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ECOLE NATIONALE POLYTECHNIQUE

DEPARTEMENT:GENIE CIVIL

CHAPITRE:II

FORMULATION DE LA METHODE
DES ELEMENTS FINIS (M.E.F.)
2.1 Introduction:

Les premières applications d’importance de la


(M.E.F.) ont jeté les bases sur ce qui advenu par la
suite « l’approche dite cinématique ou l’approche
déplacements de la (M.E.F.)». A noter que
pratiquement tous les programmes d’analyse ont
été développés sur la base de cette approche en
raison de sa simplicité et sa généralité. L’autre
approche utilisée en (M.E.F.) est dite « approche
contraintes ou approche équilibre ». Enfin, il existe
une troisième approche dite approche mixte.
2.2 Solutions approchées:

Toutes les méthodes numériques approximatives y


compris la (M.E.F.) remplacent en fait un système
continu par un système discret. Lorsque le Résidu ℝ est
utilisé, on parle de la formulation intégrale de la
(M.E.F.) basée sur l’équation différentielle d’équilibre.
Mais lorsque l’expression 𝜋=U-W est utilisée, on parle
alors de la formulation variationnelle de la (M.E.F.).
Idem pour l’expression 𝜋ത ou la fonctionnelle de
Reissner 𝐼𝑅 .
En résumé: L(u)-f=0 , ‫ 𝑢 𝐿 𝜓 𝐷׮‬− 𝑓 dD=0
𝜋=U-W , 𝛿𝜋=0
2.3 Equations gouvernantes en mécanique des structures:

Dans certains cas, les systèmes étudiés sont régis par


des équations différentielles d’équilibre.
EXP1: Soit l’élément barre suivant:
q

E,A,L

𝑑 𝑑𝑢
𝐸𝐴(𝑥) +𝑞 =0
𝑑𝑥 𝑑𝑥
EXP2: Soit l’élément de poutre suivant:

E,A,I,L

𝑑2 𝑑2𝑣
2
𝐸𝐼(𝑥) 2 = 𝑞
𝑑𝑥 𝑑𝑥
v(x): représente la déflexion (flèche)
q: représente la charge répartie sur la poutre
EXP3: Soit l’élément de plaque suivant:

q(x,y) , E ,

𝜕4𝑤 𝜕4𝑤 𝜕4𝑤 𝑞


4
+2 2 2+ 4 =
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝐷
w(x,y): déflexion de la plaque
𝐸ℎ3
avec 𝐷 = : rigidité flexionnelle de la plaque
12(1−ν2 )
EXP4: Soit l’équation d’onde en (1-D):
𝜕2 𝑢 1 𝜕2 𝑢 λ+2𝐺 𝐺
= avec 𝑣𝑝 = , 𝑣𝑠 = : λ , 𝐺 ctes de Lamé
𝑑𝑥 2 𝑣 2 𝑑𝑡 2 𝜌 𝜌

Epicentre Site

Bande verticale de sol

u(z,t)

u(z,t)=0 (H,t)=0

Foyer Rocher
λ+2𝐺
𝑣𝑝 = : onde primaire (7-8) Km/sec
𝜌

𝐺
𝑣𝑠 = : onde secondaire (4-5) Km/sec
𝜌

(t)

P S (R et L)
EXP5: Soit l’équation de la chaleur en (2-D):
𝜕2 𝜃 𝜕2 𝜃
𝐾𝑥 2 + 𝐾𝑦 2 = 0 où 𝜃 ∶ température
𝜕𝑥 𝜕𝑦
𝐾𝑥 et 𝐾𝑦 : les conductivités thermiques (Kcal/h.m.K) ou Watt/m.K

0 90 70

= 00 0

0 isothermes
EXP6: Soit l’équation d’infiltration d’eau dans les sols:
Ecoulement dans un milieu poreux en (2-D)
𝜕2 ∅ 𝜕2 ∅
Equation de Laplace : K( 2
𝜕𝑥
+
𝜕𝑦 2
)=0

Sol perméable b

- L y +

0 x

Rocher imperméable
𝜕2 ∅ 𝜕2 ∅ 𝑃 𝑣2
K( 2 + 2 )=0 , ∅= z+ + : le potentiel fluide
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜌𝑔 2𝑔
K: la perméabilité (en Darcy)
Pour l’eau K= 0−7 Darcy
𝜕∅ 𝜕∅
𝑞𝑥 =-K , 𝑞𝑦 =-K : flux selon ox et oy
𝜕𝑥 𝜕𝑦

