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Gilles OLIVE
• Ces caractéristiques ne sont pas présentent dans tous les métaux et alliages, tandis qu’en prenant
comme caractéristiques le type des liaisons des atomes, on peut mieux les caractériser.
• La nature des liaisons qui existent au sein des matériaux ou des alliages métalliques sont les
liaisons métalliques.
• On peut différencier les différents types suivant l’électronégativité ou plutôt par la différence
d’électronégativité entre les atomes:
! liaison covalente pure: la différence d'électronégativité est inférieure à 0,5 (∆ε ≤ 0,5)
! liaisons covalentes polarisées: 0,5 ≤ ∆ε ≤ 1,7
! liaisons ioniques: ∆ε ≥ 1,7
Nbre d'électron
qui passent
0,5
Ionique
Covalente
pure
0 Covalente
polarisée
Différence
d'électronégativité
0,5 1,7 4 ∆ε
• Dans le cas d'un cristal métallique, les électrons de valence sont mis en commun entre tous les
atomes du cristal et forme un nuage électronique. Cela explique les propriétés métalliques comme
la conductivité thermique et électrique car il y a mouvement de particules, et aussi que tous les
métaux sont solides à température ambiante sauf pour le mercure et le gallium (Tf ± 30 °C)
1.1.3.1. Métalliques
1.1.3.3. Moléculaires
Par exemple: glace, glucose, Iode (I2) et urée. Tous ne sont pas cristallins.
a
Voir Annexe 8.2 à la page 91
CHIMIE des MATERIAUX 07/01/2005 3ème Edition
Dr. Gilles OLIVE 11
1.1.3.4. Covalents
" Les atomes qui les composent sont liés par des liaisons covalentes, comme par exemple les
Carbones du diamant ou du graphite.
" Température de fusion élevée car liaisons et interactions de Van der Waals sont de fortes
énergies.
" Très peu solubles dans l'eau.
" Très mauvais conducteurs thermiques et électriques
" Plus volatils que les autres.
n
tio
te rac
In
δ+ δ- δ+ δ-
H Cl H Cl
dipôle dipôle
δ+ δ- δ+ δ-
H Cl Ar e- H Cl Ar e-
Au départ l'argon (qui est un gaz rare) n'avait pas de dipôle, mais en présence de l'acide chlorhydrique
(qui a un dipôle), l'argon va "créer" un dipôle. On dira qu'il est induit parce que cela est dû au
déplacement des électrons.
Ar e- Ar e- Ar Ar
δ+ δ- δ+ δ-
qui ont été découverts par l'Abbé René Juste Haüy (1743-1822) minéralogiste et cristallographe
français.
tétragonal ou c a=b≠c
quadratique α α = β = γ = 90 °
β b
a γ
c a≠b≠c
triclinique
α ≠ β ≠ γ ≠ 90 °
α
β b
a γ
c
Cristal en forme de prisme
parallélipédique dont les faces
rhomboédrique β α sont des losanges.
ou ternaire a
γ
b a=b=c
α = β = γ ≠ 90 °
Certains métaux peuvent cristalliser sous différentes formes que nous appellerons forme allotropiques
(même élément, mais différentes formes de cristallisation). On trouve par exemple le soufre ou l'étain.
Elles peuvent être différentes selon les faces dans un même réseau. Si il y a différentes faces, il faut
donc les nommer via les indices de Miller qui sont des nombres entiers (h, k, l).b
En général, on utilise 3 indices dans le cubique et dans presque tous les réseaux, sauf l'hexagonal et le
rhomboédrique (4 indices dans trois directions de l'espace).
1 2
a a
4 a a 3
a a
a
g
a 5 6
a y
a a
8 a
7
b
Voir au chapitre 8.3.3.3 à la page 98
CHIMIE des MATERIAUX 07/01/2005 3ème Edition
Dr. Gilles OLIVE 15
REMARQUES:
1. Toutes ces faces sont des faces à faible indice de Miller par rapport aux faces à haut indice de
Miller (5, 5, 4)
2. Les faces à petit indice ont une grande densité atomique.
3. Toutes les faces parallèles ont les mêmes indices de Miller et les mêmes propriétés.
Ce n'est pas évident pour certain. Pour s'aider, on peut se souvenir des cubes en bois qu'on avait quand
on était petit.
" Cubique
Pour éviter de charger la figure, il doit y avoir devant encore
quatre (4) mailles.
1
Il y a donc: 8 . = 1 atome par maille
8
Pour cet atome
Il y a huit atomes Chaque atome appartient à 8 mailles, donc pour un
dans une maille. huitième dans une maille.
1 1
Compte dans 8 mailles Il y a donc: 6. + 8 . = 4 atomes par maille
2 8
1 1
Il y a donc: 8 . + 1 . = 2 atomes par maille
8 1
Cet atome appartient à 8 mailles
1.3.1. Ponctuels
Il y a un atome en plus, de même nature que les autres mais à une place qui n'est pas prévue pour un
atome. Par exemple dans le cas du fer, il y a un atome de fer en plus:
Il y a un atome en plus, de nature chimique différente (étrangère) à une mauvaise position. Par
exemple dans le cas du fer, il y a un atome de fer en plus:
Cela peut parfois être force, et ça permet de changer les propriétés mécaniques ou électriques.
1.3.1.4. La substitution
REMARQUE
" On rappelle qu'il y a électroneutralité au sein dans solide ionique. Donc, dans le cas des
lacunes, si on ajoute un atome étranger, l'électroneutralité ne sera plus respectée: il faut donc
un nombre pair de lacunes et au moins deux atomes de signes opposés pour respecter
l'électroneutalité. Par exemple, si on ajoute deux ions sodium (Na+), il faut apporter deux ions
chlorure (Cl-).
" On nomme défauts de SCHOTTKY lorsqu'il n'y a que des lacunes paires et défauts de
FRENKAEL lorsqu'il y a une lacune et un interstice.
1.3.2. Linéaires
Grâce à la puissance des ordinateurs, on peut déterminer les propriétés mécaniques par calcul, pour
pouvoir interpréter certaines propriétés des matériaux.
En chauffant et en refroidissant très vite, il y a création de défauts. Effet sur une distance de vingt
atomes.
La dislocation coin (edge dislocation)1, peut être décrit de la manière suivante: on enlève un demi-plan
atomique (vertical sur le dessin), les autres plans se resserrent donc pour "combler le vide". La zone de
perturbation ou cœur de la dislocation, est donc une zone dont le diamètre vaut quelques distances
inter-atomiques ; cette dimension (environ un millionième de millimètre) est très petite devant celle de
l'objet. Les atomes n'étant pas à leur place, la perturbation peut être vue comme une déformation
élastique autour de la dislocation, donc la dislocation est une "concentré" d'énergie élastique.
Le cristal se déforme sur toute sa largeur, donc le défaut s'étend lui aussi sur toute la largeur. La
dislocation forme donc une ligne: autour de cette ligne, l'arrangement des atomes est perturbé, mais
loin de cette ligne, l'arrangement des atomes est normal - après tout, il ne manque jamais qu'une rangée
d'atomes sur quelques millions de milliards...
Ainsi, lorsque cette ligne se déplace à travers le cristal, il propage la déformation. Après son passage,
le cristal à exactement la même structure qu'avant, il y a seulement une marche qui s'est crée à la
surface de départ de la dislocation. Lorsque la dislocation a traversé de part en part le cristal, celui-ci
présente une marche de chaque côté, il a été cisaillé de manière irréversible, mais sa structure
cristalline est intacte.
Cependant, si la dislocation est une ligne, la structure même du cœur détermine la facilité de
déplacement de la dislocation et donc la facilité de déformation de l'objet ; ainsi, selon l'aspect que l'on
étudie, on considérera la dislocation:
" parfois comme une ligne de largeur infinitésimale (objet de dimension 1) lorsque l'on regarde
la progression de la déformation à l'échelle de l'objet ;
" parfois comme un tube (objet de dimension 3), lorsque l'on regarde les perturbations à
l'échelle de l'atome.
La déformation présentée Figure 4 est la dislocation dite vis (screw dislocation): elle se propage
perpendiculairement à la déformation, à la manière d'une fermeture glissière (Eclair). Elle porte son
nom car, si on fait le tour de la dislocation en suivant un plan atomique, on monte d'un niveau par tour,
à la manière du filet d'une vis.
Figure 4 - La dislocation vis: une autre perturbation linéaire de l'arrangement des atomes, propageant
la déformation
La déformation propagée est la même dans le cas d'une dislocation vis ou coin, mais c'est le
mouvement de la ligne qui change: dans la direction de la déformation dans le cas d'une coin,
perpendiculairement à la déformation dans le cas d'une vis.
Si on a une solution idéale, alors en superposant des mailles on aura des monocristaux. Mais avec des
solutions réelles on aura un assemblage de monocristaux de nature différente.
La zone de rencontre de deux mailles (d'orientation différente) s'appelle le Joint de grain. C'est une
zone très fragile, à cause de la désorganisation partielle d'atomes à l'approche des deux mailles
d'orientation différente. Elle peut être directe (passage d'une orientation directement à une autre) ou
avoir une zone de transition (mélange entre deux orientations différentes).
Liquide
Solide
Point triple
Gazeux
Température
(°C)
Liquide
Temps (h)
Dans les deux cas, la température est constante au cours du changement d'état.
TB TA
Tfusion A
Teb la plus élevée
GAZ
sée
d e ro
rbe eur
co u q - vap
i
re l les
quilib e bul Début d'ébullition
E d
o urbe
c
Pour avoir une solution idéale, il faut que les interactions entre une molécule A et une molécule B
soient presque identique à celles entre deux molécules A et deux molécules B.
Pour avoir se graphe (de fusion), il faut une phase homogène à l'état solide et liquide. Ce cas s'applique
au diagramme cuivre-nickel.
Pour de plus amples informations, le lecteur pourra consulter les syllabus de Chimie Industrielle.
T T
TB
TA
Gaz
TB
L G
Min
L G TA
Liquide T
XZ = YZ
Liquide 1 Liquide 1
(Pb + Sb) * Tfus Sb (Pb + Sb) * Tfus Sb
t1
t1 3
3 *
* Tfus Pb 2
* Liq + Sb
Tfus Pb 2 Liq + Pb
* Liq + Sb
Liq + Pb Solide (Pb + Sb)
100 % Pb 100 % Sb
Solide (Pb + Sb) Eutectique
100 % Pb 100 % Sb
Eutectique
Avec courbe de refroidissement
Eutectique Ag-Cu
1
* C
AEC: liquidus
A ABEDC: solidus
E ABG: solution solide de cuivre
B D dans l'argent (le cuivre a une certaine
solubilité dans l'argent)
CDH: solution solide d'argent
dans cuivre (l'argent a une certaine
G H solubilité dans le cuivre)
XAg = 1 XAg = 0
XCu = 0 XCu = 1
solubilité maximale
1* On abaisse la température
• jusqu'à la courbe on a du liquide
CHIMIE des MATERIAUX 07/01/2005 3ème Edition
Dr. Gilles OLIVE 24
• ensuite c'est la phase métallique de cuivre qui apparaît
• jusqu'à l'eutectique (E)
• et c'est l'eutectique qui précipite.
