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Chap 5.

Les citoyens
La notion de citoyen euro est assez récente puisqu’elle a été consacrée par le traité de
Maastricht en 1992.
Section 1. La notion de citoyen de l’Union
§1. Les origines de la notion de citoyenneté européenne
La not° de citoyenneté européenne trouve son origine en drt interne avec l’idée que la
citoyenneté est réservée aux nationaux d’un Etat.
Elle se définie comme la possibilité pour le citoyen de participer à la vie de l’Etat avec des
drts et oblig° impliqués par cette citoyenneté.
Dans l’UE, c’est au milieu des années 1980 que l’idée de mettre en place une Europe des
citoyens est apparue.
Après la signature de l’acte unique euro, un comité est mis en place qui est chargé de proposer
des mesures pour renforcer le rôle des individus dans la construction euro. Ce comité fera
deux propo° et notamment celle de réfléchir à la mise en place de nouv droits liés à la notion
de citoyenneté euro.
Cette idée sera concrétisée dans le traité de Maastricht qui pose le pcp d’une citoyenneté en la
définissant très brièvement (art 20).
L’art 20 TFUE défini la citoyenneté euro en 3 temps :
-La mise en place d’une citoyenneté de l’Union
-L’ébauche d’une déf° (tte pers qui a la nationalité d’un Etat membre est citoyen de l’Union)
-Les rapports entre citoyenneté nationale et européenne
§2. Les rapports entre citoyenneté nationale et européenne
Cette citoyenneté s’ajoute à la citoyenneté nationale. Elle ne la remplace pas mais ne fait que
la compléter car ajoute des drts à ces citoyens sans en enlever ce qui sont inhérents à la
citoyenneté nationale. La citoyenneté euro est subordonnée à la possession de la nationalité
d’un Etat membre. Tout ce qui touche aux cond° d’acquisition de la nationalité relève de la
souveraineté de l’Etat.
Dans la pratique là où le pb c’est pose c’est quand des personnes ont une double nationalité
car on a alors une confrontation entre les drts de deux Etats. C’est notamment ce qui ressort
de l’arrêt du 7 juill 1992 de la CJCE, Mario Vicente Micheletti et autres. Il faut comprendre
de cet arrêt qu’il y a un pcp de non-discrimination, d’égalité de traitement qui joue entre les
ressortissants de l’UE. On ne peut pas rendre plus difficile la lib d’établissement des Etats
membres de l’UE. Par contre ce n’est pas possible pour un ressortissant ayant une double
nationalité (d’un Etat membre mais aussi d’un Etat tiers).
NB : la liberté d’établissement = fait pour un ressortissant de l’UE de pouv s’établir dans un
autre Etat de l’UE. Il n’y a pas de restriction pour un ressortissant d’un Etat membre qui
souhaiterait par exemple exercer une profession dans un autre Etat membre -> aucune
discrimination entre ressortissant des Etats membres de l’UE.

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Cette notion de citoyenneté euro invite à une certaine harmonisation entre les Etats sur les diff
dim° de la citoyenneté.
Les notions de citoyenneté euro et de citoyenneté nationale sont à la fois autonomes et liées.
L’idée du traité de Maastricht était aussi que cette citoyenneté euro aboutissent à la
construction d’un espace public euro impliquant une op° pq euro qui transcenderait les OP°
nationales.
Section 2. Les droits du citoyen de l’Union
§1. Les droits propres aux citoyens de l’Union
Accordés uniquement aux citoyens de l’Union
A) Les droits à la participation politique
1. Le droit de vote et d’éligibilité
En tant que droit spécifique aux citoyens européens, il implique de s’arrêter sur l’art 10 du
TUE. Il dispose dans un premier temps que « Le fonctionnement de l'Union est fondé sur la
démocratie représentative ».
 Les citoyens de l’Union sont représentés par des représentants qu’ils élisent.
Le premier pcp qui illustre cela est traduit juste après au pt 2 qui prévoit ensuite que « Les
citoyens sont directement représentés, au niveau de l'Union, au Parlement européen ». Dans
cette même dispo° on a aussi l’idée de représentation des Etats au Conseil européen puisqu’il
prévoit ensuite « Les États membres sont représentés au Conseil européen par leur chef d'État
ou de gouvernement et au Conseil par leurs gouvernements ».
Ce droit de vote et d’éligibilité est concrètement défini au travers de deux élections : les
élections municipales et européennes. Les non nationaux qui résident dans les Etats de l’union
de voter aux élect° municipales apparait à l’époque comme une nouveauté assez importante
puisque si elle se comprend pour le sélections euro pour les élections municipales cela pose
plus q° puisqu’on est dans un contexte d’élection purement nat. Les modalités de ce drt de
vote et d’éligibilité ont été posées dans une Directive du Conseil de décembre 94. Elle pose
deux principes importants :
-L’électeur a le choix du lieu où il souhaite voter. Peut voter dans son Etat de nationalité ou
dans son Etat de résidence.
-L’égalité de traitement entre les nationaux et les résidents.
Le ressortissant doit donc avoir la nationalité d’un Etat membre de l’UE, résider ds l’Etat ou il
souhaite voter et remplir les cond° gé de l’Etat de résidence s’agissant des drts de vote et
d’éligibilité, et enfin, il doit demander à ê inscrit sur les listes électorales comme les
nationaux.
Mais cette directive prévoit certaines dispo° particulières et notamment que les communes qui
ont une pop° de citoyens européens non-nationaux supérieure à 20%, dans cette hypo, les
communes peuvent exiger une ancienneté de résidence (ex du Luxembourg).

