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MANUEL D'EMPLOI ET DE
MISE EN OEUVRE DES
ENGINS DE PREMIERE
INTERVENTION
TOME 2 : SECOURS A VICTIME
3e MODIFICATIF 4e MODIFICATIF 5e MODIFICATIF
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I S B N : N° 2 - 901945 - 36 - 8
MANUEL D’EMPLOI ET DE
ENGINS DE PREMIERE
INTERVENTION
TOME 2
SECOURS A VICTIME
CHAPITRE 1
Les cellules agissent au sein d’un organe et on regroupe sous le terme d’appareil tous
les organes qui concourent à une même fonction. Mais les différents appareils sont
étroitement liés et dépendent les uns des autres.
Diaphragme
Foie Estomac
Rate
Vesicule biliaire Rein
Gros intestin
Instestin grêle
Vessie
Appendice
SOMMAIRE
Cette interconnexion entre les cellules et les appareils est la base même du
fonctionnement de l’organisme humain. Pour respirer il faut des voies respiratoires et des
poumons (appareil respiratoire), une cage thoracique et des muscles, des vaisseaux
sanguins et du sang (appareil circulatoire), des centres nerveux et des nerfs (système
nerveux).
2. ANATOMIE GENERALE
2.1 LE SQUELETTE
2.11 Les os
L’ensemble des os constitue le squelette qui forme la charpente du corps,
sert de soutien et de rôle protecteur vis à vis des viscères et des parties molles.
La forme des os diffère d’un os à l’autre. On distingue trois types d’os : les
os longs, les os plats et les os courts.
Les os longs :
− Ce sont des os dont une dimension, la longueur, est supérieure aux deux
autres, la largeur et l’épaisseur (fémur, humérus,…) ;
− ils présentent une partie moyenne appelée diaphyse et deux extrémités
appelées épiphyses.
Epiphyse proximale
Diaphyse
Epiphyse distale
SOMMAIRE
Les os plats :
Les os courts :
− Ce sont des os dont les trois dimensions sont à peu près égales
(vertèbres,…).
Le tissu osseux est composé de cellules qui fabrique une protéine, l’osséine,
sur laquelle se fixent des sels minéraux qui confèrent à l’ensemble solidité et
rigidité.
SOMMAIRE
Selon la disposition des cellules et de la densité du tissu osseux qu’elles
fabriquent, on distingue le tissu osseux compact des diaphyses et des tables
osseuses des os plats par exemple et le tissu osseux spongieux dont la structure
rappelle l’éponge et qui est remplie par la moelle rouge où se forment les
globules du sang.
Cartilage articulaire
Tissu spongieux disposé en Epiphyse proximale
travées (moelle rouge)
Canal médullaire
Diaphyse
Os compact
Tissu spongieux
Epiphyse distale
Cartilage articulaire
SOMMAIRE
2.13 Le squelette
Le squelette de l’homme adulte comprend 208 os :
− Crâne et face : 22 os ;
− colonne vertébrale : 33 os ;
− côtes et sternum : 25 os ;
− membres supérieurs : 64 os ;
− membres inférieurs : 64 os.
Crâne
Face
Colonne vertébrale
Clavicule
Omoplate
Sternum
Côtes
Humérus
Cubitus
Os iliaque
Radius
Sacrum
Carpe
Métacarpe
Fémur Phalanges
Rotule
Péroné
Tibia
Tarse
Métatarse
Phalanges
SOMMAIRE
a) Le squelette axial :
Le crâne proprement dit est composé de 8 os qui forment une boîte osseuse
à l’intérieure de laquelle se trouve l’encéphale. La paroi supérieure, sous le cuir
chevelu, est formée du frontal, des deux temporaux, des deux pariétaux et de
l’occipital. Le fond de la boîte ou base est en contact avec la face.
Os propres Frontal
du nez Pariétal
Temporal
Maxillaire Occipital
supérieur
Orifice
du conduit auditif
Maxillaire
inférieur
SOMMAIRE
Le rachis ou colonne vertébrale comprend 33 os superposés, les vertèbres.
On distingue :
Rachis
cervical
Rachis
dorsal
Rachis
lombaire
Sacrum
Coccyx
SOMMAIRE
Les deux premières vertèbres cervicales ont des formes particulières
permettant la mobilité de la tête. Ces formes expliquent la fragilité du rachis
cervical.
Dans leur ensemble, les vertèbres forment un tube osseux et creux appelé
canal rachidien. Ce canal contient la moelle épinière qui descend de
l’encéphale jusqu’aux lombaires. De la moelle, partent les nerfs rachidiens (Cf.
schéma page 2.8).
Le thorax est formé en arrière par les vertèbres dorsales, latéralement par les
côtes et en avant par le sternum.
Omoplate
Sternum
Appendice xiphoïde
Côtes
Colonne vertébrale
SOMMAIRE
Grâce aux mouvements des côtes, le thorax augmente ou diminue son
volume. Ces mouvements sont fondamentaux pour la ventilation et se font
grâce à un muscle plat en forme de voile de parachute qui ferme la cavité
thoracique vers le bas : le diaphragme.
La cavité abdominale est formée en arrière par le rachis lombo-sacré, en bas
par le bassin composé de deux os iliaques reliés au sacrum et en latéro-
antérieur par les muscles abdominaux. Cette cavité contient beaucoup
d’organes appartenant à différents appareils : digestif, urinaire,…
b) le squelette appendiculaire :
c’est le squelette des deux membres supérieurs et inférieurs.
Le membre supérieur comprend quatre parties :
Clavicule
Ceinture scapulaire
Avant-bras
Omoplate
Humérus
Cubitus
Bras
Radius
Scaphoïde
Carpe
Métacarpe
Main
Phalanges
SOMMAIRE
Le membre inférieur comprend également quatre parties :
Ceinture pelvienne
Sacrum
Os iliaque
Tête fémorale
Col du fémur
Cuisse
Fémur
Rotule
Genou
Tibia
Jambe
Péronné
Malléole interne
Malléole externe
Tarse
Pied Métatarse
Phalanges
SOMMAIRE
2.2 LES MUSCLES
Les muscles sont des organes contractiles dont le rôle est de mouvoir les segments
osseux sur lesquels ils s’insèrent ou les viscères auxquels ils sont affectés. Ce sont les
organes du mouvement.
Muscles longs
Tendon
Corps charnu
SOMMAIRE
Muscle plat
Corps charnu
Tendon
Muscles annulaires
Muscle orbiculaire
Sphincter
SOMMAIRE
b) Les muscles lisses :
SOMMAIRE
1.14 BSP 200-2 : Engins de première intervention ______________________________________
SOMMAIRE
CHAPITRE 2
1. LA FONCTION CIRCULATOIRE
1.1 DESCRIPTION
L’appareil circulatoire est un ensemble complexe de tuyaux (les vaisseaux
sanguins) qui parcourent l’ensemble de l’organisme. Ils sont chargés de véhiculer le
sang qui transporte tout ce qui est nécessaire à la vie des cellules : aliments,
oxygène... La circulation du sang est assurée en permanence par une pompe : le
coeur. Aorte
Artère pulmonaire
Artère pulmonaire
Veine cave
inférieure
Ventricule droit
Aorte
Veine cave Artère pulmonaire
supérieure
4 veines pulmonaires
Oreillette gauche
Oreillette droite
Veine cave
inférieure Ventricule gauche
Valvule
Ventricule droit
Aorte
SOMMAIRE
Pour comprendre la fonction de l'appareil circulatoire, il faut suivre le trajet d’un
globule rouge, cellule du sang spécialisée dans le transport des gaz respiratoires. Le
globule rouge se charge en oxygène (O2) au niveau des vaisseaux sanguins qui
tapissent les alvéoles pulmonaires (cf. page 2.6). Il est conduit au coeur par les veines
pulmonaires puis, à l’occasion d’une contraction du muscle cardiaque, est chassé
brutalement dans l’artère aorte qui amènent le sang sous haute pression dans toutes
les parties du corps. Arrivé dans un organe, il cède son oxygène aux cellules de celui-
ci et il se charge de dioxyde de carbone (CO2), déchet gazeux rejeté par la respiration
des cellules avant de rejoindre le coeur en parcourant des veines où le sang circule à
basse pression. Du coeur, il est renvoyé par l’artère pulmonaire vers les poumons où
il se débarrasse du déchet respiratoire qu’il transporte avant de se charger à nouveau
en oxygène pour un nouveau cycle.
Capillaires
Poumon pulmonaires
Intestin
Foie
Artère
Veine porte
Artère
Veine
Rein
Capillaires
SOMMAIRE
L’ébranlement causé par la contraction cardiaque peut être perçu au niveau des
artères : c’est le pouls. Il est facilement perceptible sur le trajet des grosses artères :
au niveau du cou (pouls carotidien), à la racine des cuisses (pouls fémoral).
Dans les conditions normales, on peut aussi le percevoir sur des vaisseaux plus
éloignés du coeur : au poignet, dans l’axe du pouce (pouls radial), sur l’artère du dos
du pied (pouls pédieux). Chez le nouveau-né et le nourrisson, le pouls doit être pris à
la face interne du bras (pouls huméral).
Le sang qui circule sous la peau est responsable de la coloration et de la
température de celle-ci. La qualité de la circulation s’apprécie aux extrémités c’est à
dire aux endroits où les artères terminent leur trajet : ongles des doigts, des orteils,
lobes des oreilles... La coloration est également bien visible au niveau des
muqueuses, revêtement humide qui tapisse les orifices : intérieur des lèvres, face
interne des paupières (conjonctives).
SOMMAIRE
La pâleur prononcée des conjonctives doit faire évoquer une perte anormale de
globules rouges ou de leur contenu : hémorragie importante, anémie (maladie
caractérisée par la diminution anormale du pigment rouge qui transporte l’oxygène,
l’hémoglobine).
Noeud auriculo-ventriculaire
Noeud sino-auriculaire
Oreillette gauche
Oreillette droite
Ventricule gauche
Ventricule droit
Réseau de PURKINJE
Schéma 1
Tracé normal
SOMMAIRE
Pour un cœur sain, cette activité électrique entraîne une activité mécanique : la
contraction du cœur. L’éjection du sang dans l’aorte par le ventricule gauche
provoque une augmentation de pression dans tout le système artériel qui va se
traduire par la présence d’un pouls.
L’activité cardiaque (électrique et mécanique) est donc un phénomène complexe
pouvant faire l’objet de dysfonctionnements plus ou moins importants dont l’arrêt
circulatoire est la conséquence la plus redoutable.
1.61 L’asystolie
C’est un arrêt électrique et mécanique total du cœur. Il n’y a plus aucune
activité du myocarde, le tracé électrocardiographique est plat.
Asystolie ou tracé plat
SOMMAIRE
1.622 La FV à petites mailles
Elle précède l’asystolie.
Les mailles sont peu amples, irrégulières et non modulées.
SOMMAIRE
1.8 CONSEQUENCES
L’arrêt circulatoire entraîne l’effondrement des pressions et des débits sanguins
dans tout l’organisme.
Il y a donc une anoxie (privation d’oxygène) de tous les tissus de l’organisme. La
tolérance à cette anoxie est très variable selon l’organe considéré :
− cerveau : 2 à 4 min ;
− cœur : 15 à 30 min ;
− rein : 30 à 45 min ;
− foie : 60 à 120 min.
Cette tolérance est :
− diminuée si elle est précédée d’une phase de dette en oxygène
(hypotension, hypoxie) ;
− augmentée en cas d’hypothermie (des noyés en arrêt circulatoire ont ainsi
été récupérés sans séquelles neurologiques majeures après un immersion
prolongée).
1.9 DIAGNOSTIC
SOMMAIRE
2. LA FONCTION RESPIRATOIRE
2.1 DESCRIPTION
L’appareil respiratoire a pour fonction d’assurer les échanges gazeux entre l’air
extérieur et le sang. L’air est transporté dans les voies respiratoires (ou voies
aériennes) jusqu’à des poches où se produisent les échanges gazeux, les alvéoles
pulmonaires.
Trachée
Côte
Poumon droit
Bronche
Plèvre
Veine
Artère pulmonaire pulmonaire
Bronchiole
Lobule
pulmonaire
Diaphragme
Le nez (narines) et la bouche sont les orifices respiratoires naturels (mais il faut
savoir qu’un nouveau-né ne sait respirer que par le nez). L’air inspiré emprunte
ensuite le pharynx (fond de la gorge) avant de passer dans le conduit respiratoire
situé au niveau du cou (larynx, où se trouvent les cordes vocales et trachée-artère).
La trachée se divise en deux grosses bronches amenant chacune dans un poumon
différent (droit et gauche) ; puis chaque bronche se ramifie à son tour comme les
branches d’un arbre pour déboucher dans de petits sacs élastiques : les alvéoles
pulmonaires qui sont tapissées par de fins vaisseaux sanguins.
SOMMAIRE
Fosses nasales
Palais
Palais
Langue
Luette
Epiglotte
Pharynx
Larynx OEsophage
Trachée
Le réflexe de déglutition empêche les aliments (ou la salive) de passer dans les
voies respiratoires. En cas de pénétration accidentelle (poussière, sécrétion anormale,
fausse-route alimentaire...), un autre réflexe, la toux, cherche à éliminer le corps
étranger.
SOMMAIRE
Artère
Bronchiole
Capillaires Alvéoles
Veine
Oxygène
Veine pulmonaire
Artère pulmonaire
Alvéole
SOMMAIRE
2.2 VALEURS NORMALES
La ventilation est sous le contrôle des centres nerveux. Au repos, les cellules
n’ayant pas besoin de beaucoup d’oxygène, la fréquence et l’amplitude des
mouvements ventilatoires sont à leur niveau de base : 12 à 20 mouvements par
minute chez l’adulte en moyenne, contre 40 mvt./min. chez le nouveau-né, et leur
rythme est régulier. Lorsque les besoins augmentent, la fréquence s’accélère et le
volume d’air respiré augmente (de 0,5 litres à 5 l chez l’adulte), grâce à la mise en
action de muscles respiratoires accessoires : muscles de l’épaule, du cou, du thorax,
de l’abdomen, qui permettent des inspirations forcées et des expirations actives. La
ventilation devient rapide et ample comme après une course à pied.
SOMMAIRE
3. LA FONCTION NERVEUSE
3.1 DESCRIPTION
Le système nerveux est le siège de la fonction la plus complexe de notre
organisme.
Cerveau
Cervelet
Bulbe rachidien
Moelle épinière
Nerfs rachidiens
Colonne
vertébrale
La fonction nerveuse repose sur des cellules spécifiques, les neurones, qui ont
pour particularité de pouvoir recevoir et transmettre des informations (sous forme
d’influx nerveux). La partie centrale de ces cellules se trouve dans les centres
nerveux : c’est là où s’échangent et se traitent les données.
Mais les neurones établissent des liaisons entre eux et avec toutes les parties du
corps à l’aide de filaments plus ou moins longs qui s’associent pour former les nerfs.
Ce sont eux qui apportent les informations aux centres nerveux comme la vue, l’ouïe,
la température, la douleur, la place des articulations dans l’espace. Et c’est par leur
intermédiaire que transitent les ordres faisant agir les muscles ou modifiant l’état de
fonctionnement d’un organe.
SOMMAIRE
Le système nerveux contrôle et coordonne l’ensemble des fonctions de
l’organisme. Il existe un fonctionnement de base permanent sur lequel n’intervient
pas la volonté, cette fonction automatique, qui existe aussi bien en phase de veille
que de sommeil, s’appuie sur un système que l’on nomme système nerveux autonome
(ou végétatif, par comparaison avec les plantes). Une autre fonction est responsable
des phénomènes conscients faisant intervenir la volonté, l’intelligence : elle est liée à
l’activité du système nerveux central. Mais au sein des centres nerveux ces deux
systèmes sont étroitement liés.
Les neurones sont très dépendants de l’oxygène et, à la différence des autres
cellules de l’organisme, n’ont pas la capacité de se multiplier ; ce qui explique la
gravité potentielle des atteintes de la fonction nerveuse.
SOMMAIRE
3.4 BILAN ET EVALUATION
SOMMAIRE
LE SCORE DE GLASGOW
2. LA REPONSE VERBALE
SOMMAIRE
3. LA REPONSE MOTRICE
SOMMAIRE
THEME 2
CHAPITRE 1
EPILEPSIE, CONVULSIONS
1. LE TROUBLE
Le système nerveux se met parfois à avoir une activité trop importante. C’est ce qui se
produit chez les épileptiques dont la maladie se caractérise généralement par des crises de
secousses musculaires désordonnées et violentes (convulsions, à ne pas confondre avec
tremblement).
