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0. INTRODUCTION
Les ordinateurs sont omniprésents dans la vie quotidienne (téléphonie,
photographie, guichets automatiques, automobiles et transports, web, jeux,
etc.) et dans la vie professionnelle de l’artisan (logiciels de comptabilité, de
facturation, etc.), à l’Ingénieur (Logiciels de simulation, de conception assistée,
etc. En comprendre les fondements pour acquérir une rigueur de pensée (les
ordinateurs n’aiment pas « l’à peu près » et une compétence supplémentaire,
pour les utiliser plus efficacement, pour être capable de dialoguer avec un
Informaticien (qui ne fait pas toujours les efforts nécessaires).

0.1. OBJECTIFS DU COURS

A l’issu de ce cours, l’Etudiant sera capable de :

• Donner un aperçu général de l’Informatique ;


• Utiliser l’ordinateur via le système d’exploitation windows Seven ;
• Connaitre conceptuellement comment le traitement des informations se
fait au niveau de l’ordinateur ;
• Donner les descriptions de l’ordinateur ;
• Savoir utiliser certains logiciels d’application tels que MicroSoft Excel et
Access ;
• Parler de système d’information géographique.

0.2. DEFINITION DE L’INFORMATIQUE

Le mot Informatique est issu de deux concepts, Informatique et automatique


et qui peut être défini comme : Science du traitement rationnel, notamment
par machines automatiques, de l’informatique considérée comme le support
des connaissances et des connaissances et des communications, dans les
domaines techniques, économique et social.

Explications des mots clés :

• Science : Donc l’Informatique est basée sur des théories et des modèles.
• Traitement rationnel : C’est-à-dire l’utilisation de méthodes précises.
• Machine automatique : capable de mettre en œuvre les méthodes dans
le langage qui peuvent être compressives.
• Information : Texte, image, son ou vidéo.

0.3. DISCIPLINES EN L’INFORMATIQUE

Il existe une multitude des disciplines en Informatique qui entre autres nous
citons :
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• Informatique théorique : Algorithmique, Calculabilité, Complexité,


Graphe, Langages formels ;
• Programmation : génie logiciel ;
• Réseaux, logiciels de télécommunications, sécurité des échanges
d’information ;
• Logiciels de base systèmes d’exploitation, base de données,
compilateur ;
• Systèmes embarqués : robotique ;
• Infographie ;
• Systèmes d’information : ingénierie des connaissances ;
• Calcul scientifique, Optimisation, Intelligence artificielle, Bio-
informatique.
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CHAPITRE 1

GENERALITES SUR L’INFORMATIQUE

Le terme INFORMATIQUE, qui vient de la contraction des mots


« information » et « automatique », a été proposé par Philippe DREYFUS,
en 1962, pour définir l’ensemble des techniques liées au traitement
automatique de l’information. Il a été accepté par l’Académie française en
1966 avec la définition suivante : « Science du traitement rationnel,
notamment par machines automatiques, de l’information considérée
comme le support des connaissances humaines et des communications
dans les domaines techniques, économiques et sociaux ».

L’informatique partage pratiquement son existence avec la machine


qui permet de la mettre en œuvre, l’ordinateur. Certains font remonter
celui-ci à plusieurs milliers d’années, au boulier utilisé en Chine avant
l’ère chrétienne pour exécuter des calculs avec une extrême célérité.

Diverses machines à calculer, plus ou moins compliquées, ont été


inventées en Europe du 17e au 19e siècle, certaines par des grands noms de
la science mathématique : PASCAL qui a inventé la Pascaline appelée
aussi la roue Pascal, première machine à calculer (addition et soustraction
seulement), pour les calculs de son père ; et LEIBNITZ qui a amélioré la
machine de Pascal pour avoir les quatre opérations de base (+, -, *, /).
En 1833, l’Anglais Charles Babbage reprend le principe de carte
perforée initié en 1800 par le Français Joseph-Marie Jacquard et construit
une machine encore plus élaborée que les machines à calculer de l’époque
: une machine capable d’exécuter toutes les opérations et de stocker les
résultats. C’est à son associée, la mathématicienne Ada Byron, que l’on
doit un peu plus tard les principes de base de la programmation.
En 1890, l’Américain Hermann Hollerith utilise un appareil similaire
pour dépouiller les résultats du recensement américain. Sa société,
Tabulating Machine Company, deviendra plus tard IBM.
C’est cependant récemment, au cours de la guerre 1940 – 1945, que
l’on fait en général commencer l’informatique proprement dite, lorsqu’un
mathématicien américain Howard AIKEN de l’Université de Harvard eut
l’idée d’utiliser un processeur à tubes électroniques, pour effectuer des
calculs balistiques à l’usage de l’armée américaine. Ceci aboutit à la
réalisation d’une machine : ENIAC (Electronic Numerator Integrator and
Computer), reprenant les principes énoncés par John Von Neumann. Tout
[4]

de même les littératures d’Alan Turing parlent de Colossus comme


premier calculateur électronique numérique construit dans le plus grand
secret par les services spéciaux britanniques en 1943. Ce calculateur fut
construit pour permettre le décryptage des messages radios transmis par
les forces de l’Axe, et codés au moyen de la fameuse machine ENIGMA.
Depuis lors et surtout depuis la découverte du transistor par les
laboratoires Bell en 1948, ensuite du circuit intégré et du VLSI (Very Large
Scale Integration), la technologie informatique n’a cessé de se développer,
produisant en cinq générations des machines de plus en plus
performantes pour des applications de plus en plus variées, de la
production à la recherche scientifique, de la vie professionnelle à la vie
privée. Les besoins en programmes informatiques augmentent et de
nouveaux métiers apparaissent : Programmeur, Analyste, Ingénieur
système.
Actuellement, l’activité informatique représente des milliards de
dollars et des milliers de Spécialistes et intéresse potentiellement tous les
secteurs économiques et sociaux : agriculture, industrie, banques,
médecine, transport, administration, enseignement, santé, loisir, rien
d’humain ne lui est étranger.
Vers 1950, avec le développement de la technologie, l’informatique
devenait aussi une science. Le mathématicien américain Norbert Wiener
établit ainsi les fondements de la cybernétique c’est-à-dire l’étude des
processus de commande et de communication entre les machines pendant
qu’un autre mathématicien américain, Claude Elwood SHANNON
élaborait la théorie de l’information. Les premiers langages évolués
apparaissent : le Cobol et le Fortran, par exemple, rendent les ordinateurs
beaucoup plus faciles à programmer.
La création des microprocesseurs (le premier Intel 4004 qui contient
2 300 transistors et exécute 60 000 instructions par seconde) permit la
naissance de la micro-informatique (le micro-ordinateur Micral de R2E fut
inventé par un français François Gernelle en 1973). Et les premiers
ordinateurs portables font leur apparition à la fin des années 1980.
En 1984, les systèmes Macintosh d’Apple Computer sont les
premiers à être dotés d’une interface graphique : au lieu d’avoir à taper
des commandes fastidieuses au clavier, l’utilisateur peut maintenant se
servir d’une souris et cliquer sur des icônes. La première version de
Windows, commercialisée par Microsoft en 1985, s’en inspire pour rendre
l’utilisation des PC plus conviviale.
De nos jours, l’industrie informatique oriente ses recherches sur la
miniaturisation des ordinateurs associés à des performances toujours plus
[5]

élevés qui donne lieu à des ordinateurs extrêmement puissants et bon


marché. Des ordinateurs capables de faire des calculs, de dessiner, de
jouer de la musique et de reproduire des mécanismes de la pensée
humaine. Nous sommes donc l’ère du multimédia, du numérique et de
l’intelligence artificielle.

On parle beaucoup plus des NTIC (nouvelles technologies de


l'information) ou tout simplement de TIC (technologies de l'information
et de la communication) pour désigner les techniques utilisées dans le
traitement et la transmission des informations, principalement de
l'informatique, de l'Internet, de l’audiovisuel et des télécommunications.
Une des caractéristiques des NTIC est la convergence technologique de
l'informatique, des télécommunications et de l'audiovisuel, car la
numérisation de l'information permet l'utilisation de différents supports
(textes, images, sons, vidéo) pour présenter différents matériaux. Par
exemple, la convergence entre le téléphone mobile et l'Internet est assurée
par une passerelle de communication qui permet d'afficher des pages
Internet adaptées à la taille des écrans. De cette convergence émerge un
certain nombre d'outils : l’Internet, l’Intranet, l’Extranet, la gestion
électronique de documents (GED), les échanges de données informatiques
(EDI). Au niveau de l'entreprise, la convergence donne naissance à de
nouveaux usages : échange de courriers électroniques, commerce
électronique, formation à distance, etc.
2.1. Domaine d’application

L’Informatique est aujourd’hui présenté dans la quasi-totalité des


domaines de la vie professionnelle et privée. Elle occupe bien évidemment
une grande place en science appliquée, où elle se charge notamment des
calculs complexes requis en astronomie ou en météorologie. Mais elle
intervient également dans les entreprises, l’enseignement, les banques, les
assurances ou encore les commerces, ainsi qu’à domicile.
Grâce à la conception et à la fabrication assistée par ordinateur,
l’informatique est un outil important dans tous les métiers nécessitant une
modélisation préalable (artisans, architectes, etc.). Elle permet en outre de
diffuser l’information par le biais de réseaux informatiques, dont Internet
constituée l’exemple le plus marquant. Enfin, en s’associant aux
techniques de télécommunications, elle facilite largement l’administration
des bureaux en proposant ses services de télématique et de bureautique.
[6]

Voici quelques domaines d’application de l’Informatique :


− Domaine de la Médicine (administration, imagerie médicale, analyse,
traitement, etc.) ;
− Domaine de l’éducation (Enseignement Assisté par Ordinateur : E.A.O,
cours en ligne, etc.) ;
− Domaine de la bureautique ou Informatique de bureau ;
− Domaine de l’économie et de la gestion (Commerciale, Financière,
Personnel, Facturation, Comptabilité, Sondage, etc.) ;
− Domaine industriel (Gestion de la production, robotique, Conception
Assistée par Ordinateur : C.A.O) ;
− Domaine technologique (Informatique embarquée, pilotage
automatique, etc.) ;
− Domaine scientifique (modélisation, simulation, analyse des
phénomènes, etc.) ;
− Domaine de télécommunication et réseaux ou Télématique (téléphonie
mobile et fixe, télévision numérique, applications de l’Internet, etc.).

I. L’ORDINATEUR
I. 1. Introduction

Le mot "ordinateur" provient de la firme IBM qui demanda en 1954


à un professeur de lettres à Paris de trouver un mot pour désigner ce que
l'on appelait vulgairement un "calculateur" (traduction littérale de
computer en anglais).
Un ordinateur est une machine électronique capable d'effectuer
automatiquement des opérations logiques et arithmétiques sur des
chiffres binaires, par la lecture séquentielle d'un ensemble d'instructions,
organisées en programmes.

Dans son fonctionnement l’ordinateur est constitué de deux parties :


1. Une partie matérielle (hardware) ;
2. Une partie logicielle (software).
I.2. Partie matérielle

Il est constitué de :
− L’unité centrale ;
− Des unités périphériques qui sont reliées à l’unité centrale par les
canaux ou unités d’échanges (cartes contrôleurs).
[7]

L’unité centrale est l’organe de traitement proprement dit, elle est


organisée autour de la mémoire centrale à partir de laquelle tous les
traitements se font. Elle comprend : l’unité de contrôle (unité de
commande), les unités d’échanges, l’unité de calcul (unité arithmétique et
logique) et la mémoire centrale ou principale (subdivisée en ROM et
RAM).

Unité de contrôle Mémoire centrale


ou de commande ou principale

Unité de calcul ou
arithmétique et logique

Unités d’échanges ou d’E/S

Unité de liaison Unité de liaison

Organes Organes d’accès Mémoires


directement secondaires
Unités périphériques

L’unité de calcul est composée des circuits capables d’exécuter des


opérations sur les informations issues de la mémoire centrale (addition,
soustraction, multiplication, division et opérations logiques).
Une unité d’échange est spécialisée dans les entrées/sorties. Ce peut
être un simple canal, un circuit ou bien un processeur particulier. Cet
organe est placé entre la mémoire et un certain nombre de périphériques
(dans un micro-ordinateur ce sont des cartes comme la carte son, la carte
vidéo, etc.).
L’unité de commande contrôle les échanges et gère l’enchaînement
des différentes opérations du programme et le circuit de l’ordinateur pour
l’exécution des instructions.
Les fonctions essentielles de l’unité de commande :
− Extraire de la mémoire centrale l’instruction à exécuter ;
− Analyser l’instruction et établir la connexion électrique nécessaire
pour l’unité de traitement (U.C.T.) ;
− Extraire de la mémoire centrale les données nécessaires à l’exécution
de l’instruction ;
− Déclencher le traitement des données dans l’U.C.T ;
[8]

− Ranger éventuellement les résultats dans la mémoire centrale.

I. 2.1. Le microprocesseur
L’unité centrale d’un ordinateur est constituée des circuits
électroniques de base montés sur la carte-mère (carte de fondation), dont
le plus important est le processeur ou microprocesseur (µp) qui exécute
les instructions des programmes grâce à un jeu d’instructions et effectue
des calculs et des opérations logiques nécessaires au fonctionnement de
l’ordinateur. Sans microprocesseur, il n’y a pas d’ordinateur. C’est le
cerveau de la machine.
Les deux caractéristiques importantes qui permettent de comparer
les différents types de microprocesseur sont la vitesse et la puissance.
La vitesse du microprocesseur (ou sa fréquence) désigne la cadence
à laquelle il exécute les instructions. Dans l’unité centrale de traitement de
l’ordinateur, on trouve une horloge électronique temps réel qui sert de
référence de temps pour tous les circuits de l’ordinateur. Elle sert à
conserver l’heure et la date de l’ordinateur à l’aide d’une batterie et définir
le rythme des échanges d’informations (de la mémoire centrale vers les
périphériques ou inversement) et la vitesse à laquelle travaille le
microprocesseur. Elle est mesurée en Mégahertz (Mhz) ou en Gigahertz
(Ghz).

Une horloge de 8 Mégahertz est 4 fois plus rapide qu’une horloge de


2 Mégahertz. Un microprocesseur cadencé à 600 Mhz effectue environ 600
millions d’opérations par seconde.

La puissance d’un ordinateur se mesure par le nombre de bits (la


taille de ses registres) de son microprocesseur. On trouve sur les marchés
des ordinateurs ayant des microprocesseurs 8 bits, 16 bits, 32 bits et 64 bits.
C’est-à-dire que le premier examine l’information qu’on lui présente octet
par octet, le deuxième deux octets par deux octets, le troisième quatre
octets par quatre octets, le dernier huit octets par huit octets.

Un microprocesseur 16 bits traitera 2 fois plus d’informations qu’un


8 bits et un 32 bits 4 fois plus qu’un 8 bits, mais ils ne seront pas
nécessairement plus rapides que ce dernier, ils seront seulement plus
puissants.
[9]

Ce circuit intégré a connu des évolutions qui ont caractérisé


l’évolution de l’ordinateur. Les principaux fabricants du microprocesseur
sont : INTEL avec pentium et celeron, AMD avec Duron et Athlon. On a
aussi CYRIX et MOTOROLA. Intel étant le plus adopté par les grands
constructeurs des ordinateurs.
Les différentes générations des microprocesseurs Intel sont :
Intel 8088/8086 processeur 8 bits sur les anciens PC des type « XT »
(Extended Technology) : avec comme fréquence 6 à 8 MHZ, mémoire
centrale de 640 KB, disque de 20 MB maximum.
Intel 80286 : processeur 16 bits qui ouvre une nouvelle technologie « AT »
(Advanced Technology) : avec des fréquences allant jusqu’à 16 MHZ,
mémoire centrale allant jusqu’à 1 MB, disque de plus ou moins 40 MB.
Intel 80386 : Processeur 32 bits, mémoire centrale allant à 32 MB, fréquence
allant jusqu’à 40 MHZ, disque de plus grande capacité.
Ensuite, vient la génération Intel 80586 (Pentium) : Processeur 64 bits,
fréquence allant jusqu’à 200 MHZ. Avec les spécifications suivantes :
Pentium I : doté de deux mémoires cache de 8ko pour instructions et pour
les données ; et sa fréquence est de 66Mhz.
Pentium pro : il reprend les caractéristiques du Pentium original et sa
fréquence d’horloge peut atteindre 200Mhz.
Pentium II : il est doté de la technologie MMX (Multi Media Extended) qui
permet d’exploiter plus efficacement le son, la vidéo et le traitement
d’image. Il atteint la fréquence d’horloge de 450Mhz.
Pentium III : l’amélioration dans la vidéo et le traitement d’image 3D
atteint une fréquence de 1GHz.
Pentium IV : il est capable d’atteindre des fréquences particulièrement
élevées, jusqu’à 3Ghz. Actuellement, on parle de pentium M.
N.B. : Le processeur peut être aidé dans les opérations mathématiques par
un co-processeur. On aura pour chaque processeur 80586, un co-
processeur 80587, pour chaque 80486 un co-processeur 80487.
[10]

I. 2. 2 La mémoire
I. 2. 2. 1. Généralités

La plus petite quantité d’informations est le Bit qui constitue une


impulsion électronique. Chaque caractère est représenté par une unité
d’impulsion, l’octet ou le byte (= une position ou espace mémoire) qui est
l’unité d’information en Informatique.
La taille de la mémoire d’un ordinateur se mesure en K (Kilo).
1 K = 1Ko (Kilo Octet) = 1Kb (Kilo byte) = 1024 caractères ou 210.
Une mémoire de 1 K peut donc stocker l’équivalent d’une page
dactylographiée correspondant à 20 lignes de 50 caractères.
1K =1024 Octets = 1024 caractères.
20 lignes x 50 caractères = 1000 caractères.

D’où le document pourra être contenu dans une mémoire d’au moins 1K.
Pour les mémoires de grande taille, on utilise les multiples suivants :
De l’ordre des millions : 1Mo (Méga octets) = 1 Mb = 1048576 caractères
ou 220.
De l’ordre des milliards : 1Go (Giga octets) = 1 Gb = 1073741824 caract. ou
230.
De l’ordre des mille milliards : 1 To (Téra octets) = 1 Tb = 240.

