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Chapitre I

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Géologie du Djebel El-ONK
Chapitre 1

I.I. Introduction

La région de Tébessa est en effet connue pour son important potentiel minier,
notamment en ce qui concerne les gisements de substances utiles associés aux contextes
sédimentaires. Les phosphates naturels, en particulier, constituent une ressource importante
de la région, et sont concentrés au sud de Tébessa, dans le bassin minier de Djebel Onk.

Les gisements de phosphate naturel de la région sont alimentés par plusieurs


gisements, notamment ceux de Kef -Essenoun et de Bled El Hadba, qui sont connus pour
être des sources importantes de cette substance utile. En effet, les ressources naturelles en
phosphate de la région atteindre deux milliards de tonnes, ce qui représente une source de
richesse et de développement économique pour la région.

Cependant, il est important de noter que l'exploitation minière peut avoir des
conséquences négatives sur l'environnement, notamment en termes de rejets miniers,
dégradation des sols et des ressources en eau. Il est donc essentiel que les activités minières
soient menées de manière responsable et durable, en tenant compte de l'impact
environnemental et en assurant la protection des écosystèmes locaux.

I.2. Géologie Régionale Du Djebel El-Onk

I.2.1. Situation géographique du Djebel El-Onk

Il est intéressant de noter que cette région montagneuse est située dans la partie
nord-ouest du Sahara algérien, à l'est des montagnes de Nemamcha et à une vingtaine de
kilomètres de la frontière algéro-tunisienne. Elle appartient à la wilaya de Tébessa et se
trouve à une centaine de kilomètres de la ville la plus importante, Bir El Ater.

Le massif montagneux du Djebel Onk est principalement composé de calcaire et


culmine à 1338 mètres. Le flanc nord descend en pente douce tandis que le flanc sud
plonge rapidement sous des dépôts miocènes et quaternaires. Les gisements de Djemi
Djema et de Kef-Essnoun sont situés au sud de la montagne, le gisement de Kef-Essnoun
se trouvant à environ 2 km à l'ouest du gisement de Djemi Djema. Le gisement de Kef-
Essnoun couvre une superficie de 2,1 km², avec une longueur de 2,7 km et une largeur de
0,8 km. La zone "1" est un quartier du gisement de Djemi Djema. Tarfaya représente les
affleurements de la couche productive sur le flanc sud du Djebel Onk. [32,33]

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Les coordonnées LAMBERT de la zone sont X=981 500 984 500 Y=168 000 170
000 et les côtes topographiques varient de 720m au sud-ouest à 810m au nord-est
(orientation nord). Les gisements sont traversés par un réseau enchevêtré d'oueds remplis
d'alluvions torrentielles du quaternaire, comme Oued el Abiod et Oued El Bir. Le
complexe minier de Djebel Onk est situé à 7 km de la ville de Bir El Ater et à 340 km des
installations portuaires d'Annaba.

La région du Djebel Onk est subdivisée en cinq secteurs miniers, comprenant les
gisements de Kef-Esnoun, Djemi-Jema, Djebel El-Onk Nord, Oued Betita et Bled El-
Hadba.

Figure I.1. Carte de situation géographique des gisements de phosphates de la région de


Djebel Onk [34]

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I.2.2. Stratigraphie

I.2.2.1. Crétacé

Dans le cœur de l'anticlinal de Djebel Onk, ces sédiments sont les plus anciens. Seuls
les dépôts du Maestrichtien apparaissent dans ces roches formées par une tectonique
extrêmement très accidentées.

 Maestrichtien :

Des calcaires blancs massifs à intercalations marneuses au centre de l'anticlinal du


Djebel El-Onk servent de représentation des sédiments de cette époque. Une surface
ferrugineuse et percée identifie le sommet.

I.2.2.2. Paléocène

Des sédiments marins d'une épaisseur raisonnable lui servent de représentation


(350m).

a. Danien

D'un point de vue lithologique, le Danien est divisé en deux sous-étages : inférieur et
supérieur.

 Danien inférieur

Des argiles marneuses et schisteuses gris foncé à brun verdâtre sont utilisés pour le
représenter. Le Danien inférieur à une épaisseur de 30 à 40 mètres.

 Danien supérieur

Sa largeur varie d'une dizaine de centimètres à un mètre et il est constitué de calcaire


blanc dur.

b. Montien

Des calcaires détritiques avec des lumachelles, des intercalations de marne et de


dolomie et une petite quantité de silex sont présents à titre d'exemples. La largeur typique
est de 100 mètres.

