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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix – Travail - patrie Peace – Work - Fatherland


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1960 2010 ANS
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DE LA STATISTIQUE
AU CAMEROUN
Octobre 2010

Réalisé par l’Institut National la Statistique


BP: 134 Yaoundé
Tél: (237) 22 22 04 45 Fax: (237) 22 23 24 37
Site Web: www.statistics-cameroon.org
S.E Paul BIYA

« Les compétences que vous aurez acquises et qui feront de vous les élites de demain, devront être
mises au service du développement de votre pays.

J’ai en effet la conviction que dans les prochains mois, nos grands projets de développement vont
connaître une évolution qui avait été ralentie par la crise et, il faut bien le dire, par l’inertie de certaines
administrations. Les domaines de l’énergie, des mines, de l’industrie, de l’eau, des infrastructures, de
l’agriculture seront concernés. Nous aurons donc besoin de plus d’ingénieurs, d’économistes, de
médecins, d’enseignants, de statisticiens, de techniciens, de spécialistes de tous ordres».

Extrait du Message du Chef de l'Etat à la Jeunesse le 10 Février 2010.


Sigles et abréviations

ACBF African Capacity Building Foundation


AFRISTAT Observatoire Economique et Statistique d’Afrique Subsaharienne
APU Administrations publiques
BAD Banque Africaine de Développement
BIT Bureau International du Travail
BUCREP Bureau Central de Recherche et d’Etudes de la Population
CEMAC Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale
CITI Classification Internationale Type Industrie
CNS Conseil National de la Statistique
CPC Classification Centrale des Produits
DNDR Direction Nationale du Deuxième Recensement
DSCE Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi
DSCN Direction de la Statistique et de la Comptabilité Nationale
DSF Déclaration Statistique et Fiscale
DSRP Document de stratégie pour la Réduction de la Pauvreté
EAI Enquête Annuelle pour l’Industrie
EBMSP Enfants ayant besoin des Mesures Spéciales d’intervention
ECAM Enquête Camerounaise auprès des Ménages
EDS Enquête Démographique et de Santé
EESI Enquête sur l’Emploi et le Secteur Informel
FAO Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture
IHPC Indice Harmonisé des Prix à la consommation
INS Institut National de la Statistique
IPI Indice sur la Production Industrielle
IPSBLSM Institution publique sans but lucratif au service des ménages
MICS Multiple Indicators Clusters Survey
NACAM Nomenclature des Activités du Cameroun
NAEMA Nomenclature des Activités des Etats Membres d’Afristat
NOPEMA Nomenclature des Produits des Etats Membres d’Afristat
NPC Nomenclature des Produits du Cameroun
OCAM Organisation Commune Africaine et Malgache
OHADA Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires
OMD Objectif du Millénaire pour le Développement
PETS Public Expenditure Tracking Survey
PIB Produit Intérieur Brut
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
RGE Recensement Général des Entreprises
RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat
RI Recensement Industriel
RIB Revenu Intérieur Brut
RIC Recensement industriel et Commercial
RTF Partenaires Techniques et Financiers
SGDD Système Général de Diffusion des Données
SCN Système de Comptabilité Nationale
SNDD Système National de Diffusion des Données
SNIS Système National d’Information Statistique
SSN Système Statistique National
TBS Tableau de Bords Social
UNESCO Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture
UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON
Paix – Travail – Patrie Peace - Work - Fatherland

INSTITUT NATIONAL NATIONAL INSTITUTE


DE LA STATISTIQUE OF STATISTICS

CINQUANTE ANS DE LA STATISTIQUE AU CAMEROUN

Institut National de la Statistique


BP 134, Yaoundé
Tél : 237 22 22 04 45 Fax : 22 23 24 37
Site Web : www.statistics-cameroon.org
PREFACE

La célébration du cinquantenaire de l’indépendance et de la réunification du Cameroun nous offre


l’opportunité de jeter un regard rétrospectif sur le chemin parcouru dans le domaine de la statistique
au Cameroun.

Ce regard fait remarquer que l’évolution a été plutôt dynamique et progressive dans son
développement tant sur le plan institutionnel que sur le plan de la production et de la diffusion. Les
résultats engrangés sur la période ont fini par conférer à la statistique une place de plus en plus
importante, voire indispensable dans le vaste chantier de l’élaboration et du suivi/évaluation des
politiques et programmes de développement économique et social.

En effet, à la veille de l'indépendance, les autorités nationales, conscients de l'importance de


développer leur propre système d'information, ont d'abord mis en place le Bureau de la statistique
générale et de traitement des données, qui était alors la structure en charge de la production
statistique. Initialement placé sous l'autorité du Haut Commissaire de la République française au
Cameroun, il est changé en 1964 en Direction de la Statistique Générale et de Traitement des
Données du Ministère de l'Économie Nationale. Par cet acte, les autorités affichent le premier signe
de leur volonté de faire de ce précieux outil d’aide à la décision une question de souveraineté
nationale.

Par conséquent, de la Direction de la Statistique et de la comptabilité nationale (DSNA) à la création


de l’Institut national de la statistique (INS) en avril 2001, le gouvernement camerounais a toujours été
favorable et politiquement impliqué dans le développement des statistiques en tant qu'instrument de
mise en œuvre de ses politiques économiques et sociales. En effet, d'énormes ressources financières
sont consacrées chaque année à de nombreuses activités de développement de la production
statistique. En outre, le soutien des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) a permis de réaliser
une remarquable amélioration en qualité des données statistiques.

Étant donné les nouvelles contraintes imposées par la mondialisation et la nécessité d'une
harmonisation, ce partenariat a été renforcé grâce à la conformité du Système Statistique National
(SSN) aux normes de l'ONU ainsi qu'une participation active à l'échange d'expériences et au respect
des bonnes pratiques statistiques.

La Vision diffusée par Son Excellence Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, visant à
hisser le Cameroun au rang de "pays émergent et démocratique, unie dans sa diversité, d'ici 2035"
garantit la nécessité de mettre à disposition des données statistiques de qualité. Cela a contraint le
SSN à adopter la Norme Spéciale de Diffusion des Données (NSDD) comme cadre d’évaluation et de
certification internationale de la qualité de la production statistique officielle.

Le succès de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement de la Statistique (SNDS),


récemment adoptée comme cadre de référence pour l’essor de la statistique au cours des 05
1
prochaines années en soutien à la Stratégie de Croissance et de l’Emploi, constitue en cela un enjeu
majeur.

