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Projet de thèse sous le titre : 


Les représentations des personnages féminins dans la littérature de
jeunesse arabe : étude sémiologique des contes publiés dans la série
« Al-maktaba al-ẖaḍrāʾ li al-aṭfāl »

Master Langues et Sociétés Arabe

Rédigé par : Numéro Etudiant :

Manar Rahhou 31728173

Année Universitaire

2020-2021
La littérature de jeunesse est un genre littéraire qui comprend des histoires, des livres,
des magazines et des poèmes destinés aux enfants, c’est un genre relativement récent au
paysage littéraire arabe, il a généralement apparu par le biais de la traduction, la presse et le
contact avec l’occident.

La littérature de jeunesse arabe a connu un véritable essor au cours de la dernière


décennie, tant en quantité qu'en qualité, les prix de littérature arabe pour enfants ont
également augmenté en nombre. Cependant, cette littérature est également critiquée pour ne
pas être attrayante pour son public visé, à savoir les enfants, en raison de son contenu
didactique et de son langage symbolique.

Le problème de la traçabilité de l’histoire de la littérature de jeunesse dans le monde


arabe est compliqué, de nombreux critiques affirment que la véritable émergence de la
littérature de jeunesse dans le monde arabe remonte au début du XX e siècle avec l’écrivain
égyptien Kāmel Kīlānī, qui a commencé ses publications dans ce domaine par la traduction
des contes classiques pour les enfants en 1928.

La littérature de jeunesse avait apparu en Europe durant le XVII e siècle, alors qu’il a
fallu attendre la fin du XIXe siècle pour parler d’une littérature destinée aux enfants dans le
monde arabe, cette apparition est due notamment à l’influence culturelle de l’occident, et en
particulier de la littérature française. En Égypte à l'époque de Muḥammad ʿAlī, la littérature
de jeunesse avait apparu par la traduction ; Rifāʿa al-Ṭahṭāwī a été le premier à présenter un
livre traduit pour les enfants, il a également   inclus la lecture d'histoires dans le programme
scolaire1. 

L'intérêt pour les enfants et la littérature qui leur est destinée a commencé à augmenter
dans le monde arabe après le deuxième tiers du XXe siècle, c’est ainsi  que cette la littérature
est introduite dans certaines universités et instituts scientifiques arabes, des bibliothèques pour
les enfants ont été créées à travers le monde arabe, ces bibliothèques contiennent des histoires,
des pièces théâtrales, des poèmes et des chansons, ainsi que de nombreuses études qui ont été
faites sur la littérature de jeunesse, tous ces événements ont contribué à jeter les bases d’une
littérature de jeunesse dans le monde arabe. 

1
Ali AL-ḤADĪDĪ, Al-adab wa bināʾ al-insān, Bagdad, Edition Maṭbaʿat dār al-kutub, 1973, p.230.
2
Dans son étude analytique intitulée « Kutub al-aṭfāl fī Miṣr fī al-qarn al-tāsiʿ ʿašar  »
(Les livres de jeunesse en Égypte durant le XIX e siècle), Ǧihān Maḥmūd distingue cinq
sources qui ont contribué à l'émergence et au développement de la littérature arabe de
jeunesse2 :

-Le Coran, le Hadith et la Sunna. 

-Le patrimoine populaire ; comme les histoires de ʿAntar ibn šaddād, Aladin ... etc.

-La traduction des contes ; l'histoire de Cendrillon, des sept nains, d'Alice au pays des
merveilles...etc.

-L’histoire générale ; à savoir les événements clés dans la mémoire de la nation, tels que les
conquêtes islamiques.

-L’environnement social ; des histoires dont la plupart sont liées au monde du paranormal, les
contes des grands-mères.

Dans son livre « Ṯaqāfat al-aṭfāl» (La culture des enfants) , Hādī nuʿmān al-Hītī
indique que l’apparition d’une littérature de jeunesse arabe a été tardive  malgré la richesse de
la littérature arabe3, d’ailleurs, les prémices d'une écriture destinée aux enfants dans le monde
arabe sont apparues grâce à l’initiative de Aḥmad Šawqī (1868-1932), surnommé « le prince
des poètes » , qui a souligné l’importance d’avoir un genre littéraire destiné aux enfants, un
genre qui soit indépendant du reste des genres littéraires.

 Il semble toutefois que l'esprit des écrivains et des poètes n'était pas prêt à accepter
l'appel lancé par Šawqī, de sorte que ce dernier lui-même s'est éloigné de l'écriture de poésie
pour les enfants. Ce genre littéraire a était perçu comme étant une littérature de second degré,
les auteurs qui publient des écrits à destination des enfants ont été sévèrement critiqués.