2
Il y a aussi des limites à ce pcp qui tiennent aux spécificités des Etats. Certains Etats ont en
effet étaient amenés de par leurs spécificités C°elles à limiter ce drt de vote notamment en
France puisqu’après l’adopt° du traité de Maastricht, le CC°el avait considéré que cette dispo°
du drt de vote et d’éligibilité était contraire à la C°. Des dispo° spé ont dc été adoptées, se
traduisant en France par le fait que les cit de l’UE peuvent ê élus comme conseillers
municipaux mais ne peuvent pas ê maires ou adjoints au maire.
Argumentation du CC°el -> L’exercice de la souveraineté nationale doit ê réservée aux
nationaux.
NB : ajd en France il y a nombre assez important de conseillers municipaux en France. Mais
depuis le Brexit ils ne sont plus éligibles et non plus non plus le droit de vote aux élections
municipales.
Rq : dans l’UE, les pratiques des Etats membres relatives au vote des étrangers hors UE aux
élections municipales sont très diverses. Certains Etats de l’Union accordent le drt de vote
sans distinction de nationalité à tous les résidents. Il y a d’autres Etats qui autorisent l’ens des
ressortissants étrangers à voter mais sous cond°, notamment de résidence de plusieurs années.
Enfin, on a une 3ème catégories d’Etat dans lesquels l’ensemble des ressortissants étrangers
n’ont pas le droit de voter sur le territoire nationale (France, Allemagne, Italie, Pologne).
-Les élections européennes :
Le droit de vote aux élections européenne est quant à lui prévu par le deuxième pt de l’art 22
du FUE. Les premières élections ont eu lieu en 1978.
Avant chaque Parlement national désignaient les parlementaires qui allaient siéger au
Parlement euro. Depuis 1979, l’élection se fait au suffrage universel direct tous les cinq ans
selon un scrutin proportionnel. Les citoyens n’élisent pas un député mais une liste.
Rq : les Etats peuvent prévoir des modalités spécifiques. Ils peuvent prévoir un vote par
anticipation en prévoyant des plages dur plusieurs jours pour pouvoir voter ou vote
électronique.
Ces dispo° ont été prévues dans une décision du Conseil de juill 2018 et cette dispo° prévoit
désormais que ce seuil minimal sera obligatoire à partir des prochaines élections (2024) fixé
entre 2 et 5%.
Rq : dans la plupart des Etats membres c’est une circonscription unique. C’est la loi du 25
juin 2018 qui a mis en place la circonscription unique. Av il y avait des circonscriptions
régionales pour ces élections européennes.
S’agissant de la majorité électorale, dans la grande majo des Etats membres elle est fixée à 18
ans. 3 exceptions : Autriche et Malte (16 ans) et Grèce (17 ans). On peut également préciser
que dans 5 Etats membres, le vote est obligatoire (Chypre, Bulgarie et Grèce notamment).
La notion de résidence n’est pas entendue de la même façon dans tous les Etats. Certains Etats
(notamment la France et l’All) exigent que l’électeur ait établi son domicile ou sa résidence
habituelle là où il souhaite voter. D’autres ont une interprétation plus souple comme le
Danemark ou la Grèce qui n’exigent qu’un séjour habituel.

