Vous êtes sur la page 1sur 67

INTRODUCTION

Depuis les toutes premières civilisations, l’Homme se préoccupe de son


apparence, accordant de l’importance à la beauté de son visage, de ses cheveux
ou encore de son corps. Les premiers produits cosmétiques datant de l’Antiquité
ont été retrouvés dans les sépultures en Egypte [Nardello-Rataj, V., Bonté, F.
Chimie et cosmétiques : une longue histoire ponctuée d’innovations. L’actualité
chimique, 2008, 323–324, 10–12] : les Egyptiens se souciant de l’hygiène et de
l’apparence, ont été les premiers à utiliser des parfums, puis du maquillage pour
le visage. Les Grecs et les Romains utilisaient quant à eux des teintures pour
cheveux, des huiles et crèmes parfumées pour le corps, ou encore du maquillage
[Bardiés, I., Bimbenet-Privat, M., Walter, P. Le bain et le miroir : soins du corps
et cosmétiques de l’antiquité à la Renaissance; Gallimard: Paris, 2009; ISBN
978-2-07- 012454-1]. Au Moyen-Age, s’appuyant sur les savoirs antiques, grecs
et arabes, Trota (femme médecin et chirurgien du XIème siècle) décrivait dans
son texte De ornatu mulierum (De l’Ornement des femmes) des recettes de
produits de beauté incluant de nombreuses substances végétales, animales ou
minérales, destinés au soin du corps, des cheveux et de la peau [Bardiés, I.,
Bimbenet-Privat, M., Walter, P. Le bain et le miroir : soins du corps et
cosmétiques de l’antiquité à la Renaissance; Gallimard: Paris, 2009; ISBN 978-
2-07- 012454-1] ; [Moulinier-Brogi, L. Esthétique et soins du corps dans les
traités médicaux latins à la fin du Moyen Âge. Médiévales. Langues, Textes,
Histoire, 2004, 55–72].

Par la suite, la révolution industrielle ainsi que les découvertes de la chimie ont
permis aux hommes de s’affranchir progressivement des contraintes imposées
par la nature.

Ainsi, la synthèse de nouvelles molécules a permis de faire évoluer les


cosmétiques afin qu’ils répondent de mieux en mieux aux attentes des
consommateurs.

Effectivement, les cosmétiques ainsi créés se conservent plus longtemps, ont


des textures et des parfums plus agréables, et renferment des actifs plus
efficaces. Cependant, ces avancées ont leur contrepartie. En effet, ces nouvelles
molécules s’avèrent parfois nocives pour l’organisme et l’environnement: en
quantité trop importante dans le cosmétique, certaines molécules de synthèse
s’avèrent immédiatement nocives. De façon plus insidieuse, la toxicité de
certains ingrédients d’origine synthétique ne se révèle qu’à long terme, après
accumulation dans le corps humain.

Les produits de beauté et d’hygiène corporelle, dans un premier temps non


affiliés à des tests d’innocuité, seront connus pour avoir causé un certain nombre
de situations qui seront par la suite qualifiées de scandales sanitaires, la santé de
l’utilisateur et de sa descendance étant mise en péril [Celina B, Lydia B,
NOURIA M. Toxicité des produits cosmétiques : tests in vivo [Thèse de
doctorat]. [Algérie] : Université mouloud mammeri ; 2021].

La première partie de cette thèse sera composée de trois chapitres dans lesquels
on étudiera :

o La généralité sur les produits cosmétiques ;


o La généralité sur les cheveux ;
o Les alopécies.

La deuxième partie est réservée aux travaux expérimentaux qui s’articulent sur
les ingrédients cosmétiques actifs sur les cheveux.
CHAPITRE 1 : Généralités sur les produits cosmétiques

I. Définition

I.1. Définition général d’un produit cosmétique


L’article L.5131-1 du Code de la Santé Publique définit le produit cosmétique
comme étant «une substance ou une préparation destinée à être mise en
contact avec différentes parties superficielles du corps humain, (l’épiderme, les
systèmes pileux et capillaire, les ongles, les lèvres, les organes génitaux
externes) ou avec les dents et les muqueuses buccales en vue, exclusivement ou
principalement de les nettoyer, protéger, parfumer, maintenir en bon état le
corps humain, de modifier son aspect ou d’en corriger l’odeur. » [Règlement
(CE) 1223/2009 du Parlement Européen et du Conseil du 30 novembre 2009
relatif aux produits cosmétiques. JO L 326 du 9.12.2017 (2017/2228)].

I.2. Les différentes catégories de produits cosmétique

L’ANSM liste les produits qui rentrent dans la catégorie des produits
cosmétiques (ANSM [Internet]. [cité 5 mai 2018]. Disponible sur:
http://ansm.sante.fr) :

Produits pour la peau

- Crèmes, émulsions, lotions, gels et huiles pour la peau

- Masques de beauté

- Fonds de teint (liquides, pâtes, poudres)

- Poudres pour maquillage, poudres à appliquer après le bain, poudres pour


l’hygiène corporelle

- Préparations pour bains et douches (sels, mousses, huiles, gels)

- Produits solaires

- Produits de bronzage sans soleil

- Produits permettant de blanchir la peau

- Produits antirides

- Produits pour le rasage (savons, mousses, lotions)


- Produits de maquillage et démaquillage

- Produits destinés à être appliqués sur les lèvres

Produits d’hygiène

- Savons de toilette, savons déodorants

- Produits d’hygiène dentaire et buccale

- Produits d’hygiène intime externe

- Déodorants et antiperspirants

Produits capillaires

- Colorants capillaires

- Produits pour l’ondulation, le défrisage et la fixation des cheveux

- Produits de mise en plis

- Produits de nettoyage pour cheveux (lotions, poudres, shampoings)

- Produits d’entretien pour la chevelure (lotions, crèmes, huiles)

- Produits de coiffage (lotions, laques, brillantines)

Autres

- Parfums, eaux de toilette et eaux de Cologne

- Dépilatoires

- Produits pour les soins et le maquillage des ongles

Dans ce travail, nous allons davantage nous intéresser aux produits d’usage sur
les cheveux et exclure ainsi, entre autres, les produits de maquillage, les
produits capillaires, les parfums et eaux de toilette et les produits pour ongles.
II. Réglementation et marché des produits cosmétiques

II.1. Règlementation

La première règlementation sur les produits cosmétiques a été introduite aux


Etats-Unis en 1938 par la FDA et porte sur la régulation du commerce de ces
produits. Concernant la législation européenne, il aura fallu attendre 1976 avec
l’introduction de la Directive 76/768/CEE du Conseil concernant le
rapprochement des législations des États membres relatives aux produits
cosmétiques pour voir ce secteur réglementé pour la première fois [Directive
76/768/CEE du Conseil du 27 juillet 1976 concernant le rapprochement des
législations des États membres relatives aux produits cosmétiques. Journal
Officiel, 1976, 169–200]. Cette directive établie les règles générales portant sur
l’autorisation et le contrôle des ingrédients, la sécurité du produit, l’information
aux consommateurs et la publicité des produits cosmétiques afin d’établir sur
une base commune des critères garantissant que les cosmétiques ne sont pas
nocifs dans des conditions d’utilisations normales ou prévisibles. Modifiée à
plusieurs reprises, cette réglementation a fait l’objet d’une refonte par la
Commission Européenne en 2009. Les produits cosmétiques et leur mise sur le
marché sont désormais soumis aux règlementations issues des dispositifs du
règlement européen (règlement (CE) n°1223/2009 du Parlement européen et du
Conseil du 30 novembre 2009) adopté le 11 juillet 2013 [Règlement (CE) n°
1223/2009 du Parlement européen et du Conseil du 30 novembre 2009 relatif
aux produits cosmétiques. Journal Officiel de l’Union Européenne, 2009, L342,
59–206] et de l’article 3 de la loi n°2014-201 du 24 février 2014 portant sur
diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union Européenne dans le
domaine de la santé [Loi n° 2014-201 du 24 février 2014 portant diverses
dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne dans le domaine de la
santé. Journal Officiel de la République Française, 2014, 3250]. Contrairement
aux médicaments, définis dans l’article L.5111-1 du Code de la santé publique
[Article L5111-1 du Code de la santé publique. 2007], les produits cosmétiques
ne peuvent présenter des propriétés curatives ou préventives à l’égard des
maladies humaines. Différentes directives générales sont mises en place pour
orienter les entreprises de formulation cosmétique et assurer aux consommateurs
la qualité et la sécurité des produits qu’ils utilisent [Yahya, N.A., Attan, N.,
Wahab, R.A. An overview of cosmeceutically relevant plant extracts and
strategies for extraction of plant-based bioactive compounds. Food and
Bioproducts Processing, 2018, 112, 69–85]. Les propriétés des produits
cosmétiques sont revendiquées par les fournisseurs sous forme d’allégations. A
l’échelle française, le terme d'allégation a été défini par l'ARPP comme « toute
revendication, indication ou présentation utilisée pour la publicité d’un produit
». Les allégations associées à un produit cosmétique concernent son efficacité ou
tout autre caractéristique de ce dernier, et doivent être choisies avec précision et
s’appuyer sur des preuves appropriées, notamment par le recours à des tests de 2
types : des tests objectifs permettant de mesurer la performance du produit à
l’aide de tests instrumentaux, tests cliniques, etc., et des tests de satisfaction
reposant sur la perception du consommateur après utilisation du produit
[Recommandation produits cosmétiques. Autorité de régulation professionnelle
de la publicité, 2019, Version 8. 319]. L’article 20 du règlement européen
n°1223/2009 et le règlement (UE) n°655/2013 de la Commission du 10 juillet
2013 établissent les critères communs auxquels les allégations relatives aux
produits cosmétiques doivent répondre pour pouvoir être utilisées [Règlement
(CE) n° 1223/2009 du Parlement européen et du Conseil du 30 novembre 2009
relatif aux produits cosmétiques. Journal Officiel de l’Union Européenne, 2009,
L342, 59–206] ; [Règlement (UE) n° 655/2013 de la Commission du 10 juillet
2013 établissant les critères communs auxquels les allégations relatives aux
produits cosmétiques doivent répondre pour pouvoir être utilisées. Journal
Officiel de l’Union Européenne, 2013, L190, 31–34]. La directive 2005/29/CE
du Parlement européen et du Conseil du 11 mai 2005 traitant des pratiques
commerciales déloyales des entreprises vis-à-vis des consommateurs protège ces
derniers des allégations trompeuses que les fabricants pourraient utiliser sur ces
produits afin de faciliter leur vente [Directive 2005/29/CE du Parlement
européen et du Conseil du 11 mai 2005 relative aux pratiques commerciales
déloyales des entreprises vis-à-vis des consommateurs dans le marché intérieur
et modifiant la directive 84/450/CEE du Conseil et les directives 97/7/CE,
98/27/CE et 2002/65/CE du Parlement européen et du Conseil et le règlement
(CE) n° 2006/2004 du Parlement européen et du Conseil. Journal Officiel de
l’Union Européenne, 2005, 22–39]. Les produits cosmétiques sont également
soumis au respect des Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF), définies dans le
Journal officiel de l’Union Européenne et décrites dans le standard qualité ISO
22716 : 2007 au niveau international [Communication de la Commission dans
le cadre de la mise en œuvre du Règlement (CE) n° 1223/2009 du Parlement
européen et du Conseil relatif aux produits cosmétiques. Journal Officiel de
l’Union Européenne, 2011, 3–4] ; [ISO 22716:2007 - Cosmétiques - Lignes
directrices relatives aux Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF). Organisation
Internatinale de Normalisation, 2007]. Ces BPF visent à assurer la
reproductibilité et la qualité de fabrication des produits cosmétiques durant les
étapes de production, de contrôle, de stockage et d’expédition. Comme défini
dans l’article 3 du règlement (CE) n°1223/2009, le fabricant ou distributeur est
responsable du produit qu’il met sur le marché et doit s’assurer de présenter un
produit sûr pour la santé humaine lorsqu’il est utilisé dans les conditions
normales d’emploi ou raisonnablement prévisibles. Il se doit de tenir à
disposition des autorités nationales de contrôle un dossier d’information sur le
produit répondant aux exigences législatives réglementaires [Communication de
la Commission dans le cadre de la mise en œuvre du Règlement (CE) n°
1223/2009 du Parlement européen et du Conseil relatif aux produits
cosmétiques. Journal Officiel de l’Union Européenne, 2011, 3–4]. En France, le
respect de ces règlementations est contrôlé par l’ANSM qui assure la sécurité
des produits cosmétiques mis sur le marché et identifie les problèmes pouvant
advenir lors de leur utilisation.

