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Cours Algorithmique MI 2017/2018

Chapitre I Introduction à l’informatique

I.1 Qu’est ce que l’informatique ?


Le terme « informatique » date de 1962. Il vient de la contraction des mots « information » et «
automatique ». L’histoire de l’informatique est justement marquée par la volonté des hommes
d’automatiser certaines tâches longtemps réalisées à la main, en particulier le calcul.

I.2 Structure et fonctionnement d’un ordinateur


I.2.1 Qu’est ce qu’un ordinateur ?

Def1 : Un ordinateur est une machine capable de recevoir des informations à travers un organe
d’entrée, de les traiter et de renvoyer le résultat du traitement à travers un organe de sortie.

Def2 : Un ordinateur est une machine capable d’exécuter des taches programmables.

Def3 : L'ordinateur est une machine électronique, qui traite l'information dans une unité centrale (UC,
ou CPU pour Central Processing Unit), selon un programme qui est enregistré en mémoire. Les
données fournies en entrée par un organe d'entrée (par exemple de type clavier) sont traitées par l'unité
centrale en fonction du programme pour délivrer les résultats en sortie, via un organe de sortie (par
exemple un écran).

Les informations sont codées en mémoire en système binaire (système de codage utilisant deux
symboles 0 et 1). Les cases mémoire repérées par une adresse, sont généralement composées d'une
suite de huit bits appelée un octet.

I.2.2 Un peu d’histoire

Le boulier Les bouliers sont les plus anciennes machines à calculer. Le principe
du boulier est déjà en germe chez les Babyloniens vers 2000 avant
J.-C. ; à cette époque, on utilise des cailloux pour compter. Puis, au
cours du Ier millénaire avant J.-C. naît en Chine l’idée de fabriquer
un instrument qui faciliterait le calcul : le boulier.
La Pascaline C’est en 1642 que le philosophe et mathématicien Blaise Pascal
construit la première machine à calculer (la Pascaline, aussi
appelée roue Pascal), capable d’effectuer des additions et des
soustractions.
Les cartes perforées Vers 1800, le Français Joseph-Marie Jacquard met au point un
métier à tisser qui utilise des cartons perforés pour commander les
mouvements des aiguilles.
Un peu plus tard, en 1833, l’Anglais Charles Babbage reprend ce
principe et construit une machine encore plus élaborée que les
machines à calculer de l’époque : la sienne est capable d’exécuter
toutes les opérations et de stocker les résultats. C’est à son
associée, la mathématicienne Ada Byron, que l’on doit un peu plus
tard les principes de base de la programmation.
En 1890, l’Américain Hermann Hollerith utilise un appareil
similaire pour dépouiller les résultats du recensement américain. Sa
société, Tabulating Machine Company, deviendra plus tard IBM.
Le premier ordinateur En 1945, aux États-Unis, naît l’ENIAC (Electronic Numerator

