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SUPPORT DE COURS
HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
1
SOMMAIRE
COMMENTAIRE DE TEXTE………………………………………………………………..133
COMMENTAIRE DE GRAPHIQUE………………………………………………………...135
COMMENTAIRE DE TEXTE………………………………………………………………..140
COMMENTAIRE DE GRAPHIQUE………………………………………………………...143
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PREMIERE
PARTIE :
THEMES AU PROGRAMME
HISTOIRE
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THEME I :
- ONU
THEME II :
DE L’AFRIQUE
- l’indépendance de l’Algérie
- L’Union Africaine
THEME III :
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CONTENU DES COURS D’HISTOIRE
THEME I :
LES RELATIONS INTERNATIONALES DE 1945 A NOS JOURS
Leçon 1 : L'ONU
Introduction
L'ONU est l'Organisation des Nations Unies créée au lendemain de la 2e guerre mondiale
en juin 1945 en vue de maintenir la paix et la sécurité dans le monde.
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Ses principes sont :
- l'égalité souveraine des Etats membres,
- le respect de la souveraineté nationale
- les membres de l'ONU règlent leurs différends par des moyens pacifiques.
II-Les organes principaux et les institutions /services spécialisés de l'ONU
A) Organes Principaux
- Assemblée Générale(AG) : comprend 193 Etats membres, fait des recommandations.
- Conseil de Sécurité (CS) : composé de 15 membres dont 5 permanents (USA, Russie,
Royaume uni, Chine et France) ayant chacun un droit de veto c'est-à-dire la faculté de
bloquer toute prise de décision par un vote négatif et 10 membres non permanents élus
pour 2 ans. Il prend des résolutions pour le maintien de la paix et de la sécurité
-Secrétariat Général (SG) : assure l’administration courante de l’ONU
- Conseil économique et social (CES) : chargé des questions économiques et sociales
- Conseil de tutelle (CT): assure la tutelle de certains territoires
- Cour internationale de justice (CIJ) de la Haye (Pays-Bas) : dit le droit, règle les
différends entre Etats.
B) Institutions et services spécialisés
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-Le conseil de sécurité est souvent paralysé par l'utilisation abusive du droit
de veto des 5 pays permanents (USA ; GB ; France ; Chine et Russie)
-L'absence d'autorité du secrétaire général qui n'a pas de pouvoir exécutif
-L'absence d'une armée permanente
-Beaucoup d'Etats membres ne s'acquittent pas de leur cotisation
-Les USA ont longtemps influencé les décisions du conseil de sécurité (gros
bailleurs de fonds de l'ONU)
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Leçon 2 : DE LA BIPOLARISATION DU MONDE A UN MONDE
UNIPOLAIRE
Introduction
A la fin la 2e guerre mondiale, des divergences naissent entre les deux grands
(USA et URSS).
Ainsi à partir de 1947, la rupture est consommée et on assiste à la formation de
deux blocs (Est-Ouest). De 1948 à 1962, les deux grands s'affrontent par pays
interposés (Guerre froide).
Dès 1963, c'est la période de rapprochement des deux grands (la coexistence
pacifique) mais elle est remise en cause par certains conflits. A partir de 1990,
la dislocation du bloc de l'Est va marquer la fin de la bipolarisation et l'avènement
d'un monde unipolaire.
I- La naissance des blocs et le choc des antagonismes de 1945 à 1962
A- De la fin de la guerre à la division du monde de 1945 à 1947
1- Les causes de la division du monde
a) Les divergences idéologiques
Deux systèmes idéologiques s'affrontent pour le contrôle du monde : le
capitalisme autour des Etats-Unis et le communisme sous la direction de
l'URSS. Dès lors, les divergences autour de l'interprétation des accords
interalliés de 1945 (Yalta et Potsdam) conduisent à la méfiance et à la rupture.
b) Les désaccords sur l'application des accords de Yalta et
de Potsdam
- Le problème allemand
Selon les accords de Yalta en février 1945 et de Potsdam en juillet 1945,
l'Allemagne responsable de la 2e guerre mondiale est divisée et occupée par
les vainqueurs. La capitale est aussi divisée en 4 zones d'occupation.
Chaque puissance administre et exploite une zone en guise de réparation.
Les soviétiques démontent les usines allemandes, exploitent les mines de fer, de
charbon et mènent avec vigueur la dénazification dans leur zone.
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Les occidentaux en revanche mettent rapidement un terme à la politique de
démantèlement des industries allemandes. Ils craignent de voir l'Allemagne
s'appauvrir et basculer dans le communisme.
Les soviétiques accusent les occidentaux d'être indulgents vis-à-vis de
l'Allemagne.
Ces rivalités mettent fin à la coopération entre l'URSS et les USA.
- Les pays de l'Europe libérée
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-Le plan Marshall (5 juin 1947) et la rupture des deux blocs
L'initiateur de ce plan est le Général Georges Marshall né en 1880 et mort en 1959.
En janvier 1947, il devient secrétaire d'Etat de Truman. Il prononce un discours le
5 juin 1947 dans lequel il propose une aide financière et économique aux pays de
l'Europe affaiblis après la 2e guerre mondiale.
Dans son application, le plan Marshall débute le 1er Avril 1948 et vise trois
objectifs essentiels :
-Au plan économique, restaurer l'économie de l'Europe en élargissant le champ
d’action des entreprises américaines
-Au plan social, vaincre la pauvreté, la faim et le désespoir.
-Au plan politique, garantir un monde libre et la démocratie.
Composée de prêts et de dons d'environ 13 milliards de dollar, cette aide est
acceptée par 16 pays de l'Europe occidentale et gérée par l'OECE. Mais l'URSS et ses
satellites la refusent.
L'acceptation ou le refus de l'aide entraine la division du monde.
d) Les initiatives soviétiques
-la doctrine Jdanov (septembre 1947)
L'initiateur de cette doctrine fut Andreï Jdanov né 1896 et mort en 1948. Il élabore
une doctrine qui est la riposte soviétique au plan Marshall. Jdanov affirme en
septembre 1947 que désormais Le monde est divisé en deux camps : un camp
impérialiste et un camp anti-impérialiste. Ainsi en
1947, les délégués des partis communistes européens approuvent le rapport de
Jdanov.
-Le Kominform (05 octobre 1947)
Le 05 octobre 1947 est né le Kominform qui représente un bureau de liaison chargé
d'assurer la cohésion des partis communistes européens.
Dès lors, les deux blocs vont mettre en place des systèmes d'alliance afin
d'assurer leur cohésion interne.
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2- Les blocs et leur structuration
Des accords sont signés dans le domaine politique, économique et militaire.
a) Le bloc occidental (Ouest)
* Au plan économique : l'aide américaine est conditionnée par un programme
commun de relèvement.
* Création de l'OECE le 16 Avril 1948, OCDE en 1961
*Au plan militaire: Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) en 1949, ANZUS en 1951,
PACTE de Bagdad en 1955
* Au plan politique : Démocratie libérale
b) le bloc soviétique (Est)
* Au plan économique :
CAEM (Conseil d’Assistance Economique Mutuelle) ou COMECON en 1949
* Au plan militaire : Pacte de Varsovie le 14 mai 1955
*Au plan politique : Démocratie populaire, doctrine Jdanov, Kominform.
Apres la formation des deux blocs, les deux grands s'engagent dans un conflit
appelé la Guerre Froide.
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A la sortie de la 2e guerre mondiale, des divergences apparaissent entre les grands
les conduisant à s'affronter par pays interposé. C'est l'exemple de la crise de
Berlin.
a) Les causes :
3 Juin 1948 : Fusion des trois (3) zones du côté des Occidentaux
20 Juin 1948 : Création d'une nouvelle monnaie dix (10) fois supérieure à
l'ancienne
Mise en place d'une assemblée constituante en Allemagne de l’ouest
contrairement aux accords de Yalta et de Potsdam provoquant une réaction
soviétique.
b) Déroulement
20 juin 1948 : Les soviétiques coupent les communications terrestres,
24 juin 1948 : L'établissement d'un pont aérien par les USA pour ravitailler la
ville de Berlin ouest en produits de toute nature. Ainsi seront effectués plus de
200 milles vols par l'aviation américaine qui aura transporté plus de 2 millions
500 mille tonnes de produits en une année.
12 mai 1949 : Les soviétiques conscients de leur impuissance devant la
détermination américaine lèvent le blocus par Staline,
c) Conséquences
La crise de Berlin a eu pour conséquences
- Création de deux Allemagnes :
23 mai 1949 : création de la RFA (République Fédérale Allemande), capitale BONN
: comme Chancelier KONRAD ADENAEUR
.7 Octobre1949 : Création de la RDA (République Démocratique d'Allemagne),
capitale Berlin et Chancelier OTTO GROTEWHOL
- Prestige de Truman, cohésion du bloc occidental (1er échec de Staline)
Départ massif de la population de L'Est vers l'Ouest.
NB : La construction du mur de Berlin le 13 Août 1961 de 11 km et 4 m de hauteur
avec 256 postes de gardes intervient lors de la 2e crise de Berlin.
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Conclusion : La crise de Berlin a établi la confiance entre les Allemands de Berlin
Ouest et Les occidentaux qui, au départ étaient considérés comme des ennemis.
2-La crise de Cuba ou des fusées de 1962
La crise de Cuba est L'une des crises majeures de la guerre froide.
a) Causes
b)
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- 22 octobre 1962 : Kennedy obtient les preuves de l'installation des fusées
pointées contre les USA et décide du blocus militaire cubain.
- Le recours à l'ONU et la détermination de Kennedy exigeant la disparition des
bases soviétiques à CUBA, oblige le 28 octobre 1962 l'URSS à s'incliner en
démontant l'armement offensif installé à Cuba. En retour, les USA s'engagent à
ne plus Envahir Cuba et à retirer leurs fusées installées en Turquie.
c) Conséquences
- Succès pour Les USA qui entraine l'immense prestige de Kennedy
-Suprématie Américaine dans le domaine des armes stratégiques
- Affaiblissement des Soviétiques dans leur bloc
-La Chine taxe L'URSS de défaitiste et conteste son leadership.
-Cette crise permet à Khrouchtchev d'avoir un allié (CUBA) dans la zone
d’influence des USA.
Conclusion partielle :
La crise de cuba apparaît comme un tournant dans les relations
internationales. Elle permet aux deux grands de prendre conscience de leur capacité
à s’autodétruire et donc de se rapprocher L'un de L'autre : c'est la Coexistence
pacifique.
II- La coexistence pacifique : une ère de compromis de 1963 - 1975
1963 : Installation du téléphone rouge entre Moscou et Washington qui est une
ligne de communication afin d'éviter toute erreur d'appréciation en cas de crise
1975 : Tenue de la conférence d'Helsinki. Cette période est marquée par de
nouveaux rapports entre les USA et L'URSS.
A- les facteurs
1 -Les facteurs militaires et technologiques
L'équilibre de La terreur.
- La prolifération des armes de destruction massive
- les Leçons tirées de la crise de cuba.
B - Les manifestations
1 - Au plan militaire (Le désarmement)
- Les accords militaires entre les deux grands : traité de Moscou signé le 5
Aout 1963 qui interdit les expériences nucléaires dans l’espace et sous la
mer, traité sur la non-prolifération des armes atomiques en juillet 1968,
Traité sur la prévention de la guerre nucléaire signé en Juin 1973.
3 - Au plan économique
- Les deux grands renouent leurs relations : l'URSS donne du gaz aux USA et en
contrepartie les USA accordent des prêts et livrent des Usines clés en main
aux soviétiques.
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2) Déroulement
Phase A: Le soutien Américain de Février 1959 à Aout 1964.
- Acculés par la répression, les anciens résistants vietminh soutenus par le nord Viêt-
Nam reprennent la lutte en février 1959.
-En 1960, ils créent le Front national de libération (FNL) pour servir d’organe
politique.
-Envoie de conseillers militaires Américains (sous Kennedy) pour encadrer l’armée de
Saigon.
-En dépit de l’aide américaine, l’armée de Saigon perd peu à peu le contrôle du
territoire à cause de l’impopularité de Diem.
-Cette situation, amène les Américains à intervenir de façon plus directe.
Phase B : La guerre Américaine : Aout 1964-Janvier 1973
-Aout 1964, sous Johnson les USA envoient 550000 hommes au Viêtnam
-A partir de Février 1965, les USA entreprennent une offensive continue de
bombardement contre le Nord.
-Les USA utilisent les moyens divers : Guerre chimique, bombes défoliantes (napalm),
recherche et élimination des guérilleros, bombardement intensif des z12nes rurales
-Echec des USA devant la détermination des communistes soutenus par la Chine et
l’URSS
-Négociation entre américains et communistes à paris à partir du 13 mai 1968 qui
aboutit le 27 janvier 1973 : reconnaissance de l’indépendance du Vietnam par les USA,
cessez-le feu avec maintien du statu quo dans la position de chaque force sur le terrain,
l’administration de chaque zone de contrôle par le camp présent, un projet d’élections
libres et démocratiques d’auto détermination dans le sud.
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l'Union soviétique. Mais sous la présidence de Reagan (1980-1988), «América is
back » avec le développement des interventions extérieures. C'est la reprise de
la course aux armements et l'équilibre de la terreur.
C) L’avènement d'un monde unipolaire (1985-1991)
Au sortir de la deuxième guerre mondiale, deux blocs antagonistes se forment dans
le monde : le bloc Ouest et le bloc Est dirigés respectivement par les USA (Ouest) et
l'URSS (Est). Dès les années 1989, le bloc Est est secoué par des vagues de contestation
qui vont entraîner sa disparition en 1991.
2-Les manifestations
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THEME II :
DE LA DECOLONISATION AUX EFFORTS
D’ORGANISATION DE L’AFRIQUE
Introduction Générale
Pour des raisons multiples, les Européens au XIXe siècle vont se lancer dans un grand
mouvement de colonisation. L'Afrique va donc subir la colonisation européenne.
Mais la seconde guerre mondiale va déclencher un sentiment nationaliste chez
les peuples colonisés.
Devant le refus d'accorder l'indépendance aux pays assujettis, des
mouvements nationalistes vont entrer en action et dès les années 1960, ces pays
accèdent par vagues à l'indépendance.
Leçon 1 : LA MONTEE DES NATIONALISMES EN AFRIQUE
Longtemps assujettis par les puissances Européennes, les peuples Africains vont
remettre en cause cet état de fait dans la 2 e moitié du XXe siècle. Cette quête de
liberté va créer et développer dans les pays colonisés de puissants mouvements
nationalistes qui visent essentiellement l'indépendance politique. Ce
sentiment marqué par la volonté d’acquérir la liberté et l’autonomie en vue de
fonder une nation affecte profondément les relations entre colonisateurs et
colonisés.
I- facteurs de la montée du nationalisme en Afrique
A- Les facteurs internes
- Le code de l’indigénat.
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2) Le rôle des élites indigènes
L'école coloniale va inculquer les idées de liberté, d'égalité et
d'autodétermination. Cette même école va former les élites locales qui
veulent affirmer leur identité.
La création des syndicats a permis de faire des revendications auprès des colons afin
d'améliorer les conditions de travail et de gestion de la colonie.
Exemple : - SAA (Syndicat Agricole Africain) dirigé par le président Félix
Houphouët Boigny ; UGTAN (Union Générale des Travailleurs Afrique noire) ;
Fédération des cheminots africains.
B) Mouvements culturels, religieux et d'étudiants
Au plan religieux, on assiste au développement du syncrétisme religieux
comme le harrisme en Côte d'Ivoire et le kimbanguisme au Congo.
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Au niveau littéraire et philosophique, deux grands mouvements soutiennent les
valeurs négro-africaines : la négritude et le panafricanisme. En Europe, il y a des
organisations estudiantines, comme La FEANF (fédération des étudiants d'Afrique
noire en France).
II- Les conséquences des actions des mouvements nationalistes
A) Les conflits permanents entre colonisateurs et colonisés
L'action des mouvements nationalistes s'est soldée par des arrestations de leaders
nationalistes comme Jomo Kenyatta en1952, des déportations de leaders, des
poursuites et emprisonnement (Ferhat Abbas en Mai 1945 et Patrice Lumumba en
Novembre 1955).
B) Les réformes institutionnelles
C'est la création de cadre institutionnel pour l'évolution des pays colonisés : Dans
les colonies françaises, les reformes essentielles furent : L'Union Française(1946), la
Loi-cadre (1956), Communauté Franco-Africaine (1958) et les indépendances (1960).
C) Les actions de portée sociale :
- Abolition du travail forcé
- Abolition du code d'indigénat
- Suppression des impôts arbitraires
- Ouverture des emplois publics aux Indigènes.
Conclusion
La montée des nationalismes a permis de répandre les idées libérales dans les colonies
africaines. C'est l’action des mouvements syndicaux et des partis politiques qui ont
entretenu les masses. Ils ont été les meneurs de la lutte anticolonialiste. Cependant,
chaque territoire a choisi son mode d'accession à l'indépendance (Guerre
d’indépendance en Algérie ; voie associative en Côte d'Ivoire ; Lutte constitutionnelle
au Ghana.)
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Leçon 2 : L'ACCESSION A L'INDEPENDANCE DE LA CÔTE
D'IVOIRE
La constitution de 1946 crée l'Union française en octobre 1946 selon laquelle la France
et ses colonies ne font qu'un seul ensemble. Cette nouvelle constitution octroie la
citoyenneté française et le droit de vote aux populations indigènes.
