Cours CCSBA AU 2021/2022

Chapitre 2 : Calcul de poutres et de poutrelles continues

coulées en place selon l’EC2

I- Introduction

Les poutres et les planchers en BA sont généralement des éléments continus reposant sur plusieurs
appuis donc hyperstatiques. La première méthode qui se présente afin de déterminer les inconnues
hyperstatiques, donc les sollicitations, est la méthode des 3 moments. Cependant, l'emploi de cette
méthode, bien qu'autorisée par le règlement, est discutable car la détermination des inconnues
hyperstatiques se fait en supposant que le matériau est homogène. Or, selon l’EC2, le calcul des
sections se fait en matériau hétérogène.
Dans ce chapitre, on présente les différentes méthodes de calcul relatives aux poutres et poutrelles
continues en béton armé selon le règlement EC2 et son Annexe Nationale Française.

II- Méthodes de calcul de sollicitations propres aux structures en BA

Les méthodes de comportement couramment utilisées pour l’analyse sont les suivantes :

- Le comportement élastique linéaire: on prend en compte uniquement les sections de béton seul
(armatures non prises en compte) et on suppose que les pièces ne sont pas fissurées.

- Le comportement élastique linéaire avec redistribution limitée: On a le même comportement

précédent, mais on réduit forfaitairement les moments sur appuis tout en augmentant ceux en travée
pour respecter l’équilibre et ceci en appliquant un coefficient 𝛿.

II.1- Analyse élastique avec redistribution

Pour prendre en compte l’état fissuré de la section de béton armé sur appui dans le cas des poutres
continues, l’EC2 autorise à diminuer la valeur du moment sur appui.

 Cela provoque une augmentation du moment en travée

 C’est la redistribution des moments

L’EC2 autorise la redistribution dans les conditions suivantes :

- Rapport des portées comprises entre 0,2 et 2

- Eléments sollicités en flexion

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- Le coefficient de redistribution   M après dépend de xu la hauteur de béton comprimée à

M avant

l’ELU.

L’EC2 limite la redistribution à :

x
Pour f ck  50MPa et les aciers de classe A :   k1  k 2 u  0,8 (0,7 pour les classes B et C)
d
Avec : x u : après redistribution
k1  0,44
 0,0014 
k 2  1,25 0,6  
  cu 2 

Les recommandations professionnelles françaises autorisent l’utilisation des coefficients de

redistribution calculées à l’ELU pour la détermination des sollicitations à l’ELS pour les bâtiments.

La détermination de la redistribution permise 𝛿 dépend de la redistribution utilisée dans le calcul de

la section à travers xu :

xu
  k1  k 2  0 ,8
d

Or  u 
xu
d

1


1  1  2 u 
Définitions :

μu_av : le μu avant l’application de la redistribution du moment

μu_ap : le μu après l’application de la redistribution du moment

M Ed _ ap
u _ ap    .u _ av
bw .d ². f cd


On peut donc écrire :   k1  1 k 2 1  1  2u _ ap




On peut donc écrire :   k1  1 k 2 1  1  2. . u _ av


2 2
Soit    k1  k 2    k 2 1  2. .u _ av 
     

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2 2 2
 k2   k  k  k 
 2  2 k1  .    k1  2    2   2 2   .u _ av
           

 2  2 2
Soit :  2  2   k  k 2    k 2  
 u _ av  .   k1 
k2  k
  2

 0
1
             

La redistribution permise est donc solution de cette équation du 2nd degré en 𝛿.

Le discrimiant de cette équation est donné par :

2
   k2   k2 
2   k2 
2
 k2 
2
  2  k1      u _ av    4 k1    4 
             

Et les deux solutions :

  k2   k2 
2  
1     k1      u _ av   (Solution à retenir pour la redistribution)
       2

  k2   k2 
2  
 2     k1      u _ av  
       2

Les recommandations professionnelles françaises autorise l’utilisation de la méthode Caquot

(BAEL) mais restreint la méthode forfaitaire (BAEL) au pré-dimensionnement.

