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SIXIEME PARTIE

AUTRES TEXTES

CONCERNANT

LA PROTECTION CIVILE

1
REPUBLIQUE DU SENEGAL

2
1 °) la licence de 1ère catégorie dite "licence de boissons sans alcool" ne comporte
l'autorisation de vente à consommer sur place que pour les boissons du premier groupe;
ASSEMBLEE NATIONALE
2°) la licence de la 2ème catégorie dite "licence de boissons fermentées" comporte
l'autorisation
Loi n° 94-15deduvendre pour consommer
1er Janvier sur place
1994 abrogeant les boissons
et remplaçant desn°deux
la loi premiers
69-49 groupes;
du 16 Juillet 1969
relative à la police des débits de boissons et à la répression de l'ivresse publique.
3 °) la licence de 3ème catégorie dite "licence restreinte" comporte l'autorisation de
vendre pour consommer sur place, les boissons des trois premiers groupes;
L'ASSEMBLEE NATIONALE,
Après en avoir4°) délibéré,
la licenceade
adopté,
4ème en sa séance
catégorie ditedu"grande
Mardi 21 Décembre
licence" 1993, ladeloi
ou "licence dontexercice"
plein la
teneur suit:l'autorisation de vendre pour consommer sur place, toutes les boissons dont la
comporte
consommation est autorisée, y compris celles du quatrième et du cinquième groupe;
TITRE 1
Article 4 - Toute personne qui exploite un restaurant doit être pourvue de l'une des
deux catégories de licence ci-après:Des Débits de Boissons

Article "petite -licence


1 °) la Premier restaurant"comme
Sont considérés qui permet
débits de
de vendre
boissonslestous
boissons des
les lieux deux
ouverts
premiers
au public groupes pour
et offrant à lalesvente
consommer sur place,
des boissons mais seulement
à consommer à l'occasion
sur place, des cafés,
tels que les principaux
bars,
dancing,
repas et comme
salons de
accessoires
thé. de la nourriture;

Sontla également
2°) considérésproprement
"licence restaurant" comme débits de permet
dite qui boissonsde les restaurants,
vendre" auberges,
pour consommer
hôtels,
sur place,
pensions,
toutes lescantines
boissonsd'entreprises
dont la consommation
et tous lesestétablissements
autorisée, maisquiseulement
offrent à l'occasion
la vente,
des principaux repas et comme accessoires de la nourriture.
occasionnellement ou comme accessoire à une autre prestation, des boissons à consommer sur
place, ou à emporter.
Article 5 - Les comme
Est considérée établissements
boissondont les exploitants
alcoolisée, qu'elle sont
soit pourvus
fermentée d'une
ou licence de
non toute
vente
boissondetitrant
boissons à consommer
plus d'un sur place ou d'une licence de restaurant peuvent vendre à
degré d'alcool.
emporter les boissons correspondant à la catégorie de leur licence.
Article 2 - Les boissons sont, en vue de la règlementation de leur mise en vente et
de leur consommation, réparties
Les autres débits de en cinq groupes:
boissons sont répartis en deux catégories selon l'étendue de la
licence attribuée:
1 °) boissons non alcoolisées: eaux minérales ou gazéifiées, jus de fruits ou de légumes
non fermentés1 ou
°) ne
la comportant
"petite licence"
pas, àà laemporter
suite d'uncomporte
début de l'autorisation
fermentation, de
de vendre pour emporter
traces d'alcool les
supérieures
boissons deslimonades,
à un degré, deux premiers groupes;
sirops, infusions, lait, café, thé, chocolat, vin de palme;

2°) la "licencefermentées
boissons à emporter"nonproprement dite comporte
distillées, telles l'autorisation
que le vin, la bière, le de vendre
cidre, pour
le poiré,
emporter toutes les boissons dont la vente est autorisée.
l'hydromel, auxquelles sont joints les vins doux naturels bénéficiant d'une appellation d'origine
contrôlée, et les jus de fruits ou de légumes fermentées titrant entre 1 et 4 degrés d'alcool;
Article 6 - La distribution de boissons par le moyen d'appareils automatiques
permettant 3°)la consommation immédiate
vins doux naturels est ceux
autres que considérée comme
appartenant au une
groupevente de boissons
2, vins de liqueur,à
consommer sur place. Ces appareils ne peuvent être utilisés que pour débiter
apéritif à base de vin et liqueurs de fruits, ne titrant pas plus de 18 degrés d'alcool pur ;des boissons du
premier groupe.
Articlealcools
4 °) rhums, tafias, 7 - Lesprovenant
marchandsdeambulants qui des
la distillation vendent
vins,sur la voie
fruits publique, des boissons
et grains;
à consommer sur place, ne peuvent débiter que des boissons du premier groupe et pour cela,
doivent être
5°) toutes lesen possession
autres boissonsd'une licence de 1 ère catégorie, soit à leur nom s'ils agissent pour
alcoolisées.
leur propre compte, soit au nom de leur employeur s'ils agissent pour le compte d'autrui.
Article 3 - Les établissements habilités à vendre des boissons à consommer sur
Articleen
place sont répartis 8 -quatre
Dans catégories
tous les débits
selondel'étendue
boissons,deunlaétalage
licence des boissons non alcoolisées
attribuée:
mises en ventes dans l'établissement est obligatoire.