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-Bloc Démocratique Eburnéen(BDE) le 30 décembre 1948 d'Etienne Djaument
-Union des Indépendants de la Cote d'lvoire (UDICI) le 27 mai 1949 de Moussa
Coulibaly
-Entente des Indépendants de Côte d'lvoire (EDICI) de Vamé Doumouya
Ces différents partis politiques vont engager la lutte pour l'indépendance de la Côte
d'Ivoire.
B- La phase de la lutte de 1946 a 1950
1) La naissance du RDA
Pour coordonner leurs actions anticoloniales, les élus africains conduits par FHB se
retrouvent à Bamako et créent le Rassemblement Démocratique Africain (RDA) le 18
octobre 1946. Le PDCI devient la section ivoirienne de ce mouvement de lutte d’où la
dénomination PDCI-RDA. Le RDA se présente comme une fédération de partis. Après
leur congrès, les leaders du RDA décident de poursuivre la lutte anticoloniale dans le
cadre constitutionnel et s'apparentent au parti communiste français (PCF), parti mieux
disposé à l'égard des Africains.
1) La loi-cadre de 1956
En 1956, la France a déjà perdu l'Indonésie, le Maroc et la Tunisie. La pression des
leaders africains se fait croissante. Il faut donc un nouveau cadre institutionnel.
C'est la loi-cadre mise en place le 23 juin 1956 par Gaston Defferre en
collaboration avec Félix Houphouët Boigny. Cet ensemble de mesures prévoit :
-l'autonomie interne de chaque colonie par la création d'un conseil de
gouvernement,
-un collège électoral unique,
-un suffrage universel
-une assemblée territoriale aux pouvoirs élargis.
NB : Avec cette loi, une opposition naît entre Félix Houphouët Boigny et Léopold
Sedar Senghor (partisan du fédéralisme qui accuse Félix Houphouët Boigny de
balkaniser l'Afrique). Aussi, la loi-cadre supprime l'AOF et l'AEF et créée des
gouvernements locaux. L'application de cette loi conduit en Côte d'Ivoire à
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l'élection d'une assemblée territoriale en Mars 1957. Le PDCI-RDA remporte les
élections et dirige le conseil de gouvernement formé le 15 Mai 1957 avec Auguste
Denis comme vice-président.
2) La Communauté Franco-africaine de 1958 et l'indépendance de 1960
En juin 1958, le Général de Gaulle revient au pouvoir avec la V e république en
France. Face à la colonisation, il est plus réaliste car maintenir l'emprise coloniale
ruinerait l'économie et le prestige de la France. Mais à la rupture complète, il
préfère une association pour sauvegarder les liens entre la France et ses colonies.
Alors, il propose la Communauté Franco-africaine soumise à référendum le 28
Septembre 1958. La Côte d'Ivoire vote à 99% OUI et devient Etat associé à la France.
Seule la Guinée de Sékou Touré a voté NON préférant la liberté dans la pauvreté à la
richesse dans l'esclavage. Elle obtient alors son indépendance en 1958.
Le 4 décembre 1958, l'assemblée territoriale proclame la République
ivoirienne avec le statut d’Etat membre de la communauté et FHB comme premier
ministre. Mais des événements intérieurs vont précipiter l'accession à l'indépendance le
07 Août 1960
Conclusion :
La Côte d'Ivoire, après plus d’un demi-siècle de domination française, accède à
l'indépendance à la faveur de plusieurs facteurs favorables. La Côte d’Ivoire obtient
donc son indépendance de manière progressive et pacifique le 07 Août 1960.
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Leçon 3 : L'INDEPENDANCE DE L'ALGERIE
Introduction
Le processus de décolonisation de l'Algérie s'inscrit dans le cadre de la
décolonisation de l'Afrique. Colonie française depuis 1830, l'Algérie fut une
colonie de peuplement intégrée à la France. L'Algérie
paupérisée sera assujettie à une minorité de Français privilégiés. Ce qui va
entraîner la montée d’un nationalisme très radical. Les revendications
indépendantistes vont s'accélérer au sortir de la 2e guerre mondiale à travers une
guerre de libération qui aboutira à l'indépendance le 03 juillet 1962.
I- LES ORIGINES DE LA GUERRE D'ALGERIE
A) Situation politique et administrative du pays
Colonie française de peuplement, l'Algérie devient un département français
en 1870.
Le pays a un statut fondé sur l'inégalité entre la minorité européenne (pieds noirs) et
la grande majorité arabo-berbère islamisée. En effet, en 1931 on y compte 880 000
pieds noirs sur une population totale de 6 460 000 habitants en Algérie. Ainsi, le
développement du pays dépend du Ministre de l'Intérieur français qui nomme le
gouverneur général en Algérie.
B) Les inégalités économiques et sociales
Sur le plan économique, les Européens occupent les bonnes terres cultivables avec
une agriculture moderne tandis que la grande majorité algérienne n'occupe que les
terres médiocres avec une agriculture aux méthodes archaïques.
Sur le plan social, il y a la coexistence de deux communautés : la communauté
européenne minoritaire vivant dans l'opulence et la communauté arabe majoritaire
souffrant de la dégradation de ses conditions de vie.
L'opposition entre ces deux communautés va entraîner un sentiment
nationaliste très profond au sein de la communauté majoritaire arabe.
C) Naissance du nationalisme algérien
Trois courants canalisent le mouvement nationaliste.
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1) Le courant modéré
Dirigé par le docteur BEN DJELLOUL et le pharmacien FERHAT ABBAS. Ce
mouvement est constitué d'intellectuels réformistes. En 1946, ce mouvement donne
naissance à l'UDMA (Union Démocratique du Manifeste Algérien)
2) Le Courant révolutionnaire
Dirigé par MESSALI HADJ, il réclame l'indépendance immédiate et la révolution
sociale
En 1937, ce courant prend le nom de PPA (Parti Populaire Algérien). En 1946,
MESSALI HADJ crée le MTLD (Mouvement pour le Triomphe des Libertés
Démocratique) qui préconise l'indépendance d'une Algérie musulmane et arabe.
En 1947, ce courant se dote d'une armée secrète appelé OS {Organisation
Spéciale).
3) Le Courant traditionaliste des Oulémas
Dirigé par BEN BADIS, ils proclament : « l'Islam est notre religion, l'Arabe
notre langue et l'Algérie notre patrie ».
II- LA RADICALISATION DU NATIONALISME ALGERIEN
A) Les revendications et leur rejet par la France
En 1937, la loi Léon BLUM veut étendre les droits politiques à une élite réduite.
Les pieds noirs refusent et en février 1943, Ferhat ABBAS élabore le manifeste du
peuple algérien dans lequel il réclame la constitution d'un Etat autonome et
démocratique. Ce manifeste est rejeté par la France.
B) Les événements de Sétif
Le 08 mai 1945, l'Allemagne capitule, c'est la fin de la 2e guerre mondiale
et la libération de la France. Les français d'Algérie fêtent cette libération et
cela écœure les Algériens qui décident de défiler en sens inverse avec le
drapeau vert et blanc, symbole de l’indépendance de l’Algérie.
Des émeutes éclatent autour de Sétif faisant 21 morts du côté des pieds noirs .La
répression française est sanglante 15.000 morts au sein des Algériens. Des dirigeants
seront arrêtés et les partis politiques dissouts. La rupture entre Algériens et pieds
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noirs est consommée. Pour calmer cette situation explosive, la France propose de
nouvelles réformes.
C) Le statut de 1947
Le 20 Septembre 1947, le gouvernement français propose un statut pour
l'Algérie qui prévoit la création d'une assemblée algérienne de 120 membres dont
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60 pieds noirs et 60 Algériens. Mais les Algériens sont mécontents de ce statut. Des
Insuffisances sont à relever :
-le pouvoir est entre les mains d'un gouverneur général nommé par le gouvernement
français
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seule nuit, elle fait 7 morts, plusieurs commissariats détruits, des lignes de
communication détruites. La réaction de la France est prompte et immédiate «
l'Algérie, c'est la France » d'après le ministre français François Mitterrand. Il faut
donc écraser l'insurrection et arrêter les chefs rebelles. Alors la France envoie plus
de 50.000 soldats sur le territoire algérien.
B) L'intensification de la guerre de 1956 – 1958
Le FLN organise le terrorisme urbain. La France envoie des parachutistes qui coupent
les câbles téléphoniques reliant l'Algérie au Maroc et arrêtent plusieurs chefs du FLN.
Le 08 février 1958, les français bombardent le village tunisien de SAKIET SIDI
YOUSSEF.
En 1958, à Alger, les français forment un comité du salut public qui oblige le
gouvernement à démissionner.
C) Le retour de Gaulle au pouvoir (1958) et le tournant de la guerre en 1959
Le 1er juin 1958, de Gaulle est de retour au pouvoir et le 04 Juin, il arrive à Alger
prononçant un discours rassurant tout le monde, mais en réalité ce discours est
ambiguë. Il déclare "après tout je vous ai compris". Le 16 juin 1959, de Gaulle
propose aux Algériens 3 solutions : L'Indépendance totale, l'assimilation avec la
France ou l'autonomie et l'association avec la France. Le gouvernement provisoire
algérien (GPRA) accepte de négocier. Mais l’armée (l’armée française d’Algérie)
et les européens d’Algérie (pieds noirs) ont le sentiment d’être trahis et veulent
chasser De gaulle du pouvoir. Ils déclenchent une semaine d’émeutes (barricades)
à Alger en janvier 1960, un putsch militaire en avril 1961 dirigé par des généraux,
puis des attentats organisés par l’organisation secrète armée (OAS) contre les
partisans de la négociation et de De gaulle qu’ils tentent d’assassiner. Ses actions
échouent et De gaulle engage des négociations avec le FLN qui aboutiront à la
signature des accords d’Evian.
C) Les négociations d'Evian et l'indépendance de l’Algérie en 1962
Le 18 mars 1962 , c'est la signature des accords d'Evian qui reconnaît l'indépendance
de l'Algérie en échange de certaines garanties, économiques et militaires en faveur
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des pieds noirs. Le 19 mars 1962, c’est la signature du cessez-le-feu et un
gouvernement provisoire se met en place pour diriger le pays. Le 1 er juillet 1962, les
Algériens se prononcent massivement pour l’autodétermination. Le 03 juillet 1962,
c’est la proclamation de l’indépendance algérienne.
Conclusion
L’indépendance de l’Algérie est une indépendance acquise après huit (8) années de
guerre. Elle a eu de lourdes conséquences à savoir la disparition de la IVe république
Française et fait de milliers de morts.
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Leçon 4 : L'UNION AFRICAINE
Introduction
Le désir d'unité des Etats africains au sortir des indépendances s'est concrétisé par la
création de l'Union Africaine le 9 juillet 2002 à Durban en Afrique du Sud en
remplacement de l'Organisation de l'Unité Africaine née en 1963 à Addis-Abeba.
I- Présentation de l'UA
A) Naissance
Face à l’incapacité de l’OUA à remplir ses missions liées en partie à l’inadaptation
de ses structures, une session extraordinaire de la conférence des chefs d’états est
convoquée en sep.1999 sous l’initiative de feu MOUAMAR Kadhafi à Syrte
(Lybie). Elle aboutit à une déclaration d’adoption du principe de création de l’UA.
L’année suivante, l’acte constitutif de l’UA est adopté à Lomé (Togo) puis en
juillet 2001, au sommet de Lusaka (Zambie), est validé le programme de mise en
place de l’UA. Finalement, c’est le 09 juillet 2002 que le sommet de Durban lance
officiellement l’UA par la conférence inaugurale des chefs d’états et de
gouvernement.
B) Objectifs et principes
1) Objectifs
39
2) Les principes
- Egalité souveraine et indépendance de tous les Etats membres ;
- Respect de frontières existantes au moment de l'accession à l'indépendance ;
- Interdiction de recourir à l'usage de la force entre les Etats membres ;
- Le droit de l'Union d'intervenir dans un Etat membre sur décision de la conférence
dans certaines circonstances graves à savoir les crimes de guerre, génocides et crimes
contre l'humanité ;
- Le respect des principes de démocratie des droits de l'homme, de l'Etat de droit et
de la bonne gouvernance ;
- La condamnation et le rejet des changements anticonstitutionnels des
gouvernants...
C) Les organes de l'Union Africaine
1) La conférence de l'Union: principal organe de décision de l’UA, composé des
chefs d'Etats et de gouvernements des Etats membres.
2) Le Conseil exécutif : contrôle la mise en œuvre des politiques arrêtées par la
conférence et composé des ministres des affaires étrangères.
3) Le parlement panafricain : il a un rôle consultatif et comprendra à terme 5 députés
élus ou nommés par pays membres
4) La cour de justice et la cour Africaine des droits de l'homme et des peuples
: organes judiciaires chargés de régler les litiges entre Etats membres
5) La commission : secrétariat de l'Union, elle gère l'administration courante
6) Le comité des représentants permanents : composé de représentants et suit la
préparation des travaux du Conseil exécutif
7) Les comités techniques spécialisés : chargés de préparer, suivre, présenter les
rapports sur les projets et programmes de l'Union dans divers domaines.
8) Le conseil économique, social et culturel : organe consultatif composé des
représentants de diverses couches socioprofessionnelles.
9) Les institutions financières : Banque centrale africaine, Fonds monétaire
africain et Banque africaine d'investissement
40
10) Le conseil de paix et de sécurité : composé de 15 membres est
chargé de gérer toute question liée à la paix et à la sécurité.
41
THEME III :
CROYANCES ET VALEURS DANS LE MONDE D’AUJOURD’HUI
II repose sur une nouvelle notion de la divinité et les relations entre Dieu (unique
et miséricordieux) et l'Homme. Un nouveau culte qui balaie les dieux
mythologiques, détermine la pensée morale, philosophique, le droit, la vie
quotidienne dans tout l'espace occidental...
C - Le siècle des lumières
Les XVIIe et XVIIIe siècles sont marqués par de grands penseurs que sont les
philosophes, les littéraires, les juristes, économistes...qui par leurs écrits
engagés et leurs critiques, proposent une nouvelle conception de la vie.
Au plan politique : les premières républiques remplacent les monarchies
absolues
Au plan économique : c'est la naissance du libéralisme.
Au plan religieux : le laïcisme prend le pas sur les religions.
42
D - Les grandes découvertes scientifiques et techniques du XIX siècle
Elles entraînent les révolutions industrielles, véritable ciment de l'unicité de la
civilisation occidentale.
II- Les grands traits de la civilisation occidentale
A) Le libéralisme économique
Le libéralisme économique ou capitalisme est un système économique qui a pris
racine en Europe occidentale à la faveur de la révolution industrielle du XIXe
siècle. Ce système est fondé sur plusieurs éléments cumulatifs :
-Le capital est la propriété de privés (individu ou entreprise)
-La liberté d'entreprise : chaque individu ou entreprise choisit l'activité
économique qui lui semble plus rentable. .;
-La recherche du profit maximal
-La loi de l'offre et de la demande, c'est elle qui régule la production des biens
et surtout les prix de vente.
-Les banques et les bourses de valeur, lieux de transaction financière pour le
capitaliste
-L'intervention limitée de l'Etat
B) La démocratie libérale
1) Ses principes
Ils sont énoncés dans les constitutions de ces Etats.
a)La primauté de l'individu
Elle est essentielle dans les démocraties libérales. Ainsi, les lois et les institutions ont
pour mission de protéger et de défendre les droits naturels de l’homme (liberté
d'opinion, de mouvement etc...) contre les abus de l'Etat. Ce principe a été institué
par « la déclaration d'indépendance des Etats-Unis le 4 juillet 1776 », « la
déclaration des droits de l'homme en France en 1789 » et par « la déclaration
universelle des droits de l'homme et du citoyen de l'ONU de 1948 ».
43
b) La recherche de l'égalité entre les individus
La démocratie libérale exige l'égalité juridique entre tous les individus. Ce
principe marque une rupture profonde dans l'histoire des sociétés occidentales
puisque celles-ci étaient fondées jusqu'à la révolution française de 1789 sur
l'inégalité des droits entre les hommes libres et les esclaves, les seigneurs et les
serfs, entre les nobles et les roturiers. Ce principe d'égalité s'exprime désormais
par le suffrage universel.
c) La libre expression de l'opinion publique
Elle est essentielle en démocratie libérale. C'est un droit fondamental qui passe
par la liberté de réunion, de presse, par l'activité des syndicats et des partis politiques
(Le multipartisme). Les partis politiques peuvent être regroupés en trois catégories
selon l'idéologie en Europe : La droite (les libéraux), la gauche (communistes et
socialistes) et le centre (les modérés.) S'agissant par exemple de la liberté de la
presse, celle-ci doit être indépendante financièrement vis-à-vis du pouvoir. C'est
ainsi qu'elle peut être qualifiée de « quatrième pouvoir » dans de nombreux pays
et doit conduire à rétablir certaines vérités au plus haut niveau de l'Etat (exemple
: c'est la presse américaine qui a révélé le scandale du Watergate qui contraint le
Président RICHARD NIXON à la démission).
44
- Les républiques : elles sont dirigées par des présidents. Il existe deux types de
républiques (unitaire et fédérale).
Le président est élu par le peuple, il dispose du pouvoir exécutif, il est le chef de
l’état, des armées et de l’administration. Il signe les traités, forme le
gouvernement et est responsable devant le peuple.
