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Introduction
Dans cette deuxième partie consacrée aux réacteurs chimiques, nous examinons l’influence de la
cinétique physique (transfert de matière et de chaleur) sur le fonctionnement des réacteurs
comportant plusieurs phases. Étant donné l’importance industrielle de ce type de réacteurs,
chacun d’eux mériterait un traitement détaillé. Les principes généraux exposés dans la partie
précédente restent bien entendu applicables. Nous voulons seulement mettre en évidence ci-après
le couplage entre réaction chimique et phénomènes de transport.
Celui-ci intervient notamment pour modifier l’expression de la vitesse apparente de la réaction
qui figure dans les équations caractéristiques des réacteurs.
Considérons un grain de catalyseur dans un lit fixe parcouru par un courant convectif de fluide.
Les densités de flux de matière ND et de chaleur Nw entre le fluide et la surface, à travers la
couche limite entourant le grain peuvent se mettre sous la forme :
L’indice e caractérise le fluide extérieur baignant le grain et l’indice s caractérise les valeurs à
la surface. Les ouvrages de cinétique physique proposent des corrélations adaptées à chaque cas
pour prévoir les conductances de transfert de matière kD et de chaleur h, par exemple, des
formules de type Ranz et Levenspiel :
1
où
sont respectivement les nombres de Reynolds, Schmidt et Prandtl, u la vitesse en fût vide, dp
Exemple d’application : un lit de catalyseur de 0,5 m3 et de porosité externe e = 0,4 est traversé
par un fluide à la vitesse en fût vide de 0,8 m/s . Les particules sont sphériques de 6 mm de
diamètre. Le liquide a une masse volumique de 1 000 kg/m3 et une viscosité dynamique de 5 x
10 3 Pa · s . Il contient un constituant réactif de concentration 200 mol/m3 et de diffusivité 7 x
10 10 m2/s , qui subit à la surface des grains une réaction de décomposition très rapide. Quel est
le débit maximal de transformation du réactif en présence de limitation par le transfert externe ?
Examinons maintenant le transfert interne. Le solide poreux est assimilé à un milieu pseudo-
homogène dans lequel le transfert se fait par diffusion selon la loi de Fick, caractérisée par une
diffusivité effective De
ND est la densité de flux rapportée à l’unité de surface de solide poreux et c est la concentration
qui règne localement dans le fluide des pores. De doit être déterminée expérimentalement.
Lorsque la distribution des diamètres de pores est resserrée, De s’exprime en fonction de la
diffusivité D dans le fluide des pores et de la porosité interne p :
p est la tortuosité des pores, généralement comprise entre 2 et 7.
Si le fluide est un liquide, D est simplement la diffusivité moléculaire du constituant considéré. Si
le fluide est un gaz, deux cas se présentent suivant les valeurs relatives du libre parcours moyen l
2
du gaz et du diamètre moyen d des pores :
De même, le transfert de chaleur interne se fait par conduction avec une conductivité effective e
telle que :
3
Ces relations traduisent la continuité des flux externe et interne. Au centre de la plaquette ( z =
L), par raison de symétrie :
4
Les valeurs de ces critères déterminent le régime de fonctionnement du grain de catalyseur et
l’allure des profils de concentration et de température (figure 1).
Soient la vitesse moyenne apparente de la réaction rapportée à l’unité de volume du grain, rs la
vitesse calculée dans les conditions de surface ( cs, Ts) et re dans les conditions du fluide externe
( ce, Te).
est observable expérimentalement et ce, Te sont mesurables dans le fluide. Nous définissons les
facteurs d’efficacité h s et h e par les relations :
1.2.2 Réaction isotherme du 1er ordre limitée par la diffusion interne seule
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1.2.3 Réaction isotherme d’ordre n limitée par la diffusion interne seule
Même conclusion que précédemment concernant l’existence des deux régimes limites. Toutefois,
en régime diffusionnel, l’expression de C n’est plus donnée par l’équation (6) et on trouve, pour
l’efficacité limite :
6
À condition de définir la dimension caractéristique L comme le rapport Vp/Ap
du volume à la surface externe du grain, le traitement ci-après est valable quelle que soit la forme
du grain. Les expressions rigoureuses de s pour d’autres formes sont, certes, différentes de
l’expression (7) mais elles admettent les mêmes limites s= 1 pour
.
La différence apparaît seulement dans la zone de raccordement de la figure 2 au voisinage de
s=1. Comme on utilise surtout ces critères, en pratique, pour savoir si le grain fonctionne
franchement en régime chimique ou en régime diffusionnel, la distinction est un peu académique.
