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Claude Lebreton
Edition 2017-09
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique i
Avant-propos
Cet ouvrage fournit les références et propriétés des matériaux métalliques normalisés d’usage
courant en mécanique. Cette compilation de données, principalement basée sur les normes EN en
vigueur en France, est destinée à constituer une source d’information exploitée dans le cadre du
choix ou de la spécification d’un matériau métallique pour une pièce mécanique.
Une pièce mécanique est toujours conçue pour répondre à une fonction précise. Un engrenage
devra par exemple transmettre un mouvement. Un capot de machine aura pour fonction d'offrir
une certaine résistance mécanique permettant d'assurer la protection des personnes ou des
mécanismes. Dans chaque cas, le problème de choix consistera à trouver une solution matériau
qui permette de résister aux sollicitations en service. Pour l'engrenage, on recherchera une
solution permettant la résistance à des sollicitations combinées de roulement-glissement en
surface et de fatigue en pied de denture alors que pour le capot de machine, on ne prendra en
compte (selon les conditions d'utilisation) que les caractéristiques de résistance statique du
matériau.
On conçoit donc dans ces conditions que la connaissance des sollicitations auxquelles la pièce
sera soumise est nécessaire pour réaliser un choix de matériaux.
Critères de choix
Pour le mécanicien, il s'agit en tout premier lieu de fournir à son client un produit qui possède les
caractéristiques d'usage requises. Les propriétés du produit final dépendent en partie directement
du matériau utilisé (influence de la composition chimique) mais elles dépendent aussi
essentiellement des traitements effectués (mise en forme, traitements thermiques, de surface, ...).
On ne peut donc pas dissocier le matériau de sa mise en œuvre et, le plus souvent, on ne choisit
pas un matériau mais un couple matériau/traitements. Les propriétés d'usage que le matériau
permettra de conférer à la pièce constituent bien évidemment un critère de choix essentiel.
Mais le matériau optimal est aussi celui qui permet de fabriquer un produit au moindre coût. Le
choix des matériaux est donc avant tout un compromis entre critères techniques et économiques.
Les critères prix et disponibilité concernent à la fois le matériau et la mise en œuvre ; l'importance
de la série, volume et rythme de production envisagés influençant les résultats de l'analyse
économique. Inhérent à leur non pérennité, les données économiques ne sont que très
superficiellement abordées dans le cadre de cet ouvrage.
Outre les critères purement économiques, il convient également de mentionner les critères socio-
économiques et culturels (acceptation par le consommateur, possibilités de recyclage, sécurité, ...)
qui ne sont pas toujours rationnels mais dont il faut néanmoins tenir compte pour espérer vendre le
produit fabriqué.
Sommaire
Avant-propos ____________________________________________________________________ i
Introduction ____________________________________________________________________ 1
Normalisation en France et dans l’UE _______________________________________________ 3
Définition d’une norme ________________________________________________________________ 3
Documents normatifs _________________________________________________________________ 3
Normalisation Européenne _____________________________________________________________ 4
Contenu d’une norme _________________________________________________________________ 6
Documents de contrôle ___________________________________________________________ 7
Les aciers _____________________________________________________________________ 11
I - Aciers de construction non destinés à être traités ___________________________________ 11
Aciers de construction métallique d’usage général _________________________________________ 11
Aciers de construction métallique pour appareils à pression _________________________________ 17
Aciers de construction mécanique ______________________________________________________ 20
Correspondances entre désignations d’aciers de construction non destinés à être traités __________ 21
II - Aciers pour traitement thermique _______________________________________________ 25
Aciers pour durcissement par trempe et revenu ___________________________________________ 25
Aciers de construction prétraités ________________________________________________________________ 38
Aciers pour cémentation ______________________________________________________________ 39
Correspondances entre désignations d’aciers spéciaux pour traitement thermique _______________ 44
III - Aciers inoxydables ___________________________________________________________ 49
Aciers spéciaux pour soupapes _________________________________________________________ 68
Eléments de fixation en acier inoxydable _________________________________________________ 69
Correspondances entre désignations d’aciers inoxydables ___________________________________ 71
IV - Usinabilité et aciers à usinabilité améliorée ______________________________________ 77
V - Aciers pour emboutissage et pliage à froid _______________________________________ 85
Aciers à bas carbone laminés à froid_____________________________________________________ 85
Aciers doux laminés à chaud ___________________________________________________________ 89
Produits plats en acier à haute limite d’élasticité (HLE) ______________________________________ 91
Aciers HLE laminés à froid pour formage à froid ____________________________________________________ 91
Aciers HLE laminés à chaud ____________________________________________________________________ 93
Aciers multiphasés ___________________________________________________________________________ 95
Correspondances entre désignations d’aciers pour formage à froid ____________________________ 97
VI - Aciers à outils pour travail à froid _____________________________________________ 100
Choix du couple Acier-Traitement______________________________________________________ 101
Correspondances entre désignations d’aciers à outils ______________________________________ 103
iv Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
I
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique v
Introduction
Après une présentation du cadre normatif européen et des différents types de documents de
contrôle, un chapitre est consacré aux aciers où sont considérés
Les aciers de construction non destinés aux traitements thermiques qui sont donc utilisés
directement par le mécanicien à l'état ferrito-perlitique dans un domaine de résistance
généralement inférieure à 700 MPa,
Les aciers de construction destinés aux traitements thermiques sur lesquels le mécanicien sera
amené à réaliser des traitements, soit dans la masse, soit superficiels qui leur conféreront de
hautes caractéristiques d'emploi,
Les facteurs qui influent sur l'usinabilité des aciers et les nuances spécifiques à usinabilité
améliorée ou de décolletage,
Les aciers inoxydables qui sont utilisés lorsque les pièces exigent des caractéristiques de
résistance à la corrosion ou d'emploi aux basses températures,
Les fontes,
Les aluminiums
Et les cuivreux.
A la fin de l’ouvrage, les définitions des différents traitements thermiques sont fournies Annexe F et
les normes de référence sont listées Annexe G.
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 3
Documents normatifs
Les documents normatifs français comprennent
- des normes homologuées (NF),
o L’homologation est prononcée par AFNOR pour les documents ayant statut de norme. Leur
homologation comme normes françaises est attestée, selon le niveau auquel elles ont été élaborées,
par des préfixes tels que
« NF ISO ou NF IEC » (norme internationale de la filière générale ou de la filière des
électrotechnologies reprise en France),)
« NF EN ISO ou NF EN IEC » (norme française d’origine internationale de la filière générale ou
de la filière des électrotechnologies reprise en Europe et en France),
« NF EN » (norme française d’origine européenne quelle que soit la filière)
ou « NF » (norme purement française).
- des normes expérimentales (XP)
- et des fascicules de documentation (FD)
NF XP FD
France
(Norme homologuée) (Norme expérimentale) (Fascicule de documentation)
a) b)
Europe EN CEN/TS CEN/TR
a) c) b)
International ISO ISO/TS ; ISO/PAS ISO/TR
Les autres publications de l’Afnor comprennent des Guides d’application (GA), des Référentiels de bonnes
1
pratiques (BP) et des Accords d’atelier .(
2
Note – Les textes législatifs et réglementaires (Lois, Règlements, décrets, arrêtés) aussi appelés « normes
juridiques » sont d’application obligatoire. Ils ne doivent pas être confondus avec les normes
techniques publiées par l’AFNOR qui sont d’application volontaire.
1
Des accords d’atelier peuvent également être publiés par le CEN (préfixe CWA : Consortium Working
Agreement) et par l’ISO (préfixe IWA : International Working Agreement). En général, ils ne sont pas traduits
par l’Afnor.
Note - A chaque norme est associé un ou plusieurs codes ICS (International Codes of Standard) ;
- 77.140 : produits en fonte et produits en acier
- 77.150 : produits en métaux non ferreux
o 77.150.10 : Aluminium et alliages d’aluminium
o 77.150.30 : Cuivre et alliages de cuivre
Le code ICS peut être très utile pour la recherche de normes. A une même norme peuvent être associés
un ou plusieurs codes ICS.
En sus, l’Afnor a conservé son propre système de classification (A : métallurgie, E : Mécanique …)
Normalisation Européenne
. Les normes européennes relatives aux produits métalliques sont élaborées par le Comité Européen de
Normalisation (CEN), soit directement ou par un bureau associé au CEN comme l’ECISS (European
3
Committee for Iron and Steel Standardization) pour les produits sidérurgiques.
2
Dans les média et le langage de nombreux hommes politiques, le terme « normes » est souvent utilisé à
tort pour référencer des textes réglementaires. Les normes techniques représentent moins de 10% des
« normes » telles qu’évoquées dans les médias par confusion des termes.
3
L'ECISS est en fait le prolongement d'une structure créée en 1953 par la CECA (Communauté Européenne
du Charbon et de l'Acier) pour traiter des problèmes de normalisation. Cette structure dénommée COCOR
(Commission de coordination) a été conservée et constitue dorénavant l'organe de contrôle et de gestion de
l'ECISS créé en 1987.
Documents de contrôle
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 5
Note - Pour le secteur aéronautique et espace, les normes sont élaborées par l’ASD-STAN, bureau associé
au CEN (code ICS = 49.025 pour les matériaux pour la construction aéronautique). Les normes de
produits métalliques pour l’aéronautique ne sont pas référencées dans cet ouvrage.
Les pays membres du CEN sont les 28 pays de l’Union Européenne, les 3 pays de l'AELE (Islande, Suisse
et Norvège) ainsi que la Macédoine et la Turquie.
On ne peut pas se procurer directement auprès du CEN une norme européenne. On ne peut se procurer
que les normes nationales (NF EN, DIN EN …).
Les normes européennes sont publiées dans au moins trois langues (Français, Anglais, Allemand).
Dans la mesure où le CEN a été notifié, une norme publiée par un organisme national (UNI EN en Italie,
UNE EN en Espagne …) dans la langue du pays a la même valeur légale. Dans la pratique, pour lever un
doute, il est souvent préférable de se référer à la version en langue anglaise, langue originale utilisée pour
l’élaboration de la norme.
Pour les aciers, les normes nuances et qualités (cf. liste des normes de référence)
- sont essentiellement des normes de la filière européenne (NF EN), et, beaucoup plus rarement, des
normes ISO reprises comme normes EN « NF EN ISO ».
o Note – Les normes d’essais sont essentiellement des normes « NF EN ISO »
- il subsiste encore quelques normes purement françaises pour des domaines non encore couverts par
des normes EN. Mais, en général, ces normes ont été publiées il y a plus de 30 ans.
- Il existe également deux normes « NF ISO » définissant chacune un acier inoxydable pour implants
chirurgicaux.
Note – Une norme ISO peut ne pas être reprise comme norme EN ou norme NF mais toutes les normes EN
doivent être reprises comme norme NF.
4
Par exemple, la norme NF EN 10270-2 :2012, datée de février 2012, est la version française de la norme
EN 10272-2:2011 datée d’octobre 2011.
Type d’élément
Observations
- Elément concerné
Informatif préliminaire Pour les normes NF EN, le texte de la norme EN est précédé d’une partie
purement française (page de titre, pour les normes récentes, rappel de la
- Page de titre
définition d’une norme et du langage des normes, liste des membres de la
- Table des matières Commission de normalisation française)
- Avant-propos Avant-propos et Introduction sont facultatifs
- Introduction
Normatif général
Le titre peut comporter trois niveaux (élément introductif, élément central,
- Titre élément complémentaire)
- Domaine d’application L’article le plus important, à lire en premier.
Pour exploiter une norme, il est souvent nécessaire de se procurer
- Références
d’autres normes qui figurent dans les références normatives
Normatif technique
- Termes et définitions Facultatif Exemple de titre à 3 niveaux (EN 10297-2) :
- Symboles Facultatif
- Exigences Tubes sans soudure en acier pour utilisation en
mécanique générale et en construction mécanique
- Annexe normative Facultatif
Informatif supplémentaire Facultatif Conditions techniques de livraison
- Annexe informative Partie 2 : Tubes en acier inoxydable
- Bibliographie
- Index
Documents de contrôle
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 7
Documents de contrôle
Normes de référence
EN 10204 - Produits métalliques - Types de documents de contrôle
ISO 10474 - Aciers et produits sidérurgiques - Documents de contrôle
EN 10168 - Produits en acier - Documents de contrôle- Liste et description des informations
Les types de documents de contrôle sont définis par la norme EN 10204. On distingue :
Les contrôles non spécifiques, réalisés par le producteur conformément à ses propres procédures pour
évaluer si les produits définis par la même spécification de produit et élaborés suivant le même procédé
de fabrication satisfont aux prescriptions de la commande ou non. Le contrôle effectué ne porte pas
nécessairement sur les produits effectivement livrés.
Les contrôles spécifiques, réalisés avant la livraison, conformément à la spécification de produit sur les
produits à livrer ou des unités de contrôle dont les produits livrés font partie, de manière à vérifier si ces
produits sont conformes aux prescriptions de la commande.
Un document de contrôle est un document dans lequel le producteur déclare que les produits livrés sont
conformes aux prescriptions de la commande.
Un document de contrôle est donc toujours associé à une commande. Mais la commande référencée est
celle honorée par le producteur (fabricant du produit), un intermédiaire ou laboratoire extérieure n’est pas
habilité à émettre un document de contrôle pour un produit qu’il n’a pas fabriqué.
Type 2.2
contrôle réaliser non définis
L’unité de contrôle et les Le représentant autorisé
Certificat de essais à réaliser sont définis du producteur
d’essais
Par rapport à la version de décembre 1991 et son amendement A1 de décembre 1997, la version de janvier
2005 de la norme NF EN 10204 a réduit le nombre de documents de contrôle :
- le type 2.3 a été supprimé
- le type 3.1 remplace le type 3.1.B de l’édition antérieure
- le type 3.2 remplace les types 3.1.A, 3.1.C et le procès verbal de réception 3.2 de l’édition antérieure.
Producteur : Organisation qui fabrique les produits concernés conformément aux prescriptions de la
commande et aux caractéristiques spécifiées dans la spécification de produit référencée.
Documents de contrôel
8 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Intermédiaire : organisation qui est approvisionnée en produits par les producteurs et qui les fournit alors à
son tour, sans transformation complémentaire ou après transformation sans modification des
caractéristiques spécifiées dans la commande de l’acheteur ou dans la spécification de produit référencée.
Attestation de conformité à la
Attestation de conformité à la commande type « 2.1 »
commande
Le Relevé de contrôle spécifique type 2.3 défini par l’EN 10204:1991+A1:1995 (mention de résultats
d’essais basés sur un contrôle spécifique) a été supprimé. Difficile à distinguer du 3.1B.
Mention de résultats d’essais basés sur un contrôle spécifique. Unité de contrôle et les essais à
réaliser sont définis par la spécification de produit, les règlements officiels et règles
correspondantes et/ou par la commande
CCPU (certificat de
Certificat de réception 3.1B Certificat de réception 3.1
réception)
Documents de contrôle
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 9
Norme EN 10168
La Norme EN 10168 liste les informations qui peuvent être communiquées dans les documents de
contrôle des produits en aciers tels que décrits dans l'EN 10204 et comporte une brève description
de ces informations.
C) Contrôles
o Informations générales (C00 .. C09)
o C00 : Identification de l’échantillon C01 : Emplacement de l’échantillon,
o C02 : Emplacement des éprouvettes C03 : température d’essai
o C04 … C09 : informations complémentaires
o Essai de traction (C10 … C29)
o Essai de dureté (C30 … C31)
o Essai de flexion par choc (C40 … C49)
o Autres essais mécaniques (C50 à C69)
o Composition chimique et mode d’élaboration de l’acier (C70 … C99)
D) Autres essais.
Pour ces contrôles, il est généralement simplement indiqué que le contrôle a été effectué et
que les résultats ont été satisfaisants
o D01 marquage et identification, aspect de surface, forme et caractéristiques
dimensionnelles
o D02 à D50 : Essais non destructifs
o D51 à D99 : Informations complémentaires
Z) Validation
o Z01 : Déclaration de conformité
o Z02 : « date » d’émission et de validation
o Identification de la (des) personnes autorisées conformément à l’EN 10204 à valider le
document de contrôle
o Z03 : Timbre du contrôleur
o Z04 : Marquage CE
Documents de contrôel
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 11
Les aciers
I - ACIERS DE CONSTRUCTION NON DESTINES A ETRE TRAITES
Normes de référence :
EN 10025 : Produits laminés à chaud en aciers de construction
Partie 1 : Conditions techniques générales de livraison
Partie 2 : Aciers de construction non alliés (Produits plats et longs)
Partie 3 : Aciers à grains fins normalisés (Produits plats et longs)
Partie 4 : Aciers à grains fins obtenus par laminage thermomécanique (Produits plats et
longs)
Partie 6 : Aciers à haute limite d’élasticité trempé-revenu (Produits plats uniquement)
Ces aciers sont essentiellement destinés aux constructions soudées. Les différentes qualités sont
caractérisées par des niveaux de teneur en carbone et en impuretés conditionnant la soudabilité et
par différentes garanties d’énergie de rupture mesurée par essai de flexion par choc sur
éprouvette à entaille en V (KV).
Composition chimique : Les aciers de construction métallique (nuances S235 à S450 définis par
l’EN 10025-2) sont des aciers non alliés avec une faible teneur en carbone, le plus souvent <=
0,20%. Les aciers à Haute Limite d’Elasticité (HLE) définis par les normes EN 10025 parties 3
(aciers à grains fins), 4 (formage thermomécanique) et 6 (trempés-revenus) peuvent en sus
contenir des éléments comme (Ti, Al, V et Nb) ajoutés en très faible quantité mais favorisant
l’obtention d’un grain fin et permettant un durcissement par éléments dispersoïdes. D’autres
éléments tels que le nickel, le chrome, le molybdène peuvent être volontairement ajoutés tout
particulièrement dans le cas des aciers durcis par trempe et revenu qui peuvent également
contenir du bore.
Nuances normalisées
- Les produits plats de toutes qualités sont disponibles jusqu’à 400 mm d’épaisseur. Les produits
longs sont disponibles jusqu’à des épaisseurs de 250 mm pour les nuances des classes S235,
S275 et S355 et jusqu’à 150 mm au-delà.
- Les qualités JR et J0 des nuances des classes S235, S275 et S355 de qualité JR et J0 sont
des aciers non effervescents (mode de désoxydation FN). Toutes les autres nuances sont des
aciers complètement calmés (FF).
- Si non spécifié los de la commande, l’état de livraison (+AR : brut de laminage, +N : normalisé
ou +M : formage thermomécanique) est laissé au choix du producteur. Pour les produits longs
et les bandes laminées à chaud, l’état de livraison +AR, +N ou +M peut être commandé mais,
pour les tôles quarto, uniquement les états +AR ou +N.
5
En fait, pour être assuré de recouvrer les caractéristiques garanties sur produit livré pour les
aciers non alliés de construction métallique définis par l’EN 10025-2, il est nécessaire de spécifier
l’état de livraison « +N ». Ces produits peuvent maintenant être aussi livrés à l’état « +M » d’où
baisse des caractéristiques mécaniques après normalisation ou à l’état « +AR », état structural mal
Produits plats en aciers à haute limite d’élasticité à l’état trempé-revenu (EN 10025-6, suite)
e 3 mm (toutes nuances) ; e 150 mm (S500, S550, S620 et S690) ;
e 100 mm (S890) ; e 50 mm (S960)
Nuance Numéro Ex Afnor Nuance Numéro Ex Afnor Nuance Numéro Ex Afnor
S500Q 1.8924 S620Q 1.8914 S890Q 1.8940
S500QL 1.8909 E 500 T S620QL 1.8927 E 620 T S890QL 1.8983
S500QL1 1.8984 S620QL1 1.8987 S890QL1 1.8925
S550Q 1.8904 S690Q 1.8931 S960Q 1.8941
S550QL 1.8926 E 550 T S690QL 1.8928 E 690 T S960QL 1.8933 E 960 T
S550QL1 1.8986 S690QL1 1.8988
défini pour lequel rien n'empêche le sidérurgiste d'utiliser un effet thermomécanique pour obtenir
les caractéristiques.
6
Les valeurs minimales d’énergie de rupture mesurées par essai de flexion par choc sur
éprouvettes transversales à entaille en V ne sont garanties que lorsque l’essai de flexion par choc
sur éprouvettes transversales fait l’objet d’un accord lors de la commande.
Caractéristiques de traction
Qualités Limite d’élasticité Résistance à la traction Rm (MPa) A%
minimale ReH (MPa) (D90% MPa) min.
Epaisseur 16 16- 40- 63- 80-
(mm) 3 3-40 40-100 5,65√S0
40 63 80 100
S235 (JR,J0, J2) 235 225 215 360 à 510 (183-249) 26-24
430-580
S275 (JR, J0, J2) 410-560 (206-270) 23-21
235 (215-278)
S275N, NL 275 265 255 245 370-510 (188-249) 24-23
370-530 (188-257) e 40 mm ; 63 < e 100 mm
S275M, ML 245 24
360-520 (183-253)40-63 mm ; 350 à 510 (179-249)
S355 510-680
470-630 (232-297) 22-20
(JR, J0, J2, K2) 315 (249-316)
S355N, NL 355 345 335 325 470 à 630 (232-297) 22-21
470-630 (232-297) e 40 mm 63 < e 100 mm
S355M, ML 325 22
450-610 (224-290) 40-63 mm ; 440-600 (219-286)
S420N, NL 370 360 520 à 680 (253-316) 19-18
420 400 390 380 520-680 (253-316) )e 40 mm ;480-640 (237-301)63-80 mm
S420M, ML 370 19
500-660 (245-309 40-63 mm ; 470-630 (232-29780-100 mm
S450J0 450 430 410 390 380 17
550 à 720 (266-331)
S460JR, J0, J2, K2 460 440 420 400 390 17
S460N, NL 540 à 720 (262—331) 17-16
460 440 430 410 400 540-720 (262—331) e 40 mm 510-690 (249-320) 63-80 mm
S460M, ML 17
530-710 (257-327) 40-63 mm ; 500-680 (245-316) 80-100 mm
S500J0 500 480 460 450 450 580-760 (278- 345) 15
Epaisseur (mm) 3-50 50-100 100-150 3-50 50-100 100-150 A%
S460Q, QL, QL1 460 440 400 550-720 (266-331) 500-670 (245-312) 17
S500Q, QL, QL1 500 480 440 590-770 (282-348) 540-720 (262-331) 17
S550Q, QL, QL1 550 530 490 640-820 (≥ 301) 590-770 (≥ 282) 16
S620Q, QL, QL1 620 580 560 700 à 890 (≥323) 650-830 (≥ 305) 15
740-940 760-930
S690Q, QL, QL1 690 650 630 710-900 (≥ 327) 14
(≥ 338) (≥ 345)
S890Q, QL, QL1 890 830 940-1100 880-1100 11
S960Q, QL, QL1 960 980-1150 10
7
L’échantillon statistique utilisé pour développer cette formule (CF Données technologiques sur la
fatigue, document CETIM) ne comprenait pas d’aciers à haute limite d’élasticité avec une
résistance à la traction supérieure à 800 MPa. C’est pourquoi, nous n’avons pas estimé de limite
de fatigue pour des aciers avec Rm > 800 MPa.
De plus, différentes études montrent que la limite d’élasticité du métal de base n’a quasiment pas
d’influence sur les performances en fatigue des joints soudés8. La qualité de la soudure est
beaucoup plus importante et permet de réduire la dispersion des résultats.
Aptitude à la galvanisation à chaud
Les exigences concernant la galvanisation doivent faire l’objet d’un accord entre le producteur et
l’acheteur. Pour établir ces exigences, il convient d’utiliser les normes EN ISO 1461 et EN ISO
14713. Les classes d’aptitude à la galvanisation des aciers selon leur teneur en Si et P définies par
la norme EN 10025 (parties 2, 3, 4 et 6) sont comparées dans le tableau ci-après avec celles
définies par la norme NF A35-503 de 1994 et les catégories définies par NF A35-503 :2008.
NF A35-503
EN 10025 Si (%) Si + 2,5 P (%) P (%)
1994 2008
Classe I Catégorie A Classe 1 ≤ 0,030 ≤ 0,090
Classe II Catégorie B ≤ 0,040 ≤ 0,110
Classe 2a) ≤ 0,35
Catégorie C Classe 3 0,14 ≤ Si ≤ 0,25 ≤ 0,035
Classe III 0,15 ≤ Si ≤ 0,25 ≤ 0,040
a) La classe 2 suivant EN 10025 (parties 2,3, 4 et 6) s’applique à des alliages spéciaux de
zinc.
Les aciers de la classe 1 (et de la catégorie B suivant NF A35-503) sont normalement réactifs :
après galvanisation, ils ont un bel aspect uniforme avec des épaisseurs au moins conformes à la
norme NF EN ISO 1461. Les aciers de la classe 3 sont plus réactifs : leur aspect après
galvanisation est plus mat, avec possibilité de zones grisées marbrées ou rugueuses sans
conséquence sur la tenue à la corrosion. Les épaisseurs atteignent 120 à 200 µm, voire plus. Elles
peuvent dépasser 200 µm pour des pièces nécessitant des temps d’immersion plus importants. La
durée de vie de ces aciers galvanisés est généralement plus élevée, puisqu’elle dépend de
l’épaisseur du revêtement.
Pour les produits plats en aciers à haute limite d’élasticité à l’état trempé et revenu, il est indiqué
dans la norme EN 10025-6 que dans l’eau, les produits trempés peuvent être sujets à la corrosion
sous contrainte après galvanisation à chaud. Une teneur trop élevée en silicium est néfaste pour la
découpe laser et, dans ce cas, on se limite en général à des aciers de classe 1.
Soudabilité
Pour les aciers d’usage général définis par la norme EN 10025-2, les qualités J0 et à fortiori J2 et
K2 sont « normalement soudables », de même que la nuance S235JR. Par contre, les nuances
S275JR et à fortiori S355JR ne sont soudables que moyennant certaines précautions.
Les aciers à grains fins normalisés (EN 10025-3) ou obtenus par laminage thermomécanique (EN
10025-4) sont aptes au soudage. A mesure que l’épaisseur et le niveau de résistance du produit
augmentent, les aciers à l’état trempé-revenu (EN 10025-6) seront de moins en moins soudables
(risques de fissuration à froid).
8
C.F. le recueil de conférences « Les aciers HLE et THLE pour le matériel de levage et les
charpentes métalliques (projet LIFTHIGH) », journée technique qui s’est tenue le 29 septembre
2006 au Cetim à Senlis.
Température
Aucune garantie de caractéristiques à haute température n’est fournie pour les aciers définis par
les normes EN 10025. Pour obtenir de telles garanties, il l est nécessaire de choisir des aciers
pour appareils à pression (nuances P… définis par les normes EN 10028 qui définissent des
nuances ‘similaires’ à celles définies par l’EN 10025).
Température °C
Caractéristique
20 100 200 300 400
Masse volumique (kg/m3) 7850 7825 7790 7760 7725
-6
Dilatation thermique (10 /K) entre 20 °C et 11,4 12,2 12,8 13,4
Capacité thermique (J/[kg.K]) entre 20 °C et 485 500 520 535
Conductivité thermique (W/[m.K]) 40-54 41-53 40-51 39-47 36-44
Avantages
Coût matière peu élevé surtout pour les aciers de construction métallique non alliés
Bonne soudabilité
Caractéristiques homogènes au sein de la pièce
Inconvénients
Caractéristiques mécaniques peu élevées (pour les aciers non alliés particulièrement) et
non améliorables par traitement thermique.
Les aciers HLE permettent certes d’obtenir des valeurs élevées de limite d’élasticité et des
garanties de KV à basse température mais les autres caractéristiques (résistance à la
traction, limite de fatigue et notamment la limite de fatigue des joints soudés) n’augmentent
pas en rapport.
Les différentes nuances d’aciers pour appareil à pression (aciers non alliés et aciers soudables à
grains fins) sont similaires aux nuances d’aciers de construction métallique définis par les normes
EN 10025 mais elles se distinguent néanmoins des aciers d’usage général par
- une garantie du KV en sens travers,
- l’obligation de contrôles spécifiques avec une fréquence d’essais définie (la bobine pour les
bandes ou la tôle mère pour les tôles) pour les essais de traction et de flexion par choc avec
fourniture d’un certificat de réception de type 3.1 ou 3.2.
- Pour les nuances P…H, des garanties de limite d’élasticité à chaud ainsi que des valeurs
indicatives de fluage. Le H (« Hot ») en fin de désignation indique que ce sont des nuances
pour utilisation à température élevée.
Nuances normalisées
Classe Aciers pour appareils à pression en aciers non alliés (EN 10028 partie 29)
Re min10 Nuance Numéro Ex Afnor Re min Nuance Numéro Ex Afnor
235 P235GH 1.0345 A37 CP 295 P295GH 1.0481 A48 CP
265 P265GH 1.0425 A42 CP 355 P355GH 1.0473 A52 AP
KV en sens travers 27 J à -20°C pour épaisseurs 150 mm
Suivant accord à la commande pour épaisseurs supérieures
9
La norme EN 10028-2 définit également des aciers alliés au molybdène et au chrome-molybdène
permettant d’améliorer la résistance au fluage : 16Mo3, 13CrMo4-5, 10CrMo9-10 et 11CrMo9-10.
10
Valeurs minimales de limite d'élasticité garanties pour des produits d'épaisseur ≤ 16 mm.
Qualités Limite d’élasticité minimale ReH (MPa) Rm (MPa) / D 90% (MPa) A% min.
Epaisseu
r (mm) 16 16-40 40-60 60-100 100-150 100 100-150 5,65√S0
P235GH 235 225 215 200 185 360-480 (183-237) 350-480 (179-237) 25-24
P265GH 265 255 245 215 200 410-530 (206-257) 400-530 (202-257) 23-22
P295GH 295 290 285 260 235 460-580 (228-278) 440-570 (224-274) 22
P355GH 355 345 335 315 295 490-650 (241-305) 480-630 (237-297) 21-20
Température : Les aciers non alliés P...H. définis par la norme EN 10028-2 ont des limites
d'élasticité garanties jusqu'à 400 °C. Elles sont comparées ci-après avec les valeurs de quelques
aciers alliés également définis par la norme EN 10028-2.
16Mo3 16 273 264 250 233 213 194 175 159 147 141
16 40 268 259 245 228 209 190 172 156 145 139
1.5415 40 60 258 250 236 220 202 183 165 150 139 134
13CrMo4-5 16 294 285 269 252 234 216 200 186 175 164
1.7335 16 60 285 275 260 243 226 209 194 180 169 159
10CrMo9-10 16 288 266 254 248 243 236 225 212 197 185
16 40 279 257 246 240 235 228 218 205 191 179
1.7380 40 60 270 249 238 232 227 221 211 198 185 173
X10CrMoVNb9-1
60 432 415 401 392 385 379 373 364 349 324
1.4903
a) Pour les épaisseurs supérieures à 60 mm, se reporter à la norme EN 10028-2
250
(MPa) pour un allongement de 1%
en 10 000 heures
200 Valeurs typiques suivant EN 10028-2
150
100
50
0 Température °C
360 380 400 420 440 460 480 500 520 540 560 580 600
P235GH / P265GH P295GH / P355GH 16Mo3 13CrMo4-5 10CrMo9-10
590-770 570-710 l : 16 l : 15 l : 14
E335 1.0060 A60-2 335 325 315 305 295
(282-348) (274-327) t : 14 t : 13 t : 12
690-900 670-830 l : 11 l : 10 l : 9
E360 1.0070 A70-2 360 355 345 335 325
(320,>358) (312,>358) t : 10 t : 9 t : 8
Température : Ces nuances sont le plus souvent utilisées à température ambiante et, en règle
générale, on évitera de dépasser 200 °C, seuil au-delà duquel les caractéristiques mécaniques
pourraient chuter de manière importante.
Exemples de pièces : boulons, vilebrequins, bielles, arbres, pignons peu chargés. Mais le plus
souvent on préfère utiliser un acier non allié spécial pour traitement thermique (C40E, C45E) à
l'état normalisé pour fabriquer ce type de pièces.
Propriétés Physiques
Avantages : Moins cher qu'un acier non allié spécial pour traitement thermique (type C...)
Inconvénients : Aciers de « qualité » Qualité d'élaboration inférieure à celle d'un acier spécial
pour traitement thermique. Traitements thermiques à proscrire (réponse aléatoire et non garantie).
11
La norme EN 10025-2 définit également la nuance S185, équivalente à l’ancienne nuance Afnor
A33.
ex
EN No EN ex EN ex ex EN ex NF ex DIN ex UNE ex UNI ASTM ex BS ex Suède
Norvège
Aciers de construction mécanique (EN 10025-2, ex EN 10025:1990+A1:1993, ex ex EN 10025:1990)
E295 1.0050 E295 1.0050 Fe 490-2 A 50-2 St 50-2 A 490 Fe 480
E335 1.0060 E335 1.0060 Fe 590-2 A 60-2 St 60-2 A 590 Fe 580 16 50-00
E360 1.0070 E360 1.0070 Fe 690-2 A 70-2 St 70-2 A 690 Fe 680 16 55-00
Aciers de construction métallique d'usage général (EN 10025-2, ex EN 10025:1990+A1:1993, ex ex EN 10025:1990)
S185 1.0035 S185 1.0035 Fe 310-0 A 33 St 33 A 310-0 Fe 320 13 10-00
S235JR 1.0037 Fe 360 B E 24-2 Fe 360 B A 284 gr D 12120 13 11-00
S235JRG1 1.0036 Fe 360 BFU USt 37-2 AE 235 B- 12122
FU
E 24-2 AE 235 B-
S235JR 1.0038 S235JRG2 1.0038 Fe 360BFN RSt 37-2 12123 13 12-00
NE FN
S235J0 1.0114 S235J0 1.0114 Fe 360C E 24-3 St 37-3 U AE 235 C Fe 360 C A 573 gr 8 12124 40 C
S235J2G3 1.0116 Fe 360 D1 E 24-4 St 37-3 N AE 335 D Fe 235-D 12124 40 D
S235J2 1.0117 S235J2G4 1.0117 Fe 360 D2 E 24-4
S275JR 1.0044 S275JR 1.0044 Fe 430 B E 28-2 St 44-2 AE 275 B Fe 430 B A 570 gr 40 12142 43 B 14 12-00
S275J0 1.0143 S275J0 1.0143 Fe 430 C E 28-3 St 44-3 U AE 275 C Fe 430 C A 573 gr 70 12143 43 B
S275J2G3 1.0144 Fe 430 D1 E 28-4 St 44-3 N AE 275 D Fe 430 D 12143 43 D 14 14-00
S275J2 1.0145 S275J2G4 1.0145 Fe 430 D2 E 28-4 St 44-3 N 14 14-01
S355JR 1.0045 S355JR 1.0045 Fe 510 B E 36-2 AE 355 B Fe 510 B A 570 gr 50 50 B
S355J0 1.0553 S355J0 1.0553 Fe 510 C E 36-3 St 52-3 U AE 355 C Fe 510 C A 709 gr 50 12153 50 C
S355J2G3 1.0570 Fe 510 D1 St 52-3 N AE 355 D Fe 510 D 12153 50 D
S355J2 1.0577 S355J2G4 1.0577 Fe 510 D2 St 52-3 N
S355K2G3 1.0595 Fe 510 DD1 E 36-4
S355K2 1.0596 S355K2G4 1.0596 Fe 510 DD2 E 36-4
Le projet de norme Pr EN 10025-2 :2015 définit également les nuances S460JR ou 1.0507, S460J0 ou 1.0538, S460J2 ou 1.0552, S460K2 ou
1.0581 et la nuance S500J0 ou 1.0502. Ces nuances sont uniquement disponibles sous forme de produits longs.