La littérature de jeunesse est donc l'un des arts modernes de la littérature arabe,
puisque son début remonte entre le dernier tiers du XIXe siècle et le début du XXe siècle, bien

2
Ǧihān MAḤMŪD, Kutub al-aṭfāl fī Miṣr fī al-qarn al-tāsiʿ ʿašar, Edition Dār al-ṯqāfa al-ʿilmiyya,
2007, p.64.

3
Hādī nuʿmān AL-HĪTĪ, Ṯaqāfat al-al-aṭfāl, Edition Al-maǧlis al-waṭanī li-ṯaqāfa wa al-funūn wa al-
ādāb, 1988, pp. 194-195.
3
qu’elle ait des racines dans le folklore, et durant  les années 1950 et 1960, la littérature de
jeunesse s’est manifesté sous la forme des manuels scolaires ,on peut dire que la littérature de
jeunesse dans le monde arabe a commencé à prendre forme à partir des  années 1930,
notamment avec l’émergence d’une génération d’intellectuels qui ont tenté de mettre en place
une littérature de jeunesse selon les théories modernes de l’éducation et de la littérature. Parmi
les pionniers les plus importants de cette génération on trouve Kāmel Kīlānīi, Muḥammad
ʾAṭiyya al-Ibrāšī, Muḥammad Barānq et Muḥammad Saʿīd al-ʿEriān. Les productions
artistiques de cette phase se distinguaient par le recours à la traduction ou à l'héritage, et à
partir de ce point, l'art de la littérature de jeunesse arabe a continué à se développer à la
recherche de son originalité au cours de l'étape de l'expérimentation et du renouveau.

La guerre des Six Jours qui a éclatée en juin 1967 a largement affecté l’univers
culturel dans le monde arabe, les productions littéraires n’ont pas échappé à l’influence de ce
bouleversement historique, y compris la littérature de jeunesse, c'est ainsi qu’on voit
apparaître un intérêt pour l’enfance à travers le monde arabe. Cette nouvelle tendance était en
faveur du développement de la littérature de jeunesse qui a commencé à s’établir
progressivement parmi les genres littéraires et à façonner les caractéristiques de la littérature
arabe, et depuis les années 1970, des conférences scientifiques ont été organisées pour
discuter des sujets relatifs à l'enfant et sa littérature.

Il existe dans la littérature arabe de jeunesse une forte tendance à sensibiliser les
enfants aux défis politiques et militaires auxquels la nation arabe est confrontée. La fiction
historique est un genre important de la littérature écrite pour les enfants arabes. Cette
littérature renferme alors des thèmes politiques comme la commémoration de la gloire du
passé avec des histoires des figures héroïques, des califes, des conquêtes islamiques majeures
et, plus récemment, des guerres arabes victorieuses. On y retrouve également les histoires des
dirigeants politiques locaux comme les présidents, les rois. Cette forte tendance politique dans
la littérature pour enfants dans le monde arabe s’explique par les événements politiques
tumultueux qu’avait connu cette région et les défis auxquels les pays arabes ont dû faire face,
d’autant plus que la littérature jeunesse dans le monde arabe est un outil puissant de
propagande politique.

Le corpus de notre étude serait une série d'histoires destinée aux enfants intitulée « Al-
maktaba al-ẖaḍrāʾ li al-aṭfāl » (La bibliothèque verte pour les enfants), publiée par Dār al-
Maʿārif, une maison d’édition égyptienne fondée en 1890 par le libanais Naǧīb Mitrī, il va

4
sans dire que l’Égypte est un pays où la littérature de jeunesse avait connu un grand essor 4,
c’est la raison pour laquelle nous nous sommes penchés sur cette série d’histoire en
particulier.

« Al-maktaba al-ẖaḍrāʾ li al-aṭfāl» comprend 80 histoires illustrées destinés aux


enfants, dont des histoires traduites ou librement inspirées des contes populaires, ces histoires
sont rédigées par un groupe d'écrivains, dont le pionnier de la littérature de jeunesse
Muḥammad ʾAṭiyya al-Ibrāšī, ʿĀdel al-Ġaḍbān, Aḥmad Naǧīb, ʿAbdullāh al-Kabīr, Ṯurayyā
ʿAbd al-Badīʿ, Yaʿqūb al-Ššārūnī et d'autres. 

Il est évident que la littérature présentée pour les enfants est liée aux normes de la
société ; la religion, les gouvernements, les parents, les éditeurs, les écrivains et les
traducteurs, toutes ces composantes jouent un rôle majeur dans la sélection des écrits à
produire pour les enfants. Nous constatons d’après l’ouvrage « Al-dalīl al-bibyūġrāfī li al-ṭifl
al-ʿarabī » (Le guide biographique de l'enfant arabe) de Fayṣal abdullāh al-Ḥaǧǧī, -dans
lequel il dresse l’inventaire de la littérature de jeunesse selon leurs thématiques- que la
littérature de jeunesse dans l’aire arabe est idéologiquement biaisée et a des tendances
didactiques5.