Le cas des USA. En régime présidentiel, il y a séparation nette entre les trois pouvoirs:
*La cour suprême détient le pouvoir judiciaire. Elle joue le rôle d'arbitre et le
garant de la constitution américaine.
C'est le cas de la France depuis 1958 avec la Vème République. Ce régime est à cheval
sur le régime parlementaire et le régime présidentiel. Les ministres sont responsables
devant le président qui les nomme et qui peut les démettre de leur fonction à tout
moment. Le président est élu pour 5 ans au suffrage universel direct. Un premier
ministre qui est le chef du gouvernement est issu de la formation politique
majoritaire au parlement. Il est responsable devant le parlement et devant le président.
Au cas où le parti du président est majoritaire au parlement, il choisit le premier
ministre mais dans le cas contraire, c’est la cohabitation avec un président et un
premier ministre de partis différents.
I- LA SOCIETE OCCIDENTALE
1) Une société transformée et en crise
La vie des sociétés occidentales a subi des transformations dues à la croissance
économique d’après-guerre (1945-1973 : les 30 glorieuses). Cela aura pour
conséquences :
-l’augmentation du revenu de la population qui va favoriser l’amélioration du
cadre de vie
-l’accroissement de la population urbaine
-la priorité accordée à l’éducation, au sport et aux loisirs
Malgré son dynamisme, la société occidentale est en crise, on observe :
46
-le recul des pratiques religieuses du à la trop grande importance accordée au
matériel
-apparition des sectes religieuses souvent à but lucratif
-les conflits de génération, de nos jours, les jeunes s’opposent aux parents
*le chômage qui favorise le développement de certaines pratiques immorales :
violence, délinquance, viol, drogue, prostitution
-l’urbanisation trop poussée a entrainé la pollution et un problème de logement
2) Les média, moyen d’uniformisation du cadre de vie et des pratiques
sociales
Depuis la guerre, une uniformisation du cadre de vie et des pratiques sociales
s’observe dans la société occidentale. C’est une société de consommation dans
laquelle les moyens de communication ont une influence sur l’éducation des
citoyens. Les journaux, internet, la pub… produits par l’occident ont fait du
monde un village planétaire. Les différents moyens de communication ont imposé
au monde les valeurs culturelles occidentales.
3) Une production intellectuelle et artistique féconde
Les productions intellectuelles et artistiques sont très fécondes dans la société
occidentale. Les genres musicaux comme le jazz, le rock, le rap, le RnB ? Tech
tonic, les blues… et les publications littéraires et scientifiques parus dans le
monde occidental s’imposent également au reste du monde parce que diffusés par
les puissants moyens de communication.
47
Conclusion
48
2 - Au niveau des croyances religieuses, il ya des aspects multiples qui reposent sur
des valeurs telles que la cosmogonie, les puissances invisibles. Les divinités sont
incarnées par des cours d'eau, des animaux, des arbres, des objets.
2- Au niveau religieux
Les croyances traditionnelles sont en voie de disparition. Elles sont fortement
concurrencées par Les religions monothéistes : le christianisme et l'islam, le
bouddhisme. On rencontre cependant de nouvelles formes de religions associant les
religions monothéistes et les croyances africaines, on parle alors de syncrétisme
religieux : Harrisme, Papa nouveau, Kimbanguisme...
1 - Au plan politique
Au contact avec l'Europe, les autorités traditionnelles ont perdu leur pouvoir.
Désormais le pouvoir est exercé par un président qui dirige le pays. Il est élu
démocratiquement et est le plus souvent leader d'un parti politique qui s'appuie sur
des bases tribales, ethniques, régionalistes. Mais dans plusieurs régions africaines les
autorités s'appuient sur les chefs traditionnels pour les masses rurales.
2 - Au plan économique
50
marché de consommation des produits manufacturés des pays occidentaux.
Aujourd'hui la société africaine est une société dépendante avec une économie
extravertie.
Conclusion : La société africaine d’aujourd’hui est une société qui combine les
éléments du passé et les fruits de la modernité ; c’est une société dualiste, mais il
nous revient de faire en sorte de ne pas perdre nos valeurs traditionnelles dans ce
processus de mondialisation ou l’AFRIQUE n’a que sa culture à apporter.
51
GEOGRAPHE
52
CONTENU DES COURS DE GEOGRAPHIE
Située entre 4°20 et 10°10 de latitude nord, la côte d’ivoire est un pays de
l’Afrique occidentale humide. Elle couvre une superficie de 322.462 km² et abrite
une population d’environ 22.6 millions d’habitants. Aujourd’hui, bien que classée
parmi les pays pauvres, elle reste l’un des pays les plus prospère de la sous-région.
I- LES FONDEMENTS NATURELS : UNE NATURE GENEREUSE
Le milieu physique ivoirien constitue un atout pour son développement
économique.
1) Relief, sols et sous-sols
Le relief ivoirien est généralement plat. Il est constitué pour l’essentiel de
plaines et de plateaux. Ainsi, il rend aisée l’occupation naturelle du territoire, son
exploitation agricole et la mise en place d’infrastructures routières indispensables
au développement économique. Quant aux montagnes, elles n’existent qu’à
l’ouest où se trouve l’essentiel des ressources minières du pays (fer, nickel,
manganèse, or…). De plus, la côte (littoral) a permis à la côte d’ivoire de se doter
de 2 ports et abrite des gisements de pétrole off-shore. Elle est également exploitée
à des fins touristiques.
En côte d’ivoire, on note 3 types de sols de fertilité variable. Ils sont tous
propices au développement de l’agriculture.
53
D’abord les sols marécageux (ou hydromorphes) sur la côte qui sont favorables
aux cultures maraîchères (tomates, salades), aux cultures fruitières (bananes), et à
la pisciculture.
Ensuite, les sols ferrugineux au centre et au nord sont favorables aux cultures
céréalières et aux tubercules.
Enfin, l’on trouve dans tout le reste du pays, des sols ferralitiques essentiellement
favorables à l’arboriculture (café, cacao, Hévéa) surtout dans les zones forestières.
Le sous-sol ivoirien est relativement riche en ressources minières (or, fer,
manganèse, nickel, diamant) et en ressources énergétiques (gaz naturel, pétrole)
au large des côtes de Grand-Bassam et Jacqueville. A l’exception de l’or, des
hydrocarbures et dans une certaine mesure du nickel et du manganèse, le sous-sol
est peu exploité.
2) Climat et végétation
-le climat attiéen au sud abrite une végétation de forêt dense aujourd’hui dégradée.
C’est la région des principales cultures commerciales (café, cacao, palmier à
huile, ananas). Il peut recevoir environ 2000mm de pluie par an.
-le climat baouléen au centre et le climat soudanais au nord. Ce sont des régions
de savane propices à la culture des céréales, du coton, de la mangue et à l’élevage.
Les précipitations peuvent atteindre 1700mm de pluie par an.
-le climat de montagne à l’ouest. C’est une zone de forêt étagée. Elle est favorable
à l’arboriculture, aux tubercules et à la riziculture (environ 2000mm de pluie par
an).
54
Ces nuances climatiques favorisent la diversité des cultures. En plus, la végétation
est exploitée à des fins industrielles (bois de grumes, scieries), artisanales
(fabrique de meubles, d’objet d’art) et ménagères (bois de chauffe).
3) L’hydrographie
Le réseau hydrographique ivoirien est relativement important. L’ensemble du
pays est bien drainé par 4 fleuves (Cavally, Sassandra, Badaman, Comoé) et leurs
nombreux affluents (Hana, Bafing, baya) ; ainsi que par leur fleuves côtiers (San-
Pedro, Tabou, Agnéby, Bia) et les lagunes (Aby, Ébrié). Ils permettent :
-la pêche et la pisciculture
-la production énergétique (Ayamé 1 et 2, Kossou, Taabo, Buyo)
-l’irrigation
-le transport (lagunes)
-l’approvisionnement des foyers en eau.
Globalement, le milieu naturel est favorable à l’exploitation économique.
55
2) Une population jeune à dominance rurale
La structure par groupe d’âge de la population indique une population
relativement jeune en Côte d’Ivoire. En effet, 56% de la population ivoirienne est
jeune. Cette jeunesse est une marque de sa régénération et cela constitue un espoir
pour l’avenir même si elle pose actuellement des problèmes d’emplois. Une bonne
partie de la population de Côte d’Ivoire vit encore en milieu rural. Cette masse
rurale est un atout pour le développement des activités agricoles.
56
programmes d’ajustements structurels (PAS). Ces programmes vont amener la
Côte d’Ivoire à abandonner le capitalisme d’Etat afin de lancer son économie.
2) La privatisation et le désengagement de l’état depuis les années 90
Depuis les années 1990, l’état se désengage des secteurs de production
économique. Il passe donc à la libéralisation de l’économie à travers :
-la privatisation des entreprises d’état (EECI=Cie ; CITELCOM=CI Telecom)
-la cession de ses actions aux privés par le biais de la bourse des valeurs
mobilières.
Désormais, l’état organise l’espace économique :
- crée les conditions de la libre concurrence
-mobilise les capitaux à travers des structures telles que la BNI
- attire les investisseurs par le biais du CEPICI.
-met en place des programmes de développement économique tels que le PND
2016-2020
Il joue ainsi le rôle d’arbitre entre les acteurs économiques.
3) Une relative stabilité politique
La CI a bénéficié pendant près de 40 ans d’une stabilité politique. Le passage
du parti unique au multipartisme en 1990 s’est fait sans crises majeures et a permis
de redonner confiance aux investisseurs et d’accroitre leur nombre. Désormais
l’expression étant plurielle, il existe un contre-pouvoir. Malheureusement les
scandales financiers, les tensions sociopolitiques exacerbées par les clivages
religieux, ethniques et régionaux ont entrainé le coup d’état du 24 déc.1999.
Depuis, la CI est entrée dans une zone d’instabilité qui a abouti à la guerre en
sept.2002 et à une sévère crise postélectorale après les élections présidentielles de
nov.2010.
CONCLUSION
58
LECON II : LES SECTEURS D’ACTIVITES ECONOMIQUES DE LA
COTE D’IVOIRE
INTRODUCTION
I- LE SECTEUR PRIMAIRE
A) L’agriculture : Base de l’économie
1) Des conditions de développement favorables
Les facteurs naturels
-La côte d’ivoire bénéficie d’une situation climatique exceptionnelle. Les milieux
partout chauds reçoivent suffisamment de pluie pour permettre des cultures toute
l’année.
-l’espace cultivable est vaste, du fait d’un relief relativement plat.
-les sols en CI sont fertiles.
-le pays est bien drainé.
Les facteurs humains et historiques
-Environ 60% de la population active se consacre à l’agriculture.
-Population jeune et encore rurale permet à ce secteur de bénéficier d’une main
d’œuvre abondante et bon marché qui a une profonde tradition de travail de la
terre. En outre, le pays a bénéficié de cultures spéculatives héritées de la
colonisation (Café, Cacao).
60
C’est une agriculture extensive qui utilise la technique de la culture itinérante sur
brulis. Cette production vivrière est assurée par des exploitations familiales où
l’on produit l’essentiel des denrées de base assurant ainsi l’autosuffisance
alimentaire sauf pour le riz. On distingue :
-Pour la zone de savane : le maïs, l’igname, l’arachide, le sorgho, le mil, le riz, le
fonio… ;
-Pour la zone de foret, nous avons : la banane plantain, le manioc, l’igname, le
taro, le riz…
L’igname, le manioc et la banane plantain ont à eux trois une production annuelle
estimée à plus de 8millions de tonnes. Ils arrivent en tête des cultures vivrières.
Les céréales (riz, mais) du fait de leur rendement plus faible ont des productions
nettement moins importantes soit moins de 1.5millions de tonnes.
b) Les cultures commerciales ou d’exportation
Elles sont destinées à la vente à l’extérieur. On les appelle aussi cultures
industrielles ou de rente car elles rapportent beaucoup de ressources financières à
l’Etat et des revenus aux paysans. Selon la technique de travail, nous avons deux
types de plantations :
-les plantations villageoises : sont des plantations familiales pratiquées sur des
surfaces de 2 à 10 hectares en moyenne. Les techniques agricoles sont encore
archaïques et rudimentaires.
-les plantations modernes ou industrielles : sont très grandes de 30 à 100 hectares
ou plus, elles appartiennent le plu souvent à des sociétés privées. Les techniques
agricoles sont perfectionnées avec l’emploi d’une main d’œuvre qualifiée et
salariée, l’emploi de machines, de plants sélectionnés, d’engrais, de pesticides…
Les cultures commerciales ou spéculatives favorisées par des prix garantis aux
planteurs ont vu leur production croitre très vite.
Dans le sud du pays, nous avons une variété de cultures commerciales. Cacao (1 er
rang mondial), café (7ème rang mondial). Le palmier à huile, l’hévéa qui fournit du
caoutchouc naturel de très bonne qualité, l’ananas, la banane poyo, le coco.
61
Dans le nord du pays, nous avons la culture de la canne à sucre, du coton, de
l’anacarde (1er rang mondial), du soja, du tabac, mangues,… .
3) Une place importante dans l’économie
L’agriculture est le pilier de l’économie ivoirienne. En effet, le secteur agricole
joue un rôle essentiel dans l’économie en ce sens qu’il contribue pour 25% du PIB
et fournit 2/3 des recettes d’exportation. Notons que 40% de ces recettes
proviennent du binôme café cacao. L’agriculteur rapporte des devises importantes
à l’état, soit environ 35% des recettes de l’état. En plus d’être la base du
commerce, l’agriculture est aussi la base de l’industrie ivoirienne. Elle fournit
l’essentiel des matières premières aux industries particulièrement à l’agro-
industrie (Palm-ci, Sucrivoire, Unilever, Nestlé). L’agriculture est créatrice
d’emplois (2/3 de la population active).
62
-l’instabilité des cours des produits agricoles sur le marché mondial
-problème de conservation et de distribution des productions agricoles
-la concurrence des pays producteurs de produits agricoles (Brésil, Colombie)
-conflit foncier entrainé par la réduction des terres cultivables
-faible transformation par l’industrie des produits agricoles
-l’appauvrissement des sols dû aux feux de brousse et à l’érosion dans les régions
de forte pluviométrie
-la détérioration des termes de l’échange.
63
B) Les Ressources Animales
64
*le gros bétail : il est constitué de bovins dont les races locales sont le N’dama,
le baoulé, le zébu (race importée). Les grands centres d’élevage sont situés au
nord (Tengréla, Ferké, Bouna…). Au centre, nous avons les ranchs
d’Abokouamékro et de la Marahoué puis à l’ouest celui de Sipilou. Au sud, nous
avons des ranchs et l’élevage sous palmeraie. La production nationale est
insuffisante et couvre environ 30% des besoins du pays. Le pays est très
dépendant pour le lait.
*le petit bétail : il est constitué d’ovins (moutons), de caprins (chèvres) et de
porcins (porcs). L’élevage du petit bétail se pratique sur tout le territoire.
L’élevage de porcins est surtout développé dans la moitié sud du pays. La
production est insuffisante pour couvrir les besoins du pays.
*la volaille : elle concerne les poulets, dindons, les oies, des canards. Que ce soit
dans les villages ou autour des grandes villes, un élevage de type villageois ou
industriel se développe si bien que l’aviculture connait un développement
exceptionnel. La production est quasi suffisante pour satisfaire le marché national
et la production d’œufs suffit également à la consommation.
c) Des problèmes multiples, un frein au développement de
l’élevage
-l’ivoirien n’a pas une tradition d’éleveur
-les conditions naturelles dans le sud sont peu favorables surtout pour les bovins
(la forêt où il fait chaud et humide, favorise de nombreuses épizooties)
-le coût élevé des produits vétérinaires
-les fréquents conflits entre éleveurs et agriculteurs
-la faible productivité des races locales
-le financement insuffisant
- le pays dépend de l’extérieur au niveau de la consommation
d) Les tentatives de solutions
- améliorer l’encadrement des producteurs en dotant l’Anader de plus de moyens
- lutter contre les épizooties
65
- encourager la création des ranchs
- étendre les campagnes de vaccination et le suivi du cheptel
- multiplier les centres de sélection et d’amélioration des espèces
- promouvoir l’élevage d’autres espèces animales (agouti…)
- augmenter le budget alloué à l’élevage
- règlement définitif des conflits agriculteurs éleveurs
1) La pêche
a) Des conditions de développement favorables
- Importante façade maritime (520km)
-1200km de système lagunaire
-Dense réseau fluvial
-Présence de lacs artificiels ( Ayamé, Kossou, Buyo, Taabo ).
-la pêche est une activité traditionnelle bien présente chez les peuples lagunaires
- Marché de consommation très important.
b) Des productions non négligeables
*la pêche traditionnelle ou artisanale : elle est pratiquée le long du littoral, dans
les lagunes, les rivières, les lacs, les fleuves. Elle se fait surtout à l’aide de
pirogues parfois motorisées et utilisent des méthodes traditionnelles (archaïques)
tels que les hameçons, les nasses, de petits filets. La pêche artisanale rapporte plus
de35000 tonnes par an et fournit beaucoup d’emplois.
*la pêche moderne ou industrielle : elle se pratique en haute mer et utilise un
équipement moderne : des navires de pêche frigorifiques, des harpons, des radars,
des navires spécialisés (thoniers, chalutiers, sardiniers), équipés de grands filets,
de grues pour remonter les filets. La pêche moderne rapporte plus de 19000 tonnes
par an. Elle est dominée par le thon qui fait d’Abidjan le 1er port thonier d’Afrique
et la CI est exportateur de thon en conserve.