Aciers à haute limite d'élasticité (EN 10025 partie 3: normalisé, partie 4 : formage thermomécanique)
EN No EN ex Euronorm ex NF ex DIN ex UNI ex BS ex Suède
S275M 1.8819 Fe E 275 TM Fe E 275 TM
S275ML 1.8819 Fe E 275 KT TM Fe E 275 KT TM
S275N 1.0490 Fe 275 KG N StE285 Fe 275 KG N
S275NL 1.0491 Fe E 275 KT N TStE285 FE E 275 KT 43EE
S355M 1.8823 Fe E 355 KG TM St E355 TM Fe E 355 KG TM
S355ML 1.8834 Fe E 355 KT TM TSt E355 TM Fe E 355 KT TM
S355N 1.0545 Fe E 355 KG N E 355 R St E355 Fe E 355 KG N 2134-01
S355NL 1.0546 Fe E 355 KT N E 355 FP1 TSt E355 Fe E 355 KT N 50EE 2135-01
S420M 1.8825 Fe E 420 KG TM StE 420 TM Fe E 420 KG TM
S420ML 1.8836 Fe E 420 KT TM TStE 420 TM Fe E 420 KT TM
S420N 1.8902 Fe E 420 KG N E 420R StE420 Fe E 420 KG N
S420NL 1.8912 Fe E 420 KT N E 420 FP TStE420 Fe E 420 KT N
S460M 1.8827 Fe E 460 KG TM StE 460 TM Fe E 460 KG TM
S460ML 1.8838 Fe E 460 KT TM TStE 460 TM Fe E 460 KT TM
S460N 1.8901 Fe E 460 KG N E 460 R StE460 Fe E 460 KG N
S460NL 1.8903 Fe E 460 KT N E 460 FP TStE460 Fe E 460 KT N 55EE
Produits plats en aciers pour appareils à pression soudables à grains fins (EN 10028)
Normalisés à grains fins (EN 10028- 2) Formage thermomécanique (EN Trempés et revenus (EN 10028- 6)
10028-5)
EN N° EN Ex NF Ex DIN ASTM EN N° EN Ex DIN EN N° EN EN N° EN
P275N 1.1104
P275NH 1.0487
P275NL1 1.0488
P275NL2 1.0486
P355N 1.0562 A510 AP WstE355 A737 gr.B P355M 1.8821 Bste 355 TM P355Q 1.8866 P500Q 1.8873
P355NH 1.0565 A510 AP WstE355 A737 gr.B P355QH 1.8867 P500QH 1.8874
P355NL1 1.0566 A510 TstE355 P355ML1 1.8832 Bste 355 TM P355QL 1.8868 P500QL1 1.8875
FP1 1
P355NL2 1.1106 P355ML2 1.8833 P355QL 1.8869 P500QL2 1.8865
2
P460N 1.8905 A550 AP WstE420 A737 gr. C P420M 1.8824 Bste 420 TM P460Q 1.8870 P690Q 1.887
P460NH 1.8935 A550 AP WstE420 A737 gr. C P460QH 1.8871 P690QH 1.8880
P460NL1 1.8915 A550 TstE420 P420ML1 1.8835 Bste 420 TM P460QL 1.8872 P690QL1 1.8881
FP1 1
P460NL2 1.8918 P420ML2 1.8828 P460QL 1.8864 P690QL2 1.8888
2
Aciers de construction à résistance améliorée à la corrosion (aciers patinables, EN 10025-5 ex EN 10155)
EN No EN ex EN ex ex EN ex NF ex DIN ex BS Divers
S235J0W 1.8958 S235J0W 1.8958 Fe 360 CK1 E 24 W3
S235J2W 1.8961 S235J2W 1.8961 Fe 360 D K1 E 24 W4 WTSt 37-3 Diweten 235 (Dillinger Hütte)
S355J0W 1.8959 S355J0W 1.8959 Fe 510 C 2 KI E 36 W B 3 WR50B Corten B ; COR-TEN B
S355J0WP 1.8945 S355J0WP 1.8945 Fe 510 C1 K1 E 36 W A 3 WR50A Indaten 355A (Arcelor)
S355J2G1W 1.8963 Fe 510 D 2 KI E 36 W B 4 WTSt 52-3 WR50C Diweten 355 (Dillinger Hütte)
S355J2W 1.8965 S355J2G2W 1.8965 Indaten 355D (Arcelor)
S355J2WP 1.8946 Fe 510 D 1 KI E 36 W A 4 Corten A ; COR-TEN A ; ASTM A242
S355K2G1W 1.8966
S355K2W 1.8967
Toutes les nuances de cette classe sont utilisées à l'état durci par trempe et revenu mais les
aciers non alliés peuvent également être utilisés à l'état recuit (non durci). A partir de cet état
trempé-revenu, on peut faire subir à certaines de ces nuances un traitement de trempe après
chauffage superficiel ou une nitruration.
La composition chimique est indiquée par la désignation. Le premier nombre indique la teneur
moyenne en carbone multipliée par 100 puis les principaux éléments d'alliage sont indiqués (sauf
pour les aciers non alliés dont la désignation commence par la lettre C) par leur symbole chimique
(Ni : Nickel, Cr : Chrome, Mo: Molybdène, Mn : Manganèse, V : Vanadium, Si: Silicium, Al :
aluminium et B : Bore). Le ou les nombres en fin de désignation correspond(ent) à 4 fois le
pourcentage en élément d'alliage sauf pour (Al, Mo) où le facteur multiplicatif est de 10.
Aux nuances 34Cr4, 37Cr4… avec une teneur maxi en soufre spécifiée (0,035 %) correspondent
les nuances 34CrS4, 37CrS4 … avec une fourchette en soufre (0,020 à 0,040%) spécifiée de
manière à garantir un minimum d’usinabilité mais avec exactement les mêmes garanties pour les
autres caractéristiques (traction, KV…). De même, aux aciers non alliés C35E … C60E
(S≤0,035%) correspondent les nuances C35R … C60R (S : 0,020 à 0,040%). Par rapport aux
aciers spéciaux C35E, C35R à C60E, C60R, les aciers de « qualité » C35 à C60 sont en réalité
des aciers de moindre qualité d’élaboration avec teneurs en soufre et phosphore plus élevées
(0,045% maxi) au lieu de 0,030% pour la teneur maxi en phosphore des aciers spéciaux et sans
garantie de KV après durcissement par trempe et revenu ni exigences de propreté inclusionnaire.
Pour les produits définis par les normes EN 10083, la désignation de l'acier peut comprendre, le
cas échéant,
- +H, +HH ou +HL : symboles indiquant une garantie de trempabilité Jominy (normale ou
réduite). Les garanties de trempabilité Jominy ne sont pas disponibles pour les aciers de
qualité (C35 à C60) ni pour le C22E. Pour les aciers spéciaux non alliés (sauf le 28Mn6) et les
aciers spéciaux au bore, seule la bande +H peut être garantie mais pas les bandes de
trempabilité réduite (+HH et +HL).
- un symbole indiquant l'état de traitement thermique à la livraison
+U : par défaut, les produits sont livrés à l'état non traité (symbole +U ou pas de symbole)
+S : traité pour une meilleure aptitude au cisaillage,
+A : adouci avec garantie de dureté maximale
+N : Etat normalisé ou laminage normalisant +QT : Durci par trempe et revenu
L'état de traitement adouci pour l'obtention de carbures globulaires (+AC) requis pour la
frappe à froid et l'extrusion à froid est pris en compte dans l'EN 10263-4.
Par exemple : Acier EN 10083-3--51CrV4+HH+N.
12
Par rapport aux versions publiées en décembre 2006, les anciennes versions publiées en
France en février 1997 étaient structurées différemment : partie 1 : Aciers spéciaux, partie 2 :
Aciers de qualité, partie 3 Aciers au bore.
Par défaut, les produits sont livrés brut de laminage à chaud (symbole +HW ou pas de symbole) mais on
peut s'accorder sur des conditions particulières d'état de surface à la livraison: +CC (coulé en continu sans
corroyage) et pour les produits corroyés à chaud : +PI (décapé), +BC (décapé à l’abrasif), +RM (usinage
grossier). Les produits définis par les normes EN 10085 et EN 10089 sont généralement livrés brut de
laminage et non traités. Mais la norme EN 10085 qui définit les aciers pour nitruration prévoit la possibilité de
commander les produits avec des états de traitement thermique (+A: recuit ou +QT : durci par trempe et
revenu) et des états de surface +PI ou +BC.
28Mn6 ou 1.1170.
La norme EN 10083-2 définit également les aciers de qualité C35, C40, C45, C55 et C60.
Par contre, les nuances C25E, C25R, C30E et C30R qui étaient définies par la norme EN 10083-1
1991 +A1 :1996 ne le sont plus par la norme actuelle.
Note - Les mêmes garanties de caractéristiques de traction s’appliquent aux aciers de qualité C35,
C40, C45, C55 et C60 qu’aux aciers spéciaux C35E/C35R, C40E/C40R, C45E/C45R, C55E/C55R,
C60E/C60R mais le KV n’est pas garanti.
Pour les aciers durcis par trempe et revenu, les limites de fatigue en flexion rotative à 90% (D90%)
de probabilité de non rupture) ont été estimées :
- Cette première estimation de D 90% a ensuite été corrigée pour prendre en compte l’influence
de la teneur en martensite13.
On s’est basé sur les régressions de Just (D 50% = 0,68.Rm -2,8.10-4.Rm2 + 1,3 10-4.Rm2.R où
R représente le degré de trempe : rapport entre la dureté brut de trempe et la dureté d’une
structure 100% martensitique), en utilisant le degré de trempe au ¼ de rayon sous la surface
déterminé d’après la courbe Jominy à mi amplitude de la bande de dureté pour un rond de
diamètre moyen par rapport à la gamme de diamètres pour laquelle étaient données les
valeurs de résistance à la traction. La valeur en MPa de correction ainsi obtenue, par rapport à
un R=0,8, a été multipliée par le rapport D 90% / D 50% calculé en fonction de Rm en appliquant
la formule suivante : D 50% = D 90% +Rm*(0,02 + 0,3.10-4Rm), formule déduite des formules
générales fournies dans le recueil de données technologiques sur la fatigue.
13
Pour un même niveau de résistance à la traction, la limite de fatigue sera d’autant plus élevée
que la teneur en martensite sera élevé. Pour optimiser la tenue en fatigue des pièces sollicitées en
flexion ou torsion, la méthode CETIM de choix d’aciers préconise un minimum de 90% de
martensite au ¼ de rayon sous la surface.
Aciers à ressorts
La température de revenu (typiquement 450 °C) préconisée par la norme EN 10089 pour les aciers
à ressorts est inférieure à celles préconisées pour les aciers alliés pour trempe et revenu définis
par la norme EN 10083-3.
Cela permet d’obtenir des caractéristiques mécaniques plus élevées mais conduit à une moindre
ténacité malgré ’une faible teneur en soufre (S 0,025%). C’est la raison pour laquelle, l’énergie
de rupture est garantie pour des éprouvettes à entaille en U (KU) et pas sur des éprouvettes à
entaille en V (KV).
Considérant le niveau élevé des caractéristiques mécaniques (Re, Rm), une grande dispersion
dans les résultats d’essais de fatigue est à prévoir. L’acier 46SiCrMo6 est néanmoins couramment
utilisé pour réaliser des arbres de torsion et permet d’atteindre des valeurs élevées de limite de
fatigue dans la mesure où un soin tout particulier est apporté aux autres paramètres pouvant
influencer la tenue en fatigue (état de surface, contraintes résiduelles, …).
La limite de fatigue à 90% de probabilité de non rupture a été calculé à partir de la formule
suivante : D90% = Rm (0.56-1,4.10-4) *Rm. (Formule fournie dans le recueil CETIM de
données technologiques pour la fatigue pour les aciers à l’état recuit de résistance à la
traction inférieure à 800 MPa).
Propriétés mécaniques des barres en acier non allié étirées à froid (+C) (EN 10277-5)
Des barres en acier non allié sont parfois approvisionnées à l’état étiré à froid et utilisées dans cet
état.
Tenue en fatigue des aciers durcis par trempe après chauffage superficiel
- A épaisseur égale, le passage du cœur de l’état recuit (Rm ~ 650 MPa) à l’état trempé revenu
(Rm ~ 900 MPa) se traduit par une augmentation de 30% de la résistance à la fatigue en
torsion ou en flexion.
- En flexion rotative (pour des éprouvettes de 9 mm de diamètre), le maximum de résistance à la
fatigue apparaît pour un rapport du diamètre non durci au diamètre total de 0,6 en trempe au
défilé et de 0,4 en trempe statique.
- Pour les engrenages, on préconise une profondeur14 de trempe de 0,2 à 0,4 M ou M est le
module de la denture.
14
Dans le cas de sollicitations en fatigue superficielle, la profondeur de trempe sera au moins
égale à 2 fois la profondeur de cisaillement maximal augmenté de la tolérance d’usure.
La teneur en carbone des aciers pour trempe après chauffage superficiel est en général comprise
entre 0,35 et 0,55%.
Al : Cet élément permet d'obtenir des couches nitrurées de très haute dureté (>1000HV) et peu
profondes ; il n'est pas utilisé seul mais en général combiné avec des éléments tels que le Cr,
Mo, V.
Cr : En plus de son effet sur la trempabilité, il participe également au durcissement (jusqu'à des
teneurs de 4%, par exemple 31CrMo12 avec 3% de chrome).
Mo : Il améliore la trempabilité et supprime en outre le risque de fragilité dû au maintien
prolongé dans le domaine de température 450-600 °C.
Outre les aciers 32CrAlMo7-10 et 31CrMo12 qui sont tout particulièrement destinés à la nitruration,
les nuances du type CrMo4 ou au CrNiMo (30CrNiMo8, 34CrNiMo6, 36NiCrMo16) sont également
bien adaptées à ce type de traitement. On peut même nitrurer les aciers non alliés (type C..E).
(1) : Valeurs indicatives du potentiel d'amélioration de limite de fatigue apportée par une
nitruration.
Modules d'élasticité
Température
La température affecte sensiblement les valeurs du module d’Young E. Pour les aciers, on peut
utiliser les rapports E()/E(20°C) indiqués ci-après pour estimer E à la température lorsqu’on
connaît E à 20 °C:
Température 20 °C 200 °C 400 °C 600 °C
E()/E(20°C) 1,000 0,948 0,875 0,775
Pour les pièces durcies par trempe et revenu, on pourrait autoriser des températures allant jusqu'à
500 °C mais à ce niveau de températures, le fluage est généralement trop important. Notamment
avec les nuances contenant du molybdène (42CrMo4 par exemple) qui améliore la résistance au
fluage, on peut néanmoins envisager des utilisations jusqu'à 400 °C ou plus .
Valeurs indicatives de températures de transition ductile-fragile mesurées sur éprouvettes à
entaille en V sur des aciers durcis par trempe et revenu (>550 °C).
Exemples de pièces : Arbres, Axe de piston, Bielles, Engrenages, Vis et écrous, vérins, vilebrequin
Domaines d'application
C22E, C22R Aciers mi-doux à très faible trempabilité pouvant être trempés à l'eau, pour pièces de faible
section. L'acier C22E est parfois utilisé en cémentation et peut être carbonitruré. L'acier
28Mn6 28Mn6 est un peu plus trempant.
C35E, C35R Aciers non alliés à trempabilité limitée, pour pièces de faible et moyenne section
modérément sollicitées : bielle, arbres. Aciers utilisés à l'état normalisé (sans traitement)
C40E,C40R
ou durcis par trempe et revenu. Une trempe après chauffage superficiel peut également
C45E, C45R être effectuée. Aciers d'utilisation très courante (ex XC 38, XC 48).
Aciers à teneurs plus élevées en carbone. Peuvent être trempés à l'huile en faible section.
C55E, C55R
Utilisés pour des pièces mécaniques qui exigent des niveaux de résistance élevées.
C60E, C60R
Le C60 est très peu utilisé en France.
Ces aciers au chrome ou l'acier au bore 38MnB5 sont surtout utilisés en boulonnerie ou
46Cr2, 37Cr4 dans des productions de grande série où le coût matière est primordial. Ils offrent une
trempabilité et des caractéristiques un peu meilleures que les aciers non alliés sans pour
38MnB5 autant atteindre celle des CrMo4 mais sont d'un coût moindre que ces derniers.
(20MnB5) Les aciers au bore sont également utilisés en cas de formage à froid en raison de
l’augmentation de ténacité apportée par le bore.
25CrMo4 Bonne résistance aux chocs. Utilisé pour fusées, axes, tiges de piston, etc.
34CrMo4 Le 34CrMo4 est d'emploi courant en mécanique pour : arbres, essieux, vilebrequins,
boulonnerie haute résistance, engrenages, fusées.
Aciers à forte trempabilité pour pièces de moyennes sections. Le 42CrMo4 est très utilisé
42CrMo4 en mécanique : gros arbres, vilebrequins, bielles hautement sollicitées, pignonnerie
travaillant sans choc.
Le 51CrV4 est utilisé pour ressorts plats et hélicoïdaux, organes de transmission, moyeux
51CrV4 de différentiel de tracteurs. Comparativement au 34CrMo4, ces deux nuances présentent
une trempabilité supérieure.
35NiCr6 Aciers de trempabilité croissante pour pièces de grosse et très grosse section fortement
34CrNiMo6 sollicitées : arbres d'hélices, pièces de sécurité pour mécanique lourde. Le 31CrMo12 est
souvent utilisé après nitruration avec cependant une dureté de surface inférieure à celle du
31CrMo12
32CrAlMo7-10.
Les 2 dernières nuances au Ni, Cr et Mo réalisent des caractéristiques très élevées, en
30CrNiMo8 particulier le 36NiCrMo16, élaboré spécialement pour l'industrie aérospatiale pour des
36NiCrMo16 pièces atteignant des résistances de 1750 MPa et devant assurer le maximum de sécurité.
Aciers utilisés à l'état recuit : Emplois où le matériau est peu ou moyennement sollicité.
L'utilisation à l'état normalisé des aciers non alliés aptes au durcissement par trempe et revenu
assure une bonne fiabilité liée aux soins apportés à leur élaboration. Les caractéristiques
mécaniques sont homogènes dans toute la pièce. Ces nuances sont ainsi souvent préférées aux
aciers de construction mécanique (type E335) pour lesquels seules des valeurs de caractéristiques
mécaniques sont garanties. Ces nuances sont utilisées pour la fabrication de pièces très diverses
telles que : boulons, vilebrequins, bielles, arbres, pignons peu chargés...
Trempe après chauffage superficiel : Permet d'améliorer pour un coût 'modique' la résistance à
la fatigue, principalement flexion, torsion, la résistance à la fatigue superficielle sous forte charge
(roulement, glissement) et à l'usure par abrasion. La possibilité de traiter localement la pièce peut
également présenter un avantage économique quand seule une partie de l'organe de machine est
fortement sollicité. Ce traitement est notamment employé pour les engrenages et constitue une
solution intermédiaire entre le durcissement par trempe et revenu et la cémentation-trempe.
Nitruration : Utilisé pour améliorer la résistance à l'usure par abrasion et par adhésion, la
résistance à la fatigue superficielle sous faible charge, la résistance à la fatigue (flexion, torsion)
sous charge modérée Ce traitement permet de minimiser les déformations, d'obtenir une dureté
très élevée en surface et confère à la pièce de bonnes propriétés de frottement même sous
lubrification aléatoire mais la profondeur durcie est de faible épaisseur (typiquement 0,3mm), le
traitement est long (souvent 70 heures), la résistance aux chocs et la déformation admissible en
flexion sont faibles ainsi que la tolérance d'usure et les contraintes admissibles en service (fatigue
et surtout fatigue de contact) sont inférieures à celles autorisées par une cémentation et atteignent
à peine celles que permet une trempe après chauffage superficiel.
Propriétés Physiques
-6
Dilatabilité linéique (10 /K) conductivité Cp moyen (J/[kg.K])
moyenne entre 20 °C et thermique (W/[m.K]) entre 20 °C et
100 °C 200 °C 300 °C 20 °C 100 °C 200 °C 100 °C 200 °C 300 °C
C25E 11,4 12,2 12,8 52 50 48 480 500 520
28Mn6 12,0 12,7 13,4 47 45 44 490 510 540
C40E, C45E 11,4 12,2 12,8 52 50 48 480 500 520
20NC6 12,2 12,8 13,3 36 37 38 480 495 515
25CrMo4, 34CrMo4,
12,7 13,2 13,6 44 43 42 460 480 510
42CrMo4, 51CrV4
30 NC 11 12,0 12,6 13,0 36 37 38 460 500 520
30CrNiMo8 12,2 12,8 13,2 480 490 510
36NiCrMo16 11,4 12,3 12,8 35 36 37 480 490 510
100Cr6 12,2 12,8 13,3 35 39 38,5 470 480 510
En italique : valeurs estimées. En l'absence de données spécifiques pour les aciers au silicium
(46Si7, 61SiCrMo7, 46SiCrMo6), on pourra considérer que la dilatation thermique de ces nuances
est similaire à celle d'un acier non allié (C40E) et la conductivité thermique intermédiaire entre
celle d'un CrMo4 et celle du 30 NC 11.
Avantages
Obtention de caractéristiques mécaniques élevées (Pour des pièces d'une certaine
dimension (d >= 6 mm), c'est la seule solution pour obtenir des résistances à la traction >
700 MPa. tout en conservant une bonne tenue aux chocs.)
Valeurs élevées de limite de fatigue (flexion, torsion) qui peuvent être encore améliorées
par une nitruration et surtout par une trempe après chauffage superficiel. Mais les limites
de fatigue n'atteignent pas les niveaux de celles obtenues par cémentation.
Résistance à la fatigue superficielle- Roulements, galets (100Cr6), sous faible charge
(nitruration), sous fortes charges (trempe après chauffage superficiel)
Résistance à l’abrasion améliorable par nitruration (usure admissible faible) et trempe
après chauffage superficiel.
La trempe après chauffage superficiel (effet inférieur à celui d'une cémentation) et surtout
la nitruration permettent d'augmenter l'aptitude au frottement.
Inconvénients
Nécessité de traiter les pièces
Coût du traitement
Risques de déformations
--> Conception : Nécessité d'équilibrage des masses
Eviter angles vifs,
Faibles épaisseurs (Trempe après chauffage superficiel)
Prévoir des surépaisseurs de rectification
Caractéristiques non homogènes au sein de la pièce (plus dure proche de la surface)
Pour les pièces "trempées à l'air", les risques de déformation sont minimisés et les caractéristiques
sont homogènes au sein de la pièce (refroidissement similaire en surface et à cœur). Mais ce
mode de trempe n'est possible que sur des aciers contenant suffisamment d'éléments d'addition
augmentant la trempabilité (comme pour le 36NiCrMo16) et donc plus coûteux.
Ex Afnor Ex EN (Euronorm) EN
Symbole Exemple Symbole Exemple Symbole exemple
S <=0,035% Rien XC 55 2 (Préfixe) 2C55 E (suffixe) C55E
0,020 < S ≤ 0.040% -u ou série q XC 55-u 3 (Préfixe) 3C55 R (suffixe) C55R
Les qualités R (C35R, C40R,...) correspondent à des nuances à fourchette en soufre garantie de
manière à garantir un minimum d'usinabilité. De même, les nuances 25CrMo4, 34CrMo4 et
42CrMo4 peuvent être commandés avec une garantie de soufre mini et elles s'appellent alors:
25CrMoS4, 34CrMoS4 et 42CrMoS4 respectivement.
Ce sont des aciers qui ont subi des traitements thermiques dans la masse (durcissement par
trempe et revenu) qui leur confèrent, au stade du produit (barres par exemple), les
caractéristiques désirées sur la pièce finie. Ces aciers devant pouvoir s'usiner sans problème
sont en général livrés pour des résistances comprises entre 900 et 1200 MPa, voire 1400 MPa.
Comparaison des gammes de fabrication classiques à partir d'aciers a l'état recuit et des
gammes de fabrication avec aciers prétraités
Les opérations de traitement thermique dans la masse réalisées sur pièces compliquent les
gammes de fabrication ; il est en effet souvent nécessaire de reprendre en usinage des pièces
traitées par suite des déformations et des modifications de cotes qui accompagnent ces
traitements. D'autre part, les traitements thermiques introduisent toujours un risque d'accident
(déformations rédhibitoires, tapures) qui peut provoquer le rebut des pièces sur lesquelles des
frais importants de mise en forme ont pu être engagés. L'emploi d'aciers prétraités permet
d'usiner directement les pièces aux cotes de finition ; à ce stade, la suppression des opérations
de traitement thermique évite les reprises, les manutentions, les pertes de temps et les risques
de rebuts qu'elles occasionnent.
L'utilisation dans certains cas de nuances d'acier à usinabilité améliorée (0,070 < S% < 0,090)
permet, dans une certaine mesure, de compenser les difficultés d'usinage dues à la résistance
élevée du matériau mais au détriment des propriétés de fatigue et ténacité en sens travers.
Il est à noter qu'un choix judicieux de la nuance d'acier prétraité permet d'envisager sur pièce
finie un traitement de durcissement superficiel tel que nitruration ou trempe après chauffage
superficiel. Dans la plupart des cas, les pièces pourront être mises en service sans reprise
d'usinage.
ATTENTION : Les gammes de fabrication classiques et avec aciers prétraités ne fournissent pas
les mêmes caractéristiques sur pièce finie, notamment dans le cas de pièces présentant des
différences de section importantes (épaulements, gorges …) et de l’utilisation d’aciers à faible
trempabilité. Quand on commande un acier prétraité, il est important de s’assurer de l’endroit où
sont garanties les caractéristiques mécaniques (Par défaut, 12,5 mm sous la surface pour des
barres de diamètre supérieure à 25 mm). Les caractéristiques mécaniques au centre de la barre
peuvent donc être beaucoup plus faibles.
EN 10083. Après accord à la commande, les barres et fils machines notamment peuvent être
approvisionnées à l’état trempé-revenu (état symbolisé + QT). Cette possibilité est ouverte à
toutes les nuances définies par les normes EN 10083-2 et EN 10083-3.
Les caractéristiques mécaniques sont garanties dans la zone où sont prélevées les éprouvettes
d’essais, à charge pour l’utilisateur de prendre en compte les variations de ces propriétés dans la
section en fonction de la trempabilité de la nuance qu’il doit lui-même choisir.
Les aciers non alliés (C10E, C10R, C16E, C16R) sont trempés à l’eau et tous les autres aciers
sont trempés à l’huile. Attention : Les valeurs de caractéristiques mécaniques (réalisables sur
pièces à l'état traité après cémentation) figurant dans le tableau sont données à titre indicatif. Elles
sont issues de l’ancienne norme française NF A35-551 ou de normes allemandes pour le
15NiCr13 et le 18CrNiMo7-6. La norme EN 10084 ne fournit que des indications de résistance à la
traction minimale reprises dans le tableau ci-avant pour les nuances C16E et 14NiCrMo13-4.
Fatigue
Pour des pièces sollicitées en flexion rotative, il est conseillé de ne pas dépasser le diamètre
indiqué dans l’avant dernière colonne du tableau ou d/2 pour les produits plats. Un point au ¼ du
rayon sous la surface d’un rond du diamètre indiqué se refroidit approximativement comme le point
Dj (valeur indiquée au-dessus) d’une éprouvette Jominy. Nous nous sommes basés sur les
courbes Jominy min de la bande +HH fournies par la norme EN 10084 :2008 pour déterminer la
distance Jominy maximale Dj permettant de garantir un minimum de 50% de martensite (Dureté
garantie à Dj / Dureté pour J 1,5 mm = 0,72).
Pour un engrenage, la résistance en sous couche est contrôlée au point M (C.F. ci-dessus).
et pour une microstructure qui doit présenter :
- des teneurs en austénite résiduelle r 25%,
- des épaisseurs d’oxydation interne (perlite et bainite) inférieures à 6-10 µm ; ce
constituant très nuisible peut, pour des épaisseurs de 30 µm, faire chuter la limite de
fatigue de 45 % ;
- une absence de carbures en réseaux, les carbures en nodules pouvant être tolérés.
Pour une bonne tenue à la fatigue d’une pièce cémentée, le choix de l’acier se fera donc en
fonction de la trempabilité (dans le tableau, les aciers sont classés par ordre de trempabilité
croissante) de manière à garantir l’obtention du niveau de résistance à la traction Rm désiré en
sous couche.
Pour limiter les risques d’oxydation interne, on évitera les aciers très sensibles comme le 16MnCr5
à moins qu’une rectification finale ne permette d’éliminer l’éventuel couche d’oxydation interne ou
que ne soit utilisé un procédé comme la cémentation basse pression qui permet d’éliminer le
risque de formation d’une telle couche.
D’après une synthèse du CETIM15, un optimum de tenue en fatigue semblerait se dégager pour un
rapport épaisseur cémentée/épaisseur pièce de 7% environ, valeur établie pour des pièces ou
parties de pièces (dent d’engrenage par exemple) d’épaisseur inférieure à 12-15 mm Les valeurs
de limites de fatigue en flexion rotative (D, en MPa), fournies dans le tableau ci-après, illustrent
l’influence de l’épaisseur de cémentation et des conditions de traitement. Ces essais, réalisés par
le NRIM au Japon sur des éprouvettes de 24 ou 25 mm, sembleraient également indiquer qu’une
épaisseur minimale (environ 7 %) est le plus souvent nécessaire pour obtenir un optimum de limite
de fatigue.
SNCM 420 (JIS) SNCM 220 (JIS) SCM 420 (JIS) SCR 420 (JIS)
20NiCrMo7-2 20NiCrMo2-2 20CrMo4 20Cr4
Traitement D Traitement D Traitement D Traitement D
0,7 mm, 160°C 907 1 mm, 160 °C 635 0,7 mm, 160 °C 906 0,8 mm, 160 °C 787
1,6 mm, 160 °C 917 1,8 mm, 160 °C 837 1,4 mm, 160 °C 1071 1,6 mm, 160 °C 786
1,7 mm, Tr. ét. 921 1,8 mm, Tr. ét. 777 1,3 mm, Tr. ét. 1001 1,7 mm, Tr. ét. 826
1,7 mm, 200 °C 897 1,8 mm, 200 °C 802 1,3 mm, 200 °C 1059 1,4 mm, 200 °C 703
Modules d'élasticité
15
CF. guide sur le « Choix des traitements thermiques superficiels » par J.P. Peyre et C. Tournier.
16
Cette limite de fatigue à 108 cycles a été calculée par le CETIM, à partir des données publiées
par le NRIM, en utilisant la méthode de Bastenaire (extrait de la banque de données CETIM-BDM).
Température
Exemples de pièces : Arbres, axes, arbres à cames, axe piston, cames, vilebrequin, pignons,
engrenages, tête de culbuteur, poussoir...
Domaines d'applications
Résistance à la fatigue : principalement flexion, torsion
Résistance à la fatigue superficielle sous forte charge : roulement, roulement-glissement
Usure par abrasion
20MnCr5 Aciers permettant des résistances en sous couches allant de 1100 à 1600 MPa.
L’acier 17NiCrMo5-4 convient pour emploi à basse température. Les aciers
18NiCr5-4
20MnCr5 et 17NiCrMo5-4 sont parfois utilisés à l’état traité non cémenté pour pièce
17NiCrMo5-4 de sécurité devant résister aux chocs
La nuance 15NiCr13 résiste bien aux chocs et présente une bonne ténacité à
15NiCr13
basses températures- Egalement utilisé à l'état non traité non cémenté.
14NiCrMo13-4 Le 14NiCrMo13-4 est utilisé pour des pièces très fortement sollicitées et ou pour
résistances aux chocs. le 18CrNiMo7-6 est très utilisé et est le choix qui s'impose
18CrNiMo7-6 pour les pièces massives : gros engrenages, …
Propriétés Physiques
-6
Dilatabilité linéique (10 /K) conductivité Cp moyen (J/[kg.K])
Nuance
moyenne entre 20 °C et thermique (W/[m.K]) entre 20 °C et
Température 100 °C 200 °C 300 °C 20 °C 100 °C 200 °C 100 °C 200 °C 300 °C
C10E, C16E 11,4 12,2 12,8 52 50 48 480 500 520
MnCr5 12,0 12,7 13,3 47 45 44 490 510 540
CrMo4 12,3 12,9 13,5 42 42 42 485 500 520
NiCr5, NiCr13,
12,2 12,8 13,3 36 37 38 480 495 515
NiCrMo, CrNiMo
(*) (*) (*)
NiCrMo2 12,0 12,7 13,3 46 45 41 490 510 530
Avantages
Résistance à la fatigue, fatigue superficielle (engrenages fortement sollicités...)
Dureté élevée en surface (Résistance à l'usure par abrasion)
Inconvénients
Nécessité de traiter les pièces
--> coût du traitement + risques de déformations lors du traitement
Caractéristiques obtenues fortement influencées par la 'qualité' du traitement
macrostructure : épaisseur de cémentation, résistance en sous couche
microstructure : oxydation interne, austénite résiduelle, présence de carbures...
Correspondances des nuances d'acier prescrites dans la norme européenne EN 10084 avec les
anciennes de la norme NF A 35-551.
AFNOR EN 10084 Correspondances approchées
NF A 35-551 Nom Numéro XC18* --> proche du C16E ; 1.1148 (teneur en C un peu
XC 10 C10E 1.1121 plus faible mais un peu plus de Mn).
10 NC 6 10NiCr5-4 1.5805
14NC11 --> 15NiCr13 ; 1.5752. Teneur en Ni plus élevée
16MC5 16MnCr5 1.7131 pour la nuance européenne mais elle permet de couvrir pour
un coût matière un peu supérieur les applications du
20MC5 20MnCr5 1.7147
14NC11.
20NCD2 20NiCrMo2-2 1.6523
18CD4 18CrMo4 1.7243 16NC6, 20NC6 --> 18NiCr5-4 ; 1.5810. Une seule nuance
européenne avec teneur en carbone (0,16-0,21%) identique
18NCD6 17CrNiMo6-4 1.6566 à celle de l’ancien 20 NC 6.
* : En réalité l'ancienne nuance XC 18 dont la teneur nominale en carbone était en réalité de 0.19
% peut être considérée comme plus proche de la nuance actuelle C22E (teneur nominale en
carbone de 0.205%) définie par la norme EN 10083-2 que de la nuance C16E (teneur nominale en
carbone de 0.15%) avec néanmoins une teneur en manganèse un peu plus élevée lui permettant
d’avoir une trempabilité similaire à celle de l’ex XC 18.
