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Sommaire
Avant-Propos
Ce manuel des travaux pratiques est destiné aux étudiants de la deuxième année (S3) des Années Préparatoires
Intégrés de l’ENSAM Casablanca.
L’objectif des travaux pratiques est de vérifier et valider expérimentalement les hypothèses de la mécanique des
solides et les résultats qui en découlent. Le deuxième objectif est de confronter les étudiants aux techniques de
mesures expérimentales de quelques grandeurs physiques notamment la vitesse angulaire, moment d’inertie, le
couple, force, les angles d’Euler, etc. Les étudiants sont confrontés aux notions abstraites étudiées en cours et sont
amenés à corroborer les modèles théoriques avec les mesures expérimentales.
A lire attentivement
Avant la séance du TP :
Il est important de bien lire le fascicule de la manipulation ainsi que les annexes A et B avant chaque séance
du TP.
Durant la séance du TP :
Chaque groupe doit rendre à son enseignant un compte rendu résumé (Fiche du TP) à la fin de chaque séance.
Avant d’entamer le TP, il est important de renseigner les informations en haut de la fiche du TP (Date, horaire,
les noms, la section et le groupe). Réaliser les manipulations et remplir la fiche avec les résultats des mesures.
Les TPs doivent être réalisés avec beaucoup de prudence et de précision, en veillant à ne pas détériorer le
matériel utilisé.
A la fin de la séance du TP :
Il est primordiale de bien ranger l’outillage de chaque manipulation dans les emplacements dédiés.
Les fascicules qui sont dans la salle du TP doivent rester dans la salle du TP après la fin de la séance.
Il faut rendre la fiche avant de quitter la salle.
- Etude du moment d'inertie du gyroscope lorsque deux de ses axes sont fixés (pas de
précession ni de nutation).
- Détermination de la relation entre la fréquence de précession et la gyrofréquence du
gyroscope (rotation propre) à 3 axes libres. Ceci est examiné pour des couples de différentes
valeurs appliquées sur l'axe de rotation.
- Etude de la fréquence de nutation. Celle-ci sera étudiée en fonction de la gyrofréquence du
gyroscope. La nutation est induite suite à un léger déplacement (à force nulle) de l’axe de
rotation.
II- Objectifs
III- Théorie
Un gyroscope à trois axes (Fig. 1) est un solide rigide dont l’axe de rotation est fixé en un point
fixe par rapport à un solide de référence (Liaison rotule entre l’axe de rotation et S0). Il est
susceptible de décrire trois mouvements de rotation : la rotation propre, la précession et la
nutation. Si aucun couple de force externe n’est appliqué, l'axe du gyroscope (axe de rotation
propre ou axe du moment cinétique) maintient sa position horizontale dans l'espace. Si, on
applique une force sur l’axe du gyroscope, cela conduit à un changement du moment cinétique
ce qui cause un déplacement latéral de l’axe de rotation propre. En d’autre terme, le gyroscope
se déplace suivant la direction perpendiculaire à l’axe de rotation et de la force appliquée; ce
mouvement est appelé précession. Si on donne un léger coup latéral à l'axe de rotation du
gyroscope (sur lequel aucune force n’agit), le gyroscope commence à osciller vers le haut et
vers le bas; ce mouvement d'oscillation est appelé la nutation.
Gyrodisque
Contrepoids
Si le disque de gyroscope est fixé en rotation (on ne garde que la rotation propre du Gyrodisque)
au moyen d'une masse m en chute (Fig. 2), la relation suivante est valable pour l'accélération
angulaire:
d R M
= = (1)
dt IP
Avec:
- ωR : Vitesse angulaire du Gyrodisque,
- Ip : Moment d’inertie par rapport à l’axe polaire,
- α : Accélération angulaire du Gyrodisque,
- M = F. r : La norme du moment de la résultante de la force élastique appliquée par le fil
sur le Gyrodisque Tambour du Gyrodisque
Selon la troisième loi de Newton (lois des actions réciproques), la force qui provoque le couple
de rotation est donnée par la relation suivante:
F = m( g − a) (2)
Avec g est l’accélération de pesanteur et a l’accélération de la masse (m) accrochée au fil.
Avec:
- h : La hauteur de chute de la masse
- tF : Le temps de chute
- r : Le rayon du tambour sur lequel le fil est enroulé
A partir de la pente de la ligne droite tF² = f (h), nous pouvons déduire la valeur expérimentale
du moment d’inertie Ip.
