 'tWV tOtWV <{>xoOo[J-"1)<1CXv.
un signe douteux qui ressemble à un <l> ou à un P.
Proclus était sénateur de Kanatha; mais sa famille était pro-
La dixième année de Commode commence en mars t 89. Le
bablement originaire d'El-Mouschennef.
gouvernement d' JEmilianus en Syrie est mentionné par Héro-
dien (III, 2) ; notre inscription en précise l'époque et nous ap-
prend que ce personnage appartenait à une famille, assez obs-
cure d'ailleurs, la gens Asellia. JEmilianus fut le prédécesseur 2217.
de Pescennius Niger en Syrie; il fut plus tard proconsul d'Asie,
prit part à la révolte de Niger et fut vaincu et mis à mort par Copie de l'auteur. Dans une cave, sous la maison du scheikh;
les généraux de Septime-Sévère. Sur ce personnage, voyez le inscription bien conservée.
Mémoire à la fin du volume.
Mcxv"fivo( est le nom d'une tribu, ou peut-être des habitants 'E]x. 7tpovo(cxç xcx'r. a7tou[ol:rjc; <l)À, l\fcfÀz.ou 'Io0a'tou 6tpExx[~]vou -r~ç
de quelque village voisin; mais ce n'est pas l'ethnique de la N·IJÀX(l>[J-lcxç ~ a-ro&. &veve"'>61J.
ville qui occupait l'emplacement d' El-Mouschennef, et dont le
Le mot 6rpexxcxvo'ü est fort obscur; est-il un nom propre ou
nom était certainement Né la; voyez les notes du no 2217. A
désigne-t-il une fonction, et serait-il par hasard une forme bar-
Nedjrân dans la Trachonite il y avait des M:cxvEW'Ijvo!, et une
bare du mot ocpcptxtcfÀtoç, officialis?
rpuÀ~ l\lcxvt"')VWV (nos 2427, 2428).
Dans la liste des villes de la province d'Arabie, donnée par
Hiéroclès, NtÀrtxt~p..1J figure entre Bostra et Adraa. Dans l'Ono-
masticon d'Eusèbe (in v. NeeÀcf) on lit : Kei't'cxt xcx\. lv ..~ Btncxv-x(oc
'EatÀcf, ce qui est une erreur évidente pour NatÀcf; car· saint Jé~
2214.
rôme traduit: Est hodieque in regione Batanœa viculus nomine
Copie de l'auteur. - Fragment de linteau. Grandes, belles lettres; la Neila (Euseb., Onomasticon, p. 300, 301, éd. Larsow et Par-
deuxième ligne a été martelée, et la lecture en est douteuse. they, t862). Ptolémée (V, t5, 26) cite ND,cx~oc parmi les villes
ou villages de la Batanée, et Étienne de Byzance mentionne
NlyÀoc, 7tol.fxvtov 'Apa6{cxç. Enfin, parmi les évêques de la pro-
vince d'Arabie quj adhérèrent aux décisions du concile de
Chalcédon, figure focu-roç m)Àatdç NeeÀwv. Notre inscription mon-
tre que la véritahle orthographe est N1JÀcf, et que cet endroit
élait piutôt une p..·'l-cpoxwfl-(cx, le chef-lieu d'un district compre-
2215. nant plusieurs villages, qu'une ville pt·oprement dite. Néanmoins
Copie de l'auteur. - Le fragment a a été employé dans un cintre; la les ruines d' El-Mouschennef sont assez étendues et sont bien
pierre a été brisée par le bas. Le fragment b est rogné partout, ex- celles d'une petite ville; elles sont habitées par des Druses.
cepté en bas. Les lettres des deux fragments sont les mêmes, et ils Cette inscription est fort importante pour la topographie an-
m'ont paru appartenir ~t la même inscription, bien que trouYés dans cienne du Haourân; car elle montre clairement que la Batanée
des endroits différents. s'étendait au moins jusqu'à El-[,Jouschenne{.

a. •rmxn!cxç KÀ~uo[iou
Ieou~pou xcxl KÀcx[ u-
o!ou KUl\1':\CtVOU
... . . . .. .. 2218.

1
Copie de l'auteur. - A l'extérieur de la mosquée, ~t l'ouest du village;
b. • • • • • • • Xrit EL ••
lettres grossières. - Wetzstein, n° 2:5. -Cyril Graham, Ttansact.
• • cr Jtpcf't'opoç
ot .•.. Roy. Soc. Lit., VI, p. 282 .
. . Alùp. Bepvetxtcx[vo\i.
'Ex't'tcr6·'l -~ xp"'J7tlç xcx't 'lj xoyz.(·'l 'tou] 6eou ~1tt ÎEpotcxp..tocç <l>ouaxtcxv[o'ùj
Il y a TPATOPOC et non I<PATOPOC sur la pierre. xocl IovÉou xcxl MtÀ"')O"tou, olxoôop."')artV't'(llV Mr.c;(p.ou xocl Ehy(ou xo.l
Claudius Severus et Claudius Quintianus sont les consuls de 'A).aÇcX~Ôpou xcx't Xocuzcfbou xcx't Ou!XÀEV't?ç.
65.
tH6 PARTIE VI. SYRIE.

·repo-r~Xp.(Clç est pour tepoTafJ-d~Xc;, mot formé comme TIX!J.Etov pour 2223.
'tcxp.te!ov, ainsi que le fait observer Kirchhoff.
Copie de l'auteur. - A la mosquée; fragment d'une inscription hien
gravée et encadrée.

2219.

Copie de l'auteur. - Dans les décombres, à l'est du village, près du


ravin.
2224.
'Ex 1tpovo(cx~ xcx[t] cr1rovôljc; Tcxup(vou cruvô{xou (x]ct!. 'Avlpou xcx!. Ta-
[vH),ou 1t'Lcr'twv ~ ti~\~ lyÉ.vE:ro. Covie de l'auteur. - Au pied d'un mur, sur une pierre de quatre
mètres de long·, qui a été rognée à l'extrémité de droite. L'inscrip-
Ma copie porte 'AvÉ.pou; c'est peut-être une erreur pour 'Ap.É- tion est encadrée, avec un trait entre les deux lignes, et bien con-
pou. Sur le mot auvôtxo~, voyez les notes du no i 176, et sur le servée.
mot mcr"o~, celles du n° 2394.
r'cxvToç Noc't't!J.cf6ov <(lwa!J.cXVEtOç cpuÀ'ljç 'PCI.c-Evxt·'l[v~)v ••.• Jrivwv -rb
p.v·lj!J.Ûov ohw8op.'l}11Ev x,xl 0cp.crcfx:!l yv[ ve<otl.

2220. Il y avait probablement deux tribus appelées 'Prxaet~t'l}V~ et


on ajoutait un second nom pour les distinguer l'une de l'autre.
Copie de l'auteur. - Sur une pierre gisant dans une rne du village; L'ethnique <flc,)ap.cfvEtoç ne se rencontre pas ailleurs; <l>wall-rxvtX
lettres embrouillées et très-mal faites. était sans doute le nom de quelque village des environs de Néla;
la terminaison est la même que dans Mô6cxvrx, Bocrcxve<.
'E1tl vuvo[xou }:lou dtoyÉvouç cruvô(xo(uJ cpv(),~ç) A.ouôpevov, olxoôo- A la fin de l'inscription on pourrait aussi lire : xrxt 8op.crcX:z:r.
p:~6'r} ·~ x~p.&[p J~ · Kap.611eÀo[ ç]? xa't NoÉ:pcx6o~ xiXl Io!Xoc; xiX't "Ava~J.OC: yuv·~ .
xcxl Ictbtvoc; •••• x.x't -rwv xcù feptJ.e<vo'ü 'Oaoôovou ::aùoç ôtotx'r}acfv-
[-r]b>[v] p.v['ll]cr(6]wa[t] xcxl XÉpo xcx't 'Oyooc,
222!:).
Voici encore une de ces inscriptions dont l'orthographe et la
syntaxe sont également barbares; comme dans d'autres textes Copie de l'auteur. - A la mosquée; inscription encadrée et bien con-
que nous avons déjà publiés, on a substitué o à w dans plusieurs servée. - Wetzstein, no 22. -Cyril Graham, Transact. Roy. Soc.
mots. Lit., VI, p. 28f.
Sur le mot cruvôtxoc;, voyez les notes du no 1176. La tribu
<l>À. 1\lcf;tp.o'i l':cxbetvou, ~(avE)11(txtcfpwç) xccl &xo!J.EV'tccp-~atoç xccl xop-
'Aouop·'lvwv n'est pas mentionnée ailleurs ; les lettres de l'ins-
vtxouÀcfptoç xcxl gxoc-ro~-rcxpx_oç yevop.evoç •~ç ~yep.l')(v(ocç), -ro p.v'ljp.cx ~x
cription sont si mal faites qu'on ne sait s'il faut lire 'AouopEvov
..-~~(v) lo(w(v) <fxoMp:l}crE(v) 110v @op.ôËz:(l yvvcxtxL
ou 'AouopEvov; la première lecture m'a semblé plus probable.
Le mot xocwlpcx se trouve aussi au no 2240. Au lieu de xop.evTe<f.~11to~, commentariensis ~ le rédaclcur tle
l'inscription a écrit cixop.Ev-rap-f:crwç parce qu'il avait dans l'esprit
la formule a commenlariis. T~c; ~y{p.ovfccç est l'équivalent de "w"
2221. ·/jyZ!J.OVt•JV,

Copie de l'auteur. - Inscription encadrée; la fin csl fl·uste.


2226.
l\I)oÀOpepo(ç? 'A~(]~ou Àt'tOUf(~crocc; 7t&I11XV Àt't'Ou~yfocv Èx 'tWV lôtb)V,
Copie de l'auteur. - Dans une maison en ruine; inscription enca-
Olwh: <JO v l:fou xocl ~v vtou ci ô( ù)cpW[ v] oîx[oô ôp.]Yfcret.v. drée. - Wetzstein, n° 27.
~ov a <'té mis au lieu de !J.E'ta.

2222.

Copie de l'auteur. -Fragment fruste et mal gravé.


2227.

Copie de l'auteur. _ Dans une maison, Ppierre retournée et employ é


La dernière lettre de la date, celle des unités, u' est pas ··li- dans un cintre. Inscription bien conservée.
sible; mais les lettres CA sont certaines. L'année 230 de Bos fra
Avp. "Avvti)Ç ~tO~x~oov:; 0 &;-rp~v·. xoç x~ l':;ou!f;poc; &ÔEÀq>oc; bto(·'iaocv -r~
correspond à l'an 335.
!J.V'l)p.iov.
SECTION IV. BATANÉE. - XXI. RAMA. 517

2228. 2232.

Copie de l'auteur. - Pierre employée ùans un conduit d'eau pour un Copie de l'auteur.- Fragment de pierre tumulaire.
moulin, à l'ouest du village.

.aV ( VtOÇ )
"A ~~ CXt,l!J.O~
l• '~ OUe't'p
, ( CXVOÇ
' ) 'l'Tt'lt~UÇ
' ~
AE ( ytwVOÇ
' ) l.
, A'up. 'l"' CXt'1 l) '~i-1pct•
~lCXVOÜ -rà !J.V'I)!J.EtOV Éctu-r~ ~'ltOL"'}O':v, "rOtÇ -rÉxv(OlÇ Xctt -~ &vap(.

On peut aussi lire : t7tr.eQc; Àey(twvoeptOc;). 2233.

Copie de l'auteur. -Pierre tumulaire.

2228 tl.

Copie de M. Wetzstein, n° 29. - Dans le mur d'un édifice.


2234.

Copie de l'auteur.- Fr.agment de stèle.


Kop ..ïvoç est peut-êtrn la transcription de Quœrtinus. 'Halto)'l
est pour !ôtwv. I"'nta't'poç <j\ y!.ou ••••

2229. 2235.

Copie rle l'auteur. - A l'intérieur ùe la mosquée; inscription bien Copie de l'auteur. - Dans une cave sous !a maison du scheikh, prb
conservée. rlu n° 2217; inscription bien conservée.

+ IIpôcr~e~e, x(upt)s, ·~v 7tpoll'~oph 'toÜ SouÀou aou l:sou 'ltfûlT(o-


" ' ) . 'E:0X 't'W...\1 '",
OtCXXOVOIJ ' " 1 E\1 E't'
tOttol\1 EXCIJOOp:flO' '1 ( OVÇ ) 't1t<.,'
'l'' ' ' utOX
S'Tt~ A ) \l')' OUÇ E1t~-
'

Bocrp"'}v~ se rapproche plus de la forme sémitique que la :rx(o'ltaU), fcxoouoç, Zôcrtp.oç oh:.o~(ôp.ot~. +
forme ordinaire Bocr'!:'p·'iv~.
Les fautes d'ol'Lhographe sont sur la pierre. L'inscription est
de l'an 492. Le nom de Dioclès, évêque de Néla ou Nelcomia,
est à ajouter aux listes de l'Oriens Christianus.
2230.

Copie de l'auteur.- A l'extérieur de la mosquée; inscription encadrée,


belles lettres en relief.- Wetzstein, no :!3.

xxr.

RÂMA.
223f.

t.:opie de l'auteur. -Devant la mosquée; pierre tumulaire. -Wetz-


2236.
stein, 11° 24.
Copie de l'auleur. -Au milieu des décombres; inscription encadrée et
bien conservée.

'08cxtvcfe'r l:~ouoéoou ü't'p~'t'1Jy-i}crcxv'tt 'A.outo-r,vwv KscpocÀ~, Ko),cf·'l, t"


0op.~ÀÉZ"fl yuv~ x~ l:-xoüooç 7ta•~p cx[ù"t'Jou dvlcrt"tjcrrzv.
2231 a.
L'inscription a été gravée par un lapicide ignorant ou négli-
t.:opie de M. Wetzstein, no 26. - Deunt la mosquée; pierre tumulaire.
gent; le texte est parfaitement conservé et d'une lecture cer-
"A eêoc; 'O·.ateou, ~-rwv }e'. taine. Ks:pcxÀ·~ et Ko),r.X·'l paraissent être des noms propres; ce-
pendant ces mots pourraient bien avoir été estropiés par le la-
picide qui a écrit AXIOY pour AYTOY. @o!J.cxÀÉz"fl est un
nom propre formé comme 0o!J.Il'cXX."'l et 0op.Uz"'l (no• 2224, 2225).
~\outÔ·IJvo( est le nom d'une tribu; au n° 2272, le même mot se
trouve comme nom propre ou comme nom dè tribu.
518 PARTIE VI. SYRIE.

'0ôGdvcx6oç appartenait peut-être à la famille des Benou-Sa- 22~0.


maydà; voyez les notes des nos 2196, 2308.
Copie de l'auteur. -Pierre employée dans un cintre, et rognée par le
bas; l'inscription est très-bien conservée.

'E1tt cruvatxfocç Tocup(vov Tocuptvov crvvafxo(u) xcxt Tcx'l)vet~l,ou Iiou :d


XXII. 0ecrnecrtou <fltÀt1t1tOU 1ttO''t'WV tX'ttcr61J ·~ xocp.ctpr.t -rou o·~p.ov.

Nous avons déjà rencontré le mot xap.&poc au no 2220.


BOSAN.c\ (BOUSÂN).

2237.
Copie de l'auteur. - Sur une pierre servant de linteau à une porte, 2241.
dans un encadrement. - Wetzstein, ll0 34.
Copie de l'auteur. - Dans la cour de l'édifice appelé Qaisariyé; trb-
"'E't'ouç 6' cdJ'toxp(ch·opoç) M. A&p"I]ÀtotJ Av-rwv~(vo(u) xcxt At":~to(ou Kcx- bicn conservé. - Wetzstein, n. 32. - Cyril Graham, loc. cit.,
crlo(u) Ù7toc('t'txov) yoc .•••.•.•• ayx·nç ·~ x6)p."l] e:ùx_ocptcr-re~. p. 283.

La quatrième ligne de l'inscription a été martelée; elle de- 'EÇ È7ttp.û,(ocç xccl (r7tOuo[~ç] Moy~ccfpov :M&pxov xcxQ. "'A ]nou Noc~c(),ou
vait contenir le nom d'une divinité. Sur Avidius Cassius, voyez sx·rla6"1j 't~ Èpyacr't'~ptoc iv l-t(e)t cr7tcx'.
les notes du no 2212, et le Mémoire à la fin du volume.
Inscription de l'an 386.

2238.

Copie de l'auteur. - Inscription encadrée et bien conservée. 2242.

'E1tt àcxp~(ou Atvdou cruvô(xou xcxl 1\lcxÇlfJ-OU "[vou xcxl M~~cf~ou "Ivou Copie de l'auteur. -Pierre brisée ~t droite; l'inscription était encadrée
et bien conservée.
7ttcr't'wv ÈnÀÉ6'lJ, l-rouç at~' -r~ç lm:.(px_(ou.

Sur le mot cruvotxo~, voyez les notes du no 1i 76, et sur le mot Kcxvx·'l!l-cx p.l •••
7ttcr't'oç, celles du n° 2394. Vannée 217 de Bostra commence le opwv l:otbcXO[U • • •
22 mars 322. On remarquera les formes barbares È't'ÙÉ61J et O'V'YOtXOU x[cxt •• ,
Ttjç È7tocpx_(ou; du reste, on disait quelquefois -.o È7tcxpx_E"iov, au lieu pou ·~EÀtotç .••.
de ~ È1tocpz.doc ou èmxpx,Loc; on en trouvera un exemple dans la ov 't'~ç oîxo[èop.~ç dv-
célèbre inscription de Varius Marcellus (Orelli, 946). cxcr't'·l]crcf[v'ttll\1 xo:xl
&qmpt~l[ cr&nt~lv.
0•oç, 6•}ov Bourxvr.t.
2239.
Ce fragment est important à cause de la dernière ligne, qui
Copie de l'auteur. - Près d'une ~ource au midi du villag·e. La partie donne le nom ancien de la localité, BocrocvGC; il se trouve aussi
gauche de l'inscription est fruste. dans une autre inscription, iv Boa&votç (n° 2251 ).
Bocrocvoc est l'endroit appelé Bt~l~&v par Eusèbe : Bw~cfv, ytj
'Ex 1tpovo(ocç xocl. cr7touô1jç llocuÀe:tvov crvvô(xov xcù [AJou~.[ tÀtav Jou K'lJôcfp, iv chpep.f~.
ma't'w\1, 't'WV •.•••••• staÇu't'WV? ••.••. ~ 7tlJ"(~ È6~p.e:Àtw6'l'j xd &v~­ Dans le passage cité de Jérémie (XXV, 23) le nom est i,J,
'YEW6"1j lv aü-rt;l -ri!) Èvtetu't'i/), l'touç aÇ' .pjç È7tocpz.[docç. Boz, et saint Jérôme, dans sa traduction de l'Onomasticon,
écrit Je mot de la même façon (Euseb., Onomast., p. 128, i29,
Inscription de l'année 365. Sur les ativôtxot, voyez les notes éd. Larsow et Partbey). Il est évident qu'Eusèbe identifiait le
du no 1t 76. Il s'agit de quelque édifice élevé au-dessus de la Bt~)~&v de son temps avec le Boz du prophète. Ailleurs il expli-
source voisine. que le mot K~ôcfp par zwpoc ~ccpocx·r,vwv, et l'on sait qu'au qua-
trième siècle on appelait Iapcxx't)vo( les Arabes tributaires de
l'empire romain et habitant ]es plaines qui avoisinent les pro-
2239 a.
vinces de Syrie, d'Arabie et de Palestine. Bosana se trouve à
Copie de M. Wetzstein, n. 3n.- Auprès d'une source, située à cinq mi- l'extrême limite des terres cultivées, sur la lisière du désert;
nutes du village et appelée Aïn-er-Rân~ sans doute la même source et Je passage de Jérémie s'applique parfaitement à cette posi-
qui est mentionnée dans l'inscription précédente. tion. Le prophète s'écrie: «Je pris la coupe et en fis boire à
toutes les nations auxquelles l'Éternel m'envoyait; savoir, à
" ' 'fa [ 'l'j'Y Ja·IJMU
'E 7tt' cruvotxtetç '"~ 'l'avptVov,
' .a [Jo ['~ lpov xcxl Tex v[ oc~Àov
["ov:x'] '' Jérusalem, et aux villes de Juda et à ses rois; ...•• à Pharaon,
-;na-rw]v ~ [&H!ç [ix-.laa'lJ. roi d'Égypte, et à ses serviteurs; .•. et à tous les rois du pays
de Huts, et à tous les rois des Philistins, à Ascalon, à Gaza, à
Hékron et au reste d'Asdod; à Édom, et à Moab, etaux enfants
SECTION IV. liATANÉE. - XXII. llOSA NA. Dl9
d'Ammon; à tous les rois de Tyr et de Sidon et aux rois des Les a-rpw-r~peç sont les solives qui portent le plafond; il s'agit
îles qui sont au-delà de la mer; à Dédan, à Téma et à Boz et à sans doute ici des solives en pierre employées partout dans les
tous ceux qui sont aux bouts et aux extrémités; à tous les rois anciennes constructions du Haourân; elles sont taillées dans la
d'Arabie, et à tous les rois du mélange qui habitent au désert.» pierre basaltique du pays et ont quelquefois jusqu'à quatre
(XXV, 17-24.) Dans cette énumération le prophète passe en mètres de long. Voyez M. de Vogüé, Architecture de la Sy1·ie
revue tous les États, petits et grands, limitrophes de la Pales- centrale, pl. 12.
tine, et les expressions <c Dédan, Téma, Boz et ceux qui sont
aux bouts et aux extrémités » ne peuvent s'appliquer qu'à des
localités situées sur la lisière du désert et au nord du pays des
Ammonites et des Moabites, c'est-à-dire à des endroits situés 2245.
sur la frontière de la Batanée et du désert; et, en fait, plusieurs Copie de l'auteur. - Dans une écurie; pierre brisée par le haut.
de ces noms se sont perpétués sans changement jusqu'à nos L'inscription était encadrée.
jours et appartiennent à des localités situées précisément à la
limite de la Batanée et du désert. Ainsi Boz, appelée Bw~dv par To p.v1Jp.e"Lov ~x "C'WV lô]tow &.veviwcretv ÛÙ!XbW p.Époç -rp(-rov ôwôlxet-rov,
Eusèbe, s'appelle encore Bousân; Té ma n'a pas changé de xË ~et6cxti) Ncxxvcxx(w Tp(Tov ÔwÔÉxcc•ov, x~ ~!Xb!Xti) gx•ov. ["E-rouç] çltcr'.
nom (voyez no 2202). Dans un passage d'Ésaïe, les Dédanim et
les habitants de Téma figurent comme voisins des enfants de Inscription de l'année 401.
Kédar, et Douma est mentionnée dans la même prophétie (XXI, L'édifice avait été construit en commun par trois personnes,
H -17); nous avons vu qu'un village auprès de Téma s'appelle dont les deux premières ont contribué chacune pour trois dou-
encore maintenant Douma. L'identification des trois villages de zièmes et la troisième pour six douzièmes. Cette inscription
Bousân, de Téma et de Douma avec les localités homonymes justifie l'explication que nous avons donnée d'un texte de
mentionnées dans l'Ancien Testament n'est donc pas douteuse, Schaqqa (no 2146), où, au lieu de !J.Époç 'tph·ov ôwôÉxt:x-.ov, on a écrit
et ce point est d'une grande importance pour la géographie !J.Époç yt6'.
biblique.
M. Wetzstein (Hauran und die Trachonen, p. 94) fait remar-
quer que, dans le livre de Job (VI, 19), il est question de la ca- 2246.
ravane de Téma, et que, parmi les personnes mentionnées dans
cet écrit, on remarque un habitant de Téma et un habitant de Copie de l'auteur. - Dans la même écurie; sur une grande pierre
Boz; la tradition qui place la patrie de Job dans le Haourân est brisée fpar le ,bas. L'inscription est bien conservée et encadrée, a.voc
encore vivante dans le pays; voyez les notes du n° 19i6, a. un trait entre les lignes. Les lettres sont bien gravées.
Les ruines de Bousân sont habitées par quelques familles
druses; elles sont assez étendues, et le nom de Qaisariyé, donné
par les habitants à un des principaux édifices, ferait supposer
que Bosana était autrefois la résidence de quelque commandant 'lt~Xv-re<, wç 1tdvnç p.cxp-.upoucrt p.ep.v·1Jp.Évot ..•..
militaire, chargé de surveiller la frontière du désert.
Cette inscription est peut-être la plus ancienne de Bosana.

2243. 2247.

Copie de l'auteur. - Pierre rog·née aux deux extrémités. L'inscription f:opie du 1" auteur. - Inscription encadrée; l'encadrement est partagé
est bien conservée, et elle ne contenait probablement que quatre li- en deux par un trait Tertical.
gnes.
Xaï:pe p.cfxetp Bcfvcx6e [crÙ ]v îepo7ç •Éxvotç 1\IcXyv~) TE xetl 'Eap.a·~À~ 8ç
Tcwpï]voc;? cruvotxoç &p.a 1Iv[ o~ .•... xetÙ-roç &!-A-IX Seo"Le; t[xe]Àoç xrx1 6v'l}'o"Lcn . . • • . • -ro X(Àtov. 'Eap.&'f}ÀO ç
EX'rt]crav ~)Ç lv mxv-.[l] ezew .••••.•.. xcxl Bcfvcx6oc; utol IlonD,ou O"uvx,{crcxv'"ec; 'to p.v'f}p.Ï:ov p.Éy\1. xvooç ~wv,Eç
.... Àtùv Hpfcrxoc; -.e Mov·IJ!J-Oç ot l: .... ~À\t.X,rt.'i. "E't'ouç çÀcr •
1

• . . . Àoç "Jvou x~ mcr-.ou fe<pe<p.[·~),ou.


Inscription de l'an 341. La partie gauche est un peu fruste;
Nous avons rencontré plus haut le nom propre Movtp.oc; il y a E A A X AN sur la pierre.
(n° 2117).

2244. 2248.

Copie de lJauteur. - Au-dessus d'une fenêtre; inscription hien con- Copie de l'auteur. - A l'est du village. Pierre encadrée, mais brisée
servée. - Wetzstein, n. 31. à. droite.

~.. P(I)"~PIXÇ -.o'Vôe oop.ou 't'EX-~vtx'tO "Aoooç Tetpouôou' Kauz[·lj!J.rt. ........ .


o~xoôop.CJ)V 6/_' { ptcr-roç lpyov ôs -rz ~Çe,EÀÉcr8yt. ~et~&Àou ....... .
520 PARTIE Yr. SYRIE.

'J~U u\oü i.Ç ltoiwo~ 2252.


• - , [ " 1
'tO !J-V1)!J.IX O!X l'.lOO!f."(JGCX\1·

't{o)\1 àpÀp.~ e • •••.• Copie dr l'auteur. -Sur une pierre qui a été emplo~ée plns tard pour
p.ov · Èx-r[cr8·1} iv [l'tet ••.•
faire un battant de porte.

Pour le mol xr.tu;c'l~r.t, ''oyez n° 2242.


L'emploi qui a été fait plus tard de cette pierre montre que
l'usage de construire des portes, dont les battants étaient en
2249. pierre, se perpétua longtemps dans le Haourân. Dans les plus
anciennes mosquées de Bostra, on voit encore quelques exem-
Copie de l'auteur. - Sur le toit d'une maison. Lettres bien gra,•ées. ples de ces portes. Voyez M. de Vogüé, ATchitectU?·e de la Syrie
- Wetzstein, no 33. centrale, pl. H -; et les notes du no 2260.
Xocrt1) aup.6toç "'lvou 'tOU p.ap'tupo; 7!pocricpE?~'Y 't~) orx~) 'tr.~ E?l ;_lie;
zrua(VOU (À(Tpcxç ?) êex:t-:Éacrcxpeç •
22J3.
Il y a -riacrr.tpEç sur la pierre. Le sigle qui précède le nombre
parait être un À barré. Copie de l'auteur. - Sur le linteau de la porte d'une maison :mtiqur.
Cette inscription paraît avoir été gravée par ]a veuve d'un
chrétien, victime peut-être des dernières persécutions qui pré- + X pta +-roc; vtxey. +
cédèrent la paix de l'Église. Le martyr Inus n'est mentionné
dans aucun martyrologe.

2250.
Copie de l'auteur.- Sur une grande pierre retnersée. Inscription bien XXIIJ.
conservée ; mais le milieu de la pierre a été mutilé.

+ , '
KrlO~!J-O~ ... . )')\o(u) "ti!) &[yt]~_, 6E~ ôwpoU(~at] Èr. -tOv i?tov, E1tt
M1lv[& ~]max(o1tov), l-to(u)ç uÇ"'l'· SA'NÉ.
Inscription de l'année 573. Uévêque Ménas n'est pas men-
tionné ailleurs, que je sache; il est probable qu'il était évêque
22;)3 a.
de Bosana, mais cette ville ne figure dans aucune des Notices
ecclésiastiques. Copie de M. Wetzstein~ no 3ü, a. -Au-dessus de la porte d'un édifict•.
près de la mosquée.

2251. 1\ cd:tp.oç E[0] <ppo·,itùv 1!o),uÀ[~lztoç iv6aèE xE\-r~t


&~ ÏÔtY)Ç cr'tp~-rt~ç 11~p.cx -:ro[ v"l}]ari!-4 E]voç.
Copie de l'auteur. -Dans une cour. Inscription hien conservée; lettres
très-mal faites. La pierre est rognée tt gauche. Restitution de M. Kirchhoff.

2253 b.

L'année 477 de Bostra commence le 22 mars 582, ct la quin- t:opie de M. Wetzstein, no 36, b. - Au même endroit.
zième indiction' le i er septembre de l'année précédente.
L'orthographe et la syntaxe de celte inscription sont égale-
ment barbares, ainsi qu'on peut le voir en comparant la trans-
cription que je viens de donr~er avec le texte épigraphique, dont
la lecture est certaine. Néanmoins elle est importante parce Restitution de M. Kirchhoff, qui signale la formule à double
qu'elle donne une seconde fois le nom de la ville, Bocra.va.; voyez entente qui termine cette épitaphe.
les notes du no 2242. Pour le sens, ce texte ressemble à une
inscription de Sala (no 2258) où on trouve aussi l'expression -roi'
-rwv 'Axt),(Xvoü, «ceux de la race d' Acilanus >>.Voyez aussi nos 2339,
~348. Le lapicide a écrit o!xoôov-~6"1} au lieu de ~>xoa6p."l}aEv.
SECTION IV. BATANÉE. - XXIV. SALAMANESTHA.
521

XXIV. 2258.

Copie de l'auteur. - Dans un encadrement.


SALAMANESTIIA (SÂLA).
To] tJ.V1Jft.'tov otcx~fépet -rotç 'twv liiX!J-!J-IX(aç x(rtl.) "t'wv Mcxvp&yycx x(ctl)
'twv ÀxtÀIXvoü x(cxl) -.w[v] ~&ôov -rotç 't'Écrcrcxp[crt, •• ]etcxtç x·da[ewc:] xot-
v'ljç, P.'tio[evl o' &ÀÀ~J.] 'Ev l-rEt •.•• Xcxtlpe-.e.
22o4.
~opie de l'auteur. - Auprès de la source, au nord du village; inscrip- Je ne saurais restituer le mot qui suit 'tÉcrcr1Xpat d'une façon
tion encadrée et bien conservée. - Wetzstein, n° 37. - Corpus satisfaisante j le sens exige un mot comme ocxmiviXtç. Le tombeau
Inscr. gr., 4628. a été construit en commun pour quatre familles, ceux de la
race de (..oïç 'twv) Dammam, et trois autres. Les mots -rwv 'Axt-
l'cxôoüoç 9É!J-o(v) xcxl 'A "rriacx6oç ~'XÀil!J-CXV~cr6tot lx-r~crcxv'to l ..(ovç) crvô' ÀIXvo'ü se trouvent dans une inscription de Bosana, analogue à
~?rrtJzwç. celle-ci (n° 2201).

Inscription de l'an 359. L'ancien nom de la localité est Sala-


manestha, dont le nom actuel n'est que l'abréviation; il se re-
trouve probablement dans l'inscription suivante. J'ai noté sur 2259.
mon carnet que la lecture du mot était parfaitement certaine.
Copie de l'auteur. - Auprès de la source au nord du village; pierre
brisée tt gauche.- Corpus Inscl'. g}'. _. 1629 .

. • • . • • 'l]wrivvou
2255. 1
• • • • • • • X"t'1J!J-IX'r010

Copie de l'auteur. - Inscription en très-grandes lettres et bien con- l)'. -rwv îô{wv] lÇ6ôwv
servée; il n'y a jamais eu qu'une seule ligne. ~x.. C]cr6E, Xtpoypcxcpoç .•.•

Voyez les notes du no 2!62.

On peut aussi restituer xupt( o)ç ~cxÀ&p.cx[voç, Ce nom propre


se trouve dans une autre inscription de Sala (n° 2262) et ail-
leurs. 2260.
Copie de l'auteur. Fragment qui a servi à faire le linteau d'une
porte à battants en pierre.
2256.
Copie ùe l'auteur. - Au nord du village, au-dessus d'une porte, en
grandes lettres, et bien consené. Voyez les notes du no 2252.

'A ycxe~ -ruz"!l I'rt0ouov xcxl Kaèri11-ov v1wv ~IX()(vov • oîxoèop.·ljcrcxv l-rouç
(-r]xcx' •••• 'Onpri61J xiXl Meyc<t6tiX [&oEÀ}p~ yvv~ K[cxMfJ-ov.
2261.
Les dernières lettres de la troisième ligue sont douteuses et
celles du mot &ôe),cp·~ ont été interverties. Je ne saisis pas le sens Copie de l'auteur. - Dans les ruines d'une maison. Inscription enca-
des lettres qui suivent la date, et la forme de l'inscription est drée, avec un trait entre les lignes, et bien conservée.
bizarre.
L'année 321 de Bostra correspond à l'an 426.

Inscription de l'année 566 à 574; le chiffre des unités a été


2257. enlevé par une cassure, ainsi que le bas de celui des dizaines.
fpt1t'éw paraît être le même mot que yptmuw, ypt1t't~(l>, «pêcher»,
Copie de l'auteur.- Pierre retournée et servant ùe linteau à une porte. et doit signifier ici « faire un profit >). Il aurait dû y avoir
L'inscription est encaùrée et bien conservée. 6p.vu6v ..wv. La constatation sur un monument public du serment
exigé des t1t'tp.EÀ1J"tcx( n'est pas flatteuse pour ces derniers.

EXPI.ICATIO;~i nES INSCRIPTIONS, T. JH,


66
522 PARTIE YI, SYRIE,

2262. rigeaient directement sur Bostra et la Palestine. Dans plusieurs


parties du désert, notamment entre le Rouhhé et Némâra, nous
Copie de l'auteur. - Dans une petite fenêtre; inscription encadrée, avons trouvé une route tracée; les pierres noires qui couvrent
avec un trait entre les lignes. La deuxième ligne, dont les lettres sont
partout le sol avaient été enlevées et rangées de chaque côté en
plus grandes, est complète; les autres sont frustes tt l'extrémité de
droite. ligne droite, de manière à indiquer la voie. Quand on a par-
couru ces tristes et brûlantes solitudes, où le voyageur qui s'é-
EÎç e~oç 0 ~0116[ 6~]. • • . . . . xet[t I}xÀtt!J.IXVO[ ç] uiol focooûou X(X l gare est voué à une mort presque certaine, on comprend toute
I~X6fvou iÇoco~lÀcpoçJ oixéo[OtJ-1laccv.
f[ &ï]oç l'utilité d'une pareille précaution.
Les inscriptions de Némâra sont des graffiti assez grossière-
Voyez le no 225o. ment tracés sur les blocs de rocher, et ne contiennent guère
que les noms des soldats qui ont employé leurs loisirs à les
tracer; quelques-unes néanmoins sont importantes pour la to-
pographie locale. Les soldats appartiennent tous à des corps
2263. qui résidaient à Bostra, de sorte que le poste de Némâra dé-
pendait du gouverneur de la province d'Arabie; mais, comme
Copie de l'auteur.- Dans un cartouche grossier.
aucune des inscriptions ne porte une date, on ne peut savoir si
le poste faisait partie de l'ancienne aussi bien que de la nou-
velle province d'Arabie. Dans le doute, j'ai suivi l'ordre topo-
graphique, qui rattache Némâra à la Batanée.

xxv. 2265.

Copie de l'auteur. -Auprès du fort. - Wetzstein, no 4.

NAMARA (NÉJJ1ARA).

Sodala était le nom de quelque village de la Batanée ou du


~264. royaume Nabatéen; ni ce nom, ni celui de la tribu, ne se ren-
contrent ailleurs.
Copie de 1\1. de Vogüé. - Dans l'enceinte du poste fortifi(·, au-dessus
d'une porte; l'inscription est restée inachevée. - Cyril Graham,
Ttansaction Roy. Soc. Lit., VI, p. 293.

2266.
'E1tl A(ù't'oxpchopoç) M. Aùp. AV't'(J)V~(vou XOX(!J, •••• •

Copie de l'auteur. -Auprès du fort; lettres grossières.


Némâra est situé dans le désert à une forte journée de mar-
che à l'est de Téma et de Tarba, villages frontières du Haourân.
C'est un petit monticule qui s'élève au milieu du Wadi-esclt-
Scham; on donne ce nom au long ravin qui commence à Et- Égla est le nom ancien du village appelé maintenant El-
Jfouschenne(, et qui, après avoir traversé le désert volcanique .Adjeilât; voyez no 2209.
appelé Et-Barra, va déboucher dans Ja petite plaine du Rouhbé,
près des volcans éteints du Safa; il y passe beaucoup d'eau en
hiver et au printemps, mais le reste de l'année il est à sec.
Les Romains avaient établi dans cet endroit solitaire un petit 2267.
poste fortifié, gardé par quelques soldats, et destiné à tenir en
respect les maraudeurs du désert; il y a ]à un puits où on Copie de l'auteur. - Auprès du fort. - Cyril Graham, loc. cit.,
trouve de l'eau à peu près toute l'année et qui est par consé- p. 293.
quent souvent visité par les Bédouins du désert, lorsque dans
@at[J-OÇ IŒp.ou. f&ôooç opO[J-~Ô&pt( 0) ç,
leurs courses ils traversent ce désert brûlant, couvert de pier-
res noires, et l'une des régions les plus désolées qu'on puisse
imaginer. Il y avait probablement un second poste dans le Sur les drornedarii, voyez les notes des nos 1946, 2424.
Roultbé, petite plaine formée d'alluvions très-fertiles, véritable
oasis au milieu du désert, et enfin, au pied du Djebel Seis,
grand volcan éteint situé encore plus loin à l'est sur la ]imite
des steppes qui s'étendent jusqu'à l'Euphrate, il y avait un
troisième poste, dont, M. de Vogüé et moi, nous avons retrouvé
les ruines. Ces trois postes étaient sans doute des étapes de la
route suivie par les caravanes qui, partant de Palmyre, se di-
SECTION IV. BATANÉE. - XXV. NAMARA.
523

~268.
2273.
Copie de l'auteur. - Auprès du fort. - Wctzstein, n 3. - 9 Cyril Copie de M. de Vogüé.- Sur une pierre de l'enceinte, à gauche de la
Graham, loc. cit., p. 293. porte. - Wetzstein, no 2.


2269. ..2274.

Copie de l'auteur. -Auprès du fort. Copie de 1\I. de Vogüé.- Sur un rocher devant la porte.- Wetzstein,
no 6.- Cyril Graham, [()c. cit., p. 293.

<.IJÀ&(6)t(o)~ d(JJcrl6wç, Mt:tî.ivoç •• w •••

Cette inscription donne le nom ancien du village moderne


appelé Tarba, et situé sur la lisière du Haourân, juste en face
de Némâra. Voyez no 2203. 2275.

Copie de 1\I. de Vogüé. -A côté du n" 2273.

2270. Aouxtcxvoç.

Copie de M. de Vogüé. - Sur un rocher devant la porte de l'enceinte.

2276.

Le commandant du poste était un decurio ou oE.x&ocxpx_oç; nous Copie de M. de Vog·i.ié. - Sur une pierre tombale, au pied de la mon-
avons déjà rencontré ce mot écrit par un 1 surmonté d'un X tagne, à l'est.
(n° 2144). Les lettres No:IJ.cx ne peuvent guère ètre que les restes
du mot N1Xp.&p1Xç; et il en résulterait que Némâra, aussi bien
que le village de Nimré, s'appelait Nam ara dans l'antiquité; MO,'tl~, miles.
voyez les notes du n° 2176.

2277.

227L Copie de l\1. de Vogüé. - Sur le mur, à droite de la porte.


Copie de M. de Vogüé. - Inscription très-fruste.

Cette inscription nous donne probablement l'ethnique de


Cet individu était de race nabatéenne, et servait dans la ca- quell}ue localjt~ de la province, que je n'ai pas pu retrouver.
valerie de la 3e légion Cyrénaïque, cantonnée à Bostra.

.2278.

.2.27.2. Copie de .M. de Vogüé .

Copie de M. de Vogüé.- Sur un bloc de pierre.

Nous avons rencontré plus haut le mot î\outô·l}voç comme 2279.


nom de tribu (n° 2236); il en est peut-être de même ici, si
Copies de l'auteur et de 1\I. de Vogüé. -Auprès du fort.- Wetzstein,
Mc<Àx_ou, au lieu d'être un génitif, n'est que la transcription de
n° 8.
Ja forme nabatéenne du nom, ~::lt,o.
I.eg(io) II ae(terna) p(ia) f(idelis), co(hors) Ill.

Il s'agit ici de la deuxième légion Parthique. Une inscription


de Rome donne la nomenclature complète de ses titres sous
66.
524 PARTIE VI. SYRIE.

Sévère-Alexandre : Legio JI Parthica Severiana pia felix fide-


lis aeterna (Annal. Inst. archéol., 1858, p. 28), et récem-
XXVI.
ment on a retrouvé à Albano le cimetière de la légion, qui
avait là son quartier général (Annal. lnst. archéol., 1867,
p. 37 sqq.). Voyez aussi no 2643. HÉBRÂN.

2280.
2286 .
Copie de M. de Vogüé.

Copie de l'auteur. - Sur une pierre emplo-yée dans le toit d'une église,
Jovi Maximus Gaianus [legionis]? II ae(ternae)? et presque à sa place originaire; l'église est un ancien temple dont
la porte et une portion de la cella existent encore. L'inscription est
encadrée et parfaitement conservée. - Wetzstein, n. 200. -Porter,
F'ive years in Damascus, II, p. 202; Transactions Roy. Soc. Lit., V,
p. 248; Amel'ican Ol'iental Society, 1855, p. 186.
2281.
<y7t~p O'W't'YJptcxc; xup(ou Kcxtcr1Xpoc; T{,cu AlÀ[ou "Aoptcxvo'ü 1\.v't'wv.dvou
Copie de 1'.1. de Vogüé. - Wetzstein, no 5.
l:E6~a't"o'üEucrE6o'üc;, o vcxoç lx. -rwv ÎEpcx't'txwv ?x .. !ae·IJ l'toue; ox't'wxcuoE-
xchou 'Av-rwva(vou Kcxb.:xpoç, 7tpovo·ljcrrxp.Évwv 'Aptcr'tdoou 0cxttJ.ou, 'O'lt-
Leg(io) III Cyr(enaica).
aD,ou 'EtJ.tJ.lyvou, 'Ep.p.Eyav·IJ Xctp.Évou Èxô(()xwv, Gal p.(o)u 'A6zopou,
"Evou Mcxdx.ou, 'Ep.p.qavYJ Ntfpou hpotcxv.twv.
Les lettres YR forment un monogramme, comme dans les
inscriptions de Bostra.
Inscription de l'an 155. Elle est datée d'après l'année du rè-
La même légion paraît être mentionnée dans un autre frag-
gne et non d'après l'ère de Bostra, ce qui prouve que Hébrân
ment copié par M. Wetzstein, no 7.
ne faisait pas partie de la première province d'Arabie.
Ce fait est confirmé par un texte nabatéen que j'ai trouvé à
Hébrân et que j'ai rapporté au musée du Louvre (Vogüé,
2282. Inscr. nabat., no 1.); il est daté de la septième année du règne
de Claude, et il montre que Hébrân faisait partie du royaume
Copie de M. de Vogüé. d'Agrippa Jer, annexé aprês la mort de ce prince à la province
romaine de Syrie, et rendu ensuite à son fils Agrippa II; cette
Gaianos Maximus. localité était donc toujours restée en dehors des États naba-
téens. Nous trouverons néanmoins dans l'inscription suivante
un exemple de l'emploi de l'ère de Bostra à Hébràn avant la
formation de la nouvelle province d'Arabie; mais il n'y a pas
2283.
lieu de s'en étonner, car Hébrân était sur la lisière des deux
Copie de M. de Vogüé. provinces, et d'ailleurs l'inscription a été gravée par une tribu
arabe, qui sans doute passait l'hiver dans les plaines de la pro-
Maxime. vince d'Arabie et l'été dans les montagnes au-dessus d'Hébrân,
qui dépendaient de la province de Syrie. Je n'ai pas retrouvé
dans les inscriptions l'ancien nom d'Hébrân; mais, à en juger
d'après les noms similaires Bousân, Bosana, Imtân, Mothana,
2284. le village devait s'appeler Hebrana dans l'antiquité.
Sur les lxOLXOL, voyez les notes du no 628.
Copie de M. de Vogüé.

T. Ael(ius) Magnus fel(ix).


~286 a.

Copie de M. Wetzstein, no 201. - Sur le toit d'une maison; picnl'


2285. brisée à gauche.

Copie de M. de Vogüé. cr~~p aW't"l)p(cxç Aù'tO]xprhopo; 'Av't'l•J-


vdvou l:Ebe<crto'ü 6~ ]ii> Auxoupyc:>
Fragment dont on ne peut rien tirer de certain. oo~ivoc •••••••••• ] oôE•pcxvà~ à.7to-
' EX
Àu6elç EY't'ELfJ-!JJc; , 't ]~
wv ''~-' ' '
tolwv cxvE-
6Y}xEv E~va6dcxc; x.rJ.p]tv, É'tOUÇ t6'.

L'inscription est datée de la dix-neuvième année du règne


d'un des Antonins; il ne peut être question que d'Antonin le
SECTION IV. BATANÉE. - XXVI, H.ÉBRAN. 52;)
Pieux, ou de Marc-Aurèle, car il n'est pas probable qu'on ait
compté le années de règne de Caracalla à partir du moment 2288.
où il reçut le titre d'Auguste plutôt que de la mort de son
père.
Copie de l'auteur. - Dans le mème édtfice. Bonne lettres. - C01·pu~
Je ne crois pas qu'il faille corriger la copie de M. Wetzstein Tnscl'. G-1·., 4625.
et lire Auxoupyoç; il n'y aurait rien d'extraordinaire à cc qu'un
particulier ait dédié un monument à Lycurgue divinisé.

Inscription gravée par l'ouvrier qui avait enduit de stuc (xo-


v[~) les parois du temple, ou par la personne qui .avait fait le,
2287. frais de l'opération. Cf. ÈX?vEcX6'lj, Corpus in.scr. gr., 9153.
Copie de l'auteur. - A droite de la porte du temple, it sa place origi-
naire. Bien consenée. -Corpus Insc1·. G1·., 4624.

<I>u(À~) Mo~-xtaO·IJvwv Aùp. 'Av-rtimov .I-x6aivov oùa-rpctVO'J -rov 7t'ct't'pt.)'IIX 2289.


EÙX,1Xptcr-r(ccç x.aplV, tr( at) pa'.
Copie de l'auteur. - Dan une chambre de la maison du scheik.h, sur
un petit autel. Inscription bien conservée.- Wetzstein, no 199.
Notre inscription n'est pas le seul monument qui ait conservé
le souvenir de cette tribu. Dans un texte nabatéen de Bostra
elle est appelée n'YIDO S~, Âl-jJJésa'ïdou (Lévy, Zeitschrift
D. M. G., XXII, p. 268); nous trouverons plus loin les mots
ôY,!J-OÇ '06-xtG'Y)VWv rendus par liUl':lY s~ (n° 2366). Le nom propre Kct(yet 1J.6oç est certainement fort étrange; mais
La tribu des l\1o~cmorrvo(, ou du moins une tribu arabe portant ma copie concorde avec celle de M. Wetzstein qui a lu I<A 1-
le même nom, existe encore et habite le même district. Parmi les [ AM B0, et j'ai marqué sur mon carnet qne la lecture était
renseignements relatifs aux Bédouins du Haourân, que j'ai re- certaine. J'ai aussi lu 1<1 A1N CT AC au lieu de J<W N CT AC.
cueillis hEl-Hît de la bouche du scheikh Asad-Amer, un des prin- La lettre 0 semble indiquer le nombre de fois que Constans
cipaux chefs d!'uses du pays, je trouve la note suivante : « Les avait prié.
Béni-iJ'lezaoud campent pendant l'été sur le versant du Djebel
Haourân du côté de Sàlà (voyez no 2254); ils se divisent en
trois fractions : 1. o les jJJézai'd, qui ont environ cent tentes et
soixante cavaliers ; 2° les Schérafàt, cent tentes et cinquante ca- 2290.
valiers; 3° les Athamàt, quatre-vingts tentes et soixante cava- Copie de l'auteur. - ur un petit autel, dans la mai ·on du ' Cheikh. -
liers.» J'ai rencontré moi-même des campements appartenant Wetz tein, no 198. - Cynl Graham (Transact. Roy. Suc. Lit., VI.
à cette tribu, ct M. Wetzstein raconte qu'en 1860 il a été l'hôte p. 283) a attribué cette in ·cription par eneur ù Bou ·ân.
de To'êmîs, principal scheikh des 11/ésa'ïd (Ausgewdhlte In-
sclwiften, p. 336). Le savant orientaliste écrit illésa'ïd, mais À ti xup(~> [ ~Jù~(~V, 1ÀIX~(~~ J.rlr'', [ 1ix]~J.o; 'Iou[Àt]o; <l>oc[~t}xvoç
j'ai noté que Asad-Amee prononçait bféza'ïd. Il n'est guère dou- [a't'p]cc·nw•·'i[ç ÀEy:.w]voç •••
teux que le flfesa'ïd de nos jours ne soient les descendants
de l' Âl-lllésa'"idou ou cpuÀ~ MoÇ~te~·IJvwv des premiers siècles de A la fin de l'inscription, après les lettres N 0 C, ma copie
l'ère chrétienne, et ce fait est fort intéressant pour l'histoire du donne la lettre I, qui doit être le numéro de la légion mal
Haourân; car il explique comment les noms anciens des localités copié. Les lettres Cl ACX AP 1N sont gravées en retour sur une
se sont maintenus presque partout, malgré la ruine et l'abandon autre face de l'autel, à la suite des lettres 1AA; il faut donc
des villes et des villages; les tribus nomades sont restées, par- lire tÀcccr[ctç :x,cfplV, piaculi causa; le mot tÀcccrtet ne se trouve pas
courant chaque année le même cercle de campements et de dans les lexiques, mais les formes tÀoccrp.oç, ncccrp.~, sont con-
pâturages que leurs pères avaient parcouru avant eux., et ce sont nues.
eux qui ont conservé les traditions et les dénominations locales.
L'année 109 de Bostra correspond à l'an 214 de notre ère.
Cette date est la plus ancienne de l'ère de Bostra que j'aie ren- 2290 a.
contrée en dehors des limites de la première peovince d'Ara-
bie; mais j'ai déjà fait remarquer (no 2286) que l'inscription a Copie de Burckhardt. -Au-des u de la porte d'une maisou. - Cotpu s
été gravée par une tribu qui habitait sur les confins des provin- IHSCl'. 61'., 462ü.
ces de Syrie et d'Arabie, et passait selon les saisons de l'une
dans l'autre. Sur les limites de la province d'Arabie à différentes l:~UOMÔ, •••

époques, voyez le Mémoire à la fin du volume. Vl)ç ~cc6~ou •••


olxo16p.·IJcrE •••
526 PARTIE VI. SYRIE.

2291. 2294.
Copie de l'auteur.- Au-dessus de la porte d'une cabane à l'ouest du Copie de l'auteur.- Dans une rue du village, sur une pierre détachée.
village.- 'Vetzstein, n° 202. Lettres grossières, mais hien consenées .

. • . • in rede] Jovis G. Jul[ius Maxi]mus vetran(us), qui sub + ME't'~ oro S7tOÀÉp.taEv M&etp.o; 7rpo't'(éx't<tlp) È't'w(v) ty' 8;? C'tÀ!X6ov
arnbos rnilitavit, fle]cit. lx't'taEv Èv (e)'t'(e)t vo"')', ex' îvô(tx'ttwvoç),

L'année 478 de Bostra commence le 22 mars 583, et la pre-


mière indiction, le l er septembre de l'année précédente. 'E7toÀl-
p.taEv est pour È7roÀép."'}aEv. Les lettres 1rpo't' suivies d'un signe
XXVII. d'abréviation doivent représenter le mot 7tpo-rix..wp, ou 7rpo't'tx-r<11p,
comme il est généralement écrit par les auteurs byzantins. Sur
KAPRA (EL-KEFR). les protectores, ou gardes du corps, voyez Godefroy', ad Cod.
Theod., VI, 24, paratitlon. Quant au mot actÀoc6ov ou e<).ct6ov, qui
se trouve dans une autre inscription (no 2358), je ne saurais
2292. l'expliquer. J'ai noté sur mon carnet que la lecture du texte
Copie de l'auteur. -Sur un petit autel. était certaine.
~tt p.&y(a-r<p 'lo~Àtot; fE PlA ctvoç.

Parmi les évêchés de la province d'Arabie cités dans les No-


tices ecclésiastiques (C. de Saint Paul, Geographia sacra, p. 50),
je trouve celui de xc~p.·11 Kcf,.ptdv; c'est probablement le nom an- XXVIII.
cien d'El-Kefr. Les ruines sont celles d'un bourg; elles sont
habitées par quelques familles druses.
'"AÏN-MOUSA.
2292 a. 2295.
Copie de M. Wetzstein, n° 197. -Dans l'intérieur d'une maison. Copie de l'auteur. - Aux sources d'Aïn-1\iousa, à un quart d'heure
d'El-Kefr; sous la voûte qui recouvre une des sources.- Corpus Insct.
'IouÀtoç KÀctoôwç TctupE'lvoç 8ç xocl NoiJ'aEyoç sx 'twv îô[w[v] l,.o("'JaEv
G1'., 4627.
eôasG[w]v ••••
'Ex qttÀ(o't'tp.tctç) 'laax(ou :x_puaox(oou ).
2293.
On a écrit zpvaox. au lieu de xpuaoz. Sur les x_puaozoot, voyez
Copie de l'auteur. - Dans une rue du village; inscription encadrée et les notes des nos 1916, 2602.
hien conservée. Cet orfévre était sans doute un Juif; et c'est peut-être en
souvenir de son bienfait que la source porte le nom de fontaine
Aôp. <PtÀt7t7roç ~~ xctl Movtp.oç xcxl <l>cxÀÉ-rcx6oç v't 'tp(e)t'ç &oeÀcpt x.cxl de Moïse.
cp(),t7t7t0Ç (l>cxÀE't'cX6ou ~~' l't'ou' cne;' o1x.oÔO!J-"'J[aoc v.
On remarquera la singulière façon dont on a orthographié
les mots ot &ôûcpot L'inscription est de l'année 32!.
Nous avons déjà rencontré au no 2061 les lettres B-B, dont XXIX.
je ne puis deviner Je sens; elles sont liées ensemble par un
trait horizontal, et surmontées d'un autre trait qui indique une QASR-EL-BIR.
abréviation.
2095 a.
2293 a.
Copie de M. WetzsteinJ no 195. -Dans les ruines d'un temple, situé à
Copie de M. Wetzstein) no 19G. - Dans la même maison que le quatre cents pieds au-dessous du sommet de la montagne appelée
no 2292 a. Qleib-Haottrân (cœur du Haourtm); l'endroit est appelé Qasr-el-Bi1·
'E7rt <I>[À]. Bovov 't'OU Àocp.7rp (O't'cX'rOU) xop.("tj-roç) xal oovxoç ~~x[xÀ ]"1Ja{cx (château de la fontaine) tt cause d'une grande citerne creusée dans le
roc, qui se trouve auprès des ruines. L'inscription n'est qu'un frag-
ix'ttcr61j t't'(e) t a1r~'.
ment.
Inscription de l'an 392. Sur le titre comes et dux, voyez les
'0 ôEtvcx] 1\.ax_&po(u) 'tOU • • . •••. 't'OV 't'07rov [d~tlpwa]Ev? ~v
notes du no 1906, a. Flavius Bonus était dux Arabic'JJ; sur ce
l-r(E)t VtE'.
fonctionnaire, voyez les notes du no 2:194. Kirchhoff lit <I>cxf:(w]-
v[(Jou, mais la lecture que je propose se rapproche plus de la J nscription de l'année 520.
copie de M. Wetzstein; on connaît plusieurs exemples du nom
propre Bonus.
SECTIO~ lV. BATANÉE. - XXXI. 1\IDJÉl\IIR. 527
nom ancien à peu près identique. Voyez Wetzstein, Hauran
und die Tmchonen, p. !09.
xxx.

EL-'AFINÉ. XXXI.

2296-2297. MDJÉMIR.
Copie de l'auteur.-Le no 2296 est sm• le toit d'une maison, et le n° 2297
dans l'escalier d'une autre maison. Les deux inscriptions sont pa- 2298.
reilles et se complètent réciproquement.
Copie de l'auteur. -Dans une maison, sur une pierre brisée à gauche,
'frrËp aw•t"'!jptaç Xe<t ôye(l)ocç c&roxpchopoç Nepoua Tpoc'i~Xvoü Koc(actpoç mais complète à droite.
.Ie6:xa-roü fepf!-c:mxo'ü docxtxoü, &ywyoç ôôcf-rwv dacpEpOf!-SVttlV etç K&vct't'ot
'Aycx6?j] Tux.n ·
lx 7tpovo(ocç Kopv'Y)ÀtOtj IMÀf!-ot 1tpea6(ev-rou) .Ie6( ex a-rou) IÎV't'La't'p( cxt~yov).
• • • • • • • • • • • -i)y}:f7t"Y)O'IXV Xrlt OL' aù-roü 0 xupLOÇ
• • • • • • • • • • • • ctLVEL xrxl X&cra-roç utàç xcd ~&e­
Cette inscription est le premier monument épigraphique re-
poç ••••••••••• ]v[e]u-r'Y)c; "'A~L~o~ Mcxaéxou
latif à Cornelius Palma qu'on ait découvert en Syrie ou même
•••••••••• ~rlé]pou È'lt'(axorroç .I~epoç ~a€pou
ailleurs; car son nom n'est mentionné que dans un petit nom-
• • • • • • • • lrr(axo]1toç dÉÀÀoç Baô&pou
bre de dates consulaires, où il figure comme l'un des éponymes
• • • • • • • • • • lrr(a ]x.o'lt'oç ~fLpoç l:av&ou
des années 99 et 109. On ne sait rien de sa carrière avant son
•.•••••••• È'lt'qax.o1toç ~'Y)cXÀÀcxç •ptlbb~Àou
premier consulat en 99; il succéda ~ Julius Quadra tu.s comme
•••••••• È'lt'(axo"]oc; 'Pcx66ftÀov ut oc;
légat de Syrie dans le courant de 1 année 104 et qmtta cette
ElcxtfLOÇ 'A~(~ou.
province dans le courant de 108, pour aller à Rome entrer en
charge comme consul pour la seconde fois, le 1er janvier 109. Il manque malheureusement au moins la moitié de l'inscrip-
Pendant sa légation de Syrie, il fit la conquête de Pétra et des tion; c'est d'autant plus fâcheux qu'elle aurait probablement
États nabatéens et les réduisit en province romaine, sous le jeté quelque jour sur la nature des fonctions des épiscopes;
nom de province d'Arabie; ces faits ne sont mentionnés que voyez à ce sujet les notes du no 1990.
par Dion Cassius (LXVIII, 14). Nous avons vu que l'ère de la
nouvelle province commence le 22 mars 106, ce qui fixe l'é-
poque de la conquête. Palma est aussi mentionné dans un
fragment d'inscription monumentale découvert à Soueida 2299.
(n° 2305). Pour Je reste de sa carrière, voyez le Mémoire à la
fin du volume. Copie de l'auteur.- Sur la terrasse d' une maison; inscription encadrée,
Il ne faut pas confondre l'endroit appelé Kcfvtl·m dans notre mais brisée en deux morceaux.
inscription avec la ville bien connue de K&vcx9cx, dont nous étu-
@o:ô't'E ••• (X]l\lr 'HÀ(aç
dierons plus loin les nombreux monuments. Il s'agit ici d'une
localit6 de la plaine du Haourân, appelée J{erak, où M. Wetz- XL • • • ct<l'LOU fLOVLÇ 0

Mcfy[vJoç olxoo( bf!-oc;) Âtovucrt-


stein a découvert plusieurs inscriptions, une notamment ainsi
Eo[c;]? •• ex, l•ouç utrl', {)' lv8.
conçue : Aâ f'-~ylcmp I\:tlvctt'Y)vô.iv b [o~f'-oç l; voyez no 2412 d. Si on
examine la carte, on voit qu'aucun obstacle naturel ne s'op- L'année 4H de Bostra commence le 22 mars 516, et la neu-
pose à ce que les eaux des sources nombreuses qui avoisinent vième indiction, le i er septembre de l'année précédente. Sur
El-Afîné soient dirigées sur Kerak en suivant les dernières les lettres XfLY, voyez les notes du no 2145. Le constructeur pa-
pentes du Djebel-Haourân; il n'y a qu~un petit ravin à traver- raît avoir été originaire de Dionysias, ville de la province d'A-
ser. Il est presque inutile d'ajouter que Kanatha est situé plus rabie, voisine de Bostra, et probablement la même ville que
haut dans la montagne qu'EL-Afîné, et se trouve d'ailleurs Soada; voyez les notes du no 2309.
abondamment pourvu d'eau. Nos deux inscriptions sont gra-
vées sur des stèles ou bornes, qui étaient sans doute placées
de distance en distance le long du conduit, pour en indiquer le
tracé; nous trouverons plus loin (no 2301) un autre exemple 2300.
d'une stèle semblable à celles-ci.
On ne connaît pas le nom ancien d'El-Afîné; il est toutefois Copie de l'auteur. -Dans une maison, en grandes lettres ; pierre brisée
digne de remarque que, dans un passage de ~a Genèse.(X!V, 5) à droite.
où il est question d'As taro th Karnaïm, la versiOn samaritame du
pentateuque porte Afinît au lieu de Astaroth ; on peut conclure IÉtlç Tcxaouou fL •••
de ce fait que le nom d·' El-Afiné représente probablement un ~X"t''IJcrëv, <J>}. ~Of!-OU •• •
528 PARTIE VI. SYRIE.

Trxàoùou est probablement une erreur pour l'rxôovou; lx't1)aEv 2302.


est pour Ëx'ttaEv.
Copie de l'auteur. - Sur une pierre employée dans un tombeau mo-
derne, et qu'on m'a dit avoir été apportée d'une ruine dans la mon-
tagne, appelée Krâsché, ou quelque nom semblable. L'inscription est
encadrée et bien conservée.

Aùp. 1\.ÀÉ~IXv~poç b xiXl "Avcxtoc; 'E6ptx1Xvoî.i ~ovÀeu-r~c; Boc-rp-l)vàç oîxo-


XXXII. oop.1jaEv.

Sur les sénateurs de Bostra, voyez les notes du n° 1907.


'IRÉ.

2300 a.
XXXIV.
Copie de Burckhardt.- Dans le mur de la mosquée. - ' Cm·pus Inset.
Gr., 4623.

••• ÉIXV't<i>] xrxt N1X[y}xuv·:1? yuvrxtx.l x[cxl] uioic; xrxt cplÀotc; [&lvcf-
SOADA QU.E ET DIONYSIAS?

7t1XU!J-OC• (SOUE/DA).
Il n'y a que peu de restes d'antiquité à 'b·é; le village est ha-
bité par des Druses et des chrétiens, et il est la résidence du 2303.
fameux chef druse lsmaïl-el-Atrasch; son frère est scheikh
d' El-Afîné. Copie de l'auteur.- Dans une maison attenant au temple du c6té nord,
fragment mutilé de tous les côtés; bonnes lettres en relief, lignes sé-
parées par un trait.

~occnÀÉwv cptÀtp • • • •
• ••• fiX ]ôouoç IJ~àç EÙaE[bWV
XXXIII. • • • OtX]oÔOjL1j(J'EV cxt •••••

Ce fragment est probablement contemporain des rois


ARRA (RAHÂ). Iduméens.

230t. 2304.

Copie de l'auteur.- Sur une pierre ou borne brisée à l'extrémité infé- Copie de l'auteur. - Dans une autre maison à cent mètres du temple,
rieure; lettres grossières. fragment en grandes et belles lettres; la ligne est complète à tl roi te.

•r1r(~)p aw['t1l]p(etç xrxl [ô]yElocc; rxù-roxpchopoc; NEpovrx TprxttXvo'ü K1Xl- • • • • tOU(I(IXLOÇ

acxpoc; l;d)cxa'to'ü fEpp.rxvtxo'ü ~IXXtxo'ü, &ywyàc; ôôch<t)V EÎacpe[po!J-Fv[wv J


Il n'y a pas 'louôiX'Lo~, comme on pourrait le supposer.
E[lc; ••• ]pov ••••

Cette pierre était une borne placée pour indiquer le tracé du


conduit qui menait les eaux de la montagne à quelque village
de la plaine, dont le nom est malheureusement perdu. L'ins- 2305.
cription est exactement semblable à celles de Cornelius Palma
Copie de l'auteur. - Dans une maison, sur plusieurs fragments de
que nous avons déjà étudiées (no 2296), et se rapporte certai-
frise employés dans la maçonnerie, et ornés de deux moulures diffé-
nement à un travail exécuté sous son administration. L'ancien rentes, une grande et une petite; les fragments de la ligne a ont la
nom de Rahâ était probablement "Apprx, et le village dépendait grande moulure, et ceux de la ligne b la petite; les lettres sont belles.
du territoire de Soueida, l'ancienne Soada; c'est ce qui résulte Ces frag·ments proviennent du nymphreum que Berggren a vu encore
d'une inscription de cette dernière ville, oit il paraît être ques- debout, mais qui a été détruit depuis. Dans le texte épigraphique les
tion du mP.me conduit d'eau qu'ici (n° 2308). portions entre crochets sont empruntées à la copie de Berggren, ct je
donne ici l'inscription tout entière avec les corrections fournies par
ma copie. L'inscription devait être grav(~c en trois grandes lignes.
- Corpus Insc1'. Gl'., 4616.

Aù'toxpchopt Nepo0~ Tprûcxvi{) Kcx!aocpt, Ie6(cxa'tou) tJi/!), ~Ebcxa-ri!)


I'Ep!J-ntx~) Â'XXtx/!) 'tO -r( Ép.evoçJ x.o:t -.à vop.cpcxtov .XcptÉpwaEv ·~ 7rOÀtç, 'tOV
SECTION IV. BATANÉE. - XXXIV. SOADA. 529
dy<•r/ov -rwv &ôri-.wv [:v.'l.'te<crxEuricrr:t..criX j, ~7!t A ( ~À':lv) [Kopv·I}Àfov ŒfÀp.ct] • • • • :I]or:t..OE'l)[v]Eiç xr:~..l ••
"pscrb( c.u-.o'U) ~E~ ( r:t..cr-.ou) &v·ncr'tp (cx't·~yov).
5 . • • • • • • • ~ëf)ctt­
Nous verrons plus loin une inscription analogue à celle-ci •• vcxç x_&pw 'tWV 1t'r:t..p·l}-
et provenant également du nymphamm (no 2308). On pourrait
hésiter pour la restitution du nom du légat, parce que Julius •• E~fJ-EVWÇ
Quadratus et Cornelius Palma portaient tous les deux le prénom • . • • • • • • 'ljur:t..p.ÉvuJV 6s-
Aulus; mais les inscriptions d' E l-Afîné et de Rahâ (nos 2296, 10 •••• Âwcrt6Éov
~301) montrent que Cornelius Palma s'occupa particulièrement •• Ttp.]o6Éov r:t..ÀEt
dn régime des eaux dans la Batanée, et pendant qu'il organi- •• K),r:t..votov Kpfcr-
sait la nouvelle province d'Arabie il dut souvent séjourner à 'lrOU] ·•• , • • . a[ p.Jsvoç xcxt ~;tl 6-
Soueida ou dans les environs. • , • • • . X~t jprX[J-[J-iX'tt, •
t5 • • • • • •• ooyJ~J-r:t...
'E7!t 01t'rX'tülV .IEpt)[o ]v l:xEmtuJVOÇ 'Op-
2306. t.pt'tOV Xr:t..t Ko·iv-rov I]ocrcr(ou llpdcrxov,
l .........
0 OSÎ:Vr:t.. v -rwv ~v Kctvcf-
.-{;opie de l'auteur. - Au-dessus de la porte de l'ég·lise grecque ac- 6otç] •••••••••• O. pz (oucrt) ~ov[À~ x_r:~..fp::tv •••••
tuelle, sur une plaque de marbre blanc, mutilée en haut, lt gauche
et en bas. L'inscription est fruste, mais bien grav6e. Il est bien fâcheux que ce texte soit tellement mutilé; car il
paraît contenir une lettre ou une ùécision impériale (cruvq...,rf>-
•. _ •.•..•• ~t]o[c; p.]E[yicr't]ov cd,.
p·tjcrr:t..) relative à quelque cérémonie qui intéeessait les villes de
.••••• r:t..Ù'tox.p}x•opoç Ko:fcro:poç
Soada (l. 3) et de Kanatha (l. 1.8), et nous verrons plus loin
T. AlÀfov 'Aoptcxv]ou 'Av-rtowdvov ~E­
(no 2370) que les habitants de Soada célébraient tous les ans
bo:cr-rou 'tou ~p.ô.iv x]uptou x.tXt Aùp"'}Àtou
'' une fête dans un sanctuaire qui dépendait du territoire de Ka~
5 0 U'fJpOv n.r:t..tcrcxpoç
Tr ' U]'lOU~ r:t..V'
' t'O~V XO'.'t ) ,ot-
natha. A la ligne 2, il faut peut-être restituer le mot ~-suÀov ou
7!W\I cxù-.ou 'tfx.vtoJ]v xcù crÛvmxv-roç
&crvÀtCJ.V.
otxou .Is6occr't'ou XIXt -r~lc; !:c.~w-.ch·ljc; crvvx.À·~­
Cette inscription fait partie de la même série de rlocuments
'tOV cpc:Jf'-'f]Ç XIXt 't~c; ·~r]Ef1.0Vte<ç CPwp.rxtwv,
que la précédente; les lettres sont les mêmes dans les deux
'1 OUI\lr:I..\IOU
'\ ~
•••••••• , • E7!t ' '] 't '
.t1.'1tlY..lOU
textes, et la date consulaire correspond à l'année 149, c'est-
IO 07trl'ttXOU ottx ypr:t..!J.[J.rh Jt~w r:t..Ù-rou ~ou),~ç
à-dire au milieu du règne d'Antonin le Pieux.
cruva.z0dcr·l)ç m:pl m)Àc. ]wc; -.s xcù zt:Jpr:t..c; xr:t..-
Le nom ancien de la ville se trouve à la troisième ligne; mais
• . . • . • • • • • • • • Jovcr·l]c; m)Àc.uJç ~ ?
1 il eût été difficile de le reconnaître, s'il ne nous était donné
••••.•••.•.•• ]v· 1rpo ~' Kr:t..À(r:~..vowv) Im-
par un autre texte parfaitement conservé, que j'ai copié près
'tE!J-6pîwv • • • • • • '0 ]Àup.7ttov 1t'r:t..pot ••
'1 de Qanawât (n° 2370); ce texte est ainsi conçu : 'H Éop-.~ -.&iv
• • • • , • • • • • , , • • V E7tL 'tû), • 1
\ :Ior:t..o'l)vwv &yE-.r:t..t "0 eéi~ A~ou À'. La ville était considérable, mais
Le préambule de cette inscription est presque le même que je n'en ai trouvé aucune mention dans les auteurs, et il est pro-
celui d'une inscription de Gérasa gravée à la fin du règne d'An- hable qu'elle changea de nom au troisième siècle, comme plu-
tanin (Corpus inscr. gr., 4661). A la première ligne, la restitu- sieurs autres villes de la province; c'est sans doute à Souéda
ti on du mot p.sytcr-.ov est à peu près certaine, mais il peut se qu'il faut placer la Dionysias d'Arabie, mentionnée par Hiéro-
rapporter à une divinité ou à l'empereur. Apicius J ulianus doit cl ès et dans les Notices ecclésiastiques; voyez les notes du
être le légat impérial de Syrie; car le nom de ce fonctionnaire no 2~09.
devait avoir sa place dans un préambule aussi développé; Ju-
lianus n'est pas mentionné ailleurs, que je sache, mais il y a
2308.
sous le règne d'Antonin une lacune considérable dans la série
des gouverneurs de Syrie, et jusqu'à preuve du contraire je Copie de l'auteur. - Dans la cave de la maison où se trou-re le 11° 2305;
crois qu'il faut y admettre Julian us; voyez le Mémoire à la fin inscription encadrée et bien conservée. - Porter, Five yeats in Da-
du volume. L'inscr·iption suivante, qui paraît faire partie du mascus, II, p. 126; Ttansact. Roy. Soc. Lit., V, p. 247.
même document que celle-ci, est datée de l'an 1.49, et fournit
une indication approximative pour l'époque du gouvernement "E-r.ouç ·'l' xvp!ou K<:<tcrr:t..poç M. [Kvp.ooov J 'A nwv[vou, ~1l't ~op.t-r-.fov
de Julianus. AlÇ-.pov Û7tr:t..'t'txou, ~ 1toÀtç 'totc; &1ro 'twv 7t'l)ywv ciytl)yoùç "App(l)v, Kr:t..t-
vri6wv, 'A.cpE'tcf0wv, 'OpaoÙwv, ÈTI<:crx<:ÙIXcrS\1 Xr:t..l XCI.'tEcrXEuoccrsv, xoct 'tOV
2307. vr:t..ov 't~ 'AO·I)v~ ~v "Appotç crQv -.oie; ciytfÀfJ-r:t..crw ~vÉcr-r'ljcrs, Èmcrxorroucr'Y}ç
1 cpuÀ~c; .Iop.r:t..L61]VWV.
Copie de l'auteur. - Dans le mur méridional de la même église,
pierre et lettres pareilles à celles de l'inscription précédente. Le Le nom de Commode a été soigneusement martelé. La hui-
marbre est mutilé en haut, tt gauche et en bas; l'inscription est fruste tième année du règne de ce prince commence le 1. 7 mars 1.87,
et difficile à lire; il y a beaucoup de lettres liées.
si on compte à partir de la mort de Marc-Aurèle; mais il avait
. .. . . .... . . été associé à l'empire avec le titre d'Auguste, dès l'année 177.
C. Domitius Dexter est un nouveau nom:à ajouter à la liste des
EXPLICATION DES INSCRIPTIONS, T. Ill.
67
530 PARTIE VI. SYRIE.

légats fie Syrie; on ne connaît pas la date de son premier con- temporain du règne des Agrippa, époque de tranquillité et de
sulat, qui fut un consulat suffectus, mais il fut consul pour la prospérité pour la Batanée; rien ne s'oppose à ce qu'il soit un
deuxième fois en 196, et plus tard prœfectus urbi sous Septime peu plus ancien; cependant je ne le crois pas, parce qu'on ne
Sévère; voyez le Mémoire à la fin du volume. trouve dans le pays aucun édifice antérieur aux rois Iduméens
Ainsi que je l'ai déjà fait remarquer (no 2305), cette inscrip- (voyez les notes du no 2329). La date approximative que les
tion provient du nymphamm, et se rapporte aux conduits des- auteurs arabes assignent à leur Odheyna n'a pas de valeur his-
tinés à amener les eaux de différentes sources des environs, soit torique, et ce personnage peut avoir vécu au premier siècle
dans la ville même, soit dans ses dépendances. Arra, où il y tout aussi bien qu'au second, de sorte que je serais assez disposé
avait un temple d'Athéné, était probablement situé sur l'em- à l'identifier avec rOdeynath de Soueida. J'ajouterai que dans
placement du village actuel deRahâ (voyez ll 0 2301). Orsoua doit les inscriptions bilingues de Palmyre le mot <puÀ~ est rendu par
être le nom ancien du petit village de Resâs, situé à peu de ',j:J., beni, ce qui montre que, même dans les villes, les tribus
di~tance de Soueida. Quant à Aphétatha et Kœnatha, qu'il ne syriennes avaient le caractère de la tribu arabe, la descendance
faut pas confondre avec la ville de Kanatha, on les retrouverait vraie ou supposée d'un ancêtre commun ; ainsi q;uÀ·~ ~ov.cn­
peut-être dans les noms modernes de quelques-unes des sour- O'l)vwv est bien la traduction de Benou-Samaydâ; voyez, à ce
ces des environs de Soueida; car dans le Haourân la plupart sujet, M. de Vogüé, Inscript. Palmijr., p. 37. Sur les autres
des noms anciens se sont conservés presque sans altération. ethnarques ou stratéges des nomades, mentionnés dans les
Le culte d' Athéné était fort répandu dans Ja Batanée; voyez inscriptions, voyez les nos 2196, 2236.
no 2203, a.
Le nom de la tribu des ~OfJ.!Xl6·'lvot ressemble singulièrement
au nom de la tribu appelée Bénou-Samaydâ par les auteurs
arabes, tribu qui fournit des princes aux Arabes de la Syrie. 2309.
a Suivant ces auteurs, dit M. Caussin de PercevaJ, les Romains,
maîtres de la Syrie et de la Mésopotamie, voulant former en- Copie de l'auteur. - Dans une maison adossée à la mosqu~e, sur une
pierre qui formait le linteau ù' une des portes de la mosquée. Les
tre eux et les Parthes un État intermédiaire qui leur servît
lettres qui manquent ont été martelées.- Corpus Inscr. Œr., 4617.
de rempart pour arrêter les incursions de ces ennemis cons-
tants de l'empire, donnèrent à Odheyna, descendant de Sa- c 1- J xup wu A,
"J'•:rouç l 't"Ou 1)fJ.C1JV[ - 1 v-roxpcnopoç [M • A'up'l)AWu
1 , ' .....
")' sou.,pnu
'
maydâ, le premier chef des Arabes de Syrie dont le nom ait 'AÀF.Ç&vopou ! .Eb-xcr-rou], fnr!X1"Euov-roç 'louÀtou .l;tX't'opvdvou, ~ 7tOÀtç 't'Ù
acquis de la célébrité, la souveraineté de la Syrie orientale et x·rta(J.!X a'Lv ÈpyCY.cr't"Y)ptol:; xocl. 7t!XV't't xÔafJ.~l xiX[n:crxEuCY.cre:v ], Èmcrxo7tounwv
d'une portion de la Mésopotamie; souveraineté, ou, plus exac- ~ouÀwrwv cpu)3ic; Bt't'!XtYlvwv, 7tpovo(q. x.up(o\J x•{cr,ou .:llovuaou.
tement, phylarchie, qu'Odheyna et ses successeurs exercèrent
comme alliés et sous le patronage des Romains. D'après le La copie de Buckingham porte ETOYCE, mais il n'y a sur
nombre des descendants et successeurs d'Odheyna, dont le la pierre que ETOYCI; la lacune qui suit est de sept ou huit
dernier était contemporain de Djodhay.ma, roi des Arabes de lettres.
l'Iràli, je présume qu'Odheyna avait dû commencer à régner Le nom martelé doit être celui de Sévère- Alexandre. En
vers l'an 165, c'est-à-dire au temps de Marc-Aurèle. Les au- effet, parmi les empereurs du second et du troisième siècle
teurs arabes ne signalent · qu'une ligne de descendants d'O- dont les noms ont été effacés sur les monuments, il n'y a que
dheyna, Bénou-Odheyna, formée par trois princes qui régnè- Commode et Sévère-Alexandre, dont les règnes aient duré dix
rent successivement après lui, Hassân, Zharib et Amr. >) (!list. ans, et il ne peut être question de Commode, parce que pendant
des Arabes, II, p. 191, 192). l\1. Caussin de Perceval est d'avis les dernières années de son règne la légation de Syrie fut oc-
que l'Odheyna des écrivains arabes n'est autre que l'Odeynath cupée successivement par Domitius Dexter, Asellius .!Emilianus
des inscriptions de Palmyre, l'aïeul de l'époux de Zénobie; et Pescennius Niger (voyez nos 2308, 2213). Nous avons déjà
mais, d'un côté, les auteurs arabes eux-mêmes ne font aucune rencontré à Éïtha un monument sur lequel le nom de Sévère-
allusion aux grands événements du règne d'Odeynath, et ne Alexandre avait été martelé (no 2114).
connaissent même pas son existence (Histoire des Arabes, II, Saturninus était légat de Syrie; il est mentionné dans une
p. 197), et, de l'autre, les inscriptions nouvellement décou- inscription de Phama (no 2524), et dans une autre inscription
vertes à Palmyre nous fournissent des renseignements précis de Soueida (n° 2309. a) il porte le titre de Ü7tet-rtxôc;, qui était
sur sa généalogie, et prouvent que sa famille n'avait rien souvent appliqué aux légats consulaires de la province (voyez
de commun avec les Bénou-Samaydâ; voyez à ce sujet les les notes du no 2212). De même que le mot ôrriX't'lxÔc; est employé
observations de M. de Vogüé, lnscr. Palmyr., p. 35, et mes comme synonyme de légat consulaire, le mot ômx't'euw, qui régu-
notes au no 262!. II doit néanmoins y avoir un fonds de vérilé lièrement signifie « être consul >), a ici le sens « être Ô7t1X't'txoç,
dans les traditions arabes relatives à Odheyna et aux Bénou-Sa- remplir les fonctions de Ô7t!X-rtxoç, être légat consulaire >>. La
maydâ, et il me semble que les inscriptidns de Soueida jettent leçon &.v6u7tC1:-rEÛov-roç, proposée par Franz, est inadmissible, parce
quelque jour sur la question. En effet, non-seulement nous y que, sous l'empire, il n'y eut jamais de proconsuls en Syrie, cette
trouvons une tribu ~op.ett6"1jvwv, mais le monument le plus re- province ayant eonstamment été une province de l'empereur et
marquable qu'on y voit est un magnifique tombeau, unique dans non du sénat. On ne peut non plus prendre le mot dans son sens
s~n ge,nre dans tout le Haourân, construit par Odeynatb, fils ordinaire d'être consul, parce qu'il est presque sans exemple que
cl An~elus, pour son épouse Khamraté (voyez no 2320, et Vogüé, dans une inscription monumentale de cette époque on n'ait
Archztecture de la Syrie centrale, pl. IJ. Ce tombeau date au nommé qu'un seul consul, et parce qu'aucnn des consuls ordinai-
plus t~rd du premier siècle de l'ère chrétienne, et doit être con- res du temps de Sévère-Alexandre n'a porté le nom de Saturni-
SECTION IV. BATANÉE. - XXXIV. SOADA. 531
nus. Il faut donc accepter l'emploi de Û7t(t't'euw dans le sens de ~312.
-~yap.ovr:;uc.o), bien que ce soit une anomalie, dont je ne connais
Copie de l'auteur. - Près de la grande église, du côté sud. Lettres
qu'un seul autre exemple, celui de l'inscription gravée sur un
grossières.
poids, originaire de quelque ville grecque, mais dont on ne
connaît pas la provenance exacte. La légende , ùmx·w)ov'toç ••••••••••• tX01Jç l\I ••
T. 'lou. KÀcx't'\ou l:Eou~pou •••• 'hcxÀtxov otÀd'tpov, après avoir été in- .•.• tepEOç Âo]ucr&peoç Oa[ou
terprétée de diverses manières, a enfin été ·expliquée par Bor- • ...•. , .• , •• ':-1.VtX"Ij'
' tiJU
ghesi, qui cite à ce propos l'inscription de Soueida (Corpus civÉû't''lJ]crEV.
Inscr. Gr. 8544; Anna li Instit. Archeol. 1856, p. 51). Sur Satur-
ninus, voyez le Mémoire à la fin du volume . Sur le dieu Dusarès, voyez les notes du 2023. L'épithète &v(-
. La tribu des Bt't'O:t'YJvo\ est mentionnée dans une autre inscrip- X''l'toç est aussi appliquée au dieu "HÀtoç (no 2392).
tion (n° 2310); on voit qu'il y avait des ~ouÀw'ta( choisis dans
~h~que tribu. A la fin il y a Âtov0crou et non Âtovucr(ou; Dionysus
eta1t regardé comme le fondateur de la ville, et c'est sous son 2313.
inspiration, manifestée sans doute dans un songe ou par quel-
Copie de l'auteur. - Daus une maison 1t l'est du Yillage; stèle sur la-
que prodige, que l'édifice avait été construit. J'ai déjà fait re-
quelle est sculptée une tête radiée, mais sans cornes; l'inscription est
marquer que, malgré son importance, Soada n'est mentionnée
gravée au-dessous rle la tète.
par aucun auteur, et j'en concluais que la ville avait changé
de nom vers le troisième siècle, comme plusieurs autres villes
de la province. Il me semble que les mots x .. [crn1ç .Âtovucroç four-
Nous verrons plus loin une inscription funéraire de Sleim qui
nissent la solution de la difficulté, et que Soada n'est autre que
se termine par les mots "'A~.p.wv ~~·w (n° 2382).
la ville de Dionysias, mentionnée par Hiéroclès et Damascius
(apud Photium, cod. 242, p. 347, éd. Bekker) et dans les Notices
eeclésiastiques parmi les villes de la province d'Arabie. L'ins-
cription n° 2327 montre que Soada était une ville épiscopale. 231.4.
J'avais pensé d'abord que Salkhad pouvait avoir quelques droits
au nom de Dionysias (voyez les notes du n° 1989); mais je crois Copie de l'auteur. -Dans le liwûn du scheikh. Stèle sur laquelle est
maintenant qu'il faut donner la préférence à Soada. Un person- sculpté un buste, la main sur la poitrine; au-dessus un aigle, les
ailes éployées et les pattes posées sur la tête du personnage. Sur la
nage originaire de Dionysias paraît être mentionné au no 2299.
face opposée, il y a un autre buste sans aigle. L'inscription est grasée
sur trois côtés de l'arête de la moulure. - Cotpus Inscr. Gr., 4617.
2309 a.

