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9 juin 2021


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©O Marc

Sound systems : mode d’emploi par le fondateur du


site spécialisé Horn Plans (https://www.tsugi.fr/sound-
systems-mode-demploi-par-le-fondateur-du-site-
specialise-horn-plans/)
par Patrice Bardot (https://www.tsugi.fr/author/patriceb75/)

Ancien pro­duc­teur dance à suc­cès à la fin des années 90, le mys­térieux Marc O. est aus­si le fon­da-­
teur du réputé forum hornplans.free.fr (http://hornplans.free.fr). La référence pour tous ceux qui
s’intéressent de très près ou de rel­a­tive­ment loin, à la con­struc­tion d’un sound sys­tem. On a donc
été pos­er nos ques­tions, en mode total béo­tien, à ce spé­cial­iste des cais­sons qui pour­tant
s’exprime très rarement. His­toire de savoir com­ment ani­mer l’été, en mode “free”. Aver­tisse­ment :
cer­tains pas­sages deman­deront sûre­ment une deux­ième, voire une troisième lecture…

Pourquoi con­stru­ire un sound system ?

La rai­son prin­ci­pale est que, à qual­ité égale, con­stru­ire son pro­pre sound sys­tem revient bien
moins cher que de l’a­cheter en neuf. Le DIY’eur, celui qui con­stru­it son sys­tème a en plus la sat­is-­
fac­tion de l’avoir fab­riqué de ses pro­pres mains. Il a aus­si la pos­si­bil­ité de choisir tous les com-­
posants, haut-parleurs, type de bois, poignées, pein­ture, con­nec­tique, câblage, sans compter
toutes les pos­si­bil­ités de cus­tomi­sa­tion pour per­son­nalis­er le pro­jet à son image. En procé­dant ain-­
si, il aura une maîtrise de toute la chaîne de fab­ri­ca­tion, il pour­ra con­stru­ire la sono de ses rêves,
en fonc­tion de son util­i­sa­tion, et de son budget.

Pourquoi est-il néces­saire de plac­er le haut-parleur dans une enceinte ? 

Un haut-parleur com­porte une mem­brane qui est mue par une bobine élec­trique, dite mobile,
placée dans le champ mag­né­tique d’un aimant. Lorsqu’on fait pass­er un courant alter­natif dans
cette bobine, de la musique par exem­ple, la mem­brane se déplace d’a­vant en arrière, et d’arrière
en avant. Lorsque la mem­brane est poussée vers le devant du haut-parleur, il se crée devant la
mem­brane une onde de pres­sion dite pos­i­tive, alors que la par­tie arrière génère elle, pour ce
même mou­ve­ment, une onde de pres­sion néga­tive. Si ces deux ondes pos­i­tives et néga­tives se
ren­con­trent, alors elles s’an­nu­lent et le ren­de­ment du haut-parleur devient insignifi­ant. Il est donc
impératif d’empêcher que l’onde avant et arrière se mélange, ou de trou­ver un moyen élec­troa-­
cous­tique pour les met­tre en phase. Le procédé le plus sim­ple est de créer un baf­fle dit clos enfer-­
mant l’onde arrière dans un cof­fret. A ce baf­fle clos, on peut ajouter un event bass-reflex, évent
qui est un résonateur de Helmholtz, c’est-à-dire qu’il va émet­tre une bande de fréquences, acous-­
tique­ment fil­trée, étroite et fixe, élim­i­nant de fait toutes les autres fréquences. Le son généré par
ce résonateur va alors s’a­jouter à la radi­a­tion directe de la mem­brane sans qu’il y ait cette fois-ci
d’an­nu­la­tion : on par­le alors de « som­ma­tion », ce qui per­met un gain sub­stantiel par rap­port au
baf­fle clos.

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Qu’est ce que c’est qu’un pavillon ?


Qu est-ce que c est qu un pavillon ?

