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Il faut d’abord comprendre que le subjonctif est un mode. Il compte 4 temps différents : -Le
subjonctif présent, -Le subjonctif passé, -L’imparfait du subjonctif, -Le plus-que-parfait du
subjonctif
Les deux derniers temps sont très rarement utilisés à l’oral. Ils sont présents uniquement dans
le français littéraire. En revanche, le subjonctif présent et passé s’utilisent aussi bien à l’écrit
qu’à l’oral dans le langage courant.
1. Emploi du subjonctif après “que” : erreurs fréquentes
Doit-on utiliser systématiquement le subjonctif après la conjonction « que » ?
Il est vrai que le subjonctif est un mode généralement utilisé dans les subordonnées
introduites par que. D’ailleurs, la structure la plus courante d’une phrase avec du subjonctif
est la suivante : sujet + verbe introducteur + que + sujet + verbe au subjonctif.
Par exemple : Je souhaite que tu sois présent.
Dans cette phrase, “que” est une conjonction de subordination, elle permet de connecter
deux éléments d’une phrase, deux idées d’une même phrase: “je souhaite” et “tu sois
présent”. Attention : La présence de la conjonction “que” ne veut pas dire que le verbe qui
le suit est obligatoirement conjugué au subjonctif.
Regardez cet exemple : Je pense que tu es capable de réussir. Dans cette phrase, il y a la
conjonction de subordination “que” mais on utilise l’indicatif. Alors, comment savoir quand
utiliser le subjonctif après la conjonction “que” ? Pour utiliser le subjonctif dans la
subordonnée, vous devez impérativement faire attention au verbe de la principale. En effet,
on n’utilise pas le subjonctif après n’importe quel verbe.
2. Utilisation du subjonctif après certains verbes introducteurs : Le subjonctif est le
mode du doute, de l’incertitude, de la subjectivité alors que l’indicatif est le mode de
l’objectivité, de la certitude.
Regardez ces deux exemples : Je suis sûre qu’il est content de son cadeau. Dans cette phrase
“je suis sûre” exprime la certitude donc on utilise le mode indicatif. Je ne suis pas
certaine qu’il soit content de son cadeau. “Je ne suis pas certaine” exprime l’incertitude, on
utilise alors le mode subjonctif.
Comme vous pouvez le constater ici, ce qui est différent entre ces deux phrases est le sens du
verbe introducteur. C’est la signification de ce verbe introducteur qui va commander ou non
l’emploi du subjonctif.
En effet, on doit utiliser le subjonctif après un verbe introducteur qui exprime :
un souhait : J’aimerais que vous compreniez l’utilisation du subjonctif.
une volonté : Je veux que mes parents soient fiers de moi.
une obligation : Il faut que tu viennes.
un ordre : J’exige que vous parliez français!
une émotion : Je suis heureuse qu’il fasse beau.
une opinion à la forme négative : Je ne pense pas que le français soit difficile.
un doute : Je doute qu’il ait réussi son examen.
une possibilité : Il se peut qu’il pleuve.
une nécessité : Il est nécessaire que tu prennes de l’argent
Remarque : Il existe un cas particulier parmi les verbes qui expriment un souhait. Il s’agit
du verbe “espérer”. Le verbe “espérer que” est généralement suivi de l’indicatif car il ne
s’agit pas d’un souhait mais d’une attente, d’une action qui va se réaliser.
J’espère qu’il viendra. Cependant, quand le verbe “espérer” est à l’impératif, il est suivi
du subjonctif. Espérons qu’il ne pleuve pas !
Enfin, quand il est employé à la forme négative ou interrogative (au registre formel),
“espérer que” peut être suivi soit du subjonctif soit de l’indicatif. Avec l’indicatif, les
chances de réalisation de l’action sont plus fortes qu’avec le subjonctif : le premier exprime
le probable, le second le possible
Espérez-vous qu’il viendra/qu’il vienne ?
Nous n’espérons pas qu’il viendra/vienne au rendez-vous.
3. Utiliser le subjonctif quand il y a deux sujets différents
Pour utiliser le subjonctif, vous devez avoir deux sujets différents dans votre phrase. Quand
il n’y a qu’un seul sujet vous devez utiliser l’infinitif même si le verbe introducteur demande
le subjonctif. Par exemple: Je regrette d’être là.
Dans cette phrase, il y a un verbe introducteur “regrette” qui exprime un sentiment mais il
n’y a qu’un seul sujet “je”. Le verbe introducteur est donc suivi de l’infinitif.
Prenons un autre exemple: Je regrette qu’il soit là. Il y a le même verbe introducteur
“regrette” qui exprime un sentiment mais il y a deux sujets différents “je” et “il”. Le verbe
introducteur est donc suivi du subjonctif.
4. On utilise le subjonctif après certaines conjonctions
Exemple : “Bien qu’il soit …”, “Pour qu’il fasse…”, “Avant que j’aie…”.
En effet, en français, on utilise des conjonctions pour exprimer par exemple le but, la
concession, l’antériorité, la condition. Et certaines de ces conjonctions sont obligatoirement
suivies du subjonctif.
1. Nous aimerions que les choses (être) soient claires.
2. Il ne faut pas que tu (avoir) aies de la peine.
3. Je pense qu’elles (venir) viendra ce soir.
4. Il est possible que je (être) sois un peu en retard.
5. Je suis sûre qu’il (réussir) réussira.
6. Elle n’est pas certaine qu’il (être) soit là.
7. Il est certain qu’elle (obtenir) obtiendra son BAC.
8. J’attendrai jusqu’à ce qu’elle (revenir) revienne.
9. Il ira au cinéma quand ses parents (arriver) arriveront.
10. Il a réussi non qu’il (avoir) ait beaucoup travaillé mais parce qu’il (avoir) il a eu de la
chance.
11. Je sais conduire bien que je (n’avoir) n’aie pas le permis.
12. Qu'elle (ne avoir) n'ait pas envie de te voir ne me surprend pas.
13. Ce sera l'endroit le plus silencieux que je (connaitre) connaisse
Le subjonctif
Le subjonctif ne présente pas l'action ou l'état exprimé par le verbe comme une
réalité, mais comme une idée, une éventualité.
• Bien qu'elle soit connectée à Internet, elle se sent toujours aussi seule.
Seul l'indicatif situe dans le temps (passé, présent, futur) le fait exprimé par le
verbe.