3
Dernière q° : celle du vote des ressortissants dans leur pays d’origine. Il s’agit de la possibilité
de voter depuis l’étranger lors des élections euro. Dans certains Etats, les électeurs doivent
s’inscrire pour voter depuis l’étranger -> l’idée est de pouvoir aller voter dans une ambassade,
un consulat etc.
L’idée est qu’il y ait une certaine harmonisation entre les Etats de l’UE ce qui explique que les
élections euro ait lieu dans une même période selon les Etats (débutent le jeudi matin jusqu’au
dimanche).

2. Le droit d’initiative citoyenne


L’art 10 de l’UE qui fait le lien entre démocratie représentative et participative dont on peut
trouver l’expression au point 3 : « Tout citoyen a le droit de participer à la vie démocratique
de l'Union. Les décisions sont prises aussi ouvertement et aussi près que possible des citoyens
».
L’idée de démo participative va se traduire dans le fait de voir comment le cit va pouv ê
associé à la prise de décision.
Cette idée est concrétisée par le drt d’IC défini par l’art 11 TUE.
Cette initiative citoyenne va permettre à un citoyen européenne de présenter une propo°
d’actes à la Commission. Il faut qu’au moins 1 million de citoyens d’un nombre significatif
d’Etats. Il faut ê dans un domaine de compétence de l’Union et les citoyens concernés doivent
prouver leur action sur le fait qu’un acte est nécessaire en ce domaine.
Etapes sont à distinguer :
-1ère étape : volonté de mettre en place une initiative européenne, la création d’un comité des
citoyens qui doit se composer d’au moins 7 cit de l’Union résidant dans 7 Etats membres
différents.
-2ème étape : l’initiative doit être enregistrée auprès de la Commission, dire sur quoi va porter
l’acte, quel va être son objet, la Commission a deux mois pour procéder à cet enregistrement.
Savoir si la compétence relève des Etats membres seulement ou de l’UE.
-3ème étape : au moins 1 million
Le dernier règlement de 2019 a mis un peu de souplesse dans les délais. Avant 2019 dès que
l’initiative était enregistrée le délai d’un an commençait. Après 2019 les organisateurs ont un
délai de 8 mois avant de commencer la collecte. La Commission doit soutenir les
organisateurs de l’ICE notamment en prévoyant une assistance à ces derniers.
Au terme du délai, les organisateurs doivent soumettre aux autorités compétente de leur Etat
membre ces déclarations afin qu’elles soient vérifiées et certifiées.
-4ème étape : ensuite, l’initiative pourra ê soumise à la Commission. Elle est tenue de la publier
dans un registre spécifique et elle a un pouvoir d’appréciation assez large sur la suite qu’elle
entend donner à l’initiative. Sa décision doit ê motivée et justifiée auprès des organisateurs.
Elle peut refuser en ne donnant pas suite à l’initiative (ex : en 2014 -> l’initiative STOP
TTIP : les organisateurs de l’initiative demandaient à ce que les négociations soient stoppées -