Aciers au Bore
Aciers au bore pour trempe et revenu définis par EN 10083-3 Aciers de cémentation
EN Ex NF EN Ex NF EN EN
20MnB5 1.5530 20 MB 5 174H20 (ex BS),SWCHB620 (JIS) 27MnCrB5-2 1.7182 39MnCrB6-2 1.7189 EN 10084 / EN 10263-3
30MnB5 1.5531 30 MB 5 38MnB5 1.5532 38 MB 5 33MnCrB5-2 1.7185 16MnCrB5 1.7160
Aciers pour trempe et revenu définis par EN 10263/4 EN 10263/3
15B2 1.5701
17B2 1.5502 33B2 1.5514 20MnB4 1.5525 30MnB4 1.5526 18B2 1.5503
23B2 1.5508 21 B 3 38B2 1.5515 38 B 3 23MnB4 1.5535 36MnB4 1.5537 18MnB4 1.5521
28B2 1.5510 17MnB4 1.5520 27MnB4 1.5536 38MnB5 1.5538 22MnB4 1.5522
Normes de référence
Suivant la norme EN 10088-1, un acier inoxydable est un acier avec Cr ≥ 10,5% % et C ≤ 1,20%.
Aciers inoxydables
50 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Composition chimique :
La teneur moyenne en différents éléments d'alliage est indiquée par la désignation de chaque
nuance. Le X du système européen (Z pour l’ancien système français) indique que ce sont des
aciers fortement alliés et est suivi
- de la teneur moyenne en carbone multipliée par 10017,
- des symboles chimiques ou métallurgiques (pour l'ancien système français)
- et de nombres séparés par un trait d’union correspondant aux teneurs moyennes en %,
arrondies à l’entier le plus proche, des éléments d'addition.
Par exemple, X10CrNi18-8 : 0,1% C ; 18% Cr et 8% Ni
Désignation EN Ex b)
USA Disponibilités produits
Symbolique N° Afnor
X30Cr13 1.4028 Z 33 C 13
X20Cr13)
X46Cr13 1.4034 Z 44 C 14 et produits longs
X38CrMo14 1.4419 Plats (0,4 à 6 mm) principalement
X17CrNi16-2 1.4057 Z 15 CN 16-02 431 Barre uniquement
X4CrNiMo16-5-1 1.4418 Z 6 CND 16-05-01 Barres et tôles laminées à chaud
X105CrMo17 1.4125 Z 100 CD 17 440C Barre uniquement
630 Barre essentiellement
a
diamètres ( 8 mm).
X6CrMoNb17-1 1.4526 Z 8 CDNb 17-01 436
Produits plats (0,4 à 6mm)
X3CrTi17 1.4510 Z 4 CT 17 439
X2CrTiNb18 1.4509 Z 3 CTNb 18 ~441 Tubes soudés
(sauf X6CrMoNb17-1)
X2CrMoTi18-2 1.4521 Z 3 CDT 18-02 444
17
Lorsque la teneur en carbone n’est pas spécifiée par une fourchette, la relation est moins
évidente (En général, C 0,07% pour les X5, C 0,03% pour les X2 …).
18
La nuance stabilisée au niobium : X6CrNiNb18-10 (N° EN : 1.4550, AISI 347, ex Z 6 CNNb 18-
10) est d'un usage équivalent à la version de type 321 stabilisée au titane.
Aciers inoxydables
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 51
Désignation EN Ex b)
USA Disponibilités produits
Symbolique N° Afnor
c)
X2CrNiN22-2 1.4062 Ugitech, Industeel S32202 Produits longs, tôles épaisses
X3CrMnNiMoCuN22-
c) 1.4162 Outokumpu S32101 Produits plats principalement
5-1,5
Duplex
Aciers inoxydables
52 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Pour les aciers austénitiques référencés (e10 mm), KVL 100 J, KVT 60 J.
Aciers inoxydables
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 53
La dureté et la résistance à la traction des aciers ferritiques et surtout austénitiques (aciers non
durcissables par traitement thermique) peuvent être augmentées par écrouissage.
Disponibilité des bandes et tôles d’aciers inoxydables à l’état écroui (2H) d’après EN 10088-2
Niveaux de Rm garantis Niveaux de Rp0.2 garantis Disponibilité des niveaux de résistance
Symbole Rm (MPa) Symbole Rp0.2 (MPa) et de limite d’élasticité à l’état écroui.
C700 700-850 CP350 350-500 X6Cr17, X5CrNi18-10,
C850 850-1000 CP500 500-700 X6CrNiTi18-10, X5CrNiMo17-12-2*
C1000 1000-1150 CP700 700-900
X5CrNi18-10 ou 1.4301 (AISI 304)
C1150 1150-1300 CP900 900-1100
X10CrNi18-8 ou 1.4310 (AISI 301)*
C1300 1300-1500 CP1100 1100-1300
* : Niveaux d’écrouissage supérieurs définis par la norme EN 10151 (bandes pour ressorts) pour
les nuances X5CrNiMo17-12-2 (316) jusqu’à C1300 pour e ≤ 3 mm et pour le 1.4310 (301) jusqu’à
C1900 pour e ≤ 0,5 mm.
Aciers inoxydables
54 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Fatigue
19
Limites de fatigue (MPa) mesurées sur éprouvettes cylindriques – Données NRIM
Rp0,2 Rm Flexion Torsion Traction, compression
Nuance A%
(MPa) MPa Rotative alternée R=-1 R=0
X6Cr17 +A 303 489 39 311 219 310 230
X12Cr13 +QT (2 températures de revenu)
Rev. 700°C 582 719 23 417 274 400 309
Rev. 750 °C 528 679 26 397 244
X5CrNi18-09+AT 266 627 71 238 164 239 204
7
Limite de fatigue en flexion rotative à 10 cycles sur barres en X5CrNiCuNb16-4 (17-4 PH)
20
P1070 (H1025, Rm = 590 MPa ) : ; P960 (H1150, Rm = 550 MPa ) –Source : Aerospace structural Handbook-.
D’après une synthèse (Rune Johansson et Hans Nordberg, AvestaPolarit) d’essais réalisés sur
des bandes d’épaisseur inférieures à 1,5 mm, le rapport limite de fatigue sur résistance à la
traction demeure constant pour les aciers inoxydables étudiés :
Les aciers austénitiques sont très peu sensibles à l’effet d’entaille et les aciers austéno-ferritiques
le sont beaucoup moins que les aciers au carbone. De plus, l’augmentation de la sensibilité à
l’effet d’entaille avec la résistance à la traction est beaucoup moins prononcée dans le cas des
aciers inoxydables austénitiques ou Duplex que dans celui des aciers au carbone.
En conclusion,
- Les aciers martensitiques à l’état durci par trempe et revenu ont un comportement très
similaire à celui des aciers non alliés ou alliés durcis par trempe et revenu sans être autant
affecté par l’effet de masse en raison de leur bonne trempabilité que leur confère une teneur
élevée en chrome. En première approximation, on peut estimer que la limite de fatigue en
flexion rotative est de l’ordre de 0,55 Rm dans la mesure où la température de revenu est
supérieure à 680 °C. Pour des revenus à basse température, on obtiendra une très grande
dispersion dans les résultats, et les pièces dans cet état de traitement ne sont en général pas
destinées à être sollicitées en fatigue. CF. valeurs dans le tableau précédent pour l’acier à
durcissement par précipitation X5CrNiCuNb16-4 (17-4 PH).
- Les aciers ferritiques peuvent conduire à des valeurs relativement élevées de limite de fatigue.
Néanmoins, en raison de leur très grande sensibilité à l’effet d’entaille, leur emploi est
généralement déconseillé pour des pièces sollicitées en fatigue.
19
Limites de fatigue à 1 ou 2x107 cycles calculées par le CETIM, à partir des données publiées par
le NRIM (Japon), en utilisant la méthode de Bastenaire ou des « Probits » (JSME S002) -extrait
de la banque de données CETIM-BDM.
20
Les états de traitement des aciers durcis par précipitation sont indiqués aux Etats-Unis par la
lettre H suivi de la température de traitement en °F tandis que, suivant la référence EN, on utilise la
lettre P suivie de la valeur de Rm mini.
21
R = min/max, rapport des contraintes min et max. Par convention, les contraintes de traction
sont positives et les contraintes de compression négatives.
Aciers inoxydables
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 55
- Les aciers austénitiques sont par contre très peu sensibles à l’effet d’entaille et même si le
rapport (Limite de fatigue / Rm) peut sembler faible (mais cela est du à la faible valeur du
rapport Rp/Rm), ils sont particulièrement bien adaptés pour des produits plats de faible
épaisseur sollicités en fatigue (membrane, lame ressort …). Pour de telles applications, ils sont
le plus souvent utilisés à l’état écroui.
- Les aciers austéno-ferritiques sont moins utilisés que les aciers austénitiques pour les produits
plats de faible épaisseur sollicités en fatigue, non pas temps en raison de leur plus grande
sensibilité à l’effet d’entaille mais plus à cause du manque de disponibilités en faibles
épaisseurs (notamment < 1 mm). Pour des pièces massives (arbres, …) sollicitées en fatigue,
ils seront utilisés à la place des martensitiques quand la résistance à la corrosion des
martensitiques s’avère insuffisante.
Attention. En général, les aciers inoxydables sont utilisés dans un environnement corrosif. La
corrosion pourra accélérer la propagation d’une fissure de fatigue et diminuer d’autant la limite de
fatigue, phénomène de fatigue-corrosion.
Effet de la température
Les aciers martensitiques deviennent fragiles aux températures inférieures à l'ambiante mais ils
résistent bien aux chocs et aux contraintes jusqu'à environ 500 °C.
L’utilisation de l’acier à durcissement structural X5CrNiCuNb16-4 (17-4 PH)22 est déconseillée au-
dessus de 315 °C.
Les aciers ferritiques sont sensibles à l'effet d'entaille et ils ne sont généralement utilisés qu’à des
températures supérieures ou égales à 20 °C et sont déconseillés pour des pièces mécaniques
soumises à des chocs. Par contre, leur bonne résistance à l’oxydation permet de les utiliser à
haute température.
Les températures d’utilisation des austéno-ferritiques sont comprises entre -50 et +280°C. Bonne
résistance aux chocs, n’atteignant toutefois pas celles des nuances austénitiques mais une
métallurgie complexe qui peut faire dépendre les caractéristiques obtenues de toute l’histoire
thermomécanique du produit.
Par un passage même rapide dans la zone 450-800 °C, la précipitation de carbures de chrome
peut sensibiliser l’acier inoxydable austénitique au risque de corrosion intergranulaire. Pour éviter
ce problème (par exemple en cas de soudage), on s'orientera vers des nuances à bas carbone
(1.4307 : 304L, 1.4404 : 316L) ou stabilisées grâce à des additions de titane (1.4541 : 321) ou de
niobium.
Les aciers austénitiques présentent une très bonne ténacité, même à basse température, dans la
mesure où sous l’action conjuguée des contraintes appliquées et de l’abaissement de la
température une transformation martensitique trop importante ne soit pas induite. La propension à
former de la martensite sous l’effet d’une contrainte est d’autant plus élevée que la température
22
La température du bain de trempe doit être suffisamment basse (typiquement inférieur à 30 °C)
pour assurer une transformation martensitique complète, d’où des problèmes possibles en été si.la
température du bain n’est pas contrôlée.
Aciers inoxydables
56 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Md3023 est élevée. On notera que la propension à former de la martensite d’écrouissage augmente
le coefficient d’écrouissage et diminue, par conséquent, l’aptitude à la frappe à froid.
Néanmoins, même à l’état écroui, les valeurs de KV à basse température des aciers inoxydables
austénitiques sont encore généralement « excellentes ».
Valeurs de KV à basse température garanties par la norme EN 10269 (éléments de fixation).
X5CrNi18-10 +AT, d 160 mm ; KV 60 J à -196 °C
X5CrNi18-10, X5CrNiMo17-12-2, X2CrNiMo17-12-2 état écroui +C700,
d 35 mm ; KV 50 J à -196 °C
Dans la pratique, cette instabilité de l’austénite peut, par exemple, néanmoins conduire à la rupture
de canalisations transportant de l’azote liquide soumises à des contraintes très élevées
(supérieures à la limite d’élasticité du matériau à cette température pour induire une transformation
martensitique par écrouissage).
Pour un acier de type 1.4301 (AISI 304) écroui, un recuit à des températures inférieures à 370°C
provoque un durcissement tandis qu’un recuit à des températures supérieures à 425 °C provoque
un adoucissement. Cela est d’autant plus vrai que la teneur en martensite est élevée.
23
Md30 correspond à la température à laquelle une déformation de 30% (~35% d’allongement
conventionnel) provoque la transformation de 50% de l’austénite en martensite. Cette température
est une mesure de la propension des différentes nuances d’aciers austénitiques à former de la
martensite sous l’effet d’un écrouissage. La formule D’Angel modifiée par Nohara permet de
calculer Md30 en fonction de la composition.
Md30 = 551-462%(C+N)-9,2Si-8,1%Mn-13,7%Cr-29(Ni+Cu)-18,5Mo-68Nb (EN 10088-1).
Le calcul a été réalisé en se basant sur la composition moyenne sans tenir compte des éléments
résiduels.
Aciers inoxydables
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 57
Réversion de la martensite ’ en austénite après des recuits de 20 heures dans un acier de type
18-8 (304) ayant subi une réduction à froid de 50%.
La martensite ’ est métastable et la transformation
inverse se produit au chauffage avec une hystérésis
importante, elle intervient entre 400 et 800 °C.
Cette possibilité de durcissement secondaire est exploitée dans le cas des ressorts en acier
inoxydable austénitique fabriqués à partir de fils à l’état écroui.
Aciers inoxydables
58 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Limites d’élasticité à haute température garanties pour des produits plats par la norme EN 10088-2
Modules d'élasticité
Coefficient de Poisson. Pour les aciers austénitiques, varie (comme il est courant pour
beaucoup d'aciers) de 0.29 à 0,31 entre 20 et 600 °C, le coefficient de Poisson peut être un peu
plus faible pour les aciers martensitiques et de l'ordre de 0,2 (voir inférieur suivant certaines
sources) pour les aciers ferritiques.
Aciers inoxydables
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 59
Frottement / usure
Les nuances austénitiques sont particulièrement sensibles aux risques de grippage et leur faible
dureté entraîne souvent des taux d’usure élevés. Pour pallier ces problèmes, des nuances
spécifiques avec addition de manganèse (jusqu’à 18%). - Une addition importante de manganèse
permet d’éventuellement diminuer la teneur en nickel, cas des aciers 'économiques' de la série 2xx
(AISI 201), tout en conservant une structure austénitique- et, le plus souvent, renforcées à l’azote
ont été développées.
Ces nuances sont généralement désignées par leurs appellations commerciales : Nitronic (Armco
Inc.), Gall-Tough, 18-18 Plus (Carpenter Technology), 18-2Mn ... Notons également l'intérêt,
outre l'amélioration de l'usinabilité, de l'addition de soufre sur les propriétés de frottement : 416,
416Se (versions resulfurées du 410) ou 303 (version resulfurée du 304). Mais l'addition de soufre
abaisse de manière significative la résistance à la corrosion.
Pressions de grippage de différents couples d’aciers inoxydables (Données CETIM)
316 304 17-4 PH 410 430 440C 416
300
250
200
150
100
50
41 40
6 C
4 30
4 0
0
41
17
6
-4
41
0C
30
PH
PH
44
4
43
0
4
31
41
4
-
17
6
31
La dureté (415 HB pour 17-4 PH, 340 HB pour 416), contrairement à la tenue à l’usure par abrasion,
n’est pas un critère de résistance au grippage ou de résistance à l’usure adhésive
150
125
Usure volumique (mm3)
100
50
25
Principe de l’essai
0 Mouvement alternatif pion/plaque.
3
X3 6L
13
0
60
60
31 c 50
L
H
L
31 Nit o 0
/N ic 6
5
16
/N 4P
31
60 Cr
0C
C
50 onic
17 onic
6L nic
/3
i
PH /17-
ic 17/
30
on
/
00 PH
X3
6L
ro
17-4 PH : X5CrNiCuNb16-4,
/X
r
it r
it r
o
i
17 4PH
on 13/
on 0/ N
/N
it r 50/
X1 -4
/
6L
r
C
N ic 6
ic
C
-
31
17
Nitronic 60 : X8CrNiMnSiN17-9-8-4 ;
0
ic
on
on
-4
X3
it r
it r
it r
N
Nitronic 50 : X4CrNiMnMoN22-13-5-2
Aciers inoxydables
60 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Domaines d'application
Martensitiques
Résistance à la corrosion inférieure à celle d'un acier ferritique ou austénitique
Mais résistance mécanique plus élevée, durcissable par traitement thermique
o Ténacité dépend du compromis dureté-ténacité choisi (température de revenu)
A toujours utiliser à l’état durci par trempe et revenu (+QT) – T < Trevenu – 30 à 50 °C
o Optimum de tenue à la corrosion – Revenu à basse température (~ 200 °C) préfèrable
au revenu haute température du point de vue teneu à la corrosion.
Non soudable d’autant plus que la teneur en carbone est élevée
o Soudage possible du X12Cr13 (1.4006) avec préchauffage et post traitement (recuit ou
tempe-revenu) et du X4CrNiMo16-5-1 (1.4418, préchauffage et revenu).
Non emboutissable
Usinabilité inférieure à celle des aciers non ou faiblement alliés de même teneur en carbone et
dureté
Coût modéré
X12Cr13, 1.4006 Eau surchauffée, vapeur mais résistances à la corrosion atmosphérique et à l'eau
(410) de mer médiocres. Produits longs et plats mais tôles de fortes épaisseurs
X20Cr13, 1.4021 uniquement disponibles en X12Cr13 ou X20Cr13.
X30Cr13, 1.4028 Aubes de turbine, axes, soupapes et sièges de soupapes, robinetterie : X12Cr13.
(420) Ressorts, pompes, robinetterie (X30Cr13: résistance à la corrosion un peu plus
X46Cr13, 1.4034 faible qu'un X12Cr13 mais caractéristiques mécaniques plus élevées).
X105CrMo17, 1.4125 Dureté la plus élevée qui puisse être atteinte avec un acier inoxydable durcissable
(440C) par traitement thermique. Bonne résistance à la corrosion (atmosphère ‘douce’ ou
eau non salée). Bonne tenue à l’usure par abrasion. Faible usinabilité. Buses,
clapets et pièces d’usure de pompes.
Barres uniquement (+moulé)
Martensitique à durcissement structural : X5CrNiCuNb16-4 ou 1.4542 (17-4PH, AISI 630)
Résistance à la corrosion approchant celle de l’acier austénitique de type 304 avec caractéristiques
mécaniques élevées. Soudable.
Comme tous les aciers martensitiques à hautes caractéristiques mécaniques, cette nuance est sujette à
la fragilisation par l’hydrogène, notamment en cas de protection cathodique ou de couplage galvanique
avec un métal moins noble. Néanmoins, un sur-vieillissement à des températures supérieures à 593 °C
(H1100 : Vieillissement à 1100 F ou ~ P960 : durcissement par précipitation pour un Rm mini de 960
MPa) permet de limiter ce risque
En aéronautique, on utilise le 1.4545 (15-5 PH) qui est une version sans ferrite du 17-4 PH.
L’acier à durcissement structural 1.4568 ou X7CrNiAl17-7 (17-7 PH, AISI 631) est un alliage à
transformation martensitique indirecte. La transformation martensitique peut être induite par une
réduction à froid réalisée avant le traitement de durcissement par précipitation. Cette nuance est
tout particulièrement utilisée pour fabriquer des ressorts ou pièces de forme en fils ou feuillards.
Aciers inoxydables
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 61
Ferritiques
Résistance à la corrosion supérieure à celle des aciers martensitiques (plus de chrome) et
insensible à la corrosion sous contrainte.
Résiste à l'oxydation aux températures élevées (800 °C) mais fragilité à 475 °C24.
Mais faibles caractéristiques mécaniques (non durcissable par traitement thermique) et
très sensible à l’effet d’entaille Ne pas utiliser pour des pièces mécaniques soumises à
des chocs. -
Utilisation à l’état recuit (+A) pour un optimum de tenue à la corrosion ou durci par
écrouissage (+Cxxx)
Température d’utilisation ≥ température ambiante (fragile à basse température),
température maximale d’utilisation uniquement limitée par la résistance à l’oxydation
Soudabilité : Nuances stabilisées (Ti et/ou Nb) uniquement
Emboutiisabilité : Bonne en rétreint ~ celle des ’aciers doux pour emboutissage sauf
nuance de base X6Cr17 (problème de cordage)
Usinabilité : Bonne (usure de l’outil plus importante si addition de titane)
Coût matière inférieur à celui d'un acier austénitique (pas de nickel) et à peine supérieur à
celui d’un acier martensitique à 13% de chrome.
Surtout disponibles sous formes de produits plats de faible épaisseur (≤ 6 mm).
24
Comme son nom l’indique, la fragilité à 475 °se produit après maintiens prolongés entre 400 et 500 °C
avec un nez à 475 °C. On peut l’éliminer par un maintien au-dessus de 600 °C. La cinétique de fragilisation
est d’autant plus rapide que la teneur en chrome est élevée, le molybdène et l’aluminium augmente
également la cinétique de fragilisation. La fragilisation se traduit en premier lieu par une chute de l’énergie
de rupture (KV), de l’allongement à rupture avec, en parallèle, une augmentation de la limite d’élasticité. La
fragilisation à 475 °C est due à une démixtion du chrome dans la matrice ferritique : formation de zones de
ferrite riche en chrome (de très petite taille : < 1 µm) avec appauvrissement correspondant des autres zones.
Elle n’est décelable ni en micrographie optique ni en microscopie électronique en balayage. La démixtion
fer-chrome a également des effets négatifs sur la tenue à la corrosion de l’alliage en raison de
l’hétérogénéité de teneur en chrome qu’elle entraîne. Cette fragilisation affecte particulièrement les aciers
non stabilisés dont la teneur en carbone plus azote libres dépasse 0,030% (C+N > 0,030%).
Aciers inoxydables
62 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Austénitiques
Excellente résistance à la corrosion généralisée
Caractéristiques mécaniques faibles, surtout la limite d’élasticité et non durcissable par
traitement thermique mais excellente ténacité
Utilisation à l’état hypertrempé (+AT) pour un optimum de tenue à la corrosion ou écroui
(+Cxxx) pour des caractéristiques mécaniques plus élevés.
Pas de limitation en basses températures (bonne ténacité dans la mesure où il n’y a pas
de transformation martensitique, cf. effet de la température) et la température maximale
d’utilisation uniquement limitée par la résistance à l’oxydation.,
Soudabilité : bonne (pas de risque de fissuration à froid) – Pour limiter les risques de
corrosion intergranulaire, utilisation de nuances à bas carbone ou stabilisées (Ti, Nb).
Emboutissabilité : Bon comportement en expansion
Usinabilité : mauvaise (Collage, grippage, faible conductivité thermique …)
Propriétés spécifiques
- Non magnétique
- Dilatation thermique plus élevée que les aciers ferritiques ou martensitiques
- Conductivité thermique plus faible.
- Mauvaises propriétés de frottement (tendance au grippage)
Coût élevé (Ni)
Disponibles en toutes formes et dimensions.
S'il est nécessaire de souder, on s'orientera vers les nuances à bas carbone (304L, 316L) ou
stabilisées (321) de manière à limiter les risques de corrosion intergranulaire.
Les aciers austénitiques à teneur très élevée en nickel (super austénitiques) comme la nuance
X1NiCrMoCu25-20-5 (AISI 904L, également connu sous l’appellation commerciale Uranus B6)
permettent d’obtenir d’excellentes tenues à la corrosion.
Aciers inoxydables
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 63
Austéno-ferritiques (Duplex)
Résistance à la corrosion généralisée similaire à celle des aciers austénitiques avec les
mêmes éléments d'addition mais ont une meilleure résistance à la corrosion sous
contrainte (bien qu'inférieure à celle des ferritiques).
Résistance à la corrosion par piqûres ou caverneuse supérieure à celle d'un acier
austénitique de type 1.4404 (316) sauf les « lean » duplex.
Caractéristiques mécaniques plus élevées que les nuances austénitiques
Utilisation à l’état hypertrempé (+AT) mais métallurgie complexe et l’hypertrempe ne
permet pas toujours de remettre les compteurs à zéro et les propriétés (ténacité
notamment) peuvent dépendre de l’histoire thermomécanique du produit.
Température d’utilisation : de -50 à +280 °C. La ferrite des aciers inoxydables austéno-
ferritiques est également sensible au risque de fragilisation à 475 °C.
Soudabilité : Bonne mais techniques de soudage différentes de celle des aciers
austénitiques et pas toujours maîtrisées par les soudeurs
Emboutissabilité : Bonne mais efforts nécessaires deux fois plus importants que pour les
austénitiques
Usinabilité : Encore plus mauvaise que celle des austénitiques
Disponibilité en faibles épaisseurs peut être limitée.
Coût matière : élevé mais certains « lean duplex » peuvent concurrencer les aciers
austénitiques si le coût du nickel est élevé.
X2CrNiN23-4 Ces nuances sont surtout utilisées pour des pièces moulées ou
(1.4362, Uranus 35N) forgées et moins en corroyé (barres, tôles) en raison des difficultés
de laminage. Mais leur disponibilité sous formes de produits
X2CrNiMoN22-5-3 (1.4462,
corroyés s’est dernièrement développée car, suite à l’augmentation
Uranus 45 N)
du prix du nickel, le 1.4362 était en 2007 moins cher qu’un 316.
X2CrNiN22-2,1.4062, Ces « Lean » (moins de nickel donc coût matière moins
élevé).duplex sont des nuances d’acier brevetées. Elles sont
X2CrMnNiN21–5-1, 1.4162 disponibles sous formes de produits longs ou plats.
Propriétés physiques
Dilatation thermique moyenne Cp
3 -6
Nuances kg/m (10 /K) de 20 °C à W/(m.K J/(kg.K)
20 °C 100 200 300 400 500 20 °C 20 °C
Ferritiques
X6Cr17, X3CrTi17, X2CrTiNb18 7700 10,0 10,0 10,5 10,5 11,0 25 460
X6CrMoNb17-1 7700 11,7 -- 12,1 -- -- 30 440
X2CrMoTi18-2 7700 10,4 10,8 11,2 11,6 11,9 23 430
Martensitiques
X12Cr13, à X46Cr13, X38CrMo14 7700 10,5 11,0 11,5 12,0 30 460
X17CrNi16-2 7700 10,0 10,5 10,5 10,5 25 460
X4CrNiMo16-5-1 7700 10,3 10,8 11,2 11,6 15 430
X105CrMo17 7700 10,4 10,8 11,2 11,6 15 430
Durcissement structural
X5CrNiCuNb16-4 (17-4 PH), 1.4542 7800 10,9 -- 11,1 16 500
Aciers inoxydables
64 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Aciers inoxydables
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 65
Finitions d’usine des produits plats en acier inoxydable (1D, 2D, 2B, et 2R)
Sources : Guide des Finitions de Surface pour Acier Inoxydable (Euroninox 2004), EN 10088-2 :2014
Le laminage final est effectué à chaud. Les produits sont ensuite
recuits puis décapés. Cet état de surface est courant pour les
tôles épaisses et les plaques. L’aspect est mat et légèrement
1D
Aciers inoxydables
66 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
En sus de ces finitions d’usine de produits plats, la norme EN 10088-2 référence également
Les états laminés à chaud 1U, 1C, E
Les états laminés à froid 2H, 2C, 2E, 2A (acier ferritique), 2Q
Et les finitions spéciales 1G ou 2G (Meulé), 1Jou 2J (Brossé ou poli mat), 1K ou 2K (Poli
satin), 1P ou 2P (Lustré), 2F, 1M ou 2M (texturé), 2L (coloré), 1S ou 2S (Surface revêtue).
Aciers inoxydables
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 67
Avantages
Emboutissabilité (austénitiques)
Inconvénients
Coût matière élevé, surtout pour les nuances avec nickel (austénitiques).
Soins particuliers à apporter au choix de l'acier, aux méthodes de fabrication et aux conditions
de service pour éviter la corrosion localisée.
Aciers inoxydables
68 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Désignation EN Rp0.2
Ex Ty Rm A%
Etat min HB
Symbolique N° Afnor pe MPa min
MPa
X45CrSi9-3 1.4718 Z 45 CS 9 M +QT 700 900-1100 14 266-325
X40CrSiMo12-2 1.4731 Z 40 CSD 10 M +QT 700 900-1100 14 266-325
Z 55 CMN 20-08
X55CrMnNiN20-8 1.4875 A +AT+P 550 900-1150 8 26 HRC
Az
Z 2 CMN 21.09-
X53CrMnNiN21-9 1.4871 A +AT+P 580 950-1200 8 30 HRC
Az
X33CrNiMnN23-8 1.4866 A +AT+P 550 850-1100 20 25 HRC
Valeurs de caractéristiques mécaniques pour des diamètres inférieurs ou égaux à 40 mm
Domaines d'application
Aciers inoxydables pour soupape
Exemples de pièces : Arbres (pompe à eau, distributeur d'air), colliers (commandes de
soupapes), siège de soupape, soupapes d'admission et d'échappement...
Aciers martensitiques Les aciers martensitiques sont utilisés pour les soupapes
X45CrSi9-3 d'admission en raison de la température de fonctionnement peu
X40CrSiMo12-2 élevée, leur relativement faible coût et le fait qu'ils peuvent être
durcis par traitement thermique, améliorant ainsi la durée de vie.
Le silicium en favorisant l’ancrage de la couche d’oxyde permet
d'améliorer la résistance à l'oxydation à chaud mais ces nuances
ne doivent pas être utilisées au-dessus de 700°C.
Aciers austénitiques Durcissables par précipitation et renforcés à l'azote, ils permettent
X55CrMnNiN20-8 (21-2N) d'obtenir une résistance à la corrosion et des caractéristiques
X53CrMnNiN21-9 (21-4N) mécaniques élevées à hautes températures (maxi conseillé 780°C
X33CrNiMnN23-8 (21-8N) pour le 1.4871, 815 °C pour le 1.4875). Ils sont utilisés pour les
soupapes d'échappement. Pour résister à des températures
encore plus élevées, il est nécessaire de s'orienter vers des alliages
de nickel (Inconel 751, Nimonic 80A, …).
Aciers inoxydables
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 69
Normes de référence :
La désignation des éléments de fixations en acier inoxydable représente à la fois la nuance d'acier
(exigences de composition chimique) et la classe de qualité (mode d'obtention et caractéristiques
mécaniques des produits finis).
Groupe de
Austénitique Martensitique Ferritique
composition
Nuances A1, A2, A3, A4, A5 C1 C4 C3 F1
Classe de
50 70 80 50 70 110 50 70 80 45 60
qualité
Haute
Ecroui Trempé Trempé Ecroui
Etat Doux résistance Doux Doux Doux
à froid à la traction revenu revenu à froid
Nuances
Le marquage des aciers inoxydables austénitiques à faible teneur en carbone ( 0,03%) peut être
complété par la lettre L, par exemple A4L. En fait le marquage comprend toujours également la
classe de qualité d’un élément de fixation, par exemple A4L-80.
Les nuances martensitiques et ferritiques ne sont pas définies pour les vis sans tête et la nuance
A1 n’est pas définie pour les vis à tôle. Le groupe d’aciers FA (structure austéno-ferritique) n’est
pas mentionné dans l’ISO 3506 mais le sera probablement dans le futur.
Les fourchettes de composition prescrites sont en général beaucoup plus larges que celles
spécifiées pour les produits sidérurgiques.
Aciers inoxydables
70 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Classes de qualité
Pour les vis, goujons et tiges filetées définis par la norme ISO 3506-1, la classe de qualité
correspond aux exigences de résistance à la traction Rm, de limite d’élasticité Rp0,2,
d’allongement à rupture A%, de dureté, ... Le symbole de la classe de qualité consiste en deux
chiffres indiquant le 1/10 de la résistance minimale à la traction de la fixation, exprimée en MPa.
Pour les écrous définis par la norme ISO 3506-2, la classe de qualité correspond aux exigences
de charge d'épreuve et de dureté. Le symbole de la classe de qualité consiste en deux chiffres
indiquant le 1/10 de la résistance minimale à la charge d’épreuve, exprimée en MPa. Pour les
écrous bas (style 0, de hauteur 0,5 d m < 0,8 d), ce nombre est précédé du chiffre ‘0’ indiquant
que l’écrou a une charge admissible réduite.
Le symbole de la classe de qualité des vis sans tête définies par la norme ISO 3506-3, et des vis
à tôle définies par la norme ISO 3506-4, consiste en deux chiffres indiquant le 1/10 de la dureté
minimale exprimée en Vickers (HV).
Aciers inoxydables
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 71
Aciers inoxydables
72 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
25
Stricto sensu, à l'état solide les aciers inoxydables ferritiques demeurent ferritiques quelle que soit la température à laquelle on les porte. Les
aciers semi-ferritiques se transforment, au moins partiellement, en austénite à chaud. Néanmoins leur faible teneur en carbone ne permettrait
pas d'obtenir des caractéristiques mécaniques élevées après durcissement par trempe et revenu. Ils ne sont pas utilisés à l'état martensitique
mais à l'état recuit (matrice ferritique).
Aciers inoxydables
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 73
Aciers inoxydables
74 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Aciers inoxydables austénitiques à haute teneur en chrome, nickel et molybdène 3% sauf 1.4466
* : La désignation chinoise des aciers inoxydables à bas carbone (C < 0,10%) a été modifiée en 2007, au lieu de débuter par
- 00Cr pour les très bas carbone, on utilise maintenant 3 chiffres (teneur nominale x 1000), par exemple 022 correspondant généralement à
%C ≤ 0,03 %.
- Ou 0Cr pour les teneurs plus élevées en carbone, on utilise maintenant 2 chiffres (teneur nominale x 100) par exemple 06Cr correspondant
généralement à %C ≤ 0,08%.
Aciers inoxydables
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 75
EN symbolique, N° EN Ex NF (après 1990) /Avant 1990 DIN Gost UNE, N° AISI, UNS Réf.co
mmerc.
Aciers inoxydables réfractaires ferritiques
X10CrAlSi7, 1.4713 Z 8 CA 7 X10CrAl7 15Ch6SJu X10CrAl7, F.3151 H160
(Boh)
X10CrAlSi13, 1.4724 X10CrAl13 Ch13SJu X10CrAl13, F.3152
X10CrAlSi8, 1.4742 Z 12 CAS 18 X10CrAl18 15Ch18SJu X10CrAl18, F.3153
X10CrAlSi25, 1.4762 Z 12 CAS 25 / Z 10 CAS 24 X10CrAl24; F.3154 446, H100
S44600 (Boh)
Aciers inoxydables réfractaires austénitiques
EN symbolique, N° EN Ex NF EX BS Autres références AISI, UNS Réf.commer
c.
