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Traction-compression

2-1
Table des matières
2.1 Introduction
2.2 Systèmes statiques
2.3 Systèmes hyperstatiques
2.4 Principe de superposition
2.5 Coques à paroi mince sous pression
2.6 Systèmes précontraints
2.7 Exercices

2-2
2.1 Introduction
2.1.1 Objectifs
À l’issue de ce cours, être capable de :
– Définir la nature des efforts qui sollicitent
une barre à la traction ou à la compression
– Calculer les déformations d’une barre
– Écrire l’inéquation de résistance d’une barre
– Résoudre des problèmes hyperstatiques
– Calculer les contraintes et déformations des
réservoirs minces sous pression
– Calculer les contraintes dans un système
précontraint.
2-3
2.1.2 Intérêt pratique

– Structures en construction mécanique


– Plusieurs pièces d’automobiles et d’avions
– Les réservoirs
– Les canalisations d’eau
– Les coques de sous-marins
– Structures en construction civile

2-4
2.2 Systèmes isostatiques

2-5
2.2 Systèmes isostatiques
2.2.1 Contrainte
du

P P P(x) P(x)
u
dx
x dx
L
La contrainte sur une section x :
P( x )
 xx  (2.1)
A( x )
A(x) : section de la barre en x 2-6
2.2.2 Déformation et élongation
La déformation d’un élément infinitésimal :
du
du
 xx  (2.2) P(x) P(x)
dx
dx

La relation contrainte-déformation dans le


domaine élastique est

 xx  E xx (2.3)
2-7
2.2.3 Élongation ou déflexion
Déflexion de l’élément infinitésimal :
P( x )
(2.2) et (2.3) du  dx (2.4)
EA( x )

Déflexion totale de la barre :


L
 P( x )
u dx (2.5)
0 EA( x )
L : longueur de la barre (m)
A(x) : section de la barre en x (m²)
P(x) : Force axiale interne sur la section x (N)
E : Module d’élasticité du matériau (Pa) 2-8
Cas particulier - Barre à section constante
et force constante

L
P

PL u
u (2.6)
EA

2-9
Cas particulier - Barre à sections multiples
et forces multiples
L1 L2 L3

C A B A A A,B,C :
A1 2 3 forces
externes

F(x) P1=-A+B+C P1, P2, P3 :


P2=-A+B forces
P3=-A
internes
x
Pi Li P1 L1 P2 L2  P3 L3
u    (2.7)
i Ei Ai E1 A1 E2 A2 E3 A3
* Ici, le signe de P doit être considéré 2-10
Remarque
•Une barre soumise à une compression
flambe (devient instable) lorsque la charge
dépasse une certaine valeur critique.

•Ici, il suffit de se rappeler que pour la


conception d’un élément structural en
compression, il faut tenir compte du
phénomène de flambement.

2-11
Exemple 2.1 - Effet du poids
DCL
Déterminer le déplacement
au point B de la barre dû à
coupe en c-c
x
son propre poids. F(x)
Masse volumique = r
L-x
Aire de section = A

Équilibre
( Fx  0) F ( x )  rgA( L  x )
L
c c Élongation (éq. 2.5)
 FL
( x ) 
L
rgA( L  x )
u dx   dx
B 0 EA 0 EA
rgL2

2E 2-12
Exemple 2.2 - Contraction de barres
Déterminer le déplacement DCL (réactions)
du point F.
90kN
200 mm 400 mm
Équilibre (réactions)
300 mm

F
1 2

Contraction des barres


Poutres circulaires en
Acier Aluminium
E1 = 200 Gpa E2 = 70 Gpa
d1 = 20 mm d2 = 40 mm
Notes
Calcul du déplacement en F
La barre horizontale est rigide
uf = 0.225 mm 
(c.-à-d. indéformable) 2-13
DCL (réactions)
90 kN
A B

R1 R2

Équilibre (réactions)

( M A  0) R2 (0.6)  90000(0.2)  0
R2  30000 N
( Fy  0) R1  R2  90000  0
R1  60000 N
2-14
Contraction des barres

R1
R1 L1 A
uA   0.286 mm
E1 A1
u A  0.286 mm 
R1

R2 L2 R2
uB   0102
. mm B
E 2 A2
uB  0102
. mm 
R2
2-15
Calcul du déplacement en F

F
A B
uF uB
uA

uF  uB u A  uB

0.4 0.6

uF  0.225 mm 
2-16
2.2.4 Conditions de résistance
Pour un élément en tension :
Cont. d' écoul. en tension S yt
 per   (2.8)
Facteur de sécurité FS
Pour un élément en compression :
Cont.d' écoul.en compression S yc
 per   (2.9)
Facteur de sécurité FS
ou Cont. critique de flambage  c
 per  
Facteur de sécurité FS

Ces inéquations permettent de déterminer les


dimensions transversales des éléments 2-17
2.2.5 Dilatation thermique
Pour une barre homogène et isotrope,
la déformation et l’allongement liées à un
gradient de température sont, respectivement,
  T
(2.10)
u   L   T  L
Si la barre est soumise aussi à une traction, la
déformation et l’élongation totales sont, resp.,

 P
EA  T
(2.11)
u PL
EA   T  L
2-18
2.3 Systèmes hyperstatiques

2-19
2.3 Systèmes hyperstatiques
Un système est en équilibre statique quand
il est possible de calculer les forces de
réaction par la seule étude de l’équilibre
du système (F=0, M=0 ).
2 3

aucune
raideur
1 4

Instable Stable 2-20


Un système est en équilibre hyperstatique
quand il n’est pas possible de calculer toutes
les forces de réaction par la seule étude de
l’équilibre du système (F=0, M=0 ).

Stable Hyperstable
2-21
2.3.1 Procédure d’analyse
• Équilibre : Utiliser le DCL pour identifier toutes
les forces externes (réactions). Si le nombre de
forces externes inconnues est supérieur au
nombre d’équations d’équilibre disponible, le
système est hyperstatique. Écrire les équations
d’équilibre du système.

DCL RA Équilibre
A
L1 ( Fy  0)
C
R A  RB  P  0
L2
F F
B 2 inc. / 1 éq.
hyperstatique
RB 2-22
• Compatibilité géométrique : Les équations manquan-
tes pour résoudre le système seront données par
l’étude des déplacements et de la compatibilité
géo-métrique. Il faut en particulier voir comment
le système se déforme et comment les supports
peu-vent empêcher cette déformation. Il faut
autant de conditions que de réactions
surabondantes.
Compatibilité
A
L1 • Allongement nul
C
L2 u AC  uBC  0
F
B
2-23
• Relations forces-déplacements : Exprimer les
conditions de compatibilité en termes des forces à
l’aide des relations forces-déplacements.

La résolution de l’ensemble des équations


(équations d’équilibre + éq. de compatibilité) permet
de déterminer complètement le système.
RA Relation (éq. 2.7)
A u AC  uBC  0
L1 RA RA
C R A L1 (  RB ) L2
RB  0
L2 P EA EA
F R A L1  RB L2  0
B RB
RB 2éq. / 2 inc. 2-24
Exemple 2.3 - Système hyperstatique
Un barreau rigide ACE est soutenu par trois barreaux d’acier
AB, CD et EF. Les barreaux AB et EF ont chacun une section
de 25 mm² et le barreau CD à une section de 15 mm². On
applique une charge de 15 kN sur le barreau rigide.
Déterminer les contraintes dans chacun des barreaux.

