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CONCERNANT
LA PROTECTION CIVILE
1
REPUBLIQUE DU SENEGAL
2
1 °) la licence de 1ère catégorie dite "licence de boissons sans alcool" ne comporte
l'autorisation de vente à consommer sur place que pour les boissons du premier groupe;
ASSEMBLEE NATIONALE
2°) la licence de la 2ème catégorie dite "licence de boissons fermentées" comporte
l'autorisation
Loi n° 94-15deduvendre pour consommer
1er Janvier sur place
1994 abrogeant les boissons
et remplaçant desn°deux
la loi premiers
69-49 groupes;
du 16 Juillet 1969
relative à la police des débits de boissons et à la répression de l'ivresse publique.
3 °) la licence de 3ème catégorie dite "licence restreinte" comporte l'autorisation de
vendre pour consommer sur place, les boissons des trois premiers groupes;
L'ASSEMBLEE NATIONALE,
Après en avoir4°) délibéré,
la licenceade
adopté,
4ème en sa séance
catégorie ditedu"grande
Mardi 21 Décembre
licence" 1993, ladeloi
ou "licence dontexercice"
plein la
teneur suit:l'autorisation de vendre pour consommer sur place, toutes les boissons dont la
comporte
consommation est autorisée, y compris celles du quatrième et du cinquième groupe;
TITRE 1
Article 4 - Toute personne qui exploite un restaurant doit être pourvue de l'une des
deux catégories de licence ci-après:Des Débits de Boissons
Sontla également
2°) considérésproprement
"licence restaurant" comme débits de permet
dite qui boissonsde les restaurants,
vendre" auberges,
pour consommer
hôtels,
sur place,
pensions,
toutes lescantines
boissonsd'entreprises
dont la consommation
et tous lesestétablissements
autorisée, maisquiseulement
offrent à l'occasion
la vente,
des principaux repas et comme accessoires de la nourriture.
occasionnellement ou comme accessoire à une autre prestation, des boissons à consommer sur
place, ou à emporter.
Article 5 - Les comme
Est considérée établissements
boissondont les exploitants
alcoolisée, qu'elle sont
soit pourvus
fermentée d'une
ou licence de
non toute
vente
boissondetitrant
boissons à consommer
plus d'un sur place ou d'une licence de restaurant peuvent vendre à
degré d'alcool.
emporter les boissons correspondant à la catégorie de leur licence.
Article 2 - Les boissons sont, en vue de la règlementation de leur mise en vente et
de leur consommation, réparties
Les autres débits de en cinq groupes:
boissons sont répartis en deux catégories selon l'étendue de la
licence attribuée:
1 °) boissons non alcoolisées: eaux minérales ou gazéifiées, jus de fruits ou de légumes
non fermentés1 ou
°) ne
la comportant
"petite licence"
pas, àà laemporter
suite d'uncomporte
début de l'autorisation
fermentation, de
de vendre pour emporter
traces d'alcool les
supérieures
boissons deslimonades,
à un degré, deux premiers groupes;
sirops, infusions, lait, café, thé, chocolat, vin de palme;
2°) la "licencefermentées
boissons à emporter"nonproprement dite comporte
distillées, telles l'autorisation
que le vin, la bière, le de vendre
cidre, pour
le poiré,
emporter toutes les boissons dont la vente est autorisée.
l'hydromel, auxquelles sont joints les vins doux naturels bénéficiant d'une appellation d'origine
contrôlée, et les jus de fruits ou de légumes fermentées titrant entre 1 et 4 degrés d'alcool;
Article 6 - La distribution de boissons par le moyen d'appareils automatiques
permettant 3°)la consommation immédiate
vins doux naturels est ceux
autres que considérée comme
appartenant au une
groupevente de boissons
2, vins de liqueur,à
consommer sur place. Ces appareils ne peuvent être utilisés que pour débiter
apéritif à base de vin et liqueurs de fruits, ne titrant pas plus de 18 degrés d'alcool pur ;des boissons du
premier groupe.
