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Durée : 4 heures
Documents & Calculatrices Non Autorisées
Blaque du jour
Deux personnes qui viennent de faire connaissance dans un café discutent :
☛ Moi, confie le premier, je ne crois que la moitié de ce qu’on me dit.
☛ Vraiment ! Et quelle est votre profession ?
☛ Psychanalyste.
☛ Ah ! Eh bien, moi, c’est tout le contraire : je crois toujours le double de ce que l’on me raconte.
☛ Quelle est donc votre profession ?
☛ Inspecteur des impôts.
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Concours Blanc II My Ismail Mamouni
2016-2017 http ://myismail.net
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X6 + 1
On note F(X) = ∈ R(X).
(X + 1)3 (X 2 + X + 1)
Q1) Factoriser X 6 + 1 dans R[X], en déduire que F(X) est irréductible.
Q2) Calculer E(X) la partie entière de la fraction F(X).
Q3) Justifier l’existence des nombres a, b, c, α et β tels que :
a b c αX + β
F(X) = E(X) + + + +
X + 1 (X + 1)2 (X + 1)3 X 2 + X + 1
Q1) Montrer que f ∈ L (K3 ). Déterminer ker( f ) et Im( f ), on exprimera ces ensembles sous la forme
Vect [. . .].
Q2) a) Soit (x, y, z) ∈ K3 , calculer f 2 (x, y, z) et f 3 (x, y, z).
b) Vérifier que f 3 = − f . En déduire f 4 et f 5 .
Q3) Soit G = f , f 2 , f 3 , f 4 .
© ª
a) Faire la table de G pour la loi de composition. En déduire que (G, ◦) est un groupe commutatif.
b) Soit u et v deux endomorphismes d’un K-espace vectoriel. Montrer que ker(v) ⊂ ker(u ◦ v) et
que Im(u ◦ v) ⊂ Im(u).
c) En déduire que tous les éléments du groupe (G, ◦) ont le même noyau et la même image.
Q4) Montrer que f 4 est un projecteur, préciser.
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Concours Blanc II My Ismail Mamouni
2016-2017 http ://myismail.net
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Partie I
Partie II
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Concours Blanc II My Ismail Mamouni
2016-2017 http ://myismail.net
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4. Soit f ∈ F .
4.a Déterminer pour x ∈ ℝ et k ∈ ℕ , (T k ( f ))(x ) .
4.b Etant donné n ∈ ℕ , expliciter ∆n ( f ) en fonction des T k ( f ) , 0 ≤ k ≤ n .
Partie III
deg P ≤ n
(P ) :
∀k ∈ {0,1,…, n } , P (k ) = f (k )
On pose :
n
N (x ) = ∏ (x − j ) = x (x −1)…(x − n ) .
j =0
f (n +1) (ξ )
∃ξ ∈ [0, n ], f (x ) − Pf (x ) = N (x ) .
(n + 1)!
On pourra poser ϕ (t ) = f (t ) − Pf (t ) − KN (t ) , où K est tel que ϕ (x ) = 0 et appliquer judicieusement le
théorème de Rolle.
1
3.b En déduire que ∀x ∈ [0, n ], f (x ) − Pf (x ) ≤ M n +1
n +1
On pourra majorer N (x ) sur chaque intervalle [ j , j + 1] , où j ∈ {0,1,…, n −1} .
i
F
nn
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Concours Blanc II My Ismail Mamouni
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Partie I
1. Si P est un polynôme constant alors ∆(P ) = 0 ce qui en détermine degré et coefficient dominant.
p
Si P est un polynôme non constant, posons p son degré, on peut écrire P = ∑ ak X k (avec a p ≠ 0 ) et
k =0
p
on a ∆(P ) = ∑ ak ∆(X k ) avec ∆(X 0 ) = 0 et ∆(X k ) = (X + 1)k − X k = kX k −1 +⋯ pour k ≥ 1 . Par
k =0
suite ∆(P ) = pa p X p−1 donc deg ∆(P ) = p −1 et le coefficient dominant de ∆(P ) est pa p où a p
désigne le coefficient dominant de P .
2.a ∆n est linéaire car restriction d’une application linéaire, de plus ci-dessus, on a vu que si degP ≤ n
alors deg ∆(P ) ≤ n −1 ≤ n donc ∆n : En → En et ainsi ∆n est un endomorphisme de En .
2.b En 1, on a obtenu : si P est constant ∆(P ) = 0 et si P non constante ∆(P ) ≠ 0 . Le noyau de ∆n est
donc réduit à l’ensemble des polynômes constants. Ainsi dim ker ∆n = 1 et par le théorème du rang
rg ∆n = dim En −1 = n . De plus si P ∈ En alors on a deg ∆(P ) ≤ n −1 donc ∆(P ) ∈ En−1 . Par suite
Im ∆n ⊂ En −1 . Par inclusion et égalité des dimensions : Im ∆n = En−1 .