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c. Thanétien

C'est dans cette strate que l'on trouve la minéralisation phosphatée primaire. Elle
comporte deux étages inférieurs qui sont subdivisés.

 Thanétien inférieur

Les marnes schisteuses noires à charbon foncé sont représentatives du Thanétien


inférieur. Dans la partie inférieure, on trouve des conglomérats, de minces lits de
phosphate et deux niveaux de marnes remplies de faune. Entre 30 et 40 mètres d'épaisseur.

 Thanétien supérieur

Dans les gisements de Djebel Onk, c'est la strate qui peut être travaillée. La couche
de phosphate a une épaisseur typique de 30 m et commence par un niveau dolomitique
avec des gastéropodes. Elle est prise en sandwich par une formation de dolomie, une
succession de marnes noires à parois feuilletées et un calcaire à silex au sommet. La
couche de phosphate est plus mince (17 m au maximum) et finit par disparaître
complètement dans la région du Djebel Onk Nord. (biseau stratigraphique) [33]

I.2.2.3. Eocène

a. Yprésien

D'une épaisseur de 32 m, il repose immédiatement sur les dépôts du Thanétien

 Yprésien inférieur

Les dolomies et les calcaires dolomitiques servent d'exemples. Des intercalations


de phosphates très dolomitiques sont clairement visibles, et une quantité importante de
détritus de silex noir est présente.

 Yprésien supérieur

Il est composé de marne, de calcaire dolomitique et de calcaire en couches


superposées.

b. Lutétien

La série yprésienne est recouverte par les formations de cette période. Dans la région
du Djebel-Onk, elles sont fréquentes. (270 m d'épaisseur). Dans l'ordre, du plus bas au plus
haut, on sépare :

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 Lutétien inférieur

Elle se caractérise par une réduction notable du calcaire et le remplacement de ce


type de roche par des marnes blanches pulvérulentes. Avec une espèce particulière
(Hemither Sitéa Moracano), on trouve des géodes de quartz et des nodules de silex.
L'épaisseur varie entre 40 et 50 mètres.

 Lutétien supérieur

Ce faciès évaporitique est composé de dépôts calcaires, d'argile phosphatée verte et


de gypse. À la base, des bancs de calcaire d'une épaisseur pouvant atteindre 10 mètres
peuvent être différenciés de l'argile phosphatée verte. Au sommet, on trouve des argiles
vertes et des bancs de gypse. Son épaisseur est de 65 mètres.

I.2.2.4. Miocène

Un complexe de roches terrigènes, de conglomérats, d'argiles, de sables et de


schistes lui sert de représentation. Trois formations lithologiques peuvent être identifiées :

 Miocène inférieur

Des conglomérats, des sables avec de minces lits d'argile siliceuse, constituent la
majorité de sa composition. Il est de couleur gris pâle, blanchâtre. Il mesure 200 m

 Miocène moyen

Entrecoupé de sables fins et moyens, il est principalement constitué d'argile brune,


parfois de schiste. Il peut atteindre une hauteur de 250 m.

 Miocène supérieur

Il appartient à la série sable-argile-conglomérat. Il a une portée de 350 m.

I.2.2.5. Quaternaire

De grandes parties de la région sont recouvertes de formations quaternaires. Les


éboulis de pente, les dépôts de sable, les graviers, les sédiments éoliens, alluviaux et
fluviaux en sont des exemples. [32,33]

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Figure I.2. Colonne stratigraphique de la région de Djebel Onk (Algérie orientale) [32]

I.3. Gisement de Kef-Essnoun

I.3.1. Situation géographique local de Kef-Essnoun

La mine de phosphate de Kef- Essenoun (34.726784 E, 7.895978 N) est située sur


le flanc sud de l'anticlinal crétacé de Djebel Onk dans l'Atlas Saharien Oriental [35]. Il est
situé à 7 km au sud-est de la ville de Bir El Ater (Tebessa, nord-est de l'Algérie) et à
environ 21 km de la frontière algéro-tunisienne [36]. Le site d'étude s'étend sur environ 250

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ha et appartient au bassin minier de Djebel Onk qui représente la partie occidentale du


bassin de Gafsa-Metaloui-Onk contenant de nombreuses couches de phosphorite déposées
du Crétacé supérieur à l'Eocène inférieur [35 ,37]. Malgré cette continuité latérale, le
gisement de Kef- Essenoun présente des différences substantielles avec le bassin de Gafsa
Metlaoui, notamment en ce qui concerne les lithologies et la succession en particulier dans
la formation phosphoritique [38,39]. Dans le gisement de Kef-Essenoun, les lithologies
sédimentaires consistent en une succession d'environ 500 m d'épaisseur du Crétacé
supérieur (Maastrichtien) à l'Eocène moyen (Lutétien), où la couche de phosphorite du
Thanétien supérieur est exploitée pour le phosphate, comme le montre la figure (I.3)
[35 ,38].