X6CrNi18-10, 1.4948 Z 6 CN 18-09 304S51 X6CrNi18-11 (DIN) 304H, S30409
X8CrNiTi18-10, 1.4878 Z 6 CNT 18-10 321S51 1Cr18Ni9Ti (PRC) 321H, S32109
X6CrNiSiNCe19-10, 1.4818 S30415 153MA(Out)
X12CrNi23-13; 1.4833 Z 15 CN 24-13, 309S16 PRC : 06Cr23Ni13 (ex 0Cr23Ni13), 309S, S30908
Z 15 CN 23-13 JIS : SUS 309S, GOST : 10H23N18
X15CrNiSi20-12, 1.4828 Z 17 CNS 20-12 2Cr23Ni13 (PRC), X15CrNiSi20-12; F.3312 (UNE) 309, S30900
X9CrNiSiNCe21-11-2, 1.4835 2368 (SS), 2Cr22Ni11N (PRC) F45ASTM, S30815 253MA(Out.)
X8CrNi25-21, 1.4845 Z 8 CN 25-20 310S16 2361 (SS), 20Ch23N18 (Gost), SUS 310S (JIS) 310S, S31008
X15CrNiSi25-21, 1.4841 Z 15 CNS 25-20 314S25 2Cr25Ni20 (PRC) ~ 310 (AISI 314, S31400
Aciers inoxydables
76 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
EN symbolique Afnor DIN UNE Symbolique USA (UNS) JIS Autres références
N° EN BS Gost N° PRC
X45CrSi9-3 Z 45 CS 9 X45CrSi9-3 X45SCrSi09-03 S65007 SUH 1
Silchrome 1 (Sil 1)
1.4718 401S45 40 Ch9S2 F.3220 HNV3SAE 4Cr9Si2
X40CrSiMo12-2 Z 40 CSD 10 X40CrSiMo10-2 X40CrSiMo10-02 SUH 3
1.4731 40 Ch10S2M F.3221 4Cr10Si2Mo
X55CrMnNiN20-8 Z 55 CMN 20- X55CrMnNiN20-08
X55CrMnNiN20-8 21-2N
1.4875 08 Az F.3214
X53CrMnNiN21-9 Z 52 CMN X53CrMnNiN21-9 X53CrMnNiN21-09 5Cr21Mn9Ni4
21-4N, EV-8
1.4871 21.09 55 Ch20G9AN4 F.3217 N
X33CrNiMnN23-8
23-8N, EV-16
1.4866
NiCr16Fe7TiAl N07751 Inconel 751 (Special Metals)
NCF751
(2.4694), ANV-300 HEV3 Nicrofer 7016 TiAl (Krupp VDM)
N07031 Pyromet 31 (Carpenter)
NiCr20TiAl NC20TA NiCr20TiAl
N07080 NCF80A Nimonic 80A (Special Metals)
2.4952 2HR1 ChN77TJuRU
A & D : Aubert et Duval, Boh : Böhler, Ind : Industeel (Creusot Loire), Out : Outokumpu, San : Sandvik, Ug : Ugine & Alz; AMit : ArcelorMittal
maintenant Aperam, utilise l’appellation commerciale : « Kara ».pour ses aciers inoxydables ferritiques.
Aciers inoxydables
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 77
L'usinage reste le procédé de mise en forme des pièces en acier le plus courant malgré son coût
élevé et les pertes de métal qu'il provoque qui peuvent atteindre plus de 50% du poids des pièces
fabriquées. Dans les pays industrialisés, 5% environ du produit national brut serait consacré aux
opérations d'usinage (main d’œuvre, amortissement des machines, métal perdu... ). Ceci explique
les recherches faites pour mettre au point d'autres techniques ; cependant, il est prévisible que la
mise en forme par enlèvement de copeaux restera longtemps encore le procédé de fabrication le
plus utilisé.
La diminution du coût des opérations d'usinage passe par l'amélioration des techniques de coupe,
de la qualité des outils et de l'aptitude des aciers à s'usiner. Dans tous ces domaines des progrès
importants ont été faits depuis une trentaine d'années.
Le concept usinabilité est basé sur quatre qualités qui sont recherchées par l'utilisateur :
haute productivité, impliquant de hautes vitesses de coupe et de fortes avances,
grande durée de vie des outils, conséquence d'une faible usure à la coupe,
bon état de surface : rugosité faible, aspect fini,
copeaux fins et cassants, permettant un excellent dégagement des outils et minimisant les
arrêts machine.
KNOWLTON donne la définition suivante : "un acier dit d'usinabilité optimale est celui permettant
l'enlèvement le plus rapide de la plus grande quantité de copeaux avec un fini satisfaisant et sans
réaffûtage de l'outil".
L'usinabilité est donc une notion complexe qui prend en compte non seulement les propriétés du
métal mais aussi :
le type d'usinage (tournage, fraisage, perçage, brochage),
la nature et les caractéristiques de l'outil,
le type de pièce fabriquée, etc. ...
Pour ces raisons, l'usinabilité ne peut pas être considérée comme une propriété intrinsèque de
l'acier, aussi, les essais d'usinabilité sont en général des tests globaux qui permettent de comparer
une nuance par rapport à une autre prise comme référence, dans des conditions d'usinage
particulières. En raison de l'étendue du sujet, nous nous limiterons à commenter les différents
paramètres métallurgiques qui interviennent sur l'usinabilité et à décrire les familles d'aciers dont
dispose l'utilisateur.
Aciers de décolletage
78 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Tout ce qui contribue à fragiliser l'acier est généralement favorable à la formation du copeau puis à
son fractionnement, en particulier :
a) Un grain grossier
D'après MATHON, un gain de 10% par indice AFNOR de taille de grain est obtenu sur un acier
34CrMo4. Par contre, l'état de surface est meilleur avec un grain fin.
Cet avantage des structures à gros grains ne peut guère être utilisé en pratique justement à cause
de la fragilité du métal qui altère les propriétés d'emploi, Cependant, on pourrait envisager de
l'utiliser dans le cas de pièces brutes de forge destinées à subir un traitement thermique après
usinage.
Aciers de décolletage
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 79
L'effet de la structure en bandes pourra être atténué par décomposition de l'austénite à des
températures de l'ordre de 620°C (recuit isotherme) ou par un traitement de trempe et revenu à
haute température.
d) La présence d'inclusions
Les inclusions (oxydes, sulfures...) provoquent des discontinuités dans la matière qui facilitent la
formation du copeau et son fractionnement. Leur rôle sera étudié plus en détail ci-après.
L'outil de coupe est soumis à plusieurs types de sollicitations qui provoquent plus ou moins
rapidement sa mise hors service ; on peut citer :
les efforts mécaniques,
les chocs,
une érosion due au frottement du métal usiné.
L'élévation de température qui résulte de ces sollicitations vient encore accroître la sévérité des
conditions de travail d'un outil de coupe. Examinons les paramètres métallurgiques de l'acier usiné
qui sont susceptibles d'agir sur la tenue des outils.
a) La dureté
D'une façon générale, la dureté doit être maintenue aussi faible que possible, c'est un paramètre
très important, il est bien connu que les aciers durs s'usinent mal On recherchera donc des
structures de recuit sauf dans le cas d'aciers très riches en ferrite où une certaine augmentation de
la dureté sera tolérée au détriment de la tenue de l'outil pour faciliter la rupture du copeau et
améliorer l'état de surface.
b) La composition chimique
La plupart des éléments d'alliage augmentent la dureté de l'acier à l'état recuit et les éléments
carburigènes forment des carbures plus durs donc plus abrasifs que le carbure de fer. Malgré ces
effets négatifs il n'est en général pas possible de supprimer les éléments d'alliage indispensables
pour satisfaire à d'autres exigences (trempabilité...) ; cependant, dans les cas où les frais
d'usinage représentent une part importante du coût de la pièce, il pourra être envisagé d'agir sur
ces paramètres en sélectionnant la nuance qui s'usine le mieux tout en répondant aux autres
exigences.
Nous distinguerons :
les oxydes,
les inclusions à base de soufre
et les inclusions à base de plomb.
Aciers de décolletage
80 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Les oxydes présents dans l'acier se sont formés lors de l'élaboration par suite de la présence
d'oxygène dans le métal liquide. Leur nature et leur quantité sont en relation directe avec le mode
de calmage utilisé. Trois grands procédés sont pratiqués :
Calmage à l'aluminium. Les oxydes formés sont riches en alumine, leur dureté est très
élevée. Ces oxydes très réfractaires ont un caractère extrêmement abrasif à toutes
températures, ils sont donc très nocifs pour les outils.
Aciers de décolletage
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 81
L'étude des facteurs métallurgiques qui interviennent sur l'usinabilité permet de dégager les
principes qui sont à respecter.
le mode d'élaboration est important, le calmage à l'aluminium est à éviter ainsi que le titane
; il existe des procédés de calmage spéciaux qui améliorent l'usinabilité en particulier aux
grandes vitesses de coupe.
Le soufre est le principal facteur d'amélioration de l'usinabilité, mais en contrepartie, il
entraîne une dégradation des propriétés mécaniques de l'acier, en particulier dans le sens
travers. La teneur en soufre devrait donc être d'autant plus faible que les sollicitations de
service sont importantes et ce au détriment de l'usinabilité. Des progrès récents permettent
de résoudre cette contradiction. L'action néfaste du soufre sur les propriétés mécaniques
peut être atténuée par l'addition d'éléments tels que le sélénium et le tellure qui diminuent
la plasticité à chaud des sulfures leur conservant ainsi une forme à tendance globulaire ;
celle ci altère moins les propriétés mécaniques de l'acier que les sulfures filiformes
traditionnels
Le plomb améliore l'usinabilité sans diminuer les caractéristiques mécaniques.
En raison de leurs effets spécifiques différents, l'addition simultanée de plusieurs des
éléments mentionnés ci-avant permet des gains d'usinabilité supérieurs à ceux obtenus
avec chacun.
La dureté de l'acier doit en général être la moins élevée possible.
Sauf cas particuliers (voir tableau 1), c'est l'état recuit qui confère la meilleure usinabilité.
La teneur en soufre ( 0,035 %) fixée pour les nuances classiques pour traitement thermique
définies par l'EN 10083 n'est pas définie avec suffisamment de précision pour pouvoir assurer une
usinabilité constante des approvisionnements. Mais il est possible pour l'ensemble des aciers non
alliés, pour les nuances au chrome (Cr2, Cr4) et au chrome-molybdène (CrMo4 sauf 50CrMo4) de
les commander avec une fourchette en soufre spécifiée : 0,020% S 0,040%.
Ainsi, les nuances C40R, 42CrMoS4 correspondent à des versions du C40E et du 42CrMo4 avec
un minimum en soufre garanti. C'est un compromis qui assure une usinabilité moyenne sans
altérer sensiblement la qualité. Elles conviennent pour la fabrication de pièces mécaniques en
grande série (industrie automobile).
Aciers de décolletage :
Lorsqu'une certaine dégradation de la ténacité et de la tenue à la fatigue peut être admise (en
sens travers en particulier) et lorsque les frais d'usinage représentent une partie notable du prix de
revient d'une pièce, il est possible d'utiliser les aciers à haute teneur en soufre (> 0,1%). Les aciers
Aciers de décolletage
82 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
de décolletage d'usage général sont définis par la norme NF EN 10087. Ils correspondent à des
nuances avec addition de soufre ou S+Pb (11SMn30, 11SSMnPb30, 11SMn37, 11SMn37Pb). Les
nuances avec uniquement addition de plomb (AD 37Pb, AD 40Pb, AD 42Pb, AD 55Pb, AD 60Pb),
définies par la norme NF A 35-561, n'ont pas été reprises dans la norme européenne.
Le mécanicien utilise rarement ces aciers à l'état laminé à chaud sauf s'il les achète à l'état tourné-
galeté ou tourné-rectifié. Dans la plupart des cas, ces nuances sont étirées ou tréfilées et les
caractéristiques des produits transformés à froid sont fournis par la norme NF EN 10277-3.
A côté des aciers définis par la normalisation, on trouve des nuances de décolletage à haute
caractéristique (Rm : 900 à 1100 MPa). Ces aciers du type 44SMn28 (ETG 100) ou 41SMn28
(Hitenspeed 65) sont facilement usinables à cause de la présence du soufre et de la structure
ferrite + perlite dont les caractéristiques de résistance sont obtenues par étirage.
Les aciers spéciaux de décolletage pour traitement thermique sont également définis par la norme
NF EN 10087.
Aciers de décolletage
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 83
Aciers de décolletage
84 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
NOTA : Les teneurs en manganèse augmentent avec les teneurs en soufre pour permettre la
formation du sulfure de manganèse MnS. A composition identique, les aciers riches en soufre sont
moins trempant que leurs homologues à bas soufre à cause des inclusions de sulfure qui facilitent
la germination des structures d'équilibre et d'une teneur en manganèse de la matrice plus faible
(une partie du manganèse est fixée par le soufre), En pratique, ces effets sont compensés lors de
l'élaboration en ajustant la composition chimique
Aciers de décolletage
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 85
La capacité de déformation à froid d’un acier est d’autant plus élevée que la teneur en éléments
interstitiels (carbone et azote) est faible. C’est pourquoi, les aciers pour emboutissage ont de
faibles teneurs en carbone
La faible teneur en carbone (0,12% max pour DC01 et 0,01% max. pour DC07) de ces aciers
favorise l’aptitude au formage à froid. Pour les nuances DC06 et DC07, le carbone et l’azote ne
sont plus présents sous forme d’interstitiels à l’état libre mais sont obligatoirement piégés par
addition de titane (ou de niobium). Cette addition de titane ( 0,05%) implique que les nuances
DC06 et DC07 sont classées dans les aciers alliés. De même, sauf accord contraire lors de la
commande, les qualités DC01 à DC05 peuvent être livrées en aciers alliés à cause d’addition de
bore ou de titane.
Classification usuelle
DC01 : Qualité pour emboutissage
C 0,12% ; P, 0,045% ; Mn 0,60%)
DC03 : Qualité pour emboutissage profond
C 0,10% ; P, S 0,035% ; Mn 0,60%)
DC04, DC05 : Qualités spéciales pour emboutissage profond
DC04 : C 0,08% ; P, S 0,030% ; Mn 0,40%
DC05 : C 0,06% ; P, S 0,025% ; Mn 0,35%
Qualité spéciale (DC06) ou supérieure (DC07) pour emboutissage extra-profond.
DC06 : C 0,02% ; P, S 0,020% ; Mn 0,25%, Ti 0,3%
DC07 : C 0,01% ; P, S 0,020% ; Mn 0,20%, Ti 0,2%
Ces produits sont généralement livrés à l’état « skin-passé » (légère passe de laminage à froid
après recuit pour éviter la formation de vermiculures lors du formage ultérieur).
Aciers d’emboutissage
86 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Cette garantie d’absence de vermiculures est limitée dans le temps (3 mois pour le DC01—B,
6 mois pour les DC03, DC04 et DC05).
La norme EN 10130 recommande que les produits de qualité DC01 soient mis en œuvre dans un
délai de 6 semaines à partir de la mise à disposition par l’usine (Diminution possible de
l’emboutissabilité due à un phénomène de vieillissement).
Les produits DC06 et DC07 ne présentent pas de vermiculures quel que soit l’état de livraison.
La nuance DC01 peut être livrée dans n’importe quel état de traitement.
Le niveau d’écrouissage +C690 n’est pas disponible pour les nuances DC03 et DC04.
Les nuances DC05 et DC06 ne peuvent être livrées qu’à l’état « skin-passé » (+LC).
Aciers d’emboutissage
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 87
Les symboles de finition de surface par défaut (RL pour les aspects de surface MA et MB ou RN
pour l’aspect MC) ne doivent pas figurer dans la désignation.
Caractéristiques mécaniques
Pour le DC01, la validité des propriétés mécaniques est limitée à 3 mois pour les feuillards
définis par l’EN 10139 et n’est pas garantie pour les produits plats définis par l’EN 10130.
Pour les nuances DC03, DC04 et DC05, la garantie de propriétés mécaniques est limitée à 6
mois ainsi que pour les feuillards en DC06 définis par l’EN 10139. La garantie est illimitée pour
les produits plats en DC06 et DC07 définis par l’EN 10130.
+LC max. 2802 270-4102 282 302 322 Si état MA pour max. 1152
feuillards
+C290 200-380 290-430 95-125
+C340 min. 250 340-490 105-155
+C390 min. 310 390-540 117-172
+C440 min. 360 440-590 135-185
+C490 min. 420 490-640 155-200
+C590 min. 520 590-740 185-225
+C690 min. 630 min. 690 min. 215
DC03 +A 270-370 34 36 37 max. 100
+LC max. 2402 270-3702 34 362 372 1,3 max. 1102
Aciers d’emboutissage
88 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Pour les produits plats définis par l’EN 10130, les caractéristiques sont uniquement fournies à l’état
skin-passé (+LC), état usuel de livraison, l’allongement à rupture n’est fourni que pour une
distance entre repères de 80 mm (A80) et aucune valeur de dureté n’est garantie.
Correctifs à apporter aux valeurs du tableau précédent en fonction des dimensions de produits
Epaisseur (mm) Re max. (MPa) A% mini (%) HV max r
e 0,2 -6 Valeurs de r 90 et de n90 non
+40 +10
0,2 < e 0,5 -4 applicables suivant EN 10130
0,5 < e 0,7 +20 -2 +5
e>2 -0,2
Soudabilité : La faible teneur en carbone de ces nuances permet de garantir l’aptitude aux
procédés de soudage utilisés industriellement. Toutefois, il est souhaitable de spécifier le procédé
de soudage lors de la commande, cela est indispensable dans le cas du soudage aux gaz.
Résistivité électrique ~ 0.14 µ.m (DC01) si C > 0,098 µ.m (Fer pur)
Les valeurs de conductivité thermique et de résistivité électrique sont fournies pour un état recuit
(+A) ou skin-passé (+LC). A l’état écroui, la conductivité sera moindre et la résistivité plus élevée.
Aciers d’emboutissage
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 89
Désignation EN Désignation EN
Ex NF Ex NF
Symbolique Numérique Symbolique Numérique
DD11 1.0332 1C DD13 1.0335 3C
DD12 1.0398 DD14 1.0389 3CT
Les produits sont généralement livrés brut de laminage mais, par accord convenu au moment de
l’appel d’offres et de la commande, la surface des produits peut être livrée décalaminée. Les
produits bruts de laminage sont recouverts d’une mince couche de calamine de coloration variable.
Caractéristiques mécaniques
La validité des propriétés mécaniques est limitée à 6 mois pour les nuances DD12, DD13 et
DD14. Pour la nuance DD11, elle était limitée à 1 mois par la norme EN 10111:1998 mais aucune
durée de validité n’est maintenant indiquée dans la norme actuelle qui recommande simplement
de procéder au formage des produits en acier DD11 dans les 6 semaines à partir de la date de
mise à disposition de l’acier.
Si le produit ne présente pas de phénomène d’écoulement, Rp0,2 doit être utilisé à la place de la
limite inférieure d’écoulement ReL. Les éprouvettes sont prélevées perpendiculairement à la
direction de laminage si la largeur du produit le permet.
La méthode de désoxydation est laissée à la discrétion du fabricant pour la nuance DD11 mais les
autres nuances (DD12, DD13 et DD14) doivent être complètement calmées.
Aptitude au revêtement. Les produits peuvent être adaptés à différents types de revêtements
(métallique, organique) mais il est nécessaire de le préciser au moment de l’appel d’offres et de la
commande.
Aciers d’emboutissage
90 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Soudabilité : Les produits sont soudables par les procédés de soudage courants. La faible teneur
en carbone de ces nuances permet de garantir l’aptitude aux procédés de soudage utilisés
industriellement. Toutefois, il est souhaitable de spécifier le procédé de soudage et d’éventuelles
exigences spécifiques. Pour les produits non décalaminés, la méthode de soudage doit prendre en
compte la présence d’une couche de calamine.
Aptitude au pliage : La norme EN 10111 :1998 préconisait, pour les produits d’épaisseur
comprises entre 3 et 8 mm, un rayon de pliage minimal d’une fois l’épaisseur pour la nuance DD11
et aucune valeur mini pour les nuances DD12, DD13 et DD14.
A noter qu’ArcelorMittal propose la nuance DD12 en qualité spéciale pour découpe laser sous
l’appellation commerciale S200 Laser (ex Sollaser 220). Les bobines produites sont pratiquement
exemptes de tensions internes. Ainsi, ces aciers sont aptes à la réalisation de feuilles à planéité
garantie (cf. fiche A40 ArcelorMittal,
http://www.arcelormittal.com/fce/prg/new_web_list.pl?langlist=FR ).
Résistivité électrique ~ 0.14 µ.m (DD11) si C > 0,098 µ.m (Fer pur)
Aciers d’emboutissage
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 91
Types de produits : Tôles, larges bandes, larges bandes refendues, feuillards ou bandes coupés
en longueur obtenues à partir d’une large bande refendue, d’un feuillard ou d’une tôle (e 3 mm).
Comme pour les tôles en acier doux laminées à froid définies par la norme EN 10130 on peut
spécifier
l’état de surface : A pour défauts admis et B pour une face sans défaut
et, le cas échéant, la finition de surface (b : brillante; g : semi-brillante, m : normale ;
r : rugueuse).
Les produits définis par l’EN 10268 sont uniquement fournis à l’état skin-passé et sont
normalement fournis huilés.
La norme EN 10268 :1998 ne définissait que des aciers micro-alliés : H240LA, H280LA, H320LA,
H360LA et H400LA ainsi que l’ancienne norme française NF A 36-232 :1992 qui définissait les
nuances E240C, E260C, E280C, E315C et E335C également référencées H240M, H260M,
H280M, H315M et H335M.
Aciers d’emboutissage
92 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Caractéristiques mécaniques
Les propriétés mécaniques définies par l’EN 10268 :2013 sont valables pour une période d’au
moins 6 mois, à compter de la mise à disposition des produits.
Caractéristiques des aciers alliés ou micro-alliés
Mn maxi Sens travers Sens Long
Nuance
(%) Rp0,2 MPa Rm MPa A80 min. Rp0,2 MPa Rm MPa A80 min.
HC260LA 1 260-330 350-430 26 240-310 340-420 27
HC300LA 1,4 300-380 380-480 23 280-360 370-470 24
HC340LA 1,5 340-420 410-510 21 320-410 400-500 22
HC380LA 1,6 380-480 440-580 19 350-450 430-550 20
HC420LA 1,6 420-520 470-600 17 390-500 460-580 18
HC460LA 1,8 460-580 510-660 13 420-560 480-630 14
HC500LA 1,8 500-620 550-710 12 460-600 520-690 13
C 0,1% (HC260LA), 0,12% (HC300 …380LA), 0,14% (HC420 …500LA)
P 0,030%, S 0,025%, Al ≥ 0,015% ;Ti 0,15%
Ensemble des éléments dispersoïdes : Ti+V+Nb+B 0,22%.
Le durcissement par éléments dispersoïdes combiné à l’affinage du grain permet d’atteindre une
résistance mécanique élevée tout en diminuant la teneur en éléments d’alliage d’où la
conservation d’une bonne aptitude au soudage avec néanmoins une moindre aptitude au formage
à froid que les aciers à bas carbone laminés à froid.
Pour plus d’information sur les caractéristiques mécaniques des autres aciers, surtout utilisés pour
l’automobile :
Aciers « bake hardening » utilisés pour pièces externes de carrosserie,
Aciers rephosphorés utilisés en pièces de carrosserie et en pièces de structure, l’addition
de phosphore permet d’améliorer les caractéristiques mécaniques tout en conservant une
bonne aptitude au formage à froid mais au détriment de la résistance aux chocs et à la
fatigue,
Aciers sans interstitiels pour composant complexes faisant appel à des procédés
d’emboutissage profond (bonnes caractéristiques mécaniques et excellente aptitude au
formage à froid)
et les aciers isotropes, avec une excellente aptitude au formage à froid par expansion,
utilisés pour la fabrication de capots et portières.
Il est conseillé de reporter à la norme EN 10268.
Aptitude au revêtement. Les produits peuvent être adaptés à différents types de revêtements
(métallique, organique) mais il est nécessaire de le préciser au moment de l’appel d’offres et de la
commande.
Soudabilité : Les produits sont aptes au soudage au moyen des procédés courants de soudage.
Cependant, il convient de spécifier le procédé de soudage, surtout pour le soudage au gaz, lors de
la commande.
Autres propriétés (valeurs indicatives) - Similaires à celles des aciers doux à bas carbone :
E = 210 GPa ; : 0,29 ;Mv :7 870 kg/m3; 20 100°C : 12,5x10-6/K Cp20 à 100 °C : 485 W/[m.K]
Néanmoins, la conductivité thermique peut être un peu plus faible, la résistivité électrique un peu
plus élevée et les pertes par hystérésis (électro-aimants) que pour les aciers doux de même teneur
en carbone.
Aciers d’emboutissage
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 93
Désignation EN Désignation EN
Ex NF Ex NF
Symbolique Numérique Symbolique Numérique
S315MC 1.0972 E315D S600MC 1.8969 (E620D)
S355MC 1.0976 E355D S650MC 1.8976
S420MC 1.0980 E420D S700MC 1.8974 (E690D)
S460MC 1.0982 S900MC* 1.8798
S500MC 1.0984 (E490D) S960MC* 1.8799
S550MC 1.0986 (E560D) * : nuances « nouvelles » dans norme de 2013
Composition.
C 0,12% pour S315MC à S700MC ; C 0,20% pour S900MC et S960MC
P 0,025, Al 0,015% , Nb 0,09%, V 0,020% (toutes nuances)
Nb+V+Ti 0,22% S315MC à S700MC
S 0,020% S315MC et S355MC ; S 0,015% S420 … S700MC, S 0,010% S900MC e S960MC
Mn maxi : de 1,30% (S315MC) à 2,20 % (S960MC)
S315MC à S550MC : Si 0,50% ; Ti 0,15%
S600MC : Si 0,50% ; Ti 0,22%
S650MC et S700MC : Si 0,60% ; Ti 0,22% ; Mo 0,50% ; B 0,005%.
S900MC et S960MC : Si 0,60% ; Ti 0,25% ; Mo 1,00% ; B 0,005%.
La partie 1 de la norme EN 10149 fournit les conditions générales de livraison des aciers HLE
laminés à chaud pour formage à froid, la partie 2 concerne les aciers obtenus par formage
thermomécanique répertoriés dans le tableau ci-dessus et la partie 3 concerne les produits livrés à
l’état normalisé (S260NC, S315NC, S355NC, S420NC) de moindre disponibilité en France.
Sauf accord contraire lors de la commande les produits sont généralement livrés brut de laminage.
Par accord spécifique, les produits peuvent être livrés avec des surfaces décalaminées et sont
alors généralement livrés huilés.
Caractéristiques mécaniques
Aciers d’emboutissage
94 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Conformément à l’option 5) (article 11) de la norme EN 10149-1 :2013, si des essais de flexion par
choc doivent être effectués sur des éprouvettes longitudinales :
KV ≥ 40 J à -20 °C et KV ≥ 27 J à -40 °C
Soudabilité. Nuances aptes au soudage par les procédés courants. Des fissurations à froid
peuvent néanmoins se produire, ce risque augmentant avec l'épaisseur et avec les
caractéristiques mécaniques des produits. Si l'on applique les recommandations données, par
exemple dans la CECA IC 2 2) ou toute autre norme nationale appropriée, les conditions de
soudage et les différents domaines de soudabilité recommandés pour les nuances d'acier peuvent
être déterminées en fonction de l'épaisseur du produit, de l'énergie de soudage appliquée, des
exigences relatives à la conception et à la construction, de l'efficacité de l'électrode de soudage,
du procédé de soudage et des caractéristiques du métal apport.
Les produits sont aptes au bordage sans fissuration. Par accord lors de l’appel d’offres et de la
commande, les tôles et bandes doivent être aptes à la production de profilés par formage à froid
sur galets.
A noter qu’ArcelorMittal propose les nuances S315MC, S355MC et S420MC en qualité spéciale
pour découpe laser sous les appellations commerciales S320MC Laser AM FCE, S360MC Laser
AM FCE et S420MC Laser AM FCE. (AM FCE : ArcelorMittal Flat carbon Europe).
Aptitude au revêtement. Par accord lors de l’appel d’offres et de la commande, les nuances
S315MC à S700MC doivent être aptes à la galvanisation à chaud.
Aciers d’emboutissage
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 95
Aciers multiphasés
EN 10338 : Produits plats non revêtus laminés à froid ou à chaud en aciers multiphasés. Ces
produits sont principalement utilisés par l’industrie automobile, le plus souvent sous forme de
produits revêtus définis par la norme EN 10346.
Les Aciers « multiphasés » (AHSS – « Advanced High Strength Steels”), contiennent au moins une
phase hors équilibre (martensite, bainite, austénite )
Principe : Présence de phases dures permettant une augmentation des caractéristiques tout en
essayant de conserver la continuité de la matrice ferritique pour la formabilité.
Les aciers TWIP (Twinning Induced Plasticity) sont des nuances à haute teneur en manganèse
(17 à 24%) de structure austénitique. Le maclage (twinning) lors de la déformation entraîne un
durcissement par écrouissage élevé. (Aciers non produits industriellement).
Aciers d’emboutissage
96 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Aciers doux (« mild ») : Ils sont surtout utilisés sous forme de produits laminés à froid (DC01,
DC03, …), le plus souvent à l’état galvanisé, pour emboutissage profond des pièces
d’aspect ou de structure : doublure de porte, plancher de charge, passage de roues.
Les aciers HLE sans interstitiel (HCnnnY, « IF-HS ») sont destinés aux pièces de structures
(longerons, traverses, pieds milieu, …) ainsi qu’aux pièces de peau auxquelles ils
confèrent une bonne résistance à l’indentation. Le potentiel d’allègement est d’autant plus
conséquent que les pièces sont profondément embouties.
Les aciers de la gamme « BH » (durcissement à la cuisson) sont destinés aux pièces d’aspect
(portes, capot, hayons, ailes avant et pavillon) et aux pièces de structure (soubassement,
renforts, traverses et doublures).
Les aciers « HSLA », HLE conventionnels obtenus par formage thermomécanique (SnnnMC)
pour les produits laminés à chaud ou par micro-alliage (HCnnnLA) pour les produits
laminés à froid sont destinés aux pièces de structure telles que liaisons au sol, renforts,
traverses, longerons, pièces de châssis, …Les aciers rephosphorés (HCnnnP), plus
normalisés, étaient utilisés pour des pièces de structure ou de renforts (longerons,
traverses, pied-milieu, …) mais sont moins performants en emboutissage que les aciers
sans interstitiel.
Les aciers biphasés (Dual Phase, « DP ») ont une bonne capacité d’absorption d’énergie. Les
produits laminés à froid sont utilisés pour des pièces de structures et de sécurité telles que
longerons, traverses et renforts. Les laminés à chaud peuvent être notamment utilisés pour
les voiles de roue, les profilés allégés, les coupelles d’amortisseurs, les éléments de
fixation.
Les aciers « TRIP » ont une très bonne capacité d’absorption d’énergie et sont particulièrement
bien adaptés pour les pièces de structure et de sécurité telles que traverse, longeron,
renfort de pied milieu, bavolet ou encore renfort de pare-chocs.
Les phases complexes : Pièces de formes simples mises en forme à froid, pièces automobiles de
sécurité pour résistance aux chocs ou pièces de liaison au sol.
Les aciers martensitiques (« MART », 22MnB5) sont traités après mise en forme. La plupart des
applications actuelles sont centrées sur des pièces anti-intrusion (habitacle, moteur) :
Poutres de pare- chocs avant/ arrière ; renforts de portière ; Renfort de montant de baie ;
renfort de pied milieu
Pour plus d’information sur les caractéristiques des aciers multiphasés, se reporter aux normes EN
10338 et EN 10346.
Aciers d’emboutissage
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 97
Produits Plats
Aciers doux
EN 10111 NFA 36-301 DIN 1614 UNI 5867 BS 1449 UNE 36-086/II ASTM SAE JIS G3131
DD11 1.0332 1C StW22 FeP11 HR3 AP11 A569 CS 1010 SPHD
DD12 1.0398 RStW23 A621 FS 1008 SPHE
DD13 1.0335 3C StW24 FeP13 HR1 AP13 A622 DS 1006 AK SPHE AK
DD14 1.0389 3CT
Aciers à haute limite d'élasticité pour formage à froid
Formage thermomécanique
EN 10149-2 NF A36-231 SEW 092 BS 1449 ASTM SAE J1392
S315MC 1.0972 E315D QStE340TM 43F35 045XLK
S355MC 1.0976 E355D QStE380TM A715 Gr. 50
S420MC 1.0980 E420D QStE420TM 50F45 A715 Gr. 60 060XLK
S460MC 1.0982 QStE460TM A715 Gr. 65
S500MC 1.0984 (E490D) QStE500TM A715 Gr. 70
S550MC 1.0986 (E560D) QStE550TM A715 Gr. 80
S600MC 1.8969 (E620D) 68F62
S650MC 1.8976
S700MC 1.8974 (E690D) (QStE690TM) A514
S900MC ou 1.8978 et S960MC ou 1.8979, nuances définies dans la version de 2013 de la norme EN 10149
Etat normalisé ou laminage normalisant (nuances peu courantes en Europe)
EN 10149-3 SEW 092 BS
S260NC 1.0971 QStE 260 N
S315NC 1.0973 (QStE 300 N) 40/30
S355NC 1.0977 QStE 360 N 43/35
S420NC 1.0981 QStE 420 N
Aciers d’emboutissage
98 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Aciers d’emboutissage
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 99
Aciers d’emboutissage
100 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
26
La norme EN ISO 4957 ne définit pas de numéro matériau pour les aciers.
Aciers à outils
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 101
Le choix d’un acier, ou plus précisément d’un couple acier-traitement, est toujours le résultat d’un
COMPROMIS entre
- des critères de choix TECHNIQUES qui concernent essentiellement
- des propriétés d’emploi ou de tenue en service
- et des caractéristiques d’aptitude à la mise en œuvre
- et des critères de choix ECONOMIQUES ou socio-économiques (coûts matière et de mise
en œuvre, disponibilité …)
Mais l’optimum de tenue en service est également basé sur un compromis entre propriétés
d’emploi, COMPROMIS ENTRE TENUE A L’ABRASION ET TENACITE.
Le tableau ci-après synthétise les principales propriétés des aciers à outils. Elles sont issues de
résultats d’essais réalisés par le CETIM, de la littérature technique ainsi que des fiches et dossiers
techniques des fournisseurs. Cette synthèse comporte parfois une part d’arbitraire et certaines
données sont affichées en italique ou même suivies d’un point d’interrogation quand les valeurs
réelles ne sont connues qu’avec une grande incertitude.
Données économiques : Le coût matière relatif n'est fourni qu'à titre indicatif. Il peut évoluer dans
le temps et dépendra des quantités, formes et dimensions de produits à approvisionner ainsi que
des relations commerciales particulières de l'entreprise avec ses différents fournisseurs.
Aptitude à la mise en œuvre : Plus l’indice de comparaison fourni est élevé, meilleure sera
l’usinabilité, la meulabilité ou la trempabilité. L’aptitude à la nitruration ou aux revêtements PVD est
également indiquée dans ce tableau. Pour connaître l’aptitude à d’autres traitements, comme les
dépôts CVD, le lecteur est invité à se reporter aux fiches acier correspondantes.
