Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
ALGEBRE LINEAIRE
Dr MBAMA
Chapitre 1
Rappels et Notations
1.4 Déterminants
Soit E un e.v. de dimension n muni d’une base B = (e1 , . . . , en ), alors il existe
une unique forme n-linéaire alternée (ou antisymétrique) notée détB : E n → K
Pn détB (e1 , . . . , en ) = 1. Elle est donnée par la formule suivante. Soient
telle que
xi = j=1 xij ej n vecteurs de E, alors
X
détB (x1 , . . . , xn ) = ε(σ)x1 σ(1) × . . . × xn σ(n)
σ∈Sn
où Sn désigne le groupe symétrique, groupe des permutations de l’ensemble
{1, . . . , n}, et ε(σ) est la signature de la permutation σ.
1.4 DÉTERMINANTS 7
Réduction des
endomorphismes
On a alors la
Proposition 2.3.3 Soit T ∈ L(E), il existe un unique polynôme unitaire m ∈ Z,
m 6= 0, dit polynôme minimal de T , tel que
1 ≤ degré m ≤ degré P pour tout P ∈ Z, P 6= 0.
De plus, un polynôme P ∈ K[X] appartient à Z si, et seulement si, il existe un
polynôme Q ∈ K[X] tel que P = mQ.
Proposition 2.3.4 L’ensemble des racines du polynôme minimal coïncide avec le
spectre de T . Plus précisément, si λ est une valeur propre de multiplicité q, soit
P (X) = (X − λ)q Q(X), Q(λ) 6= 0,
alors
m(X) = (X − λ)r R(X), R(λ) 6= 0 et 1 ≤ r ≤ q.
Corollaire 2.3.5 Si le polynôme caractéristique de T est scindé, il en est de même
du polynôme minimal.
Le polynôme minimal va nous permettre de donner une nouvelle caractérisa-
tion des endomorphismes diagonalisables. Nous utiliserons le résultat suivant.
Théorème 2.3.6 (lemme des noyaux) Soient T ∈ L(E) un endomorphisme,
P1 , . . . , Pk ∈ K[X] des polynômes deux à deux premiers entre eux et P = P1 ×
. . . × Pk , alors
k
M
Ker P (T ) = Ker Pj (T ).
j=1
Le polynôme caractéristique de Ψ
est égal à celui de la matrice A
et on vérifie que
P (X) = (−1)k X k − αk−1 X k−1 − . . . − α0 .
On pose
p
Y
k
P (X) = (−1) (X − λi )mi , Ci = Ker (Ψ − λi IE )mi .
i=1
Lp
On a donc E = i=1 Ci et dim Ci = mi . On vérifie que Ci = Ker (Φ−λi ICN )mi
et on en déduit que u = (un )n≥0 appartient à Ci si, et seulement si, pour tout
n ≥ 0,
m m
i i
un+mi − λi un+mi −1 + λ2i un+mi −2 − · · ·
1 2
mi
+(−1)mi λm
i un = 0.
i
mi
On montre que ces équations admettent pour solutions les mi suites linéaire-
ment indépendantes
un = λni nq , n ∈ N où 0 ≤ q ≤ mi − 1.
On obtient ainsi une base de Ci , d’où une base de E.
Espaces euclidiens
dét T = −1, dét (−T ) = 1 et il suffit de composer avec la symétrie par rap-
port à l’origine. Notons λ1 , λ2 , λ3 les valeurs propres réelles ou complexes de A.
On a alors 3 cas posssibles
(λ1 = λ2 = λ3 = 1) ou (λ1 = 1, λ2 = λ3 = −1) ou
(λ1 = 1, λ2 = µ, λ3 = µ, µ ∈ C − R).
Notons E1 le sous-espace propre associé à la valeur propre 1
E1 = {x ∈ R3 ; T x = x} (ensemble des points invariants par T).
Lemme 3.4.2 Si T 6= IR3 , dim E1 = 1.
Supposons T 6= IR3 , alors E1⊥ est un s.e.v. de dimension 2 stable par T et T |E1⊥
est une isométrie de ce sous-espace. Choisissons une base orthonormale (e1 , e2 )
de E1⊥ et un vecteur unitaire e3 ∈ E1 . On obtient ainsi une base orthonormale
(e1 , e2 , e3 ) de R3 et dans cette base la matrice représentative de T s’écrit
cos θ − sin θ 0
sin θ cos θ 0 où 0 ≤ θ < 2π.
0 0 1
La transformation T est une rotation d’angle θ autour de l’axe e3 .
Espaces hermitiens
On définit ainsi une matrice b = (bij )1≤i,j≤n ∈ Mn,n (K), appelée matrice de la
forme sesquilinéaire B dans la base B. La forme B est hermitienne si, et seulement
si, bji = bij , soit t b = b ; on dit que la matrice b est hermitienne.
PnLa forme hermitienne BPest n
positive (resp. définie positive) si, et seulement si,
b x
i,j=1 ij i jx ≥ 0 (resp. i,j=1 bij xi xj > 0) pour tout x 6= 0.
Si B0 est une autre base de E, b0 la matrice représentative de la forme B dans
cette base, on vérifie que
b0 = t P b P
où P est la matrice de passage de B à B0 .