Pour amélior­er le ren­de­ment, on peut utilis­er un pavil­lon, le pavil­lon ayant pour but de créer un
adap­ta­teur d’im­pé­dance acous­tique, ce qui va favoris­er la trans­mis­sion de l’onde acous­tique en
prove­nance de la mem­brane vers les molécules d’air qui vont trans­porter l’onde sonore. Il y avait
jusqu’ici, grosso modo, deux grands types de pavil­lons util­isés, ceux dits à charge avant qui étaient
les plus en vogue dans les sonori­sa­tions des années 70’s, et les charges arrière qu’on voy­ait
essen­tielle­ment en hi-fi des années 60/70’s, un peu en sono aus­si, notam­ment avec les

«  scoops  » 4520 et
4530 de chez JBL
(http://fr.jbl.com/home
?). Et il exis­tait une
autre charge très anci-­
enne, puisqu’inventée
en 1936 par Har­ry F.
Olson
(http://cyrille.pinton.fr
ee.fr/electroac/lecture
s_utiles/son/Olson.pdf
) et Frank Mas­sa
(https://en.wikipedia.o
rg/wiki/Frank_Massa),
exploitant à la fois la
charge avant et arrière,
nom­mée «  com-­
pound  ». Ce procédé
fut ini­tiale­ment util­isé
sur une large bande de
fréquences par la mar-­
que RCA, puis par la
mar­que Lowther
(https://lowtherloudsp
eakers.com) en hi-fi
dans les années 50’s,
avant d’être oubliée
des fab­ri­cants. J’ai
repris ce principe, je l’ai
©O Marc
remis au gout du jour,
d’abord en l’adaptant
au reg­istre grave pour les cais­sons, puis au haut grave pour les kicks bins dont la bande 
de
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fé i é j d d ll d i ’ i éé d ll i d
fréquences est située juste au-dessus de celle des cais­sons. J’ai créé de nou­velles ver­sions de
com­pounds, dont cer­taines 100% orig­i­nales, et j’ai aus­si mis à jour la théorie, par exem­ple, en
définis­sant la néces­sité d’une bonne mise en phase entre onde avant et arrière, afin d’améliorer la
bande pas­sante et la dynamique. J’ai dévelop­pé de nou­veaux out­ils infor­ma­tiques pro­prié­taires qui
me per­me­t­tent d’ef­fectuer la meilleure opti­mi­sa­tion qui soit de cette charge. Bien que mon but ini-­
tial était avant tout d’éla­bor­er quelque chose de très effi­cace, par toutes ces actions, j’ai con­tribué
à ren­dre le com­pound assez pop­u­laire, si bien que mes designs com­pounds sont devenus très

prisés des sound sys­tems, car présen­tant nom­breux avan­tages sur toutes les autres charges. Ça
ne rend pas pour autant caduque les autres charges, mais il devient très dif­fi­cile de pou­voir rivalis-­
er tant en ren­du sonore, que niveau maxi, ou encore bande passante.

Pourquoi les sound sys­tems aiment-ils autant les pavillons ?

Avec des cais­sons pavil­lon­naires, pour un même niveau maxi sonore, on aura besoin de moitié
moins de cais­sons et d’am­plis qu’une sono à radi­a­tion directe dans l’air, ce qui veut aus­si dire, un
coût de revient dimin­ué, puisque deux fois moins de cais­sons et amplis. On com­pren­dra alors
l’engouement des sound sys­tems pour le pavil­lon­naire. En sonori­sa­tion pro­fes­sion­nelle, le pavil­lon
grave est peu util­isé, à cause de sa mau­vaise répu­ta­tion issue des anci­ennes sonos des années
70’s : les mythes ont la peau dure !

Mais peut-être faut-il y voir l’in­térêt des con­struc­teurs de ven­dre deux fois plus de matériel. Quoi
qu’il en soit, ce qui était pro­duit dans les années 70’s n’a plus rien à voir avec ce qui se fait aujour-­
d’hui : il n’y avait pas encore à cette époque d’outils infor­ma­tiques per­me­t­tant une opti­mi­sa­tion
poussée des pavil­lons. C’é­tait surtout l’empirisme qui dom­i­nait, avec des for­mules math­é­ma­tiques
plus ou moins sim­plistes. D’autre part, l’élec­tron­ique a aus­si beau­coup évolué, notam­ment avec les
processeurs DSP, de même que les pos­si­bil­ités de faire de la mesure, par exem­ple, courbes de
réponse, phase, group delay, etc : avec n’im­porte quel ordi­na­teur, un micro de mesure à prix très
abor­d­able, et un logi­ciel en licence libre, on a accès à une mesure de qual­ité pro­fes­sion­nelle. Cer-­
tains sonorisa­teurs pros pensent encore qu’un sound sys­tem, c’est quelque chose qui «  fait du
bruit » et de piètre qual­ité. C’é­tait peut-être vrai jusque fin du siè­cle dernier, mais les choses ont
bien évolué : ces mêmes sonorisa­teurs seraient très sur­pris du niveau de qual­ité atteint, et cer-­
tains feraient mieux de s’en inspir­er, parce que dans le monde de l’au­dio pro, il n’y a pas que des
per­son­nes compétentes.