SOMMAIRE
Certains malades font des crises d’épilepsie partielles : les secousses musculaires
n’intéressent qu’un membre, que la moitié du corps, mais cela a la même valeur. Ces
convulsions se produisent en dehors de toute maladie épileptique, lorsque les cellules
nerveuses sont soumises à une « agression » comme :
− L’hyperthermie (enfant avec une trop forte fièvre) ;
− une intoxication médicamenteuse, alcoolique... ;
− une hypoxie (manque d’oxygène) à l’occasion d’une détresse ventilatoire, d’un
trouble de la circulation cérébrale... ;
− une hypoglycémie, taux insuffisant de sucre dans le sang, plus fréquent chez le
diabétique ;
− une infection comme la méningite (atteinte des méninges, enveloppes qui protègent
les centres nerveux) ;
− une tumeur du cerveau méconnue.
2. BILAN
− Antécédents du malade (épilepsie, diabète, alcoolisme...) ;
− traitement habituel ;
− évolution de la (ou des) crise(s) ;
− événement déclenchant (arrêt traitement, intoxication, fièvre, traumatisme...) ;
− bilan vital, état des pupilles... ;
− autres signes présentés (température, lésions associées, traumatisme crânien et
souvent facial lors de la chute).
3. CONDUITE A TENIR
SOMMAIRE
4. POUR INFORMATION
Il ne faut pas confondre épilepsie (convulsions), tétanie (contraction) et tremblement
musculaire.
L’état de mal convulsif peut tuer ou être à l’origine de séquelles neurologiques graves.
C’est une urgence médicale.
SOMMAIRE
1.4 BSP 200-2 : Engins de première intervention _______________________________________
SOMMAIRE
CHAPITRE 2
1.1 LE TROUBLE
L’accident vasculaire cérébral (AVC) correspond à un trouble brutal de la
circulation intracrânienne. Chez les personnes âgées, la circulation cérébrale est
souvent de mauvaise qualité (« insuffisance vasculaire cérébrale ») et un vaisseau
sanguin peut se boucher, privant d’oxygène une partie du cerveau : les médecins
utilisent le terme d’AVC ischémique (ischémie = manque d’oxygène). Mais les
personnes jeunes ne sont pas à l’abri d’un accident vasculaire cérébral ; il s’agit alors
plus fréquemment d’une hémorragie liée à un vaisseau sanguin anormal (« AVC
hémorragique »).
1.2 BILAN
− Antécédents du malade (hypertension artérielle, autre AVC), traitement
habituel ;
− signes présentés (bilan vital, état des pupilles, déficits.moteurs et/ou
sensitifs,...) ;
− température.
SOMMAIRE
− si au cours du transport non médicalisé une aggravation se produit, le chef
d’agrès arrête son engin, effectue un bilan rapide et recontacte immédiatement
le médecin coordinateur.
2.1 LE TROUBLE
Lors d’une forte émotion, d’une douleur vive, la réaction des centres nerveux peut
être exagérée ce qui crée pendant quelques secondes une diminution importante du
rythme cardiaque et une baisse de la circulation cérébrale. Ceci peut entraîner une
perte de connaissance appelée malaise vagal (du nom du nerf qui fait diminuer la
fréquence cardiaque : le vague). Elle est toujours de courte durée.
La personne se sent mal, pâlit, avec parfois des sueurs, puis tombe (vulgairement «
dans les pommes »). Dès la chute, les mécanismes régulateurs se mettent en marche
et la personne reprend connaissance.
2.2 BILAN
− Circonstance du malaise (émotion, douleur...) ;
− signes présentés (bilan vital) et évolution ;
− traitement habituel, antécédents.
SOMMAIRE
3. PERTE DE CONNAISSANCE PROLONGEE
3.1 LE TROUBLE
Une perte de connaissance de longue durée (au delà de quelques minutes) porte le
nom de coma. Il en existe de nombreuses causes :
− Un traumatisme crânien, qui peut être d’emblée responsable d’une perte de
connaissance prolongée qui survient d’emblée ou après un certain temps
(intervalle libre) ;
− une hypoglycémie, qui est la diminution du sucre transporté dans le sang, seule
nourriture des cellules nerveuses avec l’oxygène ; ce trouble s’accompagne
souvent d’une pâleur et de sueurs ;
− une dette en oxygène (détresse ventilatoire, circulatoire, accident vasculaire
cérébral...) ;
− une intoxication (par action directe du toxique sur les centres nerveux ou par
l’intermédiaire d’une détresse respiratoire) ;
− une température corporelle anormalement élevée (hyperthermie) ou basse
(hypothermie) ;
− une infection grave comme la méningite, un AVC.
En fonction de l’origine du trouble, le coma peut être plus ou moins profond, plus
ou moins grave. Il peut être isolé, sans atteinte importante des autres grandes
fonctions vitales, ou s’associer à des perturbations plus ou moins graves de celles-ci.
Pour connaître la profondeur de la perte de conscience, on peut tester la réactivité
à la douleur en pinçant la face interne d’un bras :
− Si la victime montre des signes d’éveil en écartant la main qui lui fait mal, en
se dérobant à la douleur, c’est que la perte de connaissance est superficielle ;
− si elle réagit plus faiblement en bougeant de façon moins adaptée, en faisant
une grimace ou en émettant un simple grognement, le coma est plus profond
mais reste « réactif » ;
− en l’absence de toute manifestation liée à la douleur, le coma est dit
« aréactif ».
3.2 BILAN
− Circonstances (traumatisme, intoxication, maladie), traitement suivi ;
− horaire et modalités d’apparition (perte de connaissance brutale ou progressive,
c’est à dire précédée d’une période de fatigue extrême, d’agitation, de pertes de
connaissance brèves...) ;
− signes associés (cyanose, sueurs, odeur de l’haleine, lésions traumatiques...) ;
− bilan vital ;
− réactivité à la douleur, état des pupilles ;
− température.
SOMMAIRE
3.3 CONDUITE A TENIR
La priorité chez la victime inconsciente qui respire est la protection des voies
respiratoires par l’installation en position latérale de sécurité (PLS). En cas de
traumatisme, le risque de lésions associées, en particulier du rachis cervical, impose
de prendre des précautions particulières pour éviter leur aggravation au moment du
bilan de la victime (bascule de la tête), et des gestes effectués lors de sa mise en
condition (retrait du casque, PLS, ...).
L’action des secours médicalisés est nécessaire chaque fois qu’une victime ne
reprend pas rapidement connaissance. Administration d’une antidote lors de certaines
intoxications.
Lorsque le coma ne peut être traité sur place, il faut prévenir ou combattre les
complications liées à la perte de connaissance et à la cause du coma. Un des premiers
gestes effectués par l’équipe médicale est de protéger les voies respiratoires de la
victime en installant un tube directement dans sa trachée ; cette intubation trachéale
permet d’isoler l’arbre respiratoire en cas de vomissements et de faciliter la
ventilation artificielle du malade.
SOMMAIRE
CHAPITRE 3
1. TRAUMATISME CRANIEN
1.1 LE TROUBLE
Le traumatisme crânien violent expose à l’atteinte des organes intracrâniens, à la
fracture du crâne, à l’hémorragie...
La perte de connaissance initiale (PCI), est un signe fréquent, parfois isolé. C’est
une période d’inconscience transitoire, durant quelques secondes à plusieurs minutes.
Au réveil, le blessé ne se souvient plus des circonstances du traumatisme ; cette
amnésie est parfois le seul témoin de la perte de connaissance.
Il est impossible de faire le point sur les lésions internes sans examens médicaux
spécialisés comme le scanner. Mais certains signes attestent de la gravité du
traumatisme :
− coma d’emblée (il n’y a pas de reprise de conscience) ;
− modifications pupillaires, en particulier asymétrie (une pupille est plus dilatée
que l’autre) ;
− convulsions, paralysie, troubles de la conscience, du comportement (agitation,
obnubilation) ;
− répercussions circulatoires ou ventilatoires ;
− importance des lésions externes :
− plaies, « scalp » du cuir chevelu (peau décollée du crâne),
− Un hématome du cuir chevelu se présente comme un gonflement
dépressible lorsqu’on appuie doucement dessus, contrairement à
l’embarrure ;
− l’hématome en lunettes : lors d’un traumatisme crânien et
indépendamment d’un éventuel traumatisme des deux yeux, il s’agit de
l’apparition d’un hématome important autour des deux yeux (parfois
impossibilité d’ouvrir les paupières), il signe en général une fracture de
la base du crâne ;
− l’embarrure est un fragment osseux désolidarisé du reste du crâne
(fracture déplacée), se traduisant au toucher par un sursaut osseux non
dépressible (pas mou)
− hémorragie extériorisée (par le nez, l’oreille), souvent associée à une fracture ;
− perte de connaissance secondaire.
SOMMAIRE
1.2 BILAN
− Circonstances de l’accident (violence du traumatisme, mécanisme) ;
− lésions présentées (de la tête aux pieds) ;
− bilan vital ;
− état des pupilles (taille, symétrie, réactivité) ;
− notion de PC (initiale, secondaire) ;
− capacité de remuer les membres, sensibilité au toucher ;
− traitement éventuel, antécédents.
2. TRAUMATISME DU RACHIS
2.1 LE TROUBLE
Le traumatisme du rachis met en péril la moelle épinière. Celle-ci est le siège de
relais nerveux et une zone charnière entre les nerfs périphériques et l’encéphale. Elle
peut être atteinte d’emblée ou, du fait d’une fracture instable, à l’occasion d’un
changement de position. L’atteinte se manifeste par la paralysie et l’insensibilité de
tous les « étages » inférieurs à la lésion : paralysie des membres inférieurs
(paraplégie), des muscles abdomino-pelviens en cas de lésion de la moelle épinière
au niveau du rachis dorsal, paralysie complète du tronc et des quatre membres
(tétraplégie) en cas de lésion cervicale.
En l’absence de signes d’atteinte nerveuse, il faut se méfier de toute douleur,
déformation de l’axe vertébral, ou sensation anormale au niveau des extrémités.
SOMMAIRE
2.2 BILAN
− circonstances de l’accident (violence du traumatisme, mécanisme, notion de
traumatisme crânien) ;
− lésions présentées (de la tête aux pieds) ;
− bilan vital ;
− capacité de remuer les quatre membres, sensibilité au toucher des extrémités ;
− traitement éventuel, antécédents ;
− attention : un malaise avec chute à domicile peut aussi entraîner des lésions de
la colonne vertébrale.
Un traumatisé du rachis ne doit jamais être assis, même s’il le désire, avant que le
doute de fracture ne soit levé (avis médical, radiographies).
SOMMAIRE
THEME 3
CHAPITRE 1
1. VENTILATION ET RESPIRATION
La ventilation permet d’apporter l’air aux poumons. La respiration est l’ensemble des
phénomènes qui permettent les échanges gazeux entre les cellules de l’organisme et l’air
extérieur.
L’air inspiré (contenant normalement 21 % d’O2) est conduit à travers les voies
aériennes dans les alvéoles pulmonaires où se produisent les échanges entre les gaz
contenus dans le sang et l’air. Le sang transporte ensuite l’oxygène vers les cellules qui
l’utilisent comme source d’énergie en rejetant du CO2. Ce déchet respiratoire est ramené
par voie sanguine vers les poumons et éliminé lors d’une expiration.
A la suite d’un accident, d’une maladie, certaines personnes gardent des séquelles qui
entraînent des perturbations permanentes des échanges gazeux. Cette insuffisance
respiratoire chronique (IRC) empêche de mener une vie normale mais elle n’intéresse le
secouriste que dans le cas d’une décompensation de son affection, donc d’une insuffisance
respiratoire aiguë.
− Insuffisance d’oxygène dans l’air inspiré : altitude, feu, confinement dans un local
non ventilé... ;
− insuffisance du débit d’air respiré : crise d’asthme grave, traumatisme thoracique,
obstruction des voies aériennes, accident vasculaire cérébral, overdose... ;
− perturbation des échanges gazeux alvéolaires : infection pulmonaire, noyade, œdème
du poumon, inhalation de produits suffocants... ;
SOMMAIRE
− atteinte de la fonction circulatoire : hémorragie grave, arrêt cardio-respiratoire,
collapsus, intoxication par le monoxyde de carbone... ;
− perturbation des échanges gazeux cellulaires : intoxication par CO, cyanures...
4. RECONNAITRE LE TROUBLE
Le bilan des fonctions vitales apporte toutes les informations utiles pour reconnaître la
gravité des victimes :
− Le trouble peut être dû :
à une ventilation arrêtée ou insuffisante - fréquence < 6 mouvements par minute,
pauses ventilatoires de 10 secondes et plus,
à une respiration rapide d’amplitude superficielle > à 25 mouvements par minute ;
− les signes de gravité :
le manque d’oxygène au niveau sanguin peut se manifester par :
o une ventilation rapide ;
o une cyanose (coloration bleutée des lèvres et des ongles…;
o un tirage (contraction des muscles du cou et des muscles intercostaux) ;
o un balancement thoraco-abdominal (essentiellement chez l’enfant) qui se
caractérise par un abaissement du thorax et un gonflement de l’abdomen à
l’inspiration et un gonflement du thorax et un creusement de l’abdomen à
l’expiration ;
o une perturbation de la fonction nerveuse (désorientation, agitation,
somnolence, convulsions, coma) ;
o un pouls rapide ;
apparition de sueurs provoquée par l’augmentation du CO2 dans le sang,
signes d’épuisement.
la gravité d’une détresse respiratoire peut être également estimée en demandant à la
victime de compter jusqu’à 10. Si elle ne peut compter au delà de 5 sans reprendre sa
respiration, il s’agit d’une détresse respiratoire grave.
SOMMAIRE
CHAPITRE 2
1. LE TROUBLE
Un corps étranger peut passer accidentellement dans les voies respiratoires à l’occasion
d’une inspiration (inhalation) ou d’une fausse route (vulgairement : quand on « avale de
travers »). C’est un accident fréquent chez les enfants (petits jouets dans la bouche, billes,
cacahuètes...) et les personnes âgées (au cours d’un repas). C’est aussi un risque permanent
chez les victimes qui ont des troubles de conscience : intoxiqués, traumatisés graves, ...
L’obstruction peut être complète, ne laissant plus du tout passer d’air, ou au contraire
incomplète. Dans le premier cas, la victime ne peut plus parler, tousser ni ventiler : faute
d’une désobstruction immédiate, l’organisme est très rapidement privé de l’oxygène qui lui
est vital, la victime perd connaissance et le coeur s’arrête en quelques minutes. En cas
d’obstruction incomplète, la ventilation est difficile (tirage, toux), très bruyante; la dette en
oxygène est moins grave.
2. BILAN
Lorsque l’obstruction complète est évidente, il faut mettre en oeuvre immédiatement
une manoeuvre adaptée, sans compléter le bilan. Dans les autres cas on précise
rapidement :
3. CONDUITE A TENIR
Il faut tenter de dégager le corps étranger sans perdre une seconde en effectuant
des manœuvres de désobstruction :
SOMMAIRE
Après désobstruction, si le corps étranger n’a pas été recraché, il peut être
nécessaire d’aller le récupérer dans la bouche ou le pharynx (désobstruction digitale).
Dans tous les cas, une oxygénation est nécessaire dès que la libération des voies
aériennes a été obtenue. Le bilan de la victime est complété et les gestes adaptés sont
effectués.
4. POUR INFORMATION
Penser au corps étranger complètement obstructif lorsqu’on n’arrive pas à pratiquer les
deux premières insufflations chez une victime en arrêt ventilatoire (ce qui impose donc une
manoeuvre de désobstruction avant de recommencer les insufflations).
Un bilan médical est nécessaire pour toute fausse route, même si elle a été traitée
efficacement car la victime a un risque de troubles ventilatoires secondaires, d’infection.
SOMMAIRE
CHAPITRE 3
ASTHME
1. LE TROUBLE
L’asthme est une maladie fréquente chez l’enfant comme chez l’adulte. Le trouble
évolue sous forme de crises pendant lesquelles se produit un rétrécissement du diamètre
des bronches « bronchoconstriction ».
La maladie est souvent d’origine allergique et les crises sont favorisées par une
infection, une allergie, une contrariété. L’air passe alors plus difficilement dans les
bronches rétrécies ce qui se remarque par une ventilation rapide, sifflante et forcée
(l’expiration est plus longue, active). Le malade utilise en général un médicament sous
forme de spray pour faire cesser la crise.
