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THESE

,
DE DOCTORAT
D'ETAT EN PH'llOSOP,H'IE

TOME 1

ETUDE SPINOZ'ISTE

Spino,za et l'espace projectif

Etuâe sur Sp'inoza, Desargues et ItEcole Hollandaise:


Jean De Witt, Johann Hudde, Franz van Schooten, etc.

par Yvonne TORDS

Directeur de thèse: M. le Professeur Gilles DELEUZE


Un.iversité de PARIS VIII - VINCENNES à Saint-Denis

1990
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THESE DE DOCTORAT D'ETAT EN PHILOSOPHIE

E T U DE SPI N 0 Z l STE

Spinoza et l'espace projectif

Elude sur Spinoza, Desargues et l'Ecole Hollandaise:

Jean De Witt~ Johann Hudde, Franz van Schoolen, etc.

par YV"lnne TOROS

Directeur de th'se : M. le Professeur Gilles DELEUZE


Universit.é de PARIS VIII - VINCENNES ,à Saint--Denis

1990
A PATRICK KNECHT
3

"Car c'est partiellement que nous connaissons,

et partiellement que nous prophétisons;

mais quand adviendra ce qui est complet, ce

qui est partiel sera aboli."

(Apôtre Paul, l Corinthiens 13:9)


CHAPITRE 1

ELEMENTS HISTORIQUES

"Les premi6res pages de la Réforme de l'Entendement ont un ac-

cent profond et sont just€ment célèbres. Elles nous introduisent

à la }:hilosophie de Spinoza tout ent.ière" t écrivait André DARBON

au début des hETUDES SPINOZISTES». "Et les historiens ont raison

qui commencpnt, en les expliquant, l 'exposé d~ sa doct.rine. Pour

entrer dans la pensée du philosophe, nOus devons savoir en éffet

que ces recherches spéculatives, qu'il a pourtant tant aimées,


sont destinées â nous découvrir la voie de notre salut et de no-

tre félicité, at qu'il voulait n'accorder aucun prix aux sciences

qui ne nous aideraient pas à la trouver." Cl}

Mieux qu'un traité de la connaissance j la REFORME DE L'ENTENDEMENT

est, pour cet exégète, un »Traité de la connaissance de Dieu et de

soi-m~me" <2>.
C'est là que Spinoza expose son projet dans sa totalité décr-ire
5

et expliquer: premiirement, ul a Fin" vers laquelle il s'est ap-


pliqué à diriger ses pensées; deuxièmement, "la Perception la m!Jil-

leure à l'aide de laquelle noua puissions parvenir à notre perfec-

tion"; et troisièmement; "la pr,emière voie dans laquelle l'esprit

doit s'engager pour prendre un bon départ" (3).

C'est donc ce texte qui servira pour commencer, de fil conducteur

à. notre étude.

A. SPINOZA ET SON CERCLE D'AMIS

"Après que l'expérience m'eut appris que tout ce qui arrive commu-

nèment. dans la vie ordinaire est vain et futile, et que je vis que

tout ce qui était pour moi objet ou occasion de crainte ne conte-

nait rien de bon ni de mauvais en soi, mais seulement en tant que

l'8me était mue, je me décidai finalement à rechercher s'il n'y a-

vait pas quelque chosp qui f~t un bien véritable. capable de Se

communiquer, et tel que 1 'gme, rejetant tout le reste, put @tre af-

fectée par lui seul~ bien plus, s'il n'y avait pas quelque chose

dont la découverte et l'acquisition me donneraient pour l'éternité

la jouissance d'une joie supr@me et continue." (4)

"Or. tous les buts que poursuit la foule, continue Spinoza, non

seulement ne fournisspnt aucun rem'de pour la conservation de son

etre t mais encore l'empêchent, étant souvent cause de la perte de

ceux qui les possèdent, et toujours cause de la perte de ceux qui


6
en sont. possédés." (5)

"Ces maux, à Ja réflexion, me semblèrent provenir de cela seul que

toute notre félicité ou infélicité dépend d'une seule chose t à sa-

voir la qualité de l'objet auquel nous adhérons par l~amour. En

effet, jamais des disputes ne nattront à cause d'un objet qui n'est

pas atm'; on n'éprouvera nulle tristesse s'il périt~ aucune @~vie

s'il est possédé par un autre, aucune crainte, aucune haine et,

pour le dire en un mot, aucune commotion de l'ame. Tout cela a

lieu, par contre, dans l'amour des choses périssables ..• Mais l'a-

mour d'une chose éternelle et infinie nourrit l'§me d'une Jale pu-

re, qui est exempte de toute tristesse; ce qui est éminemment dé-

sirable et doit @tre recherché de toutes nos forces," <6)

Incité â "rechercher les moyens qui le conduiront à une telle per-

fection" et â ce "bien supr@me", résolu à atteindre pour en Jouir

"avec d'autres individus, si faire se peut H , la "connaissance de

1 tunion que l'esprit possède avec toute la Nature" (7) - ou

"connaissance réflexive de l'idée de l'Etre absolument parfait»

Ca} -, Spinoza définit le dessein qui sera le sien toute sa vie


durant..

"Telle est donc la Fin vers laquelle je tends; à savoir acquérir

une telle nature supérieure et. travailler à ce que beaucoup d'au-

tres l'acquièrent avec moi. En effet, précise-t-il, cela aussi ap-

partient. à mon bonheur: de m'appliquer â ce que beaucoup d'autres

comprennent ce que je comprends, afin que leur entendement et. leurs

désirs s'accordent. parfaitement avec mon entendement et. mes désirs"


(9) •
7
Or, pou~ que cela se fasse, il n'èst pas seulement "nécessai~e d'a-

voir de la Nature une connaissance suffisante pour l'acquisistion

de cette nature humaine supérieure", mais il est aussi "n'cessaire

de former une société, telle qu'elle doit être afin que le plus

grand nombre d'hommes arrivent, aussi facilement et aussi s~rement

qu'il se peut, à ce but." (10)

Ce but vers lequel "toutes nos actions ainsi que toutes nos pen-

sées" doivent @t~e dirigées (li), nous savons q~e Spinoza, pour

l'atteindre, stest engagé "i fond" C12} et quel fidèle à lui-m@m<s,

il y a travaillé avec d'autres.

"Nous avons toutes raisons de croire à son vif désir d'unir ses

efforts â ceux des républicains partisans de la tolérance reli-

gieuse et d'un régime de liberté;" notait Charles APPUHN. "Il était

lié avec plusieurs d'entre eux: avec Hudde. bourgmest..'re d'Amster-

dam, à qui il écrivit plusieurs lettres dont trois furent publ:ées

dans les OPERA POSTHUMA ... ; avec Conrad De Beuninge . secrétaire

d~Etat, et également bourgmestre d'Amsterdam ... ; avec Abraham Cuf-

feler r avocat à la cour de Holla~de, auteur d'un ouvrage d'inspi-

ration spinoziste intitulé PANTOSOPHUS. Nous savons enfin quPil

professait de l'admiration et une amitié reconnaissante pour Jean

De Witt qui lui avait fait attribuer une pension de 200 florins et

fut m€rna accusé, dans un libelle paru en 1672, d'avoir eu part à la

publication du TRAITE THEOLOGICO-POLITIQUE" (13).

Conrad De Beuningen, grand patricien ~en qui la tradition voil un

solide protecteur de Spinoza" (14) a toujours éte fortement impli-


qué dans la vie politique de son pays. Nous le voyons diriger en

1661 et 1662 une ~ambasgade extraordinaire des Etats auprès de

Lottis XIV" et, pendant ce séjour à Paris, fréquenter "à la suit.e

du jeune Huygens. l'académie scientifique du Maît.re des Req\l€!t.es

Habert. de Montmor où sce rencont.raient Auzout, Desargues, Rohault.

et Bourdelot" (15). Il semble que ce s~it lui qui, familier des

De Witt, ait introduit Spinoza aupr~s d'e~x (1G>.

Très grande a été la communaul' de vues entre Spinoza et De Witt.

"Il Y a environ dix ans qu'il plut â Dieu par sa sainte et adorable

volont~ et sage direction, de mrenvoyer des acciden(lls qui ~uraient

pu me faire tomber dans de tristes rOveries, nuisibles à ma santé ff


,

raconte en effet ce dernier. "tellement que voyant l'impossibilité

oû j'étais de redr~sser ce malheur par des plaintes et des gémis-

semen(l}s, je me fis une raison d'en éloigner le souvenir en m'at-

tachant â un amusement agréable" (17).

Ainsi, au lieu de céder au regret, passion que Spinoza a définie

"lne sorte de tristesse qui nat~ de la considération d'un bien que

nous avons perdu, et cela sans que nous ayons aucun espoir de le

retrouver" (18) r De Witt s'affranchit en orientant ses pensées vers

les objets qui l'avaient d'abord séduit: "comme les plus grands

divertissemen(l)s de ma jeunesse ont été de mtoccuper aux histoires


...
et réflexions philosophiques el politiques, Je balançai Sur le

choix d'une de ces trois choses, lorsque je fus prié par mes Amis

de mettre par écrit mes réflexions politiques, que J'avais exprimé

souvent par mes paroles" (19).

Ces "REFLEXIONS SUR LES FONDEMENCT)S POLITIQUES ET SALUTAIRES, ET


9

SUR LESl'1AXIMES DE LA REPUBLIQUE D'I.fOLlANDE ET DE WESTFRISE" (20)


offrent une grande similitude avec les page. désormais c'lèbres,

que Spinoza a consacrées à la défense de cette République HO~ ~ous

tiennent la liberté pour le plus cher et le plus doux des biens"

(21). Si entre le TRACTATUS THEOLOGICO-POL!TICUS et l-INTEREEST


Von HOLLAND le~ analogies sont fréquentes, c'est parce que, sans

doute, Itamitié est vive qui unit les deux auteurs et grande leur

influence réciproque.

Nulle étroitesse d'esprit, nulle envie n~ont pu entrer dans ces

échanges. La vérité est un bien auquel tous sont appeljs i tra-

vailler ensemble.

HDes gens très illustres et distinguez par leur esprit et par leur

mérite, ont Jugé à propos d'ajouter i ma copie deux chapitres, l~un

d~ la raison pour laquelle la liberté n'a pas produit de meilleurs

effets depuis la mort du Prince d'Orange; et l~autref quels sont

les bons fruits que les commencemen{t}g d'un bon gouvernement ont

produit ... ; cette augmentation ayant été faite par des personnes

versép~ si à fond dans la connaissance de toutes les affaires

concernant les Provinces Unies et le gouvernement de Hollande, que

toutes les affaires mentionnées dans ces chapitres ont passé par

leurs mains, ou auxquelles du moins ils ont assisté. Tellement

qu'après avoir gardé ces Mémoires pendant l'espace de neuf ans en

mon cabinet, j 'y ai ajouté ces deu' chapit.res" (22).

La coincidence des idées défendues par l'aut~ur du deuxième chapi-

tre (23) avec celles de Spinoza est évidente. Nous nous contente-

rons de citer deux passages dont les lect.eurs du TRAITE THEOLOGICO-


11

pensions, avec Rudde, Valckenier et Van Loon (29),

Chez S~inoza, De Witt et Hudde, pensée et action vont de pai~.

Si n0US sommes arriyjs, aujourd'hui, à voir en Spinoza le penseur

politique, si l'image du Grand Pensionnaire s'enrichit à nos yeux

d'attraits nouveaux et rares, si enfin, nous découvrons le rele de

premier plan joué par Hudde dans la gestion des affaires adminis-

tratives de son paysI tout à 1& vérité donne à voir que la relation

entre ces trois hommes est fondée autant sur la réflexion que sur

les implications politiques de celle-ci.

C'est ainsi que Jean De Witt qui expose à l'Assemblée de la Répu-

blique la politique en cou~s el rend compte des dispositions

prises, de leurs raisons et des courriers échangés avec les puis-

sances de l'Europe (30), celui-là m@me s'enquiert auprès de ses

correspondants en France, des vertus de l'eau de $pa et des

textes inédits de D~5~ar~es : ~Ce monsieur m'a fait entendre que

déjà quelques lettres de Descartes, adressées à plusieurs savants,

et traitant divers sujets, sont livrées à l'impression, et que les

autres manuscrits ne sont que quelques fragments, traitant p@le-m@-

le d'une foule dtobJets, et qui ne peuvent être publiés avant d'a-

yoir été revus avec soin h


(31).

B. J. DE WIrT
10
POLITIQUE retrouveront aisèment Itorigine "si nous ne nous rLjet-

tons pas dans l'esclavage de l'Egyple par notre ingratitude, en

murmurant contre Dieu, el notre Moïse, nous aurons bien-tet achevé

le voyage du Désert" (24); ~il esl donc insupportable de trouvdr

des gens si grossiers el si stupides, ou plulet malins, qui osent

se plaindre de l'état présent, eslimant davanlage le temps passé,

Si ces mal intentionnés ne veulent pas considérer 'es admirables

effets dont Je viens de parler, ils devraient du moin$ se laisser

convaincre par la prospèrilê visible des Villes de Hollande et de

leurs habitan(t)s. Que répondront-ils lorsqu'on leur demandera s'il

ntest pas vray que la plus considérable Ville marchande de la Pro-

vince, sçavoir Amsterdam, s'est agrandie des deux tiers t


H
œtc. (25).

Autour de la personne de Jean De Witt, se sont gr~upds tous ceux

qui "aiment la paix et le repos, et qui aiment mieux voir terminer

tous les différen{d)s par de sages ralsonnemen(t)s el justes média-

tions, que de les voir mener et augmenter avec passion, ou décider

par le glaive" (26), ceux que préoccupent l'instauration et la dé-

fense de la Ebarte. Parmi eux se trouvaient Johan Hudde et Abr~ham

Van Der Meer. Hudde qui, bourgmestre de la ville d'Amsterdam en al-

ternance avec Conrad De Beuningen j mine au sein de l'Assemblée ré-

gulière des Etats Généraux de Hollande {et pûursuivra, après la

mort de Jpan De Witt} le combat contre la barbarie. Abraham Van der

Meer qui, comme le montrent les PETITES NotES PRISES PENDANT LA

REUNION DES ETATS GENERAUX DE HOLLANDE (27), semble 8\'oir participé

aux travaux d'ordre financier (28) 1 sinon au~ décislons de la com-

mission ch3rgée d'examiner les questions relatives a~x rentes el


Plaque tournante en Hollande même, puisqu~ gravitent autour de lui

les hommes que nous avons évoqués, De Witt est également, pour le

pays une plaque tournante, un pele vers lequel convergent de toute

parts, de France surtout, des informations à valeur scientiflque e

des écrit.s.

S'il favorise autant les échanges, s ' i l y concourt de f~çon aussi

active, c'est que De Wi.t, lui-m@ms, est auteur d'inventions impor

tantes.

On lui doit, outre 1 'INTEREEST VON HOLLAND, deux textes ma~eurs

port.ant l'un sur la construction des coniques, l'autre sur le

calcul des chances.

Les questions relatives aux chances avaient été abordées en 1654,

pour la premtire fois, entre Pascal et Fermat (32), dans une corre

pondance dont Huygens avait eu connaissance. C 1 esl probablement le

peti. traitj rjdigé par ~e dernier. en 1657 (33) qui a incit~ De

Witt avec lequel il était en relations suivies 1341 à poursuivre

la recherche.
)..,!,
Le rapport de Jean De Witt sur le leul/rentes viagères apporte

une solution mathématique. un problème crucial, d'~rdre politique

Talls les Eta~!" de l'Europe étaiE'rt obligés. t:omme l'explique J. F.

MONTUCLA (35), "par leurs besoins ou leurs folies politiques. d'eIT

prunter, tant en renles perpétuel!es qu'en rentes viagires, soit

simplws ou sur une t§te, soit sur plusieurs comme deux ou trois,

SOlt enfin ~ur des classes de plusieurs centaines d·hcmmes. dont

le d~rnier vlvant jouiraIt de l 'intérfi't de capÎ\.8.ux de sa classe

jut,qll 'à sa mort ". Or" quelle que soit la natur€' des empr\ints (Jb},
12
"la plupart exig.n~ qulon connaisse la prob3bilit~ qu'il y a què de

tel nombre dthommes donné aujourd'hui, il en subsistera tant après

un certain nombre d'années; quelle probabili~é il y a qu'un homme

certain Sge sera mort ou Yivan~ 1 'ann~e suivante, ou après tant

d'ann'es" (37). Faut. de cela, un des contractants court le risque

d'@tre "énormément 14~énJ ce qui fut le sort des Etats qui, telles

la France et 1 ~Angleterre, "empruntèrent tant et tant" et le firent

"comme des aveugles ou comme de Jeunes débauchés" (38).

C'est donc pour résoudre une difficulté grave que Jean De Witt a

conçu la règle du calcul de la valeur optimale d'une rente viagère,

de même, semble-t-il, que J~an Hudde dont le travail est ~ujour­

d'hui disparu (39). Car "ils étaient l'un et l'autre plus à pOltée

que per~onne d'en sentir l'importance et de se procurer les dépouil-

lements n~cessaires de registres de ~ortalité~ (40).

A cette recherche participe, san5 nul doute, Spinoza dont on connatt

la le~tre adressée à un certain Van Der Meer (41), &n 1666, sur

l'espérancê de gain ou de perte de deux 9 trols ou cinq Joueurs.

nO ans la campagne solitaire Qà je vis, écrit-il, J'ai réfléchi au

problème que vous m'avez posé un jour et j'en ai trouvé la solution

simple. La démonstration qui est ,énérale repose 5ur ce principe :

le jeu est équitable quand les chances de gain ou de perte, c'est à

dire l'~spérance de gain des deux joueurs sont égales. Cette égali-

té doit conslsLer en un rapport entre les chances de gain et l'ar-

gent que hasardent les deux adversaires".

C'est la mOme solution qui se trouve complètement dé~eloppée par

Jean De Witt dans la "Première présupposition N de son rapport (42).

"Supposons par exemple <je prends des montants petit~ et un cas que
13

I f on peut comprendre tout de suite) qu'un indiv~du ait deux expec-

tatives ou chances différentes qui peuvent arriver l'une au~si ai-

sèment que l'aulre, et comportant le paiemen~ de rien et de vingt

so~s respectivement; C.•• ) il faul gn conclure que les cieux chancea

représentent une valeur égale à dix sous; car i l peut effectivement

se procurer les deux chances dont il est question en contractant

avec une autre personne comme il suit: chacun d'eux déposera dix

sous et le sort décidera (pair ou i~~air; pile ou face; deux cart~s,

ou quelque chose d'analogue' à qui reviendra la mise tolale".

Le MENOIRE adressé en 1671 par Jean De Witt aux "Nobles grands et

puissants seigneurs" des Etats Généraux de Hollande sur LA VALEUR

DES RENTES VIAGERES EN PROPORTION DES RENTES AMORTISSABLES C43) 8 f

par ailleurs .t~ soumis à l'examen de Rudde. On connart l'appr6cia-

~ion de celui-ci "Moi soussigné, Je déclare, à la prière de N. le

Grand Pensionnaire de Hollande et de Wes~-Frise, que j'ai lu avec

attention el médité les propositions mentionnées ci-dessus, ainsi

que les conclusions en tirées ( ... J; que je suis d'avis que la mé-

thode employée est très exacte e~ que c'est sur une ba~e-

mathématique solide que repose d'une manièt~ irréfutable, la

conclusion obtenue en fin de compte" (44).

Jean De Witt a su traiter si fructueusement le problème que "Leib-

niz, passant en Hollande quelques années après, fit tout son possi-

ble pour se procurer (cet) écrit" (45), rapporle MONTUCLA.

Or, »l~analyse subtile et des plus profondes" (46' à laquelle De

Wit~ a procédé afin de développer une théorie de la probabilité qui


préserve tout â la fois l'Etat et l'équité, cette analyse. 11 fal-

lait @tre assez géomètre pour 1~ ~ratiquer et raisonner juste sur


14

une telle matière.

Géomètre, Oe Wit.t. l'était. Un géomèt.re inventif, un géomètre cu-

rieux d~s idées, des méthodes nouvelles et. qui ntaura cerlainement.

pas mapqué d'éclairer dans ce dOMaine, son c·ercle d'aInls et Spinoza

lui-rn8me. De Witt nous est décrit. par J. F. MONTUCLA comme l'un de

ceux ~qui adopt.èrent des rremiers et cultivèrent l'Analyse de Des-

cartes" (47). "Ce politique cèlèbre, qui périt ainsi que tout le

monde sait, victime d'une insurrection populaire, suscitée par la

maison d'Orange, s'était adonné à la géométrie avant de devenir

homme d'Etat et Grand Pensionnaire {ministre} de la république

d'Hollande. Schooten nous a conservé un monument de ses travaux en

ce genre, savoir: son traité intitulé ELEHENTA CURVARUN." (48)

Ce traite, dont la rédaction remonte à l'année 1650 (49), De ~itt.

l'a soumis à ses connaissances et amis. A Van Schooten, comme en

témoigne la lettre de présentation de l'ouvrage datée de 1658; à

~. Fricquel, en France (50); à Christian Huygens, apr.s le premier


séjour à Paris de ce dernier.

"!1onsieUl"1 écrit De Witt. à Hl'ygens. <. .. ' je vous prie de bie,n vou-

loir lire attentivement le premier volume, pour que vous puissiez

me donner l'assurance qu·il ne reste point de fautes ou d'erreurs.

Veuillez me renvoyer le manuscrit et me marquer les points qui exi-

geraient quelque changement ou quelq~e correction. Par là vous ob-

lige~ez beaucoup volre humble servileur" {51}.

Et. au m@me : "M. le professeur Schooten m'a appris: que vos, mon-

sieur, avez eu la bonté de vous charger de la revision et de la cor-

rection du manuscril DE LOCIS PLANIS SOLIDI.:5QUE. <5:.:).


15

l~humilité dont témoigne De Witt en offrant son travail à la criti-

que n'enlêve rien à l'originali~é de l'ouv~age.

"Son traité. note MONTUCLA. comprend dèUX livres. dan~ le premi.r

desquels De Witt traite la théorie des sections coniques d'une ma-

nière qui lui est propre et fort ingénieuse. Il conçoit cea courbes

décrites par l'intersection continuelle d'un des cetés d'un angle

mobile avec une ligne droite, qui se meut parallèlement à elle-

m.me; et il en déduit avec beaucoup a'élégance, tOlltes leurs pro-

priétés. Le seccnd livre a pC~f ~bJet 13 construction des lieux

géométriques qu'il développe davantage que Descartes. et pour les-

quels il donne des formules particulières" (53).

"Un cercle étant donné. écrit en effet De Mitt, qu'il soit petit

ou très grandI n;impor~e qui d'un peu versé d~ns lèS ( .. ) princi-

pes de la géométrie des Anciens et diS Modernes, résDudra avec faci-

lité n'importe lequel des problèmes plans relatifs aux lignes

droites pour cette raison, j'ai toujours estimé superflu et sans

intérOt de souhaiter de plus amples connaissances, ni quoi que ce

soit de présent~ ou de démontré de manière nouvelle au sujet de

ces matiéres» (54).

Si donc la méthode cartésienne "reprise des Anciens" para~t è De

Witt arnple~ent suffi5ant~ pour la résolution des Problèmes Plans,

il n'en est pas de même pour les Problimes Solides »~'ai estimé

entièrement contra~re à l'ordre naturel, lequel se doit observer

aulant que possible en Malh4maliques, de prendre l'origine de ces

lignes courbes dans l~ Solide et de les transposer du Solide sur

un Plan. ft
(55)
16
C'est pourquoi il imagine, comme l'explique Michel CHASLES, "une

th~orie nouvelle et ingénieuse des sections coniques, fond~e sur

diverses d~scription5 de ces courbes, sur le plan, san~ se servir

du cOne, et dont i l a su tirer avec habilet', par la pure géom~trle,

les propri.t~a principales. H (56)

Les descript.ions de De Witt se font., comme l'affirmait MONTUCLA,

par des intersectionB de lignes droites qui, généralement, sont les

c8tés d'angles mobiles. Mais nous apprécierions mal son génie si

nous ne savions, gr.ce à Michel CHASLES, que seule la parabole

avait ét.é décrite de la sort.e, jusque-là (57). Aussi 18 théorie

développée par De Witt paratt-elle extr@mement féconde aux dé-


,
fenseurs de la "géométrie pure" (Sn), à Michel CHASLES par exém-

pIe: Hl'ouvrage de De Witt. présente réellement. un caret ère de

nouveauté qui mérite d'Otre signalé dans l 'histoire de la

Géométrie" (59).

La pensée çui a dirigé De Witt n'est toutefois pas entièrement

nouvelle, sa méthode se fondant sur le géométrie des Indivisibles.

La découve~te de celle-ci est traditionnellement attribuée à Ca~a-

lieri qui, comme le rapporte Michel CHASLES, avait eu trois ans

avant De Witt, l'idée de rechercher pour l'ellipse Et pour 1 'hy-

perbole un m~de de description par la ligne droite; ça dont témoi-

gnent ses EXERCITATIONES GEOMETR ICAE, pub l i ès en 1647 C60l. Un au-

tre mathémati~ien avail, cependant, imaginé une méthode analogue

et plus rigoureuse. Ce mathématicien est Roberval. "Il intitula sa

méthode, qu' i l avai t pu.L..sée - racont,s CHASLES - dans une lecture

approfondie des ouvrages d'Archimède, TRAITE DE~ INPIVISIBLES. Il


17

para~t certain qutil la possédait avant que Cavalierî ait publié

la sienne, qu'il la gardait 'in petto', dans la vue de se réserver

une supériorit' flatteuse sur ses rivauy par la difficulté des pro-
blèmes qu'elle le mettait en état de résoudre. Il en rèsulta que

tout l'honneur d'une aussi utile d.couverte resta à Cavalieri" (61).


Le TRAIT; DES INDIVISIBLES ne fut imprimé qu'en 1693, avec la plu-
paTt des o\\vrages de Roberval (62). L'hypothèse d'une communication,

m~me abrégée de sa méthode à Jean De Witt, par l'intermédiaire de

Fermat ou d= Van Schooten n~ saurait @tre exclue. Et il est diffi-

cile, à 1 'heure actuelle, de déterminer lequel. de Cavaljeri ou de

Roberval, a inspiré la solution adoptée par De Witt.

Une question .e pose ici : celle des "sources» et de la circulation


des idées. Question difficile à résoudre, en ce qui concerne le di~­

septième siècle, car de nombreux documents ont été perdus et d'au-

tres seulement oubliés. La découverte de ces ~crits - sorte de r6-

invention par le chercheuy auquel on doit cette remise i Jour -

change considérablement l'image que l'on se fail dJune certaine é-

poque et de l'état des questions. Il arrive m@me qu'une telle resur-

gence modifie profondément 1 tinlerprétalion d'un système de pensée y

ou le jugement porté sur un évènement particulier de 1 fhistoire des

idées. DQnnons-en un exemple.

Dans l'APERCU HISTORIQUE DES METHODES EN GEOMEiR!~. Michel CHASLES

écrit en 1875, à propos d'un problème posé par Desargues en 1644

- un problème pris parmi ceux que ce mathématicien a proposés'

Descartes et à d'autres géomètres HJe ne crois pas que l'on ait


donné de ce problème Une solution purement géométrique et graphi-
que n (64), Mais en 1889, CHASLES note: "Nous avons dit que Desar-

gue~ avait proposé la question de couper un cene à base elliptique

hyperbolique ou parabolique, suivant un cercle, et que Descartes

avait donné une solution fondée sur les principes de sa g~omé~rie

analytique. Nous aurions d~ ajouter que Desargu~s nvait résolu aus-

si ce problème, PAR UNE CONSTRUCTION GRAPHIQUE (c est CHASLES qui

souligne), Ce que nous voyons dans la préface de la SYNOPSIS UNI-

VERSAE GEOMETRIAE du P. Mersenne" <65ï. Ains!, la préface de Mersen-

ne j laquelle pourtant CHASLES se référait déjà en 1875, lui est

apparue, quelques années plus tard, sous un jour différent. Cette

transformation trouve F~ raison d'@tre dans des recherches plus

poussées sur la géométrie arguésienne.

La transformation est plus radicale encore, quand ce sont des texte4

importants, oubliés ou perdus, qui réapparaissent et rayonnent. ins-

crits â nouveau dans le grand l~vre d'histoire de la pens~e.

A la difficulté d'évaluer comparativement les méthodes, les décou-

vertes, les systèmes du dix-septtème siècle, s~ajoute celle - non

moins redoutable - qui a trait à la circulation des idées. Car


auteurs de 1 'épcque, à la différence de ceux d'aujourd'hui, ont

conservé longtemps par devers eux des écrits qu'ils soumettaient

progressivement à l'examen des personnes 5usceptlbles d'en apprécier

la valeur. De plus, il n'est pas rare d'attendre deux à trois ans

avant que les textes déposés chez l'imprimeur ne commencent à @tre

distribués.

Les ELEMENTA LINEARUM CURVARUM de De Witt sont exemplaires è cet

égard. Rédigés aux environs de 1650, pour repondre a un problème

d~ géom~trie précis - un problème d'ac~ualitét peu~-@~re -. le


19

traité est communiqué à Van Schooten e~ 1658, soumis à Huygens et à

d'autres en 1659, publié en 166t. S'il fallait décideT de l'anté~

riorité de l'une des propositions qui y sont démontrées, par rsp-

por~ à un travail contemporain, quelle date retenir pa~mi c~ll ••

dont nous disposons ~E't., cette quest.i on résal ua - si tan~ est

qu'elle puiss·e 1 '@tre -, comment savoir quelles sont les personnes

auxq 1 1elles le penseur aura communiqu~ s.s idées et cQm~ent .stimar

la part exacte d'originalité que pourrait pré.-'5.~ter llnè oeuvre nOil

seulement contemporaine, mais un~ o~uvr. analogue 1

Dans bien des cas, ces questions demeurent sans ré~Jnse. C'est sou-

vent par des "voies individuelles", C"omme l'indique Paul VERNIERE

(66) que srest accomplie au dix-septième siècle, la transmission

des documents. Ce n'est pas le ieu des influences ou le système des

relations sociales qui nous mettent sur la voie de la découverte

des parentés inlellectyelles, des similitudes de pensée ou des ana-

logiesr ce sont, généralement, les analogies elles-m@mes qui nous

font induire ou seulement supputer quelque influence.

L& génie rnath~matique de Jean De Witt a rarement été évoqué par les

interprètes de la philosophie de Spinoza.

Nul pourtant ne conteste, aujourdfhui, l'influence exercée sur Spi-

noza par le Grand Pensionnaire et leurs amis communs. Et I f on s'ac-

corde pour reconna~tre que la méthod~ géométrique o·a pas été re-

tenue par le philosophe pour 8tre cl~pliquée en vertu d'analogies

purement superficielles.

La méthode géométrique n'est pas, dans ItETHIQUE par exemple, comme

l'a souligné Martial GUEROULT, un "simple procédé d'exposition"


20

5urimpos~ au systime, mais ell. est Hune m~thod. d'invention" (61).

S'il en est ainsi, c'est semble-t-il, parce que SpinQza t~ouvait

auprès de Dc Witt et de Rudde des raisons fortes de tenir la géomé-

trie pour un pouvoir universel d'engendrer la vérité à partir d'une

idée vraie donnée.

Dans le TRAITE DE LA REFORME, déjà, la géométrie concourt à la for-

mation d'instruments intellectuels à l'aide desquels 1 "entendement

"acquiire d'autres forces pour d'autres ueuvres intellectuelles et

grace à ces oeuvres il se forme d'autres instruments, c'est-à-dire

le pouvoir de pousser plus avant: aLnsi il <l'entendement' avance

de degré en degré jusqu'à ce qu'il ait ~tteint le comble de la sa-

gesse" (68).

Que 1 a &,éométr i e concour t. â cett.e fin, cel a paratt. certai n. Peut-

être est-elle pour Spinoza, comme nous nous proposons de le ~on­

trer dans le courant des chapitres suivants, la science mOrne d'o~

se tirent les inst.ruments intellectuels dont l'esprit a besoin pour

progresser dans la perception de l'idée "qui représente l'origine

et la source de la Nature". de celle qui est "la source de toutes

les autres icl~esn (69J

La question est de savoir comment et dans quell~ mesure la géométrie

intervient dans la philosophie de Spinoza pour a! ~urer l'acc.s à la

découverte la plus haute et elle est de rendre compte de ce pouvoir

comme absDlu de germination des idées dans l'esprit.

Récapitulons les points évoqués jus~u'ici dans notre étude. Nous

avons souligné le souhait exprimé par le philosophe de rechelcher


21

s'il n~y a pas quelque chose qui soit un bien v.:itable et qui

puisse se commJniquer. Nous savons 'gaIement son intention de s'ap-

pliquer à ce que d'autres s'entendent parfaitement avec son prDprE

entendement et Son propre désir. Ce souhait~ cet~e intention Spinoza


les a, semble-t-il, réalisés. Il a en effet uni ses efforts à ceux

de quelques autres - sj~Jn â ceux de "beaucoup d'aut~.s" (70) pour

former de son vivant, la société qui doit. être afin que 's plus

grand nombre cl' hommes accèd~n t au m@me bien. Quel q'J 1es autres qui,

tel De Witt~ tel Hudde, ont eux-m@mes constitué des pales autour

desquels se sont échang' les idées et autour desquels ~'est organi-

sée la vie politique.

C. J. HUODE

Quelques mots doivent @tre dits de Hudde.

C'est "encore un de ces hommes qu~ l'étude des mathématiques ne

déto~rna pas des affaires, et qui, comme l'écrit J. F. MONTUCLA,

après avoir servi ces sciences par des découvertes, servit aussi

sa patrie dans des places distinguées. Il est cité fréquemment dans

le commentaire de Schoolen, qui rapporte de lui diverses inventions,

essais de sa Jeunesse; il stadonna ensuite particulièremnt à l'ana-

lyse des équations, et il fit sur ce sujet nombre d~ remarques uti-

les. Il se proposait de donner un ouvrage o~ il eut traité de cette

matière â fond et avec ~tendue; mais ses occupations ne le lui per-


22

mettant plus, il s'est contenté d'en laissé!"' voir le Jour à deux

fragmenU,,)s que Schooton publia en 1659, sous le t.itre de JO. HUD-

DENI!, DE REDUCTIONE EQUATIONUH ET DE HAXnUS ET MINIl1IS, EPIST.

Le premier de ces écrits nous offre diverses règles utiles pour

diseerner ei une équation$ soit. littérale, soit nunlériqlle, est. ré-·

duct.ible ou non L •. ). Cet écrit et le suivant, sont. encorf.! recom-

mandabl~s par ltinvention particulière de Hudde, pour d't.erminer la

tangente d~s eourb~s et leurs maxima et minima C••• ). On a enfin de

lui une règle infiniment ingénieuse, et faite pour déterminer si

dans une équat.ion il y a des racine's égales, et pour trouver ces

racines; elle en a retenu son nom.

Nous ne connaissons, ajout.e MONTUCLA 3 qu'une peti te p~rtie de·s in-

vent.ions analytiques de Rudde; livré une fois aux affaires, devenu

bourgmestre d'Amsterdam, il ne lui fut plus possible de mettre dans

ses papiers Itordr~ et la liaison nécessaires pour les donner au

pulJiic.

Leibnitz qui, passant par Amsterdam la visita, nous assure que ces

papi.er s renfermai en1~ quanti t.e ci 'excgllentes choses (71) f i 1. ajoute

que la méthode des t.angentes de M. De Sluze lui était. connue depuis

longtemps, et m@me qu'il en avait une meilleure et plus étendue.

( ... ) Nous lisons enfin dans une lett.re de Leibnitz (72) t que Huddè

étai! en possession de ce beau problème de géométrie, savoir da

faire passer une courbe par tant de points qu'on vaudra, c'est-à-

dire d~en déterminer l"quation; sur quoi Hudde lui avait dit, sans

doute en plaisantant, qg'!l pourrait déterminer l'équatio~ d~une

courba qui représent.eraient les t.raits d'un homme connu. Il avait

encore 6crit sur les rentes viagères et sur la probabilit.' de la


23

vie humaine. Leibnitz désirait fort que ce§ 'crits tombassent ent~e

les mains de quelqu'un dont le zèle pour les mathématiques l'enga-

geât à en faire part au public; mais ses souhaits n'ont pas été

remplis" (13).

On sait aujourdfhui que Hudde a correspondu avec Huygens sur la

question des probabilités, dès 1665; mais nous ne connaissons de

ses recherches que le texte dont un cextrait a ét.é donné par nous

plus haut, et. ce qu'en dit Leibniz dans l'un de ses fragments iné-

di ts (74).

Réste i déter~!ner de quelle partie des mathématiques relèvent les

réflexions de Hudde sur les maxima et \nima (75). Car, si les deux

ép~tres de 1659, que Van Schoolen a publiées dans les PRINCIPIA ...
sont rappelées par certains des interprètes de la philosophie de

Spinoza ou citées par certains de ses biographes, tel MEINSNA, à

l'appui de la thise suivant laquelle Hudde aurait révélé "dès son

plus jeune 8ge, urt génie mathématique de première grandeur", la

nature des recherches qu'il a conduites sur les maxima et minima

'est généralement passée sous silence. L'allùsion de MONTUCLA aux

"inventions analytiques" de Hudde est, elle-m@me, ambigui, le

terme "analyse" recouvrant aussi bien les travaux de géométrie ana-

lytique qu~ des travaux relatit~ au calcul infinitésimal (76)~

L t ambi gu i té est. néanmoins levée par '.,t'Nt~~CLA à. un autre morne-nt. de

son HISTOIRE DES MATHEMATIQUES.

"En parlant de la découverte du calcul différentiel . t de ses prê-

miers progrès, nous avons fait mention de quelques attaques qu'il

essuya, et en particllier de la part de M. Nieuwentiit; mais c,et


24

adv~raaire n'était pas un homme fort redoutable pour le nouveau

calcul. H. Nieuewentiit, quoique auteur d'un livre assez bien pens'

sur la théologie physique, ne fait que d~raisonner quand il parle

de l'Analyse.

Le calcul dont nous parlons essuya, vers le commencement de ce

si~clet de la part de M. Rolle, uné attaque plus s'rieuse et plus

redoutable, si ces succès eussent répondu à son ardeur et à la ré-

putation qu'il s'était faite dans l'algèbre la plus h'riss~e d'épi-

Des. En effet, pour tracer en peu de mots le portrai~ de cet alg'-

briste habile, un intrépide calculateur, mais un homme Singulière-

ment confiant en ses idées, fort précipité et jaloux m@me des in-

ventions d'autrui" (77) • Et MONTUCLA de continuer avec la

ro@me verve, à nous conter les périp'ties de la querelle

qui oppose les mathématiciens, en l'an 1701 0 et dten ex-

pliquer le pourquoi. ", .. ni le calcul diff~rentiel, ni la régIe de

M. Hudde ne sont en défaut; c'est M. Rolle qui se trompe de plus-

sieurs mani~re5. Sa première erreur consiste en ce qu'il ne prend

pas la règle du calcul différentiel en entier; car il faut faire

non seulement dy, mais aussi d~ = O. Or : s'il l'eût fait, il eût

trouvé dans le premier exemple les trois maximo~minimaf que donne

la rigle de M. Hudde v • En second lieu, Rolle se trompait en ne don-


nant pas à la courbe en question la forme qu'il faut. En troisième

lieu, "Rolle montrait qu'il connaissait mal la nature et le prin-

cipe de la règle de Hudde; car ce point qu'il prenait pour un point

de ~axirnum dans le second exemple n'en est pas un. ( ... ) le point D.

que détermine la règle de M. Hudde, est seulement un point d'inter-

seclion de deux rameaux, autrement dit un noeud de la courbe.»


25
Pour conclure, MONTUCLA donne le principe de la règle de H~dde :

UM. Rolle n'eut pas avancé c~tte objection, sJil ebt fait attention

que la règle dont nous parlons donne non seulement les maxima et

minima, mais aussi les points d'inter~eation des branches des cour-

bes, parce que sa nature est de délerminer tous les points de la

courbe o~ il y a deux racines ~gales, et que cela arrive aussi bien

dans les points d'intersection que dans ceux de maxima ou minima"

(78) •

Ainsi, la m~thode invenlée psr Rudde pour mener les tangentes à une

courbe quelconque et déterminer les maxima, les minima et les noeuds

de la courbe ou points d'intersection de deux rameaux? s'inscrivent

donc - comme le donnent à voir les quelques pages de Hudde sauvées

par Van Schooten de l'oubli (79) - ~ans un champ de pensée diff'rent

de celui de Descartes lui-m@me. Cette méthode appartient au cou~ant

de pensée d'0~ sont issues, avec le progrès des recherches en ma-

thématiques, le calcul différentiel et la géométrie projective.

Cela est confirmé par Joseph Ehrenfried HOFMANN qui, ct~ns son ou-

vraie sur les mathématiques (80) - ouvrage fondamental pour la pé-

riocie dont nous nous occupons - rattache Hudd~ à la sphère d'influ-

ence où Leibniz sIest distingué.

Sous la plume de HOFMANN, nous voyons Hddde travailler, en 1656, à

un manuscrit (aujourd"hui perdu) pour traiter des problèmes relatifs

au calcul infinitésimal (SI); puis tenter (pn vain> aux environs de


<:: 2. 3
1658, de résoudre par le calcul intégral, les équations ~y = x

et E.. xl;:::; y:z.. et s' y embourber (82' - en m@me temps que Scheeten et..

J. Wallis - passer enfin aux yeux de Leibni:z; pour l'un des .seuls

chercheurs capables d. ma~triser le problème des brachystochrones


26

(83) •

Toutes r;es t.entat.i.ves, toutes ces inventions, dont Van Schoot..en

nous a donné un aperçu dans le ~ecueil des EXERCITATIONES MATHE-

MATICAE de 1656 - 1657 (et dans ses PRINCIPIAJ ne laissent pas de


surprendre tant par la vari~té des problèmes traités que par le

manque de direction commune. Ces inventions sont, de plus, i la li-

sière de la géométrie analytique et du calcul infinitésimal, comme

certains résultats du calcul infinitésimal recoupent les données

de la géométrie projective.

Ces traits remarquables semblent toutefois constituer la caracté-

ristique de la période dite "baroque" en mathématiques. C'est, en

tous f.':as, ce qu'affirme HOFMANN. "Les mathématiciens baroques pré-

pondérants étaient presque tous des individualistes qui ne se se-

raient pas suffi de~ matériaux de la connaissance traditionnelle.

Avec une confiance inébranlable dans leur propre pouvoir de penser

et leurs (propres) capacit's en matitre de présentation, ils ont

ouvert des sentiers nouveaux. Ils ont raccourci les vielles

méthodes de raisonnement par l'introduction de symboles opéra-

tionnels appropriés. Ils sont parvenus. un grand nombr€ de résul-

tats ~ouveaux et ont ouvert la voie à d'autres réalisations qui se

sont avérées, par la suite (seulement) appartenir à des régions de

la pensée inexplorées avant eux. ( ... ) De cette mani.re, les fonde-

ments étaient posés qui firent 1. transit ~n avec une époque pour

laquelle les mati~res que la Raison a rendues consistantes et

(c~lles) dont les buts ont été définis, sont l'idéal le plus haut.

En accordant une plus grande estime à leurs propre$ concepts, i15


27

ont cherché i se libérer des charnes de la tradition qui, à leur

point de vue, étaient devenues insupportables. Le Baroque tardif

conduit au Siècle des Lumières" (84).

Aussi, les cl~~sifications que Iton a tenté d'établir pour compren-

dre cette périod,- sont-elles souvent mises en défaut et ce, en rai-

son du caractère normatif qui s'y attache.

Nous devons à Jules VUILLEMIN de l'avoir démontré en ce qui concerne

Descartes (85) et à J. E. HOFMANN de l'avoir montré à propos des

penseurs apparentés à Descartes et des cartésiens qui lui ont suc-

cédé. L'ordre que certains ont voulu apporter en regroupant

les mathématiciens de cette êpoque, autour de vescartes, ou autour

de Desargues, avec Leibniz ou Van Schooten, cet ordre dont nous

usons comme d'un guide dans l'interprétation des textes de Spinoza

par exemple (86), peut-@tre ne convient-il pas à une période 00

pointent tant et tant de prémices. Les démarcations prononcées

fie peuvent probablement etre établies avec bonheur que sur une

pensée d'ores et déjà m~rie 06 les créations mathématiques se sont

vérifiées et épanouies.

Loin de se limiter à la géométrie Oll au calcul t Hudde s'est fait

connaftre psr la q~alité de ses travaux en optique (87). Sa répu-

tation est telle que Leibniz, avant son voyage en Hollande (88),

~crit à Spinoza HJ'enlends dire que le lr's honoré M. Hudde est

aussi un martre en cette mdtière et je ne doute pas que vous ne le

connaissiez très bien. Si donc vous pouviez oblenir de lui qu'il

Youl~t bien, lui aussi, porter un jugement sur mon travaIl - il

s'agit de la NOTI1IA OPTICAE PROMOTAE -, vous m'obligertEz Infloi-


2S

ment" (89), Ce à quoi Spinô~a répond qu'il a envoyé, comme le vou-

lait Leibniz, cette dissertation à Hudde, mais que celui-ci lui a

fait savoir que, pour l'heure, il n'avait pas le temps de l'exami-

ner (90), Car~ comme on sait par MEINSMA, Huddè a étë occupé, à

partir de 1667, par "les intér@ts de sa ville en tant que conseil-

ler. échevin, t~ésorier extraordinaire et ordinaire, comme délégué

auprès de l'ami rauté, co,mme bourgmestre aussi souvent que le règle-

ment le permettait, c'fist-à-dire deux ans sur trois". Et absorbé


constamment par la défense des intér@ts de la République.

D. LE "COLLEGE INVISIBLE"

Ainsi, Spinoza, De Witt et Hudde ont formé aveC d'autres, tels


Co~rad Van Beuningen et Van der Meer - mais aussi Christian Huygens

et son frère, Franz Van Schooten et ses élèves ou ses amis -

un cercle que nous nommerons le"Collège invisible".

Nous empruntons ce faisant â quelques savants anglais, le titre

dOfit ils avaient pare en 1645, l~urs réunions hebdo~adaires où

étaient discutés des sujets de physique et de mathématiques. L'as-

sociation, d'abord établie à Londres, dans une ancienne maison de

marchands, comp~a~t parmi ses membres John Wal1i~1 John Wilkins,

Jonathan Goddard, Henry Boyle, William Petty et, dès le printemps

de l'année 1561, Henry Oldenburg qui ne tarda pas à en devenir le

secrétaire.
29

L"'Invisible College" invita au "Gresham College", plusieurs

savants étrangers, parmi lesquels Christian Huygens. Celui-ci

présenta, comme il l'avait fait à Paris en 1660, son SYSTEMA

SATURNIUM et les lentilles qu'il avait mises au point; toutes

choses sur lesquelles Spinoza s'est prononc' dans les lettres 32

et 36 de sa correspondance (91).

Ce "Collêge philosophique" reconnu, com~e l'annonce Oldenburg

à Spinoza, en 1661 "par un acle public lui accordant de grands

privilèges" qui permetta!t d'e5p~rer "que les ressources p~cuniai­

res ne lui feraient pas djfaut", fut chang' en "Société Royale" par

la faveur du Roi (92),

Le secrétaire de la "Royal Society" a Jou' auprès des savants an-

glais, mais aussi auprès des savants européens, dans la diffusion

et l'échange des idées, un rele aussi important que celui reconnu


à ~ersenn~ en France (jusqu'en 1648>, à Van Schooten (jusqu'en

1660) et ensuite à Huygens, en pays néerlandais.

Nous n~ nous étendrons pas sur l'influGncs t aujourd'hui très bien

.tablie, qu'a exercée Christian Huygens sur ses contemporains; nous

rappellerons simplem~nt que ce savant - l'un des plus grands en

Europe (93) - a échangé avec le seul Van Schoeten cent trente et

une lettres, portant sur les sujets les pl~s divers (94).

Quel~ues mots, par contre, doivent €tre dits de Franz Van

Schoeten, en raison de la publication qui lui est dve de certains

travaux de De Witt et de Rudde.

Nous laisserons la parole à MONTUCLA. ·Schoeten ( ... ) profes-

seur à Leyde, un des premiers qui ait accueilli la geométrie de


30

Descartes, s'est rendu recommandable par le commentaire qu'il a

donné sur cet ouvrage". Car "Descartes avait écrit. en homme de

génie, qui ne s'attache pas à de petits éclaircissements. Il avai~

m@me affecté en divers endroits, une sorte d'obscurité par des rai-

sons qu 1 i l d~voile dans une de ses lett~es, en sorte que son ouvrage

n'était rien moins qu'à portée du commun des géomètres. Il l'avait.

senti lui-même, et par cette raison il approuvait fort le dessein

de M. De Beaune qui avait travaillé à l'éclaircir par des notes;

mais Schooten entreprit quelques chose de plus étendu; il traduisit

d'abord l'ouvrage en latin pour en rendre la connalssa~ce plus gé-

nérale, et il le publia ainsi avec s,on commentaire en 1649. Il en

donna, en 1659, une nouvelle édition considérablement augmentée et

suivie de ~uantitê de pièces intéressant.est comme les notes de M.

De Beaune, deux lettres de M. Hudde sur la réduction des équations

et s'n~ les lmé:!.~irna et. minima'; une de Van Heurael sur la rectifica-

tion des courbes; les deux traités posthumes de M. De Beaune sur la

natu~e et la limite des équations, les ELEMEN(T)S de M. De Witt; on

y trouve enfin U' traité posthume de lui-même: car il mourut dans

le cours de 1 'impr"ssion du second volume. Il <le traité posthume)

est. i nt i tul é : DE CONC 1NNAND 1S DEMONSTR, GEOMETR lC IS EX CALC'JLO

ALGEBRICO. Le commentaire de Schooten a eu, et avec raison t 1 t ap -


probation générale; il contient lout ce qui est nécessaire pour l'In_

telligence de la géomètrie de Descartes, sans cette prolixité fati-

gante que les commentateurs savent rarement éviter" (95).

"Outre le commentaire de Senootsn sur la géométrie de Descartes, on

a de lui. continue MONTUCLA, un ouvrage estimable intitulé: EXER-


CITATIONES MATHEMATICAE (1646 ... ); quelques unes dIantre elies
31

concernent des objets dignes d'attention, comme celle où i l ~esti­

tue, à la vérité dans le style algébrique, les LOCA PLANA d'Apollo-

nius. On doit aussi faire cas de son traité DE ORGANICA SECTIONUM

CONICARUM DESCRIPTIONE publié en 1646, où il enseigne diverses

maniè~es de décrire les sections coniques par un mouvement conti-


nu" (96).

Cette façon de danper la description organique des sections coniques

(lignes et courbes) est intéressante à plus d'un tit~e.

Inl6ressante, elle l~est pour nous, puisque Spinoza a conservé dans

sa bibliothèque les écrits principaux de Van Scheolen et, en parti-

culier, les EXERCITATIONES MATHEMATICARUH où la méthode est expo-

sée (97). Van Schooten avait ajouté, en effet, à l'édition des

EXERCITATIONES en quatre volumes, de 1656-1657, le livre DE ORGANI-

CA CONICARUH SECTIONUM précédemment publié sous forme séparée (98).

Intéressante elle llest surtout, puisque le TRAITE DE LA REFORME

DE L'ENTENDEMENT fait allusion à une m~thode analogue. Ceci, lors-

que sont évoquées la d~termination de la quantité par le mouvement

- la ligne, le plan (et le corps, caest-à-dire le volume) étant

conçus dans le cas de la quantité déterminée, comme ~naissant en

quelque sorte du mouvement" (99j. Nous y reviendrons plus loin.

Intéressante enfin, la ~éthode de Schooten l'est, puique sans @tre

entièrement nouvelle - Kepler en avait eu déjà l'intuition dans

les PARALIPOMENES A VITELLION (100) -, elle s'inscrit dans le champ

des découvertes dont Girard Desargues est l'inventeur en géométrie.

L'examen m@me rapide des ouvrages de Van Schoolen montre qu'un sort
32

injuste ~ été réservé longtemps à ce mathématicien par les his~o­

riens qui ont le plus souvent YU en lui un 'pigone de Descartes.

Cartésien, Schooten l'a été sans nul doute. Néanmoins, sa grande

connaissance de la pensée du philosophe (avec lequel il a eu, dis

1635, des contacts permanen\ 3 et persohnels)f l'a conduit à déplace

l'int~r€t présent. par la roathé~atique de Descartes et â

l~orienter sur un principe trop négligé par d'autres, attachés

surtout à l'étude de la Géométrie de Descartes. "Les mathémati-

ques de Descartes sont plus riches que sa GEOMETRIE", note VUILLE-

MIN CI01). Ce dgnt Van Schooten a eu manifestement conscience, lui

qui n'a pas limité les mathématiques à la géométrie e~ la géométrie

elle-m@me à la géométrie analytique, mais a su s'intéresser eux

recherches les plus originales de son temps et les recueillir (102)

Son ouverture d'esprit, Scheelen l'a montrée aussi en publiant

dans les PRINCIPIA MATHESEOS ... les deux lettres de Hudde sur les

m~xima et minima, les deux livres de De Witt sur les coniques, et

d'autres travaux, leI celui de De Beaune ~ur les tangenLes (103),

Il la manifeste également en joignant aux EXERC!TATIONES MATHEMATI-

CARUM l'essai de Huygens sur la th60rie du jeu de dés. Il la démon-

tre enfin dans la préface du même ouvrage, quand il expose les

raisons de s'interesser aux diverses branches des


malhématiques.

Dans cette préface, en eff~t. Schoolen relate 1 ~histoire détaillee

des progrès realisés par les géom~tres sur le problème des sections

coniques. Il s'efforce de prouv~r Hl rutilité de ces sections" et â

quoi peut servir leur description dans le plan il04l. Ainsi, l'elll
33

se et l'hyperbole servent à polir des verres pour aider la vue:

"On peut consult.er sur ce point la DIOPTRIQUE du t.rès noble et très

célèbre René Descart.es, (DIOPTRIQUE) dans laquelle il trouve avec

une surprenante concision et beaucoup de finesse toutes (les) choses

qu'il est possible de comprendre au sujet des réflexions, des réfrac

tions et des choses visant à améliorer la vue, et oà il a fait

considérablement avancer celles qui avaient manqué Jusqu'alors dans

la connaissance des lois de la réfraction. Et si tu attends - conti-

nue Schoot.en - ( ... 1 les résultat.s que le t.rés cÉlébre et très sub-

til Sieur De Beaune, Conseiller à Blois, a obtenus par la suite dans


ce domaine, je ne vois pas ce que l'on peut réclamer encore dans ce

genre"~

Et de m@me j la Perspective qui, au li· l viser simplement à

fixer l'objet., comme le fait l'Opti4ue, vise à tracer dans le

plan la figure de celui-ci dans son apparence -m~me; la Perspec-

tive doit ses progrès à la description organique des coniques. "De

sorte que, au cours de ce siècle, suite à une elude plus spéciale

des coniques~ l'Optique semble elle aussi portée à son fatte; et

l'on peut s'attendre, déclare Van Schooten, à ce qu'elle parvienne

à son achèvement lolal fii nous obtenons les Livres restants des

CONIQUES du très noble et très célèbre Sieur Claude Mydorge, Tré-

sorier de Picardie en France, ainsi que les coniques du trés péné-

trant Sieur Des Argues" (105).

Dans sa conclusion~ le math~malicien néerlandais fail mention des

iécouverles de la géométrie de son temps, telle la "subtile" mjlhode

du Sieur Bon~venture Cavalieri, les inventions magistrales de Ro-


34

berval et de Fermat, les travaux du S~nateur Tholosano. La préface

du Livre IV des PRINCIPIA n'étant pas datée, il e~t difficile de

déterminer si elle est de 1646, comme le livre qu'elle introduit,

ou de 1656 (106), Ce que l'on sait, par contre, c'est que Van Schoo-

ten a reçu de Christian Huygens, le 27 d'cembre 1654, une liste des

travaux mathématiques de Pascal (107); or Pascal a travaillé lui

aussi sur les coniques, ce dont cette préface ne fait pas mention.

Il faut not.er à ce propos, avec J. E. HOFHANN (108) que Van Schoot.~n

a su maintenir vivantes, durant de longues années, les relations

amicales nouées lors d'un voyage en France, en Irlande et en Angle-

terre, avec de grands mathématiciens. Ce qui a permis au


mathématicien néerlandais - mais aussi bien, à ses étudiants et

amis - de connattre les recherches en cours et d'en obtenir copie.

Ainsi t le "Collège invisible" a été le lieu (lieu sans lieu, mais

lieu néanmoins réel) o~ Spinoza et quelques autres eurenl le bon-

heur d'inventer et de travailler ensemble, chacun s'appliquant â ce

que d'autres comprennent ce que lui-m@me comprenait. Ce Collège dont

nous avons évoqu~ quelquea-unes des plus grandes figures, a rempli,

avec Spinoza lui-même, la t&che que Spinoza s'était assignée dès les

premières pages du TRAITE de LA REFORME DE L'ENTENDEMENT.


35

NOT E S

1. André CARBON, Etudes Spinozistes (Paris, P.U.F., 1946, p. 2).

2. Ibid. (p. 4).

3. T.R.E. ,édit.ion A. KOYRE (Paris r Vrin, 1951, pp. 36 37,

pa.ragraphe 49).

4. Ibid. (pp. 4 - 5, parag. 1).

5. Ibid. (pp. 8 - 9, parag. n.

6. Ibid. (pp. 8 à 11, parag. 9 1?t 10).

7. Ibid. (pp. 12 - 13, parage 13>.

8. Ibid. (pp. 30 - 31, parag. 38).

9. Ibid. {pp. 12 - 13, parag. 14>.

10. Ibid.

11. T.R.E. (pp. 14 - 15, parage 16).


36

12. Ibid. Cpp. 4 - 5, parag. 1 et pp. 10 - 11, parag. 10).

13. Charles APPUHN, SPINOZA, Oeuvres 2 (Paris, Garnier-

Flammarion, 1965) in Notice our le T.T.P. (pp. 7 et 8).

Le libelle de 1672 accuse Jean De Witt de posséder lé

T~actatus Theologico-Politicus de Spinoza dans sa bi-

bliothèque, comme le précise Van der LINDE~ Benedictus

SPINOZA, Bibliografie (La Haye. Nijhoff, 1871, numéro 62).

14. Paul VERNIERE, Spinoza 3t la pensée française avant la

Révolut.ion (Paris, P.U.F' f 1982 j p. 87 sq.).

15. Paul VERNIERE, op. ci~é Cpp. 92 - 9~).

16. Paul VERNIERE, op. cité (p. 1G).

17. Mémoires de Jean de WITT Gra~d Pensionnaire de Hollande;

t.raduit.s de l'original en Français par M. de xxx .. à ln Haye t

Van Ruideren, MDCCIX.

Cote B.N. : S' M 12271

Ce texte est la traduction de "Intereest. von Holland", que

Charles APPUHN .situe avant la publication du T.T.P:--: C< f. sa


H
HNotice au T.T.P.) J mais que des références

évidentes â la pensée exprimée de Spinoza dans le T.T.P.

nous conduisent à dater de 1670.

18. SPINOZA. Crt. Tl'. 12ème partie, chap. 14>,


37

cf. la trad. de Ch. APPUHN; SpinozB t Oeuvres II (p. lIS}

cf. SPINOZA. Kortegeschriften (Am&t.erdam, Wareldbibliotheek,

1982, p. 330)

19. Jearl DE WITT. op. cit. (préface).

20. Ibid.

21. SPINOZA, T. T. P., trad. Ch. APP. {préface, p. 26>.

22. Jean DE WITT, op. cit.. (préf:=tce), il s'agit des chap. V

et VI.

23. L. chap. V est généralement attribué à Pieter de la


Court, communément nommé Piater Van Den Hove.

24. Jean DE WIT'i t op. c:it. (chap. V, p. 317),

25. Ibid. (p. 323).

26. lb! d. (p. 321>. Nou cs si gnalons pour mèmoii-8 , le chap. XI

d'Eth. IV, à ce propos.

27. Ces "Petites Notes" ont été priSéS en hollandais el

couvrent une période de six ans (Janvier 1671 à Décembre

1675). Elles sont publiées sous le titre "Notulen Gehouden

ter Staten-vergadering van Holland (1671 - 1675). Door


38

Cornelis HOP en Nicolas VIVIEN.

Cot.e B.N. : 8 M 1992 III 19.

28. "Petites Notes ... •o (introd. p. XXXIII).

29. Cf. »Petites Notes ... ". Débats du 13 et 14 déc. 1672

les "Secrete Resolutie".

30. Cf. les "Petites Notes ..... di? Janv. 1671 à la mi-août

1672.

31. Lettre de Jean DE WITT à Pierre SARRASYN, du 29 Juillet

1665, in "Correspondance française inédite de Jean de

Witt, Grand PBnsionnaire do Hollande, tirée des Archives

Royales de la Haye H
, par M.F. COMBES (Paris, Imprimerie

Nationale, MDCCCLXXIII).

cot.e B.N. : M 12573.

32. Cf. Pierre de rermat, OeU\lres. publiées par les soins de

MM. Paul TANNERY et Charles HENRY (Paris, Gauthier-Villars

et Fils, 1891 - 1896, tome II, pp. 288 et 289). Les deux

lett.res, l'une de Fermat, l'aut.re de Pascal, sont daté~s

de 1654.

Cote B.N. V 2996.

33. Christian HUYGHENS, Van Reckeningh in Spelen van Geluck.

1657, in ·Oeffeningen begrepen ln vijf boecken" (Exercices


39

~athématiques en 5 volumes~ Amsterdam, 1660>.

34. Voir pour l'ensemble de la question des échanges entre

De WITT et HUYGENS, l'étude de Karl ENGLUND : Johan De WITT

och livforsakringen <Nordisk Forsakringstilsk~ift9 année 13,

Numéro 2, 1933, pp. 149 à 170).

35. J. F. MONTUCLA, Histoire des Mathématiques <Paris, chez Henri

Agasse, An VII>, (2ème> éd., 1802, tome III, pp. 406-407>.

36. J. F. MONTUCLA en donne une bonne idée: "Il y a des emprunts

extinguibles, par le remboursement â époques fixes; surtout

des emprunts remboursables par portions égales en un nombre

dVannées, capital et intér@ts, ce qu'on nomme annuités" etc.

Opus cité (tome rII, pp. 406 et 407',

37. Ibid.

38. Ibid.

39. J. F. MONTUCLA en fait expressément état en lp. déclarant

perdu.

Opus c~té (tome III, p. 407).

40. Ibid.

41. Charles APPUHN, Spinoza, Oeuvres 4, Le>ttre 3B (et note 431.


40

La question de l'identité de ce correspondant n'est pas encore

éclaircie. Il se peut que le ~rénom ait été mal reproduit et

qu'il s'agisse d'Abraham VAN DER HEER, négociant à Amsterdam,

dont nous avons signalé l'activité au sein des Etats Généraux

de Hollande.

42. Cf. Le Rapport de Johan DE WITT sur le calcul des rentes

viagères, trad. française avec commentaire et historiqùe par

P. J. L. De CHATELEUX et J. P. VAN ROOIJEN (La Haye, Martinus

Nijhoff, 1937, p. 4).

Cot.e B. N. : V pièce 25986.

43. Le titre en hollandais est: "De Wardye van den lifrenten nar

proportie van los rent.n u (La Haye, 1671), Cfest-à-dire :

"Evaluation des rentes viagères en proportion des rentes

oreli nai res Ft.

44. Cette lettre de J. HUDOE est jointe au mémoire de DE WITT et

précède l'appendice.

45. J. F. MONTUC1A, opus cité (tome l, p. 149>.

46. Ibid.

47. J.F. MONTUCLA, op. cit. (tome 1, p. 149,.

48. Ibid.
41

49. C'est ce qu'affirme VAN SCHOOTEN dans la présentation qu'il en

donne dann les "Principia Matheseos Universalis seu Introcluctio

ad Catesianae Geometricae Met.hodum", (Amsterdam, 1661).

50. Cf. uCorrespondance française in~dite de Jean DE WITT ..• ",


opus cité; lettre du 4 :~tS 1659.

5.1. Ibid. Lettre du 9 mars 1659.

52. Ibid. Let.tre du 9 avril 1659.

53. J. F. MONTUCLA, opus cité (tome Ir p. 149),

54. Lettre de Jean DE WITT à Frans. VAN SCHOOTEN, publiée dans les

"Principia Hatheseos ... n

55. Ibid.

56. Michel CHASLES, Aperçu historique sur l'origine et le d.velop-

pement dS5 méthodes en géométrie, particulièrement de celles

qui se rapportent a la géométrie moderne (Paris, Gauthier -

Villars et Fils, 1889, p. 101>.

57. 1 b id. (P . 1 00) .


42

58. Michel CHASLES, grand mathémat.icien du siècle dernier a été

avec DESARGUES, MONGE, PONCELET el STEINER un inventeur fécond

dans le champ de la géométrie projective ou ·'géomét.rie pure".

59 . rb i d _ (p . 1 00 J •

60. R. P. Bonaventura CAVALIERI, Exercitationes geometricae CBono-


niae, 1647, Exercitalio se~ta : De mocle facili describendi

sectiones conicas, et in omnibus uniformi).

61. Michel CHASLES, opus cité (p. 61).

62. Gilles PERSONNE de ROBERVAL, Divers ouvrages de mathémat.iques

et de physique par MM. de l'Académie Royale des Sciences

<Paris, 1693, in folio}.

63. G. PERSONNE de ROBERVAL et Pierre FERKAT se fr~quentaient et

s'écrivaientj FERMAT écrit également à F. VAN SCHOOTEN auquel

;1 a transmis certaines de sen propres recherches en géorndtrie,

la reconstitution des coniques d'Apollonius entre autres.

64. Michel CHASLES, opus cité (p. 82).

65. Ibid. (Addi.tions t pp. 546 et 547).

66. Paul VERNIERE, opus cité (p. 92).


43

67. l'"lartial GUEROULT, Spinoza: l'Ame {Et.hique 2> (Paris, Aubier,

1974, p. 480. paragraph& X).

68. T. R. E. (pp. 26 - 27, paragraphe 31>.

69. Ibid.

70. T. R. E. (pp. 12 _. 13, paragraphe 14).

71. J. F. MONTUCLA indique ici le "Cornmercium epistolium de analysi

promot.o, p. 87, de LEIBNIZ.

Le voyage de LEIBNIZ aurait eu lieu du 13 au 29 octobre 1676,


pour MONTUCLA.

72. MONTUCLA précise qu'il se réfère au même texte.

73. J. fi'. MONTHCLA, opus cité (t.ome II, p. 150.\.

74. Louis COUTURAI, ~a logique de Leibniz d'apr.s des documents

inédits (Hildesheim, Georg Olms Verlagsbuch handlung, 1969,

p. 24 l, note 4).

Cet auteur écrit "Dans; un fragment inéd~t datant de 1680. Le1-

bni~ traçant le plan d/un nouveau 'De Arte Combinatoria' notait

les recherches de Hudde sur les rentes viagères fondées sur les

tables de mortallté de la ville d'Amsterdam pendant 8(· ans",


44

75. Cf. La traduction en français de la biographie de Spinoza par

M,ei nsma (i nédi t) .

76. J. F. MONTUCLA, opus cité {tome 1.11, pp. 111 à 114>.

Sur ROLLE, on petIt consulter avec profit l'ouvrage de J. E.

HOFHANN (voir plus bas ~ note 79> aux pages 89 et 106 - 108.

77. Ibid.

78. Ibid.

79. Johan HUDDE, in Principia Matheseos Universalle .. , op. cit.

( Jo. Huddsnii, de Reductione equationum et de maximis et

minimis. epistolae),

80. Jos~ph Ehrenfried HOFMANN. Geschichte der Mathematik, traduit

en anglais sous le titre ·Classical Mathematics lNew York, phi-

losophieal Library Inc., 1959>.

81. J. E. HOFMANN, opus cité (trad. anglaise, p. 39J.

82. Ibid. (p. 31}.

83. Ibid. <p. 881. Voir par exemple pour les brachystochr'oneh

T. ALARIC et William MILLINGTON, Dictionary of Mathematlcs (New


York, Ban.s and Noble books, 1971. 2éme éd., p. Jll, Le

pro b l è m'E' q u • are g (0 1 u en 1 696 J '" Si Tl BER NO!J 1 L LIn::· 1 è v E' ct' l ç ale u 1
45

des variat.ions.

84. J. E. HOF~ANN, opus cité (pp. 111 - 112).

85. Jules VUILLEMIN, Mathématiques et métaphysique chez Descartes

( Pa ris, P rU. F, 1 960) .

86. Ce point sera traité plus loin.

87. Charles APPUHN lui attribue, avec beaucoup de vrai$emblance,

une "petite dioptrique H


Jn Spinoza, Oeuvres 4 (note 40, p. 368).

88. Ce voyage 95t sit.ué par J. E. HOFMANN en octobre 167b {du 13


29 octobre} ~t par Charles APPUHN, en novembre 1676 le 18

novembre exactement, LEIBNIZ serait à Amsterdam.

89. Charles APPUHN, opus cité, Lettre 45, de LEIBNIZ à SPINOZA

(p. 277}.

90. Charles APPUHN, opus cité. Lettre 46 t de SPINOZA è LEIBNIZ

(p. 280).

91. Dans la Lettre 26, Spinoza commente la déco\.!verte d'un satel-

lite et de l'anneau saturniens. Dans la Lettre 32, il donne

son avi~ Bur la m.thod. de HUYGENS pour réaliser des

ll?nti Iles.
4G

92. Charles APPUHN, Spinoza, Oeuvres 4, 7 e ltre 7. Voir aussi les

Lettres 3 el 11.

93. c.r. L'exposition qui steal tenue è l~Instilut Néerlandais de

Pàris en 1979 et son catalogue.

94. HUYGHENS Chri5'~iaan, Epislolae in Oeuvres Complètes (La Haye,

1888 - 1890, 3 vol.)

B.N. : cot~ ;. 788.

95. J. F. MONTUCLA, opus cité (tome lIt p. 148).

96. Ibid. (p. 149).

97. L'inventalre de la bibliothèque de SPINOZA est donné par Servan

VAN ROOIJEN, J. FREUDENTHAL et p, VUILLAUD. Dans la liste éta-


blie par FREUDENTHAl in Die Lebensgeschichle Spinoza's (Leipzig,

Veil, 1889, pp. 160 - 164), les Principia Matheseos Unlversalis

(éd. de 1651) de VAN SCHOOTEN porlent le numéro 38 et les Exer-

citationes mathemalicarum portent le numéro 27.

98. Le De Organica Conicarum de 1646 porte à la B.N. la cole V 6234.

L'ouvrage toutefois est repris dans les Exercitationes mathema-

ticarum au Livre IV {qui porte a la B.N. la cote V 6236 - 6239}.

VAN SCHOOTEN est coutumier de ces rééditions successives et

augmentées comme Je montrent les trois éditions des PrinciplB


47

Mathèseo~ Universalis (1661, 1683, 1695).

Cotes B.N. ! V 6231. V 6233. R 6601.

99. T.R.E. (pp. 88 - 89, paragrélphes 108 - 11'

100. J. KEPLER, Paralipomènes â Vitellion (1604), trad. Catherine

CHEVALLEY (Paris, Vrin, 1980, pp. 220 - 221).

101. Jules VUILLEMIN, opus cité (p. 9}.

102. Cf. La correspondance avec D. WALLIS: VAU SCHOtTEN Frans.,

Epistolae ad J. WALLIS CLugcl. Bat. die 18 martii anno 1658,

Oxon i J. 1658).

Cote B.N. ~ Z 3293.

103. Voir à ce propos M~chel CHASLES, opus cité <pp. 90 - 97).

DE BEAUNE aurait donné naissance à "la méthode inverse des

tangentes", problème difficile qui a occupé DESCARTE~ mais

aussi LEtBNIZ et les frères E~RNOUILLI à la naiss~~ce du

calcul intégral.

104. Franz VAN SCHOOTEN, Exercitationum Mathematicarum (Lib~r IV,

Lugd. Batav. ex officina J. Elsaverii, 1656-1657, p. 298J.

Cote B.N. ; V 6236 - 6239

1 05 • 1b i d (p . 301).

lot. Si la préfa~e de Van Schooten est de 1656, Michel CHASLES a


~aison d'attribuer le recours par De Witt, aux Indivisibl~s.

à 1 tinfluence de Cavalieri. Si, par contr~1 la préface en

question est de 1646, c'est l'influence de Roberval qui

s~avère la plus probable.

107. Cité par Pierr~ COSTABEL, in L'oeuvre scientifique de Pascal,

(Paris. P.U.F., 1964, page 37 et note 1 de la p. 3I).

108. J. E. HOFMANN, op. cit. <p. 10),


CHAPITRE 2

THEORIES DE LA PERCEPTION ET DE LA PROPORTION AVANT L'ETHIQUE

Spinoza a précisé danB le TRAITE DE LA REFORME DE L'ENTENDEMENT

que les sciences ayant, de son point cld vue, "un seul but v@rs

lequel elles doivent toutes @tre dirigées" (1). il a voulu les

orienter toutes "vers une seule fin et un seul but. à savoir

celui d'arriver' CIal supr@me perfection humaine" (21.

Ceci implique d'une part, que soit ftreJeté comme inutile" (3)

tout ce qui, da~s les sciences, ne nous fait pas avancer

vers ce but et, d'autre part, que l'entendement ait été

réformé et rendu ~apable "de comprendre les choses comme i l

le faut" (4) pour atteindrE le but fixé.

A. EXAMEN DES MODES DE PERCEPTION DANS LE TRPITE DE LA REFORME


50

DE L'ENTENDEMENT

C'est alors que le philosophé examine les

mod~s de perceptiOn dont il est fait usage pour ~affirmer

et nie~ quelque chose avec certitude» et djcrit ceh modes

- qu~ sont au nombre de quatre - dans urt texte bien connu et

souvent cit~ (T.R.E., parag. 19).


Tout aussi célèbre est l'exemple donné p~r Spinoza pour éclairer

la diffjrenceentre les divers modes de perception. C'est celui

de la quatrième proportionnelle: "trois nombres ~tant donn's, on

en cherche un quatrième qui soit au troisi'me comme le second est

au premier" (T.R.E. 1 pareg. 23>.

"Les marchands nous diront ici bien souvent, explique Spinoz~,

qu'ils savent ce qu'Il faul faire pour trouver le quatrième (nom-

bre) t sans doute pare~qulils n'ont pas encore oublié le procédé

tout nu et sans démonstration, qu·ils ont appris de leurs mattres"

(S). Voilà le premier mode de perception, celui que nous acqu6-

FO~S par oui-dire, ou au moyen de quelque signe arbitrairement

désigné" (6); mode qui relive aut~nt de l'imagination que de la

mémoire.

D'autres cependant, continue Spinoza, tirent de Ifexpérienee une

proposition universelle, "notamment là où le quatrième nombre est

patent de lui-m@me" (7) f comme dans le cas des nombres 2, 4, J f

6. ou des quotients 2 / 4 et 3 / 6. HIls trouvent, par exp'rience~

que, ayant multiplié le deuxième nombre (quatre) de la série 2~ 4,


51

3, 6 , par le ~roisième (~rois) e~ divis' le produi~ (quatre fois

trois ~gale douze) par le premier (deux>. on obtiént eomme quo~ient

le nombre 6A "Et comme ils voient qu'on rybtient le même nomb~e que,

sa!l.S faire cette opération, ils savaient. déjà ~tre ie (quatrième)

nombre proportionnel, i 1s en coneluent que 1 1 opération est toujt.:n,lrs

bonne pour l'invention du quatrième nombre proportionnel tl (8).

C g est là le deuxième mode de perception, "perception acquise par

une expérience vague, c'est-à-dire par une expérience qui n'est

pas détermi nè.e par 1 J ént.endement" (9} . Une telle

exp~riénce - parfois due au hasard paratt souvent, quand

elle ntes~ contredite par aucunS' autre, une perception

i'solidement établie" (IOL

A la différenca du deuxi6me mode, le troisième mode de perception

est celui des mat.hêmat.ici,ens qui, cc:mnaissant. la démonstrat.ion

d'Euclide, au Livre VII, proposition 19, savent quels nombres sont

proportionnels entre eux. Ceux-là djduisent "de la nature et des

propriét~s de la proportion" que le ~roduit. du premier nombre

(deux) par le quatriime Isix) est. 'gal au produit. du second (quatre)

par le troisiime Ctrois) (Il). Et cependant, ces math~mat.iciens nne

voient. pas la proportionnalitj ad'quate des nombres donnés" (12).

Par le troisiètne mode de perception, en effet, "l'essence

d'une chose est inférée d'une autre chose t mais non de façon

adéquate" {13).

Si les mat.héma't.icien$ dont. il est quest.ion ici, voyaient la pro-

portionnalité adêquate des nombres donnés, ils la verraient non

pas en vertu de la proposition d'Euclide Kmais intuitivement, e~

ne faisant aucune opération" (141. Cet.te proportionnalité, les


52

mathématiciens la verront de façon adéquate, par le quatrième mode

de perception et par ce mode seul. Celui à propos duquel Spinoza

~crit7 dans le TRAITE DE LA REFORME DE LtENTENDEHENT : "Enfin, il


y a une percept! on où la chose est perçue par' sa seule essence t ou

bien par la connaissance de sa cause prochaine" (15).

Le quatriime mede de perception est, rjp~tons-le, celui qui, dans

le çss des rapports de proportion p saisit la proportionnalité de

manière adéqua.te sans faire cl 'opérations. Celui qui consiste éga-

lement dans la perception de la chose (ou des choses) par la cause

prochaine. Ce "quatrième mode saisit l'essence adéquate de la chose

et cela sans danger citarreur. Aussi faudra-t-il, conclut Spinoza,

us~r surtout de celui-ci~ (16).

Le troisiime mbde, par contre, "en lui-même. n'est. pas le moyen

d'atteindre notre perfection", encore qu'il nous rencle capable

de faire ndes inférences sans danger d'erreur" (17).

Le premier est Uquelque chose de tout à fait incerlain- (18}.

Quant au second, nul ne peut dire uqu'il possède de cetle façon

l'idée de la proportion que!l recherche" (19).

Une remarquable illustration de cette thèse est appor~ée par Jean

De Witt dans le traité publi~ à la Haye en 1671 : EVALUATION DES

RENTES VIAGERES A PROPORTION DES RENTES ORDINAIRES (DE WARDYE VAN


DEN LYF.RENTEN NEtt PRi}PORTIE VAN LOS RENTEN).
Pour éclaircir ce point, nous ferons une rapide incursion au

chapitre l du COURT TRAITE, deuxième partie (20) . Spinoz8I y

développe des considérations offra:nt de grandes analogies

av~c celles du TRAITE DE LA REFORME DE L·ENTENDEHENT. L"examen


53

des quatre modes de connaissance de l'entendement (ou

"conscience") se fait à Itaide de l'exemple de la règle de

trois; Spinoza d~crit quatre pratiques différentes et quatre

sortes de personnes :

- celle qui applique la règle dont elle a·p.ntendu parler, "sans

avoir plus de connaissance de la règle de trois qu'un àveugle de

la couleur" <21>;

- cette autre, ~de co~ception plus rapide"~ qui "ne se contente

pas ainsi du oui-dire~r mais "cherche une vjrificstion dans

certains calculs particuliers" et, lorsqu'elle "trouve que ces

derniers .'accordent avec la règle", "accorde créance" à

celle-ci (22);

- une troisiéme, "'qui ne se satisfaît ni du oui-dire", ni "dEl

l'expérience de quelques cas particuliers" Ijexpérience ne

pouvant donner de "règle un:i.verselle" - et consulte "la Raison

vraie" (23);

- la quatriéme, "qui a la connaissance la plus claire" et n'a

besoin ni du oui-dire, ni de l'expérience, ni de 1 'art cl~

conclure, parce que, »par son intuition claire. (elle) aperçoit

aussitet la proportionnalité dans tous les calculs" (24).

Ainsi, Spinoza oppose ceux qui oplent pour le deuxième mode de

connaissance â ceux qui optent pour le troisième. Car le discours

de la Raison - qui dit la propriété des nombres proportionnels et

dit »que cela est ain~i et ne pouvait pas @tre ni arriver

autrement" (25) - s'oppose aux aléas de 1 texpérience comment


~,

être sur, en effel. que de quelques cas

particuliers <•.. , puisse @lre une règle pour tous." (26)


54

C'est la même opposition entre deux genres de per~onnes que l'on

retrouve sous la plume de De Witt. Dans l'appendice au WARDYE~ •..

on lit »Comme Itexpirience de tous les Jours le fait voir,

nombre de personnes n'ont point le goùt ou la capacité

d'appliquer leur esprit i une chatae de raisonnements, m@.e

impeccables, et, inaptes a en saisir la force convaincante, elles

sont plus accessibles aux exemples qu'aux déductions logiques;

aussi, la démonstration ( ... l une fois trouvée, J'ai cru qu'il

était de mon devoir de rendre mon expos' plus persuasif

en terminant par la communication que j'ai fait. tirer.

avec le plus grand soin, des Registres de vos Nobles et Grandes

puissances, des données se rapportant à quelques milliers de

t@tes" •

A la différence relevée par Spinoza, entre ceux qui cherchent la


vérification d'une règle dans certains calculs particuliers et

celui qui l cherchant une r~81e de calcul universelle, examine par

la Raison la propri'lé des nombr~s proportionnels, répond donc,

chez De Witt, la différence entre les personnes plus accessibles

aux exemples qu'aux déductions logiques el les personnes qui ont

la capacité d'appliquer leur esprit à la chatne des raisons.

B. Le TRAITE DE J. DE WITT SUR LES RENTES VIAGERES


55

"Les opinions, écrivait Spinoza dans le COURT TRAITE (27) ,

naissent ou bien par Qui-dire ou bien par exp'rience". Or, le

pouvoir que donne la chDse elle-m@me est toujours plus g~ând que

celui que nous tirons des cons'quences d'une autre chose,

distinct.ion déjà faite (au chapitre 21 du COURT TRAITE,


deuxièm.e partie) à propos du raisonnement et de la

connaissance claire, sur l'sxemplè de la règle de trois. Aussi,

le pouvoir que confère la connaissance de la règle avec la

connaissance de la proportion el1e-m@me dépasse-t-il celui que

donne la seyle connaissance de la rigle de la proportionnalité

Heer nous acquérons plus de pouvoir par la connaissance de la

proportion elle-m@me que par la connaissance de la règle de la

proportionnalité".

Or ce pouvoir est manifesté de façon éclatante par Jean De Witt

dans la démonstration qu'il a donnée de sa théorie sur

l'évaluation des chances.

La première "présupposition" du MEMOIRE est "que la valeur exacl€

de c€rtaiues expectatives ou chances se rapportant à des choses

de valeurs différenles doit @tre considérée comme é~ant ce par

quoi on peut (dans un ou plusieurs cont.rats égaux) parvenir à ces

expectatives ou chances." (28)

Supposons par exemple, continue De Witt qui prend "des montants

petits et un cas que 1'0n peut comprendre tout de suite»,


supposons "qu'un individu ait deux expectatives Oq chances

différentes qui peuvent arriver l'une aussi aisèmenl que l'autre 1


56

et comportant le paiement de rien et de vingt. sous

respectivement; •.. !! faut en conclure que les deux chan~es

repr~sentent une valeur jgale â dix sous; car il peut.

effectivement se procurer les deux chances dont i l e~t question

en contractant avec une autre personne comme il suit chacun

d'eux déposera dix sous et le sort d~cidera (pair ou impair; pile


ou face; deux cartes ou quelque chose d'analogue' â qui reviendra

la mise tot.ale" (29).

Les deuxièMe et troisième présuppositions de De Witt montrent que

le problème à résoudre dans l'évaluation des chances est un


problème de proportions "Cette apparence ou hasard de mourir au

cours d'une ennée ou d'une demie année, choisies parmi la

ne dépasse pas dans une

proportion supérieure de trois contre deux l'apparence ou hasard

de mourir au cours d~une des trois années ou d'une demie année

prises dans l'espace déjà écoulé de vigueur vitale" (30).

De Wit.t, démontre ensuit.e deux proposit.ions d'où il ressort. que le

rnathêm:d:.i ci en, pour résoudre 1a que.st. i on des chances, doit

s'intéresser non pas aux montant.s des sommes versées et des

rentes, mais aux rapports de proportionnalité qui lient toutes

les données entre elles. Le traité établit en effet une r~gle de


calcul univer$elle, fondée sur la connaiSSance de la proportion

et. des propri6tés générales des rapports de proportion.

C'est ce que montre le corollaire de la proposition deux. "La

proposition precédente, explique De Witt, fa:it apparaître


57

clairement qu'il s7 ag it, dans l'application des règles énoncées 9

à proprement parI er t non pas tant des chanc,es m@:mes des

différents montants, mais de leurs rapports de propo~tionnalité;

en effet, si ces rapports restent cè qu'ils sant, des var_atlons

apportées aux chances fe~ont augmenter ou diminuer le diviseur,

nombre obtenu per simple addition des chances, dans la m@me

proportion que le divideftde, nombre obtenu par .ddition des

termes 06 les chances figurent comme multiplicateurs; cl toù :i 1

résulte que le dividende et le diviseur offrant toujours m~me

rapport OUt autrement dit, que leur quotient, Juste valeur de

l'ensemble de toutes les chances, demeure identique à

lui -m@me. ' (31)

Les chances ou proportions offrent donc m@me rapport, en dépit

des variations qui les différencient, ou plutet en raison de ces

variations : ces variations sont fonction de la durée de vie de

chacun des individus p~is en compte dans le calcul,

individus concernés par l'évaluation des montants versés ou à

verser. Et tous ces rapports de proportionnaljté entre les

chances (c'est-à-dire entre les espérances de vie) se conjuguent

pour former un quotient - juste valeur de j'ensemble de toutes

les chances - et un seul, qui demeure identique à lui-même.

Examinon~ maintenant la troisiême proposition d~ D~ Witt.

»Pour un homme considéré pendant le temps o~ il n'est privé ni

par suite d'un .g~ trop tendre, ni par suite d'un âge trop

avancé 1 de la plénitude de ses forces et de la vigueur

nécessaires pour continuer la vie, C... ) chaque demie année de sa


58

vie est aussi fatale et mortelle, en ce sens qu'il n'y a pas plus

d'apparence ou hasard que le Jour de son décis lombera dans la

première période de six mois plulet que dans la deuxième période

de six mois de l'espace envisagé; et vice-versa; de même que le

Jour de son décès (ne) tombera, les deux sixtaines signalées

étant considérée= séparèmenl, dans l'une d'elles plut8l que dans

la troisième période de six mois, et vice-versa; el ainsi de

suite Jusqu'à ce que l~espace de temps délimité plus haut se

trouve complètement épuisé. M (32)

Ainsi, le laps de temps total fil est de vingt ans} durant lequel

un homme a toule SQ Jigueur vilale est composé de segments de

temps égaux enlre eu~ el d'une durée de six mois chacun. De


Witt procède ensuite par accroissement, en superposant année

après année, la premjère période de prise au

hasard, ~ la dernière période <de six mois> de l'année

précédente "Si l'on considère une année, prise à volonté dans

l'espace chojsi pour notre homme comme période de pleine vigueur,

la première moitié lui sera aussi fatale que la deuxième ( ... ),

la deuxième moitié c'est-~-dire la deuxième sixtaine de mois lui

sera aussi fatale que la troisième~ etc. (33). Ce qui :~porlep

dans les périodes de temps considérées, c'est non pas la valeur

jéterminée de leur durée, de leur 'tendue, de leur longueur, mais

bien le rapport de proportion entre les données, c'est-à-dire

ici, le rapport d'égalilé.

La démonstration se fait donc au moyen des rapports de

proportions et de la combinais~n de ces rapports entre eux; elle


59

59 fait aussi bien à l'aide d'une représentation géométrique des

chances en fonction du temps, chacune des portions de l'espace de

~emps total - un espace de vingt ans - correspondanl â un segment

de droite.

Celte représentation peut @tre rendue p~r la figure l (de ce

chapitre). Les IlL ,es pleines correspondent A ce que De Witt

considère en premier (l'ann~e enti~re), les lignes en pointillé

correspondent au résultat d'une opération de

(c'est-à-dire, correspondent à une division et à la comparaison

des fractions entre elLes}, toutes ces lignes se combinant et

s'agençant de manière à composer la plus grande ligne: ou période

de temps pri~e co~me unité.

C. ARITHMETIQUE POLITIQUE ET GEOMETRIE

Avec De Wilt, "l'arithmétique politique" <34} est devenue

géométrie. Cette conception, bien que nouvelle, ne doit pas

surprendre outre mesure.

Quand en 1693, Edmond Halley cherchera à résoudre à son tour, la

quesèion des rentes viagères, sur la base des régistres de

mortalité de Breslau. capitale de la Silésie~ c'est aussi à une

résolution du problème par la géométrie qu'il sa


préférence (35).

Le Mathématicien anglais cal~ule d'abord ce qu r vaut, en capital f


60

une rente vi~g~re 'tablie sur la t8te d'un sujet d'un âge donné,

et ensu i te ce que vaut, en capi ta!, une rt' ,te pour deux ou troi s

t€!tes.

Le problème à résoudre une fois posé, Halley se sert d'une figure

géométrique, cellê du rectangle.

flEtant données deux têtes de différents ages, et de çhacune

desquelles on connatt la vie moyenne, déterminer le nombre moyen

d'années après lequel elles seront éte. ntes toutes deux" la

solution est expliquée par MONTUCLA ()6) elle illustre bien

notre propos. Nous n'en donnerons tout. fois qu ;un~ partie.

flFaisons avec Halley le rectangle ABCD Ccf. f gure 2 de ce

chapitre) f dont le ceté AB représente le nombre d'hommes

subsistan<t's de la première classe, ou la moins âgée; et le ceté

AD ou BC celui des hommes subsistanct)s de la seconde classe.

Que AE représente le nombre d'hommes de la première classe, Morts

pandant 1 'intervalle don~é; et CH ou GD le nombre d'hommes de la

seconde classe, morts pendant. le m@me temps; sayent tirées les

parallèles EF, HG respectivement aux eStés AD, AB, on aura les

quatre rectangles EH, ID, AI et CI". Le premier rectangle Cl


représentera "le nombre des eot'ples vivants des deux classes

après dix ans, le second ID représentera celui des couples des

deux classes morts pendant dix ans; AI représentera le nombre des

couples des deux ages dont les plus Jeunes sont marts; et enfin

CI celui celui des couples des deux €ges dont les plus ~gés sont

morts. Ainsi le rapport DI à lB sera celui des couples morts des

deux classes au bout de dix ans aux couples vivants au

commencement de cette période. Il exp?imera le probabilité qu'un


61

couple quelconque, ou celui des d9UX pe~sonnes désignées soit

Que ce soit par un quadrilatère régulier que coupent des droites

parallèles entre elles, comme chez Halley, ou par des segments de

droites comme chez De Witt, le problème de l'évaluation des

probabilités se pr@te. sans conteste, au traitement pdr la

géométrie et revient à la comparaison des rapports de proportion.

S'il en est ainsi, crest parce que le concept de proportionnalité

el les rapports proportionnels, depuis Euclide, Menelaùs el

Thalès ou Ptolémée, ressortissent à la géométrie. C'est la

géométrie qui fonde la connaissanc~ de la proportion. Et cela est

si vrai que, lorsque la géométrie euclidienne s'est trouvée

transformée par Girard Desargues en "Perspective", les rapports

de proportion n'ont pas cessé de la concerner. Bien au contraire,

ce sont ces rapports m@mes, avec une théorie général@ des

rapports de proportion dans l'espace projectif ou "espace

optique", qui constituent le fondement de la gèomêtrie nouvelle.

D. DIfFERENCES DANS L'INTERPRETATION DES MODES DE PERCEPTION

Dans le courant des pages précédentes, nous avons rapproché

- comme Spinozal~vait fait, lors de la rédaction de ses premiers

écrits - la "connaissance de la proportion" du mode de


connaissance le plus élevé. Nous avons ensuite rapproché celte
62

"connaissance de la proportion" de la connaissance à laquelle

peut conduire la géométrie. Si ce dernier point nous ~tait

accordé (ou tout au moins concédé J en attendant les

développements qui vont suivre) , deux voies au moins

s'ouvriraient à l'interprétation.

La première voie consiste à faire correspondre, chez Spinoza, au

quatrième mode de perception du TRAITE DE LA REFORME DE


L'ENTENDEMENT, comme au quatrième mode de connaissanc~ du COURT

TRAITE et à la Science Intuitive dont parle l'ETHIQUE, un genre

spécial de connaissance mathématique, un genre tout nouveau, la

géom~trie de la proportion. Au troisième mode de perceptior (du

TRAITE DE LA REFORME DE L'ENTENDEMENT), au troisième mode de


connaissance (du COURT TRAITE), et à la connaissance du deuxième

genre de l'ETHIQUE, on fera correspondre, par contre, la

géométrie d'Euclide, ainsi que le fait Spinoza explicitement

(37).

