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1 Préambule et contexte
Ce document est la version française des éléments d'archives sourcés ci-après datant d'avant 2007, date de
la dernière série de documents rendus publique. Il permet d'éclairer les interactions entre la CIA1 naissante
(1947), le CIC2 américain et les services de contre-espionnage de l'Armée américaine (G23) d'une part et
d'autre part Klaus Barbie dans la période qui suit la seconde guerre mondiale.
Note : Les reproductions de textes originaux sont données en trois étapes : La copie originale, sa réédition en anglais, puis
sa traduction, ceci afin de permettre une meilleure lecture et potentiellement faciliter les reprises de sources sous Creative
Common.
2 Sources
Source originale : https://paperlessarchives.com/klaus-barbie-cia-files.html
Traduction anglais – français – février 2023 – @CheminFaisant
3 Traduction du document
Klaus Barbie Dossiers de la CIA1 481 pages de documents
créés et/ou conservés par la CIA concernant Klaus Barbie, le criminel de
guerre nazi, également connu sous le nom de Boucher de Lyon, archivés.
Les documents de cette collection comprennent des dossiers de la CIA, des messages
du Département d'État, des dossiers du personnel SS en langue allemande, des
documents publiés, des documents déclassifiés, des interrogatoires, des rapports
confidentiels d'agents ou d'informateurs et des rapports d'analyse de la CIA.
Après la guerre, les services de renseignement américains l'ont employé et l'ont ensuite
aidé à s'enfuir en Amérique du Sud. Barbie est soupçonnée d'avoir participé au coup
d'État bolivien orchestré par Luis García Meza Tejada en 1980. Après la chute de la
dictature, Barbie n'a plus le soutien du gouvernement et en 1983 est extradé vers la
1
CIA : https://fr.wikipedia.org/wiki/Central_Intelligence_Agency
2
CIC : https://fr.wikipedia.org/wiki/Counter_Intelligence_Corps
3
G2 : https://www.dami.army.pentagon.mil
Le principal matériau de cette collection est le fichier de noms CIA 201 de Klaus
Barbie. Partiellement publié en 2000, la publication de certains éléments de la
collection a été bloquée par la CIA jusqu'en 2007. Les fichiers de noms de la CIA sont
exemptés de la loi sur la liberté d'information et sont rarement publiés. Les fichiers de
noms de la CIA contiennent des informations provenant de diverses sources sur des
individus que la CIA considère importants. Ces fichiers comprennent des notices
biographiques, de la correspondance, des rapports, des mémorandums, des messages,
des télégrammes, des publications, des coupures de presse, des dépêches, des
traductions, des transcriptions, des documents législatifs, des documents juridiques,
des déclarations, des listes et d'autres documents. La Central Intelligence Agency,
créée en 1947, a hérité du renseignement opérations et agents en Europe de plusieurs
organisations qui avaient succédé à l'OSS après sa dissolution en 1945.
En outre, une unité du CIC était liée ou servait de façade au Bureau de la coordination
des politiques, qui est devenu une partie de la CIA en 1950. La CIA craignait que
quelqu'un revenant sur les événements antérieurs à 1950 puisse penser à tort que
Barbie avait un lien avec une unité de la CIA. Enfin, Barbie (comme Josef Mengele), a
eu des contacts en Amérique du Sud avec Friedrich (Federico) Schwend. Schwend
s'était spécialisé pendant la Seconde Guerre mondiale dans la distribution de fausses
livres britanniques pour aider à financer les opérations de renseignement du bureau
principal de la sécurité du Reich. Les détenus du camp de concentration de
Sachsenhausen avaient été contraints de produire de telles notes - une entreprise nazie
désormais bien connue baptisée Opération Bernhard. Mais Schwend a également
affirmé qu'il avait travaillé pour le Bureau des services stratégiques en 1945. (Barbie
et Schwend, selon une source de la CIA,
Background:
Agency records reflect that Klaus Barbie was a member of the German security
service during World War II, principally in Lyon, France. He was described as
being brutal, cruel and reportedly shot his French agents when no longer useful.
After the war the French communist press accused Barbie of being responsible
for the death of 5,000 partisans. Following the war, Barbie was a witness in
several tria's involving war criminals and his wartime activities were investigated
by the American authorities. The investigation was inconclusive and he was
released.
From 1946 to 1951, Barbie was a source of the Army Counterintelligence Corps
(CIC) in West Germany and was considered to be a valuable source of
information. In 1951, because of French and German efforts to apprehend him,
Barbie was documented as Klaus Altman and routed through Austria and Italy to
Bolivia where he was resettled. The US Army had no contact with him following
his resettlement in Bolivia.
In April 1970 a Paris newspaper planned to publish a story on Barbie. The story
was that Barbie had been sentenced to death in absentia in 1947, that he had
been used by US intelligence and the West German BND service, and that he had
been protected by US intelligence against French attempts have him extradited
from West Germany. (It is not known whether this story was ever published.)
In May 1970 the Army Assistant Chief of Staff for Intelligence advised CIA that.
Senator Jacob Javits' office had received a letter in June 1966 regarding Barbie.
(No further information.) Senator Javits had sent the letter to the Department of
State which sent the letter to the Army. The Army reportedly responded to the
letter. (No further information.)
Recommendation:
The CIA has had absolutely no contact or involvement with Barbie. Therefore, it
is strongly recommended that the Agency not make any public statement
whatsoever concerning Barbie. To do so could be misconstrued by the media
and/or the general public. If per chance a statement of "no comment" places
the Agency in an untenable position, then as a last resort and only if deemed
unavoidable, the Agency could possibly refer any inquiries regarding Barbie to
the Department of Defense.