3
Cet étalage, séparé de celui des autres boissons, doit être installé en évidence dans
les lieux où sont servis les consommateurs. Les boissons non alcoolisées qui doivent figurer en
étalage sont les suivantes:

- jus de fruit ou de légume;


- boissons au jus de fruits gazéifiées;
- sodas;
- limonades;
- Sirops;
- eaux ordinaires gazéifiées artificiellement ou non; - eaux minérales gazeuses ou non.

TITRE II

Ouverture et Exploitation

Article 9 - Aucun débit de boissons ne peut être ouvert sans l'autorisation préalable
de l'autorité administrative compétente délivrée selon les modalités fixées par décret. Est
considérée comme ouverture, outre l'exploitation pour la première fois d'un débit de boissons:

-- toute mutation dans la personne, soit du propriétaire, soit du gérant;


- le transfert d'un établissement d'un lieu à un autre;
- la réouverture d'un établissement fermé depuis plus de six mois, sauf si la fermeture a été
motivée par des travaux de transformations, de réparation ou d'agrandissement.

Article 10 - Les Gouverneurs de région peuvent déterminer par arrêté les zones
dans lesquelles aucun débit de boissons alcoolisées à emporter ou à consommer sur place ne
peut être établi.

Article Il - Les Gouverneurs de région peuvent déterminer par arrêté les distances
auxquelles les débits de boissons alcoolisées à emporter ou à consommer sur place ne peuvent
être établis notamment autour des édifices et établissements suivants:

- édifices consacrés à un culte;


- cimetières;
- hôpitaux, hospices, maisons de retraite et tous les établissements publics ou
privées de prévention, de cure et de soins comportant hospitalisation;
- établissements d'instruction publique et établissements scolaires privés ainsi que
tous établissements de formation ou de loisirs de la jeunesse;
- établissements pénitentiaires;
- casernes, camps, arsenaux et tous bâtiments occupés par le personnel des armées
de terre, de mer, de l'air, et les forces de police et de gendarmerie, ainsi que par le personnel des
services publics

4
TITRE III

Sanctions
Article 12 - Toute infraction aux dispositions de l'article 9 de la présente loi sera
punie d'un emprisonnement de un à six mois et d'une amende de 20.000 à 500.000 francs, ou de
l'une de ces deux peines seulement. Le délit ainsi défini est de la compétence des Tribunaux
Départementaux.
Article 13 - Toute condamnation au moins égale à un mois d'emprisonnement pour
toute infraction à la présente loi ou aux règlements pris pour son application entraînera de plein
droit l'interdiction d'exploiter un débit de boissons, à l'exception de celles du premier groupe.
Cette incapacité cessera cinq ans après la date à laquelle la condamnation sera
devenue définitive si, pendant ce délai, l'intéressé n'est condamné à aucune peine
d'emprisonnement soit pour délit, soit pour contravention à la règlementation en matière
d'ivresse publique ou de police des débits de boissons. Le paiement de l'amende de composition
pour contravention aux règlements d'application de la présente loi est assimilé à une
condamnation définitive pour l'inscription aux casiers spéciaux prévus à l'article quinze pour
l'application des peines de la récidive.
Article 14 - Toute personne trouvée en état d'ivresse manifeste sur la voie publique
ou dans un lieu ouvert au public sera conduite au commissariat de police ou à la brigade de
gendarmerie la plus proche où elle sera gardée jusqu'à ce qu'elle ait retrouvé la raison. Elle sera
laissée libre après paiement d'une amende dont le montant est fixé par décret.
Article 15 - Il est tenu au greffe de chaque Tribunal Départemental, un casier des
condamnations définitives prononcées pour les infractions en matières d'ivresse publique et de
police des débits de boissons contre les personnes nées dans le ressort de la juridiction.
Il est tenu au greffe de la Cour d'Appel de Dakar un casier central spécial où sont
mentionnées les condamnations définitives des personnes nées à l'étranger ou dont l'identité est
douteuse.
Article 16 - Toute personne qui aura été condamnée deux fois par ivresse publique
et manifeste pourra être déclarée incapable d'exercer les droits civiques, civils et de famille
mentionnés à l'article 34 du Code Pénal à l'exclusion des droits de vote et d'éligibilité. En cas de
nouvelle infraction dans les deux ans qui suivent la dernière condamnation et sans préjudice des
peines de police fixées par décret, l'incapacité sera prononcée pour une durée de deux ans à
partir du jour où la dernière condamnation sera devenue irrévocable. La suspension du permis
de conduire de l'intéressé pourra également être prononcée pour une durée de un an au
maximum.
Article 17 - Lorsqu'un débitant de boissons qui aura été condamné deux fois pour
avoir donné à boire ou vendu pour emporter des boissons alcoolisées à des personnes
manifestement ivres ou à des mineurs de 18 ans, commettra une nouvelle infraction dans les
deux ans qui suivront la dernière condamnation, il sera sanctionné par la fermeture
administrative de son établissement pour une durée maximum de six mois, sans préjudice des
peines de police fixées par décret. Pendant cette fermeture, le contrevenant devra continuer à
payer à son personnel les salaires, indemnités et rémunérations de toutes nature auxquels il
avait droit jusqu'alors.

Article 18 - Sont abrogées toutes dispositions contraires à la présente loi,


notamment celles de la loi n° 69-49 du 16 Juillet 1969.
5
,
REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERE DE L'INTERIEUR

Rapport de présentation du décret


abrogeant et remplaçant le décret n°
69 - 864 du 22 Juillet 1969 portant
application de la loi relative à la
police des débits de boissons et à la
répression de l'ivresse publique.