Tenue en service : Seule la gamme de traitement thermique la plus courante pour la nuance
considérée et la dureté correspondante sont indiquées dans le tableau. Les indices comparatifs de
ténacité et de résistance à l’usure fournis correspondent au traitement thermique référencé. Les
valeurs non affichées en italique proviennent de résultats d’essais réalisés par le CETIM.
L’indice de ténacité a été estimé à partir des flèches plastiques mesurées par essai de flexion 3
points. Les valeurs d’indices de ténacité affichées en italique ont été estimées à partir de résultats
d’essais de fournisseurs, essentiellement des essais de flexion par choc (essai Charpy). Les
27
corrélations avec les indices CETIM ont été réalisées en se basant sur les résultats publiés par les fournisseurs pour
des nuances également caractérisées par le CETIM.
Les indices de tenue à l’usure ou de tenue à l’abrasion ont été obtenus à partir d’essais
comparatifs de frottement (contact cylindre/cylindre). Ils ont été corrélés avec les valeurs relatives indiquées
par les fournisseurs pour estimer l’indice de tenue à l’usure pour les nuances non caractérisées par le CETIM.
27
Les valeurs affichées en italique dans le tableau correspondent aux résultats de ces corrélations qui conduisent pour
certaines nuances de Crucible (CPM) à des indices de ténacité et, dans une moindre mesure, de résistance à l’usure
probablement surestimés.
Aciers à outils
102 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Tableau comparatif des propriétés des aciers d’outillage utilisés en découpage emboutissage
Aciers à outils
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 103
Aciers à outils
104 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Aciers à outils
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 105
Aciers anti-abrasion
106 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Pour une même nuance, la teneur en carbone et en éléments d’alliage (Cr, Ni, Mo, B) varie en fonction de
28 29
l’épaisseur. La valeur du carbone équivalent augmente avec l’épaisseur et, en général , avec la dureté,
entraînant une diminution de la soudabilité.
SSAB propose également une nuance Hardox Extreme avec une dureté nominale de 60 HRC (57 à 63
HRC ; 57 HRC ~ 621 HB) disponible dans épaisseurs de 8 à 19 mm.
Note – Les aciers « Fora » d’Industeel sont maintenant appelés Relia. Le Hardox Hituf est un acier martensitique avec
350 HB de dureté nominale et un KV minimal de 40 J à -40 °C. Le XAR 300 est un acier 20MnCr6-5 livré à l’état
normalisé (dureté 270 HB).
Les nuances Creusabro 4800 et 8000 peuvent être utilisées jusqu’à des températures de 500 °C et le
Creusabro Dual jusqu’à 450 °C.
28
Pour le Hardox 400, le carbone équivalent CEV est inférieur à 0,39 pour une tôle de 6 mm et peut
atteindre 0,82 pour une tôle de plus de 80 mm.
29
L(augmentation du CEV avec la dureté n’est pas toujours vraie. Ainsi, pour des tôles de plus de 80 mm
d’épaisseur, le CEV peut atteindre 0,82 avec un Hardox 400 mais uniquement 0,67 avec un Hardox 450.
Aciers anti-abrasion
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 107
Normes de référence :
Les normes concernent essentiellement les aciers moulés et pas les produits livrés sous forme de tôles
désignés suivant des appellations commerciales : Creusabro M, Böhler K700.
EN 10349 : Pièces moulées en acier austénitique au manganèse
NF A32-058 : Aciers moulés résistant à l’usure par abrasion.
En France, uniquement une norme ferroviaire de 1984 pour les corroyés: NF F80-107 (1984).
Après hypertrempe, les aciers austénitiques au manganèse présentent une structure austénitique douce et
ductile (180-250 HB) susceptible de s’écrouir en surface sous l'impact de corps massifs pour se transformer
en martensite de dureté élevée (45 - 50 HRC). En quincaillerie, ces aciers sont principalement utilisés
comme acier de blindage de coffres forts.
EN 10349:2009* 31
30 Nuances équivalentes normalisées dans d’autres pays
Ex NF A32-058 :1984
Aciers moulés
*: La norme EN 10349 :2009 définit également les nuances : GX120MnMo7-1 ou 1.3415, GX100Mn13 ou
1.3406, GX120MnNi13-3 ou 1.3425 (~ASTM A128 grade D), GX120Mn18 ou 1.3407, GX90MnMo14 ou
1.3417 et GX120MnCr18-3 ou 1.3411.
30
NF A32-058 :1984 « Aciers et fontes blanches résistant à l’usure par abrasion »
31
SEW : Allemagne, BS : Royaume-Uni, UNE : Espagne, JIS : Japon, GB : Chine, SS : Suède.
Aciers anti-abrasion
108 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Composition chimique
Toutes ces nuances ont entre 1,20 et 1,60% de manganèse sauf la nuance 46MnVS3 qui n'en a
que de 0,60 à 1,00%. Pour assurer une bonne usinabilité, les teneurs en soufre sont comprises
entre 0,020 et 0,060%, cette plage de teneur en soufre peut éventuellement faire l'objet d'un
accord spécifique.
Pour former les constituants durcissant, outre l'azote compris entre 0,010 et 0,020%, ces nuances
contiennent de 0,08 à 0,20% de vanadium. Le vanadium peut être remplacé par du niobium sous
réserve d'un accord préalable. De même, les additions de titane doivent faire l'objet d'un accord.
Etats de livraison
Les barres pour usinage sont livrées à l'état durci par précipitation (symbole : +P)
Pour ce qui concerne les états de surface, les produits sont livrés bruts de corroyage à chaud
(symbole : aucun ou +HW) et éventuellement décapé à l'acide (+PI) ou grenaillé (+BC). Les barres
peuvent également être livrées après usinage grossier, le type d'usinage grossier pouvant faire
l'objet d'un accord.
800 Rm: 750-900 MPa, C: 0,15-0,25% ; 900 Rm: 850-1000 MPa, C: 0,25-0,30%
1000 Rm: 950-1100 MPa, C: 0,30-0,35%
Toutes nuances Nb et/ou V: 0,10 – 0,20% ; Mn: 1,3-2% ; P 0,030% ; Si: 0,10-0,40%
Aciers dispersoîdes
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 109
IX - ACIERS MOULES
Normes de référence :
- EN 10293, Aciers moulés d'usage général
- EN 10213 : Aciers moulés pour appareils à pression
cycles pour des épaisseurs de pièce de 28 mm en général. On notera que pour un même de niveau de
résistance à la traction, la limite de fatigue des aciers moulés est moindre que celle des aciers corroyés. Par
contre, ils sont moins sensibles à l'effet d'entaille que les aciers corroyés.
Les aciers d’usage général « GE » (construction mécanique) et « GS » (construction métallique)
sont définies par la norme EN 10293, les aciers « GP » (appareils à pression) par la norme EN
10213.La nuance G20Mn5 est définie à la fois par les normes EN 10213 et EN 10293 et la nuance
G24Mn5 uniquement par la norme EN 10293.
32
La norme NF A32-051 de 1981 qui définissait les aciers non alliés moulés distinguait trois classes (M1,
M2 et M3) pour chaque niveau de résistance. A la classe M3 correspondaient des garanties de KV et de
composition, uniquement des garanties de composition pour la classe M2 et pas de garantie de composition
ni de KV pour la classe M1.
33
Valeurs extraites de la base de données CETIM-BDM, données collectées par le CTIF.
Aciers moulés
110 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Rp0,2 KV
Désignation EN ép. max Rm A% f*
N° EN Etat min min.
Ex NF (mm)
MPa MPa min. J MPa
+QT1 700 850-100 10 400
G15CrMoV6-9 1.7110 e 50 27
+QT2 930 980-1150 6 450
G26CrMo4 e 100 450 600-750 16 40
+QT1 280
G25CrMo4 1.7221 100-250 300 550-700 14 27
25 CD 4-M +QT2 e 100 550 700-850 10 18 350
G34CrMo4 e 100 540 700-850 12 35
G35CrMo4 +QT1 100-150 480 620-770 27 350
35 CD 4-M 1.7230 10
150-250 330 620-770 16
+QT2 e 100 650 830-980 10 27 400
G42CrMo4 e 100 600 800-950 12 27
42 CD 4-M +QT1 100-150 550 700-850 31 370
1.7231 10
150-250 350 650-800 27
+QT2 e 100 700 850-1000 10 16 425
G35NiCrMo6-6 e 150 550 800-950
+N 31 370*
G35NiCrMo6 150-250 500 750-900
35 NCD 6-M e 100 700 850-1000 12 45
1.6519
+QT1 100-150 650 800-950 35 400
150-250 650 800-950 30
+QT2 150-250 800 900-1050 10 35 425
G32NiCrMo8-5-4 e 100 700 850-1000 16 50
+QT1 400
G30NiCrMo8 1.6570 100-250 650 820-970 14 35
30 NCD 8-M +QT2 e 100 950 1050-1200 10 35 470
GX4CrNi13-4 1.4317 +QT e 300 550 760-960 15 50 350
GX4CrNiMo16-5-1 1.4405 +QT e 300 540 760-960 15 60 360
* : Les valeurs typiques de limite de fatigue en flexion rotative à 50% de probabilité de non rupture
ont été mesurées pour des épaisseurs de pièce de 28 mm (Données CTIF). La valeur fournie pour
le G35NiCrMo6-6 à l’état normalisé (+N) correspond en réalité à une mesure effectuée sur un
acier à l’état normalisé-revenu (+NT).
QT2 correspond à un revenu après trempe à plus haute température que le traitement QT1.
Modules d'élasticité
E: Module d'Young (GPa) G (GPa) : Poisson
20 °C 100 °C 300 °C 20 °C 300 °C 20 °C 300 °C
Aciers non alliés et alliés 210 200 190 85 79 0.28 0.30
GX4CrNi13-4 212 205 191 83,5 0.28 0.30
GX4CrNiMo16-5-1 205 204 192 80,8 0,30
34
Les aciers inoxydables GX4CrNi13-4 et GX4CrNiMo16-5-1 sont également définis par la norme
EN 10213/2.
Aciers moulés
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 111
Température
En règle générale, les aciers non alliés sont utilisés à des températures n’excédant pas 300 °C.
Néanmoins les caractéristiques mécaniques des aciers pour appareils à pression GP240GH et
GP280GH sont garanties jusqu’à 450 °C.
De même, des utilisations jusqu’à 300 °C peuvent être envisagées pour les deux aciers
inoxydables martensitiques et les aciers alliés d’usage général, notamment les nuances contenant
du molybdène qui améliore la résistance au fluage.
On évitera les utilisations à basse température des aciers non alliés dont les températures de
transition ductile-fragile (KV = 27 J) garanties sont voisines de 20 °C. Néanmoins on peut
envisager l’utilisation à basse température de la nuance G20Mn5, notamment à l’état durci par
trempe et revenu pour lequel un KV de 27 J mini est garanti à -40 °C.
Pour les emplois à basse température des aciers alliés, les valeurs indicatives de température de
transition ductile-fragile fournies dans le tableau ci-dessus permettent de guider les choix. Ne pas
oublier qu'une pièce bien conçue ne présente pas un concentrateur de contraintes aussi important
que l'entaille en V d'une éprouvette d’un essai de flexion par choc et pourra donc fonctionner en
mode ductile même à des températures inférieures à la température de transition mesurée sur
éprouvette à entaille en V.
35
D’après la norme EN 10293, dont sont extraites les valeurs fournies, la nuance G15CrMoV9 est
utilisable pour des emplois de courte durée à des températures élevées.
36
Les valeurs typiques proviennent de l’ancienne norme NF A32-054 de 1994.
Aciers moulés
112 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Domaines d'applications
Aciers moulés
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 113
Propriétés Physiques
Avantages des aciers moulés par rapport aux aciers équivalents corroyés
Inconvénients des aciers moulés par rapport aux aciers équivalents corroyés
Défauts de tailles, positions et orientations aléatoires peuvent apparaître dans les pièces
moulées
Aciers moulés
114 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Ex NF
EN N° EN DIN / SEW BS UNS ASTM
Récent Ancien Très ancien
GE240 1.0446 GE230 230-400-M A 420-M GS-45 A1 Gr 60-30
GE280 280-480-M, Gr 70-40
GE300 1.0558 A 480-M GS-52 A2
GE320 320-560-M
G17Mn5 1.1131 G16Mn5 M20-M M30-M GS-16MnS J02504
J12522,
G20Mn5 1.6220 G20Mn6 20 M6-M GS-20Mn5 A4 A487-2Q, A352-LCC
J12523
G28Mn6 1.1165 G30Mn6 30 M6-M GS-30Mn5 A5
EN sans équivalent : GE200 ou 1.0420 ; GS200 ou 1.0449 ; GS240 ou 1.0455 ; G24Mn6 ou 1.1118
Ex NF
EN N° EN DIN / SEW BS UNS ASTM
Récent Ancien Très ancien
J12522,
G20Mo5 1.5419 G18Mo5 20D5-M A356-2, A352-LC1, A217-WC1
J12523
G10MnMoV6-3 1.5410 G10MnMoV6 12 MDV6-M M10-M GS-8MnMo7-4 J12092 A389-C24
G15CrMoV6-9 1.7710 G17CrMoV5-10
J12072,
G17CrMo5-5 1.7357 A356-6, A217-WC6
J12073
J21890,
G17CrMo9-10 1.7379 A487-8N, A217-WC9
J22091
G26CrMo4 1.7221 G25CrMo4 25 CD4-M M40-M GS-25CrMo4
G34CrMo4 1.7230 G35CrMo4 35 CD4-M GS-34CrMo4
Aciers moulés
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 115
Ex NF
EN N° EN DIN / SEW BS UNS ASTM
Récent Ancien Très ancien
G42CrMo4 1.7231 G42CrMo4 42 CD4-M GS-42CrMo4
G30CrMoV6-4 1.7725 GS-30CrMoV6-4
G35CrNiMo6-6 1.6579 G35NiCrMo6 GS-34CrNiMo6
G9Ni14 1.5638 G9Ni14 10N14-M GS-10Ni14 BL2 J31550 A352-LC3
GX9Ni5 1.5681 GS-10Ni19 A457-B4Q, A457-B4N, A352-LC4
G20NiMoCr4 1.6750
G32NiCrMo8-5-
1.6570 G30NiCrMo8 30 NCD8-M GS-30CrNiMo8 5
4
EN N° EN Ex DIN ASTM EN N° EN EN N° EN
G17CrMoV5-10 1.7706 GS-17CrMoV5-11 A356 grade 9 GP240GR 1.0621 G12CrMoV5-2 1.7720
GX8CrNi12 1.4107 G-X8CrNi12 G18Mo5 1.5422 GP280GH 1.0625
G17CrNiMo13-6 1.6781 GS-18NiCrMo7-6 G9Ni10 1.5636 GX15CrMo5 1.7365
GP240GH 1.0619
Aciers moulés
116 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
On distingue :
l ‘acier liquide
les lingots (stade qui n’existe pas dans le cas de la coulée continue) et demi-produits37
et les produits finis, matière première du mécanicien.
Les produits finis sont divisés en deux principales catégories : les PRODUITS PLATS et les
PRODUITS LONGS.
Produits plats
Laminés à chaud (LAC°) Laminés à froid (LAF)
(« skin-passés » inclus) Réduction de section par LAF 25%
Large plat : 150 < l 1250 mm
e>4 mm en général
Tôle (feuille) : Déformation des rives libres durant le laminage
tôle mince (e < 3 mm) tôle forte (e 3 mm)
Bande : Enroulé pour former une bobine aussitôt après laminage (ou décapage ou recuit).
- Large bande (largeur de laminage 600 mm) refendue (l final peut être < 600 mm)
- Feuillard (largeur de laminage < 600 mm)
Une tôle laminée à chaud provenant d’un train réversible est généralement dénommée « tôle
quarto ». Une tôle obtenue par découpage d’une large bande laminée à chaud est généralement
appelée « tôle à chaud ».
Produits longs
Forme / dernière
A CHAUD A FROID
transformation
Fil machine Fil
Fil (laminé et enroulé à chaud, spires (Obtenu par écrouissage à froid,
non rangées, e 5 mm en général) Si enroulé : spires rangées ou non)
Barres Produits blancs
Barres laminées à chaud
Ronds, Carrés, (étirés, écroûtés-galetés, rectifiés)
Hexagones, Plats (laminés sur 4 faces, l 150 mm), spéciales (trapèzes, triangles,
demi-ronds …)
Profilés Profilés laminés à chaud Profilés formés à froid
Tubes Tubes sans soudure, tubes soudés
D'autres types de produits comme les pièces forgées, pièces estampées ou matricées, pièces
moulées et pièces frittées sont également définis.
37
On distingue les demi-produits de section carrée (a 50 mm, bloom si a > 200 mm ou billette si
a 200 mm), de section rectangulaire (S 2 500 mm2, l/e < 2, bloom si S > 40 000 mm2 ou
billette si S 40 000 mm2), demi-produit plats (l/e <2 et e généralement > 50 mm : brame).
Produits sidérurgiques
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 117
38
La règle spécifiée par l’EN 10027-2 n’est pas toujours respectée puisque le 1.4419
(X38CrMo14) ne contient pas de nickel.
39
La nuance Z 6 CN 18-9 définie par la norme NF A36-209 :1990 avait, comme l’actuel X6CrNi18-
9, un carbone minimum imposé (C : 0,04-0,08%) permettant de garantir de meilleures propriétés à
chaud que le Z 6 CN 18-09 définies par les normes NF A35-573 et NF A35-574 (avant 1990) qui
correspond à l’actuel 1.4301 ou X5CrNi18-10 (AISI 304) pour lequel seul un maximum de 0,07%
de carbone est spécifié.
Tableau 5 : Signification des numéros du groupe d’acier de la désignation numérique (xx de 1.xx)
La classification des groupes d’acier est conforme à la classification des aciers selon EN 10020.
Aciers non alliés et aciers alliés ; Aciers de base, de qualité et spéciaux
Cette catégorie concerne généralement des aciers non destinés au traitement thermique. La
première lettre définit le type d’acier. Pour les aciers de construction, la première peut être :
S : aciers de construction métallique, E : aciers de construction mécanique
P : aciers pour appareils à pression.
Les aciers S, E et P sont précédés de la lettre G s'il s'agit d'aciers moulés.
Mais cette catégorie concerne également d’autres types d’aciers avec comme première lettre :
L : aciers pour tubes de conduite B : aciers à béton
Y : aciers à béton précontraints R : aciers pour ou sous forme de rails
H : produits laminés à froid en acier à haute résistance pour emboutissage à froid
HC : laminés à froid, HD : laminés à chaud,
HX : conditions de laminage non précisées (produits revêtus en général)
T : produits en acier pour emballage, TH : recuit en continu, TS : recuit en four batch
Pour les aciers de construction, après les lettres S, E et P (c’est également le cas après les lettres
L, B, TH, TS, HC, HD et HX) figure un nombre représentant la valeur minimale de limite
d'élasticité garantie pour la gamme d'épaisseur la plus faible.
La lettre R est suivie de la valeur minimale de dureté Brinell, la lettre Y de la valeur minimale de
résistance à la traction. Les produits laminés à froid en acier à haute résistance pour
emboutissage à froid, peuvent être également définis par la valeur de résistance à la traction, dans
ce cas on ajoute la lettre T (symboles HCT, HDT ou HXT suivis de la valeur minimale de
résistance à la traction).
Pour les produits plats en acier doux pour emboutissage à froid, la première lettre D est suivie
d'indications qui indiquent le type de laminage
C : à froid, D : à chaud ou X (type de laminage non précisé –cas des produits revêtus)
et deux chiffres qui correspondent à une qualité.
Plus le nombre est élevé, plus faible est la teneur en carbone et meilleure est l’emboutissabilité et
la durée de garantie de cette emboutissabilité.
Pour les aciers magnétiques, la première lettre M est suivie d'indications relatives aux propriétés
magnétiques.
40
L’appellation actuelle S235JR (mode de désoxydation FN : acier non effervescent) de la norme
EN 10025 :2004 correspond à la désignation S235JRG2 de la version de 1993 de cette norme.
Dans la version de 1993, la nuance d’appellation S235JR n’était disponible qu’en épaisseurs
inférieures à 25 mm et, d’autre part, la désoxydation dont le mode était laissé au choix du
producteur était facultative. Quant au S235JRG1 défini dans la norme de 1993, c’était un acier
effervescent.
Dans le système européen actuel, la lettre J indique un minimum de 27 J pour KV et peut être suivi
de la lettre R ou des chiffres 0, 2 indiquant que ce KV mini est garanti à 20, 0 et -20 °C
respectivement. Le symbole K2 en fin de désignation correspond à une garantie de KV mini de 40
J (lettre K) à -20 °C (chiffre 2).
Les désignations européennes peuvent également inclure un suffixe de type G1, G2, G3, G442
permettant de distinguer différentes qualités d'acier. Ces suffixes étaient notamment utilisés par la
norme EN 10025 :1990+A1 :1993 mais ont été abandonnés dans la version EN 10025 :2004
homologuée comme norme NF en 2005.
Notons que la désignation des aciers de construction métallique d'usage général peut également
se terminer
- par un 'C' pour indiquer une aptitude spéciale au formage à froid (S235JRC)
- ou un ‘H’ pour indiquer qu’il s’agit d’un profil creux (S235JRH).
Pour les aciers à grains fins (aciers à haute limite d'élasticité), après le niveau de limite élastique
garantie est ajoutée une lettre indiquant le mode d'élaboration :
N : Normalisé ou laminage normalisant (S420N, EN 10025-3)
M : laminage thermomécanique (S420M, EN 10025-4)
Q : trempé et revenu (S460Q, EN 10025-6)
A : Durci par précipitation (S500A, EN 10137-3, aciers non produits en Europe)
éventuellement suivi de la lettre L (voir L1, L2) pour indiquer une aptitude à une utilisation à basse
température (garantie de KV à plus basse température pour les nuances NL, ML ou QL que pour
les versions de base : N, M ou Q).
Ainsi les anciennes nuances A50-2, A60-2, A70-2 sont maintenant appelées E295, E335 et E360
respectivement. Notons que l’on peut ajouter GC en fin de désignation pour indiquer une aptitude
spéciale au formage à froid.
41
Le KV minimum garanti (moyenne de 3 essais) était de 28 J pour un acier de qualité 4 sauf pour
la nuance E36-4 définie par la norme NF A35-501 qui garantissait 40 J à -20 °C d’où l’équivalence
du E36-4 avec l’actuel S355K2.
42
Suivant la norme européenne de 1993, les produits plats de qualité J2G3 ou K2G3 étaient livrés
dans un état laissé au choix du producteur tandis que les produits plats de qualité J2G4 et K2G4
étaient livrés à l’état normalisé. Maintenant si on veut imposer un état normalisé, on l’indique en
ajoutant ‘+N’ en fin de désignation.
Par rapport aux versions classiques (série E) avec uniquement une valeur maximum de soufre
spécifiée (S ≤ 0,035%), les nuances avec une fourchette de teneur en soufre spécifiée (0,020-
0,040 %) permettent de garantir un minimum d’usinabilité. Dans ce cas, la dernière lettre 'E' de la
désignation (C45E, S 0,035%) est remplacée par un 'R' (C55R, S : 0,020 à 0,040%). Les mêmes
niveaux de garanties (Re, Rm, KV …) s’appliquent aux aciers de type E et R.
Dans l’ancien système Afnor, on ajoutait –u43 en fin de désignation pour indiquer que c’était une
version à fourchette en soufre spécifiée. Dans l’ancienne version de la norme NF EN 10083-1
publiée en 1991 (avant la norme EN 10027 définissant le système européen de désignation des
aciers) et en vigueur jusqu'en 1997, les nuances C55E et C55R s'appelaient respectivement 2C55
et 3C55.
Outre les suffixes E et R, la désignation d'un acier non allié peut également
43
L’ancienne norme NF A35-552 de 1984 définissait la série q (soufre contrôlé : 0,020 à 0,040%),
la série r (aciers resulfurés avec un soufre compris entre 0,060 et 0,090%) et une série p à bas
soufre (S≤ 0,020%). Si du plomb était ajouté aux séries q ou r, la désignation comprenait le
symbole Pb : qPb ou rPb.
Aciers alliés –‘faiblement alliés'44-, de décolletage, non alliés avec Mn >= 1%.
teneur de chaque élément d'alliage 5%.
La désignation est composée d'un nombre indiquant la teneur moyenne en carbone de l'acier
multipliée par 100, suivi des symboles chimiques des principaux éléments d'addition, et d'un ou
plusieurs nombres correspondant à la teneur en éléments d'addition multipliée par un facteur
dépendant de l'élément d'addition considéré.
Facteurs multiplicatifs
L'Afnor utilisait autrefois un système particulier pour les aciers de décolletage de type
S300Pb : (S 300/1000 = 0,30% et addition de Pb)
44
La délimitation entre aciers alliés et aciers non alliés est précisée dan la norme EN 10020 qui
indique que les aciers sont considérés comme non alliés si l'ensemble des conditions suivantes
sont respectées :
Al ≤ 0,10%, B ≤ 0,0008%, Bi ≤ 0,10%, Co ≤ 0,30%, Cr 0,30%, Cu 0,40%, Mn 1,65%, Mo
0,08%, Nb 0,06%, Ni 0,30%, Pb 0,40%, Se 0,10%, Si 0,60%, Te 0,10%, T i 0,05%, V
0,10%, W 0,30%, Zr 0,05%, Autres (sauf C, P,S, Az) chaque élément pris individuellement
0,10%.
Les expressions « faiblement alliés » pour les aciers dont aucun élément d’addition ne dépasse 5
% ou « fortement alliés » dans le cas contraire ne doivent plus être utilisées mais on doit
uniquement utiliser l’expression « aciers alliés ».
La première lettre Z (ancien système AFNOR) est remplacée par un X dans le système européen.
et les symboles métallurgiques par les symboles chimiques.
Dans les deux systèmes, les symboles indiquant les éléments d'alliage qui caractérisent l'acier
sont suivis de nombres, séparés par un trait d'union, représentant la teneur moyenne en % des
éléments arrondie à l'unité la plus proche. Dans le langage courant, on utilise souvent les
désignations d'origine américaine (316 au lieu d'X5CrNiMo17-12-2) pour désigner les aciers
inoxydables austénitiques.
Aciers rapides
Comme les aciers rapides ont tous une teneur en chrome de l'ordre de 4%, elle n’est pas indiquée
dans la désignation.
Dans l'ancien système AFNOR, les nuances d'acier rapide pouvaient également être référencées
par leur désignation alphanumérique complète :
Z 110 DKCWV 09-08-04-02-01 pour la nuance HS2-9-1-8.
S'il n'y a pas de cobalt, on n'utilisera que trois nombres comme dans le cas de l'acier rapide très
utilisé : HS 6-5-2.
Pour éviter une confusion avec d'autres symboles, la lettre T peut être utilisée comme préfixe à ces
symboles, par exemple : +TA.
Pour mémoire, le tableau 4 fournit ci-après une liste de symboles placés en fin de désignation
(suffixe) ou en début (préfixe) et utilisés dans l'ancien système AFNOR pour apporter des
précisions sur le genre d'utilisation du produit ou autres informations utiles à l'utilisateur.
APR, CPR Aciers AP, CP ou FP pour lesquels les caractéristiques sont garanties après
ou FPR traitement simulé de relaxation
R Aciers pour rivets CH Acier pour chaînes
Préfixe E : Aciers définis par leur limite d’élasticité
R Utilisation à des températures climatiques (KCV garanti à -20 °C)
FP Utilisation à basse température (KCV garanti à -50 °C) – FP1, FP2
E Acier effervescent D Aptitude à la déformation à froid
NE Acier non effervescent W Résistance à la corrosion atmosphérique
Préfixe Autres préfixes
AR Demi-produits pour relaminage
Y Acier pour outils
(Y1, Y2, Y3 : grains extra-fins, fins et usage général respectivement)
AF Acier pour forgeage (AF xx Cyy, xx : Rm mini en kgf/mm2), yy : % C nominal)
CC Acier de « qualité » non allié pour traitement thermique (P,S ≤ 0,40%)
XC Acier non allié spécial pour traitement thermique (meilleure qualité d’élaboration
que CC)
Suffixes H1 et H2 : niveaux de garantie de trempabilité Jominy pour aciers XC
(H2 : meilleure trempabilité que H1)
FM Fil machine (symbole suivi de la teneur nominal en carbone)
45
Dans la norme NF A32-051, les indices de qualité 1, 2 et 3 (M1, M2, M3), indiquaient
- que les caractéristiques de traction étaient garanties (qualité M1)
- avec en plus, pour la qualité M2, le respect des exigences de composition
- et en sus une garantie de KV pour la qualité M3.
1ère lettre :
Si la désignation débute par HS Acier rapide (suivi des teneurs en W, Mo, V, Co)
Sinon, si premier caractère = G Acier moulé
Sinon, liste des symboles chimiques des principaux éléments d’addition suivie
Si le premier nombre de la désignation est précédé d’un X
nn-nn… : teneurs moyennes en % des éléments
Sinon nn-nn… : teneurs moyennes en % multipliées par un certain facteur
4 (Cr, Mn, Ni, Si, W), 10 (Al, Cu, Mo), 100 (S)
Les résumés ci-après peuvent aider à décrypter les informations contenues dans une désignation
EN d’acier.
46
Un acier de qualité (C35 par exemple) a une moindre qualité d’élaboration (valeurs de S et P autorisées
supérieures, pas de garanties de KV à l’état trempé-revenu, pas de garantie de propreté inclusionnaire) que
les aciers spéciaux C35E ou C35R.
47
Pour le tungstène (W), le facteur était de 10 dans l’ancien système Afnor.
48
Les termes aciers « faiblement » alliés (aucun élément d’alliage ne dépassant 5%) et « fortement » alliés
(au moins un élément d’alliage avec une teneur nominale supérieure ou égale à 5%) ne devraient plus être
utilisés.
Indice d’aptitude
Mode de laminage Symboles additionnels
D au formage à froid
A froid Etat de traitement pour Aspect
Aptitude C 01… 07
au les feuillards (+C290, …) et
Non précisé D si apte au revêtement finition
Formage 51 … 57 de
X (Produits nn par immersion à chaud
à froid revêtus) + description revêtement surface
Produits revêtus
Nuance : DX51D, HC340LAD, …
Type de revêtement
Immersion à chaud : +Z : Zinc (acier galvanisé), +AZ : aluminium-zinc,
+AS : aluminium-silicium, +ZF :zinc-fer, +ZA : zinc-aluminium
Electrolytique : +ZE : zinc électrolytique, +ZN : zinc-nickel
Epaisseur du revêtement : en g/m2 pour le total des 2 faces (immersion à chaud) Z100
ou (revêtement électrolytique) +ZE75/25 (7,5 µm pour une face, 2,5µm pour l’autre)
Aspect revêtement (uniquement pour produits galvanisés) (+Z)
Fleurage : N (normal), M (effacé)
Finition : A (ordinaire), B (améliorée), C (qualité supérieure)
Protection superficielle C (Passivation chimique), O (huilage),
CO (passivation chimique + huilage), S (film organique mince),
P (Phosphatation), PO (Phosphatation et huilage).
Le système de désignation des aciers le plus utilisé aux Etats-Unis pour désigner les
aciers au carbone et alliés est le système SAE/AISI (SAE : Society of Automotive
Engineers. ; AISI : American Iron and Steel institute). Il est basé sur la composition
chimique. Officiellement, ce sont deux systèmes séparés mais ils sont quasi identiques. Il
faut néanmoins noter que l’AISI a arrêté de désigner des aciers.
Le système UNS (Unified Numbering System) est aussi utilisé de plus en plus. Il est
également basé sur la composition chimique et n’est pas limité aux seuls aciers mais c’est
un système de désignation pour l’ensemble des matériaux métalliques.
Désignations AISI-SAE
Aciers au carbone et « faiblement » alliés
La désignation est composée de 4 chiffres :
- les deux premiers chiffres correspondent à la classe d’aciers (CF tableau ci-après)
- et les deux derniers à la teneur nominale en carbone.
La désignation peut
- être précédée de la lettre « M » pour indiquer qu’il s’agit un acier de qualité
« Marchande » (Merchant steel ~ Acier de qualité, c’est dire acier bas de gamme
par rapport aux aciers spéciaux)
- ou suivi de la lettre « H » pour indiquer une garantie de trempabilité Jominy.
Aciers inoxydables
Série 200 : Aciers inoxydables austénitiques où une partie du nickel a été remplacé par du
manganèse (par exemple : 202)
Série 600 : Aciers inoxydables à durcissement par précipitation (différent du système SAE, AISI
630 = SAE 17-4 PH)
904L : Acier inoxydable superausténitique (904L ~ X1NiCrMoCu25-20-5, Uranus B6)
Aciers à outils
Spécifications AMS
Les spécifications AMS (Aerospace Materials Specifications) sont publiées par la SAE. Ces
spécifications à usage de l’aéronautique sont des spécifications complètes d’un produit avec des
exigences généralement supérieures à celles imposées pour des aciers de même composition.
Ce sont les normes les plus couramment utilisées aux Etats-Unis pour l’approvisionnement de
produits en acier. Ce sont des spécifications produits complètes généralement suffisantes pour
l’approvisionnement du produit.
De nombreuses spécifications ASTM ont été reprises par l’ASME (the American Society of
Mechanical Engineers) avec peu ou pas de modification. Pour référencer une norme, l’ASME
utilise le préfixe S et le numéro de la norme ASTM. Par exemple, les normes ASME-SA213 et
ASTM A213 sont identiques.
- peuvent être référencés uniquement par un numéro de norme ASTM qui comprend la lettre
A (pour les matériaux ferreux ; B pour les non ferreux) suivie d’un nombre arbitraire (par
exemple ASTM A105 ~Acier pour bride (pièce forgée) ~ C30)
- Mais la référence de la norme ASTM n’est cependant pas toujours suffisante pour décrire
complètement un produit en acier. Pour complètement définir un produit dans le cas de la
norme ASTM A434 (aciers pour durcissement par trempe et revenu), la nuance
(désignation SAE-AISI dans ce cas) et la classe (niveau de résistance mécanique) doivent
également être précisées.
- Les désignations SAE-AISI pour les compositions des aciers non alliés et alliés sont parfois
incorporées aux spécifications ASTM de barres, fil machine, pièces forgées, de même
pour les produits livrés sous forme de feuilles. Pour les plaques et les profilés, les
spécifications ASTM définissent généralement directement les limites de composition sans
faire référence aux désignations SAE/AISI.
49
L’attention est attirée sur le fait que cette correspondance peut dans certains cas n’être
qu’approchée.
Une propriété de grande importance des éléments d’addition est la capacité à promouvoir la formation
d’une phase et à la stabiliser. On les classe ainsi en éléments
- -gènes, favorisant la formation de l’austénite (Fer ) : C, Mn, Ni
- -gènes, favorisant la formation de la ferrite (Fer ) : Cr, Si, Mo, W, Al
- carburigènes, favorisant la formation de carbures (de nombreux éléments -gènes sont
également carburigènes) et classés ci-après suivant leur affinité croissante avec le carbone : Cr,
W, Mo, V, Ti, Nb, Ta, Zr.
