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EXPOSE

SUR LES ELEMENTS FINIS


QUADRILATERAUX

PRESENTE PAR :

COULIBALY BOGNAN DAVID ;

KONAN N'GUESSAN ESAIE ;

KOFFI KOFFI GREGOIRE

3 mars 2023
Table des matières
1 GENERALITE SUR LA METHODE DES ELEMENTS FINIS 4
1.1 Existence et unicité de la solution . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.1 Continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.2 Coercivité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.3 Théoreme de Lax-Milgram . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2 Méthode de Galerkin. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

2 NOTIONS DES ELEMENTS FINIS 8


2.1 Elément ni de Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2 Famille ane d'éléments nis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.3 Elément de Hermite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.3.1 Denition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

3 LES ELEMENTS FINIS QUADRILATERAUX 12


3.1 notation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.2 Elément de dégré 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.2.1 les fonction de bases . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.2.2 unisolvance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.3 élément ni de dégré 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.3.1 élément de dégré 2 à 9 n÷uds . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.3.2 Elément de dédré 2 à 8 n÷uds . . . . . . . . . . . . . . . 15

4 ELEMENT FINIS DE FRAEIJS DE VEUBEKE ET DE SAN-


DER 17

1
REMERCIEMENT
Avant tout propos, nous tenons à remercier tous les enseignants de l'ufr MI
pour le savoir qu'ils nous transmettent pendant toutes ces années, particulie-
rement au professeur KOUA BROU JEAN CLAUDE qui a travers de cet
exposé nous à permis de faire la prise en main de certains outils utiles tels que
latex que bon nombre d'entre nous ont négligé depuis notre arrivée à l'ufr MI, et
de passer en revue les techniques de redaction d'un mémoire. Cet apprentissage
nous sera utile dans la rédaction de nos mémoires de n de cycle.

2
INTRODUCTION
La méthode des eléments nis en abrégé MEF est l'un des outils mathe-
matiques utilisés pour résoudre des équations aux dérivées partiellles (EDP).
Elle consiste à remplacer un problème continu à priori insoluble par un pro-
blème discret que l'on peut resoudre moyennant une formulation du problème
appelée formulation variationnelle ou formulation faible. Sa mise en oeuvre sur
un domaine géometrique Ω donné, nécessite la donnée d'un maillage de Ω , de
noeuds et d'un espace fonctionnel qui doivent être choisis de manière cohérente.
Il en existe des éléments nis de type Lagrange qui font intervenir les valeurs
des fonctions de base aux noeuds et les éléments nis de type Hermite qui font
intervenir les derivées directionnelles en chacun des noeuds du maillage en plus
des valeurs de la fonction. On denit la nature d'un élément ni en fonction de la
nature du domaine géometrique et l'espace fonctionnel consideré. On parlera par
exemple d'elements nis de Lagrange triangulaire de type P2 lorsque le domaine
géometrique est un triangle et l'espace fonctionnel est l'espace des polynômes de
degré inférieur ou égal à 2. Dans ce travail, nous allons nous placer en dimension
2 et nous intéresser aux éléments nis quadriatéraux, c'est-à-dire, le domaine
consideré est un quadrilatère. Il est tout évident que la conception du maillage
d'un tel domaine n'est pas aisé. c'est d'ailleurs l'objet de notre travail.
ce travail va donc consister à présenter d'abord un aperçu général sur la méthode
des éléments nis et quelques notions de bases des éléments nis, ensuite étudier
les éléments nis quadrilatéraux et enn presenter l'element ni de FRAEIJS
DE VEUBEKE ET DE SANDER.

3
Chapitre 1

GENERALITE SUR LA
METHODE DES
ELEMENTS FINIS
Introduction
Etant donnée une EDP linéaire avec conditions aux limites, en faisant le
produit scalaire L2 de l'équation dierentielle par une fonction w appartenant à
un espace fonctionnel W , par une intégration par partie, on obtient un problème
du type :

 T rouver u ∈ V tel que :
(1.1)
 a(u, w) = l(w) ∀w ∈ W

appelé la formulation variationnelle du problème initiale. où a(., .) est une forme


sur V × W , et l(.) est une forme sur V .

4
1.1 Existence et unicité de la solution
1.1.1 Continuité
Etant donné deux espaces de Hilbert V et W , nous avons les dénitions
suivantes :

Dénition 1 Une forme linéaire l(.) sur V est continue ssi il existe une constante
K telle que, |l(u)| ≤ K∥u∥V ∀u ∈ V

Dénition 2 Une forme billinéaire a(., .) sur V × W est continue ssi il existe
une constante M telle que |a(u, w)| ≤ M ∥u∥V ∥w∥W ∀(u, w) ∈ V × W

1.1.2 Coercivité
Dénition 3 Une forme bilinéaire a(.,.) sur V × V est coercive ssi il existe une
constante α > 0 telle que a(u, u) ≥ α∥u∥2 , ∀u ∈ V .