Articlealcools
4 °) rhums, tafias, 7 - Lesprovenant
marchandsdeambulants qui des
la distillation vendent
vins,sur la voie
fruits publique, des boissons
et grains;
à consommer sur place, ne peuvent débiter que des boissons du premier groupe et pour cela,
doivent être
5°) toutes lesen possession
autres boissonsd'une licence de 1 ère catégorie, soit à leur nom s'ils agissent pour
alcoolisées.
leur propre compte, soit au nom de leur employeur s'ils agissent pour le compte d'autrui.
Article 3 - Les établissements habilités à vendre des boissons à consommer sur
Articleen
place sont répartis 8 -quatre
Dans catégories
tous les débits
selondel'étendue
boissons,deunlaétalage
licence des boissons non alcoolisées
attribuée:
mises en ventes dans l'établissement est obligatoire.
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Cet étalage, séparé de celui des autres boissons, doit être installé en évidence dans
les lieux où sont servis les consommateurs. Les boissons non alcoolisées qui doivent figurer en
étalage sont les suivantes:
TITRE II
Ouverture et Exploitation
Article 9 - Aucun débit de boissons ne peut être ouvert sans l'autorisation préalable
de l'autorité administrative compétente délivrée selon les modalités fixées par décret. Est
considérée comme ouverture, outre l'exploitation pour la première fois d'un débit de boissons:
Article 10 - Les Gouverneurs de région peuvent déterminer par arrêté les zones
dans lesquelles aucun débit de boissons alcoolisées à emporter ou à consommer sur place ne
peut être établi.
Article Il - Les Gouverneurs de région peuvent déterminer par arrêté les distances
auxquelles les débits de boissons alcoolisées à emporter ou à consommer sur place ne peuvent
être établis notamment autour des édifices et établissements suivants:
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TITRE III
Sanctions
Article 12 - Toute infraction aux dispositions de l'article 9 de la présente loi sera
punie d'un emprisonnement de un à six mois et d'une amende de 20.000 à 500.000 francs, ou de
l'une de ces deux peines seulement. Le délit ainsi défini est de la compétence des Tribunaux
Départementaux.
Article 13 - Toute condamnation au moins égale à un mois d'emprisonnement pour
toute infraction à la présente loi ou aux règlements pris pour son application entraînera de plein
droit l'interdiction d'exploiter un débit de boissons, à l'exception de celles du premier groupe.
Cette incapacité cessera cinq ans après la date à laquelle la condamnation sera
devenue définitive si, pendant ce délai, l'intéressé n'est condamné à aucune peine
d'emprisonnement soit pour délit, soit pour contravention à la règlementation en matière
d'ivresse publique ou de police des débits de boissons. Le paiement de l'amende de composition
pour contravention aux règlements d'application de la présente loi est assimilé à une
condamnation définitive pour l'inscription aux casiers spéciaux prévus à l'article quinze pour
l'application des peines de la récidive.
Article 14 - Toute personne trouvée en état d'ivresse manifeste sur la voie publique
ou dans un lieu ouvert au public sera conduite au commissariat de police ou à la brigade de
gendarmerie la plus proche où elle sera gardée jusqu'à ce qu'elle ait retrouvé la raison. Elle sera
laissée libre après paiement d'une amende dont le montant est fixé par décret.
Article 15 - Il est tenu au greffe de chaque Tribunal Départemental, un casier des
condamnations définitives prononcées pour les infractions en matières d'ivresse publique et de
police des débits de boissons contre les personnes nées dans le ressort de la juridiction.
Il est tenu au greffe de la Cour d'Appel de Dakar un casier central spécial où sont
mentionnées les condamnations définitives des personnes nées à l'étranger ou dont l'identité est
douteuse.
Article 16 - Toute personne qui aura été condamnée deux fois par ivresse publique
et manifeste pourra être déclarée incapable d'exercer les droits civiques, civils et de famille
mentionnés à l'article 34 du Code Pénal à l'exclusion des droits de vote et d'éligibilité. En cas de
nouvelle infraction dans les deux ans qui suivent la dernière condamnation et sans préjudice des
peines de police fixées par décret, l'incapacité sera prononcée pour une durée de deux ans à
partir du jour où la dernière condamnation sera devenue irrévocable. La suspension du permis
de conduire de l'intéressé pourra également être prononcée pour une durée de un an au
maximum.