1 Dr Manel Seddiki
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Chapitre I Introduction à l’informatique

Integrator and Computer), le premier véritable ordinateur de


l’histoire. Il se différencie de toutes les machines précédentes pour
deux raisons :
– d’abord, il s’agit d’une machine électronique. Il n’y a plus de
rouages mécaniques ; l’information est transportée par des
électrons, des particules chargées d’électricité, qui se déplacent très
vite ;
– de plus, c’est une machine programmable. Cela signifie qu’on
peut enregistrer des instructions qui s’exécuteront sans intervention
de l’homme.
Cet ordinateur est très imposant : il pèse 30 tonnes et occupe une
surface d’environ 100 m². Pour le faire fonctionner, plus de
17 000 tubes à vide sont nécessaires. Parfois, des cafards
s’introduisent dans ces tubes, faussant les résultats. C’est pour cette
raison qu’on parle aujourd’hui encore de « bug informatique ». Ce
mot vient de l’anglais bug, qui signifie « cafard ».
Les premiers transistors Après la Seconde Guerre mondiale, les circuits électroniques ne sont
encore que de simples lampes. En 1948, l'invention du transistor,
un circuit très compact qui ne craint pas les chocs et ne chauffe pas,
va accélérer le développement des ordinateurs. Les besoins en
programmes informatiques augmentent et de nouveaux métiers
apparaissent : programmeur, analyste, ingénieur système.
L'industrie du logiciel émerge peu à peu. Dans les années 1950,
les premiers langages évolués apparaissent : le Cobol et le
Fortran, par exemple, rendent les ordinateurs beaucoup plus faciles
à programmer.
La micro-informatique En 1964, les circuits intégrés (souvent appelés puces) sont à base
de silicium, un matériau très abondant dans la nature et qui
favorise la miniaturisation des composants électroniques. Cela
permet de réduire la taille et le prix des ordinateurs.
En 1971, le premier microprocesseur (Intel 4004) sort des ateliers
de la société américaine Intel. Il contient 2 300 transistors et
exécute 60 000 instructions par seconde. En comparaison, un
microprocesseur moderne comme l’Intel Pentium 4 comprend
plusieurs dizaines de millions de transistors et exécute plusieurs
milliards d’instructions par seconde.
En 1981, IBM lance le PC (pour Personal Computer, qui signifie
« ordinateur personnel »). Le PC révolutionne la micro-informatique
car c’est un ordinateur compatible, c'est-à-dire que tous les
logiciels écrits pour cette machine fonctionnent avec un autre
ordinateur PC, quelle que soit sa marque et sa date de fabrication.
De nombreux logiciels d’application (traitement de texte, gestion de
base de données, etc.) sont rapidement disponibles, parmi lesquels
ceux de la société Microsoft de Bill Gates, fondée en 1975.
En 1984, les systèmes Macintosh d’Apple Computer sont les
premiers à être dotés d’une interface graphique : au lieu d’avoir à
taper des commandes fastidieuses au clavier, l’utilisateur peut
maintenant se servir d’une souris et cliquer sur des icones. La
première version de Windows, commercialisée par Microsoft en
1985, s’en inspire pour rendre l’utilisation des PC plus conviviale.

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À la fin des années 1980, les premiers ordinateurs portables font


leur apparition. Ils sont plus légers et moins encombrants que ce
qu’on appelle désormais par opposition les « ordinateurs de
bureau » et présentent l’avantage de pouvoir être transportés
facilement.

I.2.3 Structure d’un ordinateur : le modèle Von Newman

Selon le modèle Von Newman, l’ordinateur est composé essentiellement de l’unité centrale
comportant la mémoire et le processeur et les unités d’Entrée/Sortie.

1. La mémoire

Les mémoires contiennent des informations qui sont repérées par une adresse. On distingue les
mémoires à accès aléatoires (RAM) réalisées avec des technologies semi-conducteurs, et les mémoires
secondaires, réalisées essentiellement avec des supports magnétiques.

Une unité de mémoire va stocker les informations en groupes de bits appelés des mots. Un mot est un
groupe de 1 et 0 qui représente un chiffre, une instruction, un caractère alphanumérique ou autre.

La capacité d’une mémoire est normalement donnée en fonction du nombre total d’octets de la
mémoire et s’expriment comme suit :

1octet 8 bits
1Kilo octet 1024 octet
1Méga octet 1024 Kilo octet
1Giga octet 1024 Méga octet
1Téra octet 1024 Giga octet

Caractéristiques de la mémoire :
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 Volatilité : aptitude à conserver l’information quand l’ordinateur est mis hors tension.
 Temps d’accès : intervalle de temps qui sépare la demande de l’information de son obtention.
Il est exprimé en Nano secondes (ns).
 Temps de cycle : intervalle entre deux accès mémoire
 Vitesse ou débit : Quantité de données par unité de temps (exprimé en Ko/s)
 Stockage primaire et secondaire : accès par rapport au processeur
 Accès aléatoire et accès séquentiel : Il existe deux mode d’accès aux informations dans une
mémoire, l’accès aléatoire consiste à aller chercher l’information directement la ou elle se
trouve. L’accès séquentiel consiste à positionner la tête de lecture au début de l’enregistrement
et d’avancer jusqu'à ce que l’information soit trouvée.

