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Les types d'études de structures mécaniques

1. Etudes statiques (ou de contraintes).

Les études statiques calculent les déplacements, les forces de réaction, les déformations, les
contraintes et la distribution des coefficients de sécurité. Les matériaux sont endommagés aux
emplacements où les contraintes dépassent un certain niveau. Les calculs de coefficients de sécurité
sont basés sur un critère de ruine. Le logiciel offre 4 critères de ruine.

Les études statiques permettent d'éviter la ruine due à des contraintes élevées. Un coefficient de
sécurité inférieur à l'unité indique la ruine du matériau. Des coefficients de sécurité élevés dans une
zone indiquent des contraintes faibles ; vous pouvez alors vraisemblablement réduire les épaisseurs de
matière dans ces zones.

Analyse statique linéaire.

L'analyse linéaire est basée sur des hypothèses statiques et de linéarité et est, par conséquent, valide
aussi longtemps que ces hypothèses le sont. Lorsque l'une (ou plusieurs) de ces hypothèses n'est plus
vérifiée, l'analyse linéaire produit des prévisions erronées et les analyses non linéaires doivent être
utilisées pour modeler les non linéarités.

• Dans l'analyse statique linéaire, les chargements sont appliqués lentement et progressivement jusqu'à
l'intensité désirée. Une fois cette intensité atteinte, les chargements restent constants dans le temps.
Les accélérations et vitesses du système excité sont négligeables; par conséquent, aucune force
d'inertie ou d'amortissement n'est prise en compte dans la formule:

K u = f 
K  : matrice de raideur
u : vecteur de déplacement

f : vecteur de chargement.
La solution produit des déplacements et des contraintes qui sont constants.

analyse non linéaires. (Voir TP : Etude non linéaire)

Dans certains cas, la simulation linéaire peut produire des résultats erronés puisque les hypothèses sur
lesquelles elle est basée ne sont pas respectées. L'analyse de non linéarité peut être utilisée pour
résoudre les problèmes de non linéarité causés par :
- le comportement d'un matériau,
- de grands déplacements,
- les conditions de contact.

Les résultats peuvent être légèrement différents selon les procédures.

On distingue, les études non linéaires statiques et les études non linéaires dynamiques.
L’analyse non linéaire statique suppose que la relation entre les chargements et la réponse induite est
linéaire. Par exemple, si vous tripler l'intensité des chargements, la réponse (déplacements,
déformations, contraintes, forces de réaction, etc.), sera également triplée (voir TP). Toutes les
structures réelles se comportent non linéairement d'une façon ou d'une autre à un niveau donné de
chargement. Dans certains cas, les analyses linéaires peuvent être adéquates. Dans beaucoup d'autres
cas, la simulation linéaire peut produire des résultats erronés puisque les hypothèses sur lesquelles elle
est basée ne sont pas respectées.

L'hypothèse de linéarité est vraie si :

• Tous les matériaux utilisés dans le modèle vérifient la loi de Hook, c'est-à-dire que la contrainte
calculée est directement proportionnelle à la déformation. Certains matériaux présentent ce
comportement uniquement si les déformations sont faibles. A mesure que les déformations augmentent,
les relations contrainte-déformation deviennent non linéaires. Certains matériaux présentent un
comportement non linéaire et cela même lorsque les déformations sont faibles. Un modèle de matériau
est une simulation mathématique du comportement d'un matériau. Un matériau est dit linéaire si la
relation contrainte-déformation est linéaire. L'analyse linéaire peut être utilisée pour analyser les
modèles avec des matériaux linéaires, en supposant qu'il n'existe pas d'autres types de non linéarité. Les
matériaux linéaires peuvent être isotropiques, orthotropiques ou anisotropiques. Chaque fois qu'un
matériau du modèle manifeste un comportement contrainte-déformation non linéaire sous un
chargement spécifié, l'analyse non linéaire doit être utilisée. L'analyse non linéaire offre plusieurs types
de modèles de matériaux.
• Les déplacements induits sont suffisamment petits pour ignorer les changements engendrés par le
chargement sur la matrice de raideur. L'analyse non linéaire offre une option de grande déformée
lors de la définition des propriétés de matériaux d'un composant volumique ou d'une coque. Les calculs
de matrice de raideur peuvent être réeffectués à chaque pas de simulation. La fréquence du recalcul de
la matrice de raideur est contrôlée par l'utilisateur.
• Les conditions aux limites ne varient pas pendant l'application des chargements. Le chargement doit
être constant dans le temps en intensité, direction et distribution. Il ne doit pas changer sous l'effet de la
déformation du modèle. A titre d'exemple, les problèmes de contact sont naturellement non linéaires
puisque les conditions aux limites changent lors du contact de chargement. Toutefois, l'analyse linéaire
offre une solution approximative pour les problèmes de contact où l'effet des grandes déformations est
pris en compte.

