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TÂCHE : MÉMOIRE
A. COMPRÉHENSION ÉCRITE Total : / 26
Lis cet article de magazine et réponds aux questions.
Un jour au fil d’une conversation familiale, ma avec des Françaises, mais j’ai vite compris que
sœur Flora et moi avons compris qu’on allait ça ne collerait pas. Il m’a fallu quatre mois pour
partir vivre au Maroc. Mon père y allait pour le m’intégrer à un autre groupe.
travail, mais vivre là-bas… Ce n’était pas du tout À partir de là, tout a changé. J’ai envoyé promener
au programme ! J’ai pleuré, pleuré… Ma sœur les préjugés débiles que je pouvais avoir. Mes
aussi. Je n’avais jamais vu de photos, je savais copains m’ont appris des mots d’arabe. Je n’ai
seulement que c’était en Afrique du Nord. J’ai jamais bien parlé ; à Casablanca, beaucoup de
commencé à imaginer ma vie au milieu du désert, gens connaissent le français. Mais j’ai aimé
en pleine chaleur… Nos parents disaient que ça découvrir une langue, et l’utiliser vraiment, pas
allait être « une expérience géniale ». Moi, je ne comme à l’école. Je me suis mise à adorer ce pays,
voyais pas ce qui pouvait être génial. Ça allait sa culture. La gastronomie aussi. Les tajines, les
juste être un calvaire. J’étais dégoûtée de quitter crêpes, les oranges… Je suis tombée amoureuse
mes amis, toute la vie que j’avais construite. de l’architecture, des médinas, ces vieilles villes
J’espérais que si on pleurait tout le temps, on où il y a une ambiance extraordinaire. La médina
n’irait pas. Mais non. On a dû partir. Le 19 août. bleue et blanche d’Essaouira, celle plutôt ocre
Et arriver à Casablanca, la plus grande ville du de Marrakech… La musique, les petits trucs à
pays. Les premiers jours, je me suis sentie très acheter, et tout le monde qui se parle, rigole. Une
mal. J’étais choquée par la circulation, les taxis, fois, j’ai vu une dizaine de marchands lâcher leur
les klaxons. J’étais dépassée. Au marché, j’ai étal tous en même temps pour courir consoler un
vu les tas d’épices par terre, senti les odeurs autre, qui pleurait. Je ne sais pas si j’aurais pu
de viande, fortes, surtout que c’était l’été et voir ça en France. Au Maroc, si tu es perdu, tu
qu’il faisait vraiment chaud. Je me demandais auras toujours de l’aide ! Pendant le ramadan,
comment je pourrais vivre trois ans là. J’entendais chaque soir, au moment du ftour, la rupture du
parler arabe et je ne comprenais pas. Même les jeûne, tout le monde se retrouve. Ça me touchait,
marchands dans la rue qui voulaient nous vendre cette chaleur humaine. J’ai aussi adoré les
des paniers, des dattes, ça me stressait. paysages. Les montagnes sculptées, l’océan…
Et puis, il y a eu la rentrée. J’étais dans un lycée Le désert, avec la famille d’une amie. Se déplacer
français, fréquenté par des expatriés, des Franco- à dromadaire. Descendre des dunes en courant,
Marocains et des Marocains. Au début, j’ai traîné se jeter dans le sable. Passer ses soirées avec
l’infini autour. Je n’imaginais pas que voir tous plus forte, parce que j’ai eu la preuve que j’étais
ces paysages en vrai pouvait faire un tel effet… capable de m’adapter. Et ça m’a ouvert l’esprit.
Maintenant, je sais qu’il existe une infinité de
Depuis mon retour en France, j’essaie de me manières non seulement de vivre, mais aussi de
servir de ce que j’ai vécu pour combattre les voir la vie. Et je sais que quand on a peur, c’est
clichés… Dans mon lycée, beaucoup en ont. Je parce qu’on ne connaît pas. Avant de partir, je ne
leur raconte que Casablanca, c’est une capitale me voyais pas quitter la France. Maintenant, on
économique. Mais je les comprends, je pensais me propose de voyager n’importe où, je fonce !
un peu de la même façon avant. Moi aussi, Je rêve d’Espagne, des États-Unis… Quand je
j’avais des préjugés. Cette expérience m’a serai adulte, je partirai avec mes enfants, et ils
transformée. Je suis moins timide. Je me sens adoreront.
Source : Propos recueillis par Marion Joseph, Phosphore n° 434 © Bayard Presse, 2014.
Questions
1. Lis les phrases suivantes et choisis celle qui résume la situation.
Thaïs est marocaine et elle est partie en voyage en France avec ses parents.
Thaïs est française et elle est allée vivre pendant 3 ans au Maroc avec sa famille.
Thaïs est française et elle a visité le Maroc avec sa famille pour les vacances.
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Questions
1. Quel est le thème de cette chronique ?
Le fonctionnement de la mémoire
Les techniques de mémorisation
6. Tristesse ou mécontentement
causé par le fait d’avoir fait
ou non quelque chose.
Le quartier que j’habite a beaucoup changé ...................... époques. Au XVIIIe siècle, cette rue était
située au bord de la rivière, à quelques pas du port. ...................... des années, nous étions en
plein cœur de la zone portuaire où vivaient les marins et les marchands. Des bateaux arrivaient
...................... pour charger et décharger les marchandises et, à cette époque, le quartier était très
animé. Puis ...................... quelques décennies, le port s’est déplacé dans une ville voisine. Le quartier
a alors considérablement changé, ce ......................’était ...................... le lieu effervescent des marins
mais ...................... on y trouvait de riches familles qui appréciaient les bordures de rivière. ......................,
ma rue est située en plein centre-ville historique et j’y suis très heureuse !
4. J’EXPRIME LE CONTRAIRE
Total : / 24
Transforme ces phrases à la forme négative.
CRÉDITS
Auteure : Amandine Quétel
Édition et révision pédagogique : Estelle Foullon, Simon Malesan-Jordaney
Conception graphique : Xavier Carrascosa, Ana Varela García
Mise en page : Xavier Golanó
Correction : Sarah Billecocq
Crédits des images : p. 6 CC0 Domaine public/pxhere, steeves102/Adobe Stock,
Fæ/Wikimedia Commons, PUNTOSTUDIOFOTO Lda/Adobe Stock, Nataliia/Adobe Stock
Reproduction autorisée © Difusión, Centre de recherche et de publications de langues, S.L., 2019