Figure I.3. Carte de croquis géologique de la zone d'étude. Modifié d'après [40].

I.3.2. Stratigraphie

Toute la succession lithologique de Djebel El-Onk est rencontrée à Kef-Essnoun


mais s’indifférencie, cependant, par une épaisseur verticale plus importante du faisceau
phosphaté (jusqu’à 53 m dans certain sondages). Le gisement de kef-Essnoun est constitué
de bas en haut par la succession lithologique suivante (figure I.4) [32].

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Figure I.4. Coupes géologiques à travers le gisement de Kef-Essnoun [41].

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I.3.2.1. Paléocène

A/Montien

Au sud-est se trouvent les roches montiennes. Des calcaires silicifiés avec des
lumachelles bioclastiques et d'autres organismes fossilisés sont visibles au pied de cet
étage. Une succession d'argiles lumachelliques, d'argiles calcaires et de marnes
dolomitiques alternées recouvre ces calcaires au sommet. La couche suivante est un dépôt
de dolomie, suivi d'un calcaire gris clair et faiblement phosphaté. Cette couche peut
atteindre une épaisseur de 100 mètres. [38]
B/ Thanétien
B-1/ Thanétien inférieur
Des marnes argileuses, feuilletées, gris foncé à verdâtre, bitumineuses et
irrégulièrement intercalées de minces bancs de calcaire grisâtre et de couches de
phosphates d'épaisseur décimétrique le manifestent dans le périmètre exploré.
Une zone minéralisée de phosphate cuprolite à gros grains et matrice argilo-marneuse,
interrompue par de minces couches de marnes phosphatées et dolomitiques, est bien
visible au sommet de cette série. Des marnes phosphatées résiduelles grisâtres et
stratifiées, d'une épaisseur typique de 1,70 à 2 mètres, marquent la fin du Thanétien
inférieur.

B-2/ Thanétien supérieur


C'est le seul élément qui constitue la zone rentable de la minéralisation de phosphate
connue dans le bassin de Bir El Ater. Ces phosphates ressemblent typiquement à du grès et
leur taille varie de celle de grains fins à celle de gros grains. Ils sont beiges, grisâtres,
parfois même noirs avec une teinte bleutée et se présentent sous forme de lentilles. Dans
les faciès fermes, la matrice est constituée de carbonate, et dans les faciès mous et friables,
elle est constituée de marne argileuse. Le minerai comprend des restes fossiles abandonnés,
principalement des coprolithes, des lumachelles, des lamellibranches, des gastéropodes et
des fragments de dents de poissons et de requins. Le puits a une épaisseur moyenne
d'environ 30 mètres. L'épaisseur de l'amas de phosphates au large du synclinal atteint 34 à
36 mètres vers l'ouest et le nord-ouest. Vers le sud-ouest du groupe, cet épaississement est
également notable. [42]

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C/ Yprésien
Une série calcaire-dolomitique à silex repose sur la série thanétienne. Ce groupe
d'âge yprésien est calcaire, dolomitique, carbonaté et marneux. Elle peut atteindre 56 m
d'épaisseur et contient peu de phosphates. Le groupe de l'Yprésien comprend des marnes
et des calcaires dolomitiques entrecoupés de minces bancs de phosphate dolomitique de
1,7 à 2,3 m d'épaisseur.
1.3.2.2. Miocène

Toutes les structures sous-jacentes ne sont pas alignées avec sa base. Il est
principalement composé d'une forte séquence de sables quartzeux lâches et jaunâtres,
entrecoupés de strates de marnes argileuses jaunâtres à verdâtres. Les conglomérats
basiques, constitués d'éléments polygéniques, anguleux à subanguleux (quartz, calcaire,
marne), ainsi que d'un ciment argilo-sableux, sont typiques du début du Miocène.
La puissance de la série augmente progressivement d'est en ouest, pour atteindre une
épaisseur maximale de 301 m.
1.3.2.3. Quaternaire
La quasi-totalité de la région étudiée est recouverte de dépôts quaternaires. Les
sédiments éoliens et alluviaux sont ceux dans lesquels on les trouve le plus souvent. [38]

I.4. Climat de la région


L'environnement algérien se caractérise par une extrême variation saisonnière des
précipitations et des températures. Cette variation est principalement due aux irrégularités
topographiques et aux impacts opposés de la Méditerranée et du Sahara. Dans un contexte
méthodologique traditionnel, nos recherches hydroclimatiques sont basées sur des
observations ponctuelles et des mesures in situ de différents paramètres climatiques
enregistrés sur une longue période d'observation au niveau des stations climatiques .

