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Les déterminants sont une catégorie de mots variables. Ils s’accordent en genre et en nombre avec
le mot qu’ils déterminent. Un déterminant précède toujours un nom. Il forme avec lui un groupe
nominal.
Un déterminant ne peut pas être séparé du nom qu’il détermine, sauf par un adjectif (ou un adverbe +
adjectif). Exemple : Une affaire. Une bonne affaire.
1. DÉTERMINANTS
a) Les déterminants définis, déterminants définis contractés, indéfinis et partitif.
singulier pluriel
masculin féminin
indéfinis Un Une Des
définis Le-l’ La-l’ Les
Définis contractés Au (=à le) Aux (=à les)
Du (=de le) Des (= de les)
Partitifs Du-de l’ De la- de l’ Des
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a) Les déterminants numéraux cardinaux vingt et cent
• Les déterminants numéraux cardinaux sont invariables sauf un, vingt et cent.
• Vingt et cent prennent un -s quand ils sont précédés d'un nombre qui les multiplie et non suivis
d'un autre nombre :
Quatre-vingts pages ; trois cents lignes ;
Quatre-vingt-deux pages ; trois cent six lignes
MAIS :
- Cent vingt pages = 100 + 20 pages et non 100 x 20. Vingt reste donc invariable.
- Page quatre-vingt, page trois cent : quatre-vingt et trois cent équivalent à quatre-vingtième et
trois centième (numéraux ordinaux). Vingt et cent restent invariables.
- Deux cents milliers : dizaine, vingtaine…, millier, million, milliard sont des noms et non des
nombres. Cent est variable devant ces noms.
MAIS :
Elles sont nulles. Ici, nul et adjectif qualificatif => accord en genre et en nombre.
❖ Même, déterminant indéfini, s'accorde en nombre avec le nom ou le pronom auquel il se rapporte.
Il peut :
- être placé entre l'article et le nom : les mêmes histoires ;
- renforcer des pronoms personnels : ils le font eux-mêmes.
MAIS :
- Ils sont satisfaits, ils sont même ravis. (= Ils sont satisfaits, voire ravis). Dans cet emploi,
même est adverbe, donc invariable.
- Après un nom, même peut être déterminant indéfini ou adverbe, suivant le sens :
Les journaux, les magazines, les revues même (= aussi : adverbe).
Ce sont ces paroles mêmes (= elles-mêmes : déterminant indéfini).
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des tissus bleu-vert (deux adjectifs de couleur reliés par un trait d'union)
des soieries rouge cerise (adjectif + nom = du rouge de la cerise)
MAIS :
des drapeaux rouges et verts = des drapeaux rouges et des drapeaux verts.
des drapeaux rouge et vert = des drapeaux qui sont tous composés de rouge et de vert.
b. Plusieurs sujets
Ø S’il y a plusieurs sujets coordonnés ou juxtaposés, le verbe se met au pluriel, que ces sujets
soient tous au singulier ou qu’ils soient au pluriel.
Exemple : Les effets et la durée de cette interdiction ne commencent qu'au jour de la
libération du condamné et après que l'arrêté d'interdiction de séjour lui a été notifié.
Le verbe commencent s’accorde en genre et en personne avec les deux sujets Les effets et la
durée de cette interdiction.
Ø Quand plusieurs sujets, juxtaposés ou coordonnés par et, ont le même réfèrent, le verbe
s’accorde au singulier.
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Exemple : Le vainqueur d’Austerlitz et le vaincu de Waterloo est devenu un modèle pour
beaucoup d’ambitieux.
Ø Quand les groupes sujets, juxtaposés sont synonymes, le verbe se fait au singulier :
Ex : La fortune, la richesse ne fait pas le bonheur.
Ø Le verbe qui a plusieurs infinitifs se met au pluriel :
Ex : Promettre et tenir sont deux.
Ø Mais si les infinitifs expriment une idée unique, le verbe se met au singulier :
Ex : Recommencer et se corriger est la base de tout progrès.
v Exemple : Moi qui suis tellement timide, j’ai osé lui parler. (Moi est un antécédent de qui)
v
v Exemple : Les lois qui portent atteinte aux droits dévolus ou acquis doivent recevoir une
interprétation stricte. (Les lois : antécédent de qui / Le verbe portent s’accorde avec
l’antécédent)
v
v Exemple : N'est pas responsable et doit être absous celui qui, au moment des faits qui lui
sont imputés, se trouvait par suite de troubles de ses facultés mentales dans l'impossibilité
de comprendre ou de vouloir. ( Celui est sujet des deux verbes coordonnés : est et doit / Des
faits est sujet de sont imputés)
• Les choses se compliquent lorsque qui a pour antécédent un élément (pronom ou nom) qui
est attribut du sujet de la principale. Deux cas d’accord sont alors possibles : le verbe de la
proposition relative s'accorde soit avec l’attribut antécédent de qui (donc à la 3e personne),
soit avec le sujet de la principale. Le problème se pose en fait lorsque ce sujet est de
1re personne (je ou nous) ou de 2e personne (tu ou vous).