On a fait ici des diagrammes simplifiés, c'est-à-dire que le refroidissement est lent car il faut laisser le
temps aux équilibres de s'installer. Les diagrammes réels sont un peu différents et sont fonction de la
vitesse de refroidissement.
Définition: des composés intermétalliques sont des composés métalliques qui s'assemblent.
1.4.3.1.2. Dans le commerce, il y a différents types de fer qui se distinguent par leurs
impuretés
1.4.3.1.3.1. Physico-chimique
c
Pour rappel, cela veut dire différents types de formes cristallines.
CHIMIE des MATERIAUX 07/01/2005 3ème Edition
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4. Densité à 20 °C: 7,87
5. Température de fusion: 1539 °C
6. Chaleur massique: 0,464 kJ/kg.K
7. Coefficient de dilatation: 12,5 10-6 K
8. Résistivité électrique: 9,9 10-6 Ω.cm
9. Conductivité thermique: 55,6 Watt/m.K
1.4.3.1.3.2. Physico-chimique
Température
(°C)
1539
Fe δ
1400 Ar4
Fe γ
898 Ar3
paramagnétique
Fe α Ar2 = point de Curie
768
Fe α
Temps
devient ferromagnétique
Le fer ayant plusieurs formes allotropiques on voit plusieurs changements d'états sur le graphe.
" De 1539 à 1400 °C, le fer cristallise sous forme de fer delta (Fe δ).
" A 1400 °C (Ar4), il y a recristallisation (Attention, c'est une modification allotropique).
" De Ar4 à Ar3, le fer cristallise sous forme gamma.
" Ar3: recristallisation.
" De Ar3 à Ar2, le fer cristallise sous forme de Fe α paramagnétiquef.
" A Ar2, qui est le point de Curie, le Fe α acquiert des propriétés ferromagnétiquesf.
d
La fourchette de valeur dépend du traitement imposé au métal - (MPa: méga pascal)
e
Rétrécissement transversal d'une éprouvette métallique soumise à l'essai de traction. La striction caractérise la ductilité du
métal.
f
Paramagnétisme: propriété des substances qui s'aimantent, généralement faiblement à température ambiante, lorsqu'elles
sont placées dans un champ magnétique extérieur. Ces corps sont attirés par les aimants.
Ferromagnétisme: propriété de certaines substances (fer, cobalt, nickel) de prendre une forte aimantation, même en
l'absence de champ magnétique extérieur. Les corps doués de ferromagnétisme sont des aimants.
Diamagnétique: se dit d'une substance qui, placée dans un champ magnétique, prend une aimantation de sens inverse.
Elle est repoussée par un aimant.
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Si maintenant, on met en face, la courbe de réchauffement du fer, on obtient alors:
Température
(°C)
1539
Fe δ
1400 Ar4 Ac4 Presque la même
Fe γ
Ac3 Plus haut
898 Ar3
Fe α
768 Ar2 Ac2 Presque la même
Fe α
" A la vue du graphe, on constate que les températures de changement d'état sont légèrement
différentes lors du refroidissement et lors du réchauffement.
" Les différences de températures sont dues aux surfusions (en fait sursolidification) qui
apparaissent lors du refroidissement.
" Si la vitesse est lente, les valeurs sont plus reproductibles que lors d'une vitesse rapide.
" La dernière remarque s'adresse particulièrement à Ar3 et Ac3 fortement dépendant des
vitesses de refroidissement et de réchauffement.
" Un changement allotropique d'une phase à l'autre entraîne une modification de volume:
" Fe α -> Fe γ: il y a contraction
" Fe γ -> Fe δ: il y a dilatation
" Le Fe γ est plus dense et plus dilatable que le Fe α.
Ex: dFe γ à 910 °C = 7,63 g.cm-3
dFe α à 910 °C = 7,57 g.cm-3
Nous sommes en face d'une difficulté: il y a énormément de graphes Fe-C. Chaques auteurs donne le
sien, comme le lecteur pourra le constater en annexe (chapitre 8.5 page 104)
g
Le lecteur peut retrouver un glossaire plus complet au chapitre 8.4 à la page 99.
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Les graphes, même simplifié sont souvent complexe à cause de la superposition de deux systèmes:
" 1er système: ◊ Fe-graphite
◊ refroidissement lent: état d'équilibre
ème
" 2 système: ◊ Fe-cémentite
◊ refroidissement rapide: système métastableh.
Température
(°C) Fe-C: tout est à l'état liquide.
I: mélange liquide + acier
Fe-C II: mélange liquide + cémentite
E I III: domaine de même équilibre que
II l'acier
III
IV: mélange acier + cémentite
V VI V: mélange acier + eutectique +
IV
VII cémentite
VI: mélange cémentite + eutectique
%C VII: mélange Fe α + acier
h
Une légère perturbation fait directement basculer le système.
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" Solubilité: c'est le nombre de mole de soluté que l'on peut dissoudre dans un litre de solvant.
On l'exprime généralement en mol.l-1. Cela s'adresse aussi bien aux gaz qu'aux liquides et aux
solides.
On dit qu'un composé est soluble si on peut dissoudre plus de 0,1 mol.l-1. On dira par contre
qu'un composé est insoluble si on peut dissoudre moins de 0,1 mol.l-1.
Pour rappel:
∆G0 = -n F ∆ε0
Nombre
d'électrons Différence de potentiel
échangés entre les deux couples
Constante de Faraday
96500 C.mol-1
i
Pour mémoire, l'énergie libre de Gibbs est liée à l'entropie et à l'enthalpie par ∆G = ∆H - T∆S. Elle est aussi liée à la
0
∆G
constante d'équilibre par ln K = - .
RT
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2 H + + 2 e- → H 2 ε0 = 0,0 V
Fe 2+ + 2 e - → Fe ε0 = -0,47 V
2.1.1.2. Et le cuivre ?
Cu + 2 H + → Cu 2+ + H 2
2 H + + 2 e- → H 2 ε0 = 0,0 V
Cu 2+ + 2 e - → Cu ε0 = 0,34 V
1
Na + H 2 O → NaOH + H2
2
Cu + 2 H 2 O → Cu 2+ + H 2 + 2 HO -
Cu 2+ + 2 e - → Cu ε0 = 0,34 V
2 H 2 O + 2 e - → H 2 + 2 HO - ε0 = -0,83 V
2.1.3. Observations
" Dans certains cas, les observations expérimentales peuvent-être différentes de celles obtenues
par théorie: ceci est dû aux problèmes de cinétique.
" Une première attaque du métal conduira à la formation d'un film qui protégera le métal contre
les oxydations suivantes. Le métal est protégé de l'oxydation par passivation. Dans certains
cas cela peut-être un problème (de couche) qui empêchera une oxydation ultérieure.
" L'exemple le plus connu est l'aluminium "non oxydé" par l'eau contrairement au fer, ce qui
permet de conserver plus longtemps des vérandas en meilleur état.
" Si l'oxydation du métal ne peut pas se faire pour des raisons thermodynamiques (∆G0 > 0), le
métal est protégé de la corrosion par immunité.
" C'est le cas de l'or, l'argent ou le platine.
" Lorsqu'on écrit ∆ε0, le 0 indique que nous sommes dans les conditions standards Dans les
conditions non standard, les métaux peuvent être attaqués par l'eau, les acides alors qu'ils ne
l'étaient pas dans les conditions standard.
2 H + + 2 e- → H 2 E10 = 0,0 V
M n+ + n e- → M E 02 = x V → E 2
M est un métal
RT Réducteur
E = E0 - ln
nF Oxydant
Ceci est la loi de Ernst avec n le nombre d'électrons échangés, R la constante des gaz parfaits
(8,31 J/mol K) et F la constante de Faraday (96500 C/mol).
8,31.298 1 (solide)
E 2 = E 02 - ln
2.96500 [M n+ ]
Les acides chauds et concentrés sont plus oxydants que les acides froids et dilués.
C'est le diagramme du potentiel E0 en fonction du pH. Grâce à ce diagramme on peut dire les limites
d'oxydation d'un métal et donc s'il y aura corrosion ou pas.
2.1.4.1. Cu/H2O
Nous allons prendre pour exemple le couple Cu/H2O. Nous sommes donc en présence de:
Cu (s) , Cu 2+ (aq) , Cu(OH) 2(s) et Cu(OH) 24- (aq)
2+ 3
Cu (aq)
Cu(OH)2 (s)
2
Cu(OH)2-4 (aq)
+0,34 V 1
4
7
5
Cu métallique
6
Immunité
pH
est thermodynamiquement stable
1. Cu(s) Cu2+ + 2 e-
Il s'agit d'une réaction d'oxydoréduction: cela dépend uniquement du potentiel. On va donc appliquer à
nouveau la loi de Ernst.
RT Réducteur
E = E0 - ln
nF Oxydant
8,31.298 1 (car solide)
= 0,34 - ln
2.96500 Cu 2+ [ ]
On voit donc que le potentiel de dépend que de la concentration en ion cuivrique.
j
Pour les autres concentrations on prendra: pour les solides 1 M, pour les gaz 1 M et pour les liquides 1 M si il ne sont pas
en milieu aqueux.
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précipité
Il s'agit cette fois d'une réaction de métathèsek. Cette réaction ne dépend que du pH parce que:
K=
1
Ks
[
; Ks = Cu 2+ HO − ][ ]
2
10-6 mol.l-1
On voit que grâce aux deux équations on peut calculer la concentration en ion hydroxyde et donc le
pH.
C'est de nouveau une réaction de métathèse ... Elle dépend uniquement du pH (à cause de HO-). Pour
rappel on prendra la concentration en hydroxyde de cuivre II égale à 1 M, parce que cet hydroxyde est
solide.
K=
[Cu(OH) ] 2-
4
10-6 mol.l-1
[HO ] .1
− 2
4. Cu + 2 HO- Cu(OH)2 + 2 e-
Cette réaction est une réaction d'oxydoréduction. Elle dépend donc du potentiel. Mais elle dépend aussi
du pH à cause des ions hydroxydes: la ligne de séparation n'est plus horizontale. On utilisera donc
l'équation de Ernst.
