Vous êtes sur la page 1sur 77

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE.

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEURE ET DE LA


RECHERCHESCIENTIFIQUE.

UNIVERSITE LARBI BEN M’HIDI OUM EL BOUAGHI.

FACULTE DES D’ARCHITECTE ET DES SCIENCE DE LATERRE.

DEPARTEMENT DES SCIENCE DE LA TERRE.

Mémoire de fin d’étude pour m’obtention du diplôme du Master en Géologie.

Option : géologie de l’ingénieur.

THEME

Géologie du Hoggar (cas de terrane de Laounie) tectonique et


richesses naturelles.

Présenté par :

Mr. ElkaiemAbdelah.

Mr. Bennour Hani.

Devant le jury composé de :

Président : Mr. Zedam Rabah Université d’Oum El bouaghi.

Encadreur : Mr. Aouissi Riadh Université d’Oum El bouaghi.

Examinateur : Mr. Mazouz Elhadi Université d’Oum El bouaghi.

Année universitaire : 2015/2016


REMERCIEMENTS

Tout d'abord nous remercions notre Dieu tout


Puissant de nous avoir donné la force, le courage et beaucoup de
patience, pour mener à terme ce travail.
Nous remercions mos parents pour leur soutient et leurs
précieux conseils et qui ont mis à notre disposition tout les
moyens possibles pour terminer nos études dans de très bonnes
conditions.
Au terme de ce travail. Il nous est très agréable de remercier :
Mr AOUISSI. R, notre en cadreur pour son suivi s et sa
disponibilité et le fait qu’il soit le seul enseignant qui dirigeait
notre travail .ainsi que pour ses apports de critiques et de
remarques qui nous ont servis de bons guides pour la réalisation
de ce mémoire.
Nous remercions également monsieur : BOUKOFFA
Mechati pour sa présence durant la sortie de terrain.
Nous remercions, le directeur d’O.R.G.M Qui nous a tendu
une main secourable et des conseils pour compléter ce travail
humble et aussi remercier tous ceux qui nous ont aidés de près ou
de loin, physiquement ou moralement
Dédicace :
louange à ALLAH qui nous a guidé à ceci, nous
n'aurions pas été guidés, si ALLAH ne nous avait
pas guidé.
Je dédie ce travail en premier à ma très chère mère
, Alalaoui Zohra , pour son affection, son amour et
sacrifice.
A mon père Abdelkader qui n’a épargné aucun effort,
et qui à toujours été attentif à mon égard.
A mes frères et mes soeurs.
A toutes les personnes de la famille.
A tous mes copains.
A tous mes amis que je n’ose citer crainte d’oublier
l’un d’eux ou l’une d’elles.
A tous les enseignants sans exception.
A mes collègues de ma promotion de
géologie de l’ingénieur 2015/2016.

Abdelah.
Dédicace :
Je dédie ce modeste travail à
A ma mère, HARRACHE.M, qui a fait tout son
possible pour me voir réussir.
Et qui m’a toujours considéré comme son seul prétexte
d’existence.
A mon père « MESSAOUD » pour son affection et sa
patience
A mon grand frére ;MEFTEH .
A mes frères ; Djamel, Mokhtar, Mohcen, et Adel.
Pour leur encouragement et Auxquels je dois
beaucoup
A celle qui est, et qui a resté toujours à mes cotés dans
les bons et les pires moments.
A tous ceux qui m’ont aidé de loin ou de prêt pendant
les dures moments que j’ai vécus
A tous mes amis et mes collègues sans exception.

.
Résumé

En plus de l’or et l’uranium qui sont les principaux métaux du Hoggar, l’étain et le tungstène sont

considérés comme économiquement représentatifs. Sans oublier d’évoquer les indices du tantale,

niobium, et de cuivre. La quasi-totalité de la minéralisation stanno-wolframifère est présente dans

le Hoggar central, notamment dans le terrane de Latéa.

Le massif de Tin Amzi-El Karoussa et celui d’In Tounine se trouvent sur le métacraton

‘’LATEA’’ qui renferme des granites panafricains dont les termes évolués contiennent des

minéralisations disséminés à métaux rares. L’affleurement de ces variétés évoluées est enregistré

principalement dans la terrane de Laouni et sont caractérisées par des minéralisations filoniennes

à Sn-W, d’intérêt économique.

L’étude minéralogique a montré que le remplissage des fractures contrôlent la minéralisation, il

varie considérablement du point de vue morphologique et minéralogique, mais quelques

caractéristiques essentielles et principales peuvent être dégagées par la même occasion, leur

liaison avec les intrusions de granite et microgranite à biotite, la minéralisation semble

spatialement contrôlée par un système de fracture (cisaillement et fentes de tension).


Abstract

Besides the gold and the uranium which are main metals of hoggar , the tind and tungsten are

considered as economically represantative, without forgetting to evoke the incations of presence

of tantale, niobium and the copper. Almost all of the tind and tungsten mineralization is present in

central hoggar, in particular in terrane of LATEA.

The massif of Tin Amzi- Elkaroussa and that of In Tounine are on the métacraton ‘’LATEA’’

which contrains Pan-African granites ,the evolved terms of which contrain mineralization spread

in rare metals ,The outcrop of these evolved varieties is mainly recorded in the terrane of laouni

and its characterized by Sn-W veins having economical interest.

The mineralogical study showed that the filling of fractures check the mineralization , it varies

considerably from the morphological and mineralogical point of view, but some essential and

main characteristics can be cleared at the same time , their connection with the intrusion of

granite and microgranite with biotite , the mineralization seems spatially checked by a system of

fracture (cutting and cracks of tension).


‫الملخص‬

‫إلى جانب الذهب واليورانيوم الذين هم أهم المعادن الموجودة في منطقة الهقار هناك معالم تمعدن أخرى مثل الطن طال‪,‬‬
‫اليورانيوم والنحاس ‪ ,‬بدون ان ننسى مكامن القصدير والتنغستون المتمركزة في الهقار األوسط وبالضبط في منطقة التيا‪.‬‬

‫مكمن تين أمزي والكروسة وعين تونين ‪ ,‬يحتوى على غرانيت بانا أفريقي والذي الجزء المتطور منه يحتوي على مكامن‬

‫للمعادن النادرة ‪,‬هذه األنواع الظاهرة على سطح توجد في المقام األول بالمنطقة وتتميز بمكامن على شكل عروق للقصدير‬

‫والتنغستون ‪.‬‬

‫إن الدراسة المعدنية أثبتت أن ملئ التشققات هو سبب التمعدن الذي يتغير بنيويا ومعدنيا ‪ ,‬بعض الخصائص الرئيسية يمكن‬

‫استنتاجها من خالل هذه الدراسة وهى العالقة الموجودة بين الغرانيت الدخيل والغنى بالبيوتيت والتمعدن من جهة أخرى‬

‫وارتباط هذا التمعدن بنظام التشققي الموجود بالمنطقة‪.‬‬


Liste de figure

Chapitre I
Fig1:Photo satellite représente la situation géographique de la zone d’étude…………………...12
Fig2:Un Guelta du Hoggar………………………………………………………………………13
Fig3:Réseau hydrographique du Hoggar……………………………………………...…………14
Chapitre II
Fig.4.Les grandes étapes de cratonisation de l’Afrique, D’après Clifford (1970)……………19
Fig.5. Schéma structural de l’Afrique d’après Rocci (1965)…………………………………....20
Fig.6.Schéma Géologique de l’Afrique de l’Ouest (d’après Moreau, 1982)…………….…..…21
Fig.7.Carte Géologique Simplifiée du Bouclier Touareg(Liégeois et al. 1998 ; Liégeois et al.,
2008)………………………………………………………………………………………………23
Fig.8.Carte des Principales Subdivisions et des Principaux Domaines Structuraux du
Hoggar (d’après Caby et al, 1981)…………………………………………………….……….29
Fig.9.Les différents terranes du Hoggar……………………...………….……………………….34
Chapitre III
Fig.10. Carte géologique schématique de la région de Tamanrasset (tirée de Cheilletz et al.,
1992)…………………………………………..………………………………………...….…….38
Fig.11. Carte Géologique du Microcontinent LATEA (Liégeois et al. 2003)…………...…...40
Fig.12. Structure tectonique de champ minier de Tin-Amzi. (Modifié)………………............…42

Fig.13.Répartition Des Granites Panafricains Tardifs (PA T) Dans Le Métacraton


LATEA…………………………………………………………………………..……………….43
Chapitre IV
Fig.14.Répartition des granites post-tectoniques et des minéralisations Sn-W-Ta- Nb dans le
Hoggar central…………………………………………………………………………………….46
Fig.15. schéma géologique et structurale du massif In Tounine (D’aprè Boissonnas,
1973.modifié)……………………………………………………………………………………. 48
Fig.16.dykes entre granite fin et poches pegmatitiques…………………….……………………49
Fig.17.réseaux diaclases de dyke granitique……………………………………………………..49
Fig.18. Granite grossier à biotite……………………………….………………………………...50
Fig.19. Microphotographes montrant les différents minéraux qui composent le Granite grossier
à biotite…………………………………………………………...……………………………….51
Fig.20.Granite fin à deux micas………………………………………………………………….51
Fig.21. Microphotographes montrant les différents minéraux qui composent le Granite fin à
deux micas………………………………………………………………………………….……..52
Fig.22. Photo montrant les tranchés de SONAREM au champ minier de zone d’étude………....54

Fig.23.Coupe schématique de la coupole sub-affleurante de Tin-Amzi (d’après les travaux de la


SONAREM, 1973)…………………………………………………………………………..……55

Fig.24.Les necks du Talmmas Ilados, tagué……………..……………………………………….56

Fig.25.Granites alcalins…………………………………………………………………………...57
Fig.26. Microphotographes montrant les différents minéraux qui composent le Granites
alcalins………………………………………………………………….…………………………57
Fig.27. Microphotographes montrant les différents minéraux qui composent le Granites à
biotites……………………………………………………………………………………………58
Fig.28. Microphotographies montrant les différents minéraux qui composent le Granites à alcalin
de type 2……….............................................................................................................................59
Fig.29. Granite à biotite..................................................................................................................59

Fig.30. Microphotographies montrant les différents minéraux qui composent Granite à biotite.60

Chapitre V
Fig Fig.31.photo représentative le filon de quartz avec minéralisation aux épontes greisinisées -
InTounine-……………………………………………………………….………………....…….62

Fig.32.photo représente la galerie de In Tounine………………….……….……………..……...63

Fig.33.Photo montrant les tranchés de SONAREM au champ minier de Tin-Amzi……..……....64

Fig.34. granite greisinisé ……………………………………………………………………..…..65

Fig.35. quartz àWolframite.………………………………….……………..…..………………..65


Fig.36.photo représente le Fillon de quartz Tin Amzi.…………….…..……….………..……….65

Fig.37. Aspect macroscopique de la Cassitérite d’éponte de Tin Amzi……………......….……..66


Fig.38. Microphotographes montrant les différents minéraux qui composent greisens diffus
(image empreintée de Bouabsa)………………………………………………………….…....…66
Fig.39. Microphotographes montrant les différents minéraux qui composent aux greisens….….67
SOMMAIRE
Remerciements
Dédicace 1
Dédicace 2
Résumé
Abstract
INTRODUCTION GÉNÉRALE………………….…………………………….……….11
CHAPITRE I: GÉNERALITÉ
I.2- Situation Géographique …………………………….………………………….…………..12
I.3 Relief…………………………………………………………………………….……………12
I.4 Climat…………………………………………………………………………….…………...12
I.5 spécifiés hydrographiques…………………………………………………….……………..13
I.5.1 Le caractère spécifique………………………………………...……...…………….13
I.5.2 Le réseau hydrographique………………………………………………………….14
I.5 Les gisements W-Sn…………………………………………….............................................15

I.5 .1.Les gisements filoniens……………………………………………………………...15

I.5 .2 . Les gisements de contact à scheelite (gisements de type skarns)……………….15

I.5 .3Les gisements d'autres types (part négligeable dans la production mondiale)….15