Les C.A.L. sont:


𝜕∅ 𝜕∅ 𝜕∅
(x=± )=0 , (y=0)=0 , (x,L)=0 pour -0.5b≤ 𝑥 ≤+0.5b
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑦
∅(x,L)= pour x<-0.5b
1
∅(x,L)= 2 pour x>+0.5b
2.4 Modélisation:

La modélisation consiste à remplacer un problème


physique possédant un nombre infini de (d.d.l.), par un
modèle ayant un nombre de (d.d.l.) fini, dont les
équations gouvernantes peuvent être solutionnées
d’une manière raisonnable, tout en reflétant avec une
bonne précision les paramètres du système d’origine à
savoir : la masse, la rigidité et l’amortissement.
Autrement dit, c’est un modèle simplifié qui doit
reproduire au mieux le comportement réel de la
structure.
EXP1: ddl ciblé : déplacement horizontal

2 2

1 1 1

3 1 2 2 1 masse 1er étage

2 masse 2e étage

1 2 3 1 raideur 1er étage

2 2 raideur 2e étage
EXP2:
La structure spatiale suivante peut être modélisée par exemple soit par
une barre à trois masses concentrées pour le modèle discret, soit par
deux éléments barres ayant chacun une matrice masse cohérente et ce
afin de représenter les différents modes de vibrations longitudinales
(un mode rigide et deux modes déformables).
Une barre à 3 masses
EXP3:
Le château d’eau suivant peut être modélisé par plusieurs
éléments différents à inerties constantes ou par un seul élément.

Réservoir Modélisation

1
EXP4:
Le pont simple suivant peut être modélisé par exemple par deux
masses concentrées au niveau de son tablier.
F

1 2 1

(1) (2)
1 1
1 2
∆11 = , ∆22 =

∆12 =

∆11 ∆12 −1
𝑓= , [K]= 𝑓
∆21 ∆22

L’équilibre dynamique s’écrit:


𝑀 𝑋 + 𝐶 𝑋ሶ + 𝐾 𝑋 = 𝐹(𝑡)
EXP5: empennage volet bec

G.D. fuselage

cockpit

réacteur

aile

L’aile peut être encastrée dans le fuselage et modélisée par 3 éléments


1
= , = 2

(1) (2) (3) (4)

Modèle discret à 2 ddl par nœud


2.5 Etapes de base à suivre dans un calcul MEF:

1- Opter pour un modèle du système physique en ciblant


un nombre fini de (ddl) significatifs.
2- Ecrire les équations gouvernantes du modèle discret
choisi.
3- Introduire les conditions aux limites.
4- Résoudre le système d’équations résultant.
5- Interpréter les résultats obtenus après avoir procédé à
une validation et une vérification de l’outil Informatique
qui a été utilisé.
2.6 Description sommaire d’un problème par la MEF:

Pour illustrer davantage le traitement d’un problème par la


MEF, considérons un domaine (2-D) où un régime
stationnaire s’est établi. L’équation de la propagation de la
chaleur s’écrit:
𝜕2𝜃 𝜕2𝜃 𝜕𝜃
𝐾𝑥 2 + 𝐾𝑦 2 + 𝑄 = 𝜌𝑐
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑡
Q : distribution de la source de chaleur par unité de volume.
𝐾𝑥 et 𝐾𝑦 : conductivités thermiques selon ox et oy.
c : capacité thermique par unité de masse.
𝜕𝜃
𝑞𝑥 = - 𝐾𝑥 : loi de Fourrier du flux thermique.
𝜕𝑥
1) : Le domaine est subdivisé en petits éléments
(discrétisation du domaine) qui couvrent
approximativement le domaine (D). La géométrie de
ces éléments est complètement définie par des points
situés sur les frontières (appelés nœuds).

élément 4 et élément

: noeud
2) : Les valeurs de la fonction choisie 𝜃 aux nœuds
𝜃1 , 𝜃2 , 𝜃 , 𝜃4 … 𝜃𝑛 remplacent la fonction 𝜃 inconnue du
problème. Ces quantités nodales sont appelées les variables
nodales ou les paramètres nodaux.