5. Cu + 4 HO- Cu(OH)42- + 2 e-
Toujours une réaction d'oxydoréduction qui dépend du potentiel et du pH. La pente est plus raide et
plus sensible qu'au 4. car ici (5.) il y a 4 hydroxydes (HO-).
6. 2 H+ + 2 e- H2
2 H2O + 2 e- H2 + 2 HO-
Oxydant
Les deux équations ci-dessus sont égales.
réducteur
k
Réaction de métathèse: réaction où il n'y a pas de variation d'étages d'oxydation, comme ici dans une réaction de
précipitation. C'est l'inverse d'une réaction d'oxydoréduction.
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Elles sont parallèles parce qu'elles ont toutes les deux un rapport égal à un:
2 H+ et 2 e- rapport = 1
et 4 H+ et 4 e- rapport = 1
Comme on l'a dit plus haut, le diagramme de Pourbaix permet de prédire les limites d'oxydation d'un
métal. Par exemple on peut définir si un métal est noble ; il ne s'oxydent pas dans l'eau à cause des
conditions thermodynamique: quand sa zone d'immunité recouvre entièrement la zone de stabilité
de l'eau (c'est-à-dire entre les deux droites parallèles).
C'est presque le cas du cuivre dans notre exemple.
Voilà vous allez tracer précisément le diagramme de Pourbaix pour le couple Zn/H2O. Les différentes
formes du zinc dans l'eau sont: Zn (s) , Zn 2+ (aq) , Zn(OH) 2(s) et Zn(OH) 24- (aq) . Les échelles pour le
diagramme seront de 0 à 14 pour l'axe X des abscisses (pH) et de -1,5 à +1,5 V pour l'axe Y des
ordonnées (E).
[Zn(OH) ] = 1 M
2-
4
Si la concentration (en oxydant) est égale à un et la température égale à 25 °C, on prendra alors E = E0.
Par contre si la concentration (en oxydant) est différente de un ou la température est différente de 25
°C, on devra utiliser l'équation de Ernst.
1. Zn(s) Zn2+(aq) + 2 e-
Dépend uniquement du potentiel. Zn est le réducteur (E.O. = 0) et Zn2+ est l'oxydant (E.O. = +2). Dans
ce cas: E
-0,76 V 1
E = E0 = -0,76 V
(car [Zn2+](oxydant)=1 et T = 25 °C)
pH
Réaction de précipitation ne dépendant que du pH. Donc calcul [HO-], [H+] et pH.
•K=
1
Ks
; Ks = Zn 2+ HO −
2
[ ][ ]
• Ks = 7,71.10 -17 (voir tableau)
[ ][ ]
• H + HO − = 10 -14
• [HO ] =
-17
− 2 Ks 7,71.10
=
[Zn ] 1M 2+
• [H ] =
-14 -14
+ 10 10
= = 1,14.10 mol.l -6 -1
[HO ] 8,781.10
− -9
• pH = - log[H ] = 5,94 +
-0,76 V 1 a
pH
5,94
Réaction de métathèse ne dépendant que du pH. Cette réaction a une constante d'équilibre K = 0,05.
Mais attention, cette réaction n'est pas une réaction de précipitation.
De plus [Zn(OH)2] = 1 parce que c'est un précipité donc solide.
•K=
[Zn(OH) ] 2−
4
[Zn(OH) ][HO ] 2
− 2
1
•K=
[ ]
1. HO −
2
[ ] 2 1
• HO − = =
1
K 0,05
= 20
• [H ][HO ] = 10
+ − -14
• [H ] =
-14 -14
+ 10 10
= = 2,23.10 -15
mol.l-1
[HO ] 4,47 −
• pH = - log[H ] = 14,65 +
A 14,65, le pH est impossible pour cet hydroxyde basique: il n'y aura donc pas de deuxième droite
verticale. Ceci est un peu normal car les hydroxydes amphotères on souvent un deuxième pH élevé.
4. Zn + 2 HO- Zn(OH)2 + 2 e-
Cette réaction dépend donc du potentiel, mais aussi du pH. On va la "découper" en deux.
a) RT Réducteur
E = E0 - ln
nF Oxydant
8,31.298 1
E = - 0,76 - ln
2.96500 Zn 2+ [ ]
[Zn2+] = 1 M jusqu'au point a. Après ce point, il précipite: il faut donc calculer [Zn2+].
Rappel: La concentration en réducteur est égale à 1, car le zinc est solide.
On ne change pas le signe (-0,76) même si la réaction est inversée.
b) [
• Ks = Zn 2+ HO −][ ]
2
[ ]
• Zn 2+ =
Ks
[
HO −
2
]
• E = - 0,76 - 0,0128 ln
1
Ks
[
. HO − ]2
On va calculer la concentration en ions hydroxydes pour différents pH. On prendra des pH supérieurs
au point a c'est-à-dire 5,94.
• [HO ] =
-14
10
−
= 10 -10
-4
M
10
1.(10 -4 ) 2
• E = - 0,76 - 0,0128 ln = - 0,99
7,71.10 -17
-0,76 V 1 4
a
pH
5,94
Comme pour 3. le calcul montre un pH au-dessus de 14 (14,65), cette courbe n'existe pas non plus.
Si le pH avait été inférieur à 14, on fait le même calcul qu'au 4. sauf qu'on prend K au lieu de Ks car
on n'a pas de solide dans ce cas si. Il nous faut donc la valeur de K et on considère que Zn(OH) 24− = 1 l. [ ]
6. 2 H+ + 2 e- H2
ou Réducteur
2 H2O + 2 e- H2 + 2 HO-
Oxydant
a) RT Réducteur [Zn ] = 1
E = E0 -
nF
ln
Oxydant Zn 2+ [ ]
b)
•K =
[ Zn(OH) 24- ]
[Zn ][HO 2+ − 4
]
• [Zn ] =
2+ [Zn(OH) ] 2-
4
K [HO ] − 4
ln K.[HO ]
RT0 − 4
•E=E -
nF
Calcul de [HO-] pour différent pH.
CHIMIE des MATERIAUX 07/01/2005 3ème Edition
Dr. Gilles OLIVE 37
2 H+ + 2 e- H2
RT Réducteur
E = E0 - ln
nF Oxydant
1
E = 0,0 - 0,0128 ln H2 gaz ; P 1 Atm
[ ]
H+
2
" pH = 0
[ ]
• H + = 10 0
1
• E = 0,0 - 0,0128 ln =0V
12
" pH = 14
[ ]
• H + = 1014
1
• E = 0,0 - 0,0128 ln = - 0,83 V
(10 -14 ) 2
-0,76 V 1
a
4 6
pH
5,94
E = 1,23 -
8,31.298
ln
[H 2 O] 2
= 1,23 - 0,0064 ln
1
4.96500 [O 2 ] H + [ ] 4
[ ]
1. H +
4
[ ]
• H + = 10 0
1
• E = 1,23 - 0,0064 ln = 1,23 V
(1) 4
" pH = 14
[ ]
• H + = 1014
1
• E = 1,23 - 0,0064 ln = + 0,40 V
(10 -14 ) 4
6. et 7. définissent la zone de stabilité de l'eau. Elles sont parallèles parce qu'elles ont toutes les deux
un rapport égal à un:
2 H+ et 2 e- rapport = 1
et 4 H+ et 4 e- rapport = 1
Potentiel E
(V)
+1,5
1,23
3
0 7
2
- 0,76 1
a 4 6
5
- 1,5 pH
5,94 14
Résistivité
L=
1
R
(
en 1 . Unité : siemens
Ω
)
Pour rappel, L est la conductance.
1 1 S
L= = ⋅
R ρ l
conductivité spécifique
" Conducteurs: conductivité très élevée, elle diminue quand la température augmente
(car les noyaux vibrent plus, ce qui fait baisser la mobilité électronique).
" Isolants: conductivité très faible (conduisent très peu l'électricité).
" Semi-conducteurs: conductivité très élevée à basse température, ils deviennent conducteurs à
très basse température. On augmente la conductivité en réalisant des
dopages p(+) et n(-). Le germanium et le silicium sont des semi-
conducteurs par exemple.
On chauffe d'un coté du matériau et on attend de voir de l'autre côté le temps nécessaire pour que la
chaleur se propage. Son unité est le W/m K. Elle dépend bien évidement de la température.
k (t 2 - t 1 ) a T
Q=
d
m
ρ= en kg.m-3 (ou g.l-1) avec 1 g.ml-1 = 1000 kg.m-3 = 1000 g.l-1
V
" La densité sert à comparer la masse volumique des corps avec celle de la référence.
ρx ρx
dx = pour les solides et les liquides dx = pour les gaz.
ρ H 2O ρ air
m
Remarque: il y a plus de liaison hydrogène dans la glace que dans l'eau, ce qui explique dglace < deau.
CHIMIE des MATERIAUX 07/01/2005 3ème Edition
Dr. Gilles OLIVE 40
Mais on peut calculer facilement de façon théorique la densité. Certains programmes, même simples,
de mécanique moléculaire, comme EMO du Dr. Blaive peuvent calculer de façon théorique la densité
d'un métal. On peut aussi la calculer lorsqu'on a obtenu une structure X d'une molécule.
Nous allons prendre comme exemple l'Argent (masse molaire: 107,8682 g.mol-1):
107,8682
1. masse d'un atome = 23
= 1,86.10-22 g
6,02.10
2. système cubique faces centrées - longueur = 4,0862 ± 0,0002 10-8 cm (= 4,0862 10-10 m)
3. 4 atomes par maille ( 8.18 +6.12 )
4. masse d'une maille = 1,86.10-22 x 4 = 7,44.10-22 g = 7,44.10-25 kg
5. volume d'une maille = (4,0862 ± 0,0002 10-10)3 = 6,82274 10-29 m3
7,44.10 -22
6. ρ= = 10,9.103 kg.m-3 ou 10,9 g.cm-3
6,82274.10 -29
Il existe dix matières de bases. Historiquement, Mohs a établit une échelle pour classer les matériaux
d'après leur dureté.
1. Talc 6. Orthose
2. Gypse 7. Quartz
3. Calcite 8. Topaze
4. Fluorine 9. Corindon
5. Apatite 10. Diamant
Le premier matériau qui griffe le matériau inconnu nous donne la valeur de la dureté.
La première notion de dureté (1822) provient du minéralogiste allemand Friedrich Mohs qui
recherchait un paramètre pour définir les minéraux.
Il propose une échelle de 10 classes de dureté relative basée sur la résistance à la rayure par rapport à
des matériaux donnés, le talc et le diamant étant les extrêmes.
La dureté est une grandeur anisotrope, variant avec les directions cristallographiques ; il est difficile de
s'en servir comme caractéristique absolue.
