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Kits pédagogiques :
− Économie d’entrepris, Éditions MITHRA, 2003.
− Enjeux de la qualité, 4e édition, Éditions MITHRA, 2004.
− Connaissance des produits de nettoyage, Éditions MITHRA, 2005.
CD-Rom d’auto-formation :
− Guide et conseil pour concevoir et réaliser votre propre support sur power
point, Éditions MITHRA, 2003.
Ouvrages :
− La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Le guide
stratégique !, AFNOR Éditions, 2008.
− Caisse à outils du manager en quête de performances !, AFNOR Éditions,
2009.
En préparation :
− La GPEC, comme levier stratégique de la performance.
© AFNOR 2009
ISBN 978-2-12-465204-4
Couverture : création AFNOR Éditions – Crédit photo © 2009 JupiterImages Corporation
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Sommaire
8 Lexique........................................................................................... 143
Nous tenons à remercier nos clients qui, en plus de nous avoir payés, nous
ont beaucoup appris.
Les auteurs
La formation continue prend une place de plus en plus importante dans la vie
professionnelle de chacun. Ce phénomène s’explique par le fait que les métiers,
les techniques et les marchés évoluent de plus en plus vite.
Les compétences de chaque collaborateur, doivent donc s’adapter au même
rythme, afin d’assurer la pérennité des emplois1.
1
Élaborer le plan de formation d’une unité de travail constitue un acte majeur de management et d’anti-
cipation sur l’évolution des emplois et des compétences. Le responsable hiérarchique qui élabore le plan de
formation de son équipe de collaborateurs, pose en fait un acte fort d’exigence et de reconnaissance vis-
à-vis de ses ressources humaines.
Il est important de rappeler que la formation est définie dans la loi, comme un droit lié au contrat de travail.
Le plan de formation d’une unité de travail est donc à l’initiative de l’employeur et non du salarié.
Définir le plan de formation devrait donc toujours revenir au responsable hiérarchique. Pour cela, il doit
d’abord définir le cadre des priorités, en fonction des objectifs qui lui ont été assignés, et des projets
qu’il décide d’engager lors du prochain exercice. S’il sollicite ses collaborateurs pour élaborer le plan
de formation de son unité, c’est par souci de donner une dimension participative à cet exercice.
Mais en aucun cas, le plan de formation ne devrait se résoudre à collecter les demandes de formation
des collaborateurs, sans qu’il y ait eu cadrage et validation par la hiérarchie. À telle enseigne, qu’un
collaborateur qui refuserait de partir en formation à laquelle il a été inscrit par sa hiérarchie prendrait le
risque d’un licenciement pour refus de réaliser les exigences de son contrat de travail.
À l’inverse, un salarié peut porter plainte contre son employeur, s’il estime avoir perdu son emploi
faute d’avoir pu bénéficier de la formation qui lui aurait permis d’être maintenu à un autre emploi dans
l’organisme.
XIV Manuel à l’usage du formateur
2
On appelle :
- « formation initiale », la formation reçue avant l’engagement dans un premier emploi, et qui est
dispensée par l’éducation nationale.
- « formation continue ou permanente », la formation reçue au cours de la vie professionnelle.
Introduction XV
3
Cf. l’ouvrage Comment définir des objectifs pédagogiques, Robert F. Mager, Éditions Bordas.
4 Manuel à l’usage du formateur
Exemple 1
Il s’agit, ici, d’un projet de formation lié à une pratique professionnelle sur le
poste de travail. L’objectif de la formation est exprimé en termes de savoir-
faire : « porter des charges en toute sécurité ».
Concevoir et réaliser un projet de formation 5
Exemple 2
1. La conception du fond
C’est-à-dire le travail à réaliser sur les contenus de formation. Nous l’avons
découpé en six étapes que nous allons vous décrire pas à pas. Il s’agira au
cours de cette phase de rassembler, de trier, puis d’organiser les apports
pédagogiques.
2. La conception de la forme
Quand vous aurez défini ce que vous vous voulez dire, vous pourrez vous
atteler à, comment vous allez le dire. C’est la phase pédagogique à propre-
ment parler. Celle au cours de laquelle vous allez travailler vos supports :
supports de présentation et supports d’exercices.
Concevoir et réaliser un projet de formation 7
Étape 1
Identifier le besoin
Étape 2
Identifier la réponse
1. Étape 3
Concevoir Définir les contenus
le fond,
c’est-à-dire Étape 4
définir et Évaluer les pré-requis
organiser
les contenus
Étape 5
Définir
une démarche d’apprentissage
Étape 6
Exploiter la documentation
Étape 7
Choisir les supports
2.
Étape 8
Concevoir
Concevoir et réaliser les outils
la forme,
c’est-à-dire
Étape 9
définir
Définir les modes d’évaluation
la pédagogie
Étape 10
Formaliser la démarche
Pour vous repérer dans la mise en œuvre de cette méthodologie, chacune des
étapes sera présentée successivement en grisé, dans un tableau de base comme
ci-dessous.
Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
2
Mettre en œuvre
la méthodologie
Étape 1
Identifier le besoin
Étape 2
1. Identifier la réponse
Concevoir Étape 3
le fond, Définir les contenus
c’est-à-dire
définir Étape 4
et organiser Évaluer les pré-requis
les contenus Étape 5
Définir une démarche d’apprentissage
Étape 6
Exploiter la documentation
10 Manuel à l’usage du formateur
Étape 7
Choisir les supports
2.
Étape 8
Concevoir
Concevoir et réaliser les outils
la forme,
c’est-à-dire
Étape 9
définir
Définir les modes d’évaluation
la pédagogie
Étape 10
Formaliser la démarche
Étape 1
Identifier le besoin (ou mini cahier des charges
du projet de formation) : mode d’emploi
Voici une série de questions auxquelles vous répondrez avec le plus de pré-
cisions possibles, afin de bien cerner toutes les composantes de votre projet
de formation. Impliquez dans ce travail toute personne de votre organisme
concernée par votre projet : responsable formation, encadrement de vos futurs
stagiaires…
Exemple :
À l’issue de la formation, les stagiaires seront capables d’utiliser le nouveau
matériel mis à leur disposition pour dialoguer avec le siège, et gérer les relations
avec leurs clients.
À noter :
Selon la nature de votre projet de formation, certaines questions posées
n’amèneront pas de réponse particulière.
Exemple :
Une formation ayant pour objet « l’animation des réunions d’équipes » ne nécessitera
peut-être aucun équipement nouveau particulier pour pouvoir être appliquée, ou
une formation portant sur l’utilisation d’un logiciel de traitement de texte, n’entraînera
probablement pas de comportements différents de l’environnement de travail…
Ce seront donc des items que vous pourrez passer.
Mettre en œuvre la méthodologie 15
Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Vous avez maintenant une idée précise des différents paramètres à prendre
en compte pour la réalisation de votre projet d formation.
Vous pouvez, désormais, rédiger un premier jet de la fiche programme défi-
nissant les principales informations qui vont permettre à vos futurs stagiaires
ou à leur hiérarchie de s’inscrire à votre stage.
Cette fiche programme pourra également figurer dans le catalogue de l’offre
de formation interne de votre organisme.
Elle comportera deux volets :
− Les critères descriptifs, nécessaires à cadrer votre projet de formation que
nous avons nommés « Programme préliminaire : éléments pédagogiques ».
− Le contenu pédagogique que nous avons nommé « Programme prélimi-
naire : plan d’intervention ».
Vous trouverez ci-après deux tableaux, à compléter, correspondants à chacun
d’eux.
18 Manuel à l’usage du formateur
Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Titre de stage :
Contexte :
Public concerné :
Durée :
Méthodes pédagogiques :
L’animateur :
Mettre en œuvre la méthodologie 19
Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Titre du stage
Il doit être clair, court et « vendeur ». Pour cela, il doit apparaître comme une
réponse précise à une question que se pose le futur stagiaire, ou à un besoin.
Durée
Elle doit être une indication du degré d’approfondissement du sujet : on ne
traite pas de la façon identique un même sujet selon que l’on dispose d’une
journée ou de cinq jours. De même, on n’aborde pas d’une façon analogue un
sujet, si on choisit de le traiter en cinq journées consécutives ou si on décide
de le traiter en cinq fois une journée.
Cette deuxième option convient mieux pour des publics qui ont peu l’habitude
de rester en salle, ou alors pour permettre un travail « d’intersession »,
mettant ainsi l’accent sur la mise en pratique des acquis de la formation.
Il faut également valider la cohérence entre la durée et l’objectif de la formation.
Annoncer comme objectif « maîtriser parfaitement le logiciel x », et une
durée d’une journée : cela n’est pas crédible ! (Surtout si les participants sont
des novices.)
Mettre en œuvre la méthodologie 21
Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Méthodes pédagogiques4
Il s’agit, ici, de présenter les méthodes et outils pédagogiques retenus pour le
projet de formation.