1.1.3 Théoreme de Lax-Milgram


Théorème 1 (Lax-Milgram) Soit V un espace de Hilbert. Soit a une forme
bilinéaire continue coercive sur V . Soit l une forme linéaire continue sur V .
Alors il existe un unique u ∈ V tel que a(u, v) = l(v) ∀v ∈ V .

Remarque 1 Le théorème de Lax-Milgram permet de montrer que le problème


(1.1) est bien posé au sens de Hadamard c'est-à-dire que le problème (1.1) admet
une et une seule solution. C'est une condition susante pour que le problème
soit bien posé.

Théorème 2 (condition nécessaire et susante d'un problème bien posé)


Soient V et W deux espaces de Hilbert, a une forme bilinéaire continue sur
V × W , l une forme linéaire continue sur W. Alors le problème (1.1) admet
une et une seule solution si et seulement si

a(u, v)


 ∃α > 0 tel que inf sup ≥α
v∈V w∈W ∥v∥V ∥w∥W


(1.2)



∀w ∈ W (a(v, w) = 0 ∀v ∈ V ) ⇒ (w = 0)

5
1.2 Méthode de Galerkin.
On considère le problème modèle (1.1) et on suppose qu'il est bien posé au
sens de Hadamard . La méthode de Galerkin permet d'approcher la solution u
de ce problème. L'idée consiste à remplacer dans (1.1) les espaces fonctionnels
V et W par des espaces de dimension nie, notés Vh et Wh , ce qui conduit au
problème suivant :

 T rouver u ∈ V tel que
h h
(1.3)
 a(uh , vh ) = l(vh ), ∀vh ∈ Wh

On dit que (1.3) est le problème approché ou le problème discret et que


uh est la solution approchée. On notera que sous sa forme la plus générale, le
problème approché (1.3) fait intervenir une forme bilinéaire
ah ∈ L(Vh × Wh , R) qui est une approximation de la forme bilinéaire a et une
forme linéaire lh ∈ Wh qui est une approximation de la forme linéaire l . L'espace
Vh , qu'on appellera espace d'approximation, et l'espace Wh , qu'on appellera es-
pace test discret, sont construits à l'aide des éléments nis selon des techniques
que nous allons présenter dans les chapitres 2 et 3 pour les problèmes en dimen-
sion 2 . Un choix particulier dans (1.3) consiste à utiliser le même espace Vh
comme espace d'approximation et comme espace des fonctions test discret, ce
qui conduit au problème approché suivant :

 T rouver u ∈ V tel que
h h
(1.4)
 a(uh , vh ) = l(vh ), ∀vh ∈ Vh

Dans ce cas, on parle de méthode de Galerkin standard, alors que si les espaces
discrets Vh et Wh sont diérents, on parle de méthode de Galerkin non-standard.
Le problème approché (1.4) est un système linéaire. En eet, on pose

N = dimVh et M = dimWh .

Soit {φ1 , ..., φN } une base de Vh et soit {ψ1 , ..., ψM } une base de Wh .

6
On décompose la solution approchée uh dans la base de Vh selon :

n
X
uh = Ui φi (1.5)
i=1

et on introduit le vecteur U de RN formé par les composantes de uh dans cette


base, U = (Ui )1≤i≤N . Soit A ∈ RM,N la matrice de rigidité dont les composantes
sont
Aij = ah (φj , φi ), i ∈ {1, ..., M }, j ∈ {1, ..., N },

et soit F ∈ RM le vecteur de composantes

Fi = lh (ψi ).

il est clair que uh est solution de (1.3) si et seulement si

AU = F (1.6)

7
Chapitre 2

NOTIONS DES ELEMENTS


FINIS
Introduction
An de construire des espaces vectoriels de dimension nie qui auront pour
vocation d'être utilisés comme espaces d'approximation dans le cadre de la mé-
thode de Galerkin pour approcher la solution d'un problème modèle, dans ce
chapitre, nous allons étudier comment mailler un domaine Ω.
Pour cela, nous serons ameés à denir de façon générale un élément ni de La-
grange et un élément ni de Hermite ; à introduire la notion de dégré de liberté,
de fonction de base et d'operateur d'interpolation local.