En général, la valeur théorique du moment d'inertie d'un disque de rayon (R), d’épaisseur (d),
de masse (M) et de masse volumique (ρ) est donnée par:
1
I p = MR 2 = R 4 d (5)
2 2
En prenant les valeurs correspondantes pour le rayon R, l'épaisseur d du Gyrodisque ainsi que
la masse volumique de la matière plastique constituant le Gyrodisque ρ = 0,9 g/cm3, on obtient
à partir de (5):
I p = 8, 91.10−3 kgm 2
A l’aide d’un contrepoids fixé au point C, le gyroscope est mis à l’équilibre en déplaçant son
centre de masse sur le point d’articulation (l’axe du gyroscope est en position stable). cette
configuration permet au gyroscope de tourner autour des trois axes (Fig.3).
Si le gyroscope est réglé pour tourner autour de l'axe-x, avec une vitesse angulaire ωR, le
moment cinétique du disque est une constante spatiotemporelle donnée par :
L = I p .R (6)
L'ajout d'une masse supplémentaire m à une distance r du point d'appui entraîne un moment
supplémentaire M qui agit perpendiculairement sur l’axe de rotation. Ce moment additionnel
(M*) est égal à la variation dans le temps du moment cinétique :
dL
M = m gr = (7)
dt
Après un laps de temps dt, le moment cinétique L tourne d'un angle dφ à partir de sa position
initiale (Fig. 4) tel que :
dL = Ld (8)
d 1 dL 1 dL m gr
p = = = = (9)
dt L dt I pR dt I pR
2 2
Soit p = et R = ;
tp tR
L’équation (9) est réécrite sous la forme :
1 m gr 1
= tp (10)
tR 4 2 I p
On obtient ainsi une relation linéaire entre l'inverse de la durée d'une révolution tR du
Gyrodisque et de la durée d'une révolution de précession tP. La pente de la droite permet de
calculer la valeur expérimentale du moment d'inertie. Celle-ci peut être déterminée pour
différentes masse m .
4) Détermination de la fréquence de nutation
La constante k est fonction des différents moments d'inertie par rapport aux axes principaux de
rotation.
Manipulations
( )
tm = ( tmInstrument ) + ( tmlecture ) + max ti − tm ; ( )
h = hinstrument + h mesure + h lecture
6) Donner l’erreur relative (en pourcent) de la valeur mesurée de Ip par rapport à la valeur
théorique calculée moyennant l’équation (5) :
I Pmesurée − I Pthéorique
erreur (%) = 100
I Pthéorique
N.B : N’oublier pas de prendre les mesures nécessaires avant de passer à l’expérience suivante.
B- Procédure expérimentale:
Dans ce cas, le gyroscope est maintenu en équilibre suivant l’horizontal et sur lequel
aucune force n’agit, le gyroscope peut tourner librement autour de ses trois axes.
Multiplier cette valeur par 2 pour obtenir la durée complète d’une précession t p .
le tableau ci-dessous.
m1* = 30 g
m2* = 60 g
−1
( )
7) Tracer la courbe t R = f t p en reportant les rectangles d’incertitudes ou barres
−1
( )
8) Déduire la pente de la courbe t R = f t p associée à chaque masse, la valeur du moment
d’inertie IP ainsi que son incertitude:
*
(
I pm1 = I pm1 + I pm1
* *
) *
(
kgm2 et I pm2 = I pm2 + I pm2
* *
) kgm2
5) Répéter les étapes 2-4 pour des vitesses angulaires décroissantes du Gyrodisque.
6) Tracer la courbe t R = f ( t N ) en reportant les rectangles d’incertitudes ou barres
Le but de ce TP est l’étude du moment d’inertie de différents solides par rapport à un axe de
rotation passant par leur centre de gravité.
II- Objectifs
Déterminer le moment d’inertie de différents solides (Tige mince ; Disque ; Cylindre creux ;
Cylindre plein ; Sphère)
Déterminer le moment d’inertie d’un disque en fonction de la distance qui sépare l’axe de
rotation du centre géométrique du disque.
• Dynamomètre
• Tige mince + deux masses
• Disque
• Cylindre creux
• Cylindre plein
• Sphère
Attention
• Pour des raisons de sécurité et pour ne pas endommager le ressort, ne
pas tourner plus de 2 tours (θ ≤ 4π).
• Vérifiez que la vis qui fixe le solide sur l’axe est bien serrée.
IV- Manipulations
Le couple de rappel (M) du ressort est proportionnel à l’angle de torsion θ. Le couple est la
projection sur l’axe de rotation Oz du moment de la force de rappel, on a donc :
M = − k (1)
Où k est la constante de torsion qui est caractéristique du ressort spiral. L’unité de k est le
Newton × mètre (N.m.).
a) Fixer la tige (sans les masses) sur l’axe de rotation de façon symétrique. A l’aide du
dynamomètre fixé à une distance (a) de l’axe de rotation, mesurer la force de rappel du ressort,
pour plusieurs valeurs de l’angle de rotation (ne pas tourner plus de deux tours pour ne pas
endommager le ressort). Pour des résultats précis, il faut que la direction du dynamomètre soit
maintenue horizontale et perpendiculaire à la barre, pourquoi ?
