Faustine PHELIP 1G2

LONDRES, EN TETE DE LA HIERARCHIE DES METROPOLES MONDIALES

Certaines métropoles ont un rayonnement mondial. Une métropole mondiale a une

portée globale et son influence est liée aux pouvoirs économiques, politiques et culturels
qu'elle concentre, plus qu'à son poids démographique. Elles s'articulent autour de puissants
quartiers d'affaires au rayonnement international, et s'appuient sur de grands équipements
culturels, d'imposants nœuds de transport et des instituts de recherche innovants. Elles
captent et génèrent de puissants flux de toutes sortes à l'échelle mondiale. Londres, la
capitale du Royaume-Uni, est une métropole puissante et la seule métropole européenne de
rang mondial avec Paris ainsi que la première de rang mondial.
Notre problématique sera donc de nous demander comment la ville de Londres
maintient sa position au sommet de la hiérarchie des métropoles mondiales ?
Pour répondre à cette question, nous disposerons de 2 documents. Le premier
document est un tableau représentant les scores de Paris, New York et Londres sur 15
critères sélectionnés dans 4 domaines (économie, recherche et développement, culture,
accessibilité) du Global City Power Index (GCPI) de 2021de la Mori Memorial FoundatioN. Le
second document est une photographie de Londres et plus particulièrement une vue de la
Tamise sur laquelle on peut observer à droite, le quartier de la City, au centre, le Tower
Bridge et à gauche, le London Bridge Quarter et la tour Shard.
Au cours de ce développement, nous verrons d'abord les fonctions qui font de la ville
de Londres une métropole mondiale complète. Puis, nous étudierons les moyens utilisés par
la ville pour maintenir son rang de première métropole mondiale dans le cadre de la
compétition que les villes se livrent entre elles.

Londres combine diverses fonctions de commandement métropolitain qui en font

une métropole de classe mondiale. Le document 1 rend compte des fonctions qui font de
Londres une métropole mondiale complète. Le Global City Power Index présente le
classement des métropoles selon 70 critères. En 2021, Londres est présentée comme la
première ville mondiale selon les critères du GCPI, étant bien placée dans la plupart des
indicateurs sélectionnés et atteignant le score maximum (100) dans différents critères.
En effet, dans le domaine de l'économie, la finance est ce qui hisse Londres au
sommet des métropoles mondiales. Londres est une capitale financière de premier ordre.
Cela est notamment dû à son principal CBD "La City" étant un siège de la finance
européenne et mondiale. Londres est également une place boursière : le London Stock
Exchange est situé dans la City. Londres organise également un marché des changes, un
marché des métaux, etc. De plus, Londres abrite les sièges de plusieurs firmes
transnationales (FTN) dont 16 des 500 premières FTN, et notamment des sièges de banques
et de compagnies d'assurance dans les CBD de Londres, comme la City et Canary Wharf.
Enfin, le tableau GCPI nous montre que Londres obtient un meilleur score que Paris et New
York dans le critère d'évaluation "Employés dans les services spécialisés aux entreprises".
Cela signifie qu'à Londres,  autour des FTN gravitent des services spécialisés de haut niveau
(marketing, publicité, conseil, comptabilité, droit des affaires, etc.)
 Par ailleurs, dans le domaine de la "Recherche et développement", Londres n'est pas
en reste. Elle obtient la note maximale de 100 pour le critère d'évaluation du GCPI
" Université parmi les 100 premières " devant Paris et New York. En effet, Londres compte 3
universités dans le top 20 des universités mondiales en 2021, dont les prestigieuses
universités d'Oxford et de Cambridge qui attirent des étudiants du monde entier. De
surcroît, Londres atteint également le score maximum dans le critère du GCPI "Nombre de
start-ups". Les start-ups sont innovantes et liées à la notion d'expérimentation d'une
nouvelle activité et leur forte présence à Londres permet à la ville d'être classée comme la
4e métropole la plus innovante en 2020. Cette concentration d'universités prestigieuses et
de start-ups peut également conduire à la naissance de technopôles à Londres, comme le
Silicon Roundabout, un cluster technologique d'entreprises high-tech situé à l'Est de
Londres.
Londres bénéficie également du domaine de la culture. Elle obtient une nouvelle fois
la note maximale de 100 dans le critère d'évaluation GCPI " Nombre de visiteurs étrangers "
devant Paris et New York. En effet, avec 19 millions de visiteurs étrangers en 2018, Londres
est la première destination touristique européenne avec Paris. Ce qui pourrait attirer les
touristes, c'est que Londres bénéficie de la présence et de la proximité de sites du
patrimoine de l'UNESCO comme la Tour de Londres, une forteresse construite au 11ème
siècle par Guillaume le Conquérant visible sur le document 2. De plus, Londres propose
également à ses visiteurs de nombreux théâtres, 240 musées (dont le British Museum et la
National Gallery) et des sites touristiques populaires comme le Tower Bridge, également
visible dans le document 2.
Enfin, en termes d'accessibilité, la ville est un hub aérien international. Londres
obtient le meilleur score dans le critère d'évaluation GCPI "Villes accessibles par des vols
directs". En effet, Londres se classe à nouveau devant Paris et New York pour le nombre de
villes accessibles par des vols directs. La ville bénéficie notamment de l'aéroport de Heatrow,
qui est l'un des principaux aéroports internationaux de Londres, avec le plus grand nombre
de liaisons aériennes au monde.