Com­ment fabrique-t-on ces fameux caissons ?

Un cais­son n’est qu’une par­tie du sound sys­tem, mais c’est lui qui va repro­duire le spec­tre le plus
impor­tant des musiques élec­tron­iques : les fréquences bass­es. Avant toutes choses, il faut un plan
de con­struc­tion, plan que l’on peut trou­ver sur inter­net. Il en existe de nom­breux disponibles en
usage libre, dont notam­ment sur le site Horn­plans. Pour les plus aguer­ris à la tech­nique, il y a la
pos­si­bil­ité de créer son pro­pre plan, à par­tir de logi­ciels que l’on peut trou­ver en licence libre.

Toute­fois, cette créa­tion n’a rien de sim­ple : il faut un min­i­mum de con­nais­sances dans le domaine
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d l’él t ti t i il f t h h d l ti li l ill d b ît
de l’élec­troa­cous­tique, et puis il faut chercher des solu­tions pour repli­er le pavil­lon dans une boîte
rec­tan­gu­laire, parce qu’au­cun logi­ciel disponible ne per­met cela. C’est donc au con­cep­teur à trou-­
ver ces solu­tions, ce qui demande beau­coup de logique pour exploiter au max­i­mum la place
vacante dans le cais­son, ne pas com­pli­quer exagéré­ment le design, car à qual­ité égale, plus une
chose est sim­ple, mieux c’est. Une fois que l’on a trou­vé le plan adap­té à son usage, il faut acheter
les plaques de bois, le plus sou­vent du con­tre­plaqué en 18mm, soit du bouleau de Fin­lande, plus
résis­tant, soit de l’ok­oumé avec le max­i­mum de plis, moins cher et plus léger, un bon com­pro­mis,
assez pop­u­laire. On va ensuite faire un plan de coupe des pan­neaux pour avoir le moins de chutes
pos­si­bles. Une fois le bois découpé, on va trac­er le posi­tion­nement des divers pan­neaux qui vont
être col­lés et vis­sés entre eux. Des ren­forts internes vien­nent s’a­jouter pour le max­i­mum de rigid-­
ité, ce qui est très impor­tant sur un cais­son de basse : les parois ne doivent pas vibr­er sous peine
d’une baisse des per­for­mances. Les découpes des haut-parleurs auront été réal­isées avant
l’assem­blage final. On ter­min­era avec le câblage, et une pein­ture spé­ci­fique, résis­tante, puisque les
cais­sons vont être sou­vent déplacés au gré des événe­ments à sonoriser.

En quoi con­sis­tent les fameux « plans » de sound sys­tem que l’on trou­ve sur internet ?

Un plan est un dessin tech­nique représen­tant plusieurs vues d’une enceinte, mon­trant son archi-­
tec­ture interne, archi­tec­ture qui devient invis­i­ble une fois l’enceinte refer­mée. Le plan con­tient
aus­si toute la cota­tion. Il est le fruit d’un tra­vail de sim­u­la­tion fait sur ordi­na­teur afin d’op­ti­miser
l’enceinte pour les meilleures per­for­mances dans la bande de fréquences à repro­duire. Glob­ale-­
ment, on peut dis­tinguer les plans de cais­sons de basse dits subs, et les « tops » ou « têtes » qui
regroupent plusieurs canaux de fréquences, c’est-à-dire plusieurs voies dans une seule enceinte.
Quelque­fois, on crée aus­si une sec­tion dédiée pour les fréquences de haut grave que l’on va
appel­er « kick bin » en référence à la grosse caisse d’un kit de bat­terie, appelée aus­si « pied » ou
« kick ». Le plan sera la ligne direc­trice à suiv­re pour la découpe des pan­neaux, l’assemblage.