Reporter les résultats dans le tableau ci-dessous en prenant différentes valeurs de (a).
2π
3π
4π
La relation entre la période d’oscillation de torsion et le moment d’inertie par rapport à l’axe de
rotation s’écrit sous la forme :
Iz
T = 2 (2)
k
Avec :
• T : Période d’oscillation ;
• Iz : Moment d’inertie par rapport à l’axe de rotation (oz) ;
• k : Raideur du ressort.
Pour ces mesures, utiliser la formule (2). Pour mesurer la période T d’un solide, un masque
c) Comparer les valeurs obtenues avec les valeurs théoriques et donner l’erreur relative en
pourcentage.
Soit le moment d’inertie d’une masse ponctuelle m située à une distance a de l’axe de rotation :
Iz = ma 2
a) Remplir le tableau suivant (m=0,214Kg) en fixant deux masses disposées à une même
distance (a):
Le solide est dévié d’environ 180° (maximum). Pour plus de précision, prenez une
moyenne arithmétique sur 3 mesures successives d’une période.
0,05
0,10
0,15
0,20
0,25
0,27
b) Tracer Iz = f (a 2 ) . Commenter le résultat.
6) Moment d’inertie d’un disque en fonction de la distance qui sépare l’axe de rotation
(m=0.382Kg , r=0.15m).
a) Donner l’expression du moment d’inertie du disque ( I Z ) par rapport à un axe parallèle
à (Oz) et déplacé d’une distance a. Déduire l’expression de la période T.
b) Remplir le tableau suivant :
Le disque est dévié d’environ 180° (maximum). Pour plus de précision, prenez une
moyenne arithmétique sur 3 mesures successives d’une période.
a (m)
IZ(kg.m²) IZ(kg.m²)
(Distance entre l’axe de T (s) (Expérimental) (théorique)
1. Principe de l'expérience
L'angle de rotation et la vitesse angulaire sont mesurés, en fonction du temps, sur un corps que
l'on fait tourner sans frottement et sur lequel on agit par un moment. L'accélération est
déterminée en fonction du moment.
2. Objectifs
3. Montage de l’expérience
Le dispositif expérimental est indiqué dans la Fig. 1.
Disque de rotation,
graduation angulaire
Poulie de
précision
Ecran
Barrière optique
avec compteur
Soufflerie
Dispositif d'arrêt avec
déclenchement à câble
Au moyen d’un niveau à bulle, et avec un ventilateur en marche, le disque de rotation est aligné
horizontalement avec les deux vis de réglage sur le trépied. Le dispositif d’arrêt avec
déclanchement doit être réglé de telle sorte qu’il touche la courbe du masque du disque de
rotation dans la condition enfoncée. La poulie de précision doit être serrée tel que le fil soit
tendu horizontalement sur le disque et aligné avec la poulie. Le déclencheur et le point de
commutation électrique peut être ajusté avec la vis moletée. Le dispositif d’arrêt avec le
déclanchement et la cellule photoélectrique doivent être connectés comme il est indiqué dans
la Fig. 2. La plage angulaire à mesurer est fixée par le déplacement de la cellule photoélectrique.
4. Procédure expérimentale
Le temps de passage (Δt) du masque à travers la cellule photoélectrique est utilisé pour mesurer
la vitesse angulaire.
Si (Δ ) est l’angle du masque, alors :
t
(t1 + ) =
2 t
Où t1 est le temps depuis le début jusqu’à ce que le masque du disque atteint la cellule
photoélectrique (temps d’angle)
Pour déterminer l’accélération en fonction de la force, la masse sur le porte-poids est augmentée
de 1g à chaque fois. La mesure de l’accélération en fonction du bras de levier est déterminée à
masse constante et les vitesses instantanées sont mesurées à un endroit fixe. La poulie de
précision doit être alignée sur le rayon correspondant (hauteur, alignement).
5. Etude théorique
d (t ) d 2(t )
mgr = I z = Iz = Iz. (t )
dt dt 2
avec est l’accélération angulaire
4) Prenez comme conditions initiales : (0) = 0 et (0) = 0 ,
Donner l’expression de (t ) et (t ) .