Au total, la pêche est la principale source de protéines animale pour la population.
Les produits de la pêche constituent des matières premières pour les industries
(conserveries de thon). Elle permet de lutter contre le chômage en occupant
66
70.000 emplois directs et 40.000 emplois indirects. Elle améliorer les ressources
de l’état grâce aux taxes payées par les opérateurs du secteur.
c) Les problèmes de la pêche et les tentatives de solution
*les problèmes
-le désintérêt des ivoiriens
-eaux marines peu poissonneuses
-présences de nombreuses souches d’arbres dans les lacs, des hippopotames et des
végétaux flottants
-utilisation de produits toxiques par certains pêcheurs
-mauvaise conservation des produits halieutiques
-exploitation abusive des eaux
-revenus insuffisants des pêcheurs du fait du pillage des ressources halieutiques
par les navires « pirates »
*les solutions
- Former les jeunes ivoiriens à l’activité de pêche (centre de formation de pêche
de Grand Lahou).
- Lutter contre la pêche clandestine
- Règlementer la pêche
- Meilleure organisation du secteur par le biais du ministère de la production
animale et des ressources halieutiques
- Signatures d’accords de pêche avec des états étrangers : Guinée- Bissau,
Sénégal, Mauritanie
C) Les Ressources Forestières
1) Les Conditions
-forêt dense au sud du pays et des
-îlots forestiers dans la zone de savane. Cette
-foret constituée d’un nombre élevé d’essences (acajou, iroko, sipo, bois bété,
samba, fraké) dont certaines sont très prisées. C’est
67
-une forêt constituée de grands arbres qui assurent la rentabilité de l’activité
forestière.
- la végétation est favorisée par un climat pluvieux au sud et à l’ouest.
-de nombreux atouts humains : la forêt est exploitée par de nombreuses personnes
ivoiriennes, étrangères (togolais, béninois, libanais)
-des autorisations d’exploitation délivrées par l’état.
2) Des productions en baisse mais essentielles dans
l’économie
Les grandes régions productrices sont le sud-ouest, le centre ouest, et l’ouest. Le
bois en grumes est exporté sur l’Europe mais une grande partie est transformée
sur place. La production de grumes était estimée à 1.8 milliards de m3 en 2004.
Cependant la production continue de baisser depuis le début des années 80 en
raison de la volonté politique de sauvegarder les ressources ligneuses en CI.
En effet, la forêt occupait environ 16 millions d’hectares au début du XXème siècle
contre moins de 3 millions d’hectares aujourd’hui. Malgré la baisse des
productions, le bois est l’un des principaux produits d’exportation de la CI. A cet
effet, le secteur du bois apporte des devises importantes à l’état. En outre,
l’activité forestière joue un rôle dynamique dans la mise en valeur du pays. Ainsi,
les chantiers et les transports de grumes entrainent des progrès dans les
infrastructures routières et offrent aux agricultures des régions difficiles d’accès.
De plus, les ressources forestières constituent :
-des matières premières pour les industries de bois débités et de contre-plaqués
-des produits d’équipement et de consommation (construction en travaux publics,
industries de construction navale)
-des sources de création d’emplois (petits métiers, transport, commerce).
68
3) La forêt : une ressource en difficulté
Le recul de la part des ressources financières dans l’économie est liée à la
disparition progressive de la forêt à cause de la surexploitation (agriculture de
rente, feux de brousse, production de charbon, exploitation de grumes). En outre,
on note la baisse des activités liées au bois. De plus, des problèmes
environnementaux liés à l’exploitation des ressources forestières apparaissent :
-perturbation climatiques (diminution de la pluviosité) ;
-dégradation des sols ;
-avancée de la savane (menace de sahélisation) ;
-perte de biodiversité (disparition des espèces animales et végétales).
Cependant, l’État fait des efforts en faveur de la préservation de la forêt :
-la règlementation de l’exploitation forestière à travers la délivrance de permis
d’exploitation ;
-le reboisement avec la Sodefor ;
-création de forêt classées et parcs nationaux ;
-lutte contre les feux de brousse (campagnes de sensibilisation, mise sur pied de
comité villageois).
69
-Potentiel minier important : l’or à Bangolo, Aboisso, Man (Ity), Tongon
(Korhogo), le nickel à Biankouma, Touba, le manganèse à Odiénné, le fer à Man,
le Cobalt dans la région de Touba, le Diamant à Séguela et à Tortiya.
-Potentiel énergétique : l’énergie fournie par les barrages hydroélectriques et par
les centrales thermiques (Vridi-Azito). La CI dispose également de gaz naturel et
de pétrole au large de ses côtes (Jacqueville, Bassam). Quant à la production de
pétrole, elle avoisine les 40.000 barils/jour.
2) Un riche potentiel humain
- une main d’œuvre abondante et bon marché.
- La population nombreuse (22 millions) constitue un vaste marché de
consommation.
- Des écoles de formation techniques déversent de plus en plus de cadres,
d’ingénieurs et autres techniciens compétents sur le marché de l’emploi.
3) Des infrastructures de communication assez performantes
- Un réseau de communication terrestre (routes, chemin de fer) et de
télécommunication (téléphones fixes, mobiles, fax, internet) qui se situent parmi
les meilleurs d’Afrique.
-Deux infrastructures portuaires (Abidjan, San Pedro).
70
-La création d’un tribunal spécialement chargé de régler les litiges dans le monde
des affaires.
3) De 1970 à 1990
C’est l’étape la plus importante car elle correspond à la mise en place d’un
véritable tissu industriel. C’est à cette époque que l’état s’est véritablement
impliqué dans les actions industrielles avec la création de société d’état sur
l’étendue du territoire. En effet, l’état avait pour souci de valoriser les matières
premières locales, d’amorcer une régionalisation industrielle et de développer la
coopération industrielle avec les pays de l’Afrique de l’ouest. Ainsi, naissent des
industries comme :
-Les industries textiles de Dimbokro (Utexi) et d’Agboville (Cotivo)
-Les complexes sucriers de Ferké, de Borotou, de Zuénoula
-Des usines de transformation du café cacao
C’est dans cette optique que la période 70-80 se caractérise par une forte
croissance industrielle. Cependant, les années 80-90, bien que marquées par la
crise économique ont permis à l’industrie ivoirienne d’opter pour l’ouverture sur
les marchés extérieurs, la compétitivité des entreprises locales et l’appui aux
PME-PMI
71
4) A partir de 1990
Depuis 90, l’état a opté pour une privatisation des entreprises. Cette politique vise
à améliorer la productivité et la compétitivité des entreprises, à augmenter les
investissements privés et à améliorer l’épargne locale à travers le développement
d’un actionnariat.
72
D’or à Ity, à Afema, Tongon ; de nickel à Sipilou ; de manganèse à Grand-
Lahou et Bondoukou
De pétrole et de gaz naturel off-shore à Jacqueville et Grand- Bassam
-les industries énergétiques : elles concernent la production d’énergie à partir :
De centrales thermiques (Vridi) et gazières (Azito) alimentés par les
hydrocarbures
De barrages hydro-électriques.
La CI exporte de l’énergie vers le Ghana, le Togo, le Benin
-les industries mécaniques, électriques et électroniques : elles sont encore faibles.
On les rencontre cependant dans la fabrication de tôles (ex le guerrier), de baguette
de soudure, la transformation d’acier (Abidjan industrie) mais aussi dans le
montage de voitures (Peugeot, Renault), le montage de télévision (Panasonic)
2- L’importance de l’industrie dans l’économie
73
-L’épargne locale étant faible, les capitaux investis dans l’industrie proviennent
de l’étranger
-Le coût élevé des facteurs de production (eau, électricité)
-une fiscalité élevée
-La dégradation des voies routières, ainsi que l’enclavement de certaines zones
rurales rendent inaccessibles les matières premières et l’écoulement des produits
finis.
2- Les tentatives de solution
-Encourager l’épargne nationale
-s’investir dans la coopération sous régionale à travers les organisations telles que
la Cedeao en vue de mettre à la disposition des produits ivoiriens, un vaste marché
de consommation
-Lutter contre la fraude en sanctionnant sévèrement les auteurs
-Mettre l’accent sur la formation professionnelle et technique
-Encourager la création de PME-PMI
-Améliorer la qualité des produits afin de les rendre plus compétitifs
75
-Les transports aériens
La CI dispose de 3 aéroports internationaux : Abidjan, Yamoussoukro, Bouaké et
des aérodromes dans certains départements qui assurent un transport rapide et
confortable des personnes et de certaines marchandises. L’aéroport d’Abidjan est
l’un des plus importants de la sous-région. Il assure une ouverture sur l’extérieur
à travers la présence de nombreuses compagnies étrangères et aussi nationales
avec Air côte d’ivoire.
-Les télécommunications
Très importante pour les échanges, elles sont en plein essor : le téléphone fixe, le
téléphone mobile, le fax, l’internet. Le réseau est de plus en plus moderne depuis
la privatisation de la Citelcom aujourd’hui côte d’ivoire Telecom. En effet, les
télécommunications se modernisent et sont gérés par des structures privées et
étatiques (a.r.t.c.i). Le réseau est aujourd’hui automatisé et le développement de
la téléphonie rurale ainsi que la téléphonie mobile a permis à la CI d’occuper une
place importante dans le domaine. Des sociétés comme Orange, Mtn, Moov sont
en plein essor compte tenu du nombre de plus en plus croissant d’abonnés. Le
courrier électronique se développe aussi grâce aux immenses investissements
consentis par l’état et le privé. La CI dispose au niveau de la poste, d’un centre de
tri automatique/postal à Vridi. Le pays est en relation avec l’extérieur grâce à la
station terrienne d’Akakro par satellite.
Au total, les moyens de communication jouent un rôle important dans
l’économie. Ils permettent :
-la circulation de marchandises, de personnes et des services.
- Le développement des échanges intérieurs et extérieurs (1er exportateur mondial
de cacao)
-De pourvoir des revenus (7% du PIB) et des emplois
-Le désenclavement des régions et l’inter connexion du pays au monde
-De dynamiser les autres secteurs d’activités comme le tourisme, l’agriculture,
l’industrie, le commerce
76
3) Les problèmes et les tentatives de solution du transport
-Toutes les régions ne sont pas désenclavées
-Les routes sont mal entretenues, très peu sont bitumées et de bonne qualité. A
ces problèmes, il faut : la mise en place d’un programme d’amélioration des
transports par l’entretien et le développement des infrastructures routières ; le
renforcement des activités de l’Ageroute avec pour mission principale la
programmation et le suivi de l’entretien routier ; la décentralisation de la gestion
des routes au profit des communes et conseils régionaux.
-L’insécurité routière avec les nombreux accidents, le racket et le phénomène de
coupeurs de routes : il faut le renforcement des activités et pouvoirs de l’Oser
(sanctionner sévèrement les usagers indélicats) ; la création d’une brigade de
sécurité routière et de convoi de marchandises et lutter contre le racket.
-La vétusté des cars et véhicules de transport en raison de leur cout élevé et la
cherté du transport dues aux prix élevés des pièces détachées et du carburant. Il
faut la réduction des taxes fiscales sur le matériel roulant et le carburant.
-la lenteur des démarches administratives pour le dédouanement et l’insécurité
des marchandises dans les ports : il faut mettre en place des guichets uniques pour
rendre souple les procédures administratives.
B- LE COMMERCE IVOIRIEN
1) Les conditions de développement
a) Les infrastructures du commerce ivoirien
Plusieurs infrastructures de communication ouvrent la CI sur les pays limitrophes
(les infrastructures routières, aériennes et surtout portières qui jouent un rôle de
1er plan dans l’import-export. Les échanges sont aussi stimulés par un réseau
moderne de télécommunication. De plus, la multitude des entreprises industrielles
et de négoce participent à l’essor du commerce en CI. La mise en place de grands
marchés ruraux et urbains facilite les échanges. On peut citer Kotobi (légumes),
77
Méadji (banane plantain) Sinématiali (mangues). Comme grands marchés
urbains, on a ceux de Treichville, Adjamé , Bouaké…
b) La politique commerciale de l’État
La volonté politique est de promouvoir des échanges dynamiques capables de
soutenir le développement de la CI. Ces intentions politiques sont gérées par des
structures dont l’une est spécialisée dans la promotion du commerce : le ministère
du commerce. On note aussi l’existence du CCIA (centre de commerce
international d’Abidjan) dont les multiples antennes extérieures déploient
d’intenses activités pour la promotion des échanges de la CI. L’état a également
pris des mesures allant dans le sens de la redynamisation du commerce extérieur.
Nous pouvons citer :
-un assouplissement de la politique aéroportuaire et portuaire
-la libéralisation des transports maritimes et celle des imports exports. En ce qui
concerne le commerce intérieur, depuis 1970, l’état a mis en place un programme
d’action commerciale chez les ivoiriens (PAC). Abonné en 1980, ce programme
a été remplacé par le programme national d’assistance aux commerçants ivoiriens.
Ainsi, des professionnels encadrent et assurent la formation des commerçants.
2) les types de commerce
a) le commerce intérieur
Les produits vendus sont les produits vivriers, du bétail, des œuvres d’art
ou encore des produits finis. Nous avons le commerce intérieur traditionnel et le
commerce intérieur moderne. Le commerce intérieur traditionnel est pratiqué sur
les marchés ruraux et urbains, dans les boutiques de quartiers, par les marchands
ambulants. Les acteurs sont des ivoiriens et des africains notamment les
mauritaniens, les burkinabés, les guinéens, les maliens, les sénégalais, les
nigérians. C’est particulièrement un commerce de détail qui porte sur les produits
locaux. Ce commerce prend en compte un secteur informel qui regroupe les petits
vendeurs, petits métiers.
78
Quant au commerce intérieur moderne, il se fait dans de grandes surfaces de
distribution (Sococé, Cap Sud). C’est un commerce de gros, de demi gros mais
aussi de détail. Il est dominé par des commerçants d’origine étrangère (européens,
libanais, syriens). Il porte essentiellement sur les produits industriels à savoir, les
biens de consommation et d’équipement et aussi les produits agricoles. Il y a aussi
la distribution de l’eau assurée par la Sodeci, la distribution de, l’électricité
assurée par la Cie, du carburant par des sociétés comme Total, Shell…la
distribution de médicaments assurée par les pharmacies.
c) Le commerce extérieur
C’est un commerce pratiqué entre la CI et les autres pays du monde. Les échanges
avec l’extérieur portent sur les importations et les exportations.
-les importations
Elles sont dominées par les produits manufacturés (industriels). Elles portent sur
les biens d’équipement (machines, outils, matériel de transport, automobile) ; les
produits alimentaires (blé, riz, viande, poisson, produits laitier, fruit), les biens de
consommation (vêtements, produits énergétiques, pharmaceutique, cosmétique) ;
les biens intermédiaires (pétrole brut, produit chimique et métallique, engrais,
matériaux de construction)
Les principaux fournisseurs de la CI sont l’UE (57% des importations avec la
France en tête), les pays africains surtout ceux de la CEDEAO ; l’Amérique latine
(Brésil, Argentine). Cependant la politique de diversification de ses partenaires
commerciaux a permis à la CI d’avoir des relations de commerce avec des pays
comme l’Iran, la Chine, le Japon
-les exportations
Elles constituent le moteur de la croissance économique. Elles sont dominées par
les produits agricoles, surtout par le couple café cacao (40% des recettes
d’exportation). On peut également y ajouter le bois, les produits manufacturés
comme les produits cosmétiques et chimiques, les produits agro industriels (sucre,
tissu, vêtements) le thon, les hydrocarbures, le pétrole, l’énergie. Les principaux
79
clients sont les pays de l’UE, de l’UEMOA et l’Afrique du Sud. Néanmoins, les
pays asiatiques, surtout la Chine tendent à occuper une place importante en tant
que partenaires du commerce extérieur de la CI. La balance commerciale
(différence entre la valeur des exportations et des importations) est excédentaire.
2) Le rôle du commerce dans l’économie
Le commerce fournit d’importantes devises à travers le paiement des taxes à
l’importation, la vente de nos produits, le règlement des impôts.
Il contribue avec l’ensemble du secteur tertiaire à plus de 50% du PIB. Le
commerce participe à la satisfaction des besoins de la population à travers les
importations, et il réduit considérablement le taux de chômage par la création
d’emploi. Les produits importés et les devises obtenues permettent de développer
les activités commerciales et d’autres secteurs d’activités dans le pays.
3) Les problèmes et tentatives de solution du commerce
-le commerce reste dominé par l’informel
-l’insuffisance des structures de conservation des produits agricoles
-le problème de collecte des produits agricoles à cause des difficultés de transport
-l’étroitesse du marché local
-la faiblesse du pouvoir d’achat des populations
-la concurrence déloyale due à la fraude
-la détérioration des termes de l’échange
A ces problèmes, il faut préconiser des solutions :
- Encourageant le regroupement en coopératives des marchands
- Multiplier les marchés de gros et de demi gros.
-Améliorer la publicité, la qualité des produits et réduire les prix afin d’inciter les
populations à consommer les produits locaux
-Sanctionner de façon exemplaire les auteurs de la fraude et de contrebande
-Diversifier les partenaires commerciaux afin de lutter contre l’instabilité des prix.
