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Compte

rendu de
TP de
métallograp
hie
_
Ghoundale Nael
Ezzamzami Ismail
Morice Dylan
Cusset Raphaël

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I. Introduction

Ce TP a pour but d’observer la structure des aciers à l’échelle microscopique et d’identifier un


échantillon mystère à partir des mesures réalisées sur lui. Ce TP aura aussi pour but de nous
faire connaître les phases présentes dans les aciers étudiés ainsi que leur morphologie, leur
taille et leur distribution. Les microstructures observées seront ensuite interprétées à l’aide du
diagramme des phases relatif à ces matériaux.

II. Dispositif expérimental et démarche

On dispose de 4 échantillons, dont un inconnu. On vient tout d’abord polir manuellement les
échantillons avec du papier abrasif SiC de taille de grain de plus en plus fine. Typiquement,
nous avons utilisés du papier abrasif de 400, 800 et 1200 μm. On finalise et améliore le
polissage par un polissage fin avec un feutre diamanté de granulométrie de 3 μm. Cela a pour
but d’avoir l’effet miroir, qui sera utile pour étudier la surface de l’échantillon au microscope.
On enlève ainsi toutes sortes d’impuretés relatives à la couche extérieure du matériau (aspect
rugueux, saleté, crasse…).
Pour éviter que lors de la manipulation des ces éprouvettes on vienne les endommager, on
vient les enrober d’une résine, qui correspond à une attaque chimique avec du Nital (5% en
volume d’acide nitrique+95% en volume d’éthanol).
On réalise en parallèle un essai de dureté Vickers sur d’autres échantillons des mêmes
matériaux. Pour cela on vient appliquer à l’aide de l’indenteur pyramidal à base carrée une
charge de 30kg pour les trois échantillons connus et de 10kg pour celui inconnu. On réalise
une moyenne des trois mesures de dureté réalisées sur chaque éprouvette.

III. Questions

1. On suppose que la température ambiante est de 20°C. D’après le diagramme Fe-C donné
en figure 1, à cette température, on peut trouver comme phase à l’équilibre dans les aciers
(donc pour une teneur en carbone inférieure à 2%) :
 De la ferrite ou fer α (0,02%C en masse)
 De la cémentite (6,67%C en masse)

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Figure 1 : diagramme Fe-C partiel avec microstructure des constituants

On remarque que toutes ces phases sont solides.

2.
Pour la ferrite, il s’agit d’une structure cristalline cubique centrée. Sa morphologie est
généralement en grain, de diamètre moyen de 10 à 50 μm. Elle est souvent présente en tant
que phase majoritaire dans les aciers à basse teneur en carbone, comme l’alliage
ferrite+perlite.
La cémentite est une phase intermédiaire riche en carbone de structure cristalline
orthorombique. Sa morphologie est en grain avec un diamètre de grain typique de 1 à 5 μm.
Elle est souvent présente en tant que phase minoritaire dans les aciers, comme
perlite+cémentite.
La perlite est phase lamellaire composée d’une alternance de couches de cémentite et de
ferrite. Sa morphologie est en bande ou en lamelles avec une taille de lamelle typique de 1 à
10 μm. La perlite est souvent présente en tant que phase majoritaire dans les aciers à teneur
moyenne ne carbone. Sa distribution peut être uniforme ou inégal.

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On donne ci-après les photos du microscope pour chaque échantillon.

Figure 2 : C22

On peut remarquer que la ferrite est ici en blanc. En noir se trouve la perlite (soit
ferrite+cémentite) qui correspondent à des lamelles. On remarque que les fibres sont
orientées. Cela vient du fait que l’échantillon est issu d’un lopin issu d’un procédé de forge
puis laminage. Les grains vont donc s’étirer.

Figure 3 : C45

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Les couleurs qui apparaissent correspondent à des attaques de l’agent chimiques plus ou
moins prononcées, suivant l’orientation et la structure de chaque monocristal. Mais nous
avons toujours de la ferrite + cémentite.
On voit que la proportion massique de ferrite diminue par rapport à précédemment. Ce qui est
logique, car il s’agit du C45.

Figure 4 : C80

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On peut faire les mêmes remarques que précédemment, mais les attaques sont plus
prononcées car elles sont plus sombres. Néanmoins, il y a toujours de la perlite. Mais la ferrite
à encore diminué par rapport à précédemment.

Figure 5 : échantillon mystère

Remarque : il y a un gros problème d’échelle, due au logiciel

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Concernant l’échantillon mystère, il y a un défaut au milieu de l’échantillon (tâche marron)
que l’on suppose être du cuivre.

3. Les échantillons étudiés sont en acier C22, acier C45 et acier C80.
Fraction massique de la Fraction massique de la
Echantillon
ferrite en % cémentite en %
C22 96,7 3 ,3
C45 93,26 6,74
C80 88 12
Inconnu Environ 100 Environ 0

4. On donne ci-après les résultats expérimentaux de l’essai de dureté réalisé sur chacun
des échantillons.

Dureté Vickers en fonction de la fraction


massique en cémentite
250

200
Dureté Vickers (Hv)

150

100

50

0
2 4 6 8 10 12 14
Fraction massique en cémentite (%)

Series2

Figure 6 : courbe et tableau de la dureté Vickers en fonction de la fraction massique en


cémentite

On remarque que plus la fraction de cémentite augmente, plus la dureté augmente. On en


déduit que la phase durcissante à l’équilibre thermodynamique de l’acier est la cémentite.
Elle est majoritairement présente sous forme de perlite, mélangée à la ferrite.
La cémentite provient de la transformation eutectoïde faite à la température de 727 °C. Le
schéma réactionnel est le suivant : γ →α + F e 3 C

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Figure 7 : diagramme Fe-C partiel avec schéma partiel

5. Lorsqu'on mélange deux matériaux de dureté différente, la dureté du composite est la


moyenne des duretés pondérée par la fraction massique en cémentite et en ferrite en
pourcentage des constituants
Avec la loi des mélanges, on a :
H V C 22, th =0,03∗HV ( F e 3 C ) +0,97∗HV ( α )

H V C 22, th =0,03∗1200+ 0,97∗100=138 HV

H V C 45 ,th =0,0 6∗HV ( F e3 C ) + 0,9 4∗HV ( α )=170 HV

H V C 80 ,th =0 , 12∗HV ( F e 3 C ) +0 , 88∗HV ( α ) =236 HV

Dureté Vickers en fonction de la fraction


massique en cémentite
250

200
Dureté Vickers (Hv)

150

100

50

0
2 4 6 8 10 12 14
Fraction massique en cémentite (%)

théorique expérimental

Figure 8 : variation de la dureté théorique et expérimentale

La loi des mélanges donne qu’une estimation de la dureté d’un matériau métallique car elle
fournit une estimation raisonnablement précise de la dureté d’un alliage. Mais il est important

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de noter qu’elle ne prend pas en compte d’autres facteurs importants qui peuvent influencer la
dureté, tels que la taille et la distribution des phases, le traitement thermique, les défauts de
structure… Par conséquent, la dureté réelle d’un alliage peut différer de manière significative
de celle prédite par la loi des mélanges.

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