II. 2. Le marché des cosmétiques

La constante évolution du mode de vie des consommateurs est la raison


principale de la profonde transformation de l’industrie cosmétique mondiale
observée ces vingt dernières années [Loboda, M., Lopaciuk, A. Global beauty
industry trends in XXI century. In Active citizenship by knowledge management
& innovation: proceedings of the management, knowledge and learning
international conference 2013; ToKnowPress, 2013; pp. 1079– 1087]. De
récentes études de marché prévoient que le chiffre d’affaire du secteur
cosmétique au niveau mondial atteigne 429,8 milliards de dollars US d’ici 2022,
enregistrant ainsi un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 4,3 % entre
2016 et 2022 [Cosmetics market size, share, industry trends and analysis,
Available online: https://www.alliedmarketresearch.com/cosmetics-market
(accessed on Oct 15, 2019)]. Cette croissance est dynamisée par la demande
forte des consommateurs pour les soins pour la peau, un fleuron de l’industrie
cosmétique. Il est prévu que ce segment des soins pour la peau atteigne un
chiffre d’affaire de 177,15 milliards de dollars US d’ici 2024, avec un TCAC de
4,7 % de 2016 à 2024 [Latimer, A. Skin care products market to reach $177
billion by 2024, Available online:
https://www.gcimagazine.com/marketstrends/segments/skincare/Skin-Care-
ProductsMarket-to-Reach-177-Billion-by-2024-483336711.html (accessed on
Aug 29, 2018)] ; [Skin care industry: global skincare market size 2012-2024
Available online: https://www.statista.com/statistics/254612/global-skin-care-
market-size/ (accessed on Oct 3, 2018)]. Les produits anti-âge particulièrement
plébiscités par les consommateurs, représentaient 39,6 % de parts du marché en
2015 [Latimer, A. Skin care products market to reach $177 billion by 2024,
Available online:
https://www.gcimagazine.com/marketstrends/segments/skincare/Skin-Care-
ProductsMarket-to-Reach-177-Billion-by-2024-483336711.html (accessed on
Aug 29, 2018)]. Cette prédominance devrait perdurer ces prochaines années en
raison du vieillissement de la population mondiale. Une étude présentée lors de
l’édition 2018 de la Anti-Ageing Skin Care Conference indique que d’ici 2020,
13,2 % de la population mondiale (elle-même estimée à près de 7,6 milliards
d’individus) sera âgée de plus de 60 ans, une proportion atteignant même plus de
25 % dans les pays développés [Peut-on prévenir le vieillissement de la peau ?
CosmeticOBS 2018]. Le marché de la cosmétique est placé sous l’influence des
leaders mondiaux tels que L’Oréal S.A., Lancôme, Estée Lauder, Johnson &
Johnson, etc. [Latimer, A. Skin care products market to reach $177 billion by
2024, Available online:
https://www.gcimagazine.com/marketstrends/segments/skincare/Skin-Care-
ProductsMarket-to-Reach-177-Billion-by-2024-483336711.html (accessed on
Aug 29, 2018)] ; [Skin care products market size, share & trends analysis report
by product and segment forecasts, 2018 - 2024, Available online:
https://www.grandviewresearch.com/industryanalysis/skin-care-products-market
(accessed on Aug 29, 2018)]. La France est le leader mondial du secteur de
l’industrie cosmétique [FEBEA. Le secteur cosmétique français confirme sa
position de leader mondial avec 13,6 milliards d’euros d’exportations Available
online: https://www.febea.fr/fr/vosproduits-cosmetiques/actualites/le-secteur-
cosmetique-francais-confirme-sa-positionleader (accessed on Aug 29, 2018)] ;
[Delmas, J.-L. La cosmétique est l’excellent élève du made in France, marketing
et vente, Available online:
https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/marketingvente/0600077394405-la-
cosmetique-est-l-excellent-eleve-du-made-in-france324746.php?
fbclid=IwAR16Kdmuq26gGRjgdZtHBv9ui7FTaU_oxcB7B7KPbgj9VXYftsfN
g7I0zM (accessed on Dec 5, 2018)]. Son chiffre d’affaire à l’export est estimé à
13,9 milliards d’euros pour 2019, puisque ses produits sont distribués à travers
plus de 200 pays [U.S. Embassy - U.S. Commercial service commercial
specialist France country commercial guide - Cosmetics, Available online:
https://www.export.gov/article?id=France-Cosmetics (accessed on Aug 24,
2019)]. Synonyme de savoir-faire et de haute technicité, le « Made in France »
séduit les consommateurs à l’échelle internationale, notamment en Asie où les
produits cosmétiques représentent 20 % des produits français exportés en 2017
[FEBEA. Le secteur cosmétique français confirme sa position de leader mondial
avec 13,6 milliards d’euros d’exportations Available online:
https://www.febea.fr/fr/vosproduits-cosmetiques/actualites/le-secteur-
cosmetique-francais-confirme-sa-positionleader (accessed on Aug 29, 2018)].
Cette notoriété s’explique par l’image de qualité que véhicule la cosmétique
française en matière de sécurité et d’authenticité des produits, d’irréprochabilité
des matières premières ainsi que d’innovation [Delmas, J.-L. La cosmétique est
l’excellent élève du made in France, marketing et vente, Available online:
https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/marketingvente/0600077394405-la-
cosmetique-est-l-excellent-eleve-du-made-in-france324746.php?
fbclid=IwAR16Kdmuq26gGRjgdZtHBv9ui7FTaU_oxcB7B7KPbgj9VXYftsfN
g7I0zM (accessed on Dec 5, 2018)] ; [U.S. Embassy - U.S. Commercial service
commercial specialist France country commercial guide - Cosmetics, Available
online: https://www.export.gov/article?id=France-Cosmetics (accessed on Aug
24, 2019)]. Sous l’influence des nouvelles préoccupations des consommateurs,
on observe depuis quelques années, l’émergence d’un marché de la cosmétique
naturelle [Cosmetics market size, share, industry trends and analysis, Available
online: https://www.alliedmarketresearch.com/cosmetics-market (accessed on
Oct 15, 2019)] - [Skin care industry: global skincare market size 2012-2024
Available online: https://www.statista.com/statistics/254612/global-skin-care-
market-size/ (accessed on Oct 3, 2018)] ; [CBI Ministry of foreign affairs.
Which trends offer opportunities on the European market for natural ingredients
for cosmetics?, Available online: https://www.cbi.eu/marketinformation/natural-
ingredients-cosmetics/trends/ (accessed on Aug 24, 2019)]. Ce secteur valant
34,12 milliards de dollars US en 2018, présente un TCAC estimé à 5,01 % entre
2019 et 2025 [Natural cosmetics market size, share, trends, industry report,
2025, Available online:
https://www.grandviewresearch.com/industry-analysis/natural-cosmetics-market
(accessed on Aug 23, 2019)]. Cet essor s’explique principalement par le choix
des consommateurs qui se tournent davantage vers des produits composés
principalement d’ingrédients naturels et accordent une attention particulière à la
transparence des fabricants en matière d’ingrédients (provenance, moyens de
fabrication, etc.) [Le Baromètre de la biodiversité 2018 de l’UEBT.
CosmeticOBS 2018]. Ainsi, 68 % des consommateurs achètent principalement
des produits naturels, qu’ils considèrent comme meilleurs pour leur santé et
moins nocifs pour l’environnement [Special report: the state of beauty, 2018,
Available online:
https://www.gcimagazine.com/marketstrends/segments/cosmetics/Special-
ReportThe-State-of-Beauty-2018-478569213.html (accessed on Aug 29, 2018)].
En 2018, 76 % des consommateurs affirment avoir déjà acheté des produits
naturels, contre 49 % en 2008 [Special report: the state of beauty, 2018,
Available online:
https://www.gcimagazine.com/marketstrends/segments/cosmetics/Special-
ReportThe-State-of-Beauty-2018-478569213.html (accessed on Aug 29, 2018)].
La traçabilité des ingrédients et la transparence des entreprises quant à leur
provenance sont des facteurs déterminants dans le choix des consommateurs
[CBI Ministry of foreign affairs. Which trends offer opportunities on the
European market for natural ingredients for cosmetics?, Available online:
https://www.cbi.eu/marketinformation/natural-ingredients-cosmetics/trends/
(accessed on Aug 24, 2019)]. Cette vague du naturel s’accompagne d’une forte
croissance du marché des produits cosmétiques biologiques dont la croissance
annuelle est comprise entre 8 et 10 % entre 2016 et 2022 [CBI Ministry of
foreign affairs. Which trends offer opportunities on the European market for
natural ingredients for cosmetics?, Available online:
https://www.cbi.eu/marketinformation/natural-ingredients-cosmetics/trends/
(accessed on Aug 24, 2019)]. De nombreuses confusions demeurent toutefois
dans l’esprit des consommateurs concernant les produits naturels et les produits
biologiques [Herich, D. The natural organic beauty consumer: 2008-2018.
Global Cosmetic Industry, 2018. 320]. Afin d’être transparent avec le
consommateur, l’Allemagne a défini en 2001, une charte des cosmétiques
naturels, qui sont certifiés à travers le label BDIH [BDIH : les cosmétiques
naturels et bio ont une charte, Available online: https://bleuvert.fr/cosmetiques-
naturels/label-BDIH.html (accessed on Sep 1, 2019)]. Cette association BDIH,
créée en 1951, a ainsi défini un cahier des charges reposant sur une liste «
positive » de composés autorisés : il n’exige pas de pourcentage précis
d’ingrédients biologiques dans un produit fini mais impose que certains
ingrédients de base proviennent obligatoirement de l’agriculture biologique. La
France a également légiféré en ce qui concerne les termes « naturels » et «
biologiques » associés aux produits cosmétiques. Selon les règles de l'ARPP, un
produit cosmétique est qualifié de « naturel » si le produit fini contient un
minimum de 95 % (m/m) d’ingrédients définis comme « naturels » ou d’origine
naturelle [Recommandation produits cosmétiques. Autorité de régulation
professionnelle de la publicité, 2019, Version 8. 319]. Afin d’harmoniser au
niveau international les principes et les critères du naturel et du biologique en
cosmétique, l’organisation de standardisation internationale ISO 16128 a publié
une norme en deux parties en 2016 et 2017 [ISO 16128-1:2016 - Lignes
directrices relatives aux définitions techniques et aux critères applicables aux
ingrédients et produits cosmétiques naturels et biologiques - Partie 1 :
Définitions des ingrédients. Organisation Internatinale de Normalisation, 2016] ;
[ISO 16128-2:2017 - Cosmétiques - Lignes directrices relatives aux définitions
techniques et aux critères applicables aux ingrédients et produits cosmétiques
naturels et biologiques - Partie 2 : Critères relatifs aux ingrédients et aux
produits. Organisation Internatinale de Normalisation, 2017], visant à définir «
les lignes directrices relatives aux définitions techniques et aux critères
applicables aux ingrédients et produits cosmétiques naturels et biologiques ».
Elle permet d’attribuer à chaque ingrédient cosmétique un indice naturel, un
indice d’origine naturelle ou un indice biologique. D’après les définitions du
référentiel COSMOS, les ingrédients naturels sont une catégorie regroupant
l’eau, les ingrédients minéraux et les ingrédients cultivés ou issus de l’élevage.
Les ingrédients d’origine naturelle correspondent quant à eux à tous les
ingrédients qui ne sont pas obtenus à partir de dérivés de la pétrochimie ; ils
regroupent tous les ingrédients naturels physiquement ou chimiquement
transformés. Les ingrédients naturels sont donc une sous-catégorie des
ingrédients d’origine naturelle. Les ingrédients biologiques correspondent quant
à eux aux ingrédients naturels ou d’origine naturelle cultivés selon les principes
de l’agriculture biologique ou issus de la cueillette sauvage si elle respecte les
exigences fixées par les règlementations de l’agriculture biologique. Les
consommateurs accordent également une importance primordiale à l’efficacité
des produits : ils souhaitent que les cosmétiques vers lesquels ils se tournent
soient aussi efficaces que les cosmétiques conventionnels [CBI Ministry of
foreign affairs. Which trends offer opportunities on the European market for
natural ingredients for cosmetics?, Available online:
https://www.cbi.eu/marketinformation/natural-ingredients-cosmetics/trends/
(accessed on Aug 24, 2019)]. Une étude datant de 2018 révèle que bien que le
prix reste le critère essentiel dans le choix de 73 % des consommateurs, les
allégations associées aux produits constituent le deuxième motif de sélection
d’un produit pour 69 % d’entre eux [Herich, D. Consumer survey:
natural/organic beauty and personal care preferences. Global Cosmetic Industry,
2018]. Afin de répondre à ces nouvelles exigences d’efficacité, les formulateurs
ont recours à des produits innovants, obtenus grâce aux avancées de la recherche
et aux nouvelles technologies [Whitehouse, L. Proving claims to maximise on
beauty trends. Cosmeticsdesigneurope.com, 2017]. Ces marchés de la
cosmétique naturelle et biologique sont fortement dynamisés par les ingrédients
naturels obtenus à partir de plantes [Herbal cosmetics market - industry trends,
competitive landscape and forecast by 2026, Available online:
https://www.transparencymarketresearch.com/herbal-cosmeticsmarket.html
(accessed on Aug 24, 2019)] ; [Aburjai, T., Natsheh, F.M. Plants used in
cosmetics. Phytotherapy Research, 2003, 17, 987–1000]. Bien que le marché des
ingrédients naturels ne représentait que 7 % du marché global en 2015, sa
croissance est stimulée par l’exploitation exponentielle de nouvelles ressources,
l’usage de technologies innovantes et les nouveaux moyens de certification
[Wynberg, R., Laird, S. Access and benefit sharing: key points for policy-
makers. The Cosmetics Industry, 2015, 11 p]. Selon les procédés utilisés, il est
possible d’obtenir différentes typologies d’ingrédients naturels (huiles végétales,
huiles essentielles, extraits, etc.) qui remplacent peu à peu les ingrédients de
synthèse. Comme cela a été mentionné précédemment, différentes conventions
ont été mises en place afin de règlementer l’exploitation des ressources
naturelles [d’Enfert, V. Règlementation Nagoya. Expressions cosmétiques,
2013, 24, 40–43]. L’exploitation des coproduits de l’agriculture ou de l’industrie
(notamment le secteur agro-alimentaire), s’avère particulièrement intéressante
puisqu’elle permet de valoriser ces « déchets », réduisant ainsi l’impact
environnemental lié à leur destruction et diminuant l’utilisation de nouvelles
matières premières parfois limitées [Barbulova, A., Colucci, G., Apone, F. New
trends in cosmetics: by-products of plant origin and their potential use as
cosmetic active ingredients. Cosmetics, 2015, 2, 82– 92] ; [Dell’acqua, G.
Recycling natural by-products from food and agriculture waste into powerful
active ingredients for cosmetic applications. TKS Publisher, 13]. Dans ce sens,
les matières premières cultivables sont préférées aux plantes directement
extraites de leur habitat naturel pour le développement d’ingrédients naturels
[Chemat, F., Abert Vian, M., Cravotto, G. Green extraction of natural products:
concept and principles. International Journal of Molecular Sciences, 2012, 13,
8615–8627]. Cependant, le développement de ces ingrédients coûte parfois
jusqu’à deux fois plus que celui de leurs synthétiques, notamment en raison du
coût plus élevé de la matière première, ce qui se répercute sur le prix des
produits finis intégrant ces derniers [Burton, Natasha. Why organic products can
be more expensive - but are worth it, Available online:
http://stylecaster.com/beauty/why-organic-products-are-expensive/ (accessed on
Oct 23, 2018)]. Aujourd’hui, 61 % des consommateurs qui ne se tournent pas
vers ce type de produits le font pour des raisons économiques, bien que 31 %
d’entre eux sont convaincus que ces produits seraient bénéfiques pour leur santé
[Herich, D. Consumer survey: natural/organic beauty and personal care
preferences. Global Cosmetic Industry, 2018]. Ces ingrédients naturels imposent
de nouveaux défis aux entreprises de formulation cosmétique [Dayan, N.,
Kromidas, L. Formulating, packaging, and marketing of natural cosmetic
products: dayan/formulating cosmetics; John Wiley & Sons, Inc.: Hoboken, NJ,
USA, 2011; ISBN 978-1-118-05680-6]. Soumis à des problèmes de solubilité,
d’oxydation ou encore de stabilité, les formulateurs doivent repenser leurs
formules et non simplement substituer les ingrédients synthétiques par ces
alternatives naturelles afin d’obtenir un produit efficace et stable [Dufreuil, A.
Cosmétique - vers une formulation plus verte. Agrobiobase, la vitrine des
produits biosourcés, 2011] ; [La recherche d’actifs verts stimule l’innovation
cosmétique, Available online: https://www.premiumbeautynews.com/la-
recherche-d-actifs-verts,6793 (accessed on Oct 4, 2018)]. Ils sont également
confrontés aux odeurs très marquées ou à la coloration de certaines matières
végétales, qui avant leur intégration dans des formulations cosmétiques
nécessitent des étapes de décoloration et de désodorisation, puisque la
préférence pour une « cosmétique blanche » est encore largement plébiscitée,
que ce soit par les formulateurs ou par les consommateurs [Dufreuil, A.
Cosmétique - vers une formulation plus verte. Agrobiobase, la vitrine des
produits biosourcés, 2011] ; [Liam Chee, T., Abdul Gaffar, R., Abdul Majid,
F.A., Sarmidi, M.R. Herbal extract decolourization device using activated
carbon. Jurnal Teknologi, 2013, 61, 73–79].