Il existe, de plus, une dureté apparente de certains agrégats friables: l'ocre rouge se raie à l'ongle, mais
est formée de fins grains d'hématite rayant le verre.
La texture peut également donner un résultat faux. Par exemple, si la structure est à grains fins, on peut
confondre une rayure et l'arrachement de petits grains.
De plus l'échelle n'est pas linéaire, ce qui n'est pas adapté à la mesure des matériaux industriels comme
l'acier.
Il faut bien distinguer ténacité et dureté: ainsi le diamant, le plus dur des corps naturels connus, peu
tenace, se casse facilement grâce à son excellent clivage octaédrique.
Aujourd'hui, la dureté est mesurée grâce à l'empreinte que laisse un pénétrateur dans un matériau sous
une force donnée.
Il existe différents essais selon la forme du pénétrateur et la nature de la mesure de l'empreinte (surface
ou profondeur). Et dans l'industrie, on utilise principalement trois techniques différentes pour mesurer
la dureté.
Dans tous les cas, la dureté est donnée en mégapascal (MPa) puisqu'elle est le rapport d'une force en
Newton (N) sur une surface calculée en millimètres carrés (mm2).
Les deux premières mesures sont des mesures de surface, mors que la troisième est une mesure de profondeur.
2.3.2. Brinell
D d
F
La valeur de Brinell est ⋅ 0,102 avec F la force exercée sur la boule en Newton et S la surface en
S
mm2 d'enfoncement dans le matériau.
" Technique essentiellement appliquée dans les ateliers ou dans les chaînes de production car
ce sont des mesures assez faciles à réaliser.
On doit l'essai Brinell à l'ingénieur métallurgiste suédois Johan Brinell (1849 - 1925). Il s'applique
aux métaux "peu durs". La norme Brinell de dureté a été éditée dès 1924.
2.3.3. Vickers
Diagonale
Pointe enfoncée
F
La valeur de Vickers est ⋅ 0,102 avec S la surface en d'enfoncement dans le matériau. On remarque
S
que c'est la même que pour Brinell.
" Technique utilisée en laboratoire car les pénétrateurs sont de très petites tailles, ce qui donne
des petites empreintes, qu'il est plus facile de voir au microscope et sur une surface de très
bonne qualité (propre).
" Utilisée essentiellement pour les métaux très très durs.
La dureté Vickers a été conçue dans les années 1920 par les ingénieurs de la société Vickers en
Angleterre.
2.3.4. Rockwell
" On imprime dans la pièce un pénétrateur (bille ou cône en diamant) de type normalisé.
" Technique très simple et rapide en routine mais moins précise que les deux autres essais.
L'essai consiste à appliquer une force de 100 N sur un cône en diamant à 120°.
Le cône s'enfonce d'une profondeur e0 mm. On applique une force de 100 N +
F, avec F = 1400 N, pendant 3 à 8 s, le cône s'enfonce d'une profondeur e1 mm.
On supprime la force F, le cône reste enfoncé d'une profondeur e2 mm. La
profondeur rémanente (e2 - e0) mm permet le calcul de HRC selon la formule indiquée.
L'essai est le même que le précédent sauf qu'on utilise une bille d'acier de ∅ 1,6
mm et que F est égale 900 N. On obtient HRB selon la formule indiquée.
L'intérêt des indices Rockwell par rapport à l'indice Brinell est qu'ils peuvent se
lire directement sur un cadran gradué.
(NF A 03-152)
La dureté caractérise la résistance qu'un matériau oppose à la pénétration d'un corps dur.
L'essai de dureté consiste à créer une empreinte sur une pièce par un pénétrateur soumis à une force
déterminée.
C'est un moyen de contrôle non destructif, utilisé en contrôle final car il est possible d'obtenir, à partir
d'un indice de dureté, une bonne approximation de la résistance à la traction.
105 100 335 180 171 575 255 242 23,1 820 360 342 36,6 1155
110 105 350 185 176 595 260 247 24,0 835 370 352 27,7 1190
115 109 370 190 181 610 265 252 24,8 850 380 361 28,8 1220
120 114 385 195 185 625 270 257 25,6 865 390 371 39,8 1255
125 119 400 200 190 640 275 261 26,4 880 400 380 40,1 1290
130 124 415 205 195 660 280 266 27,1 900 410 390 41,8 1320
135 128 430 210 199 675 285 271 27,8 915 420 400 42,7 1350
140 133 450 215 204 690 290 276 28,5 930 430 410 43,6 1385
145 136 465 220 209 705 295 280 29,2 950 440 418 44,5 1420
150 143 480 225 214 720 300 285 29,8 965 450 428 45,3 1455
La dureté a été définie comme résistance d'un matériel à la pénétration permanente par un autre
matériel plus dur. La mesure est faite auprès de la dimension de l'empreinte laissée (surface ou
profondeur) après que la force d'essai ait cessé. Cette méthode ne permet pas d'apprécier la
déformation élastique.
Un ensemble de mesure de dureté permet d'affiner les caractéristiques mécaniques des différents types
de matériaux.
" dureté Shore (1907): mesure l'élasticité par la profondeur de pénétration, utilisée dans le
domaine des élastomères,
" dureté Meyer: mesure la plasticité et l'élasticité,
" On utilise un duromètre Brinell. Soit D (mm), le diamètre de l'empreinte laissée par une
charge F(N): HM = 4F/D2
" dureté Bercovich: pénétration d'un indenteur de forme "pyramidal" tétraédique,
" dureté Barcol: pénétration d'une pointe en acier, utilisé pour les plastiques durs, résines
composites (éviers, baignoires...), échelle graduée de 0 à 100,
" dureté Leeb (1975): mesure du rebond d'un percuteur, du nom de D. Leeb ingénieur suisse,
" dureté UCI ultrasonic convert impedance (1961): méthode de mesure électrique,
" dureté Martens,
" dureté Buchholz: domaine des revêtements organiques (vernis et peintures), longueur de
l'empreinte laissée par une roue biseautée sous une charge de 500 g,
" dureté crayon ou Wolff-Wilborn: domaine des surfaces fragiles (peinture, revêtement, ...),
trace laissée par un crayon dans la gamme 6B à 7H sous une charge de 7,5 N et un angle de
45°,
" dureté Persoz-König, dureté Sward: domaine des revêtements organiques (peintures, ...),
" dureté Monnin, dureté Janka: utilisée pour le bois,
" Dureté Knoop
L'essai de Knoop permet la mesure de dureté des matériaux fragiles comme
le verre et la céramique.
Exemple de dureté Knoop: diamant C: 8000 ; nitrure de bore BN: 4500 ; carbure de silicium
SiC: 2700 ; alumine Al2O3: 2500
3.1.1. Le recuit
Il permet de se débarrasser de certains états hors équilibre. Il y a quatre grands types de recuits.
3.1.1.1. D'adoucissement
Cela permet d'abaisser la dureté du matériau. Cela est utile pour la mise en œuvre à froid.
3.1.1.2. De normalisation
Le but est d'avoir une structure avec de très fins grains biens répartis dans tout le matériau.
3.1.1.3. De détente
3.1.1.4. D'homogénéisation
3.1.2. La trempe
On va chauffer à très haute température et on refroidit très brutalement, en fait plus vite que la
diffusion naturelle.
3.1.3. Le revenu
(On chauffe et on refroidit là aussi mais beaucoup plus brutalement que la trempe.)
Une pièce d’acier n’est que très rarement utilisée à l’état simplement trempé car elle est souvent plus
dure que nécessaire. De plus, elle est très fragile, car elle est le siège de contraintes mécaniques
importantes...
Le but du revenu sera d’améliorer les caractéristiques de ductilité, au détriment, bien sûr, de la
résistance.
3.2.1. Cémentation2
L’opération de diffusion est suivie d’une opération de trempe afin d’obtenir de la martensite en surface
améliorant ainsi la dureté (700 à 900 HV), mais aussi la tenue en fatigue en raison des contraintes de
compression dans la zone traitée.
On crée une couche superficielle plus ou moins enrichie en carbone (0,1 à 0,2 % au départ ) avec des
teneurs finales de 0,7 à 1,2 % de carbone en général.
Le carbone étant bien plus soluble en phase austénitique qu’en phase ferritique, de plus la diffusion
étant facilitée par la température, le traitement à lieu vers 900 à 950 °C avec des temps de maintien de
plusieurs heures.
Une température plus élevée risquerait de provoquer un grossissement des grains d’austénite.
Le principe consiste à noyer les pièces dans un cément solide à base de charbon de bois. Ce cément est
pulvérisé ou granulé et additionné d’adjuvants. (20 à 40 % de carbonate de Baryum dans le cément de
Caron).
Dans ce procédé ancien, il est courant de cémenter vers 950 °C.
Les pièces sont immergées dans un bain de sels fondus maintenu à la température choisie pour la
réaction chimique et la diffusion. L’agent de carburation a pour base le groupe des cyanures alcalins.
Le traitement s’effectue de 700 à 900 °C.
L’atmosphère des fours est constituée par un gaz porteur auquel sont ajoutés du méthane (CH4) ou du
propane (C3H8).
Les additions d’hydrocarbures au gaz porteur dépendent du besoin en carbone de la charge.
Le gaz porteur est souvent produit par un générateur endothermique. Par exemple, à partir d’un
mélange d’un volume de méthane pour 2,4 volumes d’air, on obtient un gaz constitué de 20 % de CO,
40 % de H2 et des quantités minimes de CH4, CO2 et H2O, les deux dernières étant éliminées avant
introduction dans le four pour obtenir un gaz réducteur.
2 CO CO2 + C
CH4 2 H2 + C
Le durcissement de la couche cémentée s’obtient par trempe, en général à l’huile. Après trempe, les
pièces peuvent subir un revenu de détente vers 150 à 190 °C pour augmenter la ténacité de la couche
superficielle par relaxation partielle des contraintes.
3.2.2. Carbonitruration
On fait passer l'alliage dans un mélange gazeux de monoxyde de carbone, d'hydrogène moléculaire,
d'azote moléculaire, d'ammoniac et de propane.
Caractéristiques:
1. couche superficielle très dure résistante à l'usure avec de très faibles risques d'écaillage,
résistante à la fatigue et peu sensible aux entailles
2. très résistants à la corrosion
3. très stable au niveau dimensionnel.
4.1. Généralités
Verres: matériaux inorganiques qui lorsqu'ils sont refroidis passent de l'état liquide à l'état solide sans
cristallisation.
En fait cette définition n'est pas tout à fait rigoureuse car elle dépend de l'échelle à laquelle on regarde:
" au niveau macroscopique, le verre est un solide et amorphe
" au niveau microscopique, il y a un certain ordre au sein du solide. Cet ordre est observé sur
une faible distance de l'ordre de quelques distances interatomiques.
