Vous êtes sur la page 1sur 33

Travaux Pratiques

Mécanique des fluides

ENIB 2020/2021
TP1

Détermination de la viscosité par un viscosimètre à


chute de bille

I. But de la manipulation
Le but de cette manipulation est d’étudier la chute d’une bille dans un cylindre transparent
rempli avec le liquide à tester. Le cylindre est rempli avec un liquide à tester. Ce dernier est
chauffé par un système de double enveloppe contenant de l’eau qui est elle-même chauffée
par un bain thermostatique régulé.
Les étudiants devront mesurer la température du liquide et le temps de chute de différentes
billes, afin de déterminer la viscosité du fluide étudié.
II. Eléments théoriques
1. DEFINITIONS
La viscosité d’un liquide est caractérisée par la résistance qu’opposent les molécules à une
force tendant à les déplacer au sein du liquide.
La viscosité dynamique  est une grandeur caractéristique du milieu fluide elle est de
dimension M L-1 T-1.C’est le coefficient de proportionnalité entre la contrainte de cisaillement
exercé sur le fluide et le gradient de vitesse de l’écoulement du fluide.
Par opposition la viscosité cinématique, notée  [m².s-1] est égale au rapport de la viscosité

dynamique par la masse volumique du fluide considéré :  

La fluidité est la propriété inverse.
2. METHODE DE MESURE DES VISCOSITES
Pour déterminer les viscosités dynamique et cinématique d’un liquide, on mesure la vitesse
de descente d’une bille sphérique dans un tube vertical, rempli du liquide étudié, pendant la
phase du mouvement rectiligne uniforme qui correspond à l’équilibre entre les forces de
pesanteur, la poussée d'Archimède et les forces de frottement visqueux.
A. EQUATION DU MOUVEMENT
On fait l’hypothèse que l’étude de l’écoulement d’un fluide, animé d’une vitesse –V, autour
d’un corps immobile, est identique à celle du mouvement du même corps animé de la vitesse

V dans le fluide au repos. Si le mouvement est uniforme, la projection sur la verticale e 3 de la
résultante des forces extérieures à la bille est nulle :

-2-
  
P  AT  0
 = Poids de la bille
P
 = Poussée d’Archimède du fluide sur la bille
A

T = Force de traînée
Si m est la masse de la bille, B la masse volumique de la bille et L celle du fluide, on a :
 
P  mge3

  
A  mg L e3
B
B. FORCE DE TRAINEE
Cette force est de la forme :
 V2 
T  C x  L S e3
2
VD
Le nombre adimensionnel de Reynolds s’écrit : Re 
v
V : Vitesse de la bille
D : Diamètre de la bille
v : Viscosité cinématique
Suivant les valeurs du nombre de Reynolds, le coefficient de traînée est donné par les
expressions suivantes :
24
Pour Re< 0,2 CX  Loi de Stokes
Re
24  3 
Pour 0,2<Re<5 Cx  1  Re  Loi de Oseen
Re  16 

24  Re 2 / 3 
Pour 5<Re<850 Cx  1   Loi de Klyachko
Re  6 

C. CALCUL DE LA VISCOSITE
a - Loi de Stokes
gD 2  B   L
Dans ce cas, on établit que : v 
18V L
Formule applicable si :
1/ 2
 gD  B   L 
V   
 90 L 
b – Loi de Oseen

-3-
Cette loi conduit à la valeur suivante de la viscosité cinématique :

gD 2  B   L  3
v  DV
18 LV 16

Formule à utiliser si :
1/ 2 1/ 2
 gD  B   L   40 gD  B   L 
   V   
 90 L   279 L 
c – Loi de Klyachko
Il est nécessaire d’appliquer cette loi, si :
1/ 2
 40 gD  B   L 
V   
 279 L 
La viscosité cinématique est solution de l’équation incomplète du troisième degré :

1 2 / 3 2 / 3 1 / 3 gD 2  B   L 
v V D v  0
6 18V L

Equation de la forme
V 2/3D2/3 gD 2  B   L 
3
x + px - q = 0 Avec : x  v 1/ 3
, P et q 
6 18V L