Selon que les quatre conditions suivantes sont vérifiées ou pas, on appliquera différentes méthodes :

a) Les charges d’exploitations sont modérées q < 2 g ou q < 5 kN/m2

b) les moments d'inertie des sections transversales sont identiques le long de la poutre
c) Les portées successives sont dans un rapport compris entre 0,8 et 1,25 (c-à-dire 0,8
li l
0,8   1,25 et 0,8  i  1,25 )
li 1 li 1
d) La fissuration ne compromet pas la tenue du béton armé et de ses revêtements
 Si a, b, c et d sont vérifiées, on appliquera la méthode forfaitaire
 Si a n'est pas vérifiée (cas des planchers à charge d'exploitation relativement élevée), on
appliquera la méthode de Caquot
 Si a est vérifiée mais une ou plus des trois conditions b, c et d ne le sont pas, on
appliquera la méthode de Caquot minorée
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Même si tous les conditions sont vérifiées on peut appliquer la méthode Caquot et Caquot minorée.

Dans ce qui suite, on citera les démarches de calcul pour chaque méthode.

I- Méthode forfaitaire

Domaine d'application: Les recommandations professionnelles relatives à l’application de l’EC2 en

France indique que ‘l’utilisation et le domaine d’application de cette méthode ne sont pas du
domaine du dimensionnement mais restent du domaine du pré-dimensionnement et de celui de la
vérification d’ouvrages’. Pour déterminer les moments sur appui et en travée, il est possible
d'utiliser la méthode forfaitaire si les quatre conditions a, b, c et d ci-dessus sont vérifiées.

Principe de la méthode: La méthode consiste à évaluer les valeurs maximales des moments en
travée et des moments sur appuis à des fractions fixées forfaitairement.

Application de la méthode:

I.1- Moments fléchissant

Soit :

M0 = moment maximal dans la travée de référence (isostatique, de même portée et soumise aux
mêmes charges que la travée étudiée),

Mw et Me= valeurs absolues des moments respectivement sur l’appui de gauche (West) et sur
l’appui de droite (East),

Mt = moment maximal dans la travée continue,

q
α
gq

Tel que, pour la travée considérée :

q = somme des charges variables,
g = somme des charges permanentes,

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Valeurs minimales des moments Mt, Me et Mw

On doit respecter les valeurs minimales ci-dessous.

a- Cas d’une poutre à deux travées

b- Cas d’une poutre à trois travées

c- Cas d’une poutre à plus que trois travées

Remarques:

1- Dans le cas où l'appui de rive, est solidaire d'un poteau ou d'une poutre (cas réel), il convient
de disposer sur cet appui des aciers supérieurs pour équilibrer un moment au moins
égal :Ma= - 0.15M01(M0n)
2- Il faut vérifier les moments au niveau des travées avec l’expression suivante :
 (1  0,3 ) M 0   M w  M e 
M t   Max   
 1, 05 M 0   2 

I.2- Efforts tranchants

Le calcul des efforts tranchant est effectué en faisant abstraction à la continuité sauf pour les appuis
voisins des appuis de rive où on majore forfaitairement les efforts tranchants de la poutre isostatique
de référence V0 de :
 15% pour les poutres à deux travées ;
 10% pour les poutres à plus de deux travées ;
Avec : V0 = valeur absolue de l’effort tranchant sur l’appui 1 ou 2 dans la travée de référence.