Parfois, la crise est plus sévère, le traitement apparemment moins efficace. La gravité se
manifeste par une détresse respiratoire avec tirage, cyanose et sueurs, un pouls rapide,
l’impossibilité de parler ou de tousser, une agitation ou une somnolence... Il s’agit alors
d’un « asthme aigu grave » (AAG, ancien « état de mal asthmatique ») qui réalise une
véritable insuffisance respiratoire aiguë et qui nécessite une prise en charge médicale
rapide.
2. BILAN
− Antécédents du malade (AAG, séjour en réanimation, allergies,...), traitement
habituel ;
− facteur(s) déclenchant(s) ;
− durée de la crise, traitement commencé, effet du traitement ;
− signes respiratoires (possibilité de parler, de tousser, cyanose, sueurs, bruit
respiratoire, tirage...) ;
− bilan des autres fonctions vitales ;
− température.
3. CONDUITE A TENIR
Le malade doit être laissé en position assise, au repos strict, avec une inhalation
d’oxygène à 15 l/min. Sur avis du médecin coordinateur, on peut répéter l’administration
du spray médicamenteux.
SOMMAIRE
4. POUR INFORMATION
La crise grave d’asthme peut tuer, à tout âge.
En dehors des périodes de crises, l’asthmatique mène une vie tout à fait normale.
L’asthmatique chronique est un malade qui fait des crises de façon plus ou moins
régulière.
SOMMAIRE
CHAPITRE 4
1. LE TROUBLE
L’ oedème aigu du poumon (OAP) est une détresse d’origine cardiaque qui se manifeste
par des troubles respiratoires.
La pompe cardiaque n’arrive parfois plus à assurer un débit sanguin suffisant. Cette
insuffisance peut être liée à l’atteinte du muscle cardiaque lui-même (infarctus,
intoxication, trouble du rythme, fatigue liée à l’âge...) ou à une gène extérieure à
l’écoulement du sang (diminution du calibre des artères, hypertension artérielle). Il se
produit alors un engorgement au niveau de la circulation pulmonaire, avec une
augmentation dangereuse des pressions. Le liquide composant le sang (plasma) passe vers
l’intérieur du poumon et perturbe les échanges gazeux en réalisant une véritable « noyade
interne ».
Le malade présente une respiration rapide, difficile (tirage : creusement des muscles
intercostaux et mise en jeu des muscles du cou), bruyante (crépitations) et tousse en
produisant parfois une écume blanchâtre ou rosée.
2. BILAN
− Antécédents du malade (insuffisance cardiaque, hypertension, infarctus) ;
− traitement habituel ;
− circonstance de déclenchement (effort, émotion, pendant le sommeil) ;
− horaire de début et évolution du trouble ;
− bilan vital et autres signes présentés (impossibilité de parler, cyanose, sueurs, signes
d’épuisement, troubles de la conscience).
3. CONDUITE A TENIR
Compte tenu des troubles des échanges gazeux, l’intervention doit toujours être
médicalisée.
En attendant, on peut améliorer sensiblement l’état du malade par quelques gestes
importants :
− Mettre en position assise, jambes pendantes (facilite l’écoulement sanguin et diminue
donc le travail du coeur) ;
− laisser au repos strict, éviter tout effort ;
− oxygéner à 15l/mn ;
− en cas de douleur thoracique chez un insuffisant coronarien connu, laisser le malade
prendre son traitement prévu en cas de crise d’angor, s’il ne l’a pas encore fait.
SOMMAIRE
4. POUR INFORMATION
L’OAP est, avec la fausse route alimentaire, une des principales causes de détresse
respiratoire aiguë chez la personne âgée.
SOMMAIRE
CHAPITRE 5
1. LE TROUBLE
L’insuffisance respiratoire chronique (IRC) est la conséquence de maladies ou
d’opérations pulmonaires qui ont « amputé » une partie importante des surfaces d’échange
respiratoires : obstruction bronchique par cancer, infections, maladies respiratoires, tabac.
Le malade a donc un nombre limité d’alvéoles pulmonaires fonctionnelles et vit en
permanence avec des taux sanguins d’oxygène très bas. Certains malades nécessitent même
un apport supplémentaire d’O2 à domicile, de façon intermittente ou permanente
(bouteilles, extracteur d’oxygène).
Cet équilibre respiratoire précaire peut se rompre facilement. Toute cause limitant
l’apport d’oxygène (traumatisme, infection, intoxication, maladie respiratoire ou
cardiaque...) ou tout besoin excessif de l’organisme (effort, fièvre, émotion...) peuvent
précipiter la survenue d’une véritable détresse respiratoire.
Cette « décompensation respiratoire » d’un malade déjà en dette d’oxygène est donc
plus grave et d’évolution plus rapide que chez tout autre victime soumis à la même cause.
On parle alors d’une «insuffisance respiratoire aiguë chez un insuffisant respiratoire
chronique».
2. BILAN
− Antécédents du malade (respiratoires, cardiaques) ;
− circonstances de l’appel (décompensation respiratoire, traumatisme...) ;
− signes présentés (bilan vital, cyanose, sueurs, bruit respiratoire...) ;
− traitement habituel du patient (débit d’oxygène à domicile).
3. CONDUITE A TENIR
La décompensation d’une insuffisance respiratoire chronique impose une
médicalisation.
En attendant, le malade est laissé au repos strict, en position demi-assise s’il est
conscient, et oxygéné à 15 l/min. avec surveillance de la fonction ventilatoire. Si sa
ventilation devient inefficace, il faut continuer d’oxygéner la victime mais sous forme de
ventilation artificielle.
SOMMAIRE
4. POUR INFORMATION
On meurt de dette en oxygène, jamais du contraire.
On entend dire souvent qu’il ne faut pas donner plus de 3 litres d’oxygène par minute à
un insuffisant respiratoire chronique car il risque de ne pas le supporter. Cela n’est vrai
qu’en dehors d’une phase de décompensation. Très sensibles à l’oxygène, les centres
nerveux de ces malades réagissent parfois à l’augmentation brutale et non motivée du taux
d’oxygène sanguin en diminuant la fréquence respiratoire jusqu’à l’arrêter (effet paradoxal
de l’oxygène). Lors d’une insuffisance respiratoire aiguë, le manque en oxygène est tel
qu’il faut de forts débits pour lutter contre la mauvaise qualité des échanges gazeux
pulmonaires.
SOMMAIRE
CHAPITRE 6
NOYADE
1. LE TROUBLE
Le noyé est une victime dont les voies respiratoires sont encombrées par un liquide.
Dans la majorité des cas, la noyade s’accompagne d’une inhalation d’eau, la victime
inspirant lorsqu’elle a la tête sous la surface. La quantité d’eau inhalée n’est pas forcément
très importante mais elle s’écoule jusqu’aux alvéoles pulmonaires, empêchant les échanges
gazeux.
Selon l’origine de la noyade, du temps passé sous l’eau, la victime peut se présenter
sous des tableaux de gravités différentes : elle peut être encore consciente, inconsciente ou
en arrêt cardio-respiratoire. Seuls comptent, dans l’urgence, les signes présentés.
2. BILAN
− Circonstances (malaise, chute, traumatisme, tentative de suicide, ...) ;
− bilan vital ;
− signes associés (toux, vomissements, frissons) ;
− température ;
− antécédents (allergie, diabète, troubles cardiaques, traitement suivi).
3. CONDUITE A TENIR
Les gestes doivent être adaptés aux signes présentés :
− Dans tous les cas : oxygéner à fort débit, déshabiller, sécher et recouvrir (risque
fréquent d’hypothermie) ;
− chez la victime consciente qui respire : position demi assise ;
− pour l’inconscient qui ventile : PLS ;
− en cas d’arrêt cardio-respiratoire : RCP + DSA.
SOMMAIRE
4. POUR INFORMATION
Les risques très fréquents de vomissements imposent d’être très vigilant et de tenir
l’aspirateur de mucosités prêt à servir.
Il ne faut pas chercher à évacuer l’eau contenue dans les poumons par des changements
de position plus dangereux qu’utiles.
L’hypothermie est très fréquente chez le noyé et ralentit le fonctionnement des cellules.
Les cellules nerveuses sont alors relativement protégées du manque d’oxygène. Il faut donc
savoir se « battre » plus longtemps chez le noyé en arrêt cardio-respiratoire car il a plus de
chances de récupération.
SOMMAIRE
CHAPITRE 7
Chez l’enfant, l’infection des voies respiratoires (laryngite, épiglottite) peut être grave.
Il ne faut surtout pas l’allonger pour l’examiner mais le garder strictement assis sous peine
d’entraîner un arrêt cardio-respiratoire !
3. PENDAISON ET STRANGULATION
Elles réalisent une compression externe qui appuie sur le larynx, empêchant le passage
de l’air, mais aussi sur les carotides, privant les centres nerveux d’oxygène. La pendaison
brutale peut aussi être à l’origine d’une mort subite par arrêt cardiaque réflexe.
Il faut rapidement assurer la liberté des voies aériennes : couper le lien en prévenant la
chute, desserrer le garrot ainsi formé autour du cou. Après avoir complété le bilan des
fonctions vitales, les autres gestes de survie adaptés à l’état de la victime sont pratiqués,
dont la pose d’un collier cervical systématique.
SOMMAIRE
4. FRACTURE DE COTES ET VOLET THORACIQUE
La ventilation n’est efficace que lorsque la paroi thoracique est rigide. La fracture de
côtes n’altère pas cette rigidité mais peut, par la douleur qu’elle entraîne, gêner la
ventilation profonde et favoriser un encombrement pulmonaire en limitant la toux.
Le risque le plus grave est lié au volet thoracique. L’enfoncement du thorax qui, en
cassant plusieurs côtes à plusieurs endroits, désolidarise du gril thoracique une partie plus
ou moins grande de la paroi.
Le volet devient mobile et a des mouvements contraires au reste du thorax (il s’enfonce
à l’inspiration et est repoussé vers l’extérieur à l’expiration). Ce balancement, appelé
respiration paradoxale, est très dangereux pour la qualité de la ventilation car il limite les
volumes d’air inspiré.
On pratiquera une oxygénation de la victime pour limiter les effets de la diminution des
volumes ventilés.
La notion de volet thoracique justifie l’intervention des secours médicalisés. Il doit être
systématiquement recherché pour tout traumatisme violent.
6. EPANCHEMENT INTRA-THORACIQUE
Chaque poumon est entouré d’une enveloppe spéciale, la plèvre, qui l’aide à glisser
contre la paroi quand il change de volume au cours du cycle ventilatoire (inspiration et
expiration). Cette plèvre est composée de deux feuillets, séparés par un petit espace.
Dans certaines circonstances, l’air peut passer entre les feuillets de cette enveloppe et
créer une poche d’air qui va gêner les mouvements du poumon et être à l’origine d’une
détresse ventilatoire : le pneumothorax.
Une telle fuite d’air peut se produire lors d’un traumatisme thoracique (même sans plaie
apparente), d’une plaie soufflante, d’un accident de plongée avec surpression de l’air à
l’intérieur des voies respiratoires. Elle peut aussi se produire en dehors de tout accident
(« pneumothorax spontané ») : le diagnostic est alors médical.
Le rôle du secouriste est là encore limité mais important : il doit oxygéner la victime en
position demi-assise en attendant, s’il existe des signes de détresse, l’arrivée des secours
médicalisés.
Des épanchements de liquide peuvent aussi se produire comme l’hémothorax (= sang)
en cas de traumatisme.
SOMMAIRE
7. L’EMPHYSEME SOUS CUTANE
C’est la présence d’air sous la peau au niveau du thorax et/ou du cou se traduisant par
un gonflement et une sensation de crépitement au toucher. Il signe une perforation des
poumons ou une rupture de la trachée ou d’une bronche.
9. OVERDOSE D’HEROÏNE
9.1 LE TROUBLE
L’injection d’héroïne (dérivé puissant de la morphine) chez le toxicomane est
responsable d’une intoxication aiguë (overdose) qui peut entraîner des troubles de
conscience et une atteinte ventilatoire par dépression des centres nerveux.
La drogue agit aussi sur les muscles de l’oeil : les pupilles sont très serrées, « en
tête d’épingle » (myosis bilatéral).
L’insuffisance respiratoire aiguë est liée à une diminution d’amplitude et une
fréquence insuffisante (pauses voire arrêt ventilatoire). La dette en oxygène peut
entraîner un arrêt cardio-respiratoire hypoxique.
9.2 BILAN
− Antécédents (médicaux, psychiatriques, toxicomanie connue) ;
− notion d’une injection, traces de piqûres, seringue à proximité... ;
− association avec alcool, médicaments ;
− bilan vital, état des pupilles, température ;
− autres signes présentés, en particulier traumatiques.
9.3 CONDUITE A TENIR
En l’absence d’ACR, l’oxygénation permet le plus souvent de sortir ces intoxiqués
du coma en 10 à 15 minutes ; l’oxygène est délivré :
− Sous forme de ventilation artificielle en cas de pauses ou d’arrêt respiratoires
(apnée) ;
− par inhalation d’oxygène à 15 l/mn dans les autres cas.
Dès les premiers signes de réveil, il faut stimuler l’intoxiqué en le secouant et en
lui parlant pour éviter qu’il ne s’enfonce à nouveau dans son coma toxique car le
niveau de dépression ventilatoire est parallèle à la profondeur du coma.
10. POUR INFORMATION
Les héroïnomanes sont souvent infectés par les virus du SIDA, de l’hépatite B, ...
En cas d’ACR, les pupilles peuvent rester en myosis pendant un délai plus ou moins long.
Agissant comme auxiliaire médical dans le cadre du secours à victime, un secouriste n’a pas à
dénoncer à la Police un toxicomane auquel il donne ses soins ; à moins que celui-ci, par une
absence de coopération ou par agressivité, se révèle dangereux pour lui-même ou pour des tiers.
SOMMAIRE
7.4 BSP 200-2 : Engi,ns de première intervention _______________________________________
SOMMAIRE
THEME 4
CHAPITRE 1
1. LE TROUBLE
Le coeur est un muscle (myocarde) constamment en action dont les cellules sont
oxygénées par l’intermédiaire de vaisseaux sanguins appelés artères coronaires.
L’insuffisance coronarienne est due à la réduction du diamètre interne de ces artères
(spasmes, dépôts internes) qui les empêche de délivrer, à certains moments, des débits
sanguins suffisants. Les cellules souffrent alors de manque d’oxygène et, si le trouble
persiste, peuvent mourir (nécrose). Le signe principal de cette insuffisance est une douleur
thoracique. Elle est habituellement ressentie comme une barre douloureuse située derrière
le sternum, avec une sensation d’avoir la poitrine prise dans un étau. Elle irradie souvent
dans les membres supérieurs (gauche surtout), le cou et la mâchoire et est très angoissante.
Premier stade de la maladie, l’angine de poitrine (ou angor) est une douleur passagère
(quelques minutes) ressentie après un effort, une émotion. La crise (et donc le danger) cède
rapidement à l’arrêt de la cause déclenchante (repos) ou après la prise d’un médicament
spécifique qui dilate les coronaires (comme la Trinitrine ®).
L’infarctus du myocarde est lié à l’obstruction complète d’une artère coronaire par un
caillot de sang (thrombose). La douleur se prolonge de façon anormale (plus de 30
minutes), ne cède pas au traitement habituel de l’angor, ou est accompagnée de signes de
gravité tels que : angoisse importante, sueurs, vomissements. L’infarctus est un trouble
grave qui fait courir au malade un risque vital permanent du fait des troubles cardiaques
(troubles du rythme, insuffisance cardiaque, ACR) qui peuvent survenir à tout instant.
Seul un électrocardiogramme (enregistrement de l’activité électrique du coeur) permet
de différencier un infarctus d’une autre cause de douleur thoracique. Il faut donc au
moindre doute appeler une équipe médicalisée qui prendra en charge le malade. Celui-ci
doit être admis directement dans un service de soins intensifs spécialisé.
2. BILAN
− Antécédents du malade (angine de poitrine, autre infarctus, facteurs de risque cardio-
vasculaires) ;
− traitement habituel du patient ;
− événement déclenchant éventuel (effort, émotion, repas) ;
− durée de la douleur, réponse au traitement spécifique ;
− autres signes présentés (bilan vital, angoisse, sueurs, vomissements, ...).
SOMMAIRE
3. CONDUITE A TENIR
Il faut mettre la personne au repos absolu, éviter tout mouvement inutile, calmer son
angoisse (en l’oxygénant si besoin) et lui laisser prendre le traitement préconisé en cas de
crise (un comprimé à croquer ou un spray à administrer sous la langue) si elle ne l’a pas
encore fait.
4. POUR INFORMATION
Il peut y avoir douleur thoracique sans insuffisance coronarienne et infarctus sans
douleur thoracique.