I.6.Utilité du W et Sn …………………………………………………………………….16

CHAPITRE II. GEOLOGIE REGIONALE


II .1- Géologie de l’Afrique……………………………………………………………………..18
II.1.1- Introduction……………………………………………………………..……………..18
II.1.2- Evolution Géologique de l’Afrique…………………...……………………….…….18
II.1.3- Structure Géologique de l’Afrique de l’Ouest et Formation de La Chaîne Pan-
africain..… ………………….…………………………………………………………...……..21
II.1.4- Le Bouclier Touareg…………………………………….…………………...……….22
II.2- Cadre Géologique et Structural Du Hoggar………………...………...…………………24
II.2.1- Introduction……………………………………………………………………………24
II.2.2- Cadre Géographique…………..…….……...……………….………….……24
II.2.3- Historique Des Recherches…………………………………..….…..………….25
II.2.4- Evolution Des Concepts et Idées Sur La Structure Du Hoggar……………......…..27
A-Origine, Signification et Histoire Du Terme « Panafricain »…………...……...…….27
B- Subdivisions Structurales Du Hoggar……………………..………………………..…27
B.1-La Première Subdivision……………………..…...…………………………….….28
B.2-La Seconde Subdivision……………..……………………………………………...28
B.3-La Troisième Subdivision……………...……………...…………….…………......33
C-Événements Tectono-Métamorphiques Du Bouclier Targui…………………….……..34
CHAPITRE III. GEOLOGIE LOCAL
III.1- Introduction…………………..………………………………………………37
III.2- Cadre Géologique : Le Terrane de la LATEA ...............................................37
III .3.Structure tectonique locale……………………………………………...………...….…..41
III.3.1. Les Granites Panafricains Tardifs (PAT)……...……..………...……....….. ….….42
III.4- Caractères Pétrographiques et Géochimiques………………….…………………...….44
Chapitre IV. Etude géologique et pétrographique
IV.1.Massif de l’In Tounine……………………………………………………….………...….46
IV.1.1.Introduction……………………………………………………………….………….….46
IV.1.2.Les granites ciblés par notre analyse pétrographique sont …………….…………….49
IV.1.2.1.Granite à biotite………………………………………………………………….…49
IV.1.2.2.Granite à biotite…………………………………………………………………….49
IV.1.2.2.A. Etude microscopique……………………………………………………...….50
IV.1.2.3.Granite fin à deux micas………………………………………………..……….….51
IV.1.2.3.A. Étude microscopique………………………………………………………....52
IV.2.Gisement de Tim Amzi-El Karoussa ………………………………………………….…53
IV.2.1. Description de la coupole sub-affleurent de Tim Amzi-El Karoussa…………..…53

IV.2.1.1.Granites alcalins de type 1 …………………………………………………………56


IV.2.1.1.A. Etude microscopique ……………………………………………………...…56
IV.2.1.2.Granites alcalin de type 2 ………………………………………………………….58
IV.2.1.3.Granite à biotite …………………………………………………………………….59
IV.3.Les différents types d’altérations hydrothermales observées………………………...…60

Chapitre V. Gitologie
V.1.Introduction…………………………………………………………………………………62

V.2.Le gisement de In Tounine …………………………………………..……………………62


V.2.1.Le gisement de Taheleg…………………………………………………………….…63
V.3.Le gisement de Tin Amzi-El Karoussa………………………………………………...….64
V.3.1.Minéralisations associées aux greisens diffus………………………………………..66
V.3.2.Minéralisation guidée par des fractures……………………………………………..67
V.3.3.Minéralisation associée aux greisens………………………………………...……….67
V.3.3.1.La minéralisation recoupant les filons de microgranites à biotite…..…..…….67
V.3.3.2.Les greisens à muscovite et fluorine………………………………………….…67
Conclusion générale…………………………………………….……………………………….69

Références bibliographiques…………..………………………………………………………..72
CHAPITRE I:
INTRODUCTION GENERALE
Introduction Générale

En plus de l’or et l’uranium qui sont les principaux métaux du Hoggar, l’étain et le tungstène sont
considérés comme économiquement représentatifs. Sans oublier d’évoquer les indices du tantale,
niobium, et de cuivre.

La quasi-totalité de la minéralisation stanno-wolframifère est présente dans le Hoggar central,


notamment dans le terrane de Latéa.

Le But de cette étude consiste à caractériser à l'appui de la pétrographie et la géologie les différents
ensembles paragénétique ainsi que l’évolution tectonique de deux districts faisant partie du Hoggar
central, et qui constituent deux important gisements stanno-wolframifères. Il s’agit du gisement de Tin
Amzi-El karoussa et In tounine.

A travers ce travail, nous essayons d'apporter plus d’information sur le contexte géologique,
pétrographique et structural de la région. Ainsi le texte qui traduit l’ensemble de cette étude s’articulera
donc sur plusieurs chapitres:

1. Le premier chapitre : est consacré à la présentation de la région d'étude où on a placé d'une manière
exhaustive et cohérente la région dans son contexte géographique, géomorphologique et tectonique et
apporter un bref rappel des principaux travaux géologiques et géophysiques entrepris auparavant.

2. Le deuxième chapitre : est réservé à la géologie régionale. Dans ce chapitre on a présenté la région
dans son cadre lithostratigraphique et décrit les principaux traits structuraux résultant des mouvements
tectoniques que la région du Hoggar a subis durant son évolution paléogéographique et structurale.

3. Le troisième chapitre : est réservé à géologie locale, où on a placé les deux secteurs d’étude dans son
contexte géologique et structurale à l’échelle de Latéa, terrane ou ils se trouvent.

4. Le quatrième chapitre : est consacré à une étude pétrographique des deux gisements de Tin Amzi-El
Karoussa en établissant dans un premier temps une description des différents faciès présents dans la
zone concernée par l’étude et dans un second temps interpréter les lames minces établies pour certains
facies.

5. Le cinquième chapitre : il est réservé une étude gitologique, à travers laquelle on essayera de donner
une typologie au gisement, son origine et les différentes altérations présentes.

6. Des conclusions recommandations termineront le manuscrit.

11
CHAPITRE I: GÉNERALITÉ
Généralité

I.2- Situation Géographique :


Les deux secteurs d’étude font partie du Hoggar central, le premier est celui de Tin Amzi-El
Karoussa, il est localisé à 30 km du Sud de la ville de Tamanrasset, ce massif correspond à une
coupole allongée suivant une direction subméridienne ce qui lui donne l’apparence d’une forme
elliptique cette coupole a été mise en évidence grâce à des sondages inclinés réalisés par la
SONAREM en 1978.
Le deuxième secteur est celui d’In Tounine, il est situé à 15 km à l’Est de Tamanrasset, ce massif a
une forme grossièrement elliptique de 20km sur 12 km, avec une direction subméridienne.

Fig1:Photo satellite représente la situation géographique de la zone d’étude.


I.3 Relief
Le territoire des gisements de Tin-Amzi et El Karoussa est marqué par un relief peu montagneux.
Les altitudes maximales enregistrées sur les chantiers atteignent 1170 à 1250 mètres aves
dénivellations de 15 à 20 mètres.
L’In Tounine est représenté par un complexe montagneux, les plus hauts sommets atteignent 1900m
d’altitude, et se serrent du nord à l’Est .vers le sud, les altitudes décroissent, laissant place à de
nombreuses zones aplanies.
I.4 Climat
Le climat est nettement continental. Les précipitations atmosphériques y est rare. Les variations des
températures journalières atteignent 45°c. Les températures varient entre +54°c comme
température maximale durant la période d’été et -6,6°c comme température minimale durant la
période d’hiver. La période la plus favorable pour les recherches géologiques est comprise entre les
mois d’octobre et avril. Les besoins en eaux de la population sont couverts par les aux souterraines.

12
Généralité

I.5 spécifiés hydrographiques


I.5.1 Le caractère spécifique
Le caractère spécifique de Hoggar est son aspect aride du a l’absence et a irrégularité des pluies, le
Hoggar est tisse par un puissant réseau hydrographique. La partie centrale du Hoggar ou se
concentrent les principaux massifs montagneux d'origine cristalline et volcanique ne permet pas de
présence de nappes phréatique. Cependant cette région reste le principal bassin versant ou les oueds
du Hoggar prennent, dans leur majorité naissance.
Les poches d’eau de cette région sont emmagasinées dans les zones d’épandage et les dépôts
alluvionnaires qui constituent les principaux lits d’oueds. Le volume d’eau emmagasinée est varié
selon la nature géologique du substrat et l’importance de la couche des sédiments. En effet, la
capacité d’infiltration et de rétention en eau varie considérablement d’une région à l’autre. Autour
du vaste réseau hydrographique du Hoggar s’organisent les principaux points d’eau, ceux des zones
Abalessa, In-Amguel…etc. En altitude des points d’eau importants permanents et temporaires,
appelés Iguelmams ou Guelttas subsistent encore dans les gorges des oueds encaissent certaine
résurgence d’eau avec écoulement permanent ou temporaire.

Fig2:Un Guelta du Hoggar

13
Généralité

I.5.2 Le réseau hydrographique


Le réseau hydrographique de Tamanrasset est d’une densité exceptionnelle, il est pratiquement
impossible de dénombrer tous les oueds avec leurs affluents primaires ou secondaires. La plupart
des ces oueds prennent naissance dans les parties les plus élevées de l’Atakor et divergent dans
toutes les directions. Leur trace débute dans les régions montagneuses, par un lit bien marqué et une
pente forte, et finissent souvent par traverser dans leur cour aval les surfaces aplanies des regs où il
devient difficilement identifiable.
Ce réseau hydrographique draine quatre principaux bassins situés sur le territoire du Tamanrasset
bassin de L’Igharghar, bassin du Mekerghane, bassin du Tanezrouft et le bassin de l’Azaouak.
Le ruissellement dans ces oueds est occasionnel du fait du caractère rare et très irrégulier des
précipitations. Les oueds présentent des débits importants quelques heures après la chute des pluies,
ce qui se traduit par des crues importantes.

Fig3:Réseau hydrographique du Hoggar

14
Généralité

I.5 Les gisements W-Sn :

Les gisements de tungstène, exploités ou actuellement en exploitation, tout comme les gisements
d'étain, sont le plus souvent liés à des intrusions de roches granitoïdes acides à modérément acides.

Le tungstène est souvent en compagnie de l'étain et parfois, du molybdène et du cuivre, plus


rarement de l'ensemble de ces métaux : Arsenic, Bismuth, Béryllium. Ce qui explique l’association
des deux métaux W-Sn et plus rarement au mercure, à l’antimoine et l’or.

On distingue deux grands types de gisements de tungstène ;

I.5 .1.Les gisements filoniens

Ces types de gisements présentent 50 à 55 % de la production mondiale

Le tungstène s'accumule, souvent en compagnie d'un ou de plusieurs des métaux cités plus haut,
dans les produits de la cristallisation résiduelle de certains magmas granitiques. Ces produits, très
siliceux, s'expriment sous forme de filons de quartz, plus rarement de pegmatites, dans le granite ou
dans les roches encaissantes. Et c’est le cas des gisements de Tin Amzi-El Karoussa et In Tounine.

I.5 .2 . Les gisements de contact à scheelite (gisements de type skarns)

Ils présentent 45 à 50 % de la production mondiale

Ces gisements se présentent au contact d'une intrusion de roches granitoides et d'un encaissant de
roches carbonatées. Cet encaissant est transformé en un "skarn" formant une auréole d'épaisseur très
variable (0 à plusieurs dizaines de m) autour de l'intrusion acide. Le skarn est composé de minéraux
silicates calciques et magnésiens (grenats calciques, épidote, pyroxènes, amphiboles). Leur
formation est due aux fluides siliceux résiduels de l'intrusion qui, au lieu de donner des filons, se
combinent au calcium et au magnésium de la roche carbonatée. Le tungstène contenu dans ces'
fluides se combine au calcium pour former la scheelite. Outre cette dernière, pyrrhotite,
molybdénite, chalcopyrite, magnétite sont les minéraux utiles les plus fréquents.

I.5 .3Les gisements d'autres types (part négligeable dans la production mondiale)

Type porphyrique à Mo et W.

On doit signaler la récupération du tungstène au grand gisement de molybdène de Climax, lié à des
roches granitoides porphyriques. La hubnérite accompagne la molybdénite disséminée dans la
roche. La teneur est très faible, quelques centièmes pour cent de WO3, mais le tonnage traité est très
important et la production n'est pas négligeable.

15
Généralité

Type stratiforme dans les formations sédimentaires ou volcaniques.

Bien que pouvant présenter d'importants tonnages, ces gisements sont rarement exploités à cause de
leur très faible teneur ; ils ne fournissent qu'une part insignifiante de la production actuelle; le
tungstène se trouve généralement sous forme de scheelite, quelquefois de ferbérite, dans des
niveaux schisteux ou détritiques ; ces schistes peuvent être minéralisés sur des hectares, voire des
km2, sur des épaisseurs variant de quelques mètres à quelques dizaines de mètres.

Type détritique

La wolframite, beaucoup plus rarement la scheelite, sont quelquefois récupérées dans les éluvions ;
ces minéraux fragiles et chimiquement altérables ne sont pas transportés loin et se conservent mal
dans les alluvions. Les placers sont toujours à proximité des gisements et de faible étendue.

Enfin on signale on doit signaler aussi un grand gisement-potentiel de type tout à fait particulier. Il
s'agit de Searles Lake en Californie. C'est un lac salé qui draine une région très riche en gisements
de tungstène. Les cristaux de sels baignent dans une saumure contenant 0,018 % de LÍ£0 et 0,007 %
de WO3. Le tonnage total de WO3 serait de 85.000 tonnes.

I.6.Utilité du W et Sn :

Le tungstène est l'élément chimique de numéro atomique 74, de symbole W (de


l'allemand wolfram). Son nom en français provient du suédois tung (« lourd ») et sten (« pierre ») et
signifie donc « pierre lourde ».