Le Ministre de l’Economie, de la Planification


et de l’Aménagement du Territoire,

S.E. Louis Paul MOTAZE

2
1. Evolution institutionnelle: du Service central à un système statistique national

De la genèse
La mise en place du tout premier service de système national d’information statistique
Statistique au Cameroun remonte à la période (SNIS). Son Conseil d’Administration sera
coloniale, à la suite de l’Arrêté N°4241 du composé de dix membres nommés par décret
20/11/1946 créant un Service Local de présidentiel.
Statistique Générale par le Haut L’INS qui naît en lieu et place de la Direction de
Commissaire de la République Française au la Statistique et de la Comptabilité Nationale est
Cameroun. Le siège de ce service était à un établissement public administratif, doté de la
Douala, mais ce n’est qu’en 1950 qu’il a été personnalité juridique et d’une autonomie
opérationnel et doté d’un atelier de financière.
mécanographie. Il a pour principales missions :
En 1952, ce service devient le «Service  d’assurer la coordination des activités
Général de Statistique et de du système national d’information
Mécanographie». Il est transféré à Yaoundé statistique ;
en 1957 et est rattaché à la Direction des  de rendre disponible les données et
Affaires économiques et du Plan dont il les indicateurs statistiques nécessaires
constitue une section. à la gestion économique et sociale ;
Dix ans plus tard, le 02 mai 1967, il devient la  d’assurer la conservation des fichiers
« Direction de la Statistique Générale et des des recensements et enquêtes
Comptes Economiques » rattachée au réalisés par les administrations
Secrétariat Général de la Présidence de la publiques et les organismes
République. subventionnés ou contrôlés par l’Etat ;
Le 29 septembre 1967, il est créé la  de favoriser le développement des
« Direction de la Statistique et de la sciences statistiques et les recherches
Comptabilité Nationale » (DSCN). Sa économiques relevant de sa
structure est composée de 5 services : i) le compétence, de promouvoir la
service des statistiques économiques et formation du personnel spécialisé pour
financières, ii) le service de production des le fonctionnement du système national
statistiques des prix et de transport, iii) le d’information statistique.
service des enquêtes et de la démographie, iv) Le 31 décembre 2005, un décret présidentiel
le service de la comptabilité nationale et v) le met fin à la transition assurée par la DSCN en
service des synthèses économiques. nommant le Directeur Général et le Directeur
A partir de cette date, la Direction de la Général Adjoint de cette institution. Le
Statistique et de la Comptabilité Nationale qui Président du Conseil d’Administration est
garde la même structuration sera tour à tour quant à lui nommé le 12 septembre 2006.
rattachée à différents ministères (voir annexe).
Par Décret N° 2001/100 du 20 avril 2001, la
Statistique sera désormais administrée par
l’Institut National de la Statistique (INS). L’INS
est appelé à coordonner les activités du

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Mise en place des services statistiques régionaux et sectoriels
Sur le plan spatial, les services en charge des Aucun texte officiel n’a formalisé cette
questions statistiques dans les provinces pratique. D’une manière générale, le dispositif
(aujourd’hui régions) ont relevé, sur le plan statistique des ministères sectoriels est à
administratif du secrétariat général du repenser dans le cadre de cette stratégie. Car,
ministère en charge de la statistique, et sur le en s’inscrivant dans le cadre d’un système
plan technique, de la DSCN. Depuis la création global ou holistique, il est impératif qu’il n’y ait
de l’INS, ces services ont été transformés en pas des maillons faibles dans la chaîne.
agences régionales de l’INS. Cette insuffisance institutionnelle mérite par
Au niveau central, des structures d’importance conséquent d’être corrigée par une disposition
relative selon la configuration de chaque réglementaire qui doit veiller à faire apparaître
ministère (Direction, Sous Direction ou Cellule, explicitement dans l’organigramme de chaque
service ou bureau), ont été créées avec une ministère, à l’instar des cellules de
dénomination claire faisant référence à la communication et des contrôles financiers et
production statistique. Cette évolution était ou des inspections, des structures en charge
réalisée en respect d’une recommandation du de la production statistique.
Conseil national de la statistique (CNS).

Le cadre de coordination: le Conseil National de la Statistique


La loi portant sur le secret statistique est différentes phases de la production que sont :
promulguée en 1963 pour réglementer la la conception, l’exploitation, le traitement,
gestion de l’information statistique par les l’analyse, la publication et la diffusion. Il est
producteurs des données statistiques. La loi du présidé par le Ministre chargé de la Statistique
21 juillet 1983 relative aux obligations et secret et tient chaque année une session annuelle
en matière de statistique précise, d’une part, sur convocation de son Président. Le CNS est
davantage les devoirs des producteurs en doté d’un secrétariat technique chargé de la
terme de secret statistique, d’autre part, les préparation de ses travaux et du suivi de
obligations de réponse des personnes vivant l’exécution de ses actes.
sur le territoire camerounais. Le 16 décembre Ledit secrétariat est assuré par l’Institut
1991, une loi relative aux recensements et National de la Statistique qui est également
enquêtes statistiques est promulguée par le responsable de la coordination technique de
Président de la République. Un décret du l’activité statistique au Cameroun.
Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Cette coordination se heurte souvent au non
signé le 07 mai 1993 fixe les modalités respect des normes, ce qui entraîne une
d’application de cette loi. C’est ce Décret qui mauvaise qualité des données. Il s’avère de ce
porte création du Conseil National de la fait important de faire appliquer les textes
Statistique. législatifs réglementaires ainsi que toutes
Ayant un statut d’organe Consultatif auprès du dispositions régissant le fonctionnement du
Gouvernement, le Conseil National de la système statistique national. C’est dans cette
Statistique (CNS) est chargé d’assurer la optique que l’INS a lancé récemment un appel
coordination et le contrôle de l’activité à manifestation pour l’actualisation des textes
statistique. Ses missions couvrent toutes les devant régir l’activité statistique au Cameroun.

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2. Évolution de la production

2.1 Les statistiques démographiques et sociales

 Les statistiques de population Sur le plan national, le tout premier


Pendant la période coloniale et durant les Recensement Général de la Population et de
années 60, les statistiques de population l’Habitat (RGPH) a été réalisé par la DSCN en
s’obtenaient essentiellement par le biais des 1976. En 1985, une structure ad hoc pour la
enquêtes démographiques réalisées par ville réalisation du deuxième recensement Général
ou par région. de la Population et de l’Habitat (2ième RGPH) à
On peut citer ainsi l’enquête démographique été créée, à savoir la Direction Nationale du
de 1962 (Adamaoua, Sud Bénoué, etc.) ; Deuxième Recensement (DNDR) ; la DSCN
l’enquête Alimentation-Budget en 1963-64, étant chargée du contrôle à travers un comité
réalisée par l’ORSTOM, l’enquête technique mis en place à cet effet. Cette
démographique de 1964 ; l’enquête nutrition DNDR a été érigée en 1998 en Bureau Central
et budgets des ménages ruraux de la zone des Recensements et des Etudes de
cacaoyère du Centre en 1964-65, l’enquête sur Population (BUCREP). C’est cette structure qui
le niveau de vie à Yaoundé 1964-65, le a réalisé le troisième Recensement Général de
recensement de Douala en 1964-65, etc. Le la population et de l’habitat (3ème RGPH) en
Recensement Administratif de 1967 visait des 2005.
objectifs beaucoup plus fiscaux.