Il faut aussi lutter contre la douleur, l’angoisse, et traiter les complications (troubles du
rythme, oedème aigu du poumon, ...).
SOMMAIRE
CHAPITRE 2
1. LE TROUBLE
Il règne une pression élevée en permanence dans les artères. Cette pression est
nécessaire pour que le flux sanguin atteigne tous les organes, même les plus éloignés.
Le collapsus est une baisse importante de la pression qui devient insuffisante (< 80 mm
de mercure chez l’adulte). Il donne tous les signes de la détresse circulatoire : pouls rapide
difficile à prendre, pâleur, sueurs, ventilation rapide, conscience conservée mais altérée
(obnubilation, somnolence) avec soif, angoisse, prostration ou au contraire agitation. Le
pouls radial, situé en périphérie, peut ne plus être perçu alors qu’un pouls carotidien l’est
encore.
2. BILAN
− Evénement déclenchant (traumatisme, maladie, intoxication, ...) ;
− antécédents du malade (allergie, traitement) ;
− bilan vital ;
− autres signes présentés.
3. CONDUITE A TENIR
Un des premiers gestes à faire est d’allonger la victime en position horizontale ce qui
permet une meilleure distribution du sang dans les différents territoires. Le fait de surélever
les membres inférieurs peut être utile, à condition de conserver cette position tant qu’un
avis médical contraire n’a pas été donné.
La lutte contre la cause initiale de la détresse est importante mais, en dehors de l’arrêt de
l’hémorragie externe, elle est souvent du seul domaine médical ; ce qui justifie, dans tous
les cas, l’appel des renforts médicalisés.
L’oxygénation de la victime à 15 l/mn chez l’adulte doit bien sûr être systématique sans
oublier des gestes importants comme la protection thermique, le soutien psychologique, la
surveillance.
SOMMAIRE
4. POUR INFORMATION
Le collapsus peut être lié à plusieurs causes :
Un des premiers gestes médicaux est de poser une perfusion pour effectuer un
remplissage vasculaire, qui vise à compenser les pertes et à augmenter la pression
sanguine.
SOMMAIRE
CHAPITRE 3
1. LE TROUBLE
L’automatisme des contractions du coeur est parfois défaillant du fait de l’âge, d’une
maladie ou d’une intoxication. La fréquence peut être trop élevée (tachycardie), trop basse
(bradycardie) ou irrégulière (arythmie). Le trouble peut être chronique, c’est à dire plus ou
moins permanent, ou apparaître et cesser brutalement (trouble du rythme paroxystique).
C’est également une des causes principales de la mort subite.
2. BILAN
− Circonstances : maladie, électrisation, intoxication, infarctus ;
− mode de survenue (brutal ou non), durée du trouble ;
− bilan vital ;
− antécédents : troubles du rythme connus.
3. CONDUITE A TENIR
Un malade qui présente un trouble du rythme connu et bien supporté peut parfois être
traité par un médecin à domicile (médecin traitant ou médecin de garde). Une
médicalisation est nécessaire dans tous les autres cas. Le malade doit être laissé au repos
strict et oxygéné. Il est laissé en position demi-assise s’il est conscient et qu’il le supporte
(pouls bien perçu) ou allongé à plat. Son rythme cardiaque et sa ventilation doivent être
surveillés de façon attentive pour pouvoir lutter contre une complication soudaine.
4. POUR INFORMATION
Les patients porteurs d’un stimulateur cardiaque (pacemaker) ne sont pas à l’abri de ce
type de complications.
De nombreux troubles du rythme existent. Certains font courir une menace vitale
comme la fibrillation ventriculaire alors que d’autres sont tout à fait bien supportés.
L’équipe médicale ne traite sur intervention que les troubles du rythme mal supportés,
après bilan électrocardiographique.
SOMMAIRE
3.2 BSP 200-2 : Engins de première intervention _______________________________________
SOMMAIRE
CHAPITRE 4
1. LE TROUBLE
Le coeur peut s’arrêter pour cause de vieillesse. L’arrêt cardio-respiratoire peut aussi
compliquer un certain nombre de troubles graves atteignant le muscle cardiaque (infarctus
du myocarde, intoxication, choc électrique...) ou privant l’organisme (donc le coeur)
d’oxygène : arrêt ventilatoire, noyade, ...
L’ACR est une inefficacité circulatoire dont les trois seuls signes obligatoires sont :
inconscience, arrêt ventilatoire et absence de pouls carotidien. Il peut être lié à un arrêt
du cœur (asystolie) ou un trouble du rythme grave comme la fibrillation ventriculaire où
chaque cellule cardiaque se contracte de façon indépendante et anarchique. Quelle que soit
la cause, l’absence de circulation prive d’oxygène les cellules de l’organisme et en
particulier les neurones qui sont les plus sensibles (mort des cellules cérébrales dans un
délai de 3 à 5 minutes en moyenne).
On ne parle de décès que lorsque les cellules sont irrémédiablement perdues. Une prise
en charge rapide, dans les secondes ou les minutes qui suivent l’ACR, permet d’essayer de
sauver les victimes en assurant artificiellement l’oxygénation et le transport du sang
jusqu’à ce qu’une reprise circulatoire autonome puisse être obtenue.
2. BILAN
La notion d’ACR impose de commencer sans tarder les gestes de survie et la mise en
œuvre du DSA mais d’autres renseignements peuvent être utiles pour préciser les
conditions d’intervention :
3. CONDUITE A TENIR
La médicalisation de l’intervention est obligatoire dès que les gestes de survie sont
commencés. Ceux-ci consistent à associer un massage cardiaque externe (MCE) à une
ventilation artificielle (VA).
On doit apporter dès que possible de l’oxygène. Le massage peut aussi être effectué de
façon instrumentale à l’aide d’une cardio-pompe, qui en augmente l’efficacité.
SOMMAIRE
Le DSA doit être mis en œuvre en même temps que la réanimation cardio-pulmonaire.
En cas de fibrillation ventriculaire mise en évidence par l’appareil, un ou des chocs
électriques peuvent être délivrés dans le but de réduire le trouble en synchronisant la
contraction des cellules cardiaques (cf : partie 1 – titre 2 – thème 9 – page 1.11).
4. POUR INFORMATION
La décision de ne pas entreprendre les gestes de réanimation ou de les interrompre
appartient au médecin.
L’état des pupilles n’a pas de valeur diagnostique mais c’est un signe de gravité et de
surveillance.
Une victime dont la température corporelle est basse doit bénéficier d’une réanimation
plus longue, même en l’absence de signe de reprise, car les cellules cérébrales sont
protégées du manque d’oxygène par l’hypothermie ; c’est le cas en particulier chez le noyé
en ACR.
Dans certains cas, l’équipe médicale décide de poursuivre les gestes de survie bien
qu’on soit persuadé de la mort des cellules cérébrales (traumatisme crânien grave par
exemple). Cela est fait dans le but de sauver les autres organes qu’on peut tenter de
prélever pour les greffer sur d’autres personnes.
5. DEFINITION
- Gasps : mouvements respiratoires profonds sans valeur fonctionnelle
précédant la mort (arrêt cardio-respiratoire).
SOMMAIRE
THEME 5
INTOXICATIONS AIGUES
CHAPITRE 1
GENERALITES
Les intoxications aiguës (mise en contact brutale de l’organisme avec des doses
toxiques importantes) couramment rencontrées peuvent être d’origine volontaire (overdose
d’héroïne, tentative de suicide médicamenteuse, ...) ou accidentelle (erreur de posologie,
enfant qui avale tout ce qu’il trouve, ...).
SOMMAIRE
1.2 BSP 200-2 : Engins de première intervention _______________________________________
SOMMAIRE
CHAPITRE 2
INTOXICATIONS MEDICAMENTEUSES
1. LE TROUBLE
L’intoxication médicamenteuse surtout par tentative de suicide est très fréquente. Tous
les produits peuvent être en cause car ils ont tous une dose toxique mais les plus
fréquemment rencontrés sont du type « tranquillisants ».
Tous n’ont pas la même toxicité : elle peut être nerveuse (coma, convulsions),
respiratoire (dépression des centres nerveux, paralysie des muscles respiratoires), cardio-
vasculaire (collapsus, troubles du rythme), digestive (ulcère, hémorragie, hépatite).
2. BILAN
C’est à une véritable enquête policière que doivent se livrer les secours :
− Circonstances (intoxication volontaire ou accidentelle) ;
− signes présentés (bilan vital, état des pupilles, vomissements, ...) ;
− type et quantité des produits (ce qui est trouvé, ce qu’avoue la victime, en sachant
qu’elle peut grossir ou au contraire minimiser les doses absorbées = dose supposée
ingérée) ;
− voie(s) d’administration(s) ;
− horaire d'absorbtion
− association avec alcool, gaz, autres médicaments ou toxiques ;
− odeur de l’haleine, trace de piqûre, aspect des vomissures, ... ;
− température ;
− atteintes associées : traumatismes, noyade, ... ;
− antécédents (médicaux, psychiatriques).
3. CONDUITE A TENIR
Ce type d’intervention nécessite de prendre systématiquement un avis médical pour
connaître la toxicité de chaque médicament, la nécessité ou non d’une médicalisation de
l’intervention.
Les gestes à pratiquer dépendent essentiellement du bilan vital avec, en particulier :
− Protection des voies aériennes : PLS si inconscient, somnolent, incapable de se tenir
assis (fréquence des vomissements) ;
− Oxygénation, ventilation artificielle si arrêt respiratoire, réanimation cardio-
pulmonaire si arrêt ;
− protection thermique ;
− surveillance attentive.
SOMMAIRE
4. POUR INFORMATION
Il faut toujours penser à la dissimulation possible des doses ou des médicaments
absorbés. En cas de doute, il faut toujours considérer que la dose maximale ingérée
correspond aux emballages vides retrouvés.
Une intoxication peut être très grave même après un bilan rassurant. A l’inverse, un
médicament peu toxique peut tuer à cause d’une complication (inhalation du contenu
gastrique pendant le coma par exemple).
Un renfort médicalisé est nécessaire en cas de troubles des fonctions vitales, de produit
potentiellement dangereux, de doses élevées.
SOMMAIRE
CHAPITRE 3
1. LES TROUBLES
Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz toxique qui prend la place de l’oxygène dans
les globules rouges. Ce gaz inodore et incolore est dégagé par toute combustion
incomplète : incendie, chauffe-eau mal réglé, moteur de voiture, brasero dans une pièce
mal ventilée, ...
Les premiers signes de l’intoxication sont les maux de tête avec vomissements,
sensation de faiblesse. Ils sont rapidement suivis par des troubles de la conscience et un
risque d’arrêt cardio-respiratoire (par manque d’oxygène).
2. BILAN
− Circonstances, temps passé dans l’atmosphère toxique ;
− bilan vital ;
− autres signes présentés : céphalées, vomissements, suies, taille des pupilles... ;
− atteintes associées : traumatisme, brûlure, intoxication médicamenteuse ou
alcoolique ;
− antécédents, traitement éventuel ;
− détection du CO par les sapeurs pompiers à l’aide du détecteur électronique de CO.
3. CONDUITE A TENIR
La victime doit d’abord être évacuée du local où elle se trouve si possible par des
sauveteurs protégés (ARI). Le CO est potentiellement explosif et peut intoxiquer les
sauveteurs à leur tour.
Après la mesure éventuelle du toxique dans l’air, il faut penser à ventiler suffisamment
les lieux.
SOMMAIRE
Le traitement de l’intoxication nécessite une oxygénothérapie systématique. Une
médicalisation est nécessaire en cas de détresse vitale, de signes associés à des suies
importantes dans les voies respiratoires.
4. POUR INFORMATION
L’intoxication pure au CO est particulièrement fréquente en période de chauffage ou
dans les locaux où sont implantés les appareils de type chauffe-eau au gaz. Dans ces
circonstances, il faut savoir évoquer une intoxication devant :
La prise en charge médicale des inhalations graves de fumées permet la perfusion d’une
antidote des cyanures (hydroxocobalamine) qui augmente les chances de survie.
SOMMAIRE
CHAPITRE 4
INTOXICATION ETHYLIQUE
1. LE TROUBLE
La consommation excessive d’alcool est dangereuse pour la santé, qu’elle soit régulière
ou exceptionnelle. L’intoxication aiguë est responsable d’un grand nombre d’accidents
graves et de décès.
L’ivresse est la première phase de l’intoxication. Elle agit sur l’humeur, libère les
instincts, altère la vision et émousse les réflexes. C’est paradoxalement la phase la plus
dangereuse : elle est responsable de chutes, d’accidents de circulation, de bagarres avec
arme blanche, arme à feu, ...
Au delà, l’intoxiqué s’endort : c’est le coma éthylique. Compte tenu des vomissements
fréquents, les risques d’inhalation du contenu gastrique et d’obstruction des voies aériennes
sont majeurs. L’intoxiqué risque aussi des complications de type convulsions, détresse
circulatoire, ...
2. BILAN
− Circonstances de l’appel (malaise, agitation, traumatisme) ;
− type d’alcool et quantités absorbées ;
− bilan vital, état des pupilles ;
− autres signes présentés, en particulier traumatiques ;
− antécédents (médicaux, psychiatriques).
3. CONDUITE A TENIR
Pendant la phase d’ivresse, il faut interdire la conduite, éviter les bagarres. L’intoxiqué
est mis au repos et transporté si nécessaire sur une structure où il pourra être surveillé
jusqu’à disparition des effets de l’alcool.
SOMMAIRE
4. POUR INFORMATION
L’intoxication éthylique grave peut être responsable d’une hypoglycémie et favoriser
l’hypothermie.
Il ne faut pas prendre de risque devant un tableau d’agitation, de violence mais se faire
assister au besoin par la police et demander un renfort médical.
Une consommation excessive fréquente, même sans ivresse, est responsable d’une
destruction progressive des cellules avec tremblements, agitation, troubles psychiatriques
(delirium tremens). L’alcoolique chronique développe aussi des varices au bas de
l’oesophage, qui peuvent se rompre en étant responsable d’une hémorragie digestive, et des
troubles de la coagulation (mécanisme qui permet d’arrêter les petits saignements en cas de
plaie) aggravent le risque d’accident vasculaire cérébral hémorragique chez ce type de
malade.
SOMMAIRE
CHAPITRE 5
Les agents toxiques de guerre sont de deux catégories, les agents létaux qui entraînent la mort et les agents non
létaux qui neutralisent les individus sans danger mortel et dont les effets sont réversibles.
Il existe deux types de danger selon la persistance des agents :
- agents non persistants : danger vapeur et intoxication ; le sujet est victime du produit mais ne
transmet pas celui-ci aux autres personnes ;
- agents persistants : danger liquide ; le sujet est intoxiqué, contaminé et contaminant. Il est victime du
produit qu’il porte sur lui ou ses vêtements et peut donc transmettre aux autres personnes.
Leur mode de pénétration dans l’organisme peut se faire par toutes les voies : respiratoire (gaz
aérosols), digestive, transcutanée.
2. LES SIGNES
2.1 AVEC LES NEUROTOXIQUES (TABUN, SARIN, SOMAN, VX,… )
Ce sont des agents persistants qui présentent les deux dangers, vapeur et liquide.
2.11 Danger vapeur : intoxication seule
SOMMAIRE
2.112 Exposition prolongée à des vapeurs ou forte concentration : effets immédiats
- Paralysie respiratoire par blocage du système nerveux et des muscles,
- encombrement bronchique avec bronchoconstriction et hypersécrétion
bronchique, hypersalivation ;
- vomissements, défécation involontaire ;
- crise convulsive, état de mal convulsif, paralysie flasque et respiratoire ;
- vasoplégie (dilatation de tous les vaisseaux sanguins), hypovolémie ;
- troubles du rythme et de la conduction cardiaque, incompétence myocardique ,
- mort rapide en l’absence de traitement immédiat.
SOMMAIRE
2.3 AVEC LES SUFFOCANTS : (PHOSGENE ET CHLORE)
Ce sont des agents non persistants qui ne présentent que le danger vapeur, les victimes
sont seulement intoxiquées.
Le Phosgène est un toxique pulmonaire. Il présente une odeur de foin fraîchement
coupé. Les signes se regroupent en trois phases :
- une phase de pénétration du toxique dans l’organisme silencieuse ;
- une phase de latence de plusieurs heures ;
- puis apparaît progressivement un œdème pulmonaire avec détresse respiratoire
sévère et mort en l’absence de traitement.