Exemples :
Ø Toi qui écris cet article. (Qui est mis pour toi : 2°personne du singulier).
Ø Mes voisines et moi qui partons au cinéma, sommes particulièrement contents.
Cas particulier : qui est mis pour « mes voisines et moi », verbe à la 1ère personne du pluriel.
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Ø Tes collaborateurs et toi qui rédigez cette dissertation .
Qui est mis pour « tes collaborateurs et toi », verbe à la 2ème personne du pluriel.
Ø Tes collaborateurs qui participent à cette réunion.
Qui est mis pour tes collaborateurs : 3ème personne du pluriel.
Ø Moi qui viens d'arriver, suis complètement épuisée du voyage.
Qui est mis pour moi : 1ère personne du singulier.
Ø Toi et moi qui venons de partir, sommes déjà pleines de regrets.
Cas particulier : qui est mis pour « toi et moi », verbe la 1ère personne du pluriel.
Ø Toi et lui qui êtes toujours prêts à plaisanter, feriez bien de vous abstenir cette fois.
Cas particulier : qui est mis pour « toi et lui », verbe à la 2ème personne du pluriel.
Ø Ceux qui prétendent toujours tout savoir, sont bien prétentieux.
Qui est mis pour ceux : 3ème personne du pluriel.
v
c. autres cas
• Les noms collectifs
On entend par nom collectif un mot employé au singulier pour désigner un ensemble
d'éléments : bande, ensemble, file, foule, groupe, infinité, majorité, minorité, multitude, (grand,
petit, certain) nombre, paquet, partie, pile, reste, série, tas, totalité, etc.
Ø Le collectif s'emploie le plus souvent avec un complément (toujours au pluriel) introduit
par de.
Ø Si le nom collectif est employé seul, l'accord se fait en genre (masculin / féminin) et en
nombre (singulier / pluriel) avec celui-ci.
Ø Si le nom collectif est précédé de l'article défini (le, la), d'un démonstratif (ce, cet, cette), d'un
possessif (mon, sa, etc.) ou s'il est employé avec un adjectif épithète, l'accord se fait généralement
avec le nom collectif au singulier .
Exemples :
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• Exceptions : avec majorité, minorité, partie et totalité, l'accord peut se faire avec le
complément ou avec le collectif, quel que soit le déterminant précédant ce dernier. Certains
grammairiens préconisent cependant l'accord avec le collectif (singulier).
Exemples :
• La totalité / La majorité des candidats s'est réunie (ou se sont réunis).
• Une minorité de femmes s'est présentée (ou se sont présentées) à ces élections.
• Mais :
• La majeure partie de ces élèves sont inscrits dans notre établissement (à cause du
démonstratif qui met en relief les élèves).
• Si le nom collectif est précédé de un, une, l'accord se fait soit avec le collectif (au singulier), soit
avec le complément (toujours au pluriel), selon la vision − globale ou détaillée − que l'on souhaite
privilégier ou selon le sens.
Exemple
• Une foule de spectateurs attend devant le tribunal. (on insiste sur le fait que c'est la masse qui
attend) . Ou
• Une foule de spectateurs attendent devant le tribunal (on insiste sur le fait que chacun des
individus attend).
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s'agit d'une évaluation approximative ou quand l'expression de la fraction ou du pourcentage
est précédée d'un déterminant pluriel).
Exemples :
• La moitié des intervenants a plus de quarante ans.
• Mais
• La moitié des intervenants sont des hommes (à cause de l'attribut pluriel des hommes).
• 50 % de la population est endettée. Ou 50 % de la population sont endettés (NB : l'expression
d'un pourcentage est considérée comme masculin) .
• Seuls 60 % de la production sont destinés à l'exportation (accord avec l'expression du
pourcentage) ou Seule 60 % de la production est destinée à l'exportation (accord avec le
complément).
• Les 10 % d'intérêts supplémentaires sont défavorables (présence de l'article les).
• Cette douzaine d'œufs devrait suffire (rejoignant en cela la règle d'accord des noms
collectifs).