III. La cosmétovigilance

III.1. Qu’est-ce que la cosmétovigilance ?

La cosmétovigilence est un système de surveillance et d'enregistrement des


effets indésirables liés à l'utilisation des cosmétiques chez l'homme. Elle porte
sur tout effet indésirable, grave ou non, qui s'est produit dans des conditions
d'emploi normales ou raisonnablement prévisibles d'un produit cosmétique ou
qui est susceptible de résulter d'un mésusage.

L'effet indésirable est une réaction nocive pour la santé humaine imputable à
l'utilisation normale ou raisonnablement prévisible d'un produit cosmétique.

L'effet indésirable grave est un effet indésirable qui entraîne une incapacité
fonctionnelle temporaire ou permanente, un handicap, une hospitalisation, des
anomalies congénitales, un risque vital immédiat ou un décès.

Le mésusage correspond à une utilisation non conforme à la destination du


produit, à son usage normal ou raisonnablement prévisible, ou à son mode
d'emploi ou aux précautions particulières d'emploi.

III.2. Quels sont les produits concernés ?

Les produits cosmétiques sont définis comme toute substance ou mélange


destiné(e) à être mis(e) en contact avec les diverses parties superficielles du
corps humain, notamment l'épiderme, les systèmes pileux et capillaire, les
ongles, les lèvres et les organes génitaux externes, ou avec les dents et les
muqueuses buccales, en vue, exclusivement ou principalement, de les nettoyer,
de les parfumer, d'en modifier l'aspect, de les protéger, de les maintenir en bon
état ou de corriger les odeurs corporelles.

A titre d'exemple, il peut s'agir de crèmes, de produits de maquillage, de


produits solaires, de dentifrices, de savons de toilette, de déodorants, de sels de
bain, de parfums ou de vernis...

III.3. Qui doit/peut déclarer ?

Les professionnels de santé : ils doivent signaler sans délai tout effet
indésirable grave, susceptible de résulter de l'utilisation d'un produit cosmétique,
dont ils ont connaissance ; ils peuvent également signaler les autres effets
indésirables et les effets susceptibles de résulter d'un mésusage.

Les utilisateurs de produits cosmétiques à titre professionnel (coiffeurs,


esthéticiens...) et les consommateurs : ils peuvent signaler tout effet
indésirable, grave ou non, qui s'est produit dans les conditions d'emploi
normales ou raisonnablement prévisibles, ou qui est susceptible de résulter d'un
mésusage.

Les industriels (fabricants, importateurs ou mandataires) et les


distributeurs : ils doivent signaler sans délai les effets indésirables graves dont
ils ont connaissance ; ils peuvent également déclarer les autres effets
indésirables et les effets susceptibles de résulter d'un mésusage.

III.4. Auprès de qui déclarer ?

Les effets indésirables peuvent être déclarés :

− Soit directement à l'Agence nationale de sécurité sanitaire du médicament


(ANSM), pour les professionnels de santé, consommateurs, utilisateurs
professionnels, distributeurs et industriels.

− Soit sur le portail du ministère chargé de la Santé, pour les professionnels de


santé, consommateurs et utilisateurs professionnels.
III.5. Le devenir des déclarations de cosmétovigilance

Le signalement est évalué par l'Agence nationale de sécurité du médicament et


des produits de santé (ANSM).

A l'issue de cette évaluation, l'ANSM peut être amenée à mettre en œuvre des
mesures préventives ou correctives adaptées à la situation (recommandations,
modifications de la composition des produits cosmétiques concernés, etc.), le
cas échéant en coordination avec la Direction générale de la concurrence, de la
consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Au niveau européen, la France informe les autres États membres des effets
indésirables graves qui lui ont été notifiés.

IV. La toxicité des produits cosmétique

IV.1. Rappel sur la toxicité

La toxicité peut être définie comme étant la capacité d’un produit chimique à
provoquer des dommages aux organismes vivants qui y sont exposés, et à y
induire des effets délétères [Dictionary of toxicology. Third Edition.
Amsterdam, Boston, Heidelberg, London, New York, Oxford, Paris, San Diego,
San Francisco, Singapore, Sydney, Tokyo. Academic Press. 2015. Toxicity;
p.345. In vivo; p.192] ; [Gupta PK. Definitions and scope of toxicology. In:
Gupta PK. Fundamentals of Toxicology Essential Concepts and Applications.
Amsterdam, Boston, Heidelberg, London, New York, Oxford, Paris, San Diego,
San Francisco, Singapore, Sydney, Tokyo. Academic Press. 2016. p. 12,15 ].
Son apparition est conditionnée par plusieurs facteurs tels que les propriétés
physico-chimiques du toxique, le scénario d’exposition, le métabolisme de la
substance et la concentration de la forme active dans le site cible. La prédiction
du potentiel toxique d’un produit chimique doit donc faire état du type d’effet
induit, de la dose qui y est nécessaire mais également de toute information utile
le concernant. La voie, la durée et la fréquence d’exposition représentent les
deux grands facteurs de ce potentiel toxique (Tableau I) [Aleksunes LM, Eaton
DL. Principles of Toxicology. In: Aleksunes LM, Anand SS, Aschner M,
Badger TM, Barchowsky A, Belsito DV and al. Casarett and Doull’s Toxicology
The Basic Science of Poisons. Ninth Edition. New York, Chicago, San
Francisco, Athens, London, Madrid, Mexico City, Milan, New Delhi, Singapore,

Sydney, Toronto. McGraw-Hill Education. 2019. p. 32 ].