C'est un métal de transition gris-acier blanc, très dur et lourd. On trouve du tungstène dans de
nombreux minerais comme la wolframite et la scheelite. Sous sa forme pure, il est principalement
utilisé dans des applications électriques (filaments d'ampoule), mais sous forme de composés ou
d'alliages il possède de nombreuses applications, comme la réalisation d'outils nécessitant une
grande dureté (forets, poudres abrasives...).

L’étain est l’élément chimique de numéro atomique 50, de symbole Sn. Il appartient au groupe
des cristallogènes ainsi qu'à la famille des métaux pauvres. Il existe dix isotopes stables de l'étain,
principalement ceux de masses 120, 118 et 116.

L'étain est extrait essentiellement d'un minéral appelé cassitérite où il se trouve sous forme d'oxyde
SnO2. Il est connu depuis l'antiquité où il servait à protéger la vaisselle de l'oxydation et pour
préparer le bronze. Il est toujours utilisé pour cet usage, et pour le brasage. Cet élément est peu
toxique.

16
CHAPITRE II:
Géologie Régional
GEOLOGIE REGIONALE

II.1- Géologie de l’Afrique


II.1.1- Introduction
En contraste avec l’Europe, zone encore mobile où les orogénies se sont succédés au cours
du Phanérozoïque (Cadomien, Calédonien, Hercynien, Alpin), La plus grande partie du continent
africain était un bloc cratonique depuis 600 Ma, à l’exception des chaînes plissées du Cap (Afrique
du Sud), des Mauritanides et Mesetas calédoniennes et varisques et l’Atlas alpin localisées
respectivement au Sud, au Nord-Ouest et au Nord de la marge.
Le continent a été impliqué dans plusieurs supers continents nommés Pangée, Rhodinia et en
particulier le dernier d’entre eux nommé Gondwana.
L’ensemble du continent Africain est formé de noyaux anciens autour desquels se sont accolés
des chaînes plissées à différents épisodes de l’histoire.
Actuellement, il est entouré par des rides océaniques à l’Ouest, au Sud et à l’Est, avec au Nord
une zone d’interaction et de collision avec la plaque européenne.
II.1.2- Evolution Géologique de l’Afrique
Les événements successifs de l’histoire de l’Afrique ont été interprétés par Clifford (1970)
comme des étapes d’une accrétion continentale depuis huit nucléus primitifs qui sont (Fig. 4):
Transvaal, Rhodésie, Zambie, Dodsma-Nyanza, Kasai, Gaben-Cameroun-Sieraléo,
Mauritanie.
Ces nucléus sont consolidés depuis 1850 ± 250 Ma. Cette évolution a conduit à la structure
continentale actuelle, passant par les quatre grandes étapes de la cratonisation (Fig. 4) qui sont :
- L’ancien nucléus anté-éburneén (les huit nucléus) (Fig. 4. a)
- Les cratons antékibariens : Rhodésie -Transvaal, Tanzanie, Anglo-kassai, Ouest-africain
(Fig. 4. b).
- Le craton Anté- pana-africain : Kalahari ; Congo ; Ouest africain (Fig. 4. c).
- La consolidation des différentes zones au cours des phases orogéniques de puis le
Panafricain jusqu'à l’actuel (Fig. 4. d).
Le continent africain renferme plusieurs cratons stables depuis l’Eburnéen et dont les plus
importants sont du nord au sud (Fig.4) :
Le craton Ouest Africain, le craton du Congo et le craton de Kalahari.
Un autre craton hypothétique appelé Craton Néolithique (Rocci, 1965). Ce dernier n’a été mis en
évidence que dans la région de Uweina en Libye (Klerkx et Deutsch, 1977; Klerkx, 1979). Dans le
Bouclier Targui, ce craton Néolithique est défini sous le nom de craton fantôme Est Saharien
(Liégeois et al. 1994; Liégeois et al. 2000; Black et al. 1994; Navez et al. 2000). Entre ces cartons

18
GEOLOGIE REGIONALE

stables depuis le Paléoprotérozoïque (2000Ma) existent des zones mobiles précambriennes à


phanérozoïques.

Fig.4.Les grandes étapes de cratonisation de l’Afrique, D’après Clifford (1970).


a. Anciens nucléus anté-éburneen : 1. Transvaal ; 2. Rhodésie ; 3. Zombie ; 4. Dodsma Nyanza ; 5.
Kasai; 6. Gabon-Cameroun; 7. Sierra-Léone; 8. Mauritanie.
b. Cratons anté-kibariens: 1. Rhodésie-Transvaal; 2. Tanzanie; 3. Angola-Kassai 4. Ouest-Africain.
c. Cratons anté-panafricain: 1. Kalahari ; 2. Conga ; 3. Craton Ouest-Africain.
d. Consolidation des différentes zones au cours des phases orogéniques depuis le Panafricain jusqu’à
l’actuel

19
GEOLOGIE REGIONALE

Fig.5. Schéma structural de l’Afrique d’après Rocci (1965).


1. Craton Kalahari, 2. Craton Congo, 3. Craton Ouest-africain.

20
GEOLOGIE REGIONALE

II.1.3- Structure Géologique de l’Afrique de l’Ouest et Formation de La Chaîne Pan -


Africaine
L’Afrique de l’Ouest est subdivisée en trois grandes unités géologiques :
Il s’agit du craton Ouest Africain, de la zone mobile (Hoggar-Air-Iforas) et des bassins
sédimentaires (Fig. 5).
Le Craton Ouest-Africain: C’est une grande zone stable depuis la fin de l’orogénèse Eburnéenne
(vers 1800-1600 Ma). Il a été marqué par deux cycles orogéniques: Libérien (3000 à 2400 Ma) et
Eburnéen (2400 à 1600 Ma). Ce craton est composé de deux dorsales : Reguibate au Nord
(Menchikoff, 1949) et Man au Sud (Fig. 5).
La Zone Mobile: Black (1966 ; 1967) et d’autres auteurs, ont montré que l’essentiel de la structure du
bouclier Touareg formé par l’ensemble Hoggar-Air-Iforas, est le résultat d’une véritable
orogénèse : C’est l’événement Panafricain.
Les Bassins Sédimentaires : représentés par trois unités qui sont d’Ouest en Est: Le bassin de
Taoudeni, des Inllemniden du Nord Sahara et de lac Tchad (Fig. 6).

Fig.6.Schéma Géologique de l’Afrique de l’Ouest (d’après Moreau, 1982).

21
GEOLOGIE REGIONALE

II.1.4- Le Bouclier Touareg


Le Bouclier Touareg (Fig.6) est un site privilégié pour les études géologiques ; en
particulier celle qui s’intéressent à la tectonique des plaques et à l’évolution de son fonctionnement
au cours de temps. Siège d’orogenèses successives, il offre, sur une relative faible surface, un
exemple des problèmes qui se posent à l’échelle des continents. Les traits qu’il recèle sont d’autant
plus intéressants qu’ils englobent autant les temps les plus reculés de la vie de la Terre et de ses
continents. On y cherche ainsi aussi bien les signes d’une tectonique primitive archéenne et
paléoprotérozoïque singulière que ceux de la tectonique des plaques moderne au panafricain ou les
manifestations d’un volcanisme intraplaque cénozoïque-quaternaire. On comprend alors l’intérêt
qu’il a suscité, depuis plus de trois-quarts de siècle, depuis les illustres travaux de Kilian et de
Lelubre, chez de nombreux géologues.
Le bouclier Touareg Constitue la zone mobile entre le craton Ouest Africain et l'hypothétique
craton Est Africain, S’étend du 1° au 11° de longitude Est (soit sur 1000km) et du 20° au 27° de
latitude Nord (soit sur 700km).
Le Hoggar, l’Adrar des Iforas et l’Air, constituant le Bouclier Touareg, représentent un
segment orogénique de la chaine plissée panafricaine transsaharienne (Cahen et al 1984) limité à
l’Est et à l’Ouest par deux grandes sutures panafricaines.
La zone de suture Ouest, marquée par des assemblages de type océaniques, caractérise une
collision oblique vers 600Ma à plongement Est entre le craton Ouest africain stable depuis 2000Ma
(marge passive) et la zone mobile panafricaine (Caby et al 1981).
A l’Est, l’accident lithosphérique Raghane-8°30 shear zone est considéré par Liégeois et al
(2000) Comme une autre suture panafricaine marquée par une zone de subduction-collision de la
chaine panafricaine avec les terranes de l’Est cratonisé à 730Ma (Caby et al 1987).
Le bouclier Touareg, caractérisé par le développement spectaculaire d’importants accidents
mylonitique majeurs et composé de terrains d’âge allant de l’Archéen au Néoprotérozoïque.

22
GEOLOGIE REGIONALE

Fig.7.Carte Géologique Simplifiée du Bouclier Touareg


(Liégeois et al. 1998 ; Liégeois et al., 2008)

23
GEOLOGIE REGIONALE

II.2- Cadre Géologique et Structural Du Hoggar :


II.2.1- Introduction
La chaîne Trans-saharienne Panafricaine du Hoggar est constituée de terranes, accolés au cours
de deux périodes majeures de collision (Black et al. 1994) :
une période précoce de collision intense à l’Est, avec le craton Est Africain, entre750-660 Ma
(Black et Liégeois, 1993 ; Liegeois et al. 1994) et une période tardive de collision oblique, avec le
craton Ouest Africain, entre 650-550 Ma.
Le Hoggar est situé en Algérie. Avec ces 550 000 km2 de superficie, il est le plus important
constituant du bouclier Touareg (fig. II-18). Il se prolonge, au Sud-ouest, au Mali, par le massif des
Iforas, et à l’Est, au Niger, par le massif de l’Aïr.
Il est caractérisé par un large développement de formations Paléo-protérozoïques (série
Arechchoum, socle éburnéen) et Néo-protérozoïques (série à stromatolites, série volcano-
sédimentaire, série de plateforme, série verte) recouvertes en discordance par des séries
molassiques et les dépôts phanérozoïques.
La couverture tassilienne, constituée de grès ordoviciens, affleure seulement dans les
parties Nord et Sud. Son décapage est principalement dû à un bombement lithosphérique à grand
rayon de courbure formé au cours d’une phase distensive fini-Jurassique liée à l’ouverture de
l’Atlantique (Girod, 1976 ; Dautria, 1988).
Ce bombement s’accompagne d’une intense activité volcanique, de type « Point chaud »,
tholeitique à alcaline d’âge Cénozoïque à Quaternaire (Ait-Hamou & Dautria, 1994).
II.2.2- Cadre Géographique :
Le climat de la région est aride, nettement continental. Il est caractérisé par de fortes
variations de température : un été chaud et torride avec une température moyenne de 40°C. Dans
certaines régions de la Wilaya, la température maximale peut atteindre 50-54°C (Juin-Août). En
hiver, la température diurne oscille entre 20 à 25°C et celle nocturne peut descendre jusqu’à +1 à
+2°C durant les nuits glaciales.
Les précipitations atmosphériques sont rares et parfois diluviennes provoquant la crue des
oueds, généralement en automne et au printemps. Les vents forts, violents sont typiques durant la
période Mars-Avril.
Large et peu profond, le réseau hydrographique est très développé : les affluents se
déversent des régions montagneuses et aboutissent dans les plaines. Les plus importants oueds
sont : Tamanrasset, Igharghar, Tin-Tarabine, Tafassasset.

24
GEOLOGIE REGIONALE

La faune du Hoggar est typique des milieux désertiques. Elle est représentée par les
dromadaires, antilopes (gazelles et rares mouflons), les gerboises, scorpions, dobs (espèces de
lézards), vipères, couleuvres, fennecs, hyènes, et le guépard qui est signalé dans certains endroits.
La végétation occupe surtout les lits d’oueds ; elle est essentiellement représentée par des
arbustes à branches épineuses et des buissons clairsemés. Les variétés les plus connues sont: les
tamaris, l’acacia (talha), les graminées sauvages et l'armoise.
Du point de vue structural, le Hoggar est subdivisé en trois compartiments délimités par de grands
accidents subméridiens (Hoggar occidental, Hoggar central et Hoggar oriental). Il présente des
reliefs généralement tabulaires marqués parfois par quelques élévations dont les plus
importantes sont Tahat (2908 m), Ilamane (2739 m), In Tounine (2696 m).
La région de Tamanrasset est une région à vocation touristique. Le paysage pittoresque du
Hoggar avec toutes ses richesses: gravures rupestres des Tassilis, oueds ombragés, gueltas,
canyons tassiliens constituent une réserve naturelle unique au monde.
La ville de Tamanrasset, chef lieu de Wilaya est la plus peuplée et mieux structurée (ainsi que
la ville de Djanet située à 700km à l’Est) par rapport aux autres régions :
routes goudronnées, existence de deux aéroports (l’un à Tamanrasset et l’autre à Djanet), de
l’électricité. Elles sont reliées aux autres localités par des pistes carrossables facilitant ainsi
l’accès aux différents gisements et indices métallifères du Hoggar.
L’eau nécessaire est fournie par les sondages implantés à Tamanrasset, In Amguel, In Ecker,
Djanet ainsi que par des puits et gueltas.
II.2.3- Historique Des Recherches :
De nombreux géologues ont contribué dés le début du XXème siècle à la connaissance du Hoggar. :
Conrad Kilian, dans les années 1920 – 1930, que débute véritablement l’exploration géologique.
Ce dernier (1932) est le premier géologue qui a mis en évidence deux termes stratigraphiques
différents au Hoggar: le Suggarien à la base et le Pharusien au sommet, séparé par une discordance
majeure marquée par un niveau de conglomérats. M. Lelubre (1952) a confirmé cette division en
deux ensembles stratigraphiques en la généralisant pour tout le massif du Hoggar occidental et
central. En 1968, cet auteur a individualisé d’autres formations plus métamorphiques appartenant à
un autre cycle orogénique qu‘il appela Ouzzalien d’âge archéen probable.
Monod et Bourcart (1931-1932), dans l’Ahnet (NW du Hoggar) ont découvert une série
Conglomératique non métamorphique transgressive sur les formations suggariennes et pharusiennes
et elle-même recouverte en discordance par les grès inférieurs du Tassili.
Plus tard Bordet (19…) a effectué des travaux sur le volcanisme récent du Hoggar et plus
précisément celui de l’Atakor.

