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Les liants sont des substances employées pour agglomérer les particules organiques et
inorganiques et des fibres, dans le but de produire des éléments résistants. Ce résultat découle
sence soit de la chaleur,
et
ils donnent une pâte collante qui durcit graduellement pour devenir une pierre artificielle. Dans
(sable, gravillon, gravier), pour devenir une pâte de ciment ou mortier ou encore béton. Il est
savoir :
humidifie. La chaux
à forte teneur en magnésium ou en calcium est un autre liant non hydraulique très
répandu ; il est également connu sous le nom de chaux aérienne. Le plâtre est un liant
non hydraulique qui provient du gypse (dihydrate de sulfate de calcium : CaSO4,
H2O) énergie (cuisson du gypse à faible température ).
o Les liants thermoplastiques : durs quand ils sont froids, ils se ramollissent lorsque la
température augmente. On peut les réutiliser plusieurs fois
pour le surfaçage des éprouvettes de béton.
Les asphaltes sont définis comme étant des mélanges contenant du bitume et une importante
proportion de matières minérales inertes (sables, gravier, etc.). Aux USA, le bitume est appelé
asphalte, ce qui provoque certaines confusions. Le goudron est une substance noire et épaisse,
produite lors de la distillation destructive (ou carbonisation) de matières organiques, telles que
le charbon.
Plantes et animaux fournissent toute une variété de liants, lesquels peuvent être
employés dans leur forme naturelle ou après traitement.
Ces liants sont généralement obtenus par des procédés industriels et sont donc souvent coûteux
; certains liants synthétiques sont toxiques.
des millénaires. Les chinois, les égyptiens, les mayas ont construit des édifices durables avec
des mortiers à base de chaux. Au moyen âge, la chaux a été des plus employée (mélangée avec
eme
siècle.
La chaux, obtenue par cuisson de roches calcaires (CaCO3) ou dolomitiques (association de
CaC03 et MgCO3
son appellation couramment employée de chaux aérienne.
obtenus sont de la roche, charriés par des pelles mécaniques et déposés dans des camions
chargeurs. Ils sont acheminés vers les ateliers de préparation, où débute leur transformation
(concassage, criblage et calibrage).
La première opération consiste à concasser, puis cribler les blocs, de façon à acquérir
un calibre de pierre compatible avec le type de four utilisé. Les fours verticaux requièrent une
fourchette de calibre de 20 à 140 mm, contre 5 à 40 mm pour les fours rotatifs.
c) Cuisson ou calcinations
o Four vertical ou four droit, sur le modèle des fours primitifs, se présente généralement
à la corrosion (Voir
la figure 25).
grille de défournement. Les perfectionnements de ces dernières années ont contribué à
o Le four rotatif
(voir la figure 26).
Pour fabriquer de la chaux, il cuit le matériau entre 1000°C et 1300°C, suivant le type
. Il traverse une zone de
le four en sens inverse et intervient dans les différentes étapes de fabrication de la chaux :
refroidissement, combustion du combustible, etc.
d) Extinction
chaux doit être entièrement hydratée, sous peine de voir des gonflements destructeurs se
doit se faire avec précaution, car la réaction peut entraîner des projections et des
bouillonnements.
(mauvaise consistance) la chaux. Les granulats de chaux vive sont broyés et passent par un
o La chaux aérienne prend lentement. Le temps de début de prise est de 600 minutes
(10 heures) ;
Enduits
On distingue principalement deux fonctions : protection et esthétique. Les mortiers de chaux
pe
Les mortiers de chaux qui développent cette adhérence grâce à leur plasticité, sont ainsi bien
et
cas du ciment qui forme une pâte plastique
qui se solidifie au bout d
Les Romains et les Grecs savaient déjà fabriquer du liant hydraulique en faisant réagir
la chaux éteinte et des cendres volcaniques. La recherche sur l'hydraulicité des chaux a
commencé à la fin du 18e siècle, pour aboutir vers 1840 à la fabrication des ciments modernes.
Le Français Louis Vicat découvre en 1817 le principe d'hydraulicité des chaux concernant la
proportion d'argile et la température de cuisson et publie ses travaux sans prendre de brevet. En
1840, Louis Vicat découvre les principes d'hydraulicité des ciments Portland, par une cuisson
à une température de 1450°C qui permet d'obtenir le clinker.
o Extraction et concassage ;
o Préparation du cru ;
o Cuisson ou calcination ;
o Broyage ;
o Expéditions.