3) : La fonction 𝜃 𝑥, 𝑦 est remplacée à l’intérieur de chaque


élément par le biais d’une approximation élémentaire 𝜃 𝑒 tel que

𝜃1
𝜃2
𝜃 𝑒 = 𝑁1 , 𝑁2 , 𝑁 … 𝑁𝑛 𝜃 = [N] 𝜃
.
.
𝜃𝑛
[N] : est dite matrice des fonctions de forme ou d’interpolation.
Exemple d’illustration : soit un problème donné où le nombre
de ddl (𝜑) par nœud est égal à (01).

𝜑 𝑒=1 = 𝑁 𝜑 + 𝑁4 𝜑4 + 𝑁6 𝜑6 + 𝑁7 𝜑7 , [𝑁 𝑒=1 ]=[0 0 𝑁 𝑁4 0 𝑁6 𝑁7 0]


𝜑 𝑒= = 𝑁1 𝜑1 + 𝑁 𝜑 + 𝑁4 𝜑4 , [𝑁 𝑒= ]=[𝑁1 0 𝑁 𝑁4 0 0 0 0]

1 2

3 e=3 4 5

e= 1 e=2

6 7 8
4) : En utilisant le principe du travail virtuel (P.T.V.), on
calcule la matrice des raideurs élémentaire 𝐾 𝑒 .

5) : On procède à l’assemblage des matrices et vecteurs


élémentaires pour former un système d’équations
algébriques linéaires du type [K] 𝜑 = 𝐹 .

6) : On résout le système d’équations par la méthode


de Gauss ou la méthode de Cholesky, puis on interprète
les résultats obtenus.
Remarque importante : En parlant d’approximation, on doit distinguer
deux types d’approximation.

1) Approximation non nodale :

EXP1 : supposons que la température 𝜃 𝑥 ne peut être mesurée que


dans les trois points suivants:
x = 0 : 𝜃 0 = 20
x = 0.5 : 𝜃 0.5 = 25
x=1 : 𝜃 = 22
L’approximation de la température s’écrit : 𝜃 𝑎𝑝𝑝 𝑥 = 𝑎1 +𝑎2 𝑥 + 𝑎 𝑥 2
les (C.A.L.) donnent 𝑎1 = 20 , 𝑎2 = 8 , 𝑎 = − 6
𝑎1
𝜃 𝑎𝑝𝑝 𝑥 = [ 𝑥 𝑥 2 ] 𝑎2 , base polynômiale globale
𝑎
(𝑎1 , 𝑎2 , 𝑎 ) : c’est des paramètres généraux de l’approximation.
𝑑2 𝑢
EXP2 : Soit l’équation différentielle suivante = 𝑓(𝑥). Le
𝑑𝑥 2
domaine: x [0 , 1] avec comme (C.A.L.) : u(0)=u(1)=0.
Aussi, 𝑓 𝑥 = pour 𝑥 = 0.25 et 𝑓 𝑥 = 0.25 pour 𝑥 = 0.75

Soit 𝑢𝑎𝑝𝑝 𝑥 = 𝑎1 sin(𝜋𝑥)+𝑎2 sin(2𝜋𝑥)

les (C.A.L.) sont : u(0)=u(1)=0 , elles sont satisfaites


5 −
La solution donne 𝑎1 = , 𝑎2 =
4𝜋2 2 2𝜋2

𝑎1
𝑢𝑎𝑝𝑝 𝑥 = [ sin 𝜋𝑥 sin 2𝜋𝑥 ] 𝑎 , base polynômiale
2
trigonométrique. σ 𝑃𝑖 (𝑥) ≠
(𝑎1 , 𝑎2 ) : c’est des paramètres généraux de l’approximation .
2) Approximation nodale (Méthode de Lagrange):
Considérons maintenant l’approximation du déplacement axial
dans un élément de barre à deux nœuds :

u(x)= ?