La loi 94-15 du 1er Janvier 1994 définit les débits de boissons, les conditions
d'exploitation de ces établissements, les zones protégées et la répression de l'ivresse publique.

En son article 9, cette loi dispose que les conditions de délivrance de l'autorisation
d'exploiter un débit de boissons sont fixées par décret.

Cette loi, qui a remplacé la loi n° 69-49 du 16 Juillet 1969, pour satisfaire à la
nécessité de modernisation et d'actualisation des textes, rend nécessaire de modifier le décret
d'application de l'ancienne loi.

En outre:

- dans le cadre de la politique de régionalisation de l'Etat, il paraît nécessaire de


transférer aux Gouverneurs de région le pouvoir de décision jusque là réservé au Ministre;

- par ailleurs, il semble souhaitable de réduire le délai de décision de


l'Administration pour statuer sur les demandes d'ouverture;

- enfin, il est proposé de relever le seuil minimum des amendes, inchangé depuis
1969, de 500 à 1 500./.

Le Ministre de l'Intérieur

Abdourahmane SOW

6
REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERE DE L'INTERIEUR

Décret n° abrogeant et
remplaçant le décret n° 69-864 du 22 Juillet
1969 portant application de la loi relative à
la police des débits de boissons et à la
répression de l'ivresse publique.

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,

Vu la Constitution, notamment ses articles 37 et 65,


Vu la loi n° 93-31 du 21 Décembre 1993 relative à la police des débits de boissons
et à la répression de l'ivresse publique,
Vu le décret n° 93-717 du 1er du 1er Juin 1993 portant nomination du Premier
Ministre, Sur rapport du Ministre de l'Intérieur.

DECRETE

TITRE 1

De la Police des débits de boissons

Article premier: L'autorisation d'ouvrir un débit de boissons à consommer sur place,


est accordée par le Gouverneur de région territorialement compétent.

La demande écrite est déposée à la préfecture accompagnée des pièces énumérées à


l'article 4 du présent décret.

Le demandeur doit préciser s'il agit à titre individuel ou en qualité de représentant


d'une société de droit sénégalais. Il doit indiquer le type d'établissement envisagé. Après s'être
assuré que le dossier est complet, le préfet ayant reçu la demande en délivre récépissé, fait
effectuer une enquête de moralité par les services de police ou de gendarmerie territorialement
compétents et transmet le dossier avec un avis motivé à la gouvernance.

Lorsque le demandeur sollicite l'ouverture de plusieurs débits de boissons, il doit


formuler autant de demandes qu'il y’a d'établissements concernés.

Article 2 - L'autorisation d'ouvrir un débit de boissons à consommer sur place n'est


délivrée qu'aux sénégalais et aux ressortissants des Etats ayant passé un accord de réciprocité
avec la République du Sénégal.

Article 3 - L'autorité administrative dispose d'un pouvoir discrétionnaire. Toutefois,


l'autorisation d'ouvrir un débit de boissons à consommer sur place, à l'exception des boissons
du premier groupe, ne peut être accordée:

7
- aux mineurs, même émancipés, ni aux interdits;
- aux individus condamnés pour crime de droit commun ;
- aux individus condamnés à une peine d'emprisonnement pour vol, escroquerie, abus de
confiance, recel, filouterie, recel de malfaiteurs, attentat et outrage public à la pudeur, viol,
proxénétisme, excitation ou incitation de mineurs à la débauche, tenue d'une maison de
jeux, prise de paris clandestins, vente de marchandises falsifiées ou nuisibles à la santé,
infraction aux dispositions législatives ou règlementaires en matière de stupéfiants ou pour
récidive de coups et blessures volontaires et d'ivresse publique et manifeste.
Article 4 - La demande d'ouverture doit préciser la catégorie de la licence sollicitée
et être accompagnée des documents suivants:

- curriculum vitae du demandeur, et du propriétaire s'il y a lieu,


- photocopie de la carte nationale d'identité,
- pour les étrangers, certificat de nationalité, ou photocopie certifiée conforme de la carte
consulaire en cours de validité,
- bulletins n° 3 du casier judiciaire datant de moins de trois mois,
- situation des locaux où sera exploité le débit de boissons avec plan de l'établissement et
plan de situation,
- copie des statuts de la société lorsque le demandeur agit en qualité de représentant d'une
société,
- titre de propriété, d'occupation ou de contrat de gérance,
- registre de commerce.

Article 5 - A la Gouvernance, le dossier est examiné par une commission


consultative comprenant un représentant de la sûreté nationale, un représentant de la
gendarmerie nationale, un représentant du service d'hygiène, un représentant du service
d'urbanisme et toute personne dont les compétences peuvent être utiles.

La composition et les règles de fonctionnement de cette commission sont fixées par


arrêté. Après avis de la commission, le Gouverneur prend une décision et la notifie dans un
délai qui ne doit pas dépasser trois mois à compter de la délivrance du récépissé de dépôt. A
défaut, cette décision sera considérée comme favorable, et l'autorisation devra être délivrée sur
simple présentation du récépissé de dépôt confirmé par un dossier conforme.

Article 6 - Sous réserve de l'application des dispositions de l'article 13 de la loi n° 93-31 du 21


Décembre 1993 relative à la police des débits de boissons et la répression de l'ivresse publique
en cas de condamnation à une peine d'emprisonnement prononcée contre le propriétaire ou le
gérant, le retrait d'autorisation d'ouverture peut être prononcé par le Gouverneur, après avis de
la commission visée à l'article 5 du présent décret.