B D F

0.5 m
A C E

0.2 m 0.2 m 0.4 m

2-25
DCL FA FC FE
y

15 kN

Équilibre
( Fy  0) FA  FC  FE  15  0 (a)
( M C  0)  FA (0.4)  15000(0.2)  FE (0.4)  0 (b)

2 équations / 3 inconnues ---> hyperstatique

2-26
Compatibilité
Le barreau ACE est rigide. Après déformation, il
reste droit.
0.4m 0.4m
A C E

uC uE
uA

uC  uE u A  uE

0.4 0.8

2-27
Relations forces-déplacements (éq. 2.6)

Fc (0.5) FE (0.5) FA (0.5)


uC  2 ; uE  2 ; uA 
(15mm ) Eac (25mm ) Eac (25mm2 ) Eac

En substituant dans l’équation de compatibilité,


FC  0.3FA  0.3FE  0 (c)

La solution de (a), (b) et (c) donne :


FA = 9.52 kN ; FC = 3.46 kN ; FE = 2.02 kN

Contraintes

AB = 380.8 MPa ; CD = 230.67 MPa ; EF = 80.8 MPa

2-28
2.4 Principe de superposition

2-29
2.4 Principe de superposition
Utilisé pour exprimer un problème compliqué
en terme d’une somme de problèmes simples.

L’effet d’un système de forces est égale à la


somme des effets des forces individuelles.

F2 F2

= +
F1 F1

2-30
Exemple 2.4 - Principe de superposition

L
Baisse de
A B température

= uB
B’ Gradient T
A Sans liaison en B

+ uB
B’ R Réaction sans
A gradient T
2-31
2.4.1 Application aux problèmes hyperstatiques
• Déterminer toutes les réactions
• Dans le cas d’un problème hyperstatique de degré 1
(c.-à-d. une seule équation manquante), sélectionner
une des réactions surabondantes.
• Éliminer le support correspondant et analyser le
système isostatique résultant. Déterminer le
déplacement à la position du support éliminé.
• Analyser le système isostatique soumis seulement à
la réaction surabondante. Déterminer le
déplacement à la position du support.
• Utiliser la compatibilité géométrique pour relier les
déplacements calculés aux 2 étapes précédentes.
• Utiliser les équations d’équilibre du système global
(étape 1) pour calculer toutes les réactions. 2-32
Exemple 2.4 - Application de la superposition

Le barreau est libre de contraintes à la température


initiale de 75oF. On abaisse la température à -50oF.
A) Calculer les contraintes dans les 2 segments.
B) Calculer l’élongation ou contraction des segments.

12 in 12 in
Propriétés
E = 29x106 psi
A  = 6.5x10-6
C B
A=0.6 in² A=1.2 in²

2-33
DCL

RA RB x

Équilibre

(1 équation / 2 inconnues)
R A  RB  0
Hyperstatique

On considérera RB comme réaction surabondante


2-34
Superposition
1) On élimine le support B et on applique T
uT   T  L
 (6.5  10  6 )( 125)(24)
uT  0.0195 in

2) On analyse effet de RB sans T


Pi Li RB L RB L
RB uR    
i E i Ai EA1 EA2
R B (12)  1 1
   
uR 29  10 6  0.6 1.2 
 (1.0345  10  6 )R B 2-35
Compatibilité

uT + uR = 0 R B  18.85  10 3 lb  18.85 Kips

Calcul des réactions

D’après l’équation d’équilibre : RA = RB


RA = 18.85 Kips
Contraintes (QUESTION A)
RA
 AC   31 420 psi
A1
RB
 CD   15710 psi
A2
2-36
Élongation (QUESTION B)

1) Segment AC T
RA RA
RA L
u AC    T  L  0.00325in
EA1

2) Segment CB T
RB RB
RB L
uCB    T  L  0.00325 in
EA2

On vérifie que : uAC + uBC = utotal = 0


2-37
2.5 Coque à paroi mince
sous-pression

2-38
2.5 Coques sous-pression
Les problèmes de calcul des contraintes et
des déformations posés par des corps de
révolution soumis à des chargements
axisymétriques sont courants en pratique.
- conduites
- chaudières
- réservoirs

2-39
2.5.1 Hypothèse de paroi mince
•Dans ce cours, on fait l’hypothèse que les
coques sont des parois minces.
•Cette hypothèse nous permet de considérer
la paroi comme une membranne.

t
Critère de
coque mince
r  10  t
r : rayon de courbure
P t : épaisseur
2-40
2.5.2 Contraintes pour un cylindre circulaire
1) Contrainte circonférentielle
pr
  (2.12)
t
2) Contrainte axiale (longitudinale)
pr  
x   (2.13)
2t 2
 r


x p
x
2-41
2.5.3 Déformations radiales pour un cylindre
circulaire (§2.5.3 de Bazergui)

En général, c’est la déformation radiale


qui nous intéresse.
En considérant un gradient de température,
on a
2
pr
ur    T  r (2.14)
tE

2-42
Remarques
• Un réservoir cylindrique subissant un essai
destructif de mise en pression se déchire
toujours suivant une génératrice du cylindre
(parce que :   2 x)

• Dans le cas d’un cylindre à paroi mince


ouvert, il n’existe aucune contrainte axiale :
x = 0.

• Dans le cas d’une sphère :


pr
   x  (2.15)
2t 2-43
Remarques (suite)
• Dans le cas d’un cylindre mince fermé sous
pression soumis à une force axiale F, on a

F x

pr F
x   (2.16)
2t 2 rt

2-44
Exemple 2.5 - Cylindre sous-pression

Déterminer l’état des DCL


contraintes dans le F=2kN
pr2
cylindre circulaire suivant.
Équilibre
2kN 2kN F
p
r 2

Contraintes
r = 50 mm pr F
t = 5 mm   
t rt
Note  2.55 MPa
Pas de frottement entre le
piston et le cylindre x  0
2-45
2.6 Systèmes précontraints

2-46
2.7 Exercices

2-47
Problème 2-0

La tige centrale CD de l’assemblage présenté sur la figure est chauffée de


T1=30°C à T2=180°C à l’aide d’un élément chauffant. Les tiges AB et EF
sont faites d’acier et la section de chacune fait 125 mm². La tige CD est
faite d’aluminium et sa section fait 375 mm². On donne Eacier=200 GPa,
Ealuminium=70 GPa et aluminium=23(10-6).
À la température T1, l’espacement entre C et le barreau rigide est de
0.7 mm. Calculer la force dans les tiges AB et EF causée par
l’accroissement de température.
F
B
C
0.7 mm

300 mm
240 mm
A D E

Réponse : Fab  Fef  4.2 kN ; Fcd  8.3 kN 2-48


Problème 2-1 Problème 2-2

La membrure ci-dessous à une masse Un barreau rigide est supporté par


volumique r et un module d’élasticité E. trois poutres. Avant chargement, les
Si la membrure est de forme conique, poutres font 250 mm de long à la
déterminer le déplacement de température T1=20oC. Déterminer la
l’extrémité sous l’effet de son poids. force dans chaque poutre lorsque le
barreau chargé et que la température
est augmentée à T2=80oC
ro 300 mm 300 mm

150 kN/m

250 mm
L

60 mm

40 mm 40 mm

Acier Aluminium Acier


E=200 GPa E=70 GPa
rgL2 =12(10-6) =23(10-6)
Réponse :   Réponse : Facier  14.6 kN ; Falu  119 kN 2-49
6E
Problème 2-3 Problème 2-4

Les pièces A et B sont rigides. Les Le système est sans contrainte à la


boulons d’acier CD et GH ont un température d’assemblage de 20oC.
filetage avec une avance de 0.1po. Au Déterminer les contraintes présentes
départ, il y a tout juste contact entre dans les boulons de 20 mm de diamètre
les pièces rigides et les écrous. et dans la tige de 30 mm de diamètre
Sachant qu’on serre les écrous D et H quand la température est augmentée à
d’un quart de tour, déterminer la 70oC.
contrainte normale dans la tige EF. Eacier = 200 GPa ; Ebron = 83 GPa