Équation que l’on résout numériquement à partir des valeurs des masses volumiques B et L,
du rayon et de la masse de la bille, et de la vitesse de descente.
3. DESCRIPTION DE L’EQUIPEMENT

D
A
E

H
B I
C

Groupe régulé de production d’eau


A F Tube d’essai en verre
chaude

-4-
Vanne pour la vidange de la Tige en plastique pour l’agitation de l’intérieur
B G
double enveloppe (poignée noire) du tube
Marque inférieure pour la mesure de la chute
C Bac de récupération des billes H
de la bille
Orifice d’introduction des billes et Vannes (x2) pour la récupération des billes et
D I
du thermomètre la vidange du tube (vannes a poignée rouge)
Marque supérieure pour la mesure
E
de la chute de la bille

J L
M
K N

Affichage digital de la température


Vis de réglage de la température de
J mesurée et de la température de M
déclenchement du thermostat de sécurité
consigne
Flèche de validation
-lorsque off est affiché sur J, un appui long
Flèche d’ajustement de la permet de mettre le groupe en marche.
K N
température de consigne -lorsque la température est affichée sur J, un
appui court permet d’accéder à la température
de consigne
Bouton de mise en marche du
L
groupe
4. PROTOCOLE EXPERIMENTAL :
 Vérifiez que l’équipement est stable.
 Vérifiez qu’aucun élément ne soit dégradé ou cassé (tuyauterie, châssis)
 Fermez les vannes de vidange (B et I)
 Remplissez le tube de test (par le trou sur la bride supérieur en acier) avec le liquide que
vous souhaitez tester
 Remplissez le bac du groupe régulé de production d’eau chaude
 Connectez la fiche électrique sur une prise réseau monophasé 230VAC-20A
 Allumez le groupe par le bouton L

-5-
 Si l’afficheur indique « off » pressez la touche entrée (N) jusqu’à ce que le groupe démarre
 Le niveau d’eau du bac va diminuer car l’eau est envoyée dans la double enveloppe du
tube, complétez le niveau pour le maintenir à 1.5 cm du haut du bord.
 Si le groupe se mets en alarme, redémarrez-le (bouton L)
 Lorsque le niveau est correct, pressez la touche entrée (N) la température de consigne
apparait. Ajuster cette température à 40°C en utilisant les flèches (K).
 Patientez jusqu’à ce que la température de consigne voulue soit atteinte et utiliser la tige en
plastique (G) pour agiter l’intérieur du tube de test.
 Utiliser le thermomètre à cadran fourni pour mesurer la température à l’intérieur du tube de
test. Vous pouvez ajuster la température de consigne du groupe pour la modifier.
 Lorsque la température est bonne et que le système est prêt, sélectionner une bille et
préparez le chronomètre.
 Vous allez devoir réaliser une série de 10 mesures de temps de parcours de la bille entre les
deux repères noirs.
 Pour information la distance entre les deux repères noirs est de 70 cm.
 Le fluide utilisé est de l’huile de colza ayant une masse volumique à 40°C :900 kg/m3.
EXPLOITATION DES RESULATS :
Complétez le tableau suivant (pour chaque bille il faut faire trois mesures du temps de chute
puis faire la moyenne) :
Point de mesure 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Masse volumique
(kg/m3)
Diamètre (m)
Temps (s)
Vitesse (m/s)
Viscosité
cinématique (m²/s)

Un jeu de billes de diamètre suivant est fourni avec le banc :


- Acier - inox - ρ = 8.01 g/cm3
Diamètres : 4, 6, 8, 10, 12
- Métal - aluminium - ρ = 2.7 g/cm3
Diamètres : 3, 5, 8, 10
- Plastique - Polyacetal - ρ = 1,41 g/cm3
Diamètres : 4, 6, 8, 10, 12
-6-
- Plastique - Polypropylène - ρ = 0,90 g/cm3
Diamètres : 4, 6, 8, 10,12

 Comparez les valeurs obtenues aux valeurs normales ( v  36 mm².s-1) et conclure.


 Déterminer l’incertitude de vos mesures.

Détermination de la viscosité par un viscosimètre à chute de bille

Tableau à rendre à la fin de la séance


Classe …………………………. Groupe …………………………date ……………….
Noms et prénoms des étudiants :
……………………………….
………………………………
………………………………
……………………………….

