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- Je leur demande : « Pourquoi est-il absent ? » → « Pourquoi est-il absent ? » est une
interrogation directe, elle est posée directement, au discours direct. La question est
rapportée telle qu’elle a été prononcée.
- Je leur demande pourquoi il est absent. → « pourquoi il est absent » est une proposition
subordonnée interrogative indirecte, la question est rapportée dans une proposition
subordonnée, au discours indirect.
Une proposition subordonnée interrogative indirecte est introduite par un mot interrogatif :
- un pronom interrogatif : qui, que, quoi, ce qui, ce que, lequel, laquelle, auquel, duquel, etc.
- un déterminant interrogatif : quel, quelle, quels, quelles, combien de.
- un adverbe interrogatif : quand, où, comment, pourquoi, combien, si.
➔ Je me demande [où il est]. → La proposition subordonnée interrogative indirecte « où il est »
est introduite par l’adverbe interrogatif « où ».
Une proposition subordonnée interrogative indirecte occupe presque toujours la fonction de COD
du verbe qu’elle complète, mais elle peut aussi occuper d’autres fonctions :
- Je ne sais pas [si ses parents sont au courant de son absence]. → La proposition subordonnée
interrogative indirecte « si ses parents sont au courant de son absence » est COD du verbe
« sais ».
- [Comment il compte se justifier] reste un mystère. → La proposition subordonnée
interrogative indirecte « comment il compte se justifier » est sujet du verbe « reste ».
- Je ne sais pas [qui prévenir]. → « qui prévenir » est bien ici une proposition subordonnée
interrogative indirecte.
II) Comment passer de l’interrogation directe à l’interrogation indirecte ?
Pour passer de l’interrogation directe (au discours direct) à l’interrogation indirecte (au discours
indirect), des modifications sont à effectuer.
- Faites attention à la concordance des temps. Si le récit est au présent, les temps sont
conservés. Cependant, dans un récit au passé, ils subissent des modifications en fonction
des règles de concordance des temps.
Je lui demandai : « Où vas-tu ? » → Je lui demandai où il allait.
Je lui demandai : « Quand reviendras-tu ? » → Je lui demandai quand il reviendrait.
- Lorsque l’interrogation est totale (on peut répondre à la question par oui ou par non), la
proposition subordonnée interrogative indirecte est introduite par l’adverbe interrogatif
« si ». (Devant « il », « si » devient « s’ ».)
Je me demande : « Suis-je heureux ? » → Je me demande si je suis heureux.
Je lui demande : « Es-tu heureux ? » → Je lui demande s’il est heureux.
- Lorsque l’interrogation est partielle (on ne peut pas répondre à la question par oui ou par
non), la proposition subordonnée interrogative indirecte est le plus souvent introduite par
le même mot interrogatif que celui de l’interrogation directe. Cependant, « que » et
« qu’est-ce que » deviennent « ce que »1 et « qu’est-ce qui » devient « ce qui ».
Je lui demande : « Pourquoi pleures-tu ? » → Je lui demande pourquoi il pleure.
Je lui demande : « Que fais-tu ? » → Je lui demande ce qu’il fait.
Je lui demande : « Qu’est-ce qui te fait rire ? » → Je lui demande ce qui le fait rire.
- Le pronom personnel sujet est toujours placé avant le verbe de la proposition subordonnée
interrogative indirecte.
Je me demande : « À qui parle-t-il ? » → Je me demande à qui il parle.
1
« Que » se maintient cependant lorsque le verbe de la proposition subordonnée interrogative indirecte est à
l’infinitif. → Je ne sais plus [que dire].
III) Comment ne pas confondre une proposition subordonnée interrogative indirecte avec
une proposition subordonnée relative ou conjonctive ?
EXERCICES
1) Sans corrigé.
2) « si je trouvais mon lit assez bon », « quelle était l’heure de mon dîner ».
4) 1. Il continua de chercher dans sa tête : « Pour qui ai-je travaillé ces jours derniers ? »
2. Il examina ses pieds et lui demanda : « Avec quoi sont faits les bouts de tes/vos
souliers rapiécés ? »
3. Même aujourd’hui, à plusieurs années de distance, je me demande encore : « À
quel motif ai-je obéi en agissant de la sorte ? »
4. Elle demanda à tous ses parents, amis, voisins, domestiques, fournisseurs :
« Connaissez-vous Putois ? »
5) 1. Braves gens, prenez garde aux choses que (pronom relatif) vous dites. – 2. Hermagoras
ne sait pas qui (pronom interrogatif) est le roi de Hongrie. – 3. Je ne sais plus que (pronom
interrogatif) faire. – 4. Je nommai la ferme que (pronom relatif) je venais de quitter ; mais je
mentis en disant que (conjonction de subordination) j’allais retrouver ma mère qui (pronom
relatif) était malade.