Vous êtes sur la page 1sur 5

JOUR

75
■■ Demême, on n’emploie pas dans la relative dont et en ou un
R É V I S IO NS

pronom personnel s’ils renvoient au même antécédent.


C’est quelque chose dont j’ai envie.
(et non C’est quelque chose dont j’en ai envie qui reviendrait
à dire deux fois de quelque chose)
Voici un jeune cinéaste que son dernier film a révélé au public.
(et non Voici un jeune cinéaste dont le dernier film l’a révélé
au public qui équivaudrait à le dernier film du jeune cinéaste
a révélé le jeune cinéaste au public)
■■ Quand dont n’est pas possible, on utilise les pronoms duquel (voir
p. 302) ou de qui (si l’antécédent est un nom de personne). Le cas
se présente :
– lorsque le pronom est complément d’un nom introduit par une
préposition ;
Il aspire à la tranquillité de la campagne.
→ la campagne à la tranquillité de laquelle il aspire
– lorsque le pronom est précédé d’une préposition composée avec
de.
Je resterai auprès de mon ami.
→ mon ami auprès duquel (ou de qui) je resterai

PENSEZ-Y !
Pas de dont s’il n’y a pas de complément introduit par de.
ce que je crains
(et non ce dont je crains, car on dit craindre quelque chose
et non craindre de quelque chose)

pire
L’adjectif pire est l’équivalent de « plus mauvais ». On ne peut donc pas
dire plus pire ni moins pire, car cela reviendrait à dire « plus plus mau-
vais » et « moins plus mauvais ».

300
301
1. dont 2. qu’
RÉPONSES
il s’agit. 2. Soyez sérieux : c’est de votre avenir
il a toujours eu peur. 1. C’est quelque chose
que, qui…) qui convient.
Complétez les phrases suivantes avec le pronom relatif (dont,
CETTE FOIS, PLUS D’ERREUR !
1. Considérez bien cette question dont il ne faut pas sous-estimer l’importance.
Dont et son ont le même rôle, la même valeur : on ne peut pas employer les deux
ensemble.
2. C’est de cette question que je voudrais débattre avec vous (ou C’est cette question
dont je voudrais débattre avec vous).
Si on met de après c’est, il faut mettre que ; si on veut garder dont, il ne faut pas
utiliser de.
3. Ce problème dont j’ai vraiment conscience occupe mes pensées.
Avoir conscience se construit avec un complément introduit par de (avoir
conscience de quelque chose) : c’est donc le pronom dont qui convient ici.
RÉPONSES
pensées.
 e problème que j’ai vraiment conscience occupe mes
3. C
2. C’est de cette question dont je voudrais débattre avec vous.
estimer son importance.
 onsidérez bien cette question dont il ne faut pas sous-
1. C
corrigez-les.
Si les phrases suivantes contiennent une ou plusieurs erreurs,
R É V I S IO NS

AVEZ-VOUS TOUT COMPRIS ?


75
JOUR
JOUR

76
lequel
R É V I S IO NS

CE QU’IL FAUT SAVOIR


■■ Lequelest un pronom (relatif ou interrogatif) qui varie en genre
et en nombre. Il se contracte en un seul mot avec les prépositions
à et de.
masc. sing. lequel auquel duquel
fém. sing. laquelle à laquelle de laquelle
masc. plur. lesquels auxquels desquels
fém. plur. lesquelles auxquelles desquelles
Le pronom relatif est toujours du même genre et du même nombre
que son antécédent.
Ce sont des questions auxquelles je ne sais pas répondre.
Le pronom interrogatif est du même genre que son antécédent. Il
est au singulier ou au pluriel selon le sens.
Duquel de ses deux amis est-il le plus proche ?
■■ Qu’il
soit relatif ou interrogatif, lequel peut représenter aussi bien
des noms animés (personnes, animaux) que non animés (choses…).
Mais pour les noms de personnes, lequel est concurrencé par qui.
le collègue avec lequel (ou avec qui) je travaille
la méthode avec laquelle je travaille
En particulier pour représenter les pronoms personnels (moi, toi…),
on emploie le pronom relatif qui et non lequel.
toi pour qui j’ai beaucoup d’estime