Tableau I : Durée et fréquence d’exposition au toxique [Robinson


L. Basic Toxicological Terminology. In: Robinson L. A Practical Guide to
Toxicology and Human Health Risk Assessment. United States of America.
John Wiley & Sons. 2019. p. 14]

Exposition Durée

Aiguë <24 heures / 01 exposition

Subaiguë 28 jours / doses répétées

Subchronique 90 jours / doses répétées

Chronique >12 mois / doses répétées


IV.2. Généralités sur la toxicité des produits cosmétiques

L’usage des cosmétiques comme produits de soin corporel, par les différentes
classes sociales remonte à l’antiquité. Toujours d’actualité, leur emploi à l’heure
actuelle est largement répandu dans la vie quotidienne des consommateurs,
bénéficiant d’une popularité qui ne cesse d’augmenter [Bocca B, Pino A,
Alimonti A, Forte G. Toxic metals contained in cosmetics: a status report.
Regulatory toxicology and pharmacology: RTP. [en ligne]. 2014 [consulté le

02/05/2021]. 68(3): 447–467. Disponible sur: doi:10.1016/j.yrtph.2014.02.003] ;


[Marie C, Cabut S, Vendittelli F, Sauvant-Rochat M-P. Changes in Cosmetics
Use during Pregnancy and Risk Perception by Women. International Journal of

Environmental Research and Public Health. [en ligne]. 2016 [consulté le


02/05/2021]. 13(4): 383. Disponible sur : doi:10.3390/ijerph13040383].
L’exposition à ces substances se fait suite à leur application sur la peau, par
contact avec les muqueuses, par ingestion ou par inhalation [Marie C, Cabut S,
Vendittelli F, Sauvant-Rochat M-P. Changes in Cosmetics Use during
Pregnancy and Risk Perception by Women. International Journal of
Environmental Research and Public Health. [en ligne]. 2016 [consulté le
02/05/2021]. 13(4): 383. Disponible sur : doi:10.3390/ijerph13040383] ; [M.
Bilal, HM.N. Iqbal. An insight into toxicity and human-health-related adverse

consequences of cosmeceuticals — A review. ELSEVIER [en ligne]. 20 mar


2019 [consulté le 02/05/2021] ; volume 670, Pages 555-568. Disponible sur :

https://doi.org/10.1016/j.scitotenv.2019.03.261]. On distingue les produits dont


l’emploi est limité à une durée minime et ceux dont le temps d’utilisation
s’étend à plusieurs heures [Mesko MF, Novo DLR, Costa VC, Henn AS, Flores
EMM. Toxic and potentially toxic elements determination in cosmetics used for
make-up: A critical review. Analytica Chimica Acta. [En ligne]. 2020 [consulté
le 02 May 2021]. 1098 : 1–26. Disponible sur doi:10.1016/j.aca.2019.11. 046].
Des effets indésirables, voire toxiques, peuvent succéder à l’usage de produits
cosmétiques tels que des perturbations endocriniennes, une neurotoxicité, une
cancérogénicité et une mutagénicité [M. Bilal, HM.N. Iqbal. An insight into
toxicity and human-health-related adverse consequences of cosmeceuticals — A
review. ELSEVIER [en ligne]. 20 mar 2019 [consulté le 02/05/2021] ; volume
670, Pages 555-568. Disponible sur :
https://doi.org/10.1016/j.scitotenv.2019.03.261]. Il est vrai que pour garantir la
sécurité des utilisateurs, des mesures réglementaires définissant les limites
maximales des éléments chimiques pouvant entrer dans leur composition, ont
été établies. Elles n’en restent pas moins sujettes à un manque de standardisation
mondiale. Etant délimitées dans certains cas par les fabricants eux-mêmes, ou en
se référant aux concentrations des substances de cosmétiques déjà mis sur le
marché, propre à chaque pays. Le risque d’accumulation de ces produits
chimiques, lié aux multiples utilisations quotidiennes de divers types de
maquillage, n’en est pas moins négligeable car pouvant entrainer des troubles
liés à la santé des consommateurs [M. Bilal, HM.N. Iqbal. An insight into
toxicity and human-health-related adverse consequences of cosmeceuticals — A
review. ELSEVIER [en ligne]. 20 mar 2019 [consulté le 02/05/2021] ; volume
670, Pages 555-568. Disponible sur :
https://doi.org/10.1016/j.scitotenv.2019.03.261] ; [Wang J, Liu Y, Kam WR, Li
Y, Sullivan DA. Toxicity of the cosmetic preservatives parabens,
phenoxyethanol and chlorphenesin on human meibomian gland epithelial

cells. Experimental Eye Research. [En ligne]. 2020 [consulté le 02/05/2021].


Disponible sur https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32387382/]. La formulation
complexe des produits cosmétiques et d’hygiène corporelle regroupe divers
agents chimiques et industriels. Il est important de noter que parmi les 12 000
substances qui peuvent y figurer, seul un pourcentage inférieur à 20% est
reconnu comme étant d’utilisation sûre [M. Bilal, HM.N. Iqbal. An insight into
toxicity and human-health-related adverse consequences of cosmeceuticals — A
review. ELSEVIER [en ligne]. 20 mar 2019 [consulté le 02/05/2021] ; volume
670, Pages 555-568. Disponible sur :
https://doi.org/10.1016/j.scitotenv.2019.03.261].

IV.3. Agents toxiques dans les produits cosmétiques

IV.3.1. Les parabènes

Les parabènes constituent un groupe de produits chimiques synthétiques. Ce


sont des homologues alkyl ou aryle de l’acide p-hydroxy benzoïque (Figure 1).
Leur utilisation est ubiquitaire du fait de leur activité antimicrobienne et
antifongique qui leur confère le rôle de conservateurs [Nowak, K., Ratajczak–
Wrona, W., Górska, M., Jabłońska, E. Parabens and their effects on the
endocrine system. Molecular and Cellular Endocrinology [en ligne]. Mar 2018

[consulté le 24/04/2021] ; S0303-7207(18)30106-0 [66 pages]. Disponible sur


doi: 10.1016/ j.mce.2018.03.014] ; [Matwiejczuk1 N, Galicka1 A,Brzóska MM.
Review of the safety of application of cosmetic products containing parabens.
Journal of Applied Toxicology [en ligne]. Oct 2019 [consulté le 24/04/2021] ;
2020 ;40 :176–210 [35 pages]. Disponible sur :
https://doi.org/10.1002/jat.3917].
Figure 1 : Structure générale des parabènes

IV.3.2. Les métaux

L’utilisation des métaux intéressent plusieurs industries cosmétiques. Si certains


sont ajoutés intentionnellement pour servir de filtres ultraviolets, de pigments
pour coloration ou encore comme ingrédients entrant dans la composition des
produits destinés pour le soin du visage et du corps, d’autres par contre sont des
contaminants résiduels des matières premières entrant dans la fabrication des
produits cosmétiques [Barbaud A, Lafforgue C. Risks associated with cosmetic
ingredients. Annales de dermatologie et de vénéréologie [en ligne]. Apr 2020
[consulté le 31/03/2021] ; ANNDER-3054 [17 pages]. Disponible sur :
https://doi.org/10.1016/j.annder.2020.04.027]  ; [Ababneh FA, Al-Momani IF.
Assessments of toxic heavy metals contamination in cosmetic products.
Environmental Forensics [en ligne]. 13 apr 2018 [consulté le 30/04/2021] ; 19:2,
[134-142]. Disponible sur : https://doi.org/10.1080/15275922.2018.1448908] .

IV.3.3. Les phtalates

Les phtalates constituent une famille de produits chimiques dont l’utilisation est
très répandue dans le monde, puisqu’ils rentrent dans la composition de divers
produits destinés à la consommation humaine [M. Bilal, HM.N. Iqbal. An
insight into toxicity and human-health-related adverse consequences of
cosmeceuticals — A review. ELSEVIER [en ligne]. 20 mar 2019 [consulté le
02/05/2021] ; volume 670, Pages 555-568. Disponible sur :
https://doi.org/10.1016/j.scitotenv.2019.03.261] .
Figure 2 : structure chimique des phtalates

IV.3.4. Les tensioactifs

Ce sont des composés chimiques possédant la propriété de s’accumuler au


niveau de l’interface entre deux phases (liquide-liquide, liquide-solide ou
liquide-gaz) et ainsi réduire la tension de surface. Ils possèdent une structure
amphiphile avec un pôle hydrophile et un pôle lipophile [Rebello S, Asok AK,
Mundayoor S, Jisha MS. Surfactants: toxicity, remediation and green
surfactants. Environ Chemistry Letters [en ligne]. 20 apr 2014 [consulté le

03/05/2021] ; vol. 12, no 2, p. 275-287. Disponible sur


https://doi.org/10.1007/s10311-014-0466-2]  .
Figure 3 : structure d’un tensioactif
CHAPITRE 2 : Généralité sur les cheveux

I. Les cheveux
Les cheveux appartiennent à la famille des phanères, ayant pour fonction
principale la protection du cuir chevelu. Ils se déclinent en trois profils ethno-
capillaires originels : les cheveux de type caucasien (européen), les cheveux de
type asiatique et les cheveux de type africain. Chacun d’eux ayant des
caractéristiques qui lui sont propres (tableau II): couleurs, texture, structure,
pousse, forme. On distingue ainsi les cheveux de type caucasien, asiatique et
africain [Colline Deffaugt-Sanchez. Le conseil capillaire en officine: des
conseils cosmétologiques aux traitements médicamenteux [Internet].
[Grenoble]:Université Josef Fourier; 2012]. Du fait de ces différences, ils ne
poussent, ni de la même manière, ni à la même vitesse, et n’ont pas la même
résistance.

I.1. Les différents types de cheveux

La classification des cheveux tient compte de l’ethnie, du nombre d’ondulations,


de l’indice de bouclage, du diamètre de courbure et de bien d’autres paramètres
(Tableau II) [Porter CE, Diridollou S, Holloway Barbosa V. The influence of
AfricanAmerican hair’s curl pattern on its mechanical properties. Int J
Dermatol.oct 2005;44(s1):4- 5].

I.1.1. Cheveu de type caucasien

Le cheveu de type caucasien a une forme plus ou moins elliptique et pousse de


façon oblique. Il peut avoir différents degrés d’ondulations allant du raide à une
ondulation plus bouclée ou frisée. L’épaisseur est très variable avec une densité
moyenne comprise entre 200 et 300 cheveux/cm² [Morand J-J. Couleurs de
peau, variétés pilaires et diversités phénotypiques: races, ethnies, populations
dans la littérature médicale. Med Trop. 2008;68:213–4] (Figure 3).
FIGURE 3 : Cheveux de type caucasien

I.1.2. Cheveu de type asiatique

Les cheveux de type asiatique sont plutôt épais, raides avec une coupe
transversale ronde. Ils poussent de façon perpendiculaire au cuir chevelu. Bien
que le diamètre des cheveux soit souvent plus épais, la densité des cheveux est
moins importante avec 170 cheveux/cm2 [Morand J-J. Couleurs de peau,
variétés pilaires et diversités phénotypiques: races, ethnies, populations dans la
littérature médicale. Med Trop. 2008;68:213–4] (figure 4).

FIGURE 4 : Cheveux de type asiatique


I.1.3. Cheveu de type africain

Les cheveux dits de type africain sont des cheveux fins, dont la forme est
elliptique. Ils poussent de façon parallèle au cuir chevelu, sont irréguliers et
frisés. Compte tenu des brassages culturels, des variations existent, donnant lieu
à d’autres classifications, basées sur la forme du cheveu, ne prenant pas en
compte l’épaisseur et donc la fragilité du cheveu [Morand J-J. Couleurs de peau,
variétés pilaires et diversités phénotypiques: races, ethnies, populations dans la
littérature médicale. Med Trop. 2008;68:213–4] (figure 5).