2.1 Elément ni de Lagrange


Déniton 1 Un élément ni de Lagrange est un triplet (K, Σ, P ) tel que :
ˆ K est un élément géométrique de Rn ( n= 1, 2 , 3), compact ,connexe et
d'intérieur non vide.
ˆ Σ est un ensemble de N points distincts de RN `
ˆ P est un espace vectoriel de dimension ni de fonctions réelles dénies
sur K , et tel que Σ soit P-unisolvant (c'est-à-dire dimP = N et l'app :

8
P ∋ p 7→ (p(a1 ), ..., p(an ) est bijective).

Remarque 1 (p1, ...pN ) est une base de P


On notera Pk l'espace vectoriel des polynômes de degré total inférieur ou égal à
K sur RN Dim(P k) = nk


On notera Qk l'espace vectoriel des polynômes de degré inférieur ou égal à


k par rapport à chaque variable. Sur RN , Dim(Qk) = (k + 1)N

Déniton 2 Soit (K, Σ, P ) un élément ni de Lagrange. On appelle fonctions


de base locales de l'élément les N fonctions Pi (i= 1, ... ,N) de P telles que :

pi (aj ) = δij i ≤ i, j ≤ N (2.1)

On vérie aisement que (p1 ; ..., pN ) ainsi dénie forme bien une base de P.

Déniton 3 On appelle opérateur de P-interpolation sur Σ l'opérateur πK qui


à toute fonction v de dénie sur K, associe la fonction πK v de P dénie par
πK v = i=1 v(ai )pi . πK v est donc l'unique élément de P qui prend les même
PN

valeurs que v sur les points de Σ.

2.2 Famille ane d'éléments nis


Déniton 4 Deux éléments nis (K̂, Σ̂, P̂ ) sont ane-équivalents ssi il existe
une fonction anes F inversible (F : x̂ −→ B x̂ + b) telle que

ˆ K = F (K̂)
ˆ ai = F (aˆi ) i = 1, ..., N
ˆ P = {p̂ ◦ F −1 , p̂ ∈ P̂ }

Proposition 1 Soit (K̂, Σ̂, P̂ ) et (K, Σ, P ) deux éléments nis anes-équivalents


, via une transformation F. On note p̂i (i = 1, ..., N ) les fonctions de base locales
de K̂ . Alors les fonctions de base locales de K sont les pi = p̂i ◦ F −1 .

9
Déniton 5 On appelle famille ane d'éléments nis une famille d'éléments
tous ane-équivalents à un même élément ni (K̂, Σ̂, P̂ ) appélé élémént de ré-
férence.

Remarque 2 D'un point de vue pratique, le fait de travailler avec une famille
ane d'éléments nis permet de ramener tous les calculs d'intégrales à des
calculs sur l'élément de référence.

Nous avons par exemple :

ˆ En 1-D : le segment [0,1]


ˆ En 2-D : le triangle : le triangle unité de sommets (0,0), (0,1), et (1,0).
ˆ En 3-D : parallélogramme : le cube unité [0, 1] × [0, 1] × [0, 1]

2.3 Elément de Hermite


2.3.1 Denition
Déniton 6 Un élément ni d'Hermite ou un elément ni géneral est un triplet
(K, Σ, P ) tel que

ˆ K est élément géometrique de Rn ( n=1,2 ou 3), compact, connexe et


d'iterieur non vide.
ˆ Σ = {σ1 , ...σN } est un ensemble de N formes linéaires sur l'espace des
fonctions dénis sur K ou sur un sous espace plus regulier contenant P.
ˆ P est un espace vectoriel de dimension N de fonctions réelles dénies sur
K et tel que Σ soit P-unisolvant.

Déniton 7 on dit qu'un élélment ni (K, Σ, P ) est unisolvant si la fonction


dénie par :P ∋ p 7→ (σ1 (p), ..., σN (p)) est bijective.

Déniton 8 Soit (K, Σ, P ) un élément ni de Lagrange. On appelle fonctions


de base locales de l'élément les N fonctions Pi (i= 1, ... ,N) de P telles que :

σj (pi ) = δij i ≤ i, j ≤ N (2.2)

10
Déniton 9 On appelle opérateur de P-interpolation sur Σ l'opérateur πK qui
à toute fonction v dénie sur K, associe la fonction πK v de P dénie par πK v =
i=1 σ(v)pi . πK v est donc l'unique élément de P qui prend les même valeurs
PN

que v sur les points de Σ.