Copie de Buckingham. - Dans la mosquée, sur une pierre brisée. Je "'A~t~oc; était une divinité syrienne adorée à Édesse : Ot "~v
n'ai pas retrouYé ce fragment.- C01pus Inscl'. Gr., 46l8 b.
"EoEcrcro:v otxouvnç, hpov ~~ IXtWVOÇ -ljÀ(ou zwptov, l\IOVt!J.OV ctÙ'ttp xcù
l;a ] .. [o]pvelvou &7t[ cm]xou. "A~t~ov cruyxrx6topuoucrtv. AivtnEcr6cxt cp'rlcrlv 'Up.bÀtzoc; Glç o M&vq.J.oç
p.~v 'Epy.:tjç elfl, "A~t~o; ô$ "Ap'Y)ç, r1À(ou r.cfpeopot (Julian., Oratio 4,
Voyez les notes du no 2309. p. 150, éd. Spanheim). On a trouvé en Dacie plusieurs inscrip-
tions votives, Deo Azizo bono puero, Bono deo puero phosphora,
Deo bono phosphora A pollini Pythio (Orelli, 4986, 1934 à ·J 938),
23·10. qui montrent que Azizus doit être plutôt assimilé à Apollon
qu'à Arès, ce qui est d'accord avec l'expres~ion r,Àtou r.&.pr:;o?ot.
Copie de l'auteur. - Sur une grande pierre, dans une maison au midi
La racine du mot est "iW, validus, potens fuit. On peut aussi
de la mosquée. - Porter, Five years in Darnascus, II, p. 125.
rapprocher cette divinité du ZEoç "AcrEt:; adoré à Laodicée de
Phrygie; voyez Revue numismatique, 1851, p. 175, et les ob-
servations de M. de Vogüé, Journal asiatique, VIe série, t. X,
Celle tribu est mentionnée au no 2309. p. 159.

23i1. 2315.

Copie de l'auteur. - Dans une maison près de la mosquée; inscription Copie de l'auteur.- Sur la face intérieure de l'entablement du péristyle
encadrée et très-bien conservée. du temple; grandes lettres.
Xa'lpE xupt~.

Le sigle employé est celui du denier *•


et non celui de la Invocation adressée à la divinité adorée dans le temple;
drachme L. l\Itcr6tvt~c; peut bignifier c< un serviteur à gages>> nous venons plus loin une invocation semblable adeessée au
ou c< un locataire». Je ne sais pas quelle monnaie on entend dieu ·~Àwç (n° 2398).
par 66o).oc; &pyuptxoç.
G7.
032 PARTIE VI. SYRIE.

2316. 2318.

Copie de l'auteur. -Au sud de la grande église, dans le mur extérieur Copie de l'auteur. - Dans une cour, fragment dans le foyer d'une che-
méridional d'un grand édifice; l'inscription est complète à droite. minée; l'inscription est complète en bas.

Aou x wv] "A vvtov <Ovoprx-rov Fragment dont on ne peut rien tiret·.
• • • • • .l17tGtpf_OV EtÀ'IJÇ
...... -~ 7t6Àtç.
· Annius Honoratus est sans doute le père ou le fils de ce .2319.
L. Annius Italicus Honoratus, légat de la Mésie Inférieure sous Copie de l'auteur. - Dans la même cour; fragment d'inscription enca-
Sévère-Alexandre, dont le cursus honorum a été trouvé récem- drée; grandes lettres.
ment à Kustendjé par M. Ernest Desjardins (Annal. Instit. ar-
cheol., 1868, p. 97). On sait par une autre inscription qu'il Fragment insignifiant.
avait deux fils appelés Italicus et Honora tus (Gruter, 5, 3). Le
nom de l'aile de cavalerie, dont Honoratus était préfet, n'a pas
été conservé.
2320.

Copie de l'auteur. - Sur la face nord du grand tombeau carré à l'ouest


2316 a. du village; grandes belles lettres. - Col'ptts Inscr. G1·., 1620.

Copie de Burckhardt. - Sur une pierre retournée et encastrée dans le 'OôC(tVCX'tOÇ Avv~),ou ~)XOOOp.·l)uE.V -r·~v u't~À'I]V X1Xf'-P;,~ 't~ ccu•ov
mur intérieur d'un édifice, situé il gauche dans la rue qui descend du
yuvcxtxL
nymphœum. -Je n'ai pas retrou-vé cette inscription.- Corpus Insct.
G;'., -~618, et Add., p. 1182. Cette inscription est une des plus anciennes, sinon la plus
AJl[À. 'lJouÀtcxvi}i ex ancienne, que j'aie rencontrée dans Je Haourân. L'iota souscrit
tcrx_? 'AÀeÇcxvôpt~J? ès[ x}x[ vè- se trouve dans les mots ~)x.oo6:J.1Jcrev et -r~, et la forme des lettres
p[~)] civopwv 7tp&YtJ.IX- indique le premier siècle avant ou après notre ère; je croirais
-.[cx ôt]x[Gt~6n]wv, /.E[t- cependant que le monument appartient à l'époque d'Hérode
Àt}:fpx_q) Àqtwvoç plutôt qu'à Fépoque antérieure; voyez à ce sujet les note~ du
'têO"uCXpEuXGt lOEXrX- no 23.29. Ce tombeau, 1\m des édifices les plus curieux du
't"ljÇ I'sp.tv['l)Ç .•.. Haourân, est figuré dans r Architecture de la Syrie centrale de
M. de Vogüé, pl. I. Snr Odeynath, voyez les notes du no 2308.
Cette inscription a certainement été mal copiée, et la res ti tu- Il y a sur la face orientale du monument une inscription
tion proposée par Franz n'est guère admissible. Les mots con- araméenne qui est la traduction du grec; voyez M. de Vogüé,
tenus entre le nom propre et zetÀt&px_cp ne peuvent être que la Inscr. du Haourân, no 1.
désignation des autres fonctions r€mplies par Julian us; je soup-
çonne qu'il y avait SUr la pierre la formule osx.cxvopoç -rwv -r~
npayp.a:tcx otxcx~6nwv, ou quelque autre formule semblable cor- 2321.
respondant au latin decemvir stlitibus judicandis; voyez Corpus
inscr. gr., 4029. Avant de devenir tribun d'une légion, un Copie de l'auteur. - Sur un rocher au sud-est du villag-e. - CmJntS
jeune Romain passait toujours par une des fonctions du vigin- InsC/'. Gr., 46:22.
tivirat, comme le décemvîrat judiciaire ou le triumvirat mo-
Xc<tp~ X.C(À~, 7te<crwv 7tpOqïëp<:G'trX'r'lJ âvoce mfvtwv,
nétaire.
O"EIJ.VO't~'r"l)
O"U\10(1-EUV€, XIXÀWv fm6ÔEtyp.cc tptÀd.VOp(.t)v,
'<l>À&ouw, -rwv XGtpt-rw[v] -roovop.a x-r·l)crcxp.~v'l) ·
eîx.ovocç cr~ç &p~-r~ç -rrcx~OC(Ç yocp.€-.?1 7tpoÀmoucre<,
2317.
oÙx. {cp8'l)Ç p.E-r& 'tOtO"t 7ta-rpcxv cptÀto(UJç 'té IJUVIXLfJ-0[ U]ç
Copie Lle l'auteur. - Au nord de la grande ég-lise; fragment d'inscdp- 'Av-rt6y_nr.<-v loe~v ye.vs-rr,v 6' &v. cc -.ov crE 7to6ouv..cx.
tion encadrée. 'E' t<llV
~ XV ' (1-1j\l (~W\1 t •
[JJ ) '

Aùp·'l. Mc<[Çtp.oç 'AÀo:- Plusieurs des lettres sont liées ensemble d'une façon assez
;~vopeû[ç 't"0\1 o(ivcx ... insolite, ce qui, joint à la surface rugueuse de la pierre, rend
1 \
p.ou -.ov XIX t ...•.... la lecture assez difficile. J'ai donné le texte épigraphique tel
gy 'TCrX(jCOÇ 7t[ OÀt'rEliXÇ que je l'ai copié. Le nom de la femme était Flavia Charis et
otC(rrps~cxv[•()( .•.. · .. elle était originaire d'Antioche.
zo7tot6v . . . . . . . .
SEC'I'ION lV. BATANÉE. - XXXV. KANATHA. D33
2322. Le mot EEvooox.aï:ov est plus usité que ÇEnu'>V ; cependant nous
trouverons da!lS un autre texte la forme ÇEvwv (no 2o24); Yoyez
Copie de l'auteur. - Dans l'intérieur d'une. maison, au-dessus de la
aussi n° 638. Sur saint Théodore, voyez les notes du n° 2159.
porte; inscription encadrée et hien conservée.
Celte inscription prouve que Soada était une ville épiscopale,
c1Y1tvoç ~Xf·l cr<., f1.c:ha.p, 7toÀu~pœt<., OtE l:ctt!in, probablement Dionysias; voyez les notes du n° ~309.
X.IXt ~~ç Glç ·~pwç' X.Ctt vsxu; oûx. ljÉvou.

é:UOElÇ o' Glç l-et ~;;lV fmo oÉ·iopëül cro'lç ~v't -rÛp.b[ Ot~J.
~ux_et't y&p ~wcm ~W 'I O.yo.v EÙü:.Gdt•)V 2:528.

Eùcntiet(wv est pour :.ÙcrEbÉtJ)V. Copie de l'auteur.~ Dans la même maison que ln. précédente. Lettres
grossières; l'inscription est complète.

+'Ex 1tpocrcpop()(ç Mey!cnou ÈvooÇ(onhou) xo(fL'll'tO~)? +


2323.
Megistus doit être un nom propre; quant aux lettres KO, sui-
Copie de l'auteur.- Fragment dans un bel encadrement. vies de deux sign~s d'abréviation, elles ne peuvent guère indi-
quer que le mot xofL'l)Ç.
Ehoowpoç ooç.
"Ap.o·'l Mettocfou yuv·~. 'Abetb • •.•.
Ehoot~lpou llwv tx[oJu.

xxxv.
2324.
Copie de l'auteur. -Dans le mnr d'une maison; pierre brisée it gauche .
1{:\~JATHA (QANA. WÂT).

. . • . . • • . • • . . ~wv x-
. • . • • • . • • ~o'tç &xoÀoÛ- 2329 .
Ootç •.••.•• xJcù ·~ '(.tfptç
Copie de l'auteur. - Sur deux assises séparées ct employées dans la
. . • . . . , cl.] ptrE\IOÇ E-
construction d'un édifice, qui paraît aYoir été une église . Cet édifice
sc trouve à droite de la voie pavée antique qui monte yers le bàti-
mcnt, que les habitants appellent le médtessé. Les lettres sont belles;
celles des deux premières lignes sont plus grandes que les autres. -
2325. Cyril Graham, loc. cit., p. 29i:î, n°• 23, 21.
Copie de l'auteur. - Dans une maison à l'ouest de la grande église;
(/, 13-xO'tÀEÙç A'(]phmiXç cptÀOX'J.tcrC'lp [ Xtxt 9t),o?t;)-
inscription encadrée, mais brisée à droite.
~J.atoç Àsy<-t •
"Ecrn X.C/.t • • • • • • •
'"
(J·ijptctJ00UÇ '
XC'l'tCI.G''rC/.IJE(J) [Ç • , • , , , ,
6)Ç chc:.o •••...
p.v~!-'·tx yàp a. . . . . . b. . .• .•... OUY. ' OtO '2"' 07tto)Ç
cl
p.Ezpt
t 1
VU\/ A o:8ovt:::~ i'.C'l~
- '\[ 1

~YU.'(EV e; y),ux[ Epov •••• Èv 7tOÀÀOlÇ 't~Ç f.t:>]pa.ç fJ·ÉpEülV Èv:.pto)),EÛul_av•ëç ••••.
1
~o-:s ~r ....
Fragment d'une épitaphe métrique. .. "J, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

L'édit dont il ne reste que ces fragments émane d'un des deux
Agrippa; mais comme ils ont porté tous les deux les mêmes
2326.
titres, rien n'indique auquel des deux il faut l'attribuer; voyez
Copie de l'auteur. -Dans les décombres, près de la porte occidentale de les notes du n° 236D. Toutefois l'objet et la teneur de l'édit font
la ville ancienne; inscription fruste. plutôt supposer qu'il remonte au règne du premier Agrippa.
Sur la formule ÀÉye.t, voyez les notes du no 535, p. 148.
Fragment où on distingue les mots: leg. JI!, .... A~tg. , et Ces deux fragments se font évidemment suite et forment le
la formule, v. s. l. m. milieu d'un texte qui se prolongeait à droite et à gauche sur
d'autres assises; il est probable que celles qui portaient le
reste de l'inscription ont été employées dans le même édifice,
qui est construit tout entier avec des matériaux antiques; mais,
2327. malgré mes recherches, je n'en ai pas retrouvé d'autres.
Il est extrêmement regreltable qu'une si faible partie de ce
Copie de l'auteur. -Dans une maison à l'ouest de la mosquée. L'ins-
document nous soit connu; car il en reste assez pour montrer
cription est bien consen-ée.
de quelle importance il était pour l'histoire de la Batanée. Le
'E7tl -rou] OO'!W't( &-rou) rEt pou im'Jx.( Ô7tOU) X.'tl~E'tC'l\ 0 ÇevEWV -rou ~y(ou roi Agrippa paraît reprocher aux habitants de la pro\'incè d'a-
0eo5u')pou. voir v6cu jusqu'alors comme des bêtes fauves dans des ta-
531 PARTIE VI. SYRIE.

nières (Èv:pt~lÀt.Ûcrcxv't'eç), et il les invitait sans doute à bâtir des appelée Rénath, mp, dans la Bible; j'avoue que je conserve
maisons et à quitter leur ancien genre de vie. Ces reproches quelques doutes à ce sujet; car l'identité des noms n'est pas
étaient bien mérités; car les auteurs contemporains nous ont une preure décisive dans un pays où le même nom est souYent
laissé des détails circonstanciés sur les mœurs des popul~tions porté par plusieurs localités assez éloignées l'une de l'autre.
de ces pays, notamment de la Trachonite et de la Décapole. Dans plusieurs passages de la Bible, les auteurs sacrés sont
Les tribus adonnées au brigandage vivaient dans des caverne.s d'accord pour assigner à la demi-tribu de Manassé une par-
à entrées étroites, mais fort larges à l'intérieur, où hommes et tie du district de Galaad et le royaume de Basan; Makir, t1ls
bestiaux trouvaient place, où on avait des magasins et de l'eauJ de Manassé, eut Galaad, et J aïr, un autr'e de ses fils, eut la
et où on pouvait soutenir une attaque de quelque durée (lv cmYJ- contrée d' Argob, jusqu'à la frontière des Guésuriens et des
Àcx{ocç fJ.E't'~ 7t&v't'wv 't'WV o~x.dwv È<pC:JÀwov, Joseph., A nt. Jud., XlV, Mahacathiens (!Vombrres, XXXII, 39-41; Deutéron., III, 13-15;
Hi, 5; oùo~ ~4ocov ~v Èmcrz_e"iv 'tvÙç mpl -rov Tpc(zwvo:, Èv l6t.t 't'O À·(J- Josué, XII, 5-6; XIII, 7-11; l Chron., V, 23). Kénathn'Est men-
a-reunv 7tt.'lrow,p.lvouç, x.ccl ~[ov oûx &.noeev lzov-rcx; · o~-rt. yàp 7tO)dç tionné que dans deux passages (Nomb1·es, XXXII, 42; I Ch1·on.,
c ...... c ~
'
o:u-rotc,, OU't'E x.·n]:rtç otjpt~lV U7tYJp)'
- ., "" ' f'U
_ë, U1t'l'flU'(!Xt' os XIX't'tx 't'l); ''(IJÇ XCct 0'7tYj- II, 22, 23); dans le premier, après avoir indiquè les parts de Makir
t'\\ \ ...... \ 1

À~L!X, xo:l xotv~ p.t.'ttx 't"WV ~ocrXYJP,c('t'WV Ôt~t't'!X, Mt.p.Yj:;zc(·nJVTCXt o~ xo:l cruv- et deJaïr, l'écrivain sacré ajoute : cc Et No bah s'en alla, et prit Ké-
o:ywy&; Mc(-rwv xcxl 7tpo7to:pctcrxw(xç ut'ttt~w, x.o:l Mvo:v-r:xt 1tÀe'lcr-rov èÇ nath avec les villes d0 son ressort et l'appela Nobah, de son nom.>)
dcpo:vou; ~v·dxt.w. A~ yt. p.~v dcrooot cr-rt.vctl xcxl xufi' gvcx 7to:pspzop.ivCJJV, Nobah était sans doute un autre descendant de Manassé, bien
't'tt o' lvoov ci7ttcr'tW; p.ey&Àa., XCXt 7tpoç EÙpuXt~lptcxV ÈÇEtpye<crp.Évot · 'tO o' que ce ne soit pas dit expressément. Le récit du livre des Chro-
Ô7t~p ,.(xç oix:~crEtç loo:cpoç oùz 0~1JÀ6v, a.n· otov È; Èr.méôou, ibid., XV, niques est un peu différent; il y est dit que « Jaïr eut vingt-trois
-10, 1; cf. XVI, 9, 1; Strab., XVI, 2, 20). M. Wetzstein a cons- villes au pays de Galaad, et qu'il prit sur Guésur et sur Aram
taté l'existence de ces habitations souterraines sur plusieurs les bourgades de Jaïr, et Kénath avec les villes de son ressort,
points du Haourân et des districts voisins, notamment à El- qui sont soixante Yilles. >> Le nom de Kénath ne se trouve pas
Adjeila, et à Schibikké, sur le versant oriental du Djebel- ailleurs dans la Bible, mais il est question de Nobah au li\'re
Haourân, et à Dér<àt, l'ancienne Adraa; voyez Hauran und des Juges, dans le récit de la campagne de Gédéon contre les
die Trachonen, p. 44-48. Moi-même j'en ai visité plusieurs Madianites qui avaient franchi le Jourdain et étaient entrés en
dans le Djebel-Haourân et dans le Ledja, notamment à Dama, Palestine. Gédéon met l'ennemi en fuite, traverse le Jourdain à
où il existe de vastes excavations souterraines; les Druses m'ont sa suite, et après avoir passé par Succoth et Pénuel c< il monte
souvent assuré qu'il en existait de tous les côtés, mais qu'en par le chemin de ceux qui habitent dans les tentes, du côté
général elles ne sont connues que des Arabes du Ledja, pil- oriental de Nobah et de Jogbéha >>, et surprend les Madianites à
lards invétérés qui conservent précieusement la tradition de Karkor; de là il revient à Succoth (Juges, Vlll, 4-17). Succoth,
leurs ancêtres du temps <le Zénodore; elles leur servent de Pénuel et Jogbéha sont trois localités qui appartenaient à la
magasins et de citernes. tribu de Gad (Josué, XIII, 27; Nombres, XXXII, 35); Succoth
Les passages de Josèphe que nous avons cités sont le meil- était d~tns la vallée du Jourdain en face de S~ythopolis (Hiero-
Ienr commentaire de l'édit du roi Agrippa; les habitants de nym., ad Gen., 33, 17); il est donc évident que Nobah était sur
la Trachonite n'avaient ni villes, ni champs cultivés; dans la le versant oriental des montagnes de Galaad, dans la direction
Batanée, l'état social était un peu plus avancé à cause de la fer- de Gérasa ou de Bostra, et près de la limite des territoire3 de
tilité de certaines parties du !:iol; mais là non plus il n'y avait Gad et de Manassé; et si, comme il y a toul lieu de le croire, la
que des villages, et la grande majol'ité de la population devait Nobah du livre des Juges est identique avec la Kénath-Nobah
être nomade. Aussi, malgré les recherches prolongées et mi- du livre des Nombres, rien ne nous autorise à placer Kénath
nutieuses que j'ai faites pendant un séjolll' de cinq mois dans dans la Djebel-Haourân; si, au contraire, les deux localités
le pays, je n'ai pu découvrir aucun monument antérieur au sont distinctes, le champ est ouvert aux conjectures, et on peut
règne d'Hérode. Il y a sans doute des habitations grossièrement identifier Rénath, soit avec Kanatha, soit avec Kanata, ville de
construites en pierres brutes, des cavernes fermées par une cle- l' Auranite, située non loin de Bostr·a (voyez les notes du
Tanture en pierres sèches, qui peuvent être de toutes les épo- no 24{2, d), soit encore avec Kané, village de la tribu de Ma-
ques, et dont quelques-unes sont peut-êtee fort anciennes, mais, nassé, cité dans l'Onomasticon d'Eusèbe. Pour ma part, j'ai
je le répète, il n'y a pas trace de civilisation régulière, de tem- quelque peine à admcltre que les Israélites aient jamais élé
ples, d'édifices publics avant le règne d'Hérode. Même de cette maîtres du Djebel-Haourân, ni que leurs frontières aient dépassé
époque, il n'y a que très-peu de monuments; l'immense ma- la plaine du Haourân; voyez les notes des nos 1989, 2070, e.
jorité des constructions publiques ou privées du Haourân ap- Eusèbe et saint Jérôme identifiaient peut-être Rénath avec
partient aux siècles de la domination romaine, depuis Tra- Kan a th a, mais ce n'est pas sin· j voici le passage de l'Onomas-
jan jusqu'à Justinien; il suffit de parcourir ce recueil pour' s'en ticon : I\e<v&e, xwp.Yj -r~ç 'Aprxbtc.:; Etç É-rc KC'lvue& Àe.yop.Év·'l, ·~v Ü)vo-
assurer, et tous les voyageurs qui ont vu le pays ont été frappés p.e<crE No:ô'we, xrxt yÉyovo. cpuÀ~ç Mrxvoccrcr1j · x{(-ro:t ô~ xcr.l {-re Mt v'ùv È.v
de l'homogénéité des édifices qui le couvrent; partout on re . Tp~zwv1-rcôc TIÀ1Jcrtov Bocr'tpt•lv. Du temps d'Eusèbe, Kanatha faisait
trouve les mêmes procédés de construction, les mêmes mou- bien partie de la province d'Arabie, mais non fle la Tracbonite,
lures, les mêmes ornements. Le Haourân n'a jamais joui que ct d'ailleurs on .s'explique difficilement comment cet auteur au-
d'une seule période de tranquillité et de bon gouverne- rait appelé xC:lp.1J une ville assez importante, qui était le siége
ment, c'est celle qui embrasse les siècles prospères de l'empire d'un évêché.
romai~; après, comme avant, il a été habité par des races plus Quoi qu'il en soit de Kénath, la première mention certaine de
ou moms nomades et à moitié barbares. Kanatha se trouve dans Josèphe à la septième année du règnP-
On suppose généralement que Ranatha est l'ancienne localité d'Hérode; l'historien raconte comment les troupes de ce prince
SECTION IV. BATANÉE. - XXXY. KANATHA.

furent battues près de Kanatha par les Arabes sous les ordres pole, no,; 15, 16), les autres sont mal décrites et doivent être
d'Athénion (Bell. Jud., I, 19, 2). Il place Kanath3 dans la Cœlé- restituées à Ascalon (Suppl. Décapole, not>); nous reviendrons
Syrie, ce qui ne doit pas surprendre; car les auteurs appli- plus loin sur les monnaies de Kanata; voyez les notes du
quent ce nom, non-seulement à la Cœlé-Syrie proprement dite no 2412 d. Pour ma part, je n'ai jamais rencontré qu'une seule
entre le Liban et l'Anti-Liban, mais aussi au pays damasquin monnaie de I\.anatha, dont voici la description:
et à toute la Pérée jusqu'à Philadelphie, ville dont les monnaies
portent la légende <l>lÀcxo<:ÀcplCJJv KoO,"IJç ~vptCI.ç; dans le passage A YT. 1<. M . AN TO . 1<0 M . Tête laurée et barbue de Com-
parallèle des Antiquités judaïques, où les mêmes événements mode.
sont racontés (XV, t>, 1), les manuscrits donnent la leçon Ko:- .lY kAN A9. r AUY. Têlc laurée et barbue de Zeus. JEt>.
v&::cxç OU Kcxv& KotÀ"Ijç ~uple<ç.
Les dernières lettres de la légende ne sont pas claires et je
Le village qne Josèphe appelle K(J.vcf, situé dans le même
ne saurais les expliquer, mais 1< AN Ae est certain. Cette pièce
pays, et près duquel le roi de Syrie, Antiochus Dionysus, fut
fait partie de la collection de M. de Vogüé.
vaincu et tu6 par les Arabes, est aussi probablement Kanatba
(Antiq. jud., XIII, H>, 1). 11 faut toujours cependant se rappeler
la confusion pos~ible entre Kanatha et Kanata.
Pline mentionne parmi les villes de la Décapole Kanatha ou 2330.
I\.anata (Hist. nat., V,§ 74); Ptolémée place aussi Kanatha dans
la Décapole. Dans la table de Peutinger on trouve Chanata sur Copie de l'auteur. - Sur l'édifice qu'on appelle le médressé ou école;
dans un encadrement. lnscriplion très-bien conservée.- Porter, Il,
la voie qui m2nait de Damas à Bostra, en passant par Phama;
p. 114.- Corpus Insor. Gt., 4üJ2.
la ,·oie existe encore dans bien des parties de son tracé, mais
elle paraît avoir passé au bas de la montagne oü est bâtie Kana- crnsp Q"(•H"IJp(cx; Alrroxp( chopo:;) Tpo.'icxvou 'Aople<'IOV Kett:r(cxpoç) Ie:-
tha, et n'avoir atteint cette ville que par un embranchement. 6(etcr'tou) 'tou xupîov, Ôt~ 'AcroucxMvou 'Ocro:tÉ).ou, Ehtp.ou Bcxocfpo:.~, l\1ot-
Kanatha est mentionnée par Étienne de Byzance et par Hié- v(ou XÀcx!J-!J-tOuç, ~Ot!J-E~-rou fa.0-rov, Ehl!J-OU ~ocx[ov, . . . . . . . . ·,
roclès parmi les villes de la province d'Arabie; elle figure aussi l<ovc; ·fi', &yopcxvo!J-o'Unoç M. ÜÛÀ7ttou (l>t),mmxov.
dans les Noliees ecclésiastiques, et elle envoya ses évêques à
plusieurs conciles. Inscription de la huitième année du règne d'Hadrien, -124-
Dans les inscriptions du Haouràn l'ethnique est KcxvaO·fivoç , 12t> ap. J .-C.
(nos 221.6, 2331, a) ou IüvrxÛ'l)Voc; (no 2343). Dans les manuscrits Les noms propres qui manquent avant le mot E'touç ont été
d'Hiéroclès, dans les Notices ecclésiastiques et dans les Actes martelés. Dans cette inscription ou trouve encore la forme n
du concile de Chalcédon (Mansi, t. VII, p. 145), le nom de la au lieu de W. C'est le seul texte du Haourân où on rencontre
ville est écrit KcfvoGet ou KcfvtùOoc, ce qui ne doit pas étonner si ' la mention d'un agoranome.
on tient compte de la prononciation particulière aux habitants
du Haouràn (voyez les notes du n° ,1 916); et il en est de même
dans une inscription bilingue fort curieuse, déeouverte en 1862
près de Trévoux (Alémoires Soc. Antiq. de France, XXVIU, p. 4; 2:331.
Bullet. lnstit. archéol., ,1867, p. 204), et qui est l'épitaphe d'un
Copie de l'auteur. - Sur une pierre senant de seuil à une porte~ près
négociant syrien, établi à Lyon et originaire du village à' Athil a,
de la voie antique qui monte au médresse, et de l'inscription d'Agrippa,
auprès de Kanatha (\'Oyrz les no les du no 2372). Voici les por- no 2329.
tions de ce texte qui nous intéressent : 0ocip.oç & xocl 'lr:lvÀl'xvàc;
~rxcfoou 'AOe.tÀ·I)voç, ~ou), eu,d·1 ç 7tOÀtH1ç 'tE Krxvw6e<ilwv] è[7trxpz.do:ç] ~u· ·r7tzp ot•{t"IJ]pl:x; [A?no]x.p(â'topoc;) Krx[o(o:poc;) M. Aûp·'l),[ov 'Av-rw-
pi"l}ç, Diis Afanibus Thœmi Juliani, Sati fil., Syri de vico Athelani, VEtvou ' "' Pf ·· \
~St.\vt(j'tuV), E'" t ( OU~ ) t,' ['Eïrt' '\;lOUlOtOU
"' ' ] 7tpEcrO~'( EV1 o-v) -
.rT.( ~CJ'GtOU ~<-
-

decurion(i) Septimiano Canotha. Il en résulle que Kanatha fai- b((J.cr-rcv) [rlv'ttcr•p~.'t-~'{ou ...... .
sait alors partie de la province de Syrie, el en effet ce n'est qu'a·
près la réorganisation des provinces, ycrs le règne de Dioclé- Inscription de la dixième année du règne de Marc-Aurèle,
tien, que la Batanée fut comprise dans la nouvelle province d'Ara- 170 ap. J.-C.
Le légat impérial de Syrie à cette époque était Avidius Cas-
bie; jusqu'alors elle avait toujours appartenu à la Syra-Phénicie.
Le mot Sfptimiano constitue une petite difficulté, car on ne peut sius, dont le nom a été martelé; voyez les notes dun°2212.
guère l'accorder avec mttn-icipium sous-entendu; il vaut mieux.
supposer avec M. Henzen (Bullet. loc. cit.) qu'il y avait à Ka-
natha des decuriones Septimiani, c'est -à-dire une non velle caté-
2331 a.
gorie de décurions, créés pour un motif que nous ignorons sous
le règne de Septime-Sévère. Les inscriptions Je l'Algérie nous ont Copie de Seetzen. -Près de la porte d'une cour. -Corpus Insc. Gr.,
fait connaître l'existence d'une cohorte appelée : cohors prima 4613.
Flavia Canathenorum (Renier, Inscr. Algér., 1534, 1535); le
surnom de Flavia montre qu'elle fut levée avant le mort d'A- cy7t$p crun·n[pîw; -tou] xupfou K[op.fl-oôou Krx]lcr-xpoç, Kcxvcxfl"IJvW[v ~]
grippa II et l'annexion définitive de la Batanée à la province de 'lt[ oÀ}tç lx.'ttcr<v o•.~ ["tc.u <kivoç ~o]uÀw-=ou .....
Syrie.
Aucune des monnaies attribuées par Mionnet à Kanatha n'ap- Je n'ai pas relrouvé cette inscription, dont la copie est fort
partient à cette ville; les unes ont été frappées à Kanata (Déca- imparfaite. Il semble qutl le César était Commocle, dont le nom
;)36 PARTIE VI. SYRIE.

aura été martelé. Ce texte est presque le seul trouvé à Qa- 2334.
nawât, qui contienne le nom de la ville; voyez le no 2343.
Copie de l'auteur. -Sur une autre hase à côté de la précédente.-
Corpus lnsc. Gf., 4606.

2331 b. • ••.•• MctÀtX.]â.Oou? d.vcf6["'jfLIX·

Copie de 1\L Wetzstein, no 192. -A l'intérieur de l'édifice appelé le rné-


dressé; dans la cuisine d'un paysan qui en habîte une partie. Ins-
cription très-mal gravée. 2335.
[Pro sa lute]
Copie de l'auteur. - Sur une autre base, tt côté de la précédente.
J]ul. Domu[ae Corpus Inscr. Gr., 4606.
A[ug.] matris
d(omini) [n](ostri) •••..• x}x't cptÀ6[ 7t'ct-rpt~ •••
5 • wpct6 ••
pt. A]ue. Va[Ier.J
vra]lerianus
7] Ieg(ionis) III Cyr(enaicae)
A[ n]toninia- 2336.
10 n[a]c devot[i]s-
s[im]us numi- Copie de l'auteur.- Sur une autre base, à côté de la précédente. -
Corpus Insc. Gr., 4606.
[n]i ejus.

Après les mots domini nostri, il devrait y avoir castrorurn, • •••• Ào[ç X] e-r-rÉaou? &[vl6"1jXEV
senatus, patrice, comme dans d'autres inscriptions (voyez ix -rwv J ~otuJv eùae6{aç x_&[ptv.
n° 1.881); mais les lettres de la copie n'admettent guère cette
restitution. La légion Cyrénaïque prit, comme tant d'autres, le
surnom d' Antoniniana sous le règne de Caracalla; pour son his·
toire et ses surnoms, voyez les notes des nos 1907, 1947, 1950. 2337.

Copie ùe l'auteur. - Sur un fragment d'une hase renversée, à côté des


précédentes. L'inscription est complète à droite.
2332.
• • • • • • • cxÀoc; l:'XÀOCfJ.ot-
Copie de l'auteur. -Dans le montant de la porte d'm1e cour, près du ' 't'~)~ Ut'j~~) XOtVWV'ljO"CXÇ.
VOU O"UV ,
Wéli-lhrahim. La pierre est rognée des deux côtés.

cy 7tE'] p O"t1l'r"l)ptcx~
' X!Xt' Vél'[X"f]Ç xuptOu
' A'U't"Oxp. K ex tO".
' M•
Aùp ]"'JÀ(ou ['A v-rwvs(vou ~]c[6cxcr-ro'ü Eùcre6o'üc; Eù,uz.ouc;, 2338.
xc<'t] xup[cxç -r~6-f]c; 'tOu x.up(ou ['louÀtccç 1\Icx(cr"'jÇ xcxl crup.7tcxv-roç
cxù-r]o'ü ohou 't'o Çoctvov [~ TioÀtç d.vl6·1Jxsv. Copie de l'auteur. -Sur la face horizontale d'une des assises du temple,
qui est encore en place et qui porte une moulure. Les lettres n'ont
Le nom de l'empereur a été martelé dans l'antiquité; après pu être gravées que pendant la construction ou après la destruction
le mot Çoavov, il y a un espace vide sur la pierre. de l'édifice.
Il s'agit ici d'Élagabale et de son aïeule Julia Mresa, qui est 'Poucpûvz.
souvent associée sur les monuments aux honneurs rendus à son
petit-fils. Voyez Orelli-Henzenj 947j 5515.

2339.
2333. Copie de l'auteur. -Au temple situé au midi de l'édifice qu'on appelle
le Seraï: sur la hase de la colonne de droite. Inscription très-bien
Copie de l'auteur. -Au temple qui sc trouve en dehors de la ville_, sur
conservée. - Wetzstein, n• 188. - Rey, Voyage dans le Raouran,
le chemin d' Atîl, sur la hase d'une des colonnes occidentales. - Cor-
p. 140.
pus Insa. Gr._, 4605.
•••• e6cf·n;ç ~[6pou -rou Tee .. ycttou (ix llo67t')lt0Ç A~Àtoc; r[e]pp.ctvoç ~ouÀeu-r~c;, Tiou7tÀtou AtÀtou (llt),(1t7t0U
e'
UtOÇ, ~ BEVVfX'6"'jÇ, Cfl/\O'
't'WV \ têlfJ.'IJO"CC.fJ.EVOÇ
' A ), '
fJ.E"(tO"'t!p '
EX ~ '~'-'
't'WV ' .
totWV EUCl'Wp~
t1JV
't'wv îott1JV Ei)ae6wv &v[6"1JXEv. utt

&vÉO"'t"IJO"EV.
La première ligne est un peu mutilée aux deux extrémités;
la deuxième est intacte. La derniere lettre de la deuxième et de la troisième ligne a
été ajoutée par le lapicide pour remplir l'espace vide qui res-
tait. Bevvcf611 est le nom d'une tribu ou d'une famille; nous
SECTION lV. BATANÉE. - XXXV. KANA.THA. 537
5
avons déjà rencontré des expressions semblables (n° 2251, 2258) 234~.
et nous en verrons plus loin un autre exemple, 'twv ~lovcxtxEtocfvou
(no 2348). Copie de l'auteur. - Au-dessus de la précédente, mais n'occupant
que le milieu du demi-cercle. Au milieu, il ne manque probable-
ment qu'une lettre, comme dans l'inscription précédente; la pierre
qui portait la fin de la ligne a été enlevée dans l'antiquité et rempla-
2340. cée par une pierre unie, sans doute lors de quelque réparation faite tt
l'édifice.- Corpus Insc1'. 61·., 4614.
Copie ùe l'auteur. - Au même temple, sur la base de la troisième co-
lonne lt partir de la droite. Lettres en relief, très-bien conservées. -
Wetzstein, no 189.- Rey, Voyage dans le Ilaoul'àn, p. 139.

Ttr(pcfv·IJç) Avttozo; rptÀOTt!J.'I)crcf!J.Evoç ~tl p.Eyta't''Jl ~x 't'wv îô(wv c2v-


Éa[-r1i~]Ev. 23.t3.

Les lettres 'tty ne sont pas une date; car, le temple étant du' Copie de l'auteur.- Petit autel brisé par le bas et gisant sur le bord du
siècle des Antonins, et l'inscription constatant qu' Antiochus chemin, entre le méd1·essé et le deuxième moulin. Inscription mal
gravée et fruste.
avait fait don d'une des colonnes, ni l'ère des Séleucides, ni
l'ère de Boslra ne pourraient avoir été employées; d'ailleurs il Tàv fl.y10v ~wp.ov ~y~p6'1} KEvtx0'1)vàç èx. • • • • • aw6Etç 6Eotç awt~pat
est extrêmement rare de trouver le chiffre d'une date gravé voa<dv • • • • cPovrpoç ••••
isolément sans le mot l-rouç ou le sigle L Il ne faut donc voir
dans ces lettres que l'abréviation d'un nom propre, comme Tt- 'Hy~pa'IJ est un solécisme pour &v·~yEtpEv. On remarquera
ypcfv'l)ç OU 1\yi),),t?ç, l'orthographe KEvcx6'1)voç au lieu de K1XviX61)voç.

2340 a.
2344.
Copie de M. Wetzstein, n° 190.- Dans la maison ùu scheikh, sur une
base. Copie de l'auteur. - Dans une cour; belles lettres en relief, dans un
encadrement.
Av p. Mocx[pgaoç E>cxtp.ou Bcfôp[ouJ ltptÀ[o]'ttp.·~acxto [*] 7tEvtcxxoo-tcx
È.x TOU ••• ,

Le nom propre Bcfopoç se trouve dans une autre inscription La lettre oméga a ici la forme n qu'on rencontre très-rare-
de Kanatha (n° 2354). ment dans les inscriptions du Haourân; l'inscription est donc
assez ancienne. Il ne faut pas confondre le nom propre Xcfcxp.-
tJ.oç, dont il y a d'autres exemples (nos 2210, a, 25!5), avec
XMp.p.'t)ç que nous avons rencontré au no 2330.
2311.

Copie de l'auteur. -A l'odéum, au bord du ravin qui longe la ville.


L'inscription est gravée en une seule ligne sur tout le pourtour de
la première as ise au-dessous des gradins. Il y a au milieu du demi- 2345.
cercle une lacune de onze lettres environ; le haut de l'assise manque,
CopiP. rle l'auten~· . -Dans la maison du scheikh Hus ein, sur une base
mais, comme la moulure inférieure est interrompue, il est probable qu'il
carrée, brisée par le haut.- Wetzstein, n° 191.
y avait Ut une statue ou un autel; dans ce cas, il ne manquerait que
les lettres Ek. Les lettres sont belles ct ont quinze centimètre de
hauteur. - Co1'JltlS lnsct. Gl'., iüi4.
·o Ôûvcx] ciq~tlpwasv [ ·1-~v zwpcxv .crû[ v] T0 ~(J)P.0 't~ xupt~ AÛ'IJV~
l'o~p.tx(·!'l lx. ,.{;iv lôiwv p.v·~p.·IJç )(cÎptv.

'Aytx6~ l\1;(0· 1\Icfpxoç ÛvÀ7ttoç Aucrtcxç 'Ixtxûpou 7tpoEopoç iqnÀontp.~­


Le surnom local d'Athéné est nouveau.
aiX-ro -.~ yÀuxutcf-r·0 7ttx-rptot [Èx] •wv !ô[cùv dç 't'o x-rlap.r~. --:ou 6E~'t'poEtÔouç
&ôdou ô[·'lv]cfpttx !J-Uptrt, * M, sù-ru/_&)ç XIXt xccÀwç.

Le chiffre des deniers est répété deux fois, d'abord en toutes


2346.
lettres, ensuite en sigles. Le mot 'lxcxùpou est certain; c'est le
nom du père de Lysias. Copie de l'auteur. -A l'église, pierre brisée et employée dans le mur
d'une maison; les lignes ont complètes à droite.

• • • • • • • • voç oùe-.pcxvoç i\lcf·1ou


•••.•••• o; Eùad:iwv È[ rpt]Ào-
[ •tp.·~~IXto Èx .. wv îà{r·,Jv.

EXI'LIC .\TION DES INSCI\IPTIONS, T. Ill. 68


PARTIE VI. SYRIE.
538
23()0.
2347. 1
Copie de l'auteur. -Dans une cour, près du no 2329, au-dessus de la
Copie de l'auteur. - Au-dessus de la porte d'une cour; belles lettres 1 porte d'une écurie. Inscription très-bien conservée.
assez grandes.
KÀo:uÔtoç 'HÀtÔÔtt)poc; IIMxov p.&ytcr-rp~c; 7tpo:-rwpbu 9· Cf• (()ow(x·'lç
lx.ncro:v, x~ eùtvzhw ôt& 'lt:xv-roc;.

OÀ&xoc; est le nom du père d'Héliodore ; ce nom assez rare


2347 a. était porté par un évêque de Gérasa, mentionné dans les Actes
du concile de Chalcédon (Mansi, t. VII, p. 1.67). Je ne saurais
Copie de M. Wetzstein, no 193. - Sur un fragment de colonne, tombé expliquer la nature des fonctions remplies par Héliodore ; si
dans le ra,·in qui longe la ville, près de la maison du scheikh. l'inscription n'était pas parfaitement conservée, et d'une lec-
ture certaine, je proposerais de lire 'ltop-r(J)ptov au lieu de 7tpe'tw-
p(ov; les fonctions de magister portorii sont mentionnées dans
d'autres textes. Quant aux lettres cpcp je n'en vois pas d'expli-
cation plausible.
2348.

Copie de l'auteur. - Sur une des faces d'une stèle octogone. 2351.

'Poucpoc; Ilpo>tÀ~wvoc;, twv Mowwmôcfvov, o:ùcrd)wv dvi6"f}XEV. Copie de l'auteur. - Dans une cave servant d'étable. L'inscription a est
gravée en relief et n'a pas été achevée; l'inscription b est sur la mème
l\lov~txo:(ô~voç
est le nom d'une famille ou d'une tribu; voyez pierre à droite de la première et gravée en creux assez légèrement;
les notes des no$ 2251, 2258, 2339. entre les deux, il y a un creux dans la pierre.

Tt6ipwç KÀo:uôwç No:-r&p"f}ÀOÇ crtpo:to:ucrctp.evoc; oexovpttt)'J -r[~ç] w


&.'Arxc; •••
2349.
Le lapicide paraît avoir fait deux essais qu'il a ensuite aban-
Copie de l'auteur. - Sur le linteau de la porte d'une maison antique, tt donnés; en réunissant les deux on trouve le texte ci-dessus.
sa place originaire; inscription bien conservée. "'AJrxc; est le mot latin ala, au lieu de etÀ'lJ.

<l>Àwpwto:~voc; &ptcr't'oc; <iv·~p xcù fmdpozoç dÀÀt.Jw


éf.xov lôo:fp.cx:to -rovôo: p.o:t' o:ûûd·l}c; crocpt·l}ç ·rr:t.L
2352.
To:t est une faute d'orthographe pour -.i.
Il est assez probable que ce Florentinus est le personnage de Copie de l'auteur.- Dans l'écurie d'une maison où se trouve une statue
ce nom dont on voit le magnifique tombeau à Pétra, et dont mutilée; fragment en grandes lettres.
l'inscription funéraire est ainsi conçue: [L. Ge]minio? L. f.
Pal. Sexto Florentino, Ill viro aur. arg. jlando, trib. milit. cl1tmxoL
leg. 1 Minerviœ, q. prov. Achaiœ, trib. pleb., teg. leg. Vllll
Hisp(anœ) , procas. pr. [Nalrb(onensis), leg. Aug. pr. pr. prov.,
A[t]ti[cus] patri pi[issim]o, ex testamento ipsi'lts. La légion neu-
vième Hispana fut détruite ou dissoute probablement sous le 2353.
règne d'Hadrien (Borghesi, OEum·es complètes, IV, p. 1.10 sqq. ),
de sorte que Florentinus dut gouverner l'Arabie au plus tard Copie de l'auteur. -Dans le mur d'une maison où j'ai logé; l'inscrip-
sous Antonin le Pieux. A cette époque Kanatha faisait partie de tion est bien conservée, et elle est complète tt droite el en bas.
la province de Syrie, et il est possible que Florentinus y ait fait
•.•. 'Hvnyoc; M(wwc; m~x.
construire une maison pour passer l'été et échapper à la cha-
leur accablante des plaines de la province d'Arabie; cette sup-
position s'accorde avec le fait que ce légat mourut apparem-
ment dans l'exercice de ses fonctions et sans doute de maladie.
2i$54.
Le texte de l'inscription de Pétra qu'on vient de lire a élé
restitué par M. Léon Renier, d'après une nouvelle copie faite en Copie de l'auteur. - Au-dessus de la porte d'une maison, dans un en-
1.865 par l\'I. le marquis Arconati. cadrement.

1
Br.fôpoç ~Wpov -rou xcxt
ÈJtOl"f}crEV,
SECTION IV. BATANÉE. - XXXV. KANATHA. 539
2355. 236i.

Copie de l'auteur. - A côté de l'oJéum; grossièrement gravé. Copie de l'auteur. -Au-dessus de la porte d'une maison, dans un en-
cadrement. Cette inscription est attribuée par erreur à. Zora,·a dans
Mc.fyvoç Av~ou oixooop."'}(H.v -.à fLV"IJ!J.Etov.
le Corpus Insa. Gr., 9!47.

2356.
Bien que cette inscription soit l'épitaphe d'un évêque, elle
Copie de l'auteur.- Au-dessus 1le la porte d'une maison, clans un en- ne porte aucun signe de christianisme; elle peut avoir été gravée
cadrement; grande belles lettres en relief. - Cette inscription a été avant la paix de l'Église, ou bien les emblèmes chrétiens se
attribuée à. tort it Zora'a dans le Co1'pus insCI'. gt., 45G7. trouvaient peut-être sur d'autres parties du monument auquel
elle appartenait.
Maximianopolis est une ville de la Palestine, située entre
Césarée et Megiddo; l'Itinéraire de Bordeaux la place à dix-sept
milles de Césarée. Des évêques de Maximianopolis assistèrent
23r>7. aux conciles de Nicée et de Chalcédon, et au concile de Jé-
rusalem tenu en 536 (Reland, Pal33stina, p. 89:1 ; Lequien,
Copie de l'auteur. - Au séraï, sur une pierre tombée; grandes lettres, Oriens Christianus; Mansi, t. VII, p. 150). Notre inscription
bien conser-vées. est la première, je crois, où le nom de cette ville est mentionné.
Je dois ajouter que parmi les suffragants de l'archevêque de
d lfl- ]EÀÀEv ~À"f..oc; ~v-.cxcp~[ vcxt Bostra, qui figurent dans les Actes du concile de Chalcédon
• • •• x·'ivx.pcx'tE"IJ? p.ovotc; ••• .. (jJfansi, t. VII, p. 167), il y a un évêque de Maximianopolis, et,
s'il n'y a pas d'erreur dans les copies, il faudrait admettre
l'existence d'une seconde ville de ce nom, située dans la pro-
2358. vince d'Arabie; voyez les notes du n° 2413. Enfin, il y avait
une troisième Maximianopolis dans l'Osroène, qui fut rebâtie
Copie Je l'auteur. - Dans la mème cour que le no 2353; pierre brisée par Constantin et qui abandonna son nom ancien pour celui de
par le haut. Constantina (Malalas, Chronographia, XIII, p. 323, éd. de
Bonn) .
• • • xov crc.fÀcx0ov, 7tOÀÀ~ ..~ l-t-lj.

Sur cette formule, voyez les notes du no 1830. Le mot crrùr.t.-


Oov ou r.t.),cxOov se trouve aussi dans une inscription d' El-Kefr, 2362.
no 2294.
Copie de l'auteur. - Au séraï, sur le mur à droite de la porte de la
grande salle; grandes })elles lettres allongées; inscription très-hien
conservée. Au mème endroit, sur le mur à gauche de la porte, il: n
2359. eu une autre inscription eu caractères semblables; mais elle a été
martelée et on ne voit plus que quelques lettres douteuses. - Coi]IIIS
Copie de l'auteur. - Sous une voùte et au-de:;sus d'une petite niche; Inscl'. 61·., 8799.
grandes helles lettres. - Porter, II, p. 110.

c>est-à-dire :
l\I<Xxcxp est employé ici comme ·~pül<; sur les monuments funé-
raires de l'Asie Mineure.

Cette inscription devait faire partie d'un texte plus considé-


rable; car, telle qu'elle est, on n'en voit ni le but ni le sens. Le
2360. siége apostolique est sans doute celui d'Antioche.

Copie de l'auteur.- Dans le mur extérieur de la tour ruinée qui sc tromc


it l'est du séraï; grandes lettres. - Cyril Graham, loc. cit., p. 29:5.
2363.

Copie de l'auteur. - Dans une maison :;ituée eu face de celle ol1 Sl'
Nous retrouverons la même formule sur un monument de trouve le u 0 22~2. La croix. est une croix latine it branches inégale~.
Jledjdel (n° 2406).
'I;_6uç.

Tout le monde connaît la signification symbolique de ce mot


68.
540 PARTIE VI. SYRIE.

composé des initiales des cinq mols, '1-'icro'Vç Xp~crtoç Ehoü Yîàç de trois mille Iduméens qu'Hérode avait établis sur la lisière
.l:w-r'lÎp. de la Trachonite pour assurer la tranquillité du pays, troublée
par les révoltes de ses sauvages habitants; je ne serais pas
éloigné de croire que la colonie avait été placée à Kanatha, la
position étant centrale et bien choisie pour dominer le pays
(Jos., Ant. jud., XVI, 9, 2).
Une particularité intéressante se rattache à la découverte de
XXXVI. ce monument. Lorsque l'inscription apparut au milieu des dé-
combres, nous conçûmes l'espoir de retrouver la statue et d'en-
richir le Louvre d'un monument d'un grand intérêt, d'un buste
authentique du roi Hérode; mais il fallut bientôt renoncer à
cette espérance. Les autres bases que nous avions découvertes
étaient encore à leurs places sur le parvis du temple, et les
2364.
statues qui les avaient surmontées gisaient en morceaux sur le
Copie et estampage de l'auteur. - Sur une base trouvée devant le dallage, brisées dans la chute générale de l'édifice; celle de la
temple, à droite de la porte; le pied de la statue était encore adhérent statue d'Hérode, au contraire, à laquelle un pied adhérait en-
à la base. Inscription très-bien conservée. core, avait été arrachée violemment de sa place et la statue
avait été brisée en mille fragments, évidemment par la main
Brt. ]crtÀû ·HpcÛoEL xupÎ~J '06rt.tcr~'t'oç .l:l)(ooou ge.flXtX 't'ov &vopt&v-.rt. 't'rt.tç de l'homme; cette destruction était sans doute l'œuvre des pre-
È(J-tXtÇ ocmc<vat[ ç. miers chrétiens qui avaient voulu venger le massacre des inno-
cents sur l'effigie du meurtrier.
Les ruines de Sî'a, en arabe c..-:.-,
sont situées à une demi-
heure environ de Qanawât, en remontant le wadi Qanawât, sur
le sommet d'une petite colline, au pied de laquelle jaillissent
des sources assez abondantes. Lorsque je les visitai pour la pre- 2365.
mière fois, on n'y voyait qu'un monceau informe de pierres tail-
Copie de fauteur.- Sur une architrave qui a fait partie, soit du temple,
lées, à moitié recouvert de brou~sailles, comme il y en a tant
soit de quelque édifice contigu. La pierre était brisée en trois mor-
dans le llaourân, et, après les avoir parcourues, plutôt pour ceaux. Belles lettres régulières.
l'acquit de ma conscience d'archéologue que dans l'espoir d'y
trouver des monuments intéressants, j'allais redescendre la 'E1rl. ~cxcra,Éwç ruyriÀou 'Aypt7t7ttX cptÀox.rt.Îcrrt.po~ EOcrEbou~ xcxl. cp~Àopw­
colline pour retourner à Qanawât, lorsque j'aperçus au milieu p.rt.[î]ov, -rot> ~x ~cxcrtÀÉto)Ç p.EyofÀou 'AypÎ7t7ttX cptÀox.rt.tcrrt.poç EÙcré;ovç xrt.l
des décombres un fragment d'inscription nabatéenne; je me [qn]ÀoptoJ(J-tXtou, 'A cp !X pEÙç &7tEÀEu0Epo~ x.rt.t 'Aypt7t7trt.ç vtn; &vi6·.<jxrt.v.
remis à examiner les pierres voisines avec grand soin, et je ne
tardai pas à trouver d'autres fragments nabatéens et un mor- Cette inscription est importante parce qu'elle donne pour b
ceau de l'inscription d'Agrippa II (no 2365). Le lendemain, de première fois la série complète des titres adoptés par les deux
bonne heure, je revenais à Sî'a avec mon compagnon de voyage Agrippa; nous réunirons ici tout ce que les médailles et les
M. de Vogüé, et après un examen attentif des ruines nous ré- inscriptions fournissent de renseignements à ce sujet.
solûmes de faire déblayer l'édifice qui couronnait autrefois la La famille d'Hérode le Grand était entrée dans la gens Julia;
colline, et dont les fragments aperçus la veille nous révélaient c'est ce qui résulte clairement d'une inscription d'Athènes en
l'importance. Nos fouilles eurent un plein succès; elles mirent l'honneur de Bérénice, fille d'Agrippa Jer: •o o'lj!J.o; 'IouÀ[e<v Be-
à découvert un temple contemporain des rois Iduméens, et pEvEÎx"')v, ~cxcriÀtcrc;cxv p.EyaÀ"')v, 'louÀÎou 'Aypt1r1rcx ~acrtÀlt•)Ç 6uye<-rspa,
présentant des détails architectoniques du plus grand intérêt xrt.l p.EyriÀtoJv ~acrtÀito>V EÙEp'(Etwv "'ljç m)ÀEwç Kx.·tovov (Corpus inscr.
(voyez M. de Vogüé, Architecture de la Syrie centrale, pl. 2 gr., 361). Le même fait est attesté par l'inscription cl'Éïtha,
et 3), ainsi qu'un certain nombre d'inscriptions grecques et na- que nous avons publiée plus haut (no 2112): 'E,.'t ~rxcrtÀÉt•{ç 'lou]-
batéennes. Hou J\.ypt7t7tet,
Les formes des lettres de notre inscription sont remarqua- Le prénom cl'Agrippa H 6tait Marc us, en souvenir de Marc us
bles; tandis que les lettres de l'inscription d'Agrippa II ont en- Agrippa, l-'ami œHérode; on le trouve sur une médaille à la lé-
core à peu près les formes de J'époque dite macédonienne, gende ~rt.crtÀÉoç (sic) Mripxou 1\.yp[rmou (Mionnet, Rois de Judee,
celles de l'inscription d'Hérode affectent déjà les formes de la no 100) et je l'ai rencontré dans une inscription d' Helboun, qui
décadence, c'est-à-dire les formes qu'on rencontre partout en peut appartenir à Agl'Ïppa Jcr aussi bien qu'à son fils, mais plu-
Syrie à partir de la fin du premier siècle de notre ère. tôt à ce dernier : 'E1r't ~e<crtÀÉoç (sic) !JE'fcXÀou 1\l&px.olu ••••• cpt-
L'Hérode de notre texte est le grand Hérode, le chef de la Ào]xrxtcrCt.poç xrxl cptÀ')pWfLtxtwv (no 2552). ll est probable que le
dynastie iduméenne, car aucun autre prince de ce nom n'a prénom d'Agrippa Jer était aussi Marc us, mais il ne se trouve
régné sur la Batanée. En effet, après sa mort, cette province sur aucun monument certain de ce prince.
fit partie des États de son fils Philippe, et ensuite appartint suc- · Quant aux titres de f1.Éyrt.ç et de cptÀÔxrt.tcrcxp, notre inscription
cessivement aux deux Agrippa. Ce monument r:st donc le pre- montre qu'ils furent portés par les deux Agrippa; les médailles
mier où Hérode soit mentionné, et le mot xup{c:-> montre qu'il a de Césarée les avaient fait connaître pour Agrippa Jer (Mionnet,
été élevé de son vivant. Il ne serait pas impossible que les monu- Rois de Judée, no 87. Cette pièce a été mal décrite par Mionnet;
ments de Sî'a eussent été élevés par des membres de la colonie sur l'exemplaire du cabinet de France, qui paraît être unique,
SECTIO~ IV. BATANÉE. - XXXVII. DEIR- ES- SMEIDJ . Mi
la légende est BACIAEYC MEr AC ArPIDDAC <l>IAO - 2368.
I<Al CAP). Les titres Eùcr&~ç et cptÀopwp.cu oç, communs aux deux Copie de l'auteur. - Sur une corniche ornée de pampres et brisée en
rois, se trouvent aussi ici pour la première fois; les monnaies deux morceaux.
n'en font pas mention. Dans l'inscription de Kanatha (no 2329)
les titres sont probablement les mêmes qu'ici, sauf celui de McxÀE(zcx6o~ A ~[ cr Jou 'tou MoatÉpou.
ElJO'Eb~Ç.
Les titres du père et du fils étant les mêmes, on ne peut en
tirer une règle pour distinguer les monuments de l' un de ceux 2369 .
de l'autre. Comme Agrippa II a régné beaucoup plus longtemps
que son père, la plupart des inscriptions doivent lui apparte- Copie de l'auteur. - Sur une autre corniche pareille, en deux morceaux.
nir, et on ne peut revendiquer avec certitude pour Agrippa I
que celle d'El-Mouschennef (no 2211), où on ne donne au prince l\1cxÀEfxcx6oç [M]oatÉpou.
aucun titre, et celle d'Aqraba, dans le Djédour (no 2413 b), Malichathus, fils d'Ausus _. est le neveu ou le petit-fils de
qui est dans le même cas. Je termine cette note en donnant Malichathus, fils de Moreérus.
l'indication de toutes les inscriptions de Syrie où il est fait men-
tion d'un des rois de la famille iduméenne : n° 5 2112, 2135,
22H, 2329, 2364, 2365,2413 b, 2552, 2553.
2369 a.

Copie de l'auteur. - Sur un fragment de la base d'une petite statue;


2366. l'inscription s'étendait probablement sur les quatre côtés de la base.

Copie de l'auteur.- Sur un piédestal, trouvé devant le temple; l'ins-


cription est dans un encadrement de forme particulière.

'0 ~~fLO; o'tWV 'Obcwr'Y}vwv È'tdp:r,crEv l\fcxÀEix.a6ov MocxtÉpov 6mpot-


xoÔOfL~crcxvn (sic) 'tO hpov &pa't~Ç 't'E xcxl EÙcrébatcxç x&.pw.

Sur une base encore en place sur le parvis du temple, et qui XXXVII.
supportait autrefois ce piédestal, nous avons trouvé une ins-
cription araméenne qui est la traduction de :celle-ci. Les mots
O~fJ-OÇ 'ObcxtO''YjVWV sont rendus par Ii'\Z1'::l'l1 s~, et les noms propres DEIR- ES-Sflfl~"IDJ.
sont écrits ï:. n;:,~So ii~'Sll~ ; voyez l\1. de Vogüé, Inscriptions
du Haourân, no 3. Les 'Ob(X~<nJvo( étaient sans doute les habi-
tants de quelque bourgade voisine de Sî'a; on trouve parmi 23ï0.
les noms de peuplades de la péninsule arabique des noms sem- Copie de l'auteur. - Sur une pierre tombée, dennt l'entrée de l'en-
blables, tels que 'Abacr'Ylvo(, B'Xcrtvvo( (Steph . Byz.). Voyez aussi ceinte. L'inscription est dans un encadrement et très-bien conscr·yée.
les notes du no 2287. Lettres en relief.- Porter, Five years in Damascus, Il, p. 8().
Les trois inscriptions suivantes se rapportent ·au même 1\fali-
chathus et à son neveu ou à son petit-fils, qui avaient bâti le
temple en tout ou en partie.
Les ruines éle Deir-es-Smeidj sont situées dans la vallée au-
d.::::;sous de Kanatha, à une demi-heure ell'riron de la ville, au
milieu des arbres et de la verdure; elles consistent en une
2367. grande enceinte rectangulaire, ou périb~le,, qui emb:asse quel-
ques monceaux de décombres . Il y avmt la autrefOis un sanc-
Copie de l'auteur.- Sur une base encore en place sur le parvis du tuaire où les populations des environs venaient célébrer leurs
temple. Lettres de 3 centimètres. fêtes; et elles ne pouvaient mieux choisir, car on y trouve de
l'eau et de véritables arbres, deux choses assez rares dans le
~EEt"l]vwv -.o xotVov Lti]vÉO.,.Jxcxv M(XÀEtxa[O]cr Aucrou •ou Mocxt[Ép Jou,
[ 8't't xcx't'EcrxE01'1.Jcrl'1.ç -ro ia[ po v ? xl'1.t -to ]v mpl cxih[à 7tcfv-.a x6cr ]fLov. pays.
Les l:ocxo'Y}vof sont les habitants de ~o'-<oa ou Soueida, et dans
L'inscription se termine par les lettres M 0 N, de sorte qu'on une inscription de cette ville (no 2307) nous avons vu qu'il était
ne peut guère restituer autrement qu'en admettant l'emploi de probablement question des rapports entre Kanalha et Soada.
la seconde personne du verbe, xa-rEmw)rxcrcxç, comme si l'auteur Notre inscription prouve que les habitants de Soada venaient
de l'inscription s'adressait directement à Malichathus. Le mot célébrer une fête dans ce sanctuaire dépendant de Kanatha, le
hp6v est un peu court pom la lacune qui existe sur la pierrn. 30 du mois Loüs de chaque année.
~EEt1Jv6~ est l'ethnique de ~dcx, Sî'a; dans une autre inscrip- Le nom moderne des ruines s'énit en arabe r~ 1;~:J, ainsi
. tion nous trom·crons la forme ~Et·r1 voç (no 2418). que me l'a assuré un jeune écrivain arabe de Qanazrât.
54~ PARTIE VI. SYRIE.

2371. Le dieu Oùcxa1Xtcf6ou ou OùcxaEcf6ou est assimilé, dans l'inscrip-


tion suivante, à Théandrios ou Théandritès, autre divinité na-
Copie de l'auteur. - Su1· une pierre tombée du haut de la porte ùe batéenne mentionnée dans plusieurs inscriptions du Haourân;
l'enceinte.
voyez les notes du no 2046. Pour la terminaison , on peut com-
parer le nom d'une autre divinité locale que nous rencontre-
rons plus loin, 6soç AIJfl.ou (nos 24~5, 2456).

2374 a.
XXXVIII. Copie de Seetzen. - A l'intérieur d'une maison, dans une chambre
obscure; je n'ai pas retrouvé cette inscription. - Corpus Inscr. Gr.,
4609, et Add. p. H8i.

·r1t'~p crw't'·l)ptaç -.wv] Aù-ro[xp }x(-;-op(dv) M. Aùp"I]Àtou 'Av't'(I)Vtvou xal


rr. ~E1t''t't[p.t]ou [fÉ't'<X KatcrcXp<dV] !Ebb. Eùac.6l 6]. Oc.<;i Où[ Jcrecf6ou 1t'!X-
(X

'tP0~) @c.avôpt~) 'IotlÀtoç Ilpox .•... €'t's[À ]t(I)O"E ['t ]~[v J 1t'UÀ''l[v....•.•
2372.
Voyez les notes de l'inscription précédente. Les empereurs
Copie de l'auteur.- Sur l'ante ùe gauche du temple corinthien; ins- sont Caracalla et Géta, et l'inscr·iption a été gravée pendant le
cription complète et très-bien conservée. La même inscription était court intervalle qui s'écoula entre la mort de Septime Sévère et
répétée sur l'autre ante, mais il n'en reste que la moitié de droite. -
le meurtre de Géta.
C01pus Insc1·. G;'., 4G08.

'Y1t'~p a<d't'"l]ptcxç xup[ou K1Xiacxpoç 'Anwvdvou IE6cxa-ro'ù Eùad)ou(ç),


Oùcfôo"I]Àoç Mcx6dou -.ou Oùa(ô)ô·~Àou -r~ç 1t'cxpcxa-.cfôw; xcù xtov (t)'X xcx\. 2374 b.
-.[à] €mfvw cdhwv €mcr't'uÀtiX xcxt xcxÀt(à)ç €x -.w(v) ïê{wv €1t'O"IJcrsv trouç
Copie de Seetzen. -Dans une maison. -Corpus lnscl'. Gr., 46-IO, et
tô' Av't'wvstvou K(cttcrC(po)ç.
Add. p. H8L
Les fautes d'orthographe sont sur la pierre. A la sixième <y7!~p O'W't"l]pt<Xc; x~ vdx[ 'Y)c;] 'tOÜ xup(ou ··~p.wv Aû't'[ oxp]. l\1. Aûp. l:s-
ligne il y a xiXÀtç, et non tf<XÀtÔ<Xç. K<XÀtcf signifie une niche pour ou·~pou 'Av't'(tJVst\IOU "COV ~wp.Ôv otx[ooop.·ljcrê MJ. Aû p. 0u),1tt[0 ]ç l:~pp~voc;
recevoir une statue. L'inscription est datée de la quatorzième [cr]'t'p(cx't'tW't"r)Ç) À(sytwvo;) '( Ku(p·ljv<X'ix.~ç) '1\.v'tW\It\ltiX\I~Ç [~]x 't'&"lv ~ÔtWV
1

année du règne d'Antonin le Pieux, qui correspond à l'an 151. ÈÇ ÈnoÀ[~ç l:.Jabdvot~ 1t'<X'tpoc; aû .. oü.
Une inscription bilingue, dont nous avons déjà parlé (voyez
les notes du no 2329), nous a conservé le nom ancien d"Atîl~· Inscription en l'honneur de Caracalla, qui prend assez sou-
il est écrit "AOêtÀa en grec, Athela en latin. Voici les portions vent le nom de Severus, sur les monnaies des villes grec-
essentielles de ce texte : 'Ev6aÔE xû-.at 0cûp.oç 8 xiXt '[ouÀw.vàç ques, ainsi que sur quelques monuments épigraphiques; voyez
l:ac;(ôou 'Aas~À'Y)voç, ~ouÀ~u ..~ç 7toÀ{-.·'lç 'të K<Xvw6<X[[ wv] ~[1t'e<pzs[o:ç] no 2512. Nous avons déjà rencontré une inscription où la troi-
l:uphjc;, Diis Manibus Théemi Juliani Sati fil., Syri de vico sième légion Cyrénaïque prend le surnom d'Antoniniana
Athelani, decurioni Septimiano Canotha. Thœmus était natif (n° 2331, b).
d'Athila et sénateur ou décurion de Kanatha; Athila était un
village dépendant de cette ville, dont il n'est éloigné que d'une
bonne demi-heure de marche. 2374 c.

Copie de Seetzen. - Inscription bien conservée. - Corpus Inscr. G1'.,


4611.

~373. OùcfÀ"I}ç l\1[a]Ç(p.ou &xoÀoû6t•)Ç ÔtcxO~x·~ Z't}voôwpou &ôc.[À]<pou -.à &vcf-


À(tJp.<X -.ou Èpycxcrt'l)ptou ~owxsv.
Copie de l'auteur. - Sur l'ante de droite ùu second temple, au nord du
village.- Corpus Inscr. G;·., 4G07.

237o.

Copie de l'auteur. - Dans le li,,àn du scheikh, sur un petit cippe;


inscription mal gra>éc. - Wetzstein, no 187.
2374. 1
Kpovoç, Kaa<rtOÇ XIXt
1 ' '~
a ~
\IOUVOÇ < '
ULO~ 'A
t\. vouvou iX\IEuEXIXV.
' 'Il

Copie de l'auteur.- Au-dessus de la porte d'une maison; inscription mal


gravée, mais bien conservée. Nous verrons plus loin (no 2344) un autre monument du
culte de Kronos.
'0 ÔEivet x]et.l Bfopo~ u\ot 1\ouEtÔou Xdpou o~xoôop.·tjcra.v ·r~v m)À·I)v
xr.<( -.& a-rÉy"IJ whou 6Ei!l 00a-J:wx6ou Èx. [.. ](;)v lo[wv 'tsq.~.~ç zc;(pw.
SECTION IV. BATANÉE. - XXXIX. SÉL.iEMA. 543
2376. 2381.

(.;opie de l'auteur. - Dans l'intérieur d'une cabane, en grandes lettres. Copie de l'auteur.- Sur une pierre tombée dans les ruines d'un grand
tombeau carré à l'est du village. L'inscription est dans un encadre-
l:uv1tocn (o)v. ment. -Porter, Journal of the American Oriental Society, 1855,
p. 185; Transactions of the Royal Society of Literature, V, p. 217.

1\lv~f'-cX fl-E op~ç mptx(XÀÀÉç, &oŒtfJ-OV c:xHv OOt't<XtÇ.


zcr't't. M. p.ou x.rt6umpea mÀwtw~ ô611-oç ~7tÛç ·
·Pou:p'lvoç ÔÉ "'"' ST~uÇe, ÛEOU o' tO'r"'}'n 'tÉ-r<XYfJ-IXt
XXXIX. Y'YJpcxÀÉouç UÇ(Xcr6~t, (h(tp vÉov o~7to-rs 7tcX\17t(XV •
, \ ô' ·'1
EtfJ-t rtAU7tO'trt't"OÇ X ÀtVHjp
1 ' 7tiXV'tEO' 0' tV E'rOtp.Oç,
1 ( ) ( ~

f U~et:O't 6' uÎuJ\/OtÇ 'tE 7tOÀÙ 7tpW'tt y~p.:xç tOUO'tV.


SELJEMA (SLEIM). l:cfôoç NEo7toÀh1jç otx.oÔO!J-'YJaEv êthux.wc;.

Cette épitaphe métrique est une des meilleures que j'aie ren-
2377. contrées dans le Haourân. 'Em~; et 7tpw-.( sont des fautes d'or-
thographe, pour (Xt7tÛç et 7tpo'tL Sur les tombeaux servant aussi
Copie de l'auteur.- Fragment tombé d'un grand édifice, du côté de colombiers, voyez les notes du n° 2145.
oriental du village. La ville de Néapolis, d'où était originaire l'architecte ou l'en-
trepreneur du tombeau, est sans doute la Néapolis d'Arabie,
qui envoya un évêque au premier synode de Constantinople et
Ce fragment nous donne l'ancien nom du village; comme au concile de Chalcédon, et qui est mentionnée dans le Synec-
pour la plu part des localités du Haourân, le norE moderne démus d'Hiéroclès; on n'en connaît pas la position. Voyez les
n'est que la dénomination ancienne, très-légèrement altérée. notes du no 241.3.

2382.
2378.
Copie de l'auteur. - Dans la maison du scheikh.
Copie de l'auteur. - Surl'extrémité de droite du linteau de la porte du
même édifice; le reste du linteau est tombé. Grandes lettres. Ky'. 'AÀÉÇ(Xvôpe 'AÀeÇcfvôpou' O''tpiX'tLW'trt, rX7tOO'YjfJ-E, au>pE, x.c<LpE, EU-
eufJ-E. Kàv 'ti{) ev'YJ'ti{) 7tpomepx.ofl-EV0l oouv~t 'tOtÇ yEvv·~cretcrL. "'Ap.p.wv
~-~";"(l), ••••

Sélrema était une x!IJfJ-"IJ, et non une 7tOÀtç; en effet, les ruines
Le chiffre au commencement indique le nombre d'années
sont peu étendues.
qu'avait vécu Alexandre. Le lapicide a écrit 7tpoE7tapx.of1-EVot pour
7tposm:px.op.av~Xt. On ne voit pas trop ce que signifie à la fin l'invo-
cation au dieu Ammon, sur un monument funéraire; mais nous
23'79. en avons déjà rencontré une semblable, "AfJ-p.wv vtx~ (no 2313).
Copie de l'auteur. -Sur les deux extrémités encore en place d'un autre
linteau du même édifice; les morceaux elu milieu se trouvent proha-
blement dans les ruines d'une maison qui est au-dessous.
2383.
Les lettres cr'rp doivent appartenir au mot &v'rtcr't"pcf-r·IJyoç, et Copie de l'auteur.- A la maison du scheikh; inscription encadrée.
l'inscription contenait probablement le nom d'un légat impé-
rial.

2380.
2384.
Copie de l'auteur. - Dans une cour.
Copie de l'auteur.- Au même endroit; fragment.
Mv·r1crt]6wç 0[ od!'-]ou l7ttÀsx.•[oç] x.tXt tspsÙç •wv [6ëwv J xuptwv '1\v:w-
, ] X!XL\ [K Op.fJ-000
VE [ WOU '"' ] UEX
, 't"W~[ V']"'
t Ot(!)V 't"O, tX"(~Afl-(X
, , , 'fJ 'YjX.SV EUO"E
~VE , (e~OluV.

l:-rprt't"tti>-r'Y)ç È7ttÀEx.-.oç signifie un soldat d'élite.


544 PARTIE VI. SYRIE.

XL. XLL

MERDOCHAooMARDOCHA
(MO[TRDOUK).
2385.
Copie de l'auteur. - Dans un encadrement, mal gravé. - Wetzstein, 2390.
no 194.
Copie de l'auteur. -Au-dessus d'une porte, dans une couronne. -
<Poücpoç d~Ôou xtxl uiot txÜ-roÎ.Î p.ovot XIXt l:ofJoÀ&611 J'epp.(XVOÎ.Î p.·f,-rYjp eÇ
Wetzstein, no 125.
îolwv xo1tov -ro p.v~p.tx ~1tol11cr~v.

Les fautes d'orthographe sont sur la pierre.

Le nom ancien de ce village, M&pôoxcc ou Mlpôoi(cc, se trouve


dans plusieurs inscriptions de Deir-el-Lében (no• 2393, 2394,
2386.
2395).
Copie de l'auteur.- Dans une maison; inscription encadrée et très-bien
conservée.
239f.
"'Oyepoç (Poucpetvou xrxl Meye61ç crup.ftoç XIXt (Poucpeivoç X(Xt @o:~p.oç
xo:l. 1\.p.p.wvt(o)ç u1ol xtxl Mtxv&cpt(o)ç Ôolvoç, oÔ-rot -ro p.vYjp.Eiov È~ e'tôtwv
Copie de l'auteur. - Fragment encastré dans un mur. Grandes belles
cXVÉ61JXIXV. lettres .

. . . . . . • • • • &v]ôpoç n cr(XotppCJ)v
2387.
. . . . . • • • xcc-r~] p.Éytxpov
Copie de l'auteur. - Sur un cippe; bien gravé. ..•••.•. 6vYj't'O ]tç &vcfntxup.o: p.Éytcr-rov
• .......... y]Eomovt'f]Ç.
~cXÔtxoç 'A6~p.ou.

Fragment d'une épitaphe métrique.

2388.

Copie de l'autem'. - Au-dessus d'une porte; très-grossièrement gravé.


2391 a.
+ 'Eypcf<p"'} 1\youcr-ro\vo[ç ••• ] Àcp'? l-rouç.
Copie de M. Wetzstein, no 124.- Sur deux fragments encastrés dan~ le
Le nom propre doit être Aüyoucr-rivoç; la date est tout à fait mur d'une maison nouvellement construite. Je n'ai copié que le pre-
incertaine. Le mot lypdcp'IJ se trouve dans d'autres inscriptions mier et le plus petit des deux fragments.
(no 2162).
'Eàv p.~ o xup[t]oç rpv[À}XÇ·~ 7tOÀLV, EÎç p.cf-r11[v ·~yp]u7tVYj<rEv orpu-
2389. Àcfcrcrwv.

Copie de l'auteur. -Au-dessus d'une porte; très-grossièrement gravé. Sur ma copie il y a EICM A à la seconde ligne. La citation
est tirée du Psaume CXXVII, v. 1.
+ ~~
""EpjtOÇ ~, tOU X'
1\f ':XXOoiX' ' <;:,'
op.pou OtXOoOp.êcrEV 'tOV
'
OtXOV.
,.

On remarquera la forme bizarre rles M.


SECTION V.

AURANITE.

1. la Trachonite, et Merdocha ou Mardocha, celui d'un autre village


presque au bas du versant occidental du Djebel Haourân; tous les
deux ont conservé leurs noms anciens, et sont à peu de distance
D.EIR-EL-LÉBEN. de DeiT-el-Lében; voyez nos 2417, 2390. Quant aux ruines qui
portent ce nom, elles sont situées sur un petit mamelon isolé au
milieu de la plaine; il y avait là autrefois un sanctuaire du so-
leil et un péribole, qui ont été remplacés par le monastère ou
2392.
deir, dont on voit maintenant les restes.
Copie de l'auteur. -Dans les ruines du Deir; inscription encadrée et L'une des tribus mentionnées dans ce texte se rattache aux
très-bien conservée. plus anciennes traditions arabes; les Xcxcr11-r1ivo( ou XcxcrE-r·'ivo(
rappellent la fameuse tribu des Azdes, qui joua un rôle si im-
portant dans l'histoire de la Syrie méridionale. La présence
d'une initiale aspirée dans le mot Xacr1j't'·flvo(, tandis que le mot
Le dieu AÔp.oç est mentionné dans plusieurs inscriptions de arabe .)j, n'en a pas, est certainement une difficulté, et je ne
Deir-el-Lében et de la Trachonite; voyez nos 2393 à 2393, 2441, songerais pas à établir cc rapprochement, s'il ne s'appuyait sur
24oo, 24n6. La forme araméenne du nom est A~p.ou; voyez d'autres considérations. La tribu azdite, qui avait quitté le Yémen
no 2455. Je n'ai rien trouvé dans les auteurs au sujet de cette
à l'époque de la rupture de la digue de Mareb, vint se fixer
divinité.
dans le midi de la Syrie vers l'an 205; elle avait pour chefs
Djafna, Moudjâlid, Aus et Khazradj; vers l'an 300 les descen-
2393. dants des deux derniers retournèrent dans le Hedjaz, mais les
autrPs restèr:.mt en Syrie et sont célèbres dans l'histoire sous
Copie de l'auteur. - Sur une grande pierre de quatre mètres de long, le nom de Ghassanides (Caussin de Perceval, Hist. des Arabes,
couverte de mousse et d'incrustations calcaires, gisant devant l'entrée V, p. 202, 2:12). Ainsi une portion des Azdites était établie dé-
des ruines. Il m'a fallu trois heures pour la nettoyer et déchiffrer l'ins- finitivement en Syrie depuis le commencement du troisième
cription. siècle; les Xcxan"']vof de Riméa ne pourraient-ils pas en faire
partie? Le nom de la tribu se trouve peut- être aussi dans un texte
'E7tt ùm:hwv 'tWV xup(wv -f}p.wv Kwva'tan(vou Aùy(o0cr't'ou) 't'Oc;' xat
d'Oumm-ez-Zeitoun (no 2547} et Xt:Xcre-.oc; se rencontre comme
KLÀ] (cwo(ou) Kwvcr't'CNt"(vou e[ùya]vecr-.cf-.ou K1Xtcrctpoç cx[l]t~>[VlWV] Aù-
nom propre (no 2544). J'ajouterai que le nom propre Ausos, en
yoÙcr't'WV, 1) cxÙÀ~ xalo •• • ••••• e(tç] -rov ~ecr7t6't"']V [xcx\] &v(X"')'tOV
"HÀwv 6Eov A~p.ov. Kcfcrcrt(o)ç M·:.t).lziX6oç x<ilp.(·'ic;) <Petp.lcxç cpuÀ(~c;) Xcx- arabe V-'1, était très-répandu dans la Batanée, mais il est vrai
cr"').-r1vwv, xcxl IlcxuÀoc; MaÇtp."Lvoc; xu'>p.("1Jc;) Mepo6xwv cpuÀ(~c;) Aûo"')vwv, de dire qu'on le trouve aussi à une époque antérieure à l'im-
'tO cr['tlyoc; lx] 6e!J-eÀ(wv [xc:\] 'tO 7tcxvp.eye6~c; x-.(crp.cx civ~ytpcxv &[ <pEtOwç] migration des Azdites (n° ~367).
U7t1j
< ( p] E't'1jCl'
' IXV't'EÇ 't'O
' V EIXU'
' tWV
.... zpoVOV,
, 7tpOVO!Cf
' A"uv-ou X(Xt' ,~ap.E ),ex'6 OU [<]
U 0 [~··
Uj Ces rapprochements n'auraient peut-être pas grande valeur,
tEpéltJV. si à côté des XcxcrE't1jVo( on ne trouvait des ~cf6cxot (no 2396); or
les Azdes étaient une subdivision de la grande race des Sabéens
Les consulats sont ceux de l'année 320. L'inscription est im- Yectanides du Yémen (ibid., Il, p. 46), et, quand on trouve les
portante à eause de la date, qui montre une fois de plus que deux noms réunis dans le même voisinage, il est difficile de ne
sous le règne de Constantin le paganisme était encore assez pas admettre leur parenté dans la Trachonite comme dans le
puissant et assez confiant dans 1'avenir pour élever des édifices Yémen. J'ajouterai qu'à peu de distance de Deir-el-Lében se
considérables. Ri méa est le nom d'un village situé sur la lisière de trouve un village appelé NedjTân, et l'on sait que ce nom est
EXPJ.ICATION nES INSCI\IPTIONS, T. HI. 69
546 l'ARTIE VI. SYRIE.

celui d'une ville célèbre dans l'histoire anté-islamique des Ara- 2397.
bes; voyez no ~43!. Quant à la tribu Aùô1Jvwv, je ne la trouve
pas mentionnée dans l'histoire arabe. Copie de l'auteur. -Au-dessous du u 0 2395. -Inscription mal gravée,.
mais bien conservée.