3. CONDUITE A TENIR
3.1 INTOXICATION NON CONNUE
Si sur la voie publique, à la sortie d’un lieu public ou dans un lieu public clos et en
l’absence de monoxyde de carbone on trouve :
- plusieurs personnes qui présentent les mêmes symptômes ou des signes cliniques
identiques (coma, troubles de conscience, détresse respiratoire, toux importante,
larmoiement, rhinorrée, hypersalivation) ;
- des animaux malades ou morts (chien, pigeon, rat, …) ;
- une odeur inattendue (foin coupé dans le métro par exemple) associée à des malaises
collectifs.
Conduite à tenir
- Ne pas s’engager immédiatement auprès des victimes sans protection NRBC ;
- déclencher « Alerte Tango, Alerte Tango, Alerte Tango » ; demander les moyens NRBC ;
- mettre tout de suite les gants butyle ;
- faire évacuer à la voix les personnes valides et les regrouper dans une zone saine en
tentant de les y faire stationner ;
- éviter si possible tout contact physique avec les gens ;
- dès que possible mettre la TLD et l’ANP avec une cartouche filtrante à large spectre
adaptée au risque, sinon port de l’ARI si l’engin en est doté.
Attention : l’allergie collective n’existe pas. Toute manifestation collective de ce
type doit donc être considérée comme une intoxication.
SOMMAIRE
3.2 INTOXICATION CONNUE (RENFORT)
- Revêtir la TLD et l’ANP avec une cartouche filtrante à large spectre et attendre les
ordres ;
- si l’équipe est envoyée en renfort au PRV, elle pourra participer :
1. Aux premiers soins de survie aux victimes, protection respiratoire au moyen des
EVATOX ou des LABIC dans les PSR, aide à la médicalisation de l’avant ;
2. au déshabillage des victimes ;
3. au poudrage des victimes au moyen de gants poudreurs ;
4. au tri des victimes contaminées ou non au moyen des AP2C
Rappel : pour tout examen qui nécessite le déshabillage partiel ou total d’une
victime il est nécessaire d’être en équipe.
SOMMAIRE
THEME 6
TRAUMATOLOGIE
CHAPITRE 1
TRAUMATISME THORACIQUE
1. LE TROUBLE
Le traumatisme thoracique peut mettre en danger des fonctions vitales :
− Par fractures multiples du gril thoracique : volet costal mobile;
− par pénétration : plaie par arme blanche, projectile : risque de lésion interne,
d’hémorragie, de fuite d’air (pneumothorax, plaie soufflante), ... ;
− par contusion : des plaies internes (pulmonaires, cardiaques) peuvent exister, même
sans atteinte extérieure visible.
L’atteinte respiratoire (ou circulatoire) est souvent évidente d’emblée (tous les types de
détresses peuvent se voir) mais elle peut aussi se révéler de façon brutale, à l’occasion d’un
changement de position, par exemple.
ATTENTION : toute plaie autre qu’une égratignure, même apparemment bénigne,
siégeant au niveau du thorax est considérée comme grave jusqu’à preuve du contraire.
2. BILAN
− Circonstances de l’accident (violence du traumatisme, mécanisme) ;
− bilan vital ;
− cyanose, sueurs, pâleur, coloration des conjonctives ;
− lésions présentées (de la tête aux pieds) ;
− présence d’une plaie hémorragique ou soufflante, d’une toux sanglante ;
− mouvements anormaux d’une partie du thorax ;
− traitement éventuel, antécédents.
3. CONDUITE A TENIR
La médicalisation est nécessaire dans la plupart des traumatismes importants, en cas de
plaie thoracique, qu’elle soit ou non soufflante, de détresse vitale...
Les gestes seront adaptés aux signes présentés :
− Position demi-assise le plus souvent, chez la victime consciente qui le supporte, ou
couchée sur le côté blessé ;
− oxygénation ;
− emballage de la plaie.
4. POUR INFORMATION
La surveillance doit être constante car le risque d’aggravation secondaire est permanent.
Une plaie cervicale ou abdominale par arme à feu ou par arme blanche peut intéresser les
organes thoraciques ; une plaie thoracique peut s’accompagner de lésions d’organes abdominaux.
Il ne faut pas obturer une plaie soufflante sans avis médical.
SOMMAIRE
CHAPITRE 2
TRAUMATISME ABDOMINO-PELVIEN
1. LE TROUBLE
Les traumatismes de l’abdomen et de sa partie basse, le pelvis, en partie protégé par les
os du bassin, peuvent être responsables d’une hémorragie interne (plaie du foie, de la rate),
d’une infection (péritonite) par atteinte du tube digestif, de lésions des organes urinaires et
génitaux.
La fracture du bassin, ensemble d’os très vascularisés, s’accompagne toujours d’une
hémorragie (interne) abondante.
ATTENTION : toute plaie autre qu’une égratignure, même apparemment bénigne,
siégeant au niveau de l’abdomen est considérée comme grave jusqu’à preuve du contraire.
2. BILAN
− Circonstances de l’accident (violence du traumatisme, mécanisme) ;
− lésions présentées (de la tête aux pieds) ;
− bilan vital, sueurs, pâleur, marbrures, coloration des conjonctives ;
− présence d’une plaie hémorragique, d’une éviscération (sortie d’une partie du tube
digestif par la plaie), de vomissements sanglants (hématémèse), ... ;
− signes locaux : l’abdomen est-il dur, gonflé, douloureux ? ;
− douleur au niveau du bassin, possibilité de bouger les membres inférieurs (impotence
fonctionnelle liée à la douleur) ;
− traitement éventuel, antécédents.
3. CONDUITE A TENIR
Le risque hémorragique étant important, la médicalisation est nécessaire au moindre
doute sur la gravité (douleur, violence du traumatisme, ...). Le blessé abdominal conscient
est le plus souvent allongé sur le dos.
En cas de douleur abdominale, on surélève les membres inférieurs (ce qui détend les
muscles abdominaux.
Le blessé est toujours oxygéné.
En cas d’éviscération, il ne faut pas tenter de remettre les intestins en place mais les
recouvrir d’un emballage stérile.
Lors de pathologies abdominales,
- outre les questions habituelles (Avez vous mal spontanément ? Avez
vous reçu un coup ? Depuis quand avez vous mal ? Dans quelle partie de
l’abdomen ?)
- et l’examen visuel de l’abdomen (est-il gonflé ? respire t-il ou est-il
immobile ?) ,
- une palpation douce doit être effectuée pour rechercher une douleur (si
elle n’est pas spontanée) et mettre en évidence une éventuelle dureté de
l’abdomen.
SOMMAIRE
Elle se fait à domicile, dans l’engin ou dans un endroit discret et à l’abri des regards des
témoins, sur un abdomen tout ou en partie dénudé. La palpation est douce et s’effectue
avec tous les doigts d’une main, l’autre main est posée sur la première et elles seront si
possible réchauffées.
On parcourt tout l’abdomen en commençant par la partie haute.
4. POUR INFORMATION
Un écrasement brutal de l’abdomen augmente la pression sanguine et peut être à
l’origine d’une hémorragie cérébrale.
Sous l’effet du traumatisme, les organes abdominaux peuvent aussi passer à l’intérieur
du thorax, créant une détresse respiratoire brutale.
SOMMAIRE
CHAPITRE 3
1. LE TROUBLE
Le traumatisme de membre le plus souvent en cause est la fracture. Celle-ci peut se
déplacer en lésant ou comprimant un vaisseau sanguin (hémorragie, arrêt de la circulation
dans le membre), un nerf (paralysie), un muscle.
Les os sont, comme tous les organes, vascularisés. En cas de fracture des os du bassin
ou de celui de la cuisse (fémur), il se produit un saignement qui peut être important. Même
isolée, la fracture des gros os peut donc s’accompagner d’une détresse circulatoire
(collapsus). Les os plus petits ou les segments osseux moins riches en vaisseaux sanguins
comme le col du fémur chez la personne âgée n’exposent pas, sauf complication associée, à
ce risque.
Toute atteinte associant une plaie à une suspicion de fracture doit être considérée
comme une fracture ouverte. Quelle que soit sa taille, la plaie fait courir le risque
redoutable de l’infection de la fracture.
2. BILAN
− Circonstances de l’accident (violence, mécanisme) ;
− bilan vital, coloration des conjonctives ;
− localisation de la douleur ;
− impotence fonctionnelle (incapacité de bouger du fait de la douleur) ;
− présence d’une plaie, d’une déformation ;
− atteinte motrice ou sensitive ;
− coloration, température, présence d’un pouls à l’extrémité du membre
traumatisé ;
− autres lésions présentées (de la tête aux pieds) ;
− traitement éventuel, antécédents.
3. CONDUITE A TENIR
L’intervention doit être normalement médicalisée en cas de fracture du bassin, du fémur,
lorsqu’il existe un gros délabrement, une déformation importante, une complication
vasculaire ou nerveuse.
SOMMAIRE
Quelle que soit la nature des lésions, le membre doit être immobilisé dans la position où
il se trouve, après pansement des plaies éventuelles. Pour être efficace, l’attelle doit
immobiliser le segment de membre cassé mais aussi les articulations qui l’encadrent.
Lorsqu’une déformation empêche l’immobilisation, on peut être amené à redresser le
segment de membre sommairement ; ce réalignement doit être prudent : si la douleur est
trop importante, si on a la moindre difficulté, mieux vaut faire appel à un renfort médical
ou transporter en respectant la déformation ; c’est le cas de la luxation de l’épaule ou d’une
luxation des doigts.
4. POUR INFORMATION
Pour soulager la douleur, une entorse banale de cheville (sans déformation ni
impotence) peut être glacée immédiatement par l’emploi d’une bombe réfrigérante, de
compresses froides.
Seul l’examen médical (avec la radiographie) permet de différencier une entorse simple
des autres atteintes articulaires et de décider du mode de traitement : immobilisation simple
par bandage, bandes élastiques collées (technique appelée « strapping »), plâtre, traitement
chirurgical...
En cas de fractures du membre inférieur, on peut exercer une traction continue sur le
pied, dans l’axe du membre, pour éviter le chevauchement des parties fracturées et soulager
la douleur ; certains matériels d’immobilisation permettent d’immobiliser sous traction
comme l’attelle de Thomas-Lardennois ou celle, plus moderne, de Donway.
SOMMAIRE
CHAPITRE 4
1. LE TROUBLE
Lorsqu’un membre reste écrasé pendant plusieurs heures (ensevelissement,
incarcération), l’effet garrot local lié à la compression (blocage de la circulation sanguine)
s'ajoute à l'écrasement des muscles. Les cellules écrasées et privées d'oxygène laissent
échapper des produits qui, lorsqu'ils sont ainsi libérés en grande quantité, deviennent
toxiques pour l'organisme.
Tant que la circulation dans le membre n'est pas rétablie, ces substances nocives restent
en place; ce qui explique qu'une victime qui ne présente qu'une compression isolée d'un
membre puisse supporter le trouble pendant plusieurs heures. Au moment du dégagement,
la circulation est rétablie et le sang ramène brutalement les déchets cellulaires qui créent
une véritable intoxication.
2. BILAN
− Circonstances, délai écoulé depuis l'accident ;
− partie du membre qui est compressée ;
− bilan vital ;
− autres atteintes (traumatisme, brûlures, intoxication, ...) ;
− antécédents, traitement suivi ;
− température si possible.
3. CONDUITE A TENIR
Même si le risque est peu important lorsque la durée de compression est relativement
courte, il faut s'assurer d'une présence médicale au delà de 15 minutes d'écrasement. On
doit donc prendre en compte le temps écoulé depuis l'accident et le délai nécessaire à la
désincarcération ou au dégagement de la victime ensevelie.
SOMMAIRE
4. POUR INFORMATION
La gravité de la compression prolongée est proportionnelle à l'importance de la masse
musculaire écrasée (cuisse).
Mieux vaut attendre l’AR quelques minutes en retardant la levée de la compression que
de risquer l'apparition d'une détresse sans pouvoir y faire face.
Après dégagement, la victime est hospitalisée en milieu spécialisé et son sang pourra si
nécessaire être épuré des substances toxiques à l'aide d'un rein artificiel (dialyse).
SOMMAIRE
THEME 7
CHAPITRE 1
SPASMOPHILIE ET TETANIE
1. LE TROUBLE
Certains malades présentent un trouble nerveux caractérisé par une excitabilité accrue
des muscles qui ont tendance à se contracter anormalement dans certaines circonstances
favorisantes. A l’occasion d’une angoisse, d’un stress, la victime ventile de façon trop
rapide ce qui entraîne une baisse excessive du taux de dioxyde de carbone dans le sang (qui
est expiré trop vite) et crée des conditions propices au déclenchement de la crise.
Un premier stade d’évolution, appelé crise de spasmophilie, fait ressentir au malade des
sensations anormales : engourdissement, fourmillements aux extrémités des membres,
picotements dans la région thoracique. A un stade plus avancé, certains muscles se
contractent : c’est la crise de tétanie. Le trouble atteint surtout les membres supérieurs où il
donne le signe classique des « mains d’accoucheur » : les paumes sont tournées vers le
haut comme pour être prêt à recevoir un bébé qui va naître.
2. BILAN
− Antécédents du malade (crises similaires) ;
− traitement suivi ;
− bilan vital ;
− circonstances déclenchantes ;
− autres signes présentés.
3. CONDUITE A TENIR
Le traitement est essentiellement psychologique : il faut calmer, rassurer et faire ventiler
calmement.
Le malade doit être isolé des spectateurs éventuels ; les sauveteurs inutiles doivent
également être écartés.
Si la crise ne cesse pas rapidement, un traitement médical peut être nécessaire (ou
réclamé par le malade).
SOMMAIRE
L’idée habituellement répandue du danger de l’oxygène chez ces patients est sans
fondement. L’inhalation d’oxygène peut servir à calmer l’angoisse du patient (on montre
qu’on s’occupe de lui) et à diminuer la fréquence ventilatoire ce qui sont les buts
recherchés.
4. POUR INFORMATION
Il ne faut pas confondre tétanie (= contraction) avec épilepsie (= convulsions).
Les symptômes thoraciques chez l’angoissé ne sont pas toujours faciles à différencier de
la crise d’angine de poitrine : l’électrocardiogramme est parfois la seule façon de faire la
différence.
Le déclenchement de la crise étant souvent lié à une baisse du taux de CO2 sanguin,
plusieurs techniques ont été proposées pour y remédier. On peut ainsi faire respirer la
victime dans un sac en papier posé devant la bouche pour lui faire inspirer à nouveau l’air
enrichit en CO2 qu’il expire ; mais, en l’absence d’avis médical, cette technique est
déconseillée car elle s’est avérée dangereuse dans plusieurs cas : dans le sac, le taux de
dioxyde de carbone augmente mais celui de l’oxygène diminue.
SOMMAIRE
CHAPITRE 2
DIABETE ET HYPOGLYCEMIE
1. LE TROUBLE
Le sucre (glucose) est un aliment indispensable aux cellules, en particulier cérébrales.
Son taux dans le sang (appelé glycémie) est contrôlé en permanence par le système nerveux
et régulé par des hormones comme l’insuline et le glucagon. Le diabétique est un malade
dont la régulation de la glycémie n’est pas normale, faisant parfois des hypoglycémies
(hypo = pas assez), parfois des hyperglycémies (hyper = trop).
2. BILAN
− Antécédents, traitement suivi (insuline, hypoglycémiants oraux) ;
− circonstances du malaise (effort, repas sauté, erreur sur la dose d’insuline, ...) ;
− horaire du dernier repas, de la dernière injection ;
− bilan vital, état des pupilles si inconscient ;
− sueurs, pâleur, agitation, somnolence, ...
3. CONDUITE A TENIR
En l’absence de trouble de conscience, il faut toujours tenter de « resucrer » la victime
en donnant un sucre, de l’eau sucrée par voie buccale en quantité suffisante. Le résultat est
établi par la disparition des sueurs, l’amélioration de l’état de conscience. Si la victime
possède un dixtromètre, une glycémie peut être transmise au médecin coordinateur. Si ce
traitement n’est pas efficace ou impossible à administrer (troubles du comportement, de la
conscience), un renfort médical est nécessaire.
La victime inconsciente est installée en PLS et oxygénée en attendant l’AR.
SOMMAIRE
4. POUR INFORMATION
Tout malaise chez un diabétique insulino-dépendant doit faire suspecter une
hypoglycémie ; son traitement est une urgence car le risque de séquelles nerveuses par
hypoglycémie est important.
Des papiers spéciaux ou des appareils portables peuvent indiquer la quantité de glucose
dans le sang.
Les diabétiques traités par insuline ont aussi souvent chez eux un médicament appelé
GLUCAGON® qu’ils peuvent s’injecter sous la peau en cas de malaise. Cette hormone
aux effets contraires de ceux de l’insuline doit être gardée au réfrigérateur.