Ces condamnations, en dehors de celles spécifiées à l'article 3 ci-dessus, ne font pas


obstacle à une nouvelle demande d'ouverture formulée par le condamné à l'expiration de sa
peine. Il en est de même si le condamné est réhabilité.

Article 7 - Les débits de boissons doivent fermer tous les jours à 24 heures jusqu'à 5 heures

8
L'autorisation permanente de fonctionner au-delà de cette heure limite peut être
accordée par le Gouverneur de région, après avis du préfet, lorsque la demande est présentée
par un restaurant, un bar, un dancing, un cabaret spécialisé dans le service de nuit. Dans ce cas,
l'autorisation ne peut être délivrée que si toutes les dispositions ont été prises pour qu'il n'y ait
pas de troubles à la tranquillité publique. Cette autorisation peut être accordée, dans les mêmes
conditions, par le préfet, à titre exceptionnel et temporaire.
Article 8 - La musique, le chant et les danses, sont interdits dans les débits de
boissons. Ils peuvent être autorisés, à titre exceptionnel, et temporaire par le préfet.

Cette autorisation peut être accordée par le Gouverneur de la région à titre


permanent, après avis du préfet, pour les dancings et cabarets ou pour les établissements
employant des installations sonores. Dans ce cas, l'autorisation ne peut être délivrée que si
toutes les dispositions ont été prises pour qu'il n'y ait pas de trouble à la tranquillité publique.

Article 9 - Les préfets peuvent, sur rapport des services de police ou de


gendarmerie, prononcer la fermeture, pour une durée ne pouvant dépasser six mois, des débits
de boissons qui ne répondraient plus aux conditions techniques d'hygiène, de confort ou de
sécurité prescrites par la règlementation en vigueur. Ils rendent compte immédiatement de cette
mesure au gouverneur de région.

Article 10 - La réouverture ou la fermeture définitive de ces débits de boissons sont


prononcées par le gouverneur de région sur présentation d'un rapport établi par le préfet, et
après avis de la commission consultative.

TITRE II

De la Répression de l'Ivresse Publique

Article Il - Est puni d'une amende de 1 500 à 6 000 francs, quiconque est trouvé en
état d'ivresse manifeste sur la voie publique ou dans un lieu ouvert au public.

En cas de première récidive dans les douzes mois qui suivent la première
condamnation, une amende de 3 000 à 20000 francs est prononcée. En cas de deuxième
récidive dans les deux ans qui suivent la dernière condamnation, il est prononcé une peine
d'emprisonnement de six jours à un mois et une amende de 3 000 à 20 000 francs ou l'une de
ces peines seulement. Il en est de même pour les autres récidives.

Article 12 - Est puni d'une amende de 1 500 à 6000 francs le débitant de boissons
qui a servi ou vendu, même pour emporter, des boissons alcoolisées à des personnes
manifestement ivres ou à des mineurs de 18 ans.

En cas de première récidive dans les douze mois qui suivent la première
condamnation, une amende de 6 000 à 20 000 francs est prononcée. En cas de deuxième
récidive dans les deux ans qui suivent la dernière condamnation, il est prononcé une peine
d'emprisonnement de six jours à un mois et une amende de 6 000 à 20000 francs ou l'une de ces
deux peines seulement.

9
Article 13 - Est puni d'un emprisonnement de six jours à un mois et d'une amende
de 3 000 à 20 000 francs ou de l'une de ces peines seulement, quiconque a fait boire jusqu'à
l'ivresse un mineur de 18 ans.

Article 14 - Pour l'application des deux articles précédents, l'erreur sur l'âge du
mineur constitue une cause de non culpabilité. La preuve incombe à l'auteur de l'infraction.

Dans les conditions de récidive spéciale fixées par les l'article 16 et 17 de la loi n°
93-31 du 21 Décembre 1993 relative à la police des débits de boissons et la répression
publique, les tribunaux de simple police peuvent prononcer des peines complémentaires
prévues par les mêmes articles contre les auteurs des infractions définies aux articles Il et 12 du
présent décret.
Article 15 - Sont abrogées toutes dispositions contraires au présent décret,
notamment celles du décret n° 69-864 du 22 Juillet 1969.

Article 16 - Le Ministre de l'Intérieur et le Ministre de la Justice sont chargés,


chacun pour ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret qui sera publié au journal
officiel.

Fait à Dakar, le

Par le Président de la République

Abdou DIOUF

Le Premier Ministre

Habib THIAM

10
DECRET N° 66-1080 du 31 Décembre 1986 complétant la règlementation
relative aux salles de cinéma

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,

Vu la constitution, notamment en ses articles 37 et 65 ;