La stabilité des carbures dépend de la présence d’autres éléments dans l’acier. Cette stabilité des
carbures va dépendre de la manière dont l’élément se partage entre la cémentite et la matrice. Le
rapport du pourcentage en poids de l’élément contenu dans chacune des deux phases est appelé
le coefficient de partage K :
Eléments Al, Cu, P, Si Co Ni W Mo Mn Cr Ti, Nb, Ta
Coefficient de
0 0,2 0,3 2 8 11,4 28 croissant
partage K
On remarquera que le manganèse qui a très peu tendance à former des carbures est un
relativement puissant stabilisateur.
- et éléments formant des nitrures. Tous les éléments carburigènes forment également des nitrures,
l’aluminium et le titane forment les nitrures les plus dures.
50
La composition typique de la fonte est la suivante :
C : 4 à 4,5 % – Si : 0,3 à 1,3 % - Mn : 0,5 à 2 % - P : 0,1 à 1% - S : 0,02 à 0,08 %.
Eléments d’addition
138 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Acier = Fe + C + Si + Mn + P +S
Le carbone est le principal élément d’alliage de l’acier et aussi celui qui a la plus grande influence.
Tout acier non allié contient également du Silicium, du Manganèse, du Phosphore et du Soufre qui
pénètrent inopinément lors de la production - ou sont ajoutés volontairement en plus grande teneur
pour ce qui concerne le Silicium et le Manganèse -.
Eléments d’addition
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 139
Le phosphore (P) Tf = 44 °C
Il est le plus souvent considéré comme un parasite de l’acier car il entraîne de fortes ségrégations.
Même avec des teneurs très faibles, le phosphore augmente la sensibilité à la fragilité au revenu. La
fragilisation due au phosphore croît avec la teneur en carbone, avec l’augmentation de la température
d’austénitisation avant trempe, avec la taille du grain et avec la réduction du taux de corroyage.
- Pour les aciers à bas carbone, il peut être ajouté volontairement pour, en combinaison avec des
additions de cuivre, augmenter la résistance à la corrosion atmosphérique (aciers « patinables »).
- De même, il est ajouté à des aciers pour emboutissage laminés à froid (aciers rephosphorés) pour
renforcer la matrice par solution solide de substitution. Augmentation de la limite élastique (Re)
mais aussi de la résistance à la traction (Rm) d’où un moindre rétreint qu’avec les aciers HLE (à
haute limite d’élasticité).
Eléments d’addition
140 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Eléments d’addition
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 141
L'aluminium (Al) -gène. Forme des nitrures mais pas de carbures Tf : 658 °C
C’est le plus puissant agent de désoxydation. Il est donc fréquemment utilisé pour calmer les
aciers (0,020 à 0,040% pour un acier calmé à l’aluminium).
C’est également le plus puissant agent de dénitruration d’où son influence positive sur la
sensibilité au vieillissement. Ajouté en petites doses, il favorise la constitution de grains fins.
L'aluminium combiné à l'azote forme des nitrures d'une dureté élevée d’où son utilisation
.comme élément d’alliage pour les aciers de nitruration. (34CrAlMo5-10, 34CrAlNi7-10,
32CrAlMo7-10, 41CrAlMo7-10 : nuances définies par l’EN 10085).
Il accroît l'inoxydabilité à chaud et est donc fréquemment ajouté aux aciers ferritiques
réfractaires. (X10CrAlSi7, X10CrAlSi13, X10CrAlSi18, X10CrAlSi25, X3CrAlTi18-2 : teneur en Al
variant entre 0,5 et 1,20 % et des teneurs nominales encore plus élevées 1,45% et 1,90%
respectivement pour les nuances X10CrAlSi25 et X3CrAlTi18-2. Dans le cas des aciers au
carbone l'inoxydabilité à chaud peut être améliorée en introduisant de l'aluminium dans la surface.
Eléments d’addition
142 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Eléments d’addition
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 143
Eléments d’addition
144 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Tableau de synthèse de l’influence des éléments d’alliage pour les aciers de construction.
Eléments d’addition
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 145
Un diagramme d’équilibre est une représentation graphique des équilibres qui régissent la constitution
d’un alliage en fonction de la température et de la proportion en élément d’alliage. Dans le cas d’un
alliage binaire ; par exemple, dans le cas de l’alliage « fer-carbone », le diagramme est représenté en
portant en abscisse la teneur en carbone et, en ordonnée, la température depuis l’état liquide jusqu’à
la température ambiante. Il permet lorsqu’on considère un alliage fer-carbone de composition donnée
à l’état d’équilibre, de connaître la nature des phases en présence à toute température. En réalité, les
51
aciers ne se refroidissent pas suivant le diagramme stable fer-carbone mais suivant le diagramme
métastable fer-cémentite (cémentite : carbure de fer Fe3C à 6,67% de carbone) représenté ci-dessus.
En refroidissant rapidement un acier, on obtient d’autres constituants (martensite, bainite …) que ceux
indiqués sur le diagramme d’équilibre « fer-carbone ».
51
Les fontes grises, fontes qui contiennent du graphite, se solidifient suivant le diagramme
stable fer-carbone.
Structures d’équilibre
Ferrite- Fer monophasé
Austénite
Fer monophasé
Perlite : cémentite (Fe3C en noir) dans une matrice ferritique (en blanc)
Structure d’un acier à 0,85% de carbone. La décomposition perlitique donne une structure de perlite lamellaire
mais après un traitement de globulisation, on obtient une structure plus proche de l’état d’équilibre avec la
cémentite sous forme de globules (perlite globulaire).
Caractéristiques mécaniques moyennes (850 MPa, 260 HV) et fragile.
Martensite
Structure aiguillée ’
Bainite
Forme lattée
Fontes
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 149
A. FONTES
La précipitation du carbone sous forme de graphite (les fontes grises se solidifient suivant le
diagramme stable fer-carbone) est favorisée par un refroidissement lent, la présence d’éléments
graphitisants (carbone, silicium) et une température de coulée élevée. Le nickel et le cuivre sont
également des éléments graphitisants tandis que le chrome, le manganèse, et le molybdène sont
des stabilisateurs de cémentite (Fe3C) qui favorisent la décomposition suivant le diagramme Fe-
Fe3C.
La forme du graphite a une grande influence sur les propriétés des fontes.
Les transformations allotropiques (transformations de phases) à l’état solide peuvent
- toujours suivre le diagramme d’équilibre stable Fe-C et conduire à un matrice ferritique,
- mais une transition entre le diagramme stable Fe-C et le diagramme métastable Fe-Fe3C peut
également exister, d’où l’obtention de matrices ferrito-perlitiques ou perlitiques, et de structures
martensitiques ou bainitiques après trempe.
La composition chimique des fontes non alliées est laissée à la discrétion du fondeur mais varie
typiquement comme indiqué ci-après en fonction des classes de fontes. Pour aider à la
sphéroïdisation du graphite (fontes GS), on ajoute du magnésium.
Les fontes blanches ne contiennent pas de graphite et la distinction entre aciers et fontes blanches
est purement conventionnelle.
L : graphite lamellaire, S : graphite sphéroïdal, M : Fonte malléable, N : pas de graphite (fonte blanche)
Fontes
150 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
EN-GJL-250U : Fonte à graphite lamellaire avec une résistance à la traction minimale de 250 MPa
et caractéristiques contrôlées sur échantillon attenant.
EN-GJS-400-18-RT : Fonte à graphite sphéroïdal avec une résistance à la traction minimale de
400 MPa et un allongement à la rupture mini de 18% et garantie d’énergie de rupture (KV) à
température ambiante (RT).
EN-GJS-HB155 : Fonte à graphite sphéroïdal avec une classification suivant dureté. Dans le cas
des fontes à graphite sphéroïdal, la valeur de dureté indiquée correspond approximativement au
milieu de la plage de dureté garantie : 135 à 180 HB pour une fonte HB155.
EN-GJMB-350-10 : Fonte malléable à cœur noir avec une résistance à la traction minimale de 350
MPa et un allongement à rupture mini de 10%. Attention, dans l’ancien système français les fontes
malléables à cœur noir étaient appelées MN et celles à cœur blanc MB alors que dans le système
EN actuel, elles sont respectivement appelées MB (B : Black) et MW (W : White).
EN-GJSA-XNi35 : Fonte à graphite sphéroïdal, matrice austénitique avec 35% de nickel.
EN-GJNHV600(XCr11) : Fonte blanche (N : sans graphite), dureté mini de 600 HV et contenant au
moins 11% de chrome.
L’ancienne désignation numérique des fontes était définie par la norme EN 1560 :1997.
EN-J : EN peut être omis si la désignation référence la norme européenne, par exemple : EN 1561-JL1020.
Nature du graphite : L (graphite lamellaire), S (sphéroïdal), M (Malléable), N (pas de graphite)
Caractéristique principale garantie : 1 (Rm garanti) 2 (dureté) 3 (composition)
er ième
nn : 2 chiffres, 1 non significatif, 2 correspond à une exigence spécifique
0: pas d’exigence spécifique ;
Echantillon d’essai : 1 : coulé séparément, 2 : attenant, 3 : prélevé sur pièce moulée
4 : Flexion par choc ambiante, 5 : Flexion par choc à basse température ; 6 : Soudabilité spécifiée,
7 : Pièce brute de fonderie, 8 : Pièce traitée thermiquement, 9 : Exigences particulières
EN-JL1020 : Fonte à graphite lamellaire définie par sa résistance à la traction (EN-GJL-150).
EN-JS1020 : Fonte à graphite sphéroïdal définie par sa résistance à la traction (EN-GJS-400-18).
EN-JS1024 : Fonte à graphite sphéroïdal défini par sa résistance à la traction ave garantie d’énergie de
rupture (mesurée par un essai de flexion par choc) à température ambiante (EN-GJS-400-18-RT).
EN-JS3051 : Fonte définie par sa composition chimique avec contrôles des caractéristiques sur échantillon
coulé à part.
Fontes
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 151
Matériau typique de cette classe, le plus courant : EN-GJL-250 (ex FGL 250, Ft 25)
La composition chimique des fontes à graphite lamellaire est laissée à la discrétion du fondeur,
mais en règle générale : (C : 2,5-4% ; Si : 1-3% ; Mn : 0,2-1% ; S : 0, 02-0,25% ; P : 0,02-1%).
52
Désignation EN symbolique et désignation EN numérique avec, en italique, l’ancienne
désignation numérique EN.
Fontes
152 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Modules d’élasticité
E : Module d’Young (GPa) –
Dépend de la quantité et de la forme du graphite ainsi que de la charge. La courbe de
traction/allongement des fontes à graphite lamellaire n'est pas linéaire. Le module d'élasticité est la
tangente à l'origine de la courbe de traction/allongement.
EN-GJL-150 : 78-103 EN-GJL-200 : 88-113 EN-GJL-250 : 103-118
EN-GJL-300 : 108-137 EN-GJL-350 : 123-143
Pour toutes les fontes à graphite lamellaire, on pourra considérer =0,26 (nombre de Poisson).
Fatigue : Ce type de fonte est très peu sensible à l'effet d'entaille (Valeurs de limite de fatigue
mesurées sur éprouvette à entaille en V quasi identiques à celles mesurées sur des éprouvettes
lisses pour les fontes 100 et 150 et seulement 15% inférieures pour la fonte 350).
Fontes
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 153
Propriétés Physiques
Avantages
Economique : Le moins cher des matériaux pour la réalisation de pièces moulées tout
spécialement pour des productions de petite série.
Mise en œuvre :
Très bonne coulabilité (grande variété de formes possibles, faible retrait dans le
moule...)
Très bonne usinabilité : Vitesse élevée d'enlèvement de copeaux pour les fontes de
faibles duretés (EN-GJL-100, EN-GJL-150, matrice ferritique) mais état de surface
moins bon et vice versa pour les nuances les plus dures (matrice perlitique). Dépend
également de la régularité des épaisseurs dans une même pièce.
Propriétés d'emploi
Résistance à la compression élevée (3 à 5 fois la résistance à la traction)
Excellente capacité d'amortissement des vibrations; d’autant plus élevées que les
caractéristiques mécaniques de la fonte sont faibles, le meilleur des alliages métalliques
de ce point de vue. (Pour une vibration transversale de 20 Hz, .10-4 varie entre 80 et
900 pour la nuance 200 et la capacité d'amortissement est encore de 30 à 150 pour la
fonte 350).
Bon comportement en frottement à sec (matrice perlitique essentiellement : fontes les
plus dures)
Bonne résistance à la corrosion dans les environnements usuels (air humide, air salin,
eaux, atmosphères urbaines et rurales, gaz de combustion neutres). après formation
d'une couche protectrice.
Bonne résistance aux chocs thermiques (spécialement nuances 100 et 150) bien
qu'inférieure à celle des fontes GS.
Conductivité thermique intéressante.
Inconvénients
Matériau fragile. Il existe deux nuances (FGL 250L et FGL 300L définies par la norme
NF A 32-160) fournissant des garanties de résilience à basse température (jusqu'à -50
°C) mais sur éprouvettes non entaillées. Si on désire une moindre fragilité, on s'orientera
vers l'utilisation de fontes à graphite sphéroïdal, aussi appelées fontes 'ductiles'.
Caractéristiques de traction relativement faibles.
Fontes
154 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Nuances principales
Fontes
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 155
Avantages, inconvénients.
Les caractéristiques des fontes à graphite vermiculaire sont intermédiaires entre celles des fontes
à graphite lamellaire et celles des fontes à graphite sphéroïdal. Par rapport aux fontes à graphite
lamellaire, la longueur relativement faible et les extrémités arrondies du graphite de ces fontes leur
procurent une résistance mécanique améliorée, une certaine ductilité et un meilleur fini de surface
à l'état usiné. L'interconnexion des lamelles de graphite confère aux fontes à graphite vermiculaire
une conductivité thermique un peu plus élevée, une capacité d'amortissement des vibrations plus
importante et une meilleure usinabilité que celles des fontes GS.
Les fontes à graphite vermiculaire peuvent avoir une résistance à la traction et une limite
d'élasticité analogue à celles de certaines fontes GS ou des fontes malléables, mais leur ductilité
est plus faible. Leur résistance est en revanche supérieure ou égale à celles des fontes à graphite
lamellaire avec, en plus, l'avantage d'une ductilité notable. Elles ont en compression, un
comportement élastique linéaire jusqu'à un niveau de contrainte de l'ordre de 200 MPa.
Leurs résistances au cisaillement et à la fatigue thermique sont intermédiaires entre celles des
FGL et celles des FGS. Elles présentent une certaine ténacité.
Les fontes à graphite vermiculaire se sont révélées très intéressantes dans certaines applications
où la fonte GS ne pouvait être utilisée en raison de sa conductivité thermique trop faible ou de sa
tendance à se déformer.
Fontes
156 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Référence : Ces nuances ne sont pas normalisées en France. Pour de plus amples informations, il
est conseillé de se reporter à la fiche CIFOM 518-728 (CIFOM, Editions techniques des industries
de la fonderie, 12 avenue RAPHAEL 75 016 PARIS).
Composition chimique : Par addition modérée d'éléments d'alliage (Ni, Cr, Mo, Cu, Sn Ti, V,
somme des éléments inférieure ou égale à 3 %) à une fonte à graphite lamellaire non alliée,
on peut obtenir des améliorations simultanées ou séparées de la résistance mécanique, de la
résistance à l'usure par frottement, de la résistance aux températures élevées et de la
résistance à la corrosion.
Caractéristiques mécaniques
De par leurs caractéristiques mécaniques ces fontes sont proches des nuances 300 et 350.
Fontes
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 157
Domaines d'applications
FGL Cu1Cr0.3Mo0.3 Duretés de 210 à 240 HB dans une large gamme de sections
Résistance mécanique et à la fatigue améliorée
Engrenages, vérins, arbres à cames
FGL Mo0.5 Fluage et chocs thermiques
FGL Mo0.4Cu0.3Sn0.08 Bonne tenue au fluage avec minimum de baisse de dureté
Propriétés physiques
Conductivité thermique. Les valeurs réelles peuvent être quelque peu inférieures à celles
indiquées qui correspondent à la nuance 350.
Température °C 100 200 300 400 500
en W/(m.K) 45,5 44,5 43,5 42,5 41,5
Avantages et inconvénients
Ces nuances présentent les mêmes avantages et inconvénients que les fontes non alliées
classiques à graphite lamellaire si ce n'est :
un coût un peu plus élevé
des améliorations de la résistance mécanique, de la résistance à l'usure adhésive et de
la résistance aux températures élevées qu'apportent les additions d'éléments d'alliage
(C.F. domaines d'application).
Ces nuances appartiennent à la classe des fontes non alliées à graphite lamellaire et sont parfois
également appelées 'fontes spéciales'
Fontes
158 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
.* D : Limite de fatigue (N = 2x106 cycles) en flexion rotative à 50% de probabilité de non rupture.
Fontes
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 159
Fontes
160 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Avantages
Economique :
Peuvent remplacer les aciers dans certaines applications à moindre coût.
Durée des traitements thermiques inférieure à celle des fontes malléables.
Mise en œuvre :
Très bonne coulabilité (grande variété de formes possibles, faible retrait dans le
moule...)
Très bonne usinabilité
Très bonne étanchéité (réalisation de pièces soumises à des pressions de 100 à 200
bars).
Propriétés d'emploi
Valeurs élevées de résistance mécanique et de module d’élasticité.
Haute limite de fatigue.
Valeurs élevées d'allongement à la rupture et de résistance aux chocs (nuances
ferritiques EN-GJS-350-22URT, EN-GJS-350-22ULT, EN-GJS-400-18URT, EN-GJS-
400-18ULT avec KV garanti jusqu’'à -40°C pour la nuance EN-GJS-350-22ULT, -20°C
pour la nuance EN-GJS-400-18ULT).
Bonne résistance aux chocs thermiques. (meilleure que celle des fontes à graphite
lamellaire)
Bonne résistance à l'usure par frottement.
Bonne résistance à la corrosion.
Bonne capacité d'amortissement des vibrations (mais moindre que celle des fontes à
graphite lamellaire).
Traitements applicables
Le galetage ainsi que le grenaillage de précontrainte sont aussi utilisés pour améliorer la tenue en
fatigue des pièces (vilebrequins par exemple). Avec un procédé correctement choisi (chalumeau,
arc, MIG) et en prenant certaines précautions dans la mise en œuvre, les fontes GS peuvent être
soudées pour réparation ou pour réalisation d'assemblage.
Que ce soit par chauffage au chalumeau ou par induction, les pièces en fonte GS perlitiques (EN-
GJS-600 à 900-2) sont particulièrement aptes à subir, avec une grande efficacité, des
durcissements superficiels après usinage éventuel (duretés obtenues : 50 à 60 HRC). Les
traitements thermochimiques de nitruration, destinés à améliorer les résistances à l'abrasion et à la
fatigue, sont fort bien applicables aux fontes GS qui par ailleurs sont également susceptibles de
recevoir de nombreux revêtements de surface pour améliorer leur aspect ou leur résistance à la
corrosion.
Fontes
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 161
Fontes
162 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Les applications typiques pour les trois premières nuances de fonte concernent les pièces
moulées moyennes à grosses, telles que les carters de turbine et des pièces de compresseurs.
Les six autres nuances sont généralement utilisées pour des collecteurs d’échappement et des
pièces de turbocompresseurs dans les applications automobiles.
Dans les fontes à graphite sphéroïdal, l’augmentation de la teneur en silicium augmente les
caractéristiques mécaniques (limite d’élasticité Rp0,2, résistance à la traction Rm et la dureté) mais
diminue la ductilité (allongement A%) et la ténacité.
Effet de la température
Fontes
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 163
Evolution de la résistance à
la traction et de la limite
conventionnelle d’élasticité à
0,2%.
Les caractéristiques
mécaniques des fontes
SIMO ne commencent à
décroître qu’à partir de 400 -
500 °C.
Evolution du module
d’Young en fonction de la
température pour la nuance
EN-GJS-SiMo40-10.
Modules d’élasticité
E : de 160 à 180 MPa ; Coefficient de Poisson : de 0,28 à 0,35
Fontes
164 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Fontes malléables
La composition chimique des fontes malléables est laissée à la discrétion du fondeur, mais en
règle générale : C : 2,20-2.90% ; Si : 0,90-1,90% ; Mn : 0,15-1,20% ; S : 0, 02-0,20% ; P : 0,02-
0,20%.
Brut de coulée, les fontes malléables sont en réalité des fontes blanches (pas de graphite).
- Les fontes malléables à cœur blanc sont obtenues par décarburation d'une fonte blanche au
cours d'un traitement thermique oxydant. Le taux de carbone élevé contenu dans la fonte
blanche permet la coulée de pièces très minces. La décarburation est pratiquement totale pour
les épaisseurs de 6 à 8 mm et est encore suffisante jusqu'à 12/14 mm pour permettre une
usinabilité correcte. Ce matériau permet l'obtention de pièces fines et parfaitement soudables
dans les zones décarburées, c'est là son exceptionnel intérêt.
- Les fontes malléables à cœur noir, sont obtenues par un traitement thermique de recuit
appliqué alors qu'elles ont une structure de fontes blanches. Au cours de ce traitement
thermique, il y a précipitation de graphite sous forme de nodules dans une matrice dont la
teneur en carbone va diminuer (matrice correspondant à un acier doux ou à un acier mi-dur
suivant les caractéristiques du traitement).
La désignation du matériau est basée sur les propriétés mécaniques minimales obtenues sur des
échantillons coulés ayant un diamètre de 12 mm.
Fontes
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 165
En première approximation, on peut considérer = 0,26 pour l’ensemble des fontes malléables
Effet de la température : Les fontes malléables à cœur noir ont une bonne résistance à
l'oxydation et au gonflement à chaud, elles peuvent être utilisées jusqu'à 600 °C. De plus, elles
ont un bon coefficient de conductivité thermique. Les fontes malléables à cœur blanc ont un
comportement similaire à celui des aciers moulés non alliés.
Fontes
166 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Exemples de pièces (Fontes malléables à cœur noir) : carters, boîtiers de différentiel, crochets
d'attelage, culbuteurs, leviers, pédales, supports d'amortisseurs, bras de suspension, bielles,
maillons de chaînes, doigts de faucheuse, poulies, roues, volants, pignons, poignées, selles de
voies ferrées, pièces de suspension de caténaires, capots d'isolateurs, tendeurs de caténaires,
palonniers, clapets, vannes, clés à tubes, clés à écrous, pièces de serrures, pièces d'étais, pièces
de convoyeurs, éléments de candélabres, garde-corps...
Propriétés Physiques
Masse volumique : 7 325 kg /m3 (cœur noir) 7 375 kg/m3 (cœur blanc)
Capacité thermique
de 20 à 200 °C : 520 J/[kg.K] ; de 20 à 400 : 555 J/[kg.K]
Avantages Inconvénients
Permet l’obtention de pièces fines, soudables dans les Epaisseurs limitées (jusqu’à 6-
Cœur zones décarburées, c’est là son exceptionnel intérêt 8 mm pour une décarburation
blanc totale), 12-14 mm pour
Bonne capacité d’amortissement des vibrations permettre l’usinage.
Coulabilité, Usinabilité (malléables perlitiques à cœur
noir s’usinent mieux que les aciers de résistance
Epaisseurs limitées
équivalente grâce à la présence de graphite).
3 à 50 mm.
Cœur Soudo-brasage et soudure à l’arc possibles (avec
précautions)
noir53
Résistance à l’oxydation jusqu’à 600 °C, étanchéité,
bonne conductivité thermique
Bonne tenue à l’usure (nuances perlitiques : GJMB 550-4
…)
53
La galvanisation à chaud s’applique facilement aux fontes malléables à cœur noir et augmentent
remarquablement leur résistance à la corrosion par les intempéries.
Fontes
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 167
Composition chimique : Toutes ces fontes ont une teneur élevée en nickel (13 à 35%). L'ajout de
chrome améliore la dureté et la résistance à l'érosion. Le cuivre est ajouté pour remplacer en
partie le nickel et obtenir à moindre coût une bonne résistance à la corrosion. L'addition de silicium
améliore la résistance à l'oxydation à haute température.
La majeure partie du carbone est présente soit sous forme de lamelles de graphite soit sous forme
de sphères dans les nuances à graphite sphéroïdal.
Fontes
168 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Seules les valeurs de résistance à la traction Rm mini, de limite d’élasticité Rp 0,2 mini, et la valeur
de KV mini (/Gar, 3ième valeur de la colonne) peuvent être garanties, les autres valeurs sont
fournies à titre indicatif. Les caractéristiques mécaniques sont contrôlées sur des éprouvettes
usinées dans des échantillons coulés à part.
Influence de la température
Température maximale d'utilisation conseillée : de 700 à 900°C
Domaines d'applications
Fontes
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 169
Fontes
170 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Propriétés Physiques
Masse Dil. therm. Conductivité. Cap.
Désignation symbolique volumique (10-6/K) thermique. Therm.
3
(kg/m ) 20 à 200 °C W/(m.K) (J/(kg.K)
Nuances mécaniques
EN-GJLA-XNiCuCr15-6-2 7 300 18,7 39,0
EN-GJSA-XNiCr20-2 7450 18,7 12,6 460
EN-GJSA-XNiMn23-4 7450 14,7 12,6
EN-GJSA-XniCrNb20-2 7400 18,7 12,6 à
EN-GJSA-XNi22 7400 18,4 12,6
EN-GJSA-XNi35 7600 5,0 12,6 500
EN-GJSA-XNiSiCr35-5-2 7450 15,1 12,6
Nuances destinées à des applications spécifiques
EN-GJLA-XNiMn13-7 7400 17,7 39,0
EN-GJSA-XNiMn13-7 7300 18,2 12,6 460
EN-GJSA-XNiCr30-3 7450 12,6 12,6 à
EN-GJSA-XNiSiCr30-5-5 7450 14,4 12,6 500
EN-GJSA-XNiCr35-3 7700 5,0 12,6
On remarquera que le coefficient de dilatation thermique est généralement plus élevé (structure
austénitique) que celui des fontes non alliées sauf pour les nuances à haute teneur en nickel
(>=30%) où ce coefficient peut être très faible mais dans un domaine de température limité (effet
'Invar').
Avantages
Résistance à l'oxydation jusqu'à 700-900 °C
Résistance à la corrosion (acides, sels)
Résistance au choc thermique (chauffage cyclique)
Résistance aux basses températures ( la plupart jusqu'à -80°C)
Inconvénients
Coût élevé (nickel)
Coulabilité faible comparée à la coulabilité des fontes non alliées (GL ou GS).
Fontes
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 171
Fontes
172 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Fontes modérément alliées à graphite Fontes à graphite vermiculaire (compacte) – EN 16079
lamellaire (Non normalisées - Nom usuel en
EN Ex usuel ASTM EN Ex usuel ASTM
France) N° EN N° EN
symbolique (FR)) symbolique (FR))
FGL V0.3Ti0.2 FGL Cu1Cr0.3Mo0.3 FGV 250 250 EN-GJV-400 5.2201 FGV 400
FGL Cr0.4TiO.3 FGL Mo0.4Cu0.3Sn0.08 EN-GJV-300 5.2100 FGV 300 EN-GJV-450 5.2300 FGV 450 450
FGL Sn0.1 FGL Mo0.5 EN-GJV-350 5.2200 FGV 350 EN-GJV-500 5.2301
Fontes ausferritiques (EN 1564) -ex bainitiques, ADI : Austempered Ductile Iron.-
EN symbolique N°EN Anciennes nuances définies par EN 1564 :1997 ASTM EN symbolique N°EN
EN-GJS-800-10 5.3400 EN-GJS-800-8 (EN-JS-1100) 850/550-10 EN-GJS-1400-1 5.3405
EN-GJS-800-10RT 5.3401 Nuances définies par la dureté
EN-GJS-900-8 5.3402 EN-GJS-HB400 5.3406
EN-GJS-1050-6 5.3403 EN-GJS-1000-5 (EN-JS-1110) 1050/700/7 EN-GJS-HB450 5.3407
EN-GJS-1200-3 5.3404 EN-GJS-1200-2 (EN-JS-1120) 1200/850/4
Fontes ferritiques à graphite sphéroïdal faiblement alliées pour applications à haute température (EN 16124)
EN symbolique N°EN EN symbolique N°EN EN symbolique N°EN
EN-GJS-SiMo25-5 5.3111 EN-GJS-SiMo40-6 5.3114 EN-GJS-SiMo45-10 5.3117
EN-GJS-SiMo30-7 5.3112 EN-GJS-SiMo40-10 5.3115 EN-GJS-SiMo50-6 5.3118
EN-GJS-SiMo35-5 5.3113 EN-GJS-SiMo45-6 5.3116 EN-GJS-SiMo50-10 5.3119
Fontes
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 173
EN symbolique N° EN Ex N° EN Ex NF ISO Ex DIN ASTM, SAEs UNS Ex BS JIS
Fontes malléables à cœur noir
EN-GJMB-300-6 5.4100 EN-JM1110 B30-06 290/6
B32-12 M3210S F20000 B310/10
EN-GJMB-350-10 5.4101 EN-JM1130 MN 350-10 B35-10 GTS 35-10 32510 F22200, F22400 B340/12
EN-GJMB-450-6 5.4205 EN-JM1140 MN 450-6 P45-06 GTS 45-06 45006, M4504s F23130, F23131 FCMP45
EN-GJMB-500-5 5.4206 EN-JM1150 P50-05 50005 F23330, F23530 P510/4
EN-GJMB-550-4 5.4207 EN-JM1160 MN 550-04 P55-04 GTS 55-04 60004 F24130 P570/3 FCMP55
EN-GJMB-600-3 5.4208 EN-JM1170 P60-03 70003 F24830 FCMP60
EN-GJMB-650-2 5.4300 EN-JM1180 MN 650-3 80002 F25530
EN-GJMB-700-2 5.4301 EN-JM1190 MN 700-2 P70-02 GTS 70-02 P 690/2
s
EN-GJMB-800-1 5.4302 EN-JM1200 P80-01 90001, M8501 F26230
Fontes
174 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Fontes austénitiques (EN 1385)
Fontes
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 175
EN symbolique Ex NF / Désignation ISO2892 = BS 3468 :74 ASTM Ex DIN
EN numérique (Ex N° EN) Ex Ex NF commerciale BS 3468 : 1962, 1986 UNS JIS
EN-GJSA-XNiMn23-4 FGS Ni23Mn4 S-Ni Mn23 4 D-2M GGG NiMn23 4
Ni-Resist D2M
5.3501 (EN-JS3021) S-NM23-4 S2M F43010 FCDA-Ni Si Cr 20 5 2
FGS Ni30Cr1 S-NiCr 30-1 D-3A GGG-NiCr 30-1
Ni Resist D3A
S-Ni30Cr1 F43004 FCDA-Ni Cr 30 1
EN-GJSA-XNiCr30-3 FGS Ni30Cr3 S-NiCr 30-3 D3 GGG-Ni Cr 30 3
Ni-Resist D3
5.3507 (EN-JS3081) S-NC30-3 AUS 205, S3 FCDA-Ni Cr 30 3
FGS Ni30Si5Cr2 GGG NiSiCr 30 5 2
S-NSC30-5-2 FCDA - NiSiCr 30 5 2
EN-GJSA-XNiSiCr30-5-5 FGS Ni30Si5Cr5 S-Ni Si Cr 30-5-5 D-4 GGG-Ni Si Cr 30 5 5
Ni-Resist D4
5.3508 (EN-JS3091) S-NSC30-5-5 F43005 FCDA-Ni Si Cr 30 5
EN-GJSA-XNi35 FGS Ni35 S-Ni 35 D-5 GGG-Ni35
Ni-Resist D5
5.3504 (EN-JS3051) S-N35 F43006 FCDA-Ni35
EN-GJSA-XNiCr35-3 FGS Ni35Cr3 S-NiCr35-3
Ni-Resist D5B
5.3509 (EN-JS3101) S-NC35-3
EN-GJSA-XNiSiCr35-5-2 FGS Ni35Si5Cr2 D-5S GGG-NiSiCr 35 5 2
Ni-Resist D5S
5.3505 (EN-JS3061) S-NSC35-5-2 S5S F43007 FCDA-Ni Si Cr 35 5
Fontes
176 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
54
Source : Department of Metallurgy and Materials Science, Université de Cambridge.
Fontes bainitiques
(Fe – 3,52% C – 2,51% Si – 0,49% Mn – 0,15% Mo – 0,31% Cu)
B. ALLIAGES D’ALUMINIUM
Les alliages d’aluminium corroyés sont classés en fonction des éléments d’addition principaux. Le
1er chiffre de la désignation (1 à 8) indique le groupe d’alliage.
- Les alliages des séries 1xxx : Aluminium non allié, 3xxx (Manganèse), 5xxx (Magnésium) ne
sont pas durcissables par traitement thermique mais uniquement par écrouissage. Dans le
groupe 1xxx, les deux derniers chiffres indiquent le pourcentage minimum d’aluminium (1050 :
99,50 % d’aluminium minimum).
- Les alliages des séries 2xxx (Cuivre), 6xxx (Magnésium + Silicium) et 7xxx (Zinc) sont des
alliages à durcissement structural.
- Les alliages de la famille 4xxx55 contiennent du silicium et ceux de la série 8xxx d’autres
éléments.
Le numéro des alliages dont l’élément principal d’addition est le silicium commencent par un ‘4’.
Cette classe, la plus importante des alliages moulés, est subdivisée en plusieurs groupes :
41xxx : AlSiMgTi 42xxx : AlSi7Mg 43xxxx : AlSi10Mg 44xxx : AlSi
45xxx : AlSi5Cu 46xxx : Alsi9Cu 47xxxx : AlSi(Cu) 48xxx : AlSiCuNiMg.
En outre, sont également définis des alliages commençant par 21: AlCu, 51: AlMg et 71: AlZnMg.
55
Les alliages de la série 4xxx faiblement chargés en silicium, moins de 2% (4006, 4007), sont
essentiellement utilisés pour la fabrication d'ustensiles culinaires émaillés. La trempe depuis la
température de cuisson de l’émail, vers 550 °C, produit un léger durcissement structural. Les
alliages de cette famille à plus haute teneur en silicium (5 à 13%) sont colaminés avec des alliages
de la famille 3000 ou 6000, pour servir de brasure dans l'assemblage des échangeurs thermiques
pour l'automobile, les unités de liquéfaction du gaz naturel…
Aluminiums
180 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Les symboles des états métallurgiques sont définis par la norme NF EN 515 (quasi identiques à
ceux définis par l'ANSI H35-1, désignations US).
F : Etat brut de fabrication 0 : Etat recuit
H : Etat écroui et éventuellement restauré ou stabilisé ou vernis (H1x, H2x, H3x, H4x)
X=8 pour l’état le plus dur normalement produit (gain de Rmmin. par rapport à l’état
recuit varie de 55 MPa pour un Rmmin.(O) 40 MPa jusqu’à 325 MPa et au-delà pour
un Rmmin.(O) 120 MPa).
T : Etat durci par traitement thermique.
F : Brut de fabrication
Fabrication Mise en solution
à chaud
H12 : ¼ dur
H1 H14 : ½ dur Revenu Ecrouissage
Ecrouissage H16 : ¾ dur
H18 : 4/4 dur
H19 : Extra
dur
T6
Maturation
Revenu
(mûri)
H22 : ¼ dur
H2 H24 : ½ dur
Recuit
H26 : ¾ dur T4 T3 T8*
partiel
H28 : 4/4 dur
H29 : Extra Sur-revenu T7
dur
Stabilisation
H3
...........