N.B. : La mémoire de l‘ordinateur se définit par sa taille et par la vitesse à


laquelle on peut accéder aux informations qui y sont stockées.

I. 2. 2. 2. La mémoire centrale (ou principale)

La mémoire centrale est le partenaire principal du microprocesseur


dans l’ordinateur. La circuiterie nécessaire pour mémoriser une séquence
est appelée un registre mémoire (Chaque registre a un numéro à travers
lequel l’unité de contrôle le reconnaît, c’est son adresse). Dans ce registre
on doit écrire la séquence désirée, y laisser cette séquence jusqu’à ce qu’on
la change délibérément et lire la séquence quand on en a besoin, sans la
détruire, pour qu’elle soit utilisable plusieurs fois. Les informations y sont
stockées sous-forme d’impulsions électroniques.
La mémoire centrale est subdivisée en mémoire vive et mémoire morte.
- Mémoire vive (MEV) ou RAM (Random Access Memory, traduite par
mémoire à accès aléatoire) : c’est la mémoire de travail à laquelle
l’utilisateur a accès. Lorsqu’on charge un programme dans l’ordinateur,
[11]

ce programme va se placer dans la mémoire vive, les résultats du


traitement sont aussi stockés dans cette mémoire. C’est une mémoire
éphémère. Si vous coupez le courant, elle se vide. En plus, chaque fois que
vous mettez votre ordinateur sous tension, la mémoire vive est vide.
Plus cette mémoire est importante, plus les applications
fonctionneront rapidement et plus l’ordinateur sera pérenne. La
performance des machines a permis la mise au point de mémoire vive de
grande capacité (1 Go et plus).
Il existe de nombreux types de mémoires vives. Celles-ci se
présentent toutes sous la forme de barrettes de mémoire enfichables sur la
carte-mère. Exemple d’une barrette au format DIMM (Dual Inline
Memory Module)

- La mémoire morte (MEM) ou ROM (Read Only Memory, traduite par


mémoire en lecture seule) appelée parfois mémoire non volatile, car elle
ne s'efface pas lors de la mise hors tension du système. C’est la mémoire
dans laquelle l’utilisateur ne peut que lire parce que contenant les
informations nécessaires au fonctionnement de l’ordinateur (entre autres,
un programme de démarrage écrit en langage machine). Ces informations
placées par le constructeur lors de la fabrication de l’ordinateur, ne
peuvent pas être modifiés par l’utilisateur.

N.B. : Les informations contenues dans la mémoire centrale ne sont


accessibles que lorsque l’ordinateur est en marche ; une fois l’ordinateur
éteint, son contenu est effacé. C’est pourquoi l’ordinateur a besoin d’un
autre type de mémoire pour le stockage des informations, que l’on appelle
unité de stockage ou mémoire de masse.

I.2.2. Quelques unités de stockage

− Disque dur : unité de stockage principale de l’ordinateur servant à


conserver les données de manière permanente, il est placé dans le
boîtier de l’unité centrale de traitement. Sa taille est variable selon les
besoins et les performances de la carte mère : 20G0, 40GO, 80GO,
120GO, 160GO, 200GO et plus.
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− CD-ROM (Compact disque) : une unité de stockage utilisant le procédé


lumineux et audio pour l’enregistrement des informations (650 Mo de
capacité et 1h18 min de temps musical). On ne peut y écrire dessus,
sinon seulement à des unités spécialisées (Graveur de CD) pour graver
les informations sur le CD-Recordable (CD-R), sur le CD-Réinscriptible
(CD-RW), ou sur le VCD (Vidéo CD)

Le lecteur CD-ROM est caractérisé :


• Par sa vitesse : celle-ci est calculée par rapport à la vitesse d'un lecteur
de CD Audio (150 Ko/s). Un lecteur allant à 3000Ko/s sera caractérisé
de 20X (20 fois plus vite qu'un lecteur 1X)
• Par son temps d'accès. C'est le temps moyen qu'il met pour aller d'une
partie du CD à une autre.
• Par son type : ATAPI (IDE) ou SCSI
− DVD-ROM (Digital Versatile Disk) : est une variante du CD-ROM
dont la capacité est largement plus grande que celle du CD-ROM. En
effet, les alvéoles du DVD sont beaucoup plus petites (0,4µ et un
espacement de 0.74µ), impliquant un laser avec une longueur d'onde
beaucoup plus faible. Il en existe en version « double couche ». (4.7 Go
à 17 Go de capacité et 9h30 à 35h00 de temps musical). Il convient plus
pour le stockage vidéo. Un DVD de 4.7 Go permet de stocker plus de 2
heures de vidéo compressées en MPEG-2 (Motion Picture Experts
Group), format qui permet de compresser les images tout en gardant
une très grande qualité d’image. On a aussi le DVD-R et le DVD-RW.
− Clé USB : appelée également mémoire flash (Flash disque) ou EEPROM
(Electrically Erasable Read Only Memory), c’est un ROM
programmable ou une unité de stockage dont le contenu peut être efface
partir d’un simple courant électrique.
[13]

− Disquette souple : devenue obsolète, c’était un disque en plastique


recouvert d’oxyde de fer, qui enregistrait des informations de quantité
modeste. On distinguait des disquettes 3pouces ½ et 5 pouces ¼.
− Disque optique : devenue également obsolète, il était un peu plus
grand que la disquette 3 pouce ½, et enregistrait les informations par
procédé optique.
− Cassette magnétique, similaire à la mini-cassette de musique. Il utilisait
comme lecteur le « drive » et à défaut le magnétophone.
− Cartouche magnétique : plus grande que la cassette, utilisait les mêmes
propriétés que celle-ci. Son unité de lecture s’appelait le « Streamer ».

N.B. : Les unités de stockage ne sont pas limitées et des progrès ne cessent
de se réaliser dans ce domaine.

I. 2. 4. La famille des ordinateurs


Dans la famille des ordinateurs, on distingue des ordinateurs de
poche, des portables, des ordinateurs de bureau et des gros systèmes (les
mainframes).

1. Les ordinateurs de poche

Un PDA (Personal Digital Assistant, littéralement assistant


numérique personnel, aussi appelé organiseur) est un ordinateur de poche
composé d'un processeur, de mémoire vive, d'un écran tactile et de
fonctionnalités réseau dans un boîtier compact d'extrêmement petite
taille. Il fournit généralement en standard comme applications : Agenda,
gestionnaire de tâches, carnet d’adresses et un logiciel de messagerie. Il
permet d’utiliser aussi des versions simplifiées des logiciels bureautiques
standards (Word, excel, PowerPoint, Mac xmail) ou encore de stocker et
d’écouter de la musique
[14]

Ces machines de poche sont des compléments importants aux


ordinateurs de bureau, mais aussi de véritables solutions pour des
professions non sédentaires, sachant qu’elles peuvent échanger des
informations via Internet ou des connexions directes (infrarouge, sans fils,
USB) avec d’autres ordinateurs multimédia ou le système d’information
de l’entreprise. Leur écran tactile, permet à la fois de consulter, de saisir
des données et naviguer dans une application ou sur Internet.

2. Les portables (Lap Top)

Ils sont une gamme d’ordinateurs dont les dimensions et les poids
sont réduits. Ils ont leur autonomie du fonctionnement, car fonctionnant
sur piles ou sur batteries rechargeables. Ces ordinateurs sont monoblocs,
c'est-à-dire que le boîtier rassemble l’ensemble des éléments : unité
centrale, clavier, écran, mousepad, hauts-parleurs.

L’ordinateur portable, aussi appelé Notebook, est bien entendu,


l’ordinateur des utilisateurs qui voyagent, mais aussi de ceux qui
travaillent dans des lieux différents, sur plusieurs sites ou qui passe de
salle de cours en salle de réunion, au bureau ou chez des clients.
Les portables multimédias offrent désormais toutes les
fonctionnalités et la puissance des ordinateurs de bureau, avec une
autonomie accrue et un poids réduit.

Certains portables ont l’écran incorporant une webcam dont l’usage


courant est la visioconférence ou chat vidéo sur Internet. Une webcam est
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une petite caméra permettant de prendre des photos en couleur de faible


définition (maxi 320 x 200 en général, voir moins) mais permettent surtout
de filmer (qualité faible, le nombre d’images peut varier de quelques
images par seconde à 24 images seconde).

3. Les ordinateurs de table (de bureau)

Appelés également desktop, ils comportent plusieurs boîtiers


incorporant chacun des fonctions différentes : un boîtier pour écran, un
boîtier pour le clavier, un boîtier pour le lecteur de disquette, etc. Ils ont
leurs boîtiers de l’UCT horizontal ou vertical.

L’ordinateur « standard » avec unité centrale, écran, clavier, souris


et haut-parleurs.
Un ordinateur de bureau peut prendre des formes très design, être
peu encombrant, disposer d’un écran plat ainsi que d’un clavier et d’une
souris sans fils, ce qui permet d’offrir un confort d’utilisation maximal.

4. Les gros systèmes

A l’unité centrale de traitement (système central) se trouve connecter


plusieurs terminaux appelés stations clientes (ensemble d’organes
d’entrée-sortie et d’unité de contrôle permettant de traiter localement les
informations). Ce sont des ordinateurs multipostes, de taille énorme,
disposant d’un processeur puissant et d’une grande capacité de mémoire.
Ils sont utilisés dans des grandes entreprises pour traiter d’énormes
masses d’informations en peu de temps.

N.B. : Nous signalons le fait qu’il a existé par le passé des ordinateurs dits
transportables de dimensions très proches de celles d’un ordinateur de
bureau dont ils avaient d’ailleurs tous les éléments sous une forme
[16]

« monobloc ». Celui-ci ne jouissait pas malheureusement de l’autonomie


de fonctionnement.

I. 2. 5. Quelques périphériques
On distingue trois types de périphériques :

− Les périphériques d’entrée, par exemple le clavier, la souris, le scanner,


le micro, le lecteur à badge électronique, écran tactile, crayon optique,
stylo code barre, caméra. Ils servent à introduire les données dans
l’unité centrale.
− Les périphériques de dialogue (ou de communication), par exemple le
modem qui sert à faire communiquer des ordinateurs à travers un
réseau de télécommunication.
− Les périphériques de sortie, par exemple l’imprimante, l’écran, le baffle,
le traceur, télécopie. Ils servent à l’ordinateur de restituer l’information
lui demandée par l’homme.

On parle aussi des périphériques de stockage pour désigner des


périphériques d'entrée-sortie capable de stocker les informations de
manière permanente (disque dur, clef USB, CD, DVD, etc.) ;
Il existe d’autres périphériques qui permettent à l’unité centrale
d’accomplir les tâches multiples et spécialisées. Nous donnons ici
quelques périphériques utilisés essentiellement dans le domaine de la
Bureautique.

1. L’imprimante

Elle ressemble à une machine à écrire électronique sans clavier. Il


existe plusieurs variétés d’imprimantes qui se distinguent par leurs
techniques d’impression. Les plus courantes sur le marché sont :
L’impression laser, l’impression jet d’encre, l’impression matricielle. La
technologie matricielle est en déclin à cause de sa faible qualité
d’impression.
− Imprimantes matricielles ou à aiguille : avec des vitesses d’impression
de 180 à 200 cps en qualité texte et 40 à 50 cps en qualité courrier. Permet
par ailleurs, de tracer les graphiques point par point.
− Imprimantes à jet d’encre : utilise comme technologie, la projection des
minces gouttelettes d’encre sur le papier. Ce procédé demande une
[17]

extrême précision car, en effet, de la taille de la goutte formée et de la


précision de son placement sur la feuille, dépend la qualité finale du
document imprimé. Sa qualité est appréciable et sa vitesse d’impression
comparable à celle des meilleures imprimantes à aiguille.

− Imprimante à laser : utilise la technologie qui consiste en un procédé


électrostatique dans lequel un rayon laser vient charger d’électricité
statique certains points à la surface d’un tambour. Ces points ont alors
le pouvoir de retenir le toner (encre en poudre) qui est ensuite déposé
et fixé par cuisson sur la feuille lors de son passage près du tambour. La
qualité d’impression est très nette, la vitesse d’impression peut
atteindre jusqu’à 200 pages par minute.

N.B. : La plupart des imprimantes décrites ci-haut existent en version


couleur. La couleur améliore la présentation du document. La table
traçante ou traceur est adapté pour les dessins techniques, DAO (dessins
assistés par ordinateurs) et PAO (publications assistées par ordinateur).

2. La souris
La souris (en anglais « mouse ») est un périphérique de pointage (en
anglais pointing device) servant à déplacer un curseur sur l'écran et
permettant de sélectionner, déplacer, manipuler des objets grâce à des
boutons. On appelle ainsi «clic» l'action consistant à appuyer (cliquer) sur
un bouton afin d'effectuer une action. Il existe plusieurs types de souris :
mécanique, optique, électromagnétique, sans fil, etc.

A force d'utiliser la souris mécanique, de la poussière se dépose sur


les rouleaux de la souris, empêchant celle-ci de tourner correctement et
provoquant des réactions curieuses de la part du curseur. Pour y
remédier, il suffit d'ouvrir la cage contenant la bille et de nettoyer les
rouleaux.

Les souris sans fil (en anglais cordless mouse) sont de plus en plus
populaires car elles peuvent être utilisées sans être physiquement reliées
à l'ordinateur, ce qui procure une sensation de liberté. Il existe également
[18]

plusieurs catégories de souris sans-fil, selon la technologie utilisée : souris


infrarouges, souris hertzienne, souris bluetooth.

N.B. : Il existe d’autres petits périphériques d’entrée facilitant le dialogue


avec l’ordinateur : la boule roulante, la manche à balais, le crayon optique
etc.

3. Le scanner

Périphérique chargé de capturer, de digitaliser (numériser) les


images ou les textes dans le but de le transformer en document
numérique. Il traite l’image par la lumière et la transforme en impulsions
digitales représentant les points qui constituent l’image.
Il convient d’insister sur la nécessité d’utiliser un logiciel adapté
pour faire fonctionner un scanner. La qualité du logiciel de traitement et
sa compatibilité avec le scanner est l’une des conditions de l’obtention de
bons résultats.

4. Le modem (modulateur/ démodulateur)


Il est utilisé pour la transmission des données entre plusieurs
ordinateurs via les lignes de communication (média destiné au transport
d’information audio). Les ordinateurs fonctionnent de façon digitale, ils
utilisent le langage binaire (une série de zéros et de uns), mais les modems
sont analogiques. Les signaux digitaux passent d'une valeur à une autre,
il n'y a pas de milieu, de moitié, c'est du Tout Ou Rien (un ou zéro).
L'analogique par contre n'évolue pas "par pas", il couvre toutes les valeurs.
Ainsi vous pouvez avoir 0, 0.1, 0.2, 0.3 ...1.0 et toutes les valeurs
intermédiaires. Ainsi, le modem module les informations numériques en
ondes analogiques ; en sens inverse il démodule les données numériques.
C'est pourquoi modem est l'acronyme de MOdulateur/DEModulateur.

Le modem permet à des milliers des personnes d’avoir accès à


diverses bandes (messagerie) et à des entreprises d’interroger des banques
de données dans le monde entier.

N.B. : La liaison entre plusieurs ordinateurs peut aussi se faire par fibre
optique (plus rapide), satellite ou ondes hertziennes.
[19]

5. Le clavier
Il permet de communiquer avec ordinateur en tapant les
informations à transmettre. Il sert aussi à programmer l’ordinateur.

Le clavier diffère suivant les pays et les langues. Ainsi, on a : le


clavier belge, français (AZERTY), anglais, américain (QWERTY), chinois,
italien, … et selon qu’il s’agit d’une machine XT ou AT. On parle aussi de
clavier 84 touches pour XT, 102 touches pour AT et du clavier spécial 105
touches pour Windows.

On distingue 4 grandes parties sur le clavier :

− Pavé alphanumérique, composée des caractères alphabétiques et


numériques, et des touches de commandes.
− Pavé numérique avec les chiffres 0 à 9 et les signes mathématiques.
− Pavé des touches fléchées, de direction et de suppression.
− Pavé des touches des fonctions numérotées de F1 à F10 pour XT et de
F1 à F12 pour AT.

Pour un usage bureautique ou intensif, on privilégiera un clavier


confortable, assez lourd et stable, avec des touches d’accès direct à des
fonctions : lecture des messages électroniques, réglage du niveau sonore,
lancement de la lecture d’un CD qui facilite grandement l’usage de
l’ensemble des fonctionnalités.

6. L’écran ou moniteur
C’est le périphérique de sortie indispensable à tout ordinateur. Il
permet de communiquer avec l’utilisateur par ce qu’il affiche.
Il existe différents types de moniteurs dont les caractéristiques
doivent être examinées avant d’acheter un ordinateur.
[20]

Il s’agit de :
− La taille en pouce, celle-ci exprime la diagonale de l’écran qui va de 12
à 21 pouces (1 pouce = 2,54 cm). Plus la taille est importante, plus l’écran
sera « confortable », mais plus son prix augmente.
− La résolution qui détermine le nombre de points (pixel – point de
couleur) affichés en largeur et hauteur, soit : 800 x 600 minimum actuel
sur les ordinateurs de bureau et portables, 1024 x 768 pour l’affichage «
standard bureautique et productivité », 1280 x 1024, 1600 x 1200 ou 1792
x 1344 pour l’affichage création.

Pour obtenir les meilleurs résultats : image lisible, stable et moins fatigante
pour la vue : plus la résolution est élevée, plus l’écran doit être de grande
taille. Cette résolution est directement dépendante de la carte/interface
graphique.
Il existe deux grandes catégories d’écrans, les écrans traditionnels, dits
écrans cathodiques et les écrans plats utilisés depuis longtemps sur les
portables mais qui sont désormais disponibles sur les ordinateurs de
bureau.
L’écran cathodique Il s’agit d’un écran traditionnel, très lumineux, avec
une excellente qualité des couleurs, plus volumineux et plus lourd que les
écrans plats, mais extrêmement robuste et d’un bon rapport qualité/prix.
Les écrans plats sont désormais disponibles pour les ordinateurs de
bureau. Ils utilisent majoritairement la technologie TFT (Thin-Film
Transistor) que l’on appelait aussi écran à matrice active en référence aux
écrans LCD (Liquid Cristal Display) réservés désormais à des ordinateurs
de poche. Les écrans TFT offrent une excellente qualité d’image et une
stabilité remarquable. La fatigue visuelle est très faible, puisqu’il n’y a pas
de balayage comme sur un écran cathodique.
De plus les écrans plats sont moins encombrants, moins lourds et pour
une même taille, par exemple 15’’, sont aussi confortables qu’un 17’’ en
écran cathodique.