Vu le code de l'urbanisme (partie législative), et notamment ses article 12 et 14 ;
Vu le décret n° 54-856 du 13 Août 1954, relatif à la protection contre les risques d'incendie et
de panique dans les établissements recevant du public;
Vu le décret n° 64-563 du 31 Juillet 1964, organisant la Protection Civile et fixant la structure
de la Direction de la Protection Civile;
Vu le décret n° 61-222 a.p.a. du 31 Mai 1961, modifiant la règlementation des spectacles en ce
que concerne les salles de cinéma, modifié par le décret n° 62-021 mint.a.p.a. du 22 Janvier
1962 portant modification du décret n° 61-222 du 31 Mai 1961 sus-cité;
Vu l'arrêté général n° 1479 a.p. du 22 Mars 1949, portant règlementation de la police et de
l'exploitation des spectacles publics;
Vu l'arrêté n° 180-50 du 09 Décembre 1965, du Ministre de l'Intérieur fixant les établissements
ouverts au publics;
Vu le procès-verbal de la séance du 05 Juillet 1966, de la commission supérieure de la
protection civile créée par décret n° 64-834 du 17 Décembre 1964,
La Cour suprême entendue;
Sur le rapport du Ministre de l'Intérieur,

DECRETE
Article premier - A compter de l'entrée en vigueur du présent décret, il ne sera plus
accordé aux entrepreneurs de spectacles l'autorisation d'ouvrir des salles de cinéma non
entièrement couvertes. Toutefois, des dérogations pourront être accordées par le Ministre de
l'Intérieur sur proposition de la commission des théâtres et spectacles prévue à l'article 33 de
l'arrêté général n° 1479 a.p. du 22 Mars 1949 et après avis de la commission supérieure de la
protection civile.

Article 2 - A compter de l'entrée en vigueur du présent décret, une durée d'un an est
accordée aux entrepreneurs de spectacles exploitant des salles non couvertes pour faire couvrir
les salles dont ils sont responsables.

Article 3 - Dans toutes les parties couvertes des salles de cinéma, un système
rationnel et efficace de ventilation mécanique, artificielle ou mixte doit être installé dans toutes
les parties de l'établissement ouvertes au public ou occupées par le personnel. Cette ventilation
doit être suffisante pour empêcher une élevation exagérée de la température et pour renouveler
l'air des locaux.
Article 4 - Tout entrepreneur de spectacles, tout directeur ou gérant de salle de
cinéma doit respecter strictement les dispositions de l'arrêté général du 22 Mars 1949,
concernant l'hygiène et la sécurité, notamment les articles 13 à 16 de ce texte.

11
Article 5 - Les opérations de réception et de vérification des ouvrages exécutés
conformément aux dispositions du présent décret, sont effectuées par la commission des théâtres et
spectacles selon la procédure prévue par l'arrêté général du 22 Mars 1949.

Article 6 - Il est formellement interdit de fumer dans les salles de cinéma couvertes.
Cette interdiction sera affichée de façon trés apparente et rappelée verbalement au début de chaque
séance.

Article 7 - Dans les conditions prévues par arrêté du Ministre de l'Intérieur, les
membres de la commission des théâtres et des spectacles et les fonctionnaires désignés à cet effet
ont librement accès, à toute heure sur présentation d'une carte de service, dans les salles et en tous
lieux où sont données des représentations cinématographiques publiques, non payantes à l'effet de
contrôler pendant et en dehors de la présence du public, le respect de la règlementation.

Article 8 - Les observations éventuelles relevées par ceux-ci seront consignées dans un
registre de sécurité dont le modèle et la contexture feront l'objet d'un arrêté du Ministre de
l'Intérieur. Ce registre sera obligatoirement tenu par chaque salle de cinéma.

Article 9 - En outre, les observations visées ci-dessus devront faire l'objet d'un procès
verbal établi en six exemplaires dont deux expéditions seront adressées au Gouverneur de la
Région, président de la Commission des théâtres et spectacles, deux expéditions au procureur de la
République et une copie au Ministre de l'Intérieur.

Article 10 - Les prescriptions du présent décret ne s'appliquent pas aux installations


foraines telles que prévues à l'article 22 de l'arrêté général du 22 Mars 1949 sur la police des
spectacles.

Article Il - Les infractions aux dispositions du présent décret sont punies des peines
prévues à l'article 12 du Code de l'urbanisme (partie législative), le cas échéant, l'application des
peines prévues à l'article 8-1 du code des contraventions. En outre, l'administration peut retirer ou
suspendre l'autorisation d'ouverture au public et faire procéder d'office à la fermeture dans les
conditions prévues par l'article 14, alinéa 2 du même Code.
Article 12 - Sont et demeurent abrogées toutes dispositions antérieures contraires au
présent décret notamment celles prévues par les décrets n° 61-226 du 31 Mars 1961 et 62-021 du
23 Janvier 1962 susmentionnés.

Article 13 - Le Ministre de l'Intérieur est chargé de l'exécution du présent décret qui


sera publié au Journal Officiel.

Fait à Dakar, le 31 Décembre 1966.

Léopold Sédar SENGHOR.


12
JOURNAL OFFICIEL
DE LA REPUBLIQUE DU SENEGAL
N° 4.230 Du Samedi 17 Juin 1972

DECRET N° 72-611 du 23 Mai 1972


Instituant les règles de sécurité contre les risques d’incendie
Et de panique dans les immeubles de grande hauteur.

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,

Vu la constitution, notamment ses articles 37 et 65 ;


Vu le Code de l’Urbanisme ;
Vu le décret n° 62-297 du 26 Juillet 1962 portant réglementation des établissements
dangereux, insalubres ou incommodes ;
Vu le décret 63-501 du 17 Juillet 1963 portant création d’un conseil national de l’urbanisme et
de l’habitat ;
Vu l’arrêté n° 5945 M.INT P.C. du 14 mai 1969 instituant les règles de sécurité contre les
risques d’incendie et de panique dans les établissements recevant du public ;
La Cour Suprême entendue ;
Le Conseil des Ministres entendu,

DECRETE

CHAPITRE PREMIER

Définition et Classification

Article premier  - Le présent décret fixe les dispositions destinées à assurer la sécurité des
personnes contre les risques d’incendie et de panique dans les immeubles de grande hauteur.
Il est applicable à tous les immeubles de grande hauteur à construire, aux
transformations et aménagements à effectuer dans les immeubles existants et aux
changements de destination de locaux dans ces immeubles.