25
GEOLOGIE REGIONALE

M. Lelubre (1952) a établi une synthèse de la géologie du Hoggar dans laquelle sont définis les
grands ensembles géologiques et les grands traits tectoniques.
A partir de 1954, les géologues de terrain du BRMA et du Service de la Carte géologique
d’Algérie ont entamé les travaux de prospection et de reconnaissance systématiques. Les travaux
effectués durant cette période par les universitaires comme De Launey et Gravelle en passant par
ceux de Blaise, Ranoux et Boissonnas ont contribué à l’établissement des cartes géologiques à
différentes échelles, nécessaires à toute bonne étude minière systématique. Ceci a permis
l’établissement de la première carte géologique au 1/5 00 000, les données accumulées seront
utilisées pour mettre au point la carte de l’Afrique de l’Ouest au 1/2 000 000.
Des travaux académiques se sont succédés pour relancer les débats sur l’évolution géologique
de l’Afrique et ses cratons au centre desquels le Hoggar occupe une position privilégiée (G. Rocci,
1964-1965 ; R. Black, 1967 ; E. Piccioto et al. 1965 ; C. J. Allègre et R. Caby, 1972 ; W. Q.
Kennedy, 1964 ; T.N. Clifford, 1970).
A partir de 1968, nous assistons à une nouvelle présentation des idées sur l'ensemble du Hoggar
et de la chaîne mobile panafricaine de l'Afrique de l'Ouest. Les travaux de R. Caby (1970), et de J.
.M. Bertrand (1972) ont été effectués sur des zones clés du point de vue structural. Parallèlement,
R. Black (1978) publiait une réflexion sur l'ensemble de la chaîne panafricaine qu'il affirmait avec
vigueur un peu plus tard (R. Black, 1984 ; R. Black et al. 1980).
Les travaux ayant trait à la sédimentation de plate-forme au Phanérozoïque ont régulièrement
accompagné ceux réalisés sur le socle précambrien. Ceux-ci vont culminer dans l'œuvre portant sur
les grès du Paléozoïque inférieur de Beuf, S. et al. (1971); ainsi que dans les œuvres de Fabre, J.
(1971).
Une synthèse des travaux géologiques et géophysiques a été réalisée de 1986 à 1992, dans le
bassin paléozoïque de Tin-Séririne par l’équipe du CREM. Elle a confirmé les grandes potentialités
uranifères de ce bassin en mettant en évidence de nouveaux indices et anomalies radioactives, dans
les mêmes séries paléozoïques (Khaldi, A. et al. 1997).
Depuis 1967, la Société Nationale de la Recherche Minière (SONAREM) actuellement,
Office National de la Recherche Géologique et Minière (ORGM) a entrepris des travaux de
recherches systématiques géologiques et minières en dressant parallèlement des cartes géologiques
au 1: 200.000 couvrant tout le Hoggar. Quelques travaux de synthèse de cartographie ont été établis
par des géologues de la SONAREM tels que : Denissenko, 1978 ; Katchevski, 1982 ; Kiniakine,
1984 ; Syntchouk, 1985 ; Itskov, 1984.
Une connaissance approfondie de la géologie du Hoggar a été obtenue grâce aux travaux des
chercheurs français et algériens en particulier (Lelubre, 1966; Ranoux, 1954; Caby, 1970; Caby et

26
GEOLOGIE REGIONALE

Allègre, 1972; Caby et al., 1977; Caby et al., 1981; Caby et al., 1982; Bertrand, 1974; Bertrand et
al., 1978; Bertrand et al., 1986a; Bertrand et al., 1986b; Lapique, et al., 1986; Boissonnas, 1973;
Fabriés et Gravelle, 1977; Vitel, 1979; Ferrera et Gravelle, 1966; Gravelle, 1969; Vialette et Vitel,
1979; Latouche, 1978; Gravelle, 1969; Guérangé, 1966; Guérangé et Lasserer, 1971; Boullier,
1982; Abed, 1983; Attoum, 1983; Haddoom, 1984, 1992; Haddoum et al., 1994; Chikhaoui, 1981;
Chikhaoui et al., 1978, 1980; Dostal et al., 1979; Ouzeggane, 1981, 1987; Boukhalfa, 1987;
Meriem, 1987; Moulahoum, 1988; Gacem, 1984; Black et al., 1994; Liégeois et al., 1994; Briedj,
1993; Semiani, 1996; Ferkous, 1995 et autres).
Ces chercheurs ont contribué à l’amélioration de la connaissance de la géologie du Hoggar selon
les nouvelles conceptions en particulier sur l’histoire de l’évolution géodynamique, structurale et
métamorphique du précambrien et ses conséquences métallogéniques. Nous présentons une
synthèse géologique des trois principaux domaines structuraux constituant le Hoggar, basée sur des
travaux récents.
II.2.4- Evolution Des Concepts et Idées Sur La Structure Du Hoggar :
A- Origine, Signification et Histoire Du Terme « Panafricain ».
Le panafricain synonyme de « tout l’Afrique », terme proposé pour la première fois par
Kennedy (1964), a été utilisé pour caractériser un important et vaste épisode thermo-tectonique
ayant évolué à la fin du Précambrien et au début du Paléozoïque et qui a conduit à la différenciation
de toute l’Afrique en cratons et zones mobiles.
En identifiant les zones non cratoniques de l’Afrique, Gass (1977) propose l’extension du
panafricain de 1100 à 500Ma et sur le base de nombreux travaux effectués dans diverses régions de
l’Afrique (Burké et al 1977, Shackleton 1977, Kroner 1981-1984, Roobol et al 1981, Caby et al
1981, Al Shanti 1984,Coward 1981, Cahen et al 1984 …etc.), Kroner (1984) propose de placer le
panafricain, en terme de tectonique des plaques, comme étant un cycle complet de Wilson
s’étendant chronologiquement entre 900 et 500 Ma donnant naissance à l’orogenèse panafricaine au
sens large.
Actuellement, on considère que le terme « Panafricain », qui est largement usité, correspond à
un cycle orogénique complet situé entre 850-520Ma ; c'est-à-dire au Néoprotérozoïque.
B- Subdivisions Structurales Du Hoggar :
La structure du Hoggar est caractérisée par la manifestation de grands cisaillements
subméridiens d’ordre lithosphérique (4°50 et 8°30) et de décrochements majeurs dextres NNE et
senestres NNO qui lui confèrent une structure morcelée dont l’interprétation a évolué précieusement
en fonction du temps. Trois grandes subdivisions structurales ont été proposées.

27
GEOLOGIE REGIONALE

B.1-La Première Subdivision (M Lelubre, 1952) :


M Lelubre(1952) identifie deux cycles orogéniques séparés par une nette discordance majeure :
-Le Cycle Suggarien à la base comprenant deux ensembles gneissiques superposés
polycycliques et fortement métamorphiques d’âge Paléoprotérozoïque. L’ensemble gneissique
inférieur à dominance d’orthogneiss et de rares méta-sédiment (série Arechchoum) et l’ensemble
gneissique supérieur à dominance méta sédimentaire (série Egéré ou Aleksod).
-Le Cycle Pharusien au sommet est constitué également de deux ensembles volcano-
sédimentaire monocycliques et moins métamorphiques d’âge Néoprotérozoïque.
Sur sa carte géologique à 1/500 000, M Lelubre distingue deux grands blocs séparés par l’accident
4°50 ; le bloc Suggarien à l’Est et Pharusien à l’Ouest.
B.2-La Seconde Subdivision (Bertrand et Caby 1978) :
Les nombreux travaux menés sur l’ensemble du Bouclier Touareg (1967-1978) ont permis
d’établir une véritable subdivision litho-stratigraphique et structurale bien illustrée, toujours
d’actualité. Le Hoggar est subdivisé en trois grands domaines structuraux séparés par des accidents
majeurs 4°50 et 8°30(Fig.7).
Le Hoggar Occidental est constitué de deux branches pharusiennes (Néoprotérozoïques) ;
séparées par le mole granulitique d’un Ouzzal d’âge Archéen longeant l’accident 2°30 (faille de
l’Adrar).
Le Hoggar Central Polycyclique, à dominance de terrains Paléoprotérozoïque, est séparé à l’Est
du mole Issalane par l’accident 7°30 d’âge proche.
Le Hoggar Oriental, situé à l’Est du 8°30, est à dominance de formations plutono-volcaniques
d’âge Néoprotérozoïque constituant une partie du craton Est Saharien.

28
GEOLOGIE REGIONALE

Fig.8.Carte des Principales Subdivisions et des Principaux Domaines


Structuraux du Hoggar (d’après Caby et al, 1981).

- Le Hoggar Occidental ou Chaîne Pharusienne :


La chaîne pharusienne est limitée à l'Ouest par la suture et le Craton Ouest Africain et à
l'Est par l'accident 4°50' Cette chaîne est composée d'un rameau occidental et un rameau
oriental qui sont séparés par le môle d'In Ouzzal.
a) Le Rameau Occidental :
Ce Rameau est caractérisé par des formations plissées et métamorphisées au cours de
l'orogenèse panafricaine. Cinq formations ont été définies :
-Les formations du Protérozoïque inférieur (>2000 Ma) : elles sont représentées par le socle
granitique de Tassendjanet d'âge éburnéen. Ces granites chevauchent les formations du
Protérozoïque supérieur et terminal.
-Les formations du Protérozoïque moyen (1000 - 2000 Ma) : composées d'une série de
quartzites alumineuses et de marbre.

29
GEOLOGIE REGIONALE

-Ces formations sont associées à des intrusions magmatiques (méta-rhyolites alcalines et ortho-
gneiss alcalins à subalcalins). Les datations de ces roches ont donné des âges d'environ 1750 Ma.
(Caby et al, 1981).
-Les formations du Protérozoïque supérieur (780 - 1080 Ma.) : sont caractérisées par des "séries à
stromatolithes"(Caby, 1970), composées de marbres, de quartzites et de jaspes.
-Les formations du Protérozoïque terminal (800 – 650 Ma.) : sont constituées d'un complexe
volcanique andésitique (zone de Tassendjanet - Ougda, zone de Gara Akofou), et d'une série
volcano-détritique. Cette dernière constitue la série verte : elle est représentée essentiellement par
des grauwackes (Caby, 1970). Ces formations du Protérozoïque sont constituées par du matériel
volcanique et plutonique (laves andésitiques et dacitiques, diorites quartziques, diabases et
granodiorites).
-Les formations éo-cambriennes (<570 Ma.) : forment la "série pourprée "qui est une série
molassique, constituée essentiellement d'arkoses pourprées et de conglomérats.
b) Le Môle d'In Ouzzal :
Il est caractérisé par un métamorphisme granulitique important. L'âge a été déterminé par les
méthodes Rb/Sr sur roche totale (Ferrara et Gravelle, 1966), puis Sm/Nd sur roche totale (Ben
Othman et al, 1984), ils sont compris entre 2900 ct 3300 Ma. Les âges obtenus sur minéraux tels
que U/Th/Pb sur zircon sont nettement plus jeunes, ils se situent autour de 2 100 Ma. (Allègre et
Caby, 1972, Lancelot et al. 1976: Ben Othman et al1984).
D'après Fourcade et Javoy (1985), il serait probable que ces deux âges représentent les phases
métamorphiques de haute et basse pression. Kienast et Ouzegane (1987) pensent que les deux
phases de haute et basse pression sont distinctes, l'une archéenne, l'autre éburnéenne. Tandis que
pour Boullier et Barbey (1988), les deux phases seraient éburnéennes dans l'unité granulitique des
Iforas. Tous les contacts de ces granulites avec la chaîne pharusienne sont de nature tectonique,
marqués par des mylonites verticales. L'influence de l'orogenèse panafricaine est nulle dans la partie
Nord de l'In Ouzzal.
Progressivement vers le Sud se développe un régime rétromorphique qui peut aller jusqu'à une
néo-granulite faciès panafricain local (Boullier et Barbey, 1988). Un complexe alcalin, le massif
d'In Zize (Caby, 1970; Fourcade et Javoy, 1985), intrusif dans l'In Ouzzal, a été daté à 530 Ma.
(Allègre et Caby, 1972).

