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Université Abbas Laghrour de Khenchela.

2ème Année ST Module : Vibrations et Ondes

CHAPITRE 3.
OSCILLATIONS FORCEES
A UN DEGRE DE LIBERTE

1. Nombres complexes

1.1. Définition
Un nombre complexe s’écrit sous forme z = a + ib, avec (a, b) nombres réels
i est le complexe défini par i2 = 1
a est la partie réelle de z : a = Re(z). b est la partie imaginaire de z : b = Im(z).
Cas particuliers :
- Si a = 0, on dit que z = ib est un imaginaire pur.
- Si b = 0, z = a est un réel pur.

1.2. Module et argument


Soit z = a + ib, un nombre complexe. Dans le plan (Oxy), on peut
associer à z le point M(a, b). On dit que M est l’image de z.
- Le module de z, noté z est défini par :  =z = a2  b2
- L’argument de z, noté arg(z) est l’angle orienté :
 
θ = Arg(z) = Angle (Ox,OM) en radians.
D’après la figure, tg(θ) = b/a  θ = Arc tg(b/a)
Arc tg est la fonction inverse de tg
Exemple : Calculer le module et l’argument du complexe z = 3+4i
Solution : z = 32  42  5 et Arg(z) = Arctg(4/3) = 0.9273 radians

- Cas particulier :
Si z est un réel pur positif (c’est-à-dire si z = a > 0 et b = 0)
  = z  = a et Arg(z) = Arctg(0/a) = 0

- Forme exponentielle de z :
D’après la figure, a =  cos(θ) et b =  sin(θ)  z = a + ib = [cos(θ) + i sin(θ)]
Posons : exp(iθ) = cos(θ) + i sin(θ)  z =  exp(iθ) = forme exponentielle de z avec  = | z | et θ = Arg(z)

1.3. Opérations sur les nombres complexes


- Multiplication de 2 complexes :
Soient 2 nombres complexes z' = ’ exp(iθ’) et z" = " exp(iθ")  Calculons le produit z’z"
z’z" = ’ exp(iθ’) " exp(iθ") = ’" exp[i(θ’+θ")]
 Module z’z" = z’.z" et Argument Arg(z’z") = Arg(z’) + Arg(z")

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- Division de 2 complexes :
Calculons le quotient z’/z"
z’/z" = ’ exp(iθ’) / [" exp(iθ")] = ’/" exp[i(θ’ θ")]
 Module z’/z" = z’/z" et Argument Arg(z’/z") = Arg(z’)  Arg(z")
Exemple : Calculer le module et l’argument du complexe z1 =2/(3+4i)
Solution : | z1 | = 2/3+4i= 2/5 et Arg(z1) = Arg(2)  Arg(3+4i) = 0 Arctg(4/3) =  0.9273 rad.

1.4. Fonction sinusoïdale complexe


Soit la fonction réelle sinusoidale : X = A cos(t+) avec
A = amplitude réelle,  = pulsation,  = phase
On définit la fonction complexe associée : X = A exp[i(t+)]
X = A exp(i) exp(it) X =A exp(it)
Avec A = A exp(i) = amplitude complexe (A contient l’amplitude réelle A et la phase )

Calcul des dérivées de la fonction complexe X:


dX    iX
 X  i.Aexp(it)  X
dt
d 2 X    i(iX)  X
  2 X
 X  iX
dt 2

2. Equation différentielle du mouvement

Dans le chapitre précédent, on a étudié les oscillations libres amorties


d’un système. En écartant le système de sa position d’équilibre, le
système n’est soumis qu’aux forces de rappel et de frottement.
Il effectue alors un mouvement amorti et finit par s’arrêter au bout d’un
certain temps. (X(t)  0 )

- Dans ce chapitre, on suppose que le système est aussi soumis à une


force extérieure sinusoïdale :
F(t) = F0cos(t) de pulsation 
Cette force excède les forces d’amortissement et permet le maintien des
oscillations.
 Le système effectue alors des oscillations forcées de même
pulsation  imposée par la force extérieure appliquée :
X(t) = A cos(t+)
A= amplitude constante  = phase

Dans le cas des oscillations forcées, on montre que l’équation de LAGRANGE s’écrit :
d  L  L D X
     F.
dt  q  q q
 q

Avec X = déplacement de la masse, F = force extérieure appliquée
Dans le cas simple du système masse-ressort-amortisseur (q = X), l’équation devient :

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d  L  L D
   

F
dt  X  X X
1 2 1 1 2 D 
Lagrangien : L  E c  E p  MX  KX 2 Fonction dissipation : D  X   X
2 2 2 
X
  KX  X
Equation différentielle : MX   F cos(t)
0

 K F
Divisons par M et posons : 2  , 02  , f 0  0 , 0 = pulsation propre,  = coefficient d’amortissement
M M M
  2X
On obtient : X   2 X  f cos(t) qui est une équation différentielle du second ordre avec second membre.
0 0

La solution générale de l’équation sans second membre est un mouvement amorti qui devient négligeable au bout d’un certain
temps. On cherche alors une solution particulière sinusoidale : X(t) = A cos(t+)
En effet, n’étant pas amortie, celle-ci correspond au régime permanent, qui subsistera après annulation du mouvement amorti.