Remarque : La télévision était jadis utilisée comme écran. Pour cela, elle
était équipée d’une prise de péritélévision compatible avec la prise « sortie
télévision » de l’ordinateur.
[21]

I.3. Le Système d’exploitation

I. 3. 1. Généralités
Un système d’exploitation d’un ordinateur est un ensemble de
programmes ayant pour objet de mécaniser la plus grande partie de
diverses phases de préparation et d’exécution des programmes.
Sa fonction essentielle est de permettre à l’utilisateur de recourir
commodément aux ressources (périphériques et programmes) d’un
système informatique.

Le système d'exploitation est un programme qui gère le


fonctionnement du micro ordinateur vis−à−vis de ses périphériques et qui
assure un « pont » entre l'utilisateur et le système.
Le micro ordinateur travaillant à l'état initiale en langage binaire, il est
difficile pour les utilisateurs de travaillé avec. Aussi, il a été crée des
programmes pour que l'utilisateur moyen puisse communiquer avec le
micro ordinateur.

Les rôles du système d'exploitation sont divers :

− Gestion du processeur : il est chargé de gérer l'allocation du processeur


entre les différents programmes grâce à un algorithme
d'ordonnancement.
− Gestion de la mémoire vive : il est chargé de gérer l'espace mémoire
alloué à chaque application et, le cas échéant, à chaque usager. En cas
d'insuffisance de mémoire physique, le système d'exploitation peut
créer une zone mémoire sur le disque dur, appelée «mémoire virtuelle».
− Gestion des entrées/sorties : il permet d'unifier et de contrôler l'accès
des programmes aux ressources matérielles par l'intermédiaire des
pilotes (appelés également gestionnaires de périphériques ou
gestionnaires d'entrée/sortie).
− Gestion de l'exécution des applications : il est chargé de la bonne
exécution des applications en leur affectant les ressources nécessaires à
leur bon fonctionnement. Il permet à ce titre de «tuer» une application
ne répondant plus correctement.
− Gestion des droits : il est chargé de la sécurité liée à l'exécution des
programmes en garantissant que les ressources ne sont utilisées que par
les programmes et utilisateurs possédant les droits adéquats.
[22]

− Gestion des fichiers : il gère la lecture et l'écriture dans le système de


fichiers et les droits d'accès aux fichiers par les utilisateurs et les
applications.
− Gestion des informations : il fournit un certain nombre d'indicateurs
permettant de diagnostiquer le bon fonctionnement de la machine.

Bref, le système d’exploitation gère tout le fonctionnement du


système informatique, en exécutant les commandes suivant un certain
ordre.
Suivant la marque de l’ordinateur utilisé, on distingue le système Multi-
Utilisateur, multitâche (permet l’exécution simultanée de plusieurs
processus à la fois) ou monoposte.
L’ensemble de programmes du système est chargé dans la mémoire de
l’ordinateur (mémoire centrale et plus spécialement, la mémoire vive) lors
de la mise sous tension du système. Si le système dispose de plusieurs
unités disques, la recherche du système d’exploitation se fera dans l’ordre
suivant : A :\>, B :\>, C :\>, … sauf si le programme "SETUP" autorise un
ordre différent.

Parmi les systèmes d’exploitation, on peut citer : UNIX, MP/M, CP/M,


VENIX, MS-DOS, PROLOGUE, WINDOWS, GEM, LINUX …dont les
plus utilisés sont le MS-DOS (Microsoft Disk Operating System) ou SED
(Système d’Exploitation de Disque), le WINDOWS et l’UNIX (multiposte
et multitâche).

N.B. : Un répertoire (appelé également dossier ou folder en anglais) est un


sous-ensemble d’un disque permettant de regrouper des fichiers associés
selon des critères communs. Il peut contenir d'autres répertoires que l’on
nomme sous-répertoire. Et Un fichier est un ensemble d’informations de
même nature, stockées et chargées sous un nom donné. Un fichier texte
est un fichier composé de caractères stockés sous la forme d'octets. Il est
enregistré sur le disque dur sous la forme "nom_du_fichier.ext", où ".ext"
représente l'extension c'est à dire le type de programme avec lequel ce
fichier peut être ouvert.
[23]

I. 3. 2. Le système d’exploitation MS-DOS


I. 3. 2. 1. Introduction

Le MS-DOS est basé essentiellement sur l’utilisation des disques


comme support de l’information (le disque pouvant être organisé en
répertoires contenant des sous-répertoires et fichiers). Le MS-DOS fournit
des commandes qui permettent à l’utilisateur d’assurer la gestion des
disques. Le rôle du DOS est d'interpréter les commandes saisies au clavier
par l'utilisateur.
Avec la convivialité qu’offrent le Windows et les autres systèmes
d’exploitation comme le Linux OS open source du monde libre qui essaie
de concurrencer le Windows sur PC et le Mac OS du Macintosh d'Apple
qui ne représente qu'une petite part du marché des OS vendus sur micro-
ordinateurs, le MS-DOS n’est plus utilisé qu’en cas de nécessité par les
informaticiens.

I. 3. 3. Le système d’exploitation WINDOWS


WINDOWS est un système d’exploitation des micro-ordinateurs APPLE.
Il est basé d’une part sur le langage objet et d’autre part sur l’utilisation
des masques des dialogues (fenêtres). Ce système utilisé au départ sur les
machines ATARI, AMSTRAD, LISA et MACINTOSH, il a été étendu aux
micro-ordinateurs IBM et compatibles.

Dans le système WINDOWS, les fichiers et commandes sont


représentés sous formes de dessins (icônes). On peut ainsi, à l’aide de la
souris " sélecter" une icône et exécuter une commande. WINDOWS inclut
un environnement console pour le démarrage et un environnement
graphique pour leurs utilisations. L’environnement console a été réparti
intégralement sur le concept du DOS pour une certaine comptabilité
d’utilisation. Mais ne fais pas de deux Windows le système semblable au
DOS.
Différemment du DOS, le nom du fichier peut atteindre les 255 caractères
au nom et au point. Toutefois il est conseillé de ne pas dépasser 32
caractères si le disque dur est de petite taille.
[24]

I. 3. 3. 1. Particularités de Windows

Au lancement de la machine l’environnement graphique est


automatiquement chargé par le système, il suffit tout simplement
d’attendre que tous les systèmes se changent en mémoire pour utiliser
Windows.

Windows permet donc une utilisation simple et plus rapide d’une


machine par rapport au DOS. Ce dernier imposait la connaissance de
toutes les commandes de base pour la parfaite manipulation. A l’arrivée
de Windows le chargement se fait d’une manière transparente et la gestion
du système est simplifiée.
Les systèmes WINDOWS type 3.0, 3.1, 3.11mis au point au départ n'étaient
pas des systèmes d'exploitation proprement dits. Ils avaient besoin du
système MS DOS pour fonctionner. C'étaient des programmes
intermédiaires de type souris. En septembre 1995, sortit le système
d'exploitation Windows 95. A la différence de Windows 3.x, il n'avait pas
besoin de MSDOS pour travailler, malgré qu'il garde une couche MSDOS
en arrière-plan (peu visible pour l'utilisateur). Il travaillait déjà en
multitâche. Il a révolutionné le système d’exploitation par son interface
visuelle et ses particularités techniques. Un système d'exploitation
utilisant la souris.

En septembre 1998, Microsoft sort une version améliorée de


Windows 95 (Nommée WINDOWS 98) qui corrige certains défauts de la
première mouture mais garde cependant la même interface visuelle. De
version améliorée en version améliorée, La version XP, Seven Titan, Seven
, Eight, nous en sommes aujourd’hui au Windows TEN .
Windows est un système d’exploitation multi-tâches c’est-à-dire qu’il
permet l’utilisation simultanée de plusieurs logiciels à la fois, mais il faut
être prudent si votre ordinateur ne possède que peu de mémoire physique
installée.

I. 3. 3. 2. Le Bureau de Windows 7

Lorsque votre ordinateur démarre pour la première fois sous


Windows 7, ce que vous voyez à l’écran est appelé « Bureau » de
Windows, C'est l'espace de travail. C’est à partir de ce bureau que vous
[25]

pourrez accéder aux éléments de votre ordinateur c’est-à-dire, tous vos


programmes apparaîtront sur cet espace lorsque vous les démarrerez.

Cet espace contient un fond d'écran par défaut, mais il peut


également contenir des raccourcis vers des programmes, des documents
et des dossiers. Il se présente comme suit :

L’icône et le raccourcis sont des petites images situées au bureau de


Windows, ils ont pour missions d’exécuter immédiatement un
programme donné. Ainsi nous avons :

- Des icônes de raccourcis :

Un raccourci est un renvoi vers "autre chose", cette autre chose


pouvant être un programme, un dossier, un fichier. En fait, le raccourci
n'est pas l'élément lui-même mais seulement une image. Il sert à faciliter
l'accès à l'élément.
[26]

- L'icône Mes documents

Donne un accès au dossier dans lequel vous stockez les documents


que vous produisez.

- L'icône Poste de travail

Donne une vue sur les composants de votre ordinateur (Disque


dur, Cd, Disquette, Flash disque, etc.)

L’icône Corbeille

Est un raccourci vers l'emplacement réservé aux fichiers


supprimés. Par défaut, lorsque vous supprimez des fichiers, ils sont
transférés dans la corbeille. Cela vous permet de récupérer des fichiers
supprimés malencontreusement.

- D'autres icônes

Certains sont des raccourcis et d’autres sont des dossiers ou soit


des fichiers.

Vous pouvez changer le fond d'écran par défaut.

Ainsi pour lancer une application ou l’exécution d’un logiciel, il


suffit simplement de double-cliquer avec le bouton gauche de la souris,
ou faire un clic droit sur l’icône correspondant au logiciel puis choisir
ouvrir.

Windows offre la possibilité de :

o Réorganiser les icones de son bureau par la procédure suivante :


▪ Faire un Clic droit dans un emplacement vide sur le
bureau,
▪ Sélectionner dans le menu Trier par : Nom ; Taille, Type
d’élément, etc.

Vous pouvez également choisir l’option Réorganiser automatiquement


sous l’affichage --› Réorganiser automatiquement les icones. Vous pouvez
aussi tout simplement glisser les icones à l’aide de la souris à l’endroit où
[27]

vous le souhaitez, l’opération réorganiser automatiquement doit être


désactivé.

o Créer les raccourcis par la procédure suivante :


▪ Faire un Clic droit dans un emplacement vide sur le
bureau,
▪ Sélectionner dans le menu Nouveau --›Raccourcis (Une
boîte de dialogue apparaît pour que nous puissions
indiquer le programme pour lequel nous voulons le créé
un raccourci)
▪ Un nouveau clic suer Parcourir ; pour sélectionner le
programme.
▪ Cliquer sur Ok Après avoir sélectionné le programme,
puis faire Suivant,
▪ Saisir le nom du raccourci puis cliquer sur Terminer

LA BARRE DE TACHE

La bande au bas, avec l'horloge à droite en bas et le bouton


Démarrer rond à gauche, cette barre est appelé la barre des tâches. Elle
facilite l’accès à chaque application active représentée par un bouton.

La figure suivante présente la barre de tache :

La barre de tache affiche les icones représentant les logiciels ou les


fenêtres ouvertes accessibles par un simple clic.

Sur cette barre nous trouvons :

Le bouton Démarrer

Permet de faire apparaître le menu démarrer de Windows. C'est


par-là que tout commence.
[28]

La zone de lancement rapide

Permet de démarrer des programmes. On y place en général les


boutons de démarrage des programmes les plus fréquemment utilisés.

La zone de notification

Contient l’horloge (elle affiche l’heure système de l’ordinateur)


ainsi que certaines icônes vous signalant des programmes fonctionnant en
tâche de fond ou tel ou tel événement, comme par exemple la présence
d’un flash disque.

Menu Démarrer

Il a trois parties :
• Partie inférieure
La partie inférieure contient les tâches ou commandes
d’exploitation de base comme Arrêter, …, Déconnexion ;
• Partie moyenne
Elle propose une façon d’ouvrir des applications et personnaliser
des options ;
• Partie supérieure
Elle est personnalisée à l’aide de fonctions que vous pouvez ajouter
au menu démarrer.

2.3 UTILISATION L'AIDE ET SUPPORT WINDOWS

Vous pouvez parfois vous trouver confronté à un problème informatique


ou à une tâche qui vous pose problème. Pour y faire face, il est essentiel
de savoir comment obtenir l’aide appropriée. Cet article donne une vue
d’ensemble des meilleures techniques.
L’Aide et support Windows est le système d’aide intégré de Windows. Il
permet d’obtenir des réponses aux questions courantes, des suggestions
de dépannage et des instructions. Si vous avez besoin d’aide pour un
programme qui ne fait pas partie de Windows, vous devez consulter l’aide
de ce programme.
[29]

Pour ouvrir le système Aide et support Windows, cliquez sur le bouton


« Démarrer ou l’icône », puis sur « Aide et support ».

La manière la plus rapide d’obtenir de l’aide consiste à taper un ou deux


mots dans la zone de recherche. Par exemple, pour obtenir des
informations sur le réseau sans fil, tapez réseau sans fil, puis appuyez sur
Entrée. La liste des résultats s’affiche, les résultats les plus utiles
apparaissant en premier. Cliquez sur l’un des résultats pour lire la
rubrique correspondante.

Vous pouvez parcourir tous les rubriques d’aide par sujet. Cliquez sur le
bouton Accéder à l’aide , puis cliquez sur un élément dans la liste des en-
têtes de sujets qui s’affiche. Les en-têtes de sujets peuvent contenir des
rubriques d’aide ou d’autres en-têtes de sujets. Cliquez sur une rubrique
d’aide pour l’ouvrir ou cliquez sur un autre en-tête pour continuer à
rechercher dans la liste des sujets.
[30]

Eteindre les ordinateurs personnels

Eteindre brutalement son ordinateur engendre des conséquences


nuisibles à votre ordinateur, ainsi ; pour éteindre votre ordinateur en toute
sécurité Windows propose la procédure suivante : Démarre --› Arrêter. La
commande Démarrer est souvent représenté par l’icône : .
[31]

Le bouton d’alimentation ne sert qu’à allumer votre ordinateur ; il


se trouve généralement en façade de votre tour pour les ordinateurs fixes
ou bien non loin du clavier si vous avez un ordinateur portable.

Conseil : Ne vous servez pas de ce bouton pour éteindre votre ordinateur,


suivez plutôt la procédure précédente.

I. 3. 3. 8. Utilisation de la souris

Pour pointer, vous déplacer votre souris, son pointeur se


déplace dans la même direction sur l’écran, jusqu’à se placer sur la zone
ou l’élément voulus. Ensuite vous pouvez effectuer les actions suivantes :
Action Description
Cliquer Appuyer une fois sur le bouton gauche de la souris et le
relâcher.
Double-cliquer Appuyer rapidement deux fois de suite sur le bouton
gauche de la souris et le relâcher
Cliquer droit Appuyer une fois sur le bouton droit de la souris et le
relâcher. Un menu dit contextuel apparaît
Glisser déposer Placer le pointeur sur un objet de l’écran, presser et
maintenir enfoncé le bouton gauche de la souris sans le
[32]

relâcher, déplacer le pointeur jusqu’à l’endroit de votre


choix et relâcher le bouton.

Cette description suppose que vous êtes droitier. Pour un gaucher, il faut
inverser les fonctions des boutons gauche et droit de la souris.

I. 3. 3. 9. Gestionnaire des fichiers

Utilisation de l’Explorateur Windows

L’Explorateur Windows offre une manière de voir les éléments de


l’ordinateur, qu’il présente sous forme d’une hiérarchie, appelée
également « arbre ». Quand vous ouvrez l’Explorateur Windows, vous
pouvez facilement voir le contenu de chaque lecteur et chaque dossier de
l’ordinateur, ainsi que celui des lecteurs réseaux auxquels vous êtes
connecté. (La partie gauche affiche vos lecteurs de disque et vos dossiers
et la partie droite le contenu de l’élément sélectionné dans la partie
gauche). Le contenu peut s’affiche en grandes ou petites icônes, en liste ou
en détails. (Voir menu Affichage).

Pour ouvrir l’Explorateur Windows : Cliquez sur Démarrer et pointez sur


Programmes, puis cliquez sur Explorateur Windows ; soit Cliquez sur
Démarrer et pointez sur Programmes ensuite sur Accessoires, puis cliquez
sur Explorateur Windows ; soit encore cliquez droit sur Démarrer, puis
sur cliquez sur Explorer.

Gestion des fichiers et des dossiers


Cette section décrit quelques procédures de base pour organiser les
informations sur l’ordinateur à partir de l’Explorateur Windows ou du
Poste de travail.
➢ Pour créer un dossier (un fichier), choisissez la commande Nouveau
dans le menu Fichier, puis cliquez sur Dossier (l’élément), tapez le
nom de votre dossier (fichier), puis appuyez sur Entrée.
➢ Pour déplacer un dossier (fichier), sélectionnez le dossier (le fichier) à
déplacer, cliquez sur le menu Edition, puis sur la commande Couper,
ouvrez le dossier de destination, cliquez sur le menu Edition, puis sur
la commande Coller.
➢ Pour copier un dossier (fichier), sélectionnez le dossier (le fichier) à
copier, cliquez sur le menu Edition, puis sur la commande Copier,
[33]

ouvrez le dossier de destination, cliquez sur le menu Edition, puis sur


la commande Coller.
➢ Pour supprimer un dossier (un fichier), sélectionnez le dossier (le
fichier) à supprimer, puis choisissez la commande Supprimer dans le
menu Fichier, ou appuyez sur la touche Suppr (Delete).

Les fichiers supprimés sont placés dans la corbeille. Ils seront réellement
effacés de votre disque dur que lorsque vous viderez la corbeille. Vous
pouvez récupérer les fichiers supprimés par inadvertance s’ils se trouvent
encore dans la corbeille (Exécutez la commande Restaurer du menu
Fichier). Les fichiers supprimés à l’invite du système ou sur une disquette
ne sont pas placés dans la corbeille.