• Une douzaine d'œufs achetés (ou achetée).
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• Le coupable sera condamné.
• Est annulable le consentement donné par erreur, surpris par dol, ou extorqué par violence.
1. Remarques :
Ø Le PP employé sans auxiliaire a généralement le sens passif:
Ø Le participe dit se soude avec le déterminant défini pour désigner , en termes de procédure et
d’administration , les personnes ou les choses dont on a parlé:
Ø Le PP employé sans auxiliaire s’accorde en genre et en nombre avec le mot auquel se rapporte :
Ex: Les taxes ne sont pas prises en compte dans cette opération.
Ø La même règle s’applique au PP employé soit comme attribut du sujet avec des verbes
analogues au verbe être, soit comme attribut du COD :
Ex: Les infractions que les lois ont punies des peines prévues aux articles 16,17,et 18 sont des
contraventions. ( que est un COD placé avant le verbe ont punies)
C : Cas particuliers
Ø Attendu, non compris, y compris, entendu, excepté, ôté, passé, supposé, vu, ouï, placés
devant le nom ou le pronom , s’emploient comme prépositions et restent invariables:
Exemples :
Attendu son incapacité, il faut le protéger.
Compris les indemnités, la somme est suffisante.
Ôté les observations personnelles, le reste est correct.
Ouï les témoins, l'affaire semble claire.
Exemples :
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Les indemnités comprises, la somme est suffisante.
Les observations personnelles ôtées, le reste est correct.
Les témoins ouïs, l'affaire semble claire.
Exemples :
Ø Elles sont invariables quand on leur donne une valeur adverbiale (elles se rapprochent alors de
l'emploi de "ci-contre, ci-dessous", etc.).
Exemples :
- dans le corps de la phrase elles sont placées immédiatement devant un nom (pas d’article, ni
déterminant) :
Ø Le participe passé des verbes impersonnels et des verbes employés impersonnellement est
toujours invariable.
Exemples :
- Personne n’oubliera les négociations qu’il a fallu pour en arriver à cette entente.
Ø Le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir et suivi d’un infinitif s’accorde lorsque le
pronom complément direct (le, la, les, que) précède le participe et fait logiquement l’action
exprimée par l’infinitif.
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Exemples :
Ø Le participe passé suivi d’un infinitif ne s’accorde pas si le pronom complément direct
(le, la, les, que) est complément direct (CD) de cet infinitif.
Exemples :
Ø Les participes dit, cru, su, pu,voulu , et autres semblables restent invariables lorsqu’ils ont pour
COD un infinitif ou une proposition à sous-entendre après eux:
Ø Le participe passé employé avec un collectif (groupe, foule, multitude, etc.) suivi d’un
complément s’accorde soit avec le collectif, soit avec le complément. L’accord se fait avec
l’élément qui domine dans la phrase. Toutefois, si le collectif est précédé de l’article défini ou
d’un déterminant démonstratif ou possessif, c’est généralement lui qui règle l’accord du participe.
Exemples :
• - La totalité des régions a été desservie en eau et en électricité.
• - La totalité des régions desservies par ce réseau a subi des pannes.
Ø Lorsqu’un participe passé est en relation avec un adverbe de quantité, il s’accorde, la plupart du
temps, en genre et en nombre avec le complément de l’adverbe.
Exemples :
• - Trop d‘irrégularités ont été mises au jour pour que ce candidat soit crédible.
• - Bien peu de mots ont été échangés entre les duellistes.
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Axe 4: Les temps et les modes
Ø Le verbe conjugué est un élément essentiel de la phrase. Ses différentes formes indiquent son
mode et son temps. En fonction du mode et du temps, le verbe permet d'exprimer des
informations différentes : une information certaine ou incertaine, une information dans le passé,
le présent ou le futur, une information terminée ou en cours, etc.
Ø Identifier le mode et le temps d'un verbe permet donc de mieux comprendre ce qu'il
signifie dans la phrase ou le texte.
Ø Connaitre la valeur des différents modes permet de choisir le mode en fonction de ce que l'on
souhaite exprimer.
1. Définition
Ø Le mode du verbe ne permet pas de situer l'action dans le temps, il s'agit simplement de présenter
cette action d'une certaine manière.
Ø Il existe plusieurs modes : les modes personnels : l'indicatif, l'impératif, le conditionnel et
le subjonctif. Les modes personnels varient en fonction de la personne du sujet.
Ø Les modes impersonnels : l'infinitif, le participe, le gérondif. Les modes impersonnels ne
varient pas en fonction de la personne.