D’une façon générale, on estime que la littérature de jeunesse est impartiale,


didactique et facile à traduire ou comprendre, cependant , la littérature de jeunesse n’est pas
aussi innocente et didactique qu’elle y paraît, car en plus d’être un outil de divertissement ,
elle renferme une idéologie sous-jacente et omniprésente: racisme,  sexisme, féminisme ...Les
leçons de morale sont porteuses des idées susceptibles de refléter la religion, la politique ou
les normes sociales, l’idéologie y présentée aux enfants peut être plus subtile, discrète et
cachée, ce qui la rend assez importante et plus puissante. L’idée d’une impartialité est donc
quasi impossible, et ce constat serait le point départ de notre recherche.

Notre problématique porterait sur les représentations des personnages féminins,


érigées en héroïnes, anti-héroïnes ou personnages secondaires dans notre corpus d’étude ; Il
s'agit d’élaborer une analyse sémiologique, qui va nous permettre de déceler et comprendre
les messages cachés derrière les termes choisis en partant des hypothèses de travail
suivantes : 

4
Ismāʿīl ABD AL-FATTĀḤ, Adab al-aṭfāl fī al-ʿālam al-muʿāṣir, Edition ktab INC, 2000, p.22.
5
Fayṣal abdullāh AL-ḤAǦǦĪ, Al-dalīl al-bibyūġrāfī li al-ṭifl al-ʿarabī, Charjah, Edition Dāʾirat al-
ṯaqāfa wa al-iʿlām, 1999.

5
-Les représentations varient selon les qualités physiques ou morales des personnages, mais
aussi selon leur statut social.

-Ces représentations englobent des stéréotypes parfois imprégnés du sexisme et véhiculent des
préjugés.

Dans la majorité de ces histoires, les personnages féminins sont décrits comme étant
superficielles (même dans le cas des protagonistes), matérialistes, manipulatrices, obsédées
par les apparences, leur description reflète des clichés et des idées préconçues, et ce sont
généralement les vices des personnages féminins qui sont à l’origine des mésaventures des
autres personnages.

Nous avons privilégié pour cette étude une analyse descriptive des personnages, à
travers laquelle nous examinerons, dans chaque histoire, les qualités qui sont associées aux
personnages féminins, ainsi que leur rôle dans l’évolution de l’intrigue en les comparant
notamment aux personnages masculins et les rôles qui leur sont attribués.

Notre méthodologie consiste dans une approche sémiologique qui prend en compte le
choix des termes employés dans chaque histoire pour décrire le personnage féminin, ses
motifs et ses actions, ce qui va nous permettre de relever une typologie des personnages.

Le présent travail s’articulera en théorie sur l’ouvrage « L’effet-personnage dans le


roman  »6 de Vincent Jouve qui traite la notion du personnage littéraire en proposant une
nouvelle approche de ce concept.

Ainsi, nous analyserons chaque histoire, en dégageant, dans un premier temps les
représentations, les classant ensuite dans des catégories bien précises, tout en illustrant la
problématique par des exemples tirés du corpus accompagnés par leur traduction en français.

Il est important de savoir que même dans le cas des histoires traduites ou inspirées
d’autres histoires , les traductions sont loin d’être des copies remplaçant les codes  d'une
langue par d'autres codes dans une autre langue; au contraire, il ne s’agit pas d’un véritable
travail de traduction mais plutôt d’adaptation et de manipulation, en d’autres termes, les
contes traduits publiés dans « Al-maktaba al-ẖaḍrā ʾ li al-aṭfāl» ne gardent que les grandes
lignes de l’histoire originale telle qu’elle a été rédigée par son auteur, le traducteur se trouve

6
Vincent JOUVE, L’effet-personnage dans le roman, Paris, Presses Universitaires de France, 1998.
6
alors libre de manipuler les détails ou d’en ajouter à sa guise, dans l’optique d’adapter l'œuvre
en fonction du message visé.

7
Bibliographie

o Fayṣal abdullāh AL-ḤAǦǦĪ, Al-dalīl al-bibyūġrāfī li al-ṭifl al-ʿarabī, Charjah, Edition


Dāʾirat al-ṯaqāfa wa al-iʿlām, 1999.
o Ǧihān MAḤMŪD, Kutub al-aṭfāl fī Miṣr fī al-qarn al-tāsiʿ ʿašar, Edition Dār al-ṯqāfa
al-ʿilmiyya, 2007.
o Hādī nuʿmān AL-HĪTĪ, Ṯaqāfat al-al-aṭfāl, Edition Al-maǧlis al-waṭanī li-ṯaqāfa wa
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o Vincent JOUVE, L’effet-personnage dans le roman, Paris, Presses Universitaires de
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8
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o Yaʿqūb AL-ŠĀRŪNĪ, H̱ātam al-sulṯān, Le Caire, Edition Dār al-maʿārif, 1987.
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