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a- Cas d’une poutre à deux travées

b- Cas d’une poutre à trois travées

c- Cas d’une poutre à plus que trois travées

I.3- Arrêt des barres

Lorsque la charge d’exploitation est au plus égale à la charge permanente (q ≤ g) et lorsque ces
charges sont réparties, on peut déterminer de façon forfaitaire les longueurs des chapeaux et les
arrêts des barres comme indiqué sur la figure suivante :

Avec ls=lbd : longueur d’ancrage de calcul

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II- Méthode Caquot

II.1- Domaine d'application

La méthode s’applique dans le cas des charges d’exploitation élevées lorsque q > 2 g ou q > 5
kN/m2 ou modérée. On peut aussi l’appliquer lorsque l’une ou tous des trois conditions b, c ou d
(présentées ci-dessus) ne sont pas vérifiées.

Dans le cas des charges modérées (condition a vérifiée et une ou tous des trois conditions b, c ou d
ne sont pas vérifiées), il faut appliquer la méthode de Caquot minorée qui consiste à prendre g’ =
𝟐
g pour le calcul des moments sur appui uniquement.
𝟑

II.2- Moments fléchissants

II.2.1- Evaluation des moments sur appui

Hypothèses: Pour le calcul des moments sur appui Mi, on fait les hypothèses suivantes :
 seules les charges sur les travées voisines de l’appui sont prises en compte (voir figure ci-
dessous),
 on adopte des longueurs de portées fictives l’, telles que :
- l’ = l pour les deux travées de rive,
- l’ = 0,8 l pour les travées intermédiaires.

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a- Cas des charges réparties :

On considère les deux travées fictives de portée l w (à gauche de l’appui i) et l e (à droite de l’appui i)

et soumise respectivement aux charges réparties p w (travée de gauche) et pe (travée de

droite) comme le montre la figure suivante:

 Cas général

Pour trouver l’expression du moment Mi au niveau de l’appui i, on écrit le théorème des trois
moments au droit de cet appui en tenant compte que Mi-1=Mi+1=0 sur les appuis i-1 et i+1.
Ainsi, on a :
 K  K 
M i   M w e  M e 1  e 
 D  D 

En posant ;
 2
p wl w p l 2
 
Mw et M e  e e
8,5 8,5
Ie I
Ke  ; K w  w et D  K w  K e
l e l w
Iw et Ie: moments d’inertie de la section du béton seul

Remarques :
1) Le coefficient 8,5 au lieu de 8 dans l’expression des moments de référence M0 traduit l’effet
de variation des inerties des sections de béton fissurées le long des travées continues.

 Itravée≠ Iappui

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2) Si l’inertie de la poutre continue est constante pour toutes les travées, on aura Iw=Ie=I et on
obtient :
p w l w  p e l e
3 3

Mi  
8,5l w  l e 
b- Cas des charges concentrées :

On considère les deux travées fictives de portées l w (à gauche de l’appui i) et l e (à droite de l’appui

i) et soumise respectivement aux charges concentrées Pw (travée de gauche) et Pe (travée de

droite) appliquées respectivement à une distance aw et ae de l’appui i.

Afin de trouver l’expression du moment Mi au niveau de l’appui i, on écrit le théorème des trois
moments au droit de cet appui en tenant compte que Mi-1=Mi+1=0 sur les appuis i-1 et i+1.
Ainsi, on a, dans le cas général de charges concentrées dans les deux travées encadrant l’appui
considéré :
 K  K 
M i    M w e  M e 1  e  
 D  D 
En posant ;
M w   k w .Pw .l w et M e   k e .Pe ..l e

1 aw  a w  a  1 ae  ae  a 
kw  1   2  w ; k e  1   2  e 
2,125 l w  l w  l w  2,125 l e  l e  l e 

Iw I
Kw  ; K e  e et D  K w  K e
l w l e
Iw et Ie: moments d’inertie de la section du béton seul

Remarques :
1) Le coefficient 2,125 au lieu de 2 dans l’expression des coefficients kw et ke traduit l’effet de
variation des inerties des sections de béton fissurées le long des travées.