30
GEOLOGIE REGIONALE

c)- Le Rameau Oriental :


II est moins connu que le rameau occidental. Bertrand et al, (1966) ont distingué deux
cycles volcano-sédimentaires injectés chacun de plutonites :
Le Pharusien I et le Pharusien II, séparés par la "discordance intra-pharusienne" (Gravelle,
1965; Bertrand et al. 1966) dont le tracé se suit assez bien depuis Tin Rerhoh au Sud jusqu'au
Nord d'Asekséme où elle rejoint l'accident des 4°50.
- Le Pharusien I : Il repose sur un socle d'âge éburnéen probable (Gravelle et Lelubre,
1957). Il est formé essentiellement de marbre, quartzites et schistes chloriteux, associés à des
méta-andésites et méta-basaltes en pillows (Gravelle, 1969). Il est recoupé par des intrusions
basiques et ultrabasiques dont la signification géodynamique est pour l'instant inconnue.
(Caby et al, 1982 et par des batholites calco-alcalins tardif à post-tectoniques datés par la
méthode U/Pb sur zircons entre 870M.a. (batholite de Tin Tékadiouit) et 840 Ma (granite de
Taklet) (Caby et al, 1982).
- Le Pharusien II: repose en discordance sur le Pharusien I qui avait été au préalable
érodé. Il débute par des conglomérats de base, puis un remplissage gréso-pélitique épais
(Gravelle. 1969). Ces termes sont surmontés par un volcanisme calco -a1ca1in important de
composition andésitique à rhyo-dacitique probablement à mettre en relation avec une zone de
subduction (Chikhaoui, 1981). Ce pharusien II est recoupé par de grands bat holites calco-
alcalins pré à syn-tectoniques dont le granite gneissique pré-tectonique d'Aouiléne daté à 629
Ma (Bertrand et al. 1986) et qui correspond à la déformation principale du Hoggar central en
régime tangentiel. Le granite syn à post-tectonique de L'Immezaréne daté à 583 Ma (Bertrand
et al. 1986), correspond à la fin de la tectonique panafricaine (580 Ma) responsable du serrage
Est-Ouest accompagné d'un métamorphisme de bas degré (dans le faciès schistes vertes).
Dans la région de Timgaouine, à l'Est du linéament de Tindi Tin Eifel correspondant à
l'accident des 4°50, une tectonique sub-horizontale (dans le massif d'Aouilène notamment) a
été observée (Lapique et al; 1985).
- Le Hoggar Central Polycyclique :
Ce domaine est formé de matériel ancien éburnéen et de formations protérozoïque
inférieur et moyen rajeuni au cours de l'orogenèse panafricaine. D'Ouest à l'Est, nous
distinguons trois grandes zones:
a) - La zone Tefedest-Atakor
b) - La zone Egéré –Arefsa
c) - La zone orientale Gour Oumélalen-Tamassint

31
GEOLOGIE REGIONALE

a)- La Zone Tefedest -Atakor :


Elle est limitée à l'Ouest par l'accident des 4°50 et à l'Est par celui d'Amguide-Arefsa. Elle
comprend la chaîne granitique de la Tefedest et la pénéplaine gneissique de l’Archechoum,
s'étendant au Sud du massif volcanique de l'Atakor (Girod, 1971). Deux ensembles lithostratigra-
phiques sont définis:
-Un complexe gneissique de l'Archechoum : Il est caractérise par une discordance entre le
groupe de gneiss quartzo-feldspathiques et un groupe de méta-sédiments (Bertrand et al, 1986 et
Barbey et al, 1986). Ce complexe est d'âge Panafricain.
- Un groupe volcano-sédimentaire, dont l'extension restreinte a caractérisé la «série de Déhine »
pour laquelle un âge Protérozoïque moyen est avancé.
b)- La Zone Egéré - Arefsa : Elle est constituée par :
-La série de l'Arechechoum qui est essentiellement gneissique. Comprenant des gneiss
rubanés datés de 3200 M.a., des gneiss oeillés datés de 2050 Ma et des méta-sédiments
(Bertrand et Lasserre, 1972).
-La série de l'Aleksod, formée de méta-sédiments et d'amphibolites. Dans une de ces zones,
en 1985, Sautter a mis en évidence des lentilles d'éclogites. L'âge de cette série a été daté
2131+12 Ma. Pour des sédiments et à 609±17 Ma. Pour l'événement tectono-métamorphique
panafricain (Sautter, 1985).
c) – La Zone Orientale Oumellalen - Tamassint :
Cette zone est composée par des gneiss, des quartzites et des micaschistes et elle regroupe
trois séries:
- La série rouge, formée de gneiss rubanés et quelques intercalations de marbres et de
quartzites, elle est datée à 3477±90 Ma. (Bertrand et al.. 1968).
- La série des Gour Oumellalen, discordante sur la première, elle contient divers gneiss à
biotite et des faciès granulitiques d'âge voisin de 2000 M.A. (Bertrand et al. 1968).
- La série Toukmatine, formée d'un ensemble de micaschistes à micas et à grenat.
- Le Hoggar Oriental :
Il s’agit de la chaine tiririnienne. Elle est séparé du Hoggar central par
le décrochement 8°30'(accident de l’honeg) c'est un domaine stable depuis 750 Ma. (Bertrand et al.
1973). On distingue trois unités caractéristiques par leur lithologie, leur évolution et leurs histoires
métamorphiques :

32
GEOLOGIE REGIONALE

a) Le Môle d'Issalane :
Il se trouve à l’Ouest, il est composé d'une formation gneissique et d'un complexe de méta-
sédiments, qui s'étalent largement par des répétitions dues aux plis isoclinaux.
b) La Zone Pré-Tiririnienne du Tafadest :
Elle se situe à l’Est et est recoupée par de vastes massifs granodioritiques d’âge estimé à 730M.a.
(Caby et Andreopoulos, Renault 1987).
c) Le Rameau Orogénique Tiririnien :
Ce rameau se développe graduellement au Nord de la latitude 22°30’ le long de l’accident 8°30 ‘. Il
s’agit du plissement de la série de Tiririne et ce dans des conditions épizonales. Les plutons
granitiques syn à tardi-téctonique de type Adaf déterminant l’âge de cet évènement 580 Ma.
B.3-La Troisième Subdivision (Black et el 1994) :
Les récents travaux géologiques (Liégeois et al, 1994; Black et al, 1994; Liégeois et al,
2000; Navez et al. 2000) portant sur le concept de «collage de terranes», ont montré que la structure
de chacun de ces trois domaines représente un microcontinent, composé de nombreux terranes
accolés pendant l’orogenèse panafricaine (600 Ma). C’est ainsi que le bouclier Targui est présenté
comme une juxtaposition de blocs ou terranes d'orientation méridienne, séparés par des linéaments
régionaux. Vingt trois (23) terranes ont été définis caractérisé par des complexes géologiques et des
associations pétrologiques qui reflètent des histoires précambriennes très différentes mais surtout
des mouvements horizontaux estimés à des centaines de kilomètres aboutissant à l'image actuelle du
Hoggar (Fig.10)
Les trois domaines classiques du Hoggar sont composés des blocs suivants :
Hoggar Occidental (d’est en ouest) : Iskel (Isk); In Teidini (It); Tin-Zaoutène (Za); Tirek (Tir);
Ahnet (Ah); In-Ouzzal (Ou); Unité granulite Iforas (Ugé); Tassendjanet (tas); Kidal (Ki);
Tilemsi (Ti); Timetrine (Tim).
Hoggar Central (d’ouest en est) : Laouni (La); Tefedest (Te); Azrou-n-Fad (Az); Egéré-Aleksod
(Eg- AI); Sérouenet (Se); Tazat (Ta); Tchilit (Tch); Assodé-Issalane (As-Is).
Hoggar Oriental (d’ouest en est) : Barghot (Ba); Aouzeguer (Ao); Edembo (Ed); djanet (Dj).

33
GEOLOGIE REGIONALE

Fig.8-Les Différents Terraines Du Hoggar

Fig.9.Les différents terranes du Hoggar.

C-Événements Tectono-Métamorphiques Du Bouclier Targui :


Le bouclier Targui a été affecté par trois orogénèses : L’Éburnéen, le Kibarien et le Panafricain.
Événement éburnéen (2000 Ma)
Cet événement a été reconnu dans le Hoggar Occidental (Tassendjanet, môle d'In-Ouzzal) et
dans l’Iforas, son prolongement vers le Sud (Allegre et Caby, 1972). Dans le Hoggar polycyclique,
cet événement est mis en évidence dans l'Aleksod dans le Gour-Oumellalen et dans la région de
Tamanrasset (Bertrand et Lasserre, 1976; Lattouche et Vidal, 1974; Bertrand et al, 1984).
Événement kibarien (1200-1900 Ma)
Il est signalé au Nigéria par Grant (1972) et Dgezi (1977) et au Hoggar Central polycyclique
dans la région d'Aleksod (Bertrand, 1974) et de Gour-Oumellalen (Lattouche, 1978).
La signification de cette orogénèse qui semble être développée uniquement dans le Hoggar Central
et l'Aïr n'est pas claire et les données géochronologiques peu fiables.

34
GEOLOGIE REGIONALE

Événement panafricain
Il a été défini par W.Q. Kennedy (1964) comme un événement thermo-tectonique majeur. Sa
signification a fait l'objet de controverses, car certains auteurs (G. Choubert et A. Fare-Muret, 1971)
pensent qu'il ne s'agit que d'un rajeunissement de formations plus anciennes. D'autres auteurs, parmi
eux Black (1966-1967), ont montré qu'il ne s'agit pas d'un simple rajeunissement mais d'une
véritable orogenèse responsable entre autres de l'essentiel de la structure du bouclier formé par
l'ensemble Hoggar-Aïr-Iforas. Ces derniers auteurs suggèrent pour la chaîne panafricaine un mode
de formation comparable aux chaînes Alpines et ils pensent que les mécanismes de la tectonique
des plaques existaient à ces époques géologiques. Il comprend trois phases.
Événement à 870-840 Ma
Cet événement orogénique (localement défini) a été interprété comme représentant le stade
intermédiaire dans un même contexte de subduction de type andin.
Dans le rameau oriental de la chaîne pharusienne (région de Silet), deux séries volcano-
sédimentaires ont été mises en évidence et appelées Pharusien I et Pharusien II (Bertrand et al. 1966
et Gravelle, 1969). Cette subdivision a été étendue à la région de Timgaouine (Caby, R. et Hadoum,
H., 1984 et Meriem, D.E., 1987). Un événement tectono-magmatique a été récemment découvert
suite à la datation des granites syn- à tarditectoniques de Tin-Tikadiouit à 869+/- 8 Ma et Taklet
839+/- 4 Ma (Caby et al. 1982).
Cette manifestation affecte les formations du Pharusien I en provoquant des foliations N-S
accompagnées de plis couchés isoclinaux réalisés dans des conditions métamorphiques du faciès
schiste vert au faciès amphibolite.
Les granites liés à cette phase recoupent les formations de l'ensemble du Pharusien I et sont
remaniés par celles des formations supérieures.
Événement à 700 Ma
Il est développé dans le Hoggar Oriental et dans le Tenéré au Niger. Il est caractérisé par des
plis droits serrés de direction N-S à NNW- SSE, réalisés dans des conditions métamorphiques du
faciès schiste vert au faciès amphibolite.
Événement à 700-680 Ma
Défini par R. Caby (1966) dans la partie NW du rameau occidental de la chaîne pharusienne et par
Bouiser (1978-1979) dans l'Adrar des Iforas, il est caractérisé par des mouvements de direction
NNW-SSE provoquant le chevauchement des nappes du socle éburnéen de Tassendjanet du Nord
sur les formations du Protérozoïque supérieur des deux séries du Pharusien I (Série à stromatholites)
et Pharusien II (Série verte au Sud).