Ainsi par exemple, pour faire passer :
− des connaissances ou des concepts, c’est-à-dire du savoir, on pourra utiliser
des présentations, des exposés, des débats, de la documentation…
− du savoir-faire on pourra utiliser des apprentissages, des entraînements
pratiques, des méthodes opératoires…
− du savoir être, on pourra utiliser la mise en situation, des études de cas…
Là encore, il faut veiller à la cohérence entre les méthodes pédagogiques et
les objectifs de la formation. Annoncer comme objectif « à l’issue de la forma-
tion, les participants seront capables de mettre en œuvre de façon autonome
les outils de qualité », et que les méthodes pédagogiques retenues sont des
exposés : cela n’est pas crédible !
L’animateur
Le statut de l’animateur va, également, jouer sur la crédibilité du programme.
Si l’animateur est :
− Un spécialiste extérieur : on s’attend à recevoir de l’expertise, particuliè-
rement adaptée quand il s’agit d’innover ou d’aborder un sujet qui nécessite
l’impartialité.
− Le spécialiste interne : on s’attend à recevoir de l’information et de la
stratégie pour développer un projet interne de dimension politique.
− Des praticiens internes : on s’attend à recevoir du « pragmatique » pour
développer un projet interne de dimension opérationnelle.
4
Cf. la fiche technique portant sur les méthodes pédagogiques.
22 Manuel à l’usage du formateur
Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Vous avez maintenant une idée globale du projet de formation que vous allez
réaliser : ce qui l’a déclenché, les objectifs poursuivis, les conditions de réus-
site, et une première approche du programme.
Vous allez à présent détailler chaque point de votre programme, autrement
dit, définir les contenus plus précis de votre projet de formation.
Pour cela nous vous conseillons d’opérer de la façon suivante :
Les concepts
Les techniques : Les comportements :
et les connaissances :
les savoir-faire les savoirs être
les savoirs
Étape 4
Évaluer les pré-requis
Notez ce que les stagiaires doivent déjà connaître pour aborder ce programme
et qui ne sera pas traité lors de la formation.
Selon les sujets, il est possible qu’aucun pré-requis particulier soit nécessaire.
Exemple :
Si l’objet de votre formation est : « La sensibilisation à la qualité », aucune
connaissance, pratique ou comportement particulier ne pourront être exigés pour
participer à cette formation, puisque votre projet s’adresse à des non initiés.
Connaissances (savoir)
Pratiques (savoir-faire)
Il s’agit, ici, de trier et classer tous les points identifiés en étape 3. Il faut
donc définir une logique de présentation de votre exposé.
Voici quelques exemples :
− La chronologique, c’est-à-dire la logique du temps, qui est aussi la logique
« historique » d’un événement ou de la mise en œuvre d’un processus.
Exemple :
L’évolution du concept de la qualité pour comprendre les exigences de la qualité,
aujourd’hui, dans nos organismes.
− La logique de la procédure, c’est-à-dire de l’enchaînement d’opérations,
avec ses étapes de contrôles et de validation des résultats.
Exemple :
Bien comprendre la procédure achat dans notre organisme.
− La logique de mode opératoire, c’est-à-dire de la mise en œuvre d’une
opération de réalisation, depuis la préparation jusqu’à l’exécution.
Exemple :
Technologie de maintenance préventive des chariots élévateurs de l’atelier.
− La logique de comparaison, c’est-à-dire celle qui permet de comprendre
l’évolution d’un dispositif et l’intérêt d’en changer.
Exemple :
Le passage de la version 1994 à la version 2000 de la norme ISO 9000.
28 Manuel à l’usage du formateur
Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Point 2
Point 3
Conclusion
L’analyse
Elle peut être définie comme la démarche qui sert à inventorier, identifier,
classer, pondérer tous les éléments qui constituent un tout complexe : on
réalise une analyse chimique, une analyse financière, une analyse d’accident…
C’est donc l’action de décomposer un tout en ses éléments simples, et de
définir les interactions qui peuvent exister entre eux.
Mettre en œuvre la méthodologie 29
Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape
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La synthèse
Elle consiste à faire ressortir les éléments essentiels de l’analyse, ceux qui
sont déterminants pour transformer les concepts en axes d’action et de mise
en œuvre. Dans ce sens, on pourrait dire que la synthèse a une vocation
« implicative ». Grâce à elle le formateur passe de l’explication à l’impli-
cation, et l’apprenant de la compréhension à l’action.
Quand la formation n’aboutit pas à l’action, c’est que bien souvent le forma-
teur s’est limité à l’analyse.
Après la formation, les apprenants se trouvent en présence d’une grande
quantité d’informations. Ils ne peuvent pas ou ne savent pas finaliser, ce
qu’ils ont reçu, en objectifs d’actions liés à la pratique professionnelle.
On le comprend bien : analyse et synthèse sont les deux phases indissociables
du processus de formation. C’est pourquoi, dans une progression pédagogique,
on alternera ces deux phases.
Selon les sujets traités, on commencera par une étape d’analyse, pour conclure
sur une synthèse. Mais avec certains publics (« gens de terrain »), ou pour
certains sujets (sujets sensibles), on pourra procéder de façon inverse : partir
d’une synthèse (le vécu et l’expérience des participants) pour ensuite engager
une démarche d’analyse afin de les amener à mieux comprendre ce qu’ils
font au quotidien.
Les exercices pratiques que l’on abordera plus loin, constituent un mode de
mise en œuvre de la synthèse ou de l’analyse.
En tout état de cause, en fin de séquence de votre progression, ou à la reprise
d’une journée de formation, utilisez la synthèse : les deux ou trois idées-
forces à retenir ! De même, si au cours de votre animation, le flou s’installe
dans vos explications, ou s’il y a eu une dérive et que l’on ne sait plus où on
en est, seule une synthèse pourra vous permettre de recentrer vers les
objectifs et de revenir à ce qui est important.
Étape 6
Exploiter la documentation
Le tableau qui suit est conçu comme un outil de décision. Il vous permet de
choisir l’outil (ou les) outil(s) le(s) plus approprié(s) en fonction :
− du type d’objectif pédagogique que vous poursuivez, et
− des caractéristiques des outils à votre disposition.
Vidéo Projecteur
Travail en sous-
Supports
Objet technique
Rétroprojecteur
pédagogiques
Étude de cas
Tableaux
Exercice
groupes
Vidéo
Objectif
Vous
pédagogique
Faire mémoriser x x x x x
Exemple :
Vous cherchez à vous assurer que vos participants mémorisent les différentes
étapes de la méthode de travail par projet.
Vous pourrez utiliser les tableaux et/ou le rétroprojecteur et/ou le vidéoprojecteur
et/ou la vidéo, qui associeront la mémoire auditive (par les commentaires que
vous allez faire) et la mémoire visuelle (parce que vous allez leur montrer).
L’objet technique (qui pourrait être ici les supports de travail), associera la mémoire
auditive, visuelle et concrète, puisque vous permettrez à vos participants de le
manipuler.
Tableau
papier
x x x x x
Rétro
projecteur
x x x x x
Vidéo
projecteur
x x x x x
Vidéo
fiction
x x x x x
Vidéo
entraînement
x x x x x
Poste
informatique
x x x x x
Les mouvements provoqués par les flux seront matérialisés par des flèches
mobiles.
40 Manuel à l’usage du formateur
Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Ainsi, l’élève voit que la maquette fonctionne, mais il n’a pas forcément
établi les liens de causes à effets qui lui permettront de se repérer et d’agir
efficacement sur l’installation réelle.
Le découpage trop analytique d’un phénomène complexe peut rendre plus
difficile le travail ultérieur de synthèse et de réappropriation des contenus de
la formation. Du reste, la synthèse n’est, encore, qu’une étape avant de fran-
chir la phase opérationnelle du savoir.
Il en est de même de la caricature : en exagérant certains traits ou certaines
particularités, la caricature déforme la réalité : on ne voit plus que l’exagéra-
tion, ce qui n’a pas été déformé n’est plus, ou est moins bien vu, et devient le
support discret de la protubérance, limitant ainsi « l’objet » à la particularité.
Il en résulte que l’utilisation d’un support pédagogique va nécessiter quel-
ques précautions. Le support sera considéré comme un outil parmi d’autres et
devra faciliter l’expression des participants : questions, réactions…
Remarque importante :
Plus, le support est sophistiqué, plus il viendra tardivement dans l’animation,
afin de favoriser une assemblée plus participative. Démarrer une formation
par une vidéo fiction peut avoir pour conséquence de rendre les participants
méditatifs au regard des images et des émotions (même esthétiques) qu’ils
viennent de recevoir.
De même, l’utilisation de la vidéo entraînement dès le démarrage de la
formation, peut paralyser les participants les plus timorés et les bloquer dans
leur apprentissage.
Le démarrage d’une formation doit se construire sur le relationnel direct. Il
doit créer les conditions de la spontanéité et permettre aux participants de
« prendre leurs marques » dans le groupe.
Étape 8
Concevoir et réaliser les supports pédagogiques
• La communication visuelle
Elle sera préférée pour permettre la représentation :
− spatiale d’un objet, d’un environnement…,
− illustrée de données proportionnelles : diagrammes, statistiques…,
− symbolique de notion abstraite : notion mathématique, formule de corré-
lations…,
− fonctionnelle d’un process : schémas de fonctionnement…,
− comparative des notions apparemment ou effectives antinomiques : avant,
après…
• La communication auditive
Elle sera préférée pour commenter :
− les limitations du sujet ou les limitations de la représentation visuelle,
− la signification de l’image,
− l’interprétation et la synthèse que l’on peut dégager de cette information
visuelle.