Une conséquence pratique importante de l’équation (8) est que, en régime diffusionnel, la vitesse
apparente a pour expression :
où ED est une éventuelle énergie d’activation de diffusion (cas des tamis moléculaires). Les
paramètres cinétiques apparents sont donc faussés par la limitation diffusionnelle.
Si l’on rappelle que, en limitation par le transfert externe, la vitesse apparente est de la forme
7
Exemple d’application : Un réactif gazeux se décompose à raison de 8 mol/s dans un lit
catalytique de 0,5 m3 ( porosité externe 0,4) à 600 K sous une pression de 1 bar (105 Pa) . Le lit
est constitué de grains sphériques de diamètre dp = 15 mm . La diffusivité effective dans les
grains est De = 2 x 10 -6 m2/s . Y-a-t-il une limitation par la diffusion interne ?
Calculons le module de Thiele modifié. Pour des sphères :
Le réacteur fonctionne donc en régime de diffusion interne. Pour s’en affranchir, il faudrait
utiliser des grains de diamètre nettement inférieur à 7 mm.
1.2.4 Gradients de température internes et externes
8
qui s’intègre en présence de diffusion interne seule pour donner = 1 + s(1 - C). En limitation
diffusionnelle interne sévère, C = 0 au centre du grain de sorte que l’écart de température
maximal est :
ceci donne une signification physique au critère s. De même, en comparant les équations (1) et
(2), on trouve, compte tenu de la thermicité de la réaction :
h ( Te - Ts) = kD ( ce - cs) H
En utilisant des corrélations de type Sh ~ Re1/2 Sc1/3 ou Nu ~ Re1/2 Pr1/3 pour exprimer kD et h, on
obtient :
Compte tenu des ordres de grandeur de ces critères, on trouve pour les systèmes gaz-solide BiM/
BiT = 10 à 104. En conséquence, dans les situations pratiques usuelles, le gradient thermique est
plutôt localisé dans la couche limite externe :
Ts - Te >> T – Ts
Il n’en reste pas moins que, par le jeu de l’énergie d’activation, le fait que T > Ts peut entraîner
malgré l’appauvrissement en réactif au centre. On observe alors un facteur d’efficacité s > 1.
Cette situation est rare en pratique.
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En outre, il est commode de définir la fraction de résistance externe
Rappelons que
Le Goff et Zoulalian ont montré qu’on pouvait obtenir des solutions approchées du problème
général en le représentant par des modèles simplissimes. Ils ont obtenu les expressions suivantes :
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1.3 Influence des limitations diffusionnelles sur la sélectivité
Étant donné la falsification des cinétiques apparentes par la diffusion interne, qui affecte les
réactions d’une manière différente suivant leur ordre et les propriétés des constituants, la
sélectivité d’une transformation chimique est perturbée en régime diffusionnel. Nous ne pouvons
exposer ici le traitement mathématique de ce problème complexe. Des résultats relatifs à des
réactions typiques sont rassemblés dans le tableau 2.
Pour ce qui concerne les réactions indépendante s on constate que la limitation diffusionnelle
n’est favorable que lorsque le sousproduit est fabriqué avec un ordre supérieur à celui du produit
recherché.
Pour ce qui concerne les réactions consécutives , le freinage pardiffusion est toujours
préjudiciable à la sélectivité. En gros, le rapport k1/k2 du régime chimique est remplacé par
, ce qui peut entraîner des chutes de rendement de 50 %.
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Le solide B initialement contenu dans une particule, par exemple sphérique, est au contact du
fluide A à une température et une concentration données.
2.1 Modèle à cœur rétrécissant
Supposons les particules de forme sphérique, de rayon initial R0. À mesure que la réaction entre
A et B progresse, un front pénètre à l’intérieur du grain et laisse derrière lui une couche de
produits solides (ou « cendres ») de même densité apparente que le solide initial. La réaction est
supposée isotherme.
Soit XB le taux de conversion de B exprimé en masse, en moles ou en volume (ce qui revient au
même dans le cas présent) :
d’où
Exprimons la vitesse de réaction comme étant la quantité de B transformée par unité de volume
de particules et par unité de temps, cette vitesse étant divisée par le coefficient stœchiométrique
v:
Régime chimique
Soit k la constante de vitesse de la réaction, supposée d’ordre n par rapport à A et rapportée à
l’unité d’aire interfaciale du front de réaction (vitesse de surface). En régime chimique, la vitesse
s’écrit :
(16)
Dans cette expression, CA est la concentration de A dans le fluide à l’extérieur.
Régime de transfert externe
L’apport de A est limité par le transfert externe, la concentration de A est très faible à la surface
du grain et la densité de flux de A en surface vaut NA = kDCA. Il vient :
(17)
Régime de diffusion interne
L’apport de A est limité dans la couche de produit qui s’accumule autour du cœur encore vierge.