(1) E,A,L (2)

𝑢𝑎𝑝𝑝 𝑥 = 𝑁1 𝑢1 + 𝑁2 𝑢2
𝑁𝑖 : sont des fonctions d’interpolation de Lagrange

𝑛
(𝑥 − 𝑥𝑗 ) (𝑥 − 𝑥1 ) (𝑥 − 𝑥2 ) (𝑥 − 𝑥 ) (𝑥 − 𝑥4 ) (𝑥 − 𝑥𝑛 )
𝑁𝑖 𝑥 = ෑ = …
(𝑥𝑖 − 𝑥𝑗 ) (𝑥𝑖 − 𝑥1 ) (𝑥𝑖 − 𝑥2 ) (𝑥𝑖 − 𝑥 ) (𝑥𝑖 − 𝑥4 ) (𝑥𝑖 − 𝑥𝑛 )
𝑗=1
𝑗≠𝑖
Cas d’un élément à 02 nœuds (linéaire):
Soit un élément barre à deux nœuds (E , A , L). Les
coordonnées géométriques sont: ( 𝑥1 = 0 , 𝑥2 = 𝐿).

(𝑥 − 𝑥2 ) (𝑥 − 𝐿) 𝑥
𝑁1 𝑥 = = =( − )
(𝑥1 − 𝑥2 ) (0 − 𝐿) 𝐿
(𝑥 − 𝑥1 ) (𝑥 − 0) 𝑥
𝑁2 𝑥 = = =( )
(𝑥2 − 𝑥1 ) (𝐿 − 0) 𝐿

𝑥 𝑥 𝑢1
𝑢𝑎𝑝𝑝 𝑥 =[ − ( )]
𝐿 𝐿 𝑢2
∶ au noeud 𝑖
Propriétés: 𝑁𝑖 𝑥 = , σ 𝑁𝑖 𝑥 =
0 ∶ ailleurs
Cas d’un élément à 03 nœuds (quadratique):
Soit un élément barre à trois nœuds ayant : (E , A , L).
Les coordonnées géométriques : ( 𝑥1 = 0 , 𝑥2 = 0.5𝐿 , 𝑥 = 𝐿)

E,A,L

(1) (2) (3)

(𝑥 − 𝑥2 ) (𝑥 − 𝑥 ) 𝑥 2𝑥
𝑁1 𝑥 = = − −
(𝑥1 − 𝑥2 ) (𝑥1 − 𝑥 ) 𝐿 𝐿
(𝑥 − 𝑥1 ) (𝑥 − 𝑥 ) 𝑥 4𝑥
𝑁2 𝑥 = = −
(𝑥2 − 𝑥1 ) (𝑥2 − 𝑥 ) 𝐿 𝐿
(𝑥 − 𝑥1 ) (𝑥 − 𝑥2 ) 𝑥 2𝑥
𝑁 𝑥 = = − −
(𝑥 − 𝑥1 ) (𝑥 − 𝑥2 ) 𝐿 𝐿
Cas d’un élément rectangulaire en (2-D):

(4) (3)

y b

(1) a (2)

( ) (4) (3)

− (1) (2)

− ( )
Les quatre fonctions d’interpolation de l’élément
rectangulaire 𝑄4 sont données ci-dessous:

𝑥 𝑦
𝑁1 𝑥, 𝑦 = − −
𝑎 𝑏
𝑥 𝑦
𝑁2 𝑥, 𝑦 = ( ) −
𝑎 𝑏
𝑥 𝑦
𝑁 𝑥, 𝑦 = ( )( )
𝑎 𝑏
𝑥 𝑦
𝑁4 𝑥, 𝑦 = − ( )
𝑎 𝑏
2.7 Matrice de raideurs basée sur le (P.T.V.):

Le (P.T.V.) est défini comme étant le travail fait par des


forces appliquées sur un corps pour un déplacement
très petit (ou virtuel). Les forces sont constantes durant
l’accomplissement du déplacement δ𝑢∗ .
Soit un corps de volume (V) et de surface (S) = S1+S2
𝐵𝑖 : forces de volume , 𝑇𝑖 = 𝜎𝑖𝑗 𝑛𝑗 appliqué sur S1.
Par définition, le travail externe s’écrit:

