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Sciences économiques et sociales – devoir surveillé version A

« Filles et garçons à l’école : des réussites et des parcours différenciés »


Consignes générales :
- La calculette n’est pas autorisée ;
- Répondez aux questions dans l’ordre de leur présentation (tout manquement sera sanctionné par un retrait de deux points) en recopiant le nom de la
section et le numéro de la question sur votre copie ;
- L’orthographe, la syntaxe et le soin apporté à la copie sont pris en compte dans la notation ;
- Le nombre de points attribué à chaque réponse est indiqué sur l’énoncé ;
- Rendez l’énoncé en même temps que votre copie (0 si énoncé non rendu).

I. Mobilisation de connaissances – [6 points]

1. Définissez précisément ce qu’est une norme et donnez-en au moins deux exemples. Une définition en une à deux phrases est
attendue et deux à trois phrases sont attendues pour développer les exemples retenus. [2 points]
2. Qu’est-ce que la « valorisation hédonique de l’enfance » ? Une réponse en cinq ou six phrases est attendue comprenant le nom
d’un sociologue, la définition du concept et au moins un exemple. [2 points]
3. En quoi la socialisation procède-t-elle par incorporation ? Une réponse en cinq ou six phrases est attendue comprenant la définition
de la socialisation, celle de l’incorporation et au moins un exemple concret. [2 points]

II. Étude d’un document et savoir-faire quantitatifs – [4 points]


Document 1 – Part d’élèves qui avaient une maîtrise satisfaisante aux évaluations de compétences à la rentrée 2021 (en %)

1. Que signifie le « 95 » dans le graphique de gauche ?


Rédigez une phrase de lecture complète [1 point]

2. Que signifie le « 84 » dans le graphique de droite ?


Rédigez une phrase de lecture complète [1 point]

3. À l’aide de l’outil statistique qui convient, comparez la


part des filles ayant une maîtrise satisfaisante à
l’évaluation de français en Sixième à celle des garçons.
Répondez en une seule phrase bien formulée [1 point]

4. À l’aide de l’outil statistique qui convient, comparez la


part des filles ayant une maîtrise satisfaisante à
l’évaluation de mathématiques en Seconde à celle des
garçons. Répondez en une seule phrase bien formulée [1
point]

Source du document : « L’état de l’école », édition 2022. Direction des


études, de la prospective et de la performance du ministère de
l’Éducation nationale.

III. Raisonnement appuyé sur un dossier documentaire – [10 points]

En vous appuyant sur les deux documents (texte et graphique) figurant sur l’énoncé, montrez qu’en France
aujourd’hui les réussites scolaires varient selon le sexe.

Consignes :
- Répondez en rédigeant un texte de 20 lignes au minimum ;

- Appliquez strictement la méthode AEI+b ;

- Votre rédaction doit intégrer au minimum deux lectures de données du document 1 ;

- Votre rédaction doit intégrer au minimum deux citations courtes du document 2 ;


Document 2 – Les raisons de la plus grande réussite scolaire des filles

Pourquoi les filles réussissent-elles mieux que les garçons à l'école ? Que ce soit en Europe ou plus largement dans les 30 pays de
l'OCDE, elles sont plus nombreuses à être diplômées de l'enseignement secondaire et supérieur et sont moins en échec scolaire que
les garçons. (…) Christian Baudelot et Roger Establet, deux sociologues spécialistes de l'éducation (…) ont avancé que les formes
traditionnelles de socialisation des filles étaient plus conformes aux attentes de l'école. « L'éducation des filles se fonde encore
aujourd'hui sur la docilité, au sens étymologique de capacité de réceptivité, d'écoute, assure Christian Baudelot. Et, à l'école, on vous
demande d'abord d'intérioriser les règles. »

Les filles feraient, par ailleurs, davantage l'objet de la part de leurs parents d'une « sollicitude inquiète » tandis que les garçons, moins
soumis à cette surveillance, se construiraient davantage en dehors de l'école et sur des valeurs masculines très différentes. « La culture
offerte aux garçons met l'accent sur l'héroïsme, la violence et la démonstration de force : toutes valeurs qui les dotent d'un arsenal
antiscolaire », considèrent les deux sociologues. Par ailleurs, les enseignants étant en grande majorité des femmes, l'identification est
plus facile pour les filles.