Aùp. f).c(xoç B~pvtxtlXvou X<~p.1Jç "l~vou? wpoiO!J-"flÇ xoôop.~c; · Aùf.


2394. Mov't'lXVOç A~aou xop."tlç P'l]p.~cxç opo't"OP,lJÇ xo~op.'l)c;, <fi"tlÀ~ç X'l)<J'l)'t"EVOv.

Copie de l'auteur. -Inscription encadrée et très-hien conservée. - Le nom du premier village "I~vou est très-douteux; on ne
Corpus inset. gr.~ 4::>00. distingue clairement que la lettre Y; le reste paraît avoir été
martelé. L'orthographe de l'inscription est tout à fait barbare;
Âtoç dvtx~-tou •H),(ou 6wu A~!J-ou ix-.(cr01J -.à mpd)ôÀwv .. ~ç ccÙÀ~ç en la comparant avec la précédente, on voit que les mots wpo-
ôtd. Kwrcr(ou l\fC(ÀtX_t~6ou xti>p.(-'lc;) Pstp.É1Xç xcxl IIcxuÀou M1XÇtp.tvou xJJp.'l}ç 'tOp."IJç ou opo-rop.1Jç et xo~op.·'lc; correspondent à 'iepo'top.eoç ~xoôO­
MC(pôoxwv, mcr't"wv. P."flO"Ev, et il est évident que l'inscription a été gravée par un la-
picide syrien qui ignorait le grec. <l>·'lÀ·~ X1J<rY}'tEvov est pour cpuÀ·~
Cette inscription est contemporaine de la précédente. Nous XctcrE't1JVwv.
avons rencontré le mot 7tta-rot dans un grand nombre d'inscrip-
tions, et en les comparant entre elles j'avais espéré pouvoir
déterminer à quelle catégorie de personnes et dans quel sens il 2398.
s'appliquait; mais je dois avouer que mes recherches n'ont
amené aucun résultat. Le mot est employé indifféremment Copie de l'auteur.- Sur une grande pierre renversée~ ornée d'une
dans des inscriptions païennes et chrétiennes, et paraît signifier couronne ct de deux ornements quadrilohes. Grandes lettre11.
homme de confiance, ou peut-être fidéi-commissaire.

Le dernier mot est dans la couronne. Cette inscription était


2395. gravée sur l'entrée du temple tournée sans doute vers l'Orient.
Nous avons vu à Soueida une inscription analogue (no 2315).
Copie de l'auteur.- Au-dessus du no 2397.

&t]oç dvEtX~'t"ou <HÀ(ou [6]Eo'ü Aup.ou Èx-r(a6·'l [&] ~wp.oç ôt~ K1Xacrlou
l\1ctÀtï_cf6ou XOJP,"flÇ Pt!J.Éctç XC(t P[ôolwvoc;? XC(t ot?l ITiluÀou MC(Çtp.tvou
xJJp.·IJç MEpooxwv, ma('twv).

Inscription contemporaine des deux précédentes. II.

KEFR-LAHÂ.
2396.

Copie de l'auteur.- Sur une grande pierre. 2399.

a. 'IouÀ. l\f&~tp.oç 'Op~~cévou xWp.1J<; PqJ.et.tiXç ÎEpo-rop.EOç o~xo~op.1JcrEv Copie de l'auteur. - Sur une grande pierre, servant de linteau à Ùne
<pu)3jç X1XcrE't"ljVWV. porte; inscription très-bien conservée; grandes lettres.- Corpus inscr.
gr., 4585, et Add., p. i 1R1.
b. Aôp. 1\[oui:}roç 'A-.[-rtxou p.·ljJ•poxwp.{lXç Bopsz~O l:C(6tl(IJV fE po-.[ o]-
p.eùc; olxoôop.1J<rE\I tfU),~[ ç AJùoijV[wv. <y7t~p at1)~"/lptC(Ç xiXt vctX"flÇ xiXl cxlwv[ou Ôt1Xp.ov~ç [-.wv xup(wv] ~p.wv
[Aù'tOXpcX•opoç r. 'louÀtou Oü~pou 1\lct~t(J-LVOIJ XlXt r. 'IouÀ(ou Oô~pou
La troisième ligne de l'inscription b a été effacée à dessein; l\IcxÇt!J.OU Ket.tcrcxpoç] utou cxÙTou ~dJe<crTwv~ ~Tel Ilop.TCwv{ou 'IouÀtcxvou
à la septième, il y un 9 sur la pierre. TCpecrb(EU-rou) !Ebcxcr-.wv &v-.ta'tp (ct't'~)'OU ), 0rc1X't'Etet.ç [McxÇtp.lvou] xrtl 'Acppt-
BopsJ.~O ~1Xbat1)V est le nom ancien du village de Breiké, situé xet.vou, ot xwp.~'t'ctt lx-rwxv E~ ~Ôtcllv -ri!) xow0 xiXl Èx <fitÀo'ttp.te<ç -.wv ùrco-
un peu en dedans de la lisière de la Trachonite, à peu de dis- 't"ETcxyp.Évt1W OYOp.~-rwv, cr'tpC<'t""flYELc.xç ÛÜÀ(7ttOu) J:xcxupwvou. 'Jouv(tO;)
*
tance de JJeir-el-Lében ). c'était une des P.'lJ't'poxwp.lcxt ou bour- Bcfcrcroç oôe-.p(1Xvoç) -r', <l>ÀMutou ÜÜÀTCtou oùe-.p(-.cxvo'ù) uîol u', ÛuÀ- *
gades de la Trachonite; on en connaît deux autres, Phama 7t(toç) Poucpe'Lvoç oÙE't"(p1Xvoç) À
(n° 2524) et Zorava (no 2480). Sur les noms des tribus, voyez
* 1

les notes du no 2393. Les noms de l'empereur Maximin et de son fils Maxime ont
Le mot LEfO't"op.~u.; est nouveau et devrait signifier sacrificateur, été martelés avec soin dans l'antiquité, et le nom du premier
mais c'est probablement une forme barbare du mot fEpo'tC<!J.(cxç; a encore été effacé dans la date consulaire. Maximin fut pro-
nous trouverons plus loin (no 2557) la forme !epo-rop.tlXç, clamé en mars 235, et les consuls sont ceux de l'année suivante,
Maximin lui-même et M. Pupienius Africanus. Sur le légat Pom-
ponius Julianus, voyez Je Mémoire à la fin du volume.
On remarquera que la xwp.'l) avait un a•pcx-r·'lyôç. Ke{r-Lal1â
SECTION V. AURANITE. - III. MIGDALA. 547
est un petit village habité par quelques familles druses; les ÈÇoucn&~ew 't'Ou p.v~p.IX'tOÇ • EÎ ÔÈ crup.b~ p.lq tXÙ-rwv 7tÀo[u}r~aoct, 't'O axÉ-
ruines ne sont pas importantes. [7t1Xcrp.oc &voccrxwcx~i-rw.

La restitution de la dernière ligne est incertaine; cependant


elle s'accorde bien avec les lettres qu'on voit sur la pierre, sauf
2400. le 0 qui suit le TI et qui est certain, mais que je crois être une
erreur du lapicide. Il y avait en dehors de l'encadr·ement une
Copie de l'auteur. -Fragment en grandes lettres.
dernière ligne, qui a disparu.

2404.

Copie de l'auteur. - Dans le mème mur, à côté de la précédente. -


r'orpus insCI'. gi'., 4583.
III.
Aùp • .Icxb''Lvoç oÛE-rpcxvÔc; &p.ex BEpvtxtcxv<;l xcxl Zab'ô<p xcx't MtXÇtp.q) utoi::;
tXÙtoü p.v·l)p.'iov ~x:r'l)crev ÈÇ îot(•)V xcxp.cf'twv 't'i!)o' lvl X.(~P<J>·
l'IIGDALA (1UEDJDEL).

2401..
2405.
Copie de l'auteur.- Sur une pierre encastrée à sa place originaire dans
le mur d'un édifice, à côté d'une grande arche; cet édifice fait partie Copie Je l'auteur. - Près des précédentes; inscription encadrée. -
de l'habitation du scheikh. L'inscription est encadrée.- Corpus insc1'. Cotpus insCJ'. gl'., 4582.
gr., 4:579.
Mr.fÇtp.oc; ~o(E)tp.rno -r<;lè' ~vl zop<p oc6t0 x.ocl 'A[i' ]ctp"f}c; tlÀOI(<p, 8n.
cH a-opoc; ~ p.Ecrcf't"IJ ÀÉ"y_or, &vlpoc; 'Av·nôx_o[LO., ~ÀJ1'1)'t"E' xovx:lj\1' 7tpomxpot6:v l_./.(JJV crwpov, Èv6cXOE ~~poce; 6Ép.EVCÇ CXtWVt
lfç 1r0-r' ÈYt O"'tp<X't'l~ XÀÉoç âÀE'tO • 't'cXÇ 0' éxr-f-rEp6E [ti)Jc; ~v Ècr6À~c; ~x-o-'t'prx't'(t~c;). 'Ex '(E07rovt·ljc; ôoux.txoç -r~v -r&Ç(w) È7te'tÉ-
McfÇtp.oç ~ùacxip.wv xcxl fcxtetvoç ovo 'ltcdoeç À( Ecre:), x~ cr't'É'f'IXVOV vtX"'}Ç vocrcptcriX't'O, McfÇtp.oç oÔ-roc; xevt"'}vcf[pt]oç.
~x't'tcrr:xv A.v .. tôx_oLO, xcx l &~tocx 't~va' ~"'t 7totcroct;
~cr-rcxv-tXv, ~cppoc 7tÉÀotv'o <ptÀ<p7t1Xp~ 7t1X't'pt 6cxvov't'eç. Les deux derniers mots ne se trouvent pas sur ma copie,
mais Burckhardt et Seetzen les ont vus.
L'&~(ç mentionnée dans l'inscription est la grande arche qui L'orthographe de l'inscription est fort incorrecte et la construc-
existe encore; et sous laquelle repo~:>aient autrefois les trois sar- tion de la phrase très-embrouillée. Le nom de la femme doit être
cophages. 'Aycfp"IJ (voyez no 2200), mais il y a A 1A PHC sur la pierre. "'Of-À·'I-re
Le nom ancien de JJ!eùjdel ne se trouve pas dans les ins- est pour oÀÀu"Ccxt, et CJ'(J)pôv pour cropov. Maximus avait construit un
criptions, mais il est certain qu'il représente ici et dans d'au- tombeau, orné d'une niche (xoyx."IJ) pour une statue, et ayant un
tres localités syriennes l'ancien nom Magdala ou Migdala; j'é- sarcophage (cropôc;) placé devant la niche; ces xoyx.IXt se rencon-
cris Migdala parce que nous trouverons plus loin une cpu)~·~ trent fréquemment dans les monuments du Haourân. La phrase
)it-yocxÀ·'ivwv (n° 2483); voyez aussi les notes du no 2029. Les suivante signifie, qu'après avoir servi dans l'officium (dÇtr;) du
ruines de JJJedjdel ne sont pas trés-considérables; le village ac- dux, il avait achevé ce monument avec le produit de ses terres.
tuel est habité par des Druses. iloux.t)~oç e~t une faute d'orthographe pour ôouxtxôç; nous
avons vu plus haut (no 2122) un exemple d'un ôoux'Ylvcfptoç .. &;ewç
oouxôç, et Maximus était xEv-r"f}vcfptoc; .. &Ç::wç ôouxôc;. Ainsi que le fait
remarquer Franz, Maximus était probablement chrétien; de là
2402.
les expressions ~cr6À~ cr"pcx'tt~ et cr't'É<pcxvoç vtx'l)c;; voyez no 2419.
Copie de l'auteur. -Dans le mur de la mosquée; inscription encadrée.
-Corpus inscr. gr., ·1581.
2406.
:~ycx6~ TûX.'!l· fepp.cxvoç O~pou (ix) -rwv îOCwv xcxp.r.f-.wv -rà P."'lJtJ-ÛOv
È1tOt"f}crev. Copie de l'auteur. - Dans le même édifice que le n° 2401, de l'autre
côté de l'arche. Grandes belles lettres en relief, dans un encadrement.
Corpus insa. fJI'., ·1080.
2403.

Copie de l'auteur. -Dans un mur; inscription encadrée. - Corpus insct. Nous avons déjà rencontré Ja m(jme sentence sur un monu-
gr>. 4584. ment de Kanatha (no ~3GO).

'Aycx6~ T0;o . .ItÀoûï(o)c; xcx't. 'Av-.(ox_oç xcxf. Ncf~oç X7.t "AtJ-Epoc; UtE~c;
llptcrx.ou ~Ç lotr_,)v xcxp.ch(JJY 't'oaE To p.v~p.r~. lx-rtcrrxv · 6uyrx-rÉpr~. rxÙ't'wv p.~

69.
548 PARTIE VI. SYRIE.

lV. v.

RlftfET-HAZÎM. WALGHA.

2407. 2410.
Copie de l'auteur. - Dans la maison elu scheikh; grandes belles lettres. Copie de l'auteur.- Dans le mur d'une cour.

<H]Àt~) 0Eé}) fl-Ejtcr( 't~) •••••• "Ovatvoç XEiyÀo[ u] t7tOt1jO"EV 't~V vs((]:-t'Y)V ae~ 'A61jV~ lx 't"WV lo(wv E~­
'lJouÀtcxvoç Éxcx'tÔVtetpz.oc; Àcj (twvoc;) o' [Ixu6tx.~ç crEbstcxc; x.&pw.
cvz~v.
Sur le culte d'Athéné dans le Haourân, voyez no 2203, a.
Le mot éxcx'tov'tcxpx.oç est représenté par un P surmonté d'un Walga est un petit village habité par quelques familles dru-
trait. La légion quatrième Scythique était cantonnée dans le ses.
nord de la Syrie.
Le village de Rimet-Hazîm est celui qui est désigné sur la
carte de Wetzstein sous le nom de Rimet-el-Khalkhat; mais ce 2411.
dernier nom ne paraît pas être connu dans le pays. Il est pro-
Copie de l'auteul'.- Dans une écurie.
bable que l'ancien nom était Riméa, comme pour le village ho-
monyme de la Trachonite. Un peu à l'est du village on voit les ·o OELV!X I>Joucpfvou uoç
ruines d'un petit temple; les habitants sont Druses. x.cù •••••• 1e'Yl p.~-r"llr·

2408.

Copie de l'auteur. -Près de l'entrée de la maison du scheikh; pierre


brisée à droite, complète des trois autres côtés. Grandes lettres.
VI.
Âwp.~o'Yl[c;'tou oE'Lvoc;
'tou Moopo[ u ~x.-rtcrEv "& 7tiXV-
oozûcx p.v~p.['Ylç x.apw. DEIR-EL-KADJ.

Les 7tcxvoox.arcx ou hôtelleries sont mentionnés dans d'autres


inscriptions (2462, 2463). 2412.

Copie de l'auteur.- Au-dessus de la porte d'entrée du deir, à sa place


originaire. Les lettres sont bien gravées et l'inscription est bien con-
2409.
servée.
Copie de l'auteur. - Dans une cour, sur une pierre retournée.
L'inscription parait complète. Me(~ovcx 'tOU 7tpo'ttpoto crùv &crcpC'ÙtEcrGt 8cp.l8Àotç
etç loe<cpoç veùov'tcx fewpytoç o1xov lyetpev,
M. A. 'Opx.cx'Loc; '0vawou
' ' '
s7tOt"l}crEv ' 'twv
Ex. ,.., '~'
totwv. 'Av'tm&..-pou jEVE't:rjpoc; dp.e[vove< x.Ôcrp.ov &vucrcxç,
p.&p-rupt Icpy(~ mptx.e<ÀÀ[e< V"I)OV omxcr<XÇ. +
Je ne saurais expliquer les lettres M, A, qui sont surmon-
tées chacune d'un trait. Nous avons rencontré dans une ins- Sur le martyr Sergius, voyez les notes du no 1915.
cription d'Ormân (no 2016) le nom propre Bopx.cx'Loç; mais ici il Deù·-el-Kadi est un ancien monastère en ruines, situé à une
y a 'Opx.aioç. heure et demie de marche de Soueida, dans la plaine, et un peu
au midi d'une ligne tirée de Walga à Mélîhat-esch-Scharkiyé;
c'est un bon exemple d'un ancien édifice monastique, qui n'a
pas été remanié. L'endroit est désert.
SECTION V. AURANITE. - IX. KANATA. 549
conduit, qui amenait à Kanata les eaux des sources qui jaillis-
VII. sent auprès d'El-Afîné; et si on jette les yeux sur l'excellente
carte de M. W etzstein, on voit que le terrain ne présente aucune
difficulté pour l'établissement d'un conduit d'eau entre ce village
et Kérak. Le texte copié par M. Wetzstein montre que Kérak
occupe l'emplacement de l'ancienne Kanata, qu'il faut bien se
garder de confondre avec la ville bien connue de Kan ath a; voyez
2412 a. les notes du no 2329. L'inscription suivante, qui fait mention
d'un ~ouÀEu't'·~c;, semble montrer que Kanata était une 1toÀu;, et
Copie de Burckhardt. - Dans un édifice en ruines. - Corpus Inscr. cependant dans une autre inscription la localité est appelée
Gr., 4657.
xÔlp.·ll· C'est par erreur que j'ai placé Kanata dans l'A uranite;
car cet endroit appartenait certainement à la première pro-
vince d'Arabie; voyez les notes du n° 2412, f.
r~oc; est pour rcx"ioc;. Parmi les médailles attribuées jusqu'à présent à Kanatha, il
y en a une frappée sous Claude avec la légende KAN ATH N n N
et la date B1P, et une autre sous Domitien avec la légende
2412 b.
I<A NA ... et la date ZN P (Mionnet, Décapole, nos 15, 16);
Copie de Burckhardt. -Dans la mosquée, sur deux pierres. - Corpus elles doivent être restituées à Kanata, qui était un endroit d'une
inscr. gr., 8651. certaine importance, puisque Cornelius Palma y faisait amener
de J'eau de si loin. L'emploi d'une ère particulière et la pré-
cO Èx @;:ou 7tpCJl't'EUCJJ[ vJ 'HÀ(cxc; KocrÉcrou lx:ncr::v, ~cxcrtÀ~u[ ovToç] 'I[oJu- sence de l'effigie impériale sur les monnaies de cette époque
cr·nvtrxvov, Ti{) ta' l-m, ~.. (ouc;) [u]Ày'. montrent que la ville jouit de bonne heure d'une certaine au-
tonomie et que, comme Gadara, Philadelphie et d'autres villes
La copie de Burckhardt donne la date XAr ; mais dans cette
portion du pays, qui dépendait de la province d'Arabie, on se de la Décapole, elle relevait directement de l'empire romain
et non des souverains locaux. Elle dut sans doute son autono-
servait de l'ère de Bostra. Il faut donc lire Y Ar, et effective-
mie à Pompée, car l'ère des monnaies doit être l'ère pom-
ment l'année 433 de Bostra, qui commence le 22 mars o38,
péienne, la même qui était en usage dans les villes libres du
correspond à la onzième année du règne de Justinien.
voisinage, et qui commence en l'an 690 de Rome. Il est possi-
ble que la ville de la Décapole appelée K~vcxecx dans les éditions
de Ptolémée (V, 15, 23) ne soit autre que notre 1\anata. J'ai
déjà signalé la confusion qui règne dans les textes au sujet de
ces deux villes; voyez les notes du no 2329.
VIII.

ED-DÂRÂ. 2412 e.

Copie de M. Wetzstein, 11° 184. - Au-dessus de la porte de la même


2412 c. maison.
Copie de Burckhardt. - Dans le mur de la mosquée. - Co?'PUS inscr.
gr ., 4658.
Sur les g7tfcrxo7tot, voyez les notes du no 1!J90. Le mot ~r;vÀwr~c;
semble montrer que Kanata était une 7t6Àlç; voyez les notes de
l'inscription précédente.

IX. 2412 f.
Copie de l\1. Wetzstein, no 186. -Dans une mosquée en ruines.
1\..ANATA (KÉRAK).

2412 d.

Copie de 1\I. Wetzstein, n" 185. -Dans une maison de paysan.

dtt p.e[ y]tcr-r[t:) J Krxvrx't'1)VWV 0 [ o~p.oc;. L'indication de la somme dépensée est incomplète; il manque
le chiffre des mille. La date ne peut être calculée d'après l'ère
Une inscription trouvée à El-Afîné (no 2296) nous a appris pompéienne, en usage à Kanata au premier siècle de l'empire
que le légat de Syrie, Cornelius Palma, avait fait construire un (voyez les notes du n° 2412, d) ; car l'année 148 tomberait sous
550 PARTIE VI. SYRIE.

le règne de Domitien, tandis que le mot x.up(wv montre qu'il y


avait deux empereurs sur le trône, lorsque l'inscription a été XIJ.
gravée. Les habitants avaient donc renoncé à se servir de l'ère
pompéienne, probablement à l'époque où la province d'Arabie
fut organisée. L'année 148 de Bostra commence le 22 mars 253, i.VAHITE.
époque à laquelle Trébonien Galle et Volusien étaient empe-
reurs. L'emploi de l'ère de Bostra au milieu du troisième
siècle montre que Kanata appartenait à la première province ~412 k.
d'Arabie; voyez les notes du no 2463 et le Mémoire à la fin du
volume. Le lapicide a mis une partie des noms propres au no- Copie de 1\f. Wetzstein, no 102. - Dans une maison; inscription
minatif au lieu du génitif; ces incorrections sont fréquentes dans endommagée.
les inscriptions du Haourân.
(I)À. M&Çtp.oç tùpôw&ptoc; lÇ tÔtwv X!Xp.[ &, ]wv EX.'t'tcrev 't'O p.v['1JP.]tov
lxcx]l 't'o[v È]mx!p.evov 7t[eptcr],ep(e)w[vr,c], È[v û]rrcx-rl[q;] K[wv]nocv[,(o]u
[Aôylo~cr['t'o]u ['t'à] r.,' [xocl] 'lou[Àtoc]vou Klé]crC!p[oc;J -r[o] oc'.
2412 g.
Copie de M. Wetzstein, no f83. - Sur uue pierre encastrée dans un Les consulats sont ceux de l'année 356. Sur le mot ordina-
mur moderne. rius, voyez les notes du no 1999, et, sur les colombiers du Haou-
rân, voyez n~ 21.45.

Sur le dieu Marnas, qui avait à Gaza un sanctuaire célèbre,


voyez Eckhel, Doctr. num., III, p. 450.
24!2 l.

Copie de M. Wdzstein. - Dans un édifice à arcades tombé eu ruines.


-Corpus inscl'. gl'., 4659.
x.

GHARIYE. L'année 280 de Bostra correspond à l'an 385. La copie prise


par M. Wetzstein, et qu'il a bien voulu me communiquer, est
conforme au texte publié dans le Corpus, sauf pour le mot
241.2 h. P&66ou.
Copie de l\I. Wetzstein, no 182. - Pierre tumulaire dans l'ancienne
nécropole située un peu à l'ouest du villag·e.
241~ m.
Copie de M. Wetzstein. - Au-dessus de la porte d'un édifice en ruines.
C'est par inadvertance que j'ai placé ici l'inscription de Gha- Corpus inscr. ar., 86;)2.
riyé; ce village, de même que Kérak. appartenait à la première
province d'Arabie; voyez n° ~412, {. + '1(-IJcrou)ç X(ptcr,6)c; · Kuptocxoc; [xcxll "Ocrsboc; ocrhou utoc; [x.al] -rÉxva
01[ù-rJou È6~p.EÀ( tulcrrJ.v) Ml lx-r'l)crocv -r[ov] vcxo[ V] 't'OU tva6Çou p.cfp-:-upoç
&y tou fewpy(ou, p.'l}voc; Noep.bp(tou) 1', ... 't'o[u] l-rouc; <pt 'Y)' 't:;jc; È7tcxp-
z(dcxc;), [Em]~[p] ... cxO-çwv [xœl] NoÉpou UtOU 'OcrÉbou Al&crou· i[x't']{(cr01J)
ex vÀ~ Èx. im)àou? ocÙ-çwv. + .

XI. + Kcxl &:ytou 'HÀtcruou.


La copie de M. Wetzstein, que je reproduis dans les textes
IrUTEIBÉ. épigraphiques, est beaucoup meilleure que celle de Burckhardt;
M. Wetzstein m'écrit que faute d'échelle il n'a pu obtenir une
copie aussi exacte qu'ille désirait.
2H2 i.
L'année 518 de Bostra commence le 22 mars 623; les lettres
Copie de l\1. Wetzstein, no 101. - Dans la maison du scheikh, pierre En AXP signifient, sans aucun doute, È7tocpz(dcxc;), et il n'y a au-
servant de hanc. cune raison pour admettre l'explication Èvrx(vap(Jm·~creCI)ç) Xp( tcr-rol:),
proposée par Kirchhoff (Ausgewâhlte lnschriften, p. 260). Sur
+ 'Ex.·rîcr01) ~ &[ytJ~ sû~[ (j Ji oc 7tpovot[Cf] IcxÀocp.&vou 7tpEa6(u-ri pou) l'emploi de l'ère de Bostra au septième siècle, voyez nos J997,
zpov(otç) [t]v[è .••• ], t--(ouç) uo'. +
2028, 2463, 2413, a. Quant au~ lettres qui suivent le mot
L'année 470 de Bostra correspond à l'an 575. N0 EMB P r, elles sont moins claires; la copie de Burckhardt
donne lM ï& 1~ , celle de \V ctzstcin, 1M YA TO H ; il ne
peut être question d'indictions, puisque l'abréviation de (vàtx_
-rtwvo; est toujours îvo; d'ailleurs, s'il s'agissait d'une indiction,
SECTION V. AURA~ITE. - XV. SCHEIKH·MISKIN. 55i
on ne saurait lire que 'tv0. ta', ce qui est peu conforme à la L'année 460 de Bostra commence le 22 mars 565, et corres-
copie· de Wetzstein, et la onzième indiction ne s'accorderait pas pond aux indictions XIII et XIV~ Sur saint Léonti us, voyez les
avec la date du 3 novembre 623, puisqu'elle commence le 1er sep- notes du no 1.91.5.
tembre 622. Je crois que les lettres 1M (il y a peut-être 1-M sur
la pierre) représentent plutôt le mot ·~p.ipCf, et qu'il s'agit du
jour de la semaine; le mot suivant est douteux, mais il faut
pent-être lire 'L(ep)ey, comme au 2035 où il y a -.~ hp~ -i}p.Ép~,
l-cet aÀ'tj
1

L'édifice a été construit en commun par le père et le fils en XIY.


l'honneur de saint George (voyez les notes du no 1.981.). La dé-
dicace à saint Elisyas a été ajoutée après coup; je n'ai trouvé
aucune mention de ce saint dans les Acta Sanctorum, et il ne MELÎHET-EL-~ATASCH ou EL-HARÎRJ.
peut guère être question du prophète Ji=lisée, dont le nom
s'écrit toujours 'EÀtr.atXtoç.
2412 q.

Copie de Burckhardt. -Au-dessus d'une porte. - Corpus inscr. gr.,


4575.
XIII.
cyTt~P Q'(IJ"C'tjp[tXç 'tOU lvôo;o'tcf-cou XOfl-l't(oç) 'Avop.o[u]?' Ol~ (J7tOU-
o~[ç ..•
DOROA (DOUR).
Kôp.t-roç est pour xofJ."IJ'toç. Le nom du cornes est douteux.

2412 n.

Copie de M. Wetzstein. - Dans la mosquée.- C01pus inscr. ar., ·1576.


' -oEOoç
Aup. ~ , X<J)p."'jç uopoct1.ç] tpxooop."'jcrEv
Moevou
1 " 1 A ' , "1
p. vl"1Jp.·r
[ ' 1ç [Xctptv.
1 xv.
Cette inscription est importante parce qu'elle donne l'ancien SCH E//{H-1Jf/SJ{ÎJ\'".
nom du village, Doroa, dont les habitants ont fait Dou1'. La co-
pie que je tiens de l'obligeance de M. Wetzstein est un peu plus
exacte que celle de Seetzen.
2H3.
Dans la même mosquée, Seetzen avait copié deux autres ins-
scriptions mutilées (Corpus inscr. gr., 4577, 4578); mais on ne Copie communiquée à l\1. de Vogüé par M. Siouffi, drogman ùu con-
peut rien en tirer. M. '\Vetzstein m'a aussi communiqué quel- sulat général de France à. Beyrouth.- L'inscription est dans un car-
ques autres fragments mal conservés qu'il a copiés à Dour; mais touche.
Je court séjour qu'il a fait dans ce village ne lui a pas permis
de leur consacrer le temps nécessaire. tO oE\vOtJ 'IouÀ(ou <l>tÀt7t7tOU -.à !1·[v}'l[P.E ]'tov lx-ttcrEv l-.ouç ô' -.~ç
Tt'OÂEWÇ.

Cette inscription montre que le bourg de Scheikh-A-fiskîn oc-


2412 o. cupe l'emplacement ou est situé dans le proche voisinage de
quelque ville antique qui a été fondée ou qui a changé de nom
Copie de M. Wetzstein, n° !00. -Dans le mur extérieur d'un grand sous l'empire romain; le nom de Julius Philippus porté par un
édifice en ruines, appelé J(han-el-Haril· (khan de la soie). particulier établit une forte présomption que le monument a
B!tXpoc; 'Av lou X'ttcrev "CO p.v·l)p.t[ ov] ÈÇ tô(wv xcxp.ch(IJV "rëÀsa<Xç, p."'joEvoç été élevé une ou deux générations après le règne de l'empereur
cxù-tif 't'WV 1tpoa·l)xO\I'tWV aup.b!XÀÀop.év[ou] ~v x_p-~fl-Mtv. 1\l"fjÔÉv[ o: J ~Çou­ Philippe. Nous avons vu que Philippopolis adopta une ère nou-
<ncf~w 'tou x-c[trrp.]wroc;. Ilo:poo'l'tÉ ~rrtJ.EV Ttcfv-cEc; -rou ~(ou xcx[\. oJo [x Jcx-
velle, s-roç 't~Ç 7t'OÀEWÇ, lors de son agrandissement par Philippe,
[Ol~p.cOcx XtXt •.••
et nous verrons plus loin (no 2537, a) un exemple d'un fait ana-
logue ; il en a été de même ici. Mais quel était le nom de la ville
qui a précédé Scheikh-JUiskîn? On ne peut faire à ce sujet que
2412 p. des conjectures. Parmi les villes de la province d'Arabie citées
par Hiéroclès, il y a Néapolis et Hiérapolis, dont on ne connaît
Copie de M. Wetzstein, n° 103. -Au-dessus de la porte d'une maison;
pas l'emplacement; c'est probablement l'une des deux qui doi t
inscription fruste.
revendiquer notre inscription. Enfin, parmi les suffragants de
+ Oôcfpoç [K]upiÀp,Jou [x]1Xl [K]u[pt]ÀÀo[ç 6] o:O'tou ut[oc;] iÇ tUwv l'archevêque de Bostra qui sont mentionnés dans les Actes du
x61twv lx-ttcrctv -:-àv v[exJov 't[ o]v &y!ou Aeov-.(ou Èv l-t(c) t u;', îvo( t- concile de Chalcédon, je trouve un évêque de Maximianopolis, et,
X'ttwvo;) , . s'il n'y a pas erreur dans les manuscrits, il faut admettre une
552 PARTJE VI. SYRIE.

seconde ville de ce nom, différente de celle de la Palestine ; XVII.


voyez les notes du no 236i. Quoi qu'il en soit, Scheikh-lfliskîn
marque l'emplacement d'une des villes les moins anciennes de
la province d'Arabie, et les découvertes futures nous permet- (AQRABA.
tront sans doute un jour d'en déterminer le nom.

2413 b.

Copie de M. Wetzstein, no 179. -Dans une maison de paysan, sur une


pierre employée dans le plafond, juste au-dessus de l'âtre; la pierre
XVI. était noircie par la fumée et difficile à déchiffrer à cause de sa posi-
tion.

"ETouç III ~rxcrtÀÉwç A.ypt'Tt''Tt'cx xuplov, 'Aouûooç MtxÀetx_cf6ou È'Tt'Ol1Jcrzv


DEIR-EYOUB. 't'~ 6upt~p.1X't'CX O'OV xo~p.[ cp]
XIX t'rOY ~wp.ov ÈX 't"WV ~o(wv (EJùcrd)slrxç (gvs )x.rx

~Lt xupfcr•

2413 a. Le chiffre de l'année du règne est douteux ; on peut lire t1J'


avec M. Kirchhoff} ou bien supposer que c'est le chiffre trois
Copie de M. Wetzstein/n° 181. -Sur le linteau de la porte d'entrée de écrit à la manière orientale, comme au no 160f; mais la le-
l'église. çon t1J' est plus conforme aux usages de l'épigraphie grecque.
S'il y a wj' il ne peut être question que d'Agrippa II, s'il y a le
+ A~-r·l} ~ ·rt~D.1J x (uplo )u • olxcxtot d<rsÀsÛcrwrs Èv cxù-r~. Tou-ro -.à
chiffre trois il se peut agir de lui ou de son père. L'absence de
Û'Tt'Ép6vpov È'tÉ61J lv zpovotç 'HÀ(ou sÙÀrxbEa-r(of...ou) ~youp.É(vou), p.('tjv\)
titres et la ressemblance avec llnscription d'El-JJfouschennef
'fouÀttp xs', ••• • , 't'OU ('tOVÇ 'Tt'EV-riXY.OO'toO''t"OU -rptcxX.OO''tOV fx.'tOU, x(•J-
(n° 22H) feraient pencher la balance en faveur d'Agrippa }er.
plo)u '1(1Jao)u X(ptcr'to)'ù ~cxcnÀsuov-roç.
Sur les titres des deux Agrippa, voyez les notes du n° 236ft
L'année 536 de Bostra commence le 22 mars 64t, et la quin- Le village d'<Aqrabâ est situé sur la lisière occidentale du
zième indiction le 1er septembre de la même année; ainsi, dans district de Djédour, au pied d'un cône volcanique ; d'après
l'inscription qui est datée du mois de juillet, il y aurait désac- M. Wetzstein, le seul voyageur qui les ait visitées, les ruines
cord entre l'année et l'indiction, si on adopte la restitution sont assez considérables.
ivô. ts', proposée par Kirchhoff.
Ce sayant (Ausgewahlte lnschriften, p. 260) est d'avis que
l'ère employée ici est l'ère chrétienne; mais, sans avoir des 24i3 c.
exemples plus concluants, on ne peut admettre l'usage de cette
ère en S-yrie au septième siècle. Au surplus, Ja portion de l'ins- Copie de M. Wetzstein, n° 177. -Au-dessus de la porte de la résidence
du scheikh, à sa place originaire; cette ré 'idence est une maison ou un
cription relative à l'indiction a été copiée inexactement par
palais antique, et la salle où on reçoit les étrangers est ornée de sculp-
1\1. Wetzstein, et, jusqu~à ce qu'on en ait une meilleure copie, il
tures anciennes.
faut rapporter à l'ère de Bostra cette date, comme toutes les
autres de la province d'Arabie. Voyez à ce sujet les notes des E>e0 (Hprxûû, ot& imp.sÀ·Ij't'OU Z·l}voôC:Jpov K),u[J.ÉYOU xcù l\Iâ6ou NrxÉ-
nos 1997, 2028, 2412, m, 2463. La mention du règne de Jésus- p.ov 1t'povo'Y}(-rwv).
Christ à la fin de l'inscription me semble prouver indirectement
qu'elle a été gravée au moment de la conquête arabe, alors que On n'a trouvé en Syrie que très-peu de monuments relatifs
les chrétiens du Haourân pouvaient encore considérer la dé- au culte d'Hercule, bien qu'il ait eu une grande importance
faite des Grecs comme un revers passager, plutôt qu'un chan- chez les Phéniciens; voyez cependant n° 2428.
gement définitif de maîtres; ils n'étaient plus sujets de l'empe-
reur, et ils espéraient ne pas rester longtemps ceux du khalife;
c'est pourquoi on a écrit xup{ou '11Jcroî.i Xpta'tov ~rxcrtÀEvovroç.
24l3 d.
Le commencement de l'inscription est emprunté au Psaume
CXV11I, v. 20; voyez les notes du n° 1960. Deir-Eyoub (le cou- Copie de l\L Wetzstein, no 178.- Au-tlessus de la porte <.l'une maison
vent de Job) est situé à une heure et demie de marche au sud de paysnn.
de Nawâ) entre ce bourg et le château de JJ/e:;eirib. Sur le
culte du patriarche Job dans le Haourân, voyez les notes du
11° 1916 a.
L'inscription se termine par une croix, mais elle a peut-être
été ajoutée après coup; car l'inscription paraît être antérieure
au troisième Eiècle. N~âp.wv est Je nom syrien Naaman, si connu
p<lr les récits bibliques.

GQ&Iîi
SECTION V. AURANITE. - XIX • ..ERA. 553
à trente de la seconde. Le bourg moderne de Nâwà marque
XVIII. l'emplacement de Névé, de sorte que cette portion de la voie
romaine de Damas à Scythopolis est parfaitement connue; les
distances réelles ne s'accordent peut-être pas tout à fait avec
DJJBÀ. les indications de l'Itinéraire, mais dans tous les cas la différence
n'est pas grande, et d'ailleurs la carte de cette portion de la
Syrie n'a pas encore été dressée avec toute l'exactitude dési-
2413 e. rable. Je n'ai pas trouvé dans les auteurs d'autre mention
d'~ra; mais parmi les évêques d'Arabie qui siégèrent au con-
Copie ùe M. Wetzstein, no f80. - Sur un morceau d'architrave, cile de Chalcédon figure celui d:Erra ou Erré, 7toÀEwç "Epp"IJç
au-dessus de la porte de la maison du scheikh.
ou "Eppcx:;; c'est probablement d'A3:ra qu'il s'agit, cependant
ce n'est pas sûr, car Ptolémée (V, 15) mentionne parmi les
l-ocalités de la Batanée une ville appelée rlpp!X, qui pourrait
Le village de Djibâ est situé à l'extrémité sud-ouest du massif aussi avoir des droits sur cet évêché.
du mont Hermon, et appartient plufôt à l'Iturée qu'à l'Au-
ranite; on y voit le tombeau de Sacd-ed-dîn el-Djibâwi, fonda-
teur d'un ordre religieux musulman.
241.3 g.

Copies des mêmes. - Sur les murs du même temple; l'inscription est
répétée trois ou quatre fois.- Corpus insc1·. gi'., 4555.

<l>tÀtdvcx"ioç Kuvriyou 't'Ou Moppou ÎEpclcrcxç ~O!J.VCXV 6uyc:t-rÉpc:t 't'o::Ï u'ioï.i


XIX. cxù-roü -r~ Tux.?J -roo:; -rÉacrcxpcxc; ÀCX!J.7tCXO"Yj'fiOpouç Èx 't'WV lôft~)V &vÉ6ï')XEY.

Philonreus avait consacré sa petite-tille au service de la


..ERA (ES-SANAMEIN). déesse, sacerdotem Fortunœ fecit, ainsi que le font remarquer
les commentateurs de cette inscription; le mot îep&w ne se
trouve pas ailleurs, mais la forme 'lëp&ol'-cxt est fréquente.
2413 f.
Copies de Seetzen, Berggren et Richter.- Sur l'architrave d'un temple.
- Cotpus inscr. gr., 4554. 2413 h.
cy7t~p O"W't'ï')ptcx; x.cxl VEtX."IJÇ 't"OU xu~fou cxÛ't"oxp(hopoc; [M. Aûp. KofJ-- Copies des mêmes. - Sur une niche arrondie du même temple. -
fJ-OOou] :EEb. Eôad). Eû-rux.oü[c;J, 'JouÀtoç fepf1-c:tVoç, ~Xc:t'tdncxpx_oç [Àey. y' Cœpus inscr. gr., 4556.
fcxÀÀtx~ç], EÛEpyÉn]c; A~p"Y\cr[wv xcxl X.'t"tcr't'"Yjç, -ràv O""Yjx.ov ch~ 't'ljç E7tt-
ypcxcp~c; cruvE't'ÉÀEcrEv xcxl -ro Tuzcxtov &cptÉpt~.>crzv, l-rouc; tç'. 0eooo't'o~ "Ex't'opoç cErr't'lX.tvE6tcxvàç &!J-'X crutJ.bt(p x!Xt -rÉxvotç ...~v Tu-
x.lcxv crÙv -r~ xdVX.?J -r~ 7t~-rptôt x.pucr0 èxocrp:IJcrEv.
L'année doit être celle du règne de l'empereur, comme sur
tant d'autres monuments de la province; par conséquent le Tux.icx ou Tuzcxtcx est une statue de la déesse Tuzï'J, qui était
nom martelé ne peut être que celui de Commode; encore faut- placée dans la niche ou x&yx.')"); sur les xôyzrn, voyez les notes
il compter à partir de l'année 177, époque à laquelle il reçut du no 1913. I.e mot cE7t,~XxtvE6tcxvoç est l'ethnique d'un village
le titre d'Auguste et fut associé à l'empire, car il ne régna seul vuism d'h:r·a, ou plutôt le nom d'une tribu; le mot 7tcx-rpfôt
que treize ans. En calculant de cette façon, la date de l'inscrip- montre que Theodotos était originaire d'A3:ra ou du voisinage.
tion serait 192, dernière année du règne de Commode. Franz
est d'avis que l'année 16 sc rapporte à une ère locale; mais,
lorsqu'il en était ainsi, on écrivait presque toujours troue; 't~c; 2413 i.
m)ÀEWÇ (voyez nos 2072, 2159, 241.3, 2537' a). La légion dont
le nom a été martelé doit être la troisième Gallique, la seule Copie ùe Richter. -Dans le mur d'une cour, près du même temple. -
dont le nom ait été effacé sur les monuments publics en Syrie; Corpus insct. gt., 4557.
voyez les notes du 11° 1845. Le centurion Germanus est peut-
être le même qui est mentionné dans une inscription de Bostra Âcx!J.]cxcr[x]twv KÀ~[tJ.e]v't'oç 't'~ cn[f'-VO't'}x[-r]?J T[u]X.?J tfEp}x[cr&f'-]Evoç
et qui de la troisième Cyrénaïque aurait passé dans la troisième Z'l]vÔ[btov u]îàv livÉ6"YjX.EV.
Gallique; voyez no t945. L'expression chro -r~; lmypcx~~ç est obs-
Restitution de Franz. La copie de cette inscription laisse à
cure; elle signifie peut-être que Germanus avait achevé l'édi-
désirer.
fice à partir de l'endroit où se trouvait l'inscription. Le culte
de la déesse Tuz'Yl était fort répandu en Syrie et en Arabie.
Cette inscription fixe à Es-Sanarnein la position de la ville
d' h.:ra ou d'Ai: ré, placée dans l'Itinéraire d'Antonin sur la route
de Damas à Névé, à trente-deux milles de la première ville et
EX.PI.ICA.TION DES INSCRIPTIONS, T. m.
70
554 PARTIE VI. SYRIE.

2413 j. XXII.
Copies de Seetzen, Berggren et Richter. - Dans une tour. - Corpu•
inscr. ar., 41HS8. EL-GHA WÂGHJB.
Âtt "tr
xuptcp Kcdcxp.o(ç) McxÀx.cxfou xcxl utol cxô-roü -r~v Mpcxv aov VEt-
xa.Ôtotç xocl p.EycD,"!l NE(x:ï xcù ÀEOv-rocptotç xcxl 'Tt'cXO'"(J yÀu<{l~ xcxl -r'ljç ~x
-rwv ôùw p.Epwv x~6ctpovpy(etç ~x -rwv tô(wv xct-r' sôaébsta.v (&v)é61)xe<v.
2413 n.
Voyez les notes de Franz. Nous verrons plus loin (no 2436) un
Copie de Berggren. -Corpus inscr. gr., 4552.
autre exemple du nom propre KcxCcxp.oç.

2413 k. rcfrîv11ç est le nom arabe Djefné. 'E'Tt'~st est pour ~7totst,

Copie de Berggren. -A la mosquée appelée Djami-el-Améri.- Corpus


inscr. gr., 4559.
, "A_!:'·E~O~ Me' "' À
a. StOIJ XIXt'"O \IIXlVOÇ CXOE ' ' ' [ \1] 't0\1
'flOÇ E1tOl'YjO'et 1
'a~A'
' BW!J-OV EOU utoc;
EX 't'ttJ\1 !OlbJY.

XXIII.

KÉNÂKJR.
xx.

EL-MAHADJÉ. 241.3 o.

Copie de M. Wetzstein, n° 175. - Dans le mur d'une grande maison


2413 l. antique à l'ouest du village.

Copie de Buckingham. -Au-dessus de la porte d'une maison.- Corpus


inSCi' . al'., 4559 b.
Sur la formule 1toÀÀ~ .. ~ l-r'Yl, voyez les notes du no 1830. <l>t-
Inscription mal copiée, où on ne distingue que les mots xetl Mx-rta-roç paraît être un nom propre formé comme EJEôx-ru:ao;
<.l>tpp.wtcx.voti, (J'ita S. Euthymii, cap. 11, apud Acta Sanctorum, januarii 20).
On pourrait aussi proposer de lire cptÀo[zp Jîcr-rou.
Kénàkir est un gros village, situé sur les limites du Djédour
et du district appelé Wadi-el-Adjem; les ruines sont considé-
rables et montrent qu'il y avait là autrefois une ville de que 1-
XXI. que importance.

DJÉBÂB. 2413 p.
Copie de M. Wetzstein, n') 17ü. -Dans le mur extérieur de la maison
2413 m. du scheikh.

Copie de Seetzen. - Corpus inscr. gr., 4553. Aeov·n(o)ç Zcx.t)cfvwvoç lÇ do(wv n6v<IJV -ro [p.]v~p.ot lx-rLcrEv ~v -r~1

Inscription mal copiée, où on ne distingue que les mots otxo- ~· ...


v6p.ov, et M]6xetp.oç EJcdp.[0 ]u &v[é]6'Y)XCX.,
SECTION VI.

TRACHONITE.

1. de la plupart des villages de la Trachonite; elles sont habitées


par des Druses.

BORÉCHATH SAB.LEORUM (BREJKÉ) .


241~.

2414.
Copie de l'auteur. - Dans le mur d'une maison; l'inscription est dans
Copie de l'auteur. -Dans l'intérieur d'une maison; inscription encadrée un cartouche, sauf la dernière ligne, et hien conservée.
et hien conservée.
Aô;~ McxpxaÀ~,~vE, oEhck crE Èbo·~O"flcrEv • 6Ep.EÀtwcrcxç -r~v o:ÛÀ~v olxo-
"Ap.r.pw &ptcr't"o·coxoç xo:l rlyÀo:Ômw; Ècr't"w ~ôp.·l)crEç, gx't'tO'EÇ x~ 't"O fLV~fLCX ~1t' dyo:60 • 'tOtiXv't'rt -r~ -rixvcx crau x~ iJ.ÀÀcx
Td)lpwç, 8ç Mo:pxEÀÀî>1ov -rÉxE,;' lÇox.' dvôpwv • 7tOÀÀ&, x~ 6 cp6ovwv po:y~-rw. "Avocp.oç olxo~ÔfL'lJO"Ev.
OÙ't"OÇ XO:t 7t1X't"pto' a~V gO'WIEV 7to:p' ~VIXX't"OÇ •
Er6E VUV XIXt x.pucrlotO'l\1 cXjcXÀfl.CXO'l\1 J;OE OUVCX(f'-'lj'l Celte inscription sort un peu des formules ordinaires. Obw-
[) &vcr,;~crm, Mo:pxeÀÀtvE, 7tE7r06'l)fLlvov 7tCXTpfot xvôo~' o&p.·l)crEç, ~x't"tO"Eç sont pour 0xoÔÔfL"l)O"IXç, lx't"tcrcxç. Nous avons déjà
Bç -roÔE aljfLCX 7r0t~O'IXÇ cXpE't"7jç p.v·~p.·l)v rXVEjtpo:ç rencontré le nom propre AÔÇtç (n° 2006), ainsi que l'expression
cxû't"(:i xo:'\. jEVE't"rjpt xcx't. u[Ôcrt xuocxÀtfLOtcrw. È7t' dp.6ip (nos 2034, 2070, f).

Il y a utôcrt pour u1cfcrt sur la pierre. Les vers 4 et ~ se retrou-


vent avec une légère variante dans une inscription d' Amra
(n° 2082), et les deux textes se rapportent probablement au 2416.
même personnage Tiberius, qui paraît avoir réussi dans qud- Copie de l'auteur. - Dans l'intérieur d'une maison, sur une longue
que ambassade, dont il avait été chargé auprès de l'empereur. dalle employée dans le plafond de la chambre principale. L'inscription
Le nom ancien de Breiké nous est fourni par une inscription est très-enfumée et difficile à copier à cause de sa position, quoique
de Deir-el-Lében (no 2396), 1'-'ll"Poxwp.(cx BopEx.&S ~o:b&wv; sur les très-hien conservée.
~cf6cxot, voyez les notes du no 2393. On connaît deux autres p.r:- ~p.ÉÀo:6ov Op~ç (I.E 6EWV cp(Àov dpx.tEpljcx
't"{Joxwp.!cxt de la Trachonite, Zorava (no 2480) et Phrena (n° 2~24). 8::; -rbOE cr7jp.cx '7to1Jcrcx p.t·l)v 'tE cropov xcx,;i-rsuÇIX
On ne sait pas si le nom de fL'll"PoxwfLCcx implique quelque privi- •••• • ouvov ?vMôE yÀuxov 37tvov ÎIXucr(l) •
lége que ne possédaient pas les xwfLcxt ordinaires, ou la rési- tpEOç y&p dp.t 7tpwto-coxwv Èx-.;EÀÉO[wv ••••••
Lience de quelque petit fonctionnaire impérial; en fait, les ••••• E'ttcr7twvcx 't:rjcrôz cropo'ù ~7tcxdpot
~-·l)'t'poxwfLtiXt sont des bourgs, analogues ~t nos chefs-lieux de
~ô' lcr't"W EXIXE7tp'l)up:t' ÈfLWV fmcxpx_Ôv-rwv ••••
canton, et intermédiaires entre les 1tÔÀw; et les xë;ip.cxt. Le mot
paraît avoir été usité surtout en Syrie (Épiphane, Anacephal., Je regrette de n'avoir pu mieux copier cette inscription;
p. 14~, éd. Petau; Johannes Damascenus, vol. I, p. ~9); cepen- mais il m'aurait fallu beaucoup plus de temps que je ne pou-
dant on le trouve dans une loi de l'an468 (Cod. Just., X, 19, 8). vais y en mettre.
La voie romaine de Phrena à Bostra passe à Breiké et non à
Rimé, comme M. Wetzstein l'a indiqué sur sa carte. Breiké est
situé un peu en dedans de la lisière du Ledja; les ruines sont
assez considérables et d'une construction plus soignée que celle
70.
PARTIE VI. SYRIE.

II. 2420.

Copie de l'auteur.- Sur une pierre dans un mur, à côté de la tour


carrée.- Corpus inscr. gr., 4589.
RIMÉA (RIMET-EL-LOHF).
Mcxpteivo~ xtxl Kcfa-crtoc; xrù "Ap.epoç utol 'A6cf6ou -ro ;tV1JfJ.!Ïov
2-H7. È7t[ o(1)CTI!tV.

Copie de l'auteur.- Fragment encastré dans le mur d'une maison. -


Wetzstein, no 123.
242!.
"E•ou; yt' xuplo[ v ••••••
Copie de l'auteur.- Dans le mur d'une maison.
7ttXpoôsucrcxv•o; •••••
xwp.1J't"WV v7toy(sypcxp.p.lvo>v?
••••••• u ..••

2422.
2418.
Copie de l'auteur. -Fragment en grandes lettres.
Copie de l'auteur. -Au-dessus d'une porte, sur une pierre retournée.
• •• tp 7tpovo •••

Il y a euptocxv sur la pierre. ~Et1JVÔ~ est. l'ethnique de ~d'X ou


~eElcx,village situé près de Kanatha; voyez no 2367. Le nom 2423.
propre <I>cfpExo~ se trouve aussi au no 1989. Copie de l'auteur. - Sur une pierre brute; grani:les lettres.

2419.

Copie de l'auteur. -Sur une pierre encastrée dans une tour carrée à sa
place originaire; l'inscription est encadrée et très-bien conservée. - 2424.
Cmpus inscl'. gl'., -H.i88.
Copie de l'auteur. - Au-dessus d'une porte; inscription encadrée et
KùEcr'ts"tvo~ 'ITtvutoç p.s ~o(s) ip.cx•o -r(!Jo' ~vl z.wpq>
complète. - Wetzstein, n° 122.
cxÙ't<'!J xcxt 'tEXËEO"O"t cptÀ"!) -r' r'J.Àoy_tp È1tOt1jO"EY,
Julius Candidus vet(e)ranus ex dupl(icario) Val(erire) drurn(e-
V1JOY TIÀou•~~ xcxl ~1tsv~ <l>epcrscpovet"!),
Ècr6À!fiç Èx cr•p!X"tt~ç. Nüv ô' oùôsvô~ e~p.t •dcpo~ • dariorurn).
Û~'t"u> xcxl p.stvsp.t 7tOÀ~v x_povov• (a)l o' dpcx X~ ô(s)t,
OE~txtp.1)V '(1lpdcrxov'tcxc;, aùôcx(p.ovcxc;, 'tEXV<~crcxv"trxc;.
Il est sans doute question ici de l'escadron appelé ala prima
Valeria dromedariorum, qui tenait garnison en Égypte (Not.
Les mots Èa-6À~ç Èx a-•prxTt~c; indiquent peut-être que Cœlestinus Dign. Orient., 28). Les dromedarii sont mentionnés dans d'au-
était chrétien; voyez no 2405. Sur les allusions aux dieux de tres textes du Haourân (nos 1946, 2267).
l'enfer dans les inscriptions métriques chrétiennes, voyez les
notes du no 2145: qui a quelque analogie avec notre tex te.
'Emv~ et !J-dvep.t sont pour È1tcxtv~ et p.elvcxtp.t. Jacobs a déjà fait
2425.
remarquer que cette épitaphe se rapproche beaucoup d'une
de celles qui font partie de l'Anthologie Palatine (VII, n° 228) Copie de l'auteur. -Dans un mur.
et qui est ainsi conçue :

A&-r<;l xcxt -rexlscrcrt yuv!Xtx( 'té 'tup.6ov lèetp.ev


~ ~· ~
,... ' ., , 1
ft voponWV. OU7tW o OUOEVOÇ Etp.t 'tiX(j)OÇ •
, 1
Cette inscription est singulière et ne présente pas de sens
ri \ 1 "\\ 1
OU't(J) XCtt p.êtVCXlp.t 7tOAUV :X,pOVOV • EL Ô' cXpo: XCXt OsÏ, satisfaisant.
<' t ' ~ ~ ' 't"OUÇ
' 7tponpouc; 7tpO't"€pOu~.
os-,cxtp.'l)V SV E!J-Ol 1 ,
Le nom ancien de Rîmé, <Pctp.Écx, se trouve dans les inscrip-
tions de Deir-el-Leben (no 2393, etc.) et de Salkhat (n° 2005).
J'ai déjà signalé ailleurs des emprunts faits aux Anthologies, Le village est habité par des Druses.
où les rédacteurs d'inscriptions funéraires puisaient comme
dans un manuel; voyez les notes du no 775, etc.
SECTION VI. TRACHONITE, - IV. NORÉRATHÉ. 557

2426. 2428.
Copie de l'auteur.- Fragment très-bien conservé. Copie de l'auteur. -Dans un jardin, au-dessus de l'entrée d'une caYe.
Wetzstein, n° 107.
A l't'euÇe focuôÉvno~ ô ••.••
6

epeL Xptcr't'o'ü ci6ocvoc't •••.•


ÀÀOÇ 'ltOt~<rtXTO 'lttXTptÔ[ L••••
La copie de M. Wetzstein donne à la première ligne 1<0-.1
.•.•• 0 N H 1; sur mon carnet, au contraire, j'ai marqué que
l'inscription était complète telle que je la donne. Le premier
voyageur qui ira à Nedjrdn en décidera. Après le mot l-.ouç il
y a sur la pierre un signe dont le sens m'échappe, mais qui doit
être un signe numérique. Nous avons déjà rencontré plus haut
Ill. (n° 2413, c) un exemple du culte d'Hercule dans ces contrées.

MEBNÂ-EL-BEIT.
2429.

Copie de l'auteur.- Dans une mosquée en ruines, autrefois une église;


2426 a.
en deux fragments; lettres grossières.

Copie de 1\L Wetzstein, no 121.- Sur un autel, dans une petite église. • •••••• Mocr[x.Jou fo:ù-rou, Mcfpôou
'Av&p.ou, "Ap.:1.ou l\'f'JVCf00u, ~:Bou "Aôàou

Mebnâ-el-Beit est un petit village sans habitants sur la lisière


du Ledja.

2426 b. Copie de l'auteur. -Au-dessus de la porte de la mosquée, il . a deux


bustes martelés, un grand et un petit; et au-dessus, l'inscription sui-
Copie de M. Wetzstein, no 120. -Dans la même église, sur une arcade. vante, peinte en rouge_. et paraissant ancienne.

Kcfp.ocpov est pour xocp.cfpocv.

2431.

Copie de l'au te ur. - Dans le mur extérieur du minaret de la mosquée ,


IV. sur une pierre retournée et employée dans la construction. J'ai fait
dégager la fin de l'inscription qui était couverte de plâtre. - Wetz-
tuiu, n° i QG.

NORÉRATHÉ? (NEDJRÂN). +l:Ép·rto~ l:etp.cd6ou [xJu')(p.'YJ<;) NopepcfO'Ylc;, cpvÀ~ç Iobop·l}vwv, ~Ç


Btwv lx-rtcrEv -.o(v) vocàv -.o'ü &.yîou 'HÀÎo: Èv l-t(~)t uv'Y}', ~vôtx[n]wvt •.
'Ayod:l~ Toz'Yl •.. u ~o116(o)t ..
2427.
J'ai copié cette inscription à deux reprises dans les deux
Copie de l'auteur. - Au-dessus de la porte d'une maison; inscription ·voyages différents que j'ai faits dans le Haourân et je puis ga-
encadrée et très-bien conservée. - Cm·pus insct. gr., 4578 b.
rantir la parfaite exactitude du texte, qui, du reste, est confir-
mée par la copie de M. Wetzstein. Il y a dans le corps de l'ins-
eription une grande couronne an milieu, et deux cercles,tun
de chaque côté; les deux cercles ont été martelés, et dans la
Eù-.ux.(crovnç est pour Eù-.ux.·~crocvnç. Nous avons déjà rencontré couronne sont ]es mots 'Ayc&~ T0z:11 , x. "·À. La couronne et les
un xowov Mocv'Y}vwv (no 2213), et l'inscription suivante a été gra- deux cercles appartiennent à une inscrjption antérieure, et je
vée par des Metvem;vo(, Sur le mot mcr-ro;, voyez les notes du crois qu'on devait y lire comme au no 2430, les mots "HÀLo;,
no 2391. l::À~v'YJ, un dans chaque cercle; lorsqu'on a gravé l'inscription
chrétienne, on a laissé mbsister les mots qui sont dans la cou-
ronne.
L'année 563 de Boslra correspond aux indictions XI et XII.
o58 PARTIE VI. SYRJE.

L'ancien nom de la localité est très-probablement Norérathé, les combinant de différentes manières on peut obtenir quelques
mais il est possible que ce soit le nom d'un village du voisi- mots, mais il n'y a de certain que &ycxe~ 'tVX?J et l-reÀiaelJ.
nage; le nom actuel Nedjrân est un nom purement arabe, im-
posé sans doute par les conquérants musulmans en souvenir
de la ville célèbre de Nedjrân dans le Yémen. Le village actuel,
qui est assez considérable, est habité par des Druses et des Chré-
tiens.
La tribu l:obop·'lvo( n'est pas mentionnée ailleurs.
Sur le culte de saint Élie, voyez les notes du no 2497.
V.

DIÂTÉ.
2432.

Copie de l'auteur.- Sur un tombeau moderne surmonté d'une coupole; 2436.


l'inscription est dans un cartouche. - Corpus insct. gl'., 4578 c, et
Add., p. 1180. Copie de l'auteur. -Sur la porte d'une petite église antique, qui a seni
plus tard de mosquée, mais qui est restée à peu près intacte.- L'ins-
'l',OVOE
.,. VEOV
, 0~( 'tU!J.OOV
' t' , .\.
CXVTJP ['
OVO!J.] IXO'~OÇ
\ "~
EOEL!J.E, cription est bien conservée.
Ttpwvoç &p't"~E7t~Ç utwvoç, tflÀOÇ oÀbLOÇ 'tE'
8ç r.o6' ~ysp.ovoç ~EVEtft>wxp~oç xcxT~ t6voç + 'HÀtcxç Kcxtcfp..wu 'twv [â ]cxEtwu ·~xwoC:>p.EcrEv 't'OUTWY p.cxpTtpov !ytç
E7tÀeTo <l>ow(xwv, Â.cxÀp.cfTtoç, ocv-rcx ôop.oLO 'HÀtcxç,
cxÔÀ·~ç 't"f. 7tpo7tcfpot6e Èveùôm or~) ci7t' rl.nwv,
ém1to"' &v cx1acx iÀ6?Jcrw op.otfou 6cxvchow, C'est-à-dire
Otfpcx vÉxuç ,.' &vôpÉacrLV cx1Et ~cllo'tcr:v ÈVEL"Ij.
'H),[cxç Kcxtcfp.ou 'tWv [ âlcxdou otxoÔO!J-1jO"EV 'tOU'tO p.cxp-r0ptov &ytou
'HÀ{ou.
Le propriétaire du tombeau s'appelait Dalmatius, petit-fils
de Tiron; il avait été beneficiarius du gouverneur de la pro-
L'inscription a été gravée par des gens qui ne savaient guère
vince de Phénicie. A la première ligne il y a sur la pierre wcxa-roç,
le grec. La première lettre de la deuxième ligne est si mal faite
mais c'est une erreur du lapicide pour ovop.cxcr-roç; ou bien peut-
qu'on ne sait pas trop quelle valeur lui attribuer; si la leçon
être faut-il lire &ptcr-roc; pour & &ptcr-roç, comme au n° 2474.
~ocEtou était certaine, on pourrait voir dans ce mot le nom d'une
tribu ou famille, qui aurait donné son nom à la localité. Nous
avons déjà vu d'autres exemples de ces noms de famille pré-
cédés de Twv; voyez no 2339. Sur le culte de saint Êlie, voyez
2433.
les notes du no 2497. Nous avons déjà rencontré le nom propre
Copie de l'auteur.- Fragment dans une cour. Kcx(cxp.oç (n° 2413, j).
Les ruines de Diâté ne sont pas habitées.
'louÀ.) rEpfLC'lVOÇ o[ùe-r-
pcxv)oç Àq(twvoç) y' Kup('YJvcxù<.ljç) ot[x.o-
oo]p.·ljcrev 'tO (J.vljp.[IX
èx] 'tWV dotCI)V.

Vl.
2.134.

Copie de l'auteur.- Dans une maison; lettres grossières. AÉRITA ((ÂHJRÉ).

Les derniers mots de l'inscription sonl inintelligibles. 2437.

Copie de l'auteur. -Sur le mur <le la mosquée, près du n° 2438;


inscription hien conservée.
2435.
"ETouç y' 'Anwvdvou ~sGcxcrwv "r vv·IJ),oç KsÀÀs~cfvou 'tOU Ncxsbcf6ou
Copie ùe l'auteur.- Sur une série de pierres gisant au milieu de la mos- Èx -rwv l.ot(J.JV &vs6'YJxsv sûcrzed("/.ç z&pw.
quée, et paraissant être tomLées de l'ancienne -voûte - Coi'pus inscl'.
ar., 1578. d. Il s'agit probablement ici d'Antonin le Pieux.

Les lettres gravées sur ces pierres formaient une inscription


monumentale, qui régnait sur toute la longueur de l'édifice. En
SECTION VI. TRACHONITE. - VI. AÉRITA. 559

2438. 2440.

Copie de l'auteur.- Au-dessus d'une porte antique, qui fait partie de Copie de l'auteur.- Sur le mur de la mo~quée, en grandes belles
la mosquée, sur une grande pierre qui est encore à sa place origi- lettres; l'inscription est complète.
naire; l'inscription est encadrée et très-bien conservée.

"E't'ouç 6', ùrrËp <J(I)'t"ljptctç xctt v•fx·'lç ctÙ'toxpcf.tr;poç l\1. Aùp'Y)Àtou 'Antll-
vsfvou ~Eb( cxcr'tou) 'App.:.vtcxxoü Tiet.p6txou M·ljotxou p.Ey(crtou, énl 'Aout- '!lylv'Y)c; est le nom d'une divinité archaïque, que les mytholo-
oiou Kctucrtou 'tOU Àctp.npot~.hou Ù'ltct'ttXOu, ÈilëO"'t'W"'COÇ T. Aùp·ljÀtou Ku- gues anciens identifiaient avec '!!wxvoc;. Étienne de Byzance dit:
ptvctÀtou [Éxct't'ovdpx_ou] Àq(twvoç) y' fCt),Àtx'ljç, T. lü. i\lcfyvoç oùe- "!!yevoç, &p:x_!ltOÇ 6eoç, fJO<.v W'(EVlO::<t xcxl wylvtot [oi] &px_ ex "lot. II()(p6ËvlOÇ
't'pctvoç, 'AEpt't'"flVOç, &.v~yEtpEv or~ v m)À·'lv Èx 't'~)v Btc,>v &no 6Ep.EÀtwv o <l>wxcteÙç Ll~À<p • crùv 't'~ ~yw T'Y)6uc; tE xctt '!lyEv(·'lç ~"t'uyoç Bowp.
~;.Ézpt 't'~Àouç. Voyez Thesaurus linguœ Grœcœ, in v. '!!y~v, et surtout le pas-
sage de Phérécyde, qui y est cité.
Les portions du texte épigraphique entre crochets ont été
légèrement martelées dans l'antiquité, mais sont parfaitement
lisibles.
La neuvième année effective du règne de Marc-Aurèle com-
mence le 7 mars 1.69. Sur Avidius Cassius, voyez les notes du 2441 .
no 221.2, et le Mémoire à la fin du volume. T. Aurelius Quiri-
Copie de l'auteur. -Fragment au sud du village.
nalius est mentionné dans une inscription de Phrena (n° 2528)
et il est peut-être le même personnage que le Quirinalius Ge- 0et;) A~[p.~> .••••
mellus du no 221.2. Le nom de la troisième légion Gallique a été [M]octtE[po; •••••
martelé ici comme sur les autres monuments de la légion trOtl-
vés en Syrie; voyez les notes du no 1.845.
Le village d'Ahiré a conservé son ancien nom, Aérita, comme Nous avons déjà rencontré le nom propre Mocdepo; (no 2366).
la plupart des localités de cette région. Le village actuel est Sur le dieu A0p.oç, voyez les notes du no 2392.
habité par une assez nombreuse colonie de Druses; ll est situé
au cœur du Ledja et a une certaine importance, parce qu'il est
le seul de l'intérieur de ce district où il y ait de l'eau toute
l'année. L'ancienne voie romaine de Damas à Bostra passe à une 2442.
petite distance à l'est d' Ahiré, après avoir contourné le pied dn
Tell 'Ammâr, monticule conique qui domine le village; du som- Copie de l'auteur. -Sur un mur bâti en grandes pierres taillées, entre
deux pilastres; très-grandes lettres.
met du Tell on voit la voie anlique, s'étendant au nord et au
midi à perte de vue; elle est construite en blocs de lave, avec HcxcrtÀE'l: oÉcr'ltO't'ct' 1Àct6t xcxl OtOOU 'ltCXütv fJ!J-Et\1 ôyt"fjV xe<6ctpcfv' 7tp·~Çtç
un petit rebord de chaque côté et parfaitement conservée. ~ya6~ç xcxl ~(ou 't'ÉÀoç Ècr6Àov.
Aérita devait être une des stations sur la route , car depuis
Phrena jusqu'à Boréchath, c'était le seul endroit où les voya-
geurs fussent sùrs de trouver de l'eau.
2443.

Copie Il~ l'autear. - Sur le même mur, au-dessous de la précédente;


243U. grandes lettres.

Copie de l'auteur. - Dans un mur de clôture; l'extrémité gauche de


la pierre est engagée dans un mur transversal.
Je ne saurais expliquer cette inscription.
"E -cou~ • • ct]ô-.oxpchopoç Ko[p.]oô ou
'AV't'wdvou1xup(ou Kct{crcxpoc;, K[À]. IJpEtcr[x-
tctvoç? .•• ] at6ou cp(u)À('ljc;) 'Ocrcttv·,vwv [0jE[0
. . . . . . h 't']wv io!c,w EÔcrEbwv [àv~O'l}xEv. 2444 .

Il y a kONO.D.OY sur la pierre. Les lettres <t>J\ représen- Copie de l'auteur.- Dans une maison; fragment.
tent probablement le mot 9uÀ~ç; la tribu 'Oc;wv·'ivôîv n'est pas
..•... toç .l:::ou[~poç •.....
mentionnée ailleurs.
. •.•.• ,tl)\1 •• t • • • • • • •
• • • . . . oc; Otct't'ay( p.l".('t'O: •
. • -;-oÙç u't'pe<('t"flYooç ••.
, 1
. . • • t CH 'ttct • • • • • .

Ce fragment doit faire partie d'un décret de l'empereur ou


o60 PARTIE YI. SYRIE.

du légat de la province; on peut lire .Im-.lp.w~ ou 'lo~Àtoç avant


!eov~poç.
VII.

2445.
DÂMÂ.
Copie de l'auteur. - Sur une pierre gisant à terre près du n° 243ft
Inscription Lien conservée.
2451.
O~À('1ttoç) aÀéÇcxvopoç oùetpcxvoç Àq(twvoç) y' [fcxÀ),n6jç] ri1to o1t-rlovoç
x at OùÀ(7ttct) <PcxcrcxtÉÀ"I} cruvbtoç È7tohJcrev. Copie de l'auteur. - Dans le mur d'un édifice au midi; lettres gros-
sières; inscription encadrée et bien conservée.- Wetzstein, no H8;
Le nom de la troisième légion Gallique paraît avoir été mar- Cyril Graham, loc. cit., p. 284.
telé ici comme au no 2438 et ailleurs; voyez les notes des
n° 1845, 2438. Le nom propre <J>cxcr"'JÉÀ'Yl se trouve dans une ins-
5
E[ç 6 6Ewç til ~O'IJ60t; Tof)d·~ dç -.~v o!xoôop.-f,v, ·~v È~ lô(ov o!xoô0-
cription de Bostra (no 1.928). x~ 6 ~o6Écrcxç e!ç -r~v otx.oôop.~v ~o"l}6~cr'IJ x(~) Èç -rotç ycfp.ouç.
ft1)0'E •
r!Xop&o"IJ.

.2446. Voilà encore une inscription dont l'orthographe accuse une


assez grande ignorance de la langue grecque. I'~Xopr.XO·IJ paraît
Copie de l'auteur. - Dans le plafond d'une chambre, chez le scheikh; être la femme que Tobias désirait épouser, et dont il ajouta le
belles lettres en relief. L'inscription était encadrée, mais elle est brisée nom plus tard sur la pierre.
par le haut .

• • • f]cfcpcxÀoç Mocxtcrlo[ u] • e • •• w o~xoôop:tjcrEv &1to 6ep.!À[wv p.sxpt


-rÉÀouç.
2452.
Copie de l'auteur.- Dans le mème édifice; inscription encadrée.
2447. Aùp. Oùpcfvt(o)ç Oocd)~Àou iÇ oïx(e)l(llV 1tovwv -r6 p.v~p.cx xal. 't~v
o:ù),~vxal 't0\1 Èvov-ro: Mxov xcxt cruxwvo: È<p0nucrev xo:!. -roiç u1o\ç p.[ e}t&
Copie de l'auteur. - Dans un mur; inscription encadrée, mais mutilée
Tio:p~owxev xocl .• veÀÔe? crTio[ u]ô~;; M~:Xcrr.Xz.v·fjç crup.b(ou.
au milieu; grandes lettres en relief.
Le lapicide a oublié le mot lx:ncr<.v. Autour du tombeau, il y
avait une cour plantée de figuiers, et sous la cour une citerne
(Àr.Xxoç). Les citernes sont nombreuses et vastes à Dàmâ, et elles
étaient fort nécessaires; car le village est situé au centre du
24i8.
Ledja et loin de toute source. Les ruines ne sont pas considé-
rables; elles étaient habitées en 1862 par une colonie de Druses
Copie de l'auteur. - Sur une pierre tumulaire. exilés du Liban à la suite des massacres de 1860.

2453.
2449. Copie de M. Wetzstein, no fi 9. - Au-dessus de lu. porte du petit
temple, qui est ornée de pampres sculptés; lettres en relief. L'inscrip-
Copie de l'auteur. - Fragment complet en bas. tion est encadrée, mais fruste. - Cyril Graham, loc. cit., p. 28:5.
KÀ. KÀtxuo[ tcxvoü •• i\(6]"1Jv~ ·~ xvp([~J T&vv·IJÀoç Mo~XtÉpou [-r]o 7tpo7t[uÀ]ov &vée'llxev.
1\lc(yvou .•••••
J'ai aussi copié cette inscription, mais à la hâte, et ma copie
est très-défectueuse; le texte que je donne est celui de Wetz-
2450. stein, avec quelques lettres empruntées à la mienne et à celle
de Cy1·i! Graham. Ce dernier donne deux autres fragments co-
Copie de l'au teur. -Fragment. piés à Dâmâ, mais on ne peut rien en tirer.

Fragment insignifiant.

· -- .......
- ~ ·-
SECTION VJ. TRACHONITE. - IX. HARRAN. 56!
C'est une liste des citoyens qui composaient la commune
24o4. d'Agrama.

Copie de l'auteur. - Sur une pierre tumulaire.


24o7 a.
"Abyrtpoç A~aou ~"' (wv) xy'.
Copie de M. Wetzstein, n° ·H 5. - Dans l'intérieur de l'église, sur le
pilier d'une arche.

To xotVov xc~11-11ç 'Aypoc(v·ljç &1to("flaEv È-rrtp.EÀt~ <!ltÀ(1t1tou focrptfÀov xccl


TtbEp[!]ou 1\y[pt-rr]mx.

VIII.
2457 b.

AGR~NA. ou GR.iENA (EL-DJREIN). Copie de M. Wetzstein, no H7. -Dans l'église, sur un pilier.- Cyril
Graham, loc. cit., p. 300, attribue cette inscription à un endroit ap-
pelé Sybbein, au sud-ouest de Dama.

24oo. ''Jôocp.oç 'Ap.ip[ou] civl611[x]Ev 6Ei{l ••.•.

Copie de l'auteur. - Devant la porte de l'église, sur une grande pierre.


- Wetzstein, n° fU.
2458.
"E-rou~ trl xup(ou M. Av p. 'Av-r[wvEC]v[ou !Eb, ], ..à xowàv ~ yprt(v'Yj~
~1tOt1jO'EV 6(E)i!J AV!J-OU at?t Aôp. llÀ&-rwvoç Brtpbcépou Xrtt AbOVVOU Xrtt• Copie de l'auteur.- A la mosquée, à côté du no 2459.
pcfvo[U) hpo't"IX!J-EWV,

Tl s'agit ici de Caracalla, et on a compté les années de son


règne à partir de son association à l'empire; car les mêmes ma-
gistrats sont mentionnés dans l'inscription suivante, qui est du 24o9.
temps de Sévère Alexandre. On a conservé ici, ainsi que dans
l'inscription suivante, la forme araméenne AutJ.ou sans la décli- Copie de l'auteur. -A la mosquée; inscription encadrée.
ner; sur cette divinité, voyez les notes du no 2392.
Le nom ancien de la localité est écrit "'AyptXtvoc ou fpoc\vcc, et Aôp1jÀtot AM'tl ÀS"(Et. ecipa(E}t 'ApÉvt(o)ç 'ApEv(ou, ova(E)tç &6c:fvcx-roÇ'
s'est perpétué dans le nom moder·ne. Les ruines ne sont pas l[ -r]aÀ(oa[ ot]ç -.àv ~(ov a-ou X.!XÀwç X!Xl Ev (o-)x.'rlp.ôvwç · Evx.ocpfa-.ov ex Uv o~v
habitées. -r<Ji -rrocv.-oxpch·opt Eh[0] -r[<Ji] ~o"l}6~o-ocv:n ~p.tv ••••• 'E-rrot~O'OCIJ-iv aot
!J-V"I}!J- E tOV EÇ !'lV!X1tOCUO'W X.Oil !J-V"I}'t!J-"I)V.
( ) • ' ' 1 '

/ Cette inscription funéraire est rédigée d'une façon assez inso-


lite; c'est la mère qui s'adresse à son fils défunt; elle devait
2456.
être chrétienne. Nous avons déjà rencontré le nom propre
Copie de l'auteur. - Dans un mur, près de l'église. - Wetzstein, A~o'tl (n° 2206).
no H6.

"E-rouç tb' xup(ou Krtfa-ocpoç 'AÀEÇcfvopou -rà xuvov 'Aypoclv'tlç ~1tv·r,aEv


6Eï;.l Avp.ou ot(?t.) OÀchwvo~ XtXt 'A6ouvou.

Le uom d'Alexandre a été légèrement martelé dans l'anti- IX.


quité. Sur le dieu A~p.ou, voyez les notes de l'inscription précé-
dente. HARRÂN.

2457. 2460.

Copie de l'auteur.- A la mosquée, derrière un arbre; chaque inscrip- Copie de l'auteur. -Dans les fondations de la porte de l'église, sur une
tion est dans un encadrement séparé, mais elles se font suite l'une it pierre retournée. - Wetzstein, no i09.
l'autre. - Wetzstein, no i !3.
·r-rrÈp <r'-'-'""llP(aç -.wv xup{wv A.
To xuvàv fpa(v"l)ço BEpvtxt~vo(ç) l'u!J-p.~x_ov l:cc~J-iou
'Etaiou, N(opoç Im. l:eov~pou xoci. AV"ttdVEtvou
•Hpôôou, "'Apooç O?n-raÀ(ou, M&Et~J-OÇ ••••••• , Hepvtxt~v[à;] •.•••• , X[tXt' r'E"CtX ] VtWV
·- CXV"tOIJ
, - Xrtl' 'IOIJ. uO
... '[ ~J--
"A p.epoç A••••• , fi poxÀo[ ç] •••••• , l:vp.ocy.oç V["flç]l:E6., l-rou; t~', (È1tt •. , •. J'fltl!XVOV
EXPLIC~TION DES INSCRII'TIONS, T. Ill. 7!
562 PARTIE VI. SYRIE.