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Figure I.5. Précipitations annuelles normales entre 1965 et 1995 [43]

La situation géographique de l'Algérie l'a divisée en trois zones climatiques


distinctes: la première, avec un climat méditerranéen au nord, la deuxième, avec un climat
semi-aride à l'intérieur (hauts plateaux), et la troisième, avec un climat aride caractéristique
du grand Sahara. [44]
La compréhension du comportement des cours d'eau, des variations de réserves, des
mécanismes d'alimentation et de circulation des eaux naturelles passe par la
compréhension du climat. Pour mieux comprendre le fonctionnement et les effets d'un
système hydraulique de surface, le bilan hydrique doit être élaboré.
Pour les deux périodes de mesure de 2016 et 2017, l'observation a été réalisée à partir
de la station météorologique de Tébessa dont les coordonnées géographiques sont : latitude
36°25'38''N, longitude 08°07'06''E, et altitude 815 m.

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I.4.1. Précipitations moyennes mensuelles

Les précipitations sont un élément clé pour comprendre le régime hydrologique d'une
région. Selon les données présentées, la station de Tébessa a des précipitations annuelles
moyennes de 291,15 mm et les précipitations mensuelles ne dépassent pas 50 mm. Le mois
le plus humide est le mois d'octobre avec une moyenne mensuelle de 49,15 mm et le mois
le moins arrosé est le mois de février avec une moyenne mensuelle de 6,5 mm. (Figure I.6)

La répartition saisonnière des précipitations montre que les saisons du printemps et


de l'automne sont les plus humides, avec 68 % des précipitations annuelles pour la période
considérée, tandis que la saison estivale est la plus sèche avec seulement 10,13 % des
précipitations totales

50 49,15
précipitations moyenne mensuelle(mm)

45
40
35,25
35 32,44 35,6 37,2
30
25 21,4
18,4 25,75
20
15
10 6,5 10,15 11,8
5 7,55
0

Mois

Figure I.6. Variation des précipitations moyenne mensuelle entre 2016/2017 (en mm)

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I.4.2. Températures moyennes mensuelles

La figure I.7 montre la variation des températures moyennes mensuelles pour


l'année 2016/2017, exprimées en degrés Celsius. Cette analyse montre que les températures
sont les plus élevées durant la période estivale, avec un maximum de 29,48°C enregistré en
juillet. Les températures les plus basses sont observées pendant la période hivernale, avec
un minimum de 7,13°C enregistré en janvier.
Il est important de noter que ces variations de température ont une influence sur le
bilan hydrique, notamment sur le taux d'évapotranspiration et la salinité de l'eau. Des
températures plus élevées en été peuvent entraîner une concentration de minéraux par
évaporation, ce qui peut affecter la qualité chimique de l'eau. La température est donc un
élément important à prendre en compte dans l'analyse du climat et de son impact sur
l'environnement.[45]

30 29,4
26,68
25 24,63
moyennes mensuelles (°C)

20,15 21,73
20
15,43 17,65
Températures

15
10,03 11,48
10 7,13
11,5
5 7,9

Mois

Figure I.7. Variation des températures moyennes mensuelles entre 2016/2017 (en C°)

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I.4.3. La vitesse du vent

Une valeur maximale de 4 m/sec est observée en mars, tandis que la valeur
minimale de 2,5 m/sec est enregistrée en octobre. Ces variations saisonnières peuvent avoir
un effet sur les processus d'évaporation et d'évapotranspiration, qui dépendent de la vitesse
du vent pour transporter l'humidité de l'air et favoriser l'évaporation. En outre, la vitesse du
vent peut jouer un rôle important dans l'érosion, le transport et l'accumulation de particules
fines telles que le sable. Les vents forts peuvent transporter de grandes quantités de sable et
de poussière, ce qui peut avoir un impact sur l'environnement et la santé humaine. La
vitesse du vent est un paramètre climatique important dans la zone d'étude, qui peut avoir
un effet sur l'évaporation, l'évapotranspiration, le transport des particules et les processus
d'érosion. La variation saisonnière de la vitesse du vent reste presque constante au cours de
l'année, avec des valeurs maximales enregistrées en mars et des valeurs minimales
enregistrées en octobre. (Figure I.8). [46]