FIGURE 5 : Cheveux de type africain


Tableau II : Quelques différences entre les profils ethno capillaires [Morand J-
J. Couleurs de peau, variétés pilaires et diversités phénotypiques: races, ethnies
populations dans la littérature médicale. Med Trop. 2008;68:213–4],

Cheveu de type Cheveu de type Cheveu de type Caractéristiques

Africain caucasien asiatique

60-90 70-100 90 – 120 Diamètre (µm)

2 ,5 4 7 Implantation (mm)

Casse sous 60 Casse sous 80 Casse sous 100 Résistance à la traction

+/- 190 200 – 300 +/- 170 Densité (cheveux/cm² ;)

0,7 à 0,9 1 à 1,3 1,3 à 1,5 Vitesse de pousse

(cm/mois)

40 50 55 Elasticité (%)

TABLEAU III : Fiche squelettique du cheveu

Nombre 100 -150 000

Densité 100-300 cm²

Diamètre 50-100 µm
Pousse 0.2-0.5 mm/jour

Durée de vie 2-10 ans

Perte physiologique 50-100 /jour

I.2. Physiologie du cheveu

Le cuir chevelu est le revêtement du crâne dans lequel le cheveu est solidement
rattaché. Riche en follicules pileux, il est constitué de trois couches
concentriques ; l’épiderme, le derme et l’hypoderme. L’épiderme est la couche
superficielle, il est recouvert d’un film hydrolipidique ayant pour fonction
primaire la protection, le maintien de l’hydratation de la peau (Figure 6). Le
derme, situé entre l’épiderme et l’hypoderme, est constitué principalement d’une
matrice extracellulaire enrobée dans la substance fondamentale, chargé du
soutien et de l’alimentation de la peau [Gathers RC, Lim HW. Central
centrifugal cicatricial alopecia: past, present, and future. J Am Acad Dermatol.
avr 2009;60(4):660- 8]. L’hypoderme, la couche la plus profonde, intervient
dans le stockage et la libération des lipides. Il joue un rôle dans la
thermorégulation mais également dans l’élimination de certains déchets toxiques
[Mboui Ondo Statiana Estrella. Proprietes huile palmiste.pdf [Internet].

[Sénégal]: université Cheick Anta Diop; 2003 [cité 25 oct 2016]].


FIGURE 6 : Structure et implantation d’un cheveu

I.2.1. Structure

Le cheveu comprend deux parties dont la tige et la racine située sous la peau
(Figure 6).

I.2.1.1. Tige capillaire

La partie visible du cheveu est composée de trois couches tubulaires emboitées


les unes dans les autres :

- le canal médullaire situé au centre et formant un tunnel creux aux cellules très
lâches.

- Le cortex, la partie la plus épaisse est le corps de la fibre capillaire. Il lui assure
sa résistance et son élasticité. De plus, ces cellules produisent la mélanine
responsable de la pigmentation du cheveu.

- La cuticule est une gaine de protection du cortex, formée de six à dix couches
de cellules disposées en écaille imbriquées comme les tuiles d’un toit (Figure 6)
[Zviak C, Dawber RPR. Structure, fonction et propriétés physicochimiques du
cheveu. Sci Trait Capillaires Paris Masson. 1988;1–47].
I.2.1.2. Racine pilaire

Partie vivante située sous la peau, la racine est contenue dans un petit sac : le
follicule pileux. Celui-ci est recouvert dans le derme, de gaines épithéliales
(interne et externe). A son extrémité inférieure se trouve un bulbe ou zone
matricielle portant à sa base la papille cutanée dans laquelle aboutissent
plusieurs petits vaisseaux chargés d’apporter les nutriments. Au-dessus de ce
bulbe se trouve la glande sébacée et le muscle arrecteur responsable du
phénomène d’horripilation déclenché par le froid ou l’émotion [Canal
Emmanuel. les shampoings et les principales pathologies capillaires à l’officine
[Internet]. [france]: université de limoges; 2013].

I.3. Propriétés du cheveu

Les propriétés du cheveu sont dues en grande partie à sa configuration. . Le


diamètre de la fibre détermine entre autre les propriétés mécaniques, mais aussi
les propriétés de friction.

I.3.1. Propriétés mécaniques

I.3.1.1. Résistance à la traction

Il existe une corrélation entre la force appliquée à une fibre de cheveu et


l’allongement obtenu.

I.3.1.2. La charge de rupture

Le cheveu peut supporter une charge allant jusqu’à 100g. Des facteurs comme
l’âge et l’ethnie influent sur ce paramètre (Tableau II) [Pomeau Y, Audoly B. Le
cheveu : des cordes et de la physique. Reflets Phys. 1 oct 2011;(26):10- 3].

I.3.1.3. L’élasticité
Sous l’effet de la traction, les cheveux peuvent s’allonger puis reprendre leur
longueur initiale. On estime cette élasticité à 30%. La reprise de la forme initiale
n’est possible que si le taux de transformation de la kératine n’est pas complète.
Au-delà, il se produit une déformation irréversible [Boni TM-P. Produits
cosmétiques et problèmes capillaires chez les personnes ayant les cheveux
crépus. 2010. 262 p].

I.3.2. Propriétés de surface

L’état de la surface est fonction de l’état de la cuticule et variable d’une tête à


l’autre, d’un cheveu à l’autre et même d’une zone à l’autre sur la même tige
capillaire. Son altération conduit à des cheveux cassants, fourchus.

I.3.2.1. Propriétés électriques

Par simple frottement, le cheveu libère des charges électriques. Sa surface est
chargée négativement. Ce phénomène est favorisé par l’état de surface et le
degré d’hydratation.

I.3.2.2. Propriétés de friction

Elle est responsable d’un certain nombre de caractéristique du cheveu comme sa


douceur, sa facilité de démêlage, etc. [Pomeau Y, Audoly B. Le cheveu : des
cordes et de la physique. Reflets

Phys. 1 oct 2011;(26):10- 3].

I.3.2.3. Adsorption

Les cheveux peuvent retenir à leur surface de nombreux composés comme le


sébum, les colorants etc... L’adsorption est plus importante pour les composés
cationiques à charge positive que pour les surfactifs anioniques chargés
négativement.
I.3.3. Comportement au contact de liquide ou de vapeur

Un certain nombre de composés sont absorbés par les cheveux notamment :


l’eau, les colorants, certaines molécules non polaires comme les graisses. Ils
peuvent absorber jusqu’à 45% de leur masse, par insertion d’eau entre les
molécules de kératine formant des liaisons hydrogènes, tout en respectant
l’équilibre thermique essentiel [Boni TM-P. Produits cosmétiques et problèmes
capillaires chez les personnes ayant les cheveux crépus. 2010. 262 p].

II. Les principaux produits cosmétiques utilisés sur les cheveux

II.1. Les shampooings :

Le nom « shampooing » vient du mot hindousani shampoo qui signifie « masser,


pétrir ». D’après la pharmacopée européenne, « les shampoings sont des
préparations liquides ou semi-liquides, destinées à être appliquées sur le cuir
chevelu, puis rincées et éliminées à l’eau. Par friction avec de l’eau, ils forment
généralement de la mousse. Les shampoings sont des émulsions, des
suspensions ou des solutions. Ils contiennent habituellement des agents tensio-
actifs ». Aujourd’hui, on peut élargir cette définition avec les shampoings
solides qui sont fréquemment produits en cosmétique maison mais également de
plus en plus sur le marché industriel.

A propos de la formulation d’un shampoing, ce dernier doit tout d’abord


contenir un agent nettoyant. Ensuite, on y retrouve également très souvent des
additifs, c’est-à-dire par exemple des agents surgraissants, des adoucissants, des
solubilisants, des agents de viscosité, des conservateurs, des parfumants,…
Enfin, un shampoing peut contenir un ou des actifs si son but, en plus de
nettoyer, est de « traiter » un état, une pathologie(Tableau IV) [Elise P. Les
cosmétiques fait-maison : analyse des ingrédients et des pratiques, role du
pharmacien d’officine [Thèse de doctorat]. [ Nantes] : Université de nantes ;
2022].
Tensioactifs (agents lavants) 15-25%
Stabilisateur de mousse 1-4%
Epaississants 0-5%
Additifs cosmétiques ou traitants QS
Séquestrants (EDTA Na) 0-0,2%
Conservateur (s) 0,1-0,3%
Eau purifiée QS
Parfum QS
Colorants QS

Tableau IV : Formule générale d’un shampooing liquide.

Légende : QS : Quantum Satis (quantité requise)

II.1.1. Les détergents

Les détergents également appelés tensioactifs (TA) ou agents de surface sont


l’élément essentiel de la composition des shampooings. Leur pouvoir lavant
consiste à affaiblir les forces d’adhésion physicochimique qui lient cette
salissure grasse au cheveu, puis à la transférer dans le milieu aqueux et la
disperser dans ce milieu en évitant sa redéposition sur la fibre.

Il entre dans tout ce processus un ensemble de mécanismes complexes


(mouillage de la fibre, solubilisation micellaire, émulsification de la salissure...)
mettant en jeu de multiples interactions (eau-air, huile-eau, solide-eau...) et dont
la tâche est assurée par les tensioactifs.
Une substance tensioactive possède une double affinité : lipophile par sa chaîne
hydrocarbonée (12 à 14 carbones) dite « grasse », qui se lie aux corps gras, et
hydrophiles par le groupement polaire que cette chaîne porte à son extrémité,
qui permet de la solubiliser dans l’eau et d’entraîner, lors du rinçage, les corps
gras qu’elle retient [Cornwell P.A, « A view of shampoo surfactant technology :
consumer benefits, raw materials and recent development »,International journal
of cosmetic science,volume 40, 16-30, (2018)].

Selon leur structure chimique, ils peuvent avoir différentes propriétés :

 Mouillantes : augmentent l’interface liquide/solide ;

 Moussantes : stabilisent la formation d’une mousse ;

 Émulsionnantes : stabilisent la formation d’une émulsion ;

 Détergentes : éliminent les salissures.

Et selon leurs structures chimiques, les tensioactifs sont répartis en quatre


grandes classes chimiques [Badiaa B, Nadjia C. Formulation d’un shampooing
antipelliculaire sans sulfates [Thèse de doctorat]. [Algérie] : Université de Blida
1 ; 2020.] :

 Les anioniques dont la tête polaire est chargée négativement ;

 Les cationiques dont la tête polaire est chargée positivement ;

 Les amphotères dont la polarité peut osciller entre un caractère positif et


négatif selon l’environnement acide ou basique.

II.1.2. Les viscosants ou épaississants :

L’onctuosité, la consistance de la formule nécessite l’ajout d’agents


viscosifiants.
Le chlorure de sodium permet d’accroître la taille des micelles formé par des
tensioactifs anionique, ce qui entraine l’augmentation de la viscosité. Il ne donne
de bons résultats qu’avec les alkyls et les alkyl éther sulfate.

Les alcanolamides sont des épaississants possédant également la propriété


d’augmenter et de stabiliser la mousse formée par des tensioactifs anioniques.

Des gommes naturelles et des polymères de synthèses peuvent aussi être utilisés
pour leurs propriétés viscosifiantes [Kerverdo S, Brancq B. « Tensioactifs basés
sur des sucres – Synthèses et exemples d’utilisation en cosmétique », p.35 à 41,
l’actualité chimique n°323-324, octobre-novembre (2008).].

II.1.3. Les adoucissants

Ils ont pour fonction d’apporter aux cheveux de la douceur, de la brillance, de


diminuer l’électricité statique et de favoriser le démêlage. Ils sont
particulièrement importants dans la formulation des shampooings pour cheveux
secs, fragiles ou altérés. Ils compensent la délipidation, aident à corriger les
altérations de la surface du cheveu et à renforcer l’adhésion des écailles le long
de la fibre [Badiaa B, Nadjia C. Formulation d’un shampooing antipelliculaire
sans sulfates [Thèse de doctorat]. [Algérie] : Université de Blida 1 ; 2020.]

Un grand nombre de substances peuvent être incorporées, selon le type de


formulation, la composition de la base lavant, la destination et les objectifs de
soin ou d’embellissement :

- Des corps gras : alcools gras, dérivés de lanoline, huiles et cires végétales ou
minérales, acides gras essentiels, dérivés de lécithine ;

- Des humectant : sorbitol, propylène glycol, glycérol ;

- Des protéines hydrolysées : kératine, collagène, soie, blé, soja ;

- Des silicones, des polymères cationiques, des antioxydants, absorbeurs de


rayons ultraviolets, vitamines, etc...
II.1.4. Les stabilisateurs et adoucisseurs de mousse

La mousse est une caractéristique importante dans l’appréciation d’un


shampooing par les utilisateurs. Le pouvoir moussant est psychologiquement
associé à l’efficacité lavant. La mousse est aussi un point de repère dans le
processus shampooing : elle permet de savoir à quel moment la fonction de
lavage a été remplie : signal de propreté, elle permet de doser le shampooing et
d’ajuster la quantité au besoin.

