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3/2/23, 12:11 PM Résumé de cours : Espaces préhilbertiens, euclidiens, matrices orthogonales

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Résumé de cours : Espaces préhilbertiens, euclidiens,


matrices orthogonales
Produit scalaire
Soit E un -espace vectoriel. On appelle produit scalaire sur E toute application
R

⟨⋅, ⋅⟩ : E × E → R vérifiant les propriétés suivantes :


elle est bilinéaire : pour tous x, y, z ∈ E et tout λ ∈ R, on a

⟨x + λy, z⟩ = ⟨x, z⟩ + λ⟨y, z⟩

⟨x, λy + z⟩ = λ⟨x, y⟩ + ⟨x, z⟩.

elle est symétrique : pour tous x, y ∈ E, on a ⟨x, y⟩ = ⟨y, x⟩.


elle est définie positive : pour tout x ∈ E, on a ⟨x, x⟩ ≥ 0 et de plus ⟨x, x⟩ = 0 si
et seulement si x = 0.
Un R-espace vectoriel E muni d'un produit scalaire s'appelle un espace
préhilbertien. Si E est de dimension finie, E est appelé espace euclidien.
Les exemples classiques de produits scalaires sont :
Sur R , ⟨x, y⟩ = ∑ x y .
n n

k=1 k k

b
Sur C([a, b]) , ⟨f , g⟩ = ∫
a
f (t)g(t)dt .

Dans la suite, E désigne un espace préhilbertien muni du produit scalaire ⟨⋅, ⋅⟩ .

Norme associée

On pose, pour x ∈ E, ∥x∥ = √⟨x, x⟩, qu'on appelle norme associée au produit
scalaire.
Le produit scalaire et la norme associée vérifient l'inégalité de Cauchy-Schwarz :

∀x, y ∈ E, |⟨x, y⟩| ≤ ∥x∥ × ∥y∥

avec égalité si et seulement si (x, y) est une famille liée. En particulier, avec les deux
produits scalaires usuels, on a
1/2 1/2
b b b
2 2
∀f , g ∈ C([a, b]),   ∫ |f (t)g(t)|dt ≤ (∫ f (t)dt) (∫ g (t)dt) ,
a a a

1/2 1/2
n n n
n 2 2
∀x, y ∈ R ,   ∑ |xk yk | ≤ (∑ x ) (∑ y ) .
k k

k=1 k=1 k=1

La norme associée vérifie l'inégalité triangulaire :

∀x, y ∈ E,  ∥x + y∥ ≤ ∥x∥ + ∥y∥

avec égalité si et seulement si x = 0 ou s'il existe λ ∈ R tel que y = λx (on dit que +
x

et y sont positivement liés).


La norme associée est une norme sur E, c'est-à-dire qu'elle vérifie les trois
conditions suivantes :

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1. ∀x ∈ E,  ∥x∥ ≥ 0 avec égalité si et seulement si x = 0 ;


2. ∀x ∈ E,  ∀λ ∈ R,  ∥λx∥ = |λ| × ∥x∥;
3. ∀x, y ∈ E,  ∥x + y∥ ≤ ∥x∥ + ∥y∥.
On a l'identité de polarisation suivante :
2 2 2
∀(x, y) ∈ E,  2⟨x, y⟩ = ∥x + y∥ − ∥x∥ − ∥y∥ .

Familles orthogonales, orthonormales


On dit que deux vecteurs x, y ∈ E sont orthogonaux si ⟨x, y⟩ = 0. On note x ⊥ y.
Une famille (x ) est dit orthogonale si les vecteurs qui la composent sont deux à
i i∈I

deux orthogonaux. Une famille orthogonale constituée de vecteurs non-nuls est une
famille libre.
Si (x , … , x ) est une famille orthogonale, on a la relation de Pythagore
1 p

2
∥ p ∥ p

∥ ∥ 2
∥ ∑ x k∥ = ∑ ∥xk ∥ .
∥ k=1 ∥ k=1

Si X est une partie de E , on appelle orthogonal de X l'ensemble noté X



défini par

X = {y ∈ E;  ∀x ∈ X,  ⟨x, y⟩ = 0} .

