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La fonction grammaticale est le rôle qu’un mot ou qu’un groupe de mots joue dans une phrase.
Ainsi, un même mot ou groupe de mots peut changer de fonction selon les phrases dans lesquelles il
est employé.
- Cette chanson me plaît. → « Cette chanson » est sujet du verbe « plaît ».
- Je connais cette chanson. → « cette chanson » est COD du verbe « connais ».
Attention ! Ne confondez pas fonction grammaticale avec classe grammaticale. Les classes
grammaticales définissent la nature des mots : ce qu’ils sont. Un mot fait toujours partie de la même
classe grammaticale. Le dictionnaire, avant de donner le sens d’un mot, indique la classe
grammaticale à laquelle il appartient. Par exemple, « chanson » est toujours un nom : c’est sa classe
grammaticale. En revanche, nous l’avons vu, il peut avoir plusieurs fonctions dans la phrase (sujet,
COD…).
Exercice 1
Tous les mots et groupes de mots soulignés du texte sont complément d’un autre mot. Vous
indiquerez quel est cet autre mot.
Exemple : « Dans la capitale d’un royaume de la Chine, (…) il y avait un tailleur nommé Mustafa. »
→ « d’un royaume » complète « capitale ».
Mustafa le tailleur était fort pauvre, et son travail lui produisait à peine de quoi le faire
subsister lui et sa femme, et un fils que Dieu leur avait donné.
Le fils qui se nommait Aladdin, avait été élevé d’une manière très négligée, et qui lui avait fait
contracter des inclinations vicieuses. Il était méchant, opiniâtre, désobéissant à son père et à sa
mère. Sitôt qu’il fut un peu grand, ses parents ne le purent retenir à la maison ; il sortait dès le matin,
et il passait les journées à jouer dans les rues et dans les places publiques, avec de petits vagabonds
qui étaient même au-dessous de son âge.
Dès qu’il fut en âge d’apprendre un métier, son père, qui n’était pas en état de lui en faire
apprendre un autre que le sien, le prit en sa boutique, et commença à lui montrer de quelle manière
il devait manier l’aiguille ; mais ni par douceur, ni par crainte d’aucun châtiment, il ne fut pas possible
au père de fixer l’esprit volage de son fils : il ne put le contraindre à se contenir, et à demeurer assidu
et attaché au travail, comme il le souhaitait. Sitôt que Mustafa avait le dos tourné, Aladdin
s’échappait, et il ne revenait plus de tout le jour. Le père le châtiait ; mais Aladdin était incorrigible ;
et à son grand regret, Mustafa fut obligé de l’abandonner à son libertinage. Cela lui fit beaucoup de
peine ; et le chagrin de ne pouvoir faire rentrer ce fils dans son devoir, lui causa une maladie si
opiniâtre, qu’il en mourut au bout de quelques mois.
Les Mille et Une Nuits, Histoire d’Aladdin ou la lampe merveilleuse.
Les principales fonctions grammaticales
Le sujet du verbe est le mot ou le groupe de mots qui commande l’accord du verbe en personne et en nombre.
Le verbe s’accorde avec le sujet.
→ Le chat miaule. Le sujet « le chat » impose au verbe « miaule » la troisième personne du singulier.
Le plus souvent, pour trouver le sujet, on peut poser la question : « qui est-ce qui » ou « qu’est-ce qui » + le
verbe.
→ Le chat miaule. → Qui est-ce qui miaule ? Le chat. « Le chat » est bien le sujet du verbe « miaule ».
Le complément d’objet du verbe indique l’objet de l’action exprimée par le verbe, ce sur quoi s’exerce l’action
exprimée par le verbe.
Le complément d’objet direct du verbe répond à la question suivante : sujet + verbe d’action + qui/ quoi ?
→ Marc enlève sa chemise. → Marc enlève quoi ? Sa chemise. « sa chemise » est donc le C.O.D. du verbe
« enlève ».
Le complément d’objet indirect du verbe répond à la question suivante : sujet + verbe d’action + à qui / à quoi
/ de qui / de quoi ?
→ Je pense à mes amis. → Je pense à qui ? À mes amis. « à mes amis » est donc le C.O.I. du verbe « pense ».
L’attribut du sujet est le mot ou le groupe de mots qui désigne une caractéristique attribuée au sujet par
l’intermédiaire d’un verbe, le plus souvent un verbe d’état.
→ Cette coupe est maudite. L’attribut du sujet « maudite » nous renseigne sur le sujet « cette coupe » par
l’intermédiaire du verbe d’état « est ».
Liste des verbes d’état : être, paraître, sembler, rester, demeurer, devenir, passer pour, avoir l’air.
Les compléments circonstanciels précisent les circonstances dans lesquelles se produit l’action.
→ Pierre rentra chez lui. « chez lui » est complément circonstanciel de lieu du verbe « rentra ».
Lorsqu’il n’est pas attribut, un adjectif a pour fonction épithète du nom ou du pronom.
→ Elle porte une robe rouge. L’adjectif « rouge » complète le nom « robe », « rouge » est donc épithète du nom
« robe ».
→ Etonnée, je lui ai demandé ses raisons. L’adjectif « étonnée » complète le pronom « je », « étonnée » est
donc épithète du pronom « je ».
À la voix passive, le complément d’agent, fonction grammaticale introduite par les prépositions par ou de,
indique qui fait l’action exprimée par le verbe.
→ Le jardin est dévasté par la tempête. « par la tempête » est complément d’agent du verbe à la voix passive
« est dévasté ».
Exercice 2. Donnez la fonction grammaticale précise de chaque mot ou groupe de mots
souligné.
Exemple : Albert → sujet du verbe « revint ».
Albert revint, poussant une vieille bicyclette. Le cadre de l’engin comportait une barre
transversale, parce que son propriétaire était un homme et pouvait lever haut la jambe. Il
bondit en selle et se mit à pédaler, couché sur son guidon comme un véritable coureur.
Elisabeth crut qu’il allait s’écraser contre le mur du préau, mais au dernier moment, il donna
un coup de frein et amorça le virage avec élégance. Ses roues dérapèrent dans la poussière
blanche.
Henri Troyat, La Grive.