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2) Si l’inertie de la poutre continue est constante pour toutes les travées, on aura Iw=Ie=I et on
obtient :
  k w .Pw .l w 2   k e .Pe ..l e 2 
M i   
 l w  l e 

3) Si on se trouve face à un cas de chargement combiné entre des charges réparties et des
charges concentrées, on procède par superposition des moments pour chaque type de charge
pour le calcul du moment total résultant.
4)
5) Lorsqu’il est possible d’appliquer la méthode de Caquot minorée (voir condition ci-dessus),
le calcul des moments sur appui dus aux charges permanentes se fait avec g’= (2/3) g
(uniquement le calcul des moments sur appuis, on reprend la totalité de g ensuite pour
le calcul des moments en travée).

II.2.2- Evaluation des moments en travée

Pour les calculs des moments en travée Mt, on fait les hypothèses suivantes :

 on utilise la longueur des portées réelles l (et non plus l’),

 on ne considère que les deux travées adjacentes et les trois cas de charge suivants :

1ier cas : trois travées chargées : M w et M e maximums

2ième cas : uniquement la travée centrale est chargée : Mt maximum

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3ième cas : uniquement la travée centrale est déchargée : Mt minimum

A l’ELU : C = 1,35g + 1,5q et D = 1,35g.

A l’ELS : C = g + q et D = g.

Chacun de ces trois cas correspond à une valeur extrême des moments de la deuxième travée et
des appuis 2 et 3.

L’évolution du moment en travée M(x), pour un cas de charge, est donné par :

 x x
M ( x)   ( x)  M w 1    M e
 l l

Où μ(x) est le moment dans la travée isostatique de référence correspondant au cas de charge étudié

  ( x) 
px
l  x  .
 2 

La position du moment maximum en travée est obtenue en recherchant l’abscisse où la dérivée de

M(x) s’annule, soit dans le cas d’un chargement uniformément répartie et symétrique (p) sur la
travée:

l  Mw  Me 
x Mt max   
2  pl 
Dans la pratique, pour le calcul de xMtmax on ne s’intéressera qu’au cas de charge qui conduit à la
plus grande valeur du moment en travée.

 On prendra garde de bien travailler avec les bonnes valeurs des moments sur appuis et de la charge
en fonction du cas de charge considéré.

II.3- Efforts tranchants

Les efforts tranchants sont calculés en tenant compte des moments sur appuis évalués par la
méthode Caquot.

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Le cas de charge correspondant aux efforts tranchants maximums sur l'appui i se produit lorsque les
deux travées adjacentes sont chargées et les autres déchargées, comme le montre la figure suivante :

Sur l’appui i, les valeurs à gauche et à droite de l’effort tranchant sont données par :

 M  M i 1   M  Mi 
Vwi  V0 w   i  et Vei  V0e   i 1 
 li 1   li 

Où
• V0w et V0e sont les efforts tranchants à gauche et à droite de l'appui i des travées isostatiques de
référence i -1 et i, respectivement, (on vous rappelle que l’effort tranchant d’une poutre isostatique
sur 2 appuis est – à gauche et + à droite selon la convention de signe GC)
• Mi-1, Mi et Mi+1 sont les moments sur les appuis i -1, i et i + l, respectivement,
• li-1 et li sont les portées des travées i -1 et i, à droite des appuis i -1 et i, respectivement

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III. Dispositions constructives

a- Hypothèse relative au calcul des sections d’aciers

 On suppose que la valeur du bras de levier Zb (distance séparant le centre de gravité des
armatures et le point d’application de la résultante des contraintes de compression du béton)
est constante le long de la poutre. En pratique, le calcul des sections d’aciers se fait
uniquement aux abscisses de moments maximum (i.e. en travée et sur appuis) ;
 Par conséquent, le moment résistant repris par un groupe de barres est directement
proportionnel à sa section :
M Ri  Ai st Z b

Où σst = fyd à l’ELU et σst = 𝜎̅𝑠 à l’ELS.