• La communication « tactile5 »
Elle sera préférée pour :
− créer le lien entre le concept et la réalité,
− renforcer l’effet de découverte,
− amorcer la phase d’appropriation.
Il faut préciser que le choix du média est fonction de la nature du message et
de la nature de l’apprentissage à transmettre.
5
Par communication « tactile », il faut entendre : la prise de contact physique de l’apprenant avec la
matière de son apprentissage. Cette matière peut être concrète (objet), ou abstraite (raisonnement).
Dans tous les cas de figure, il s’agit de lui permettre de communiquer sur l’objet de l’apprentissage ;
soit en le touchant, soit en le mettant en œuvre.
Mettre en œuvre la méthodologie 43
Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
D’autre part, conjuguer à bon escient les médias entre eux, crée des effets de
synergies :
− Donner à voir, renforce la compréhension de ce qui a été auditivement
transmis.
− Permettre le « contact physique » avec la matière enseignée aide à « voir
autrement » la chose enseignée et à mieux comprendre la théorie qui la
sous-tend.
finir
r une présentation PowerPoint
12 Les « incontournables »
* un numéro * un titre
tt re
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un rappel n
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optimise
( de l’intitulé
de la présentation
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à
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tt ez Pour une efficacité
Ce optimale, une diapositive
doit comporter...
La communication audiovisuelle Les techniques de conception Les pratiques de réalisation Sommaire
Les liens visuels que vous aurez ainsi créés faciliteront la compréhension de
vos participants6.
6
Intelligence vient du latin : « interligere », qui signifie « faire des liens ». En créant des liens visuels par
les couleurs, vous favorisez la compréhension et l’appropriation conceptuelle de vos stagiaires.
Mettre en œuvre la méthodologie 47
Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
• Intérêt
Le tableau de papier permet de garder une « mémoire », une trace du travail
effectué : grâce au tableau de papier, il sera possible de revenir autant de fois
que nécessaire sur des points déjà abordés, afin de faire des liens avec les
points nouveaux que vous développez.
Le tableau blanc effaçable vous permettra de noter des informations ou des
explications ponctuelles, dont il ne sera pas nécessaire de garder la trace.
48 Manuel à l’usage du formateur
Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
• Principes d’utilisation
Comme pour le transparent de rétro projection :
− Respectez le principe : un concept = une feuille (afin de faciliter la mémo-
risation).
− Soignez la présentation : la qualité de l’écriture et des graphiques, la taille
des caractères… (afin de renforcer la motivation).
− Utilisez les couleurs selon un code : associez une couleur à un type de
concept que vous respecterez tout au long de l’exposé (afin de faciliter la
compréhension).
• Optimisation
Pour optimiser l’impact de votre utilisation des tableaux :
− Mettez un titre en haut de la page ou du tableau, à chaque fois que cela
est possible.
− Utilisez deux tableaux de papier :
- un qui servira à l’analyse (les explications, les schémas descriptifs…),
- l’autre à la synthèse (le plan de l’intervention que vous compléterez et
enrichirez au fur et à mesure de votre exposé).
− Pré-dessinez au crayon de papier, les graphiques sur lesquels vous repas-
serez au crayon-feutre pendant votre exposé. Cela vous permettra de
respecter les proportions de vos schémas.
Mettre en œuvre la méthodologie 49
Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
• Définition
Une étude de cas est un exercice pratique conçu pour mettre les stagiaires en
situation, soit pour :
− mettre en application un apport technique et/ou théorique du formateur,
− les sensibiliser et les amener à s’interroger sur les points clés d’une problé-
matique qui sera ensuite abordée.
Ainsi, selon l’objectif visé, l’étude de cas précède ou suit une phase d’exposé
du formateur.
• Méthodologie de la conception
Pour concevoir une étude de cas, il convient d’appliquer la méthodologie
suivante :
1. Formaliser les objectifs pédagogiques visés.
2. Identifier le(s) contexte(s) au(x)quel(s) les stagiaires seront sensibles.
3. Rassembler les données objectives qui permettent de poser le problème
concernant :
- la situation,
- les « acteurs » de cette situation,
- la succession des événements qui ont amené la situation,
- les éléments quantitatifs et/ou les objectifs.
4. Concevoir une méthodologie de travail à remettre aux futurs stagiaires :
- Formuler la question posée et les consignes de travail.
- Définir le mode opératoire.
- Concevoir une grille de travail.
5. Rédiger le corrigé explicatif, c’est-à-dire la solution argumentée.
• Points de vigilance
Quelques points requièrent une surveillance particulière :
− Formuler, impérativement et de façon objective, la question posée et les
consignes de travail.
50 Manuel à l’usage du formateur
Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
• Validation
L’étude de cas que vous allez mettre en œuvre doit être fiable et réaliste.
Pour cela :
− Avant d’utiliser l’exercice en situation réelle de formation, testez-le auprès
d’un « cobaye », dont le profil se rapproche le plus possible des publics
qui seront concernés.
− Relever toutes ses hésitations et ses questions : ne pas chercher à justifier
votre approche, mais à comprendre ses difficultés. Ses réactions doivent
être considérées comme des résultats de test, entraînant des actions cor-
rectives.
− Si de nombreuses difficultés sont apparues, refaire le test autant de fois
que nécessaire.
− Lorsque l’exercice est « lancé » lors de la formation effective, garder la trace
des questions et des difficultés rencontrées pour l’améliorer ultérieurement.
• Définition
Apprendre en s’amusant ! Un jeu pédagogique est une mise en situation, où
les participants ont à agir, réagir, produire des résultats, être stratèges…
Comme l’étude de cas, c’est un exercice de synthèse, mais qui aura en général
un rôle moins synthétique, plus ciblé.
• Méthodologie de la conception
Pour concevoir un jeu pédagogique, la méthodologie suivante peut être
appliquée :
1. Définir l’idée-force à démontrer à travers le jeu pédagogique.
2. Identifier les champs d’action, de décision, d’influence…, que les partici-
pants ont sur le résultat attendu (qui serviront à définir les règles du jeu).
3. Identifier les « aléatoires », le contexte, des situations (qui serviront à adapter
le jeu aux situations des participants).
4. Recueillir des faits réels, vérifiables, quantifiables, (qui serviront à créer
les situations de jeu : cartes événements, atouts…).
5. Repérer le type de stratégie que les participants ont à mettre en œuvre.
6. Choisir une règle du jeu qui se rapproche le plus possible de cette
stratégie, mais aussi des actions et des décisions qu’ils ont à prendre.
7. Choisir un principe de jeu qui se rapproche de ces impératifs :
- un jeu de l’oie pour évoquer un cycle caractérisé par des événements,
- un jeu de 7 familles pour évoquer la nécessité de rassembler des res-
sources cohérentes,
- un jeu du monopoly pour évoquer la gestion des opportunités et des
risques,
- …
8. Rédiger les règles du jeu adaptées au contexte pédagogique visé.
9. Réaliser une maquette du jeu.
10. Concevoir les supports de débriefing du jeu.
52 Manuel à l’usage du formateur
Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
• Points de vigilance
À la différence de l’étude de cas, il y a des « règles du jeu » précises, souvent
contraignantes, et qui sont « rapportées » : il ne s’agit pas ici d’appliquer une
« procédure » apprise, mais bien de suivre des consignes imposées.
L’art du jeu pédagogique consiste à concevoir des règles qui ont un rôle
éducatif fort : « tout est dans les règles ! »
Exemple :
Si le message à faire passer consiste à montrer la nécessité d’un travail d’équipe,
la règle du jeu ne mettra pas les participants en situation de compétition mais en
complémentarité.
L’autre temps fort du jeu, c’est son explication : le « débriefing » qui sera
fait à la fin de la partie. Elle doit forcément mettre en évidence l’incidence de
l’action, des décisions, et des stratégies de jeu des participants sur le résultat.
Dans un jeu pédagogique, le hasard ne peut avoir qu’un rôle réduit.
En fait, le jeu pédagogique aura pour principal objectif de démontrer aux
participants que « ça marche » quand on s’implique et que l’on réfléchit.
• Définition
Le « questionnaire à choix multiples » est souvent nommé par son abréviation :
« QCM ».
Il s’agit d’un exercice qui se présente sous la forme d’une série de thèmes.
Pour chacun d’eux, on propose à l’apprenant de choisir entre deux, trois ou
quatre réponses possibles : une seule est la bonne.
Une autre variante consiste à proposer à l’apprenant des affirmations plutôt
que des thèmes. À lui de choisir pour chacune des propositions entre trois
choix possibles : « vrai », « faux » ou « ne sais pas ».
Mettre en œuvre la méthodologie 53
Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
• Méthodologie de la conception
Concevoir un QCM implique différentes étapes :
1. Dégagez entre 10 et 20 points clés de votre présentation.
2. Classez-les dans un ordre logique par rapport à votre exposé : l’exercice
doit permettre à l’apprenant, non seulement de vérifier ses connaissances
sur des points précis, mais de les resituer dans une logique « systémique »
du thème abordé.