80
d) Le tourisme
Disposant de plusieurs atouts, la côte d’ivoire offre des attraits pour un
remarquable essor touristique. Ainsi en 2014 le pays a enregistré 470 000
touristes.
1 les conditions du développement du tourisme en côte d’ivoire
a) les facteurs naturels et culturels
la présence des sites naturels (les cascades, les montagnes, la forêt)
La présence de nombreuses plages le long du littoral
La richesse culturelle des peuples de Côte d’Ivoire (les masques, le poro,
les fêtes de génération)
b) un important équipement touristique
la création d’un ministère du tourisme et d’un office du tourisme côte
d’ivoire tourisme pour la promotion de cette activité
la mise place des infrastructures d’accueil de qualité (hôtels restaurant
village de vacance)
un réseau de communication dense et de bonne qualité
de nombreux sites aménagés
81
Elle englobe toute la partie montagneuse de l’Ouest avec les hôtels, les villages
de vacances de Gouessesso, les ponts de lianes, l’artisanat (tissage), les masques
(Echassier)
la zone touristique du centre. Elle est constituée par la réserve de la Marahoué,
le lac de Kossou, la basilique, le lac aux caïmans
la zone touristique du sud-ouest. Elle a un paysage enchanteur avec le parc
national de Tai, les villages de vacance (la « baie des sirènes »)
la zone du Sud Est
Elle regroupe Abidjan avec tous ses atouts : les villages lagunaires, les plages,
l’Abissa de Grand- Bassam.
De par sa position géographique son histoire et les efforts du gouvernement
la Côte d’Ivoire a pu développer un politique touristique ayant permis de proposer
sur le marché des formes multiples de tourisme :
-Le tourisme balnéaire
-Le tourisme religieux
-Le tourisme thématique ou culturel
-Le tourisme d’affaire, de congrès
-Le tourisme de loisirs et de divertissement
-Le tourisme sportif
-L’écotourisme
-l’agrotourisme
83
CONCLUSION GENERALE
84
LECON III
INTRODUCTION
b) La détérioration de l’environnement
La déforestation liée à l’exploitation abusive de la forêt, aux feux de brousse, à
l’agriculture extensive entraine la disparition des ressources naturelles (faune,
flore), la sècheresse, les perturbations climatiques, la réduction des nappes d’eau
souterraines ainsi que l’érosion des sols qui a un impact sur l’agriculture. De
même la pollution de l’eau et de l’air, favorisée par la croissance démographique
85
et les activités économiques entrainent de nombreuses maladies souvent mortelles
(choléra, fièvre typhoïde, dysenterie, les maux de gorge, migraine, maladie de la
peau). Le pays est aussi confronté au problème de bidonvilles, foyer d’insalubrité
et d’insécurité avec de nombreux dangers (vols, viols, prostitution…). Il faut
également mentionner la pollution sonore avec son cortège de désagréments.
87
-Taxes fiscales élevées, ce qui décourage l’initiative privée et pousse à la fraude.
-Recouvrement fiscal est encore faible, ce qui freine les possibilités de l’état dans
la création et l’entretien des infrastructures socio-économique.
88
-Poursuivre la libéralisation de l’économie afin de la rendre compétitive et
encourager l’initiative privée
CONCLUSION
89
THEME 2 : LA COREE DU SUD : UN EXEMPLE DE PAYS
EMERGENT
90
comme le tourisme, (alpinisme, balnéaire, l’écotourisme,…); l’agriculture
(riziculture dans les plaines et sur les versants des montagnes appelée culture en
terrasse).
NB: Aujourd’hui 80% des forets sud Coréennes sont des forêts aménagées
(reboisées) à cause des guerres, des défrichements à grande échelle, l’exploitation
des ressources en nourriture et combustible.
Cette végétation restaurée offre de multiples avantages :
91
-Ecologiques (Conservation de la biodiversité, réduction du CO2, la lutte contre
l’érosion, …)
-Economiques (Pratique de l’agriculture, exploitation des ressources forestières,
…)
3-Des sols relativement pauvres et un sous-sol aux richesses limitées
3) Des sols relativement pauvres
Les sols de la Corée du Sud sont fortement lessivés et érodés. Ce sont par
conséquent des sols médiocres (peu fertiles cuirassés).
Toutefois, au niveau des plaines, les sols sont plus fertiles et propices à
l’agriculture.
4) Un sous-sol aux richesses limitées
La Corée du Sud possède quelques ressources minières : des gisements de houille,
d'argent, de zinc, de tungstène, de fer et de kaolin dont le poids économique est
négligeable.
4-Une hydrographie abondante
La Corée du Sud à un réseau hydrographique dense et varié.
Des cours d’eau : 5 grands fleuves dont les plus importants sont : le Nakdong (le
plus long fleuve de la Corée du Sud avec 510km) et le Han, traversant Séoul au
nord (514 km).
De nombreux cours d’eau de petites et moyennes tailles (l'Anseong , le Sapgyo)
NB : Cette hydrographie est liée de près au relief car les principaux cours d'eau
prennent naissance au cœur des plus hautes montagnes du pays.
Des mers : La Corée du Sud est bordée de mer (Mer Jaune et la Mer Orientale ou
Mer du Japon), ce qui lui offre un littoral de 2413 km de Côte
Cette hydrographie favorise le développement économique à travers :
- les activités portuaires,
- la production d'hydroélectricité (plus de 17000 barrages et réservoirs)
- la pêche,
- des activités industrielles
92
- des activités touristiques et de loisirs,
- l’agriculture (d'irrigation de cultures,…
- le transport maritime et fluvial (seul le Nakdong est navigable)
La Corée du Sud possède des atouts naturels non négligeables exploités par une
population dynamique.
UNE POPULATION DYNAMIQUE FACTEUR DETERMINANT DU
DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DE LA COREE DU SUD
93
dépenses de l'éducation faisant passer le taux d'alphabétisation de 22 % en 1945
à près de 88 % en 1970). La démocratisation de l'éducation et l'accès à
l'enseignement supérieur a permis à la Corée du Sud d’atteindre aujourd’hui un
taux de 100%, améliorant ainsi la qualité des ressources humaines. Cette politique
d’éducation d’excellence, a permis de former une main d’œuvre de qualité, avec
un niveau d’instruction très élevé, qui intervient à tous les niveaux de la vie
économique.
Cette population au service du développement, constitue aussi un vaste marché de
consommation au pouvoir d’achat élevé. (PIB/habitants = 31846 dollars USD en
2019)
NB : C’est une société qui pratique le Bouddhisme (46%), protestantisme (39%),
catholicisme (13%) et très respectueuse des pratiques ancestrales.
L’éducation et la formation ont fait du sud-coréen, le principal pilier du
dynamisme économique du pays.
III-UNE POLITIQUE ECONOMIQUE SUD-COREENNE FORTEMENT
INFLUENCE PAR L’HISTOIRE
- La Corée du Sud et l'influence extérieure
La politique économique de la Corée du Sud à été impacté par son héritage
colonial et par le contexte de la guerre froide.
5) L’héritage colonial : La Corée a été colonisée par la Chine et le Japon.
Cette colonisation a eu des apports culturels et sociaux notamment le
confucianisme avec les chinois et l’architecture urbaine venue du japon.
6) Le contexte de la guerre froide : Dans le contexte géopolitique de la Guerre
froide et de la lutte contre le communisme, les États-Unis, pour limiter
l'avancée régionale de puissances telles que la Russie et la Chine,
deviennent un des alliés principaux de la Corée du Sud. Ils lui assurent une
protection militaire et un soutien économique massif sous forme de
subventions et de prêts soit 8% du PNB, 64% des investissements et 70%
des importations.
94
Cette présence américaine a renforcé le système capitaliste déjà présent sous la
colonisation japonaise.
2- Le rôle prépondérant de l’Etat
Le choix du libéralisme économique n’empêche pas l’Etat de jouer un rôle
essentiel dans la politique économique de la Corée du sud. En effet, il intervient
à divers niveaux que sont :
-La mise en place par étapes successives de plans quinquennaux
-La planification et l’orientation économique
-L’identification des filières d’avenir
-L’élaboration de lois afin de développer la recherche scientifique et la formation
technologique.
-une politique commerciale nettement tournée vers les marchés extérieurs
(subventions à l'exportation accordées sous forme de prêts à taux d'intérêt réduit,
exemptions partielles d'impôts sur les bénéfices et exonérations de taxes sur les
matières premières importées destinées à fabriquer des produits d'exportation)
- une politique monétaire axée sur la mobilisation de l'épargne intérieure.
- facilitent également la structuration de l'économie par de grands conglomérats
appelés les Chaebols.
95
La phase d’exportation (1961-1973)
Cette phase est marquée par la promotion des exportations à travers :
-l’exportation massives des produits issus des industries légères (textiles,
chaussures, …)
-la conquête de nouveaux marchés par la normalisation des relations avec le
Japon.
-l’adoption de nombreuses réformes destinées à libéraliser le commerce et à
intensifier les exportations.
Cette politique, permet d’accroitre les exportations qui passent de 3,3% du PNB
en 1960 à 48 % en 1977 et de favoriser l’avènement du « Miracle du fleuve Han 1 »
ou le miracle sud-coréen.
La phase des industries lourdes (1973-1980)
A partir des années 1970, sous l’impulsion du général Park Chung-Hee (1963-
1979) plusieurs actions sont menées pour la valorisation de l’industrie lourde et
chimique. Ce sont :
-Investissement massif dans secteurs jugés porteurs
-Constructions de parcs industriels
-Formation d’ingénieurs et d’ouvriers qualifiés
-Mise en place d’institutions de recherche
-Etroite coopération entre Etats et les Chaebols (Samsung dans l’électronique et
Posco dans la Sidérurgie).
Après 1980, la Corée du sud renforce ses capacités de production industrielles
dans l’automobile et l’électronique et devient l’un des leaders dans ces domaines
au niveau mondial.
1
Le miracle de la rivière Han fait référence à la période de croissance économique rapide en Corée du Sud,
après la guerre de Corée, au de laquelle le pays est passé du statut de pays en développement à celui de pays
développé.
96
Conclusion
Pays de l’Asie du sud-est, la Corée du Sud a connu une croissance économique
fulgurante de 1953 à nos jours. Malgré son milieu naturel contraignant, elle a
réussie à se hisser parmi les pays développés en s’appuyant sur la qualité de ses
ressources humaines et sur une politique économique bien élaborée. Quelle est la
part de chaque secteur d’activité dans ce miracle économique.
Introduction
Un pays émergent est un pays dont l’économie prend une importance
internationale, qui sort du sous-développement. La Corée du Sud est l’un des
quatre dragons asiatique avec une économie en forte croissance. Dans les années
1960, son PIB était comparable à celui des pays pauvres d’Afrique et d’Asie mais
aujourd’hui, il est l’un des plus élevés avec un revenu intermédiaire. Son
économie est soutenue par plusieurs secteurs d’activité.
Quelles sont les caractéristiques des activités qui composent les différents secteurs
d’activités économiques de la Corée du Sud ?
I- UN SECTEUR PRIMAIRE EN PLEIN ESSOR
1- Les activités du secteur primaire
a- L’agriculture
L’agriculture Sud-Coréenne est caractérisée par plusieurs cultures telle que le riz,
l’orge, le blé, les pommes de terre, la patate douce, le coton, le soja, le chanvre…
L’agriculture Sud-Coréenne est mécanisée dans sa totalité.
La culture du riz constitue la principale ressource agricole avec près de 7 millions
de tonnes par an
b- La pêche
La pêche est un secteur très important. Avec de nombreux cours d’eaux et un
littoral favorable à l’activité de pêche, la Corée du Sud figure parmi les dix
97
premiers pays pêcheurs au monde. La production des ressources halieutiques est
en moyenne de 2,71millions de tonnes en 2005. Elle dispose également de deux
ports avec des usines de transformation du poisson (le port d’Ulsan et Masan.)
Cette pêche se pratique avec des moyens modernes.
c- L’élevage
Le cheptel Coréen est composé de porcs 10,4 millions de tête, de chèvres 522 534
et de bovins 2,5 millions de tête. Cette activité est moderne en majorité.
2- L’importance du secteur primaire
Le secteur primaire emploi 8% de la population active Coréenne et contribue à
hauteur de 3,2% au PIB.
Cette activité contribue très peu à l’économie mais reste capital.
3- Les problèmes et solutions de ce secteur
a- les problèmes du secteur primaire
* Au niveau agricole
La Corée du sud bénéficie de moins de terre cultivable 19% du territoire national
La population agricole est nombreuse mais exploitant de petite parcelle
*Au niveau de la pêche
Les eaux coréennes sont peu poissonneuses
La difficulté de navigation sur les différents cours d’eaux
*Au niveau de l’élevage
L’élevage en Corée est moins diversifié
Les produits d’élevage sont insuffisants obligeant le pays aux importations
b- les solutions aux problèmes du secteur primaire
Pour résoudre les problèmes de l’agriculture, la Corée du Sud participe au G20
agricole, elle conclut des accords de libres échanges mais des investissements
massifs pour redynamiser cette agriculture.
Pour la pêche, elle procède à l’importation de certains produits des USA et de
l’UE
98
Quant à l’élevage, il faut diversifier cette activité et encourager les Coréens
désireux de faire l’élevage.
99
► La phase des industries lourdes (1973-1980)
A partir du début des années 1970, la Corée du sud effectue un redéploiement
industriel vers des marchés jugés porteurs au niveau mondial avec des
investissements massifs dans les infrastructures nécessaires à l'industrialisation
lourde et la construction de grands parcs industriels. Egalement des systèmes de
formation pour fournir des ingénieurs et des ouvriers qualifiés et des institutions
de recherches ont été mis en place dans cette dynamique. Une étroite coopération
sera mise en place entre l’État et les Chaebols (comme Samsung dans
l'électronique et la Pohang Iron and Steel Company ou POSCO dans la
sidérurgie). A cet effet, l'industrie lourde qui ne représentait que 25% de l'industrie
manufacturière en 1962 en représentait 55% en 1979).
2- Les types d’industries et leur importance
a- Les types d’industries Sud-Coréenne
L’industrie Sud-Coréenne est caractérisée par une industrie de pointe avec de
géants industriels de type conglomérat tel que Samsung, Daewoo
Nous enregistrons plusieurs types d’industries à savoir :
- Les industries de construction mécanique (machines ; matériels de
transport)
- Les industries sidérurgiques (fabrication de l’acier, du fer)
- L’automobile (véhicule)
- La construction navale
- L’électronique et électro-ménagère (appareil d’équipement)
- L’agroalimentaire
- Les industries chimiques (engrais)
Les grandes régions industrielles du pays se trouvent autour de Séoul la capitale
et sur la côte Sud-est
b- L’importance de l’industrie Sud-Coréenne
L’industrie contribue beaucoup à l’économie Sud-coréenne. Cette activité emploi
beaucoup de Coréens.
100
Au niveau de la construction automobile, la Corée du Sud se place à la 6ème place
mondiale, pour la sidérurgie, elle produit 33,7 millions de tonnes d’acier et se
place à la 6ème place mondiale
L’industrie Coréenne est très dynamique et est l’une les plus puissantes au niveau
mondiale
B- LES RESSOURCES MINIERES ET ENERGETIQUES
1- Les ressources
En 1948, la division de la Corée a opéré un partage inégal des ressources minières,
favorisant la Corée du Nord. La Corée du Sud possède quelques gisements de
houille d'argent, de zinc, de tungstène, de fer et de kaolin dont le poids
économique est négligeable.
Dans leurs ensembles, les ressources naturelles sont favorables au développement
des activités économique de la Corée du sud.
2- Les ressources énergétiques
le secteur énergétique est très développé faisant dans la Corée un hub énergétique.
L’électricité représente 24,8 % de la consommation d’énergie en 2019. Sa
production provient principalement des centrale thermique à combustible fossiles
avec 69% (charbon 42% ; gaz naturel 25% ; pétrole 2%), de l’énergie nucléaire
25% et l’énergie renouvelable 6% (hydro 1% ; biomasse-déchets 1% ; solaire 2% ;
éolien 1% ; marémotrice 0,1%). La Corée du Sud construit ses propres centrales
nucléaires et exporte de l’énergie ce qui la classe à la 5ème place au niveau mondial.
C- LES PROBLEMES ET SOLUTIONS DU SECTEUR
SECONDAIRE
1- Les problèmes et solutions de l’industrie Sud-Coréenne
*Les problèmes de l’industrie Sud-Coréenne
L’industrie Coréenne est confrontée à la concurrence des voisins comme le Japon,
la Chine…
L’agro-alimentaire est peu développé. Nous avons aussi l’étroitesse du marché
locale
101
*solutions de l’industrie Sud-Coréenne
l’Etat coréen doit adopter une politique de protectionnisme des produits locaux
améliorer la qualité pour faire face à la concurrence
il faut également la promotion des produits ‘’made in korea’’
élargir le marché en œuvrant pour la globalisation
2- les problèmes et solutions du secteur minier et de l’énergie
la Corée dispose de peu de ressource minière.