X est toujours un sous-espace vectoriel de E.


Un vecteur x ∈ E est dit unitaire ou normé si ∥x∥ = 1. Une famille (x ) est une i

famille orthonormale si c'est une famille orthogonale dont tous les vecteurs sont
normés.
Si (x , … , x ) est une famille libre de E, il existe une unique famille orthonormale
1 p

(e , … , e ) vérifiant les deux conditions suivantes :


1 p

1. pour tout k ∈ {1, … , p}, vect(e , … , e ) = vect(x , … , x );


1 k 1 k

2. pour tout k ∈ {1, … , p}, ⟨e , x ⟩ > 0. k k

Le passage de (x , … , x ) à (e , … , e ) s'appelle procédé d'orthonormalisation de


1 p 1 p

Gram-Schmidt.

Bases orthonormées
  On suppose dans cette partie que E est euclidien de dimension n.

Une base orthonormée de E est une famille orthogonale (e , … , e ) dont tous les 1 n

vecteurs sont unitaires. C'est en particulier une base de E.


E possède des bases orthonormées.

Si (e , … , e ) est une base orthonormée de E, alors tout x ∈ E s'écrit de façon


1 n

unique
n

x = ∑⟨x, ei ⟩ei .

i=1

Le réel ⟨x, e ⟩ s'appelle coordonnée de x par rapport à e dans la base (e , … , e ).


i i 1 n

Si (e , … , e ) est une base orthonormée de E, si x = ∑ x e et y = ∑ y e , alors


n n
1 n i=1 i i i=1 i i

on peut calculer le produit scalaire et la norme par les formules suivantes :


n

⟨x, y⟩ = ∑ xi yi

i=1

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1/2
n

2
∥x∥ = (∑ x ) .
i

i=1

Orientation et produit mixte


  On suppose dans cette partie que E est euclidien de dimension n.

Rappelons que choisir une orientation de E, c'est fixer une base B de E. Une base
orthonormée (e , … , e ) de E est alors une base orthonormée directe si
1 n

det (e , … , e ) > 0.
B 1 n

Théorème et définition : Si x , … , x sont n vecteurs de E, le déterminant de la


1 n

famille (x , … , x ) est le même dans toute base orthonormée directe. On


1 n

l'appelle le produit mixte des vecteurs x , … , x et on le note 1 n

[x1 , … , xn ].

Si f ∈ L(E) , on a

[f (x1 ), … , f (xn )] = det(f ) × [x1 , … , xn ].

Projection orthogonale
  On suppose dans cette partie que F est un sous-espace de E de dimension finie.

F est un sous-espace supplémentaire de F appelé supplémentaire orthogonal de


F . Si E est lui-même de dimension finie, on a en particulier


dim(F ) = dim(E) − dim(F ).

Soit x ∈ E, qui s'écrit uniquement x = y + z dans la somme directe F ⊕ F



. Alors y

s'appelle le projeté orthogonal de x sur F , et est noté p (x). F

Si (e , … , e ) est une base orthonormée de F , alors


1 p

pF (x) = ∑⟨x, ei ⟩ei .

i=1

Théorème et définition : Pour tout x ∈ E et tout f ∈ F , on a

∥x − f ∥ ≥ ∥x − pF (x)∥

avec égalité si et seulement si f = pF (x) . La quantité

d(x, F ) = ∥x − pF (x)∥ = inf ∥x − f ∥


f ∈F

s'appelle distance de x à F .

Par le théorème de Pythagore, on a

2 2
d(x, F ) = √∥x∥ − ∥pF (x)∥ .

Hyperplan affine

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  On suppose dans cette partie que E est euclidien de dimension n.

Soit H un hyperplan affine de E . On appelle vecteur normal à H tout vecteur non


nul orthogonal à sa direction.

Proposition : Soit H un hyperplan affine, soit A ∈ H et soit n un vecteur normal à


H . Alors

−−→
M ∈ H ⟺ ⟨AM , n⟩ = 0.