Types de mémoires :

 La mémoire centrale ou vive : est une mémoire volatile reliée au processeur. Elle permet de
charger provisoirement les programmes utilisés pour permettre au processeur d’accéder aux
informations de manière plus rapide. Les données chargées sont effacées dès que l’ordinateur
est mis hors tension.
 La mémoire cache : qui permet d'accélérer les traitements en diminuant les accès à la mémoire
vive. Le cache d'instructions reçoit les prochaines instructions à exécuter, le cache de données
manipule les données.
 Les registres: ils sont incorporés dans le processeur, il y en a au moins trois types : registre
d'instruction qui contient l'instruction à exécuter; registre d'adresse qui comprend l'adresse où
se trouve l'instruction en mémoire et registre séquentiel (compteur) qui assure la séquence des
instructions à effectuer.
 La mémoire morte ou ROM : est une mémoire permanente, non volatile et en lecture seule
contrairement à la RAM. L’utilité première de ce type de mémoire est de pouvoir conserver un
logiciel ou programme embarqué, qui ne s’efface jamais, même quand il n’y a plus de
traitements numériques, ou même de mise sous tension.
 Les mémoires de masse (disque durs) : sont des mémoires non volatiles à forte capacité de
stockage. Elles contiennent les programmes (applications , jeux vidéos ..), le système
d’exploitation et toutes les données que l’utilisateur veut stocker en permanence (musique,
photos, vidéos, documents …).

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2. Le processeur

C’est l’organe responsable du traitement des informations. Il est composé de :

 L'UAL (Unité Arithmétique Logique) : son rôle est de prendre en charge les opérations
arithmétiques (additions, soustractions, multiplications et divisions) et les opérations logiques:
PAS (négation) - OU (disjonction) - ET (conjonction) - Comparaisons - etc. La valeur d'une
variable logique ne peut être que VRAIE ou FAUSSE (0 ou 1). L'UAL comprend des
registres, c'est-à-dire des espaces de mémoire temporaire où elle emmagasine l'information et
où elle accumule les résultats.
 L'UC (Unité de contrôle ou de Commande) : le rôle de l'UC est de diriger les organes de
l'ordinateur en fonction des instructions du programme. Il gère le fonctionnement de l'UAL
ainsi que l'échange de données et d'instructions avec la mémoire. Il assure le décodage des
données entrées dans l'ordinateur et stockées dans sa mémoire interne et de veiller à ce que les
opérations commandées par les instructions du programme s'exécutent dans l'ordre et de façon
automatique.

L’unité de mesure du processeur est le Hertz.

3. Les unités d’E/S

Ce sont des dispositifs matériels permettant d’assurer les échanges d’informations en entrée et en
sortie entre l’ordinateur et l’extérieur ou de stocker de manière permanente des informations.
Exemples : Clavier, Souris, Imprimantes, Écrans, …

4. Les bus

Un bus est un dispositif destiné à assurer le transfert simultané d’informations entre les divers
composants d’un ordinateur. On distingue trois catégories de Bus :

 Bus d’adresses (unidirectionnel) : il permet à l’unité de commande de transmettre les adresses


à rechercher et à stocker.
 Bus de données (bi-directionnel) : sur lequel circulent les instructions ou les données à traiter
ou déjà traitées en vue de leur rangement.
 Bus de contrôle (bi-directionnel) : transporte les ordres et les signaux de synchronisation
provenant de l’unité de commande vers les divers organes de la machine. Il véhicule aussi les
divers signaux de réponse des composants.

Largeur du bus : pour certains Bus on désigne par largeur du Bus, le nombre de bits qui peuvent être
transportés en même temps par le Bus, on dit aussi transportés en parallèle.

I.3 Les catégories d’ordinateurs


On distingue généralement plusieurs familles d'ordinateurs selon leur format :

 Les mainframes (en français ordinateurs centraux), ordinateurs possédant une grande
puissance de calcul, des capacités d'entrée-sortie gigantesques et un haut niveau de fiabilité.

