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Inventé à la fin des années 30, le PVC (Polyvinylchloride) a révolutionné les industries de la
construction, de la santé et de l'emballage. Il s'est imposé dans notre vie quotidienne. De la bouteille
d'eau aux meubles de jardins, de la gaine de câble au tuyau souple, aux revêtements de sol et châssis
de fenêtre, aucun domaine n'échappe à ce matériau que nos parents ou grands-parents ont reconnu
magique: le PVC. Attention ! Ne pas confondre le PVC des autres thermoplastiques, comme le
polyéthylène (PE), le polypropylène (PP) ou le polyuréthane (PU).
Résistant à la plupart des agents agressifs, étanche aux gaz et aux liquides, le PVC est également un
bon isolant électrique, thermique et phonique. Grâce à certains additifs, on peut aisément
l'imprimer, l'adhésiver, le contre-coller, le complexer sur du textile, le souder.
Depuis que Lesieur a commercialisé en 1960 son huile en bouteille PVC et Vittel ses premières maxi
bouteilles en 1969, la part de l'emballage a explosé. Même si la part bouteilles a été réduite, 30% du
PVC est utilisé, en France, pour l'emballage sous forme de flacons, d'étuis, de films et de feuilles
rigides. Les emballages en PVC sont utilisés dans tous les domaines : santé, cosmétologie,
alimentaire, industrie du luxe, décoration, textile de la maison, lingerie, puériculture...
Le PVC est fabriqué en faisant réagir de l'éthylène, issu du pétrole, avec du chlore extrait du sel
gemme ou marin. Selon l'application voulue, on incorpore des additifs au PVC. Les stabilisants
protègent du vieillissement et des hautes températures, les plastifiants lui donne la plasticité voulue
et les colorants son aspect. L'industrie chimique fabrique le PVC, les entreprises de plasturgie le
transforme en produits finis par injection, extrusion, calandrage, thermoformage, soudure haute-
fréquence...
Le PVC est donc constitué à 57% de chlore, et à 43% d'éthylène et d'additifs dérivés du pétrole. Ces
composants sont solidement ancrés au polymère, ce qui rend le risque de migration pratiquement
nul. Le chlore comme la soude caustique provient de l'électrolyse du sel de mer (NA-CL). Le chlore se
trouve dans la nature de manière encore plus abondante que le carbone. Lors de la fabrication du
PVC, il perd ses propriétés agressives et devient un composant totalement inerte. L'usage des
métaux lourds comme stabilisant a été abandonné, le cadmium et le plomb ont été remplacés par du
baryum-zinc. Pour plus d'informations : http://www.belgochlor.be
Parce que le chlore est un matériau halogène, le PVC est difficilement inflammable. Il est donc
naturellement ignifuge et son comportement au feu limite les risques de naissance et de propagation
des incendies. Le PVC ne brûle donc pas spontanément mais soumis à de hautes températures, il se
décompose progressivement et dégage du CO2 (oxyde de carbone), de la vapeur d'eau et de l'acide
chlorhydrique qui se dissout très facilement dans l'eau et qui donc n'a jamais été mis en cause dans
l'atteinte à la couche d'ozone. Il peut même être classé M1 par incorporation d'adjuvants tels que
l'antimoine.
Son abondance et ses qualités intrinsèques ne font que renforcer son usage, les producteurs
anticipent une croissance annuelle de 5% sur les prochaines années et investissent en conséquence.
Le PVC est un matériau consommant peu de ressources naturelles. La totalité de la production des
plastiques consomme 4% du pétrole extrait et 7% du pétrole raffiné, contre 13% pour le carburant
automobile et 70% pour le gazole routier, le fioul domestique et industriel. Le PVC représente quant
à lui une consommation de 0,7% du pétrole raffiné.
La fabrication du PVC nécessite 2 fois moins d'énergie que celle de la fonte ou de l'acier et 7 à 10 fois
moins que pour l'aluminium ou le cuivre.
Le PVC est totalement inerte dans le sol et les adjuvants utilisés sont efficacement retenus dans la
matrice que constitue le plastique.
Il faut distinguer le PVC, chlorure de polyvinyle et le VC, chlorure de vinyle, gaz très chimiquement
actif et très dangereux qui n'est produit qu'en circuits fermés.
Le recyclage du PVC permet de régénérer des articles usagers en une nouvelle matière utilisée à la
fabrication d'objets allants des tuyaux et revêtements de route aux meubles de jardin.
L'élimination par l'enfouissement des déchets laisse la place à des procédés d'incinération qui ont été
améliorés et représentent désormais une solution acceptable sur le plan de l'économie et de
l'environnement, en prévenant notamment la libération de tout sous-produit de combustion. Les
améliorations sont actuellement portées sur la qualité des fours et sur les niveaux de température
qu'il est nécessaire d'élever afin de limiter l'émission de dioxines.
La revalorisation énergétique présente une option intéressante dans la mesure où le PVC présente
une valeur calorifique exceptionnellement élevée et améliore
l'efficacité de la combustion des déchets parmi lesquels il se trouve.
Les pluies acides proviennent surtout des dioxydes de soufre issus essentiellement de la combustion
d'énergies fossiles et d'acide nitrique.
Les principaux facteurs responsables sont les feux de charbons, les fumées des centrales de
production d'énergie et les gaz d'échappement des véhicules automobiles.
L'acide chlorhydrique n'intervient que pour 2% de cette pollution en Europe de l'Ouest (dont
incinération du PVC pour 0.25%).
Non, le PVC n'est ni biodégradable, ni photodégradable. C'est d'ailleurs ce qui lui permet d'être
utilisé pour des applications de longue durée de vie et en même temps d'être recyclé avec des
performances qui restent intactes.
Pour certains usages bien particuliers, il est cependant possible de rajouter dans la chaîne
moléculaire des éléments biodégradables qui, lors de l'enfouissement en milieu humide et chaud,
vont fragmenter les produits en PVC et accélérer la disparition du matériau.