35
CHAPITRE III:
GEOLOGIE LOCAL
Géologie locale

III.1- Introduction :
Le massif de Tin Amzi-El Karoussa et celui d’In Tounine se trouvent sur le métacraton
LATEA qui renferme des granites panafricains dont les termes évolués (leucogranites à
albites topaze) contiennent des minéralisations disséminés à métaux rares. L’affleurement de
ces variétés évoluées est enregistré principalement dans la terrane de Laouni où Kesraoui les a
associés aux granites à Tn-Nb-Sn. Celles du centre de la région de Tamanrasset sont
caractérisées par des minéralisations filoniennes à Sn-W, d’intérêt économique.
III.2- Cadre Géologique : Le Terrane de la LATEA :
Le terrane composite LATEA est constitué par les terranes de Laouni, Azrou N'Fad,
Tefedest, et Egeré-Aleksod Issalane (Liégeois et al. 2003).auquel on a ajouté dernièrement le
bloc Assodé-Issalane (Liégeois, 2005). Ces terranes se composent d'un socle archéen et
éburnien (Latouche et Vidal, 1974; Bertrand et al. 1986; Peucat et al., 2003) avec de
fréquentes paragenèses saines granulitiques et amphibolitiques de l'Eburnéen (Belhai et
Ouzegane, 2000; Ouzegane et al., 2001).
Ce secteur, correspondant fortement au Hoggar central, a été au début décrit comme socle
″Suggarien" (c.-à-d. socle à granulitite amphibolite et granitoïdes associés) dans lequel se sont
développés les bassins pharusiens (c.-à-d. Les assemblages de faciès de schistes verts et
l'intrusion de roches plutoniques). Avec un socle gneissique, la « LATEA», renferme trois
principaux facies différents :
- Un complexe Gneissique varié (gneiss gris quartzo-feldspathiques rubanés et veinés,
gneiss à biotite et gneiss oeillés, représenté par deux séries contemporaines :
"La série de l'Arechchoum" (2300 Ma ; Bertrand, 1974) et "la série des Gour Oumelalen"
(Latouche, 1978). Cette dernière présenterait en outre des lithologies archéennes, la "série
rouge des Oumelalen" ou "complexe des gneiss rouges" (3480 ± 90 Ma ; Latouche, 1978). Cet
âge n’est pas confirmé par les datations récentes (2,7-2,6 Ga; Peucat et al, 2003).
- Une séquence Méta-Sédimentaire (Orthogneiss, Amphibolites et Paragneiss),
caractérisée par la présence de migmatites et un métamorphisme éburnéen à faciès
"Granulites", daté dans la région de Tamanrasset (Gneiss d’Iherane) à 2075 Ma (Ouzegane,
1981; Bertrand et al, 1986b), que confirment les âges recalculés (Liégeois et al, 2003). Cette
formation est synchrone du "supergroupe des Gour Oumelalen" (2, 4 -1, 9 Ga ; Peucat et al,
2003).
- Un ensemble Métasédimentaire plus jeune et discordant sur le socle, comprenant des
quartzites à pyroxène-amphibole, marbres, métapélites, amphibolites et gneiss,

37
Géologie locale

métamorphisés dans le faciès amphibolite HT-BP, de type Barrovien. Il correspond à la "série


de l'Aleksod" (Bertrand, 1974) et à "la série de Toukmatine" (Latouche, 1978).

Fig.10. Carte géologique schématique de la région de Tamanrasset (tirée de


Cheilletz et al, 1992).
Les études postérieures, intégrant des données structurales et géochronologiques (par exemple
Bertrand et al. 1986; Liégeois et al., 2003), démontrent que cette structure régionale est un
socle archéen à Paléoprotérozoïque, remanié partiellement pendant le Panafricain (0.6 Ga).
Ce remaniement est marqué par:
(1) Charriage des roches volcano-sédimentaires du Néoprotérozoïque soutenant un caractère
océanique; (2) zones principales de cisaillement (shear zones) liées au métamorphisme
rétrograde de schistes verts à faciès amphibolite de bas degré;
(3) intrusion de divers granitoïdes. Le charriage du matériel océanique, y compris des
éclogites et des ophiolites, s'est produit approximativement à 685 Ma au Sud d'Anfeg dans la
région de Tin Begane (Bertrand et al. 1986; Liégeois et al. 2003). Ceci peut être considéré
comme un effet d'accrétions océaniques d'arc sur une ancienne marge passive.
Au cours de la première phase de l’orogenèse panafricaine, le terrane LATEA s’étant
comporté en petit craton défini comme « partie stable d’un continent n’ayant subit qu’une
légère déformation au cours d’une période assez longue » (Bates & Jackson, 1980).
Après cet épisode crucial d’accrétion, s’installe une longue période post-collisionnelle
(620-580) Ma mais qui s’est poursuivie jusqu’à (520 Ma) correspondant au serrage du

38
Géologie locale

bouclier targui entre les deux cratons "Ouest-Africain″ et ″Est-Saharien" et à la migration


générale des terranes vers le Nord.
Au cours de cette période le craton LATEA fut partiellement destabilisé et demembré
(Liègeois et al. 2003) jusqu’à correspondre à un métacraton dont Abdeslam et al. (2002)
donnent la définition suivante : « craton remobilisé au cours d’un événement orogénique mais
toujours reconnaissable en grande partie à travers ses caractères rhéologique
géochronologique et isotopique ».
La collision n’aurait engendré ni épaississement crustal majeur, ni Métamorphisme
régional de haut degré de la LATEA. Elle est limitée seulement aux nappes de charriages
juvéniles et aux rares lambeaux du socle accompagnant les charriages dont le caractère
cratonique, donc rigide et le comportement en marge passive auraient permis la préservation
des lithologies à la fois Archéennes, Paléoprotérozoïques et Néoprotérozoïques.
Au cours du processus de Métacratonisation, l’épais manteau lithosphérique de la
LATEA, bien conservé, subit une importante délamination lithosphérique le long des méga-
shear zones (Figure 11). La réactivation de ces zones de cisaillement (53 9-523 Ma), dans un
mouvement en transtension dextre, a permis la mise en place des granites "Taourirt″ (Azzouni
–Sekkal et al. 2003).

39
Géologie locale

Fig.11. Carte Géologique du Microcontinent LATEA (Liégeois et al. 2003).

40
Géologie locale

III .3.Structure tectonique locale:


Au panafricain, la région de Tamanrasset a connu surtout des épisodes tectoniques. Les
déformations ont été progressives et ont été réalisées en conditions métamorphiques
décroissantes avec le temps. Trois stades principaux ont été décrits (Bertrand et al. 1986b ;
Moulahoum, 1988) :
- Le premier est marqué par une tectonique tangentielle profonde à vergence NNE. Il a permis
la mise en place des granites dits syn-tectoniques sous forme de feuillets ou de laccolites tels
l’Anfeg ou le Torsonounine (Moulahoum, 1988; Acef et al., 2003).
-Le deuxième stade est matérialisé par deux types de zones de cisaillement verticales
marquées par des mylonites.
Les unes, orientées NE-SW, sont à l’image de la grande faille « Ouest Tamanrasset ».
Cette dernière est matérialisée sur toute sa longueur et sur plusieurs mètres de large par des
cataclasites (protomylonites) de faciès schistes verts passant à des granulites massives. Elle
borde et affecte le granite syntectonique d’Outoul sur sa bordure orientale.
Les autres définissent un réseau conjugué dextre (NNE-SSW) ou senestre (NNW-SSE)
compatible avec un raccourcissement crustal E-W.
-Le troisième stade est constitué par une tectonique cassante tardive contrôlant la mise en
place des derniers granites panafricains tels les massifs composites de l’In- Tounine et de
l’Ahelehedj ainsi que les petites coupoles de granite à topaze.
Une dernière phase de raccourcissement crustal dirigé NNE-SSW est matérialisée par un
réseau dense de filons microgrenus (granophyres, rhyolites et microgranites) qui recoupent
les granites circonscrits (Moulahoum, 1988 ; Cheilletz et al. 1992).
La tectonique post-minéralisation s’y manifeste très peu. On arrive rarement à observer de
petites zones de broyage et de mylontisation (puissant jusqu’à 5 à 30 m) associées aux
contacts des zones minéralisées avec les roches encaissantes.
Les accidents tectoniques cassants peuvent être divisés en trois groupes en fonction de leur
âge relatif :
-Des accidents cassants nombreux d’orientation essentiellement Nord-Est qui influent sur la
répartition des zones minéralisées
-Des failles méridiennes délimitant le compartiment tectonique encaissant le champ minier de
Tin-Amzi.
-Des zones d’affaiblissement tectonique de direction NW (unité de Tin-Amzi).

41
Géologie locale

Fig.12. Structure tectonique de champ minier de Tin-Amzi. (Modifié).

III.3.1. Les Granites Panafricains Tardifs (PAT) :


Les Granites Panafricains Tardifs (Taourirt de Laouni et de Tamanrasset) sont intrusifs
dans le Métacraton LATEA.
Ces Granites incluent de vastes massifs tels que In-Tounine, Aheleheg ou Taessa, mais
aussi de petits massifs (coupoles) constitués de granites minéralisés à Albite- Topaze
(Cheilletz et al. 1992 ; Ahmed Said, et al., 1995 ; Chalal et Marignac, 1997 ; Kesraoui et
Nedjari, 2002) correspondant aux derniers membres les plus évolués du cortège des Taourirt
situés près des limites entre les terranes de Laouni et d’Azrou-N’Fad (Figure.10 ). Leur mise
en place est contrôlée par une tectonique cassante tardive.
Ces Leucogranites à albite-topaze, sont marqués par des contacts francs souvent
soulignés par des corps Pegmatitiques et Stockscheiders. Leur évolution silico-sodique est liée
à un Magma Hyperalumineux particulièrement enrichi en F, Li, Rb. C’est à ce type
spécifique, très évolué que se rattachent les minéralisations filoniennes à Sn-W (Bouabsa,
1987; Cheilletz et al. 1992) ainsi que celles disséminées à métaux rares (Challal , 2002 ;
Kesraoui, 2005 ; Nedjari, 2006).
Les Granites à métaux rares ou à ″albite-topaze" affleurent principalement dans la
région de Laouni ("Taourirt″ de Laouni) où plusieurs indices ont été mis en évidence : Ouan-

42
Géologie locale

Rechla, Sedis, Tamazaror, Guerioun, et Ebelékan. Ce dernier, situé plus à l’Est, dans le
terrane Assodé-Issalane, constitué l’un des exemples typiques de GMR connus jusqu'à présent
dans le Hoggar (Nedjari, 2006).
Dans la région de Tamanrasset, à l’exception de la minéralisation filonienne wolframo-
stanifère d’intérêt économique (Tin Amzi-EL Karoussa, Alemeda, Bachir), on signale aussi
des disséminations de minéraux du groupe de la Columbo-Tantalite dans ces Granites : Tin
Amzi, (Kesraoui, 1990 et 2000), Aléméda (Chalal, 1989).

Fig.13.Répartition Des Granites Panafricains Tardifs (PA T) Dans Le Métacraton LATEA.

43
Géologie locale

III.4- Caractères Pétrographiques et Géochimiques :


Les Granites Panafricains Tardifs de La Région de Tamanrasset se composent
principalement d’un Granite à Biotite, Porphyrique à Grains Grossiers.
Les Leucogranites à Albite-Topaze sont intrusifs dans ce dernier ou bien dans l’encaissant
Gneissique. Leur composition Minéralogique est constante à Quartz, Albite, Feldspath
Potassique, Protolithionite ou Zinnvaldite, Topaze et localement Fluorite et Columbo-
Tantalite (Cheilletz et al, 1992; Kesraoui et Nedjari, 2002).
Ils sont peu évolués, caractérisés par la présence de la Wolframoxiolite à faibles teneurs
en Ta (Kesraoui, 2005). Ils sont très siliceux, riches en Aluminium et Alcalins, pauvres en Ti,
Fe, Mn, P et Ca. Leurs courbes de TR (à faibles teneurs) présentent un profil presque plat (en
mouette) voir à pente légèrement renversée (La/YbN < 1.0) et une anomalie en Eu très

prononcée (Eu/Eu* =0.02) (Cheilletz et al, 1992). Azzouni, (2003) les corrèle aux alaskites
GIIb définies dans le terrane d’Iskel.
Les Granites Panafricains Tardifs de La Région De Laouni sont, quant à eux, des
Monzogranites à Gros Grains et de Granite a Feldspath Alcalin (Azzouni, 2003).
La pétrographie des variétés les plus évoluées montre une texture à Quartz en ″snow-ball".et
sont à Topaze et Micas Lithinifères de type Zinnvaldite ou Lépidolite. Leurs minéraux
accessoires sont des Manganocolumbites évoluant vers des manganotantalites ou bien des
Wodginites. Par rapport aux Granites de Tamanrasset, ils se caractérisent par des teneurs plus
élevées en Mn Li, Ta, Ga, Rb et F.

44
CHAPITRE IV:
ETUDE PETROGRAPHIQUE
Etude pétrographique

IV.1.Massif de l’In Tounine


IV.1.1.Introduction Ce chapitre sera consacré à l’étude de la pétrographie des différents
granites du massif granitique d’In Tounine.
Situé à 15 km à l'est de la ville de Tamanrasset, le massif d’In Tounine à une forme
grossièrement elliptique allongée avec des dimensions de l’ordre de 12 km x 12 km, allongé,
ce massif présente une direction subméridienne.

Les plus importants gisements et indices se situent dans le Hoggar central et


particulièrement dans la zone Tefedest-Atakora. La minéralisation est à wolframite-cassitérite,
à wolframite seule ou cassitérite seule.

Fig.14.Répartition des granites post-tectoniques et des minéralisations Sn-W-Ta- Nb dans


le Hoggar central.