Article 17 - Lorsqu'un débitant de boissons qui aura été condamné deux fois pour
avoir donné à boire ou vendu pour emporter des boissons alcoolisées à des personnes
manifestement ivres ou à des mineurs de 18 ans, commettra une nouvelle infraction dans les
deux ans qui suivront la dernière condamnation, il sera sanctionné par la fermeture
administrative de son établissement pour une durée maximum de six mois, sans préjudice des
peines de police fixées par décret. Pendant cette fermeture, le contrevenant devra continuer à
payer à son personnel les salaires, indemnités et rémunérations de toutes nature auxquels il
avait droit jusqu'alors.
La loi 94-15 du 1er Janvier 1994 définit les débits de boissons, les conditions
d'exploitation de ces établissements, les zones protégées et la répression de l'ivresse publique.
En son article 9, cette loi dispose que les conditions de délivrance de l'autorisation
d'exploiter un débit de boissons sont fixées par décret.
Cette loi, qui a remplacé la loi n° 69-49 du 16 Juillet 1969, pour satisfaire à la
nécessité de modernisation et d'actualisation des textes, rend nécessaire de modifier le décret
d'application de l'ancienne loi.
En outre:
- enfin, il est proposé de relever le seuil minimum des amendes, inchangé depuis
1969, de 500 à 1 500./.
Le Ministre de l'Intérieur
Abdourahmane SOW
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REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERE DE L'INTERIEUR
Décret n° abrogeant et
remplaçant le décret n° 69-864 du 22 Juillet
1969 portant application de la loi relative à
la police des débits de boissons et à la
répression de l'ivresse publique.
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
DECRETE
TITRE 1
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- aux mineurs, même émancipés, ni aux interdits;
- aux individus condamnés pour crime de droit commun ;
- aux individus condamnés à une peine d'emprisonnement pour vol, escroquerie, abus de
confiance, recel, filouterie, recel de malfaiteurs, attentat et outrage public à la pudeur, viol,
proxénétisme, excitation ou incitation de mineurs à la débauche, tenue d'une maison de
jeux, prise de paris clandestins, vente de marchandises falsifiées ou nuisibles à la santé,
infraction aux dispositions législatives ou règlementaires en matière de stupéfiants ou pour
récidive de coups et blessures volontaires et d'ivresse publique et manifeste.
Article 4 - La demande d'ouverture doit préciser la catégorie de la licence sollicitée
et être accompagnée des documents suivants:
Article 7 - Les débits de boissons doivent fermer tous les jours à 24 heures jusqu'à 5 heures
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L'autorisation permanente de fonctionner au-delà de cette heure limite peut être
accordée par le Gouverneur de région, après avis du préfet, lorsque la demande est présentée
par un restaurant, un bar, un dancing, un cabaret spécialisé dans le service de nuit. Dans ce cas,
l'autorisation ne peut être délivrée que si toutes les dispositions ont été prises pour qu'il n'y ait
pas de troubles à la tranquillité publique. Cette autorisation peut être accordée, dans les mêmes
conditions, par le préfet, à titre exceptionnel et temporaire.
Article 8 - La musique, le chant et les danses, sont interdits dans les débits de
boissons. Ils peuvent être autorisés, à titre exceptionnel, et temporaire par le préfet.
TITRE II
Article Il - Est puni d'une amende de 1 500 à 6 000 francs, quiconque est trouvé en
état d'ivresse manifeste sur la voie publique ou dans un lieu ouvert au public.
En cas de première récidive dans les douzes mois qui suivent la première
condamnation, une amende de 3 000 à 20000 francs est prononcée. En cas de deuxième
récidive dans les deux ans qui suivent la dernière condamnation, il est prononcé une peine
d'emprisonnement de six jours à un mois et une amende de 3 000 à 20 000 francs ou l'une de
ces peines seulement. Il en est de même pour les autres récidives.