Article 2  - Constitue un immeuble de grande hauteur, pour l’application du présent décret,


tout corps de bâtiment dont le plancher bas du dernier niveau est situé, par rapport au niveau
du sol utilisable par les engins de services publics de secours et de lutte contre l’incendie :
- à plus de 50 mètres pour les immeubles à usage d’habitation tels qu’ils sont définis
par le code de l’urbanisme ;
- à plus de 28 mètres pour tous les autres immeubles.

L’ensemble des éléments porteurs de l’immeuble, les sous-sols, les parties de


l’immeuble inférieures en hauteur, lorsqu’ils ne sont pas isolés du corps du bâtiment défini ci-
dessus ou de ces éléments porteurs, font partie intégrante de l’immeuble de grande hauteur.

13
Article 3 – Ne sont pas soumis aux dispositions du présent décret les immeubles de grande
hauteur dont la destination implique normalement la présence de moins d’une personne par
100 mètres carrés de surface hors œuvre à chacun des niveaux.
Article 4  - Les immeubles de grande hauteur sont classés comme suit :
G.H.A. : Immeuble à usage d’habitation ;
G.H.O. : Immeuble à usage d’hôtel ;
G.H.S. : Immeuble à usage de dépôt d’archives ;
G.H.T. : Immeuble à usage sanitaire ;
G.H.W. 1 : Immeuble à usage de bureaux ;
G.H.W. 2 : Immeuble à usage mixte ;
G.H.Z. : Immeubles répondant à plusieurs des usages indiqués ci-dessus, ces immeubles
pouvant contenir, en outre, certains autres établissements assujettis ou non au code de
l’urbanisme dans la partie réglementaire.

Article 5 – Un arrêté portant règlement de sécurité est établi conjointement par le Ministre de
l’Intérieur et les Ministres chargés des Travaux Publics de l’Urbanisme, des Transports et du
Développement industriel, pris après avis de la Commission technique interministérielle prévue
à l’ article 17. Cet arrêté fixe pour les diverses classes d’immeubles de grande hauteur les
mesures d’application du présent décret qui pourraient être communes à ces diverses classes
ou à certaines d’entre elles et les dispositions propres à chacune d’elles.

CHAPITRE 2

Emplacement, Conditions d’Utilisation, Principes de sécurité

Article 6 – La construction d’un immeuble de grande hauteur n’est permise qu’à des
emplacements situés à 5 Km au plus d’un centre principal des services publics de secours, de
lutte contre l’incendie.
Cependant, le gouverneur peut autoriser la construction d’un immeuble de grande
hauteur à une distance supérieure, après avis de la commission régionale de la protection
civile, par un arrêté motivé, compte tenu notamment de la classe de l’immeuble, de la densité
d’occupation, des facilités d’accès et circulation, du type de centre de secours, du service de
sécurité propre à l’immeuble et des ressources et au eau du secteur.

Article 7  - Les immeubles de grande hauteur ne peuvent contenir, en raison des dangers
d’incendie et d’explosion que ces établissements présentent, des établissements classés dans
la nomenclature établie en vertu du décret n° 62-297 du 26 Juillet 1962.

Il est interdit d’y entreposer ou d’y manipuler des matières inflammables sous réserve
des dérogations qui seront précisées par l’arrêté interministériel visé à l’article 5.

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Article 8  - Ne sont admis dans ces immeubles que des codes d’occupation ou d’utilisation
n’impliquant par la présence, dans chaque compartiment tel que défini à l’article 10, d’un
nombre de personnes correspondant à une occupation moyenne de plus d’une personne par
dix mètres carrés hors œuvre.

Toutefois, l’arrêté interministériel susvisé peut, moyennant l’application de mesures


appropriées, autoriser des installations des locaux impliquant une densité supérieure
d’occupation.

Article 9  - Pour assurer la sauvegarde des occupants et du voisinage, la construction des


immeubles de grande hauteur doit permettre de respecter les principes de sécurité ci-après :

1°) Pour permettre de vaincre le feu avant qu’il n’ait atteint une dangereuse extension ;
l’immeuble est divisé en compartiments définis à l’article 10, dont les parois ne doivent pas
permettre le passage du feu de l’un à l’autre en moins de deux heures.

Les matériaux combustibles se trouvant dans chaque compartiment sont limités dans
les conditions fixées par l’arrêté interministériel susvisé ;

2°) L’évacuation des occupants est assurée au moyen de deux escaliers au moins par
compartiment. Cependant, pour les immeubles de classe G.H.W.1, l’arrêté interministériel
susvisé précise les conditions auxquelles il pourra être dérogé à cette règle.

L’accès des ascenseurs est interdit dans les compartiments atteints ou menacés par
l’incendie.

