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■■ On peut l’employer après sans que uniquement si la principale est
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à la forme négative.
Il ne se passe pas un jour sans qu’ils ne s’appellent.
■■ De même, on trouve parfois ne dans les subordonnées qui dé-
pendent d’un verbe exprimant le doute (douter, désespérer) ou la
négation (nier, disconvenir) si ces verbes sont à la forme négative ou
dans une interrogative.
Je ne doute pas qu’il ne soit sincère.
Nierez-vous que tout cela ne soit utile ?
■■ Enfin,on emploie parfois aussi le ne explétif après empêcher que,
éviter que.
Pars plus tôt, cela évitera que tu ne sois en retard.
Que faire pour empêcher qu’il ne se trompe ?

PENSEZ-Y !
Si la principale est à la forme affirmative, ne jamais employer ne :
– après sans que ;
Il est parti sans qu’on sache pourquoi.
(et non sans qu’on ne sache pourquoi)
– dans une comparative d’égalité ;
Il est aussi têtu qu’il est travailleur.
– après des verbes exprimant le doute.
Je doute qu’il réussisse.
En cas d’hésitation, mieux vaut ne pas employer ne.

si l’on
Placez l’apostrophe au bon endroit : écrivez bien si l’on et non s’il on (qui
n’aurait pas de sens).

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Ne est correctement employé dans les phrases 1 et 2.
3. Ne craignez-vous pas que le pouvoir d’achat diminue ?
RÉPONSES
3. Ne craignez-vous pas que le pouvoir d’achat ne diminue ?
2. Je redoute qu’il n’échoue une nouvelle fois.
gare par cette rue.
 moins que je ne me trompe, il est possible de rejoindre la
1. À
Si les phrases ne sont pas correctes, corrigez-les.
CETTE FOIS, PLUS D’ERREUR !
1. Je ne peux rien dire avant qu’il n’ait donné sa réponse.
La subordonnée est introduite par avant que : il est recommandé de mettre ne.
2. Tâchez de rentrer sans qu’on vous entende.
Si la principale n’est pas à la forme négative, on n’emploie jamais ne.
3. Il en parle autrement qu’il n’en parlait autrefois.
La principale contient une idée de différence (autrement) : on peut employer ne.
4. Craignez-vous qu’il lui soit arrivé quelque chose ?
Lorsqu’un verbe de crainte est dans une interrogative, on n’emploie pas ne.
5. Il l’avait protégée de peur qu’elle ne se blesse.
Après un verbe de crainte, on emploie de préférence ne.
RÉPONSES
se blesse. 5. Il l’avait protégée de peur qu’elle
lui soit arrivé quelque chose ? 4. Craignez-vous qu’il
en parlait autrefois. 3. Il en parle autrement qu’il
vous entende. 2. Tâchez de rentrer sans qu’on
ait donné sa réponse. 1. Je ne peux rien dire avant qu’il
Complétez les phrases avec ne (ou n’) si on peut l’employer.
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AVEZ-VOUS TOUT COMPRIS ?


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L’interrogation indirecte
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CE QU’IL FAUT SAVOIR


■■ Contrairement à la phrase interrogative qui pose une question
directement et qui appelle une réponse, l’interrogation indirecte
rapporte une question au sein d’une phrase.
Quand part-il ?
(on attend une réponse → interrogation directe)
Je ne sais pas quand il part.
(on rapporte la question, on n’attend pas de réponse → inter-
rogation indirecte)
■■ La question peut être rapportée dans une proposition subordon-
née dépendant d’un verbe tel que demander, ignorer, expliquer,
dire, savoir, raconter… Il s’agit de verbes transitifs se construisant
avec un complément d’objet direct (COD), fonction qu’occupe alors
généralement la subordonnée interrogative.
Je ne sais pas quand il revient. (COD de savoir)
Ainsi, on évite de faire d’une interrogative indirecte le complément
d’un verbe qui se construit avec une préposition.
Elle se demande comment elle va s’y prendre.
(et non Elle réfléchit comment elle va s’y prendre, car réfléchir
se construit avec à)
Cependant, on accepte une interrogative indirecte après se souvenir
et voici ou voilà.
Je ne me souviens plus quel chemin je dois prendre.
Voilà pourquoi je ne veux plus recommencer.
■■ Lasubordonnée est parfois introduite par un mot interrogatif tel
que qui, lequel, quel, où, quand ou par si.
Où part-il ? → Je ne sais pas où il part.
Vient-elle ? → Je ne sais pas si elle vient.

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Elle peut être également introduite par ce que, ce qui lorsqu’elle
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correspond à une question directe commençant par que, qu’est-ce


que, qu’est-ce qui.
Que deviens-tu ? → Je me demande ce que tu deviens.
Qu’est-ce qui te gêne ? → Je me demande ce qui te gêne.
Que peut être remplacé par quoi s’il est complément d’un infinitif.
Que faire ? → Je ne sais pas quoi faire.
La locution est-ce que n’est jamais reprise dans l’interrogation indi-
recte. Pour plus de détails, voir p. 325.
Où est-ce qu’il va ? → Je ne sais pas où il va.
■■ Ce, on et les pronoms personnels précèdent toujours le verbe
dans la subordonnée.
Je me demande à quoi il pense.
(et non Je me demande à quoi pense-t-il)
Dis-moi qui c’est.
(et non Dis-moi qui est-ce)
Si le sujet est un nom ou un groupe nominal, il peut précéder ou
suivre le verbe, mais il n’est jamais repris par un pronom personnel.
Je me demande comment ses parents vont réagir.
ou Je me demande comment vont réagir ses parents.
(et non Je me demande comment ses parents vont-ils réagir)

PENSEZ-Y !
Pas de point d’interrogation à la fin d’un interrogation indirecte :
ce point est réservé à l’interrogation directe.
Quand reviendra-t-il ? (interrogation directe)
Je me demande quand il reviendra. (interrogation indirecte)
Sauf bien sûr si l’interrogation indirecte est contenue dans une
interrogation directe.
Sais-tu quand il reviendra ?

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1. Dis-moi ce que tu as.
2. Sais-tu qui elle est ?
RÉPONSES
2. Sais-tu qui est-elle ?
1. Dis-moi qu’est-ce que tu as.
Si ces phrases ne sont pas correctes, corrigez-les.
CETTE FOIS, PLUS D’ERREUR !
1. Je me demande ce qui a été dit au cours de la réunion.
Qu’est-ce qui doit être remplacé par ce qui pour introduire la subordonnée.
2. Je me demande s’ils sont tous arrivés.
Pour transformer une question totale (à laquelle on répond par oui ou par non) en
interrogation indirecte, on utilise si pour introduire la subordonnée. Attention, le i de si
s’élide devant ils (s’ils et non si ils).
3. Je me demande combien de points il reste sur mon permis.
On garde le même mot interrogatif (combien), mais il faut rétablir l’ordre sujet
+ verbe.
4. Je me demande à quoi pensent nos dirigeants.
Est-ce que ne doit pas apparaître dans la subordonnée. Le sujet peut suivre ou
précéder le verbe : à quoi nos dirigeants pensent.
RÉPONSES
4. À quoi est-ce que pensent nos dirigeants ?
3. Combien de points reste-t-il sur mon permis ?
2. Sont-ils tous arrivés ?
1. Qu’est-ce qui a été dit au cours de la réunion ?
Transformez ces phrases en commençant par : Je me demande.
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AVEZ-VOUS TOUT COMPRIS ?


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