 Les autres statistiques sociales de développement. Les enquêtes sur les


Dans l’ensemble, l’évolution institutionnelle conditions de vie, à périodicité variable selon
s’est accompagnée d’une amélioration de la les champs d’intérêt, ont été menées par
production statistique dans le sens d’une l’Institut National de la Statistique, alors que
couverture géographique plus large, d’un les statistiques administratives ont été à la
regain d’intérêt pour la production des charge des ministères respectifs.
statistiques sociales, notamment sur Les enquêtes démographiques des années 60
l’éducation, la santé, l’emploi, l’enfant, etc. et ont fourni au Gouvernement des données sur
de la prise en compte de l’approche genre. les caractéristiques sociodémographiques de
Bâti sur le modèle décentralisé, le Système la population de certaines grandes villes
Statistique National (SSN) promeut le notamment Yaoundé et Douala en vue d’une
développement des statistiques sectorielles de meilleure allocation des ressources. Le
sources administratives. Ainsi, des premiers Recensement administratif de 1967 a répondu
plans quinquennaux jusqu’au Document surtout à un besoin du Gouvernement de
Stratégique pour la Réduction de la connaître la population imposable.
Pauvreté/Document de Stratégie pour la Les RGPH ont permis au Gouvernement
Croissance et l’Emploi, les statistiques d’avoir les caractéristiques
sectorielles ont toujours été au centre des sociodémographiques de la population et ses
préoccupations pour l’élaboration et le activités économiques et le profil de son
suivi/évaluation des politiques et programmes habitat au plan national et au niveau des unités

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administratives ; des informations nécessaires permis de mesurer le chemin parcouru vers
au cadrage de la politique de population et de l’atteinte des 0bjectifs du Millénaire pour le
planification et qui serviront de base à la Développement (OMD) depuis l’année 2000
réalisation des enquêtes futures. d’une part et d’autre part de suivre et d’évaluer
Les résultats des EDS de 1991, 1998 et de l’état de mise en œuvre du DSRP et des
2004 ont permis au Gouvernement de mettre stratégies sectorielles ciblées sur les enfants et
au point les stratégies sectorielles de la santé. les femmes.
Les résultats des ECAM de 1991, 2001 et Il en est de même des Tableaux de Bord
2007 ont permis respectivement de connaître Sociaux (TBS) 1 de 1999 et 2 de 2003 et
l’ampleur de la pauvreté dans le pays, de particulièrement du TBS 3 de 2009 qui en plus
finaliser le DSRP, socle de la politique a couvert les enfants ayant besoin des
Gouvernementale en matière de lutte contre la mesures spéciales d’intervention (EBMSP).
pauvreté et d’alimenter le DSCE. Sur le plan sectoriel, les ministères sociaux
Les résultats de l’EESI réalisée en 2005 ont perçoivent de plus en plus l’importance de
amélioré la visibilité du Gouvernement en disposer de bonnes statistiques pour la
matière d’emploi au Cameroun notamment la planification de leur activité. Dans cette
contribution et les contraintes du secteur mouvance, le secteur de l’éducation a élaboré
informel en matière d’offre d’emploi, le niveau sa première carte scolaire dès l’année 2000, le
et le profil du chômage et du sous emploi et Ministère de la Santé Publique a mis en place
ont permis de prendre des mesures un Système National d’Information Sanitaire
appropriées. Les enquêtes MICS1 (2000) et (SNIS) et une carte sanitaire. L’Institut National
MICS réalisée en 2006 ont permis au de la Statistique les appuie dans leurs efforts.
Gouvernement et à l’UNICEF et les autres L’accent a été également mis sur la
partenaires impliqués d’avoir une meilleure désagrégation des statistiques selon le sexe et
connaissance de la situation de la femme et de les groupes cibles vulnérables de la
l’enfant. Les indicateurs de ces opérations ont population.

 Les statistiques de prix Douala s’est interrompue entre 1989 et 1993


En matière d’indice des prix, la production de suite aux restrictions budgétaires du fait de la
cet indicateur a commencé en 1965 au Service crise économique. En décembre 1993, la
de la Statistique, avec un indice ciblé sur les DSCN a élaboré l’Indice National des Prix qui
familles non originaires. Cette activité a été couvre les cinq grandes villes (Yaoundé,
initiée sous l’impulsion des experts de la Douala, Garoua, Bafoussam et Bamenda). Ce
Coopération française. Cet indice guidait la nouvel indice est venu en remplacement des
politique de rémunération des expatriés deux indices cités ci-dessus et continue d’être
originaires des pays occidentaux. De 1968 à publié. L’Indice Harmonisé des Prix (IHPC) est
1989, parallèlement à cet indice, la DSCN a en cours d’élaboration par la Communauté
élaboré un indice dénommé "Indice des Prix Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale
des Familles Originaires ou familles de (CEMAC)/INS depuis les années 2000 et son
condition moyenne à Yaoundé et à Douala". officialisation permettra d’avoir des indices
La production de ce second indice qui était dont la méthodologie de production sera
limitée aux métropoles de Yaoundé et de harmonisée pour tous les états membres de la
5
CEMAC. Les rapports sur les différents indices pouvoir d’achat des ménages et de prendre
des prix à la consommation ont permis au des mesures idoines y relatives notamment
Gouvernement d’être éclairé sur l’évolution du pour juguler l’inflation.

2.2 Les statistiques économiques


 Les comptes économiques et les ménages aux personnels de maison ; (iii) le
synthèses revenu intérieur brut (RIB) qui est égal au PIB
Les premiers travaux de comptabilité nationale augmenté des subventions versées par les
au Cameroun datent de 1964 et portent sur les administrations aux entreprises et diminué des
années 1959, 1962/1963 et 1963/1964 pour impôts indirects ; et (iv) la dépense intérieure
l’ex-Cameroun oriental. Ces comptes, brute (DIB) qui représente la consommation
commandés pour asseoir les grandes des ménages et des administrations
orientations du deuxième plan quinquennal de augmentée des salaires et traitements payés
développement économique du Cameroun par eux ainsi que de l’excédent brut
(1966 – 1971), furent élaborés par les experts d’exploitation de la Nation. Ces agrégats sont
du Centre d’Information de Documentation et calculés dans les cinq comptes d’agents : le
d’Etude du Plan – CIDEP. Pour tenir compte compte de production et le compte
er
du statut fédéral du pays intervenu le 1 d’exploitation, le compte d’affectation pour les
octobre 1961, un compte virtuel de la opérations affectant le patrimoine des agents,
fédération fut établi pour les années 1959 et le compte de capital, et le compte de l’agent
1963/1964. Oleg Arkhipoff, assistant technique extérieur.
français, fut le premier à proposer et mettre en Le SCN68 est mis en application dès 1971
œuvre une méthodologie d’élaboration des d’abord par une transcription des comptes de
comptes qui fut utilisée jusqu’en 1970/71, 1971/72 élaborés dans le système Courcier.
année qui marque l’application du SCN1968 Dans le SCN68, les agents sont décomposés
au Cameroun. en unités institutionnelles et en établissements.
La méthodologie d’Oleg Arkhipoff dérivait Les unités institutionnelles sont des unités
directement du système Courcier pratiqué en résidentes jouissant d’une autonomie de
France. Les données de base provenaient des décision dans l’exercice de leur fonction
recensements industriels de 1962/63 et principale. L’introduction de la notion de
1965/66 et des statistiques des administrations résidence qui suppose l’existence d’un centre
publiques notamment l’administration fiscale. d’intérêt sur le territoire économique introduit
Quatre principaux agrégats sont retenus dans un écart avec le système Courcier
le système de Courcier Camerounais : (i) la camerounais qui incluait certaines
production intérieure brute (la PIB) qui est la administrations étrangères et certains
somme des valeurs ajoutées de l’agent organismes internationaux.
entreprise ; ainsi, les administrations et les Le regroupement des unités institutionnelles
ménages n’ont pas de valeur ajoutée ; (ii) le sur la base de la fonction principale débouche
produit intérieur brut (le PIB) qui est la somme sur les secteurs institutionnels. Les 5 secteurs
de la PIB, des salaires et traitements payés institutionnels sont : les sociétés et les quasi-
par l’administration et des gages payés par les sociétés non financières (SQS), les institutions