I. 3. 3. 10. Exécuter, écrire et fermer

Nous allons exposer cette section en travaillant sur le logiciel de


traitement de texte Microsoft Word.
Lancer l’exécution d’un programme
Pour accéder à un programme donné :
− Double-cliquer sur son icône (raccourci) sur le bureau ou ;
− Cliquer sur le bouton Démarrer, pointer sur Tous les programmes
(cliquer éventuellement sur le répertoire concerné) et enfin cliquer sur
le nom du programme.

Ex : Démarrer \ Tous les programmes \ Microsoft Word

N.B : Dans le cas où vous n’avez pas de raccourci sur le bureau et dans le
menu Programmes, vous pouvez ouvrir un programme présent dans la
machine en utilisant la procédure suivante :
− Cliquer sur le bouton Démarrer, puis sur Rechercher.
− Cliquer sur Tous les fichiers et tous les dossiers.
− Taper le nom du programme dans la zone une partie ou l’ensemble
du nom de fichier, et préciser si possible son emplacement, et cliquer
sur Rechercher.
− Double-cliquer sur le nom du programme (type application) dans la
liste qui s’affiche.

A l’issue du démarrage, un document vierge prêt à être utilisé apparaît


dans une nouvelle fenêtre.
[34]

Saisir un texte
Le programme Microsoft Word permet le traitement de texte : saisie,
correction, mise en forme, insertion d’image et de tableau, visualisation et
impression.

Quelques règles simples pour la saisie de texte


− Utiliser une lettre majuscule en début de phrase ou en début des noms
propres et pour les sigles.
− Ne jamais appuyer sur la touche de retour chariot (Entrée) par passer
à la ligne, à moins de souhaiter commencer un nouveau paragraphe.
− Ne jamais taper plus d’un espace entre les mots.
− Toujours placer un espace après un point ou une virgule et non avant.
− Pour obtenir une lettre majuscule ou le caractère supérieur d’une
touche qui en a plusieurs, maintenir la touche Maj (ou Shift) enfoncée
et appuyer sur la touche concernée.
− La touche Caps Lock (ou Shift Lock) permet de bloquer le clavier en
majuscule.

En cas de faute de frappe, la touche retour en arrière ← efface le


caractère à gauche du curseur et la touche Delete (ou Suppr) le caractère à
droite.

Quelques raccourcis clavier (code ASCII)

La combinaison de chaque valeur avec la touche ALT donne lieu au


caractère à côté. On recourt particulièrement à ceci quand on à faire à un
clavier Qwerty (anglais) afin d’obtenir les caractères non disponibles sur
ce clavier. Il s’agit de :

64 @ 129 ü 130 é 131 â 132 ä


133 à 135 ç 136 ê 137 ë 138 è
139 ï 140 î 141 ì 142 Ä143 Å
144 É 145 æ 146 Æ 147 ô 148 ö
149 ò 150 û 151 ù 152 ÿ 153 Ö
169 ® 230 µ 245 § 246 ÷ 253 ²

Enregistrer un document

Pendant que vous écrivez du texte ce document n’existe qu’en


mémoire vive. En cas de problème, coupure de courant par exemple, ce
[35]

document est perdu. Ainsi, il est bon de l’enregistrer pour le garder en


mémoire de masse qui demeure même lors de l’arrêt de l’ordinateur. Pour
cela :
− Cliquer sur le menu Fichier ;
− Cliquer ensuite sur la commande Enregistrer sous ;
− Saisir le nom du document dans la case de saisie Nom de fichier ;
− Déterminer l’emplacement devant contenir le document dans
Enregistrer dans ;
− Cliquer sur la case Enregistrer.

N.B. : Pour enregistrer les modifications apportées sur un document


existant, cliquer sur menu Fichier, puis sur Enregistrer (ou faire Ctrl+S).
Vous pouvez également cliquer sur l’objet Enregistrer de la barre d’outils
standard.

Quitter un programme

Lorsque vous avez fini d’écrire votre texte et que celui-ci est
enregistré, vous pouvez quitter le programme Microsoft Word. Pour cela :
− Cliquer sur le menu Fichier ensuite sur la commande Quitter ou ;
− Faire Alt + F4 ou encore cliquer sur la case Fermeture de la barre de
titre.

Si votre travail ou vos modifications ne sont pas encore enregistrés,


le programme vous propose la boîte de dialogue enregistrer, pour un
enregistrement éventuel.

Ouvrir un document

Pour ouvrir un document (existant) depuis un programme déjà


ouvert :
− Cliquer sur le menu Fichier, puis sur Ouvrir ; une boîte de dialogue
s’affiche. Elle permet de naviguer entre les volumes et dossiers, afin
d’ouvrir le dossier contenant le document souhaité.
− Cliquer sur la flèche à côté de la zone Rechercher dans, puis sur le
disque contenant le dossier.
− Cliquer sur le dossier contenant le document, puis cliquer sur la case
Ouvrir. (Si nécessaire, faire défiler la liste des dossiers pour trouver le
dossier désiré).
[36]

− Cliquer sur le document désiré, puis sur la case Ouvrir.

Vous pouvez également ouvrir des documents ouverts récemment


à partir du menu Documents. Procédé :
− Cliquer sur Démarrer et pointer sur Documents ;
− Cliquer sur le nom du document que vous voulez ouvrir.

Créer un nouveau document

Il est parfois utile de créer un nouveau document pour faire un autre


travail alors que vous travaillez déjà dans le programme. Pour cela :
− Cliquer sur le menu Fichier, puis sur Nouveau.
− Une boite de dialogue apparaît, cliquer sur la case Ok.
Vous pouvez également créer un nouveau document en cliquant sur
l’objet Nouveau de la barre d’outils standard.

Imprimer un document

Si le document est ouvert, cliquer sur le menu Fichier, puis sur


Imprimer. Une boite de dialogue apparaît, définir les paramètres
d’impression, puis cliquez sur Ok.

Vous pouvez également cliquer sur l’objet Imprimer de la barre


d’outils standard.
Fermer un document

Fermer un document revient, en pratique, à faire disparaître la


fenêtre qui le présente après avoir fini son travail. Pour cela, deux moyens
s’offrent :
− Cliquer sur la case Fermeture de la fenêtre présentant le document
ou ;
− Cliquer sur le menu Fichier, puis sur Fermer.
Attention : Vous devez enregistrer votre travail avant de fermer le
document.

I. 3. 3. 11. Installer un logiciel, un jeu, des applications

L'installation est un procédé qui vise à faire que le logiciel se trouvant sur
un CD-ROM, clé USB, etc., puisse être utilisé sous Windows en l'intégrant,
[37]

le liant au système d’exploitation (notamment avec des menus


contextuels, des démarrages avec Windows, associations de formats de
fichiers).
Concrètement, le processus d'installation se traduit par la modification de
Windows en lui-même (base de registre : le cœur de Windows) et de
l'ajout de certaines fonctions et de nombreux fichiers (Notamment les dll).

Procédure d’Installation

La première chose à faire consiste à mettre le support du logiciel


dans le lecteur (CD ou DVD) ou le connecter au port USB. L'installation à
partir d'un CD ou DVD se lance automatiquement (car le constructeur a
intégré une fonction 'autorun’ : le lancement automatique).

Si l'installation ne se lance pas toute seule, il vous faut le faire vous-


même en allant sur votre lecteur contenant le logiciel et cliquer sur
Install.exe ou Setup.exe.
Il ne vous reste plus qu'à suivre les indications qui se déroulent en
général comme suit :
− Recherche des éléments déjà installés ;
− Présentation des droits et obligations (contrat de licence), on vous
demande de plus en plus le numéro de licence, inscrit sur le CD ou
DVD, ou sur un manuel, ou même par courrier dans certains cas. Ce
principe est pour vous obliger à acheter le produit et non le copier si
celui-ci vous intéresse (protection de l'auteur, etc.);
− Demande du lieu et type d'installation (par défaut dans Program
files\), vous pouvez choisir d'installer le logiciel ailleurs en cliquant
sur parcourir ;
− On vous donne le choix entre trois types d'installation qui sont par
défaut maximale, personnalisé (custom), minimale.

Remarque : personnalisé vous laisse le choix des différents éléments du


logiciel que vous souhaitez installer. Minimal installe le logiciel avec le
minimum de composants (pas d'aide, pas d'exemple), Maximale installe
tout (ceci est mieux pour les jeux car la rapidité de celui-ci en est accrue).
[38]

I. 3. 4. Le système d’exploitation LINUX


I. 3. 4. 1. Introduction

Linux est système d'exploitation de la gamme des logiciels libres, à


la différence de Windows qui est propriétaire, et dont le rôle est de faire
fonctionner un ordinateur.
Un logiciel libre est un logiciel dont l'utilisation, l'étude, la modification et
la duplication en vue de sa diffusion sont permises, techniquement et
légalement, afin de garantir certaines libertés induites, dont le contrôle du
programme par l'utilisateur, et la possibilité de partage entre individus.
Les logiciels libres sont développés de manière collaborative, souvent
indépendamment les uns des autres, et peuvent être librement
redistribués. Il s’ensuit une particularité du monde Linux : la séparation
fréquente entre ceux qui développent les logiciels et ceux qui les
distribuent.

On appelle distribution Linux une solution prête à être installée par


l’utilisateur final comprenant le système d’exploitation Linux, des
programmes d’installation et d’administration de l’ordinateur, un
mécanisme facilitant l’installation et la mise à jour des logiciels ainsi
qu’une sélection de logiciels produits par d’autres développeurs.
Parmi les plus célèbres distributions, on peut citer Debian, une des plus
anciennes distributions, Red Hat, éditée par l’entreprise américaine du
même nom, et Ubuntu, éditée par Canonical Ltd. qui est dérivée de
Debian.
Ubuntu, que nous exposons dans ce cours, est une des distributions les
plus connues du grand public car elle est aisée à installer sur son
ordinateur, complète et facile à utiliser au quotidien.
Ubuntu est fournie avec un certains nombres de logiciels libres
préinstallés. Certains sont connus car disponibles également sous
Windows, d'autres sont spécifiques à linux.

I. 3. 3. 2. Particularités de Linux

Menu Application

Vous trouverez l'ensemble des logiciels installés dans le menu


Applications (en haut à gauche).
[39]

Nom du Emplacement Usage Equivalent


logiciel Windows
Calculatrice Accessoire Calculatrice Calculatrice
Gedit Accessoire Éditeur de Bloc note
texte
Open office Bureautique Suite Open office
bureautique
Gimp Graphisme Traitement gimp/photoshop
d'image
F-spot Graphisme Retouche et Picassa ...
classement
de photos
Firefox Internet Navigateur Firefox
web
Brasero Son et Vidéo Gravure de Nero ...
CD/DVD
Lecteur de Son et Vidéo Écoute de Windows Media
musique fichier audio Player
Rythmnbox
Lecteur Son et Vidéo Écoute de vlc
vidéo fichier
audio/vidéo

Menu Raccourci

Le menu Raccourci vous permet de naviguer dans le(s) disques durs


de l'ordinateur.

En cliquant sur votre nom d'utilisateur, vous ouvrez votre espace


personnel, ce qui équivaut à Mes Documents de Windows.
[40]

Vous avez une arborescence de dossiers pré-établis, avec des


emplacements spécifiques pour ranger la musique, les documents, les
images, les modèles et les vidéos. Ou encore de ranger vos fichiers comme
bon vous semble.

Arborescence du système

Ubuntu est un OS multi-utilisateur. Ceci signifie que plusieurs personnes


peuvent avoir un compte sur le PC.
Chacun aura son espace personnel dans /home/ « nom de l'utilisateur ».
Seule cet utilisateur ou un administrateur de l'ordinateur accédera à son
espace personnel.
Pour voir sa clé USB, son CD, etc. On fait comme sous Windows :
Raccourci → Poste de travail.
Pour accéder aux favoris réseau, On fait : Raccourci → réseau
La recherche de fichier : Raccourci → Rechercher des fichiers.

Menu Système

Nom Emplacement Usage


Apparence Pour configurer
Préférence l'apparence de vos
fenêtres (le thème)
Économiseur Pour définir
d'écran Préférence l'économiseur
d'écran
Écran Pour modifier la
Préférence résolution de
l'écran
Ubuntu One Pour configurer vos
Préférence fichiers
synchroniser.
Gestionnaire de Pour voir et
mise à jour mettre à jour les
Administration
logiciels
sélectionnés
Gestionnaire de Pour installer et
paquets Administration désinstaller des
synaptics logiciels
[41]

Source de Pour ajouter ou


logiciel enlever des
Administration
sources de
logiciels
Utilisateur et Gestion des
Administration
groupe utilisateurs

L'une des grandes différences d'utilisation avec Windows est la


gestion des logiciels. Pour installer un nouveau logiciel, on va dans le
gestionnaire de logiciel, on recherche le logiciel par son nom puis on clique
sur installer. Jamais (ou presque) on ne va sur Internet pour obtenir un
exécutable que l'on exécute.

Le gestionnaire de mise à jour contient alors l'ensemble des logiciels


installés sur le système et gère les versions de tous les logiciels. Ce
fonctionnement garanti une stabilité très importante. Par contre, vous ne
pouvez pas choisir la version du logiciel qui va être installé.

Icônes et raccourcis supplémentaires.

Bureaux virtuels

Vous avez la possibilité de naviguer entre 4 bureaux ce qui vous


permet d'organiser vos documents ouverts. L'icône se situe en bas à droite.
Vous disposez de 4 bureaux virtuels sur lesquels vous pouvez ouvrir vos
documents.
Arrêter/redémarrer.
L'icône se trouve en haut à droite pour éteindre et redémarrer le PC.
[42]

CHAPITRE 2 ELEMENTS DE BASE DE DONNEES

Toute entreprise ou organisation possède des informations


(propres à elle) et chaque entreprise ou organisation constitue un système
complexe dans lequel transitent de très nombreux flux d’information. Ce
système est la passerelle obligatoire pour toutes les informations de
l’entreprise et il représente l’outil de communication d’une entreprise.
C’est en réalité le système d’information d’une entreprise.
2.1. Définitions

Une base de données est un ensemble d’informations


archivées dans des mémoires accessibles à des ordinateurs permettant le
traitement des différentes applications prévues pour elle.
Une base de données est un ensemble organisé
d’informations avec un objectif commun.

N.B : peu importe le support utilisé pour rassembler et stocker les données
(papier, fichier, etc.) dès lors que les données sont rassemblées et stockées
d’une manière organisée dans un but spécifique, on parle d’une base de
données.

2.2. Caractéristiques d’une base de données


➢ Efficacité des accès aux données

Les accès au disque sont lents relativement à l’accès à la mémoire centrale.


Il faut donc offrir les meilleurs algorithmes de recherche de données à
l’utilisateur.

➢ Administration centralisée des données

Le Système de Gestion de Base de Données (SGBD) doit offrir aux


Administrateurs de données des outils de vérification de cohérence
éventuelle de la base, de sauvegarde ou de réplication.
L’administration est centralisée et est réservée à un très petit
groupe de personnes pour des raisons évidentes de sécurité.
[43]

➢ Non redondance des données

Le SGBD doit permettre d’éviter la duplication d’informations qui outre


la perte d’espace mémoire, demande des moyens humains importants
pour maintenir à jour plusieurs fois les données.

➢ Cohérence des données

Cette cohérence est obtenue par la vérification des contraintes d’intégrité.


La contrainte d’intégrité est celle qui s’applique sur les données d’une base
de données pour assurer la cohérence de cette dernière.

Par exemple : un identifiant doit toujours être saisi.

➢ Partage des données

Le SGBD doit permettre à plusieurs personnes d’accéder simultanément


aux données tout en conservant l’intégrité de la base de données. Chacun
doit avoir l’impression qu’il est le seul à utiliser les données.

➢ Sécurité des données

Les données doivent être protégées des accès non autorités ou mal
intentionnés. Il doit exister des mécanismes permettant d’autoriser,
contrôler et enlever des droits d’accès à certaines informations pour
n’importe quel usager. Par exemple un Chef de service pourra connaitre
les salaires des agents qu’il dirige mais pas de toute l’entreprise.

Le système doit aussi être tolérant aux pannes lors de rupture de courant
pendant l’exécution d’une opération sur la base de données.

➢ Indépendance logique et physique


✓ Indépendance physique

L’espace de stockage, les matériels, les méthodes d’accès, les modes de


placement, les méthodes de tris, le codage des données ne sont pas
apparents. Le SGBD offre une structure canonique permettant la
représentation des données réelles sans se soucier de l’aspect matériel.
[44]

➢ Indépendance logique

Chaque groupe de travail doit pouvoir se concentrer sur ce qu’il l’intéresse


uniquement. Il doit pouvoir arranger les données comme il se souhaite
même si d’autres utilisateurs ont une vue différente. L’administrateur doit
pouvoir faire évoluer le système d’information sans remettre en cause la
vue de chaque groupe de travail.

2.3. NOTION DE SYSTEME DE GESTION DE BASE


DE DONNEES
Il est difficile de modéliser un domaine sous une forme directement
utilisable par un SGBD. Une ou plusieurs modélisations intermédiaires
sont donc utiles, le modèle entités-associations constitue l’une des
premières et des plus courantes. Ce modèle, présenté par Chen (1976),
permet une description naturelle du monde réel à partir des concepts
d’entité et d’association.
Basé sur la théorie des ensembles et des relations, ce modèle se veut
universel et répond à l’objectif d’indépendance données-programmes.
Ce modèle, utilisé pour la phase de conception, s’inscrit notamment dans
le cadre d’une méthode plus générale et très répandue : Merise.

MERISE (Méthode d’Étude et de Réalisation Informatique pour


les Systèmes d’Entreprise) est certainement le langage de spécification le
plus répandu dans la communauté de l’informatique des systèmes
d’information, et plus particulièrement dans le domaine des bases de
données. Une représentation Merise permet de valider des choix par
rapport aux objectifs, de quantifier les solutions retenues, de mettre en
œuvre des techniques d’optimisation et enfin de guider jusqu’à
l’implémentation.