SOMMAIRE
CHAPITRE 3
BRULURES
1. LE TROUBLE
La brûlure peut être d’origine thermique (feu, liquide bouillant), chimique (caustique de
type acide ou base), électrique, ou encore liée à des rayonnements (soleil, radioactivité).
SOMMAIRE
3. BILAN
− circonstances, type de brûlure (thermique, chimique, ...) ;
− étendue, profondeur, localisation ;
− bilan vital ;
− atteintes associées (intoxication, traumatisme, ...) ;
− âge, antécédents, traitement éventuel ;
− température.
4. CONDUITE A TENIR
− Les brûlures thermiques doivent être refroidies par ruissellement d’eau à température
habituelle du robinet, le plus précocement possible. L’eau doit couler avec une faible
pression directement sur la brûlure et non en amont, afin de limiter l’extension en
profondeur. Ce refroidissement provoque en outre une diminution de la douleur ;
− le refroidissement ne doit pas être effectué au delà de 20% de surface corporelle
brûlée. Il convient au contraire de protéger le brûlé contre l’hypothermie. Dans
certaines conditions, le refroidissement peut exposer à un risque néfaste d’hypothermie
grave, en particulier si l’eau est trop froide. Dans ce cas, la constriction réflexe des
vaisseaux par le froid risque d’aggraver la profondeur de la brûlure, de majorer le choc
et de rendre difficile voire impossible la prise d’une voie veineuse.
Cette technique de refroidissement doit être réalisée dans les conditions suivantes :
− avec de l’eau entre 10 et 25°C ;
− dans un délai d’intervention inférieur à 15 minutes, après la survenue de la brûlure ;
− par ruissellement, à 10 à 15 cm de la peau ;
− pendant 5 minutes ( s’il s’agit d’une brûlure simple, le temps de refroidissement peut aller
jusqu’à 15 min. pour bénéficier de l’effet antalgique sans risque d’hypothermie) ;
− limité à la surface brûlée : il faut refroidir seulement la brûlure et non le brûlé ;
Dans tous les cas, après refroidissement de la brûlure, le patient doit être séché, protégé
du froid par une couverture isolante et installé dans une cellule sanitaire chauffée.
Dans le cas d’une brûlure étendue, la victime est enveloppée dans un drap stérile ou à
défaut dans un drap propre puis recouverte par une couverture isothermique.
5. POUR INFORMATION
Les accidents électriques sont susceptibles d’entraîner des troubles du rythme (sur le
moment ou plus tardivement) ; les dégâts causés par le passage du courant électrique sont
profonds et d’étendue plus grave que les lésions externes visibles.
Les brûlures par le feu s’accompagnent souvent d’une inhalation de fumées.
SOMMAIRE
CHAPITRE 4
1. LE TROUBLE
Une explosion s’accompagne d’une augmentation de pression et d’une onde de choc
dangereuse pour les victimes qui y sont soumises. Les atteintes peuvent être :
L’organe le plus sensible est l’oreille qui est souvent la première à être atteinte. La
victime se plaint de bourdonnements ou de sifflements, entend moins bien, et peut
présenter une otorragie (parfois bilatérale). Les autres lésions sont souvent muettes ou
d’aggravation secondaire après une phase où tout semble aller pour le mieux.
Il ne faut pas se fier au bon état apparent de la victime mais, devant tout signe d’atteinte
auditive, penser qu’il existe d’autres atteintes possibles liées à l’explosion. On nomme
souvent cette complication avec le terme anglais de blast.
2. BILAN
− Circonstances, puissance de l’explosion (dégâts matériels) ;
− localisation de la victime par rapport au lieu où s’est produite la détonation (dans la
pièce, dans la zone de dégâts matériels) ;
− bilan vital immédiat ;
− lésions présentées et signes décrits ;
− antécédents éventuels et traitement.
3. CONDUITE A TENIR
Toute victime qui se trouvait très près du lieu de l’explosion ou qui présente des signes
anormaux, en particulier auditifs, doit être considérée comme « suspecte ». Qu’elle
présente ou non des lésions, elle doit être mise au repos en attendant un examen médical. Il
faut surveiller constamment ces victimes pour déceler tout début d’aggravation.
SOMMAIRE
4. POUR INFORMATION
L’apparition secondaire de troubles peut être évitée grâce au repos.
Les victimes qui présentent une atteinte tympanique doivent être admises pour
surveillance en milieu hospitalier car la décompensation secondaire peut se produire plus
de 24 heures après l’explosion.
SOMMAIRE
CHAPITRE 5
HYPERTHERMIE
1. LE TROUBLE
Le système nerveux autonome est chargé de maintenir la température du corps humain à 37°C.
Il l’augmente grâce à l’activité musculaire (rôle des frissons) et la diminue par la transpiration.
Dans le cas d’un effort, d’une exposition à une température extérieure trop élevée, de troubles
de la transpiration, l’organisme montre des signes d’atteinte au delà d’un certain seuil (environ
40°C) : convulsions, troubles du comportement, délire, perte de connaissance, ... c'est ce que l'on
appelle l'hyperthermie maligne.
1.1 LA FIEVRE
Dans le cas d'une infection, la température augmente, donnant ce qu’on appelle la
fièvre (réaction de l'organisme aux microbes).
Les convulsions hyperthermiques sont fréquentes chez l’enfant. Elles sont dues à la
montée de la température. Afin de pouvoir rassurer les parents il est utile de leur préciser
que cela n’est pas une crise d’épilepsie. Devant toute convulsion chez l’enfant, la
température doit être systématiquement prise. Un avis médical est cependant nécessaire.
1.2 L’EFFORT
Le risque le plus important est lié à ce qu’on appelle le coup de chaleur
d’exercice, ou hyperthermie maligne d’effort, lié à l’élévation trop importante de la
température chez une victime qui fait un effort dans une ambiance climatique
pénible. En l’absence de traitement rapide, elle peut décéder brutalement. Le coup de
chaleur d’exercice est fréquent chez les militaires et les sportifs. La gravité impose la
médicalisation de l’intervention et l’admission en service de réanimation.
1.3 LE CLIMAT
L’augmentation prolongée de la température extérieure favorise l’apparition de
l’hyperthermie, plus particulièrement chez les personnes âgées et les personnes sous
certains traitements médicamenteux.
2. BILAN
− Circonstances (infection, effort, intoxication, température extérieure élevée, certains
médicaments...) ;
− bilan vital ;
− température corporelle ;
− autres signes présentés (coloration de la peau, sueurs ou peau rouge sèche et brûlante,
convulsions, ...) ;
− antécédents et éventuel traitement.
SOMMAIRE
3. CONDUITE A TENIR
Dans le cas de convulsions hyperthermiques chez un enfant, il faut systématiquement le
déshabiller ceci permet de faire baisser la température et de rechercher d’éventuelles
éruptions cutanées. Si possible, donner un bain dans une eau dont la température est de 2°C
inférieure à celle mesurée chez la victime.
SOMMAIRE
CHAPITRE 6
HYPOTHERMIE
1. LE TROUBLE
La température peut baisser dangereusement : c’est l’hypothermie.
Elle est fréquente en hiver chez les sans-logis qui restent soumis au froid. C’est le cas
également chez les personnes âgées qui font un malaise à domicile et restent allongées
plusieurs heures sur un sol froid, chez les intoxiqués comateux, ...
2. BILAN
− Circonstances (température extérieure, malaise, intoxication, noyade, ...) ;
− bilan vital ;
− température corporelle ;
− autres signes présentés ;
− antécédents et traitement.
3. CONDUITE A TENIR
Une victime dont la température centrale est inférieure à 35°C est une victime fragile :
elle doit rester en position horizontale pour ne pas risquer d’augmenter les risques d’ACR.
La faiblesse du pouls, la bradycardie et les troubles nerveux justifient la médicalisation de
l’intervention.
En attendant, elle peut être oxygénée et couverte à l’aide d’une couverture. Mais il ne
faut pas tenter de la réchauffer plus rapidement.
4. POUR INFORMATION
L’hypothermie est dangereuse à cause des risques de complications mais les cellules
fonctionnent au ralenti à basse température ce qui explique qu’elles souffrent peu du
manque d’oxygène ; d’où l’intérêt de tenter de réanimer ce type de victimes, même
lorsqu’elles sont trouvées en ACR.
SOMMAIRE
Les troubles de la conscience et la diminution extrême de l’amplitude du pouls et de la
ventilation comme de leur fréquence peuvent faire croire à tort à un arrêt cardio-
respiratoire d’où l’intérêt d’un bilan bien conduit.
L’évaluation de la température par des systèmes posés sur la peau n’est pas valable car
la circulation périphérique est interrompue ; seule compte la mesure de la température
centrale (buccale, rectale).
Le réchauffement de la victime doit être très progressif et prudent car il est à l’origine
de complications cardio-vasculaires. Il faut en particulier éviter de réchauffer la peau avant
l’intérieur du corps. On utilise alors des perfusions tièdes, on installe le patient dans un
local modérément chauffé.
SOMMAIRE
CHAPITRE 2
L’ACCOUCHEMENT
1. L’ACCOUCHEMENT NORMAL
1.1 LA SITUATION
L’accouchement termine 9 mois de grossesse. Il est préférable qu’il se réalise dans une
maternité mais il peut se déclencher de manière inopinée sur la voie publique, à domicile,
dans un lieu public…
1.2 LE TRAVAIL
C’est l’apparition de contractions douloureuses de l’utérus qui permettent la dilatation et
l’effacement du col de l’utérus. Au début peu intenses et espacées, elles vont devenir de
plus en plus fréquentes et de plus en plus intenses.
Lorsque la dilatation du col est complète, les membranes qui entourent l’enfant se
rompent et un liquide normalement clair s’écoule, c’est la perte des eaux.
Il arrive que la perte des eaux survienne alors que la femme ne présente aucune
contraction. Elle devra être hospitalisée et accoucher dans les 24 heures car les membranes
ne protègent plus l’enfant et le risque d’infection est grand.
1.4 L’EXAMEN
ATTENTION ! JAMAIS D’EXAMEN GYNECOLOGIQUE EFFECTUE PAR
DES SECOURISTES
Rechercher la fréquence et la durée des contractions.
Chronométrer l’espace entre les contractions et dès le début d’une contraction poser
doucement la main sur le ventre de la mère, il devient très dur le temps de cette
contraction : chronométrer ainsi cette durée.
Ne pas demander à la mère si elle a envie de pousser, lui laisser exprimer spontanément
cette envie.
SOMMAIRE
1.7 ACCOUCHEMENT NORMAL : L’ACCOUCHEMENT EST IMMINENT
1. Préparer :
• l’oxygène,
• les ballons adulte et pédiatrique,
• l’aspiration
2. mettre des gants ;
3. faire si possible chauffer des serviettes de bain propres au micro-
onde de façon à ce qu’elles soient tièdes. (Vérifier la température
avant de les poser sur l’enfant) ;
- lors d’une contraction faire relever les jambes, la mère attrape ses cuisses
et pousse vers le bas en retenant sa respiration pendant 10 secondes.
- Entre les contractions faire reposer les jambes et mettre sous O2.
- Au bout de quelques efforts, la tête du bébé apparaît.
SOMMAIRE
- retenir la tête pour éviter les déchirures du périnée.
- dès que la tête est sortie lui laisser faire son quart de tour. La main du
sauveteur SUIT le mouvement de la tête.
1.8 LA DELIVRANCE
- Quelque temps après l’accouchement, des contractions vont réapparaître, c’est
l’expulsion du placenta ou délivrance.
- Il est préférable qu’elle se fasse à l’hôpital.
- Si toutefois le processus est enclenché, quand le placenta apparaît surtout ne
pas tirer dessus, laisser faire la nature et le conserver précieusement.
SOMMAIRE
1.9 LES SOINS AU NOUVEAU-NE
- Dès que le nouveau-né est sorti, vérifier qu’il respire bien, que son cri est vif et
qu’il rosit vite, le sécher rapidement et le poser sur le ventre de la mère, le
recouvrir d’un drap propre et éventuellement des serviettes tièdes préparées
comme ci-dessus. Prendre son pouls et le surveiller ;
- le nouveau-né tarde à crier, il est cyanosé : le poser à côté de la mère, lui
basculer doucement la tête en arrière, l’aspirer prudemment dans la bouche et
le mettre sous oxygène ;
- le nouveau-né ne respire toujours pas ou mal mais son pouls est supérieur à 80
pulsations par minute, le ventiler au masque sous oxygène à un rythme
approchant 40 insufflations par minute en arrêtant l’insufflation dès le début de
soulèvement du thorax ;
- le nouveau-né ne respire toujours pas ou mal mais son pouls est inférieur à 80
pulsations par minute, il est considéré comme étant en arrêt cardio-
respiratoire :
1. deux sauveteurs vont débuter une RCP : ventiler au masque sous
oxygène à une fréquence approchant 40 insufflations par minute et
pratiquer un massage cardiaque externe approchant les 140
compressions par minute sur un rythme de 5 compressions pour 1
insufflation (rythme 5/1) ;
SOMMAIRE
Section du cordon
15 cm
1
2
Légende :
1 et 2 : pose des clamps ombilicaux
3 : section du cordon
Clamps ombilical
SOMMAIRE
2. ACCOUCHEMENT ANORMAL
SOMMAIRE
THEME 8
GROSSESSE ET ACCOUCHEMENT
CHAPITRE 1
ANOMALIES DE LA GROSSESSE
Utérus
Ovaire
Lieu de la
fécondation
SOMMAIRE
1.1.3 Migration normale de l’œuf en quelques jours
1.12 Migration normale de l’œuf en quelques jours
SOMMAIRE
1.2 LES HEMORRAGIES VAGINALES
Elles annoncent un avortement possible ou déjà réalisé.
La conduite à tenir dépendra de l’importance du saignement et des signes de
défaillance circulatoire associés.
Transport par VSAV ou moyen médicalisé après avis du médecin coordinateur.
SOMMAIRE
THEME 9
CHAPITRE 1
GENERALITES
Le sapeur-pompier est en contact fréquent avec des malades qui peuvent présenter des
infections. Pour ne pas craindre injustement cette promiscuité mais éviter de prendre des
risques inutiles, il faut connaître les maladies dangereuses et savoir prendre les moyens de
prévention adaptés.
A l’inverse, les actions de prompt secours ne doivent pas être à l’origine d’une
transmission de microbes de malade à malade ou de sauveteur à malade. Ce qui nécessite
de connaître les règles élémentaires d’hygiène et d’asepsie.
− Maladies transmises par le sang et les liquides biologiques : SIDA, hépatites virales
B et C
− maladies contagieuses infectieuses : hépatite A, méningite cérébro-spinale,
tuberculose, leptospirose,
− maladies liées à des parasites : pédiculose, gale.
SOMMAIRE
1.2 BSP 200-2 : Engins de première intervention _______________________________________
SOMMAIRE
CHAPITRE 2
1. LE S.I.D.A.
1.1 LA MALADIE
Le syndrome d’immuno-déficience acquise (S.I.D.A.) est une maladie causée
par un virus, appelé VIH (virus de l’immuno-déficience humaine) ou, en anglais,
HIV. Le virus s’attaque au système immunitaire qui est chargé de défendre l’homme
contre toutes sortes d’agressions, en particulier contre les microbes. Il se multiplie
dans certains globules blancs, qui font partie de ce système, en perturbant leur
fonctionnement.
On parle d’infection à VIH lorsque le virus s’est installé dans ces cellules, mais
elle peut prendre plusieurs formes :
− Le virus peut « dormir », sans provoquer de maladie, pendant plus d’une
dizaine d’années ; mais la personne infectée possède des anticorps contre le
virus (on dit qu’elle est séropositive pour le VIH) et elle peut transmettre
l’infection ;
− il peut devenir actif, et affaiblir le système immunitaire qui laisse alors
s’installer des maladies plus ou moins graves (cancer, mais surtout infections) :
c’est le SIDA.
Dans l’état actuel des connaissances, lorsque la maladie est déclarée, elle est
toujours mortelle. Le traitement des complications du SIDA est bien codifié et un
traitement par association de médicaments antiviraux permet actuellement une
fréquente stabilisation de la maladie.
Il n'existe pas encore de traitement curatif ou de vaccination. La prévention doit
toujours être systématique.
SOMMAIRE
− par la piqûre accidentelle, le contact d’une plaie, d’une muqueuse (bouche,
œil) avec des produits biologiques contaminés, du sang infecté ;
− par voie « foeto-maternelle », transmission du virus par une femme enceinte
infectée à son bébé pendant la grossesse ou, plus rarement, lors de
l’accouchement et de l’allaitement ;
− lors de transfusion, de greffes d’organes, d’insémination artificielle... (ces
modes de transmission sont devenus exceptionnels en France).