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Est-ce qu’il faut choisir son type d’enceintes par rap­port au style de musique ?

On choisit le type d’enceintes en fonc­tion de plusieurs critères: la musique repro­duite (par exem­ple
le dub­step néces­site des graves plus pro­fonds que la tech­no), le pub­lic ciblé (on aura besoin de
davan­tage de niveau sonore pour une rave que pour un pub­lic famil­ial) et la jauge (le nom­bre de
per­son­nes à sonoris­er), le bud­get et enfin les com­pé­tences tech­niques de la per­son­ne qui va mon-­
ter son sound sys­tem (cer­taines fab­ri­ca­tions sont plus dif­fi­ciles que d’autres)

Quelles sont les plus grandes dif­fi­cultés dans la con­struc­tion d’un sound system ?

La plus grande dif­fi­culté n’est pas vrai­ment la fab­ri­ca­tion des enceintes elles-mêmes. Bien que ce
ne soit pas des plus facile, on peut avec un équipement rel­a­tive­ment abor­d­able, et quelques con-­
nais­sances mineures, tutos ou autres, par­venir à effectuer la con­struc­tion. Là où ça devient plus
com­plexe et tech­nique, c’est lorsqu’il va fal­loir faire fonc­tion­ner ensem­ble 3, 4 voire même 5 voies
de ban­des de fréquences dif­férentes. Le sig­nal musi­cal, une fois sor­ti de la table de mix­age, va
tran­siter par le processeur : le processeur, ou DSP (Dig­i­tal Sig­nal Pro­cess­ing), est une des pièces
maîtress­es d’une sono, c’est lui qui va sépar­er, fil­tr­er chaque bande de fréquences, pour les envoy-­
er aux enceintes dédiées. Mais il va aus­si per­me­t­tre de régler des délais afin de rat­trap­er cer­tains
décalages tem­porels entre enceintes, ou encore per­me­t­tre d’u­tilis­er des lim­i­teurs qui vont
empêch­er tout excès de puis­sance envoyée par les amplis. Il fau­dra aus­si régler tous les égaliseurs
du processeur, égaliseurs que l’on retrou­ve sur cha­cune des sor­ties fil­trées. Dans le lan­gage
courant, on appelle cela «  caler la sono  », opéra­tion qui con­siste à ce que chaque bande de
fréquences soit bien tran­scrite linéaire­ment, et que cha­cune de ces ban­des de fréquences soit en
phase avec les voies adja­centes. De ces divers réglages du processeur, dépen­dra de la qual­ité du
ren­du sonore : fab­ri­quer le meilleur sound sys­tem pos­si­ble n’est pas la garantie d’avoir le meilleur
son, il fau­dra encore appli­quer les bons réglages pour en tir­er toute la quin­tes­sence. C’est la plus
grande dif­fi­culté pour la majorité des DIY’eurs, la fab­ri­ca­tion n’é­tant qu’une étape.

C’est très com­pliqué de caler la sono ?

Régler sa sono néces­site quelques bases tech­niques : on doit appren­dre à quoi cor­re­spon­dent les
mul­ti­ples réglages du DSP. Il faut aus­si maîtris­er les logi­ciels de mesure pour faire les divers­es
courbes de réponse et mise en phase des voies. Avoir une oreille entraînée aide aus­si à iden­ti­fi­er
les divers prob­lèmes, parce que les logi­ciels ne retran­scrivent pas tout. Je con­seille sou­vent aux
per­son­nes qui veu­lent dévelop­per leur capac­ité d’analyse audi­tive, de pra­ti­quer le mix­age de type
stu­dio (facile aujour­d’hui avec un ordi­na­teur), ce qui va les aider à iden­ti­fi­er les fréquences et

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autres prob­lèmes, les aider à mieux appréhen­der les con­traintes imposées par le con­tenu spec­tral
aut es p ob è es, es a de à eu app é e de es co t a tes posées pa e co te u spect a
des sources sonores. Et juste­ment, les con­traintes dans la repro­duc­tion sonore sont
omniprésentes, que ça soit par la taille des enceintes, le poids, le ren­de­ment, le niveau maxi, la
réponse basse, la dis­tor­sion, la réponse spec­trale, la mise en phase, la dynamique, la direc­tiv­ité,
les lim­ites élec­triques et mécaniques des haut-parleurs, etc.