4
> la Commission n’a pas dit un non catégorique mais à utiliser l’arg que l’IC avait pour objet
l’adoption d’un acte -> or là l’exigence n’avait pas été respectée).
Elle peut aussi donner des suites à l’initiative qui peuvent prendre diff formes.
La Commission peut par ex estimer qu’une initiative cit a du sens dans le cadre du drt de
l’Union mais qu’elle peut difficilement se traduire par un acte législatif.
Ex : première initiative sur le droit à l’eau lancée en 2012, acceptée par la Commission mais
avait débouché sur une consultation pq. Même constat s’agissant de l’initiative STOP
vivisection ; l’initiative STOP glyphosate -> la Commission s’est ds un premier T montré
prête à donner suite à cette initiative mais le Conseil s’y est montré défavorable.
Dernière initiative en date : Minority SafePack -> l’objectif est d’améliorer la protec° des pers
appartenant à des minorités nationales et linguistiques.
Bilan chiffré : un nombre assez conséquent d’initiatives ont été lancées sauf que très peu dans
la pratique ont réussi à remplir les conditions notamment celle du million de signatures.
Précisément, 97 ont été présentées et seulement 6 ont remplies l’ens des cond° et ont pu faire
l’objet d’un examen par la Com° européenne mais aucune ne s’est traduit par un acte législatif
voté.
C’est quand même un instrument appréhendé par les citoyens mais sa traduction est assez
faible.
B) Les droits à la libre circulation et à la non-discrimination
Dès le départ lorsque le traité a été conclu en 1957, son objectif était de mette en place un
marché intérieur, donc un espace dans lequel sont réalisées 4 libertés de circulation ; libre
circu° des personnes, des biens et marchandises, des services et des capitaux. Cette objectif a
mis du T à pouvoir ê réalisé. Il s’est réalisé par étape et de façon assez logique la première lib
de circu° a s’être concrétisée est celle des biens et des marchandises puisque la principale
entrave à la circu° des marchandises st les drts douaniers. S’est traduit assez vite dans la
construction euro puisqu’en 1968 est réalisée l’union douanière càd qu’entre les Etats il n’y a
plus de droits de douanes. Mais qui dit suppression des droits de douanes aux frontières
internes, veut dire aussi mise en place d’un tarif extérieur douanier commun afin de protéger
les frontières extérieures.
S’agissant de la libre circulation des personnes et la non-discrimination, sont interdites en
droit de l’Union, toutes les discriminations en raison de la nationalité.
Art 18 -> cet art doit ê lu avec l’art 21 qui dit que les citoyens peuvent circuler librement.
Bilan : Au départ, la liberté de circu des pers avait une dimension uniquement éco. Pdt très
lgtps les seules personnes qui avaient le drt de circuler librement dans les communautés
européennes étaient les travailleurs. Ce n’est que plus tard dans les années 90 que ce drt de
circuler librement a été étendu. Le droit de circuler et de séjourner à été précisée par une
importante directive du 29 avril 2004 relative aux droits des citoyens de l’UE. Mais ça
implique une distinction entre les deux puisque le droit de circuler permet de circuler pour une
période de 90 jours dans un Etat et à des cond° très réduites puisque pour un cit de l’Union, la
seule exigence pour pouvoir circuler librement est d’avoir des documents d’identité en règles.

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Dès lors que cette durée de 3 mois est dépassée c’est la que l’on passe au droit de séjour qui
lui est soumis à des conditions plus importantes. Le citoyen et sa famille s’ils ne bénéficient
pas de salaires doivent bénéficier de ressources suffisantes et d’une assurance maladie. Le drt
de séjour peut devenir permanent au bout de 5 ans de séjour dans l’Etat d’accueil. Le
ressortissant non-national peut ê éloigné du territoire sur lequel il résidait mais uniquement
pour des motifs particulièrement graves en lien avec l’ordre public et basés sur le
comportement personnel de la personne concernée. L’idée est que le comportement du cit
euro non national doit représenter une menace grave touchant un intérêt fondamental de
l’Etat. Ce sont des cond° extrêmement fortes, bcp plus fortes que pour un ressortissant d’un
Etat tiers. Il est donc plus difficile d’expulser un citoyen ressortissant d’un Etat membre qu’un
citoyen d’un Etat tiers.
NB : S’agissant enfin de la famille c’est une déf° assez extensible qui est retenue par la
directive puisqu’elle comprend le conjoint, les descendants directs de moins de 21 ans ou à
charge ainsi que les ascendants de l’un des deux conjoints.
La CJUE a été amenée à se prononcer à de nombreuses reprises sur ces libertés.
Ex : Q° de la reconnaissance des patronymes, l’état belge ne reconnaissait pas la possibilité de
conserver les deux patronymes d’individus espagnols, leur demandait de choisir un seul des
deux. CJUE considère que cela va à l’encontre du droit à la libre circulation.
Parallèlement, une autre logique fonde la libre circulation des personnes, elle ne se fondait pas
sur les traités communautaires car tous les états membres à l’époque ne le souhaitaient pas et
donc elle s’est fondée sur une logique interétatique classique. Les états qui le souhaitaient ont
conclu des traités dans lesquels ils se sont mis d’accord pour accorder la libre circulation à
leurs ressortissants respectifs. Accord Schengen signé en 2 temps, le premier en 1985, la
France, le BENELUX, l’Allemagne. En 1990, une autre convention applique l’accord
Schengen. Ici, coopération intergouvernementale classique
Avec Schengen l’idée est de supprimer les contrôles aux frontières internes de ces états et de
renforcer les contrôles aux frontières externes. Avec le traité d’Amsterdam, les accords de
Schengen vont être intégrés dans les traités européens.
 Communautarisation de l’accord Schengen
Si au départ, certains états ne souhaitaient pas de ce principe de libre circulation, tous les états
ne font pas forcément partie de l’espace Schengen (ex : RU) et certains états hors UE font
partie de l’espace Schengen. (Norvège, Suisse)
Une des réalisations concrète de cet espace est le fait de mettre en place des visas de court
séjour/ visas Schengen. Un ressortissant des pays tiers qui souhaite venir dans un état de
l’espace Schengen peut demander un tel visa à partir du moment où il reste moins de 3 mois,
procédure harmonisée pour chacun de ces états. Les visas de long séjour reviennent à la
compétence de chaque état.
C) Le droit à la protection diplomatique
Prévu dans les traités depuis Maastricht mais aussi dans l’art 46 de la Charte. Ce droit renvoi
au fait pour un ressortissant de pouvoir être assisté, bénéficier d’une protection dans un état
tiers. On se situe dans une hypothèse ou le national se rend dans un état tiers.