Actuellement, on dénombre pas mal de systèmes inorganiques qui peuvent se comporter comme des
verres.
Quand on parle de verre silicaté, on veut simplement dire qu'il s'agit d'un verre à base de silice.
Verre à vitres
Composition
72 % (en masse) SiO2, 13,28 % Na2O, 8,47 CaO et 1,4 % Al2O3 et Fe2O3.
Composition
80 % SiO2, 15 % B2O3 et 5 % Na2O.
Ils ont une bonne résistance aux chocs thermiques (voir plus loin).
n
Ces oxydes donnent un acide au contact de l'eau. Les oxydes basiques, eux donnent une base (hydroxyde) avec l'eau.
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Elle provient essentiellement de la structure de la silice. Cette dernière existe sous beaucoup de formes
allotropiques, comme par exemple le quartz α, β, ...
La silice est sous forme de tétraèdre, le silicium occupe la position centrale et les atomes d'oxygène les
sommets. L'angle entre les liaisons est de 109,5 °.
O O
Si Si
O O
O O O
Quand on introduit d'autres composants, comme par exemple l'oxyde de sodium un oxyde basique, on
peut modifier la structure de la silice et certains sommets ne seront plus liés avec d'autres ; il y aura
séparation de tétraèdres qui étaient liés.
SiO- -
OSi
+ +
Na Na (c'est la silice vitreuse)
" A la grande viscosité de l'état liquide. Pour créer un solide cristallin, il faut que les atomes
occupent des positions bien déterminées. Or l'état liquide est tellement visqueux que les atomes
n'arrivent pas à leur place.
" Les composés silicatés alcalins sont environ mille fois plus visqueux que les huiles.
" Le passage de l'état liquide vers l'état solide se fait de manière progressive. Il n'y a pas de
point de solidification, ni de fusion bien définis.
" Les propriétés physico-chimiques ne varient pas de manière brutale d'un état à l'autre.
Ce dernier point mérite d'être explicité. Nous allons prendre comme exemple la viscosité.
o
La viscosité est influencée par les interactions entre molécules: plus il y a d'interactions entre molécules, plus les
substances sont visqueuses. Les interactions sont: les ponts hydrogène, les forces de Van der Waals (dipôle, etc ...), les
interactions ioniques, les interactions électrostatique entre charges, les électrons π et les interactions hydrophobes.
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Voici le diagramme du verre traditionnel dit aussi ordinaire.
Viscosité η
14
12
(échelle logarithmique)
1
10
8
2
6
3
4
2 4
0
Température
4.3.1.1. Transparence
Comment la mesure-t-on ? En faisant passer un rayon caractérisé par sa longueur d'onde, son intensité
et l'épaisseur du chemin traversé. On définit alors un coefficient d'absorption.
Concrètement on prend du verre et on fait passer un rayon lumineux dont on connaît la longueur
d'onde l et l'intensité initiale I0 et on mesure l'intensité sortante I. On définit alors:
I
" l'absorbanceq: A = log 0
I
I
" la transmitance: T =
I0
Pour rappel, pour passer de l'une à l'autre on utilise la relation A = -log T.
p
Recuit: chauffer tout en restant à l'état solide pour améliorer certaines propriétés mécaniques et éliminer certains défauts.
q
On parle aussi parfois de la densité optique D.O..
r
Longueurs d'onde du visible: 380 à 800 nm.
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" Les verres à vitres ont une transmitance T = 0,98 pour une épaisseur jusqu'à un centimètre.
La transmitance chute quand l'épaisseur est plus grande qu'un centimètre.
Faisons une comparaison de quelques propriétés entre le verre et le polycarbonate (souvent considéré
comme verre organique).
s
Dans l'UV, les polymères ont une plus faible stabilité chimique que le verre.
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avec Q le nombre de Watt, K une constante et t la différence de température entre l'intérieur et
l'extérieur du local.
Pour améliorer la conductivité thermique des verres, on joue sur K avec le double vitrage par exemple:
" on met de l'air entre les deux verres
" ou on fait le vide entre les deux verres (ce qui ajoute un intérêt sonore).
Le problème des verres se situe au niveau de la structure. Lorsqu'il y a dilatation, il faut qu'en un temps
très court il y ait une réorganisation du solide.
En fonction de sa composition, le verre va être plus ou moins résistant aux chocs thermiques.
Au niveau des verres, on a un réseau formateur des oxydes comme la silice et l'oxyde de bore (B2O3).
Et puis on a des oxydes modificateurs comme l'oxyde de calcium, de potassium ou bien de baryum. Ce
sont les ions alcalins qui sont responsables d'une certaine conductivité du verre.
Le verre est considéré soit comme isolant, soit comme très faible conducteur.
t
Choc thermique: modification très très brutale de la température.
u
Pour rappel, un courant c'est des charges qui se déplacent (comme des électrons ou des ions).
" Propriétés: grande résistance chimique, coefficient de dilatation linéaire très faible, bonne
résistance aux chocs thermiques (variation de température jusqu'à 100 °C).
" Applications: verrerie de laboratoire, verrerie industrielle, accessoires ménagers.
" Marque: Pyrex ou Durand.
" Propriétés: coefficient de transmitance très élevé (y compris dans l'UV, dans le visible et dans
l'infrarouge proche du visible), très grande résistance chimique, coefficient de dilatation très
faible, excellente résistance aux chocs thermiques (variation de température jusqu'à 1000 °C).
" Applications: verrerie spéciale de laboratoire.
" Propriétés: résiste à très haute température, bonne résistance aux chocs thermiques.
" Les caractéristiques optiques doivent être homogènes. Ceci implique un indice de réfraction
très homogène avec cinq chiffres significatifs (Exemple 1,1111).
" Composition très variée.
" Application: utilisé en télécommunication entre autre lié à la vitesse de propagation du signal
(exemple la lumière).
" Pour construire une fibre optique:
• à l'intérieur, la fibre de verre possède un indice de réfraction très élevé
• à l'extérieur, la fibre de verre possède un indice de réfraction plus faible
• suite à cette différence d'indice de réfraction, le signal va se propager en zigzag
jusqu'à l'extrémité de la fibre.
v
Fibres optiques: fibres conductrices de la lumière.
5.1. Généralités
Les nouvelles céramiques de ces dernières années sont utilisées dans les industries de pointes tel que
l'aéronautique ou l'industrie nucléaire.
5.2.2. Les céramiques sont des produits dont la fabrication comporte les caractéristiques
suivantes:
1. Mise en forme à une température inférieure à 100 °C, à partir d'une pâte d'origine minérale.
2. Durcissement par cuisson à une température d'au moins 800 °C. Cette cuisson donne au produit
final sa forme et ses propriétés caractéristiques.
3. Essentiellement de composition inorganique et sans caractère métallique (différence par rapport
aux alliages).
4. Structure en majorité cristalline et se sont généralement des solides élastiques mais fragiles.
1er caractère: Ce sont des bi-silicates (deux silices) d'alumine hydratés et impurs.
Exemple de composé: 2 SiO2.Al2O3.2 H2O
L'étude des céramiques se fait comme pour les métaux, à l'aide des diagrammes de phases.
5.5.1. Structure
" Objets polycristallins ayant une structure très similaire aux alliages métalliques mais ici il y a
une certaine microstructure qui induit une porosité.
" Ces microstructures affaiblissent fortement le matériau.
" Matériau relativement fragile, cette fragilité provient entre autre de joints de grains entre les
cristaux.
" Très trés durs: il faut utiliser des abrasifs très efficaces comme le diamant ou des carbures de
silicium.
Les céramiques sont plus dures que les métaux à cause de la mobilité des liaisons.
" Les métaux sont malléables à cause de la liaison métallique.
Il n'y a pas de liaisons métalliques dans les céramiques.
Définition: matériau employé sous forme de poudre fine qui gâchée en pâte épaisse avec de l'eau
durcit progressivement par fixation chimique d'une partie de cette eau et qui acquiert
ainsi la résistance de la pierre.
" la prise d'un liant hydraulique c'est l'accroissement de la consistance de la pâte jusqu'à
solidification.
" Le durcissement suit la prise et permet d'améliorer les propriétés mécaniques de la prise.
Souvent ces liants servent à lier d'autres matériaux. Par exemple le béton permet de lier le sable et le
gravier.
Composition chimique:
" sels de silicates
" sels d'aluminates
CaO, Al2O3, SiO2, H2O
6.1. Le ciment3
Le mot " ciment " dérive du latin caementum qui signifie "pierre non taillée" ou "mortier", le liant des
maçonneries. Ce sens étymologique a donc été en partie conservé car le ciment aujourd'hui désigne
uniquement les liants dits "hydrauliques", on entend par là une matière qui durcit à l'air et sous l'eau
après gâchage avec de l'eau. Les propriétés adhésives et cohésives du ciment permettent d'agglomérer
des fragments minéraux en un ensemble compact et résistant à l'eau. Le ciment entre dans la
composition des mortiers pour maçonnerie ou pour enduits mais la principale utilisation du ciment
Le ciment est obtenu en cuisant des mélanges de calcaire et d'argile. Le procédé de fabrication consiste
à concasser et à broyer ces deux matières premières, à les mélanger intimement dans des proportions
bien définies, puis à les calciner dans un grand four rotatif porté à la température d'environ 1450 °C.
Les matériaux s'agglomèrent et fusionnent partiellement pour former des nodules durs et noirs de 5 à
30 mm de diamètre: le clinker (terme anglais signifiant "scorie"). Ce dernier est stocké à l'abri car il
réagit avec l'eau.
Ce clinker passe ensuite dans de grands cylindres métalliques remplis de boulets d'aciers, les broyeurs.
La mise en rotation de ces derniers réduit le clinker en fine poudre et du gypse (sulfate de calcium
hydraté) est généralement rajouté afin de contrôler la vitesse de prise lorsque au moment de la mise en
œuvre, on mélangera le ciment à l'eau. Le ciment Portland contient 5 % de gypse. D'autres types
peuvent être obtenus en mélangeant le clinker broyé avec d'autres constituants broyés eux aussi, qui
présentent des propriétés hydrauliques ou pouzzolaniques: ce sont soit des laitiers de hauts fourneaux
granulés, soit des cendres volantes ou encore des pouzzolanes naturelles ou artificielles.
Il existe en outre des ciments spéciaux tels les alumineux ou les sursulfatés.
Les constituants du ciment Portland sont des calcaires et de l'argile (Al4(OH4)(SiO10). La préparation
se fait en deux phases principales:
6.1.3.2. Combinaison partielle à plus haute température de ces derniers, pour former des
aluminates et des silicates tricalciques.