Soit De la diffusivité effective dans les «cendres». Faisons l’hypothèse que la diffusion l’effectue
en régime quasi stationnaire. Lorsque le rayon du cœur est R, le flux de A en provenance de
l’extérieur s’écrit :
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où r est un rayon compris entre R et R0. Pour r = R0, C = CA (extérieur du grain) et pour r = R, C
= 0 (la réaction chimique est très rapide). L’intégration de (18) fournit :
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Tableau 3 – Modèle à cœur rétrécissant. Consommation de particules sphériques plongées
dans un environnement à propriétés constantes
L’équation (24) peut être résolue pour chacun des cas limites présentés ci-dessus (régime
chimique, régime diffusionnel dans les cendres ou régime de transfert externe). Les résultats sont
rassemblés dans le tableau 3 (respectivement cas 1, cas 2, cas 3). Lorsque toutes les résistances
interviennent simultanément, et dans le cas d’une cinétique de réaction du 1er ordre, il vient :
Avec :
C’est le même mécanisme mais les produits de la réaction sont éliminés de la particule au fur et à
mesure de leur formation.
Régime chimique
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Le comportement est identique au cas rencontré pour des particules pour lesquelles les cendres
resteraient en place.
Régime de transfert externe
En revanche, les expressions relatives à la limitation diffusionnelle externe sont différentes ; en
effet, le rayon R de la particule varie avec l’avancement de la réaction, de même que la
conductance de transfert kD.
D’une manière générale, la vitesse s’exprime par :
Pour exprimer kD, on fait appel à la corrélation de Ranz et Marshall qui donne kD pour un
composé de titre molaire xA:
Les relations (30) et (31) jointes à (23) permettent de calculer R et XB. Les résultats sont reportés
dans le tableau 3 (cas 4 et cas 5).
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Dans les modèles unidimensionnels, la composition et la température sont supposées ne varier
que selon l’abscisse axiale z. Dans les modèles bidimensionnels, on tient compte, de plus, des
gradients macroscopiques le long de la dimension radiale r.
Prise en compte de la dispersion axiale et radiale
Les critères de choix dépendent des valeurs de fe et . Si fe < 0,05, la résistance externe est
négligeable. Si , la résistance interne est négligeable. Lorsqu’on connaît la vitesse apparente, les
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dispersion axiale variable, suivant les modèles ; un transfert de matière a lieu entre les
zones ; la réaction chimique se produit essentiellement dans la phase dense.
Avec :
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4. Modèles de réacteurs à solide consommable
Deux cas de figure peuvent être envisagés : un réacteur parfaitement mélangé pour la phase
homogène (réacteur de Carberry), la plupart du temps utilisé au laboratoire pour faire des
mesures de cinétiques sur les particules en absence de résistance diffusionnelle externe, et le
réacteur tubulaire.
Fluide en mélange parfait
Les relations (3) et (4) montrent que, pour réduire les résistances externes, il faut assurer un
niveau de turbulence élevé autour des Faisons l’hypothèse d’un solide à granulométrie unique,
l’évolution de la conversion du solide est assurée par une loi cinétique qui prend en compte le
rayon initial des particules R0, le taux de conversion du solide XB, et la composition de la phase
fluide CA. Ainsi la composition de la phase fluide évolue selon l’équation de bilan :
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Ce système d’équations doit etre assorti de conditions initiales et aux limites :
t = 0, XB=0 pour toute valeur de VR
VR = 0 , FA = FA0
Suivant la rapidité de la réaction, le réacteur aura des comportements très différents. Si la réaction
est très rapide, on observe un front de réaction qui avance proportionnellement au débit molaire
de A : FA0 (effet « cigarette »). Si au contraire la réaction est très lente, la conversion sera
homogène et identique en tout point du volume du réacteur et la conversion en sortie du réacteur
(courbe de perçage) sera linéaire en fonction du temps.
Enfin, pour une vitesse de réaction modérée, la courbe de perçage aura en sortie la forme
classique d’une courbe en sigmoïde. Pour les cas de figure présentés ci-dessus, l’hypothèse
majeure prise en compte est l’isothermicité de la réaction. Dans la réalité, les réactions gaz-solide
sont souvent exothermiques, de sorte qu’il est nécessaire d’assortir les équations de bilan de
matière d’une équation de bilan thermique et, suivant la thermicité de la réaction, on se satisfera
d’un bilan sur une ou deux dimensions.