Ø Chaque mode peut être utilisé à différents temps, qui permettent de situer l'action dans le passé,
le présent ou le futur
Ø Chaque temps indique si l'action du verbe est commencée, terminée, en cours, ou à venir.
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2. Caractéristiques : la valeur et les temps des modes personnels
Ø Les modes personnels donnent l'indication de la personne : le verbe est conjugué et s'accorde
avec la personne du sujet.
a. Le mode indicatif
Ø Le mode indicatif est le mode du réel : il permet de donner une indication.
Chaque action est faite, se fait ou se fera de manière sûre.
Ø À l'indicatif, on distingue : des temps simples (présent, imparfait, passé simple et futur) ;
• des temps composés (passé composé, plus-que-parfait).
• ces temps donnent des informations différentes.
b. L’impératif
c. Le mode conditionnel
Ø Le conditionnel est le mode qui permet d'exprimer un souhait, une volonté, un conseil,
un regret ou une hypothèse, puisqu'il repose sur une condition.
Ø Il s'utilise surtout au présent et il est parfois considéré comme un temps de l'indicatif.
• Exemple : Si j'avais le temps, je t'écrirais plus régulièrement.
d. Le mode subjonctif
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Ø Le subjonctif est le mode de la possibilité, de l'incertitude. Chaque action dépend d'une
possibilité ; elle n'est pas certaine.
Ø On utilise surtout le subjonctif au présent car il est très difficile à conjuguer.
Exemples :
Que tu viennes serait une belle surprise.
Je ne pense pas qu'il réussisse du premier coup.
a. Le mode infinitif : le verbe comme on le trouve dans le dictionnaire, sans être conjugué
ou employé dans une phrase.
Ø L'infinitif ne peut en aucun cas indiquer le temps du verbe. Il est caractérisé par la terminaison du
verbe : verbes en –er, –ir, –dre, –ire, etc.
b. Le mode participe: Le mode participe peut avoir deux temps différents :le participe
présent en –ant ;le participe passé avec des terminaisons diverses selon l'infinitif du
verbe : –é, –i, –u, –is et –t.
Le participe présent désigne une action impossible à situer toute seule.
Le participe passé s'utilise pour créer les temps composés des verbes avec l'auxiliaire
« avoir » ou « être », ou comme adjectif qualificatif.
Exemples :
Aimant les voyages, il parcourait le monde. → participe présent
Apprécié de ses amis, il est toujours invité. → participe passé
c. Le mode gérondif
Ø Le gérondif s'emploie comme un adverbe et permet de faire état d'une action qui était en cours
de déroulement au moment de l'action principale.
• Exemple:
Il s'est blessé en tombant. → sous-entendu : Il s'est blessé pendant qu'il tombait.
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Axe 5 : Les pronoms
Le pronom est un représentant, qui remplace un groupe nominal, un nom, un adjectif ou une
proposition. Il s’accorde en genre et en nombre avec le ou les termes qu’il remplace.
On distingue six catégories de pronoms : personnels, démonstratifs, possessifs, relatifs,
interrogatifs et indéfinis.
Formes
conjointes Formes
Pronoms disjointes
Pronoms sujets objets
Directs Indirects Réfléchis
ou COS
je me me me moi
tu te te te toi
il, elle, le, la lui se lui, elle,
on soi
nous nous nous nous nous
vous vous vous vous vous
ils, elles les leur se eux, elles
Variables Invariables
Singulier Pluriel Singulier
Masculin Féminin Masculin Féminin Neutre
Simples celui celle ceux celles ce
Celui--‐ci Celle--‐ci Ceux--‐ci Celles--‐ci Ceci
Composés celui--‐là celle--‐là ceux--‐là celles--‐là cela, ça
Le pronom relatif est un mot subordonnant, qui relie la proposition relative à l’antécédent
qu’elle détermine. Il occupe une place particulière dans l’ensemble des pronoms car il remplit
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une triple fonction :
– Il introduit une proposition subordonnée dite relative ;
– Il représente un groupe nominal, son antécédent ;
– Il a une fonction grammaticale par rapport à un élément de la proposition qu’il
introduit.
8) La pronominalisation
a) Le pronom remplace :
Ø Un groupe nominal
Ø Un groupe prépositionnel
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Le greffier lit le verdict. → Le greffier le lit.
Il faut rédiger les articles. → Il faut les rédiger.
Exemples :
différence suivant le type de verbe : (penser, songer, rêver, faireattention, tenir, être à qqn ;
s’intéresser à, se joindre à, s’attacher à, etc.)
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