Au niveau de l’énergie, elle doit orienter sa production vers les énergies
renouvelables
III- UN SECTEUR TERTIAIRE TRES PREPONDERANT
A/ LES ACTIVITES DU SECTEURS TERTIAIRE
1- Le commerce Sud-Coréen
*Le commerce intérieur
Le commerce intérieur est dominé par les grands centres commerciaux tels que
les hypermarchés et les supermarchés. (lotte World Tower&Mall ; Hyundai
Department Store Daegu Shinjang Shopping Mall ; GOTO Mall)
Le pouvoir d’achat des Coréens est élevé ce qui booste les échanges internes
*le commerce extérieur
Ayant fait le choix d'un modèle d'économie extravertie, la Corée du Sud a
diversifié ses partenariats commerciaux. Ces principaux partenaires sont la Chine,
les USA, le Japon et l’Inde. Mais En 2019, les exportations coréennes ont diminué
de 10,5 % pour atteindre 542 Milliards USD et les importations de 5,9 % à 503,3
Milliards USD.
Le solde commercial diminuant de 44,8 % mais reste positif.
2- Le transport
Les types de transport
Il existe plusieurs types de transport en Corée
- Le transport terrestre ou routier
102
La Corée du Sud possède un réseau de 88 775 km de routes dont plus de 1 889
km d’autoroutes sur lesquelles circulent plus de 15 millions de véhicules.
- Le transport ferroviaire
La Corée dispose de plus 3 378 km de voies ferrées avec 1 672 km de voies
électrifiées. La déserte est assurée par des TGV ; des KTX et des LGV
- Le transport aérien
Elle bénéficie de plusieurs aéroports et toutes les grandes villes sont reliées par
des vols. La compagnie nationale est Korean Air qui transporte plus de 25
millions de passagers par an.
- Le transport maritime
La Corée du Sud est un géant dans le transport maritime avec plus de 1 576
navires.
Avec plus de 80 000 000 de tonnes de marchandises transportées en 2015, elle se
place au 6ème rang mondial.
3- Le tourisme
Une activité en pleine croissance, la Corée reçoit des touristes venus pour la
plupart des pays Asiatique tel que la Chine, le Japon et de la Taïwan. Korean
Tourisme Organisation (KTO), l’organisation en charge du tourisme œuvre pour
le dynamisme de cette activité avec la promotion des sites touristiques comme la
capitale Séoul, le parc national de seoraksan. Plus de 10 millions de touristes
visites le pays chaque année.
4- Les techniques de l’information et de la communication (TIC) sud-
coréenne
La Corée du sud investit massivement dans ces nouvelles technologies.
L’évolution rapide des technologies mobiles de quatrième génération et leur
déploiement rapide en Corée du sud fond du pays un important banc d’essai pour
l’industrie internationale. Ces technologies interviennent dans les domaines des
103
medias mobiles, des véhicules branchés et des services de santé en ligne. Cette
gouvernance numérique place la Corée dans le concert des nations modèles et très
développé en intelligence artificielle.
104
Pour redynamiser le tourisme il faut faire la promotion de la destination coréenne,
renforcer la sécurité et investir massivement dans les infrastructures pour
améliorer la qualité de l’offre touristique.
Conclusion
L’économie Sud-Coréenne repose sur ses différents secteur d’activités avec un
secteur industriel très pointu. Ce pays est un géant sur le continent asiatique grâce
à la diversité de son économie la plaçant sur la liste des pays à revenu
intermédiaire. La Corée du Sud est un modèle de réussite.
105
THEME III : REGROUPEMENTS ET COOPERATIONS
ECONOMIQUES
LECON I : LA CEDEAO : UNE ORGANISATION REGIONALE A
CARACTERE ECONOMIQUE
INTRODUCTION
L’idée d’une Afrique unie manifestée par l’UA passe aussi par des regroupements
entre pays de même région et ayant des problèmes communs. La Cedeao
(communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest) est un regroupement
de ce type en Afrique de l’ouest et à but essentiellement économique.
106
3) Les principes
-égalité et interdépendance des états membres
-coopération inter états
-non-agression entre les états membres
-le règlement pacifique des différends
-le respect des droits de l’homme
-le respect des règles et principes juridiques de la communauté
II- LES INSTITUTIONS DE LA CEDEAO ET LEUR
FONCTIONNEMENT
1) Les institutions politiques
a) La conférence des chefs d’états et de gouvernement
C’est l’organe suprême de décision de la Cedeao. Elle est présidée à tour de rôle
par chacun des états membres. Elle se réunit chaque année pour donner les
orientations nécessaires.
b) Le parlement
Sa création a été prévue par la révision du traité en juin 1992. Il se compose de
120 députés élus par les peuples des états membres. Chaque pays élira 5 députés.
c) Le conseil des ministres
C’est un organe de décision et de contrôle regroupant les ministres des affaires
étrangères de chaque pays membres. Il se réunit 2 fois par an et veille au bon
fonctionnement et au développement harmonieux de l’organisation
d) La commission (ex secrétariat exécutif)
Lors du sommet d’Abuja en jan.2006, le secrétariat a été remplacé par une
commission de 9 commissaires issus à tour de rôle des pays membres. Leur
mandat est de 4 ans. Le président actuel est Kadré Ouédraogo. La commission
assure l’administration courante de la Cedeao, exécute les décisions émanant de
la conférence et du conseil des ministres, élaborent et proposent des programmes
directeurs. Son siège est à Abuja.
107
e) La cour de justice
Elle est chargée de faire respecter le traité et de régler les différends entre pays
membres.
2) Les institutions socio-économiques et commissions techniques
a) Le conseil économique et social
Il a un rôle consultatif et comprend les représentants des groupes socio-
professionnels de chaque état membre
b) Le fonds de coopération, de compensation et de développement
(FCCD)
Son siège est à Lomé. Son rôle est de financer les projets de la communauté,
d’indemniser les états des pertes dues à la communauté. Il fait appel aux
ressources financières internes et externes. Il trouve souvent auprès du FED
(fonds européens de développement), la BEI(banque européenne
d’investissement), le FAC (fonds d’assistance de développement), Hambourg
Africabank.
c) Les commissions techniques
Elles sont chargées de suivre les différents dossiers de la communauté.
-la commission du commerce, des douanes, de l’immigration, des questions
monétaires des paiements
-la commission de l’agriculture, de l’industrie, des ressources naturelles
-la commission des transports, de la télécommunication, de l’énergie
-la commission des affaires sociales et culturelles
NB : les autres organes de la communauté sont la banque d’investissement et de
développement et l’organisation ouest africaine de la santé.
I- FORCES ET FAIBLESSES DE LA CEDEAO
1) Les forces
a) Les fondements naturels et humains
La Cedeao dispose d’énormes potentialités. Ainsi, la vaste superficie de plus de 6
millions de km² permet de mener des activités économiques diverses. En effet, la
108
diversité des fondements naturels lui confère d’énormes potentialités en
ressources énergétiques (uranium, pétrole, gaz naturel) et les grands fleuves
comme la volta, le Sénégal, et le Niger favorisent l’installation de barrages
hydroélectriques ; en ressources minières (fer, bauxite, cuivre, or diamants…) et
en ressources agricoles (café, cacao, coco, arachide, coton). Cela constitue un
atout pour les activités industrielles. En outre, la population importante (environ
300 millions) constitue un débouché et un réservoir de main d’œuvre pour les
activités économiques.
b) Les réalisations de la CEDEAO
*au plan économique
Sur le plan agricole : pour parvenir à l’autosuffisance alimentaire, les pays de la
CEDEAO coopèrent. Ainsi, on note des échanges d’information sur le
développement rural (élevage, pêche, agriculture) et des recherches sur des
conditions de production ; cas de l’ADRAO pour le développement de la culture
du riz en Afrique de l’ouest. D’autres projets de développement rural ont été
financés par la CEDEAO notamment le reboisement au sahel pour arrêter
l’avancée du désert.
Sur le plan industriel : au Togo, une importante cimenterie a été créée grâce à la
CEDEAO pour fournir la région en ciment
Sur le plan commercial et la circulation des biens et des personnes : un protocole
sur la libre circulation biens et des personnes a été signé en 1978. Ainsi,
l’organisation a maintenu ce principe en abolissant les visas pour les ressortissants
des pays de la communauté. Ce document a servi de base pour la confection du
passeport de la CEDEAO. On note également la disparition progressive des
tracasseries administratives aux postes frontières. De plus, le chèque de voyage
CEDEAO lancé en juillet 1999 a permis de faciliter les opérations de commerce
et de paiement. En outre, les barrières douanières sont progressivement levées sur
certains produits pour favoriser les échanges intercommunautaires. Depuis 2000,
109
l’harmonisation des tarifs douaniers en vue d’une suppression des barrières
douanières.
Sur le plan des transports et télécommunication : au niveau des transports, la
CEDEAO, a financé plusieurs projets de construction de routes (axe Dakar-
Niamey, axe Lagos-Nouakchott, tronçon de route Monrovia-Freetown). Au
niveau des télécommunications, la coopération communautaire permet aux
différents membres de se joindre par le téléphone, le fax
*au plan politique et militaire
-en 1978 : signature entre pays membres d’un protocole de non-agression suivi en
1981 de protocole d’assistance en matière de défense.
-mise en circulation d’un passeport CEDEAO et du certificat de voyage en 2000.
-adoption de la convention de Bamako sur l’interdiction du transport et du dépôt
de déchets toxiques sur le territoire des pays membres
-1990 : mise en place d’une force ouest africaine de maintien de la paix
(ECOMOG)
-mise en place d’un mécanisme de prévention, de gestion et de règlement des
conflits, de maintien de la paix et de la sécurité
-la médiation dans le règlement de conflit : la fin de la guerre civile au Libéria ;
l’assistance au processus de transition au Togo ; succès dans le rétablissement de
l’ordre constitutionnel au Mali après le coup d’état du capitaine Sanogo en 2012.
-en 2013, les forces de la CEDEAO ont aidé à combattre les djihadistes au Mali
*au plan socio-culturel
-adoption de la convention de la CEDEAO sur l’équivalence des diplômes
-institutionnalisation du tournoi de lutte, de football
-concours miss CEDEAO
-mise en place du centre de la CEDEAO pour la jeunesse et le développement du
sport à Ouagadougou.
110
2) Les limites
*les obstacles économiques
La diversité des zones monétaires expliquent le fait qu’il n’existe pas de système
commun efficace au paiement. La zone monétaire unique de la CEDEAO prévue
sur papier en juillet 2005 est encore loin d’être réalisée. La convergence des
politiques économiques et financières semblent être un objectif difficile à
atteindre au vue des énormes disparités entre les états membres. Ex : Nigéria,
Libéria. De plus sur les routes inter états, d’innombrables postes de douanes et de
gendarmerie existent et participent à une grande corruption si bien que les pays
enclavés (Niger, Burkina) en souffrent. On note aussi la faiblesse des
infrastructures de communication. Ex : pas d’intercommunication entre les
réseaux ferrés des différents pays à l’échelle de la communauté.
*les obstacles politiques
Malgré le protocole de libre circulation, le Nigeria a expulsé en jan.1983 des
ressortissants ghanéens, burkinabés, béninois. Il existe une lenteur dans
l’application des décisions et même la non application des politiques et
programmes arrêtés d’un commun accord. De ce fait, le citoyen de la communauté
se sent tout aussi moins impliqué, mettant à mal la notion d’intégration. On note
aussi le refus des différents gouvernements à renoncer à leur souveraineté national
au profit de l’ensemble. Il a aussi les problèmes de leadership entre les membres
du fait de la méfiance des états francophones qui craignent la domination du
Nigéria. A cela il faut ajouter le non-paiement (ou lenteur) du paiement des
cotisations annuelles. Ce qui entrave le fonctionnement des institutions. Les
interactions entre les structures nationales et la commission sont faibles. Cela
empêche un contrôle efficace quant à l’application des décisions dans les états.
Aussi, note-t-on l’absence d’une politique commune et cohérente.
*au niveau socio culturel
-les barrières linguistiques ne favorisent pas les échanges dans la sous-région
-non réciprocité hospitalière
111
CONCLUSION
Chaque pays membre de la Cedeao garde jalousement ses prérogatives au nom de
la souveraineté nationale des états et reste donc maitre chez lui. Cela empêche
l’application des décisions communautaires. Ainsi, malgré les réalisations opérées
par la Cedeao, les difficultés font que les objectifs sont loin d’être atteints.
L’évolution de cette communauté dépend de la volonté de chaque état membre à
coopérer vraiment.
112
LECON II : LES RELATIONS UE/ACP : UN EXEMPLE DE
COOPERATION NORD-SUD
INTRODUCTION
Dans le cadre de ses échanges avec l’extérieur, les pays membres de l’UE
entretiennent des relations avec de nombreux pays du tiers monde. C’est le cas de
certains pays regroupés au sein d’une organisation dénommée les ACP avec
laquelle l’UE entretient des relations privilégiées.
114
-les raisons politiques, historique et culturelles
En effet, les ACP sont la plupart des anciennes colonies de l’UE (pays bas, France,
Belgique, Espagne, G.B, Portugal). Ainsi, à leur indépendance, les ACP ont gardé
des liens privilégiés avec leurs anciennes métropoles. De plus, les européens
veulent renforcer leurs espaces culturels avec la création de la francophonie pour
les pays francophones et le Commonwealth pour les anglophones.
-les raisons liées à la géographie et à l’économie.
Les ACP sont pour l’essentiel des pays tropicaux, producteurs de matières
premières dont les anciennes métropoles ont besoin. Pour leur part, les ACP sont
des marchés potentiels pour l’industrie européenne. Ainsi, l’UE représente un
marché privilégié pour les produits d’exportation des ACP. En outre, les ACP
constituent des lieux d’investissement rentables pour l’UE.
Toutes ces raisons sont à la base de l’établissement de relations privilégiées entre
les ACP et l’UE, qui vont s’exprimer sous forme de convention.
Les objectifs se résument comme suit :
-promouvoir et accélérer le développement économique, politique et culturel des
ACP.
-approfondir et diversifier les relations dans un esprit de solidarité et d’intérêt
mutuel
-maintenir les relations économiques entre l’Europe et les anciennes colonies
Quant aux principes, ils concernent :
-l’égalité des partenaires
-le droit de chaque état à déterminer ses choix politiques, sociaux, culturels et
économiques
2) Les institutions de la coopération
*le conseil des ministres ACP/UE : c’est l’organe de décision et d’orientation, il
se réunit une fois/an et lorsque la présidence le juge nécessaire.
115
*le comité des ambassadeurs ACP/UE : comprend les représentants permanents
de l’UE, de la commission européenne et les ambassadeurs des états ACP auprès
de l’UE. C’est l’organe exécutif.
*l’assemblée parlementaire paritaire (App) : elle comprend un nombre égal de
représentants du parlement de l’UE et de membres des parlements des états ACP.
Les recommandations et les résolutions débattues en son sein sont soumises au
conseil des ministres. Elle a un rôle consultatif.
*le centre pour le développement de l’entreprise (CDE) : son but est
d’accompagner le développement des entreprises du secteur privé ACP et de
favoriser les projets communs avec les entreprises européennes.
*le centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) : il améliore l’accès
des pays ACP à l’information sur le développement agricole et rural.
*la commission européenne : elle gère le FED (fond européen de développement)
*le secrétariat ACP : assure la gestion administrative du groupe ACP
*le comité économique et social : c’est assemblée consultative des partenaires
économiques et sociaux européens. Des relations étroites ont été établies avec les
partenaires économiques et sociaux des pays ACP pour y débattre des questions
d’intérêt commun et du renforcement de la société civile.
*la banque européenne d’investissement (BEI) : c’est l’un des principaux
partenaires du développement de la plupart des pays ACP. Organisme de prêts à
long terme de l’UE.
II- EVOLUTION DES RELATIONS UE/ACP
116
2) Les conventions de Yaoundé (1963-1975)
a) La convention de Yaoundé I (1963-1969)
Elle a été signée entre 6 pays Cee et 18 états africains (Eama). Cette convention
favorise la suppression des droits de douanes et des coûts d’importations en faveur
des Eama. Elle favorise également la coopération financière et technique par
élargissement du champ d’action du FED, elle crée la BEI, envoie les techniciens,
attribut des bourses d’étude, crée des infrastructures socio-économique, aide à la
diversification des produits et à l’amélioration des produits agricoles. Elle adopte
le 2ème FED qui est de 666 millions d’écus.
117
b) La convention de Lomé II (1980-1985)
Elle est signée par 10 pays Cee et 58 pays ACP. Assiste à la création du système
de stabilisation des recettes d’exportation des produits miniers des pays ACP :
SYSMIN. Elle adopte le 5ème FED 4,724milliards d’écus et 1685 millions d’écus
pour la BEI.
118
-l’élargissement du partenariat à la société civile et aux secteurs privés.
-consolidation de la paix, la prévention et la résolution des conflits
-allouer des ressources complémentaires aux pays plus performants quant à la
bonne utilisation des fonds
-améliorer les stratégies de développement
Mais ce qui fait de Cotonou, la transition entre une forme de coopération et une
autre à venir est l’annonce d’accords de partenariats économiques (APE) entre les
Etats ACP et l’UE. En effet, l’accord de Cotonou a prévu la conclusion d’APE
avant la fin d’aout 2007, la cause en est que les préférences commerciales
accordées par l’UE aux ACP contreviennent aux règles de l’OMC. Le but est de
faciliter l’intégration des pays ACP dans l’économie mondiale.