Reconnu comme standard, Merise devient un outil de communication. En


effet, Merise réussit le compromis difficile entre le souci d’une
modélisation précise et formelle, et la capacité d’offrir un outil et un
moyen de communication accessible aux non-informaticiens. Un des
concepts clés de la méthode Merise est la séparation des données et des
traitements.
Cette méthode est donc parfaitement adaptée à la modélisation des
problèmes abordés d’un point de vue fonctionnel. Les données
[45]

représentent la statique du système d’information et les traitements sa


dynamique.
L’expression conceptuelle des données conduit à une modélisation des
données en entités et en associations. Dans ce cours, nous écartons
volontairement la modélisation des traitements puisque nous ne nous
intéressons à la méthode Merise que dans la perspective de la
modélisation de bases de données.

Merise propose une démarche, dite par niveaux, dans laquelle il s’agit de
hiérarchiser les préoccupations de modélisation qui sont de trois ordres :
la conception, l’organisation et la technique ce qui revient de dire en
d’autres mots que MERISE définit trois niveaux de description du système
d’information :

• le niveau conceptuel,
• le niveau organisationnel,
• le niveau physique.

La représentation distincte des données et des traitements selon les 3


niveaux évoqués, conduit à l'élaboration de six modèles, mais dans ce
chapitre nous allons s'intéresser qu'à la modélisation des données au
niveau conceptuel.

Le niveau conceptuel décrit les choix de gestion adoptés par


l'entreprise. Schématiquement, ce niveau de description répond à la
question « quoi ? », c'est-à-dire « que veut-on faire qui reste vrai quelles
que soient les solutions d'organisation et les solutions techniques à mettre
en œuvre ? ». Il permet encore de décrire la structure de toutes les données
de la base, leurs propriétés (i.e. les relations qui existent entre elles : leur
sémantique inhérente), sans se soucier de l’implémentation physique ni
de la façon dont chaque groupe de travail voudra s’en servir. Dans le cas
des SGBD relationnels, il s’agit d’une vision tabulaire où la sémantique de
l’information est exprimée en utilisant les concepts de relation, attributs et
de contraintes d’intégrité. On appelle cette description le schéma
conceptuel.

Ce chapitre synthétisera sur les différentes étapes nécessaires à la


réalisation du modèle conceptuel des données (MCD), du passage du
modèle conceptuel des données du modèle logique des données (MLD)
en respectant les règles de passage et ensuite le modèle physique des
données (MPD).
[46]

Nous exploiterons beaucoup plus les deux premiers modèles en


respectant les aspects liés à la normalisation qui permettent la conception
de bases de données cohérentes mais le modèle physique des données sera
abordé au dernier chapitre.

En effet, pour aborder la modélisation d’un système, il convient


de l’analyser en premier lieu de façon globale et de se concentrer sur sa
fonction : c’est-à-dire de s’interroger sur ce qu’il fait avant de définir
comment le modèle sera conçu.

2.4. Modèle Conceptuel de Données (MCD)

Avant de réfléchir au schéma relationnel d’une application


informatique, il est bon de modéliser la problématique à traiter d’un point
de vue conceptuel et indépendamment du logiciel utilisé. La modélisation
conceptuelle que nous proposons dans ce cours pour un univers dont on
veut stocker les données, conduit à l’élaboration d’un type de schéma très
répandu, le schéma entité-association.

La représentation de ce formalisme s'appuie sur les concepts de


base suivants :

➢ Objet ou Entité,
➢ Association,
➢ Attribut,
➢ Identifiant,
➢ Occurrence,
➢ Cardinalité,
➢ Dimension d’une association.

Le dictionnaire d'une base de données

La composition d’une base de données doit faire l’objet d’une


description détaillée. Il y a au moins une bonne raison à cela : la
vérification syntaxique des requêtes. Un problème se pose : où et sous
quelle forme stocker cette description qui doit être accessible au SGBD ?

Plutôt que d’effectuer une description sous un format spécifique,


accessible à l’aide de procédures spécifiques, il a été jugé pertinent de
donner comme supports à cette description la structure de base des SGBD
[47]

relationnels, les tables et de les stocker au sein même de la base de données


qu’elles décrivent. Ces tables constituent le Dictionnaire de données de la
base.

2.4.1. Entité

Une entité est un objet du monde réel avec une existence


indépendante. Une entité (ou type d’entité) est une chose (concrète ou
abstraite) qui existe et est distinguable des autres entités. Elle est aussi une
population d’individus homogènes. Par exemple, les produits ou les
articles vendus par une entreprise peuvent être regroupés dans une même
entité Article, car d’un article à l’autre, les informations ne changent pas
de nature (à chaque fois, il s’agit de la désignation, du prix unitaire, etc.)

Chaque entité a des propriétés (ou attributs) qui la dérivent. Chaque


attribut est associé à un domaine de valeur. La représentation graphique
utilisée pour visualiser les données est la suivante :

ENTITE

Attribut clé
Attribut 1
Attribut N

Figure II-1. Syntaxe d’une entité.

Une propriété ne doit être présente que sur un seul objet ou une seule
association. Les ambiguïtés liées à la polysémie (un même nom de
propriété désignant deux notions différentes) doivent être levées en
nommant de façon précise les propriétés. Les ambigüités liées à la
synonymie (des noms différents de propriétés désignant une même
notion) doivent être éliminées. Un objet possède au moins une propriété.

2.4.2. Association

Une association (ou type d’association) représente un lien


quelconque entre différentes entités. Une occurrence d’une association est
un élément particulier de l’association constitué d’une et une seule
[48]

occurrence des objets participant à l’association. On peut définir les


attributs sur les associations. Le degré d’une association est le nombre
d’entités y participant (on parlera notamment d’association binaire
lorsque deux entités sont concernées). Une association peut n'avoir
aucune propriété.

Syntaxe :

Nom de l’association
Propriétés

Figure II- 2. Syntaxe d’une association.

2.4.3. Attribut

Un attribut est une propriété d’une entité ou d’une association.

Toujours dans notre exemple, le prix unitaire est un attribut de l’entité


article. Le nom de la famille en est pour l’entité client.

2.4.4. Identifiant

L'identifiant d'un objet est la ou les propriétés permettant de


déterminer de façon unique chacune des occurrences de l'objet. La valeur
de l'identifiant doit être différente pour chaque occurrence de l'objet.
Pour repérer l'identifiant dans la représentation graphique d'un objet, le
ou les propriétés constituant l'identifiant sont précédées d'un symbole #
ou elle(s) est (sont) soulignée(s).
L'identifiant d'une association est la concaténation des identifiants des
objets reliés.

La clé primaire d'une table est choisie parmi les clés candidates. On la
désigne souvent par le terme de "clé".
Dans une relation exprimée en intention, les attributs constituant la clé
sont, par convention, soulignés.

Exemple : R (A1, A2, .., An).

Une clé étrangère, dans une relation, est constituée par un attribut ou un
ensemble d'attributs qui joue le rôle de clé primaire dans une autre
relation.
[49]

2.4.5. Occurrence

L'occurrence d'une propriété est l'une des valeurs que peut


prendre cette propriété. L'occurrence d'un objet est l'un des ensembles
d'occurrences de ses propriétés.
L'occurrence d'une association est l'une des liaisons entre occurrences
d'objets participant à l'association.
Les propriétés d'un objet doivent avoir une occurrence quelle que soit
l'occurrence de l'objet.
Dans le cas contraire, il est nécessaire de créer un autre objet portant cette
propriété.

Lorsqu'une propriété d'un objet peut avoir plusieurs occurrences pour


une occurrence de l'objet, il faut :

✓ Soit créer autant de propriétés sur cet objet qu'il y a de possibilités de valeurs
pour cette propriété,

✓ Soit créer un autre objet portant cette propriété et lier ce nouvel objet par une
association avec l'objet initial.

De la même manière, lorsqu'une propriété d'une association peut avoir


plusieurs occurrences pour une occurrence de l'association, il faut :

✓ Soit créer autant de propriétés sur cette association qu'il y a de possibilités de


valeurs pour cette propriété,

✓ Soit créer un autre objet portant cette propriété et mettre ce nouvel objet en
liaison avec cette association.

2.4.6. Cardinalité d’une association

Pour les associations binaires, la cardinalité minimale


(respectivement, maximale) d’une association est le nombre minimum
(respectivement maximal) d’occurrence de l’entité d’arrivée à une
occurrence de l’entité de départ.
[50]

Syntaxe :
Entité
Card.
Attribut CLE Relation
Attribut 1
Attribut N

Figure II-3. Syntaxe d’une cardinalité.

Les cardinalités d'un objet dans une association désignent le nombre


minimum (0 ou 1) et le nombre maximum (1 ou n) de liens qu'il existe
entre une occurrence de l'objet et une occurrence de l'association.
Une valeur minimum à 0 signifie qu'au moins une occurrence de l'objet
n'est pas liée à l'association.

Une valeur minimum à 1 signifie que toutes les occurrences de l'objet sont
liées à l'association. Une valeur maximum à 1 signifie qu'aucune
occurrence de l'objet n'est liée plus d'une fois à l'association.
Une valeur maximum à n signifie qu'au moins une occurrence de l'objet
est liée plusieurs fois à l'association.

Á partir de ces valeurs minimum et maximum possibles, il


existe quatre types de cardinalité :

• (0,1) : une occurrence de l'objet n'est jamais liée plus d'une fois à l'association.

• (1,1) : une occurrence de l'objet est toujours liée une et une seule fois à
l'association.

• (1, n) : une occurrence de l'objet est toujours liée au moins une fois à
l'association.
• (0, n) : une occurrence de l'objet n’est pas liée ou elle est liée plusieurs fois.

2.4.7. Dimension d’une association

La dimension d'une association est le nombre d'objets intervenant dans


cette association. Une association réflexive (de dimension 1) relie un objet
à lui-même.
[51]

Figure II-4. Exemple du MCD.

Les systèmes de gestion de bases de données relationnelles organisent les


données en tables (à la manière d’un tableur). Il est simple, facile à
comprendre et fidèle à un cadre mathématique (l’algèbre relationnelle).

2.4.8. Les formes normales

A ces six règles de normalisation, il convient d’ajouter les 3


premières formes normales traditionnellement, énoncées pour les schémas
relationnels, mais qui trouvent tout aussi bien leur place en ce qui concerne
les schémas entités-associations.

Première forme normale :

À un instant donné dans une entité, pour un individu, un attribut ne


peut prendre qu’une valeur et non pas, un ensemble ou une liste de valeurs.
[52]

Si un attribut prend plusieurs valeurs, alors ces valeurs doivent faire l’objet
d’une entité supplémentaire, en association avec la première confère la
figure suivante :

Figure II-5. Application de la 1ère forme normale : il peut y avoir plusieurs auteurs
pour un livre donné.

Deuxième forme normale :

L’identifiant peut être composé de plusieurs attributs mais les autres


attributs de l’entité doivent dépendent de l’identifiant en entier (et non pas
une partie de cet identifiant). Cette 2ème forme normale peut être oubliée si
on suit le conseil de n’utiliser que des identifiants non composés et de type
entier.

Considérons malgré tout le contre-exemple suivant dans une entité clients


dont l’identifiant est composé des attributs nom et prénom, la date de fête
d’un client ne dépend pas de son identifiant en entier mais seulement de
prénom. Elle ne doit pas figurer dans l’entité clients, il faut donc faire une
entité calendrier à part en association avec l’entité clients.

Troisième forme normale de Boyce-Codd :

Tous les attributs d’une entité doivent dépendre directement de son


identifiant et d’aucun autre attribut.

Si ce n’est pas le cas, il faut placer l’attribut pathologique dans une entité
séparée, mais en association avec la première.
[53]

Tableau II-1. Il y a redondance (et donc risque d’incohérence) dans les


colonnes constructeur et capacité.

2.4.9. Dépendances fonctionnelles

Pour étudier efficacement un modèle entités-associations bien


normalisé, on peut étudier au préalable les dépendances fonctionnelles entre
les attributs puis, les organiser en graphe de couverture minimale. Cette
technique est traditionnellement employée pour normaliser des schémas
relationnels, mais elle s’applique très bien en amont, au niveau des modèles
conceptuels.

Un attribut Y dépend fonctionnellement d’un attribut X si et


seulement si une valeur de X induit une unique valeur de Y. on note une
dépendance fonctionnelle par une flèche simple : X Y.

Par exemple, si X est le numéro de client et Y le nom de client, alors on a


bien X Y. par contre, on n’a pas Y X, car plusieurs clients de numéros
différents peuvent porter le même nom.

Transitivité : si X Y et Y Z alors X Z.

2.5. Modèle logique de données (MLD)

Au cours de l’analyse préalable à la mise en place d’une base de


données, les concepteurs utilisent pour modéliser les données du système
d’information les concepts et les règles du MCD. Le modèle obtenu est un
schéma conceptuel de la future base, qu’il faut ensuite transformer en un
schéma interne pour préparer son implantation physique sur les
structures de stockage. Ce schéma interne correspond exactement à la
définition du Modèle Logique de Données.

Lorsque des données ont la même structure (comme par exemple, les
renseignements relatifs aux clients), on peut les organiser en table dans
[54]

laquelle les colonnes décrivent les champs en commun et les lignes


contiennent les valeurs de ces champs pour chaque enregistrement.

Tableau II-2. Contenu de la table clients.

L’absence de valeur dans une clé primaire ne doit pas être autorisée.
Autrement dit, la valeur vide (NULL) est interdite dans une colonne qui
sert de clé primaire, ce qui n’est pas forcément le cas des autres colonnes,
dont certaines peuvent ne pas être renseignées à toutes les lignes.

De plus, la valeur de la clé primaire d’une ligne ne devrait pas, en


principe, changer en cours de temps.

Par ailleurs, il se peut qu’une colonne 1 d’une table ne doive


contenir que des valeurs prises par la colonne 2 d’une autre table
(exemple, le numéro du client sur une commande doit correspondre à un
vrai numéro du client). La colonne 2 doit être sans doublons (bien souvent
il s’agit d’une clé primaire). On dit alors que la colonne 1 est clé étrangère
et qu’elle référence la colonne 2.

Par convention, on souligne les clés primaires et on fait précéder les


clés étrangères d’un dièse # dans la description des colonnes d’une table :

Clients (numéro client, nom client, prénom, adresse client)


Commandes (numéro commande, date de commande, #numéro de client)

Remarque :

- Une même table peut avoir plusieurs clés étrangères mais une seule clé
primaire (éventuellement composées de plusieurs colonnes) ;
- Une colonne clé étrangère peut aussi être primaire ;
- Une clé étrangère peut être composée (c’est le cas si la clé primaire référence
est composée) ;
- Implicitement, chaque colonne qui compose une clé primaire ne peut pas
recevoir la valeur vide (NULL interdit) ;
[55]

- Par contre, si une colonne clé étrangère ne doit pas recevoir la valeur vide,
alors il faut le préciser dans la description des colonnes.

Nous signalons que les SGDBR vérifient au coup par coup que chaque clé
étrangère ne prend pas de valeurs en dehors de celles déjà prises par la ou
les colonne(s) qu’elle référence. Ce mécanisme qui agit lors de l’insertion,
de la suppression ou de la mise à jour de lignes dans les tables garantit ce
que l’on appelle l’intégrité référentielle des données.
On peut représenter les tables d’une base de données
relationnelle par un schéma relationnel dans lequel les tables sont
appelées relations et les liens entre les clés étrangères et leur clé primaire
est symbolisé par un connecteur.

Figure II-6. Schéma relationnel simple entre deux tables.

Pour réaliser ce passage du MCD au MLD, il existe un certain


nombre de règles édictées en fonction de la nature de la relation (au sens
Merise du terme) existant entre un ou plusieurs objets.

A. La transformation des objets du MCD

Dans tous les cas de figure :


- Les objets sont transformés en relation (ou table).
- L'identifiant de l'objet devient la clé primaire unique de la table.
- Les propriétés deviennent des attributs de la table.

B. La transformation des relations conceptuelles

1. Cas des relations dites "de 1, n vers 1, n" :

- Une relation conceptuelle porteuse de cardinalités maximales égales à n sur


chacun de ses liens, qu’elle soit ou non porteuse de données, se transforme en
une table relationnelle.
- La clé primaire de cette table est composée des identifiants des objets
participant à la relation.
- Les propriétés portées par la relation conceptuelle deviennent les attributs non-
clé de la table.
[56]

2. Cas des relations dites "de 1,1 vers 1, n" :

- Une relation conceptuelle porteuse de cardinalités maximales égales à 1,1 d'un


côté et à 1, n de l'autre, disparaît au niveau logique.
- La clé primaire de la table issue de l'objet qui portait la cardinalité N migre vers
l'autre table, en qualité de clé étrangère.

- Les propriétés portées éventuellement par la relation conceptuelle migrent,


elles aussi, vers cette même table.

II.2.3. Modèle physique de données (MPD)

Un modèle physique de données est l’implémentation particulière du


modèle logique de données par un logiciel appelé SGBD.

La traduction d’un MLD conduit à un MPD qui précise notamment le


stockage de chaque donnée à travers son type et sa taille (en octets ou en
bits). Cette traduction est également l’occasion d’un certain nombre de
libertés prises par rapport aux règles de normalisation afin d’optimiser les
performances du système d’information.

La traduction d’un MLD relationnel en un modèle physique est la création


(par des requêtes SQL de type CREATE TABLE et ADD CONSTRAINT)
d’une base de données hébergée par un SGBD relationnel particulier. Il peut
s’agir d’ORACLE, de SQL Server, d’Access, de DB2, etc.

Dans le cadre de ce cours, nous allons exploiter le SGDB Access dans les
lignes qui suivent.
[57]

CHAPITRE 3

SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE ET GEO-DATA BASE

3.1. SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE

Les Systèmes d’Information Géographique, offrent des outils puissants


pour l’exploitation et la visualisation des données géo localisées.
Toutefois, ces solutions propriétaires sont souvent onéreuses, et non
standardisées, ce qui limite les possibilités dans les échanges de données.
Les bases de données spatiales sont des bases de données dont au moins
une partie des objets sont localisés dans l’espace, elles permettent un
stockage structuré de ce type de données.
Des organismes tels l’Open Géo-spatial Consortium s’emploient à
favoriser le développement de ces bases de données et l’échange
standardisé de l’information sur l’Internet. Les réunions de l’OGC ont
abouti à la création des services Web (WCS, WMS, etc.) permettant la
visualisation et la mise à disposition de ces données indépendamment des
systèmes utilisés.