3. ∀P ∈ E , on posant n = deg P , il existe Q ∈ En +1 tel que ∆(Q ) = P car ∆n+1 est un endomorphisme de
En +1 dont l’image est En .
Partie II
x (x −1)…(x − k + 2) x (x −1)…(x − k + 2)
1.a ∆(N k )(x ) = N k (x + 1) − N k (x ) = (x + 1− (x − k + 1)) =
k! (k −1)!
donc ∆(N k ) = N k −1 .
1.b Pour j ≤ k : ∆ j (N k ) = N k −j et puisque ∆(N 0 ) = 0 , ∆ j (N k ) = 0 pour j > k .
Par suite (∆ j (N k ))(0) = 0 si j < k et si j > k alors que (∆ j (N k ))(0) = 1 si j = k .
2.a La famille (N 0 , N 1 ,..., N n ) vérifie deg N k = k donc c’est une famille de polynôme de degrés étagés et par
conséquent celle-ci est une base de En .
n
2.b (∆ j (P ))(0) = ∑ ak (∆ j (N k ))(0) = a j puisque (∆ j (N k ))(0) = δj ,k .
k =0
1.a Soit λ , µ ∈ ℝ et P ,Q ∈ En .
ϕ (λP + µQ ) = (…,(λP + µQ )(k ),…) = (…, λP (k ) + µQ (k ),…) = λ (…, P (k ),…) + µ(…,Q (k ),…)
donc ϕ (λP + µQ ) = λϕ (P ) + µϕ (Q ) et ϕ est linéaire.
Soit P ∈ En . Si ϕ (P ) = (0,…,0) alors P (0) = … = P (n ) = 0 et donc le polynôme admet au moins
n + 1 racines or degP ≤ n donc P = 0 . Ainsi ker ϕ = {0} or dim En = dim ℝn +1 donc ϕ est un
isomorphisme.
1.b Par la bijectivité de ϕ , il existe un unique P ∈ En tel que ϕ (P ) = ( f (0),…, f (n )) . Par suite le problème
P possède une unique solution.
j j
j j
2.a (∆ j ( f ))(0) = ∑ (−1) j −k f (k ) = ∑ (−1) j −k P (k ) = (∆ j (Pf ))(0) .
k =0
k k =0
k
n
2.b Rappelons que pour P ∈ En : P = ∑a j N j avec a j = ∆ j (P )(0) donc
j =0
n n
Pf = ∑ (∆ j (Pf ))(0)N j = ∑ (∆ j ( f ))(0)N j .
j =0 j =0
3.a Posons K une constante telle que f (x ) − Pf (x ) = K .N (x ) . Une telle constante K existe car N (x ) ≠ 0
puisque x ∉ ℕ .
Considérons alors ϕ : ℝ → ℝ définie par ϕ (t ) = f (t ) − Pf (t ) − KN (t ) . ϕ est une fonction de classe C n+1
qui s’annule en 0,1,…,n et aussi en x . Cela fournit n + 2 annulation dans [0,n ] . Par application du
théorème de Rolle, ϕ ′ s’annule au moins n + 1 fois dans [0,n ] et en reprenant ce processus, ϕ (n +1)
s’annule au moins une fois dans [0,n ] en un certain ξ . Or ϕ (n +1) (t ) = f (n +1) (t ) − 0 − (n + 1)!K car
deg Pf ≤ n et N est un polynôme unitaire de degré n + 1 donc N (n +1) = (n + 1)! . La relation
f (n +1) (ξ )
ϕ (n +1) (ξ ) = 0 donne alors K = ce qui permet de conclure.
(n + 1)!
1
3.b Pour x ∈ ℕ ∩ [0, n ] , f (x ) − Pf (x ) = 0 ≤ M n +1 .
n +1
f (n +1) (ξ ) M n +1
Pour x ∈ [ 0, n ] , x ∉ ℕ : f (x ) − Pf (x ) = N (x ) ≤ N (x ) .
(n + 1)! (n + 1)!
Pour conclure, il reste à établir : ∀x ∈ [ 0, n ], N (x ) ≤ n ! .
Raisonnons par récurrence sur n ∈ ℕ * .
Pour n = 1 , N (x ) = x et la propriété est vraie.
Supposons la propriété établie au rang n ≥ 1 :
Pour x ∈ [0, n + 1] , étudions N (x ) = x (x −1)×…× (x − (n + 1)) = M (x ) × (x − n −1) .
Par HR, pour x ∈ [ 0, n ] , on a M (x ) ≤ n ! donc N (x ) ≤ n !× x − n −1 avec x − n −1 ∈ [1, n + 1] donc
N (x ) ≤ (n + 1)! . Pour x ∈ [n , n + 1] ,
N (x ) = x (x −1)×…× (x − n ) × (n + 1− x ) ≤ (n + 1)n ×…×1×1 = (n + 1)! . Récurrence établie et
problème résolu.