Matériau

Dans le cas des études non linéaires statiques, on peut sélectionner uniquement des matériaux
isotropiques linéaires et orthotropiques linéaires. Dans le cas des études non linéaires, on peut définir
en plus les modèles de matériaux suivants :

• Elastique non linéaire


• Modèle de plasticité de Von Mises (cinématique et isotropique)
• Modèle de plasticité de Tresca (cinématique et isotropique)
• Modèle de plasticité de Drucker Prager
• Modèle hyperélastique de Mooney Rivlin
• Modèle hyperélastique d'Ogden
• Modèle hyperélastique de Blatz Ko
• Viscoélastique.

Chargements et déplacements imposés

Lorsque la méthode de contrôle de force est utilisée, les déplacements imposés et les chargements
sont définis comme étant fonction du temps. Dans le cas de problèmes de viscoélasticité et de fluage,
ainsi que dans une analyse dynamique non linéaire, le temps est réel. Pour tout autre problème, le
temps est une pseudo variable qui indique le niveau de chargement à différents pas de la simulation.

Solution

La simulation des études non linéaires implique le calcul des résultats à différents pas de simulation
(niveaux de chargement et de déplacement imposé). Les procédures numériques sont plus complexes
que la simulation des études statiques linéaires. Au cours de la recherche d'une convergence vers une
solution correcte lors d'un pas de simulation, le programme exécute un certain nombre d'itérations.
Pour ces raisons, la simulation des études non linéaires consomme beaucoup plus de temps et de
ressources que la simulation des études statiques linéaires.

Bien que le programme calcule les résultats à différents pas de la simulation, il ne conserve par
défaut que ceux du dernier pas de simulation.

2. Etudes dynamiques linéaires.

Lorsque les effets d'inertie et d'amortissement ne peuvent être ignorés, les études statiques ne donnent
pas des résultats précis. Les études dynamiques linéaires utilisent des fréquences naturelles et des
déformées modales pour évaluer la réponse des structures à des chargements dynamiques. On peut
définir :
- Etudes Modale en fonction du temps pour définir les chargements et évaluer la réponse en
fonction du temps.
- Etudes Harmoniques pour définir les chargements en tant que fonctions de fréquence et évaluer
la réponse maximale à des fréquences opérationnelles diverses. Une analyse harmonique permet
de calculer la réponse maximale en régime permanent due à des chargements harmoniques ou des
excitations de base.
Un chargement harmonique est exprimé par P = ASin(t + f ) où: A est l'amplitude,  est la
fréquence, t est le temps et f est l'angle de phase. Des exemples de chargements harmoniques de
fréquences différentes  en fonction du temps sont montrés ci-dessous:

Par exemple, un moteur monté sur un banc d'essai transfère des chargements harmoniques au
système de support par l'intermédiaire des boulons. On peut modéliser le système de support et
définir une étude harmonique pour évaluer les déplacements, contraintes, etc. maximaux en
régime permanent pour la plage de fréquences opérationnelles du moteur. Le moteur est
représenter approximativement par une masse distribuée.

Après avoir exécuté l'étude, on peut visualiser les valeurs


maximales des contraintes, des déplacements, des
accélérations et des vitesses ainsi que les angles de phase
de la réponse sur la plage de fréquences opérationnelles.

- Etudes de Vibration aléatoire pour calculer la réponse due à des chargements non déterministes.
Quelques exemples de chargements non déterministes:

• chargements exercés sur une roue d'un véhicule roulant sur une mauvaise route,
• accélérations de base produites par un séisme,
• pression produite par une zone de turbulences,
• pression produite par des vagues ou des vents violents.

Dans une étude de vibration aléatoire, les chargements sont décrits statistiquement par des
fonctions de densité spectrale de puissance (PSD). Les unités de densité spectrale de puissance
sont celles du chargement élevé au carré et divisé par la fréquence comme fonction de la
fréquence. Par exemple, les unités d'une courbe de densité spectrale de puissance sont (psi)2/Hz en
fonction de la fréquence en Hz.

Un exemple de courbe de densité spectrale de puissance est fourni ci-dessous. L'axe X (fréquence
Hz) utilise une échelle logarithmique pour mettre en évidence la plage étendue de fréquences.
L'unité de l'axe Y est l'amplitude 2/fréquence.