3°) Une ou plusieurs sources autonomes d’électricité destinées à remédier, le cas


échéant, aux défaillances de celle utilisée en service normal ;
Un système d’alarme efficace ainsi que des moyens de lutte à la disposition des services
publics de secours et de lutte contre l’incendie et, s’il y a lieu, à la disposition des occupants ;

4°) En cas de sinistre dans une partie de l’immeuble, les ascenseurs et monte-charge
doivent contenir à fonctionner pour le service des étages et compartiments non concernés par
le feu ;

5°) Des dispositions appropriées doivent empêcher le passage des fumées du


compartiment sinistré aux autres parties de l’immeuble.

6°) Les communications d’un compartiment à un autre ou avec les escaliers doivent être
assurées par des dispositions étanches aux fumées en positions de fermeture et permettant
l’élimination rapide des fumées introduites.

Article 10 – Les compartiments prévus à l’article 9 ont la hauteur d’un niveau, une longueur
n’excédant pas 75 mètres et une surface au plus égale à 2500 mètres carrés.

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Les compartiments peuvent comprendre deux niveaux si la superficie de chacun est
limitée à 1250 mètres carrés et trois niveaux, pour la même superficie, quand l’un d’eux est
accessible aux engins des services publics de secours et de lutte contre l’incendie.

Les parois de ces compartiments, y compris les dispositions tels que ses portes
permettant l’accès aux escaliers et aux ascenseurs et monte-charges et entre compartiments,
doivent être coupe-feu de degré deux heures.

CHAPITRE 3

Permis de Construire

Article 11 - Par dérogation aux dispositions du Code de l’Urbanisme dans la partie législative,
le permis de construire tant pour la construction d’un immeuble de grande hauteur que pour
les travaux à exécuter dans ces immeubles et normalement subordonnés à la délivrance de ce
permis, est délivré dans les formes habituelles, après avis de la commission régionale de la
protection civile, par le ministre compétent.

Article 12  - Certains immeubles peuvent, en raison de leurs dispositions particulières, donner
lieu à des à des prescriptions spéciales ou exceptionnelles, soit en aggravation, soit en
atténuation des sujétions imposées par la réglementation générale.

Dans ce cas, les sujétions propres à un immeuble déterminé sont prescrites par
l’autorité compétente pour délivrer le permis de construire sur avis conforme de la commission
technique interministérielle prévue à l’article 17 pour les immeubles dont la hauteur définie
dans les conditions indiquées à l’article 2 du présent décret, est supérieure à 100 mètres, et
dans les autres cas, sur avis de la commission régionale de la protection civile.

Article 13  - Pour les projets de construction, d’aménagement ou de transformation, déposés


avant la date de publication du présent décret, le permis de construire peut être accordé après
avis conforme de la commission technique interministérielle qui pourra proposer des mesures
particulières.

Article 14  -Toute modification de destination des locaux situés dans des immeubles de
grande hauteur doit être préalablement autorisée par le gouverneur qui prescrit, s’il y a lieu,
après avis de la commission régionale de la protection civile, les mesures complémentaires de
sécurité nécessaires.

Article15  - Les documents fournis à l’appui de la demande du permis de construire doivent


indiquer avec précision les dispositions prises pour satisfaire aux mesures prévues par le
règlement de sécurité.

Les plans doivent donner toutes indications, notamment les dégagements communs et
privés, horizontaux et verticaux, la production et la distribution d’électricité, haute et basse
tension, l’équipement hydraulique, le conditionnement d’air, la ventilation, le chauffage,
l’aménagement des locaux techniques.

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En outre, les demandes de permis de construire de l’espace seront accompagnées
d’une notice présentée selon un formulaire établi par le Ministre chargé des Travaux publics,
de l’Urbanisme et des Transports.

Article16  - L’exécution dans les immeubles visés par le présent décret des travaux définis par
le règlement de sécurité et non soumis au permis de construire ne pourra avoir lieu qu’après
autorisation du gouverneur, donnée sur avis de la commission régionale de la protection civile.

Article 17  - Il est institué une commission technique interministérielle des immeubles de
grandes hauteur chargée de donner son avis dans les cas prévus par le présent décret, ainsi
que sur toutes les questions intéressant la sécurité dans les immeubles de grande hauteur qui
seront soumises à son examen par les Ministres intéressés.

Article 18  - La commission technique interministérielle est présidée par le Ministre de


l’Intérieur ou son représentant.

Elle comprend comme membres :

- Trois représentants du Ministre de l’Intérieur dont deux remplissant les fonctions de


secrétaire et de secrétaire adjoint ;
- Un représentant du Ministre chargé des Travaux Publics, de l’Urbanisme et des
Transports ;
- Un représentant du Ministre chargé du Développement industriel ;
- Un représentant du Ministre chargé du Plan ;
- L’urbaniste conseil du Gouvernement ;
- Le Commandant du corps national des sapeurs pompiers ;
Le cas échéant, le représentant de tout ministre compétent en raison de la destination
de l’immeuble.

En outre, le président peut appeler, à titre consultatif, toute personne qualifiée par sa
compétence.

Article 19  - Le gouverneur, après avis de la commission régionale de la protection civile, peut
demander aux constructeurs de faire procéder à la vérification, par l’un des organismes agréés
par le Ministre de l’Intérieur, du degré d’inflammabilité des matériaux ou, s’il y a lieu, du degré
de résistance au feu des éléments de construction employés et la remise du procès-verbal de
ces contrôles.
CHAPITRE 4

Obligations Relatives à l’Occupation

Article 20  - Le propriétaire est tenu d’assurer l’exécution des obligations qui lui incombent en
vertu des dispositions du présent chapitre. Il peut désigner un mandataire et un suppléant
pour agir en son lieu et place et correspondre avec l’autorité administrative. Il est tenu, en tout
état de cause, de désigner un mandataire et un suppléant lorsqu’il ne réside pas lui-même
dans la commune siège desdits immeubles.