La deuxième voie consiste à concevoir la correspondance affirmée

par Spinoza, dans le COURT TRAITE et dans la TRAITE DE LA

REFORME, entre le quatrième mode de connaissance, le quatrièm~

mode de perception et la "connaissance de la proportion", comme

une étape dans la pensée du phil~sophe, caractéristique des

oeuvres diles "de Jeunesse", Cette correspondance, l'ETHIQUE

l'aurait abandonnée.

Mais il est encore une troisième voie posslble, pour

l'interprétation. Cette voie tient des deux précédentes. De la

première, elle tient en ce qu'elle fait correspondre la géométrie

des proportions au quatrième mode de connaissance (ou de


63

perception), la géométrie d'Euclide au troisièMe, et fait.

correspondre l'ensemble des autres sciences (p,hysique et.

biologie) au troisi~me mode, également.. L'interprétation

reconnaft, par contre, que l'Ethique "marque un moment décisif ft

dans la p~nsée de Spinoza (38).

Cett.e voie est. la natre : c'est celle que nous avons cherché à

ouvrir et celle que nous pr~sentons ici.

L'int.erpétation, dès lors, part de la lecture des textes de

Spinoza pour les examiner (en partie, tout au moins) f à la


lumière de 1 'histoire des sciences et particulièrement, de

l'histoire de la géométrie. Mals au lieu de ~'arr@ter aux

"grandes familles n t.rs.di tionnelles les Ahciens, Descartes,

Desargues, etc. et aux oppositions entre ces familles (entre

Des~artes et les Anciens, celle de Desargues avec Descartes ou

les cart.~siens, en France) 0 que l'histoire de la géométrie, la

chronologie pure tendent à faire accepter r elle prend en

considérat.ion les grands concepts de la g'om'trie au dix-septiime

siècle. La ligne de démarcation admise généralement entre les

diverses formes de la géométrie au dix-septième siècle, cette

ligne alors se déplace. La diachronie induit à distinguer la

géométrie euclidienne de la géom~trie analytique de Descartes. et

cette dernière, de la géométrie de Jesargues ou géométrie

synthétique. La synchronie conduit à reconnattre deux grandes

orientations de la pensée en mathématiques et deux tendances qui

s'affirment, l'une comma l'autre, au dix-septième siècle;

orientations dont participent avec du plus ou du moins, les

Anciens, Descartes et Desargues. Une p~emi~re tendance qui


64

s'int~resse principalement aux "objets" à courte distanee, à

distance finie. Une deuxième tendance qui s'intéresse aux

"objets" à grande distance, à l'infini. La première priviljgie la

perception tactile; la seconde privilégie la perception visuelle.

La première "mesure", et pour se libérer des sens , elle

"calcule", La seconde compare du regard les objets entre eux et

elle multiplie les points de vue. La première admet la symétrie

des figures; la seconde le Principe de dualité. Avec, dans l'un

et l'autre cas, toutes les conséquences qui en découlent.

Toutes tendances dont Spinoza aura eu, pensons-nous f la claire

conscience; toutes orien~ations que, par le Collige Invisible, il

a connues.

E. NOTE SUR LES NOTIONS COMMUNES

"Les notions communes sont une des découvertes fondamentales de

l'ETHIQUE". déclare Gilles DELEUZE. "Nous devons, à cet égard,

attacher la plus grande importance à la chronologie. Ferdinand

ALQUIE insista récemment sur ce point l'introduction des

notions communes marque un moment décisif du spinozisme" (39).

Et plus bas, Gilles DELEUZE écrit "Nous supposons qu'il

(Spinoza) n'eut le pressentiment des notions communes qu'en

avançant dans la rédaction du TRAITE DE LA REFORME" (39\.


Ni le COURT TRAITE. ni l~ TRAITE DE LA REFORME n'en font état.
65

"Le COURT TRAITE sait déjà que l~~ choses ont des rapports

caracl'ristiques, mais se fie seulement au 'raisonnement.' pour

les découvrir; nulle mention des notions commu~es. Aussi la

correspondance du deuxième genre de connaissance dans le COURT

TRAITE (deuxième 'mode de conscience') ne constitue-t-il pas un.

connaissance ad'quatet mais une simple croyance droite. Dans le

TRAITE DE LA REFORME, le correspondant du deuxii?me genre

(troisième 'mode de perception') ne constitue encore qu'une

connaissance claire, non pas une connaissance adéquate: il ne se

déf in i t nu Il ament par les not i ons communes .. ,.. (40). "Un passage

célèbre perle, en effet, des 'choses fixes et eternelles' qui, en

raison de leur omniprésence, sont à notre égard, 'comme des uni-

versaux ou d~s genres pour la définition des choses singulières

changeantes' on reconnatl ici les notions les plus

universelles, étêndue, mouvement, repos, qui sont communes à

toutes choses. Et la suite du texte réclame encore d'aut~es

'adjuvants' nécessaires pour comprendre les choses singulières

changeantes : on pressent alors le rele des notions communes

moins universalles~ (41),

La correction relative à la mise en rapport, dans cette citation

de DELEUZE, des deuxième genre de connaissance de l'ETHIQUE et

du troisième modé de connaissance du COURT TRAITE - au lieu du

deuxième - est vite apportée. Chacun la fera et s'ac~ordera avec

Gilles DELEUZE pour reconnaftl'e que les 'choses fixes et

'ternelles' dont parle le TRAITE DE LA REFORME DE l'ENTENDEMENT


annoncent les notions communes. mais les annoncent confusèmeni.

"Spinoza dit en effet que 'les choses fixes et eterne Il es ~


66

doivent nous donner la connaissance de 'l'essence intime' des


choses; nous sommes ici, précise DELEUZE, dans le dernier genre

de connaissance. Mais d'autre part 1 les choses fixes doivent

aussi servir d"universaux' par rapport aux modes existants

variables ! nous aOmmgs alors dans le second genre, et dans le

domaine de la composition des rapports, non plus de la production

des e5sence~, les deux ordres sont donc mélangjs" (42).

En tant qu'el1es concourent â la connaissance des essences. les

"choses fixes et éternelles" trouvent Ivur place au niveau du

dernier genre de connaissance ou quatrième mode de perception du

TRAITE DE LA REFORME DE L'ENTENDEMENT; ce quatrième mode étant

celui n6 "la chose est perçue par sa seu~ essence, ou bien par la

connaissance de sa cause prochaine" (43), celui où "la chose est

perçue par sa seule essence~, celui qui a lieu "lorsque, du fait

m@me que je connais quelque chose, je sais ce que c'est que

connattre quelque chose" (44).

Mai serI t.ant que les "choses fi xes et éterne Il es" sont "comme des

universaux", c'est au niveau du troisième mode de perception

qu'est leur place, dans la classification des perceptions avancée

par le TRAITE DE LA REFORilE. nous semble-t-il, que

Spinoza les situe déjà, d'où le mélange des opdres et la

confusion. C'est à cette place qu'il les a fait entrer

subrepticement quand il éccit "il y a une perception o~

l'essence d'une chose èst inférée d'une autre chose, mais non de

façon adéquate; ce qui a lieu, soit lorsque dlun effet quelconque

nous inférons la cause, soit lo~squ'on tire une conclusion du

fait qu'un universel est toujours accompagné d'une certaine


67

propriété" (45'.

La correspondance des notions commune~ avec la connaissance du

deuxième genre ne sera, t.outefois, nettement établie que par

l'ETHIQUE (46) et alors seulement, elle sera digagée avec clarté.


Ceci Justifie l'hypothise de Gilles DELEUZE qui situe nIa pleine

formation de la théorie des notions communes <. •• ) entre

l'abandon de TRAITE DE LA REFORME '.:?t la rédaction de ItETHIQJE",

Or, cette hpleine possession» devait inspirer à Spinoza "le tésir

de modifier le TRAITE, de refaire la théorie du second genre ou

troisième mode de perception, en donnant aux notiars eommunes

leur développement autonome et distinct», Ce qui explique

pourquoi "Spinoza renonce à terminer le TRAITE DE LA REFORME,


précisèment quand il arrlve à l'exposé de ce qu'il appelle

lUi-m@me une propriété commune". Et pourquoi t "Spino:za. dans

l'ETHIQUE, parle d'un Traité ou il se propose de développer ces

points" <Ethique II, 40. sc. 1) (47).

Le remaniement de la théo. j~ des degrés de la connaissance et la

reprise, par Spinoza, de la description des mod~s de perception

en fonction de l'idée des notions communes, nous paraissent avoir

pour origine l'évolution des concepts relatifs à la théorie de la

proportion, en géométrie. La ~ource de ce remaniement nous semble

donc devoir @tre cherchée dans les travaux et la réflexion du

cercle mathématique de Spinoza au sein du Collige Invlsible.

Parmi ces travaux, celui de Jean De Witt sur le calcul des rentes

constitue, comme nous l'avons indiqué, un élément de réflexion

important sur le thèm? de la proportion.


68

Or, la théorie de la proportion avait fait un progrès

considérable dans le sens d'une plus grande - de la plus grande

gênéralisation quand, en 1648, Girard Desargues avait apporté à

la géométrie trois "propositions" nouvelles. Celles-ci ont ét~

publiées par Abraham Bosse à la fin de l'ouvrage intitulé

"MANIERE UNIVERSELLE DE Mr DESARGUES P0UR PRATIQUER LA


PERSPECTIVE PAR PETIT-PI~_ COMME LE GEOMETRAL •.• •• (48) . Et. cet

ouvrage lui-mOrne a ét~ édité en 1664, à Amsterdam, pat'"

Danckerlsz, en né~rlandais (49). A lancé on s'en

souvient - par Van Schooten en 1656, il était ainsi répondu. Les

"coniques du très pénétrant Sieur Des Argues», après quelques

avatars, ont traversé la frontiè\9, frontière entre l~s pays,

frontière des langues.

C'est dans cet ouvrage nous Remble-t-il, qu'ont été puisées par

De Witt et avec lui, sans doute, par Spinoza, des idées et comme

des modèles que le mathéma~icien et l~ philosophe se sont

appropriés.

F. PLACE ET VALEUR DE LA GEOMETRIE DANS LE TRAITE DE LA REFORME


DE L'ENTENDEMENT

L'ambiguité qui caractérise les "choses fixes et éternelle~- dont

parle le TRAITE DE LA REFOR~E DE L'ENTENDEMENT, se retrc~/e à peu

près identique en ce qui concerne la géométrie. Le.= ldées


69

g~ométriques dtuns part relèvent de la puiss~nce de l'entendement

en tant que celui-ci a, par exemple, le pouvoir de former des

fictions et, d'au~re part, c'est une idée géométrique qui est

donnée par Spinoza comme paradig~e de ce a quoi nul doute ne peut

s'attacher et comme le modèle m@me de la certitude. "Nous ne

pOUVons pas mettre en doute les idées vraies sous prétexte qu'il

y aurait peut-~tre quelque Dieu trompeur, qui nOUS tromperait

m~me dans les choses l~s plus certaines, si ce n'est aussi

longtemps que nous n'avons (pas) une idée clatre et distincte de

Dieu; c'est-à-dire tant que nous nous appliquons à la

connaissance de lto~igine de toutes choses, et ne trouvons rien

qui nous apprenné que Dieu n~est pas trompeur par une

connaissance du m~me genre que celle dont, lorsque nous fixons

no~re attention sur la nature du triangle, nous trouvons que ses

angles sont égaux à deux droits. Mais - écrit Spinoza - si nous

avons une connaissance de Dieu telle que nous avons du triangle,

tout doute se trouve aboli" (50).

Les idées géométri"ues sont, par ailleurs, ratt.achées. dans le

TRAITE, aux idées des choses que l'entendement forme à partir

d'aut~es idées qu'il détermine, celles-ci pouvant @tre soit des

idé("s elles-memss déjà déterminées, soit des idées qui, comme la

quan t i t.é, sont. formées par l ' SSpt' i t "absol ument" {51}. "Les idées

que l'entendement forme d'autres idées, l'esprit peut les

déterminer de beaucoup de manièresj ainsi, par expmple, pour

déterminer une surface elliptique, il forme la fiction dtuns

point~ attachée à un cordon qui se meut autour de deux centres ü


L'esprit peut également concevoir "une infinité de points ayant


70

un rapport déterminé, et toujours le même, avec une certaine

droite donnée", Il peut aussi imaginer "un cene coupé par un plan

oblique de telle façon que l'angle d'inclinaison soit plua grand

que celui du sommet du8ne" (52).

Les trois manières décrites ici par Spinoza relèvent, toutes

trois, de pratiques qu'il connart indubitablement. Nous croyons

pouvoir faire correspondre' la premilre, celle que Van Schooten

a expliqu~e dans les EXERCITATIONES GEOMETRICAE~ à la seconde,

celle de De Witt dans les ELEMENTA CURVARUM (inclus dans les

PRINCIPIA MATHESEOS UNIVERSALIS ..• ) et à la troisième, celle des

anciens grecs que Pappus a partiellement restituée et que

beaucoup de mathématiciens, au dix-septième siècle ont étudiée

dans la traduction latine de Commandin (53) - c'est-à-dire, plus

particulièrement, la méthode d'Apollonius. Mais, loin que

l'esprit puisse concevoir 1 'ellips~ (ou n'importe quelle

conique) de ces trois manières seulement, l'esprit peut le fafre t

note Spinoza, "d'une infinité d'autres mani.res" (54).

Les idées géométriques témoignent donc bien de notre puissance de

penser. Il arriv~ cependant qu'il n'y ait aucun objet dans la

nature susceptible de constituer l'idéat de certaines d'entre

elles. En raison de la "fiction" dont est accompagnée la

formalion, par l'esprit, d'une partie au moins des idées en

géom~trie, il semble qL~ les idées géométriques et la méthode

géométrique elle-m@me ne puissent suffire i la connaissance

vraie. ni contribuer de façon satisfaisante à la connaissance de

la nature. Et nous tiendrions la géométrie pour inutile, ou bien


71

nou~ en limiterions forter.lent l'exercice si Spinoza ne précisait,

à un autre moment du TRAITE OE LA REFORME que les idées

geométriques sont vraies.

"Ainsi, par exemple, pour former le concept de la sphère, écrit

Spinoza, Je forme arbitrairement la fiction d'une cause, à savoir

qu'un demi-cercle tourne autour de son centre et que la sphère

est comme engendrée pal sa rotation" (55) . "Cette idée,

explique-t'il toutefois, est certainement vraie et l bien que nous

sachions qu'aucune sphère ne fut Jamais engendrée ainsi dans la

Nature, c'est 1. n{anmoins une perception vraie, et la manière la


plus facile de former le concept de la sphère" (56}, Car, à la

ressemblance du concept de la sph.re, ou du concept du

"gemi-cercle", concepts formés au moyen d'une fiction, l'idée-

m@me du •. 5e?mi -cerc 1 e" (ou l ' i dés de 1a sphère) est une idée

simple et, comme telle, c~est une idée vraie. "Les pensées

simples ne peuvent pas ne pas être vraies" (57); et il en est de

l'idée simple du ~seml-cercle" (ou de la sph'reJ comme de 1 'idée

simple du mouvement et comme de l'idée simple de la quantit~. "Ce

que ces idées contiennent d'affirmation correspond exactement à

leur concept et ne s'At~nd pas au-delà; aussi pouvons-nous former

des idées simples à volonté et sans crainte d'erreur" (58).

Cependant, i l faut bien le dire, la ligne de démarcation que

semble introduire ici Spinoza entre le concept de la sphère, par

exemple, et l'idée de la sph.re n'est guère évidente. Et n'est.

pas évidente la réponse â la q-uestion des modes de pl3rception

qu'il convient de faire correspondre à l'idée <de la spherel ou

au concept, ou plus généralement: la question de savoir a quel


71

mode de perception appartient, du poin~ de vue du TRAITE DE LA


REFORME DE L'ENTENDEMENT, le concept en géométrie et de quel mode

relkve 1 'id~e. Le concept en géométrie parart, en effet, relever

dans ce traité du troisiè~e mode de perception et l'id~e

géométrique du quatrième.

Grande est cette difficulté quand idée et concept concernent un

même objet en mathématiques, que ce soit dans le cas de la


sphère, ou dans celui de la proportion. Et on la retrouve

identique quand il s'agit de d't~rminer - è moins que Spinoza ne


l~indique, comme il l 'a f~~_ à propos d'Euclide si •
t.el

mat.hémat.icien dont la pensée est développée sur le pro-

blême de l~ proportion. a (du point. de vue de LA REFORME DE


L'ENTENDEMENT) l'idée de la proportion ou seulement le concept

de la proportion .

Grande est. par cor.sèquent J la marge de lib<9rt.ê dans

l'interprètation qui explique et ( pe"lt-~tre justifie) le~

différences. Pour Gilles DELEUZE, la m~thode géométrique ne sera

pas avant la rédaction de l'ETHIQUE, Haffranchie", chez Spinoza~

Ndes fictions et abst.ractions limitant E~n exercice~ (59) . Pour

nous, elle le sera de ma .lère certaine et exempte ~'ambigui~é

dans l'ETHIQUE, non sans l'avoir été dans le TRAITE DE LA REFORME

DE ~fENTENDEMENT à la manière d'un pressenti~ent ou d'une

connaissance (encore) confuse.

C'est ce pressentiment qui rend pOSSible, nous semble-t-il,

l'influence qu'a pu exercer sur SpinOZa la rencontre avec la

géométrie de Desargues et l'ouvrage d'Abraham Boss~ publié à

Amsterdam, en néerlandais, en 1664.


73

G. CONCLUSION

Le TRAITE DE LA REFORME DE L'ENTENDEMENT est demeuré ,inachevé. Enr

dépit de son inachèvement, ou plutet en raison de cet

inachèvement m@me, ce traité représente pour de grands

interprètes, un texte-clé. André DARBON et, avant lui, Léon

BRUNSCVICG (60) Y voient la meilleure entrée possible pour

parcourir et comprendre 1 toeuvre de Spinoza tout entière. Gi 11 es

DELEUZE a montré en quoi LA REFORME DE L'ENTENDEMENT constitue un

tournant dans la pensée de Spinoza.

Cette entrée, nous l'avon$ adoptée également pour que soit

présent à l'esprit, constamment, le projet qui a été celui d~

Spinoza en philosophie. Ce projet dépasse - et dépasse de loin

ce que l'on qualifierait aujourd'hui de "théorie de la

connaissance", en ·'tribuant au mot "connai ssance" la

signification post-kantienne qua l'on sait. Le projet de Spinoza

est politique. Et ce n'est ras sans raison que Gilles DELEUZE l'a

rattaché. la "philosophie pratique" : le projet de Spinoza est

éthique. Ce dont il faudra nous souvenir, quand bien m@me nous

parlerions principalement de géomjtrie.


74

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Figure 1

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75

NOTES

1. SPINOZA, Traité de la Réforme de l'Entendement (ou T.R.E.),


trad. A. KOYRE, op. cft. (p. 14, note de Spinoza>.

2. T.R.E. (pp. 14 - 15, parag. 16>'

3. T.R.E. (pp. 14 - 15, parag. 17).

4. T.R.E. (pp. 14 - .15 et liS - 17, paraS. 18),

5. T. R. E. (pp. 20 - 21. parag. 23).

6. T. R. E. (pp. 16 - 17. parag. 19 - 1).

7. T.fLE;. (pp. 20 - 21, parag. 23}.

8. Ibid.

9. T.R.E. (pp. 16 - 17, parag. 19 - II).

10. Ibid.

11. 1. R. E. (pp. 20 - 21, pl~rag. 24).


76

12. Ibid.

13. T.R.E. {pp. 16 - 17, pa1"ag. 19 - III>.

14. T.R.E. (pp. 20 - 21, parag_ '::41.

15. T.R.E. (pp. 16 - li, parag_ 19 - IV).

16. T. R. E. {pp. 22 - 23 et 24 - 25, parag. 29).

17. T.R.E. {pp .. 22 - 23, parag. 28>.

HL T.R.E. (pp. 22 - 23, parf\g. 26).

19. T.R.E. (pp- 22 - 23, parage 27).

20. Toutes les citations du COURT TRAITE sont prises à la

traduction de Charles APPUHN j in Spinoza, Oeuvres 1. Nous

nous contenterons d'indiquer la page de la traduction en

question avec le titre "Cri. Tr.".

21. Crt. Tr. J 2ème partie. ch,ap. 1 (voir le parag. l, p. 90).

22. Crt. ir., ibid. (voir leparag. 2, p. 90).

23. Ibid. ,parage 3, p. 90>.


77

24. Ibid. <parag. 4, p. 90L

25. Ibid. {parag. 3, p. 90}.

26. Ibid. (parag. 2, p. 90l.

27. Crt. Tr. Cchap. 21, deuxième partie; pp. 142 - 143 t parag.

2 et 3).

28. "Le rapport de Jean De Wit~ sur le calcul des rentes

viagères~, trad. française avec commentaire historique par

P. J. L. d~ CHATELEUX et J. P. Van ROOIJEN (La Haye,


Martinus Nijhoff, 1937, p. 3).

cote B.N. : Vpiè~e 25986.

29 . Je anD E Wr TT f 0 p• ci t . \ P . 4).

30. Ibid. (Troisièllie prê.:supposition, p~ 5>.

31. Ibid. Ccorollaire de la 2éme proposition, pp. 12 et 13'.

32. Ibid. (Troisième proposition).

33. Ibid. (démonstration de la 3ème proposi tian).

34, J. F. HONTUCLA, op. ci t. {tome 1 II, p. 414).


C'est Montucla qui use de l~exp~ession "arithm'tique

politique~ â propos des travaux de Halley.

35. Le mémoire de HAI",LEY ,est insêré dans les ~'philosophical

Transactiofts# (Londres. 1693, volu~e 17. numéro 196].

36 ....1, F. MONTUCLA, op. cit. (tome III, pp. 407 à 4;.'\).

La figure que noua avOns ~eproduite â la fin de ee chapit.re

est donn~e pur MONTUCLA sur la Planche 8 1 qui suit la

p. 336 de ce volume.

37. T.t'LE. (pp. 20 - 21, parag. 20'.

SPINOZA, Eth. II, scolie 2 de la prop. 40.

38. Gilles DELEUZE. Spino~a et le problème de l'expression

(Paris, Les Editiond de Minuit, 1968 t p. 271).

39. Ibid. (p. 272).

40. Ibid. (p. 271>.

41. Ibid.

42. Gilles DELEUZE, op. cit. (note 11, p. 272).

43. T.R.E. (pp. 16 - 17, parag. 19 - IV>.


79

4.4. T.R.E. ~pp. 18 - 19, parag. 22).

45. T.R.E. (pp. 16 - 17, parag. 19 - III).

46. SPINOZA, Ethic:p.l<:? II, scolie 2 de la proposit.ion 40 ët


suivanles.

47. Gilles DELEUZE, op. ci~. (p. 272).

48. Abraham BOSSE, Manière universelle de Ml" Desargues pour

pratiquer la Perspeci:.ive par petit-pied comma le Géométral.

Ensemble les places ••.. (Paris, 1648, in octavo), où sont

incluses la Reconnaissance de Monsieur Desargues {Paris, 1er

octobre 1647J et diverses propositions de perspective ou

géométrie (pp. 13 16 non numé~otê~St 151 - 156, 335 - 343).

Cote B.N. : Rés. V. 9033.

(Cité par René TATO~, p. 70 de : HL ' oeuvre mathématique dé G.

Desargues", Paris, Vrin, 1981, reprise).

49. Al gemeene rlani er van de Hl!" Desargues. tot de pra..:ti jck der

Perspectiven, geliJck lot die Meelkunde, ~et de kleyne

Veet-maat, mitsgaders der plaatsen, en proportien van de

stercke en flauwe Rackingen t of kleuren. By-een-gevoeght door

Abraham Bosse, en uyt het Frans verstaalt Van J. Bara, t'Ams-

terdam, by Dancker Danckertsz .••• 1664, in octave.

(Cit. par René TATON, op. ci1 .. p. 71>.


50. T.:q.E. ?p. 66 -67 J parag. 79).

5loT.fLE. (pp. 88 - 89, parag. 108 - I.'n.

52. T.R.E. <pp. 90 - 91, parag. 108 - VI)}.

53. Frédéric COMMANDIN, Pappus Mathema~icae Collectiones a

FedericC' Comrnandino ..• comtnéntariis illustt"at~e (Pise, 1588).

54. T.R.E'. (pp. 90 - 91, parage 108 - VII>.

55. T.R.E. (pp. 58 - 59, parag. 72).

56. Ibid.

57. T. R.:::. (pp. 60 - 61, parage 72).

58. Ibid.

59. Gilles DELEUZE, PhJlosophie pratique (Paris, les Editions de

ri i r, u i t, 1 98 1, P • 1 29 ) •

60. Andr~ DARBON, Etudes spinozistes (Paris, P.U.F., 1946J.


Léon BRUNSCHVrCG 9 Spinoza et. ses contemporains (Paris,

P.U.F., 1951, 4ime .dition).


CHAPITRE 3

REMARQUES SUR LES MATHEMATIQUES AU DrX-~EPTIEME SIECLE

La MANIERE UNIVERSELLE DE Mr DESARGUES POUR PRATIQUER LA PER-


PECTIVE PAR PET1T-PIED, COMME LE GEOMETRAL, présent.ée par Abraham
80sse, répond à quelques questions importantes parmi celles que

se sont posé les mathématiciens de l~époque.

La traduction de l'ouvrage en hollandais, en 1664, et sa

publication à Amsterdam ne sont pas pas5ées inaperçues, l'intjr@t

suscité par la méthode arguésienne chez les artisans, peintres ou

tailleurs ùe pier~e, et. chez les hommes de science ayant. été il

l'origine d'une sec~nde édition, id~ntique à la première, en


1686.

La MANIERE UNIVERSELLE de Desargues nIa pu demeurer ignorée de

Spinoza, que son cercle d'amis tenait inform. des inventions


remarquables et qui, de lu!-m@me, s'intéressai~ â l'optique et
donc â la géométrie. Les préoccupations de Spinoza sont celles de
son t.emps.

A. LE n~\fELOPPEMENT DE LA MATHEMATIQUE

Dès le premier quart du dix-septième siècle, l'algèbre avait.

connu un développement considérable sous l'impulsion de Vièt.e

dont le DE AEQUATIONE RECOGNITIONE Et EMENDATIONE de 1615

proposait une méthode générale pour la résolution des équations

mathématiques. L'Algèbre, pour Viète, constituait un procédé de

découverte particul~ère~ent fécond, procédé qu'il opposa - comme

l'avait fail Platon - â la Synthèse el qu'il nomma (apt"è.s Théon

d'Alexandrie} "Art. de l'Analyse",

On sait l~extension donnée à cette méthode par Descartes qui,

dans sa GEOMETRIE, l'applique â tous les problèmes, Avec

Descartes, l'Analyse devient. un procédé de calcul mécanique qui

supplante l'usage des constructions graphiques en géométrie:

fille de la Logique, elle rend possible une certaine maftrise de

la quantité et est pour certains la première de toutes les

branches des mathém~tiques.

Jusqutaux environs de 1640, par contre. les progrès de la

géométrie viennen~ loin derrièr~ ceux de l'Algèbre et de

l'An.ê:\lyse. Un regain d'intér@t pour la géomét.rie des ancienS

grecs accompagne la t.raduction et la publicat.ion des Livres l et


~3

IV, puis V et VII des SECTIONS CONIQUES d'Apollonius, certains

ttlathématiciens, tel.s Viète, Snell et. Ghet.Idi cherchant à

reconstituer l'ensemble des démonst.ratioi'ls du livre manquant, le

Livre VIII d'Apollonius. Mais c~est seulement. avec Itemergence de

problèmes neufs, auxquels les mathématiciens tentent de r'pandre

en s'engageant - par nécessité - dans des voies originales que

renatt, semble-t-il, le pouvoir d'invention en géométrie et que

s1affir~ent les sigrtes d'une veritable renouveau.

Ces problèmes sont de deux ordres, pratiques et théoriques.

Parmi les problèmes scientifiques d'ordre pratique, il faut citer

ceux dont traitent la cartographie, la stéréométrie, la

balistique, l'astronomie et l'optique avec ses différents

rameaux: la dioptrique, la gnomonique, la per~pectiYe, etc.

Les grands voyages commandités par les villes marchandes de

Hollande et organisés par La Compagnie OrIen~ale des Indes

Néerlandaises impliquaient que 1 'on dispose de planisphères et de

cartes sur lesquels s'inscriraient les itiniraires et les escales

des navires de la flotte marchande. Et de même, le problème poaé

par le transport naval des marchandises, ~pices ou assiettes de

Chine, huiles ou vins de l'Europe, fait avancer la stéréométrie,

On connait la solution proposée par Ke~ler en 1615, dans la NOVA

STEREOMETRIA DOLIORUM et ses profi 1$ de récipients qui, pour un

~oindre encombrement. offrent le plus grand cubage et le meilleur

agencewent possibles dans la cale d'un bateau.

L'inlroduction en astrophysique de l'idée du mouvement de la

Terre autour de son axe et autour du soleil fait appel à des

principes nouveaux, susceptibles de rendre cOtnpte de la


trajectoire des objets mobiles dans notre milieu naturel. Et ceci

de mani.re d'autant plus urgente que les techniques de la guerre

permettent déjà de tirer des boulets de canon sur une distance de

plus de cent mètres. La balistique n'a pas laiss' d'intéresser

Spinoza qui, comme l'avait fait Descartes dans les PRINCIPES DE


LA PHILOSOPHIE, étudie le déplacement d'une pierre lancée avec

une fronde et celui des corps pesants (Il.

Les cartes du ciel ont été aussi nécessaires que les cartes du
monde. Et crest 19 as tronomie qui, dis 1609, avec Kepler r donne un

fort élan à l'étude des sections coniques, Ta connaissance des

orbites planétaires allant de pair avec la connaissance des

courbes.Toutes connaissances qui ont permis de confirmer l'exis-

tence d'un satellite et celle d'un anneau autour de Saturne; dé-

couvertes majeures auxquelles Spinoza fait écho dans une de ses

lettres. "Huygens m'a raconté, écrit-il, des choses étonnantes

sur ces microscopes et aussi sur des télescopes de fabrication

italienne au moyen desquels on a pu observer des éclipses causées

dans Jupiter par l'interpcsition de ses satellites et aussi une

ombre qui semble projetée sur Saturne par un anneau. Je n'ai pu à

cette occasion m'étonner assez de la préclpitation de Descartes

il dit que si les planètes voisines de Saturne ne se d~placent

pas ( ••• ). cette immobilité pouvait résulter de ce que Saturne ne

tourne pas autour d'un axe qui lui soit propre" <21.

La fabrication des instruments optiques et, plus générale~entt de$

lentilles ou verres optiques a beaucoup augmenté l'intér@t porté

jusque-li aux courbes et aux fIgures de révolution ~tudiëes en géo-

métrie. Cet intérêt est également manifeste chez Spino~a qui, tra-
85

vaillant au polissage des verres de lunettes 3 émet un avis personnel

sur la machine construite par Huygens pour fabriquer des lentilles

au tour (3) et se propose, quant à lui, de faire fabriquer "de nou-

velles cuvettes à polir le verre" (4). Il est m~nife$te chez Van

Schooten aussi; Van Schooten dont lèS PRINCIPIA .•. exposent SUr plu~

sieurs pages toutes les raisons pratiques de travailler à la

description des coniques. L'Optique, la Gnomonique, la fiécanique


g
- avec tous les Arts qui relèvent d elle et dont se servent

constamment les archjtectes, les charpentiers, les tailleurs de

pierre Cet les Jardiniers, "afin de disposer de diverses manières

les massifs dans le Jardin") - constituent e'n effet pour Van

ScLooten autant de domaines o~ la connaissance approfondie des

coniques s'impose.

"L'Optique, écrit-il, qui est la partie la plus amusan~e des math~­

matiques et qui, en plus de l~ vision, de la lumière, de l'ombre et

des couleurs, examine aussi l~s apparences diverses des objets et

assigne les raisons de celles-eiH, l'optique fait voir Hà quiconque

aura pris une sphère pour objet ( .•. ) à quel point il est utile

de faire intervenir le cene ainsi que les sections coniques H •

"Si nous examinions l'Optique de plus près, déclare Van .schooten, et

que nous la subdivisions com~e on le fait ordinairement en Catoptri-

que, Dioptrique et ferspective, l'emploi fréq~ent des coniques se

révilerD(it). Car, en ce qui concerne la Catoptrique, sachant que

celle-ci s'occupe d'expliquer les images qu'engendre en notre oeIl

la réflexion des rayons dans des ~iroirs, et que de plus, nous es-

sayons de fabriquer avec cettw Science des miroirs aux effets éton-

nants -ainsi, par exemple, (quand) par l'intervention de miroirs on


86
allume quelque chose avec la lumi.re du soleil, ou lorsqu'ils

(ces miroirs> diffusent de mânière surprenante la lumière de-

quelque chandelle n'importe qui ne reconnattra-t-il pas

l'impérieuse nécessité d'une description de la Parabole et de

l'Hyperbole à cet effet. puisque de tels miroirs -exigent

absolument les formes que j'ai dit.es. C'est. ainsi que l'Hyperbole

est requise pour faire se rencont.rer en un seul point les

rayons provenant de divers lieux, et (c'est> au contraire

IVEllipse (qui est requise) pour réfléchir ceux qui viennent d'un

s~ul point (€t vont) vers un autre point. Certes, ellés (ces

lignes) peuvent non seulement servir à des fins diverses, mais

(elles) peuvent encore ~tre employées avec le plus grand agrément.

pour produire des images des choses qui tiennent du prodige»,

"Tairais-je la Dioptrique", ajoute Van Schooten, la Dioptrique

qui, "non seulement offre cette particularité que, sans elle le

fonctionnement de la vision ainsi que de la lumière et des

couleurs ne peut en aucune façon recevoir d'explication, mais

qui, de plus, a le privilège de nous enseigner à fabriquer des

verres qui font br~ler, ainsi que d'autres (verres) qui font
\
dévier de façon diverse les rayons et qui servent tant aux tubes

optiques qu'aux instruments qui aident la vue de multiples

manières. Ne dira-t-on pas (que) la description des sections

coniques (est> utile à ces effets, dès lors que la Dioptrique

faut des verres en forme d'ellipse ou


cl 'hyperbole ~ •.

La Perspective, enfin, "apporte â l'Optique son couronnement. Pers-

pective qui ne vise pas simplement à regarder un objet co~me le fait


S7
l'Optique, mais (vise} à tracer sur un plan la figure de (celui-ci)

dans son apparence elle-m~me. On ne saurait mettre en doute à cet

égard les progrès que peut ent~âtiner une description organique des

coniques dans l'art de projeter les cercles, car il est clair que

semblable projection ne peut avoir lieu que par le moyen des sec-

tions coniques". "Je pense d'ailleurs, précise-t.-il,qu'aucun qui

a jamais tentè de faire un planisphère ne mettra en doute combien

le trac~ au compas d'une ellipse est plus fréquent que celui des

autres figures" (5),

Aux problèmes d'ordre pratique que nous avons évoqués, se sont

ajoutées les questions soulevées par une meilleure connaissance

de la gêomêtrie des Anciens et de leurs méthodes.

Trois critiques principales n'ont pas tardé à s'affirmer, au dix-

septième siècle, à l'eneontre de la géométrie grecque, celle d'Eu-

clide en particulier. La pre.lère vise l'absence de rigueur qui,

parfois, entache la succession des propositions euclidiennes; la

seconde vise l'absence de généralité des méthodes de démonstration;

la troisième porte sur la conception même des objets étudi~s par la

géométrie et la conception sous-jacente de l'espace.

Nous ne donnerons à l'appui de ces critiques que quelques exemples 1

ceux qui nbus paraissent pouvoir @tre mis en rapport d'une part, a~

vec certains des thèmes abordés par Spinoza et, d'aulre part, avec

la réponse apportée par Gérard Desargues dans Itouvrage publié en

1664, en néerlandai5 1 à Amsterdam.

Ces exemples sont au nombre cie trois. Ils concernent, premièrement:

le cinquième ?ostulat d'Euclide sur les droite- parallèles, deuxiè-


8b
.ement : la duplication des démonstrations relatives à la théorie

de la proportion au Livre V et au Livre VII des ELEMENTS et, troi-


sièmement : la nature des êntités géométriques et, par voie dé

conséquence f le genre de perception auquel fait appel cette

géométrie ou, plus généralement, la g40metrie des Anciens.

B. LE CINQUIENE POSTULAT D'EUCLIDE

Deux droites parallèles sont, par définition chez Euclide (défini-

tion XXIII> deux droites quit si elles étaient prolongées indéfini-

ment dans les deux directions, ne se rencontrent dans aucune de ceS

directions.

Euclide prouve que deux lignes droites sont parallèles entre elles

quand elles forment avec l'une quelconque de leurs transversales

des angles alternes-internes égaux, ou des angles correspondants

égaux, ou des angles internes du m@me ceté supplémentaires (voi~

la figure 1 de ce chapitre).

Ce qui s'écrit a =c
a =d
a + b = 180 degrés.

Pour faire la démonstration inverse, Euclïde invoque le cinquième

postulat: "Si une ligne droite qui coupe deux droites fait des
89
angles intérieurs du même côté tels que leur somme soit inférieure

à deux droits, les lignes droites prolongées indéfiniment se ren-

contrent du c6té où ta somme des angles intérieurs est inférieure

è deux droits" (cf. la figure 2 de ce chapitre),

Ce qui s'écrit: e + d < 180 degrés.

La théorie euclidienne de$ parallèles est ensuite complétée par les

théorèmes suIvants (6)

- Deux droites parallèles è une m~me troisième sont parallèles entre

elles (Livre l, prop. 30).

- Par un point donné, une ligne droite et une seule peut @tre tracée

qui sera parallèle à une ligne droite donnée en dehors du point

(Livre 1, prop. 31).

- Les lignes droites joignant les extrémités de deux lignes droites

égales et parall~les sont égales et Parallèles entre elles {Li-

vré l, prop. 31>.

De ce dernier théorème est tjrée la preuve que deux lignes droites

parallèles sont équidistantes l'une de l'aulre. Vient ensuite le

théorème bien connu suivant lequel la somme des angles d'un trian-

gle est égale à deu~ droits, ainsi que les propriétés des triangles

semblables.

Il était drores et déjà apparu aux premiers commentateurs de la geo-

métrie d'Euclide - à Proclus, par exemple - que le cinquième pos-

tulat n'offrait pas un degré d'évidence suffisant pour pouvoir @tre

accepté sans preuve. Ce point de vue devint prédominanl au dix-sep-

tième siècle et donnD lieu à deux sortes de tentatives; celles-ci


90

ont consisté soit à remplacer ce postula~ par un autre, plus simple,

soit à le démontrer en le faisant dériver des propositions qui pré-

cédaient. Ont participé à cette recherche deux mathématiciens dont

la pensée est bien connue du cercle dé$ amis de Spinoza, ce sont

G. A. Borelli et John Wallis. Borell!, que critique explicitement

Spinoza; Wallis, qui a entretenu de longues relations épistolaires

avec Van Schooten.

Dans les OPERA MATHEMATICAE qui reprennent et résument deux confé-

rences données en 1651 et en 1663 à l/universit~ d'Oxford, J. Wallis

fOhde le cinquième postulat d'Euclide sur un seul axiome; cet axiome

est le suivant: H pour chaque figure, il existe une figure similaire

de grandeur arbitraire" (7).

L'introduction, par Wallis, de la notion de forme indépendante des

dimensions métriques de la figure - notion qui, aujourd'hui, ne

paratt pas plus aller de soi que ne VA de soi le cinquième postu-

lal -. cette notion est importante en ce qu'elle exprime une ten-

dance nouvelle de la pens~e en math~mstiques. Le principe de simi-

larité est, en effet, une notion fondamental~ à laquelle la

théorie de la similitude énoncée par Laibniz donne sa véritable


cH mension.

On sait que, pour Leibniz, c'est faute d'avoir une "idée générale et

philosophique de la similitude que les Géomètres l 'ont d~finie par

l'égalité des angles, ou par la proportionLalité des lignes homolo-

gues, qui ne sont que des propriétés spéciales et d~rivéesr et en

tous cas des propriétés METRIQUES, qui interprètent la forme en

termes de grandeur" (8). Deux figures qu~ ont même grandeur sont
91

"égales", mais "deux figures qui ont la m@me forme sont SEMBLABLES"

(9). La théorie de la similitude est, pour Leibniz, "entihrement à

faire", car elle doit @tre "conç~e comme une relation primordiale

ou une CATEGORIE de la Géométrie" (10). Ce en qUQi Leibniz non seu~

lament va plus loin que Wallis, et plus loin que n'ira Dêsargues,

mais annonce la GEOMETRIE DE POSITION de Carnot {11>.

Il est peu probable que Spinoza ait eu connaissance de cette thèse

Leibnizienne, ou de sa dérivée, la théorie de la "comperception".

Il est, par contre, improbable que les travaux de Wallis (avec le-

quel Van Schooten a échangé documents et idées) lui soient d~meurés

inconnus. Or, ces travaux orientent la pensée mathématique dans

une direction toute nouvelle, en la faisant s'écarter des voies

euclidiennes.

G. A. Borell! part, quant à lui, d'un autre axiome,

des ELEMENTS d'Euclide. "Si une ligne droité demeure toujours dans

le mime plan qu'une autre ligne droite, et se déplace de telle ma-

nière que l'une de ses extrémités coupe toujours la seconde ligne

droite, et de telle manière que tout au cours de son déplacement,

la première demeure continuellement perpendiculaire i la seconde,

alors l'autre extrémité, en se déplaçant, décrirs une ligne droite"

(12). Borelli montre ensuite que deux lignes droites perpendiculai-

res • une mime troisième sont jquidistantes et il définit alors

les parallèles comme des lignes droites équidistantes. L'étude des

parallèles suil.

La théorie de Borelli s'est avéré€ insuffisanle. Elle l'est, pour

nOUE f au mime titre que les tentatives du même ordre, parce qu'elle
92

prétend démontrer une assertion qui n'est ni un postulat, ni un

théorème, !nais un axiome. Si l'on se fonde sur la (première) méthode

propos~e par Proclus pour différencier les postulats des axiomes (et

les th60rimes des problèmes), le cinquième postulat d'Euclide est,

en réalité, un a~iome, c'est-à-dire quelque chose qui correspond

très exactement à ce que, dans les ELEMENTS, Euclide lui-m~me a

nommé "Notion(s) commune(s)". Le cinquième postulat s'apparente

aux énoncés que Aristote a donnés commt allant de soi, comme

paraissant évidents de soi.

Cette distinction, cependant, n'a pas été perçue avec une cla~té

suffisante par les géomètres du dix-septième siècle. Ceux-ci conti-

nuent à tenir le cinquième postulat pour un énoncé démontrable. Et

tous - Desargues inclus - continuent de le tenir pour partie de la

Géométrie d'Euclide alors qu'ils faisaient entrer dans cette géomé-

trie la notion d'infini qui en était absente.

Mais insuffisante, la théorie de Borelli l'est apparue â quelques

géomètres du dix-septième siècle pour d'autre$ raisons. Et elle

est apparue insuffisante à Spinoza également. La théorie de Borelli

reconnaSt aux définitions trois propriétés: cel10 d'être bonnes,

celle d'@lre concevables et celle d'§lre vraies. Concevables, les

définitions le sont en tant que l'esprit peJt former le concept

de l'objet géométrique désigné. Bonnes, elles le sont, soit que

l'objet correspondant ait été inventorié parmi les choses

existantes hors de nous, soit que la description donnée de

l'objet en question corresponde effectivement â la nature

de l'objet hors de nous. Quand au contraire, l'existence de cet


93

objet hors de nous para~t douteuse (un chiliogone, par exemple,

existe-t-il dans la nature~), ou quand on ne sait pas si la

description qui en a été donnée est celle qui le caractérise

réellement, alors la d'finition n'est pas bonne. Ainsi, n'est pas

bORne une d~finition à laquelle reste attachée quelque

incertitude quant à l'existence ou à la nature exacte hors de

l'entendement de l'objet défini.

L'erreur que Spinoza a signalée dans sa lettre à Simon De Vries

(13) est une erreur logique. La théccie de la définition avancée

par Borelli (ou Définition de la définition) comporte, du point

de vue de la logique classique, deux sortes de propositions,

l'une relative à la notion du 'concevable', l'autre, à celle du

'bon' (ou du 'pas bon') qui sont reliées entre elles par la

cDnjonction 'et'. A chacune de ces propositions, puis aux deux

propositions conjointes peut @tre appliqué le calcul des valeurs

de vérité propre a la logique.

Or, la vérité d'une assertion (Dt par exemple) constituée da deux

propositions CP, Q) coordonnées par le 'et' logique repose sur la

vérité des deux propositions prises ensemble. Pour que

l'assertion D soit vraie, lorsque

D = P et Q
il faut et i' suffit que P soit vrai et Q soit vrai.

Cette règle, qui est celle de la Logique de Port Royal (et celle

de la logique moderne des propositions>, n'a pas été respectée

par 8orelli. Pour Borel1i en effet. la définition reste vraie

lorsque P étant vrai, Q est faux. Comme c'est le cas pour une

définition qui, parce qu'elle produit une structure soit


9i.,

douteuse (q' = faux), soit inconnue (q" = faux) r n'est pas bonne

(Q = q' oU q" = faux) ( 14) mais demeurerait vraie dans son

ensemble, puisqu'elle reste concevable (P = vrai).

Cette erreur de Borell! est démontrée par Spinoza qui, dans sa

lettre à De Vries, examine pour plus de clarté, la situation

inverse de celle que Borelli a étudiée. Spinoza montre que la

DéfinitiGn de la définition émise par Borelli ne peut @tre r~çue,

puisque pour celui-cl, une définition serait également vraie

quand celte définition est bunne mais n'est pas concevable.

Soit par exerple la définition suivant laquelle "deu x Il gnes

droites enfermant un espace sont dites lignes formant une

flgure" (15. Si, quand on parle ainsi, écrit Spinoza, Iton enlend

par ligna droite ce que tous entendent par ligne courbe, la

définition est bonne (on entendrait par cette définition une

figure t.el) e que C ou d'autres sembl abl es}, pourvu qUE' par la

suite on n'enteRde pas des carrés ou d'autres tigures. Ma 1.:' si


/('

par ligne droite on entend ce que l'on entend communément, la

chose est entièrement inconcevable et i l n'y a don~ point de

dèfinition. Tout cela est confondu par Borelli ... " (16J.

Pour ne pas contrevenir aux rigles de la logique claSSIque.

Borelli aurait d~ supposer (17), du point de vue de Spino.a. ~ue

les définitions ou bien consistent

structvre. ou bien indiquent la (1es) propriété(s} es",~n.lt"_:eis)

de l'objet. Dans le premier cas, la définition est

l'est ~a.st suivant que la structure proposée par l :: .. efi:-iltion


elle-m@me sera certaine, ou douteuse, connue ou inconnue. Dans

le second cas, la définition est concevable ou ne l'est pas.

C'est à la condition de pouvoi~ attribuer aux qualités de la

définition des valeurs en quelque sorte alt.ernatives, que la

Définition de la définition qui est. eelle de Bore111

pourrait stavérer recevable par les logiciens.

Et â cette condition seulement: car, "ou bien (la) définition

fait connattre une chose telle qu'elle est hors de l'entendement

et alors elle doit être vraie et ne différa pas d'une proposition

ou d'un axiome, sauf en ce que la définition s'applique seulement

aux essences des choses ou des affections des choses, tandis que

l'axiome a une extension plus grande comprenant les vérités

éternelles" (18) : voilè. pour les qualificatifs de 'bonnet ou

'pas bonne', "Ou bien une définitiC'n diffère dtun axiome el

dtune proposition en ce qu'on doit exiger seulement qu'elle soit

conçue absolument, et non â la mani.re d'un axiome ( 19) , comme

une vérité" <20> voilà pour ce qui a trait au 'concevable',

Ainsi rectifiée, l'assertion (0) de Borelli concernant les

définitions 1 s'écrirait de la manière suivante

D = ou bien P, ou bien Q

La thèse de Borelli serait alors acceptable" Mais elle n'est pas

nécessairement satisfaisante pour autant. Comme l·a, en effet.

indiqué Martial GUEROULT dans le commenlaire qu'il a donné de la

pensée de Spinoza "pour lui, les définitions géométriques

comportent A LA FOIS une d~finition de mol el une définition de

chose (celle de l'essence;" (2ll. La théorie de La définition que


l'ETHIQUE affirmera paratt cor~espondre à une asger~ion du type

D ~ P ou Q
ce qui implique, en matière de vérité

D est vrai quand ou bien P ou bien Q, mais de préférence P et Q

tout ensemble sont vrais (22).

Si la définition pose un problème difficile en ce qui concerne

les critè~es d'acceptabilité de celle-ci, celui de la D~finition

de la définition l'est bien plus enccre. Du point de VUe de

stricte logique, et toute question relative à la théorie de

la connaissance mise à part, la solution de ce problème

suppose qutaienl été mattrisées trois choses la formulation des

énoncés en un langage concis {d'où est issue la formalisation

actuelle), les rapports de la définition à la Définition de la

définition (c'est-à-dire, les rapports de la langue à la

métalangue), le calcul des valeurs de vérité. Ces choses sont

enseignées dans la LOGIQUE DE PORT ROYAL (23) 1 à laquelle la

logique moderne a ajouté un mode d'expression mathématique. Or,

comme l'a montré Dunin BORKOWSKI, 18 théorie des définitions de

Spinoza est celle de Port Royal, et cette th~orie, manifestement t

Spinoza la domine.

La lettre de Spinoza que nous venons d'examinor est riche

d'information, bien qu'elle laisse dans l'ombre la conceplion des

objets géométriques qui est celle de notre ~uteur aux tous débuts

~e son oeuvre. C~s objets sont-ils conçus comme des entités

~éparées. non dérivables les unes des autres ou ont-ils, comme


97

le voudra le TRAITE de la REFORME DE L'ENTENDEMENT, des formes

qui peuvent ~tre engendrées par dérivation, l'une après 1 'autre ~

Cette lettre apporte en effet, un témoignage indubitable de

l'int~r@t que Spinoza a profess' tant pour la logique que pour la

géométrie.

les djfinitions et propositions avancées par Euclide concernent,

comme le fait voir la proposition 33 du Livre l, citée plus ha~t,

des segments de droite, des portions de droite. Euclide ponne, en

effet, • ses droites la longueur Juste nécessaire pour permettre

l'étude de la question en cours de r~solution. S'il concentre l'at-

tention sur des portions de droites, au lieu de considérer les

droites sur leur plus grande longueur) c'est pour éviter d'avoir af-
faire' l'idée de 1 f infin!.

Cette idée, d'ailleurs, a pénétré si progressivement la pensée au

dix-septième siècle, et elle a connu tant dtavatars, que son his-

toire a fait l'objet d'études approfondies men~es par Alexandre

KOYRE et par d'autres.

Or, la thèse euclidienne suivant laquelle deux lignes droites

équidistantes l'une de l'autre ne se rencontrent pas, cette thèse

est contr~dite par la perception visuelle. Dès que la longueur de

deux lignes droites ~quidistantes l'une de l'autre est supérieure

à vingt mètres, les deux droites paraissent se rejoindre en un

point, le point d'horizon: il en est ainsi pour les bords d'une

route bien tracee, deux rangées d'arbres régulièrement espacés

(ou deux rails de chemin de fer).

C'est la raison pour laquelle les théoriciens de la perspective en


S8

peinture au seiziè:Je siècle (mais aussi un astronome tel Kepler, au

dix-septiéme siècle) ont 'té amenés l faire pIsée • ce que -l'intui-

tion sensible" (pour parler comme Kant) ou "les illusions percep-

tives" (pour employer la termin~logie dix-septièmisteJ ajoutait

à l'espace que les g4om~tres grecs donnaient pour "ind~fini". C'est

Desargues qui, le premier, fait entrer l'infini au nombre des al

tributs (ou des "propres") de l'espace géomélrique Euclidien. Il

introduit ainsi en g~om~lrié, la convention propoaée par Alberti

aux seuls praticiens, peintres ou architectes.

Alberti avail insislé pour que deux lignes parallèles - ou supposées

lei les - dans la réalité, soient rendues sur la toile par deux

lignes qui se coupent en un point du tableau, sauf si les lignes

parallèles entre elles sont également parallèles a~ plan de la toile

ou au plan du miroir dont se sert le peintre. Ce point, ou point à

l'infini, Desargues l'a, quant à lui, introduit en g'ométrie en

l'ajoutant systématiquement à chacune des lignes du plan (eucli-

dien), dans tous les plans de l'espace.

Avec cette nouvelle convention. Desargues non seulement fait entrer

une infinité de points supplémentaires dans le plan euclidien, mais

il ajoute une ligne à chacun des plans euclidiens, la ligne formée

par l'ensemble de tous les points à l'infini du plan. Aussi, l'en-

semble de tous les plans parallèles aura-t-il désormais une ligne

à l tinfini commune à tous; les plans parallèles se coupent tous

sur ~ette (m@me) ligne.

L'addition sur chaque ligne d'un point nouveau, le point à l'infini,

modifie les appellations traditionnelles, en premier li~u. Seront

appelées "lignes parallèle~" les lignes qui se rencontrent ~n ce


99

point à l'infini, et »lignes", celles qui se coupent en des points

ordinaires.

En deuxième lieu, l'addition de ce point autorise le géomètre à

passer outre l'examen des cas particuliers, puisqu'il lui est dé-

sormais possible d'affirmer de quelque ligne que ce soil el d'une

autre ligne quelconque, qu'elles ont un point d'intersection.

En troisième lieu, l'addition d'un point à l'infini (et d'un eaul)

sur chacune des lignes du plan permet de lraiter de ma~ière analo-

gue les lignes droites et les lignes courbes r la ligne droite pou-

vant .tre derechef considérée comme une ligne courbe qui se refer-

me sur elle-même au point à l'infini la ligne droile et le cer-

cIe dès lors se correspondenl. Cette dernière conséquence de l ' i n -

vention arguéslenne pou~rajt être développée. Spinoza nous parait

en effet l'avoir reprise à son compte, comme on pourrait le

montrer à propos de la question du temps.

c. LA THEORIE DES PROPORTIONS

L'absence d'universalité est la deuxième cri~ique qu'une connais-

sance approfondie de la géométrie des Anciens et de la COLLECTION

MATHEMATIQUE de Pappus a conduit ].s mathématiciens du dix-septiè-


me siècle à formuler à l'encontre des démonstrations euclidleones.

Chez Euclide, en effet, il n'est pas rare qu'un théorème d~ portée

généraIs soit démontré pour un ou plusieurs cas particuliers. ou


pour une position particulière de l'objet étudié, position choisie,

d'ailleurs, pour faciliter la démonstration en cours. Et, inverse-

ment, il arrive que le géomètre rêp.te dans un livre des ELEMENTS

un corps de démonstration qu'il a déjà fortement établi dans 1 9 un

des livres précédents,

C'est ainsi qu'au Livre VII des ELEMENTS, Euclide dkmonlre les pro-

priétés des nombres (rationnels) et celles des rapports entre les

nombres, toutes propriétés qU'il avait établies au livre V pour

toutes les grandeurs, commens~rable5 ou incommensurahles. Ceci est

dtautant plus surprenant que le g&~mètre représente au Livre VII

les nombre$ par des segments de droite et le produit de deux nombres

par un rectangle. ce qui ate toute spécifici~~ 3UX nombre~ et fait

de la théorie arthmétique des nombres (qui eut pu constituer une

science autonomel une partie de la géométrie.

Certa i nes def in i. t ions, beaucoup de théorèmes et f notamment, toutes

les propositions relatives à la proportion dupliquent au Livre VII

les acquis du Livre V. Il en est ainsi de la proposition 19 du

Livre VII à laquelle Spinoza s'est expressément référé dans le

tRAITE DE LA REFORME DE L'ENTENDEMENT (24) et dans l'ETHIQUE (25)<


La proposition 19 du Livre VII rellere à propos des propriétés

communes entre les nombres ce que les propositions 14. 15 et 16 du

Livre V avaient montré concern~nt les propriétés communes des gran-

deurs et les relations de proportion.

La qu~stjon s'est donc posée de savoir pour quelle raison Euclide

s'est appliqué à démontrer toutes les propositinns portant sur la


101

proportion, au lieu do rappeler si~ lement les démonstrations du

Livre V. loin d'§tre nouvelle, cette question avait déjà donné lieu

a d-eux types de répons_es chez 1 es penseurs grecs eux-m@mes. Répon-

ses qui seront reprises au dix-septième siècle, mais aussi dépas-

sées par une théorie nouvelle de la proportion.

Aristote considérait les nombres comme des grandeurs, mais il éta-

blissait un clivage entre le discret et le continu. Il se peut que

ces deux points de vue aient interféré et déterminé Euclide. trai-

ter séparément les proportions entre les grandeurs et les propor-

tions entre les nombres. Traiteme~t séparé qui trouverait sa justi-

fication dans la nature m~me des catégories de la quantité, la caté-

gorie du continu et la catégorie du discontinu.

Mais il se peut aussi - et c'est la seconde hypothèse que la

théorie des nombres et des r3pport$ commensurables ayant exist~

avant les travaux d'Eudoxe, l'auteur des ELEMENTS ait voulu traiter
séparément des nombrES par respect pour la tradition. Celle-ci en

effet distinguait deux moments dans le développement des mathëmati-

ques : les théories prè-eudoxienne et pythagoricienne d'une part;

la théorie d'Eudoxe d~autre part. Si cetlp interprétation paraît

rendre compte du parti adopté par Euclide. parti consistant à étu-

dier séparèment les nombres et les grandeurs, elle n'explique guère

l'ordre dans lequel sont menées les deux études et n'explique pas

pourquoi le Livre sur les nombres suit le Livre sur les grandeurs.

Plus radicale est la réponse apportée par l€s penseurs du dix-sep-

tième siècle qui, sans plus se soucier d'interprétatlon. constatent

les faihlesses du raisonnement d'Euclide et élaborent une théorie


102

plus sat~aisante. S'~ppuyant. sur la thèse aristotélicienne, ils

distinguent parmi les grandeurs, les grandeurs continues et les

grandeurs discr~test ~ais traitent la ~'om~trie et la théorie de

la p~opor~ion de manière conjointe. Car, soit les mathématiciens

de cette époque ramènent. la théorie de la proportion â un problè-

me de géométrie (comme le fait la Géométrie synthétique), soit

ils ramènent. la géomét.rie (ou Géométrie analytique) au probl~me

des proporti':los.

Ce dernier point de vue est celui de Descartes et des cartésiens

- Van Schooten par exemple - pour qui la G'ométrie se réduit à une

théorie de la proport.ion, c'est.-à-dire se réduit aux cinq opéra-

tions : l'addition f la soustraction, la multiplication. la division

et 1 rext~a~tjon des racines. Toutes op~rations quit dans LES REGLES

POUR LA DIRECTION DE L'ESPRIT et dans sa GEOMETRIE, djfinissent la

nouvelle "Algèbre des longueurs" (26). "Selon l'ordre, la théorie

de la proportion commande la Béométrie Analytique" comme le

montre VUILLEMIN (27) : quoiqu'il innove, Descartes pose le pro-

blème des proportions dans les termes des Anciens et, en particu-

lier, dans les termes du problème posé par Pappus.

C'est seulement avec Desargues que la théorie des proportion~ fait

éclater les limites dans lesquelles l'avait maintenue une certaine

tradition de pensée. Avec le concept d'Involution et l'application

de la propriété correspondante présentée dans sa MANIERE UNIVER-

SELI.E. Desargues est le premier à. donner à la tht:?orie de la pro-


portion une universalité qui dépasse. et de loin. la règle de la

proportionnalité appliquée aux hombres ou aux segmênts de droite.

La MANIERE UNIVERSELLE DE M. DESARGUES diffère de celle d'Euclide,


103

comme de celle de Pappus, ou de celle de Descartes, en ce qu'elle

se passe compl'tement du calcul et r.mpl~ce les opérations de

nature quantitative (ou mé~rique), de type arithmétique ou algé-

brique, par des opérations de nature qualitative, ca~actéristi­

ques de la géométrie sycthétique (ou projective) dont il est

l'inventeur. Or, c'est avec des opérations également qualitatives

~ue Oc Witt, rappelons-le~ a porté l'évaluation des rentes

viageres à sa plus grande généralité.

Cs que Spinoza retient, quant à lui, de la thèse cart~sienne,

c'est que la proportion doit être saisie de manière immédiate.

par l'intuition. Pour Descartes, comme on sait, l'intuition

succède à une activité de l'esprit qui effectue d'abord les

opérations relatives au calcul de la proportion. et elle va de

pair avec un travail de synthèse de la Raison. Dans les REGLES

POJR LA DIRECTION DE L'ESPRIT, } ·intuition succède tant au

découpage du problème en autant de parties qu'il faut pour le ré-

soudre, qu'aux récapitulations et sommations nécessaires à la

synthèse. L'intuition des rappor~s de proportion (ou "raisons")

débouche, chez De~cartes, sur ce que le philosophe lui-m~me nomme

la Raison.

Quand donc, dans le COURT TRAITE (et probablement aussi dans le

TRAITE DE LA REFORME DE L'ENTENDEMENT} t 3pinoza évoque la théorie

de la proportion et la connaissance que l'on peut avoir de la pro-

portion elle-mime par le quatrième made de connaissance ou le

quatrième mode de perception, il le fait encore. nous semble-t-il.

dans un contexte cartésien.


104

Le point de vue arguésien sur la question des rapports

récipl-oques de la géométrie et de la théorie des proportions est,

ainsi que nous 1 -avons dit, inverse de celui de Descartes. La

th~orie des proportions est, pour Desargues t un élément important,

certes. mais elle ntest pas ce dont la

Géométrie constitue l 'applicati~n la plus parfaite.

La Géométrie arguèsienn~ se veut Métaphysique elle est une

"mét.aphysique de la Géomé'!:.rie", COlnmp. l'écrivait Descartes (28)

et une géométrie méta-physique. Ceci implique dtune part, que la

Géométrie garde des liens organiques avec la Physique elle-m@ms,

sa~s cesser pour autant de lui @tre sup4rieure et de la dominer.

Et ceci implique d'autre part, que la perception sensible garde

ses lettres de créance et conserve son statut dans la théorie de

la connaissance, mais elle devra, pour ce faire, se tenir de

préférence à son niveau le;> plus hau't, celui que Platon et

Aristote avaient nommément privilégié la perception visuelle.

Or t Spinoza est opticien. On comprend que la manière arguésienne

réponde avec bonheur à sa propre pratique, qu'elle convienne (au

sens de "convenir ensemble") à (ou avec) son système, bien mieux

que n'sur.a pu le faire la Géométrie analytique, la zéométrie

abstraite de Descartes.

Quand donc Spinoza affirme dans l'ETHIQUE, à ~ropos des nombres,

et dans le cas de nombres simples, que la connaissance du

troisième genre consiste à tirer le quatrième <nombre)

~ropor onnel "de la relation m'me, que nous voyons d'un regard",

il le rait, nous semble-t-il, en se fondant tant sur la manière


105

inaugurke par De Witt pour le calcul des chances, que sur la

MANIERE UNIVERSELLE instaurée par la nouvelle géométrie.

Que l'on nous perme~te ici, une remarque d'orpre général sur

1 thistoi~e de la proportion.

Pour les anciens grecs, la géométrie comme science résulte d'un

ensemble d'opérations effectives sur des obJ~ts r6els ou supposés

tels. Opérations qui consistent il déplacélr ceux-ci ou à les

superpOSer pour les comparer entre eux, et consistent à en

mesurer les longueurs, les angles, la surface. Les rapports de

proportion sont, dans ce css, des rapports entre grandeurs

métriques.

Chez Descartes, la connaissance ies rapports de propo~tion (ou

raisons) est le r'sultat d'opéra~ions purement intellectuelles

èt comme mécaniques sur des signes algébriques. L'attention du

mathématicien porte sur les ~elations en~re ces signes, l'objet

géométrique Cou la figure) se trouvant en quelque sorte écarté

du chaMp de l'aperception.

Chez Desargues, l'objet g~ométrique, s'i1 gagne en univErsalité p

ne perd rien de sa pr~sençe. L'entité géométrique arguésienne

cumule les propriétés de 1 'en~emble de tous les objets que, d'un

certain point de vue - le point à l'infini - on juge analogues.

Une démonstration s'appliquant, par exemple,

s'appliquera non seulement à tout quadrilatère dans le plan

comme dans l'espace, mais elle s'applique également aux forme~

dérivées du quadrilatire, aux triangles, aux segments de

droites, etc.
106

t'examen des propriétés métriques des objets géomét.riques perd

par là ml1me sa raIscn df~tr€; ce qui demande à être cOlllsidéré,

ce scnt les relat.ions. Aussi le talent. (ou le génie) du géomètre

consistera-t-il dans sa capacité à percevoir les relations que la

réunion des figure,$ - le Géomét.ral - ou la projection donnent à

à voir- : cet.t.e perception est:, visuelle. La MANIERE UNIVERSELLE de

De~argues porte bien, comme le soulignait Van Schooten~ la

Perspecti ve t rameau dE- 1 'Cpt l.que, à $0.0 pl us grand achèvemRnt.

D. LA NATURE DES OBJETS GE('jMETRIQUES

Le troisième grand p~oblème sur lequel se sont. penchés certains

penseurs, au dix-septième siècle o est celui de la qualité propre

des objets dont s'oceupe la géomét.rie euçlidienne ou, plus

généralement, la géométrie de la ~lupart des anciens grecs.

Le but. principal de la géométrie d'Euclide étant de comparer

erttre elles des figures inscrites dafts le plan dans des positions

différentes, le géomètre a souvent. usè de la superposition des

figures pour ét.ablir la congruence des formes. Cette méthode t

bien que fondée sur la ~l.Jatrième "Notion commune" des ELEl"ŒNTS,

semble toutefois avoir été ressentie par l'auteur lui-ro@me coro~e

manquant de rigueur. Euclide évite en effet:. dPy faire appel,

toutes les fois qu'une autre sorte de preuve lui paratt. possible,

quand bien rn.me la superposition des figures e~t pu constituer la


107

preuve la plus simple.

Ce type de démonstration soul~ve deux objections. La prenti ère

concerne le mouvement qui est appl1qu~ aux objets g~om'triques,

car le mouvement n'est pas un des concepts auxquels la Logique a

donn~ un fondement. La seconde vient de ce que la mjthode de la

superposition de deux figures suppose que la première figure

conserve intactes toutes ses propriétés, en dépit du mouvement

par lequel on la fait passer d'une certaine poH:.ion dans un plan

à une autra position. La première figure, celle qui est déplacée

de A en 8, peut bien s'avérer congruente de la deuxième {figure}

i laquelle elle est superposée en Bt sans que cela prouve pour

autant. en toute rigueur, que la figure dans la position B est

demeurée congruente de la figure dans la position A. Le supposer,

supposer que le mouveMent appliqué à un objet géométrique ne

change rien aux propri~tés de cet objet, implique que l~on ait

admis des présuppos~s lourds de conséquences quant à la nature de

l'espace et quant â la nature du mouvement.

Or cette conc..eption die 1 fétendue, du mouvemsnt. et du lieu n fest

pa~ nécessairement celle que tous les penseurs du dix-septième

siècle ont adoptée.

Ainsi, la géomét.rie d'Euclide s'est donné pour objets d'étude des

entités qui ont certains caract.ères en commun avec les objets

physiques, tel le cercle avec la lune, ou l'équerre avec 18

triangle rectangle, objets qui ne connaissent pas de

déformations, sauf i @tre dénaturés. Si la forme de l'équerre,

par exemple, variait en fonction du temps, variait suivant la

poisition du soleil, l'équerre ne serait dtaucun usag~ pour les


108

tailleurs de pier~e ou les charpentiers l'équerre ne change

pas, le triangle reçta~gle non plus. Et d. m~me, si la longueur

des chafnes dfarpent.age se modifiait. sensihlement, par le

mouvement, ou en fonction du t.emps, ou par les variat.ioiSls de la

t.emp,erat.ure, è~e.st avec un autre type d '1 instrument que les

mesu~es auraient sans doute été prises et. les mensurations

effectueés. L'objet géométrique euclidieh. non seulement garde sa

forme (et m@me mesure) t mais il est. con9u comme un objet.

indépendant: l'objet euclidien nfesl pas dériu.ble d'un autre

objet. par transformation.

Or, rien n'emp@che de considé-cer au contraire que le déplaeement

intervient dans la constitution de . ~ figure et. que le mouvement

est partie int.égrante de l'étendue perceptible. Rien n'emp@che en

effet de considérer un cercle S (dans le plan PJ que l'on

~ransporte dans l'espace pour le placer dans le plan Q parallèle

à P. comme un cercle dont le mouvement engendre un cylinclre~ le

cylindre P,Q, au lieu du cercle congruent. Et, de mani~re plus

générale t rien n'emp§che de considérer que le volume est

engendré par le mouvement du plan. le plan par le mouvement de la

ligne, la ligne par le mouvement du point.

e' est à ce typE! de convent ion que Spi noza f ai t expressém;ent

a Il usi on quand i l évoque, dans le TRAITE DE LA REFORME DE

L~ENTENDEI1ENT, les idées déterminées qui se tirent d'autres idées

"formées", ellés, "absolument*' (29). Convention qui n'est pas

nouvelle - puisque Kepler déjà l'avait faite sienne (3D) mais

va à la rencontre du principe auquel Girard Desargues va donner

un développement remarquable: celui du changement continu des


109

figures.

E. L'EMERGENCE DE PRINCIPES NOUVEAUX

Les r~ponses apportées par Desargues aux grandes questions

soulevées par les mathématiciens de son t ••ps entratnent quatre

sortes de conséquences.

Les premières concernent le corpus des théorèmes en géométrie

auquel les travaux de Desargues apporteAt un enrichissement

considérable.

La deuxième conséquence a trait à la conception nouvelle des

objets géométriques comme entités dérivables les unes des autres,

dont nous avons parlé.

La troisième conséquence porte sur les formes dans lesquelles

l'espace sera désormais pensé, avec les corps: un espace infini

dont on peut dire en allant un peu vite (car il faudrait, pour

@tre rigoureux, différencier l'espace de l"étendue) que les corps

le constituent au lieu d~y @tre plongés ou simplement, inclus.

L'espace géométrique cesse avec Desargues d'@tre pensé comme une

entité indépendante des objets.

La quatrième conséquence, la plus importante à nos yeux t

s'inscrit dans le champ de la théorie de la connaissance.

Desargues émet deux idées d'une grande portée. L'idêe suivant

laquelle la perception visuelle constitue un mode de connaissance


110

qui, loin d'être écarté comme source po.sible d'erreur t doit @tre

étudié pour lui-m€me, premièrement. La Perspective ou

connais$ance {adéquate) des choses en leur apparence m€me

concourt, comme l ' expl i qu.ai t Van Schooten, à la connaissance de

la nature. Et deuxièmement, une autre idée, celle que Miche.l

CHASLES après lui, a nommée le Principe de dualité; idée sur


laquelle nous reviendrons.

Ainsi, l'Optique que Descartes avait élevée au rang de science

devient, avec Desargues et la science de la Perspective, ce dont

toute science - pour certains, tout au moins devra désormais

relever. Pour ceux-là et, au dix-septième siècle, pour Spinoza

croyons-nous, l'Optique sert à la Physique, la Perspective sert à

la Métaphysique.
111
1

/' /

Figure l

\\
\
/
/
112

NOTES

1 . SPINOZA, Les Principes de la philosophie de Descartes

deuxiême partie. prop. 16 et axiome 21.

In Charles APPUHN , Oeuvres de Spinoza (vol. 1, pp. 303-304 et

p. 283).

2 • Lettre de Spinoza à Hénry Oldenburg {sans date) aux environs

de 1665, in Charles APPUHN, opus cit' (vol. 4, lettre 26, pp.


226-227) .

3 . Lettre de Spinoza à Henry Oldenburg (Voorburg, 20 novembre

1665) in Ch. APPUHN, op. cit. {vol. 4 1 l'S't.tre 32, p. 2.38J.

4 . Lettre de Spinoza à J~ Hudde !Voorburg, mi-juin 1666), in

Ch. APPUHN, op. cit. (vol. 4, lettre 36, p. 249).

5 . Franz VAN SCHOOTEN, Principia Matheseos Universali~, op. cit.

p. 300.

6 . Nous avons repris la traduction litt.6rale des t.héorèmes

d'Euclide donnee par Roberto BONOLA, Geomelrla on-Euclidea,

publiée en 1912 et reprise par H. S. CA1'SLAW. Non -Euclidean

Geometry (New York. Dover publication. Jnc. ~ 19551.

Les jnoncj§ d'Euclide sont loin dr@tre aussi precis et


113

rigoureux que les enoncés correspondants enseignés dans nO$

écoles.

7 . John WALLIS, Opera Mathemalicae (Oxford, 1693>, voir au lome

2. pp. 669-678, le texte intitulé: De Postulata Quinto, et

Definitione Quinta. Lib. 6 Euclidis, disceptatio Geometrica.

8 . Louis COUTURAT, La logique de Leibniz (Hildescheim, Georg

01ms verlagsbuchhandlung, 1969, p. 412),

9 . Ibid <p. 411).

10. Ibid (p. 411),

11. Dans une note de la "Géométrie de position" de 1803. Carnot

affirme que la théorie des parallèles est liée au Principe de

similarité dont l'évidence serait du m@me ordre que le

Principe de l'égalité et ji affirme que si cette idée était

admisp-. il serait facil€ d'établir la théorie des

parallèles de manière rigoureuse.

12. G. A. BORELLI, Euclides restitutss (PisB, 1658',

13. SPINOZA, lettre à Simon de Vries (sans dale), antérieure â

1663, in Ch. APPUHN. op. cit. (vol. 4, lettre 9, pp. 149-150>.

14. Dans ce système de formalIsation, le lexique est le suivant


114

P est. le premier membre du raisonnement sur la d~finition,

c.à.d. la première proposition dé la D~finition de la

définition.

Q est le deuxième membre du raisonnement sur la définition


ou la deuxième proposition de la Définition de la

définition.

p' est. le symbole pour l'objet désigné est. certain.


q , est l'objet désignè est douteux.
pol est 1 • obj et désigné Iast connu.

q" est l'objet désigné est inconnu.

et:est le signe de la conjonction logique.

ou : correspond au ou logique (vel en latin).

<ou bien, ou bien correspond au aut latin, mais n'appartient

pas st.ricto sensu à la logique ~lassique des propositions).

non est le signe de la négation.

Les règles de composition des él~.en~s de cet alphabet sont

celles de la logique classique des propositioDs.

Ainsi q' = non p'

qO< ::0 non p"

et Q '" q' ou q

15. Spinoza. lettre à Simon De Vries, op. cit.

16. Ibid.

17. En clair, Borelli aurait d6 supposer. du point de vue de

Spinoza, que D = P ou Q
115

Efl réal i té, Borell i et.t pu tout auss i bi en supposer que

D = si P alors Q

ou l'inverse: D = si Q alors P, mais ces deux énonc's ne

sont pas envisagés par Spinoza.

18. Spinoza, lettre à Simon De Vries, op. cit.

19. Le t.erme "axiome" est pris par Spinoza dans un sens

aujourd'hui abandonné l'axiome, de nos jours, est

exactement â l'opposé de l'axiome chez Spinoza.

20. Spinoza: lettre à Simon De Vries, op. cit.

21. Martial GUEROULT t Spinoza. Dieu (Paris, Aubier, 1968, tome 1

p. 25, note 21).

22. Le "ou bien, ou bien", que Spinoza propose en guise de

correction, pour expliquer la thèse de Bo~ellio est le Haut"

latin. La relation qu'il introduit, par contre, en ce qui

concerne sa propre thèse est le "vel" latin, le "ou" logique

de Port Roya 1.

La maniire dont se sert Spinoza pour présenter la thèse de

Borelli en vue d'en montrer l'absurdité, contourne la

la difficulté que peut présenter, pour un lecteur non averti

des équations logiques, le maniement de la négation {cf. p'

p~ de notre lexique).
23. Ce~te LOGIQUE compte au nombre de§ ouvrage~ catalogu's dans

la bibliothèque personnelle de Spinoza.

24. Spinoza, T.R. E. 1 trad. A. KOYRE (pp. 20-21, parage 24).

25. SPINOZA, Ethique 2ème partie, scolie 2 de la prop. 40.

26. Jules VUILLEMIN t Mathématiques et Metaphysique chez Descartes

(Paris, P. U. F. ~ 1960, p. 112).

27. Ibid (p. 119).

28. Citation de Descartes par Ren$ TATON, in L'oeuvre

mathématique de G. Desargues (Paris, Vrin, 1981, p. 27).

29. SPINOZA. T. R. E., trad A. KOYRE (pp. 88-89, parag. 108. III).

30. Johann KEPLER, Paralipomènes à Vitellion C1604} t dans la

trad. de Catherine CHEVALLEY (Paris, Vrin, 1980) in chap. IV


"Des sections coniques" (pp. 220-225).
CHAPITRE 4

LA MANIERE UNIVERSELLE DE GIRARD DESARGUES

Dans l'inventaire (1) de la bibliothèque de Spinoza, le livre où

est exposée LA MANIERE UNIVERSELLE de Desargues n'est pas

mentionné. On ne peut néanmoins en conclure que Spinoza n'a pas

eu entre les mains un exemplaire de cet ouvrage a un moment.

quelconque de sa carrière. En effet, un autre titre, le TRAITE DU


NITRE de Henry Boyle n'est pas mentionné non plum, alors que

nous savons avec certitude que Spinoza a reçu cet ouvrage par les

bons services de sOn ami Henry Oldenburg (2), Nous savons m8me

que Spinoza 1 ra reçu en m@me temps que les Es.sais

physico-chimiques de Boyle 9 inscrits dans l'inventaire sous le

rwméro 19 (19, Boyle~ DE E!_ATERE ET GRAVITATE AERIS, 1663,

LOND. ) .
Le BROUILLON PROJECT de Desargues nous para ft par contre ne pas

pouvoir @tre compté au nombre des ouvrages ayant appartenu


11 8

a Spinoza. L1opuscule, publié en 1639 en cinquante exemplaires

était en effet devenu rapidement très rare (4) , si rare que

Leibniz lui-mOme n'a pu se le procurer, bien qu'Il l'ait fait

chercher. Or, on connatt la lettre de Schul1er â Leibniz du 13

novembre 1677, où est évoquée la vente du mobilier et de la

bibliothèque de Spinoza qu'avait annoncée le OPREGTE HAARLEMSCH

COURANT (5) "Vous savez que parmi les possessions de Spinoza, à

part les manuscrits qui ont été envoyés à l'imprimeur, il n'y

avait rien de rare, car, soit dit entre nous, aussi bien avant.

qu'après son décès, j'ai tout examiné pièce par pièce. A la

demande de ses amis, et à sa demande alors qu'il était parmi

naus, J'ai parcouru tout ce qui paraissait savant ou rare, mais

je n'ai trouvé que la liste de livres que je vous ai récemment.

communiqu~e. Aussi ai-je estimé que rien ne méritait d'@lre

acheté dans sa succession~ C6}. Et l'on sait que la fréquentation

de Spinoza remonte. en ce qui concerne Schuller, à 1674 (7) et

m~m~ probablement à 1672. Les travaux de Desargues sur les

coniques ayant été par ailleurs recherchés par Van Schooten comme

on s'en sovvient, en 1656 et en 1659 encore, les chances sont

faibles pour que Spinoza ait possédé à titre personnel durant les

années 1659 à 1672, un opuscule que beaucoup avaient tenté

d'obtenir sans succès.

L'inventaire de la bibliothèque de Spinoza apporte des

informations intéressantes sur la nature des travaux dont

celui-ci S'E?st servi (8 ) et des travaux en mathèmatiques

particulièremen~. Il ne constitue toutefois en aucune manière


119

la preuve de ce qu'un ouvrage qui n~y est pas mentionné n'a pas

exercé d'influence sur les spéculations du philosophe.

S'i1 n'y a pas â ce Jour encore, de preuve certaine que la

géométrie de Desargues ait été comprise par Spinoza

et appréciée, les présomptions dans ce sens sont

néanmoins très fortes Les amis çJ,e Spinoza sont en

effet, pour la plupart, de trop éminents mathémat.iciens et.

de trop bons géomètres pour avoir négligé d~approfondir

l'étude de la géométrie projective arguésienne. Et Spinoza

lui-mime a manifesté un intérêt trop vif pour les découvertes

scientifiques en tous domaines, en Physique (comme le montrent

à elles seules les lettres 14, 32 ou 41 de sa CORRESPONDANCE)

(9) f en Biologie Cl~ttres 32, 33), en Chimie (lettres 13, 16}, en

Astronomie (lettres 26, 31), en mathématiques (lettres 12, 39,

59, 60) et surtout en Opt i que <1 et t.re!3 36, 40j pour avoir

manqué de reconnaftre la nouveauté de la "Perspective" de

Desargues et l'importance des transformations que celle-ci

entrafne en la matière.

Nous tenons pour thèse que non seulement le philosophe a étudié

la géométri€ arguésienne, mais qu'il a t.rouvé j ne fut-ce que

dans la MANIERE UNIVERSELLE de 1648, 1664 1 une pensée

susceptible de s'intégrer à la sienne propre, une pensée offrant

avec la sienne de grandes affinités.

A. LES TROIS PROPOSITIONS GEOMETRIQUES DE 1648, Ibb4.


120

Les p~opositions géométriques de Desargues présentées dans la

MANIERE UNIVERSELLE de 1648 (en français) èt de 1664 (en

néerlandais~ vont faire maintenant l'objet de notre étude.

Ces propositions sont au nombre de trois. La première porte le

nom de "théor~me des deux triangles de Desargues"; la seconde,

celui de "théorème des quadrangles"; la troisième concerne

l'invariance des raisons croisées dans l'espace projectif. A Y

regarder de plus près, les propositions de 1648, 1664

cons't,i tuent J à elles trois, le "Théorème de

Desargues". Théorème que le géomètre a établi en trois étapes,

avec des constructions graphiques qui, progressivement,

mènent à la compréhension du cas général.

L'énonc4 de la première proposition (ou théorème des deux

triangles) est le suivant "Si deux triangles, situés dans

l'espace ou dans un m@me plan, ont leurs sommets placés deux à

deux sur trois droites concourant en un m~me point, leurs c8tés

se rencontrent, deux à deux, en trois points situés en llgne

droite" <10>.

Soient le triangle D,H,E et un deuxième triangle d,h,e Icf.

figure 1 de ce chapitre) situés tous deux dans l'espace, ou comme

S'Jr la figure reproduite â la fin du chapitre, tous deux situés

dans le même plan; et tels que leurs sommets D et H; cl et h'•

E' et 8; sont placés deux à deux sur trois droites Hh, Dd, Ee 1

qu i , si elle~ s0nt parallèles snt ra elles, c onc ourent en un pOlnt.


1~1

à l'infini, et si elles ne le sont pas f concourent en un point

ordinaire o.
Desargues démontre qUè les cetés des triangles DEH et deh se

rencontrent deux à deux én trois poinls: les cStés HD et hd

convergent au point a; les cOtés HE et he convergent en b; les

celés DE et de convergent en c, et il démontre que ces trois

points a, b, c sont alignés.

Desargues monlre ensuite que le théorème est vrai aussi bien dans

le cas où les triangles DEH el deh sont dans un même plan, que

dans celui o~ les triangles sont en des plans différents, la

d~monstration dans le deuxième cas s'avèranl p\us simple (car

plus immédiate et intuitive) que dans le premier cas.

La description m@me de la figure dont se sert le geomètre pour sa

démonstration permet à celui~ci d'établir la réciproque du

théorème correspondant à la première proposition dans une

deuxième proposition plus générale que la précédente.

A aucun moment en effet, Desargues n'a traité, dans la première

proposition, d'objets géométriques désignés expressément par le

terme de "triangles". Les objets géométriques auxquels s'applique

le raisonnement sont deux triplets de points non alignés <Il}.

C'?st pourquoi il lui est facile de traiter. dans la deuxième

proposition géométrique, de deux quadruplets de points non

alignés pour lesquels il démontre dans le plan et dans l'espace,

la réciproque de sa première proposition; d'où le théorème qu'il

est conveny de nommer "théorème des quadrangles [completsl".


122

La troisIème proposition établit l'invariance des rapports de

proportion entre les segments d'un faisceau harmonique de droites

dans le plan et dans l'espace, de manière universelle. Le

raisonnement est fondé sur la comparaison des raisons croisées

(ou "raisons tf
). Con9ue de façon à rendre possible une perception

intuitive de la correspondance des segments de droites entre eux)

ou des figures entre elles, la démonstration - comme le souligne

Desargues lui-m@me est "en notes sans discours pour le

soulagement de la veuê et de l'es.prit" (12).

Le Théorème de Desargues concerne donc des ensembles de points,

des triplets ou des quadruplets de points non aligné~. Il

concerne également des doublets de points alignés, c'est-à-dire

des segments de droite. Le géomètre a pris le parti de ne

s"intéresser qu'aux points d'intersection des lignes entre elles,

au lieu de s'attacher aux particularités des figures. la figure

est ainsi ramenée à un triplet de points non alignés (dans le cas

du triangle) 1 â un quadruplet de points non alignés (dans le cas

du quadrilatère régulier fermé>, ou à un doublet de points

align.s (dans le cas du segment de droite). Or, l'intersection

des lignes <avec les points) demeurant seule à entrer en ligne de

compte, par l'exclusion des caractères particuliers des figures,

ce sont les propriétés relatives à l'intersection ou à la

position des éléments les uns par rapport aux autres qui sont

désormais privilégiées. La mesure des segments, des angles ou des

surfaces cède derechef le pas à l'examen des relations de

proportion enlre les éléments ou entre des ensembles d'élements


123

correspondant.s.

Et du m@me coup, ce sont les données appréhendées d'abord par le

sens de la vue qui vont s'imposer à l'esprit p~ur le conduire à

la perception imm~diate de l'évidence: l'évidence des relations.

La géométrie, avec Desargues, est devenue Science intuitive.

B. PERSPECTIVE ET PROPORTIONNALITE

Le Théorème de Desargues a suscité l'admiration des plus grands

géomètres de son temp~. Le traltement que ce mathématicien a

ap~liqué aux sections coniques "plut beaucoupu comme le

rappelle MONTIJCLA - "aux geomètres d'un ord.e relevé" { 13} . A

Descartes (14), à Fermat (15) f à son "grand ami" (16) Pascal. Car

tous ont fait krand cas de l'art propre à Desargues "d'envisager

les objets sous des vues très-générales h


(17).

Il en est de m@me des mathématiciens modernes, de Michel CHASLES

par exemple, ou de Morris KLINE.

Dans l ' APERCU DES r1ETHODES H ISTOR IQUES EN GEOl'1ETR lE (18 J. CHASLES

insiste sur la puissance de généralisation qui constitue le

caractère sans doute le plus remarquabl€ de la mét.hode

argu~sienne dont il fait l'analyse. ~On doit à Desargues,

~crit-il, une propriété des triangles devenue fondamentale et

d'un usage très utile dans la Géom~tri~ récente. ,


r. or
.
' Ce

théoreme se trouve, avec deux ~utres~ dont l'un est sa


124

réciproque, à la suite du TRAITE OE PERSPECTIVE (19), rédigé pa~

Bosse d'aprôs les principes et la méthode de Des~rguesl mise au

jour en 1636 ". Nous remarquerons, ajoute Michel CHASLES, que ce

théorème conduit naturellement à un beau principe de perspective,

qui semble en @tre, en quelque sorte, la pre~ière

destination ( .•. lU. Et Michel CHASLES de conclure Desargues

S'~5t occupé des applications de la géométrie aux Arts et a su

traiter ce sujet "en homme supérieur"; il y a apporté havec une

exactitude alors souvent inconnue aux artistes, les principes

d'universalité que nous avons reconnus dans ses recherches de

pure Géométrie~.

La nouveauté de la manière arguésienne est magistralement

expliquée par Morris KLINE (201 qui en décrit aussi bien le

principe que les conséquences.

Dans son principe, le Théorème de Desargues résoud pour KLINE

(autant, Slnon plus que ne le pensait Michel CHASLES> , un

problème qui, appliqué aux arts, relève de la perspeetive. Ce

problème est le suivant.

Supposons que l'on regarde à partir dtun point 0 un objet

quelconque, un tapis, par ex~mple. de~oulé sur ]e plancher. L'ob-

jet géométrique correspondant (cf. figure 2) est le carré ASCO

en P. Si maintenant un deuxième plan P' - un plan transparent

ent in~erpo5é ent~e l'oeil et le carré ABCO, les rayons lumineux

qui Joignent 0 à chacun des sommets du carré ASCO rencontrent le


plan p' en A', B', C' et D'. La figure A'B'C'D' eonstltue. pour

l 'observateur et de son point de vue. une Image fidèle de la


125

figure originale ABCD.

La question se pose donc de déterminer que12es sont les

propriétés que l~ figure originale et sa projection A~BtC'D' ont

en comm~n. Question d'autant plus pertinente pour un géomètre t un

peintre ou un Architecte, que la figure originale et la figure

obtenua par section (la section du volume de sommet A et de base

ABCO) ne sont, manifestement, ni congruentes, ni semblables

~our le montrer, nous avons délibérément choisi une configuration

où ABCD est un carré et A'BfC'D' un trapèze. Or, bien que ni

leurs surfaces, ni leurs c8tés, ni leurs anglés n'aient m@me

mesure, les deux figures présentent l'une avec l'autre, une

singulière analogie.

Exprimée en des termes plus généraux, la question est de

savoir, dans le cas de deux sections différentes d'une m@me

projection (ou perspective), sections déterminées par des plans

de coupe suivant n'importe quel angle, quelles sont les

propri'lés communes aux deux sections.

Ou encore : dans le cas de deux proj~ctions (ou perspectives) du

m~me objet, le carré ASCD par exemple, à partir de deux points de

vue différents O' et 0" Ccf. figure 3 ), quelles sont les

propriétés que les deux sec~ion5 A'B'C'O' et A"BHC"D~ Gnt en

commun, compte tenu des propriétés communes de chacune d'elles

avec la figure projetée originale ~

La réponse à ces questions réside tout entière dans la

connaissance des proportions. Ce que (toutes) ces figures. ASCO,

A'B'C'O' et A"B"C"OM ont, en effet. remarquable, c'est

d'avoir toutes, m@mes proportions. Or. l 'egalité des proportIons


et des rapports de proportions trouve son expression géométrique

dans la loi dite d'invariance des raisons croisées.

Cette loi est celle que Desargues a dOhnée en conclusion de son

thêorème t avec la troisième proposition g~ométrique de

1648, 1664.

Ainsi, l'introduction par Desargues des points et des lignes à

l 1
infini, en géométrie Cet dans l'espace projectif>, a pour

conséquence l'invention du théorème auquel il a donné son nom,

avec la découverte de l'invariance des raison croisées dans le

cas des projections. Quand un ensemble de raisons croisées a pour

valeur totale le nombre un, la relation est celle dont

Desargues a form~ le concept le concept d'"involution".

"Dans l'appendice au traité d~ Bosse de 1648, écrit Morris KLINE


(21), apparaft un L . , ) résultat fondamental qui est dù à

Desargues, 1 'lnvariance d~s raisons crols~es dans le cas d€s

proJections A
, La raison <croisee} des segments de droite

d~terminés par quatre points A, Br C et D alignés sur une droite

AD est (cf. figurt 4) par définition, égale ~ :

(BA/BC, / (DA/OC>

Selon KLINE, cette pro~ort1on ou r.ison aurait déjà été établie

par Pappus qui a démontré au Livre VII des COLLECTIONS

MATHEMATIQUES, proposition 129, que dans le plan, les rapports de

proportion sont les m~mes sur les deux transversales AD et A'D'

d'un faisceau de droites partant d'un point o du plan <cf.


127

figure 5); ce qui s'écrit:

(BA/BC) / <DA/OC) = (B'A'/B'C') 1 <D'AI/Dre')


Elon la retrouverait également chez Menela~s, lorsque celui-ci

compare entre eux des arcs de cercles se correspondanl sur des

cercles semblables.

Ni Pappus, ni MenelaUs cependant n'onl trailé le problèrnè des

proportions en ~ermes de projections et seclions, ce que

reconnatt volontiers Morris KLINE. Et de plus, chez Pappus, la

relation en question n'est dérnontrêe que dans le cas où les

transversales du faisceau de droites issues de 0 partent, comme

par exemple AD et A'D', d'un même point, le point A (ou point

ordinairei des figures 5 ou 6.