Baudelot et Establet ont enrichi cette analyse d'une vision plus dynamique. Les filles ne sont pas seulement formatées pour les études,
mais « elles adhèrent positivement à leurs choix ». L'école est le lieu où elles font très tôt l'expérience qu'elles peuvent être les égales,
voire meilleures, que les garçons. Elles prennent davantage de plaisir qu'eux aux activités culturelles classiques. Selon des données
de l'OCDE, 51 % des filles de 15 ans lisent au moins un livre par mois contre 37 % des garçons. Par ailleurs, leurs mères les poussent
davantage que par le passé à devenir indépendantes.

« Les filles sont conscientes du fait que les études sont le vecteur principal de leur émancipation. Leur réussite est également le fait
d'une dynamique historique et d'une évolution de la société, explique Catherine Marry, sociologue, directrice de recherche au Centre
national de la recherche scientifique. Les attentes parentales sont aujourd'hui les mêmes en termes de niveau d'études pour les enfants
des deux sexes mais demeurent différentes en termes d'orientation. »

Au final, les filles continuent d'être sous-représentées dans les filières scientifiques. « Elles restent victimes de l'imaginaire social des
métiers, constate Catherine Marry, et se projettent dans des professions supposées convenir aux qualités des femmes, comme
l'attention aux autres. » La sociologue qui a étudié des réussites scientifiques de femmes explique leur parcours par une socialisation
familiale particulière. « Ces filles avaient pour la plupart des mères de culture scientifique, souvent professeurs de mathématiques,
analyse-t-elle. Elles avaient fait l'objet, vis-à-vis de leur frère, de culture égalitaire, y compris de la part du père. »

Source du document : Martine Laronche, « Pourquoi les filles battent les garçons à l’école », Le Monde, mai 2008 – adapté par EP
Métadonnées : https://www.lemonde.fr/vous/article/2008/05/27/ecole-pourquoi-les-filles-sont-en-tableau-d-honneur_1050246_3238.html, consulté en janvier 2023
Sciences économiques et sociales – devoir surveillé version B

« Filles et garçons à l’école : des réussites et des parcours différenciés »


Consignes générales :
- La calculette n’est pas autorisée ;
- Répondez aux questions dans l’ordre de leur présentation (tout manquement sera sanctionné par un retrait de deux points) en recopiant le nom de la
section et le numéro de la question sur votre copie ;
- L’orthographe, la syntaxe et le soin apporté à la copie sont pris en compte dans la notation ;
- Le nombre de points attribué à chaque réponse est indiqué sur l’énoncé ;
- Rendez l’énoncé en même temps que votre copie (0 si énoncé non rendu).

I. Mobilisation de connaissances – [6 points]

1. Définissez précisément ce qu’est une valeur et donnez-en au moins deux exemples. Une définition en une à deux phrases est
attendue et deux à trois phrases sont attendues pour développer les exemples retenus. [2 points]
2. Qu’est-ce que le capital culturel ? Une réponse en cinq ou six phrases est attendue comprenant le nom d’un sociologue, la définition
du concept et au moins un exemple. [2 points]
3. En quoi la socialisation procède-t-elle par inculcation ? Une réponse en cinq ou six phrases est attendue comprenant la définition
de la socialisation, celle de l’inculcation et au moins un exemple concret. [2 points]

II. Étude d’un document et savoir-faire quantitatifs – [4 points]

Document 1 – Répartition des personnes sortant du système scolaire en fonction du niveau de diplôme qu’elles ont atteint

1. Que signifie le « 12 % » au bas du graphique ? Rédigez une phrase de


lecture complète [1 point]

2. Que signifie le « 29 % » au milieu du graphique ? Rédigez une phrase de


lecture complète [1 point]

3. À l’aide de l’outil statistique qui convient, comparez la part des filles


ayant atteint le niveau « master, doctorat, école d’ingénieur ou de
commerce » à la part des garçons. Répondez en une seule phrase bien
formulée [1 point]

4. À l’aide de ce graphique, montrez qu’en 2021, parmi les personnes


sortant du système scolaire, les femmes atteignaient en moyenne un plus
haut niveau de diplôme que les hommes. Répondez en plusieurs phrases,
en interprétant au moins trois données du graphique et en menant au moins
une comparaison en points de pourcentage [1 point]

Source du document : « L’état de l’école », édition 2022. Direction des études, de la prospective
et de la performance du ministère de l’Éducation nationale.