Eacier = 29 Mpsi ; Ealu = 10.1 Mpsi acier = 11.7(10-6) ; bron = 18.9(10-6)

10 mm
18 in 300 mm

C D Acier
E F Bronze

rigide
A B
rigide

G
12 in
H
Acier

 acier  2159
. MPa
Réponse :  EF  10.29 ksi Réponse : 2-50
 bron  24.29 MPa
Problème 2-5 Problème 2-6

Le filetage des tiges d’acier de 15 mm Un barreau (15 mm x 30 mm) est com-


de diamètre est de 2.25 mm. La barre posé d’une plaque de laiton en sandwich
AC est rigide. Sachant que les écrous entre deux plaques d’aluminium. Pour
ont été serrés d’un tours complet, une force appliquée au centre de la sec-
déterminer : tion, déterminer les contraintes norma-
A) la tension dans la tige CD les dans les couches d’aluminium et de
B) le déplacement du point C de la laiton.
barre AC Ealu = 70 GPa ; Elait = 105 Gpa
Les couches font 5 mm d’épais.
Eacier = 200 GPA
en mm
A
0.18

B E
P=30 kN
0.12

C
D
1.8 2.7

 lait  85.7 MPa


Réponse : FCD  8.55 kN ;  C  1815
. mm  Réponse : 2-51
 alu  37.1 MPa
Problème 2-7 Problème 2-8
La barre rigide CE repose sur une barre Un contenant fermé de 5 mm
BD en laiton de 30 mm de diamètre. Une d’épaisseur est soumis à une pression
tige AC en acier de 22 mm de diamètre intérieure de 1.4 Mpa. Déterminer les
est attaché en C et ne supporte aucune contraintes axiale et circonférentielle
tension lors de l’assemblage à 20oC. La maximales.
barre BD est chauffée à 50oC. Détermi-
ner la contrainte induite dans la barre
BD.
Eacier = 200 GPa ; Ebron = 105 GPa
acier = 12(10-6) ;  lait = 18.8(10-6)

0.45m 0.3m

C 0.15m

D E
0.3m
0.9m

B 0.25m

 x  28.3 MPa
Réponse :  BD  40.3 MPa Réponse : 2-52
 alu  77 MPa
Problème 2-9

Une portion d’une chaudière cylindrique sous pression est représentée sur la
figure. La chaudière est faite de plaques d’acier de 8 mm d’épaisseur attachées à
leurs extrémités par un joint bout à bout constitué de deux plaques de 8 mm
d’épaisseur retenues entre elle par des rivets de 10 mm de diamètre expacés
régulièrement d’un pas de 50 mm. Si la pression de la vapeur à l’intérieur de la
chaudière est de 1.35 Mpa, calculer :
A) la contrainte circonférentielle dans la paroi de la chaudière, loin du joint ;
B) la contrainte circonférentielle dans la plaque extérieure du joint, le long de la
ligne de rivets a-a ;
C) la contrainte de cisaillement dans les rivets.

a a

50 mm

Réponse : a ) 126.6 MPa ; b) 79.1 MPa ; c) 322 MPa 2-53


Problème 2-10

Une buse d’injection de liquide corrosif est constituée de deux tubes coaxiaux
frettés. Avant frettage (par chauffage), les caractéristiques des deux tubes
sont les suivantes :
diam. int. diam. ext.
E (GPa) (mm) (mm)
tube extérieur
210 226 234
(acier)
tube intérieur
114 220 226.20
(fonte)

A) Calculer la pression interfaciale due au frettage


B) Déterminer les contraintes dues au frettage dans les deux tubes

Note:
Deux tubes sont frettés si le diamètre
du tube externe est légèrement inférieur
au diamètre de l’autre tube.

a ) p  194
. MPa
Réponse : 2-54
b)   (acier )  55 MPa (tension) ;   ( fonte)  71 MPa (compression)
Chapitre 4
Flexion

2-55
4.1 Introduction
4.1.1 Objectifs
À l’issue de ce cours, être capable de :
– Citer les particularités des poutres en flexion
– Définir et tracer les diagrammes des efforts
tranchants et des moments fléchissants
– Calculer les contraintes maximales dans une
poutre en flexion
– Utiliser les conditions de résistance pour
dimensionner et concevoir une poutre en flexion
– Calculer les déformations d’une poutre en flexion
– Résoudre des systèmes hyperstatiques
2-56
4.1.2 Définition
La poutre subit de la flexion si les forces extérieu-
res (P,C) créent des forces de cohésion représen-
tées par des efforts tranchants V, parallèles à la
section, et des moments fléchissants M suivant des
axes orthogonaux à l’axe neutre.
y P
C A.N.
x

z
P
C
V M M V 2-57
4.1.3 Types de poutre
Dans ce chapitre, on se limite aux :
1) Poutres respectant les hypothèses de RDM
- homogène, isotrope, élastique (linéaire)
- poutres élancées ( Lx >> Ly et Lx >> Lz )
- pas de variation brusque de section
2) Poutres droites présentant une symétrie
y y

z z

2-58
3) Poutres en flexion pure ( V = 0 )

4) Poutres en flexion ordinaire ( V   


P c
A.N.

P x

V M 2-59
5) Poutres classées en fonction de la façon
dont elles sont supportées
• Statiques
Le DCL suffit pour calculer les réactions

• Hyperstatiques
Le DCL ne suffit pas, il faut considérer
les déformations possibles de la poutre

2-60
4.1.4 Intérêt pratique
• Transport
– Aile d’avion - Essieu de voiture
- Ressort à lames - Mât de bateau
• Construction civile
– Pont - Pylône - Bâtiment
• Nature et sports
– Branche - Os (biomécanique) - ski

2-61
4.2 Diagrammes des efforts tranchants et
des moments fléchissants

2-62
La conception d’une structure en flexion
oblige à identifier les zones fortements
sollicitées (contraintes élevées).
- Les zones fortements sollicitées en
cisaillement sont celles où les efforts
tranchants sont maximals
- Les zones fortements sollicitées en traction
ou compression sont celles où les moments
fléchissants sont maximals
 Il faut donc être capable d’identifier
ces zones
2-63
Les diagrammes V et M permettent
d’identifier rapidement ces zones
P P

P/2 P/2
P/2-P V
diagramme des V P/2 V
efforts tranchants
V = P/2
V = -P/2
x
Mmax=PL/4
diagramme des M
moments fléchissants

M=(P/2)x M=P(L-x)/2 x
2-64
Note :

Les diagrammes V et M sont couramment


utilisés par les ingénieurs pour décider où
renforcer une poutre ou encore pour choisir
les dimensions et la forme de la poutre.