En dépit de ce caractère particulier de la configuration dont

s'est servi Pappus, celui-ci aurail introduit, d'apres Morris

KLINE. en géométrie, une relalion qui anticipe la découverte de

la relation d'in~olution par Girard Desargues.

Deux paires (ou couples) de points alignés A, B, et At, S' sont

dits en involution s"il se trouve sur la rn~me droite un point 0

{ou centre d'invo!ution} tel que la relation (cf. figure 6)

OA . OB = OA' . OB'

se vérifie

Si au lieu de deux paires de points, il sten trouve trois qui

vérifjent la relation d'involution, l'involution est en six

points. Telle en effet est la définition donnée par Desargues

dans sOn BROUIllON PROJECT {22' ~Et quand en une drcicte AH. 11
128

y a comme cela trois couples de poincts SH, CG, OF, ainsi

conditionnées, i sçavoir que les deux poincts de chacune des

couples soient de mesme, ou meslez, ou demeslez, aux deux poincts

de chacune des autres couples. Et que les rectangles ainsi

relatifs des piaces d'entre ces poincls soienl entre eux comme

leurs gemeaux, pris de masme ordre, sont entre eux une telle
disposition de ces trois couple.s de poincls en une droicle, est

icy nommée INVOLUTION" (cf. figure 7) (23}.

Ce ~Ji s'écrit "en notre langage" (24'


(ca. CH) / (GB . GR) ;:' (CD. CF) / <GD. GFJ ::: AC / AG

Les mathématiciens sont à la vérité, très divisés sur la

question de savoir si. et dans quelle mesure, certains des

théorèmes de Papous annoncent ou préparent la théorie arguèsienne

de l'involution. Et les avis diffèrent, chacun reprenant à son

compte l tinlerprêlation de Morris KLINE et celle de Michel

CHASLES qui a précédé et va dans le m~me sens. ou celle de leurs

contradicteurs. C'est ainsi que pour Paul VER EECKE (25), "les

propositions de CHASLES dépassent certainement la pensee

mathématique de l'Antiquité H , çarce qu'elles utilisent certaines

propositions de Pappus "au point de vue de certaines propriétes

dont CHASLES y a découvert les germes, mais qui n'ont cependant

jamais été dégagées d'une manière explicite par les anclens

géomètres, notamment celle ( ... ) d'une relation d'involution sur

le quadrilatère compl.t coupé par une droite" el celle d'un

ensemble harmonique (de points) se conservant en perspective.

Pour pas nous attarder sur Cf] polot {76) • nous


indiquerons ~eulement que, quelque soit le parti adopté par les

mathématiciens, ceux-ci s'accordent pour reconnaftre

Desargues le mérite d'avoir donné i l'invariance des raisons ou

proportions dans le cas des projections avec le concept

d~involution, l'universalité et l'unité qui lui faisaient défaut.

Et tous s'~ntendent pour reconnattre également que, bien que le

terme "involution" n'ait pas été repris par Desargues dans

l'appendice au traité de Bosse de 1648, 1664, c'est dans cet

appendice m@me que la théorie de la proportion trouve, par la

Perspective, son expression la plus synthétique et la plus

générale.

C. LE THEOREME DE DESARGUES SON ENONCE PROJECTIF

Le Théorème de Desargues concerne, ainsi que nous 1 'avons dit~

aussi bien des doublets de points alignés, que des triplets de

p~ints non alignés, des quadruplets de points non alignés, etc.

Le procédé le plus couramment utilisé pour la démonstration de ce

th~orème fait porter celle-ci sur des triplets de points non

alignés, c'est-à-dire sur des triangles; que

nous avons choisi d'adopter.

L'énoncé du théorème de Desargues verie suivant que l'on s'occupe

(comme le fait la géométrie des Anciens> des

dèscriptives des triangles en question. ou que l'on se serve,


130

comme l'a fait Desargues lui-m@me f de leurs relations de

proportions.

Dans le premier cas, 1 ·~nonc. eat le suivant Si deux triangles,

situés dan$ l'espace, ou dans un m@me plan, ont leurs sommets

placés deux à deux sur trois droites concourant en un m@me point,

leurs cStés se rencontrent, deux à deux, en trois points situés

en ligne droite; et réciproquemynt.

Dans le second cas, l'un des énoncés possibles est celui-ci

quand deux triangles, situés dans l'espace, sont la perspective

l'un de l'autre l si l'on fait tourner le plan du premier

autour de sa droite d'intersection avec le plan du second,

les droites qui iront des sommets du premier triangle aux sommets

correspondants du second, concourront toujours en un m@me point;

et cela aura encore lieu quand les deux triangles seront

superposés (27), c'est-à-dire quand les deux triangles sont dans

le m@me plan.

Les deux triangles sont appelés, depuis Poncelet, triangles

"homologiques", le point de concou~s d~s trois droites qui

joignent deux à deux leurs somme+,s, "cent re d' homol og i e" • et la

droite sur laquelle se coupent deux à deux leurs trois côtés,

"axe d·homologie .... La relation démontrée par Desargues dans la

dernière proposition de son théorème s'énonce l dès lors} ainsi

"le rapport des distances de deux sommets homologues quelconques

des deux triangles, à leur centre cl'homologie, est au rapport des

distan~es des deux sommets, à l'axe d'homologie. dans une raison

condtante" (281.

Le Théorème de De~argues établit par conséquent deux sortes de


131

relations que Itid~e de raison constante enveloppe et exprime

tout â 1. fois. C'est d'une part t la relation du triangle-image

(ou des images) au triangle initial à p~rtir duquel cett.e image

est produite; c'est d'autre part, la relation des images entre

elles. Ces deux relations non s~ulement sont constantes, mais il


y a, entre elles, égalité de rapports puisque, comme l'a montré

Desargues, elles "reviennent entr'el1es i la raison d'igalité".

La démonstration du 1héor'me de Desargues que nous allons donner

maintenant porte, ainsi que nous l'avons indiqué, sur des

triangles et elle s'applique au cas où le centre de projection

est rejeté i l'infini. Elle correspond à l'énoncé perspectif (ou

projectif) cité plus haut. La présentation du théorkme ici

adoptée a pour ,",ut; ~i s'entend, d'en faire voir les applications

possibles dan~ la sphère de pensée spinoziste.

Soit un triangle quelconque J le triangle M inscrit dans un plan

S (voir la figure 8 è la fin de ce chaapitre'.

Faisons tourner lentement le triangle M autour d'un avs

constitué par une droite quelconque de son plan S, de manière à

animer M d'un mouvement régulier.

Po~r faciliter la reprjsentation (et simplifier les figur.s),

l'axe A de rotation de M est choisi de manière à ce qu'il ne se

confonde pas avec l'un ou Itautre des estés de la figure initiale

M, ni ne les coupe, ni ne passe par un sommet toutes

possibilités qui constituent, on le devine. autant de variantes

du cas général sur lesquell9. nous ne nous arr@terons pas.

Le triangle M occupe ainsi différentes positions successives que


132

nous désignerons par Ml, "2, H3, etc.

M engendre un corps trop complexe pour que nous cherchions à le

représenter. Tou~efois, si on le désire, et pour ~E faire une

idée tr~s approximative de la chose correspondant à la figure "

ainsi modifiée, on peut imaginer les volumes obtenus par la

rotation lente et régulière d'un segment de droite autour d'un


..
axe quelconque, ou d'une droite autour d'un axe qui ne la coupe

pas, et on imaginera alors le cene ou le cylindre correspondants.

Ou bien, on imaginera le volume obtenu par rolation rég~lière

d'un demi-cercle autour de son diamètre, et donc la sphère

obtenue à partir du demi-cercle ainsi modifié.

Soient donc Ml, M2, M3, .... les positions successivement adoptées

par Mt quand ft est animé d'un mouvement régulier, ou. pour le

dire autrement, d'une quantité proportionnée de mouvement et de

repos.

Projetons ~ainlenant suivant une projection orthogonal~ la

moins déformante de toules - sur un plan quelconqu& E parallile i

S, la figure M dans ses différemles positions les images ( m)

~e M ainsi obtenues sont des images déf~rmées de M. Dans le cas

où M est un triangle {donc~ danF notre CSB>, et o~ M occupe


successivement les positions Ml, MZ, M3, ...• le~ images ml, m2,

m3, .••• de Ml J 112 t M3, sont des triangles <à l'exception de

deux d'entre elles qui sont des segments de droite}, et elles

paraissent pour la plupart, beaucoup différer du triangle initial

M de S <ct . figure 8 ). Chacune d'elles po~rtant est la

reproduction fidile de ce dont elle est l'image perspective, par

projection orthogonal~.
133

Or dire que deux triangles (par exemple) $ont homologiques, quand

le centre dthornologie est rejeté à l'infini, c'esl dire (comme

nous l'avons vu) que:

ld~ Lrois droites qui joignent. chacune.

deux triangles au sommet. correspondant de l tautre tria.Jgle,

sont parallèles entre eiles (cf. figure 9).

le prolongement d'un ceté d'un triangle et. le prolongement du

cBté correspondant de 1 'autre triang1e~ se coupent tous deux en

un point situé sur l~axe d'homologie a (cf. figure 10).

On démontre par ailleurs Cnous renvoyons ~ur ce palot aux

ouvrages d"initiation à la géométrie çrojeclive, puisque seul

nous intéresse ici le résultat) : quand deux triangles (ou plus'

sont homologiques, les intersections d~s droites joignant leurs

sommets avec l'axe d'homologie a (qui constituent t.rois poin1:.s;

tels DI B, Hl et les inter~ections des prolongements des cOtés

avec 1 'axe d'h~mologie (qui constituent également trois points;

tels G , F, C) forment des segments de droites - ou "pieces P de

droites (29' - qui ont entre eux un rapport constant (et forment

un ensemble de six points en involution); ce que donne. voir la

figure Il (dopnée à la fin de ce chapitre),

Lorsque, de ma~iêr~ générale, deux objets quelc~nques {ou deux

figures} sont homologiques avec un rentre d'homologie rejeté â

l'infini
13~

- la dr3ite qui Joint deux points quelconques d'una figure et la

droit~ qui joint. les deux points correspondant,:, sur Itautre

figure t ces deux: droi tes se COl'pênt en un poi nt si t.ué su.r l'axe

d'homologie : le centre d'involution;

il y a , par la disposition ~articulière de ces points alignés~

un rapport constant ent~e léS segments pris deux à deux et,

pour les couples de points correspondants, une relation


d'involut.ion;

1 Finvolution étant.} on slen souvient, un cas part.iculier de

l'invariance des raisons croisées t celui 06 la raison est égale.


l ~unit.é.

Aussi, l 'pnoncé de la dernière proposit.ion g.éométriqllEl de

Desargues est-il, dans notra langage moderne 9 le suivant "Le

rapport des dist.ances de daux sommets homologiques quelconques de

deux triangles (homologiques) à leur centre d~homologle, est au

rapport des distances des deux m@mes sommets, à !'",xe

d'homologie, dans une raison constante" (30).

D. LE PRINCIPE DE DUALITE INTRODUCTION

L'involution avait été, comme on sait, dëfinie par De.sar,gues dans

le BROUILLON PROJEC1 de 1639. Le lerme n'est plus guère u·t.ilisé


dans l'ouvrage de 1648-1664. Desargues traite, dans la premiére
proposition <de 1648-1664) des raisons qui ont de la
135

correspondance entre elles, comme en ont les poin~s et les

droites examinés (31.; et il fait valoir dans la troisième

p~oposition que toutes les (trente-deux) raisons qo'il a

définies et comparées entre elles ~reviennent enlr'elles à la

raison d'égalité" (32). Cette conclusion de Desargues énonce une

propriété singulière de l'involution - propriété que, dans ce

texte l il n'a pas nommée non plus - qui est de oODner, par

projection, une involu~ion.

Ceci est clairement expliqué par hl:..f'ris KLINE qui met en évide'noe

l'inl@ret offert par la troisième proposition du Théor6me de

Desargues. Cette proposition établit en effet que, eomme la

projection ou perapective dtune involution est une involution, la

projection ou perspective d'un ensemble harmonique (de point.s,

par ehernple) est un (autre) ensemble harmonique (tel un ensemble

de lignes, dans le plan) (33); ce que Desargues avait découvert

quand, dans le BROUILLON PROJECT, 11 formulait la théorie des

polaires r~ciproques.

Ltinvention par Desargues de la t.héorie des polaires réciproquéS

va de pair avec l'introduction en math.mat.iques du principe que

Michel CHASLES a nommé Ule principe de dualité". Ce principe est

si fondamental et d'une rich~sse conceptuelle si grande q~'il

faut, pour en prendre la vraie mesure, reconnaitre •. la géométrie

arguésienne une dimension métaphysique.

Avec le principe de dualité, la géométrie de Desargues fait

découvrir une vérité, celle de la double unité des phénomènes,

vérité dont. certains - comme Spinoza, pensons-noug, et comme

Michel CHASLES - ont fait le vrai principe de la Nature.


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etc.
140

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et m2 (H2,E2,02) et m2 (H2 t F2.D2)
141

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H1 ~ i H2
1'-t2

NOTES

1. Jean PREPOSIET, Bibliographie spinoziste (Paris, Les Belles

Lettres, 1973, pp. 339-343).

2. Charles APPUHN, Spinoza: Correspondance, in Spinoza, Oeuvres

4 (lettres 13 et. 16, p. 164 et p. 173).

3. Ch. APPUHN, op. cil., lettre 14 de Henry Oldenburg à Spino~a

(p. 170>.

4. René TATON, L'oeuvre mathématique de G. Desargues {Paris,

Vrin, 1981, p. a7>.

5. MEINSMA K. O. ,Spinoza en zijn kring (1896), dans sa traduction

française encore inédite.

6. Ibid.

7. Jean-Paul WURTZ, (Léd Médecine de l'esprit de E. w. Von

Tschirnhaus (Paris. éd. Ophrys, 1980, p. 6),

8. Nous relèverons dans cet inventaire, sous les numéros 46, 47,

48, les travaux de vulgarisation de KINCKHUYSEN, dont le rôle


143

a été seIî'lblable à celui qu'a joué Van Schooten jusqu'à sa mort

et nous noterons aussi, sous le nurn~ro 30 des in-12, Euclide.

9. Le numéro de toutes les lettres citées est celui de la


Correspondance de Spinoza in Ch. APPUHN, op. cit.

10. Michel CHASLES, op. cH... (p. 82).

11. C'est-à-dire, pour les béotiens que nous sommes de

triangles.

12. René TATON, op. cit. Cp. 211>.

13. J. F. MON TUC LA , op. ci t. (tome 2 1 p.. 75).

14. Descartes, lettre â Mersenne du 9 Janvier 1639, citée par

René TATON, op. cit. {p. 27>.

15. Pierre FERMAT, lettre à Mersenne du 1er avril 1640, citée par

René TATON. op. cit. (p. 30).

16. Cf. un manuscrit de Leibniz cité par René TATON, in Oeuvres

complètes de Pascal <Paris, bibliothèque de la Pléiade, 1957.

p. 1382, note 65).

17. J. F. MONTUCLA, op. cit. (tome 2. p. 75),


18. Michel CHASLES, op. cit.. (pp. 82 à 84).

19. Michel CHASLES indique en nole, en ce point de son analyse,

le titre exact du traité en question : Manière Universelle

de M. Desargues pour pratiquer la pErspective par petit-pied

comme le Géométral, de 1648, et la page (p. 340>,

20. Morris KLINE, Mat.hematlcal Thought from Ancient ta Modern

times (New-York. Oxford Press, 1972, chap. 4).

21. Ibid. <p. 291}.

22. In René TATON? op. cit. (p. 110).

23. Notre figure est celle de Desargues, que René TATON a

reproduit.e in op. cit. <p. 111>.

24. Morris KLINE, op cit. Cp. 127).

25. Paul VER EECKE, Pappus d'Alexandrie la Collection

Mathématique. trad. et notes (Paris, A. Blanchard, 1982,

pp. 87 et 88 de l'introduction),

26. Pour Michel CHASLES, l'origine de la relation d'involution

est dans les lemmes que Pappus a démontrés au livre III de la

Collection Mathématique à titre de commentaire d~s porismes

d'Euclide; pour Morris KLINE, elle est dans les propos~tions


145

129, 130 et 131 du livre VII.

27. Cf. Michel CHASLES, op. cit. (p. 84) dont nous reproduisons

- la démonstration en remplaça.nt par .. triangle(s)", les


,\. .
flgures planes".

28. Ibid (p. 84).

29. René TATON, op. cil. (p. 211, la troisième proposition géomé-

trique) .

30. Michel CHASLES, op. cil. (p. 83>'

31. René TATON, op. cil. (p. 207).

32. Ibid (p. 211).

33. Morris KLINE, op. cit. (pp. 293 et 294).


CHAPITRE 5

Si la MANIERE UNIVERSELLE de Girard Desargues a répondu i

certaines des questions que se posaient Spinoza, De Witt et

Hudde au sein du Collège Invisible aux environs de 1660-1664, si

l'on peul voir dans celte découverte, ce pourquoi la rêd.lction

du TRAITE DE LA REfORME DE L'ENTENDEMENT s'est trouvée

interrompue, c'est, nous semble-t-il, parce que la géométrie

arguésienne offre, avec celle de Spinoza et de ses amis, une

a f fin i té de pen sée 1 une a f fin i té" é 1 e ct ive 0' •

Cette conformité nous paratt s'@lre affirmée de deux manières. En

premier lieu, par la ressemblance que présentent les grands

thèmes arguésiens avec ceux (pour partie, tout au moins) des

oeuvres dites de "Jeunesse", oeuvres antérieures à 1664 les

PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE DE DESCARTES et le COURT TRAITE. En

deuxième lieu, par le renforcement ou l'approfondissement des


147

id6es mattresS9s du systime de Spinoza dans les oeuvres qui

ont suivi l'Appendice ou les Notes ajout's au COURT TRAITE;


l'ETHIQUE enfin.
A l'appui du premier point, nous 'voquerons surtout la parenté

intellectuelle qui unit, presque nécessairement, une pensée

théoricienne de la perspective, comme l'est celle de Desargues, à

la réflexion développée par Spinoza i propos de la nPerfection

supr~meu et du mode de cOGnaissance afférant. Per~pective et

optique ont, de plus, ceci en commun qu·~lles surimposent l'une

et l'autre, au concept traditionnel de l'espace (d'Euclide à

Descartes), ~elui d'un espace infini.

J.H second point, que nous traiterons d'abord en nous aidant des

additions au COURT TRAITE, portera essentiellement sur

l'introduction par Spinoza, de Itidée de la proportion de

mouvement et de repos caractéristique du corps, et du concept de

de mode non existant dans le système. Nous aborderons ensuite la


question de la modification immédiate et infinie de la Substancê.

A. DE CE QUI EST VU

Bien que la date de la composition du COURT TRAITE n'ait pu ~tre

établie avec certitude, la plupart des critiques la situent entre

1656 et 1660. "Il ne paraît guère douteux, note Charles

APPUHN! que le COURT TRA:TE doive 8tre consid~rj comme un


ouvrage de Jeunesse et m.me comme plus ancien que tous les

autres écrits de Spinoza" (1). "Il est donc t.rès vraisemblable

que, si le COURT TRAITE a été commencé avant le départ

d'Arns~erdam, il a été te~miné après l'installation à Rijnsburg.

Il ne peut en tout cas @tre postérieur à 1660 H (2). Charles

APPUHN précise que l'Appendice et les Notes constituent

probablement des additions ul~érieures, et les Dialogues, par

contre, des textes antérieurs au traité. •• l l se peut.,

ajoute-t-il, que l'Appendice et quelques - unes des Notes

soient à peu près du m@me temps que le TRAITE DE LA REFORME DE


L'ENTENDEMENT" (3).

C'est cette superposition de textes d'époques différentes qui

rend le COURT TRAITE si précieux "pour qui veut étudier la

pensée de Spinoza dans son devenir" (4) f l'intér@t de ce texte

venant de ce qu'il constitue un t.émoignage de ce que

pensait Spinoza aux environs de 1660, et aussi un témoignage

de l'évolution de cette pensée dans les années qui ont

suivi.

Parmi les idées que Spinoza a maintenues tout au long de son

oeuvre sans y apporter autre chose que des retouches, il en est

une que le COURT TRAITE affirme déjà, celle d~ primat de

l'aperception des choses au moyen de la vue.

le COURT TRAITE oppose en effet »la Connaissance claire" à la

"Croyance", en faisant ressortir que les choses qui sont saisies

M par la raison seulement ne sont pas vues" <5}. Plus loin. il la

distingue de la "Croyance droite" en souljgnant que celle-ci


14S

"fait bien voir ce qu'il faut que soit la chose" (6) mais ne fait

pas voir ce qu'elle est vraiment.

Une supériorité sur les autres modes de connaissance est ainsi

reconnue à HI~intuition"t l'intuition de la proportionnalité par

exemple {7) j 1 '''intuition claire" (8) constituant autant une

"connaissanee claire et distincte» (9) que "la connaissance la

plus claire" (10}. Cette supériorité qui, de prime abord, semble

toute cartésienne 1 marque en réalité une orientation nouvel l,!?

de la pensée. Pour Spino~a (et ce, dès ~es oeuvres de jeunesse),

l'intuition (ou intuition claire) est à la croyance (ou croyance

droite> dans le registre des perceptions

intellectuelles ( III ce que, dans le regist.re des perceptions

sensibles, la perception visuelle est auX autres sensations. Or,

l'analyse des écrits de Descartes montre qu'il n'en est pas de

m@me pour lUli il n'en est pas de m@me pour le cartésien qu'est

Van Schooten également.

Lorsque Descartes parle d'idées "claires et distinct1?s",

ainsi un monde voué à la visualisation, l'idéal la clarté

est, pour lui, dans l'immédiateté du rapport du réel au visuel.

Le réel cependant continue de r'~ 1 ever de ce que 310\.1,5 donnent

les perceptions tactiles, comne 1e montre 1 'évidence

l'exemple bien connu du "bâ'ton .ie l'aveugle" . Qu'est-ce que

"yoir H • pour Descartes ~ C'est se servir, comme l'aveugle, d'un

~~ton CIe rayon visuel) et, à la rencontre d'un objet. toucher

celui-ci du baton pour l'identifier. Ce mode de connaissance se

fait, comme l'a expliqué Michel SERRES, poyr l'aveugle (et aussi
150

bien, pour le clairvoyant) dans "l'immédiation de son propre

poids et de celui de l'objet". La notion du ~clair" va de pair,

ch~z Descartes, avec le sens du toucher, le tact. Il en est de

mime pour le "distinct" qui, comme l'a également relev' Michel

SERRES, va de pair avec l'évocation d'une pointe B~'rée prenant

appui sur une surface plane.

Les proportions elles-m@mes sont saisies chez Descartes par une

opérat i on où entrent des données tacti Les. Loin que

l'appréhension des rapports de proportion découle de la

comparaison déS figures entre elles par la vue seule, elle se

fait au moyen d'un instrum~nt que Jules VUILEMIN a défini "une

machine à proportions~ (î2). Pour exposer la théorie des

proportions à laquelle il ramène la théorie générale des

fonctions, Descartes se sert en effet d'une figure instrumentale

constituée de trois réglettes mobiles reliées entre elles par

~es écrous. Sort€' d'''èquerre mobile", cette machine est regardée

par VUILLEtUN comme "une machine à accrottre et à composer le

genre des courbes géométriques" ( 1 3) • Elle est utilisée allx

Livres II et III de la GEOMETRIE où elle sert à construire des

courbes d'un "genre" de plus en plus élevé, par un procédé de

démonstration croissante el graduelle. La machine à proport.ions

est donc tout â la fois, une machine à construire, une machine à

démontrer, une machine à penser.

A 1 'instar d~ Descartes, Van Schooten use d'une petite machine

faite de réglettes mobiles et d'une équerre glissant le long d'un

axe lcf. figure 1 de ce chapitre) (14), Un peu plus èlaborée que


151

celle de son prédécesseur, elle répond à la m@me fin, celle de

rendre perceptible les rapports de proportion et donc,

l'invariant. Car "elle pose sous les yeux des lignes obtenues par

un~ opération répétée de leur propre mouvement, et d'un tracé

cOh'inu", explique Van Schooten dans les eXERCITATIONES. La


machine vient ainsi au secours du mathématicien dont elle

prolonge 1. main - qui peut @tre plus ou moins experte ou se

substitue i elle pour le tracé des coniques et "la description

organique" de celles-ci. C'est ce que souligne Van Schooten d~ns

l'introduction au Livre IV .. j • ai opté ~n faveur de la manière

organique qui tire son origine du mouvement encha~n~ de

préférence aux autres (méthodes)" qui requièrent que "l'on

renouvelle la détermination des points (de passage) assez souvent

et aussi toute l'adresse d'une main experte, ainsi qu'une

explication d~taillée de l'ouvrage" (IS).

Le projet principal de Descartes (et celui de certains

cartésiens, tel Van Schooten) consjsle, ainsi que l's montré

Jules VUILLEMIN, à subordonner l'intuition sensible à l'act.ivité

de l'entendement. La GEOMETRIE reçoit les figures non pour la

réalité spatiale qu'on y rencontre, réalité saisie au moyen d'une

perception à composantes tactiles, 'mais les reçoit pour la

faculté que Descartes leur reconnaft de représenter des

rapports (16) " ... ayant prlS garde que pour (les! connattre

(ces divers rapports ou proportions), Je les devais supposer en

des lignes, à cause que je ne t.rouveds rien de pIlls simple ni que

je pusse plus distinctement représenter à mon lmaginationet à


152

mes senSj mais que pour les retenir ou les comprendre }'?lusieurs

ensemble, il fallait que je les explicasse par quelques chiffres,

les plus courts qu'il serait p~ssiblei et que, par ce moyen,

J'emprunterais tout le meilleur de l'analyse géométrique et de

l'algèbre, et corrigerais tous les défauts de l'une par

l'autre" (17). Si la raison d'ê'tre de ces chiffres, ., les plus

courts qu'il sera possible", c 'es t. de figur-er la proport.ion,

peut-@lre est-ce parce que celle-ci joue l chez Descartes~ un rele

dynamique, celui d€" faire "passe(r) d'une vérité à l'autre" (18)

comme le relève Jules VUIlLEl1IN. "Dans la langue de Descarte.s,

le mot de raison indique les proportions et la faculté de les

entendre" (19). En géométrie, le "l'Ble de machine à créer les

proportions est joué par la figure instrumentale, véritable Dieu

créateur des équations" <20}. En Mét.aphysique, note VUILLEMIN,


il semble que le même re1e doive @tre attribué a l'opération qui

fait mettre en doute la perception sensible, et donc "i

l'expérience de l'erreur, dont le thème est toujours present i

l 'horizon des MEDITATIONS" (2 l ) . Si la perception ~ensible

doit être depassee. c'est bien parce q~e la sensation constitue

un relais sujet à caution. C'est, comme le dit Descartes dans les

MEDITATIONS, parce que: "Tout ce que J'ai reçu jusqu'à présent

pour le plus vrai et assuré, je l'ai appris des sens or j'ai

quelquefois éprouvé que ces sens étaient trompeurs, et il est de

la prudence de ne se fier jamais entièrement à ceux qui nous

ont une fois trompés" (22).

Si les sens nous trompent quelques fois, et si nous trompent les


153

apparences, il est, au contraire possible pour Spinoza, non seu-

lement de redresser l'erreur, mais il est possible de faire servir

l'erreur à la vérité. Gomme l'a si bien montré Ferdinand ALQUIE


dans plusieurs de ses cours sur la philosophie de Spinoza,

l'erreur nous met sur le chemin de la vérité. Spinoza, opticien,

fait des lunett.es qui corrigent la vue et. augmentent son pouvoir;

philosophe, il a foi dans la perception qui, part.ant des

apparences, de ce qui se voit, nous fait. connattre ce que les

choses sont vraiment.

le cheminement qui fait passer d'un monde ou dominent. le ·clair"

et le ndistinct" du registre des sensations tactiles au inonde

irradié de la Lumière Naturelle, et fait passer d'un monde où la

questicn du Dieu trompeur se pose (quand bien rn@me elle ne se

pose que pendant le temps du doute radical) à un monde ou Dieu

qui "est. seul magnifique et un bien parfait" (23 ) est "cause

immanente et non transitive" (24) de toutes choses, ce

cheminement est marqu~ en philosophie et marque en

mathdmatiques également.

La gdométrie euclidiennB (que Descartes avait tenté de dépass.r

en lui substituant une algèbre, la Géométrie Analytique ou

Analyse l , se trouve en effet transformée aux environs de 1640,

par le déclin des relations métriques - qui relivent de la classe

des perceptions tactiles au profit d'un mode d'apErception

purement viauel. Examiner des relations métriques, mesurer, c'est

comparer entre elles des grandeurs au moyen d'un objet matériel

(mètre ou chatne d'arpentage dans le cas des longueurs ou de~

surfaces; rapporteur, dans celui des angle~l qui, posé sur les
grandeurs en question, sert de norme et sert d~intermédiaire. La

relation métrique est toujours médiatisée par un étalon commun.

Cette méthode n'a pas de raison d'~tre dans la Géométrie des

proportions où les grandeurs sont eomparéës èntre elles

immédiat.ement : les ressemblances sont appréciées du regard

et 19s différences évaluées en fonction du point de vue (ou

"centre de projection" de la forme-mère}.

A l'espace conçu par les géomètres d'Euclide à Descartes 1 succède

ainsi un espace optique que, Spin02a en philosophie el Desargues

en mathématiques vont, l'un comme l'autre, exemplifier. L'un et

l'autre vont porter ce concept nouveau de l'espace à un haut

degré d'univursalité. Chez Desargues, l'espace optique est

illustré par la perspective. Chez Spinoza, il l'est d'abord par

la conception de l'espace inhérente au système (un espace infini,

comme nous le dirons), conception qui va s'affirmant tout au long

de l'oeuvre. Mais il l'est aussi et surtout, par la structure

même de l '"espace du système" que les textes dits de la période

~de maturité" rendent visible; ce quP nous espèrons montrer.

Si, comme nous le croyons, un espac~ optique pur remplace, vers

le milieu du dix-septième siècle, l'espace euclidien - espace

optique pur que Desargues el Spinoza ont inventé, chacun en son

domaine -, non seulement la définition des parallèles, malS la

notion même de "paral1élisme~ demande à €tre reconsid€-rée.

Car le parallélisme des droites en geometrie. comm-e l ~

parallélisme des substances ou des altrjbuts de la Substance en

phllosophie, auraient derechef gagné une acception nouvelle.


1'55

La définition des droites parallèles diff~re, comme on sait,

suivant que celles-ci sont dans un espace euclidien ou sont dans

un espace perspectjf. Dans le premier, les droites parallèles ne

se rencontrent pas; dans le second, les lignes parallèles se

coupent à l'infini. De cette définition découle un ensemble de

proprietes des figures dont relève, dans l'espace euclidien, la

relation de sym'trie, et dans l'espace projectif, la relation

duale. Aussi, le concept du "parallélisrne h , concept qui inclut

tout à la fois la définiljon des parallèles et leurs propriétés,

doit-il @tre entendu en des sens différents suivant que

sa compréhension concerne l'espace euclidien ou concerne l'espace

de Desargues.

Or, l'idée du parallélisme dans un espace autre que celui

d'Euclide, dans l'espace perspectif de la g'om~trie arguésienne

€n particulier, a été effectivement renouvelée la relation de

symétrie entre les figures la symétrie à la manière

d'Euclide - est subrogée, chez Desargues, par la relation des

pBles et ~olaires. Ce qui donne' penser qu'une innovation du

mOrne ordre et tout aussi fondamentale est intervenue avec

Spinoza, en philosophie.

B. LA QUESTION DE L'INDEFINI OU DE L'INFINI EN GEOMETRIE

Les réserves form~lées par Descartes à l'endroit des choses que


156

nous livrent les sens se retrouvent presque identiques à

l'endroit de celles que les sens, justement, ne nous permettent

pas de percevoir clairement et distinctement. Nulle connai$sance,

nulle conclusion, ne peuvent @tre tirées des perceptions

obscures. "En voyant des choses dans lesquelles selon certains

sens, nous ne remarquerons point de limites, nous n'assurerons

pas pour autant qu'e'les soient i~finies, mais nous les

estimerons seulement indéfinies", suivant les PRINCIPES DE LA


PHILOSOPHIE (25). Ainsi, "parce que nous ne saurions imaginer une

étendue 5 i grande que nous ne concevi ons en même temps q' il peut

y en avoir une plus grande, nous dirons que l'étendue des choses

possibles &st indéfinie" (261.

Ce raisonnement est partiellement reproduit par Spinoza dans les

PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE DE DESCARTES {deuxième partie, axiome


101 "Personne ne peut concevoir les limites d'une étendue ou

d'un espace qu"il ne conçoive au-delà de ces limites d'autres

espac~s suivant immediatemenl le premier (27) .

Partiellement seulempnt, car, comme l'explique Spinoza dans le

scolie de la proposition 5 du mime ouvrage (deuxi~me partie},

~l 'infini et ses propriét~s dépassent l'entendement humain q et il

serait "inepte de rejeter comme faux ce que nous concevons

clairement et distinctement au sujet de l'espace. ou de le tenir

pour douteux. parce que nous ne ct~mprenon5 pas 1 • i nf i ni" . Et


Spinoza de tirer la notion cartésienne de 1 'Mind~finiN dans un

sens: qui l'apparente à l'infini UEt pour cet,te raison,

Descartes tient pour indéfinies ou illimitées -:-hcses dans

1 asque Il es nous n'observerons poi nt de 11 ml t es.. c c:'mme l ' et endue


157

du monde, la divisibilité des parties de la matière, etc. Lire

les PRINCIPES, partie 1, article 26 H (28).

Une double transformation est ainsi apportée au concept

l'indéfini, d'une part, est identifié à l'infini en tant que

l'un et l'autre concernent les choses qui n'ont point de

limites; d'~utre part l/in~éfini ou infini est ce dont le

concept résulte de l'observation des choses mêmes. Cette

transformatIon, d'ailleurs, est annonc.e dans la définition 4

qui précède: "INDEFINI est ce dont les limites (s'il en existe)

ne peuvent ~tre explorées par l'entendement humain" (29~.

L'idée d'un espace infini - idée qui se profile seulement dans

les PRINCIPES, vers 1663 (30) est exprimée clairement par

Spinoza dans une correspondance (non datée) des environs de 1674.

En tant que n'est conçue "qu'une distinction de raison" ( 311

entr€ l'espace et l'~tendue, en tant que l'étendue ne peut

@tre entendue qu'à la condition de lui ~econna~tre une nature

infinie, l'espace dont parlaient les PRINCIPES peut et doit-

être suppos~ 'infini de sa nature'. Cette i~ée, qui ne peut

@tre tenue pour douteuse, n'est toutefois pas encore affirmée

comme telle. Il n'en est plus de m@me quand {sn 1674} la pens4e

du philosophe est en sa pleine maturité. Aux formules toutes

cartésiennes de Hugo Boxel i "l'espace immense ., (32) ;

"1 'ai r indéfini" {33} } , Spinoza !?ubslitue celles qui

traduisent sa propre conception de la matière, de l'étendue

existante (ou étendue du monde). de l'espace la matière n'a

pci~+ "un prix moindre dans le bas que dans le haut" i 34 ) • la


158
,
matière "est inf1ni(e)" C35,. A la matière infinie dans la

Substance considérée sous l'attribut de l'Etendue, correspond un

espace infini, du point de vue de la p~nsée. Comme est infinie la

~alière pour le physicien, l'étendue {ou espace} est infinie

pour le philosophe. Et comme est infini l'espace pour le

philosophe, il est infini pour le géomètre.

A vrai dire cependant, l'espace ne se d~couvre infini e~ il ne

para ft tel aux géomètres que par la MANIERE UNIVERSELLE dont

Desargues a donné la clé. Manièr~ que le BROUILLON PROJECT

a instaurée, avec l'introduction de concepts nouveaux en

géométrie. Au commentaire du troisième livre des coniques

d'Apollonius (36) et à la description des coniques en coordonnées

polaires <37} suit dans le BROUILLON PROJECT, en effet, une

déclaration fondamentale sur la question de l'infini en

mathématiq (co 'i. "A PROPOS DE LA .DROrCTE INFINIE (c'est Desargues

qui souligne', l'entendement se sent vaguer en l'espace duquel il

ne sçaitpas d'abord s'il continu. toujours, ou s'il ceSse de

continuér en quelque endroit. Afin de s'en esclaircir f il

raisonne par exemple en cette façon; Ou bien l 'espace continu~

toujours, ou bien il cesse de continuer en quelque endroit;

s'il cesse de continuer en quelque endroit, où que ce puisse

e.stre ~ l'imagination y peut aller en temps. Or jamais

l'imagination ne P€ut aller en aucun endroit de l'espace, auquel

cet espace cesse de continuer; Donc l'espace et conséquemment la

droicte contlnu@nt toujours~ {38}.


159

S'il se trouve des résonnances entre la pe~sée de Spinoza et

celle de Desargues, c'est nous semble-t-il f par le primat qui

paraît acoord' à la chose vue. Car Spinoza autant que Desargues,


et la manière de Spinoza autknt que la mani.re de Desargues

manières universelles toutes les deux font entrer

dans le champ da la pensée l'idée de l'espace infini, et font


entrer avec cette idée, comme à pleins flots, la lumière.

C. DU COURT TRAITE, DEUXIEME EPOQUE

"Duns la posltion et l'explication des axiomes", dans "la

démenstration des théorèmes et des autres conséquences",

Spinoza "s'éloigne très souvent de Descartes et use d'un

raisonnement très différent du sien ft


{21,. Il se tient toutefois
dans une stricte rés~rve en ce qui concerne Sa propre pensëe,

ainsi que le relevait Louis Meyer dans son introduction aux

PRINCIPES.
~Ayant promis d'instruire son disciple dans la Philosophie de

DescartesH~ explique Louis Meyer, Snlnoza "se fit une religion de

ne pas s'en écarler de la largueur d'un ongle et de ne rien

dict'3r qui fût contraire aux enseignePlents de ce philosophe"

(40). Les enseignements de Descartes diffèrent en effet de ceux


160

de Spinoza. Les PRINCIPES ne font pas conna~tre les id~es de ce

dernier "ou m@me des id~es qui aient son approbation. S'il en

Juge vraies quelques-unes, et s'il reconna~t en avoir ajout~

quelques-unes de lui-m@me, il en a rencontré beau~oup qu'il

rejette comme fausses et auxquelles il oppose uhe conception

profondèment diffjrenle" (411. La notion cartésienne de


W
l indéfini nous paratt devoir @lre compt'e parmi ces dernières,

au mOrne litre que la liberl' a~tribuée i la volonté par

Descartes, ou la théorie d'une volonté distincte de

l'entendement.

Si grande qu'ait été la fidélité de l'interprète, .si vif son

désir de se conformer aux PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE de

Descartes, "le cèrlésianisme est entendu dans un sens que

Descartes n'eût pas toujours avoué" . Comme le note Charles


APPUHN, "certaines rectifications ou améliorations y salit

apportées qui ( ... > sont grosses de coné~uences non carl:.ésiennes

mais spinozistes" (42). Ce qui nous para~t être le cas de la

question de l'espace et de 1 tinfini.

La réserve apportée par Spinoza dans l'expression de ses id~es

personnelles quand il expose les PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE DE

DESCARTES, cette ré~erYe n'a plus lieu d'8tre larsqu'il se fait

le commenteteur de sa propre pensée. L'évolution m@me de cette

pens~e est manifestée avec beaucoup de clarté, nous semble-t-il.

par les additions apportées au texte original du COURT

TRAITE. Les additions, c~m~e on 1 ra dit, y scnt de deux sortes.

Ce scnt des Notes et un Appendice que la critique n'a pas


161

exactemtlnt datés, mais sit.ue à une époq'U,e qui si elle varle

suivant les auteurs - est toujours postérieure au traité.

Nous les supposons quan~ à nous, apparlenir à une période

qui, si elle débute avec l'interruption du TRAITE DE LA REFORME

DE LtENTENDEMENT, se sera étendue sur un temps suffisant pour que


soient formées certaines des idées nouvelles que Spin':n,a a

affirmées dans l'ETHIQUE.

L'élabor.t1on des Notes et de l·Appendica au COURT TRAITE aura

été entrepTise à notre se~s, conformément à l'hypothèse de

Charles APPUHN, aux environs de 1660 1661. Elle se serait

néanmoins poursuivie jusqu'en 1664 - 1665, car c'est à cette

époque que se situent les deux écrits de Spinoz.a qUl nous

pa~aissent se rapprocher le plus, tant par la forme que par le

fend. des addenda au COURT TRAITE. Ce sont. d'une part, la let.tre

de Spinoza i Pierre Balling (de Juillet 1664) 06 il est fait

référence à l'un des thèmes du COURT TRAITE, savoir "l'essence

idéale du fils" <43> Ceans nul commentaire; et dtautre part, la

let~re <du 20 novembre 1665} â Henry Oldenburg (4 ~ ) , intitulée

communément "Lettre sur le sang".

Car si le TRAITE DE L'ENTENDEMENT a vraiment pres~enti ou n#il a

connu de ~anière encore confuse ce qui a trait au "earar:tère

commun" t aux p~opri~tés communes des choses que 1 'entende~ent

est app.l~ â •• isirt et ~i comme le croient. les prinCIpaux

interprètes de la philosophie de Spinoza, ces propriétés com~unes

vont avec la loi de composition des rapPQr~s des choses entre

elles. l'émergence de cette idée - telle que la donne a voir le


1b2

texte - nous paraSt avoir eu lieu duran~ la p~riode qui va de

1661 à 1665, p~riode de transition s'il en est. C'est i la fin de

eelle-ci que Spinoza écri~ dans la LETTRE SUR LE SANG ! "Nous

pouvons et devons co'ncevoir t.ous les corps de la nature en m§me

manière que ous venons de concevoir le $ang; tous en effet sont

entour. dtaULres corps qui agissent. sur eux et sur le.quels il~

agissent tous, de façon, par ce~te réciprocité d'action, gu'un

moclé détermi né cl' exi stance et dt act.ion leur soi t. imposé à tous " l e

mouvement et le repos soutenant dans l'univèk"s entie:r \JO rappor't~

const.ant ." (45) • Or la notion de "proportion de mouvement. et. de

r!:!pos •• qui caractérise les çorps, est. expliquée dans une note à

la préface de la deuxième partie du COURT TRAITE (la note 1)

(46) t puis dans une not.ta au chapitre XX du mê-me ouvragé (deuxiè.me

partie) (note 4) {47>, ce qui incline à t.enir ces t.extes, N-otes

et Lettre, pour des écrits contemporains.

Aux consid'rations du COURT TRAITE relatives ~ "l'homme, en tant

qu'il se compose de certains modes 'Compris dans les deux

at.tributs ( ... ) t.rouvés en Dieu H (48), Spinoza apporte avec

la première de ces deux notes, l~une des idées qui, dès 10rs t

s'avêrera fondamentale. C'est celle de la "distinction des

corps" entr~ eux, distinction qui résulte seulement de telle ou

telle autre proportion de Mouvement el de repos par laquelle (ce

corps-ci) est A!NSI et non AUTREMENT f ceci est CECI et non CELA·'

C4Q}. Proportion qui, lorsqu'elle se conserve e un certain corps,

fait qus Cê corps est conservê, en dépit de l'action des autres

~orps. "Mais, si d'autres corps agissent C••• ) 51 pulssamment.#


163

que celte propo~tion »ne puisse subsister, alors c'est la mo~tt

et un anéantissement de l'ame •.. " (50'. Le changement auquel est

soumis le corps va en effet., de pair avec celui dé 11'~me, car


Naulant (le corps) change, autant aussi i chaque fois l'âme

change" (51). Ce que r~pktet i peu de chose pris, la note 4 .


..... le corps a une cert.aine proport.ion de rnauvement et de repos

qui est habituellement modifi'e par lea objets exl'rieurs el


C.. ,) il ne peul y avoir en lui de cha~gement qui nIait lieu

aussit.ôt dans l'ame ••. " (52).

Avec cette i~ée, les Notes au COURT TRAIT! en introduisent une

autre, non moins fondamen~ale celle de la corrélat_on ent.re

le mouvement et le repos, corrélation dont la nêcêssitj n'avait

point été affirmê~ dans le Trait.é lui-m~me. "Chaque chose

part.iculière qui viedt à exister réellement devient lelle par le

mouvement et le repos", est-il précis~, "et. ainsi son!. tous

les modes, dans l'étendue substantielle, que nous nommons des

CORPS" (53). Cette corrélation est rendue plus explicite encore

par Spinoza, quand il évoque les rapports qui régissent les

att.ributs de l'~tre. nJe dis", déclare-t-il en soulignant,

"purSQU "II. A <le corps) UNE CERTAINE PROPORTION DE MOUVEMENT ET

DE REPOS, attenr{u qu'aucun effet ne peut .;ivoir lieu DANS LE CORPS

SANS LE CONCOURS DE L'UN ET DE LfAUTRE~ (54). Sur la question des

attributs, et sur celle de la "Nature naturée universelle", le

COURT TRAITE s'était contenté d'indiquer, parmi "les modes ou

créatures 'loi dépendent immédiatem.ent de Di eu", parmi celles

qui "sont créées immédiatement par lui" f, 1 e mouvement. dans 1a

~atière et l'entendement dans la chose pensante- (55). Le


16l,

mouvement - qui pourtant semble pouvoir déJ~ @tre regard', à ce

stade du développement de la pen~ée de SpInoza, comme une

modification immédiate infinie en Dieu le mouvement y était

expliqué sans que dans sa définition entre le 1:'epos (56).

Ainsi, la thèsE relative à l'interdépendance du mouvement et du

repos app.~a~t dans deux textes, dont un seul est daté

avec une quasi certitude : dans les Notes au COURT TRAITE et clans

la LETTRE SUR LE SANG. L'ignorance dans laquelle on est de la


date de rédaction des Notes; la manière encore incertaine dont

sont amen~s les énoncés portant sur "la pensée substantielle".

"la substance pensante", ou les "substanr.es" (57}, - et aussi

l'enrich~ssement que ces Notes apportent au l'RAITE, vol là qui

nous para~t donner des raisons de penser que les Notes et la

LETTRE appartiennsnt â la m8rne pjriode.

L'étroite corrélation du mouvemen~ et du repos est affirrnje à

propos du corps dont la singularit' est deter.inêe par une

proportion de mouvement et de repos, "proportion de 1 â 3 par

exemple" (58). Elle l'est également â ·endroit des corps priG

tous ensemble, car par "la variation infinie" (59) des rapports,

s'êtablit un rapport constant dans l'Urtivers. Elle l'€st enfin en

ce qui ~oncerne la Substance infinie (SO> en tant que la

substance est considé~ée du point de vue de l'étendue (en tant

que substance corporelle, donc) et en tant que l'on considère sa

nature, qui est d'@tre infinie et unique. La Substance infinie

est une et" une seul e. Et 1 e rapport est "coust an t .. qui lie le

mouvement au repos dans l 'Univers (61 ) . Ce rapport, qui est


165

constant, peut-@lre aussi est-il €gal à un ~

La découvert.e de la nécessité d'une corrélation enlre l~


o

mouvement et le repos, la découverte d'une loi uniq't.\e,

unificatrice des compositions de rapports, découvertes majeures

s'il en est, Spinoza paràtl les avoi~ failes dans le courant

de la pèriode qui s'élend Jusque vers la fin de l'année 1665. Or l

ces découvertes on~ trait â la proportion el semblent avoir eu

lieu au moment où la théorie de la proportion est renouvelée par

différents travaux: l'étude de John Wallis sur la simililude t la

MANIERE UNIVERSELLE dé Girard De~A~~_~2 et les recherches

entreprises afin d'~valuer les rentes viag.res dans les Etats de

Hollande et de Westf'rise. Ces der.nières f q\...e Jean De Witt et

Johan Huéde onl menées de 'oncert, sont aussi celles de Spinoza,

comme le laissE supposer la lettre de 1'666 à Van Der Meer (62).

D. QUEST!ONS RELATIVES AUX MODES NON EXISTANTS

La question de l'essence des choses non encore venues à

1 ~existencet choses ou nmodes considérés en tant que n'existant

pas réellement" n'a été nulle part ~tudiée â fond ?ar Spinoza (63)

avant l'époque 06 ont été rédigés les Notes et lYAppendice au

COURT TRAITE. Or, la question est éVDquée trois fois durant cette

période: dans la Nole 1 de la Préface à la deuxiime partie du


COURT TRAITE (64), dans la Note 3 au chapit~e 20 (COURT TRAITE,

deuxi.m~ partiel (65) 1 et dans la deuxi~rne partie de l'Appendice

au COURT TRAITE (66).

Comme les Not.es précitées, cet. Appendice constit.ue pout' la

plupart des historiens de la philosophie de Spinoza, un écrit

indépendant du COURT TRAITE auquel il aU1"a si mpl.ement. été joint

lors de la première édition des OPERA POSTHUMA C671,

Si ces Notes et l'Appendice en sa deuxi~me partie développent.

autant la théorie de Itâme et développent tout partiçulièrement

la question des rapports de l'âme au corps et de l'i~ée à la

chose existante (ou non existante) dans l·étendue, cPest

semble-t-il, parce que ces thèmes ont ét~ soumis, durant cette

période, à une réflexion nouvelle. Soit que la manière dont

Spinoza les concevait auparavant ait changé, soient que des

problèmes afférents se ~~ient posés à lui pour la première fois,

soit qu'il ait seulement alors disposé des cene.pts n4cessaires

pour r~soudre certaines difficultés t ou pour toutes ces raisons

à la fois, c·est durant cette période que la théorie de l'8me

aura été repensée, avec la th~se dite du hparallélisme" qui la

sous-t.end, dans les termes d'où résulte .!:ion originalité

particulière.

Il est vraisemblable que, si l'exposé de la théorie de l'~me et

des rapports de l'.me avec le corps au sein de la Substance et de

ses attributs occupe une si grande place dans des textes somme

toute assez courts t c'est. J:,arce que Spinoza accorde, â cette

époque <de 1661 à 1665 environ), urte attention toute spéciale à

ces problèmes. Or ceu,.<-çi sont, dès ce moment, résolus.


167

L'ETHIQUE n 3 apporte aucune transfor~ation importante à cet égard.

La question y est par contre reprise et pr'sentée d'un autre

point de vue, au moins en ce qui concerne les "modes non

existants .. (68) • Et cela, à l'aide représentation

géom~trique (69) et non d'une imagé, l'image de l~ muraille

"toute blahche» que la Note 3 (jointe au COURT TRAITE) avait

proposéS? no>.

Que ce soit dans l'Appendice ou dans les Notes au COURT TRAITE,

l'étroite corrélation qui unit ces affections de la Substance

que sont les modes finis (en particulier dans l'Etendue et la

PenséeJ, est affirmée à plusieurs reprises.

Ainsi que nous l'avons d~jà relevé, chacune des choses

particulières qui viennent à exister réellement es~ manifestée,

dans l'Etendue, par une modification déterminée en tant que

corps - lequel est animé d'une certaine proportion de mouvement

au de repos - et s'exprime dans la Pensée par une idée "cette

connaissance. cette 'idée·, etc •. de chaque ~hose parti:ulière

qui vient à exister réellement est ( ... ) 1 'f~me' de chacune de

ces choses particulières fl


lit-on dans la Note 1 (déjà citée)

(71). Et dans la Note 3 ~Il n'es~ aucune chose dans 1. nature

dont il n'y ait dans la chose pensant.e une idée, laquelle

provient à la fois de son essence et de son existence"

(72); puis plus loin objet il doit y


avoir nécessairement union parce qu'aucun des deux ne peut

exister sans l~autre; car il n'y a aucun~ chose dont l'Idée ne

soit dans la chose pensante et aucune Id~e ne peut @tre sans que
168

la chose soit aussi" (73) • Ce que confirme Spinoza dans

l'Appendice hNous commencerons par p6ser comme chose d~montrée

qu'il n'y a dans l'étendu~ d'autres modifications que le

mouvement et le repos et que chaque chose corporelle ntest rien

d'autre qu'une proportion déterminée de mouvement et de

repos ... "C741. Kt il précise "L'essence objective, qui dans

l~attribut pensant correspond à cette proportion existante, est,

dirons-nous, l'&me du corps" (7~). "L'essence de l'~me

consiste donc uniquero@nt en ce qu'elle est dans l'attribut

pensant \;lns idée ou une essence objective qui nar-t. de l'essence

d'un objet ~xistant réellement dans la Nature. Je dis D'UN OBJET


EXISTANT REELLEMENT , etc. et sans particulariser davantage,

afin de comprend:r'e ici non seulement les modifications de

l'étendue, mais aussi les modifications de tous les attributs

infinis, qui ont une âme aussi bien que l'étendue" (76).

"Si maintenant l'une de ces modifica.tion, soit. le repos, soit le

mouvement, vient à changer, étant ou accru ou diminué, l'Idée

change aussi dans la m~me mesure" (77). Ce que nous savions déjà

par les notes. Par la note 4 : ~Puisque maintenant le corps a une

certaine proportion de mouvement et de repos qui est

habituellement modifi~e par les objets extérieurs ( ... ) il ne

peut y avoir en lui de changement qui n~ait lieu aussit8t dans

l'Ime u (78). Par la Note 3 U ••• l'objet ne peut éprouver de

changement que l'Idée n'en éprouve un et VICE VERSA ... » (79J. Par

la Notel: Ho •• tel le corps, lelle aussi 1 '~me. l'idée, la

conna i .'Ssanee. et.c.·' (80); ..... aut.ant il change, aulant aussi à

chaque fois change l 'Ime" (81).


169

Cette vue qui courait en filigrane d,ans le COURT TRAITE, est.

donc plusieurs fois réaffirmée dans les écrits

ultérieurs~ Le GOURT TRAITE (deuxième partie) se préoccupant "De

l'Homme et de ce qui lui appartient», expliquait:

qualit4 d'idée du corpSg lui est unie en sorte qu'elle et le

corps forment ( ... ) un tout U (82). Les Notes et l'Appendice

définissent, en apportant des précisions nouvelles, cl'une part,

la relation du mouvement au repas qui cessent, ainsi que nous

l'avons vu, d'@t.re "deux modes" (83) de l'étendue pris parmi

d'autres, tels "la figure C... ) el Cd"aulres choses" (84), et..

d'autre part, l'étroite corrélation qui unit l!&me au corps.

La pensée de Spinoza para~t s'@tre approfondie, sans pour autant.

changer de direction générale.

Il en est de m@me il propos dé la mort, que le TRAITE avait

évoquée e~ que les textes suivants examinent plus i fond. Le

COURT TRAITE déclarai~ : "si l'8me est unie seulement au corps et

que ce corps périsse, elle doit aussi périr; car si ell€ est

privée du corps ( ... ) 7 elle doit aussi p~rir avec lui" (85); et

plus loin : "de sorte que ce qui 3st la seule cause de son

essence (wezentheitJ doit aussi, quand elle périt, être cause de

sa non-essence (niet-wezentheit), parce qu'il s'altère lui-m~me

et périt" (86). Ceci est ré~été dans l'Appendice: "Puisque ( ... )

l'jdée Datt de l'existence de l'objet. quand l'objet s'altère ou

est anéanti, son idée doit aus~i, dans la même mesure, s'altérer

ou Otre anéantie" (871. Mais la Note 1 ri la préface du COURT

TRAITE, deuxième partie! précise: H •• • si d'autres corps agissent


170

sur le n8tr. si puissamment que la proportion de 1 à 3 (par

exemple} de son mouvement ne puisse subsister! alors c'est la

~ort, et un anéantissement de l'âme en tant qu'elle est seulement

une idéer une connaissance, elc. de leI corps possédant telle

proportion de mouvement et de repos" (88).

En dépit des nombreux éclaircissements a.joutés au COURT TRAITE

par le texte de certaines Notes et l'Appendice, ceux-ci auraient

pu passer simplement pour un commenlaire un commentaire

intéressant certes, sans qu'il introduise pour autant d'idée

nouvelle - n'était la place faile par Spinoza au problème des

modes non encore existants.

Le COURT TRAITE disait bien que l'ame, en tant qu'elle est "unie

seulement au corps" (89), péril avec le corps, et il disait bien

aussi que "notre première naissance a eu lieu alors que nous nous

sommes unis au corps" {90l. Toutefois il ne donnait aucune

indication relative aux modes dans la Pensée en tant que ceux-ci

n'ont pas {encore} rev§tu dans l'Etendue d'existence

particulière, ce que font au contraire les ~crits immédiatement

postérieurs non sans une cerlsioe inslstancê.

Considérant le cas où une chose est désignée. et son essence

conçue, sans que l'existence de la chose m@me puisse @tre

affirmée, Spinoza d~clare dans la Note 3 : »En tant que, sous la

désignation de la chose, est conçue l'essence sans 1 ~existence,

l'idée de l'essence ne peut @tre considérée comme quelque chose

de particulier L .. ), Si, par &>iemple, la muraille est toute

blanche, on ne distingue en elle ni ceci ni cela etc." (91)


171

Qu'en est-il de la relation de cet~e idée aux autres idées,

peu~ -on se demander ! Cett.e idee est ,i i sol ée". "Cons! dérée en

dehors des autres Idées, (celle-ci) ne peut rien @tre de plus

qu'une Idée d'une certaine chose, et elle ne peut avoir une Idée

de cette chose" (92). De plus, "uhe Idée, ainsi considérée,

n'étant qu'une partie, ne peut avoir d'elle-marne et de son objet

aucune connaissance claire et distincte» (93).

Mais, observe Spinoza: "nous parlons des Idées qui naissent

nécessairement en Dieu de IFexistence des chose~ conjointes ~

leur essence f et non des Idées que les choses, actuellement

existantes font appara~tre et produisent en nous" (w~ hier

sprechen van zulke Idea's, die noodzakelyk ontstaan uyt de

wezent19khe;d der dingen, met het vezen zamen in God, msar niel

van die Idea's, welke de dingen nu wezentlyk ons veertoonen,

u;twerken in ons . .
, ) {94} • Remarque fort importante en

ce qu'elle exclut premièrement, du système, la consideration des

'possibles' et deuxièmement, marque nettement la différence entre

le point de vue de l~homme et la connaissance, pleine, accomplie,

en Dieu "en Dieu les Idees ne naissent pas comme en nous d'un

sens ou de plusieurs ( ... ) mais de l'essence et de l'existence en

conformité avec tout ce que sont les choses" (9S).

En ce qui concerne les idées qui naissent en Dieu nécessairement

et impliquent de manière conjointe 1 Jessence et 1 texislence,

comme le disait la note précitée (, .. die noodzakelyk onlstaan uyt

de wezent 1 ykhei cl der di ngen. , . l (96) , 1 • Appendi ce se veu t

explicite. Suivant que d~s modifications de la Substance


172

concernent un objet existant réellement dans la Nature - objet à

propos duquel Spinoza spécifie "Je dis UN OBJET EXISTANT


REELLEMENT, etc. et sans p~rticulariser davantage, afin de

comprendre C... ) non seulement les modifications de Itétendue,

mais aussi les modifications de tous les attributs infinis, qui

ont une .me aussi bien que l'étendue" (97) à cet objet.,

l~Appendice fait correspondre en effet "dans l'attribut pensant

une idée ou une essence obJective H , une §me (98).

Or t "comme la Nature t ou Dieu (de NATUUR of Gad} est un

@tre ( ... ) qui contient en lui les essences de toutes les choses

créées, i l est nécessaire ~ue de tout cela voe idèe soit produite

dans la pensée, laquell. idée contient en soi objectivement la

Nature entière (de geheele Natuurl, telle qu'elle est réellement

en elle-m@me (zulks aIs die in zig dadelyk 15)'" (99). Argument

auquel peut @tre ajout~ cette assertion <que les interprètes de

Spinoza ont diversement entendue et que ses traducteurs ( 100>

n'oni; pas tous introduit. à la m@me place, dans le texte) : "c'est

pourquoi aussi nous avons appelé Créature immédiate de Dieu, dans

le chapitre IX de la première partie (du COURT TRAITE), cette

idée à cause qu'elle contient en elle objectivement l'essence

formelle de toutes choses sans augmentation ni diminutIon"

(Waarom ik ook deze IOEA, in het IX cap. van het I, deel.

genoemt heb EEN SCHEPZEL ONftIDDELYK VAN GaD GESCHAPEN, aangezien

ze in zich voorwerpelyk heeft het vormelyk wezen van aIle dingen,

zonder te nemen of te g@ven) (101).

Et Spinoza d'apporter une dernière pr~cision à cet égard, dans

l'AppendicE' : " ... il est encore i observer que ces modes,


173

consid~rés en tant que n'existant pas réellement. sont n~anmoins

tous compris dans leurs attributs; et comme il n'y a entre les

attributs aucune sorte d'inégalité, non plus qu'entre les

essehces des modes, i l ne peut y avoir aussi dans l'Idée aucune

distinction puisqu'elle ne serait pas dans la Nature ( ..• staat


"
nogh aan te merken dat deze WYZINGEN f in aanmerkinge dat geen der

zelver dadel;k is, z~ nogtans gel;kmatig begrepen zyn


.. in haare

EIGENSCHAPPEN; en dew;l in de EIGENSCHAPPEN geen ongelYkheid ter

wereld i5, noch ook in de WEZENS van de WYZINGEN, zo en kan 'er

in de IDEA geen bezcnderheid zyn, aangezi~n die in de Natuur

niet zyn) (102'. 'Et il conclu't "Hais, si quelques-uns de ces

modes rev@tent leur existence particulière et se distinguent

ainsi en quelque manière de leurs attributs <parce que

l'existence particulière qutils ont dans l'attribut est alors le

sujet de leur essence) t alors une distinction se produit enlre

les essences des modes et, par suite, aussi enlre leurs essences

objectives qui sont necessairement contenues dans l'Idée" (103).

ConclusIon qui, tout à la fois, rejoint et explique la remarque

portant, dans J 'une des notes pr'c~dentes, sur la muraille toute

blanche où nulle chose ne se distingue aucun effet de

lumière, nulle ombre ni couleur.

E. DES PROBLEMES LIES AU PARALLELISME


17~

Si l'Appendice corrobore les Notes ajoutées au COURT TRAITE sur

III question des ":modes considérés en tant que n'existant

pas réellement" (04), il soulève aussi tant et. plus de

problèmes que l'interprétation n'a pu lraiter, bien qu'ils

aient été souvent examinés. Au nombre de ceux-ci sont,

principalement, la relation de l'Idée en Dieu avec l'Entendement

infini, et l'égalité de tous les Att.ributs.

L'Idée »qui contient en elle objectivement l'essence ~ormelle de

toutes choses sans augmentation ni diminution" est, en effet,

rapprochée par Spinoza dans l'Appendice (105), de la "créatulr'e

immédiate de Dieu" qu'il avait. identifiée, dans le COURT TRAITE,


à Hl'Entendement dans la chose pensante" (106), sans que soient

définis pour autant les statuts réciproques de l'Entendement et

de l'Idée. Or, quelle que soit la manière dont cet~e difficulté

est résolue par les interpr~tes de la pensée de Spinoza, la

solution proposée - si tant est qu'il y en ait une débouche

immanquablement sur une autre grande difficulté, celle de

l'égalitj des Attributs et du parall~lisme.

Cette questiDn, d'ailleurs, est fort ancienne et Tschirnhaus est

le premier à l'avoir soulevée ((07) t comme le remaryue Gilles

DELEUZE qui montre qu·elle est "au coeur du système de

l'EXPRESSION" <I08). En effet, "un mode étant donné dans un

attribut, une idée lui correspond dans l'attribut pensée. qui

représente ce mocle et ne représente que lui. Loin de nous mener à

l'unité d'une "modification" exprimée par tous les modes

d'attributs différents, le parallélisme épistémologique nous

conduit, ecrit Gilles DELEUZE. a 1a simple unité d'un


175

'individu' formé le mode d'un certain attribut et l'idée


p~
qui représente exclusivement ce mode. Loin de nous mener à

1 "unité de tous les rnod.es qui diffèrent par leur attribut, il

nous conduit à la multiplicité des id~es qui correspondent aux

modes d'attributs différents" (109). "C'est en ce sens, poursuit

DELEUZE, que lè parallélisme 'psycho-physique' est un cas

particulier du parallélisme êpistémolpgique : l'ime est l'idée du

corps, c'est-à-dire l'idée d'un certain mode de l'étendue, et

sevlement de ce mode. Le point dé vue épistémologique se présente

donc ainsi : un sp.~l et m@me individu est exprimé par un certain

mode et par l'idée qui lui correspond. Mais le point de vue

ontologique : une seule et m@me modification est exprimée par

tous les modes correspondants qui diffèrent par l'attribut"

(110) .

La question est donc de savoir, pour Gilles DELEUZE 1 "comment

concilier les deux points de vue", celui de l'épistémologie avec

celui de l'ontologie. Question que nous reprendrions â notle

compte si au lieu d'écrire "une seule et m@me modification est

exprim~e par to~s les modes correspondants qui diffèrent par

l'attribut", on disait "une seule et m@me affection de la

Substance est exprimée par tous les modes correspondants qui

différent tant par l'attribut que par la modification infinie

immédiate dans l'Attribut" (111).

La question du parallélisme se pose, quoiqu'il en soit, puisque

l'Attribut pensant contient non seulement autant d"idées qu'il y

a de modes différents sous chacun des Attributs de la Substance,

mais également, pour chacune des modifications /infinies ou


176

finies), autant d'id~es qu'il y a d'Attributs. »L'attribut de la

pensée H semble bien avoi~, comme le faisait remarquer Tschirnhaus

à Schuller, »une extension bien plus grande que les autres

attributs~ (112).

La r'ponse de Spinoza à Tschirnhaus en Ao~t 1675 1 est fort

explicite â cet égard, et assez explicite pour que Spinoza n'ait

pas jugê nécessaire de la répéter à Schuller quelques mois plus

tard (113). .. ... Pour répondre à vot re obj ecU i)n , écr' i t- il, je

vous dirai qu'à la vérité toute chose s'exprime en une

infinité de manières dans l'entendem'ent infini dl? Dieu, mais que

cette infinité d'idées ou d'expressions ne peuvent cependant pas

entrer dans la composition d'une seule et m@m~ ame. Cette

infinité rl'idées forme un infinité d'ames différentes parce que

ces idées se rapportant à une infinilé d'attributs différents

n'onl aucune connexion entre elles.,." (114).

Un "singulier privilège" (115) paratt ainsi reconnu à l'Attribut

Pensée "cet attribut doit en effet contenir, ainsi que le

relève DELEUZE, autant d'idées irréductibles qu'il y a de modes

d'attributs différents, bien plus, autant d'idées qu'il y a

d'attributs" (1161. Il Y a de plus, dans l'Alribut pensant, un

pouvoir de redoublement des idées elleg-m@mes dont le TRAITE DE


LA REFORME DE L'ENTENDEMENT fait état, â propos de "l'idée de

l'idée" (117) et dont fait étal l'Appendice au COURT TRAITE

à propos de 1 ,HIdée réflexive ~privilège" paratl en


H
(118), Ce

"contradict.ion flagrante" ( 119 ) avec les exigences du

parallelisme - ou tout. au moins, du parallélisme leI qu'il a été

généralement compris - comme l'explique lrès bien Gilles DELEUZE.


177

La définition de l'Attribut Pensée paratt ainsi devoir satisfaire

à deux conditions que la conception habituelle du parallélisme

des Attributs chez Spinoza rend difficilement conciliables la

première est de tenir compte de l'égalité (affirmée par Spinoza)

d~ tous les Attributs entre eux, la seconde de prendre en compte

la puissance de cet Attribut qui contient vraisemblablement

infiniment plus d'idées qu'il n'y a de modes différents sous

chacun des autres Attributs. La puissance de l'infini semble en

effet plus grande dans l'Attribut Pensée qu'elle n'est grande

sous un autre Attribut~ dans l'Etendue par exemple; mais en même

temps - et là est le problème - il ne peut y avoir uaucune sorte

d'inégalité" entre les Attributs.

A cette difficulté s'ajoute une autre l que la plupart des

interprètes de la philosophie de Spinoza ont soulevée.

Difficulté que Martial GUEROULT par exemple a tenté de réduire en

dissipant la différence de structure que la Lettre à Schul1er de

Juillet 1675 lui a paru conférer à deux Altrihuts de la

Substance au moins : la Pensée et l'Etendue.

" ... Je voudrais avoir des exemples de C8S choses qui sont

produites immédiatement par Dieu, et de celles qui le sont par

une modification infinie", demande Schuller, qui avance sa propre

interprétation "Du premier genre me semblent Otre la pensée et

l'étendue, des deuxièmes, l'entendement dans la pensée et le

mouvement dans l'étendue, etc. u (120). A quoi Spinoza répond,

comme on sait "Pour les exemples que vous me demandez, ceux du

premier genre sont pour la Pensée. l'entendement absolument


178

infini, pour l'Etendue, le mouvement et le repos, ceux du

deuxième genre la figure de l'univers entier qui demeure toujours

la m,{!me bien qu'elle change en une infinité de manières" <121>.

Texte que Martial GUEROUL1 a interprété de la manière suivante


"Sollicité en 1675, par Schuller, d'apporter des exemples (des

modifications infinies), il (Spinoza) indique comme modes infinis

immédiats, le mouvement et le rep~s dans l'Etendue, l'Entendement

absolment infini dans la Pensée; comme mode infini médiat, la

FACIES TOTIUS UNIVERSI pour l'Et.endue, mais RIEN POUR LA PENSEi!:"

(122) .

D'o~ résulte une dissymétrie de structure que M. GUEROULT s'est

efforcé de supprimer. "Dans la mesure o~ les modes de la

Pensée ont pour corrélats des modes d€ l'Etendue, le mode 5nf1ni

immédiat de la Pensée doit. reflét.er le mode infini immédiat de

l'Etendue" (1231, et il en est de mIme en ce qui concerne les

modes infinis médiats. "Mais alors en quoi consiste le mode

infini médiat. '1' .. (124) interroge GUEROULT 1 qui, pour remplir "la

case vide" que la raison dE symétrie exigée par sa conception du

parallélisme lu1 feit ouvrir, est amené à proposer diverses

solutions; toutes fort ingénieuses, il faut dire.

Ainsi, " ... le mode infini médiat de la Pensée doit. Otre le tout

des idées ou Imes existantes, s'efforçant d'exister et de

persévérer dans leur existence~ agissant les unes sur les autres

dans la dur~e, tout qui demeure immuable malgré le changement

incessant de ses parties; bref, la VOLONTE INFINIE COMPRENANT

L'INFINITE DES VOLONTES FINIES. On retrouve ici, expliquG Marlial


GUEROULT, dans le registre de la Pensée, le cQTrelatif de la
179

FACIES TOTIUS UNIVERSI du registre de l'Etendue" (12S}. "Le mode

infini mé~' Jt de la Pensée étant ainsi ident.ifié, la case du

tableau que Spinoza paraissait laisser vide ést maintenant

remplie" (126), Hais voilà que s'ouvre une nouvelle béance dans

le système: "Dans l'attribut Pansée, souligne GUEROULT, le mode

infini médiat re$t.ait une case vide, et i l s'agissait de savoir

comment la remplir. Dans 1 ~attribut Etendue, au contraire, les

deux CB$eS sont remplies! celle du mode infini immédiat par le

mouvement (ou le couple mouvemenl-repo.s), celle du mode infini

médial par la FACIES TO~IUS UNIVERSI. Mais, si ltidentif~cation

de ce mode avec la FACIES TOT lUS UNIVERS! ne souléve aucune

difficulté ( ... ) 1 il n'en va pas de m~me pour l'identification du

mouvement. avec le mode infini immédiat" (1271. "A le bien

prendre. continue GUEROULT, il (le mouvement) ne saurait ~tre que

le MODE INF1NI MEDIAT" (128). Car, "ce qui lui correspond dans

l'attribut Pensée, ce ne peut @tre l'entendement infini, univers

des essences éternelles (psychiques} 1 mode infini immédiat., mais

la volont' infinie, mode infini médiat, présente dans l'infinité

des volontés finies, causes physiques singulières dans l'univers

des gmes existantes, de la m~m~ façon que le 'mouvem~nt' est

présent dans 1 'infinit.é des mouvements finis, causes physiques

singulières dans l'univers des corps existants" t129}.

~On retrOUVE donc ici les plus graves distorsions ff


{1301 ,

conclut Martial GUEROULT, qui déclare: »Mais on voit en m@m&

temps d'o~ elles proviennent" (131). Ce serait, d'une part, »de

la méta,hysique traditionnelle" et, d"autre part, de "la physique

contemporainE issue de Descartes" (132).


180

Les difficultés rencontrées dans 1 'interprétation de la pensée de

Spinoza, quand bien même on écarte l'hypothèse de la

"distorsion" aYanc~e par Marlial GUEROULT, ces difficultés sont

tris grandes. Elles conçernent en effet des points centraux, tels

qu~ l'Idée infinie en Dieu (ou le rapport de l'Entendement infini

avec l'Idée) t 1 ~égalité des Attributs et la structure des

Attributs. Ort elles nous apparaissent toutes liées à la

symétrie de structure postulée par tous les philosophes et

interprètes de Spinoza entre structures parallèles.

Tous les philosophes et interprètes â l'exception d'un seul,

peut-Stre ! celui qui, pour avoir défini précisèment son

propre systême "un parallélisme·, a fait entrer ce concèpt

dans la sphère d'interprétation des doctrines en philosophie,

C'est Leibniz qui, comme on sait, dans les CONSIDERATIONS

SUR LA DOCTRINE D'UN ESPRIT UNIVERSEL (133) a mar~ué de

cette estampille sa propre philosophie il apportait, ce

faisant, en m@me temps qu'une idée nouvelle 1 des modèlçs

originaux, des paradigmes inédits que des travaux altérieursj

portant sur l 'histoire de la pensée, ont cherché. s'approprier.

LèS CONSIDERATIONS SaR LA DOCTRINE D'UN ESPRIT UNIVERSEL sont de

1702 . Les 'parallèles' ne sont plus entendues, par Leibniz. à

cette date, comme elles le sont dans le cadre de la g~ométrie

euclidienne; les 'parallèles' ont pour lui sans nul doute, cessé

d'avoir pour seule définition pOBoible, celle qui les fait

pas se rencontrer~. Car Leibniz ù fait sienne la géométrie de

Desargues et Pascal. Pour la Géo~êtrie euclidienne, les


181

parallèles ne se rencontrent pas, car elles ne se réncontrent pas

dans un espace à composantes tactiles; pour la G~ométrie

argu~sienne, les parall&les se rencontrent â l'infini, l'infini

relevant de l'espace optique. Pour la Géométrie moderne (à la

cr~ation de laquelle Leibniz n'est, du reste, pas étranger), les

parallèles sont dites ne se rencontrer qu'à l'infini.

Peut-être, aussi, serait-il Judicieux de tenter une autre lecture

de Spinoza. LecturR qui. si elle relève en droite ligne de

la philosophie de l'expression (ou mieux: parce qu'elle relève

en ~roite ligne de la philosophie de l'expression) et de la

direction de pensée mise en oeuvre par Gilles DELEUZE,


renoncerait â chercher ses modèles d'interprétation dans une

conception somme toute 'euclidienne' du parallélisme, celle qui a

généralement prévalu jusqu'ici. Ses modèles seraient pris, de

préférenc~, parmi ceux qu'ont €labor~s~ entre autres Arts,

l'Optique. la mathématique et la Perspective, dans la deuxième

moitié du dix-septième siècle, Et précisèment, parmi ceu:lC'. qui

à pein€ inventés, commencaient d'~tre connus en Hollandë- tout

particulièrement. pendant le temps où Spinoza développait, ainsi

que nous l'avons montré, dans les Additions au COURT TRAITE,


trois thèmes directement rattachés à la question du

'parallélisme',

Paradi gmes e't modèles, dans cette direction de recherche,

appartiennent au mouvement de la pensée dont Girard Desargues a

d~gagé, en géométrie, l@s grands axes. Pensée qui a continué de


se développer puisque, apris Desargues -comme aussi, après Kepler
auquel on doit de l'avoir esquissée le p~emier (Kepler,

adorateur de l 'Harmonie Universelle et de la Lumière dont est

baigné le Monde) - d'autres mathématiciens ont poursuivi l'oeuvre

commencée, et notamment, un mathématicien-philosophe: Michel


CHASLES.
C'est dans l'oeuvr~ de ce dernier que se trouve d'ailleurs

expliqué - merveilleusement - le Principe de Dualité 8ur lequel

nous souhaitons fonder Itioterpré~ati~n du spinozisme en tant que

philosophie de ltexpression.
La machine à dessiner les courbes de F. Van SCHOOTEN

1
1

1'-
184

NOTES

1. Charles APPUHN, Spinoza, Oeuvres 1 (Notice au Court Trai~é,

p. 23).

2. Charles APPUHN, Spinoza, Oeuvres 1 (Notice, p. 25'.

3. Ibid. Cnot.e 7, p. 23).

4. Ibid. (p. 27).

5. ln Charles APPUHN, Spinoza. Oeuvres 1, voir le Court Traité

{ 2 ème par t i e, cha p . 2 ~ par a g . 2). Op . ci t . (p . 95 j •

6. Ibid. Court Traite {2ème partie, chap. 4, parag. 2>. Op. cft.

(p. 95'.

7. Court Traité (2ème partie, chap. 4, parag. 2>, Op. cit. (pp.95

et 96).

8. Court Traité (2ème partie, chap. 1, parag. 4), Op. Cl t .

(p. 90).
185

~ 9. Court Traité (2éme partie, chap. l, parag. 2, 3ime alinéal.

Op. ci t.. (p. 89),

10. Court Trai té (2éme parti e, Cf'Sp. 1, parag. 4).

Op . ci t. (p . 90).

Il. Cf. Court Traité (2ème partie, ehap. 4, parag. 3).

Op . ci t . ( p • 96).

12. Jules VUILLEMIN, et Met.aphysique chez

Descartes (Paris, P.U.F., 1960, p. 112).

13. Ibid. {p. 80>.

14. La machine à proportions de Van Schooten est dessinée "'1

Livre IV des EXERCITATIONES MATHEMATlCARUl1, op. ciL (1657,

p. 357>.

15. Ibid. antroduction au Livre IV, pp. 301 - 302).

16- Voir, sur ce point, J. VIJILLE11IN, op. cit. (pp. 82 et 83).

17. Rene DESCARTES, cité par J. VUILLEMIN.


J>:;'l.(;Of':' cL.. 'ca. f\~~cJde- 1 IL-AT IJI_ 2.c..
I

18. Jules VUILLEMIN, op. ciL (p_ 124}.


1&6

19. Ibid. (p. 119),

20. Ibid. <pp. 124 et. 125).

21. Ibid.

22. Re~é DESCARTES, Méditations llère Méditation, 3ème alinéa).

23. SPINOZA, Crt. TR. (2ème partie, chap. 5, parag. 11) 1 op. cit.
(p. 102).

24. Crt. Tr. (1ère partie, chap. 3, parag. 2, 2ème alinéa), op.

cft. (p. 65)0

25. René DESCARTES, Principes de la Philosophie (1ère partie,

art. 26), La Pleiade (Paris, Gallimard, 1953, p. S83}.

26. Ibid.

27. SPINOZA, Principes de la Philosophie de Descartes C2ème part.,

axiome X> in Ch. APPUHN, Spinoza, Oeuvres 1, op. cit. (p.282l.

28. SPINOZA, Pro de la Philosophie de Oe5carte~, op. cft.


{p. 289).

29. Ibid. Cp. 279).


187

30. cf~ Ch. APPUHN, op'. cit. (Notice, p. 227).

31. SPINOZA, Princ. Je la philosophie ... (2.ème partie, déf. 6'.

op. cit. (p. 279).

32. Lettre 53 de Hugo Boxel à Spinoza, in Ch. APP~HNf Spinoza,

Oeuvres 4 (Correspondance, p. 287>,

33. Lettre 55 d'e ugo Boxel à Spinoza, op. cit. (p. ::96>.

34. Let tre 56 de Spinoza à Hugo Boxel, op. ci t. (p. 300}.

35. Lettre 54 de $pino2a à Hugo Boxel ~ ... quos in materia

infinila, concipis ... H •

In VAN VLOTEN et LAND, Benedlc~i de Spinoza. Opera <La Haye,

Ma r tin u sNi j ho f f, 1 8 <1 5, voL 4-, p. 1 84 >•

In trad. Ch. APPUHN, op. cit. (p. 292).

Appuhn traduit nma~~eria infinita" par "espace infini" en

rdison de la correspondance établie par Spinoza de manière

flagrante, entre les ueux rotions.

36. Girard DESARGUES, fn : René TATON, L·Oeuvre mathématique de

G. Dssar\lues r op. ciL (p. 178),

37. Ibid. (p. 178). Voir également la r-ot.e ~~e Rene !ATON (p. 178,

note 98}.
1 g&

38. Ibid. {p. ~79).

39. Introduction aux aprincipes de la Philosophie de Descartes"

par Louis MEYER.

In Charles APPUHN, Spinoza, Oeuvres 1, op. cit. (p. 234).

40. Ibid. (p. 235).

41. Ibid. {p. 235}.

42. Note du traducteur, op. cit. (note 4, p. 227>.

43. Lettre de Spinoza à Pierre Balling, de Juillet 1664.

In Ch. APPUHN f Spinoza, Oeuvres 4, op. cft. (p. 177>.

44. lettre de Spinoza à Henri Oldenburg. du 20 novembre 1665.

Ibid. (Lett.re 32, pp. 235 à 239~.

45. Ibid. (p. 237/.

46. Crt. Tr .. Note 1 à la préface de la dsuxieme partie.

Op. ç i t. {pp. 86 - 87}.

47. Crt. Tr. (deuxième part.ie). ll1r,te 3 au chapitre 20.

Op . c it. ( pp. 1 38 et s q. ) .

48. Crt. Tr. (dE'uxième par·~ie. PrefacE', parag. 1J.


1~9

Op • ci t . ( p • 86).

49. Note 1 à la h~éfa-:e du Cri:... Tr. ~de·uxième partie), (para-

graphe 8). Op. cit. (pp. 56 - 87).

50. Ibid. (Not.e 1, parag. 14).

Op. cit. {p.87}.

51. Ibid.

52. Note 4 au parag. 2 du chap. XX du Crt. TI'. (deuxième partie).

Op • C' i t. (p • 14 1 ) •

53. Ibid. (Note 1. parag. 7>.

Op. cit. {p. 86J.

54. Nole 4 de Spinoza au parag. 2 du chap. t'QI Cri. TI'. (deuxième

pa r t i e). Op. ci t. (p. 141).

55. Crt. TI'. (première partie. chap. 9). Voir le parag. 1.

Op. ci t . (p • 8 1}•

56. Ibid. <parag. 2>. Op. cit. (p. 81).

57. Note de Spinoza ê la préface de la deuxième partie du Crt.

T r.. Op . c i t. ( P . 87).
58. Ibid. <parag" 14). Voir aussi le parag. 12.

Op. cjt. Cp. 87}.

59. Lettre sur le sang à Henri 'Oldenburg. Op. cil. (p. 2.37).

60. Dans sa lettre sur le sang. Spinoza renvoie sur Ce point

Henri Oldenburg à la prendè!e le-lt.re qu.'il lui a ad1"essée. Il

semble que ce soit la lettre 2. Op. ciL {pp. 12~ à 125).

61. Lett.re cie Spinoza sur le sang. Op .. cit.. (p. 231).

62. Lettre à VaJ'l Der Heer. Op. cit. (Let.t.re 38, pp. 252 - 253).

63. Dans les PENSEES METAPHYSlQUES, Spinoz.a aborda cette question

mais en des termes si cartésiens, encore, qutil n'apporte au-

cun éclaircis.!Jernent. notable. Voir in Ch. APPUHN. Op. Cit..


<Pensées Mé~~physiques, I, chap. 2, pp~ 343 - 344),

64. Note 1 (Crt .. Tr., deuxième partie, préface). Op. cit. (pp .. 8·6

à SS, voir spécialement les parag. 11 et. 14).

65. Not.e 3 {Crt. Tî"'. ~ deuxième partie, chap. 20). Op. cit.. (pp.

139 et 140, voir les parag. 8 et IO).

66. Appendice au Crt.. Tl'. (II, parage 1 , 7 , 9 , Ill. Op. cit. <pp.

16,~ à 166).
lt11

67,. Voir sur ce point. Ch. APPUHN 1 in Spinoza, Oeuvres 1, Notice

au Crt.. Tr .• Op. cit.. (pp. 21 et. 23).

68. Ethique l, prop. 8 scolie 2; 11 1 prop. 8 (p~op., d~m.,

corol., scolie),

69. Eth. II, scolie de la prop. 8.

70. Note 3 CCrt. Tr., deuxième partie, chape 20) au para~. 8,

Op . ci t.. ( P . 4,0).

71. Note 1 (Crt. Tr., deuxième partie, préface), au parag. 6,

Op. ci t .C P . 86}.

72. Note 3 CCrt. Tr., II. chap. 20), au parage 6. Op. cit.

(pp. 139 - 14tH.

73. Ibid., au p .... ~ . .Rg. 10. Op. cit. tp. 140).

74. Appendice au Crt. Tr. CIl, parag. 14}. Op. cit. Cp. 165).

75. Ibid. (II, parag. 15). Op. cit. Cp. 165).

76. Ibid. Cll t parage 9>. Op. cit.. (p. 164-)"

77. Ibid. (II, parage 15). Op. ait. (165).


192

78. Note 4 (Crt. Tl". , deuxième part.ie, chap .. 20). Op. cU..

Cp. 14U.

79. Note 3 CCrt. Tr., II, chap. 20) au parag. 10. Op. cit.

(p. 140).

BO. Note 1 (Crt. Tr., Il, préface) au parag. 11. Op. cit.

(p. 87).

81. Ibid., au parag. 12. Op. ciL (p. 87),

82. Crt. Tr. f I l , chap. 19 (parag. 9}. Op. eit. {p. 1331.

83. Ibid. (parag. 7). Op. cit... (p. 133).

84. Crt. Tr-., II, Préface (parag. 3>' Op. cit. (pp. 87 - 88>.

85. Crt. Tr., TI t chap. 23 (parag. 2. alinée 1). Op. cit.

(p. 146).

86. Ibid. Clllinéil 2>.


Ch. APPUHN 1 i t. ici "exi stence" "non-exi stence' f
t

conformément à la pensée que Spinoza a exprimée dans las

textes qui suivent le COURT TRAITE. Les deux variante! sont

indiqu'es par l'édition la plus récente des KORTE GESCHRIFTEN

(Amst.erdam F Wereldbibliot.heek, 1982) 1 à la page 369. Nous

retenons, quant à nous T les formules de~ manuscrits A et B,


193

car seule nous importe ici l'idée de la corresPQndance entre

l'âme et le co~ps.

87. Appendice, rI (parag.7>. Op. cft. (pp. 163 - 164).

88. Not.e 1 (Crt-. Tr., II. Préface) 1 parag. 14. Op. cit. (p. 87).

89. Crt. Tr. II, chal'. 23 (parag. 2, alinéa 1). Op. cit.

<p. 147>.

90. Crt. Tr. !I, chap. 22 (parag. 7).

91. Not.e 3 CCrt. Tr. II f chap. 20!, parag. 8. Op. cit. (p. 140).

92 . 1 b id., par ag . 9. Op . ci t. . (p . 1 40) .

93. Ibid.

Korte Gecschr i ften .•. Op. ci t. (p. 360).

94. Ibid., parag. 10. Op. cit. Cp. 140).

95. Ibid.

96. Korte Ge.chriften : Karte Verhandeling, Deal II, cap. XX.


noat. 3. Op. cit. (p. 360),

9 7. App e n cl i ce, l J ( par a g . 9). Op . c i t. {p . 16 4 ) •


19l,

98. Ibid.

99. Appendice, II (parag. 4·). Op. .


Cl" •
~
(p. 164).

Korte Geschriften.,u Op. cit.. (p. 38B).

100. Cf. note de Charles APPUHN, in op. cit. Cp. 164, xxx).

101. Appendice, II (parag. 10, in Ch. APPUHNJ. Op. cit.. (p. 164).

Nous suivons, quant à nous, la leçon de Freudenthal qui

place cette phrase à la fin du paragraphe 4.

KortF Geschriften, parag. 10. Op. cit. Cp. 390).

102. Appendice, II (parag. lU. Op. cit. (p. 165).

Korts Geschriften .•. Op. cit. (pp. 390 - 391).

103. Ibid.

La traduction d'APPUHN étant ici littér~let nous R'auons pas

cru nécessaire de reproduire le texte néerlandais. Voir in

Kort.e Geschriften ... Op. cit. (p. 391>.

104. Appendice, II (parag. 11>. Op. cit. <p. 165).

105. Ibid. tparag. 4 ou 9 selon les traducteurs>. Op. cita

Cpareg. 9 t p. 164).

106. Crt. Tl'. O. chep. 9). Op~ cP~. (p. 81 j.


195

107. Lettre 65 de Tschirnhaus. Op. cit. (p. 316>.

108. Gilles DELEUZE, Spinoza et 1,e problème de l'expression. Op.

ei t . ( p . 1 00) •

109. lbi d.

110. Ibid.

111. Cette question a d'Ji ~t' traitée dans notre thise de

doctorat de troisième cycle, aux pages 99à 109.

112. Lettre 70 de Schuller à Spinoza. Op. cit. <p. 3Jl).

113. Ceci, cQotrairement à ce qu'affirme Martial GUEROULT qui

écrit : ~Spinoza, qui satisfait aux autres questions, ne

~épond pas à celle-là", In Martial GUEROULT, Spinoza, ItAme,

Ct.Olne lIt p~.rag. 20). Op. cit. <p. 79).

114. Lettr 6 de Spinoza â Tschirnhaus. Op. cH,. (p. 317L

115. Gilles DELEUZE. Op. cft. (p. 100).

116. Ibid.

117. T.R.E .• in Ch. APPUHN, Spinoza~ Oeuvres 1. op. cit.


196

(p. 192).

IlB. Appendice, Il (parag. 17), Op. cit. (p. 166>'

119. Gilles DELEUZE. Op. ciL (p. 100).

120. Lettre 63 de Schuller h Spinoza, lé 25 Juillet 1675.

Op. cit. (p. 313).

121. Lettre 64 de Spinoza â Schull~r, le 29 Juillet 1675.

Op • c i t. ( 'P • 3 1 5) •

In VAN VLOTEN et LAND, tome II (p. 392),

122. Martial GUEROULT, Spinoza, [lieu (tome l, chap. t 1, I,

parag. 7), Op. cit. Cp. 31,4),

123. Ibid. (p. 3iS}.

124. Ibid. Cp. 316}.

125. Ibid. (parag. 8}. Op. cit. (p. 318).

126. Ibid.

127. Ibid. (parag. Ill. Op. cit. (p. 321),

128. Ibid. (parag. 12). Op. cit. cp. 323).


197

129. Ibid. (parag. 12>, Op. cita (p. 323),

130. Ibid.

131. Ibid.

132. Ibid.

133. Cf. note 39 de Martial GUEROULT, in op., cit., <t.ome II,

p. 64).
CHAPITRE VI

LA DUALITE COMME PRINCIPE DE LA DOUBLE UNITE


DES PHENOMENES DE LA NATURE

La thèse de Michel Chasles

nLe commencement du second tiers du XVIIe siècle. écrivait Michel

CHASLES 1 Hest l'époque des plus sublimes et des plus brillantes

découvertes» C1J. Succédant à ~ltét_t de stagnation o~ languirent

les lettres, chez les Arabes et les autres nations, après la

destruction du Musée d'Alexandrie" pendant "près de mille ans"

(2) 1 puis au progrès accompli, à partir du XVe siècle, par Ul e


mouvement général des Sciences" <3} dont bénéficia la G~Dmétrie,

le XVIIe siècle ouvre un vaste champ de spéculations nouvelles.

Le Ncaractère de généralité et d'abstraction" que prit alors la

Geométrie établit "une différence immense enlre la Géométrie

moderne et celle des Anciens" (4),


199

C'est à cette jpoque, en effet, que s'ajoutent "i la Géométrie

des Anciens, aidée de la doctrine des indivisibles et de C'elle

des mouvements com~osésf' (5) d'une part ~ltanalyse de Descartes,

accrue des procédés de Fermat, dans sa méthode de MAXIHIS ET

MINIMIS, pour calculer l'infini" (6) et, d'autre part, la

"Géo~étrie pure, qui se distingue essentiellement par son

abstraction et sa généralité, dont Pascal et Desargues ont donné

les premiers exemples dans leurs traités des coniques" (7) et.

dont certains mathéP?t.1ciens, au début du XIXe siècle "ont assis

les fondements sur des principes larges et féconds" (8).