1
Renseignements fournis par le sujet interrogé sur l'historique de sa maladie.
SOMMAIRE
Une décision médico-militaire d’inaptitude partielle ou totale au service
incendie et aux activités physiques et sportives sera prononcée par le médecin-
chef du groupement d’affectation ou son suppléant, en cas de traitement
prophylactique et de la tolérance thérapeutique de l’intéressé.
Dans le cadre de la surveillance épidémiologique des armées, et
conformément aux documents cités en référence les médecins-chefs de
groupement transmettront les fiches spécifiques (AES) B 7-0, B7-1 et B7-3 au
service de médecine des collectivités de l’HIA Bégin. Cette procédure ne se
substitue pas à la rédaction d’un message administratif SYNTIA concernant un
militaire blessé sur intervention.
Ces dispositions s’appliquent également à tout militaire exposé en dehors du
service qui doit informer sans délai le service médical de son Groupement.
L’accident d’exposition au sang constitue une urgence qui doit être prise en
charge sans délai afin d’éviter que la contamination éventuelle du secouriste se
transforme en maladie grave. La conduite pratique définie ci-dessus doit donc
être appliquée sans délai et avec rigueur dans tous les cas où un doute apparaît.
1.4 POUR INFORMATION
La réutilisation sans précaution de matériels piquants professionnels (coiffure,
acupuncture, tatouage, percement d’oreille, ...) est dangereuse. L’idéal est l’utilisation la
plus large possible de matériel à usage unique ; si ce n’est pas le cas, il faut s’assurer que
le matériel réutilisable a été stérilisé. Les modes de stérilisation habituels du matériel
médical et chirurgical sont efficaces mais les protocoles doivent être strictement respectés
; le virus est très sensible aux méthodes classiques de désinfection : chaleur, alcool à 70°,
eau de Javel, Bétadine®. Le V.I.H. a été isolé en faible quantité dans de nombreux
liquides biologiques (salive, sueur, larmes, urines, ...) mais en trop faible quantité pour
qu’ils représentent un risque de contamination dans la vie quotidienne.
2. LES HEPATITES TRANSMISSIBLES
2.1 LA MALADIE
L’hépatite est une maladie du foie qui peut avoir plusieurs origines, en particulier
toxique (alcool) et infectieuse (virus). En dehors du virus de l’hépatite A, qui se
transmet par l’alimentation, deux virus d’hépatites transmissibles sont actuellement
identifiés : les virus des hépatites B et C (V.H.B et V.H.C).
L’infection passe souvent inaperçue mais l’hépatite peut se manifester par des
troubles digestifs comme des vomissements, un dégoût des aliments ; elle est souvent
associée à une fatigue importante et une coloration jaune des yeux ou de la peau qu’on
appelle ictère (« jaunisse »).
La maladie guérit dans la plupart des cas et le virus peut être définitivement détruit
par le système immunitaire. Mais certaines infections très graves peuvent aussi mettre
la vie en péril en quelques jours. La maladie peut aussi devenir chronique ou être
responsable de complications comme le cancer, la cirrhose du foie.
L’infection par les virus B et C peut aussi rester latente : le virus reste « en sommeil
», sans causer de maladie aux personnes infectées qui restent susceptibles de
transmettre la maladie, d’où leur appellation de « porteurs sains ».
La séropositivité pour le V.H.B ou le V.H.C (séropositivité) montre que l’on a été
en contact avec celui-ci mais n’implique pas obligatoirement que l’on est malade
ou contagieux.
SOMMAIRE
2.2 MODES DE TRANSMISSION
Les virus se transmettent d’une personne infectée à une autre selon les mêmes
modalités que le virus du SIDA ; mais en plus, la présence de ces virus dans la salive
rend possible une contamination par cette voie lorsqu’il existe une plaie ou une
lésion cutanée, en cas de morsure par exemple.
SOMMAIRE
CHAPITRE 3
1. L’HEPATITE VIRALE A
1.1 LA MALADIE
L’hépatite A reste avant tout une maladie bénigne. Elle n’est grave que dans de
très rares formes fulminantes et elle ne passe pas à la chronicité. Elle peut passer
inaperçue ou se manifester comme toute hépatite par un ictère : c’est la banale
jaunisse. Il n’existe pas de traitement spécifique contre cette maladie mais elle guérit
le plus souvent sans séquelle après repos et régime alimentaire.
1.3 PREVENTION
La prévention de la maladie passe par des règles individuelles et collectives
d’hygiène, ce qui explique que le risque infectieux soit très limité en France.
Il existe depuis peu un vaccin efficace, bien toléré, que l’on réserve aux sujets à
risque comme les voyageurs se rendant outre-mer ou les personnels amenés à
travailler dans les égouts.
2.1 LE TROUBLE
Il s’agit d’une atteinte des méninges qui sont les enveloppes qui entourent le
cerveau et la moelle épinière. Elles sont au nombre de 3 : la dure mère, l’arachnoïde
et la pie mère.
Ces membranes protègent le cerveau et possèdent de nombreux vaisseaux
sanguins.
Les traumatismes crâniens peuvent les déchirer et entraîner des hémorragies qui
compriment le cerveau (hématomes intra et extra duraux) mais elles peuvent aussi
être infectées par des virus et des bactéries et ce sera une méningite.
Une méningite virale peut compliquer par exemple une rougeole mais n’est pas
contagieuse. La personne contaminée contractera éventuellement une rougeole, pas
une méningite.
Par contre une méningite bactérienne (méningocoque, pneumocoque.. ) est grave
et contagieuse, la personne contaminée peut contracter directement la méningite.
SOMMAIRE
2.2 LES SIGNES
Ils associent maux de têtes violents, fuite de la lumière, nausées, vomissements en
jets, nuque raide, fièvre souvent importante, parfois attitude repliée sur soi, couchée
sur le côté, « en chien de fusil », troubles de la conscience voire coma.
2.3 LE PURPURA FULMINANS
C’est une urgence gravissime qui peut survenir au cours d’une méningite. On
note la présence avant l’examen ou très significativement l’apparition pendant
l’examen de petits boutons ou de tâches violette réparties au hasard sur le corps et
associées aux autres signes de la méningite.
Il faut donc absolument, au moindre doute sur une méningite dévêtir le malade
pour rechercher ces signes.
Ce signe doit entraîner un contact immédiat avec la coordination médicale selon la
procédure d’urgence.
SOMMAIRE
3.2 MODES DE TRANSMISSION
Le bacille se transmet avant tout par voie aérienne, de sujet à sujet, lors de la toux.
Un crachat peut être très riche en bacilles, mais ils sont rapidement tués par les
ultraviolets présents dans la lumière du jour, même sans soleil. Par contre ils restent
viables très longtemps à l’abri de la lumière, sur une surface à l’ombre. Des bactéries
viables sont donc présentes sur et dans les vêtements des malades tuberculeux
toussant plusieurs fois par jour.
4. LA LEPTOSPIROSE
C’est une maladie peu fréquente, caractérisée par de la fièvre et un ictère, qui touche
principalement certains professionnels comme les égoutiers, les plongeurs. Il existe un
traitement efficace qui repose sur la prescription d’antibiotiques.
Le microbe est d’origine animale, avec une forte prédominance chez les rongeurs.
L’homme se contamine le plus souvent par contact avec de l’eau souillée par les déjections de
ces animaux, la pénétration ayant lieu par les muqueuses ou à travers une peau lésée.
Les personnels exposés doivent prendre des précautions vestimentaires pour limiter le
risque. Il peuvent aussi être vaccinés ou prendre un antibiotique de façon préventive.
SOMMAIRE
CHAPITRE 4
1. LA PEDICULOSE
La pédiculose correspond à la présence de poux ou de lentes vivants sur le corps. Elle
atteint le plus souvent le cuir chevelu mais peut aussi se voir sur d’autres parties : poils
pubiens, aisselles, moustaches...
La transmission se fait par contact direct avec les zones atteintes, les vêtements ou la
literie.
2. LA GALE
C’est une maladie de la peau causée par un acarien qui creuse de petites galeries sous la
peau pour y pondre ses oeufs, causant rougeurs et démangeaisons. Les lésions siègent le
plus fréquemment au niveau des mains et des pieds mais chez les personnes à l’hygiène
précaire, la gale peut être plus diffuse.
La transmission se fait par contact cutané avec les lésions, mais aussi la literie, les
vêtements.
SOMMAIRE
4.2 BSP 200-2 : Engins de première intervention _______________________________________
SOMMAIRE
THEME 10
PRINCIPES D’HYGIENE
1. INTRODUCTION
La manipulation des blessés et des malades contagieux impose le respect de règles
d’hygiène simples mais rigoureuses :
− Changer et laver leur tenue après une intervention salissante ou le transport d’un
patient couvert de parasites ;
− porter des gants pour chaque manipulation de malades « à risque » (blessures
hémorragiques, vomissures, accouchement, victime au manque d’hygiène évident) ;
− changer de gants entre deux patients ;
− laver soigneusement leurs mains avant et après intervention, puis les sécher à l’aide
d’une serviette en papier.
3. HYGIENE DU MATERIEL
Les matériels ayant été en contact avec la victime (masque, valve, embout buccal,
attelles...) doivent être passés sous l’eau, désinfectés par trempage (5 min.) puis séchés
avec un linge en papier ; l’eau de Javel (fourni par l’HCCA : 1 comprimé pour 10 l d’eau)
représente le désinfectant idéal car il est doté d’un spectre très large d’action.
Pour les désinfections rapides avant le retour au CS, on peut utiliser des désinfectants
(savon, dakin), sans oublier de rincer et de sécher le matériel ; cela peut être fait au
domicile du patient ou avant de quitter l’hôpital.
SOMMAIRE
4. HYGIENE DES VEHICULES
Le véhicule doit ensuite être aéré pour éliminer l’odeur résiduelle. Le temps
d’immobilisation ne dépasse pas une demi-heure.
Les plaies doivent au minimum être protégées par un emballage stérile (compresse)
avant tout transport ou geste d’immobilisation. C’est le cas des brûlures graves, des plaies
hémorragiques ou très délabrées.
Au mieux, on doit les laver (eau, savon ou dakin) pour enlever les débris (du centre de
la plaie vers l’extérieur) puis les désinfecter avec un produit antiseptique (Bétadine®
dermique) puis les plaies sont protégées à l'aide de compresses stériles.
SOMMAIRE
CHAPITRE 1
CONTACT AVEC LA COORDINATION MEDICALE
Le contact avec le médecin coordinateur est l’action qui fait suite au bilan du chef
d’agrès et à la mise en oeuvre des gestes de prompt secours. Il permet d’envoyer un moyen
médicalisé si nécessaire, de conseiller le chef d’agrès et de contrôler son action.
Il répond à des principes, utilise différents moyens et procédures. Son contenu est
adapté aux différentes situations rencontrées.
1. BUTS
Le contact avec le médecin coordinateur a pour but de :
1.1 COORDONNER LES INTERVENTIONS DES MOYENS MEDICALISES
Il n’est pas utile d’envoyer un médecin ou une équipe médicale à chaque appel de
secours.
La prise en charge doit être la plus adaptée possible à chacun des cas.
Le contact entre le chef d’agrès et le médecin coordinateur permet de choisir le
moyen le plus logique, par exemple :
ambulance de réanimation pour les cas les plus graves ;
médecin généraliste, en particulier à domicile ;
moyen de transport non médicalisé pour effectuer l’évacuation vers la structure
de soins la plus appropriée ;
soins par l’équipe sur place.
1.2 DONNER UN CONSEIL TECHNIQUE
Le contact avec le médecin coordinateur permet à ce dernier de conseiller le chef
d’agrès en intervention. Cet appui technique peut concerner :
l’indication ou l’exécution de gestes de prompt secours, soit avant l’évacuation,
soit en attendant une prise en charge médicale ;
la recherche de renseignements complémentaires qui concernent par exemple
les antécédents médicaux de la victime, l’horaire de prise des toxiques en cas
d’intoxication médicamenteuse, les circonstances de l’accident, etc ;
toute autre action visant à renforcer la mission de secours à victime.
1.3 EFFECTUER UN CONTROLE
Un contrôle de l’activité secours à victime des chefs d’agrès est nécessaire. Il
porte sur la qualité du bilan de détresse qui a été effectué et sur la nature des gestes
qui ont été pratiqués ou qui sont projetés.
2. PRINCIPES
En raison de la nature des informations qu’il transmet et des buts qu’il poursuit, le
contact avec le médecin coordinateur répond à un certain nombre de principes.
SOMMAIRE
2.2 ETRE ORGANISE
Les différentes informations que le contact transmet doivent être présentées de
façon logique et progressive. Quatre points forts sont abordés successivement :
la présentation globale de l’intervention ;
le bilan de la détresse ;
la description des gestes effectués, les mesures prises ;
les renseignements complémentaires utiles.
SOMMAIRE
3.2 MOYENS POUR EFFECTUER LE CONTACT
3.21 Radio
C’est le mode de transmission le plus adapté en cas d’urgence : le poste
radio est disponible sans délai du fait de son autonomie de fonctionnement et
de son caractère portable.
Cependant c’est un moyen qui connaît des limites :
il impose un mode opérationnel bien précis du fait de la temporisation et
de l’unidirection de l’émission : après l’accord du médecin coordinateur,
le bilan sera transmis sans relâcher la commande d’alternat d’émission
sur un rythme non précipité et régulier, en respectant les procédures de
transmission en particulier en ce qui concerne les noms propres et les
chiffres ;
l’emploi de certains mots qui prêtent à confusion est codifié :
conscient et inconscient :
il faut employer le mot coma au lieu d’inconscient pour bien
distinguer les mots : conscient et inconscient qui se confondent à la
transmission : une victime sera consciente ou dans le coma,
affirmatif et négatif :
il ne faut pas employer les mots affirmatif ou négatif pour répondre
à une question mais répondre « oui, c’est exact » et « non, c’est
faux » qui sont des expressions ne prêtant pas à confusion ;
la puissance d’émission peut être insuffisante en particulier lorsque
l’appareil est alimenté par batterie portable ;
le contact manque de discrétion : l’émission qui est entendue sur tout le
réseau brigade, peut l’être par des récepteurs non autorisés extérieurs.
L’émission et surtout la réponse qui est faite par le coordinateur sont
entendues par les témoins sur place.
3.22 Par téléphone
C’est un mode de transmission qui autorise un dialogue plus facile entre le
médecin coordinateur et le chef d’agrès. Il possède de nombreux avantages
comme la discrétion et la qualité de la transmission.
Toutefois la ligne téléphonique a ses inconvénients :
l’utilisation du téléphone s’accompagne d’une perte de l’autonomie du
chef d’agrès (qui fait appel à un moyen privé ou public) : ceci entraîne un
délai plus important pour joindre la coordination médicale ;
les appels par ligne téléphonique sont plus fréquemment mis en attente que les
appels par radio, soit du fait de l’encombrement des lignes, soit par manque de
disponibilité des équipes de coordination aux heures de pointe.
3.23 Conclusion
La radio apparaît comme le moyen indiqué en cas d’urgence, en particulier
sur la voie publique ; le téléphone sera utilisé de préférence pour une
intervention à domicile qui ne présente pas de caractère d’urgence.
SOMMAIRE
3.3 PROCEDURES
3.31 Demande de contact
3.311 Procédure normale :
par radio, le chef d’agrès demande le contact avec le médecin
coordinateur et attend d’être autorisé à passer son bilan : « coordination
médicale, ici le premier secours relevage de ... parlez ». Pour ce faire,
sauf urgence le chef d’agrès n’interrompt pas un contact en cours de
transmission d’un autre engin.
Seule la réponse de la coordination l’autorise à émettre :
« premier secours relevage de ... parlez ».
Par téléphone, le chef d'agrès se présente et attend que le médecin
coordinateur (ou le stationnaire) dise : «je vous écoute», pour passer son
bilan.
3.312 Procédure d’urgence :
une procédure d’urgence est définie de manière à assurer au chef d’agrès
une réponse immédiate de la part du service de coordination médicale.
Elle est la suivante :
« urgent, urgent, urgent, coordination médicale,
ici le premier secours relevage de ... ».
Cette procédure est indiquée quand le chef d’agrès est en présence d’une
victime nécessitant de façon évidente une médicalisation immédiate.
3.32 Fin du contact
Elle s’exprime clairement, le chef d'agrès conclue le contact en disant :
«bien reçu, terminé ».
3.33 Le mode d’expression
Le contact doit être exprimé en parlant sur un rythme normal, sans relâcher
la commande d’alternat du poste radio ou sans interruption par téléphone, sauf
si la longueur du message dépasse 45 secondes environ.
