Chapit e 10

La technique
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 La technique est de plus en plus présente dans notre quotidien : internet, aéronautique… Ces avancée nous
procure incontestablement plus de confort. Alors quelle place occupe la technique dans notre société ?

1 – La technique et l’humain
A – La technique est le propre de l’être humain

La technique vient du grec « technê » et désigne un savoir-faire ou une compétence acquise. Elle suppose
l’apprentissage de règles et de méthodes.
Et, la nature humaine est définie comme la capacité à fabriquer. C’est pourquoi Bergson qualifie les humains
d’ « homo Faber », c’est à dire que c’est un animal qui fabrique, transforme le monde, c’est un technicien
( au-delà d’être un être de raison, « homo sapiens » ).
Cette technique permet à l’homme de créer des outils afin d’améliorer son confort et ses capacités ( avions ).
Les écoles et universités ont par ailleurs été inventées pour transmettre et apprendre les techniques, pour
ne pas qu’elles se perdent.
→ L’homme se distingue de l’animal par l’utilisation et la fabrication d’outils techniques
permettant d’étendre nos capacités.

B – Les caractéristiques de l’outil

Du latin « ustensilis », le mot outil désigne ce qui est utile. Chez les humains, ils résultent de la
transformation de matières premières.
Chez Aristote, le premier outil est la main, puis par extension, tout ce qu’elle utilise ( marteau ).
Contrairement à l’animal qui suis son instinct, l’homme se fixe un but et se donne les moyens pour y arriver.
Selon Rousseau, le but qui caractérise tout individu est la perfection, dont nous cherchons à nous rapprocher
malgré notre imperfection.

L’outil est le résultat d’une réflexion commune, sociale entre les individus, permettant de transmettre les
savoirs acquis et de les perfectionner. Ils visent à la fois la survie de l’espèce ainsi que son
perfectionnement. En cela, l’outil est un moyen d’approcher la perfection rechercher par l’homme.
Au delà de la poursuite de ce but, la technique permet à l’homme d’affirmer sa puissance et de laisser son
empreinte dans le monde. Ainsi il affirme sa propre existence à travers son intelligence. Le progrès technique
semble alors inévitable au développement humain.

2 – Les ve tus du p og ès technique

A – La maîtrise de la nature

Dans l’histoire, on constate une transition de la technique qui relève du savoir empirique à la technologie qui
repose sur un savoir scientifique.
Dans « le discours de la méthode », Descartes explique que cette transition permet de
« nous rendre comme maî re et possesseur de la nature ».
En fabriquant des instruments permettant de comprendre les lois de la nature, l’homme tente de dompter la
nature à son avantage.

B – Le développement humain

La technique permet d’améliorer les conditions de vie et accélère la satisfaction des besoins humains.
En effet, le progrès technique permet de combler des lacunes naturelles et donne accès à de nouvelles
compétences.





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 Exemple : L’humain rêve de voler mais il n’en n’a pas la compétence. Différentes techniques lui permettent
alors de réaliser ce rêve, parapente, avion…
Cette évolution technique semble donc indispensable, mais aussi dangereuse !

3 – Le p og ès technique à des limites

A – les dangers

Le mythe de Prométhée illustre le rapport des européens à la techniques.

Prométhée dérobe le feu sacré de l’Olympe pour le donner aux hommes, leur permettant d’accéder
à la technique. La technique est alors la partie divine de l’homme qui lui permet de s’extraire de la nécessité
naturelle. Mais elle est aussi un danger risquant de provoquer la colère des dieux.

Plus concrètement, la technique, mal maîtrisée peut menée à des catastrophes.

Exemple : Les technologies nucléaires par exemple présentent un risque majeur pour les population et
l’environnement.
Ces accidents partagent les scientifiques entre désir de connaissance et risque d’accident.
Alors, si ces accidents pouvant provoquer jusqu’à la mort d’une personne sont le prix à payer pour évoluer
technologiquement, il semble immoral de la poursuivre.
Si le progrès technologique est nécessaire, il peut s’opérer dans d’autres conditions bien moins dangereuse.
Exemple : Il est possible de substituer les combustibles fossiles au nucléaire.
C’est la remise en question des technologies qui permet de la développer et de garantir la durabilité de nos
sociétés.

Hans Jonas développe une éthique de la technique, dans laquelle la génération d’aujourd’hui est responsable de
celles futurs. Il faut pour cela suivre un « principe de précaution » qui vise à éviter les catastrophes liées à la
puissance technique présentant un risque pour les générations futures ( réchauffement climatique ).

B – La technique comme aliénation

La technique n’est maîtrisée que par une minorités de personnes. Un utilisateur lambda à un rapport
presque magique avec l’objet technique : la mécanique interne de l’objet lui est étrangère. Pourtant, nous
avons prit l’habitude de vivre entourés d’objets techniques. La question de notre dépendance se pose alors.
Nous devenons dépendants d’objets techniques satisfaisant de faux besoins ventés par les publicités.

De plus, la performance des outils de communication anéantie l’idée de la liberté

Les mouchards informatiques, données génétiques collectées, caméras de surveillance…

Ainsi, si la technologie est indispensable à notre progression, elle remet aussi en question les valeurs que
nous pensons acquises.

Conclusion
La technique est acquise, et se transmet grâce à l’homme. Les technologies mises au point se complexifient,
permettant à l’homme de dominer la nature. Mais ce contrôle peut avoir de graves conséquence humaines et
environnementales. Ces progrès sont le résultats de recherches complexes que peu maîtrises pleinement.

 Il faut donc avoir conscience des conséquences de ces progrès afin de ne pas renoncer à nos valeurs. En y
réfléchissant, le « progrès » qui semble être un développement technique, n’est qu’une adaptation de
l’humain à son milieu.

Définitions :
Empirisme : théorie selon laquelle l’expérience sensible est à l’origine de toute connaissance

citations :
Descartes : « nous rendre comme maître et possesseur de la nature »
Simondon : « les objets techniques qui produisent le plus d’aliénation sont aussi ceux qui sont destinées à
des utilisateurs ignorants »
Hans Jonas : « La promesse de le technique moderne s’est inversée en menace »
Bergson : « l’humanité gémit, à demi écrasée sous le poids des progrès quelle à faits »
Chabot : « Le défi de notre siècle sera de formuler un pacte entre l’homme et la technologie »