On ne peut pas automa­tis­er ce proces­sus ?

Il n’ex­iste pas de sono ou appareil mir­a­cle qui lorsqu’on appuierait sur un bou­ton, tout se met­trait à
fonc­tion­ner cor­recte­ment par magie. Certes, chez les grands con­struc­teurs, on peut acheter une
sono com­plète où tout a été testé et réglé en usine, livrée avec un pre­set DSP qui incor­pore tous
les réglages, ce qui est pra­tique, mais présente quand même des incon­vénients, parce que ces
sys­tèmes sont conçus pour fonc­tion­ner dans une con­fig­u­ra­tion don­née, donc for­cé­ment lim­i­ta­tive,
ils ne sont pas tou­jours évo­lu­tifs, et surtout, ils sont très chers, large­ment hors de portée de la
bourse du DIY’eur. D’autre part, on sera tou­jours amené à apporter de nou­velles cor­rec­tions en
fonc­tion du lieu à sonoris­er, donc autant appren­dre à faire soit même ses pro­pres cor­rec­tions. Dans
le monde de la sonori­sa­tion, il existe deux types d’u­til­isa­teurs : ceux qui savent utilis­er le bou­ton
« pre­set » du processeur, et ceux qui savent à quoi ser­vent les autres bou­tons. Et dans le monde
du DIY, mieux vaut appartenir à la sec­onde catégorie.

Quel type de matériel faut-il réu­nir pour la con­struc­tion d’un sound system ?

Pour la con­struc­tion des enceintes du sound sys­tem, on peut com­mencer très sim­ple en faisant
découper les pan­neaux de bois dans un mag­a­sin de brico­lage : avec juste une perceuse, une vis-­
seuse, une scie sauteuse, il y a déjà de quoi faire. Si on veut découper soit même ses plaques de
bois, on aura besoin d’une scie cir­cu­laire. On pour­ra ajouter une défon­ceuse qui pour­ra servir à
faire des encas­trements, des trous bien ronds, arrondir des angles, etc.


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Pourquoi avoir lancé le forum Hornplans ?

J’ai eu l’oc­ca­sion de tra­vailler de nom­breuses années dans l’au­dio et dans plusieurs domaines, qui
ont tous été pour moi com­plé­men­taires : la sonori­sa­tion, le mix­age live / stu­dio d’en­reg­istrement,
le mas­ter­ing, la pro­duc­tion musi­cale, la com­po, les arrange­ments, la créa­tion de sons via les
divers­es syn­thès­es exis­tantes, jusqu’à l’écri­t­ure de pro­grammes et plug-ins musi­caux : tous ces
domaines m’ont été utiles à la com­préhen­sion de l’au­dio et de l’élec­troa­cous­tique. Qu’on ne s’y
trompe pas : être élec­troa­cousti­cien est un méti­er à part entière où on est en per­pétuel appren­tis-­
sage, d’une part parce que ce domaine est incroy­able­ment vaste, et puis parce que les tech­nolo-­
gies évolu­ent très vite, ce qui néces­site de se remet­tre à jour fréquem­ment. J’ai com­mencé à pra­ti-­
quer l’élec­troa­cous­tique avec mes pre­mières sonos que je cher­chais à opti­miser, amélior­er. Puis
mes expéri­ences suc­ces­sives dans l’au­dio m’ont amené à appren­dre tou­jours plus, à com­pren­dre
ce qui pour moi pou­vait aupar­a­vant être un mys­tère. D’ailleurs, plus une chose est com­plexe, plus
j’ai envie de décou­vrir ce qu’elle cache : c’est un vrai moteur. Lorsque je trou­vais une réponse à
une ques­tion, c’é­tait alors dix autres ques­tions qui me venaient à l’e­sprit. Ma quête d’in­fo ne s’est
donc pas faite en un jour. J’ai pu ain­si accu­muler un cer­tain savoir, et je l’ai appliqué à chaque nou-­
velle enceinte que je con­ce­vais, per­fec­tion­nant à chaque fois le proces­sus. J’ai à mon act­if
plusieurs cen­taines d’enceintes créées et en ser­vice, ce qui m’a per­mis de roder de nom­breuses
tech­niques pour ne garder que les plus efficaces.