La Géométrie pure est y comme le relève Michel CHASLES, "exempte

de calculs algébriques"; elle ne fait usage des relations

'métriques' des figures qu'en tant qu'elle considère "des

rapports de distance rectilignes, qui n'exigent ni les symboles

rd les opérations de l'Algèbr~" (9). Les relations métriGues

dont elle se sert s'appliquent, en v~ritéf aux seules proportions

ou â leurs rapports, , IPexclusion de toute autre donn~e relative

à la mesure. Cette Géométrie fait également usage des "relations

de situation, ou descriptives" (10).

Les principes sur lesquels elle se fonde sont au nombre de deux;

ils concernent les objets géométriques en tant que ceux-ci sont

conçus comme d9S entités dérivables les unes de~ autres, sous

certaines conditions. Ce sont: le Principe d'Homographie el le


200

Principe de Dualité.

le premier concerne la DEFuRMATION des figures, le second la


TRANSFORMATION des figures. Le premier permet de passer. d'une

cértaine figure à une figure du m@me genre, le second à ClT1e

figure d'un autre genre. HaiE ils constituent, chacun en son

domaine, "comme la dernière généralisation, et pour ainsi dirs,

comme l'original des principes" (11) d'ob suivent nombre de

méthodes qui pourraient parattre à un esprit non averti,

"étrangères les unes aux autres" (12), ét.ant "destinéCe)s à des

usages pratiques différents" (13).

A. Le PRINCIPE D'HOMOGRAPHIE DE MICHEL CHASLES

Le principe de DEFORMATION des figures est celui dont nous avons

déjà abondamment traité à propos de l'homologie des figures dans

l r espace projectif institué par les trois Propositions

Géométriques de Girard Desargues; il rassemble diverses méthodes

qui relèvent toutes de la Perspective.

Parmi ces méthodes, un peut citer, comme le fail Michel CHASLES:

- "La perspective elle-m@me, dont les principes sont la base des

ouvrages de Desargues et de Pascal sur les coniques. et dont

les usages, depuis, se sont .tendus et souvent répétjs" (14);


201

"La m~thode qui consiste à faire crottrs, dans un rapport

constant, les rayons visuels menés aux différents points d'une

figure, pour former une figure semblable et semblablement

placée" (15), comme l'a fait Alberti;

- "Celle qui fait crottre proportionnellement les ordonnées des

poipls d'une figure, ainsi qu'on opère dans le dessin d'un

profil dont on veut rendre les dimensions en hauteur plus

facilement appréciables, mélhôde employée par Dürer, Porla,

Slevin, Mydorge et Gr'goire de Saint-Vincent" (16);

- ~La méthode pour la construction des bas-reliefs, enseignée p.r

Bosse et Pétitot~ <17>;

- "La méthode des PLAN ICONIQUES dE La Hire" (18), disciple

immédiat de Desargues;

- "Celle de Newton. pour transformer les figure!S en dtautres du

m~me genre, comprise dans le lemme 22 du premier livre des

PRINCIPES" (I9) et dans son OPTIQUE, au théorème VI de la

Proposition VII du Livre l, p~emière partie <20>;

- "Enfin, la belle théorie des figures HOMOLOGIQUES ou


PERSPECTIVE-RELIEF, dE' M. PO'l'lcelet t qui rentrE' dans celle de La

Hire et Le Poivre pour le cas des figures planes, mais

qui n'ava:it point été conçue pour les fi gur·es a trois

dimensions" ( 21 } .

Toules ces mét.hodes, t'et. la perspective proprement. dite

elle-m@me, dérivent d'un seul principè fondamental, dont elles ne

sont que des applications particulières" (22) ainsi que l'a

montré MiC"'hel CHASLES le Principe dE> la DEFORMATION


HOMOGRAPH1QUE (23). Les figures que 1 'on c~nsidere en effet, dans
202

ces diverses applications, bont telles "qu'à chaque point, à

chlaque droite, à chaque plan de l'une correspondent

respectivement un point 3 une droite, un plan dans l'autre" (24).

Ceci a lieu, "par exemple, dans deux figures semblables, ou bien

dans d~u:x figures planes dont l'une est la perpective de

1 'autTe~ (25). Les figures en question sont alors appeleeEi

HOMOGRAPHIQUES. Ce sont, toujours, figures du m@me genre et,

toujours, elle présentent une égalité de rapports de proportions.

Or, le principe gén6ral de Déformation Homographique non

seulement constitue une "METHODE DE GEN.ERALISATION, qui

transp~rt~ â une figure, d'une construction tout à fait générale,

195 propriétés connue5 d'une figure d'une construction

particulière" (261, mais ce principe fait entrer, en géométrie.

une m'thode qui parart à Michel CHASLES »mériter. plus qu'aucune

autre, le nom de méthode d'INTUITION, puisqu'elle est.

véritablement f~nd.e sur la VUE DES CHOSES" 127'. sur "1 a pure

contemplation de l'étendue" (28),

Cette opinion est largement partagée auJourd'hui t d'autant que

la simple énumération des modes de d~formation dont se sert cette

géométrie et celle de leurs inventeurs respectifs, suffit a

rendre manifeste la relation qui unit tous ces modes entre eux

et les fait tous dériver également du champ d'application d~ la

perception visuelle pure 1 de la pure vision.

L'espace projectif institué par Girard Desargues est un espace

optique.
203

B. LE PRINCIPE DE DUALITE, ELEMENTS D'HISTOIRE

La découverte du Principe de Dualité êst attribuée par Michel

CHASLES à Philippe de La Hire, "digne continuateur des doctrines

de Desargues et de Pascal" (29) qui r l ".ln comme l ' au tre, "par 1a

perspective, transportaient aux coniques les propr1ètés du

cercle" (30).

La Hire aurait emprunté au BROUILLON PROJECT de Desargues

"l'usage heureux que l'auteur y faisait de la proportion

harmonique et de quelques relations d'involution" (31) , mais à

l'exception des beaux théorèmes généraux qui faisaient la base

des ouvrages de Desargues et de Pascal" (32) , les

propriétés des coniques ne se seraient trouvées réunies pour la

première fois que dans 'e Traité de Philippe de La Hire (33). Et

c'est. de La Hire également que reviendrait, suivant CHASLES f le

m'rile de les avoir démontrées "synth'tiquement", d'une manière

uniforme et 'léganle M (34),

Parmi ces propriétés, "plusieurs (seraient> dues â ce géomètre"

auquel CHASLES pr.te, en particulier, l'invention de trois

théorèmes r.ur lesquels le Principe de Dualité est fondé (35).

Cepéndant, d'après CHASLES, les prémices de cette découverte ont

été produites par Viète et par Snellius,

Par Viète, ~vec la "transformation des triangles sphériques en


20L,

d'autres r dont les angles et les côtés répondent, d'une certaine

manière, aux c6tés et aux angles des triangles proposés" <36}.

Par Snellius, qui a tirj du 'triangle RECIPROQUE' de Vihte, la

doctrine qui "devait (en) résulter inévitablement U


, celle du

"véritable t,riangle SUPPLEMENTAIRE" (37),

Aussi, la doctrine de la transformation de Viète est-elle saluée

par Michel CHASLES comme "le premier pas de l'esprit inventeur et

le premier germe des méthodes générales de dualisation" (38',

COest en effet, "sur (le) principe de Snellius, considéré d'une

manière abstraite, et non point seulement comme moyen particulier

de résoudre quelques cas de trigonométrie sphérique, que repose

- pour Michel CHASLES - la loi de DUALITE de la Géométrie de la

sphère" (39>, loi dont Oïl n'aurait "point aperçu la haute

importance" avant de l'avoir "pratiquée clans toutes ses

Lonséquences et d'une manière systématique» (40).

Ai osi! ".", 1 ai généra 1 e de DUAL rTE DE L • ETENDUE, c ' est-à-di re

cette double face que présentent tous les phénomknes de l'étendue

figurée" (4<), n'a été "aperçue" , affirme M.ichel CHASLES, "que

dans ces derniers tempsn (42) , Alors qu'on aurait pu

"déduire immédiatement" la loi générale de Dualité qui régit tous

les phénomènes de l'étendue, et en particulier, ceux de l'étendue

figurée, de la loi de Dualité de la Géométrie de la sphère, ou de

la th~orie des peles énoncée par Philippe dè La Hire, cette loi

générale n'aurait été découverte, selon Michel CHASLES, que par

les 'Modernes' et l"a été "par d'autres considérations plus

savantes et moins directes n


(43).
20'1

On sait aujourd'hui qU€J loin d'avoir été inventée par Philippe

de La Hire 1 la théorie des peles et des polaires réciproques l'a

été par Girard Desargues, et qu'elle se trouve pour reprendre

l'expression de Michel CHASLES ~enfermée" tant dan!5 les

ouvrages profonds du grand géomètre que dans sa "manière

universelle".

C. LE PRINCIPE DE DUALITE SON ENONCE

La découverte du Principe de Dualité n'a pas été attribuée par

CHASLES à son inventeur véritable: l'APERCU HISTORIQUE DES


METHODES EN GEOMETRIE n'en e9t pa.s moins le seul ouvrage

relativement rècent qui, traitant de la Dualité avec toute la

rigueur nécessaire en mathématiques, accorde à ce principe la

place qu'il mérite dans la discipline où il a d'abord été

formulé, mais en découvre aussi tout~ la portée, dans des

considérations que l'auteur lui-mIme qualifie ~d'un ordre plus

élevé", auxquelles ne paraissent pas s'opposer "les convenances

philosophiques".

Le Principe de Dualité est d'une haute importance en géométrie.

Il permet au mathématicien de formul~r, sans devoir les


206

d~montr&r expressément, un nombre considérable de propositions

nouvelles qui auront force de théorème, en partant de certains

énoncés de Géométrie projective concernant les droites, les

lignes, les points ou les plans. Il suffit pour cela de remplacer

le mot 'ligne' (ou le mot 'droite') par celui de 'point' {et

réciproquement} quand il est question de figures planes, et de

re~plaLor le mot 'point' par le mot 'plan' (et réciproquement) ~

quand il est question de figures dans l'espace.

Les démonstrations peuvent dès lors porter sur un genre

déterminé (d~s lignes, des droites qui se coupent), un agencement

déterminé (triangle ou quadrilatère ... ), et se trouver du

m@me coup, sans effort conceptuel supplémentaire, valides pour le

genre "dual" du premier; pour l'agencement correspondant, quand

bien mOrne celui-ci n'offrirait aucune ressemblance avec celui-lA

et semblerait n'avoir avec lui aucun caractère commun. Deux

condilions principales doivent cependant @tre respectées, la

première étant que la relation exprimé. dans la proposition

de départ soit maintenue comme telle, la seconde, que l'on

fasse toujours référence à l'espace projectif et non à l'espace

euclidien.

Ainsi, dans le plan. la proposition suivant laquelle:

a - 'Deux puinls distincts l'un de l'autre déterminent un ligne

et UnE> seule',

donn~, sans qu'aucune démonstrat.ion particulière ne soit exigée

et par la seule force du Principe de Dualité

a'- 'Dei.IX llgne.s distinctes l'une de l'autre détermInent ur; poin,


207

et un seul',

Dans l'espace, la proposition suivant laquelle:

b - 'Trois points distincts l'un de l~autre, non alignés,

déterminent un plan et un seul' f

donne, en raison du Principe de Dualitj cette autre

proposition

b' - 'Trois plans distincts l'un de l'autre, ne passant pas par

une m8me droite, déterminent un point et un seul' (44).

Il faut préciser, pour @tre exact. que la proposi~ion b est un

postulat de la Géométrie projective, el la proposition b ' ,

l'énoncé qui en est dérivé par l'application du Principe de

Dualité, cette application étant faite de manière purement

mécanique, sans que le géomètre cherche à se représenter les

entités auxquelles s'est étendue la connaissance.

Au contraire de cela, la proposition équivalente de b' dans le

champ de la Géomêtrie euclidienne demande à @tre explicitement

démontrée à l'aide des modes de représentation et de raisonnement

habituels.

Les conditions précitées sont remplies par la théorie des

polaires dont l'invention apppartient à Girard Desargues, théorie

qui a donné naissance à ce Principe de Dualité que Desargues a

conçu et que L~,n disciple et ami Abraham Bosse a appliqué, le

rendant par là m@me fort explicite ainsi que nous le montrerons

plus loin. Ce principe toutefois nta reçu de dénomination qu'au

dix-n~uvième siècle et la doit à un contemporain de CHASLES, le

mathématicien GERGONNE (45).


208

La théorie des polaires offre, ainsi que le fait remarquer Michel

CHASLES, une "circonstance particulière" qui la distingue du

mode de transformation le plus général. Dans ce dernier en effet,

"on peut, pour const.ruire la figure corrélative de la figure

proposée, prendre arbitrairement dans l'espace cinq plans comme

correspondant à cinq points désign's de la première figure",

tandis que, dans la théorie des polaires réciproques où les

figures corrélatives vont deux par deux, lideux figures

corrélatives ont entre elles des dépendances beaucoup plus

restreintes" (46).

Ainsi, par exemple "le point par o~ passent les plans polaires

de poin~s de la première figure qui sont situés sur un m~me plan,

a lui-m@rne pour plan polaire ce plan. De sorte que la première

figure <la 'proposée') se construirait au moyen de la seconde

(la 'dérivée'), .bsolumont de IR mime manière que cette ~econde

a été construite au moyen de la première" (47). Les figures

corrélatives peuvent se ressembler, l'une et l'autre, aussi peu

que le point ressemble à la sphère "il Y a RECIPROCITE

parfaite, ou plutôt IDENTITE parfaite de construction entre les

deux figures" (48).

C'est de cette identité originale ~t de la réciprocité d~s formes

ou des figures fortement dffférencié.s que le Principe de Dualité

tire sa puissance extr@me. Ce principe permet en effet à la

pensée de se déployer dans un univers où le MENE s'exprime par

l'AUTRE qui exprimant le MEME~ et s'expriment, duplique en son


sein les formes réflexives du MEME et de l'AUTRE.

La production est alors infinie des figures spéculaires. des


209

reflets et des doubles qui tous, sont unis dans la lumière.

Figures duales dont la loi, quand Spinoza l'explique, inst.itue

la règle du "omnium" dans un espace moiré, I:"endu à sa vél:"itê la

plus pure par la d'.écouvert.e que tout est "unum et idem" (49).

D. LA DUALITE COMME LOI DES PHENOMENES, SA DECOUVERTE DANS L'ART


DE TOURNER ET DE POLIR

La Dualité, dont nc~s avons vu qu'elle constituait en

math~matiques un principe fécond, fondé sur la double

correspondance de la ligne avec le point et du point avec le

plan dans l'espace proJeclif, traduit, pour Michel CHASLES, une

loi universelle de la nature: les méthodes d'où se tirent, comme

c'est le cas en 'Géométrie pure',

absolu» (50), seraient, en effet, "les plus propres à faire

connaît.re la vl:"aie métaphysique de la $cience" (51) et, dans la

science, ce qui se rapproche le plus de la mélaphysiqu€.

"La théorie des polaires, écrit-il, offre un moyen de

transformation des figures" qui "met en évidence la DUALITE de

l'étendue" (52). "Cette dual i té, nous la trouvons, poursuit-i:,

dans l'objet m@me de la Géométrie c. .. ) ; dans la nature des

propriétés de l'étendue où le point et le plan ont des

foncticns id~ntiques; dans le double mouvement des corps célestes

où sa constance reconnue la fait admettre comme prIncipe; et dans

mi 11 e au tres phénomènes" {53>.


210

Ainsi, "les dualismes nombreux qui se remarquent dans les

phénomènes naturels, comme dans les différentes parties des

connaissances humaines, tendent ( ... ) à (. •. ) faire supposer

qu'une DUALITE constante, ou double unité, est le vrai principe

de la nature" (54).

Plusieurs exemples de dualitj ont ét' fournis par Michel CHASLES

à l'appui de sa thèse; thèse sUlvant laquelle, ainsi qu'on l'a

compris, "un DUALISME UNIVERSEL est la grande loi de la nature,

et règne dans toutes les parties des connalssances de 1 resprit

humain" C55}.

Ces exemples concernent 1 'histoire de la géométrie dont CHASLES


s'est particulièrement occupé (56). ou la forme du savoir en

mécanique (57), les mouvements de translation et de ~otation des

corps célestes autour d'un axe dans "le Syst~me du mo~de" '58) ,

ou la Théorie des co~ples (59); il en est un, éga l ernel. t, qui,

s'appliquant aux "Arts de construction", fait porter la


description sur le mécanisme du tour <60}.

A l'exposé purement mat~ématlqus de la Dualit~ succède ainsi,

dans les dernières notes de l'APERCU HISTORIQUE, une présentation

qui, non seulement s'avère susceptible de permettre une

appréhension intuitive de s_ •. principe et d'en faire voir, de

manière plus immédiate, les prolongements philosophiques, mais

surtout offre, en ce qui nous concerne, l'avantage de s'appuyer

sur une technique que Spinoza est loin d'ignorer et qui pourr.ait

lui avoir donné matiere à réflexion.


211

On trouve en effet, dans la CORRESPONDANCE, à deux reprises (61),

des indications sur la manière dont Spinoza conçoit le polissage

des verres de lun€tte et son commentaire, à propos de la récente

invention, par Christian Huyghens, d'une "machine assez jolie"

servant à fabriquer des lentilles au tour <62>. Le Jugement de

Spinoza est émis de façon péremptoire "Jp ne sais quel~

résultats (Huyghens) a obtenus et, à dire la vérité, je ne suis

pas très désireux de le savoir. Lt"expérience m'a montré (, .. )

qu'on peut, à 1~ main p mieux qu'avec aucune machine, polir des

lentilles sphériques" (63): il n'en éclaire que mieux ce qui

lie entre elles les oeux méthodes. La machine de Huyghens,

d'ailleurs, est bien connue.

La qualitd des lentilles utilisees par ses confrères astronomes

ne le satisfaisant pas, Huyghens mit au point une technique pour

tailler lui-m@me ses verres, qu'il a décrite dans son MEMOIRE

SUR LA TAILLE DE LENTILLES EN LUNETTES (MEMORIEN AENGAENDE HET


STIJPEN VAN GlASEN TOT VERREKIJCKERS), dont l'édition posthume

parut sous le titre de COMMENTARII DE FORHANDIS POLIENDISQUE

VITRIS AD TELESCOPIA (64). Un schèma détaillé permet de se faire

une idée relativement p~écise de Itinstrument utilisé par le

savant pour to~rner se~ propres lentilles; un exemplaire de

celles-ci est ~ncore visible, aujourd'hui f au Musée de Borhaave,

en Hollandp. (cf. figure 1 de ce chapitre).

"Il existe, remarque Michel CHASLES, pour chaque objet dont

s'occupe le tourneur, une double manière de le construire; la

premi~re en fixant l'ouvrage, et en faisant mOUVOlr l'outil; la


212

seconde, employje par le tourneur, en fixant l~outil, et en

faisant mouvoir l'ouvrage" (65), La prem~ère méthode consiste à

façonner l'objet à la main; ln seconde, è le travailler à l'aide

di'une machine.

"Voilà donc, souligne CHASLES, dans les artR, une dualité de

description, bien prononcâe et constante" (66).

Or u on sait, continue-t,.-il, que chacune de ces constructions

repose, dans chaque circonstance, sur des principes géométriques;

i l existera donc aussi, dans les deux théories relatives à ces

deux modes de construction, une dualité constante" (67).

D'o~ r~sulte pour CHASLES, M~ne question intéressante" (68)

"chercher 1 es loi s mathémat i ques qu i (pourraient) lier entre

elles ces deux théories, de manière que les procédés indiqués par

l'une servissent à faire connattre, en vertu de ces lois

seul~mentt les procédés correspondants de l'autre". Préoccupation

constante en Géométrie pu~et où peuvent @tre déduits de théorèmes

portsnt sur des droites ou des plans, les théorèmes

correspondants, porlant sur les figures corrélatives. Cett~

question, CHASLES l'a résolue, et il a jté "conduit â une loi de

DUALITE extrêmement simple, qui peut offrir, en particulier, une

théorie du tour à tourner, el le moyen de décrire, avec cet

instrument, toutes les courbes que l'on a coutume de décrire par

u fi stylet mobile " ( 69 i .

uNous avons appliqué notre principe, écrit-il, à la construction

de beaucoup d'autres courbes. m@me en les considérant comm.

l'enveloppe de leurs tangentes, et non plus comme suite d'une

infinit~ de points. Alorg ce n'est plus un stylet qui imprime sa


213

trace sur un plan mobile, mais un outil tranchant, qui emporte la

superficie du plan mobile, et laisse en relief la courbe qu'il

s'agil de tracer" (70).

"Les m@me.s théories,. souligne Michel CHAS,tES, s'appliquent aux

figures à trois dimensions" (71). Et il conclut "voilà une

DUALITE de dactrines~ concernant la double description mjcanique

des corps qui est bien prononcée, et qui repose, comme celle des

propritt~s de l'étendue, sur un seul et unique lh'orème" (12J.

Le principe qui "lie entre elles les deux manières da d~crire les

courbes planes, par un stylet mobile" (crayon, compas, machine â

proportions, machine à tracer des couI"bes ... ), "et par un stylet.

fixe", et les deux maciêres de façonner un nbjet en trois

dimensions, ce principe est "unique" (13' : c'est la Dualité.

c~ principe que Michel CHASLES a id~ntifié d'abor~ en Gëométrie,

puis a reconnu dans la technique du Htour à lourner", Spinoza

n'en aura-t-il pas eu 11intelligence dans l 'p~ercice m@me de

son métier de polisseur de verres ~ Car un grand penseur est

toujours, à quelque degré, alchimiste sous son regard. la

pierre des chemins se change en pierre philosophale.


214

'-,
Gravure de la machine à tourner les
lentilles de Christian HL~GHENS

L_.______________. . . .

Lentille fabriquée par


Christian HUYGHENS
215

NOTES

1. Michel CHASLES, Aperç\ Historique sur Î'Origine et le

Développement des Méthodes en Géométrie, particulièrement

de celles qui se rapportent i la Géométrie Moderne (Paris,

Gauthiers-Villars et Fils, 18891. Voir la "Cinquième

époque" {p. 57>.

2. Ibid. (p. 51J.

3. Ibid.

4. Ibid. (p. 521.

5. Ibid. cp. 116).

6. Ibid.

7. Ibid. {p. 117>.

8. Ibid. Michel CHASLES cite Monge et Carnot.

9. Ibid.
216

10. Ibid.

Il. Ibid. (p. 224).

12. Ibid. (p. 223).

13. Ibid.

14, Ibid. (p. 216, }).

15. Ibid. (p. 216, 2).

16 Ibid. <p. 216, J}. Michel CHASLES cite en note

Albert DURER, Institutiones Geometricae, Livre 1er

Giambattista DELLA PORTA, Elementa curvilinea, Livre 1er.

17. Ibid. (p. 217, 5). Michel CHASLES cite en note:

A. BOSSE, Trait~ des Pratiques G~ométrales et PerRpectives

{166SI,

Ennemond-Alexandre P~TITOT~ Raisonnement sur la Perspective

pour en fac·iliter l'usage aux Artistes, (Parme, 1758, in-4"} ,

publié par Pierre-Jacques GAULTIER <cote B.N. : V io71>.

18. Ibid. (p. 21 7 , 6L


217

20. Ysaac NEWTON, Opticks (Londres, 1704). (New York, Dover

publicati ons Inc. f 1079 t p. 105).

21. Michel CHASLES, op. cit. tp. 218, 9).

22. Ibid. {p. 219) ~

23. In "Mémoire sur la Déformation Homographique fl


, adressé â

llAcadémie de Bruxelles en Janvier 1830.

24. Michel CHASLES. Aperçu Historique ..• , op. cit. Cp. 261.

parag.l1).

25. Ib.id.

26. Ibid. lp. 20;:'~ parage 14).

27. Ibid. (p. 203 t parage 15).

28. Ibid.

29. Ibid. (p. ll8i.

3D. Ibid. Cp. J20).

31, Ib.ld.
21.8

32. Ibid.

33. Philippe de LA HIRE, Sectiones ctmicae in novem libros

distributae (in-fol., Paris, 16aS) 6 Citê par Michel CHASLES

in op. cit. Cp. 118).

34. Mi chel CHASLES, op. ci t.. {p. J L.:.p .

35. Ibid. CHASLES donne les ~r01A théorèmes en Question.

36. Ibid. (p. 54).

37. Ibid.

38. Ibid. Cp. 55}.

39. Ibid. CHASLES cite la proposition B du li~re 3 du ~Traité de

Trigonomét.rie~t publié en 1627, après la mort de Snell lus.

40~ Ibid.

41. Ibid. (pp. 55-56).

42 • lb i cl. ( fi • 56).

43. Ibid.
219

44. Cet éooncé moderne, par lequel est expliqué le mode

dJapplic.t~on du Principe de Dualit~, dans le plan (cf. a .t

a') et dans l'espace (cf. b et b'), est tirj~ à peu de chose

prês, de l'ouvrage de Frank AYRES, Jr., "Projective

Geometry, Theory and problems" CNew York, Mc Grav-Hill Book

CompanYt 1967 1 pp. 5 à 7).

45. Cf. Michel CHASLES f op. cit. (p. 255).

46. Ibid. (p. 231).

47. Ibid. (p. 229).

48. ïbid.

49. Spinoza, ETHIQUE II, prop. VII, scolie Dei

intellectum, resque ab ipso intellectas, unum et idem esse"

(Dieu, Ifentendement de Dieu et les choses dont il forme

l·idée, sont une seule et m@me chose).

TRAITE THEOLOGICO-POlITIQUE, chap. IV : ",.Del voluntas et


Dei intellectus in se rayera uoum et idem sunt ... H lIa

volonté de Dieu et son entendement sont en réalité ~ne seule

e~ mIme chose}, cf. traa. APPUHN {p. 9l} .

.Les occurrences de la formule "unum et. idem est." sont

nombreuses, dans l'oeuvre de Spinoza.


220

\ 50. Ibid~ (p. 234).

51 (p. 234). CHASLES Y repr?nd à son compte l'assertion de

l'un d~ ses contemporains, LACROrX~

52. Ibid. (p. 229).

53. Ib.l.d. Cp. 290i, Note V.

54. Ibid.

5~. Ibid. (p. 409', Note XXXIV.

56. Michel CHASLES oppose en effet, dans la Not.e XXXIV, la

Géométrie du point - celle de Descartes, par exemple t où le

point en tant que tel constitue "l'ElEHENT t ou la MONADE dont.

on se sert pour former les autres parties de l'étendue", à la

Gét'métrie OÙ l'on "regarde la DROITE, ou le PLAN, suiva~it

q<.l,'on opère sur un plan ou clans l'espace, comme l'ETRE

PRIMITIF. ou ItUNITE qui doit servîr à former toutes les

autres parties de Itétendue U


(pp. 408 et 409).

57. Ibid. (p. 409) 1 Note XXXIV.

SB. Ibid. (pp. 411 à 415) t Nole XXXIV.

59. Ibid. (pp. 415 et 416l. I l n'est pas sans inlêr@t de comparer
221

le point de vue de CHASLES sur la Dualit~ dans la Théorie

des couples et celle des forces simples, avec le tex~e de

Desargues, publié par René TATON dans l'ouvrage qui nous sert

de référence r tex't,!1 inti utlé : "Atteint,e aux évènements de~

contrariétez d'entre les actions des puissances ou forces",

(Paris, Avec Privilège, 1639).

In René TATON, op. oit. (pp. 18~ à 184).

60. Michel CHASLES, op. cit. Cp. 409 à 41Urt Not.e XXXIV.

61. ln Charles APPUHM, Spinoza, Oeuvres, vol. 4, op. cit.

Lettres de Spinoza, 32 (p. 238) et 35 (p. 249) 0

62. Lettre 32, de Spinoza, in Ch. APPUHN, op. ci. (p. 238L

63. lbi d.

64. ln Christian HUYGHENS, Opuscula posthuma {Leyde, 1703l.

65. Michel CHASLES. op. cit. (p. 409).

66. Ibid.

67. Ibid.

GR. Ibid.
222

69. Ibid ..

70. Ibid. (p. 411J.

11. Ibid.

72. Ibid.

73. Ibid.
CHAPITRE VII

THE:ORIE DE LA PERSPECTIVE ET PRINCIPE DE DUALITE

Girard Desargues et Abraham Bosse

Les travaux de Girard Desargues sur les coniques opposent à la

lecture comme à l'interprétation un double obstacle, celui d'un

langage trop nouveau sans doute pour l'époque mais ~u,'Îourd 'hui

vieilli el abandonné - et surtout, un mépris du détail el une

hauteur de yues auxquels i l n'est guère facile d'accéder, ~e

l'on soit ou non mathématicien.

No\:.;l devons li Abraham Bosse d'avoitr fait connattre â son épqque

et de nous faire découvrir aujourd'hui, les rlbelles inventions"

arguésiennes qui auraient. pu "clemeur.sr resserrées dans la

brfevelé que l'Autheur leur avait donné dans ses écrils". Et l'on

peut imaginer que, privées du commentaire de Bosse et de la

diffusion qu'il leur a assurée, celles-ci n'auraient pas échappé


224

i l'oubli cians lequel elles sont restées confinées durant plus de

trois siècles. Car, quelles que soient les questions dont il a

traité: coupe des pIerres ou ordre des colonnes en architecture,

HpourtraictureN ou gnomonique, Desargues s'est ~contentéUr comme

le souligne Abraham Bosse, "d(e} coucher brievement ses pens~es,

pour en donner la communication au petit nombre seulement de ÇBUY.

qui sçavent r~monter â la source où i l les a vuis~es; et y voir

les raisons infaillibles des affects de toutes les parties de ces

Arts" Cl>.
rl
De ces "raisons infaillibles dont le fondement est ce que lIon a

appelé depuis "principe de dualité", la théorie d,es peles et déS

polaires est, comme on le sait, l'expression mathématique.

Principe que seule une lecture attentive des écrits de Desargues

permet de discerner, mais qui par contre, opère avec tant de

netteté dans la MANIERE UNIVERSELLE de 1648 1664î qu'il

est. presque impossible de ne pas le voir.

A. POLES ET POLAIRES CHEZ DESARGUES

La difficulté d'approche de l'oeuvre arguësienne est si grande

que d'illustres mathématiciens et Christian Huyghens parmi

eux - ont échoué à la comprendre. Michel CHASLES qui. pourtant,

a été le premier à reccnn&ttre une version du BROUILLON PROJECT

dans la copie qu'en avait faile Philippe de La Hire. CHASLES


225

lui-m@me n'a pas su distinguer tautes les découvertes de

Desargues, ni rendre i celui-ci tout ce que La Hire lui avait

emprunté.

La découverte chez Desargues est, en effet, aussi fertile que sa

présentation est impatiente. Ainsi, la généralisation de la loi

de r~ciprocitê du point et de sn ~olaire (droite ou plan) se

fait, dans le BROUILLON PROJECT au fil des définitions - celle du

~POINCT TRAVERSAL" par exemple] ou celle de la ~TRAVERSALE aux

droictes d'une ordonnance" (2) et dans le courant de

démonstrations qui tantôt font appel à la Division Harmonique, et

tant8t à la relation d'Involution; tantôt traitent du cercle

(3) et tantôt de la sphère (4) en passant par le quadrangle

complet inscrit dans une conique (S); tantBt considèrent une

série de points alignés et le faisceau de leurs polaires (6) et

tant6t, le diamitre d'une conique comme polaire du point à

l'infini (7).

La théorie des peles et des polaires est d~jâ compl.tement

ilaborée, dans le BROUILLON PROJECT et elle l'est par

'perspective' (8); une attention soutenue est néanmoins

nécessaire pour en discerner les linéaments.

C'est seulement après avoir exposé les théorèmes relatifs à ce

qui, aujourd'hui, porte le nom de udivision harmanique~, qUE

Girard Desargues entreprend l'étude des peles et des polaires, ~n

reprenant, probablement, les éléments préSEntés par Apollonius

aux livres III et IV de ses S&CTI0NS CONIQUES (9),


226

Desargues commence, en effet, par examiner un cercle U et un

point F quelconque du plan, placé à l'extérieur du cercle (voir

figure 1 de ce cha.pitre) (la). Il montre ensuit.e que n'importe

quelle dr~ite qui, partant de F, coupe le cercle U en deux

points, les points C et D, d~termine un point B qui forme avec F,

C et D un ensemble harmonique. Il en est ainsi des droites

F;C,D; F,C·,D'; ••. ; et des points B; B'; ..• ; les points B,

B ' , •• ,. se trouvant être alignés.

Toutes les droites issues de F qui coupent U en deux points,

portent donc un quatriême point CB; B'; .• ,) qui forme un

ensemble harmonique avec le point F lui-m@me et les deux autres

points, ou points d'inlersection (C,D;


Ces 'quatriime(sJ pointes)' sont align~s suivant uhe ligne (la

ligne B,8' •... ) qui est polaire du point F Cleq.lel· est son

pel e) •

Desargues fait ensuite la djmonstration inverse, montrant que la

Polaire de F Joint les points de contact des tangentes au cercle

tirées i partir du Pele F (les points P et Q de la fIgure 1).

Les sécantes sont appe16es "ordonndes", la polaire :

"TRAVERSALE des droictes de 1 ~ordonnance au but i l t le "but h étant

1 e Pô 1 e (11).

Tout cela réstant vrai lorsque le point Fest â l'intérieur du

cercle Ur la réciprocité du point et de la polaire dans le cas du

cercle est démontrée, et elle est démontrée de manière à @tre

vraie pour toute conique.

Desargues porte enfin la théorie de la réciprocité des peles el


227

des polaires à sa plus grande généralité 1 en donnant à voir

d'abord, que l~ diamètre d'une conique - quelle qu'elle soit

cercle, ellipse, hyperbole, etc. - n'est rien autre chose que la

polaire du point à l'infini (12), ensuite, que le diamètre (ou

"diamétrale U ) d'ufie conique peut être assimilé à une droite

quelconque et le centre d'une conique assimilé à un point

quelconque (13).

Ainsi, DANS LE PLAN, TOUTE DROITE EST POLAIRE D'UN POINT ET TOUT
POINT EST LE rOfR n'UN~ nROITE.
DAN., 1 ' l':,t',\Cë 1 TOUT PLAN EST POLAIRE D'UN POINT ET TOUT POINT EST

LE POLE P 'UN PLAN <14>.

Si parfois la démonstralion va vite - tellement vile, qu'elle

est donnée en dix lignes ... - c'est sans doute parce que

Desargues n'a point proçéd~ "au nettoy~ment" d~ son BROUILLON

PROJECT, ainsi qt.'i: l'é-:rit.. 11Ji-même (15) etqu"'il y s trop à

dire peur n'en rien laisser" (16). Mais aussi parce que

Desargues a confié le soin de tout expliquer e de tout montrer, à

la plume fidèle el aux burins d'Abraham 80sse.

B. ARAHAM BOSSE, DEFENSEUR DE DESARGUES

Fidèle, Bosse 1 fa été à tous égards. La plupart de ses ouvrages

font constamment référence à la pensée de Girard Desargues dont


228

il adopte le parti, tant au plan t.héorique que dans la

bataille que semblent avoir suscit6e des idées sans doute trop

.originales.

Cette originalit' m8me a été eontest'e, soit que les détracteurs

et les rivaux de Desargues aient d'clar~ ses découvertes

inexistantes, d'aulres les ayant produites ~Yant lui. soit que

praticiens et "perspecteurs" aienl prétendu n·y trouver

qg/obscurités et "~én6bres". Ces deux sortes d'attaques ne sont

d'ailleurs nullement exclusives l'une de l'autre et ont. aliment~

la longue querelle qui a opposé Desargues et Bosse à l'un des

plus illustres théoriciens de la perspective, Jean-François

Niceron.

Abraham Bosse s'est employé il protéger le système de la pensée

arguésienne "du bruit injurieux de ses contredisans" ( 17 ) • Il

corrige inlassablement et admoneste ceux que Desargues, 1 ui , ne

se prive pas de qualifier de "forgeur(s) dtjmposlure" (18) et

menace de pourfendre. "Je vous puis av~rtir, déclare Abraham

Bosse, que nonobslant la manière de p~aliquer le perspectif

dS$ ombrages avec ceux du Luminaire et de son assiete, soit assez

demonslrées dans les propo$itions de Iforiginal de M. Desargues

le H.P. Niceron qui en avait eu des premiers l'exemplaire en don,


n'a laissé dix ans après d'en donner une dans ~a perspective en

latin; sur le fail du Luminaire à distance infinie, laquelle est

en parlie fausse, et qutil dit avoir eu' d~ M. Chauveau

ProfeSseur ès malhemaliques, avec ce qu'il dit ailleurs dans le

mesme livre, contre la vérité que cette mani.re cy de perspective

par le petit pied comme le geometral, est dedan~ les oeuvres de


229

Danti sur Vignale et de Piettro Acoltl, dequoy Je me raporte aux


intelligen~ qui verront ces oeuvres et ce traité" (19),

Et. ailleurs "Or caluy qui depuis en a coppiê la tnaniêl~'e abregée

de faire l'échelle perspective, pour la joindre à ce qu'il a

ramassé d'autres Autheurs, sous pretexte qu~elle estait djJà dans

IGNATIO DANTI, comme encore dans PIETRO ACOLTI, a montré qu'il

avait la charité plus escrite au dehors qu'au dedans, et qu'il

n'entendait ni fonds ni 1 tusage de cette eschelle» (20'.

Mais, si parmi les "coppieurs fl


il faut compter un Niceron - bien

connu, aujourd'hui encore, pour ses perspectivê5 curieuses (21) -

dont "l'orgueilleuse malignité s(e) (serait) voulu msaler de

reprendre", i en croire Desargues, aux livres d'Abraham Bosse et

"aux originaux, tant du traict de la Coupe des Pierres, des

Cadrans, que de la Perspective, et notamment ( ... ) de

propositions curieuses, et qui paraist i l y a qu~lques années,

L.,}", Niceron qui "a {tout) repris mal il propos", de telle

sorte que "ce qu'il a publié contre, est ou faux, ou ridicule, et

impertinent" (22J, il s'est trouv~ aussi, fort heureusement,

quelques grands e.prils pour reconnaftre l'étonnante nouveauté

des découvertes arguésiennes.

Des concepts arguésien$ (l tinfinitê de Itespace, la loi de

convergence des parallèles à "distance inlerminée ou terminée",

l'identité des proportions entre les parties de~ figures

parspectiv'es drun m@me objet, la correspondance du p8le et de la

polaire, de la droite et du point ou du point et du plan etc.)

et des applications qui en ont suivi, comme par exemple l'échelle


230

des mesures perspectives, le compas optique ou de proportions

(23), ltusage du trait et celui de la touche, du blanc, du noir,

des tons clairs e~ des ~ons bruns p~r plages contrastées (24),

certains esp~its ont su stapproprier et. tirer la tsubstantifique

meell e'.

Au nombre de ces grands esprits est Philippe de La Hire que Bosse

cite nommément et donne en exernp l e .. "Ceux qui ne sç'avent

pas encore ces particularitez, n'ont pas moins de peine à croire

ledit S. D. C. •. ) que quand il disait que cette manière

(particulière) de pt'atiquer le perspect.if, estait autant

exp~diète que celle du pet.it-pied géométral; et qu'elle monstrait

à mesme tèmps, la proportion dIantre les degrea de force ou

faiblesse des touches teintes ou couleurs de l'ouvrage. Et Je

ferais moy mesme a~tàl de difficulté qu'un autre de le rroire, si

je né sçavais qu'il les a fait comprendre l~un et l'autre à M. de

HIRE, Pe.ntre assez co~neu par ses oeuvres, e~ ne les lui avais

veu mettre librempnt chacune i exécution aux yeux d'un chacun"

(25). Font 4galement partie, croyons-nous, du petit nombre de

lecleurs que l~ difficult~ d'approche de la théorie arguésienne

n'a pas rebv+~5. quelques-unes des grandes figures qui,

1672, ont gravité autour de Jean De Witt en pays néerlandais.

Car, sj ]a Ijste est longue des livres que Bosse a écrits pour

faire connaftrê la pensée de son martre et ami, Girard Desargues,

et si bîen des t:tres méritent d~~tre relevés, l'ouvrage qui a

été - nous le savons - traduit et publié en Hollande, est

celui qui a connu la diffusion la plus large. C'est également

celui où les principes arguésiens sont exposés avec le plus de


231

force el de clarté par Abraham Bosse et. par Desargues

lui-même.

Les idées maje~res de la théorie arguésienne (et la prat.ique) qui

visent à maftriser la représentation (ou la disposition) des

choses dans l'espace, ces idées sont exposées principalement dans

LA PRATIQUE DU TRAleT A PREUVES DE Mr DESARGUES POUR LA COUPE DE

PIERRES EN L'ARCHITECTURE (26), dans le TRAITE D,ES MANIERES DE


DESSINER LES ORDRES DE LJARCHITECTURE ANTIQUE EN TOUTES LEURS
PARTIES, AVEC PLUSIEURS BELLES PARTICUI.ARITEZ QUI N'ONT POINT
PARU JUSQUES A PRESENT, ( ... ) ET ENFIN LA PRATIQUE DE TROUVER LA
PLACE GEOMETRALE DES JOURS, OMBRES ET OMBRAGES SUR LES CORPS
GEOMETRAUX (27), dans la 11ANIERE UNIVERSELLE DE Mr DESARGUES POUR
POSER LTESSIEU ET PLACER LES HEURES ET AUTRES CHOSES AUX CADRANS
AU SOLEIL (28). C'est dans LA MANiERE UNIVERSELLE DE Mr
DESARGUES POUR PRATIQUER LA PERSPECTIVE PAR PETIT-PIED, COMME
LE GEOMETRAl que sont. plus explicitement développés par Abraham
Bosse et par Desargues, conjointement, les principes de cette

pensée nouvelle.

c. LA MANIERE UNIVERSELLE PRELIMINAIRES

La collaboration de Desargues et de Bosse a semble-t-il,

été si étroite lors de la rédaction de la MANIERE UNIVERSELLE ...


232

de 1648, qu'il est difficile de diro qui, des deux ho~mes, a

effectivement écrit le corp~ da 1 touvrage. Les historiens de la

pensée s'accordent pour praler à Desargues les "Proposition~

géométriques« (29) - en plus du texte d~ment signé, de la

"Reconnaissance" (30) - et pour attribuer la "Table" (des

malieres) ou le commentaire explicatif des "Planches" à Abraham

Bosse <31} dont on reconnatt la méthode d'~xposilion un peu

lenle, un peu laborieuse. Les chapitres cenlraux ou le plan

général de l 'ouvrage nou~ par~issent relever, par contre, sinon

d'une rédaction commune, du moins d'un travail de réflexion mené

en commun par nos deux auleurs. Ces derniers y ont apposé la

marque de leurs qualités propres; qualités qui s'additionnant,

compensent des défauts et comblent des différences que l'un et

l'aulre reconnaissent volontiers.

"J'ay sous-sign~ confesse, écrit Desargues, avoir veu ce que H.

Bosse a mis dans ce volume de la pratique de la Perspective;

reconnais que tout y est conforme i ce qu'il a voulu prendre la

patience d'en outr el concevoir de mes pens~es~ et avou@

franchement que je nteus jamais de goust à l'élude ou recherche,

ny de la Phisique, ny de la Geometrie, sinon entant qu'elles

peuvent servir à l/esprit, d'un moyen dtarriver à quelque sorte

de connaissance des causes prochaines des effets de choses qui se

puissent raduire en acte effectif f au bien et commodité de la

vie qui soit en usage pour l'enlretien et conservaticn de la

santé, soit en leur application pour la pratique de quelque

art ... " (32). Déclaration i laquelle viennent s'ajouter. comme

pour lui faire écho t les quelques mots de dédicace adressés par
233

Bosse au Conseiller du Roi : ~ ... partageant cet ouvrage avec Mr

Desargues, l'invention en estant à luy tout~ entiêre, et à MOy

seulement la déduction de sa doctrine, plus au long qu'il ne

l'aurait proposée, ny ne faisait estat de la donner C... ) la

chose estant vostr~ par tant de droits, considerable par soy

Mesme, et estimable par son Inventeurj j"ose me promettre qu'elle

pourra vous estre agreable, par le zele et l'Intention cie celuy

qui la vous offre avec tout respect» C33'.

Peut-@tre est-ce à cette concordance remarquable que nous devons

à la MANIERE UNIVERSELLE de 1648, de refléter aVeC tant de

bonheur et de si bien élucider les idées mattresses de la

thématique arguésienne.

D. DESCRIPTION DES TROIS DEGRES DE LA CONNAISSANCE DISPENSEE DANS


LA MANIERÉ UNIVERSELLE

L'exposé de la méthode de Desargues t dans la MANlëRE UNIVERSELLE,

se veut persuasif. Le lecteur esl p d'entrée, averti que "l'on (y)

a principalement considéré trois ~orte~ de personnes" (34).

L'oeuvre s'adresse en effel • • ceux qui "n~ se contentent poirt

de scavoir une règle que la Théorie a fait inventer pour une

maniera de pratiquer un Art, et ne sont jamais satisfaits qu'ils

nrayent veu quelques proposition et demonslration de Geometrie

sur laquelle cette regle puisse estre fondée" (35), MalS aussi.
234

ces autres "qui au cont.raire ne soucient cl t aucunls

demonstration, et ne s'estudient qu'â sçavair de memoire une

ragle de la pratique d'un Art estim'e bonne" (36). Et enfin,

"entre ces deux" f à ceux "qui sans penser aux estroi t.es

demonstralions de la Theorie, ou Gêometrie contemplative, ne se

contentent point de sçavoir simplement de memoire les regl~s des

pratiques d'un Art: Mais quand ils en ont appris une, ils en

cherchent quelque raison à leur mode, et ne se donnent point de

repos que leur pensée ne soit satisfaite dans la créance d'en

a~oir trouvé une qui leur semble bonne" (37).

A ces trois sortes de personnes, La MANIERE UNIVERSELLE off~e des

méthodes et un enseignement diversifiés.

"Pour ceux ( ..• ) qui ne pensent point à la Théorie 9 explique

Bosse, j'ay mis les plus na~veS descriptions que j'ay peu de la

regle ou manière de pratique du( ... ) S. D.; semblable à celle du

geomelral, sans y joindre ou mesler aucune chose qui tienne (si

l'on ne veut) d'aucune sorte de demonstration" (38).

HEl pour les autres qui veulept estre satisfaits de quelque

raison; J'ay ce me semble - continue Abraham Bosse accompagnê

tellement celte regle, pas à pas, et de poinct en painct, en

plusieurs façons, des rapports et de la conformité qu'elle a

generalement par tout avec la pratique du geometral, qu'il sera

mal-ais. de faillir i la comprendre" (39).

Enfin, pour ceux ~qui veulent une demonstration de la Theorie, ou

Geometrie contemplative, outre qu'il y a des propositions pour

cela dans les originaux de M. D. j'ay mis, note Abraham Bosse,


235

ici tout au long avec sa demonstr~tion celle dont il a tiré la

construction de son eschel1e ~es mesures Perspectives, ensemble

de front et. fuyantes, Et le moyen encore de faire cette Eschelle

avec les nombres, sans compas de proportion, et avec un compas de

proportion, et tout d 1 une suite le fondement d'un compas Optique,

(, .. ). A quoy j'ay ajouté, conclut Abraham B05se, pour le

contentement des amateurs de semblables recherches, quelques

autres propositibns de pure Geometrie au sujet. d1autres

ma li ères" (40).

Ainsi, il Y a trois approches possibles de la règle instiluée par

la MANIERE UNIVERSELLE de Desargues et de Bosse ou trois

'entrées'. La table des matiires qui est donnée avec force

détails, "indique. cayer par cayer, ce que chaque chapitre,

article et planche, contient de propre et de particulier" (41).

Et comme il est expliqu' au Lecteur : »selon que vous sentez que

vous estes approchant de l'une ou de 1 tautre de ces trois sortes

d'inclinations, vous pourrez sçavoir par la Table en qtlel endroil

du livre il faut que vous alliez pour y rencontrer ce qui peut y

astre. votre goust» (42).

La MANIERE UNIVERSELLE instaure donc trois sortes dtenseignements

correspondant à trois genres de connaissance à la Géométrie

contemplative est assigné le troisième degré de la connaissance.

E. GEOMETRAL ET PERSPECTF
2J6

La thèse fondamentale de la MANIERE UNIVERSELLE DE Mr DESARGUES

POUR PRATIQUER LA PERSPECTVE PAR PETIT-PIED, COMME LE GEOMETRAL..

est que le G~ométral et le Perspectif sont "deux cas d'une

proposition, ou deux espèces d'un genre, pt non pas deux genres

divers" (43).

La Perspective, ou "art la pourtraiture platte"

constitue en effet, une technique visanl à la repr'sen~ation déS

choses telles qutelles apparaissent. Ce que l'oeil a saisi, la

perspective le rend : elle rêprésente "un corps par la portion

de sa surface qu'un oeil perçoit d'une oeillade f ayant

expressement elard â la sorte de vision qu'il en a d'un certain

encirai t·· (44) • Or, comme chacun sait, "un oeil ne voit.

communement d'une oeillade ou à la fois qu'une portion de la

surface extérieure d'un corps" (45).

La "representation d'un corps par trois figures d'assiette de

profil et d'elevation est celle qu'on nomme GEOMETRALE ou bien en

petit Pie~ Geometral" (46).

De tous temps, note Abraham Bosse, on a nfai t les lraicts,

lineaments et conto~rs qui forment l'estendûe des figures de

représentation geometrale~ ou des figures perspectives ~en divals

sens" (47). Toutefois, la pratique du "traict. en perspective, .1

eslé Jusqu'i H. D{esarg~es) si differenle de celle du tralct el

geometral ou petit pied, qu'apr6s qu'on avait apris celle cu

geomelral, il restait plus de peine â surmonter pour aprendre


237

encore celle de la perspective, qu'on n'en avait eu pour

aprendre celle du ~~ometral" (48).

Les deux systèmes de repr~sentation ont paru si divergents et les

méthodes si opposées, qu'il se serait trouvé avant Desargues,

peu de personnes qui "après avoir apris la pratique du

geometral, se voulussent donner la peine (. ,.) (d')aprendre

la perspective tant ils ]a trouvaient difficile: et ceux mesme

qui en avaient apris quelque chose, ne la mettaient pas souvent

en usage" (49). Faute de disposer des techniques

arguésiennes de traduction des figures du géom'tral au

perspectif (et réciproquementJ, les praticiens ne savaient

cgmment passpr d'un ordre à l'autre.

Mais, explique Abraham Bosse, nM. P. en considerant cette matiere,

a trouvé qu'à le bien entendre, ces deux pratiques d€ faire le

traicl de la representation d'un corps en geomelral, et en

perspective, je veux dire en la maniere nomm~e en GEOMETRAL, et


en la maniere qu'on nomme en PERSPECTIVE ne sont qu'une mesme

chose, et qu'on peut faire le trait de la representation en

perspective d'un corpst sur un DEVIT ou denombrement de certaines

mesures en divers sens avec une ESCHELLE de mesures perspectives,

pour les y prendre par conte t en y procedant to~t de mesme qu'on

procede à faire le traict de la re~resentation en geometral du

mesme corps~ (50).

Ainsi, la reprjsentation d'un corps en géométral et sa

représentation en perspective sont autant d'~xpresSlons de la

même chose qui s'offre à la vue n en divers sens". Ce sont deux


238

expressions égales dont les proportions se peuvent t'prendre par

conte" à l'aide d'une échelle de mesure unique.

"De sorte que t suivant Abraham Bosse, caluy qui possede la

pratique du geometral possede sans sr penser au.s,.si la prat.ique du

perspectif. Et ne luy reste plus qu'à en connaistre la

conformité" (511.

La conformité des deux ordres une fOlS connue, reste à "sçavoir

construire l'eschelle des mesures perspectives en chaque

exemble : â quoy il faut si peu de peine et de temps, selon

Bosse, qu'il ntest pas croyable à ceux qui n'en ont pas du tout

de connaissa~=e» (52),

Une telle connaissance permet "toutes autres choses demeurant

pareilles", de "faire autant de bsesogne en un Jour, qu'en quinze,

par les manieras anciennes" (53). Elle a "outre cela d'autres

avantages~ qui ne se sauraient "expliquer suffisamment» (54) 1

comme de référencer les points de vue. Car "le sujet 1 1 'oeil, et

le tahl~aut peuvent estre situez entr#eux en si grand no~bre de

façons diverses qu'elles sont innombrables; et selon que cette

situation varie, la figure de représentation du sujet varie


aussi" (55).

l'égalité des deux ordres, géométral et perspectif, est pour

Abraham ~osse si évidente, "qu'il (lui) semble qu'il y ait:. de

Quay s'esmerveiller que la conformité qui est entre les pratiques

de faire le traict d'une representation en perspective et en


239

geome't.ral ait demeurée inconne'Ûe jusqu'à M. D(esargues)" (56), Il

s'étonne du retard avec lequel une telle découverte est.

intervenue dans l'histoire, "puis qu~elle est si naturelle et que

tant d 'habi les hommes avaient. de temps en te·mps espluché cette

matiere" (57). Il examine quelques-unes des raisons qui ont pu

"vraysernblablement ( .. ) avoir esté la cause dYesloigner si fort

ces deux sortes de pratiques et de les rendre si dissemblables

qu'auparavant le dit S. DCesarguesJ elles ne tenaient rien l'une

de l'autre~ (58). Il montre en quoi "naturellement elles ne sont

qu'une mesme chose" (59) et conclut sur ce point: "vau que

naturellement elles ne sont qu'une mesme chose je veux dire que

la façon de faire l'une est la masma quian l'autre, ou bien

qu'elles sont deux especes cllun genre ou deux cas d'une

proposition de geometrie U (60),

L'ouvrier ma~tre de son art ou le géomètre disposent ainsi

suivant Abraham Bosse, depuis Desargues, d·un principe unique de

production dont dérivent, aussi bien, le perspectif el le

et celle du pe~spectif

constituent en effet, deux sortes de représentations et deux

formes d'expression qui ont de la ressemblance entre elles.

Cette idée, Spinoza 1 ta reprise dans sa philosophie. Philosophie

pour laquelle le Géométral le Perspectif exprlment


et sous
t~ U·lX.A.u~~i(tcA .Âl,.JU-~ !~.C:Ht..' lit Je~"
l'espèce de Iféternité~eux attributs de la Substance la

Pensée et l'Etendue. Mais aussi, une philosophie où l'échelle des

mesures perspectives que fournit à sa mBnière l'ETHIQUE, conduit

à l~évaluation relative du mal, de l'erreur et des paS51ons.


240

F. ORDRE ET RAISON DANS LA PRATIQUE DE LA PERSPECTIVE

Les propositions géométriques qui ont été lirées, com4te l'indique

Abraham Bosse Hdes originaux de M. o (esargues) , stadressent en

premier lieu à ceux des lecleure de la MANIERE UNIVERSELLE qui,

pour s'approprier la uGéomélrie contemplative" (61) arguésienne,

"veulent une démonstration de la Théorie H • Pour ceux qui~ au

contraire. n'ont cure de la Théorie, 1 r Of'Urage abonde en

descriptions "naiv€s" des diverses façons de pratiquer le trait

et la louche lors de l'exécution d'une figure vue de face et

d'une figure yue ~de profil", ou "de hi ai fi". t'ouvrage

néanmoins s'adresse de préférence à tous ces autres ~qul veulenl

@tre satisfaits de quelque raison", mais ne se suffisent pas des

"propositions de pure Gé~métrien (62).

C'est à cdux-là que s'adressent, en effet, les pages les plus

nombreuses et la plus grande partie des exposé~ portant sur la

similitude des pratiques de la représentation des corps par le

perspectif et le g~ométral. Et c'est pour ceux-là que Bosse

s'ingénie à rendre ~ensible la similitude des deux pratiques: il

multiplie les exemples longuement argumentés mais siabstient d'en

démontrer le principe et renvoie aux "originaux de M.

D(esargues}" <63} les amateurs de géométrie pure.


24J

Pour ceux qui veulent donc @tre "satisfaits de quelque raison"r

sans po~r autant viser à la connaissance ultim~ des choses p

"l'intelligence de (la) parfaite conformité des pratiques du

geometral et du pers-pectif 1 ( ••• } pourra servi r ou teni r 1 ieu

d'une assez passable demonstration qui les esclaircisse de cette

verit. t que ces deux pratiques sont une mesme chose l'une qL.

l'autre si tant est qu~ils possedent bien celle du geometral"

(64) •

Car le principe est unique qui ordonne les deux formés

diexpression du »sujet H ou les deux sortes de vision. Le

géométral et le perspectif sont, comme il a déjà été souligné.

deux espèces d'un même genre ou deux cas o·'une seule proposition

de géométrie.

HL/intelligence de cette parfaite conformité» (65) du geometral

et du perspectif cependant. n'est pas donn~e i tout le monde et

ne va pas de soi. Car s'il y a des »situations d'entre le sujet

plat et le tableau, qui sont lelles que la. figure de

representation en est evidemment de la mesme forme que celle du

sujet qu'el1~ represente" (66), il Y "d'autres situations d'entre

le mesme sujet plat et le tableau, qui sonl telles que la figure

de representation n'en est pas de mesme forme" (67).

Dans le premier cas, lL~figure de representation Hpeut astre ou

bien plus petite, ou bien plus grande que celle du sujet (plat ou

en relief); HaiF tousiours elle lui est tout à fait semblable~

(68). Dans le second cas, elle n'est pas Hsemblable i celle du

sujet qu'elle represenle N


(69).
21., 2

"Et comme on entend ordinairement, poursuit Abraham Bosse, qu'une

mesme grandeur sert â mesur9r en tous sens le sujet d'un bout à

l 'autre~ ils aient aussi en ce cas qu'une mesme grandeur sert â

mesurer semblablement la figure de sa represe~tation en tous sens

d'un bout â l'autre, et cette sorte de representation ~~t celle

qu'on nomme au PETIT-PIED GEOMETRAL" (70).

Car, lorsque dans une représentation géométrale, il se trouve

"qu'une partie se trouve ssgale â la partie qu'elle represente du

sujet, aussi toutes ses autres parties en sor.t ssgalas aux autrès

qu'olles representent du mesma sujpt- (71). Et »quand une partie

en est Inegale a celle du sujet qu'elle repre5ente. aus~i toutes

les autres parties en sont de mesme inegales et cela

generalement par tout d'une mesme sorte d'inegalité".

Ainsi, la représentation géométrale "est evidemment aux yeux d'un

chac~n de la Mesme forme que celle du sujet qu'elle represente,

et une mesme grandeur sert evidemmen+ ~ussi i la mesurer e~ tous

sens d'un bout à l'autre" (72~.

Hais "il y a d'autres situations d'entre le mesm€ sujet plat (ou

en reliefl et le tableau, qui sont telles, note Abraham Bosse,

que 1& figure de representation n'en est pas de mesme forme ny

semblable à celle du sujet qu'elle represente, Et qu une mesme

grandeur ne sert pas à la meSeure~ semblablement en tous sens

d'un bout i l'autre: Et cette sorte de representation ert celle

qu'on nomme en PERSPECTVE" (13),

Or. quand bien m@me une partie de celle-ci "se rencontre esgaie

à ~elle qu'elle represente du sujet, les autres Farties n'en sont


2~J

pas pour cela esgales • celles qu'elles represenlent du mesme

sujet" (74). Elles sont, au contraire t "de plus en plus ioega"es,

suivant un cGr~ain ordre" (75).

Cet ordre, toutefois, "il n'est pas si facile de s'en

apercevoir fl
(76), remarque Abraham Bosse, mais il existe; et qui

plus est, cet. ordre est. en conformitè.· avec ce'ui-là m@me que

chacun reconnart. immédiatement dans la représentation ~éométrale.

Il ne faut pas croire, en effet, ~u'une "representation en

perspective ne lienne aussi quelque chose du sujet qu'elle

represente t el qu'elle ne se mesure de mesma que la sorte qu'on

nomme geometraIs" (773.

La représentation en perspective de la forme du sujet ne peut

€tre, sans doute, "si ~anif~ste à chacun C, •• ) qu'en la

geometrals" et. "lJ on ne s'aperçoit pa$ si facilement quPelle se

mesure tou~ de mesme que le sujet en tous sens d'un bout •

l'autre, avec des mesures de longueur inegales entr'el1es,

suivant un certain ordre" f78}. Et. Bosse pt'ëcise : "ce qu'une

figure de representation en perspective tient de la ferme de

celle du sujet qufelle represente ntest pas si ~vident à chacun.

( •.. ) comme (, .. l il est manifeste qu'une mesme grandeur ne peut

servir ê la mesurer toute d'un bout à Itautre en tous sens,

.... ) pour venir à bout de la mesurer ainsi toute, il faul aller

changeant et rechangeant de grandeur suivant un certain ordre"

<7'9> •

~Par ainsi. conclut-il, au lieu que le geometral se mesure avec

des mesures sagaIes d'un bout â Itautrc en tous sens, la


21,4

perspective se mesure avec des mesures p~rpetuel1ement Inegales

entr'elles en chaque sens~ (80). La reprjsentation en perspective

~ne laisse pas totljours de tenir en certaine façon ( .•• ) quelque

chose de la forme du sujet qu'elle représente et de pouvoir estre

.esurie d'un bout à l'autre et en tous sena avec des grandeurs

Inegales entr'elles t aussi bien que celle en geometral se mesure

avec une mesrne grandeur; qui est eu quoy consiste la ressemblance

de ces deux sorte. de representations n (81).

Si donc la pratique du géométral et celle du perspectif offrent

"une si parfaite conformit~ entr'elles qufelles sont entierement

semblables", c'est parce que ~à les bien entendre t {elles} se

trouvent fondées sur les mesmes considerations h (eZ).

Dans la manière de pratiquer la perspective que Bosse et

Desargu,es ont développée, l'élément fondamental est "qu ton peut. y

rendre la rne.me raison de la disproportion (du) dessin (en

perspect.ive} que dans le geometral" (83, : l'ordre et la


proport.ion (ou raison) en sont la règle d'or. Mais qui di"

"règle" et 'irai son" di t : connai ssance du deuXl ème gsnre.

La notioh d'ordre intervient de façon décisive, comme on vient de

le voir, dans les concepts du perspe~tif et du géométral que la


245

MANIERE UNIVERSELLE de 1648-1664 prétend transformer. Cet.t,e

notion pourtant r ni Desargues t ni BoSse n'en onl donné une

définit.ion.
L'id~e de succession pa~art à première vue constituer la

connotation principale du terme "ordre", chez. Desargues. "Je

diray·, écrit-il, nqu'en~re d'autres consideratloDS une grandeur

interminée d'une part. venant â servir de terme à des raisons,

dans un agregé de plusieurs; et s'y trouyant autant dG fois

antecedante que consequente, en quelque ordre ou endroit que ee

puisse estre; vient. il s'y trouver com.parée à elle mesme; et comme

cela s'esvanoûit, sans en alterer en ~ien qui soit le

raisonnement" (84) Les travaux de Desargues dans le domaine

de l'architecture conduisent néanmoins à Întrodui~e aU nombre des

connotations possibles du terme "ordre .. celles que la


connaissance des arts grecs et romains lui a rattach~es.

eet alors la "règle pour la proportion des colomnes et pour la

figure d· certaines parties qui leur conviennent, selon les

proportions differenles qu'elles ont •• ~85} . A cette

dêfinH,ion de 1 'ordre s'ajout'nt~ très probablement, les

connotations qui parais~ent devoir aller de pair avec Iridée de


»parall~lisme" tant en géométrie que dans les Arts de
construction.

On lit en effet, dans l'un des nombreux traités dont Abraham

Bosse est 1;t auteur, que l? on doi t à Gi r.ard Desargues la crèa't.ion

d'un escalier "construit dans un bastiment neuf, au Quartier

Mont-marlhe rue de Clery" <8o}, que Desargues "a fait eviter pal'

sa conduite a l 'hostel de L'hopital, et en des lieux assez


2,,6

Iresserez" certaines "fautes h (87) et qu·on lui doit., (0

partioulier, d'avoir su "eviter le mauvais effFt des rsssault~,

ou r,uptures" {8tH. Car :i 1 Îa\.\"è 'lue "les Orne'Jen't.s d' archi tectur'e

!iut,OUl" du !tloyau cl 'un Esoal i el" ( .... ), s'entrefuieent et conti nuant

en toute regularité naturelle, sans variation de parallélisme le

long des ra~pes, et sans que les piliers des angles, hauteur

dtapui et, balus't.res soient. different.s en hauteur" <89J.

"Mais ces particularit.ez ne peuvent astre découvertes, note

Abraham Bosse, que par de fort.s géomet.t.res," {90J.

CnS2 Abraham Bosse égal~nt.., le t.erme tiordr(l!" englobe des

acc-ept.ions variées qui vont de ln'ordre des col.onnes" ('toscan t

dOil'ique, ionique, corinthien et composé) (911, il l'ordre qui se

trouve dans la mesure des longueurs sur la figure géométrale et

sur le perspectj.f (92), en passant. par ffl'Ordre de la Nature"

auquel, depuis Vitruve, la pt'atiqu.e dé l'Architecture sait devoir

se conformer (93). Et c'est Bosse qui, • l'instar de Desargues,

rapproche l'ordre que donne i voir une figure ou un plan


d'esc.ali,Jr} de l'absence de variation du parallélisme de se",

rampes et de ses piliers.

La richesse sém~~tique du mot "o~dre" n'a pas échappe à l'un des


contemporains de Desargues et de Bosse, Roland Freart, Sieur de

Chambray_ Dans l'ouvrage int.itulé : PARA1LELE DE L'A'RCHIT,ECTURE

ANTIQUE ET DE LA MODERNE, ouvrage d~autant plus intéressant pour

nous qu'Abraham Bosse s'y réfère eApressèment (94), freart

déclare not.amment ! "11 est as;;. difficile de déterminer


247

pr'cisèmsnt ce que le nom d'Ordre signifie chez les Architeotes,

quoy qu'il soit tr.s n~cessaire de le hien entendre" (95).

"De tous les modernes qui ont écrit des cinq Ordres, il n'y a que

Scamo~zi qui ait pensé à en donner la définition ( ••• lt il dit,

que c'est un certain genre d'excellence qui accroit beaucoup la

bonne grace et la beaut. des édifices sacrez ou profanes. Mais A


g
mon avis, continue Freart, il ent mieux valu 5 en taire comme ont

fait les autres, que d'en parler en termes si v~gues et avec si

peu de sol idit.é" {96L

uSi donc nous voulons défif'ir Cle nom d'Ordre} ex~ct.ement, et en

donner l'intelligence hien expres.se1 il en faut faire com/l'i'ê une

manière d'anatomie, et dire que la colonne avec sa base et son

chapiteau courann'e d'un architrave~ frize et corniche, forme

'cet.t.e espèce de b~timent. qu'on appelle un ordre, puis que cel,a se

rencontre generalemer,t et de m~me suite en t.ous les Ordres 1 dont

la difference ne consiste qu'en la proportion de ces parties et.

en la figure de leurs chapiteaux" (97).

D'finir l'or 4 re, et en faire comme une &anière d'anatomie, c'est

c.one définir se qui se rencont.re "en tous les Ordres" dont la

diff'rence, pour Freart, se ramène roises à part les figures

ornementales des chapiteaux i une différence de ~rOFortion

entre les parties.

Etablir ces proportions et les rendre visibles peT l'utilisation

d'une unité de mesure unique, un 'tmodule" commuu (98), c'est

donner â l'archit.ecture sa vraie grandeur. Car ~la beauté

veritable et essentielle de l'Architecture n'est pas simplement


2t,s

en chaque partie prise à partH, mais résulte principalement de

"1 'union" et du "concaur's généràl de toutes ensemble" (99). Pour

Freart, la beauté résulte de "la symmetrie", "laquelle vilént à

fe. .... mer cam-me une harmani e vi si bl e, que les yeu:x purgez et

éclairez par l'intelligence de Itart considerent avec grand

plaisir" ,100). Pour Abraham Bosse, l'union et le concours

général de toutes les parties ensemble en une harmonie visible

sont exprimés var 1 a cohére'nce des figures et des représentat.ions

du Corp~ géométral dont Girard Desargues a donné la règle.

Cette r6g1e est celle que Michel CHASLE a rapport~e au principe

de dualité.

"Tout ce qui est construit a dessein de pl~~~e à 1'oei1, ( ... )

doit estre construit sur l'Optique", écrit Bosse (lOI). Aussi

faut-il que l'architecta "examine avec soin, comment (les

figures) touchent ou affectent l'imagination, ( ... ) puia Cla>

convenance ou non de sortes diverses entr'el1as, forme, contour,

et Idée accordantŒ à celle de chacune des autres; et cet accord

ou convenance n'y estant, tascher de l'y faire trouver" (1021.

La »convenance n doit Otre trouvée "en diminuant., augmentant,


arondissant, adoucissant 1 applatissant, cachant, annoblissant

etc. 1 Jusques à ce que de tous costez la chose revienne en

agremant, et que l'idée n'y ~rouve plus ri€n qui lui deplaise ,.

(103). Vaste programme dont la réalisation doit @tre

assurée par le recours â "une seule Echelle Perspective" ( 104) f

elle-même fond~e sur les découvertes de la géométrie

contemplat.ive.
2~9

La raison des pratiques propos~es aux persp~cteurs dans la

MANIERE UNIVERSELLE; à l'occasion du traict comme de la touche,

avec J.e,ur point de convergence, est très présent.e dans les

traités que Bosse a consact'''?S à l'architecture, en 1663 et 1564

'lOS). Et dans ces ouvrages, l'id*e d'~ordre" remplit la m@me

fonct.ion Que dans la MANIERE UNIVERSELLE. C~tte fonction est

unifiante et unificatrice.

L'idée d'»o~dreH est unifiante en ce qu'elle rapproche entre eux

des sens du mot "ordre" que l'on a coutu·me de distinguer:

esthêtiqu' " ~ordre comme source du Beau}, technique (l'ordre

dorique O~ ,~ corinthien>, mathématique (la raison OU la

proportion), Elle est unificatrice en ce qu'elle affirme

l'étroite corrélation des formes et des figures qui en appar~nce

s'opposent, comme sropposent le géométral et le perspectif hors

la Science arguésienne ou les int.uitions de la Géolftêtrie

contemplative.

H. ORDRE ET DUALITE

L'ordre en ~rchit~cture concerne les proportions qui, avec les

ornements, distinguent la colonne et 1 Jenlablernent dans la

construction des èdifices. CPest, comme l'indique le Oict.ionnaire

des Arts et des Sciences de 1732, la URigle pour la proportion


250

des colomnes et pour la figure de certaines parties qui leur

conviennent, selon les différentes proporlions qu'elles ont >t

(106)œ De mani.re plus l'n'raIe, l'ordre est une disposition des

choses selon des rapportn apparents et conatants, ces rapports

pouvant être simples ou complexes (l07).

La thèse fondamentale de Desargues est que la représentation

perspective s'organise en fonction d'un ordre qui, contrairement

à la perception naive, dérive de l'ordre exprimé par la

représentation géométrale. Perspectif et géométral sont en effet

deux représ~d~ation en perspective (de front ou de biaisl d'un

»sujet unique, ou corps gjom'tral. Et de m@me qu~un certain


ff

objet paraStra plus ou moins petit selon qu'il est placé à une

distance pl us Ou moi ns grande de 1 'oh.!~er'vateur 1 d-e ni@me les

représenta.tions du corps géométral varieront selon que celui-ei

est vu de face ou de biais et suivant la situatiorl de 1 'oei1 à

l'égard de ce corps. Dans la vue de face, la représentation sera

telle que si l'une de ses parties est égale à la partie qu'elle

repré$ente, toutes ses autres parties sont elles aussi égales à

celles qu'elles représentent et si l'une de ses parties n'est pas

~gale à la partie qu'elle représente, toutes ses autres parties

seront inégales et Hcela generalement par tout d'une mesme sorte

d·inegalité» (108). Dans une vue de profil, la .".pr.sentalion

peut être trouvée égale dans une de ses parties à la partie du

corps qu'elle reprisent., sans que pour autant les autres parties

le soient.

Dans la vue de face 1 il Y a égalité des parties de la


251

rep~ésentation avec celles du corps géométral t oU bien il y a

même sorte d'inégalité. Il en est tout autrement dans les vues de

profil: l'inégalH:.ê qui toujours est. manifeste s'avèr:e

variable. La grande découverte de Desargues est que, loin d'être

irrégulière, désordonnée et aléat.oire, la variation e§t

réglée au contraire et qulellE se d'veleppe suivant "un certain

~rdre" (109). L'ordre visible qui régit la représentation

séom'trale et celui, invisible, qui oeuvre dans le perspectif 1

sont en vérité deux expressions opposées mais ponvergentes de

l'ordonnance du "sujet". Ce sont deux espèces du m€me genre, ce

sont deux cas d ' une seule proposition de g~ométrie.

Si donc il y a "parallélisme" d':ls ,,'eux expressions, c~est bien

parce que le rapport qui les unit est celui-là même qui rapproche

en les différenciant deux ord~es de colonnes p~r exemple,

chez un grand architecte.

Toute la question est de savoir suivant quel principe les deux

espèces sont organisées ou, pour parler en un autre langage, de

quel principe u~ique les deux propositions, en géométrie, sont

dérivées. Ce principe est, comme on l'a déjà dit l le principe de

dualité; prin~ipe qui s'affirme en chacune des parties cie la

MANIERE l"lHVERSELI.E el s'affirme dans l'organisation des div:erses

parties eIltre elles. Principe qui jamais n'a ét.é explicilement

défini p~r Abraham Bosse, ni n'a été expressément énoncé par

Girard Desargues dans la MANIERE UNIVERSELLE de 1648-1664, mais

opère pourtant â tous les niveaux de la pens~e de la Perspective

et de la pratique arg~ésiennas.
252

Dans la MANIERE UNIVERSELLE, l'aclion du principe de dualil' se

fait. sentir "par tout", à tout.es les pages. Par tout, et

part.iculièrement. par le système des oppositions et des

cc'' respondances qui se découV'T'ent au fi 1 des exposés concernant

l'art du trait et celui de la louche.

La "R.gle ou maniera universelle dudit Desargues pour pratiquer

le perspectif comme le geometral, à toute occasion, Lumiere et

ombre h est "divis~e en deux parties, l'une qu'il riomme du Trait,

C... ', l'autre qu'il nomme du Fort. et du Faible", écrit Abraham

Bosse. Si les parties diffèrent, c'est que diffèrent les

techniques qui permettent de réal1ser par le géométral, ~omme par

le perspectif, la représentation d'un corps g~ométral. Une partie

de la Règle (et une partie de l'ouvrage où celle-ci est

expliquée) porte donc sur le trait, c'est-à-dire sur l'art "de5

Contours ou Lineaments", tandis que l'autre concerne le Fort et

le Faible, c'est-6-dire les "Touches teintes ou Couleurs" (110).

Dans la première, il est question des "figures d'assiette,

d'élevations, et d'ombre 1 ov d'ombrage des corps", dans la

seconde, de la ~diferance qu'il doit y avoir entre les touches

teintes ou couleurs d'une pourtraiture afin qu'elle paraisse à

l'oeil avancer, reculer, estre plate, ronde ou de biais" (lll).

Ainsi, comme le trait est opposé à la touche - et le contour ou

lin~ament à la teinte ou couleur - dans la manière arguésienn€,

sont opposées dans la tech~ique m@me du trait, la figure à

l'ombre, dans la pratique de la figure, l'assiette â l '~l'vation,

et dans la pratique de l·ombre, l'ombre et l'ombrage d'un corps.


2 53

Un système équivalent d'oppositions se retrouve d~~s le champ de

la touche, où sont différenciê$r entre autres, "l'illuminé H et

«l'ombré", l'ombré et "lQombragê" (112), "les diverses apparences

claires et brunes H (113), le blanc et le noîr. Les oppositions t

cependant, y sont moins tranehées que dans celui du trait.

Pour passer du blanc au noir, le perspecteur parcourt l'éventail

de toutes les couleurs et c'est par une gamme subtile de nuances

que stexprimenl, en des teintes plus ou moins claires, plus ou

moins brunes, les degrés de lumiêre et IPéloignement d'avec le

corps géométral. Dans le registre de la touche, nombreux sont les

contraires et multiples les disaymélries, mais la palette est

riche et léger le pinceau du perspecteur, car »affaiblir une

blancheur n'eat pas bonnement la rendre noire, affaiblir une

couleur n'est pas bo~nement la rendre brune ... (114).

"Vous sçaveZ t écri~ A. Bosse, ~ue le clair et le brun assortis

convenablement font chacun le fort en une occasion et le faible

en l'autre; et vous sçavez discerner en quelles occasions c'est

que l'un et l'autre arrive, et vous sçavez de plus qu'il faut des

clairs diferents et des bruns aussi diferents, pour exprimer les

diverses apparences claires et brunes d'une mes~e touche ou

couleur~ ~nsemble auprès et au loin; et qui en les exprimant

claires ou brunes, donnent aussi la sensstion de la sorte et

longueur d'éloignement de front en fuyant et tournant ou aulre

s'il y en peu avoir: et partant, poursuit-il, vous estudiez à

trouver et à faire ces divers clairs et divers bruns pour le.

divers endroits où vous en avez j faire, et à les ajuster en


254

sorte qu'ils y conviennent ensemble t autrement à bien faire le

brun du clair ou le clair du brun» (115).

La MANIERE UNIVERSELLE fait la part grande à une l'Optique

universelle P qu'elle appelle de ses veeux et dont elle se prétend

l'annonciatrice (116). Ce qui s'explique, puisque le perspectif

est au géométral ce que la perception d'abord confuse est â une

perception claire et distincte d'emblée, et la perception confuse

i la perception claire ce que l'optique est â la géométrie.

Une Géométrie purè ou contemplative, une Optique universelle

tels so~t, en effet le~ deux volets de la pensée arguësienne.

Deux volets, mais un seul principe ponr fail"e "l'union et


Itexpression de chaque chose" (117} : le principe de dualité.

1. CONCLUSION

Le principe de dualilé est partout, dans la MANIERE UNIVERSELLE,


mais il y opère sans @tre nommé. C'est de ce principe que

sont issus aussi bien les concepts les plus fondamentaux de la

Perspec~ive arguésienne que les rigles dont usera le Perspecleur

pour produire des représentations graphiques ou picturales des

chos~s. Ainsi forrnées t les représenlations par le Petit-pied

et le Géométral seront reconnues pour ce qu'elles sont, à savoir

autant d'expressions du m@me Corps géométral qu'il y a de points


255

de vue possibles dans le champ de représentation de ce corps.

Car c'est de la différence entre les pointa de vue et de la

différence entre les expressions elles-m@mes que doit jail1ir~

par la connaissa~ce des lois de la Perspective. la sensation que

tous les points de vue et que toutes les choses "conviennent

ensemble" (118) t le sentiment. de leur "union" (119).

Ce principe, Desargues l'a découvert et bien qu'il ne l'ait que

très brièvement exposé, son invention lui revient. Mais c'est à

Abraham Bosse que nous devons de l'avoir appliqué non plus dans

le champ des mathématiques - un espace réservé à quelques-uns

mais bien dans le domaine des Arts o~ des générations de

graphistes, de peintres, de sculpteurs et dtarchitectes, où de

nombreuses co~pnrations d'artisans et d'ouvriers et des corps

entiers de métiers développeront dans leur pratique les

corollaires d'une v~rité que la géométrie, quant à elle, a vite

oubliée.

Découvert par Desargues, expliqué par Abraham Bosse; démontré

dans le BROUILLON PROJECT. appliqué dans la MANIERE UNIVERSELLE;

proposé â quelques-uns des contemporains seulement par Desargues,

offert au plus grand nombre par Abraham Bosse et ce, par-delà les

frontières ... le principe de du~liLé poursuit au sein de la

reIa'tion entre les deux hommes, Girard Desargues et Bosse,

l'opération de différenciation réglée qui est son essence m@me :

il fait "l'union et l'expre$sion de chaque chose" (120).


256

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J>
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257

NOTES

1. Epitre d'Abraham BOSSF i Monseigneur de Noyers, in La


Manière Universelle de Mr. Desargues pour poser l'essieu et

placer le~ heures et autres choses aux cadrans au soleil

(Paris, Imprimerie de Pierre Des Hayes, 1643).

B.N. : Res V 2224.

2. In Ren~ TATON, L'Oeuvre mathématique de G. Desargues (Paris,

Vrin, 1981 - Reprise, pp. 139 et 138>.

3. Ibid. (pp. 138 et 139 plus figure 13).

4. Ibid. (p. 170, voir aussi la note 87).

5. Ibid. (p. 152, voir aussi la note 61>.

6. Ibid. (p. 156, voir aussi la note 57).

7. lb id. <p • 154 t V 0 iraU 5 5 i 1 a n ot El 62}.

8. Ce point est reconnlJ par René TATON, voir ln op. cit. les

- note 53, p. 140


258

- note 57, p. 146

~ note 58, p. 147

- note 68, p. 156 l ••. "et probablement par pê~spective").

- note 72, p. 157.

9. Concernant ce point, voir par exemple l'ouvrage de Morris

KLINE, Mathemati. cal Thought from Anc! snt to Modern Times <New

York, Oxford University Press, 1972) aux pages 96 et 97.

JO. Cette br've revue de la théorie arguésienne des peles et des


polaires est tirée de Morris KLINE, op. =it. (pp. 293 à 295).

11. In René TATON, op. cit. (pp. 138-139). Desargues se serl

d'une seule figure (la figure 13> pour démolltrer le théorème

et sa réciproque. Le pele est le point F, la polaire, la

droite NGHO.

12. In René TATON, op. cit. (p. 154). Voir le paragraphe signalé

par la note &2.

13. Ibid. (p. 154>, Voir le paragraphe signalé par la note 63.

14. Ibid. (p. 170>. Voir les paragraphes sur la "boule" ainsi que

la note 87 de René TATON, o~ on peul lire "Les quatre

paragraphes précédents contienn&nt une e$quisse de la théorie

des peles et plans polaires relatifs aux quadriques.

D~$argues note que, par rapport à une sphère, les plans


259

polaires des points d'un plan passent par le pele de ce plan,

et i l envisage l'extension de cette théorie aux ellipsordes~.

15. 1 hi cl. (p. i 56) .

16. Ibid. (p. 170).

17. Abraham BOSSE, Epi.stre à Monseigneur Messire Michel Larcher,

Conseiller du Royen ses Conseils et Pro en sa Chambre des

Comptes' Paris, in Maniere Universalile de Mr Desargues pour

pratiquer la perspective par petit-pied, comme le Geometral.

<Paris, lmp ~merie Pierre Des Hayes, 1648>.

Cote B.N. Rés. V 2000.

18. Dans le m@me ouvrage, in Reconnalssance de Monsieur

Desargues, si gn'!?e de Desrgues et. datée du 1 e'!' octobre 1647.

19. Dans le m@me ouvrage, première partie (p. 171), commentaire

de la Planche 114. Ce texte fournit peut-@tre la date de

parution du "Traité des Ténèbres H de Desargues, soil dix ans

avant l s. "Perspect i va curi euse fi de J,ean-Françoi s NICERON.

20. In Maniere Universelle de Mr Desargues pour pratiquer la

perspective par petit-pied ... , 2ème partie (Paris, Imprimerie

Pierre Des Hayes, p. 311>.

Dans l'édition que nous avons consultée, les deux parties de

l'ouvrage sont Jointes sous le m~me titre, en un seul volume,


260

la première partie datant de 1648 et la seconde de 1653.

21. J.-F. NICERON, Perspective Curieuse (Paris, 1638).

22. In Reconnaissance de Monsieur Desargues 9 dans la Maniere

universelle de Mr Desargues pour pratiquer la perspective

par petit-pied ..•

Desargues affirme, i ce propos, avoir publié "sous d'autres

chiffres de pages qu'en ce volume n un traité dont on peut

supposer qu'il portait sur les ombres et ombrages, et fut

écrit en 1628. Desargues avait alors 37 ans.

23. In M.aniere Universelle de Mr Desargues pour pratiquer la

perspective par petit-piep ... , voir le Compas de proportion

dessiné Cet expliquj) sur la Planche 119, le compas optique

sur la Planche 15~ (P, 339) et l'échelle des mesures

perspectives Cp. 312, pl. 140}.

24. Ibid. <2ème partie, pp. 240, 241, 250, etc. 1.

25. Ibid. (2ème partie, chapitre 28, pp. 292-293).

26. Edité à Paris, Impri~erie de P. Des Hayes, sans ciate.

L'ouvrage comporte deux parties, réunies en un volume de


56 pages.

Cotes B.N. Rés. V 2225 et Res. v 2273.


261

27. Le titre entier est celui-là ; Traiter des Manieres de

dessiner les ordres de l'architecture antique en toutes leurs

parties, avec plusieurs belles particularitez qui n'ont point

paru jusques à present, touchant les bastirnents de marque~

canane la naturelle entresui tte des gros et menus membres de

leurs degrez ou escaliers, puis le moyen d'arr@ter par

dessein et modelle en petit les p~rtie$ d'un édifice, en


sorte qu'estant exécuté en grand il fasse l'èffet qu'on s'est

proposé, et enfin la pratique de trouver la place gaometrale

des jours 1 ombres et ombrages sur les corps geometraux (par

A. BOSSE, Paris, l'auteur, 1664).

Cote B.N. : Rés. V 2023.

28. Publi~ par A. BOSSE, Graveur en Taille douce, en l'Isle du

Palais de la Megisserie, à la Raze Rouge (Paris, Imprimerie

de Pierre Des Hayes, 1643, Avec privilège).

Cotes B.N. : Rés. V 2224 ét R~s. V 2226.

29. Ces Propositions ont 't~ déji longuement jtudi'es par nous au

chapitre 4 de ce travail.

30. ta "Reconnaissance de Monsieur Desargues" est datée. mais non

paginée.

31. Les planches sont au nombre de 188.

32. Reconnaissance de Monsieur Desargues, premier octobre 1647.


262

Nous avons déjà cité ces pages dans notre travail de thèse de

troisieme cycle pour en montrer la conformité avec les

premières pages du "Discours de Métaphysique" de Leibniz, et

du nTraité de la Réforme de l'Entendement" de Spinoza qui

leur font. écho.

33. Epislre à Mons~ignpur Messire Michel Larcher Conseiller du

Roy ... , in Maniere Universelle de Ml'" Desargues pour pratiquer

la perspective par petit-pied ... , signée du "très-humble,

très-obeissant, et très affectionné serviteur) A. Bosse".

34. In Man i ere Un i verse 11 e de Mr Desargues pour prat i quer la

perspective par petit-piéd ... (première partie. chapitre 1 r

p. 19}.

35. Ibid. <p. 20).

36. Ibid.

37. Ibid.

38. Ibid. (p. 21>.

39. Ibid.

4 O. l b i cl • ( pp. :? 0- 2 1 j •
263

41. Ibid. (p. 21>.

42. Ibid.

43. Cf. le ti tre du chapi tre 3 in 1à MANIERE UNIVERSELLE ...

Cp. 23).

44. Ibid. (p. 25).

45. Ibid.

46. Ibid.

47. Ibid.

48. Ibid.

49. Ibid.

50. Ibid. Cp. 26).

51. Ibid.

52. Ibid.

53. Ibid.
2Gl.,
54. Ibid. khap. 12, p. 53}.

55. Ibid. (p. 48).

56. Ibid. (p. 26).

57. Ibid.

58. Ibid.

59. Ibid.

60. Ibid.

61. Ibid. (p. 20).

62. Ibid. Cp. 21).

63. Ibid. (p. 20).

64. Ibid. (p. 21).

65. Ibid.

66. Ibid. (p. 48>.

67. Ibid.
265

68. Ibid.

,69. Ibid.

70. Ibid.

71. Ibid. (p. 49).

72. Ibid. (p. 48).

73. Ibid.

74. Ibid. (p. 49).

75. Ibid.

76. Ibid. (p. 48).

77. Ibid.

78. Ibid. <p. 49).

79. Ibid.

80. Ibid.
266

SI. Ibid. {p. 50'

82. Ibid.

83. Ibid. (p. 53).

84. Ibid. (p. 334).

85. In Di ct.ionnai re des Arts et des Sc i encas;, A Pari s. chez

Rollin P~re, Au Lion D'or, Quay des Augustins, 1732.

86. Abraham BOSSE, Traiter des manières de d,essiner les ordres de

l'architecture antique en toutes leurs parties, avec

plusieurs belles particularilez qui n'ont point paru jusques

à présent, touchant les bastiments de marque, comme la

naturelle entresuitt.e des gros et menûs membres de leurs

degrez ou escaliers, puis le moyen d'arrêter par dessein et

modell en petit 19.s parties d'un édifice, en sorte qu'estant

exécute en grand i l fasse l'effet qu'on s'est proposé. et

enfin la pratique de trouver la place georuetrale des Jours.

ombres et ombrages 3ur les corps geometraux. Paris. l'auteur,

1664.

Cote B.N. : V 2023 \ll


Voir la Planche 39, et le commentaire d. la figure 4.

87. Ibid. (Explication de la Planche 39\.


267

88. Ibid.

89. Ibid. (Explication de la Planche 24).

90. Ibid. (Explication de la Planche 39).

91. Ibid. (Explication de la Planche 13).

92. Abraham BOSSE, La Manier~ Universelle de Mr Desargues pour

pratiquer la Perspective ..• (édition française de 1648, p. 49).

93. Abraham BOSSE, Trai~er des manieras de dessiner les ordres de

l~architecture •.. (p. 2).

9.4. l b i cl • (p . 1). On y lit "dans le Traité des Paral1eles de Mr

de Chambray, auquel Jay obligation dy avoir dit, aux

XIV et XV chapitres, que jusqu'â present, la maniere de faire

au Compas les volutes ovales, navait paiot esté desmontrée

puis que cela ma donné lieu de la trouver, ainsy que je lay

mtse dans le Traité qui suit Celuy cy».

95. Roland FREART Sieur de CHAMBRAY. Parallèle de l'architecture

antique et de la moderne avec un recueil des 10 principaux

autheurs qui ont écril des cinq ordres sçavoir : Palladio el

Scamozzi, Sarlio et Vignala, D Barbare et Cataneo, LB Alberti

et Vi 01 a, Bu 1 tant et de Lorme, comparez ent ra eux. (Par i ,5.

Impr. de E Martin, 1650).


268

Cote B.N. : V 2011

Voir le chapitre 1 Des Ordres en général (p. 7).

96. Ibid.

97'. : hi d . (p. 8).

98. Ibid. {p. 5}.

99. Ibid. (p. 3).

100. Ibid.

101. Abraham BOSSE, Traiter des manieres de dessiner les ordres •.

(chap. XLI>.

102. Ibi d.

103. Ibid.

104. Ibid. tp. 3).

105. Les deux ouvrages d'Abraham BOSSE donl il est question ici

sont :

Traiter des manieres de dessiner les ordres de

l'architecture ... ", (Paris, l'auteur, 1664\,

- Des Ordres des Colones en l'Architecture, et plu51eurs


269

Aues dependances dicel1e, lA Paris, chez Le dit Bosse, en

Juillet 1663, Avec privilège vérifié).

Cote B.N. : V 2023 (2).

Cet ouvrage est une ébauche du suivant, achevé en 1664.

Bosse indique que "cecy est un Avant-coureur de mon

premier Volume, à l'irrtpression duquel je travaille à

present",

106. Dictionnaire des Arts et des Sciences, A Paris, chez Rollin

Père, au lion d'Or, qu~y des Augustins, MDCCXXXII.

107. Définition du dictionnaire de la Langue Française, de E.

Littré.

108. Abraham Bosse, La Manière Universelle de Mr Desargues pour

pratiquer l~~erspective par petit-pied.,. chap, 10 (pp. 47

à 49).

109, lbi d.

110. Ibid .• Table des matières.

111. Ibid. (pp. 17 et 18).

112. Ibid. (p 250>'

113. Ibid. Cp. 287i.


270

114. Ibid. (p. 241).

115. Ibid. (p. 287).

116. Ibid. Cp. 205).

117. Ibid. (p. 250 p voir le Tit.re), l1idée est développée

à la page 255.

118. Ibid. (p. 287>'

119. Ibid. {p. 250}.

120. Ibid.
l

LISTE DES ABREVIATIONS

APP.1, APP.2, APP.3, APP.4 (l'édition est en 4 volumes> :

"SPINOZA: Oeuvrss ft , trad. et nC't.e.$ par Ch. Appa::thn.

(Paris, Garnier-Flammarion, 1966).

V.V.1 1 V.V.2, V.V.3 (l'édition est en 3 volumes)

"'BENEDICTI DE SPINOZA, Opera quotquot. repert.a sunt")


recognoverunl J. Van Vloten et J.F.N. Land.

Editio allera. Hagae Cornit.um, l1arlinus Nijhoff, MDCCCVC.

T.R.E. : "TRAITE DE LA REFORME DE L'ENTENDEMENT ..... trad. et

notes par Alexandre Koyre.