Point de mesure
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Masse volumique
(kg/m3)

Diamètre (m)

Temps (s)

Vitesse (m/s)

Viscosité
cinématique (m²/s)

-7-
TP2

Etude de l’impact d’un jet


Lorsqu'un jet fluide vient frapper une surface solide, il exerce sur celle-ci une force
qui est fonction de la vitesse du jet et de la forme géométrique du solide. Les applications des
jets sont très nombreuses : turbines, propulsion des fusées, propulsion par hélices, etc…
1. Objectif
Dans cette manipulation, l’objectif est de déterminer la force exercée par un jet d’eau
sur différents types d’obstacles (obstacle plan, obstacle hémisphérique). La force exercée sera
étudiée en fonction de la vitesse du jet et de la forme géométrique de l’obstacle. Cette
manipulation représente une illustration du théorème des quantités de mouvement.
2. Rappels théoriques
Ce genre d’application peut être rencontré dans le cas d’un jet d’eau dirigée sur les pales
des turbines hydrauliques. La puissance générée et le rendement de la machine hydraulique
vont dépendre à la fois du débit, et par conséquent de la vitesse d’écoulement, et de la
forme géométrique des pales de la turbine.
On considère dans le cas général une calotte sphérique faisant un angle β avec l’horizontale.
Un jet d’eau est appliqué sur cette calotte.

Figure 1 : La calotte sphérique

-8-
U2

U1 F U1 x

U2 β

U2

Figure 2 : Impact sur l’auget symétrique

En appliquant le théorème d’Euler exprimant la conservation de la quantité de mouvement sur

le volume de contrôle τ, on a :

dQ
  Fext
dt

Si on considère le volume de contrôle τ, le théorème de conservation de la quantité


de mouvement peut s’écrire comme suit :

d  
   Vd    Peau  Fobs jet
dt   

Avec

Peau : Poids de l’eau du volume de contrôle τ

Fobs jet : Force exercée par l’obstacle sur le jet


Le théorème de transport nous permet de réécrire l’équation de conservation de la quantité de
mouvement comme suit :

d
 dt  Vd   L V .(V .n)ds  Peau  F jet obs

Avec ∑L est la surface qui représente la surface latérale, la surface de la calotte et la surface
S2.
Dans le cas d’un écoulement permanent, l’expression se réduit à :
-9-
 V .(V .n)ds  P
L
eau  F jet obs

Afin de pouvoir négliger le poids du fluide contenu dans le volume de calcul, on peut limiter
le volume de contrôle à une mince couche d’eau au voisinage de l’obstacle limitée par la
section S0 située juste à l’approche de la calotte de l’obstacle avant que l’écoulement soit
dévié. On obtient donc :

 F jet obs   V .(V .n )ds   V .(V .n )ds


S0
0 0 0
S2
2 2 2

La force exercée par le jet sur l’obstacle s’écrit donc :

Fjet obs   Q(V0  V2 )

En projetant cette expression sur l’axe (ox) et en supposant que la magnitude de la vitesse
reste la même et seule sa direction qui change en entrant en contact avec l’obstacle, on
obtient :
Fjet obs   QV0 (1  cos )

3. Description de l’installation

L’appareil utilisé est représenté schématiquement sur la figure suivante. Il est relié au
banc hydraulique d’alimentation par un tuyau vertical équipé à son extrémité d’un gicleur
produisant un jet vertical ascendant. Ce jet est envoyé sur un auget en forme de disque ou de
calotte. L’ensemble est placé dans un cylindre transparent, muni à sa base d’une conduite de
retour débitant dans un réservoir.
Afin de mesurer la force appliquée par le jet, l’auget est monté sur une balance sur laquelle on
fait placer des masses pour équilibrer la force du jet et revenir à la position initiale.

- 10 -
Balance
Gauge de
niveau
Ressort

vis

Obstacle

Tuyère

Alimentation

Figure 1 : Schéma de l’appareil

Dans cette manip l’équilibre est réalisé par des masses, donc la force de poids P est égale en
valeur absolue à F jet obs .