Les qualités moussantes font intervenir la vitesse de production de la mousse,


son volume, sa douceur, sa consistance, sa stabilité et son élimination au
rinçage. Ces propriétés sont apportées essentiellement par l’adjonction
d’alcanol-amides d’acides gras, qui donnent un toucher crémeux, une mousse
plus douce et plus stable [Badiaa B, Nadjia C. Formulation d’un shampooing
antipelliculaire sans sulfates [Thèse de doctorat]. [Algérie] : Université de Blida
1 ; 2020.].

II.1.5. Les nacrant et opacifiants

Utilisés pour modifier l’aspect des shampooings, ces produits ne sont pas
systématiquement ajoutés à la formule du shampooing. On les ajoute pour
masquer une poudre insoluble ou parfois pour jouer le rôle d’adoucissant. Ce
sont des sulfates d’alcools gras à longue chaîne (cétylsulfate de sodium), des
alcanolamides d’acides gras à longue chaîne tels que stéarique ou béhénique.
Après une dizaine d’année d’utilisation des shampooings nacrant, on a vu se
développer les shampooings transparents ou incolores.

Les nacrants pigmentaires classiques sont peu utilisés à cause du risque de


sédimentation lorsque le milieu n’est pas suffisamment visqueux. Le nacrage
d’un shampooing reste néanmoins facultatif [Kerverdo S, Brancq
B. « Tensioactifs basés sur des sucres – Synthèses et exemples d’utilisation en
cosmétique », p.35 à 41, l’actualité chimique n°323-324, octobre-novembre
(2008).].

II.1.6. Les conservateurs et séquestrant

Les conservateurs antimicrobiens doivent assurer la stabilité biologique,


empêcher toute prolifération de germes qui pourraient contaminer le produit et
le dégrader. Leur sélection doit être soigneusement étudiée pour éviter que leur
activité ne soit inhibée par les tensioactifs de la composition et qu’ils ne puissent
altérer l’aspect du produit (couleur, parfum...). [Canal E. Les shampooings et les
principales pathologies capillaires à l’officine [Thèse de doctorat]. [Limoges] :
Université de limoges ; 2013].

II.1.7. Les colorants

Les solutions de détergents sont naturellement colorées en jaune plus ou moins


pâle, ce qui n’est pas très attractif. L’industriel choisit alors de colorer les
shampooings avec des colorants hydrosolubles de type azoïque ou
triphénylméthane. Ils représentent un pourcentage très faible de la composition
finale mais peuvent tout de même être responsables de réactions allergiques
[Kerverdo S, Brancq B. « Tensioactifs basés sur des sucres – Synthèses et
exemples d’utilisation en cosmétique », p.35 à 41, l’actualité chimique n°323-
324, octobre-novembre (2008).]. Les colorants sont désignés sur les emballages
par les lettres CI (Color Index) suivie d’un nombre de cinq chiffres qui lui est
propre.

II.1.8. Les parfums

Les parfums varient selon les attentes du consommateur. Malgré leur présence
en infime quantité, et le rinçage, ils peuvent générer des réactions de
sensibilisation, d’où le recours à des compositions parfumées hypoallergéniques
[Alonso P.A.L, Huertas C.E.M. Effet du parfum sur la performance sensorielle
des shampooings cosmétiques, Journal colombien de chimie, volume 42, issue 2,
Juin-décembre 2013].

II.1.9. Traitants spéciaux

Ces substances sont destinées à corriger des manifestations inesthétiques telles


que les pellicules ou les cheveux gras. Ils doivent évidemment être compatibles
tant au plan stabilité qu’au plan des effets avec la composition tensioactive
utilisée [Bouillon C. « shampoo », clinics in dermatology. Volume 14, issue 1,
113-121, janvier-fevrier, 1996].

II.2. Produits de soins et d’embellissement

II.2.1. Les lotions

Les lotions capillaires sont des solutions destinées à donner aux cheveux un
aspect agréable. Elles peuvent également contenir des substances stimulantes,
fortifiantes et protectrices afin de remédier à certains troubles capillaires tels que
les cheveux secs, la chute de cheveux…

II.2.2. Les baumes démêlants

Ce sont des émulsions légères H/E composées de polymères cationiques qui ont
une très grande affinité pour la kératine, de polymères filmogènes protecteurs,
d’humectant pour le volume et d’additifs spécifiques.

Les baumes sont appliqués sur des cheveux mouillés après un shampooing puis
sont rincés après quelques minutes. Ils sont destinés à embellir des cheveux
normaux, secs à très secs. Par leur action gainant de la cuticule des cheveux, ils
facilitent le coiffage et le démêlage [BERRADA S. Les Principaux Produits
Capillaires Composition et Propriétés. 2007].

II.2.3. Les masques


Les masques ou crèmes de soin profond, sont utilisés une fois par semaine avant
ou après le shampooing et rincés après une vingtaine de minutes. Ils sont de
véritables soins réparateurs des cheveux sensibilisés, très secs, desséchés,
poreux et abîmés.

II.2.4. Les huiles végétales

Les huiles essentielles sont composées de nombreuses molécules (10 à 250 selon
les plantes), qui en font d’elles des composés complexes aux multiples
propriétés. Elles sont habituellement utilisées comme substances odorantes et
comme actifs. Compte tenu des propriétés antibactériennes et antifongiques que
possèdent certaines huiles essentielles, elles peuvent également participer à
améliorer la conservation des produits dans lesquels elles sont utilisées
[Compagnie des sens [Internet]. [cité 28 juin 2018]. Disponible sur:
https://www.compagnie-dessens.fr ].

Leur application se fait raie par raie avant (huiles végétales pure) ou après
(association d’huiles, de cationiques etc.) le shampooing. Puis on les rince au
bout de trente minutes environ.
CHAPITRE 3 : Les alopécies

L'alopécie est un terme général qui désigne toutes les origines de chute de plus
de 100 cheveux par jour pendant plus de 2 mois. Elle se caractérise par une
diminution de la densité capillaire et du nombre de cheveux anagènes, associé à
une augmentation du nombre de cheveux télogènes. Son stade final appelé
calvitie correspond à une absence totale de cheveux [Aziza R. (1998) « Guide
pratique du traitement des calvities » ; Collection médiguides ; Edition MMI ; p
9-58] ; [Divaris M. (1996) « Guide pratique en chirurgie capillaire » ; Edition
Solal ; Collection Pratiques en esthétique médiale ; p 12-24 (consulté le
28/11/14)].

La chute des cheveux peut commencer très tôt, vers 17-18 ans et varie d'un sujet
à l'autre. Elle survient habituellement à n'importe quel endroit du cuir chevelu
mais peut parfois être localisée, comme dans l'alopécie androgénique. Dans sa
forme débutante, elle touche un homme sur trois à 30 ans, un sur deux à 50 ans
et deux sur trois à 60 ans [Divaris M. (1996) « Guide pratique en chirurgie
capillaire » ; Edition Solal ; Collection Pratiques en esthétique médiale ; p 12-24
(consulté le 28/11/14)]. Cette chute concerne 10 à 12 millions de personnes en
France. Plus l'alopécie commence tôt et plus son évolution sera rapide. C'est
pourquoi il est important de la prendre rapidement en charge pour retarder au
maximum la chute définitive des cheveux.

L'alopécie est le plus souvent acquise et il existe différentes forme d'alopécies


acquises qui peuvent être diffuses ou localisées (généralement pathologiques)
ainsi que de rare cas d'alopécie congénitale. La cause de loin la plus fréquente
d'alopécie est l'alopécie androgénique.

I. Les alopécies acquises

L’alopécie est une chute chronique de cheveux. Elle peut être congénitale ou
acquise, localisée ou diffuse, aiguë ou chronique.
I.1. Alopécies acquises diffuses

L’alopécie acquise diffuse est une chute de cheveux touchant l’ensemble du cuir
chevelu. Son évolution peut être aiguë ou chronique [Ourhrouil M, Dahbi l,
Hassam B. Les alopécies: classification et indications therapeutiques. [cité 3 déc
2016]; Disponible sur: http://www.santetropicale.com/Resume/7006.pdf].

I.1.1. L’alopécie aigue [Aya alexandra marina K. Utilisation des produits


capillaires dans le traitement des cheveux de type africain : quel impact ? [Thèse
de doctorat]. [Cote d’ivoire] : Université de côte d’ivoire ; 2017].

La chute de cheveux est brutale, intense et inquiétante pour la personne


concernée qui peut perdre jusqu’à mille cheveux par jour.

Elle apparait 2 à 3 mois après la rencontre avec l’élément déclencheur.

Les principales étiologies sont :

- Cause psychosomatique tel qu’un choc émotionnel ;

-Effluvium télogène (post-partum, « stress », lupus systémique);

-Syphilis secondaire conduisant à une alopécie « en clairière »;

- Dysthyroïdie ;

- Interventions chirurgicales importantes ;

- Carence alimentaire ;

- Cause infectieuse (scarlatine, typhoïde, etc.) ;

- Cause médicamenteuse (notamment les antimitotiques).

I.1.2. L’alopécie chronique

L’alopécie chronique se caractérise par une perte de plus de 100 cheveux par
jour sur une période de 6 mois. On distingue les alopécies androgéniques et les
alopécies non androgéniques principalement dues à des troubles endocriniens
(troubles de la thyroïde…) ou nutritionnels (carence en fer, en zinc…) [Aya
alexandra marina K. Utilisation des produits capillaires dans le traitement des
cheveux de type africain : quel impact ? [Thèse de doctorat]. [Cote d’ivoire] :
Université de côte d’ivoire ; 2017].

I.2. Alopécies acquises localisées

Les alopécies acquises localisées sont caractérisées par l’absence totale ou


partielle de cheveux sur une ou plusieurs zones bien délimitées du cuir chevelu.
Elles sont cicatricielles ou non cicatricielles.

I.2.1. Alopécies cicatricielles

Elles sont caractérisées par une destruction irréversible des follicules


pilosébacés, traduite par l’arrêt définitif de la repousse des cheveux. Les causes
sont multiples et résultent de la destruction par des agents physiques (brûlures
du 2ème et 3ème degré, traumatismes), par des agents microbiens ou
mycosiques ou causées par des maladies systémiques (lupus chronique
érythémateux) ou pseudo-pelades [Aya alexandra marina K. Utilisation des
produits capillaires dans le traitement des cheveux de type africain : quel
impact ? [Thèse de doctorat]. [Cote d’ivoire] : Université de côte d’ivoire ;
2017].

L’alopécie cicatricielle centrale centrifuge (ACCC) est l’alopécie la plus


répandue chez les afro-américains [Ourhrouil M, Dahbi l, Hassam B. Les
alopécies: classification et indications therapeutiques. [cité 3 déc 2016];
Disponible sur: http://www.santetropicale.com/Resume/7006.pdf] , présentant
une fibrose, s’installant progressivement (Figure 17). L’atteinte est typique avec
des plaques de cicatrices sur la tête et les cheveux ne repousseront plus.
Figure 14 : Alopécie cicatricielle centrale centrifuge [Ourhrouil M,
Dahbi l, Hassam B. Les alopécies: classification et indications therapeutiques.
[cité 3 déc 2016]; Disponible sur:
http://www.santetropicale.com/Resume/7006.pdf]

I.2.2. Alopécies non cicatricielles

Dans ce cas de figure, les follicules pilo-sébacés restent intacts. On observe une
perte de cheveux en plaques qui est réversible.

On distingue :

.La pelade : elle est caractérisée par une ou plusieurs plaques entièrement
glabres, bien délimitées et arrondies. Les causes de la pelade sont mal connues.
Néanmoins, le tableau psychique serait l’un des facteurs déclenchant.
.Les teignes : dermatoses fongiques ;

.Les traumatismes de coiffage : ils sont dus à des causes d’origine


accidentelle ou cosmétique, c’est le cas de l’alopécie de traction. L’alopécie de
traction (AT) est une variété d’alopécie traumatique non cicatricielle
apparaissant suite à des tresses et la pose de mèches. 

Un brossage trop énergique, des coiffures telles que les chignons, mais
également une traction trop importante sont à l’origine de cette alopécie [Aya
alexandra marina K. Utilisation des produits capillaires dans le traitement des
cheveux de type africain : quel impact ?[Thèse de doctorat]. [Cote d’ivoire] :
Université de côte d’ivoire ; 2017.].