(Paris, Vrin, 1951).

Crt-. Tr. COURT TRAITE ...

ETH. ETHIQUE ...

T.T.P. TRAITE THEOLOGICO-POLITIQUE.

T.P. TRAITE POLITIQUE

Spinoza ~ Ethica ••. : Index lexicographique de l'ETHIQUE,


M. Gueret, \. Robinet, P. Tombeur

(Louvain-La-Neuve, Cetedoc, 1977l.


II

TABLE DES MATIERES

CHAPITRE 1 ELEMENTS HIS'I'OR IQUES p. 4

A. Spinoza et son cercle d'amis . +


· p. 5

B. J . De Wi t.t · p. 10

C. J • Hudde . . . . . . · p • 21

D. le "Collège Invisible"
· p. 28

Notes . . . . . . · p • 35

CHAPITRE 2 THEORIES DE LA PERCEPTION ET p. 49

DE LA PROPORTION A\lANT
l'ETHIQUE
A. Examen des modes de Perception . . p. 50

dans le TRAITE DE LA REfORME


B. Le traité de J. De Witt sur . . . . Fo. 54

les rentes viagères

C. Arith~étjque politique . . . . . . p. 59

et géométrie

D. Différences dans l'interprétation . ~. 61

des modes de perception

E. Notp $ur les Notions Communes

f. Plaçe et valeur de la géométrie . . p. D8


HI

dans le TRAITE DE LA REFORME


G. Conclusion .. p. 73

Figures 1 et. 2 • . . . . . p. 74

Not.es • • • • iJ. 75

CHAPITRE 3 REMARQUES SUR LES MATHEMATIQUES p. 81

AU DIX-SEPTIEHE SIECLE
A. L€ développement de la . . . . . . p. 82
ma"hématique
B. Le cinquième postula+ . . . • . . . p. 88
d'Euclide

r. La théorie des proport.ions ... . p. 99

D. La nat.ure dEs objets . . . . . . p. 106

gE>omé-tr:icues

E. l.'Piflf:rgi'nC-e de principes ... p. 109

nouve·.·.l,/;

figure: 1 é", 2 p. 111

Not€'s p. 112

CHAPITRE 4 LA MANIERE UNIVERSELLE DE p. 117

GIRARD DESARGUES
A. Les trois propositions ..... p. 119

gecmet.riques de 1648-1664

8. pç~spective et proportionnalilè p. 1Z 3

C. Le théorime de Desargues : son p. 129

enoncé proje tif.

L,. :e Pt'incipe de dualite. . . p. IJ4


IV

introduction

Figures 1 à. 11 p. 136

. . . ,.. . . · p. 142

CHAPITRE 5 SPINOZA . LA PERIODE DE TRANSITION p • 1.46

A. De ce qui est. vu . . . . . .· • p • 147


B. La question de l~indéfini ou de • p. 155
l'lnfioi en géométrie

C. Du COURT l'RAITE, deuxième époque · p. 159

D. Questi)ns relatives aux Modes non. p. 16~

existants

E. L~s problèmes liés au Parallélisme p. 173

Figure l p. 183

Notes · . p. 184

..
CHAPITRE 6 LA DUALITE COMME PRINCIPE DE LA p. 198

DOUBLE r. ITE DE LA NATURE


La thèse de Michel CHASLES

A. Le Principe d'Homographie de . . . p. 200

Michel CHASLES

B. l~ Principe de Dualité, éléments . p~ 203

d' hi st..oir ....

C. Le Principe de Dualité, son • • • p. 205

énoncé

D. La Dualité comme Loi des • . p. 209

phinoménes, sa découverte ~ans

l'Art de tourn~r et de polir


v
Figure 1 . • p. 214

Notes • ... • .. • of • p. 215

CHAPITRE 7 THEORIE DE LA PERSPECTIVE ET p. 223

PRINCIPE DE DUALITE
Girard Desargues et Abraham Bosse

A. Peles et polaires chez Desargues . p. 224

B. Abr~ham Bosse, défenseur de . . . . p. 227

Desargues

C. La Mani~re universelle ..... p. 231

préliminaires

D. Description des lrois degrés . . . p. 233

de la connaissance dans 1~

MANIERE UNIVERSELLE
E. G~~métral et Perspectif p. 235

F. Ordre et Raison dans la p. 240

pratique de la perspectiv€

G. L'idée d'Ordre p. 244

H. Ord~e et Dualité p. 249

1. Conclusion
· p. 254

Figure l
· p. 256

Notes
· p. 257

CHAPITRE 8 tE PARALLELISME DES ATTRIBUTS p .. 271

DE LA SUBSTANCE CHEZ SPINOZA


A. Géométrie Contemplative et • • • J.';. 279

Géùmétrie de situation
Vi

B. La Géométri~ comme cârrefour . . . p. 288

du multiple et de l'Un

C. De l'Eta't comme figure . . . . . p. 296

pSl'spective

D. Du premier Etat hébreu . p. 299

E. L'ordre de la Nature dans le . . . p. 300

TRAIT.E THEOLOGICO-POLITIQUE

F. Les Prophèt~s, Moise t le Christ . . p. 307

et la Pàrole rê~élée

G. Moise et le Christ comme . . . . . p. 317

figures corr6latives

H. NoIse et le Christ comme . . . . . p. 319

figures duales

1. Le point, le plan. La Pensèe, . . . p. 325

l'Etendue

Not.es CI " • • .. .. .. " • • ff 'p. 331

CHAPITRE 9 LA DUALITE DANS LtETHIQUE . • p. .356

1. LA PENSEE p. 356

A. l.'idéE. de Dieu dans l'APPENDICE . . p. 358


au COURT TRAITE

B. L'idée de Dieu dans l'ETHIQUE. p. 361

C. Idée et Entendement de Dieu . p. 365

dans l'ETHIQUE

D. LtEntendement et l'idée de Dieu • . p. 368

comme expres~ions duales

E. De la Connexio comme "nexus" . . . . p .... 75


Vll

ddS choses toutes ensemble

F. De l a causal i t.é rûécani que à • • • • p. 381

la causalité centrée

2. l.'ETENDUE · p. 386

G. Mouvement et repos dans • • • p. 391

le COUR! TRAITE
H. Mouvement et repos dans .. . . • p. 394

les textes de 1664-1665

I. Remarque · p. 397

J. M.Quvement-Repos, vitesse-lenteur · p. 403

dans l'ETHIQUE

K. Remarque concernant 1 es rlodes • < pt 409

non encore existants

L. De la connaissance de la Nature . . p. 415

conçue sous l'attribut de l'Etendue

M. Perspective et Dualité · p. 425

N. Le troisième genre • p. 428

de connaissance

Not.es . . . . . . . .. p. 430

CHAPITRE X CONCLUSION p. 463

Notes p. 468

APPENDICE l NOTICE SUR LE tRAITE DE L'ARC-EN-CIEL p. 469


DE SPINOZA (l~ dernier SrinozaJ

Notes ... p. 482


v{( 1

APPENDICE II CALCUL ALGEBRIQUE DE L'ARC-EN-CIEL p. 486

POUR SERVIR
AU PLUS GRAND RAPPRCCHEMENT
DE LA PHYSIQUE AVEC LES MATHEMATIQUES
Par B. de Spin~za

<Trad. Y. TORDS, 1983>.

Not es . . . . • . • p. 501

BIBLIOGRAPHIE RAISONNEE Ir • • • • • • .. II- .. • p.. 507

LISTE DES ABBREVIATIONS .•.......•. p. 528

TABLE DES MATIERES . . . . . • . . . . • p. 529


TOMI=· 11

Spin'oza et ,l't,.paoe :projectif

etud~)'
svr Spinoza;. Dé$éltgue$ et l'EcQI.e Ho'lIandaise :
Jean De Witt, JOhsO" ·Huddè:i Franz van Schooteo,èlc.
par Yvonne TOROS

[)irèête'Ur de thès'ë :M. lé Prolesse.urGiHes DELEUZE


Université de PARIS V1H ... VINCE'NNËS àSaint-O·fu'tÎS

19>9'0
ETUD,E SPI N 0 Z 1 StE

Splnozéte.t l'espacftproJectif

Elud,e su,r Spi'i'lo2'a, De$?i!'gues, et l'Ecolè H611,ahda'i,se

Jean De Wltl~Jbhanu Hbdde, F~an~ van S~hooten, .• lç.

par Y'vonne rORos


··2·····.·.'7·1·.··
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J:.~PAH:AL'LEI"lSJ'1EDEsAtTRïBUis DE~A SUBSTANCE CHEZ SPIN02:A

grandes "sériesau,tonom.es, substances el ph~nomènes, ~Qlj,de.s et.

@tr'é.'e.ntendu.

l'ega,lilé des princ.ipes dont. déco:u.len.t les séries independa.,t.Ei!$

t,ou'le: (oTJqe de 's.upé.riot+tê d"une série suT' l'autre, lotit\! a,ctj,.çp

.iQÊaleqùi supposerait unepreémlnênce :i,1 n'y il pas plus de

sU,pérld'ri té de l. ~.&lIIesl\lr le C.Ql'",PS q.ue de l. ;~ttribut pe:nséé .sur

l. ' s.tt·rI but tj,tendue et (4).


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tJî.~.··a';va.ncééJ?~1" Spirroza lUi-m'... dan~l~.APPg.~D~tc~ a~COtJR:t
'"
TIiAltE." ,sulv.nt. l~qü·.e.t.l~~'il n"y. .n~r'~. aUe·tiRe
;~or,,_ d'inegali1;i"
1.
Hl).

Hais, .s~ ils " lIeC()r.dê ç.têst.., erClyons"'ilous:, à eondl t:~Ph de

donner aùccmce'pf;·d "egal:.i tfi' Un ëônt~nupartî çul ~ j~r., cel \i i d'une


'é8~1'î te de PI,,d'ssanee' (:(uln 'J'iDp,! j:qU'èp~S d~ corr.espondançe: t~rlfte

·l
f:zdre c9rrespo.ndre. àuh~ 'idêe' (finie ou infinie.) daos

1. ·;attr.ibvl pènseé; urie Dlodiflcat.i cm .tt?t uo~ seü.l fil·! finie ou·

La Pèils~e corn.p"end en éf'f.et plus d'idées qu'il n'y a de ~oôt;'s

da.os l 'Ete:nd.ûe" et cela pour trois rai sont> différent.es.

Lapt"emièteet la :p1 us éVl denté i est qué dEja cha·cvn de.s mOcfes

èxi$taot réellement. dao,s la ;tl~turë, iln.'y a pas s~ulellient une.

idée' dans laPerisée, l'idêe d'~ Pâ\Jl par exe~ple, l "ime de 'Pauto'U
.. 1...;P'tf.,s~~ ,.
;~.;c:i~!H~~t,,~e.r.lsP'nv;~;~rit clè .cê qu.,·d.r)$ 1···l'd4.... ·~ê·trè::)~vê"l
;~o~it~·~qj~Ti.~,"1.,!5;P!Qc:f•.Sr::Ô·tÜ!i;~dêf4is;
. ..
••.., .tan.tqû·êtl"~ltistant p~;~
r.eil~~~nt~(~J';~~n$ i~.f:Pelu~~., .aç,:"e, 11 ya ;.....atJm~;i~seQ
~pr:é'tni;è ..... ,ri~ly,5ê ""'~i'àè: ide,. de . plus q~'i: l '~'y .4 ,r:$.e mc;;de.54:JX,i~t •• tjt.

:;d"e'n' '" ;l··,r···'~,,,·


.. . , ·t· 'm··e·· o'
CO··I11.'·....
...... t"... 'n' a.·c··o·u··t··u····.,;:e··
... l"e" '~·'a···;;.r·e· c' e~"'loi,...·
.' . . . .... 'd"'e'....L...., ...·.....·1·'d'e"'e'
'...' f' aveC
.. .

",od~·ticâti9ri oirif.ia,ië i"in~c:fl.a:t~ dan,!; iaPensé~:, piJl$.queli&.ànqiJe dü

l!D~mf!ieo\1p, da~$ l~' t,..blé: dés, eQr!"esp6~cf~ncest.:etmé àt:érftl_" la

iJ\pd;i.f;ic-~~ioh inflnîemf!di~t.è dan!; }4 Pens~e ,ce qu '~f9rt - b.tf11'l

écz~ange~:de lelt·r'Et,s e~t'rè r~rçhir.rihati.$ êt SpinQ2a., est liéèau

stà.t,ql de· 1.. ,Pèriseeen t~J:lt q\,i.e r~cept:itcle: d.es BÎIl~,s. P\1isq~e "l.es

lApP~fld~C:f:I" p.sr~gJ:'éÏphe 9)(7)" il.faut cQnè;:;lvr~, de d~ux cho.ses

j~e) qui corrèspondê àc:hàC,:une. des a!Ceçtion~ de ':ta SUb!?tailc,e


1
éc~pi:"1..m.éè. dans l<.)us Sf,tS allr illut:s,~ et dot:lc \ihëseu l:e a'i!2e pp~r

bie.n

il"lé.

Dstis le: preniier c~s, la qUEst.i.Qn qui se. pose es>t. cel.a.e de
''!)~U.'''.
>L.-.I,~> '

t~chîtn.h~\is:·a $p1:r\:t;z.=o•• ,.aç,tteiliQdlti~~1;iQrt qU',t.e;çl'f$'.tl'~~~ ;m~11


••ê~t ,:àçe.it~liIq~it;i<:atlÇ)nÇJ,.d,cqn:st:it;;~~ ftlê>1i (:':6rp!314u~ 'tre' .s.rirrt

*'9di,ieati()n:; ÇfQlv,Erri:t:. .$;aj'oùt;_'t un.é infi'fî.1'tê d!'a.u,t~·és m6d~~,~Ïlè


..~

;$è~le.~,tlll,f1m~;f.Ilt:Jpi"ficàtion d~.v~nf;;~'è·xprt1!le.r'Pl"~m~èrè.e.I'lt-Pâ'" 11;1


'P~"sti~,PUL5.pilt 'l,~'~~t~r:lti\le;.• "{,roi~lê~e IJèûp~,.u.natttibul,: ~e
D~,ë~cn~e ,fënf?côntlàis pas'· .t aJri.sidè $uîte,à l;'::in{îrdpuJsq~ ~i,î

ys :\lftê ltl:ttnit~d'ât;lribut.;s de Dieti et qu.e 1 ~on:~rë él ta


con~e~·i.·Onde,s· mCjè;ie,ss<;)pt. l~s m@:~esdélt\s tpl.,l;s. ( ••• ï : poVr9uoi

~' ~mé CI,\.l,i repr~sénlèy.l'le çert.à,lne'mOdi.fi pat ion làq.~elle s "texp'rime..

erl,nî@tiIe.témp$. non sèQ,lémënt. dàns i'Etenéh.te.mai s c;f 'Une irif irHLé

.set.d~ èxpr~:S$ion 'par l 'ét.~ndue qU..L êst lé cdrpshuma,in, et


toutes les autres expressions

t-hase s'ë.lcprime' én une Infinit.e de manières dans l'entende.ïnént.

j·ll·fini de DieU'" sans qüe infinité d'idéèS ou

essàyon.s dé cer'oer lèS difîic\ll té.s et. lés 'impl iC"st.ions.

Dèsdê~x hypothèses 'que nous venons d.· évoquer, seu lé 1~s~conde

.mê:iIle idé.e exprime. tout.es lès 'dlodific.;ItiCins quisepr6dùisent

à, ·chaè::lfne df1i.s ~odlfic~tions da.os les at.lrib\.lt$ cqrrespand, d ..~n.s

l'e,ntendernent iilfiril, ~ne idée. Pour Spi:noza,. dans l'entendeïnent


ltàflni Cf... biie~"cèttet.,flftlt' d<'id4i.. oi.l d~.~pr,es·5iC)ii~ tjfor'.~

~n.lnfinftêd."iD.s ditrér.i'lt..,. ,.re., q~'., ~'e5 lc(.es seJ'!atPôr-ta"t.


"u·II.,~nft"itt! ~f',ât.tr~b~tsh 'ôAt.aueurie ,çol1n.'xi.Qri entr. elles"
tt_tit.r. l..lÇVI d.'$plno~., • Tsc~lrnh.u'!ll (1 ,0).
Al~.it • l_ilôcUi'lcation ~.l '~t,.".c;lùe q~l const.tt'ùel. ç:qrp5,

correspond d.~. 1a".n5é. une id.e d.u c:orp$ 1 'A.",- Et • 1.


aD4:)dJ.f,icatfon de là Rênsé. que. co".t.ituë l'idé., correspond dans,

laPeh$j. elUt-m'me, un' nouvelle .a~h!ou "tdée de l'idée" ,pubs


ellC'ore ",ne autre id.... etc. t. quetst-;ton dt!. savof r si ee

"r.d6ublfimènt" .s~ ou non infini, a pu cojOftner 11è~. des


in t.r.préta li qn,s divergente!!; 'ma!.!! quelqti~ soIt 1epo! il t de vue

adoptép,àr 1.esdlf;C.tentS Icommentjteurs de la p1'l'ilosophie d~

Spino*a (11", ceu~-ci s; accordén l pour rèçonna'ttre qu;il y ..

dan~"j.,tt'l'i'b\lt pehs.e p.lù~ d'id'ès qu'il n'y ;a det corp.. d,ns


l'Etendue. Car ql,land bien ",ème l'idée vraie ne #e rép.terait

qu'une s·eu.!e fois <dàns l"Entendement de (Heu, par, èXèIDf:l;le., li y

a.uraft au moins dëu'x. CQis plu!ld'ldées adequate.5 dan,s la Pens••

.q\,l' il n "y ~ d~! ehc?ses e)(ls.tantesdan.s 1. Naturf!!.

Si donc des deux' hypothèse'a 'précédent." la dernière e(St b,ien

celle qu'il convi•.nl- .dé re'tenir; $1 lilts attributs vont par paire

et si, comme nous le cro~ons, là Pensee •.lit tou.JQ"rs l'un d4!'s

~t.lilents de la ,pai re, le pr.obl.mé de l 'é •• l i t.é des at,trlb,,·ts

entehdu~ en' un sen$ 'quant.it.at.i f ' se pose cepèQdan,t, aveç

l'acuité la plus arand.,

,Le pro.blè'lll~ cesse dé se poser si l'on adopt.e le

d"int.e-rprétation du syst.ft'lè des a,t,tr.i'buts proPQsépar Gi.lles


·b~lËUz'e; ~. la.cô.,d:it.i.on:c;fet"ètir,é.r'(~bnlltlele. 'fail :ÙEt-ttiZÈl :t6~le

çp;ntlotré1t:~f:mq\Jant.i.la{;cive .àûçC)gçèpt.mEmê d'égaljtê;m4is:s'ù$~ide

s.edé)te.rc:f:'u.n model~rigCl.urë"tx .s~sê~pt.i~le â~ rendre,èo(ftpt~ ete


c:etteégal ilétlo'q.V~~lte.
"D,'llné 'p~rt, ~c.r'itD!:LEUaE.,lQu·s le.!! ât;tri.b~t:s sont é;;gauXi· lÏiÇlls

qui lûi est. igéile

qu~; l ~~ltributpënsée j.o~,1'Ît de privilege.$. A lui seul il


t;ondi tionne 'une p·ul.ssance .é,gàl,e .à celle que tous les att..ril)uts
conèfi.ti on,trent. ,. (12)

,P.O\H' DÉLEUZE én effet, "quelque chos~ 'peut. ex~.s,tel' et agi,l', sans


@tré ~tendu fil pên!?artt ;. (13) . Ce qui ~~gnitie cru , 1,1 ne chos~

pourrait. exis,t,e,r et agi,!" ,e.n t~nt que ",odi ficàt.i Cin d.' un attrlbut

a'utreque l'Et?ndu~ et avoi'ï" pour modification cbrl'él.tit;,iveune

idêè dans la 'Pert$ée.

Mats pourrait.-on enteJJdrè q.u~une cha,se puisse exister et agir e,n

lan:t que modif icali and "un at.t.ributaut;.re qu~ 1 ;gte,ndue sans

qU.e J:êlImài s 11" Pen!?een~ connai SiSe de J!lodiifi cÇit.î on cptrélatlvè

Nousn~ lecr9yons pa,s. éar ce.t.t~e cho,se pourrait exister et agi. r

~an$. @t.re ét.endue et. sans @t.1"'e, à propre,men t. parler t'pensée.

Celte hypothesé di ssi.pe 1 'line d~S' ~ifticul t.és sèlrlev:é.E!s par le

statut. ~~~aPens~e dans la phi)osopblè de S,pinozs ~àis lénd é

l imjt.è.r h? caract.e.re absol u de l ' ld~e infinie de Dieu \) ce qui la


. d'" ...." ." ·······(1···~·
.' .eQnif;ionîl~Iî·t.. .... ..>. . :I i~'y •.ur:'a. lt
. i'n° ...... ·.....·n"·.·.·e"··· i.·.:··n·.·. .'.c.·.o·.·h·.·~.··r··.·.e.·.·
1; .•.ii,u.·:..".....
":/a ..... .·n·.'.·.ce·.:,.,'..' ~.c·,.·.a.·.t
.. ..,·
.o.·,n.·

.~'•..tl"Q1,iv~~'lnco~éf.llç~ 'CJ"'}~ f:or:ç; •. de·~.O.nfofldrêj .' d-.èz :Spfnp:t'f.j


de,u~Jfr~.j.~ip.$di~.~lniét .... $. çfl(t.~ti!"t$." t151,..~t: il 'tf' taur.~·~

"~Üé:\Jnë. co.ntr:àcH.êt.lon.,~a.~1.j~' plutt't. ~I'l f~tT ûttî.i1Ê"(l6J~


Oe' J:;aHi;qv! "I.i~ 'Co.ncertl'ie nlïll:elD~rit, hotté ·c.on5.t·l·t.vtl9~. .hll~.

"',Jul,et.
p.,....... fa:

.Çâ:r ·"i.eFAl tÉst

p1.dssanc.~.,dje.xi,$t.r:, qUélque. chose pe'ut.e.x.l.st.er al agir" ,sans

.@t.·,rèé.t·ëndlJni,pe,n5~nt.. Au cOr'ltr,a'i l'e,; r-i~n.,,~pèut @'tre cOi'in.~

éffëètiv.emërat. rémpiiëpar l'àttrlb~tpensÊ1è" (nn.


"U .J a1~r4i t.tontradlctiQi'l. pOllrsuil DELF;,ÙZE,si S,pi,nozap.9siÜt
dtabord l'egâlite des at.trri:3uts i puis, d;~un m@lIle poJilt de v\J4!,

dt:)tln~it â l'attribl,l.tpehsé$ des p9t.1voir:s et .dés.fonc·tions

cOrrt.rajre~ à eêtt,.éér;àl ité ..MaisSpi nOZ8,ne ,proè~dè pàS ainsi

O"é$t l'~gatité dêspuis,saneesqu--Ï cOrifÈ!;Y'e il Itat,tr~but. p.énse~

Cette interprétàtlon de lapen.sée dÉ! Spinoza .r~sC)ut.t noUs


I.É!~.EO;.trt tliJt.ssont e~.u)ç; i~ 1$ lesotrt Efn t~ot qu ,,~ 1;,5: ont ,.to\,[s,

m~'iilè,p,ülssZ:lnèe 'd' e~tst~r' ~td;agit '; ,or p9\.ï:r l'at,:b~· ïb'u.t.p~n$lan.t.,

éÏ,iitc 'è$t.p~nS.e,f';'or:iC.é)lriprènéf donc, qlAe ,e.e soit de' I,'ég,a;lit,6 d'~


,
p~l~s5,ah..êè d~s att.ribûtii qt;l~ d~ri v.e,!\t,

mè~Ür'~ê,t ne,S ',ins,crlvèntpas 4&n$ le l''f;!gi!?tre de la qu,a.,ntiité ..

L'~gaLit~ de. pu.!ssanêe des ol:lttrfbut.ss'a.tfirme cfëÜl5; des f'àr~è.sc;f'e

de, 'l'e~xi st.er et de l'ag1 ri' qui diffèren.;t 'h~ç43,s.$air~m.eÎ'tt .l'une dé

l"~ io.f i n. i t,édes a tt.r i bv t!? •

On voit fn:alpour,q,uoÎ. dê$ lors, Cès expressions (ou m@lI\e

.sëu lenlerit dfl'ilX .sèr'Î'é-s d'entre èes express'~bns, 1 'Et,endue èt la

Pensée, > auraie~t entr~ el les une correspondance 't.e,nnè ci terme'


corl"esp9. ri dance blunivoqu9 con~ue selon

difficultés éVP\1uees plus haut êt il dep.1ùs, pour èffe·t, d~

rédtd. re l.à di ve;rsi t,ê, de$ sé"ri.e:..s;el cf 'en li mi ter ta variété. Par:mi

les !IIo(fèi~s géomelt-iques dOri,t pouv~it disposer Splno~at il <yen a

un q'ld met.. ëi'U cont.rai l'et en hàrmon.i.e 1 a. d'i versl t.é

l'égal itéet. pè.rmet de fonder 1 ',ègalité pe p\,Iissélnée s'ur l~

puissance du p~incipe ~e dualilé; o~es~ celol de la gjom't.rie

Or çelte g.ométrie. non seulemépt. per~et de dérivêr le principe

de l'égàlité dè$ attriput.s de là Substance QU pririélpe d@

t..hè~(?s de l'oeuvre de .spinoz.a, cO.mmepàr exemple i 'affirm~tiort d~


d.è

Ptt! lp$op~'Î. ~e $pi.np~a qùël_man:i è.re ar.'.~~siennède :Pè·nset


l l,espace flill,t ad~~hil" dans la p~ns~ecla.ss.tq'-le ,ùne lëtll.tre lo~te

n.ouvel iè du monde et dl.1 ,foi sonnèipEt.n~ df3~ coul é,urs f3t de.s. f9rtriès.

Architecte et .t~9J1l~tre tout à. la fols" De$ar4U·è.s concout-tà


l'àvèneillent d j'un uni vier,sot'i la,prgdJgièU$è p~rfèct.ièn 'ç{u Grand

Archi t.eç'té (ou, du Grand Géomètre) serà desormai.s perçue cQmllië

ltHfliète,des couleurs et dès éblèl.1issetnént..s de 1 ;Etënd",e, que par'

lastricté écof'lomie d'un~ écriture "q1,.l.i écrit droit avec qes

troublée par les illiages qui sont comme "de minces làmes dé ver're

coloriée.s et peinturll),rées ne lai,ss (ant} pa.s'Set qU.é lé$

ave\,l~lée par tes jëux d 'olilbre et de l'tim.ière, l'Sttîe découvi"~ SOI)

sein Ja.illissent dans

l'illuminat.io.n cf'ùn eSF!acé ou la lumière ret.rouve sa fonètlon

éclairante, l~s fulgurapcé.s de la Géojnét.rie Cohtèiiiplat.ive,.

A. GEOM~rRIE CONtç:MPlAtIVE ET GEOMETR1E Oê: SItUATION


NQ!..ÎS3 c;a'yQIlS ge serlé!.l)Çniq~ff:.5dè;p~n!S~t qÜ't'EU\r~$~Qn: d~rse~ lili3'ls'
," ,a.~.c~ 'JfiiÏn,[)èWJ.tt.tJ,6h~~'~ ll~~c;fè,t;,$,è~ "ç:h'.n,e~ a.Veç'G~fls~)l~~,
<H~Y'h~h$ • .ntr~ le,s ÇJ.~ ... ~,,$~JQ'uts,de <;Ei'lui":çl. ,P~ti~ ,et ,t:fé,f,a~6n
l'~tf'
R,;'M:S':., l
0;, ,~ae;,fscm _,c
.pp~:r'~fl~.nc~
'"" '" , \ ; " " . . ." ,
Ci,:!
"" preml~r(;'êi""ç:lffd\l'
' " , C:ë.l1e. îP e;
,C
, '

:~l1vJ~lbl,~; S'pino~~ij ~e$t ;cett~ti.·nëmêr'i'tpâ!s ,r'l'$~~étraJrgët'a 1~

géome"'rië de Oês8rgiJes efl 1 ,'~ m.@,me ,$Iutti$I!I",nt~iit~PPI',!:jtôndlë,p~~r

~\JsùrplU$ , i l y ad~ Îrandtt~ ~ffin1: tés: etttre le, mQuv~ÏIlè,nt des


idei;!s <ltli éin,ithaÎ't le' c'èr'cl.è hollândâi,s lor;,s; de 1,~ d~coù\!E!rte; 4t h

Jl!athê~~tiqu~,s" d '~u,i1è l'h~Qriè dé$propqrlip(is et les r,êchèrênEl#l

ÇJül cQnç:füJ$81en.t." ~nFt'.1;lncê" ài,p'rl'vJ.lé,ir,r ~~MS le d~maine de

l'abs.tr.ac:t.ion, des conc·èpt.? d'àn.iJ,r~ qu~litati'vè.

De ëes ,,'f'.ftni.t,eis, de c~s ço,t:r~.,spondanèes, le'!! t.raya:u'" dè,De

witt (et d,'eJ • Hüdc1.eJ s·u.r' l~s rentes vi sg€!'r'".e;s, de Piri~rré Fèrm'sl

pêr~pective bous çonst.i tuer une


1
pr<;>oan t.t? Ce tteG~Qmêt:r i e 'n ou vélles' est arc i rmé.e com~eGépmét ri·ë

pure •. ~Exe.nJ?te de ça.lc\,llsalgébriquJes, Q\101qu '.elle f~$.s~.un àuss:j

hèûl:'è\JX \Jsag~ des rel~tiOri.:smét!ri.q\Jès dé$: figures q~e dei leurs

r~lations de situation ou gescrivp\;ives", elle ,il 'éxamine, en

effet., "que dèS ràpport.s de di.st.ances recti 1 ignes d'Un c:ertëiin

.genre;> qui .n'exigèiot,.'!., comm~ 1 'e~.pliqlie 'Miche.l CHASLES, "ni les

Changement qui va dans' la dlreet.î.ô,n que S,plnozél. lu!-,m@me semblé

avoir thoisiëë'n donnant il. l,à m.ethocte géométrique un r:61e

dJsti,n.gué la mét.hod~ géomét.rique des


.. '. ." ·t:·.t..:.·r'.•.· ...
c;r,ôyariF~~:. ';';'.e·.·s·
...··•.'
... · ·de··..·· 'f.·e·. x'.:.·~.·.
. r " '·e'·.·.......
·.1·.·.··
' .·' .. l'.:
. ....
. n·.~·e.·.·
.'

l·ll!~agi" .. lrc)ri,~·~:$ Lld~:.ft~i"jnè:l.'d.tj$·f'Et.tfJ~.QË. ·lErH.~ ,ln fO;, •


.:S.e... 2J J..mbdeC1~· .e~H ç~lat(l~qilatr:.i.è.nep~o~ortlQrl"i!11,e ,prè)pÇ»!I~:
pir .~,*~lf4., .d·i'~rl.t.d.r'.m9êfë,b,~·uçQ~~P.1·~$ .cl:.i·,.: -et lmÎ!\'ttdi-.t",
tt_.~t ~ri- ~_ff'.ijt, ~d,,·J. r::eï.tl<>ri I!l_mif"~ntr~ l,e$ n·ëilmbi?$.~c:;n~~s;

r~è'hërèhé.CfJ dernier .~I'lr.e de cOnri.l$sariee , l o I n d'.tr:ee,..


:rupt\J~eaveÇ: la q9oJDêtriè, êx:4it;è' sa pU'Î'5S.~C~ E;"t étîtl)1it.
l-indissoolàbilit,ê ~bsolll:è cie .Se;stn.vént.;i6ns les p1\1,5' PPus5~es_

pour .son ETHIQUê .iordinè

Dès consid~t~t..lcmsrelatiVèmén'tà.n$logues et une ânj:llysêsérri:è

éfè$ 'Nottons -communes' ont ct)n'dü~t Gi l·le$ DEÏ'EUZÈ à t>eC:è'n.nat'tre.

n'asslgriè pa<gà la dé IIUlr'che g~6mét.ri,què une valeur s.ëu.le'meÎlt..

prap~cf~1Jti qûè, nlé!lis; à l. 'lssuè dé. son mouvement ~t p·ar sOn

ij'l~eTpré.~at~onf·o~mellé et ,~t.érle~.l~ origi,t1al,., c:o.mml,jniquè à 1 ...

-m~thode geolD~·trlque la force dé dépa5se.r ses Hmit.és ord~naii't;!s,

p'a'tce q~u ;'ell,é l ' at'franchit d~s fi c:t.ions et ÏÏl~.è des. g'énéral ibis

qu.!. lui SOQt lié,s: délta.s s.Q.nù,sa.e 'rest.reint.. (2.6) • Cette (~orctJ

on no,:,s le concèd~rà -- d'autant. plus activé

S'fi!ffac~·r sous l'impulsion d'Une .g~omêtrie


De plu$, tê.à Jtt'éoçe\,lp~ti6rt!!dé,Spinoza, op,liçién te.tptdlpspphe.

êrl ÎIltmè ,te~p$), 5~@,ppar'.~ti,tènt,B.C:èll!e;~ c:t·Abtaham:B.b~,ge et d'ê

de i ' àut.re air àle"tpur ..

om~n;,ée·· <ZEn sur


1 'avantage d~ di sC.è'rnér; toutpart.i,cu Liè.r.emént, .. 1 'e.ri d'r' ci i t oil

travài l precedent, ce que le système de Spinoza do.,i~ à l'Optique"

et l~nature des Modes lnfi ri i s èt f j. nis sous ce.t At.t:ribu,t, (JOJ.

rl rious e,st. apparu, enef,f~-t., que l"id~~ m@~e d'f;tèndu:e, dan$.

cet~e phi losophi,e r ,pout @t.rE! inté.rprêtéè de fà~ori sàt.isfaisjJ.nt.e,

dèvaH:. @lr"'e app d~hendée al!. moYen d_e Cbncepts qui àpp~rt.jennè;nt à

l~ Ph,yJ;ique è;t.sont lSs,us des déèo\Jvertê,$ les plüs rel'l\Eu~'quabtes

de l 'Optique g~ornêt,rj.qu\e cât-t.ésienne et post~càrtésiênrie (3'1).

Mais qui dit. Physique, dit au~.i

compris Ab~àham aosse

ql-li pourt~nt., n~ s'est jiimaisj:>ré\.'alu d'aptitud.es la

philosophi.e, la th.eoriè de la C'onnaissance t cheZ lui 1 peut


c;oncepttiellè,
tésex,pos.é.sport.ant SlJi" 1~scfJ(tê~~nteslàçou5 derèp'r'ésè,nter lI.n

jpsnière

le point de vue e,ho~si pOI).r. le çôti.te.mpler.Au 'système fixe des

trais .p61e.;s ré.glé pa.!"' tlnegéoll'l~t-J'ie complexe: la Géo~jtrie de

situation. Et s~introdlJit. du m@me càuP! dans la théorie de la

connAissance, unen~ces~ité rigoureuse et. ju,sque.,....là mécohnl1e,

celle de lénir ëompte ,tout à la fois d.e "l'oeil'; (c , èst-à .... d'ire ,

t.e suS et connais·san t.), de la c:ho;se ci cOnni.li'trè Cl e en

perspective,i) et du "'c,hamp de ·cetle ,repr~senbit.ibn'" (le milieu

"Il fau't. rem;:;. l'qUel', éc.r i t eneff.et Abraha.m Bos~eji que l 'oei l peul,

voir à different.~s fois divers endroits de 18. surfs,ce exterieurè

que l~on .peut. fa.ire autant de

re,presentat ions r;H ver$es de ce corps, par dé.s parties cf.e la

surfaJ::.~e exteri~\Irèt qu"il s'y trouve drênQÎ'oit..s different.s qu'Uf)

oeil peut vpi1" d'tm<:, seuie oei.ll.adè'· {J2L Aussi faut""-il,

par laquèlle on véut le rQpre~enter~. deuxièmemeol t


····8···. ···
:2:, . •·,

;q~~ J~ 'me~m.~ o'eJ,.1dë?it· EJ~olt' à t?~~g~rd diJ,c;h;.t~p #~ë:e't,..têi·

t:~pfésttiitat.Î!on.·' ..Trp;Î$ièmèrn.r'lt., "'Îlt":fj1,lt~ncôrë det:er*,ï.n~t' la


~.i;t1J.a.tiQl'l d"Émt~ê té charnpdëcè,t.te t~preS~l'lt.~t,f9n et. l~ ri.t.ut~l

()u!r,uJet.·ô <a3l .
~e;'r\t!'çôur.. eè~t~tï'lpl •. r·él .. t4ànè!ilt eg~) èftiertt.néç~$.I!i:~t,r~pC)tir

$~#$:ltëe ql.f" \J'le t ig'l.irè ,repr~s.~nt..e! 'Dâns le cascf'tine li gur.èen


!pèr$p.èetlvè.. "i.l "èstné(!,es!ilsl,;r'e c.".) que 1 -'oél1reï~rcfêqett.-é

que .0 ;est q1.i, ~elle repre~êrit,~ ft h34). Car "pour ~or'lnlii:stre .( ••• ;

la ·forme d~ sujet. qu 'èrlé tepre..!iE!nt~ 1 il n.è l afatit pas ,ré Barder

i(Ïc:fj.-!ferèmment cf'où que ee soi t; 'mais parti cul ier'èl!l~n'~ d' 'un

a e-âu$e que la vision q~'on pe'\,lt avoir


(35 ).

Dans 1,e C(iS des fi guresgébme.t.rale.s, bien qu ri 1 .. ti'llport.epëu: dé

ou bién regsrd~r les ~rojs figurés dt.s~Je~tet de p~of~l et

d'éJévat.ion, "chacune à part, et de quel end'roit ou bial.s qu.~ ce

qu "on è,nt.end qu'el1ff$ ayent e.rtlr 'eLles daos leur rel 1tt('" et~ là

dessu..sve.nir â cor'lce.voi r .1' i.c1ee de .ià forJile .d.u suJët·· <37 J t ou

bien les reg!9r.d.er·'toule,s;t.rols ensemble, et comme vÈ'nansà

fQrm~r On relief" (381.


. ..

PEt·r$pEj~t."~·~.r
aü;t~.,t.d 'ent;ftésê1:I:;f.!';rènt,fltf:!· m$l$~t/to,tt~@lt!~t' .paé~çi"c.f~~!3..,bâ."s:l~,
C~i~ dé:' l~ Vics.,ton .fiôm*'~r~l~:, ,c;~$ .tr'6:fs:p~tlê.$s~aV~r:'é.,":~cQnst;i,t:\lèr:

p~rspeçté\.i.r,
. .. '.. .' ,.
1 "oell"
\< "' ,"'.' .

altEi.tttii~:Lv.em~nt t !i'~' ç{eC,s 9 on q\i!.lsi: indifC'éré,p:b!· .3 l'uneolJ


j '~:utré de$tr.oi.s .$Q.rt'e$ d:të*press:jQns d\l';.$ujet.!·.ê6m~e· .l~

;pratique

re'Pt.e,:S~n,t~r tH"! êorp$éil gedm$t.,,.éÏl pcmn~ço"si~èr~ :ny n'ôbs~rv.e

pQJnt eila,p.'parënêe l~ ~pr.té~ .de. v~~i9n.qu.e l 'oeJJp.eut ènavoi>t,

ni' d~'q·\.!·el Lieu i l let'.~g~r'd~, Ou P4t quêleridroit. il le,voîd

Et q\J,'ën· la tnanl·Eî?re de re'pr'ës~ntê'r vncorps ~n p~i'Sp(e'Ct.ï.vê, on

coh~d:dere ~t observee.xpr$.ssfîHi'lent. t~ Sbf't,.e de. vision qu' i l èn·

i ignési
. . .,

NcttiQn,.s comr,,,j,nès' et. le d~U~di!lllé gent'\e de connai:ssarn,ce; 00 par le

t,r6J.s:l..·ème genre.

de c~lli:i

du ccniplé Bosse/Dè:sargue!! vers celui de Spinozél est. quasi.

r,", "re,pi'ésèntati on" du suSet. , èÎê1ns le


't.~rmép6ur'qtiè~outes l~;s' autres' e()t'r~sp,ond~Î'lces' ',ë~ d"çç,llvJ-é:nt.
dj~lie$-"mft~ê,e,.I.è~'Su,jet"vêÏ de' iP.'~ir ;avëc la,çho!iê il cormêlttrë"
"]'?à~il~~,,~ç l~$tiJèt çÔrtnâlssant et lé '\ët"J~~p 'tlê la
.rè.~r,~se.nt. .. li()"" êlvee 'i'attJr'lbtit de 1. Substan~e; soli;!;, J;èq\i.U la.
c"6S~ ~'st êlPpt$hend~é.A l~visf()n ,g",omél:ralé C.~r,rè,,epo'n(f, la

Pèr-c.pt,196 (ou çool'la.is$ànce ad(lquate, d'É!f),9 le regIstré ~e 1~

P,èO$é~); ét â 1~ visi:on pèr.!.;pectdvè, là ,perce.ption p'at' le c'orps

d~n$ 1 'etëndu~.

D.âlls la cojHiais'sé:lnçe du d~t:I'lÇièmèg~M'e, les l.t'pisfn.,et'ances. .sur

lesq\ieU.es repose tat'ëpJ:'éser'lt~tlohdémetirënt dlstihètes .1 'unè' ;dè

l·autl"ê ~lors qu'en Dieu, tout. est Un.• Et c'est ~in$i qu$!:Ie

cQn.stjt,uér:lt,s'aff~rnifssent ou !ié d'évelpppent les Notions

c.Ommtmes. A cette cQnnaissance c"orrespond., daf.l's le doma;"ne, des

Af'ts l il vu·e d~s fi gUr;'.esg~ométrale.s (cf 'assie:t.t.ë; de ,profil et

d'é-lévêltion} Où sèmarque la. relation qui unit étroitement I~

per~p~cte.u,r et .$0111 objet dans 1 e champ de la représen tâtion.. Le

"dEluxieme ienre" porte, neanmci ns" 1 'e.mprè.i nt.e de notre fl'n itûdë..

Quand jài lilt la SClÎén;cé lntu.îti ve,. q~an.d domine, la sef\satloncfu

vraj., les illstàln:èes p.recédentes qi.1'i ont part là l'uni ci té de 1 ëI

son't appréhéndée~ ·to'!Jtes ensêmble dans une visioft "en

T,el ie'( "o~· $téréoscoplque.. ··'tafï g\1re du lroisiême genre, note

Gi lles DEVEUZE, est un triangle q""i. téu.ni t les idéesadéqqeates de

rlOI:JS--m@mes, de D~eü et des autres. -cha,ses'i (40). U:o' trj.,.sngl~ a


trois peles que l ' Idéè i nfin,iecfe 'Di eu râ.,s·se.rnbl e à la fine pol'n,te

dè l'intuition inlelleotuelle.

séra,lent
·ap.,port'é,$; -tic r.é. s

.hAN'IEREt1NIVERSEt:tE·
• "',' ' •• " .. u · .' ~ ~,. ,'. • •

d·o~tririe-t.:~ll e,ment $,pêç ia:ux ;f3hphi J.:e$ophie e.t en ~at:h~iftàt,l:q'ue.5J

q'ti. ;.elle ne .,.oufiP;iri;lt·t. P~!!ppuvpJr .tre fIIise sur le t:oqip~e du

de [):e.sa r-.gli es et de la t..h,éorie ~ésl'19dos; ihf ini 5 d~ l 'Et.endue cbè~

cSpi n.àz.a; théori es si ardu,es, apPÇlrt.~.nant il de's ,régÎ;ons si


diffêre.nt.j?s de la pe'riséé q,u' 11 él félilu j sans doute,pQU1" passer
d'è l ;-un·e à l'autre, un espri t d'une envergure e'~ê'eptl otine.l1~.

Rares sont èeuxqu i, ~omme Spinoza s~mbl è l '.avoir ét:ê! s iavèreri't

c~:pà~ies de décea~t dans le. gest.e dutournel.H' tin opérateur

loln.iver,s'el et de transmUer' le métal glacé 4e la Géométrie eh


Ethiqüe.
Mais .l'argument. principal de ntitre thè$'E', est le pouvoir

èx,pl~catifquè détient le pri,ncipe' arguésien de la dua.lité,

iJppJ iqué au systë;.me c1e $pi.noza.

par ia déco~~er~e de la Gé6mél~ie pu~* et par les invertlions qui

If açcompagnenl eilarchi tect,Ur~, enpe,l.riturè et t,:{an,s lesdQftî.:=itne.s

o.ù l 'Art. est., èiU')Ç pr i.'S~.s. avec lesapparenc;:es, le modèlli:! arg'uéslen

dan~ 5'90 en~emble (t.héorie et pratl,que) à,pporie e.n effet.., nous

semble-il tune C'larté tO'ljte 'nouv~lle à la philoso.phie> de Spi.nçza

celle-cl. ë!'.mèn,e ~ se poser ..


plùs

p'r()fQ!ïdé.mèn.tin.nova:tri:c:eq,ù"on ne 1'I3.v.:li,:t ,?'UPPClSe:. Car de

t~êll fi. a l'I.ce· rioyvèlle deà DiéthQd~$è(e' démPns.ttà't>iQi'1sul.!ùJ,'nt l'arch:-e

tA GEOMETRIE COMME CARREFOUR DUt1ULTIPLÊ Et DE t'uN

.1 existe Uh.s gTz:tnde si m:U i tud~ de

st ru ct.. urê;· entre de'ux des attributs de la Subst.~nce (dont. 1 'Homine

t~ouSoln"s 'fini e) et l.es deux: grandes 'fopmes de r'ept"és.entations

d'un mÊme ",sujet'· auxquelles peut à\'birrecouTs, selon Bos,s'e: un

si donc il est possibie dé rappro.cner la cannaiSsancé S,ot.lS l~

(et par le c.orp.sJ de la 'vi.!Ûbn .ten:

pèr$pect.ive'· (Qu"de biais'''') el de rappr.ocher là connaissance p~r

la pensée (c!umonqe èt de la pensée ell'e-m~rnel de la vision

génmét~ale, il reste à dire ca~ment


<ch~.'.zn~,s a,i'gti'è s>'~ç~he;' .Ap raH.~,ni:a 05:S~ """', :ë.t C'hf!!tSpLnb~ëi !,_.cf#

~p~r"~p~etif ,-~,v~o t~ ,g~~o,lru~,t~r;.;It. '

Î.'·ii&'e:rîcf!,mêhtqi,J,i,'qa:raet~rise;tèSl:V\J~S ;Ijt,~ôi:tté{;r~l~;s .3'4.5.$1. bt~n.qi.i~

!:).'e!:;v~è~!perspet;.ti v~s..~lÇp .. :l'iIi~,'li9i.irJlib'r~h~fne9,sS~ êt,.pè\'J:r:·(irr~rc:i.


:P~sà rgues aJrls~qij.e il6qst~àvpri's d~:3:.5sPtJl J$:~é::,urtE'r~g,Jtn U"~

loi;;l,lnordtè l,in:'.,què. :Il suff'ltêi,u p~t:sp-eë:têuT cfecf.ls_po!!ier- d'e

l'Eçhe'il:epet$,p~ctîv~ pou:t' :.;5përcèycd:r l~. forme o'tâg':inal~ è~

çfesprbfi lssClIJ$ .1esqtl.~Ji~.seprt?sentf!r:d:. le=- ~·.ytJ~s ,debLaJs ", pe

Gf?S éf~rniêre,5, les. lrreg:alit~;,SdefÎle!?llrei les d~ffér.eJfic;:e$dè

.sont. t9tttese~q:d i<q1,lée.sel t-btit~.$impl iqu.ée$par~€ 'GéQmé:trral

~\.lqu~l l 'E,c-heJ: le ,a.rgü4.siennepermel. de. le's ràppor,t.ér tOl,FtÊ?s:-.

t ;~gal ilë· :que çf,i.ssl,roule la dissemblance des y-u~s

donc

p~opOrt.io-n.. Par elle , la mu LLi pl iei t..é parfois inqohe-rE.,n.Ï;e .des

uni hL et c j'est eh son se. in que

et. du le

::onvett'is.seüt- dumultipl e. tilt d.e 1 'un. Dliins l~\.1h i vers ,argll.èsi en,
,
b·,.',r,'l, ,1,.1,',.:.,',· . :., U,. c.'".o,_,' urd."U," 'ê ",. : , , ,
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ipr()p~,r~qnJl " " "."",
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~",.',Po~"1".lt-on,.'''dtTê .~t...nt ,ci. 'l" --,phi.lo~QPh:i.~.$p,~*,9z.. ?


'D..l"..pJ:"èàil.r~:.erit. .. , SiI,fn:ê;ta. place l;a.nqt"j,qll f1'ê;t'rdtC!p.r,.î,
les:1'I9'ttôn,s ,qilJ, t.~lt." l'qppo"l:tlo" .t, 1. c,ollcQÏ'd,~"~~, '"sont
:4t..s!l....-el.{*'ellf!tntp~,rç'~.•$ Pli"" nou. ,.",sa!l o".t .....,'.. cI"'e. nQ,û,s, 1••
ê,c>n~.v,on,." rh)n(:'()~. ,qu.Iq". ,chôsed. dl_tlnë,t,: a.."s$eticë. cles
cho.es, OPPQS'.5~,ordôlu,ée$.".te.,'.àl. '$ëu·l-•••nt comme dês:lftO~ë.
(,fepens.,r- , • .riesquels'nous ,reteftonsou. { . . .ir\,on$plu~ f.c,f1.,,".nt:
1ê$ c~o••,$' ,.ll;e5 ....~••e~~(.'~) '.
LJticl •• ~'or,dre; en tànt, Clye !()rlÏl'~ .tl, r,apportav.,c les chose.

$( ,Spjno_àtoujO\l,J"Si dans t.dus • .,s èC'ritâ, di',t

l;p~çfre

eA~l uni.que
dans la. n4turë; q.i,iec.ët ôr.drées'f. fixe:, 1'illltl.'hle
(loutes pr.opos! t,lè;ms d, "où le-
q\l'pn

14!tc,tél.lr'
.t
t.f'QuVè

ç.oncltit
de-
C{u'~l

.qu.

Altrii)",t.s del>!e:u d.ont l 'homll. s, la pe,-ctt.,t.ion>; SpinôtaiJid~Ci\ie,

aù~~l, plI:r:fof$, cOiDmad.,ns 1. l'RAXTt THÉOLOGICO-I?OI,.lTIQUE; q.u..

C:hos.s, e "est--.l-dlre ilUèi ,n()~.s 1,norc>ns,co1llment. 1e$ ehos.s- ,sont

ordonn'~set .... cb~t"é:.5 daDs la r.allt.- (q~od nos.. IpsiSO\ r.ru,_


e.st. tont l'Et.re~· (,5U ~t tel qtie "e:o deJlors de lui,
aùcun@ti"e " <'5.2') Qapa.ble~ Il

(a l'ors) la .Na't.ure d 'une mal'!.iè.r~ parfait.e 1 CS.t' il


"rèproPü :Î;.ra en
('?Ji
aU1'!~obJéctivétrleot et l'essence ,- et l'ordre , e l l'u:ni...pn" (53).
(:>

~tr~ aomp~ise a~aht une avtre hé doit pas (


stliLjj:! des exi,stenêes" (541 Cf.? qui né nous 5urp;rènd pas

"ni1Tl@me (n~ dOlt ~tre dêmandé> aux choses éternelles~1 (55). Et

l.oii,s tt (56}.

ne ces adjüvants, S'pino:z:a a signale deux genn;s dan-'S la REF.QR.tŒ

DE L·ÉN~iENDEME.NT qui que

sachions 'nous!:Oe.rvi.r de. no~ sen$ et f.airoe sU:Î"vant. un -ordre ed: des

chose que ~bü-s .,? tlJ di ons l , â t in cl t en lof'crêt' 'ènfi n, selon quelles

lois des. choses é'Lernel1es o? il e est f ai te, el en connaftt"e la..


.: "ordre, vr-ai.

Vlènt: i1$1'vant."· rlarts

b'~C.l.,
'-' --\<, :pOU1~

,
"1 '.r:wigine ci D'--
"
t'Out.es choses" (064).

angle~ ~ont êgaux j deux dr'oits" nOIl seUl'. emen·"


'. ;t

((59) .

dans la natvre Bequel, de prime aJoord: 'i . '


,~tn

extérieur', mais ~e dêcQuVré enc~re partie cle dont:.

l'esprit
, '

:parte

doit '@'l't'ê:rècher~hée,n :prE!'miêr- l1et(" (73), .nous ~acc!?di ons à un

degté de Pu.lssan.è!E! t.e'l (ët. ~.u~e .tel J e l ibe,rte' J quënot're ~mé,

Cnull a

Lacon\préb~.n;s.iOf) dé Ja Na.tu're .telève donc la.

.r;léta-physique, le TRAITE DE LA

".s.inrul t.ané.es·' le primat sur t.outes celles q;De "lès choses

sing·t.11.ières·· (75) aztual isetd;. dans ia


exi~te.nce;.s:·i f'T6.l.

la n:;;ature, en pbs.5iédant ohiec<t.ivÊ!.men;tet. 1 'ess~nce et l'fordre .et

l'union, 19rsqu 1 i l reprodui ra l:a nat.\.lf'e "de man,tèn: ,parfaite ,;

se procJu:Lso::.nt le"'S i.magination,g<' nsn


ëfre~; lÊ~., ''',esse:n.è!f!ts.~.q~:.t;!s.··f$(» ~pâ:r le .!tJ,ual'i;·J;J~ÏAë.9dé, cfe
,pfltre.ë·pti:Otl.

dQnl'lèht ;eoÏl1lQè !l!tjcëe,ssi.·on ·pàr·c.au!u!.s ,el ef;f.• t~. 1 iortfte·(cfe Iii

!N.at.!ü~èJ p4;!utêtrè(lèf l'h tçQijimt!~liât<r.rl;'!3.e"lnécessai re ~es

quI

·cb6.s~s .

.. Or cfd ft est,. en. ~,ff et., Ut.ilisé par Spinoza

,d'autre part., celle de "succession" (82).Et l'on serait t~nte

de rapporter à la. sèconde èc>nnot.:ati.on 1 "!E!xpre$si,o.n sd sqijVent

rép~tëe d'''ordre de làNature",si l'àu.teu.r n'avaît qualif.ï,é

de la Natur~"( .•• seCunchUIl aet.ètnum ordi ne.m., et securid\ltn cel"tas

Nà;t.u rae leges ••. ~ (83). • L' "'ordrê de L:i Néitur~·i S" avèrent.

con,nolal.i on
,pe.t..,~~ti;tù!") .f84r, >"ê~!>'ùit.~·d~ :q~6i "'PuS,m:~lt;qnSê~ ;élval"t:e~':qul

d'oj>t.V~rtjr a.pr~e;~ If CUnae qU~If;lsuntpostpo.në,naa,ati.t.êporlimü.!$·)HrS',;


quanë;i"l ;ordre dans l'êqQèlûn~êl\()s~ ~'oit :.~re C,c,JriPr·1:!se.".llnt
une,: iihftre· " è!>t.c'he:rç:J'aê.; SéiÜlS "pou.vOir@t.l:'e d:emat,,:ffB' .. ~ux ë;'hos.s.
tfitë",n~11,s"i'dm.iiàe ;à lEi .s.r:l~dë~.xJ's~énc~~' t86Jjet-quliln.dI1

f!!stques.tiion d·u,ser "'dfJ ,no~.5.riS" (8'7)~l d~ tâlre1s~i"antun

ordre et. des, 1Q'is certaines; dès e.xpêriérl'ces ...,·" (88).

Âi'nsl., qua~d la .n.otlo'n d'ordre ,s'a.ppl.i.que à 1$ "Nât.1ire.··pri$een

tant que t'otalité, 'LE IRAITEDE :LA REFOfU1E DÉ L,;ENTENDËI'i~NI lui

!1idjoJ.nt. cellë d"êter.nité

1; ate,,,,,porèl1 ~t la ra,pproche du ·cQncept. de simul t:aniè'it~.

QlJ.art~ la.f'iot.i.ot) Co.nCêrne l rhoftu.l'leet. la .condyit.eo'tdi n,I!d:rè de ,sa

"i.e" Spino.z~ éVCique/; .dl!iln.,s le TRAItE? ce qui relève dé 'ka,

success î on ,a'vec ,S~$ i ncert.it.ud'e.s j .ses l iml te~. L' ordrè> d~ la

Nat.ure n6n seüle.mer:i,t ~s.t eternel, mai!:!ile.st '·ufii'on", E.t ta


Nat,u.r·è e.st ihfi nie"L·a finitude, au (;:Qnt-raire, c-araçi't.éri,se

l'homme et. el1è ca'r'açtéri se l "etltè.ildè.mènt. 'huma'ln qIJ.i o,e peut.

cO,ncevo ir '·1 es choses 5 i ngùl.:$..è1"eschang~p.ntès'· (89·} ,,·tou:tes à la

f pl,S,." (90)..

ria.is Spino,za sO\,lligne assez, dan$ ce. t.raité'r la.

ùnificatric~, laCoT'ç~ de v~i:"'ttéde l~idée "qui represënit,é

l'origine et la source de la Nature LàU:.t. ent:Ï:..ète~'91} et il no.l.l.s.

en_a-gea,ssëz à faire de e~ll~-C'i"li!l source dé toutlf?S' nos idees"


{92', pour que :lOU,!; ne soyons pas tentes de lui le

J'ouvoir de transformation quî.fait..sau~eF' -de. 1~ succéssion: A. la

.Lriitil~anei~é.t à l~~térnit., du fini à l'iftfini et du mu]tipl~ A


"'" ~.
...•
C t.' .id','···
.,.'.. ,.'. e ...... q'......'.•'.. ·S·,n,.·.i··n·,'.oz
r . ·.• , . ëd.•
,'.,.•.....' 'q'. . ij,:._.ll,',fi.;ê. ~·~·l •. b'

Qt)'l._.et,Sv.' est e~u,.ede ·to"'t.... no.tdeej,. Idi.ip.rt'lt: de


lâqu.tl·.' ·1 'jntWnd •••nt :t9r."':~.b.~lll ••nt"('5)ëêrt:.t;fl.. id•••'.,

ttille la 9û,aritit..L '.ntend••• pt. "fQf.àlet l'id,.~ de qua"tité 'd'u~ •

• é~ •• triqü.~ (96') .ên.t"Îltq~e. 1. poil\t l .• <fê~.t.in~.

·L'i~•• t: en ·.ff,et., "n'est. en: 59i rie,ft d'.u't're qu'une c:ertai".

Chez Oe~a,.gues eOJlme eh.1I Sp.iri62a. 1 "opéra·tiQt.tdé trart~(orqt.t()n.

qui fa'it s'ichân.er tes ldéè.s dù mul t.ipl.è' et. de' }·un, t.ire sdn.

pèr$pe.ëti Vf! la
Parm,i:r.?st.'Mè:~.e,s .q~i y,sènt ··p,,~.s.~nt,~(?S'~. ile"l~:st 4.Qn'~ ··ric:),~sr.avdns'

d~j.a!>Jgrlàl~ l i reiiaptèm~nt. 4à.ras. le$,t.ex:t~,s:.ultëriêur's.,. surIt?"


p.... ol::!J~m,~d.~ lat;h~(;n~:i.~ (ie' l.à; i;Qnnâ,.i.$sal1eèiênpÇi.r'ticvl~.e·r,. "~Js ,eQ,

·~@met.emps qu· it à:p·p·r'9fondi.'t là ré,f1~lt(lofl silr' les :ç~ ... sês d~

.l'errê'-if' E'~ sü.r lastH"vl tudë d,~ i~t:LQmin~tSp{ttô?aaPI?'t'lrti dès'


écÏ airc·ls.sèmèn,tssUr l~ q~èst.iondit~ clu"pàralléll$lIf, t;dê'!t

ét~,pe imJ?Q.l:"t:é'mte dans le déve'loppe~E!nt dé' la du

ql.lt? ·nau.s' êlPpell'9'l"ons,avt:;>:c Abraham Bps;5e, ·~le per5pec'~. if ';.

divine une règle a,lfailt- pou,r ,obJet settlement lesçüv.èi",a.itt bien,


p~Aiie T"bin'i:l.re dù:p,r~lI'\ferJj~,$~~ùridtimv'~:tit)1~r.a(Ql t.f$r:t.ml.'Ji k99J f

··e~.éQmmel~·;pr'.ë.mJ~j·' ;E~pfre J.üï,";II'\@ÎIl~ U~'empÎi~ë.is~I.i.i::itl d~4:)eiê:~~


P4iÇe~L~vec lrl4SJu>,(ü.t â l ~'trtalt ;h~Qtei.l, d',," p·r~iftt'~rPaçl~,. Ofai,p~:cte

,èriÎÈlg~~~tixqllJ,i.o~u; "e:.l'ls~mb~"ê·~ é.te.ri:t~ al:lé,$ :vèrs ;DJ;~ti~'P9t,1r

·f:'nt~:rid.r~ ;!1iê:s. .cPlilrniilnd·eifte;rit.2~i~n,(lÇ»,l'i~·n\;.hd·~:re.i'lt,.. eJ:;. :0; ;.,.ljèé que

'Pact:ë j ( ô •• ) les :pr~sen·is :.Sè-üts etaient eO*àg.~5., Lé $èè~Ôc:f

è'l'l~~g,~.ait.; au.ssi J,à pôs't.èri téj· 002J.


Qt

du P~cte" C10;3.J t.

l:ois par et
..
t:.

oblige ,p~.s àcett,e .CèQ,ncessi.on.'· '106} un livt'e q\J.l ~.

savere' ,
. en

la loi divine du

qu'aprèsa'IYoil'" été corrunun .1,quèe aUPêlrple.' el \.1. de Dieu da.r,L5' .Ln


irn.1tl.,t,~r'i·eJi.E! • Son omb'!,fee,st la. l,o,.};: hu:~~H>h,'e'~ Omo,r;-eprotfêtêê âUX

f';tt,~t~s '",.1I1t.l'p'J~$ çf~pJ9Y~~:5 4~J~$ l"étendu~~tin;scr.ite'# tl~~S ta

d~t~:è.,

t~$ .161'.$ h'ur!lÇlin~$. l?iôn,tà là; loi.d~ DIeu, Qe que d~$ vij~S:

pe,rspéc:'~'ÎvEis' sont au $'êome't.ral.

dans lé désert .avè.c pOlir toute t.erre., u.nè t.e;r',re ,.tncf~tel'"minèe, le

le plus

loi (~on éèri t-e) es;t. consignée dà.ns

li M,orse par l)fle voix a.érlenne p'Uis,


aitlâl.4id; . ,.:'pr9p.iCS$ d,.q~.l"q"rs:.. 'â,Sè:\,Il,...,n\i a4çTjJr.,',; ."lon·
~.,inQzâ",~u~,'Dl.u 1. ;d"t~".ln.r~.~t. :pl~$' ~.t~ ;o.,,';. ce pr •• ~,.rttàl.*,
"ibr4t.ü~~bt, léêb.l •• tinfinl, ~Orlt t.t.ri'!_,.tla lpl
., ;,- .

't,e~$()'"t..t$~."~ d. l·~,iÎlflni.. V'dll~suc;:e.(:tttrd·.fts' l·hi.~~tr.J'1 ,4e ....


çop~e.9~ d.~,cYër!,ii~~$, Imlt.at"tbllstçagJOij,r,!Spltj.#I 1.pâ(':t:.~t.~ d~

,l'ar t • tri ".

teptèmie.1'" Et,.~hébt.u ,est ~ël~l .dé. la 'Prés_nee:. è~hllde i:a 1.Qi

non "t'tIt,ft, d. la terre ftO~ 'd.1:-è,t'Ir1.\.nélâ •

. . q_ulnd "()r~e.bi'isa les pj".ufti.rè:,s tablés. de la loi, ee l~· •.• t.

p.sdutout Iii. ,Parole de P"."a que par colère i l Jeta' et. brisa dlil:

'sa .ai ft t'qui p()u,rr,ait.!!IoOl!pç9nn~r pareill~ chose,~Jor5qu 'i 1

s '~ag.il de Hotse et de la Parole de Die,lI ~J, ce s()nt .sèule •• nl

dèsplerrës; d~$ :pterrtU5 qQi avaient eu pre:èédëlQlent U." car.ct....


5âçr~' pa:rce q~é lep.et.e .\lquel le$ Juifs !S~éta,ient en.'•• '!! •.

obéir y était. écrit, .ais qui, alors q\,1'en ,adoràntun veau il.

avaient détruit ce pacte, 5e trpuv,aïent d.pof,Jr'v\ies d~ t01.lt'.

saintet;é" ti09).
"J'aJou,tel. êont.inu~Sp,i:n()za, qt,te si l,'onavai,t era"50i, ço,,_. dit

l'Ap8t're (;[p. 11 auX, C01"inth~en!5., chap. l I I , v.3) 'P l'Eptt:re cfe


JH.u '.c~lt.él\èaft.V ..ê< ~~!' J.···;•.'''çr.; '•• t.sâ ••ê 1~:~~~rj;l:~~(Dt~\l..nQn
.Ji'"'''' '·~.$,t.bï~·s: ·~1#·p$..rr'.·'ÏI.·bf~u,"< u,,,e~.l>t_ ·.~.~·ctu~i .. ·qqf ••,t. .. l' •.

Ç:~Î~r:tPb:.ç~$.s~.r'.:i t d'.• c:1o'l.r, la 1.• tt:r • • t Cie· t"nt ..ie. t·c\. :J.•."~iII:I:'.··
•.OriSÛJ ètnt.libL
~, • ,- ~ .' - • < '. - • : - -

f.M·t.iijtêndr.p.rle~~qtâ:"p"b.~ JilhQ.v4Ji1-··: p...ol.'d,.,Pl,iuQU


p.rol~ de Jtihbv,ah. 'QI"' ida'rui la d4,i.n1tloll du 1Îlo·~fD.eb.'" ',,,ptr..
ûfié t.Qrlllûl~s.l·sôuvè.ntÎ"epr;isêp"t Spin.o~.tc)ût .,~ lori.' d.~qn

et
, . par q'. u·;·!·····l
~: j -'

convl,ent de $ ';y arr.ter \in 1 ...·t .. 6\ ... 1 ;npuy•• u- .: il ,s'.,;!t de


~i ·ordt. ~f!tl.N.t ",re fi •

"PE8AR 5.i,n i f lePAR9,L~, b l,SC ()(Uf $ , C.O"rtAND~HENTet

lit-.on dans I.e 'f,RAlrt THEOLOGlCC)-POl.ITIQUÈ -qui p~f!ci$e

eennattf aei lel11e"t. L •. ) èé qUe l'a:crttijre veut. b.t.,nif'i:e.r, q"and

.11è,üse d.,smot$ dé p.role, di..scQ",r,s:, ~Q."and~~E!n·t, ch,o.ad"

p~rm.ttra <le "'.ieuxéntendrce è:e que nous (nous, 5piilozéI)vquions


dire 1..:-1" (ll'S).

"Q\iand on. dit d'~un~ chost!! qu! n'; •• t. p4,s Dieu lui--..... qu '.I.1e ë5:t

l_p .. role de .ôiel,l:~, Oil f!~ténd pro.pre..nenl ëette lot divine! dont
rt.ousavons tr.l'-ê (ptêc.'.dèlllllent..' (., •• )j etest.'-'i,:..,cilre lâ Re}iâion

univerSëlle QU c:athol ~q,~e cOIl.uaie àtou't le .genre humaln"


(116)'0 E:t Sph~()z. tie fai ri! rèf • .,.etace au t.exte d'ls.afe tchèp. 1'.

'. lO et. s'ü.1vants), "oùe$t 'en$êlgnêe la vrâiè man,i •.re d.é vivre
qtLi: /r€ consist.ep3.$: ~tl cér~,mon:i!eB 1 maLs è'n IÇh;;irit.& et en

sincé:rli,~ , et: où lePr9p:hi§,'te {.,.,) nomme ih:dj,.$+"ln çtem~n·t 'cette·


;Re,l ig:ion :lI'n iversIè!11e i::ù.i Y'f'ë'lie man1~rE= de vi ",ireJLoiet,Parôle ç{,e

[H~u" ct17).

:M~J:s ,p,rêç;l.së 'SpJ no;z,a., "lé mot. êst È!nèore pi:' lS P;:t.,l:.,~~t.à·phore pCHit

l 'èrtdre m~:mede la Nat.urê ,et la de.st inée (par.ce éru'-i. 1,5 d~perideJit

$t d.écolllen'f,r;-ée,l ~emen t. du décret étern.el de, ja; na'Ç;.\j ré di vine/;,

ètS1.:ir'toutpoür cett.e pàrtie de 1 "ol'cire cl':! l.a Nature qUe llE's

Propcnè'tesa'j,ai enl prévüe; el q~i,a Fa'I"rce qu' 1,1:5 n~pel:~ôevaient paiS

h~sbhose.s à. venir par 1,t3I.lPS c~'Us!es nat.urel1es j maLs Cnl1Hl1€' des

Nat.\ü~e ql-d, dêcoule du décret. ét.ernel de lan;:ibn'e 'olvinE' et. donc

dé la nature de Di'e1.1 iUj;-m@'me nat.Ure infini'p-, ét.ertlèll~,

parfai ti:! p~oph.tes en Uti ~ens

résul tant df2 déc'isiorîs

5lJsc€O':pt.ible.s dt:! IJay':i €:1r er'!. :fonction des circbn.$t.anc~s:.. Or 1

"tout ce qui a'rr'i "'e ), arr ive pa.r 1 a vol Oh t.é ""t. le d.ê-cret

éternel de Diel\" <119l et "rl.e.n n'arrive qne 5tdvant des loi~ et

des r.gle~ eAveloppa~t urte nécessité éternelle" C120'. »La Nature

observE' donc toujours des lois et des rêgles "1"1.11 ',:!l1velopp,ent.,

hiE.'o q''U 'elh:.5 ne n01.ts soient.. pa.,5 tèntte;~ connues! une nécessit.é et

tl.né vêritê éternelles, et (Jar sttite un ordre f~xe et. imrnüa;hle,j

021},

ûsns un ot'd!"E' fi~e et. immuable" Cl22) et, qUe les loIs <Jtd notis le

:r'~ndent manifes't,o;? indiqlJ~nt l "dans la :iHl'Stlt"E' tttd llE"ut' pst r.'H~""'pre,,


sont ,lOf' E'xprression déterminée!

l ' lofi ni te de DislJ, son étEH'hité et, .son immi.ltabi l:it é : C~E lois

que çelul-ci est

autant

t. ~otion d'ordre que 6ertains assimilent, par erreur, a l~id~e

de "relati.on d'ordre" oçcttpe~ corttme on s.ait,

considérable dans la phiJosophie dE SpSnc:a qui V1se a


. . ~e que nQS
pirÔnt.: {sstt.s, qUèpCiur âAit~ntjPn ê'hà1t. blè:rr:5.,ds~ lé s~n$) '"". q1Jl'e

polir :.1;1)1 èntend';;.ftl~nt. infi:nlj ç.qP13bl~ dé, p,e'rcev·oir' une' "e:ssën.cile,çf~

~t~nci.ue s'pn t ' f U.rie 5~\,deE!tm.êi;ne ·sübs:t?nèecoro:pri.sètantetsou~

un attribut t tan~6t 5pu~ l~abt~~~ flZ5J,

P,6ur:' Sp ino::crâ r donc, "que no.uS conê~ ... ions ta s.ÔÜs

l'àt,t;.riblJt ôe l'I;:fè.h;e;!tieou (si"'eJ 'sorJS l'a:t.<t.rihut Pt> la Pensée

Oll Ç,siv~> ~QU~ tlO d.\J;trè 'queclconqu!!!, noü:.strot,vèt~on.!:i llli sel.tl et

mÉl'me Ordl"e ou Ls!Î ve·} une seule et. m~me çon'pl$xion tfesé.;it\se;s,

chose,s 'fsequi f

S "~nsll i"ian t:.) les Unè,s des atd:. reis" (ETH. I!,Pr-cp, 7 ,scolie)

(27). Mai s nous y re~Ii endr"ons.

Dce.s atttH~IJts dE? Dieu1t'i? TRAIrE 'THEOLOGICQ-POLITIQUE ne ciÇltln'e

aucune d~finilibr1: à la di.ff·"i}rS'1C€ de l tEIHrQU~~ et à.us.si des

01J;t;lrages an t-éri ~Ui".s comme 1 ëS Pli. \l.SEES METAPHYSIQUES {Z~me pa.rt.ie ,

chap. 5> U28} ou le COURT TRAITE tGRI. TR. L Chà;p~

28; CRI. TR. II, chap. 20, pdr-ag. 4 e+. note?' 3; APPENDICE, chap.
2) (129 )

La "vr,a:! e connaissance de Dieu .n" e~d;. poln*- un çomroanctemen,t;. ma iÎ. E

LIrJ don div i ri .f· ( l 3 Q) Or Dieu "n'éxige de.s hommes, p~l" le$

Pl~oph~'tèS, d'atrh-e éoonàis5an·ce de lui-mê'me que celle de: .sa

Justice et de S3. Charit.é div.ln€:=.ï:, c'est-iâ-dire d€,.5 at.tribllLs 'ql\i

S.,Q.n.t tels qt..LE' ~es hom'mE's les ?vissent imiter en suivant une

cert.àin~ rèSl€ de '.Tis'" (131)

De l)io;;'u, le TUEOLOGICO-POL!TIQ.UE: 5 J.aque sE!\tl-ement le-s ft "~rQP:t"€s"


di;s~h~t~t
...
qt;li
. "'. s'olt

(1·34); ils nol,lS

afn.si quand on

affi~~e qu'il SUSSISTE PAR [U l -ME:ME i' ,:tu'il UNIQUE,

~Lnsi c{''-land cm dit qu'il est CAUSE: de toutes cho.ses, PREDE'tERHHœ

'L:; "''\~riidè <:'ClnnaJ.ssance df.;' Dieu j. { 137; qui est "un dort di vîn"

~ue théologique. Gelui'-"ci ne pas Hia

intellE'étuel1e de Dieu, qui coflsid~re sa Nature tell~ q.U 'el1.e est

en soi ,i
çeJie

nattire I l ~.

Pour le premier genre.; le mi racl ecamme "dérogation à l'ordre dE?

.,
TRAÎTE
THEotOGICQ'-POLITIQUS.
on le.s

perçoit beaucoup mieux par l'brdr'e flxe el immlJable dë la

deLl~d ème ge.n rÈ'.;

p;ü Lrolsi-ème genre de conna;i.:ts;ancè cor'respond \.Üle a'percép.tion de

liv~es l ei V, mais dont il faut ~enohcer i trouver trace dans le

TRAiTE THEC LOG1.CO-POL r'TI'QUE. La connaissanèe dt! troisième genre

'plan', mais lèS subsume.


cfêgx~sd"àrn:broê ~t de 4- und. ère 1:ltlE;' lr~vaiJ l~ S,r inr..'Jza tt~;T1S te tRAiTE

fH.EQLàÇ;!CO~POt!T H~DE. LE'; p,roposp'ri nçipaldu~'rai té n'ë.$t.-il 'Ï'élS

que ], à
r

HIes chassa bonnes

F. LESFROF'J-nrr.ES, r-lOI5E; LE CHRIST ET LA PAl·iOLE 'REVhLE.E

Les ·'décret.s êt<Et·n~l.'S" de Di eu ordonnent t out..e$ choses


;tqntuelTléntt~firldé c:f,§fe.nd're lEa p:rinolpè dé la l ibèrté dp-pia,nsêe,
e"p tl:m.itât'i:t,o~t m@mecaUP1 if aütôt'H~écf~$, cpef.$ rèLi.gi~u.~jqe$

lüi

Si la Foi r-tto~rit:.e d'èHt~e "


lais.!$èe libl"~l si le jHgein'(;r:~:. d~itêb'e

Révélation est la

puisquE'
lE;!?aJs;tr' t,OUt.aU:5Sl. b.lè.n qU '~ijXèta'ii~,2:utié ~,~i,tit'4d~; ~g,t:Ü~i~

èt57J .,Satls 'Passet'pâ.r 1 e'$.oh~:mins. dé liS,rël ig:,Î:t;:!tt.e't dE't~f('jl;.,

.;ivé'c 1~ précaut.ion toUt.efois de n 'adme't.ti'~ rien en pareille

n\atièr~ oiJ de ne? rien attribl1eraux Prophétes qu'ils rt'?ient.


.,n
."3""]"',,·"""" .
','~ w·

,." , , . ,
oe s~gnéSï;

quelque chose ,je 1681

Samuel et Abi~elech, selbn Spinoza. q,!;l' E'ntend,i t.

6} Et D lEU LUI DI'! EN SONGE ~ et.c - CÊ n ,1 (;?;5t donc

pas pendant la 'h? ï 11e~ maLss~lJl~ment. dat:t$ s,Oon sQmmeil

ünaginer des chos.E-squi .ne sont pas) qt.l ;il p\.ltimaginer la

volcmte de Dieu" L169).

PIIJ,S difficile est la qUèstion de savoir s'îl bônvient. "de

considérer comme re€lle la V'oi:-: par l~,q'\.telle OiEnt appela Samuel"

peur t.elle "parce qu'i! est dit dans S~m\Jel Ot chap. 3, oE'rnler
ÉT D'li NouvtAu DIEU APPf,fWT ,.. SAMUEL OAN,s SILO, CAR DIE1)
l t~:pp~titloo d~Dl-é:ti ·il· :Saimu~ltti6h5ista;,setd.,em~nt ·ê.nc!;:! qy.~Dl~\1

S~m.âhi,.t.ê;;ta.à lÜJ.P,é1i· là Pêir'Clle,(ju 'é.n C;~ .cf'~ë,sa;mu.;>l ~Jjtef1di t

;or· . • "f··OlS,
. . 0Ü:I,;!e. , .

,.
cotrc.ll); a.ü .5$1 dè ç·é qtl '''~lle re:prodl.dsai t la vdix ci 'r;~l l. ;

S.amu,ê: a~,~l t. te ,plus accQl.l't,Umé cl 'en teJü:{re e'l ~'lj


"
t1 6èai ct.

C).~ut l ' Êltre p.ar Hél j" H 74 î.

".Suiysn-t. l'opinion de certaln:s jtl.if..5JÊ.=n~pliqtlS' S'pinopa~ lés

br·ul t
bruit 1

pensêe

Oeutéron0m.ej d'oi) se. rnbierêsü.lter (püisqWé Dieu (3. parlé une fois
r~·en.ë. Ca.T l,ies.tdi.te:Xpré'.':;sément-CD$ü t.~, c;hap.. Vr v. 4J:bt~U
VQ!JSA.PAR~EFAÇ;'E· AFAct., ,~t..ç.; c·"~,st~.à-:"dlr'e -. cbm.rrt~n~è>S;l~inozé;a ...

Car f comme le montre , du TRAI!Ê

dèpenda.~t. de Di el.1 .f;? h

.
s'us

J' P.I CO.NJW, nt:ù n.S' croira. que la btJuchB connu ,. tnài.$

appartient â la nature dè ~et ho~me! et qu·en outre celui qui

'1 conçoit fê!.cilemerft p.,t comfi'araiso'n a v et.:' i1.1.i--inê:rne l ';§m~ de

cehJi dont il entend la .parole "(83).


i3. .sa pi:lt,l,rreJ ,p~J'çe qi.li~l,1e à dit.: J,é"S!-"iJ,5 o !'I::! Ü,f, ' Ha4).

EriV€ri -t,& pr'e,m.ar<;lÜ~$p j, rlOZ~ t "la t-jjlÎ'é \i ê fée ~MQi.5;\= e,.;,,} j"j·â.

pa.,$'pres:ç.r~ t, Çj~ .çrdir'~q-uèOi·~êl.\f:ùti~nêC).r'po,rel,ti i<ll~i' i l rr~etJt 'ni


f?tft\~,if,mâ.g·i.trablt? nJ '(laure; ~lle aèn,J<è;Lnt seulem~nt .de <;,t'çJ.H·~

,. .,
SèUr'

tOld:,~ 1111

t1o.fse

P~,r' l ' Ex.ode

Et ~tE SËRAI AtIPRE$ÙE TGl ET TE PARLERAI DE CETTE PltR'fn: DE LA,

fut
ptbnQ'f.c~~l:atoiL~.a;~;té \ln~ p~role rêejièment~ pè.fçHl:e'l"{190i).

,P:a:J-91eqlt:l, polIr fa.J;1~eS6hna~~l"'E!àMbï$.ei b:;? nêtit~ts ~t~tn~'l~

,<'cl~.:piè~" .s~ ,Loi !,sesqbPirn~nc(Ë?'JI)~~td~J .:;' '~t:'.stfa1-·t~,nte,'ncfrEf ,a.\j moy~n

hêbr-èux.

moyen. de l'it'C\~ginatioh qui!

{191 }

, ~ l'
corpSJ (hoc èst.medi ahti hus dtiobus co:r-porib\\sl

MoisÉ' con$'tit.ue cloné


a't.'Eii; lO~Et\ 'etq'IJeri)~,eJ..t lÜJ:, t::~.l?ond.~jt~n üS.a:tlt d lüt'f~voix.· };,td~én

réÈlil~ ..M6j~';f3e .s+J2\5t~tdr.~;s$f-. à.Di.'èü .èt.Di.é1.i à!,~,po-pdU là,MÇJîs'=.r par-

81.1:\;

l'8me humaine et

'\1 e ne' C'r'Ol s donc p,as ~ ajoute Spirioza 1 qu~a~cun se soit &lèv~

à 4ui les dicisions de Dieu gui conduisent les hQmm~s

El i l C'Qù-cli.d: f.ac€.> ,

.Christus quidem m.en t'r? ad


D.lëÜ·;
'.,>' .

··.A·''0"..g"6l·'.
= Um" ....',. n'. 0'. " o. a· ·D·
. .h.. v, e. .... '. . e·.·· .... .... . a. te"
. p" :i.mmêdl '. t.ra t ."
.' ., d",~af!l, f û'
'.' . '.. ,. '\
TSSE?f (.,O,:Jj 1 ,,,maL,!>'
'.4:'1. .. .

vi :s ions .i

,s'exprime déne, quand

registre de l 't-tenclue. 1.a trolonJ,é qui


.. . _. '. :

d~~$, JJEt~!'(d4e&;u .fj,a~'l~ fJ~[IS,~~., 'tLa~':\i l' 'È!;~ è'hdue~ , '.... . . -

r;:QJ!i m,,4 !~'Z:}';~ï.~rtt


' ( ' . ·r ,
e ·...·
. . '''-

l':f.tversibrl les

a la

plus

d'vn certain point dg oue

d~ l'autre en maintenbnt

qa"il ~:st impossible, nous semble-t-il, point. se

esquissant d~.I1.s un espac;e imaginaii'''E' cleu;.; Il g.O&iS para) l èl es 1

<:fU' el l·es

ccav~~gent à l "infini
'cellê(i'uChr ist CQinp 0.1" t'e nif ainsi .qUt? l ' 8.vonS vU. • dè.S

tH~met:Jt.s tout il la fO.is sJ conêii"erltcs ~t.si opposés CIO fi 1.5 nqu.s.

ont. condylt à i,".5orh"~ la fi.~u.1"e du.pr~rnier dans, Une :foi'mê

d"e:;xp.ressi Q.n où ]:':EtEindue e~t p1"'1 vi.l égiée el cellë dusé'con,d';

ca.ract'ér
. . .
isentf1ot,sf1c

dans. les Eeri tures hébrai' ques,auxquelle,s S''pinoz'a$eréf~re avec


unè gran.de exactit\.lde" i lei"! iE!stun qlJ' il eut et.és,i naturel de

relev.ér que :SOn omLssion m@mepa,ra.tt s,tgn,ifïcat..i Vë.,

Quand p,plnt.e à nouveau; au chapi t.re du tRAITE


T,HEOLOGrCO~POLlr!QUE t le th~me: de. las,~pêrior.i t,~ de MOIséStir

Hoise ne peut @t.re le :r'èdact.,e'u.rprincipal du DEUTERONOP1.E,

Spinoza 'Cite de lar'ge,~ extraits du chapi t.re 3.4 dé ce Livre" il,

omet cl 'en appeler aü v~rset 7 (Deut.. 34: 7) 'qui pourt;.an't, attrait


,·;,tJllL~,F~dPHEtSNË,S':f;LE'V:Aj ~A,HÂtso ANS ISRAEL ,ÇOHMkf'tolSE:Qü~ ''Ote: u:
.b' .
" .-<
çe
HciJâe[u,i~'flI~me,qu,t a'p,Q~e J~',rË'lÏdt'e,.; ai"S',umer.it,~ ;spt'n,02:;iâ't ,,'td 'I,Jrl

',atitt~.V41!n9 J:.médlat~l1Ie"ts.p .... ès. b~'i" ml:li~q,9êlqu'l'l)n 'q.ui, a vii vu.


BJÊ:nd'~ssi~cles àpres ca~ l. ',:htsteriënplJ:t,le cil) té'm))~pâS'S~ ':,'Nü,t:.
'p,t< QPHE:T E, 'NE s ~EtÈVA JAt1Ats :JjÀNSlSR;ÂÊL.Et,~~ sù:Jet.d.~ l'a
sép';.îltU:n~, n'hi.sto,tl~nJ dIt- qoe PE~S0NNE:~É t" A. COtU~U,E ,JUSQ'!:J!,A

CE JOiIR,i (zos, . Et. Spinoza de rioter, d'an~ l~ (n@;tr\è br:-:Çfr~i:P ;.idée~,

Or, dans le tè,x't.e biblique, on lit ~'APRES CeLA t'fOISEI,; SERV fTElIR

DEl' ,JEHOVÀij, MOURUTLÂ, DA'NS 1.E PAYS DE MOAB, SUR L' OR'6RE DE:

J,F:HOYAIL ALORS JL 'L,'E:NT'ERJtA DANS LA VA'tLEE::, AU PAYS nE MdAB,EN

Fl\CE na; J3ETH-P,E'OR, ET P:~RSONNE Nt' A CQ.NNU SA TOMBE J rJSQV' A CE

.1 OUR. ET MOISE ETAIT AGE, DE. C'ENI-Vnm! ANS ~UAND IL MOURUT. ,S'ON

OEIL NE S'ETAIT PIS OBSCURe! ET SA VIGUEUR VITA,l..EN t AVA.tr P'AS

Ft,lJ. Ar...o,RS LES fILS D'I.SRAEL PLÈVRER:Ë:NI MorSE DANS LES PtATN~S

ÙESERTES 1)~ MO,.A8 PENDANt T:R.ENT~ ~rOURS. FIN:ALEMENt LES JOURS ûËS

PLEURS DU tEMPS DE DEU,IL POUR MOISE S' ACHEVERENT" Weut.", 34: 5-8} .

E.lpl us bas, on ll,l "J'tAIS IL NE S' ,EST ENCORe J Al'1hîS LEVE EN'

IS:ij'AELDE: PR0.P,ffE-TE TEL, QVE'MOrSErj, QUEJEHOVMi CO'NN'P,ISSAIT F'iACE

FAC~B (Deut. J4:101.

J·èvoca'l::.ion de dans
aIP~4r~f't .p'b:u; ela,il" Ci~É! la'h.lmlèt~ du Jour q,ue leP~.n.t;at~'Jqve 1l:'a
pa'SÊtt(! écr j,:t pat· ,Morse " ( 2,1.1). lj;$j~gl-tdie la vlg.u.gü1,;' \il t àl.è .(:tt,J:

prQphè,tebébrêU.

Cetélé.men.t.eu.t.éié d·~.ùtant. pl.Us f,àcile., l,iti1.iser ;F,0u'r'- ;f:tirpp~f'

la

fla~atlds par eXèrnple li du tem'ps de Spinoza ,et avant lui <2.12!J.

immédiat d.ans le TRAITE THEOLOGJCO-POLITrQUÊ ,;~d Spitlo::ta ,aiJa,it

î,it'üres,

le laid, le Yr:$i et le f8\Ü(~ 1!5i Substance pe,ns,an,t.e Ert. la.

L1.tmièr,eet 1 'ombre" le blanc et le noir i ete.. 1. 'é.space cQneept uei


",." ~

. l'.e \Îr:\éXl, st"en ~~; ~!fII~t1Î~:du.c:-çn'trêl$!l~ô

la;dqal{t.~· :~.~tt,;r:1ar (ç()ri;t;rE!.;;pl~$ ie~tt1-~'.f)!i;50nJ.c)i,lg: ". 'ta$t'iJjl~k


d~\lx., t1::[~~livrtf~t! ;~.â.pâC:è tOft:nL.çp chlltpl~ri:t, ~'~~. ;v$li~u.i'$·'~'~~
. ." .

(:e~.oltde .. :~p~

'iâxlÇff6gifil .nucll\c~~:patçe·quêp~t;sp~ç.:t'ivi.$t;~. e.l.il ,eng~6#!;~( ';"cêt.ll


â:t.ti;m~ '.,-tt,FI 'ûnlvêrs:i'.éçohcfl:1,g ..

t~ d,lJC!li:té,.f.l..1,lede 1 ;'.0: 1. t~ èt;.m~l"é de i'U,hJ,Qt:l t, :5ép9hjJ",gll~à.·

p.,rt.i..rde ], ··Uo. ·Soo lélt ll1 Pti'v i~s;t l.a fotrD"d~. ·"Uni;.lnL et. j.·tfêfli 'ff,S:t;"

.ptbrl.Q.hè.É'e e.t.cb.il·st!é!rtte. Lli corrê$pond:an.cé ~.nt·",e les pt'p.priétês'


;à.ttri.bliée.s :il l "u1ie e.t, ;â l ;'ElI:{t.;1"e çt~ c~.s .f.iguT4;?S ye.s.t en~ffe:t

ê.tail}iè :s,\,I:r 1.emod~le de là cor.rél ât.i on


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DJeucôiilDl~ .CE> l t~ ;qu: '~n.t~ndai,~"oj's~\·· ct,t ideb ,,0)(: 'Chr,i,St,l; :,.s'~~!l;t.~i

111'iai' qua~ "Q.~tê.§ ëi~(:Hëb~t,;; YoxDê't vocCi.ri Ipo~est) tZ16J.

. . 1
monde .et. torm~rl.in~ 'sQc,ié.t.é.noLivèlle, a~t.r.~.me,fit .dit èon$tl~uèr '\In

â .salvoir: qu. ' 1: l fs,ut

o.bé,ir cà Dieu de bout.'e Sdn â'me, ,en pratiquant. l~ Sûs'lioë et la

charit,~;> C2:22J; !"1o:ise é! \p~rçiJp,ar rêvédat..ion "'la façon. dontUle

vérit.é.s éter,nel1 es. mais coî!lme des

bouche' de D'i.èu" Cham Christusno,h tam; .Prop'beta qtiCimo:s Detfuit}


(Z26l.
Ifi,n'![if , $ "J à.vÇjl~ ~~rl;eflnep.èr:9j.1e p~:i;'t'iP:;ts~ ,eo:r'.r~e,:~PP.~.(iF
. -
§h~#,Sptllo~fà'l ta Vôl*d\ld'ht'lis~, ,ô\l,,,Vq;t~dêOié!.\l. Au: $~l.\it. (),tftfr~.,

pa~'·."6-;s~'ét s:alo,i~ c6tr~!:iport.d:UfOhrts~ ~C()mmé 'VoJ~' du, 'sal\il,.

, .
âls.3nt:J ~ET nOI'JE: SE!RA~.ÏAVÊC,T.A;~QtJê~~'f;t JE:1",ÈN'St:.IGNERÂI CE:
QÛÊTUPtVRA's DIRE" f/E'xbd~,.4fî?) ''-' $pinpzéI,falt coi'rè$J)ôJ'i,dl:'~
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Ct:\r·{s.-ten t",nt qu',e·~()u.ç:h.:i· déP;î,~.Q., ,[teè '('$l~ant j Li~l~;t:ii :it.. ' tin
s:.)"S lè",e d~corrès j?o il Pat1 c~,sd t,I al, té s~

'Oiil'ns le 'm§meternp$, 5e ti.ssé éqrnme '''*~ rése.àu dë'f'el~ti·()n$ q1,lJ

t:.Oi1,.)·tJi?!;>~osembi e compQsent l ;imélge' tJel10isé j t.,andts que se

siJp~rposent.., pou..- Ce <;\1.i est. d~ l.;i represf!,.n:t',ati.on dl.,î Chr;~s~, ~f!~

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}~e::"~l'~ê;, li;e ,J?tPp t.a:.te, i~.V~19PP~f(9U.xpilq~e)d~nS]if',;tR:A,itÊ:~,
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ç'Oinmtt cf~s, v~ri':le!S, et.t!"'neJ ,I,i]!st?· t~28.J.