La force expérimentale du jet sur l’obstacle s’écrit donc :


Fexp  P  m.g

4. Etude expérimentale
L’appareil étant mis sur le banc d’alimentation, on s’assure qu’il est bien horizontal
(pour que le jet soit vertical). Puis sans mettre de masse sur la balance on règle la gauge de
niveau. Ensuite, on met une masse de 400 g sur la balance et on augmente le débit
progressivement jusqu’à atteindre la position initiale de la gauge. Cette expérience doit être
répéter plusieurs fois en diminuant progressivement la masse.
On utilisera pour cette manipulation les deux obstacles fournis avec l’appareil, c'est-à-dire
l’auget plat (O1) et l’auget hémisphérique (O2).

On donne le diamètre à la sortie du gicleur : d = 0.008 m

 Effectuer les mesures pour les obstacles O1 et O2 et remplir les tableaux suivants :

- 11 -
Obstacle (O1) …………………………   ………………

Masse (kg) Débit (kg/s) Vitesse (m/s) Vitesse2 (m/s)2 Fexp (N) Fth (N)

Obstacle (O2) …………………………   ………………

Masse (kg) Débit (kg/s) Vitesse (m/s) Vitesse2 (m/s)2 Fexp (N) Fth (N)

 Pour chaque obstacle tracer la variation P  f V0   2


et déterminer les pentes

expérimentales et théoriques :

- 12 -
Pente expérimentale Pente théorique

O1: .....................

O2: .....................

 Commenter la différence entre les résultats théoriques et expérimentaux.


 Interpréter les variations de la force entre les deux types d’obstacles, ainsi que la
variation de l’intensité de la force en fonction du débit du jet.
 Déterminer l’incertitude de vos mesures.

- 13 -
Etude de l’impact d’un jet

Tableaux à rendre à la fin de la séance


Classe :…………………………. Groupe :…………………………date :……………….
Noms et prénoms des étudiants :

Obstacle (O1) …………………………   ………………

Masse (kg) Débit (kg/s) Vitesse (m/s) Vitesse2 (m/s)2 Fexp (N) Fth (N)

Obstacle (O2) …………………………   ………………

Masse (kg) Débit (kg/s) Vitesse (m/s) Vitesse2 (m/s)2 Fexp (N) Fth (N)

- 14 -
TP3
Etude des forces de poussée

1. Objectif

L’objectif de cette manipulation est de déterminer la force de pression sur une plaque
plane et le poids volumique du liquide étudié.
Il s’agit de déterminer expérimentalement le moment dû à la poussée de l’eau sur une surface
plane, partiellement ou complètement immergée et de déduire la force de poussée et le poids
volumique du liquide.

2. Théorie
Soit un fluide au repos de masse volumique dans un champ de force par rapport à un
référentiel R donné. Ce fluide exerce une force sur les parois directement en contact avec la
masse du fluide appelé force hydrostatique. Cette force provient des forces de pressions du
fluide agissant sur cette surface. La pression appliquée par le fluide va dépendre de la
profondeur d’eau h.
P  gh
La résultante des forces de pression sur une surface plane totalement ou partiellement
immergée est égale au produit de l’aire de la section par la pression au centre de gravité.

F   pdS  p0 S   g hG S
S

 : Masse volumique du liquide (kg/m3)


g: Accélération de la pesanteur (m²/s)
hG : Profondeur du centre de gravité de la surface immergée par rapport à la surface libre (m)
S : Surface de la plaque en contact avec le fluide (m2)
Le point d’application de la résultante des forces de pression, appelé centre de poussée, est
déterminé tel que :
I xx
y C  yG
yG S

- 15 -
3. Description de l’appareil

Pont d'équilibre Contrepoids


Plateau avec des
poids

Echelles graduées

Quart de cercle
Réservoir d'eau

Vidange

L’appareil se compose d'un quart de cercle (un quart d'un anneau) qui flotte sur le fluide. Cet
élément est monté sur un bras d'un équilibre qui balance autour d’un axe.
Quand le quart de cercle est submergé dans le réservoir d'eau, la force exercée contre la
surface frontale (plate et rectangulaire) cause son déplacement par rapport à l'axe.
Le pont d'équilibre a un support, où nous pouvons placer différents poids et un contrepoids
mobile.
Application sur le quart d’anneau
Sur la figure suivante on peut remarquer que les forces de pression exercées sur les parois non
plane ne causent pas de moment par rapport à O, car ces forces sont radiales. En conclusion
seules les forces de pressions exercées sur la surface plane causent un moment.