5 7rpeab.] Iebb. L&v ]'r[ta't"p, f] xwp:IJ &v]ÉtJ- Chronicon Paschale, où on lit à l'année 105 après Jésus-Christ:
't1J}rav eSt~ [ A~]aou Acxv ••••••• Ile-rprx'tot xcu1 1
-e ev 'tOuç
Bo~-rp·ljvot c.v-teu
' ' ecxu-twv
• ~ x.povouç
' cxpt
' ap.ouat
~ (e' d . de
Bonn, p. 472). Cette année est celle où le royaume nabatéen,
La copie de M. Wetzstein est un peu plus complète que la conquis par Cornelius Palma, devint une province de l'empire
mienne; les lettres entre crochets dans le texte épigraphique romain, sous le nom de province .d'Arabie. L'ère n'était pas
lui sont empruntées. en usage à Pétra et à Bostra seulement, mais dans toute la pro-
Le nom de Géta a été martelé. La dix-septième année de vince; aussi est-elle appelée t-.oc; 't'lie; sm:rpzdccc; dans plusieurs
Septime Sévère commence en juin 209. La mutilation du nom inscriptions (nos 1995, 2110, 2238, 2239, 2251, 2261, 2477),
du légat impérial est d'autant plus fâcheuse, que la liste des et notamment dans une de celles qui existent ~t Bostra (not908);
gouverneurs de Syrie pendant le règne de Septime Sévère est néanmoins dans certains cas, comme à Amra (11° 2088) et à
presque entièrement à faire; voyez le Mémoire à la fin du vo- Rarrân, son origine est rapportée plus directement à Bostra,
lume. et on trouve les expressions l-:oç Boa-.p·'lvwv, r-.oç xrn?t Bocr-.pcx, qui
sont très-naturelles, puisque Bostra était la capitale de la pro-
vince.
2461. Les deux inscriptions de Harrân se trouvent encore à leur
place originaire, l'une au-dessus de la porte d'entrée de l'édi-
Copie de l'auteur.- Dans l'église, sur deux fragments de corniche, dont fice, l'autre au-dessus d'une fenêtre du premier étage; le rez-
l'un est encastré dans le mur intérieur, l'autre est it terre.- Wetz- de-chaussée a été construit par certaines personnes, et ensuite
stein, ne 108.
d'autres personnes ont ajouté le premier étage; le tout a été
terminé pendant l'année292 de la province ou de Bostra; mais,
lorsque la partie inférieure a été achevée, on était dans la
dixième indiction, tandis que, lors de 'achèvement de l'étage
supérieur, la onzième indiction était commencée. Ainsi donc
2462. une même année de l'ère correspondait à deux indictions.
En prenant pour base l'an 105, indiqué dans le Chronicon
Copie de l'auteur. - Sur le linteau de la porte d'un édifice antique, à Paschale, on voit que l'année 292 de Bostra correspond à peu
côté de l'église; inscription bien conservée. - Wetzstein, no 111. près à l'an 397 de notre ère; or la dixième indiction commence
le 1er septembre 396, et la onzième' le 1er septembre de l'an-
AY't't 'rrOÀÀ~ç eox.cxptO"'tLCXÇ xÈ p.v~p.·ljç' 7r(JOVOLCf M(XÇtp.ou 'O·rl~ou xo:l
née suivante; donc le commencement de l'année 292 de Bostra
Mo:ÀtX.cX6ou xÈ "Ap.Épou xs Ilpfaxou owt~-rJ-rwv, ÈnÀÉcr6-rJ -ro ô·'l[P.]oatov
tombe entre le 2 septembre 396 et le 31 août 397. Mais un pas-
7rrxvoozï.ov, l-.ouç vL{ô' ..1j; Boa'p-rJvwv, tv ô( tx'ttwvoc;) t'.
sage du commentaire de Simplicius sur la physique d'Aristote
(lib. V, p. 205) nous apprend que les Arabes et les gens de
Il y a ~ H NOCIO N sur la pierre. Voyez les notes de l'ins-
cription suivante. Damas commençaient leur année à l'équinoxe du printemps, et
par conséquent on peut fixer avec toute certitude au 22 mars
le commencement de l'année de Bostra. Ainsi l'ère commence
au 22 mars de l'an 106, et, en ajoutant 105 à une année de l'ère
2463.
de Bostra, on trouvera l'année correspondante de l'ère chré-
Copie tle l'auteur.- Au-dessus d'une fenêtre, au premier étage du même tienne, au 22 mars de laquelle elle a commencé.
édifice; l'inscription est ~t sa place originaire et bien conservée. - Ce résultat, auquel était déjà arrivé l\1. 'N etzstein, est con-
"\Yetzstein, no 113. firmé par toutes les inscriptions de la province, où, avec l'année,
il est fait mention de l'indiction ou du règne de l'empereur;
' xcxt' p.v·'lp.'lJc;,
"A nt eùzccptv'ttcxç ' 7rpovo (') tCf r opmou
' A"up.ou xe''O"'oe<p- l'accord est parfait; et les exemples sont si nombreux qu'il est
ô. . . 'A vv~),ou xo:l 1-\p.Épou 00Àmcxvoü xo:t 'A vdp.ou Mo:pxtcxvo'ü owt- . inutile de les citer en détail ; il suffit de parcourir ce recueil
x·lj-rwv, È-reÀÉG6·1J -t6 xotvov 7t'o:v~ozl.ov, hô( tx-ttwvoç) tex', l-touç ayô' 't1jç pour s'en assurer. Dans les cas très-rares où nous avons
È7to:pzîo:ç. constaté une divergence entre l'année de l'ère et le chiffre de
l'indiction, le désaccord n'existe probablement que parce que
Le nom 'Oôcxpô ••• est emprunté à la copie de M. Wetzstein; l'inscription a été mal copiée; voyez nos 2412, m, 2413, a. J'ajou-
sur la mienne il est remplacé par des points; au lieu de ÛÙÀ- terai enfin que les rares médailles de la province d'Arabie, qui
mo:v0u, M. Wetzstein a lu Oùcxb~Àou. Quant aux clates, je les ai portent une date, viennent ajouter leur témoignage à celui des
vérifiées avec soin pendant mon second voyage dans le Ledja, inscriptions; au surplus, je n'en connais que deux sur les-
et mes copies sont parfaitement d'accord avec celles de mon quelles la date soit d'une lecture certaine, l'une frappée à Bos-
sayant prédécesseur dans ces contrées. tra sous Septime Sévère avec la date 1.04, et l'autre frappée à
Ces dates ont une importance particulière, parce qu'elles Rabbathmoba à l'effigie de Caracalla, avec la date 105 (Mionnet,
permettent de déterminer d'une manière précise le point de Arabie, nos 14, 53).
départ de l'ère de Bostra; M. Wetzstein s'en est servi dans ce .L'examen des localités, où l'ère de Bostra a été employée,
but (A ~tsgewtihlte Inschriften, p. 208); je les ai aussi discutées nous conduit à des résultats assez importants pour la topo-
ailleurs ("Mélanges de numismatique, p. 160), et je résumerai graphie administrative du pays sous l'empire; car il nous
ici ce qui a été dit précédemment. donne les moyens de déterminer avec précision les limites
Le point de départ de l'ère de Bostra est indiqué dans le de la grande province de Syrie et de la première province
SEC1'IO~ Vl. TRACHONITE. - IX. BARRAN. ~63

d'Arabie, qui se composait uniquement des anciens États na- tiou ou d'un équivalent arabe, qui a été gravé en même temps;
batéens. A une époque, qu'on ne peut encore fixer exacte- un examen attentif de la pierre ne laisse aucun doute à cet
ment, mais probablement vers la fin du troisième siècle, sous égard: car il n'y a rien eu de martelé, sauf la grande croix pla-
le règne de Dioclétien, il y eut un grand remaniement dans cée au milieu du linteau : le commencement de l'inscription
les divisions territoriales de l'empire et notamment en Syrie. est marqué par une petite croix, placée en tête du texte arabe,
De la province d'Arabie on fit deux parts, l'une, qui eut et la fin par une autre petite croix gravée à la fin du grec, de
Pétra pour capitale, et à laquelle une portion de la Palestine sorte que l'arabe est en ·quelque sorte le texte principal. J'ai
fut annexée; l'autre, qui conserva son ancienne capitale Bostra visité Harrân deux fois, en 1.861 et en 1862; la seconde fois,
et qui fut augmentée au nord de la Batanée, de l' Auranite et j'y suis retourné exprès pour obtenir une copie aussi exacte
de la Trachonite, enlevées à la province de Syrie. Cette nou- que possible d'un texte dont j'appréciais toute l'importance, et,
velle province conserva le nom d'Arabie, tandis que celle dont dans l'intervalle entre les deux voyages, je m'étais beaucoup
Pétra était la capitale devint la troisième Palestine. La distinc- exercé à la tra.n scription des textes coufiques de différentes
ti on entre l'ancienne et la nouvelle province d'Arabie n'a pas époques, de sorte que je crois pouvoir garantir la parfaite exac-
été bien saisie par la plupart des géographes modernes, et il ti tude du fac-simile que je donne; au surplus, il ne diffère que
en est résulté beaucoup de confusions et d'inexactitudes. par quelques détails de celui qu'a donné M. Wetzstein.
La première province d'Arabie ne comprenait ni la Batanée L'inscription de Harrân a une grande importance, parce
ni l'Auranite, et, par conséquent, l'ère de Bostra ne devait pas qu'elle est le monument le plus ancien de l'écriture arabe,
être employée dans ces districts avant la formation de la nou- qu'on ait découvert jusqu'à présent; quand on pourra ex-
velle province d'Arabie, c'est-à-dire avant la fin du troisième plorer tranquillement la péninsule arabique, on en trouvera
siècle ou à peu près. Or l'étude de nos inscriptions montre, ' sans doute encore d'aussi anciens, mais on en rencontrera
qu'au nord d'une certaine ligne de démarcation, pendant le difficilement d'autres qui présentent le double intérêt d'une
deuxième et le troisième siècle, on datait les monuments d'a- date certaine et d'une traduction grecque. Après le manu-
près les années du règne des empereurs, tandis qu'au midi on ment de Harrân, il faut descendre jusqu'à l'année 691. pour
se servait de l'ère de Bostra; cette ligne, qu'on peut établir avec trouver un autre exemple d'écriture arabe; c'est à cette an-
beaucoup de précision, est la frontière de la province de Syrie née qu'appartient la grande inscription monumentale, que
et de la première province d'Arabie, ou, en d'autres termes, des j'ai copiée à Jérusalem dans la Qoubbet-es-Sakhra ou mas-
États de la dynastie lduméenne et du royaume nabatéen. quée d'Omar; elle fait partie de la mosaïque primitive qui
Au contraire, à partir de. la fin du troisième siècle, on trouve décorait les parois de l'édifice, et constate la fondation de la
l'ère de Bostra employée indistinctement au nord et au midi mosquée par le khalife Abd-el-Mélik en l'an 72 de l'hégire; on
de la ligne, et l'usage de dater d'après les années de règne des peut en voir la partie historique reproduite dans l'ouvrage de
souverains disparaît complétement; c'est qu'à partir de cette M. de Vogüé sur le temple de Jérusalem (pl. 21); le reste de
époque la frontière avait été modifiée, et la Batanée, l'Aura- l'inscription, qui fait tout le tour de l'octogone intérieur, est
nite et la Trachonite reconnaissaient Bostra pour capitale. Cet composé de différents passages du Koran. L'inscription arabe
aperçu suffit quant à présent, mais nous reprendrons le sujet . la plus ancienne, à ma connaissance du moins, après celle
plus en détail dans le Mémoire à la fin du volume. L'ère de d' Abd-el-Mélik, est celle des pla~ es de bronze, qui se trou-
Bostra fut employée jusqu'à la conquête musulmane, et même vent au-dessus des portes d'entrée de la même mosquée, et qui
un peu après; voyez nos 1997,2028, etc. relatent la restauration de l'édifice en l'an 216 de l'hégire par
le khalife abbasside El-Mamoun. Du reste, à partir de l'an 76
de l'hégire, les monnaies arabes nous fournissent en abondance
des exemples de l'écriture monumentale de l'époque; les plus
anciens dinar~ sont de l'an 76, et les plus anciens dirhems, de
2464.
l'année 78: iis sont fort nombreux dans les collections de mé-
Copie de l'auteur. - Sur le linteau de la porte de l'église, à sa place
dailles notamment dans celle du Cabinet de France. C'est l'al-
originaire; inscription bien conservée. - ·wetzstein, no HO. phabet' employé sur ces différents monuments et longtemps
après, qu'on appelle coufique, du nom de la ville de Coufa,
'A.crotpCÎ'"I)ÀOÇ TocÀÉp.ou cpuÀcxpx( o;) lx·ncr~v 'rO [L1Xp't(uptov) 'tOÜ ciy lou fondée vers l'an 640 par le khalife Omar, et qui devint bientôt
'lwocvvou ivô(tx'ttwvoç) oc' 'tOv l-rouç uÇ·['. Mv'"l)cr6iE o ypci~ocç. + un des centres les plus importants de la civilisation musulmane.
On a souvent dit que l'écriture coufique avait été inventée à
L'année 463 de Bostra commence le 22 mars 568, et la pre- Coufa; c'est une erreur, car elle existait longtemps avant la
mière indiction, le 1er septembre de l'année précédente. Mvr.- fondation de cette ville; mais c'est dans les écoles de Coufa
a6is est pour p.v·fJ116EÎ'"I). qu'elle fut perfectionnée et qu'elle adopta les formes si pures
Asaraël ou Scharahîl, selon la forme arabe, était phylarque et si élégantes qu'on admire sur les nombreux dirhems frappés
de quelque tribu arabe du Ledja. Il ne faut pas confondre ces sous les khalifes Ommeyades dans ses ateliers monétaires et
petits chefs de tribu avec les phylarques Ghassanides7 qui ré- dans ceux de sa voisine Waseth.
gnaient sur un grand nombre de tribus et qui portaient le titre Les caractères de l'inscription de Harrân sont les mêmes
de patrice. A l'époque où fut construite l'église de Harrân, le qu'on retrouve un siècle plus tard sur les monnaies des Om-
phylarque Ghassanide} suzerain ù' Asaraël, était Al-Moundhir, meyades et à la mosquée de Jérusalem~ les contours sont moins
ainsi que nous l'avons vu plus haut; voyez )es notes du no 2110. réguliers et moins élégants, mais les formes sont les mêmes,
Le texte grec de l'inscription est accompagné d'une traduc- ainsi que le système des liaisons, qui joue un si grand rôle dans
71.
564 PARTIE VI. SYRIE.

l'écriture arabe, et sans lequel l'écriture coufique, qui n'a diacritiques usités chez les Arabes est fort ancienne, et que la
presque jamais employé les points diacritiques, serait à peine tentative faite dans la capitale de l'empire pour les introduire
intelligible. On me permettra de signaler ici en passant un dé- fut un essai de réforme isolé et promptement abandonné.
tail de paléographie intéressant et peu connu : c'est qu'il y eut Comme l'alphabet coufique est peu connu, même des ara-
de très-bonne heure à Damas une tentative en faveur de 1'intro- bisants, j'en donne ici le tableau, afin de faciliter le déchif-
duction de certains points diacritiques. Sur un dirhem de l'an- frement de rinscription de Harrdn; les exemples sont em-
née 86, on trouve les deux points au-dessus de la lettre ...::,..,, gruntés uniquement .à l'inscription d'Abd-el-Mélik et aux dir-
dans le mot ....:.,....... ; sur des di rh ems des années 87, 90 et 9-1, hems des Ommeyades, antérieurs à l'an 100 de l'hégire. Quant
le point diacritique de la lettre y est gravé dans le mot Y;..:a. à l'origine de l'alphabet coufique, il suffit de jeter les yeux sur
Bien qu'il me soit passé entre les mains un très-grand nombre les tableaux dressés par M. de Vogüé (Revue archéologique,
de dirhems des Ommeyades, je n'ai remarqué cette particula- '1865, t. XI, pl. 8) pour se convaincre qu'il dérive directement
rité que sur ces quelques pièces frappées à Damas; je ne l'ai de l'alphabet nabatéen, tel qu'il est connu maintenant par les
observée, ni sur les monnaies de Damas, postérieures à l'an 91, inscriptions que nous avons découvertes dans le Haourân; l'é-
ni sur les pièces frappées dans les autres ateliers monétaires de criture arabe neskhi n'est que la cursive de la coufique et fut
l'empire des khalifes. Ces faits prouvent que l'idée des points employée de bonne heure concurremment avec elle.

ISOLÉES. FINALES, MÉDIALES. INITIALES,

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SECTION VI. TRACHONITE. - lX. BARRAN.

J'arrive à l'interprétation :du texte arabe de Harrân, qui pronom possessif de la première personne, a été supprimé pour
présente de sérieuses difficultés, les unes inhérentes à tout la même raison que l'alef de prolongation.
texte arabe dépourvu de points diacritiques, les autres ré- <c J..:.~ == t~::.., bonum est id, euge, etc. L'alef de prolonga-
sultant de la forme bizarre de certaines lettres. Les deux tion a été supprimé.
noms propres se reconnaissent facilement; mais c'est à mon << Î~, bonum sit, bene.
savant confrère, M. le baron de Slane, qu'appartient le mé-
cc Je traduis donc : Moi Scharahîl , fils de Dalémou, j'ai bâti
rite d'avoir trouvé la clef de la phrase, le verbe ....:....-.~ et
cette chapelle. Oh! seigneur Jean .•.•.. reculez l'heure de ma
le pronom li 1, ainsi que la formule finale Î~ ~~. La lec-
mort! Qzwd bomtm faustumque sit. >)
ture de ces mots est certaine, mais celle des mots intermé-
diaires est en partie douteuse, en partie rebelle à tous les essais
tentés jusqu'à présent. Le mot qui suit le verbe est le pronom
t~, forme ancienne de!.).~; le mot suivant contient un caractère 246n.
fort singulier, qui ressemble à un <1> grec incliné; je crois qu'il
est composé des lettres 1 et _, liées ensemble , et je propose Copie de l'auteur. - Sur un édifice situé près de l'église.
de lire j_,1J~ 1, transcription du grec -ro p.~p'tupw\1. Au com-
mencement de la seconde ligne, je pense qu'il faut lire r-
.-t A~p.o~ &v~p rl.ytoç 'toÔe p.v~!J-~ ôûp.~•' iocutiJ> o(t:l 7tOVtllV t!Ç iô(wv
x~t ocrtwv x~p.ct"tWV, O~XOIJ 6aoü 7tpo7t&pot6Ev. 7tpeabti'tepo; octho'ü KtÀjrX-
_,~!., correspondant au grec -roü &yfou 'lwc<vvou ; paléographique- a-.~ç Xpt[ a]'toÜ ôouÀo~ ti>v[~]v? eùzo!J-€vwv ......• OGÀm(o)ç olxooop.oç.
ment, cette lecture est irréprochable, mais je ne sais s'il existe rp~tV"Yj, ôot. A Q.
des exemples de la forme _,:s:!., Yahou, pour rendre le nom
propre Jean; on dit ordinairement ~., Yahz'a) mais la forme La fin de l'inscription est obscure, et le nom propre KtÀycf-
a't~.; est singulier; cependant j'ai noté sur mon carnet que la
_,.!L1, au lieu de l'arabe ordinaire ÎH.1, nous autorise à admet- lecture de ce mot était certaine. 11 faut sous-entendre uto; ou
tre _,:s:-~ pour -:s::.. Le troisième mot de la seconde ligne ren- &oeÀcpoç avec 7tpEa-()0-.epoç.
0
ferme des lettres dont je ne saurais déterminer la valeur, et fp~tv'l} doit être le nom de la femme d'Aumus; car le village
les deux suivants n'ont pas encore été lus d'une façon certaine, de fprtivcc, voisin de Harrân, n'a rien à faire ici.
bien qu'ils ne présentent que des combinaisons ordinaires de
lettres. J'ajouterai toutefois à titre de renseignement, que sur
quelques dirhems du troisième siècle de l'hégire, la lettre l!J a
la forme ~, qui a quelque analogie avec la lettre répétée 2466.
deux fois dans le singulier mot de la seconde ligne. Laissant Copie de l'auteur. - Sur le même édifice.
aux arabisants le soin de résoudre toutes 'ces difficultés, je suis
heureux de pouvoir insérer ici, dès à présent, la note suivante Xr.fpt'tcxç 7tÀ(e)(a-.ocç OlJ-OÀoyw 'tf:j Eh0 xoc't 't~> Xprja'tiJ> cxô-.o'ü lytil Kcf6-
que M. le baron de Slane a bien voulu me communiquer. beo; Ototxovo.; 'ti!> ~O"I)O~a~vtt er p.( Ot) l'tEÀ(tt>aE 't~V 7tpoacpopà(v) 't~c; ol-
1

<<J'ai examiné de nouveau l'inscription de Harrân, mais sans xoôop.~ç 'tOU otxou 'tO'~-ro[u.
pouvoir arriver à un résultat qui me satisfasse complétement.
Voici ce que j'ai déchiffré : Sur l'orthographe Xp1Jatoç, voyez les notes du no 783.
«lit, moi.
r
<< ~ == ~ ~, Scharahîl. lbn-Doreid nous apprend
qu'il faut prononcer Scharahîl et non pas Schorahîl. L'alef de
prolongation est supprimé, comme cela a très-souvent lieu 2467.
dans l'écriture dite coufique.
<<,.,J1 = ~L1, Dalémou. La forme arabe est (L1,
nom
Copie de l'auteur. -A l'église; extrémité de droite d'une g-rande
inscription martelée.
bien connu. Dans l'inscription, l'alef de prolongation est sup-
primé; le _, final est une terminaison à la nabatéenne. 'E1tl @eo]oc~pou [t]oü ·~11-wv lm[a]x-
« ~...;.J , j'ai bâti. 01tou, 0 OEtV(l 'tOÜ oe'tvoç] uîo.; E.x. Àe-
<< Jj~·~ t !~, ce martyrium. En arabe, le nom qui suit le . . .
. . . ..
.. .
pronom démonstratif doit être déterminé par l'article el, ou
Fragment d'inscription chrétienne.
par un autre mot déterminé et régi au génitif. Ici la détermi-
nation s'est faite au moyen de !~article.
<< ~, oh! scheikh! oh! seigneur! Si l'auteur de l'inscription
avait~oulu dire: pour le scheikh, il aurait écrit
==
« .J:s:-7. ....ss!., Yahia, Jean?
r == ~J~. 2468.

Copie de l'auteur. - Auprès du réservoir, fragment fruste.


« Le mot suivant est indéchiffrable.
cc ..._!....(~ , remette;:,, retardez; forme impérative du verbe Ou ne distingue que le mot Kû1t'pov.
sourd.
<< ~~... Je lis ....S~, le temps où je dois être saisi, c'est-
à-dire par la mort, sous-entendu. Le ...s final, représentant le
566 PARTIE VI. SYRIE.

2469. 2474.

Copie de l'auteur.- Al'église, sur une colonne; fruste. Copie de l'auteur. - Dans la petite église; inscription très-bien
conservée.
To 7tpoTtvÀov. Tvp.boc; fmouôrxlwv p.rtxtfptllv Soe:- -ti!)lvt xetut
cruvûf,-.ov cp(Àov 6p.tJ-C'I. crrxocrpwv 1\latouptvoc;,
oÔ ovate; civ-.oÀt'lj 'tE !J-EG"')p.bpt'l} 'rE >tet\ èlpX'tOL
2470. '7ttcr'to'ttf'tou D,D,wcrtv tip.ll)jJ.~'tOLO 'tE xEp'tou
5 eùpu 'tE xc.tl p.cXI.rx xcxÀov ciù xÀÉoc; tidôoucrw •
Copie de l'auteur.- A l'église, sur une autre colonne. nuÇe oa p.tv &ptc1"tOÇ iv ~p.Eptotcn <J>(Àt'Tt'TtOÇ 7
cxÙ't"oxcxcrtyv~'t'YjÇ 'ltlVU'tocppovoc; lxyovoc; i]pwc;,
xc.tÙ'toc; iti>v ~c.tcrLÀ~oc; tip.up.ovoç tcrÀoç 67t&(I)V,
XOCl X'ttcrE 7tUpjOV e1tep6e:v ÊÜTt'tEpUjEO"crL 'ltEÀEtGW;,
IO Àrxo'tU1tWV Ttc.tÀtfp.·ficrtv Èc; o~prxvov eùpùv &dpc.tc;.

Dans cette inscription, comme dans la précédente, la fin de


chaque vers est indiquée par une virgule.
x. Ce Majorinus, dont la gloire était chantée au levant et au
couchant, au midi et au nord, est inconnu; du moins je n'ai
pu trouver aucune mention de lui chez les auteurs du quatrième
BUSR-EL~HARiRJ. et du cinquième siècle, et il n'est pas postérieur à cette époque,
car dans une inscription (n° 2477), datée de l'an 5:1.7, il est
question d'un membre de sa famille. L'inscription suivante nous
247!. apprend qu'il avait été préfet du prétoire.
'EÀÉÀeucn~ paraît être un mot nouveau dérivé de ~ÀEÀe..v, un cri
Copie de l'auteur.- Sur une pierre, auprès des colonnes torses. de guerre ou de victoire (Hesych. in v.); quant au mot xEptou
ou 'tEXEp'tou, je n'ai pu en découvrir le sens, et je ne crois pas
m'être trompé en copiant l'inscription, car elle est très-bien
conservée.
Sur les colombiers du Haourân, voyez les notes du no 2145.

2472.
2475.
Copie de l'auteur. - Dans la petite église; inscription très-bien
conservée. Copie de l'auteur. - Dans le même édifice; inscription bien conservée.

Sede [s]ub hac recuba[ t] ela rus prretorique prrefectus


Majorinos, virtute crelebratus magna per orbem.
Hrec illi nu(n)c requies fati, hrec sedis reter(n)a,
2473. Filippi extructa studiis Gratique nepotis.

Prœtori est pour préetorio. Majorinus avait été préfet du pré-


Copie de l'auteur. - Sur une pierre brisée en haut. toire; voyez les notes de l'inscription précédente .

• • • • • p.v"l}p.dov] ô(e)lp.cx-.[o] l\lcxpxtrtv·~


uîwv TtrxtoEcr(cr)w tip.up.walv 'tE 6uycx-.ipwv
2476.
cxÙ't~ç, x.uô(cx)Àtp.lt>V l~ox.' iv ~p.eptotl;'
-.wv ·ma p.~ ôtÇcnto vlov Ttatô', &ÀÀ~ ylpov~rx, Copie de l'auteur. -Sur une pierre, près de la grande église;
'1tÀ~crrxv-.rx Àmrxpwc; xux.Àov È'tWV hrt'tOV. grossièrement gravé.

Sur la pierre la fin de chaque vers est marquée par une vir-
gule. Nous avons déjà rencontré plusieurs inscriptions funé-
raires analogues à celle·ci; voyez nos 2145, 2419.
2477.

Copie de l'auteur. - A la grande église, sur le linteau d'une porte, à sa


place originaire; inscription très-bien conservée.

+ <l>À. Xpucrcfcpt(o)ç ~X'ttcrEV 't"OV vcxov 't"Ou &y(ou ~Epj'tOu lE fmo6wÀ1jç


'tou 't~~ p.rxxcxp!rtc; p.v~p.7Jç 'HÀ{rx àoeÀcpo'ü ÀoywO(l'to)u, EôcxvyO.ou os
SECTION VI. TRACHONITE. - XI. ZORAVA. 567
7tpEcroP( Ut~pou
' ) 1tpocrcpepOV'tOÇ
' ' 7tpw
't"O ' EV
., 6ot IX'it0v1j...OV,
' 'r.. r ,!/~
(1-E'tiX' IX'rtOWV XO:t' dans les auteurs; mais dans les Actes du concile de Chalcédon,
7tÀotXI~Cl'EtdÇ. Stà Èv6&Se x( E)i:'tott. lE Èmp.eÀ( e)Cotç a~ 'HA CC( &px.tS( trl- parmi les évêques de la province d'Arabie, figure Novvoç TioÀaw;
x&vou), yÉvouc; MC(toupfvou. ('toue; Utb 1 't~Ç i1totpx.(dcxc;), zpovov tri ~vStx­ Zepoc(;Ev~; ou Z!X~C(bEv~ç; c'est évidemment Zapcxb1)v~c; ou Zopcx-
('nwvo;). b1)V~~ qu'il faut lire. Zorava était certainement une ville épisco-
pale, ainsi que le prouve l'inscription n° 2497' où il est question
L'année 412 de Bostra commence le 22 mars 517, et la on- d'un évêque nommé Varus. Les autres P.1l"Poxwp.(C(t de la Tra-
zième indiction, le 1. er septembre de la même année. Toutes les chonite étaient Phœna et Borékath Sabœorum. Les deux pas-
fautes d'orthographe sont sur la pierre. Les mots 'to Tiptv lveoe sages de Josèphe (Ant.jud., XIII, 15, 4, et XIV, 1,4), où on a
cim)611 tov indiquent sans doute que l'église a été bâtie sur l'em- cru trouver une mention de Zorava, s'appliquent à Zoara de
placement d'un temple païen; voyez n° 2498. la Palestine et non à Zorava.
Nous avons déjà rencontré dans une inscription d'Am ra
(n° 2089) zpovwv au génitif au lieu de x.povotc;; on trouve de même
tantôt l-rovç, tantôt É'tat.
L'archidiacre Élie était de la famille de ce Majorinus, dont
2480.
il a été question dans les inscriptions précédentes. Sur saint
Serge, voyez les notes du n° 1915. Copie de l'auteur. -A la mosquée, près du minaret, inscription bien
Aoyo6É't"1)c;, rationalis, un comptable; il y -avait des fonction- conservée .. - Cyril Graham, Transact. Roy. soc. Literature, VI,
naires d'un rang fort élevé à la cour de Byzance, qui portaient p. 290. - Corpus inscr. gr., 4562.
ce titre, Àoyo6lt·1Jç "fEVtxoç, p.Éy11.ç Àoyo6É-r"flc;, Àoyo6É-r"flc; 'tou Spop.ou;
:<\yoca~ Tûz?J· <y7t~p aw-r·flplcxc; xocl vefx·ljc; -.o'ü xuplov f,p.wv Aù't'o-
mais il ne s'agit pas d'eux ici; Élie devait être un simple comp-
x[pchopoc; Kcxfcrcxpoc; Mofpx.ov] Aùp·ijÀCOu l:eou·~pou 1\À[eÇ&vopo]u, Eùae-
table, soit de l'église, soit de quelque administration locale. Sur
e -
oovc;, E' ~ ""'EOCXutOV,
..V'tU/( [ ouç, " P ~ Ol' CX'
, TtO
' [J-'Ij't"pO ] XW(J-tC(Ç
' Z opotOU1jVWV
- EX'
" t'LCl'CXV
les différents logothètes, voyez le Glossaire de Du Cange.
'tO ~xÀcxn'Lov î[Ol11.tc; Ooc'Ttofvcxtç.

Le nom de l'empereur a été martelé, mais on en distingue


encore les deux premières lettres. La restitution ot &1to p.1)-rpo-
2478. xwp.Ccxc; Zopaou11vwv est empruntée au n° 2497 où on lit : oi &.1tà
Zop( llOUC(c;) lx-rtacxv, et au no 2505, qui commence; t~oÇe 'ro'Lc; ci1rà
Copie de l'auteur. -A la grande église; grossièrement gravé.
xto')p.1jc;.
<Poucp~voç Mt 1\.vt('Ttoc[-.poc; ••••
T[ EJovvEvee"iç lÇ ![ôiwv tx-.taotv.
2481.
Le premier mot de la seconde ligne est probablement l'etlmi-
que de quelque localité de la Trachonite ou du voisinage, Copie de l'auteur. -Dans la grande église de Saint-George, sur une
peut-être du bourg dontBusr-el-llarîri occupe l'emplacement; grande pierre, brisée à droite. Inscription bien conservée, avec un
mais je n'oserais l'affirmer, l'inscription étant très-mal gravée. trait entre les lignes.

EhocvSp[C..~], Ô1tÈp aw-r1)p(!Xç x~l vefx11ç -rwv xup(ttw oîxo~O!J-1)ucxv oîx(cxv


Icxccp."'ljvol ot &1to Zopcxou11vwv.

Il y a sur la pierre un espace vide, à la fin de la première


ligne, après les lettres 0 11<0, ce qui montre que cette portion
XI. de l'imcription est complète; mais la position des lettres
0EA NA P prouve qu'il y avait une seconde inscription à droite,
relatant sans doute une dédicace semblable faite par une autre
ZOB.AVA (ZOR(A ou EZR(A). communauté.
Les l:cxotfJ-"'Jvol étaient sans doute une tribu de Zorava; Étienne
de Byzance cite parmi Jes nomades de l'Arabie des IcxÀp.1)vo( et
2479. des ~ccp.·11 voL Il y a un village, appelé Sammé et situé près de
Dour, à peu de distance d'Ez1·'a.; il y a aussi dans l'intéreur
Copie de l'auteur.- Au pied du minaret de la mosquée, sur une du Ledja un endroit appelé Qatât Samma, et nous avons vu
grande stèle de trois mètres de haut. plus haut que dans les environs de Salkhad il y a des ruine~ qui
(rmp' Cl'W'r"ljptoc;
' XCXt' VWOJÇ
' ' "1](1-WV
, - A'IJ'tOXpiX-rOpo~
, M . A'up. ,tU-.. portent le nom de Sammet-el-Berdân (n° 2039).
xuptau
tc. .l VELX"IJV ~
Sur le dieu E>dv~pLoc; ou e~'XV~pfT"flÇ' voyez les notes du n° 20!6.
-rwvEtvou
'
Zope<OV1)VWV -
yewpyot1 C(V€.v1JXCXV
,
-r,,v 1
tetcxtc; oC(TIOCVC(tc;.
"" 1

Monument en l'honneur de Marc-Aurèle ou de Caracalla.


Cette inscription et les suivantes prouvent d'une façon évi-
dente qu'Ezr<a occupe l'emplacement d'un bourg ou P."ll'"Poxto)-
p.tcx, appelé Zorava, et non de la ville d'Adraa ou Édréï; voyez
les notes du no 2070 e. Je n'ai trouvé aucune mention de Zorava
568 PARTIE VI. SYRIE.

2482. tes du n<> 1845. Le princeps d'une légion était le premier centu-
rion des principes.
Copie de l'auteur.- Dans l'église Saint-George, sur un petit autel.

2487.

Copie Je l'auteur. - A l'extrémité orientale de la mosquée, à l'exté-


rieur; deux tablettes sur la même pierre ; il y a un trait entre les
2483. lignes.- Corpus insct. gr., 4566, et addenda, p. H80.
Copie de l'auteur. - A l'église Saint-George; sur une pierre, dans
IO. lücxvovxvoç o&~-r(pcxvoç) 0[E]otpavou leg(ionis) 1 P(arthicre) ex
la galerie extérieure qui entoure la coupole; inscription bien con-
leg(ione) Ill K (yrenaicre), hot'ljaEv -r·~v a-c·~À"t}V lô(cxtç cxôto'ü ocx-
servée.
1tcXV~tç.

<o ôûvcx] Mod6ov -r-f, v 6upcxv l1tot"t}tnv


Claudianus était fils de Théophanès et vétéran de la première
lx. -rw]v tofwv, tpv)-1;; MtyôcxÀ"t}vw(v).
légion Parthique après avoir servi dans dans la troisième Cyré-
Les tribu des MtyôcxÀ1Jvo( a donné son nom aux deux villages naïque.
du Haourân appelés Medjdel; voyez nos 2029, 2401. Sur ma copie, le chiffre de la première légion est indiqué
comme certain, mais la lettre initiale de son nom est marquée
comme douteuse; j'avais cru y voir un G, mais c'est P qu'il
faut lire avec Burckhardt, qui a vu le monument en meilleur
2484. état qu'il n'est maintenant; c'est également à sa copie qu'on
doit la lettre 1< placée en bas en dehors du cadre, et qui est
Copie de l'auteur. - Je n'ai pas indiqué sur mon carnet la position l'initiale du mot Ky1·enaicœ.
exacte de cette inscription. La première légion Parlhique était cantonnée en Orient; sur
la troisième Cyrénaïque, qui avait son quartier général à Bos-
A]ôÀ1j~ vin [!~op~~] 1tpo6vpov ~ovov • EÔts ô~ 1ta[acxv tra, voyez les notes du n° 1.907, et sur la première Parthique,
1\lcf~t~o~ Èxn),Éa"!J, cxi+cx è~ -rov-ro 1tÉÀot, celles du n° 195 J.
o+Ecxt ~\.ÀX.WOOU 1tpOtpEpÉanpcx Ôcb!J.CXTCX 1t&V"t1X'
-rix.vot~ ô' ÈxnÀÉot x.cx\ 'tEXÉwv -rÉ;uaw.
TEÀEttp.
2488.
Sur ZEtç TÉÀEto;, voyez Preller, Griechische Jlythologie,
Copie de l'auteur. - A l'église Saint-George, dans la chapelle du saint,
p. H4.
appelée Zial'et-el- J(hudr; la pierre est brisée ~l droite. - Co1pus
inscl'. !JI'., 4568.

2485. K[À]. ~[ex jt;E\voç B~pp{ou a't'p[ rx-rtt.'n"tJ~ ÀEytwvoc; ••••


xcx!. <pE~ltp-:f61j yvv~ cxôtov l[x. -rw·, lôt<dv t1tot·r,an.
Copie de l'auteur. - Dans l'intérieur de l'église de Mar-Elias;
inscription encadrée.- Cyril Graham, loc. cit., p. 285.
\
'Ap.6p0.toç XE( v)"t'l)vctptoç 0 6E!J.EÀtwacxç, ficx).).cfôtoç az.oÀcxa-rtxoç av v 2489.
uto'iç -rû.twaocç. Kcxl ao .. ~ ômÀa, vyfcx, ~o~.
Copie de l'auteür. -Au pied du minaret de la mo quée; frag·ment en
Sur le mot xEv•·'lv&ptoc;, voyez les notes du n° 2405. Sur les grandes lettres; il n'y avait rien au-dessous de la troisième ligne.
G;(OÀrtO"'rlXOt, voyez nos 594, f9f3. La formule xocl Q'Q .~ omi.&, ou
xcxl aol ..~ ômÀiï, se rencontre souvent sur les monuments de la Fragment insignifiant.
Syrie.

2490.
2486.
Copie de l'auteur. -Dans l'église de Mar-Elias; inscription complète,
Copie de l'auteur. -A la mosquée, dans le mur extérieur du minaret. mais fruste.- CoTpus inscr. gt·., 4!>73.
Cyril Graham, loc. cit., p. 289. - Corpus insct. gl'., 457f.

·o ôel'voc 01t-ciwv] 1tptvx~1toç l.ey(twvoç) y' fcxÀÀtxlj~ olx.oô6~J.r;ati -roi;


!p.o'iç -rixvolç Z"t}vo~olp~) xcxt dtop.~o·;, x-xl dp&( x]ov[or]t xcxl KÀIXV~tcxvê:i Nous avons déjà rencontré le nom propre Tobias (no 24~1).
xcx\ ft-c ••• ~) ••••••

Le nom de la légion n'a pas été martelé, tandis qu'il l'est


presque toujours sur les monuments de la Syrie; voyez les no-
SECTION VI. TRACHONITE. - XI. ZORA VA • !)69
.2491. 2496 a.

Copie de l'auteur.- Sur un linteau de porte; au-dessus de l'inscription, L'inscription funéraire, copiée par Burckhart et Richter (Corpus inscr.
il y a des pampres; l'inscription est complète. - Corpus insC?'. g?'., gt., 4563), au-dessus de la porte de la mosquée, existe encore, et il y
4561). en a une autre du mème genre à côté; elles sont toutes les deux as-
sez hien conservées, mais le temps m'a manqué pour les copier.

J'ai noté sur mon carnet qu'il n'y avait pas la formule xcx\ crù
,..àt ômÀ&, si fréquente sur les monuments de la Syrie. 2497.

Copie de l'auteur. -Au-dessus de la porte de l'église de Mar-Elias, à


sa place origin.a ire; !}inscription est entourée d'un gros méandre, et
au milieu il y a une croix. Très-bien conservée. - Corpus inscr. gr .•
2492.
8628. - Cyril Graham, loc. cit., p. 287.
Copie de l'auteur. - Dans une cour; inscription encadrée. - Corptts
inscr. gr., 9:148. + ÛÉ ch·o Zop(IXOticcç) ËÇ lotto)\1 \ICC0\1 'HÀ(ou 7tpo:p(~'t0\J) G7tOUÔ~
'lwchvou MEvvÉou Ote<x(ovou) È.v l-r(E)t u~' tx.'tl(JIXIJ ~7tt Oôcfpou e~ocp(t­
À~cr-~'tOU) lmcrxo1tou, ~ È7t~ycxr( ~v) o 8( Eo) ~ 7tÔ"t!J-OV Bov6tt)vo~ .M~[À]'YJ~?

Inscription chrétienne. L'année 407 de Bostra correspond à l'an l'>i2. Je ne saurais


expliquer les deux derniers mots, mais la lecture en est cer-
taine.
Cette inscription prouve que Zorava était une ville épisco-
2493. pale; voyez les notes du no 2479. Le culte du prophète Élie était
Copie de l'auteur. -Dans la même cour, en grandes lettres; l'inscrip-
fort répandu en Syrie et en Gi'èce. On a souvent remarqué qu'il a
tion est complète et bien conservée. remplacé dans beaucoup d'endroits le culte du soleil, et que la
similitude des noms 'HÀtccc;, c/H),toç, prêtait à la substitution d'un
culte à l'autre. Il en a été de même dans la Trachonite, où
saint Élie a succédé au dieu solaire AÔp.oc;, dont le principal
TIEpt~~!l-cxaoc; est un nom propre fort extraordinaire, et je ne sanctuaire était à Deir-el-Leben; voyez n° 2392. Nous avons
sais s'il ne faut pas lire mp(~'ll!J-& aou. TIErl+'lJ!J-CC est employé dans rencontré le culte d'Élie à Diàté ( n° 2436) et à Nedjrân
le sens d~ balayure, ordure, et par extension, de coquin; mais l (no 2431).
on ne vmt pas comment on peut l'appliquer ici.

2498.

Copie de l'auteur. -Au-dessus de la porte de l'église Saint-George, à


2494. sa place originaire. L'inscription est très-bien conservée; de chaque
côté, il y a une croix et des pampres, et sur le mur à côté, une croix,
Copie de l'auteur. - Sur une pierre tombale.
A et W et deux grappes de raisin.- Cyril Graham, loc. cit., p. 30;).
T&vvo~ "Aôôou, ~'twv À1• - Corpus inscr. g'l'., 8627.

0Eou yéyo ::J o1xo; -ro -.wv ocxt!J-OVCJ.IV xa-rcxytûytov· g.wc; crw•~ptov lÀrx!J-·
~
1
• cl cl ll ' ' " f'\
~EV O'ltOU O'XO't'O~ EXCCIIU7t't'~V' 07t0\J vUCJtCC\ EtO(ùiiWVJ Vll\1 x_opot tX'('(EIIW\1'
1 ' ''\ \ ' '\

li.IXt 8ttou E)Eoç mxpto)py(~~..o, vuv 0Eoç iÇEU!J-EVt~E'tiXt, 'Av·~p 'ttÇ cptÀO-
2495.
x_pta-roc; 0 7tpw·w)wv 'Jw~vv'l):;, dW!J-'YJôéwç u1ôç, èÇ îofwv ôwpov E>Eir 7tpa-
Copie de l'auteur. -Sur une pierre tombale. a~veyxev &Çw6lcnov X'ttO"!J-IX, topûaccç È.v 'toÛ•t:) -.oü xcxÀÀwfxou &y fou
!J-&p-.upoç fEt~)py[ou 'tO -rlp.t0\1 À( E)t~IX\IOV, 'tOU tpocVÉV'tOÇ CXtrtf:} 'JttltX\IV'{l oÔ
p '[· 1 .s. ~ ~ '6 'YJ '•
'u 'J :x.IXt' "'O!J-IXlOIX , , ~ ''
aoccocxt
'• p
aYIX!J-ou nc1.1v ". xe<6' e1t'vov, &À)2~ cpcxvep;;ic;· È.\1 l-r(E)t 6', E'tOUÇ ut'.

L'année 410 de Bostra commence le 22 mars nil'>, et la neu-


·vième indiction, le 1er sèptembre de la même année; le rédac-
2496.
teur de l'inscription a écrit Ëv l'tHe' au lieu de îvôtx.'ttwvt 0'.
Copie de l'auteur. - Dans l'église Saint-George, pierre tombale. Cette inscription constate la construction d'une église chré-
tienne dédiée à saint George sur l'emplacement d'un temple
païen, probablement celui du dieu Théandritès; voyez no 248i.
L'édifice fut bâti par Jean, fils de Diomède, un des principaux
citoyens de Zorava, à qui le saint avait apparu, dit le texte,
non en songe, mais en réalité; les reliques du saint furent pla-
cées dans l'église. Sur le culte de saint George, voyez les notes
du no i98L
F.XPL1C\TION DES INSCRIPTIONS, T. Ill . 72
570 PARTIE VI. SYRIE.

L'église bâtie par le pieux Jean existe à peu près intacte, et 2501.
elle est un des monuments chrétiens les plus anciens et les plus
remarquables qui existent. Comme la cathédrale de Bostra, Copie de l'auteur.- Dans le mur de la même église; au-dessous il y a
un ornement de pampres, plus ancien que l'inscription. - Corpus
bâtie à la même époque, elle a la forme d'un octogone inscrit
inscr. gr., 892i.
dans un carré; huit piliers reliés par des arcades soutiennent
la coupole, qui est entourée à l'extérieur par une galerie ou- + l\flycxç 6eoç o8eoç -~!J.wv, fJaoç ôuvoc>oc;, 1rotwv 6ocu[J.cfatcx, iEoclpwv
verte; dans les quatre angles, il y a de petites chapelles, et àvo~lct;, Ô7tEp6a.(vc.dv dôtxa[cxç · -1} p.ovcXc; lv -rptrXOet, xrx't ~~ ~pt~c; iv
d'un côté une grande chapelle en saillie sur le carré, où se p.ov:Xoet.
trouve le tombeau de saint George, objet de la vénération des
chrétiens et des musulmans. On y célèbre encore le culte, la Il y a ici une réminiscence du Psaume XCV, v. 3: Eh6; p.Éycxç
population d'Ezr'a étant en partie chrétienne. La première xupwc;, xoc't. ~ocat),eoc; p.lycxç S7rt 7rcfv-rcxç 'tOOÇ 6eoÙç. La dernière clause
église octogone paraît avoir été celle qui fut construite à Antio- est empruntée au Credo de saint Athanase.
che sous le règne de Constantin; elle servit sans doute de mo-
dèle à celles qui furent bâties plus tard dans le Haourân (Theo-
phan., Chronogr., p. 4i, éd. de Bonn). Il y en avait aussi une à 2.502.
Byzance (ibid., p. 187j.
Copie de l'auteur.- Dans un mur; inscription bien conservée.

+ •H &yict 1 Mocp(oc.
2499. + l\fcxp6t -,-veatocatcx.
Copie de l'auteur. - A l'égli e de Mar-Elias; dans le mur extérieur
de l'apside, à sa place originaire. - Cyril Graham, loc. cit., p, 286.
La seconde ligne est obscure; il y est peut-êlre question
-Corpus inscr. gl'., 8631. de Marthe, la sœur de Marie de Magdala.
Je dois toutefois, pour ne rien omettre, faire un rapproche-
;- IHa-r(a)t otlôpoc(J.EV. + Ehoeopo; 7rpo•e(u(IJV) cmoua~ x(ott) lp- ment qui peut-être jettera quelque jour sur ce singulier texte.
yotatV eîç àyocewv dv-rcmoôocnv 1rpo:p~-rou 'HJ.(tX aQ~ à[yy]lÀotç È.v oùpoc- Voici ce que saint Épiphane dit de l'hérésie des Sampséens ou
voiat. + Helkéséens : ~~p.~~tOt xrxl (EJ.xeacti"ot, en ÔEupo ..·hv 'Ap~b(ocv Xct'rOL-
xouv-.eç, xcx6u7rep6ev ·6jç È.pu6p1iç 6cxÀ~aa"t)Ç XEtp.Év·ljv x.c~pr.xv, oY-rw<.c; rl7r0
Dans ma copie les lettres W N de la seconde ligne ont été •EÀxeaoc(ou -rtVoç ~::uoo1rpo:r~-rou ·~7rcx-rYjp.ivot, o0 t;t oeupo lx -rou y€vou;
omises par inadvertance, mais elles se trùuvent sur toutes les 01r~px.e Mocp&ouc; xocl 1\locpOtv"'), yuvocix::ç ouo 7rpocrxuvou!J.EVr.t.t ~mo -.:;.ç r.xt-
autres. piaEwç tilç OeitXt, 1tcxpoc7rÀ'Ijat(l); 1o't; 'Eôtwvociotç mh-roc lzwrec; (Anace-
Les mots '7tta't'et odôpoc!J.ev rappellent le chapitre onze de l'Épî- phal., p. i45, éd. Petau) ; et ailleurs : .I?tp.4cxt(IJV •.•• oc'{pea{ç -rtç
tre de saint Paul aux Hébreux; ils signifient : « pa~ la foi il a Ômfpx.et iv 'r~ flapOCtCf, 7rÉpocv -r'li~ VEXprtç XCXÀOUfJ.ÉV'Yj~ 6~Àctaa·ljç, È.V -r?,
achevé sa course. » ~ v-.oc1roo~G'tç signifie « récompense)) dans
Mw~6htôt f.<IJpCf, mpl -rov '/.Et[J.cfppouv 'Apvwv, xtJ.l È7rÉxetvoc, Èv -r~ 'hou-
la langue du Nouveau Testament. Les ~ytJ.6ol sont Élie et les an- pr.t.tCf xocl N~AbC('thtôt . • • . . Kctl cXXYjXÔm 8·n -rÉ6v7JXEV ~ p.(r.x yuv~ ft
ges; il eût été plus régulier d'écrire 'HJ.lct xcxl dyyÉÀ(I>v. l\1cxp6o'üç xrxÀCU[J.ÉV'lj, l[J.ewe os xocl ~ v'üv Mcxp6cfvoc, al p.~ XIXt cx~t"') 'tÉ-
6v·ljxev. Et 1to-re U lÇoôov eTzov câ >Ot:xv-rcx( 7rOt ~ocô(~ouaoct, auver.Ôp.evot
ot ~zÀot octhwv, -ràv x.ouv -rwv 1roôwv Àcxp.6rlvwreç, îcfaEwc; fvax<.v ô~eev,
x~l -r6v crlùov "tWV 7rtucrp.cf-r(I)V ti>aocutt•Jç, p.ay&Àwç Èp.7toct~Ôp.evot lzpwv•o
2500.
Èv tfUÀOCX'r1jplO!Ç 'tE XCXt7rEpt&7t-rOtc; ... • ~ocp.4~'lot yttp tp!J-7JVEUOV'rCXt 'HJ.tr.x-
Copie de l'auteur. - Au-dessus de la porte d'une ancienne église. XOL (Adv. Hœres., II, p. 46!, 462). Il y avait donc des hérétiques
Sampséens dans l'Iturée, une de leurs saintes s'appelait l\Iccpelv1i
~ol 'rWY awv 7rpoarlyop.ev, X(pta-r)É, 0 6(e6)~; ~p.wv. 7rpo-roaÇe -r·f.v ou Mr.cp6:fvoc, et leur doctrine se rattachait de quelque façon au
7rpoatfopocv -rwv xocp7ro:pop1jacxv-rwv xcxt xocp7rO!fOp?uv-r(I)V ev -rc:J ocyt~) voc~J
' - ' \ 1 , - t , -
culte du Soleil; aussi me suis-je demandé si la seconde ligne
-rov't'q.>, 1rpea6~e)i~ -r~ç ae -rExoua'"fj; · 1rpoaeôl;ou -r~ ôuo Àe7t-.~ -r~ç x.~ptXc;. de notre inscription ne contenait pas le nom de Mocpe1v7J. La
Syrie était un foyer de toutes sortes d'hérésies bizarres, et nous
llpoaôiEe et 1rpoaaôaEou sont des fautes d'orthographe pour verrons plus loin une inscription constatant l'érection d'une
1rpoaÔÉÇ1Xt et 1rpoGeÔÉ~w. IIpeabE(oc, intercession. Am-r~ -rT,ç x.~ptXç, synagogue par les l\larcionistes (no 2558).
voyez saint Luc, XXI, 2. Le mot xocp1ro1lopeiv est employé par
les auteurs ecclésiastiques dans le sens d'apporter une offrande;
ainsi dans la liturgie de Chrysostome et de Basile, on lit: p.vf,-
cr67J·n, xupte, -rwv xocp1ro1'opouv-rwv xocl xocÀÀtepyouv-rwv Èv -roci:c; &y(tXt<; 2503.
aou ÈxxÀ7Jalcxt'; on en trouvera de nombreux exemples dans le
Glossaire de Du Cange, in v. xocp7rOCjlOpo'üv-r;c;. C'est dans le même Copie de l'auteur. -A l'église de 'Mar-Elias, près de la porte. -
Corpus inscr. gr., 8629.
sens que le mot est employé dans une i~scription de la Troade,
que j'ai publiée plus haut (no 1740, d), et où je l'ai traduit, par
erreur, comme s'il y avait xcxp7toup.Évwv.
SECTION VI. TRACHONITE. - XIII. QIRATA. 571
2501. 2507.
Copie de l'auteur. -Dans un mur. Copie de l'auteur. -Partie supérieure d'une stèle brisée.

+ fE~>pyte ...

2nos.
XII. Copie de l'auteur. - Fragment.

·r'lttp O't•l}t"ljpt~; x[ cxt


SCHAQRA. vëtx·ljç] -rou xu[ p[ov
·~r;.w]v .l:m. [Ieou·~pou
2~05. È~tÀ'.lTët]p.·l)vS\1 (Aùp.
. •.. croç At'X .•..••
Copie de l'auteur. - Dans un petit édifice, construit a...-ec des matériaux
antiques, près de la maison du scheikh; sur deux fragments séparés.
Inscription fruste.
2509.
"EooÇEv -roiç &no Kw[p ][vou? xC:l!J-'lJÇ, Èx X'.ll-
v~ç cxFrrwv J sùôox~cr[ Ewç], p:I)ÔÉvrx -rwv Copie de l'auteur.- Sur une pierre tumulaire.
cx&-rwv Xt~)p.·fi•wv •... Ènl xowi{J [-.]6-
'lttp, 'tOU't Ècr·nv Èv zy'>p.rx-rt Arxvcf6wv,
1

5 !J-~'tE !i),c~VlOV p:~[-r]E g-rEpov [T]t 'ltE~ •• y Il faut peut-être lire xcx•rxÀEt~cxa-ot, bien que ce soit un barba-
fJ- ]ivovro; Çx. • • • ·I}Ç l'6o( uç). cx~h oÉ •[ lÇ • • • • • risme, au lieu de xrx't'XÀmoücrrx.
Cette inscription est malheureusement brisée en deux mor-
ceaux et en partie assez effacée, de sorte que l'ancien nom de
la localité est fort douteux; j'ai noté sur mon carnet qu'il n'y
201.0.
avait de certain que les lettres K et OY. Nons avons dejà
rencontré la formule ot &7to xC:>p:r ç au lieu de ot xw!J-~-rcu; voyez
1 Copie de l'auteur. - Au-dessus de la porte de l'église, à sa place
nos 2480, 2497. originaire; grandes lettres bien conservées.
Le z.wp.rx Arxvcf6wv, probablement quelque monticule du ter-
ritoire de Schaqra, porte le même nom que la station militaire a. + .l:opeo; A't)vcfpo·J eùz.cxpta-•wv lx•(tcrev) ... ~ p.(cx)p (•ÙpLov)
romaine de Danaba, située entre Damas et Palmyre. A la fin, l•o[uç •.•
câètv est pour Uv. Le but du décret paraît être de défendre aux b. + .l:opwç ~'llvcfpou (lx) -rwv cxù~o(u) lx'ttcrëv 'to !J-cxp•v[ptov.
habitants d'établir leurs aires pour battre le grain sur un
terrain communal. A la cinquième ligne, on est tenté de lire La fin de la première ligne n'a jamais été achevée.
'ltE'fpuyp.Évov.
Schaqra est un petit village, habité par quelques familles
musulmanes, et situé sur la lisière occidentale du Ledja. -·-
2506. XIII.

Copie de l'auteur. -Au même endroit; inscription fruste.


'f7tËp crt~{t1Jptcxç xrx't v)dx'ljç [xup[ou QIRÂTA.
Aù-roxpchopo;, lcptÀo•dp.·l}vEV •...•
voç ~op.cdou ~ouÀw-r~ç, cxùyou[ cr'tcfÀw;?
•l>tÀm7tO'ltOÀEtT"flÇ [1tÀ1]-• 25:11.
5 cr(ov Twv Tvz.rxtt~lV
Copie de l'auteur. -Au-dessus d'une des portes du deir, en grandes
-rà . . • • • • . . • . [xa't -r&
lettres. - Co1·pus insct. g1'., 456L
dyl cfÀp.cX't )ex cr't'ptX't'lJ[ jOOVTWv?
Èv -r~ 'ltOÀEt. NcfoÀo; Arpou, 1\o'ücroç !cfyou •
.. ... . . . . . . .
Les ruines de Qiràta, situées sur la lisière occidentale du
L'auteur de l'inscription était sénateur de Philippopolis; Leclja, sont désertes; il y a une belle source au bord de la
voyez les notes du no 2072. Sur les Tvz.rxtcx, voyez les notes du plaine.
ll 0 2512.

72.
572 PARTIE VI. SYRIE.

2511 a. peaux dans l'intérieur de la Trachonite. C'est ainsi que de nos


jours certaines petites tribus arabes du Haourân sont en quelque
Copie de l'auteur.- Au pied d'une belle tour en pierres de taille;
sorte vassales des principales familles druses et gardent leurs
fragment en grandes belles lettres.
troupeaux, moyennant partage du produit dans une propor-
...... &Mz.o[u •••• tion déterminée. Habiba est le village de Khabeb, situé sur la
lisière du Ledja; voyez no 2514.
Cette tour était un tombeau.

2513.

Copie de l'auteur.- Sur une pierre encadrée à sa place originaire dans


la façade d'une tour funéraire; inscription bien conservée.
XIV.
I'c:fp~oç ~(6pou aov Mrüx.~> XIXt ~œpcr xrxl ~3ptocv<:> 't'SXVOtÇ ln'Y)atv.
To ~v1Jp.(E)iov bp~ç, ÇivE' ·dJt-reTl8'1)7trxç;
ZEBÎRÉ. rxîwvoç p.rxx&pou v6z tov OO!J-OV oc[ù't']oll-rwÇocv.

25t2.

Copie de l'auteur. -Sur une pierre tombée, au milieu des déeombres;


l'inscription est encadrée et très-bien conservée; en dehors de l'enca-
drement il y a une amphore et une rosace.

·r7!"pl trtl)'t'l)ptc:tÇ
' XIX!' CntdVlOU
' ' ~'
OlOCfJ-OV'Y...)Ç 't'OU... XUptOU
' ~
AU't'OXpct't'Opoc;
' l\f ( ') p-
OC
xv.
(xou) ~Eou·~pou 'Av-rwvetvou Kcx(acxpoç Bpt-ravtxou, -.à Tux.eoc olxooop."')crocv
'Aptu'I)VOt xcxl 'Iocx.qnp'Y)vol ot rh·o ~7!otxtou Abtb'Y)vwv xcù Bcfcrcroç, u7tcx-
't(E)tcxç ~Eou~pou 't'Oô' x.oc[ [B]aMCvou W· HABillA (KHABEB).

Les consuls sont ceux de l'année 213, Caracalla pour la qua-


trième fois, et D. Cœlius Balbinus pour la seconde. Je ne con-
2514.
nais pas d'autre monument où Caracalla est appelé Severus
tont court; mais il est souvent appelé SeverusAntoninus sur les Copie de l'auteur. -Dans le mur d'une maison; grandes lettres.
monnaies et dans les inscription3 de l'Asie; voyez no 237 4 b.
Garacalla reçut le titre de Britannicus en 210, du vivant de son
père, pendant la guerre de Bretagne.
Il y a PAABINOY sm· lapierre.
Les Tuz.Eoc ou Tuzcxtcx sont des chapelles de la déesse Tuz.'YI, Les consulats sont ceux de l'année 303. Le nom ancien de
qui était fort en honneur dans la province. Khabeb nous a été conservé dans l'inscription de Zébîré
Ez-Zubeir et Zébîré sont deux villages, situés à une heure (no 2512); il est remarquable que dans le nom moderne on ait
ajouté une forte aspiration au nom ancien; le mot J(habeb fe-
environ au sud-est de Khabeb dans une des parties les plus
rait supposer que le nom ancien était X&t)tt;rx; de même le nom
tourmentées et les plus sauvages du Ledja, et séparés par quel-
ancien Eïtha est devenu El-Hît.
ques minutes de marche seulement. Ez-Zubeir était habité
Khabeb est un gros village entièrement habité par des chré-
lors de mon passage en 186! par quelques familles musulma-
tiens.
nes; Zébîré était déserte. Une fraction de la tribu des Sou-
loufes, si connue par ses brigandages dans les plaines au midi
de Damas, campait dans le voisinage; je lui dois cette justice
2515.
de dire qu'elle m'accueillit parfaitement, et que son chef lui-
même, Khalef Abou-Suleimàn, me fit voir l'importante inscrip- Copie de l'auteur.
tion qu ·ou vient de lire; le malheureux mourut subitement peu
de temps après, à la suite d'une entrevue avec un fonctionnaire
turc, qui eut lieu à Khabeb, et pendant laquelle il avait eu
l'imprudence de boire le café que son hôte lui avait fait servir.
Je ne sais si Arisa et Jachphira sont les noms anciens d'Ez-
Zubeir et de Zébîré; c'est très-possible, mais il est possible 2516.._
aussi que ces localités n'aient pas eu d'autre nom que ir.o!xwv Copie de l'auteur. -Inscription encadrée, mais fruste.
l.ttt·l)vwv «la ferme ou la métairie des gens de Habiba, >> et que
les 'A ptcr·r,v(A et les 'le<X,cptp'Y)vo( aient été deux tribus arabes, vas- Tà P."''lr'·(E)iov Aaov-rfou ~ocouoou. Tà v6[-rt]ov? p.Épo~ • • Xatpou
sales des habitants de Rabi ba, et chargées de garder leurs trou- r·flt> .•••
SECTION VI. TRACHONITE. - XIX. PH.lENA. 573
Le tombeau paraît avoir été partagé entre plusieurs per-
sonnes; voyez les notes des nos 2146, 224!), 2258. XVIII.

SCHA(ÂRA..
2517.

Copie de l'auteur.- Fragment. 2520.

Copie de l'auteur.- A la mosquée.- Corpus insct. gr., 4560.

'r1t~p aW't"ljp(ocç All,oxp&-ropoç M. Aop'f}Àtou 'Av't'wva(vov xal A. Aôp"I!-


À(ou Où·~pou, llpoxÀoç l"'ap(J-cxvoü xcxl :Icxioç Zo6C<toou XC<t '"AÀatoç 'A.6&6ou
a't'p1X't'"IJ'(OL civÉ611xo:v.

XVI. 252L

Copie de l'auteur. -A la mosquée; fragment.

.
Tà xow[àv ••• . •••.•
EU'tux.o [-uç ••••••••
't'~.; p.eya[À'flÇ 6E&ç? •••
25f 7 a.

Copie de l'auteur. -Fragment d'inscription funéraire .


2522.
Fragment insignifiant.
Copie de l'auteur. - Sur une colonne, devant la mosquée.
'lb est un petit village inhabité du Ledja, qui n'a jamais eu
d'importance, et où on ne voit pas de ruines d'édifices publics. 'louÀ. OM[ u]ôtcxvoç~ 8aoôwpou a'iepaûç xC<l B&crcroç 6ûoç cxÙ"tou l~
Je n'ai pu y découvrir que le petit fragment ci-dessus. tÔ t(l)[ VcXVÉ6'1jXIXV,

2523.

Copie de l'auteur.- Dans le mur de la mosquée; fragments en grandei


XVII. lettres, paraissant appartenir à la même inscription.

Il n'y a rien à tirer de ces fragments, dont deux sont en grec


KREIM. et les deux autres en latin.
Les ruines de Scha'âra sont assez considérables, mais elles
n'étaient pas habitées lorsque je les ai visitées en t86t.
2!)18.

Copie de l'auteur. -Inscription fruste.

XIX.
'"A6x_opoç, nom propre que nous avons déjà rencontré (no 2286),
g';t probablement une autre forme du nom propre bien connu
"'A6yapoç. l'HiEN A (MISMJE ).

25:19. 2!)24.

Copie de l'auteur.- Sur un linteau de porte. Copie de l'auteur. - Sur le montant de droite de la porte du temple;
très-bien conservé.- Corpus inscr. g1'., 455L
Elp~v'f} 'ltéXcrt + xcxOwÀtx~. + 'Eù'f}a(cx + &ylo: [K]up(lov) +
'louÀtoç :Icx't'ovpvî:voç <lllltv'l)crtotç 11-'ll"Poxw(J-t~ 'tOÜ Tp&zwvoç x_octpElV,
'Ecfv 'ttç op.'tv È'lttÔ'I)p.~cr'!l ~toc(wç cr't'pcx•tw't'l)ç ~ xc.tl tôt6)'t'"J1ç, Èmcrn(-
Àcxv't'Éç !J-Ot ÈXOtX'Ij6~crecr6cxt • OU'tE y&p cruvatcrcpoprfv 't'lYtl ocpdÀE'tE 't'Ote; !;é-
VOlÇ, xocl Çavwvcx lx.ovtaç où Oûvo:cr6e &vcxvxcxcr6~v1Xt âi!;C<cr6C<t 't'CXtç otxCcxtç
't'OÙç Ç~vovc;. Tocu'tot (J-OU -r& ypt:fp.p.tx't'IX ?.v 7tpo3~Àql -r~c; P.'ll'Poxwp.(cxc; Ô(J-WV
Xtt)p(<J> 7rpo6a't'e, p.~ 't'tc; G)Ç &po~cre<ç dJtoÀoy~cr-lj't'IXt.
574 PARTIE VI. SYRIE.

Sur ma copie il y a, sans doute par suite d'une distraction en 2526.


copiant, 0 Y1Â 1OC; .M. Wetzstein, qui a bien voulu me com-
muniquer sa copie, a lu 10 Y A1OC, comme Burckhardt. Sur Copie de l'auteur.- Au-dessus de la niche, qui se trouve à gauche de la
porte du temple. - Coi'PUS inscr. gr., 4545.
Julius Saturninus, légat de Syrie sous Sévère Alexandre, voyez
les notes du no 2309, et le Mémoire à la fin du volume. 'Y1t~p crw't"1Jptaç xal. vdx·IJ~ ['twv Jxuptwv Aù'tox[pr.mlpwv JA. Aôp·~Àwç
'Exôtx·IJO~crEcrOcxt est pour hôtx·IJO·~crEcrOE. MtiÇtp.oç ~xo:-rovt'cxpx_oç ÀEy( twvoç) tc;' <I>À(rx6(cx~) <I>lp(!J-1Jç) 't'~v Etp·t)vY)V
La lettre adressée par le légat aux habitants de Phrena est &vÉOYjXEV.
relative aux logements des militaires et des voyageurs chez les
citoyens; on y voit que lorsqu'une ville avait établi un ÇEvtiJV Le centurion L. Aurelius Maximus est mentionné dans l'ins-
(cf. no 2327), c'est-à-dire une sorte de caserne de passage, on cription suivante.
ne pouvait conttaindre les habitants à loger les étrangers, mili- Sur la seizième légion Flavia Firma, voyez les notes du
taires ou autres. La lettre montre en outre que le Ledja est bien n° 2071.
le Trachon ou Trachonitis des anciens, et que Phœna était une
fl-'lj-rpoxw!J.(cx de la Trachonite; sur les autres !'-1J•poxwp.t~tt, voyez
les notes des nos 2396 et 2480.
Le nom de la ville est <l•cx"tvcx, ainsi que le portent les manus- 2527.
crits du Synecdémus d'Hiéroclès, et non (Pcxww; cette dernière Copie de l'auteur. - Au-dessus ùe la niche, qui se trouve à. droite de la
leçon est ur~e correction introduite par Holsteinius et adoptée porte du temple. - Cm']Jus insct. gr., 4546.
par Wesseling; ces savants ont confondu <I>cûvcx avec <l>cxvti> ou
~ x.vptwv
1
(l>wwv; endroit où il y avait des mines et situé entre Petra et •vJ. 7t~p crw ] -.·IJp [tcxç
' xcxt' VEL'] X1JÇ -rwv ' A'u-roxpa•orwv
' A • Aup1]Àto;
' '
Zoara, et appartenant du temps d'Hiéroclès à la troisième Pa- MiÇtp.oç ~xa-rov•rxpzoc; I.Ey(twvoç) tç' [<l)À, <Np.] 't'~V Elcrw &vithjx~v.
lestine et non à l'Arabie. Dans la carte de Peutinger le nom de
la ville est défiguré; sur la voie de Damas à Bostra par Kana-
tha, voie qui existe encore en grande partie et qui passe à A!is-
mié, la seconde station, située à 24 milles de Damas, est JE nos, 2528.
corruption évidente de Phœnos. Il est singulier de trouver la
même forme dans le sActes du Concile de Chalcédon, où, parmi Copie de l'auteur. - Sur une pierre de l'architraYe du temple, en
les évèques suffragants du siége de Bostra, on trouve l\lriÀ;p~ grandes lettres. - Wetzstein, n° 163.
7to).Ec.>; Atvou. Je ne crois pas que la ville soit mentionnée ail-
leurs. •y7t~p ato•1Jptcxc; xc<l VEtX1)Ç ÀÔ'toxpchopo; M. AÔp1JÀtou 'Av'tw]vdvov
:IE6(cxcr'tov) J\pv-Evtcxxou Ilcxpfhxou M1J[otxou v-sytcr'tou, È1tt 'Aouto(ou Krtcr-
cr(ou 7tpEcrb. :IE6. chttcr-rpC(•~you, i<pE'l''tw'toç Aùp1JÀÎou] KvpwcxÀlou hrt-
-.ov-.&px.ou ÀEy(twvoç) y' fcxÀÀ[tx~ç.
2~20.
Cette inscription est contemporaine de celle d' Aérita (n° 2438),
Copie de l'auteur. - Sur le linteau de la porte du temple. - Corpus qui est datée de la neuvième année de Marc-Aurèle, et où le
insct. g1·., 4544. même centurion est mentionné.

·r7t!p aw-r1Jptcxç xcxl. v!x:fjç -rwv xvp!wv Aù-roxpcx•optJ)V .M. AÙp1JÀtou


A.vttùVEtvou xctl A. Aùp1)Àtou Où~pou J:d)(e<a-rwv) ~cxtv~crtoL &:ptépwcrcxv
t7tt 'Aoutô!ou Kcxaa(ou 7tpEvb(Eu'tou) :Ia6(rxcr'twv) &v•(tcr-rpcx•~you), Ècpe-
a-.w'toç 'Eyvcx't!ov (l>ouaxov hcxtov-.~px_ov ÀEy(twvoç] y' l'aÀÀtx~;. 2528 a.

Le nom d' Avidius Cassius a été imparfaitement martelé dans Copie de M. Wetzstein, no 164.- Au-dessus de la porte d'un édifice
l'antiquité, mais se lit aisément, et le mot rA A A Il< HC a été antique. - Corpus inscr-. gr., 4548.
refait, sans doute après avoir été martelé une première fois. Il ·r1tsp crw•1Jptcxc; xcxt vatx r,c; A'U'tOXpcx•(opoç)
1 , 1 ,, ( )
K-x(cr~po; M. Aôp1JÀ[{ou
est possible que la troisième légion Gallique ait pris part à la
Ko!J.p.oôou J AV't'WVELVOU Id)( ctcr'tou) Eô[ a]Et;(ouc;) Ev•uxouç, r. (EÀovto;
révolte d'A virlius Cassius, et que son nom ait été effacé sur les
l\bptcwoc; [éxC<'tovupx_oç] ÀE'f(Lwvoç) y'[faÀÀtx~ç] .-ov vC(ov xC(l-.o&yaÀv-cx
monuments dès cette époque et ensuite rétabli; elle se révolta Èx '>WV ÎOtWV &vÉOrjXEV,
certainement plus tard sous Élagabale; voyez les notes du
no 1845. Sur Avidius Cassius, voyez les notes du n° 2212, et le Dédicace en l'honneur de Commode, par C. Helvius Maria-
Mémoire à la fin du volume. C. Egnatius Fuscus est mentionné nus, centurion de la troisième légion Gallique. Voyez no 2536, a.
dans une autre inscription (n° 2530).
SECTION VI. TRACHONITE. - XX. CONSTANTIA. 575
2529. 2535.
Copie de l'auteur. - A la porte du temple, sur une pierre détachée. - Copie de l'auteur. - Sur une autre base. - Wetzstein, no 162.
Corpus insc'r. gr., 454i.
• ••• 111)]~J-"1)'t'p(ou ~ou[À€u't'oÜ
•••• a·IJç AÙ-roxpchop!X ~ \
•• • • • OU 'tOU XIX! • •• •
Kcxf]a1Xp1X A. Im'tt!J-t[ov
.Ic:ou=tip?v Les deux dernières lettres de la première ligne sont em-
IIE]p-r(viXxiX Ieb(1Xcr-rr.lv). pruntées à la copie de M. \Vetzstein.

Inscription en l'honneur de Septime-Sévère.

2536.

2530. Copie de l'auteur. - Sur une pierre brisée, devant le temple.

Fragment d'une inscription assez longue, dont on ne peut


Copie de l'auteur. - Dans le temple, sur une console. - Co1·pus inscr.
gr., 4542.
rien tirer. Cyril Graham a copié sur une pierre détachée un
autre petit fragment sans importance; voyez Transact. Roy.
f. 'EyvoC't'lOV <l>oüaxov hct't'OV't'1Xpx_ov Àey(twvoç) y' fiXÀÀtx('ljç) <l>IXtv~­ Soc. Lit., VI, p. 298.
at( ot] riyve(!Xç x_o(p[ w.

Egnatius Fuscus est mentionné dans une autre inscription 2536 a.


(n° 2525).
Copie de l\1. Wetzstein, n° 165.-Sur une base brisée, devant le temple.

2531. C. Helvius Ma ]rianus '1 leg(ionis) III Gal(licce) [sua pecun ]ia
[f]ecit.
Copie de l'auteur. - Dans le temple, sur une console. - Co1·pus inscr.
gr., 4543. Le nom peut être Valen·anus, ou tout autre nom semblable;
lle't'oÛcnov E~Ô"I)!J.OV !xet'tOV't'IXpxov ),e(ylwvoç) lÇ1 <l>À(cxb(cxç) <D(p(!J.·'l~)
mais il est probable qu'il s'agit du même centurion qu'au
11° 2528 a.
«f>ettV~O"tOt.

Petusius Eudemus est mentionné dans une inscription de


Philippopolis, du temps de Marc-Aurèle et de Commode 2537.
(no 2071), et dans l'inscription suivante.
Copie de l'auteur. - Au temple, sur le montant de droite de la porte, à
côté du n° 2524; inscription bien conservée et complète.

2532. On trouvera aux textes épigraphiques un fac-simile de cette


inscription, dont les caractères sont fort singuliers et paraissent
Copie de l'auteur. - Dans le temple, sur une console. - Wetzstein,
0
ll 161.
être un mélange de lettres grecques et latines de basse époque.
Je n'ai rien pu en tirer.
Oe-roûatov E~Ô"1)!J-OV ~xiX-rov-.etpzov Àey( twvoç) tc;' <I>Àcc(6l1Xç) <l>(p(l-L"I}ç)
•poua·nxoç Iwmhpou <l>cxtv~O'LOç 'tov cptÀov XIXt eùepys't"1)v.

2533.
xx.
Copie de l'auteur. - Sur une base de colonne de la façade du temple.
Corpus inscr. g1·., 4549. CONSTANTIA? (BRAK).

2537 a.
2534. Copie de M. Wetzstein. -Dans l'intérieur d'une chambre; l'inscription
est dans un cartouche. Je n'ai pu retrouver cette inscription, ni la
Copie de l'auteur. -Sur une autre base. - Cœpus inscr. gr., 4550. suivante.- Corpus inscr. g1'., 4:l40, et Add., p. 1180.

"'E-rou~ e' -r~.; '7t"OÀEw;, '1\.mÀÀlou t~', <l>ÀoCbtot E~VO!J.O; X(Xl A.ypm-
1'7t"tvoç utol I~uOtÔoCvou .I~u~v(ou) È-r::ÀfwO'ccv 't"O !J.V'IJP.tov O"I}Vetptcdv +· To
o~ &v[ ~À](l>p.[cx] * cp'?
576 PARTIE VI. SYRIE.

Cette copie, que M. Wetzstein a bien voulu me communi-


quer, étant inédite, on la trouvera aux textes épigraphiques.
Les lettres ct> A . <1> A représentent le mot cl>À&~ tot, ainsi que
XXII.
Cavedoni l'avait proposé (Corpus inscr. g1·., HI, Add., p. 1180).
Après le mot a1Jvcxp(wo~ il y a une croix, et le sigle qui se trouve
à droite du cartouche paraît être une croix surmontée d'un <1>. EL-HAZJJ1.
L'inscription étant chrétienne, les mots g-roc; -r:rjc; 7tOÀEwc; mon-
trent que la ville, dont on voit les ruines à B1·âk, avait été fon-
dée ou agrandie après la paix de l'Église. Or Hiéroclès men- 2537 d.
tionne parmi les villes de la province d'Arabie, et précisément
Copie de M. Wetzstein, n° 160. - Dans la cour d'une église;
à côté de Phrena, une ville appelée Constantia; il y a tout
l'inscription paraît complète.
lieu de croire que Brâk en marque l'emplacement. On remar-
quera que tous les personnages mentionnés dans les inscrip- <Pp~-rpcx 'AetOetO'IjVWV? [ s]x •[ou] XOLVOU Ct\hwv È1tOt"ljO'Ct[v EÔa]ebdcxç
tions de Brâk portent le nom de Flavius, ce qui confirme la x.cfptv 't'~V XP"1Jl7t]'io[IX ]v awv 't'ij} ~Wfl-0·
supposition que la ville a été fondée ou embellie par Cons-
tantin. Dans les Notices ecclésiastiques, et dans les Actes du Il est singulier de rencontrer ici le mot 'PP'~•pa. Le nom de
concile de Chalcédon, le nom est écrit Constantina ou Cons- la tribu ne se trouve pas ailleurs, et la lecture n'en est peut-
tantiana. Dans mes notes sur le no 2136, j'ai émis la conjecture être pas tout à fait sûre. Kp'l}7ttôcxv est pour xp·fl7t'iÔcx.
que Schaqqâ pouvait être la Constantia d'Hiéroclès; mais, lors· El-Hazm est un village abandonné, situé sur la lisière orien-
que je les ai écrites, je ne connaissais pas encore la nouvelle tale du Ledja.
copie de l'inscription de Brâk.
LeB ruines ne sont pas habitées.

2o37 b. XXIII.
Copie de M. Wetzstein.- Corpus inscf. gr., 454f.

"E>touc; 'IJ', llept'ttou t', <l>À&fltot Kcx7t(-rwv XIXt Ncxtpcx'loç Na-rapov Kcx-
KHULKHULA.
7toovou ~~· fLE't~ .-6 (; • ••• a6cxt aunÀOonec; .-o fLV'IJ!J-Ï!>v ~7tOt'l}crcxv.

On trouvera aux textes épigraphiques la nouvelle copie de


2537 e.
cette inscription, prise par M. Wetzstein. Le mot WÀr:lbtot est
représenté un peu autrement que dans l'inscription précédente; Copie de M. Wetzstein, n° 158.- Dans le mur d'une mosquée.
au lieu de <I>À. <I>À., on a écrit ici ci><J>ÀÀ. Sur les lettres~~' voyez
les notes du no 2293. 9EOfLY'I}uiOÇ AÏÀcXfLOU 0 xal @Ott(J.OÇ ~ouÀ(EU't~ç) xal rcxu-roc; &oeÀrpo~,
Ô7t>tfov Àey( twvo;), ~7tot·flae<v -ro ~pépov.

'07t-rlov est pour 67t-rlwv, optio. Le titre de ~ouÀeun)c; indique


que l'endroit avait autrefois de l'importance, ou qu'il dépendait
de quelque ville voisine.
XXI.

SAVARA (SOUÂRET-EL-KÉBÎRÉ). 2537 f.


Copie de l\1. Wetzstein, no 159. - Dans l'intérieur de la même
2537 c. mosquée, pierre employée dans la construction.
Copie de l'auteur. - Sur le linteau de la porte d'une petite église.
'EvOcfoe -rov 'lt'c(<r'(IO"t xexeta[!L]ivov &y[À]a {·(latv
'l('l}aO )'ü Xptcr·d ~o~6et. ehe rp6ovo;, o~.tvet>t[w]v fL~'tt • xetl oôx i6ÉÀt:~lv ••••
Au-dessus de l'inscription, il y a deux croix et le mono- âuvrx-rwv f'-~'tt, par les intrigues d'hommes p~til;sants.
gramme du Christ; sur une pierre à droite de la porte on voit
l'emblème du poisson. Les ventaux de la porte sont en pierre.
L'ancien nom de la localité doit être .Icx~cxp~, dont nous
avons rencontré l'ethnique l:etuocp·tjvoç dans une inscription de
Tharba (no 2203, a). Les ruines sont désertes.


SECTION VI. TRACHONITE. - XXVII. EL-QUSEIFÉ. 5'l1
Oûepôtcxvoç McxÇ(!I-ou p.v~!J-llt; gvexev i-.[aÂ~O"cx ·
1trXV'tWV ôé, cp(Àa, -rÉÀoç GcXVGt'tOÇ xal ~u66~,
XXIV.
1tÀou-rou, 1tavl1jç, &Mywv -ra xcxt &vopwv.

Les restitutions des lignes 3 et 4 sont empruntées à M. Kirch-


DEKÎR. hoff.
Lâhitha est occupé par quelques familles druses; c'est le
seul village habité sur la lisière orientale du Ledja.
2537 g.
Copie de M. Wetzstein, n° !57. -Dans la mosquée.

'PcH~61JÀoç Tcxu[p]dvou ltiov [arx]oat, 2538 a.

Dekîr était une bourgade importante; on y voit les ruines Copie de M. Wetzstein. -Dans une maison en ruines.
d'un temple dans la partie orientale des ruines. L'endroit est
désert.
Nous avons déjà vu au n° 223t un exemple .du nombre d'an-
nées écrit en toutes lettres.

XXVII.

xxv. EL-QUSBIFÉ.

HADAR.
2539.

Copie de l'auteur.- Au-dessus d'une porte; inscription encadrée et


2537 h. très-bien conservée.

Copie de M. Wetzstein, no 156.- Au-dessus de la porte d'une mosquée


en ruines.
Pour la forme barbare ixoow!J-1JO"Ev, voyez les notes du
'Aya6?ï Tux.-n· O~t6poç "Ao[ô]ou o[î]xoôo!J-lJO"EV •0 1ta'tpt xcx[l -r];;> n° 2397.
cXÔfÀcpi!l !J-OU MapxÉÀÀou.

La grécité de cette inscription est peu correcte. 2540.


Les ruines de Hadar sont assez belles, et les édifices sont
d'assez bonne construction. L'endroit est inhabité. Copie de l'auteur.- Dans un mur; inscription encadrée et bien
conservée.

XXVI. 2541.

Copie de l'auteur. - Sur une pierre retournée et servant de linteau à


LAHITHA. une porte à ventaux en pierre. - Grandes belles lettres.

2538.

Copie de l'auteur.- Dans un mur de clôture; inscription bien gravée


et encadrée.- Wetzstein, no f 54.

"H!J-YJV 1to-rs vÉoç, e(mÀdxcx!J-oç, "Aôwvt 8!1-otoç


cxÛ-rtXp lrr(a)t'tcx x.cÛ,E7tOV y~pok !J-E ÈOcXp.cxO"[ cre,
xup-.àv i 1ôè ?.J.vcxÀxw, xecpcxÀ~ç ôè -rp(x.cxç [ti)ÀEcre,
Xto)cpov, &p.6Àuwrrov, [oJôov-raç iÇé -r[llÇe •
5 dp.l. o~ oypi:X·}cxc; ln; oyoo·~xov-rcx ~twO"cxt; •
EXPI.JCATION Dto:S INSCRIPTIONS, T. l. 73
518 PARTIE VI. SYRIE.

2545.
XXVI Il. Copie de l'auteur. - Sur la façade d'un petit édifice surmonté d'une
coupole. - Gyril Graham, loc. cit., p. 303. - Corpus inscr. gr.,
4592.
OUJJiM-EL-HÂRÉTEIN.
ayetO~ Tux·!l· (rTI~P Q'(J)'t'Y)ptcxc; xal VéLX'Y)Ç 'tOU xup(ou ·~p.wv M. Aôp"'j-
(Àtou) llpobou l:E6(<Xcr't'ou), l .. (ouc;) Ç, Èx"t(cr61J ~ 1ep& xcùubt1 fmo xotvoü
2542. ·~c; xci.lp.'Y}c; eÔ't'ux.wc;.

Copie de l'auteur. -Sur une pierre retournée et servant de linteau à Cette inscription a été gravée à la fin du règne de Probus;
une porte dont les battants sont en pierre. Grandes lettres mal gra- car cet empereur ne régna pas tout à fait sept ans; voyez Eckhel,
vées. Doctr. nu m., VII, p. 506.
L'édifice sur lequel est gravé ce texte est encore à peu près
intact; c'est un petit édicule surmonté d'une coupole; de là le
/ nom de xccÀub~. Pour un dessin du monument, voyez M. de Vo-
l güé, Architecture de la Syrie centrale, pl. VI, n° 5.

XXIX.
2546.

Copie de l'auteur.-Surla façade du même édifice; inscription très-bien


OUMM-EZ-ZEITOUN. conservée. - Corpus inscr. gr., 4591.

'Ayct0~ Tû:x.?J• Tà xotvov -r~c; X.WtJ-1JÇ xat 't'OÜ 6wü 't'~V tepccv XetÀu6~v
2543. EX'tEtO'SV ot& ÛOÀTitOU KccacrlC<VOU oÔt't'pe<vtxou' xcxl f<Xôouou .Ietoupou
~ouÀeu't'ou, xe<l Ntypetvou Metpptvou oÔt'tpetvtxoti, 1!povo'Y)'twv.
Copie de l'auteur.- Sur deux pierres à côté l'une de l'autre, dans le
mur d'une maison; lettres mal faites.
Oôt•pavtxôc; est pour oôe't'pcmxôc; (voyez no 2227); le mot signifie
.. Ktouç c;', ciya6[~ -;ox·!l -.oü xup[ou cdr.oxpchopoc;J l:Eou~pou AÀe[Ç]&v- [ peut-être fils ou descendant de vétéran, ou bien il est simple-
[ôpolu, [6 oeï:vcc] 'louA(lo]u, "AÇto)c; Kcc<navoü, MetHx.aOoc; 'Apx.eÀ&ou [x.<Xl]
t ment synonyme de oôe•pavoç. Nous avons rencontré plus haut
dOV.t"tt[avoç] uÎoç .... (n° 2o39) la forme oùet-rpavôc;. L'inscription est contemporaine de
1 la précédente.
La longueur des lignes est incertaine. L'inscription est de la j Le mot ~ouÀwr~ç m.ont~e que la local.ité avait autrefois quel-
sixième année du règne de Sévère Alexandre. · que importance, et effectivement les rumes sont assez considé-
' rables. Nous avons déjà rencontré le nom propre Mrippwoç à
J Philippopolis (n° 2072).
1
1
2544.

Copie de l'auteur. - Dans la cave d'une maison; inscription bien 2546 a.


conservée.
Copie de Burckhardt. - Près du même édifice. Je n'ai pas retrouvé
'Aya6~ Tu;<:!l· "E-r(ouç) W't'OÙ xuptou ~p.wv Tpa't'avoti [~ex(ou], dop.- : cette inscription.- Corpus inscr. gr., 4593, et Add., p. 1181.
Û'lj'/.OC. Xe<aÉ'tou x~ ficcuae<vtcxç Movtp.ou îepo·tctp.tat Oeoti Kpôvou ~x -rov
-roû ÛEoti <}lxo06p:f1ae<v. 'l'ncc·d~ Baaaou xccl 'A6Àcd)îou 't'WV Àcxp.7rpon.htolv, l't'o[ uç •.• ], l:cx-
't'opv~vo~
oùe'tpet(vô;), lle<uÀ~voc; Apy"')ptou?, 'A6oupt(o)c; Ma6(ou, Bfvtc;?
1

Le mot qui suit Tpcx't'e<vou a été martelé; comme le nom d'Ha- / 'A.ypt7r7rou, (Pôp.eoç E>ip.ou, cHpaxÀt't'oç oùe't'petv[oc; wxoôÔp.1J<r!Xv .•...
drien n'est jamais effacé sur les monuments, le mot qui man- 1 '

que ne peut être que Decius. Le nom de Trajan Dèce était Les consuls sont ceux de l'année 33i; après la date consu-
exécré des chrétiens, à cause des persécutions qui eurent lieu laire il y avait peut-être aussi la date d'après l'ère de Bostra,
sous son règne, et c'est à eux qu'il faut attribuer le martelage. mais ce n'est pas sûr.
Nous avons déjà rencontré à Athila un monument du culte
tle Kronos (n° 2375).
2547.