3. Formulez chacune des questions ou des affirmations de façon claire et
concise, pour qu’elles puissent être interprétées uniquement selon le sens
que vous avez cherché à lui donner.
4. Formulez les réponses possibles pour amener l’apprenant à réfléchir et à
reformuler les raisonnements que vous lui avez appris, plutôt que laisser la
place au hasard.
5. Faites porter les choix sur les points clés qui constituent les phases criti-
ques de l’apprentissage, et non sur les aspects anecdotiques à qui vous
donneriez dans ce cas trop d’importance.
6. Parmi les choix que vous donnez à l’apprenant, formulez des propositions
nettement différenciées. Évitez de jouer sur l’ambiguïté ou la subtilité, ce
qui pourrait être perçu comme un piège : l’exercice doit permettre de
conforter les connaissances et non de provoquer le doute chez l’apprenant.
7. Testez votre QCM. Si les erreurs ou les difficultés de compréhension portent
systématiquement sur les mêmes propositions, reformulez-les pour les
rendre plus accessibles et plus abordables à l’apprenant.
• Points de vigilance
Avant toute mise en application, restez vigilant :
− Mettez en œuvre votre QCM comme un outil d’autoévaluation de l’appre-
nant, et non comme une « interrogation écrite » du formateur.
En premier lieu, il doit permettre à l’apprenant d’identifier les points qu’il
a encore besoin d’éclaircir et lui permettre de formuler sa demande
d’approfondissement.
54 Manuel à l’usage du formateur
Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
En amont de la formation
Définir
Définir les objectifs Définir
les contraintes professionnels les objectifs
d’organisation de la formation pédagogiques
Évaluer
Valider
Évaluer Évaluer la mise
les capacités
en œuvre
les acquis la satisfaction des stagiaires
dans
en cours en fin à l’issue
de formation de formation la pratique
de la formation
professionnelle
Figure 2.2 Liens entre les objectifs de la formation et les modes d’évaluation
Quels sont les outils qui permettent le mieux d’évaluer l’évolution du savoir,
du savoir-faire ou du savoir être de vos apprenants. Ils sont ici classés en
trois catégories :
• Les questions
Il y a les questions dont vous avez l’initiative : les questions ouvertes, les
questions fermées et les QCM. Mais, il y a aussi les questions que posent
spontanément vos apprenants.
Elles seront particulièrement précieuses pour vérifier « l’état de votre groupe » :
s’il suit ou s’il est perdu ! Elles sont, au moins, au nombre de quatre, à
savoir :
− La question qui s’inscrit logiquement dans le fil de votre exposé
Il s’agit d’une demande de complément d’information ou d’une précision.
C’est le signe que votre auditoire est en phase avec vous : restez vigilant
pour maintenir cette harmonie entre vous et vos apprenants.
− La question qui anticipe votre exposé
Cela peut être le signe que votre rythme est trop lent, puisque votre
auditoire vous devance : vérifiez que c’est l’ensemble de vos apprenants
qui est à l’aise avec le sujet. Et le cas échéant, adaptez votre rythme.
− La question qui vous oblige à revenir en arrière
Cela peut être le signe que vous allez trop vite, puisque votre auditoire
vous tire vers l’arrière : assurez-vous que vos apprenants maîtrisent bien
les « bases » de votre exposé. Et le cas échéant, adaptez votre rythme.
− La question « complètement à côté de la plaque »
C’est souvent une question posée maladroitement, mais qui traduit une
tentative de votre participant d’interpréter vos propos : faites commenter
la question par votre apprenant pour en préciser le sens.
• Les exercices
Nous avons développé plus haut la façon de les concevoir.
Les exercices constituent une phase de structuration et d’appropriation des
contenus de formation. Ils sont donc indispensables à votre progression
pédagogique.
Mettre en œuvre la méthodologie 61
Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Dans tous les cas de figures, vous mettrez vos apprenants en situation de
réussite : l’exercice doit leur permettre de prendre confiance dans leur capacité
à mettre en œuvre leurs nouveaux acquis.
Leur proposer des « exercices pièges » entraînerait une impression de difficulté
à accéder à cette maîtrise avec le risque d’une progression trop lente, voire
d’un rejet.
• L’interactivité
L’interaction est à utiliser plutôt en fin de parcours pédagogique, ou des
phases importantes de l’apprentissage, lorsque vos apprenants sont en capacité
de pouvoir prendre du recul et de la hauteur par rapport à ce qu’ils viennent
d’apprendre. Elle participe à l’appropriation de leur nouvel apprentissage.
Veiller à bien maîtriser les échanges, pour ne pas diluer ou rendre confuse la
logique pédagogique (cf. fiches techniques § 6.4, 6.5 et 6.6.)
Étape 10
Formaliser la démarche : élaboration
d’une fiche d’animation
Maintenant que vous avez tous les éléments de votre progression pédagogique,
vous allez maintenant réaliser votre fiche d’animation, comme ci-dessous. Il
s’agit ici de rédiger le déroulé de votre animation, qui vous permettra tout au
long de votre intervention de vous repérer dans la progression pédagogique.
Fiche d’animation
Note : Cette fiche peut être réalisée sur un format A4, à l’horizontale.
64 Manuel à l’usage du formateur
Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
• Timing
Dans la colonne « Timing prévu », vous allez déterminer la durée que vous
estimez devoir consacrer à chacune des séquences pédagogiques. Pour vous
donner quelques points de repère (même s’il faut le relativiser en fonction du
contenu de vos supports), on peut considérer qu’il faut :
− 5 minutes pour passer et commenter un transparent ou une diapositive.
− 20 minutes pour présenter, mettre en œuvre et débriefer un exercice de
type QCM.
− 30 minutes pour présenter, mettre en œuvre et débriefer un exercice de
type « mise en application ».
− 45 minutes pour présenter, mettre en œuvre et débriefer un jeu de rôle
réalisé une seule fois.
− 60 minutes pour présenter, mettre en œuvre et débriefer une étude de cas.
N’oubliez pas que le travail interactif ou en sous-groupes est très riche, mais
aussi très chronophage !
Dans la colonne « Timing réalisé », vous noterez au fur et à mesure de votre
animation, le temps que vous aurez effectivement passé. Cela vous permettra
pour vos prochaines animations de réajuster, si nécessaire, votre gestion du
temps, notamment, si vous constatez une dérive systématique pour certains
points (plus ou moins de temps que prévu), cela pourrait signifier, par exemple,
qu’il faille reconsidérer les pré-requis de vos futurs stagiaires.
• Objectifs pédagogiques
Vous reprendrez ici chacun des objectifs pédagogiques que vous avez définis
en phase 1 de cette méthodologie : « Au cours de la formation, les stagiaires
apprendront à… ». Ce sont eux qui découpent votre progression pédagogique
en autant de phases d’apprentissage.
• Supports à utiliser
Vous identifierez les supports que vous allez mettre en œuvre au cours de
votre animation, en les classant selon un code, par exemple :
− TP 1 = exercice ou travail pratique n° 1,
− T 1 = transparent ou diapositive n° 1…,
et vous les indiquerez dans leur ordre de passage sur votre fiche d’animation.
Cela vous permettra également de les reclasser plus facilement après votre
animation, lorsque vous aurez à reconstituer vos supports d’animation.
66 Manuel à l’usage du formateur
Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
• Mode d’évaluation
Pour chaque objectif pédagogique vous mettrez en œuvre un mode d’éva-
luation vous permettant de vérifier que votre objectif est atteint.
• Bilan de la formation
À l’issue de votre animation, et si possible dans les 24 heures qui suivent,
vous reprendrez, objectif pédagogique par objectif pédagogique, et point du
plan à traiter, pour évaluer comment les messages sont passés :
− Quelles ont été les questions posées.
− Sur quoi vos apprenants ont « achoppé » ou ont rencontré des difficultés
de réception ou d’appropriation.
− À quels moments, le rythme a été décalé par rapport à la capacité d’assi-
milation du groupe…
Ce bilan doit vous permettre de réajuster votre progression pédagogique ou
votre approche en fonction des difficultés que vous aurez repérées chez vos
participants. Nous vous offrons quelques astuces de pédagogue :
− Quand vos participants rencontrent des difficultés, ce n’est pas parce
qu’ils sont mauvais, mais parce que votre pédagogie n’est pas adaptée.
− Ne modifiez votre architecture pédagogique que lorsque vous aurez constaté
de réelles tendances et non lorsqu’une personne, voire un groupe aura mani-
festé des difficultés de compréhension ou d’appropriation. En effet, avant
de modifier votre progression pédagogique, vous devrez vous assurer
qu’il ne s’agit pas d’une mauvaise évaluation des pré-requis, ou de sélection
des membres de votre groupe d’apprenants.
Abordez ce bilan de votre animation, comme un « auto retour » d’expérience,
outil d’améliorations continues de vos animations.
Pour vous y aider, nous vous proposons une grille d’autoévaluation de vos
animations. Vous noterez par :
− + + lorsque vous estimerez maîtriser parfaitement le point évalué.
− + lorsque vous estimerez maîtriser nécessairement et suffisamment le
point évalué.
− – lorsque vous estimerez avoir des lacunes sur le point évalué.