46
Etude pétrographique

Le pluton d’In Tounine est situé à une vingtaine de kilomètres à l’Est de la ville de
Tamanrasset. Il présente une forme grossièrement elliptique (20Km x 12Km), allongé suivant
une direction subméridienne.
M. Lelubre (1952) a été le premier à étudier le massif et à suggérer une certaine analogie avec
les « Younger granites » stannifères du Nigéria.
De la même façon qu’Ill y et Launey (1955), J. Boissonnas (1973) dans son étude sur les
granites des Taourirts du Hoggar, fait ressortir l’ambiguïté des relations entre plusieurs types
de granites. Dans le secteur SE du massif.
une intrusion claire de dimensions 2km x o,4 km , qui ressort assez nettement en photo
aérienne, a été distinguée. J. Boissonnas (1973) qui a étudié en détail ce massif fait ressortir
l’existence de six types de granites avec des variétés intermédiaires.
1-Granite grossier à biotite.
2- Microgranite porphyrique relié par des intermédiaires au granite grossier et aux variétés à
albite et topaze II (partie N. du massif).
3- Granite fin à deux micas.
4- Granite assez grossier (granite du Lafat).
5- Granite fin à cordièrite.
6- Granite fin à albite et topaze (secteur S-E).
- 4, 5 et 6 forment une unité distincte dans le massif appelé ‘’Intrusion complexe du S- E’’.

47
Etude pétrographique

Fig.15. schéma géologique et structurale du massif In Tounine (D’après Boissonnas,


1973.modifié).

48
Etude pétrographique

IV.1.2.Les granites ciblés par notre analyse pétrographique sont :


IV.1.2.1.Granite à biotite
Ce granite occupe la quasi-totalité du massif. Il est recoupé par endroit par des dykes des
granites fins et par quelques poches pegmatitiques.

Fig.16.dykes entre granite fin et poches pegmatitiques.

Fig.17.réseaux diaclases de dyke granitique.

Les granites grossiers à quartz globuleux ou disposé en plages polycristallines, occupent les
parties Nord et centrale du massif. Dans cette région, la biotite forme souvent de petits
agrégats Le caractère porphyroide de la roche est marqué par la présence de phénocristaux de
feldspaths de couleur blanche dont la taille est d’ordre centimétrique (1cm-2cm).

49
Etude pétrographique

Fig.18.Granite grossier à biotite

Fig.18. Granite grossier à biotite.

Fig.18. Granite à biotite


IV.1.2.2.A. Etude microscopique
- Quartz : essentiellement en plages poly-cristallines xéno-morphes à extension roulante et
inclusion d’individus de feldspath et de mica.
- Feldspath potassique : en plages rectangulaires maclées
-l’oligoclase zoné : (22 à 30%An) en cristaux subauto-morphes allongés ou trapus.
- Biotite : de couleur brune foncée à verte brunâtre, elle peur renfermer pas mal d'inclusions
de zircon, d’apatite, d’allanite et des opaques (essentiellement ilménite).
- Les myrmékites : occasionnellement présentes associées au feldspath alcalin.
- Fluorine : en cristaux xéno-morphes.

50
Etude pétrographique

Fig.19. Microphotographes montrant les différents minéraux qui composent le Granite


grossier à biotite.
IV.1.2.3.Granite fin à deux micas
Granite fin de couleur rose à grisâtre. On distingue de petits grains de quartz globuleux
souvent groupés, et le mica en agrégats.

Fig.20.Granite fin à deux micas.


IV.1.2.3.A. Étude microscopique

51
Etude pétrographique

- Quartz : en petites plages polycristallines xénomorphes, à extinction roulante.


- Feldspath potassique: en cristaux subauto-morphes à xéno-morphes maclés Carlsbad, à
inclusions de quartz, mica, et plagioclase.
- Plagioclase : présent en petites lattes souvent zonées, fracturées et fortement séricitisées
surtout au centre.
- Biotite : de couleur brun à marron, parfois verdie ; en lamelles déchiquetées, elle est soit
disposée en petit agrégats, soit interstitielle.
- Muscovite : essentiellement secondaire, mais une origine primaire peut être envisagée ; elle
s’observe alors en lattes isolées automorphes et en position interstitielle. Ces caractères
indiqueraient selon certains auteurs (Lameyre, 1966 ; Miller et al. 1981) le caractère
magmatique du minéral.
- Minéraux accessoires : Ils sont représentés par l’apatite et le zircon, probablement
monazite, inclus dans la biotite.
- Minéraux secondaires : ils sont représentés par la chlorite, l’épidote, le mica blanc
(séricite,muscovite), fluorine, rare topaze, et minéraux opaques (ilménite ).

Fig.21. Microphotographes montrant les différents minéraux qui composent le Granite


fin à deux micas.

52
Etude pétrographique

IV.2.Gisement de Tim Amzi-El Karoussa


Situé à 30 km au sud de ville de Tamanrasset, La coupole granitique de Tin-Amzi a été mise
en évidence vers 100m de profondeur.
La compagne de sondages inclinés de la SONAREM (1973) ainsi que les carottes récupérées,
ont permis de reconstituer sur une coupe schématique le dispositif de ce que l’on peut appeler
gisement de Tin-Amzi (Kesraoui & Verkaeren, 1998 ; Kesraoui et al., 2000). la coupole
présente une forme elliptique allongée de direction subméridienne. sur le plan pétrographique,
le massif de Tin Amzi -El Karoussa est formé par des granites à topaze et protolithionite avec
un toit greisinisé, et, à environ 150m de profondeur, on note l'emboitement de granite à topaze
et muscovite dans le faciès précédent.
Nous remarquerons qu’aucune pegmatite de type « stockscheider », pouvant séparer les
différents granites à topaze de leurs encaissants, n’est signalée dans les logs des sondages.
Au dessus de la coupole, à l’affleurement, on peut suivre des filons de microgranite
porphyrique à topaze et muscovite. Ils suivent, sur une centaine de mètres, deux directions
principales N10° et N160° avec un pendage vertical et des épaisseurs variables de 0,9 à 10 m.
Ils semblent s’enraciner dans les granites de la coupole, mais les données disponibles ne nous
permettent pas d’établir une relation temporelle entre ces deux formations. Le gisement de
Tin Amzi est constitué de plusieurs zones de minéralisation, formant des filons quartzeux à
wolframite et cassitérire (Kesraoui, 1990). Ces derniers s’enracinent dans le granite à topaze
et muscovite. Il s’agit d’un remplissage de fractures orientées généralement N-S
IV.2.1. Description de la coupole sub-affleurent de Tim Amzi-El Karoussa

La coupole se trouve au milieu d’une couverture de gneiss et granitogneiss très fracturés ; le


granite Taourirt a été rencontré par sondage entre 120 et 200 m de profondeur sous la zone
minéralisée. Celle-ci se présente sous forme de filons de quartz et de greisens. Elle comprend
du wolframite prépondérant, de la cassitérite, de quelque trace de sulfures (pyrite et
chalcopyrite) dans une gangue de quartz.

53
Etude pétrographique

Fig.22. Photo montrant les tranchés de SONAREM au champ minier de zone d’étude.

La coupole est sensiblement allongée dans une direction subméridienne, ce qui lui conférerait
une forme elliptique. Elle est constituée d’un granite à topaze et protolithionite dont le toit a
subit une forte greisenisation, et, à environ 150m de profondeur, d’un granite à topaze et
muscovite s’emboîtant dans le faciès précédent. Aucune pegmatite de type «stockscheider»,
pouvant séparer les différents granites à topaze de leurs encaissants, n’est signalée dans les
logs des sondages.
Au-dessus de la coupole, à l’affleurement, on peut suivre des filons de microgranite
porhyrique à topaze et muscovite. Ils suivent, sur une centaine de mètres, deux directions
principales N10° et N160° avec un pendage vertical et des épaisseurs variables de 0.9 à 10m.
Ils semblent s’enraciner dans les granites de la coupole, mais les données disponibles ne
permettent pas d’établir une relation temporelle entre ces deux formations.
Le gisement de Tin-Amzi, lui-même, est constitué, en surface, d’une dizaine de zones
minéralisées formées de filons quartzeux à wolframite et cassitérite (Kesraoui, 1990). Ces
derniers s’enracinent dans le granite à topaze et muscovite (Fig.8). Il s’agit d’un remplissage
de fractures orientées généralement N-S.

54
Etude pétrographique

Fig.23.Coupe schématique de la coupole sub-affleurante de Tin-Amzi (d’après les travaux de la


SONAREM, 1973).

De nombreux dykes de différentes orientations ont été signalés sur le territoire du champ
minier de Tin Amzi.
 A l’étape actuelle des connaissances géologiques l’ordre de mise en place des dykes anté-
minéralisation se présentent comme suit : dolérite, microdiorites, dacites, rhyolites et
microgranites (vraisemblablement l’homologue des Taourirt).

 La succession dans la mise en place des dykes granitiques est la suivante :

1. Granites à grains grossiers et à grains moyens, souvent albitisés et greisénisés, porphyres


granitiques et granites porphyroides à petits grains.

2. L’orientation des dykes précités est fortement variée : de méridienne à subaltitudinale avec
l’étendue de 50-100 mètres à 5-10 km. Leur puissance est au-delà de 20m. La plupart des
dykes ont un pendage raide.
Les andésito-basaltes, basaltes et andésites forment de petits necks dans le nord et le sud du
champ minier.

55
Etude pétrographique

Fig.24.Les necks du Talmmas Ilados, tagué.

Sur le plan pétrographique on a sélectionné quelques exemples de granites, qui ont été l’objet
d’une étude macroscopique mais surtout une étude microscopique après la confection de
lames mince, ces granites sont de type ‘Taourirt’ qui sont lucocrates alcalins ayant la texture
grenue avec des cristaux pluri millimétrique à centimétriques, essentiellement composés de
feldspaths potassiques, quartz, plagioclase (albite) en plus de minéraux accessoires comme la
biotite, muscovite et zircon
L’étude pétrographique concernera trois facies différents sui sont :
- Deux types différents de granite alcalin
- Granite à biotite
IV.2.1.1.Granites alcalins de type 1 :
Il s’agit d’un granite à feldspaths potassiques, quartz, albite, avec comme minéral accessoire :
la biotite, chlorite et zircon.
IV.2.1.1.A. Etude microscopique :
Le quartz, transparent et associé aux micas et aux feldspaths avec un aspect xénomorphe.
Le plagioclase est une albite maclée polysynthétique.

56
Etude pétrographique

Fig.25.Granites alcalins.
Les feldspaths potassiques caractérisés par des maclés en quadrillage qui évoque la
microcline.
Le Zircon est souvent inclus dans le quartz avec une forme de prisme automorphe.

Fig.26. Microphotographes montrant les différents minéraux du Granites alcalin 1

57
Etude pétrographique

IV.2.1.2.Granites alcalin de type 2 :


Ce granite est formé de : quartz, feldspaths potassiques, plagioclase, biotite et accessoirement
de sphène et zircon en plus de la myrmékite.

Fig.27.Granites alcalins Granites alcalin de type 2


IV.2.1.2.A.Etude microscopique :
Le quartz, apparait sous forme de phénocristaux.
Les feldspaths potassiques en petits cristaux évoquant la microcline vu la macle en
quadrillage, avec le développement de la mycrékite à la périphérie.
La biotite : localement chloritisée, Le plagiocalse est une albite.
Le zircon: qui peut être inclus dans le sphène ou autre minéraux a une forme prismatique et
parfois arrondie.

58
Etude pétrographique

Fig.28. Microphotographies montrant les différents minéraux qui composent le Granites à


alcalin de type 2
IV.2.1.3.Granite à biotite :
Comme son nom l’indique, Il s’agit d’un granite avec un pourcentage significatif de biotite,
essentiellement formé de feldspaths potassique, quartz, plagioclase, sphène, zircon et apatite.

Fig.29. Granite à biotite

59
Etude pétrographique

Le quartz : se présente en gros cristaux xénomorphes.


La biotite : localement chloritisée elle st plus ou moins déformée.
Les feldspaths potassiques se montrent en petits cristaux avec des parfois une macle en
quadrillage caractéristique de microcline, avec présence de la myrmékite à la périphérie.
Le plagioclase est une albite en gros cristaux subautomorphes, maclé polysynthétique.
Le sphène se présente comme élément accessoire en cristaux automorphes aves des belles
sections, la taille varie de 0.2 à 0.4 mm souvent inclus en quartz.
Le zircon se présente en petits cristaux minuscules prismatiques automorphes ou en grains
arrondis souvent en inclusion dans le sphène et parfois dans les autres minéraux.

Fig.30. Microphotographies montrant les différents minéraux qui composent Granite à biotite
IV.3.Les différents types d’altérations hydrothermales observées :
Aux épontes des veines minéralisées en cassitérite et/ou wolframite, la paragénèse primaire de
la roche encaissante (granito-gneiss, granite « T », granite et microgranite « AT ») est
fortement modifiée par une succession d’altérations deutériques ou hydrothermales qui, dans
certains cas favorables, peuvent montrer la disposition zonaire suivante :
Microclinisation : consiste en un remplacement des plagioclases par le feldspath potassique.
Ce phénomène très localement développé se limite aux faciès granitique ou microgranitique «
AT ».
Albitisation : elle succède en général à la microclinisation précoce et se caractérise par
l’envahissement des feldspaths potassique par l’albite qui présente souvent la texture en «
chess-board ». (Starkey, 1959 ; Smith, 1974).
-Greisinisation (planche V) : le mot « greisen » est un ancien terme de mineurs saxons ; il
correspond à un assemblage de micas (muscovite, micas-Li, et biotite) et de quartz avec
accessoirement tourmaline, topaze, fluorine ; accompagné d’une minéralisation (Sn-W,
essentiellement).