Cependant, même si Londres est une métropole dotée de fonctions qui en font une
métropole mondiale complète et qu'elle occupe la première place parmi les métropoles du
monde selon les critères du GCPI, cette première place est constamment menacée par la
compétition que les villes se livrent entre elles. En effet, Londres est en rivalité permanente
avec Paris et New York car même si le Global City Power Index donne à Londres un score très
élevé voire maximal dans chaque catégorie, New York est plus développée économiquement
et Paris dans le domaine de la culture constitue un hub de premier plan. Bien que Londres
ait atteint le sommet du classement GCPI, celui-ci n'est pas figé et l'écart avec ses rivales se
réduit et sa position est menacée par les conséquences du Brexit. Londres doit donc utiliser
différents moyens pour maintenir son rang dans la compétition entre ces villes.
Premièrement, pour conserver son leadership et rester compétitive et attractive, la
capitale britannique doit mettre en œuvre des projets de rénovation urbains coûteux.
Comme Londres abrite des friches industrielles et portuaires, la ville doit entreprendre des
projets de réhabilitation. Par exemple, les anciens docks de Londres visibles sur le document
2, qui étaient autrefois de grands bassins portuaires entourés de quais et utilisés pour le
chargement et le déchargement des navires, ont été réhabilités dans le cadre de projets de
rénovation urbaine à grande échelle. En conséquence, Londres augmente son attractivité
avec un lieu qui mélange de beaux entrepôts historiques avec de nouveaux développements
impressionnants avec notamment le quartier d'affaires de Canary Wharf. De surcroit,
Londres bâtit de nouveaux centres d'affaires, comme le quartier de London Bridgevisible sur
le document 2, pour offrir de nouveaux espaces de bureaux et attirer les investissements
étrangers.
De plus, la photo du document 2 de la vue sur la Tamise, indique que Londres utilise
le processus de l'architecture verticale. La verticalisation est un enjeu de communication
urbaine, car elle permet l'émergence de monuments emblématiques. En effet, nous pouvons
observer sur la droite de la photo l’urbanisme verticale du quartier de la City, le principal
CBD de Londres. Ces tours ont une architecture unique comme le Talkie-walkie et le Gherkin
permettant à la ville de Londres d'obtenir une Skyline reconnaissable et marquante. De
surcroit, sur le côté gauche de la photo, nous pouvons voir la tour Shard, qui fait plus de 300
mètres de haut : dans le cadre de la compétition que les métropoles se livrent entre elles,
elles cherchent à construire les tours les plus hautes et il s'agit donc de rester dans la course.
Malgré cette verticalisation, Londres sait unir tradition et modernité. Si elle construit des
tours dans le cadre de la verticalisation des villes, elle le fait en conservant son caractère
historique authentique avec de nombreux lieux touristiques qui ont été conservé comme
Tower Bridge du 19eme siècle.

En conclusion, Londres s’appuie sur des fonctions économiques, de recherche et

développement, culturelles et d'accessibilité qui en font une métropole mondiale complète.
Cependant, dans le cadre de la compétition entre les métropoles pour se hisser au sommet
de la hiérarchie des métropoles mondiales, Londres se retrouve en concurrence étroite avec
Paris et New York et doit utiliser différents moyens pour maintenir son rang. A cet effet, la
ville redessine son paysage à travers des réhabilitations qui augmentent l'attractivité de la
ville, la construction de nouveaux CBD pour attirer de nouveaux investisseurs et la mise en
place d'un urbanisme vertical avec des tours à l’architecture unique.