− – – lorsque vous estimerez ne pas maîtriser pas le point évalué.
Mettre en œuvre la méthodologie 67
Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Introduction :
• Est-ce que j’ai su présenter
mon sujet, le resituer dans
son contexte, en démonter
les enjeux ?
• Est-ce que j’ai présenté le plan
de mon intervention, et annoncé
les objectifs pédagogiques ?
Prise en compte
des préoccupations du groupe :
• Est-ce que j’ai pris le temps
d’écouter les stagiaires ?
• Est-ce que j’ai pris le temps
de noter leurs attentes et
leurs préoccupations ?
Rythme :
• Est-ce que j’ai adopté un rythme
trop rapide ? (Indice : les stagiaires
posent régulièrement
des questions sur des points déjà
abordés : ils ont du mal à suivre.)
• Est-ce que j’ai adopté un rythme
trop lent ? (Indice : les stagiaires
posent régulièrement des questions
sur des points qui devaient être
abordés plus tard : ils anticipent.)
• Est-ce que j’ai adopté un rythme
adapté ? (Indice : les stagiaires
posent régulièrement des questions
sur les points en train d’être
abordés : ils suivent.)
Mettre en œuvre la méthodologie 69
Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Maîtrise du contenu :
• Est-ce que j’ai été fiable dans
mes apports ?
70 Manuel à l’usage du formateur
Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape Étape
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Sans être des « moutons à cinq pattes », ils sont une valeur sûre, car ils sont
non seulement des garants de la mémoire de l’entreprise, mais aussi les acteurs
de ses évolutions et de ses progrès.
7
On a évalué le coût d’un recrutement à 10 000 €. Ce budget couvre uniquement les frais de formation et
d’intégration, ainsi que la « montée en charge » du nouveau collaborateur ; y compris le coût des
erreurs inévitables en phase d’apprentissage. Mais il ne comprend pas les frais éventuels de cabinet de
recrutement, ni le salaire du nouvel embauché durant sa période d’essai.
Le tutorat 73
Pour réussir cette mission de tutorat, quelques outils et méthodes sont néces-
saires. C’est ce que nous allons développer dans ce chapitre à l’usage du tuteur.
À noter :
Avant de prendre connaissance du plan de formation au poste de travail que
vous aurez à transmettre, vous devez vous poser les questions suivantes, pour
vous permettre de vous concentrer sur les points sensibles que vous aurez à
développer durant vos séances de tutorat et de vous adapter aux spécificités
du poste et de votre tutoré.
Il nécessite beaucoup :
− d’attention ?
− de déplacements ?
− de connaissances ?
− de précision ?
− des contrôles spécifiques ?
Il comporte :
− des risques spécifiques ?
− autres :…
Les réponses à ces questions devront vous guider dans l’évaluation de l’adé-
quation du profil du candidat au regard des exigences du poste de travail.
Ces critères sont, en principe déjà pris en compte au moment de l’embauche
du candidat.
Cependant, en tant que tuteur, votre avis sera précieux pour valider ou non la
poursuite de collaboration avec le tutoré.
Pour réduire les erreurs d’appréciations, appuyez-vous sur les faits : quelles
sont les situations, les comportements, leur fréquence…, qui viennent étayer
votre appréciation.
Concepts à aborder
(connaissances Techniques Comportements
Sous-points
techniques, à présenter à souligner
à développer
vocabulaire, (savoir-faire) (savoir être)
réglementation…)
Introduction
Présentation
Sécurité Porte Le port des équipements
ses équipements de sécurité n’est pas
de protection une option, mais une
individuelle exigence professionnelle
Respecte Mise en œuvre
les consignes des consignes
de sécurité au poste
de travail
A des • Souci d’assurer
comportements la sécurité des autres
sécuritaires • Maintien du matériel
en bon état = sécurité
Respecte les zones Laisser ces zones
de déplacement toujours dégagées
Assure la propreté • En cours de poste, • Souci de sécurité
de son poste assurer un niveau • Respect de l’autre
de travail de propreté qui
exclut tout risque
d’accident
• En fin de poste
de travail laisser
le poste propre.
Le tutorat 77
Périodes
Apprentissages
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9 P10
Sécurité
Documents de travail
Préparation de la bobine
Familiarisation avec
les pupitres
Changement
de cannelures
Surveillance du poste
78 Manuel à l’usage du formateur
Le principe à retenir :
Vous « accrocherez » davantage votre interlocuteur, car vous partirez de
choses qu’il connaît déjà ou qu’il comprend, et guiderez son intérêt jusqu’au
détail sur lequel vous vouliez attirer son attention.
Le tutorat 79
Nom du tutoré :
Durée de la formation : du au
Nom du formateur :
Niveaux « débutant » :
0 = Point qui n’a pas encore été abordé.
1 = Point qui a juste été expliqué sommairement.
2 = Point qui a été expliqué.
3 = Point qui a été expliqué et démontré.
Niveaux « en cours d’acquisition » :
4 = Point que le tutoré a commencé à mettre en application.
5 = Le tutoré réussit une fois sur deux et corrige quand le tuteur ou son
responsable hiérachique le lui demande.
6 = Le tutoré réussit une fois sur deux et corrige spontanément ses erreurs.
7 = Le tutoré réussit quatre fois sur cinq et corrige spontanément ses erreurs.
Niveaux « confirmé » :
8 = Le tutoré sait expliquer ce qu’il fait.
9 = Le tutoré sait expliquer quand il a fait une erreur.
10 = Le tutoré est en mesure de tenir le poste seul.
11 = Le tutoré est en mesure d’apprendre de nouvelles choses.
De semaine en semaine, il garde la même grille et note le niveau auquel son
tutoré est arrivé à l’issue de la période.
À la fin de la formation, toutes les évaluations devront être au niveau 11.
Note :
Pour certaines compétences, par exemple le port des équipements de sécurité,
la note 11 doit être atteinte dès la fin de la première semaine. Faute de quoi,
la période d’apprentissage doit être interrompue immédiatement !
Si la mission de tutorat peut être valorisante pour le tuteur, elle peut aussi le
rebuter s’il considère ce rôle comme un charge de travail supplémentaire.
Pour l’aider et l’accompagner, il peut être judicieux de mettre à sa disposition
des plans de formation et des supports déjà réalisés. Ces supports pourront
être conçus et exécutés avec des « tuteurs pilotes », mais ils le seront afin de
pouvoir être utilisés par tous les tuteurs potentiels.
Dans ce cas, concernant ces supports, on pourra parler de « kits pédagogiques ».
C’est l’objet du prochain chapitre.
4
Assurer le transfert
de compétences :
le « kit pédagogique »
Groupe de travail
Intervenants extérieurs
8
Nous avons été amenés à réaliser pour un organisme de plus de 45 000 collaborateurs, un kit pédago-
gique annonçant une nouvelle organisation, afin de faire face aux défis de la profession. Six types de
kits pédagogiques ont ainsi été réalisés, correspondant aux six strates d’organisation hiérarchique de
l’organisme.
Le premier était destiné au directeur général dans le but d’animer la séance de travail pour son comité
de direction. Le second pour les directeurs, à destination de leur encadrement supérieur. Et ainsi de
suite jusqu’au chef d’équipe. Chaque kit pédagogique disait la même chose, mais avec des explications
et des applications adaptées à chaque public.
Par le jeu de cette démultiplication partant de la direction pour se terminer par les opérationnels (3 000 kits
pédagogiques ont été nécessaires !), c’est en 47 jours ouvrés que l’ensemble des 45 000 collaborateurs
ont ainsi été impliqués activement dans le projet.
Le « kit pédagogique » 91
• La structure
Si la trame du contenu pédagogique a déjà été déterminée dans le cadre du
cahier des charges, elle nécessitera une définition plus fine au cours de
réunions préliminaires de conception avec les donneurs d’ordre (ou comité
de pilotage). Ces réunions de travail feront partie du dispositif de réalisation
que nous allons décrire ci-après.
Le kit pédagogique sera structuré de façon à offrir un « confort d’animation »
maximum à l’animateur (qui, rappelons-le, n’est à priori, pas un professionnel
de la pédagogie).
Ainsi, l’organisation des séquences et la présentation des items à aborder
seront conçues pour permettre à l’animateur de se centrer sur le groupe et
non sur « l’intendance pédagogique ». C’est la notion de convivialité que
nous avons évoquée plus haut.
Tous les supports mis à sa disposition devront concourir à cet objectif. Ils ne
devront cependant pas se substituer à l’animateur. Bien au contraire ! Ils le
guideront pour assurer, aux participants, une démarche pédagogique rigou-
reuse, tout en laissant la place à l’animateur pour valoriser son expérience
par les exemples et des explications concrètes qu’il pourra apporter tout au
long de ses exposés.
Simplement, cette personnalisation de l’animation est cadrée pour maintenir
le fil conducteur de la démarche pédagogique, et donc assurer l’efficience de
la formation dispensée.
92 Manuel à l’usage du formateur
• Le contenu
Il n’est pas possible de définir le contenu exact d’un kit pédagogique, car le
choix des supports se fait en fonction des nécessités pédagogiques, donc des
objectifs et des contenus de la formation.