Copie de l'auteur. - Dans une construction, auprès du grand


réservoir. - Corpus inscr. gr., 4594.

Ilpovot<f ÔtotX"')'t'WV
M~Çlp.ou ·yy., .Icc't'opv\vou 1\Je., l\'let[p-
SECTION VI. TRACIIONITE. - XXIX. OUl\IM-EZ-ZEITOUN. 579
xtocvou 'Ap•(t., lle<uÀ(vov Jlpo:h(t- 2397) les noms des tribus, auxquelles appartiennent les person-
VOU 'Aypt., Kocacrtcxvou ÛÙÀ7t'l., 'HpcxxÀ- nages, sont toujours indiqués, et il est possible qu'il en soit de
5 Éov ~Hpcxx.., B:pvtx.tcxvou 8eo:p(À[ou même ici. Nous connaissons déjà la tribu des XcxaEnlvo( (no 2393);
re<vÀ., 'Poucp(vov Xe<a., 'Ayphrou Kcxt., mais je dois dire que le nom propre Xcfae-roç existe aussi
1\]yphrov rcxvÀ., Apcxxovdou iU[eÇ- (no 2544). Les lettres rcxuÀ sont peut-être les initiales de l'txuÀcx-
cfvôpov 'Hpw[ô]., 'Avviov T .••••• vh-·~ç, habitant de la Gaulanite.
utxÀtç A.ypm., MaÀxou l:tX ..•..
10 • rtXoou[o]v •••••••••..
ÀeÇ ••• v • • • • • • • • • • • •
2548.
La pierre était moins endommagée lorsque Burckhardt l'a
Copie de l'auteur.- Sur une pierre détachée, à l'édifice où est le
copiée; les portions du texte épigraphique qui sont entre cro-
no 2o45. - Col'pus inscl'. gr., 884L
chets sont empruntés à sa copie.
Les mots abrégés qui suivent les noms propres doivent être
des noms de tribus, plutôt que les noms des pères; car, dans
plusieurs cas, les noms des pères sont ajoutés outre les noms Cette inscription était plus complète lorsqu'elle fut copiée pat·
abrégés. Dans les inscriptions de Deir-el-Leben (n° 1 2393 à Burkharùt.

73.
SECTION VII.

"' ' ,
DAMASCENE, ABILENE, ITUREE,
' , '
LAO DI CENE, EMESE.
(Les districts compris dans cette section formaient~ avec la PalmJrène~ la province de Phœnicia Libanesia détachée sous Dioclétien de
l'ancienne province de SJro-Phénicie; VOJez le Mémoire à la fin du volume. Les inscriptions d' Abila et d'Héliopolis ont déjà été
données plus haut~ nos 1874 à 1889.)

I. 255! .

Copie de l'auteur. - A la même mosquée, sur une colonne près de


llAMASCUS la grande porte de l'est. La lacune, causée par un éclat de la pierre,
est d'une douzaine de lettres.
(.DIMESCHQ-ESCH-SCHAM~· vul go SCHAM).
'Anw[vtoc; •• • •• . • }; Kovvcfpou.

2549. Ces trois inscriptions sont, avec celle dont j'ai donné un
Copie de l'auteur.- A la mosquée des OmmeJades~ dans une chambre
meilleur texte au no f8 7!J, les seules que j'ai pu découvrir à
qui forme le rez-de-chaussée du minaret du nord-ouest, sur une pierre Damas, pendant le séjour de plusieurs mois que j'ai fait dans
qui sert de linteau à la porte d'entrée. cette ville.

'E 'rrSI.I~&' cxpx_t~pEVç


• ' E'(Cd
, , 7Wt
, ~)X.O
, l J " eOÇ
U V CXV ~:: ,
t,UpCXfJ-SVOÇ , ,tOUIIWV,
'Y~(I)V
,,
~V)(Y1V EÔcrd)f·ljc; ~1t'Ep 't'E6r)Ï-t~->c; XCI(t crEp.v[ ex ]t'ç p.CI(XtXpCIW 07t"'IJpEntcxtç. clAp.' 255t a.
ELç y~pcxç fxucrOE 'ITaVTE' é.Ç:rjç, p.vEtcxv 1\l"lj'tpoqJcfvo~.~c; 8cro: 7tOtûcr6e • v~ -rov
~ [:;: crvv-r·IJp~crC•), Copie de Berggren. - Dans une mosquée, à l'entrée d'un souterrain.
- Corpus inscr. gr., 4512.
'E"6e'ù6e et fxucr6E sont des erreurs pour ~v-rcc'üOcx et rx.otcr6e . Mé-
trophanès était grand-prêtre du temple, qui occupait autrefois K cx[acxpt 'I ovÀtCI(\1[0 È1rl ta po]'t'cxp.twv , • • •••
l'emplacement de la mosquée, et dont il reste encore quelques
ruines. La formule finale est nouvelle et assez originale. Je n'ai pas retrouvé cette inscription.

2550. 2551 b.

Copie de l'auteur.- Au même endroit; fragment brisé à gauche. Copie de Berggren. -Près de la rivière. - CO?'PUS inscr. gr., 4514.

, •• • , • • ]H{l't'ZpOç
\! • • • <rxoôop.~a"'l -ro 1rcxpèw -rï:x.o~ 't'Ou ô• ••• • • À?J cr1touô?j Ttoto ••••
, • • • • • 't'WV ÎEpÉwv
• • • &]vup.cpo:;? Âtoc; Je n'ai pas retrouvé cette inscription .
••• ' • "')À"t/.lo tÇ? emo

Ce fragment appartient au premier sièclt; on y trouve les


lettres ! , E.
SECTION VIJ. DAMASCÈNE, ETC. - II. HELBON. 581
Comme le fait très-bien observer M. Porter, le vin de ce der-
2~51 c. nier district serait venu à Tyr par Alexandrette et la voie de
mer, et non par Damas, tandis que le ·vin du district de Hal-
Copie de Porter, Five years in Damascus, I, p. 65.- A la mosquée des boun faisait naturellement l'objet du commerce des négociants
Ommeyades, à l'extérieur de la façade méridionale, au-dessus de la de Damas. Le X1XÀutîwvtoç o1voç de Strabon (XV, 3, 22) peut être
porte du transept de l'ancienne église chrétienne, qui forme le noyau celui de Helbon ou celui de Chalybon, près d'Alep.
de la mosquée. -J'ai vu cette inscription, mais je n'en ai pas pris
Halboun et les environs sont encore aujourd'hui célèbres
copie, celle de Porter étant parfaitement exacte.
pour la qualité de leurs raisins; on y voit quelques ruines qui
+ •H ~:xcnÀtcc crou, X(pta"t)~, ~cccrtÀle< 7totV'twv 'tWv 'llwvwv xo:t ~ ôecr- montrent qu'il y avait là un bourg considérable dans l'anti-
7tO'ttcc aou È.v 7tcl0'~ yevs.~ xo:l '(E.VE~. quité.

Ce passage est emprunté au Psaume CXLV, v. 13, en y ajou-


tant le mot Xptcr'ti. 2o53.

Copie de l'auteur.- Dans les jardins, près du ruisseau; fragment


d'inscription encadrée.

'E"ITt ~o:atÀÉwç !J.~yotÀou 'Aypl"IT7tcc q>tÀoxodacxpo~, •t']o\i Èy p.e-


II. yr1.Àov ~ccatÀÉto)Ç 'Aypt7tmx !fitÀoxo:lcrccpoç x~Xl] q>tÀopw-
p.o:lov • • • • • • • • • • • • • • • • • • • . •

Ce fi'agment appartient évidemment à une inscription datée


HELBON (HALBOUN). du règne d'Agrippa II; les lettres, notamment le E, sont exac-
tement semblables à celles de l'inscription précédente. Voyez
les notes du no 2365.
2552.

Copie de l'auteur. -Sur une grande pierre de quatre mètres de long,


formant un côté de la vasque de la fontaine devant la mosquée ; elle 2554.
était presque entièrement enterrée, et je l'ai fait déblayer. Lettres de
15 centimètres. -Porter, Pive years in Damascus, I, p. 330. Copie de l'auteur. - Sur une pierre, dans un champ; l'inscription
n'avait qu'une ligne, et elle est complète à gauche; bonnes lettres.-
'E1tl ~cccrtÀ{oç tJ.eycfÀou Mapx.o[ u 'louÀlou 'Aypt7t7to: qnÀo-
Porter, loc. cit., p. 333.
'
X.IXlO"(Xpoc; X(XL1 Cfl ) ,opWfJ.IXlWV
1 ( •
SIC )
, [ '
• , • , , • EX ~
't'CùV

iOlct~v dvËO"!jx(Xv Ôt~ È.mp.eÀ·IJ'tOU 'to[u Ow'ü ••• 'tou Ôe'tvoç.

Le lapicide a gravé q>tÀopto)fJ.IXtwv au lieu de q>tÀopwp.cclou, par


une erreur dont j'ai remarqué d'autres exemples; après ce
mot, il y a un espace vide sur la pierre; le reste de l'inscrip- 2555.
tion devait occuper une autre pierre pareille à celle-ci, et qui
se trouve probablement dans le soubassement de la mosquée. Copie de l'auteur. -Sur une pierre employée dans la. porte d'une cour,
Sur les titres des deux Agrippa, voyez les notes du no 2365; près du champ où se trouve l'inscription précédente. - L'inscription
il peut être question ici de l'un ou Je l'autre. L'inscription n'a-vait que deux lignes, et elle est complète à droite. -Porter, loG.
montre· que leur royaume s'étendait assez loin au nord; Hal- cit., p. 33iL
boun, qui se trouve au fond d'une gorge de l' Anti-Liban, devait
faire partie de l'ancienne Iturée; voyez les notes du n° 2120.
Porter (loc. cit., p. 33i) a montré que Halboun doit être la
ville mentionnée dans Ézéchiel (XXVII, !8), et appelée p::J.Sn
en hébreu, Xùtîû'Jv dans la version des Septante; la forme arabe 2555 a.
UY-'1~ reproduit fidèlement le mot hébreu. Le verset du pro-
phète a été traduit de différentes façons; par les Septante : .icc- Copie de Porter, loc. cit., p. 333. - Sur les deux faces d'une grande
p.~Xcrx.àc; EfJ-'ITOpol crou, È.x. 7tÀ·~6ouc; n&cr1JÇ auv&.p.et~c; O'C.U. oÏvoc; lx. XEÀbtilv pierre employée dans une porte; inscription fruste. Je n'ai pas retrouvé
xccl leto: È.x. MtÀ~Tou, XIXt Oivov eîc; ..~v &yop&v crou lowxo:v; par saint ce texte.
Jérôme : Damascenus negotiator t~tus in multitudine operum 'louÀtO};? <l>[(Àm)Tio; Èx 'tWV ~B[lw]v dvi6·'l[xev.
tuorum, in multitudine diversarum opum, in vino pingui, in • • • • u'i.wv <l>tÀt7tTiov.
lanis coloris optimi. La divergence en ce qui touche le mot
1,:lin tient à ce que ce mot signifie aussi pin.quis; Gesenius et
la plupart des commentateurs modernes s'accordent à le con-
sidérer comme un nom de ville, mais ils se trompent en l'identi-
fiant avec le XaÀvtîwv de Ptolémée (V, 15, i 7), qui était situé
dans le nord de la Syrie, non loin de la ville moderne d'Alep.
582 PARTIE VI. SYRIE.

255~ b. Sur l'orthographe hpo-rop.tcxç pour hpo'tap.!cxc;, voyez l'inscrip-


1
. . , tian précédente, et les notes des nos 1916 2396. Porter sup-
J

Cop~e de Porter,
. loc. clt.,. p.. 328. -Dans la vallee. , de Halboun, près du , pose pro ba bi emen t avec rmson
1· · que l e d'ermer · mot de l'ms-
·
VJllao-e de DereidJ sur un tombeau tmlle dans le roc. . ~ '
0
·' cr1pt10n est le nom ancien de la localité, '1\.rptet~Xpcc, d'où serait
Aucrt;ufz.ou "'Aopou p.v·IJ1J-E'lov. venu le nom moderne /fri. Le village est un petit endroit insi-
gnifiant, situé dans l'Anti-Liban, au nord et au-dessus du village
de Fidjé, bien connu des voyageurs à cause de la magnifique
source qui y sort du pied de la montagne.

III.

v.
HAREIRI.

2556. DEIR-QÂNOUN.
Copie de l'auteur. - A la fontaine du village; lettres mal faites et frustes.
2557 a.

.• • • • aEOU- 'E pvpEUE'


11 ~ EjEVE't
, 1 [
0 Copie de Vidua, Inscript. antiq., pl. XXVII, 2. - Sur un roche1·, dans
ô]~ ôtà hnp.eÀ·IJ'twv 'A.6tô6·~Àou lequel il y a trois cryptes ou grottes. - Corpus inscr. gr., 4520.
M'Y}] Mou x~ Z~vwv[ oc;] 'lôaMp.o-
"'E-ro luç "ljO'/, No"rpcxoc; M~XÀz.twvoc; h:pEÙ[ç] Âtoç Kepcxvvto[u é]ccu'té{) 'tO
uJ ÈY.. 't~ 'tOU 6Eou xè -r~c; x6)fJ-1jÇ.
p.v~p.cc.

Je crois être sûr du mot 'EpOpEuE, bien qu'il paraisse fort bi-
zarre; j'ai noté sur mon carnet qu'on ne pouvait lire autre- Vidua fait observer que le T au commencement de la seconde
ment. Sur l'orthographe oto pour ot&., voyez les notes du ligne est douteux.
no HH6 et l'inscription suivante. Nous avons déjà vu des exem- Deir-Qânoun est un village situé sur la rive droite du Ba-
ples du solécisme Èx 'teX 'tOu &Eau, pour &x -rwv 'tou 6Eo'ü. Le nom rada, entre Souq- Wadi-Barada et Fidjé.
propre 1\ti{Of:)1JÀoç se trouve aussi dans une inscription de Bey-
routh (n° 1.854 d). Quant à la première ligne de l'inscription, je
ne puis rien en tirer.
Hareiri est un petit village de l'Anti-Liban, situé au nord et
au-dessus de Souq- Wadi-Barada, l'ancienne Abila; il appar- VI.
tenait donc à l'Abilène ou à l'Iturée; il y a là quelques ruines.

Dl]/R-EL-ASCHÂ YIR.

2557 b.

IV. Copie de 1\1. Girard de Rialle. - Dans la cour d'une maison de paysan.

"'E-rouc; O"fJ.c;', È1t[l] ~[E]À ••• cx[L]ou >ou •••••• ex, ['H]Àtaoo')pou •.•.•
APHIEIARA? (/FR/). L'année 246 des Séleucides commence le 1er octobre ùe l'an
66 avant Jésus-Christ.
2557. Le village de Deir-el-Aschâyir est situé sur le versant nord
du mont Hermon, entre la montagne et la route de Beyrouth à
Copie de l'auteur. -A l'intérieur de la mosquée, dans un endroit voûté Damas; il y a auprès du village les ruines d'un temple assez
qui recouvre la source; inscription très-bien conservée, et complète à
considérable. Voyez Porter, Randbook for Syria, p. 458, et les
droite. Porter, loc. cit., p. 336.
observations de M. Girard de Rialle dans le Bulletin de la So-
"E.. ouc; ••• fop ]m[€Jou ~x', ciété de géographie, 1868, p. 236.
~ ~ N ~ ~ - { J 1 ' \ ' '
v oEtVOC 'tOU oELYOÇ LE pO'tO!J-lCXÇ E1tt 't"I)V ctpX.'JV ClU't"OU
.\. ) ~ Cette inscription, ainsi que quelques-unes des suivantes, a
•••••••••••• xou ['A }ptct~pw[ v. été copiée en 1866 par M. Girard de Rialle, qui a bien voulu
m'autoriser à les insérer dans ce recueil.
Sur la pierre, il y a à la première ligne nt COY, et à la troi-
sième A <t> 1; la dernière lettre est un N dans la copie de Por-
ter, un H dans la mienne; pour le reste, les deux copies sont
parfaitement d'accord.
SECTION VII. DA~1lASCÈNE, ETC. - IX. LEBABA. 583

vn. vnr.

RAKHLÉ. KEFR-KOUK.

2557 e.
2557 c.
Copie de Buckingham. -Sur une architrave.- Corpus inscr. gr.,
Copie de 1\L Girard de Rialle. - Dans les ruines du grand temple. 4522.
"'E-rouç ••. -r',
S}xvot[xJou, È1t-
~ <Xex_~ç 'At;tÀ- Kefr-Kouk est situé entre Rakhlé et Rascheiya; il y a là les
avou, ·Pecr[œJtœç ~- ruines d'un temple, et quelques fragments d'inscriptions qui
5 rxp.cra(ou hpo['t"etp.bç mériteraient d'être examinés.
xal Bep[v]txtavloç
feps[ùç] &vfvst[xa-
vl Èx 7têpt[ aJaetwv
••. cruv .•••••

On a cru trouver dans cette inscription une mention d'un té-


lX.
trarque de l' Abilène; mais la copie de M. Girard de Rialle
donne un sens satisfaisant, telle qu'elle est, et il n'y a pas lieu
de la corriger arbitrairement; il faut donc attendre une nou- LEBABA (DEIR-ALI).
velle copie ou un estampage avant de 1a modifier.
Rakhlé est un village situé à une heure trois quarts de Deir-el-
Aschâyir et à deux heures et demie de Rascheiya. Sur les ruines
2:558.
qui s'y trouvent, voyez Porter, Handbook for Syria, p. 457.
Copie de l'auteur. - Sur le linteau d'une porte dans le village.

~uVe<jCJl'(~ J\lrxpxtCJJV tcr't"wv xt:)~(-IJç) Asbabwv -.oü x( up(o )u x[ o: ]l


25~7 d. cr(t•H~)p(o;) 'I'YJ(crou) Xp'YJcrco'ù, 7tpllvo(~ flauÀou 7tpEcrb(u·dpou) , ·nu
Àx' E't"OUÇ.
Copie de M. Girard de Rialle. - Sur u11 fût de colonne, à côté de la
précédente. Cette inscription est datëe d'après l'ère des Séleucides, la seule
usitée dans les environs de Damas; l'année 630 de cette ère
"EJ-.o[ uç] ou' commence le l er octobre 318. Épiphane, qui écrivait dans la
llrxv[~p.ou •. seconde moitié du quatrième siècle, iémoigne de la persistance
Èv [t]Epocrû[ v·~ de la secte des Marcionistes en Syrie de son temps : -~ ô~ a~­
~à::ux[ ou ••••• psc;tç ~'t"t X!Xt vuv lv 't"E <Pthp:~ xcx't lv 't~ 'haÀ(Cf, È.v AtyÛït't"t:) n xotl èv
••• ] Bcfx.x[wç llo:Àcacr-.iv·~, €·• 'Apcxbt!f 'tE Ml Èv 't~ ~upitf, Èv K0rrp~) 'tE x~Xl E>·ljb'Xfot,
Aoux(ou •••• oô (J.-i1v fi).)._~ xal Èv --~ Ilspcr\ôt xcx't Èv d.ÀÀotç -rôrrotc; süp(axs't!Xt (Adv.
ou fœv[ up.~O"')V? xrxl Hœres., p. 302, éd. Petau). Sur la doctrine de Marci~n et de
x(ol_va ..••••• ses disciples, on peut lire le traité fort détaillé d'Epiphane
(p. 302, sqq.), et l'exposé d'Hippolyte (Refut. Hœres., VII, 29-
31.; X, 1.9). La formule xûptoç xal crw-.·i,p '1-fJcro'ùc; Xpt<nÔç ne doit
Restitution fort douteuse, la longueur des lignes étant incer- point étonner, car Marcion enseignait expressément que Jésus-
taine. Nous avons déjà rencontré la mention d'une statue de Christ avait été envoyé pour sauver les âmes; seulement, au
Ganymède (n° 2097). L'année 404 des Séleucides commence le lieu de le considérer comme le fils de Dieu, il disait qu'il avait
1er octobre 82. été envoyé par le bon principe qui existe dans le monde. Sur
l'orthographe Xp"'Jcr-.oç, voyez les notes du no 783.
Cette inscription est d'un grand intérêt, parce qu'elle cons-
tate pour la première fois l'existence d'un lieu de culte public
consacré à une hérésie, et antérieur aux monuments datés les
plus anciens du culte public des chrétiens. On remarquera que
la synagogue des Marcionistes fut construite en l'an 31.8, c'est-
à·dire après que Constantin fut devenu maître de l'Occident,
mais pendant que Licinius régnait encore sur tout l'Orient;
584 PARTIE VI. SYRIE.

c'était une époque de tolérance générale; on ne persécutait probablement El-Hirljâné. Bien que les terres d' El-Hidjâné
plus, mais le christianisme n'était pas encore religion d'État, et soient renommées pour leur fertilité, le village était abandonné
toutes les sectes pouvaient se construire des lieux de culte, ce depuis quelque temps, lorsque je l'ai visité au printemps de
qui peut-Atre n'eût pas été possible plus tard. Enfin il faut si- 1862, à cause des déprédations continuelle.:; des Arabes.
gnaler l'emploi du mot auvcxyo)y~, au lieu d'btxh,a1ct, ce qui est 1 El-Hidjàné est situé auprès du lac de ce nom, Bahret-Hid-
d'autant plus singulier que ]es tendances de Marcion, loin d'é- jâné, qui est formé par les eaux de l'Awadj.
tre judaïsantes, étaient plutôt hostiles aux Juifs. 1

Deir-Ali est un village de quelque importance, habité par des


Druses; il a dû y exister un village de tout temps, à cause des
2560.
belles sources qui y jaillissent, et il y a quelques ruines d'édi-
fices anciens parmi les maisons modernes. L'ancien nom, Le- Copie de l'auteur.- Dans le mur extérieur d'une ancienne tour carrée,
baba, donné par notre inscription, ne paraît pas être men- qui a servi de minaret à une mosquée.- Wetzstein, no 170.
tionné aiUeurs.

L'année 555 des Séleucides commence le 1er octobre 243.

x.
2561.

NEDJHA. Copie de l'auteur. -Dans l'intérieur de la même tour. - Wetzstein,


no i71.

"E,.ouç ~ocp', llept•Cou y', [T]e<ÇIX6av[·'l? l]•wv tÇ, Ne.o~c; t•wv .. ,


2559.
~]otp.t?tç hw[v •• ], Nanou'l)ç h[wv •. J, 6uy1X-.ip~' ['0]1l-avou.
Copie de l'auteur.- Dans la mosquée, sur une petite colonne retournée
la tête en bas; les deux inscriptions empiètent un peu l'une sur l'au-
L'année 572 des Séleucides commence le 1er octobre 260. Les
tre; elles sont complètes en bas. noms propres sont tous plus ou moins douteux.

a. C. Aur. Val.] Diocletiano et M. Aur. Val.l\laximiano piis f(e-


1icibus) invic(tis) Aug(ustis), et FI. Yal. Constantio et Gal. 2561 a.
Val. l\laximiano nob(ilissimis) Cres(aribus).
Copie de M. Wetzstein, n° 169. -Dans une maison de paysan.
b. FI. Constantino max(imo) lin]vifc](to) semper Aug(usto) et
"E't'OU; "'j7tcp ' 1 ''A V'tWV [']
t OC l"' EVEOU ~(V)
' E'' tO) XE ,,
CI. Constantino et Jul. Constantio et [Jul.J Constanti no[bi-
lissimis] Cresarib(us) ..... votis.
L'année 588 des Séleucides commence le fer octobre 276.
Nedjha est un petit village situé sur l'Awadj, rivière qui vient
du mont Hermon, passe à Keswé et va se jeter dans le lac
d'Hidjané. C'est le dernier village de la plaine de Damas, lors-
qu'on se dirige vers le Haourân en suivant la lisière orientale
du Ledja. Il n'y a pas de ruines antiques.
XII.

--- EL-GHASSOULÉ.

Xl.
2562.

EL-HIDJÂNE. Copie de l'auteur. -Sur une colonne, dans les ruines de la mosquée._
Wetzstein, no :166.

2559 a. D(ominorum) n(ostrorum) Constantii victoriosissimi Aug(usti)


et Constantii nobil(issimi) Cresaris. M(illia) P(assuum).
Cop1e de M. Wetzstein, n° f 72. - A dix minutes du village, sur une
pierre au milieu des champs; inscription mal gravée.
ll s'agit ici de l'empereur Flavius Julius Constantius et du
T)o p.eaôpt(o)v ÔlOp[~wv fJ-E'te<~O 'IÇoÀÉÀwv? xll: ~pe<aap1l-ÉÀwv. César Flavius Claudius Constantius Gallus, et l'inscription est
de l'an 352 ou d'une des années suivantes. Le chiffre des milles
~top(Çwv est pour ôtopt~ov. La pierre était une borne de dé- n'a jamais été gravé, et il n'y avait pas de véritable voie ro-
marcation entre les territoires de deux villages, dont l'un était maine dans cette direction, car El-Ghassoulé est presque sur la
SECTION VII. DAMASCÈNE, ETC. - XV. EL-KHIRBÉ. n85
limite du désert; il est possible toutefois qu'il y ait eu une voie de la famille. Kirchhoff (Ausgewahlte Inschriften, p. 31.6) est
tracée depuis Damas jusqu'au dernier village de la plaine. d'avis que les lettres qui précèdent le mot 'AÀafl-ouvôapoç con-
tiennent la date; mais il n'y a que trois lettres, et il n'y a pas
de place pour le mot É-rovç, qui n'aurait certainement pas été
omis dans une inscription monumentale; il n'y a pas de raison
pour rejeter la leçon <I>Àcfbtoc;, qui est parfaitement naturelle, et
quant à la première lettre du texte, que Wetzstein a lue B ou
XIIJ. H, c'est probablement une croix pareille à celle qui termine
1'inscription.
El-Burdj est situé un peu au nord des lacs de Damas, et à
une heure environ au midi du village de Domeir.
SEKKA.

2n62 a.

Copie de M. Wetzstein, no !68. - Sur une pierre tumulaire.


xv.
EL-KHIRBÉ.
L'année 534 des Séleucides commence le i er octobre 222.
2562 d.

Copie de Vidua, tab. XXV.- Dans la forteresse, au milieu des décom-


2562 b.
bres, et non loin de la portion la plus élevée du mur d'enceinte; sur
Copie de M. Wetzstein, n° 167.- Sur une autre pierre tumulaire. une base, haute de 1 mètre 60, large de 75 centimètres. Les lettres,
qui ont 5 centimètre , sont bien gravées, mais serrées et allongées; on
voit encore la couleur rouge dans les creux. - Otelli, 5484.

lm p. C~sari, di vi Antonini fil(io ), divi Hadriani nep(oti), di vi


L'année 562 des Séleucides commence le 1. er octobre 250.
Traiani Parth(ici) pronep(oti), divi Nervre abnep(oti), L. Aurelio
Vero Aug(usto), pontif(ici) max(imo), trib(unicià) pot(estate) 11,
cos. II, p(at1·i) p(atrire), eoh(ors) 1 Fl(avia) Cha[l](cidenorum)
c[qj(uitata) sa[g](ittariorum) sul> AL[t]ild]io Corneliano leg(ato)
Aug(ustorum) pr(o) pr(::etore), per .iElium Herculanum pr::e[f](e-
ctum).
XIV.
Cette inscription a été restituée par Borghesi, dans son Mé-
moire sur Burbuleius (Œuvres complètes, IV, p. 164). Le véri-
EL-BURDJ. table nom du légat se trouve dans un fragment de fastes sacer-
dotaux, découvert à Rome, oit on le lit deux fois : L. Attidius
Cornelianun (Orelli-Hen::.en, 60~17) ; il est mentionné aussi dans
2562 c. une inscription mutilée trouvée à Gemsa (Corpus inscr. gr.,
4661); il était légat de Syrie à la fin du règne d'Antonin et au
Copies de M. Wetzstein, n° i 73, et de Vidua, tab. XXVII, 1. - Sm·j une
comme,;~.~ernent de celui de Marc-Aurèle et de L. Verus, et
pierre qui était placée au-dessus de l'entrée du fort; elle est cou- ]
soutint le premier choc de l'invasion des Parthes (Script. 1/ist.
verte de mousse et il en manque un morceau au-dessous de la croix. -
Corpus inscr. gr. , 451 7. Aug., 1\I. Aurel., cap. 8). Sur ce personnage, voyez le Mémoire
à la fin du volume.
+] <I>À(ât)toç) 'AÀct[J-OÙvoap[o}; loJ 'lt'ctve:ùcpr;[J-oc: 'lt'ct't'ptx( 10ç) xal cpù- Une co hors C halcidenorurn est mentionnée dans une ins-
Àcxpx.oç e:ùzcxptO"t[w]v TOV oe:cr[1tl0't"I}V e~[ojv x.cd. 't'OV fl.ytov 'I[ovÀ]tccvov cription de Rome, mais il n'est pas sûr que ce soit la même que
V1tEp
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CCtlT"'}ptCXÇ
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C(U, 't'OU~ XIX t EVoO;
l' ~( O't'cttWV
1 )
!XUTO[
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1tVp)'O
1
]v celle qui tenait garnison en Syrie. Voici cette inscription : Tito
lx.'tt<1EV. + Staberio T. f. Quir. Secundo, prœf. coh. Chatciden. in Africa,
tribuno militum Leg. VII Gemin<-:e Felicis in Germania, prœf.
Sur la pierre, il y a e:ùx.ctptcr•ov et 6Ewv, au lieu de e:ùx_ctpta't'wv et equit. alœ 1lfœsicœ Felicis TorquatéE, Staberia mater inpensa
a~ôv. sua (Orelli-Henzen, 6702). C'est peut-être aussi uue cohorle de
Bien qu'il y ait plusieurs princes Ghassanides appelés Al- Chalcidènes qui est mentionnée dans l'inscription mutilée d"Eï-
Moundhir, il est probable que celui-ci est le même qui est tha, contemporaine ù' Agl'ippa II (n° 2112). Une autre cohorte
mentionné dans l'inscription d' El-Heydt (n° 2i !0), et dont nous de Chalc1dènes, cahors II Chalcidenorwn, tenait garnison dans
avons déjà parlé; son règne se place entre les années 566 et la Mœsie Inférieure sous le règne d'Hadeien, en l'an 134 (l-Ien-
580. L'inscription d'El-Burd} nous apprend qu'il portait le nom zen, Annaliinstit. Archeol., 1857, p. 31 ).
de Flavius, qui probablement était commun aux autres princes El-Khirbé, c'est-à-dire La ntin e, appelé aussi l'ancien Do-
EX.PI.ICATION DES INgCRIPTTONS, T. m. i -i
iSSG PARTIE VI. SYRIE.

meir, est situé à une heure environ à l'est du village de Do- Le nom des empereurs a été martelé dans l'antiquité, ma1~
meir; il y a là une grande forleresse rectangulaire de trois cent ne peut être que celui des deux Philippe.
cinquante pas de long, sur trois cents de large, selon M. Wetz- L'année 556 des Séleucides commence le fer octobre 245;
stein, avec vingt bastions, et sur chaque face une large entrée dans le calendrier syra-macédonien, le seul en usage en Syl'ie
ayant rtuinze pas de large; les murs ont seize pieds d'épaisseur à cette époque, Hyperberetœus était le premiel' mois de l'an-
et avaient autrefois un revêtement en belles pierres de taille; née, et les mois coïncidaient exactement avec les mois romai ns ;
autour on voit les resles d'une ville considérable. Vidua, qui ainsi le quinzième jour d' Hyperberetreus correspond au 15 octo-
visita ces ruines en 1820) donne des détails analogues; seule- bre 245; voyez Ideler, Handbuch der Chronologie, I, p. 430,
ment, il dit que l'enceinte fortifiée est un carré de deux cent et les notes du no 2571 b. Franz s'est trompé en appliquant au
soixante pas. Ces ruines méri't eraient d'être explorées avec soin; calcul de celte date le calendrier d'Éphèse (ibid., p. 419), dont
on y découvrirait probablement d'autres inscriptions, qui per- l'usage ne s'étendit jamais au-delà d'une portion assez res-
mettraient de déterminer le nom ancien de cette importante lreinte de l'Asie Mineure. En octobre 245, Philippe père était
station militaire, où résidait certainement un des corps sous les seul Auguste; son fils n'avait encore que le titre de César, et ne
ordres du dux Phœnices; voyez Notit. Dignit. Orient., cap. 31. devint Auguste qu'après le mois rl'août 246, selon Eckhel, ou
La position où a été trouvée l'inscription suivante montre que plutôt après le 1er janvier 247, selon Borghesi. Dans l'inscrip-
la forteresse fut réparée ou reconstruite , postérieurement au tion, le titre de .Isbacr•<k est tommun aux deux; mais il ne faut
règne de Valérien. pas s'étonner de cette inexactitude, dont les monnaies provin-
cialPs offrent souvent des exemples, surtout dans un texte où
2562 e. les deux princes ne sont pas nommés séparément. Nous avons
déjà vu une inscription de Philippopolis, dont l'intitulé est pa-
Copie de Vidua, tab. XXVI. - Sur une pierre retournée et encastrée as- reil à celui du monument de Domeir (n° 2072) et j'en avais con-
sez haut dans le mur de la forteresse; inscription mal graYée. clu qu'elle était postérieure au i er janvier 247; je crois main-
lmp. Ca(e)sari P. Licin. Valcri [an]o p(io) fel(ici) no[b]illissimo tenant qu'il ne faut pas insister sur le mot .Isb!Xa-.wv, et que
Ca(e)s(ari) fil (io) Ga(l)lieni A[u]g .•• AJa Ep. Vol.? devota numini l'inscription peut très-bien avoir été gravée un an ou deux plu<s
ma(j) estatique eorum. tôt. En effet) le texte de Philippopolis est daté de la première
année de la ville) trou; 7tp6Ytou -.~c; m)),swç, et Aurelius Victor ra-
Le nom de l'aile est très-douteux et je ne l'ai pas retrouvé conte que Philippe fonda Pbilippopolis avant de quitter la Syrie
ailleurs. pour aller à Rome; si on admet, comme pour l'inscription de
Domeir, que le titre de .IEf)<Xcr-.6:; a été appliqué au jeune Phi-
lippe irrégulièrement et avant la déclaration officielle, l'accord
entre le monument et le texte de l'histol'ien deYieut plus eom-
2562 (.
plet. Voyez les notes du no 2072.
Copie de M. Wetzstein) no 174.- A l'intérieur de la forteresse, à l'ang-le J'ai restitué le nom propre 'Ocfcr1Xt6oç d'après le nom de divi-
sud-est, dans un édifice construit ayec des matériaux anciens. Inscrip- nité OùrxaiXtiXOo:;, que IJOUS avons rencontré plus haut (no 2374).
tion fort endommagée. Le mot lhtzcfÀo:ç, ou 'A::J.cfÀIXç selon la copie de Vid ua, est
embarrassant; il ne peut guère être que le nom de la divinité à
1\l}tJ[vJoç Awou E1 ' Aùp~Àtoç •.•••• OOU7tÀtxtcf[p!Oç] xcxl xcxvotoéhoç
laquelle le temple était consacré, et cependant la forme du
••••• 't'O P,V'Y)!J.LOV TOÎhov È1tOL"IjO'EV ~-[ ouç ••••
nom est en apparence une forme féminine, tandis qu'à la fin
Il y a 't'ou•ov pour •ou•o sur la pierre. de l'insc:ription on lit : Èx •wv -.oti 0eou. Il est donc probable que
le nom du dieu est 'AEtzcfÀIXç, indéclinable; nous avons déjà
rencontré deux autres cas où Je nom araméen d'une divinité
n'était pas décliné (n° 5 2374, 2374 a, 2455, 2456). M. de Vogüé
1 me communique à ce sujet la note suivante : cc La transcription
1 naturelle de 'AetzcfÀrJ.ç est ~?~~~, mot très-commun qui signifie
XVI.
temple. Dans l'inscription palmyrénienne no 16 (voyez le
no 2585), on le trouve écrit ~t,:Ji1 avec suppression de la quies-
ADMEDERA? (DOMEJR ou EL-MAKSOURA). cente' et rendu dans le texte grec par viXoç. S'il s'agit, comme
je le crois, d'un nom divin, il faut chercher son étymologie
non plus dans l'araméen ou l'hébreu où S:Ji1 est inusité, mais
2562 g. dans l'arabe : la racine quadrilittère ~l!l, haïkala, signifie
être grand, élevé. Nous aurions donc le nom d'une divinité arabe,
Copies de Vidua (Inscript. antiq., tab. XXIII, 2), et de Porter (Transactions le Grand, comme Azizou, le Fort, et Ouassaiath, le Large,
of the royal Society of literature, V, p. 244). - Sur la façade orien- del_""'_,, am plus fuit; quant à ce dernier, il est bien arabe, car
tale du temple. -Corpus inscr. g1·., 4516.
la racine n'existe pas en araméen, et en hébreu elle a la forme
•r7t~p crw•'Y)pt1Xç -.wv xup(wv -~p.wv Alhoxp1X-.Ôp<.>)v KrJ.tcrcfpwv Mcfpxwv YU.H. »
'fouÀ(wv [<l>tÀt7t7tWV _Id)IX ]cr-rôi[V], &rptEpwO·'Î XIXt O'U\Ië't"€Àécr0·1) VCXOÇ 'AEt- Domeit est aussi appelé El-Maksoura, c'est-à-dire la ruine;
"J..riÀIX~, È7tt 't'WV 7i€pt Mcfpxov Aôp~Àt0\1 'Anov f1Xwpou XIX1 rcf[ w]pov à une petite heure de marche vers l'est on rencontre les ruines
'0[ IX }r[oc(]Oou ~ou),su-.où d~O'tCX[J.twv, lx -.wv -.ou 0aoü, E't'Ouç ~v cp', ·r7tsp- d'une grande forteresse romaine, appelée maintenant El-
6~fE'tetto•) t~'. . J(hirbé (voyez nu 2562 d); et à la même distance environ, au
SECTION VII, DAMASCÈNE, ETC. - XVII. - KllAN-QOSEIR. 587
midi, on trouve à El- Burdj les restes de l'édifice élevé par le
Ghassanide Al-Moundhie (voyez no 2562 c). Ces trois localités XVI.
formai ent en quelque sorte les postes avancés qui couvraient la
riche plaine dr, Damas du côté du nord-e~t, et se reliaient à
d'autres postes fortifiés situés à l'est des lacs , appelés main-
tenant Ed-Dioûfa, et plus loin aux gar·nisons qui surveillaient
la frontière orientale de la Trachonite et de la Batanée. Vidua 2562 m,,
(p. 28) est d'avis que Domeir marque l'emplacement de Acl-
Copie de Vitlua, pl. XXII, 2. - En dehors du khan, vers l'est, dans un
meclera, station de la voie romaine de Dan1:1s à Palmyre, mar-
petit mur percé d'une porte; l'inscription est encastrée dans le mon-
quée sur la carte de Peutinger à 26 milles de Damas. La res-
tant même de la porte sur une petite base retournée; elle est assez
semblance des noms et la distance, qui est de six heures de frnstt::.
marche em·iron, autorisent cette conjecture; mais les localités
mentionnées dans la carte de Peutinger sont encore twp peu lm p. Ca l'sari T. Aelio Hadrianl oJ Antonmo Alîg. Pio p(atri)
connues pour qu'on puisse l'accepter définitivement; voyez les p(atrire), pontif(ici) max(imo), trib(unicia) pot(estate) [Il], cols]. Il,
notes d 11 no 257 i. coh(ors) VII ..... .

Antonin fut consul pour la deuxième fois en 139, l'année


qui suivit son avénement; comme il renouvelait sa puissance
2562 h.
tribunicienne le 1cr janvier, et non à l'anniversaire de son adop-
Copie de Vidua, ibid. tab. XXIV, 1. - Sur un linteau de porte ùans le tion par Hadrien, ses titres en 139 sont trib. pot. II, cos. li.
village. - Corpus inscr. gr., 4518. Le nom de la cohorte est fourni par l'inscription suivante.
<Atni est un petit village situé à une heure à l'est de Djt>i-
"E-rovç f3;J.u', lhv·f,!;.ou [0x'J, B&ypcx-roç fcxû-rol uJ ÈnÀEÛ-rcx €-r[w]v t~', roud, et à environ dix heures de Qarietein (voyez no 2ni1 ); c'est
- 1
p."I)Vt•J\1 7). le dernier endroit ha bi té qu'on rencontre sur la route de Pal-
myre avant d'entrer dans le désert. Le khan est construit en
L'année 442 des Séleucides commence le 1er octobre 12\::1.
grande partie ayec des matériaux anciens, qui proviennent sans
doute du camp ou du fort romain qui se trouvait dans cet en-
droit. Sur les localités anciennes situées entre Damas et Pal-
2562 i. myre, voyez les notes du no 257 L

Copie de Vidua, ibid., tab. XXIII, 3.- Sur une porte. - Corpus inscr.
f/1'., 4519.
2562 n.
"E-rou; rt.ov', fopmcx(ov .•• ) .Ictô~IX I'txutou llcxypchou ~-rûe0-rcx
hwv tÇ, Copie de Vidua, pl. XXII, 1. -Au même endroit, au-dessus de la porte.

L'année 471 des Séleucides commence le 1er octobre 159. Sabin[i]ce Tranquillin[cel Aug(ust::e), conjugi d(omini) [u(ostri)]
Gordiaui Aug(usti), coh(ors) VU <.:amp. Gordiana P(ia) F(idelis)
•......... de[vo]ta nu mini maj[ e]statique eorum.

2562 l. Le nom de la cohorte peut être Campestris, Campanorum ou


Campaqon'ltm, 8t on voit qu'elle séjourna assez longtemps au
Copie de Vidua, ibid., tab. XXIV, 2. - Dans le mur extérieur d'un'"
poste de <Acni.
maison; inscription difficile à lire. - Corpus inscr. gr., 8944.

Ne; esàc; ~) [~]ost6w[ v]. l\lv~c-6'1)-r[t] 'Av6p.ou XIXt IEp.ouiÀou u~[ ou, 8Je;
• , • , .X.rxJ,wç È7r[o]t[7J};EV' &v[cf]Ào>p.cx (t~Ç ol]xooop.~[c; cxv]-rou VttJp.tcr-
fJ-O:"t"CX '}' •
XVIL

On remarque dans plusieurs mots la substitution de w à o, si KHAJ.V-QOSEIR.


fréquente en Syrie dans les inscriptions de basse époque.
.(/ Montfaucou (Antiq. expliq., IV, p. 133) et Muratori (p. 455, 6) donnent
une inscription, copiée par le voyageur Desmouceaux à Khan-Qosei1',
endroitsi tué sur la route d'Alep, à quatre heures environ de Damas.
Elle contient le nom de l'empereur Septime Sévère et d'un personnage
nommé Calpurnius; le reste est douteux on a été mal lu. Je recom-
mande aux voyageurs qui séjourneront quelque temps à Damas de
rechercher cette inscription.

74.
r:>ss PARTIE VI. SYRIE.

2564.
X\"111.
Copie de l'auteur.- Sur la paroi du rocher, dans une grotte sépulcrale,
en haut de la ville, près du couvent latin; inscription fl'Uste.
SAi.DNÂYA.

Vannée 494 des Séleucides commence le ter octobre 182.


2562 o.
Sur le nom de ~~p.cnyép~p.oç, voyez les notes du no 2567.
Au-dessus de l'entrée d'un tombeau creusé dans le flanc oriental du
monticule où est bâti le couvent, il y a trois niches, contenant cha-
cune deux bustes, et au-dessous de chacune il y a une inscription. -
Corpus inscr. gr., 4515.- Je n'ai pas retrouvé ces inscriptions, mais 2565.
Porter (Handbook for Syria, p. 494) les a Yues.
Copie de l'auteur. -Dans une grotte sépulcrale, en haut de la ville, en
descendant vers le ravin de l'est. L'inscription est dans une des niches
qui sont taillées dans les parois du rocher; elle est bien conservée.

+ "'E·wuç erp', l:6cxtp.oc; ÂtooJ)pou «PtÀl1t7tlllJYOÇ ~1t' ày(X6tr 'tO O''lt"~ÀEOY


cruv~tÉÀEcrEv.

L'année 510 des Séleucides commence le 1cr octobre 198. L'année 509 des Séleucides commence le ter octobre 197.
Selon Porter, les auteurs ecclésiastiques de l'Église grecque So~Emus est le nom de deux princes d'Émèse et de l'Iturée qui
fixent à Saïdnâya l'emplacement de l'ancienne Danaba; ils se ont régné au premier siècle de l'ère chrétienne.
trompent, car Danaba est placée dans la Palmyrène par Pto- Nous rencontrerons le mot cr'lt~Àcxwv, appliqué à une grotte
lémée, et, dans la table de Peutinger, elle figure comme station sépulcrale, dans les inscriptions de Palmyre (nos ~6f2, 2613 ).
de la route de Damas à Palmyre. Pour la formule ~1t' &ycxe0, voyez les notes du no 2070 f.

xx.
XIX.

~IAGLULA (M(ALOULA). 'AÏN-ET-TÎNE.

2563. 2565 a.

Copie de l'auteur. - En dehors de la ville, sur le chemin de labroud, Un homme du pa-ys m'a donné une copie qu'il avait faite d'une inscrip-
on voit les figures d'un homme et d'une femme sculptées sur le ro- tion à •Ain-et- Ti né, village situé à une demi-heure de ?rraloula en
cher dans une niche cintrée; sur le rebord du cintre se trouve l'ins- descendant le ruisseau qui sort de la gorge. Je n'y suis pas allé et je
cription suivante; les lettres sont bien gravées. ne signale cette inscription que pour attirer l'attention du premier
voyageur qui passera par là. On ne reconnaît dans la copie que le mot
'Eyvcn!cx Bepev(x1), frX'ioç 'IouÀtoç ["AÀ]t;oç. MaÀtx.[oç. - On trouvera la copie telle qu'elle m'a été donnée aux
textes épigraphiques.
L'inscription doit être du premier siècle de l'empire.
lli'aloula est un bourg très-pittoresque, si tué dans une gorge
profonde de l'An ti-Liban, sur une des routes qui conduisent
de Damas à Jloms. Voyez Porter, loc. cit., p. 551, et M. Girard
de Rialle, Bulletin de la Société de géographie, 1868, p. 261.
On ne trouve l'ancien nom de la ville que dans une liste d'é-
vêchés, dressée du temps de Léon le Philosophe, et publiée par
Charles de Saint-Paul (Geographia sacra, p. 50); elle figure
sous le nom de û[p.cx Mo:yÀouôwv, qui est une erreur de copiste
pour 1\lo:yÀouÀwv, parmi les évêchés de la province de Phénicie
Lib a nésienne.
SECTION VII. DAMASCÈNE, ETC. - XXIII • . EMISA. 589
Kâra est un bourg situé sur la route des caravanes entre
1ab roud et Homs.
XXI. Dans les actes du concile de Chalcédon on trouve la signa-
ture de ~&ôccç l7t(crxo-rtoç 1roÀewç Xovcxx&pwv, et dans la lettre à
l'empereur Léon, celle de Dadas Chomoarenus; l'évêché est
IABRUDA (IABROUD).
compté parmi ceux de la Phénicie Libanésienne. Lequien
(Oriens Christianus) a cru que le mot Xov&x(Xpcx était une cor-
ruption de x~>!Jo'YJ K&pcx, et il cite nn vicus Can·a, mentionné par
2566.
l'Anonyme de Ravenne (II, 1.4); mais cet endroit appartenait à
Copie de M. Girard de Rialle. - Sur une pierre placée au-dessus d'un la Palestine et non à la Syrie , dont les villes sont énumérées
égout, dans une maison voisine de l'église grecque unie, qui est un dans un autre chapitre (II, 1.5). Il confond également Xov&xcxp~
ancien temple romain. avec Xcxpp&v. La position de Kâra correspond assez bien à celle
d'une ville appelée Ocurura, et placée dans la carte de Peutin-
ger sur une route transversale, allant de Laodicea ad Libanum
ïtÙ'totç op. •••• à Damas à travers l'Anti-Liban. Enfin, parmi les évêques qui
Ztbocdou ? xcx[l assistaient au concile de Nicée, on trouve Gerontius, évêque de
••.•• &-rtoxcx[ 'tCXu't~cn lV Coara. Il est difficile de se prononcer au milieu de ces témoi-
ô[t]xatotç -ro •••• gnages contradictoires, et le nom ancien de Kàra demeure in-
, , , , , , itU't',,,,
certain.
~[p.){px p.ov •••.
'
EV 7tCXV'tt1 , •• , • ,

&-rt]oxcxTcxcr-r[~crE tv •••

On ne peut rien tirer de cette inscription, que sa position XXIII.


rendait presque impossible à copier; il faudra que le premier
voyageur qui visitera 1abroud la fasse dégager et nettoyer, car
elle est probablement intéressante. EMISA (HOMS).
Jabruda, dont le nom n'a pas changé, est mentionnée par
Ptolémée parmi les villes de la Laodicène, district dont le chef-
2567.
lieu était Laodicée, située au pied des derniers contre-forts du
Liban et de l'Anti-Liban, entre Émèse et Héliopolis, et qui Copie du docteur Skender Effendi. - Sur une pierre provenant du
comprenait tout le nord de l' Anti-Liban, avec ses deux versants. grand tombeau qui se trouve au sud-ouest de la ville. Skender Ef-
Au concile de Chalcédon, il y avait un évêque de labruda, et fendi, chirurgien militaire d'origine allemande, m'a assuré que la
l'évêché figure parmi ceux de la Phénicie Libanésienne, sous le pierre existait encore, mais qu'elle était enterrée dans une maison
nom de x.Àtp.'X 'lcxp.bpoùowv, dans la Notice ecclésiastique de Léon particulière, où il l'avait ' 'ue et copiée. - Co1'pus insc1'. gr., 4511.
le Philosophe (Saint-Paul, Geographia sacra, p. 50).
'·· '1 OUAtoÇ,
r CXtOÇ '' ~"''
<I> CXOtCf, ~ '
"''X!Jouty::pcx!J.OÇ ~ '["']
0' XCXt "'ét
1
A 'XÇ 1 l' CXWU
J. 'I OUAtOU
"''
Dans le mur extérieur de droite de l'église, M. Girard de
'AÀr#w\loç \JÎÔç, ~wv È'Trol'Y)u€.\1 [~Jcxu-rij> xcx't •oiç t[ot]ot~, l•ouç tJ•'·
Rialle remarqua uiJe pierre encastrée et portant un fragment
d'inscription latine, dont il ne put lire que le mot CA ES AR. La nouvelle copie de ce texte, connu depuis longtemps, est
importante parce qu'elle nous en donne la date, qui manquait
da ne; tout.cls les autres copies. L'année 390 des Séleucides com-
mence le 1. er octobre 78.
Samsigéramus ou Sampsicéramus, comme on trouve le mot
généralement écrit dans les manuscrits, est le nom de deux
XXII.
princes de la dynastie qui régnait à Émèse pendant les deux
siècles qui précédèrent et suivirent l'ère chrétienne. Le premier
KARA. est mentionné en 59 et en 43 avant Jésus-Christ (Cie., ad Attic.,
II, t6; Strabo, XVI, 2, 10). Le second régnait encore en l'an 44
de notre ère (Joseph., Ant. Jud., XIX, 8, 1.). Après lui le trône
2566 a. d'Émèse fut occupé successivement par ses deux fils Azizus et
Soœmus, qui régnait encore en l'an 73; la dynastie dut s'étein-
Copies de Porter, Ilandbook for Sy1·ia, p. 1>~f, et du colonel Squire dre peu de temps après; car les premières monnaies d'Émèse
(Walpole, Tmvels in the East, 1820, p. 320).- Dans le mur d'une sont de Domitien. L'importance du monument sur lequel se
ancienne église, transformée en mosquée; l'inscription est mutilée et trouvait notre inscription montre que celui qui l'avait cons-
les voyageurs qui l; ont copiée n'ont pu en lire que les deux mots qui
truit était un personnage considérable; et il est fort probable
suivent. A mon passage à 1\.àra, je n'ai pas remarqué ce texte.- Cor-
qu'il appartenait à la famille royale.
pus irzscr. gr., 8830.
Le même nom se renr,ontre dans une inscription de Maglula
(no 2564). Le nom de Silas se rattache aussi à l'histoire de ces
590 PARTIE VI. SYRIE.

contrées; Silas était tyran de Lysias, ville située non loin d'A- 2568 f.
pamée et détruite par Pompée (Joseph., Ant. Jud., XIV, 3, ·2). Copie du même. - Dans une rue.

BÉvvoç 'A vnTCcf't'pou ~ÀuTCE x.cxïpe ~owv.

2568. Zowv est pour ~wv.

Copie de M. Girard de Rialle. - Dans une rue de la ville.


2568 g.
"E'tou; lcxv', p.[1J]voç II[cx]v~fi-O[u] XIX', rcfto[c; ....
Copie du même. - Dans une rue.
L'année 4! :1. des Séleucides commence le :1. er octobre 99.
. .. l\Iocpycx{[ ex] rXÀUTCE ycxipe.

2568 a.
2569.
Copie du même. -Dans une rue.
Copie de l'auteur. - Dans une rue, sur un cippe orné d'une couronne.

Inscription duimois de mai 1.07.


Sur les noms propres sémitiques formés comme Bathsœa,
Bathzébinah, voyez les notes de M. de Vogüé, Jnscript. de Pal-
2568 b. myre, no 84. 'A6ôcfacxfl-croc;, serviteur du soleil.

Copie du même.- Dans une rue.


2569 a.
''l~'tou[çl Çu', Œx[v·~[J-Ov], MoÇcx ....... [~]<llpo[~] x_É[pe.
Copie de M. Girard de Rialle.- Dans une rue.
XÉpe est pourx.cxïpe. La date correspond au mois de juillet 149.
'(oÛÀlOÇ [~]o:<lfJ-OÇ IX fi-, , , , ,
Soœmus est le nom de deux des princes d'Émèse. Il serait
2568 c. possible que cette inscription soit la suite du no 2568; cepen-
Copie du même. - Dans une rue. dant la forme des A est différente dans les deux fragmenls.

2569 b, c.
Inscription du mois de janvier 1~9.

Copies du même. - Dans des rues de la ville.

2568 d. Fragments dont on ne peut rien tirer.


Copie du même. - Dans une rue.

2~70.

Inscription du mois d'août !66. Copie de l'auteur.- Dans la grande mosquée, sur la base d'une colonne.

2568 e.
. ................................ .
Copie du même. - Dans une rue.
La grande mosquée de Homs est en parlie une ancienne
"E-touç ... ], fl-Y)VOÇ A&ôvcx([o]u t', Tpe6ti)V"f) Ehoow[p]ou &wp[e) zcxipe. église chrétienne, qui elle-même contenait les restes d'un tem-
ple païen; un examen approfondi de l'édifice, qui est considé-
Tpe6wv1J est pour Tpe6time. rable, serait intéressant, mais le fanatisme des habilants le ren-
drait difficile. Il est possible que ce soit là l'emplacement du
grand temple du Soleil, dont Élagabale était grand -prêtre.
SECTION VII. DA1\1ASCÈNE, ETC. - XXIV. SIDDÉ. 59i
2570 a. 2570 d.

Copies de l'auteur et de M. Girard. - Au-dessus de la porte d'une mos- Copie de l'auteur. -A la même mosquée_, dans le mur de la cour, près
quée, sur un morceau de linteau sculpté; lettres en relief. - Corpus des tombeaux.
inscr. gt., 8934.

La copie de M. Girard porte AIKOIAYTHC; et les deux


0
copies donnent T et non TOY.

2570 b. XXIV.
Copie de l'auteur.- Dans une rue, au-dessus d'une porte; fragment
complet à droite.
SIDDÉ .
. • l;vp.ewv ••••••• l'ewpyt(o); ••.•• Kup(t)e ~w~e.

2570 e.

2570 c. Copie de M. de Kremer, Mittelsytien und Damascus, p. 224. - Dans le


mur d'une tour arabe bâtie sur la digue du lac.
Copie de l'auteur. -A la mosquée appelée Turkmen-djami, dans le
mur du minaret; lettres en relief.
Le nom propre 'I~Xoocûoç se trouve dans les inscriptions de
Palmyre (no 2596). L'année 438 des Séleucides commence le
'Eyfpov est pour Ëyetpwv. i er octobre 1.26. Le village de Siddé est situé à l'extrémité du
Le même passage de l'Écriture sainte se retrouve au no 26tH lac de Homs, près de l'endroit où l'Oronte en sort. Toute cette
et ailleurs. portion du lac est entourée d'une digue assez élevée, qui paraît
être de construction antique, et qui était destinée à protéger
la plaine de Homs contre les inondations.
SECTION VIII.

'
PALMYRENE ET CHALCIDÈNE.

1. Damaspo M. XXVI
Ad medera x
Adarin XII
NA ZALA ( QARIÉTEIN). Adama na xx
Casama xx
Cehere XVIII
2571. Danova xx
Nezala XL lill
Copie de M. de Vogüé.- Au-dessus de la porte de la maison du scheikh. Heliaramia XXXH
- Kremer_, Mittelsyrien und namascus_, p. 199. Palmyra.

Z1Jvobta~ Méax_ou Ncx.~IXÀ1Jvoç &pztepeoç -ro p.v1Jp.E[i:ov ~x. -rwv iô!wv]


Èno(·IJ[ aev.
Dans le chapitre de la Notitia Diqnitatum, consacré au dux
Phœnices, on lit qu'une troupe d'equites promoti indiqenœ
M. de Vogüé, qui copia cette inscription lors de son excur- était cantonnée à Nazala; la localité n'est pas mentionnée ail-
sion à Palmyre en 1853, a noté sur son carnet que la lacune leurs, que je sache.
est de onze lettres environ. D'après cet itinéraire, il y avait 21.2 milles de Damas à Pal-
Cette inscription est fort importante parce qu'elle fixe la myre,et Nezala était situé à 126 milles de la première et à 76 de
position d'une localité ancienne marquée sur la carte de Peu- la seconde. Porter ( Handbook (or Syria, p. 536) compte 19 1;2
tinger et qui occupait l'emplacement du village actuel de Qa- heures de marche de Damas à Qariétein par Djeiroud, et
riétein, dont le nom <.:)-!-?.}est purement arabe, et signifie les deux 20 heures de Qariétein à Palmyre; cc qui met Qariétein à peu
villages. Il est vrai que la mention de l'ethnique dans une près à moitié chemin entre Palmyre et Damas. Ces distances
inscription funéraire est loin d'être toujours une preuve que cet ne s'accordent pas bien avec celles de la carte de Peutinger;
ethnique appartienne à l'endroit où l'inscription a été trouvée, mais la route par Djeiroud, l'ancienne Geroda, est la plus
et même elle prouve souvent le contraire; dans ces questions il courte et la plus directe; c'est celle dont une portion est don-
faut tenir compte des usages locaux et des données emprun- née dans l'Itinéraire d'Antonin, qui compte 40 milles de Ge-
tées à d'autres sources. Ici il y a accord entre l'inscription et la roda à Damas en passant par Thel sere; tandis que celle de la
géographie; en effet, Nezala est une station de la route de Damas carte suivait un autre tracé plus long, qui ne passait ni à Ge-
à Palmyre, d'après la carte de Peutinger; dans l'édition de roda, ni à Thelsere, et s'infléehissait probablement vers le midi,
Leipsig, 1824, il semble qu)il y a Nehala plutôt que Nezala; par les villages de Rouheibé et Domeir. En somme, nous n'a-
mais il y a bien Nezala suri' original, ainsi qtte me l'écrit M. Er- vons, pour la région qui s'étend entre Damas et Palmyre, que
nest Desjardins, qui a fait une étude particulière de ce précieux deux points des anciens itinéraires qui soient identifiés avec
document. Voici l'itinéraire: certitude, à savoir, Nazala, fixé à Qariétein par notre inscrip-
SECTION Vlii. PALMYRÈNE ET CHALCIDÈNE. - II. PALMYRA. 593
tion, et Geroda, dont le nom moderne Djeiroud, .)~)~~, n'est Vogüé propose de lire Net~e<À'Yjvwv. Le nom propre 'letprx~o~ se
que la transcription arabe de l'ancien. Tout ce district mérite- trouve dans les textes de Palmyre; voyez nos 2585, 2627. L'au-
rait une exploration attentive; il est parsemé de ruines, et en tre nom doit être 'Apa.~oce<toç, nom qu'on trouve à Palmyre (Vo-
tenant compte des distances marquées dans les itinéraires, güé, Inscript. de Palmyre, n° 94). Les deux ~fils de Moschus
ainsi que des nécessités résullant de la rareté de l'eau, on ar- sont peut-être les frères du Zénobius de l'inscription précé-
riverait assez facilement à reconstituer la topographie ancienne dente.
du pays, surtout si des découvertes épigraphiques venaient
fournir quelques nouveaux points de repère. Malheureuse-
ment, les voyageurs ne songent généralement qu'à arriver le
plus vite possible à Palmyre et n'accordent aucune attention
aux nombreuses ruines qu'ils aperçoivent à droite et à gauche
II.
du sentier de la caravane; en faisant cette course au printemps
et en se mettant en rapport avec un chef influent de la tribu
des Seb'â, cette exploration ne présenterait pas de difficulté PALMYR.t\ (THADMOR).
sérieuse; il serait particulièrement intéressant de retrouver Da-
naha, le quartier-général de la troisième légion Gallique, que
la carte de Peutinger place à 20 milles de Nazala dans la di- 2571 b.
rection de Damas.
Copie de M. de Vogüé, J'après un moulage. - Sur un autel rapporté
par Wood et Dawkins, et conservé au musée d'Oxford. - Cotpus
2571 a. inscr. gr., 4503. -Texte palmyrénien : Vogüé, Insc~·iptions de Pal-
myre, no 123 a.
Copie de Kremer, Mittelsy1·ien und Damascus, p. 198.- Dans la mai-
son du scheikh, sur une pierre octogone. Lht t~tcrTtp xcx!. È7t'l)XOCf 'lou(Àtor;) Aûp(-~Àtoç) ~v·dml.'t'poç o xcxl 'AÀcc-
cpwvcxç "A.octÀe<~J-Et -rou Z'Yjvoel1ou 't'Ou 'Axomfou eûÇ&p.evoç dvÉS·Ijxev, l-rouç
"E'to[u]ç [yo Ju', E.cxvôtxou Lf", Ô!Jo cp', Aùôuve<(ou x ô'.
-rJovôe ôeunpcv xe[(-
ov[e<] &vi6·1)xetv A ••• L'année 544 des Séleucides commence le 1er octobre 232;
~Àe<toç (xcx lt 'letpet('ioç par conséquent l'inscription a été gravée le 24 janvier 233.
uto!. l\fôcrzou ae[(:) Cette inscription est importante pour la concordance du calen-
p.eyrtÀ[cp NetJ~cx[À·I)vwv? drier usité à Palmyre avec le calendrier macédonien, et nous
o[ 7t]sp [Q'W't'Yjptcxr;] C<- allons en dire quelques mots, parce que nos nouvelles inscrip-
[Ù't'wv xcxt yuvcxo~wv ]. tions confirment et précisent les faits déjà connus.
Les douze mois de l'année sont mentionnés dans les monu-
Le nom de la divinité, qui occupait une portion de l'avant- ments épigraghiques de Palmyre, sept dans des textes bilin-
dernière ligne, est malheureusement mutilé; c'est peut-être gues, cinq dans des textes grecs ou palmyréniens seulement; en
le dieu 'Aetx.ciÀcx~ que nous avons rencontt·é au no 2562, g. M. de voici le tableau :

Octobre, cy7tEpbepe't'<XtOÇ' Thischri, 'iïVn lnscr., n. 260L


Novembre, ÂÏ:o;, Ranoun, P~' 2618.
Décembre, 'A7tEÀÀet'ioç, Kisloul, t,,So::J 2607.
Janvier, Aùouvcx'ioç, Tebeth, !!:~::~ 2571. b, 2620.
Février, [Ilephtoç], Schebat, ~:l'IV Vogüé, 67, 89.
Mars, Ô.Ûcr't'poç, Adar, ,,~
Inscr., 2592, 2594, 2595, 2627.
Avril, ScxvOtxoç, Nisan, 1tm 2586, 2596, 2599, etc.
Mai, L'A p-rep.1crtoç]., Iyar, iH-t Vogüé, 88.
Juin, [ô.~1crtéc;], Siwan, P'D 33.
Juillet, llciv'Yjp.or;, [Thammouz], [ï,on] Inscr., 2588.
Août, Awoc;, Ab, :lN 2590, 2611.
Septembre, [fopme<toç], Eloul, ~,~N Vogüé, 78, 79, 123 a.

Ce calendrier est à peu de chose près celui des Juifs, tel indiqué dans les deux langues, et il y a accord complet; le
qu'on le connaît par l'historien Josèphe; la seule différence 24 d' Audynreus correspond au 24 Tebeth, et le 21 Dystrus au
concerne le mois Dius, qui chez les Juifs s'appelait j.JJarkhesch- 21 Adar.
wan, 1,'1Vni1J tandis que les Pal_myréniens lui ~onnaient le_nom Les inscriptions honorifiques gravées pendant le mois de
de Kanoun, usité chez les Syriens. On peut signaler aussi une Nisan ou Xanthicus sont beaucoup plus nombreuses que les
légère divergence dans l'orthographe du mois Kisloul, qui est autres.
écrit Kislev, ,t.;o::J, chez les Juifs.
Dans deux inscriptions (nos 2571 b, 2627) le jour du mois est
EXPLIC.lTION DES INSCRIPTIONS, T, III.
594 PARTIE VI. SYRIE.

2571 c. 2575.

Copie de Wood, Ruines de Palmyre, inscr. no 6.- Sur un autel, auprès Copie de l'auteur. -Sur un petit autel, au même endroit. - Texte
de la grande source chaude; je n'ai pas retrouvé ce monument. - palmyrénien : Vogüé, Inscript. de Palmyre, n° 101.
Corpus inscr. gr., 4502.
UTtO"'t'<Jl Xctt' E1t'
A .1, <,f/
utt ' 1)X.O<J>
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A ' ctV E 1JXEVJ WX,ctpta't
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~tt ô·-ftcr'tcr p.Eytcr't"qJ XIXt br"I)XO'!J BwÀIXvoç Z·IJvObtou -rou A1pcfvou 't"Ou
Mox{p.ou 't"Ou MiX66éX Èmp.EÀ"I)'t'~ç 1Xfpa6Elç "Ecpx1Xç 1t''IJY1iç imo 'hptbwÀou
'tOÜ Bwü 'tOV ~w[p.]à[v] lÇ tô{wv &vÉ01)XêV, E't"OUÇ Ôou', P.1JVOÇ c·rr-êpbe-
2576.
pê't"cttOU X1,
Copie de l'auteur.- Petit autel, au même endroit; l'inscription est sur
Zénobius s'appelait Aaïlarnis de son nom palmyrénien; on a
le rebord de la moulure.- Texte palmyrénien: Vogüé, n° 108.
retrouvé l'inscription de son tombeau (no 2617) et celle d'une
colonne monumentale élevée en son honneur (no 2586). Je
doute que BwÀctv6c; soit un nom propre dérivé de Bé;)Àoc; ou Baal,
comme le suppose Franz; c'est plutôt le cognomen romain Le texte grec est complet; après le mot a~<}i, il y a sur la pierre
bien connu et appartenant à la gens Vettia; il y eut plusieurs un N, qui appartient à la première ligne du palmyrénien.
consuls appelés Vettius Bolanus, et c'est sans doute en souvenir
de l'un d'eux que Zénobius avait donné ce nom à son fils. On
trouve aussi le nom de femme Bolana. Sur la fontaine "Ecpxcx, 2577.
voyez les notes de M. de Vogüé, Inscriptions de Palmyre,
n° 95. Copie de l'auteur. -Sur un petit autel, au même endroit.
L'inscription est datée du 20 octobre 162.

Dans cette inscription les A ne sont pas barrés, de sorte que


2572.
la lecture des noms propres n'est pas tout à fait certaine. La
Copie de l'auteur.- Sur un autel, dans le cimetière musulman. date correspond à l'année 234-235.

l.\d Ô~tcrn:l Mt È7r1)XOq) '!OV ~wp.ov !XvÉ67jXEV 'Jo0Àtoç ~ .. tç dmÀeÛ-


6epo( ç] rtXtou 'louÀ(ou B&crcrou LmÈp O"W't"l}ptocc; 'IÀEtbctç uto[ù] tXÙ'!ou,
E't"Ou; C{U, [J-"')VOÇ O:.C<VOtXOU,
, 1 ' """"" ('\ .....
2578.

Il y a plusieurs fautes d'orthographe sur la pierre. Inscrip- Copie de Wood, no 22. - Sur la base d'une colonne du grand temple.
tion du mois d'avril179. Je n'ai pas retrouvé cette inscription, qui est sans doute cachée dans
une des maisons qui sont adossées aux colonnes du temple. - Cor-
pus inscr. gr., 4478.

2573. 1\icfÀtzov NecriX 'tou Kw p.ex 'tou !mx~XÀOu!J.Évou A.crcfcrou, cpuÀ~ç Xop.ct-
p·l)vwv' ŒxÀp.up·IJVWV 0 o~p.oç ::ûvotcxç rvexiX '
Copie de l'auteur.- Sur un autel mutilé en bas, au même endroit.
Les tribus ou clans de Palmyre mentionnés dans les inscrip-
6-t"t ù~(cr't"~J A(0p.] ÂtO"(ÉV'IjÇ ~wcrd:Hou &fl-tX 6-otJ.V'IJ eûÇ~ip.<.vot xcxl Èmx- tions sont: les Xop.rxpYJvo!, les Mrx60rxt5ti.>Àtot (no 2579), les Zrx6otbl~­
xoucr6Évnç ••...• Àtot (no 2595) et la cpuÀ~ KÀa:uot&ç (no 2513); les Béni-Hatari (Vo-
güé, no 31), les Béni-Meytha (ibid., no 32), les Béni-Hélah
(ibid., nos 67, 132), les Béni-Migdath (ibid., no 123 a) et les
Béni-Hanéfi (ibid., -133).
2574.
Copie de l'auteur. -Sur un petit autel, au même endroit.

At"t ô~lcr'ttr XtXt È1t'"')XO~l EùÇcffl-EVoç &vÉ61)XEV A...• wpoç xe<l l:time<- 2579.
-rpoç XIXt 6ëi!i !J.ê"(cXÀ~J I[IX]ÀÀovv't"cr? 'Evaou&pet? .•.•• Copie de l'auteur. - A la grande colonnade, section occidentale, c'est-
à-dire à. l'ouest des quatre piliers carrés, sur le fût de la onzième
Le nom de la divinité est malheureusement très-douteux, à
colonne.
cause du mauvais état de l'inscription; c'est peut-être la même à
laquelle est dédié un monument de Nazala (no 2571 a).

Dans l'épigraphie latine les lettres Ti représentent le prénom


Tiberius; mais dans les inscriptions grecques il n'en est pas
toujours ainsi, et comme le prénom Tiberius se rencontre rare-
ment en dehors des gentes Julia et Claudia, tandis que Titus
SECTION VIII. PALl\lYRÈNE ET CHALCIDÈNE. - II. PALMYRA. 595
est très-fréquent chez les Flavii, je crois qu'il faut lire ici Ti- sime (I, 60) raconte qu'après la défaite de Zénobie, lorsque
tus. La tribu et le personnage ne sont pas mentionnés ailleurs. l'empereur Aurélien était déjà arrivé en Europe, il reçut la
nouvelle que les Palmyréniens s'étaient soulevés à l'instigation
d'un certain Apsreus, qui avait déjà été la cause de leurs pre-
miers malheurs .. et qu'ils avaient revêtu de la pourpre un per-
2580.
sonnage appelé Antiochus. Aurélien revint en toute hâte, s'em-
Copie de Wood, n° 25. - Sur la base d'une colonne du grand temple, para de la ville sans coup férir et la saccagea. Le récit de Vo-
près du n° 2578. - Je n'ai pas retrouvé cette inscription, qui est piscus (Aurelian., 3f) est un peu différent; il ne parle pas
probablement cachée par les maisons du village.- Corpus inscr. g1'., d' Apsreus et il donne au chef choisi par les Palmyréniens le
4488. nom d'Achilleus au lieu d'Antiochus. Nous verrons plus loin
'lovÀto; 'lovÀvxvoç Eucrd)·~ç xa\ 'PtÀémnptç
(no 2629) que le véritable nom est probablement celui qui est
donné par Zosime, et quant à Apsreus, nolre inscription prouve
xocl 'tE'tEtf'-·r,p.Évoç {mo 'twv 6Et[o]•chwv A[ù-
qu'il a également raison et que son récit de la chute de Pal-
'toxpoc•opwv 'tE'tctp-r'l)ç [cr]•pocn\cxç, l7tocpz[o-
myre est puisé à de bonnes sources. En effet, le nom propre
ç dÀ"IjÇ ••.••••••••••• ocpEcxç, 't"Etp.~ç
Apsreus ne se rencontre pas ailleurs, et le ti trc de ï.pocr-rri-r·fi~
gy J~XEV' {'tOVÇ •••• , ••
appliqué à un ciloyen de la ville montre bien qu'il s'agit d'un
Il serait bon d'avoir une copie plus complète de ce texte, chef important.
afin de savoir le nom de l'aile de cavalerie en garnison à Pal-
myre; Franz suppose qu'il est question de la quatorzième lé-
gion Gemina lltartia Victrix, mais il n'y a place dans la lacune 2583.
que pour le nom d'un seul corps, et d'ailleurs la légion est tou-
(Voyez au n° 2606 a.)
jour:; appelée llfartia Victrix et non Martia tout court. Julius
Julianus pourrait bien être le personnage de ce nom, qui nous
est connu par une inscription de Bostra (no 1.951.) et qui était
préfet de la première légion Parthique sous le règne de l'empe-
reur Philippe.
Copie de l'auteur. -Grande colonnade; section occidentale, quatrième
TE-rcfp•'ll ("'tpoc.. doc, militia quarta, est le quatrième grade qui
colonne.- Corpus insct. gr., 4494.
pouvait être conféré à un chevalier romain ou qui confét·ait l'or-
dre équestre ~l ceux qui en étaient revêtus; ces quatre grades r. [~lfjècf'ttOV ÛÛEÀÀ·~'iov llpE\GX~)V l\locxp~\vov 't'O'I &jiJOV XC<L OlX.IX\OV
furent d'abord ceux de prœfectus cohortis, de prœfectus alee, de û(l>'t~pa, Mcfvvoç oMt ME~cd)Gcfvoc[ ç] 'OÀtp.~ 't'OV Etnpyi't'·~v.
tribunus militum et de primipilus, auxquels on en ajouta en-
suite d'autres. Celui qui les avait parcourus tous les quatre se Le personnage honoré dans cette inscription est peut-être
qualifiait de a quatuor militiis equestribus . Dans le cas de Ju- celui qui était légat de Bithynie pendant la seconde année du
lian us, ln quatrième militia était le commandement d'une aile règne de Claude le Gothique, et qui est mentionné dans deux
de cavalerie. Toute cette question a été parfaitement élucidée inscriptions de Nicée sous le nom de Velleius Macrin us (Corpus
par ~1. Léon Renier, JJelanges d'ép1'graphie, p. 203, sqq. inscr. gr., 3747, 3748); dans tous les cas, il appartenait à la
Voyez aussi no 2610. même famille.
Un évêque de Jérusalem appelé l\IE~ctGC(voç est mentionné par
Zonaras (Annal., Xll, 23).
2J81.

Copie de l'auteur. - Au petit temple, sur la base de la troisième co-


lonne de la façade; il y avait une inscription palmyrénienne sur la 2585.
face latérale de la base, mais ou n'en distingue plus que deux lettres.
- Corpus inscr. gr., 4403. Copie de l'aulcur. - Au petit temple, sur la base de la première co-
lonne de la façade.- Corpus insct. gl'., 4482.- Texte palmyrénicn :
Aoux(ou Aûp'IJÀ(ou cHÀlOÔt;Jpou 't'Ou ••.•••• 't'Ou • • • • • • [nt ]p.'ljç Vogüé, no Hi.
x.r.fplV, {'t'OVÇ •••• (fJ-"flV Jd 'A7taÀÀett(:l.
CH ~ouÀ~ xal] 0 o~p.oç 1\locÀ~v 't'OV x.ocl 'Aypt7t7tiXV 'Ictp~LOU 't'OU (Pa~{ov,
YP~!-'-!J-!X't~r.L '(EVOfLEVOV 'tO ô::unpov hno·flU.l l0) awu 'Aop~!Xvot;' cnt~-!1-(Y.
;tt:xp'1crz6v'T'oc ~ivotç 7E X.'(t 7toÀd-rr.<[ tç], Èv "acrtv fnt"l)flE't~cro:v'toc "'0 .. lE
2582. •wv J cr't'pcx'tEVp.~•wv [mofôoz.]~ xrxl 't"Ov vrxov [ -roul'tov [-rou cH]/,[ou cr~v -ri{)
't. ,'IIXttd •. [xcxt 't]!XtÇ èl),Àoc[tç] , • 'tO ••••
Copie de l'auteur. - Grande colonnade, section orientale, entre la
deuxième arcade ct les quatre piliers carrés; sur le fùt d'une colonne .
La date de cette inscription est fournie par le texte palmyré-
- Cœpus inscr. gl'., 4487.
nien; on ne distingue que le premier trait des centaineE; mais
les chiffres des dizaines et des unités sont parfaitement clairs,
et le nombre 442 est certain. L'année 442 des Séleucides com-
Il est regrettable que cette inscription ne soit pas datée; car mence le 1_er octobre 1.30. Celte ùate est importante, parce
elle se rapporte probablement à un personnage historique. Zo- qu'elle fixe approximativement l'époque du voyage d'Hadrien à
7~.
596 PARTIE VI. SYRIE.

Palmyre. On est généralement d'accord pour placer le séjoul' 2586.


de ce prince en Égypte à l'année 1.30 (Greppo, Voyages d'Ha-
Copie de l'auteur.- Sur le fût d'une grande colonne isolée, au nord du
drien, p. 229), et les auteurs rapportent qu'il arriva à Péluse
temple du Soleil. -Corpus inscr. gr., 4479. - Te:.\te pnlm~rénicu:
après avoir parcouru l'Arabie et la Jurlée; d'un autre côté,
Vogüé, n° L
notre inscription est nécessairement postérieure à son pas-
sage à Palmyre, mais probablement pas de beaucoup, puis- ·u ~ouÀ·~ xcxl 6 o'lîp.oç 'AcxLÀ&fLElV A'ipcfvou 'tOU Moxt!AOV 'tOU AîpcY.vou
que ]a statue fut élevée à l'occasion des services rendus par ~ou M1X66éX, xrxl Aîpcfv-tlv -.ov m~~Épcx IXÙ't"ov, eùcref)E"iç xcxl <ftÀo1ta't"pt0cc:;
Agrippa pendant ce passage; on peut donc fixer à l'année 1.29 xcxt 7tcxV't·l -rpômp <ptÀo"t"Et[LoJç dpÉcrcxncxc; ~~ 7tcx't"ptot xa.l -.oi:ç mc-;ptotç
la visite du prince voyageur. Le titre de 6eôç donné à un em- 6eo"tç, 'tElfL~Ç z&.pLV, l't"OUÇ vu', fl-'l)VOÇ ScxvOLXOU.
pereur de son vivant n'a rien d'insolite en Orient; à Rome, on
attendait leur mort pour leur décerner l'épithète de divus~ mais Aaïlamis portait aussi le nom grec de Zenobius (nos 2511 c,
les populations asiatiques étaient habituées depuis longtemps à 2617). La date correspond au mois d'avril -139.
montrer plus d'empressement envers leurs souverains.
C'est sans doute à l'occasion de ce voyage que Palmyre prit,
comme tant d'autres villes, le nom de 1\opLcxv·~; il n'y a aucune
2587.
trace de ce fait sur les monuments de Palmyre, mais dans une
inscription -votive trouvée à Rome et datée de l'année 547 des Copie de l'auteur. - Sur le fût d'une grande colonne isolée, faisant
Séleucides, 236 de l'ère chrétienne·, un citoyen de Palmyre pendant it la précédente, au sud-ouest du temple; elle est maintenant
s'intitule 'AopLcxvoc; llcxÀtJ..up-.1vôç (Corpus inscr. gr., 6010). Voyez renversée.- Corpus inscr. gr., 4481.- Texte palmyrénien :Vogüé,
aussi plus haut le no 2440. Étienne de Byzance dit expressé- n° 2.
ment : OL 0~ ficxÀfLUP'lJVOL 'Aopte<V07tOÀ~'t"CCt fJ-E't"u)V0f1.c(cr8·1)crCXV Èmx·ncr6diJ·'lç
(H ~ou),~ X.C<t 0 o'lîp.oç Bapdx.etv 'Ap.ptcr&.p.crov 'tOU 'locptbu>ÀÉouç X!Xt
't"'lî~ 7tÔÀEwç fm?l 'tOU cdrcoxpchopo;.
MôxtfLOV vîov cxfrrou, eùcrerJeiç xcxl cptÀo7ta't"pLocxç, ~etfl-'lîc; /.cfptV.
On ne sait pas au juste à quelle époque Palmyre reçut le
titre de colonie romaine. Quelques auteurs citent une médaille Le texte palmyrénien est daté du mois de Nisan 4n0; cette
à l'effigie de Caracalla, dont la légende serait colonia Palmyra, colonne a donc été élevée en même temps que celle d'Aaïlamis,
mais je ne l'ai rencontrée dans aucune collection, et je ne suis à laquelle elle sert de pendant.
pas convamcu de son existence. Ulpien, qui écrivait sous Cara-
calla, cite Palmyre parmi les villes qui jouissaient du jus üa-
licum} et, bien qu'il ne le dise pas expressément, il résulte du
contexte qu'elle avait aussi le litre de colonie (Digest., L, 15, 1). 2588.
Le jurisconsulte romain ne dit pas sous quel empereur Pal- Copie de l'auteur. - Sur une base d'un mètre de haut, dam le cime-
rnyre obtint ce privilége, et, comme il a soin de signaler les tière musulman. - Corpus inscr. gr., 4480. - Texte palmyrénien :
villes qui le reçurent sous Sévère et Caracalla, on est tenté de Vogüé, nQ 3.
croire que Je fait est antérieur à Septime-Sévère; je crois néan-
moins que c'est sous son règne qu'il eut lieu. <H ~ouÀ~ 'Acr't"cfÀetv Atpc<vov -.ou ~cxbil -rou [A!pcY.]vou -rou BwvvÉou,
En effet, les citoyens qui portent des noms romains s'appel- l7tcxvyet[M]p.evov cxÙ't"~ e7t(Oocrtv cxit•JVtav [xa Jl 6ucrtav xoc't"' l'tl oç] x (al)
lent, à peu près sans exception, Septimius ou Julius Aurelius; [dv ]a6Ép.cx-rrx [MIX ]Àax.b·~À<f xcxt Tvx:~ 0aLp.etoç x[ al 'A-.epy}heL, 7tcx-
le premier de ces noms prouve que la qualité de citoyen romain -rp<}>otç 6EOic;, ·wp.'lîc; xcxl [p. Jv~fl-·'lç x.aptv, l'toue; IXVu', ll~Xv·~!Ao[ u.
était due à Septime-Sévère; le second indique probablement
qu'elle venait de Caracalla et de sa mère Julia Damna; et j'en Sur Tùx.·'l Gcxtp.eioç, et sur les autres divinités, voyez les notes
conclus que le titre de colonie fut accordé à l'époque où Cara- de M. de Vogüé (nos 3 et 93); j'ai noté sur mon carnet que la
(.alla avait déjà le titre d'Auguste et était associé à l'empire. lecture du mot E>cup.eioc; était parfaitement certaine. L'inscription
est du mois de juillet 140.
Néanmoins on peut aussi rapporter l'origine des noms Julius
Aurelius à Élagabale et à sou aïeule Julia Mœsa, qui exerçait
une influence prépondérante sous son règne. Je n'ai rencontré
qu'un seul exemple d'un palmyrénien dont le gentilicium ro- 2589 .
main rappelàt un autre empereur, c'est celui de Publius ..&iius
Obrecmus (no 26iti), qui avait 5ans doule reçu le droit de cité Copie de Wood, no o. - Sur une base, clans la cour du temple du So-
leil. Je n'ai pas retrouvé cette inscription, qui est sans doute cachée
d'Hadrien, et dont le tombeau est daté de l'an 1J 7, l'année même
par les maisons. - Corpus inscr. gr., 4489.
de l'avénernent de ce prin<~e, d'où il résulte qu'il l'avait reçu
lorsqu'Hadrien n'était encore que légat de Syrie. NEcr~ 'AJa -.ou NEa~ -rou iH&: -rou •pecpÉÀov -rou 'A ptcrcrÉou :Juvoouxpx:'lv
Dans les inscriptions le titre de colonie se trouve pour la pre- ot crvvcxvcx6cfv't"Ec; p.E-.' IXÔ't"ou lp.7topot &1to <[lop1X6ou xs 'ûÀIXycccrtcfooç, 'tEt-
mière fois à l'année 242 (no 25Y8, texte palmyrénien); on le -
p.·l)c; X.IXt, Eux.cxptcr't€LCXÇ
, ' <1
EVEXEV, >;::;4 ... v~[·xo~v
E'• rOUÇ '(VU ' , P."'JVO'c; ...... "' <..> ' •

lrouve répété, ainsi que celui de P.''l'f?xoÀuJvia, à l'année 262


(nos 2606 a, 2607). Phorath est une ville de la Mésène ou de la Characène, située,
suivant Pline, à douze milles de Spasinou-Charax, et appelée
par les auteurs syriens Ferath-di-Misan, c'est-à-dire Ferath de
Mésène (Saint-Martin, Recherches su1·la Mésène, p. 27, sqq.);
elle était soumise aux rois de la Characène; c'est sans doute)
SECTION VIII. PALMYRÈNE ET CHALCIDÈNE. - II. PALMYRA. 597
ainsi que le fait remarquer M. de Vogüé, la même ville dont Un autre Za6docxç est mentionné au no 2599. Thaimar-
le nom est écrit Epara sur la carte de Peutinger, et qui y est sas, frère de Zebeidas est honoré dans une autre inscription
placée à quinze milles de Spasinou-Charax, sur la route de Sé- (no 2596). La date correspond au mois de novembre 158.
leucie et de Vologésias. Cette dernière ville était située à
soixante-deux milles de Séleucie, à dix-huit de Babylone, et
près du Tigre, mais non sur le tleuve même (Ptol., V, 20, 6).
2592.
L'orthographe '0:1-cxycxcrtcfç rappelle les monnaies des Arsaci-
des Vologèse Ill et Vologèse IV à la légende OAArA~OY Copie de l'auteur.- Colonnade transversale, au sud de la grande; sur
(Long périer, Num. des Arsacides, p. 147); plus loin, nous une console.- Co1'pus inscr. gr., 4506.- Texte palmyrénien: vo ..
trouverons '0:1-oyecrtcfç (no 2599), qui correspond à la forme ordi- güé, U 13. 0

naire du nom royal dans les auteurs et sur une partie des mé-
dailles de Vologèse IV (Longpérier, p. 148). Mcfp6aw 'A:!-aÇ&vapou Tou xcx't 'lcxo'lj -.ou Oiht)cx:I-M6ou -.ou ~u!-1-c:Jvou
~6pcxtx.oç Aipoévou civ~p aiJ't'~ç, !J-V~P,"IJÇ gv~xEv, p.·fjvl ~vcr•p~) 'tou
.l:uvoè(cx signifie caravane, et cruvootoép~(Yiç, chef' de caravane.
Sur l'importance des chefs de caravane et sur le commerce de "qu' {"t'OUÇ,
Palmyre, qui se faisait entièrement par le désert, voyez les Inscription du mois de mars 179.
notes de M. de Vogüé (nos 4, 5). L'inscription est du mois
d'avril 142.