4
Vitesses moyennes mensuelles des vents (m/sec)

4
3,55 3,6
3,5 3,3
3 3,1 3,1
3
2,75 2,85 2,85
2,5 2,65
2,5
2
1,5
1
0,5
0

Mois

Figure I.8. Variation de la Vitesse moyenne mensuelle des vents entre 2016/2017 (m/sec)

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I.4.4 L’humidité relative de l’air

L'humidité relative est un paramètre important qui peut influencer le temps et le


climat d'une région. Selon les données présentées dans la figure I.9, l'humidité relative
moyenne mensuelle varie considérablement au cours de l'année dans la zone d'étude.

Un minimum de 39,2 % est observé au mois de juillet, qui correspond à la période de la


saison sèche. Durant cette période, l'humidité relative ne dépasse pas 45%. En revanche,
pendant la saison froide (novembre à février), des valeurs plus élevées sont observées, avec
un maximum de 78,7 % enregistré en décembre. Ces variations saisonnières de l'humidité
relative peuvent être liées à la direction du vent et aux différences de température. En effet,
pendant la saison sèche, les vents peuvent souffler depuis des zones plus sèches, tandis que
la saison froide peut être caractérisée par des vents provenant de zones plus humides. En
outre, des températures plus élevées pendant la saison sèche peuvent contribuer à réduire
l'humidité relative, tandis que des températures plus basses pendant la saison froide
peuvent favoriser une augmentation de l'humidité relative.

80
Humidités relatives moyennes mensuelles (%)

78,7
70 63,85
68,4
56,85 59,35
60 57,3 63

49 55,1
50
43,45
40 39,2 42,45
30

20
10
0

Mois

Figure I.9. Variation de l’humidité relative moyenne mensuelle entre 2016/2017 (%)

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I.5. Conclusion
La région de Djebel Onk est située dans les montagnes de l'Atlas saharien, dans la
partie orientale. Le massif montagneux calcaire est caractérisé par un flanc sud qui
plonge rapidement sous des dépôts du Miocène et du Quaternaire. Le gisement de
phosphate présent dans la région est de nature sédimentaire stratiforme et constitue
l'extension vers l'ouest des phosphates situés sur le territoire tunisien. Ce gisement
appartient à une formation tahitienne dont la base est caractérisée par l'apparition d'un
premier dépôt de phosphate important mais très argileux. Les couches qui suivent ce
gisement sont constituées de marnes noires, puis du lit phosphatier principal, d'une
épaisseur d'environ 30 m, accompagné d'une formation carbonatée naturelle.
Le gisement de Kef Essnoun est situé sur le flanc sud de l'anticlinal de Djebel Onk.
L'épaisseur du faciès phosphaté atteint 50 mètres et la couverture est constituée d'une
série de silex calcairo-dolomitiques de l'Yprésien, localement recouverte de calcaire
lutétien, de sables miocènes et d'alluvions quaternaires. L'épaisseur totale de la
couverture varie de 40 à 198 mètres.

L’analyse des données climatiques de la station de Tébessa montre que la variation


des températures est caractérisée par un été chaud et un hiver relativement froid. La
température moyenne sur l'année est de l'ordre de 18°C. L'humidité relative est influencée
par la direction du vent et la température, avec une valeur minimale de 39,2% observée
en juillet et une valeur maximale de 78,7% observée en décembre. La variation de la
vitesse du vent est constante selon les saisons, avec une valeur maximale de 4 m/sec
observée en mars et une valeur minimale de 2,5 m/sec observée en octobre. L'analyse des
précipitations révèle que le mois le plus pluvieux est octobre avec une précipitation
mensuelle moyenne de 49,15 mm, tandis que le mois le moins pluvieux est février avec
une précipitation mensuelle moyenne de 6,5 mm. La moyenne annuelle totale des
précipitations est de 291,15 mm, aucune moyenne mensuelle ne dépassant 50 mm. La
répartition des précipitations par saison montre que le printemps et l'automne sont les
saisons les plus pluvieuses, tandis que l'été est la saison la plus sèche.

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