Néanmoins, on peut définir que tout kit pédagogique contiendra un guide
d’animation, développant pas à pas chaque étape de l’animation à assurer :
− le plan général de l’animation,
− le rappel de l’objectif pédagogique de chaque séquence,
− les supports visuels d’animation,
− le fac-similé des visuels (pour faciliter la remise en ordre des supports
après l’animation),
− les consignes d’animation,
− le contenu précis des messages à faire passer,
− les enchaînements des séquences,
− le timing,
− les supports d’évaluation des acquis,
− le questionnaire de satisfaction en fin d’animation,
− les supports à remettre aux stagiaires.
− Puis, selon les exigences pédagogiques :
− du matériel pédagogique spécifique (ordinateurs, installations techniques
particulières…),
− des jeux pédagogiques,
− des exercices,
− des études de cas,
− une vidéo,
− …
Les supports visuels pourront être réalisés, soit sous forme de transparents,
et/ou de CD-Rom avec « PowerPoint »… Il sera possible d’intégrer des
supports déjà existants utiles à l’animation (vidéo…) à condition qu’ils ne
« polluent » pas la logique pédagogique mise en œuvre, mais au contraire
qu’ils la servent avec efficacité.
Le « kit pédagogique » 93
• Initialisation
9
Un organisme de négoce a réalisé une pédagothèque. Chaque kit pédagogique portant sur la présen-
tation d’un de ses produits. Les supports ont été conçus pour :
• former les commerciaux sur la technologie des produits, afin de pouvoir mieux conseiller les clients ;
• servir de support auprès des clients pour présenter les produits ;
• servir de supports pour former les clients qui le souhaitent à la mise en œuvre des produits.
94 Manuel à l’usage du formateur
• Livraison
Mais concevoir des supports qui seront « animables » par d’autres formateurs
que le concepteur, relève d’une approche pédagogique particulière qui devra
associer à la fois :
− les techniques d’apprentissage classique permettant à des « apprenants »
d’enrichir leurs compétences, et
− la pédagogie de transfert permettant à des animateurs « non-concepteurs »
de s’approprier aisément la logique, les contenus et la pédagogie développés
dans les supports.
Pour ce deuxième niveau il est souvent nécessaire de faire appel aux compé-
tences de pédagogues professionnels.
P P
Lorsque les deux parties communiquent
selon une transaction adulte/adulte, il en
résulte un échange structuré, logique,
« classique » (c’est-à-dire pas ou peu
A A
innovant) et qui aboutit à des solutions
pratiques, et pérennes.
E E
Dans ce chapitre, nous avons extrait, sous la forme de conseils pratiques, les
points clés de la première partie de l’ouvrage, que vous aurez à prendre en
compte pour votre prochaine formation.
Ils sont complétés par d’autres conseils d’animation, en ce qui concerne la
relation pédagogique.
106 Manuel à l’usage du formateur
6.1 La préparation
1. Disposez toujours d’une fiche d’animation qui synthétise l’ensemble de
la séance de formation, et qui notamment définit le timing à respecter.
Elle sera systématiquement remise à jour pour prendre en compte les
évolutions que vous déciderez d’apporter suite au bilan de vos précé-
dentes animations.
2. Préparez la documentation à remettre aux participants : documents
« aide-mémoire », exercices et corrigés des exercices.
3. Assurez-vous que vos stagiaires ont bien reçu un courrier les informant
du lieu, des horaires et du programme de la formation que vous allez
dispenser.
4. Prenez du temps (deux ou trois jours avant la séance de formation) pour
« réviser » le cours : enchaînement des séquences, exercices…
5. Préparez soigneusement la salle de formation avant la séance de travail :
s’assurer de sa propreté, vérifier que le matériel est en parfait état de
marche (rétroprojecteur, vidéo projecteur…).
6. Prévoyez la feuille d’émargement, et les fiches d’évaluation de fin de
formation.
7. Prévoyez du papier et des stylos pour les « distraits » qui n’auraient pas
pensé à en apporter.
8. Assurez-vous que les tableaux de papier sont « chargés » et que les
feutres ne sont pas « secs ! ».
9. Prévoyez un repas « pédagogique » pour le déjeuner, c’est-à-dire léger
et raisonnablement « arrosé ».
10. Planifiez l’heure du déjeuner en fonction des habitudes de vos partici-
pants. Les personnes habituées à des repas à heures fixes, risquent de
« souffrir » si l’heure du déjeuner est trop tardive.
6.2 L’accueil
11. Soyez dans la salle, 30 minutes avant le début de la séance pour accueillir
les premiers arrivants.
12. Démarrez à l’heure prévue, terminez à l’heure prévue : c’est déjà un
gage de crédibilité et de respect des personnes !
Conseils pratiques 107
30. Utilisez, quand vous les maîtrisez techniquement, les nombreux matériels
d’animation qui existent aujourd’hui : tableaux, rétroprojecteur, vidéo
projecteur… pour éviter de vous mettre dans des situations délicates
parce que vous ne savez pas faire marcher le matériel !
31. Amenez, en salle, les « objets techniques » correspondant à votre exposé,
à chaque fois que possible. C’est-à-dire l’objet réel plutôt qu’un schéma
ou une photo. Par exemple : des échantillons de granulats, un roulement
à billes… (Évitez le bull ou le scrap !)
6.4 L’animation
32. Interrompez votre exposé et continuez à accompagner le tour de table,
par un commentaire du support lorsque vous faites circuler un objet
technique ou un document photo. Cela vous permettra de mieux repren-
dre en main le groupe et d’interrompre quand vous le voulez ce tour de
table. Cela évite également la dispersion du groupe et les apartés.
33. Rappelez-vous, à tout instant, que vous avez en face de vous un public
d’adultes, qui attend de vous un comportement d’adulte. Il y a, en effet,
une différence fondamentale entre la formation et l’enseignement :
- En formation (qui s’adresse à des adultes), les participants viennent
chercher des connaissances et des pratiques nouvelles qui vont les
aider dans la vie de tous les jours.
- Dans l’enseignement, les élèves viennent « parce qu’il le faut bien ! ».
Ils n’ont pas d’attentes particulières, sauf si la matière (ou leur prof…)
leur plaît bien !
- En formation, le dialogue formateur/stagiaires doit être permanent.
- Dans l’enseignement (en principe) le silence est de rigueur !
- …
110 Manuel à l’usage du formateur
34. Plus vous rendrez vos participants actifs, plus ils seront impliqués dans
la formation, et plus ils apprendront et retiendront ce que vous leur
apporterez. Mais prenez soin de toujours « garder la main » : c’est vous
l’animateur !
35. Des chercheurs ont démontré que :
- Nous mémorisons de 5 à 7 %, ce que nous entendons !
- Jusqu’à 30 % quand nous entendons et quand nous voyons !
- Jusqu’à 70 % quand nous entendons, quand nous voyons et quand
nous faisons !
Vous mesurez, par là, l’importance d’une « pédagogie active ».
36. N’accélérez pas le rythme, si vous avez pris du retard dans votre pro-
gression, cela ne sert à rien. En précipitant votre exposé, vous prenez le
risque que vos participants « décrochent » et perdent tout le bénéfice de
ce que vous leur avez apporté.
Gardez le rythme qui a été le vôtre jusqu’à maintenant, mais « sabrez »
tout ce qui n’est pas indispensable. Vous aurez besoin de tout votre esprit
de synthèse pour cela !
D’où l’importance également, de bien maîtriser votre sujet et votre
progression pédagogique.
37. Suivez bien votre timing : c’est une question de rythme ! Ne vous laissez
pas surprendre par les questions ou pire, les commentaires hors sujets,
qui sont très « chronophages » !
38. Évitez les exemples « trop longs » ou trop « décalés » dans votre exposé.
Ils peuvent avoir un effet « réducteur », c’est-à-dire inciter vos stagiaires
à limiter votre discours, au seul exemple que vous avez présenté.
39. Vous aurez à opérer un « réglage » délicat (celui de trouver le bon
rythme) :
- Un rythme trop lent rendra vos participants « mous » et leur laissera le
temps de contester ce que vous dites.
- Un rythme trop rapide les « coulera » très rapidement, et donc les
découragera.
Vous définirez le « bon rythme » dès le premier quart d’heure de votre
intervention, en vous assurant que vos participants ont bien compris où
vous voulez aller.
Conseils pratiques 111
Nous avons complété cet ouvrage par quelques fiches pratiques qui vous
aideront à mettre en œuvre vos projets de formation.
Il s’agit d’outils prêts à l’emploi et d’exposés sur des « thèmes de fond », qui
vous permettront d’aborder avec plus d’efficacité la conception et la réali-
sation de vos supports de formation.
116 Manuel à l’usage du formateur
Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche
1 2 3 4 5 6 7 8
À faire* Fait*
Exemple 1
Votre fonction :
Le lieu de la formation :
Vous noterez :
Votre animateur.
120 Manuel à l’usage du formateur
Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche
1 2 3 4 5 6 7 8
• Le contenu global
de la formation.
• Le rythme de la formation.
Exemple 2
Votre fonction :
Le lieu de la formation :
Votre animateur.