2-65
4.2.1 Convention de signe
y

compression

+V +M

tension

-V -M

compression2-66
4.2.2 Méthode des sections

Ici on présente comment calculer les efforts tran-


chants et moments fléchissants à partir la méthode
des sections.
Supposons la poutre suivante :
q = 2 kN/m

A B C D

x
2 10 12 2-67
q = 2 kN/m
DCL + Equil.
A C
RB=14kN RD=6kN

Calcul de V et M par la méthode des section

q=2 qx

+V +M
section V ( x )  qx  2 x
A-B A 2
qx
M ( x)     x2
2
x
toujours positifs 2-68
q = 2 kN/m
DCL
A C
RB=14kN RD=6kN

section
B-C
2x q=2
+V +M V ( x )  2 x  14
A B
2
2x
M ( x)    14( x  2)
2
RB = 14
x
2 2-69
q = 2 kN/m
DCL
A C
RB=14kN RD=6kN

section
C-D
2(10)
q=2
+V +M
V ( x )  2(10)  14
A B C
M ( x )  2(10)( x  5)  14( x  2)

RB = 14

x
2 10 2-70
section
A-B V ( x)  2 x M ( x)   x 2
section
B-C V ( x )  2 x  14 M ( x )   x 2  14( x  2)
section
C-D V ( x)  6 M ( x )  6 x  72

V M 21
6 12
4 E

0
E -4
-10 x x
A B C D A B C D
2-71
Remarque - Sur les diagrammes V et M
• Quand V(x) passe par 0 --> M(x) est un
maximum local
• On note que V(x) = - dM(x)/dx
• Les diagrammes indiquent bien les endroits
critiques de la poutre
La procédure pour tracer les diagrammes
par la méthode des sections :
- DCL
- Équilibre
- Calcul de V(x) et M(x) entre les
discontinuités du chargement.
2-72
Remarque - Relations différentielles d’équilibre
On a noté une relation entre V et M.
Cette relation se démontre en faisant l’équilibre d’un
élément x : qx q(x)

M+M
M x

V x V+V

Pour x   , l’équilibre donne :


dV ( x )
q( x)   (4.1)
dx
dM ( x )
V ( x)   (4.2)
2-73
dx
Exemple 4.1 - Méthode des sections I solution

Tracer le diagramme de V et de M pour la poutre


suivante :
A B

250 mm 400 mm 400 mm

12 kN 8 kN
Réponse :

V M
12 0.1
0.25 0
0 A B
A -7.75 B -3
x x 2-74
Exemple 4.2 - Méthode des sections II solution

Tracer le diagramme de V et de M pour la poutre


suivante :
Vérifier que V(x) = - dM(x)/dx.
qo

A B
L
Réponse :

 x  L2 
qo 2
V ( x) 
2L

 x  3xL2  2 L3 
q0 3
M ( x)   2-75
6L
Exemple 4.3 - Méthode des sections III
Tracer le diagramme de V et de M pour la poutre
suivante :
15 kN solution
5 kN/m

80 kN m

A B C
x
5 10
Réponse :
V 34.25 M
9.25 108.75
80
0
-5.75
x x 2-76
4.3 Contraintes

2-77
Objectifs
• Ici, on se propose de calculer les
contraintes normales et de cisaillement aux
endroits critiques d’une poutre en flexion.
• Ces endroits critiques sont déterminés par
les diagrammes V(x) et M(x).
• Les relations contraintes - efforts externes
seront développées.
• Ces relations permettront de dimensionner
les poutres en flexion.

2-78
Description des profils étudiés

• Les profils étudiés ont au moins un axe de


symétrie de sorte que le moment produit de
la section soit nul (Iyz=0).
• Les profils sont : pleins ou profilés (TICH)
y

axes principaux

centroïde et
axe neutre (A.N.)
2-79
Description des sollicitations étudiées

• Flexion pure principale y

(autour d’un axe principal)


 contraintes normales x, A.N.
z
Mz

Mzy
• Flexion pure gauche y
 contraintes normales
x, A.N.
z

y
• Flexion ordinaire
 contraintes normales F
 contraintes de cisaillement
x, A.N.
z 2-80
Propriétés de sections

Les propriétés utilisées ici seront :


• Centroïde ( y, z )
• Premiers moments de section : Qy et Qz
• Seconds moments de section : Iy et Iz
• Changement d’axes : le théorème des
axes parallèles

2-81
4.3.1 Flexion pure symétrique
Description
Moment de flexion autour de z ou y
y - Le plan z=0 est
le plan de flexion
- Le plan y=0 est
le plan neutre

z - L’intersection des
Mz x deux plans précé-
y dents forme l’axe
neutre (A.N.)

x 2-82
Observations expérimentales
y
• Lignes verticales et horizontales
sont orthogonales
A.N. • En flexion pure, il n’y a pas de
x cisaillement
• Rayon de courbure identique pour
les lignes horizontales
• Les fibres supérieures sont en
A.N. tension et celles inférieures en
compression
• Le plan neutre ne subit pas
d’allongement
Angle droit • La variation des contraintes
(pas de distorsion) normales est linéaire suivant
 gxy = txy = 0 l’épaisseur 2-83
Hypothèses de RDM

• Les sections planes avant déformation restent


planes après déformation
• Le matériau est isotrope, homogène et élastique
• La poutre est droite avant chargement
• La poutre est mince : longueur très grande par
rapport aux dimensions tranversales de la section
L > 10 h

Les hypothèses et les observations impliquent :


 y   z  t xy  t xz  t yz  0
x  0  contrainte normale non nulle 2-84
Contrainte normale en flexion pure (relation  - M)
• Une poutre en flexion pure
max y
ymax
 max
Mz
( y )  y
O y max

• Équilibre des moments autour de O


 max
M z    ( y )  ydA    y 2 dA
y max
M z y max Mz y
 max  x ( y)  
Iz Iz 2-85
Remarques - Formule de flexion
La formule de flexion est :
Mx y
x ( y)   (4.11)
Iz
où Mz : moment de flexion autour de z
Iz : second moment de section p/r à z
y : distance p/r à la fibre neutre

La formule (4.11) est compatible avec notre


convention de signe :
- pour Mx > 0 et y > 0 on a x < 0 (compression)
- pour Mx > 0 et y < 0 on a x > 0 (tension) 2-86
Remarques - Formule de flexion (suite)
La contrainte normale maximale est obtenue pour
la fibre la plus éloignée de l’axe neutre :
M z y max
 max  (4.12)
Iz
où ymax : cote de la fibre la plus éloignée de
l’axe neutre

La formule (5.12) peut s’écrire :


Mz
 max  (4.13)
Sz
où Sz = Iz/ymax : module de section
(L’annexe C du livre de Bazergui donne Sz pour des profilés standards)2-87
Remarque : Procédure de dimensionnement d’une
poutre en flexion pure
1. Déterminer la section pour laquelle le moment
fléchissant est maximal (diagramme M(x))
2. Respecter les inégalités suivantes pour la fibre
supérieure et la fibre inférieure, resp. :

M z y max S max M z y min S max


  (4.14)
Iz F. S. Iz F. S.

où Smax = Syt : limite d’écoulement en tension


= Syc : limite d’écoulement en compression
= Sut : limite ultime en tension
= Suc : limite ultime en compression 2-88
Remarques - Sections droites économiques
Pour une poutre travaillant en flexion, il faut
répartir la surface de la section le plus loin
possible de l’axe neutre : d’où l’intérêt pratique des
profilés en I, T, H, U et L

2-89
Exemple 4.8 - Flexion pure principale
Déterminer la contrainte y 60 mm
normale maximale en
tension et en compression. 20 mm A1 30 mm

60 mm
z
A2 y

20 mm

4 kN/m 3 kN

A
B
x
3m 4m
solution 2-90
4.3.2 Flexion pure gauche
Description
Moment de flexion qui n’est pas autour des
axes principaux y ou z
y M se décompose en
My et Mz
M
My

z Mz
x, A.N.
2-91
Contrainte normale (relation  - M)
La contrainte normale est obtenue par
superposition à l’aide de la formule simple de
flexion (5.11) y
My
Mz
<0
z

<0
>0
>0

Mz y Myz
x ( y)    (4.15)
Iz Iy
2-92
Plan neutre
Pour la flexion autours d’un axe principal, on a vu
que le plan neutre était perpendiculaire au plan de
chargement (donc sur un axe principal).
Pour la flexion gauche, le plan neutre est incliné
par rapport au plan de chargement.
Sachant que sur le plan neutre les contraintes
normales sont nulles, l’inclinaison du plan neutre est
donnée par l’équation (4.15) :
Mz y M y z
M y x ( y)    0
Iz Iy
My
z
y M y Iz
tan(  )   (4.16)
Mz z Mz Iy 2-93
Remarques - Flexion pure gauche
Les points les plus sollicités sont ceux étant les
plus éloignés du plan neutre, d’où l’intérêt de la
détermination de l’inclinaison.