5. Etude expérimentale
Y = A. X B
log Y = log A + B log X
B= , B =
Y = A + BX
A= , B=
D/ En déduire la valeur de Iz. On prend l’accélération de pesanteur g=9.81 m.s-2. (La valeur
théorique et Iz=0.0129 kgm2)
E/ Conclusion.
a/Pour différentes valeurs de m indiquées au tableau 2 (la masse initiale M=0.01 kg), calculer
le temps t de passage du masque. Enregistrer les résultats dans le tableau 2. (On prend r =
0.03m).
2 2
= = =
t2 t 2
Enregistrer les résultats dans le tableau 2
Tableau 2
M M M+2 M+4 M+6 M+8
en g
T
(en s)
t
en s
en rd/s
en rd/s2
𝐼𝑍 𝐼𝑍 moy=
en 𝑘𝑔𝑚2 𝑘𝑔𝑚2
d/ Conclusion
2 2
= = =
t2 t 2
Enregistrer les résultats dans le tableau 3
Tableau 3
R 15 30 45
en mm
t
en s
en rd/s
en rd/s2
𝐼𝑍 𝐼𝑍 moy=
en 𝑘𝑔𝑚2 en 𝑘𝑔𝑚2
c/ En déduire la valeur de Iz. On prend l’accélération de pesanteur g=9.81 m.s-2. (La valeur
théorique et Iz=0.0129 kgm2).
d/ Conclusion
I- Principe de l’expérience
II- Objectifs
IV- Théorie
Soit un patin d’essai (2) placé sur un plan horizontal (1) comme indiqué sur la figure suivante :
2
V- Manipulations
1) Remplir le tableau 1.
2) Remplir le tableau 2 pour différents couples de matériaux.
3) Tracer la force de glissement en fonction de l’effort normal pour chaque couple de
matériaux.
4) Déduire le coefficient de frottement moyen pour chaque couple de matériaux ainsi que
l’angle de frottement statique φS.
5) Quelle conclusion peut-on tirer de cette étude ?
Tableau 1
Masse Poids
Matériau
(kg) (N)
Tableau 2
I- Objectifs
Les objectifs de cette expérience sont :
- De trouver l'angle de frottement de divers matériaux sur un plan en acier.
- De vérifier que la force parallèle à un plan incliné requise pour déplacer un objet vers
le haut du plan correspond au coefficient (ou angle) de frottement déjà trouvé.
II- Théorie
Sens du mouvement
III- Manipulations
Angle de Angle de
Coefficient Coefficient
Matériau Angle (0) frottement Angle (θ )
0 frottement
(tan ) (tan θ)
φS φ
Aluminium
Acier
Laiton
Nylon
10
20
30
40
1. Objectifs
Le processus de frottement permet d’assurer plusieurs fonctions dans différents systèmes
mécaniques (systèmes de freinage, assemblages serrés…). La maitrise de interactions
mécaniques entre deux surfaces en contact permet de prédire les conditions nécessaires à
l’adhérence entre les deux surfaces ainsi que les conditions de glissement, cela permet d’assurer
une conception optimale de plusieurs systèmes mécaniques (systèmes de transmission de
mouvement par adhérence (Embrayage), systèmes de serrage, les embrayages mécaniques, les
assemblage frettés…). On s’intéresse dans ce TP à étudier expérimentalement :
2. Principe
Durant ce TP, on utilisera un dispositif équipé d’un plan incliné réglable, les solides roulants
ou glissants seront soumis à des efforts normaux au plan de glissement (poids propre ou effort
extérieure), les efforts tangentiels seront mesurés pour déduire la résistance au mouvement due
au frottement. On s’intéressera à analyser les interactions de contact entre plusieurs matériaux :
3. Théorie
a- Equilibre sur un plan incliné
On considère un solide (S) en repos sur un plan incliné :
par rapport à l’autre. Dans le cas du roulement sur une surface, la résistance au roulement est
due à la déformation des éléments en contact. L’effet de la rugosité sur le déplacement de
l’élément roulant reste faible tant que le roulement s’effectue sans glissement.
Rts Rtc
s = d =
Rn Rn
4. Manipulations
Assurez-vous que le support de fixation est stable. Assurez-vous de l’horizontalité de votre
table et de votre support.
Tableau- 1 : Poids des éléments utilisés
Eléments Poids
Rouleau 196g
Plaque en acier 115g
Plaque en plastique 15g
plaque en bois 10g
Chariot 143g
Ensemble des rouleaux 225g
1- Fixer les éléments tels qu’il est indiqué dans la figure suivante et
nettoyer la surface du plan incliné.
2- Mettre le plan à une inclinaison de 15°, et calculer les valeurs
théoriques de l’effort tangentiel et normal qui assurent l’équilibre du
rouleau.
3- Poser le rouleau à sa situation de repos en bas du plan incliné.