Il doit être préparé, en particulier en ce qui concerne les données
numériques, sans qu’il soit nécessaire de l’écrire préalablement.
Il doit utiliser des mots simples et bannir les expressions déplacées.
4. CONTENU DU CONTACT
Il s’articule en quatre parties :
4.1 PRESENTATION GLOBALE DE L’INTERVENTION
C’est le préalable indispensable permettant au médecin coordinateur de situer le
cadre général de l’intervention. Elle lui permet en outre de faire sortir, si elle existe,
de façon visuelle ou imprimée la fiche de coordination relative à l’intervention sur
laquelle le médecin reporte la teneur du contact.
Elle comprend :
Le type de l’engin, le centre de secours d’origine ;
l’adresse précise de l’intervention sans omettre de signaler l’arrondissement
pour Paris ou la commune pour les départements de la petite couronne ;
la situation de l’intervention : à domicile, sur la voie publique ou dans un lieu public ;
la nature et la gravité de l’intervention qui confirme ou non le motif de départ ;
la demande d’engin médicalisé (AR ou SMUR) si nécessaire.
SOMMAIRE
3e modificatif mai 2009 au BSP 200.2 édition 2002
5. CONDITION DE CONTACT
Le contact avec le coordinateur n’est pas obligatoire pour les interventions de secours à des
victimes dont le bilan ne laisse apparaître aucun signe de gravité à la suite d’une
traumatologie bénigne des membres, lors de circonstances accidentelles à effet limité, à
condition d’être transporté sur un établissement hospitalier. Toute victime laissée sur place
doit faire l’objet d’un bilan à la coordination.
Sont concernés :
différend familial sans notion de blessé ni d’agitation incontrôlable ;
absence de personnes impliquées sur les lieux de l’intervention en dehors du cas où la
fiche de départ précise «AR au départ» (car alors le contact permettra d’arrêter l’AR) ;
brancardage ;
si une AR ou une UMH est présente sur les lieux, le chef d’agrès, dans ce dernier cas,
passera seulement le message suivant : «UMH de — sur les lieux» ;
contusions et plaies superficielles sans complication, des membres, de la face (à
l’exclusion de l’oeil) ;
entorses des doigts, du poignet, du pied, de la cheville, de la rotule, du genou ;
fractures fermées, isolées, sans complication, des doigts, du poignet, de l’avant-bras, du
pied, de la cheville, de la jambe, de la clavicule ;
relevage de personne impotente (CRI = 343) ;
décès certain en dehors des cas où une UMH ou une AR est au départ (le simple contact
permettra alors d’arrêter le moyen médicalisé) ;
crise épileptique unique sur la voie publique chez un épileptique connu, sous traitement,
ayant complètement récupéré un état de conscience normal sans déficit moteur ou sensitif
et acceptant son transport vers un centre hospitalier (si refus de transport = contact
coordination) ;
crise de spasmophilie chez un patient majeur sans antécédent cardiaque ou neurologique.
L’attention des chefs d’agrès est appelée sur la nécessité absolue d’effectuer un bilan
complet et de prendre les mesures de secourisme les plus appropriées avant d’évacuer une
victime sans prise de « contact coordinateur ».
En cas de doute, le contact s’impose naturellement.
Tout signe d’aggravation durant l'intervention doit faire impérativement l’objet d’un contact
avec le coordinateur.
6. FICHE BILAN
La fiche bilan permet de conserver une trace objective de l'action du chef d'agrès. Pour cela,
il remplit une fiche préétablie comportant deux feuillets qui a pour but :
de l'aider à effectuer le mieux possible son bilan en lui servant de « check-list » ;
d'autoriser un contrôle en cas de « non contact coordinateur » et de vérifier le bien fondé
de cette mesure ;
de fournir à l'hôpital l'exemplaire (de couleur jaune) avec les renseignements
administratifs nécessaires à l'admission et les conditions de prise en charge de la victime.
En aucun cas l'original (de couleur blanche) conservé par le centre de secours ne doit pas
être modifié ou complété.
Il n’est plus nécessaire de remplir une fiche bilan lorsque les secours effectuent un
brancardage au profit d’une UMH ou d’une ambulance privée, présente sur les lieux avant
notre arrivée et sans transport de la part de la BSPP (CRI=341, soins= « autres soins »).
SOMMAIRE
7. DECHARGE DE RESPONSABILITÉ
Le malade ou le blessé est un citoyen libre de son comportement. Au nom du principe
d'intangibilité de la personne humaine, nul ne peut attenter à l'intégrité physique ou
mentale d'une personne sans que celle-ci y ait consenti au préalable. Il peut refuser un
examen, une méthode de diagnostic, un traitement, un simple transport. Il doit matérialiser
ce refus par une décharge de responsabilité.
Le consentement ou l'absence de consentement implique l'obligation d'information en
vertu de la notion de « consentement libre et éclairé ».
L'information donnée par le médecin ou le chef d'agrès doit être simple, approximative,
intelligible et loyale :
simple : pas d'explications scientifiques hors de portée du malade ou du blessé ;
approximative : les explications doivent avoir pour objet de donner au malade ou au
blessé les éléments suffisants pour qu'il soit en mesure de choisir entre les risques et
les avantages ;
loyale : sans dissimulation ni exagération de l'état, ni mensonges ;
intelligible : les explications doivent être adaptées au niveau intellectuel du malade
ou du blessé.
C'est donc en toute connaissance de cause que le malade ou le blessé se prononce. S'il
est conscient et « capable » de réfléchir normalement c'est lui qui donne son consentement.
Sinon le consentement de la famille est recevable dans la mesure où elle est présente, et à
condition que le malade ou le blessé n'ait pas manifesté explicitement son refus que sa
famille soit consultée ou informée.
Famille : les personnes que les liens de parenté avec le malade ou le blessé désignent
comme des protecteurs naturels.
Toutefois, l'urgence peut permettre de passer outre le consentement dans la mesure où
l'absence de soins et/ou de transport risque de mettre la vie en danger donc d'engager la
responsabilité pour non-assistance à personne en danger ou mise en danger d'autrui.
C'est dans ce contexte qu'une décharge de responsabilité doit être présentée lorsqu'un
malade ou un blessé refuse les soins ou son transport.
La présentation de ce document devra se faire après un contact de la coordination
médicale, et ce, quelle que soit l'affection présentée par la personne malade ou blessée.
Ce document doit être réalisé en deux exemplaires. L'original est gardé par le chef
d'agrès, le double est laissé à la victime. Cet original sera conservé avec la fiche bilan
pendant 5 ans.
Au verso de l'original de l'exemplaire de la décharge de responsabilité, conservée par la
victime, des traductions apparaissent en différentes langues. Elles permettent à la victime,
ne comprenant pas le français, de savoir ce qu'elle vient de signer.
SOMMAIRE
_______________________ Partie 2 - Titre 2 - Chapitre 1 : Contact avec la coordination médicale 1.9
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1.10 BSP 200-2 : Engins de première intervention ______________________________________
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CHAPITRE 2
L'EVACUATION
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2. DEVOIRS GENERAUX DES PERSONNELS
2.1 LE CHEF D'AGRES
Il se conforme aux devoirs du chef d'agrès conformément au BSP 118.
2.2 LE CONDUCTEUR DU PSR
Il stationne correctement son véhicule et effectue un balisage si nécessaire. En
cours d'intervention, il peut être amené, sur ordre du chef d'agrès, à prêter assistance
à l'équipe, après avoir fermé son véhicule.
Dans le cadre de certains plans ou renforts, le conducteur doit impérativement
rester à proximité immédiate de son véhicule.
2.3 TENUE
Les personnels sont porteurs de la tenue de feu lorsqu'ils sont engagés :
lors d'interventions pour feu ;
sur des plans particuliers ;
si la sécurité des personnels l'impose.
Il est rappelé que le port du gilet haute visibilité est obligatoire lors d'interventions
sur le domaine routier.
3. TRANSPORT
3.1 ACCOMPAGNEMENT DE LA VICTIME
En dehors de certains cas particuliers (enfants, décision du médecin coordinateur, ...) il ne
faut jamais transporter un membre de la famille, mais lui indiquer clairement la destination.
3.2 PRISE EN CHARGE ET DESTINATION
3.21 Les enfants et les mineurs
Le transport des enfants de moins de 15 ans s'effectue en règle générale en
milieu hospitalier spécifique (service pédiatrique).
Le transport des mineurs est soumis à l'autorisation d'un tuteur légal
(parents, directeur d'école, ...). A ce titre, un représentant de l'établissement
scolaire peut accompagner l'enfant jusqu’à l’hôpital. En l'absence de tuteur
légal sur les lieux de la prise en charge, la présence de la police est souhaitable.
C'est elle qui se chargera de prévenir la famille de la prise en charge et de la
destination hospitalière.
Toutefois, si l’état de l’enfant l’exige, le chef d’agrès, après contact et
accord du médecin coordinateur, pourra transporter l’enfant dans un centre
hospitalier en l’absence d’un tuteur légal ou de son représentant ou sans
accompagnement d’un représentant d’un établissement scolaire ou sans la
présence effective de la police. Cependant, celle-ci sera systématiquement
alertée et informée de la destination hospitalière (chef d’agrès ou BOT).
3.22 Formalités administratives
Les chefs d'agrès voudront bien conseiller aux personnes transportées de se
munir des documents nécessaires aux formalités administratives hospitalières.
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3.23 Destination
Le répertoire des centres hospitaliers avec leurs spécialités figure dans l'INS
3 Partie 2 Thème 2 Titre 5. Il définit en fonction de la pathologie et du lieu de
l'intervention, la destination la plus adaptée.
Toutefois en présence d'une victime désirant être hospitalisée dans
l'établissement de son choix, le chef d'agrès demande une ambulance privée
après contact avec la coordination.
3.3 ACTION PENDANT LE TRANSPORT
La victime est placée sous la responsabilité du chef d'agrès qui doit :
recueillir tous les renseignements nécessaires à la rédaction du rapport de sorties de
secours. Si la victime refuse de décliner son identité, ne pas insister et ne pas
chercher à s'emparer des documents d'identité dont elle pourrait être en possession ;
donner à la victime les explications nécessaires sur son transport ;
poursuivre la surveillance et les soins entrepris. Le chef d’agrès, dans la mesure
du possible doit se trouver à proximité de la victime pendant le transport et en
assurer personnellement la surveillance ;
dans le cas où le chef d'agrès se trouve dans la cellule sanitaire, le chef d'équipe
prend le rôle du chef de bord pour assurer la sécurité du déplacement ;
contacter immédiatement le médecin coordinateur si un évènement nouveau
survient. La proximité de l'hôpital d'accueil ne dispense pas de cette mesure qui doit
être systématique dès lors qu'il y a aggravation ou évolution de l'état de la victime.
3.4 CONDITIONS DE CIRCULATION PENDANT LE TRANSPORT
Lors du transport vers l'hôpital,la plus grande prudence doit être observée. Seul
l'avertisseur lumineux peut être en marche et le véhicule doit se déplacer dans les
conditions normales de vitesse et de respect du code de la route.
4. A L'ARRIVEE A L'HOPITAL
Certaines structures hospitalières ne sont pas adaptées au gabarit des véhicules et
interdisent donc l'approche directe des urgences. Le chef d'agrès doit alors se présenter
dans le service concerné afin de déterminer les conditions dans lesquelles la victime peut
être transférée de l'engin vers le service d'accueil.
Il faut accompagner la victime jusqu'au service ; le cas échéant en utilisant un fauteuil
roulant ou un brancard fournit par l'hôpital.
Dans certains cas, la victime, à la demande du personnel hospitalier, peut être transférée, dès la
sortie de l'engin, du brancard du véhicule sur le brancard de l'hôpital. Le personnel de l'engin peut
participer à cette opération dont la responsabilité incombe au personnel hospitalier.
5. DANS LE SERVICE D'ACCUEIL
A l'arrivée dans le service d'accueil le chef d'agrès doit présenter la victime à un membre
du personnel soignant (médecin de garde ou infirmière) en lui fournissant les
renseignements suivants :
origine de l'accident ou de la maladie ;
état de la victime au moment de la découverte ;
identité de la victime ;
coordonnées de l'engin transporteur sapeurs-pompiers du CS ........ engin n° ...
Ainsi que le feuillet jaune de la fiche bilan.
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Ne pas intervenir dans le cas de remise par la victime de bijoux, valeurs ou autres
documents au service administratif de l'hôpital. Il convient de laisser agir seul le personnel
hospitalier et de renseigner la ligne « Effets ou objets remis » sur la fiche bilan puis sur le
rapport (rubrique D) :
« Victime porteuse de vêtements, sac, etc., remis au bureau des entrées » .
Dans la mesure où les formalités administratives d'accueil sont réalisées, les sapeurs-
pompiers peuvent quitter l'hôpital.
6. RENSEIGNEMENTS SPECIFIQUES EN CAS D'EVACUATION
Pour toute évacuation de victime effectuée par un véhicule PSR, PSE, FE, FA, ..., le
compte rendu devra comporter obligatoirement pour chaque victime et dans l'ordre, tous les
renseignements suivants :
heure de prise en charge ;
heure d'arrivée à l'hôpital ;
date et lieux de naissance ;
personne à prévenir le cas échéant (adresse, n° de téléphone) ;
éventuellement patient porteur de tel effet personnel (sac, etc.) remis au bureau des
entrées.
Ces renseignements doivent être portés sur le rapport de sortie de secours rédigé par le
chef d'agrès effectuant le transport.
7. CAS PARTICULIERS
7.1 MILITAIRES DU CORPS
Après contact auprès du médecin coordinateur, le militaire sera dirigé :
soit au service médical de son groupement ;
soit au centre médical principal ;
soit dans un hôpital des armées.
Rend compte à l'officier de permanence et au BCOT (par TU) de l'identité du
militaire.
7.2 MILITAIRES APPARTENANT A UNE AUTRE FORMATION
La prise en compte d'un militaire à l'occasion d'une intervention pour secours à
victime n'entraîne pas automatiquement un transport vers l'hôpital des armées.
Seul le médecin coordinateur décide de la destination de la victime.
Rendre compte dans le message de rentrée.
7.3 FONCTIONNAIRES
Certaines administrations (hôpital des gardiens de la paix) possèdent des
structures hospitalières réservées.
Le transport des fonctionnaires s'effectue en priorité par un moyen de transport
non médicalisé Brigade.
L'évacuation s'effectue vers cet établissement uniquement s'il se trouve sur le
secteur d'intervention ou après avis du médecin coordinateur.
7.4 PERSONNALITE IMPORTANTE (VIP)
En présence d'une personnalité civile ou militaire le chef d'agrès doit
immédiatement rendre compte au médecin coordinateur, à l'officier de permanence et
au BCOT par TU ou par radio en utilisant la procédure régime discrétion.
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7.5 PERSONNE EN ETAT D'EBRIETE SUR LA VOIE PUBLIQUE
Lorsque la police refuse de se déplacer ou d'assurer la prise en charge d'une
personne en état d'ébriété sur la voie publique, deux cas sont à considérer :
la personne refuse son transport ;
si elle provoque des troubles sur la voie publique ou s'avère dangereuse
pour elle même ou pour son entourage, le chef d'agrès redemande la
police par message et fait prévenir l'officier de permanence de la
compagnie, qui contacte le commissaire ou un officier de paix, lui
demandant de prendre les dispositions qui s'imposent,
dans le cas contraire, la personne est laissée sur place et un bon de
décharge de responsabilité est établi ;
la personne accepte son transport à l'hôpital du secteur.
7.6 PERSONNE EN ETAT D'ARRESTATION OU EN GARDE A VUE
Les secours de la Brigade peuvent être demandés par la police pour un détenu
malade ou blessé dans un commissariat ou autre. La victime sera éventuellement
transportée sur l'hôpital du secteur après contact avec le médecin coordinateur sous la
responsabilité de la police.
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7.10 ACCIDENT DE TRAVAIL
Pour tous les accidents de travail la police doit être demandée.
Dans tous les cas, le chef d'agrès s'assure que l'inspection du travail est prévenue
(police, responsable du chantier, responsable de l'établissement, ...).
8. DECES CERTAIN
Définition : C'est une personne découverte :
en rigidité cadavérique ;
en état de décomposition ;
la tête séparée du tronc.
Le chef d'agrès demande la Police et prend contact avec le médecin coordinateur.
Si l'origine de la mort paraît suspecte, il ne faut absolument rien toucher et laisser les
lieux en état pour faciliter l'enquête.
La recherche de l'identité de la victime, ou de tout autre renseignement est du ressort de
la police.
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