M y
Les points les plus
sollicités

z

2-94
Remarques - Procédure d’analyse en flexion gauche

1. Déterminer les composantes My et Mz de M


2. Localiser le centroïde de la section
3. Calculer les seconds moments de section Iy et Iz
par rapport aux axes passant par le centroïde
4. Déterminer l’angle d’inclinaison du plan neutre à
l’aide de (4.16)
5. Déterminer les coordonnées des points les plus
éloignés du plan neutre
6. Calculer la valeur de la contrainte normale en ces
points avec (4.15)

2-95
Exemple 4.9 - Flexion pure gauche
- Déterminer les points les plus sollicités.
- Déterminer la contrainte normale maximale en tension et en
compression.
y
200 mm

30 mm
M=15 kNm
A1
30°
z
100 mm
A2

40 mm
solution 2-96
4.3.3 Flexion ordinaire
Description
Flexion engendrée par un force F normale à
l’axe de la poutre F
y
c

x
c F
V M M V

2-97
Observations expérimentales
- On observe la présencee de contraintes
normales (x) comme dans la flexion pure
- Mais aussi, on observe la présence de
cisaillements transversals (txy) et
longitudinals (tyx) à cause de l’existence d’un
effort tranchant non nul.
y
tyx
z V
txy
x 2-98
Contrainte normale (relation  - M)
Avec l’hypothèse de poutre mince, l’expérience
montre que les contraintes de cisaillement restent
faibles par rapport aux contraintes normales :

t xy  t yx   x
Ce qui nous permet de négliger l’effet de l’effort
tranchant dans la déformation normale.
Seul le moment fléchissant sera considéré dans le
calcul de la contrainte normale. Par conséquent,
nous retrouvons la formule de flexion (4.11).

2-99
Contrainte de cisaillement (relation t - V)
Prenons un éléments de longueur x d’une poutre
en flexion ordinaire Fy
x y A1

A2
z

b
Le DCL de l’élément :
A1 y
x ymax
 x
x  x y1
x
t yx  t A1

x 2-100
Faisons l’équilibre des forces suivant x
A1 y
x ymax
 x
x  x y1
x
t yx  t A1

x

y max  x
t A1  bx  
 x  dA
 y1 x


y max  x
t A1 b    dA (4.17)
 y1 x
2-101
On a vu à la section 4.2 :
dM z
Vy 
dx
Avec l’équation de flexion (4.11)
:
Mz y d x y dM z V y  y
x    
Iz dx I z dx Iz

On a donc en reportant ce résultat dans (4.17) :


V y Qz ( A1 )
t A1  (4.18)
Izb
2-102
Remarques - Formule de cisaillement
L’équation (4.18) est la formule de cisaillement
V y Qz ( A1 )
t A1  t xy  (4.18)
Izb
avec b la longueur de la ligne de coupe entre A1 et A2
et Qz le premier moment p/r à z de la section A1 :
y max
y
Qz ( A1 )   ydA  y1 A1
Vy A1 ymax y1
y1 y1
z où y1 est l’ordonnée du
A2 centroïde de la section A1
b (voir annexe A) 2-103
Remarques - Flexion ordinaire
• Le cisaillement est nul sur les faces inférieure et
supérieure (où contrainte normale est maximale).
• Le cisaillement est maximal sur le plan neutre P.N.
(où contrainte normale est nulle).
y
• txy << x

P.N. txy
z
x
 La déformation engendrée par l’effort tranchant est négli-
geable face à celle engendrée par le moment fléchissant.
 Donc, la flèche d’une poutre en flexion ordinaire sera
calculée seulement avec le moment fléchissant (voir §4.4).2-104
Exemple 4.10 - Flexion ordinaire I
Déterminer la contrainte de Le cisaillement dans la colle entre
cisaillement que doit supporter la A1 et A2 est donné par (4.18) :
colle sachant que l’effort
tranchant sur la section V=1 kN. VQz ( A1 )
t colle  t A1 
Izb
La colle joint les parties A1 et A2 .

200 mm b = 40mm (ligne de coupe A1 /A2)
y
Iz = 13.92(10-6) m4 (exemple 4.9)
et
30 mm A1
11 mm y1 Qz ( A1 )  y1 A1
 ( 0.011  0.015)( 0.03  0.2 )
100 mm z
A2 . (10  4 ) mm 3
 156
donc

40 mm 1000(156. )(10 4 )
t colle 
(13.92 )(10  6 )( 0.04 )
 280 kPa 2-105
Profils économiques : flux de cisaillement
Les sections économiques sont très utilisées en
pratique. Leur épaisseur est très petite devant
leur largeur et leur hauteur ( b > 10 t ) :

Pour l’étude de ces profils, on réintroduit la notion


de flux de cisaillement (voir chapitre 3).

2-106
Rappel :
 Le flux suit la direction de V sur l’axe s (ligne moyenne)
 À l’intersection de plusieurs branches, on a la loi
des noeuds (analogie avec les écoulements)
 Le flux est nul aux extrimités
 Le flux est nul sur un axe de symétrie d’une
section mince fermée

q=0
q=0
q=0 q=0

V V q=0
V
q=0 q=0 q=0 q=0 q=0

q=0
2-107
Le flux de cisaillement retenant une section A1 au
reste d’un profil économique est :
A1 q=0

V y Qz ( A1 )
c c q A1  t A1  b  (4.19)
Iz
Vy

q=0

Pour l’exemple montré, on sait que sur l’axe de symé-


trie q=0. Alors, le flux calculé ici est celui agissant
sur la ligne de coupe active c-c de longueur b.
2-108
Exemple 4.11 - Flexion ordinaire II
Une poutre de section symétrique est assemblée
par clouage. Les clous peuvent supporter une force
de cisaillement maximale de 30 lb.
Déterminer l’espacement maximal entre les clous en
B et en C.

80 lb B
SB C

1.5 in.
SC 6 in.

solution2-109
4.4 Déformations (flèches)

2-110
Objectifs
• Calculer les flèches de poutres en flexion par la
méthode d’intégration avec fonctions de
singularités.
• Développer les relations reliant la flèche et la
pente d’une poutre en flexion aux moments
fléchissants
• Écrire les conditions aux limites classiques des
poutres en flexion.
• Appliquer le critère de déflexion minimale pour
l’analyse d’une poutre ou son dimensionnement.

2-111
Définition : la flèche
Considérons une poutre en flexion.
Après
. déformation, l’axe neutre se trouve déplacé
d’une distance v(x) appelée la flèche
y
Fy

x
Mz
v(x)

Dans ce qui suit, nous allons étudier le calcul de la


flèche v(x) en fonction des efforts externes
appliqués sur la poutre. 2-112
4.4.1 Équation différentielle de la flèche
• Hypothèses de flexion de poutres minces (§4.3.1) :
y

- L > 10 h
- distorsion négligée
A.N
x

- x >> txy
A.N.

• Avec les hypothèses, les déformations sont (ch. 1) :


ux
x  (4.20)
x On néglige les
déformations
u y
y  0 (4.21) engendrées par
y l’effort tranchant
ux u y
g xy   0 (4.22)
y x 2-113
• En intégrant (4.22) :
0
  u x u y  u y
  y  x  dy  0  ux ( x )   y  Const (4.23)
  x

La constante d’intégration est nulle puisque le plan


neutre ne subit pas de déformation (voir 4.3.1).