3. Calcul de l’amplitude A et de la phase 

Fonction réelle : X(t) = A cos(t+) Fonction complexe : X  Aexp(it) avec A = A exp(i) = amplitude complexe

  2X
X   2X
  2 X  f cos(t)  X   iX et X
  2 X  f exp(it) avec X   2 X
0 0 0 0

En remplaçant, on obtient : (2  02 )X  2iX  f0 exp(it)


f 0 exp(it)
D’où : X  A exp(it) 
(2  02 )  2i
f0
Simplifions par exp(it)  A  A exp(i)  avec A =A et  = Arg(A)
(  02 )  2i
2

En utilisant les propriétés des complexes :


f0 f0
Module : z’/z" = z’/z"  A  
(   )  2i
1/2
(2  02 )2  4 2 2 
2 2
0

Argument : Arg(z’/z") = Arg(z’)  Arg(z")


 2 
   Arg(f 0 )  Arg (  0 )  2i   0  Arctg 
2 2
2 
   0 
2

f0  2 
AMPLITUDE : A  PHASE :   Arctg  2 
   0 
1/ 2 2
(2  02 )2  4 2 2 

4. Etude de la variation de l’amplitude A en fonction de 


Posons y  (2  02 )2  4 22 D’où A = f0.y1/2
dA dA dy
Calculons la dérivée dA/d  
d dy d
dA 1
A = f0.y1/2    y 3/2 .f 0  0
dy 2

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dy
y  (2  02 )2  4 22   2.2(2  02 )  2.4 2  4(2  02  2 2 )
d
dA
= 0   = 0 ou 2  02  2 2  2 cas selon le signe de 02  2 2 :
d
0
Cas 1 : Si 02  2 2 >0  Si 2 2  02  Si   (Cas des faibles amortissements)
2
dA
= 0   = 0 ou  = R  02  2 2 = pulsation de résonance
d
A est maximale pour  = R : C’est le phénomène de résonance.
Le système oscille avec une amplitude maximale Amax.
f0
A max  1/2

 (2R  02 )2  4 2 2R 

f0 f0
A max  1/2
 1/2
(02  2 2  02 )2  4 2 (02  2 2 )   4 4  4 2 (02  2 2 ) 
f0 f0
A max   Amax 
 4 2   2  02  2 2   2 (0   2 )1/ 2
1/2 2

 
D’après l’expression mathématique de A,
l’amplitude A augmente si l’amortissement  diminue.
En particulier : Si   0 alors Amax   et R  0

Donc, pour éviter la résonance, il faut augmenter


l’amortissement  et appliquer une pulsation
extérieure  loin de R (pulsation de résonance du
système).

Cas 2 : Si 02  2 2 < 0

0
 Si   (Cas des forts amortissements)
2
dy dA
  4(2  02  2 2 )  0  0
d d
L’étude de la variation A = f() montre que
l’amplitude A diminue en fonction de .
Pas de résonance.

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RESUME. OSCILLATIONS FORCEES

Système soumis à une force extérieure sinusoïdale :


F(t) = F0cos(t) de pulsation 
 Equation de LAGRANGE :
d  L  L D X
     F.
dt  q  q q q

Equation différentielle du second ordre avec second membre :


  2X
X   2 X  f cos(t)
0 0

 K F
avec : 2  , 02  , f 0  0 , 0 = pulsation propre,  = coefficient d’amortissement
M M M
 Le système effectue alors des oscillations forcées de même pulsation  que la force extérieure appliquée F:
X(t) = A cos(t+)
f0  2 
AMPLITUDE : A  PHASE :   Arctg  2 
   0 
1/ 2 2
(2  02 )2  4 2 2 

Etude de la variation de l’amplitude A en fonction de 


0
- Si   (Cas des faibles amortissements)
2

 A est maximale pour  = R  0  2


2 2

ωR = pulsation de résonance :
C’est le phénomène de résonance.

0
- Si   (Cas des forts amortissements)
2
 Pas de résonance.

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