La. ,D(Jal.itéçlont. f1'iche'lCHASLES ~f'f~rc~~'i t.,q~';el:i~,~;st/ Î,èv"'~'i

,'pr,:'l'n"e,'",l'·,','Ï'I,"e'
, ' "r ~,e',',,' 'l,a,,' n"a,t,u".""',",','e-o
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$~aë:c()mp 1.1 tl,'a.P~n'sêé coînmEi! ,ptl:l $$à~H~~e ;pt-Qd~e1:.ri<::ê. da.fl!i lc:lNa:tur~

nël'tUrante ~t ~an$ laNàt\lre.natu.l"~e;~


Qü..e lê,>;POTNl.,.i.t iH.ê· .PQur.Sp$.nëjz.ala melt.~phCltè dé l·j~de~él~Pii:.eu.

·êtl.e PY,AN.. tam~t8phQrê qe/ i~.Natrü.re cOlllmèiP.:itiî:f~stati.ô.n 'd:ë' :t.:i


p.u,l.SSf-ihëe f nflnJ: è c1è la Sübst.a!'l.cêr:i.~r l~~h!bd~s eX:.is.binlt·:s, n6:i,iS

Cl"'b.;yoosen ·~vQjr trouvé le~ p.r.éIl'!.i,~rs. .signe5 d,i,m$ lé tRAllEPE lA


ReFORME DE t·~Ë,NttNDEMENt.

p6ncept

poJ ntJpl an .

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!'EENZON~" {llnPilsh, ,t1'ÀAK$E,L· (\in p.roduit) DF (Ô~).,Q~.Hnmt~.V.TÎt


.·St:&EPZ~I.. r~nè Gb~~tIJré F":lin.éd.la\;fÏ'J VA'rq)G.Ç>D lde Di~û,) ',orée@ d.e.
têruJ,é;fét.é'rr'it:é.(OQK \Î~N·AtL~·~Ë1JW.fGfitll.'D- 'VANHt~t$ÊSdHAPÊtHét .
çf~trie\l..rarit.. J~~u.àbl e dan,g r"~ t.êrOf~ê CEN· IN .At.tÊ
8LY J:V~NPËÔNV~RANDtRtYJ'.lC) (~Il:!.l.

Q;u~Î\d d~n5 l eCQUR! TRAITE, spt;ridz~.p"rle d'e l'Etèn.c:fuet il tJ.c;i~d·u

-év6qpe cë que Gh<:irles ~PPÜHN .~ t.râ·dtiit. 'par···~f:f:et·' (dàp~

l"Et~ndue).
· .
3;28'

fi'E.EN 'ZON'E (url, Fil.s) ~t1AAKSEL (ùf'l.p,r6dtiit.) OF' (ou) ONl'fl·t>j)El;;YJK


:SCHf:.:PZ~t (.un~ Créé'lt.~re imqlt!P'iàt~)VAN GOt) <deO,ieu>, c·tê~é.çf~

f;QUlè êtérn1,t~· (o.OK VAN All,E.ÉF:t!WlGHF;10VANttEM GÊ$Ctl"PENJ~t

d~mj. U"r,â."-t l,:mmüàble dans l 'e.tern ité Jp;N IN ALLE

a.tY'JV;NDE'ONVERAND.tRL~VJK) (231).

QÛà,.rd dans le t,oURT TRA1Té: ~ Spi'noza Pétrie del ;f;·tènctl.&~, il l tiSf? ,d'u

qSland 1;1

~voq'!lÉ! çe qiH! Charle.s AP.PUHN a, lradu.ilpat "effet" (dans

1 "Ete:ndue> •

sigrdfie.t lë's ent.ités c-orrespondante.s 1a Pe,ns~e

1 'Etl'tefld~mënt et la Créat.ure {imméd.l:Atë}.

Or, le préfixe UYT ind.iqy:e,. en. néerlàn.dals, url m.puVè.~f;!.nt. vers, 1_

pf:!hof's. Ce qt.ti ajoute âUlç ~ot's -'UVtGEBRE:IOMEtO" et< ~UYtWERKSEt··

une'èonnot.ati,qn ,pàrt.icùlière: "UYTG!BR'EIDHEIO" nedësigne:poirî.t

ih.fi ni imm~dïa l indiquf?nt., l'un colillftf? Itaut,r'~, U.n .ftlouve.me.nt ~Vê]":!3

If? èfehors" que lesaiot.s C.Qf";réspooridants, dans ]le :CoUfiI' tRAITE,

Une dJstinction sembl~hl~ affleu.re dan:!;. le COURt ritAl-TE où. -sont


èvoqüés le~ "effets' d'une c;av,se: intérie,ure o.u tmr.nanen.te"CAl het
aU.SSl

qP.p;p~.,i"tio",a;l.ix .chÇ)s.$prpault,fi$ "ps!"dfi..s c~.u!!e,s ê~t,ét·i~·iJr.ê~'·;;(Q:yt

u:ytt.e.,. 1 YkêoQtzélalèi~n}(23~)~ t qui r~.s !i'4bis:SÊHlt.

. ...,
TRA'!1"!· La

pôrtlël.Jll~re. .ç1è ta Pen!iée (fprce par ess.,ènëe tôurné'èver-,s l(t

dec:fans1 à i aquelle .1 e concept d.è pohitgiomé1:riqué n"~g:.lête'

tardê à apport.e.r .sa. connotation terlile.

SiJb.st.p;nc~., ··a.c.lu.m extendeodi'" un,e .pui,ss:anc;:è ç:l'extension v:ers ig

dehors .dOnt lepÉ.pJoi@mè.n.t ,produit ~ails fin d~:Sef:f·ets d'une

Tfie:QtOGJCO--P01IIJQUe, l'ttHtQtl.E, la CORRESPONDANCE dès 1667.. "

.$,eront de.cr i ta pai'Sp i noza l' 1'01.1 i' l'Etend:I,1?, t :mai.!S s'uss.il:;;i en

'po.ur la Pensée, com~e aLitant. dechdses qui è)(prim~nl (ûi ldrùkt.~

Ce ~ont. la géomt?lri e argtiÈsiënne ren:d.r.aison, en même ·temp,s


âû:

e$t eotan~is!5a.n'c;:ede l 'I·de. de D!.è\l. Él.le est un~. sott~, de

sen$atioh. f:~.t~e$tU:Î11.an t;;r1 D.hitu, Ëivéè t>:i,ê\l~. 1p.ut~:$ ch(:)stès F,ie:

ar'.u~si~n. C'arf,!lle él,tout là fois, là

d'î: rradi at'iO.n q'ut pa·~àct.eri!l~n.t le "poinèt." ('"noeud'" . ~.


"souC'h~ .. ,

,t ' Idéè cfe Die\l~st le foyer de l ' E·T.H lQl1E.


1.1(iiJ:J:è5 :DELEUZE, $pinQz$ et l.aph.i,lbS'ophte~ê> t~e,xP. r:e$slbn j .bp.

cit. (p.9S), Le mot 'ipâ.r~lléLi:sll!e"fi',$.t util,Ls.~pâ.:t LEtêN~Z

dans "Cbnsidérat.l' on$ sur l.â dçctti ne èPun espr$ t tiit1ver$~,11'

0702} ~ in C.J. GERHARDT, Ptlilosdp.hl:schen $ch:rÎ,.fteJ'i von

Got.tfr iedWll helm lei bnlz CBerl in, Wé~ dmàrm t 1875-1&99, vol. 6)

~. IhitL (fi .96) .

L Ibid.

5. Spinoza! Appendic~élv Covd;, tr.çtité 1 in Ch. APPUHN, op. cft.

(vol 1, p. 165, pat'agraph~11L

). Ibid.

Ibid. {p. 164, p~Yag~. 0

8: .. Let.tre déT.schirnhau,s à Sp.inoza CLet.-tre LXV'~f in Ch. APPU''HN;

op. ci t. (vol, 4 ~ p. 315),


(p. ~,t1j.

tl.Gi ll~s DE.tEUZE n·excl~t pas l 'hypothe,sè d~u'nr@cH:HjbJemënlcfe

t'<ldé~ ,à. l'ltlftnl~ Cf. Sp,inQza, Ph~lQsophje. pra~i.q:t.re_;. op.


c.H.. : •• .•• 1 'i dêéq·41 repre,sèi1te t.\n C>bjet 'a e 11~-l!tê,lAêuÎ'l ,t're
fornre,l dans l'att.ributpen,s'!S! ;é.$.t. dpnc l'objet. d'i:1rje aut:te
i ~êèq\lJ la r~pl"esen-te, il- 1; infini .. " (;p. 96).

op. c,Lt.. (pp. 106 et lOt).

13 . lbid. .(-p. J 07) ;;

14. Ibid. fp.107l,

15. lbi d. ('p'. 1'06),

16 • Ib-i d.. ( P . 1 07 ).•

17. lbid.

18.. Ibid.

19. Ibid.,
(' i 782), êit.épa.t' J i!;?~n""Pler.re!LUl'1INEt l..$1"tOliS nqir1!
)
(Paris, BelfQ'ndlScl~.nce$, t987. p. '54>.

2.2.. Vladl inir J ANI(ÊLEVITCH, 'Le J è .... ~è-$èU.S-q~()i. èt le JH·e~qu~,'""rJèn

fPari$,Mas$.on éd., 19 .•. , p •. 22).

Aperçu hi stori.q.ue des méthodes

op. clt. Cp. 117>.

26. Gilles DELEUZE, Spinoza, Philosophje pratique (Paris,r'firluit;

t981, ,p. lUp.

2. 7 .A,brahàm BOSSÊ , Maniere un l versel! e d.é l''l'r 'Desarg'u.es .pour-

pratiquer la per$pective par petit"""'pîed, eomme

Geométral •• ,op.. ci t . (p. 174).

2ËL Ibid. (p. 177)


36. th.·se~e :Poctot~l c;feT"r.ol.$ième c;tclè.jSOu;térpj~ '. l';!Ur'live!"!t;ît~
dePal'"ls l~ Sbrbol,nejri 1982.

eoplllrt.ictl.J i~l" ,su.'" l'a d~.coIrtPositi(\>n et 1 are.--ç·o~Posi.t;1:t:>n ch~

la lujnière blanc.h~, ~t,rav8.v'xqtie Henry QldetÜi·ur~ ·-,,-parmi.

33. f'bid.

3;;. Tbj d.

36. Ibid.

37. Ibi d.

ae. Ibid .

39. Ibid.

40. Gille.s DELEUZE.. SpinDza, philosophie p.t'at.ique.


· .. .

.Eve.
., ne.n,~n$: ·tJ.·.es,···.',Rellcôii'trêsd\.i
' .....,. , " , . ' ,... " ··~n,·Pla., fl.6.3.'".9')',.·.,·tn·
',.'."t'one,,$,V~ç.

It~n., t:A'tPN',L,t,C)~\l",t~;ïhath.ft.l.at;tq~~ de.G",p~$.1"'8;\l.!i,' '(PÊlTi,li"

Y.ti n" 1'98 n ~"p6ft)êe i"tft~bll et- (p ~tQ1J~

.lA
~,~.'.
'l,ch'"
" .. ,:1. cf" ..

Ch. APPUHN~ op. cil. f~ol~ 1, p. 3$0).

Ch., APPUHN, op., ciL (voL 2, p, 86L

In ,3" VAN V:r.OTEN et J.P. N. LAND" 'Bened.iétl p~ S,plrto$alj

<La Haye. l1artl;nüs Ni;.jhoÎ'f t 2e,m~ ~cL 1895, vôJ. 2 ~

453'. SpJnO?ëii, l'.R .,E.. Trad. A.I<OYRE, op. ci t ~ ,Pèlra~i". 99 (pp,. 84


49'0. Ibid.

55. Ibid.

56. IbIq.

5T, lbî cL paras., 103 l'pp . .84·.,...8.5).

5.:EL Ibid. parage 102 (pp. 84-85.).

59. lbi cf.

60. lbj d .. ,par,agr. 9'0 (pp. 74-(5).

lbid.
· "~-.

··65~. Ibid.

>1. fbièl.

69. Ib~d.

lb.id .

'. Ibid. parag'r. 102 (pp .. 84..,.85);


at. te ,ràpproch~merit. des not-iQl'\s (l'ordre et c:f,'éterl'Îit~ elê't. !'élit

pàr S'pinoza. dans le t .:ILE,. ctlùXp~r;;àgra,phes sÜiVBnt.s

paragr. 12 (p. ï~) ,secundum a,etérmim ordinètn


~O .( p,. 33) et otcfiilem Natur~,é tritelligit

40 (p. 33 ) quo melius ordiile!ln N.a,t\,lraé i.,n,té,~l.i,git.

7S ,( p. 63J si né o:rdiné procedén·do

99 (p. 83) nam ét ipsil.lse~sent.ia:tn, e.t. 'ordiilem,

et. vnionem habebi t object.ivè

A ces pCCUr,l'énCeS" nous Joig'nons ';galeilieht céllès qui ont,

trait à l'ordre (vrai) d..-sopératioris. de l 'e$pr i t 'purifi ê

pa,ragr. 36 (j) • 29} d~b'Îtoordîne

90 l'p. 75> sic ~erus ordo prbgrèdieridi


99 {p. aL J ~uo.d otdinetn v.ro

99 (p,. 81) oMn~s ndstrae percepticne~ orclinentur et


urd an,tut'
;82.~ 'L'l.qéê dt'ord"'ê~)~OS. la .!S\I.ëc~ssl'Q,n:~$t 'é"'oqyé~aa,ris It!.T:.tf'.Ê,~,·

~:UX' parCl.r;~~h.'!?, .4!u·~:V4(lt;~ t


p~ra.r. 9Qlp..75) : CJ"'~é!i\;intJ>ôs.tp~nerlda.nte:pê)n~.:i!I~$,'

'0
p~~agr. 103 <p. ~S) ';ëx.p.~Unen~ac~lrtl,s ·l~,l.bt,a$$t.. Qrd:in~

No\u.$ t.;tp~"i:'or-:hQns dêsprQJ)osl.tloJls quJ fi!xpri m~nt. l ' fdéêd·;u.nè'

$êrlfi! 6rclonné~ ~t.. cfévelPPpflte d~ns l il durê~.f lfi?:5 propb.$rt.~.ons

suivantes .dl! T., ~.E,.

lnst.it1Jtum
paragt'. B.5 (p. '73) an i ",a,ms~eundUtneèt'ta.$ lèg~!i.a,gentem,

et q.ua~i~liquod 8,ut·o!ila spi;'ri tu!e.le

de.bet

11 faut noter 'l.ue le terlfte "ordo" n: app.;u,·~tt que dell.X f ol.s f

dans le !.R. e." ,ph.argé d~ une si BniC! ç-st..î:on 01) en'tre l ii dee'

d.t? "'sIJ oce..ssi on t' Ca.ux parâg'r • .3 et lÔ3l.


8'5. 'I.t,i d.

,
al. 'lbid.,paragt., 10j; (pp. 84,'-80) ~

92. Ibid.

93. Ibid., pàrag.r. 4. (pp.. 6-1) et,para,r. 12 (pp. H)--ll'


9,8 •. T.'t.P. jchap. 4, .iil Ch. A~·P.ûHN, op. ,~it .• (vQloi2,. .p.8?)'.

En~ abré'é : APP •.2 (p. 81J.

'99. x. t iP. j_ch~,p. i 1, i nAPP. 2 (p. 299) et a,~ssl. in APJl. :


(p.i93) .

ln J. Vàh VLOTÈN.ét J. P. LAND, op... c~ t.; voL II Cp. 149}.~

~" àQresé ~ \,VL. 2 Cp,. 149}.

loa f'ormu.le "v ixumbi'a, fui t·~ se trpüveêgalemènt dans. VVL. ~

,cp i 144'.

1 QI. Ib~d. Cp i 2:8·().

103,. Ibid. (p. 166).

i 04. lbi cl.

1 05 i r bi cl • (p . 167 ) •
i Il. Ïb.id. (:p.~ 22p.

112. IbId"

11'5. Ib.i d.

1 té .prêcèdè~tnntc ~~st:-à-dlreau ch~p. 4. du t. T. P

lIS. Ibid.

IHL I .. T.P. ,ch~p. 6 (p •. 119)


t~l. Ibid..

i22. T .T. P.,châp.6 {p. 12:3>.

i2~,; Ibi.d.

1.2.4 •. 'Par dti!s Hodès irifînis, et. Çles lI'loêiës fînis exlsl.Bo.l.sel r:oh

encore ex.i$téi.ht.s.

1'2:5. T. t. P., chap. 6, in APP. 2 ('p. 12.3) ..


Id VVL 2 {~. 211.
":A.t. qQofri alJ\ Naturà lèges (ut j am ost'ehdilnus:> ad .3. nfi n i l.a sé

ext~ndun'i, ê,t sub quadatn spe.cie aet.èrni tatis .âriôbi,s

conc:ipi unti.tr; et N.àture:Sèc:ùndÙni e.as êèrto a.tqqe immutat:d li

brdin.è prQced:s,.t, i pese nobi~ ea.të,nus pei: inftnrlàle~t

aeternit.atèlli, f?t. illlnlt.1tàbilitste1ll à1i,q·ùo",oôo indicanl"' ..

126. ~TH. II~ prop~ 7 aeolie.

~2'7'. Ibid ..

Le verbe ··sequQrl i , 'Benêrâle~ent tra.du·l.t pàr "suivre'" il, c;lhflz,

Spinoza, lèS Sél'l$ s~iv.artt.s

su.i \J'ré comme ~on5'équen~Ei,comtrlE! résuH;,at i dans .1 a. r'eal ite


physlqlJ~' t e ' est-à-di re 'I"formellemenl H
(ç.f..t,.R. t,.. ,ttâai A.KOY~E, qp.cll. ,pat.~.. Ipa"",l·t,E'tH.l;
~O et:. .Il. ·~.eqrQl .• , .t:.ç .. L
Sf!n$ qu:i cC)J\rèsporu,lent "àux.définit:iQJls nu.1Dërb$ 3, '~è-t~ "C;::.

durilot fdon'n~e:s pal" t~l t kGAFF lot <PJ.ct,donn,àb.··,e i l~' ustr~,

Lat;io-F.rahçats,P.ri$ ,Hach:~ltè; 1'934,) .

(p. 3671.

129. Court l'r'a..itè, 1,.èl"'eJ:)srtie, chap. 2, parélg,Zê, AFP.


{p. 57).

Crt.., Tr'. f 2.meP'arti.s'; ,chap., 2,O,pà.rag.. 4 et. noté

A'P.P. 1 (pJ:). 39-',40;.

Appe.n di ce au Cr·L. Tl"., chap. :2 t 1.n APP. 1 (pp. 1,6q,

16S) .

130. 1. T. P., chàp. J, in APP. 2 Cp. 235).

1 3 1. lb id. ( p. 2: J 3) .

132 . l hi d·. (p • 2. 3 4 ) .

~33. Crt-. Tr. l.èl"e part.ie; Chà;p. 2" par.ag:. 29, in APP. 57},

134. Crt-. 'Tr. 1ère pal"iie, chap,. 2 i pal"ag. 51!.


>"}; T. T . 'P.ohap.. ~ t in ApP. 2 (,'1'.. lZi},.

Ibid.

ch.ap~ 4 t in APP. 1: {p. 85 ) •

1415 " Tbi ci • (p ~ 89).

J4:6. libid. (p • .9'01


On y Il·t

153. Ibid.

i'54. Ibid.

155:. I,biçl. (p. 32),

tS6 ~ Ibi d.

157. Ibid.

158;; Ibid.

1.59. .Ibid,
'165. rbi d. Cp,. 33J.

f66. Ibid.

1,67". lb1d •

..168. Ibid.

169 . lb! d 0 (p. 34) .

170. tbi d. (p.o ;33).

~ Ihid.
1'77. Ibid.

t78·.1hid •

.179,; 1bl d.

181. IbId.,

t82. Ibid. (pp. .34-,-35).

.In VVL. l (p. 360; li,ne 2,9).

18.3 .• 'te t. P,., chap. l , i n AFP. 2 {p. 3,5).

184. Ibid.

ï8S. Ibid..

186. Ibid.
.' .
fà'? .Di~ti se sèt~:it.é,àlè!~eht r~vèl~ de cet:·t~ma:nlèr~. Â'P •.v:iî:f~ ,t:fn
1 !t .,p •. , çhap. l, p.13f),) .,it.se .s«;,téJl\~t~v.~l t!~.·~p$r."·c;f~.si~~g~·!1
;c:t.p~HJé~antdêUI .sè.",l·è .t*P.'fi.rt~t~6n "'.a.Josep.h ct ~t,~P •.,di~P.
t.,. 11 .'36) ~.

i89. Ihid. Une,erretir clët)tP98ràp:hie. ,s.'e.$tglissêe ·4'an!!i la


·c~ tati'on du 't~~têb·iblique : L~con·jdrt6tldh·!Et ~./, ~n .fa::i.t.

t9L Ibid~ (p,. ~T}'

192.. l'bid.

'193. tbid.

1"94. Ibi.d. Cp. 3'6l.

,195. 1~1.P., chal'" 2, in APP .. 2 {p. 491.


200. lb'id . (p'.Zl7J.

203. 1'. t .. P. J ch.);)i. l j in APP. '2Cpp. 31'~38L

In VV:t~ f (~. 363).

204. !. !"P""ëhap. 1, in APP. 2 {p.37L


In V\ft. 1 (p. 36$1.

In VYLe l (p •. 362).

201 ... Dans lé T. T. 'P. ~a\,lx .chàp.i tre.s Cl; 4,.5 7et'
.2.1.LI hi d.
L~P,è.n~~~Aijù·4\Je e5t c.ompo$é •.ë,otftp:îeonsait t ~ëiS. 5pr·~~i~t-:S.

li vre,s. de la fHbl'El (·Get1e~è.,É,)(odf=" 'Î.:ê!vi. lci..qut;, 'NOillb.t'é,S,!,

Oe.üt;érônonie) •

212.·Q:Vè jf'on .SonteiP~r ~xempl.e,au 'R~tëlb,1ede. l'Agnè~u. My!..tig~~é


d~ Jan VAN EYèK (1426ieX;P9s~ d"àDQrd à. Aft\$~e.t'.d~m.pu.i'5 ~

Anv~r:'sl.

2.13,. T.T.F•.~cha,p. 47 in ,APP. 2 (p •. 9~L

2.15. Ibid".

216. lhid.

ln vyt. 1 Cp. 36~j.

t", API'. a (p. ,31)-.


;~,'2:d.;_..'.. t ..bld,.'
,.. ~ - ._. -"

;" "

22J. ~bî:ëf.

In Vyt. l' (p,',. ,~~li.

2:~&,. lbia.
In VVL. 2 (p

le Abr,aha,u., dans "La,

Univ.,r~elle.. "r;i'Üê fl'OUS. ave,ras c;:~t:.~e", d~ la s'~om.tt'1e

,pè.r,~'Jl.ct.:i ... i,st~ a,r gué ~Ht:nnè..

leiràT,àd archi~éçt;èb.'roq,uè~ ttanc::è:5co àorto~i rü trav~',î,11et'ia,

é~alèment.pout l,a' C6Dfr'ét-i~ du Couve:n:tdèsMinimè:s" àRom~.


. .: , .

·····~\2~,r
'~< --,'> .: '.~
. . P~.,i.~~pphi.~·?· .·Pà.f.l~., ... "
···········~:otttQn ".,:, .~'~J)()~je~.~n\:·.ljb.v.~~t, · ·:1.9fÜ;<e~.,'~~u:t.ri~.~·:\:;#
",-<;~ .. ,: ~:;~; -/- .
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.::",

'.- '~.
" , . , ' , ', .~. ;.

l.i8'f)~ v~tr ·l.· ;Y9lij·~e: ..:f,:çh.pl:t:':~ .ltl.·t· .J".p,.:t~"·

: ' .

·.sP îNOZA,l(ô'I,t; ~;.4!,~ç'h~tf.ten.(fe~\;etit,abl{. ,p.ff"~· i"KKE8MAN~ •. ·•


.. , ' -.:.-,:':
.H. ·G. 'HtieaEJ;.JN(;',. .f. ""ïC;NtN r j
iSUCH't.Et;~fI4'~WêrèHib~btiotl1êek~ ,..~~~rd.~,.t9è\2). Vci,ràu'x
p~ttg,~-? ;2:~6, 2lt.

'2:))... 'lh.fd ..

tra~uctlô.hfono~b~ ;~ur' le dl ct io,.nâlrf! .r"tl't,.ul.


Wc»'Ord.nll,oek" (.riro~t1:l:.",8~~~.WQ;1t.,ël"s:","N'Oordh9('f', 1~79" lSè{ll•. fd f :,

e.n2: v.oI .. ;.

2.12 .èrt .Tr.~2:~~e p~rt.i", e.t)a'p. 26 •.p~rsg!


(p.. 1.5$) ..

~n ;COT'te .•.~$chrîftf!rl,op.r;!t. •.~ètlap.1.6 "pêÎt'a_~


(p. ,379).

t33.Ibici., j. p.r:a.g~8:. J, in ~PP. 1 (p. 156.L

JpKor"te '.s~hr'i.(ten(.,. .J8.,.

234" Ibid. pa,tag.


. ",<' c~· .... !

:2~â6,.i .·lb.J..d~~.
. " ;-. ._,"

·.t.j1~.t.iT:.P.•• ,.ëtîa.J) ·.·.4,· r,,: :APP.~ ~2: ·~(j(P~ ·.$'r~;:8~.f':'lttou.s

,:i(ÜS!ilau. ·~h.P'.~;;.in·APP .•.2,:(.p~ 122:): .~I1:""Jtiaçl •... '·~n:, '·èfit .. f:


: ' ':. '~~ .

HU.8BEJ,..lNG ,A. (h,W~Sf:ÊRB,R.INK, A...~ter$dam,. W~rè;i db i.bll,pt:h.efik;.

ï977 (p. 250 ~:t p. 36tH or

i:"TH'" ., .. 1'··l.e.. ~p.. o. ....... ~.:. 1'.1" d.·..e.· e.·.··.


'"',.;; t.; ,~CO., o .' .'
U,n .. d' ~.
mOi d-
.....· .1' ':e" le'·n· d·.u·'e' ... "

d~uxii1"n:i.;tes.. (~.~sèq chlo'b\l~Rlodil!ièxp."es,~~ih.

Pilrl$ 1, •. v.er!iiQrl. holliJ,ridais:e,Qi'l li.rt {op" cil. , ,p., 6.9)


- .• ziJnooÎt ~.en b~:5.ta~l1:5",iJ~~. van dE' U;i\;,.gehrètéfhedd· .~,t1. dé

yoôrs'Ütillng:vÇln d~.ê~e.st,.a~Jtsw:~Jhzeêê1i ~.rl h~t'%.e~fdi!~ sl'~çJd;:


ftjcf}nli-t~ .. ·à,:~i~~.;s.'· ~q.d ·~X!Pt:~~·.$i~dÏl~rp~·ë;~eÜ;~~~;\t
.~.,ri:tr~~{ i~4~;?~ôm,#o.~Xf~:tPtl:î;f;~'~~.~s~;ui~E~it.
.. ". ..
}m,~.~·.·:#m~'·'t:,J:
"; ' , ",",

. 'If) Vv,l...2,:;; ·ô·p.crtt·.. , .rp~!}~~3J.:j' .. ;~Î;1{Iâ·è·. lablen .


·q9J.buG:,exPr'imit!.l,~;·t.nàm '" .ea~~ïrlc;lÜe' ":z:'~s .:s:i~#~~la~i·~,:
, • ,.: ~'. 0,", ~ - • .'

J'tl:SPTNOZAIBrrjj~t-!!i îs ~El:lfn g',Qp.c.it..{P:i. ,a~Q;): qn


. . . ~ .

:t:oê~h.···q.i~ ·orlè,,i.n.çJi~:, :"êl~. \t,qQr.~t~:il.i.n~~h· .~~ar-dê)9rv é1'~{ '#i,n$,:

.wbrdt.ui.t·g~drl)ktltii.~t eêne." â~~:eld~'~f#g'st' V~il

a:.fzO.ndf;!rli Jkedingküïi;nènüit.ïn.â~êl1,
.. ePritlt;i:p~de ,dti~l,:i: tt€tri:lt~Vés;Çl'Plénl' tu'declans 1 ·E:.fH:tQV~

ltilparallèl lsme~nt;ré' .1 e';g at.tribü·téS de. ~;E:ten d.u.e etôe .'laPe,n$~ë~

Peni$.~e, lapo.latitè rigq~re'u$e de 1 i efitèrtdè.men.t; deD:li$:u âveç

l'î.dee. de tH~u.
i~, '61~'
~p, ','~

;P.• ~tfle . ,pl.~f1~ '~c)1J~ê'i~iroi,t."est.pç:llâ.ii:";.•.~'·uÏ'l P9ln~


·'.,st:J~.iiê,l'è~'u:nèdr:bi.(.,~ ~
D..'èfft~..·t:11~qr 1,9" '$p~}1'lb~ .. '" dQ., "l' .\Jn~· .t,r:.â~ç·tjQa'l,mét.a.p"Y#i·~:ql.j't!·

THEOLOGICQ"-POtlt'lQUE
, c, _" ,'. ,,_ ' . " _ _ '

. .
J1fàl~, COUR,!
niatd(ès,teJriÊ·rtt .Sptno~à en .. e.xp'lot,é l~,,s~cf~J,i,,t V!:!T:$8!'lt,s:; !ilÏ'lc;" dans
le cOr'ps(:te l'c;)~"r.agè·~ d?Cl.ùe,st àbse,"t-e 1 'Td~~ c;f'ê ,Î>:iiéu d,~

!liblri$ ,d~tr:s' i;APPENlD'!OE J()int.~H.1 CqURT tRA:rt~p8r l;;édlteùr(f~s

OEUVRÉS POS'l'Htlt1ES,~ ~insi Cfue dah~êet,.tcdne!r notes à ;outé~,s, au

C6ÜR:! tRAIT~, sôitpsr Spinoza lw;i""';m@me, so$t pil1""ql,Jelq'ue

dts.c,l,pl et. (3).

Ot; ,si de 1: "s.vi st;f:é CharI es -APPÛtfN,., il de


t'autëù,r lës â'Yâht sàris QO\Jte, ",plôfltâir~mént, ~$t9q.pée.s.

L ·APPÈNDlêEapP9rt~.d.~s,~élàirel.s,Seme~t$ utiht$,i~l.irl:,;Attrl~ût. ,de

la :Pênsê.ê ,et .1 il >Mod~,tieâtd.onH.{î nté, Jmlllediàl,e; lè~ NOtES


e,ofitfel'l'i'le"t dt!s pr,éctsiôn~ i!nt,êressânt.e.$ ScAArÜ,s, ,Plod.$d~

.l 'Stend.tiè 1 'ên~eilîble~e e:es :tf;!,xt.~,9 ,çons'titueunê

ffr~miè,:rè ap,pl iC8:t'ion duPrin,ci:pë dé dualittf,. alor;s'qur"QJ,'l

p~rçè#,t> d~.J~ l 'esqi,d55è des çorr'espo,nd-srlCè$, a,rfêr,en:t:es.

L" ID'ÉË,O'ED 1El1 DANS ;L'APP,END1CE AUCOURTT:RA'ITE

Deltid'éè d~ D,iè,U; S,pinoza Qlt, dans l"APPEND'lCE au 'COURt 'TRAITë;


qu 'èlle 'H~t "l~mor.:fifi~at.ion la plus immediatè de l'att,ribût
qu~ npus n6mmon,spenséè" '(5),

qu "élle "c,ont.ie:nt.. e,n !?oi obJect.ivement. l'essence 'Œ'armel1e d,

to~tes chbsèS" (61 ~

ql.l'elle "'contient en èlleobJeét-ivement. l'essenèe formelle dé.

tO'-!te,s cho~es i san!! aUB;inerltation n.idim~nu,tioJl " n,,,


qu'ellè ",est nécès5airem~nt. une, en raison de c~ qûe t.outè$ les

~.ss~nçe,s des att.ribütsson t,.. l 'E!'s'sence d '1J;n~eul être infini'" (al.

Âprès avoir a,Cff rm~ q\,le ··t, IDEENAI'T D'U'N OBJET EXISTANT
REE'LL'EMflNT D,ANS LANATlJRê~ (~) 1 Spinoza écrit. "Par où nous

croyons 8,'"'0$,[" suffisammènt. expl-iqüé quc;;11e sort.e de chose e$l

l '~me ·e,n gênêral t ente.hdant par là hon ,seulement. les idees qui
n.et.~$$f!,f)~, d~~,mod~fi,cat.i 'or\'$,çor",pore.lles,:lIiafs aussl ç~,l,l;squ~

t1a.~.~.$~r1't d'untêm<>dlC·icat.tQI'i ,détè~\mlhéf!' 'éle$ ,Cjutre$at:t.rtbüt.s"··


{IOl. tés :ft t1lQéHf'i:.clltlon$ d.et.êiQs le$a.t·t\rJbût~tnfln:i':!$"()tlt., en,
,tf.et, "1,I.11.è.ëtê "U5'$.1 :btenque lié.tendue'" tt~ ,r.

Atnsi, l "tdée c:f~ Die:ü e~t infirri~, t!n télJit.qUÉ\' "cré~t.ure:

i.f\\médi lite ~e Dlf!u'~ (12J;

è.st

elle cO.inti·enl fi?n elle aU,!isl bien le.$ essf'!:i'lcèS objectives d'es

~e.s attribut,s lnfhd.s., et eont.ient êgal:~ftlen-:t l~s:

çbje:ctives det.ous les at,trfbùts d01'\t lènombre é,st, 01') les~ i·te,

1."(1 ni;

el l,. cont,i.ênta.u.s,si l·e.s idées dès "mode.!;· con,$iderés èl'l tantq\l~

niy

elle contient donc "1e'$ essences des modes" (lS) c:onsîd,erés en

t.ant. que n ·e,xl stant pas sans q~ 'i l Y ait "dans 1 "ldc!eauC'u.ne

dist.inct.'Îc::m p,u,Îsqv"elle .ne serait pas dans l~ n'àture?' (16,).~

l'Idée Elst "néce5sai.rèm~mt un,," {1 1}

conçue

i nèx:tensi ve et- qt,ti "'contien t en .sor obJe:çti v'ernent :1 a. ,nattrr:e


Ç:ëtte 1l:iie ph :p~ut, ~;; e~Pt':.un~~'ni;; ,~ l~géCim~t;:ri~ê'lê:AA',$'j.q~~,',;son

sy~·t'èl!le d~rep'r'~seri,tàtip.rt, fa,î.r,~~qrr~,Spôhdt~ J.~, ;pÇ)irit

g4iom~~l"ique~ 'fI,oint irl~lènd~ ~tlnf,i.,.l~ .,pô, l'~:s.pr,it, t'ait, :se.

.5\)p~rpo$~r UnE! ipfini,t.~ Çte :PP.Ïnt.s inè,i,detflts'.

Mai 5, comme i l' y a dans 1 ~ 'PensÈlé, d,an.s l t .Ideê Qu·dans.·i ]: j:âmE?,en'

,génér.aJ .i (19) , l.~,.s ideé;$ "q:ui r)aissènt desmod·ifiç,atiofls

cotiPorelle:$" (~O) èt de t.ou.tes :rnQc:U,fic,ât;J,Cinsëét.:er'rnin$~~,?~e$

a~,tre~ à.tt;rib\.Jt.,,S, ":il n'y ,a dAns, 1 '~,t.èndüe ,«;f'a.I~tr~,smoçf;ifl.cat.ibi1~

qua, ] e· m,ouv@tllént et. 1 e réposH {QI} , ·'çhaque chose ocrt;pp,rêllé

(n,"~;ta1\lt.l ri~'n .d'a\Jt,re qll'!:!ne pr,oportiôn déterillL:neé de- mou vèitleh t

et de repo~u (22)
Au poj nt. gui mopéli..se l ' Idé~

1 !APPENDICE.;Lu COURT tRAITE 1 le mDuvé!n~nt. et l,@ 'repos do,o,t:.c

lés mbd.;,lit'és s.e dêplbient dëlns J 'ét'~'ndue comm.e si..1rU:l pl~n. Un

pla.n. argué,sien~ P\ul,squè ce plan est. infini et d;uné h,alure t.elle

q1.H:,! 1 ès choses de l ".Eléndue S'ont. dè'f ,i nies en tê!i.nt. q'ue.

"proPQrtions e·:;.~is't,~ntesh (,2.31 i au lieu çf"êit.re decrit,~,sau moyen

"'li syst ème d~ Wl,ensurat. i on mêt:ri que, pal'" ex~mpl e..

SpinQz;afait. se correspondre dans l'APPËND-rCE au COUP.TtRAIIE,


~e c:,arpset l'âme, c'est~à-dire "une proportion exi st.ante l' ~t

"1 • esseilce ob.j,ect i"'€', qui d'ans l'attrihut plS'n~a.nt 'G'Qr:l:' espbrtd

cette proportion èxist.i'int~'·' (24.1. De m@,mè,l, . ~ fait èorre.spondrE

l ' td~e (de Dieu) dan.s la ,p.ens~e'J ~VEC les essén9'É's torme'11es ,de
toutes ChOS8S 7 et eh particulier

autres ê!;t"tribut$ une conriais..sancè telle que de' 1 r ét'!;'odue" f2Sl


~VE!C lesmodiffç:,a.ti \:lnS ~~i$!ta.:p\.èc$p~"t J ~~p\jv~jr(~;ptèt, l~ tè'P0~

:d.ali$, ,l'tt;,endu~. Et ,toÜ't~.s c~.s Ç.hb~~5 ~ontrapJ:itg<::;hëeàs ~oin.",e sch"t

ra,pp,roèhés en. . Geqmét.:f'i ~'pùtê;Lêpèiot èt le plan,p:~r 1.ePr.in.td.pè;

de dlJ8 J. it~ .

. ;
.d " "'l.1 n è';,

(26) J ce gui r'evient â di ré que du potrit de W..l:E de cho~e

L " ~.5$ence abJect,! ve '1 t Idée} est 1 'es.s~nce fo.r;mel Je ,chez

~5pinoza1 ce que pôle est


arguèsîe.rrne ~é.s poLal réS.

~IDEE DE DIEU DANS L'ETHIQUE

L'ËTHIQUE ne retire rien , idée de Dieu

l "APFENDICE au G'0{)RT TRAITE; l'ouvr'age intègre par cbnt.t:"'e l,~s

aC'q).i'i~ c;iu. TRAITE DE' LA REFORME DE l'ENtEt~DEHENT

ca,mplète ~t ceUx du TRAltË THEOLOGICO .... POLl1'IQUÈ:.

Comme d.a,.ns ho- TlfAITE 'fH~~OLOGICO-POLITIQÛE i Spi nozéI. oppose dans


Ho :!§~" . Mo,Is:e ·n!.,.ç:rCin.ç\,t " d."au:tr"p ~~~J3\àn
. .
c.' ~.~.'.Dt.üq~è>,i: I!?:l\l~.,.qü,f. .

~.
,'. e.'r.'t.':.
. . .; ~:,
çr· .. fi!Pr
.. ","

. . .

e(::lnÏi.issânc •.'pl\,1,s',r~.nd.. dë:Dieu, ct.l.J.:qu ':ènvelôPP.t! i'f!ss.• l)e.~,cf.

çQ\Ïriï\i $$,•.nce d"Oi euqtJ.'f!nve[opp~ 1 'e5$".fteé4~ ~. ;~.~,.plti,$ •.t."ct·


aû~slsèr" te d~sir dont. le ~ul,,~ntdf1 l.,yert.'u d~$lr«!! pQur
àllt,t"1.Ii l~ blenqti~'i.lapp,é.t~ pC)ut' 11,1i,''''~ë,tIlè'j f2.81.Qr çf!'l;·\:i·
C'6~n~issa"C~·t· 'lésPatrl arehès.yonit ,ac~.~~ "!IIou,$ 1,. ç6tl~~1~4!! d.,
l'È~pri,t dû' Chf!st! ,0 'est·.,... .....di te de. l'idé.e 'df;!I)l·~u,;p c:ff?l~qlÎêl1'é

d~peri~.q~è 1 'ho.m~ $01 t lL~r~ ~t q\,l fi l déii.li"~~Q~r· lès ·~~;tT~S

hQm~e,$ le bi ~n qu ' i l çf~s.ir~ pO'ur-l ù.j -,JO. Ille " (29).

l'âvons: YU (JO)

c:fe.n8me de l "i~éè de l'idée. et dè i 'idee dont l'idée de l'idee.

çon·not.ée è,n tant qUè ·'vraiE?·· .par .1 'idéeq.ui i5r:appl,lqu~ eLie


1 i idée d'a' l'idée

~ricorE sail

qi) '.î 1 sait qu i 1.1 sa.i l , etè .. ;! (32)" déclareSpinozà dan$ l etRAtI~

O. E LÀ REFORME DE L'ENTENDEHENiL "Ce qui revie.nt


ble,:1\ ,m~iri$. dé ~.yoh'quê ,J" $~I~!qtjeJ'!!I.s.• is" f:t·~l .•
t.;'l~e~ de l'Hhh!n" ~s~p.$s.paf~.. é:Ï~: t'·ld4& •. ,nïn.·è.~t •.
l~ext'ri;êur dit l~j:d•• ~.Cëqüt r.ildl~.;.Spi.no,~ •. : "J."'a:i'"â~
1:J.!iot~ P9ur!iavolr, .d:.' ."""b.it' .qwe: J;e JI.f:s.~.t. ,4!t.riè.O~e, bl~ta ÎÎ\6i'ri~

1~è5s,,'I1ee dutr·ia .....lè 1.,1 .Il ;'è.st besë)iri dé: c6ntaattj"f;' (;'.,11è. ~\.I

cetcle'" ta(4).. L' •• sên<;,· ·èh..t,ria ... ,lè d:ifr.re, ~neff.t:,çlec~i]é cbi
ë'er~le, ce.quî n '"st p~#iI :r. e.$,de tild~~ ··(!t.çI'e 1 'Hfé~ de.. l'Tçf~e .•

certi tude de la vér.i t~ '" il n'e!it be$o!·n d' aucun.,'U:(:;re .Isj·gneo. que

la:,p"sse.$sidh dé l·'ldéé'l.t~.i:e;· l.JS)" c'est .parc~ql.i,'il t à

l'idée'..
l'tdé~ dELt l' id~è avec 1" id4!!·e., c'es.t-à,..dlré coinei,de,.ce de t;oût~$

les idees. vralès d'u;ie .,rnechoseen PIeu.


Or "1 'idi3è vraie est siiltplë OlJ c.omposée des,lmpJ~s·· fJ6J ~

l~$. idêils vraie$ sont. ··~ôit. ab$o.li:Jliten.'t. silllples~ s'oit. compqsli.s

pa.rf~~temént sim,pIes" (37), toutes ê~$ idée$ étsJlt ·~p':rc)dù.i.të:s '-

parti,l" dé celle ql.d r.èprésèrit.e 1 'ër,i..g~.ne et la sdUi:',è,f:! de la

'" +1.
"d'.IUt
• de,

DJeu, enraa son de l aquellè il e$t. omn:iseient , e s t unique. et.

prinèipe 1S,i. ~oiflcjdencè de l ' idêe aVeC l!' idée. de l ' idÊ!~ 'e.t ~. 'il
.>()~~.lh~~i:~.t.e.rlçe ,~'unê~fçl~e'91'li:qJ:~ f!tt'p:~I'f'al~,:m~ijt;~lji,pjl.'â~:tJtt':~èi,
~Jtê,ittt'qüte5il~s Id~~41', '1;1 ,,,,.~1'tF~~êf.~'qu~11,.i~:~~o,ff:~q~# ' 'h~~',
·,eh9,,se.!!'~~n#5'1 '·,Êtr-"i f·~ê:".lrçe,'èi~l,~ lf.ture~, ~~t '. ,";.\;:r~;':ut,.iq~.;~
~r.rib:i;"tiqu.i "~$tt;o\lll~\~t'r~E!t ,ènd~!tèjr:s, f#.uq,ci.ll' ,11: ~r,!jia
, '

auç~h'~'i"~" (4'.(l.l,n,{ ni~tab'li~' ,qUi. t:ou(.él,t!~, tdi,e~; ''S~6t:


cbjtt~~Uè.~ ,cf~ns.r~ld~!!d~ ,.bi:e~.

il.ns' c~ t.:rai.t~, le.S1.dêe$.,titt'tlne.nt dùpoblt:iti<>.ti,~rt.q~tj~~.liS

l ' uflj,,·ç,i,~' '~~ êê poJ ",t n,ii~,$'t,pa~è"t;c>~~ pO$'tti.l'e:~

tïl,eu~lne ld~è tân~ de $6nea,5ê~cf.' q",~ d~,t,o'.Jt.C:é q:~~Lt s~.ll

"eç.~,ssêÎirèment cfe$,on 't!SSfJ.nê.,'· (41) etconfi rlllé~ au Livre 11, l.

Pqllr- 1; EtHIQUE, '''l'i d~~de î 'Am.e

~fstc6fl$idérf!e eOlllïnè Url mode dl) pensers.na r~lalion~v~e

j. "obJ~t; de memèquê.l q,w'un qui .sai lqlJ~lqüe ènos~ sait ,:par' cel.
ril@rrîè~ qu'il le sait, et. ,1.1 sait enm@.e temps qu·~l SiI:i.'t q'\i'il

sa.itet a,inii à l 'inftni. "(4'2). "Qui à 'u.ile id~évt'aje .s,~it ttft:

l 'AIlI\E! h;umain~"(44). C'est ,aussi celléq\Ji reçoriribf't. po.'\,Jr ,a


caU$,e i ·~déQ dëDiel,l, lorsqùè ,nous accédons à la connaissa.ncepa..,

lerbroi'.sJème genré (45). Toutes' .les i cfêes cQi.ncl.clèn{:, ,dans l ' id~e

de DIeu., Dteu formant .!~. idée, .de son ê~s·enc.e ét. de tèu,t, {.omni:üt'l\}
D.ÊL'EÜZÊ:
..... _.' .. 1

Iltrpat>..f'ti"e lé O'a'tà.etet'ësis'~n.üller ,dé l~jdéè en· .t!lQ.ri.trllft:tqQ'é

"1 iHféecle IH~u·~ autà~t. d'un.f~è:q1Je ptet';: lijJ'""'m@~è o:u ï_

L'Id't!e é$t.. col'iilÏle 1 èpQînt, géè.:tjlê,t.dquè., in! ~riie r in~~t.!Ul~.iv,'e,

ln.d.lvlsible. Dl,IptH.nt, ell~ a l iunité et àossi, .la c:ap.êi'.tê:


inf,inie

.• IDEE ET ENTENDEMENt DE DIEt,J' DANS..~ 'fTltIQUÊ

DEttUZE a clàlrelllèrit. posè le problèm~ du ·':statut. comple')Ce~' ,(48;;)

dE! lfidée de Ol!EH,l dans la phi losophie de Splnoza.. ,trE.t\..~!Qu.F:t


e6.rt~t" rappr.()çhf! leç9Ïl.ç~Pt.' ~.~" l··i:~.ede Q.t~t.J:éh,l < - :

l·t.n~èi'ld .. m:êi1t.,b!r'DJeu~~11~1.sr~pp~r9èhê t~l~êm4!,n:t qu',iJ,u ',L:~Yr~·'

ri, ~~)fplicltt' .... p.ëit.,x'~alpl,ei d~tt!!lJne .çhifbH t,~ion. ~. lilJ"~l.~'tiQJt,~qÜi­

ï~s 'IJni.;t,,,.

Si lés i-et'me$"entend.~J!ient ô'«t "' Idi~!Odevél,;J~"i~t,re pt+fI, pour


SiYlÏOnyâês ,pdl1tq~~L~e. rlli:!i,o~ ,$pinoz.a ie~ a~fi,àî:t:.,..i l .~alnt,i:tn~s
?\
,;, E.t.

.' ':r
TRAItE ~. Iln~ tlQu$s.,mblepjls légltirpé q'; i~èntif'~érpllr~me.~t et
simp~~ftieiit, cÔ.mme le veüt Marti.l GUEROtJ1.T, l'ènt~l1dem~r"t infin.1
et. l' Jdéi:! de Olav (,50>.

La r~lation de l ' Id'é~a.vf!C> l "en'tendèment~t~rnél et infini il, ,~té;

à n9t.!"e sens, décoti.verte PST CHll'ês DELËtJZ,Eet e:x,p,Itqti~e en trois


ètiurte.$paSês. des pages dêfinit.ivtès ! ~5U "!Il ;icfé~ deDJt!u,

è'èst l ' i,d~e dans son fU,re obJ'~ct i ft et l'E!,nténdemént. itrf'li'li ,

çOl'np,lexe de 1 t el1'tendemenl de Dieu. L'Eitf'{lQUE port"e • di:st,.ilÎt~er ,t

d; un.è part., l ' e"t.F.;ndè,ftl~nt e\t.e:,rne l et irtf ln i (en tant.. qû 'app;arHl à


.a~t9"Q.Ilteê!t·.yt.Q",ât.hj"'È!); :.

s.·. ;1.··.1.: .·e.·..nest â·Îns<Lê'èjSt,;ar!'cé


..•.. . f. ...
" . . . • p " .... 'qye

Ç"'ést la Dva).,ité que ,ncrus ret.rouyons dsn$ la ~Clrr.é.s·pondanç.è

liniss$nt. l'idée de 'Dieu à. l'enteridÈ!Îllènt. infini :ètéle.rr,~t d.,

de

ta Dt,Ja.lit~ c$.ractérise "parallél, iSll'ie

l (è paral1élis.nre des. AltI" ibut,.!h le paraJ lêl1srne n' est pas, cpmme

on l'a Cf"usi lo.ngt.emps; '·l'iden.tité. de l~:enchatne!tlerit. de.!!! idef!!s

dans la P~.nsée et.. cié l '·èn'chaf:nernéol des choses OU P8\Jsës d8n~ les
t:ép.1-iê.tto~ :,dë ,;l;':td.~e· 'd'an$ t',~n't~.r\èÏ«mëf\t dE!OiéûJ)~~8:.jipi;i.ç.llQ,rt,
duP .. r.,ç !pec{ '~dent:~i{e.

,'.':.: '

.,,~.

C.ot- r.~$pon d're,.


. , . "

çplIlrn_ se. e()rre.spond.,..~ lepl:),iî~·t.,,~()!Ïiét.r lqueët- l ~plari ~!)eplij~,

le:pal14H isme- fal~ sëcor-t'e$pond~'\e dàns l ;~t:t.t ibut d(:', laPett$é.~.,


' -· ;.
1 1, -,' D"'"
'dé:4a'- : d'e, .,J,;4!U Cou, entendement

pl,~n"" ët.elléest aux id.eè$ vraies dans ,ht Pén!Sê~, ou_ j,

l ~entèr\demen't làf ini en àete"è~omm~ lepoi.n~ É'stâ l~ l,i.n~ da.n!!!

1~ sy.st~~é ~r~ué~ien.

L'idéè de,Oieuest, le point fixe du. $ys'tèft\edeSpino~a et lé' J'fOIe-

D. L'ENTENDEMENT ET t'IDEE 'DEDIÉU COMME EXPRESSIONS DUÂLES

'~l- "entendement. i nf Lni ne comprend r.iep sinon


;P1f!Uèt.5fi!5 .t1\t!et..i~I\$ri. (56n~·no'(re. Am.,. ent.ntq.\I)~.l.le ,,,.tçC)i.t.
l4!!!sc:ta9·~.;.. Yritlm."t~ estûft.,pat~t,·d. 1. 'è.nt.end•.$è"t. inet nt <"le
Ol,.,ti o!(k."5 'rH~.tt. q\iât.,nus re$ ".tep.re iplt ,PIi."'$è5t lrifirii·t,i

qu'll soit

b~n. o.rdred,e$ .~d.es Yrlltes :s'.ffe:c:tuant.pàrenebatn.èment.


t. ec:;~ç.teÎ'l.t1o (a.• n~' .. tl.ehakel i nc, en n.éerl~ndài5 )èoncerne la
seri., <:f~s ~'hos~$q\Îe notrè t!u~t·endemènt. perç'pit et relie è.nt",.
t!l~~$:, comme!;Qnt reJ,J'.!s parU,..é li,ne tin e.n~éftlble· de P91nts

"nQus p.puvons ·.tt:lr;·mer u.ne 1,nfinite.de c:bosès t


!. note Spifto~.;

1âf' 0 is U ft ë i ft { i ni té H'( 59 }

L ',exaJliench!t t.Ç)ut.e$ lèS oceu'rrénees d~ ote.c:meaten.atio" (60) dans

pour parler eomme Desargue~ au


Abra.hamBo.s~e .. , elle {'ait 4!!'ntrer dans la sph.re dé l iexpresslon.

En èf.tet;.~ que $'pinQza évoq,~ê ~l'êneha.tn~.~t, des, choses d.. ,la

façon (dont il l'a) expos~" (61), ou hi.n qu t i i dêcri've la


,.;.nço,.r. ~\Jfil {n~oqq. '''ltÇ)~d~\. ou lt_nè'b.t" •••Il~d •• ç'hC)•• ~~., .ç.t.
~,,~h,tn·~"ënt.qut,st.iV'r.é:t;rë ..:.ht ••,... ~q ... ~ l_N.ture i_Ol.t ,.ct:>nçu.,

è~(lè.t;etu.~ic) \ltl#·~l-t. .$ï.ve·~.t.4r. !lub"hqc, .•1V'èfllo.att·rlb\l(çs


ç.on.è,~pl.tü r) <6.'3), ou en! i ft q~' Pt Ifas• ., . dl ".c:t.....rt t Ill) \S. s.loft·.

tou.~oür,s Sptnozarapport..e 1.-. ÇO,t:ïëiJ,ten.t.lo 44- t'f!'sistirê d~ la


r,.'pr~.sent;~tfon .

ext4iri,eures.éluCor'pS h\l~aln, n'on d; i d.es q~ie"plt·q4ent la fu~t~r.

d~ ç~$ lIle1DJ:s çhoses, Caree$o.ht, en 'r~al,it,th.~è!Îi6ees deS.

àtf,ect.iôtJsc;f~ CQrps hiJmain, lèsquell\es envé19Ppenta l.à (o·t$ ••

n~t.urepropre et celle dèS ~ot"p.,s .xtêr'ieurs/· (65).


A .proPQ!$ des .fCee·t!Qns du Corps, Spi nozapréc.lseiÏ'u .livré Y d.

c ;ë,$t-i-cUre, les i .,s.ës des cboses. sont.

.,
"ente
,

(66,) •
.~,li,ê.gêlr.d d~~$:El{.,f$étions,dê 1',Am~.;;~pin6zaappo.rt.e ~y,:e:pT~~:J5h)"

,!?èm~J'<j'bl~·~.,.on,t.:rà".~ ,qy~sf "'1 ;AIIt~Pé~·t. ord.c;ml1~t~1 ~rich.:tn •. r

,e.olrië.. E!.t1;~$-!i~$,at~ft?ç.,t:$OflS-"(~1} ,,0. ·'èst'p~tc~' .qu"i 1 ~Slt 4';!n $.;,


.. . -,

:ptti~.séÏnr.é d~-f·ai;r'.è.q\Jè ri l~s id'f~ç-td;,()ris Sc'Et tap.po.ttant ;à, des. (çhç,$~,s

q'u~i"OU$ ç.Q'Hia;$sôns ,;S,urmo.rit"nt ~èil.s q~J ..sé_ 't-,ppo'rt:e.r"t4 qe,$


êft9:$~sd.ont,l'lOt.l.s a\'_Q"I~ u.,è Jd'e,e cOrifUse, ,o~lftu;t,J[èe-"(6Ên,. 1.8

l~ çonsidér!,f;iC)néf~-~ne ~bo.se à 1. pèn:sée ci • une. alJ%;.,r~ , L..• l .,arce


que les .i-mag~s d'eschoSé.s $Qht el'l<:'taëltnëeserrtre el1~se~

lëurs

aêh,! irifihi est à l'idee de Dieu; Id4>e dont l tAPPENDIC~EatiC,oURT

cèlui'-ç:lsé rf?pré!'i~n.te les choses en hotise.t en. éi~hors de .nous d.e

façona~~quate'.

Comme. l "'~crit, DELEUZE; le.s iclees àdéquates "Sllrlet de.s idées

\Ira ies., qu i sont èn nou',S com,meellessont EUl Olell .êl1~ssonl

représ'enlaU.ve$! non l,lus cl 'ètEat$ de choses et debè qui DOU~


j.st un< ,o:r,dr~,d,. l"enttiIÎÇj~~errt .qUi co,.stftu.e. :1 ·tf.p~n:i'C9m.mt!
·;AQté)HAt~Sf'lR.ï:TUÈt" '(73:)·'.
Ji..,

.'J.i't·ç~r.ç:~Ètt.i! linjafrëde .1 iélc:tlvit;é. d.~ ,l·:el'lt.·f!rtdf!lDeÔ~, :r~r!lq1J~

c.:l~f,-e:zi, ê>rdémne .• t ~~çij.atl\it lestd.~$vr...·le,~; v.h!nt:- ·dudyn.în.{s"

~e hIP~"sé~; 'dé ,s~vlta'llte : Dl~u .$t lai vie f7'41.


L.~f~nt;~,f\de.m~n~.,p~r l!lc,onëa.t>e.n.at.io fri la. #lJ;s~'ènotôrÉ!' #ë:s :19éea
qu~Ll !orm~ et. qtii. se forment ,en 1 u,;( "dévid'e en. -qUelqlJ@ $(). rt. (.trie
partd~_ëc)nténude l, '.t·d~é de Dleu .ëletl qu'il .$oi·t 'hors d~ l-a
pô~eêe d~:!.1,n, 4tt:re. fini d'émbr'às~e'r$i:lIluJtliti.mer'lt l'ir'lfln_it~ rlè$

déèoülê dê, l , t.u1i'/9èitè dé. la Parole divi.ne.

:l'1:cai'!) ,ce qui s 'é;ntrevol t de l ' enl.endemen+.;, en s.cle, fi.·ni àl.iinflni,.


à SEÎ.voir l ~Qrdte (!~primé dans, la syèc.ésslon par la. c()ncatéoat19.

seêhélni,e eh unite lor;squé l'Ame conn,àtt..

son tÇ>urpéir un élutT'~ mode et. ai rrs i l ' infini, dé façon qUE!'

constituent. l'éhtend.ement

in:t--ell iB;'j. t,faet~e:rn'Js" cogil,andi m.odus sit., qui alio ae.tel"no

cbg,i.tà,r'ldimod6; dè,te:t"rrtinalur, e·thic i'lerrum ab él1io, et sic in


, ~<

.jJitt ... rmuq

.flit~Ul,,,~t.~meQri.$tftliant) f7$>;,

$~~6Q~.a.pqùV,il'.t;I;):i.n~ ,êer.~re .upt_lD!eril-vrè i:l~.l'E,tHl:Q'ut, <~.p.,


..
ën;~n. j,nf:tfi{t;êde:.mod.$un.
.

entendementi nf"i'tll'~" (Ex nece#ls~ tale it1f'l'o~t;•.


..... .Ç.
infiniti • •Q.dts <hob; eet omnt•.• q"'~~ ~"f;tni ly.m .

.,tu5tuD'bl~) (71,), .net'f.l". da'ris l'entènc:telJ1etat éter·ne,.l.etinfini d,.è'


Piê\.!.

Ainsl; tout.es l.é'S lign'ès qu.i 'figù.raient l~ multj,tu~e des

en~E!n,h~Dlents fih:i~se supe,rpo!(lent pçur n 'enpl,u$ f'or.~r qu "une

,eQnstU.uê Ir i",,"'è dual ••

Et invèrs,èment·, la ;p.rt aç~tve dëto .... t.e!l les Am~!r, nos ,Ame$ dQnc,

en tànt qu'elles '<::!;)nnaiss,!!ntet .$ontu.ri mocfé éte,t',n,el du' pens~r,

ê~~:rnelët infini de Dieu·' (7,81 , 5Qn .Idée. Idé~ do,nt.

l "en,t.endementën .c't.e fin.; !O,-,infi"i constft·uë l'imaJè duale.

L'.ntendemeht ë~t.bien ce qui e~pri,m~ de mahiere ~\}.le l'Id'èe;, en


Dieu.

"Il y a néc:.ssail"ement en ,Dieu un. idèe tant. de. sones~enc.e que

de toti:tc;e qui sui t néçe$sait~ïilen.t dé 50,0 essence " (79) •


1.:n •. tf:ür~d.J)le.u prise! .b5Ql""'e·~t. (Q~ ftç.eque l'ent.e.,d••• nt.
p.,.çÔ.ltdfè. 1.) .Sub$l;anç.e çP.~•.çonstituani.$QnfJs.sence',tt., C8.0>;
'tell.si ·~tenc:l" •• t l,.Pen.ee. ~ls.\l.s'i ,._0" :dou.t.:~, la penstht
ettelluJtre desatttipul.de Dieu qui n 'lntér,ess.ent pâ$ l "hçull•••
et di.s.t.ln.ct.e.
(:Qnnais$'ane.
J.

laq~t!tle vtfût nous ëonéhiirè SÎ:S'inozà. ë ·est, de plus,~ compre.ndrë

Hi lo1fn*~.r;,.~u5y.stèmede ~'ri~noza ~ui (ait se multiplier et lie'


d~pl.Q.Ylèr Ai li infl~l 1.s !orme,$ dan.s 1. mqnde., les mocfe.!i, 1.41$

eX'pr~s!iionsf'înîès de l.- Subst4nc,e f'envoyantnécessairemêl1,t.. 1.


S'ubstânc~infiniè. Un !!yst.~t! Où d,"é'iran,ès mh'~oirs d.,:s
mir'oirs ·qu.i t,rian~formen.tc l'epoi.nten plan, lepoin;t en lign.dilns
le plan,; le 'pla., en. poi.nt, la ligne e,n p.oint., .. et. tr,ansforment l'.

nous représenle'nt \ln \lnt VêTS i taf.i ni ment. ,infin i "

çon\~lnu, cohé,ren.t, c:ofls,i.stan~ ,.'.me, étef"flel de SA nat\ire, un

unive.rs pleinement et,parfaitell\ent achevé~

Par ~e Prlnci p~ cité dual '! té" SpinozaCai t, de l' d nf.in i, uo ~n!! n1

non p'as ou:ve'rt, âlàts fermé.


;<;,

.', ,

a,\~$t.l,à çpnver,è~':.d,;tc"ut;e!S, leS: $~ri~$"d~ ç.~!i~!I ..... ëpi'i.é;f~5; ',"" 01,1,

;cjb.~s":IIiQln~fr:iijc.rp.• t .• s"q.~'en'é~~~ tU.;';u :po~ré.u.~ "dé ,s.s'.


(821 -"

~a.ç~"'l'l"jdo ~5t., ~n èffl!t" l:é r •• 5.rfttdè&ll.l'ltda.n~ l. ';it;(';~i de,


.Dj,·eu;i Ou par rappo.rl .à .1 le.', dem.n~.re ,l.midiât.e e~ comme 's.OU5

~"e .eulecause,. de tout ce ctuèDiëup.roC;h,lit de .façon imftjanênt·ë,

tH.~,~tçrmltnt. l ''icf.e de sOn, e!UI,ence ~..tto~t èn!ii,.~bl~; d~ t.o~t ~,è

.q,uJel'l$uitnéee!'lsa:1:r~ment (8;) .•

.inf:lnit~ df!choses. • tr \,Ine inf'intté dé Ili()d~$ çians la ·Pen$é.e (84'


~t que dett lap.,,~.ssancè de Dieu s.ul·t.gal:ement une. lnfi,n.tt.~ de.

fll.es ,,,,()des d.e chaque attrlb!Jt ont pour ca.ü5.e rHeu c!,n t,ant

lIIocfes ·et nO.n en tant qu' lIes t consi dé",é sous Ull .ut'rèâttri but ..

èx:i.!i.t.ants (oLin~f\·.ulèot. f!Xi.$.l~IUll5) dans la Pensée,maisi elle ne

éI't.t.rt:but..s d~ rHeu.
Les JttQçies exis,tants dans lès at.t:ribut.s .de D.leu n.e sont Jamaha,
1?1'~ij<,entant:q,~.'Qll )_ ,éori$~dèr. ,( ..,,.Jçft~.,.'m.rii.r.cért;.îri. ,.t
d.'~f1t~Hté."~Q~.s t'u" cu l'.utcÎ"e tt.e.e~ ,A't*,'r'fb,u~$ f$6}.·t.:s .odes
.exl$tarjtcssont,qohe icequJEf$tp.rçude, l '~'5~eAc. ~jD'lêù \.,

partIt- de points de vued{ff.t)ttn~.$".\d~:.~t.l\t ,depôi.,nt,,s Qei. "\i.e:


(con{Yér, •. e~t$)qu'll y • f;t'.t.t''''JI>~t.$. èI.Ol"\Î 'tiou.,~l.!iquels l.,s
~hoise·5'P.~v~~t't,.'(!e eqnsl#,.I".4!~~",e .ep~p,{S ,d~P.ierre.et l'ld~e du

Cor:.,s de Pie,rre ec:).q#it,itM~"t ï c:o"ilèon sa:it, l 'ltt ... er.eJ et


5~.ilgul:ie,r n6itl",é Pi .rre. . Et de Pt.,tr •., çÔllÏmé·iC'h()s~ s inâ"'li.re, il,

ra7',. l. '~Q~,~ ~s\ f:ormeèd_n.!l 1 '.ritendè.iilent~'terne.l ,.et- lntiri,i de

G'est, là 'qu'Ë;' 't.êsJd_ 1~ ~oubl.è pri.vi l~.e de 18 Pen,see.pQubl.,


P4i~ql,ie, ~n premier lieu;, 'eo~mè ~îl suft-d~ la néce$,sjté de hl.

i1at:uredivin~ ( .•• ) qu. Dle:u iformè ufte id.e .ci.• lut-m,@.e". i.lsu.it.

aussi élvec laftif.e n~è~5~it;f~ que Dieu 'produise une tnCiriit.

cfans 1· ~déedé 'DIeu. "Die,u .glt. par 1. .fllll! nt§ice,ssitép~.r

l~qu~lle i.lf'orime une id"., dé lul-II\'.m~·· f89l. IH~u {:o.r~e une id:e.,

lOi~m'me est Idèe de lui ....eme ènt!!lnt. qu'il est cau$,e.


P.t-....
l •
~_ .II\~ ..,e~es$·
' ... '. i ..t,"f!.~Y~~, '.q\lf!
l ':11
... e 'i. •....l ~(~rme\)n.'.f!.··
. . l·'···d.·e.·.·.'·
',êlêe,
l·.Î1i .......é.~
t:·l~!ie 4~J)i.u.,C'.5tl'i~' • •ëll!. delà, jH.t~~ ...i',Iç. Jnr~..,l. de

et. ét.ant.

pr9CtUi,te$en. elle: il ri "l'a, ênt.re l.,:ti,dé~ (:le Die.\I et le,s .()d.~

l'fills.de laPen.~et nuli.nt.erllléd.. ir~ occupant la 'f~",çti,o" dt!

,"ode inth'li Pensée.

në t.:ient.-e.llepàs t.oujours dupoi'nt ?•

La ·si.anille.tion de ta
l·'ê.xa~ën dès oêc urre,nCèS. d\A. ttU'lIlé dan$ 1.' EtHiQUE C92J. de ce:l1e-'!

de "c()nn.x.us ff (93) ,mais aussi. de 1. C'.o~p.raisoh. d.. Itcohne:id.o'jo

.VeC' "nèxus" (94).

i"àpp9rter t.o~tes "n,sembl_ illieu et donc. l'i:die dé tHeu. éequ.e

d·éitlli!:!ur~ ponne à. entenQre la ·dèIllO~.stT·at,~on de la JJ1"Qpo$it.ion7

d'u Livre 2. d·. IjÊTHI~U~ où, apr·ei;a.vc:d.r posé que l 'ord,ré êt la


'<""~"8"'"
.,;),~l~ . 'i"

~E)rH'~~x,~ 911 ',dt!!?,f~ ••$,.!s\i'l.i ••j\~,q\1fil. (ç,tdr.e;.t, litt~or\l\~x'~~n, .4.• 5


'.Çfi~$êS' f~.Ôrdo'.'~,cè>n~~~to l#~.rUïf idf!~~~Ï,t;.,- à,COi:"~o.t. 'e~,,~~~J~o
ré..r. v.. Ô!l (9S)
'" '.,' •.S " ,•.ff'
p~tl9~a, "··c, Q;JIl,',."
_'~'r,jIlf!j . ' ffi, ,S;. ta
.••
_ ' .i.''ttt~'9n.
,l..•••
' •.v ~ c:l.n~.;, q.iÙ!.~t ·ldi-ede 'c.hiq'u!,C'hQ.~·eiïl ~ •• è~,.p.r.d, 'deI.
rCQ,rîn.'i$~.nhêc:l.l.ea.~~.. c:f,oratê;tl_ '.'s:t l"f!ttet" ;(ç~~\I.c:~~qU~

ëO!~$.~i ide'••;co,ni~l-g", ;c.Qsàe,;e\ij.U!ie'!lt:~fteç,tus,.d.p.ttc:fetl

etritn.vole,:i l'aldè>lDê4' d", i.:t'vte, 1 f~t. eonn~i..s.n~f! dé! l '.f'(.~


d ..pè,nd, d. 1.c,'~nn~;1i$$às,cede l.êà~à,eet 'l'ltnvelopp~" l~tt.,.c,tij!1'

co,nltloa ëognl'tfC;»rï. CaUsa)!! dê,,_nd,t.et •••Qèm 1in vol- volt) (.~~').

"'të JUlèmentpoÏ't~ par ,npus sur 1 ·_êrdrè~es :e.hos.s-et. Iii, 1.l.,i.c;m

4.~.$. èa,\.iseS (~ •. lé$trond4 plij't8t. ,sur l ':Una,a:iri.ât.:1C\n que 5\ir l$,


r~.11:t.~·,. (JudielÙIri, quodâe rerQIII or4J"ëetèiSva.'r\ljnnêxur.ç,.iiliu5
("7); cie ;'lu inO\à,s

port,iéell parl·.iéul:ier;.A d~t~r:'~l.ne.r"le t~.ps ,d~êxist.n~. t:l"$


dias.,s 'pàr ]' 11ll~S'i na t. l·on seule .qU:in ·.st pas ~g.lelllent _t'féct ••
pa.r l 'illi4lg~ d ·ûne ch.o5.e:5pl':"êsen.~e .td~\I"e f\1tu"'e~ (98) e*,taJ,t

""
( 1031 , .-lor's l !A"''' reàârde 1,.$
,et :jj()ï\t.di.t.etmi,;~e.. j1i~is~.r\ '.t ~I '\p,-Qdultèq\t {yl'qut!i ·~f:fèt·paT~'lI~e
ll·.J$~l'ihi'tni.~. e.~s.~," (~JiS 're'jp."ês tlêçe'$s.r·l:.s ë.J.
;inte:l:l:J..~t, ·,t't.'in;f'~·ntto ç.~$.r·1Îft"'''~~V: ~_t.ë:t.ll.i~"'J:l.·d: ~·~r.tendu·~:
et ,op:.r·~"du~)lfÔS;,.,C.r ~~PëèhQ5..~1*,'.uli~h·.~q'û~r~onqu'_~

.;aut.re,iPJ.enf. 81.1, t.out~ ,çhc)~eq~':It:e'!!I:t; flhi..t .~ru~.~~·~·t.·I1.~it

çf"*erlÎli,,~'e,ne.pe~~ "xl'st;e..-.<t;jt;r"·t:eJ.t;ri'l!'.t ,,~~ '~pr9duj t.~;q ... ~l·q,~.

ef.r!!t, '!;iJè1le,n ;e.s"tc:Î't~"'lI!t"i~ .à.xi~t.:èr e,.: :~•. pÏ"o4~$.,:rêçet .. (f:e.t.

pÎ4Tûne8',Û tre é â us~q Uitit$t;è,;}:l.,--met'rlé'fi rilfl·et.u n.eJt.ts te" Ce

dét;ér~i.néËl; êt, .à .sonto.urë':èt.tê .ca\ïsei,êp~u,tn6nplûs ~.xï i:!t:eret.

dtt!term,i\",~,~s de 1 ,as~rt~ 'p.rPieu.Or "en d~hor!$. ,d~ la ,Süb!lt..ne~~

et. de~'mod.$,~riènn'e~t dbnné~ (1011.Cé, q,ui ést.fHti :èto à.u"fJ'

ëlt'tr1;::b'xls.an tant, .qti " il ~st, aff"e'ct'êd·~l'le'.ôdi.fiç'at.ion qui .,st.


êt~rnel1eet. i,nfin.ie tt nO$J,.ë;è~teèbosè ".dcme dâ su:i:vr~d.

Di'~u ,6ti.t.:re.dêt~r,.irlie.~x.i:st.re~ .. ,prod"l:r-e quelq(Jeefïe,·tplir


D~;èu ou (~..lut.61.·) l,t un deises '.t.t.:.ri~ut.~ en ·t8,~,t.qu'il •..st afCette,

<109·:). Et "è~t,te. é.us~.t' j,56ft, tou:r" ou ce, 'ftlo:(je~ .. d'a .u~sJ, .tre
déter."dnée pet ~nf! •. ut.ré 'q't.d. ë,St..:. au,Ssi fi,n:î:e è'tà ~n~ exi'slfH'IC:ë
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.LQt ..'~.u •.. ·t,:,~AiD,.n". ·P._' l'l.4.ê!~.·tfittu,,·· f:).~·. • ~'~n· j •. p~~.' "',,e" . '~. '~~'~'.
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. P~{!l ••1'1è:fll·". (·li:~lt ···.t.~tlj 'eç;l!te.teri41".~"q~e;:tQ~tê.sch~a • .ti:.(:,.,t . >.t.,'
'1,S,,.·Ift~U;y
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J.orsque.pJl1"·· c:Qn~r. f i j;~ê., recon.,.tt .• n.. [).l~ù; 'tii . ç •.ù~è!r·de tQùt..~.

C:'Qn)'lilf't qll~ ·tQut~~è:hos~!l sont.~~ë~,Sêli.t.s ···~.~$Qnt p~t;~r'1ïI1,,~.,!!I •


~~C';i:stJ!"':etàp'" ô'dl(lÏ"~quéfq\i~ ë.ff.~t,.parQn. "·J~"lBQÎl ;i·nf:lOl e.dëi
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1,u'1--m....E.t fI e5t.~ pouvoir di t' Ail\e: d·E!C'P~pJ~·~n~teqij'·en
. .

ra.i:sc>n dé· l'u~i ttiqu'i. é$l~riDH~a;A, ;N que !no(,ls: éot:lC'evÎ:Qh~ laN$~·41'·e,

,SQUS. ~·na\l~.re quelconq;ue ,l1ous;trouvero'iul un.eu:.! .et ••••. Cl"attr


ou; une ,seul • • t~"'ff cÇ)n~éxio;ft d~sc;.uses. ë'ë!st-."dJ.t~ 1 •• Pl'•••
c.hose$ (.~ '.nl$~iv.Îlt lés "''''es dès autres "("l ld4!~ ~l've:N.t':ir ••

su,~ ,.tt.l':'i butoEx.tënSioni .. ;. :si'vesüb .ttribu.~~ Co..Jt..tlon;i:~, $i",~

sùb.lloq""oe\ln(j.uec:.()ne.i pi •• us, iîn\l'{ft ffufidêIDCJu"ordin •• j. ;sivfr.ün••

eamefe4Bque. caùs.r·""lIIcot.tU!~t(;)o.Uft.. h.ot:i ëét •• sé:f.m r~s;î'nvi'è ••,


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;~Q;Ü:~,ltS,)C'h~.ttSJ; ,~~; :~pij~.,~,~ ç.",~~.s~~,s~ l,aca.lI,5,e:,pèt&.t t ';A~è,q'~t .•
;çttt D:~ëu ,u rf~ Jd~:.,'#,l;âi~~.;: l~,ICt.ede,.,U·. ije!i~ ,"S()UC:h~"'(JT9),.,

.;f,tlJ?pq,rt~d()"c~dânsl·t'T:."lQOt" • l.'~,d.~d,eIH.u c::omn;~,' .' eëqul


t,all.e.d~:t;ô\Jt~s C,hO$.$';l.a. ,<:,ônnèXÎ'è,ï;ld~;ê~t4r)t d.~. "Q~,t.~

e)lo,5~s t:QÛë.~~è,sl."idàj1,~ l~N~t\Jrê j1a.:~u.r(!Ê.!.H2Ôl, l~~~üc'fte,c

ce

,tOtaïêJlèlb.èi'l,t,dè l~' nat-ui"e!nfi"i'd.8 "e Pl~~, ,~uitr.\1s.5t 8,n· Dl.~q

ôJ:iJèçt.l,v.~~nt.ch~ ,1 "td~,~. d;e[H~lI av~è: Iil! ~é,mf! o'rdr~{etl ,avec lâ


... ~e çonne.xlon.nn~:l} ··-'"trouvé un,ê tr._ductlç,n m.t'h'lftal;,lqu~ êt,
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~()r:;J~f'~ri4~;Ilt~,Ô\·'d.e, , e,at... 'ld~é " •• t."d,'or~rf! prp~'ec:'tlr,~:' o'rc:lr~


Ü\~'~~\nii4!':~a~"Qe5âr,Uf!,$;:.~"d",,~H9P.,e::~rt., ,ç~rt;.:t~~9.c1~, ·,~~'s'p."tie$
.,~~.r.': ~~'~~~li ',t4!!ibbt.~:" ,Afl.t",tl.~ tê'ti~$~~ :èt(,f'.ij~",~,•• , </'
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"Q~,~l;av(l't'lsvlt pt ..e.#~iÎlft~nt'f .:l~s ç,Qns'id.r,~rcp~ml# '.ut'a"~ ,,~~'.


,pr(:lj~çt.i.Q.,~~ür ',~~,'pl"rt ~.l. 1Ïl....,.~;i;te< '.,9mt~riq~e., :.,pa l":t;l,J"
'd4~,.~'Féptt'~'Pë;p"'\ÔJect.~,()il"oüç:O~.é,:.ut.~t ,c:f~i :<=,èiI~pe,s'pl.n.t.tes
dtu!', :~~Y·.1é,t, mIme c~il". CÇ)~mél~,.;tpliql.\.;tH;çh4!.lS4é,",t.$; "!",()~;
't~U$.5tt.ti,.ird,t',tp\ltè$ le.5, proprie,t.f.:$ d,e$ c,ohiq\l~...;~anSl1ta

è1èst~.-éf.tr,e ,éi1ùt.ll;J,$iut,t, '~~,' ':.,.§p.c,eç.tatré,au 'lIo.lIietd!-i c6n,(!ji

IJ4t\lQi.t sè {.,r,otave l.',Q~,il, c.... i ~"Sible(1q\Î'~tQvt.s Urt cô,t1;Iq~,~,$"

byp~,"bC)JiI!!-" :n~,$Oi"tr ·q~edl!t..sf",éS' ,der. cJte(m(.re.,c~ d.u .(:,erç:re

'Q\Ï:,;èQ~ÏI" .dttajt. :Le.i.b"'iz"cfe511l.t.aiiorph(îse$ d9èf!tciJ!',. .t~ s'QiDiDet

ic:i~: c6n~, est ,t:jpobH..pr1v,t;lé,s!iê' ..sQU$. ltJQu<él 9" dè.!i~ft 5.~)UI

~.t'(ttt'ult,éd.:scort~$PQ~QartC',~s :r~a,l.e~ en,tr:ë l ·ori'.illëÜ ët:à~.s


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1i~~ÎI,Uq;ü~,'.",ïe;.~n~e"'~ri:}+ . t .. i ') i ,s6nt ·4~:s ••1"1'5 .aqO[l"rcfi~ueJir
•• nj;rn:~i!"i.. ppçr~ ~,,·,,·;p~le\l5~~lré~d;i.el'ü!7 i,nt;.r$~çlJ,qn.edmlJl~··.I!~lc
iJiné)u2r;i't.l.e ~l.19$\.lê·a,'~ ,$~ b~ ""nç. !s',' ',tl .~\.lft'tt·.;a19t"d;!.p.pl i.q~.",

. : .

,ço~unÏr~'~ ~lp~ .Îftdï'l~~Jque"poû.r;t.•t;I"Çiû ver t)i;é~c:om:àleèf,!rti: é:l~.mênt i

i ,'711t
e; l e '"lIle,ç.o.m~,
. . . ..... , çyç
.'. "1'
. •.~. ;.ç.h~vè ,desiîiH Il fud"s·
.

·p~l".('àrit.'" (125),.

'Dé·:dIitmë.,l1ic.hei st.BRÉS: li au:)nlré g,ue: "~'i!ul;~ t,~,r.v'ol~t~:é)n

<C;om_~le.f.;altPa.cal)uraj)'Olnt 'çozrîprenallt,. l"ê~p.eê; 44115 un


espâë!!, qijlco~Pt.ndl~p6!~t.~· (1~6.).Ê,t "qu~ 1,1. Ile f'.u~ (. ...·)pa •.
ét\.Ai,t.ër ,Etr.pprQçl'l~l'" l~ m't.apbo.re .~'~. tô.!.cu, o\tdè l.~,ârb",eL •• ) i

du lan'â.a..r g,u~'l3i"l) quJ$ëçf~v~Hop",e ;pai:'rli~eiiu, tronc ;·branC;;h••


Î".'4D\J't.e.,J :bl"!n,. dèr~qle,.Qt etc:;~ u fr~11.
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•~or'~,e.pdl\~,~ffÇ'~d"$ ':a't,ttl~ ~(t.!3 ;';p.~~.,

,Ph'IJ~~6.p""{:f!;flvifl.,",m.~~, lJr)i~, ,te~~ürl!d_.J •. ç ~Ù"s.l;{:t'd~n.s:.t.,m9fldê;


',',eÔfftmfr5~rJ. <C(~"~o~uds:,c;fi:!iRet _,'z' '.~ lb~à!d\tt.'fôticr",:,""pC;f\J r~.rq;;er ,
.. .
'ÎA.i~',,~!$~:~p,er:.~t..' lute, :appr.hen,.,ion /(i.:l{Î'
êa u $â,lJt.~.,pat tt r(ae,·'t>JJ'~tJ:,.~~d~$on,.ldf~'.~
Ptti.lo$(:)~ttiè',eÏ\f::i..,,; tlbi,êb;â.n.~.rié);.r~, vl:$l.Qni , .' llh 4:flt!êr,.nC:«,d.~f
,çelJ. dép:s$:cal ;'9_1" ex.rftpl~. <, '
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,çhe:~P~$'c~l ,~çllll'ft_ 1 ':exptiqi,ie :fJ:îç,tièJ&E,:RItE$, poyr cha'cti,,~'g~$

:q~~st:lQrisq"'l: .i"t~r'e$Se.ht l ',huJru~rï:î·t.:~ -~••,.,r'â,hd.ëur pe 1 "JiÇ).mè e~


S.'. ~à!i5"'rê., 'Plil";êX,èmPle. -"t,tri eiTO.~it:~è boùël~;. :qû',t 'r,~~'t$it.

~\ïY~rt ~t. ln.ccess,lple(jénJ~li' lèsp,f;tct<àele des 'd'eu.x Jnl~,riJ'. dë la

.,
· ;me·
11\.'.•.. .' soleil
:pt()g·te$·.e;iIj.~s·rèvief\.t;i;;'a pl.\.Is lçiln; et. deuX f'oispJ'u,s l·o~n,

ft\.~s r:ec9m~énç'.~.;a.in$i le flux ~t. l;eref.lux éie la ftt~r' bC)ù.cien.t

leurs alt;e.tr'Ulr1.c~,sh·reg'.t.ll i~;r",s e.trégtir1 •. res.,De:m8~e, plaçe,z


l'oêl.l au,sèm~4!!t fi.:~.et.pr:ivflé.g~éçfu e6nfto; et.fâi.t:es V'lu·'i.êr le

plan d,u table;.u. :. 1.5 :fmage.~ "t bts, m•. ~.!liofph()Sè$ c:iuee:rcle vont

.it.rn~r eont.inr.tlDent.., l'une f'ud,epour l'.tj,tre inthde" l"une,

QUv.èrt. l'oUi' 1 '.\ltt~f;e.r.m~~,.tQ... ."'1,s' la v,ariàtiongli~balt! est.

16i d~ 1" 61:':dre e,t;. dés' iÇ)pposi t.i6,.$; vtHHl' ave~ a:5stH'èm.erit là •• mê
visl.ôn qu'au départ t ma,î s~.~t.I lie~ d ,·;@t;:ré brute,èlle. ,eill
l"
Jk~·t~ij~T:È~ .•ti.l,ièp.;c:P,tt-tt·;imm.cSi·.~;."':ll~ .~.,~!hJ~chiJ·T.I.'.~.S;l.;91.~'
• ~

. . ...... . . ' . ..' .


·.:~~·::tl',lln·slor~~t.J~~,·f!:'i..!4i~~~" Uer).
'EFFET, "PLU,s'LARAIsott'DE:TOtJS,
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·LÈS!· > . '. ......,

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~h~eunii l'll.l'l,itnl,.t..·bi4iltaC:t)e".;{$:qui ap~rçQur~ l".chel:~~

eh~om.tfq:~edu pirÎsllle ;sa:p~'rçê!pt.ld't ~.5tCÔl.ihlrUnE!; i1al$" .''')i


5·llP.tR.o,!;.~ 1. l"ài,!iQI) ~.!Stt.f':f·èts~'CHHH.

Sp~.rtOJ.a, âûëo.ntràire t nC,"i5 f!aitperë::.~Q~.r 1~Pt;é5~nC8 i flfini.d.


l~ Sub~t'"èe et 'sonjl,bso,}ùt1! rélil!!é dâ.rns'ies: "odes.Sp;'."o.~a no~s

(~Ut yoJr la hltld.è.,rèiH~n(;.bet .10t$ (tùe n9U$ pertev·i()"!ls.~le.el'lt.


le$~o,l,Jle~rs, If,!s rl!.flet~q~i en'~ê)~t,l~sçQmposant,fii, les~ff ..:t.ô

Cair l~ vi$iQn" par .lé ttÇ)isjirn~ïenre deç.onl1~lssahc.e, ·h;~st..p~=­

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'·'il'1strù it~"· (1 ~H >, au liéu d *é:t.rè"af VIt.f ft.ê11e ests~t'~Jtar 8é~ des

lqi,$detrân!lfor~àt.i\on:" (1,32>" ma~s~,ll~ esl ~üssi; êlubout du

Grjée;

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···.·;j·y.,~.,,~$'(f~:Pèt~~.~ji.ti~..·...•J'tsp~·tl.,.~ij5 'dM·'5:.~.Î\ . :SOtlt. l"$plr.~,;
. ~4j .• l'î:~~.f~'SIR~~$·.;··· ••~.j:;~;t;tàî.:~IÎl'n,t:.;~P()$~,.
~;(!; J..i;~"i.'p.r\J ~ri';h.q'üel.ï.•. ·;di5Qr~re".j)~.r.lît.!5'or.~,,:t ~e _,,~r~l"è'
T."l,enün .prdr,. ~Îli.q!J.·~. ~v.è"ü". ,.;è\il.." 1ii,"~CQ~,n:.x.iqt.l~.
'C "tlsés tt 'ft JSJ,cfI' It,e.t,f4!..st. ,~h~z iS;p lïl~.;.jl'i,cif,.. Cie 0 i ~u:·~

infinit:.,
. .' d.
t;k9$~$ èn. \ine l·nfiIH·t~~ê.m~de.") (36), c:ot'i"éspônd ~n

l ' at.tr- i bi.lt de l'èEt e n due, sa pol_t."e .

l·~ente.ndem.en t. i.nfini (et finO a,t. Il'!.i'i qUe n~ùs l 'a.vons v~ .11.1.:5 à
Ç4ittè Id!!Ïè. èQrrespondEiuli_ieo Di~u ~h tantqueS~bs.tan.ê~"

l'Ete,nduellveè' tOiJtê:si~$ëhôs.s qu t p.uven:t .'tre' co'nçues SO~5

ëèt~t tr-ibut ~onll!.ledé:ln5· un. p,lan.

l 'idéeréat,Lse la êQn.nèxiëm ci.fJsL$Pens.e) p le.sitfodësda.ns

l. 'Etendue, ou ,ftiQdes dÉ! la "chose éte~due" t131), c'esl-à..... dire le:!\


.ê.pJ:'p~,. A" '~J'·~nteh~~ 'par.,C~f;p,s;Jijn :m~(fe. qli'i. é*Ptim,êr}':~;~.sfj(l6e,:de
9i~U'fi,tltaot:' ,<,~:i"ê>.ri .l . ~çtl.sl~.réç'9!ti)ftè Çh9~~~t.~nçfti.~i: . êP'i9ri~
, : . ' -,', < - , -

'~â.riIl)fe~.~t~t"_e.t" d·~tf(!!rlDi.'6~è" rt:qà·)~. Or-,1)~!îè4~~Ç:tér{!lt;~,ques .

ç(~~ç.ô,~ps" v~ ~t~l~s·d~.l "~tenau~ $QPtt1~,pll.'qQee,s p.·r lâ '~~pi!iètt'~è


.a,rI9ésiènriè, i,·"Eiênd,~. cprl,st-~:t\j~"t ..,.9U.'" Ifh~min. ür)~sorte~'eiplan
BQ." JequelapPS:Ta;~ . ss.ent et; .d<i!ïp,sr!Jî.,ss..",t l:~;s.paê$ d~ l~

,$~b~ta~eeent.a"t: qu~ proJëct!'p"~ .tjmâ.ê s p.èrspti!ctlves, d.'


ëel1 e -eL l.ësc!hQcSeE:l de l.'·Et:énd~\Jê$.Qn.t, 'coïDmë le~ çh()$~s d~tl;a.
. ' .

Pens~e,de~"eff;ét,s" t1.39} d~ Ja $uhstjjn'cé..Èf: e +.a,s.t-pBrcé ,que,

(:t4o.)

Jo:u:r .. ConsJdêrée .Îs91èment, élIe pourl'a@tre ôbsè,rvéê pour

cPune l'impIe t-igè ver'tic~le en stylé. é.'5t l!I~ffaire d~p6,1r.t dé vue.,;

èl.,Je cS' écr:Î: t en te.rme.$ dé géomét.riepar poinls d' i nt,er:Sèct.i qn,

t~c.a.~àêtèreeJcpre5;sif du triodè ~,st ga.rani. de, la ëohétence dé

~. 'U·niv.e..-set, èn particul;i.er; garant "de l'ordre dè la.llature

corporel ieio.u~ entièrE:' '"(142). C"est là 1~ 'prin,ci pë qui t!clall"e

tc;l cel~'bre le:tt're de. Spinoza co.mmune",,-ént l.J"I.tltolèe' .. tettr~su!"' le


S,,~.;"(i43J;' :unê.~.t:tte· j,oJaênb\.iI'.>- é.rqu't,
·O~;tie6b~r.e~ d,ë~'•.~ .~tJ$ .~~," ·Çôt;l ••.e,OfVi'$lblilt:., •.~~~~n.~. ·~t.,j~: ~ë , CC

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1".1..tives' " l"~l"'v.t'i'bjllt.. ÇÎ~\I"t.:~pqrt, .ât'...... t;ique.~

~t.~pJ·è,lIIêrit ,q,,;~ 1ê:$ ïO*!I o,u 1j ,hatur'cI!!éhaq'."~; .p4.j;ti.e~'.JÜ5;te,ij.t

d~feltë .f~çqn .a;,,pê :l9i~, d~ ta. nât\lred!\l:n.~\ltre.qu'il ne' pe\J.ty

,tou.te$ 1e:,9 f"oij!l.que lè\,1.r' riatu.re$'"·éljustt!4Î, c:el.lé desaùtrès


,p4r>t;,tê's,cIe façon, qU'i l y . t t ~\JtarltqJ,.ie.po!lsible a,cpQrdenb"e·

,Iles'. Tout.es 1..5. {O.1,s· 'en rèva,u;tlèqijèl.!lcno~.,sne s,'!ÉI.j ü.steri.t

pas lèS ~nè$ al.lx: 8titt.:!S, ,chacune: d i ,el.1è$. fotqlêd'ans'notr~ esprit

mou'vemeflt.s c1espa.rtJcules;!i:ie la Jl~ptl~, d.u chrle~ è.tc •.s",aJusten·'t

i~s,un$ aux lIu.t,res, ,de t~,,lle ,50i"te qu 'i 1 y · . i t, ."t,rece.s

p.rli~sdu$an .. ,. t'faiS. en tant. qu., IlQus eoncevops. les p.rticule!J

~e l,.< lyiilphê comn:teoe ,5' taJUc$t.ant pas, eu tg:ard à 1 eu.r Eig,o;r;e et •


léiJr'mQ'tivenlent, •. U.]f pal"\;JC\ile$ d.e chyle, noUs les ç.~n:Sidt!tQn,$
.. .