11
Chapitre 3

LES ELEMENTS FINIS


QUADRILATERAUX
3.1 notation
Nous allons utiliser les notations classiques des éléments nis. On note K̂
l'élément de référence, K l'élément courant, FK la transformation permettant
de passer de K̂ à K ; pi le polynôme de bases numéro i ; et Ai le n÷ud i de K .
x̂ et ŷ désignent les coordonnées d'un point i dans K , x et y les coordonnées
d'un point courant. les n÷uds de K̂ sont de coordonnées (0,0) , (1,0), (1,1), (0,1).

3.2 Elément de dégré 1


ˆ K̂ = [0, 1] × [0, 1]
ˆ Σ = {Âi , i = 1, 2, 3, 4}
ˆ P = Q1 (R2 ), l'ensemble des polynômes de dégré inférieur ou égale à 1 par
rapport à chaque variables

12
3.2.1 les fonction de bases
Les fonctions de bases sont déterminés par :

 1 si i = j
Pi (Âj ) = δij = (3.1)
 0 sinon

ici P = Q1 (R2 ).

ˆ Déteminons P1
D'après ( 3.1), P1 s'annule sur les segment [Â2 Â3 ] et [Â3 Â4 ] . Donc
P1 (x̂, ŷ) = α(x̂ − 1)(ŷ − 1). Et comme P1 (Â1 ) = 1 on a α = 1 donc
P1 (x̂, ŷ) = (x̂ − 1)(ŷ − 1)

ˆ Déterminons P2
D'après ( 3.1), P2 s'annule sur les segment [Â1 Â4 ] et [Â3 Â4 ] . Donc
P2 (x̂, ŷ) = α(x̂)(ŷ − 1). Et comme P2 (Â2 ) = 1 on a α = −1 donc
P2 (x̂, ŷ) = −x̂(ŷ − 1)

ˆ Déterminons P3
D'après ( 3.1), P3 s'annule sur les segment [Â1 Â4 ] et [Â1 Â2 ] . Donc
P3 (x̂, ŷ) = αx̂ŷ . Et comme P3 (Â3 ) = 1 on a α = 1 donc P3 (x̂, ŷ) = x̂ŷ

ˆ Déterminons P4
D'après (3.1), P4 s'annule sur les segment [Â1 Â2 ] et [Â2 Â3 ] . Donc
P4 (x̂, ŷ) = αŷ(x̂−1). Et comme P4 (Â4 ) = 1 on a α = −1 donc P4 (x̂, ŷ) =
−ŷ(x̂ − 1)

En résumé, les fonctions de base sont :


P1 (x̂, ŷ) = (x̂ − 1)(ŷ − 1)
P2 (x̂, ŷ) = −x̂(ŷ − 1)
P3 (x̂, ŷ) = x̂ŷ
P4 (x̂, ŷ) = −ŷ(x̂ − 1).

X
La transformation FK permettant de passer de K̂ à K est FK (M̂ ) = pi (M̂ )Ai
i

13
3.2.2 unisolvance
On a Card(Σ) = 4 et d'après la rémarque 1, dim(Q1 (R2 )) = 4 donc

Card(Σ) = dim(Q1 (R2 )) = 4. (3.2)

Posons L : Q1 (R2 ) −→ R4 , p 7−→ (p(A1 ), .., p(A4 )).


Suppons que L(p) = 0, ∀p ∈ Q1 (R2 ).
Alors p(Ai ) = 0, ∀i = 1, 2, 3, 4
X
on a p(Ai ) = αi pi (Aj ), ∀j = 1, ...4
i
d'après (3.1), nous avons p(Ai ) = αi = 0 ∀i = 1, .., 4
d'où p = 0. Par conséquent,

L est injective (3.3)

D'après (3.2) et (3.3), est Q1 -unisolvant.


P

3.3 élément ni de dégré 2


3.3.1 élément de dégré 2 à 9 n÷uds
ˆ K̂ = [−1, 1] × [−1, 1]
n o
ˆ Σ = Â00 (0, 0); Â11 (−1, −1); Â12 (0, −1); Â22 (1, −1); Â23 (1, 0); Â33 (1, 1); Â34 (0, 1); Â44 (−1, 1); Â14 (−1; 0)
ˆ P = Q2 (R2 ), l'ensemble des polynômes de dégré inférieur ou égale à 2 par
rapport à chaque variables

les fonctions de base


Les fonctiins de bases sont déterminées par ( 3.1).
Un polynôme de Q2 (R2 ) est de la forme générale : p(x̂, ŷ) = a1 + a2 x̂ + a3 ŷ +
a4 x̂ŷ + a5 x̂2 + a6 ŷ 2 + a7 x̂ŷ 2 + a8 x̂2 ŷ + a9 x̂2 ŷ 2