• En dérivant (4.23) p/r à x :


ux  2u y
 y (4.24)
x x 2

• En substituant (4.20) dans (4.24) :


ux  2u y
x   y (4.25)
x x 2
2-114
ux  2u y
x   2 y
(4.25)
x x

• Pour un comportement élastique (Loi de Hooke) :


x
x 
E
• Si on néglige l’effet de V sur x, on a par (4.11) :
x Mz
x   y (= flexion pure)
E EI z
• En substituant ce résultat dans (4.25), on obtient
l’équation différentielle de la flèche :
 2u y 2v Mz
  (4.26)
x 2 x 2 EI z 2-115
Remarques - Équation différentielle de la flèche
L’équation différentielle de la flèche est :

 v
2
Mz
 (4.26)
x 2 EI z

où EIz est la rigidité de flexion de la poutre.

La relation (4.26) est établie en négligeant les


déformations dues au cisaillement créé par l’effort
tranchant V.
Seul le moment fléchissant M contribue significati-
vement à la flèche.
C’est vrai pour des poutres à voile mince.
2-116
4.4.2 Méthode d’intégration
Le calcul de la flèche pour un moment fléchissant
donné passe par la double intégration de (4.26).
Une intégration de Mz(x) donne la pente jx :

v  M z
j( x )   dx  C1 (4.27)
x  EI z

Une intégration de la pente jx donne la flèche v(x) :

v( x )   j( x ) dx  C1x  C2 (4.28)

Les constantes d’intégration C1 et C2 sont obtenues à


partir des conditions (d’appuis) aux limites. 2-117
4.4.3 Conditions d’appuis ou aux limites

rouleau rotule encastrement

M 0 M 0 j0
v0 v0 v0

rouleau rotule libre

v0 v0 v0

2-118
Remarques - Procédure de calcul des flèches

1. Faire le DCL
2. Faire l’équilibre des forces
3. Écrire l’équation du moment fléchissant M(x)
4. Écrire l’équation de la pente de la flèche j(x)
5. Écrire l’équation de la flèche v(x)
6. Déterminer les conditions aux limites sur v et j
7. Calculer les constantes d’intégration par imposition
des conditions aux limites sur les équations de
la pente et/ou de la flèche
8. Calculer la déflexion maximale ou à un point donné
2-119
Exemple 4.12 - Conditions aux limites
Écrire la condition aux DCL P y
limites en A créée par la
suspension de raideur K. x

-KvA RB
P
a b Équilibre
B
A  M A  0 Pa  RB L  0

K RB  P a L

L  F y 0  RB  Kv A  P
P  a  L
vA   
K L 
Réponse : vA = -Pb/LK ; MA=0
Pb
vA 
KL 2-120
Exemple 4.13 - Flèche d’une poutre en flexion
Déterminer la flèche maximale de la poutre.

A B

Réponse : v(x) = P/6EI (-x3+3L2x-2L3) ; vA=-PL3/3EI ; jA=-PL2/2EI

solution 2-121
Exemple 4.14 - Flèche d’une poutre en flexion
Déterminer la flèche maximale de la poutre.

8 kip D 120 kip.ft


A
B
C
10 ft 20 ft

Réponse : vmax = -12000 kip.ft/EIz au point C solution 2-122


4.5 Systèmes hyperstatiques

2-123
Objectifs
• Calculer pour un système hyperstatique :
• les efforts tranchants V(x)
• les moments fléchissants M(x)
• les contraintes
• les flèches

2-124
Définition
• Poutre isostatique = Les équations d’équilibre
suffisent pour déterminer
les réactions.
• Poutre hyperstatique = Les équations d’équilibre
ne suffisent pas pour
déterminer les réactions.
• Les valeurs de la flèche et/ou de la pente aux
supports constituent les conditions supplémentai-
res pour déterminer les réactions surabondantes.
P1 P2 P3

2-125
Exemple 4.15 - Système hyperstatique I
Déterminer les réactions aux supports de la poutre.

w
B
A

Réponse : RA=5wL/8 ; MA=wL2/8 ; RB=3wL/8 solution 2-126


Remarques - Suite à un problème hyperstatique

Après avoir calculé les réactions, l’équation du


moment fléchissant est connue.
w
M(x)   M A x  0 0
 RA x  0 1
 x0 2
2
Par conséquent, on pourrait déduire du moment
fléchissant M(x) :
- la flèche et la pente --> integration de M
- les contraintes normales --> My/I
- les efforts tranchants --> V=-dM/dx
- le cisaillement --> VQ/Ib
et vérifier les critères de résistance et de déflexion
maximale. 2-127
4.6 Devoir

2-128
Énoncé
Calculer les réactions

5.84 kN/m 13kN

3.65 kN/m

0.91 m 0.61 m 2.4 m


13kN
x 2-129
4.7 Exercices

2-130
Solutions aux exemples du cours

2-131
Solution exemple 4.1

1) DCL

250 mm 400 mm 400 mm


12 kN RA 8 kN RB

2) Équilibre

 F y 0  R A  RB  20 kN

 M A  0 12(250)  8(400)  RB (800)  0


RB  0.25 kN
R A  20  0.25  19.75 kN
2-132
3) Calcul de V et M entre les discontinuités du
chargement
1 2 3 4

250 mm 400 mm 400 mm


12 kN 19.75 8 kN 0.25
x
+R +M
1-2 V ( x )  12
M ( x )  12 x 12 kN

2-3 V ( x )  12  19.75  7.75 kN


M ( x )  12 x  19.75  x  0.25  7.75x  4.9375

V ( x )  12  19.75  8  0.25
3-4
M ( x )  7.75x  4.9375  8 ( x  0.65)  0.25x  0.2625
2-133
1-2 V ( x )  12 M ( x )  12 x 0 - 0.25

2-3 V ( x )  7.75 M ( x )  7.75x  4.9375 0.25 - 0.65

3-4 V ( x )  0.25 M ( x )  0.2625  0.25x 0.65 - 1.05

V M

12 0.1

0
0.25
A B
0
A B
-7.75 -3
x x
retour
2-134
Solution exemple 4.2

1) DCL q0L/2
qo
RA
MA
A 2/3 L
B

2) Équilibre

 Fy 0  RA 
qo L
2
q o L  2 L  q 0 L2
 M A  0 MA  
2  3 

3
2-135
3) Calcul de V et M q( x ) 
x
2

MA RA +V +M

A B
2/3 x

A-B

 qo  x
V ( x )   RA   x 
 L  2

q o L qo 2
2

2L
x 
qo
2L
 x 2  L2 

 qo  x  1
M ( x )   M A  RA x   x    x
 L  2  3
qo L2 qo L qo x 3 qo  x 3 2 L3 
  x     xL 
2

3 2 6L 2L  3 3 
2-136
4) Diagrammes de V et M

V (x) 
qo
2L
 x 2  L2  M(x)  
q0
6L
 x 3  3xL2  2 L3 

V M

0
A B
0 qo L2
A B 
3
qo L

2 x x

retour
2-137
Solution exemple 4.3

1) DCL 15 kN 25 kN
5 kN/m
80 kN m

5
RA 7.5 RC
10

2) Équilibre
 M A  0 80  15(5)  25( 7.5)  Rc (10)  0  Rc  34.25 kN

 F
y 0  RA  RC  40 kN  RA  5.75 kN

2-138
3) Calcul de V et M
A-B
80 kN m 5.75 kN +V +M
V ( x )  5.75 kN
M ( x )  80  5.75x kNm
x

B-C
5(x-5) kN
80 kN m 5.75 kN
15 kN +V +M

5 kN/m
x

V ( x )  5.75  15  5( x  5) kN
( x  5)
M ( x )  80  5.75 x  15( x  5)  5( x  5) kNm
2
2-139
4) Diagrammes de V et M
A-B