2593.
2590.
Copie de l'auteur.- Même colonnade, sur une des quatre colonnes de-
Copie de l'auteur. -- Sur une base brisée en h:mt, dans le cimetière
bout avec de doubles consoles. Il ne reste du texte grec que quelques
musulman. - Texte palmyrénien : Vogüé, n° t>. Le palmyrénien est
lettres éparses.- Texte palmyrénien: Vog·üé, no 10.
graYé sur la face latérale de la base.

Tov oei:vcx -~ d1ro ~;r~crtvou] Xcfpcxxoç cruvoo[cx ~o[·'lO ·A}rav"t'a ()(\rt"0 Voici la traduction du palmyrénien, d'après M. de Vogüé:
'I!IXV"t't "t'p07!~) Ot~ Zcd)ozdOouç Zcxt:Jo{Àa. "t'OU 'lcx[èocxtou] cruvoot&:pzo·J, <c Cette statue est celle de Alaina, fils de Tsepphera, fils de
l'toue; çÇu', p.·l)voc; Awou. Alaina, fils de Tsepphera, élevée par tous les Beni-Zabdibol,
pour avoir bien mérité d'eux, en son honneur. Dans le mois
Inscription du mois d'août 155. de A dar de l'année 490. n
Dans le texte palmyrénien, le nom de la ville est écrit li:J On voit qu'il s'agit d'un membre de la même famille que
~:lD!JD~, Karak-Jspasina, la forleresse d'Ispasina. Le véritahle dans les inscriptions suivant es.
nom du fondateur de la ville a été révélé récemment par la d6-
converte d'un tétradrachme à son effigie avec la légende lhcrt-
:1-~(JJc; ·rcr7ra.ocr(vov, et la date 188 des Séleucides, ou 124 avant
Jésus-Christ (Revue numismatique, 1866, p. 305; JJ!élanges de 2504.
numismatique, 2e série, p. 79); dans la prononciation ordinaire Copie de l'auteur. -Même colonnade, sur une autre colonne, à côté de
on laissa tomber de bonne heure la voyelle initiale, ainsi que la préc6ùente. - Texte paimyrénien : Vogüé, no 11.
l'o, et les Grecs s'habituèrent à dire Spasinou-Charax.
Il est fâcheux que le nom de la personne honorée soit perdu; <H ~ouÀ~ Iopcxtx.ov Atp~vo•J 'tOu 'AÀ(Xt\1~ .EecpcpEp&:, aùcre~~ xcx't qn),o-
car il devait être celui de quelque personnage influent chez les 'l!cx"t'ptv xcx't cptM~Et!J-OV, ·mp.~c; x~'t. eùvo(occ; x.cfpw, p:r1vl ÂucrTpcr 'tOU
Parthes. Le commencement du texte palmyrénien manque j qu' l-.ovç.
mais le nom du personnage est peut-être contenu dans ce qui
reste de la seconde ligne, que M. de Vogüé propose ue !ire
mi'T~D::l1~ opiO tl .. . , Marcos Alexandros. Cette lecture ne 2595.
s'accorde pas avec ma copie qui porte: .. ,,,:J,::lSN opio l~ ••• ;
on ne voit que le bas du ,, mais les autres lettres sont à peu Copie de l'auteur. -Même colonnade) sm une autre colonne, à côté de
la précédente.- Texte pa.lmyrénien : Vogüé, n° 12.
près certaines, la pierre n'étant pas fruste, mais brisée par le
haut; je crois donc qu'il fau tl ire Jllarcos? Alliibiadou. <HpwO"')V -.ov x[a.l] Atp~v"')v ~opcxtx.ov Tou Atp~vou "t'Ou 'A),a.w'lj
L'inscription uu tombeau de Za!Jdéathè::; exi::>te cnco 1·e IacptflepiX ot Èy yévouc; Zcx6ot6w:l-dwv 1TEt!J-~Ç gvexav, p.1jVt Ava-.pcp 't'Ou
(no 2618); le nom y est écrit Z:x~oa.cfù"IJ.;. Sur les cruvoo(r~.t et le qu' E"t'ouç.
cruvootcfpx."'lç, voyez nos 2589, 2599, 2606 a, et les notes de M. de
Vogüé, nos 4, 5. On trouve assez souvent l'orthographe Èy pour Èx; voyez
no 2553. Les Zcx6ot6li'JÀtot étaient probablement une tribu de
Palmyre, comme les l\h56a~ti)l-tet (n° 25ï9). Sur les tribus de
259L Palmyre, voyez le no 2578.
Copie de l'auteur. - Grande colonnade, section occidentale, sur le fût
d'une colonne renversée.

'H ~otJÀ~ XrJ.t 0 o~p.o~ Ze~.docxv 0ct.t!J-~ 'tOU Mox(p.ou -.où rcxbba, 't'OV
X'ttu't'"I)V XCJ.l cptÀb'I!U"t'pw, 't'Etp.~ç rv:.xav, {rou; ov', !J-"I)VOÇ .idou.
598 PARTIE VI. SYRIE.

2596. tandis que ce mot est suivi des lettres n 1, dont la première
est marquée comme douteuse sur mon carnet. C'est peut-être
Copie de l'auteur. -Grande colonnade, section occidentale, sur le fût
Ja légion première Parthique qu'on a voulu indiquer, mais
d' une colonne renversée, que j'ai fait retourner, à côté du no 2591.-
Texte palmyrénien : Vogüé, n° 6.
c'est fort douteux.
Le nom propre 'A6r,&xaboç se retrouve dans une inscription
Tov &vêp[tch'ta &]vÉcrt"')cre<v [0atp.rxp Jar E>atfJ-~ -tot; [Mo]xlp.ou 'tou funéraire de la même époque que celle-ci et qui appartient au
[1)<[66~ cruv]oôtcfp;:0 ot aû[v rxùtqi &]va6&v-re[ç chrol l:mxa(vou Xcfp[a- frère du stratége Éïbas (n° 2620).
xoç, &qmô-~crav ]n aù-ro[i}:; zpua~ 7!aÀat& ôrr>~cfpt[ a] 'tptal<oata &vcxÀ[ wp. ]&-
,l't]l•> [V, XC<l' C<pEcr
, ' JC<V'tl C<V'
, tOlÇ,
- ElÇ, 'tEl!J-"f]V
1 rrtU',tOU~] Xat\ 'J C<OOIXlOU
~l' 1
Xrtt\ '.t.n..oot-
el'

2598.
b~)ÀOU lJiWV rtÙ'tou, l'tOUÇ ocp', .Ë.e<VO\XOU.
Copie de l'auteur. - Grande colonnade, section orientale, entre la
Inscription du mois d'avril193. deuxième arcade et les quatre piliers carrés, en face de l'inscription de
Le texte palmyrénien est complet et donne le nom du chef Zénobie, no 2611. - Corpus inscr. gr., 4483.- Texte palmyrénien:
de caravane, qui est écrit ,ii,~m, Theymartsou; il était frère Vogüé, n° 15.
du Zeheidas mentionné au n° 2591. Le nom propre fa66&ç, (H ~ouÀ-~ xc<l b ô·f,p.o; 'louÀtOV Aùp-~ÀlOV Z·IJVObtOV 't'OV Ml ZubÔtÀav olç
qu8 nous avons déjà rencontré (n° 259i), est écrit en palmyré- Md.Àx.ou 'tou N~crcroup.ou, a't'poc•"')y-~aocnoc lv lm~'l]p.tCf OEOu 'AÀs;&vopou
nien ~:li'-, Gadba, d'après ma copie. x.al Ô1!'fJPE't"~c;ocnoc 1!ocpoucr(Cf Ôt'l]VSXÛ <PounÀÀtou Kptcrmtvou -rou;~"(Yiucx­
Sur Spasinou-Charax, voyez les notes du n° 2590; dans le p.Évou xal -re<'lç lmôr,p."ljcrctcroctç où"')EtÀÀcdocrw, &yopcxvop.·~crocv'tcf 'tE xocl
texte palmyrénien le nom de la ville t'st écrit ,,,, Karak, tout oùx 6À(ywv &<pEt~~ae<v'ta zp·flp.&•wv x.Ott x1:.<Àwç 7!oÀEmucrotp.Evov, GJç ~~~
court. La restitution &<pEtô~crcxv'tt est commandée par le mot pal- 'tOCUTr.t p.cxp't'Up"'JO~voct Ü1t:o 8sou 'laptbc~Àou xal &no 'IouHou [<I>tÀt1!1!0U]
myrénien jDn, qui se retrouve au no 2598, et qui y est traduit 'tou iÇo;.ttrr& ..ou ?.7!&pzou 't'Ou hpou 7t:pe<t'twp(ou xal 't'~ç TitX•plôoç, 'tOV <pt-
de la même manière; sur Je sens de ce mot, qui présente quel- À61!a•pw, -rEtp.~ç x.cfpw, l'touç ôvcp'.
que difficulté, voyez les notes de M. de Vogüé. J'avais d'abor·d
rempli la lacune après X&paxo-; par les mots lfJ-1!opot &<pÉv'tt, mais Sévère Alexandre passa à Palmyre en 229 lorsqu'il marchait
ici le mot lp.11:opot n'est pas rendu dans le palmyrénien, tandis qu'il contre les Perses, et Rutilius Crispinus commandait son armée;
se trouve dans l'inscription similaire no 259H. Le sens de 11:a.Àocu:X Zénobius était alors stratége; plus tard il fut agoranome et fit
n'est pas très-clair; dans le palmyrénien il y a : ::J.i11 '1 p,~i en cette qualité de grandes largesses. Sa conduite mérita l'ap-
i1NO nSn \'P~rl:.l, trois cents deniers d'or anciens, et il me sem- probation de sa patrie, celle du dieu Iarhibol, exprimée sans
ble qu'il est question d'un don d'une valeur de trois cents doute par un oracle, et enfin celle du préfet du prétoire Phi-
pièces d'or anciennes, ou aurei du haut empire, pièces plus lippe. Le nom de ce dernier a été martelé comme sur beau-
lourdes que les aurei qu'on frappait en l'an :l9J, plutôt que coup de monuments; il était devenu préfet du prétoire l'année
d'une ancienne dette; car il s'agirait alors ù'une dette contrac- même où l'inscription fut gravée (242-243) et il était à celte
tée pendant un voyage antérieur, accompli par une autre ca- époque en Orient avec l'empereur Gordien. 'EÇox.<fmHoç est le
ravane, et H est peu probable que les mêmes voyageurs et le titre qu'on donnait habituellement aux préfets du prétoire et
même chef se soient trouvés ensemble deux fois. D'ailleurs à qu'ils conservèrent longtemps; voyez n° 1906 a.
Palmyre, ville située sur les confins de l'èmpire romain, toutes Le mot cicpstè-~cr-xv•'X est traduit dans le texte palmyrénien par
sortes de monnaies devaient avoir cours; nous verrons plus jDii, mot qui embarrasse Jes commentateurs, parce que dans
loin, dans une inscription de l'an 254, une somme comptée en les lexiques il a le sens de diminuit, pepercit. Il semble qu'une
drachmes attiques (no 2601). raeine qui signifie dimimtit peut facilement arriver à signifier
expendit) et dans tous les cas les deux inscriptions où le mot se
trouve (nos 2596, 2598) montrent clairement qu'elle avait ce
sens à Palmyre.
2597. Sur le dieu Iarhibol, voyez les notes de M. de Vogüé, no 93.
C'est sans doute la même divinité qui est assimilée au soleil
Copie de l'auteur. - Grande colonnade; sur la console de la première
dans une inscription latine de la Dacie : Deo Soli Hieroboto
colonne tt l'est où il y ait une inscription; il n' y a pas d'autre ins-
(Gruter, p. 33, 3). Sur les dieux lunaires de l'Asie Mineure,
cription entre l'extrémité orientale de la colonnade et la première
arcade. voyez les notes du no 668.
Je crois que le Zénobius de notre inscription était le père de
<H ~ouÀ~ xoct o o~p.oç Ilop.7!u'>Vtov LlcxpE'Lov
(he<'t'OV'tocpX,OV) ÀEYEl WVO ]ç Zénobie. La position de l'inscription de Zénobie (no 2611), qui
.!~ou·IJpt~v~ç ll( ap6Lx~ç) ? &yvov Mxruov, 't'Etp.~ç fvEXEV, cr'tpœt'"lj-
XIXt est gravée sur une colonne juste en face de celle de Zénobius;
yoÛv'!ttlV 'leu){ [c.u) Aûp·fl(À[ou) '.Ed)oc ['A]8"1Jax&6ou xe< l T L't'Lava[v] 'A6·1j- l'importance des fonctions qu'il exerça, l'identit6 des noms,
voètôpou, l•ouç çÀcp 1• l'intervalle d'une génération qui sépare les deux person nages,
tout porte à croire que Zénobius était le père de la reine Je
Inscription de l'anl'lée 224-225. Palmyre. Le fils d'Odeynath et de Zénobie s'appelait Julius An-
11 est assez difficile de dire quelle est la légion dont il est relius Septimi us Wahballath) et, puisque le nom de SrpLimius
question ici; l'inscriplion est du temps de Sévère Alexandre, était cer·tainernenL celui de son père, il est probable que ceux
et sous son règne la plupart des légions prirent le surnom de de Julius Aurelius lui venaient de la famille de sa mère. Voyez
Severiana ou Alexandriana; mais ici le nom particulier de la les notes du n° 26H.
légion, qui devrait précéder le mot l:Eov"')ptcxv~ç, a été omis,
SECTWN VIII. PALMYRÈNE ET CHALCIDÈNE. - II. PALMYRA. 599
surtout sous ceux d'Élaaabale et do Sévère-Alexandre, un grand
25tl9. nombre d'Orientaux furent admis dans les rangs du sénat.
Odeynath n'est mentionné que dans un fragment du continua-
Copie de l'auteur. - Grande colonnade~ section orientale~ sur une co- teur anonyme de Dion Cassius, que je reproduis ici à cause
lonne ~t côté de la précédente. - Cotpus insct. gt., 4490. - Texte de son importance : C/0-rt -rèv 'OôtvocOov -ràv 7tocÀoctov <Pourpivoç ~vcupE~
palmyrénien : Vogüé~ n° 4. fuç VEW-rÉpotç lmx_Etpouv-r-x 7tp~w.rxcrw. Kcx't'YJ''(Opet oè 0 VE~)'têpoc; 'OoÉ-
voc61)Ç cPoucp(vou &ç cpoveuarxv-roç Tov 7tiX'tfp~ cxÙTot:;. co èè ~!XcrtÀEÙc; ~puJ·
'louÀtov Aùp~ÀLov Zd)dôllv Mox(p.ou 't'OÜ ZEbEtÔou 'AcrOwpou BlltÔéi oî 'tl)aE 't'OV •poucpivov Ôt~ -rt 'tOU'tO ÈltDtl)crEv. '0 ô~ Ei7tEV 8'tt crùv OtX1) -rou'to
aùv aù-r0 xo:-re.À60v't'EÇ e.tç ,ÛÀoyecrttÏO~ lv7topot dvÉcr'tljO"CXV àpÉaetv'tct etÙ-
È7tOL"'jüE · xcxwoic; yàp lmz dpEt 7tpcfyp.rxcrt · xcxt. d6e È7tÉTpe7tÉc; p.ot xrxl
-.o'lc;, ·wp.'ljc; x_apw, S!cxvÔLxi{) -.ou 'Yl"9' l-.ouc;. 'tOU'tOV 'tb'\1 •ÛoÉvcx6ov 'tOV u\ov cxÙ-rou tXVoÀEÏV, X'Xt 7t1Xpcxzp'ljf.1.1X 'tOU'!O
ÈTidouv ...... Krxl ÈTI~VEcrE -roùc; Àoyouç aù-rou o frx/,t·l)voç (F'1·agm.
Inscription du mois d'avril 217.
Nous avons déjà rencontré un ZE6E(ôcc;, appartenant à une Rist. Grœc., IV, p. 195, éù. C. Müller). Ce passage montre que
le premier Odcynalh était déjà un personnnge considérable, et
autre famille (n° 2591).
il est le seul qui établi<::se la filiation entre lui ct son illustre fils;
Sur Vologésias, voyez le n° 2589, et, sur les caravanes de Pal-
5 quant à Rutlnus, dont je n'ai pas trouvé de mention ailleurs, il
myre, les notes de 1\1. de Vogüé (n° 4, 5).
devait être le commandant de quelque corps de troupes ou
plutôt le légat impérial de la province de Syro-Phénicie, à la-
quelle appartenait Palmyre. Il y a toutefois une ùifticullé chro-
2600. nologif}ue, c'est que, d'après ]a place que ce fragment occupe
dans les extl'aits de l'Anonyme, et d'après le récillui-même, la
Copie de l'auteur. - Grande colonnade~ section orientale; les trois pre- mort d'Oùeynalh aurait eu lieu wus Je règne de Gallien seul, ou
mière lignes ont sur la console~ les aull·es sur le fltt de la colonne. dans tou les cas peu de temps auparavant, tandis que d'après
- ColjJ!lS insct. 01'., 44\.)1~ 4-1:!)2. - Texte palmJrénien : Vogüé~
notre inscription Heyran, fils d'Odeynath, était déjà chef des
n° 22.
Palmyrénicns en octobre 251, c'est-à-dire trois ans avant l'avé-
~m-rtp.wv Atp.:fv·!Jv 'Oo-xLvCÎOou Tov ),cqJ.7tpo-rcx't0V cuvxÀ·t 'tlxov, lÇcx[px_ov nement de Valérien et neuf ans avant que la captivité de ce
1

ilrxÀ!J-u )p'Ylvwv, Aùpf:Àt[oç <l>()do]ç [l\h ]p(tou) <HÀteouJpou ..•. , •. prince eût laissé Gallien seul Auguste; de plus, tou les histo-
cr'tprxnuJ't'Y); ky[Ewvoç Kup·'lva Jr:x:rjç, Tov TI,X-rpt•JV:X TEt~J.'ljç xrx't. EÙxocptcn(aç riens assignent un rôle consirlérable au second Odeynath dès le
x_rxpw,
1
E'" tOUÇ yçy
,.. 1
. début du règne de Gallien, et nous verrous plus loin (no 2602)
qu'en auil258, il était déjà consulaire et prince de Palmyr·e. L'a-
Inscription du mois d'octobre 251; le mois est donné par le necdote rapportée par l'Anonyme a tous les caractères de l'au-
palmyrénien. thenticité, mais il est probable qu'il s'est trompé en faisant
Le texte palmyrénien est complet et permet de suppléer aux intervenir l'empereur Gallien~ au lieu du prédécesseur de Va-
lacunes du erree. Odeynalh y est appelé i,01n '\:Ji, chef de lérien, Trébonien Galle, dont le nom aura sans doute été con-
Thadmor, terme un peu vague qui correspond au terme égale- fondu avec celui de Gallien. Il faut donc placer la mort d'Oùcy-
ment vague lÇ~pz.oç; ce mot~ dont la restitution est certaine, nath en 2Jl ; Heyran lui succéda, et c'est probablement à cette
paraît ici pour la première dans l'épigraphie grecque; il cor- occasion que son client Philinus lui éleva une statue; rers la
respond très-exactement au latin princeps, dans l'expression fin de la même année Trébonien Galle s'emparait de l'empire,
princeps civitatis. Le nom de la légion est rendu par les mols et on peut supposer que le jeune Odeynath s'empressa d':lller
Ni:ll:l ,, N:l,,lS, légion de Bostra; la légion en garnison à Bostra accuser auprès du nouvel empereur le meurtrier de son père.
à cette époque était la troisième Cyrénaïque (voyez nos 1942- M. de Vogü6 (lnscr. Palmyr., p. 30) a cru trouver une autl·c
1.956), mais sans le texte palmyrénien on aurait pu hésiter entre rnentivn du premier Odeynath dans un passctge de Trébell ius
elle et la troisième Gallique, cantonnée non loin de Damas; sur Pollion (Trig. Tyranni, cap. 2), qui dit de Cyriadès, tyran fort
la pierre on ne voit qu'un des jambages de la leltre qui précède obscur qui n'est pas mentionné ailleurs: Odenatum primum
la terminaison tx~ç et qui pouvait être un A ou un A. Sur l'or- deinde Saporem ad Romanum solum traxit. Mais ce rapproche-
thographe du nom de Bostra, voyez n° 1907. ment, qui m'avait séduit d'abord, est fondé sur une mauvaise
Cette inscription est importante pour l'histoire de Palmyre. leçon du texte; en effet, les seuls manu crits de Trébellius
Heyran (pm, Atprivr;ç) est le fils du premier Odeynath (m'1~, Pollion qui fassent autorité, le manuscrit Palatin et celui de
'Oàrx(ve<6oç, 'OoÉviX6o~, 'Q.oÉvocOoç), et le frère du second, qui fut Bamberg, portent Odomastem au lieu de Odenatum, et il s'agil
l'époux de Zénobie. La généalogie d'Odeynath nous est donnée ici, non d'Odeynath, mais de quelque général ou satrape de
par l'inscription qu'il avait fait graver sur son tombeau de fa- Sapor, ainsi que Saumaise l'a déjà fait remarquer. D'ailleurs,
mille : To f.I."'YlfLei:ov -rou -rcx:pEwvoç txTtcrEv iÇ !.ôttJ>v ~mdp.to; 'Oo1Xt- on ne pourrait guère appliquer à Odeynath l'expression in so-
v!X6oç, ô ),cxp.7tpo-roc'toç cuyxÀ·I)'ttxoç, Atpcfvou Oôa6ê.tÀÀcXOou -rou Noccrcn,'Jpou, lum Romanum traxit~ puisque Palmyre faisait partie de l'em-
cxùT(ij n XIXt uto'tc; xrx't. utwvo'tç EÎç 'tO TIIXVTEÀÈc; cxt<~vtov ntp.·~v (n° 2621); pire romain. Sur Cyriadès, il faut lire l'intére sante note de
la date manque, mais l'analogie de l'inscription avec d'autres Charles Müller, d'après lequel ce tyran serait le même que le
qui sont datées montre que le monument a dû être élevé vers .Mariadès ou :\fariadnus, mentionné par d'autres auteurs; voyez
l'an 230. Odeynath était donc sénateur romain, car les mots Fragm. Hist. Grœc., IV, p. 192.
cruyxÀ·I)'tOÇ et cruyÛ,'Y)'t'lXOç ne s'appliquent jamais qu~au sénat de Heyran était probablement le fils aîné d'Odeynath, et portait,
Rome, le mot ~ouÀ~ servant toujours à désigner le sénat local selon l'usage assez général dans l'antiquité, le nom de son
(voyez les notes du no 519); à partir du règne de Caracalla, et aïeul; il était sénateur comme son père, et prince de Palmyre,
600 PARTIE VI. SYRIE.

mais il n'est pas mentionné par les historiens. Heyran est sans 2602.
doute le nom dont les écrivains latins ont fait Herennianus, et
qu'ils attribuent à un des fils du grand Odeynath. Copie de l'auteur. - Grande colonnade, section orientale, dernière co-
lonne avant l'arcade de l'ouest. - Texte palmyrénien : Vogüé,
n° 23.

260i. ~m(·dp.tov 'Oôcxtv!l6ovli


't'ÔV Àllp.[ 7tpO'tll'tOV 07!CX't'lX]ov
Copie de l'auteur. - Grande colonnade, section orientale. - Corpus crwrÉ[ÀElll 't'WV zpucroz]ôwv
inscr. gr., 4481. -Texte palmyrénien :Vogüé, n° 17. XI.Xt àpy[ upOX07!CùV 't]ov ÔEcrl't'dt"ljV

't'ElfL~Ç xc<pw 1 [E't'louç 6~cp',


CH ~[ouÀ~ xcxl 0 o'ljp.oç 'I]ouÀtov P."flVEt S:r.xvôtx0.
Aùp·~[Àtov "Oyyav 't'OV xcx!.J ~SÀEu•
xov [o\ç 't'OU 'A~t~oJu 't'OÙ ~EElÀa, Le texte palmyrénien est complet et donne le nom du per-
oucx[vopotov, cptÀont]p.o)Ç sonnage, ainsi que son titre NP,::J~i1, Ô7tcx't'txôç.
5 cr't'pll't["flj~O'IXV'tcx x]oc!. p.cxp•u- J'ai déjà parlé du premier Odeynath et de son fils aîné Heyran
p·1J6sv[ t'ct xcxl. cptÀ]o..Etp.'YJ- (no 2600); je vais maintenant dire quelques mots de son autre
crcfp.Ev[ov 't'~ cxÙT~] xp1X'ttcr't'(l fils, le second Odeynath, l'Odénat des historiens eL l'époux de
~ovÀ~ :<\ -r[-rtx(tç] p.up(1Xç, Zénobie, en me bornant à signalerj les faits nouveaux qui sont
,.,
't'Et p. ......'l)Ç EVEXËV, E'"t'OVÇ révélés par les textes que j'ai copiés à Palmyre. Notre inscrip-
I0 ç~cp', cr mpbëpE't"CX(({l• tion nous apprend qu'au mois d·'avril 2a8, Odeynalh avait déjà
reçu de l'empereur la dignité ou tout au moins les insignes du
Inscription du mois d'octobre 254. consulat, et qu'il était prince de Palmyre (cEcr7tO-r1Jç, 1il~, notre
Nous verrons plus loin une autre inscription en l'honneur du 1 seigneur); c'est à peu près à eette époque que Valérien corn-

même personnage (n° 2605). Le texte palmyrénien est complet 1 mençait sa campagne contre l'usurpateur Cyriadès ou Mariadès
et permet de restituer le texte grec, dont cependant il n'est pas et contre Sapor.
la traduction exacte. Ainsi, après le nom de Seïla, on Y lit: Au troisième siècle, le titre fmcx·nxoç, consularis, implique
i1m'-'l:li'l:lONJ 1,i1c, i~'IV, 'iVO'iV ''T, qui administravit et pla- presque toujours que le titulaire avait réellement passé par le
cuit illis in strategia sua, ce qui correspond au grec cr"tpcx't1J- consulat, et comme il y avait au moins dix consuls suffects tous
y~crocv-r:cx xcxt p.~p .. vp'l)6iv-rcx, mais ne rend pas le mot qui corn- 1
les ans (Commode en créa une fois vingt-cinq la même année),
menee par les lettres ~Y A. Je crois qn'il faut restituer ôvcxv- les consulaires étaient assez nombreux dans l'empire; le père
optxov, mot qui remplit bien la lacune et qui correspond au et le frère d'Odeynath ayant été sénateurs ,r rien ne s'oppose à ce
duumvir des Romains. Palmyre était déjà colonie romaine à que lui-même ait été consul suffect. Mais dans toutes les in-
cette époque et devait avoir des duumvirs, c'est-à-dire les mê- scriptions de la Syrie, où nous avons rencontré le mot u7tcx-
mes magistrats qui sont appelés stratéges dans les autres ins- -rtxôç il a un sens beaucoup plus restreint, celui de légat con-
criptions; c'est pour cela que le mot n'a pas était traduit dans sulai're de la province; nous l'avons vu appliqué à Avidius
le palmyrénien, et qu'on s'est borné à parler de la stratégie qui Cassius, à Domitius Dexter et à Asellius JEmilianus, légats sous
était en effet la même chose que le ùuumvirat. Les stratéges de Marc-Aurèle et Commode, à un légat de la fin du second
Palmyre sont mentionnés dans les inscriptions, nos 2597, 2598, siècle, ct à Julius Saturnin us, légat sous Sévère- Alexandre
230i, 2606 a, 2607, dont la plus ancienne est de l'an 224, et la (nos 22:12, 2309). Je ne serais pas éloigné de croire que le mot
plus récente de l'an 262. a le même sens ici, et qu'Odeynath, nommé d'abord légat de
A la huitième ligne il y a s~r la P.ierre. AT et non AP, la province de Syro-Phénicie par Valérien, reçut ensuite de
comme on aurait pu le supposer; 1l est smgulter sa~s doute ~e Gallien des pouvoirs analogues à ceux dont Marc-Aurèle avait
trouver à cette époque la mention de drachmes attiques; mais autrefois investi Avidius Cassius, et qui s'étendaient à toutes
il s'agit ici de drachmes des rois parthes, qui étaient frappées les provinces orientales de l'empire, tatius orientis imperium
d'après le système attique, et qui avaient certainement cours à (Treb. Poli., Gallien., iO). Autrement on ne comprend pas
Palmyre. Du reste nous avons déjà rencontré des zpu~a 1tiXÀcxt~ comment il put commander des armées romaines dans toute
Ô"flvcfptll à Palmyre, et nous avons vu que dans le Hao~rân_ on la Syrie, faire la guerre à Sapor et soumettre des généraux ré-
comptait encore quelquefois en drachmes sous la dommatw.n voltés; car ce n'est pas avec les seules ressources de Palmyre, ni
romaine; Yoyez nos :1994, 2000, 2037. A Palmyre, la monnate en sa qualité de prince de cette ville, qu'il put accomplir d'aussi
romaine et celle des Parthes devaient avoir cours ensemble. grandes choses, et d'ailleurs il n'agit jamais que comme lieu-
tenant de Gallien, et ne cessa de le reconnaître pour son sou-
verain, même au milieu de ses plus brillants succès; Trébel-
lius Pollion le dit expressément (Gallien., cap. iO). Enfin
Wahballath fils et successeur d'Odeynath, inscrit le même titre
'
{mcx·nxoç sur ses monnaies, ainsi que nous le verrons plus loin,
et ce fait serait difficile à expliquer, s'il ne s'agissait que d'une
distinction honorifique, qui n'avait plus une grande valeur à
cette époque.
Si on ne veut pas admettre qu'Odeynath ait réellement été
SECTION VIII. PAU1YRÈNE ET CIIALCIDÈNE. - II. PAL~YRA. 601.
consul suffect, alors le mot Ô7toc'ttxoç ne peut signifier qu'une qu'il ne porta jamais celui d'Auguste; la question pourtant ne
chose, c'est qu'il était de rang consulaire, c'est-à-dire qu'il avait mc semble pas définitivement résolue, et il est bon d'en rap-
reçu de l'empereur les insignes du consulat, ornamenta consula- peler ici les éléments. Trébellius Pollion dit qu'en 261-, Ode-
ria, 'ttp.ocl fmoc'ttxocL On rencontre en effet dans les inscriptions et natus 1·ex Palmyreuorum optinuit totius arientis imperium
chez les historiens quelques exemples de personnages à qui cette (Gallien., 10), puis il ajoute qu'après de nouvelles victoires
faveur avait été accordée par l'empereur; il y en eut sous Jules d'Odeynath, et la conquête de toute la Mésopotamie, Gallienus
César (Sueton., Jul., 76), sous Auguste (Dio, XLVI, 41), sous Odenatum pm·ticipato imperia Augustum vocavit ejusque mo-
Tibère (Orelli, 3130; Sueton., Claud., 5), sous Claude (Sue- netam, qua Pers as captas traheret, cudi j ussit; quad et senatus
ton., Claud., 21), sous Antonin le Pieux ( Orelli, 3157). La et ·urbs et amnis é13las gmt anter aceepit (ibid., 12).
distinction paraît aYoir été purement honorifique; elle avait Aucun autre auteur ne parle de ce fait, et on n'a pas retrouvé
pour but tantôt de donner satisfaction à des hommes dont on de monnaies d'Odeynath, tandis qu'il en existe de différents
ne pouvait ou on ne voulait pas faire des consuls suffects, tantôt usurpateurs qui ont régné à peine quelques mois, de sorte que
de faire entrer au sénat un préfet du prétoire ou tel autJ'e per- l'assertion de l'hi torien latin a été généralement révoquée en
sonnage qui avait suivi la carrière des fonctions équestres; doute. Tl y a cependant un document qui semble lui donner rai-
Claude l'accorda au jeune Agrippa, avant qu'il devînt roi des son, c'est une inscription, sur laquelle nous reviendrons plus
Juifs (Dio, LX, 8). Celui qui était investi ùes insignes consu- loin (vo-yez no 261i), et qui donne à Zénobie le titre de 1::bacr-r~,
laires prenait rang au sénat parmi les véritables consulaires el tandis que son fils Wahballath n'a que celui de aù'toxpi:X'tt~)p;
opinait avec eux dans les discussions (Dio, lacis citatis), mais il l'inscription a donc été gravée avant la révolte de Zénohie, et
n'acquérait pas le droit de participer au tirage des provinces avant que \Vahball'lth eût pris le titre d'Auguste, et par con-
sénatoriales, ni probablement celui de concourir pour une lé- séquent ce n'est pas en sa qualité de mère d'un Auguste que
gation consulaire. La distinction entre le consulat et les insignes Zénobie est appelée ~Ef')occr't~. l\1. de Sallet, qui le premier a fait
consulaires subsistait encore au troisième siècle, et elle est tou- cette remarque, en conclut que Zénobie ne pouvait jouir de ce
jours soigneusement maintenue par Dion Cassius, qui écrivait titre qu'en sa qualité de veuve d'un Auguste, et que par con é-
sous Sévère-Alexandre et qui était fort au courant de ces ques- quent l'assertion de Trébellius Pollion peut être vraie (Die Für-
tions; ainsi il ùit de Comazon, le favori d'Élagabale : -r(xç 'ttp.~c; sten von Palmyra, p. m>); j'ajouterai que l'élévation œOdeynath
-r~c; Ô7ttx'ttx~ç D,-xb<., xocl p.E-;rx -roî.i-ro ôm:h::ucr<. x.ocl hoÀti:Xpx:'icr<.v, o?q. au rang d'Auguste, si elle eut réellement lieu, ne put précéder
él1tcxE p.ovov àn~ xal oEÛ'tEpov xal .. pt-.ov (LXXIX, 4). Vers la fin du sa mort que de quelques mois. Eu effet, il ne reçut le gouverne-
troisième siècle on trouve une nouvelle formule, allectus inter meut général de tout l'Orient qu'en 264 (Gallieno et Sat111·nino
consulares, employée peut-être autrefois par Auguste (Dio, LII, co--s.); il fit ensuite contre les Perses une longue campagne
42), mais que ses successeurs n'avaient appliquée qu'à des mêlée de succès et d'échecs, et ce n'est qu'après qu'il eut conquis
personnes de rang prétorien, allectus inter prœtarias; elle fut la Mésopotamie, et qu'il fut parvenu sous les murs de Ctésiphon,
l'origine du consulat codicillaire ou honoraire, qui commence que Gallien l'aurait associé à l'empire; en 267, ou peut-être déjà
sous les empereurs du quatrième ~iècle, et qui paraît être de- dans le dernier trimestre de 266, il fut assassiné. Dans d'autres
venu de plus en plus fréquent à mesure que l'usage de nommer inscriptions palmyréniennes (Vogüé, n° 25) le mot ~sbotcr'toç e;:,t
des consuls suffects tombait en désuétude; le dernier exemple rendu par 1Dp, César; mais à Palmyre on ne se piquait pas de
certain d'un consul suffect est probablement celui de Symma- traduire très-exactement les noms des fonctions romaines qu'on
chns en l'an 376. On comprend en effet que, tant qu'on nommait connaissait imparfaitement, et généralement on se bornait à
une dizaine ou plus de consuls suffects tous les ans, il y avait transcrire les dénominations latines; au si rien n'empêche d'ad-
là de quoi contenter bon nombre d'ambitions et de vanités. mettre qu'on ait considéré le titre de roi des rois comme équi-
Je suis entré dans ces détails pour bien montrer ce que pou- valent de ce~ui d'Auguste; en Orient ct dans l'empire byzantin,
vait signifier en Syrie et au troisième siècle le titre \mcx•t ... 6;, ie mot ~!i..crtÀ~vç finit par être le titre officiel de l'empereut', et
porté par Odeynath et Wahballath; des deux solutions je pré- à Palmyre ou élait en plein Orient, et fort peu en contact m·ec
fère la première, mais je reconnais que la question est dou- les coutumes et la phraséologie de nome. Nous verrons plus
teuse. loin que Zéno!Jie prenait en même temps les Litres de ~ocdÀtcrcroc
La seconde inscription relative à Odeynath, que j'ai copiée et de ~::bM-r~. A tout pr·endre, il me semble, comme tt .M. de
à Palmyre, n'est pas bilingue; mais le texte palmyrénien est Sallet, que la question du titre porté par Odeynath à la fin de
complet, et comme il est conçu à peu près dans les mêmes ter- sa carrière reste indécise, mais je penche plutôt en faveur de la
mes que l'inscription bilingue de Zénobie (no 2611.), l'inter- réalité du titre d'Auguste.
prétation en est certaine. En voici la traduction, d'après M. de On pourrait donc formuler les titres successifs d'Odeynath de
Vogüé (lnscr. Palmyr., no 28) : «Statue de Septimius Odey- la manière suivante : 1o •y1t~-rtxoç, légat consulaire de Syrie,
nath, roi des rois, ct regretté de la ville tout entière. Les Sep- vers 2o7, sous Valérien et au commencement du règne de Gal-
timiens Zab da, général en chef, et Zabbaï, général de Thad mor, lien. 2° En 264, imperatar. ocùtox.pchwp, pour toutes les provinces
très-excellents (xp(hwrot), l'ont élevée à leur seigneur, au mois orientales de l'empire (tatius orientis imperium); il transmit ce
de Ab de l'année 582 (août 271). » titre à son fils. 3° Augustus, ~e~aa-ro.;, ~~crt),d.~c; ~~crtÀi(l)v, pendant
Cette inscription fut gravée en même temps que celle de Zé- les derniers mois de sa vie; Zénobie, qui avait partagé ce titre
nobie, quatre ou cinq ans après la mort d'Odeynath, ct peu de avec lui, le conserva après sa mort.
temps avant la prise de Palmyre par Aurélien. Le titre d'Odey- La date de la mort d'Odeynalh est déterminée par les mé-
nath, roi des rois, N;:l~O jSO, est celui que les princes Arsacides dailles de son fils \Vahballath, frappée& à Alexandl'ie. Celle qui
et Sassanides prennent sur leurs monnaies, et il semble prouver portent au revers l'effigie d'Aurélien sont datées de la quatrième
El.J>LICATION DES INSCRIPTIONS, T. Ill. 76
602 PARTIE VI. SYRIE.

année de Wahballath et de la première d'Aurélien; par consé- quatrième ligne du grec n'a pas d'équivalent dans le palmyré-
quent la quatrième année du prince palmyrénien courait du nien. Il faut restituer ~'Tt''Tt'icx cPwp.cdow, titre que nous trouverons
29 août 269 au 28 août 270, et la première avait fini le 28 août au no 2609, et c'est sans doute à l'occasion de cette distinction
2G7; c'est donc entre le 29 août 266 et le 28 août 267 qu'il faut accordée à Séleucos que le sénat et le peuple lui érigèrent une
placer son avénement et la mort de son père. nouvelle statue; cinq ans auparavant, ils lui en avaient déjà élevé
une (no 2601).

2603. 2606.
Copie de l'auteur. - Grande colonnade. - Cm·pus insct. gr., 4486. - Copie de l'auteur. - Grande colonnade, section orientale, auprès du
Texte palmyrérien : Vogüé, n° 7. no 2604, sur la console ~e la colonne.- Texte palmyrénien : Yogüt"·,
n° 2;5.
CH ~ouÀ[~ XC<t 0 o~p.o; 'J]oûÀtav
Aùp·~Àw[ v •••••• TOY xcxll::xÀp.&À ]Àcx0ov •H ~ouÀ~ x~t o ô~p.oç Imdp.tov
McxÀ=tj -rou ['A6ôodou &.]px_Ép.'Tt'opov O]ùop~)O"fjV 'tOY x.pchtu'tOV hd-
OtVIXXO[J-tO"C< _Y'tC< 't"'jY C1UYOOtiXY
? ' [ \ ] t:-' '"P ]ortov [l:E6}xcr-ro[u -rou xup(ou
1rporx.a lÇ Btwv, 'tétp.!fjc; x_d.pw, Ôoux:IJ[ vCÎptov •.••• 't'Etp.~ç
l-rouc; 6~rp'. z]ciptv, (l-rouç oo:p', p.Y1v!.
Z]o:v[ètxcr.
Le texte palmyrénien est complet. Sur les caravanes de Pal-
myre, voyez les notes de M. de Vogüé (nos 4, 5). L'inscription Le texte palmyrénien est complet et donne la date, avril 2G3.
est de l'année 257-258. Sur Vorodès ou Worod, voyez les notes de l'inscription ~ui­
vante.

2606 a.

Copie Je l'auteur. - Grande colonnade, section orientale, auprès du 1 Copie de l'auteur. - Grande colonnade, section orientale, auprès du
n° 2606.- Corpus inscr. gr., 449J. -Texte palmyrénien : Vogüé, no 2609.- Corpus insc;', gr., 4480. - Il y avait aussi un texte pal-
n° 20. myrénien, mais il n'en reste que quelques lettres éparses. (Le texte
épigraphique de cette inscription porte le n" 2583, par suite d'une er-
reur dans le elassement.)
Aùp·~Àtov Oùop~)O"fjV l'Tt''Tt'tXC>V xcxl ~ouÀeu-.·~v IlixÀp.up·l)vOv B·I]Àotxcxboc;
1\pcrcx 't'OY rpt[ÀoY -r]etp.~c; f..d.ptv, l-.ouc; orp'. <II ~ou[À·~ xo:l o ô~]~oç Im·d~J-[ toY OùopÙlÔ'Ij\1) -r0v xp&·ncr-;ov i[1t'h-po-
'7t'OY] Icb~a-.ou ôoux·tjvr &:ptov, ôt]x.coô(h··'lv -.~ç p."'J-.[poxo),(l)]vctcxç, xo:l
Inscription de l'année 258-2o9.
&v~xop.t:rcxv(-.ex 't"Jttç crUYOOtcx; ÈÇ t~t(J)v, xcx't p.C1p-cupl}01f,,·rcx fmo -.(;)v ti pz êfJ.-
'b'Tt'lxoç, qu'il ne faut pas confondre avec t'Tt'm:vç ou tmtcûç <Pw-
r:Op(ll\1' x!X't Àcxp.7tpwç a't'pcx-r"Yjy-~criXv't'cc, xcx't dyop~vov.~cr:xv't'cx -r~:; cxo-c~ç p:IJ·
l'·cx((lw (n° 2609), répond au latin vir egregius (Renier, 111élanges
-rpox.oÀwYêLr~ç, XIX;. 'Tt'ÀE~u't"e< o(xo0EY &vcxÀWO"O:V'tiX, XIXt tipÉcr:t.v rex 't~ 'tE
cl'épi,qraphie, p. 217). Néanmoins i'Tt'mx6ç et hrm:Ûç sont rendus
tous les deux en palmyrénien par le même mot Np!lii, qui n'est
rxù-c~ ~ouÀ~ xcxl -.;r o~p.~l, xal vuv.Ù Àtxp.'Tt'pwç avp.'Tt'o<rb:pxov -rwy
To ..... J1toç B·~Àou hpÉt•lV &[yve:taç xllt] n\p.~ç l·,exEv, t-.[ ouç •.. p.·IJ]-
que la transcription de tmnxoc;; du reste, ces nuances de titres
'JEl s~vàtx~j·
se perdent toujours dans les traductions.
Bien que le nom de Worod ne se lise plus sur la pierre, il
n'est pas douteux que c'est à lui que l'inscription se rapporte.
Déjà le sénat et le peuple lui avaient décerné une statue (no 2606),
2GOtl. probablement peu de temps après sa nomination anx fonctions
Copie de l'auteur. - Grande colonnade, section orientale. - Texte
de procurateur; maintenant ils lui en élèvent une seconde a
palmyrénien ; Vogüé, no f8. l'occasion de ses nouvelles fonctions de symposiarque des prê-
tres de Bélus, et rappellent tous les services qu'il avait rendus
CH ~ou[À·~ x.cxl 0 o~Jp.oç antéricuremen t.
l:[ ÉjÀ(EtJx.ov 'A~t~ou -rou \Vorod, comme d'autres citoyens considérables de Palmyr·e,
['A~!~ou -rou IectÀa] avait été agoranome, stratége et chef de caravane; il devint
•••• t7r'7t'soc 'P]wp.cxtt•)'l ensuite procurateur de l'empereur au traitement de deux cent
5 ov .•... [xccl Têt](.!~c; mille sesterces, et juge de la ville. Le mot otxcttoôé-.·ljç répond au
zd.ptv, Ll't'OUÇ orp' p. ]"flVEl juridicus des Romains, et il s'agil sans doute ici d'unJuridicus
[.E.cxv~txé;>]. nommé directement par l'empereur, et spécial à la ville de
Palmyre; ce fait, dont je ne connais pas d'autre exemple, doit
Inscription du mois d'avril 259. s'expliquer par la position isolée de Palmyre et par son impor-
~e texte palmyrénien est à peu près complet, et permet de tance comme ville frontière, où venait aboutit· le commerce
restituer le texte grec qui est fort endommagé; toutefois la d'une grande partie de l'Orient, et où les procès entre gens de
SECTION VIII. PALMYRÈNE ET CHALCIDÈNE. - II. PALMYRA.

nationalités différentes devaient être fréquents. Il ne faudrait pas


assimiler le juridicus de Palmyre à celui d'Alexandrie, le seul 2608.
autre juridicus appartenant à l'ordre équestre, qui soit men-
tionné dans les inscriptions; car, en Égypte, tout. le personnel Copie de l'auteur. - Grande colonnade, section orientale. - Corpus
de l'administration était pris dans cet ordre, et le juridicus inscr. g1·., 4497. - Il ne reste que quelques lettres du texte palmy-
d'Alexandrie, qui paraît d'ailleurs avoir étendu sa juridiction rénien.
sur toute la province, avait vis-à-vis du préfet d'Égypte la
~m'tt p.[ tov Oùoptijô·'l)v -rov xpch[ tcr-rov È1rt-rpo]7tov ~Eb1X[ cr'tou ooux}'lva-
même position que les juridici ordinaires vis-à-vis des légats
ptov XC't.l ri[pj1X7r]É'tlJV 'loÙÀtoç Aùp~Àteç ~m['ttfLt]oç Mcf\t.o:; Mo:Àl•>f.&
dans d'autres provinces impériales; voyez les notes du n° 1.76
NC((j(j00!J-OU 0 xpcf..tcr'tOÇ -.à'J :ptÀov X!Xl 7tpocr-r&.-.·'lv, 'tEt!J-!fîç rvsx.o.v, l'toue;
et Henzen, nos 6924, 6925. Sur lesjuridici des provinces im-
çocp', fJ.'I)Vd 81XVOtxq>.
périales, antres que l'Égypte, notamment de la Bretagne et de
l'Espagne, voyez Borghesi, OEuvres complètes, V, p. 362. Il y a sur la pierre l:e7tutp.oç, mais c'est une erreur du lapicide
Toutes les inscriptions relatives à Worod (nos 2606-26t0) pour ~m-r1p.toç. L'inscription est du mois d'avril 26o.
ont été gravées pendant les années 263 à 267, c'est-à-dire sous
le règne de l'empereur Gallien, qui est le ~Ebet:cr-roc; du texte.
Quelques commentateurs ont cru que l'Auguste était Odeynath,
mais nous avons vu (n° ~602) qu'Odeynath ne porta pas cc titre 2609.
à Palmyre. On a cru égalemenl que Worod était fils d'Odeynath,
Copie de l'auteur. -Grande colonnade, section orientale, entre la pre-
et que c'est le prince appelé Hérode par les historiens; mais cette
mière arcade ct les quatre piliers carrés. - Corpus inscl'. gl'., 4498.
supposition est sans fondement et ne repose que sur la ressem-
Texte palmyrénien : Vogüé, n° 27.
blance des deux noms, Où'Jpwo"l)c; et <Hpu>Ô·flç, qui sont cependant
parfaitement distincls (voyez no 2610), le premier étant un nom l:m-rtfJ-tov Oôopwlhjv -rov xp~-rtcr-;ov È7thpo7tov ~dîet:cr-rou èoux.·'lvapwv
parthe, l'autre un nom iduméen. Il n'y a pas même de motif xal ripycmÉ't""YjV 'loÛÀwç Aùp~Àtoç l:&.Àp."l)c; Ket:crcrt!Xvou -rou Met:s·,cxlou t7r-
sérieux pour admettre une parenté entre Worod et Odeynath; m0ç <Pwp.cx1wv 'tàv cptÀov xcxl 7tpocr-.c<-.·'lv, e-r0uc; ·'lo:p', P."flVEL .Scxvotx.0.
le nom de Septimius _, qu'ils portent tous les deux, prouve seu-
lement que leurs ancêtres avaient reçu le droit de cité de l'em- Inscription du mois d'avril267.
pereur Septime-Sévère. 1 Sur le mot &pyrx7tÉ't"fl;, ~~:lJ.ï~, qui signifie probablement
Le mot .~-'-"ll'"poxoÀtt~vtet: ne se tr.ouve que dan.s cette i~scripti~n; cormnandant de forteresse, voyez les notes de M. de Vogüé. Le
dans la smvante (n 2607), qm est de la meme annee, la ville nom propre ':l~~, généralement rendu en grec par l\lC"t.vvcx~oç ou
est :ppel.ée xo:ùwta. ~i'lJ-rpox.~Àù)Vt~ ~st for~é co~me p.·r,-rpo~oÀtc; MEvvcûoç, est transcrit Mu.Evrx~o; dans notre texte; cette transcrip-
tion rend plus tîdèlement la lettre ~ du palm)lrénien.
1
et s apphque a une ville qm avait a la fms les titres de metro-
pole et de colonie romaine. Sur les monnaies d'Antioche, qui
était dans le même cas, on trouve les deux titres P.'IJ•po7toÀtc; et
xoÀùJVlC't. réunis dans la même légende, mais non en un seul mot.
Le mot qui précède Âtoç est malheureusement fort endom- 2610.
magé; j'ai cru lire TOkCCCA, mais il n'y a que les deux pre-
mières lettres de certaines. Copie de l'auteur. - Grande colonnade, section orientale. - Coi}JUS
inscl'. gr., 4499 . - Texte palmyrénien : Vogüé, n• :26.

2607.

Copie de l'auteur. - Grande colonnade, section orientale. - Corpus


inscr. gr., 4496.- Texte palmyrénien : Vogüé, no 24.
L'expression chcà cr-rpa'tetwv .correspo~d au ,latin a 'J~i~itiis,
.l:e7t-rt[p.wv OoopÜJO"IjV 'to]v xp&.'ttu'tOV È7tt-rpo7![ov Id:acr'tou o]oux"l)v&.pwv c'est-à-dire a militiis equestrzbus (Remer, Jlelanges d' ep~gra­
'louÀtoç Aôp·~[).wç Neb]&.GIXÀoç l:o&.ôou -rou Atlpcx], cr-rpet:•·IJyoc; -r~c; Àet:p.- phie, p. 217); voyez no 2580.
7tpo-.cf-."ll~ XOÀ<.tJVEtiXÇ ['t Jov ~IXU'tOU cp(Àov, Tétp.'ljç g\IEXEV, l-rouç oocp', fJ."IJYEl
'AmÀÀet:tq> .
2611.
Inscription du mois de décembre 262.
On remarquera le titre de colonie donné à la ville de Palmyre Copie de l'auteur. - Grande colonnade, section orientale, colonne ù côté
dans ce texte, tandis que dans le précédent elle est appelée du n• 2602. - Vogüé, Bulletin archéol. de l'Athenœum français,
P."ll"PoxoÀwv(cx. i8t:i5, p. 35.- Texte palmyrénien: Vogüé, no 29.
Le nom propre S:l,:l:l est écrit ici NebcfbiXÀoc; et non Nebobet:Àoc;;
cette dernière fonne se trouve peut-être dans une autre ins-
cription (no 2612).

La date de cette inscription est la même que celle de l'ins-


76.
604 PARTIE VI. SYRIE.

cription palmyrénienne d'Odeynath citée au n° 2602, le mois J kAICEnTIMIAZHNOBIA


d'août 271 ; les deux statues ont donc été élevées simultanément CEBACTHMHTPITOY . . . .
et par les mêmes généraux. Dans le texte palmyrénien, qui est
TOYAHTTHTOYH • . . . . . .
complet, le mot ~cxa(Àtavcx est rendu par ~T'l:l~O, et le nom de
Zénobie, par les mots m':l'l'!î:l ~'i~~!lt:l; Septimia Bathzebinah. kPATOPOCOYA BAAAA
Cette inscription nous donne le nom indigène de Zénobie; A8HNO.D.WPOY
elle s'appelait Bathzebinah, mot qui signifie la fille du mm·-
chand; Zénobie était le nom grec destiné aux étrangers, qu'il A la deuxième ligne, la copie de Wilkinson (Numismatic
était d'usage, à Palmyre et dans toute la Syrie, surtout dans les Chronicle, lX, 1847, p. 128) porte wn, celles de Thomson
familles considérables, d'ajouter au nom sémitique; on trouvera et de Krafft, Wn (Bibliotheca sacra de New York, V, 1848, p. 6).
dans ce recueil de nombreux exemples de cette coutume. Le A la septième ligne, la dernière lettre est un 1 chez \Vilkin-
nom de Zénobie est le seul qui ait été connu des historiens, et son, un H chez Thomson et chez Krafft; elle est omise dans
même des auteurs arabes, qui en ont fait Zeynab. Les inscrip- les autres copies. Il est fâcheux que cette importante inscription
tions honorifiques ne donnent pas la généalogie de Zénobie, n'ait pas été estampée ou copiée par un épigraphiste exercé;
pas plus qu'elles ne donnent celle d'Odeynath; mais il ne faut car il est à craindre qu'elle n'ait été détruite; M. Renan, qui a
pas s'en étonner, et je crois qu'on trouverait difficilement un séjourné assez longtemps à Djebeil en 186J, ne l'a plus retrou-
exemple d'un monument public élevé en l'honneur d'un souve- · vée;. elle doit être restituée de la façon suivante :
rain, et sur lequel on aurait rappelé le nom de son père, s'il
A0't'oxpd .. opt Kcxtvcxpt M. Aôp. KÀcwoit:J, rlp)'_te:pe:ï: p.e:yta't' ]cr, [olrr[d-
n'avait pas été souverain aussi; dans ces cas la géuéalogie n'a-
't'~) J, &v6u7t&'t'[t;), TCcx't'pt TCcx'tptooçl, &ve:tx·~'<r l:ebcxcr't'f:î, xcù ~m'tt(J..tCf
joute ri en à l'illustration personnelle. Cette omission n'est donc
Z·'lvo6\q. l:sbcx<r't~, fL"'l'Pl 't'ou [oe:cmo]'t'ou &"IJ't''t'·~,;ou ·r,[!J-wv Aô,o]xpcf,opoç
pas une raison pour attribuer à Zénobie une origine obscure;
OôcxbcxÀÀa[ûou J 'A6·r,vooC:Jpou.
il est probable au contraire qu'elle était issue d'une des familles
considérables de Palmyre, et je serais très-porté à croire avec L'empereur peut être Claude ou Aurélien, mais plutôt
M. de Sallet (Die Fü1·sten von Palmyra, p. 31 ) qu'elle était fille Claude; car la guerre entre Zénobie et Aurélien éclata environ
de r e Julius Aurelius Zenobius, qui remplit des fonctions im- un an après l'avénement de ce dernier. Le seul mot dont la rc ~ ­
portantes sous les règnes de Sévère-Alexandre ct de Gordien, titution présente quelque difficulté est celui qui terminait la
et dont le cursus honorum (n° 2598) est gravé sur la colonne en sixième ligne; Henzen a restitué ~e:6cxa't'ou, mais M. de Sali et
face de celle de Zénobie. La reine porte, il est vrai, le nomen (p. 24) fait observer avec beaucoup de raison que, si Wahbal-
gentilicium de son époux, Septimia; mais elle peut l'avoit' lath avait déjà eu le titre d'Auguste à cette époque, le monu-
adopté en entrant dans sa nouvelle famille , et il n'est pas ment aurait été dédié aux trois Augustes, Claude ou Auréli en,
nécessairement le gentilicium de son père. M. de Sallet a dé- Zénobie et Wahballath, tandis que Wahballath occupe évidem-
montré que Wahballath, fils d'Odeynath et de Zénobie, s'ap- ment un rang inférieur et ne figure que comme fils de Zénobie;
pelait Julius Aurelius Septimius, de même que quelques au- nous verrons d'ailleurs plus loin que Wahballath ne prit le titre
tres Palmyréniens mentionnés dans les inscriptions (nos 2608, d'Auguste sur ses monnaies que lors de sa révolte, pendant la
2G10) , ct il en conclut que, Septimius étant certainement le seconde année du règne d'Aurélien. ~1. de Sallet propo'e cr't'pC<-
gentiliciwn de Ja famille œOJeynath, Julius Aurelius devait être r~yoü, mais toutes les copies, sans exception, portent T 0 Y au
celui de la famille de Zénobie; il me semble que la conjecture commencement de la septième ligne. Il vaut mieux restituer oe.cr-
du savant allemand atteint un haut degré de probabilité. L'ins- 7to't'ou (voyez nos 2602' 2611) ' ou si l'on veut, une épithète
cription no 2610 fournit un exemple exactement analogue : Ju- comme Àcxp.ïtpo•cx't'oç, xprhta"t"oç, tJ.iytcr'toc;. Le mot oEaTCOT"IJc; cor-
lius Aurelius Seplirnius Iadès est le fils de Septimius Alexandre. respondrait au 110 des inscriptions palmyréniennes (Vogüé,
Outre l'inscription ci-dessus, il en existe deux autres rel a- nos 23, 25, 28), et au dominus noster des textes latins. l~nfin, la
tives à Zénobie, que nous allons reproduire ici pour réunir tous restitution ~t;.wv repose sur les copies de Thomson et de Rrafft
les monuments authentiques de la célèbre reine de Palmyre. La et ne soulève aucune difficulté.
première se trouve sur un tronçon de colonne, au pont qui tra- A cette inscription il faut en joindre une autre en latin, qui
verse le \Vadi-Fidar, à quarante minutes de marche au midi de se trouve également sur une borne milliaire, à deux heures au
Djebeil, l'ancienne Byblos; c'était probablement une borne nord de Burdj-er-Rihân, et qui n'a été copiée que par Kr·afft
milliaire de la voie romaine qui suivait le littoral. Elle a été re- (pl. II, no 27); on n'y reconnaît que les mots: 'im]pera[tori, et
levée par plusie urs voyageurs, dont les copies ont été utilisées At]herwdo[rJo. La copie de Krafft est défectueuse, et il faut es-
dans le Corpus inscriptionum g?'éEcœrum (no 4503 b, in Adden- pérer que quelque voyageur en rapportera· une nouvelle, ainsi
dis) p. H 74), et par Rrafft (Topographie Jerusalems, pl. II qu'un estampage. L'existence des noms de Zénobie et de Wah~
no 25); le texte a été restitué d'abord par Henzen (Bullet. lnstit. ballath sur les bornes milliaires de la grande voie romaine du
archeol., 1.847, p. 124), et par l\1. de Sallet (loc. cit., p. 42). Du littoral syrien indique que leur domination était régulièrement
reste_, toutes les copies s'accordent entre elles, sauf pour quel- établie et fut de quelque durée.
ques petits détails; voici ce texte important : J'ai trouvé une troisième inscription relative à Zénobie dans
le désert, à trois heures et demie de marche de Thadmor sur
la route de Homs~· elle est gravée sur un tronçon de colonne,
. . . . . wn. dont l'extrémité inférieure était enterrée et malheureusement
ANeYnAT. • 1A je n'avais aucun moyen de la dégager. On en trouvera le texte
ANEikHTWCEBACTW épigraphique sous le no 2628; en voici la transcription :
SECTION Vlii. PAL1\1YRÈNE ET CHALCIDÈNE. - II. l1ALMYRA. 605
')'rr~p crw}t"ljpttx~ l:srr'ttp.ttxç Z·ljvo~te<ç -r~ç Àtxp:rtpo,cf-t"flÇ ~txaù{crcr·ljç :1(. Comme le no 1.
P..,l,po[ç ...•• 3. Même légende, avec la date LE.

Elle est à peu près contemporaine de la seconde et montre


JY". Même légende, avec la date LB.
qu'à Palmyre Zénobie ne prit pas le titre d'Auguste, ou plutôt 4. AYPH/\IANOC A9HNOAWPOC. Têtes affrontées
que le titre de ~IXcrtÀtcrcrtX y était regardé comme Péquivalent de d'Aurélien et d' Atbénodore, la première laurée, la seconde
l:ebrxcr-r·~. laurée et diadémée.
Pour épuiser la liste des monuments anthentiques de Zé- IY"· LA· LA, dans une couronne de laurier.
nobie et de son fils, il nous reste à parler de leurs monnaies; B. Avec le titre d'Auguste.
ici nous n'aurons qu'à suivre l'excellent travail de M. de Sallet AYT 1< OYABAAAA80C ASHNO CEB. Têtelaurée.
(Die Fürsten von Palmyra, Berlin, !866), qui a soumis ces ~- Types· divers, avec la date LE.
pièces à une critique sévère, a écarté tout ce qui était faux ou
suspect, et a enfin réussi à expliquer la légende énigmatique Quant aux monnaies de Zénobie, on n'en connaît pas de cer-
des monnaies de Wahballath, qui avait tant tourmenté les nu- taines à légende latine, bien que leur existence soit probable;
mismatistes et qui avait donné lieu à de si singulières inter- les seules pièces qui soient à l'abri du soupçon sont celles qui
prétations. Je renvoie le lecteur au livre lui-même, qui est un ont été frappées à Alexandrie, et dont voici la description :
modèle de jugement et de critique archéologique, et je ·me
borne à indiquer ici les conclusions de l'auteur. CEITT. (ou CEnT 1M ou CEITT 1M 1 A ) Z H N 0 B 1A · CEB.
La légende des monnaies de Wahballath doit se lire sùr les Tête diadémée à droite.
pièces grecques :
If. Types divers, avec la date LE.
'l (o0),tOç) A (ôp·~),tO~) l:(Erritp.toç) Oùcd)c0.Àtx6o; 'A6·r,vo(ôwpoç) b(mx-
On ne connaît pas de monnaies certaines de Zénobie de l'an-
·m~o~ ) ,ccùi(oxp,X'twp), cr(-tpet"~''i"(Oc;) <Pw(p.ettCI)v);
née A, mais il est probable qu'on en découvrira.
Les trois inscriptions que nous avons données et les médailles
et sur les pièces latines : que venons de citer sont les seuls monuments authentiques de
la puissance de Zénobie et de \Vahballath. Ils prouvent d'une
VabalaLhus v(ir) c(onsularis) R(omanorum), im(perator), d(ux) façon d6finilive que, comme ~a mère et comme une foule de
R(omanorum). ses concitoyens, Wahballath ajoutait un nom grec à son nom
sémitique; et dans ce cas le nom grec est peut-être la traduc-
On voit que les deux légendes sont la traduction l'une de tion du nom palmyrénien, car Wahballath, I"\~:!m, signifie <<don
l'autre; mais que la légende grecque est l'original dont la lé- d'Alla th n, et il est fort possible que la déesse Alla th ou Alilat
gende latine est une mauvaise traduction. J'ajouterai seulement ait 6té assimilée à l'A théné des Grecs ; voyez M. de Vogüé,
aux observations de M. de Sallet que l'expression vir consu- lnscr. Palmy1·., nos 8, 13.
laris Romarwrum a son pendant dans la formule hmEÙç <p(l)- Les légendes et les rlates des monnaies montrent : 1 o Que
p.et{wv des inscriptions de Palmyre (no 2609). La légende étant '\\Tahballath ne frappa pas de monnaies, du moins à Alexandrie,
expliquée, voici maintenant la liste des monnaies certaines de pendant les trois premières années qui suivirent la mort de son
Wahballath, en laissant de côté les variélés sans importance: père. 2° Que pendant la quatrième année (29 août 269-28 août
270) et une partie de la cinquième, il frappa des monnaies, qui
I. :Monnaies latines, frappées peut-être à Antioche. impliquaient la reconnaissance d'Aurélien comme son suzerain,
A. Sans le titre d'Auguste. et sur lesquelles il prenait les titres de imperator et dux Ro-
;Î;_unorum.. 3° Que dans le courant de sa cinquième annnée
VABALATHYS YCRIMDR. Tête laurée à droite.
(29 août 270 - 28 août 271), il prit le titre d'Auguste, et cessa
1(.IMP AYRELIANYS AVG. Tête radiée d'Aurélien à de placer le portrait d'Aurélien sur le revers de ses monnaies;
droite; sous la tête, les lettres grecques A, B , r jusqu'à c'était l'assertion de son indépendance et le signal de la ré-
H , indiquant les différentes émissions. volte. 4° Qu'on ne connaît pas de monnaies de la sixième an-
B. Avec le titre d'Auguste. née, frappées à Alexandrie; d'où on peut conclure qu'avant le
IMC YHABALATHYS AYG. Tête radiée. 28 août 271, les troupes palmyréniennes sous le général Zab da
avaient été expulsées de l'Égypte. 5o Que les monnaies de Zé·
1(. YEN VS A VG ou YI CTORI A A VG, avec les types
nobie sont datées d'après les années du règne de son fils; et en
habituels.
effet les historiens s'accordent à dire qu'elle gouvernait au
nom de ses enfants. Trébellius Pollion se trompe lorsqu'il af-
IL Monnaies grecques, frappées à Alexandrie.
firme qu'elle gouvernait au nom de Tirnolaüs et d'Hérennianus;
A. Sans le litre d'Auguste.
Vopiscus en fait la remarque expresse (A ure lian., 38), et les
L lAC OYABAAAA90C A9HN YACP. Tête laurée et
monuments lui donnent raison. Il est possible, ainsi que le sup-
diadémée ; pas de date. pose M. de Vogüé (p. 33), que \Vahballath soit mort avant la
1(. AYT 1< 1\ AOM AYPHAIANOC CEB ·LA. Tête prise de Palmyre et que ses frères aient seuls figuré au triom-
laurée d'Aurélien. phe d'Aurélien, ce qui expliquerait l'erreur de Trébellius Pol-
2. lAC OYABAAAASOC ASHNO YAYTCPW • L~. lion; mais Zosime (1, 59), dont le récit mérite confiance 1 ne
Même tête. mentionne qu'~m fils de Zénobie, emmené par Aurélien à
606 PARTIE VI. SYRIE.

Rome. ()o Que dans la même année 27f, Zénobie prenait le Vl(X(.o) ••• Aîpcfvou -roü B·I)Àcrovpou -rou r . ...
titre de .IE6aur~ à Alexandrie, pendant qu'elle portait celui de • ou -rou ÈrrtxcxÀoufl.Évou B&À, Etç -rE Ëau-ro[ùç xrxt
~'l.crtÀtcrcrcx à Palmyre; d'où on peut conclur~ qu'aux yeux des -roÙç ixyovouç, p."l}v'r. E.etvotx0 -rou [ •• -r' l-rouç.
Palmyréniens les deux titres étaient équivalents.
Quant aux incidents de la guerre entre Aurélien et Zénobie, De la date en chiffres palmyréniens, il ne reste que le chiffre
la prise de Palmyre et la captivité de Zénobie, le retour d'Au- trois cents, et deux vingtaines; le tombeau a donc été construit
rélien en Europe, la deuxième réyolte des Palmyrénicns et la entre les années 340 et 400 de l'ère des Séleucides, et il est un
destruction de la ville par Amélicn, il est impossible de les faire des plus anciens qui existent à Palmyre. A côté de ce tombeau,
entrer tous dans la seconde moitié de l'année 27'1, comme le il y en a un autre, une tour sans ornement, qui porte une ins-
voudrait M. de Sallet. J'ai copié à Palmyre une inscription vo- cription palrnyrénienne, placée assez haut, et. dont je n'ai copié
tive datée du mois d'aoûi :H2 (Vogüé, n° 116); c'est la dernière que la date, l'année 345 ; il est probable que les deux monu-
inscription datée que j'aie rencontrée, et elle est nécessaire- ments sont à peu près contemporains.
ment antérieure au sac du temple par les troupes d'Aurélien;
d'ailleurs, si on tHevait encore des statues à Odeynuth et à Zé-
nobie en aoilt 271, on ne elevait pas encore être engagé dans
une lutte à outrance avec l'empereur. 2613.
Si on tient compte des exigences du climat, qui ne permet
Copie de l'auteur.- Groupe de tombeaux. au nord-ouest de la ville, du
guère de faire une campagne contre Palmyre à une autre épo-
côté du château arabe; sur une plaque encadrée. - Texte palmyré-
que de l'année qu'au printemps, il est difficile de placer le nien: Vogüé, n° 3J.
siége et la prise de la ville avant le printemps de 272. Il faut
ensuite laisser à Aurélien le temps de retourner en Europe, de To (J.v'fjfl.ÛOV '!OU'tO xcxt 'td Cl"1t~ÀEO\I cxù-ro\.i tf>xoaop.·l)crE\1 McfÀtJ.OÇ Mo-
battre les Carpes, si toutefois le récit de Vopiscus(Aurelian., 30) XEl~ou -ro~ l1ttJÀbap&xou, cpuÀ'ljç KÀtXuOtriôoç, a6't"0 xetl uîolç aÙ'ToU xttl
est exact, et de revenir en Orient [JOUr châtier la révolte des &oéÀ:pou dç -rEtp.·~v cx'twv(IXv, trouç e<q-r'.
Palmyréniens sous Achilleus ou Antiochos; c'est seulement
alors qu'il détruisit la ville et laissa piller le temple. Comme ce L'année 39i des Séleucides commence le i er octobre 7&. La
dernier événement est postérieur au mois d'aoùt 272, il faut mention de la <puÀ~ Iüe<uôtcf,, qui est omise dans le texte palmy-
probablement le retarder pour les raisons que j'ai déjà indi- rénien, est l'indication la plus ancienne que donnent les monu-
quées jusqu'au printemps de 273, bien que la ville ait élé prise ments SUI' l'influence romaine à Palmyre; car c'est évidem-
cette fois à peu près sans résistance. ment en l'honneur de l'empereur Claude que la tribu fut
Ce n'est pas dans un commentaire épigraphique qu'on peut nommée. Sur ies tribus de Palmyre, voyez no 2578.
examiner à fond taules les questions relatives à l'histoire de
Zénobie, ct aux campagnes des Palmyréniens en Êgypte et con-
tre Aurélien; j'ai voulu seulement mettre en lumière les faits
nouveaux et positifs que l'épigraphie et la numismatique nous 26!4.
font connaître; quant au détail des événements, je fr.rai remar-
quer que l'autorité de l'historien Zosime, le seul qui donne un Copie de l'auteur. - Wadi-el-Qebour, grand tombeau it cinq étages;
au-dessous de la niche qui décore la façade, et dans laquelle était la
récit clair et logique des faits, est confirmée par les monuments,
statue couchée du constructeur elu tombeau; vo~ez 1\f. de Vogüé, Ar-
et je renvoie le lecteur aux travaux si exacts et si consciencieux
chitecture de la Syrie centrale, pl. 26. - Corpus inscr. gr., 4:>04. -
de MM. de Vogüé et de Sallet. Texte palmyrénien : Vogüé, no 36 a, b.
Avant de passer à d'autres textes, il nous reste à àire quel-
ques mots des généraux Zabda et Zabbaï, qui firent élever les :Mv·l)tJ.ÜOv, rxt<.o'mov yÉpw;, <}>x.oÔo[J-"IJ<rE'I 'lof[J-ÀtX.O<; MoxEt[J-OU -rou xe<t
statues de Zénobie et d'Odeynath. Ils sont mentionnés par Tré- 'AxxllÀEluOU -ro\; Me<ÀlX.OU Et; 'tE ÉtXU'tOV :X.CXt u\ooç XIXt ~yyovouç, t-rouç oq·.''
bellius Pollion (Claud., H) et Vopiscus (Aurelian., 25), qui les [J-"I)Vt .:=..cxvotX<f).
\,...... " 1"'01

confondent ensemble; Zosime est le seul auteur qui assigne à L'inscription est répétée au-dessus de la porte du tombeau,
Zab da son 'éritable rôle, celui de général en chef, tandis que ainsi que le texte palmyrénien. Le tombeau est un des plus
Zabbaï commandait à Palmyre. M. de Vogüé (p. 35) montre beaux qui existenl encore à Palmyre.
très-bien comment Zab baï, que ses fonctions mettaient en La date correspond au mois d'avril 83.
contact journalier avec les Arabes, est seul mentionné dans
leurs traditions, qui l'appellent Zebba et en font la sœur de
Zeynab.
26!5.
Copie de l'auteur. - Wadi-el-QeLour, sous la niche qui décore la fa-
26!~.
çade d'un grand et beau tombeau, sur une plaque de marbre; voyez
Copie de l'auteur.- Wadi-el-Qebour, grand tombeau, près du no 26i4; Wood, pl. 55 à 57.- Corpusinscr. gt., 41J05.- Texte palmyrénien:
sur une tablette encastrée assez haut. - Le texte palmyrénien est à Vogüé, n° 37.
moitié emporté; je n'ai copié que cc qui reste de la date.
To !J-""flf!-Ûov lx.ncrcxv 'EÀa6·1)Àoç, 1\fcxvvcxioç, .Ioz'ltEtç, M&ÀtX.oç Oôoc-
To [J-V.I)tJ.El0\1 xal -ro Cl"1t~Àcxwv tJlX.OÔop.l"flCl"CXV 6(XÀÀcf6ou 't'Ou Mcxvvcxku 'tOÎ.Î 'J~ÀIX6~Àou D:O'to'iç Xllt uto'tç, l .. ouç ÔLu', p.·l)vO;
~ciÇw; 'Evl-rou Zcx6cfôou 9cxtp.e<'toç xcx~ Na66[6cxÀoç? Scxvôtxov.
SECTION VIII. PAT.l\1YRÈNE ET CIIALCIDÈNE. - II. PALl\fYRA. 607
La date correspond au mois d'avril 103. La formule initiale est analogue à celles des nos 2614, 262!.
L'intérieur de ce tombeau, la plus beau qui existe encore L'inscription no 2590 est relative au même personnage. La date
à Palmyre, est richement décoré, et donne une haute idée de la correspond au mois de novembre 171; mais dans le texte pal-
prospérité de la ville à r,ette époque; il renferme un grand myrénien il y a 493 au lieu de 483; la différence provient sans
nombre d'inscriptions palmyréniennes, qui accompagnent les doute d'une erreur du lapicide.
bustes de différents membres de la famille, appartenant à la
branche de vVahballath; ce nom y revient très-fréquemment.
Voyrz M. de Vogüé, nos 38 à 59.
261V.

Copie de l'auteur. -Groupe de tombeaux au nord-ouest des ruines;


~616. tombeau pris dans l'enceinte même de la ville; sur le linteau renversé
et fracturé à gauche. Le reste de l'inscription doit être dans les dé-
Copie de l'auteur.- Groupe de tombeaux au nord-ouest do la ,·ille; it combres. -Texte palmyrénien : Vogué, n° G5.
quarante mètres du mur d'enceinte, et à cent mètres du no 2613, sur
deux frag-ments d'un linteau renversés et 1t moitié enterrés. L'inscrip- TC> f-tV.fJ[J.E'tov -ro\., -rcc:pe ]wvoç ~xoaOfJ.'IjCl'!XV Z·IJvObtoç :x.r.xl l::.c!J-OU~Àoç
tion doit exister à peu ·près en entier, mais je n'ai pu en copier qu'une AYJout -rou 'Ioc:x.oM.lou [-rou l:oc11-ou~Àou d: -rElfJ.·t,]v A'ljout 'ltoc-rpo; ocÙ'twv,
partie, faute de moyens pour retourner les pierres. Au-dessus du grec, !XU'
' tOLÇ
- :X.OCL' OCOE
' .... ) ,'flOLÇ
- lW~
' ~ - X OCt\ UWVOtÇ
UlOLÇ ( - XIX 'L [::'("(OVOtÇ
' 1 E] 'tÇ 'tOV
' OC7t!XV'
" tiX
il y a quatre lignes de palmyrénien, dont je n'ai pu copier que quel- zpovov, f-t"'jVt Scxvot:x.l!i 'tOU y:x.cp' E't"OUÇ.
elues lettres.
La date correspond au mois d'avril 2'12. Dans le texte palmy-
Tio7tÀto~ AtÀtoç 'Ob:xtC('{o:; • • • • • • ..oju Noupe·1Àou -ro p.vYJp.Eiov
rénien, Zénobios s'appelle Zébeida. Cette famille était juive;
~x't"t]IJEV ~~a.l &cptÉpwcrav [~ocu·ri!J xcxl 'tO~ç v1Jo'tç, l't"ovc; 6xu', 1-'-·r1voç
sur la colonie juive établie à Palmyre, voyez les notes de M. de
.=,xv ô[ L:X.OU,
Vogüé, nos 13 et 63, et Dérenhourg, Essai sur l'histoire et la
Le fragment de palmyrénien que j'ai copié et que j'ai repro- géographie de la Palestine, I, p. 22, 224.
duit en caractères hébraïques dans le texte épigraphique, afin Dans cette inscription, ainsi que dans quelques textes du
d'en indiquer la position, est le commencement du texte sémi- Haourân, j'ai remarqué que la lettre 1 était accostée de deux
tique ct montre qu'il ne manque que trois lettres de grec au points ·t·; serait-ce là l'origine du double point diacritique
bout des lignes. qui distingue la lettre i dans l'alphabet arabe, ou bien faudrait-
La date correspond au mois d'avrili t 8, c'est-à-dire à l'année il y voir un tréma? Voyez nos 2353, 2692, etc.
qui suivit l'avénement de l'empereur Hadrien, qui, au moment
de la mort de Trajan, était légat de Syrie; 'O()cua.vo:; avait sans
doute reçu de lui le droit de cité romaine.
2620.

Copie de l'auteur. -Sur un fragment d'architrave, mutilé aux deux ex-


trémités et gisant sur le sol à trente m ètres au nord de l'inscription
2tH7.
de Zénobie (n° 26{ 1). Cette pierre, qui provient d'un monument fu-
Copie de 1\L de Vogü(·.- Wadi-el-Qebour, it l'entl'ée du côté de la ville; néraire, n'est plus à sa place originaire. - Texte palmyrénien: Vo-
tombeau formé d'un grand cube de maçonnerie, sur lequel étaient güé, n° 66.
couchées deux grandes statues de pierre. Je n'ai pas retrouvé cette
inscription, qui été copiée par M. de Vogüé en 1853. Voyez l\L de Vo-
To !;,v·r1!J-Eiov EX'tlcrav 'IouÀto:; ?l
Aôp~Àtoç <Pecp&t)w),oç 'A6YJcx:x.&6ou

güé, Inscript. de Palmyre, n° i.


<Pëcp!Xbt;l),ov cou 'A.6·r1Ctxctbou TOU ~7ttXcxÀoul-'-lvou N[ebCtb&Àou Écxu-r0 xocl.
utoïç] X.!Xt liÎCJ)Voiç xcù ~novot; e.l~ 'to r.cxpa7ta.v, Aôôuva.(~) 'tou 6x.rp'
1\.caÀ&fJ.ELÇ [o) :x.ocl Z'ljvofJtoç Atpcfvou Mo:x.tp.ou 't'ou Atp&vo[ u] ••••• E't"OUÇ,
, 1= 1 [
E'tOUÇ .,u f-t'ljVOÇ
'
,•,,,
J'ai donné dans le texte épigraphique le commencement du
palmyrénien, afin de montrer ce qui manque à la fin de la pre-
Je soupçonne que la lettre 0 a été transposée clans la copie
de l\L de Vogüé. mière ligne du gl'ec.
Le stratége mentionné au no 2597 était probablement le frère
L'inscription no 2586 concerne le même personnage.
de Réphabolos. La date correspond au mois de janvier 218.

2618.
262t.
Copie de l'auteur. - Wadi-el-Qebour; au milieu du wadi, tt moitié
chemin entre les tombeaux d'Elabélus et d'lamblichus, sur un grand Copie de l'auteur. - Sur une grande pierre, servant de linteau à la
linteau gisant sm· le sol, et provenant d'un tombeau ruiné.- Texte porte du village de Thadmor. - Corpus inscr. gr., 450/. - Teïte
palmyrénien: Vogué, no 63. pahnyrénien : Vogué, no ~1.