𝛿𝑊𝑒𝑥 = ම 𝐵𝑖 𝛿𝑢𝑖∗ 𝑑𝑣 + ඵ 𝑇𝑖 𝛿𝑢𝑖∗ 𝑑𝑠
𝑣
𝑠

𝛿𝑊𝑒𝑥 = ම 𝐵𝑖 𝛿𝑢𝑖∗ 𝑑𝑣 + ඵ 𝑇𝑖 𝛿𝑢𝑖∗ 𝑑𝑠
𝑣
𝑠

𝛿𝑊𝑒𝑥 = ‫ 𝑣𝑑 ∗𝑖𝑢𝛿 𝑖𝐵 𝑣׮‬+ ‫𝑠𝑑 ∗𝑖𝑢𝛿 𝑗𝑛 𝑗𝑖𝜎 𝑠׭‬
∗ = ම 𝐵 𝛿𝑢 ∗ 𝑑𝑣 + ම 𝜎 𝛿𝑢 ∗ , 𝑑𝑣
𝛿𝑊𝑒𝑥 𝑖 𝑖 𝑖𝑗 𝑖 𝑗
𝑣 𝑣
Théorème de Gauss-Green:

𝜕𝐹
ම 𝑑𝑣 = ඵ 𝐹𝑛𝑖 𝑑𝑠 𝑖 = , 2, 3
𝑣 𝜕𝑥𝑖
𝑠
𝜕𝐹
ඵ 𝑑𝑠 = ර𝐹𝑛𝑖 𝑑𝑠 𝑖 = ,2
𝜕𝑥𝑖 𝑐
𝑠

𝑣

𝛿𝑊𝑒𝑥 =ම 𝐵𝑖 + 𝜎𝑖𝑗,𝑗 𝛿𝑢𝑖∗ + 𝜎𝑖𝑗 𝛿𝑢𝑖,𝑗

𝑑𝑣 𝑑𝑣
0
∗ ∗
𝛿𝑢𝑖,𝑗 = 𝛿𝜀𝑖𝑗
Appliquons le théorème de Gauss-Green à l’expression
∗ :
de 𝛿𝑊𝑒𝑥

𝜕𝐹
ම 𝑑𝑣 = ඵ 𝐹𝑛𝑖 𝑑𝑠 𝑖 = , 2, 3
𝑣 𝜕𝑥𝑖
𝑠

𝑣

𝛿𝑊𝑒𝑥 =ම 𝐵𝑖 + 𝜎𝑖𝑗,𝑗 𝛿𝑢𝑖∗ + 𝜎𝑖𝑗 𝛿𝑢𝑖,𝑗

𝑑𝑣 𝑑𝑣
0

𝛿𝜀𝑖𝑗 = 𝛿𝑢𝑖,𝑗 + 𝛿𝑢𝑗,𝑖 = 𝛿𝜀𝑖𝑗 + 𝛿𝜀𝑗𝑖 = 𝛿𝜀𝑖𝑗


2 2 2
(symétrie)
∗ ∗
𝛿𝑊𝑒𝑥 = ම (𝜎𝑖𝑗,𝑗 + 𝐵𝑖 )𝑑𝑣 + ම 𝜎𝑖𝑗 𝛿𝜀𝑖𝑗 𝑑𝑣
𝑣 𝑣
(𝜎𝑖𝑗,𝑗 + 𝐵𝑖 ) = 0

ම 𝐵𝑖 𝛿𝑢𝑖∗ 𝑑𝑣 + ඵ 𝑇𝑖 𝛿𝑢𝑖∗ 𝑑𝑠 = ම 𝜎𝑖𝑗 𝛿𝜀𝑖𝑗



𝑑𝑣
𝑣 𝑣
𝑠

∗ ∗
𝛿𝑊𝑒𝑥 = 𝛿𝑊𝑖𝑛

∗ Travail virtuel externe


𝛿𝑊𝑒𝑥

𝛿𝑊𝑖𝑛 Travail virtuel interne
Si les déplacements virtuels 𝑢∗ produisent des
déformations 𝜀 ∗ aux points de l’élément où les
contraintes 𝜎 sont réelles, alors le travail interne
s’écrit:
U=‫∗ 𝜀 ׮‬ 𝑇 𝜎 𝑑𝑣
Or on a déjà vu que 𝑢 =[N] 𝑢
𝜕𝑢 𝜕
Aussi, 𝜀= ⇒ 𝜀 = [N] 𝑢 =[L][N] 𝑢 =[B] 𝑢
𝜕𝑥 𝜕𝑥
𝜕
[L]= : opérateur différentiel , [B]=[L][N]
𝜕𝑥
Par ailleurs, 𝜎 = E 𝜀 : E =[D] ⇒ 𝜎 =[D][B] 𝑢
∗ = 𝑢∗
𝛿𝑊𝑒𝑥 𝑇 𝐹