V ( x )  5.75 kN M ( x )  80  5.75x kNm


B-C

V ( x )  5x  15.75 kN M ( x )  92.5  15.75 x  2.5 x 2 kNm

V(kN) 34.25
M(kNm)
108.75

9.25
80
0
A B C 0
-5.75
A B C
x x
retour
2-140
Solution exemple 4.5

1) DCL Fe=2
P=10 w=2
Vr Mr
Mo=20

x
a=1 b=2 c=3 L=4

2) Équilibre

Fy 0  10  2  Vr  0  Vr  12
 M enc .  0 10( 4)  20  2(15
. )  Mr  0  M r  23
2-141
P=10 w=2
Vr Mr
Mo=20

x
a=1 b=2 c=3 L=4

3) Équations de M(x) et de V(x)


w w
M ( x )   Px  M o x  a  xb  xc
0 2 2

2 2
dM
V (x)    Pw xb w xc
1 1

dx
2-142
V (x)  P  w x  b w xc
1 1

w w
M ( x )   Px  M o x  a  xc
0 2
 xb
2

2 2

retour
2-143
Solution exemple 4.6
10(1)
1) DCL Fe  5N
2 qo = 10 N/m
MA VA
B
A
x
2/3 L=1m

2) Équilibre

Fy 0  5  V A  0  VA  5 N
 M enc .  0 5( 2 / 3)  M A  0  M A  10 / 3 Nm
2-144
3) Tableau descriptif des singularités (en S.I.)
VA=5
qo = 10 N/m
MA=10/3

VA Mo w-
Ai +5 -10/3 -10 Voir
metsing.m
xi 0 0 0
ni 1 0 3

ns 10
Ai 5 10
M ( x)  
n 3
x  xi  x0 1
 x0 0
 x0 3

i 1 ni ! 1! 0! 3!

ns
Ai n

n 1
V (x)  x  xi 5 x0 5 x0
0 2

i 1 ni !
retour
2-145
Solution exemple 4.7

1) DCL Fe  wL
w

A B
a a
F F

2) Équilibre

F y 
0 F
wL
2

2-146
3) Tableau descriptif des singularités
w

a F F a
w F F ns
Ai ni n 1
V ( x)   ni !
x  xi
Ai -w wL/2 wL/2 i 1
xi 0 a L-a ns
Ai
M ( x)  
n
ni 2 1 1 x  xi
i 1 ni !

w2 wL wL
V ( x)   x0 
1
xa 0
 x La 0
2! 1! 1!
w wL wL
M ( x)   x0 2
 xa 1
 x La 1
2! 1! 1! 2-147
Solution exemple 4.8
4 kN/m 3 kN
1) DCL

A
0N B
RA RB
x
3m 4m
2) Équilibre

 Fy 0  RA  RB  4000(3)  3000  0


 M A  0 12000(15
. )  3000( 4)  RB (3)  0
RB  10 kN
RA  5 kN 2-148
3) Tableau descriptif des singularités

RA w -w RB
Ai 5000 -4000 4000 10000
xi 0 0 3 3
ni 1 2 2 1

4 kN/m 3 kN

A
B 4 kN/m
RA RB
x
3m 4m 2-149
D: (1.25 m, 3125 Nm)

B: (3 m, -3000 Nm)

2-150
y 60 mm
4) Propriétés de section
20 mm A1
- Centroïde p/r base : 30 mm

z
y
 Ay i i

A1 y1  A2 y 2 60 mm A2 50 mm
A i
A1  A2
( 60  20 )70  ( 60  20 )30 20 mm
  50 mm
60  20  60  20

z est sur l' axe de symétrie

- Second moment de section :


1 A1 y1  A2 y 2
Iz   b h  Ai ( y i  y ) 
3 2
12 i i A1  A2
1 2 1 
  60  ( 20 )  ( 60  20 )( 20 )    20  ( 60 )3  ( 20  60 )( 20 ) 2 
3

12  12 
 136(10 4 ) mm 4 2-151
5) Contrainte maximale en D
My max 3125( 0.03)
 compression    6  68.9 MPa
Iz 136
. (10 )
My min 3125( 0.05)
 tension    6  114.9 MPa
Iz 136
. (10 )

6) Contrainte maximale en B
My min  3000( 0.05)
 compression    6  110.3 MPa
Iz 136
. (10 )
My max  3000( 0.03)
 tension    6  66.2 MPa
Iz 136
. (10 )

Contrainte maximale de compression en B


Contrainte maximale de tension en D retour
2-152
Solution exemple 4.9
1) Déterminer My et Mz y 200 mm

M z  15000 cos(150 ) 30 mm A1 M=15 kNm


30°
 12990 Nm z
100 mm A2
M y  15000 sin(150 )
 7500 Nm 40 mm

2) Centroïde p/r à la base

y
 Ay i i

A1 y1  A2 y 2
A i
A1  A2
( 200  30 )115  (100  40 )50
  89 mm
200  30  100  40

z est sur l' axe de symétrie 2-153


3) Déterminer Iy et Iz
1 A1 y1  A2 y 2
Iz   bi hi  Ai ( y i  y ) 
3 2
12 A1  A2
1 2
  200  (30 )  ( 200  30)(115  89 ) 
3

12 
1 2
  40  (100 )  ( 40  100 )(50  89 ) 
3

12 
 1392
. (10 6 ) mm 4
1 A1 z1  A2 z 2
Iy   bi hi  Ai ( z i  z ) 
3 2
12 A1  A2
1  1 
  200  30   ( 40 )  100
3 3

12  12 
 20.53(10 6 ) mm 4 2-154
4) Déterminer l’inclinaison  (éq. 4.16)
y M y Iz 7500 1392. (10 6 )
tan( )   
z Mz Iy  13000 20.53(10 6 )
  2136
. 

5) Coordonnées des 2 points éloignés B et C


y
B : (41,100) mm
B
C : (-89,-20) mm A1
P.N.
z 30°


A2

C 2-155
6) Calcul des contraintes normales en B et C

M z yB M y zB
B   
Iz Iy
( 13000 )( 0.041) ( 7500 )( 01
.)
 6 
13.92(10 ) 20.53(10  6 )
 74.8 MPa (Tension)

M z yC M y zC
C  
Iz Iy
( 13000 )( 0.089 ) ( 7500 )( 0.02 )
 6 
13.92(10 ) 20.53(10  6 )
 90.4 MPa (Compression)

retour
2-156
Solution exemple 4.11
1) Déterminer les lignes de coupe en B et C
Ici, on utilise deux coupes différentes :

Pour B Pour C
B q=0
AB Ac C
y y

z z

1.5 in.

6 in.

b=3 in. b=1.5 in.


2-157
2) Déterminer Iz

Iz = 229.5 in4
y
= -
z
4.5 in.
7.5 in.

3) Déterminer Qz(AB) et Qz(AC)


B
Qz ( AB )  y B AB
y 3 in.
  3 7.515
. 
z
 33.75 in 3
1.5 in.