Le constituant principal du ciment est le clinker, obtenu à partir de la cuisson d'un mélange
approprié de 75 à 80 % de calcaire et 20 à 25% d'argile. La figure montre les principales étapes de
fabrication du ciment portland.
a) Extraction et concassage
Cette étape consiste à extraire les matières premières (calcaire et argile), à partir de
carrières naturelles à ciel ouvert (figure 28). Ces matières premières sont extraites des parois
rocheuses par abattage à l'explosif ou à la pelle mécanique. Les blocs de roches obtenus sont
transportés et broyés en éléments de dimensions maximales de 50 mm. Les matières premières
sont échantillonnées, dosées et mélangées de façon à obtenir une composition régulière dans le
temps. La prise d'échantillons en continu permet de déterminer la quantité des différents ajouts
nécessaires (oxyde de fer, alumine et silice).
b) Préparation de cru
les proportions définies, en un mélange très fin appelé "cru". Des corrections de composition
peuvent être effectuées en incorporant des ajouts en faible proportion c
Le cru est préparé automatiquement sous forme de poudre (pré-homogénéisation). La pré-
homogénéisation permet d'atteindre un dosage parfait des deux constituants essentiels du
ciment par superposition de multiples couches. Cette poudre de cru, est une nouvelle fois
homogénéisée par fluidisation, corrigée si nécessaire puis stockée en silo avant l'introduction
au four.
c) Cuisson ou calcination
Les installations de cuisson sont similaires et comportent deux parties :
Remarque :
o Phase liquide du clinker (1400°C)
Aluminate tricalcique Ca3Al2O6 (= C3A)
Alumino-ferrite tétracalcique Ca4Al2Fe2O10 (= C4AF)
o Alcalins : Na, K
C3S 50 à 60%
C2S 20 à 30%
C3A 8 à 10%
C4AF 10 à 12%
CaO 60 à 67%
SiO2 18 à 22%
Al2O3 2 à 8%
Fe2O3 1 à 6%
MgO 1 à 2%
TiO2 0,2 à 0,4%
Na2O 0,2 à 0,4%
K2O 0,2 à 0,8%
Chaux libre 1 à 2%
Notations cimentières
d) Broyage et conditionnement
m et surface
du gâchage de ciment. Des agents de mouture peuvent être ajoutés à faible dose (1/1000 à
3/1000 au maximum).
Certains ciments contiennent des constituants dits secondaire qui sont mélangés au
clinker et au gypse dans certaine proportion (10 à 20%) lors du broyage.
Les grains de ciment sont récupérés à la sortie du broyeur et expédiés vers des silos de
stockage. Ces silos sont de forme cylindriques et de capacité pouvant aller jusqu'à 10.000
tonnes.
e) Constituants secondaires
Le laitier
un résidu minéral de la préparation de la fonte dans les hauts fourneaux à partir du minerai
et du coke métallurgique. Le laitier est un véritable ciment manifestant par lui-même des
propriétés hydrauliques. La composition chimique est la suivante :
o 40% CaO ;
o 35% SiO2 ;
o 11% Al2O3 ;
o 8% MgO (magnésie)
Les cendres
Ce sont des produits pulvérulents de grande finesse résultant de la combustion, en centrale
thermique, de combustibles minéraux solides (houille).
Pouzzolanes
volcanique composés essentiellement de silice alumine
et oxyde ferrique ; ils sont employés en cimenterie pour leurs propriétés « pouzzolaniques »
-à-dire une aptitude à fixer la chaux à la température ambiante et à la former des composés
ayant des p
cuite ou de la latérite calcinée. La composition chimique est la suivante :
Selon les constituants, autres que le gypse, qui sont ou non ajoutés au clinker lors des
opérations de fabrication, on obtient plusieurs types de ciments définis par la norme (Norme
NF P EN 197 1 : Ciments Partie1 : composition, spécification et critère de conformité de
ciment courant).
Les normes NA 442 et EN 197-1 définie cinq types de ciments. Ils sont classés en fonction de
leur composition (voir tableau 6 ) :
o CEM I : Ciment Portland artificiel ;
Classe de résistance
Remarque :
Les normes ivoiriennes définissent pour les principales catégories de ciment trois classes
de résistance. Ces classes de résistance sont les résistances minimales garanties en compression
sur éprouvettes C 2°C.
Elle est de 35 MPa pour les ciments CPA 350 et CPO 350 et de 32,5 MPa pour le ciment
CPJ 32,5. Pour le ciment CPJ 425, elle est de 42,5 MPa.
La conformité de ciment produit aux classes est contrôlée régulièrement par des essais
effectués par le fabricant et dans des laboratoires privés agrées.
Finesse de mouture
et une résistance élevée à court terme, une finesse importante du ciment est exigée. La méthode
utilisée pour mesurer la surface spécifique du ciment est la méthode de Blaine (figure 29).
Figure 30 :
b) Propriétés mécaniques
BIBLIOGRAPHIE