Après avoir exécuté l'étude, on peut tracer les résultats en moyenne quadratique (RMS) ou en
densité spectrale de puissance des contraintes, des déplacements, des vitesses, etc. pour une
fréquence particulière ou produire un diagramme des résultats à des emplacements particuliers en
fonction des valeurs de la fréquence.

- Etudes de réponse spectrale dans une analyse de réponse spectrale les résultats d'une analyse
fréquentielle sont rapportés à une réponse spectrale connue pour calculer les déplacements et les
contraintes dans le modèle. Pour chaque mode propre, une valeur de réponse est lue dans la courbe
spectrale donnée, à partir de la fréquence modale et en utilisant le coefficient d'amortissement
donné. Toutes les réponses modales sont ensuite combinées pour fournir une estimation de la
réponse totale de la structure.

Dans l'analyse dynamique linéaire, les chargements appliqués dépendent du temps. Les
chargements peuvent être déterministes (périodiques ou apériodiques) ou non déterministes, ce qui
veut dire qu'ils ne peuvent pas être prédits précisément, mais peuvent être décrits statistiquement.
Les accélérations et vitesses du système excité sont significatives; par conséquent, les forces
d'inertie et d'amortissement doivent être prises en compte dans la formule:

[ M ]u(t )+ [C ]u(t )+ K u(t ) = f (t )

K  : matrice de raideur,
[C ] : matrice d'amortissement

[M ] : matrice de masse

u(t ): vecteur de déplacement variant dans le temps


u(t ) : vecteur d’accélération variant dans le temps,

u(t ): vecteur de vitesse variant dans le temps,


f (t ) : vecteur de chargement variant dans le temps.
La réponse du système est donnée en termes d'évolution dans le temps (amplitudes par rapport au
temps) ou en termes de gammes de fréquences (valeurs maximales par rapport à la fréquence).

Dans le cas de l'analyse dynamique linéaire, les matrices de masse, de raideur et d'amortissement ne
varient pas avec le temps.

3. Etudes fréquentielles. (voir le cas d’une pièce rigide qui résiste aux grandes fréquences et une
pièce mince qui rompe à une petite fréquence).

Toute structure a tendance à vibrer à certaines fréquences, appelées fréquences naturelles, ou


fréquences de résonance. La fréquence propre la plus basse est appelée fréquence fondamentale. A
chaque fréquence naturelle correspond une déformée, appelée mode propre de vibration. L'analyse
fréquentielle permet de calculer les fréquences de résonance et les modes propres associés.

En théorie, chaque corps est doté d'un nombre infini de modes. En analyse par éléments finis, les
modèles comportent autant de modes que de degrés de liberté. Cependant, dans la plupart des cas,
seuls quelques modes sont pris en considération.

Une réponse excessive se produit lorsqu'un corps est soumis à un chargement dynamique vibrant à
l'une de ses fréquences naturelles. Ce phénomène est appelé résonance. Par exemple, un véhicule peut
subir des vibrations violentes à une certaine vitesse, du fait de la résonance d'une roue déséquilibrée.
Les vibrations diminuent ou disparaissent à d'autres vitesses. Un autre exemple connu est la rupture
d'un verre soumis à un son de forte intensité, par exemple à la voix d'un chanteur d'opéra.

L'analyse fréquentielle permet d'éviter des dégradations liées à des contraintes excessives causées par
résonance. Elle fournit également des informations permettant de résoudre certains problèmes de
réponse dynamique.

4. Etudes de flambage.

Le flambage fait référence à de grands déplacements soudains dus à des chargements axiaux. Des
structures élancées soumises à un chargement axial peuvent s'effondrer du fait du flambage sous des
chargements inférieurs à ceux nécessaires pour provoquer la ruine du matériau. Le flambage peut se
produire dans différents modes, sous l'effet de différents niveaux de chargement. Dans la plupart des
cas, seul le chargement critique de flambage le plus faible est intéressant.

Les études de flambage permettent d'éviter la ruine due au flambage.

5. Etudes thermiques.
Les études thermiques calculent les températures, les gradients de température et les flux de chaleur
résultant des conditions de dégagement de chaleur, de conduction, de convection et de radiation. Les
études thermiques permettent d'éviter des conditions thermiques indésirables, par exemple la
surchauffe ou la fusion.

Les modes de transfert d'énergie thermique sont au nombre de trois:


Conduction
La conduction est le transfert d'énergie thermique d'un point à un autre grâce à l'interaction des atomes
ou molécules de la matière sans mise en mouvement de la matière. La conduction est le mode de
transfert d'énergie thermique principal dans les solides. Si la température dans un solide varie d'un
point à un autre, le transfert d'énergie thermique se fait depuis la zone de haute température vers la
zone de basse température, de manière à établir un équilibre.