PENSEZ-Y !
Dans une question, lequel est toujours pronom. Ne pas l’em-
ployer comme un déterminant, directement devant un nom.
Lequel de ces sacs préfères-tu ? (ou Quel sac préfères-tu ?)
et non Lequel sac préfères-tu ?

302
303
1. de quel côté 2. auxquelles
RÉPONSES
2. Que de questions auquelles je n’aurai jamais de réponses !
1. Je ne sais pas duquel côté il va se placer.
Si ces phrases ne sont pas correctes, corrigez-les.
CETTE FOIS, PLUS D’ERREUR !
1. Les candidats auxquels nous avons répondu sont nombreux.
Auxquels est ici un pronom relatif : il s’accorde en genre et en nombre avec son
antécédent (candidats).
2. Voici plusieurs réponses : laquelle est la bonne ?
Laquelle a pour antécédent réponses : il doit donc être au féminin ; la suite de la
phrase (est la bonne) indique qu’il s’agit d’un singulier.
3. J’ai trois ouvrages : duquel (desquels) avez-vous besoin ?
Avoir besoin se construit avec un complément introduit par de ; de se contracte avec
lequel en duquel.
4. Son voisin est une personne avec laquelle (qui) il s’entend bien.
Le pronom a pour antécédent personne (et non voisin) : il faut donc le pronom
féminin laquelle et non lequel. On peut aussi employer qui.
5. Voici les thèmes au sujet desquels nous allons débattre.
Le pronom a pour antécédent thèmes (masculin pluriel).
RÉPONSES
nous allons débattre. 5. Voici les thèmes au sujet
il s’entend bien. 4. Son voisin est une personne avec
avez-vous besoin ? 3. J’ai trois ouvrages :
est la bonne ? 2. Voici plusieurs réponses :
nous avons répondu sont nombreux. 1. Les candidats
Complétez les phrases suivantes avec le pronom qui convient.
R É V I S IO NS

AVEZ-VOUS TOUT COMPRIS ?


76
JOUR
JOUR

77
on
R É V I S IO NS

CE QU’IL FAUT SAVOIR


■■ Le pronom on a une valeur indéfinie : il évoque l’humain en général
(c’est la valeur qu’il a dans les proverbes) ou un groupe de personnes
indéterminées.
On n’apprécie que ce qu’on connaît bien.
(= les humains en général n’apprécient que ce qu’ils con­
naissent bien)
À cette époque, on n’avait pas encore de téléphone cellulaire.
On a également une valeur indéfinie quand il désigne une personne
indéterminée. Il équivaut alors à quelqu’un.
Si on vous dit cela, n’y prêtez pas attention.
(= si quelqu’un vous dit cela…)
■■ Lepronom on peut avoir la valeur du pronom personnel nous. Cet
emploi, quoique très courant, est moins fréquent à l’écrit et relève
d’un style moins soutenu.
On arrivera tard dans la soirée. (= nous arriverons tard)
On évitera d’employer on et nous dans la même phrase.
On est partis à huit heures et on est arrivés à dix heures
(et non Nous sommes partis à huit heures et on est arrivés à
dix heures)
■■ On s’emploie également avec différentes valeurs stylistiques ou
affectives :
– à la place de je dans un texte (par souci de discrétion, de modestie) ;
On conclura par ce point. (= je conclurai…)
– à la place de tu ou de vous dans la conversation pour marquer la
familiarité, la complicité, le reproche…
On est malade ? (= tu es malade ?)
On aura compris mes intentions. (= vous aurez compris…)

304

Vous aimerez peut-être aussi