Pour la majorité des utilisateurs, l’accès à l’information géographique


passe par la consultation d’une carte : la carte topographique du
promeneur, la carte routière imprimée ou numérique et affichée sur
l’écran du système de navigation du conducteur, ou le plan de ville du
touriste.
Cartes et plans ont en commun qu’ils sont une représentation
conventionnelle, généralement plane, à une échelle donnée, des objets,
concrets (matérialisés et visualisables), ou abstraits (non matériels, telles
les limites administratives), liés à une partie de la surface terrestre.

On voit déjà se dégager quelques caractéristiques essentielles de


l’information géographique : elle concerne des "objets" identifiés et
localisés. Mais la carte n’en fournit qu’une représentation
"conventionnelle" : tous les objets ne sont pas représentés (la forêt mais
pas les arbres) et ceux qui sont sur la carte sont, à la fois géométriquement
simplifiés et figurés par des symboles graphiques variables en taille,
couleur, forme, etc., selon une légende explicite.
[58]

Les opérations de généralisation (en première analyse : la simplification)


et de symbolisation qui président à la réalisation de la carte sont fonction
de son échelle et de son objectif.
Puisque la carte ne consiste qu’en une représentation des données
géographiques, il faut admettre qu’en amont de la carte existe une
collection de données qui doivent faire l’objet d’une acquisition, d’une
sauvegarde, d’une gestion et d’une mise à jour. Idéalement, ces données
sont indépendantes de toute représentation, c’est-à-dire de toute notion
d’échelle et de toute symbolisation.
C’est en cela que les données "géographiques" se distinguent des données
"cartographiques".
Les premières enregistrent le plus précisément possible, tant la géométrie
(en première approximation, l’emprise au sol), que les qualités (nature,
fonction, etc.) des objets sélectionnés dans la collection.
La nature duale de l’information géographique, à la fois géométrique et
sémantique ou thématique, confère à chaque opération un caractère
original et, souvent, une complexité supplémentaire vis-à-vis des données
alphanumériques traditionnelles.

À titre d’exemple, la seule acquisition de la géométrie d’un objet a recours


à des techniques spécifiques, telles que le levé topographique ou
photogrammétrie, afin de fixer les coordonnées des points dans un
référentiel adéquat qui délimitent l’emprise au sol de l’objet.
[59]

Figure III-1 : Du monde réel au schéma de la base de données géographique,


l’information subit une réduction et une formalisation croissantes.

3.1.1. L’information géographique

Un Système d'Information Géographique (SIG) permet de gérer des


données alphanumériques spatialement localisées.
Le rôle du système d'information est de proposer une représentation plus
ou moins réaliste de l'environnement spatial en se basant sur des
primitives géographiques telles que des points, des arcs, des polygones
(vecteurs) ou des maillages (raster).
L'information géographique peut être définie comme l'ensemble de la
description d'un objet et de sa position géographique à la surface de la
Terre.
On parle également de Système d'Information à Référence Spatiale (SIRS)
pour les données et leur structuration.

Encore faut-il savoir quels sont les objets du terrain susceptibles


d’alimenter la collection de données géographiques. Outre le fait que nous
ne percevons, naturellement ou techniquement, qu’une partie du monde
[60]

réel qui nous entoure, il est indispensable de constituer un modèle de la


réalité pour laquelle nous souhaitons des données.

Cette démarche, d’ordre conceptuel, s’appuie sur l’usage pressenti des


données, afin de déterminer les critères de sélection et la précision /
résolution souhaitée. " Étant donné la nature duale de l’information
géographique, critères de sélection et précision sont à déterminer tant du
point de vue géométrique que du point de vue sémantique.

À titre d’exemple, faut-il s’attarder à la définition de chaque "arbre" pris


isolément, fixé en position avec une précision décimétrique et caractérisé
par son espèce, son âge, sa hauteur, ou la notion de "forêt" est-elle
suffisante, délimitée spatialement avec une précision métrique, et
caractérisée par la seule espèce dominante ?
La réalisation d’un tel catalogue de données géographiques,
éventuellement accompagné d’un glossaire exhaustif, constitue une
première étape au cours de laquelle sont définis, pour chaque type
d’entités géographiques (chaque classe d’objets géographiques) :
➢ le type de géométrie (point, ligne ou polygone) correspondant à son
emprise au sol;
➢ et le domaine de variation des attributs thématiques qui lui sont
associés (intervalle de variation, unité, modalités permises, etc.).

Il faut aussi vérifier que l’organisation des données sélectionnées est


cohérente et compatible avec l’usage qui en sera fait par les applications.

Par organisation des données, il faut entendre les relations qu’elles


entretiennent, du point de vue logique et spatial. Les relations logiques
sont celles que l’on peut trouver entre tous les types de données :
l’association (ex. une capitale est associée à un pays), la composition (ex.
un groupe de communes compose une province), la spécialisation (ex. une
autoroute est une catégorie spécifique des voiries). Les relations spatiales
sont caractéristiques des données géographiques.

On a coutume de ne retenir que les relations topologiques, c’est-à-dire, en


dernière analyse, les relations qui identifient le voisinage et la
superposition entre les entités géographiques : à titre d’exemples, deux
pays sont voisins à travers un élément de frontière commune ; une route
peut se superposer à une rivière à l’endroit d’un pont.
[61]

Le fait d’identifier et de conserver les relations logiques et topologiques


entre les données géographiques, permet de mieux contrôler la qualité des
données et autorise l’expression de requêtes plus élaborées sur celles-ci.
Ainsi, les requêtes qualifiées de "spatiales" exploitent la géométrie et / ou
les relations topologiques des données géographiques : ex. trouver les par
une portion de route ; identifier les sites archéologiques localisés à moins
deux kilomètres d’un site de fouille.
Tant les spécifications géométriques et sémantiques des données
géographiques que les relations logiques et topologiques qu’elles
entretiennent entre elles, peuvent être formalisées dans un langage
graphique, afin de constituer un modèle conceptuel de données (Figure
III-2).

Figure III-2 : Modèle conceptuel de données formalisé en UML (Unified


Modelling Language).

Ce modèle est indépendant de toute contrainte de logiciel et de matériel,


mais il préfigure le schéma de la base de données géographique qui doit
être implémentée.
[62]

3.1.2. La gestion des données géographiques

La difficulté de gestion des données géographiques provient de leur


double nature, géométrique et thématique. Si l’on imagine aisément
l’enregistrement d’attributs alphanumériques quelconques, caractérisant
la thématique, dans une simple table (relation d’une base de données
relationnelle, ou à la rigueur une simple feuille de calcul d’un tableur), il
n’en va pas de même des coordonnées spatiales et des relations
géométriques entre les entités.

Les solutions envisagées pour résoudre cette difficulté ont évolué au cours
du temps, suivant en cela les générations successives des modèles
logiques des bases de données et les capacités croissantes des ressources
informatiques. Les changements les plus importants étant apparus durant
la dernière décennie, des solutions relevant de générations distinctes
continuent à coexister aujourd’hui. Les logiciels informatisant ces
solutions sont intitulés, un peu abusivement.

3.1.3. Architectures hybrides

Pendant longtemps, le stockage et la gestion des données géographiques


ont exploité des solutions dites "hybrides", c’est-à-dire traitant de façon
distincte la géométrie et la sémantique.
Le modèle le plus simple consiste à utiliser un système de gestion de base
de données relationnel (SGBD-R) pour les attributs alphanumériques
décrivant la thématique, et, en parallèle, un système de gestion de fichiers
(SGF) pour les géométries des entités géographiques.

Les attributs sont donc stockés dans des tables selon un schéma relationnel
classique, et sont susceptibles d’être traités (mises à jour, requêtes) par le
langage de transaction normalisé SQL (Structured Query Language),
pourvu que ces transactions ne portent que sur la thématique. Les
coordonnées des points fixant les géométries des entités géographiques
sont enregistrées dans des fichiers de formats distincts selon les
géométries, de manière à faciliter leur accès et leur gestion.
[63]

Figure III-3 : Architecture hybride. À gauche : le fichier des géométries. À


droite : la table des attributs. La liaison passe par l’identifiant commun (ici, un
numéro) des géométries et des enregistrements.

À cet égard, cependant, les différents producteurs de logiciels présentent


des solutions informatiques différentes et les formats de fichiers sont
qualifiés de "propriétaires" dans la mesure où l’accès aux données est
strictement dépendant du logiciel utilisé. C’est également ce logiciel qui
prend en charge l’association entre une géométrie particulière et les
valeurs d’attributs correspondantes, reconstituant ainsi l’information
complète relative à une entité géographique.

Cette association utilise un "identifiant géographique" commun pour la


géométrie en question et l’enregistrement correspondant dans la table
d’attributs (Figure III-3). Le logiciel étant capable de reconstituer
l’information géographique complète, il peut la soumettre à différents
types de traitements relevant de l’analyse spatiale et/ou de la
cartographie, mais on constate que les traitements sont dépendants des
formats des données.
Les systèmes hybrides les plus simples ne conservent pas, et par
conséquent ne peuvent exploiter, les relations entre les entités
géographiques, en particulier les relations spatiales.

Par contre, les systèmes dits "géo-relationnels" constituent une avancée


dans ce domaine, en ce qu’ils identifient, conservent et permettent à
l’utilisateur d’exploiter les principales relations topologiques entre entités
géographiques. Les géométries et les attributs sont toujours gérés par des
sous-systèmes distincts, respectivement un SGF et un SGBD-R, mais en
plus, sur base des coordonnées, le logiciel identifie les relations spatiales
entre les géométries.
[64]

Ces relations sont stockées dans son système de gestion de fichiers,


toujours dans un format propriétaire, mais le logiciel en fournit une vue à
l’utilisateur, sous la forme de tables reprenant les principaux indicateurs
de connexité et de connectivité pour chaque entité spatiale (Figure III.4).

Figure III-4 : Vue engendrée par un système géo-relationnel, des relations


topologiques (champs en italique) d’un arc délimitant une frontière
commune entre deux polygones Nd1: nœud de départ – Nd2: nœud
d’arrivée – Pol. G : polygone à gauche Pol. D : polygone à droite – Arc Id. :
identifiant de l’arc Attrib.: attribut(s) de l’utilisateur.

Ces tables sont engendrées automatiquement dans le SGBD-R et peuvent


bien sûr être associées, par exemple par jointure, aux tables d’attributs
définissant la thématique des entités géographiques.
L’utilisateur a donc la possibilité d’interroger la base de données au
moyen du langage de requête SQL, tant sur la thématique que sur les
relations spatiales.

3.1.4. Architectures intégrées

Cette forme d’architecture hybride, qui a prévalu durant deux décennies,


n’assure pourtant pas la transparence et la sécurité qu’est en droit
d’attendre un administrateur de données. Les formats propriétaires des
fichiers conservant la géométrie des entités spatiales sont à la fois un
obstacle à leur diffusion et une contrainte sur les traitements auxquels les
données pourront être soumises.
En outre, un SGF ne garantit pas les fonctionnalités basiques de sécurité,
archivage, etc., de façon aussi efficace qu’un SGBD.
[65]

D’autre part, le SGBD associé au SGF et qui est en charge de la gestion des
attributs thématiques des entités spatiales, n’est pas nécessairement
compatible (modèle, version, etc.) avec le ou les autres systèmes gérant les
autres bases de données de l’organisation.

Ces raisons expliquent pourquoi les architectures les plus récentes se sont
efforcées de gérer la totalité de l’information géographique, géométrie
comprise, au sein d’un seul SGBD. On parle alors de solution ou
d’architecture intégrée. L’intention, et même les solutions théoriques,
existent depuis longtemps, mais l’implémentation était freinée par des
limites du modèle relationnel de gestion de base de données. Le modèle
"relationnel étendu", s’inspirant de l’approche orientée-objet, a permis de
lever la plupart de ces obstacles, tandis que l’apparition de standards et
de normes a largement contribué à la diffusion de ce nouveau modèle
d’architecture.

Sans rentrer dans les détails, ni s’attarder sur l’historique, on retiendra que
la principale avancée du modèle intégré consiste à utiliser, dans le schéma
de la table des entités spatiales, un champ BLOB (Binary Long Object)
pour y stocker les géométries.

Chaque enregistrement (ligne de la table) est donc capable de conserver


toute l’information relative à une entité spatiale : à la fois l’identifiant
géographique et les attributs thématiques dans des champs
alphanumériques traditionnels, mais aussi les coordonnées fixant la
géométrie de l’entité, stockées "en vrac" dans le champ BLOB (Figure III.5).
Si on avait laissé la liberté à chaque concepteur de bases de données
d’organiser à sa guise le champ BLOB, on aurait permis autant de
solutions propriétaires que de concepteurs.

Par conséquent, l’efficacité de la méthode n’est atteinte que grâce à une


standardisation. Un consortium d’organisations publiques et privées
(l’Open GIS/Geospatial Consortium) s’est révélé particulièrement actif
dans l’élaboration de standards, généralement relayés par des normes au
niveau du comité technique de l’ISO responsable de l’information
géographique.

En pratique, les types de géométries, leurs propriétés, leurs relations et


leurs référentiels spatiaux, susceptibles d’être conservés dans la base de
[66]

données, sont décrits par des métadonnées, elles-mêmes stockées dans la


base sous la forme de tables normalisées spécifiques.
En outre, le langage transactionnel permettant d’agir sur la base de
données, est enrichi de fonctionnalités propres aux informations
géographiques.
Cela permet d’assurer l’alimentation de la base, mais aussi son indexation
(spatiale) et l’expression de requêtes spatiales. La spatialisation d’une base
de données exploite ainsi une "extension spatiale" (parfois intitulée
"cartouche spatiale") correspondant à :
➢ La définition d’une colonne spatiale dans la table principale des
entités géographiques, pour y stocker les géométries ;
➢ La présence de tables de métadonnées spatiales décrivant la manière
dont les données spatiales sont gérées ;
➢ L’ajout de fonctionnalités garantissant la gestion et l’exploitation des
données spatiales.

De telles extensions spatiales sont aujourd’hui proposées par la plupart


des SGBD, tant dans les logiciels commerciaux que dans les logiciels
libres.

Cependant, la migration d’une architecture hybride vers une architecture


intégrée se heurte à une opération de reengineering des bases de données
qui n’est pas toujours simple et qui est susceptible de remettre en cause la
conception du système d’information géographique de l’organisation
hôte.
D’autre part, quelles que soient les fonctionnalités spécifiques ajoutées au
langage de requête, un SGBD spatial n’est pas en mesure d’effectuer tous
les traitements attendus sur des données géographiques (fonctions
avancées de cartographie et d’analyse spatiale, en particulier).

Par conséquent, la présence d’une couche de logiciel supplémentaire,


coiffant en quelque sorte le SGBD spatial, reste indispensable pour
répondre aux besoins des organisations traitant de l’information
géographique.

3.1.5. Systèmes d’information géographique dans une entreprise

L’expression "système d’information géographique" (SIG) est souvent


utilisée pour désigner le logiciel permettant la numérisation des données
géographiques et leur exploitation par des traitements informatisés.
[67]

Plus fondamentalement, le SIG n’est qu’un système d’information (SI)


parmi d’autres au sein de l’organisation, au même titre que le SI relatif à
la gestion du personnel de l’entreprise, ou son SI comptable. Cette notion
de SI renvoie à l’analyse systémique des organisations (Fig. 6), dont le SI
(ou les sous-SI dédiés) constitue(nt) l’un de ses composants essentiels, à
côté du système opérant (SO) et du système de décision (SD). Ne gérant
que de l’information, le SI est en théorie aisément informatisable : les
données qui l’alimentent forment une base de données, et les traitements
sur ces données sont confiés à un système de gestion de base de données.

Figure III-5 : Les 3 systèmes modélisant une organisation : SO : système


opérant, réalisant les "transformations" entre un flux entrant (ex. matières
premières) et un flux sortant (ex. produits finis) – SI : système d’information :
enregistrant qui fait quoi, où, quand et comment dans l’organisation – SD :
système décisionnel, décidant de qui fait quoi, où, quand et comment dans
l’organisation.

Le SIG n’est donc qu’un SI spécialisé, dans la mesure où les informations


concernées sont géographiques (géométries + attributs).
Mais son informatisation est plus délicate, soit qu’elle passe par une
solution hybride non assimilable aux solutions utilisées par les autres SI
de l’organisation, soit qu’elle utilise l’extension spatiale d’un SGBD
classique, tout en réclamant une couche supplémentaire de logiciel pour
les traitements géographiques et/ou cartographiques. Une autre
différence fondamentale fait la spécificité du SIG.
[68]

Les informations alimentant un SI classique (non géographique) dans une


organisation sont essentiellement engendrées par l’organisation elle-
même (finances, personnel, stock, clientèle, etc.).
Or, dans le cas d’une organisation exploitant un SIG (à titre d’exemples :
une société de transport, un gestionnaire de réseau enterré, une société
commerciale faisant du "géomarketing", etc.), la grande majorité des
informations géographiques ne sont pas créées par l’organisation, mais
fournies par un "producteur de données géographiques" externe. Bien
entendu, chaque organisation peut être amenée à construire ses propres
données spatiales, partielles et locales. Mais elle se basera toujours sur une
information géographique de référence (voirie, parcellaire, adresses, etc.).

Il s’agit donc d’acquérir ces informations de référence auprès d’un


producteur spécialisé, capable de mettre en œuvre, selon des critères de
qualité sévères, leur levé et leur mise à jour. Se pose ainsi le problème de
la diffusion de l’information géographique, d’une part en termes
d’adéquation entre les spécifications de producteurs et les besoins des
utilisateurs et, d’autre part, en termes d’interopérabilité entre systèmes.
La carte imprimée a longtemps servi de support de référence aux
utilisateurs. Avec la banalisation des appareils de numérisation, bon
nombre d’entre eux ont été tentés d’enregistrer par leurs propres moyens
l’information disponible sur les cartes. Il s’en est suivi une multitude de
fichiers numériques de données "cartographiques" (et non pas
géographiques), collectés de façon incohérente et redondante, sans
validation ni mise à jour.

La distribution, par les agences responsables de la cartographie, des


fichiers numériques de première génération n’a pas significativement
amélioré la situation. L’information disponible restait souvent sous forme
cartographique, non adaptée (ni en qualité ni en quantité) aux besoins des
utilisateurs, et sous une forme largement dictée par les formats
propriétaires exploités par les logiciels relevant du modèle hybride.