𝛿𝑊𝑖𝑛 = ‫𝑇 ∗𝜀 ׮‬ 𝜎 𝑑𝑣
ම 𝑢∗ 𝑇
𝐵 𝑇
𝐷 [𝐵] 𝑢 𝑑𝑣

𝑢∗ 𝑇
𝐹 = ම 𝑢∗ 𝑇
𝐵 𝑇
𝐷 [𝐵] 𝑢 𝑑𝑣

𝑇
𝐹 = ‫𝐵׮‬ 𝐷 [𝐵]𝑑𝑣 𝑢 ⇒

𝑇
[K]=‫𝐵 ׮‬ 𝐷 [𝐵]𝑑𝑣 : matrice des raideurs
Remarques:
1) On appelle matrice des raideurs [K], la matrice
permettant d’exprimer l’énergie de déformation U sous
forme quadratique par rapport aux déplacements.

1 𝑇
U= 2
𝑢 𝐾 𝑢

2) On appelle matrice de flexibilité [f], la matrice


permettant d’exprimer l’énergie de déformation
complémentaire 𝑈 sous forme quadratique par rapport
aux forces.
1
𝑈= 2 𝐹 𝑇 𝑓 𝐹
3) Il existe six équations de compatibilité en élasticité
tridimensionnelle. Ces équations se résument en (2-D)
à une seule équation:
𝜕2 𝜀𝑥𝑦 𝜕2 𝜀𝑥𝑥 𝜕2 𝜀𝑦𝑦
2 - - =0
𝜕𝑥𝜕𝑦 𝜕𝑦 2 𝜕𝑥 2

4) Si on résout un problème d’élasticité avec la proche


contraintes, l’utilisation des équations de compatibilité
sont indispensables pour la solution.

5) Par contre si on résout un problème l’élasticité avec


l’approche cinématique, ces équations sont sans objet.
Récapitulatif:
𝑢 =[N] 𝑢
𝜕𝑢 𝜕
𝜀 = = [N] 𝑢 =[L][N] 𝑢 =[B] 𝑢
𝜕𝑥 𝜕𝑥
𝜎 =[D][B] 𝑢
𝐾 𝑒 =‫𝑣𝑑]𝐵[ 𝐷 𝑇 𝐵 ׮‬
𝐹 𝑠 𝑒 = ‫ 𝑠 𝑓 𝑇 𝑁 ׭‬ds
𝐹𝑣 𝑒 =‫𝑁׮‬ 𝑇 𝑓 𝑣 dv
𝑒 𝑇
𝑀 = ‫𝑁 𝜌׮‬ 𝑁 dv
1 𝑇 𝑒
T= 𝑢ሶ 𝑀 𝑢ሶ
2
𝑡2
𝓛= 𝑡1
𝑇 − 𝜋 𝑑𝑡 , 𝜋 = 𝑈 − 𝑊
Résumé de l’ensemble des opérations de calcul
dans un programme d’éléments finis
.
Données du problème

Inconnue du pb , , etc …

dimensions , matériaux
caractéristiques mécaniques , choix
de l’élément, nombre de nœuds ,
nombre d’éléments

Maillage du domaine,

modélisation des CAL , chargement

Interpolation nodale
boucle
=[ ]
.
Calcul de :

[B]=[L][N]

[ ] [ ][ ]

Calcul pour chaque élément

[ ] =‫] [] [ ] [׮‬

= ‫] [׭‬ ds

Assemblage des matrices et


vecteurs élémentaires [ ] et

boucle
.
Introduction des CAL

(déplacements et chargements)

Résolution du système

d’équations algébriques

Calcul des contraintes pour chaque


boucle élément =[ ]

Fin du programme
2.8 Types d’éléments utilisés en (M.E.F.):

Le choix du type d’élément à utiliser dans un


problème donné a une influence très
importante sur la convergence de la solution.
Dans ce qui suit, un aperçu des éléments les
plus utilisés en (M.E.F.) est donné selon une
classification géométrique en unidimensionnel,
bidimensionnel et tridimensionnel.
2.8.1 Eléments unidimensionnels (1-D):
La section de ces éléments peut être constante ou variable. Les
éléments de treillis, les poutres, les poutres colonnes sont tous
des éléments (1-D). Ils peuvent être à deux nœuds (linéaires), à
trois nœuds (quadratiques) ou à quatre nœuds (cubiques).