a. Cas où la surface plane est partiellement immergée :

- 16 -
h : Position de la surface libre du fluide
SL : Surface libre
b : Largeur de la plaque
d : Hauteur de la plaque
Deux configurations sont envisageables selon l’inclinaison par rapport à la verticale :


l 
h

  0 (Surface verticale)   0
b. Cas où la surface plane est complètement immergée :

- 17 -
Deux configurations sont envisageables selon l’inclinaison par rapport à la verticale :

l 
h

  0 (Surface verticale)   0
4 Partie Pratique
1. Ajuster le réservoir en positionnant la bulle de niveau au centre.
2. Equilibrer l’appareil pour amener le plan immergé à la verticale (position 0°)
3. S’assurer que la vanne de vidange est fermée.
4. Ajouter l’eau dans le réservoir jusqu’à ce que sa surface soit tangente au bord inferieur
de la surface plane (s’il y a un dépassement du niveau souhaité, utiliser la vanne de
vidange pour l’ajuster).
5. Placer une masse calibrée sur la balance, puis ajouter l’eau jusqu’à ce que la surface
plane soit de nouveau verticale.
6. Ajouter une masse au support poids. Verser le liquide dans le réservoir jusqu’à
obtenir un équilibre de 0°. Noter la masse m et la hauteur d’eau h dans le tableau
correspondant. Ajouter progressivement des masses de façon à atteindre
l’angle et répéter l’opération pour la totalité des poids.
7. Compléter le tableau de mesure.
NB : il faut séparer les résultats obtenus dans les cas de surface partiellement immergé
et ceux de surface complètement immergée.
5 Travail demandé
Cas où la surface plane est verticale
1) Exprimer la force Fth appliquée sur la plaque
2) Montrer que pour le cas d’une surface plane totalement immergée la force de poussée
S’écrit :
d cos 
Fth  .(h  ).d.b
2
3) Déterminer yc pour le cas d’une surface plane totalement immergée
4) En déduire le moment Mth (moment théorique) pour une surface plane totalement
immergée

- 18 -
5) Montrer que pour le cas d’une surface plane partiellement immergée la force de
poussée s’écrit :

l2
Fth  .b. .cos 
2
6) Déterminer yc pour le cas d’une surface plane partiellement immergée
7) En déduire le moment Mth (moment théorique) pour une surface plane partiellement
immergée
8) En écrivant l’équilibre des moments par rapport au point O, donner l’expression de
Mexp (moment expérimental) en fonction de m, g, L
9) Pour quelle valeur de h la surface devient totalement immergée, noter m ?
10) A partir de l’expression de Mth, quelle allure de la courbe Mth=f(h) pour le cas d’une
surface totalement immergée, tracer alors cette courbe à partir de Mexp.
11) A partir de la courbe précédente en déduire le poids volumique  du liquide et
calculer Mth
12) Comparer les résultats théoriques et expérimentaux et interpréter
13) Calculer yc et tracer yc =f(h) pour les deux cas de la surface (totalement et
partiellement immergée). Comment évolue yc ?

Cas où la surface plane est inclinée (n’est pas verticale) :


Refaire les mêmes étapes mais avec un angle   0 .
 Pour chaque configuration comparer les valeurs expérimentales et théoriques des
forces de poussée et conclure.
 Déterminer l’incertitude de vos mesures.

- 19 -
Masse l (cm) h(cm) Yc Fexp (N) valeur expérimentale Fth théorique (N)
 =0 partiellement immergé

 =0 complètement immergé

 =…………. partiellement immergé

- 20 -
 =…….. complètement immergé

Etude des forces de poussée


…………………………………..