Les aluminates et les silicates tricalciques finement broyés donnent le clinker (qui contient également
en faible proportion du ferroaluminate tetracalcique, de la magnésie, des sulfates etc.). Le procédé
d'hydratation du clinker qui redonne des composés cristallins est complexe:
L'aluminate tricalcique se transforme en aluminate tétracalcique et en présence de gypse en
sulfoaluminates. Le silicate tricalcique forme de l'hydroxyde de calcium cristallin et de l'hydrosilicate
de calcium, tandis que la chaux éteinte, produite simultanément, assure un colmatage entre les réseaux
cristallins. La prise s'accompagne d'un dégagement de chaleur, plus ou moins intense selon les
composants.
Lors de l'hydratation du ciment, la réaction chimique des deux silicates avec l'eau produit un gel de
silice hydraté et de l'hydroxyde de calcium. Ces hydrates contribuent largement à la résistance de la
pâte: ces substances cristallisent en un enchevêtrement de paillettes qui emprisonnent les particules de
sable et de gravier présentes dans le béton ou le mortier ; la chaux éteinte, Ca(OH2), qui durcit en
réabsorbant le gaz carbonique de l'air pour redonner de la calcite, CaCO3, assure le colmatage entre les
réseaux cristallins. A cause de cette réaction chimique, la prise s'accompagne d'un dégagement de
chaleur, plus ou moins intense selon les composants. L'aluminate tricalcique, produit final d'une série
de réactions chimiques lors du processus de calcination, forme également un hydrate, mais il ne
contribue que peu à la résistance de la pâte ; de plus, la réaction d'hydratation de ce composé est si
rapide qu'elle doit être contrôlée avec du gypse (formation de sulfoaluminates). L'aluminoferrite
tétracalcique contribue simplement à la couleur grise, caractéristique du ciment Portland.
Le ciment alumineux: obtenu en traitant un mélange de bauxite, de craie ou de calcaire, ce ciment très
spécial est surtout utilisé pour obtenir une prise très rapide (en cas de risque de gel par exemple) ou
une grande résistance à la chaleur (comme pour le revêtement des conduits de cheminée). Sa résistance
à l'eau de mer, à certains acides ou chlorures et aux eaux séléniteuses en fait un matériau idéal pour la
construction des fondations et des infrastructures. Sa bonne résistance à la chaleur permet son
utilisation à haute température (jusqu'à plus de 1400 °C). Ce ciment est également dénommé
électrofondu ou Lafarge.
Le ciment aux pouzzolanes: il est soit à base de matériaux naturels (terres volcaniques, laves, etc…)
soit à base de matériaux artificiels (argiles cuites, briques, tuiles ou laitiers de haut fourneau). La
combinaison de ces matériaux avec la chaux lui donne un pouvoir hydraulique (c'est-à-dire durcissant
dans l'eau).
A l'heure actuelle, on réalise de plus en plus régulièrement des bétons avec des adjuvants et/ou
additifs. Ceux-ci peuvent être de différents types:
" Accélérateurs de prises (CaCl2): ils permettent une hydratation plus rapide du ciment. Cela
permet de dégager un maximum de chaleur pour travailler par temps froid. Cependant, la
teneur en CaCl2 doit être limitée pour éviter la corrosion des armatures suite à l'attaque par
les chlorures.
" Retardateurs de prises: ils permettent une hydratation moins rapide du ciment. Ceux-ci sont
utilisés lorsque le délai entre la réalisation du mortier (ou du béton) et sa mise en œuvre est
accru ou pour réaliser des parois de béton décoratifs (dits "lavés").
" Plastifiants et super-plastifiants: ils permettent de diminuer les besoins en eau pour rendre le
mélange plus liquide et le béton est donc plus facilement mis en ouvre. À "E/C" constant, on
améliore l'ouvrabilité du béton frais et à ouvrabilité constante, on peut diminuer "E/C".
" Les cendres volantes et la fumée de silice: elles agissent sur le squelette du ciment hydraté en
diminuant la taille des pores et donc la perméabilité (un facteur de 2,5 à 5).
" Les entraîneurs d'air: ces produits répartissent l'air en minuscules gouttes dans l'ensemble du
béton. Cela permet de ne pas avoir une zone plus fragile suite à un vide local important.
" Des fillers (particules inférieures à 80 µm): celles-la peuvent remplacer une partie du ciment
(5-15 % de la masse de ciment). La stabilité du béton est améliorée mais un réducteur d'eau
est nécessaire pour compenser l'eau de mouillage supplémentaire.
Il y a quatre paramètres de base qui définissent la composition d'un béton (hors adjuvants et additifs):
" La classe de résistance: cette classe détermine la résistance que l'on souhaite avoir pour le
béton à réaliser et elle s'exprime de la manière suivante C X/Y (X = résistance caractéristique
Il existe différents processus de dégradations dont voici une liste non exhaustive:
Le phénomène de la carbonatation, la corrosion par les sels, les réactions sulfatiques, les réactions
alcali-granulats et les problèmes liés aux bactéries se développant dans le béton. Nous pourrons ensuite
déduire certaines conséquences de la réactions alcali-silice.
Le dioxyde de carbone attaque les ouvrages en béton lorsqu'il se transforme en H2CO3 en présence
d'eau. Cet acide réagit avec la chaux présente dans le ciment hydraté. Le produit de la réaction est alors
le CaCO3.
Pour avoir carbonatation, il faut donc de l'air, de l'eau et de la "chaux libre".
La présence de sel tel que NaCl est fréquente à proximité des ouvrages en béton (par la présence des
sels de déverglaçage et/ou de l'environnement marin). Le risque de corrosion des aciers dépend du
rapport entre les concentrations des agents chlorures (Cl-) et des ions hydroxyles (HO-).
Ce type de corrosion est ponctuel: la zone anodique se situe localement et est entourée de zones
cathodiques. Le plus gros problème de ce type de corrosion est la régénération des ions chlorure au
cours de ce processus et donc le développement de la réaction. Les armatures peuvent voir leur section
fortement réduite par endroit et le danger de rupture soudaine est alors présent.
Parmi les trois réactions alcali-granulats, nous retrouvons la réaction alcali-silice comme étant la plus
répandue (R.A.S.). Les autres réactions alcali-granulats étant les réactions alcali-silicates et alcali-
carbonates.
La réaction alcali-silice impose trois conditions: la présence d'alcalis dans le ciment, la présence de
silice en suffisance dans les granulats et la présence d'eau. Différentes théories existent à ce sujet mais
la plus répandue est celle en trois étapes de Poole:
1. les silices sont attaquées par les ions HO-.
2. les ions Na+, K+ attaquent les zones (SiO-)
3. une partie des molécules SiONa ou SiOK se transforme suite à la présence d'ions Ca2+
Ces différentes réactions conduisent à la formation d'un gel silico-alcalin hydraulique (C-S-K-H ou C-
S-H). Ce gel est expansif en présence d'eau et il peut donc provoquer des éclatements du béton.
Fissurations dans les ouvrages tels que les ponts, les routes,... ces fissures sont en général dans le sens
de la contrainte et des armatures. Par contre, lorsqu'il n'y a pas de contraintes particulières, l'ouvrage
prend un aspect "faïencé".
Malheureusement, les fissures peuvent être à l'origine d'autres réactions de dégradation et peuvent
entraîner l'affaiblissement de la structure. Certains ouvrages on du être démolis et reconstruits suite à
ce phénomène car la stabilité était menacée.
6.3. Le plâtre5
A l'état naturel, on l'appelle gypse. C'est une roche tendre composée de sulfate de calcium cristallisé.
C'est une matière périssable, dont la formule chimique est: CaSO4.½ H2O.
Il est connu dès l'ancienne Egypte, où l'on en faisait des statues. Matière sans titre de noblesse, il reste
dans l'oubli jusqu'en 1770 où il réapparaît en France, d'où l'appellation ''plâtre de Paris''.
De son état naturel, le plâtre doit être transporté, concassé, tamisé, pulvérisé et chauffé. Ce chauffage
ou ''calcination '' fait disparaître les trois quart de l'eau chimique du plâtre. Le chauffage du plâtre le
laisse à court d'eau. Ce besoin d'eau appelé hydroscopie est la base du coulage.
On augmente la vitesse de prise en ajoutant du sel (maximum 5 %). On retarde en ajoutant de l'alcool
(maximum 5 %).
6.3.1.1. Homogénéité
S'il est bien préparé, il est homogène et ne pose pas de problème de densité. On peut facilement le
graver, le tourner ou passer la râpe.
6.3.1.2. Constance
Le même type de plâtre dans les mêmes quantités donne toujours le même résultat. Ceci assure une
qualité constante dans une production céramique.
Le plâtre a un très bas coefficient d'expansion. Il y a peu de différence entre la cristallisation et l'état
solide. De plus, pour le même type de plâtre, son taux d'expansion est le même (0,002 pouce environ).
Le plâtre est très peu cher et facile à se procurer. Il faut toutefois prendre soin de s'approvisionner en
plâtre frais, et de l'entreposer dans un endroit sec. Si le plancher est en béton, on prendra soin de ne pas
le mettre directement en contact avec le plancher. On entreposera le plâtre à 4'' du plancher et à 18'' des
CHIMIE des MATERIAUX 07/01/2005 3ème Edition
Dr. Gilles OLIVE 67
murs extérieurs. Il y a plusieurs types de plâtre: ils diffèrent par leur temps de prise, leur dureté, leur
force, leur finesse, leur surface, leur possibilité à être travaillé et l'eau requise.
Le temps de prise est le temps entre l'addition de l'eau et la prise (20 à 35 minutes)
La période de plasticité est la période durant laquelle le plâtre peut encore être travaillé avec les mains,
10 minutes environ. La période de plasticité est un bon moyen de reconnaître les types de plâtre.
Le temps de prise et la période de plasticité diffèrent selon la quantité d'eau de gâchage.
On peut faire un plâtre, soit en pesant ou en mesurant les quantités de plâtre et d'eau, soit à l'œil.
Cependant, cette deuxième méthode n'assure pas de constance à une production.
6.3.2.1. A l'œil
On peut faire:
Un plâtre tendre en saupoudrant le plâtre jusqu'à environ 1/2 pouce de la surface (coques < ramasse
l'eau car il est très poreux >).
Un plâtre moyen en saupoudrant jusqu'au miroir, à égalité de l'eau et du plâtre (moules, coulage).
Un plâtre moyen-dur en saupoudrant jusqu'à avoir un miroir presque mât (rondeaux).
Un plâtre dur en saupoudrant par-dessus le miroir (modèles et mères de moule).