III-BILAN DES RELATIONS UE/ACP
1) Les atouts
Les relations UE/ACP sont un exemple de coopération entre des économies
complémentaires avec un nord riche, industrialisé et un sud sous développé,
pourvoyeur de matières premières. En effet, l’UE obtient des ACP des matières
premières agricoles et minières pour son industrie à bas prix et aussi les ACP
représentent un marché de produits industriels européens. Pour les ACP, on
note le libre accès de leurs produits sur le marché de l’UE. De plus, grâce aux
contributions des états de l’UE, les pays ACP bénéficient dans le cadre du FED
et aussi de la BEI d’importantes ressources financières pour les aider dans leur
développement. L’aide de l’UE comporte également l’envoi de dons en cas de
catastrophes naturelles, l’envoi de coopérants et de techniciens. L’UE fournit
également des bourses d’études, forme des cadres, finance de nombreux
projets dans les ACP et lutte contre la pauvreté à travers le financement des
ONG. En outre, le Stabex et le Sysmin permettent de compenser les recettes
d’exportations des ACP en cas de chute des prix.
119
2) Les limites
Elles sont dues au fait que l’UE néglige l’aide industrielle en maintenant les
ACP dans leur position de fournisseurs de matières premières et d’acheteurs
de produits manufacturés. Cette situation explique en partie le déficit de la
balance commerciale des ACP et la détérioration des termes de l’échange. En
outre, elles sont dues à l’insuffisance des ressources allouées au secteur
agricole et minier à travers le Stabex et le Sysmin à la diminution progressive
des avantages. On note également les réticences de certains pays de l’UE quant
à leur contribution au financement des ACP. De plus, au niveau de l’assistance
technique, la main d’œuvre qualifiée de l’UE coute cher et absorbe à elle seule
une bonne partie de l’aide financière accordée aux ACP.
En outre, la croissance vertigineuse de la population fait que l’aide financière,
surtout celle destinée au développement économique est absorbée par les
investissements sociaux. Les problèmes sociopolitiques perturbent la
réalisation de ces projets. Pour l’UE, notons qu’elle dépense beaucoup
d’argent sur les ACP à travers le FED et la BEI. Ce type de coopération
constitue une importante sortie de fonds qui auraient pu servir au
développement des pays en retard par rapport à l’ensemble de l’Europe
(Grèce). De plus, l’UE perd beaucoup de taxes douanières car 95% des
produits ACP pénètrent sur le marché de l’UE sans taxes douanières.
CONCLUSION GENERALE
120
DEUXIEME
PARTIE :
METHODOLOGIE
121
Introduction
Disserter, c'est faire un développement généralement écrit sur un sujet donné. Il
consiste à organiser avec méthode des connaissances sur une question. C’est donc
faire un exposé, une réflexion méthodique sur un sujet.
Les candidats dans cet exercice, doivent montrer leur capacité à raisonner,
à tenir un discours logique, à faire la preuve de leurs connaissances dans un exposé
démonstratif, cohérent, argumenté. Aussi la dissertation développe-t-elle chez ces
derniers, l'esprit critique, le raisonnement logique et la personnalité.
1- LA STRUCTURATION DE LA DISSERTATION
La dissertation, aussi bien en histoire qu'en géographie se présente en trois
parties :
I.1. L’introduction
L’introduction comporte trois éléments.
- Présentation du sujet
Situer le sujet dans l'espace et/ou le temps. En histoire, particulièrement, on
parle de contexte historique.
Montrer que vous l'avez compris en précisant si besoin est :
Le sens de certains termes du sujet.
Le choix des bornes chronologiques.
Le cadre géographique.
- Problématique
La problématique est la question essentielle soulevée par le sujet. Le candidat doit
la déceler et l’exprimer de façon affirmative ou interrogative. La deuxième forme
est la plus conseillée (sous forme de question centrale).
- Annonce du plan
Ce sont les idées essentielles autour desquelles sera organisé le devoir. Ce sont
les principales articulations du développement.
122
- N.B : Le plan doit toujours être annoncé très clairement, de manière à
permettre au correcteur de saisir les différentes parties du devoir.
I.2. Le développement
C'est le corps du devoir. Il est organisé en parties séparées. Chaque partie est un
élément de réponse de la problématique annoncée dans l'introduction. La partie
est organisée en sous-parties présentées sous forme de paragraphes. Chaque
paragraphe énonce une ou plusieurs idées à expliquer et puis à illustrer.
La démarche à suivre est la suivante :
- au début de chaque partie, une phrase introductive annonce l'idée principale et/ou
les sous-parties à développer,
- terminer chaque partie par une conclusion partielle et une phrase de transition.
I.3. La conclusion
La conclusion doit respecter des étapes bien définies.
-Dresser d'abord le bilan du développement en répondant clairement à la
problématique posée dans l'introduction.
-Élargir ensuite, le sujet en ouvrant de nouvelles perspectives en rapport avec le
sujet.
NB : Laisser un espace entre l'introduction et le développement (2 lignes),
entre les parties du développement (1ligne), et enfin entre le développement
et la conclusion (2 lignes).
123
PRESENTATION DE LA STRUCTURATION DE LA DISSERTATION
Les sujets de dissertation ont des libellés généralement courts formulés autour
d’un thème central ; ces libellés peuvent être des affirmations à justifier, à analyser
ou à discuter.
Il existe plusieurs types de sujets comme l’indique le tableau ci-dessous.
124
Type de sujet Exemple Proposition de plan
I- La répression de 1947-1950
Le sujet évolutif ou La Côte d’Ivoire de 1947 II- La collaboration et
chronologique à 1960 l’indépendance de 1950 à
1960
I- Les conditions de
Le sujet analytique ou L’agriculture dans développement
thématique l’économie ivoirienne II- L’apport dans l’économie
III- Les problèmes et tentatives
de solutions
1- La compréhension du sujet
-Lire le sujet à plusieurs reprises
2- La construction du devoir
- rechercher les idées, toutes les idées,
-regrouper les idées, les organiser en fonction de deux (2) ou trois (3) centre
d’intérêt ou thèmes,
3- La rédaction du devoir
-recopier l’introduction sur la feuille de copie,
126
THEME II : LA TECHNIQUE DU COMMENTAIRE DE DOCUMENTS
I- LE COMMENTAIRE DE TEXTE
129
Ce qu’il faut faire dans le commentaire d’un texte
Les questions qui accompagnent le document ont pour but d’en faciliter
la compréhension. Avant d’y répondre, il faut :
Numéroter les lignes pour faciliter le repérage des allusions évoquées par les
questions
Lire attentivement le titre et le texte lui-même en soulignant les passages et les
mots importants ou difficiles. Plusieurs lectures peuvent être nécessaires (ce
n’est pas du temps perdu) ;
Lire toutes les questions de façon attentive.
Répondre aux questions en tâchant de respecter leur ordre, dans la mesure du
possible, surtout en histoire (afin d’être aidé par la logique de la succession
des questions).
Etre concis, tout en définissant, autant que possible, les termes techniques.
Elucider toutes les allusions (historiques et géographiques.)
La paraphrase: répéter ce qui est dit dans le texte avec des mots différents
(sans rien apporter de nouveau pour permettre la compréhension de la
position de l’auteur).
Les déversements de cours, exposé général qui fait fi du contexte et qui
s'éloigne du texte.
L'utilisation du texte comme un prétexte, pour faire étalage de ses
connaissances conduisant ainsi à perdre de vue la position précise du
document sur le sujet.
Faire une dissertation à partir du texte.
Les abréviations sauf les sigles officiels comme ONU, BAD, UNESCO etc.
Le ton agressif, discourtois et les jugements de valeur
L'utilisation du style personnalisé du genre "je pense que…mon opinion sur le
sujet est…"
130
II- LE COMMENTAIRE D’UN GRAPHIQUE
METHODE D’ANALYSE
1. LA DESCRIPTION DU GRAPHIQUE
Elle se fait en deux phases :
a) Commencer toujours par la tendance générale du document. Remarquez
l’homogénéité ou les disparités d’une répartition, ou notez l’évolution, sur
l’ensemble de la période, d’un phénomène (croissance, décroissance ou au
contraire stabilité).
131
Afin de montrer que vous avez bien décrypté le document, traduisez cette
tendance par des rapports (numérique ou proportionnel, entre la plus élevée et
la plus faible, ou entre la valeur de départ et celle d’arrivée).
b) La deuxième étape de la description vise à dégager, à l’intérieur des grands
ensembles ou tendances, des sous - ensembles ou accidents de variation. Il
s’agit d’une description détaillée du document.
2. L’EXPLICATION DU GRAPHIQUE
Faire appel à ses connaissances historiques, géographiques et
économiques… afin d’apporter des hypothèses expliquant les éléments dégagés
dans votre description.
Remarques : Cette phase explicative peut être réalisée en parallèle avec l’étude
descriptive selon l’aisance de style de l’élève.
Si plusieurs graphiques sont à commenter simultanément, vous devez
établir des comparaisons, repérer les corrélations ou, au contraire, les oppositions
en tentant de les expliquer.
3. CONCLUSION DU COMMENTAIRE DU GRAPHIQUE
Elle peut donner lieu à un bilan à travers la question suivante : que peut-on
conclure de l’évolution de la courbe ? Que peut-on retenir de l’évolution de la
population ivoirienne ?
On peut également rechercher l’intérêt que suscite une telle courbe à travers
la question suivante : Face aux problèmes que pose la croissance rapide de
la population ivoirienne quelles mesures l’État doit prendre ?
132
III- LE COMMENTAIRE D’UN TABLEAU STATISTIQUE
1. LA DESCRIPTION DU TABLEAU
Elle débute par la tendance générale montrée par le tableau, puis elle aborde
les aspects particuliers les plus pertinents.
Les aspects particuliers sont décrits en fonction de l’évolution générale.
2. L’EXPLICATION DU TABLEAU
Il faut chercher dans l’histoire, la politique, l’économique, la démographique, …
les raisons qui montrent les phénomènes décrits précédemment.
133
TROISIEME
PARTIE :
EXERCICES
CORRIGES
134
HISTOIRE
DISSERTATION
SUJET: L’accession à l’indépendance de la Cote d’Ivoire s’est-elle faite sans
heurt?
CORRECTION
Le processus qui a conduit la Côte d’Ivoire à l’indépendance a été marqué par deux
grandes périodes de collaboration et de reformes.
136
- Collaboration du parti politique leader (le PDCI RDA) avec l’UDSR (union
démocratique et socialiste de la résistance), d’Eugène Claudius-petit, de René
Pleven et de François Mitterrand, (ministre des territoires d’outre-mer)
- Nomination du leader de la lutte émancipatrice en Côte d’Ivoire (FHB) dans le
gouvernement de Guy Mollet comme ministre d’Etat, délégué à la présidence du
conseil
- Le député FHB, devenu ministre d’Etat est le co-auteur de La loi cadre ou la loi
Gaston Defferre.
*Cette loi vise à réorganiser les liens de la métropole avec ses colonies.
*Elle accorde le suffrage universel aux populations des colonies, un collège
unique (blancs et noirs sur une seule liste d’électeurs) en remplacement du double
collège.
*Elle accorde l’autonomie interne à chaque colonie par la création de
gouvernement locaux (conseil de gouvernement) et par l’extension des pouvoirs
des assemblées territoriales (parlements : pouvoir délibérant sur les questions
locales).
-La communauté Franco-africaine (1958) est proposée par De Gaulle, avec la
collaboration de FHB.
*Dans cette communauté, les états jouissent de l’autonomie, ils s’administrent
eux-mêmes et gèrent démocratiquement et librement leurs affaires.
*Les états possèdent un gouvernement et un parlement.
*Il n’existe désormais qu’une citoyenneté de la communauté
*les républiques sont autorisées à demander l’indépendance tout en faisant partie
de la communauté.
*Les conséquences de cette reformes sont immédiates : la côte d’ivoire, tout
comme les autres états demandent l’indépendance qui est proclamée le 07 août
1960.
En somme, les périodes 1944-1946 et 1950-1960 ont été marquées par une
collaboration pacifique entre l’administration coloniale française et les élites
137
ivoiriennes à travers des actions et des réformes institutionnelles. Ce processus de
décolonisation n’a-t-il pas été ponctué des moments de violence ?
II- La période de la lutte, une période marquée par la confrontation entre
le PDCI-RDA et l’administration coloniale (1946-1950)
Phrase introductive
La lutte émancipatrice est marquée par une période de multiples et violents
affrontements.
1- La répression française
-Les raisons de la répression
*Peu nombreux à l’Assemblée Nationale, les députés des colonies d’Afrique noire
ont dû s’affilier à des groupes parlementaires des partis politiques métropolitains.
C’est ainsi que les élus du RDA, à l’initiative de FHB, s’allient en 1946 au parti
communiste français (PCF) qui faisaient partie à cette époque de la coalition des
partis au pouvoir en France : c’est l’apparentement.
*A la suite de la rupture entre les communistes et les capitalistes en 1947, les
communistes considérés comme des ennemis français sont chassés du pouvoir.
Dès lors, le PDCI-RDA dont les élus sont affiliés au PCF, est lui aussi considéré
comme un ennemi et traité comme tel. Ainsi, il s’en suit une répression des
militants du PDCI-RDA.
-Les actes de répression
*l’interdiction des réunions et meetings.
*les affectations arbitraires et abusives des fonctionnaires militants du PDCI-
RDA
*le licenciement des cadres, des suspensions de salaire.
*l’appui de l’administration à la création de partis politiques rivaux du PDCI-
RDA comme le Bloc Démocratique Eburnéen(BDE).
*l’emprisonnement des leaders du PDCI-RDA.
138
Cette répression est menée par le gouverneur Laurent Péchoux envoyé en 1948 en
remplacement de André Latrille (jugé modéré) et qui reçut pour mission
essentielle de briser le PDCI-RDA.
*La répression atteint son paroxysme entre 1949-1950.
2- La réaction des populations indigènes et l’intensification de la répression.
-Le PDCI-RDA entreprend une série d’actions de masse : des marches, des
meetings, des boycotts, des manifestations pour le maintien de l’apparentement
au PCF.
-Le 06 février1949, des affrontements entre les partisans d’Etienne Djaument et
ceux du PDCI-RDA à Treichville dégénère en affrontement et provoque 1 mort.
- L’administration coloniale intervient, arrête des militants PDCI-RDA, parmi
lesquels 8 membres du comité directeur. Ce sont : Bernard Dadié, Mathieu Ekra,
Lama Camara, Philippe Viera, Jacob Williams, Albert Paraiso, Sery Koré, Jean
Baptiste Mockey (emprisonnés à Grand-Bassam).
-Toutes les sections du PDCI-RDA se mobilisent et organisent plusieurs
manifestations :
*le boycott des produits français
*le refus de travailler chez les européens
*la marche des femmes sur la prison de Grand Bassam en Décembre1949 pour
obtenir la libération des prisonniers.
-En 1950, les troubles gagnent toute la colonie :
*Le 22 janvier 1950, une manifestation (marche) du PDCI-RDA à Bouaflé tourne
au drame : 2 morts au moins dont le sénateur Biaka Boda et plusieurs blessés.
*Le 30 janvier 1950, une marche est organisée pour la libération du secrétaire de
section de Dimbokro, Koné Samba Ambroise. L’intervention de l’administration
coloniale se solde par 13 morts et 50 blessés.
-La répression a duré 3 ans au bout desquelles on compte 52 morts, 3000 blessés,
5000 arrestations
139
Conclusion
L’accession de la côte d’Ivoire à l’indépendance, s’est faite dans sa majeure
partie, à la suite d’une longue et pacifique collaboration. Elle ne doit cependant
pas nier la période de lutte et de confrontation qui a eu lieu de 1947 à 1950.
Ce processus qui a permis à la Côte d’Ivoire d’obtenir son indépendance a
été favorisée par de multiples facteurs aussi bien internes qu’externes.
140
COMMENTAIRE DE TEXTE
Sujet 1: Commentaire de document
«Monsieur le Président, Monsieur le Secrétaire général, Mesdames et Messieurs
(…)
Le 70e anniversaire de l’Organisation des Nations Unies est l’occasion de
réfléchir au passé et de parler de notre avenir commun. En 1945, les pays
vainqueurs du nazisme ont uni leurs forces pour poser les fondements solides de
l’ordre mondial d’après-guerre. J’aimerais rappeler que les décisions majeures sur
les principes de la coopération entre les États, les décisions sur la création de
l’ONU, ont été prises dans notre pays, lors de la rencontre entre les dirigeants de
la coalition anti-hitlérienne qui s’est tenue à Yalta. Le système de Yalta a été
obtenu après de nombreuses épreuves et au prix de dizaines de millions de vies et
de deux guerres mondiales qui ont secoué la planète au XXe siècle. Soyons
objectifs, ce système a aidé l’Humanité à traverser les événements tumultueux,
parfois dramatiques, des 70 dernières années et a préservé le monde de
bouleversements à grande échelle. L’Organisation des Nations Unies est une
structure sans égale en termes de légitimité, de représentativité et
d’universalité(…).
Des discussions ont eu lieu sur le fait que l’organisation telle qu’elle avait été
créée était devenue obsolète et avait accompli sa mission historique. Il est évident
que le monde change et que l’ONU doit s’adapter à cette transformation naturelle.
Il est déjà manifeste que l’absence de pouvoir constatée dans une série de pays du
Proche-Orient et d’Afrique du Nord a conduit à la formation de zones
anarchiques, rapidement envahies par des extrémistes et des terroristes (…).
Consignes
1-Donne la nature, le contexte historique et l’idée générale du texte.
2-Explique le passage suivant «. En 1945, les pays vainqueurs du nazisme ont uni
leurs forces pour poser les fondements solides de l’ordre mondial d’après-
guerre ».