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Ambassade : lieu de représentation d’un état
La protection peut prendre des formes différentes. En cas d’atteinte à un droit, le besoin de
protection est important car si atteinte illégale à un droit, l’état de nationalité peut octroyer la
représentation diplomatique. Discussion avec l’état tiers pour améliorer la situation.
Dans la pratique, la majorité des états ont une représentation à l’étranger. Certain
affranchissement de la condition de nationalité car tout citoyen de l’UE peut bénéficier de la
protection diplomatique dans un pays tiers, si son état n’est pas représenté. Il n’existe que 4
états dans lesquels les 27 états de l’UE sont tous représentés (USA, Chine, Russie et
Allemagne).
Directive du 31 mars 2015 précise les conditions dans lesquelles cette protection pouvait être
conférée. Les conditions sont :
 L’absence sur le territoire du pays tiers d’une représentation permanente accessible
 Citoyen en mesure de prouver sa nationalité auprès de la représentation sollicitée
 La représentation diplomatique ou consulaire qui accorde la protection doit traiter le
citoyen comme son propre ressortissant.
Elle prévoit d’autres éléments relevés par certains états : l’état de nationalité doit
systématiquement être informé et même s’il n’a pas de représentation il peut décider à tout
moment de prendre en charge son ressortissant.
§2. Les droits également accordés à tout résident de l’Union
Droits accordés à tous les citoyens de l’UE et aussi à d’autres personnes à partir du moment
où elles résident sur le territoire de l’Union.
A) Le droit de pétition
Art 227 FUE :
Qui ? Tout citoyen de l’UE, toute personne physique ou morale soit qui réside soit qui à son
siège statutaire dans un état membre. Peut être exercé seul ou en association/ groupe.
Qui est compétent ? Le Parlement européen
Champ de compétence ? Q° doit porter sur un sujet qui relève des domaines d’activité de l’UE
Procédure : Une pétition répond à des exigences de forme car doivent mentionner le nom,
nationalité et domicile des pétitionnaires. Rédigée dans une des langues officielles de l’UE.
Exigences formelles : peu de contraintes, peut être envoyée par papier mais surtout déposée et
soutenue par numérique.
Ces pétitions doivent être adressée à la commission des pétitions du Parlement euro, se
prononce sur leur recevabilité et ce qui pose Q° est celle des domaines d’activité de l’Union,
Commission vérifie si pétition relève d’un de ces domaines. Si non, alors pétition irrecevable.
Dans la pratique, entre 15 et 20% sont déclarées irrecevables.
Si recevable, examinée par 35 députés qui décident de quelle suite peut être donnée. Savoir si
la Q° de la pétition peut faire l’objet d’un renvoi à la Commission. Pétitions concernent des