6.3.2.2. En mesurant
Si l'on mesure un plâtre au poids, il est de mise de l'exprimer sur une quantité 100 de plâtre.
Exemple: 2 kilogrammes d'eau pour trois kilogrammes de plâtre ou une quantité 67 d'eau pour 100 de
plâtre.
On écrit seulement le chiffre 67 qui est le numéro de consistance.
Plus le chiffre est élevé, plus le plâtre est fluide. Plus il y a d'eau, plus la densité est réduite, plus le
temps de prise est long et plus le plâtre est faible.
La propriété de base de n'importe quel plâtre est la quantité de plâtre et d'eau requise pour donner une
fluidité standard.
" 94-77 = plâtre tendre à moyen
" 65-85 = plâtre moyen
" 76 à 59 = plâtre moyen à dur
" Moins de 58 est un plâtre dur à extra-dur
" La quantité 67 est un mélange standard, bon et ferme pour modèle et moule
7.1. Définition
Les polymères sont constitués à partir d'une ou plusieurs molécules de bases appelés monomères.
Polymère d'addition: ils sont obtenus par addition de monomères à même groupe fonctionnel sans
élimination d'atomes ou de groupes d'atomes.
Les catalyseurs ou initiateurs de ces réactions de polyaddition sont soit cationiques (acides), soit
anioniques (bases), soit radicalaires (peroxydes), soit non ionique (par des complexes)w.
H2C C
Méthacrylate de méthyle C OCH3 Plexiglas Latte
O
w
Ces réactions sont décrites plus en détails à l'annexe 8.9 page 120.
CHIMIE des MATERIAUX 07/01/2005 3ème Edition
Dr. Gilles OLIVE 69
7.1.2.1. Polyester
O O O O O O
Le produit obtenu PET (polyéthylène téréphtalate) sert à fabriquer une fibre textile (Tergal - Dacron)
ou un film (Mylar ) ; des bouteilles (pour eau minérale) en remplacement du PVC.
7.1.2.2. Polyamidex
C'est la réaction entre une amine et un acide avec là aussi élimination d'eau.
Soit on fait réagir un diacide avec une diamine, soit on fait réagir un amino-acide.
Les deux monomères sont bifonctionnels et il y a formation d'un polymère linéaire et libération d'une
molécule d'eau.
x
Dans les protéines, la fonction amide lie les acides aminés entre eux.
CHIMIE des MATERIAUX 07/01/2005 3ème Edition
Dr. Gilles OLIVE 70
" Exemple: Nylon 6 ou Perlon
On utilise ici un seul monomère bifonctionnel, l'acide 6-aminohexanoïque, obtenu via le réarrangement
de Beckman de l'hexano-6-lactame. Cette synthèse fut mise au point par Sclack en 1938.
O
O
H 2O
+ NH2OH NH H2N (CH 2)5 COOH
O O O
NH C C
NH
NH C C NH
O O
n n
Kevlar Nomex (fibre résistante au feu)
H
HO
O
O n
Etant en Belgique, on ne peut passer sous silence la Bakélite (mise au point par Léo Baekeland en
1909).
OH OH OH
CH 2 CH 2
OH
+ H 2C O CH 2 CH 2
HO OH
CH 2 CH 2
OH
Au niveau de la solubilité, il y a d'abord gonflement puis solubilité à une certaine température pour les
polymères linéaires.
7.2.1.1.1. Homopolymères
Bien que ces polymères soient relativement simples, dés qu'il y a des substituants sur la double liaison,
plusieurs possibilités de position pour les substituants existe: on parle alors de tacticité.
La tacticité est la position que vont prendre les substituants le long de la chaîne carbonnée. Ces
substituants peuvent être n'importe quoi tel que benzène, méthyl, etc.
Pour la détermination de la tacticité, tous les carbones de la chaîne sont mis dans un plan. Si tous les
groupes substituants sont tous devant ou derrière le plan, le polymère sera appelé isotactique (Figure
5A) (Selon Natta6, l'isotacticité est définit pour deux monomères pour lesquels les carbones
asymétriques (CH) ont la même configuration). Si par contre tous les substituants sont liés
alternativement devant et derrière le plan (ou vice versa), la configuration du polymère est dite
syndiotactique (Figure 5B) (Pour Natta6, syndiotactique définit des carbones asymétriques adjacents
qui ont une configuration opposée). Là où les substituants sont disposés aléatoirement devant et
derrière la chaîne carbonée, le polymère est nommé atactique (Figure 5C).
R R R R
R H R H R H R H
A
H H H H
R H R H
R H H R R H H R
B
H R H R
R R R H
R H R H R H H R
C
H H H R
Figure 5 - Différentes tacticités des polymères vinyliques
" De temps en temps, les polymères iso- et syndiotactiques sont appelés polymères stéréoréguliers..
" Même si les carbones substitués de la chaîne principale non pas nécessairement quatre substituants
différents (par rapport à la fin de chaîne), il est important de les qualifier comme centres asymétriques
(au sens de la chimie organique) par conséquence ils sont nommés "pseudoasymétriques".
" Il existe deux méthodes pour déterminer la tacticité du polypropylène: la RMN (1H and 13C) and la
spectroscopie infrarouge. L'attribution complète en RMN du carbone vient d'être décrite par
Busico13, tandis que la détermination en proton a été faite par Stehling and Knox en 197514. En
utilisant les bandes à 1167, 998, 973 et 841 cm-1, il est possible de calculer le pourcentage
d'isotacticité du polypropylène15.
7.2.1.1.2. Copolymères
" Au sein d'un polymère, il y a quelques grandes chaînes et plein de petites chaînes latérales.
" Ces polymères ont d'autres propriétés physiques et chimiques que les linéaires.
Notamment, ils ont des propriétés rhéologiques intéressantes au niveau de l'écoulement.
H H2C CH2
CH2
CH2
Etc.
∑N Mi i
" Ils sont très très rigides et résistent très bien à très haute température.
" Dans certains cas, ils sont trop rigides ; on sépare alors les cycles par des chaînes que l'on
nomme des chaînes charnières.
7.2.2.1. Thermoplastiques
Ceci explique pourquoi les macromolécules linéaires sont longues, et donc plus l'importance des
liaisons intermoléculaires est élevée, plus l'intervalle de ramollissement est large.
Polymère thermodurcissable: semble résister à la chaleur, sa forme ne peut être modifiée par
chauffage, il carbonise sans ramollir ; sa transformation est irréversible.
7.2.2.3. Elastomères
Il n'y a pas d'ordre à grande distance: l'organisation se rapproche très fort de celle des liquides.
Une partie du polymère est fortement organisée grâce au interaction de Van der Waals entre les
chaînes.
atactic
part
iso- or
syndiotactic
part
On définit le taux de cristallinité comme étant la fraction molaire des unités de monomères qui sont
présents dans la phase cristalline.
A cause de la symétrie dans les polymères isotactique et syndiotactique, les polymères ont tendance à
cristalliser: ils sont donc appelés polymère cristallin. Dans le cas où le polymère n'est pas totalement
syndio ou isotactique, comme par exemple le polypropylène, seulement cette dernière partie cristallise
et le polymère se appelé semi-cristallin. D'un autre côté, un pur polymère atactique est un polymère
élastique et est nommé polymère amorphe16.
Le pourcentage de cristallinité peut être utilisé en utilisant l'équation suivante17 dans le cas du
polypropylène:
∆H*f
% Crystallinity = x 100
∆H°f
∆H*f : Heat of fusion of 100 % crystalline PP (50 cal.g-1 (Ref 17); 259 J.g-1 (Ref 18))
∆H°f : Heat of fusion of graft copolymer
Il est à noter que l'équation d'Avrami peut aussi donner une idée de la cristallinité19 ; son concept est
basé sur le temps de demi cristallisation calculé par la chaleur de fusion.
Souvent il y a une phase de type caoutchoutique en présence d'une phase thermoplastique. Cela permet
d'avoir des polymères qui ont tout à fait les propriétés qu'on désire qu'ils présentent, avec la facilité de
la mise en œuvre.
Remarque:
Dans les élastomères on a un comportement intermédiaire entre le comportement d'un polymère
amorphe et le comportement d'un polymère semi-cristallin.
C'est la transition la plus importante dans les polymères linéaires amorphes et dans la phase amorphe
des polymères semi-cristallins.
Cela correspond au passage d'un état vitreuxy vers un état caoutchouteux ; elle est notée Tg.
Température de transition vitreuse: température à laquelle un polymère passe d'un état dur et fragile à un état mou et
souple.
Température de transition vitreuse: température pour laquelle un polymère à des propriétés plastiques.
CH3
CH3
- 53 Si O - 123
Trans CH2 C CH CH2
CH3
7.3.2. Fusion
y
Se dit d'un solide homogène à structure non cristalline.
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Par contre, dans les polymères tridimensionnels (avec des ponts), il existe très peu de transition car les
ponts empêchent les mouvements.
A chaque transition, on augmente les mouvements au sein d'une molécule, essentiellement la rotation.
Pour rappel, il existe trois types de mouvements: translation, vibration et rotation.
La seule transition qu'on ne peut pas observer est la transition 3. vers 4. lorsqu'on est en présence de
polymères tridimensionnels.
Ce sont des produits en général organiques que l'on ajoute aux polymères pour améliorer une des
propriétés physiques, chimiques ou mécaniques.
7.4.1. Plastifiants
Ce sont des solavants lourds à haute masse moléculaire qui vont partiellement réduire les interactions
entre les chaînes et transformer le matériau initialement rigide en matériau plus flexible.
Un plastifiant ne doit pas être extrait de la masse du polymère par volatilité (perte de souplesse,
fragilisation). Sa tension de vapeur doit être la plus faible possible.
Ils vont retarder ou ralentir la dégradation du polymère, dégradation qui peut se produire lors de la
mise en œuvre ou lors de l'utilisation.
Une des fonctions essentielle des additifs est de freiner l'oxydation des polymères qui provoque un
jaunissement, une perte de transparence éventuelle, l'apparition de craquelures en surface et qui joue
sur les propriétés mécaniques en diminuant la flexibilité éventuelle, la résistance à la traction. Cette
oxydation est accélérée par la température et les UV. Les additifs vont donc piéger les radicaux en
réagissant avec eux et/ou en absorbant l'énergie UV.
7.4.2.1. Anti-oxygènes
7.4.2.2. Thermiques
Souvent utilisés pour le PVC afin d'éviter un risque de dégagement d'acide chlorhydrique et donc un
changement de couleur dû à ce dégagement.