Masse l (cm) h(cm) Yc Fexp (N) valeur expérimentale Fth théorique (N)
 =0 partiellement immergé
…………………………

 =0 complètement immergé
Tableau à rendre en fin de la séance
…………………………
roupe :…………………………date :……………….
……………………

- 21 -
 =…………. partiellement immergé

 =…….. complètement immergé

- 22 -
TP4

Etude des pertes de charge régulières et singulière

1. Objectifs du TP

Le but de cette manipulation est de déterminer expérimentalement les pertes de charges


(Pertes de charges linéaires et pertes de charges singulières) dans différents circuits et
accessoires hydrauliques (coudes, vannes, …).
2. Rappels théoriques
L’écoulement d’un fluide réel dans une canalisation s’accompagne par une dissipation de
l’énergie mécanique, qu’on appelle pertes de charges, due au frottement (viscosité) ou
de la modification dans la forme de l’écoulement (direction, diamètre, …).
On distingue entre deux types de pertes de charges :
- Les pertes de charges linéaires sont réparties tout le long de la conduite. Elles sont dues
aux frottements des molécules liquides entre elles et contre les parois de la canalisation.
- Les pertes de charges singulières sont localisées dans une section de la conduite. Elles
sont dues à un changement brusque de la direction ou de la section (par conséquent la
vitesse) de l’écoulement. L’écoulement uniforme est perturbé et devient localement non
uniforme.
a- Les pertes de charges linéaires
L’expression de perte de charge linéaire J est donnée par la formule universelle de perte
de charge dite de Darcy-Weisbach :

L U2
J  .
D 2g
L : longueur totale de la conduite [m]
D : diamètre de la conduite [m]
U : vitesse débitante de l’écoulement [m.s -1] ou [débit/section]
g : accélération de la pesanteur [m.s -2]
λ : coefficient de perte de charge
Théoriquement, le coefficient de perte de charge dépend du régime de l’écoulement, il est
U .D k
exprimé en fonction du nombre de Reynolds Re  et de la rugosité relative S ,
 D

- 23 -
avec ks la rugosité de la conduite [m], et ν la viscosité cinématique du fluide.
64
- Pour un régime laminaire (Re < 2300) :  
Re
-Pour un régime turbulent (Re > 3000) :
1 k D 2.51 
 2log   
  3.71 Re  
b- Les pertes de charges singulières
Ce type de pertes de charges est dû aux singularités rencontrées sur les canalisations
telles que les changements de la section de la conduite (élargissement, rétrécissement,
…) ou des changements de la direction de l’écoulement (coudes, vannes…). Ces
singularités provoquent des pertes de charges locales qu’on note ΔH qui peuvent être
exprimées ainsi :

U2
J  K.
2g
Avec K : coefficient qui dépend de la forme et des dimensions de la singularité.
c. Tube de Venturi
Le tube de venturi est un tube convergent-divergent muni de prise de pression statique,
l’un en amont du convergent, l’autre au niveau du col (voir figure). Ce tube est intercalé
dans une tuyauterie dont on veut mesurer le débit.

Dans le tube de Venturi, le débit à partir de la conduite principale dans la section 1 est
accéléré au niveau de la section étroite, où la pression du fluide diminue. Ensuite, le
fluide se dilate à travers la section divergente pour le même diamètre de la section
principale. La vitesse de l’écoulement dans la deuxième section (étroite) est donnée
par l’expression suivante :