Ce n’est que récemment, à la suite de l’adoption par les agences


productrices des architectures intégrées et de la standardisation qu’elles
impliquent, que la problématique de la diffusion des données
géographiques de référence a été correctement appréhendée.
[69]

3.1.6. Domaines d'utilisation des SIG.

À ces primitives sont associées des informations qualitatives telles que la


nature (route, voie ferrée, forêt, etc.) ou toute autre information
contextuelle.
L'information géographique peut être définie comme l'ensemble de la
description d'un objet et de sa position géographique à la surface de la
Terre.

Le but d’un SIG est de fournir une aide à la décision dans des domaines
divers. Il peut aussi servir à produire des cartes répondant à un besoin
spécifique.
Les domaines d'application des SIG sont aussi nombreux que variés :

✓ Tourisme (gestion des infrastructures, itinéraires touristiques) ;


✓ Marketing (localisation des clients, analyse du site) ;
✓ Planification urbaine (cadastre, POS, voirie, réseaux
assainissement) ;
✓ Protection civile (gestion et prévention des catastrophes) ;
✓ Transport (planification des transports urbains, optimisation
d'itinéraires) ;
✓ Forêt (cartographie pour aménagement, gestion des coupes et
sylviculture) ;
✓ Géologie (prospection minière) ;
✓ Biologie (études du déplacement des populations animales) ;
✓ Télécoms (implantation d'antennes pour les téléphones mobiles).

3.1.7. Infrastructures de données géographiques

Les producteurs de données géographiques sont aujourd’hui en mesure


de concevoir leurs bases de données autour de la notion d’objets
géographiques, sous une forme non déterministe (traitements non a priori
déterminés) et largement indépendante des supports physiques. De plus,
selon les principes édictés par les instances internationales, chaque
producteur est invité à limiter l’acquisition, la tenue à jour, la gestion et la
diffusion aux seules données pour lesquelles il a la responsabilité légale
ou contractuelle.
Il reste à informer les utilisateurs de l’offre existante en matière de
données géographiques, afin que ces derniers sélectionnent, acquièrent et
/ ou exploitent les données dont ils ont besoin.
[70]

Cette "mutualisation" de l’information géographique peut profiter de la


très large pénétration des réseaux informatiques auprès de tous les
acteurs, tant producteurs qu’utilisateurs. Ensemble, les producteurs de
données peuvent ainsi constituer, sur un territoire délimité, et
éventuellement autour d’une thématique donnée, une infrastructure de
données géographiques.

Figure III-6 : L’interface des services Web, entre producteurs et clients, dans
une infrastructure de données spatiales.

Dans un premier temps, il s’agit d’identifier les données géographiques


disponibles et de décrire leurs spécifications. C’est aux producteurs de
documenter les données qu’ils produisent, au moyen de métadonnées
standardisées (norme 19115), qu’ils publieront sur le réseau dans un ou
plusieurs dictionnaires accessibles aux moteurs de recherche.
Dans la pratique, une recherche efficace réclame encore des utilisateurs
qu’ils partagent avec les producteurs une "connaissance" du domaine
documenté. Une mutualisation de ces connaissances demanderait la
définition d’une ontologie géographique, toujours à faire, permettant
d’envisager une recherche totalement exploratoire.
L’accès aux données proprement dites constitue une seconde étape. Une
fois les sources identifiées et la qualité jugée adéquate, l’utilisateur peut
souhaiter acquérir les données géographiques auprès du producteur.
Cela peut se faire de plusieurs manières, y compris par téléchargement sur
le réseau. Cette duplication des données, depuis le serveur du producteur,
vers le poste client de l’utilisateur, présente cependant plusieurs
contraintes :
[71]

➢ L’utilisateur doit disposer des capacités de stockage, gestion et


traitement de l’information géographique, tant au niveau physique
(matériel / logiciel), qu’au niveau des compétences et ressources
humaines.

➢ L’utilisateur doit être en mesure d’alimenter sa propre base de


données, ce qui réclame le respect de standards et de normes dans
la structuration des données et les formats d’échange, tant au niveau
du producteur qu’à celui de l’utilisateur.

➢ L’approche risque d’engendrer à court ou moyen terme, une


désynchronisation de la tenue à jour des données entre le
producteur et l’utilisateur, voire une incohérence entre les données
si l’utilisateur exploite les données de plusieurs producteurs.

Un des avantages des SIG est que les relations entre les objets peuvent être
calculées et donner naissance à des points d'intersection. C'est la
topologie. Ceci permet d'éviter la répétition d'objets superposés. Une
parcelle bordant une route aura les mêmes sommets que ceux définis pour
la route.

3.1.8. Système de référence spatial

Il s’agit d’un système permettant la représentation de la Terre et de sa


surface. Les différents composants d'un système de référence spatial
sont :

✓ Le référentiel géodésique qui situe et oriente la Terre dans l'espace ;


✓ L’ellipsoïde qui modélise la Terre sous la forme d'un volume de
révolution (sphère aplatie) ;
✓ Le système de projection qui exprime mathématiquement la
position sur une carte plane de tout point de la surface étudiée de la
Terre.

3.1.8.1. Les systèmes géodésiques

Le but des systèmes géodésiques est de définir un système de


coordonnées, permettant la localisation exacte d'un point dans l'espace.
[72]

Pour toute application, il y a un système particulier qui répond aux


besoins. Ainsi, si on veut décrire la localisation d'un arbre dans un verger,
on utilisera un autre système de coordonnées que pour décrire le
mouvement des planètes dans le système solaire.
La position ou localisation d'un point est donnée par ses coordonnées. Or
ces coordonnées sont ambiguës tant qu'il n'est pas précisé à quel système
de références elles appartiennent et celui-ci décrit précisément. En effet,
les coordonnées d'un même point diffèrent suivant le référentiel dans
lequel elles sont exprimées.
Or il existe de très nombreux systèmes géodésiques, adaptés à une zone
d'application. Il est donc important que ce système de coordonnées soit
bien décrit ; d'une part pour exploiter correctement les positions
géographiques et d'autre part pour être capable de passer d'un référentiel
à un autre (conversion des données d'un système à un autre).

3.1.8.2. Ellipsoïde et systèmes de projection

Dans la plupart des projets SIG, on procède tout d'abord à un découpage


géographique de l'espace, qui délimite la zone d'étude. La première étape
est de géo référencer cet espace, c'est à dire le délimiter précisément par
des coordonnées cartographiques (ou géographiques). C'est cette
conformité qui permettra de superposer des plans de diverses natures.
Pour assurer cette superposition, les différentes couches d'informations
géographiques doivent avoir le même système de projection.

La Terre est un géoïde (en prenant le niveau moyen des mers), c'est à dire
une sphère irrégulière, pour la représenter, il faut donc trouver un modèle
mathématique qui corresponde le mieux à la surface topographique de la
Terre. La surface utilisée est donc un ellipsoïde (dit de révolution), un
volume géométrique régulier proche du géoïde. Les Ellipsoïdes de
référence sont celui de Newton au 17e, puis de Clarke dès 1880 et de
Hayford depuis 1924.
[73]

Figure III-8 :L’Ellipsoïde et Géoïde.


[74]

Afin de représenter cet ellipsoïde sur un plan, on utilise différents


systèmes de projections :

➢ conforme de Mercator : conserve les angles mais altère les


surfaces (cartes militaires, de navigation...)

Figure III-9 : Projection cylindrique équivalente conforme de Mercator.

➢ Équivalente de Lambert : conserve les surfaces mais altères les


angles (cartes politiques, démographiques, etc.)

Figure III-10 : Exemple de projection équivalente : la projection


cylindrique équivalente de Lambert.
[75]

➢ Conique conforme de Lambert : faibles déformations sur des


territoires situés sur des moyennes altitudes.

Figure III-11 : Projection conique de Lambert et indicatrice de Tissot.

➢ Aphylactique qui altère les angles et les surfaces.

3.1.8.3. Analyse spatiale

Les données contenues dans un système d’information géographique


décrivent un terrain, et donc permettent d’appréhender les évènements
potentiels pouvant survenir. L’utilisation des données dans la résolution
de problématiques variées valorisera d’avantage un système
d’information. Les principales possibilités offertes par la mise à
disposition de renseignements géométriques et de renseignements
sémantiques concernent la mise en relation mutuelle d’objets localisés
ayant certaines propriétés.

Les différentes relations que l’on peut mettre en œuvre concernent la


proximité (trouver les objets proches d’un autre), la topologie (objets
jointifs, inclus, partiellement inclus, exclus, etc.) ou la forme (taille, type,
etc.). Comme les objets possèdent aussi des attributs traduisant des
propriétés autres que géométriques, les analyses faites dans les systèmes
d’information classiques, c’est à dire sans utiliser de fonction géométrique,
peuvent être réalisées. Il est ensuite naturel d’utiliser une combinaison
entre les propriétés géométriques et les propriétés sémantiques afin de
réaliser une analyse complète.

Il est ainsi possible de rechercher les objets ayant certaines propriétés


situés dans une zone donnée ou à une distance maximale d’un lieu fixé.
[76]

Les informations supplémentaires amenées par les propriétés


géométriques sont utilisées pour effectuer des traitements complexes qui
affinent des analyses et qui accélèrent leur mise à disposition car elles
peuvent souvent être réalisées avec un seul outil.

L’introduction de paramètres géométriques permet aussi d’offrir des


services supplémentaires à des métiers à priori peu concernés par
l’information géographique comme le marketing, qui a constitué des bases
de données comportementales à l’échelle de la rue. Ces bases de données
ont pleinement tiré profit de leur association avec des données
géométriques pour procéder à des calculs sur l’influence de l’éloignement
entre le client et le magasin, sur l’influence de la qualité du réseau de
communications ou sur l’interaction avec la concurrence.

3.2. GEO-DATA BASE

La géo-data base est la structure de données native d’Arc GIS et le


principal format de données utilisé pour la mise à jour et la gestion des
données.
Il s’agit d’un ensemble de jeux de données géographiques de différents
types stockés dans un dossier système de fichiers commun, une base de
données Microsoft Access ou une base de données relationnelles
multiutilisateurs (comme Oracle, Microsoft SQL Server, PostgreSQL ou
IBM DB2).

Les géo-data bases fonctionnent avec une gamme étendue d’architectures


et de systèmes de fichiers SGBD et peuvent varier en taille et en nombre
d’utilisateurs.
Elles vont des petites bases de données mono-utilisateurs aux géo-data
bases d’entreprise, de département ou de groupe de travail, plus
volumineuses, auxquelles ont accès de nombreux utilisateurs.

Les trois types de jeux de données les plus communs dans une géo-data
base sont les classes d’entités, les jeux de données raster et les tables
attributaires. La création d’un ensemble de ces types de données constitue
la première étape de la conception et de la création d’une géo-data base.
Les utilisateurs commencent généralement par créer plusieurs de ces
types de jeux de données fondamentaux.
[77]

Ensuite, ils effectuent des ajouts ou étendent leur géo-data base à l’aide de
fonctionnalités plus avancées (ajout de topologies, de réseaux, de relief, de
relations et de sous types, par exemple).

Ces types de données étendus sont essentiels à la plupart des applications


SIG afin de modéliser le comportement du SIG, maintenir l’intégrité des
données et gérer les jeux importants de relations spatiales.
Différents types de géo-data bases avancés permettent d’étendre les tables
simples, les entités et les rasters.
Ces types incluent des classes d’entités, des topologies, des réseaux, des
catalogues d’images, des relations, des domaines, des représentations
cartographiques, des localisateurs d’adresses et des MNT.

La structure de la géo-data base comprend les définitions, les règles


d’intégrité et le comportement de chacune de ces fonctionnalités étendues.

3.2.1. Types de géo-data bases

Il existe trois types de géo-data bases :

3.2.1.1. Géo-data bases fichier

Elles sont stockées sous forme de dossiers dans un système de fichiers.


Aucune limite ne s’applique à la taille des géo-data bases. Chaque jeu de
[78]

données est stocké sous forme d’un fichier dont la taille peut atteindre 1
To. Cette limite peut être étendue à 256 To (pour les jeux de données raster
très volumineux, par exemple). La géo-data base fichier prend en charge
un éditeur et de nombreux lecteurs (autant d’utilisateurs que les systèmes
de fichiers sont capables de gérer sans affecter les performances).

3.2.1.2. Géo-data bases personnelles

Tous les jeux de données sont stockés dans un fichier de données


Microsoft Access dont la taille est limitée à 2 Go. Cependant, la limite
réelle avant que les performances ne baissent se situe généralement entre
250 et 500 Mo par base de données Access. Une géo-data base personnelle
n’est pas aussi rapide, performante ni évolutive qu’une géo-data base
fichier, mais elle permet de manipuler les attributs et de gérer les chaînes
dans Microsoft Access.

3.2.1.3. Géo-data bases Arc SDE

Elles sont stockées dans une base de données relationnelle, telle qu’Oracle,
Microsoft SQL Server, IBM DB2, PostgreSQL ou IBM Informix. Les géo-
data bases Arc SDE prennent en charge de nombreux utilisateurs et
éditeurs ainsi que les transactions longues dans le cadre du versionnement
effectué à l’aide du SIG.
Ces géo-data bases multiutilisateurs nécessitent la technologie ArcSDE
incluse dans ArcGIS Desktop, ArcGIS Server et ArcGISEngine. Dans les
géo-data bases ArcSDE, aucune limite ne s’applique à la taille ou au
nombre d’utilisateurs.

Les classes d’entités représentent des ensembles homogènes d’entités


communes, possédant toutes la même représentation spatiale (comme un
point, une ligne ou un polygone) et un ensemble commun de colonnes
d’attributs, par exemple une classe d’entités linéaires représentant les axes
médians des routes. Les quatre classes d’entités les plus utilisées dans les
géo-data bases sont les points, les lignes, les polygones et les annotations
(nom du texte des cartes dans les géo-data bases).

3.2.2. Modélisation du comportement des entités

Dans l’illustration ci-dessous, il existe quatre classes d’entités pour la


même zone : polygones fractionnés, canalisations d’égout, des points pour
[79]

les emplacements de bouches d’égout, des annotations pour les noms de


rue.

Figure III-12 : Quatre classes d’entités représentant des parcelles, des


canalisations d’égout, des emplacements de bouches d’égout et des
annotations pour les noms de rue.

Ce diagramme indique également la nécessité éventuelle de modéliser les


relations spatiales parmi des entités. Les canalisations d’égout et les
emplacements de bouches d’égout constituent un réseau de collecte des
eaux pluviales, un système vous permettant de modéliser l’écoulement et
les flux. Les parcelles adjacentes partagent également les mêmes limites.
La plupart des utilisateurs de parcelles souhaitent maintenir l’intégrité des
limites d’entités partagées de leurs jeux de données à l’aide d’une
topologie.
La plupart des utilisateurs doivent modéliser ces relations spatiales et
comportements dans leurs jeux de données géographiques. Dans ce cas,
ils étendront ces classes d’entités de base en ajoutant des éléments de géo-
data base avancés, tels que des topologies, des jeux de données réseau, des
reliefs, des localisateurs d’adresses, etc.

L’évolutivité et la souplesse des géo-data bases pour les modèles de


données géographiques représentent deux avantages clés pour les
utilisateurs de SIG.
[80]

3.2.3. Géométrie des entités

La géométrie des entités est composée principalement de sommets de


coordonnées et de segments entre des sommets (dans les entités linéaires
ou surfaciques).
Les segments correspondent aux tronçons à deux points représentant la
forme des limites. Les segments sont généralement des tronçons droits,
mais ils peuvent prendre la forme de courbes définies à l’aide de
paramètres.
Les sommets des entités peuvent afficher des valeurs z représentant les
mesures d’altitude, et des valeurs m représentant les mesures le long des
entités linéaires, comme la distance ou le temps.

Figure 3-13 : Les entités ponctuelles, linéaires et surfaciques sont stockées dans
la géo-data base sous forme d’une série de sommets dont les positions sont
enregistrées à l’aide de coordonnées xy. Les sommets peuvent également
afficher des valeurs z représentant l’altitude, et des valeurs m représentant les
mesures le long des lignes (par exemple, en distance ou unités de temps). La
forme d’une entité entre deux sommets est définie par un segment.
Généralement, il s’agit de simples segments linéaires droits.

Les rasters sont plus fréquemment utilisés pour le stockage des


photographies aériennes et les images de toutes sortes. En outre, les
rasters sont utilisés pour représenter des couches continues, comme
l’altitude, la pente et l’exposition, la végétation, la température, le niveau
de précipitations, la dispersion des polluants dans l’atmosphère, etc.
[81]

Figure III-14 : Les jeux de données raster correspondent aux mécanismes de


stockage des données d’imagerie.

Outre les entités vectorielles et les jeux de données raster, les autres types
de données spatiales peuvent être gérés et stockés dans la géo-data base,
ce qui donne aux utilisateurs la possibilité de gérer tous les types de
données géographiques à l’aide de cette dernière.

Figure III-15 : Des géo-data bases sont utilisées pour gérer et stocker divers
ensembles de types d’information géographique.
[82]

3.2.4. Architecture de la géo-data base

Les utilisateurs considèrent généralement la géo-data base comme un


magasin physique contenant leurs informations géographiques, utilisant
principalement un SGBD ou un système de fichiers.

En plus de représenter une instance physique d’un ensemble de jeux de


données, chaque géo-data base comporte d’autres aspects importants :

➢ Géo-data bases comportent un modèle d’informations complet


permettant de représenter et de gérer des informations géographiques.
Ce modèle d’informations complet est mis en œuvre sous forme d’une
série de tables de données simples contenant des classes d’entités, des
jeux de données raster et des attributs.
En outre, des objets de données SIG avancés ajoutent un comportement
SIG, des règles de gestion de l’intégrité spatiale, et des outils permettant
d’utiliser de nombreuses relations spatiales entre les principaux jeux de
données : entités, rasters et attributs.