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financières, les administrations publiques semi-définitifs de 2001/2002 et aux comptes
(APU), les ménages et les institutions privées provisoires de la période transitoire 2002. Ces
sans but lucratif au service des ménages résultats sont présentés à la fois en année
(IPSBLSM). S’agissant des agrégats, la fiscale et en année civile (année N). Depuis
production intérieure brute – la PIB - disparaît lors, selon la norme OHADA, la publication est
pour laisser libre cours au PIB jugé plus accompagnée d’une note méthodologique qui
significatif et le revenu intérieur brut devient le décrit les nomenclatures, les sources de
revenu national brut disponible. La séquence données et leur traitement.
des comptes s’enrichit de la fusion du compte Par rapport au SCN68, les changements
de production et d’exploitation et de méthodologiques du SCN93 sont importants.
l’éclatement du compte d’affectation pour Trois grands groupes de comptes sont définis :
produire le compte de revenu et dépense et le les comptes d’opérations, les comptes
compte de consommation finale. Une des d’accumulation et les comptes de patrimoine.
grandes nouveautés du SCN68 fut la Le compte d’exploitation est séparé du compte
présentation des comptes à prix constant. de production qui est lui-même élaboré pour
En 1993, la Direction de la Statistique et de la les secteurs marchands et non marchands ; la
Comptabilité Nationale, s'engage dans un consommation finale effective et le revenu
processus de refonte et de modernisation des disponible ajusté pour les ménages, les
comptes nationaux. Ce faisant, elle poursuivait administrations publiques et les institutions
trois objectifs principaux : (i) La prise en sans but lucratif au service des ménages
compte du nouveau Système de Comptabilité (ISBLSM) sont définis pour mieux appréhender
Nationale des Nations Unies (SCN 93), de la le rôle des pouvoirs publics ; la notion de
révision 3 de la classification internationale revenu mixte est introduite pour tenir compte
type par industrie (CITI), ainsi que de la des entreprises non constituées en société et
nouvelle classification centrale des produits refléter la rémunération du propriétaire de
(CPC) ; (ii) L'utilisation des possibilités de la l’entreprise et de l’entrepreneur ; une meilleure
micro-informatique dans l'élaboration des définition de l’unité institutionnelle et de
comptes de la nation ; et (iii) La mise à jour l’établissement avec l’introduction des unités
des comptes nationaux à partir d'une nouvelle de production homogène ; une définition plus
année de base 1989/90. Pour ce faire, la précise des activités des ménages rentrant
DSCN bénéficie de l’appui de l’Union dans le cadre de la production par l’exclusion
Européenne, du ministère français de la de son champ des services personnels et
coopération et de l’Observatoire Economique domestiques destinés à la consommation
et Statistique d’Afrique Subsaharienne – finale pour compte propre des ménages ; une
AFRISTAT. Le projet de rénovation s’intègre évaluation du volume de travail volontaire sur
dans la conception d’un progiciel d’élaboration la base des rémunération effectivement
des comptes nationaux dénommé ERETES, versées par exemple dans le cadre de la
pour lequel le Cameroun est retenu comme production des immobilisations collectives ;
pays pilote. Ce travail aboutit à la publication une affectation du service d’intermédiation
d’une série de comptes en novembre 2004 financière indirectement mesuré ; une prise en
relatifs aux comptes définitifs des exercices compte de toutes les productions illégales ;
1989/90 et 1992/93 à 2000/2001, aux comptes l’introduction d’une distinction entre le prix de

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base qui est perçu par le producteur et le prix dispositif s’inscrit dans le grand mouvement
d’acquisition qui est le coût total supporté par d’ensemble initié par AFRISTAT qui vise à
l’acheteur. doter les pays de l’Afrique subsaharienne
En termes de perspectives, le SSN envisage d’outils d’analyse conjoncturelle adaptés.
le passage au SCN2008 avec la mise en place D’autres enjeux de taille restent à inscrire dans
de l’année de base 2005, une retropolation les chantiers de la comptabilité nationale à
des résultats jusqu’en 1959 et l’élaboration des l’instar de la production des comptes régionaux
comptes trimestriels. La sortie du SCN2008 afin d’accompagner le processus de
coïncide avec la révision 4 de la classification décentralisation.
internationale type des industriels (CITI 2008).
Parallèlement, l’INS met en place un dispositif
d’élaboration des comptes trimestriels. Ce

 Les statistiques d’entreprises vigueur du Plan Comptable de l’Organisation


Le tout premier recensement industriel et pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des
commercial (RIC) est réalisé au Cameroun en Affaires (OHADA). Ce nouveau référentiel
1964/65 par la Direction de la Statistique et de comptable a permis d’approfondir les
la Comptabilité Nationale rattachée à la connaissances sur les comportements
Présidence de la République. Il porte sur économiques et financiers des entreprises.
l’exercice 1962/63 et fournit une masse En ce qui concerne le suivi de la production
d’informations chiffrées sur l’appareil de industrielle, la deuxième moitié des années 70
production. se caractérise par la confection des premiers
Les RIC qui ont suivi jusqu’en 1971/72 ont indices sur le secteur productif, véritables
permis d’actualiser ces informations au fil du baromètres de conjoncture économique.
temps. Ces recensements ont tous eu pour L’indice de prix industriels est régulièrement
appui, le Plan Comptable Français de 1957. publié jusqu’en 1990. L’indice de la production
Une étape importante est franchie en industrielle (IPI) continue à être publié jusqu’à
1972/1973 avec l’institution d’un nouveau plan nos jours. Le champ s’est progressivement
comptable dénommé « Plan Comptable étendu aux deux autres secteurs d’activités
Général des Entreprises » en abrégé « Plan (primaire et tertiaire) qui produisent également
OCAM ». Ce nouvel instrument donne des indicateurs de conjoncture depuis 2001.
naissance à la Déclaration Statistique et Un recensement industriel (RI) est réalisé en
Fiscale (DSF). A partir de cette source 1986 et porte sur l’exercice 1983/1984. Face à
d’information, la production des comptes la crise économique qui secoue le Cameroun,
nationaux devient plus régulière et la un dispositif dénommé « Enquête Annuelle
publication dénommée « Situation économique dans l’Industrie (EAI) » est mis en place au
et financière des entreprises » voit le jour. Un début des années 90 pour pallier à l’absence
« Fichier des Entreprises Assujetties à la de données issues du recensement. Dès lors,
DSF » est tenu et permet d’améliorer les une publication dénommée « L’Industrie
statistiques d’entreprises. Camerounaise » est publiée jusqu’en 1998 et
Les normes comptables connaissent une des bases de données constituées jusqu’en
évolution notable en 2003 avec l’entrée en 2001/2002 qui marque l’interruption de l’EAI.