2.g (h1  h2 )
V2 
D
1 2
D1

- 24 -
3. Description de l’installation
La figure 1 illustre les différents composants installés dans la maquette et la
nomenclature correspondante selon la fiche technique du matériel.
Nomenclatures :
 Tuyaux :
Tuyau rugueux de diamètre D= 17 mm. (PVC). (1)
Tuyau rugueux de diamètre D= 23 mm. (PVC). (2)
Tuyau lisse de diamètre D= 6,5 mm. (Métacrylate). (3)
Tuyau lisse de diamètre D= 16,5 mm. (PVC). (4)
Tuyau lisse de diamètre D= 26,5 mm. (PVC). (5)
 Manomètres :
2 Tubes manométriques. Rang: 1000 mm. H2O.
2 Manomètres type Bourdon. Rang: 0- 2,5 bar.
 34 prises de pression.
 Valve à siège incliné. (6)
 Vanne à opercule. (7)
 Valves de régulation de débit. (22)
 Valve à membrane. (9)
 Valves à bille.
 Filtre en maille. (8)
 Élargissement brusque. (10)
 Rétrécissement brusque. (14)
 Tube Venturi en plastique transparent. (12)
 Diaphragme en plastique transparent. (13)
 Une “T” et une “T” inclinée. (17) et (20)
 Coude de 45º, Coude de 90º, Deux coudes de 90º (en S). (19) (21) et (16)
 Configurations du réseau en parallèle. (15)
 Section de tuyau avec tube de Pitot et un point d’échantillonnage statique. (11)
 Système d’Alimentation Hydraulique.
 Pompe centrifuge, 0,37 KW, 30 - 80 l./min., à 20,1 - 12,8 m., monophasée 220V. / 50
Hz ou 110V. /60 Hz.
 Interrupteur de mise en marche de la pompe. Interrupteur différentiel de sécurité.
Capacité du réservoir : 140 litres approx.
 Débitmètre.
 Valve de régulation du débit type membrane.

- 25 -
 Câbles et accessoires, pour un fonctionnement normal

Fig. 1 Schéma de l’appareil

Des robinets à tournant sphérique sont utilisés (par une application marche/arrêt) pour répartir
le courant d’eau à travers les différents éléments testés.
L’équipement a des capteurs de pression situés en amont et en aval de chaque élément étudié
qui se connectent facilement soit à un manomètre à tube de Bourdon soit à un manomètre à
colonne d’eau.
Le manomètre à eau sera utilisé pour mesurer de faibles différences de
pression tandis que le manomètre à tube de Bourdon sera utilisé pour mesurer des différences
de pression plus importantes.
Les colonnes du manomètre à eau se communiquent entre elle par un collecteur situé à leur
sommet. Les deux niveaux dans les colonnes du manomètre peuvent être ajustés au moyen
d'une pompe d’air manuelle.
Le cas échéant, il faudrait débrancher le tuyau en nylon pour purger l’air contenu dans les
flexibles liant les prises de pression au manomètre.
Le débit peut être contrôlé par les vannes de régulation, soit par la dernière vanne vers la
sortie de l’appareil soit par la première vanne (sortie du système de pompage).
La puissance électrique est fournie au fluide avec une pompe centrifuge
situé à l'intérieur du banc hydraulique.
4. Manipulations

- 26 -
4.1 Etude des Pertes de charge par linéaire
Dans cette partie, on se propose d’étudier les pertes de charges linéaires et leurs
variations en fonction de la variation du diamètre et de la rugosité de la conduite. Les
caractéristiques des conduites étudiées sont données en haut.
Procédure expérimentale
-Vérifier que le banc hydraulique est bien connecté à l’appareil.
-Activez le bouton " coup-de-poing " du banc hydraulique avec v1, v2, v3, v4, v5, v6, v7 et
v22 fermées.
-Ouvrez la vanne v1 et attendre jusqu'à ce que tout l'air contenu dans le tube soit évacué.
-fermez toutes les vannes sauf celle qui correspond à la conduite à étudier
- Connecter les prises de pression du manomètre correspondant à l'entrée et à la sortie du tuyau
à étudier. Le manomètre à colonne d’eau devrait être choisi lorsque la différence de niveau
dans celui-ci est inférieure à 800 mm.
-Régler par la vanne 22 le débit qui traverse le tube.
Relevé des mesures
Conduite 1 Conduite 2 Conduite 3 Conduite 4 Conduite 5
Débit Q ΔP(mm Débit Q ΔP (mm Débit Q ΔP (mm Débit Q ΔP (mm Débit Q ΔP (mm
(l/min) H2O) (l/min) H2O) (l/min) H2O) (l/min) H2O) (l/min) H2O)

Pour chaque conduite :


1 - Calculer le nombre de Reynolds Re et les valeurs de λ expérimentales
correspondantes
2 - Calculer les coefficients de pertes de charges λ théoriques pour les différentes
conduites
3 - Tracer la perte de charge J en fonction du débit Q
4 - Tracer λ théorique et λ expérimentale en fonction du nombre de Reynolds Re
5 - Interpréter les résultats
- 27 -
Débit Q Vitesse U Re J λexp λexp
3
(m /s) (m/s)

Analyser les résultats en mettant en évidence l’effet de la rugosité et du


diamètre de la conduite.