- ' Ea'
T o' :X.'t"L'' :l"f-tOC Tou•o , t"LV octwvtoç
'' ' Toccpoc;
'tELf-t'lJ, ' "
• EX'ttasv zocooetCt'0·'lç
po:- - •ou~ Toccpsc•>voç
'f'o !J·V'Ijf-ttov ~ "
ex.-:ta-ev ~~ '"'
sç ~
tctwv ~ 1
~ë7t'rL!J.toç
Ooa(va6oç, 6
'

Z:.c6otÀiX -rot; 'IC<ooociou dç Tet:;.1rJ ocùtou :x. oc!. utwv .:x.oc't. utwvwv e\ç -ro 1tocv- ),'l.f-t7tpouT:Jç cuvxÀ1iT[ t:x.oc;J, A\pcfvou OùocbÛ,Àcf6ou -rou NC(crwpou octhi!)
-rÙ{ç, :;.·ljvt dd(r 't"OU y1ru' {-.ouç, 1 -~ X.C(t UlOtÇ C(tJ't"OU xa.l UÎWVOtÇ ElÇ 'tO 'ltCXV'tEÀÈç, OCt~lVlOV UlfJ.~V. •
608 PARTIE VI. SYRIE.

Ce tombeau a été construit par le premier Odeynath, père de 2626.


l'Odénat des historiens; voyez les notes du no 2600. Je ne crois
pas qu'il y ait jamais eu de date; j'ai noté que l'inscription était Copies de Halifax (Philosophical Transactions, 1695, XIX, p. 101) et de
Wood, no 27. - Dans un édifice en ruines, sur une petite colline du
complète, telle qu'elle est.
côté oriental des ruines. - Otelli, 513. - Malgré mes recherches,
je n'ai pas pu retrouver cette inscription.

Hepat·ato ]res orbis ct propagatores generis humani d(omini)


2622.
n(ostri) Diocletianus [et l\faximianus invicti]ssimi imp(eratores) et
Copie de l'auteur. - Sur trois fragments d'architrave, au milieu des Constantius et Maximianus nob(ilissimi) Cres(ares) castra felicitet·
ruines d'un grand édifice à trente mètres du temple hexastyle; lettres condiderunt, l cul' a]nte Sossiano Hieroclete v(iro) p( erfectissimo)
ùe quinze à vingt centimètres. -Corpus inscï'. gr., 4508, 41>09. - prres(ide) provincire, d(evoto) n(umini) m(ajestati)q(ue) eorum.
Texte palmyrénien : Vogué, no 71.

To !J.V''lfJ.E~ov -rou't''l xoùl &qaipcllcriX vio'tc; xtXt &o)vo'tc; otp<ro:al, E1tl


(x:rt'iiX
Le camp construit par Dioclétien est sans doute celui qui, un
-r<;J Xn~ p.YJÔÉVCX -rpo1tOV XOl\IWVOV c'lèrco'l; 7tpoa),IXbEtV, xa['t'~ 't'O yqpetp.-
siècle plus tard, était occupé par la première légion Illyrienne
(Notit. Dignit. Orient ,; cap. 3i). Sossianus Hiéroclès, qui n'est
p.Év~\1 ••••
pas mentionné ailleurs_, que je sache, était pr;eses ou gouver-
J'ai ajouté au texte épigraphique les deux premiers mots du neur de la Phénicie Libanésienne, à laquelle appartenait Pal-
palmyrénien, pour en montrer la position; si la ligne de pal- myre; cette province, établie par Dioclétien, était un démem-
myrénien avait la même longueur que celle de grec, la lacune brement de l'ancienne province de Syra-Phénicie, constituée
à la fin du grec ne serait que de deux ou trois lettres; mais ce par Septime-Sévère.
n'est pas probable. Il y aYait sans doute encore la date qui se
trouvait à la fin du grec et au commencement du palmyrénien.

2623.
III.
Copie de l'auteur. - Wadi-el-Qebour, à vingt pas du no 26f 8, sur un
linteau très-orné, gisant sur le sol. Inscription très-mutilée; il ne
reste qu'une douzaine de lettres du palmyrénien. ROUTE DE PALMYRE A HOMS .

• . . • • • vt]oic; x!Xl vtwvo"ic; XIXt Èyyovolc; ~pcmn • . .••..


mxp~ 'to ÈÇov o[~<p ô)~1tO'rE -rpomp cX1t1XÀÀo-rplWtriX\ -.o cr .•.•• 2627.
. . • • . . ..•..•• -rou -r]ot<pou crt ••••..•...•••..
Copie de l'auteur. -Dans le désert, à trois heures et demie de PalmJrre,
sur la route de Homs, se trouvent trois grands autels à quelques pas
l'un de l'autre et de dimension pareille. Sur celui qui est à l'est du
2624. groupe, il y a un grand foudre, et une inscription grecque et palmyré_
nienne; sur celui qui est à l'ouest, il y a aussi un foudre, et la même
Copie de l'auteur.- Wadi-el-Qebour, à l'est du no 2614; l'inscription
inscription, sauf une variante dans le palmyrénien; sur le troisième
est sur le linteau de la porte, dont le milieu a été brisé. - Texte pal-
myrénien :Vogüé, no 70. autel qui est brisé, l'emblème paraît être différent, mais ce qui reste
de l'inscription est la répétition des deux autres. - Corpus insct. gr._,
Aî i.v -r~ ~IXÀtÔl E~xovo:ç M(oxdp.ov xal @cxlp.~ xcx't Bcxto&: 'tov] '.EÀtXcrcrcx 4500. -Texte palmyrénien: Vogüé, 124.
-rou J.:tXE3Ei: -rou ,EÀl cxcrcrcx, xocl] 'EÀ1Xcrcr~ xa't 'Oy~Àou XIXt J.:ocEoo:[r: xtXl 'tou
L\lt ù~[cr-.~) xcxllm1x6~) 1) 7rOÀtc; EÙJ..~V.
oEi:voç -rou-.ou Moxdp.ou ], xcxl 'EÀcxcrcrcx -rou[• Jou [@tX ]t[p.~, xcxl] ••• ivou
"'E-.ou; Exv', L\Ùcr'tpou lXX.', È7rt clpyupo-.etp.twv Zo:t5s[oou E>rxtp.ocxp.É-
[XtXt] Moxdp.ov [-.ou-rou Bon3cx J ~uÀ~ç Mcx66cxbwÀ J(wv ?, [J-l)Vbç L\E(ou 't'Ou
ôou xcxl l\lox(p.ou 'I~ptl)wÀÉou~ xrtl ,l1Xpcdou Noupt5·~),ou xrtl 'Avc:ivtÔoç
YI·. {,ou[ç.
1\fo(Àx_ou.
La restitution de ce texte a été faite par M. de ·Vogüé d'après
le palmyrénien. La date correspond au 2f mars 1f4; le texte palmyrénien est
daté du 21 du mois Adar, ce qui prouve la parfaite coïncidence
des mois palmyréniens avec ceux du calendrier macédonien
2625. usité en Syrie; voyez les notes du no 2571 b. L'inscription est
Copie de l'auteur.- Wadi-el-Qebour, à vingt mètres du mur d'enceinte antérieure à l'érection de Palmyre en colonie romaine; les
de la ville, sur un linteau à moitié enfoui devant une grande caverne. éponymes sont ici les trésoriers de la ville, comme dans quel-
La fin des lignes est sous terre; le palmyrénien est très-mutilé. ques cités grecquf's.
To G7t'~Àcuov 'tOU 't'IX:pcxtWVOÇ wpuÇEv XIXt ~)X000fJ-1JO'E',' è; ~o([ W\1 0 ôëtvcx
€cxu•0J 'tE xrxl uto'tc; x~Xl vttdVOtÇ XIXt Èxy[ ovotç ••••
SECTION VIII. PALMYRÈNE ET CHALCIDÈNE. - V. RÉSAPHA. 609
t~xooop.1JaEv xocl -r~v xÀlv11[ v] €~ îô(wv àvi61JXEV , l-rouç ep.u', fJ-1JVOÇ
2628.
Awou.
Copie de l'auteur. - A cent cinquante pas des trois autels, sur un tron-
1;on de colonne, qui a l'aspect d'une borne milliaire; au-dessus de l'ins- La date correspond au mois d'août 134. Agathangélus était
cription, on distingue les traces d'une autre inscription grecque plus originaire d'Abila de la Décapole, qu'il ne faut pas confondre
ancienne, ainsi que les lettres D N d'une inscription latine. Le reste avec Abila de Lysanias, et qui était située dans les montagnes
de l'inscription de Zénobie doit se trouver sous terre, mais je n'avais
entre Dér<ât, l'ancienne A draa, et la vallée du Jourdain. Le
avec moi absolument aucun moyen de dégager le bas de la borne.
texte palmyrénien qui accompc1gne le grec a été commenté par
·r,.~p aw l•1Jp[cxç .Im'ttp.tiic; Z1Jvo6(occ; ..-ljc; ),cxp.7rpo-r!l-r1Jc; ~ocatÀtacr1Jç, M. Lévy (loc. cit.). Ritter (Erdkunde; XVII, p. 1441) cite un
p.·r,-rpo[ç
•••••• passage d'Étienne de Byzance, d'après lequel l'ancien nom de
Tayibeh serait 'fybre ou Hadrianopolis; mais il m'a été impos-
Sur cette inscription, voyez les notes du n° 2610. sible de le retrouver. Cicéron (ad Famil., XV, 1) mentionne un
endroit appelé Tyba, qui élait peut-être situé dans la Palmy-
rène : Pacorum cum permagno equitatu Parthico transisse Eu-
2620.
phratem et castra posuisse Tybœ, magnumque tumultum esse
Copie de l'auteur.- Dans le désert, à cinq heures et demie de Palm~re, in provincia Syria excitatum. Le nom actuel paraît purement
sur la route de Homs, sur une borne milliaire; les inscriptions sont arabe.
frustes et une partie du grec doit être caché sous terre.

a. . ..• DioJc[l]etiano c[ oJl(onia) Palm(yra)


b. . ... pE •• -rou -rt'to ~? l.v'ttÔzou ••....
Cet Antiochos est probablement celui que les Palmyréniens
revêtirent de la pourpre, lorsqu'ils se révoltèrent contre Auré-
lien, après la première prise de la ville. Antiochos et Apsœus,
dont nous avons parlé plus haut (n° 2582), sont mentionnés
tous les deux par Zosime (1, 60, 61), l'auteur le mieux in- RÉS ."-PHA
. QUJE ET SERG1011 0LIS
formé au sujet des événements de Palmyre. L'un ou l'autre doit
(RISAFFA).
être l'Achilleus mentionné par Vopiscus et qu'il appelle parens
Zenobia: (Aurelian., 31). L'autorité de Zosime est confirmée
par un passage de Polemius Sylvius, qui écrivait au milieu du
cinquième siècle, et qui donne une liste de tous les empereurs 2631 a.
et tyrans depuis César jusqu'à Théodose. On y lit: Sub A ure-
Copie de Halifax, Philosophical Transactions, 1690, XIX, p. 1:1.0. -
liano Victorinus, [Va ]bala[ titus] et mater ejus Zenobia, -vel An- Dans les ruines de l'église d'un monastère. - Corpus insCI'. !]!'.,
tiochus (Mommsen, Polemii Silvii Laterculus, Abhandlungen 8829.
der Sachsischen Gesel!schaft der Wissenschaften, III, f853,
p. 243). 'E,.l .I~py[ou imaxo('ltou) 't'OU O'UVyEv(otiç) Mocpwv(ou 'tOÜ zwpmt-
Si j'avais connu l'importance de cette inscription, lorsque je axo(7rou).
l'ai copiée, j'aurais peut-être pu en tirer meilleur parti.
Ptolémée cite 'P·~acxrptx parmi les villes de la Palmyrène (V, 15,
24); dans la table de Peutinger, Risapa est ~ne slation de ~a
2630. route de P:ümyre à Sura sur l'Euphrate. La ville .rut restauree
Copie de l'auteur.- Dans le désert, autre Lorne, à six heures et demie par Justinien, qui l'appela Sergiopolis, en souvemr du martyr
de Palmyre, sur la même 'route. Inscription très·-fruste. Sergius (voyez les notes du n° 1 ~1.5);. elle est assez sou~e.nt
mentionnée par les historiens ecclesJastJqu~s et dans ~es recits
On ne peut rien tirer de cette inscription.
des guerres entre les Ghassanid~s et l~s ~:mc~s de J:llra. Ser-
giopolis ne figure pas dans les hs~es d ~~e~ocles, mais les actes
des conciles montrent que cette VIlle, amst que Sura, apparte-
nait à la province d'Euphratesia et non à la Phœnicia Libane-
IV. sia · cette dernière province comprenait le territoire de Palmyre,
mais n'allait pas jusqu'à l'Euphrate, tandis que l'Euphratesia
TAYIBEH. comprenait la longue zone de territoire qui s'étend le long du
fleuve depuis Sura au midi jusqu'à Samosate et Zeugma au
2631. nord.
Selon Halifax, le seul voyagem· qui ait visité les ruines de
Cop1e de 1\l.le Dr Lév-y, d'après un moulag-e, Zeitsclwif~ D. j}f. G:, 1861, Risaf{a, et qui ne put guère s'y arrêter, elles se corn posent
p. fi16. -Sur une pierre, autrefois encastrée dans le mur de la mos-
d'une enceinte rectangulaire, contenant plusieurs édifices. Les
quée, maintenant déposée au Musée Lritanniquc.-Corp. inscr. g1'., 1450.
Arabes de la tribu des S'ba<à m'en ont. souvent parlé et m'ont
âtt p.ay(a'ttr xEpocuvt~J, fndp aw't1Jpte<ç Tpoc(lavou) 'Aoptavou ~ab(e<- offert de m'y conduire au printemps, à l'époque où leurs cam-
c-.o'C) -rou xup{ou, 'A ycx&&:vyEÀoç 'AbtÀ"'JVOç 't~ç dExcmoÀEoç -r~v xcxp.Épav pements sont répandus dans tout le ùésert entre Thadmor et
E'ULICATIO:'il OES INSCRJPTIONS, T. Ill. 77
6!0 PAR'l'IE VI. SYRJE.

l'Euphrate. Risaffa est ·à deux journées de marche de Thadmor stations de cette voie existent encore et les noms que les Bé-
et à quatre heures environ du fleuve. douins donnent à leurs ruines sont les noms qui figurent dans
Sur les x.wpm(axo7t'ot, voyez le Glossaire de Du Cange. l'Itinéraire d'Antonin. Le district tout entier attend encore un
explorateur; l'excursion ne présente aucune difficulté pour un
voyageur habitué aux Arabes et aux mœurs du désert; c'est
probablement d'Alep qu'il faudrait partir, et c'est là qu'il se-
rait le plus facile de faire des arrangements avec quelque
scheikh influent; comme pour toutes les courses dans le dé-
sert, le printemps serait la meilleure saison. Il faudrait en
VI. même temps examiner les deux autres voies romaines qui al-
laient, 1o de Chalcis à Épiphania (Hamah) par Arra (Ma•arret-
ROUTE DE P.t\.LMYRE A SALAMIÉ. en-Nomân) et Cappareas; 2° de Chalcis à Apamée (Qala<at-el-
Mudik), par Temmelisus ou Teumessus.
La ville dont Salamié occupe l'emplacement n'est mentionnée
2632. que dans l'Itinéraire d'Antonin, sous le nom de Salami nias, et
dans une notice ecclésiastique du temps de Léon le Philosophe,
Copie de l'auteur. -Dans une gorge du Djébel-Bélâs, à douze heures sous celui de IrxÀcftJ.tetç (saint Paul, Geograph. sacra, p. oO) ;
de marche de Salamié~ sur un bloc de pierre~ auprès de quelques elle appartenait à la Phénicie Libanésienne.
fragments de grosses colonnes. Les r·uines de la ville sont assez étendues, mais presque en-
tièrement de l'époque byzantine ou des premiers siècles de
lm p. Ca Jesar, di vi Hadriani f(ilius), di vi Traiani Parthici nepos, l'islamisme; je n'y ai remarqué aucun édifice contemporain du
divi Nervre [pronepos, T. Aelius Hadrian us Antoninus Au- haut empire. La principale construction est un grand fort ou
gustus •.•.••. caravansérail, de forme rectangulaire, muni de quelques tours
carrées, et construit vers le temps des sultans éyoubites; l'in-
Il y avait là probablement un corps de garde ou un refuge
térieur est plein de maisons, et c'est là que réside le scheikh de
pour les voyageurs, avec un réservoir; car c'est là qu'a toujours
Salamié, avec quelques familles qui se soutiennent difficile-
passé la route des caravanes allant de Salamié et de K innes1'În à
ment contre les exactions des Bédouins et s~ plaignent amère-
Palmyre.
ment de l'abandon où les laisse le gouvernement turc, qui
entretient cependant une assez nombreuse garnison à Hamah.
C'est pitié de voir ces belles et fertiles plaines aux mains d'un
pareil gouvernement.

VII.
2634.

SALAMINIAS (SALAMIE). Copie de l'auteur.- Dans le haut d'une tour du fort, du côté de l'ouest;
inscription encadrée.

2633.

Copie de l'auteur.- Sous la porte d'entrée du fort; inscription mal Il y a sur la pierre tJ.VLcr6m.
gravée.

•H 7t'IJÀ]"Il xrû?î [cr]7tloJuô~ -rou oc;[t]w•&-rou 7iEptoô( EuTou) Iepy(ou xè


2635.
Kvpou oîxovÔtJ.ou y€yovev. ·t-
Copie de l'auteur. - Dans le mur d'une cabane ; grandes lettre!:..
Sur les mptoÔEuTcd, voyez les notes du no 201. 1..
Salarnié est située à six heures à l'est-sud-est de Hamah et à •••• El7tev K(r)pw)[c;J 1rpo[c; ÔtJ.&ç·
huit de Homs, sur la lisière des déserts de la Palmyrène. Au- 'l~y] t7'J EÎ!J-t o 0Eoç 'A[Gprx-
tour du village s'étend une plaine fertile et abondamment CX!J.
1 J 'I O'C1 tX 'I IXXC.do,e 0, a~EO, [ Ç
1

pourvue d'eau; limitée vers l'est et le sud par le désert, cette ô]tJ.wv oo vexpwv ••••
plaine s'étend presque sans interruption jusqu'à Alep; on y
trouve de l'eau à peu près partout et le sol se couvre tous les Ce passage est emprunté à l'Évangile selon saint Matthieu,
ans de riches pâturages, qui ne servent qu'aux Bédouins du dé- ch. XXII, v. 31., 32, où on lit: llEpt o~ T~c; &vcxcr•cicrEwç -rwv vsxpwv
sert. Ce district est l'ancienne Chalcidène, renommée dans l'an- OUX aveyvW't'S 'tO f..rlJVEV
' n' U!J.W
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U7t'
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O 't'OU~ aOEOU~ 'AE'yo V.,..oç . 'E
-__.y(JJ Etp.t o~ aUEOÇ
1 ' '

tiquité pour sa fertilité, maintenant complékment abandonnée 'A6prx~!J. XCXt o@EOÇ ' '1 O'CXIXX1 ' ~ a ' 'l e. 1 ' "
Xett o ~EOÇ CXXC.ùO' OUX SO''tLV o ~EOÇ ~EOÇ ~ a ' a '
ou livrée aux troupeaux des Arabes nomades. Elle était tra- vo.xpwv &XM: ~wv-rüw.
versée autrefois par la voie romaine de Bérœa (Alep) à Émèse
(Homs), passant par Chalcis (Kinnesrîn), Androna (Andrein),
Seriane (Seria ou E:.ri) et Salaminias (Salamié ). Toutes les
SECTION VIII. PALM.YRÈNE E1' CHALClDÈNE. - IX. ANDRONA. 6H

2636-2637. IX.
Copies de l'auteur. -Dans le mur extérieur du fort, du côté du sud; it
côté d'un rinceau de pampre. ANDRONA (ANDREIN).
Fragments insignifiants.
2637 b.

Copie des mêmes, Seller, Antiquities of Palmym. - Corpus insct. gr.,


8843.

VIII.
D'après le récit des voyageurs anglais, les ruines d'Andrein
BRIADÎN. ou Andrîn sont assez étendues, et contiennent deux ou trois
églises chrétiennes. L'ancien nom de la ville est Androna, et il
ne se trouve que dans l'Itinéraire d'Antonin, comme station de
2637 a.
la voie romaine de Chalcis à Salaminias; voyez les notes du
Copie des voyageurs anglais Lanoy et Goodyear, qui visitèrent Palmyre
no 2633. Androna appartenait à la Chalcidène.
en 1678 (Philosophical Transact. and Collect., III, 2e partie, p. 489).
-Sur une pierre tt moitié enterrée. -Corpus inscr. gr., 4510.
2637 c.
'Aqnspt~8·r, CI.(J-Cf ~-roue; MCJ.-r~pvou
1
A[ûa]uv[ oc ](ou TOU
C/.
1
ot& x.ocll ll]cht-
7rOU xocl Mcf[p]xou x[ cxl •••••. Copie des mêmes, dans les ruines d'une ancienne église.- Corpus inscr.
gr., 8874.
Briadîn est une petite localité en ruines, qui n'a été visitée,
à ma connaissance du moins, que par les voyageurs nommés
+ EûÇcfp.evoç Èy6) '[wcfwY}Ç È-rr~Tux_[ ov J xcx1 eûx_cxptcr•wv '"tr 0 (e)0
-:tpocr~v(e)txcx
fmsp 'twv &p.cxp•twv p.ou. ·
ci-dessus, lors de leur voyage d'Alep à Palmyre, par Androna
(voyez no 2637 b); elle est située à environ six heures de marche Il y a probablement è-rr~ .. uxrx sur la pierre; nous avons déjà
au sud-sud-est de cette dernière ville. rencontré plus haut la forme ~ve1x(X pour ~veyx(X (n° 2557 c), et
L'année 541 des Séleucides commenee le 1. cr octobre 229. plus loin nous trouverons ~),Ocx pour ~À6ov (no 2670 ). On trouvera
dans le Corpus inscriptionum grœcarum (n° 5 8928 à 8931)
quatre fragments de sentences pieuses, provenant des ruines
de la même ville.

77.
SECTION lX.

'
CASSIOr.riDE ET APAMENE.
(Les localités comprises dans cette section appartenaient à la deuxième Syrie, détachée probablement sous Dioclétien de la pro-
vince de Cœlé-Syrie ou Syrie proprement dite; une partie de la Cassiotide était comprise clans la première Syrie. Voyez le
Mémoire à la fin du Yolume.)

I. L'année 85! des Séleucides commence le i er octobre 539, et


la troisième indiction, le i er septembre de la même année; la
date correspond donc au mois de mai 540.
EPIPH A NEA ou HAMATH (H AMAH). Kéfarbou est un petit village chrétien, situé à une heure et
demie de llamah, vers le sud-ouest.

2638 .
Copie de l'auteur. -A la grande mosquée, dans le mur extérieur don-
nant sur un petit jardin, il y a une fenêtre cintrée, qui appartient à
une construction antérieure; autour du cintre l'inscription suivante IlL
est gravée en relief et très-bien conserYée.

IJ URBAH.
C'est-à- dire
2640.

Copie de l'auteur.- Sur une petite stèle ornée d'une aigle éployée.
L'inscription ne doit pas être antérieure de beaucoup à Ja
conquête musulmane; quant à la date) qui paraît être expri-
mée en années et en indictions, je ne puis rien en tirer, bien
que les lettres soient bien conservées. L'année 427 des Séleucides commence le t er octobre 115.
Cette inscription est la seule que j'aie pu découvrir à Durbah est un village abandonné, situé à environ six heures
Hamah. de Hamah vers le sud-ouest, sur le chemin de Qatat-el-
Hosn; on y remarque un grand tombeau musulman avec un
dôme blanc.

II. 2641 .

Copie de l'auteur. -A la mosquée ou ziaret; sur une pierre brisée


KÉFARBOU. des deux côtés, mais complète en bas .

• • • • • • • toc; 'Avo-rcD,t(o)c; 't'pt •••••


• • • &nv ]Éwcrev P.1JVt llavÉ!J.OU ••••
2639.

Copie de l'auteur.- Au-dessus de la porte J' une maison;


inscription bien conservée.

+ "'AvEÀ6EV !J.'Y)Vl 'Ap'tl)IJ."flO'tO\J 'tOU etvw' É"t'OU~ 1 tv3(tX.'ttWVoç) y'. +


SECTiON IX. CASSTOTIDE ET APA?ti'kNE. - VI. EL-BARRA. 6{3
dans celle de Rome : cent,urioni quarto, mais centurioni
~642.
quarta cohorte; tel est du moins lJavis de M. Mommsen, si com-
pétent en pareille matière. Sur la hiérarchie des officiers légion-
Copie de l'auteur.- Sur une grande pierre renversée; naires sous l'empire, il faut lire les observations de Henzen
lettres en relief de 15 centimètres. (loc. cit.).
A la première ligne, on pourrait aussi lire : Stratonis ~lio.
Inscription de basse époque, où on ne distingue que les Les lettres DD, qui précèdent le mot heres) sont obscures;
mots Ôtxeoauv"')' x( a~) awt"flpta(c;. l'explication ordinaire serait dedicavit, mais ce mot ferait dou-
ble emploi avec posuerunt à la fin de l'inscription; je serais
tenté d'y voir une expression comme ex dodrante, héritier
pour les trois quarts.
La voie romaine d'Émèse à Antioche passait à Apamée; au
nord de cette dernière ville elle suivait la vallée de l'Oronte, où
lV~
on la voit encore, notamment entre QaZCât-el-Mudîk et le vil-
lage de Hawa:;ch (Porter, Handbook for Syria, p. 6l9); il y a
LARISSA ( QAL'ÂT-SEDJAR ). là plusieurs bornes milliaires encore en place, dont les inscrip-
tions n'out jamais été copiées; j'avais l'intention d'aller les
examiner, mais les circonstances m'en ont empêché et je les
recommande aux premiers voyageurs qui visiteront cette por-
2642 a.
tion de la Syrie.
Copie de Burckhardt.- Sur un autel.- Corpus inscr. g1'., 4477.

Bepvottavoc; Bctpvii &rrèp KÀeovetX'lJÇ -r~c; ~op. vou, ·ruvatxo; a~'tou, 'ie-
p7.crcxp.Év'1]; Èv 'tl!> tocp' l'tEt civÉG"'JXEv.
YI.
L'année 0:14 des Séleucides commence le ~ter octobre 202.
Je n'ai pas retrouvé cette inscription à Qal'dt-Sedjar, et je EL-BARRA.
n'ai pu en découvrir aucune autre.

2644.

Copie de l'auteur.- Sur le mur extérieur d'une maison anttque, au~


v. dessus de l'ouverture par laquelle on versait le raisin dans le pressoir,
en grandes lettres. -Voyez Bibliotheca sacm, 1848, p. 592. - M. de
Vogüé, Architecture de la Syrie centrale, pl. 35.
APAMEA (QAL'ÂT-EL-MUDJJ{). 1
Nectat·eos snccos, Baccheia munet·a cernis,
Qure bilis genuit aprico sole refecta,
~643.
Bitis est pour vitis.
Copie de l'auteur.- Dans le ùlUr extérieur du château arabe, du côté El-Barra ou EL-Bâra est situé au milieu d'un massif monta-
de l'ouest; l'inscription est bien conservée, mais placée un peu haut; gneux bor.1é à l'ouest par l'Oronte, au midi par la plaine
au-dessous des lettres D. M, il y a un buste martelé.- Voyez Riblio-
d' Apamee, à l'ouest par la route des caravanes de Hamah ~
theca sac·1'a de New-Yo?'k, vol. V, 1848, p. 92.
A lep, au nord par la grande plaine d' Edlip, eL parsemé de rm-
D (is) M(anibus). Septimio Zeno[ni], Strato(nicea), [m]il (iti) le- nes, presque toutes de l'époque chrétienne et présentant un
g(ionis) II Par·t(hicre) [S]everian(re) [p(ire)] f(elicis) f(idelis) reter- très-g1·and intérêt. En effet, elles sont les monuments d'une
(nre), (centurioni) nona pri[n(cipi)] posteri (ori). Vixit ann(is) LIIIJ, société chrétienne riche et civilisée, qui est venue s'établit• dans
militavit ann(is) XXII. li'l(avjus) Jul (ius) Maximus (ex) d(o)d(mnte)? ces montagnes, soit pour y chercher la tranquillité et fuir Je
eres, Mucianus legatar[ius], b(ene) m(erenti) p(osuerunt). bruit d'Antioche et des grandes villes du littoral, soit seulement
pour y respit·er pendant l'été un air plus pur. Il n'y avait pas là
Sur la deuxième légion Parthique, voyez les notes du no 2279. de villes proprement dites, bien que les ruines d'El~ Barra soient
Henzen a publié une inscription, trouvée à Rome et relative à fort étendues; on ne voit pas un édifice public, sauf les églises;
un autre centurion de la même légion (Annal. Instit. Archeol., pas de portiques, de théâtres, de stades; rien que des maisons
!858, p. 28, sqq.) : A1~relio Victorino mil. leg. Il Parth. Seve- d'habitation spacieuses, avec de nombreuses dépendances et un
rianée P. F. F. AeternéEJ 1 Jill pil(o) post(eriori). On voit enclos qui était planté de vignes et d'arbres fruitiers. Ce sont
qu'elle est contemporaine de la nôtre, avec laquelle elle a une des lieux de villégiature, de tranquille retraite, de recueille-
grande analogie; seulement il y est question d'un pilus poste- ment religieux; il n'y a aucune trace de la vie publique de l'an-
rior au lieu d'un princeps posterior, et le numéro de la cohorte tiquité, pas un décret du sénat et du peuple, pas une inscrip-
est en chiffres au lieu d'être écrit en toutes lettres : nana sc. tion honorifique, seulement quelques sentences pieuses et
colta7'le. Notre inscription montre rlonc qu'il ne faut pas lire quelques courtes inscriptions funéraires; encol'e la grande ma-
6:14 PARTIE VI. SYRIE.

jorité des tombeaux ne porte-t-elle qu'une croix et rien de plus. eelui du Djebel- CAla et celui du Djebel-Sém·an, contiennent
D'un autre côté, les monuments annoncent une société riche; une foule de ruines semblables à celles d'El-Barra. Nous en
car tout a été construit en bel appareil, en pierres de grande avons compris les inscriptions dans une autre section, parce
dimension, et quelquefois l'ornementation n'a pas été épar- que le district oü on les rencontre se rattachait administrati-
gnée, surtout sur les tombeaux. Les édifices appartiennent vement à la province d'Antioche et parce qu'elles sont toutes
presque tous au cinquième et au sixième siècle; il n'y a pres- datées d'après l'ère particulière à cette ville, tandis qu'à
que rien d'antérieur au christianisme, ni de postérieur à l'isla- El-Barra et dans les environs, ainsi que dans le reste de la
misme; le district tout entier paraît avoir été abandonné -lors deuxième Syrie, on avait conservé l'usage de l'ère des Séleu-
de la conquête, et il n'est habité maintenant que par un petit cides. Au surplus, l'épigraphie de toute cette partie de la Syrie
nombre de musulmans. La vigne, l'olivier, le figuier, le noyer, est fort pauvre; Jes grandes villes ont été détruites et rebâties
prospèrent dans ces montagnes, dont l'aspect général est assez tant de fois qu'on n'y trouve que peu de vestiges d'antiquité;
aride, parce qu'elles sont formées de calcaire blanc, mais qui dans les montagnes au contraire, où les ruines sont d'une
recèlent partout, dans les vallons, les creux et les interstices des étonnante conservation, il ne paraît pas y avoir eu de cités
rochers, une terre rouge d'une grande fertilité; on n'y ren- proprement dites, mais plutôt des villages ou des groupes
contre presque pas de sources, mais les citernes sont nom- d'habitations, bâtis sur un territoire qui dépendait du domaine
breuses; elles ont toutes été creusées dans 1'antiquité, et quel- d'une grande ville : ainsi le district d'El-Barra devait appar-
ques-unes sont de très-grande dimension. tenir à la ville d' Apamée, de même que celui du Djebel-cAla
Le raisin d'El-Bœrra est célèbre dans le nord de la Syrie, dépendait d'Antioche; voyez les notes du no 2691. Il résulte de
et je dois dire que je n'en ai jamais rencontré de plus délicieux; cet état de choses que les inscriptions de ces régions sont peu
c'est sans doute celui qui était connu dans l'antiquité sous le nombreuses et peu importantes, comparées à celles que nous
nom de uvœ ApamenéE; l'empereur Élagabale, qui était origi- amos recueillies dans le Haourân; elles ont cependant leur inté-
naire de cette partie de la Syrie, en faisait venir à Rome à rêt propre, parce qu'elles nous permettent de préciser l'époque
grands frais et ensuite le faisait manger à ses chevaux (Lam- du grand développement de l'architecture et de la civilisa-
prid., Elagab., 21). tion chrétiennes, et parce qu'elles mettent en lumière la foi
Cette région si intéressante était fort peu connue, il y a simple et vive des populations.
quelques années, et complétement négligée par les nombreux J'ai dit que le district montagneux d'El-Barra et ses nom-
voyageurs qni tous les ans se rendent en Syrie, bien qu'elle breux villages devaient dépendre d'Apamée, la ville la plus
soit d'un accès relativement facile, et bien que Pococke et rapprochée; je crois en avoir trouvé, sinon la preuve, du moins
Burckhardt aient signalé depuis longtemps l'importance des une indication, dans l'inscription funéraire d'un Syrien mort
monuments dont elle est couverte; les missionnaires américains en Gaule (Corpus inscr. gr., 9893; Leblant, Jnscr. chrrit. de la
Thomson et De Forest étaient les seuls voyageurs qui l'eussent Gaule, n° 22!)) : Èv6CÎ.ÔE ÛtCI.t "A~l~OÇ 1\.. yp(7t1Jt .Iupoç xw(p."!Jç) Krx7!po-
traversée dans ces derniers temps ; voyez Bibliotlzeca sacra ~1XbiXÔIXtwv opwv 'A7tcxp.lwv. Le mot I~poç, constamment appliqué
de New-York, V, 1848, p. 673, sqq., et Ritter, ETdkunde, XVII, dans les inscriptions du temps de l'empire aux habitants de la
p. 1054-1070. En 1861, je l'ai explorée village par village, et province de Syrie, et les deux noms propres également parti-
je fus tellement frappé de l'importance des ruines pour l'histoire culiers à cette c'üntrée, montrent qu'il s'agit d'A pamée de Sy-
de l'architecture chrétienne, que l'année suivante j'engageai for- rie. Le mot Kc:mpo~cx6ocôa((J>v est la transcription du nom de lieu
tement mon ami M. de Vogüé à aller faire un séjour à El-Barra purement araméen Kefr-Zabada ou Kefr-Zabda, et on voit que
et ùans les environs, afin d'en dessiner les monuments avec tout c'était un village des montagnes de l' Apamène, èlp11 'A.7tocp.iwv,
le soin qu'ils méritaient. Nous nous y rendîmes vers l'automne autrement dit, ·~ 't'wv 'A7tcxp.Éwv opc.w·~, comme aurait écrit Stra-
de 1862, accompagnés d'un jeune architecte de grand mérite, bon. Il y a dans toutes les parties de la Syrie une foule de
M. Edmond Duthoit, et, après avoir parcouru les ruines ensemble noms de lieux précédés du mot Kefr, qui signifie village; il y
pendant quelques jours, je continuai mon voyage vers le nord, en a notamment dans les montagnes d'El-Barra, et, comme
tandis que MM. de Vogüé et Duthoit remplissaient leurs porte- dans la plupart des cas les noms modernes ne sont que les noms
feuilles de nombreux et excellents dessins et mesuraient les anciens très-légèrement modifiés, on peut espérer de retrouver
principaux édifices avec la persévérance et l'exactitude qu'ils quelquefois les villages mentionnés dans les inscriptions et dans
mettent à tous leurs travaux. L'ouvrage intitulé Architecture les auteurs ecclésiastiques ; voyez les notes du no 2673. C'est
de la Syrie centrale est le résultat de leur labeur; chacun peut ainsi que nous avons reconnu dans 'Atîl le vicus Athelanus
maintenant juger par ses propres yeux de l'intérêt que présen- d'une inscription de la Gaule (voyez no 2373); mais parmi les
tent les ruines d'El-Bm·ra et des montagnes environnantes; localités des montagnes d'El-Barra dont j'ai noté les noms, il
elles remplissent la lacune qui existait dans l'histoire de l'archi- n~y en a pas qui ressemble à Kefr-Zabda. On peut lire dans
tecture entre la décadence de l'empire romain et l'invasion de l'ouvrage de M. Leblant une note sur la position de Kompo~â.­
l'islamisme, entre le style gréco-latin du quatrième siècle et b!Xooc, par M. François Lenormant, qui se prononce en faveur
le byzantin du huitième. d'Apamée de la Mésène; cette opinion, fondée sur des rappro-
Le pàté de montagnes dont El-Barra est le centre ne paraît chements d'ailleurs fort ingénieux, me paraît inadmissible.
pas avoir de nom collectif; la portion septentrionale est ap-
pelée Djebel-A rb caïn (montagne des quarante), ou Djebel-
Rîha, du nom d'une petite ville qui se trouve à sa base; le
point culminant est le Nébi-Eyoub, qui domine la vallée de
l'Oronte. Deux autres massifs montagneux, situés plus au nord,
SECTION IX. CASSIOTIDE ET APAl\IÈNE. - VII. EL-MOUDJÉLEYÉ. 6f5

2645. 2650.
Copie de l'auteur. -Près du village, du côté des ruines, au-dessus de Copie de M. de Vogüé.- Sur un linteau de porte.
l'entrée d'une grotte sépulcrale; au-dessus de l'inscription, il y a deux
rosaces et une croix accostée des lettres A W.- Corpus inscr. gr., K(ùpw)c; 7totp.iv(t} !J-E+ x.cxl oüUv p.ot ôcrnp~cr(Et} +·
9H52.- Voyez M. de Vogüé, Architecture de la Syrie centrale, pl. 80.
Ce passage est emprunté au début du Psaume XXIII: Kuptoç
7t0tp.CXtVEt !J-E, XIXt oÔôlv !J-E ÔûTEp~crEt,

Inscription du mois d'avril 417.

2651.

2646. Copie de M. de Vogüé. -Sur un linteau de porte.

Copie de l'auteur.- Sur le linteau de la porte intérieure d'une maison


antique; inscription bien gravée, en une seule ligne.

~,
+ ~
Kop( toc;) <puMÇ'll -r~v tcrooov crou xrtl -r·~v l;ooov ri1t6 -roü vuv x~X't
'1 ' 1
C::e passage se trouve au Psaume CXIII, v. 7 : b iydpwv CX7t0
' \
SWÇ 'tCI)V Oltti)VWV, œp:r1v. ~~; 7tTcdxov XIXt &1to xo7tptac; civu~wv nÉvlj-.?:.

Ces paroles sont empruntées au Psaume CXXI, v. 8. Voyez


no 1814 c. <l>uMÇ·'l est une faute d'orthographe pour <puÀ!XÇEt.
2652.

Copie de M. de Vogüé.- Sur un linteau de porte.


2647.

Copie de J'auteur.- Près du n° 2644, sur un linteau de fenêtre; au- , ,+, I'ivot-ro, Kupte, -ro lÀEo; crou Ècp' ·f;p.&ç + xrt6cf7t[ep ~-À7ttartp.<.v
~7tt cr::.
dessus, il y a une ligne de rosaces et de croix accostées des lettres
A W. Psaume XXXIII, v. 22.

S. Luc, ch. II, v. 14.


2653.

Copie de l'au te ur. -Dans les ruines du palais, au milieu du grand clos;
2648. fragment en grandes lettres.

Copie de l'auteur.- Sur deux linteaux de porte d'une granùe maison • ••• @E ]oc; ïcrx.upoç.
antique. - Voyez M. de Vogüé, Architecture de la Syrie centrale, • • • • y !J-IX • • • • •
pl. 46.

a. "'E[ôw]dç p.ot eù[cppocr]ovYjV EÏ[çJ -.~v xrxpÔtiXV p.ou.


+ A7tO xrtp7t0u cr t-rou xrtl otvou x.rtl ÈÀÀÉou Evm),~cr0'l)p.Ev lv îp~v·11.

VII.
Le premier passage est emprunté au Psaume IV, v. 8: lôwxw;
eùcppocruVYjV dç -r~v x1XpÔtiXv p.ou · IX1to X1Xp7tov cr(-.ou xcù otvou xcxl Hat ou EL-MOUDJÉLEYÉ.
ctÙ1'WV È7tÀ'l)6ove1)0'CXV. Èv Etp·~v"!l È7tt -.o OlÙ'to xotp.'l)O~crop.?:t.

2654.
2649.
Copie de l'auteur.- Sur un grand sarcophage sans moulures, en grandes
Copie de l'auteur.- Sur une pierre brisée en deux morceaux et employée lettres; au milieu, il y a une croix. Inscription très-bien conservée.-
dans la clôture d'un champ, dans la vallée en allant vers Bélioun. Voyez M. de Vogüé, Architecture de la Syrie centrale, pl. 87.

Tov "r w, tcr-.ov lf.Jou X.?:'t'e<couy~v


T
cr ou· où 7tnocrEÀeuaE't'E
1
7tno(c.)
r
'
CE XCXXCX,
xcxl p.cfcrnÇ oùx lvyt"L lv -.!{) crx'l}vcbp.cx·:l CJQU,
<Ep.wv est pour ·~p.wv.
El-.Moudjéleyé est situé à peu de distance d'El-Barra; l'en-
droit n'est pas habité.
6t6 PARTIE VI. SYRIE.

Psaume XCI, v. 9, iO: Tov e~ta't'OV {6ou X.ct'tetcpuy~v aou. où 7tpoa- Sur le mot symbolique "Iz6t~ç, voyez les notes du n° 2i43;
EÀEUO"ETCXl 7tpÔç O"E xcxx&, XCXL fJ-cXO"'rtÇ oÙX. ÈyytÛ 'ttr OX'IJVtf)p.ct'tt OOU. nous le retrouverons plus loin au no 2695.

VIII. IX.

KHIRBET-HAS. HAS.

2655. 2660.
Copie de l'auteur.- Sur une stèle employée dans une clôture. Copie de M. de Vogüé.- L'inscription a est sur la facade extérieure d'un
tombeau taillé dans le roc, dans un cartouche; l'inscription b est sur
la porte intérieure.

,. E-t'OUÇ 61t'/.1 ' 'A.p't€[J.LO'tOU ~7tt cmovo=ti; 'A "(p(7t7tCX 'tOU 1\fa~VOV XIX t
1
Inscription du mois de jam·ier 187. a. E.. ,

~o!l){ !X)'t·l}t; .!~'tVIX j'UVEX.OÇ cxCrtoÜ È'tEÀtC:16lj.

b. Et; Eh6c;, xM r, tJ.Ovo;.


2656.
Inscription du mois de mai 377.
Copie de l'auteur.- Sur une stèle auprès de la précédente; au-dessus Sur les lettres X Mr, voyez les notes du n° 2'145. Le nom
de l'inscription il y a un aigle. propre Mcf'l)voç rappelle la forme Mcxavcxioç, que nous avons si-
gnalée à Palmyre (n° 2609).

2661.
2657. Copies de l'auteur et de M. de Vogüé.- Grand tombeau à deux étages.
Les inscriptions a, b, c, sont gravées sur la corniche inférieure en
Copies de l'auteur et de l\1. de Vogüé.- Sur l'entrée d'un tombeau creusé
grandes lettres et en une seule ligne qui faisait le tour de l'édifice de
dans le roc. - Voyez M. de Vogüé, Architecture de la Syrie centrale,
trois côtés. Les inscriptions d, e, f, sont gravées sur des sarcophages
pl. 82, n° 1.
placés au premier étage du tombeau et plus ou moins mutilés. -
+ ,EnÀtt~61} -ro p.v·tjp.Ïov l-rovc; tXp.~', P.ll(voç) :Ë.avôtx.ou x', ivôt-
Voyez M. de Vogüé, Architecture de la Syrie centrale, pl. 70, 7L

[ x-r]lovoç ty'. + a, côté nord :


Inscription du mois d'avril 430; la treizième indiction com- 1~0"/.oy'lJp.lvoc; o ipxop.avoc; Èv 6vop.ctn Kuptou. Ehoç Kupto; x.tXl !7tl-
mence le in septembre 429. cpavav 1JtJ.ÏV.
Ces paroles sont empruntées textuellement au Psaume
CXVIIT, v. 26, 27. 'E7tt:pctvav est une faute pour È7tÉcpcxvav.

2658. b, côté ouest:


Copie de l'auteur.- Sur un linteau de porte qui n'est pas à sa place 'E1ttaxÉ~ou -r~v y~v x.cxl È!J-é6vacxç cxû-r·~v· lctat. -r?t auv6pt!J-p.cncx cxÛ•~ç
originaire. 8-rt ÈacxÀau61j.

+ "E-rou; ~ow', !J.'Il(voç) 'Ap-.efJ-ea[\ov • • • • • Je n'ai pas pu retrouver ce passage dans les Écritures saintes.

Inscription du mois de mai 566. c, côté est, deux fragments:


•••• xÀ'l)povop.tcxv o ••••
• • • OUV:XfLEl , , , •• , • • O'OV'IJ. • ,
" 1

~659.
d, sur un sarcophage :
T?t èl.vCJ1 E.LÇ -.ov vaov ('tOVT-
Copie de l'auteur. - Sur deux linteaux de porte ù'nnc maison autit1ue.
CJ)V 'A v-twv!vou Ato)'[ lvouç •
ti10"IXÛ'tWÇ -r?t XcX't'W Èx. ('tOUt-
bJV €1tt r:Xpx'tOV -r?t 000 'A VT-
ti)VtVOV ~tO'(tVOVÇ,
SECTION IX. CASSIOTIDE ET APAMÈNE. - XI. DEir.-SAMBIL. 617
e, sur un autre sarcophage :

ÂtoyÉv1JÇ 0 . Xl.
xoç EùaeG(ou x[ at 1\v-
Ttllvtvou rioùcp[ ou
'.
S7tl 1
XOtVIX. DEIR-SAMBfL.
f, sur un fragment d'un autre sarcophage brisé:
. . .... .. . . . 2663 •
EùadHou !J.Éa[ov.
Copie de M. de Vogüé.- Sur un tombeau creusé dans le roc; au-dessus
de l'inscription on voit le monogramme du Christ, accosté des lettres
Le mot vaoc; indique la partie supérieure du monument, qui A W.- Vo-yez M. de Vogüé, Architectu1·e de la Syrie centrale, pl. 81.
avait la forme d'un petit templ~.

Inscription du mois d'août 399. (HÀt&ô1Jc; est le nom du pro-


priétaire du tombeau.
Sur les lettres X Mr, voyez les notes du no 2143.
x.

2664.
KEFR-AMBÎL.
Copie de M. de Vog-üé.- Sur un tombeau creusé dans le roc.

2662.
L'année 720 des Séleucides commence le 1er octobre 408, et
Copie de l'auteur.- Sur une stèle très-fruste. la septième indiction, le fer septembre de la même année.

266o.

2662 a. Copie de l\I. de Vogüé.- Sur un tombeau creusé dans le roc; l'inscription
a est au-dessus de l'archivolte_, l'inscription b est au-dessus de la porte
Copie de l'auteur.- Sur un linteau de porte richement orné. intérieure.

+ cO E>ûJç -rwv OtVOftÉwv cp~M[ÇcxJ~ xal ÈÀe'ljcr[ ot~ a. Toî.i xuplou ·~ ~~ xcxt 't'O 7!À·f,pwp.cx o.Ù't~ç XIXt 7![ rlv ]'tEÇ ot xcx-
't'Ov etawoov f,!J.wv xcxl 't'ov lÇwoov. 'tOO<(o)uv'tEç lv ctÙ't~.+ XMr.

Il y a plusieurs fautes d'orthographe dans ce texte. Sur la


substitution de o à IX, voyez les notes du no f9f6; cette pro-
In.,cription du mois de juillet 420.
nonciation existe encore dans le district; ainsi on écrit IJâs,
Le passage de l'Écriture sainte est Je commencement du
mais on prononce Hôs, Khirbet Hôs.
Psaume XXIV : 't'ou Kuptou ·~ ~~ xiXl -.à 7!À~pw[J.IX aùT'ljç, ·~ oîxouftév·IJ
Pour le passage de la Bible, voyez n° 2646.
Xctt m:huç oi Xot't"O~XOUV't'EÇ Èv cx0't'~.
Sur les lettres X Mr, voyez les notes du no 2145.

F.XPLICATJO~ DES lNSCR ; PrJO'IS, T. Ill.


78
()18 P.\RTIE VI. SYRI8.

XII. tembre, tandis que les Syriens proprement dits conservaient


l'ancien usage du 1er octobre (ibid., I, p. 453).
Dans le district de Deir-Sém·ân l'usage avait prévalu, ainsi
DELLOUZA. que nous le verrons plus loin (no 2687), de faire concorder le
commencement de l'année civile avec celui de l'indiction; mais
il n'en élait pas de même dans les montagnes d'El-Barra, et
l'inscription de Ktel-Lâta en fournit la preuve. En effet l'an-
2666. née 497 d'Antioche commence à l'automne de l'année 448 de
notre ère, et la troisième indiction au 1er septembre de l'an
Copie de 1\1. de Vogüé.- Sur deux portes de la. même maison.- Voyez
449; si donc l'année de l'ère commençait, comme l'indiction,
l\L de Vogüé, Architecture, pl. 39.
au 1er septembre, il y aurait juste une année de différence entre
'
a. K uptë, BO'fj'a t ~ " , , [-] , ~ , , ~ 'l ,
't<Jl OtX<Jl 't'OU't<Jl XCI.~ 't''l ( Ç lJXOUO'tV t:.V lllJ't~}, i'\[J.'fjV.
l'année civile et l'indiction, el les deux données chronologi-
1
ques ne s'accorderaient pas entre elles; mais, si on fait eom-
b• + ·Er 'tÇ a ' U1t<:p
~WÇ ' ~ 'ttÇ
' ' U[J.WV' ' ~
' 0, XCI.6 ' UfL(•)V; , ~ 1tCXV'tO't'ê.
",.,. CXU't'<Jl
OOÇIX ' -+ mencer l'année de l'ère au pr octobre, le dernier mois de cette
année coïncidera avec le premier mois de la troisième indic-
'rxot.icnv est pour o~xot.icrw. tion, et il rn résultera que l'inscription a été gravée au mois
Dellou:.a est un village situé entre Dei1·-Sambîl et El-Barra. de septembre 449.
L'ancien nom de J(tel-Ldta ou Kejr-Lâta se trouve proba-
blement dans une inscription chrétienne de Rome, où on lit :
cl1ro x6}p.·'lç Aa·t'. •.• opw·J A7tcx~io}v (Corpus 1:nscr. gr., 9730); sur
le sens des mots &pwv 'Amxp.fwv, voyez les notes du no 2644.

XIJL
2668.

/{TEL-LATA. Copie de M. de Vogüé.- Sur un tombeau, lettres tracées en noir au


pinceau, mais non g-ravées; inscription un peu effacée.

2667. Je ne reconnais que les mots -rov ii.auÀov.

Copie de M. Vogüé. - A la fontaine, en une seule ligne.

Tp·~-r·11ç
est pour -rp['t'·IJç; quant aux lettres qui suivent le mot XIV.
IHt'pou, je ne puis en tirer aucun sens.
Ktel-Lâta ou Ke{r-Lâta appartient au même groupe de lo-
calités qu' E l-Bar1'a, puisque le village est situé sm· le versant /{HAN-SEBÎL.
septentrional des montagnes, non loin de Rîha; et cependant
l'ère employée n'est plus l'ère des Séleucides, mais celle d'An-
tioche, que nous trouverons partout sur les monuments dans le 26Gü.
Djebel-cAla et à Deit-Sémcân. CeLte anomalie peut tenir au ca-
price du personnage qui a fait élever le monument, ou bien à Copie de l'auteur.- Fragment encastré dans un mur; as:;ez honnes
ce que le village se trouve en quelque sorte sur la limite du lettres ,; l'inscription n'avait probablement que trois lignes.
domaine des deux ères.
'Ay]cxa~ T[0x.·fi
L'ère d'Antioche a son point de départ à l'automne de l'an-
••• cxÀwt L's ••••
née 4!) avant Jésus-Christ. Le véritable commencement de l'an-
••• uatoç cxù•[ oü ••
née syrienne était le 1er octobre; mais, à une époque qu'on ne
peut déterminer avec peécision, on le recula d'un mois atln de J(/wn-SebU est une station de la route des caravanes, située
faire coïncider le commencement de l'année civile avec celui entre Sermîn et Mcarret-en-Nomdn. U y a là un beau Khan, bâti
de l'indiction, c'est-à-dire avec le 1er septembre. On trouve avec des matériaux antiques.
dans les auteurs des exemples des deux manières de compter,
et nous verrons qu'il en est de même dans les inscriptions.
Ainsi l'historien ecclésiastique Évagrius, qui écrivait à Antio-
che au sixième siècle, fait commencer l'ann~~e au 1 er septem-
bre, comme l'a démontré ldeler ( flandbuch der Chronologie,
l, p. 463), et l'historien syrien Abou-1-Faradj dit que, de son
temps, les Grecs de Syrie commençaient l'année au 1cr sep-
SECTION IX. CASSIOTIDE ET APAl\IÈNE. - XVI. ADDANA • 6!9

xv. . XVI.

ROUE/HA. ADDANA? (DAlVA).

1 2673.

2670. 1 Copie de M. de Vogüé.- Sur un tombeau ft quatre colonnes, faces sud


Copie de l'auteur. -Au grand tombeau carré surmonté d'une coupole; et est.- Voyer. l\L de Vogüé, Architecture, pl. 78.
sur le mur à coté de la porte, en grandes lettres.- Corpus inscr. gl'., Kotvoç foûpou tcr•·'lcr~v p.v·IJ!J.ocru·,ov ••••• cruvbtou o.0-:oll 'OÀu~-
9151, a. -Voyez M. de Vogüé, A1·chitectu1·e, pl. 91. 7ttiXV~ç.

Bt~~I)Ç llrXpoou È7t1jO~p.'Y]uC( XIXÀwç, ~À6ct xcùwç, xctl xip.e XctÀwç. E~­
ç'1)'t'ctt &1r€p ·~p.oll. Dâna est une localité ancienne, située ~ moitié chemin entre
Roueiha et M•arret-en-Nomân; les ruines sont intéressantes,
Inscription pleine de fautes d'orthographe. mais ne diffèrent pas ùe celles des environs. Il y a une autre
B!~oç est le nom d'un évêque de Séleucie, mentionné par Dâna, située au pied de la montagne de Scheikh-Béréket;
Photius (cod. 52). vovez no 2688.
Roueiha est situé à deux heures au nord de M•arret-en-No- L'ancien nom de ces deux villages est peut-être "Aoôctvct, nom
mân; les ruines sont belles et étendues; l'endroit n'est pas d'un village de la Syrie mentionné dans une inscription chré-
habité. Pococke donne une autre inscription chrétienne copiée tienne de Vérone ( x[t:)~"IJ Ç] 'AooctYW'/ 't~Ç ~uptr.<ç, Corpus inscr. gr.,
à Roueiha; je ne l'ai pas retrouvée; voyez Cm·pus inscr. gr., 9875), dans une autre de Home et dans deux de Trèves (xti>~'lJÇ
4462. 'AôrXvttw ou 'Aôo&:vwv, Corpus inscr. gr., 9787, 9891, 9892; J..Je-
blant, lnscr. cll1'ét. de La Gaule, 248, 267). Il ne peut être ques-
tion d'Adana de Cilicie qui était une ville considérable, et à
l'époque où ces inscriptions ont été gravées, c'est-à-dire au
267L quatrième siècle, on n'appliquait plus guère Je nom de Syrie
qu'au nord de l'ancienne province de ce nom, à la Syrie propre-
Copie de l'auteur. - Sur la porte de la grande ég-lise, près des deux ment dite, dans laquelle ::;e trouvent les deux villages de Ddna.
tombeaux.- C01ïJUS instJ'. gr., 9151, b. -Voyez M. de Vogüé, A~·chi­ Voyez les notes du no 2644.
tectu?'e, pl. 68, 69.

Bt~~oç IT&pôou ••• (trois lignes martelées). 2674.

Copie de l'auteur.- Sur un linteau <.le porte, entre deux croix.

2672. XMr
f.opie de l'auteur.- Sur un linteau de porte, lettres tracées en rouge au Sur ces lettres, voyez les notes du n° 2 U:J.
pinceau, mais non gravées.

+ •0 XIX'rOtX~iv lv ~O'Yj0ÎCf 't"OU •y~(cr-


Ju
'tou, lv [a lxi1r:, -:o[ll @eo 't'Ou oùpctvo'ü
aô),tcr J6·~crE[ -r Jcw €[pEL • ]0 Kup(t~1], &nt-
2675.
À·~,.,ttlp p. Jou E[1 xo:l x]O('t[ r.<r.puy~] p.o[ u,
~ e1r
Copie de l'auteur.- Frag·men~.
[u veo;
!:. [, ' p.ou, EA7!ttt)
.... ' ' auTov
' ' ] •

Passage emprunté textuellement au Psaume XCI, v. 1, 2.

26ïG.

Copie de M. de Vogüé. -Sur un linteau de porte .

• • • • • • • , • Vct [J.E0' ·~p.i:Îv av


•.••• (•) -~[fi- ]wv o~)eoc; 'hxC:Jb,

78.
()20. PARTIE YJ. SYRIE .

2Gi'7. xvn.
Copie de M. de Yogüe.- Sur un linteau de porte.

1\f[rx]xcipto, ~v6pw1roç S; [ÈÀ1tl~et FRIKEY.


i1rt (Kv]ptov, xÈ où p.~ &7t11>(Àei-trxt.

A'Tt"II)Àei-rrxt est pour &7to),ettcxt. Voyez Psaume XXXIV, v. ~.9. Pococke a publié deux inscriptions qu'il avait copiées au village de Fri-
key, près de M'ar·ret-en-Nomân (Corpus inscr. gr., 4463, 4464, 9899;
voyez plus haut n° :1834); aucun autre voyageur n'a visité cette loca-
lité, et je n'en ai point entendu parler lorsque j'étais dans le pays;
je la signale à. l'attention du premier voyageur qui ira visiter les rui-
nes d'El-Barra. Il ne faut pas oublier qu'il y a un autre M'arra dans
la plaine d'Edlip, appelé M'm'tet-Mesrin, et qu'il y a peut-être eu
confusion entre les deux localités homonymes.

00001
SEC'fiON X.

ANTIOCHE' NE.
Au nord des montagnes d'El-Barra, dont il est séparé par la fertile plaine d'Edlip, s'étend un groupe de montagnes appelé Djebel-
'Ala, qui, à l'ouest, domine le lac d'Antioche, et, à l'est, pousse ses derniers contre-forts jusqu'à une demi-journée d'Alep. Plus
au nord, on rencontre un second groupe de montagnes moins élevé que le Djebel-'Ala, et qui porte le nom de Djebel-Sém'ân;
son point culminant est la montagne de Scheikh-Réréket. Dans le premier groupe, il existe une foule de belles ruines chré-
tiennes semblables it celles d'El-Barra, et dans le second, la magnifique église de Deir-Sém'ân, bâtie à la fin du cinquième siècle
en l'honneur de saint Simon Stylite~ et qui est sans contredit la plus belle ruine chrétienne qui existe au monde. La grande
route d'Antioche à Alep passe entre les deux pàtés de montagnes et suit la dépression qui les sépare.
Les dates gravées sur les monuments de ce district ne sont pas comptées d'après l'ère des Séleucides, mais d'après celle
d'Antioche, qui commence it l'automne 'de l'année 49 a,·ant Jésus-Christ; il dépendait en effet de la gTanùe métropole de la
Syrie, dont il n'est séparé par le territoire d'aucune antre ville ancienne et on peut l'appeler Antiochène (voyez les notes du
n° 2691); il faisait partie, ainsi que les villes de Bérœa et de Chalcis, de la premiè1·c Syrie.

L Il.

DEIR-SÉTA. BAKOUSA.

2678. 2680.
Copie de M. de Vogüé.- Sur un linteau de porte. Copie de M. de Vogüé. -Dans une grotte; l'inscription est encadrée.

,-
1~i~ a ' 0
OEO~ ' r0"1}6wv
A. - -
7tCXG'lV, , E-tOU~ ..ÇU, l'
' ) ,i\p't~fJ-tO' tOU
' fJ-"1} ( VOÇ
Ot t7tcxvrxCcxCvov'tEÇ 7tcxtaeç elç 't'eX te' l't'"l}, ~p.bcdvov'tE~ dr; 't'~ tç', fvoc

L'année 460 de l'ère d'Antioche commence le 1er septem- O'UVbX'l''t'rl~t•lGt 't'~ XWP.'!l 't~Ç •••••

bre 4U.
Le sens de cette inscription est obscur; elle est évidemment
Deir-Séta est le premier village du Djebel-cAla qu'on ren·
incomplète, et cependant il n'y a pas trace d'une autre tablette;
contre en partant de Keftîn, qui est dans la plaine; les ruines il est probable qu'elle n'a jamais été achevée. On disait &v~biXt­
sont considérables; il y a cinq maisons habitées.
v~tv dç ~v~p:xç des éphèbes qui, arrivés à l'âge viril, se faisaient
inscrire sur les listes des citoyens; voyez Newton, Halicarnas-
sus and Branchidœ, II, p. 701. Il s'agit ici d'enfants qui allaient
atteindre leur quinzième année et qui entraient dans la sei-
2679.
zième.
Copie de l'auteur.- Sur deux fragments, dans les ruines de l'église. Bakousa est un endroit désert à une demi-heure de Deir-
Séta; on y voit une grande église bien conservée.
'Ev 6vop.1X·n llcx-rp]oç xcx't. Yi[o]ù XO(l tAyfou Tiveuv-(aToç) x(cx't.) ..~ç
9elO'tox.ou ••••• 1t1Xp J6tv( ou ?
622 PARTIE VI. SYRIE.

III. IV.

/{OKANÂYAH. BECHLNDÉLA YAH.

2684.
2681~
Copies de l'auteur et de M. de Vogüé.- Sur l'entablement d'un grand
Copie de l'auteur.- Dans un tombeau à deux niches creusé dans le roc, tombeau taillé dans le roc, sous une rangée de guirlandes et de bu-
et dont l'entrée est rouverte par une dalle à fleur de terre. Inscription cranes; l'inscription a est en deux lignes, la première en très-grandes
hien conservée.- Voyez M. de Vogüé, Architecture de la Syrie cen- lettres, la seconde en lettres plus petites. Les inscriptions b et c sont
trale, pl. 96. sur un obélisque, debout à côté de l'entrée du tombeau.- Voyez M. de
Vogüé, Architecture, pl. 92.
+
+ Eùae6(~ + Xpta'ttocvt;). .16~oc lloc-rpl xoc\ l'ii}) xcxl &ytq> llveu-
[p.oc}n. "E·.ouc; ~tu', p.'r}vt Atl'>ou x~'. a. Tt(6lpw;) KÀ(cxuôtoc;) <l,tÀoxÀ1jç Tt(6Éptov) KÀ(ocuôlOv} l:ti1crocvapov
-rov 7tcx-r~poc cxû-rov xotl KÀ( ocuô(:xv) Kmocpouv 't'~ v p.1J•Épcx [eÙcrEbet]occ;
Inscription du mois d'août 369. xcxl p.v~fL'r}c; x.cfpw, l,;ouç ~7tp', p.'r}vo:; âucr•pou x~'. l:wcrcxvôpE 7t:x-
Il est remarquable que, dans la seconde moitié du quatrième
-r~p, x.ocipE.
siècle, en plein christianisme, on ait encore cru nécessaire
d'inscrire la qualité de chrétien sur un tombeau; cela tient b. Inscription pareille à la précédente.
peut-être à la réaction païenne inaugurée peu de temps aupara-
vant par Julien l'Apostat, qui avait passé à Antioche l'année
362 et qui n'était mort qu'en 363. ·
Kokanâyah, dont les ruines sont fort intéressantes, est un XcdpE't'cxL est pour XoctpE-rE.
endroit désert, situé à une heure de Bakou sa, en allant vers La date correspond au mois de mars 1.34, selon l'ère d'An-
Bechindélayah. tioche.
Bechindélayah est un village druse, à trois heures de Koka-
nâyah, situé sur la crête occidentale du DJebel-'Ala; on a de
là une très-belle vue sur le lac d'Antioche et sur la chaîne
2682. de l'Amanus, Ghiaour-dagh, qui s'élève au delà. Les ruines ne
sont pas considérables.
Copie de l'auteur.- Sur un linteau de porte sans ornements.

Inscription du mois de janvier 378.


V.
2683. QALB-LOUZI.
Copie de l'auteur.- Sur un linteau de porte, orné d'une croix perlée et
du monogramme du Christ, tracé en lignes perlées.
2685.
+ @eot:i xcxl Xpta-rov ôuvocp.tç &vT,ytpEv, p:r,vèc; Awou oc' -.o'ü 6ou' l-rouc;.
âop.voc; nx.v(-r'r}ç. Copie de M. de Vogüé. -Dans l'église, au centre de l'archivolte
du chœur.
Inscription du mois d'août 43i.
A. [!!]. 'I(~croüç) Xpta-roc; ••••••••

Qalb-Louzi est un hameau du Djebel-'Ala habité par deux


ou trois familles druses, et remarquable par la belle église
qu'on y voit. Voyez M. de Vogüé, Architecture, pl. 1.22-129.
SECTION X. ANTIOCITÈNE. - IX. TOKAT. 623
Dâna, qu'il ne faut pas confondre avec la localité du même
VI. nom près de M'arret-en-Nomàn (n° 2673), est un gros village
situé dans une plaine fertile qui s'étend jusqu'au pied de la
montagne de Sckeikh-Béréket. Les restes antiques sont a8sez
ESCHREQ. nombreux. Sur le nom ancien de la localité, voyez les notes
du n° 2673.

2686.
2689.
Copie de l\1. de Vogüé.- Dans une grotte, où il y a un pressoir taillé
dans le roc; l'inscription est dans un cartouche. -Voyez M. de Vo-
Copie de M. d~ Vogüé.- Sur un linteau de porte, en face de l'église.
güé, A1·chitecture, pl. 114.
-Corpus insc1'. gr.~ 9154.
Kcù au. Elc; 0Eoc; xetl [6] Xeta-roc; tXÙ't'OV xcxl 'tO fl.ywv Ilnüp.et ~O"I}O~'t(l) xo:l ••••

Exclamation qu'on rencontre souvent sur les monuments fu-


"E-rouc; ~Àcp', fL("'lvoç) fopmÉou xÇ, lvoDt(-rt&">voç) ~'. +
néraires de la Syrie. Voyez no 2699. L'année 532 de l'ère d'Antioche commence à l'automne de
Le grotte où cette inscription est gravée se trouve dans une 483, et la septième indiction' le 1er septembre de la même an-
vallée du Djebet-•Ata, à deux petites heures de Qalb-Louzi, née. Comme Gorpiœus correspond à SP-ptembre, cette inscrip-
près d'un village ruiné, qui se nomme Eschreq. · tion prouve qu'à l'époque où elle a été gravée l'année civile
commençait en même temps que l'indiction, c'est-à-dire au
1er septembre. Voyez les notes du n° 2667.
Cette inscription doit être la même que celle que Berggren
place à un endroit qu'il appelle Kwellousîn entre Alep et An-
tioche (Corpus inscr. g1·., 9154).
VII.

-.ï:;ilgGiiï

SARll1ÉDA.

2687. IX.
Copie de M. de Vogüé. - Sur le piédestal de deux colonnes isolées
et placées au-dessus d'un tombeau taillé dans le roc. Inscription mu-
TOJ{AT ou INDJIR-KEUÏ.
tilée. - Voyez M. de Vogüé, A1'chitectu1'e~ pl. 93.

2690.
Ku[p{]otç '1\.)..aÇri[ vop~) xcxl •••••• 0 oeivcx] 'AÀEÇcfvopo[ u xcù 0 OEtVCXJ
aQv 1ta[v'tl . . . . ·1 Ouî l:tùx.pcf-rou ~ou A'J't'tOx[ou, ~-couç] 7tp', So:v- Copie de l'auteur.- Sur une pierre brisée et employée dans une clôture,
" ~ 1
OtXOU Ç. sur le bord de la route d'Alep.
Inscription du mois d'avril-132, selon l'ère d'Antioche.
"E-rou~ ••• fL"I}Voç] ~\.p-r~[fJ-t]a\ou •• ÈnÀEu-.·r1crev fcxt(Xvoç Èv 'Eyt[ cc J-
Àwrf ~?, ~''l! •• YEVOfJ-[ EVO~.

L'inscription nous donne probablement l'ancien nom du


village. Appelé Tokat par les Arabes, et Indjir-Keuï, village des
VIII. figues, par les Turcs, il est si lué sur la grande route d'Alep à
Antioche et à Alexandrette, à cinq heures environ d'Alep.

ADDANA? (DÂNA).

2688.

Copie de M. de Vogüé.- Sur un tombeau taillé dans le roc.- Cor·pus


insm·. gr., U57.- Voyez M. de Vogüé, A1·chitecttwe, pl. 93.
"Etouç , fL.I}VOÇ
~O't'
\ âua-rpou
, y,, 'Hl/\tOO(IJPIX
~ ,
XE\ l\1 cxpvwv
, A E7tOt•I}CiiXV
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fLV~fL·I}ç x_tipw. 1\.cpdpw-re.

'AqnÉptiJts est pour &cptÉpw-rcxt. .


Inscription du mois de mars 324, selon l'ère d'AntiOche.
624 PARTIE VI. SYRIE.

x. 2692.

Copie de l'auteur.- Sur le linteau de la pode d'une maison ordinaire;


au-dessus de l'inscription, il y a une rosace et les lettres A W.
TELANISSUS (DEIR-SÉM'ÂN).
'ExT({crO"fl) Tov-ro 'to 1tcxvo(oz Eiov) Èv p.("flVt) ·r
7tepb(Epetcxttr) te',
ivô(tx-rtwvoç) y', o;ov "tlx:p' tr(ovç). •rytct Toiç xuptot; Aù[y]oua('t'ou;}·
2691. xlpôoç.
Copies de l'auteur et de M. de Vogüé. - Sur le linteau de la porte Dans cette inscription, il y a un 1 accosté de deux points;
d'une maison ordinaire sans ornements; inscription fruste et mal
gravée.- Voyez M. de Vogüé, Architectw·e, pl. 113.
voyez n° 26!9.
L'année 528 de l'ère d'Antioche et la troisième indiction
+ x M r. 'Eyiv(~-ro) 'tOUTO 'tO -rr~vô(ozitov) È.v [p:ljvt] ncxv·~p.[ q>] tb' commencent toutes les deux Je 1er septembre 479; l'inscription
-rou ~xq;' l-rouç. X(pta-r)$ ~o~Ot. ~t!J-ECI'>'oiTJÇ Toup.twcxç? È.'rrot"'jaev. + est donc du i5 octobre 479, et elle prouve qu'à cette époque
dans le nord de la Syrie on faisait coïncider le commence-
A la cinquième ligne, la copie de .M. de Vogüé donne ment de l'année civile avec celui de l'indiction; voyez les notes
PIMHC. des nos 2667' 2689.
L'inscription est du mois de juillet 479. Sur les lettres X Mr,
voyez les notes du no 2t45.
Les ruines de Deir-Sém·ân couvrent une grande étendue et 2693.
sont celles d'une véritable ville. Sur un petit plateau escarpé,
Copie de l'auteur.- Sur un autre linteau; devant la porte
situé à l'extrémité septentrionale des ruines, et dominant la il -y a plusieurs auges.
vallée de l'Afrîn, sont les magnifiques ruines de l'église et des
bâtiments qui en dépendaient; elles portent le nom de Qatât-
Sém·ân; voyez M. de Vogüé, Architecture, pl. 1a9-f50. Cette ·
église a été bâtie en l'honneur de saint Simon Stylite à l'en- "Ex't'é:O'"'jV est pour (x-rtaEv, et xupo; pour x.~ptoç.
droit qu'il avait choisi pour passer sa vie solitaire; elle a la
forme d'une grande croix à branches égales; le milieu est un
octogone, entourant un gros bloc de rocher, qui est la base de
la colonne de quarante coudées où le saint passa tant d'années. 2694.
L'historien Évagrius, qui visita lui-même l'église, en donne une Copie de M. de Vogüé.- Au pied du plateau, sur la porte de l'église,
description qui s'accorde parfaitement avec l'aspect et le plan dans un cartouche.
du monument, notamment en ce qui touche l'octogone central
(cxôÀ~ 07tcxt0pto~· tvOrt. & Té:O'O'O:pcxxo·,-.cfm;zuç fan-rat Xtuw, Hist. ec-
cles., I, 14). Saint Simon Stylite mourut vers l'an 460.
Théodoret, contemporain de saint Simon, dit que le village Mcxxripwc; s'applique sans doute à saint Simon Stylite; quant
auprès duquel ce personnage vint s'établir dépendait de l'évê- au mot qui précède, je ne saurais le restituer.
que d'Antioche et s'appelait Telanissus : d~ TEÀcfvtacrov drptxETo
xw~·l)v' 't~ Mpuq;~ ?.cp' ~ vüv lO''t"f!X.EV Q7tOXEtp.ÉV"tjV (Religiosa Historia, 1 liiil8iiF
p. 879, 88i, éd. Garnier). Selon Assemanni, le nom syriaque
de l'endroit est Tel-nescie ou Tel-nescin et signifie collis mu-
lierum. Il existe une biographie de saint Simon par son disciple XI.
Cosmas, publiée en syriaque par Assemanni(Bibl. orient., 1,
p. 239; cf. Acta Sanctorum, 5° januarii), et il est question de
lui plus ou moins dans la plupart des historiens et des chroni- REFÂDI.
queur:' qui ont parlé des événements du cinquième siècle. Il
fut enterré à Antioche où ses reliques étaient en grande véné-
ration.
2695.
Notre inscription et la suivante constatent la construction
d'hôtelleries pen d'années après la mort du saint, lorsque l'en- Copie de l'auteur.- Sur un linteau de porte sans ornements.
droit où il avait vécu était devenu un lieu de pèlerinage. f~va­ Bien conservé.
grius parle de l'affluence des pèlerins de son temps.
'l("flO'OVç) X(ptcr't'oç) 0 (Eo'ù) u(ioç) (j(.t)t·~p. Xp(ta-ro;) &pz·~ 'rOU V"ljltlX-.(-
CHOU. "E-rouç Çm/, p.(·'lvo:) Ert.votxo'ù ri.

Nons avons déjà rcnconti·é le mot symbolique 1Xeve


(ll2659). NEwx-ric-rou est pout' nox-rt'l'tou. La date correspond au
0

mois d'avril439.
Refadi ou R'fadi est un village abandonné à une demi-heure
de Qatât-Sem.<dn; les ruines sont intéressantes et présentent
SECTION X. ANTIOCIIÈNE. - XII. KHATOURA, 625
le même caractère que les autres ruines chrétiennes rles en- •.•• E; à la fin de la troisième : !<Al •••• ; à la quatrième:
virons. MAXPATH ... THCEfAA. .IWNYAAIA ••••••

2696.
2699.
Copie de l'auteur. -Sur le parapet de la galerie extérieure d'une
maison antique. Bien conservé. -Voyez M. de Vogüé, Architecture, Copie de l'auteur. -Dans le ravin, qui servait de nécropole, il y a un
pl. HO. tombeau creusé dans le roc et surmonté d'une niche, dans laquelle on
voit en bas-relief un homme couché entre deux femmes assises, et au-
!up.E<ImJç. + Kù(ptE) E1Hoy11crov -.~v dcrooov .xa!. -.~v lÇooov i)p.wv, dessus, un aigle les ailes éployées. L'inscription est sous le bas-relief;
elle est bien conservée et il y a encore de la couleur rouge dans les
&p.~(v ~. 'E'7t'/,rjpo6'l) cno& Èv p.(rjvl) A<I)ou tç'?, ivo(tx-.twvoç) -rp1-.'l)ç, -.oü
lettres.- Corpus inscr. gr., 4452.
rjvcp' troue;. 'A1]pcfp.·l)c;.
T. Flavius Julianus vcteranns leg(ionis) VIII Aug(ust::e) dedi-
L'année 558 de l'ère d'Antioche et la troisième indiction
cavit monumentum suum in sempiternum Diis l\Janibns suis et
commencent le 1er septembre 509; l'inscription est donc du
mois d'août 51 O. l F]l. [Ti] tire uxoris sure, inferisque et hercdibus suis posterisque
eorum, ut ne liceret ulli eorum abalienare ullo modo id monu-
~up.Et:)v·r,c; et 'A11pcfp.·1Jc; sont les propriétaires de la maison. On
mentum.
remarqu era combien le nom propre !up.EwvYJç est fréquent dans
ce district. T. <l.lÀo.oÛ"ioç 'louÀtrtvoç oÙE-rpctvoç ÀEyEwvoc; '1) 1 !.:.6cts't~ç &qHÉpwcr::v
p.vrjp.E~ov w)-rov ot·l)vExËç fJ::otç XtX'ttXj_6ovtotç xrx! Octtp.ocrt aÙ'toÙ -rE XtXL 't'~ç
"(UVIXtXOÇ a.Ûwu, x)\l)povop.otç cxthou XO!L 'tOtÇ f.·('(OVOtÇ rxÛ-rwv, 81twç [L'l)OEVt
2697. ÈÇov ?j chct),Ào•ptwcrrxt X!X-r' oùosvrx -rpo'lt'ov 't'O cxù-.à p.vrjp.EÏov.
Kal av.
Copie de l'auteur.- Au-dessus de la fenêtre d'une maison;
inscription bien conservée.
Nous avons déjà renco :ltré l'exclamation ;t ·. : l au; voyez
+ 'hl cr(ove;) 0 Nct~wpÉwc;' ô Èx Mctptrxç '(EVVE6[El]ç' ô u(iàc;) 'tOU no 268~.

E>( Eo )u, lv6rx xrx'totx"L · p.l la'tw oOE .••• [MYivoç 'A ]7!EÀ(Àrx(ou) Ç', EÇq/ Khatoura esL un village abandonné, situé à une demi-heure
l-rovç. + environ de Qarât·Sém<ân, au pied de la montagne de Scheikh-
Beréket; les ruines ne sont pas exclusivement chréliennes
Inscription du mois de décembre 516. Il y a plÙsieurs fautes comme celles ùe la plupart des localités de ce dislrict.
d'orthographe; p.l est pour p.~.

2700.

Copie de l'auteur.- Au-dessus de la porte intérieure d'un grand tom-


beau creusé flans le roc; en grandes lettres et très bien conservée. A
XII. l'extérieur il y a deux grandes colonnes avec leur architrave, qui mar-
quaient l'entrée du tombeau.- Corpus inscr. gr., 4453. -Voyez
M. de Vogüé, Architecture, pl. 94.
KHATOURA
=Acptspt~'".:E Aîp.tÀÀtq) CP·r1y.s[vcr, -rt;J lÇ OûÀ'lt'tct; CP'lly[ÀÀ'llc; x()(t Alp.tnCou
ll-roÀsp.O!lou, cr-rpa-rouO'CXfi.Évcr l-.'l) E1, ~o·IJ&t;) xopvlltaUÀO!ptwv u'lt'rx-rtxot.i,
~~crctv-rt {'t'l'J X':.l.' p.ljvEç 1)' p.Ézpt lbv·~p.ou x' -.où yp.cr' l-.ouc;.
2698.

Copies de l'auteur et de M. de Vogüé.- Entre Refadi et K.hatoura au- Inscription du mois de juillet 195.
dessus d' un tombeau creusé dans le roc, on voit deux colonnes isolées Bor16oç Y.opvtxouÀctptwv émct-rtxov est la traduction du latin ad-
avec leur architrave, sur laquelle est gravée l'inscription suivante en jutor officii corniculariorum consularis (Orelli-Henzen, 12M,
grandes lettres. L'inscription est placée assez haut) et, lorsque je l'ai 6792). Sur le mot Ô7tctnxoç, qui désigne souvent en Syrie le légat
copiée, elle était si mal éclairée que je n'ai pu la lire en entier; M. de consulaire de la province, voyez les notes des nos 2212, 2309,
Vogüé en tira l'année suivante une copie plus complète, mais qui laisse 260~.
encore à désirer; c'est celle qu'on trouvera aux textes épi 8-raphiques.
-Voyez M. de Vogüé, Architecture, pl. 94.

,Ktouç rxo[p']? ·rmpb::pnrxlou ti', 2701.


Etatowpoç fi 't'OÀEiJ-tXtEÙÇ 't'&? Éau't'i{J È1tOt"I)O"EV -r& p.[V1J[LEttX Copie de l'auteur.- Au-dessus de l'entrée d'un tombeau creusé dans le
xrxl Mrxpx(Cf Ko8pchou -.~ yuvatxl o.Cnoû xal .•..•• roc, devant lequel il y a un portique à trois arcades; les lettres qui
manquent n'ont jamais été gravées.

A la deuxième ligne, ma copie porte "E-rouç 1)'7t'cr1 Ilrxv~p.ou. 'Epc.:m:t xcx'tcxx6[ov(ouç] .


.
EXPJ.IC.\TION DES INSCRIPTIONS, T. III.
nTOAEMAIOY
79
626 PARTIE VI. SYRIE.

Inscription du mois de juillet 240. 2705.


Par une bizarrerie singulière, au lieu d'inscrire le nom du
défunt, on invite le passant à interroger les dieux infernaux, Copie de l'auteur. -Sur deux linteaux de porte dans la même mai-
son. Il y a sous chaque inscription un symbole formé d'une croix et
s'ils désirent savoir son nom.
d'un X.

2702. b. a-E-rouc; ox'fl', tJ-'Yl(voc;) E.cxv6txo'ü ôx'.


Copie de l'auteur. -Sur un linteau de porte. La forme de la lettre A dans la seconde inscription est re-
X&prx, ZE~;, 'Yytrx. marquable.
"Oacx ÀÉ(yetç], 'jitÀE, xcxt aot omÀéi. La date correspond au mois d'avril 476.

Le mot Zeuç est dans une couronne accostée de deux pal-


mes; les mots x.cfpcx, ôy(a, sont chacun dans un croissant.
La formule habituelle xrx( aot -.& omÀ& se trouve ici plus com-
plète.
XIII.

2703. SCHEJKH-BÉRÉKET.
Copies de l'auteur et de M. de Vogüé.- Dans le ravin, près du n° 2699,
il y a plusieurs figures et bustes sculptés sur le rocher dans des ni- Au sommet de la montagne de Scheikh-Béréket il y a une chapelle mu-
ches; au-dessous étaient écrits les noms des défunts. Les inscriptions sulmane qui occupe l'emplacement d'un ancien sanctuaire consacré
encore lisibles sont les suivantes. aux dieux Mci).ôcxxoc; et !û,o:(l<Xv'Ylc;· C'est là que Pococke copia les trois
inscriptions reproduites dans le Corpus inscriptionum grœcarum, sous
les n° 5 44.f9-4451. Les copies, celles des Jeux premiers textes surtout,
sont fort imparfaites et je m'étais proposé de rechercher si les origi-
naux existent encore; malheureusement j'ai oublié de le faire pendant
que j'étais campé à Qal'ât-Sém'ân, à proximité de la montagne, et, lors-
que je songeai à réparer mon oubli, il était trop tard pour revenir sur
mes pas. Les inscriptions sont intéressantes, et je les recommande au
d. 'Ey]v<xtLrx •••••• vex xe"ip.E. premier voyageur qui visitera Deir-Sém'ân; l'ascension de la montagne
ne présente aucune difficulté, et on peut la faire en partant, soit de
Pour l'inscription c, la copie de M. de Vogüé porte EAAo A· Dllna, soit de Dahret-Ezzé, autre village situé juste au pied de la
A 1OCA/\ Y. L'inscription d est gravée au-dessous d'une rangée montagne.
de quatre figures assises de face.