8
L’EAI de 2001/2002 intègre les secteurs d’envergure nationale va permettre de
primaires et tertiaires. disposer d’une photographie détaillée de
Une nouvelle vision s’est concrétisée tout l’appareil productif et mesurer le chemin
récemment avec la réalisation en fin 2009 d’un parcouru, de confectionner un répertoire de
recensement Général des Entreprises (RGE). référence des unités économiques et de
Celui-ci intervient 20 ans après le dernier procéder à la refonte du système de
recensement industriel. Cette opération statistiques conjoncturelles et structurelles.

3. Evolution de la qualité statistique

3.1 A travers l’arrimage aux différentes Ainsi, dans le cas des nomenclatures et
méthodologies, normes et classifications internationales pour les activités
nomenclatures adoptées au plan
et produits, le Cameroun a suivi tous les
international ou régional
changements de la CITI. A chaque fois des
Le Cameroun s’est efforcé au fil des années à
adaptations locales ont été élaborées. On peut
assurer le respect des cadres de normalisation
citer la Rev 2 (date) CITICAM, Rev 3 (1993)
et des méthodologies conformes aux
NACAM & NPC derivés de NAEMA et
standards internationaux. Cette discipline lui a
NOPEMA d’AFRISTAT, Rev 4 de la CPC, Rev
valu d’être souvent cité en exemple et servir de
0, Rev 1.
pays pilote dans l’application de nouvelles
Dans le domaine des Comptes nationaux, à la
approches méthodologiques en matière
suite du SCN1968 et du SCN93, la mise en
statistique (ERETES, Enquête 1-2-3, PETS,
œuvre du SCN 2008 sera faite de commun
REDATAM, etc.).
accord avec tous les pays africains dans le
Le sens de l’initiative lui a aussi valu de bonne
cadre du Programme de Comparaison
référence tant au niveau africain
International (PCI), round 2010.
qu’international dans le cas de bonnes
Dans le domaine de la Balance des paiements,
pratiques (Manuel de concepts et définitions,
le Cameroun est en phase avec la
Dictionnaire des enquêtes statistiques).
communauté internationale par l’application du
L’ambition aujourd’hui affichée dans le
Manuel 6, depuis 2005.
Système National de Développement de la
Statistique (SNDS) est d’obtenir une
certification ISO de ses produits.

3.2 Du SGDD depuis 1998 à la NSDD et diffuser les métadonnées du Système


Le passage du Système Général de Diffusion statistique national et ii) respecter les normes
des Données (SGDD) à la Norme Spéciale de et les contraintes de diffusion selon le SGDD
Diffusion des Données (NSDD) reste un et se soumettre à l’évaluation de la qualité de
objectif pour le Cameroun. En effet, le la production statistique nationale.
Cameroun s’engage à passer du SGDD à la Le pays est d’ailleurs postulant au Mécanisme
NSDD à l’horizon 2015. Cet objectif constitue d’Evaluation pour les Pairs (MEP) soutenu par
d’ailleurs un des défis majeurs de la SNDS. Paris21/OCDE et l’Observatoire économique
Pour cela, le Système National d’Information et statistique d’Afrique subsaharienne
Statistique devra i) mettre à jour régulièrement (AFRISTAT) et STATCOM-AFRICA.

9
4. Méthodes et traitement de l’information

4.1 Évolution des traitements des évolué ; ils permettent à ce jour de gagner en
données efficacité et en temps. L’informatisation des
Globalement les grandes étapes du processus processus a rendu les traitements et l’analyse
de traitement des données n’ont pas des données plus rationnels et rapides.
fondamentalement varié au cours des années. La grande variation dans le processus se situe
Seules les méthodes et les instruments ont au niveau de l’évolution technologique.

4.2 Apport de l’évolution technologique Le système de saisie des données sur IBM
aux traitements et à la diffusion des 3740 a apporté rapidité, flexibilité, efficacité
données
dans la saisie des données.
L’évolution enregistrée au niveau des A partir de 1980, les ordinateurs NCR avec
traitements et de la diffusion est intimement deux lecteurs de disques (un pour les
liée à celle des technologies de l’information. programmes et un second pour
Avant le Recensement Général de la l’enregistrement des données saisies) ont fait
Population et de l’Habitat (RGPH) de 1976, la leur entrée dans l’univers du traitement des
seule technique de saisie des données données au Cameroun
expérimentée au Cameroun était la perforation En 1986, la DSCN s’est dotée de quelques
sur cartes au moyen des machines appelées ordinateurs de type 486 avec un système
perforatrices. Ce système informatique ne d’exploitation DOS. Les données pouvaient à
disposait pas de support de stockage assez ce moment être sauvegardées sur le disque
performant. Chaque bit d’information était dur de l’ordinateur pour une utilisation
représenté par un trou sur la carte perforée. ultérieure.
Les programmes en langage PL/1 s’écrivaient A ce jour, le parc informatique est constitué
sur des lignes de 72 caractères au maximum. d’un ensemble d’ordinateurs fonctionnant
Avec le RGPH de 1976, l’on assiste à une généralement soit sous le système
mutation ; la saisie des données est réalisée d’exploitation Windows XP ou Vista. Ces
sur mini disque souple au moyen des acquisitions d’ordinateurs dotés de capacités
enregistreurs doubles IBM 3742. Les de stockage important (jusqu’à 160 Go),
disquettes 8 étaient directement lues par un d’écrans plats de 17 pouces, de double
Mini-ordinateur IBM 32 qui était connecté à un processeurs et d’onduleurs adaptés permettent
ordinateur IBM/370/158, fonctionnant sous le aujourd’hui d’assurer un traitement rapide et
système d’exploitation OS/VS1 d’une capacité efficace des données. La mise en place du
de 1500 ko. Compte tenu des délais réseau informatique de l’INS a apporté un plus
considérables de lecture et de transmission dans la gestion de la saisie des données. Les
(16 minutes environ par disquette pleine), le différents postes de saisie sont connectés à un
mini-ordinateur se limitait aux opérations de mini serveur pour assurer le contrôle, la qualité
listage des disquettes et de suivi de et l’exhaustivité de la saisie.
l’avancement de la saisie. Au niveau des outils de la saisie, ils se sont
rapidement adaptés à l’évolution. Pour le
RGPH de 1976, divers outils ont été utilisés :