3-Es-tu d’accord avec l’auteur lorsqu’il affirme qu’ « il est évident que le monde
change et que l’ONU doit s’adapter à cette transformation naturelle » ? Justifie ta
réponse.
CORRECTION
1) Le texte soumis à notre étude est un discours prononcé par le président de
la fédération de Russie Vladmir Poutine. Conformément aux usages et à
l’instar des autres chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres des
Nations Unies, le Président Poutine est invité à se prononcer à la tribune de
l’Assemblée Générale de l’ONU sur l’état des relations internationales.
Son discours intervient dans un contexte marqué par la résurgence des
conflits régionaux (crise de Syrie…), la montée du fondamentalisme
religieux (Boko Haram, Etat Islamique), la contestation de l’hégémonie
occidentale et les défis environnementaux…
Idée générale : bilan des actions de l’ONU et perspectives
2) –Evoquer la coalition mise en place en 1945 par les alliés
-parler des différentes conférences qui ont favorisé la création de l’ONU
(de la charte atlantique à la conférence de Sans Francisco.
142
3) L’ONU doit être reformée parce qu’il y a inadéquation entre le
fonctionnement des structures administratives et la charte ; et existence de
nouveaux défis comme la montée du terrorisme, l’avènement de nouvelle
puissance régionales, des problématiques environnementales nouvelles
Mettre en évidence l’utilisation abusive du droit de veto, nombre restreint
du conseil de sécurité, faiblesse des moyens financiers, absence d’une
armée permanente…Il faut faire un toilettage des textes,…
Sujet 2: Commentaire de document
143
difficultés de plus en plus évidentes de la première superpuissance à maîtriser le
contrôle de ses richesses, à l’intérieur comme à l’étranger. Certains ne risquent-
ils pas toutefois, aux Etats-Unis, d’être tentés d’utiliser cette nouvelle «
découverte » les limites de la croissance pour consolider l’hégémonie
économique des pays les plus avancés, à l’instar de ce qui fut fait dans le domaine
atomique avec le traité de non-prolifération ? On a assez répété qu’on « n’arrête
pas le progrès » : pour en arriver là, il faudrait que les Etats-Unis aient de sérieuses
raisons de le faire.
144
Ensuite, il indiquera les raisons qui font dire à l’auteur que cette hégémonie est
menacée. Ce sont :
-Au plan politique :
*La contestation du leadership étasunien par la France. De GAULLE refuse la
tutelle nucléaire américaine et se prononce pour son programme atomique. Par
ailleurs, il propose l’instauration d’un directoire à trois (les Etats-Unis, la France,
la Grande Bretagne) de l’OTAN. Les Etats-Unis refusent et la France se retire de
l’OTAN en 1966. Cela entraîne l’évacuation des bases américaines de la France.
Déjà en 1964, le général De GAULLE reconnaissait la Chine populaire de Mao.
Considérant la Grande Bretagne comme le « le cheval de Troie » des américains,
il oppose son véto à son entrée dans la CEE (en 1963 et 1967).
*Depuis 1955, à Bandoeng, les pays du tiers-monde affirment leur
volonté de devenir une troisième force politique. Ils confirment cette volonté à
Belgrade (Yougoslavie), en 1961 par la création des mouvements non alignés.
-Au plan militaire :
*En 1945, les USA qui étaient les seules à posséder la bombe
atomique, sont rattrapés en 1949, par les soviétiques qui comblent ainsi leur
retard. Ils possèdent désormais la bombe atomique. Au cours des années 50, les
USA qui avaient une avance sur les soviétiques sont vite rattrapés. Ils possèdent
la bombe à hydrogène et les fusées intercontinentales.
* l’échec au Vietnam, que la puissance de l’Amérique n’est pas
parvenue à éviter malgré l’envoie de de conseillers militaires (passant de 1500 en
1961 à 17000 en 1963) puis son implication directe dans la guerre.
-Au plan économique : (0.5 point)
*La course aux armements et la guerre froide entrainent une désorganisation de
du système économique des USA.
*En décembre 1971, le Dollar est dévalué de 7,8%
*L’émergence de nouveaux blocs industrialisés des années 1970 (Corée du Sud,
Hongkong, Singapour, Taïwan, )
145
- Penses-tu que le déclin de l’hégémonie américaine est une réalité au
moment des faits ?
L’élève répondra par l’affirmative. Il indiquera par la suite que le déclin de
l’hégémonie américaine est une réalité au moment des faits car son leadership a
été remis en cause dans les années 72 pour les raisons (les rappeler) mentionnées
dans la réponse à la 2ème question.
Il nuancera ensuite es propos en indiquant :
- « Les Etats-Unis restent les plus riches, les plus forts, et les mieux placés dans
la course au progrès »
-Au plan politique, ils restent les leaders du bloc occidental malgré les
contestations internes.
-Ils continuent d’influencer les importantes décisions prisent dans le monde à
travers le rapprochement avec la Russie et la Chine.
(Visite de Richard NIXON (président des USA) en URSS en 1972 et de Léonid
BREJNEV (1er secrétaire du PCUS) en 1973 aux USA.
(Juillet 1971 ; visite de Henri KISSENGER, secrétaire d’Etat aux affaires
étrangères à Pékin et en fév.1972, visite de NIXON à Pékin.)
Au plan Economique : le dollar reste la monnaie de référence, les États-Unis
abritent et contrôlent les grandes institutions financières du monde (FMI, Banque
Mondiale, OMC,) les grandes firmes multinationales et technologiques restent
américaines (Exxon Mobil, General Motors, Ford Motors, )
Au plan Militaire, Les Etats-Unis font partie du cercle fermé des détenteurs du
droit de Véto, ils ont des bases militaires partout dans le monde.
146
COMMENTAIRE DE GRAPHIQUE
Répartition de la population active par secteurs de la vie économique en Algérie en 1954
SOURCE : R. ARON et collaborateurs, << Les origines de la guerre d’Algérie >>, Paris, Fayard, 1962, p.
QUESTIONS
CORRECTION
147
2) Le tableau et le diagramme circulaire présentent une répartition inégale de
la population active d’Algérie en 1954 dans les différents secteurs
d’activités à l’époque de la colonisation française
- Dans le secteur primaire, on note une prédominance des musulmans.
C’est la population la plus nombreuse d’Algérie avec 98,29% de la
population active. Mais c’est une population à majorité rurale qui
pratique une agriculture traditionnelle et retardataire. C’est une
population qui compte peu d’intellectuels donc faiblement représentée
dans les secteurs secondaire et tertiaire et qui vit dans une situation de
pauvreté quasi permanente.
- Dans les secteurs secondaire et tertiaire, on enregistre une domination
des européens avec respectivement 41% de la population active pour le
secondaire et 42% de la population active pour le tertiaire. Cette
population vit en majorité dans les villes. Elle occupe l’essentiel des
emplois ; les cadres supérieurs, les techniciens et les fonctionnaires ; de
l’industrie et de l’administration, surtout qu’on compte en son sein le
plus d’intellectuels.
3) La situation décrite aura une portée déterminante sur l’avenir de l’Algérie.
En effet les inégalités économiques et sociales à travers ces deux
documents économiques entre musulmans et européens mettent en relief
les rapports de dominants et dominés entre la minorité européenne et les
musulmans. Cette situation entraine des frustrations et des
mécontentements et contribue à l’éveil du nationalisme. Cela se traduit sur
le terrain par la création des mouvements nationalistes et la guerre de
décolonisation à partir de 1954 jusqu’en 1962, date de l’indépendance de
l’Algérie.
148
GEOGRAPHIE
DISSERTATION
SUJET 1 : L’économie Sud-Coréenne se fonde-t-elle exclusivement sur son
capital humain ?
CORRECTION
Introduction
Le candidat devra présenter la République de Corée du Sud par :
La localisation :
Pays de l’Asie du Sud -est
Les performances économiques :
Pays sous développé en 1960, il est devenu en un demi-siècle la 10 è économie
mondiale en 2020 et le 7 è exportateur mondial.
Poids démographique :
51.7 Millions d’habitants
Le candidat devra dégager une problématique autour de l’importance de la population
dans le développement économique fulgurant de la Corée du Sud.
La qualité de la population est-elle la base du développement économique de la
Corée du Sud ?
La qualité de la population est-elle l’unique atout du développement
économique de la Corée du Sud ?
Il proposera un plan. Plusieurs sont possibles. La commission retient le plan suivant :
1. L’importance de la population dans le développement économique de la Corée
du Sud.
149
2. La place des facteurs politiques dans le développement économique de la Corée
du Sud.
PREMIERE PARTIE : L’IMPORTANCE DU CAPITAL HUMAIN DANS
LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DE LA COREE DU SUD.
Le candidat devra dans cette partie montrer les atouts humains du développement
économique de la Corée du Sud.
Une population dynamique.
Le candidat justifiera le dynamisme de la population par :
Le poids démographique : 51 .7 millions d’habitants qui constitue un vaste
marché.
Une population travailleuse et disciplinée.
La Corée du Sud détient le record des longues heures de travail au sein de
l’OCDE.
Le patriotisme et la religion traditionnelle sont à la base de la discipline au travail
des sud-coréens.
Une population fortement éduquée.
C’est une volonté politique de valoriser les ressources humaines dont les
résultats impactent positivement l’économie :
Le taux de scolarisation est le plus élevé au monde (100%)
70 % des 24 à 35 ans ont un niveau universitaire.
Population active élevée
Main d’œuvre abondante hautement qualifiée, moins chère et qui attire
les investisseurs du monde entier.
Une population urbanisée.
Taux d’urbanisation (82.6 %) 41è pays au monde
Source de consommation
Transition :
Le candidat devra conclure cette partie par l’importance de la population dans le
développement du pays. La population active hautement qualifiée a fait de la Corée du
150
Sud un pays atelier et industrialisé. Toutefois, il devra ajouter que des facteurs
politiques et historiques ont contribué à la croissance durable de la Corée du Sud.
151
Il fera une ouverture autour des dangers du vieillissement de la population pour
une économie émergente.
Sujet 1: L'industrie Ivoirienne
Une introduction, un développement et une conclusion s’impose
INTRODUCTION
Généralités :
-Présenter la Côte d’Ivoire (Localisation, superficie, population, )
-Définir l’industrie comme étant l’ensemble des activités économiques qui
produisent des biens matériels par la transformation.
Problématique :
Quelles sont les caractéristiques de l’industrie ivoirienne ?
Plan :
Les conditions de développement de l’industrie
L’importance de l’industrie dans l’économie
Les problèmes et les solutions de l’industrie en Côte d’Ivoire
DEVELOPPEMENT
Les atouts du développement de l’industrie
1-Naturelles
-Ressources énergétiques (Pétrole, Gaz naturel)
-Ressources minières (Or, Fer Nickel, Manganèse,)
-Ressources agricoles (Cacao, Café, palmier à huile, manioc, tomate, )
-Abondance de cours d’eau au débit important (la Bia, le Bandama, le Sassandra)
2-Humains
-Une main d’œuvre abondante formée dans des centres et instituts de formations
de renom (INPHB, lycées techniques et professionnels)
-Un marché de consommation
3-Politiques
-L’Etat crée des structures de formations
152
-L’Etat met en place des infrastructures (Route, ponts, aéroports, ports, zones
industrielles.)
-L’Etat favorise la diversité de branches industrielles (Industrie agroalimentaire,
chimique, mécanique).
-L’Etat fait la promotion de la filière industrielle et attire les investisseurs
(Ministère de l’industrie, CEPICI, Code d’investissement,)
L’importance de l’industrie
1-Sources de revenus
-Procure à l’Etat des revenus (24% du PIB) à travers les impôts, les taxes, les
redevances,
-Procure aux populations des revenus
2-reduction du chômage
-Offre d’emplois direct et indirect (18,2%)
3-Contribution au bien être de la population
L’industrie offerte aux populations les produits utiles pour leurs bien être tels que
les produits alimentaires, les produits vestimentaires, les biens d’équipement,
4-Favorise le développement des autres d’activités :
- Commerce (les produits industriels sont échangés sur les marches)
-Transports (le transport des produits)
-les activités du secteur primaire (transforme les produits issus de l’agriculture, de
l’élevage, de la pêche, de l’exploitation forestière,).
Les problèmes et les solutions
1-Les problèmes
-insuffisance de main d’œuvre qualifiée
-la fraude et la contrebande ce qui fait perdre des devises énormes à l’industrie
-l’étroitesse du marché local à cause surtout du faible pouvoir d’achat de la
population
153
-l’épargne locale étant faible, les capitaux investis dans l’industrie proviennent de
l’étranger
-le cout élevé des facteurs de production (eau, électricité)
-une fiscalité élevée
-la dégradation des voies routières, ainsi l’enclavement de certaines zones rurales
rendent inaccessibles les matières premières et l’écoulement des produits finis.
2-Les solutions
-l’état doit s’investir dans la coopération sous régionale à travers les organisations
telles que la Cedeao en vue de mettre à la disposition des produits ivoiriens, un
vaste marché de consommation
154
COMMENTAIRE DE TEXTE
Document N°1
155
Document N° 2
Imports : 2 Md€
Solde : + 3,6 Md€
Exportations agroalimentaires vers la 704 M€
France
Source : Douanes Côte d’Ivoire 2018 in statistique du commerce extérieur 2016 - 2020
Consignes/ questions
156
-Il existe de nombreux accords commerciaux et des partenariats avec l’Union
Européenne tels que les ACP, les APE, …
-L’Europe a besoin des matières premières agricoles (Café, cacao, bois, …) et
minières (or, manganèse, …) de la Côte d’ivoire et les ivoiriens importent de
l’Europe des produits manufacturés.
3-Ces performances de notre commerce extérieur n’expliquent-t-elle pas la cherté
de nos denrées alimentaire ?
Les performances du commerce extérieur relevées par le texte et le tableau
montrent que la Côte d’Ivoire produit beaucoup plus pour l’extérieur. Sa balance
commerciale est excédentaire de plus de 200 millions d’euro pour tous les secteurs
d’activités et de plus 3,6 Md€ pour les produits agroalimentaires.
Cette économie qui est caractérisée par la production de matières premières
spéculatives pour alimenter les industries Européennes entraine une négligence
de la production de produits vivriers nécessaire à l’alimentation quotidienne des
populations.
En effet le commerce intérieur de la Côte d’ivoire, dominé par les produits vivriers
souffre de l’insuffisance des produits agricoles. Ce qui les rend plus chers.
L’ivoirien produit en grande quantité ce qu’il ne consomme pas (Café, cacao, …)
et importe ce qu’il consomme en grande quantité (Riz). La forte demande de ses
produits les rend chers.
Il faut cependant noter que ces raisons ne sauraient à eux seules, expliquer la
cherté des denrées alimentaires. A ces raisons il faut ajouter :
La difficulté de transport des produits agricoles des lieux de production vers les
marchés de consommation
Les tracasseries routières
Les nombreux intermédiaires du circuit commercial
Le faible niveau de transformation des produits agricoles
157
La cherté des intrants (semences, engrais, insecticides, pesticides, …) dans la
production agricole.
COMMENTAIRE DE GRAPHIQUE
Tableau d’évolution de la production de cacao et de café en Côte d’Ivoire (en
tonnes)
Produits 2012- 2013- 2014- 2015- 2016-
2013 2014 2015 2016 2017
Cacao 1.448.992 1.746.204 1.795.852 1.580.611 2.015.113
Café 103.743 105.867 126.587 105.601 27.987
158
Echelle : 2cm par année de campagne
1cm pour 100.000 tonnes
1cm entre les campagnes
2) Commentaires du graphique
159
-de 2016 à 2017 : on note une augmentation de la production de cacao tandis que
la production de café baisse de façon drastique. La reprise de la production de
cacao s’explique par les programmes d’investissement (Pnia) et le recul de la
maladie.
La baisse continue de la production de café s’explique par la baisse continue du
prix et la destruction des vergers au profit de l’hévéa culture.
160
Conclusion
La discipline HISTOIRE et GEOGRAPHIE occupe une place de choix dans la
réussite au concours direct d’entrée au cycle moyen de l’ENA.
Ce syllabus fait un rappel des cours de niveau terminale, présente une
méthodologie de rédaction du commentaire de document et de la dissertation et
propose des exercices corrigés.
Il est indispensable pour les candidats de s’en approprié et d’en faire bon usage.
Bonne chance à toutes et à tous.
161
BIBLIOGRAPHIE
Antenne Pédagogique de Daloa (section histoire) : Maîtrise des techniques de
devoirs dans les classes d’examen. Synthèse de travaux de stage de formation,
février 1995, P 38.
Antenne Pédagogique de Daloa : Méthodologie pour l’enseignement de
l’histoire - géographie dans le secondaire et les méthodes d’évaluation. Synthèse
de travaux, février 1995
Conseil d’enseignement Histoire et Géographie, Lycée Sainte Marie de Cocody,
Méthodologie du Commentaire et de la dissertation en Histoire et Géographie,
2015, Document interne.
Gicquel (B), L’exploitation et la dissertation, Paris PUF, QSJ ? n° 1805, 128P.
VAISSE (M.), 1994, Les relations internationales depuis 1945, Paris, A Collin,
189p.
Loukou (JN), La dissertation, département d’histoire de l’université d’Abidjan.
Loukou (JN), Le commentaire de texte et de document, Département d’histoire
de l’université d’Abidjan.
Sous la direction de MARSEILLE (J), Histoire Terminale, Nathan, 1989, 407P
162