Exemple: Stéarates, huile de soja époxydée, les dérivés thioglycoliques de l'étain confèrent la stabilité à la chaleur
7.4.2.3. Lumières
Exemple: Sels de plomb, de Ba, Ca, Sn, et les mercapto-étains la stabilité à la lumière
Les colorants étant organiques, donc solubles feront une coloration en masse, alors que les pigments
qui sont insolubles feront une coloration en surface ou bien dispersé dans le polymère (ce qui revient à
une coloration en masse).
En général les pigments sont plus stables et on les utilise dans le cas des très hautes températures.
7.4.4. Anti-chocs
Polymère ou copolymère que l'on met dans le polymère de base pour former une matière plastique à
plusieurs phases. Cela permet notamment d'augmenter la résistance aux chocs.
7.4.5. Antistatiques
Ils limitent l'accumulation de charges à la surface d'un polymère car il y a des poussières qui viennent
se fixer et il y a un risque d'étincelles.
7.4.6. Ignifugeants
Molécules que l'on ajoute pour limiter l'amorçage ou la propagation dans la combustion. Se sont
généralement des molécules organiques avec beaucoup d'atomes de brome.
7.4.7. Lubrifiants
z
Colorant: produits organiques essentiellement.
Pigments: composés minéraux.
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Dr. Gilles OLIVE 81
7.4.8. Charges
On en utilise pour diminuer le prix de revient (exemple: papier déchiqueté, craie, farine de bois) ou
bien pour apporter une propriété particulière:
" tenue à la chaleur (exemple kaolin, mica, silice)
" tenue aux chocs et à l'abrasion (cellulose, coton)
" résistance chimique(Farine de bois, graphite)
Balles de tennis
Nitrocellulose,
1869 USA Celluloïd Demi-produit Thermoplastique de table, parures
camphre
pour cheveux
Phénol, crésol,
formaldéhyde,
partiellement Pièces
Phénoplastes/Ami chargés/Urée, électrotechniques,
1909/1923 USA, D/A Poudre, granulés Thermodurcissable
noplastes mélanine, cendriers
formaldéhyde, d'automobiles
partiellement
chargés
Emballages,
Polystyrène
1930 D Benzène, éthylène Granulés Thermoplastique jouets, matériaux
cellulaires
Catadioptres,
coupoles
transparentes,
Méthacrylate de Granulés, demi- vitres incassables,
1933 D Verre acrylique Thermoplastique
méthyle produit panneaux
lumineux pour
publicité et
signalisation
Disques
phonographiques,
Chlorure de
1938 D Ethylène, chlore Poudre, granulés Thermoplastique châssis de
polyvinyle
fenêtres,
revêtements
. Marguerites de
machines à écrire,
Aminoacides, roues dentées,
1938 D Polyamide Granulés Thermoplastique
diacides, diarnines boulons, tubulures
de freins
d'automobiles
Articles de sport,
meubles, matelas,
Thermodurcissable/T
Isocyanates, isolation
1940 D Polyuréthanne Liquides hermoplastique/
polyols thermique, châssis
Elastomère
de
fenêtres
Revêtements
Polytétrafluoréthy stables à la
1941 USA Tétrafluoréthylène Poudre Thermoplastique
lène chaleur, isolation
électrique
Après
renforcement à la
fibre de verre:
boîtes aux lettres,
Liquide en
Polyesters non Diacides, diols ou réservoirs,
1941 USA solution dans le Thermodurcissable
saturés polyols cabines
styrène
téléphoniques,
pièces coulées,
vitrification de
sols
Corps creux,
Polyéthylène casiers à
1955 D Ethylène Granulés Thermoplastique
haute densité bouteilles, tuyaux
à pression
Vitres
incassables,
visières de
casques intégraux,
habillages de
1956 D Polycarbonate Bisphénol A Granulés Thermoplastique machines de
bureau et
d'appareils
électroménagers,
panneaux de
signalisation
Bacs de batteries,
tuyaux, corps
1957 D Polypropylène Propylène Granulés Thermoplastique creux, articles
ménagers et
médicaux
Roues dentées,
pièces techniques
pour: machines de
bureau, appareils
1958 USA Polyacétal Formaldéhyde Granulés Thermoplastique électroménagers,
téléphones,
radios,
électrophones,
téléviseurs
Dans la plupart des cas, la matière cristalline est composée de plusieurs cristaux. Il existe quelques
exemples notoires de monocristaux, comme par exemples certains cristaux géologiques, dont les
gemmes et pierres précieuses, et des réalisations technologiques comme par exemple les aubes de
turbine pour les moteurs d'avions de chasse, les semiconducteurs pour l'électronique (germanium) ou
les monocristaux d'étude, utilisés en recherche métallurgique ou pour caractériser de nouvelles
molécules pharmaceutiques.
Mais dans le cas général, la matière est composée de plusieurs cristaux accolés, qui ont une orientation
différente ; on dit qu'elle est «polycristalline». L'interface entre deux cristaux s'appelle un «joint de
grain» (grain boundary).
Lorsque la différence d'orientation entre deux cristaux voisins est faible, le joint de grain peut se
décrire comme une succession de dislocations coin ; on parle alors de «paroi de dislocations» ou
encore de «joint de faible désorientation».
Si la désorientation est importante, alors seuls restent à l'interface les atomes dont la position est
commune aux réseaux des deux cristaux.
On constate que:
" il y a des espaces vides dans le joint de grain par rapport au sein du cristal ;
" les atomes du joint de grain ont moins de voisins qu'au sein du cristal.
Il en résulte que
" la diffusion est plus rapide dans les joints de grain, puisqu'il y a plus de place pour circuler ;
" de même que pour les surfaces libres, l'énergie des atomes des joints de grain est plus
importante que celle des atomes au sein du cristal, et des donc impuretés vont pouvoir se lier
aux joints de grain (phénomène de «ségrégation»).
Nous allons essayer de comprendre dans cette annexe les interactions microscopiques de type
électrostatique existant entre molécules (ou ions) et leur manifestation dans quelques exemples en
chimie.
Dans une molécule dépourvue de centre de symétrie, par exemple une molécule diatomique A-B, de
longueur d. Si A est plus électronégatif que B, le nuage électronique est plus dense vers A. Tout se
passe comme si A était chargé avec -δ et B avec +δ ( δ < e , la liaison n’est pas ionique ).
Le barycentre des charges positives ne correspond pas au barycentre des charges négatives: la
molécule est alors équivalente à un dipôle électrique c’est-à-dire deux charges +δ et -δ distantes de d.
On caractérise alors ce dipôle électrique par son vecteur moment dipolaire orienté du moins vers le
plus et de norme:
µ=δxd
Remarque:
Lorsqu’on a plusieurs liaisons polarisées dans une molécule, on fait la somme vectorielle de tous les
moments dipolaires des liaisons pour trouver le moment dipolaire de la molécule. Plus µ est grand,
plus la molécule est polaire.
Exemple:
En se reportant à la géométrie des molécules suivantes (voir méthode VSEPR), on peut déterminer si
la molécule est polaire ou non, ce qu’on vérifie expérimentalement par la mesure du moment dipolaire.
Sous l’effet d’un champ électrique (créé par le voisinage d’un ion, d’une molécule,…), le nuage
électronique d’un ion ou d’une molécule peut se déformer temporairement. Il apparaît donc un
moment dipolaire temporaire dit induit µ i qui dépend du champ électrique E appliqué et de la nature
du nuage déformé:
µi=αxεoxE
Le coefficient de proportionnalité α est d’autant plus grand que le nuage est facile à déformer: α est
appelé polarisabilité de la molécule. Unité dans le système international: m3.
Les molécules apolaires peuvent être polarisées et présenter un moment induit temporairement de
même que les molécules polaires permanentes.
Exemple:
molécule polarisabilité en 10-24 cm3 remarque
H2 0.79 apolaire
O2 1.60 apolaire
N2 1.76 apolaire
Cl2 4.61 apolaire
HF 2.46 polaire
HCl 2.63 polaire
HBr 3.61 polaire
Remarques:
" on remarque sur la première série que plus le nuage électronique est gros , plus il est
polarisable.
CHIMIE des MATERIAUX 07/01/2005 3ème Edition
Dr. Gilles OLIVE 93
" on remarque sur la deuxième série que plus l’atome halogène associé à H est gros plus la
polarisabilité est grande.
Considérons un condensateur dont l’isolant est l’air sec ou le vide: lorsqu’il est chargé, il règne entre
les plaques un champ électrique Eo. La plaque positive est reliée à une électroscope (ces deux éléments
sont isolés, la charge totale est donc la même pendant toute l’expérience).
Si on introduit un matériau entre les plaques, l’électroscope se décharge, ce qui veut dire que la charge
du condensateur augmente (la capacité du condensateur augmente), le champ électrique résultant est
lui diminué entre les plaques: E < Eo.
Rappel: la capacité d’un condensateur est proportionnelle à la constante diélectrique du milieu isolant qui le constitue
εr.Pour un condensateur plan: C = εo εr S /d où S est la surface des plaques et d leur distance , εo la constante
diélectrique du vide.
En effet dans le matériau les dipôles induits dans le matériau s’orientent dans le champ électrique et ils
modifient le champ lui-même: E = Eo - Epolarisation
E polarisation est d’autant plus grand que les dipôles induits µ i et donc la polarisabilité α sont grands.
Remarque: en pratique la détermination des caractéristiques des diélectriques se fait en soumettant le matériau à une
tension oscillante de fréquence variable.
Les forces d’interactions moléculaires ou ioniques qui s’exercent au sein des milieux liquides ou solide
peuvent être modélisées de la façon suivante:
interactions coulombiennes (charge électrique/charge électrique) ou interactions dipolaires dites forces
de Van der Waals.
La force coulombienne F = (4π εo εr )-1 qq’/r2 dépend de la constante diélectrique du milieu: plus un
solvant est polaire, εr grand, plus cette force est faible .On peut comprendre alors que dans un solvant
fortement polaire, les cations et les anions d’un sel que l’on dissout ont des interactions faibles
facilitant leur dispersion.
Autre illustration: un acide AH est plus fort dans un solvant plus polaire (exemple: HNO3 est un acide
fort dans l’eau, faible dans le méthanol qui est moins polaire).
Ce ne sont cependant pas les seules interactions intervenant lors de la dissolution ou dissociation.
Les forces de Van der Waals, d’intensité faible, sont cependant d’une importance considérable pour
expliquer la plupart des comportements de ces produits vus leur nombre très important.
Elles sont de diverses natures. Elles sont en 1/r7, ce qui veut dire qu’elle diminue rapidement avec la
distance.
On peut comparer leur importance en exprimant l’énergie qu’il faudrait fournir pour rompre ces
interactions.
FK = k µ 12µ 22 / r7
FD = k’