ˆ Déteminons P0
D'après ( 3.1), P0 s'annule sur les segments [Â11 Â22 ] ; [Â44 Â33 ] ; [Â44 Â11 ] ;
[Â33 Â22 ] d'équations resectives :ŷ = −1 ; ŷ = 1 ; x̂ = −1 et x̂ = 1. Donc

14
P0 (x̂, ŷ) = α(ŷ + 1)(ŷ − 1)(x̂ − 1)(x̂ + 1). Et comme P0 (Â11 ) = 1 on a
α = 1 donc P0 (x̂, ŷ) = (x̂ − 1)(x̂ + 1)(ŷ − 1)(ŷ + 1)
On procède de la même manière et on obtient les fonctions de base suivantes :
P0 (x̂, ŷ) = (x̂ + 1)(ŷ + 1)(x̂ − 1)(ŷ − 1)
P11 (x̂, ŷ) = 41 x̂ŷ(x̂ − 1)(ŷ − 1)
P12 (x̂, ŷ) = 14 x̂ŷ(x̂ + 1)(ŷ − 1)
P22 (x̂, ŷ) = 14 x̂ŷ(x̂ + 1)(ŷ + 1)
P23 (x̂, ŷ) = 14 x̂ŷ(x̂ − 1)(ŷ + 1)
P33 (x̂, ŷ) = − 12 ŷ(ŷ − 1)(x̂ + 1)(x̂ − 1).
P34 (x̂, ŷ) = − 12 x̂(ŷ − 1)(ŷ + 1)(x̂ + 1).
P44 (x̂, ŷ) = − 12 ŷ(ŷ + 1)(x̂ − 1)(x̂ + 1).
P41 (x̂, ŷ) = − 12 x̂(ŷ + 1)(x̂ − 1)(ŷ − 1).

Unisolvance
n o
= Â1 ; ...; Â9 . Card(Σ) = 9 et dim(Q2 (R) = 9, d'après la rémarque 1 ;
P

donc
Card(Σ) = dim(Q2 (R)) (3.4)

Posons L : Q2 (R2 ) −→ R9 , P 7−→ (p(A1 ), .., p(A9 )).


Suppons que L(P ) = 0, ∀P ∈ Q2 (R2 ).
Alors P (Ai ) = 0, ∀i = 1, ..., 9 ,
X
on a P (Ai ) = αi Pi (Aj ), ∀j = 1, ...9
i
d'après (3.1), nous avons P (Ai ) = αi = 0 ∀i = 1, .., 9
d'où P = 0. Par conséquent,

L est injective (3.5)

D'après (3.4) et (3.5), est Q2 -unisolvant.


P

3.3.2 Elément de dédré 2 à 8 n÷uds


Ici, nous considérons les dierents n÷uds de notre élément de référence, ainsi
que les points milieu qui forment en tout 8 dégrés de liberté contrairement au

15
cas précédant où nous avons 9 dégrés de liberté.
Ainsi

ˆ K̂ = [−1, 1] × [−1, 1]
n o
ˆ Σ = Â11 (−1, −1); Â12 (0, −1); Â22 (1, −1); Â23 (1, 0); Â33 (1, 1); Â34 (0, 1); Â44 (−1, 1); Â14 (−1; 0) .
ˆ P = Q2 (R2 ), l'ensemble des polynômes de dégré inférieur ou égale à 2 par
rapport à chaque variables

Les fonctions de base


Les fonctiins de bases sont déterminées par ( 3.1).
Une un polynôme de Q2 (R2 ) est de la forme générale : p(x̂, ŷ) = a1 + a2 x̂ +
a3 ŷ + a4 x̂ŷ + a5 x̂2 + a6 ŷ 2 + a7 x̂ŷ 2 + a8 x̂2 ŷ + a9 x̂2 ŷ 2 Déterminons p1 .
On procède de la même manière et on obtient les fonctions de base suivantes :
P11 (x̂, ŷ) = − 14 (x̂ − 1)(ŷ − 1)(1 + x̂ + ŷ)
P12 (x̂, ŷ) = − 14 (x̂ + 1)(ŷ − 1)(1 − x̂ + ŷ)
P22 (x̂, ŷ) = − 14 (x̂ + 1)(ŷ + 1)(−x̂ + 1 − ŷ)
P23 (x̂, ŷ) = 14 (x̂ − 1)(ŷ + 1)(1 + x̂ − ŷ)
P33 (x̂, ŷ) = 12 (x̂ + 1)(x̂ − 1)(ŷ − 1).
P34 (x̂, ŷ) = − 21 (x̂ + 1)(ŷ + 1)(ŷ − 1).
P44 (x̂, ŷ) = − 21 (ŷ + 1)(x̂ − 1)(x̂ + 1).
P41 (x̂, ŷ) = 12 (ŷ + 1)(x̂ − 1)(ŷ − 1).