En particulier, H est un hyperplan affine de vecteur normal n = (a1 , … , an ) si et


seulement s'il existe un réel h tel que l'équation de H soit

a1 x1 + ⋯ + an xn + h = 0.

Proposition : Soit H un hyperplan affine, soit A ∈ H et soit n un vecteur normal à


H . Alors

−−→
|⟨n, AM ⟩|
d(M , H ) = .
∥n∥

n
En particulier, si H est un hyperplan affine d'équation ∑ i=1
a i xi + h = 0 et si M est
un point de coordonnées (x , … , x ), alors la distance de
1 n M à H est donnée par
n

∣∑ a i xi + h ∣

i=1
d(M , H ) = .
n 2
√∑ a
i=1 i

Isométrie vectorielle
  On suppose dans cette partie que E est euclidien de dimension n.

On appelle isométrie vectorielle de E, ou automorphisme orthogonal de E , toute


application linéaire f ∈ L(E) telle que, pour tout x ∈ E, ∥f (x)∥ = ∥x∥.

Proposition : Soit f ∈ L(E). Les assertions suivantes sont équivalentes :


f est un endomorphisme orthogonal de E .

f conserve le produit scalaire : ∀x, y ∈ E,  ⟨f (x), f (y)⟩ = ⟨x, y⟩.

L'image par f d'une base orthonormale est une base orthonormale.

L'ensemble des automorphismes orthogonaux de E est un groupe, appelé groupe


orthogonal de E et noté O(E).
On appelle symétrie orthogonale une symétrie s ∈ L(E) telle que ker(s − I d ) et E

ker(s + I d ) soient orthogonaux. Une symétrie est un endomorphisme orthogonal si


E

et seulement si c'est une symétrie orthogonale.


On appelle réflexion de E une symétrie orthogonale par rapport à un hyperplan.

Matrices orthogonales
  On suppose dans cette partie que E est euclidien de dimension n.

On appelle matrice orthogonale de taille n toute matrice M ∈ Mn (R) vérifiant


T
M M = I (on a alors automatiquement M M = I ).
n
T
n

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Une matrice est orthogonale si et seulement ses colonnes forment une base
orthonormale de R , si et seulement si ses lignes forment une base orthonormale de
n

R .
n

L'ensemble des matrices orthogonales de taille n forme un groupe appelé groupe


orthogonal et noté O (R). n

Théorème : Soit f ∈ L(E). Alors les assertions suivantes sont équivalentes :


f est orthogonal;

La matrice de f dans toute base orthonormale de E est orthogonale.

Le déterminant d'une matrice orthogonale vaut ±1. Une matrice orthogonale est dite
positive si son déterminant vaut 1, négative si son déterminant vaut −1. L'ensemble
des matrices orthogonales positives forme un groupe appelé le groupe spécial
orthogonal et note SO (R). n

On suppose désormais que E est orienté. Une isométrie est appelée isométrie
positive si sa matrice dans une base orthonormée directe est une matrice
orthogonale positive. L'ensemble des isométries positives de E est un groupe,
appelé groupe spécial orthogonal et noté SO(E).

Isométries vectorielles en dimension 2


  On suppose dans cette partie que E est euclidien orienté de dimension 2.

Les matrices orthogonales positives en dimension 2 sont les matrices de la forme

cos(θ) − sin(θ)
M (θ) = ( ) ,  θ ∈ R.
sin(θ) cos(θ)

Les matrices orthogonales négatives en dimension 2 sont les matrices de la forme

cos(θ) sin(θ)
N (θ) = ( ) ,  θ ∈ R.
sin(θ) − cos(θ)

On appelle rotation vectorielle d'angle θ ∈ [0, 2π[ un endomorphisme orthogonal de


E dont la matrice dans une (dans toute) base orthonormale directe de E est de la

forme M (θ). On note l'endomorphisme correspondant r . θ

Si u, v sont deux vecteurs unitaires de E, il existe une unique rotation vectorielle r θ

telle que r (u) = v. θ est appelé mesure de l'angle orienté (u, v) (et est défini à 2π-
θ

près).
Les automorphismes orthogonaux de E sont les rotations vectorielles et les
réflexions.

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