Convection
La convection est le transfert d'énergie thermique au moyen de fluides en mouvement. La convection
est le mode de transfert de chaleur principal entre les surfaces de solides et les fluides adjacents. Les
particules de fluide agissent comme transporteurs de l'énergie thermique.

Radiation
La radiation est le transfert d'énergie thermique au moyen d'ondes électromagnétiques. Contrairement
à la conduction et à la convection, les ondes électromagnétiques voyageant dans le vide, aucun milieu
n'est nécessaire au transfert par radiation. Les effets de la radiation sont plus importants à des
températures plus élevées.

Les types d'analyse de transfert d'énergie thermique sont au nombre de deux:

• Analyse thermique en régime permanent : permet de déterminer les conditions thermiques du corps
lorsqu'il atteint l'équilibre thermique.
• Analyse thermique en régime transitoire : permet de déterminer l'état thermique du corps à différents
moments dans le temps.

Analyse thermo-élastique : les variations de température peuvent générer des contraintes significatives
dans le matériau. L'analyse thermo-élastique calcule les déplacements, les déformations et les
contraintes dus aux effets thermiques.

6. Etudes de conception.

Les études de conception avec optimisation automatisent la recherche de la conception optimale en


s'appuyant sur un modèle géométrique. Le logiciel est équipé d'une technologie permettant de détecter
rapidement les tendances et d'identifier la solution optimale en utilisant un nombre minimal
d'itérations. Les éléments ci-après doivent être définis pour les études d'optimisation :
a) Objectifs. Définit l'objectif de l'étude. Il peut s'agir par exemple de minimiser la quantité de
matière. Si vous ne définissez pas d'objectifs, le logiciel réalise une étude de conception sans
optimisation.
b) Variables. Définissent les dimensions qui peuvent varier et leur plage de variation. Par exemple,
le diamètre d'un perçage peut varier de 0,5" à 1,0", ou l'extrusion d'une esquisse de 2,0" à 3,0".
c) Limites imposées. Définissent les conditions auxquelles la conception optimale doit satisfaire.
Par exemple, les contraintes, les déplacements, la température ne doivent pas excéder certaines
valeurs, et la première fréquence de résonance doit être dans une fourchette précise.

7. Etudes de test de chute.

Les études de test de chute évaluent l'effet produit par la chute d'une pièce ou d'un assemblage sur un
sol rigide. Les études de test de chute peuvent servir à la simulation de l'impact du modèle sur une
surface plane rigide.

8. Etudes de fatigue.

Les chargements et déchargements répétés fragilisent les objets avec le temps, même si les contraintes
induites sont considérablement inférieures aux contraintes limites. Ce phénomène est connu sous le
nom de fatigue. Les études structurelles linéaires et non linéaires ne prévoient pas la ruine résultant de
la fatigue. Elles calculent la réponse d'une conception soumise à des déplacements imposés et des
chargements déterminés. Si les hypothèses de l'analyse sont observées et que les contraintes calculées
sont dans les limites autorisées, elles concluent que la conception est sûre dans cet environnement,
quel que soit le nombre d'applications du chargement. Les études de fatigue évaluent l'usure d'un objet
en fonction des événements de fatigue et des courbes S-N. Vous pouvez baser les calculs de fatigue
sur l'intensité de la contrainte, les contraintes von Mises ou les contraintes alternées principales
maximales.

9. Etudes de Conception d'un appareil sous pression.

Effectue des combinaisons linéaires de résultats d'études statiques. Chaque étude statique possède un
ensemble de chargements différent qui produit des effets correspondants. Ces chargements peuvent
être permanents, variables (avec approximation par des chargements statiques), thermiques, sismiques
et ainsi de suite. L'étude d'un appareil sous pression combine algébriquement les résultats des études
statiques en utilisant une combinaison linéaire ou la somme quadratique.

10. Etude de simplification 2D.

On peut simplifier des modèles 3D en les simulant en 2D. La simplification 2D est disponible pour les
études statiques, non linéaires, de conception d'un appareil sous pression et thermiques. Vous pouvez
gagner du temps en analyse avec l'option de simplification 2D pour les modèles applicables. Les
modèles 2D requièrent moins d'éléments de maillage et les conditions de contact sont plus simples
comparées aux modèles 3D. Après l'exécution de l'analyse, vous pouvez tracer les résultats en 3D.

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