En avril 1970, un journal parisien prévoit de publier un article sur Barbie. L'article
disait que Barbie avait été condamné à mort par contumace en 1947, qu'il avait
été utilisé par les services de renseignements américains et le service ouest-
allemand BND, et qu'il avait été protégé par les services de renseignements
américains contre les tentatives françaises de l'extrader d'Allemagne de l'Ouest.
(On ne sait pas si cette histoire n'a jamais été publiée).
Recommandation :
La CIA n'a eu absolument aucun contact ou implication avec Barbie. Par
conséquent, il est fortement recommandé que l'Agence ne fasse aucune
déclaration publique concernant Barbie. Une telle déclaration pourrait être mal
interprétée par les médias et/ou le grand public. Si, par hasard, une déclaration de
"pas de commentaire" mettait l'Agence dans une position intenable, alors, en
dernier recours et seulement si cela est jugé inévitable, l'Agence pourrait
éventuellement transmettre toute demande de renseignements concernant
Barbie au ministère de la Défense.
1943: Leiter, Abt. IV, Lyons SD and Sipo (replaced Oct 43).
1944 (July): Commander of the E.K. concerned with "Aktion Jerzy FICHTE",
the rounding-up of Polish Information Services personnel in
France.
1947 (Nov): Arrested belatedly on Selection Board (sic) info and brought to the ECIC but
later released so because his interrogation was inconclusive.
1949 (May): "Liberation", the Communist daily stated that the U.S. Embassy in Paris had
been requested to extradite BARBIE of Munich. It was then requested that
BARBIE appear before the 8th District Military Tribunal because he had been
the commander of the SD at Lons-le-Saunier in 1944 and thus as responsible
for the deaths of 5000 partisans who he either killed himself or had sent to
Nazi concentration camps.
1949 (Sept): BARBIE was included on a list of members of the "Anteroom" Chain.
1950 (May): HICCC Public Safety authorities and German police had been searching for
BARBIR (R) since May 49 with negative results. French investigators had
allegedly investigated him in the U.S. Zone but they did not specify when,
where or in whose presence the investigation was conducted. BARBIE was
placed on a "Wanted" list by the German police. French authorities and
French press inferred that BARBIE was being afforded refuge In the U.S. Zone.
The HICOG P.S. and German police search for him was temporarily blocked
pending receipt of additional info from the French.
1965. (March): Subject was registered in (blank). Further info, contact FI/xxx/xxxx, x1064
1965 (July): Subject traced by the 66th on behalf of the Augsburg Political Police. Their
interest stemed from the allegation that BARBIE had commited murder while
a member of the SD Lyons. They stated that he had worked for AIS in
Kempten until 1948 and, in 1949, was living in U.S. Govt housing in Augsburg.
His whereabouts since then were unknown to them.
1944 : Lyon. Revenu avec les pleins pouvoirs en tant que chef de la Gestapo.
1947 (Nov) : Arrêté tardivement sur les informations du jury (sic) et amené à l’ECIC, mais
libéré plus tard parce que son interrogatoire n’était pas concluant.
1949 (Mai) : « Libération », le quotidien communiste a déclaré que l’ambassade des États-
Unis à Paris avait été priée d’extrader BARBIE de Munich. Il a alors été
demandé que BARBIE comparaisse devant le tribunal militaire du 8e
arrondissement parce qu’il avait été le commandant du SD à Lons-le-Saunier
en 1944 et donc responsable de la mort de 5000 partisans qu’il avait soit
suicidés lui-même, soit envoyés dans des camps de concentration nazis.
1949 (sept) : BARBIE a été inclus sur une liste de membres de la chaîne « Anteroom ».
1965 (juillet) : Sujet tracé par le 66e au nom de la police politique d’Augsbourg. Leur intérêt
découlait de l’allégation selon laquelle BARBIE avait commis un meurtre alors
qu’il était membre du SD de Lyon. Ils ont déclaré qu’il avait travaillé pour AIS
à Kempten jusqu’en 1948 et, en 1949, vivait dans un logement du
gouvernement américain à Augsbourg. Ils ignoraient depuis lors où il se
trouvait.
4
SIPO : Sicherheitspolizei : Police de sûreté allemande créée en 1938. Elle regroupe la Gestapo (police politique) et la Kripo
(police criminelle)
CONTROLS
UNCLAS LYON 0195
DEPT FOR EUR/WE, EUR/SOV, PA/PRS - PARIS FOR POL AND USIS
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TAGS: FR, PGOV, SHUM (BARBIE, KLAUS)
SUBJECT: REQUEST FOR INFORMATION FROM CIVIL PARTY LAWYER
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UNCLAS LYON 0195
DEPT FOR EUR/WE, EUR/SOV, PA/PRS - PARIS FOR POL AND USIS
TEXTE
TAGS : FR, PGOV, SHUM (BARBIE, KLAUS)
OBJET : DEMANDE D'INFORMATION DE L'AVOCAT DES PARTIES CIVILES
1. LE CONSUL GÉNÉRAL A REÇU AUJOURD'HUI LA VISITE D'UN ÉMINENT AVOCAT LYONNAIS QUI
REPRÉSENTE LA PARTIE CIVILE, LES COMBATTANTS VOLONTAIRES ET LES RÉSISTANTS DANS
L'AFFAIRE BARBIE. AU COURS DE LA CONVERSATION, L'AVOCAT A REMIS AU CONSUL GÉNÉRAL UNE
LETTRE DANS LAQUELLE IL DEMANDAIT SI LE GOUVERNEMENT AMÉRICAIN ÉTAIT AU COURANT DE
L'AFFAIRE ILTIS, ET S'IL ÉTAIT POSSIBLE DE LOCALISER ILTIS ?