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sujets qui peuvent être appréhendés par les I°. Si une I° révèle qu’une disposition de la Charte
est mal appliquée par un état, les I° peuvent intervenir notamment en recours en manquement.
Dans tous les cas, les pétitionnaires sont tenus informés des suites données à la pétition et
c’est la commission du Parlement qui décide à quel moment une pétition peut être close. Ces
pétitions sont publiques. Environ 1000 pétitions chaque année. Ces dernières années les
pétitions portent sur les enjeux environnementaux et climatiques.
Ce droit est assez ouvert et ses conséquences sont plus difficiles à évaluer, les pétitions sont
toutes examinées mais peu débouchent sur des initiatives. But est d’alerter les I° des sujets qui
préoccupent les citoyens.
B) Le droit de saisir le médiateur
Art 228 FUE :
La mise en place du médiateur date du traité de Maastricht, cette création résulte de la volonté
de certains états qui connaissaient depuis longtemps cette I° dans leur propre ordre juridique.
N’était pas le cas de la France qui ne connaissait pas cette I°, mais les états nordiques et la
Grèce avaient des médiateurs nationaux depuis longtemps. La logique du médiateur répond à
un objectif de lien entre les I° nationales et les citoyens.
Dans le cadre de l’UE, actuellement une Irlandaise. Ce médiateur est élu par le Parlement
euro et une des caractéristiques de la mission est qu’il est indépendant. Son rôle consiste à
recevoir des plaintes relatives à des cas de mauvaise adm dans l’action des I° euro avec une
limite tenant aux J° dans l’exercice de leurs fonctions juridictionnelles.
Qu’est-ce qu’une mauvaise adm ? Défaut de fonctionnement, Q° du délai de réponse fait
partie des cas de mauvaise adm. Une personne qui s’estime victime d’une mauvaise adm fait
une plainte auprès du médiateur, ce dernier reçoit la plainte et s’il l’estime justifiée il procède
à une enquête. Le médiateur peut s’auto saisir, enquêtes de sa propre initiative. Si face à un
cas de mauvaise adm il en informe l’I° supposée auteur de la mauvaise adm, l’en informe et
celle-ci a 3 mois pour réagir.
Commission fait l’objet du plus de plaintes du médiateur.
Domaines : transparence, accès aux documents, respect des droits fondamentaux, Q° de
recrutement…
Résultats : 44% des plaintes sont réorientées vers une autre personne compétente comme l’I°
en cause, 40% sans suite, 15% mènent à une enquête.
C) Le droit à la bonne administration
Art 41 CDFUE :
Ce droit se détache des droits précédents, définit en deux temps :
 De façon générale avec l’idée que toute personne a droit à voir ses affaires traitées par
les organes de l’union dans un délai raisonnable.
 Se décompose en plusieurs droits comme le droit d’être entendu avant qu’une mesure
individuelle et défavorable soit rendue, droit d’accès de toute personne au dossier qui
la concerne.

8
L’art prévoit l’obligation de motivation pour l’adm. Renvoi à une codification des droits qui
existent dans ces domaines.
Ces droits ne sont pas nouveaux, existent dans les états membres mais il y a au niveau de l’UE
un effet incitatif, aller vers des standards renforcés de bonne adm qui puisse se traduire par
des éléments concrets. Depuis 15-20 ans les I° euro ont adoptés des codes de bonne conduite
qui ont vocation à s’appliquer entre les individus et citoyens. Idée est de développer cette
logique au-delà de la seule sphère adm. On retrouve cette idée dans le « mieux légiférer » qui
est un objectif général de bonne adm.
D) Le droit d’accès aux documents
Art 42 CDFUE :
Présent depuis longtemps dans le droit interne des états membre, ce droit est considéré comme
un des piliers d’une démocratie adm. Objectif est de garantir la transparence des activités de
l’adm. Se traduit par un élargissement de l’accès aux documents mais ce droit fait l’objet de
limites notamment sur le fondement d’intérêts privés ou publics liés à la nature de certaines
activités qui nécessitent une forme de confidentialité.
Les I° décisionnelles ont considérablement renforcé l’accès à leurs documents (calendriers,
ordres du J, comptes rendus de réunion).
Ex : Dans le cadre de la procédure adm, développement des trilogues, réunions informelles
qui réunissent les 3 I° décisionnelles. Le tribunal a considéré dans un arrêt du 22 mars 2018
que les documents ou le contenu des trilogues devait être communiqué à ceux qui en font la
demande.
Référé du 18 juillet 2017, M. Breyer recours en manquement, la CJUE a décidé que le
document (des mémoires) pouvait être communiqué à ceux qui le demande.

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