10
(GAPII), la saisie proprement dite, le contrôle des chiffres sur les maquettes à partir des
de cohérence (programme PL/1), la création tableaux sortis de l’ordinateur et (3) la
des fichiers bruts (programmes IEBUPTE et dactylographie au propre sur papier glacé.
IERGENER) et le traitement (par CENTS). La Chaque document avant son envoie définitif à
création des fichiers, la détection, la correction l’imprimerie était dactylographié au propre sur
des erreurs et la tabulation se faisaient grâce papier glacé et paginé. Le travail de
au progiciel CENTS développé par le Bureau l’imprimeur se restreignait alors à la réduction
des Recensements des États-Unis photographique des tableaux trop grands au
d’Amérique. En 1987, les logiciels IMPS et format A4, au tirage offset et à la reliure.
ISSA avaient été utilisés pour la saisie des Les impressions se faisaient sur imprimantes
données, la détection des erreurs et la matricielles, avec des listings (blocs de papiers
tabulation des données. continu et perforé aux bords).
Les publications des opérations statistiques A ce jour, le logiciel gratuit CSPro fournit un
étaient saisies à partir des machines à écrire, grand nombre d’outils permettant de réaliser la
tandis que les machines à calculer servaient à saisie des données, le contrôle de cohérence
faire des calculs pour des analyses. Certains et de l’exhaustivité, l’exportation des données
traitements étaient faits manuellement, et le développement d’un module de suivi de
notamment les graphiques (la pyramide des saisie des données. C’est ce logiciel qui est
âges), les courbes de tendances et les cartes actuellement utilisé à l’INS pour l’exploitation
thématiques. Les tableaux statistiques issus de des opérations statistiques. S’agissant des
la tabulation subissaient de nombreux aspects de tabulation, de traitement ou de
retraitements et mises en forme avant leur production des indicateurs, le logiciel SPSS est
incorporation dans les documents. Ces généralement utilisé depuis ses versions
retraitements se faisaient généralement en antérieures jusqu’à l’actuel ; à côté d’autres
trois étapes à savoir : (1) la conception, la plus spécialisés : STATA, SAS, SPADN, R,
confection et le dessin définitif des maquettes RODE.
des tableaux, (2) la transcription manuscrite

11
5. Publications et conservations
publication sur support papier, principal – voir
- Sur le plan quantitatif
unique- moyen de diffusion jusque dans les
Evolution du nombre de productions
années 80, est venue s’ajouter la diffusion sur
statistiques de l’INS
support électronique et sur l’Internet.
Année 1990 2000 2003 2005
S’agissant de la diffusion sur Internet, la mise
Nombre 16 36 57 60 en place du Site Internet à partir de 2005 a
permis à ce jour la diffusion des différents
Depuis 2005, les publications sont également outputs des résultats obtenus ainsi que leur
disponibles sur support CD et sur le Site dissémination. On est passé de la diffusion des
Internet de l’INS. informations (indicateurs) de manière statique
à la diffusion dynamique des informations.
- Sur le plan qualitatif Ainsi, l’utilisateur qui jadis se limitait
Les publications périodiques classiques uniquement aux indicateurs présentés dans les
publications peut en plus aujourd’hui produire
Les comptes nationaux du Cameroun
les indicateurs qu’il souhaite à des niveaux de
(base annuelle) ;
désagrégations poussés et voulus en se
L’évolution des prix à la consommation
connectant directement en ligne sur le
finale des ménages (bases
Système Intégré de Gestion des Informations
mensuelle, trimestrielle et annuelle) ;
(IMIS).
Le bulletin trimestriel de conjoncture
(base trimestrielle) ; L’archivage des informations a subi de
Les statistiques du commerce profondes mutations. En effet, on est passé de
extérieur (bases mensuelle, l’archivage des données sur cartes perforées
trimestrielle et annuelle) ; aux bandes magnétiques, avec le RGPH 76,
L’annuaire statistique du Cameroun ; en passant par les disquettes 8 pouces. Ce fut
Le Cameroun en chiffres ; ensuite le tour des CD et disquettes 3 pouces
L’Etude économique et financière des 1/2. Bien que très fragile, le papier est
entreprises. cependant resté à toutes les périodes un
Evolution du nombre de périodiques support important d’archivage. Actuellement,
1970 1980 1990 2002 2006
en plus des supports papier, l’INS est passé à
Mensuels 12 12 12 24 24
l’archivage électronique. Les supports
Trimestriels 4 4 12 12
électroniques d’archivage recouvrent
Annuels 1 1 1 6 3
l’ensemble des outils permettant de conserver
Total 13 17 17 42 39 1 les données sous format numérique. On cite
les CDROM, les DVD, l’Internet.
Si jusqu’à l’aube des années 90, les
La diffusion de la production statistique a vu informations conservées sur bande
ses supports se diversifier. A la traditionnelle magnétique ne contenaient en général que les
fichiers des données des opérations
1
L’actualité a fait concentrer beaucoup plus
d’efforts sur les publications sous forme d’études statistiques et n’étaient pas directement
ponctuelles. accessibles à un public plus large, l’évolution

12
technologique a permis de développer de diffusion de l’INS) et les métadonnées des
puissants outils d’aide à l’archivage. Les opérations statistiques tandis que IMIS donne
archives ainsi produites sont mises sur Internet un accès direct en ligne aux fichiers de
pour faciliter l’accès à un public plus large. données à des utilisateurs qui peuvent
Actuellement, la diffusion des archives de l’INS produire directement et de manière sécurisé
se fait au travers de deux systèmes inter reliés les indicateurs pertinents pour leurs travaux.
que sont l’ANADOC et IMIS. Ceux-ci peuvent même directement être portés
L’ANADOC permet de diffuser les données sur des cartes ou des graphiques par le
brutes (conformément à la politique de système.

6. Le financement de la statistique au Cameroun


Le financement de la statistique est assuré par cadres de l’INS apportent également à d’autres
l’Etat à travers son budget. En outre, le pays et organisations internationales. On peut
Gouvernement sollicite l’assistance de ses citer sans exhaustivité et par ordre
partenaires techniques et financiers (RTF) au alphabétique : ACBF, AFRISTAT, les agences
développement. C’est ainsi que le SSN du système des Nations Unies (UNICEF,
entretient de nombreuses relations de UNFPA, UNESCO-ISU, BIT, PNUD), la BAD,
partenariat/coopération avec plusieurs la Banque Mondiale, la Coopération française,
partenaires bilatéraux et multilatéraux. Ces la FAO, le FMI, Paris 21 (OCDE), l’Union
partenariats se confirment par les appuis Européenne, etc.
multiformes que reçoit le SSN et que les