3'8'$:

.;Côm.pr,etu:f..re' t cn.~tê,$ les.c:ho5è,$Ç!o~m,~p~r t; i es d~ l'.t.l"rrî>Y~r.:s.!o.f.i~i,


ç.(est ,eomprê"ât·iqlu\;elH'!i"!i\ibij;ss~nt.d'une iiltliltt,. dè"rlJ~r·f!$

tél aOD,l'Î I\~tl<>n q,u·;e:xer,çe. sur • .llé~. ~\J". puissànç~· i,nf'~pf~.et.

(q.u".il.~lsub.isser\t. desv_ri.."ion$. l'''i.l'lf.in:l"' 046J..Et

qpes~bhssènt. lèS eho$es é;tel:'Un~ v."$, (C'l!$~ e9I1\pr~n:dt~qûe

s'exereesù1" ~llêis toutes.;!.a dQmlriàtiQr:l dPJJ~. p~i.5anCé.intlnié.

L., çi1ractèteeJ(pre~$î.f,c:iu 'ftlo~e ." 'è)f;pri \11.'" J;a~.àï. qu~l. ··uniett~ dé

la· 5ubst,ànce; cfe la~".b5tan.C'e; 1 'or#re dfi! lariatü're çorpQtel,lé

n"éxprime tiêndè mê,ips' que l'unité. Or" ç,a çar.~'t:êrl!!f ç'e$t. la

gêomêtrie a,l"gu.é.!3ie.nne qui per.metde 1·èhonc~t!ormel1e~eiit ét

ç·'est,partiâul~ . èrêllJent, le l i "ré di lî,briElhi;lm Bosse sur "~~ Mani;ère:

uni ver-selle dé rlr Desargues.,;. ~ .pub~.ié en à

" It\\.ginons t s.i vous \/':çù l 4è.% t écrit Spin.qz.a ,u.n. v.èrvivanl dans le

capable de d~5tingu-e.r pàr la V\!.è

pa:rtibules du sang" ôe la lymp.ne.; etc. et dè çàlc,u.l~r C'oilullêttt.

ç:h"'liJeparli eule 'venant à EU') rencontrer u,ne alJ~re ou bien est.

ou bien lui èommuniquè u.he partie de son

dansu,ne cerla,ï:ne Pilrtd. e de l :'u.nivers,

p,artie du sang co~",eup 1"ton, comme 'une P a:rt.ie


. ., et

pourrait savoir comment ta.ul.es r:esparties sont sous

domi.nation d"ùne $eule et. m@mE! f'H.lt.\,u"e! c,èUe du sang; et obligé.es


leur
p~.f'",iiI~t'~a'.nt. dfi?s' ~eè'o:rli,t!i :(148). ~Si; fi'n.ef(,èt" ,nQU~/~'!D~~lnc>n$

q\t ':jj'Îl"',y,.ji pc)fntti~. cilUs~~exté'r,iè\J,rf!,silu,5_."g.q~ip,~.~,ss:ent,hi1


~b"'mü~tq;;.l~tI d.h(?U;V~,.U~;"o~Ve~E!~t's,et9u; fi: 1: n,"yapQi·n~d:';.~p .. ~e;
â.\I"deJà, rii~ ';~\I~t'ës ét;>tPs ~u~c:r\Ï;~ls les partSè",~~$.d'ti sjng:
p,\H,sse,t\t. tra.nsal.t.tcr':e .lê\.ir .ïiO\lV~'•• nt-, ( ...• :)h~s._nl tievr.• tt.tt.ë'
't9Ua()Ur$'cOh$.i~~té eo.fD:e ",n t:Q\k't., ,,,or) e,~ml!u! une pllrt,fê" f149'L

jtl'1tli$,cQnt,itI'lJ.Sptn6:~à,i 1 ft il U.n, arolln'd nôli1bre. d:'.aüt,résca:U,sé.s'

dâns. l.~, cf~p~nq~nc~, de,sqlJe,llfitssê ~r'.Qt.tve l.~tiat:ur~ qtt san$, &'t;, qlj.j.

â l,eurlôi,i,r c(êp~tàd~,nt. dusàng f d'oy .suit que diià\ltr.iesmouv~Ïilënt,s·

et~' 4ütresva:tlatiohs s.èprocfulsent. qu,i li 'ont ,paspbur or 19ln*Si

le. sB.ng ;toos eh effet ,sont entourés d'.~u,t.res .0'01"1'5 qt\ î agfs:se"t

d 'e,c:islence

cOr\$.équènce qu~., t.outcorpsj en tan.t. ,qu'il subit. lt:me 'modiJicâttonj

doit tltre consi.dére cômm.e ~"ëpëirti,~ de l'Unb/érs, comme

.$; 'accordant. avec u,n tout. etC:Q~me .1 ieaux aut.res partie,s" nsu.
e.t
"~:t>$~l:l,i~i <q~e··~h~c\tîÎ~. dt?s p~:r*,l~,Sà,P:Pji(rt,i.e"t. j~, ù. .<(lâ,ttJ.r.ed~, "J~

:~V:I::ail~no~.,corP9feJ 1~: ,tnf3'p~u ~!l4ns'ê ll~,i~i!\ ~~i1 nJ",ét"r~

çOÎl'Çûe"( t5~r.;e:t ,ai? ,di.~. ,"J~,puJ!I~45ânê., inf,*nif!a'a~~è1tï~~~r·! .ffQ'a;>.'

'in('Îh it;ê, J aNal \J.rt? ·'t,O\i t .n~j,.r.e, lesp(u'!ji~~sp@I"'t:;i ~,~l 1, è,{'·. 5 '.

ql.l'.e'lIfj(jjr~e. nai~$~nt dé t.",m.:~ef.çonctué: ~.e,s' p~rt.ie!l·tJ@ ;r·t(

N'~~~rê .qui t$ont) 1 '~()bJét. doJ:itell~ ,é$t. l~Jc:i"éfi!!" nS4l.

c:i.âOsun!9 ~tlt,rechQs$par I.e !h,Q,Yéri dE': la.qüèl1e' i l~.stj;ussi

C:Cln~ùt.; CO!,!UTié l ';aff'ir,~t? l 'E!HJQUË (155) • t~ phi lO$Qpb~~ d~

phLi.O$.ophiè qui a le

G. MOUVEMENT ~t,.REPQS DANS LE COURT 'l'f(AITE

L.'.âpp.licatipri par Spino~~à sa proJ:tre pbil.osophie, du ,syslêJil€l dé

pplaires 1 .si elle paraft:.déaa bierl ét..;:fbli~ en 1665 (comme ,nQUS le


c '. • • ~ ••

,d'.bord, :fJ~lis l' ,{ep~HDïçt(r5:t'~tq,\J.l:qùft5NOTÉ$' .uÇ,OURTTRÀÎT!,


'Pf'ob.~l.m~it~.:j.Q\ltés! ;p.\.l.av~nl lé ~"blit,'d.l·itdYe~ l('~S.
C~'r'~ch~".IÎl~'g'~' ëe. télét..$: (~9ij!lÇ~q~,q9i~t i. çtiU~;t'l'RA.tTè:!,s~e.\;
a.i.t«,a'!4tnt.)J1otJ. ,6,n,tper1Pt~de lIle'.\.i!'er' la 'tr.. ns(prma;t.iQI'l ~\i':'JttP.r

lj!d.~d4!Pleu .,t.,5qn ,ld.•:nti.tiê::alir,fn, pr(i),t,e5.J."'~ "v.ç le' polnt.


Séo•• tr i qùe .ar's.u.slen .. lepetè. ~, dèm••~, l ' API;'~<HDtC,Eâ~ ,coulil'j:
:r~Atle~t çètt.;t,nes NoTES (tS81 1II.r'q~eÏlt, d,ttS 'é'tape:sd4!è i!ii Y~$
f;fafis lâ dfi!,script,îon des 'môéU~s de 1 ',Et~ndu. ~n tant, q,qêphen'c)mènës

I)êr$ptu:tlfs;' cfesêt<i ptionqu i sera dQtu'l~e 'de alan<ièr.e, cQt\'Ïp,tète. dans


1.' ETHI Qlj'È.

Dès lÊ! COQRt tRAItE, la, dif{ër~rici~ticm dèscçrps ~ntr4;! ~UXS.~

!.âH"1 pout Sp.inoza, par la quàn,t~lé dé mouvea'l~nt et de .repos quI,

l.t;!s ,paracté·r.ise. Quanti t;êd~tin.iepéu après, cr()yons~nou~, je,.

tfitrmèsdè r.~pprt:sdë ,proportiô.n; la .$igriiJ'icat1.on m@lIé, du


c:onc:~pt de pt:'oportlon évo,luliIn.t d~ fo1'S'on ~iBh.ificàtiYea4f'UT èt il
~es\.Jre qUè l.ès écrits s'eneh.tnent le COURT 1RAltE. laNOT~ "

Car si ",les èfC~ts L •. l Q1'! l'ét;endue·· 0.59) dectit,s dans le

COURT TRAItE sont.conç.us ,par:' Spinoza è,cHDIIE formés' par le


l1d'u..,~ment ,et. le Repos, ët 5.î ··ees deûxmode.s ~ sont pout S'p inoz.,

dèJi,'·tels clans le corps 4u.'.aùcunë chose.ut!"e q\J'eux'-Îll4!lft~S nè


pêut y apport..er dechân.e",en,t ~ (16'0) ,ri é.'n ne Qi s.tingu.e a priori
,cet. te. p:hYsl.qué des 'effët..$ du mouveme.nt et dùrep.os ~ecëll.ë des
pJ<lf4CJpts b:t, iAPHïLO$QPHtEdEt:~I!I,iièPesçàrte S !;ou,ç.ie$: ;~~tNÇÎP~$
DE .Ï!AP,Jtll.OSQPkt~,bE,DtSGARttsbEt1Qt"!I.'~.ES SEL.'ONtA'HÊ,Tij'poî·
GE6t1eIRIQUEpsr"' ~p:f"bz~.. LêI,Ptop.ositioJ') 13 ~e C'fi,1 ,(ft?rrrfEi!;~ otiv,r'è,I'~Ê!:

ümsa ·delhé:i'êome parti.' par '1B!~~riapl., ,rie' d.eêJa\r~'-i;t~êll~pas,: "l~

:~.mEquaîltït,~~é .qüVe~~nt ~t d~'rèpC)~' <t\jeJ,Heij; a :tÎll.p"'i,m~e '~~~

!:qijSâ!a ,mât.iere,èstcQn$~i'V~.ê irilitl'ltétiAJit: ~hçÇjÏ"'e 'parsoij


éo,nc(nïr.s i~( 1.61) .~

Lê tQt1~ftRA~T~ n '\.i$Ê!pss dUèQh.C.'ept dèproportipn il prop'r"lIlë"t

mblndrë"(·1·621. Un ràpp.brt de dépêndance r~ci.proqûe qul ·p~ratt. è,n

toüs poin.ts se",bia'bl'èsu rappol"'t af'firméJ par les.PRINCTPE;S DE LA

"'Plus 1 es corps se meUvent. lente.ment,

1rês nouvel le, pâl' co.nt'tê.; est la d~fi ni tidn du rappo.rt d.e

m6i,lvemerït et dèreposq'J i; dans l ' APPENDICE au COURt t,RAITE

lprobsblemen.t rédigé vers la, tin de l'atinée 1664,) et. dans lès
d' f a bord"

de l • APPENDICE; lés NbT'ES

~i1s~i te, péu après l 'APP.e:NPICE, tous ces textf!?$se $U:l van.t
f>robablement à quelques nteii,sd' inter.vaJ le dans lié couralî;.;. dé,a

ati,nées 1664-166'5) caractérise chacun desmodesexistant.s <:fans


- ; " - ~, .' .' .
i' .• -

":3:;'9,4,'

.en

ma:nif'estêm~hït çhai'Hftiet. ori~êês.sê dj@lrèe.t,t..$).tf.n~,PO\it'~n'î~r~r

dafls.· !a,sp:hè,red"infÎ'uetll;e de la 8~ométr,i,~ h<:?u:v~ll~" l,or.csque

S'pi"oza,éé:r'H-(:I~n$ lad,eux;~,~iJ\e p,!Sr~i~ qé' l ' APPE;N[rtct au COURT

n'y ~ dans l'étendue d; atitr'iè;. 'modlf:Jeat.ions qUè le .môuvemë.n~è~

le r.f;'ppset que çh~'quëçh()se cq,rpore,lle n 'es;~tie.n djoaut.i;"equ.·~n~

corps humai nn'est rHm d'àu,t..rè qu· t.!nc cer'talliepropôrt,j on .dé

lI\ouvè",ent; ët ç'fè rep.os" <165·,

l'8me d\l

rèpo!j est mod.ifi~e dans le cor,ps, si "l'un'E! de C.È!S modi'fi.cations;

sè:llt lé repos, ~oit lemou"@pi~!'1t" '\fierit. lA changer, étant OU accr~

i" •
1"1110,5;1. , ~'ql,land ies dêgrés dg mouvement ët de repos ne SQtJ.t ,pas les

m@lI\es dan.!; t·out;és les l's.'rties d~ notre corps,


IPt5~ue la, :patti~'modl.tlêe··!l~ ,t.::rO\ive -i":••e'héeàs.a:pf:9:portiQp

J:!:t!~fti~~'dÊ' .nQij"e.~"t'êtd.e repo.s, il $ldt ,dé :lâ, ta'.JQ,îè·qye

~,hi' eri.'~~ ··t.~~p5 ·qû ;.ilpr4ÎçJs~ et tQ~mûië ~ë,m.!ii'i~.• I'(i!~c;ü,ve)l.~,

êl.",$cetAfJPENP1CE:, J. th.Qt,fêdû llÎè)uv«IOIi.,n.t 'èt dû. i".PQ$·êé) ••è

li'.ss_nlieldtPi! s.t.h~ori" d~ l'.me:tt"ptit.$ ,a';QiT expllqü~ c.

qu'est. tés'_n t i:ilie nt ,nous po\.tVQh,s voi. r ... f·sêtménl cOmllit!nt-ün. idëe
r;céfl.;,tlve; ou 1..ac.onn'àis$anê. d. nous-~f}lfte:S.; 1 '~xpéri.ncë èt. lé

Itilj sOl'u"fement én sortént i. <11Q.).. HEtpa<Ï" t.ou,t celçl"', concJut,. ... i 1

i..n.;flni,~, na.issant. imirlédiatement .de lui> Cln peut vOlr


de là Connais~.nç~ cla1re

dontnotrè âme est- un.e pà'r'tie.; n.ais,sànt,

i~mécHat.elftt!nt de 'Diel,l -, iCQrrespondent donc pour' Sp.iflo"za toutes


cè* "propC)rtio~~ ~xistant.s" que sont l~s cOrps d~ l'Et.hdu~,

n 'i.mpl i que .'ucùnè sorte dë symét.rië,.. Car si not..-e"mè ha~;t

~m.médiat!l!àftè.nt de Dieu ,. il n'en. est gUèrè de ~@medu corps qu.t


dQitson èj(i .st~nce a\.iX' f1Qç:f i f'ieat.i:ons i nfin.i.es; ~liUÈledi at~ët

mê~i,ate .•

Oès l*i\PPENDICE au COURT TffAJTS donc, larelat.îon qulunil (en


Dieu) l' attrlbut. dé l~ Pens'ée avec. l'Attribut. de l 'Et~nd~e es~
}:1 ~ri a.st, de ~@m~d~ la. ·Nôt.! ~.•. Joi,titëà làp.tef.B,ct! ~.l a.dE;1,iX.~èl!t~

,partie du ,CÔÛRT TRf.ITE '1û1, ;dU'pdi.Jtt, th? vUe de l âplup'!i;....,.t des

ph.llôsôphlè de S.·.··p.inoza·
... ' ."

.d'utiè th~ôrle del';~~È'èt du côtps :p·lus èomple.te~tpl1,J$l pteçlse


qlle C'ellE! du ëOUR·T tRAItE" et dej. vo:tsiii~, dé .~ ·;ËTH.IQÙE·" (i1·~), ~

Pans cette NOTE 3 .<.173) èt dans L~Nbt~ 4 qui lui. fait. suitè

qui n'~ait 1 leu atissitet c(:ans l '#m~, cela. a ,PQur' effet que l~s

hO.~ès s.rttentu (17S}. Proporlioh dé mo~vè~eftt ~~ de repos quJ

doit @tl"~entendue nphcoli\mê l'intérdépen.d~ncé dé deu?c :fore.es"

mai.s cpnim~ pur rapp.ori tnathemat,iq!Jé. Car", si. Spln,Qz.a ln,!r.t$,t.è? pour

dis PUlSQ,U"tL A UNE 'CERTA1NE ~ROPOR.tI;PN

'tlQU'VEMENT ET DE ,REPOS, at,tènc:f", qu' a~C'ù.n éf'~"et nepèut élvci.i:r 1 feu

DANS LE CORPS SANS LE;' CONCOliR$ D~ .L 'UN ET dlE 1,' AUT.RE'· Cl ?€,)

c'èstparce qu',il a. déj-.àexpliqué, dàns une 'ri6t'e précédèn't.e,. t-.

qu'est. laprQPorti,on. ,qui déterallne l il indivi,duat,iç,rl c(es corps.•

Dans la NOTE '1 de làp.rêfac~ au COURt TRAITE !deux.îème partie} 1

Spinoza déèlarait., en e.f.fet


·~y~~!;ta,n:t,i~i.1.é Ù;ft~. lPËfr :un~'c:.o*'l'ia.i;.ssa"ce" url \œpdedf?:p~t\s~~r',t.,ii
qiJfë$.t,c,êfité:'Îl!I'~q~i?~~t'h~ :n~t.".:' :est .. ~qu~iàijpn ~rtçôï'p~"
, '
.....

'9M~te()hq4,ê ,l.,,~~'t,rn_l$>lJn "ê~r~~ -qui


"

s,olt f:êl Q,4;' 1..,1 'p<:>$s.a~, ,'

"... .,

'.Ul"',ë; "ça,rt.~.1 "le, é:Qf,R!5:,,:~.tte à\l!ls~ t'ame ,


'. , '

<:c;.~îiai$.èa.~é:.,:~tç.," ,fit?>! \~Si,èloÎlé: u~t~;tç,Q,rR!I,a ,et. con~.r"~


e~t~.è propÇ)rtio1iqu,ilul;":•.f,prop't,,,. lparEix~lIlplê d.l,à ,~,ce

,co.rp,$~t, l """~!iè .... c>nt, ,è:ônimé ~tl..pnt .ê:,~\lt!iiJlemë"t ;èôu.nis â 1.

P.Pâs$.• :la li ltIite 'oe 1 ,~,·~;,lftaisa\Jtà'n.t iléb:ai')g:è; ,a,utantauss~.

ë,ltaqoefoi!> eh~rige :r. ~âiïl~~ tttel. A;in$i; leftlC)u.v~ •• I'\t. dont ~,$t;

~Ilim~it!ô.n cètps;PQur:'r~ bi.,n, .1.I'm.ent~r ê~paèser' de, J à6 ~.f,:

e,xe'IliPl~ jet la, qu.aÏ\tft~ dê rj-pos Er\ ft,iQipa~sèi"dè9'~ l8 mpn

prQpQrlion dè '1 à 3. Si , p a r cqr\.~re" èette 'proport.ipnelai.t\


~lt.~.rée, "si d 'a\.ltrescorpsag'.i~sen tsûr (1 ùj.Jsipu i .ss~.triêntq~t'

lapropol"tion dé l à ,3~e so~ mouvetn~Ji:tnè pl,fissepas sûbs,l.$tét;

alors e'e~t Jamorl, et un an,li,ntiss.èm~ri't dEi If~tI)ë én t.~t


'Qnpeut!$e:d.~ancf,.r tO\l~,.t;ofssi. l ..NOTE .lcfotlt nQü$~el'lç)"!i CI.é .

. d~nn~h' qti~lqtiê!)elt't.tat~$ê"$t:é~âçt~rnel'ltcQh-,fi.~mpor:aine çf~KsH6TES J,


'.èt4.qu,. :nou$êI,vprts fÜcâ\ll.in.e..s>; ;O.u <;()fit,.ètn'p9,r..i~è Cleo' l·Ap·f'E;"DiÎC,~·êI.u

e,oQ~:i; tR~ItP;l ~'~sl ~l'i:"<,,:' lA ,pasét.~t.Ç11B·~.plu·s /t~t.


MQu.a s()m~~.$t~r\té.PoU:l"r\otrepâ.,.t.i' dt las.l'tûe,têPûn pÔ~l'ltde

partie dü et
'. "

qt,iélnd il

~tait. un enfant non encorerié, ét. ,pat:" là' ,s.uite.. .àprè,s flott.è

q~e$t,i.on des mode,s non exJs~ant.s d_ns la NOTE 3 ('au COUR.T

TRAITE) (182) e't.. dàn!? l 'APPE'NDlt~ (183),

la ton.ali té génér.àle du. te~cte nous para.t'l trèsp,.o~he .de$ pales

If!1$ grahd$ seui 1 s dë l'a ..,le se. rédu i sE!',n't, dans l~NOTE 1, il là

naiS'sanciE et. a la. mort, tllndis que l'ET,ttI:qUE reçonnà:t'taut.ant

de sétlil.s q'u'ilyà delÏlOlllents crltiquésdans le courant. d'une

iJ1'âVés, êtc.,).
daO$ la, çhQ$èp~i'!.$~nte.l.lf1ë çQnh~J.ss~ti~tl.dè not"tE!: ~(jr.ps 4P~~È?.s

notr'èaior.t ou a;vant "ot..r~ "a.is:s.an6ë (ç~ <J·ue,. .ntf'Xc), uen·t nj,


.-
l:!ETH n~U.E , ni 1" APPE NPICE.à ~ 'ê()LÏ'f~T

ce. Cdr-pS q.u/i é$l lenet.reé.t~dt, cfans une autl·17~ proport;.j:.on

dernouveme·nt- et .t1e repos!.' quand i l était. un enfant 'notrencore né.,

mai~ il n'yen ava.it .pa.$ moins dès lor"s, et il .nt'y eri. a.ura pàs

,11loins alors, a.\..ls.5i b.ién q.u.emaintena:h:t.~netDEE OU co~,n.1;liS:s~hcè,

ét.C., Q' notre cqrp!ii dans .1 a cho,sepe.nsantej nOn du t.out 1 a m@îné

.cepen.da."~ parce qu'il possèd.e ma.int:en.ant une st! treproporti6ndë

P·a·S.: ;'Dé cette proportion de mouvemènt et. de rE'PQsprovient


A

àuss.1 l'exist.ence ôe cé COR~S qui ·~s~:. le NOtRE; dugue1li aussi

etq .., doi t.@t.rë Q.;in <:0 la chose,!i pen.s~nte (idêe qui} tout

Or, pour l'APPENDICE commE: pour 1 a NOTE 3 au COURT' TRAIT.E.) i. l l:l' Y

a, au coritr~jFe, nulle faéé disti~cte du mode non exi5tant dans

l~. çhose pensêtnte. L'APPENDICE aff! l'Ille il est L à


ob~ei'ver q.u e Cê.5 modes, çons i del'és comme ri ~ exl.,Stant. pa.E

ri2el1ément; sont néahrnoins t.ous èompri$ dans leurs attrl: buts;; ét


, . " ; - ~. , -
...... :/.<;,
... ~. Q;Q

.:PlV:~.~Uj·,er\·tr •. l;e.s~é~en,~i.$.. d..$i ·il\Qd.s~. 1.1 Jl'.~'.. P~ut .yavplt '.:iti~$:i;

d,"$~ l;l,è.{.~~uc.\il'ie Qjt$t.~;ôC't.i.ottPuf~qy 'f#l~.tr ,.pe :~ê~.3Jt'pasJ:f~n.·lA·•


.nll~. Yr~j··ft&7l.E~ l;'A~PE flPlC!pours 'Ill~: "Ha ~ ! i S lque:tqiï~~ ~\1h~
'(j". ..' . • . . . . -;J." ..,
'. . ..c~~.mo.(,IIe.s,-:-!!,v~." ··c-..:t
. : . ' .. _~ .. ~n, .•l' .....
' ,e.u.r e.•x·.··i·st,e
..·.n,·. ce,· r".·. ·.·s·.".,i ·uli. è. . r.c....,e.".·
. :.·'' .t.·. i.c.

;cii.stlnJü~nt,.ltr$l -Ie·n, q.ge!lqûe"'.1'11êtéd~létits • .tt:ri:p\A~$ tp~r:ë,tl

qij~.i- ;eJ(ls.t~:flcê• .pa.tt;lè~t."l-êl"e q.l.I;il,SjObt ,dÈÎti,s t;atttlbut.est àlbr~

~~$ûJe:t de léures'sElnce) f .at()r~ .unerJi:i$t.J.,nct,ion .s ..;!·;rç.d~itent~è


lce,s essenc~.s ,d.es~Qde:set.. 'par ~uj te ,gntte leurs ê$~e~ces

obJectives qLd:.~ohtn~c:e$s,aiTemëïj.t. êoptenuë,$ dEl.ris i~1·q'é.e."(18ël

'Thê$é Ql1Econfiril\f? .1 à. NOTE 3.~ 'Cbulif t,RAJTE': ~En, t.4t1,t,que ;!>p~,s

est

la murai lle èst toute bl.. tlehè, on ne ~i s.t.ingu~ e,n ell:fl! tLl,

Si. donë., dan.s l ' APPENDICE cCiI'l".mèda.ns les NotES 3 et.


aU COURT rRAITE, la thé6ri e du moden.on-è)(;ista.nt tl~rd;. ço~pte J

Ô\ls,.1ité ... , c,et~è t'héorl.ea. pQursfiul f'ond,~mènt" çians la l~QtE

là: pèrmanence dtJ;rapporl. ç1eproporlion ~i..1i deCi'ni t 'chacun d:~,s

Iilbdes ~xistàn'tsde l·êtertd1)ie~ Un fondement. t.iré de i?- Géoft\~t..r~e,

cert.ès..ltnsi s d "uneg.éom@trie relevant du champ d' .rnvestâ.gat-i.on

qui ~t.ai t.sans dou.t~·en C-è:rrë cè 11..11 d.\J' Collège Invisihle: lorsque
tl;gl_e$cfec;~.lc1.d '~rire~~!~q~.,'nt'·,q)1:jiJ .s' ••-:i,t,. C•.. "y ~oripa;s t_.,l;
:d e" " •." . . cf" '.1
'h ' ", 'm.meS,~$
,e,_an.(;~s d'" f"f'é'" . "."
" ...r·.n_~s .·0'ntantes
,~ " .., m'... _.' cl
"'105'.' . • .1'"
eUT. ,";a,',ft.'"',
,.'..,-..,·,Qrt..·.
,. cI.'.'e',:.,'

ireront.au.$mènt-E!ro",dim!nv~r" l~ div:i.sè\il> L .• l,dans là .~@mè

proPQtti.QP q~e 1_ dl vtd~nde ( ... ~l ; .~ ;0\1 Jl r,é!;\lJt~ ,,\l~' le


d!~ld,end_e et ledivl.$eut' oft'.rent c()n$-t.m,IIl~nt t'tt,m~ta:p:por:l o.u ~
a,\l'lr~mè,n~ ,qit, qu~ leur q1JQ~i~lÎt, jûst.~ valéur çf~ l"ens,émblê, ,cfe

t.tGp avancé, de <1 a "lén it.udè dfj s,es là,

t~xtè~ qu." i 1, e!it dit'licile de nepa'$ rapprocher de cèü~ de


$~i"oza e~, partidulik~e.eril, de lé NPT! 1 AU CO~Rr TRArTt q~i

sem'~le leur taire. éçho

" 3 ce
eo,rp;s et 1 's'me s.eront èpmine .1105 sont ae:t\leJ leme.nt..; soumis
.-.~ . ,
la

d'épasse là limite de 1 à 3,
.....

ft\Qi"'t ••• of (197) '.

E.nfin! LI est Un dè:t'tltèr thème qui nous incline àLsal~r


Noti '~et~QM$a,fëjit, l'-ejuulIlp"ri.s91ê_1'rI.,rit, c·e$tr.ç~lui ~~,5

~s~,ui;,~;~qQ;l,s~lon$p~~n oz ël,lIl"rqué nt i;hi~ tqJ.i"e d~s ltidiv.idt;l.!i.


Ces;:!ltt~;i,.\s:;$,~nt,sy~;Yant ja:N'OtE l, la raÊlJ.s~a·nc.,~t la. mort.
Pour ,l'E:'tHl.QVE:, tes.tun $èt.Li }:. tJ:ss i. lèl?4'#S$.gê dé'!' ' .nfi!i'ic.ei
l"jtc.tadulf:e ;' "çe qu.l, talt..q'w·,en~r.l~,!l pârt,'J;,.Èi!':$du ,eot!p.f/

"'~m~tris:~é,,~.blf!U5Etvtt.aulrër!l,PPor't d,mc:)\lY!Etftle_ntret,d:e· repos"


faiit,.~$.s,iqu '\lne t'()rlD~ nquv~ll~ 'Se s~bstitli. '•. ~~ilêdù çôrpsj

",Nui le' ra Lson,

elft. ç4dà,vrEi!,; l 'èxpêrl~race m@me '$èmbleper.suader ,:f~~ontr·ai.re"

U99). Car: "que cH te des éU\félnt,,s ? Un .hommed',lige. plus aVôlncé

pè;r$uader qu'il a Jamài$ ~té 'enfant, fi. 'il ne ,.,~isait d'après. lÉJs

'5tl"uct'ute éipp,a-rem~ent dif:f~renté de l,a f·ormf! quipréc~dêl:i L fi en


est ain$.i dans l'ETHlQUE ~t quàl\d il annotait lE GOU~TTâAtrE.

Ce(Jui d~.tférèr'lcie né;éI~moin$ l'une de çesnotes Oa NOIE :;."\ des

not.es suiQante~ (3, 4) et dÉ' l'ElHIQ:tJE, c'es.t, d'un,e ~artt

qu '·éllè s'üggèr.e uri,t? rùp*,ure~ une trans.f:or,m-ati>ori radicâlè de 1;a


"~~,
proPQrt.~on dèmouvemènt et ide re:P9S·" d'un é6rps déter"m.irié lor:"~

lè corps e.t-;. d'autr,epart; q~ 'elle né~lige lès t~ràtl$form.atl.oh$

i'n~erirlédi aires j comme le passage d:e l'enf anèea 1 't}t zrl ao\l1 té ,;Q\1
.:cq.p$~,.v(e: êso."iftï:•• r~'t.f!!,

:eorrupt;lofl·q;ij;iê"",l.oPpt;·

lI\~tt-q.tiènd.t.rè ;m4içonna.isS41lèe de 1 ·~treàiO.•ent}u$ porté .;


crcd~ndre t?ti sUbir,~e tévêl.n~a.Yëc 1 '·E'ttftQU~, constituèr.r'ien

prôj~téès, d'tmël~~.s Pii'rllélles dc>nc et diversifiéf?s éfe l.à' Chose

Ui1iqu~; infinie et· parfait~"qu.• 1.a Hodl ficat.i6n i nf inièciè$s~·ne,

par le mouVe.mènt et 1~rep9s, dans lie::tèndl.ïe.


Les ftloment.,s de notre vie.,. les r.~guress\lccess~v.êS d.è ndtre cor-ps"
làm~lti.t~c:f.edes corps', dans leur continu.it.é, ne sont Jàmalsq\iè
des "vues," (OuP9urparlei' comme Abraha"m BOSSE., '"des oeill.âd.ès") j

vues per.spect.i ves de .1 '~t.re :t1n sur lu·i --1Ià@jDè •

• MOUVEMENI--REPOS" VITESSE;-l.EN'!·EU.R. ET ~ArSON .DANS L·EtftI.QUE


pldlQsqphie ,.l:>$Q.tUrft",~totl.lln.l,. êjt;téjo4~ht,e.n dè,rn:i.rre$~6'rtt

~u.r,unecqn'lla.t ..!!S!Ja~ç. "p'p"fbfc>nc:flec;i.spn.ru:;»,,"n.,s optiq,\li$ cê~

i;e~p~t l~nç'E! d", ·pol15s •• ~de!i~.,..te$~

bepu;'.s Hos8tSëtDÊ$CARTES,t <>ptiqueet GéoînétrTe allàite,,*- dé


.,âir+ C "e,$t-a'lecP~SA~GtJt1S;, .c".pêndânt" q,üeles déuxd.b.\.c.tplines-
se r,eJoignènt: l ',()p.tiqUedéérit. ~lÇJrs l~ systê.m.~ :~"ti,r 'cf~s

â,ppa r;,,,CE!$qll' la Géomêt.r'i ,eJtp 1:;. que.

Aussi ,les, lois ·!bndam.ènl;e}e,s. Ôé l~ ria~u.te dispo!!,ént'-el1~s ide

SQrl

,ÉT1UQÛE;: ': cëlui dès iIlàt.hé~atlqùës é.t celui de laphyslqùe.

1a thêorxe a'i'guési ènne cl.u P,er~pectif

L~5 pages. d'Abraham aOSSE, qa.n$ PE


1'1i':' D.ESAR.GJeS POUR PRATIQUER tA. PERSPEctIVE
CO~MEtEGEOJ'lËtRAL. 50.nt. ~lgn.i·tic~tive.5 à .cet é~!~lI"d, puis'qu"ell~s

trai tentENSËr'!Î3.LE .LE5 PLAGES ET PROPORTIOt.iSDEs FORTES ET FAIBLES

t9tJCHE,S~ TETN!ESEt :ÇOU"LEURS t20~). PÏ'~~.igl,.ler- la per.-s'peè:tcl\?e

de la de. la
P'recfsIbn
................. .
diDE$AR(1).ESëtc:teleu,t .é:.QTQllâi,'r~5, 1ït
"
.ëi;enc·. "oûv~Jtle âJo\.ite.
1.••• ttr·îse di!ts,r.dàtiQn~ ;je la lumiè". :p.rHICcol,lle\,(r.!;. ':artd'A
·"tr.:î. ct ~eOn$:Ui.t..":,JU$~~nDëlli, .à .,4$ ••"" 4e '''1 'éçtàt..dûl!l~.a :l'ira,,t;i
.o:l,àpl;lÎ;·ssan.t lumin.trÉt t ' à ,il '·op.scut;i té d •.s plus: forf;es.~ Jrafl.diEPli

t.h:_,bres'" (,205) ,par .... $~~mblalè de la tumièreaveçl tQmbr~;Î.

(206),; Les ,de$tjs d..l ~:i·ir'e$·orc:to.r:'nen't., P9tt.r ,Joe; gr_veüt, !!t.ntre

s'ordonnent·
... ., . . . . . . J

perc;;ept~blé

dàns les ,écrits. dé S"i.noz~.Càr, si danscèrtai nes dê.'sNOfES a\i

CQtJffT TRAItE, les reponses à un "'@Dle problè",'e ceh,d des J'I.odes

tou!> l~sMode:s, exista:nts,non (èncore) existant.soli ~ye.ht è~'$.sé

;;f'ex.ist.èr sont expliques :par' rèfé.retftce àunsY$tème de conçÉtpts

un.i fié, ,H reC't.emênt tssu de l7 i filelI ;iienc~' c1:tiPersl?:ect~ f".

Ayec l • ttl:fIQ\1E', $plnoza crêe ',tne l;angu~ noyvèlle dotrL le.s

~onC'e~!~ rêsli.eft~ l'uni~. â laquelle seul. pouvait ~bndui~e tine


visioîl pèrs.'èctive de l ~univers. Car ;qul dit.··'visio.n ,perspec~l.ve"

.. dit "espacèl.lptJ"qtie" ël.. "ê.t.enc:h:.aë •• Oll'létl"iquëargés.iënnë··'f t.out

à la fois . t~p·el"!:ip.ectifcotdugue Opt.iq'uè et. Géoftié:t:ri.e non


.St).Î".rrtl'E,T,ifIQUE, 1~!Î CQ~ps!Jèdi:!rllti8l,le,nt;,nt:re etl~"parl.è.

ft\QjlvelDent.et.};~ r.ep6s, lavit..55e ~t.. t. Ittntt;t.ùt"· 120$Jt· 1. ~axl'f)me

1 rtTH.2) âtfir,lnant 'qu~ .:~t.è)\JS 1~5 ç6rps .se ~êu"èQ.tous6nt au,

Ï'èpo$~ f20~) et J'â'X:to~,2 (ET~H'.iJ :~Cha.qij;~cot\p,ss~tilê\1't.

(210).

La. 'p.r{4mlère,calé,QÎ"lè relèvE;, ëoliiriie ,on 1, "a .déj~ npt.é, c:f~$

Jftf"~vhêmëit..iq~~s ""çuvel1~s, cel1es~ed étan.t. eoh:sti tuèes tant: d~s

tràvau,x l"elatfve'lIIent. ma'rgina1.lx dè t>ESCAR.TE'S S1JT la pr.oportioq,


qUe dfi?;s résult.ats du >calcul d~$ annulté!$ dé Jéan 'DèWIlt èt d~s

p'ropositi"o,ns: g$i.ometriqùes de OESARGVês.

l'unè,

notj"on encore pl'.us dépo,ui.llée des données t~c:tl1èS que ne.

l'ét.aient les coùples mOUYe~eht..Jrep.os ~ vi tèss~,Jlent.eùr, encore'

'plus pUT.e du: point. de vue· de l!1l$!énsatto.n la 'notion d~

1"4Ppor·t., là"'t·a.l.$on."(2.131.

,j'st lès parties q,u:iecHlipo$er.t un Individu de:vien.ru;~n:'t plu;$, grêlndE$


. oU ~1't,J5Jfét~, t~.s,,9'Sff.$ ~~ri.~:· ):lr.ôpol"t:lo.tlt~ll~.~CI~t~f"(jJ:5. ,q~f!t~çrui.~,>

â,lie~ârd ,élu ~OÜv.~",~n".~tQ~tf?J)Q.s.~êOÏll4iÜ)ttD,t. c;i~ :!;;o,Ü:.~,riî.'.r :~nt;1"e

. .

i:f~h,~t:af.p,r:me,;9 (:2'.14)', 'oJ)$.tye. '~pJ~6~a 4.i'î~ l ,j~rtrt9,Qt~\Et,li. y

à,U:X
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prfjf,a'e.'~hi ÇQÛltf;tR~':t.t:É~~~t!f';à.rti:,~, ·t;9Irlpot,tegt t.~~te(ol$'çI·ê.s

a.Jt;r~r~"eê~_tlie·~àtlctu;èS n.on:!rt.:.:l,:i."!f! •.i)l_Sio .Stmil.i;r~$ qU4nl~: ,là

··~t\.~~d~f:~tlcfUt!:, lè,s;*/@!~~ès:rêl'~~tf,s'.hl;t·h~otte des l1od.,~ nôn'

de Illon !il .. ab l dn,


• . ' .., .. " ' , . . . , • cf
, .

.iP,arêÎdf$J!l~~. vitl.;~~, ,;

l'APpÉNDICe;·,deç.rl:t l ;.métS.'ü~~ dé mçS.dés,n.o\lveàù:iC rd<il:ris i '0l1lver5:


êb:~f~i.$ar;H.: 'eor,fê$.,ondr~àui'lè, tfpr.~pÇ)rtlQn.d~termi1'l~É!; #.l1lo~ve~.t)t

t'Etendue
.. . '. " . .J.

quI {~J c:f.tï$l'à:t,t:r:i.bul pens",nt (;) 'CO~I",!>.pÇ;rl-a àèe'tt.proPQl"tton.

exl$·t~h.t..~" 1Z2èJ • 'tE! ,p.i:lra,C:lj:.,,,(9, icî.,e~l:t,;~t'l1ilde la, px "Jporti,~n

~é lllO~Y"lIlent .~ae. re.pô~.·

m"'1i4l.illeiest toute blanchè~ 9" ·nê.cli!>.t.~nB\Jé érî elle ni 'céçi n.i


è~la'" t22,91,;çettè .tlPt.:f! deYânt,.t.r.~l'app~èC;h'e d. la. tHlTt: 4' qUi

'use,q\,l:aot,a •. ~';lt!, düt.hill)è dé J~: .;rrpportloJi de!.m.o.~vement~t d~

I"~.,o$. t2.j01.

l~ËIHtQtlE' illustre. sa démon st.rat.i.Qn


,.\.::.i'i·'·~J:és(··~~·f'f~~:t"~~~~:"~:··· .... ·Ji..#t~.....t:~.(;·.i;~~~v.J~"~~..i'1.
" .':",' "".~ _~;",y,~,',-: "<-'<' _~, "", > ',,; • • ' "", ~.: ,.,' ",r' :'.~~'

,.tt:'~·"'~~·~"'~{~\~~:,aâ~~,.··":l:'~r~,r.,.··.~.:,'~.1..~t,f~.~·q~·;1i·. J'J~,
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(:~i.·n:~~d~ ... c:.:e~;vee l·"t.,~rrb,utpe.n~·~·nt,('qui.$t..;;t. la Niltute


:""tû,r._nltH 'rern.Vérsent, t·;;()rdr. Ptée"d .. "t.. Car . i .larela:tjon ,qui
~nlt ~è è,~rp!i. •. l:',*.ë-r.~\.ef,'pJ)c;I~l!I~ri:t.lèlllent: hr6h.~ï.è, c·.lle dé.

•~. jlld.•~ d,etu~u ·.~tQ\i. lê~Hq#f!!S·tê~l$t.l'it.Qunjêxl$.t.tl·t P••

·.....lle~'n.lç~hâ*'.e 't.d'!c;~lë.ènt:.;,tnèêq.~i eonçe~n~H!$ 'HQdes nQft

"ëne(»t.•, e~istant~;êll~ .ëhanBeê·n Cè'q.~,lê, l '·ld~.., (d&JcorpsJ •

<c:,,$:SÎ!,.~,C)ur.sp:î,nC)~~ de n.;~.avoit én eU~~· "·~uè:UI\.e.c:ft$th'êt:ton."


·' nat.ure~·i .(aj~)·;·· .,( !.~ ~.• ~ . Jî4i;SS8rd::·t ·O,ttlN' :08JET··· Êx~st~t4r .wttl11.tritN.t
.····'··O.ANS ...·J.~·ijÀ.l'tJRÊ·it (rl31), .,' e.9JP..l') ncilq"..·l, li, ,l'APPEtit).lc~
't~kitf::.
-,' '" .

·:.$~i.:V.Jl~ J .. ~t"IqÜE:i :l,'i;c:J..~cjf';~~~u,,' des.:"ô.4.~"'Qri~~i$.t..n.~$· ne


p~~t.tlf'ei~lt. ê."t~.t.r, sf'ça Il f .!lt.ritan~qü '.lt~.s~ ,çt>mprt!ilé

<fà.ns l 'ldé·è.d,,;I:)~: __ lJ. •. ;c~~ ii ,.,n est. d. ç_t; te~d.e (;èjillm..èt_ l'icf ••.

dê_p.irës de .. e.",ên~!I. '~·'.i ...l. prôdul't.s: f,Or •• _ parlptite.s le4S

1f.«"ê5. ·cfr·ÔI.te:S ·.e éQupattt i~tI· u.n mi.~p61.nl ,. l·.i~téri.e.ijt d",un

e.etc:le.•, dams. 1 j.e~ê~pléiéom,étr,fq~èpropc)!Îé 'Pla!' $pinoza: "l'la'.


4~ a\Ï'ë.unê d.çè~pai l'"e.$ tlepfi;tut etr'èdi,t.e ~xl$ter, sl ;c.e. '''''est en

~ân~qu '~ll~ ê$t~9'mpris~ d.tls l·idéEt :d\l '~~l"çle'" f:E'l"H. 2':; ~çQl lé

tle, lapf:'ôp...8) ..

$i:rigûli.r.s~ ou modes', 'n:'e.~dstan.t.pa5·, doivent:@trè cOalprises

dab$ 1 ;i.dé. ifitin~. c:f~ Dièu dé l~ m.',iiu! f'iç,on q~e les è5Sê~~.~

connexion dès idêes sont les mthilë.$ Ci~è.mest.) qu~ l; ori;1re èt.La

co~n.xi'on des choses r t ( 240>',.

tèc~nce.ptdel'idéê. d.eDieu..,tant 'et) c. 'ql.li eoneernf! les "odes

iex.ist.â.nts d.,ns lè$ .t.t.:ti,büt.s d. 1 .. Pérrséê ou d~ l'~t.endu·è; ql.,\".en

,ce qui 'c'oneerne les "odes .non encore elcist.an.t.s dan.s lès Atttibuts

de Oi.U i'èlève ·directelit~nt. èn ~ffet-" de lath• .se sp~.n,oZietlnè d:"


parillléli5iQe. Si. l"ordre des priorité.:s ètat·re l'essenêe eit;

l 'exi$tèncé d~s Mode.s pàr'att chapgé, .Ç: 'est. sitftpl,è~ent parCe que.,
dan~' l ·~1'tllQUÈL~ 1.àp~r.5p~ç,t.ivêe~l :n!ouy~11~ ~t. q.\îê. l épçdritd~
Y\J~. élVèc l ';iqië ~e Dl.f!.u, è~t d:Î.ffèrènt.

Aussi n 'Ê!$!.'"-'il p.as$u~,prf?nal1~ q,u~ la th4!or.lè du .t1Ç>dé. .ri6rienéore

_x:1staÀt,s~..br'ansforjliè·~u fur ~t.m~sure que i~pen~~e dù


psrall.élisft,le dès' Att,r~,.büt$S '.pprôtondit.
A I;in~:t.éÏr dé !!iI th~ori;edes 't1ode.séxi.st$n,~s, çelledes Modés non
.encore.exi,$.t:â;tt,Ë adopt,~pour $ ·~ndncer lès i ânga,ës ièS ftll~1J)(

adaptés aux systèmes c·pnC'eptuels dont élle .se. r,.apptoch~ lé

plü$ tiiridis c;p.~'~lle,é:volue. l'Optique $éomét.tiq~e df!!

DESCARTES" appare,mment supplanté~ par Ill. th~orie c;it?s proportiOn$

dE! 'DE· ~HrT ~ont lêlNOTE 1 dé la pr.fac::e au COURt T,RAITE 2eme

pàrtie, puLs l'A'PPE·NOitCE, disent l'influènCt::> •. regag~e pel.I à peu

lé champ de l ' exprE'ssio'n. 'Opt:ïq\.tè et. mo'U,,;em~ntJtépos <Von.t 111 ors

d~ pliir ce ,q~e donnènt à voir létS det,J'X no~e$ su i va.nt.es du

COURt TRAfTE {les nofes 3 et 4 aupar'agraphe20 du COURt TRAiTE


~èmé pa'rti,e} e:t. le SECOND Dl'ALOGUE joint a1,l COURT TRA1'TÊ (2,41) -

pour enfin .s 'épa~ouir dans l'E:rHIQUE.

t 'Opt.ique géo,mét.rique, enric,th±e de la Théorie des proport~Qns et,

.fécondée pal" la MANIERÈ UNIVERSELLE, arguésienne ,se mue, 1 avec

l'ETHIQUE , ê n Phi losoph.ie perspe.ctivê. Les r.appot?t.s de

proportion (ou rcaisons) <.242) indiq'ue.nt dès lors, au~si. bien et


•.ri m@~e te,mps: que. lfi;!s g:r;adatibfis de la lumière ou la coüle.u,t', la

situation de l'@trè moda.laus.ein dé la Sub$tanoe intinie"

ê~erriell e et ''J,nique.
t,.. ,PE:LA CONN/Ü.$,$ANCEDE LA-N~tU~t CONCU~ sous L 'A:T:rRI.B UT
. ,_J' "-

L',Êt:ENDQ E

,D~ pa@me gue dans l '''~:rHI:QUe:j-\lnth~,prème de,eometr ié. sef,'t,à

.il1ust.r,er ta.: façon dont. les tdées, des ,"6d~snon enco_,"Et ê)Cistân,t,.$

sOnt comprises dans l'ic;f~ë i'nfiili:e de O~e1J(EtH. ~;së61ie de 1_


prôp. El)"d'èm@m~; c ies't 1 "àp'Pli'GBti on,d ;u,n thé.of'ème de, ,g~ôtnétt'l,e

l'Ete,ndue ti;!t. leu,t"'émer'Jence,


Le th~()rême ete neSâtgu'.e$ permet én eff~t. d,e sè repr~sel'1t~r lli

ma.filère dont ,les .Î"IQdp.'s app~rai.ssent. dans l",Êtendue. Il reuid

Iprsquenous en avons une connëil,issance af,féquate dü deux,ièmê,enl'e

ou dt.! troi,sième.

A .1 a connais.sa.nce par le sens de la VUE' de la vue à l'elCcllision

de t-oule slItTesénsat-ion_

dsn~ le t"'egist~e dé la couleur; à la conhai.ssance P!1t'"

notions commu,nes et les idées ,i;dëquates cle~ piropri~tés' d~.!O

G'hos~~ correspond la différenciàtion des l1Iodes les ùns des aut-t'~s

r~pos ('243); mais aussi l'intell.igenèé de ce en Q,uo! ils

;ta ttanstormation 'dl,J DIode de percept.;ion des choSës, quifàtt

p,as.ser de. l ' i',expér-i_ence vague" C2,4S), d 'un~ ,sen$alion non

de connals:sance,
è"'es.t êhe.f!,~~î 'Opt.JqÛè Jéomettiqueqü~ nous feralç:l'ènt.:if'ter la.
couJf!ur pure .~. \.i11rappot't..de vi-t.ess~ et.èfe lèntèur , e t é;- "est
elle qui hou!;' e:ns~.J gner.a .8 ëënçev.oir tous les )::,.hênoÏJièh~s l umihêQx
-t.P'H~ les 'f'Elflèt:$ èoloJ"ès ow
é.n tànt. qu'é;f!~ls d~ là Lùmj:erè

bl~~eh. et mod.lités dè la SUb.tanGé~ C'est ~ur *11e, érrfjh~ qué

Perspeeti f. Pers,pect..if <Il-' i, dest10dès èxist.é1n t$ .dan,!!, l' E:t.e.nduè,


r'ou:rnit l.a cçnnaiss..anc~ laplu·,s d..ist,inct.e et. ,la plus bl~îré-

Lors.qve hoU,s- cohc~vo.ns lSl. Nature squs l'att.rihut de l 'Et~,ndue en

connàLssance renQuvelée de cet Alt.r-l.tnlt .• A la ëonnaJ,ssance dC!ts

connaissance dé- là Pensée co,l.rime "tumen" U,um:ennatural,e~ Lumen

di vlnum') ~t de l'Eténpue comme "Lu x; li (246)

èt l'a. 'MANIERE ,arguésiennEl

'1 'at.t;ri but Et.endue cOqi",e pelan; on. pla'fl étique 1 cOrrespond dans

11 0 t'reperceptd. on de$ èho$es, U'npoi nt la Pensée ..

~ Géom~trie o;pt:î.qu~ argüésiè.nne' eIl tànt qUè "Raison et


ph~nç"mél1es de!.a Natti~~··môrege.ol!leti'icQ li ~t, .par" là jn~'IPt!, fille
cond.ui.t âUt.Jra ~$J'.JIlél;erù",e ,decôt'irî.lssl1rtce ,q u~1.ifté:parSpi '1028,

de"S~fe,nçei, ntu i, tl Ve" C2:4eJ .;

~·prQèièdèdel·lde.ë .. ~éq~att;! d~ l'~~,$senç.e. fQtlllellè dè cer,t.s.tl1s


at;tr:i·bQ.t.,s dé Dleu" • la~Qfinai:ss.nceÎld.équ.të è:f~ l'essence des

d~,f.i,n.is :d~nls l 'tTHr.QU~ tif'ent le~r orî!ine, selon 5pi'noz;8, cf',~n~

appréhension dlffé.re,ntè des chQses..

l',èbre
v,i ennerd;, , comme on !liBit" ~desobj~ts si ngol le'rs qui n,ous sont

otdrepo\J.r l'ef}tendemen.t" {2,51> ; ~.ai~ ,au5si de.' "signes" (~S,2j qui

no\l$ 'rappe,} ànt certa..inêsch6.!i"es, lous port,ent. à l'ormel" "dès id~es


seoittbla'blès à. celles par lesquelles nous itnagin.oos les chose$~~

(1253), "Un sold~t,par exemple,. ~yan'l "u sur le sable les traèe~

d'un cav.Elli~r., t?t de là. à la pe.nsée ,d'e la guerr~, etc. Un pays.n."

au. cont.ra,ire, pa.s5.e,r.a d'e lapens'ée d'un e:heval à celle d'uné

,cfu!lrr,ue; d'un C.hê:IIIlP, elc; f • ) chacun t su i vant qu; il e,!it habitué

4 joindre le·fi ima.ges des choses d,@' téll~ ou tell~rnànlère"


1.·,·f,S··'····
'T~\- ,. :. :..;

A,~.O~i 'don9., l'h'i.. ~i.t;u:de eo~si!5té1 ..rt ,a~ç~·tîdfe le:!S im"t~$<:f~sè:hô.s.5

d~u n,éc.ttiti,.e. ·f'aç6n·,d~t ~ t'iii i ne.t:iëjns sÇ)n4t";t:ï.~... ,ri 9trf;i.pe 1" c~,pt.i ori

d~s'CWo$.e~ ~tf;a:it q:u"eÏ\aqu.e,j~hr~ dé.' ê~ri,,~is$i~,ce$·~çc9mpa.n.e

.cPun.è vi.islon d", .IlIori.de .t;f'ét~1".minee.

Co~lftè l'expl iq1Je S~l,no,~a 4u'Llvre. Vetè 1~ ËtHÏQUE.,$~',tQn q uê·l..,s

pêfi$l!es, lesf~~es ëÏe$ f;h'ô!lè~, """Of\tordonneès et.e:~ct'làtnêe:s dti.n$

l'~me:, l~$à'ffêëtions d1JCOrpSf c'eilt-'à-d.ire l~.s. Im~g.e,s ·(j.e$


ehôs.$ sOfl,t, corr'elat-l,vemènt. 6rôOnri~,esj· f25SJ ..E:'t ce]~est vrai

attr'lbut.$ dt':! Dieu Po (256) e.test. cpnditionné.è par la f'àc:tt1t., de

l "€hne~è coricevoi r:' l'essence dès cO.r'ps èt l ' eS.s~nce. dt! sie.a

propre aVec uhe sorte p'éterni te, CZ57J "cettepü,issance f~{t

coon.s:$.,s,5iagce des èhoses ';sub sp~.ci.e éle;!t.:ernitatJs" ('2.591.


êé iJ:et:h.i;

"P9U~!i~tll;éf~ ,,~rrë$·". Une vi~lpri qui, pattsfll,é:fes t;.ho$~s dé:

l'~te,pdûe" ,commf!.rtc,.par. 'lnt~rpréter l ';eh5e~ble. dlj! L:ÎNat;~re '.u.


J
'm6'y~n d~ } ;'Optique lé()~êtriqù~1èP·ql:st.t.,g\jâ,.~ les P1ode~!.j:'t'!j.s

e.x:i.s~'àritsâ,.ris l'Et~ndtiÈ ;par l,,'I,ii'S d~g,rés de vlt~ss!! etdè

des. couleur,s qui paraissent ( ..• ) nêconslste qu: 'en ce q\,Îe. lÊ!s

lUm~ èrej tendent àt.purnoye'l'· avec plus dé, ! orç'~ q\,l' â s~ mouvoir

en ligne ôroit~; en so>rté que èëlles 'qui t.endent. a tourner

tendent ~utun peu ~lus fo~t ca~senl la Jauhe~

où elles n~ t;.Q.urn9ient. guèré moins vite, et lé bleu où elles

tOU.rnolé'nt. heau~oupmoh.,s vi-te" (263?


J

Aussi, i a Na,t,ure conçue' sous l'âttrÎ but de l iEt,endueun

At.t.'rib:ut a'ffeèt~ des t'to~.ifica:t,ions. in!inie$, l • im~édiate et la,

mé,diale (264) sJoff~e~t-èlle à nou;s, un .i mme.,nse

celui d'un prisme. qui, r'etractant l~ lumîê'N:!bi~nèhE!r fait. se

pl"ojfi!ler' sur u.hplao le. spe:.ctre ~,trt.i e,r.' des couleurs .t:tal s la

·f1odificat.i on infinie médiate reco.mpos,ant .ç:E! qÙê 1a Modifî oaLLan

:Lnuilèdiale dê-compose, l.;i l urni èr~ blë1nche est. recohstituée 1 comlllE!


'... ., ,. .. ., . .. ",. _. , ,., ,
~. .

CÔh ~U~S. ·,~qijsli .. t,t.Ji;tl:J\,::~,éfelà


....~ ,. .
" '

"'ré,j~~t'éntcô,mlilè
p.,.," ....", .' ".,' . ... dès,
c'
inlêl ,ésstimàti.·ües,~es
. , .•. g". ,.,"', B, :..<1 " ,. "".' !H.Qc:I.ès
,., ,., éf"'l'Ët.
..~,,:.'~",',' d'
.ue,

r.preSf!nt~tion,5 d~ l 'ur:dver~que. 1.èp",.• .11é:l Î:.smepr:,é$uPPo,sè:,


l.'Opliqû,e ne:perll\~t.p"$> cf '~t.a,bli.r aveèp'ré.çÎ;$:i.on'. 1~ na,lul"ede là,

~orr:'espond,nè~ q;uiûn i:t ~ntr~ 6\.iX l:è,sHQdés dt! la Pêhsée Eit lè~

Modes c;fe J'Etèndue t rdell~ne peÏ"m~t, .~ fortiori; ,Q'e s.éit~,.i,r la

pü,~l i,:l~: :d~s ,~ttrihut:set da.oS i , Att.rib.ut ..

è 'è~t d "une autre sciencf?f et d'une sciènèe toule rio~velle,

con.sidérés

.p,parènèes en 1e$ rappor,t,antà une Eèhelle per.spe.ctive qQi


-f'àcJl:1t.e lèurcoDipéir~.isoti'J loç~li5e lès, ppints. de v.ue et.~'et e"

Slt.ôut.èfols une teLl è Echelle èst concel/abl.e, c' ésl bi,~'rtpa'rce

que resti,lt.e des de.cotlvertces de 'D~SARGUES et~ pàrticulièretnent, Qg


·.~~stTc:>i,sPr(frQSi.ti:On~ :G~Q.",ét;r tgb~!rt26.1),ijn so!ivoh:'~t).t;lèr.lIi~n:t;·

t()ri.t1ésü;rl~.atJprecl.t;.i'9il.~~mui"trâ'ri~~·dê$ :t~l~t~on~ qujst "()l~NT.

~~t.r~ d1 Vèt-S.~:.tf.ur~~cfa.tl$ ,lihpJan tQI,.i. 'd.nsd,i'.\;f.r~·' :Pl·4tLs)·.t-

G,~.Qm~tr.JeargÙ'ê!31étl·nè ~$1-\În.~5cJ'eneEi dfls' apP.a",~l)çê.~: '5~n: <;bJe\


:ptÎne1pal e.!i.t 'lii lumièr •.

Q4~ l'; 9ns.è·$o\'plht."n~ du Th.orèD\e, dé PèsarJuês""


.Le:Tl1éorem~. del)esarg\;it!,!i ·montre., co ...niê lious lè~àv()n.5 (268)>, q,ùe.

q\le.lebnqu~ SOi'l·th'oft\ol0.Ji Ci;;.aèsèt qu'en dêpit.de· la va. riat,l·on dés

fOt'm~ssur lé plan c{e prô.:fèç.ti,c;>n., toutè,$ doi:vent @t.re recohrrlles

pour- ce qu·~eliés. s'ont

i rUl ~à le ..
La, péD\oi'lst,J'al..i.p~ qué :fl'ou.s en av:ons donné coJisïs'tait faJ,re

q~elconqu.e

(cJes.l--à--dirè un t.riplet de point~ n.on a1i8n~~), insci"'itdah.s lI;n

p,l~n S, ,alltour d'u,naxe co,n's,titu~ t'arune d.roite qoe,lcÇlnque .du

plari S. 1. c.nlre de prodècttort ~t~i~ rejeté à l~irtilni.

Ml, H2. t

r-rx do.nt le.spro.j,eclions orthogonales sU.r 'I.l'n

m20~ , triX.

TiO,ut..fi:!s l e$ ii:Psg.es ~. de ,!1 sont. des t r i .a,.ng>l es, à l ·éxc,epti Oh Çie'

dèux d'entre élies" la tdute preÎ,lllère el lalo~te dèrr'llère qui

ne sont.. plvs que dességmérits dé dro~te., l.~,s t.:r-6:ls c8t.oés '~'iU

t r i angl é !;e eèmfo'tid'snt. Ces i'mBses' di f'fèrér'lt- toutèS 1 'Une d~

l ':Si,i'tre, cha.cune cl '@iles iti,iJ:It., cependânt., la reproduction Cie c~


" "," . '. __: ~: ;" " " i ~

:dCio~ ~lil,~,e~t' l··lm~g~,ù(r$p~p,tJv~.pât.prpj~.tS~fofl ,o,r:~'hp~ÇlIi~têl


t~ .tr.d ~.~.ttO" .çf.'~~>.n-QdiH e:J~()m~~rtq,ü~, Çf~n~;t.~ ·l~r1'*\I~,d~:,Spln.~~ëf'

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V~d.~::~Pl . ;: te:Sltn4igs.~J
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,im2t:,~3:, '.'•• ,:m2Q:, .• qmX·'s:61ill~s
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"(idés ',d~l';~tèrt<tll~.}M' 'dé~~ïné: ·t~:'MQ~l,ti!çéÙ;,:~:O"; .J n.f::i;~,i~~:

~ftl~~·d·i~t;~(j~·HQu V~(n_ r,*;,E!.~,l~ r~p 6$0 S'" t~ :.~y b.,$t:~,~ëe·:, 't~~~~L~


. .,

m20'repré5~nl~ ... , ç6mtne:ofl s'ëtt· :ês,t

déf'Jn'1 ~ i ohrr ~envé.l opp~tffn.'E:>:)tp.t'l me. J'ama,i sa.\,i c. u nhoiPÏ,:>.re ' détoe f"1Il1.nê

Q l indlvid\.l'5; pui.s'qti:·ell~ ." ;~xpritPerrf!Î'l, .$lI1Q;l lar1'4t,;u're Qi? :la

il

salt ra :d 'àu ta" t tnieux hitA?t'pr,éter que- sQQ de.rè de connâ i,$~~'lçe

es.t·p,l U$ ~levé,

AÙc::lèuxH!meJenre ~e cônnai~!:t.nC:é èorrespc)~dè'nt cionÇ:~ ·~n del'rd.re


EihâJyse, déux v,l,siOlls..dumortdè. Unèprè~if?rEi!, q,ui Vél dèp:.!il,r

aV~c l 'O,p,tiq.Ué gé6m~triqueetune seC',on~e) régie ,par la G~pri\ét"riè

Qpti'que. Laprem:lèrtô' e.s~è\icl id.Jenne et. c:artéslennejl a ~eco"d'~


+' .. ; c'.
de.'r'~.Y9fiS' ll.1~;n~'ü~pardiN~T',$~d{oJ?It,e.$:;l,c~{ '$e~9hr::f·E'·i $'iir. lê~> .1.P~.s,
,cc.·.ç('~.',l.a :pèrsp.e;blV~,!t.é1 .,pr~ml1!t~:~S5t. HH:H(fét.eil:~~·it la.pq~'{~:fon,:
··l',èl;~~~,Y~. d,~,·l·ojl ic,c,del?Qt>Jf?~ 'et, c de l;i'.ri!!t.ruin~ri.t c()p~lq,ue na, ..
. . .

.çlt~~"iltfç~ :qUi t~s.~~pAtfi'é*çèp.,t,éê' ~ .l·es ÇhQ$~'s~tahttq!J.Jo~,r~~ ~:


... ,a.,·rt:r
.....p o~U'Ui!sè"vtiêsdans
,YP.." ,'" 1-" e."nt.lér' e.·. to'd.'e.'·· "
, . . . ' . <eu.,r.. {·tb,nt
. " ..'c",•.,

i~st~Q",.t-ri;.e . cç1~$J tüatl 911'.

P,ou.,r taptèmi.è.rè~ les. ,ph. én~ll'i~nlIs; dË! 1?, Natûtesont ,dês~'f:t~t,$ .Çle·

l~ lum,*èrëbla:i1c'h:è ,èts.~ di st.lrigoe:rit les'U:i1Sc:fê$ ,à,utre's par le

~ê~t'~ d~ vites'$eet. ,éi~ lenteur dont .$ont atdmêes lê,s par-t.iês q\l.i

lë:strompos~nt, l.ama,tlète ·$lit-it.ilë; Pour la 5~cori.de j l~~ ch6$ê$ où


·:âppare"C:~s, SÔl1t aüt,:ant dëproJectl.oriS sur urt, pr,ah

Nat~~e ÇO,,~;cl(té,ré~ d'-1ppirrt de VU~ de l'tt.~f)due

uhiqu~j du Su6e~ dan~ sa tptalit6.

PQllT la tlf"emtere l iél"fode existant.. dà.n$' l'E:l"endueèst.C:dul~t.ir;,

n~ sont plus, en derrl.i;.ër

1"'~:~$Clrt j ql\édptlbl ets d~ ·poir:d:,.$ .ali ghés, tripl(>ts depohtls non


alignes, qtia,dr~plets non .alignes, e't toutes le~ dimèh$lons

'$ubstltue l.ab.eautê g1acée des. relat.ions

bIe,u d'ëté" da'ns splendeur


,,- .',: ..

..

a.'('c""'e,~ -é:léi J l~PE3't~'P~ct~ûf't"e.é:ônna.tt,SÇlnsc#:hjt~h l'un..ive~·s~ltt.~

djsl;ô.:Ls,feèÎJspêt$i:qn d:ell~,] iJniière, McH.sll. :d.é'!='quPireaus$'i;

Qut::rè l~s Ite:~les :d.~ la$r'aèÎat,:4,ôn cf~l ',ômbi"'~t!'t,. d.~là lUJii:t~r,ê". lès

aura donnée lui-

É?xplicltes bu plus lès i nventioTl.s ses


.
préd,eèeSSeu.rs.

Pans ,son dernIer opusç.ule (2'71) 1 ,$p,i nozà ne folJrnl t""'i l p,as une

ànalyse plus détaillée el l'l,us ri.g,ouréu,se qu phénomène d~

l'a:rç-én ciel Cluè né l'av~it fait 'DESCARTÊS ",Wou$' a110.n5 iêi

démont.rer brièvement pa'r 1 'Al,gè.brë"(272), éc:r;it-il, ·'.lés rè.gie,s

qu'il (DESCARTES) secont.ente d.e p.oser- toutes' ~<ues >; <2:13> ;


.!: '1
tien..t cschE?, a.lucAma.teurs <;Je

tt'qU'l~ les d.ètlX: rèS les de


~'{~actions par lesquelLes il ca,} ctJ.l~ sa. tablé" (214) . Et
Spinoza n;y énsêlgne-t-il PaS comment sè peut détel>·ftl.in:er l.a

h~ut.eur à làquéllepeuven.t- ;se mQO.lrèr le ci~l,

inférieur IIIép.dma.1 èt l ·4rc-,.en clelsupérieurminimal, les deux

hauteurs .étant 'bienentendu Le TRAITE

l'ARC . . . EN-clEL emp.rutitepoür ce f'o]il:ire, a DE Slt)SE et ." f.fUDD'E,

Ce reg.a'rd tout. nOU~)e.au constit-ue enréa.litê;à l1,ii se~l: Uri sa.ut


,~p.i:$~~~olQ.·lq~,t;>,., ;,~tuh,~ ')~.~.V61!qt~.ê:)h fn't.êll,eç~\ièllè,:;r~~pl~t,lQnq~l

cdJ'r$~;'st~,
.
:~.'.' .
.;:·pt~hdt~~~:
. ..
.~O~pte, it-Ç)t;i1:.Ëi:S Te.sv~rt!io~t?'$; "'; t:~ute,s;:l;.$'

"'Pf~P6S1~'$;Çîfl"G,f§().~~tJq \1é.rid~},\a.J1I\Nl~RE UNiI V~R$et:.tE C2T~). ~t,~():~~~


Abr~hàm ,BOSSEri6u.s: .Y'~,Ii,~g~aj.t.

ôèC9n!Î'lsJssarice , ç'esllli i ;

lé Perspect€!JY' ;q'tii découvre la Duali të. Et. êlinai~. 1,1 découvre.l.e

prà:nè.\lpe !'!\@illè ~E?' l: ;'uhlv~r,s~ lie lÎinit,e.

eff.et, Spinoza au, livre


l ;ETtHQUE

(genreJ ,maLs bi en du second ji (277)

Le Prin,cip;e de d:u,a:Ut.,ê~st ,pO\l.r .sp'i.no:&à.', Lorsque ce:lui-cié.cri.t

.1 '-E!HTQ'uE, lêp.r"incipe ,,Sulva.nt. leq.uel sont ,régléè$:. les: .ch 0.'$ e,s. de
l 'homm~ ~ J;~s:gence d,~ l..a< iStl1:)S',t:;aflq~é·ternErlte É?t :.in(:~ nJ~.• 1;:însf,

l.ê1,l)ù~lit~ ~"ês;t. .p;gs, sel,lteinéht :c.QO$t.it.:ublve' ;çiê là:'re:I'~it.1Qnqul

Pen'see
, '.' ,

GU'~ROULrh i Çi tbu~efoi:s pas déGouver't la, natua"eexaçte pu

SpindZ~ \,l,ne

"réf,orméè :pa.r Sàville èt par Hobbes" (2:791, élU li~u d ·une autre

&;éomét,rie , la GéCllnélrie ~'rguési,.errné. Én r~al::it,é, ce qUi€' l.a ,pensée

deHpBE~S et ce'lle de $pi'noza. ont. è'n comm\JO; .pO~H' ce qui est~ de

la ge.Qm$tri è et donê .dé J.:aphysiqu"e, c 'e.st uii~ refé'r,ence

constante àux ph~.homènes op,t.iques.

Cètte.méconnaissai)çe a condui,t;. M.;irti Çil GU~ROULT à chercher.1' da.n;s

de Spinoz;à lui-m@me tendèntpQurtant à, faire rejeter. Il en est


a~nsi pour' les ModLfications Înf;inlès des at.tribut.s de Dieu. La

lettre tXIV de Spinoza â SCHtJLLE;iR di,t. hien qUt? les cho!$-€(s qui
!( "

·~~r-';';f>r()t:f,).lli.,~.i ftliJitiaiè~e,~~nt: P;4r 'Dl'~~i


·lt;~nl.e;\'ÎCfE1'Jrl~"t.• bs6iüm~.n( :i.~tJ,nl, pQ.ur l~r;t~;n(ÎU~i"j~, mQ.'yv~.mérit '~~.•.

i~"epc)$",mEl.lse,lljf!:inC:(k9ue$~'-1t~ftle:~t<!l~· .'f~~",~r~ Q'ê'" t~~\.liiiv~r.5.


- , ' "

. ·:entJ~~qt,d~~~~tit.~ t()~J(;)~r.~.la;,m@IÎl.<b~;~.ilquf~ll,f!·cha,nSé~n ;\iile,

tn.tin,ttéqe~.n:i:èr.s '-'j~n €~'qul ,çQri;ç.rtie 1.s ,ç.hQ!ie.~q~.{ :ije .Berd.


·J.'.~LJ?rodü~.t.,$p,.rOieu d~m.Oi.Teir.n~~cfilltë (~$9LOr; GVERQVl,'t.~
~9nrié làrépotl$~ que l '9(1 .s~lita lac:fi((1.ctl~q1J~.é,t.lQrt d.s.

sistèm~ de Spitto,t.a, tente de deg$lg,erp,Q"r 1" c3, t.t/ri!·I::!~t:P~nsé~ U·11

·el~ment s,ymétriqu~ Ô~ la. J1od1.flc;ation infi,',,~~ da.os l"Elt?nèfu~',.


GJj,EROULT. ~ ',!g~J.ernëntsoûs'-'~~tffll~ l '1.mportÇi.f).ce
1 Jo .texJ:rrê.sSion '!Qé50S l~phfl osophiede$p;i nozà~

cet Quv .... agec ,è1: d. j autres, qu'i l sEir:àit lrqp l6n~ ç('è~a.JÎlinér ,Lc.±._

'tél1~ par exempIta, là r'lIpt!l:rè ~1J citlquleme livre d~ l'E.THIQUE.,.

te·laf.ion aveo 1 ·exiis,t~.nce d,u'Co~ps "('[.TI1. S,scoliede la. (:)rOp •.

20); sans oubl~~ir le $ys.'le.me d'oppositipn$ qui ma.rque.nt célle

rupture ~t ~e $~~t {281l.


Bie:fl des àspé,ct.s de li!1philosQPhîe de, Spino%:à resten:t encor'e

de sônsystèmè.
.COlftlDè nQu;sl~~H~iQris.pl.ps haut (2'82J ~ëhez Sp.illoza.; liQp.tiq~'ë

$e~tâ la :P.h,y.$.tque. et. La p'erspectivê '4 1,. H4itaphyslq~.ë. t. ·Ôpt·iqUE


ë.xplJ,.,guë le.smodè$ ,de î·Et.eri~ue ..loa :È'ersp.e.ct>lvepermetde:

comprel'H.l;r~ les modes de, la:,Pe.ns~e~.'t. la. r~latt9n qu.iuhltt'es.

~qdè:s dé la .pensée .à C~\iX d~ 1. 'Eten.due, o\tu.njt .l'attribut pens.è


â .1"at,tributË.tè~due.Ainsi l'lait !'intui -ti,on de· la DUEtl ttê 10,1

t;roi siè'me .ge.nrè. ou Science int:ll.ît.î 'Ile, q\Je nbUs; voyons :enDt'eu

choses, (28.:a.) • Et, alors


... ,·t

~,no.u,s ~'ercevofls cl a~re,ment cOlDment et. en, quelle con:di\t.iqn noti':'e

Ame ,suit de la 'nEiture divine quant à l'e.,Ssenc·e et q.u.nt. à:


1 fèxistence,fè't t;fépend: ciontirwement .de Die'ut- (hinc pe't'.sp'iGl1um

r:lobisli t. ,quomodo et qUà.réitioneMe,rs.n.ostra secun.èh.~m. e$senl·:taJl\

pendeat) (2J34).
nO\jS

Bt!o~tltutfeou ilJ)tr~ LJbettéèQJ1$i.$te,·1 ,(~2.85).. CQlllmè l'ë~~l.lqua:i;tgrJ

eff'et:, 1. 'Ap$tre.PAUL a~x. . Gor:i'n,'tl1i.ens "â. ,pt~.$eo,t" .t\ou$V9'YCîtls ',su>

"oyen d;U:n~irolr de mé·tal, SOus une ,fQ'rnlE f:ndt$t.lrtct.~" r,naJ'$


'.lqrs. (:è 'se.ra faci13 à f'a,cè.·· {Premièr...u,'x: tôrint'hièr.ts,ëhap.~ 13,

La

.! l ' Arnou,r intèlle,ètuèl de 1 ',Ame èn'vel"s Di"eu

est l.l,nepart.r~ d~ l 'A~our:" i nl ini duquel D;:ieu s: ',aime lui-même"

fê8S> •

nou,s C10ndui t s,ur la voie ,roi~le, vers c~ ,Bien .suprême <:f'Ue.

rec:hèrchait le, TRArrÊ ,PELAf(EFOtU1ED,E L ',EN!:ENDEl1E.NT le

Salut; Bèë;lt,i ttiQE ou Li berté;"dâns un Àmou'ï' constarrt et éternel

1; instant viendra où nous v~;rrons 'Dieufac:e à f,ace.

Nou,s cdnna'Îtrons alors de lam@me, manière qû,e nolis sO:mmes conn,us',


2.. Cf.. Mlchfi:i CHASLES,.Ap~rçu lt:.istQri'que des f'téthod6:L!i),ftr!

Gé~oftlétrie, op.. cft. <p.. '255'" 'not.E!. 1).

pl an d1ffé.ren t " (APP'. 1 ,NQ,t, 'Î ce, p .23,) •

Spinoza
.' .. , elles

y @t~e j.o1.nte:s après coup par qUélqu,e éf'i.sclplê ...•i (AfP. :l,ilQte'

t d~ làp,. Z~l.
7. lbhL.'p.r~*. 1,0, .l'nAPP. t (p. t64}.
Jer,tâbli 5' jic~il.v-ir:8\rl.q'\u, Les écfl ti;ons en"'erlàncf~t~

pl.C;li!n,t 'lIp:rês "tQùt~s.e>h(),s,.s ".ct., ,KOrtli!.~séhJ:".i,(teh,.op. c'lt..


(P. 39Q) : " .... ,aanJezfenzë ln zich "oorwe'rpel,;yk h,eefthet

s·. Ibid.. , p~ta-g. ):O,jn APP. l t pp. 1-6:4

italiquê$, d.ans

d'APPUHN •.

O. lbi-c:t. ,parag-. 12:, in APP. 1 (p. 165).

. IbicL ,pa.rag.,9, i ri APP. 1 ('p. 164>';,

2. Ibiq. ,par4g. 10, ~n APP. lep. 164).

3. Ibid., paJ:'ag. 11,, in APP. 1 {p. t65·}.

$. Ibid.
If.T.. tb:i d.

'KQrl.:a.e.stc.hl';.tt~efJr 'op..• (p. ... 1s

n9()ci~àk~1 yl(,uéI,r een".

t~.tb:id", ,pârag.t2" ln ApP. l fp.16S).

ZOo Ibid.

Z1. Ibid., pB.rag. 14,1n AFP. 1 Cp. l6S).

22. Ibid.

2~. IbLd.

25. loid., para§'_ 13., i.n APP. 'p. 165).

26" Ibid~ t parag. 7; in APF. 1 Cp" It>a~.

21. ETH . • , scoli~ deia prop. 68.


3l.GPR,RESP. "ELge S~ à Albert,Bi,Jr'$'Iij :Lé:t:tl"è 16,1:" APP .•

HL, 34,;3).

3~. !.tL,E,. pp~ra,s~2.7 /:(·n' AI?P .. l (p.~ 1911; p~:ra~, 34 de: J'édi~î<>n.

KOYRE, op,. 'c:f, t. (pp.. aS ·~2.9.).

1. l~id,

i4.t,R.L. j • Pëir'ëtg.,27 in APP. 1. {p. 19P; pa,l'ag. 3,4 dé ~~,é~dit.iorl:

KOYRE,op" cit~ ,(pp_ 28 Z9J'.

r
T. R. E. ,éd. K'O'IRE, parag.B5 {pp. 12 731

j ~ 'R'
~ ',' E
_ • ct'' ~J ,
:e:u.. 1."("\ve'E", ',," ,i:' çCi
:.Ç:\'v'" [';,' ,~,p1i:l',ag.Q ( : " " :;"
,pp. 6 . ~ ;;;;.,
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APP.,
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11 ebap. 11
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q~,,!Ma:rtlàt fj,UE~Qtlt1'.;op.~ ë~·t. ,. V0]: Viilè.2, :çh~p. ter; pat',.s~ S.il!
9 {'pp. tSà.. l'9) .

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dà.ns

de J' Elhi qti'e nu

$'pinQza

n07,p.. 6.9 J •

ETH1"
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et~rH~5.1. ;d4iti •. d~ 4~ pr:'b v" à9,


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9(h .yo,Î"W':io R41U~e:tÀIONi!. 1:. ;;ipe\Î~r:, "'4Î:béoatâ t,lq~.dêDeo!lâr iujS';.~P'.'


e'1~; (p., 1661 fi~Le:pol..'nçtçQm~ê·.A), 'Cl,in:sl :,,"'ômjn.\lo ,â'C:'hjç",lled~

e,es,5,i:x;pt~~:e. ,,&~ Afl:tAG,AG"AJ):,.:A.f,;yt· r:tnCl..m.sC)u.c:h~"·

:a··:~",..":Î)- :-"'"'~-",..~c ""- A.-'- '-..".,..H,:",:--,...;i.,:.,f\"''-''':'':'~:- ~.- .....è.'


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~~.Cf'.."f(: ...elGU~~tt •.~ndr~t rtQS1NET. ,Pàu.t i~O"B.~OR.,SpiÎ'lc:i~à


'~th~,ç~, ç,p ;,<#t;... (p,.14"~i.e~rai telft~~tpél rcrrd!nlltE>, u.:t:dtt
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".;~,Tfl.l,;~tqp~,t$;; '~eoll.':i

'ËtH.~(~ t~,r':~,~/JÙ:e..; .'

94 ,.UÜ:d'., ~'h~J~:l. ,N.x-o$ .âpp~r.tl~ d.~'~ JloJ~~


E'I'tr,.~i prc;p,~'62,:së.c>11e,.

·~:tH. ;$·,p:rQP~'··6 ·:diiD.

95" ln~$pJ"J~~;."Et,td~a"; ~'~x:ttè'.,t.blL 'pât' , ·N~coV.aJl·. ,SVÇHt~~~"""


Ô,lhc·î.J. {p. 6,9 ~, pnJl.t; '.~" ·~D~()td.en hi@!jtv~nbJ;tnd van det

vo,o'r'$tell.i,n•• n. z·i,~J,de~.1[de:al5d"e ·otéieeit hèt v4!.rb.tlru:~vaïi


'. ,".'

cfe;·. . éfl.n.~"'~ .

9~. lbid .. , ('p? '65) ..Pour·dlt., "~~IIl~:h!.lft· l o vc;)"vJt/', l.ete~'t,~,

,holl.tld..ï~'5,e ~.,,~ ,d.l~.2tp,"e$~~On' "slt.ifl ,!nz.f(!h~.


l , üi1 .ive'f'S
, -*;

"PQur ce ~ut es,t de t~ ~h~secrûê Jesout1è!]s, Je ,pense, aN:O~.'r

c:fé.montc1"é.s$ez clàl rëiDef)t.êt .vèê--.ssèz. d; ~vide,nc,è 'que

·avolr
il'1.
,~,~:~_.

'ÎIl41 .p"~aç,~ l'expr.-eâSl,Qn ';d_ l'Jeif. ·~f!Di.êu" et, ctj.utr~.p~r~f


(.oit. ii·#c;fÛi.·i!èUI)~ Int:!Ï.~pr.~t.lic)n d~".l. ·"~.r·(:ff!e'~ ·f.,u;tdv~.

~f)Î$' Qrc:(r;t! IIl,Slp.S;ffQtid.llterit~l e~.nt. .~h., 'Sp,f.f:lo •• ;Ç:èlu.!


;~-- ~\ler~gl~ laf? r'elàt.:l..oh· d'9"'dJ!·e"e"._th'rïI'a.tJ·qtJ'és,~iJ!I
é

J ".~pr~!l5iôrtun'ltte.tricede l •. P.rQ:lë dièl)lêij, <DE8AR:,i ....


Ju.bf'~1.l1;d~ !lohentën.cle,.Jii'fltnte.taesavolontété'unies.

122. PfleJiêlSEffRES ,:Le

m~ttu!matJ"que,s {PatI,s t
,s,Yst.èli,f! de .tei.,btd.z
P. U~F., ,196$4 i:n vol. 2
.t ~.s

(p;~
ipod.lè~

6~6J.

1.24..nèh$1 SERRES; op. c:i t., voL 2 Cp.. 666).

\Jl~.5,. Ibid., vol. 2 Cp. 643> ~

147.fbi d.

128.. In 'René. rAtoN, l'Qêuvremathé(Datiquè dé De$ëI'r'gues, op. cit.


(p. 106).

129. t11 c:h.èl ,$ERR,ES, o,p. ci t.. ; voL 2 (p. f,94).

1..30. lbi d.
t:J~. ·c'. q'~~, .çJ ~t.f~r.ênet~·PIï~C31 de .$.pi ng*a C.· èst, J nc.çnt.èstaa:,l ~,' ...,.
...en~.r le'.f.ris~nt.~iile.. c~ qui: ,l.!l~.ril.ppr,o~hfi! ;.~'ë~t $.nsdoute.
let.
l'
. ~', P',ensée
., '

Ainsi
'. .. ,
~x.eftlple, èes 'Ve.r$ets êlè ,laHn~'e lett:.!rèàU~ Cori~t.hJ.~~~ U,
Cortnt.hi,èn~, d'!ap. 15, veta.et$ 42 à "9; trad. Louis SEGQND,t

est il
,i.l

glorié\JX;~l, est selllé infirme, il ressù.scité plein dÉ!' force;

il estsemêcorp.5 ani,rnal, il ressus.ci t.~ corps spl.ritû~L

S'il y a un corps animal, il Y a tinco'r.p,s spinrit.u~LC·e$t

pÇ)urquo~ i l est écr.i t

du. clé.i "Tél è.st le l!,rrèst.re; tels $ont aussi lès

terrestres; et tel est le, eélèste; tels. sont aussi. 1e$


136. ETH. '2, prop.. 4.

139. Le ber~. "_Lfectus~ .st 5~U~énl utilis. par Spjh6z~ da~s

1 'Ethiqu e(èf .H;. GUëftt!,A. ROBINÊT "P. TOMBEUR; Spi nQ#a


,Eth,tea CLouv4,in.,-là"-Ne'ûVê't Cètédoc, 19171} ~ mais àussl dans

le Court. tr~ité è·t, d;a,ns lè !frai té t.tu!olog i co-Pol i tiqUé.

Comme nous l'avons montré dan~ ~fi travail préç,édÉ!nt. (T'hes-.

dé troisièà!~ Cyclè en.philQ$6ph.te déposée à l'Universtté de

Paris l .. Panthéon, Sorbofme enn(jvembre 1981) aU)t pàgès

e1; 8.8 el 89.! les occurrences de ;;Effieclûs" se ré.parltssent

suivant deux •• e.

l'un de c:ès axes ,marqu'e le .rapport. des choses singul ièr.s

i Dleu et don~, celui dé~ modes à la SubsL.nce •

.1 t aÙ.t.re, l t aetî 0,0 de,schoses si ngul iètes .1 esu.nes s~r les

a~t~èsJ ~u celle des modes entfe eux .OUS

l'attribut de .1 , Et.ençfu.e •

1.e preini.eralCe i ndique la PU! i;is'~nc.e: de Di e~ en t.8.:rit. que


Ai;n$i~ef\ tC!ir\~ .q\l·ilest~ ·,'t~p'pC)rL~ â.l'a$ubs.~anc~côÏl\m~

Ntâture n~turarit~, le. ,moQê c1- 1 'Êt;.~)idue ~5t unetf~;t·r mais. én


tar'ltq\j' 'tlè~tçof\ç,uèn lÜllson àli~c le cjé,l~~i'rLiç.isme,4.~s.

èàu$è.$ è,t d~s .effets darts r ~Néltùr~ tl~tl\r~~i lé 'mode a d.è$

ef'fet.$ (pàr l~ reoc'ottt're avè.cd jj'autresmodeiS!> •

tèmQQë r,pa,,,cohtrê, li 'est Jamals dêtirdpsr- Spin,Qza comme

"êffeVIQ~,al,ltresfnO#èS darts' l.a ,Natûrënatur~e.

141. Ïb:J.d. (p. 2>37).

142. ETH. 1. d~m. 2 de la prop. 1

'l43. tet.t~rè 32 il 01de,ribu't'g, dëite.e denbveml;3re 1665, in APP. 4'


(p.p. 235 ,à 239).

1'44. Ibid. Cp. 2136).

,ï45. Ibid. (p. 236).

146. Ibid. (p. 2J7J.

147. Pensèes Mét""physiques., 2èm,e part.ie, ch.sp .• 6, ç!erni.er parage

Ln APP. 1 Cp. 369).


.... : '.
•• ./ ;"~ >

l.5t.; lbld!

15i. Ibid.

15:3. l.b:ic;L.

La traduetJc;m tft! éhatles APPUijN èsteelle-ci

i 'idée ~i ~

Le. ~~)tï.:e d.è $p.i.noza est. lé sul.vànt. (cf. VVI." 2"} 'p. 3 tO}

ijnempë quia stàtuo, dàrÎ etia.ll! InN.. t.ur.a.pèt.ellt.iam in.firïit.~.

acNat-ura.;e.Jus nllll.irum idèatum.··


15']. Cf"~.le~t·te de· .$pJrjôz.:21 ;.Bîrlftibè/~.,d.llt.~êtt!;,ia.nvl.t}()~,$,

e~f\,t. r_~

d"n!i'
tt...
i;Îf (~pp~.'4 (ït..2Ô4J' 'Q.~ li ô.n .1i<t· '.~.';~a""

la, ';vli.,.i ~";·~.:ln~ {'<lu:., .J-

,n:t()nA,Ppenc:i.1 c.. (J.nep~.hlftîê:H,~iJ~t


'

t'ai.
1.àt .v~~i;t~
.

è1;.i~r.",.~~
.
lê.ch,_p ~ttt'."'
.
·hé ,p.l,It,
m~ntr.

.y.,..t.
pa,;$, te l 'i.vrei.l ae •• p,."•. qù.J t!. ·~\Jt.;!i 1" .

1.58;. 1.Crt;. l'fc'. l:~ ,Châ~. t9\i paraI. 6: ,ète, ii'l,\,'PP. l (pp. la9

et 1*0).
2.N'9té t .' tél p..."t.êe du.Çrt,. 'fr.lI: <p·p.as '-57J.
3. Ap.perld.i: ée 1'1 ,Pa.l'."" 14" 15 et l~ fp,:>. 1.65 - 166"'.
• . 8 ..Note 3 au par.... 4 d,.ac h.p.2·O d\,i Crt. TT ô 11 ,( p~ ,; t39
ét. t4'().

b. Nôte 4âLipéirll'i.4' du m'me chapé fpp.,U,O, 1"<0:"

1-60. Ibitf. ,pa.rag.8Cp.13J').

1163. P'.....
• •' . ne··:' p" h" e .'d' e De!i'C:a,r t
. .p'.-..s.'. .de' l a . .h'.1.. 1 OSé)iP'1 8$ t l"r
.'f 1
core.,- ,- J,

:prop .22, in APP. 1 <p. 3tO).


-î6...R~nèbË-S9ARTESt! ~Pflii~i~.èi$ ·~.1~ l:~ 'PHIJos6iPhtê~ a~plePf'r'~J~t­

:par;~8.·4~., i.,·,<()l!!!üVre$~t:tet'tre$ deI)f;f:$ê'~l"',t~!S, albl~qthe~~'.

d~ 1~. :E'i~Jade {P~t,is, G~11 illJ~"('d:; 1~58.,p.638J-co

169,. lb.i d .

t70'. l~i d. fpàtilg.. 17 Cp. 166}.

171. Ibid.;. pàrag·, 1,7" in AP? l (p. 16~).

On lit. dans l~s KORIEGESCfiR1.fTtN;.pp. ç:it..

deél 1..s van dé_ o~eyt!dig~ Idea, van G.O#

.a"
k.lasT'e k~n.,.i$séen dé ONSlERFEl-YKHE1D DtR {!lELE;.·'

AP,P.
11.4'. J'40t~4,au:p.ra.g;~ 4 :çÏ!of è:b.p~ :2Ôch~ dt~.1r~ rx ,~6.; AFp'. ,1

C:p,:., ,t4,Ol:~

f77.NOTE l~ (p~r.g·. 11) ,de 1. Préf4ced\i Cr't.Tt. Il,parg. ~;


ln APPi t Cf. 871.

q~~ dans une note du eh,~p. 2.,. parti~


.~
ch.., Grt;.. Tr. ;,
11

s ;âB,lt de la ,note 2, page 5.0, Et i l en conc'lUt. ~·cettÉ! Ilot~

féfiSil it. (donè,)pt!:m,ftivemetitpartië du~~xte" . Cf. APP.

(p. 8T).

1$1. N.OTE 1, (p.rag. 1(H j del. Préfaçè du Crt. T.r.. Il'1 in APP.,
(p. S7).
.(;1.
,., .

. '

Hr$,~ ,NQTE.l,. f.p~t~8·~ 10)~ <:le Ja, iPr't!filè~du'.Oft,. lr~ ,t.(,~rrAPP.

(po, ~7).

.,'"
laqu~ll~tQüte.s 1~,s ·ê$$.ènc,e.sl?bS$<:t.l"vês des choses sont,

:"con.t.e.nuès. c;fan$ l'Idée" (de ,Dieul.

.APP. .•

(p.14Q.') •

l~H). :Aprè.s 16'57 , dàt.:e :f.aquel1e Hüygèns p:u.bl,ie .sçm

R,êlten.1 ngh in Spelen v;a',n G:eJuck:!' q:i,i i a .!:I.ervi à.DE ·WJ!'T et


àYéln\t. 166'4, d.àtea l~qU,è'll~e!?t. publi~è hi 't.raducti:..on e.'o
néeJ.'lancfâis dt:? là. MANIERE UNIVEJJ.S.ÉttE.
.. '
. , .'

t9'?:.; ,l;~f~ '1-~,c,9tQllâ.lT. _d~, -,l~_dê",-";ii,.,,:,- -j;1i"QPo'siijôg ;d;;l,r.:~Î'P,qtt'ê:i.