II. Alopécies congénitales [Dupre A. et Viraben R. (1990) « Dermatologie et


vénérologie : Alopécies » ; Edition Masson ; p 623-629] ; [Ait Ourhrouil M.,
Dahbi L. et Hassam B (1998) « Les alopécies : classification et indications
thérapeutiques » ; Médecine du Maghreb ; 70 : 31-36] :

Ce sont des malformations très rares présentes dès la naissance ou retardées,


souvent familiales, qui réunissent le plus souvent plusieurs dysplasies. Elles sont
classées parmi les alopécies cicatricielles car elles sont dues soit à l'absence de
racine de cheveux, soit à une anomalie de la tige capillaire, et se traduisent par
une absence de follicule, une aplasie du vertex, une cassure capillaire ou encore
une tumeur du cuir chevelu. Elles peuvent être totales ou partielles et sont
transmises soit en dominance régulière, soit en récessivité.
III. Alopécies androgéniques [Bouhanna P. (2004) « Les alopécies: de la
clinique au traitement » ; Edition Med'com ; p 14-20] :

L'alopécie androgénique atteint aussi bien la femme que l'homme. C'est


l'alopécie la plus fréquente qui est retrouvées dans 90 à 95% des cas. Elle est
classée parmi les alopécies acquises diffuses chroniques. Aussi appelée alopécie
androgéno-génétique, elle est liée à deux phénomènes :

• le premier hormonal, due à la sensibilité des racines des cheveux aux


androgènes ;

• le second génétique, avec à la prédisposition génétique des cheveux à


subir cette stimulation.
DEUXIEME PARTIE

TRAVAIL EXPERIMENTAL
I. Objectifs

I.1. Objectif générale

L’objectif de ce travail à été de contribuer à une meilleure connaissance de la


composition des produits cosmétiques utilisé pour les cheveux.

I.2. Objectifs spécifiques

Nous avons dans ce travail déterminé :

La représentativité des fonctions ;


Fonctions les plus associées à l’agent d’entretien de la peau ;
La représentativité des ingrédients issus de plante ;
La représentativité dans les autres produits cosmétiques ;
La représentativité du nombre de fonction par ingrédient.

II. Méthodologie

Les données ont été collectés à partir d’un site internnet (INCI Beauty - Liste
des ingrédients). Au niveau de ce site la liste INCI (International Nomenclature
of Cosmetic Ingredients). Il s’agit d’une nomenclature obligatoire sur les
produits cosmétiques depuis 1999. Créée en 1973 par une association
américaine, la liste INCI (ou liste d'ingrédients) a pour but de nommer les
ingrédients présents dans un produit cosmétique. Au niveau de ce site, les
ingrédients sont classés par ordre alphabétique et leurs fonctions ainsi que leurs
pourcentages de présence dans les produits cosmétiques sont indiquées.

Nous avons sélectionnés les ingrédients indiqué sur les cheveux et rempli un
tableau Excel avec les deux paramètres (Fonction et pourcentage de présence
dans les autres produits cosmétiques). L’ensemble des données sont exploité
afin de faire ressortir différents paramètres.

III. Résultats

III.1. Représentativité des fonctions

Sur 3442 ingrédients nous avons 77 fonctions. La figure 15 montre le


pourcentage de ceux présents dans au moins 5 % des ingrédients.

60

50 47.87
43.43
40

30
Pourcentage %

20
9.98 11.89
6.64 8.09 8.21 8.67
10 6.15

0
nt nt ve t nt ne e ire a u
ta ua cti an ia é qu a pe
ec sq io
a nifi ol og ati ill la
m a ns to m lm tis
t ap e
hu tm te té t fi rc td
en an eu en
en ag ge
n n
ag a n re
ti
i tio nt
nd d'
e
co nt
g e
a
Propriétés

Figure15 : Ingrédients présent dans au moins de 5% de l’échantillonnage


III.2. Fonctions les plus associés à l’agent d’entretien de la peau

Certains ingrédients présentent des fonctions qui sont plus associées à


l’entretient de la peau comme représenté dans la figure 16 ci-dessous.

60 54.61
50
40
30
Pourcentage (%)

20 13.76
10.18 10.36
10 5.03 5.03 5.58 6.42 7.27

0
t ve t
a u an nt nt an qu
e nt re
pe oy da fia cti ct lia ai
la é t xy ni
i oa e t a ti o pil l
n
ti-
o to ns m
tis ém ca
de te hu nt ur
n an an e e
tio ag nn
ec tio
ot i
pr nd
co
Fonctions

Figure16 : Fonctions les plus associées à l’entretient de la peau

III.3. Représentativité des ingrédients issus de plantes 

Les ingrédients cosmétiques ont des origines différentes. Certains sont des
produits chimiques et d’autres sont issus des plantes. La figure 17 ci-dessous
représente les origines des ingrédients.
29.16

70.84

Plantes Produits chimique

Figure 17 : Origine des ingrédients

III.4. Représentativité dans les autres produits cosmétiques

Les ingrédients cosmétiques sont représentés selon leurs pourcentages de


présence dans les autres produits cosmétiques. La figure 18 montre la
représentativité des pourcentages d’ingrédients actifs sur les cheveux dans les
autres produits cosmétiques.

NA 51.38
10-0 47.03
11,-29 0.67
30-21 0.20
40-31 0.20
Fréquence

50-41 0.06
60-51 0.12
70-61 0.03
80-71 0.03
90-81 0.03
100-91 0.15
0 10 20 30 40 50 60
Pourcentage

Figure 18 : Représentativité dans les autres produits cosmétiques


III.5. Représentativité du nombre de fonction par ingrédients

Les ingrédients cosmétiques sont actifs sur différentes parties du corps. Ils
peuvent avoir une fonction ou plusieurs sur une partie ou sur différentes parties
du corps. La figure 19 ci-dessous montre le pourcentage d’ingrédients en
fonction du nombre de fonctions qu’ils exercent.

40
35.82
35

30 27.95

25
Pourcentage %

19.79
20

15
9.59
10

5 4.01
1.92
0.78 0.09 0.06
0
1 Fct 2 Fct 3 Fct 4 Fct 5 Fct 6 Fct 7 Fct 8 Fct 9 Fct
Nombre de fonction

Figure19 : Nombre de fonction par ingrédient

IV. Discussion

Dans ce travail, 3442 ingrédients utilisables sur les cheveux ont été retrouvés.
L’étude de leurs fonctions montre que sur les 77, ceux-ci-dessous sont les plus
représentatifs :

Agents d’entretien de la peau (47,87%) : Cette action sur la peau


s’explique par le fait que les cheveux poussent sur celle-ci. En effet la
racine de chaque follicule pileux se trouve une petite poche qui produit le
sébum (glande sébacée) dans laquelle le cheveu tire son origine. C'est à
cet endroit que la kératine présente au niveau de l’hypoderme ou du
derme de la tige pilaire, donne naissance au cheveu par le processus de
kératinisation. Donc, l’état de vie normal des cheveux dépend de celui de
la peau, d’où l’utilisation d’agents d’entretien de la peau dans les
cosmétiques de cheveux. On retient certains ingrédients : lanolin, lauryl
aminopropylglycine, lauryl diethylenediaminoglycine,…
Conditionneur capillaire (43,43%). Ceux-ci laissent les cheveux faciles à
coiffer, souples, doux et brillants et/ou confèrent volume, légèreté et
brillance. Ils sont utilisés après les shampooings. En effet, les
shampooings libèrent les cheveux de la poussière, du sébum et des résidus
de produits coiffants. Lors du moussage, les substances lavantes rendent
rugueuse la couche externe des cheveux, la "couche d'écailles", et
éliminent la saleté. Ils laissent les cheveux propres et ouvrent la couche
d'écailles. Cependant cela déshydrate les cheveux et les laisse sensibles
aux influences nocives telles que la lumière UV et la chaleur. D’où,
l’utilisation de conditionneur (ou après shampooing) qui engendre
plusieurs avantages. Un conditionneur ou un après-shampooing complète
le rituel de soin des cheveux. Le conditionneur corrige les petites
irrégularités de la couche d'écailles et lisse la surface. En scellant la
couche d’écailles, les après-shampooings peuvent protéger la surface
contre les influences extérieures nocives telles que la lumière UV, la
chaleur, les frottements et le vent. Le risque de fourches et de cheveux
cassants est réduit. Si la couche d'écailles est fermée, il y a moins
d'humidité qui peut s'échapper. Un après-shampooing est donc
particulièrement indiqué pour prendre soin des cheveux secs. Les cheveux
paraissent plus doux, plus brillants et sont plus faciles à coiffer. Ceci évite
d'endommager les cheveux lors du démêlage. Plus la surface des cheveux
est lisse, moins les cheveux frottent les uns contre les autres. Ils ont
également moins tendance à être chargés en électricité statique. On a
retrouvé dans notre étude des conditionneurs capillaires comme les
produits suivants : soyamidopropyl bétaine, starch acétate,
stearoxypropyl dimethylamine.
Antistatique (11,89%). Elle réduit l’électricité statique en neutralisant la
charge électrique sur une surface. En effet, les cheveux peuvent avoir une
charge opposée à certains objets (vêtements, brosses à cheveux, etc.), et
sont donc naturellement attirés vers eux, d’où l’utilisation de produits
antistatiques pour neutraliser cet électricité. Ils sont aussi utilisés pour
boucler facilement les cheveux. On peut retenir certains ingrédients
antistatiques : dicetyldimonium chloride, dicocodimonium chloride,
didecyldimonium chloride….
Agent filmogène (9,98%) : produit un film continu sur la peau, les
cheveux et les ongles. Sous l’effet des conditions atmosphérique, les
cheveux peuvent subir des pertes mineures en eau. Pour éviter ce fléau, on
peut utiliser un agent filmogène pour gainer /sceller la cuticule et
maintenir la teneur en eau. Les filmogènes : leur rôle est de freiner
l'évaporation de l'eau c'est à dire les PIE (pertes insensibles en eau). Les
agents filmogènes ne pénètrent pas le cheveu : ils agissent en surface en
renforçant ou en restaurant le film hydrolipidique. On peut noter :
ammonium acylates copolymer, attalea speciosa mesocarp extract, avena
sativa kernel protein, ….
Agent émollient (8,67%) : adoucit et assouplit les cheveux et la peau.
Suite à la chaleur solaire qui entraine l’évaporation de l’eau, les cheveux
ont tendance parfois à se dessécher ; d’où l’utilisation de produits
émollients qui opposent à cet effet. Ainsi, Les émollients protègent les
cheveux de la perte d'humidité. Ils forment un film protecteur le long de la
fibre capillaire, ce qui empêche l'hydratation présente de s'évaporer. Ces
ingrédients ont des effets émollients : astrocaryum murumuru fruit
extract, dioctyldodecyl dodecanedioate, lauryl myristate,….
Agent tonifiant (8,21%) produit une sensation de bien-être sur la peau et
les cheveux. Suite aux nombre de traitement subit par les cheveux, des
problèmes de décolorations sont parfois notés. D’où, les toniques aident à
améliorer la couleur des cheveux après un traitement de couleur en salon,
comme une décoloration. Ils peuvent également être utilisés pour
rafraîchir et éclaircir efficacement la couleur des cheveux entre deux
visites au salon. Exemple : capsicum annuum extract, carbenia benedicta
extract, chamomilla recutita oil,….
Agent tensioactive (8,09%) : réduit la tension superficielle des
cosmétiques et contribue à la répartition uniforme du produit lors de son
utilisation. Très souvent, on utilise des produits gras sur les cheveux ; ce
qui entraine des problèmes de rinçage. Ainsi, Les tensioactifs ont une
propriété recherchée : ils diluent les corps gras dans l'eau en les
dispersant. Ils permettent ainsi de modifier la tension entre deux surfaces.
Ils permettent à l'eau de se mélanger aux corps gras et de mieux les
évacuer quand on se rince les cheveux. Quelques ingrédients peuvent étre
citer : alkilpolyglucoside, alkilpolyglucoside c10-16, aminopropyl
triethoxysilane…
Agent masquant (6,64%) réduit ou inhibe l’odeur ou le goùt de base du
produit. En effet, certains ingrédients (plus souvent les produits
chimiques) ont des odeurs nauséabond qui peuvent irriter les vois
respiratoires ou causer des problèmes de respirations. D’où, l’utilisation
d’agents masquants dans la formulation des cosmétiques pour cheveux.
Parmi les agents masquants on peut citer : abies balsamea needle oil,
abies balsamea resin, acacia catechu gum ….
Agent humectant (6,15%) : maintient la teneur en eau d’un cosmétique
dans son emballage et sur la peau. Pour corriger les cheveux secs et
cassants ; certains produits pour la peau et les cheveux contiennent des
humectants qui ont pour fonction de renforcer l’hydratation. Ils sont
présents en général dans les produits pour cheveux secs et abîmés. Les
agents humectant sont des petites molécules qui attirent et retiennent l’eau
grâce à leurs propriétés hygroscopiques, c’est-à-dire ces molécules sont
capables d’absorber l’humidité de l’air, par absorption ou par adsorption
(venant de l’intérieur ou de l’extérieur). On peut noter : 1,2,6-
hexanetriol ; 1,2-butanediol ; 2,3-butanediol….