Maturation T1
Ecrouissage + Maturation T2
H4 Revenu T5
Verni ou laqué ......
* : T9 si, après la mise en solution et trempe, le revenu est réalisé avant l'écrouissage.
Aluminiums
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 181
Pour les aluminiums durcis par écrouissage (états H), un troisième chiffre peut éventuellement être
ajouté pour indiquer une variante d'un état à deux chiffres (degré de contrôle de l'état
métallurgique).
H111 : Recuit et légèrement écroui (moins que H11) au cours des opérations
ultérieures comme la traction ou le planage.
H112 : Légèrement écroui par déformation à une température élevée ou par une
déformation à froid limitée (limites de caractéristiques mécaniques spécifiées)
De même, pour l’état T6, T61 : mis en solution puis revenu dans des conditions de sous-revenu
afin d’améliorer l’aptitude au formage.
Normes de référence
Aluminiums
182 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Caractéristiques mécaniques des barres filées (EN 755-2) et étirées (EN 754-2)
Etat de Typ. Dimensions mm Rm MPa Rp0,2 MPa A% A50 HBW
56 57
traitement Prod. D S min. max. min. min. max. Typ.
EN AW-1050A [Al 99,5] (ex NF : A5)
Filé Toutes Toutes --- 20 23
O, H111 60 25 20
Etiré 80 60 95 --- 22
H14 40 10 100 135 70 6 5 30
H16 Etiré 15 5 120 160 105 4 3 35
H18 10 3 145 --- 125 3 3 43
EN AW-1200 [Al 99,0] (ex NF : A4)
F, H112 Filé Toutes Toutes 75 --- 25 18
20 23
O, H111 Etiré 80 60 70 105 --- 16
H14 40 10 100 135 70 6 5 30
H16 Etiré 15 5 120 160 105 4 3 35
H18 10 3 145 --- 125 3 3 43
EN AW-3003 [AlMn1Cu] / EN AW-3103 [AlMn1] (ex NF : A-M1)
Filé Toutes Toutes 135 30/28
O, H111 95 35 25 20
Etiré 80 60 130 29
H14 40 10 130 165 110 6 4 40
H16 Etiré 15 5 160 195 130 4 3 47
H18 10 3 180 --- 145 3 2 55
EN AW-5005 [AlMg1(B)] / EN AW-5005A [AlMg1(C) (ex NF : A-G0,6)
Filé Toutes Toutes 150
O, H111 100 40 18 16 30
Etiré 80 60 145
H14 40 10 140 --- 110 6 4 45
Etiré
H18 15 2 185 155 4 2 55
EN AW-5251 [AlMg2Mn0,3] (ex NF : A-G2M)
Filé Toutes Toutes 160 220
O, H111 60 17 15 45
Etiré 80 60 150 200
H14 (24, 34) 30 5 200 240 160 5 4 65
Etiré
H18 (28,38) 20 3 240 --- 200 2 2 80
EN AW-5052 [AlMg2,5] (ex NF : AG2,5C)
Filé Toutes Toutes 70 17 15 45
O, H111 170 230
Etiré 80 60 65 20 17 47
H12 (22,32) 40 --- 210 250 160 7 5 60
H14 (24, 34) 25 --- 230 270 180 5 4 68
Etiré
H16 (26,36) 15 --- 250 290 200 3 3 73
H18 (28,38) 10 --- 270 --- 220 2 2 77
EN AW-5154A [AlMg3,5(A)]
Filé 200 200 275 18 16
O, H111 200 85 55
Etiré 80 60 260 16 14
H14 (24, 34) 25 --- 260 320 200 5 4 75
Etiré
H18 (28,38 10 --- 310 --- 240 3 2 80
EN AW-5454 [AlMg3Mn] (ex NF : AG2,5MC)
O, H111 Filé 200 200 200 275 85 18 16 60
56
D : Diamètre des barres rondes.
57
S : Largeurs sur plats des barres carrées et hexagonales, épaisseur des barres rectangulaires
Aluminiums
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 183
Aluminiums
184 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Pour les états H22, H24, H26 et H28, les fourchettes de résistance à la traction sont similaires à
celles définies pour les états H12, H14, H16, H18, la limite d’élasticité est un peu plus faible mais
l’allongement à rupture un peu plus élevé. Les valeurs indiquées les normes pour les états F (à
titre informatif), pour l’état H112 et, parfois, pour les états H3x n’ont pas été reprises dans les
tableaux ci-dessus.
Aluminiums
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 185
Caractéristiques mécaniques des barres filées (EN 755-2) et étirées (EN 754-2)
Etat de Typ. Dimensions mm Rm MPa Rp0,2 MPa A% A50 HBW
traitement Prod. D S min. max. min. min. max. Typ.
EN AW-2014 [AlCu4SiMg] (ex NF : A-U4SG), EN AW-2014A [AlCu4SiMg(A)]
Etiré D, S 80 240 Max : 125
O, H111 Max : 135 12 10 45
Filé D, S 200 250
T3 / T351 380 290 8/6 6/4 110
T4 / T451 Etiré D, S 80 380 220 12/10 10/8 110
T6 / T651 450 380 8/6 6 /4 140
D, S 25 370 230 13 11
T4 270
25 < D, S75 410 12
T4510 Filé 110
T4511 75 < D, S 150 390 250 10
150 < D, S 200 350 230 8
D, S 25 415 370 6 5
T6 25 < D, S75 460 415 7
T6510 Filé 75 < D, S 150 465 420 7 140
T6511 150 < D, S 200 430 350 6
200 < D, S 250 420 320 5
EN AW-2017A [AlCu4MgSi(A)] (ex NF : A-U4G)
Etiré D, S 80 240 Max : 125
O, H111 Filé 250 Max : 135 12 10 45
D, S 200
T3 / T351 Etiré D, S 80 400 250 10 / 8 8/6 105
D, S 25 380 260 12 10
T4 25 < D, S75 400 270 10
T4510 Filé 75 < D, S 150 390 260 9 105
T4511 150 < D, S 200 370 240 8
200 < D, S 250 360 220 7
EN AW-2024 [AlCu4Mg1] (ex NF : A-U4G1)
Etiré D, S 80 245 Max :125 45
O, H111 Max :150 12 10
Filé D, S 200 250 47
T3 / T351 Etiré D, S 80 400 250 10 / 8 8 /6 105
D, S 50 450 310 8 6
T3
50 < D, S 100 440 300 8
T3510 Filé 120
T3511 100 < D, S 200 420 280 8
200 < D, S 250 400 270 8
T8, T851,
Filé D, S 150 455 380 5 4 130
T8511
EN AW-6005 [AlSiMg], EN AW-6005A [AlSiMg(A)] (ex NF : A-GS0,5)
D, S 25 270 225 10 8 90
T6 Filé 25 < D, S50 270 225 8 90
50 < D, S 100 260 215 8 85
EN AW-6060 [AlMgSi] (ex NF : A-GS)
T4 130 65 15 13 50
Etiré D, S 80
T6 215 160 12 10 75
T4 120 60 16 14 50
T5 D, S 150 160 120 8 6 60
T6 Filé 190 150 8 6 70
T64 D, S 50 180 120 12 10 60
T66 D, S 150 215 160 8 6 75
Aluminiums
186 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
EN AW-7049A [AlZn8MgCu]
T6 Etiré D, S 80 590 500 7 5 170
D, S 100 610 530 5 4
T6
100 < D, S 125 560 500 5
T6510 Filé 170
T6511 125 < D, S 150 520 430 5
150 < D, S 180 450 400 3
L’addition de plomb permet d’améliorer l’usinabilité mais l’utilisation des alliages au plomb,
répertoriés ci-après, est dorénavant interdite par les directives VHU (Véhicules hors d’usage) et
ROHS (équipements électriques et électroniques) qui limitent à 0,4% la teneur maximale en plomb
dans les alliages d’aluminium.
Aluminiums
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 187
Aluminiums
188 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Aluminiums
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 189
Fatigue
EN AW- f (Rp0,2, Rm) EN f (Rp0,2, Rm) EN AW- f (Rp0,2, Rm)
Etat Etat Etat
(MPa) AW- (MPa) (MPa)
Aluminiums non durcissables par traitement thermique
1050A O 29,4(35, 80) 5083 O 125 (145, 300) 5086 O 120 (130, 275)
H18 56,9 (130, 145) H14 140 (275, 360) H14 135 (250, 330)
1200 O 35(35, 90) 5052 O 105(90, 195) 5454 O 115 (110, 235)
H14 50 (115, 120) H14 120 (200, 250) H14 130 (235, 290)
H18 60 (145, 160) H18 130 (250,290) H18 140 (285, 335)
3003 O 48 (45, 105) 5154 O 115 (110, 235) 5754 O 110 (100, 215)
/3103 H14 62 (145, 150) H14 130 (235, 290) H14 125 (215, 270)
H18 69 (185, 200) H18 145 (285, 340) H18 140 (270, 315)
5005 O 70 (45, 120) 5251 O 100 (80, 180)
H14 75 (145, 165) H14 115 (190, 230)
H18 80 (185, 200) H18 125 (240, 280)
Aluminiums durcissables par traitement thermique
2014 O 90 6060 O 55 6005A T6 95
/2014A T4 140 T5 80 6082 O 60
T6 145 T6 80 T1 100
2017A O 90 6061 O 60 T4 100
T4 130 T4 90 T5 105
T6 95 T6 105
2024 O 90 6063 O 55 7020 T5 125
T3 140 T1 75 T6 135
T4 140 T4 75 7075 O 115
T8 140 T5 75 T6, T7 150
T6 75
8
Valeurs indicatives de limite de fatigue en flexion rotative à 50 % de probabilité de non rupture pour 10 cycles (Source :
Logiciel Aluselect).
Aluminiums
190 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Aluminiums
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 191
Aluminiums
192 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Aluminiums
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 193
Domaines d’application
Aluminiums
194 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Valeurs typiques
E : 70 GPa G : 26,4 GPa = 0,33
= 2700 kg/m3 (20 à 100 °C) : 22.10-6/K Cp = 875 J/(kg.K) = 140 W/(m.K)
Avantages
Légèreté (parmi les métaux courants, seul le magnésium est moins dense)
Bonne résistance à la corrosion atmosphérique (AlCu et AlZnMg nécessite une protection)
Conductivité thermique élevée
Bonne coulabilité (alliages moulés)
Pas de fragilité à basse température
Inconvénients
Faible module d'élasticité
Faible limite de fatigue comparativement à la résistance à la traction
Utilisation à haute température limitée (à partir de 100 à 200 °C)
Aluminiums
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 195
Numéro EN Désignation NF ex NF ISO AA UNS BS ex BS DIN WNR UNE UNI ex UNI JIS ex JIS SS NS
EN AW-1050A [Al99,5] 1050A A5 Al99,5 1050 A91050 1050A 1B Al99,5 3.0255 L-3051 9001/2 4507 A1050 A1x1 4007 17010
EN AW-1200 [Al99,0] 1200 A4 Al99,0 1200 1200 1C Al99 3.0205 L-3001 9001/1 3567 A1200 A1x3 4010 17005
EN AW-2007 [AlCu4PbMgMn] A-U4Pb AlCu4PbMg 2007 AlCuMgPb 3.1645 L-3121 9002/8 4335
EN AW-2011 [AlCu6BiPb] 2011 A-U5PbBi AlCu6BiPb 2011 A92011 2011 FC1 AlCuBiPb 3.1655 L-3192 9002/5 6362 A2011 4355
EN AW-2014 [ALCu4SiMg] 2014 A-U4SG AlCu4SiMg 2014 A92014 2014A H15 AlCuSiMn 3.1255 L-3130 9002/3 3581 A2014 A3x1 4338 17105
EN AW-2014A [AlCu4SiMg(A)] A-U4SG AlCu4SiMg(A) 2014 2014A H15 AlCuSiMn 3.1255 3501 4338
EN AW-2017A [AlCu4SiMg(A)] 2017A A-U4G AlCu4MgSi(A) 2017 A92017 2017A AlCuMg1 3.1325 L-3120 9002/2 3579 A2017 A3x2
EN AW-2024 [AlCu4Mg1] 2024 A-U4G1 AlCu4Mg1 2024 A92024 2024 2L97 AlCuMg2 3.1355 L-3140 9002/4 3583 A2024 A3x4
EN AW-2030 [AlCu4PbMg] 2030 A-U4Pb AlCu4PbMg 2030 AlCuMgPb 3.1645
EN AW-3003 [AlMn1Cu] 3003 A-M1 AlMn1Cu 3003 A93003 3103 AlMnCu 3.0517 L-3810 9003/1 7788 A3003 A2x3
EN AW-3103 [AlMn1(B)] AlMn1 3103 3103 N3 AlMn1 3.0515 L-3811 9003/3 3568 4054 17405
EN AW-5005 [AlMg1(B)] 5005 A-G0.6 AlMg1(B) 5005 A95005 5005 N41 AlMg1 3.3315 9005/1 5764 A5005 4106
EN AW-5005A [AlMg1(C)] A-G0.6 5005 5005 N41 AlMg1 3.3315 L-3350 5764 A2x8 4106
EN AW-5052 [AlMg2,5] 5052 A-G2.5C AlMg2,5 5052 AlMg2,5 3.3523 L-3360 9005/2 3574 A5052 A2x1 4120 17210
EN AW-5083 [AlMg4,5Mn0,7] 5083 A-G4.5MC AlMg4,5Mn0,7 5083 A95083 5083 N8 AlMg4,5Mn 3.3547 L-3321 9005/5 7790 A5083 A2x7 4140 17215
EN AW-5086 [AlMg4] 5086 A-G4MC AlMg4 5086 A95086 AlMg4Mn 3.3545 L-3322 9005/4 5452 A5086
EN AW-5154A [AlMg3,5(A)] AlMg3,5(A) 5154 5154A N5 9005/8 3575 A5154
EN AW-5251 [AlMg2] 5251 A-G2M AlMg2 5251 5251 N4 AlMg2Mn0,3 3.3525 L-3361 17205
EN AW-5454 [AlMg3Mn] 5454 A-G2.5MC AlMg3Mn 5454 A95454 5454 N51 AlMg2,7Mn 3.3537 L-3391 9005/3 7789 A5454 A2x9
EN AW-5754 [AlMg3] 5754 A-G3M AlMg3 5754 AlMg3 3.3535 L-3390 4125
EN AW-6005A [AlSiMg(A)] 6005A A-GS0.5 AlSiMg(A) 6005 AlMgSi0,7 3.3210 L-3454 9006/6 A6NO1
EN AW-6060 [AlMgSi] 6060 A-GS AlMgSi 6060 A96063 6063 H9 AlMgSi0,5 3.3206 L-3441 9006/1 3569 A6063 A2x5 4103 17310
EN AW-6061 [AlMg1SiCu] 6061 A-GSUC AlMg1SiCu 6061 A96061 6061 H20 AlMg1SiCu 3.3211 L-3420 9006/2 6170 A6061 A2x4
EN AW-6063 [AlMg0,7Si] A-GS AlMg0,7Si 6063 6063 H9 AlMgSi0,5 3.3206 L-3441 3569 A6063 A2x5 4104 17310
EN AW-6082 [AlSi1MgMn] 6082 A-GSM0.7 AlSi1MgMn 6082 6082 H30 AlMgSi1 3.2315 L-3451 9006/4 3571 4212 17305
AlZn6MgCu 7010 7010 DTD5130 9007/4
EN AW-7020 [AlZn4,5Mg1] 7020 A-Z5G AlZn4,5Mg1 7020 A97005 7020 H17 AlZn4,5Mg1 3.4335 L-3741 9007/1 7791 A7N01 4425 17410
EN AW-7075 [AlZn5,5MgCu] 7075 A-Z5GU AlZn5,5MgCu 7075 A97075 7075 2L95 AlZnMgCu1,5 3.4365 L-3710 9007/2 3735 A7075 A34x6
Aluminiums
196 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
* : Les nuances EN AC-45200 et EN AC-51000 ne sont plus définies par la norme EN 1706 :2010.
Aluminiums
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 197
Comme pour les aciers, le matériau peut être référencé soit par
sa désignation symbolique similaire à l'ancienne désignation Afnor pour les produits corroyés
(sauf pour les cuivres non alliés) et suivie du suffixe "-C" pour les produits moulés.
ou par un numéro comportant 6 caractères
Par exemple, CuZn39Pb2 ou CW612N.
Cuivreux
198 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Les symboles utilisés pour définir les états métallurgiques dans les normes européennes sont
définis par l'EN 1173.
Le plus fréquent correspond à une garantie minimale de résistance à la traction, par exemple :
R300 correspond à une valeur minimale Rm de 300 MPa.
Outre la lettre R (Résistance à la traction), d'autres lettres peuvent également être utilisées en
position 1 du symbole métallurgique.
A : Allongement H : Dureté (Brinell ou Vickers)
B : Limite de flexion statique M : Brut de fabrication
D : Brut d'étirage Y : Limite conventionnelle d'élasticité à 0.2%
G : grosseur de grain (G020 : grains de 10 à 30 µm)
Sauf pour les désignations D, G et M, les positions 2 à 4 correspondent à trois chiffres donnant la
valeur minimale de la propriété obligatoire spécifiée. Si cette valeur ne comporte que deux chiffres,
elle est précédée d'un 0.
Normes de référence
EN 12163 : Barres pour usages généraux EN 12164 : Barres pour décolletage
EN 12168 : Barres creuses pour décolletage EN 12166 : Fils pour usages généraux
EN 12167 : Profilés et barres rectangulaires pour usages généraux EN 1977 : Fil machine
EN 1652 : Plaques, tôles, bandes et disques pour usages généraux
EN 1653 : Plaques, tôles et disques pour chaudières, réservoirs à pression et unités de stockage
d'eau chaude.
EN 1982 : Lingots et pièces moulées
EN 12449 : Tubes sans soudures pour usages généraux.
58
Ce système était également appliqué aux alliages d’aluminium de fonderie.
Cuivreux
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 199
Désignation EN Composition
Ex
Autres = As + Cd +Co +Cr +Fe +Mn +S
Symbolique Numérique AFNOR
+Sb +Se +Si +Sn +Te + Zn
Cuivres contenant de Cu > 99,90% ; O2 0,040 ; Bi 0,0005
59
l'oxygène Pb 0,005
Cuivre électrolytique Cu-ETP CW004A Cu-a1 Autres + Ni + P 0,03
Cuivres désoxydés Cu > 99,90%
Cu-DHP CW024A Cu-b1 P : 0,015-0,040%
Autres +Ag +Bi +Ni +O +Pb 0,03
Cu-DLP CW023A Cu-b2 P : 0,005-0,013% ; Bi 0,0005 ; Pb
0,005
Autres + O 0,03
Cuivres exempts Cu-OF CW008A Cu-c1 Cu > 99,95%
d'oxygène Cu-OFE CW009A Cu-c2 Cu > 99,99%
L’affinage thermique n’est presque plus utilisé aujourd’hui même si les cuivres thermiques comme
le Cu-FRHC « « Fire Refined High Copper » ou CW005A (ex Cu-a2) sont toujours normalisés. Par
rapport au cuivre électrolytique Cu-ETP (« Eletrolytic Tough-Pitch »), le Cu-FHRC contient plus
d’impuretés (Se, Te, Pb) nuisibles à la transformation à chaud.
Les cuivres thermiques ou électrolytiques contiennent de l’oxygène (~ 0,01%) présent sous formes
de petits globules d’oxyde cuivreux Cu2O. Cet oxygène présente l’avantage, en se combinant avec
les impuretés, de s’opposer à l’effet néfaste de ces dernières sur la conductivité. Par contre,
l’oxygène diminue la température d’adoucissement et entraîne des risques de fragilisation en
atmosphère réductrice avec, comme conséquence, une diminution de la soudabilité.
Les cuivres affinés par voie électrolytique peuvent être refondus et coulés sous atmosphère inerte
ou réductrice ou désoxydés sans désoxydant résiduels et on obtient ainsi des cuivres exempts
d’oxygène : Cu-OF (« Oxygen Free) et Cu-OFE (« Oxygen Free Electronic grade »).
59
Le cuivre à l’oxygène obtenu par affinage thermique, Cu-FRHC ou CW005A (ex Cu-a2), n’est quasiment
plus produit même s’il est encore normalisé.
60
Valeurs fournies à titre indicatif.
Cuivreux
200 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Modules d'élasticité
Module d’Young : Recuit (R200) : 120 GPa R360 : 125 GPa
Module de cisaillement Recuit (R200) 45 GPa R360 : 47 GPa
Coefficient de Poisson, = 0,33
Propriétés physiques
Dilatation thermique moyenne (10-6/K) de 20 °C à une température en °C de :
100 °C : 16,8 300 °C : 17,7 500 °C : 18,6
Capacité thermique à 20 °C : 385 J/(kg.K)
Avantages
Conductivité électrique très élevée (la meilleure des métaux excepté l'argent sur une base en
volume ou l'aluminium sur une base en poids).
Conductivité thermique élevée
Facilité de la déformation à froid (pliage, emboutissage, sertissage)
Excellente ductilité et résilience même à très basse température
Bonne résistance à la corrosion (atmosphérique, eau potable et marine)
Très bonne soudabilité des cuivres désoxydés (Cu-DHP, Cu-DLP) ou exempts d'oxygène (Cu-
OF, Cu-OFE)
Inconvénients
Coût élevé par rapport au prix des métaux usuels
Utilisation à haute température limitée
Remarque : L'usinabilité des cuivres non alliés est similaire à celle d'un acier non allié.
Cuivreux
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 201
Laitons
Composition chimique : Les laitons sont des alliages cuivre et de zinc. Ils contiennent de 5 à 45%
de zinc, et éventuellement, d'autres éléments tels Pb, Sn, Mn, Al, Fe, Si, Ni et As en faibles
proportions.
Cuivreux
202 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
(1)
Laitons complexes
Epaisseur Rm min. Rp0.2 min A% HB
Nuance Etat Etat
(mm) (MPa) (MPa) min.
EN 12451 : Tubes pour échangeurs thermique.
(2)
CuZn28Sn1As R320 320 100 55 H060 60-90
CW706R (U-Z29 E1) R360 Épaisseur du 360 140 45 H080 80-110
tube :
(2)
CuZn20Al2As R340 0,5 à 3 mm 340 120 55 H075 70-100
CW702R (U-Z22 A2) R390 390 150 45 H085 85-110
EN 1653 : Produits plats pour appareils à pression. Dureté HV approx.
CuZn20Al2As, R300 2,5 – 120 300 90 35 (70)
CW702R (U-Z22 A2) R390 10 - 40 390 240 25 (110)
CuZn38Sn1As, R320 ≥ 15 320 100 30 (80)
CW717R R340 2,5 – 75 340 120 30 (85)
R400 2,5 - 40 400 200 18 (110)
1 : Ces laitons complexes ne sont pas définis sous forme de barres. Par contre les laitons binaires CuZn10,
CuZn30 et CuZn40, référencés dans les barres pour usages généraux, sont également disponibles sous
forme de produits plats et de tubes.
2 : Le CuZn28Sn1As est également appelé « Laiton amirauté ou Admiralty brass » et le CuZn38Sn1As
« naval brass ».
Les valeurs indiquées entre parenthèses pour les pièces moulées sous pression sont fournies
uniquement pour information.
Effet de la température
Cuivreux
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 203
Domaines d'applications
Les laitons ayant une teneur en zinc inférieure à 20% (CuZn10) sont appelés
CuZn10, CW501L
laitons demi-rouges : Robinetterie, Décolletage, Visserie, rivets.
Les laitons avec une teneur en zinc comprise entre 25 et 36% (CuZn30,
CuZn30, CW505L CuZn36) possèdent les meilleures propriétés de ductilité et connaissent la
CuZn36, CW507L gamme d’applications la plus large.
Cuivreux
204 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
61
Jusqu’à 36% de zinc les laitons sont monophasés α, structure cubique à faces centrées
malléable à froid dont les caractéristiques mécaniques augmentent avec la teneur en zinc. Au-delà
et jusqu’à 46%, on a une structure biphasée α+’. La phase ’ (CuZn) dure et fragile favorise la
formation du copeau mais ne permet pas le formage à froid. Au dessus de 454 °C, la phase ’
ordonnée, formée de deux réseaux cubiques simples enchevêtrés, se transforme en , structure
désordonnée de type cubique centré, phase malléable à haute température.
Cuivreux
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 205
Propriétés physiques
Nuance Cp
masse dilatation Conductivité Capacité
volumique thermique thermique thermique
kg/m3 10-6/K W/(m.K) J/(kg.K)
CuZn10, CW501L 8800 18 188 376
CuZn30, CW505L 8500 20 121 376
CuZn36, CW507L 8450 21 121 376
CuZn35Pb2, CW601N 8510 19 117 376
CuZn39Pb2, CW612N 8450 20 117 376
CuZn39Pb3, CW614N 8480 21 121 376
CuZn21Si3P, CW724R 8250 18,5 35 376
CuZn40, CW509L 8390 21 121 376
CuZn28Sn1As, 8530 20 109 376
CW706R
CuZn20Al2As, CW702R 8330 20 100 376
CuZn39Pb1AlB-C 8320 22 376
CuZn25Al5Mn4Fe3-C 7900 21 37 376
Avantages
Coût modique par rapport aux autres alliages cuivreux
Facilité de la déformation à froid (pliage, emboutissage, sertissage), tout particulièrement
les laitons monophasés (Zn ≤ 36%) : CuZn10, CuZn30, CuZn36
Très bonne usinabilité (CuZn39Pb3)
o Nuances spécifiques62 à faible teneur en plomb mais présentant néanmoins une
bonne usinabilité pour répondre aux exigences du marché concernant l’interdiction
du plomb.
Résistance à la corrosion très supérieure à celle des aciers
Conductivité thermique élevée
Ductilité et ténacité élevées même à très basse température
Inconvénients
Résistance mécanique limitée
Utilisation à 'haute température' limitée
62
L’Ecobrass a été mis au point par la société japonaise Sambo / Mitsubishi Shindoh et introduit
sur le marché japonais en 2001 pour aider ce pays à réduire la teneur en plomb dans l’eau potable
et est maintenant produit sous licence en Europe, aux USA et Canada, en Chine …. Outre l’alliage
corroyé normalisé en Europe sous les appellations CW724R ou CuZn21Si3P, UNS C69300, une
nuance d’alliage moulé de composition similaire existe également (UNS n° C87850) mais n’est pas
encore normalisée en Europe.
Cuivreux
206 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Bronzes
Composition chimique : Les bronzes sont des alliages de cuivre avec addition d'étain. Cette
dénomination est parfois improprement utilisée pour désigner d'autres alliages cuivreux tels que
les cupro-aluminiums, cupro-bérylliums ou les laitons au manganèse, notamment aux USA.
Bronzes corroyés
d ou e Caractéristiques pour un état R Dureté pour état H
Nuance (mm) Etat R Rmmin (MPa) Rp0,2 (MPa) A% min. Etat H HB
Bronzes corroyés (Produits longs : EN 12163 et EN 12164 pour CW456K)
Cuivreux
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 207
Modules d'élasticité
Nuance Module d'Young Module de Torsion Température de service
(GPa) (GPa) (°C)
Bronzes de corroyage (modules d'élasticité à l'état recuit)
CuSn6 118 44 -200 150
CuSn8P 108 40 -200 160
CuSn3Zn9 112 41
Bronzes de fonderie (modules d'élasticité pour bronzes moulés au sable)
CuSn12-C 105 39
CuSn5Pb20-C 75 28
CuSn10Pb10-C 75 28 -200 150
CuSn5Pb5Zn5-C 100 37 -50 180
CuSn7Zn4Pb7-C 100 37
Propriétés physiques
masse : dilatation Conductivité Capacité thermique
Nuance volumique : thermique 10 /K
-6
thermique : W/(m.K) Cp : J/(kg.K)
3
(kg/m )
CuSn6 8800 18 57 376
CuSn8P 8800 18 54 376
CUSn3Zn9 8800 18 85 376
CuSn12-C 8700 18 46 376
CuSn11P-C 8700 18 46 376
CuSn5Pb20-C 9300 18 46 376
CuSn10Pb10-C 9300 18 50 376
CuSn5Pb5Zn5-C 8800 18 71 376
Cuivreux
208 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Avantages
Propriétés mécaniques plus élevées que le cuivre ou les laitons
Propriétés antifriction, tout particulièrement pour les bronzes de frottement à haute teneur
en plomb.
Résistance à la corrosion
Conductivité thermique et électrique
Etanchéité
Inconvénients
Coût élevé par rapport au laiton, d'autant plus que la teneur en étain est élevée
Très mauvaise formabilité à chaud
Plus fragile que les laitons
Cuivreux
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 209
Cupro-aluminiums
Cupro-aluminiums corroyés
Nuance Prod. Etat e, d Rmmin. Rp0.2 min A% Etat HV
(mm) (MPa) (MPa) min.
CuAl5As, CW300G Tube R350 350 110 50 H075 75-100
(~U-A6) EN 12451
CuAl8Fe3, CW303G (U-A7) Pr. R450 > 50 450 200 30 AP* (130)
EN 1653 (Appareils à plats R480 2,5-50 480 210 30 AP* (140)
pression)- EN 1652 (Usage R480 3-15 480 (210) 30 H110 ≥ 110
général)
CuAl9Ni3Fe2, CW304G Pr. R490 10-100 490 180 20 AP* (125)
(U-A9 N3 Fe) EN 1653 plats
Cupro-aluminiums moulés
Nuance Etat Rm (MPa) Rp0.2 (MPa) A % min. HB min.
CuAl9-C, CC330G GM 500 180 20 100
(ex U-A9) GZ 450 160 15 100
CuAl10Ni3Fe2-C, CC332G GS 500 180 18 100
(ex U-A9 N3) GM 600 250 20 130
GZ, GC 550 220 20 120
CuAl10Fe2-C, CC331G GS 500 180 18 100
(ex U-A9 Fe ) GM 600 250 20 130
GZ 550 200 18 130
GC 550 200 15 130
CuAl10Fe5Ni5-C, CC333G GS 600 250 13 140
(ex U-A9 N5 Fe) GM 650 280 7 150
GZ, GC 650 280 13 150
Cuivreux
210 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Modules d'élasticité
Domaines d'applications
Les cupro-aluminiums sont caractérisés par une résistance élevée aux différentes formes de
corrosion marine, érosion, cavitation, corrosion sous tension, fatigue-corrosion, alliée à des
caractéristiques mécaniques qui, pour certaines compositions, sont du même ordre que celle des
aciers de construction.
Cuivreux
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 211
Assemblage :
Brasage tendre (soudure à l'étain) ou brasage fort sans difficulté pour tous les cupro-
aluminiums
Soudables par les procédés classiques à l'exception du chalumeau.
Plus facile de souder les alliages polyphasés que les alliages monophasés.
Propriétés physiques
Avantages
* Résistance à la corrosion
Cuivreux
212 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Composition chimique Rm
Type Caractéristiques
Cu Pb Sn Ag Autres MPa
80/20 Cu-Pb 78 20 1,2-5 Ni 140 Généralement déposés sur des
74/24 Cu-Pb 74 24 2 140 paliers en acier.
Bonne conductivité
70/30 Cu-Pb 69 30 0.6 140
Distribution du plomb améliorée par
60/40 Cu-Pb 59 40 1 l'utilisation de la métallurgie des
55/45 Cu-Pb 55 45 1 120 poudres
De très bonnes propriétés antifriction sont également obtenues avec des bronzes poreux pour
paliers (matériaux auto-lubrifiés). Ces matériaux sont obtenus par compression et frittage d'un
mélange de poudres 90% Cu, 10% Sn, le plus souvent avec addition de graphite.