4.2 Etude des pertes de charges singulières


Dans cette partie, on se propose d’étudier les pertes de charges singulières
- Calculer les coefficients de pertes de charges singulières pour les différents coudes
étudiés (16),(19) et (21).
- Que peut-on conclure quant à l’évolution du coefficient de pertes de charges en
fonction de l’angle θ des coudes étudiés.
- Tracer la perte de charge J en fonction du débit Q

Tableau des mesures


Débit Q V (m/s) ΔP J K
(m3/s)

- 28 -
4.3 Mesure de débit à l’aide du tube de Venturi
Procédure expérimentale
La même procédure expérimentale va être suivie. Dans ce cas, les vannes v6 et 9 devraient
être ouvertes.
Connecter les prises de pression à l’entrée et au milieu du tube de Venturi.
Régler le débit d’eau qui traverse le tube à l’aide de la vanne 22. Il est recommandé de
commencer avec un débit de 10 l/min et d’augmenter de 5 l/min pour chaque mesure.
Relevé des mesures
Tube de Venturi
Débit Q ΔP
(l/min)

Exploitation des résultats


Calculer à l’aide de l’équation, la vitesse du liquide en tenant compte des dimensions de deux
sections (à l’entrée et au milieu du venturi) :
D1= 32 mm
D2= 20 mm
Calculer le débit à l’aide de l’équation
Remplir le tableau suivant :
Débit Q (l/min) Débit Q (m3/s) Vitesse V2 (m/s) Qv venturi

 Tracer Q en fonction de Qv
 Interpréter

- 29 -
Etude des pertes de charge régulières et singulière
Tableaux à rendre en fin de la séance
Classe :…………………………. Groupe :…………………………date :……………….
Noms et prénoms des étudiants :
……………………………….
………………………………
………………………………
……………………………….
Conduite 1 Conduite 2 Conduite 3 Conduite 4 Conduite 5
Débit Q ΔP Débit Q ΔP Débit Q ΔP Débit Q ΔP Débit Q ΔP
(l/min) (l/min) (l/min) (l/min) (l/min)

Coudes

Débit Q Vitesse U Re J λexp λexp


3
(m /s) (m/s)

- 30 -
Venturi
Débit Q (l/min) Débit Q (m3/s) Vitesse V2 (m/s) Qv venturi

- 31 -
TP5
Détermination de la masse volumique par un tube
en U

Objectif :
Le but de cette manipulation est de déterminer les masses volumiques de deux types d’huiles.
Etude théoriques :
Equation générale de l’hydrostatique :
Pour tout point i quelconque, dans un liquide au repos, définie par son altitude zi par à rapport
à un plan de référence, on a :
Pi +.g. zi = cte
C’est l’équation générale de l’hydrostatique (Principe de la statique).
Description de maquette :
La maquette est constituée d’un plan vertical sur lequel sont fixés deux réglettes graduées et
un tube en U transparent de diamètre intérieur 5 mm.

Figure 1
Manipulation :
1. En utilisant la seringue, verser de l’eau dans le tube en U, sans que le niveau d’eau ne
dépasse 5 cm dans les réglettes.
2. Ajouter de l’huile de colza dans l’une des branches du tube en U.
3. Lire à partir des réglettes les niveaux des surfaces libres et de l’interface huile-eau.

- 32 -
I I
I
Huile

Eau

Figure 2

4. En utilisant le principe fondamental de l’hydrostatique déterminer la masse volumique


de l’huile de colza.
5. Quelle devrait être la force à exercer sur la branche contenant l’huile pour mettre les
deux branches aux mêmes niveaux.
6. Ajouter de l’huile végétale domestique dans l’autre branche.
7. Lire à partir des réglettes les niveaux des surfaces libres et des interfaces huile-eau.
8. En utilisant le principe fondamental de l’hydrostatique déterminer la masse volumique
de l’huile végétale domestique.

- 33 -

Vous aimerez peut-être aussi