Article 12 - Est puni d'une amende de 1 500 à 6000 francs le débitant de boissons
qui a servi ou vendu, même pour emporter, des boissons alcoolisées à des personnes
manifestement ivres ou à des mineurs de 18 ans.
En cas de première récidive dans les douze mois qui suivent la première
condamnation, une amende de 6 000 à 20 000 francs est prononcée. En cas de deuxième
récidive dans les deux ans qui suivent la dernière condamnation, il est prononcé une peine
d'emprisonnement de six jours à un mois et une amende de 6 000 à 20000 francs ou l'une de ces
deux peines seulement.
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Article 13 - Est puni d'un emprisonnement de six jours à un mois et d'une amende
de 3 000 à 20 000 francs ou de l'une de ces peines seulement, quiconque a fait boire jusqu'à
l'ivresse un mineur de 18 ans.
Article 14 - Pour l'application des deux articles précédents, l'erreur sur l'âge du
mineur constitue une cause de non culpabilité. La preuve incombe à l'auteur de l'infraction.
Dans les conditions de récidive spéciale fixées par les l'article 16 et 17 de la loi n°
93-31 du 21 Décembre 1993 relative à la police des débits de boissons et la répression
publique, les tribunaux de simple police peuvent prononcer des peines complémentaires
prévues par les mêmes articles contre les auteurs des infractions définies aux articles Il et 12 du
présent décret.
Article 15 - Sont abrogées toutes dispositions contraires au présent décret,
notamment celles du décret n° 69-864 du 22 Juillet 1969.
Fait à Dakar, le
Abdou DIOUF
Le Premier Ministre
Habib THIAM
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DECRET N° 66-1080 du 31 Décembre 1986 complétant la règlementation
relative aux salles de cinéma
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
DECRETE
Article premier - A compter de l'entrée en vigueur du présent décret, il ne sera plus
accordé aux entrepreneurs de spectacles l'autorisation d'ouvrir des salles de cinéma non
entièrement couvertes. Toutefois, des dérogations pourront être accordées par le Ministre de
l'Intérieur sur proposition de la commission des théâtres et spectacles prévue à l'article 33 de
l'arrêté général n° 1479 a.p. du 22 Mars 1949 et après avis de la commission supérieure de la
protection civile.
Article 2 - A compter de l'entrée en vigueur du présent décret, une durée d'un an est
accordée aux entrepreneurs de spectacles exploitant des salles non couvertes pour faire couvrir
les salles dont ils sont responsables.
Article 3 - Dans toutes les parties couvertes des salles de cinéma, un système
rationnel et efficace de ventilation mécanique, artificielle ou mixte doit être installé dans toutes
les parties de l'établissement ouvertes au public ou occupées par le personnel. Cette ventilation
doit être suffisante pour empêcher une élevation exagérée de la température et pour renouveler
l'air des locaux.
Article 4 - Tout entrepreneur de spectacles, tout directeur ou gérant de salle de
cinéma doit respecter strictement les dispositions de l'arrêté général du 22 Mars 1949,
concernant l'hygiène et la sécurité, notamment les articles 13 à 16 de ce texte.
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Article 5 - Les opérations de réception et de vérification des ouvrages exécutés
conformément aux dispositions du présent décret, sont effectuées par la commission des théâtres et
spectacles selon la procédure prévue par l'arrêté général du 22 Mars 1949.
Article 6 - Il est formellement interdit de fumer dans les salles de cinéma couvertes.
Cette interdiction sera affichée de façon trés apparente et rappelée verbalement au début de chaque
séance.
Article 7 - Dans les conditions prévues par arrêté du Ministre de l'Intérieur, les
membres de la commission des théâtres et des spectacles et les fonctionnaires désignés à cet effet
ont librement accès, à toute heure sur présentation d'une carte de service, dans les salles et en tous
lieux où sont données des représentations cinématographiques publiques, non payantes à l'effet de
contrôler pendant et en dehors de la présence du public, le respect de la règlementation.