60
CHAPITRE V:
ETUDE GITOLOGIQUE
Gitologie

V.1.Introduction

Le Hoggar en général et précisement le Hoagger central présente un interet minier


capital par les differentes mineralisations qu’il décele , parmis ce minéralisations l’or
et l’uranium sont de loin les dux métaux les plus réprésentatif et avec un degré moins
le Niobium,tantale et cuivre, sans oublier bien sur les minéralisations stanno-
walframiféres dont la plus significative se situent dans les filons quartzeux à épontes
greisinisés à Tin Amzi, El karoussa, In Tounine, Hanana, et Alméda , ou sous forme
déssiminées dans les greisens fissuraux, à Hanana et Aléméda.

V.2.Le gisement de In Tounine : les compartiments principaux de ce gisement


sont :

-Le Gisement de Tiftazounine.

-Le gisement de Taheleg.

Le gisement de Tftazounine correspond à un systéme filonien complexe étant donné


que la minéralisation stanno-wolframifére se trouve dans les veines quartzeuses aux
épontes greisinisés. Ainsi les zones de ce gisement sont :

- La zone filonienne principale : ayant une orientation N65° et une puissance


moyenne de 0.55m, cette zone consitue le corps pincipal de la minéralisation.

Fig.31.photo représentative le filon de quartz avec minéralisation aux épontes


greisinisées -InTounine-

62
Gitologie

Fig.32.photo représente la galerie de In Tounine.

Le cœur de cette zone est le plus minéralisé avec une teneur aditionel de WO3 et Sn
superieur à 1%.

Les sondages réalisés auparavant ont démontré l’existence de gros cristaux de topaze,
des nids de cassitérire en remplissages des vides en plus de la wolframite.

- Le Filon digonal : les dimensions de la zone inéteréssante dans ce district sont


estimées à 260mx0.60m avec une teneur de 0.005% à 7% de WO3 et une teneur
comprise entre 0.02 et 1.2 pour l’étain.
- Le filon intermédiaire
Ce filon est subparallèle au filon principal, ce filon dont l’intérêt économique se
trouve uniquement dans sa partie Nord, à une longueur totale de 1200m.
Quelques sondages on pu estimer l’extension totale de ce filon à plus de 180m de
profondeur et une puissance de 0.40m avec une teneur de 0.51% pour WO3 et une
teneur de 0.22% pour l’étain.
- Le filon occidental :
Ce filon qui se raccorde au filon principal au SW à une direction de 140°N et un
pendage de 80°W.
Au SE Cette partie filonienne ayant une puissance de 0.3 à 0.35 m a été reconnue en
profondeur jusqu'à 140 m ; la teneur en wolframite est comprise entre 0.52 et 1.85%.
V.2.1.Le gisement de Taheleg :
Ce gisement se trouve à 2km au SE du premier gisement, dans cette zone la
minéralisation stanno-wolframifére est disséminées dans les veine quartzeuses et

63
Gitologie

rarement présente dans les greisens à épontes. Ce gisement est subdivisé en deux
districts miniers :
a- La zone nord
Elle correspond à des filons de quartz aux épontes greisenisées encaissées dans le
granite grossier courant ; les filons présentent une puissance de 5 cm à 50 cm, les
parties centrales de ce filon sont les plus significatives de point de vue minier. Avec
des teneurs moyennes de 0.46% pour la wolframite et rarement 0.16% pour Sn.
b-La zone sud

Ayant une composition semblable à celle de la zone Nord, la zone Sud se trouve à
50m de la première zone. La partie centrale du filon est la plus significative, avec de
faible puissance des filons de quartz.
La teneur moyenne de WO3 est de 0.66% en WO3 et de 0.14% pour Sn moyenne de
0.60 m.
Les filons minéralisés sont constitués de grandes plages de quartz avec un wolframite
en lattes ou baguettes de quelques centimètres dispersées et perpendiculaire aux
épontes du filon.
V.3.Le gisement de Tin Amzi-El Karoussa
La minéralisation a été reconnue jusqu'à 200 m de profondeur par sondages réalisés
lors des travaux de L’EREM qui ont démontrés une complexité de champ filonien de
quartz dans la région.

Fig.33.Photo montrant les tranchés de SONAREM au champ minier de Tin-Amzi.

64
Gitologie

La minéralisation stanno-wolframifére se trouve essentiellement dans des filons de


quartz aux épontes greisenisées, rarement dans des greisens filoniens ou granite
greisenisé ; elle peut être en veinules ou filonnets de quelques centimètres recoupant
le microgranite à biotite.

Fig.34. granite greisinisé Fig.35. quartz àWolframite.

Le gisement de cette région est un système de filons et filonnets complexe.

Fig.36.photo représente le Fillon de quartz Tin Amzi.

Selon la puissance et la teneur du filon on trouve deux grandes familles de ces


filons montrant une direction subméridienne :

- Les filons de 100m de puissance, ayant des parties centrale plus minéralisées,
ces filons sont dits principaux et montrent des directions comprises entre N25° et
N35° et un pendage subvertical.
- Selon leurs directions ces filons sont divisés en deux groupes :
-Le groupe des filons de direction N50° et N70° et un pendage subvertical.
-Le groupe de filons qui ont une direction entre 0 et N10° avec des pendages
toujours subverticaux.

65
Gitologie

Fig.37. Aspect macroscopique de la Cassitérite d’éponte de Tin Amzi.


Avec une puissance inferieure à 0.30m, ces filons correspondent à des ramifications
aux extrémités des filons principaux.

Cette minéralisation constitue l’essentiel des réserves de point de vue gitologique et


économiques, mais il existe d’autres minéralisation du même type à savoir stanno-
wolframifère associées aux :
V.3.1.Minéralisations associées aux greisens diffus
Cette minéralisation est associée la topazite (association quartz + topaze). La
cassitérite s’est mise en place après à la paragenèse hydrothermale (quartz + topaze I
et II) ; elle est sous forme de nids intergranulaires en remplissage de cavités. La
wolframite occupe les fractures à remplissage de quartz et recoupe la topazite.

Fig.38. Microphotographes montrant les différents minéraux qui composent


greisens diffus (image empreintée de Bouabsa).

66
Gitologie

V.3.2.Minéralisation guidée par des fractures


Ce type de minéralisation est lié au système des fractures d’orientation N-E très
rarement N-W.
V.3.3.Minéralisation associée aux greisens
La minéralisation stanno-wolframifère est disséminée dans la masse du greisens soit
aux épontes de ce dernier.

Fig.39. Microphotographes montrant les différents minéraux qui composent aux


greisens.
V.3.3.1.La minéralisation recoupant les filons de microgranites à biotite
A l’Ouest de l’Oued Tin Amzi des veines à cassitérite avec wolframite accessoire
recoupent les filons de microgranite à biotite.
V.3.3.2.Les greisens à muscovite et fluorine:
La cassitérite est noyées dans les plages de muscovites, une deuxième génération de
cassitérite se montrent en cristaux automorphes clairs poussant à partir de l’éponte du
greisens; une disposition est similaire à ce que la wolframite est souvent dissoute et
est remplacée par l’association de tungstite (couleur jaune) et hématite – goethite
(aspect terreux et de couleur brun rougeâtre) ; quelquefois, on remarque le
développement de chalcopyrite et pyrite le long des clivages ou des minifractures
dans la wolframite ; à des stades beaucoup plus avancés de l’altération une paragenèse
à carbonates (azurite + malachite) tend à remplacer complètement ou partiellement les
sulfures néoformés.

67
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE

La fin de l’orogenèse panafricaine (750 – 580 Ma), responsable du déplacement et de


l’amalgamation des terranes qui constituent la chaîne mobile du Hoggar, s'est
terminée par la mise en place des suites "Taourirt" post-orogéniques, contrôlée par
des failles transcurrantes dans un régime en transtension dominant.

Au Hoggar Central, le massif de Tin-Amzi-El karoussa et In Tounine, qui ont fait


l'objet de cette étude, appartient aux granites 'Taourirt' et au microcontinent
«LATEA».

Les gisements et indices Stanno-Wolframifère de la province métallogénique à étain


et wolframite du Hoggar central sont toujours associés à un magmatisme panafricain
poste orogénique qui se mis en place sous forme de massifs granitiques circonscrits de
taille relativement réduite.

Les minéralisations stanno-walframiféres les plus significatives se situent dans les


filons quartzeux à épontes greisinisés à Tin Amzi, El karoussa, In Tounine, Hanana, et
Alméda , ou sous forme déssiminées dans les greisens fissuraux.

Le massif d’In Tounine présente un granite grossier à biotite c’est le faciès principal
et occupe un volume important de l’intrusion. Le microgranite porphyrique à biotite et
le granite fin à deux micas constituent les zones apicales du massif In-Tounine
correspondraient à une différenciation du faciès grossier.

L’étude pétrographique a montré que les granites à biotite présentent une composition
minéralogique très contrastée avec les granites encaissants, ils sont essentiellement
constitués de quartz- feldspath K.- albite- topaze- protolithionite et cassitérite
disséminée.

Le deuxième facies en l’occurrence, le granite à deux micas a montré une composition


minéralogique peu différente de celle du premier avec la présence de muscovite.

Pour la région Tin Amzi-El Karoussa les faciès granitiques rencontrées d’après
l’étude pétrographiques des échantillons sélectionnés, sont classées comme suit :
granite alcalin de type 1 avec une composition minéralogique (quartz-feldspath
potassique-plagioclase-biotite- zircon) ; granite alcalin de type 2 avec la même
composition précédente; granite à biotite avec la présence de : sphène, zircon.
L’étude minéralogique a montré que le remplissage des fractures contrôlent la
minéralisation, il varie considérablement du point de vue morphologique et
minéralogique, mais quelques caractéristiques essentielles et principales peuvent être
dégagées, Leur liaison avec les intrusions de granite et microgranite à biotite, et que la
minéralisation semble spatialement contrôlée par un système de fracture (cisaillement
et fentes de tension)
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE

Azzouni-Sekkal,A, Boissonnas, J, 1993.Une province magmatique de transition du


calco-alcalin : Les granitoïdes panafricains à structure annulaire de la chaîne
pharusienne du Hoggar (Algérie). Bull. Soc. Géol. France, 164, 597-608.
Azzouni-Sekkal,A., Liegeois, J.P., Bechiri-Benmerzoug, F., Belaidi Zinet, S,
Bonin, B., 2003. The « Taourirt » magmatic province, a marker of the closing stage of
the Pan-African orogeny in the Tuareg Shield : review of available data and Sr-Nd
isotope evidence. JOURNAL OF African Earth Sciences 37, 331-350.
Bouabsa, L., 1987. Intrusions granitiques à albite-topaze : minéralisations stanno-
wolframifère et altérations hydrothermales associées. L’exemple du Hoggar central,
Algérie. Thèse de 3ème cycle, Université Nancy I. 193p.
Bouabsa, L., Chalal, Y., Kesraoui M., Marignac, Nedjari, S, 2005. Granites à
métaux rares du Hoggar et magmatisme « Taourirt » : pourquoi cette relation ?
Séminaire de Géologie et de Métallogénie des Massifs du Hoggar et des Eglabs,
Tamanrasset.
Kesraoui ,M, 1990. Greisenisation et minéralisations W-Sn à Tin-Amzi (Hoggar central).
Typomorphisme des minéraux et aspects géochimiques. Thèse de Magister, IST/USTHB,
Alger. 180 p.
Kesraoui ,M, Verkaeren, J, 1998. Minéralisations à Sn-W du Hoggar Central. Exemple du
gisement de Tin-Amzi. Mém. Serv. Géol. Alg, 9, 187-198.
Kesraoui ,M, Marignac, C, Verkaeren, J,2000. L’évolution tardi-magmatique des granites
à métaux rares: l’exemple de la coupole de Tin-Amzi (Hoggar- Algérie). Bulletin Service
Géologique Algérie 11, 2, 195-216.
Lelubre, M,(1952). Recherches sur la géologie de l’Ahaggar Central et Occidental.
Thèse Doct., Paris, Bull. Serv. Carte Geol. Algérie, 2 ème série n°22.
SONAREM. 1971. Résultats des travaux géologiques exécutés en 1969-1971 sur le
gisement de Hanana. Rapport interne.
SONAREM. 1973. Résultats des travaux géologiques exécutés en 1972-1973 sur le
gisement de Tin Amzi El-Karoussa .Rapport interne.
Ait-Hammou , F ., Dautria , J. M . (1994) . Le magmatisme cénozoïque du Hoggar :
une synthèse des données disponibles . Mise au point sur l’hypothèse d’un point
chaud . Bulletin. Service géologique d’Algérie, 5 , 1 , 49-68.

72
73

Vous aimerez peut-être aussi