4- Régler la hauteur de la poulie à droite, le fil doit être parallèle au plan
de glissement
5- Sur le support de masse à droite, ajouter des masses successives Figure- 4 : Montage expérimental -Equilibre
sur plan incliné
jusqu'à observer un léger mouvement du rouleau suivant le plan.
6- Ajouter des masses à la partie gauche jusqu'à constater un léger soulèvement du rouleau. La direction
du fil doit être normale à la surface du plan incliné.
Tableau- 2: Valeurs des forces d’équilibre sur un plan incliné
les masses de 1g pour plus de précision. Noter dans le tableau en dessous la masse totale
suspendue.
6- En éliminant la plaque métallique du dessous du chariot, répéter l’expérience précédente,
en laissant le chariot sur ses roues.
Tableau- 3: Valeurs des efforts résistants au glissement et au roulement
Surface métallique
Surface testée Poids Suspendu (g) Force équivalant (N)
Plaque métallique
Roues du chariot
Surface en caoutchouc
Surface testée Poids suspendu (g) Force équivalant (N)
Plaque métallique
Roues du chariot
Questions :
1- A partir des deux surfaces testées en glissement et roulement, qu’elle est la surface qui nécessite la
force de traction la plus élevée pour produire un déplacement ?
C- Frottement statique et cinétique
1- Mettre en place le plan de glissement métallique.
2- Attacher en dessous du chariot la plaque métallique.
3- Positionner le chariot sans masses additionnelles à l’extrême gauche du support.
4- Ajouter doucement des masses de 10g sur le support des masses suspendues à droite,
jusqu’au début du glissement du chariot, noter le poids.
5- Ajouter sur le chariot les masses additionnelles (tableau suivant) et répéter l’expérience.
Tableau- 4 : Effort résistant au mouvement (frottement statique)
8- Représenter les résultats obtenus pour chaque matériau sur le graphique obtenu dans les
mesures du coefficient de frottement statique.
9- A partir des courbes précédentes, déduire les coefficients de frottements et remplir le tableau
suivant.
Questions :
1- Comparer l’écart entre les deux coefficients de frottement chez les trois matériaux.
O. Merroun / A. Mikdam /H. Khatib Univ. Hassan II / ENSAM – Casablanca / Département. GM 30
TP de Mécanique des solides rigides 2023/2024
D- Angle de glissement :
Questions :
1- Comparer les résultats obtenus dans le tableau précédent avec les résultats obtenus précédemment.
2- Est-ce que la masse du chariot possède un effet sur les angles d’inclinaisons obtenus ?
3- Quel est l’avantage de cette méthode de mesure du coefficient de frottement ?
4- Conclure.
2. Principe
On s’intéresse dans ce TP aux systèmes transformant la rotation en mouvement de translation
alternée. Ce TP est subdivisé en trois parties, chaque partie étudie un système particulier en
deux phases, la phase théorique permettra de développer soit des relations reliant les paramètres
de mouvement soit des relations reliant les forces dans le système. La phase pratique permettra
de vérifier expérimentalement les résultats théoriques.
Système excentrique
On considère un repère (O,X,Y) supposé fixe, tel que (O) est sur
l’axe de rotation et l’axe (Y) passe par le point (B) de la tige en
contact avec la came. (OA) un segment de droite reliant le centre
(O) à un point (A) de la surface de la came. La longueur (R) du
segment (OA) est fonction de son inclinaison (), par rapport à un
segment de référence (Sr) lié à la came. On associe à la came une
fonction (f) appelée « Fonction de profil » reliant () et (R)
[R(A)=f()].
Questions :
Déduire l’expression reliant la fonction de mouvement (g) à la fonction (f) et (u). Récrire cette
relation si la came tourne avec une vitesse de rotation angulaire (ω) constante de 1 rad/s (=t).
Qu’est-ce que vous constatez ?
3- Durant un tour de la came avec une vitesse de rotation égale à 1 rad/s, on désire obtenir une
fonction de mouvement du solide en translation sous la forme y(t)= C0+C1t. Déduire et tracer
le profil de la came capable de donner l’équation de mouvement désirée (on prend C0=4cm et
C1=0,75cm/s).
4- Déduire l’équation du profil R=f() d’une came excentrique en fonction du rayon
géométrique du cercle de la came (r0) et l’excentricité (e).
5- On considère le rapport (=r0/e). Récrire l’équation du profil de la came en fonction de ().
Quelle est la nature du mouvement qui sera obtenu si (>>1) et si (=1) ?
6- Déduire la condition à satisfaire pour obtenir un mouvement sinusoïdal du solide guidé en
translation.