,~,é~n;;~E,utl' ~",r,J..$:t~Ïjt4i;!i'~~ ••~,r,~s" -'ol".çft,~.tpP., "l~-. . .l.;JJ._

195,.lbidi

i~6.NQTE .1, (p~ta.. 12::), d., 1_ Prê{a,cé .d~ë!tt. TI'. Il;i;,'J -APP.
tp. -fJ'1).

200'. t~i.d.

PlatonU. TiÎl~f!i. Proc,l,us ~t l'apet-ré. Paul.

Cot,e ~. N,. Rê$-. V2.ÔOO.

"
203. Ibid.! ( <: • "'Prop-Q,si tion .!ondametl't.'ale de J à Pr.~t:i,q'ue dé)
'/, :

?64~ Ibid.,~ ,··;tHt ltpn2pre.et :d,. 1;·9m1:,r.B. â tqut.~$SQrte.S,dE"

·{;.ijlfti.r~$ri. ~rt '(>.p. \èjl,. (pp.. 174 ", ·1'19l.

201 .. It;,id.

21·0. EtH. 2, axiome 2.

don.t .5 '~~t i n,spi re Spino~a, voü"" chèZ DESè.ART~S , la

le Pf#·tit. traité dé 1 'Ata-èn~ChH" t in


.èch.t~hes su~ 1~ XVllè~~ ~lèclé, e.hier VII
C.N.R. S. ,198'4.)., lti.s p_ie.s lJ9 ~ .149 •.

212. RenêDESCARTE$', Les Météore.s, Di s,cou rs 8èinf;


2:t~'~;tl. "$pln~*a;tr,fr~.~. ;~.~iâe la :prop •. 24:,"ra€~,o'nè/"t •.tG;,
:P~$~;8~lfË$" "~~. t~r .• mi.i"'~'JPropc:ud,·t,iQn,~,q~t!~r:1·que)ir.tR.rl.

•• '
tA?toN','L;oe,t,lvte. <dè "G..pe •• r,.~ ()p+~t:t!. (p.?:ol,l
hl. 'fJ 8\1 re,.g\.le.: l.t s ·iP'.r.~.J l e,t l ~.!i~n t.t.Jt.çhèvér~, tà'~
$eU' l.pliln I\<iahçecf'fhkl. c:6rref!pond c;frlo~teà9r<:fi~.';poi nt.,.
t.."
"'.~,ft;s'l

~h

Jtolnt.;êt t'a:~.,(j"" ra!.sô"t .C:èlle 4bcEIU, kgf., dé di v.t,a

dehors

·f~t5

plu~.Lëurs e.hô$~$,â c.on~aft*",è lesc::onfQrmit.esqu.i sontènt,re,


èll,$" leurs ('.f'iff,érenç.,s •. f, lèur.s 'oppos,itions" CETH. ?

cOrel. de la pro~. 29'.


d"e""
,, . ~ .. '

..•

1 t idof;!ntifï c.alTan cfèS'tt\odif!s {:ie l t Eten~ue av~c pes phénomènE!s

lutninè~xj p'our l.'avoirab61'1damment. montré dan.!> ',not.rè thèse

d,a, Trois,ième Cycl ~ ~Espace et Transfo~matiOn $pino~a"

2.2:2. GC. Gr't. Tr. 2, nôt.e l de la préface; (parag .. 10:, in APP. 1

223. Tbi d.

22~. Ap:pendice 8.U Grt. Tr., 2ème· partie, pàr~g. Il, in AP'P.1
(p. 1651.

225.. Ibid.
22,6. ër,t:.tr.~, Chap.. 20. nôt:4!t 3 .9\1 Ptlr~.,.4 tP~r.9g..: 8J , i:n
APP 0: 1(1' • 14,OL

~~1. A,pp,end'i"c:,e :àuCrt.. 'Tr;, ,24!mépàT,t;~'e, 'p,ar-il'. 14 , in "f~,. 1

fp~ J6SJ.

249. Orto tt. 2~ chap.iQ)'Note '3 au:. .pa'r:ag. 4 (pataj,io. 8l.~ i.n
"PP. l ( p • 140J.

230.Ctt. Tr •.2, chap. 20, J!Îotè ,4 S\.l ,parage 4" in. ·APP. 1 (,p. 14'0

et 'p. 141).

<HL t -Cp. 165 la figure; p. 167, le 2, •.rne alLnéaJ.

'232.. Àppenpi ce ,au 'Crt • Ir., 2~mepé\rtie ,par,ag..l1 ! i.n APP. 1,

(l'l'. 1b·5·).

233~ Ibid .. , par~g., 12 (p. 1.65).

234. I.bid.,parag. lS (p. 165).

~:as. lbid., parage li (p. 16·'5).


24t;. Ctt.• Tl". 1·,S~çpndPL.1Q.i1e.; pa;r'a,'" 12 (rhëQphll~)~

APP. l (p.. ·~3).

chose sp,it;.q,u.e.lq'u~s-\:J.ÎlëS 1:e sont 'poùrproQl.lirè la, chose:~t

d."aut-re.',s 'pc;ü,l.r 'tu'·ellepQl$$e @t.,reprodi.Jitë. J.ève·u~, p.~

.eltemple; aV9ir -de léil l!U~î,ê,r,ë dans ùn~ certsii'le eha~.bre;

J·allume tùn. flam~eau) Cf/.li cléHre la qhél~br~e par rtli .... rjI.~:e;

ou J'O\1vre
. . ùn.e

Là cQ~xi.$tè:ne~d.es déux pa'radlgmes', cèl.ui. çfe la l ..uml:,êre et,

cel~i du lI\ou.vemênt,nous dO.nne â. pep~er que le Second:

DlalQgUé'esi;.pos.t~r:ieur al.l Court. !r·aitê, co"tr~ireft\entà ce

qlifil·pfilnsè Chatlè~i .APPUHN~ Voit dàrUi sa Not.ice1· le:~' pa:ges 23

27 (.in API'. l'


,
Z4Z • NOlis ,aVÇln'S pri,s
. '
lèp~rtî

rapport. de.il:IQ~vènlè·nt~tde
't:t.t ec~ri ~e
r:ep9$', ôu la
"r,aisonsi"poütÇ:fi ré.

propofit.i9n~
le
.~.ais()n:

8!ui"aitpu. tQ.t1t aus$ibi.Ë!t.técr ir~-"r~~j,o", co~më le font lès

24S,.ETH. ç, $colié 2 dé la prop. 40.

ut:i lise, cê 1\1 i de >iL u;x t • •

de Tralsiime cycle en ce qUi cbncerfte l ' ex,amen

occurrencès de Lux -et Lutnenqans l'oeuvre de S·j.?lnoza; ë,çamen

qui, nous il' i t ~. rapprocher là lumièré physiqve {lux) d.e

Espace et Ti-'ansforma.t.,içm", t.hfase déposée.

Sorbo..nnë en novembre .1981 el, so.uten1..lê en Ayril

parag. 10, aux pages R3 • !S).

247.E!'H. 2, scolie 2 ,de lap:r-'op. ,40. et E.TH. V, prOJr" 36, scolie.•

'2048. ETH... V , scolie de laprop. 3.6 et d~m. dé laprùp. 39.

249.. Ibi d.
.... ·····(8···:::·
'45,·":

252. lbid.

'"
254. ETH.;2 ,scol i e de la,prop. 18·~·

poUr cet e.no·nç~. t dutexté: ho~ l andai 5 {Spinoza,. Ethlca, par

Nico Van SI,JCH'TEtE:N; Arrist~rdaîn;WereJ dbibli,qtheek." 1'979 ~

p. 2~85).

256. ETH. 2, scolie' de 2 de la prôp.40.

257. E'TH. 5 t dém. de 1 a prop. 29.

25'8.. Ibid.

prop. 33.

ZGQ. ETH. 2., 's.cbl le 2' de laprop. 40.


-
M~~~ôr~s,
. . .
.
'ri
"Dé
l' !l"C'''''~n~C:ie'l v th i·Dësea.r't~$,O~uvÎ"~s "pli:.n.()SQ:pfl~qti~$;,~:P·. ' ,F •

.~LQtJ:tÊ tP~ris; {;;Çltnl~r,f96j. pp,:. 756 et 757)"

p~rticuli~tèmen~ le~ p~~.s 87 i 92 <le R~~~g~ IJ} ~t 1••


'pâges 169 ,il 173frésuiV\ép. 172J.

266. 1~ t.exte l ep.i us éclaira.nt sur .1 'ecnel1e ,per'$p~ct:ive est, à

pl usieurs belle.spàrtiç:u.l'ar'îte.%. ql.l i ri 'ont pei nt par1), Jusqi,les

, "i"
menu:s

",odel1e en 'p~tit l.es parti es cf ''Un ,écfif'i Ce" èn

..
26'1.. ln. "L ~ (;).èu:VTe.nil.thé",a·ti,qü~. d,CL .t>fsdSàTg:·ues'''.,pa.r 'EtenÈrIA;x,Ot-:;

(P.:i'l'i'$r Vf.-in';,l9,Si, IH'h ;Z06 â2;tU"

î;6 i!3 .POJJr. le. Théçrème êf~Pe',$~r~ù~$, 5è~~porter' .guphap~4 ;de-

notre t.rs.vâil et, pa.rtic.I,l11,èreme.nt., 'o,.u par~~.G <pp" lJ2e't;..

2:69:. ETH. t ,s,col le 2 de 1 aprop. è.

16.4.8), b.P'~ clt-. (pp. 47 et. 48).

l',Arc::-en-Ciel" de Spinoz.a..

ê7t. Ibid.

273' .. Ibid ..

2-74 .. Ih.îd.

SpJno~a.
2.76. InReil_~ tAt(jfl,. L ;ge\ivr,_.â:thémàt.lq\l~'"dë G~Des~t:gj.i,e~,~pJ:h:

ci*'·. (pp . 2 96à ï·()~) •

278. Cf. M,s{'t.-làl GUÈ_R()utt,$pitio~â<Par,-i$" ~ul,i;~r~ri9Ï1tafgnef

1974), tome 2 (p. ~9èt5uivantës, l~ p~r;àg'. XIl rY.

281. CL EtH. 5, cQTol. dé laprop.


prop. 36.

283. ETH. S~ scolie de la prop. 36.

284. Ibid.

28,5. Ihiid ..

ne pou,rrai t. p~nét:re.r'" et "P'e,'rs,p.LCl,lll,jS··

dtaphane.
2,88.Pre~r~teËpt-tr''':â.ux. :Côrln.th;e.hs".e.,h.p.t~"Yet.$ét l:~:;;l'r~'Q~'

~fut'iondè.'NQijvë.àù, fNew~Y9rk,· ·W.tç,h, low~rl 191.41 ~


no.lionstèntl"al~s

Pb!j·r@tt~occ'ul te~ Spinoza

expt~s:sê.ment ... t l~.s d~\.ix, ~on~ept.$n.len $ont pas m.oin~.pr~;sents

oalts 1,e$ysttrm~ dQ,nt :.i l5: ~out,i~n.tter:tt la d,ioa'miqué .

.Lé prfnt=.ipe dE! dualité coris:.t..i~uet en effet., le '~b.teXit"dü .$yst@~~;

1 "Opét"ëlteùr q'td Q~d]i[\éj en !e dèterilliJ",ant, l'Etre l~nf:irt,t,

ê.tèl'ne,l et unique . Ca;!" la dU.3.1 !lèdJffé~ellë.tel'.E.t.ertd!J~dé;


- - " - '-
"-- ,-
, ,

d:':~i;;.$'~r§t:npe~5:~'" El le'
,
ne Je
,

lalJ;sser ·t,rqftrp~,r'PÜis,que r:';Î~


" - ,

'lâGéomé,t.'rte 'p~ ,5"i't:u~ttbn, ',OU a. ,1'~~éfl~:Ll~' ·'Pè.r~peê.'t.{vé;" j)Q\Ïr,' ,"

;î~fttflç'tfjt 'un:poltrt'.,d~ VU'~.,

te gén:r{~q~ Splnozaes'td' ~voJir suEQrmer,sël;.pei\sé~, aiJ,·.conta~q:t ç1e;"


gr~iH.ts:e,sp",·i.tsjtEl~squ~ Jea:nD.eWlt:t, ,;Kud,d~ teol l:èurs, .,amis dU.

ÇCi11~~,é Î"'1 V I:rs,i,b)eJ -;.0\1 Dèiscarit:es"Dè~ar:gJl.~~~:t;"m~me l'Àp~tt~:

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Sp4.f)"oz'à t
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'd~s, ,9:hJef,s' d,~ ),Jjml.~.rê .4~n$ (Ùl' .üni.véts,t'iss~,

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,t.e,p~i"$pi?c:t;.l,v ': .... mé {Çju; 'l~ "'per$p.eç~it~le$~ Ü,1\eén~i;~~, nqu;V~t:te.~ri

l'J'h~loiôphiê.~ S()f)è6nCèP~ !at:.rFÙ,e:r,séqu~::\q,iJ~foi:~l~m~thétnat.1..!f~e·

(',b,;te'n ,à.van:t.D·e.s~t:$:ue$,~. ~'.) ~$ le,~ inv~'rd:i1,on$ ,d~$~lftàJ!etü':'s, ..dè;cii~,t", . •.

,j),elnl N!$." élrch:,iifl'cffe~l, èss:ayi$t,es':. C'e.•sLavèt:: ,:SPl'rroza.qu)'il s;e

'po:S!é:c,~pênçf~nt.;èC)mmè .' l~.~gtiint;1; q;Î;seau·,$t.ttle,s; ,ci,mè;$êl'e '• .la:

~:b~Tos op fi 1.'è:! Av~:,nt:S:pd,jjo z·~et. f: • o~p.~utlELa i.t~;. ,p'~E,i .9*,$"> J:,~~'Ci Ù '·,à . '

D'~sc.;rrt~:S.'t€.r:i pa,.$:sahtpar léSE:!tnèâdes dèP.1qtJtt è't Je,:s,t~ritt!Î~~!i..


->. ''.,<'';; - ~';~.'

" -:" .. ~.~ ,,~'._, ,~.:s::; _.',>:.: .' ,\ . • ~~';,! :.!~:,'.:. '"" k

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\;~ij~'~fi~~'ëlJ\t~i~lît>Je>,~~l/~i.~,:t~~~;f ·';î;é· .. ;~r~'iJ.. ',' ,'Î\;;' \,6~'t:~~'~ .• x:i~{1.~jf;~·Y'
>ifi'{~"'i:~ft';ï<p:a:ti~:rif'~t'è~ri't;~~i$.~~~ric~'~~.,. ;.• ,·:.~t.';~~.r)'t·f,.+~~~1l.~,~,··:·~î~~·,·3i~q~f.::
···èÔ~~:~~H§· .:,f~,> ,. j;~I:tit~ï;t"::fê:lt ~Iit.~it~. .'*';<SpJ;ri§za:: .<'
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ç<>~~~.qtl ;â16~tt:f;t:eÎ'ii~t.9.tI 1.11 :f:~î.i ;Jéi'l:1·lj,r'j ',â.' V,~":ll:lts~èa1j:·.de '<

',' i4~titl'~~ebl~"Îlç-h~+ ·t(jùl~$., l-~s:i,~)~lfjt.tr'.s 'd~, 'li'~:~~~~n:~ b'~~~f, '." "J:;;~ç,e,~. v-r:~' . .
dê'$p~;h~?~p,~'r'at·t. •.• EÙïo.ti:'ét;~d~st,~n'é~<p~r . S'Citl .' â'qt~u'~' ' .• ""'" Hf····
~,p~l{ ss~ut d~vf?r):'~s~' ,,",'. à il.l;ir;gi r,f'.6t,f~ ;h~ r'i;~Qn;b,~ h q~~t;'!l el, jp~rl 4,
~~,r'ftliflâ;.ti.ort;fesv~rj>~t~.$clù 'per!3P~otJ:f.

• " .'

.Ô:ji!:fé t~'nte sÉ'$' cqnterilp.:êrraJ.n~~


. ,
t.~i. -rp~tne,à"'a:ientfiéti té. Ce. t.t e. aut ....i:.> ,â.tt.~rna*i:veL,n~'2:l'n:m6;hn~~,.n·ul
..

énçpte. 'ne r'lli êoltlplètelrt~.nt èx.p19r'é~.. La p~J'1,s:èè. de; Sf?l.rlê)Z03i'!st:.

On, !~~ut, s;tî.ht;~rtog.,ér'alior;.sisu.r l~~I:':a.i.son pou.r .L~q.,Li~îJ:~ç!éttÊ?;

'ph;i;lo.$ophi..ed9"t l'ünè de.stlyt»o't,.hèses tohcfàfitèfl.'t~.+e!:i - aêllë ql,d:

d,~têrminè lar~l.€i;t.ij.lJn desAtt:r"~butse.nt.rè;eu-x: ..-. $'è~},lea\~Q;i:tet:è;

sip~ueQm~:l"';i.$~, c) C'è'p~n'd.apt tèt~nu l ~attetlt.i;ondètaht'cfè

leotEü1t:S; là tJ.tdE!? ë;o!ninE'f'I;t.... l~.u rs et f~J t tlH'ltéf, !~cJë.!t?:i~.siOnp~.Q;~

secfè.lftan~e~cè~4.L ·.a.pef'tni,s à.ü l:pùl"d ·~,~t.d.r!assé. 'tl"èadnbught,;!'~Ont

'p'arI!=iltHf!rl'riÈ',ËRGSON: 'l2;Jcf~'t:rave;r$et- let:~fttP::;"!


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,,.~a~p~E;~; . ,.,'l-.··;<:a.p·ù.è~~:ért~~ri;tê~~ .. ,à1j .• ~ç~.r$ :~~.'!ta·"l.ê'{ ;.l~X··,proèC)rld6.'··
··~,rlt;~:. ··:qh:,ft.\es~a,:é.J~~~\1JftP..~t. :~:'~~ri '::~i# &11' :C~9,~:~' :;,{à't, :~~'. 'e~l~'
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.19 64.·) .~ .:iri .:»QlJ·~l~y e:$:Îl ot~is,.fiur·sprr\oz Il.'' .fp~·S3 i·.
- '. .-
. iQnFf?~,tno~~r- :é~\)!:is~:Jlg.~Pt':9P9~t 'tr~ JI·pK.ké"fÇR~·Rf'1AN'9ui; : dallê.
·un~·. èti.~d.eâ~··ço4ts . d,fi!; . :Laq!J,eïle;··.t l··,t;'elevepÏu$ . d.~ (:'ên't: f6!"~ul~~

p,rt~~;,tglj~t$p~r:io~s,a:!~réflc~:Jécr:it : .1,S'J)l~o.;;a:. :pe: ,è:lt.e jamais·

.~lr;~e.li$prol?f,Ëf;, ~n~.t;f;:ri.bp~r'l·~~e~~plioiÏie'meij~ ,lë paiSs~~~,â

t~:r-~~è.e'.. 1.1 :fièC'.ltetUaillfiUf,':5 qQ~, fp~rt l"ar~t!i.èiî-t; cl '~'âü.tre.$


.'~ qt.e:ti'r!i.Së.$· e.ir!1>'l"unt$$C>l'lt, l epl.lJ.s '$9\,.1.v.ent'.1 complf!tem~6 t

·tntégr.~s .~spn t~;tté:. "(in ~·L.ire: et tr~quireSp4.not;;l:tt ,c~hi,e:r

'n'I,lJ1!~tQ l d.lJ groupe d.é .8eOh$,!"ohes· 'Sl"l tl.o.z'i~ib?:s, l'~:t:' i;$ "Pres$es

8'è' J'Ujn:ive,rslt~ de.Pél~is' Sorbonnèt 1989" p., t?J· ~

~ .ffêtlti~t~GSON, 1.aP~osf!~ èt hèI1QuV~.n:t (PAI"!St'P. U~tH l~'34'1,

in ·/,t ·:i.nb.:iÎ t:lcnPhi.lo.sophi<t:oet' {c.oma\uniç;a'tio'ri Pl"ês:~ntée~L\

L,Je.an ,btL'ACROIX., Q~\iv:rë.s Complètes tp.ar:i:5..,éd. ,tfu' Cerf t t99 iOl

ih'!Cohseii:s d'Èls~pititùal,ité'~ (.5ètrt~, b:ons;~iliP.· 235L


-~

......
'

il
,.1.
a, .o./-ll'l,... Q"" . À.. . , e,
/....•' L ...:.av:re . t':l.ons:~n
'~d' .1. •. . .... on ... ·e""E..··d......
. '4-"~ .., nn·.;e.s·.·
'Oi.
de,".'r \J, i.s.' la

'Fr'éc4.ericr f1ül1~r,à Atn$terdam., êl;ü tItre dèS, i'SUP,P,LÊME:Nt'UM" q.ue


p~hlJ~ VAN VLÔTEN t2Jav.nt; d~ l'insêr.er dàns le,s ~d.:i tipns

13);
1924, àHf3i'Ï d~lbe,r·g (·4> ~et é:nfirl, ~~n 198·,Z par lè.$t9\lpè.!=ie La.

~·Spij'lQ~a. fi\,l.~s·' dans le "'Q.l.u·fu~. 'ie;s"KORfe: GESCHRIFTEN" J$J. ·Ql\a.tr~


édi.ti. .Q.ns '.

tr,"l t.$pol r~.l.qlles- qtl! il ,dl frér~ de C,fill\Ïi~és .:;'oi"pusr à .tt~ç~,ut'~.

év·pl~tl..,e.~ de laCQRRe:SJ?ONOANCP; et du' COUR! t~AlrE, ,c.es nqVÉ1~ de

des; l~t;tre,s tineie·nnemênt:. publiE?éS ont été complcété~.Sèt deùx

var-iant,~s çfe,$ manuscrits du COURT TRAITE ident.if.i.éês !7) tant .pa't

VAN vtot~N' qU.épar CarlGEBHARDT qui, l"lin comme. 1, 'a.gire,

A là di.f.f't?re·:1,çe dès dêtlX groupe.oS d'ecrit,!;; préG'?oéfent.s J la

dès edi tions .l'!1on SeiJ.iemèht ne progressé pas, non S.aûlè..men t.

~ats àlJ. contraire regressê; et si elle conniÎlt'tune s,o ....,te dé

l'indifférence. VAN VtOTEN ~t tANDsuppriment Une partie de la.

dê~Qn:strat:.ionrelat.ive au calcul de,~ anglE!S de r-èf'r:"~ction ~t1rlS'


Ç,H'À~C~S"'; GEa9ARpTfEi:it .l.!~çono~t~ :d'e ,l'un_, d~s,figl,lre.st:li:r:'fi~s,d'~

Des(:atte,s; dont l.et~~tede 'Sp lri~~at,~nd.;l.lt 'p9u.rt,élnt. l'e~x~men

"~ç~s$air~; :l$sr6ü,p~ ,~~. lia, ".s,p'lnô~aHuis'!O le~né·gli."E? 't,,~t.éS,

~$Qij.t.a.i'lt .à là ,eé:lmplexiitéde .1 "~'t'*\lftle6~.a;tlb.n iftàth~matj;qu~;\j,lÏ,~

QP~çit.,é inipê.fl~t:t:âlll~. Dèph~s; t.ant6t. lfi!,t.rai:t·i ~st publ;i.ê ën


n~èrlan.da.ts Üa'n 16IF', eiJ 1924 i en 19ft2i ettàftt-èt e,n. l;àt'fn, sari.!!

qu, J~~ats lé 1.ct~u~ dl~P6s., dafts u~ ~.ul réc~elit 6~ ~h.~ ~h

lIt@me: é,d:iteur ,. OU ·m@me dat1s dèS édJt:!ol1s conteIYlPor,ai'n~'s'., d\.l texte

.ori,gibà.let de .là traductl.ol"&(JU 'on y èlUr8 a'PPPr't*-, r.nfin, ·nil1.hé


Éit:,fitlon en ~àhgl,le f.r'ànçais.e n ;en a Jàmàis é:té: d6,tl1'1:ée) ChârlÉ\ts

al·ors
m@rn~ qu'il situait la' rédact.lôn .de ce l;;:rait.é ,par 'Spil'lo~atotit â

la tLn de la vlè de cèlui~çi.

Rana$" irtèomp1etes., viteotlbliée,s,. les qu-elques édiLionsdu

TRAITE DË .L' ARC .... EN.,...t lEI qtt1Se sont su.ccédéés ont e~houé-' nous

hé faire conn!Ïtt.Î"E>. Et q'uà.nd i l. S ;èst trouvé; parmi les

com~entate~~s de SpiUOZâ. d~5 his~o~iel'ls assez ave~tt~ pout

consacrer quelque attention à eèt ~~~i~, cè ne tut q~~ d.


~aftii~e ohliqué ou tangentielle
Charles APPUHN pour ne of ter qu. 'euJ( ne lui Q.onçedenten

effet. jama,i's 'plus que quelques lürnes.

Ce qui 1 CP'ûne p.Bl'·l, s'expli.que par' la stf'îcte al1êgea'ncp- du


CSpinC):r.a

n'a.,...t-i.lpas, aux environs de 1663, tr'êlnscril. en ter'm~s


.5;. 'e~pliq~~i1 d;a:ûtrep$~t; p'!tt' 1 11 ' \r~;:S~'rve ·t,;puJQUf!!!' p1ü$ .$ratld~ .~'t,;

.laçritiqù·e tC!l.lJôül'.5i'pclu$ .~i;!tië q\1e ·Spl~Ciza.lè·V·eà t 'èrtatoiitc::f~

la 'phY$iqQê dè De.scartE!$, au fut et imè.'stirê què '!i~·Pt'9pre· .p~nsée

commise

Descartes aprdp.bs de la slxième r.gle d.u, ,mol1Vement (9l èt d~fl.$

i •in.t4?rpretati onde l'ombre variablé Qbsel'veesur Saturne au

"·Je n'ai pu àc:e.:lt.e occasio.n ,m.'ét.onner à:~sez d~ là

fUSSEf'!,t, en contact. avec Saturne), cet.t.e lmmobîJ-.;i tE pouvait.

résulter de ce que Satl,lrne nst.ourne pa~ avtou~r' d '1.1.0 .a.xe qui lui

âidé donner .1'explication des ans((?s ~ $.';i l n ··avai tété dotninê.pêiir

tinprèjl.1gé" (10). Une se.coft,Qe fOl S! l.or:sque ver;!! 1675, Spinoz.à


lrt$ll,t~"tJlnt-létl, qu~ 1~ çO.Qçç,i lri~se_tte:$"C"'è~t""à,...dî:rèéomrpè; Une

rpâ~se tiür'.épos, ill\'~.st .p~$·se\il,emént~ilfj:~ile,1 aJh!iiqUê vou~

l:èd*tes ,litai scott\p~;è;te1fteôt- i njpossJblê dét'Î.r'êrpar 4~rl\qf\$;trà;tion

Pour:' c.êtt<er~isoh jen 'a'ipasér.àint t!.'.ftirmEir Jadis que, 1f!,5-

princi'pf?s des c.hosés de La n~t.I."reàdm;spar D~séartes ,Sont

paraLlélisme dès attributs de la SUbst.ance t.el: q~e lia c'ony'JLa

tra.ditio.n cri.t.ique de la philosophi.e spin62,i,ènne,

C'èst ainsi pour l1ârtial G.UEROÛ1T <lZl,


/

S'Ur oel ui du inouvement ~o,hsid~t",é: comlltE! le principe d'ôù naisse.nt,

à part.i r c;f~ la sUbstan,c.e, la di versi té de se5 mode~, :1-.1 P ''Y a pas

ui-d~lâ de l'univers des. cor;p.s existant.s, un\Ïniv~rs dfessences.

~ternell-és" Il n'y a rien d's.ui,re en dehol'"s d'es corp,s exl.,s;tan.t.s

.aüràit.s'accorder avec la conception spinbz.i~'iiDe dê.smod~$ C{E!.' La ~'i


Per1S~~t ;e'Q·hç~pt.19ti
. .' -
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att.i'lb\,l':ls d.t?, Diii!'u .que là t:hese Çt~ lâ"d9rii1~,x16'·{Et.H..tr; 7J

teq\j;ierl., s·élan ,Martial. GtJERQUtt, dé fZilc;6hift!pér.at.iv~~

Éritir'é l'a ttonceptionphys:iqU.ê d.f? 1 asùbstah.c~ ê.t lêl,èoftcêptJ·pn

'J.ne

la. f,hêcrriep'hysÎ qu:e·aï tête réalisé 'pal~ Spi noza. i' "qttfp, "a ~~,

d~.ns sat:~opcdurct.e. "te ,paAr'vêt\Lr' à .metb-:e ctê.tinit,i V~lIIént ~n

'.i'1aid rlOUS saVOl")c$ àuJou.rd.lonui

.ril:n,is paratt (:I.as

s'usc~ptible d~ex.p'1iq'Jer, à loi .seul, l.a Ç:.[-.r t i·cru e de

l'enqrôi't de la physiq\lè ca.rt.êslennè.


QiJali.'té .... Orq li i ·di t"dUâltt'é t~di t,san,sdout.:. '~,~<?il~:t;,r-I~>1;; ftl~d's'
d.t ~t,1\1ssi: '·phY$.ique;·.,Ca:f'l:~ H~per"speçtif" ~ 'èst?t,6\j,t~' t.:rj'
fQJ·,ê,Wfê p,ny~·lqtieet.-\J~i" t~o",~Hmi~ .~elpèrspêçtlf,io.$'~< Ii~ ~ç.'iërr~ê.

de!iQ·~Jet'.s.sais.is~a.r la vUe. sè\lI,~~i.tn~; ~tl.~~pa·~e~ op·td;.qqe:p~r.':t~-


< c. " ••• ,

per:spt;çttf ,~.s't sc;i,~ncê; (fè,SEiPplirëncec,s>:, l ;Çlppa~eoç~,e:téh~.t, L~:


,fnéitiifè$tàtlÇ)npal"tle.l.lèftlats. .vérn:Hq~~ dé l·ittr-étnflîli,té\;~;&"J1~.l

:pèut 5\JPpose~ qu' 8' cette p'hy:.siqüe une phy.si.qu.edon.t ~ous

cro·yOn.!5, J'Où" no·tre PcBrt, qu'e.Ile- vise ". dt?'tef"mIi'H?r "'. priorI

t.outes le,s "ari étés d"un JIléme:ph~.n6mène - i l a manq'uê sèU.1enien.:t;

d'avO-i r été eht i èr~.ltIente:xpl. ici téê.

C re;st hi èn à une ~ntreprlse dé cét a~cfr:"e que Splnoza .S !est.

1676 aveç

r:àisoh dan;?; lë;l r'~chérche de..s"'~rites tnconrtues '. COmmE! 81.1,55i votre

expb$é cl t ense'mbl ~ de 'l àphysi que!" "i nterrage çe dérn,ter. "Je sa1.S

que vous 8vezb.èaucoup a.va.nce c;:/s'ns' cette science.;. Si vou-.s en

respect..uèttsemen't 1a définlt.Lo.n v.rai e du mou vemen l e t li u.ss:i

nbU.s. ···ouvons
P" . . t alors
:~9.,s~~~é !!i#i,~llt, 1 :':.xJ$,*,'fl tIge .;c:fe' '1:~. 'f;~*Ut fJ' pt9.R.f.~/ ·;.\1x:;p•.y,tî:b;üté~ .,tJ'bn
.éO~'P$·~~·t:.t'.inùh le.·sq.ijéJlës. <~fttt.èr~nt.·èI·~"$'l1."Ç9~pi;·.qûeliônêl~'.
è:fë~.j)$r.\;,~,$.çQrÙ3ttt.\l4nt unautJ'~ '~Qrps" <t'Sf.·

t;fè ëôn,ç.ev.çl.r çofttme,f1.té)h ,petit :qêmontcrQr ."'..PRÏ'ORI i "èxJ$;t~néé;d.e

corps ql,Ji onl des",6Uv~rnent..s et d~$ tlguÏ"esàlôr\:,$q'u~ :rîerldë~él

è,t'fët.nepeutsëprooui re dans l. • éten.Queqù '~n ,su;ppossnt u~,

~(juve!iiënt.créÉpa.rÔ.ieu. Il 08 }nedédul t donc pas, sui v&nt&ïloA

qUe. vousnee vQuliez t..erlir'cO'nlpt;e. de la :sûPposit.ion d'lJn D1:~u.

{19i.
,..
Gf)'Ô.~~ r.~~'tc:'mpèq_ul :pYjbnQfle: ~ Çé'sc:t\.f~lq~~ sp_"çlés:,if.. •.6ti.vQ1,.iS

p;~p.l'ë.r,,;icf.f,,> Qê:l'a;pluscl'lii:rë.~~~;P~~:t;.,..@.t,:t~u.6joijÎ:', ~H;.s!jjz, ··dé.


, . ,-

'i:i~rn·j~st dqnn.ée, . oar J,ysqu' lèi,t.l;lI\:j·~ . é.t.~ 1:tnp:9$s{~1~.' p~. .r'i~.tf

dl\sp6s~r $vep Cifdte. .si-tr. \c~ i$~J.t~ {20) .•.

1. '~xPQs~d·;é.nsemQlé #lUqlte.Î' 'travcdl1é$pinQzatc;mt·il i~. .fj,ndês~

vlfil' ~ofî.ç,èÎ"fiartt la qedue;licn ~. ,pr,:-iQri de' lap;Ï;üràhi,t'è :d~,s Ohqsès.à

par.t.ît ,n.on p91nt tV~ '·la.s~\,IIEt id~e de l J~tetl'd\.l~tt, mai ~ b..i~.n ~e

l'~tendu~e:ompris.è.en télntqü 'EàÎlé êst~ Un attribl!t. qtIÎ expr:icrié

'Unie ëSsè. nçe eterheLl:e .et i rlf.i n iè, ç.~t 4$!)(pq$ép.bttè dQQC:!' t,Çi.l.Î,t

P.e,n$ée nepèu t&u~'r"e e.n ê'tre. excluE: et., avec e).le, cert;âins

éclrairclssetnf?pt.$ rel àtifs au sYstème de cor.réspo,lldânce ~u:.j.V'à\rit;

P·rinclpe d~: é{ui:'\ll î:b:? t ëmprun,té à O~sBr'-~üeSj neresso'rt .....i l Pit§',

ë'omme lé 'fi,ot-ait René Dest:ar-tes, d' ùné "Mét.aphysique de- l,à

GéPtnetrie" (~n ?
t)ne ph.)'!; iqUE:ét, l.,lne .métaphys,i qué ,do~c. L iE;tend\,l.e et $il conne,1Cl'9n

avec Itldee.
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'\I")'~ç.riJâ fp~,~(~td~quèl la .··,,_tJ.t.!!~~run\'!


,,~,(p~:t'Qltr ",A::'~fl9ti.'. '(';"~:$t~,â ...d~l:r;e!':p~ r,r~i:i$q~ '(é~
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Or nt~~t""'è'ê p<>} h:ll.l~ proJ~~, àV9~~ ,du TRAt'r~ iOE .1.,~ARÇ,"";F;Ntcttl..r


EtSp:ifio2,ànepr~t~nêf:-·flJ)è$r"d,.ÏDpptr~r ~par l',~l,g#bl"e'" 1~,!3 +91s
dëla.. réfrac~,t~ntJ'Q ,1. iu,ft,\i~rèqU$nd.01,lëp~.!i$'; dtun:~i'11éÜ. ',url'

de les

Itàpp11ê.;ltior'l avèQ lès1"a'blfi!s çJe larièf;ra,,6tl.,onpul:üt~e:S' dan~Sê$

i·M~,t·tQRES. '·?]'~f!glés,q,ue, [)es~f\\rl~I~~i! ,~posé~s ~·tOtlt~s nUE?~{" 1 c.bin.m~,5i

le. pçrterapàsaussi 16in que Htiyghen.~ dC)r)t. le I,RA1TEOt t~

LtJt1IER·E"èn 1-678. non se,ulemei'rtâvâ!'1ç~ u,ne. theQrie(efttiere",~nt

calê.ul

t~f'r~ct'ion .gWl11èt)rod.u$ .Sflellius ,qui le~ av,ait communiquées, IJ

Descartese." 16'2 L
. , ;

".~.5ant:'iJnqbj~é"t;îftiml'l~'i{j:J~;$.ê.~:te
.-: ~', .'
'.ln:i.t.l~t,!;àn' .. ,.. , -'.",~

li Ilê.
", > ,-:
·a.M:tt' fi! thé,orl~ê~~~t!n~~ Ï\,~~f;.fl·èUf'~>, t.h~oÏ'~~<1 ùi . ," é,<?ij,è.~ t ~é~. .Jtf~
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.~i:((.t.e"t;é..$~q~t~$#~' ,tq~il:éi~S~at1ç~ .• ;t1~.q\j~l~' \Pètll •.. 46rfo~t 1.N~4:


- . .~ '. , . : ~

1 '~tl1çft;?: . ~~. laçOi:l.~'mpl~.èl~id.h,·.dëi'~rc.~erl""c:~~l;~ .'. ;Parê'ê; qu'J,).: ·ést,·· urt .•


:ph~nJIft.ri,ë t:fel·~N.. t.!)~~jl;t;â rç J'ütpJPi~Xt:tii,are· cQlc;·r.if~~)L ':I?~tf·()ls.·
.. . -

~~ déplQ.i~dà~s lEc'~êt, ·rëpr.s~nl~PP\À:r ï'e\.thé<>log.i.êtl ~h"s,);~~,(,)l •. '


subll;i\\e de J tal -lianc:e.êtèt::ne:l.f.è de ·~()t\itai$s:~nc~. ·e~ ·d'~.él,IIIQ\lt· id•..

t)f~\.i,;éi'l ~.r..squ ep ou r le.p,h~sl~J~.al" .çet, a tc'es t l e:.p r g~u. Lt. ;'d~$:

èt ·4r·Qi te" (23)


,.1,.,' .
sJnu!;t ë.ès
lt . -.,'

"

cO~'.i"1JS, etqu~ Les re.l~t,lons sUr t,ê$quel,le$ Sptnoza.;f da.rI.'s lé.

TRAItE nE. L' AflC,-'EN.,.;C lEL fd.odes§ deIllQnst.ra'tion'? Dei la th~olQ81e,

~ laphy,siqoè, l'oLs à ta fIlat.h~mat.iqiJe, le ch.Eilll.p ,d"'é~ude,(hi

phénomène "arc-èn-cie~" s'est Cfèpl acêt.r61s ("91S et est cfevëtü.ï;

e.nfii:\ ,ee1ui d'&, l.a connaissance APRIOR1.

Ce que la cri t!true intèrne oblige à. ~oflcêVbi.r, J;a crU. Lqué


16.\.1,$1' lésê.Y~nemetrts êtl'~,'p.:lup~tt·d~$ 'tè~'t;~sêluxg'u:~l~,T~ '1"RAl'Ï~'
~f~i't;Teter.~neèso.n.t. .$ü:~Q'lJr:d:'hui.'e()nri\l;$.L"à;,~~$!ii;,ù~t .~'§.. Je.h,· 'D~,

·t.li~.t:en ,t6:t!' ~t là ·.".Qmina:tlQtl de '(irBliç:9j:,~çfeJ ·Sl\tsè.~l~tee~ ..

LINË:AR.UM"
,
p'ar- lêpre~.ieJ".()lJ SQfiotCAtÇUJ, :CES. ·ANN"Ul:IE.$:i <r.~dig~~ l·",u: n . '.Jl

1659" l '~~~rej faJ·n 16TU,êl""Ç l_s d.eQ",vër:~~s; 'du.st!.cC>nq·' '.ur féS

~aîi.én"'ês des c,ourbes <l"'eche:reh.s entrepri,:$.$é:ni659;èl p.\ibllé.~<

e.n'1673l côn$itit(,&ènl CI.\.l.taJH,,, djé~étnents 4\.l?tqo.~1~ i·h,ilit·6;t,iert.

PQUrl:'4 se. r·&pPt.t;er, au c.ours dftl sone:nq",i!të. ll~h 'est de :",~me .dés
travaux ace jtll.fr· cl~irë~ënt i·nv.ento.rlé$ de Chri$t,·.lsn Hl.ïyg.hèns
quI., d'ès. 1655 J S ·lfite.re,s'.5;è·él\J~r.()blèligé Qe :i~ iurndèreénqJ@itle

(25) i ou deceüx de J~an tiuddëqu,.i, de; t6S9è 1~11 (261;

~u "'~u calctll des Pl"ob~hili tê$ ,àppl.iqué à l 'éval uatroo dé$.

pOl!T.eefstages et. cie.s lnlèr@ts.

des4!lvoir 5 ';Ll cbn,vié.nt d~ se fOJi.derstJr:' l"~nsemhl€des repère~

{p\lrnÎs par le dOc~~.errtpri ..$ dans. ,son~i'ltlei"'1 pu sl,Jr lé te"te du

calëulpris' i.sol~rnén.tf à l'exclusîon d'e 1Apage qu.i lui sert.

ci'.i,r,tlréJdùct.iôb .• pèu,){hypot,hèses peuvent en ef;fet,@'t'N'~ sVc$n.céet!i_

toutes dont
li,i,n.troduot.~ on Élu TRA1TE;.t.à. d~\lxiètile.ne ret.fé.nt ,parcon.tre ,qtJ.e

} ' e.u. t.'.I"'~

èlernent de la dê.monstrât.ionmathématiqll'e eU:e-.m@me.


Ce. tté'der.n.t;èÏ"é,h'·'
,,' ," ôl'fièsé.
,.' """"'.' .):Op. ""'.. ' '.•. '

.d~~ê·dè l,ap\J.lU l.êc,~iô"i d~l~R~g;l:.ê ~,~s.t:,a"S,~rit.êsp~r l,.

a. 'J).t.g~, l)~:sb~Sè.

;$1'1" 02.19,III.,li S de '~lon écHteu r.jf11 Or $ 1 e è;c>rps ~'ij~jxt,ë"d·Q1.t'tr.,

dât~d~ J~,7$ ouqf? 1676 -car, côintfte l,etaltiÎ"'~iil~,tqù'eren 1686


\lrt, PP. 1. l 6·... l2.2 ; en 1983>.

de La Hf13ye .•

"AdBerièd:i cti de $pi np~~ 1 Op~ra qua:e omni.a


sÏJ:pplem:ertt~m:" 9 VAN VLQ.TEN, cbe~ 'Frede·rlc '!"!ùllel' 1 Amsterdà'lll,

186 2 . Et! 1: à t. in.

a. la, prem:tère édition -[des "OéUvre5 complètes" deS9.i.no;i:a par VAN

la d~uj(1êm'1:'!édltîon comport.e trois volu'mes depJ;u.s pe\lt.

format et date de 1895.


La t.roisième èêHt.ion est en quat.re vo.l urnes et:.. date de t9~4.
Wefr'èldï:Hbliôt.:hëek
....
', ' .' . . . . .
" ." .... , ,.,
1~82.,par t .AKK~RMAN,Ji.G. ·HtJBBEf.lNG.;f" .MtGNlr.s1, M. ,.J .•

,PETRY. V.enr G. VAN SVGHl'ELEN;c'è.st 1 è' tro'i sièjl~ vètlumè~e la.

lè',s· coU
. 4'.·giantsJ r. voi,!"·ài cet,é,ia,!"d,

pal" ~Xè.rnplè, l:.e Îl


StîPplèmentum'· dé VANVLO'I'ÈN·,P1.,i'bllê' ch(§O,zF ..

Mùller E!1i 1862.

d,ahS l ' êditioflGtBHAIWT (jan 1924.

8 . .i· sans modification. a,utre qu.1. ùne .modLficat.ion de forme" (toUs

que l,a, légère modifi cation apIJor't,cée par Spi nOz.a là,

défi,nLll.o1\ 4 dès ~'Pri,tièipë.s de la Philosophie df! Oe,$èatt.,es",

2:.èmèpart. ie., ~nti'a·tné: cependant unr.èman iemet;lcoinplet de la

notion d'e.sp,Qce ,i'indéfini·· Spinoza ef:\ féra 1,1n espace in.fHd.

Lettre XXXII de Spino:za Henri 01denburgt d~t'e ou 2v

novembr'ë Hï65 "j e n'a i ., ft\Ô i ·-m.eme i ~ff ir!l)é l <i, f filUSs.e té
Dèscat'té.5
- . ... "
' .. '. .s·au! ~"

ôan.s:ta
oc. '

12. Martial ·GUEROlJt.!, "SJ'ino~a Pi è~ ·,i C .Piiri 5; Aubîerj

13 .. lé. terme !!nu?tapnY$ciél'le ,i este·m:p~.oyé ici par .MartialGUEROutt

14. Mart. ial GUEROULT, i bi d .

15" l,.ettre d.e Tscnirnhaus à Spinoza. Corr'es:pond~ncel .LIX.

16. tet.tre LX d.e Spi nozà.


.~l. tf;>l;tr'~ #.~ Da:$q~r~~sà. Jie.t:$~nri~ ~..d\l: 9 Jahyte~,l ~.~,9i;j,Jl :ft~'h~

rATON.,. ~L.' o~,U,vrfa l!Iathê~a,ttqu~ dë G~ D~~~r:.I.J~,5' fRP.:cl,t. J

;p.. .27) •.

4. Cf. da.ns le Trài.té de l'Arc-en-Cie.l.

5. 1659
HlJYGEENS,
.Ç:,t;LÇUL ~îGEaRtQÜE
DE L tARC ....iH ... C·I~I..
POUF. SERVIR
AVptUSG~ÂND R,AP·PftO'CffE·HENT
DË. tA PHY$lQVtA'Vf;.CLgS :HAtHê:ttAtl~Oe:.s*·

CICERON Dl1'; AU LIVRE 1 DES QUESTIONS tUSCULANES (U, AtjOEBÛT

"In sU.mmo apud fllos h.onore Gèo~etria fuit, .it~q\Je·

mod:ùm.·· ( 2} .

Cê qui ve.ut d.i re

"Chez eux, léS G.recs 1

Gêométtie à bén.éfl,cié d 'une t~ès gf·a.nd~ ,ès:llmè.De


l'i.t;t!nè.iti~ ...~E1 .Pét aÎ't â c~ 'lu i.e.s tlJtJle: â.la {mèsut~·

ë.t~u' no;~b.r~. ,.

to;ut. cè.inlflè,.bienveillant l".è't~\lr,n"'iJ:S ':ne vquc:;ltiPr'ls pê!s pa'r ~.~

êJ)lt:.lJ;l de:pliJire. au S~vant,~oUS ,àv:ons la: cQnviçti6n qu~ l~ Pl\t


pri.nci'pal de là p\.lbliçati,(:)n dfut\,eoéuvreest- de vêni,cr èha~#ë au
no.n=jnit~ié . Nou.s ê1:v,ons ~rl ces' pays, a 1 '.'Îrrt~ht.iCln des ,Jeunes. gens

qui désirent s'8PJ,liqüer à l "êt.udt:,; lès excêJJént,s ê.,ç~,mpl'esd'uh

dessein seli'lblabl e

cèlutdu siëür HU'DDE; bourgmest..re ci ;.Ams,tètdam l avec son.q.brege


de$' équatLons Ca}, et avec; ses. règlês cpns'La.ntes et I.H'i.i\lerséU.es

pOU.r déter!lli n'er l.es pl us grànaeset les plu~s :pElti tés quallt~t~é~'

fA );

cel 'Ji du. Sieur Huy.ghens q'u..i .est" à$Sute.meht j c(;>mme la p,ru,nelle

des yè,U.x dé tous èel.:t:x qui c!J.ILtv-ent.. cesar't.s, \Cie par pJ"llsh~ti.rs d.e

sesécri t.spieins .d'agrément. et néanmoins t.'rè~ fir'ofonds ..;

ainsi qt1è celui dt! Sle~r .De, Witt, de son viVant GréU'~d

Pensionnaire de Hol1.~nde,avéc sa description prêèi~e oe.s

sê:cti ons con iqlJes '5) l et àvec son éva...t uat.i on de's ,rente.s y tagères

en propOrtion des dettes a~orti~s.bles (61


, , c

etJ~cl.ltJ q~iaspi;r~ ~i) 't~htsbit °p~itt à l,a, çpn1)â·i;s~,.9rié~"-'ëf,~,

'dèpüber par' l~s'chl1~~s"c:ônnu~s~pouf s '~l~ve·r pr9gr~!j~ivemé.n.t'i 'f?l


.de ççftltnèTleerpèÉl,rl'Arc-e,i:J,,.;,.:Ciel ,finlep'rénoaot..
. ' ", ... -", .. ' , - (po\.lt"bas~~
,"- . '.

• .'1 ; ,', , ,
J'Agebre à èeux qui

re.present.er J avec ·ces f,th,:p pî.riceaU)e"ne fùt,-c;e :qtJedao<.S :U,hé

.nat.ul"êllès 1 a.lorsce mbèfè.$'t.$ essai a'ura pJ'odvJt plus t;fe bien .ql,Je,

'nousn ~auri6n5,b.sè 1 "espérer.


p~~qü~ ï·es:r,a,yéHl.s du isole'il:, .é:i'\Jdel~. lt.Hrll.~r.è··"qY!iÔ4;il~
. .... .•.
y.)·~.Pl1etJ.,.; f".... ~pper '. "1'"
'.. . I.;JnJFSI1 'ç~'
.,.j
:V~'rr,e:,
.. ' ..... '.,
Oi,!
. d'" .. . .. :Q!J
.·...ea~ .. d'" e "
.;. .·.·.·. ·u···.·.. e·'..·1'-.· ....
·. .·..u"·'e·.··.J,·
'!J
... a·.".··u·.··.:t·.·.·.;...:·
.....
•.ft.'...

.Irq ü è.~f·" 'S uiv~ nt;lJheÇi~r~ c.t:'l <;ln 'Î,:néJ i.rt~e:; :d~ squ ~ .il,.s()·"tat;t~i.rit

Uhé

S'on.t plus in.telli,gif;llè.s <{.ùe les

àor-rèsp9 n dêiihtes.

Le pby~icie~, Jugeant que l'Are-en-Ciel

l ' Al1Jônc.epoul:' let.héoio~ien

\toe

~- "1

d'es Mat.hémati que.s.que leur i 11:qstre predecesseur 1 le S..i.E'\lr

~iJ;pat l 'è.ffe·t de detlxréfracti.ons et d •'\) n:e seul e rërr·~:rx;Ltm : et.


pt~mi e,,,,01,1 lè;P.t-kh'tip~l ~ . ··;,De$taT'tê,S, ,g~tèrminE!" t;fé 'pt\;\'!?fpar' . le•.

~~'lqu;l,eX. i.~ qétnontrf?'p~rdesr:.al$~I;\.s.q.v,e le· t:ru!?·~randàn'g,jf:e>

;~ous ,l'f;'4ueIl~ p,etl~ At'~~Ê?,rt"'"'êHl1 (lÜ p~ut,~tr~ .PÉtt~,u.,QiJ:$ôn;

..,;â,:ypn; tri~,peüt: dé.paS$~r' Al de~re~$ 47 ,mi·rsu,~ffs,t,.âncfi.5~q\l~ leplils,


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.' ég~l.!X)p'OâU$si ;8'rânê;fs l'4pq·u·é' J.~l1.u{re·pôiJ~ t~ .Ï",i!al$Qilq\.J~lls

···tepr~!s~nt~ht; le.$rayons, d~.çf~u~. C;è.r.c.l·~~~ga\l,çt .r",~rt.lr~i:fipit.···Ôp~~.·,


àso.h t;()t,lt :;~~t~$'al à.: t',an~red't()i·t:J FHC èt, a!.J\s.$,l l*jnJle
e~têri.é.o.r()FPest ê,g;;t'l ci l.;'atl.l~ .i:nt.~.Ï"·~Ê?,ut 1iqF.D"9Q !l 5t..tit:~P.~i"
là·.p,rë.PQ$:t~5.0ri .g6 diinrs l i ql.l.e lès ,l.l.n,é$OP· êt:. .. ;FÏis.'6nt~g~\l,$

~n"-re-el:tes:.Or, l~$ !:i:B'ilé:5 -op et. RLélant lalilé$iJr~ de.1"

t~fr-a'ction, i:~s lign.s,sF'HétCl~ê"ront~gàl~~E"nl, lê1l riie.,s'ure. d~: têl

ré.fr'a~tion.;,Ce CI,u',i-lfa11ait.. déoi,on:t;r~r .•

SeCOl'!cfemen1., si l 'on cQil~j.d.er.éetlc.ore. la gr'ahd~ fi'~1Jrê f.14:),s.i


l'pria. tr'6!,i"V.e. l~'s 5eg~ent,sHtet CI; .il e,st aisé dé' t-,rOiJ'v,êt

f!glilemetrt, 1 es arc:'s FG étFf(.." titeff'et ~ en opér~ilt t·aso.u.strac.tiorl


dù carre (:r~ HF"dl,i '.ca,rré êl'u r'4yon è,F,flré4st.É?' titi. ca.r·rÉ dont. 1~

rac.ih~rép~èsentè' le sÎn'iJs, c'e:irt.""':à-,cH r,e la.valeu:rêÎ.ngti.:lah·~de


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p1us'ba.si.l~ih~ ent ion dd leoteü.'ti-ne*p~z::;i\mè.n{;ioo" l,lt?'$"te.l O;Ot'.e';

1Il8ftl f~.st~:q u~ 1 fa ~gJ e Iif,X,éga l\e~y. .A19r':sl.FiaÎ' ..!;êi.P rOP9$:fllion .~.~.

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lèÔ·,de;$,t'ésav~èFK1. f ou enp·ore qe.u.~;iitl!:l~.$ch;'oj:f;:$ ·p.à:t' la

;proposd.. l.i.Cl.nt.3 da~$ fi. AJnsl..; ~;t 5.uît. en: 6,lélnt ôe,s" g,uant.,ite$
·ê:ga:t,esde .qti.anti t'è$éga.les q:uè §p~t 1 '~'xio.rne3,dari,s: l,J' leu.rs

Qé1l'lo"ht'r~çiè ,m@Ii!~~ tir·ès aHt~~en.t.l' qùé..QNMêgiide,f,'Kt. *c;~ pçhu';q\ïèi:i

~et. art~:ïe: Q'NM, Itrî aU5s'1 .;:::, ;-.

S~CONPE RÈGLE
tnter'i'nèS;à:lg~'.briq},tes" e-e!arèViel\t',à ,di r~ qJ.l~ (:

l ;~n.le XQR :# C''-X,.

~nv9 f ci, 1 a~-l:1 é ft\9.!)~t tat..:irori .•

1.1·~ tét~ di>iTiQ"tteJ)lü'$h~u ~ qÛè l'éhigJ,èQNM

maiht~naptà.cêlà l;àn:gte dé r;ê'fr.ction t'Q~,ou bl~n r, e't "oO,s


à û tE'l!! 1 '",ri~it;~ XQR = c - x, ce' (lU' llf,~11.5Li.,t dè.rnontrê.r.

LeSiêul'"" ;d~S'l u.?~ ,Cié s6n e,~;atc.hfi.nb~n~ de• .l~Egl i$~ Câ:thêdt'~lE? ~fJ'

·l.iê:geèt Conseil1~rpri"e d.üf'r,ince' d~ .~,~çfiie Ville, l'u.r,des

bd~me$' lesp.lu$ ~!l.têgfe.s et. 1~s 1'11.15 $~van.t.s (dan$tou'tE?l$: Vis

Scièrices) deèe siêcl~, il, deftlon·trêensuit;e lvt!Îr.la 12.èn\è l~.ç:cjn

,KCi)jet par.5;\Ji t,e ,pou.'" t.rcHlVêl'" 1 'à,Jisle' XQ8 ,li ~on ,tour'., il taut
sCiu~,trÇli r e l èditdoühl.ede Kea .de 1, 'àrcfK. C~ ~ue,brLti>v~~eh.t,

Je démontré comm~.slli: t.",

Ppsons l'angl~ KCB, bien


ejjt~fJe\Jitii!.p .. rta,· .P~bp·os,itl,é).o3~d~ns li li')(C ::i=,~. ':+. y; ·or' ,f.l(Ne~t

lë dbu~le, de .FKé ~ dès lors' ;f.f<N ·:::2:i! +a'Y'.· to~té:!otSi; FKNétalt

Oît pept ê\J.$~.i ç:fêib91'1.t:r ~ .1'" ceci de la R1a,n:iêi'~

,
q\H m'a été e'i1,$;e.l ~nèe par un sranci (ZOl.

KB ou Ql~ rr 'z =a + 1/'2 b~-c. En .effe t, tBD ;: ,8; DF ~ 1 )' 2 L E.n

bJër)Z, égalé a + llZ ~.. . En doüblant les deü.xmembres de


1 '~<fuat:ton., on aura 2z. = 2a * b ··2c. Or, d'après la pÏ':emJère

rè~)e de Descar1:.é,$; x:: La + b Le. Donc§ par l'axlome du.

11vr,e li ?z .:: x. Ce. qu" i l f a l Lai, t. demontrer.

Or, noüs avons d'émont;ré plus h.s,llt, dà.ns la sè'condè Règl~ r qti.e

. Dès lors ~ cè in@me angle )(QR se;f'~

2%, et.pa~r suite on ,0 'a: q'u'à ete~ l ' aré KZ de l'êr:lr'G fK

(pour obtenir XQR; l'à.ngJ.è cherché)

·,.àsavoir 95 d~gre.s 22 minutas, d'après les de\Xx Règ-les

p;tE§oC'éoe.nt..es on obli~fit pour x, ou l'angl ~ ONP, ·c ~ est-à-d~.re l'arc

KZ ±:. 2a+ b hten

?z 1 54 degrés 25 m.i o'ut.es.


On voH,cléllrementparêê. qv.ipi"~'c.ède;que l'~;r.ç,IÜ-4,d.ii ;Jli~.ri. C,

ËfS:t:. aU$'5;i,tt~nd q\,Îêl~~é:fè(1)cArês"~il"'Cl~1. F!r:ls en,sêI'ftQ'Î,Et i etqge

SI Qr1 divl.!;~ên del,.!'x pàtt'.t~s ég,~l~$ ëè. ,1IÏ~n;E!~.rç kN auppij't't iZ,


1/2c

Ar~s";e"-êiel e:t qVE:par s,"*it. KB,ou bi'.il z,égalëprectsèiben\. tél

~Qit..i~ de 1 'Arc-f;!~ .... (J~el inf:é.rié~r ,0\1, de l 'anglEi!ONfl; .~.t. qUÈ!BZ,,,

êta.nt
XQR
. .... d".où découle
.' -f

dont la quantd,té rnininl'aleELst det.er.minée

par l'ombre du. ct:ltê. infér.h?ur,

En effet,. en tai.$ant intervenir dans c~s problèmes; l~ raison de

la t'éfracti on , e t en t.ro,u'vantgr,ice à la fécondité dl:' 1 :'Algèbrè

E:'t. à la ReglE! du Sie:~1I1"H.udd~t1e sin\Js mCiximal dé l'arc Ka ainsi


qu'invers,ème,nt, le: s . inusmlnimaldè l'ara az, bU encore

~o~lnus mInimal et max:.îmal, s'exercé

montreront au cie.l l'Are-en-Ciel inféri~ur maximal


s()tutiQrisd~ Ci'e 'qwiptécè~e,; nQUS tf~ vqU ton spàs $,ùrchâ t8~r' l~s:

,Cfé.btit;.â1}t~HnQ\,l,$ n~ 'vQul.ons .pa); enl~Yêr no,nplù~ .au;lJ~cle\.(l':'

Ë!xpétimt.?rrt~ lêpJ,~i!?i.t' dêah~;rèh~ret: ,~è' t:ro,Uver"'Pêlir l\JJ-IIl~rrt~hi

J~é!,·.ôl~J ion de CE$ ptQ.bl~mèS"-c i ;airEi;;iq1.l~d,r,~ut",~s qui..•.,out:'rà{e.Î'\.t

!$ j~j'ouJ;.er ici f (é,eci) f?l'1 $'aiCiàf\t des, ts,blé:s' tri,onolf)éttiqii:ês ·tâ~i

.$inu's> aLn'~~ qt\epë leu'['·'s log~tithme$.

Les signes sui\1~.nt.s eqùivalent

parenthèses introduit..'es p.ar' Spino~a da:ns l'i! texte.

Le ~igrl.'e' çor'res:çond, par ètmtre.p aux additi.o1'ls

.qUé n·ous avons :introduit.es pour facilitër lecture


de notre traduction.
* Cette traduction du TRArtÈ Pe:l·'ARC"""E.N'--'Cl~L a déjàêté ,P\lbli~~

dans les C.AHIERS PEL" EQUTPE DE. RECHERCHE -15 toi rection Andrê

ROBINET) en 1983 Un ,iRecberche~ s'ur lé XVIIêmeslècler VIl~

C.N.R.S. p ~ ris) .

l. Cè texte ~s·t actuel1em~nt connU sous le ti 't..re de "T'l:lsC'u.lanae

Oisputationes"

2. Traduction ",Chez eux, l.;il Gébmêtrie jouLssai t. du plus g'rand

honnE"ur et ainsi rien n ' ét.ai t. plus est.i,m~ qlJ.e lès

,Mat.hémat.iciens. Mais nous avon? l i,mit.é 1 ;êtendge de cet. àrt. à

ce qui est cttile à la mesure et au calcul U


3. HUODE (Johanne~) "Ep i stol a prima' de redueti onêaeqtl,a ti on Um"

(Lettré à F. V~n SCHOOTEN de la veille des Ides de Juillet.


1657 1..2 ou 14 Juillet 1657), imprimée dans "Des C:cart.es

'Geornetria" t2ème édition, Amsterdam, 1659, pp.. 407 à S06}.

B. N. V62.3.Q. Traducti on. l ati ne de FrancisC'tl$ Van Scnooten.

Deuxii~e publibation dans la 3~me jdition de la ~Geometria~ de

R. Descartes lAmstet"dam, 1683), -8. N. V6232,

Tr-oi.sième puQlication dans ]a 4èm~ èditi.on de la "Gèometria "


R6600.

N.B. ·Huop.E- ~.o;,écu:de 1{>28 à 1704.

4 • RHODE hi ohânnèsJ 'iEpd.,.sto·la .secunda de ~ax:imis èt.!'1Inift!is",

dés la p.age 507 â i a 'page 515 des tr.ol..s' édî hi.on·$ pr'écédêlll.ft!ent

lètinè de F. VAN SCHOofEN.


lA 1 a su i té dé ces de1;JX l e.t,.t.res, et d'~tL5: les trois ~â..i t;ions

préçi tê.e·s, s:: trouve le ré~umé (S'OUS. lafbrme d"une tablè des
.
maiiirés) d·une Oeuvre de HVDb! i~titul~e ftDe Ma~imis êt d.
M'ininlis".

5. Johannis DE WITT "Elemen·t.a curyartim 1 i neë'l r--Um" , e.d.î ta opera

F'ranc:Lsci A SCHOOTEN t in E". V. SCHOOTEN "PT.'incipia

universali.s .seu in t.r'odiJ.ct i.o carte5,iatla~

(Nèt..es de cours rédigé.es pa.r Erssmu..s: BARrHoLINUS à Amsterda.m,

1661; i'ouvrag;ede DE WITT port.e. cependant la date de 16.$9).

B. N. V6231.

Le traité de DE WJTTestetî deux li vrès el occup~ lés. pages

153 à 340.

Deu~iime jdition 1683. M€roes t..i tr~5,

parination. B. N. V623J.

T~oisième €di~ion Francfort sur le Main, 1695. M~mes titres,


M@rne pagination. B. N. R6601.

N.B. Jean DE WItT a v'cü de 1625 à 1672.


~~''-Grave~nha_è. ~.67T).Rt?l""pt:'1,m~flsr":raSQçi~tê.f1~'t,h..rir!iÎti:êli.~e

·Cff?ff9llancie. ~ei11879 .•

1. ln Ars Poetiès; 38.8

8,. "Le pe-ti t Arc--.eh--CI el li

'\; '<ai trot1Vé qu'après Urie réflexion et de'ux: réfractions, 11 y

en a beaucoup plo:s q,tii peuvent@~.rè vus sçus l ' à:ngI~ de 41 .)

aUc'un

qui puisse @tre Vî.l sous urt pl usgr,artd. Puis J ~ ai trotJ'\!é allssd

,qu'êiprès deux réflex.i·ons et deux réfractl.ons,

beâuco\UP plus qui viennent vèrs ) 'oeil sO.lIS 1 ;angle de F

~ 52 degrf§s, que sous alJcun pl'lls .grand.;'

E;t, plus loin


"Et ,je vois ici q\Je l,è plus g'rand angle ONPpèUt. @tre dê 4

degrés 30 minutes, et lê pl us. peti t SQR de 51. S4 1

ajoüt.ant ou ôtant environ 11 minutes pour le demi-dia,mètre du

sOléil, J'ai 41.47 pour


~l.CJ i RE!~é l)ESCART·&S, d~i't:s ··L~$METE(}RES·', Pl.sçouTs ,th,*ltl~",e

t'Au testé, jen'a,t,pa$ è,\.l de.pE/l'!Jij&i cQriri~ttrE!:pçùr,q\lê:Ji le


l'QuSE? ês't.el'l qenol',s de l ".'rç""è~-c;::-têl Int,.~rj..~uf, ni 'PQÙrqlJpj

i l est. en. dèdansen 1 'èxtêr' ieur;,.éa r 1 ~1iI@iIi~ çatisè fiQ4r

làqUèllèè' 'est vers F, plüt,èt ,q'u.e vêr.s H, qti ~i l pâl'atL84

t.ravers' du crL~t~iMNP, fait qüe 51., .ayant. l'oeil e;n l·a pl~ç~

qû l i nge blanc FGH, 9n 1"egard.ecec.1"i.$tàl t o n

raug'@ '..re:rs s~ part,;le pl l.I.S ~:paisse MFrèt le blèu v~rs N,

pa;r-è~ que J,P- l"'syon te int d.e rouge ql.li 'Va vers F, 'if i~·t de G;

la pal"'t.i.e QU soleil la plus avance~ ver-..s l''lP. Ê't,. c~tt~m@me

bause f.alt 8!uss1, que lë centré des goütt,es d'eau t ~tpar

c:ol'ls~q,\.lènt.. i~ur plus epa'i sse partie, étant en d.ehorsà'U

~espec~ des points colorés q'lli form.ent


int.érieur, le rouge y doit para;~trE? en dehors; et q"u 'é.t.arit en

dedans au l"E!Sp.èèt de ceux: q:ui forment 1 text~['ieur, le' rouge JI

doit aussi pal'atire ~n dedan5»~

12. "lignes Of

250 '9 000 tHF>

],3. ---------- :: 673,2

187 CT
1'7. En effet, si +2y .. c == '"

alors =: 2a ?,.

18. .Ën effet, si :: 2a

alorli ~ :: 2'a

ci/est il di.rë x ... ~a +

19. Spinoza fait. icî état d'unb2xtè publ ié en 1673; cja,os lequel
Frah~Qia de Slus. (1622
qu ;i 1 :$' agl,sse: dfaHUotlË;. ççmpte tèh.ù'desÊ',s ttâ.v,aux; ,sUr lf1

dipptr.i, g~~., eornrne if.!:,' suppose' M•. J" PE1;RY (rj'{.,s.OrlédltJônè.h-!i

texte de i' AR(}-EN:-C H':L êr;i né~r14~.Qals., 'parue dans l>E volüfÙë

"KORT.E GESC'H.RIFT~N", 1.nWERKEN VAN B.DE ,SPINb~A~ Amstèrdi:lm;

Wër'~ldbibliothe.ë'k, 19B2;pp.• 497 à .5;22Ê't -521 à 53;1J.


- .. .

50?:

L~ Centr~ d.e Documerit~ti6n et dé lHbliQgt~phie phllosophlq~.et:f~

a.sé,ln,çq!'l àya.ntfai tpar~~t'l.'è ~:n 1'967 ( âux ~dltlons tE?$ a~1:tê5

téttr-e sj l.abi blî qgr ap h té êt,ab 1 i f;'par J eâ,n PR~POSJ. Ëtl"l.tnë

bibliosra:phié çOïnpHH.. èP:~s tràvaUxportant sur Br. ç1~ Spinoza


cfef:!.ùi S la. mort decèlld .... ci jusqu'â l 'a.nnée 1972 -<,ceLLe qû~ n.otis

.OO!JS 'proposon.$ laiSéî"â t.rÈl.s s.uccinëtè è.n ce qui co!,\ce.rrie les

Rotr~ bibliographle né ~Oïnporte que lâ li~tè des travaux auxquels

OEUVRES DE SPJNOZA

O~UVRES COMPLETES

J. VAN VlOTENet J.fI.N. tAND, Editio T·ë~t:."t.ta. {Hagae

Condtuf\'l apud l''!artinü,,, Niijhoff ,MCMXIV; 4 vol.'

Werken van B. de Spino~a* Atii:st.erd.am, Werelt:ihîbliotheek, 1'977


19T7('Î<Q,.t/ë.G~.sc'hrl.ftfl?,n, ~thJc~; a'rief'liis,5Ê:Jing} j. Jo
vol.

l-~$ :J(6i"t~,~$ç:Qriften rt982J orit.ét~ ,élâipli~ ~a~ F.

,AkKERMldh .fh(h.HU13B~t.tNG.j F.f11GNrtn ;11,. ~r. ,p~rR'f,H. f=t

Letè:xte d';gTH ICA! ~ 979) sE!t.f?établ i par'Nico VA'N

SUCfiTEI.EN.

leserlEô!f'wisseli,ng (911) ont été ~tabl~s

AKKERMAN, H. G,HUBSE,LINCi f ~. G~ WEST,EttBRtNiL

Sp;Lno~ai OetiVres;. T'raduct.ion, notice etn6t~.$, pa~r Ch. APPUHN.

fPar'i S; Ga~n Î,er.,.fi' lammari:o'n, 1964, 4 vql . .).

OEUVRES iSOLEES

B. d~ Spi,t'loza Tré!,it.~ de laRéform~ de 1 ':Ent-endement "s,t dë la

mëil1eur€1 voie a suivre pOlir parvenir à ta .


vraIe
.
Alexandre KOYRE (Parjsj Vrin, 1951. 2~me 4d.)

et
textè

nouv~11e, avec notic~ etnotês, p~r Ch. APPUHN (Paris,

Vi" ï fi, 1977).

Spinoza

notes, par Syi vain ZAC {Par L5,! Vr'i n, 1958 J,


H(}R~A.V, in;ç:fe)('~~rif'ormali qïJ'eptirP .•. :F.M()rfEi~'J :~t~~".~$

àQUV~RSSS~. :P!.lDl:i.;~'âveç l.ec:'oncoursdU G.•)I..li ~s. (é~,riSt·

ê.d. RèpliqU~,1~19l.

2. t~s :PENSEURSDU XVIlè1Îlè' SlEctE

perspect.ive ai,! comme le Gê o.met:ra 1.

tCltlches, te·i.nte.s o'u coulè.i.lt,S

Moyén universel de pràt.i:qüèr l~

pet;'spElctive sui"' les tàbléaj,Jx ou surfaces irrê.'uli;è,res.

~eluy de la Gravure en téiil e dguce (Paris., Imp.li'.

Des Ha.yes., 165~ 1 in-8c;,).

tC'ote B.N. Rés '. V 2;000).

Trad~ hollandaise Alge.tneeneManJ el" \I:an


mi t.;~8,~d,E!t's ,(;f~,t'plé3;~ts~l'if 'eripr(jp,6tt~è" v'~n '. de ,st,:~r'~~e

e r'lflaâlhle. .'J~ alfing~n., .otKl~ij r~il


. .(,
;t'e;y~~eÏl"'" te. ~qe g;h.t '~OQ:t

A~rahaJn,Bo!isej., en\.tit.;~ .hé't;Fraris; V~rtâci'lt,val'1 J~.. Bar.,•.


l, 'Ams~~t'da'~, b>,Oâhc~~r' i"?lnçltErt.~z, ••• , 166~J.iS~çQnde'

,partie

Ooor% L~n,tkl.lnc:fe

.
b u.yt-ëiigE!. 4aenten. ;;;

(cote.B.N i Rés;o V 2224) i

Des Ord1"'.es de col pnS>te en .1' Architec·tu~e: el p lusieu.rs

<Cot.e B. N. V 2023 (ZJ)

{ParlS, Impr.
d~ P. Des Hayes, saM.S date; ~ J%trt:.l es .en 1 vol. Jrt-~)

Res. \/2225 li
pl u $.i~ù.r' s ..bell", spéitti èu 1 ~r\it~~~ ui n"on ~PQlilt p~ l'''-

jusq \.les ~'pt'~se rit,tQuChaflt;. .1 esbasti ment:s dE!ftI~ rq\ie",

êom",e

membres de l~u'rs d;e~:rèz o.\.Ièsc~l~~r~.; pl,i.~\S .l;a mOY~il

d· arr~tj?~p.;lrdessE!ine.tniQdel1~ e~pet,~t l.$sp~rtci:è!i

fasse l ' effet qu~ l 'o.n s'est prQPO~é,et enfi ri la

pràtl:que de trouver la plaçe g~oR!.étrale des Jolilrs,

(Paris.' .,
l 'a.u.tèùr l' 1(64).

(Cot.e e. N. VaG23 cn).

OUVR.AGES ·DEG rR'A~D DESARGUES

EXèmple d.e l'une des manièr,e.s unlVè.:rselles du

touchant Ja pratique de la pe.r'spective sans emplaier

aucwn tt-ers point, dedist.ance ny d~autre rîci<ture, qui

soit. hors du champ de l·ou1.frage O?aris·fE'n ~ày t63'6,

Br-ouillon pro.:iect d"une ~ttei,nte aux ev.en~.meni~. dé.s rencont..rë.s

Cqné avec qn Plan (Paris, 1639).*


..·5······.·-
. ·l2:. :

OéSà.tgu~spOuY,ptàti.qiier ia perspeat..tvé 'pàirp~t.lt'"-pi.~#

comme lèGéomelral.. .(P~ti.$i 1646>. *'

OEUVRf;S DE DESCARTES

Rer'léDESc'ARTE.S
et notes par .J. Sl.RVEN {Paris., Vrin. 1959}.

In DesGarte~ Oeuvres

phi 1 è:I.sophi qu.es , éd.A1QUIE (Paris, Ga·rn.i~r, J963, 3

vol )

le Motld:~ CParis'j 1664}" Publié par Cha.i~les AD.AM e.t Paul

TANNERY (Paris 1 1.éopold Cerf, 1909),

OEUV~R.E"S de DE, WITT ET AUTOUR de DE WITT

Carre:.sponda·flce frança l.se i né.di te dé J'~an de WITT, Grafl.d


Vpi.renp~ârlicu-li~:r l~s', l'~t:tr~s -ôü :3J'éinVl.f#r j ç(.u 14
~éi rs~ Eft Ç#9 t~ aé)~tl QS4 1 du 29 Ju~i.ll~,t 16'5$· f 'cl\! '-'~snars

du ,9 m~ ri é t d~ 9a vr Il 1 ~·5 9.

340) •

L'ouvr.;lge de De WITTesl de 16-59.

(C·ole B,N. V 6231).

I.eràppcrt.. de J oha;fl ce \!ii t.i.

sur le ca.lèul de,s 'ren'les viagères, trad. fran'ça.ise aVec-


com.me'ntaire et hl.s.t.orique par P. J. L. d~ <Çhat.elellx et

';.P. Van ROOIJEN (La Haye, M~rtitws Nijhof.f~, 1931)

Vpièce 25986'

Voir sur cepoinl l'excellent.. artic;le de Karl ENGLUNO


Johan D~ WITT och livîor!?'akringe.n CN'ordisk Fot".sakringsl-

149 l70). . En
$t.lédois.
Hgilatldè" -tréjidui-ts' Ô~ li()ri'8J~ate.~ 'fr6ir!!~.a~s·, ·P.:Ir

)1'1._ dëx)éx fà ta· H!9)r~,. v~oRul~n.:~,rep: .,I1l)ÇC.IXJ.+

{çgt'~ S.N.;M 12271 lo~ëo}.

d·por
..... .orrre '1'"1.5. ··H"Q··P·
c' ....... ... .. ·e-. h. .N;L-·.·.c6.1·. à.'. v'r. v_. ·l·.:.E·.!N··~;Y:;[. .Gi.t-..g·.e·.·..g·."·.·~. ve'·n'.
N,JAFIKSe;.

Hollà.nde. :par c.

pa!' I·e Grand PensionrraireOEWTTI so,nt e.xs@lne$e,t

discut.és (en 1671) t ainsi que lèS reun~on$ Çfe,sL3 et 14

décembre 167Z.
(Cote '8" N. M 1992 III 19 in ;8")-

OEUVRES DE PIE~RE !;lE FERMAT

Oe'liV'rès d~F'ERMA:r,pub1:Îée-sp~r les soins de f'1:M.Paul!A'NN.ERY et


Charles HENRY~ Par:is" Gau:lhier'-'Vil1ar:-set. :fils, 189J
1 896, :3 voL ;i n ~4 )

(Cote B.N. V 2996)


ju.illet,

(en'Le B. N.

De Hax:imL'S et. dé Mini mi.s

1659,

OEUVRES nE CH.RlSTlAN HUYGHENS


Yoiraussi sltr C.. 'Ht.rY(JHEt~S 1.ec:::.:ita:19j:'i.lé .Çi~ l '~?('Po,sl:t:lo%1qtd. :s"'est

t~nüè ,à. l ' ln:std::tut N.èerlà-ndai$ ,a. Pâ..f1s,'C:!u 2. ~ma;r5 'aiJ'l/1

OEÜVRES DE JEAN KÉPLER

18711

1604.

note.s pal'" Cal: berihe GHEV.:,.ttEY !P.aris, Vrin r 1980i.


Oeuyt~s ç:ômp,i,ètê.s. '!~~te ·é;t~pJ.ietç1lÎnot·,ép~rJ'.

èHEVAJ.IËR (Pa.r,i,s"G~llimard, 1957.; Brbliot:hèque d.~ 'ta


,ptéi~de) .

E'$sai sur lesCQniqûes, 1640.Fragmèntspwbli~sp.3rRetJe l\AY.oNltl


P~$oal : bèl.wr:'eséo~plêtes (aihliQt.hêqu'~ d,e laPhB,adé,

OEUVRES nE FRANS VAN SGHOOTEN

.
Fr.ans VAN SC:HOOTEN : 'Epist'bJa ad ,o. W'sll.is, Lugd. Bat.. , .dIe 18.

Iflli,rtrJi anllO 1658, (OxQnii, 1658" in 4 )

(Co,téB.N. Z 3293} .

Ep. DESCARTES <René) <105-107~'. Specimina ph,ilosop,hià,e, seu

edi ~io ..• ,di l igent.er recqgnit.a èt mendi e)rpurgata. Opera


J'oharrnis' a RAEY et. Fran,c-iscï .il .sC HOÙ!E,N tÂmste:lbdallîi,

1664, in 4°)

(Cote B. N. R. 3491) .

Fraricisci a SC HOCnE N

V 6236 à V'6239>.

N.IL cet ouvrage 'faisa.it part.ie de la b~hliot.hèq'ûe'

p~r-sonne 11 e de .sp.ino~a.. ~
~C~.rte$Ja. rl:ag~~,Q.",~t:r t~e.Mè~hQ'd,um {:A·.s~~r,diÎ;m,.166H,

(Cèt~B.tf. ~'. V'6~31: >.

AutR.e:S .:

autre

analysé.,s\11Vi dé laOts~fii'rtat:io:n st.Jr l'Art é:cU8b:inçitQ:i.I"~.'


l-

de Lei,tmlt'2 et. CP. la Pfàchi~fi1!ar:'tthméti q\:te déEÜ?ti5~

Pas!cal. (Dif{.u$~' pà1" 1_ tibr;~iTieBl.,nchai'd, ,P:.;trisl! 1986.)'

Cons.idérations ~ur la Dôé:lrine d'Url .Esprit Universèl

vcm Gott;fried \ülhèlmLeibniz (Berlin, tile·idmat;l,n-i i87S..... 189.9,


~r

R 2107>.

NEWTON Ï.

Jnflect.ions and Colo'tir-s of' I.ightU.ondi'es, ;l;T30,4ème

éd,~ )

VOtl 'rSCHIRNHAUS LW ..

aj:.lpeildicës par J .. P. WtJRTZ(PaFi,s, ed~ Ophrys, 19sm.,

AUTOUR DE SPINOZA
c: . . . . .
·.• ~.·.1··0

AKKtRMANFc-:tapé;nuri~ d'~ .mots; (ijr'~'içL~patù da'ri~. · lê\tei'ëablù;a};:.

Q\.I Gr:oup~~e rèêhèrc.he$.$pf ndzi ..s\Ùes.~. fP~ttS:i.Pré.s~ë$ dè'


1~Uijivèr5'ité d.e Fi.i!ir·u!~"SQtQè:>nri~, 1~a9,;' .pp· •. >9- 27).

BRUNSCHVICG 1.

éd. )

COfiËN C.
du XVJlème.$:îèièle (Paris, Champion, 1920J,

293.l.

LeséJourcle Saint.-Evremo.nd en Hollan.de <.:t, l "en'tr.ëe de

1 ape·nsè.e

Ch;ampion, 1929J a

DARBQN A. Etud~s spiftbZistes (Paris, P.U.f~ 1946}

OEI.BOS V.

Spi nQ·zae't.
,,'. . · . .-

.' .spinp~à '~.PhlJ;oisdf'hf~'p .. ~t:Jq",~· ;·(R'â:rf~;,

f'Rï'~~PHANN~;. ~ Lèiî.;.ti z~t Sp:L1') o~éI· J P~J"i.s~q~+ li..!llàrd,~ 19~2,"~è m~


:eçL. J •

'fR.PlIle, Là.t;~rza; 1979L

Dieu

19741.
.·6~J,.r"~~$.,.;i~~~$~.~1:ê~fl~é:~··
. . . "',' , '

(·Pil;i.5~V,~J.n>, ·.~~.5:q\:

': "':,', .~'.

c.on·$,iJ:1:·té.d~·ns lE!tmarÜ.i.s~,r It:de. . tatrc:!<fti ç:ti8h.f;r.~h 9@.i.,E(


:q'. ·U:.·.·#!!>.·
. "'" :IJ~ 'M"'E'
!!;I~nrl,
MU ' C·H"·OUl.
' .....•.....,"'. . '.'.b.·.:!; l . i.t. e..
·N· a~·,9·.1" ., a. ·.....m.·.:.a·· 'd..~. ,mE;
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RIVAVD
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ZAC S
• ,~ r '

ê~'l ~ i'~'.t.~tP~~;,~~t.,jo,P"4~
. cc:;'.:

..... '. .-

, '6iQfil'titÇ ïJ~

,~.VRES F,.J. 'ft~, ~, 'Pr;o~ ec:tSvê .. Qêomètty<$an Ftan,cisco,


. " " .'.
'

'~po!k'C9Iftpany, 1~6:tf~.

t,a

Gro\:ipês

l..ELON(1-FER.RAND J.

P,. cr. F •., 19~5).

H:arpêr ,and. R'o,,;, 197.i).


·V~R:~;~~ÇKE,Pi':' ':Lf~ ç'qn~'qtii!s .d.·'·~~9;l,i~hl9s,dê .F~t8~:.··· 'O,.9Vl'i!.s,·
:; . "" ,.: ~"" ~~ - ' .' ; '.~. ,,' ' - , -, ,", ..

t:ra'~:ûl~(~$p(;ü.lra~j1i.lè,.,t!' ,f'ê;ts;.duiri?ç. .~.~.. f);.:a'Ïl~al~~ ,,~vèç'


.' .

ihl:rÔQ\ft:~t,ôÎje~p()tës,rp~'i"J~, ,A .ÉUart~IÙlrd·,- '.•i9S'iY.

t:rt!l~!Jit~ppü.;r '1~ r~té {'ois ~\.l :gr~c .~n f'r·ar.i,~~!.$,,~v~ô

iLrt.rÇ:lqüët,î.ohe~ 'poles H?iiir;ts"A. Bl~rlq~bârëf, 1geZJ.

M)a,sson 1 12. ,;.~ 1

.-'\. lumi~re (Pa.ris, ~d'. d.\,t Séuil j 19a1J

PELI;.E.IIER C.et.SCHMOUJÇëR ,J. Cours de physique

VERE.BeKE P.
· , ~ - ,

qHAstES;+f.:Ap;~rçul'dstprfquf?$~)"' l~orfgJ"~;~t:lèdè,v~l,()~F~~eïÙ,. ..
·~'~.5m~,thQcte~~nGéQ~~tr f~n:PiÙ.~{Ç'uli~l'en.~r1·~ cèÏ~.eé,l,t~~,,~~i; . .
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t.ables Q'ompara.t.ivès par 1'1, GUEREt; A~ Rcmr:NET et P.


S.pitlQ'~a. l'raçt,at;tis Theotog-i.cp.,-Politî.eus.Cbricôrdance.,S
alphà,b~tiqu.e5pli~ R.PATÉssoN. ;P.r.o"rammeC.QNÇpRDt.. G. 1. l'.
A.. F~a<:û.llédê Philosophie et.. le.ttrès. Otd.verS!.1té Lïbr!9 de,

Bruxelles et C. N.'R. S. Fr"élnce (1977);.


5. . . . 1 ..8:
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CPàris, Garni.èr .... FL;jmmarion., 1966).

V.V.l., V.V.2, V.V .. 3 (ltédîtion èst en·a vo.1umès);

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rèè6gnover1.ltlt J. Van Vlôten ~t J.P.N.Land.


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T.R.E. "TRAItE DE ,LA REFORME DE L tENTENDEMÊNT. •• trac;L et

(Iiotespar Al exetidre Koyré.

( Pa r 15 , Vr in, l 95 l ) .

Crt. Tr" COURT TRAITS.

ETH. ETHlQUE.

T. T. P. TRAITE TH;ot'OGrêo--.POLI! IQUE.

T.P« tRAItE PQLITIQI.JE

Spinoza ·Ethl:cét. Ind:ex lexlcographlque de l'ETH IQUE.,

M. Gueret J A. Robi n.et t P. Tombeur


TAB'LE ,DÈS ,MAT lERES

CHAPITRE ELEMENTS Hls.rORIQUES p. ,4

p. 5.

B. J. De Witt p. 10

Hudde p" 21
D. Le "Collèage I.nvisible" p. 28
p. .35

CHAPITRE 2 THEORIES DE LA PERCEPTION ET 1'.49

or:: LA PROPORtION AVANT

l'ETHIQUE

,. Exall\~n d~s modes de Per'ceptJon p. 50

d~r}$ le TRAITE DE LA REFORME


B. Le tr$it~ de J. De Witt S~~ p. 54

Arjthmet~q\le politique p. 59

et gèqmétrie

p. 61

des modes de perqeption


E. Note sur les Notions C'om~Uries p. 64
Pl ace ~t va 1 eur de la gèo.mét:ri e p~66
d ans·.e
l TRAITE
,.':, ....... • ,b.E.·. . .E.··.'.
L. A. 'R.'.:.EtO.'.RM.·

:F~·8ur~.s lè:~ 2 • 'p. 14


Npte$ p. '75:

CHAPiTRE. 3 REMARQUES Su'R LES' "A1H~I1Al'IQt)F:S p .• :81


AUDrX~SEP'TIEt'fE SIEeL!

B. Le èdnquièJ'!\e pdstulat; 88

d'Eucl.ide

C. La th46~iè d~s p~oport!ons 99


p. La natur.e des obJet$ 106

géo~etriques

E. L' èmergenc,ê dé pri ncipes lQ9

nouvea.ux

F.i.gur~s let 2

Notés

CHAPITRE 4 tA MANIERE UNivERSELLE O',E

GIRARD DESARGUES
A. Le~ troi. propositions
gé,osnét.r iq ues df? 1648'-1664

B. PersPEiicd:.. ive ,etpl"oportÎonnall,t.e 123

s'on

D. le Principe de dUàlité;
~n l rodüçt:i tin

.FJglli"e$ i ~. 11 p:~ t36


'Notes p,. l.~

'splNôZA; LÂPERH10E PÊTRANSlTt()~ p. r46'


Ai Dé e~qiJi ~st vu p.. 1,;47
:e.. Lél quê"~t,ionQe 1 t indeflnJ o~ dé .,..H~5

1 ' inf ihi .enge()~êtr'iE!

G. Du GQtJRtTRAltE, dèux.iè1fl~, épOq\lE 159

D. Qtiesti6ns ;re~atJ,ves 3l.,JX Modes nori '. 165

e'x Ls,ta n tg

E.. Les}:>roblèrne,$ l iésau partdlélislllE . 173

,Figure 1 183

Notes i64

CHAPITRE 6 LÀ btJALITE COMME PJHNCIPê DE LA


DOUBtE UNITE DE LA NAtURE
~a thisé d~ Miçhél CKAStES
A, Le Principe d'Homographie de 200

Miçhèl CH.ASLES

B. Le ~rinbipè de Dualité, jl'~éftts

d'histo.ire
c. Le Pl' i noi pe dé D\Ja l it;.é;. son

éno'nçé

D. la DUB1it' comm~ Loi de~

phénomènesOi' sa dêcoilv<:?rte dans

1 iAr't de t,otlr'ner et de p.eU ,r


53,2

FiSu .... é .1 p,.2·i4


Notes p.~i$

CHAPITRE '1 THÊORtF;. DE J.A PÊRSPECttVE ET p;. ~23

PfilNCtPE Of: .[)OAt.1TE


Gi~hrd Desa~gvês .~ ~b~.h~~ !os.e
A. peles: et polaires chez QësarguE!s p. 2'2.4

B.ÀbrahamBossè, diifefi$e\.lT de p. 221

D~sargues

pô 231

pré t 1. mina ires.

D. D~$criptioh des ~rois de~r's p. 233

dé lB connaissance d~ns la

MANIERE UN1VE~SELLE

!. G'om~tral ~t Perspeclif p. 235


~. Ordre et Raison dafi~ la 'p. 240

pratique de 1. p~rspectiv~

G. l "idée d'Ordre p. 244

H. Ordre et Dualit' p. 249

J. Conclusion p. '.254

Figure l p. 256

Notes p. 257

CHAPITRE 8 LE PARALLEl.rS.r1È DÉS ATTRIBUTS p. 271


DE LA SUBSTANCE CH$Z SP INOZA

A. Géom~lrie Conle.plat!ve et p. 279

Géo.mét.ri e dè sit.ua li on
.,p .2&e.

p. 299
p,•. aoù
TRAlTt THEOl.OGICO-POL tTIQUE.

F.• lêsProphètes, f1Qi~e, le. Chrisl- 'p. 307

G. Mp'lse e+. le Christ comm~ p.. 317

figures c~~rilatives

Ho< Morse et ié Christ .CcHnllle 319

fi~ùres, di.làlêS

1. Le point, le plan. La Pensée~

l ' Et.end.ue

Note:s. 331

CHAPltRE 9 LA DUAL ItE DANS l ' ~TH IQUE • 356

1. LA P'ENSE,E 3.56

A. L' i d'ée dé Dieu dans 1 'APPEl'WICE 35:8

au COURT TRAITE
B. L'idée dé ~ieu dans l'EtHIQUE • .361

C, Id~e ~~ Ert~ende~e~l de Diéu

368

E. DE'! la Gon,nexiQ comme "nexUs" 31$


5
····'···J·~······I
_: __ : :.,~-' ~

F..De laèiiU's,at'.n,e meq«1i_I1,fér\J'~ ~

lé..c.;lusaJile .oeritr'ê.e

2. L'ETENDUE p. 3Êl~

,p. 3901
le. COURT TRAITE
H. l'1ouve~~nt è.trepQs darrl; \. 394

L Rem~rqu.e p. 3.97

403
dans l'EltilQU,E
K. Rernarql)E' concerna-nt les M'odes 409

non encbr~ exJ stant.s

L. n. la çOnna.isaance de la Natti~e 415

conçue sous l' alt,ribul de l'Et:endue


M. Pèrspeclivè el Dualité ; 425

N.. Le t.rbi !;ième gen.T'e 428

de connaissance

Not.e.s -430

CHAPITRE X CONCLUSION . 463

Notes 468

APPENDICE l NOTICE' SUR LE TRAITE Dt L'ARG-EN-CTEL 469

DE SPINOZA !Lèdernier Spino&a)


Notes
ç~té.ùl. Alo(j~Ë;UÜQV~P~\Lf~li'ë-tN .. ç.reL
POUR '$ERV1R'
À"U'PL U.S 'GRAND
,. " .. RApPR()CHEI1ENT
- ..
,,'.,' ',' --', ' _." "-) -,

p~~ B~ d. S~ffi~i~

(Tr'a~. Y.. fOROS, j 9$31 •


Notes

'BIBLIO<lHAPHIE RAISONNEe:

L r51,E DE.s ABaREVI AT IONS:

TABLE .DES MATIF;RES 529

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