122 Manuel à l’usage du formateur
Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche
1 2 3 4 5 6 7 8
• La productivité :
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
7.3.1 Le principe
Nous avons qualifié cette validation de « pédagogique permanente », dans la
mesure où tout écart entre ce que l’on cherche à transmettre et ce qui a été
effectivement acquis par les stagiaires, sera traité instantanément par une
action complémentaire. On ne se contentera pas seulement de constater les
écarts. On agira pour les combler.
L’objectif que l’on se fixe ici est une « obligation de résultat ».
Le stagiaire satisfait
non
aux tests de pré-requis
oui
Mise en situation
pour application des apports nouveaux
Apports techniques
complémentaires Validation des acquis
Le stagiaire satisfait
non aux tests de validation
Cette phase encadrée, sera répétée pour chaque objectif pédagogique constituant le programme.
Apports techniques
portant sur l’ensemble du programme
Apports techniques
complémentaires
sur les apprentissages
défaillants Test final de synthèse des acquis
Le stagiaire satisfait
non
aux tests de synthèse
Validation finale
des acquis de la formation
• La méthode démonstrative
Elle est construite essentiellement à partir de démonstrations de la part du
formateur, puis d’exercices pratiques d’application et d’entraînement de la
part des apprenants.
Elle est basée sur une implication forte de l’animateur comme des partici-
pants : non seulement le formateur « démontre que ça marche en faisant lui-
même une application », mais à l’issue de la formation, les apprenants
démontrent eux-mêmes leur capacité à « savoir le faire ! ». Elle aboutit
principalement à l’acquisition de savoir-faire.
• La méthode interrogative
Elle est construite essentiellement à partir d’une pédagogie de « l’inter-
activité » basée sur un questionnement ciblé et progressif. Elle a pour but
d’amener l’apprenant à réagir, à s’interroger et à reconstruire les chemine-
ments qui vont l’amener à prendre de la hauteur par rapport au sujet traité,
plutôt que de chercher à « bachoter » le cours. Elle aboutit principalement à
l’acquisition de savoirs être.
Fiches pratiques 127
Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche
1 2 3 4 5 6 7 8
1. La formation normative
Elle consiste à identifier des situations précises, pour lesquelles on apportera
des apprentissages spécifiques :
− À une situation 1, correspond un apprentissage 1.
− À une situation 2, correspond un apprentissage 2.
− …
128 Manuel à l’usage du formateur
Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche
1 2 3 4 5 6 7 8
Avantages Inconvénients
de mettre en œuvre de mettre en œuvre
une formation de type normatif une formation de type normatif
Pour mettre en œuvre une formation de type normatif, vous choisirez, soit une
méthode didactique, soit la méthode démonstrative. Ce sont celles qui vous
permettront de mieux cadrer vos contenus pédagogiques et de mieux, encadrer
vos apprenants par un suivi et une évaluation des acquis mieux formalisée.
Elle correspond à des apprentissages liés à des tâches plus qu’à des missions.
Elle porte sur des pratiques répétitives et qui seront assurées par un grand
nombre de personnes.
Ces tâches sont du reste bien ciblées. Les modes opératoires qui s’y ratta-
chent ont été largement éprouvés et validés pour assurer un maximum de
fiabilité à l’intérieur du cadre pour lequel ils ont été conçus.
2. La formation d’adaptabilité
Elle consiste à apprendre aux stagiaires à adapter leurs connaissances et leur
savoir-faire aux situations diverses qu’ils peuvent être amenés à rencontrer.
À une situation n, l’apprenant aura à identifier parmi les apprentissages qu’il
a reçus, celui ou ceux qui seront les mieux adaptés à la situation rencontrée,
puis à les mettre en œuvre.
Fiches pratiques 129
Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche
1 2 3 4 5 6 7 8
Avantages Inconvénients
de mettre en œuvre de mettre en œuvre une formation
une formation de type adaptabilité de type adaptabilité
7.5.2 L’enregistrement
On parle de la mémoire d’un ordinateur, comme de la mémoire d’un individu :
il y a, en effet, des similitudes.
La mémoire informatique se construit à partir d’une programmation (donc de
codes et de logique), et fonctionne à partir de circuits électriques (circuit
ouvert ou fermé : le courant passe ou ne passe pas). Ainsi, tout le temps où le
système n’est pas perturbé, l’accès à l’information est fiable.
Ce mode de fonctionnement basé sur la rigueur, est aussi valable pour la
mémoire humaine. « Je mémorise plus facilement ce qui est clair, structuré,
organisé. »
Elle est aussi dépendante de facteurs « techniques » : les capacités et les
limites de nos capteurs sensoriels : l’ouïe, l’odorat, la vue, le toucher et le
goût… En effet, aucune information ne pourra être engrammée, qui ne soit
d’abord passée par le canal de nos sens, et à condition que le seuil du signal
sensoriel soit suffisant pour être perçu.
Si on voulait ajouter une comparaison avec la mémoire informatique, on
pourrait dire que, sur l’ensemble des sollicitations sensorielles qui nous
parviennent, celles qui ne sont pas suffisamment perçues (de par leur niveau
d’émission trop faible, ou de par notre concentration sur un autre sujet) sont
provisoirement stockées dans la mémoire immédiate (le « buffer » en
informatique).
Elles seront rapidement oubliées si elles n’ont pas d’utilité pour notre action
immédiate.
En revanche, si le seuil de perception est suffisant (niveau d’émission, ou de
concentration), l’information passera dans la mémoire de stockage, et pourra
désormais être « réévoquée ».
Fiches pratiques 131
Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche
1 2 3 4 5 6 7 8
La recherche qui est l’effort que nous faisons pour nous souvenir à partir du
raisonnement, sans aide extérieure (documents…).
Chacun de ces paramètres peut agir indifféremment des autres : si notre rela-
tion à autrui est positive, mais que nous n’avons pas d’émotions à priori, ni
d’intérêt particulier, nous mémoriserons « à cause d’autrui », sur qui nous
concentrerons émotion et intérêt… Mais lorsque deux, voire les trois critères
opèrent, les conditions optimales sont réunies pour une mémorisation perfor-
mante.
Quant à la concentration, elle relève davantage de la volonté, et sera d’autant
plus difficile, que les trois autres paramètres ne joueront pas de rôle dyna-
misant.
&
des facteurs OBJECTIFS
intelligence répétition
structure du message recherche
7.5.3 La restitution
En ce qui concerne la restitution, les informations remonteront d’autant plus
spontanément :
− Qu’elles auront été correctement enregistrées et que nous les utiliserons
fréquemment. Certaines informations que nous sollicitons souvent, nous
deviennent tellement familières, que nous n’avons plus aucun effort à four-
nir pour les utiliser. Ainsi, nous parlerons de mémoire kinesthésique, c’est-
à-dire automatique, pour certains gestes appris et que nous reproduisons de
façon réflexe, comme l’écriture, la conduite automobile… Elle libère alors
notre attention, et nous permet de nous concentrer sur ce qui est nouveau.
− Que nous aurons une bonne maîtrise du sujet sur lequel nous travaillons,
car nous sommes alors capables d’opérer des synthèses intuitives qui
orientent la mémoire sur l’information utile à l’échange.
− De même, qu’une perception et une compréhension claires des objectifs
et des intentions poursuivis par celui qui nous passe l’information,
facilitent, l’activité mnémonique.
− Enfin, que les informations remontent à notre conscience « sponta-
nément », dès l’instant où elles nous sont directement utiles pour agir.
Cependant, notre mémoire peut être troublée par plusieurs facteurs :
− La fatigue. Quand le cerveau est fatigué, l’évocation est plus difficile,
voire impossible. Mais le souvenir lui-même existe inconsciemment : il
est seulement impuissant à s’actualiser, parce que l’organe d’évocation
est lui-même perturbé.
− L’affectivité. Une émotion intense (peur, appréhension, surprise…) par-
vient à « court-circuiter » l’action du cerveau, et rendre impossible la
remontée d’information.
− Le temps. Des connaissances acquises depuis longtemps et trop peu
sollicitées, finissent par s’estomper, devenir floues, voire enfouies et
inutilisable à notre conscience.
− Le flou des intentions. Les nôtres ou celles de notre interlocuteur, ont un
pouvoir de déconcentration sur l’objet, pour se focaliser sur une
recherche de sens à la situation ou à l’action.
− Le manque de méthode. Manque de méthode sur la manière de traiter le
sujet, qui gaspille l’énergie à la recherche de cohérence beaucoup plus qu’au
traitement des informations.
Fiches pratiques 135
Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche
1 2 3 4 5 6 7 8
LA RESTITUTION
MÉMOIRE DE STOCKAGE
Figure 7.3 Synthèse du processus d’enregistrement (2)
Toute cette réflexion apporte des clés pour améliorer la pédagogie de nos
actions de formation.
Faciliter la mémorisation, permet d’être plus efficace et plus constructif
puisque les apprentissages sont mieux intégrés.
On ne peut pas faire violence à la mémoire, on peut seulement créer les
conditions qui en facilitent le fonctionnement.