Article 8 - Les observations éventuelles relevées par ceux-ci seront consignées dans un
registre de sécurité dont le modèle et la contexture feront l'objet d'un arrêté du Ministre de
l'Intérieur. Ce registre sera obligatoirement tenu par chaque salle de cinéma.
Article 9 - En outre, les observations visées ci-dessus devront faire l'objet d'un procès
verbal établi en six exemplaires dont deux expéditions seront adressées au Gouverneur de la
Région, président de la Commission des théâtres et spectacles, deux expéditions au procureur de la
République et une copie au Ministre de l'Intérieur.
Article Il - Les infractions aux dispositions du présent décret sont punies des peines
prévues à l'article 12 du Code de l'urbanisme (partie législative), le cas échéant, l'application des
peines prévues à l'article 8-1 du code des contraventions. En outre, l'administration peut retirer ou
suspendre l'autorisation d'ouverture au public et faire procéder d'office à la fermeture dans les
conditions prévues par l'article 14, alinéa 2 du même Code.
Article 12 - Sont et demeurent abrogées toutes dispositions antérieures contraires au
présent décret notamment celles prévues par les décrets n° 61-226 du 31 Mars 1961 et 62-021 du
23 Janvier 1962 susmentionnés.
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
DECRETE
CHAPITRE PREMIER
Définition et Classification
Article premier - Le présent décret fixe les dispositions destinées à assurer la sécurité des
personnes contre les risques d’incendie et de panique dans les immeubles de grande hauteur.
Il est applicable à tous les immeubles de grande hauteur à construire, aux
transformations et aménagements à effectuer dans les immeubles existants et aux
changements de destination de locaux dans ces immeubles.
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Article 3 – Ne sont pas soumis aux dispositions du présent décret les immeubles de grande
hauteur dont la destination implique normalement la présence de moins d’une personne par
100 mètres carrés de surface hors œuvre à chacun des niveaux.
Article 4 - Les immeubles de grande hauteur sont classés comme suit :
G.H.A. : Immeuble à usage d’habitation ;
G.H.O. : Immeuble à usage d’hôtel ;
G.H.S. : Immeuble à usage de dépôt d’archives ;
G.H.T. : Immeuble à usage sanitaire ;
G.H.W. 1 : Immeuble à usage de bureaux ;
G.H.W. 2 : Immeuble à usage mixte ;
G.H.Z. : Immeubles répondant à plusieurs des usages indiqués ci-dessus, ces immeubles
pouvant contenir, en outre, certains autres établissements assujettis ou non au code de
l’urbanisme dans la partie réglementaire.
Article 5 – Un arrêté portant règlement de sécurité est établi conjointement par le Ministre de
l’Intérieur et les Ministres chargés des Travaux Publics de l’Urbanisme, des Transports et du
Développement industriel, pris après avis de la Commission technique interministérielle prévue
à l’ article 17. Cet arrêté fixe pour les diverses classes d’immeubles de grande hauteur les
mesures d’application du présent décret qui pourraient être communes à ces diverses classes
ou à certaines d’entre elles et les dispositions propres à chacune d’elles.
CHAPITRE 2
Article 6 – La construction d’un immeuble de grande hauteur n’est permise qu’à des
emplacements situés à 5 Km au plus d’un centre principal des services publics de secours, de
lutte contre l’incendie.
Cependant, le gouverneur peut autoriser la construction d’un immeuble de grande
hauteur à une distance supérieure, après avis de la commission régionale de la protection
civile, par un arrêté motivé, compte tenu notamment de la classe de l’immeuble, de la densité
d’occupation, des facilités d’accès et circulation, du type de centre de secours, du service de
sécurité propre à l’immeuble et des ressources et au eau du secteur.
Article 7 - Les immeubles de grande hauteur ne peuvent contenir, en raison des dangers
d’incendie et d’explosion que ces établissements présentent, des établissements classés dans
la nomenclature établie en vertu du décret n° 62-297 du 26 Juillet 1962.
Il est interdit d’y entreposer ou d’y manipuler des matières inflammables sous réserve
des dérogations qui seront précisées par l’arrêté interministériel visé à l’article 5.