7. Rayonnement international
Au cours de ce cinquantenaire, le système Au-delà de la participation aux réunions et
statistique national a aussi contribué au conférences sur le développement de la
développement de la statistique dans le statistique, le système statistique national a
monde. Bien que difficile à quantifier, la aussi donné l’occasion à des cadres nantis
participation du Cameroun aux délibérations d’une riche expérience à se mettre au service
des instances chargées de la statistique a été des institutions internationales au sein
l’occasion de faire des propositions pertinentes desquelles ils contribuent au développement
qui ont été prises en compte pour la mise en de la statistique dans le monde. Ils sont, pour
place des normes, des nomenclatures et des bon nombre d’entre eux, en activité au sein
méthodes communes. Au rang de ces des institutions suscitées.
instances, il convient de signaler notamment la Il est aussi important de noter que dans le
Commission Statistique des Nations Unies, la cadre de la coopération sud-sud, le Cameroun
Commission Statistique de l’Afrique (StatCom- accueil les représentants de certains pays
Africa), l’Observatoire Economique et africains dans le cadre des échanges de
Statistique de l’Afrique Subsaharienne bonnes pratiques dans plusieurs domaines,
(AFRISTAT) et le Comité Statistique de la notamment la comptabilité nationale, les
Communauté Economique d’Afrique Centrale enquêtes auprès des ménages, les
(CEMAC). recensements généraux de la population et de

13
l’habitat (RGPH), la mise en place des bases qualité de la dépense publique et la
et des banques des données ainsi que satisfaction des bénéficiaires dans les secteurs
l’archivage. de la santé, de l’éducation et de la justice ; le
Enfin et non le moindre, les années 2000 ont Mali dans la formation, sur financement de
été marquées par l’engagement de l’INS à l’Union Européenne, des cadres à l’utilisation
réaliser des consultations statistiques pour le de certains outils statistiques. Il a aussi appuyé
compte des pays et de certaines agences des en 2009 le Tchad dans l’exploitation des
Nations Unies. C’est ainsi que l’INS a appuyé : données de son recensement général de la
le Burundi dans la réalisation, sur financement population et de l’habitat (RGPH).
de la Banque Mondiale, de l’enquête sur la

8. Perspectives d’évolution
Dans le cadre de la SNDS (2009-2013) validée recherche en vue d’accroître l’efficacité
par le Gouvernement en janvier 2009, le des services statistiques par le
système statistique national (SSN) du développement de la formation et la
Cameroun retient prioritairement 07 axes promotion de la recherche statistique
majeurs pour son développement, à savoir : appliquée ;
1. Le renforcement du dispositif institutionnel 5. Le renforcement des capacités de
et de coordination du SSN en rendant plus financement en vue d’accroître l’efficacité
efficace la coordination des activités du de l’activité statistique en assurant un
SSN ; financement suffisant et pérenne des
2. L’amélioration de la qualité et de la activités du SSN ;
couverture de la production statistique en 6. Le renforcement du partenariat et de la
produisant les informations statistiques coopération internationale ;
nécessaires à la gestion des politiques 7. La promotion de la culture de la gestion de
économiques et sociales ; la qualité en introduisant une culture
3. L’amélioration de la diffusion, de d’amélioration progressive de la qualité
l’archivage et de l’utilisation des données dans tout le SNIS.
statistiques par la facilitation de l’accès à Cette stratégie constitue à ce jour, le principal
l’information statistique à tous les acteurs instrument d’orientation et de plaidoyer pour le
de la société ; développement de la statistique au Cameroun,
4. Le renforcement des capacités en en soutien à la stratégie de croissance et
ressources humaines et la promotion de la d’emploi déclinée dans le DSCE.

14
ANNEXES

Les Ministres de tutelle technique

Période
Nom du Ministre Ministère en charge
Ministère de l’Économie, de la planification et de l’Aménagement
Depuis le 07 sept 2007 Louis Paul MOTAZE
du Territoire
Ministère de la Planification, de la Programmation du Développement
Déc. 2004 – sept 2007 Augustin Frédéric KODOCK
et de l’Aménagement du Territoire
Ministère des Affaires Économiques, de la Programmation et de
Août 2002–Déc. 2004 Martin Aristide OKOUDA
l’Aménagement du Territoire

Avril 2001–août 2002 Michel MEVA’A m’EBOUTOU Ministère de l’Économie et des Finances

Mars 2000–avril 2001 Édouard AKAME MFOUMOU Ministère d’Etat chargé de l’Économie et des Finances

Jan 1997–mars. 2000 Édouard AKAME MFOUMOU Ministère d’Etat chargé de l’Économie et des Finances

Juil. 1994–Jan. 1997 Justin NDIORO Ministère de l’Économie et des Finances

Ministère d’Etat chargé du Plan et de l’Aménagement du


Nov. 1992–juil. 1994 Augustin Frédéric KODOCK
Territoire

Avr. 1991–nov. 1992 TCHOUTA MOUSSA Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire

Sept. 1990–avr. 1991 Marcel NYAT DJIFENJI Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire

Mai 1988–sept. 1990 Mme Élisabeth TANKEU Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire

Déc. 1987–mai 1988 René ZE NGUELE Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire

Août 1985–déc. 1987 SADOU HAYATOU Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire

Fév. 1984–août 1985 YOUSSOUFA DAOUDA Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire

Avr. 1983–fév. 1984 TORI LIMANGANA Ministère du Commerce

Nov. 1982–avr. 1983 Pierre Désiré ENGO Ministère de l’Économie et du Plan

Jan. 1982–nov. 1982 Maïgari BELLO BOUBA Ministère d’Etat chargé de l’Économie et du Plan

Juil. 1980–jan. 1982 YOUSSOUFA DAOUDA Ministère de l’Économie et du Plan

Juin 1975–juil. 1980 YOUSSOUFA DAOUDA Ministère de l’Économie et du Plan

Juil. 1972–juin 1975 Abdoulaye MAIKANO Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire

Jan. 1971–juil 1972 Charles ONANA AWONA Ministère du Plan de l’Aménagement du Territoire

Août 1968–jan. 1971 Vincent EFON Ministère du Plan et du Développement

Mai 1965–août 1968 Daniel MASUKE Ministère des Affaires Économiques et du Plan

Juin 1961–mai 1965 Victor KANGA Ministère d’Etat chargé de l’Économie Nationale

15
Les dirigeants de la statistique au Cameroun depuis 1960

Période Dénomination Fonction Nom et prénom

Président du Conseil Emmanuel NGANOU


d’Administration DJOUMESSI
Institut National de la
1. Depuis déc. 2005 Directeur Général Joseph TEDOU
Statistique

Directeur Général Adjoint Joseph G. B. SHE ETOUNDI

Institut National de la
2. 2001 - 2005 Intérimaire Joseph TEDOU
Statistique
Direction de la
3. 1993 - 2001 Statistique et de la Directeur Joseph TEDOU
Comptabilité Nationale
Direction de la
4. 1985 - 1993 Statistique et de la Directeur Thomas NKONGUEP
Comptabilité Nationale
Direction de la
5. 1983 - 1985 Statistique et de la Directeur Martin BALEPA
Comptabilité Nationale
Direction de la
6. 1980 - 1983 Statistique et de la Directeur Thomas NKONGUEP
Comptabilité Nationale
Direction de la
7. 1972 - 1980 Statistique et de la Directeur NGAE à MOUBEKE Moïse
Comptabilité Nationale
Direction de la
8. 1968 - 1972 Statistique et de la Directeur MOUYEBE NDEDI Rodolphe
Comptabilité Nationale
Direction de la
9. 1967 - 1968 Statistique et de la Directeur ESSOME Antoine
Comptabilité Nationale
Service de la
10. 1960 - 1967 Statistique Générale Chef de Service L.M. SOLE
et du Mécanographie

16
Les textes qui ont marqué l’évolution de la Statistique au Cameroun

1. Arrêté N° 4241 du 20/11/1946 créant à Douala au Cameroun un Service Local de Statistiques


Générales par le Haut Commissaire de la République Française au Cameroun (siège Douala).