6 in.
Qz ( AC )  y C AC
C
  3 4.5 / 215
.  y

 1013
. in 3 z
2-158
4) Déterminer qB et qC
 80 lb33.75 in 3  B
VQz ( AB )
q AB   AB
Iz 229.5 in 4
 1176
. lb / in
q AB
qB 
2
 5.88 lb / in

VQz ( AC ) 
 80 lb 1013
. in 3  C
q AC   AC
Iz 229.5 in 4 q=0
 3.53 lb / in
qC  q AC
 3.53 lb / in
2-159
5) Déterminer l’espacement SB et SC
Les clous en B supportent une force par unité de longueur :

30 lb 30 lb
FB   qB  SB   5 in
SB 5.88 lb / in

Les clous en C supportent une force par unité de longueur :

30 lb 30 lb
FC   qC  SC   8.5 in
SC 3.53 lb / in

retour
2-160
Solution exemple 4.13

1) DCL
P
RB MB

2) Équilibre

 M B  0 M B  PL

 F y 
0 RB  P

2-161
3) Moment fléchissant

M(x)  P x  0 1

4) Pente (intégration de M(x))


P
EI z j( x )    P x  0 dx  
1
x0 2
 C1
2

5) Flèche (intégration de j(x))

 P  P
EI z v ( x )     x0 2
 C1  dx   x0 3
 C1 x  C2
 2  6

2-162
6) Conditions aux limites sur v et j
En x = L ,
j( L)  0
v ( L)  0 x

7) Imposition des c.l. sur v(x) et j(x)


P P 2
EI z j( L )   L  0  C1  0  C1 
2
L
2 2
3
P PL
EI z v ( L )   L  0 3  C1 L  C2  0  C2  
6 3
8) Calcul de la flèche v(x)
P 3 PL2 PL3 retour
EI z v ( x )   x  x 2-163
6 2 3
Solution exemple 4.14

1) DCL 8 kip
120 kip.ft

RA RB
10 ft 20 ft

2) Équilibre

 M A  0 8(10)  Rb ( 20 )  120  0
RB  2 kip

 F y 0  R A  RB  8
R A  6 kip
2-164
3) Moment fléchissant
8 kip
120 kip.ft

RA=6 kip RB=2 kip


x (ft)
10 30

M ( x )  8 x  0 1
 6 x  10 1

4) Pente (équation 4.27)


EI z j( x )   M ( x ) dx  C11

EI z j( x )   8 x 0  6 x  10  dx  C
1 1
1

 4 x  0 2
 3 x  10 2
 C1
2-165
5) Flèche (équation 4.28)
EI z v ( x )   j( x ) dx  C2
EI z v ( x )   4 x0  3 x  10  dx  C
2 2
1
4
 x0 3
 x  10 3
 C1 x  C2
3
6) Conditions aux limites
Pour trouver les deux inconnues C1 et C2, on
applique les conditions aux limites :

v (10 )  0
v (30 )  0
10 ft 20 ft

2-166
7) Calcul des constantes d’intégration
4
EI z v (10 )   10  0  10  10  C1 (10 )  C2  0
3 3
3
4
 (10 )3  C1 (10 )  C2  0
3
4
EI z v (30 )   30  0 3  30  10 3  C1 (10 )  C2  0
3
4
 (30 )3  ( 20 )3  C1 (30 )  C2  0
3

C1  1333
C2  12000
2-167
8) Calcul de la flèche maximale
8 kip D 120 kip.ft
A
B
C
10 ft 20 ft

a) Interval [C,A[ : maximum en C à x = 0


 12000
EI z v ( 0 )  C2  vC  v ( 0)  kip  ft 3
EI z
b) Interval [A,B[ : maximum en D où j=0
 3 x D  10  C1
2
EI z j( x D )  0  4 x D
2
 x D  20.3 ft

Donc retour
4  4999 kip  ft 3
EI z v ( 20.3)   ( 20.3)3  10.3 3  C1 ( 20.3)  C 2  vC  v( 0) 
3 EI z 2-168
Solution exemple 4.15

1) DCL RA Fe=wL
MA
RB
L

2) Équilibre
wL2
 M A  0 
2
 RB L  M A  0

 F y 0  R A  RB  wL

3 inconnues et 2 équations = hyperstatique


2-169
3) Moment fléchissant
RA
MA
RB
x
L
w
M(x)   M A x  0 0
 RA x  0 1
 x0 2
2
4) Pente et flèche (équation 4.27-4.28)
RA 2 w 3
EI z j( x )   M A x  x  x  C1
2 6
MA RA 3 w 4
EI z v ( x )    x  x  C1 x  C2
2
x
2 6 24
2-170
5) Conditions d’appuis
En plus de la réaction surabondante dans les
équations d’équilibre, on a deux autre
inconnues : C1 et C2

On doit donc avoir 3 conditions supplémentaires,


soient des conditions d’appuis.
Deux à l’encastrement en x=0 :

v( 0)  0
j( 0 )  0

Une au rouleau en x=L :


v( L )  0 2-171
6) Imposition des conditions aux appuis sur v et j
j( 0)  0
RA w
EI z j( 0 )   M A ( 0 )  ( 0 )  ( 0 )3  C1  0
2
2 6
C1  0
v( 0)  0
MA RA w
EI z v ( 0 )   ( 0)  ( 0) 
3
( 0 ) 4  C2
2

2 6 24
C2  0
v( L )  0
RA w 2
EI z v ( L )  0   MA  L L 0
3 12
Cette équation plus les 2 équations d’équilibre
permettent de trouver les réactions ... retour 2-172
A.1) Centroïde d’une section p/r à la base
y
 Général

y
A
ydA
; z 

A
zdA A y
z
A A
z

y
 Sections composées
A1
 y i Ai  z i Ai y
y  i
z  i
A2
 Ai  Ai
;
A3
z
i i

z=0
 Remarques

1. S’il y a une symétrie, une des coordonnées est sur cet axe (ici z=0)
2. yi et zi sont les coordonnées du centroïde de la section Ai dans y-z
2-173
A.2) Premiers moments de section p/r au centroïde
y
 Général
Qy   zdA  z A
A z dA
y

Qz   ydA  y A
A z

y
 Section composée A1

Qz   y i Ai ; Qy   z i Ai z
A2
i i
A3

 Partie d’une section composée


y y
Cas 1
A1 A1
Q z  y 1 A1 ; Q y  z 1 A1 A2
Cas 2 z
z
Qz  y1 A1  y2 A2 ; Q y  z1 A1  z 2 A2
cas 1 cas 2-174
2
Exemple A.1 - Centroïde et premiers moments

Trouver les premiers Calcul du centroïde p/r à la base


moments Qz et Qy de la
section hachurée.
y A i i
( 70)( 20  80)  (30)( 60  40)
y i

y A i
i
( 20  80)  ( 60  40)

20 y  46 mm
z = 0 mm (par symétrie)
14

60 Premiers moments de section p/r centroïde


46
QZ   y i Ai  (14  10)( 20  80)  ( 7)(14  40)
z i

20 40 20
QZ  42.3(103 ) mm
Dimensions en mm QY = 0 mm (par symétrie)
2-175
A.3) Seconds moments de section p/r au centroïde
y
 Général
y
Iy  A
z 2 dA ; I z  
A
y 2 dA z dA

y
 Section rectangulaire
1 1 3
Iz  bh ; I y 
3
b h y
12 12 h
z
A y
 Section rectangulaire p/r à un point B*
b
I z'  I z  y A ; I y'  I z  z A
2 2

z B
z

* C’est la formule de changement d’axe : théorème des axes parallèles


2-176
 Section composée

Iz  Ii
zi '  I
i
zi  y Ai 
2
i

Iy  Ii
yi '  I
i
yi  z Ai
i
2

y
* Les I zi’ et Iyi’ sont calculés
p/r au centroïde C A1

z C
A2
A3
2-177
Exemple A.2 - Second moment de section
Calcul des Iz de chaque sous-section
Trouver le second moments 1 1
Iz du profil¨ci-dessous. I z1  bh 
3
(80 )( 20 )3
12 12
 53.3(10 3 ) mm 4
y 1 3 1
Iz2  b h ( 40 )( 60 )3
20 A1 12 12
 720(10 3 ) mm 4
14 Changement d’axes
I z1'  I z1  y12 A1  533
. (103 )  ( 24 ) 2 ( 20  80 )
46
A1  975(103 ) mm 4
I z 2'  I z 2  y 22 A2  720(103 )  (16 ) 2 ( 60  40 )
z
 1334(103 ) mm 4
20 40 20
Addition des IZ’’
Dimensions en mm
I z  2.31(10 6 ) mm 4 retour
2-178

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