Manipulations
On s’intéresse à analyser les quatre profils suivants :
Tableau 1 : Les profiles des cames utilisées
Profil 1 Profil 2 Profil 3 Profil 4
1- A l’aide des vis de fixation, fixer les composants du système à came tel qu’il est indiqué dans
la figure-5.
2- Fixer l’indicateur d’angle à une valeur de référence (0 degré à la position basse de la tige),
fixer l’indicateur de hauteur de la tige à la valeur de référence nulle.
3- Pour les Profils 1,2 et 3, tourner la came par un angle de 10 degrés, reporter la valeur du
déplacement mesuré sur le tableau-2. Mener plusieurs mesures jusqu'à un tour complet.
Effecteur la procédure pour le suiveur plat et le suiveur pointu et remplir le tableau suivant.
Interpréter les courbes et analyser l’effet du suiveur et sur la fonction de profile obtenu
expérimentalement, conclure sur les avantages et les limitations de chaque suiveur.
5- Analyser l’effet des paramètres géométriques des suiveurs sur le déplacement obtenu.
Conclure sur les avantages et les inconvénients de la transformation de mouvement par came.
6- Pour les trois cames excentriques (e=5 mm, e=15mm et e=25mm) et pour un suiveur plat,
répéter l’expérience précédente en tournant chaque came par des angles de 10 degrés, reporter
les valeurs du déplacement mesuré sur le tableau 2.
7- Tracer sur un même graphique l’évolution du déplacement en fonction de l’angle de rotation
pour les trois valeurs d’excentricité (5 mm, 15mm et 25mm).
Qu’est-ce que vous constatez ? Conclure.
Manipulation
5. Mécanisme de genouillère
Le mécanisme de genouillère présente une cinématique
de mouvement similaire à celle du système bielle
manivelle. Il est utilisé pour produire une force
importante (Fp) à partir du couple de rotation de la
manivelle, il est utilisé dans les systèmes de serrage et
les presses mécaniques. La manivelle peut être
remplacée par un solide (BC) en rotation autour du
point (B), et le couple (T) par une force externe Figure 10 : Mécanisme de genouillère
appliquée (Fext).
Durant l’analyse du système bielle manivelle, vous avez constaté au voisinage de l’angle ()
produisant la position maximale de la bielle, que la variation du déplacement de la bielle devient
faible par rapport à la variation de l’angle de rotation. Ainsi on peut créer un effort important
en agissant sur l’angle de rotation (conservation du travail mécanique).
Question :
1- Ecrire la relation entre la force (Fp) et (Fext) si la langueur de la bielle et de la manivelle sont
égales, qu’est-ce que vous constatez ? commenter
et conclure.
Manipulations :
Après plusieurs mesures, vous allez observer que l’angle d’équilibre stable (1ère angle
mesurée) et l’angle d’équilibre instable (2ème angle mesurée) se retrouvent de plus en plus
rapprochés. Dans le cas où les deux angles sont égaux, arrêter les mesures.
Tableau 4 : Résultats expérimentaux, mécanisme de genouillère
10- Représenter la force en fonction de l’angle d’équilibre stable sur un papier millimétré. Sur
le même graphe, représenter également la force en fonction de l’angle d’équilibre instable.
Qu’est-ce que vous constatez? Conclure.
11- L’allure de l’évolution de la force montre qu’elle tend vers l’infini si l’angle d’équilibre
stable tend vers zéro. Justifier cette observation et conclure.
Annexe A
En physique, le travail expérimental a pour but la corroboration de lois physiques. Pour cela, il
faut :
- Connaitre les appareils de mesures,
- Savoir-faire un calcul d’erreurs,
- Tracer les courbes et savoir en tirer les conclusions.
1- Erreurs et incertitudes
Une mesure expérimentale est toujours affectée d'une incertitude, quelle que soit la qualité du
matériel et le talent de l'expérimentateur. Ces erreurs sont dues essentiellement à :
- La méthode de mesure,
- Appareillage (erreurs de l’appareil données par le constructeur),
- L’expérimentateur (erreurs de lectures).
Si « L » est une variable mesurée, alors l’erreur peut être donnée par :
( L )lect : l’incertitude lié à la lecture ( 0 s’il s’agit d ’un appareil à affichage numérique )
( L )mes : L’incertitude lié à la mesure : si on mesure une fois, alors cet incertitude est nul.
Si on mesure une grandeur «i » fois ( par exemple L est le temps de chute d ’une bille ) , dans ce
cas l’incertitude est donnée par :
( L )mes = max Li − Lmoy
Erreurs systématiques: Une erreur est systématique lorsqu'elle contribue à toujours surévaluer
(ou toujours sous-évaluer) la valeur mesurée. Elles affectent le résultat constamment et dans le
même sens. Eliminer, ou corriger le résultat, si possible!