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Les mainframes sont utilisés dans de grandes entreprises pour effectuer des opérations lourdes
de calcul ou de traitement de données volumineuses. Les mainframes sont généralement
utilisés dans des architectures centralisées, dont ils sont le coeur.
 Les ordinateurs personnels, parmi lesquels on distingue : Les ordinateurs de bureau (en
anglais desktop computers), composés d'un boîtier renfermant une carte mère et permettant de
raccorder les différents périphériques tels que l'écran . Les ordinateurs portables (en anglais
laptop ou notebooks), composé d'un boîtier intégrant un écran dépliable, un clavier et un grand
nombre de périphériques incorporés.
 Les tablettes PC (en anglais tablet PC, également appelées ardoises électroniques), composées
d'un boîtier intégrant un écran tactile ainsi qu'un certain nombre de périphériques incorporés.
 Les assistants personnels (appelés PDA, pour Personal digital Assistant, ou encore handheld,
littéralement «tenu dans la main»), parfois encore qualifiés d'organiseur (en anglais organizer)
ou d'agenda électronique, sont des ordinateurs de poche proposant des fonctionnalités liées à
l'organisation personnelle. Ils peuvent être dotés des fonctions d'un téléphone portable. On
parle alors souvent dans ce cas de smartphone.
 Les netbooks sont des ordinateurs portables dotés d'un écran de petite dimension
(généralement 12") et dont on a remplacé le disque dur par de la mémoire flash, afin de
réduire la consommation électrique (et le coût).

I.4 Le codage des informations


Numération décimale

C’est le système de numération le plus pratiqué actuellement.

L’alphabet est composé de dix chiffres : A = {0,1,2,3,4,5,6,7,8,9}

Le nombre 10 est la base de cette numération

C’est un système positionnel. Chaque position possède un poids.

Par exemple, le nombre 4134 s’écrit comme : 4134 = 4 x 103 + 1 x 102 + 3 x 101 + 4 x 100

Bases de numération (Binaire, Octale et Hexadécimale)

Système binaire (b=2) utilise deux chiffres : {0,1}

C’est avec ce système que fonctionnent les ordinateurs

Système Octale (b=8) utilise huit chiffres :{0,1,2,3,4,5,6,7}

Utilisé il y a un certain temps en Informatique. Elle permet de coder 3 bits par un seul symbole.

Système Hexadécimale (b=16) utilise 16 chiffres :

{0,1,2,3,4,5,6,7,8,9,A=10(10),B=11(10),C=12(10),D=13(10),E=14(10),F=15(10)}

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Cette base est très utilisée dans le monde de la micro informatique. Elle permet de coder 4 bits par un
seul symbole.

Le transcodage (ou conversion de base)

L’opération qui permet de passer de la représentation d’un nombre exprimé dans une base à la
représentation du même nombre mais exprimé dans une autre base.

Conversion Décimale vers Binaire Octale et Hexadécimale

Règle: On divise le nombre par la base b, puis le quotient par la base b, ainsi de suite jusqu’à
l’obtention d’un quotient nul. La suite des restes correspond aux symboles de la base visée. On obtient
en premier le chiffre de poids faible et en dernier le chiffre de poids fort.

Exemples : N=73

Conversion Binaire vers Décimale, Octale et Hexadécimale

Règle 1 : convertir le nombre en base binaire vers la base décimale puis convertir ce nombre en base
10 vers la base b.

Règle 2 :

Binaire vers décimale : par définition

Exemple :

N=1010011101

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Binaire vers octale : regroupement des bit en des sous ensemble de trois bits puis remplacé chaque
groupe par le symbole correspondant dans la base 8.

Exemple :

Binaire vers Hexadécimale : regroupement des bit en des sous ensemble de quatre bits puis remplacé
chaque groupe par le symbole correspondant dans la base 16.

Exemple

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I.5 Logiciels et programmes


Def : Un programme informatique est une suite d’action à exécuter par l’ordinateur. Le programme est
écrit dans un langage de haut niveau (prés du langage humain), compilé en langage binaire et ensuite
exécuté.

Quelques langages de programmation : C , C++, Perl, Python, Java, C#

Fonctionnement d’un programme :

 Les programmes sont stockés sur le disque dur.


 Pour être exécuté, un programme doit être envoyé dans la mémoire vive (RAM).
 Le processeur (CPU) lit et exécute les instructions trouvées dans la mémoire vive.
 Le processeur peut également déposer des informations dans la mémoire vive: les résultats de
ses calculs, par exemple.
 Lorsque le traitement est terminé, on peut envoyer les résultats obtenus sur le disque dur.

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