2704.
XIV.
Copie de l'auteur.- Sur un linteau de porte;
inscription fruste.

'1-l}aou] Xp11a-rs, ~o~a[ et


PLAINE DE L,AMK.
EYç E>eoç p.ovoç.
'"'ExTLO'EV 0iÀcxa-tç, 2706.
ctOarx Àlytç, cp(Àe, xÉ (j'Qt --~ omÀa ... E'tOUÇ 7t'r1 • Ela-EÀ6É, X(pta-'t)É.
M. Blondel, pensionnaire de l'École française à Athènes, me communique
L'année 380 de 1'ère d'Antioche commence le i er septembre la copie, faite par UJ;J. de ses amis, d'une inscription funéraire dont je
33!. L'inscription est un des plus anciens textes chrétiens da- ne puis presque rien tirer; voyez le texte épigraphique. Elle est gravée
tés qu'on ait découvert en Syrie. en lettres rouges sur un rocher de couleur jaunâtre, dans la plaine
de l' Amk, au sortir d'une passe de l'A manus, sur la route d' Alexan-
Nous venons de voir sur un monument païen (no 2702) la
drette à Alep; il paraît y avoir des figures sculptées sur le roc à côté de
même formule. Sur l'orthographe Xp"l)a-toç, voyez les notes du
l'inscription. Bien que j'aie parcouru cette route moi-même, ce mo-
n° 783. nument m'a échappé; il est vrai que j'ai fait une partie du chemin
pendant la nuit. Je signale l'inscription à l'attention des voyageurs.
..

SECTION XI.

,
PIE RIE ET CASSIOTIDE .

I. .2709.

Copie de M. Renan. - Sur une petite stèle représentant un homme ac-


ANTIOCHIA (ANTAKIE). coudé sur un triclinium, tenant une couronne de la main droite et
une coupe de la gauche; devant lui il y a une table servie. Cette stèle
a été !'apportée par M. Renan, qui l'a donnée à M. Eg"'er.

2707.

Copie de M. Renan. - Entre Antioche et Beit-el-mâ (Daphné), à l'en-


droit appelé Halsîé, ~' à une heure d'Antioche. Sur une base.
2710.
·u ~ouÀ~ (lx. -rwv] ov't'wv ~au't~ Ilop.1r[ ~ï]ov 'A v-r(mx..pov, Èmp.aÀ·~­
elv .. oc; Atx.tv(ou Mcx[Çî]p.ou 't'OU ypcxp.rJ.a·tÉwç. Copie de M. Renan. -Petit cippe encastré dans le mur de la maison de
M. Vidal, et représentant un personnage assis, la main engagée dans
son vêtement.

2708.

Copie de M. Renan. -Au même endroit; sur une base brisée à droite.
271.f.

Copi& ùe M. Renan.- Au même endroit; petit cippe représentant deux


(jccv['t'Jcxc; èÇ •••• personnages, la main engagée dans leur vêtement.
<mç €môon[ o:ç ••••
,
apyuptx.aç ' xcx ...•
vouç v' lv -ro[ï:ç ••••
VlC<XOtÇ xe<l , • . • ,
7rOÀEtTEltxÇ 7r •• , •

vwç rroÀe:t-n[ Ùcrcxv-rctc; 2712.


À'lp.rrpwc; ••.•
J ' " Copie de M. Renan.- Dans la caserne bâtie par ILrahim Pacha, au pied
-~[ E XOUVOOU , • •.
de la rampe de l'escalier, dans la cour, à droite en entrant.- Corpus
inscr. gr., 4465.

Fragment de décret honorifique. Xp6vt:> xÀovt:> -re 1rpoc; cp6op&v vevEuxchct


l]pOE!V E>(e:o)ç p.ÉÔ<JJV 'tE'tEt~;{EL <rÙV 'tcfX.Et
<rrrouô~ cr-rpoc-ro[u] p.6ycp 't'E '"wv •••••••
-rov rrùpyov • • • • • • • • • •

Le fragment copié par M. Renan appartient à l'inscription


copiée autrefois par Ainsworth dans une tour des remparts; la
79.
628 PARTIE VI. SYRIE.

pierre aura été enlevée et brisée pour être employée dans '/.. tcxç '(EVÉ(0"6]cxt 8[ 1t ]wc; 't'0\1 È7ttÀomov zpovov 't'OU ~(f]ou (tXOtcx ]1I7tcfa't'Wc; Èv
les constructions d'Ibrahim-Pacha. Le morceau retrouvé par tùa-.cx6Et~ -rou a-w~cx-.oc; yi[v]1J-rcxt, O"up.mpt~vÉz61Jp.Ev [6]É[À]onEc; xcxl l[v
M. Renan permet de restituer l'inscription un peu plus corn- 't']ou't'otç cpcxvepàv 1tote"iv ~v l[xJop.Ev 7tpo[c; cxùltov cx~pEcr[t]v. "(vcx p.~v oôv
piétement. XCXlt r'] ElÇ' 't'O' [ÎJ
A 0 [l7t]'OV 't'U'(f...CXV'
1
0 7tCXV'
1 ~ ElÇ
t'ttJ\I 't'W\1 ,
't'lP."fJ\1
, '~'] O~t:J.\1
X [ CXl, o 'l= , I)-
CXV'
XÔViWV, ~~tv lcr-rrx[t] !mp.EÀ[Éc;. 'E]7tEtÔ~, -.~c; &pztEpwcruv't}c; -rou 'A7tÔ:À-
ÀCJJvo[ c; xlcxt '~ç 1\p-.Ép.tôoc; -rwv ô[ tôup. Jwv x.cd -rw[ \1] &'A'Awv ÎEpwv alv ..~
27!3. 't'Ep.Év1J ècr'tt\1 €1t[l] dcfcpv't}c; 7tpocrÔEop.Év1Jc; &vôpoç cptÀou (ôu Jv11crop.Évou o~
7tpO(H~vcx[tl &Ç[l]wc; 't''ljç [6]7t$p -rou 't'Ô7tou cr7touè~c; ~v lcrx.ov o[1'] -.[e

Copie de l'auteur.- Sur un poids carré en plomb, pesant 340 grammes, 7tpo]yovot xcxl -~p.Etç xcxl .. ~[ç] ![Ç] ~!J-W\1 7tpoc; -ro 6eto\l EÙcrerJdcxc;, (i'ltooe-
que j'ai acquis à Alep, et qu'on m'a dit avoir été trouvé à Antioche. Je [ô]dx.cxp.[e]v cxôtov &px.[t]epÉct 't'Outw\1, 7të[mt]cr[p.É]vot -.~v mpl 't'à hp[~)
l'ai donné au Cabinet des médailles de la Bibliothèque impériale. iÇcxywy·t1\l IJ-cfÀtO"'t' ~v Ôtà -rou tou crUV't'EÀea6 ·~0"E0"0cu ôe6\ltl.llÇ, auv't'cfÇov[-rEc;]
lv n -.o'tc; ZP1J~C<'t"tcrp.otc; xe<-rcxzCJlpt[~Jm e<Ù'tov &pï..tEpÉcx 'tWV ÔEÔ't}Àttlp.Évwv
"'E-touc; yt•', p.'Y)vOç S'-'vôtxov, È7tt Mcfpxou Aup1JÀtou cUptXxoç X,EtÀt&p- [epwv xcxl 7tponp.~v 'tOV &vèpr.x &Ç!t•JÇ 't'1jc; ~p.e-rÉpe<c; xptcrEwç • xcxl Uxv çJ~
x.ou, È<r1JXW6Y} ljp.tÀttpt(o)v ovx{wv 1<. 't'tV'X 7tctpcxx(ù [ ~J 'tWV &v"'J [xlô'V'tW\1 de; 'tctU't"tx cruvmtÀcxp.bcXVEcr[6J'lt 't'O~ç n
7tpoc; -roic; ÎEpo"iç ytvop.[É]vouc; xcxl -rooc; cXÀÀouç ote; M6~xEt 1T[Et]6rxpy_e\\l
La date correspond, selon 1'ère d'Antioche, au mois d'avril
cxÙ't'OU , crucr't''l;crcx t 7tcxptx'(i'E t(ÀJr.x [v )'t'cxÇ 07te<XOUELV [ 1t]Ept ~v cb ypcf1'[ ?J)
265. ~ cr[ u]v-.cl.[ cr Jcrn· dvcxyp'Xcp'ljvcxt Ô~ xcxl 't'~c; Èmcr'toÀ~ç 't'O &v·dypcxcpov E1c;
'Ecr1JxC:J61J, a été pesé, vérifié. La mention du chiliarque ou tri-
O''t"~Àcxç x.e<l rlvocOetv[ (/. t] ~v 't'oie; Èmcyr.xv~cr-.cl.-rotç T67totc; • Ôxp', i\!ou tô'.
bun militaire ferait supposer que le poids était destiné à l'usage
des troupes romaines en garnison à Antioche. Les restitutions, qui ont presque toutPs été faites par M. Rad-
Le plomb est bien conservé, quoiqu'un peu oxydé, et ne peut ley et ses collègues, ne donnen t lieu qu'à un petit nombre d'ob-
avoir padu qu'une faible partie de son poict ~ ; mais il ne rentre
servations. A la première ligne, M. Hadley lit croccpEcrt&'t'rx; 1toÀÀ~ç
ni dans le système de la livre romaine, ni dans celui de la mine
x.r.xt p.Eyci.'Aw;, mais il n'est pas conforme à l'usage de faire précéder
usitée en Syrie; en effet, la livre romaine pesait 327,45 gram-
les mols no)J,?tç xcxl p.qrlÀcxç par un autre adjectif, et il est plus
mes et la mine d'Antioche environ !,070 grammes (Longpérier,
naturel de remplir la lacune avec le substantif auquel se rap-
Annal. lnstit. Archéol. !H47, p. 346). Dans l'Édit de Dioclétien
porte l'article 1'ljç; le mot Ôte<OsO"ECJJç répond bien aux lettres
le mot Àl-rp~ s'applique toujours à la li\Tc romaine (voyez plus
conservées à la première ligne, qui est un peu endommagée.
haut, p. !47), mais ici nous avons une Àt't'pC( de 680 grammes.
Dans une uote insérée dans le tome Vll du Journal de la Société
La division en onces est également singulière; notre hémili-
(p. xLiv), M. Hadley, répondant aux critiques de M. Schô-
trion correspond à dix onces et une fraction, car le sigle à la
mann, constate que sur la pierre il y a, à la ligne 20, HM 1N
fin indique peut-être une demi-once; mais ce n'est pas sûr.
et non YMJN; qu'à la fin de la ligne 31, il y a~'( NTA.=:ON,
et qu'à la ligne 22, les lettres 1::J. A1TT n N sont fort douteuses,
mais qu'il n'y a certainement pas ~A <PN A1n N, comme le
propose le savant allemand. Je crois que dans le dernier pas-
sage il faut lire oto0p.wv, épithète habituelle d'A po lion et d' Arté-
II. mis, et dans l'autre, auvrci.ÇonE;, le mot étant au futur comme
[cr,cxt un peu plus haut, et gouvernant les infinitifs qui suivent.
Les XP.'i!J-CX't'tcrp.o( sont les actes ou documents officiels.
DAPHNE (BEIT-EL-MA). La dale, calculée d'après l'ère des Séleucides, correspond au
mois de novembre 189 avant Jésus-Christ. L'inscription contient
la fin d'une lettre adressée pro!Jablement aux autorités d'An-
: 2713 a. tioche et annonçant la nomination d'un personnage aux fonc-
tions de grand-prêtre d'Apollon et des autres divinités qui
Copie du Rév. H. Morgan, missionnaire américain en Syrie, publiée avec
un commentaire par M. le professeur Hadley, Journal of the American
avaient des sanctuaires à Daphné, en récompense de ses ser-
Oriental Society, t. VI, 1860, p. 550.- Sur une pierre trouvée dans vices et comme retraite à cause de la faiblesse de sa santé. La
un jardin à Beit-el-mâ, et envoyée depuis en Amérique au musée de date montre que la lettre émane du roi de Syrie Antiochus III
la Société Orientale. Les lettres sont inégales et peu profondément ou Antiochus le Grand; quant au nom du personnage nommé
gravées, ce qui rend la lecture du texte un peu difficile. La pierre est grand-prêtre, il ne se trouve pas dans la portion du texte qui a
brisée en haut. - Voyez Schomann, Philologus, t. XVII, 1861, été conservée.
p. 345. L'inscription fixe définitivement la position du fameux tem-
ple de Daphné à Beit-el-Mà, où on s'accordait généralement à
Tàv ÔEi:ve< T]Y,~ elç ~p.cxç xcxl 'ttt [7t]pcfy[p.]'X[u ô]trx[O]fcr[Ew}; l7t]oÀÀ~ç le placer, bien que quelques voyageurs aient exprimé des dou-
xrx\ p.ey&Àcx; d7toô~[(Ç]etç [7t]mo[ t"fj]~ivov EX't'E'Vw; xcxt othe 't'~:; l ~'JX.]~; tes à ce sujet, à cause de l'absence presque complète de ruines
o(~'t je 't'WV vmx[p Jx.ovTCJJ\1 1t'ECflEtcrp.Évo[V] dç 't~ ~p. tV crup.cpÉpoV't'cx, ÔteÇ~­ et de la difficulté de comprendre comment un sanctuaire aussi
YYJO/_OTC( os xcx[l .. ~] Èyx.etptcr6sV't'cx e<Ù't[0] G)c; ~v r.pocr~xov, xe<l xcx't~ ..~ considérable eût laissé si peu de traces.
Àom~ ciyop.~vov [ &]~tCJ>; -.wv 7tpoÜ7t1JPYfl·Évwv ![ÇJ cxùroü Etç -r~ 1t[ pcf]-
yp.a-=cx., 'ijelouÀr.lp.a(le< p.h l't'[ 'YJ] cruvÉ.'jpv crup.7tpcfcrcrona ~~"iv 7toÀÀ& •
[ex']î[î]'
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-r~ç cruveze~; xcxxo[ n lrx6(a)lcxç, &Çtc/u[ v]Toç 't'E ~p.cxç è~crtXt cxùrov !cp' ~crl u1-
SECTION XI. PIÉRIE ET CASSIOTIDE. - IV. LAODICEA AD MARE. 629

Ill. 2718.

Copie de M. Renan.- Près du monument qu'on appelle« tombeaux


des rois >>.
SELEUCIA (SOUEIDÎYÉ).

1
• • xe<tcatzcpov
2714. • • x]efp.zvoç 't0p.botç ex y .
. oc Xe<fpen zù[cp ]pe<(vzn
Copie de M. Renan. -Dans le grand tunnel. -Corpus inscr. gr. 4460,
et Add., p. ii 72.
• • evwv y~p ~p.Eiv tlpp.cx p.ox.[6'Ylpwv. • • •

Fragment d'une inscription funéraire en vers iambiques.

L'inscription était destinée à marquer l'endroit où les soldats


et les ouvriers sous les ordres du centurion Cœsius Priscus
avaient commencé leur portion du travail dans le tunnel. 2719.

Copie de M. Renan. - Au-dessus de Séleucie, dans la montagne, il y a


une grotte sépulcrale d'un beau style grec, appelée mughâret el arbaïn
271.5. benât, << la grotte des quarante vierges ».L'inscription a est au-dessus
de l'entrée et très-fruste; l'inscription b est dans l'intérieur, au-dessus
Copie de M. Renan. - Au même endroit; inscription difficile à lire. - d'un caveau, en très-beaux caractères.
Corpus insct. gr. 446L
b. Hp.p', Ke<ÀÀLVlX"')Ç.
'E7tl . .... ]Lou fzpp.cxvou [VC( ]ucfpx_ou, 8[6]zv &p[x.~, o]t& Mcfpxou
A[ouxtÀ]Àto•J. Inscription de l'an 148 des Séleucides, qui commence le
1er octobre 165 av. J.-C.
Inscription analogue à la précédente.

2716.

Copie de M. Renan. - Au même endroit, en face de l'inscription IV.


précédente; inscription mal gravée.

LA.OOICEA AD MARE (LATAKIÉ).

2717. 2710.

Copie de M. Renan. -Au même endroit, tout près de la précédente · Copie de l'au+eur. -Sur un poids carré en plomb, pesant 641 grammes,
la lacune est produite par des mousses, qu'on pourrait enlever, Gi 0 ; que j'ai acquis en Syrie et que j'ai donné au Cabinet des médailles
avait une échelle; elle est égale dans les deux lignes et correspond à de la Bibliothèque impériale. Au milieu du champ on voit un croisant
cinq ou six lettres. surmonté d'une étoile.

Vex[illatio ]nis leg(ionis) X [Fret. F)elic(is ).

Il ne peut guère être question ici que de la dixième légion Le plomb est fortement oxydé; à la troisième ligne, il n'y a
Fretensis, qui séjourna longtemps en Syrie et en Palestine; on de certain que les lettres PA.
ne lui connaît pas d'autre surnom, mais, comme les monu- Quoique très-oxydé, le plomb ne paraît pas avoir perdu
ments où elle est mentionnée sont fort peu nombreux,· il beaucoup de son poids; dans tous les cas, nous avons ici une
est très~possible qu'à une certaine époque elle ait reçu le sur- mine qui diffère considérablement de celle qui était usitée à
nom de Felix, à la suite de quelque fait d'armes heureux. Antioche; voyez Longpérier, Annal. Instit. Archéol. t847,
p. 346.
630 PARTIE VI. SYRIE.

v. graver le rescrit impérial, suivi d'une lettre du roi A.ntiochus


adressée à Euphémus, probablement le satrape d'Apamée, et
d'une portion d'un décret de la ville dont dépendait Bretocœcé
BJETOC&CE (HOSN-SULEIMÂN). adressé à Auguste. L'orthographe de l'inscription est celle des
bas temps, et il y a quelques fautes dues au lapicide, mais les
documents paraissent avoir été fidèlement reproduits.
2720 a. Cavedoni fait remarquer qu'Ammien Marcellin (XXIII, !2, 5)
mentionne un certain Mareas d'Antioche qui, sous le règne de
Estampage de M. Guillaume Rey) fait en i 864; voyez le texte épigra-
Gallien, aida les Perses qui assiégeaient la ville; mais le véri-
phique dans les Archives des missions scientifiques) t. III, pl. III,
p. 336; on y trouvera aussi une description des ruines. - J'ai colla-
table nom de ce personnage est plutôt Mareades ou Cyriades
tionné le texte sur l'estampage avec M. Rey, et j'en garantis l'exacti- (voyez les notes du no 2600), et il n'a rien de commun avec les
tude; l'estampage ne commence qu'à la huitième ligne. - Corpus villageois de Bœtocœcé.
inscr. gr., 4474; Orelli, 3657. Le mot ëv't'ouptwvœ, dont la lecture est certaine, est probable-
ment un terme d'origine sémitique désignant quelque fonction;
lmp. Caesar p,,blius Liciuius Valerianns Pius Felix Aug. ct Franz propose de lire ~ v .. oç optwv, mais on ne peut guère sup-
Imp. Caesar Publius Licinius Gallienus Pius Fel(ix) Aug. et Lici- poser que le lapicide se soit trompé à ce point, et d'ailleurs il
nius Cornelius Saloninus Valerianus nobilissimus Caesar Aurelio manquerait un mot comme o0crtxv ou xetp.Év1Jv. Sous les Séleu-
Mareae [e ]t aliis : Regum antiqua beneficia consuetudine etiam cides, la Syrie proprement dite ou Séleucide était partagée en
insecuti temporis adprobata is qui provinciam regit remota vio- quatre satrapies, dont les chefs-lieux étaient A pa mée, Laodicée,
lentia partis adversae incolumia vobis manere curabit. Antioche et Séleucie (Strab. XVI, 2, 4); Bœlocrecé devait ap-
partenir à celle d'Apamée. Le sens du mot &yop"fl't'~ç n'est pas
très-clair; ses fonctions étaient certainement différentes de
BœcrtÀeÙc; 'Av't'tozoç Eûrp~(lt:) x_œ(pëtY. 'ESôa1J o Xtx't'CXXëJ(Wptcrp.~vo; celles de l'agoranome, et paraissent plutôt avoir été celles
u7rO(lV'Ij(ltx't'tcr(lÔc;· jëVÉcr6w o0v xœSo't't Sëa~À<tJ't'txt -rtëpl. J;v oe't ottt cro'ù
d'un crieur à la halle chargé de vendre aux enchères les den-
cruvnÀecrS~vœt. Dpocrevëz6ÉV't'oç p.ot -rtëpt -r~ç ~vëpyë{txç SëoÜ âtoç Bœt't'o-
rées qu'on apportait au marché.
xtx(x'rlç ixp(a'Yl cruvx_wp-IJ&~vtxt cxû-ri!) e\ç &7rtxV't'tX -rov )'_povov, éJfJëv xtXt ~
OUVIXfLlÇ
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't'OU~ aEOU~ XIX't'tXp;(E't'IXt
, .l B !:H't'OXIXl [ X1J ] V'Y1 )V, "IJV
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1 <' npo't'Epov
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Ecrx_EV U"IJ!J-"IJ't'plOç u·IJf'-'rJ't'ptOU 't'OU VCXGIXlOU ~

p.tcxv a~'t'pcx7tdcxc;, aùv 't'o'lç cuvxupc.'ùcrt xcxt xtxS·~xoucrl 7tCXO'l Xtx't& -rooc;
-rtpoüm:fpzov't'IXÇ 7tEp!Optcrp.oÙç XCXt OOV 't'OLÇ 't'OÙ lvea't'W't'OÇ l't'OUÇ jEV~­
p.cxcrtv, 8rrwç f) &rro 't'IXV't' Y):; -rtpoaoaoç &vcxÀtcrx'Y}'t'txt ûc; 't'ttc; M't& p.'ljvtx:; VI.
cruvnÀou~lvœç 6ucr(txç Ml 't';_nœ 't'tt -rtpbç œ0~1J CHV 't"OU hpou O'UV'tetVOV't'CX
&-rto -rov xcxSëcr't'tx(lÉvou (mo 't'Ou Sëo'ù h:pÉwç, ti:lç etStcr't'ctt · d.ywv-rtxt ~~ xtxl
XIX't~ p.~vtx 7t1XV1)jUpëtÇ àtEÀEtÇ •n 7tEV"t'EXIX tÔex&-r·~ xcx't. -rptctXotÔt• xcxt PLOMBS TROUVÉS EN SYRIE.
tlvcxt 't'O p.È.v ~epov èi.cruÀov, 't'·~v o$ xtiJp.'Y}v &vm\cr[-ra6J~ov !'·1J~ëp.t~c; &-rrop-
p~crewç -rtpocrEnx_Sdcr·IJç, 't'OV oè ÈvtxV't'twO'Y}crÔp.~vov 't'tcrt 't'WV -rtpoyëyptxp.- l
jLÉvwv lvox.ov éfvcxt àcrE~dC'f. 'Avcxyptx~'ljvcx( -re xtxl -rtt àv-r\yptxcpcx Èv cr't'~À?J 1 2721.
Àt6tV?J XIXt 't'!6~V1Xt lv -r0 IXÔ't'ql ÏEpi{). ÂE~Cl'~t o0v "fPIX~'ljvcu o'f, tt0tCl''t'IXl' 1

fvœ yiv·IJ-rtxt cixoÀouOw:; 't'ot<; O'YJÀoup.ivot,. Copie de l'auteur.- Sur un plomb carré) provenant de la côte de Phé-
nicie) peut-être de Tortose, et maintenant au Cabinet des médailles de
la Bibliothèque impériale.

'EmxVIXVXêÇ aË àvÉpx_ecr6ctt -rtcfV't'tX 't'tt ~VêLIX Ôttt 't"WV tv't'cxÜ6cx XIXt Èrrt
x.r~ptxc; àyop'YJ't'Wv 7tpr&r1crop.ëvœ xtx6' ~[x }xcr't'"flV hpop.'Y}v(txv -rtpoc; -ro ci~tr:X­
Àe( t)7t[ -r':i J ûmxpx_ tv 7t~crt -roi:; &v wu crEt -rtpocrxuvr,n'Lç, Èrrtp.ëÀop.Évou 'tOU
.. ~c; 1rÔÀët~l.; ciyop1J't'Ou fL'YJÔ~ Èmx_ etpo'ùnoç ~ &zÀouvt"oç -rtpo~r:Xcrët rrtxpox.~ç
XIXt 'tÉÀouç x:xl È-rtY!pdtxç 't'lVOÇ ~ àrrtxl't'~()(X!WÇ • IXv~pcX7r00Gt U XIXt 'tE't'pcX7tOÔCX 2722.
xœl Àomtt ~wtx Op.o(wç 7tWÀëta6w Èv -rt;') -rÔrrtp x_wplç -r~Àouç ~ È7r"l)pëlœç
't'lVOÇ '-Il1) 'X1t'IXt't'Y}Cl'IXtW:;.
' 1 Copie de l'auteur. - Sur un plomb de forme triangulaire de même
provenance, maintenant au Cabinet des médailles.
ût XcX't'O'f~ ot &y(ou oôp-xv{ou Ôl~Ç 't~ç fmO 't'WV ~EbctCl''t'WV efç 't'ê 't'OV
0E.OV ~ÔaE~etcxç X.IXt -rOY 't'07tOV tÀëu6sp<>((Jcxç 't'~V 6ELIXV rXV't'ljfW'f~V fmo
Tptœx ... à o'.
-rtr:Xv-rwv rrpocrxuvoup.~V'Y)Y rrpoÉ-rtx!;cxv.

Au revers, il n'y a que les deux lettres ~ E.


Il y a sur la pierre : 1. i 6, BAITO I<A II<HC; l. i9, EN TOY-
PIWNA; l. 25, ANEniC9AMON; l. 32, EACTHN et A~IA­
AEn.A.
Les empereurs Valérien et Gallien confirment aux habitants
de Bretocœcé les priviléges qui leur avaient été accordés an-
ciennement par les rois de Syrie. Ces habitants (xr:X .. o1_ot) firent
SECTION XI. PIÉRIE ET CASSIOTIDE. - VI. PLOMBS TROUVÉS EN SYRIE. 63i
Dans la légende du revers, qui est très-bien conservée, on
2723. voit tous les accents qui ont été gravés avec beaucoup de soin.
La charge de 1tpoeôpoç, ou président du sénat, était une dignité
Copie de l'auteur.- Sur les deux faces d'une bulle en plomb, trouvée palatine, qui fut instituée par l'empereur Phocas; le Àoyo6ÉT'Yjc;
en Syrie, et maintenant au Cabinet des médailles. yEvtxôç était à la tête de l'administration des contributions di-
rectes, Ô'1JfJ-OO"(wv cpopwv Àoyta•·~ç; les deux fonctions sont souvent
a. Iepy(ou
mentionnées par les auteurs byzantins; voyez Du Cange, Gloss.,
b. XIXV8tôcf..ot~, in v. v. La famille .S'1JpÔç était une famille considérable de Cons-
tantinople, et plusieurs de ses membres remplirent des fonc-
tions importantes au dixième et au onzième siècle. Mon savant
confrère M. Miller me signale deux lettres de Michel Psellus
2724.
(n°11 54 et 57 du manuscrit grec, no 1182 de la Bibliothèque im-
Copie de l'auteur. - Sur les deux faces d'une bulle en plomb, trouvée périale) adressées : -r(j) xpt-r~ Twv 0ptXx'1Ja[wv -riJl S"llpi!J et -riJl 1tptX(-
en Syrie, et maintenant au Cabinet des médailles. D'un côté, il y a Tcdpt E>pocx'1)a(wv -riJl .S"llptp ; la dernière commence par les mots :
une figure nimbée, assise de face, avec une légende circulaire à moi- BooÀop.tXt fA-~v, p.eytXÀorrpÉma-rtX-re 1tpÔEÔpE x~Xl à.oEÀ<p~ 7tEpmÔ61)n. Il se
tié effacée; de l'autre, la légende occupe tout le champ. pourrait bien que ce S'1Jpoç soit celui de notre bulle.
SECTION Il. PHÉNICIE, COELÉ-SYRIE, PALESTINE. - XIII. GAZA. , 465

1899. 1900.
E POV • • • • • • PENETON
HCMO TI •• AATAETH
CTONEIC
ÀIEICTHNKI
1901.
W PÀCHCKÀTÀ
NToYTONMNÀN YTTEPCC>TH PI1-CM4-Pl*-C
À<f>H NÀIETEPO
=AEETIIXEIPWNr 1903 a.
TOE XE ITIPOCTHN
ÀÀoVCÀN + <f>ÀW PIÀHOCÀCTÀrOC

1903.
N H TH C
l~IWÀN N~
Oq>IÀCTON
WÀNNOY

XIII.

GAZA.
1904.
a. b.

K o J\QN.t ~·

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E.TTfffp·w
Aoy ·l o
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1 ! E:~ 1

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ll'{SCRIPTIONS, T. III. 59
466 PARTIE VI. SYRIE.

HÉBRON.
1905.
Ar 1 € AB PA AM A BW H 8 nE NA 0 Y
AONCOYNIAONTONAMAPH A
• PA PH N 1< A 1 Ar A 8 HM E PO N
1< A 1Y r1 AN KA 1W MA B 1 C 1< A 18 W
MACIANKAIABAABAKAIANA
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SECTION Ill. .

,
ROYAUME NABATEEN
ou

PREMIÈRE PROVINCE ROMAINE D'ARABIE.

1.

BOST RA.

1906.

a. ..... CTHCàW b. E:ZOIÀC~HTTO c. tONÀÀÀMBÀ


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468 PARTIE VI. SYRIE.

1906 a •

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SECTION Ill. ROYAŒIE NABATÉEN. - 1. BOSTRA. 469
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498 PARTIE VI. SYRIE.

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SECTION JV. BATANÉE. - VII. ÉACClEA. 507

2148. 2149. 2150.


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508 PARTIE VI. SYRIE.

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510 PARTIE VI. SYRIE.

2174. 2175.

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2187.

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2200. 2201.

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2202.

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2203.

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SECTION IV. BATANÉE. - XVIH. OUlUM-ROUAQ. 515

XVII.

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2204.
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2205.

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2206. 2207.
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0 16 PARTIE VI. SYRIE.

XIX.
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2209. 2210.

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2212.

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SECTION IV. BATANÉE. -XX. NEL.·\ . 517

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2214. 2215.

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2216.

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2217. 2218.

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018 PARTIE YI. SYRIE.

2219. 2220.

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2221. 2222 .

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2224.

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SECTION IV. BATANÉE. -XX. NELA. o19

2226. 2227.
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2228. 2229.

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2230. 2231. 2232.

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2233. 2234. 2235.


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520 PARTlE VI. SYRIE.

XXI.

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2236.
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2240. 2241.
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524 PARTIE VI. SYRIE.

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526 PARTIE VI. SYRIE .

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528 PARTIE VI. SYRIE.

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530 PARTIE VI. SYRIE.

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SECTION IV. "SATANÉE. - XXXV. KANATHA. 535

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o38 PARTIE VI. SYRIE.

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2365.
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540 PARTIE VI. SYRIE.

2366. 2367.

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2368.

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2369. 2369 a.

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XXXVII.

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2370. 2371.

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SECTION IV. BA.TANÉE, - XXXVIII. ATHILA. o41

XXXVIII.

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2372.
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2373. 2374.
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542 PARTIE VI. SYRIE.

2375. 2376.
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XXXIX.
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2377 . 2378.
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2379. 2380.
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2381.
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SECTION IV. BATANÉE.- XL. MIF'ALÉ. 543

2382. 2383.
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2385. 2386.

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SECTION V.

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2392.
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546 PARTIE VI. SYRIE.

2395. 2396.
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2399.

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2400.
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2401.
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548 PARTIE VI. SYRIE.

2402.

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2403.

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2404.

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2405.

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SECTION V. AURANITE.- V. WALGHA. D49

2406.

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IV.

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2407. ~ 2408 . 2409.

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2410. 2411.

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5oO · PARTIE VI. SYRIE.

VI.

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2412.
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XII.

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2412 m.
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XIII.

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2412 n.
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SECTION V. AURANITE. -XV. SCHEIKH-MISKIN .

xv.

SCHEIKH-MISKIN.

2413.

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SECTION VI.

TRACHONITE.

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2414.
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2415.

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2416.
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PARTIE VI. SYRIE.

2422. 2423. 2424.

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2425. 2426.

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IV.

NORÉRATHÉ? (NEDJRÂN).

2427.

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2428.
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2429.

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SECTION VI. TRACHONITE. - lV. NORÉRATHÉ.

2430.
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2431.

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2432.

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2433. 2434.
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2435.

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PARTIE VI. SYRIE.

v.
DIÂTÉ.

2436.
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VI.

AÉRITA ('ÂHJRÉ ).

2437.
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ANNHAOCKEAAE
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ANESHKENEVCE
BEIACXAPIN

2438.

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A Y P H A 1 0 Y A N T W N € 1 N 0 Y C € B' A P M € N 1 A K 0 Y n A P 9 1 K 0 Y M H
A 1 K 0 Y M € r 1 CT 0 Y € n 1 (A 0 Y 1 A 1 0 Y KAC C 1 0 Y T 0 Y] A AM nP 0 TA
T 0 Y Y nAT 1 K 0 Y € cp € CT W T 0 C [TA Y P H A 1 0 Y KY P 1 N A A 1 0 Y
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A N € r € 1 P € N T H N n Y A H N € 1< T W N 1A 1W N A n 0 8 € M € A 10 Y M € X P 1T € A OY C
SECTION VI. TRACHONITE. -- VI. AÉRlTA. 55 7

2439. 2440.
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A 19 0 Y cp A OC A 1N H N W N 0 E nAAMYPH NOC
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2441. 2442.
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OY Aru E HMEI NYrl H NI<A9APAN
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2443. 2444. 2445.


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2446.
1 A cp A A 0 CM 0 A 1 C 1 0 1 11 E • • a.. 11 w 01
II<O~OMHCENATI09EMEAIWNMEX_ PITEAOYC

2247. 2248. 2449.


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PARTIE VI. SYRIE.

VII.

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2451.

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2452 .

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2453. 2454.
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SECTION VI. TRACHONlTE. - Vlll. AGRlENA .

VIII.

AGRJENA ou GRJENA (EL-DJREIN ).

2455.

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TOI<OI N ONÀfPÀ 1 N H CETTOI HCEN 9WÀVMOVA IÀ~VP
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2456.

ETOVCI BI<VPIOVI<AICAPOC
AA€Z.A N APOVTOI<VNON AfPAI N HCETT
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KAIABOYNOV

2457.

TOI<VNONfPAINHc \ MA:ZIMOCI ••
B€PNII<IANOCVMM BEPNII<IAN ••
AXOVCAMEOVEICEOV AM€POCA ••
N lA POCH POAOV TTPOI<AO ••
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2458.

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2461.

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562 PAHTIE VI. SYRIE.

2466. 2467.

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2469. 2470.

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2471. 2472.

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SECTION VI. TR..\CHONITE. - X . BUSR·EL-HARIRI. t)63

2474.
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2475. 2476.

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2477.

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2478.
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564 PARTIE VI. SYRIE.

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2479.

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2480.

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2482. 2483.

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566 PARTIE VI. SYRIE.

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568 PARTIE VI. SYRIE.

2502.

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2503. 2504.

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2505.

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2506.

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SECT.ION VI. TRACHONITE. - XUI. QIRATA. 569

2507. 2508. 2509.

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QIRATA.
2511. 2511 a.

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INSCRIPTIO~ S , 1'. IIJ. 72


570 PARTIE VI. SYRIE.

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2512.
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2513.
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2514. 2515.

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SECTION VI •. .TRACHONITE. -XVII. KREIM. .57J

2516. 2517.
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XVI.

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2517 a.

I<AII<l •• NC

-000-

XVII.

KREIM.
2518. 2Sl9.

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M 0 C ABXOPOC
fE~~AHCIA + AriAIYJ? +
YZOCNE
'572 PARTΠVI. S'l'RIE.

XVIII.

SCHA(ÂRA.

2520. 2521.
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2522. 2523.

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SECTION VI. TRACHONITE.- XIX. PH .K~A. 57:l

XIX.
PHJENA (MISMJE).
2524. 0..

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PARTIE YI. SYRIE.

2528.

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2531. 2532 . .

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2533. 2534.
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2536. 2537.
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2537 a.

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2537 b.
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576 PARTIE \"1. SYRIE.

XXI.

SA V ARA ( SOUÂRET-EL-KÉBÎRË).

2537 c.

IY X PICTEBOH 9€1

XXVI.

LÂHITHA.

2538.

-~HMH N TT OTE N EOCE YTT A Ol<AMOC A A W N IO..M...O •..


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W'OOO iïi

XXVII.

EL-QUSE/FÉl.
2539. 2540.
A'PMAIOPOYEI A Y P H A 1O.C A 0 Y
TPANOCATTOA EITOCOPAE
Errl<YEI<OAW NATOCYOCO
MHCEN AENA90YET
W N J\ E
SECTION VI. TRACHONJTE. ___.. XXIX. OUMM·EZ-ZEITOUN. 577

2541.

---o-~oo:..eliïillü- -

XXVIII.

OUMM-EL-HÂRÉTE/N.

2542.

ArAeHTYXH
AY90CAAAMOYI<€CAYAPOCYIO .•

000 iii

XXIX.

OUMM-EZ-ZEITOUN.

2543.

ETOYCJ ArAe
CEOYHPOYAAEPAN ••• Y
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2544.

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1< H TI A Y CA N 1 A CM 0 NJ M 0 Y 1 € POT AM lA 1 e €
OYI<PONOY€I<TONTOY9€0YWI<O.ô.OMHCAN

JNSCRIPTIONS, T. Ill. 73
i$78 PARTIE VI. SYRIE.

2545. 2546.
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2547.

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2548.

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SECTION VII.

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DAMAS CENE, ABILENE, ITUREE,
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LAODICENE, EMESE.

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UAMASCUS (Dlll1ESCHQ-ESCH-SCHAM; vulgo SCHAM).

2549. 2550.

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580 PARTIE VI. SYRIE.

II.

HELBON (HALBOUN).

2552.
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2553. 2554. 2555.

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III.

HAREIRI.

2556 .
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•• EkTATOY9EOYKETHCkWMHC

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SECTION VII. DAMASCÈNE, ETC. - V I . DÉIR-EL-ASCHAYIR. 581

IV.

APHIEIARA? (IFRI).

2557.

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f::POTOMIACEniTHNAqXHNAYTOY
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VI.

DEIR-EL-ASCHÂ YIR.

2557 b.

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582 J>ARTJE VI. SYRIE.

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2557 c. 2557 d.
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IX.

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2558.

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SECTION VIl. DAMASCÈNE, ETC. - Xl. EL-HIDJANÉ. 583

X.

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2559.

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ETMAURUAL C lCONSTANTINOET
M\XIMIANO IVl CONSTANTIOETC
PIISSf"f"INUICC • • • CONSTANTINO
AUGC.G.C •• ()()CAESARIB I l B
ETFLUAL 1V 0 T 1S
CONSTANTIO
ETGALUAL
MAXIMIANO
NOBBCAESS

1i Q-QO 'iiiii'

XI.

EL-HIDJÂNÉ.
2560. 2561.
ET 0 Y. ETOYCBOÇ
EN<f>à nEPITIOYr
AICIOY. .A~ABAN.
BACCO. .TWNIZNE
ETE A. .OACETWN.
YT H CE N )IMIACETW.
ETWN NArrOYHCET ••
AE eYrATEPEC
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-.ogo
58.4 PARTIE VI. SYRIE.

XII.

EL-GHASSOULE.

2562.
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CONSTANTII
VICTORIOSISSI M 1
AVC.ETCONSTANTII
N 0811.. l_CO.ESO..RIS
M p

XVIII.

MAGI . .ULA (M(ALOVLA).

'2563.
ErNATIABEPENIKHrAIOCIOYAIQ(AABQC

2564. 2565.
ETOYCâ~Y +Erovceq>co
CAMCJrEPA AIMOCâiOAWPOY
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ArAewrocnHAE
ONCYNETEAECEN

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SECTION VII. DAlUASCÈNE, ETC. - XX. IABRUDA. oSa

XIX.

'AÏN-ET-TÎNE.

2565 a.

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E. 0 ..
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NI-INEI<.A

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xx.
IABRUDA (IABROUD).

2566.

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ZIBOAIOYI<A
..... AATTOI<A
.6-I<A IOICTO
A .• EYTTAYT
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OI<ATACT
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I NSCRIPTIONS, T. Ill. 74,


~86 PARTIE VI. SYIUE.

XXII.

EMISA (HOMS).

2567. 2568.
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cpABIACAMCifE IAYMI-
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2568 a. 2568 b. 2568 c.


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E ME 1 C 1 MOi 1
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2568 d. 2568 e. 2568 j.


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2568 g.
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nE X A )Y A W P AMAPfAIAAYnEXAIPE
IPE X A 1 PE
SECTION VII. DAMASCÈNE, ETC.- XXII. El\IISA. 587

2569. 2569 b. 2569 c.

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2569 a.
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2570.
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2570 a.
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2570 b.
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I<MriM 1 BEoW •• I<YPEBWH91

2570 c. 25ï0 d.

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SECTION VIII.

'
PALMYRENE ET
'
CHALCIDENE.

I.

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2571.

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Il.

PALMYRA ( THADMOR ).

2571 b. 2572.

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SECTION VIII. PALMYRÈNE ET CHALCIDÈNE. - I I . PALMYRA. 589

2573.

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A 0 MN HE YI AMEN 0 Il< A 1 E TI A 1< 0 Y C 6 EN
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2574. 2575.

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I<AIETIHI<OW I<OWTONBWMONAN
EYzAMENOC • • • • • • EYXAPICT.
ANE6HKEN
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CWTIATPOCKAI
6EWMErAAW
2576.
C /\/\/\ 0 Y l'·.i T W
ENEOYAP€1 H A 1 W nAT P W W 1< A 1ETI H 1< 0 W 6 E W

2577. 2581.

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• • MHCXAPINETOYC
2579. • . . • . El ATIEAAA 1 W

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590 PARTIE VI. SYHJE .

2583.

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2584. 2585.

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SECTION VIII. PALLYRÈNE ET CHALCIDÈNE. - I f . p:,Ll\tYRA. 591

2586.
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2587.
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1< A 1 M 0 1< 1M,O N Y 10 NA Y T 0 Y E Y CEBE 1C
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2588.

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2590. 2591.
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a92 PARTIE VI. SYRIE.

2592.
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2594. 2595.

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2596.
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2597.
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A9HNOAWPOYETOYC;""Acp
SECTION VIII. PALMYRÈNE ET CHALCIDÈNE.- Il. PAL!UYRA. à93

2598.

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CA NT An A P 0 Y C 1 A A 1 H N EI<EI
POYTI/\ A 1 OYI<PI CnEI N OYTOY
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M H CAC A 1 CO Y H =.tA A AT 1 0 C 1 NA
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2599. 2600.
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l<ATEA 80 N TECEI CO A OrECI EIA . . . . • . . . . . PHNWN
A .ô. AEN nO POl AN ECTHCA NA PE AYPHAI . . • • . • • • C •• PHAl
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l NSCRIPTIOl'iS , T. Ill . 7tl


594 PARTIE VI. SYRIE.

2601. 2602.

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PH6EN • • • • • • . • OTEIMH .qpMHNEI:ZANAII<W en>
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2603. 2604.

HBOYA . . . • • . • . . • • OYAION \YPHAIONOYOPWAHN


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MAI\HTOY . • . . • . . • PXEMTIOPON nAAMYPHNONBHAA
ANAI<OMICA .. . .•• CY NOA lAN 1< ABOCAPCATONq>l
TI P 0 1 KA E:I 1A 1W NT E 1M H CX A P 1N • EIMHCX.APIN
ETOYCëi:~ ETOYCO<l)

2605.

HBOY • . . • . • • • MOC
c." . . . . . . . . . .

. • . . • • • . WMAIWN
O l\j . . . . . . . . MHC
XAPIN . . • . . . HNEI

2606.

HBOYAHKAIOAHMOCCETITIMION
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•• OTION ••. ACTO . • •
AOYI<H •
• \ P 1 N •.••••••
. AN . • . . •.. •. ..
SECTION Vlll. PALMYRÈNE ET CHALCIDÈNE. - I l . PALMYRA. 595

2607.

CETITI . • • • • • • • . • • • • • N I<PATICTON
ETIITPOTI •• o o ••••••• OYI<H NA PlON
10 Y A 10 CA Y PH ••• o o .0 ••• AB A A 0 CCO A
AOYTOYA 1 •••• CTPATHrOCTHCAAMTIPOTA
TH C 1<0 A W NE 1 AC. 0 NE A YTO Y<\> 1 A 0 N
TE 1 M H CENE 1< EN ET 0 Y CA O<f> M H NE 1
ATIEAAAIW

2608. 2609.

CETITIM • . • . . • . • . • N CETITIMIONOYOPWAHN
TONI<PAT • • • • • . . • • o TON 1< PAT 1 C TON ETI 1 T P 0
TIONCEBA . • . . . • . . H noN CE BA CTOYAOYI<H
NAPIONI<AIA ••••. THN NA P 10 N 1< A 1 A PrA TIET H N
IOYAIOCAYPHAIOCCE 10 Y A 10 CA Y PH A 10 CC A AM H C
TIY IMOCMA AXOCM AAW I<ACCI ANOYTOYMAEN A IOY
XAN ACCOYMOYOI<PATI 1 TI TI EY CP W MA 1 W N TON<\> 1 A 0 N
CTOCTON<t>l AON I<A ITIPO I<AITIPOCTATHNETOYCHO~
CT ATH NTEIMHCENEI<EN <P MHNCIZ:ANAII<W <3>
ETO Y cÇo<l)M H NE 1Z: AN A 1 I<W

2610.
CETITIMIO.OYOPWAHN
T .O N 1< PAT 1CT 0 NE TI 1T P 0
TION CE B ACTOY AO'!I< H
NA P 10 N kA 1 A PrA nET H N
IOYAIOCAYPHAIOC
CETITIMIOCI AAHCITI
TIII<OCCETITIMIOY A AE
.=:ANAPOYTOYH PWtiOY
ATIOCTPATIWNTON<\>1
AONI<AITIPOCTATHN
TEIMH CENEI<ENETOYC
H" o<!) M H N € 1 zAN A 1 1< w
n96 PARTIE VI. SYRIE.

2611.

CEnT 1 M 1 AN Z H N 0 B 1 AN TH NA AM
nPOTATHNEYCEBHBACIAICCAN
CE nT 1M 101 ZAB~ A COME rA C CT PA
THAATHCI<AIZABBAIOCOEN6AAE
CTPATHAATHCOII<PATICTOJTHN
Il E C n0 1 N A N C T 0 Y C B n cp M H N E 1 A W W (sic)

2612.

TOM NHMEION I<A ITOCnHAAION WI<OAOM . . . .


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N L-'~~ {/•.L . • A 1 P A N 0 Y T 0 Y B H A C 0 Y P 0 Y T 0 Y r . . • •
. 0 Y T 0 Y En JI< A A 0 Y MEN 0 YB A A E 1 CT E E A Y T 0 . . . .
TOYCEI<rONOYCM H N liAN A li<WTOY • . • .

2613.

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TOYBWABAPAXOYtYAHCI<AAYAIAAOC
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E 1 CT E 1 M H N A 1 W N 1 A NET 0 Y CA qT

2614.

M N H ME 1 0 N A 1 W N 1 0 N r E P A C W 1< 0 A 0 )~
HCEN 1 AMA 1 XOCMOI<EIMOYTOYI<AJ
Aki<AAEICOYTOYMAAIXOYEICTE ~
E A Y T 0 N 1< A 1Y 10 Y C 1< A 1Er r 0 N 0 Y CET 0 Y CIl q T
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2615.

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ANNA 10 C COX A 1E 1CM A A 1XO CO YA BA A
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0 1 C 1< A 1 Y 1 0 1 CE TOY CA 1Y M H N 0 C ~AN tl. Il< 0 Y
2616.

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CENKAIA<f'IE:PWCEN . • • • . 01 CETOYCSKYMHNOC)AN-6 .•.

· · · · · N\V1 [ p]n, N~:lM~1 ~ [i:lp

2617.
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2619. =
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. . . . NA H OY 1nAT P OCA Y T W NA YTO 1CKA 1A .6 € A <f'O 1CKA 1 Y 101 C KA 1 Y W N 0 1 C KA 1
•••• ICTONAnANTAXPONONMHNIIAN.6.1kWTOYrl<<f'ETOYC ô'

2620 .
. . • . . AY PH A IOCPE<f'A B WAOCA eH A kA BOYPE<P AB W 1\ OYTOYA8 H AKA BOYTOYEnlKAAOYMENOYN •• · • .••
• · . . . • • k A 1Y 1W N 0 1C1< A l € r r 0 N 0 1CE 1CT 0 n A PAn A N A Y A Y N A 1W T 0 Y e k <f' ET 0 Y C ~0 ~t~:li1b1 Ni:lP
2621.

TOM N HM 10 N TOYTAcpEW N OCEI<TI CE N E:Ziàl W N CEnT IMI OCO 6. A 1 NA 90COA A Mn POTATOCCY N KA HT •.••
Al PANOYOYABAAA A90YTOYN ACWPOY AYTWTE.I<AI YIOICAYTOY l<AIYIWNO 1CEl CT OnAN TEt\ ECAI W N 10 N TE 1MH N

2622 .

. . . • AcpiEPWCAYlOlCKAIYWNOIÔA PCECI Eni T W l<ATAMH6.ENAT PO nON t<lo 1N WNO NAYTOYn POCAAB El N KA . .•


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2623. ;;
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. . . . •. . . OICI<AIYIWNOICI<AIErrONOICAPCECI • • . . • • • .
nAPATOE:I:ONO ••• HnOTETPOnWAnAAAOTPIWCAITOC . • . • • •
. • • . . • . • • • • • • • • • • • . • • AcpOYCIJf' • . • • • •

2624.

A 1EN TH tA t\ 16. 1 E 11<0 NEC MC EAACCATOYCAEàEITOYEA • • • • ,


Et\ AC CA 1< A 10 rH A 0 Y 1< A 1CA EàE Grande lacune. I<AlEAACCATOYrOYOAI . . • . • •
• . • • ENOY ••• MOI<EIMOY 1W N M H N OC6.EI OYTOY H •• ETOY •
SECTION VIII. PALMYRÈNE ET CHALCIDÈNE. - III. ROUTE DE PALMYRE A HOMS. 599

2625.

TOCTIH A A IONTOYTAq>A 1W NOCWPY:IE N KA 1 W I<OAOMHCENE:IIÂI. ••..•


TEI<AIYIOICI<AIYIWNOICI<AIEI<r •••..•

Ill.

ROUTE DE PALMYRE A HOMS.

2627 .
.à.IIYtiCTWI<A 1EnH I<OW HnO A 1CEYX H N
Grand foudre.
Inscription palmyrénienne.
ETOYCEI<YAYCTPOYAI<ETI 1 A P rY POTA M 1WNZE BEIAOY8AJMOAMEAOYI<Al
MOI<IMOY IAPIBWAEOYCI<AIIAPAIOYNOYPBHAOYI<Al AN ANIAOCM A 1\ X OY

2628. 2629.
ON .• G
81 PA i .Y
CIETIANO
TH Pl ACCEnTI M 1 ACZH N 0 CCI...PALM
B 1 A CT H CA AM nP 0 TA TH C
BACIAICCHCM HTPO. n
PE .• TOY
TITOBANTIOXOY

2630.
CIMXIRRACC

---- c 0 c:
600 PARTIE VI. SYRIE.

IV.

TAYIBEH.

2631.

~Il MEriCTWKEPAY
NIWYnEPCWT HP 1
ACTPA • AAPIANOYCEB
TOYKYPIOYArASANrE
AOCABIAHNOCTHC~EkA

nOAEOCTH N kA M EPA N WKO


~OMHCENI<A ITH N l<AINH.
Ezi~IWN A NE9Hl<EN
ETOYCEM Y MHNOCAWOY

VI.

ROUTE DE PALMYRE A SALAMIÉ.

2632.

ES AR
DIVIHAORIANIF
DIVITRAJANIPAR"RI
CIN EPOSOIVI N ERVAE
SEC'l'ION VIII. PALMYRÈNE ET CHALCIDÈNE. - VII. SALAMINIAS. 60\

VII.

SA.LAMINIAS (SALAMIÉ ).

2633. 2634.

Hl<AAH€n XPICTEMN
YAHTOYOC 1 C9€11 HMW
WTATOYnE NENTH B~CI A ••
PIOAJCEPriOY
l<El<YPOYOI 2635.
l<ONO~OYrE

ro N EN + trrENI<EnPO ••
•• WEIMI09EOCA ••.
• • ICAI<lAKWB09EO .•
• • M.LlNOYNEI<PWNTO ••

2636. 2637.

00
r ETO ••
JVA
P ETO ••
A A E M •• )0

€ B

0.0000

INSCRIPTJOISS, T. Ill.
76
SECTION IX.

'
CASSIOTIDE ET APAMENE.

I.

EPIPHANEA ou HAMATH (HAMAH).

2638.

tETE 9 HW A 1SOC MEN 1CEM B P 1~ E TOC 1ZIf\ 1J N 1 A

II.

KÉFARBOV.

2639.

t ANEASENMHNIAPTHMHCI~
TOVANWETOVCINAJr t
SECTION IX. CASSJOTIDE ET AP!l\IÈNE.- V. APAMÉA. 603

III.

DURBAH.
2640. 2641 •
€TOYCZ KY • • • IOCANOTOÀICTPI
AAI<IMOC .•• €WC€NMH N ITTANEMOY
YTT€PCW
THPIANTW
NKYPIWN

2642.
CCOY-9-. YIY1
!l.II<EOCY N-t
C~CWTH Pl~

~~KV.W~
PICt~NuJ-.1-e

v.
APAMÉA (QAL'ÂT-EL-MUDJK).

2643.

D M
SEPTIMIOZENO •• STRATO
ILULEG·II•PART·. EVE RI AN
F FA ETE RQ 1 N 0 NA P R 1 L 1
POSTER 1 b V 1 X 1T ·AN N L lill
MILITAVITANNXXIIFLIVL
MAXIMVSDDERES
MVCIANVS'QLEGATAR
B'tl M "0. P
604 PARTIE VI. SYRIE.

VI.

EL-BARRA.

2644.
N €CTAR €0SS U CCOS BACC H €1 A muN € ~ AC€ ~N 1S
QUA€BITIS~€NUITAPFICOSOL€R€r €CTA

2645.
ETOYCHI<tiÀNÀIKOY~MÀA XOCrOYPÀ

2646.
ti<YP+YÀÀ!HTHNICDÀDNCDYI<ÀITHNEZDÀDNÀTTDTDYNYNI<ÀIEWCTWNÀIWNWNÀMHN

2647.
tA 0% A EN Yt 1 CT D 1 C 11111 KA 1En 1 rH E 1 PH N H N 1 A 1 EN

2648.

a. EA N M 1< AC M 0 1EY t 1 •• Y N H N E 1 • T H N 1< A PA 1A N M 0 Y


tAnOI<APTTOYCITOYI<AI 01 NOYI<AI EÀ
ÀEOYENEnÀHC6HMENENIPHNH

b. AOZATTATPII<AIYIWI<AIAriWTTN ••••••

2649.

t I<YPIOCTWAYNA ® M EWN M E6E MW NEC T

2650.

I<CTT 0 IME NMEtl<À 1OY AE N MOl YCTE PH C

t
SECTION IX. CASSIOTIDE ET APAMÈNE. -VIl. EL-MOUDJÉLEYÉ. 605

,
2651.

•• CA€1 N II<A+niCTICEÀnJCArAnH+
•• €fi PEIÀnOrHCnTWXO N I<ÀJÀnOI<OnPJÀCÀN YYOJnEN HTÀ

2652.

+rENOITOI<YPI€TOEAEOCCOYEcpHMAC+I<A9 An •••••••••

2653 .
• • . • • . • OCICXYPOC
• • • • . • . N MA • . . • .

00000

VII.

EL-MOUDJÉLEYÉ.

2654.

TONYtlCTONESOYKATAcpY rH NCO

YOYn POCE A~
€ C E T En POCEI<A
KAI<AJMACTI IoYI<ENrJJENT
WCKHNWMÀTICO Y
606 PARTIE VI. SYRIE.

VIII.

KHIRBET-HÂS.
2655. 2656.
.TOYcHqYAY MHNOCAY
•• NAIOYK""' ~YNAIOY

• ·'-H~HCAE nEMnTH
.•• ~POYAA APICTAPXOC
..••• XAIPE AE%:A NA POY
ANECTHCEN
. "' . . . . . . .
. . . . . . . ..
2657.

tE TE" 1weHTOMN HM l o O N E TOY c tÀM Y+


tAzANAIKOY i< ET INAI..IONOCirCSt

2658. 2659.

tETOYCZOW ~APTE MEC ••••. a. 1 x eve


AAHAOYIA

b. AAHAOYIA

00000
SECTION IX. CASSIOTIDE ET APAMÈNE. - IX. HAS. 607

IX.

HÂS.

2660.
a. ETOYCSTTXÀPTEMI
Cl OYE ETTICTTOY
ÀH CÀrPITTTTÀTOYMÀ
1·1 N OY I<ÀI ÀO MA A
THCCETNArYNEKOCAY
TOYETEÀIWSH

b. 1 EIC9EOC XMr MONOC

2661.

a. EYAOrHMENOCOEPXOMENOCENONOMATIKY PIOY0EOC
KYPIOCKAIETTicpANEN HMIN

b. ETTICKEtOYTHNrH NI<ÀIEM€9YCÀCÀYTHNEÀCETÀ
CY N 8 P 1 MM ATAÀYTHCOTIECÀÀEYSH

d. TÀÀNWEICTON NÀON
c. .• KÀHPONOMIÀNO •• • • WNÀNTWNINOYAIOr
•• Il. Y N À Pi € 1 A • • cp i A ( A - C0 N H WC À Y T WC T À KÀ T W EK
W NETTIÀ.PKTO NTAAYOA NT
W Nt N OY AIOrENOYC ü.

e. AIOrENHCO
I<OCEYCEBIOYK f. [eYCEBIOYMEC ••
TW N 1 N OYO..ll. € A cp
ETTI KOI N0-.0
608 FARTIE VI. SYRIE.

x.

KEFR-AMBÎL.

2662.
TDYCSn
\1EAniiA
AAYTIE
X AlPE
EYCEBEI

2662 a.
fOSEOCTWN âl N OMEWNcpiAAII<AIEAEHCA.
+T 0 NE 1 C W AON HMW N KAITONEZWA M

Xl.

DEIR-SAMBÎL.

2663.

XMr
ETOYCtt ~ ÀWOY
AI<ETEÀEC8. TO
E PrONfH !\ IAADY

2664.

fE T DY Cl< 'Il 1 NAZE TE • ••• 8 E A 1 BAN 10 Y


SECTION IX. CASSIOTIDE E'f APAMÈNE. - XIll. KTEL-LATA. 609

2665.

a. TOYI<YPIOYH rH KAITOnÀH PWMAA YTHCI<Ain •• TECOII<ATOIKYNTECE NÂYTH +X Mr

b. tET 0 Y CÀ À' . M TI À N • , ••••

XII.

DELLOUZA.

2666.

a. KYPIEBOH91TWOIKWTOYTWI<AITOVC
YI<OYCI NENAYTWAMH N

b. tEIC9EOCYTIE PY MW NT ICOKA9Y MW N
AO.ZAAYTWTIANToTEt

-000&1

XIII.

KTEL-LATA.

'2667.
t EniÀNT. NINOYtiAinnOY KIBO. PIOYTIET PC;Yll<ENTATIPV.JTV.JN f.. ETOYC Z~Y 1N ATFIT

2668 .

. • • 1~. TDNÀCYJ\DNÀYt•<.ûÀ. ZÀNÀ">C\MKCKOH .T .II.YI\HNCE. 0 •..


. • • • • • KÀIYVCYKY PÀ~E= •• À. À Pl. kCA ••.•••
• • • • • • Y • rE 1À">\ C a v v • 1 K À 1 T À TI À N À TIC ~~

ll'{SCRIPTIONS, T. Ill. 77
610 PARTIE VI. SYRIE.

XIV.

KHAN-SEBÎL.

2669.

A9HT
\A lOirE
YEIOCAYT

xv.
ROUE/HA.

2670. 2671.

BIZZOCnAPil.OY BIZZOCnAPil.OY
En H Il. HM H C ~d<A A WC Trois lignes martelées.
HA SA I<AÀW C I<A Il< 1ME
KA A WC E Y Z. H T'A 1Y t=r E P
HMOY

2672.
tOKATOII<WNEN BOHSIATOYYtiC
TOY EN EI<En H TO .• YTOYOY PAN OY T
•• SIICE. AIE ••• WI<YP •••• ANTI
• • • • • • • OYE •••• AT ••••• MOX.
. . . . . .. . . .... .. . . . . . . . ..
SECTION IX. CASSIOTIDE ET APA~lÈNE. -XVI. ADDANA. 611

XVI.

ADDANA? (DANA).

2673.

1< 0 1 N 0 Cr 0 Y P 0 Y E CT H CE N MN HM 0 CY N 0 N AY A
•• CCYNBIOYAYTQYoAYMnlANHC

2674. 2675 .

XMr • • rEN H9HTWI PHN HENTH A ••.

2676 .

• • • • IV ••••• N.I.A.":'N CE:J AME9HMWNAN


••• AIMKWH .WNOS C[7 EOCIAKWB

2677.
M. KÀPIOCÀNSPWnOCOC ••••••••••
Eni •• PIONKEOYMHÀnW •••.•••
SECTION X.

\
ANTIOCHENE.

1.

DEIR-SÉTA.

2678.

e 1c: a e CJ c: o a o H s w N n A c 1 N E T o v c !Y MA P r EM 1c

2679.
a. 0 CKA 1 Y 1
b. Y 1< A 1Ar 10 Y TINE Y M 1<' TH CeE
9 E N Martelé En ï A HAY T

-ooo-
SJl:CTION X. ANTIOCHÈNE. - III. KOKANAYAH. 613

II.

BAKOUSA.

2680.

OIETIANA
BAINONTEC
TIAI.Ô.ECEICTA
IEETHEMB
AINONTEC
EICTAI_.91NA
CYNBACTAZW
CITHI<WMHTAC

iiiiil QoGOfiiiii

III.

KOKANÂYAH.

2681.

+EYC€81 W+XPICTIANW+
AOZ:ATIATPII<AIYIWI<AIArJWTINEY ••
Tl ETOYCZIYMH
NIAWOYI<Z

2682.
€ 1C 9 €0 C1< A 1f P 1CTO CA V A V N € 0 Y 9 1<
TQY;-J<y ETOYCAAMACTEX N 1TH C

2683.
+9 E0 Y KA 1X P 1CT 0 Y .ô. Y NAM 1CA N H r 1 PEN M H N0 C
ÀWOYATOYSOYETOY CAOMNOCTEX N 1TH Cf

iiii GoGO liiii


614 PARTIE VI. SYRIE.

IV.

BECHINDÉLA Y AH.
1

2684.

a. T 1·1< À· <f> 1À 0 1< À H C• T 1·1< À· C WC À N À P 0 N • T 0 N n À TEP À À Y T 0 Y


I<ÀII<À·I<tnÀPOY NTH NMHTEPÀ • • • . • • • ÀCI<ÀIMNHM
HCXÀPIN
ETO Y C Bn PMH N OCÀ YCT P OY 1< Z f CWCÀ N ~PEn À TH P XÀ 1 P E

b. TIBEPIOCI<A c. TII<ACWCANAPON
<f>IAOI<AHCTII<A I<AI<lnAPOYNYT!A
CWCÀNAPONTONnÀ XAIPETAI
TE PAl< A li< A 1<1 nA POY N
THNMHTEPA • . • •
BEIAC • • • • • • • • •
• • • • • • ETOYCBnP
MHNOC ••.• POY

OGO ' 8

v.
QALB-LOUZI.

2685.

;;PI~C
••••••• OrENOC •••• rEÀ •• _
SECTION X. ANTIOCHÈNE. -VIII. ADDANA. 615

VI.

ESCHREQ.

2686.

N KAICY
h
..,IIODiïiiii

VII.

SAR1J1ÉDA.

2~()7. ;,Q

I<Vi .()ICAA€~ !\ . . . . . . . . . . . . . . 1
rN •• N AAEZ.A NA PO •••••••••• CET
A •••• VCVN11A • • • • • • • • • • • AIACWI<PA
TOVTOVANTIOX ••••.••••• nPzANAIKOV~

VIII.

ADDANA? (DÂNA ).

2688.

ETOYCBOT
M H NOCA YCT
HAIOAWPA lTOIHCANAillt\A
I<EMAP8WN€ MNHMHCXAPIN
Acpi€PWT€
616 PARTIE VI. SYRIE.

2689.

El C-& EO CKA 1 X Pl CTOCAYTOYKA 1 TOA fiONlTN EYHA BOH9H W


ETOY CBi\4> MrO PTII€~KZ 1Nâl Ks Z + T
w
K
~

IX.

TOKAT ou INDJIR-KEDÏ.

2690.

A PTE ••
c 10 y.
ETE A EY
Vide.
THCENrA I
1 AN O•C E 1

NE r 1•

AWCI A ETH ••
rE N 0 M
SECTION X. ANTIOCUÈNE. - X . TELANISSUS. 617

x.
TELANISSUS (.DEIR-SÉM'ÂN).

2691.

+XMfEfENTOYTOTOTIANAEN .••
TIANI-M •• IBTOYZKcp€rOYCXEBOH9-1
CIMEWNHC
TOY (V~
1 WAC
EITOIH

ce!.tt
2692.

EKTf TOTIANâc;ENM.f
YTIEPB·I·EI N Ac;fTOVH K<f>ET,
YfiATO ICI< Y Pl 0 ICAYTOY CI<EPâOC

2693.

O
CYMEW
NHC
0 ..... 0
+E 1< TE C H N 1< Y P 0 C • • • • • • • • • • M N :w
' MOC

2694.

+TQOIKQCOY

1TPET •• TAC
MAK. PIE+

INSCBIPTIONS 1 T. Ill . 78
6t8 PARTIE VI. SYRIE.

XI.

REFÂDI.

2695.
1 Xe Y C ~A PX H T 0 Y N HW I<T 1CTOY
ETOYC zny M:ZANAII<OYA

2696. 2697.

CYMEWNHC fiHCDNAZWPEWC
+t<YEYAOrH DEI<MAPIACrENNE
CONTHNEICO eN: DYCTOYSY E N9A
A 0 N I<A 1TH N E:ZO KATOI KIM 1E CTWDAE
AONHMWNAMH •••••• "ne A 2Ez<f>ETOYC+
En AH POeHCTOtt.
ENMAWOYILIN!l.J
TPITHCTOY
HN(f>ETOYC
AHPAMHC

..... ooo-

XII.

KHATOURA.

2698.

ET 0 Y CA 0. Y nEP BEP ET A 10 Ye
EICI ll.WPOCnTOAEMAIEYCTAEAYTWEnOI H CENT AM •••
KAI MA Pk IAKOA PATOYT H rY NA 1KI AYTOYI< A 1TA 1 tl. •••
MA 1< PAT H TH 1tl. 1ATH CE r t. 0 Z 1W N Y A A 1 ACOn P •••••• W N
SECTION X. ANTIOCHÈNE. - XII. KHATOURA. 6t9

2699.

TFLAVIVSIVLIAN VSVETERAN VS
LE G VIII AVG DE D 1 C AV 1TM 0 N V MEN TV MS V V M 1 N
SEM P 1TER N V M D IlS MAN 1BV S SV 1SETE L nT 1A EV X 0 R 1S SV A E
INFERISQVEETHERE D 1 BVSSVISPOSTERISQVEEORVMVT
NE L 1CERET V L L 1E 0 RV M AB AL 1E N AR EV L L 0 M 0 D 0 1 DM 0 N V
MENTVM

T cp A AO Y 10 C 10 Y A 1AN 0 C0 Y ET PAN 0 CAErE W N 0 CH


CEBACTHCAcpiEPWCEN MN HMEIONAYTOYA 1 H NEKEC
9€0 1C KATA Xe 0 N 101 C KA 1AA 1 M 0 C 1AYTOYTE KA 1
TH CrY NA 1KOCAYTOYKA H PO N 0 NOM 01 CAYTOYKAI TOI CErro
N 01 CAYTW N OnWCM HAE N IE::tO N HAn AA AOTP 1 W CA 1 KATO Y
AENATPOnON TOAYTOM N H MElON
KAICV.

2700.

A<I>IE:PWT E:
ÀIMIAAIWPHrEINWTW
EZ: 0 Y A TI 1 AC PH r 1 A AH C KA 1
A IMI A A IOYTITOÀEMA 1OYCTPA
TEYCAMEN WETHEBO H9WKOPNIKOY
AAPIWNYnATIKOYZHCA NTIETH KA M H N ECA
MEX PITI AN HMOYKTOYrMCETOYC

2701.

ETOYCHTICTIA
NHMOY
EPWTA
KATA Xe
620 PARTIE VI. SYRIE.

2702.

0 CA A E••• <P 1A E1< A 1C0 IL\ 1TT A A

2703.
a. BA PA AAr: b. 8 A PA 0 H CA
AYTJEXAIPE

c. A Y CA d. . ..•.. 1 NAT 1A
AAPAPAIOCAAY •••••• NAJ<EIME
•••• CTEXAIP€

2704 •
• • XPHCTEBOH9 ••
EIC9EOCMONOC
EI<TICEN9AAACIC
OCA A E r1 C<P 1A E 1< E COITA.àiTJ AETOYCrTTEICEl\9€XE

2705.

a. ET 0 Y CA 1< <PM :Z: AN 9 1 1< 0 Y ••

®
r---"1
b. ETOYCdi<~MH:Z:AN91I<OYdJ<

@
SECTION X. ANTIOCHÈNE.- XIV. PLAINE DE L'AMK. 621

XIV.

PLAINE .DE L,AMK.

2706.

r
CT
TW
A<f>IC.W
TO H .0
XONT
IOYAYTHOIC
I<A .EX 1 9A~EI<CUL
kAIP. Y<f>ONMATTTTO~A
rOYTTP.W TTATPOCTTAH
9€ 1 C AYTOY
HCHK.A~
TTTTW HTTO a NAIG.}tT
A€TIC€TTIN€
A TAJ\~0

00000
SECTION XI.

PIÉRIE ET CASSIOTIDE.

1.

ANTIOCHIA (ANTAKIÉ).

2707. 2708.
CAN IAC€::EW
HBOYAH
C€1C€niAONT
0 N TW N €AYT H A PrY Pli< A CI<A
nOMTIINONAN NOYCNENTO
TITI ATPON€TII NIAI<OICI<AITI
MEA H6ENTOC A 1 nOA€1T€1ACTI
1<1 N 1OYMA..e. Y MOY NWCTIOA€1TE
TOYrPAMMAT€WC AAMTIPWCI
CII<OYNAOY
Cl Ar

2709. 2710.

9EMICWN. A AYnEXAI PE NII<OCTPATOC


AAYTI€XAIPE
SECTION XI. PIÉRIE ET CASSIOTJDE. - III. SELEUCIA. 623

2711. 2712.

TPYci>WNNEIXAPIXOY ,poNWI<AOH
AAYTIEXAIPE PA€1N9C~
TIOVAHCT!
Y ,oHTIVPfc;HC

2713.

ETOYCrlTMH
NOC~ANÀII<
OYETIIMAPkO
YAYPHÀIOY·J€
PAKOCXEIÀIA
PXOYECHkW
6HHMIÀITPIN
ONI<IWN·I <

:a 000 :a

Ill.

SELEUCIA (SOUEJDÎYE).

2714. 2715.
ETIIkAICIDY E • • • • • • • •••
TI.I.CI<OY C IIIIDY
EkATD NT APXDY rE PM ANDY
AErEWNDC •• \YAPXDY
TETAP •• C •• DIIENAPYN
D8ENAPX Il •• lAA AAPI<OY
A ••• AIOY
624 PARTIE VI. SYRIE.

2716. 2717.

CEMPRONI O C TVEX •••.• NIS


LEG·X ••••• ELIC

2718.
....... [
• • • • • • • • • • • • • • . • • • • • • CIAION
•••••• OE AOTTY r ••• N 0 1< AT E CT E q>o N
•••••••• E •• EIMENOCTYMBOICArC
•••• Er1 0YXAIPETEEYCAINETEIE
ENWNrAPHMEINTEPMAMOXE.N AlAN

2719.

a. 1W N • • • • • PA 1 1T E h. HMPKAAAINIKHl
000-oG .

IV.

LAODICEA AD MARE (LATAKIÉ).

2720.

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SECTION Xl. PIÉRIE ET CASSIOTIDE. -VI. PLOMBS TROUVÉS EN SYRlEe 625

VI.
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PLOMBS TROUVES EN SYRIE.

2721. 2722.
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79
TABLE
DES

INSCRIPTIONS CONTENUES DANS CE VOLUME.


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SECTION I. -SYRIE PROPREMENT DITE, 1826 Qreyé, 1962-1968.


à f8U a; voyez aussi les sections IX, X et XI. Et-•Ayîn ou •Ayîn Abou-Harnaka, 1968 a.
Cyrrhus (Khoros ), 1826 -1831. Sahwet-el-Khudr, 1.969- 198L
Berœa (Alep), !831 a. Meyémês, 1982-1983.
Chalcis (Kinnesrîn), 1832. 'Ayoun, 1984- !988.
Riha, 1833. Salkhad (Salkhat), 1989-2014.
Arrha (iUa'arret-en-Nernân), 1834. Ormana? (Onnân), 2015-2022.
Antioche (Antaküi), 1835; 2707-2713. H arîsé, 2022 a.
Séleucie de Piérie (Soueidiyé), 1836 -1.837; Melah-es-Sarrar, 2023-2028.
2714-2719. Migdala? (Medjdel-esch-Schôr), 2029-2032.
Laodicée (Lattakie)~ 1838- 1839; 2720. Mothana (lmtân), 2033- 2037.
Arad us (Rouad), 1.840 -1841 a. J(hudr-lmtân, 2038.
Samrnet-el-Berdân, 2039-2040.
SECTIONII. -PHÉNICIE, CŒLÉ-SYRIE, PA- Bosoa? (Awwas ), 2041- 20o2.
LESTINE, 1841. b à 1!J05. Afeschqouq, 2053.
<Anz, 2053 a.
Berytus (Beyrouth), 1841 b -1854d. Deir-el-Afeyâs, 2053 b.
Temple de Baal-Marcod (Deir-el-Qal'â), Oumm-el-Qottein, 2053 c.
1855 -1863 a. Ghariyat-Schubeh, 2053 d.
Heldua (Khaldah), 1864-1864 bis. Oumm-er-Roumrnân, 2054-2057.
Sidon (Saïda ), 1865 -1870 a. Ournm-el-Djémâl, 2057 a- 2068.
Ornithopolis (Adloun), 1871-1872. Oumm-es-Soumak, 2069-2070.
Tyr (Sour), 1873. El-Muarraba, 2070 a.
Abila de Lysanias ( Souq- JVadi-Barada ), Sahwet-et-Qamh, 2070 b.
1874-1878. El-Musefiré, 2070 c.
Darnascus ( Dimeschq- es ch- Scham; vulgo Gharz, 2070 d.
Scham), '1879; 2549-2;)51 c. Adraa (Dér'ât), 2070 e- 2070 o.
Heliopolis (Baalbek), 1880-1889. Turra, 2070 p.
Kefr-Haouar, 1890. Kanata (Kérak) 2412 d-2412 g.
Panias ( Banias j, 1891- 1894. Ghariyé, 2412 h.
Jérusalem (El-Kuds), 1895-1903 a.
Gaza, 1904. SECTION IV. - BATANÉE, 2071 à 2391 a.
Hébron (El-Khalil), 1905.
Philippopolis (Schehbé), 2071-2080.
SECTION IlL-ROYAUME NABA'l'ÉEN ou PRE- 'Amm, 2081.-2094.
1\HÈRE PROVINCE ROMAINE D'ARABIE, El-Heyât, 2095-21H.
1906 à 2070p; ~4 12 d à 2412 h. Caesarea Eïtha ( El-Hît), 2112-2126.
Btheiné, 2127-2134.
Bostra (Bosra ), 1906-1958. Deir-esch-Scha'îr, 2135.
Djmirrîn, 19:59- 1961. Éaccœa ou Saccœa (Schaqqâ), 2136-2164.
TABLE DES INSCRIPTIONS. 627
Tafha, 2i6o- 2t7L Melîhet-el-<Atasch ou El-Harîri, 241i q.
:'\amara (Nimre), 2172- 2181). Scheikh-Miskîn, 24!3.
Djeneiné, 2i86-2J91. Deir-Eyoub, 2413 a.
Radeimé~ 2192-2193. <Aqraba, 2413 b-2413 d.
Khirbet-el-cAradji, 2194. Djibâ, 2413 e•
El-Mâlikîyé, 219~-2199. ..iEra (Es-Sanamein), 2413 f- 2413 k.
Douma, 2200-2.201. El-fllahadjé, 2413 l.
Teima, 2202. Djébâb, 2413 m.
Tharba ( Tarba), 2203-2203 d. El-Glwwâyhib, ,2413 n.
El-Kuseib, 2204. Kénakir, 2413 o- 2413 p.
Oumm-Rouâq, 2205-2208.
Egla (Et-cAdjeildt), 2209-2210 a. SECTION VI. - TRACHONITE, 2414 à 2548.
Nela (El-Mouschennef), 22H -223o.
Râma, 2236. Borechath Sabreorum (Breiké), 241.4-2416.
Bosana (Bousân), 2237 -22o3. Rimea (Rimet-el-Loh.f), 241.7-2426.
Sacné, 2253 a- 2253 b. Mebnâ-el-Beit, 2426 a- 2426 b.
Salamanestha (Sala), 22o4- 2263. Norerathé? (Nedjrdn), 2427-2435.
Nemara (Némdra), 2264-2285. Diâté, 2436.
Hébrân, 228ti- 2291. Aërita (Ahiré), 2137-2450.
Kapra (El-Ke{r), 2292-2294. Ddmâ, 2451.-2454.
'Aïn-Mousa, 2'295. Agrama ou Grrena (El-Djrein), 245o-2459.
Qasr-el-Bir, 2295 a. Harrân, 2460- 2~70.
El-Afîné, 2296-2297. Busr-el-Ifarîri, 247:1-2478.
llidjémir, 2298-2300. Zorava (Zor<a ou Ezrca), 2479-2504.
'/ré, 2300 a. Schaqra, 2505-2510.
Ar ra (Rahâ), 2301-2302. Qirâta, 2511 - 2511 a.
Soada, qure et Dionysias? (Soueida) 2303- Zébiré, 251.2- 25!3.
2328. Habiba (Khabeb), 25t4 -25!7.
Kanatha (Qanawât), 2329-2363. •1b, 2517 a.
Seïa (Sfa), 2364-2369 a. Kreim, 2518-2519.
Deir-es-Smeidj, 2370-237! Sclta'âra, 2520-2523.
Athila ('Atîl), 2372-2376. Phrena (lJlismié), 252'~- 2537.
Selrema (Sleim), 2377-2384. Constantia? (Brâk), 2537 a- 2537 b.
J/i(alé, 238D -2389. Savara (Souâret-el-Kébîre) 2537 c.
Merdocha ou Mardocha (Mourdouk), 2390- El-Hazm, 2537 d.
2391 a. J(/mlkhula, 2527 e- 2537 f.
Dekîr: 2537 g.
SECTION V.- AURANITE, 2392 à 2413 p. Hadar, 2:537 h.
Lâhitha, 2538- 2o38 a.
Deir-el-Lében, 2392-2398. El-Quseifé, 2539 -2o4L
Kefr-Lo.hâ, 2399-2400. Oumm-el-Hârétein, 2o42.
Migdala (Medjdel), 2401-2406. Oumm-ez-Zeitoun, 2543- 2548.
Rimet-Haz.îm, 2407-2409.
Walgha, 2410-2411. SECTION VII.- DAMASCÈNE, ABILÈNE, ]TU-
Deir-el-Kadi, 2412. RÉE, LAODICÈNE, ÉMÈSE, 2549 à 2570 e.
Et-Tc/lé, 2112 a -2412 b.
Ed-Dârd, 24l2 c. Damase us ( Dimeschq- esch- Sclzam ), 2549-
Kuteibé, 2412 i. 2551. c; 1.879.
Nahite, 2412 k- 2412 m. Helbon (Halboun), 25o2- 2555 b.
Doroa (Dour), 2412 n- 2412 p. Hareiri, 2556.
628 TABLE DES INSCRIPTIONS

Aphieiara? (lfrz), 2557. Larissa (Qalcât-Sedjar), 2642 a.


Deir-Qânoun, 2557 a. Apamea (Qal'ât-el-Mudik), 2643.
Deir-el-Aschdyir, 2557 b. El-Barra, 2644- 2653.
Rakhlé, 2557 c- 2557 d. El-Moudjéleyé, 2654.
Kefr-Kouk, 2557 e. Khirbet-Hds, 2655 - 2659.
Le baba (Deir-Ali), 2558. Hds, 2660 - 2661.
Nedjha, 2559. Kefr-Ambîl, 2662-2662 a.
El-Hidjâné, 2559 a- 2561 a. Deir-Sambîl, 2663 - 2665.
El-Gitassoulé, 2562. Dellouza, 2666.
S ekka, 2562 a- 2562 b. Ktel-Làta ou Ke{r-Lâta, 2667-2668.
El-Burdj, 2562 c. Khan-Sébîl, 2669.
El-Khirbé, 2562 d- 2562 [. Roueiha, 2670- 2672.
Admedera? ( Domeir ou El- Maksoura ), A ddana? {Dâna), 2673 - 2677.
2562 g - 2562 l. Frikey, 1.834.
cAtni, 2562 m- 2562 n.
Khan-Qoseir. SECTION X. - ANTIOCHÈNE, 2678 à 2706.
Saïdnaya, 2562 o.
Maglula (lJI<aloula), 2563-2565. Deir-Séta, 2678-2679.
cAin-et-1îné, 2565 a. Bakousa, 2680.
Iabruda (labroud), 2566. Kokanâyah, 2681-2683.
Kara, 2566 a. BecMndélâyah, 2684.
Emisa (Homs), 2567-2570 d. Qalb-Louzi, 2685.
Siddé, 2570 e. Eschreq, 2686.
Sarméda, 2687.
SECTION VIII. - P ALMYRÈNE ET CHALCI- Addana? (Dâna), 2688-2689.
DÈNE, 2571 à 26:37 c. Tokat ou Indjir-keuï, 2690.
Telanissus (Deir-Sém'ân), 2691-2694.
Nazala (Qariétein), 2571- 2o71 a. R efâdi, 2695 - 2697.
Palmyre (Thadmor), 2571 b- 2626. Khatoura, 2698-2705.
Route de Palmyre à Homs, 2627 -2630. Scheikh-BéréAet.
Tayibéh, 2631.. Plaine de l' Amk, 2706.
Resapha qure et Sergiopolis ( Risaffa),
2631. a.
Route de Palmyre à Salamié, 2632. SECTION XI.- PIÉRIE ET CASSIOTIDE, 2707
Salaminias (Salamie) , 2633- 2637. à 2724.
Briadîn, 2637 a.
Androna (Andrein), 2637 h- 2637 c. Antiochia (Antakié), 2707- 2713; 1835.
Daphné (Beit-el-Mâ ), 2713 a.
SECTION IX. - CASSIOTIDE ET AP AMÈNE, Seleucia (Soueidîyé), 2714-271.9; 1836-
2638 à 2617. 1837.
Laodicea ad mare (Lattakié), 2720; 1838-
Epiphanea ou Hamath {Hamah), 2638. 1839.
Ké{arbou, 2639. Bre tocœcé (Hosn-Suleimân ), 2720 a.
Durbah, 2640-2642. Plombs trouvés en Syrie, 2721 - 2724.

Paris. -T rrographie do: F irmin Didot frèrel, li lS e' G"' • rue Jacou, 56.

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