Après l’analyse des autres données portant sur les fonctions des ingrédients,
nous nous sommes intéressé au pourcentage de présence de ces ingrédients dans
les autres produits cosmétiques, au nombre de fonction par ingrédient, à
l’origine des ingrédients cosmétiques, aux fonctions les plus associées à l’agent
d’entretien de la peau.

L’étude du pourcentage de présence de ces ingrédients dans les autres


produits cosmétiques montre qu’un nombre très important de ces ingrédients ont
un pourcentage de présence très faible (compris entre 0 et 10%). Cela montre
que les ingrédients cosmétiques de ce groupe ne sont pratiquement actifs que sur
les cheveux. Donc, ils sont considérés comme spécifiques aux cheveux.
Exemple : trilinolenin, bis-cetearyl amodimethicone, caprooyl sphingosine,….
Un faible nombre de ces ingrédients présente un pourcentage moyen à élever (11
à 90%). Cela s’explique par leurs actions aussi bien sur les cheveux et sur
d’autres parties du corps. Donc, ils peuvent être utilisés dans les cosmétiques de
cheveux et dans d’autres types de cosmétique. Exemple : barklya syringifolia
flower/leaf extract, zinc hydrolyzed collagen, rosa extract,…. Par contre, un très
faible nombre de ces ingrédients ont un pourcentage très élevé (91 à 100%). Ce
pourcentage élevé voir maximal de ces ingrédients s’explique par l’usage de
certains ingrédients dans presque tous les types de cosmétique. C’est le cas de
l’eau qui est utilisé dans les formes pharmaceutiques liquide et aussi pour ses
propriétés solvants permettant de dissoudre les substances.
L’étude du nombre de fonction par ingrédient a montré que plusieurs
des ingrédients (35,82%) sont monofonctionnels (exercent une seule fonction).
En effet, certains produits cosmétiques sont utilisés pour une action précise.
C’est le cas des produits de décolorations, de défrisage,… D’où, l’utilisation
d’ingrédients monofonctionnels dans les cosmétiques de cheveux. Exemple : 2-
(2-aminoethoxyethanol), 2-hydroxyethyl acrylate, abrus precatorius root
extract,…. Tandis que, d’autres de pourcentage moyen à faible présentent deux à
plus de cinq fonctions. Souvent, un produit cosmétique exerce des actions
multiples. Ces actions peuvent s’effectuer sur une partie du corps ou sur des
parties différentes. Cela s’explique par le fait que certains ingrédients
cosmétiques présentent des fonctions multiples et variées sur les cheveux et sur
d’autres parties du corps. On note comme exemple : l’acétamide mea : il exerce
des fonctions sur les cheveux et sur la peau (synergiste de mousse,
conditionneur capillaire, humectant, agent d’entretien de la peau, tensioactif,
agent de contrôle de la viscosité).

L’étude de l’origine de ces ingrédients cosmétiques montre que 70,84%


sont des produits chimiques et 29,16% sont issus des plantes. Cette
prédominance de produits chimiques s’explique par la facilité d’accès, la
rapidité de synthèse et la purification des produits chimiques vis-à-vis des
ingrédients issus des plantes qui quant à eux, sont complexes ; suivent un long
processus de synthèse et ont un rendement faible ; mais sont plus bénéfique pour
la société. Car, ils ne provoquent pas de pollution contrairement aux produits
chimiques qui peuvent en causer des dégâts pour la société.

L’étude des fonctions les plus associées à l’agent d’entretien de la peau


(maintient la peau en bon état) montre que neufs (9) lui sont plus associées. Ce
sont : L’agent émollient qui est une substance chimique ou naturelle qui calme,
amollit, adoucit, détend et relâche les tissus tels que la peau, les muqueuses ou
les tissus internes. Ils agissent en maintenant un niveau d'hydratation suffisant
au niveau des tissus et en les protégeant des agressions extérieures en formant
une barrière protectrice. L’ensemble de ces propriétés qui visent à maintenir la
peau en bon état font qu’elle est très associée à l’entretient de la peau. Exemple :
ppg-40-peg-60 lanolin oil, sesamum indicum seed oil, shellac,… ; antistatique :
réduit l’électricité statique en neutralisant la charge électrique sur une surface.
En effet, le passage d'électricité dans le corps (électrisation) peut causer des
brûlures, des troubles cardiaques et des lésions d'organes. Ceci résulte d'une
accumulation de charges électriques qui survient lorsque deux objets non
métalliques se frottent l'un contre l'autre. D’où l’usage de produits antistatiques
pour éviter ces dégâts et donc entretenir la peau en bon état. Exemple :
hydrolysed casein, inositol, lanolin alcohol, … ; humectant : maintient la teneur
en eau d’un cosmétique dans son emballage et sur la peau. Les humectant
agissent en faisant passer l’eau du derme (la deuxième couche de la peau) à
l’épiderme (la couche supérieure de la peau). Ce processus augmente le niveau
d’humidité dans la couche cornée, la couche de cellules mortes qui constitue la
croûte la plus externe de l’épiderme. Ainsi, la peau paraîtra moins squameuse et
sera moins sujette aux craquelures et aux frottements. Ces derniers favorisent
également l’élimination des cellules mortes (appelée desquamation) en
décomposant les protéines qui maintiennent les cellules ensemble. Si l’humidité
est supérieure à 70 %, les humectant peuvent même aspirer la vapeur d’eau de
l’air pour aider à hydrater la peau. Ces propriétés très bénéfiques pour la peau
font que cette fonction humectant est très associée à l’entretient de la peau. On
peut retenir comme exemple : glucose glutamate, glutamic acid, geranium
sibiricum extract,… ; tensioactive : réduit la tension superficielle des
cosmétiques et contribue à la répartition uniforme du produit lors de son
utilisation. En effet, à l'approche d'un corps gras, les molécules tensioactives
vont se fixer autour, de manière à entourer le corps gras et le rendre miscible à
l'eau grâce à la queue lipophile (qui se fixe sur le corps gras) et la tête
hydrophile (qui se fixe dans l'eau). Exemple d’ingrédient tensioactif : sodium
cocoyl alaninate, silicone quaternium-17, undecylenamidopropyl betaine,…

NB : Globalement, les tensioactifs de synthèse, issus de la pétrochimie,


peuvent provoquer des irritations et des allergies de la peau. Ce sont des
polluants importants, car ils sont peu ou mal biodégradables et libèrent en
se décomposant des composés chimiques parfois plus toxiques que le
produit initial. Exemple : sodium lauryl sulfate, sodium laureth
sulfate, L’ammonium lauryl sulfate,…  ; Tonifiant : produit une
sensation de bien-être sur la peau et les cheveux. On sait qu’une bonne
hydratation confère de la vitalité à la peau. Ainsi, les tonifiants hydratent la
peau pour qu’elle soit plus réceptive aux soins ultérieurs. Gorgée d’eau, la peau
gagne en vitalité et retrouve alors tout son éclat. D’où, la fonction tonifiante est
très associée à l’entretient de la peau. Ces ingrédients ont des effets tonifiants :
diospyros kaki leaf extract, echinacea angustifolia extract, escin, esculin,… ;
Antioxydant : inhibe les réactions favorisées par l’oxygène évitant ainsi
l’oxydation et la rancidité. Les antioxydants font partie des défenses naturelles
qui limitent le stress oxydatif généré par les radicaux libres. Ces derniers sont
des molécules très instables et incomplètes, générées naturellement par le corps
humain. Pour se stabiliser, elles déstructurent les molécules voisines qui
deviennent à leur tour des radicaux libres. Il en résulte un phénomène de
vieillissement de la peau. Les antioxydants freinent en effet le vieillissement
cutané. La peau reste ferme, souple, lisse. Si votre teint est terne ou que votre
peau est sujette aux imperfections, l’action détoxifiante des antioxydants vous
permettra de retrouver un teint plus éclatant. D’où, les ingrédients à pouvoir
antioxydant sont très associés à l’entretient de la peau. Retenons quelques-un
comme exemple : glycine max callus extract, kojic acid, kunzea pomifera seed
oil, lawsonia inermis extract,… ; Nettoyant : aide à garder une surface propre.
D’ailleurs, le nettoyage est une opération d'entretien et de maintenance des
locaux dont l'objectif principal est d'assurer un aspect agréable (notion de
confort) et un niveau de propreté (notion d'hygiène et de prévention des risques).
Les nettoyants sont des produits qui éliminent en douceur les impuretés de la
surface de la peau. D’où leur intérêt dans l’intégrité et l’entretient de la peau.
Exemple : hydroxyethyl carboxymethyl cocamidopropylamine, isopolyglyceryl-
3 dimethicone, isostearoyl hydrolyzed keratin,… ; Protection de la peau : aide à
éviter les effets néfastes des facteurs externes sur la peau. En plus d'être la
première ligne de défense de notre corps contre les bactéries et les virus, une
peau saine permet de conserver l'équilibre de nos fluides corporels et aide à
réguler la température de notre corps. La peau est très sensible et ressent le
contact le plus doux, mais aussi la douleur et subit parfois des agressions, d’où,
l’utilisation d’ingrédients protecteurs de la peau dans les produits cosmétiques
pour l’entretenir en bon état. Exemple : sr-spider polypeptid-1, silene uniflora
extract, sh-decapeptide-7, salvia officinalis leaf,… ; Conditionneur capillaire :
elle est plus associée à l’entretient de la peau.
CONCLUSION

La cosmétologie est l’étude des soins du corps et leurs effets sur l’organisme.
Ces soins visent à entretenir, protéger et embellir le corps et les cheveux.
Cependant, les substances controversées dans les produits cosmétiques sont
de plus en plus nombreuses. Les médias présentent des listes de substances
dites « indésirables », « toxiques », alarmant le consommateur qui veut les
éviter à tout prix.

Symbole de force et de virilité chez l’homme, de féminité et de séduction chez


la femme, la chevelure est depuis l’antiquité un grand sujet de préoccupation.
Dans le temps, la calvitie était synonyme de punition et de soumission.
Aujourd’hui encore, la majorité des gens atteints de calvitie cherchent à la
masquer [Dubois T. L’alopécie chez les jeunes [Thèse de doctorat]. [Picardie] :
Université de picardie jules verne ; 2015].

En effet, divers produits cosmétiques sont utilisés pour l’embellissement, le


nettoyage ou le traitement des cheveux.

Ainsi, dans notre travail, on a pu recueillir des ingrédients actifs sur les cheveux
du site INCI-Beauty liste des ingrédients sur un tableau Exel.

Leurs études ont montré différents paramètres :

 Des fonctions multiples ;


 Des fonctions associées à l’entretient de la peau ;
 Leurs origines ;
 Leurs représentations dans les autres produits cosmétiques ;
 Le nombre de fonctions par ingrédient ;

D’autres études sont susceptibles d’être menées :

 Le rapport d’activité entre les cheveux et d’autres parties du corps ;


 Des méthodes d’obtentions appropriées ;
 Les formes pharmaceutiques adaptés à chaque ingrédient ;…

Vous aimerez peut-être aussi