16
Chapitre 4

ELEMENT FINIS DE
FRAEIJS DE VEUBEKE ET
DE SANDER
Introduction
L'étude de la exion d'une plaque encastrée conduit à rechercher une fonction
u qui représente la déection verticale de la plaque dénie sur un domaine borné
Ω du plan ; la fonction u est continuement dérivable et satisfait des relations de
compatibilité intérieures à la plaque ne faisant intervenir que ses dérivées d'ordre
quatre.
une méthode consiste à utiliser dans la triangulation du domaine Ω des éléments
nis de classe C 1 qui soient unisolvents sur un espace de fonctions localement
polynomiales de degré inférieur ou égal à trois.Dans ce travail nous étudions les
propriétés d'unisolvence de l'élément nis de Fraeijs de Veubeke et Sander On
utilisera les notations suivantes :
u |A = restriction de la fonction u à la partie A
Pk = espace des polynômes à deux variables de degré inférieur ou égal à k
Qk = espace des polynômes à deux variables de degré inférieur ou égal à k par

17
Figure 4.1 

rapport à chaque variable.


Pour toute fonction u, D′ u(x) désignera sa dérivée totale d'ordre l au point
x; ∂u
∂n |[a,b] representera la derrivé normale au segment [a, b] et ∂u
∂τ sa dérrivé
tangentielle.
L'élément ni est un quadriltère K de sommet ai 1 ≤ i ≤ 4 ; il est lui même
subdivisé en quatre triangles Ki engendré par les diagonales de K (voir gure
4.1 ci-dessus). On lui associe l'espace des fonctions réélles ,

P = p ∈ C 1 (K); (p1 , p2 , p3 ) ∈ P33 , p |K1 = p1 , p |K2 = p1 + p2 , p |K3 = p1 + p2 + p3 , p |K4 = p1 + p3 }




(4.1)
La condition de raccordement de classe C1 sur les diagonales de K est équiva-
lente aux deux conditions :

 p |
2 [a2 ,a4 ] = p3 |[a1 ,a3 ] = 0
(4.2)
 ∂p2 |[a a ] = ∂p3
∂n 2 4 ∂n [a1 ,a3 ]

On en déduit en particulier que :

∂p2 ∂p3
|[a2 a4 ] =
∂τ ∂τ [a1 ,a3 ]

18
et donc que la dérivée totale Dp2 ( respectivement Dp3 ) est nulle le long de la
diagonale [a2 a4 ] (respectivement [a1 a3 ])
Ainsi ,comme on le verra dans la suite , l'espace P est de dimension 16 ; il y
a en efet dix coecients dans l'expression de p1 et seulement trois pour chacun
des polynômes p2 et p3 . Si p est une fonction quelconque de l'espace P , on lui
associe l'ensemble des degrés de liberté

∂p ∂p
Σ= p(ai ), (ai ), 1 ≤ i ≤ 4; (aij ), 1 ≤ j ≤ 4} (4.3)
∂x ∂n

aij désignant le milieu du côté [ai aj ].

il nous faut démontrer que l'élément Σ est p-unisolvant c'est à dire que toute
fonctions p de l'espace P est déterminée de façon unique par les 16 dégrés de
liberté.

Lemme 1 soit K un triangle non degeneré de sommets a, b, c ; l'ensemble



∂p ∂p ∂p
Σ= p(.), (.), (.)en a, b, c; (d)} (4.4)
∂x ∂y ∂n

où s est le milieu de l'arrête [b, c], est p3 − U nisolvant

Démonstration 1 (voir gure 4.2 ci-dessous) Montrons que si tous les degrés
de liberté de σ sont nuls ,le polynôme du troisième degré correspondant est nul.
Il est clair que les conditions :

p(b) = p(c) = 0

Dp(b) = Dp(c) = 0
∂p
(d) = 0
∂n
entaine que que la dérivée totale Dpest nulle le long du côté [bc]. Soit x un point

du triangle K et y l'intersection de la demi-droite [ax] avec le côté [bc] ; les
conditions : p(a) = p(y) = 0 et Dp(a) = Dp(y) = 0 entraine que p(x) = 0

19
Figure 4.2 

On aura besoin dans la suite de l'expression d'un polynôme p ∈ P3 nul ainsi que
sa dérrivé Dp le long du côté [bc] ; elle est donnée par :

p = λ2 [(3 − 2λ)p(a) + µDp(a)(b − a) + νDp(a)(c − a)] (4.5)

où λ, µ ν representent les coordonnées barycentriques de tout point x de K re-


lativement aux trois ommets a; c; c.