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Article 8 - Ne sont admis dans ces immeubles que des codes d’occupation ou d’utilisation
n’impliquant par la présence, dans chaque compartiment tel que défini à l’article 10, d’un
nombre de personnes correspondant à une occupation moyenne de plus d’une personne par
dix mètres carrés hors œuvre.
1°) Pour permettre de vaincre le feu avant qu’il n’ait atteint une dangereuse extension ;
l’immeuble est divisé en compartiments définis à l’article 10, dont les parois ne doivent pas
permettre le passage du feu de l’un à l’autre en moins de deux heures.
Les matériaux combustibles se trouvant dans chaque compartiment sont limités dans
les conditions fixées par l’arrêté interministériel susvisé ;
2°) L’évacuation des occupants est assurée au moyen de deux escaliers au moins par
compartiment. Cependant, pour les immeubles de classe G.H.W.1, l’arrêté interministériel
susvisé précise les conditions auxquelles il pourra être dérogé à cette règle.
L’accès des ascenseurs est interdit dans les compartiments atteints ou menacés par
l’incendie.
4°) En cas de sinistre dans une partie de l’immeuble, les ascenseurs et monte-charge
doivent contenir à fonctionner pour le service des étages et compartiments non concernés par
le feu ;
6°) Les communications d’un compartiment à un autre ou avec les escaliers doivent être
assurées par des dispositions étanches aux fumées en positions de fermeture et permettant
l’élimination rapide des fumées introduites.
Article 10 – Les compartiments prévus à l’article 9 ont la hauteur d’un niveau, une longueur
n’excédant pas 75 mètres et une surface au plus égale à 2500 mètres carrés.
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Les compartiments peuvent comprendre deux niveaux si la superficie de chacun est
limitée à 1250 mètres carrés et trois niveaux, pour la même superficie, quand l’un d’eux est
accessible aux engins des services publics de secours et de lutte contre l’incendie.
Les parois de ces compartiments, y compris les dispositions tels que ses portes
permettant l’accès aux escaliers et aux ascenseurs et monte-charges et entre compartiments,
doivent être coupe-feu de degré deux heures.
CHAPITRE 3
Permis de Construire
Article 11 - Par dérogation aux dispositions du Code de l’Urbanisme dans la partie législative,
le permis de construire tant pour la construction d’un immeuble de grande hauteur que pour
les travaux à exécuter dans ces immeubles et normalement subordonnés à la délivrance de ce
permis, est délivré dans les formes habituelles, après avis de la commission régionale de la
protection civile, par le ministre compétent.
Article 12 - Certains immeubles peuvent, en raison de leurs dispositions particulières, donner
lieu à des à des prescriptions spéciales ou exceptionnelles, soit en aggravation, soit en
atténuation des sujétions imposées par la réglementation générale.
Dans ce cas, les sujétions propres à un immeuble déterminé sont prescrites par
l’autorité compétente pour délivrer le permis de construire sur avis conforme de la commission
technique interministérielle prévue à l’article 17 pour les immeubles dont la hauteur définie
dans les conditions indiquées à l’article 2 du présent décret, est supérieure à 100 mètres, et
dans les autres cas, sur avis de la commission régionale de la protection civile.
Article 14 -Toute modification de destination des locaux situés dans des immeubles de
grande hauteur doit être préalablement autorisée par le gouverneur qui prescrit, s’il y a lieu,
après avis de la commission régionale de la protection civile, les mesures complémentaires de
sécurité nécessaires.
Les plans doivent donner toutes indications, notamment les dégagements communs et
privés, horizontaux et verticaux, la production et la distribution d’électricité, haute et basse
tension, l’équipement hydraulique, le conditionnement d’air, la ventilation, le chauffage,
l’aménagement des locaux techniques.
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En outre, les demandes de permis de construire de l’espace seront accompagnées
d’une notice présentée selon un formulaire établi par le Ministre chargé des Travaux publics,
de l’Urbanisme et des Transports.