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Lorsque l’immeuble appartient à une société, à plusieurs copropriétaires ou
coindivisaires, ceux-ci désignent pour les représenter un mandataire et son suppléant.
Dans les deux cas qui précèdent, le mandataire ou à défaut le suppléant est considéré
comme seul correspondant de l’autorité administrative.
Le mandataire et son suppléant sont tenus, le cas échéant, personnellement, d’assurer
l’exécution des obligations visées ci-dessus.

Article 21  - Les propriétaires, leurs mandataires ou les suppléants sont tenus de faire
procéder dès l’occupation des locaux, puis périodiquement, aux divers contrôles réglementaires
prévus au chapitre 5, par un organisme agréé par arrêté du Ministre de l’Intérieur.

Article 22  - L’arrêté interministériel fixe en outre les conditions dans lesquelles les occupants
sont tenus de participer à ce service.

Il détermine les classes d’immeubles dans lesquelles les membres du service de


sécurité propre à l’immeuble sont entraînés aux manœuvres de sécurité.

Article 23  - Les propriétaires, les locataires et les occupants des immeubles de grande
hauteur ne peuvent apporter aux lieux loués aucune modification en méconnaissance des
dispositions du présent décret et des règlements de sécurité.

Ils doivent en outre s’assurer que le potentiel calorifique des éléments mobiliers
introduits dans l’immeuble n’excède pas les limites fixées par ledit règlement.

CHAPITRE 5

Mesures de Contrôles

Article 24 – Dans les conditions fixées au sous titre III du code de l’urbanisme dans sa partie
réglementaire, des membres de la commission régionale de la protection civile peuvent être
habilités par le gouverneur à effectuer des visites périodiques ou inopinées, pendant les heures
d’ouverture, dans les établissements recevant du public situés dans ces immeubles.

Le propriétaire ou le mandataire prévu à l’article 20 ou son suppléant est tenu


d’assister aux visites périodiques de contrôle.
A l’issu de ces visites, il est dressé un procès-verbal qui constate notamment :

- l’exécution des prescriptions formulées à l’occasion d’une visite antérieure ;


- éventuellement, les mesures ou injonctions proposées.

Le gouverneur notifie ce procès-verbal au propriétaire ou au mandataire qui dispose


d’un délai de quinze jours pour faire connaître ses observations. Passé ce délai, le gouverneur
lui notifie les décisions prises.

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Article 25 – De même, des membres de la commission régionale de la protection civile,
désignés par le gouverneur, peuvent avoir accès dans les parties communes de tous les
immeubles de grande hauteur.

Article 26 – Les immeubles visés par le présent décret sont inscrits sur une liste établie et
tenue à jour par le gouverneur.

Article 27 – Les propriétaires d’immeubles de grande hauteur doivent, avant l’occupation de


ces immeubles, en faire la déclaration au gouverneur en vue de leur inscription au répertoire
par les services publics de secours et de lutte contre l’incendie.

Article 28 – Il doit être tenu, par le propriétaire ou le mandataire des immeubles visés par le
décret, un registre de sécurité sur lequel sont portés les renseignements indispensables au
contrôle de la sécurité, en particulier :

- les diverses consignes établies en cas d’incendie ;


- les dates des divers contrôles, ainsi que les observations auxquelles ils ont donné lieu ;
- les dates des exercices de sécurité prévus au règlement de sécurité ;
- le cas échéant, l’état nominatif et hiérarchique des personnes appartenant au service de
sécurité de l’immeuble ;
- l’état des moyens mis à la disposition de ce personnel, tels qu’ils sont prescrits à
l’article 15.

Le registre de sécurité est soumis chaque année au visa du gouverneur. Il doit


être présenté lors des contrôles administratifs décidés éventuellement par le gouverneur. Il
doit en outre être communiqué à tout fonctionnaire spécialement habilité par le gouverneur.

CHAPITRE 6

Dispositions Diverses

Article 29 – Le gouverneur peut ordonner, par décision motivée, la fermeture provisoire des
établissements recevant du public exploités dans ces immeubles lorsque lesdits immeubles ne
sont pas en conformité avec les dispositions du permis de construire délivré, ou de ceux de ces
établissements dont le propriétaire à refusé de procéder aux travaux d’aménagement qui lui
ont été imposés, jusqu’à ce que le certificat de conformité ait été obtenu.

Il peut également, en cas d’urgence, ordonner l’évacuation de tout ou partie de


l’immeuble si les prescriptions de sécurité ne sont pas respectées.

Article 30 – Le Ministre de l’Intérieur, le Ministre d’Etat, chargé des Travaux publics, de


l’Urbanisme et des Transports et le Ministre du Développement industriel sont chargés, chacun
en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal Official.

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Fait à Dakar le 23 mai 1972

Par le Président de la République Le Premier Ministre


Léopold Sédar Senghor Abdou DIOUF

Le Ministre d’Etat chargé des Travaux Publics, Le Ministre de l’Intérieur


De l’Urbanisme et des Transports Jean COLIN
Mady CISSOKHO

Le Ministre du Développement Industriel


Daniel CABOU

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