b- Règle du décalage

Selon l’EC2, on tient compte de l’angle d’inclinaison 𝛳 des diagonales comprimées de béton en
décalant dans le sens défavorable la courbe enveloppe du moment fléchissant de al tel que :
z
al  .cotgθ avec z =0,9 d et 45    22 (voir chapitre Effort Tranchant)
2
Ceci revient dans la plupart des cas à rallonger forfaitairement les aciers de al à chaque extrémité.
Si on admet que d=0,9.h et dans le cas où cotg 𝛳 =2,5 (pour 𝛳 =21,8 °), on trouve al =h.

c- Ordre d’arrêt des armatures

Il s’agit de l‘arrêt des barres de l’armature longitudinale calculée pour résister aux effets du moment
fléchissant. Le moment, maximum en travée, diminuant lorsqu’on s’approche des appuis, l’économie
demande d’arrêter des barres au fur et à mesure qu’elles ne sont plus indispensables.
On procède à l’arrêt des armatures de façon symétrique et en commençant par les barres les plus proches de
l’axe neutre comme indiqué sur la figure suivante :

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d- Epure d’arrêt de barres

C’est une construction graphique de laquelle on tire la longueur nécessaire de chaque barre ou
groupe de barres.
L’épure d’arrêt de barres se construit en utilisant la courbe enveloppe des moments fléchissant.

Exemple de courbe enveloppe des moments fléchissant (en gras)

Exemple de courbe enveloppe des moments fléchissant

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La section d’aciers des moments maximums est calculée, puis un choix sur le nombre de barres est
effectué.
Si le ferraillage est composé de plusieurs lits, le moment résistant repris par chacun des lits est tracé
sur le diagramme des moments fléchissant. L’intersection du diagramme décalé avec les
horizontales matérialisant les moments résistants permet de déterminer les arrêts de barres (il faut
ensuite décale de al).

La figure suivante présente de façon théorique le tracé de l’épure d’arrêt de barres, en prenant en
compte la règle du décalage de la courbe enveloppe du moment fléchissant :

Avec lbd : longueur d’ancrage de calcul

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e- Dispositions pour les armatures supérieures sur appui de rive

Lorsqu’une poutre est solidaire de son appui de rive, la section sur appui est dimensionnée pour un
moment égal à au moins 𝛽1Mt tel que Mt est le moment maximal en travée.
Selon l’ANF, la valeur à utiliser est 𝛽1=0,15.

f- Armatures d’effort tranchant

 Composition
Les armatures d’effort tranchant forment un angle 𝛼, compris entre 45° et 90°, avec l’axe
longitudinal de l’élément.
Il convient qu’une fraction 𝛽3 des armatures d’effort tranchant soit constituée de cadres, étriers ou
épingles.
Selon l’ANF, la valeur à utiliser est 𝛽3 = 0,5.

 Taux d’armatures minimal

Le taux d’armatures d’effort tranchant est donné par :
Asw
w 
s .bw . sin 
Où :
 Asw : la section d’armatures d’effort tranchant sur une longueur s
 s : l’espacement des armatures d’effort tranchant
 bw : la largeur de l’âme de l’élément

Le taux d’armatures d’effort tranchant ρw ne devrait pas être inférieur à :

f ck
 w,min  0,08
f yk

 Espacement maximal
 L’espacement longitudinal entre cours d’armatures d’effort tranchant doit rester inférieur ou
égal à sl,max. La valeur de sl,max est fournie par l’ANF et à utiliser est :
 sl ,max  0,75d ( 1  cos  )

 L’espacement longitudinal entre barres relevées doit rester inférieur ou égal à sb,max. La
valeur de sb,max est fournie par l’ANF et à utiliser est :
sb ,max  0,6d ( 1  cos  )

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 L’espacement transversal entre brins verticaux dans une série de cadres, étriers ou épingles
doit rester inférieur ou égal à st,max. La valeur de st,max fournie par l’ANF et à utiliser est :
st ,max  0,75d

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