136 Manuel à l’usage du formateur
Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche Fiche
1 2 3 4 5 6 7 8
C1 C2
Concept connu Application connue
Ouvre à la compréhension
d’un procédé, d’une règle, Associé à une relation
C3 C4
qui devient un nouvel plus complexe
élément de base
C3
7.7.1 Définition
La motivation est un engagement individuel, qui caractérise chaque individu,
et que personne ne peut prendre à sa place.
Elle est du ressort de l’affectif et non du rationnel.
Elle constitue une énergie qui pulse l’action, ou à l’inverse, qui génère une
résistance face à la situation d’apprentissage :
− Elle pulse l’action, quand l’apprenant est en harmonie avec les objectifs
et la démarche qu’on lui propose.
− Elle génère la résistance, lorsque l’apprenant est en conflit avec les objectifs
ou qu’il ne les perçoit pas clairement. Le doute s’installe alors, et pour se
protéger, il rejette ce qu’on lui propose.
Si on ne peut motiver une personne, il est possible, en revanche, de créer les
conditions nécessaires pour qu’elle se motive elle-même.
Parmi les premières conditions, il faut que l’animateur soit lui-même motivé
pour être motivant, engagé pour être engageant, y croit pour être crédible !
Compétence
C’est la mise en œuvre de connaissances, de savoir-faire et de comporte-
ments en situation d’exécution (selon le FD X 50-757 Management de la
qualité. Lignes directrices pour la formation).
Exemple :
Compétence en programmation informatique.
Emploi
Il convient d’attribuer, à ce terme, trois significations distinctes :
1. L’emploi dans un sens générique : il s’agit de l’offre globale de travail
disponible sur le marché du travail, qui fluctue en fonction de l’activité de
l’économie.
2. L’emploi lié à la situation d’un individu : avoir un emploi, c’est bénéficier
d’une activité salariée, à contrario du chômeur qui a perdu ou n’a pas
trouvé d’emploi.
144 Manuel à l’usage du formateur
Employabilité
C’est l’aptitude d’une personne à pouvoir assumer les missions et tâches d’une
fonction ou d’un métier, parce que disposant des aptitudes requises, reconnues
selon un référentiel de compétences reconnu.
De plus, cette aptitude, correspondant aux besoins du marché du travail, lui
confère la possibilité de trouver facilement un emploi en cas de nécessité.
Évaluation
C’est l’action de mesurer une performance ou une évolution à partir de critères
objectifs et prédéterminés. C’est donc, également, la mesure de l’atteinte d’un
objectif.
Exemple :
Évaluation des résultats commerciaux, évaluation des effets et des résultats d’un
projet mené…
Évaluation pédagogique
Elle est directement en lien avec les objectifs pédagogiques de la formation.
Elle permet au formateur de vérifier que le stagiaire s’approprie « pas à pas »
les contenus et les apprentissages de la formation.
Exemple d’outils :
Exercices, études de cas…
Fiche de fonction
C’est le document qui définit pour chaque famille d’emploi : son libellé, son
rattachement hiérarchique et fonctionnel, les missions déclinées en tâches,
les critères de performances…
Sa rédaction doit définir de façon exhaustive toutes les missions et les tâches
que l’on est en droit d’attendre d’un collaborateur titulaire de cette fonction,
tous contextes confondus, ainsi que les compétences requises pour remplir
cette fonction.
Fiche de poste
C’est la personnalisation de la fiche de fonction, qui précise les missions et
les tâches adaptées au contexte spécifique dans lequel le titulaire aura à exercer
sa fonction.
Elle sélectionne donc, dans la fiche de fonction, les missions et les tâches corres-
pondant au poste à pourvoir et spécifie les compétences requises pour tenir
ce poste.
Fonction
Elle définit le statut de la personne qui l’assume.
Exemple :
Fonction hiérarchique, fonction opérationnelle, fonction d’appui…
146 Manuel à l’usage du formateur
Formation
C’est le processus destiné à produire et à développer les connaissances, les
savoir-faire et les comportements nécessaires à la satisfaction de l’exigence
(selon le FD X 50-757 Management de la qualité. Lignes directrices pour la
formation).
Formation action
C’est l’approche pédagogique dont le produit d’entrée consiste en un apport
technique spécifique (entretien annuel, entretien commercial, pédagogie,
animation de réunion, animation d’une équipe de travail…) et dont le produit
de sortie est la réalisation des supports de mise en œuvre directement
applicables au quotidien par les participants.
Formation initiale
C’est la formation reçue avant l’engagement dans un premier emploi, et qui
est dispensée par l’éducation nationale.
Elle est généralement classée en cinq niveaux :
− Niveau I : grandes écoles, écoles d’ingénieurs, doctorats (correspond à un
niveau bac + 5 et plus).
− Niveau II : formations techniques ou universitaires spécialisées (correspond
à un niveau bac + 4).
− Niveau III : formation générale ou technique (correspond à l’obtention du
bac).
− Niveau IV : formation générale élémentaire (correspond à l’obtention du
diplôme de fin des collèges).
− Niveau V : scolarité élémentaire n’ayant pas abouti à l’obtention d’un
diplôme.
Inter
C’est l’appellation utilisée pour parler d’action de formation qui se déroule
hors de l’entreprise, au bénéfice de salariés d’entreprises diverses.
Lexique 147
Intra
C’est l’appellation utilisée pour parler d’action de formation qui se déroule
dans une entreprise, au bénéfice exclusif de ses salariés.
Le programme est défini à partir d’un cahier des charges qui précise les spéci-
ficités et les objectifs de l’entreprise. Cela, afin d’élaborer un contenu « sur
mesures ».
L’intérêt de cette formule est de permettre de faire évoluer collectivement les
pratiques et donc d’améliorer plus rapidement l’efficacité de l’entreprise :
« on parle tous un même langage ».
Méthode pédagogique
C’est l’approche par laquelle est abordé un apprentissage.
Elle définit le cheminement et la chronologie des étapes d’apprentissage que
l’on va mettre en œuvre. Elle est souvent symbolisée par un organigramme
représentant la succession des connaissances à transmettre.
Elle est constituée à la fois d’apports techniques ou théoriques et de pratiques
ou de mises en situation.
Exemple :
Méthode participative, ou interactive, ou magistrale…
Métier
C’est une spécialisation professionnelle relevant d’une maîtrise de techniques
et d’expérience professionnelle, se traduisant par la reconnaissance d’expertise
de son titulaire.
Exemple :
Métiers du bois, de la mécanique…
148 Manuel à l’usage du formateur
Objectifs de la formation
Ils décrivent la (ou les) compétence(s) nouvelle(s) que les stagiaires auront
acquise(s) à l’issue de la formation et qu’ils auront désormais à mettre en
pratique dans leur vie professionnelle.
Ils s’expriment selon la formule : « à l’issue de la formation, les stagiaires
seront capables de… ».
Objectifs pédagogiques
Ils définissent les objectifs intermédiaires comme autant d’étapes qui per-
mettront au final d’atteindre l’objectif professionnel. Ce sont eux qui décou-
pent votre progression pédagogique en autant de phases d’apprentissage.
Ils s’expriment selon la formule : « au cours de la formation, les stagiaires
apprendront à… ».
Pédagogie différenciée
Il s’agit d’adapter le processus de formation, en fonction de l’apprenant et
non plus du programme.
Cela nécessite de réaliser un diagnostic préalable, devant aboutir à une
« ordonnance » personnalisée pour un parcours pédagogique sur mesure, tout
en restant dans les limites du sujet défini à l’avance.
Plan de formation
C’est l’ensemble des actions de formation à l’initiative de l’employeur, lui
permettant d’assurer l’employabilité de ses collaborateurs sur ses champs
d’activités.
Pré-requis
Ce sont les savoirs (connaissances), savoir-faire (pratiques) et savoir être
(comportements) que les stagiaires doivent maîtriser pour pouvoir aborder la
formation.
Exemple :
Les stagiaires qui s’inscriront à la formation pratique de conduite automobile,
devront avoir acquis le code. Les stagiaires qui s’inscriront à la formation « pratique
du logiciel « x » de comptabilité », devront avoir une expérience et/ou un diplôme
de comptabilité de niveau III.
Lexique 149
Tâche
Il s’agit de l’action ou l’ouvrage à effectuer par le titulaire d’un poste, dans
un temps donné et selon un mode opératoire défini.
Exemple :
La mission « administration du personnel » se décompose en différentes tâches :
pointage du personnel, édition des fiches de paie, déclaration URSAFF.
Bibliographie
Norme
FD X 50-757 Management de la qualité. Lignes directrices pour la formation
Recueils de normes
Knowledge Management. Réussir votre démarche
La Qualité en formation professionnelle
Management des ressources humaines et des compétences
Management par la valeur et ses outils. Analyse fonctionnelle, analyse de la
valeur, conception à objectif désigné
Ouvrages
60 tableaux de bord pour la gestion des compétences, Alain Labruffe
65 mémos du formateur-conseil. Construisez votre suucès, Frank Rouault
Compétences relationnelles. Du savoir être au savoir-faire, Alain Labruffe
GPEC Pour une stratégie durable et adaptable !, Alain Labruffe
Guide de l’employeur de référence, Benjamin Chaminade
Guide du nouveau formateur. Talents et pratiques, Emmanuel Carré et Alain
Labruffe
152 Manuel à l’usage du formateur