Linéaire

(1) (2)

Quadratique

(1) (2) (3)

Cubique

(1) (3)

(2) (4)
2.8.2 Eléments bidimensionnels (2-D):

Ces éléments sont soit des triangles soit des quadrilatères


d’épaisseur constante ou variable. Ils sont linéaires lorsque leurs
côtés sont rectilignes, et ils sont quadratiques lorsque leurs côtés
comportent trois noeuds.
Triangle à 3 noeuds Triangle à 6 nœuds (quadratique)

(3)

(1) (2)

Quadrilatère à 4 noeuds Quadrilatère à 8 nœuds (quadratique)

(4) (3)

(1) (2)
2.8.3 Eléments tridimensionnels (3-D):

Le parallélépipède et les tétraèdres à base triangulaire ou


rectangulaire peuvent avoir des nœuds juste au niveau des
coins, ils sont dits rectilignes. S’il y a présence de nœuds sur les
côtés, alors ces éléments sont dits curvilignes.
Tétraèdre à base rectangulaire à 6 noeuds

Parallélépipède à 8 nœuds

Tétraèdre à base

Triangulaire à 4 noeuds
On remarque qu’il y a présence de nœuds
supplémentaires sur les côtés de ces éléments, on parle
alors d’ éléments d’ordre supérieur (dits curvilignes).

20 nœuds 10 nœuds 15 noeuds


2.9 Discrétisation d’un milieu continu et aspect bande de [K]:

Ayant fait le choix d’un élément pour analyser un


problème donné, il s’agit d’effectuer le découpage du
domaine de manière à obtenir la solution la plus
adéquate possible, et de numéroter les nœuds du
domaine pour une meilleure efficacité des calculs
(économie de temps de calcul). Pour ce faire, il est
recommandé de découper le domaine en sous
domaines de formes qui se rapprochent du triangle et
du quadrilatère. Les bords opposés d’un domaine à
découper peuvent avoir le même nombre de segments
ou pas.
Un bon numérotage des nœuds du domaine étudié (qui
se fait d’une manière générale selon la plus petite
dimension) assure l’aspect bande de la matrice des
raideurs [K] qui minimise le temps de calcul.

Le logiciel Robot dispose d’options de maillages


automatiques dits (maillage de Coons et maillage de
Delaunay).
2.10 Modélisation et traitement des conditions
aux limites (C.A.L.):
Il existe différents types de (C.A.L.):

a) Cas d’un encastrement:

𝑢 𝑖𝑚𝑝𝑜𝑠é
𝑣 𝑖𝑚𝑝𝑜𝑠é
𝜃 𝑖𝑚𝑝𝑜𝑠é
b) Cas d’un appui double:

𝑢 𝑖𝑚𝑝𝑜𝑠é
𝑣 𝑖𝑚𝑝𝑜𝑠é
𝜃 𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒

c) Cas d’un appui simple:

𝑢 𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒
𝑣 𝑖𝑚𝑝𝑜𝑠é
𝜃 𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒
d) Cas d’une rotule (𝑀𝑍 = 0)

Cas d’une glissière (𝑇𝑦 = 0)


e)

Cas d’une coulisse normale (𝑁𝑥 = 0)


f)

Modélisation de Structure symétrique

la moitié de la structure
g)
y u=0 , v≠0 , =0

0 x
Dans un problème donné, les conditions aux limites
(C.A.L.) doivent être introduites en nombre suffisant
afin d’éviter qu’il y ait singularité lors de la résolution
du système d’équations algébriques. Le traitement
numérique de ces conditions aux limites (C.A.L.) peut
se faire selon les trois méthodes suivantes:

1) Méthode de la suppression du (d.d.l.) concerné.


2) Méthode du terme diagonal dominant.
3) Méthode du terme unité sur la diagonale.

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