Pour démontrer (4.5) on remarque que p et Dp sont nuls sur le côté [bc]
d'équation λ = 0, donc que
p = λ2 q

avec q polynôme de degré inférieur ou égal à 1 ; il est donc de la forme

q = αλ + βµ + γν

où les coecientsα, β, γ s'expriment en fonction des 3 paramètres

p(a), Dp(a).(b − a), Dp(a)(c − a)

On a immédiatement
p(a) = q(a) = α

20
puis on dérive l'expression de p au point a

Dp(a) = 2λ(a)Dλ(a)q(a) + λ2 (a)(αDλ(a) + βDµ(a) + γDν(a))

d'où on déduit en utilisant le fait que

Dλ = −D(µ + ν)

Dp(a) = (β − 3α)Dpµ(a) + (γ − 3α)Dν(a)

soit
Dp(a)(b − a) = β − 3α

et
Dp(a)(c − a) = γ − 3α

d'où β et γ .

Théorème 3 L'ensemnle Σ de (4.3) est p − unisolvant et l'élélment ni de K


est de classe C 1

Démonstration 2 Remarquons tout de suite que si p est une fonction de l'es-


pace P la restriction de p à toute arête [ai ai+1 ] (l'indice i étant compté modulo
4) est un polynôme de degré inférieur ou égal à trois en une variable ; donc les
conditions :
p(ai ) = p(ai+1 ) = 0

Dp(ai ) = Dp(ai+1 ) = 0
∂p
(aij ) = 0
∂n
entraînent que le polynôme p et sa dérivée Dp sont nulles le long de l'arête ; ce
qui prouve bien que l'élément est de classe C 1 . Il est clair que les conditions
(4.2) sont équivalentes à

∂pi
pi (ai ) = pi (ai+2 ) = 0; Dpi (ai ) = Dpi (ai+2 ) = 0; (aii+2 ) = 0∀i = 2, 3 (4.6)
∂n

l'indice i étant toujours compté modulo 4 ; donc le polynôme p2 (respectivement

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p3 ) possède 3 paramètres libres p2 (a3 ) ; ; ∂p
∂y (a3 ) (respectivement p3 (a4 ) ;
∂p2
∂x (a3 )
2

∂x (a4 ) ; ∂y (a4 ) ) en vertu du lemme 1. donc dim(P ) = dim(P3 ) + 3 + 3 =


∂p3 ∂p3

16 = Card(Σ)
II sut donc de prouver que si tous les degrés de liberté de Σ sont nuls alors
la fonction p de l'espace P correspondante est nulle ; soit qi le polynôme de degré
inférieur ou égal à trois qui coïncide avec p sur le triangle Ki ; d'après le lemme
1 qi s'exprime en fonction des coordonnées barycentriques relatives aux sommets
du triangle Ki ; et des trois paramètres p(a0 ), Dp(a0 )(ai − a0 ),Dp(a0 )(ai + 1 −
a0 ) ; il sut donc de prouver que

p(a0 ) = 0 et Dp(a0 ) = 0

. Pour cela on dispose de trois relations ; d'abord comme p appartient à l'espace


P on a
q3 = q2 + q4 − q1 (4.7)

Ensuite nous traduisons que la fonction p est continuement dérivable ; (remar-


quons à ce sujet que sur chaque arête [ai+1 , a0 ] = Ki ∩ Ki+1 , les coordonnées
barycentriques relatives aux triangles Ki et Ki+1 coïncident et donc que l'on a
automatiquement :
qi |[a0 ai+1 ] = qi+1 |[a0 ai+1 ]
∂qi ∂qi+1
|[a0 ai+1 ] = |[a0 ai+1 ]
∂τ ∂τ
En conséquence, la continuité de la fonction p est assurée et celle de sa dérivée
se traduit uniquement par la continuité de la dérivée normale à chaque arête
[ai a0 ], soit les deux relations :

∂q1 ∂q4
|[a a ] = |[a a ] (4.8)
∂n 1 0 ∂n 1 0

∂q1 ∂q2
|[a a ] = |[a a ] (4.9)
∂n 2 0 ∂n 2 0
(Remarquons encore que les relations (4.8) et (4.9) impliquent la continuité de la
dérivée normale ∂n
∂p
sur les arêtes [a3 a0 ] et [a4 a0 ].) Le système de trois équations
à trois inconnues (2.6), (2.7), (2.8) est en règle générale assez compliqué à écrire