Exemple:
▪ Cas où l'on utiliserait une règle dont il manque le premier centimètre: toutes les
mesures seraient surévaluées.
▪ Si une balance indique déjà quelques grammes lorsque le plateau n'est pas
chargé, toutes les mesures fourniront une valeur trop élevée.
Il est alors possible de corriger les valeurs mesurées en leur ajoutant une correction compensant
pour l'erreur systématique. Un réexamen du montage expérimental permet parfois de trouver la
source de l'erreur et d'évaluer directement la correction à effectuer.
Erreurs aléatoire (statistiques): Une erreur est aléatoire lorsque, d'une mesure à l'autre, la
valeur obtenue peut être surévaluée ou sous-évaluée par rapport à la valeur réelle. Dans ce cas,
il faut répéter les mesures, calculer la moyenne et évaluer l'incertitude en utilisant la statistique.
Exemple: Dans le cas où l’on mesure le temps avec un chronomètre l'erreur vient du
temps de réaction de l'expérimentateur au démarrage et à l'arrêt du chronomètre. Comme
ce temps de réaction n'est pas toujours le même, la valeur mesurée peut être surévaluée
ou sous-évaluée. On comprend qu'une répétition des mesures puisse atténuer l'erreur
aléatoire. Par contre, l'erreur systématique ne sera pas diminuée par une série de
mesures. Elle doit être repérée par l'expérimentateur et éliminée.
La mesure d’une grandeur physique ne peut jamais se faire avec précision indéfinie, c.-à-d. avec
autant de chiffres significatifs que l’on voudrait. Par exemple, la mesure de la longueur d’une
table L=0,87624873…cm, ne peut être donnée par cette valeur. Il existe un rang à partir duquel
les chiffres ne sont plus significatifs.
Généralement, les instruments de mesure ne peuvent pas donner la valeur exacte de la longueur
à mesurer, mais seulement un domaine dans lequel se trouve la valeur exacte de cette grandeur.
Ce domaine varie d’un instrument à l’autre suivant sa nature et sa qualité. Donc la valeur exacte
est approchée par la valeur indiquée par l’instrument de mesure et par l’incertitude donnée par
le constructeur ou estimer par celui qui mesure.
En fait, on ne peut pas connaitre la valeur exacte d’une erreur, on ne peut qu’évaluer la valeur
maximale possible de la valeur absolue. On appelle incertitude absolue sur la mesure la quantité
X telle que sup dx X et l’incertitude relative est donnée par X X .
Erreur
Donc, chaque mesure se traduit par un résultat numérique; un nombre qui tient compte des
erreurs de mesure. Le résultat s’exprimera de la manière suivante:
X e = X mes X
X
Avec X est l’erreur absolue et est l’erreur relative.
Xm
La précision traduit le degré de proximité (ou reproductibilité) que l'on observe entre différentes
mesures qui ont été obtenues par la même méthode.
L'exactitude exprime la proximité entre un résultat et sa valeur réelle ou présumée telle. Cette
notion nécessite la comparaison entre différentes méthodes.
Soit une grandeur physique X qu’on ne peut pas mesurer directement, mais qui est fonction des
paramètres a, b, c et d qui sont mesurables telle que:
(b − c)
X =a
d
On écrit la différentielle de X en fonction des dérivées partielles par rapport à chacune des
variables mesurables a, b, c et d:
X X X X
dX = da + db + dc + dd
a b,c ,d b a ,c ,d c a ,b ,d d a ,c ,b
Les dérivées partielles sont les dérivées de la fonction(f) par rapport à une variable, les autres
variables étant considérées comme constantes.
Soit Δa, Δb, Δc et Δd les erreurs correspondantes à a, b, c et d’où Δa, Δb, Δc et Δd sont petits
par rapport à a, b, c, d. Ceci implique que X X .
X X X X
X = a + b + c + d
a b ,c , d b a ,c , d c a ,b , d d a ,c ,b
X b − c X a X −a X −a X −a ( b − c )
Avec = , = , = , = et =
a d b d c d c d a d2
En pratique, il est souvent préférable d’utiliser l’erreur relative X X que l’on peut exprimer
en pourcentage.
Il existe une méthode pratique permettant d'estimer directement cette incertitude relative, sans
passer par le calcul complet de l'incertitude absolue : il s'agit de la différentielle logarithmique
d (ln f ) = df / f ou encore (ln f ( x)) = f ( x) / f ( x) qui permet d’en déduire facilement f / f
.
Cette méthode ne marche que si l'expression de f(x,y) ne fait pas intervenir de sin, cos, exp, ln...