Pour être complet, la prise en compte des pertes de charges s’avère indispensable, cette mise en
équations aboutissant à un système d’équations différentielles couplées qui sera résolu
numériquement ; en d’autres termes, si ce type de réacteur est de conception simple et est souvent
utilisé au laboratoire pour réaliser des tests, l’interprétation des résultats obtenus peut se révéler
parfois être très délicate.
Les réacteurs gaz-liquide sont des dispositifs très utilisés dans des industries variées:
hydrogénations, oxydations, chlorations, fermentations, lutte contre la pollution, etc. Ils font
l’objet de nombreuses recherches, et mériteraient un traitement particulier. Nous nous bornons ici
à quelques indications générales et simplifiées.
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Supposons qu’un constituant présent dans la phase gazeuse s’absorbe dans le liquide, et
représentons les profils de concentration dans les deux phases au voisinage de l’interface (figure
3).
Dans la théorie des deux films, on suppose que le transfert est réglé par la résistance dans un film
gazeux et dans un film liquide placés en série de part et d’autre de l’interface, où l’on postule
l’équilibre thermodynamique. La densité de flux de transfert s’écrit :
Les indices ont la signification suivante : G = gaz, L = liquide, i = interface, GL = global. H est la
constante d’équilibre de Henry.
D’après ces équations, la conductance de transfert globale k GL s’exprime, en fonction des
conductances des films gazeux et liquide, par l’additivité des résistances :
Si a désigne l’aire interfaciale par unité de volume de dispersion gaz-liquide, le flux absorbé par
unité de volume est :
Lorsque H est élevé (faible solubilité, exemple O2/eau), la résistance est localisée dans le film
liquide. Au contraire, lorsque H est faible (forte solubilité, exemple NH3/eau), la résistance peut
être localisée dans le film gazeux.
Plaçons-nous dans le cadre de la théorie des deux films (figure 3) et supposons la réaction du
second ordre. L’évolution des concentrations dans le liquide près de l’interface est solution du
système :
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Rappelons que le coefficient de transfert est tel que .
Il n’existe pas de solution analytique générale au système (40) et (41). Deux cas particuliers
limites sont intéressants :
a) Le transfert de A à travers le film liquide est déterminant et CAL = 0 ; la densité de flux à
l’interface est alors :
Lorsque Ha est petit, cela signifie que les possibilités de transfert du film sont grandes devant la
consommation chimique et il n’y a pratiquement pas de gradient de concentration à l’interface.
On est en régime chimique. Au contraire, lorsque Ha est grand, le débit de consommation peut
être beaucoup plus grand que ce que peut transférer le film : on est en régime de transfert et la
réaction a lieu uniquement dans le film.
Dans le cas général, on écrit la solution du système (40) et (41) sous la forme d’une vitesse de
réaction apparente par unité devolume de réacteur :
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Figure 4 – Différents régimes de réactions gaz-liquide suivant la valeur du critère de Hatta.
Diagramme de Van Krevelen-Hoftyzer
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donne accès à l’aire interfaciale à condition de connaître k et (méthode chimique).
Remarquons que le régime hydrodynamique n’intervient pas, de sorte que peut être
mesuré indépendamment dans un réacteur de laboratoire.
À la limite, lorsque Ha la réaction se fait dans une zone extrêmement mince parallèle à la
surface.
De nombreux dispositifs sont utilisés pour promouvoir le contact gaz-liquide. Citons la colonne à
gouttes (pulvérisation de gouttelettes dans le gaz), la colonne à film tombant, la colonne à
garnissage, inerte ou catalytique (réacteur à ruissellement), la colonne à bulles (dispersion de
bulles à contre-courant du liquide), la colonne à plateaux perforés, la cuve agitée mécaniquement
avec dispersion de bulles à la base…
Tous ces dispositifs ne présentent pas les mêmes valeurs de a et L (tableau6).
Tableau 6 – Aires spécifiques d’interface et taux de rétention du liquide dans quelques types de réacteurs gaz-liquide
En vertu de la discussion du paragraphe précédent, il est clair que la colonne à bulles est bien
adaptée au type I (réaction lente), la cuve agitée au type II (régime intermédiaire) et la colonne à
garnissage au type III (réaction rapide).
Exemple d’application : on veut absorber un gaz réactif A dans un liquide contenant un excès
de réactif B (concentration 2 mol/L). La réaction en solution est bimoléculaire de constante k =
0,8 m3·mol-1· s-1. La diffusivité de A dissous est estimée à Sachant que
les coefficients de transfert kL dans les réacteurs usuels sont compris dans la gamme 5 10 -5 à 5
10-4 m/s (corrélations), quel type de contacteur faut-il recommander ?
Calculons le critère de Hatta
d’où
2,26 < Ha < 22,6
On est en régime de type III, on peut donc recommander une colonne à garnissage.
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