➢ La logique logicielle d’une géo-data base fournit la logique


d’application utilisée dans Arc GIS pour accéder à et utiliser les données
géographiques dans divers fichiers et formats. La logique logicielle
utilisée pour travailler avec des géo-data bases permet également
d'accéder à et de recourir aux fichiers de formes, aux fichiers DAO, aux
TIN, aux quadrillages, aux images et à de nombreuses autres sources de
données SIG.
➢ Les géo-data bases contiennent un modèle de transaction pour la
gestion des workflows de données SIG. Chacun des aspects de la géo-
data base est décrit de manière plus détaillée dans les sections suivantes.
Les utilisateurs ont tendance à penser que le SGBDR est un système
naturellement ouvert, car la simplicité et la flexibilité du modèle de
données relationnel générique lui permettent de prendre en charge un
grand nombre d’applications.
Le modèle de stockage de la géo-data base est basé sur ces principes
SGBD, en tirant parti d’une série de concepts de base de données
relationnelles simples mais essentiels.

Le SGBD (et le système de fichiers destiné aux géo-data bases fichier)


propose un modèle de données formel simple permettant de stocker les
informations dans des tables et de travailler avec.
[83]

3.2.5. Concepts clés de géo-data base

• Les données sont organisées dans des tables.


• Les tables contiennent des lignes.
• Toutes les lignes d’une table possèdent les mêmes colonnes.
• Chaque colonne possède un type (exemple : entier, nombre décimal,
caractère, date, etc.).
• Des relations sont utilisées pour associer les lignes d’une table aux lignes
d’une autre table. Cela suppose une colonne commune dans chaque table.
• Il existe des règles d’intégrité pour les tables.

Par exemple, chaque ligne partage toujours les mêmes colonnes, un


domaine donne la liste des valeurs ou les plages de valeurs valables pour
une colonne, etc.

Pour les géo-data bases Arc SDE stockées dans des bases de données
relationnelles, plusieurs fonctions SGBD supplémentaires s’appliquent
également :
✓ Le langage SQL est composé d’une série de fonctions relationnelles
et d’opérateurs permettant d’effectuer des opérations sur les tables
et leurs données.
✓ Les opérateurs SQL sont conçus pour fonctionner avec des types de
données relationnelles génériques (entiers, nombres décimaux,
dates et caractères).
[84]

Figure III-16 : Exemple d’une classe d’entités est stocké dans une table SGBD.

Chaque ligne représente une entité. Les colonnes de chaque ligne


représentent les différentes caractéristiques ou propriétés de l’entité, et
l’une des colonnes contiennent sa géométrie (par exemple, les
coordonnées d’un point, d’une ligne ou d’un polygone).

Dans l’exemple ci-dessus, le champ Forme contient une forme de


polygone pour chaque ligne de parcelle de la table de classe d’entités.
Différents types de colonnes dans le SGBD sont utilisés pour contenir le
champ Shape de la table. Il s’agit généralement d’un type d’objet BLOB
(Binary Large OBject) ou d’un type spatial étendu qui est pris en charge
dans chaque SGBD.

Par exemple, ESRI fournit un type de colonne spatiale nommé


ST_Geometry pour le stockage des entités dans les géo-data bases
ArcSDE. SQL agit sur les lignes, les colonnes et les types des tables. Les
types de colonnes (nombres, caractères, dates, BLOB, spatial, etc.) sont des
objets de la syntaxe du SQL.
Le SGBD gère ces types de données simples et ces tables, alors qu’une
logique applicative supplémentaire fait intervenir un comportement
d’objet et des contraintes d’intégrité plus complexes.

Les développeurs qui souhaitent mettre en œuvre des objets à un niveau


supérieur avec un comportement et une logique peuvent le faire en
rédigeant du code d’application.
[85]

Une organisation peut, par exemple, mettre en œuvre une table nommée
EMPLOYES de la manière suivante :

Figure III-17 : Table relationnelle simple contenant des lignes et des colonnes.

Les données de chaque colonne sont associées à un type particulier, tel


que caractère, date ou nombre.

La table ci-dessus est une table de données relationnelles simple contenant


des lignes et des colonnes. Les données de chaque colonne sont associées
à un type SQL particulier, tel que caractère, date ou nombre. Les SGBD
utilisent des informations à ce niveau de type SQL.
Cependant, le simple ajout de ces informations à une table SGBD ne la
convertit pas en un système de gestion de la paie ou du personnel. L’ajout
d’une colonne « Dollars » contenant des chiffres à deux décimales ne
convertit pas un SGBD en un système comptable.

Une logique applicative de niveau supérieur est nécessaire. Des exemples


de logiques qui pourraient être mises en œuvre dans un cadre de gestion
des ressources humaines seraient l’embauche, la mise en place d’une
augmentation de salaire, les démissions des employés, les promotions et
la gestion de l’intéressement. Les objets métier qui sont modélisés pour les
employés et leurs noms, salaires et dates d’embauche ne sont pas mis en
œuvre sous forme d’objets relationnels.

La mise en œuvre d’un comportement et d’une intégrité pour ces objets


métier nécessite une logique applicative plus sophistiquée et spécialisée.
De tels objets métier sont appliqués de manière universelle dans le SIG.
Par exemple, les topologies, les réseaux, les systèmes de référencement
linéaire, les catalogues d’images, les annotations, les MNT et les couches
sont autant d’exemples d’objets sophistiqués utilisés pour mettre en
œuvre un comportement SIG au-delà des simples représentations
spatiales stockées dans le SGBD.
A l’instar d’autres applications SGBD, des tables avec des types de
colonnes spatiales ne suffisent pas pour les applications SIG. Les deux
types d’objets (les objets simples des types de colonnes du SGBDR et les
[86]

objets d’application de la géo-data base comme les topologies) sont


nécessaires pour élaborer des systèmes d’information géographique.

Il existe plusieurs possibilités. Les utilisateurs peuvent disposer de la


logique de niveau supérieur de plusieurs manières. La logique peut être
mise en œuvre, par exemple, de la manière suivante :
• procédures stockées et déclencheurs de base de données dans le SGBD,
• types étendus dans le SGBD,
• un niveau d’application distinct qui fonctionne sur les lignes et les types
de colonnes des tables.

Un nombre important de mises en œuvre SGBD sur les vingt dernières


années a montré sans conteste que l’utilisation d’un niveau applicatif
convient pour les applications sophistiquées. Par exemple, tous les
systèmes CIS (Customer Information System), ERP (Enterprise Resource
Planning), progiciels de comptabilité les plus répandus, mettent en œuvre
une logique applicative avancée dans le niveau applicatif, ce qui permet
une ouverture et une évolutivité plus grande, de meilleures performances,
des outils plus nombreux et une flexibilité accrue.
Les utilisateurs gèrent et exécutent des transactions dans ces systèmes à
l’aide d’une logique applicative pour la grande majorité des opérations et
se servent uniquement de SQL pour des activités spécifiques (et
appropriées).

La séparation de la logique applicative au-dessus du niveau des données


permet également d’appliquer la même logique aux SGBD, fichiers, XML
et autres solutions de stockage de données. Cette architecture est ainsi
plus ouverte. Par exemple, la logique applicative de la géo-data base dans
ArcGIS permet également de lire et d’utiliser toutes les sources de données
géographiques : données DAO, fichiers de formes, données MapInfo,
fichiers Intergraph® GeoMedia®, profils GML, etc.

La géo-data base utilise une architecture d’application multi niveaux en


implémentant des logiques avancées et des comportements dans le niveau
applicatif au-dessus du niveau de stockage des données (géré dans les
SGBD, les fichiers ou XML). La logique applicative de la géo-data base
inclut la prise en charge d’une série d’objets de données et de
comportements SIG génériques, tels que des classes d’entités, des jeux de
données raster, des topologies, des réseaux et des localisateurs d’adresses,
entre autres.
[87]

Cette architecture de géo-data base à plusieurs niveaux porte parfois le


nom de modèle relationnel orienté objet.

Figure III-18 : L’architecture de la géo-data base est fondée sur un stockage


relationnel simple et une logique applicative complète.

Les aspects concernant le stockage et la récupération des données sont mis


en œuvre dans le niveau de stockage des données (SGBD) sous forme de
simples tables, alors que les fonctions de niveau supérieur d’intégrité, de
gestion des relations spatiales, de comportement géographique et de
traitement des informations sont conservées au niveau du logiciel métier
et de l’application (Arc GIS).
La géo-data base est mise en œuvre à l’aide de la même architecture
d’application à plusieurs niveaux existant dans d’autres applications
perfectionnées basées sur des SGBD.
Les objets de la géo-data base sont conservés sous forme de lignes dans les
tables SGBD qui ont une identité et le comportement est fourni au travers
de la logique d’application de la géo-data base.
Toutes les applications Arc GIS communiquent avec ce modèle d’objets
SIG générique de géo-data base, et non avec l’instance SGBD réelle basée
sur SQL. Les composants logiciels de géo-data base mettent en œuvre des
règles d’intégrité et de comportement implicites dans le modèle générique
et convertissent les requêtes de données vers le modèle de base de
données physique approprié. Le logiciel Arc SDE offre une passerelle
permettant à Arc GIS d’interagir avec le SGBD.
[88]

L’application SIG conserve la responsabilité de la définition de la structure


SGBD spécifique utilisée pour représenter divers jeux de données
géographiques et pour la logique spécifique au domaine, ce qui permet de
garantir l’intégrité et l’utilité des enregistrements sous-jacents.
La responsabilité de la gestion des jeux de données géographiques est
partagée entre les applications Arc GIS et le SGBD générique. Certains
aspects de la gestion des jeux de données géographiques, comme le
stockage sur disque, la définition des types d’attributs, le traitement
associatif de requêtes et le traitement des transactions multiutilisateurs,
sont délégués au SGBD.

En réalité, le SGBD est un des mécanismes permettant d’implémenter la


persistance des jeux de données géographiques. Néanmoins, le SGBD ne
définit pas entièrement la sémantique des données géographiques.
Celle-ci peut être considérée comme une architecture à plusieurs niveaux
(application et stockage), dans laquelle
La distinction entre la logique et le stockage de la géo-data base permet de
prendre en charge de nombreux types de fichiers, de nombreux SGBD et
XML. Par exemple, l’extension ArcGIS Data Interoperability permet
d’accéder à presque tous les formats d’entités et de données tabulaires.
Elle offre une passerelle permettant de lire et d’utiliser des douzaines de
formats de données à l’aide de la logique de géo-data base.
Au cœur de la géo-data base se trouve une structure de base de données
relationnelles standard (une série de tables SGBD, de types de colonnes,
d’index, etc. standard). Très simple, le stockage physique fonctionne
conjointement avec (et est contrôlé par) un ensemble d’objets
d’application de niveau supérieur qui se trouvent dans le niveau applicatif
(exemple : poste ArcGIS, logique de moteur ArcGIS incorporée ou serveur
ArcGIS).

Chacun d’eux inclut des objets de géo-data base qui déterminent un


modèle d’information SIG générique, partagé par toutes les applications
ArcGIS et tous les utilisateurs. L’objectif des objets de géo-data base
consiste à fournir aux clients un modèle d’information SIG perfectionné et
d’assurer la persistance de ce modèle dans tous les modèles de stockage
appropriés (exemples : dans des tables SGBD standard, dans des géo-data
bases fichier et sous forme de flux XML).
Le stockage de la géo-data base comprend à la fois le schéma et la base de
règles de chaque jeu de données géographiques, ainsi que le stockage
tabulaire simple des données spatiales et attributaires.
[89]

La structure de géo-data base comprend les définitions, règles d’intégrité


et comportement de chaque jeu de données géographiques. Cela
comprend les propriétés des classes d’entités, topologies, réseaux,
catalogues de raster, relations, domaines, etc. La structure persiste dans
une série de métastables de la géo-data base dans le SGBD, définissant
ainsi l’intégrité et le comportement des informations géographiques.

Les représentations spatiales sont le plus souvent stockées, soit sous forme
d’entités vectorielles, soit en tant que jeux de données raster, avec des
attributs de table classiques. Par exemple, une table SGBD peut servir à
stocker une classe d’entités dans laquelle chaque ligne de la table
représente une entité.

Chaque ligne possède une colonne de forme qui contient la géométrie ou


forme de l’entité. La colonne de forme qui contient la géométrie est
généralement basée sur un des types suivants :

✓ un type de colonne spatiale,


✓ un type de colonne BLOB (Binary Large Object).

Une série homogène d’entités communes, possédant toutes la même


représentation spatiale (comme un point, une ligne ou un polygone) et un
ensemble commun de colonnes d’attributs, est considérée comme une
classe d’entités et gérée dans une seule table.
Les types de données raster et image sont également gérés et stockés dans
des tables relationnelles. Les données raster sont généralement beaucoup
plus volumineuses et nécessitent une table de stockage secondaire. Le
raster est divisé en portions plus petites (blocs), chaque bloc étant stocké
dans des lignes séparées dans la table de blocs distincte.
Les types de colonnes qui renferment la géométrie raster et vectorielle
varient d’une base de données à une autre.
Si le SGBD est compatible avec les extensions de type spatial, la géo-data
base peut opportunément les utiliser pour contenir la géométrie spatiale.

III.2.6. Gestion des transactions des géo-data bases

Les transactions représentent des ensembles de tâches permettant de


modifier les bases de données. Les bases de données SIG, comme d’autres
applications de base de données, doivent prendre en charge les
transactions de mise à jour permettant de garantir l’intégrité et le
[90]

comportement de l’application. Dans de nombreux cas, les utilisateurs


peuvent exploiter l’infrastructure SGBD basée sur les transactions pour
gérer les modifications et les mises à jour des géo-databases.
Ceci étant, les utilisateurs de SIG sont tous soumis à des conditions
spécifiques en matière de transactions. La principale condition stipule que
les transactions doivent s’appliquer à des périodes longues (parfois des
jours et des mois plutôt que des secondes ou des minutes).
En outre, la plupart des mises à jour du SIG impliquent des changements
dans plusieurs lignes de différentes tables et la gestion de ces événements
sous forme d’une seule transaction unifiée. Les utilisateurs doivent
pouvoir annuler et répéter leurs modifications. Les sessions de
modification peuvent s’étaler sur plusieurs heures ou jours.

En général, les modifications doivent être effectuées sur un système


déconnecté de la base de données partagée centrale.
Etant donné que le processus de workflow peut s’étaler sur des jours ou
des mois, la base de données SIG doit être disponible continuellement
pour les opérations quotidiennes car chaque utilisateur peut avoir une
version personnelle de la base de données SIG partagée. Dans une base de
données multi-utilisateurs, les transactions SIG doivent être gérées au
niveau de l’infrastructure SGBD basée sur les transactions courtes.
ArcSDE joue un rôle essentiel au cours de ces opérations en gérant les
transactions SIG complexes de niveau supérieur dans l’infrastructure
simple de transaction SGBD.
Les utilisateurs de SIG rencontrent souvent le cas où les workflows basés
sur des transactions longues sont essentiels. Dans la plupart des cas, la
gestion des mises à jour vers la base de données SIG centrale s’effectue
grâce au SGBD multi-utilisateurs et à la technologie ArcSDE.

Voici des exemples de workflows de gestion des données SIG nécessitant


un modèle de transaction longue :

✓ Sessions multiples de mise à jour : une seule mise à jour de base de


données SIG peut nécessiter de nombreux changements qui s’étalent
sur plusieurs sessions de mise à jour sur plusieurs jours ou semaines.

✓ Mise à jour multi-utilisateurs : plusieurs intervenants ont souvent


besoin de mettre à jour simultanément les mêmes entités spatiales.
Chacun d’eux doit pouvoir travailler sur son propre état de base de
données, afficher chaque mise à jour et ignorer les mises à jour des
[91]

autres utilisateurs. Le cas échéant, chaque utilisateur doit réinjecter


ses modifications et les réconcilier avec celles des autres utilisateurs
pour identifier et résoudre les éventuels conflits.

✓ Transactions d’extraction et d’insertion : il est souvent nécessaire


d’extraire une partie de la base de données concernant une zone ou
une région particulière sur son propre ordinateur ou un
périphérique mobile et de mettre à jour les informations
correspondantes au cours d’une session en mode déconnecté qui
peut durer plusieurs jours ou semaines. Ces mises à jour doivent être
réinjectées dans la base de données principale.

✓ Historique : il est parfois préférable de conserver une version


historique de chaque entité dans une base de données SIG, même
après la mise à jour de cette version. Vous pouvez archiver une copie
des entités supprimées et modifiées ou suivre l’historique d’une
entité particulière (par exemple, généalogie des parcelles ou
propriétés de mise à jour des entités dans une base de données de
cartographie nationale).

✓ Transfert des mises à jour incrémentielles : bases de données


d’entreprise et infrastructures de données spatiales dans lesquelles
les données sont partagées par plusieurs organisations qui ont
besoin de partager les mises à jour par l’intermédiaire d’Internet
selon une structure XML bien définie de partage des mises à jour
incrémentielles entre bases de données. Concepts liés aux données
SIG, géo-data base et ArcSDE.

✓ Réplicas de bases de données géographiques réparties : une base de


données régionale peut correspondre à une copie partielle d’une
région géographique particulière d’une base de données SIG
d’entreprise. Régulièrement, les deux bases de données doivent être
synchronisées en échangeant leurs mises à jour.

✓ Réplication fédérée de SGBD : souvent, les données SIG doivent être


synchronisées avec plusieurs copies de la base de données (appelées
réplicas), où chaque site procède à ses propres mises à jour sur sa
base de données locale. Souvent, les bases de données sont
connectées seulement de façon intermittente à Internet.
[92]

Régulièrement, les mises à jour doivent être transférées de chaque


réplica de base de données vers les autres et leurs contenus doivent
être synchronisés.

Dans bien des cas, les SGBD sont différents (reproduction de jeux de
données entre SQL Server, Oracle et IBM DB2, par exemple).

Depuis les premiers logiciels de cartographie assistée par ordinateur


jusqu’aux infrastructures de données spatiales, la gestion numérique de
l’information géographique est allée dans le sens d’une structuration et
d’une normalisation croissantes.
Profitant de l’évolution des modèles de gestion de bases de données, en
particulier des avancées apportées par le modèle objet relationnel et les
bases de données réparties, l’information géographique apparaît
désormais comme une ressource partageable, au bénéfice d’une
communauté d’utilisateurs de plus en plus large. L’incorporation des
fonctionnalités de spatialisation des bases de données dans les versions
courantes des SGBD actuels en est témoin.
Le fait que ces facilités apparaissent au moment où les systèmes de
positionnement géographique et de navigation par satellite (GNSS, tels
GPS et Galiléo) sont en passe de révolutionner le rapport de l’individu à
l’espace, n’est évidemment pas une simple coïncidence.
[93]

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