III. Raisonnement appuyé sur un dossier documentaire – [10 points]

En vous appuyant sur les deux documents (texte et graphique) figurant sur l’énoncé, montrez qu’en France
aujourd’hui les parcours scolaires* varient selon le sexe.

Consignes :
- Répondez en rédigeant un texte de 20 lignes au minimum ;

- Appliquez strictement la méthode AEI+b ;

- Votre rédaction doit intégrer au minimum deux lectures de données du document 1 ;

- Votre rédaction doit intégrer au minimum deux citations courtes du document 2 ;


* Un parcours scolaire désigne le cursus suivi dans l’enseignement primaire, secondaire puis supérieur par un élève qui deviendra un
étudiant dès l’obtention du baccalauréat. Les parcours se différencient selon trois critères principaux : la longueur (scolarité non suivie
d’études supérieures, études supérieures courtes ou études supérieures longues), la nature des filières suivies (générale,
technologique ou professionnelle) et les disciplines étudiées (sciences, sciences humaines et sociales, langues vivantes, arts, etc.).

Document 2 – Les raisons de la plus grande réussite scolaire des filles

Pourquoi les filles réussissent-elles mieux que les garçons à l'école ? Que ce soit en Europe ou plus largement dans les 30 pays de
l'OCDE, elles sont plus nombreuses à être diplômées de l'enseignement secondaire et supérieur et sont moins en échec scolaire que
les garçons. (…) Christian Baudelot et Roger Establet, deux sociologues spécialistes de l'éducation (…) ont avancé que les formes
traditionnelles de socialisation des filles étaient plus conformes aux attentes de l'école. « L'éducation des filles se fonde encore
aujourd'hui sur la docilité, au sens étymologique de capacité de réceptivité, d'écoute, assure Christian Baudelot. Et, à l'école, on vous
demande d'abord d'intérioriser les règles. »

Les filles feraient, par ailleurs, davantage l'objet de la part de leurs parents d'une « sollicitude inquiète » tandis que les garçons, moins
soumis à cette surveillance, se construiraient davantage en dehors de l'école et sur des valeurs masculines très différentes. « La culture
offerte aux garçons met l'accent sur l'héroïsme, la violence et la démonstration de force : toutes valeurs qui les dotent d'un arsenal
antiscolaire », considèrent les deux sociologues. Par ailleurs, les enseignants étant en grande majorité des femmes, l'identification est
plus facile pour les filles.

Baudelot et Establet ont enrichi cette analyse d'une vision plus dynamique. Les filles ne sont pas seulement formatées pour les études,
mais « elles adhèrent positivement à leurs choix ». L'école est le lieu où elles font très tôt l'expérience qu'elles peuvent être les égales,
voire meilleures, que les garçons. Elles prennent davantage de plaisir qu'eux aux activités culturelles classiques. Selon des données
de l'OCDE, 51 % des filles de 15 ans lisent au moins un livre par mois contre 37 % des garçons. Par ailleurs, leurs mères les poussent
davantage que par le passé à devenir indépendantes.

« Les filles sont conscientes du fait que les études sont le vecteur principal de leur émancipation. Leur réussite est également le fait
d'une dynamique historique et d'une évolution de la société, explique Catherine Marry, sociologue, directrice de recherche au Centre
national de la recherche scientifique. Les attentes parentales sont aujourd'hui les mêmes en termes de niveau d'études pour les enfants
des deux sexes mais demeurent différentes en termes d'orientation. »

Au final, les filles continuent d'être sous-représentées dans les filières scientifiques. « Elles restent victimes de l'imaginaire social des
métiers, constate Catherine Marry, et se projettent dans des professions supposées convenir aux qualités des femmes, comme
l'attention aux autres. » La sociologue qui a étudié des réussites scientifiques de femmes explique leur parcours par une socialisation
familiale particulière. « Ces filles avaient pour la plupart des mères de culture scientifique, souvent professeurs de mathématiques,
analyse-t-elle. Elles avaient fait l'objet, vis-à-vis de leur frère, de culture égalitaire, y compris de la part du père. »

Source du document : Martine Laronche, « Pourquoi les filles battent les garçons à l’école », Le Monde, mai 2008 – adapté par EP
Métadonnées : https://www.lemonde.fr/vous/article/2008/05/27/ecole-pourquoi-les-filles-sont-en-tableau-d-honneur_1050246_3238.html, consulté en janvier 2023

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