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et il n'est pas aisé de prouver que son déterminant est non nul ; on va se ramener
par un changement de variable classique à un système beaucoup plus simple. Soit
F l'unique application ane de R2 dans R2 vériant
F (a0 ) = (0, 0) ,F (a1 ) = (1, 0) ,F (a2 ) = (0, 1) ; puisque K est non dégénéré F
est inversible et on a (voir gure 4/3)
F (a3 ) = (−a, 0) ,F (a4 ) = (0, −b) , a > 0 et b > O
On pose K̂ = F (K) et p̂ = p ◦ F −1 on est ramené à demontrer que si
p̂ ∈ C 1 (K̂, p̂ | K̂1 = q̂i ∈ p̂3 , avec q̂3 = q̂2 + q̂4 − q̂1 .
la fonction p̂ ainsi que sa dérivée Dp̂ étant nulle le long de la frontiere ∂ K̂ de
l'élément K̂ , alors p̂ est nulle sur K̂ .
On vérie sans peine que la relation (4.5) donne ici

∂ p̂ ∂ p̂
q̂i = λ̂2i [(3 − 2λ̂i )p̂(0) + x (0) + (0)] , 1≤i≤4 (4.10)
∂x ∂y

où λ̂i est la coordonnée barycentrique du point (x, y) du triangle K̂i relative au


sommet 0 ; on a donc la relation

λ̂1 + λ̂3 = λ̂2 + λ̂4 (4.11)

avec les expressions

x x y y
λ̂1 = 1 − (x + y) ; λ̂2 = 1 + − y; λ̂3 = 1 + + ; λ̂4 = 1 − x + . (4.12)
a a b b

Un calcul simple montre que les conditions 4.8 et 4.9 se réduisent ici à :

∂ q̂1 ∂ q̂4 ∂ p̂
sur y = 0, = ⇔ 3p̂(0) + (0) = 0 (4.13)
∂y ∂y ∂x
∂ q̂1 ∂ q̂2 ∂ p̂
sur x = 0, = ⇔ 3p̂(0) + (0) = 0 (4.14)
∂x ∂x ∂y
et la relation (4.7) donne

∂ p̂ ∂ p̂
3µ̂p̂(0) + xλ̂ (0) + y λ̂ (0) = 0 (4.15)
∂x ∂y
avec :
µ̂ = 13 [λ̂21 (3−2λˆ1 )+λ̂23 (3−λ̂3 )−λ̂22 (3−2λ̂2 )−λ̂24 (3−2λ̂4 )] et λ̂ = λ̂21 +λ̂23 −(λ̂22 +λ̂24 ).

23
Figure 4.3 

les 3 paramètres p̂(0), ∂ p̂


∂x (0) et ∂ p̂
∂y () verient un système homogène dont le
determinant ∆ˆ s'ecrit

3 1 0

ˆ (4.16)

∆ = 3 0 1 = 3(µ̂ − (x + y)λ̂) = 6λ̂3 [λ̂2 λ̂4 − λ̂1 λ̂3 ]

3µ̂ xλ̂ y λ̂

On établit le résultat (4.16) en développant l'expression de ∆ˆ et en utilisant


la relation (4.11) élevée au cube et au carré. Ainsi ∆
ˆ est un polynôme de P3 non
nul sur K (par exemple sur le côté x + y = 1, on a λ̂1 = 0 et ∆ ˆ = λ̂3 λ̂2 λ̂4 ̸= 0),

24
CONCLUSION
Dans cet travail nous avons presenté quelques proriétés générales des élé-
ments nis de Lagrange et de Hermite. ces propriétés nous ont permi de montrer
l'unisolvance des éléments nis quadrilateraux à 4 et 9 dégrés de liberté ainsi
que l'element ni de FRAEIJS DE VEUBEKE ET DE SANDER. ces éléments
pourront nous servir à faire de l'interppolation ou de déterminer un espace d'ap-
proximation dans le cadre de l'application la méthode des éléments nis.

bibliographie
ˆ [1] J. F. CIAVALDINI et J. C. NEDELEC Sur l'élément de Fraeijs deVeu-
beke et Sander, Revue française d'automatique, informatique, recherche
opérationnelle. Analyse numérique, tome 8, no 2 (1974), p. 29-46.

ˆ [2] Alexandre Ern aide memoire sur les elements nis


ˆ [3]Paul-Louis George, Houman Borouchaki. Sur les éléments nis quadri-
latéraux de degré 1 et 2. [Rapport de recherche] RR-7964, INRIA. 2012.

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