2. Arrêté N° 895 du 7 mars 1950 portant rattachement provisoire du Service Local de Statistique
au Service des Affaires Économiques de Douala dont il devient «le Bureau des Statistiques ».

3. Arrêté N° 430 du 13 août 1950 rendant autonome le service local des statistiques.

4. Arrêté N° 624 du 27 janvier 1955 portant rattachement du Service Local de Statistique au


Service des Affaires Économiques et du Plan. Ce service constituera un Bureau de la Sous-
direction des Affaires Economiques à Douala ».

5. Arrêté N° 1003 du 08 février 1957 prescrivant le transfert du Service de la Statistique Générale


et de Mécanographie à Yaoundé à partir du 2 janvier 1957 et le rattachant directement à la
Direction des Affaires Economiques et du Plan dont il constitue une section.

6. Décret N°64/DF/375 du 08 septembre 1964 portant réorganisation du Ministère de l’Économie


Nationale (la Direction de la Statistique Générale et de la Mécanographie y est rattachée).

7. Décret N°65/DF/368 du 23 août 1965 portant réorganisation du Ministère des Affaires


Économiques et du Plan. (la Direction de la Statistique Générale, de la Mécanographie et des
Comptes Économiques y est rattachée).

8. Décret N°67/DF/220 du 22 mai 1967 portant rattachement de la Direction de la Statistique et


des Comptes Economiques au Secrétariat Général de la Présidence de la République.

9. Décret N° 67/427 du 29 septembre 1967 portant réorganisation de la Direction de la Statistique


et de la Comptabilité Nationale (DSCN).

10. Décret N° 69–DF–81 du 29 mars 1969 portant organisation du Ministère du Plan et du


Développement, la DSCN y est rattachée.

11. Décret N° 71–DF–118 du 12 mars 1971 portant organisation du Ministère du Plan et de


l’Aménagement du Territoire, la DSCN y est rattachée.

12. Décret N° 72/710 du 14 décembre 1972 portant réorganisation du Ministère du Plan et de


l’Aménagement du Territoire, la DSCN y est rattachée.

13. Décret N° 75/467 du 28 juin 1975 portant réorganisation du gouvernement de la République


Unie du Cameroun. Ce décret créée le Ministère de l’Économie et du Plan (la DSCN y est
rattachée).

14. Décret N° 81/119 du 19 mars 1981 portant organisation du Ministère de l’Économie et du Plan
(la DSCN y est rattachée; le Bureau Central des Recensements et Enquêtes créé y fait partie).
15. Décret N° 82/385 du 30 août 1982 portant réorganisation du Ministère de l’Économie et du Plan
(la DSCN y est rattachée).

16. Décret N°83/173 du 12 avril 1983 modifiant le décret 79/473 du 15 novembre 1979 portant
réorganisation du Gouvernement. Ce décret crée le Ministère du Commerce (la DSCN y est
rattachée).
17. Décret N°83/174 du 12 avril 1983 fixant la structure du Ministère du Commerce (la DSCN y est
rattachée).
18. Décret N°84/797 du 17 juillet 1984 portant organisation du Ministère du Plan et de
l’Aménagement du Territoire (la DSCN y est rattachée).

19. Décret N° 84/1531 du 30 novembre 1984 modifiant certaines dispositions du décret 84/797 du
17 juillet 1984 portant organisant le Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire. Ces
modifications concernent le SCIFE et les délégations provinciales du MINPAT.

17
20. Décret N° 89/487 du 20 mars 1989 portant réorganisation du Ministère du Plan et de
l’Aménagement du Territoire.

21. Décret N° 94/138 du 21 juillet 1994 créant le Ministère de l’Économie et des Finances (la DSCN
y est rattachée).

22. Décret N° 95/168 du 16 août 1995 portant organisation du Ministère de l’Économie et des
Finances.

23. Décret N° 98/217 du 09 septembre 1998 réorganisant le Ministère de l’Économie et des


Finances.

24. Décret N° 2001/100 du 20 avril 2001 portant création et fonctionnement de l’Institut National de
la Statistique.

25. Décret N° du 24 août 2002 portant réorganisation du Gouvernement. Ce décret crée le


Ministère des Affaires économiques, de la Programmation et de l’Aménagement du Territoire
(l’INS y est sous sa tutelle).

26. Décret N° 2004/320 du 08 décembre 2004 portant organisation du Gouvernement. Ce texte


crée le Ministère de la Planification, de la Programmation du Développement et de
l’Aménagement du Territoire (l’INS est sous sa tutelle).

27. Décret 2005/492 du 31 décembre 2005, portant nomination du Directeur général et du Directeur
général adjoint de l’Institut National de la Statistique.

28. Décret 2006/295 du 12 septembre 2006, portant nomination du Président du Conseil


d’Administration de l’Institut National de la Statistique.

Les textes ayant influencé le fonctionnement et/ou la coordination statistique au Cameroun

1. Loi N°63/10 du 19 juin 1963 portant obligation et secrets statistiques;


2. Décret N°67/DF/150 du 07 avril 1967 portant statut particulier du corps des fonctionnaires de la
statistique;
3. Instruction N°14/Cab/PR du 8 juillet 1967 déterminant les modalités d’établissement des
statistiques douanières.
4. Décret N°69/DF/254 du 14 juin 1969 portant création d’une prime de rendement pour les
personnels de la Direction de la Statistique et de Comptes Economiques;
5. Décret N°74/869 du 22 octobre 1974 portant application dans les entreprises du plan comptable
général de l’UDEAC;
6. Décret N° 75/780 du 18 décembre 1975 portant statut particulier des corps des fonctionnaires
des services démographiques et statistiques;
7. Loi N°83/17 du 21 juillet 1983 relative aux obligations et secret en matière de statistique;
8. Loi N°91/023 du 16 décembre 1991 relative aux recensements et enquêtes statistiques;
9. Décret N°93/407/PM du 07 mai 1993 fixant les modalités d’application de la loi relative aux
recensements et enquêtes statistiques. Ce texte crée auprès du Ministre chargé de la
statistique un conseil national de la statistique (CNS);
10. Décret n°2004/0134/PM du 09 janvier 2004, rendant obligatoire l’utilisation des nomenclatures
d’activités et des produits des pays membres d’AFRISTAT.

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