Du fait de la grande simplicité de cette méthode, on se servira autant que possible de l’erreur
relative Δf/f, quitte à l'utiliser comme intermédiaire de calcul pour remonter à l'incertitude
absolue Δf.
Exemple
On cherche à mesurer l'accélération de la pesanteur g à partir d'un pendule en utilisant la relation
T = 2 L / g où T est la période d'oscillation et L la longueur du pendule. On mesure L =15cm
( )
à 2 % près et T=0,8s à 3 % près. On en déduit g = 4 L / T =9,253m/s2. On veut connaitre
2 2
dg dL dT
= −2 = 0,02 + 2 0,03 = 0,08
g L T
g L T
= +2 = 0, 02 + 2 0, 03 = 0, 08
g L T
On connait donc g à 8 % près, soit une erreur absolue Δg = 0,08g = 0,7402 m/s2. Avec une telle
erreur, seul le premier chiffre après la virgule est significatif, et le résultat final s'écrit :
g exp = 9, 3 0, 7 ms −2
Cette valeur est bien compatible avec la valeur théorique attendue.
A retenir :
3.1But
On trace une courbe dans le but de vérifier graphiquement une loi physique à partit des résultats
expérimentaux et d’en déduire une grandeur physique non mesurable (ex: l’accélération de
pesanteur g).
Deux règles fondamentales doivent être respectées lors du choix des échelles:
3. 3 Phénomènes linéaires
C’est le cas où les grandeurs x et y mesurées sont réalisées par une relation du type y = ax+b.
Ces phénomènes peuvent être représentés et exploités aisément. Ayant établi au préalable un
tableau de résultats où figurent xi, yi ainsi que Δxi et Δyi; on porte les points Mi(xi, yi) sur le
graphe. Chaque point Mi est affecté d’un rectangle d’erreurs centré sur Mi, de cotés 2Δxi et
2Δyi. Cependant, il est possible que l’incertitude sur un axe soit négligeable. Dans ce cas, les
rectangles d’erreurs deviennent alors des barres d’erreurs.
Nous rappelons que les phénomènes linéaires sont modélisés par la droite y = ax+b. Selon la
valeur de b, on distingue deux cas de figure:
Cas ou b=0
Dans ce cas, on aura l’équation y=ax. Il s’agit d’une droite linéaire dont l’origine est un point
certain, puisque n’ayant pas fait de mesure en O, les erreurs sont nulles en O. Lorsque tous les
rectangles d’erreurs sont représentés, il faut tracer la droite cherchée. Mais du fait qu’on a des
rectangles d’erreurs, il existe tout un ensemble de droites passant par O et ces rectangles. Cet
ensemble est délimité par deux droites extrêmes dont les pentes sont la pente maximale (Pmax)
et la pente minimale (Pmin) telle que :
Pmax =
(Yn + Yn ) − (Yi − Yi )
( X n − X n ) − ( X i + X i )
Pmax =
(Yn − Yn ) − (Yi + Yi )
( X n + X n ) − ( X i − X i )
La droite cherchée est alors la droite moyenne dont la pente (Pmoy) est donnée par la relation:
P + Pmin
Pmoy = max
2
Pmax − Pmin
L’incertitude sur la pente moyenne est Pmoy =
2
- Pmax : On trace la droite qui passe par tous les rectangles d’erreurs, telle que sa pente
soit la plus grande possible.
- Pmin: On trace la droite qui passe par tous les rectangles d’erreurs, telle que sa pente soit
la plus petite possible.
Y Pmax
Yn+Yn
+Yn
Yn−Yn −Yn
−Xn +Xn Pmin
Yi+Yi
Yi−Yi
X
Xi−Xi Xi+Xi Xn−Xn Xn+Xn
Cas ou b 0
La droite y = ax+b est une application affine avec le point (0, b) incertain. Nous représentons
graphiquement tous les rectangles d’erreurs et, nous traçons ensuite les deux droites de pentes
extrêmes.
b +b
On détermine Pmax et Pmin; donc p et Δp, de même pour b et Δb: b = max min
2
bmax − bmin
L’incertitude sur la pente moyenne est: b =
2
Ce sont des phénomènes dont la représentation ne donne pas une droite. Ces phénomènes
sont les plus fréquemment observés dans la nature. Si les deux grandeurs ne varient pas dans
de grandes proportions, c.-à-d., si le rapport entre la plus grande valeur mesurée et la plus petite
reste inférieur à 10. On peut se ramener à un problème linéaire.
1 2
Par exemple, pour y = gt , en posant x=t2, on obtient une droite de pente égale à g/2.
2
Annexe B
Tracer un graphe !
1. On choisit une échelle de telle sorte que les plus grandes valeurs des
variables x et y puissent être représentés.
6. On nomme le graphe.