Cuivreux
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 213
Désignation EN ex DIN
Ex BS UNS JIS Divers
Numériqu Ex NF Werkstoff DIN ancien
Symbolique
e
Cuivres non alliés
Cu-ETP CW004A Cu-a1 2.0060 E-Cu57 C101, C104 C11000 C1100 C-110, Cue (ex UNE)
Cu-FRHC CW005A Cu-a2 2.0060 C102 C12500
Cu-FRTP CW006A Cu-a3 C12500
Cu-DLP CW023A Cu-b2 C12000 C1201 C-1420 (N° UNE)
Cu-OF CW008A Cu-c1, Cu-c2 2.0070 SE-Cu C103 C10200 C1020 C-1310 (N° UNE)
Cu-DHP CW024A Cu-b1 2.0090 SF-Cu C106 C12200 C1201 C-1410 (N° UNE)
Cuivres alliés
CuBe2 CW101C CuBe1.7, 2.1245 CB101, A4/2 C17000
CuBe1.9
CuCo2Be CW104C 2.1285 A3/1 C17500
CuCr1 CW105C 2.1291 A2/1 C18200 F9 (ASTM)
CuNi2Be CW110C C17510
CuTeP CW118C 2.1646 SF-CuTe C109 C14500 C-145 (N° UNE)
Alliages de fonderie
Cu-C CC040A 2.0082 Gk-CuL45, HCC 1 C81100
2.0075 G-CuL45
2.0085 GK-CuL50
G-CuL50
CuCr1-C CC140C 2.1292 G-CuCrF35 CC1-TF C81500
Cupro-aluminiums
Cupro-aluminiums corroyés
EN symbolique Numéro EN ex NF NF (ancien) ex DIN Werkstoff Ex BS UNS (USA)
Cuivreux
214 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Cupro-aluminiums de fonderie
EN symbolique Numéro EN ex NF NF (ancien) ex DIN Werkstoff Ex BS UNS (USA)
Laitons moulés
EN symbolique Numéro EN ex NF ex DIN Werkstoff Din (ancien) ex BS UNS
CuZn33Pb2-C CC750S GB-CuZn33Pb 2.0291 C85400
CuZn39Pb1Al-C CC754S DC B3
CuZn16Si4-C CC761S GB-CuZn15Si4 2.0492
CuZn25Al5Mn4Fe3-C CC762S GB-CuZn25Al5 2.0608 GB-SoMsF75 HTB3 C86300, C86200
CuZn32Al2Mn2Fe1-C CC763S CuZn30AlFeMn
CuZn35Mn2Al1Fe1-C CC765S HTB1
CuZn37Al1-C CC766S G-CuZn37Al1 2.0585 GB-Ms60
Laitons corroyés
EN symbolique Numéro EN NF (ancien) Werkstoff DIN (ancien) ex BS UNS Divers
CuZn5 CW500L U-Z5 2.0220 Ms 95 CZ125 C21000 C6105 (N° UNE)
CuZn10 CW501L U-Z10 2.0230 Ms 90 CZ101 C22000
CuZn15 CW502L U-Z15 2.0240 Ms 85 Cz102 C23000 C6115 (N° UNE), P-CuZn15, P-
OT85 (UNI)
CuZn20 CW503L U-Z20 2.0250 Ms 80 CZ103 C24000
CuZn28 CW504L 2.0261 Ms 72
CuZn30 CW505L U-Z30 2.0265 Ms 70 CZ106 C26000 C6130 (N° UNE), P-CuZn30, P-
OT70 (UNI)
CuZn33 CW506L U-Z33 2.0280 MS 67 CZ107 C26800
CuZn36 CW507L U-Z36 2.0280 Ms 63 CZ108 C27000
CuZn37 CW508L 2.0321 Ms 63 CZ108 C2720 (JIS), P-CuZn37, P-OT63
Cuivreux
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 215
Laitons corroyés
EN symbolique Numéro EN NF (ancien) Werkstoff DIN (ancien) ex BS UNS Divers
CuZn40 CW509L U-Z40 2.0360 Ms 60 CZ109 C28000
CuZn35Pb1 CW600N C34000
CuZn35Pb2 CW601N U-Z36 Pb2 CZ119 C34500
CuZn36Pb3 CW603N U-Z36 Pb3 2.0375 CZ124 C36000
CuZn37Pb0.5 CW604N 2.0332 Ms 63 Pb
CuZn37Pb2 CW606N CZ131 2.0331
CuZn38Pb1 CW607N 2.0370 CZ123 C37000
CuZn38Pb2 CW608N 2.0371 Ms 58 CZ120 C37700
CuZn38Pb4 CW609N CZ121Pb
4
CuZn39Pb0.5 CW610N 2.0372 Ms 60Pb CZ137 C36500
CuZn39Pb1 CW611N U-Z39 Pb1 CZ129
CuZn39Pb2 CW612N U-Z39 Pb2 Ms 58 CZ120, C37700 C3561 (JIS), C6435 (N° UNE)
CZ122
CuZn39Pb3 CW614N U-Z40Pb3 2.0401
CuZn40Pb2 CW617N 2.0402 CZ122
CuZn40Pb2Al CW618N U-Z41 Pb2 A C38000
CuZn43Pb2 CW623N 2.0410 Ms 56 CZ130
CuZn20Al2As CW702R 2.0460 SoMs 76 CZ110 C68700
CuZn23Al6Mn4Fe3Pb CW704R 2.0500 SoMs 64 CZ110
CuZn28Sn1As CW706R U-Z29E1 2.0470 CZ111 C44300 P-CuZn28Sn1, P-OTS71Sn (UNI),
Laiton Amirauté
CuZn31Si1 CW708R 2.0490 SoMs 68
CuZn35Ni3Mn2AlPb CW710R 2.0540 SoMs 59
CuZn36Pb2Sn1 CW711R CZ134
CuZn37Mn3Al2PbSi CW713R CZ121 C38500
Pb3
CuZn38Sn1As CW717R CZ112 C464000 Laiton marine (Naval brass)
CuZn39Sn1 CW719R CZ133
CuZn40Mn1Pb1 CW720R 2.0580 SoMs 58Pb
CuZn40Mn2Fe1 CW723R CuZn40Mn2 2.0572 SoMs 58
Cuivreux
216 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Bronzes
Désignation EN ex DIN
Ex BS UNS JIS Divers
Symbolique Numérique Ex NF Werkstoff DIN ancien
Bronzes corroyés
CuSn4 CW450K CuSn4P 2.1016 CuSn4, SnBz4 PB101 C51100 C5101 CuSn4 (UNE°
CuSn5 CW451K CuSn5P PB102 C51000 C5101 CuSn7, B6 (UNI)
CuSn6 CW452K CuSn6P 2.1020 CuSn6, SnBz6 C51900 C519
CuSn8 CW453K 2.1010 CuSn8, SnBz8 PB104 C52100 CuSn7, B6 (UNI)
CuSn8P CW459K CuSn8P PB104 CuSn8, B8 (UNI)
Bronzes de fonderie
CuSn10-C CC480K Pb 4 C90700 PBC 2
CuSn11P-C CC481K U-E12P Pb 1
CuSn11Pb2-C CC482K 2.1061 G-CuSn12Pb
CuSn12-C CC483K U E 12 2.1053 GB-SnBz 12 Pb 2 C90800 CuSn12, CuSn12P (ex NF)
CuSn5Pb5Zn5-C CC491K U-E5 Pb5 Z5 2.1096 Rg5 LG2 C83600 BC 6 CuSn5ZnPb (DIN)
CuSn7Zn4Pb7 CC493K U-E7 Pb6 Z4 2.1090 Rg 7, C93200 CuSn7Pb6Zn4 (NF)
CuSn10Pb10-C CC495K U-E10 Pb10 2.1171 GB-SnPbBz10 LB2 C93700 LBC 3
CuSn5Pb20-C CC497K U-E5 Pb20 2.1188 G-SnPbBz20 C94100 CuPb20Sn (DIN)
Les désignations symboliques DIN, Afnor, UNE … identiques aux désignations EN n’ont pas été répétées. C.F. http://www.copper-
key.org/index.php?lang=english
Cuivreux
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 217
Alnat N
Nom commercial d'un procédé de nitruration gazeuse. Diffusion d'azote seul à des températures comprises entre
490 et 590 °C à partir d'une atmosphère NH3 + N2 + N2O.
Couche de combinaison de type (+').
Alnat NO
Nom commercial d'un procédé d'oxynitruration qui est effectué en deux étapes. La nitruration gazeuse Alnat N
est suivie d'une oxydation (1h30 à 570 °C). La réduction du débit d'injection de l'ammoniaque permet de rendre
l'atmosphère oxydante.
Couche de combinaison de type (+') avec éventuellement présence de Fe3O4.
Aluminisation
Traitement thermochimique qui a pour objet la réalisation d'un enrichissement superficiel en aluminium. Les
pièces sont chauffées (entre 700 et 1100°C suivant l'activité du cément) en présence d'un mélange de poudre
d'aluminium et d'alumine. Traitement applicable aux superalliages (bases nickel et cobalt) et aux aciers
inoxydables, il permet notamment d'améliorer la résistance à l'oxydation à chaud.
Epaisseurs de traitement variant entre 20 et 150 µm.
Arcor C
Nom commercial d'un procédé de sulfonitrocarburation de type Sursulf (bain de sels : Carbonates, cyanates,
espèces soufrées, Li+ Na2S2O3 ; 570°C) suivie d'une oxydation et d'une imprégnation.
Arcor S
Nom commercial d'un procédé de sulfonitrocarburation de type Sursulf (bain de sels : Carbonates, cyanates,
espèces soufrées, Li+ Na2S2O3 ; 570°C) suivie d'une passivation et d'une imprégnation.
Austéniformage
Opération qui consiste à déformer à chaud l'austénite métastable d'un acier dans une gamme de température et un
intervalle de temps contrôlés de manière à éviter la formation de produits non martensitiques. (A éviter l'emploi
du terme anglo-saxon : ausforming).
Austénite
Solution solide, à structure cubique à faces centrées, d'un ou plusieurs éléments dans le fer . Pour les aciers,
structure stable à haute température et qui n'existe généralement pas à température ambiante pour les aciers peu
ou faiblement alliés. L'austénite peut être une structure stable à température ambiante comme dans le cas des
aciers inoxydables austénitiques (forte teneur en nickel) ou stabilisée jusqu'à cette température (austénite
résiduelle) comme c'est le plus souvent le cas pour les aciers à forte teneur en carbone (aciers à outils, couches
cémentées). C'est un constituant assez doux dont la dureté varie avec les éléments d'alliage en solution (150 -
200 HB)
Austénitisation
Opération au cours de laquelle l'acier est porté à une température supérieure à la limite de stabilité de la ferrite,
de telle sorte que celle-ci se transforme en austénite avec mise en solution du carbone et des éléments d'alliage.
Dans le cas des aciers hypoeutectoïdes (C<=0,85%), l'austénitisation s'effectue généralement à une température
AC3 + 50 °C et à AC1 + 50°C (austénitisation partielle, mise en solution des carbures... incomplète) dans le cas
des aciers hypereutectoïdes (C>0.85%).
Bainite
Constituant métastable formé par la décomposition de l'austénite dans un intervalle de température compris entre
les températures où se forme la perlite et celles auxquelles apparaît la martensite. Elle est formée de lattes de
ferrite et de fins précipités de carbure. Moins dure (350 à 600 HV) que la martensite, elle présente néanmoins
l'avantage d'être moins fragile.
Bleuissage
Opération effectuée en milieu et température convenables (par exemple vapeur d'eau à 350 °C) pour que la
surface polie du métal se recouvre d'une couche d'oxyde adhérent de couleur bleue qui permet de faciliter le
traçage et accessoirement d'améliorer la résistance à la corrosion. Dans le langage courant, on utilise souvent le
terme de 'tôle bleue' pour les tôles en acier ainsi traitées.
Borudif
Nom commercial d'un procédé de boruration en caisse ( B 4C + BF3 : activateur + SiO2 : modérateur + SiC :
diluant).
Boruration
Traitement thermochimique qui a pour objet la réalisation d'un enrichissement superficiel en Bore. Réalisé à
haute température (800-100 °C) dans un milieu borurant, essentiellement en bain de sels (électrolyse : pièce à la
cathode), en caisse ou par un procédé de type 'Slurry coating' (application des éléments borurants puis diffusion
sous atmosphère), il conduit à une couche de combinaison très dure (borures de fer) et une couche de diffusion.
Traitement applicable aux aciers (au carbone ou peu alliés, inoxydables et à outils).
Borudif
Nom commercial d'un procédé de boruration de type 'Slurry coating' (B4C +Na2B4O7 + liant et solvant ;
application puis dégazage et traitement de diffusion sous atmosphère).
C.V.D.
Déposition chimique en phase vapeur (Chemical vapor deposition). Température de traitement de l'ordre de
1000°C.
Exemples d'utilisation : Revêtements de TiN, TiC, Al203,...
Carbonitral
Nom commercial d'un procédé de nitrocarburation gazeuse, basse pression. Couche de combinaison de type
avec présence éventuel de '.
Carbonitruration
La carbonitruration consiste à cémenter l'acier simultanément par le carbone et l'azote. On distingue deux types
de carbonitruration suivant la température de traitement :
- la carbonitruration effectuée en phase austénitique à des températures comprises entre 750 et 880 °C. Le
durcissement de la couche est obtenu par trempe. C'est le traitement le plus employé.
- la carbonitruration basse température est effectuée à des températures comprises entre 600 et 710 °C
(cœur à l'état austénitique, couche carbonitrurée se transformant en austénite grâce à l'azote qui aura
diffusé). Procédé peu employé.
La carbonitruration s'effectue le plus souvent en phase gazeuse mais également en phase liquide (bains de sels de
cyanure) et est aussi appelée cyanuration dans ce cas.
Traitement applicable aux aciers. épaisseurs entre 0,1 et 0,5 mm.
Cémentation
Traitement applicable aux aciers à faible teneur en carbone (<0,25%) qui comporte 2 étapes :
- Enrichissement en carbone (0,6 à 0,9%) d'une couche superficielle de la pièce réalisé
généralement en phase austénitique (T > AC3),
- Durcissement par trempe qui conduit à une dureté élevée et aux contraintes de
compression recherchées (amélioration de la tenue en fatigue)
Procédé de traitement superficiel industriellement le plus utilisé.
Différents procédés de cémentation sont disponibles :
* Cémentation solide ou en caisse (à partir de charbon activé au carbonate de baryum. Utilisé pour des cas
particuliers à une échelle artisanale).
* Cémentation liquide ou en bains de sels (le plus souvent avec cyanures)
* Cémentation gazeuse (Four étanche dans lequel est envoyé un gaz carburant)
* Cémentation ionique ou assistée par plasma (décharge luminescente sous vide : 1 à 10 millibars. gaz
contenant un hydrocarbure comme le propane)
* Cémentation sous vide ou cémentation basse pression (le gaz carburant est injecté pour atteindre des
pressions de l'ordre du millibar).
Chromisation
Traitement thermochimique qui a pour objet la réalisation d'un enrichissement superficiel en Chrome. On
distingue deux procédés :
- la chromisation douce ou étagée pour obtenir une bonne résistance à la corrosion
- et la chromisation dure pour obtenir une bonne résistance à l'usure.
Ce traitement est applicable aux aciers, fontes et alliages à base de tungstène, nickel, cobalt, molybdène et
cuivre. Traitement réalisé entre 800 et 1100°C, pendant 10 à 30 h pour des épaisseurs de 10 à 300 µm.
Ekabor
Nom commercial d'un procédé de boruration en caisse ( B 4C + KBF : activateur + SiC : diluant).
Expanite Nom commercial de procédés de nituration gazeuse applicables aux aciers inoxydables
ExpaniteHighT diffusion d’azote seul, couches de 0,2 à 2 mm avec des duretés variant de 200 HV (acier
austénitique) à 700 HV (acies ferritiques et martensitiques), couches de 0,2 à 2 mm.
ExpaniteLowT diffudion d’azote et carbone, duretés elevées (100 à 1200 HV pour les nuances austénitiques et de
1200 à 1800 HV pour les nuances ferritiques et martensitiques) sur une faible épaisseur de 5 à 45 µm.
SuperExpanite Tout d'abord, le traitement de type ExpaniteHigh-T pour obtenir une augmentation modérée de la
teneure en azote sur une grande profondeur suivi du traitement de type ExpaniteLow-T pour obtenir en
surface une dureté élevée sur une faible profondeur au-dessus de la zone ExpaniteHigh-T.
Ferrite
Solution solide, à structure cubique centrée, d'un ou plusieurs éléments dans le fer . Structure stable à basse
température du fer non allié. Constituant doux (80 HB), de faible résistance (300 MPa) mais très ductile
(allongement 35%) et très résistant au choc.
Hardinox
Nom commercial d'un procédé de nitruration ionique (diffusion d'azote seul) utilisé principalement pour la
nitruration des aciers inoxydables, température < 450 °C. Pas de couche de combinaison.
Héparisation
Procédé de sulfuration en bain de sels (140-150°C , de 10 min à 1 h)
Hypertrempe
Traitement thermique des aciers austénitiques (essentiellement inoxydables) comportant un chauffage à haute
température suivi d'un refroidissement suffisamment rapide pour conserver une structure austénitique homogène
après retour à la température ambiante.
Kolstérisation
Nom commercial d’un procédé de cémentation des aciers inoxydables austénitiques visant à améliorer la
résistance au grippage et la tenue à l’usure. Epaisseur de la couche : 20 à 30 µm.
Martensite
C'est une solution solide sursaturée de carbone dans le fer qui présente de hautes valeurs de dureté (jusqu'à 65
HRC) et de limite élastique. Ces propriétés dépendent essentiellement de la teneur en carbone. Par contre, la
fragilité de la martensite 'fraîche' est très grande ; c'est pourquoi, on doit toujours faire suivre la trempe d'un
revenu.
Malléabilisation
Traitement thermique ayant pour objet de transformer la structure d'une fonte blanche pour obtenir une fonte
malléable, soit par décarburation, soit par graphitisation de la cémentite.
Nit-Carb
Nom commercial d'un procédé de nitrocarburation gazeuse. Traitement effectué à 570°C dans une atmosphère de
gaz endothermique et de NH3.
Couche de combinaison de type avec éventuellement présence de '.
Procédé peu utilisé en France.
Nitemper
Nom commercial d'un procédé de nitrocarburation gazeuse. Atmosphère comprenant 50% de gaz endothermique
et 50% de NH3.
Couche de combinaison de type avec éventuellement présence de '.
Nitral
Nom commercial d'un procédé de nitruration gazeuse (diffusion d'azote seul). Atmosphère : NH 3 + N2 + N20
sous pression réduite, 450-570°C. Couche de combinaison de type '.
Nitreg
Nom commercial d'un procédé de nitruration ionique. Diffusion d'azote seul à une température de 530 °C,
atmosphère NH3 et/ou N2, Ar.
Couche de combinaison de type '.
Nitreg ONC
Nom commercial d'un procédé comprenant une nitruration ionique (diffusion d'azote seul à 450-570°C) suivie
d'une oxydation à 340-350°C.
Couche de combinaison de type ' avec éventuellement du Fe3O4.
Nitrocarburation
Traitement qui consiste à faire diffuser de l'azote et du carbone à une température de 570°C. Après traitement de
nitrocarburation, les pièces peuvent subir des post-traitements (oxydation, polissage, colmatage).
Traitement applicable aux aciers et aux fontes.
Les couches de combinaison sont essentiellement de type avec éventuellement présence de '.
Nitrotec
Nom commercial d'un procédé de nitrocarburation gazeuse suivie d'une oxydation. Couche de combinaison de
type avec éventuellement du ’. Dans ce procédé, l'oxydation est effectuée sous atmosphère pendant 2 à 20 s
conduisant a une couche d'oxyde noire (Fe3O4) de 0,5µm d’épaisseur. Après oxydation et trempe, les pièces
subissent un traitement de colmatage (peinture, vernis...) et, éventuellement, un polissage.
Nitruration
Le terme nitruration regroupe différents traitements thermochimiques faisant diffuser de l'azote seul (nitruration)
ou associé à plusieurs éléments (C, O, S...). Température de traitement comprise entre 450 et 600°C (phase
ferritique pour les aciers).
La couche de diffusion (quelques dixièmes de millimètre) est éventuellement recouverte d'une couche de
combinaison (<30 µm) constituée de nitrures de fer de type (Fe23N) ou ' (Fe4N) ou d'un mélange des 2
composés ( + '). Le nitrure ' correspond à un nitrure de type mais plus riche en azote.
En fonction des éléments diffusant, on distingue :
- les nitrurations : N uniquement,
- les oxynitrurations : C + 0
- les nitrocarburations : C + N
- les sulfonitrocarburations : S + C + N
- les oxysulfonitrocarburations : 0 + S + N + C.
Ce traitement peut être appliqué aux aciers, aux fontes et aux alliages de titane.
Nitruration (N seul)
Ce traitement consiste à faire diffuser de l'azote seul à une température comprise entre 450 et 590°C. Deux
grandes techniques sont utilisées :
- Nitruration gazeuse : atmosphère à base de NH3 (nitruration classique)
ou d'H2 + 20% NH3 (procédé triniding)
ou d'NH3 + N2 + N20 (Alnat N)
ou d'NH3 et/ou N2 Ar (Nitreg)
- Nitruration ionique :. Décharge luminescente dans une atmosphère à pression réduite d'azote-hydrogène.
Ce traitement peut être appliqué aux aciers, aux fontes et aux alliages de titane (nitruration ionique) et est en
cours de développement sur l'aluminium.
La nitruration peut éventuellement être suivie d'une oxydation ou d'une imprégnation pour augmenter la
résistance à la corrosion de la couche nitrurée.
Nitruration douce
Procédé de nitrocarburation en bains de sels (Cyanures, cyanates, carbonates) effectué à 570 °C. Couche de
combinaison de type avec éventuellement présence de '.
O.M.C.V.D
Traitement C.V.D. à partir de précurseurs organo-métalliques. Température de traitement de l'ordre de 450°C.
Exemples d'utilisation : Revêtement de carbure de chrome.
OP
Sulfonitrocarburation de type Sursulf suivie d'une oxydation (Oxynit, oxydation =O) suivie d'un polissage.
OP0 : OP + oxydation
Oxynitruration
Ce procédé consiste à faire diffuser de l'azote en présence d'oxygène à une température de 450/570 °C. Deux
grandes techniques sont utilisées :
- Nitruration gazeuse : atmosphère à base de NH3 + N2, N2O (Alnat NO)
et/ou + N2, Ar, O2 (Nitreg)
- Nitruration ionique : Décharge luminescente dans une atmosphère à pression réduite d'azote-hydrogène-
oxygène.
Traitement applicable aux aciers et aux fontes.
Oxynitrocarburation
Procédé qui consiste à faire diffuser simultanément de l'azote, du carbone en présence d'oxygène à une
température de 570 °C. L'oxynitrocarburation gazeuse (Nitrotec) est beaucoup plus utilisée industriellement que
l'oxynitrocarburation ionique.
Traitement applicable aux aciers et aux fontes.
La couche de combinaison est le plus souvent de type (présence possible de ') avec également une couche de
Fe3O4 dan le cas d'une oxynitrocarburation ionique.
Patentage
Traitement thermique comportant une austénitisation suivie d'un refroidissement dans des conditions
convenables pour réaliser des structures favorables à un tréfilage ultérieur, souvent effectué sur des fils machine
en aciers à teneurs en carbone élevées (0,45 % à 0,90 %). Les structures métallurgiques les plus favorables au
tréfilage sont celles constituées de perlite lamellaire fine mélangée à la quantité minimale de ferrite compatible
avec la composition chimique du métal. La proportion de perlite lamellaire et sa finesse croissent avec l'intensité
du refroidissement ou plus exactement lorsque la température de transformation diminue vers 600 °C. Dans le
cas de refroidissement rapide, sans pour autant être trop brutal pour éviter toute formation, même locale, de
constituants de trempe, les lamelles de cémentite de la perlite ne deviennent plus discernables au microscope
optique (distance lamellaire< à 1 00 nm ). Pour obtenir de telles structures, le refroidissement depuis la
température d’austénitisation s’effectue dans un bain de plomb ou de sels à une température comprise entre 450
et 500 °C.
P.V.D.
Dépôt physique en phase vapeur (Physical Vapor Deposition). Température de traitement entre 200 et 450°C.
Exemples d'utilisation : Revêtements de TiN, CrN, TiAlN ....
Pulnierung
Nom commercial d'un procédé de nitrocarburation en caisse (Cyanamide calcique + activateur) effectué à 530-
570°C. Couche de combinaison de type '.
QPQ
Nitrocarburation en bain de sel TF1 suivie d'une oxydation en bain de sel oxydant AB1 (procédé TF1 + AB1)
avec en plus un polissage et une nouvelle oxydation en bain de sel oxydant AB1.
Recristallisation
Traitement thermique ayant pour but de détruire l'effet de l'écrouissage provoqué par des opérations
d'emboutissage, d'extrusion, d'étirage à froid pour redonner à l'acier ses propriétés initiales. La température de
traitement sera d'autant plus basse que le métal est écroui.
Recuit
Traitement thermique comportant un chauffage et un maintien à une température appropriée suivis d'un
refroidissement réalisé dans des conditions telles qu'après retour à la température ambiante le métal soit dans un
état structural proche de l'état d'équilibre stable.
Recuit blanc.
Recuit effectué dans un milieu permettant d'éviter l'oxydation du métal.
Recuit isotherme
Recuit comportant une austénitisation suivie d´un refroidissement interrompu par un maintien à une
température à laquelle la transformation de l´austénite en ferrite-perlite ou en cémentite-perlite est complète.
Recuit de régénération = Traitement d’affinage structural
Traitement thermique ayant pour objet d´affiner et éventuellement d´uniformiser le grain de l´acier et
comprenant un chauffage à température légèrement supérieure à Ac3 (Ac1 pour les aciers hypereutectoïdes)
sans maintien prolongé à cette température, suivi d´un refroidissement à vitesse convenable. Le recuit de
régénération peut, pour certains aciers, consister en un traitement de normalisation et en un recuit isotherme
pour des aciers plus trempant.
Revenu
Traitement thermique effectué sur un produit à l'état durci par trempe ou mis en solution, pour amener ses
caractéristiques d'emploi au niveau souhaité. Il se traduit, soit par un adoucissement, soit par un durcissement.
* Après durcissement par trempe : chauffage à une température inférieure à celle des points de transformation
(AC1 pour les aciers non alliés ou faiblement alliés) suivi d'un refroidissement qui peut être rapide.
* Après mise en solution : chauffage modéré provoquant l'apparition d'une ou plusieurs phases. Il porte alors le
nom de traitement de désursaturation pour les alliages ferreux.
Shérardisation
Traitement thermochimique qui a pour objet la réalisation d'un enrichissement superficiel en zinc. Les pièces
sont chauffées entre 350 et 400°C en présence de poussières de zinc. Traitement applicable aux aciers et fontes
pour améliorer la résistance à la corrosion. Épaisseurs de 20 à 40 µm.
Stainihard Nom commercial d’un procédé de nitrocarburation gazeuse applicable aux aciers inoxydables austénitiques,
permettant d’éviter la précipitation de nitrures ou de carbures de chrome, d’où la conservation d’une bonne
tenue à la corrosion tout en atteignant des duretés très élevées (1 200 à 1 400 HV) grâce à la formation de la
phase dite « S » (Acier inoxydable austénitique supersaturé en carbone et azote).
Sulf BT. Procédé de sulfuration par électrolyse en bain de sels (185-195°C / 10 min).
Sulf Inuz
Nom commercial d'un procédé de Sulfonitrocarburation en bain de sels (Cyanures, cyanates, Na 2S2O3) effectué à
570°C. Couche de combinaison essentiellement de type .
Sulf-Iionic
Nom commercial d'un procédé de sulfonitrocarburation ionique, décharge luminescente sous
pression réduite à 480-570°C. Couche de combinaison de type + '. La création d’une couche
de sulfure de fer (FeS) adjacente à la couche de nitrure de fer apporte une lubrification solide
et diminue la tendance au grippage.
Sulfonitrocarburation
Le traitement consiste à faire diffuser simultanément de l'azote, du carbone et du soufre à 570°C. Les pièces
peuvent subir des post-traitements (oxydation, polissage, colmatage). La couche de combinaison est
essentiellement de type . Ce traitement, applicable aux aciers et aux fontes est réalisé en bain de sels ou sous
pression réduite en présence d'une décharge luminescente (sulfonitrocarburation ionique).
Sulfuration
Traitement qui a pour objet la réalisation d'un enrichissement superficiel en soufre. Traitement applicable aux
aciers et aux fontes. Le soufre ne diffuse que sur quelques µm (5 à 7) et conduit à une couche riche en sulfure de
fer (FeS). Ce traitement est généralement associé à d'autres (cémentation, carbonitruration, nitruration, trempe
après chauffage superficiel, trempe dans la masse) pour améliorer les propriétés de frottement (résistance au
grippage) mais il diminue la résistance à la corrosion. Trois procédés sont principalement utilisés :
- Sulf BT : Electrolyse en bains de sels à 185-195°C pendant 10 min
- Héparisation : Traitement en bain de sels à 140-150°C, de 10 min à 1 h.
- Sulfuration ionique : 200°C / 1 h.
Sursulf
Nom commercial d'un procédé de Sulfonitrocarburation en bain de sels (Carbonates, cyanates, espèces soufrées,
Li+ Na2S2O3) effectué à 570°C. Couche de combinaison de type + '.
Sursulf-Oxynit
Nom commercial d'un procédé de sulfonitrocarburation de type sursulf suivie d'une oxydation en bain de sels.
Tenifer
Nom commercial d'un procédé de nitrocarburation en bains de sels (Cyanures, cyanates, carbonates, creuset en
titane, insufflation d'air) effectué à 570 °C. Couche de combinaison de type avec éventuellement présence de '.
TF1
Nom commercial d'un procédé de nitrocarburation en bains de sels (Cyanates, carbonates, cyanures, creuset en
titane, insufflation d'air) effectué à 570 °C. Couche de combinaison de type avec éventuellement présence de '.
TF1 + AB1
Après nitrocarburation dans le bain de sel TF1, les pièces sont plongées dans un bain de sel oxydant AB1 à
350/400 °C pendant 10 min
Trempe
Opération qui consiste à refroidir un alliage métallique plus rapidement qu'à l'air calme. Pour l'acier, le terme
trempe ne doit pas être employé pour désigner le terme de durcissement par trempe : Austénitisation + trempe.
Trempe étagée
Trempe au cours de laquelle on interrompt momentanément le refroidissement par un maintien dans un milieu à
température convenablement choisie. Dans le cas des aciers : trempe étagée bainitique ou martensitique.
Triniding
Nom commercial d'un procédé de nitruration gazeuse. Diffusion d'azote seul à partir d'une atmosphère H 2 + 20%
NH3. Couche de combinaison de type '.
Normes de référence
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 227
EN 10132 Feuillards laminés à froid pour traitement thermique Feuillards (l < 600 mm)
Partie 2: Aciers pour cémentation
Partie 3: Aciers pour trempe et revenu
EN 10132-4 Feuillards laminés à froid pour traitement thermique Feuillards laminés à froid
Partie 4: Aciers à ressorts et autres applications (l < 600 mm)
Normes de référence
228 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
EN 10267 Aciers dispersoïdes (Aciers de type ferrite- Demi-produits et barres pour forgeage à
perlite aptes au durcissement par précipitation chaud - Barres pour usinage (+P : durci
à partir des températures de formage à chaud) par précipitation)
EN 10263 Barres, fil machine et fils en acier pour transformation à froid et extrusion à froid.
Partie 1 : conditions générales de livraison
Partie 2: Aciers non destinés à un traitement thermique après travail à froid
Partie 3: Aciers de cémentation
Partie 4: Aciers pour trempe et revenu
Partie 5: Aciers inoxydables
EN 10111 Bandes et tôles laminées à chaud en continu, en acier doux pour emboutissage ou pliage à
froid
EN 10149 Produits plats laminés à chaud en aciers à haute limite d'élasticité pour formage à froid.
Partie 1 : Conditions générales de livraison
Partie 2: Aciers obtenus par laminage thermomécanique.
Partie 3: Aciers à l'état normalisé ou laminage normalisant
EN 10130 Produits plats laminés à froid, en acier doux pour emboutissage au pliage à froid
EN 10139 Feuillards non revêtus laminés à froid en aciers doux pour formage à froid
EN 10268 Produits plats laminés à froid en aciers micro-alliés soudables à haute limite d'élasticité pour
formage à froid
EN 10338 Produits plats non revêtus laminés à froid ou à chaud en aciers multiphasés pour formage à
froid. Ces aciers sont principalement utilisés par l’industrie automobile sous forme de produits
revêtus définis par la norme EN 10346.
Normes de référence
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 229
ISO 9095 : Tubes et éléments tubulaires en acier. Marquage par caractères et couleurs codifiées pour
identification des matériaux.
EN ISO 4957 Aciers à outils Tous types de produits, laminés à chaud ou à froid,
forgés ou étirés à froid.
Normes de référence
230 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Aciers inoxydables
Normes de référence
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 231
Normes de référence
232 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
63
L’annexe A de l’EN 10079 :2007 donne les normes européennes de dimensions et
tolérances des produits.
Normes de référence
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 233
Non ferreux
Pour les cuivreux et les alliages d'aluminiums,
Les normes produits ne couvrent pas une famille de nuances (laitons, bronzes, …) mais un
type de produits (Barres pour usages généraux - Plaques, tôles, bandes et disques pour
usages généraux - …) et intègrent les tolérances sur la forme et les dimensions.
Les spécifications de composition chimique précisent les valeurs maximales de résiduels pour
tous les éléments. Ce n'est pas le cas des aciers où certains éléments non volontairement
ajoutés peuvent ne pas être précisés.
Les différentes nuances normalisées au niveau européen et les limites de composition sont
répertoriées dans une seule norme :
o EN 573-3 pour les aluminiums
o CEN/TS 13388 pour les cuivreux
o A noter que c'est également le cas pour les aciers inoxydables(EN 10088-1).
Aluminiums corroyés
Normes de référence
234 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
Normes de référence
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 235
Cuivreux corroyés
Normes générales
Normes produits pour usages généraux et mise en œuvre par un procédé déterminé
EN 1653 Plaques, tôles et disques pour chaudières, réservoirs à pression et unités de 2000
stockage d'eau chaude. EN 1653 :1997+A1 :2000
EN 13602 Fils ronds étirés pour la fabrication des conducteurs électriques 2013
EN 13604 Produits en cuivre de haute conductivité pour application dans les tubes 2013
électroniques, semi-conducteurs et vide
Normes de référence
236 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
EN 1057 Tubes ronds sans soudure en cuivre pour l'eau et le gaz dans les applications 2010
sanitaires et de chauffage. EN 1057 :2006+A1 :2010
EN 12735 Tubes ronds sans soudure en cuivre pour l'air conditionné et la réfrigération
2016
Partie 1 : Tubes pour canalisations
2016
Partie 2 : Tubes pour le matériel
EN 13348 Tubes ronds sans soudure en cuivre pour gaz médicaux ou le vide 2016
Produits intermédiaires
Normes de référence
Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique 237
Aciers
Fontes
EN 1560 Fonderie - Système de désignation pour la fonte - Désignation symbolique et numérique 2011
EN 1561 Fonderie - Fontes à graphite lamellaire 2011
EN 1562 Fonderie - Fontes malléables 2012
EN 1563 Fonderie - Fontes à graphite sphéroïdal 2011
EN 1564 Fonderie – Fontes ausferritiques à graphite sphéroïdal 2011
EN 12513 Fonderie - Fontes résistant à l'usure par abrasion 2011
EN 13835 Fonderie - Fontes austénitiques 2012
EN 16079 Fonderie – Fontes à graphite vermiculaire (compacté) 2011
EN 16124 Fonderie -Fontes ferritiques à graphite sphéroïdal faiblement alliées pour applications à
2011
haute température. Fontes SIMO.
EN ISO
Microstructure des fontes - Partie 1 : classification du graphite par analyse visuelle 2009
945-1
Non ferreux
Normes de référence
238 Matériaux métalliques d’usage courant en mécanique
L’ancien système Afnor définissait également le symbole Y5 pour les matériaux obtenus par
métallurgie des poudres (« Moulage par concréfaction »). Ces matériaux sont maintenant précédés du
symbole ‘PM’ dans le système européen.
La désignation d'un alliage d’aluminium moulé peut être suivie d'une lettre indiquant le procédé de
moulage :
F : Brut de fonderie S : moulage sable K : moulage coquille
D : moulage sous pression L : moulage de précision (cire perdue)
ainsi que du symbole de l'état de traitement précédé du symbole ‘+’:
T1 : Refroidissement contrôlé après solidification + maturation,
T4 : Mise en solution + maturation ;
T5 : Refroidissement contrôlé après solidification + sur-revenu (stabilisation)
T6 : Mise en solution + vieillissement artificiel (revenu) pour dureté maximale.
T64 : mise en solution + sous-revenu, T7 : mise en solution + sur-revenu (stabilisation)
Par exemple : EN AC-AlSi7Mg0,3K+T6 était appelé A-S7G0,3 Y33 dans l’ancien système Afnor.
ième ième
Ex 2 chiffre NF Symbole EN Trait. Ex 2 chiffre NF Symbole EN Trait.
0 Aucun 3 T6
1 O 4 T1
2 Pas de symbole prévu 5 T7
64
Le projet de norme PN A02-002 (d’avant 1950) qui a pu être référencé par la RATP prévoyait également un
système à 4 caractères pour définir les modes d’obtention et états de traitement des alliages moulés et corroyés.
er
1 caractère : Lettre X pour les alliages corroyés et Y pour les alliages moulés
ième
2 caractère (chiffre de 0 à 9 précisant le mode de moulage comme défini dans le tableau, colonne 2)
ou pour les corroyés, 5 : laminé à froid, 6 : étiré à froid, 7 : tréfilé à froid …
ième
3 caractère, chiffre de 0 à 9 définissant le traitement thermique (colonne 3 du tableau)
ième
4 caractère, chiffre de 0 à 9 pour définir le traitement mécanique : 0 : pas de traitement spécifié,
(type d’écrouissage) 1 :1/4 dur, 2 : ½ dur, 3 : ¾ dur , 4 : 4/4 dur, 5 :ressort
6 : Dressé (barres) ou plané (tôles), 8 :écroûté, 9 : suivant prescriptions
65
Ce système était également appliqué aux alliages d’aluminium de fonderie.
Normes de référence