Article16 - L’exécution dans les immeubles visés par le présent décret des travaux définis par
le règlement de sécurité et non soumis au permis de construire ne pourra avoir lieu qu’après
autorisation du gouverneur, donnée sur avis de la commission régionale de la protection civile.
Article 17 - Il est institué une commission technique interministérielle des immeubles de
grandes hauteur chargée de donner son avis dans les cas prévus par le présent décret, ainsi
que sur toutes les questions intéressant la sécurité dans les immeubles de grande hauteur qui
seront soumises à son examen par les Ministres intéressés.
En outre, le président peut appeler, à titre consultatif, toute personne qualifiée par sa
compétence.
Article 19 - Le gouverneur, après avis de la commission régionale de la protection civile, peut
demander aux constructeurs de faire procéder à la vérification, par l’un des organismes agréés
par le Ministre de l’Intérieur, du degré d’inflammabilité des matériaux ou, s’il y a lieu, du degré
de résistance au feu des éléments de construction employés et la remise du procès-verbal de
ces contrôles.
CHAPITRE 4
Article 20 - Le propriétaire est tenu d’assurer l’exécution des obligations qui lui incombent en
vertu des dispositions du présent chapitre. Il peut désigner un mandataire et un suppléant
pour agir en son lieu et place et correspondre avec l’autorité administrative. Il est tenu, en tout
état de cause, de désigner un mandataire et un suppléant lorsqu’il ne réside pas lui-même
dans la commune siège desdits immeubles.
17
Lorsque l’immeuble appartient à une société, à plusieurs copropriétaires ou
coindivisaires, ceux-ci désignent pour les représenter un mandataire et son suppléant.
Dans les deux cas qui précèdent, le mandataire ou à défaut le suppléant est considéré
comme seul correspondant de l’autorité administrative.
Le mandataire et son suppléant sont tenus, le cas échéant, personnellement, d’assurer
l’exécution des obligations visées ci-dessus.
Article 21 - Les propriétaires, leurs mandataires ou les suppléants sont tenus de faire
procéder dès l’occupation des locaux, puis périodiquement, aux divers contrôles réglementaires
prévus au chapitre 5, par un organisme agréé par arrêté du Ministre de l’Intérieur.
Article 22 - L’arrêté interministériel fixe en outre les conditions dans lesquelles les occupants
sont tenus de participer à ce service.
Article 23 - Les propriétaires, les locataires et les occupants des immeubles de grande
hauteur ne peuvent apporter aux lieux loués aucune modification en méconnaissance des
dispositions du présent décret et des règlements de sécurité.
Ils doivent en outre s’assurer que le potentiel calorifique des éléments mobiliers
introduits dans l’immeuble n’excède pas les limites fixées par ledit règlement.
CHAPITRE 5
Mesures de Contrôles
Article 24 – Dans les conditions fixées au sous titre III du code de l’urbanisme dans sa partie
réglementaire, des membres de la commission régionale de la protection civile peuvent être
habilités par le gouverneur à effectuer des visites périodiques ou inopinées, pendant les heures
d’ouverture, dans les établissements recevant du public situés dans ces immeubles.
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Article 25 – De même, des membres de la commission régionale de la protection civile,
désignés par le gouverneur, peuvent avoir accès dans les parties communes de tous les
immeubles de grande hauteur.
Article 26 – Les immeubles visés par le présent décret sont inscrits sur une liste établie et
tenue à jour par le gouverneur.
Article 28 – Il doit être tenu, par le propriétaire ou le mandataire des immeubles visés par le
décret, un registre de sécurité sur lequel sont portés les renseignements indispensables au
contrôle de la sécurité, en particulier :
CHAPITRE 6
Dispositions Diverses
Article 29 – Le gouverneur peut ordonner, par décision motivée, la fermeture provisoire des
établissements recevant du public exploités dans ces immeubles lorsque lesdits immeubles ne
sont pas en conformité avec les dispositions du permis de construire délivré, ou de ceux de ces
établissements dont le propriétaire à refusé de procéder aux travaux d’aménagement qui lui
ont été imposés, jusqu’à ce que le certificat de conformité ait été obtenu.
19
Fait à Dakar le 23 mai 1972
20