Alors qu’il y a quelques années, je tra­vail­lais dans la pro­duc­tion musi­cale, essen­tielle­ment pour
Uni­ver­sal Music et quelques labels à l’é­tranger, j’ai tout plaqué pour me met­tre au vert : une indus-­
trie musi­cale où on gère des « pro­duits » qu’on vend comme des yaourts, ce n’é­tait pas exacte-­
ment la vision que j’avais du domaine artis­tique. Étant libéré de toutes oblig­a­tions et con­traintes,
pour occu­per le temps, je me suis alors mis à dessin­er un plan de cais­son à pavil­lon. Je l’ai présen­té
sur un forum (horn­plans n’ex­is­tait pas encore) et l’ai mis à dis­po­si­tion en libre accès. Per­son­ne ne
me con­nais­sait, pas plus qu’on ne con­nais­sait mes com­pé­tences. Autant dire que j’é­tais vu comme
le loup blanc ou comme un extrater­restre : pour les mem­bres de ce forum, mes écrits et expli­ca-­
tions tech­niques sem­blaient provenir d’une autre dimen­sion. Pen­dant six longs mois, per­son­ne n’a
util­isé mon plan. Cer­tains dis­aient même qu’il ne pour­rait jamais fonc­tion­ner cor­recte­ment, avant
qu’un mem­bre ne s’ex­prime ain­si: « per­son­ne ne veut essay­er ce plan, et bien moi je vais fab­ri-­
quer ce cais­son, et on ver­ra bien ». Et à par­tir de là, de nom­breux cais­sons issus de ce plan vont
être con­stru­its, un réel engoue­ment va naître, ce qui va me pouss­er à réalis­er d’autres plans. 
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Sans cette étape, une sorte de val­i­da­tion de mon tra­vail, Horn­plans n’au­rait prob­a­ble­ment jamais
existé. L’idée du site est venue après avoir con­staté que les plans qu’on trou­vait sur le net étaient
large­ment dis­séminés aux qua­tre coins de la planète. Et puis je ressen­tais le besoin de partager
mon savoir que j’avais accu­mulé durant nom­breuses années. C’est alors qu’est né le con­cept du
site : rassem­bler de l’in­fo et de nom­breux plans d’en­ceintes à pavil­lons, puisque le pavil­lon (horn
en Anglais), c’est mon cré­do. J’ai incor­poré quelques-uns de mes plans en plus de ceux que j’avais
récupérés depuis nom­breuses années, aus­si incor­poré quelques arti­cles tech­niques et un forum.
J’ai passé des jours et des nuits à col­lecter les plans qui me man­quaient et écrire des arti­cles, puis
j’ai com­plété au fur et à mesure. Rapi­de­ment, le site est devenu une référence, con­nu dans le
monde entier, sans jamais avoir fait une quel­conque pro­mo­tion sur un réseau social, et pour cause
: je ne suis sur aucun réseau social. C’est juste le bouche-à-oreille qui a opéré.

Quelle est la philoso­phie du forum ?

Les maitres mots du site sont l’en­traide, le partage : des valeurs que je défends. L’intégralité du
site est en accès gra­tu­it, parce que je con­sid­ère que le savoir doit être partagé et acces­si­ble à tous,
c’est ma philoso­phie. Aujour­d’hui, Horn­plans c’est plus de 200 plans libre­ment disponibles, ain­si
que d’autres que l’on peut trou­ver unique­ment sur le forum, nom­breuses cal­culettes tech­niques,
des arti­cles, un forum d’en­traide très act­if. Il m’ar­rive aus­si de répon­dre en email (via le forum) à
des prob­lèmes tech­niques spé­ci­fiques, ou encore d’aider des étu­di­ants en uni­ver­sité d’ingénieur
électroacoustique.

Quels sont les pro­fils des per­son­nes qui fréquentent le forum ?

Majori­taire­ment des per­son­nes ayant la ving­taine ou la trentaine. On y trou­ve des per­son­nes de


tous les âges, tout le monde est le bien­venu, mais force est de con­stater que cet univers tech­nique
est typ­ique­ment mas­culin. On con­state aus­si cela dans le monde de l’au­dio pro. Il ne s’ag­it nulle-­
ment de sex­isme, juste un état de fait.


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